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REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE Honneur – Fraternité – Justice BANQUE CENTRALE DE MAURITANIE RAPPORT ANNUEL 2010 Juin 2011

RAPPORT ANNUEL 2010 - Banque Centrale de … · 2016-06-15 · hausse des recettes fiscales (+36,6%) qui fait suite à la reprise de l’activité économique, d’une 1 Il s’agit

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REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE

Honneur – Fraternité – Justice

BANQUE CENTRALE DE MAURITANIE

RAPPORT ANNUEL 2010

Juin 2011

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RAPPORT SUR L’EXERCICE 2010

PRESENTE A SON EXCELLENCE LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

PAR LE GOUVERNEUR DE LA BANQUE CENTRALE DE MAURITANIE

Monsieur le Président,

En application de l’article 91 de l’ordonnance 2007/004 du 12 janvier 2007 portant Statut de la Banque Centrale de Mauritanie, j’ai l’honneur de vous présenter le rapport annuel sur l’évolution économique et monétaire au titre de l’exercice 2010. Ce rapport comporte en sa partie 9 les comptes annuels ainsi qu'un compte rendu des activités et opérations de la Banque prévus par l’article 90 de la même ordonnance.

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Monsieur le Président,

La reprise de la croissance au plan mondial, amorcée depuis le second semestre 2009 à la faveur des politiques de relance budgétaire et de politiques monétaires accommandantes, s’est poursuivie en 2010. Avec un taux de croissance de 5%, l’économie mondiale a retrouvé une certaine vigueur par rapport à 2009 où elle a connue une contraction d’environ 0,5%.

Outre son faible impact sur la réduction du chômage, la reprise de l’activité s’est réalisée de manière inégale selon les régions du monde. La croissance dans les pays avancés est demeurée assez modérée en se situant à 2,5%, contrairement aux pays émergents et en développement, dont le PIB a progressé de 7,3%.Les pays asiatiques ont connu la plus forte croissance, suivis de l’Afrique subsaharienne.

En dépit de la crise de la Dette souveraine en Europe, contenue grâce à l’intervention des pouvoirs publics au printemps et en Novembre, les marchés financiers ont été globalement stables en 2010.

L’inflation mondiale s’est inscrite en hausse en 2010, en raison notamment du renchérissement des matières premières, mais demeure faible. Dans les pays avancés, la hausse générale des prix a été de 1,4%. Elle s’est située à environ 6,2% dans les pays émergents et en développement.

Avec un taux de croissance de 5,2%, notre économie renoue avec la croissance après le repli de l’activité en 2009 résultant de la crise qui a affecté l’économie mondiale et des différents chocs exogènes subis auparavant. Cette performance est en ligne avec les objectifs fixés dans le cadre du programme du Gouvernement appuyé par le Fonds monétaire international et traduit l’efficacité de la politique économique menée par les autorités pour accélérer le rythme de la croissance et réduire la pauvreté

A l’exception du secteur pétrolier qui s’est replié d’environ 1,7%, tous les secteurs ont progressé en 2010. Les plus fortes performances ont été enregistrées par l’agriculture (19%), suivi du Commerce (11%), des bâtiments et travaux publics (10,8%), des activités manufacturières (7%) et des mines (5,7%). En valeur nominale, le PIB enregistre une progression de 25%. Les activités extractives ont occupé une place prépondérante dans l’accroissement de la valeur ajoutée globale mesurée à prix courant, essentiellement en raison de la forte hausse des prix des minerais et du pétrole.

Dans un contexte marqué par un renchérissement des produits de base dans les pays exportateurs, l’inflation en 2010 reste à un niveau modéré en s’établissant à 6,1% en glissement annuel et 6,3% en variation moyenne de l’IHPC. Cette relative maîtrise de l’inflation résulte de la prudence de la politique monétaire et de l’attention portée à la régularité de l’approvisionnement du pays en produits alimentaires et énergétiques.

Au niveau des finances publiques, l’année écoulée aura été marquée par la poursuite de la consolidation budgétaire. Les recettes totales ont atteint 263,7 milliards UM en 2010 (27,7% PIB1) contre 200,2 milliards UM en 2009 (26,7% du PIB), soit une progression de 30,4% contre un léger repli de 2% en 2009. Cette évolution s’explique principalement par une forte hausse des recettes fiscales (+36,6%) qui fait suite à la reprise de l’activité économique, d’une

1 Il s’agit du PIB hors pétrole.

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part et à un effort soutenu de recouvrement, d’autre part. En se situant à environ 15,3% du PIB hors pétrole contre 14,1 % en 2009, la pression fiscale s’est légèrement accrue.

Les dépenses totales de l’Etat on atteint 282,9 milliards UM, soit une progression de 16,5%. En termes relatifs, elles ont représenté 29,7% du PIB contre 32% du PIB en 2009. Cette baisse relative est plus accentuée au niveau des dépenses de fonctionnement (21,5% contre 24,6% du PIB, d’une année à l’autre) - en dépit de l’accroissent de la masse salariale suite à la réforme touchant aux indemnités - qu’au niveau des dépenses d’investissement qui se sont stabilisées à environ 6,8%. Au terme de l’année, les opérations financières de l’Etat se sont traduites par un déficit global de 19,2 milliards UM ou 2% du PIB contre 40,7 milliards UM en 2009 (5,4% du PIB). Le financement de ce déficit a été pour l’essentiel d’origine interne.

S’agissant de la position extérieure, il y a lieu de noter que le solde courant de la balance des paiements enregistre une nette amélioration en passant de -14,5% en 2009 à -8,5% du PIB en 2010 alors qu’il se situait à -14,8% en 2008. En tenant compte du compte de capital et d’opérations financières, le solde global des paiements extérieurs1 est passé créditeur en s’établissant à environ 232 millions USD contre un déficit en 2009 estimé à 9,8 millions USD. L’amélioration significative du solde global est essentiellement à rapprocher avec l’évolution de la balance commerciale qui enregistre un excédent de 138,2 millions USD contre un déficit de 133,7 millions USD en 2009; et de l’accroissement du niveau des investissements directs étrangers, notamment dans le domaine de l’exploration pétrolière, qui enregistrent un flux positif de 81,1 millions USD contre -15,1 millions USD en 2009. L’excédent ainsi enregistré a permis de porter le niveau des réserves de changes officielles à 287,3 millions USD, soit une accumulation de 49,3 millions USD. Le renforcement du niveau des réserves de change a également été favorisé par le maintien de l’orientation flexible donnée à la politique de taux de change et le retour de la confiance suite au rétablissement d’un fonctionnement normal du marché de change.

Le stock de la Dette publique extérieure est estimé à 3189 millions USD à la fin de l’année 2010, ce qui représente 87,9% du PIB contre 100,3% en 2009. La Dette passive, représente le tiers de cet encours. Aussi, les efforts en vue d’un traitement des arriérés au titre de la Dette passive se sont-ils poursuivis eu égard aux marges, en terme de capacité d’endettement, susceptibles d’être dégagées une fois les allègements obtenus auprès des pays concernés. A cet égard, des accords d’allègement ou de rééchelonnement de dette ont pu être conclus avec trois créanciers bilatéraux, aux termes desquels notre pays a bénéficié d’une annulation de dette de l’ordre de 209 millions USD. S’agissant du service de la Dette, il a représenté 5,2% des exportations de biens et services en 2010, niveau légèrement supérieur à celui observé en 2009, soit 4,5%

A la suite de la baisse du taux directeur décidée en novembre 2009 pour relancer l’activité économique, la vigilance des autorités monétaires a été de mise tout au long de l’année 2010 pour faire face aux pressions inflationnistes susceptibles d’accompagner un tel desserrement des conditions monétaires. Les objectifs de la politique monétaire fixés pour les variables intermédiaire et opérationnelle retenues dans la programmation annuelle, ont été atteints contribuant ainsi à la stabilité des prix. C’est ainsi que la masse monétaire s’est accrue de 13% en s’établissant à 312,1 milliards UM. Ses contreparties se sont caractérisées par la forte progression du niveau des avoirs extérieurs net de -3,3 à 9,4 milliards UM, des crédits à l’Etat de 175 milliards à 186,8 milliards UM et des crédits à l’économie de 248,7 milliards à

1 Compte non tenu des allègements de la Dette.

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284,1 milliards UM. La hausse significative de 14,2% des concours à l’économie contre une évolution modérée de 3,7% en 2009, montre que la baisse du taux directeur a produit l’effet escompté.

Tout en continuant à assurer sa mission de surveillance des banques, des établissements financiers et des institutions de micro-finance, à travers les contrôles à distance et sur place, la Banque centrale s’est activement employée à poursuivre le programme de réformes du système financier. C’est ainsi que le dispositif réglementaire a été renforcé en 2010 par l’adoption des instructions relatives à l’administration provisoire des Etablissements de crédit, à l’audit externe et au système de cotation pour prévenir le risque de difficulté des banques.

Dans la même logique, et en vue d’assurer la stabilité du système financier, la BCM s’est attelée à mettre intégralement en œuvre Bale II, pour améliorer la solvabilité des banques, et initier un processus de passage aux normes IFRS.

Le passage aux normes IFRS, le renforcement de l’audit interne et le recours à un auditeur externe pour la certification des comptes de la BCM, constituent des mesures de consolidation de la transparence, qui seront poursuivies sur les prochains exercices. L’effort de rationalisation des dépenses de la Banque, et la modernisation de la gestion de ses réserves à travers la redynamisation du comité de placement, s’inscrivent dans le sens des efforts d’efficacité et d’efficience qui sous-tendent toute l’activité de la BCM.

Il y a lieu également de souligner que les Etats financiers de la BCM audités par un Cabinet international indépendant ont été produits dans les délais requis et rendu accessible sur le site web de l’institution. Il en est de même du rapport annuel sur la situation économique et financière et les rapports périodiques sur la conjoncture économique.

Par ailleurs des efforts considérables ont été fournis pour moderniser le système de paiement et vulgariser l’usage de la monétique dans les transactions courantes.

En matière de lutte contre le blanchiment, l’effort de renforcement du dispositif réglementaire et de coopération internationale a été poursuivi.

Les mesures de réformes et de redressement effectuées en 2010 ont permis de rétablir l’équilibre de l’exploitation de l’institution et à instaurer une culture de la performance et de la bonne gestion des ressources. Aussi, l’exercice écoulé s’est soldé par un résultat net positif de 2,558 milliards UM rompant ainsi avec les déficits des exercices précédents. Compte tenu de la nécessité de disposer de ressources propres suffisantes pour mener à bien les différentes missions qui lui ont été assignées par la loi portant statuts de la BCM, une réflexion sur la politique des produits a été lancée. Elle viendra en appui à l’orientation stratégique de maîtrise progressive des charges, de rationalisation des dépenses et de consolidation de l’autonomie opérationnelle de l’institution.

Dans le domaine du partenariat avec les organisations financières internationales, l’année 2010 a été marquée par la consolidation de nos rapports avec nos partenaires traditionnels notamment le FMI dont le Conseil d’administration a approuvé en mars un programme économique triennal appuyé par une facilité de crédit élargie portant sur un montant de 118 millions USD. Une première revue de ce programme a été déclarée concluante au mois de Novembre, suite au respect des critères et repère convenu avec le Gouvernement, ouvrant la voie au décaissement de la deuxième tranche de l’assistance financière du FMI. La

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Banque a bénéficié de plusieurs actions d’assistance techniques dans des domaines prioritaires tels que les statistiques monétaires, le change et la supervision bancaire sans compter la mise à jour de l’évaluation de sauvegarde effectué par les services du FMI et qui couvre le mécanisme d’audit externe, la structure juridique, les pratiques d’information financière, le mécanisme d’audit interne et le système des contrôles internes.

Le contact permanent avec les organismes bilatéraux et multilatéraux d’assistance financière et technique a été l’occasion pour la Banque de renforcer ses liens de coopération et à tirer le plus grand profit des opportunités qui s’offrent dans ce cadre. C’est ainsi que la Banque a pris part aux grandes assemblées annuelles ou réunions internationales d’importance du FMI, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire arabe, de la BAD et de la Banque des Règlements internationaux(BRI). Elle a continué à renforcer ses liens de coopérations avec les banques centrales de pays frères et amis aussi bien au plan bilatéral que sur le plan multilatéral à travers l’Association des banques centrales africaines (ABCA), la réunion de banques centrales francophones et celle des banques centrales de l’espace euro-méditerranéen.

Grâce à la bonne coordination qui a pu s’instaurer avec les autres structures gouvernementales, notamment le Ministère des Finances et les Ministère des affaires économiques et du Développement, la Banque centrale a pu jouer le rôle qui lui revenait dans la mise en œuvre réussie des politiques économiques. La qualité de cette coordination a permis également de mieux préparer la table ronde tenue en juin 2010 à Bruxelles à l’issue de laquelle les partenaires au développement se sont engagés à compléter le financement du programme d’investissement public à hauteur de 3,2 milliards USD.

Au regard de tels résultats, l’année 2010 aura été marquée par d’importants développements aux plans national et international. La Banque Centrale de Mauritanie, soucieuse de remplir efficacement ses missions dans les domaines monétaires, financiers et économiques, a constamment œuvré, tout au long de l’exercice écoulé, pour contribuer à l’essor de la nation et favoriser les conditions d’une croissance soutenue, durable et équitablement répartie.

Nouakchott, le 27 juin 2011 Sid’Ahmed Ould Raiss

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TABLE DES MATIERES PREMIERE PARTIE :........................................................................................................... 14 

ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ........................................................................... 14 

I.  LA CROISSANCE MONDIALE ................................................................................... 16 II.  L’INFLATION ............................................................................................................... 17 III.  LE COMMERCE INTERNATIONAL ...................................................................... 18 IV.  LES MARCHES FINANCIERS................................................................................. 19 

4.1.  Evolution des principales places boursières ........................................................... 19 4.2.  Les taux d’intérêts ................................................................................................... 20 4.3.  Le marché des changes ........................................................................................... 20 4.3.1.  Le Dollar Américain ........................................................................................... 20 4.3.2.  L’Euro ................................................................................................................. 21 4.3.3.  La Livre Sterling ................................................................................................. 21 4.3.4.  Le Yen ................................................................................................................. 22 

V.  LE MARCHE DES MATIERES PREMIERES ............................................................. 22 5.1  Le pétrole .................................................................................................................... 22 5.2  L’or ............................................................................................................................. 23 5.3  Le cuivre ..................................................................................................................... 23 5.4  Le fer ........................................................................................................................... 24 5.5  Le sucre ....................................................................................................................... 24 5.6  Le blé .......................................................................................................................... 25 5.7  Le riz ........................................................................................................................... 25 

DEUXIEME PARTIE : .......................................................................................................... 26 

LA SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE NATIONALE ............................. 26 

I.  LA PRODUCTION ........................................................................................................ 28 1.1.  Le Secteur primaire ................................................................................................. 28 1.1.1.  L’agriculture ....................................................................................................... 28 1.1.2.  L’élevage ............................................................................................................. 29 1.1.3.  La pêche .............................................................................................................. 29 1.2.  Le secteur secondaire .............................................................................................. 29 1.2.1.  Le pétrole ............................................................................................................ 29 1.2.2.  Les mines ............................................................................................................ 30 1.2.3.  Les industries manufacturières ........................................................................... 31 1.2.4.  Le Bâtiment et les Travaux Publics .................................................................... 31 1.3.  Le secteur tertiaire ................................................................................................... 32 1.3.1.  Le Transport et les Télécommunications ............................................................ 32 1.3.2.  Le Commerce, la Restauration et l’Hôtellerie .................................................... 32 1.3.3.  Les Administrations Publiques ........................................................................... 32 1.4.  La Demande intérieure ............................................................................................ 32 1.4.1.  La Consommation ............................................................................................... 33 1.4.2.  L’investissement ................................................................................................. 33 

II.  LES PRIX ....................................................................................................................... 33 III.  LE SECTEUR EXTERIEUR ...................................................................................... 35 

3.1.  Les transactions courantes ...................................................................................... 36 3.1.1   La Balance Commerciale ................................................................................... 36 3.1.1.1   Les exportations .................................................................................................. 36 3.1.1.2  Les Importations ................................................................................................. 39 

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3.1.2  Les Services ............................................................................................................ 40 3.1.4   Les Revenus ........................................................................................................ 41 3.1.5   Les Transferts courants ....................................................................................... 41 3.2  Le compte de capital et d’opérations financières .................................................... 41 3.3 Les réserves de change .................................................................................................. 42 3.4 Evolution du taux de change ...................................................................................... 44 

IV.  DETTE EXTERIEURE .............................................................................................. 46 4.1.  Le stock de la dette extérieure ................................................................................ 46 4.2.  L’encours de la dette active .................................................................................... 46 4.2.1.  La dette multilatérale .......................................................................................... 46 4.2.2.  La dette bilatérale ............................................................................................... 47 4.2.3.  Les encours par devise ........................................................................................ 47 4.2.4.  Les encours par emprunteurs .............................................................................. 47 4.3.  Le service de la dette extérieure publique ............................................................... 48 4.3.1.  Le service de la dette par bailleur ...................................................................... 49 4.3.2.  Le service de la dette par débiteur ...................................................................... 49 4.3.3.  Le service par devise ........................................................................................... 49 4.4.  Les d écaissements sur emprunts extérieurs ........................................................... 50 4.4.1.  Les décaissements sur prêts multilatéraux .......................................................... 51 4.4.2.  Les décaissements sur prêts bilatéraux ............................................................... 51 4.4.3.  Les décaissements par bénéficiaires ................................................................... 52 4.4.4.  Les décaissements par devise .............................................................................. 53 4.5.  Les arriérées de la dette extérieure .......................................................................... 53 

V.  LES FINANCES PUBLIQUES ...................................................................................... 53 5.1  Les recettes .............................................................................................................. 54 5.1.1  Les recettes fiscales ................................................................................................. 54 5.1.2  Les recettes non fiscales ......................................................................................... 55 5.1.3  Les dons .................................................................................................................. 56 5.2  Les dépenses ........................................................................................................... 56 5.2.1  Les dépenses courantes ........................................................................................... 56 5.2.2  Les dépenses d’investissements et prêts nets .......................................................... 57 5.3  Le solde des opérations financières de l’Etat et son financement .......................... 57 

VI.  LA MONNAIE ........................................................................................................... 58 6.1   La politique monétaire ........................................................................................... 58 6.2 Les agrégats monétaires ................................................................................................ 58 6.2.1   La masse monétaire M2 ...................................................................................... 58 6.2.2  Les contreparties de la masse monétaire ................................................................. 59 6.2.2.1  Les avoirs extérieurs nets .................................................................................... 60 6.2.2.2  Le crédit intérieur ................................................................................................ 60 6.2.2.3  Les créances nettes sur l’Etat .............................................................................. 60 6.2.2.4  Les concours à l’économie .................................................................................. 60 6.3  Evolution de la liquidité bancaire ........................................................................... 61 

VII.  LE MARCHE DES CAPITAUX ................................................................................ 62 7.1  Le marché des bons du Trésor ................................................................................ 62 7.2  Le marché interbancaire .......................................................................................... 64 7.3  Les Taux d’intérêts ................................................................................................. 64 7.3.1  Taux d’intérêt sur bons du trésor ............................................................................ 65 7.3.2 Taux du marché interbancaire .................................................................................... 65 7.4  Les moyens de paiement ......................................................................................... 65 7.4.1  La monnaie fiduciaire ............................................................................................. 65 

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7.4.2  Les instruments de paiement scripturaux ................................................................ 65 7.4.3  Les opérations de la chambre de compensation ...................................................... 66 7.4.4  Les opérations de monétique .................................................................................. 66 

VIII.  LA SUPERVISION BANCAIRE ............................................................................... 69 8.1  La structure du secteur financier ............................................................................. 69 8.1.1  Les banques ............................................................................................................. 69 8.1.2  Les autres établissements financiers ....................................................................... 70 8.1.3  Activité de contrôle et de supervision ..................................................................... 70 8.1.4  Les coefficients prudentiels .................................................................................... 70 8.1.4.1  La liquidité .......................................................................................................... 70 8.1.4.2  Les fonds propres nets ........................................................................................ 70 8.1.4.3  L’équilibre entre ressources stables et actifs immobilisés .................................. 71 8.1.4.4  La couverture des risques.................................................................................... 71 8.1.5  La rentabilité des banques ....................................................................................... 71 8.2  L’activité du secteur financier ................................................................................ 72 8.2.1  Les Banques ............................................................................................................ 72 8.2.1.1  La distribution des crédits par les banques ......................................................... 72 8.2.2  Les institutions de micro finance ............................................................................ 76 8.2.2.1  Les crédits ........................................................................................................... 76 8.2.2.2  Les dépôts ........................................................................................................... 76 8.2.2.3  Les emprunts ....................................................................................................... 76 8.2.2.4  Les fonds propres ................................................................................................ 77 8.2.2.5  Les normes prudentielles .................................................................................... 77 8.3  La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ............... 78 

IX.  LES ETATS FINANCIERS DE LA BCM en 2010 ................................................... 80 9.1 COMPTES DE BILAN.................................................................................................... 82 

9.1.1 ACTIF ...................................................................................................................... 82 9.1.2 PASSIF : .................................................................................................................. 89 

9.2 LE COMPTE DE RESULTAT ...................................................................................... 96 9.2.1 Les comptes de gestion ............................................................................................. 96 

9.3. LES OPERATIONS « HORS BILAN » : .................................................................... 101 9.4 RAPPORT DE L’AUDITEUR EXTERNE DE LA BCM ....................................... 104 9.5   APPROBATION DES ETATS FINANCIERS PAR LE CONSEIL GENERAL .... 106 X.  ANNEXES .................................................................................................................... 108 

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LISTE DES ABREVIATIONS

AFD : Agence Française de Développement

APD : Aide Publique au Développement

AFRISTAT : Observatoire économique et statistique d'Afrique

BAD : Banque Africaine de Développement

BCE : Banque Centrale Européenne

BCM : Banque Centrale de Mauritanie

BCK : Banque Centrale de Koweït

BEA : Banque Extérieure d’Algérie

BEI : Banque Européenne d’Investissement

BID : Banque Islamique de Développement

BOJ : Banque du Japon

BOE : Banque d’Angleterre

CAF : Coût, Assurance et Frêt

CAPEC : Caisses populaires d’Epargne et de Crédit

CNSRH : Comité National de Suivi des Revenus des Hydrocarbures

DGD : Direction Générale des Douanes

DGE : Direction Générale des Etudes

DGML : Direction Générale des Marchés et de la Gestion de la Liquidité

DGSBF : Direction Générale de la Supervision Bancaire et Financière

DGTCP : Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique

FAD : Fonds Africain de Développement

FADEA : Fonds d’Abu Dhabi pour le Développement Economique Arabe

FADES : Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social

FED : Réserve Fédérale des Etats Unis

FIDA : Fonds International de Développement Agricole

FKDEA : Fonds Koweïtien pour Développement Economique Arabe

FMA : Fonds Monétaire Arabe

FNRH : Fonds National des Revenus des Hydrocarbures

FOB : Free On Board

IDA : Association International de Développement

INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques

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KFTCIC : Société koweïtienne pour le Commerce, les Marchés et les Investissements extérieurs LFI : Loi de Finance Initiale

LFR : Loi de Finance Rectificative

MAED : Ministère des Affaires Economiques et du Développement

MCM : Société des Mines de Cuivre de Mauritanie

MDRE : Ministère du Développement Rural et de l’Environnement MF : Ministère des Finances

MRO : Ouguiya

ONS : Office Nationale de la Statistique

OAPEP : Organisation des Pays Arabes Exportateurs de Pétrole

OPEP : Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole

PIB : Produit Intérieur Brut

PROCAPEC : Agence Nationale de Promotion des Caisses Populaires de Crédit et d’Epargne

SAM : Société des Aéroports de Mauritanie

SMCP : Société Mauritanienne de Commercialisation de poisson

SNIM : Société Nationale Industrielle et Minière

SOMELEC : Société Mauritanienne de l’électricité

TASIAST : Société des Mines de Tasiast

TCEN : Taux de Change Effectif Nominal

TCER : Taux de Change Effectif Réel

USD : Dollars des Etats-Unis

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PREMIERE PARTIE :

ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

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année 2010 a été caractérisée par une reprise de la croissance économique mondiale après une récession en 2009 causée par la crise financière de 2008. En effet, l’amélioration de la situation sur les marchés financiers s’est consolidée malgré la

persistance de certaines sources de turbulence notamment en Europe. Les conditions d’accès aux crédits bancaires dans les pays avancés se sont assouplies et la production a repris, mais la croissance demeure timide et le chômage encore élevé. Dans beaucoup de pays émergents, le dynamisme de l’activité demeure soutenu, mais des pressions inflationnistes et des signes de surchauffe sont apparus en liaison avec l’afflux massif de capitaux. De leur coté, les pays en développement, en particulier en Afrique subsaharienne, ont réalisé aussi une croissance soutenue à la faveur de la vigueur de la demande mondiale. Au total l’année 2010 a été globalement marquée par une reprise de l’activité économique mondiale qui s’est accompagnée par une hausse quasi-générale des cours des matières premières notamment durant la seconde moitié de l’année.

I. LA CROISSANCE MONDIALE

La croissance du PIB mondial à prix constants a atteint 5% en 2010 selon les dernières estimations du FMI1. Une telle évolution marque une rupture avec la récession de 2009 (baisse de 0,5% du PIB mondial), grâce notamment aux performances enregistrées dans les pays émergents et en développement et dans une moindre mesure à l’amélioration de la situation économique dans les pays avancés. Toutefois, les tensions inflationnistes apparues au cours du second semestre, les signes de surchauffe, la montée du chômage et la crise de la dette souveraine et les déséquilibres budgétaires ont pesé sur la croissance en 2010. Aux Etats-Unis, la croissance du PIB réel a progressé en moyenne de 2,8% d’un trimestre à l’autre. Sur l’ensemble de l’année 2010, elle a atteint 2,8% après le recul de 2,6% enregistré en 2009. Cette performance résulte de la hausse des dépenses de consommation et d’investissement en biens d’équipement. L’économie de la zone euro, affectée par les difficultés liées à la dette souveraine de certains pays, a connu une croissance de 1,7% de son PIB réel soit une nette reprise par rapport au repli de 4,1% de 2009. Au Japon, l’économie à renoué avec la croissance à 3,9% après une profonde récession économique qui a fait reculer le PIB de 6,3% en 2009. Cette performance a été soutenue essentiellement par la forte hausse des exportations notamment au second semestre 2010. Toutefois, le Japon a perdu sa place de deuxième économie mondiale au profit de la Chine dont le PIB s’est établi à USD 5878,25 milliards contre USD 5458,87 milliards pour le Japon. L’économie nippone s’est affaiblie au cours du quatrième trimestre à cause de la baisse des exportations due, entre autres, à l’appréciation du yen et à la fin des programmes de soutien pour la consommation et l’acquisition de biens d’équipement. Du coté des pays émergents, le dynamisme de leur activité économique a soutenu la croissance mondiale en 2010. En effet, la croissance du PIB réel de la Chine a atteint 10,3% en 2010 contre 9,2% l’année précédente. Elle a été soutenue par une reprise de la demande mondiale et une demande intérieure croissante. L’Inde, troisième puissance économique d’Asie affiche un

1 FMI : World Economic Outlook, avril 2011.

L’

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taux de croissance de 10,4%, et le Brésil a enregistré une croissance de 7,5% en 2010. L’Afrique du Sud a également connu une reprise de la croissance de son PIB à 2,8 % en 2010 contre un recul de 1,7% en 2009. Concernant les pays d’Afrique, leurs économies ont retrouvé des niveaux de croissance d’avant la crise à la faveur de la reprise de la demande mondiale. L’Afrique subsaharienne a enregistré une croissance de 5% de son PIB réel contre 2,8% en 2009. Les pays exportateurs du pétrole et ceux à faible revenu ont enregistré des taux de croissance plus élevés. Les pays à revenu intermédiaire ont également renoué avec la croissance. Le pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ont enregistré une croissance de 3,8% de leur PIB en 2010 au lieu de 1,8% un an auparavant.

II. L’INFLATION En 2010, l’inflation1 est repartie à la hausse après un premier semestre marqué par des modérations voire des baisses dans plusieurs pays. La hausse des prix des produits alimentaires et de l’énergie a alimenté partout des tensions inflationnistes au cours du second semestre 2010. Cette flambée des prix est liée à la vigueur de la demande mondiale du coté des pays émergents et à l’assouplissement des conditions financières mondiales, mais aussi aux chocs d’offre concernant certains produits. Ainsi, l’inflation mondiale a atteint en moyenne annuelle 3,7% en 2010 contre 2,5% en 2009. En glissement annuel, elle a été de 4,1% contre 3% en décembre 2009. Aux États-Unis, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,6% en moyenne annuelle en 2010, contre un recul de 0,3% en 2009. Cette progression résulte de la hausse des prix des produits de base notamment au cours du second semestre. En glissement annuel, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,4% en décembre 2010 contre une hausse de 1,9% à la même période de 2009. Pour la Zone Euro, l’inflation s’est accélérée en fin d’année en se situant en moyenne annuelle à 1,6% contre 0,3% en 2009. En glissement annuel, elle a dépassé l’objectif de la banque centrale en se hissant à 2,2% en décembre 2010 contre 0,9% en 2009. Pour l’ensemble de l’Union européenne, l’indice harmonisé des prix à la consommation a enregistré en moyenne annuelle une hausse de 2,1% soit une accélération par rapport au taux de 1% enregistré en 2009. En glissement annuel, elle a été de 2,7% contre 1,4% en décembre 2009. Au Japon, l’inflation a reculé en moyenne annuelle de -0,7% en 2010 au lieu de -1,4% en 2009. En glissement annuel, la variation de l’indice des prix à la consommation est ressortie nulle (0,0%) en décembre 2010 contre une baisse de -1,7% en décembre 2009. Au sein des économies émergentes et en développement la fin de l’année a été marquée par de fortes tensions inflationnistes. En décembre 2010, les prix ont augmenté de 4,7% en Chine, 5,9% au Brésil, 8,6% en Inde et de 3,5% en Afrique du Sud. Pour l’ensemble des pays

1 FMI : World Economic Outlook avril 2011.

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émergents et en développement, l’inflation est ressortie à 6,2% en décembre. Dans ce cadre, la Chine a opéré un resserrement monétaire en relavant son taux directeur de 0,25% en décembre 2010.

III. LE COMMERCE INTERNATIONAL En 2010, le commerce mondial des marchandises a enregistré une augmentation record jamais enregistrée depuis 19501. En effet, les exportations et les importations mondiales ont progressé en volume respectivement de 14,5% et de 13,5%. Cette performance, qui intervient après la forte baisse de 12% en 2009, a été possible grâce à la reprise de la production mondiale. Ce rebond a ramené le commerce mondial à son niveau record de 2008. Toutefois, les effets de la récente crise économique continuent de se faire sentir. Les économies en développement et la Communauté des Etats Indépendants (CEI) ont connue une très forte hausse de leur part combinée dans les exportations mondiales, qui est passée à 45% en 2010, un record historique. Ce résultat a été atteint grâce, en particulier à la hausse des prix des produits primaires et à la croissance exceptionnelle du commerce des pays asiatiques. Néanmoins, la reprise des échanges commerciaux mondiaux a été inégale selon les régions. L’Asie et l’Amérique du nord sont les deux seules régions où la hausse des exportations a été supérieure à la moyenne mondiale. Ainsi, l’Asie a enregistré une hausse de ses exportations et de ses importations de 23,1% et de 17,6%. Cette forte progression est attribuable aux performances commerciales de la Chine, du Japon et de l’Inde qui ont vu leurs exportations croitre de 28,4%, 27,5% et de 19,9% respectivement, ainsi que leurs importations de 22,1%, 10% et de 11,2% respectivement. De même, les exportations et les importations des Etats-Unis d’Amérique ont augmenté de 15,4% et de 14,8%. Pour l’Union Européenne, la hausse des exportations a été de 11,4%, et celle des importations de 9,2%. De son coté, la Communauté des Etats Indépendants a réalisé une progression de ses exportations de 10,1% et une forte hausse de ses importations de 20,6%. Concernant le Moyen-Orient, ses exportations et ses importations ont également augmenté de 9,5% et de 7,5% respectivement. Quant à l’Afrique, ses exportations ont connu une hausse de 6,4%, et ses importations ont augmenté de 7,1%. La sous performance de l’Afrique et du Moyen-Orient en 2010 par rapport aux autres régions du monde est attribuable en partie au fait que ces deux région ont enregistré en 2009 des baisses moins importantes de leurs échanges commerciaux avec le reste du monde par rapport aux autre régions. En termes nominaux, les exportations et les importations mondiales de marchandises ont progressé en 2010 de 22% et de 21%. Toutes les régions du monde ont ainsi enregistré des hausses à deux chiffres pour leurs exportations et leurs importations. Les exportations et les importations de l’Asie ont augmenté en valeur de 31% et de 32%. Pour la Communauté des Etats Indépendants, la hausse a été de 30% pour les exportations et de 24% pour les importations. De leur coté, les Etats-Unis ont enregistré une progression 21% pour leurs exportations et de 23% pour leurs importations. Concernant l’Union-Européenne, la hausse enregistrée a été de 12% aussi bien pour les exportations que pour les importations.

1 Source : Organisation Mondiale du Commerce (OMC), pour tous les chiffres de cette section.

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Pour la région du Moyen-Orient, ses exportations et ses importations ont connue une hausse de 30% et 13% respectivement. Quant à l’Afrique, ses exportation et ses importions ont progressé de 28% et de 14%. Concernant le commerce mondial des services, il a connu une hausse en valeur des exportations et des importations de 8% et de 9% en 2010. Comme pour le commerce des marchandises, l’Asie a enregistré la meilleure performance dans le domaine des services. Ses exportations et ses importations ont augmenté en 2010 de 21% et de 20%. L’Afrique a réalisé une hausse de 11% pour ses exportations et de 12% pour ses importations de services en 2010. De son côté, la Communauté des Etats Indépendants a vu ses exportations et ses importations de service augmenté respectivement de 10% et 14%. Le Moyen-Orient a quant à lui enregistré une hausse de 9% aussi bien pour ses exportations que pour ses importations des services. Pour les Etats-Unis, la progression a été de 8% pour les exportations et de 7% pour les importations. Cependant, pour l’Union-Européenne les exportations et les importations des services n’ont augmenté que de 2% et de 1% respectivement en 2010. Au niveau du classement mondial, la Chine occupe le premier rang pour les exportations des marchandises, suivie des Etats-Unis et de l’Allemagne. Pour les importations des marchandises, les Etats-Unis se placent en tête suivis par la Chine et l’Allemagne. Pour les exportations des services, les Etats-Unis occupent le premier rang mondial, suivis de l’Allemagne et du Royaume-Uni. Du côté des importations des services, on retrouve toujours les Etats-Unis à la première place suivis de l’Allemagne, mais avec la Chine en troisième position.

IV. LES MARCHES FINANCIERS

4.1. Evolution des principales places boursières

Malgré les turbulences sur les marchés financiers durant l’été 2010, les principaux indices boursiers ont terminé l’année avec de fortes progressions. A New York, le Dow Jones gagne 11% et le Nasdaq 17%. Ces fortes hausses s’expliquent par une année assez calme et une politique monétaire accommodante de la Fed. En Allemagne, le Dax gagne 14% porté par les performances de l’industrie allemande, la première de la zone euro. Quant au Footsie de Londres, il gagne 9% grâce notamment à la sortie de la récession début 2010 de l’économie britannique. La bourse a été portée au 2ème et 3ème trimestre par un stimulus budgétaire massif et une politique monétaire offensive, la Banque d’Angleterre ayant maintenu ses taux d’intérêt très bas et procéder à des opérations de rachat de la dette publique (environ 200 milliards £) dans le cadre de sa politique d’assouplissement quantitatif. Pour leur part, les bourses de Paris et de Tokyo ont fini l’année avec des baisses respectives de 5% et 4%.

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Tableau.1 : Evolution des principaux Indices boursiers

Indices derniers cours 2010 Vart. sur 1 an Dow Jones 11577 11.0% Nasdaq 2217 17.6% Footsie 5899 9.2% Nikkei 10228 -4.0% Dax 6914 14.3% Cac 40 3804 -5.2%

Source : Reuters

4.2. Les taux d’intérêts Les taux d’intérêt sont restés inchangés durant l’année 2010 pour les Etats-Unis, la zone euro et le Royaume Uni, en l’absence de pressions inflationnistes et au vu de la crainte de ralentissement économique, surtout au cours du 2ème semestre 2010. L’attitude des banques centrales de maintenir leur taux d’intérêt au même niveau a été réconfortée par la crise de la dette souveraine en Europe. Le taux directeur de la Fed est resté à 0.25%, celui de la BCE à 1% et celui de la Banque d’Angleterre à 0.5%. Aux Etats-Unis, au Royaume Uni et au Japon la politique d’assouplissement quantitatif a été maintenue durant toute l’année.

4.3. Le marché des changes Le marché des changes aura été affecté en 2010 par la crise des dettes souveraines en Europe, par les interventions pour éviter l’appréciation des taux de changes (Suisse, Japon), par le contrôle des capitaux dans certains pays émergents et par la diversité des politiques monétaires. 4.3.1. Le Dollar Américain Le dollar américain s’est échangé à 1,38 pour un euro au cours du premier trimestre 2010, puis à 1,27 et 1,29 aux second et troisième trimestres avant de se déprécier à nouveau au quatrième trimestre à 1,36 dollar pour un euro. En moyenne sur l’ensemble de l’année 2010, le dollar s’est apprécié de 4,9% à 1,33 pour un euro par rapport à 2009.

SOURCE : REUTERS

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L’évolution du cours du dollar par rapport à la livre sterling a connu les mêmes tendances. En effet, la livre s’est échangée en moyenne à 1,55 contre 1,57 en 2009. Cependant, par rapport au yen, le dollar s’est déprécié en s’échangeant en moyenne à 87,8 yens pour une unité contre 95,2 yens en 2009. 4.3.2. L’Euro En 2010, l’Euro a connu une dépréciation face aux principales devises, entrainée par la dégradation des notes souveraines des pays en difficultés budgétaires. Ainsi, l’euro s’est déprécié de 4,9% face au dollar, de 11% par rapport à la monnaie japonaise en s’échangeant à 116,4 yens et de 3,8% face à la Livre sterling à 1,17 euro pour une unité.

SOURCE : REUTERS

4.3.3. La Livre Sterling Sur l’ensemble de l’année 2010, la livre sterling s’est appréciée de 3,8% par rapport à l’euro, alors qu’elle se dépréciait de 1,4% face au dollar et de 11% face au Yen.

SOURCE : REUTERS

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4.3.4. Le Yen En 2010, le Yen japonais s’est apprécié en moyenne par rapport à toutes les grandes devises. En effet, le cours de la monnaie nippone s’est apprécié de 6% par rapport au dollar, de 11% par rapport à l’euro et de 7,5% par rapport à la livre sterling.

SOURCE : REUTERS

V. LE MARCHE DES MATIERES PREMIERES Les prix des matières premières ont connu de fortes hausses à partir l’été 2010. Les cours des produits alimentaires ont connu des hausses en 2010 sauf pour le riz. Cette appréciation est due essentiellement à l’ampleur des incidents climatiques, au développement des biocarburants et à l’augmentation de la demande mondiale.

5.1 Le pétrole Sur l’année 2010, le cours du pétrole à New York a gagné plus de 15% en glissement annuel pour atteindre 91 dollars le baril au mois de décembre 2010. Cette hausse contraste avec l’évolution au cours de l’été 2010. En effet, le baril avait fortement chuté dans le sillage de l’euro atteignant un plus bas de 64,78 dollars début juin, soit une baisse de plus de 20% du prix par rapport à janvier 2010. Le Brent coté à Londres a gagné 20% en un an à 94,2 dollars le baril.

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SOURCE : REUTERS

5.2 L’or Dans un contexte de conjoncture économique difficile marqué par la crise de la dette en Europe et la montée de l’inflation, l’or a joué son rôle de valeur refuge. Le métal jaune a gagné 30% (+ 324 dollars) sur l’année 2010 pour atteindre 1420 dollars l’once le 31/12/2010.

Source : Reuters

5.3 Le cuivre

En 2010, le cours du cuivre a été marqué par de fortes hausses tout au long de l’année passant de 7375 dollars au 31/12/2009 à 9600 dollars la tonne au 31/12/2010. Le cours moyen de ce métal est passé de 7313 en 2009 à 9106,5 dollars la tonne en décembre 2010. Cette évolution assez régulière provient de la forte demande des pays émergents et en particulier de l’augmentation des importations chinoises, ainsi que d’un regain de spéculation des investisseurs.

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Source: Reuters

5.4 Le fer Le cours du fer est reparti à la hausse à 153,4 dollars la tonne en moyenne en 2010 alors qu’il se situait autour de 108 dollars en 2009. Cette évolution est attribuable principalement à la vigueur de la demande des pays émergents.

5.5 Le sucre

Le prix moyen du sucre coté à New York s’est situé en 2010 à 800 dollars la tonne, compte tenu des baisses observées au deuxième et troisième trimestre et des hausses record autour de 1000 dollars la tonne au cours du mois de décembre. Au 31/12/2010, le cours a atteint 1002 dollars contre 812 dollars enregistré le 31/12/2009 soit une hausse de 23,4%.

Source : Reuters

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5.6 Le blé Le prix du blé a flambé au cours de l’année 2010 de 72% entre le 25/12/2009 et le 31/12/2010. Cette hausse s’explique par la forte demande mondiale et la survenue de la sécheresse en Russie troisième exportateur mondial.

Source : Reuters

5.7 Le riz En 2010, contrairement à l’année 2009 où on notait des irrégularités des pluies de mousson et le réveil d’El Nino en Asie, la production mondiale de riz n’a pas subi de catastrophe climatique majeure. Ainsi, l’abondance de l’offre a permis une baisse des prix de 6% et même un renouvellement des stocks. Le prix du riz est passé de 601 USD en janvier à USD 563 la tonne en décembre 2010.

Source : Reuters

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DEUXIEME PARTIE :

LA SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE NATIONALE

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I. LA PRODUCTION

L’année 2010 a été marquée par une nette reprise de l’activité économique dans la plupart des secteurs. Au terme de cette année, la croissance du PIB réel est estimée à 5,2%. Cette progression, réalisée après la contraction de 1,2% enregistrée en 2009, est attribuable principalement aux performances des secteurs du BTP, des mines, des manufactures, de l’agriculture et de celui de la pêche. En effet, la croissance a été observée dans tous les secteurs hormis la branche pétrole dont la production ne cesse de baisser depuis plusieurs années. Hors pétrole, le PIB a cru de 5,7% contre un recul de 1,1% en 2009. Sur les quatre dernières années, le PIB réel a connu une hausse moyenne de 2,1%, malgré la déprime enregistrée en 2009. Cette évolution reflète essentiellement la bonne orientation des activités des secteurs primaire et tertiaire, l’activité du secteur secondaire ayant faibli sur la période.

En terme nominal, le PIB est estimé à MRO 997 milliards, soit une hausse 25,5% par rapport à son niveau de MRO 794,2 milliards en 2009. Cette performance résulte principalement de la bonne tenue des activités des secteurs secondaire et tertiaire.

Rapporté à la population, le PIB nominal par tête d’habitant, a enregistré une hausse de 17% après un recul de 16% en 2009. Exprimé en dollar américain, le PIB par tête a atteint USD 1099 en 2010 au lieu d’USD 940 en 2009.

1.1. Le Secteur primaire

Le PIB du secteur primaire en volume a progressé de 7%, soit une accélération par rapport à la faible croissance de 0,4% enregistrée en 2009. Sa valeur ajoutée a représenté 18,4% du PIB global, et a contribué pour 1,3 point à la croissance globale. Le secteur primaire a bénéficié principalement des performances de l’activité agricole, de l’élevage, et de la pêche. En valeur, son PIB est passé de MRO 146,6 milliards à MRO 157,9 milliards, soit une hausse de 7,7%. 1.1.1. L’agriculture Au terme de l’année 2010, le PIB en volume de l’agriculture a enregistré une hausse de 19% au lieu du ralentissement brutal observé en 2009, après une accélération de 29% en 2008. Sa contribution à la croissance du secteur primaire est ainsi passée de 0,3 point à 3,5 point en 2010. Ce résultat s’explique par l’augmentation de la production nette de 18,4% en se situant à 175,4 milles tonnes contre 148,2 milles tonnes en 2009. La production brute a augmenté de 22,1% en atteignant 242,6 mille tonnes à la faveur de l’augmentation de 18% des superficies cultivées, les rendements étant restés stables. Le PIB de la branche agricole évalué en terme nominal s’est établi à MRO 40,4 milliards, soit une hausse de 19,7% en accélération par rapport à la progression de 4% en 2009. Sa contribution à la formation du PIB du secteur primaire a atteint 25,6% en 2010 dépassant la moyenne des quatre précédentes années (20%). La contribution à la formation du PIB global demeure stable à 4% en moyenne sur les trois dernières années.

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1.1.2. L’élevage La croissance en volume de la branche de l’élevage a connu un léger ralentissement à 2,5% contre 3% en 2009. La contribution à la croissance du PIB du secteur est restée en moyenne constante à 2 points sur les trois dernières années avec toutefois une contribution légèrement en baisse à 1,7 point en 2010. La progression assez faible du PIB de l’élevage résulte de l’évolution relativement lente du cheptel au cours des deux dernières années. En effet, les bovins, les camelins et les ovins n’ont augmenté que de 1,4%, 0,8% et de 5%. En valeur, le PIB de la branche s’est établi à MRO 79,7 milliards contre MRO 77,4 milliard, soit une hausse de 3%. Sa part dans le PIB du secteur primaire s’est située à 50% et à 8% dans le PIB global en 2010.

Tableau n°2 : Evolution du stock de cheptel (En milliers de têtes)

2009 2010BOVINS 1699 1723OVINS ET CAPRINS 13403 14073CAMELINS 1181 1190

Source : estimation MDRE

1.1.3. La pêche

La production de la pêche a été marquée par une hausse de 13% de sa valeur ajoutée, après une baisse de 11,3% en 2009. Cette évolution est liée à l’amélioration de la production des pêches dont les quantités ont augmenté de 15% en 2010. Ainsi, la contribution à la croissance du PIB du secteur primaire est devenue positive à 1,9 point contrairement à 2009. En valeur, le PIB de la branche a connu une augmentation de 6,6% en se hissant à MRO 37,9 milliards, soit 24% du PIB nominal du secteur primaire et 3,8% du PIB global.

1.2. Le secteur secondaire Le PIB en volume de ce secteur a connu une reprise à 5% après trois années de baisse successive. Cette performance résulte de la bonne tenue des activités des branches des mines, des activités du BTP, et des industries manufacturières. Ainsi, la contribution à la croissance du PIB global a atteint 1,2 point, malgré la baisse continue de la production pétrolière. Cette contribution était négative de 1 point en 2009.

1.2.1. Le pétrole

En 2010, la tendance baissière de la production pétrolière s’est poursuivie et s’est même aggravée avec une baisse de 26% au lieu de 7% en 2009. La production est passée de 4,1 millions de barils en 2009 à 3 millions de barils en 2010. Ainsi la valeur ajoutée a reculé de 26,3% contre 7,2% en 2009. Cette évolution a amputé de 1,8 point la croissance du secteur secondaire et de 0,4 point la croissance globale.

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En terme nominal, la valeur ajoutée de la branche pétrolière est estimée à MRO 44,2 milliards contre MRO 36,6 milliards en 2009. Ainsi, la part de la valeur ajoutée dans le secteur secondaire est passée de 51,1% à 10,9% entre 2006 et 2010, soit de 22% à 4,4% du PIB global.

Source : CNSRH

1.2.2. Les mines

En se situant à MRO 45,6 milliards, la valeur ajoutée réelle des industries minières a connu une reprise de sa croissance à 5,7% contre une baisse de 1,2% en 2009. Cette progression est le résultat de la hausse de la production des différents types de minerai. La contribution de l’activité minière à la croissance réelle du PIB global est devenue positif et à représenté un gain de croissance de 0,7 point. Sa contribution à la croissance du secteur secondaire est estimée à 2,8 points. En valeur nominale, le PIB de la branche est estimé à MRO 276 milliards au lieu de MRO 148,4 milliards en 2009, soit une hausse de 86% sous l’effet principalement des hausses des cours mondiaux du fer, du cuivre et de l’or. Pour le minerai de fer, sa production a atteint 11,5 millions de tonnes en 2010, soit une hausse de 9,6% après la baisse de 7% enregistrée en 2009. Sa valeur ajoutée réelle est estimée à MRO 34,6 milliards contre MRO 32,7 milliards en 2009 soit une hausse de 6%. Elle a contribué pour 2,3 point à la croissance du secteur secondaire et pour 4,6 points à la croissance réelle du PIB minier. En terme nominal, le PIB de la sous branche du fer s’est établi à MRO 179,8 milliards en 2010 soit une hausse de 89,9% contre une baisse de 35,4% enregistrée en 2009. S’agissant de la production de l’or, elle a atteint 267,7 mille onces après 250,9 mille onces enregistrées l’année précédente, soit une hausse de 6,7% en décélération par rapport à la hausse de 24,2% de 2009. La valeur ajoutée réelle de la production de l’or a atteint MRO 7 milliards en 2010 soit une progression de 6,7%, en ralentissement par rapport à la hausse de 32,5% enregistrée en 2009.

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En terme nominal, cette valeur ajoutée s’est élevée à MRO 60,2 milliards, soit une progression de 97,4% à la faveur principalement de la hausse des prix sur le marché mondial. La contribution à la formation du PIB minier s’est établie à 21,8%. Concernant l’activité d’extraction du cuivre, sa valeur ajoutée réelle à stagnée autour de MRO 3,9 milliards, en raison de la quasi stabilité de la production dont la hausse n’a guère dépassé les 1%. Ses contributions à la croissance du PIB minier et du PIB du secteur secondaire en sont ressorties très négligeables, soit 0,09 point et 0,04 point respectivement. Toutefois, en terme nominal, la valeur ajoutée du cuivre s’est établie à MRO 36 milliards soit une hausse de 55,1 % par rapport à 2009. Cette performance est liée à la hausse des cours du cuivre. En somme, le PIB réel des industries extractives a renoué avec la croissance, avec une hausse de 1,9% le situant à MRO 49,9 milliards, malgré la baisse de la valeur ajoutée pétrolière. Leur contribution à la croissance du PIB secondaire s’est chiffrée à 1,05 point, celle relative à la croissance globale est estimée à 0,3 point. En terme nominal, la valeur ajoutée des activités extractives est estimée à MRO 320,2 milliards en 2010 soit une hausse de 73,1%, au lieu d’une baisse de 24,1% en 2009. Cette évolution est soutenue par la reprise de la demande mondiale des produits de base.

1.2.3. Les industries manufacturières

L’activité des unités industrielles a enregistré en 2010 une progression de 7% par rapport à 2009. Cette augmentation est due essentiellement à la hausse de la production dans les domaines des produits alimentaires, d’eau et d’électricité, de la fabrication de produits métallurgiques de base, de l’édition, de l’imprimerie de la fabrication de produits chimiques et plastiques. Ainsi, la valeur ajoutée réelle de la branche a enregistré une croissance de 7% en se situant à MRO 18,03 milliards, après une baisse de 2,1% en 2009. La contribution à la croissance du PIB secondaire est ressortie à 1,3 point. En terme nominal, le rythme de croissance de la valeur ajoutée des unités manufacturières s’est accéléré à 13,8% au lieu du ralentissement enregistré en 2009. Elle a atteint MRO 33,8 soit 8,4 % du PIB du secteur secondaire et 3,4% du PIB global.

1.2.4. Le Bâtiment et les Travaux Publics

Le PIB réel de la branche BTP a retrouvé une croissance positive à 10,8% après deux années successives de décroissance. Il s’est établi à MRO 23,5 milliards contre MRO 21,2 milliards en 2009. Sa contribution à la croissance du PIB du secteur secondaire est ressortie positive à 2,6 points. En valeur nominale, ce PIB est estimé à MRO 50,4 milliards soit une hausse de 23,8% au lieu de la baisse de 1,6% enregistrée en 2009. Sa part, dans le PIB courant du secteur secondaire, s’est étable à 12,5% et 5,1% dans le PIB global.

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1.3. Le secteur tertiaire

Le PIB réel du secteur tertiaire a connu en 2010 une croissance de 4,4% contre une baisse de 0,3% en 2009. Il s’est ainsi établi à MRO 172,2 milliards au lieu de MRO 164,9 milliards. Cette reprise est attribuable aux performances enregistrées au niveau des branches du «commerce, restaurant et hôtel », des « transports et télécommunication » et des autres services. La contribution à la croissance réelle est devenue positive en 2010 avec +2,1 points au lieu de -0,1 point en 2009. En valeur, le PIB du secteur est estimé à MRO 358,9 milliards contre MRO 325,2 milliards en 2009, soit une hausse de 10,4% et sa contribution à la formation du PIB nominal à 39,2%.

1.3.1. Le Transport et les Télécommunications La branche des «transports et télécommunications» a connu une hausse de 1,7% de son PIB réel en s’établissant à MRO 27,2 milliards. Sa contribution à la croissance réelle du secteur tertiaire est estimée à 0,3 point au lieu de -0,7 point en 2009. En terme nominal, la valeur ajoutée de la branche est estimée à MRO 36,9 milliards soit une hausse de 5,2% au lieu d’une baisse de 3,4 % en 2009. La contribution à la formation du PIB est stable au tour de 10,5% en moyenne sur les deux dernières années. Sa part dans le PIB global est estimée en moyenne à 4% sur les cinq dernières années.

1.3.2. Le Commerce, la Restauration et l’Hôtellerie

La valeur ajoutée en volume de la branche «Commerce, restaurants et hôtels» a connu une croissance de 11% en atteignant MRO 44,6 milliards contre une baisse de 7,2% en 2009. Ceci a entrainé une contribution de 0,3 point à la croissance du PIB du secteur tertiaire. En valeur, le PIB de la branche est évalué à MRO 95,8 milliards soit une hausse de 18,1%. Ainsi, la valeur ajoutée de la branche a représenté 26,7% du PIB nominal du secteur tertiaire et 9,6% du PIB global.

1.3.3. Les Administrations Publiques La valeur ajoutée des services non marchands des administrations publiques a enregistrée une hausse de 3,8% après une baisse de 0,7% en 2009. Cette évolution a contribué à hausser la croissance du PIB du secteur tertiaire de 1,1 point. En terme nominal, la valeur ajoutée de la branche a atteint MRO 127 milliards soit une accélération à 8,7% contre une hausse de 4,3% en 2009. Sa part dans le PIB du secteur tertiaire s’est stabilisée à 35,4% et dans le PIB global à 12,7%.

1.4. La Demande intérieure

En 2010, la demande intérieure est estimée à MRO 1109,8 milliards, soit une hausse de 19,7% par rapport à 2009. Le déficit en ressources s’est établi à MRO 113 milliards en 2010, soit 11,3% du PIB contre MRO 133 milliards en 2009. L’augmentation de la demande intérieure résulte de la hausse de la consommation et de l’investissement.

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1.4.1. La Consommation

La consommation globale a atteint MRO 865,9 milliards, soit une hausse de 18,4% par rapport à son niveau de MRO 731 milliards enregistré en 2009. Cette hausse est soutenue par la vigueur de la consommation privée qui a connu une progression de 21,5% et dans une moindre mesure par la consommation publique qui a progressé de 6,8%.

1.4.2. L’investissement

L’investissement a connu une forte augmentation de 25% par rapport à 2009. En effet, la valeur investie a atteint MRO 243,9 milliards contre MRO 195,4 milliards pour l’année précédente. Cette évolution reflète la progression des investissements aussi bien publics que privés. Les investissements privés qui représentent plus de 75,9% de l’investissement global ont enregistré une hausse de 33% et les investissements publics ont progressé de 4,7%. Rapporté au PIB, l’investissement global est resté stable autour de 24,1%.

II. LES PRIX

Contrairement à l’année 2009 où on assistait à un mouvement baissier des prix des matières premières de base sur le marché international, l’année 2010 a été marquée par une hausse des prix surtout au cours du dernier semestre. Il en a résulté une inflation, en glissement annuel, de 6,1%, et de 6,3% en variation mensuelle moyenne des indices sur les douze derniers mois. La hausse de l’inflation est essentiellement le fait du renchérissement des prix des produits alimentaires qui représentent plus de 53% de la composition de l’indice. D’autres fonctions de l’indice ont également dans une moindre mesure alimentée cette tendance à la hausse. Il s’agit de : « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles», « transports », «meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer» et « articles d’habillement et chaussures ». De manière plus générale la hausse des prix intérieurs résulte de celle des produits alimentaires et de l’énergie. En effet, l’indice des prix des produits alimentaires a connu une progression accélérée de 12,9% au dernier trimestre 2010 après une hausse de 5% au troisième trimestre. Concernant l’énergie, le prix à la pompe du gasoil a connu une hausse de 21% entre janvier et décembre 2010 en passant de MRO 235,7 le litre à MRO 285,4. La structure des prix des hydrocarbures a été révisée six fois à la hausse au cours de l’année 2010.

Tableau n°3 : Inflation annuelle Année Moyenne annuelle Glissement annuel 2001 7,7 4,1 2002 5,4 8,4 2003 5,3 2,9 2004 10,4 16,1 2005 12,1 5,8 2006 6,2 8,9 2007 7,3 7,4 2008 7,3 3,9 2009 2,2 4,9 2010 6,3 6,1

Moyenne 7,0 6,9 Source : ONS

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Source : ONS

Tableau n°4 : Evolution de l’IHPC 2009-2010

Libellé Pondération en % IHPC

Variation annuelle des

indices (glissement ) en

%

Contribution à l'inflation

en point

Déc.09 Déc.10 2010 2010 Produits alimentaires, et boissons 53 184 196,4 6,7 3,6 Dont Pain et céréales 14,6 182,7 179,2 -1,9 - 0,3 Viande 13 162,9 166,8 2,4 0,3 Poisson et fruits de mer 4,43 327,4 388,2 18,6 0,8 Lait, fromage et œufs 5,3 166,9 171,5 2,8 0,1 Huiles et graisses 3,6 164,7 165,4 0,4 0,0 Fruits 1,3 148 170,5 15,2 0,2 Légumes 4,9 188,4 230,3 22,2 1,1 Sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie 2,3 168,3 216,9 28,9 0,7 Café, thé et cacao 3,4 149,8 152,2 1,6 0,1 Tabac et stupéfiants 1,3 180,4 191,6 6,2 0,1 Articles d’habillement et chaussures 5,9 162 174,2 7,5 0,4 Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles 13,7 153 163,1 6,6 0,9 Meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer 6,3 166,4 175 5,2 0,3 Santé 1,5 163,1 163,6 0,3 0,0 Transports 10,3 120 125,5 4,6 0,5 Communication 1,8 59,9 59,9 0,0 - Loisirs et culture 1,9 92,6 91,4 -1,3 - 0,0 Enseignement 0,3 107 108,2 1,1 0,0 Hôtels et restaurants 1,8 146,4 152,6 4,2 0,1 Biens et services 2,2 159,3 162 1,7 0,0 I N D I C E G L O B A L 100 165 175,1 6,1 6,1

Source : ONS L’essentiel de l’augmentation des prix provient principalement de la hausse des prix des produits alimentaires (+6,7%), dont la contribution a atteint 3,6 points. Au sein de la fonction «produits alimentaires, et boissons», l’inflation est due essentiellement au renchérissement des

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prix de « légumes » (+2 points), « poissons et fruits de mer » (+1,6 point) et« sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie» (+1,3 point). En revanche, le poste «pain et céréale» a contribué l’atténuation de la hausse des prix des produits alimentaire avec (-0,5 point). Hors produits alimentaires, les contributions à la hausse des prix proviennent principalement des fonctions «logements, eau électricité et gaz » (+0,9), transport (+0,5), « Articles d’habillement et chaussures » (+0,4) et « Meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer » (+0,3). III. LE SECTEUR EXTERIEUR L’année 2010 a été marquée, au plan international, par la reprise de la croissance de l’économie mondiale après la récession de l’année précédente, consécutive à la crise financière et économique de 2008-2009. Ce regain de vigueur de la conjoncture économique internationale s’est accompagné d’une accélération de la demande mondiale qui a entraîné une flambée des cours des produits de base sur les marchés internationaux. Dans ce contexte, la balance des paiements a dégagé un excédent qui s’est élevé à MRO 66,1 milliards en 2010. Hors allègement de la dette, cet excédent s’établit à MRO 7,4 milliards, contre un déficit de 2,6 milliards en 2009. Cette performance est attribuable essentiellement à l’amélioration notable de la balance commerciale en liaison avec la flambée des cours internationaux des produits exportés. L’excédent dégagé par la balance commerciale a ainsi permis de limiter le solde déficitaire des paiements courants qui s’est contracté de 25,7% en 2010 pour revenir à MRO 85,2 milliards ou 8,5% du PIB au lieu de 14,5% une année auparavant. Aussi, le solde excédentaire du compte de capital et d’opération financière a permis de couvrir le déficit des transactions courantes et de renforcer le niveau des réserves de change qui ont totalisé USD 287,8 millions, montant en hausse de USD 49,4 millions par rapport à 2009. .

Tableau n°5 : Evolution du solde global (en milliard MRO) Principaux Soldes de la Balance des paiements 2009 2010 Solde des transactions courantes -114,8 -85,3 Compte de capital et d'opérations financière 93,7 166,6 Balance globale -2,6 66,1

Source : BCM/DGE

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Source : BCM/DGE

3.1. Les transactions courantes La balance des transactions courantes a dégagé un déficit de MRO 85,2 milliards représentant 8,5% du PIB contre MRO 114,8 milliards et 14,5% du PIB en 2009. Cette évolution s’explique par l’amélioration de la balance commerciale et de la balance des transferts qui ont compensé la détérioration du solde des services et revenus. Source : BCM/DGE

3.1.1 La Balance Commerciale Après avoir enregistré un déficit de MRO 35,1 milliards en 2009, la balance commerciale s’est soldée par un excédent de MRO 40,7 milliards en 2010. Cette amélioration est attribuable à la progression des exportations à un rythme plus soutenu que celui des importations. Le taux de couverture des importations par les exportations s’est donc amélioré en passant de 91,1% en 2009 à 107,1% en 2010. 3.1.1.1 Les exportations

Evaluées à MRO 575,2 milliards, les exportations ont enregistré une progression de 62,4% au lieu d’une baisse de 15,1% l’année précédente, en liaison, notamment, avec l’augmentation des cours des produits exportés. D’autre part, l’appréciation du dollar par rapport à l’ouguiya de 5,2% en moyenne en 2010 a eu un effet expansif de même ampleur sur la valeur des exportations en ouguiya.

Tableau n°6. Evolution du solde des transactions courantes (En milliards MRO) Soldes des transactions courantes 2009 2010 Balance commerciale -35,04 40,7 Services et revenus (nets) -114,9 -172,0 Transferts courants (net) 34,5 45,0 Solde courant -114,8 -85,3

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En ce qui concerne les exportations de minerai de fer par la SNIM, elles ont atteint MRO 277,7 milliards en 2010 contre MRO 136,7 en 2009, soit une expansion de 101,4% résultant principalement de la hausse du prix du minerai de fer dont la tonne s’est vendue en moyenne à USD 89,7 en 2010 contre USD 51,2 en 2009, soit une augmentation de 75,2%. Quant aux quantités de minerai expédiées, elles ont porté sur 11,1 millions de tonnes, ce qui représente une hausse de 7,9% par rapport à l’année précédente. La répartition géographique des exportations du minerai de fer montre qu’elles restent orientées essentiellement vers l’Europe et la Chine avec 95% des quantités exportées en 2010. L’Europe redevient la première destination des exportations du minerai de fer avec 53% des quantités exportées suivie de la Chine avec 41,9%.

Source : SNIM

En s’élevant à MRO 82,3 milliards en 2010, contre MRO 57,2 milliards en 2009, les exportations de pétrole ont connu une hausse de 43,7% due à l’augmentation des prix qui a largement compensé la baisse des quantités. En effet, le baril de Chinguitty s’est vendu en moyenne à USD 80,2 en 2010 au lieu de USD 53,8 en 2009, soit une hausse de 49,1% qui a résorbé la baisse de 8,7% enregistrée par les quantités exportées. .

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Source : CNRSH S’agissant des exportations de minerai de cuivre, elles ont totalisé MRO 51,8 milliards en 2010 contre MRO 31,1 milliards l’année précédente, soit un accroissement de 66,5% provenant d’une hausse du cours moyen de 75,8% conjuguée à une diminution de 5,3% du volume exporté. Pour leur part, les exportations d’or ont totalisé MRO 85,5 milliards et marqué une progression de 39,3% en 2010 suite à une hausse des prix de 31,5% et un accroissement des quantités de 5,9%. Pour ce qui est des exportations du secteur de la pêche, elles ont porté sur un volume de 172,4 mille tonnes en 2010 contre 125,3 mille tonnes l’année précédente, soit une hausse de 37,6%. Toutefois, en valeur, la hausse a été limitée à 8,1% avec un montant total de recettes d’exportation estimé à MRO 76,3 milliards en 2010 contre MRO 70,5 milliards un an auparavant. En effet, l’augmentation du tonnage exporté a été atténuée par la contraction de 21,4% enregistrée par le prix moyen à la tonne car la hausse des quantités a concerné les espèces à faible valeur marchande notamment les pélagiques, plutôt que les catégories à forte valeur tels que les céphalopodes dont les quantités exportées ont diminué de 43%. Les exportations effectuées à travers la SMCP ont connu une baisse de l’ordre de 8% passant de MRO 58,4 milliards à MRO 53,6 milliards en 2010, suite à une baisse de la quantité exporté, compensée en partie par l’augmentation du prix moyen à l’export, passé de 3907,7 USD/T en 2009 à 4007,1 USD/T en 2010 soit une hausse de 2,5%. Les exportations de la SMCP ont atteint en 2010 et 2009, respectivement 70% et 82,8% de la valeur des exportations totales du secteur de la pêche.

             La répartition géographique des exportations de la SMCP continue de refléter la place prédominante du Japon et de l’Europe avec des parts respectives de 60% et 38%. La part de l’Afrique reste marginale avec seulement 2% des exportations en 2010. .

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Source : BCM/ SMCP

Les exportations des espèces pélagiques, à valeur marchande faible, ont accusé une hausse de 42% passant de MRO 4,7 milliards en 2009 à MRO 6,7 milliards en 2010. Cette hausse est due essentiellement à l’augmentation de 42% des quantités exportées. En ce qui concerne la pêche artisanale, les exportations en valeur ont accusé une hausse substantielle pour se chiffrer à MRO 16 milliards au lieu de MRO 7,4 milliards l’année précédente. Cette évolution favorable est due à l’augmentation des quantités exportées de 117%. 3.1.1.2 Les Importations Evaluées à MRO 534,4 milliards en 2010, les importations de la Mauritanie ont connu une hausse de MRO 142 milliards ou 36,2% par apport à l’année 2009. Cette évolution est liée à la reprise de l’activité économique mais aussi à la hausse des prix de la plupart des produits importés. Elle a notamment concernée les produits pétroliers et les importations destinées aux industries extractives. S’agissant des dépenses pour l’approvisionnement en produits pétroliers, elles ont porté sur un montant global de MRO 100,4 milliards, en hausse de MRO 30,4 milliards par rapport à leur niveau en 2009. En dollars et sur une base CAF, la facture pétrolière (hors importations de gaz butane) a été estimée à USD 415,5 millions contre USD 303,5 millions en 2009, soit une hausse de près de 37% due à une augmentation de 22,5% du prix moyen à l’import, conjuguée à un accroissement de 7,3% des quantités importées. Pour leur part, importations des industries extractives hors SNIM, ont atteint MRO 139,1 milliards et augmenté de 86,6% du fait notamment d’une forte hausse des importations liées à l’exploration pétrolière et d’une augmentation plus modérée des dépenses des sociétés minières. Pour ce qui est des importations (hors produits pétroliers) de la SNIM, elles ont totalisé MRO 97,2 milliards en 2010 au lieu de MRO 53,9 milliards une année auparavant, soit une hausse de 80,3% qui s’explique notamment par l’accélération des dépenses d’équipements dans le cadre du programme d’investissement pour le renforcement de la production.

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Quant aux autres importations, elles ont enregistré une légère hausse pour se chiffrer à MRO 197,8 milliards en 2010 au lieu de MRO 196,1 milliards un an plus tôt, soit une progression de 1,2% au lieu de 11,9% en 2009. Cette décélération reflète notamment la baisse des importations de produits alimentaires qui a atténué la hausse des importations des autres produits notamment les biens d’équipement. La ventilation des importations par zone géographique reste caractérisé par la prédominance des flux commerciaux avec l’Union Européenne qui demeure de loin le premier fournisseur de la Mauritanie avec près de 54% de la valeur des importations de biens, soit le même niveau qu’en 2009. L’Asie vient en seconde position avec 28% au lieu de 32% une année auparavant. Quant aux importations en provenance de la région africaine et de l’Amérique, elles ont représenté chacune 6% de la valeur des importations en 2010.

Source : DGD

3.1.2 Les Services

La balance des services s’est soldée par un déficit de MRO 151,9 milliards en 2010 contre MRO 125,5 milliards en 2009, en augmentation de 21,1% contre une diminution de 16,7% une année auparavant. Cette évolution a résulté d’une hausse des dépenses conjuguée à une baisse des recettes. Les dépenses en services se sont, en effet, accrues de MRO 17,8 milliards ou 10,6% pour s’établir à MRO 184,8 milliards en raison principalement de l’accroissement des dépenses de fret et de celles relatives au secteur minier qui ont ainsi compensé la baisse des autres dépenses de services. S’agissant des services liés aux frais de transport et d’assurance, ils ont augmenté de MRO 19,4 milliards, en 2010, pour se chiffrer à MRO 65,7 milliards, en relation avec l’accroissement du volume des transactions avec l’étranger, d’une part, et du renchérissement du coût du transport du fait de la hausse des cours du pétrole, d’autre part. Quant aux dépenses engagées par les sociétés minières au titre des services autres que le fret, elles se sont accrues de 16,9 milliards pour s’élever à MRO 24,1 milliards en liaison notamment avec l’accélération de l’activité minière tant au niveau de l’exploitation que de l’exploration.

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Constituées essentiellement des rentrées générées par le secteur de la pêche et des recettes procurées par le secteur touristique, les recettes au titre des services se sont chiffrées à MRO 32,9 milliards contre MRO 41,7 milliards en 2009, soit une baisse de 21,1% attribuable notamment à la contraction de 34,3% des recettes hors pêche, qui ont compensé l’amélioration de 24,4% enregistrée par les recettes provenant du secteur de la pêche.

3.1.4 Les Revenus En 2010, la balance des revenus des facteurs a dégagé un déficit de MRO 19,6 milliards contre un surplus de 11,3 MRO milliards en 2009 du fait de l’accélération des rapatriements des profits des sociétés minières (hors SNIM) qui ont porté sur un montant de MRO 38,9 milliards au lieu de MRO 8,6 milliards en 2009 et de l’augmentation des dépenses engagées au titre des intérêts de la dette extérieure qui ont totalisé 10,6 milliards contre 5,7 milliards l’année précédente. Pour leur part, les flux de revenus entrants, constitués principalement de la redevance versée par l’UE dans le cadre de l’accord de pêche avec le gouvernement mauritanien, sont restés relativement stables, totalisant MRO 32,6 milliards en 2010 contre 30,8 milliards en 2009. Les revenus relatifs à la redevance de pêche se sont rétrécis de MRO 0,1 milliard en se chiffrant à 27,1 milliards, tandis que les recettes au titre des royalties minières, d’un montant de 4,4 milliards, ont connu une hausse de 2,1 milliards en liaison avec le dynamisme du secteur minier.

3.1.5 Les Transferts courants Le solde excédentaire de la balance des transferts courants s’est accru de MRO 11,3 milliards ou 32% pour se situer à MRO 45,4 milliards grâce à l’accélération des transferts publics qui a contrebalancé la baisse des transferts privés. En effet, l’augmentation des dons reçus a porté l’excédent des transferts publics à MRO 29,9 milliards, soit une hausse de 13 milliards qui a compensé le repli de 2 milliards enregistré par le solde des transferts privés.

3.2 Le compte de capital et d’opérations financières Le solde excédentaire habituellement dégagé par le compte de capital et d’opérations financières s’est sensiblement accru en 2010 pour se situer à MRO 166,6 milliards contre 93,6 milliards en 2009, soit une amélioration de 77,9%. Cette augmentation est due à l’excédent enregistré par le compte de capital suite aux annulations de dettes obtenues auprès de créanciers bilatéraux arabes, mais aussi à l’amélioration du solde du compte d’opérations financières.

Tableau n°7 : Soldes des comptes de capital et d’opérations financière 2009 2010 Compte de capital et d'opération financière 93,6 166,6

Compte de capital 0 59,0 Compte d'opération financière 93,6 107,5

Source : BCM/DGE L’excédent de MRO 59 milliards affiché par le compte de capital en 2010 s’explique par les annulations de dettes accordées à la Mauritanie par certains créanciers bilatéraux arabes alors qu’aucun allègement de dette n’a eu lieu en 2009.

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La balance des opérations financières a dégagé, en 2010, un excédent chiffré à MRO 107,5 milliards contre 93,6 milliards en 2009, soit une hausse de 14,8 % due notamment à la hausse des investissements directs étrangers qui ont compensé la baisse des ressources mobilisées sur emprunts extérieurs. Les flux nets d’investissements étrangers ont en effet fortement augmenté pour atteindre MRO 35,2 milliards contre -0,8 milliard en 2009 du fait notamment de la hausse des investissements dans les secteurs pétrolier et minier, à la faveur de la flambée des cours des produits de base sur les marchées internationaux. Les entrées nettes au titre des investissements pétroliers ont ainsi atteint MRO 22,7 milliards contre des sorties nettes de 4 milliards en 2009. Quant aux investissements étrangers dans le secteur minier, ils ont été évalués à 12,4 milliards en 2010. S’agissant des ressources mobilisées au titre des emprunts extérieurs publics à moyen et long terme, elles ont été estimées, selon les données provisoires du PIP, à MRO 70,1 milliards en 2010 contre 95,5 milliards en 2009, soit une baisse de 25,4 milliards ou 26,6% due notamment à l’arrivée à maturité de projets comme Aftout Essahli et le projet de rénovation du Port Autonome de Nouakchott. En se situant à MRO 16,2 milliards en 2010, les remboursements de dettes à moyen et long terme se sont inscrits en baisse de 0,8 milliard par rapport à ceux effectués l’année passée. Au total, les tirages et remboursements effectués se sont soldés, en 2010, par des entrées nettes de l’ordre de 54 milliards au lieu de 78,5 milliards l’exercice précédent. Pour leur part, les flux financiers à court terme ont connu une hausse de MRO 2,5 milliards pour se situer à MRO 18,4 milliards au lieu de 15,9 milliards l’année précédente. En définitive, les mouvements de capitaux se sont soldés, en 2010, par un excédent de MRO 66,1 milliards, qui a non seulement financé le déficit du compte courant mais également contribué à accroître les réserves de change de MRO 18,5 milliards. Celles-ci ont atteint, en fin d’année, USD 287,8 millions, assurant ainsi 2,1 mois d’importations de biens et services. 3.3 Les réserves de change Au 31/12/2010, les réserves brutes de change de la Banque Centrale se chiffraient à 271,1 millions USD contre 225,3 millions USD au 31/12/2009 soit une progression de 20,3% par rapport à l’année précédente. Cette progression est due à une augmentation des recettes en devises (33,1%) plus importante que celle des dépenses qui ont progressé de 22,2%.

Tableau 8. Réserves de change En millions USD

31/12/2009 31/12/2010 Variations Réserves brutes 225,26 271,09 20,3% Engagements 147,07 148,32 0,8% Réserves nettes 78,18 122,77 57,0%

Source : BCM/DGM Les réserves nettes sont passées de 78,2 millions USD au 31/12/2009 à 122,8 millions USD en fin 2010 soit une progression de 57%.

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L’examen des recettes en devises, dénote une prépondérance des rapatriements de la SNIM qui se sont chiffrés à 333,5 millions USD soit 47,6% des recettes totales. Les recettes au profit des banques (notamment pêche, mines) s’élèvent à 202,6 millions soit 28,9% des recettes tandis que les recettes au titre de la compensation de l’UE s’est chiffrée à 93,6 millions USD soit 13,4%. Les recettes en dollar US ont évolué de 212,5 millions soit 39,9% alors que les recettes en euro n’ont progressé que de 19,5 millions soit 11,7%.

Tableau 9. Recettes en devises En millions USD

2009 2010 Variations EUR 167,29 186,79 11,7% USD 533,31 745,83 39,9% AUTRES DEVISES 0,02 0,00 -74,2% TOTAL 700,62 932,63 33,1%

Source : BCM/DGM Les dépenses en devises au titre des achats sur le marché de change s’élèvent à 648,72 millions USD soit 71% du total des dépenses. En termes absolus, les dépenses en USD ont progressé de 121,2 millions tandis que celles en euro ont évolué de 44,5 millions. En termes relatifs l’évolution des dépenses en euro a été plus importante 28,5% contre 20,5% pour le dollar.

Tableau 10. Dépenses en devises

En millions de USD 2009 2010 Variations EUR 155,65 200,04 28,5% USD 591,74 712,97 20,5% AUTRES DEVISES 0,00 0,08 3800,9% TOTAL 747,40 913,08 22,2%

Source : BCM/DGM

Tableau N° 08 : Balance des paiements En Millions USD En Milliards MRO 2009 2010 2009 2010Balance commerciale -133,7 138,2 -35 091,0 40 744,8Exportations 1 364,1 2 073,5 357 572,7 575 158,4 Minerai de fer 521,6 997,0 136 693,5 277 749,3 Pêche 268,6 275,7 70 517,6 76 315,5 Pétrole 218,0 297,3 57 141,2 82 346,1 Cuivre et or 352,6 496,9 92 366,5 136 922,9 Autres 3,3 6,7 853,9 1 824,6Importations, fob -1 497,8 -1 935,3 -392 663,7 -534 413,6 Produits pétroliers -267,1 -365,6 -69 953,1 -100 441,1 Dont: SNIM -51,0 -66,9 -13 350,5 -18 495,5 Autres -216,1 -298,7 -56 602,5 -81 945,6 Equipements importés pour les industries extractives -482,7 -851,8 -126 562,4 -236 144,5 Autres importations -748,0 -717,9 -196 148,2 -197 827,9Services et revenus (nets) -435,3 -622,3 -114 155,3 -171 482,4 Services (nets) -478,8 -549,5 -125 437,9 -151 898,0

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Tableau N° 08 : Balance des paiements En Millions USD En Milliards MRO 2009 2010 2009 2010 Revenus 43,5 -72,8 11 282,6 -19 584,4Transferts courants (net) 131,4 162,9 34 440,6 45 470,6 Transferts privés (net) 67,0 56,5 17 563,9 15 571,5 Transferts officiels 64,4 106,4 16 876,7 29 899,1Balance des transactions courantes -437,6 -321,3 -114 805,8 -85 267,0Compte de capital et d'opérations financières 357,5 602,8 93 658,7 166 581,4 Compte capital 0,0 209,0 0,0 59 053,0 Compte d'opérations financières 357,5 393,8 93 658,7 107 528,4 Investissement direct (net) -3,1 126,1 -787,1 35 187,7 IDEs hors industries et prospection pétrolière et minière 12,0 45,0 3 140,4 12 415,3 Dont: industrie pétrolière (net) -15,1 81,1 -3 927,5 22 772,4 Prêts officiels à moyen et long terme 300,1 196,0 78 504,7 53 903,0 Décaissements* 365,1 254,5 95 551,2 70 122,8 Principal exigible -65,0 -58,5 -17 046,5 -16 219,8 Autres transactions privées en capital 60,5 71,7 15 941,2 18 437,7 Erreurs et omissions 70,3 -49,6 18 581,9 -15 214,1Balance globale -9,8 232,0 -2565,1 66100,3Financement 9,8 -232,0 2 565,1 -66 100,3 Actifs extérieurs nets -9,8 -43,6 -2 552,8 -12 761,7 BCM (net) 33,1 -39,2 8 498,4 -11 481,8 Avoirs -43,1 -64,5 -11 448,0 -18 540,5 Engagements 76,2 25,3 19 946,4 7 058,7 Banques commerciales (net) -56,5 -3,3 -14 591,1 -1 075,1 Compte pétrolier 13,6 -1,1 3 539,9 -204,8 Financement exceptionnel 19,6 -188,4 5 117,9 -53 338,6 Source : BCM/DGE - 3.4 Evolution du taux de change

En 2010, l’ouguiya a connu une dépréciation régulière par rapport au dollar, passant de MRO 263,95 pour un dollar au 1er janvier 2010 à MRO 284,12 au 31 décembre 2010, soit une dépréciation de 7,6%.

Sur le marché parallèle, le cours de change de l’ouguiya est passé pour la même période de MRO 266 à MRO 286 par dollar, soit une dépréciation de 7,5%. En termes de moyenne, le taux de change s’est établi à USD 1 pour MRO 277,30 sur le marché officiel contre USD 1 pour MRO 278,58 sur le marché parallèle, soit une marge globale de +0,5%.

L’écart de change moyen (marge moyenne) entre les deux marchés au cours de l’année 2010, s’est établi à +1,88% (voir graphique sur les marges). La marge de change maximum enregistrée au cours de la période a été de +4,1% et la marge de change minimum de -2,9%. Par rapport à l’euro, l’évolution de l’ouguiya a connu deux tendances en 2010. De janvier au début juin 2010, l’ouguiya s’est appréciée vis-à-vis de l’euro, passant de MRO 379,27 pour un euro au début du mois de janvier à 329,24 le 08 juin 2010, soit une appréciation de 13,2%. Sur le marché parallèle le taux de change qui se situait à 384 en janvier est passé à 343 en juin,

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soit une appréciation de 10,8%. Une deuxième tendance, allant de juin 2010 à décembre 2010, montre une dépréciation de l’ouguiya par rapport à l’euro. Sur le marché officiel, le taux de change EUR/MRO est passé de 329,24 à 373,13 soit une dépréciation de 11,6%. Sur le marché parallèle, la baisse de l’ouguiya par rapport à l’euro a été de 10,5% sur ma même période. L’évolution du taux de change de l’ouguiya par rapport à l’euro ainsi enregistrée reflète celle de l’euro vis-à-vis du dollar sur le marché de change international. La marge globale moyenne s’est inscrite à +0,8% pour l’année 2010, celle minimale à -2,4% et celle maximale s’est établie à +5,4. En moyenne annuelle, le marché officiel fait ressortir un taux de change moyen de l’ouguiya qui enregistre une dépréciation de 5% par rapport au dollar américain, et 12,6% par rapport au yen. Par rapport à l’euro l’ouguiya s’est légèrement appréciée à 0,2%.

Tableau 12. Cours moyens mensuels de certaines devisesMonnaie 2008 2009 2010 Vart.08/09 Vart. 09/010

1 Dollar USD 241,5 262,7 275,9 8,8% 5,0% 1 Euro 353,5 366,8 366,2 3,8% -0,2% 1000 Yens 2345,5 2 799,64 3151,4 19,4% 12,6%

Source : BCM/DGM

Concernant les taux de change de fin de période, l’ouguiya s’est appréciée face à l’euro de 3% en s’échangeant à 372 pour un euro. Face au yen japonais l’ouguiya s’est échangée à 3,4 pour un yen soit une dépréciation de 15,4%. Le taux change de l’ouguiya par rapport au dollar indique une dépréciation de 7,6% de la monnaie nationale, le dollar s’échangeant à MRO 282,2 S’agissant du TCER, il a connu une tendance haussière sur les six premiers mois 2010 avant de redescendre jusqu’au mois d’octobre. Entre novembre et décembre, le TCER repart à la hausse, ce qui indique une perte de compétitivité prix des produits exportés.

Source : BCM/DGM

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IV. DETTE EXTERIEURE 4.1. Le stock de la dette extérieure Au terme de l’année 2010, le stock de la dette extérieure de la Mauritanie à été évalué à 3189,0 million de dollar, contre 3041,6 million de dollar en 2009 enregistrant ainsi une augmentation de 4,8% contre 14,5% en 2009. L’accroissement modéré du stock de la dette en 2010 par apport à l’année dernière, s’explique à la fois par la baisse du financement extérieur net qui s’est établi à 271,7 million de dollar, contre 475,5 million de dollar en 2009 et par l’effet de l’annulation de 209,2 millions USD d’arriérés vis-à-vis de certains pays arabes. Exprimé en pourcentage du PIB, le stock de la dette passe de 100,3% en 2009 à 87,9% en 2010. 4.2. L’encours de la dette active L’encours de la dette active, s’est établi, à fin 2010, à 2236,3 millions de dollar contre 1920,1 millions de dollar à fin 2009. La structure de l’encours de la dette active par type de bailleur montre que les institutions de développement multilatérales demeurent le premier créancier de la Mauritanie avec 69,5% de la dette active contre 30,5% pour les institutions bilatérales. Tableau 13. Encours de la dette active par catégorie de créancier

2008 2009 2010

En millions USD

En % En millions En % En millions USD

En % du total du total USD du total

TOTAL 1453,1 100,0% 1920,1 100,0% 2236,3 100,0% A. BILATERAUX 388,2 26,7% 568,5 29,6% 683,1 30,5% B. MULTILATERAUX 1065 73,3% 1351,5 70,4% 1553,2 69,5% Etat 1244,9 85,7% 1690,7 88,1% 1891,6 84,6% 1. Bilatéraux 337 23,2% 521 27,1% 583,5 26,1% 2. Multilatéraux 907,9 62,5% 1169,7 60,9% 1 308,10 58,5% BCM 81,5 5,6% 91 4,7% 127,9 5,7% 1. Bilatéraux 10,6 0,7% 10 0,5% 26,9 1,2% 2. Multilatéraux 70,9 4,9% 81 4,2% 101 4,5% SNIM 126,7 8,7% 138,3 7,2% 216,8 9,7% 1. Bilatéraux 40,6 2,8% 37,5 2,0% 72,7 3,3% 2. Multilatéraux 86,1 5,9% 100,8 5,2% 144,1 6,4% Source : BCM/DGE

4.2.1. La dette multilatérale

En 2010, l’encours de la dette vis-à-vis des créanciers multilatéraux s’est établi à 1553,2 millions de dollar contre 1351,5 millions de dollar en 2009, soit une hausse de 14,9%, résultant principalement des décaissements effectués par certains bailleurs notamment le FADES, la BID, le FMI et l’IDA.

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4.2.2. La dette bilatérale L’encours de la dette bilatérale a enregistré une progression de 20,2% au titre de l’année 2010 en s’établissant à 683 millions de dollar, montant dû à hauteur de 61,2% aux créanciers arabes, 21% à la Chine et 15% aux membres du Club de Paris. L’augmentation de la dette bilatérale au cours de l’année 2010 est due essentiellement aux nouveaux décaissements provenant des créanciers bilatéraux du Club de Paris et des bilatéraux arabes.

4.2.3. Les encours par devise La structure de l’encours de la dette active par devise se caractérise par la prépondérance du dinar koweitien dont la part dans l’encours est passée de 31,6% en 2009 à 32,2% en 2010. La part de la dette libellée en dollar ressort à 19,1% et celle en DTS s’est établie à 21,7% à la fin de 2010. A elles seules, ces trois devises représentent près de 73% de l’encours de la dette active contre 70% en 2009.

Source : BCM/DGE

4.2.4. Les encours par emprunteurs La structure de l’encours de la dette active par débiteur reste dominée par l’Etat dont la part dans le total de l’encours est revenue à 83,4% en 2010 au lieu de à 87,1% en 2009. Quant aux entreprises publiques, leur part dans l’encours est passée de 12,9% en 2009 à 16,6% en 2010 suite notamment à l’accroissement de la part de la SNIM qui est passée d’une année à l’autre de 7,2% à 9,7% en liaison avec l’augmentation des ressources mobilisées par la SNIM dans le cadre de son programme de développement.

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  Source : BCM/DGE

4.3. Le service de la dette extérieure publique Les charges de la dette extérieure publique en principal et en intérêt réglées en 2010 ont totalisées un montant de 107,8 millions de dollar contre 61,5 millions de dollar en 2009, enregistrant ainsi une hausse de 76,6%. Cette évolution s’explique essentiellement par le niveau des engagements à court terme remboursés en 2010 qui représente près de 30% du total du service de la dette. Les engagements honorés au titre du principal constituent 66,8% alors que les intérêts représentent 33,2% du total, contre, respectivement, 61,6% et 38,4%, une année auparavant. Rapporté aux exportations de biens et services, le service de la dette réglé au titre de l’année 2010 a représenté 5,2% contre 4,5% en 2009.

Tableau 14. Evolution du service de la dette publique (En millions USD)

En millions USD 2009 2010

Principal Intérêts Total En % du total Principal Intérêts Total En %

du total TOTAL 37,6 23,4 61,0 100,0% 72,0 35,5 107,6 100,0% A. BILATERAUX 7,0 5,2 12,2 20% 18,1 12,3 30,4 28,3% B. MULTILATERAUX 30,6 18,2 48,9 80% 53,9 23,2 77,1 71,7%

Total Etat 17,9 17,1 34,9 57,2% 23,1 25,9 49,0 45,6% 1. Bilatéraux 3,0 3,1 6,2 10,1% 4,9 8,3 13,2 12,3% 2. Multilatéraux 14,8 13,9 28,7 47,1% 18,1 17,6 35,8 33,2%

Total BCM 4,5 0,1 4,6 7,5% 33,4 0,6 34,0 31,7% 1. Bilatéraux 0,6 0,0 0,6 0,9% 10,0 0,4 10,4 9,7%

2. Multilatéraux 3,9 0,1 4,0 6,6% 23,4 0,2 23,6 22,0%

Total SNIM 15,2 6,3 21,5 35,3% 15,6 9,0 24,5 22,8% 1. Bilatéraux 3,3 2,1 5,4 8,9% 3,2 3,6 6,8 6,3% 2. Multilatéraux 11,9 4,2 16,1 26,4% 12,3 5,4 17,7 16,5% Source : BCM/DGE

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4.3.1. Le service de la dette par bailleur La structure du service de la dette extérieure par créancier montre qu’en 2010 les créanciers bilatéraux ont bénéficié de 28,3% du total des paiements contre 12,2% en 2009 suite notamment au remboursement des échéances à court terme envers des créanciers bilatéraux arabes qui ont reçu près de 60% du total du service, contre, respectivement, 32% et 8%, pour des créanciers du club de paris et de la Chine. En ce qui concerne les paiements du service de la dette en faveur des créanciers multilatéraux, ils se sont accrus de 57,8% par apport à leur niveau de l’année dernière suite au paiements de nouvelles échéances en principal mais aussi au remboursement de certaines créances à court terme dues au FMA dans le cadre du programme du financement du commerce arabe. 4.3.2. Le service de la dette par débiteur S’agissant de la répartition du service de la dette extérieure par débiteur, les paiements effectués par l’Etat ont augmenté de 40,3% pour atteindre 45,6% du total du service. Quant au service de la dette payé par la BCM en cours d’année, il a fortement augmenté passant de 7,5% du total du service de la dette payé en 2009 à 31% en 2010 du fait des paiements effectués pour honorer les engagements à court terme. Pour ce qui est du service de la dette extérieure de la SNIM, il a augmenté de 13,8% pour atteindre 22,7% du total du service en 2010. L’évolution du service de la dette extérieure de la SNIM, particulièrement en intérêts, est liée en grande partie aux commissions d’engagement et services relatifs aux nouveaux prêts contractés dans le cadre du financement extérieur de son programme de modernisation.

Source : BCM/DGE

4.3.3. Le service par devise Ventilé par devise, le service de la dette extérieure honoré en 2010 se caractérise par une nette consolidation de la part payée en dollar américain, qui est passée de 41,9% à 52,5% d’une

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année à l’autre, en raison, principalement, du remboursement des engagements à court terme libellés en dollar. Le service de la dette libellée en dinar koweitien a augmenté de 37,1% par rapport à 2009 pour atteindre 21,3% du total du service payé en 2010

Source : BCM/DGE

4.4. Les d écaissements sur emprunts extérieurs Les ressources mobilisées sur emprunts extérieurs par le secteur public durant l’année 2010 ont atteint 343,7 1millions USD contre 5132 millions USD en 2009, enregistrant ainsi une baisse de 33%. Par rapport au niveau de décaissement effectif réalisé en 2009, l’année 2010 a été marquée par une forte baisse des décaissements sur les prêts de la Chine, le profil de décaissement des autres créanciers ayant peu varié.

Tableau 15. Evolution des décaissements

  

2008 2009 2010

En millions USD

En % du total

En millions USD

En % du total

En millions USD

En % du total

TOTAL 283,9 100,0% 513,1 83,7% 343,7 100,0% A. BILATERAUX 56,6 19,9% 195,1 38,0% 73,2 21,3% B. MULTILATERAUX 227,3 80,1% 318,0 45,7% 270,6 78,7%

Total Etat 249,1 87,7% 474,6 76,2% 203,2 59,1% 1. Bilatéraux 36,8 13,0% 195,1 38,0% 34,2 10,0% 2. Multilatéraux 212,2 74,8% 279,5 38,2% 169,0 49,2%

Total BCM 15,1 5,3% 12,0 2,3% 45,7 13,3% 1. Bilatéraux 0,0 0,0% 0,0 0,0% 0,0 0,0% 2. Multilatéraux 15,1 5,3% 12,0 2,3% 45,7 13,3%

Total SNIM 19,8 7,0% 26,5 5,2% 94,8 27,6% 1. Bilatéraux 19,8 7,0% 0,0 0,0% 39,0 11,3% 2. Multilatéraux 0,0 0,0% 26,5 5,2% 55,8 16,2% Source : BCM/DGE 1 Source réclamation des bailleurs ; 2 L’ajout de « l’allocation DTS FMI à l’Etat » de 83, 65 Millions USD, suite à son reclassement comme dette extérieure publique, et la mise à jour de certains décaissements ont porté les décaissements à ce niveau exceptionnel;

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4.4.1. Les décaissements sur prêts multilatéraux

Durant l’année 2010, les ressources mobilisées dans le cadre de la coopération multilatérale se sont élevées à 270,6 millions de dollars, contre 234,31 millions de dollar en 2009, soit une progression de 13,4%, traduisant ainsi un accompagnement soutenu des ces institutions en termes de financement du programme de développement économique de la Mauritanie. Dans ce cadre, les bailleurs multilatéraux restent le premier pourvoyeur de financement extérieur de l’économie national à l’instar des années précédentes. Globalement, la répartition des tirages multilatéraux par bailleur de fonds fait ressortir une prépondérance du FADES avec une part de 37,3% du total, suivi de la BID, du FMI et de la BAD avec des parts respectives s’élevant à 17,9%, 12,5% et 9,5%.

Source : BCM/DGE

4.4.2. Les décaissements sur prêts bilatéraux Au niveau de la coopération bilatérale, le volume des ressources mobilisées au cours de l’année 2010 a atteint 73,2 millions de dollar et représenté 21,3% du total des tirages réalisés. En particulier, dans le cadre du financement de son programme de développement et de modernisation, la SNIM a bénéficié de 54,4% du total des financements bilatéraux, qu’elle a mobilisé auprès des bailleurs membres de Club de Paris, notamment, l’AFD et KFW. Les autres décaissements provenant de partenaires bilatéraux ont été effectués essentiellement par le FSD et le FKDEA pour le compte de l’Etat.

1 Hors allocation DTS accordée par le FMI au gouvernement mauritanien en 2009

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Source : BCM/DGE

4.4.3. Les décaissements par bénéficiaires Au cours de l’année 2010, les flux des tirages en faveur de l’Etat ont baissé de 57,2%, passant de 474,6 millions de dollar en 2009, à 203,1 millions de dollar en 2010. Le repli des décaissements en faveur de l’Etat s’explique, en grande partie, par la forte contraction des concours bilatéraux émanant de la Chine et des créanciers membres du Club de Paris mais aussi par l’enregistrement de l’allocation de DTS faite par le FMI en faveur de notre pays en 2009 en tant que décaissement en faveur de l’Etat. Par ailleurs, les décaissements effectués par la BCM au cours de l’année, se sont élevés à 45,7 millions de dollar, contre 12 millions de dollar en 2009. Ces ressources ont été mobilisées par la BCM exclusivement auprès du FMI au titre de la facilité élargie de crédit, et du FMA dans le cadre du financement du commerce arabe, respectivement à hauteur de 73,8% et 26,2%. Quant aux décaissements réalisés par la SNIM, au cours de l’année, ils ont totalisé un montant de 94,8 millions de dollar. Ces ressources ont été mobilisées par la SNIM auprès de la BID, BAD, AFD, BEI et KFW et correspondent aux tirages partiels sur les prêts contractés par la SNIM en 2009 dans le cadre de son programme de développement et de modernisation

Source : BCM/DGE

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4.4.4. Les décaissements par devise Le profil des décaissements effectués en 2010 a fortement changé par rapport à 2009. Aucun décaissement en Yuan n’a été enregistré en 2010 alors que cette monnaie représentait la première monnaie de décaissement en 2009. En revanche, les décaissements en dinar koweitien et en dollar américain ont fortement augmenté par rapport à 2009 passant respectivement de 21,8% à 34,4% et de 11,5% à 34,4% du total des décaissements effectués Quant aux DTS, leur part dans le total des décaissements est revenue à 16,9% contre 20,7% en 2009 où cette part s’était sensiblement accrue du fait de la prise en compte, en tant que tirage, de l’allocation de DTS par le FMI pour 51,9 Million DTS suite à un changement de méthode de classification de cette allocation qui est désormais classée comme dette extérieure.

Source : BCM/DGE 4.5. Les arriérées de la dette extérieure

En ce qui concerne les arriérés sur la dette extérieure, l’année 2010 a été marquée par la poursuite des efforts visant le traitement de la dette passive. Dans ce cadre, quatre accords de réduction de dette ont été conclus avec le FADEA, la Libye et l’Algérie. Ces accords portent sur un montant global de 319 millions de dollars, soit 25% de la dette passive. Aux termes de ces accords, la Mauritanie a bénéficié d’une annulation de dette pour un montant de 209 millions de dollar.

V. LES FINANCES PUBLIQUES

En 2010, la situation des finances publiques a connu une amélioration notable à la faveur de la reprise de la croissance économique, conjuguée à la poursuite d’une politique axée sur la rationalisation des dépenses, la maîtrise des charges de fonctionnements et sur l’amélioration

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du rendement du système fiscal. Ces orientations ont permis de dégager un espace budgétaire conséquent pour relancer les investissements publics et soutenir la croissance. La loi de finances initiale qui s’équilibrait en recettes et en dépenses à MRO 250,4 milliards prévoyait de ramener le déficit budgétaire global à 4% du PIB contre 3,4 % du PIB dans le budget de 2009. La réalisation de cet objectif devait résulter d’une amélioration des recettes globales de 7% et d’une hausse des dépenses totales de 1,8%. En 2010, un certain nombre de réaménagements, qui n’étaient pas prévus par la loi de finances initiale, se sont avérées nécessaires. Il s’agissait pour l’essentiel de prendre en compte : i) les changements institutionnels intervenus au niveau de certains départements ministériels, ii) le coût additionnel des indemnités de transport et de logement pour les agents de la fonction publique iii), la réallocation de certains crédits en vue de la prise en charge de nouvelles actions jugées prioritaires y compris l’opération de recapitalisation de la SOMELEC et iv) la révision à la hausse des recettes de l’Etat pour tenir compte des évolutions enregistrées par rapport au budget initial. C’est ainsi que la loi de finances rectificative s’équilibrait en recettes et en dépenses à 265,2 MRO milliards. Sur la base des données du tableau des opérations financières de l’état, le solde budgétaire global fait ressortir un déficit de MRO 19,2 milliards ou 2% du PIB au lieu de MRO 40,7 milliards ou 5,4% du PIB un an auparavant. Cette amélioration est attribuable à la bonne performance enregistrée par les recettes globales qui se sont inscrites en progression de 30,4% à MRO 263,7 milliards tandis que les dépenses totales n’ont augmenté que de 16,5% à MRO 282,9 milliards.

5.1 Les recettes

Les recettes totales de l’Etat, pour l’ensemble de l’année 2010, ont augmenté de MRO 61,5 milliards ou 30,4% par rapport à 2009. Cette hausse est due notamment aux recettes fiscales et dans une moindre mesure aux recettes non fiscales et aux dons reçus.

5.1.1 Les recettes fiscales

Les efforts entrepris en matière de recouvrement, conjugués à la reprise de la croissance économique en 2010, se sont traduits par une hausse de 36,6% des rentrées fiscales qui ont totalisé MRO 145,6 milliards portant la pression fiscale de 14,1% à 13,4%. Cette évolution résulte notamment de l’accroissement des recettes au titre des taxes sur biens et services qui ont atteint MRO 79,2 milliards, montant en progression de 25,5 milliards ou 47,4%. Les impôts directs, correspondants aux taxes sur les revenus et profits, ont marqué une hausse de 8,9 milliards ou 25,6% en se chiffrant à 43,4 milliards. Pour leur part, les taxes sur le commerce international ont rapporté MRO 17,6 milliards en 2010, soit une amélioration de 24,1% par rapport à l’exercice précédent, due en particulier à l’augmentation des importations. Enfin, les produits des autres recettes fiscales (droits d’enregistrement et timbres, taxes d’apprentissage…) se sont inscrits en hausse de 31,4% à 5,4 milliards.

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Source : MF

5.1.2 Les recettes non fiscales Les recettes non fiscales se sont élevées à MRO 83,1 milliards, en progression de 9,3% par rapport à leur niveau en 2009, grâce d’une part aux rentrées de l’ordre de 10 milliards de recettes exceptionnelles et, d’autre part aux recettes minières pour 12 milliards au lieu de 5 milliards durant l’exercice précédent. Les recettes générées par le secteur de la pêche se sont, quant à elles, légèrement accrues en s’établissant à MRO 42,3 milliards contre 41 milliards en 2009. S’agissant des recettes pétrolières, elles ont accusé une quasi stagnation en 2010 en totalisant MRO 13,5 milliards contre 13,7 milliards un an auparavant, malgré une hausse de 36% de la valeur des exportations de pétrole, à cause du délai entre les exportations de pétrole et le règlement des montants correspondants.

Source : MF

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5.1.3 Les dons Après avoir accusé deux baisses successives en 2008 et 2009, les dons ont connu, avec un montant de MRO 11,6 milliards, un quasi doublement, grâce aux rentrées au titre des appuis budgétaires bilatéraux. 5.2 Les dépenses

Les dépenses budgétaires totales effectuées par l’Etat en 2010 ont atteint MRO 282,9 milliards,

marquant une augmentation de 16,5% imputable tant aux dépenses de fonctionnement qu’aux dépenses d’investissement et aux restructurations et prêts nets.

Source : MF

5.2.1 Les dépenses courantes

Les dépenses courantes se sont, en effet, accrues de 9,5% pour s’établir à MRO 203 milliards. Cette hausse a notamment concerné les charges de personnel, les subventions et transferts et les dépenses sur comptes spéciaux du Trésor. Les dépenses salariales, arrêtées à 83,6 milliards, ont enregistrée une augmentation de 6,6 milliards ou 8,6% due à la généralisation des indemnités de logement et de transport à tous les agents de la fonction publiques au lieu des avantages en nature dont bénéficiaient certains agents de l’Etat sous forme de véhicules ou de logements conventionnées. D’un montant de 27 milliards, les subventions et transferts ont connu une hausse de 33%. Cette amélioration traduit les efforts visant à atténuer la hausse des prix de certains biens de grande consommation et à soutenir la production agricole. De même, les dépenses effectuées à partir des comptes spéciaux du Trésor ont plus que doublé atteignant 12,6 milliards contre 4,9 milliards en 2009. De leur côté, les charges d’intérêt de la dette publique se sont élevées à 19,4 milliards, en augmentation de 3,2 milliards du fait de l’augmentation des charges d’intérêts sur la dette extérieure. Quant aux dépenses sur biens et services, elles se sont chiffrées à MRO 47,1 milliards, soit une baisse de 8,5% en liaison avec la politique de rationalisation des dépenses mise en œuvre par les pouvoirs publics.

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5.2.2 Les dépenses d’investissements et prêts nets Les dépenses d’équipement et prêts nets se sont élevées à MRO 78,5 milliards en accroissement de 39,7% par rapport à leur niveau en 2009, du fait de la hausse des dépenses d’investissement et de celle effectuées au titre des restructurations et prêts nets. Les dépenses en capital ont porté sur un montant de MRO 65,1 milliards, en progression de 13,3 milliards ou 25,8%, du fait de l’accroissement des dépenses d’investissements financées sur ressources intérieures. Celles-ci ont, en effet, connu une hausse de 14,6 milliards par rapport à leur niveau en 2009, en liaison avec l’accroissement des ressources affectées à l’amélioration de l’accès aux services de base mais aussi aux infrastructures. Par contre, les dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures ont accusé une légère baisse en passant de 14,9 milliards à 13,7 milliards d’une année à l’autre. Pour ce qui est des dépenses de restructurations et prêts nets, elles ont atteint 13,4 milliards au lieu de 4,4 milliards en 2009 suite à la recapitalisation de la SOMELEC. Quant aux réserves communes, elles sont apparues en baisse à 13,2 milliards en 2001 contre 16,4 milliards une année plus tôt. 5.3 Le solde des opérations financières de l’Etat et son financement A la fin de l’année 2010, l’exécution des dépenses et recettes de l’Etat s’est soldée par un déficit budgétaire global de MRO 19,2 milliards ou 1,9% du PIB contre 40,7 milliards ou 5,1% du PIB l’année passée. Pour couvrir ce déficit, le Trésor a fait appel tant au financement intérieur qu’au financement extérieur. En se chiffrant à MRO 12 milliards, le recours net du Trésor au financement intérieur s’est inscrit en baisse de 13 milliards par rapport à l’année précédente, en liaison avec la diminution du déficit budgétaire. Le recours net du Trésor au financement bancaire s’est sensiblement réduit pour s’établir MRO 5 milliards en 2010, du fait d’une amélioration de la position du Trésor auprès de la BCM de 5,7 milliards et d’une augmentation du financement auprès des banques de 10,8 milliards. Le financement intérieur non bancaire s’est lui aussi accru en s’élevant à 6,9 milliards en 2010 suite à l’accroissement des souscription des adjudications de bons du trésor par les opérateur non bancaires, d’une part, et à l’accroissement des arriérés intérieurs, d’autre part. S’agissant du financement extérieur net hors FNRH, estimé à MRO 8,9 milliards, il est en baisse de 4,3 milliards par rapport à 2009, en raison notamment de la diminution des décaissements sur prêts destinés au financement des investissements publics suite à l’arrivée à maturité de certains grands projets comme le projet Aftout Essahli pour l’alimentation en eau potable de la ville de Nouakchott. Pour ce qui est du FRNH, les sorties de fonds étant inférieures aux entrées, sa contribution nette au financement du déficit budgétaire est apparue négative de 0,5 milliards, soit une diminution de 3,9 milliards par rapport à 2009.

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VI. LA MONNAIE 6.1 La politique monétaire

La politique monétaire menée par la banque centrale en 2010 visait tout d’abord une meilleure maîtrise de l’inflation, conformément à son statut. Parallèlement, elle a favorisé l’assouplissement des conditions de financement de l’économie en vue de soutenir la croissance économique au terme d’une année 2009 marquée par une contraction de l’activité économique. Sur le plan opérationnel, la banque centrale a maintenu son taux directeur inchangé à 9% en 2010, tout comme elle a conservé le coefficient de la réserve obligatoire constant à 7%. S’agissant de la régulation de la liquidité bancaire, elle s’est poursuivie essentiellement à travers des adjudications hebdomadaires de bons du trésor. Mises en place conjointement par la BCM et le Ministère des finances, ces adjudications permettent à la fois la satisfaction des besoins de financements du Trésor et la gestion de la liquidité bancaire. Certes, le cadre opérationnel de politique monétaire permet à la Banque centrale d’émettre ses propres bons à des fins de régulation monétaire, néanmoins il n’a pas été nécessaire de recourir à cet instrument dans les conditions actuelles. Par ailleurs, la décision du Conseil de politique monétaire de la Banque, lors de sa réunion de novembre 2009, de ramener le taux directeur de la Banque centrale de 12% à 9% en vue de favoriser la relance économique dans un contexte marqué alors par la décélération de l’inflation et un ralentissement sensible de l’activité économique, semble avoir porté ses fruits en 2010. En effet, l’assouplissement des conditions monétaires ainsi opéré a contribué à la hausse de 16% enregistrée par le crédit à l’économie en 2010 au lieu de 4% seulement en 2009, favorisant ainsi la relance économique. En ce qui concerne les objectifs quantitatifs, la croissance prévisionnelle de la masse monétaire (M2) retenue dans le cadre du programme monétaire se situait autour de 16%, par référence à un taux de croissance projeté du PIB nominal hors industries extractives de 14%. La création monétaire ainsi projetée devait résulter d’un renforcement des réserves de change de l’ordre de 10 milliards, d’un accroissement du crédit à l’économie de 27 milliards ou 12% répondant aux besoins de financement de l’économie et permettant d’accompagner la reprise de la croissance économique, et d’une augmentation des créances nettes sur le Trésor de 9,2 milliards. 6.2 Les agrégats monétaires

L’évolution des agrégats monétaires et de leurs contreparties a été marquée en 2010 par une légère décélération du rythme de croissance de la masse monétaire, un accroissement des avoirs extérieurs nets, une accélération du concours à l’économie et un ralentissement des créances sur l’Etat. Quant aux autres postes nets, ils ont enregistré une nette diminution.

6.2.1 La masse monétaire M2 En s’élevant à MRO 312,1 milliards à la fin de 2010, la masse monétaire M2 a enregistré une augmentation de 12,6% contre 15,1% l’année précédente. Cette évolution s’est reflétée au niveau de ses composantes par un raffermissement de 13,9% de la monnaie (M1) et une hausse de 6,3% de la quasi-monnaie contre respectivement 13,8% et 22,1% en 2009.

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Tableau 16. Masse monétaire et ses composantes (En milliards MRO)

   2008 2009 Var%(09/08)  2010 Var%(10/09) 

Monnaie (M1)  203,1 231,2 13,8%  263,3 13,9%     Circulation fiduciaire  70 82,2 17,4%  91,3 11,1%     Dépôts à vue  133,1 149,0 11,9%  172,0 15,4% Dépôts à terme et d’épargne  37,6 45,9 22,1%  48,8 6,3% Masse monétaire (M2)  240,7 277,1 15,1%  312,1 12,6% 

Source : BCM/DGE

L’agrégat M1, constitué de la circulation fiduciaire et les dépôts à vue, s’est levée à MRO 263,3 milliards, soit un élargissement de 13,9% sous l’effet conjugué d’une forte amélioration des dépôts à vue et de la consolidation de la circulation fiduciaire. S’agissant des dépôts à vue, ils ont atteint MRO 172 milliards, s’inscrivant ainsi en hausse de 15,4% au lieu de 11,9% en 2009. Cet accroissement résulte essentiellement d’une forte accélération des dépôts des entreprises du secteur privé et dans une moindre mesure d’une augmentation des dépôts des particuliers et de ceux des entreprises publiques. En ce qui concerne la circulation fiduciaire, elle a suivi une tendance baissière au cours des cinq premiers mois de l’année 2010, avant de connaître une tendance à la hausse durant le reste de l’année. Son niveau a ainsi évolué entre un minimum de MRO 76 milliards en mai et un maximum de MRO 91,3 milliards en décembre 2010. Cette évolution est généralement liée au profile saisonnier, marqué, notamment, par un regain de la demande de monnaie fiduciaire pour faire face aux dépenses occasionnées par les fêtes religieuses (Id Elfitr et Id Eladha) et autres départs en vacances. Au total, la circulation fiduciaire s’est chiffrée, en fin 2010, à MRO 91,3 milliards, en accroissement de 11,1% contre 17,4% l’année écoulée.

Pour ce qui est de la quasi-monnaie, formée des dépôts à terme et d’épargne, elle ressort à MRO 48,8 milliards, enregistrant ainsi une augmentation de 6,3% nettement inférieure à celle de 22,1% observée en 2009, suite à la baisse des dépôts des établissements publics et semi-publics. 6.2.2 Les contreparties de la masse monétaire

L’évolution des contreparties de la masse monétaire, s’est caractérisée, en 2010, par une consolidation des avoirs extérieurs nets et une nette accélération du crédit intérieur net. A l’inverse, les autres postes ont connu une baisse marquée. Tableau 17. Contreparties de la masse monétaire (En milliards MRO)   2008 2009 Var%(09/08)   2010 Var%(10/09) 

Avoirs extérieurs nets -9,5 -3,3 64,9% 9,4 381,3%Crédits intérieurs nets 381,5 424,2 11,2% 470,9 11,0% Créances nettes sur l'Etat 141,7 175,5 23,9% 186,8 6,4% Concours à l'économie 239,8 248,7 3,7% 284,1 14,2%Autres postes nets -131,4 -144,4 -9,8% -168,1 -16,4%Masse monétaire 240,6 276,5 14,9% 312,1 12,9% Source BCM/DGE

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6.2.2.1 Les avoirs extérieurs nets

Après s’être améliorés de MRO 6,2 milliards en 2009, les avoirs extérieurs nets se sont de nouveau renforcés de MRO 12,5 milliards en 2010, du fait, essentiellement, de l’accroissement de MRO 11,5 milliards enregistré par les avoirs extérieurs nets de la Banque centrale et, dans une moindre mesure, de l’amélioration de MRO 1,1 milliards des avoirs extérieurs nets des banques commerciales. L’augmentation des avoirs extérieurs nets est liée notamment à la hausse des montants en devises rapatriés par les sociétés minières en particulier SNIM et à l’accroissement des décaissements sur prêts et dons par rapport à 2009.

Tableau 18. Evolution des avoirs et engagements extérieurs (milliards MRO) 

2008 2009 Var%(09/08)   2010 Var%(10/09) 

Avoirs extérieurs nets de la BCM 10,1 1,5 -85,1% 13,0 766,7% Avoirs extérieurs de la BCM 51 62,3 22,2% 80,9 29,9% Engagements extérieurs de la BCM -40,9 -60,8 -48,7% -67,9 -11,7%Avoirs extérieurs nets des banques -19,6 -4,9 75,0% -3,9 20,4% Avoirs extérieurs des banques 18,4 33,3 81,0% 31,0 -6,9% Engagements extérieurs des banques -38 -38,2 -0,5% -34,9 8,6%Actifs extérieurs nets -9,5 -3,4 64,2% 9,1 -367,6%

Source BCM/DGE

6.2.2.2 Le crédit intérieur

En se situant à MRO 470,8 milliards en fin 2010, les crédits intérieurs nets ont connu une augmentation de 11,4% résultant d’un accroissement des créances nettes sur l’Etat et surtout d’une accélération des concours à l’économie.

Tableau 19. Evolution des crédits intérieurs (milliards MRO) 

   2008 2009 Var%(09/08)   2010 Var%(10/09) 

Crédits intérieurs nets 379,9 422,6 11,2% 470,8 11,4% Créances nettes sur l'Etat 141,7 175,5 23,9% 186,8 6,4% Créances nettes de la BCM 95,6 127 32,8% 122,3 -3,7% Créances nettes des banques 46,1 48,5 5,2% 64,5 33,0% Concours à l'économie 238,2 247,1 3,7% 284,0 14,9%

Source BCM/DGE

6.2.2.3 Les créances nettes sur l’Etat

En s’établissant à MRO 186,8 milliards, les créances nettes sur l’Etat se sont raffermies de MRO 11,3 milliards ou 6,4% contre MRO 33 ,8 milliards ou 23,9% une année plutôt. Ce renforcement provient de l’accroissement de 16 milliards des créances nettes des banques sur l’Etat conjuguée à une amélioration de la position nette de l’Etat vis-à-vis de la Banque Centrale de MRO 4,8 milliards suite à la hausse de ses dépôts auprès de l’institut d’émission. 6.2.2.4 Les concours à l’économie

L’encours des concours à l’économie s’est établi à MRO 284,0 milliards, soit une augmentation de MRO 37 milliards ou 14,9% contre 8,9 milliards ou 3,7% en 2009. Cette

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accélération s’est reflétée tant au niveau des crédits à court terme qui ont enregistré une augmentation de 17,4%, qu’au niveau des crédits à moyen terme qui se sont accrus de 11,8%. La structure par terme des concours à l’économie reste marquée par la prépondérance des crédits à court terme qui en représentent près de 84% tandis que la proportion des crédits à moyen et long terme dans le total des crédits ne dépasse pas 16%. S’agissant de la répartition sectorielle des crédits, elle fait ressortir une accélération des crédits octroyés à la plupart des secteurs avec, notamment, une forte progression des concours accordés aux secteurs des industries, de la pêche et des services respectivement de 42,9%, 14,8% et 12,5%. 6.3 Evolution de la liquidité bancaire

La liquidité bancaire s’est inscrite en baisse de MRO 4,2 milliards durant l’année 2010 après une progression de MRO 3,7 milliards en 2009.

Les facteurs autonomes de liquidité, ont exercé un effet expansif de l’ordre de MRO 63,4 milliards imputable à l’accroissement des avoirs extérieurs nets (+69,7 milliards MRO) et dans une moindre mesure aux opérations de l’Etat (+5,8 milliards MRO) qui ont compensé l’effet restrictif exercé par la circulation fiduciaire (-4,4 milliards MRO) et les autres facteurs nets (-7,8 milliards MRO). Les opérations de politique monétaire et de change ont exercé un effet restrictif global de MRO 68,9 milliards sur la liquidité bancaire plus important que l’effet expansif exercé par les facteurs autonomes.

Source : BCM/DGM

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VII. LE MARCHE DES CAPITAUX

Ce marché est composé de deux compartiments opérationnels, à savoir le marché des Bons du Trésor et le marché interbancaire. Les autres instruments à savoir les certificats de dépôts et billets de trésorerie et les bons de la BCM ne sont toujours pas opérationnels. Par la régularité des émissions, le nombre croissant des participants et le volume des opérations, le marché des Bons du Trésor semble définitivement s’inscrire dans la pratique financière de notre pays. La régularité des émissions, conjuguée au rendement sans risque des actifs proposés, a été à l’origine de l’évolution favorable de ce compartiment du marché des capitaux. Cette régularité a permis aussi de donner au marché des Bons du Trésor plus de crédibilité et d’attractivité. Contrairement au compartiment des bons du Trésor, le fonctionnement du marché interbancaire n’a débuté qu’au mois de septembre 2007 avec un volume d’opérations réduit. L’évolution de ce marché s’est poursuivie depuis, instaurant ainsi la confiance entre les banques par la matérialisation d’échanges de liquidités à travers la pension livrée garantie par des bons du Trésor. Le recours à la Banque Centrale a été considérablement circonscrit à des interventions limitées et pour une très courte période. 7.1 Le marché des bons du Trésor Le Trésor Public procède de manière régulière, par appel d’offre, à l’émission de titres à court terme sur le marché monétaire. Ainsi, depuis quelques années, deux catégories de bons sont émises suivant une périodicité hebdomadaire : des bons à 4 semaines et des bons à 13 semaines. A partir de 2009, des bons à 26 semaines et 50 semaines ont été également émis et ce en conformité avec la réglementation en vigueur. Le rajout de ces nouvelles maturités, permet au Trésor public de disposer d’un échéancier de l’encours des Bons du Trésor étalé sur des périodes plus longues ce qui est de nature à réduire le volume des remboursements importants à une même date. Au titre de l’exercice 2010, les émissions de bons du Trésor ont atteint un volume cumulé de MRO 486,75 Milliards, contre MRO 385,87 Milliards en 2009, enregistrant une hausse de 26,1%. Le tableau ci-dessous présente la situation des adjudications de bons du trésor au titre de l’année 2010.

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Source : BCM/DGML Les agents du secteur non bancaire ont souscrit à hauteur de 22,4% des titres publics émis en 2010 ; alors que leur niveau de participation en 2009 était de 25%. Le niveau d’émission le plus élevé a été réalisé en mai, avec MRO 50,3 milliards, en raison de la surliquidité des banques durant cette période ; tandis que le mois de mars aura été celui qui a enregistré le montant de titres adjugés le plus faible avec MRO 34,3 milliards ; la moyenne mensuelle s’établissant à MRO 40,6 milliards. La part des bons de maturité supérieur à 13 semaines représente 33,7% du volume global des adjudications, dénotant une préférence des souscripteurs pour les maturités plus courte. En 2009, la proportion des bons de maturité supérieure à 13 semaines se situait à 38,4%. L’encours des bons du Trésor a connu une évolution comparable à celle observée au niveau des émissions, avec un accroissement de 48% sur la période revue :   

Tableau 21. Evolution du stock de bons du trésor en millions de MRO Secteur 2009 2010 Variation

en % Stock Poids Stock Poids Banques 54 125 71% 69 950 78% 29,2% Non Banques 22 117 29% 19 752 22,% -10,7% Total 76 242 100% 89 702 100%

Source : BCM/DGML

Tableau 20. Montants adjugés en milliards de MRO Rubriques Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept.. Oct. Nov. Déc. Total

BT à 4 semaines

Montants adjugés

26,53

24,23

24,60

24,00

34,50

30,50

24,00

29,02

23,35

23,80

31,55

26,55

322,62

intérêts précomptés

0,17

0,15

0,16

0,16

0,23

0,20

0,16

0,18

0,15

0,15

0,20

0,17 2,08

BT à 13 semaines

Montants adjugés

9,10

12,20

8,20

8,40

12,10

7,50

7,30

13,58

10,10

11,80

13,18

13,00

126,46

intérêts précomptés

0,19

0,26

0,17

0,18

0,26

0,16

0,15

0,29

0,22

0,25

0,28

0,28 2,69

BT à 26 semaines

Montants adjugés

0,30

2,60

1,50

1,90

3,30

1,70

3,10

2,90

1,50

3,10

3,80

6,40 32,10

interêts précomptés

0,01

0,11

0,06

0,08

0,14

0,07

0,13

0,12

0,06

0,13

0,16

0,27 1,36

BT à 50 semaines

Montants adjugés

2,20

0,40 -

0,22

0,40 - - -

0,35

0,10

-

1,90 5,57

interest précomptés

0,17

0,03 -

0,02

0,03 - - -

0,03

0,01

-

0,15 0,44

Total

Montants adjugés

38,13

39,43

34,30

34,52

50,30

39,70

34,40

45,50

35,30

38,80

48,53

47,85

486,75

intéarêts précomptés

0,55

0,55

0,39

0,43

0,66

0,44

0,44

0,59

0,45

0,54

0,65

0,87 6,57

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Cet encours est de MRO 89,7 milliards au 31/12/2010, alors qu’à la même période l’année d’avant, il s’établissait à MRO 76,2 milliards. L’encours moyen mensuel est de MRO 74,9 Milliards en 2010. Le secteur non bancaire détient 22% de cet encours au 31 décembre 2010 contre 29% au 31 décembre 2009. 7.2 Le marché interbancaire Le marché interbancaire demeure toujours en deçà des attentes, malgré les progrès qui ont été enregistrés en 2010. Le niveau d’activité de ce segment, aussi bien en nombre d’opérations effectuées qu’en volume des transactions, a connu une évolution significative comparativement aux années antérieures. Les interventions de la Banque Centrale ont repris après une forte régression en 2009. En effet, l’ensemble des échanges de liquidités interbancaire, au cours de l’année 2010, ont totalisé MRO 148,6 milliards pour des opérations de pensions livrées. En 2009, le cumule des échanges de liquidité s’était établis à MRO 126,7 milliards. Les opérations de prêts/emprunts entre les banques se sont effectuées pour des durées généralement comprises entre 1 et 4 jours. Les taux ont varié entre 8% et 8,9%. Le taux moyen pondéré s’est situé à 8,3%. S’agissant des opérations avec la BCM, cinq banques se sont refinancées en ayant recours à une pension livrée variant de 1 à 7 jours. Le montant du refinancement a atteint MRO 17 Milliard en 2010, soit une augmentation de MRO 16 Milliards par rapport à l'année 2009. 7.3 Les Taux d’intérêts L’année 2010 a été marquée par une baisse des taux d’intérêt par rapport à 2009, comme le montre le tableau suivant :

Tableau 22. Evolution des taux d’intérêtMois Taux du guichet de la

pension Livrée Taux moyen pondéré

global des BT Taux de marché

interbancaire

2009 2010 2009 2010 2009 2010 Janvier 12,0% 9,0% 11,22% 8,44% 10,30% 8,82% Février 12,0% 9,0% 11,34% 8,39% 10,25% 8,26% Mars 12,0% 9,0% 11,18% 8,36% 9,94% 8,17% Avril 12,0% 9,0% 11,19% 8,57% 10,02% 8,19% Mai 12,0% 9,0% 11,36% 8,53% 10,34% 8,27% Juin 12,0% 9,0% 11,40% 8,62% 10,42% 8,19% Juillet 12,0% 9,0% 11,38% 8,54% 10,49% 8,35% Août 12,0% 9,0% 11,42% 8,36% 10,35% 8,27% Septembre 12,0% 9,0% 11,20% 8,41% 10,40% 8,26% Octobre 12,0% 9,0% 11,11% 8,33% 8,23% Novembre 9,0% 9,0% 10,54% 8,47% 10,34% 8,29% Décembre 9,0% 9,0% 8,66% 8,56% 8,72% 8,14% Moyenne 9,0% 9,0% 11,00% 8,46% 7,39% 8,26%

Source : BCM/DGM

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7.3.1 Taux d’intérêt sur bons du trésor En 2010, l’évolution des taux d’intérêts sur bons du Trésor, dont la moyenne pondérée est resté en deçà du taux directeur, résulte de la baisse du taux directeur de la BCM qui a été ramené de 12 à 9% en novembre 2009 d'une part, et à l'élargissement du marché à de nouveaux concurrents non bancaires. 7.3.2 Taux du marché interbancaire La moyenne des taux moyens pondérés du marché interbancaire s’est établie à 8,3% en 2010, contre 10,7% en 2009. Les taux ont varié entre 8% et 8,9%. Le taux directeur de la BCM (9%) a été appliqué sur l’ensemble des opérations conclues entre la BCM et les banques primaires.

7.4 Les moyens de paiement

7.4.1 La monnaie fiduciaire La monnaie fiduciaire est marquée par une décélération du rythme de sa progression à 5,4% en 2010 au lieu d’une hausse 17,5% en 2009. Elle s’est ainsi établie en fin décembre 2010 à MRO 86,7 milliards contre MRO 82,2 milliards.

Source BCM/DGE

7.4.2 Les instruments de paiement scripturaux Un projet de suivi de la normalisation bancaire (PSNB) a été lancé en février 2008. Il vise la mise aux normes internationales des moyens de paiement en Mauritanie. Dans ce cadre, deux normes relatives au chèque et au relevé d’identité bancaire ont déjà été adoptées. Les principaux objectifs visés à travers l’adoption de ces normes sont :

• La possibilité d’automatiser le traitement des effets, ce qui engendrerait un gain de productivité pour les banques et une meilleure qualité de service rendu à la clientèle,

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• La possibilité d’automatiser les paiements transfrontaliers impliquant les banques mauritaniennes à travers l’adoption de l’IBAN.

• L’amélioration de la sécurité des opérations liées à ces moyens de paiement, • La diminution des délais de compensation lors des échanges interbancaires utilisant ces

moyens de paiement. Concernant l’implémentation de ces normes, la majorité des banques (9 sur 12 dont la BCM) se sont conformées à la norme relative à la structure du RIB et la plupart d’entre elles (8 banques sur 12) sont en règle vis-à-vis de la norme du chèque, à la fin de l’année 2010. La date butoir pour l’implémentation de l’IBAN (International Bank Account Number, norme ISO-13616) a été fixée au 01 Janvier 2012.

7.4.3 Les opérations de la chambre de compensation

En 2010, Les chambres de compensation ont traité 94 826 valeurs dont 84760 au niveau de Nouakchott et le reste pour la chambre de Nouadhibou. Les chèques représentent l’essentiel des valeurs traitées (82%). Le volume des opérations a atteint MRO 451,6 milliards, en progression de 28,2%. La chambre de compensation de Nouakchott en a totalisé MRO 407 milliards. Aucune valeur du trésor n’a été présentée par la BCM en 2010 à la chambre de compensation, contrairement à l’année 2009.

Tableau 23. Répartition des opérations de compensation par type de valeur Valeurs Chèques Traites b. virement Total Valeurs BCM BCM (%) 2010 77 436 720 16 670 94 826 0 0% 2009 69 600 752 12586 82 938 99 89 12%

Source : BCM/DGM 7.4.4 Les opérations de monétique Durant l’exercice 2010, la gestion de ces activités assurée par le GIMTEL, a été principalement marquée par le lancement de nouveaux produits interbancaires avec le réseau international de Visa. La poursuite des objectifs de promotion des nouveaux systèmes de paiements dans notre pays notamment le développement de l’interbancarité nationale a été accompagné par une mise en œuvre du volet de la communication interbancaire. Au cours de l’année 2010, le renforcement des services bancaires a été réalisé grâce au développement de la couverture du réseau interbancaire tant à Nouakchott qu’à l’intérieur du pays. Ainsi, l’émission de nouveaux produits notamment la carte Visa, le prépayé et leur acceptation par les Distributeurs Automatiques de Billets (DAB) et les terminaux de paiement électronique (TPE) connectés au Centre de traitement du GIMTEL a été un acquis déterminant pour la communauté bancaire. Dans le domaine de l’émission de cartes bancaires, le centre de personnalisation a connu une bonne activité au cours de cet exercice 2010. La production de cartes interbancaires a connu une très légère baisse qui se justifie par une très forte production de cartes bancaires au cours

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des deux précédentes années entrainant ainsi une stabilisation. Par ailleurs, il y a aussi, l’influence de la faiblesse du dispositif de communication engagé au cours de cette année.

Source GIMTEL En ce qui concerne les transactions des retraits interbancaires, l’exercice 2010 a connu une bonne progression de l’ordre de 5,5%. Le volume des transactions interbancaires a atteint plus de MRO 1,2 milliards d’ouguiya pour un total de 65.884 opérations. Les opérations de retrait locales (porteur de carte retirant des espèces sur le DAB de sa propre banque) qui sont très importantes en termes de volume et d’opérations ne sont pas comptabilisées.

Source GIMTEL

Il ressort du tableau ci-dessous, une évolution du nombre des opérations affichant un ordre de 3,13% par rapport à l’année précédente. L’évolution des trois dernières années est positive.

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S’agissant des transactions de paiement réalisées sur terminaux de paiement électronique (TPE), elles ont enregistré au titre de l’exercice 2010, un volume de MRO 398,9 milliards, soit pour un nombre d’opérations de 2 582. Le volume des opérations de paiement sur TPE a connu une très bonne évolution de l’ordre de 99,1% par rapport à l’année dernière. Il en est de même pour le nombre des opérations enregistrées qui a progressé de 54,6%.

Source GIMTEL Les transactions faites par des cartes Visa de porteurs étrangers, représentent plus de 95% de ce volume. Au vu des progrès réalisés durant cet exercice clos, les perspectives du développement de l’activité monétique qui sont bonnes s’orienteront vers de nouveaux produits et services notamment dans le domaine du paiement par mobile GSM, le prépayé, le commerce électronique et avec en parallèle un renforcement de la qualité de l’existant des services .

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VIII. LA SUPERVISION BANCAIRE En 2010, la Banque Centrale a poursuivi sa politique de modernisation et de veille à la stabilité du système financier national. Ainsi, en plus des textes adoptés en 2009, un texte relatif à la codification des banques et un code de déontologie de la Micro Finance ont été élaborés. En outre, l’étude de faisabilité d’une structure de refinancement des IMF a été validée. La Banque Centrale avec l’appui technique de l’AFRITAC (FMI) a mis en chantier plusieurs projets dont :

Un texte relatif à la norme de solvabilité ; il s’agit ici d’un processus de mise en place des normes prudentielles Bale II ;

Un texte portant sur l’administration provisoire des Etablissements de crédit ; Un texte portant sur le contrôle interne ; Un texte définissant les termes de référence et les modalités d’organisation de l’audit

externe des banques ; Un système de cotation des banques devant permettre d’anticiper les difficultés.

Par ailleurs, une série de mesures a été prise par le Gouvernement afin de permettre un redressement rapide du réseau des CAPEC. Ces mesures portaient sur 7 points : (i) mettre PROCAPEC sous administration provisoire; (ii) redresser ses rapports avec la BCM tel que prévu dans le cadre de la supervision normale conformément à la règlementation en vigueur ; (iii) faire évoluer la PROCAPEC vers une structure faitière autonome au bout de 12 mois ; (iv) rendre les CAPEC financièrement autonomes dans les meilleurs délais ; (v) définir une politique de réduction des charges d’exploitation; (vi) mettre à la disposition de l’administrateur provisoire 2 cadres de haut niveau dont un cadre de la BCM et vii) atteindre, au plus tard dans les 12 mois , la norme d’effectif moyen par CAPEC. La plupart des mesures de ce plan de redressement ont été exécutées ou en cours d’exécution. 8.1 La structure du secteur financier Le système financier mauritanien est constitué de 11 banques commerciales, 2 établissements financiers, 8 compagnies d’assurance, 80 institutions de Micro finance (dont 51 CAPEC), des services financiers de la poste et deux organismes de sécurité sociale. Il demeure largement dominé par le système bancaire. On notera qu’en 2010 ATTIJARI WAFA Bank a racheté une partie des actions de la filiale mauritanienne du groupe BNP qui devient ainsi ATTIJARI Bank Mauritanie et que la QNB s’est définitivement installée en Mauritanie. 8.1.1 Les banques Le système bancaire mauritanien est constitué de 11 banques commerciales dont trois à capitaux majoritairement étrangers. Le réseau bancaire est passé de 75 à 79 agences au 31 décembre 2010 et couvre toutes les capitales régionales du pays. Plus de 45% de ces agences sont situées dans les deux principales villes du pays : Nouakchott et Nouadhibou. Le taux de bancarisation est jugé encore très faible, aux environs de 4%.

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8.1.2 Les autres établissements financiers Deux établissements financiers non bancaires dont un spécialisé dans le leasing sont actuellement en exercice en Mauritanie. Les crédits nets distribués par ces établissements se sont chiffré à MRO 7,2 milliards en 2010, en progression de 16% par rapport à 2009. Ces institutions respectaient l’ensemble des ratios prudentiels de gestion au 31/12/2010 à l’exception du ratio de liquidité. 8.1.3 Activité de contrôle et de supervision En 2010, dans le cadre de sa supervision du système financier, la BCM a mené plusieurs actions en plus de sa veille pérennante à la stabilité du système. Il s’agit de : • Une inspection générale des activités de la FCI ; • Des audits externes des banques pour l’exercice 2009 ; • Diverses inspections thématiques ; • Des inspections générales de 10 institutions de Micro-finance ; • Un contrôle permanent sur document des banques. 8.1.4 Les coefficients prudentiels Les règles prudentielles ont dans l’ensemble été observées par les banques. 8.1.4.1 La liquidité Le système bancaire respecte le coefficient de liquidité (au minimum 20%). Ce ratio est de 59,3% en décembre 2010 contre 68,4% en fin 2009

Tableau 24. Ratio de liquidité Requis Consolidée Consolidée Consolidée (En milliers MRO) Déc.08 Déc.09 Déc.010 1. Actifs liquides 100 497 449 131 402 299 129 143 302 2. Exigibilités à CT 171 648 907 191 984 381 217 906 657 RATIO ( 1/2) Min 20% 58,55% 68,44% 59,27%

Source : BCM/DGSBF 8.1.4.2 Les fonds propres nets Comme en 2009, les fonds propres nets des banques ont connu en moyenne une augmentation de près de MRO 1 milliard en 2010. Cette hausse est de nature à améliorer l’assise financière des banques. Source : BCM/DGSBF

Tableau 25. Règle des fonds propres nets min. (En milliers MRO) Requis 2008 2009 2010

1. Fonds propres nets Min 40 000 000 * 59 551 628 71 142 479 77 323 376

Excédent (+) ou insuffi.(-) en Fonds Propres nets 39 551 628 31 142 479 32 323 376 *Le minimum obligatoire pour l’ensemble des banques à partir du 31/12/2008

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8.1.4.3 L’équilibre entre ressources stables et actifs immobilisés Les banques respectent ce ratio d’équilibre entre ressources stables et les actifs immobilisés suite à l’augmentation de leur capital.

Tableau 26. Règle d’équilibre entre ressources stables et actifs immobilisés Requis 2008 2009 2010 1. Fonds propres et assimilés 79 760 073 89 672 807 96 131 9242. Actifs immobilisés 34 055 019 34 720 025 40 657 396Excédent (+) ou insuff.(-) en ress tables 45 705 054 54 952 782 55 474 528RATIO ( 2/1) Max 100% 42,70% 38,72% 42,29%

Source : BCM/DGSBF 8.1.4.4 La couverture des risques A la fin de l’année 2010, le ratio de couverture des risques était de 34,6%. Le niveau réglementaire minimal de ce ratio est de 10%. Il enregistre un léger fléchissement par rapport à son niveau en 2009. Cela peut s’expliquer par l’augmentation des concours à l’économie qui sont passés de MRO 190 milliards à MRO 223 milliards d’une année à l’autre.

Tableau 27. Couvertures des risques Requis 2008 2009 2010 1. Fonds propres nets corrigés 59 303 810 70 894 661 77 075 558 2. Engagements pondérés 186 078 951 190 359 960 223 137 201 RATIO ( ½) Min 10% 31,87% 37,24% 34,54%

Source : BCM/DGSBF 8.1.5 La rentabilité des banques Selon les données provisoires le résultat net consolidé du système bancaire est de MRO 2 milliards contre MRO 5 milliards l’année précédente. Cette baisse s’explique entre autres par un effort de provisionnement des créances en souffrance par les banques. Le taux de rentabilité des fonds propres est de 17% et celui des actifs de 4%.

Tableau 28. Formation du résultat de l’activité des banques primairesLIBELLES (EN MILLIONS MRO) déc.07 déc.08 déc.09 déc.2010 Produits finan sur op. Client. 14 872 14 326 15 490 12 707- Charges finan sur op. Client. 5 565 3 573 4 023 5 567= Marge finaciere 9 307 10 753 11 467 7 140+ Commissions 3 896 9 293 10 900 9 849A= marged'expl banc. 13 203 20 046 22 367 16 989 Produits sur plac tresorerie 3 875 4 706 4 581 10 269- Charges sur empunts tres. 787 2 233 2 301 631B=marge d'expl. Sur op..tres. 3 088 2 473 2 280 9 638 Produits accessoires 3 827 123 157 91 Subventions recues 0 0 0 0C=produits accessoires 3 827 123 157 91A+b+c=produit net bancaire 20 118 22 642 24 804 26 718 Frais de personnel 4 241 4 625 5 284 5 502 Impots et taxes 665 846 621 357 Frais divers de gestion 7 098 7 725 10 827 7 435-Charges recuperees 811 950 933 305= Frais d’exploitation 11 193 12 246 15 799 12 989

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Tableau 28. Formation du résultat de l’activité des banques primairesLIBELLES (EN MILLIONS MRO) déc.07 déc.08 déc.09 déc.2010 =Resultat d'expl bancaire 8 925 10 396 9 005 13 729-Dotations aux amortissements 2 571 1 567 1 700 1 741Créances irrécouvrables 706 609 1 076 342-Dotations aux provisions 6 057 8 876 8 938 10 716+Reprises sur provisions 857 4 004 7 107 1 640=Resultat courant 448 3 348 4 398 2 570 Pertes et profits sur ex ant -116 1 313 -362 -838 Pertes et profits except 1 599 1 910 1 278 1 004 - Impot sur les societes 503 590 533 1 133 = Resultat net 1 428 5 981 4 781 1 603Source : BCM/DGSBF 8.2 L’activité du secteur financier 8.2.1 Les Banques 8.2.1.1 La distribution des crédits par les banques A la fin de l’année 2010, les crédits nets consolidés des banques enregistraient une hausse de 13.9% en s’établissant à MRO 188 milliards contre 165 milliards en 2009. .

Source : BCM/DGSBF

Comme auparavant, ces crédits sont à plus de 70% à court terme. .

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Source : BCM/DGSBF

Après une stabilisation en 2009, le niveau des créances en souffrance est reparti à la hausse en passant de MRO 59 milliards à MRO 72 milliards en 2010. D’où l’augmentation de l’effort de provisionnement des banques qui a atteint MRO 63 milliards contre MRO 51 milliards en 2009 et MRO 46,7 milliards en 2008. Par rapport aux crédits bruts, les crédits en souffrance représentent 28% contre 32,4% en 2007.

Source : BCM/DGSBF - P* provisionnés - NP* non provisionnés

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Source : BCM/DGSBF L’ensemble des concours à l’économie en 2010 concerne essentiellement les secteurs du commerce, des services et du crédit à la consommation qui occupent un peu plus de 74%. Cette répartition demeure à peu prés inchangée.

Source : BCM/DGSBF Les dépôts consolidés ont progressé de 13,3% en fin décembre 2010 contre 17,5% % en 2009. Cette évolution reflète le ralentissement du rythme de progression des dépôts à vue (13% contre 17% en 2009).

Tableau 29. Structure et évolution des dépôts (En millions de MRO) déc.08 déc.09 déc.10 Dépôts à vue (a) 148 989 172 957 196 645 Dépôts à terme (b) 15 312 19 469 20 567 Compte d'Epargne (c) 13 074 15 931 18 809 Dépôts 177 375 208 358 236 021 Pourcentage (a) / Total dépôts 84% 83% 83% Pourcentage (b) / Total dépôts 9% 9% 9% Pourcentage ( c ) / Total dépôts 7% 8% 8%

Source : BCM/DGSBF

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Comme en 2009, la part cumulée des dépôts à terme et des comptes d’épargne demeure à 17% du total des ressources clientèles au niveau des banques.

Tableau 30. Répartition des dépôts (millions MRO) 2008 2009 2010 Dépôts publics (a) 23 207 23 779 23 955 Dépôts privés (b) 154 168 184 579 200 019 Total dépôts 177 375 208 358 223 974 Pourcentage (a) / Total dépôts 13% 11% 11%

Source : BCM/DGSBF La part des dépôts publics demeure, comme en 2009, à 11% du total des dépôts.

Tableau 31. Comparaison dépôts –crédits (En millions MRO) Libelles (en millions mro) Déc. 08 Déc. 09 Déc. 10

A long terme 2 903 5 712 8 422 Credits a moyen terme 32 863 29 113 31 655

A court terme 128 206 130 195 148 444 Credits nets 163 972 165 020 188 521 Provisions 46 706 51 020 63 407 Total credits bruts 210 678 216 040 251 929 A vue 148 989 172 957 196 645 Depots a terme 28 386 35 401 39 376 Depots 177 375 208 358 236 021 Ecart : depots - credits bruts -33 303 -7 682 -15 908 Ecart : depots - credits nets 13 403 43 338 47 500 Pourcentage : Dépôts / Crédits bruts 84,2% 96,4% 93,69% Pourcentage : dépôts / crédits nets 108,2% 126,3% 125,20%

Source : BCM/DGSBF

Le ratio de couverture des crédits par les dépôts est passé de 96.4% en 2009 à 93.7% en 2010. Il demeure toujours en deçà du minimum réglementaire de 120%. Tableau 32. Evolution de la trésorerie des banques (En milliers MRO)

déc. 08 déc. 09 déc. 10 I.EMPLOIS DE TRESORERIE (En Millions MRO ) 110 598 129 685 129 809Caisse, Institut d'émission, Trésor public C.C.P. 42 427 45 783 40 015Correspondants locaux et étrangers 15 331 29 777 24 844Marché Monétaire 0 0 0Bons du Trésor 52 840 54 125 64 950II.RESSOURCES DE TRESORERIE 15 606 4 691 5 834 Institut d'émission, trésor public, CP. 426 217 20 Correspondants locaux et étrangers 11 887 1 781 2 811 Marché Monétaire 0 0 309 Refinancement BCM 3 293 2 693 2 693 Solde des opér.de trésor. (I-II) 94 992 124 994 123 975Taux de couverture des ressources par les emplois 149,6% 161,7% 153,8%Source : BCM/DGSBF

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Le solde de trésorerie du système bancaire a enregistré une légère baisse en décembre 2010 par rapport à la même période de 2009. Il est passé de MRO 124.9 milliards à MRO 123,9 milliards. Le taux de couverture des ressources par les emplois était de 153,8% contre 161,7% une année auparavant. L’essentiel des emplois de trésorerie est constitué des bons de trésor (42%), du solde des comptes courants à la BCM (35%) et des avoirs chez les correspondants (23%). 8.2.2 Les institutions de micro finance Les efforts visant l’assainissement du secteur afin de garantir sa viabilité se sont poursuivis en 2010. Dans ce cadre, il a été procédé, après vérification sur place, au retrait d’agrément de 6 institutions de Micro-finance. Cependant, le secteur a connu la rentrée d’un nouveau réseau dénommé l’Union Nationale des Caisses d’Epargne et de Crédit pour l’Elevage « UNCECEL ». Ce réseau qui compte 20 IMFs couvre une grande partie du territoire national et opère particulièrement dans les zones rurales; ce qui permettra une amélioration de l’accès des populations rurales aux services financiers. En 2010, les Institutions de Micro-finance sont au nombre de 25 dont plus de la moitié sont implantées à Nouakchott. 8.2.2.1 Les crédits L’année 2010 a connu une hausse de 4.2% du volume des crédits distribués par les institutions de Micro finance. Cette évolution, attribuable essentiellement à l’UNCACEM (96% des crédits distribués), porte ce volume à MRO 19,9 milliards. Il représente 10,6 % du total des crédits nets du système bancaire.

Tableau 33. Activités de micro finance (En Milliards MRO) Libellés déc. 2009 déc. 2010 Crédits nets 19 129 19 933 Epargne 5 423 4 567 Emprunts 15 536 17 174 Fonds propres 2 131 1 706

Source : BCM/DGSBF 8.2.2.2 Les dépôts

Les dépôts collectés par les IMFs ont enregistré en 2010 une baisse de 15,8%. Leur volume s’est établi en fin d’année à MRO 4,5 milliards. Ils représentent 2% du total des dépôts collectés par le système bancaire. Ce recul est attribuable au réseau CAPEC qui détient 86% de ces dépôts. 8.2.2.3 Les emprunts En 2010, l’UNCACEM a emprunté MRO 1,7 milliard, soit 97,5 % du volume des emprunts du secteur. Ce volume a enregistré une progression de 10.5% par rapport à l’année 2009.

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8.2.2.4 Les fonds propres La poursuite des difficultés du réseau CAPEC a, en grande partie, engendré en 2010 une baisse des fonds propres du secteur de près de 20%. 8.2.2.5 Les normes prudentielles

Tableau 34. Ratio de liquidité Requis déc. 2009 déc. 2010 1. Trésorerie et assimilés 3 636 507 3 129 708 2. Dépôts à vue et assimilés 5 071 485 4 331 384

Ratio (1/2) (Min 25%) 72% 72% Source : BCM/DGSBF Les institutions de Micro-finance continuent à afficher un coefficient de liquidité relativement élevé.

Tableau 35. Ratio de solvabilité

Requis déc.2009 déc.2010 1. Fonds propres nets 1 801 308 1 372 257 2. Actifs nets pondérés 16 395 451 18 524 238

Ratio (1/2) (Min 15%) 11% 7% Source : BCM/DGSBF La dégradation des fonds propres nets, en particulier au niveau du réseau des CAPEC, continue à peser sur la solvabilité des IMFs.

Tableau 36. Ratio de couverture des Emplois à long et moyen terme Requis déc.2009 déc.2010 1. Emplois de terme résiduel supérieur à 1 an 19 073 870 20 200 388 2. Ressources stables 19 145 626 20 430 357

Ratio (1/2) (Max 100%) 100% 99% Source : BCM/DGSBF

Tableau 37. Ratio de couverture des Valeurs immobilières Requis déc.2009 déc.2010 1. Titres d’investissements et immobilisations 927 756 832 993 2. Fonds propres nets 1 801 308 1 372 257

(Max 75%) 52% 61% Source : BCM/DGSBF Comme en 2009, ce ratio s’est encore déprécié compte tenu de la dégradation des fonds propres.

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8.3 La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme

Dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le Conseil d’Orientation et de Coordination de la CANIF, présidé par le Gouverneur de la Banque Centrale, a pris en 2010 un certain nombre de mesures dont en particulier :

L’approbation, d’un plan d’action 2010, du Budget de la CANIF pour l’exercice 2010 et des rapports d’activité périodiques de la CANIF.

Un certain nombre de décisions concernant le fonctionnement de l’institution et notamment son accord de principe pour négocier des conventions de coopération et d’échanges d’informations avec les cellules de renseignements financiers des Emirats Arabes Unies et celle de l’Algérie.

Il a également donné les grandes orientations relatives à la gestion et à la prévention des risques et instruit les institutions concernées à procéder à l’application stricte des textes et dispositions prévues par la loi 2000-0048 du 27 mai 2005.

Sur le plan de la coopération internationale, deux accords ont été signés : En mai 2010 à Yasmin el Hammamet (Tunisie), la Mauritanie, a signé une convention de

coopération et d'échanges d’informations avec la CRF des Emirats Arabes Unies ; La CANIF a signé un accord de coopération et d’échanges d’information avec la CRF du

Sénégal (CENTIF). A l’issue de la 13eme plénière du GIABA, les membres, ont approuvé à l’unanimité le statut

d’observateur pour la Mauritanie.

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IX. LES ETATS FINANCIERS DE LA BCM en 2010

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9.1 COMPTES DE BILAN Les comptes de Bilan de la Banque Centrale de Mauritanie, pour l'exercice clos au 31/12/2010, s'équilibrent en Actif et Passif à KMRO 300.243.958 contre KMRO 272.788.150 au 31/12/2009 soit une augmentation en valeur absolue de KMRO 27.455.808 représentant 10,06 en valeur relative.

9.1.1 ACTIF

9.1.1.1 Or et avoirs en devises (27,03% du Total Bilan) Au 31/12/2010, nos avoirs en or et devises se sont situés à KMRO 81.161.793 contre KMRO 62.474.430 au 31/12/2009, soit une augmentation en valeur absolue de KMRO 18.686.383 représentant 29,91 en valeur relative. Ils se décomposent ainsi qu’il suit :

9.1.1.1.1 Avoirs en or (1,52% du Total Bilan)

Réévalués selon le dernier fixing de Londres au 31/12/2010, nos avoirs en or se sont établis à KMRO 4.553.962 contre KMRO 3.312.058 au 31/12/2009, soit une augmentation de KMRO 1.241.904 en valeur absolue, représentant 37,50 en valeur relative. Cette croissance est consécutive à l’appréciation du cours de l’or qui est passé de 1104 USD l’once au 31/12/2009 à 1410,25 USD l’once au 31/12/2010.

Tableau 38. Décomposition de nos avoirs en or

Libellées

31.12.2010 31.12.2009

Onces Cours

Taux

CV en MRO Onces CV en MRO (*) (**)

Or en nos caves 326,32971410,2

5 282 129 778 221,56 326,32970 94 386 610,39Or détenu à la Banque de France 11124,691

1410,25 282

4 424 183 926,14

11124,69100

3 217 671 805,78

Totaux 11451,020

71410,2

5 2824 553 962

147,69 11451,0207

0 3 312 058

416,17

Source : BCM/DGC

9.1.1.1.2. Avoirs en devises (25,51% du Total Bilan) :

La méthode d'évaluation de nos avoirs en devises est basée sur le cours du fixing (cours d’équilibre) au 31/12/2010 déterminé par la salle de marché à la Direction Générale de Marchés et Gestion de la Liquidité (DGMGL). Ces avoirs ont enregistré une augmentation de 29,49 en valeur relative, soit KMRO 17.444.460 en valeur absolue; ils se sont situés alors à KMRO 76.606.831 au 31/12/2010 contre KMRO 59.162.371 au 31/12/2009.

Par ailleurs, notons que nos avoirs à vue ont augmenté de 176,58%, par contre nos avoirs à terme, quant à eux ont marqué une légère diminution de 0,86 en valeur relative. Cela s’explique par la nette augmentation de nos dépôts à vue à la Réserve Fédérale en USD pour 13.656.029 en KMRO, ils se sont situés alors à KMRO 15.245.842 au 31.12.2010 contre KMRO 1.589.813 au 31.12.2009, à la Banque de France en Euro pour KMR 2.253.238, à

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l’Union des Banques Arabes et Françaises pour KMRO 489.162 et à la Banque de France en USD pour KMRO 390.893. Il en découle les tableaux de structure comparés 2010/2009 ci-dessous de nos avoirs en devises.

Source : BCM/DGC

Source : BCM/DGC

Il résulte du tableau de structure ci-dessus une forte augmentation de nos avoirs en Dollars qui ont totalisé une augmentation de KMRO 15.734.609 en valeur absolue, représentant 55,22 en valeur relative. Il est à noter également, une légère augmentation de nos avoirs en Euro qui ont totalisé une augmentation de KMRO 1.744.755 en valeur absolue, représentant 5,71 en valeur relative. Par contre, à la même période, le poste : « Autres Avoirs Extérieurs », a, quant à lui connu une diminution importante de KMRO 34.904 en valeur absolue, représentant 28,81 en valeur relative.

Source : BCM/DGC

Tableau 42. Répartition et poids des deux principales devises Nature des Avoirs Avoirs à Vue Avoirs à Terme

Montant % Montant % EURO 9 329 580 744,84 33,34 20 022 000 000,00 41,18

DOLLARS 18 567 285 019,68 66,35 22 961 700 000,00 47,22 Autres 86 265 107,34 0,31 5 640 000 000,00 11,60 Total 27 983 130 871,86 100,00 48 623 700 000,00 100,00

Source : BCM/DGC

Tableau 39. Décomposition de nos avoirs en devises Avoirs

Extérieurs 2009 2010 Variation

Absolue Variation en %

Av. A vue 10 117 426 298,22 27 983 130 871,86 17 865 704 573,64 176,58Av. A terme 49 044 945 000 48 623 700 000 -421 245 000 -0,86

Total 59 162 371 298,22 76 606 830 871,86 17 444 459 573,64 29,49

Tableau 40. Décomposition des avoirs a vue (En CV MRO) Nature 2009 2010 Variation

Absolue Variation

en % Encaisse 1 136 307 509,90 1 327 935 617,61 191 628 107,71 16,86 Chèques à recouvrer 6 748 599,496 914 642,40 166 042,91 2,46 Depots correspondants 8 974 370 188,83 26 648 280 611,85 17 673 910 423,02 196,94

Total 10 117 426298,22 27 983 130 871,86 17 865 704 573,64 176,58

Tableau 41. Décomposition en MRO par devise de nos avoirs Devises 2009 2010 Variation Montant en MRO % Montant en MRO % Variation

Absolue Variation

en % USD 28 494 676 347,84 48,16 44 229 285 019,65 57,74 15 734 608 671,81 55,22

EURO 30 546 525 955,06 51,63 32 291 280 744,84 42,15 1 744 754 789,78 5,71 Autres Avoirs

Extérieurs

121 168 995,32 0,21 86 265 107,37 0,11 - 34 903 887,95 - 28,81

Total 59 162 371 298,22 100,00 76 606 830 871,86 100,00 17 444 459 573,64 29,49

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A côté de nos avoirs en devises décris plus haut, il y a des souscriptions auprès du FMI et FMA qui s’établissent comme suit :

9.1.1.2 Fonds monétaires actif (10,72% du Total Bilan) Ce poste enregistre les souscriptions de la BCM en ouguiya au capital du F.M.I et du F.M.A ainsi que les avoirs en DTS à partir de l’année 2006 où ces souscriptions sont devenues celles de la Banque Centrale conformément à l’accord de principe entre l’Etat et la BCM.

9.1.1.2.1 Souscriptions (10,72% du Total Bilan)

Au 31/12/2010, le montant total des souscriptions en Ouguiya est de KMRO 32.180.961 contre KMRO 31.678.529 au 31/12/2009, soit une augmentation de KMRO : 502.432 en valeur absolue, représentant 1,59 en valeur relative. Cette progression est due à la variation du cours des DTS qui est passé de 399,17 au 30-04-2009 à 406,94 au 30-04-2010 (voir tableau ci-dessous).

Tableau 43. Les souscriptions

Nature 2009 2010 Variation Valeur absolue

Vart. en %

Souscription en Ouguiya FMI

25 706 633 036,60 26 207 199 502,77 500 566 466,17 1,95

Souscription en Ouguiya FMA

5 971 895 917,00 5 973 761 383,00 1 865 466,00 0,03

Totaux 31 678 528 953,60 32 180 960885,77 502 431 932,17 1,59

Source : BCM/DGC

Notre souscription au capital FMI, a connue une légère augmentation de 1,95 en valeur relative. Cette progression due à la variation du cours du DTS qui est passé de 399,17 au 30-04-2009 à 406,94 au 30-04-2010; L’augmentation de 0,03 en valeur relative de nos souscriptions en Ouguiya au capital FMA est consécutive à la variation du cours du DA entre les deux exercices. Il est passé de 1.197,51 au 31/12/2009 à 1.220,82 au 31/12/2010. Ces souscriptions se décomposent comme suit :

Tableau 44. Détail des souscriptions FMI Souscriptions 2009 2010 Variation

Valeur absolue Vart. en

% Souscriptions en MRO 25706 633036,60 26207199502,77 500 566 466,17 1,95 Totaux 25706 633036,60 26 207199502,77 500 566 466,17 1,95

Source : BCM/DGC

Tableau 45. Détail des souscriptions FMA Souscriptions 2009 2010 Variation

Valeur absolue Variation en %

Souscription en ouguiya 5971895917,00 5 973761383,00 1 865 466,00 0,03 Totaux 5971895917,00 5 971895917,00 1 865 466,00 0,03

Source : BCM/DGC

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9.1.1.2.2 Avoirs en DTS Après la prise en charge par la Banque Centrale des comptes FMI à la place de l’Etat, le solde du compte 103 « avoirs en DTS », a été nivelé dans le compte 101 02 10 « avoirs en DTS » sous la racine 101 au lieu de 103 et représente à la fin de cet exercice un montant de KMRO 23.016. Dans la classe I, à l’actif de notre bilan, la rubrique « créances sur l’Etat » occupe encore une place prépondérante représentée par les postes ci-dessous.

9.1.1.3 Créances sur l'Etat (51,78% du Total Bilan) Pour l'exercice qui s'achève, ce poste a enregistré une augmentation en valeur absolue de KMRO 5.302.605 par rapport à son niveau au 31/12/2009, soit 3,53 en valeur relative. Cette augmentation est consécutive à l’imputation du reliquat du déficit de l’exercice 2009 pour 1.379.102 KMRO. Ainsi que les intérêts sur convention BCM-Etat pour un montant en KMRO de 2.764.984 et la variation à la hausse du cours de la DTS qui est passé de 409,23 au 31.12.2009 à 432,36 au 31.12.2010, ce qui le situe à KMRO 155.452.595 à la fin de l’exercice qui s’achève.

Tableau 46. Décomposition comparée de la rubrique «créances sur l’Etat»

Intitule du compte 2009 2010 Variation Valeur absolue

Variation en %

C. C. P. 7 481 976,92 7 481 976,92 0,00 0,00Découvert du Trésor Public 0,00 0,00 0,00 #DIV/0!

Autres Créances s/ l’Etat 76 300 000 000,00

73 500 000 000,00

- 2 800 000 000,00

-3,67

Allocations en DTS BCM/ETAT

20 497 215 564,62

21 655 734 236,29

1 158 518 671,67

5,65

Créances sur Etat à Régulariser

4 164 058 190,96

11108144091,08

6 944 085 900,12

166,76

Autres Opérations avec l'Etat

49 181 234747,29

49181234747,29

0,00 0,00

Totaux 150149990479,79

155452595051,58

5 302 604571,79 3,53

Source : BCM/DGC

Il résulte du tableau ci-dessus les remarques suivantes :

9.1.1.3.1 Trésor public

Pour la sixième année consécutive, le découvert du Trésor est nul, fruit d’une part, de la politique monétaire visant à financer le déficit budgétaire de l’Etat à travers le marché de bons de Trésor et d’autre part, l’impact positif des recettes pétrolière sur les besoins en liquidité de l’Etat.

9.1.1.3.2 Autres créances sur l’Etat (24,48 du Total Bilan)

A KMRO 73.500.000 au 31/12/2010, ce poste qui enregistre les engagements de l’Etat vis-à-vis de la BCM a diminué de KMRO 2.800.000 par rapport à son niveau une année auparavant soit 3,67 en valeur relative aux remboursements qui ont eu lieu au cours de l’exercice.

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9.1.1.3.3 Allocations en DTS BCM-ETAT (7,21 du Total Bilan)

A KMRO 21.655.734 au 31/12/2010, ce poste qui enregistre les engagements de l’Etat vis-à-vis de la BCM en DTS depuis 2009 a augmenté de KMRO 1.158.519 par rapport à son niveau l’année précédente soit 5,65 en valeur. Cette augmentation est consécutive à la variation à la hausse du cours du DTS qui est passé de 409,23 au 31.12.2009 à 432,36 au 31.12.2010.

9.1.1.3.4 Créances sur l’Etat à régulariser (3,70 du Total Bilan): Au 31/12/2010, cette rubrique totalise un montant de KMRO 11.108.144 contre KMRO 4.164.058 au 31/12/2009, soit une augmentation de KMRO 6.944.086 en valeur absolue. Cette progression est due à l’imputation du reliquat du déficit de l’exercice 2009 pour 1.379.102 KMRO. Ainsi que les intérêts sur convention BCM-Etat pour un montant en KMRO de 2.764.984 et aux impayés pour KMRO 2.800.000.

9.1.1.3.5 Autres opérations avec l’Etat (16,38 du Total Bilan) Cette rubrique n’a pas connu des changements par rapport à son niveau en 2004, elle englobe les positions débitrices de la différence de change imputées sur l’Etat due à l’actualisation des comptes avoirs et engagements en devises de BCM.

9.1.1.4 différence de change : (0,86 du Total Bilan)

Notons par ailleurs, que le niveau de la différence de change au 31/12/2010 a augmenté de 1095,49 en valeur relative par rapport à son niveau au 31/12/2009, représentant ainsi KMRO 2.355.212 en valeur absolue. Il est également à signaler que, la différence de change a été provisionnée cette année.

Depuis la libéralisation du système bancaire, le poste « crédit à l’économie » occupe une place négligeable dans le total du bilan, comme indiqué dans le paragraphe suivant.

9.1.1.5 Crédit a l'économie (5,26% du Total Bilan)

A la fin de l’exercice, ce poste présente un solde de KMRO 15.791.220 contre KMRO 15.051.220 au 31/12/2009, soit une augmentation en valeur absolue de KMRO 740.000 représentant 4,92 en valeur relative. Cette tendance à la hausse est due à un refinancement du réseau PROCAPEC pour un montant en KMRO de 1.500.000. Cette tendance à la hausse a été atténuée par l’extourne d’un réescompte de 200.000 KMRO qui était imputé sur la créance SONIMEX d’une part et la traite de 560.000 KMRO qui était imputé sur les débiteurs divers d’autre part et leurs imputation par la suite à la Finance Conseils Investissements (FCI).

Il est nécessaire de souligner qu’au cours de cet exercice, l’encours de l’Avance à la SONIMEX pour un montant de KMRO 11.598.220 n’a pas encore fait l’objet de remboursement de la part de la Sonimex à la clôture de l’exercice. D’où la nécessite de trouver un compris avec la SONIMEX pour aboutir à un calendrier bien précis pour le paiement du principal ainsi que les intérêts.

9.1.1.6 titres de participation (0,08% du Total Bilan) :

Ce poste d’actif enregistre les participations de la BCM auprès des institutions financières nationales et internationales.

Nos titres de participations comptabilisés en coût historique, englobent les trois participations suivantes :

Titres de participation à l’UBAF ;

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Titres de participation à l’AFREXIMBANK ; Titres de participation à la GIMTEL

Source : BCM/DGC

Dans le tableau ci-dessous le détail de nos titres auprès de l’UBAF et AFREXIMBANK.

Tableau 48. Détail de nos de participation (UBAF et AFREXIMBANK

Libellée Nombre Titres

Valeur Nominale en

USD

Coût en USD Cours du USD à la date

d’acquisition

C.V en UM

UBAF 32160 50,00 1 608 000,00 71,60 115 132 800,00AFREXIMBANK 40 10 000,00 400 000,00 123,03 49 212 000,00

Source : BCM/DGC

9.1.1.7 les immobilisations (0,43% du Total Bilan)

La valeur nette comptable des immobilisations s’élève au 31/12/2010 à KMRO 1.2 98.826 contre KMRO 1.488.071 l’année précédente, observant ainsi une diminution en valeur absolue de KMRO 189.246 représentant 12,72 en valeur relative.

Le tableau ci-dessous illustre cette variation :

Tableau 49. structure des immobilisations (valeurs comptables nettes)

Intitulés 2009 2010

Variation

Variation en %Valeur absolue

Frais d'acquis. Immobilisation 0,00 0,00

0,00 -

Frais 1er. Etablissement 0.00 0,00 0,00 -Terrains 75 238 820,00 75 238 820,00 0,00 0,00 Constructions 502 147 477,70 525 815 215,20 23 667 737,500 4,71A.a.inst. 47 138 702,18 135 085 341,36 87 946 639,184 186,57Mat.et mob.de bureau 86 061 731,88 75 472 769,75 -10 588 962,135 -12,30Mat. Informatique 65 338 625,85 37 603 870,57 -27 734 755,280 -42,45Mat. Caisse 110 184 653,30 94 526 524,37 -15 658 128,931 -14,21Materiel transport 112 191 673,22 23 131 338,23 -89 060 334,994 -79,38Depot et cautionnement 781 016,40 781 016,40 0,00 0,00Acpt travaux/marche 423 484 546,91 265 666 771,91 -157 817 775,000 -37,27Immob en cours d'acquisition 65 503 951,73 65 503 951,73 0,00 0,00

Total 1 488 071 199,17 1 298 825 619,48 -189 245 579,69 -12,72

Source : BCM/DGC

Tableau 47. Situation comparée de la répartition des titres

Intitule 2009 2010 Variation Valeur absolue

Variation en %

Ubaf 115 132 800 115 132 800 0,00 0,00Afreximbank 49 212 000 49 212 000 0,00 0,00

Gimtel 81 045 000,00 81 045 000,00 0,00 00,00TOTAL 245 389 800 245 389 800 0,00 0,00

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Ce recul a touché les postes suivants :

Le poste « matériel et mobilier de bureau » a baissé de KMRO 10.589, soit 12,30 en valeur

relative due au reclassement du matériel de caisse pour KMRO 110.555; Le poste « matériel informatique », a, quant à lui diminuer de KMRO 27.735 représentant

42,45 en valeur relative ; Le poste « matériel de caisse », a, quant à lui, diminué de 14,21 correspondant à KMRO

15.658 en valeur absolue; Le poste « matériel de transport» a subi une diminution de 79,38 en valeur relative,

représentant KMRO 89.060 en valeur absolue. Enfin Le poste « acomptes sur travaux et marchés », a, quant à lui, diminué de 37,27 en

valeur relative, représentant de KMRO 157.818 en valeur absolue. Cette diminution, est atténuée, entre autres par la progression des rubriques suivantes :

Le poste « Agencements Aménagements et Installations » a augmenté de KMRO 87.947 en valeur absolue, représentant 186,57 en valeur relative ;

Le poste « Construction » a augmenté de 4,71 en valeur relative, représentant KMRO 23.668 en valeur absolue ;

Tous les autres comptes d’actif sont répertoriés dans la rubrique suivante des comptes d’ordres et divers.

9.1.1.8 les comptes d'ordres et divers actif (3,84% du Total Bilan)

La rubrique des comptes d'ordres et divers de l’actif s’élève au 31/12/2010 à KMRO11.543.970 contre KMRO 11.485.527 au 31/12/2009, soit une augmentation de KMRO 58.442 en valeur absolue représentant 0,51 en valeur relative.

Tableau 50. Etat comparatif de la structure des comptes d’ordre et divers actif

Variation Intitule 2009 2010 Absolue %

R.g.a. 2 309 064,98 2 301 564,04 -7 500,94 -0,32 Avances au personnel 3037203617,06 2 926261981,06 -110 941 636,00 -3,65 Eff. Imp. En compens. 0,00 0,00 0,00 #DIV/0!

Debiteurs divers 414 079809,97 412 315 486,13 -1 764 323,84 -0,43 Ct de revient livraison 1673944867,98 1 769 745 063,97 95 800 195,99 5,72 Cheques et val a l'enc. 0,00 21 156 006,00 21 156 006,00 #DIV/0! Comptes de reg. Actif 6 357989949,13 6 412 189 537,16 54 199 588,03 0,85

Cptes liaison siege / agces 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! TOTAL 11 485 527 309,12 11 543 969 638,36 58 442 329,24 0,51

Source : BCM/DGC

Cette augmentation a touché les postes suivants : • Le poste « Coût de Revient de Livraison» qui a connu une légère progression en valeur

relative de 5,72 représentant un montant de KMRO 95.800 en valeur absolue ;

• Le poste « Compte de régularisation Actif », a, quant à lui, connu une légère progression de KMRO 54.200 en valeur absolue, correspondant à 0,85 en valeur relative. Cette

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progression est due entre autres à la constatation des produits à recevoir sur la convention BCM-SONIMEX pour 724.889 KMRO et à l’avance des dotations téléphone et carburant Janvier 2011 pour KMRO 9.349

• Quant au poste « Chèques et Valeurs à l’Encaissement», il présente un solde de KMRO 21.156 relatif à deux traites échues le 31.12.2010 sur la Chinguitty BANK la première pour KMRO 12.153 et la deuxième pour KMRO 9.003 qui ont été apurés le 02.01.2011;

Cette tendance à la hausse a été légèrement atténuée par la baisse des postes suivants :

• Le poste Régie d’avance qui a augmenté de 0,32 en valeur relative, correspondant à KMRO 7 en valeur absolue ;

• Le poste « Avances au Personnel » a diminué de 3,65% suite aux remboursements des différentes rubriques qui ont eu lieu tout au long de l’exercice;

• Le poste « effets impayés en compense », n’a pas connu des variations, il a resté nul au 31-12-2010;

• Le poste « Débiteurs Divers» qui a connu une légère baisse de 0,43 en valeur relative représentant KMRO 1.764 en valeur absolue;

9.1.2 PASSIF :

9.1.2.1 billets et monnaies en circulation (32,24% du Total Bilan)

Le montant de la circulation fiduciaire s'est élevé au 31.12.2010 à KMRO 96.784.141 contre KMRO 91.797.782 au 31.12.2009, soit une augmentation de KMRO 4.986.359 en valeur absolue, représentant 5,43 en valeur relative.

Tableau 51. Structure comparée (2010/2009) des émissions et encaisses

Intitulés 2009 2010 Variation

absolue Variation en %

Billets emis 109 158 000 000,00 122 030 000 000,00 12 872 000 000,00 11,79 Pieces emises 681 425 930,00 836 825 930,00 155 400 000,00 22,81

Moins encaisse 18 041 643 464,00 26 082 684552,40 - 8 041 041 088,40 44,57 Total circulation 91 797 782 466,00 96 784 141 377,60 4 986 358 911,60 5,43

Source : BCM/DGC

Cet accroissement reflète la couverture des besoins en liquidité de l’économie par l’émission monétaire.

9.1.2.2 comptes courants et de dépôts (26,06% du Total Bilan)

Ce poste enregistre l'ensemble des dépôts en monnaie nationale et en devises : des collectivités publiques et des I.A.M, de même que les dépôts des banques et institutions financières étrangères installées en Mauritanie mais aussi des dépôts du personnel de la banque. Son solde au 31/12/2010 s'élève à KMRO 78.253.472 contre KMRO 59.720.412 au 31.12.2009, soit une augmentation de KMRO 18.533.060 en valeur absolue, représentant 31,03 en valeur relative.

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Tableau 52. Structure comparée des dépôts (Voir tableau ci-dessous)

Intitulés 2009 2010 Variation absolue

Variation en %

Collectivités & .organismes publiques

23 072 351 488,57 46 388 424 093,95 23 316 072 605,38 101,06

Banques & institut°. financières

21 512 633 260,96 21 279 329 334,84 -233 303 926,12 -1,08

IAM en Devises 5 370 509 865,73 6 597 693 564,34 1 227 183 698,61 22,85

Institut° Financières Etrangères

1 944 755,53 48 042 979,86 46 098 224,33 2370,39

Compte spécial 471 073,00 1 073,00 -470 000,00 -99,77

Ets non bancaires 18 143 473,80 41 872 883,45 23 729 409,65 130,79

Dépôts de banques primaires s/Marché de change

8 820 313 729,54 1 800 073 806,00 -7 020 239 923,54 -79,59

Comptes du personnel 917 402 638,51 1 264 694 467,07 347 291 828,56 37,86

bénéfice affect° au personnel 6 641 812,12 6 641 812,12 0,00 0

Dépôts des Ets Publics en Devises

- 826 698 428,59 826 698 428,59 #!

TOTAL

59 720 412 097,76 78 253 472 443,22 18 533 060 345,46 31,03

Source : BCM/DGC

Il résulte du tableau de structure ci-dessus la remarque suivante :

Une augmentation en valeur relative de 31,03, due essentiellement à la variation en hausse pratiquement de toutes les rubriques :

Cette progression a touché les postes ci-après :

♦ Une augmentation du poste: « collectivités et organismes publics », passant de KMRO 23.072.351 au 31/12/2009 à KMRO 46.388.424 au titre de l’exercice clos, soit une augmentation de KMRO 23.316.073 en valeur absolue, représentant 101,06 en valeur relative.

Cette augmentation est le résultat, entre autres, de la variation à la hausse du solde du compte Trésor Public qui est passé de KMRO 9.299.323 au 31-12-2009 à KMRO 13.992.985 au 31-12-2010 soit une variation en valeur absolue de KMRO 4.693.662., correspondant à 50,47 en valeur relative, de celui du poste « dépôts des collectivités publiques » qui est passé de KMRO 6.778.038 au 31-12-2009 à KMRO 9.807.499 au 31-12-2010, soit une hausse de KMRO 3.029.461 en valeur absolue, représentant 44,70 en valeur relative, de celui du fonds de désendettement C2D pour KMRO 1.387.200, du poste EPA de formation pour 270.551 KMRO, et l’ouverture d’un fonds de retraite complémentaire au nom de la SNIM pour KMRO de 6.451.200 ; ♦ Le poste « IAM en Devises », qui représente les comptes d’intervention en devises sur le

marché de change, a augmenté de 22,58 en valeur relative soit KMRO 1.227.184 en valeur absolue. Cela s’explique par le fait que ces banques ont acheté sur le marché de change plus que ce qu’elles en ont vendu;

♦ De même, le poste « Institutions Financières Etrangères » a augmenté de 46.098 en valeur absolue, passant ainsi de KMRO 1.945 au 31/12/2009 à KMRO 48.043 au 31/12/2010 cette variation à la hausse est due à la création du compte Ambassade Emirats Arabes Unis en USD qui présente un solde au 31.12.2010 en KMRO de 46.227;

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♦ De même, le poste « Etablissements non Bancaires », qui regroupe les comptes en devises des Etablissements non Bancaires, a augmenté de 130,79%, passant ainsi de KMRO 18.143 au 31/12/2009 à KMRO 41.873 au 31.12.2010 suite au solde du compte « SYNDIC AIR Mauritanie en Euro » qui est présente un montant en KMRO de 22.713 au 31-12-2010;

♦ Le poste « Dépôts des Etablissements Public en Devises », a quant à lui augmenter de 10,19%, passant ainsi de KMRO 18.143 au 31/12/2009 à KMRO 76.425 au 31.12.2010. Y sont enregistrés les dépôts de la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (S.M.H) et ceux de la Délégation à la Surveillance des Pêches et au Contrôle en Mer (D.S.P.C.M).

♦ En fin le poste « Comptes du Personnel», qui enregistre les dépôts du personnel a augmenté de 37,86 en valeur relative, en passant de KMRO 917.403 au 31/12/2009 à KMRO 1.264.694 au 31-12-2009.

Cette tendance à la hausse a été atténuée par la baisse des postes suivants :

♦ Le poste « Banques et Institutions Financières » qui regroupe les dépôts en ouguiya, des organismes internationaux, les comptes en devises convertibles et les dépôts des bureaux de change, a diminué de 1,08 en valeur relative soit KMRO 233.304 en valeur absolue. Cette diminution, est due essentiellement à la régression de la composante « dépôts des banques en ouguiya » qui a diminué de 0,57 en valeur relative, représentant KMRO 120.573 en valeur absolue, ce qui s’explique par l’intérêt que donnent les banques primaires donnent au marché des Bons du Trésor et celui du marché de change ;

♦ Le compte « Dépôts des banques primaires sur le marché primaire », a quant à lui connu une variation à la baisse de KMRO 7.020.240.

Dans le tableau ci-dessous, figure le détail de l’encours des montants achetés par les banques primaires en attente de transfert :

Tableau. 53. Encours des montants achetés par les banques primaires en attente de transfert 5570307 BAMIS MARCHE CHANGE SUS 987 000 000,005570308 BMCI MARCHE CHANGE SUS 84 503 556,005570309 GBM MARCHE CHANGE SUS 167 764 620,005570346 SGM MARCHE CHANGE SUS 166 830 072,005570395 BNP MARCHE CHANGE SUS 297 684 558,005573007 BAMIS MARCHE CHANGE EURO 96 291 000,00

Total 1 800 073 806,00

Source : BCM/DGC

9.1.2.3 Fonds monétaire international passif (17,61% du Total Bilan) : Le poste FMI au passif, représente les titres de cet Organisme en monnaie nationale constituant la contrepartie de nos souscriptions à l’actif (compte Titre FMI et N°1), ainsi que le montant des allocations en DTS et le compte N°2.

La position nette du poste fonds monétaire international au passif se situe à KMRO 52.870.263 au 31/12/2010 contre KMRO 50.943.350 au 31/12/2009soit une progression de KMRO 1.926.913 en valeur absolue représentant 3,78 en valeur relative.

Tableau 54. Détail compare du poste FMI au passif :

Libellée 2009 2010 Variation absolue

Variation en%

Allocations en dts 25235311589,73 26 661 631 158,36 1 426 319 568,63 5,65 Fmi compte n° 1 399 764 823,34 399 764 823,34 0,00 0,00

Titre fmi 25306868213,26 25 807 434 679,43 500 566 466,17 1,98

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Tableau 54. Détail compare du poste FMI au passif : Libellée 2009 2010 Variation

absolue Variation

en% Ecart reevaluat souscrip fmi 0,00 0,00 0,00 #DIV/0!

Fmi compte n° 2 1 405 038,10 1 432 303,35 27 265,25 1,94 Totaux 50943349664,43 52 870 262 964,48 1 926 913 300,05 3,78

Source : BCM/DGC

Le poste « allocations en DTS », est passé de KMRO 25.235.312 l’année dernière à KMRO 26.661.631 pour cette année, soit une augmentation de 5,65 en valeur relative correspondant à KMRO 1.426.320 à la fluctuation du cours de DTS qui est passé de MRO 409,231 au 31/12/2009 à MRO 432,36 au 31/12/2010. S’agissant des postes « TITRE FMI » et « FMI Compte N°2 », ils ont connu respectivement des augmentations de 1,98% et 1,94% en valeur relative suite à leur actualisation au cours du DTS déterminé par le FMI Au 30/04/2010 (1 DTS vaut 406,94 MRO).

Tableau 55. Evolution des DTS

Libellée Montan en DTS

C.V au 30-04-2009

C.V au 30-04-2010 Ecart

Compte N°1+Titres

64 400 000,00 25 706 633 036,60 26 206 936 000,00 500 302 963,40

Compte N°2 3 520,00 1 405 038,10 1 432 428,80 27 390,70

Source : BCM/DGC

9.1.2.4 Fonds monétaire arabe passif (0,03 du Total Bilan)

Le montant de KMRO 97.667 représente la contrepartie du solde du compte Fonds Monétaire Arabe qui est de 80 000 DA représentant une partie de nos souscriptions à l’actif. Il est à noter que nos titres chez cette institution totalisent 184 actions depuis le 31/12/2006 après l’attribution de 84 actions gratuites.

9.1.2.5 les dépôts des banques étrangères (13,67 du Total Bilan)

Cette rubrique qui enregistre les dépôts à terme fixe, collectés par la Banque Centrale auprès de certaines banques étrangères, accuse un solde actualisé de KMRO 41.052.587 31/12/2009 KMRO 35.401.211 au 31/12/2009 soit une augmentation de KMRO 5.651.376 en valeur absolue, représentant 15,96 en valeur relative. Cette augmentation est consécutive au deux décaissements qui ont eu lieu au cours de l’exercice 2010 par le FMI pour un montant global de KDTS 22.080 et ce dans le cadre des facilités accordées par ce dernier concernant le crédit (FEC).

Cette variation résulte de l’actualisation au 31.12.2010 des dépôts dont les stocks se décomposent ainsi qu'il suit:

Un dépôt de la Banque Centrale de Libye de 7.000.000 DL au taux d'intérêt de 4,5% l'an ;

1 Un DTS = 409,23 au 31/12/2009 contre 432,36 au 31/12/2010

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Un dépôt de 21 408729,81 USD de la Banque Centrale de Libye payable en 24 paiements égaux semi annuel (le 01 Juillet et le 31 Décembre de chaque année) à hauteur de 892 030,40 USD et ce à partir de 2013 ;

Trois dépôts à 6% l'an accordés par la Banque Centrale du Koweït totalisant 10.157.500 KWD ;

Un dépôt à 0,50% l’an accordé par le Fonds Monétaire International de 10 310 000 DTS pour le renforcement de la balance de paiement;

Un dépôt du FMA du 25-10-2005 pour un montant global de 8 600 000 Dinars Arabe payable en trois tranches avec les taux d’intérêt suivant :

9.1.2.6 Accords de paiements (0,13% du Total Bilan)

Cette rubrique regroupe à la fois les accords de crédit et de compensation.

9.1.2.6.1 Accords de crédits (0,13% du Total Bilan)

Ce poste du passif de notre Bilan prend en compte tous les soldes non utilisés des crédits accordés à l’Etat Mauritanien par certains organismes financiers étrangers dont les montants sont destinés au financement de divers projets réalisés en Mauritanie dans le cadre de la coopération entre notre pays et ces organismes, ainsi que les engagements de la BCM envers certains organismes étrangers.

Son solde se situe à KMRO 396.832 au 31/12/2010 contre KMRO 73.094 au 31/12/2009, soit une augmentation de KMRO 323.738 en valeur absolue, représentant 442,91 en valeur relative. Cette importante augmentation, est consécutive à la création du compte 305.40.10 « Projet de Lutte Contre l’Insécurité Alimentaire dans le Centre Est Mauritanien » pour un montant en KMRO 396.608.

9.1.2.6.2 Chambre de compensation

Ce poste, retrace la situation nette des transactions commerciales entre notre pays et ceux de la sous région Ouest Africaine et Maghrébine, à travers le mécanisme des deux chambres de compensation. Au 31/12/2010, cette rubrique présente un solde de KMRO 1.563 contre un solde de KMRO 184.549. Le solde au 31/12/2010 reflète les suspens en attente d’apurement entre notre Banque Centrale et celle de la Tunisie.

9.1.2.7 Capital et fonds de réserves (0,07% du Total Bilan)

Cette rubrique s'est située à KMRO 200.000 au 31/12/2010 contre le même solde l’année précédente. A cet effet, cette rubrique n’a pas connu des variations au cours de l’exercice 2010.

Le tableau ci-dessous illustre cette baisse : Tableau 56. Structure du Capital et des Fonds de Réserves

2009

2010

Variation 2010/2009

Pourcentage %

Capital 200 000 00,00 200 000 000,00 0,00 0,00 Réserves statutaires 0,00 0,00 0,00 0,00

Réserves facultatives 0,00 0,00 0,00 0,00

Totaux 200 000 000,00 200 000 000,00 0,00 0,00

Source : BCM/DGC

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9.1.2.8 Les réserves de réévaluation des avoirs en or (1,37% du Total Bilan)

Ce poste qui retrace la réévaluation de notre stock d’or, en dépôts et dans nos caves, a observé une variation positive de KMRO 1.241.904 en valeur absolue suite à l’appréciation du cours de l’or qui est passé d’un exercice à l’autre de 1104 dollars/l’once au 31/12/2009 à 1410,25 dollars/l’once au 31/12/2010, passant ainsi de KMRO 2.869.764 au 31/12/2009 à KMRO 4.111.668 au 31/12/2010.

9.1.2.9 Comptes d'ordres et divers du passif (7,97% du Total Bilan)

Ce poste enregistre, les opérations à classer et à régulariser du passif, les provisions pour pertes et charges, les provisions pour Fonds d'Aide et de Prévoyance sociale (FAPS) ainsi que d'autres comptes d'ordres comme les valeurs à l'encaissement, les comptes de liaisons, les dispositions à payer et les opérations à imputer Il se situe à KMRO 23.916.775 au 31/12/2010 contre KMRO 32.131.015 au 31/12/2009, soit une variation en baisse de 25,56% correspondant à KMRO 8.214.240 en valeur absolue. Ces comptes d’ordre s’analysent ainsi comme suit : (voir le tableau de structure).

TABLEAU 57. Compare de structure des comptes d’ordres et divers du passif :

Intitulés 2009 2010 Variation absolue

Variation en %

Créditeurs divers 9 660 160 805,13

2 210 310 386,16 -7 449 850 418,97 -77,12

Impôts cédulaires 103 942 029,00 428 633 571,00 324 691 542,00 312,38 Retenue de garantie s / travaux et

marchés 831 122,00 9 200 699,00 8 369 577,00 1007,02

Disposition a payer 4 765 013,50 26 166 166,60 21 401 153,10 449,13 Operations a imputer 8 964 189,40 9 144 189,40 180 000,00 2,01

Provisions 544 050 300,24 3 091 703 256,56 2 547 652 956,32 468,28 Val a l’encaisst indispo. 178 500,00 1 523 759 206,00 1 523 580 706,00 853546,61

Comptes de reg du passif 21 805 359 126,46

16 617 832 699,61 -5 187 526 426,85 -23,79

Capital imf en constitution 2 025 000,00 25 000,00 -2 000 000,00 -98,77 Comptes de liaisons 739 057,00 0,00 -739 057,00 -100,00

TOTAL 32 131015142,73

23 916 775 174,33 -8 214 239 968,40 -25,56

Source : BCM/DGC

L’analyse du tableau ci-dessus appelle les remarques suivantes :

Le poste « créditeurs divers », a diminué de KMRO 7.449.850 en valeur absolue, représentant 77,12 en valeur relative. Cette baisse provient de deux nivèlement qui ont eu lieu sur le compte 515 00 05 « Qatar National Bank en Constitution » pour un montant en KMRO de 5.000.000 vers le compte courant de la même banque;

Quant, au poste impôts cédulaires, il a connu une augmentation de 312,38% due à la

constatation des impôts sur les différentes primes payées en 2010 pour un montant global de en KMRO 324.414;

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Le solde de la rubrique « Retenue de garantie sur travaux et marchés », a augmenté de KMRO 8.370 due à la constitution des retenues de garantie sur le marché peinture et câblage pour 8.370 ;

Le poste « Disposition à payer », a augmenté de KMRO 21.401 en valeur absolue,

représentant 449,13 en valeur relative, due aux reliquats des fax « Bureau de Paris »;

Quant au poste « Opérations à imputer», il a légèrement augmenté en passant de KMRO 8.964 au 31/12/2009 à KMRO 9.144 au 31/12/2010, soit une variation à la hausse de KMRO 180 en valeur absolue, représentant 2,01 en valeur relative. Cette augmentation, est due à des aides sociales accordées à des retraités dont six non pas encore se présenter pour le paiement;

Le poste provisions, a, quant à lui connu une forte variation à la hausse, due à la provision

de la différence de change latente pour en montant en KMRO de 2.570.204. En plus, l’actualisation de la provision de deux chèques à recouvrer qui se détail comme suit :

Tableau 58. Chèques à recouvrer

Montant en devises 31-12-2010

Cours au 31-12-2010

Contre Valeur en UM au 31-12-2010

Chèques à recouvrer en Euro 10 646 370,35 3 942 746,10 Chèques à recouvrer en Dollars 10 515 282,00 2 965 230,00

Total 6 907 976,10

Source : BCM/DGC

Le poste valeur à l’encaissement indisponible a augmenté de KMRO 1.502.603 en valeur absolue. Cette augmentation est due à la présentation de cinq différents chèques par le Commissariat à la Sécurité Alimentaire le 30.12.2010. Il est à signaler que les chèques ont été encaissés le 02.01.2011. Le tableau ci-après donne une image précise sur les cinq chèques;

Tableau 59. Valeur à l’encaissement indisponible

N° du chèque Montant Tiré 1169411 710 750 000,00 CHINGUTTY BANK

94255082 211 650 000,00 BAMIS 94255083 211 650 000,00 BAMIS 94255084 297 553 200,00 BAMIS 8450123 71 000 000,00 BMCI

1 502 603 200,00

Source : BCM/DGC

Le poste « comptes de régularisation passif » a diminué de 23,79 soit KMRO 5.187.526 résultant entre autres à la reprise des intérêts sur les dépôts de la Banque Centrale de la Libye pour KMRO 6.414.239, le paiement du reliquat de l’incitation 2009 pour KMRO 425.700 et le rappel de l’ancienneté pour KMRO 222.173 d’une part et la variation à la hausse des droits de départ à la retraite pour KMRO 1.113.118.

La rubrique « Capital IMF en Constitution » présente un solde de KMRO 25 à la clôture de

l’exercice 2009 pour « Finance Sahel » ; En fin, le poste « Comptes de liaisons », a, quant à lui, accuse un solde nul au 31-12-2010.

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9.2 LE COMPTE DE RESULTAT Il regroupe les comptes de gestion et les comptes de hors exploitation.

9.2.1 Les comptes de gestion Ils se composent des charges et des produits d’exploitation.

9.2.1.1 Les charges d’exploitation : Les charges d'exploitation se sont élevées à KMRO 13.071.304 au 31.12.2010 contre KMRO 9.768.509 au 31.12.2009, soit une augmentation de KMRO 3.302.796 en valeur absolue représentant 33,81 en valeur relative.

Tableau 60. Compare de structure des charges Intitulé des comptes Année Variation 2010/2009

2009 2010 Valeur absolue %

Entretien de la circulation fiduciaire 855 255 825,89 763 616 512,47 -91639313,42 -0,71 Dotation équipement 77 400 000,00 78 128 572,00 728 572,00 0,94

Conseil général 26 363 332,00 24 813 331,00 -1 550 001,00 -5,88 Frais du personnel 5 543 285 639,07 5 893 276 651,72 349991012,65 6,31

Frais biens meub. Et immeuble 174 120 962,26 189 170 302,32 15 049340,06 8,64 Voyages et transports 149 021 191,73 264 145 245,02 115124053,29 77,25

Fournitures extérieures 238 727 622,40 257 445 809,65 18 718187,25 7,84 Frais de gestion générale 456 111 078,06 541 077 846,92 84 966768,86 18,63

Frais financiers 1 075 684 182,75 702 694 842,94 -372989339,81 -34,67 Dotations aux amortissements 353 148 572,54 260 595 843,36 -92 552729,18 -26,21

Dotations aux provisions 819 390 265,49 4 059 595 154,86 3 240 204889,37 395,44 Dépenses à classer 0,00 36 744 291,87 36 744 291,87 #DIV/0!

Total 9 768 508 672,19 13 071 304 404,13 3 302 795 731,94

33,81

Source : BCM/DGC

Cette augmentation est consécutive à :

L’augmentation de la rubrique « frais de personnel » pour KMRO 349.991 en valeur absolue, représentant 6,31 en valeur relative reflétant l’impact de la progression naturelle des salaires en rythme annuel qui influe les gratifications;

Les frais généraux de gestion représentés par les comptes 623 à 626 ont enregistré une augmentation de 22,97% passant de KMRO 1.251.839 au 31/12/2010 à 1.017.981 au 31/12/2009;

Les amortissements, ont, quant à eux, diminué de 26,21% du fait des annulations qui ont eu lieu sur les surplus des amortissements. L’exercice a connu des nouvelles acquisitions qui se sont élevées à KMRO 256.675.

Ces acquisitions représentent 21,89% du total des immobilisations nettes, leurs pourcentages se détaillent comme suit :

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Tableau 61. Acquisitions

Libellée Acquisitions % Construction 87 499 368,00 34,09 A.a.inst. 103 546 774,00 40,34 Mat.et mob.de bureau 27 324 500,00 10,65 Mat. Informatique 14 891 781,19 5,80 Mat. Caisse 6 821 163,53 2,66 Acompte s/ travaux et marches 16 591 260,00 6,46

Total 256 674 846,72 100,00

Source : BCM/DGC

Le poste « Dotations aux provisions », a, quant à lui connu une forte variation à la hausse, due à la provision de la différence de change latente pour en montant en KMRO de 2.570.204;

Quant, à la rubrique « Dépenses à classer », elle présente un solde de KMRO 36.744 qui est le résultat de la différence de change réelle de 2010;

En revanche, cette augmentation est atténuée par la baisse des postes suivants : Les charges relatives à l'émission des billets et monnaies émis ont connu une variation à la

baisse de KMRO 91.639; La dotation d’équipement du personnel encadrement, est, quant à elle, passée de 77.400

KMRO au 31-12-2009 à 71.129 au 31-12-2010, soit une variation à la baisse de KMRO 6.271 en valeur absolue, représentant 8,10 en valeur relative;

Les frais du conseil général et de la politique monétaire ont diminué de 6,64% passant ainsi de 26.363 au 31/12/2009 à KMRO 24.613 au 31/12/2010;

Les frais financiers sont constitués des intérêts courus sur les dépôts à terme fixe des banques étrangères et organismes internationaux (BCK, FMI, CCCE et Banque du Maroc) et les intérêts débiteurs perçus par nos correspondants. Ils ont diminué de 34,67 en valeur relative correspondant à KMRO 372.989 en valeur absolue. Cette diminution, est due essentiellement à l’arrêt des intérêts sur les dépôts de la Banque Centrale de la Libye. Le tableau ci-dessous détail les variations des frais financiers entre 2010 et 2009

Source : BCM/DGC

Tableau 62. Frais financiers Variation Libellée 2009 2010 Absolue %

Intérêts s/dépôts des banques étrangères en devises 1 054 732 218,29 634 362 497,85 -420 369 720,44 -39,86 Autres intérêts et taxes diverses 13 328 678,51 14 999 823,96 1 671 145,45 12,54 Intérêts s/convention BCM/CCCE 0,00 49 708 790,96 49 708 790,96 -Intérêts s/dépôts des banques locales en devises 7 623 285,95 3 623 730,17 -3 999 555,78 -52,46

Totaux 1 075 684 182,75 702 694 842,94 -372 989 339,81 -34,67

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9.2.1.2 Les produits d’exploitation Les produits d'exploitation se sont situés à KMRO 7.488.208 au 31/12/2010 contre KMRO 7.232.686 au 31/12/2009 soit une diminution nette de KMRO 255.522 en valeur absolue, représentant 3,53 en valeur relative.

Tableau 63. Structure des produits Intitulés des comptes Année Variation 2010/2009

2009 2010 Valeur absolue % Interets s/avoirs en devises 357 033 885,92 221 183 343,08 -135 850 542,84 -38,05 Int s/ convention avec etat 3 730 827 400,15 3 677 143 432,04 -53 683 968,11 -1,44

Interets sur fnrh 30 029 635,26 31 609 955,39 1 580 320,13 5,26 Com s/ mvt deb des iam 0 0 0 #DIV/0!

Com de change 61 138 284,51 67 148 382,35 6 010 097,84 9,83 Com chge s/ op en cpte 601 321 142,68 1 367 288 421,75 765 967 279,07 127,38

Produits s/ marche e change 1 324 044 067,70 1 016 997 668,00 -307 046 399,70 -23,19 Autre produits 763 264 708,05 867 306 091,15 104 041 383,10 13,63

Int.div.s.particip.bcm 0,00 0,00 0,00 #DIV/0! Int s/ pension livre bcm 500 000,00 7 472 500,00 6 972 500,00 1 394,50 Reprises sur provisions 187 179 317,78 187 476 711,70 297 393,92 0,16

Int.s/penalite insuf.res.oblig 166 770 456,83 32 513 441,87 -134 257 014,96 -80,50 Produits non courants 10 577 000,00 12 068 000,00 1 491 000,00 14,10

Totaux 7 232 685 898,88 7 488 207 947,33 255 522 048,45 3,53

Source : BCM/DGC

L’examen du tableau de structure des produits ci dessus appelle les commentaires suivants :

La diminution notable des intérêts sur avoirs en devises pour 38,05% résultant de la politique de placement de nos avoirs en devises, du niveau des devises et des taux de placements sur le marché international ;

Les commissions relatives à la gestion du F.N.R.H, ont connu une légère augmentation de 5,26% pour un volume de KMRO 1.580;

Quant aux commissions sur mouvements débiteurs des IAM présent un solde nul au 31-12-2010, du fait qu’elles n’ont pas été prélevées cette année et ce suivant l’instruction N°06/GR/2007 qui supprime ce genre de commissions ;

Les produits sur le marché de change, ont totalisé un montant de KMRO 1.016.998 au 31-12-2010 contre 1.324.024 KMRO au 31-12-2009, soit une variation à la baisse en valeur absolue de KMRO 307.046 correspondant à 23,19 en valeur relative ;

Les intérêts sur convention avec l’état ont diminué de 1,44% soit KMRO 53.684 par rapport à l’exercice 2009 du fait du remboursement d’une partie du principal;

La rubrique intérêts sur participations BCM, n’a pas connu de variations du fait que la BCM n’a pas reçu des dividendes sur l’ensemble de ses participations (AFREXIM BANK, UBAF et GIMTEL)

Cette situation nécessite une revue générale avec les administrateurs de ces institutions afin de mesurer le degré de rentabilité de nos titres de participation.

Les intérêts sur pensions livrées BCM ont largement augmenté, reflétant ainsi le recours des banques primaires à ce mode de refinancement. Les intérêts qui en découlent, totalisent au 31/12/2010 un montant de KMRO 7.473 contre KMRO 500 l’année précédente, soit une

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augmentation en valeur relative de 1394,50 correspondant à KMRO 6.973 en valeur absolue.

Les reprises sur provisions, ont augmenté de 0,16 en valeur relative, totalisant KMRO 297; Le compte commissions de change sur opérations en compte a connu une variation à la

hausse pour un montant de KMRO 765.967 en valeur absolue, représentant 127,38 en valeur relative;

La rubrique commissions de change manuel a connu une variation à la hausse pour un montant de KMRO 6.010 en valeur absolue, représentant 9,83 en valeur relative ;

La rubrique pénalité sur insuffisance de la réserve obligatoire, a, quant à elle connu une diminution en valeur absolue de 134.257 KMRO, représentant 80,50 en valeur relative. Ceci s’explique, par le fait que les banques primaires veillent plus qu’auparavant au bon suivi de leurs comptes courants afin qu’elles ne tombent pas au dessous du seuil de la réserve obligatoire.

9.2.1.3 Les comptes de hors exploitation : Cette rubrique regroupe les charges et les produits effectifs non budgétisés.

9.2.1.3.1 Les charges hors exploitation: Les charges hors exploitation se situent à KMRO 838.136 au 31/12/2010 contre KMRO 880.081 au 31/12/2009 observant ainsi une diminution de KMRO 41.945 en valeur absolue, soit 4,77 en valeur relative.

Tableau 64. Pertes hors exploitation

Intitulés Année Variation 2010/2009 2009 2010 Variation 2010/2009 %

Pertes s/exer. Anterieurs 90 898 207,53 39 371 270,55 -51 526 936,98 -56,69 Pertes exceptionnelles 100 451,10 9 682 702,00 9 582 250,90 9 539,22

Dot prov hors exploitat° 789 081 959,20 789 081 959,20 0,00 0,00 TOTAL 880 080 617,83 838 135 931,75 - 41 944 686,08 -4,77

Source : BCM/DGC

Il en résulte du tableau ci-dessous les observations suivantes :

PERTES SUR EXERCICES ANTERIEURS

Cette rubrique, a connu une importante diminution de KMRO 51.527 en valeur absolue, représentent 56,69 en valeur relative. Il se situe au 31-12-2010 à KMRO 39.371, résultant du nivèlement du compte « Dépenses sur Exercices Antérieurs ».

PERTES EXCEPTIONNELLES Le poste « pertes exceptionnelles » enregistre un montant de KMRO 9.682 relatif à la perte sur cession Toyota VX 6947 IF.

DOTATIONS AUX PROVISIONS HORS EXPLOITATION :

Ce poste n’a enregistré cette année que les proportions des droits de retraite à étaler pour cet exercice KMRO 789.082. A cet effet, il n’a pas connu de variations.

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9.2.1.3.2 – Les produits hors exploitation

En se situant à KMRO 8.980.222 au 31/12/2010, les produits hors exploitation ont augmenté de KMRO 6.943.421 par rapport à leur niveau en 2009, soit une augmentation de 340,90 en valeur relative. (voir tableau ci-dessous).

TABLEAU 65. Etat comparatif des profits 2010/2009 :

Intitulés Année Variation 2010/2009 2009 2010 Valeur absolue %

Profits s/exercices anterieurs 468 179 123,49 65 218 400,00 -402 960 723,49 -86,07Profits exceptionnels 1 568 622 415,89 8 915 004 028,99 7 346 381 613,10 468,33

Total 2 036 801 539,38 8 980 222 428,99 6 943 420 889,61 340,90

Source : BCM/DGC

Profits sur Exercices Antérieurs : Cette rubrique, a connu une variation à la baisse de 86,07 en valeur relative. Elle présente au 31.12.2010 un solde en KMRO de 65.218 composé des pénalités sur les deux traites impayées de la FCI qui totalisent un montant de 61.600 KMRO.

Profits Exceptionnels : Cette rubrique, a connu une variation à la hausse de 468,33 en valeur relative. Elle est composée essentiellement cette année par la reprise des provisions sur les dépôts de la Banque Centrale Libyenne (BCL) pour 6.414.239 KMRO, la transformation du dépôt Libyen en DTS au Dollars Américain pour 1.323.500 KMRO et la prise en profit du fonds de garantie du marché de change pour KMRO 1.176.918.

9.2.1.4 - LE RESULTAT NET Pour l’exercice clos au 31.12.2010, et après intégration du compte pertes et profits, le résultat de la banque est excédentaire de KMRO 2.558.990. Cet excédent est essentiellement du à la prise en profit des provisions sur les dépôts Libyens pour KMRO 6.414.239, à l’opération de transformation du dépôt libyen libellé en DTS au Dollars Américain pour 1.323.500 KMRO et la prise en profit du fonds de garantie marché de change pour KMRO 1.176.918.

Tableau 66. Résultat 2010-2009

Intitulés Année Variation 2010/2009 2009 2010 Variation 2010/2009 %

Pertes s/exer. Anterieurs 90 898 207,53 39 371 270,55 -51 526 936,98 -56,69

Pertes exceptionnelles 100 451,10 9 682 702,00 9 582 250,90 9

539,22Dot prov hors exploitation 789 081959,20 789 081 959,20 0,00 0,00

Benefice de l'exercice 0,00 2 558 990 040,44 2 558 990 040,44 #DIV/0!Total 880 080 617,83 3 397 125 972,19 2 517 045 354,36 286,00

Source : BCM/DGC

Tableau. 67

Intitulés Année Variation 2010/2009 2009 2010 Valeur absolue %

Résultat de l'exploitation (2 535 822 773,31) (5 583 096 456,80) (3 047 273 683,49) 120,17 Profits s/exercices antérieurs 468 179 123,49 65 218 400,00 -402 960 723,49 -86,07

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Tableau. 67

Intitulés Année Variation 2010/2009 2009 2010 Valeur absolue %

Profits exceptionnels 1 568 622 415,89 8 915 004 028,99 7 346 381 613,10 468,33Perte de l'exercice 1 379 101 851,76 0,00 -1 379 101 851,76 -100,00Total 880 080 617,83 3 397 125 972,19 2 517 045 354,36 286,00

Source : BCM/DGC

9.3. LES OPERATIONS « HORS BILAN » : Le total du hors bilan s’élève au 31/12/2010 à KMRO 109.962.848 contre KMRO 86.634.384 au 31/12/2009, soit une augmentation de KMRO 23.328.464 correspondant à 26,93 en valeur relative.

Tableau 68. Décomposition de l’encours du hors bilan

Intitulés Année Variation 2010/2009 2009 2010 Valeur absolue %

Bons du tresor emis 76 242 000 000,00 89 702 000 000,00 13 460 000 000,00 17,65Credit documentaire 1 196 910 344,39 9 971 511 354,65 8 774 601 010,26 733,10Avoirs.ext.etat mie 8 518 474 840,08 9 467 711 997,60 949 237 157,52 11,14

Accords internationaux 676 998 570,00 821 624 640,00 144 626 070,00 21,36Totaux 86 634 383 754,47 109 962 847 992,25 23 328 464 237,78 26,93

Source : BCM/DGC

Le volume de l’encours des bons du trésor au 31-12-2010 a augmenté de KMRO 13.460.000 en valeur absolue, représentant 17,65 en valeur relative par rapport à son volume au 31-12-2009;

La rubrique crédits documentaires au 31-12-2010, a, quant à elle augmenté de KMRO 8.774.601, représentant 733,10 en valeur relative par rapport à son niveau au 31-12-2009 ;

Le tableau ci-dessous donne une image sur la situation du compte au 31-12-2010 comme suit :

Tableau. 69 Libellée Cours au

31.12.2010 Montant en

Devise C.V en MRO

Credits documentaires etat majoer national USD 282,000000 1 151 057,02 324 598 079,64Credits documentaires etat majoer national EURO 370,350000 25 971 954,309618713275,01

Cr.doc.gimtel en dollar USD 282,000000 100 000,00 28 200 000,00

Total 9971511354,65

Source : BCM/DGC

La rubrique avoirs extérieurs de l’Etat au 31-12-2010, a, quant à elle a augmenté de KMRO

949.237, représentant 11,14 en valeur relative par rapport à son niveau au 31-12-2010; Le tableau ci-dessous illustre le solde du compte au 31-12-2010 comme suit :

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Tableau 70

Libellée Cours au

31.12.2010 Montant en Devise C.V en MRO Fnrh/dépôts a vue USD 282,000000 1 566 727,56 441 817 171,92Fnrh/dépôts a terme USD 282,000000 32 006 719,24 9 025 894 825,68

TOTAL 9 467 711 997,60

Source : BCM/DGC

La rubrique accords internationaux au 31-12-2010, quant à elle a augmenté de 144.626 KMRO en valeur absolue, représentant 21,36 en valeur relative par rapport à son niveau au 31-12-2009, due à la diminution du cours du Yens Japonais qui est passé de 2832,63 au 31-12-2009 à 3437,76 au 31-12-2010 Ouguiya pour 1000 Yen Japonais ;

Le tableau ci-dessous illustre le solde du compte au 31-12-2010 comme suit :

Tableau.71

Libellée Cours au 31.12.2010 Montant en Devise C.V en MROEau potable region australe YEN 3437,760000 239 000 000,00 821 624 640,00

Total 821 624 640,00

Source : BCM/DGC

Il s’agit d’un montant accordé par la coopération japonaise au Gouvernement Mauritanien pour KMRO 239.000 Yens Japonais le 07 Juillet 2006.

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9.4 RAPPORT DE L’AUDITEUR EXTERNE DE LA BCM

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9.5 APPROBATION DES ETATS FINANCIERS PAR LE CONSEIL GENERAL Conformément à l’article 27 de l’ordonnance 004/2007, les Etats financiers sont présentés par le Gouverneur à l’approbation du Conseil Général de la Banque Centrale. Lors de sa réunion du 23 juin 2011, le Conseil Général a approuvé les états financiers de la Banque Centrale pour l’exercice 2010.

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X. ANNEXES

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Annexe1. Indicateurs Economiques et Financiers 2005 2006 2007  2008 2009 2010

   Evolution en pourcentage, sauf indication contraire

Revenu national et prix   

PIB à prix constant 5,4 11,4 1,0 3,7 -1,2 5,2PIB hors pétrole à prix constant 5,4 4,1 5,9 4,1 -1,1 5,7 Déflateur du PIB 18,0 31,9 0,2 12,4 -5,9 19,9 Déflateur du PIB hors pétrole 18,0 10,1 13,3 13,0 -3,9 19,7 Indice des prix à la consommation (moyenne période) 12,1 6,2 7,3 7,3  2,2 6,3Indice des prix à la consommation ( fin période) 5,8 8,9 7,4 3,9  4,9 6,1

Secteur extérieur  Exportations de biens, fob (taux de croissance, en dollars EU) 42,2 118,6 6,4 27,5 -24,0 52,0Dont : Exportations hors pétrole 42,2 15,9 54 31,1 -21,6 55,0Importations de biens, fob (taux de croissance en dollars EU) 54,7 -18,3 22,7 21,7 -29,6 29,2Importations de biens, fob (taux de croissance en dollars EU)/2 24,8 8,5 35,1 8,6 -18,3 16,1Transferts officiels (en pourcentage du PIB hors pétrole) 5,4 3,4 2,6 3,8 2,2 3,4Solde de la balance des transactions courantes (en % du PIB hors pétrole) -47,1 -1,3 -11,4 -16,9 -15,1 -10,2Solde de la balance des transactions courantes (en % du PIB hors pétrole)/2 -7,4 -3,7 -10,1 -13,1 -14,7 -0,02Balance globale (en pourcentage du PIB hors pétrole) -4 10,5 0,6 -1,4 -0,34 7,4Réserves officielles  Réserves officielles brutes en millions USD (fin de période)/3 70 194 209 195 238 288Réserves officielles brutes (en mois d'importations de biens et services) 1,1 2,6 1,9 1,7 2,2 1,9Monnaie et crédit  Monnaie et quasi-monnaie 14,3 15,7 18,9  13,7  15,2 12,.6Billets et monnaie en circulation 14,8 35,3 3,8  2,0  17,5 11,1 En pourcentage du PIB hors pétrole Monnaie et quasi-monnaie 32,4 31,5 37,4 42,6 36,5 32,5Billets et monnaie en circulation 10,3 11,8 12,2 12,4 10,8 9,5Opérations consolidées du gouvernement   Revenus et dons (hors pétrole) 33,1 61,2 24,2 23,5 24,3 26,2Revenus (hors dons et pétrole) 30,5 16,5 21,8 23,1 24,0 25,1Recettes pétrolières 4/ 0 10,7 2,9 2,2 1,8 1,4Dépenses et prêts nets 33,7 36,5 32,1 33,2 30,0 29,6Solde global, dons compris -7,1 46 -2 -7,6 -3,9 -2,0Solde global, hors pétrole, dons compris -11,4 35,3 -4,9 -9,8 -5,7 -3,4Solde global, (hors pétrole et dons) -8,8 -9,4 -7,3 -10,2 -6,0 -4,6Dette extérieure   Dette Nominale externe (en millions de dollars EU) 3 318,40 2 540,9 2 451,0 2 649,1 3041,6 3189,0Dette Nominale externe (en pourcentage du PIB hors pétrole) 178,1 94,1 94 80,2 105,1 101,4Pour mémoire :   

Taux de change MRO/US$ (fin de période) 268,6 268,6 250,6 256,6 262,1 282,0

Exportations de biens, fob (en millions de dollars EU) 625,1 1366,6 1454,4 1787,6 1 364,1 2073,5Importations de biens, fob (en millions de dollars EU)/2 781 847 1145 1941,2 1497,8 1935,3PIB nominal (en milliards MRO) 475,2 725,0 733,7 854,8 793,5 997,1PIB nominal hors pétrole (en milliards MRO) 475,2 565,3 678,4 797,6 758,5 961,1PIB nominal hors pétrole (en millions de dollars EU)  1 862,9 2104,7 2 608,0 3299 2892 3 468PIB nominal (en millions de dollars EU)   1 862,9 2 699,2 2 821,0 3 536 3 031 3 629Population (en millions) 2,83 2,89 2,96  3,1  3,2 3.3

PIB par tête (en dollars EU) 659,7 934,0 953,0 1 124 940 1099Taux de change effectif réel (taux de croissance, fin de période) 7,5 ‐1,3 2,8  5,8 -4,9 6,5Prix du pétrole (US$/baril)      57        70          86  54. 80,2Production annuelle de pétrole (en millions de barils)    11,2 5,5  4,4  4,1 3,02/ Industries pétrolières et minières (hors SNIM) exclues 3/ Hors compte pétrolier 4/ y compris bonus de signature pétroliers

Sources : BCM – MAED -MF

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ANNEXE 2 Balance des paiements 2005-2009 (En Millions de dollars US, sauf indication contraire) 2006 2007 2008 2009 2010 Balance commerciale 199,6 22,9 -153,6 -133,7 138,2 Exportations 1367 1 454,0 1 787,6 1 364,1 2 073,5 Dont: Minerai de fer 467,2 575,0 823,4 521,6 997,0 Pêche 200,6 254,3 288,5 268,6 275,7 Pétrole 642,1 338,7 325,8 218,0 297,3 Cuivre 5,6 183,5 167,2 118,6 187,4 Or 1,6 59,2 168,6 234,0 309,5 Importations, fob -1167 -1 432,0 -1 941,2 -1 497,8 -1 935,3 Dont : Produits pétroliers -227 -290,0 -497,3 -267,1 -365,6 Equipements importés pour les industries extractives -434 -494,0 -717,9 -482,7 -851,8 Autres importations -505 -647,0 -726,1 -748,0 -717,9Services et revenus (nets) -393,9 -488,5 -600,3 -435,3 -622,3 Services (nets) -319,6 -427,7 -630,8 -478,8 -549,5 Crédits 86,7 84,2 138,0 158,7 118,9 Dont: licences de pêche 33,7 37,8 38,0 35,7 42,1 Débits -406,3 -511,8 -768,9 -637,5 -668,5 Dont: fret -159,1 -193,8 -234,5 -174,1 -237,6 Revenus (nets) -74,3 -60,8 30,5 43,5 -72,8 Crédits 119 140,9 130,5 118,0 114,7 Dont: Droit de pêche UE 108 118,4 117,0 107,5 98,0 Débits -193,3 -201,7 -100,0 -74,5 -187,5 Dont: Intérêt exigible sur la dette officielle -27,4 -24,3 -31,6 -21,7 -38,3 Salaire et profits du secteur pétrolier -160 -102,8 -30,4 -4,0 -3,8Transferts courants (net) 158,7 144,3 196,6 131,4 162,9 Transferts privés (net) 66,5 70,2 71,7 67,0 56,5 Transferts officiels 92,1 74,0 124,9 64,4 106,4 Dont: Aide multilatérale PPTE 14,3 8,4 5,8 5,9 5,7Solde des transactions courantes -35 -321,3 -557,3 -437,6 -321,3Compte de capital et d'opérations financières 257,8 316,3 408,6 357,5 557,8 Compte capital 1107,2 50,8 30,9 0,0 209,0 dont: Annulation de la dette (MDRI) envers le FMI 48,5 48,1 dont: Annulation de la dette (Espagne) 30,9 dont: Annulation de la dette (Algérie et Libye) 209,0 Compte d'opérations financières -849,4 265,6 377,7 357,5 348,8 Investissement direct (net) 154,6 138,3 338,4 -3,1 81,1 Dont: industrie pétrolière (net) 1,6 127,5 189,4 -15,1 81,1 Prêts officiels à moyen et long terme -835,7 79,3 200,5 300,1 196,0 Décaissement 73,8 162,3 280,7 365,1 254,5 Principal exigible -909,5 -83,0 -80,2 -65,0 -58,5 Autres transactions privées en capital -168,3 48,0 -161,2 130,8 71,7 Dont: variation des arriérés extérieurs privés -74,4 0,0 0,0 40,5 0,0Erreurs et omissions 60,2 20,8 103,3 70,3 -4,6Balance globale 283,0 15,8 -45,4 -9,8 232,0Financement -282,3 -15,8 45,4 9,8 -232,0 Actifs extérieurs nets -315,7 -55,0 4,4 -9,8 -43,6 BCM (net) -162 -32,2 10,9 33,1 -39,2 Avoirs -124,2 -14,4 13,9 -43,1 -64,5

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ANNEXE 2 Balance des paiements 2005-2009 (En Millions de dollars US, sauf indication contraire) Engagements -37,8 -17,9 -3,0 76,17 25,3 Banques commerciales (net) -104,9 -12,9 -20,0 -56,5 -3,3 Compte pétrolier -49,2 -9,9 13,5 13,6 -1,1 Financement exceptionnel 33, 4 39,2 41,0 19,6 -188,4Pour mémoire PIB nominal (En millions de dollars EU) 2 699,20 2 821,0 3 540,0 3 028,6 3 421,0PIB nominal hors pétrole (En Millions de dollars EU) 2104,7 2 608,0 3 304,0 2 895,3 3 145,0Balance commerciale (En Millions de dollars EU) 199,6 22,9 -153,6 -133,7 138,2Solde des transactions courantes (en % du PIB hors pétrole) -1,7% -12,3% -16,9% -15,1% -10,2%Idem, industries pétrolière et minière (hors SNIM) -3,7 -10,1 -13% -14,7% -2,3%Avoirs extérieurs de la BCM 194,4 208,8 194,9 237,9 287,8En mois d'importations 2,6 1,9 1,7 2,2 1,9Réserves du compte pétrolier 49,2 59,1 46,1 32,50 33,60Source : BCM/DGE/DEMF

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Annexe 3. Statistiques monétaires 2006 - 2010 (En milliards MRO) Années 2006 2007 2008 2009 2010

Actifs extérieurs nets -3 8,2 -9,5 -3,5 9,4BCM 0,9 8,6 10,1 1,5 13,3Banques -3,9 -0,4 -19,6 -5 -3,9Actifs intérieurs nets 181 203,4 250,1 280,6 302,7Crédit intérieur net 266,1 305,1 379,9 420 470,8Crédit net à l'État 112,2 121,9 141,7 172,9 186,8Créances 158,5 167,6 176 195,2 219,9Dépôts -46,3 -45,7 -34,3 -22,3 -33,1Crédit à l'économie 153,9 183,2 238,2 247,1 284,0Autres postes, net -85,1 -101,7 -129,8 -139,4 -168,1Monnaie au sens large 177,9 211,6 240,6 277,1 312,1Billets et monnaie en circulation 66,4 68,9 70 82,2 91,3Dépôts à vue 82,3 102,1 133,1 149 172Dépôts à terme et d'épargne 29,2 40,5 37,6 45,9 48,8Autorités monétaires Actifs extérieurs nets 0,9 8,6 10,1 1,5 13,3Actifs 52,2 52,4 51 62,3 81,2Passifs -51,3 -43,8 -40,9 -60,8 -67,9Actifs intérieurs nets 83,2 87,3 100,6 125,1 113,5

Crédit intérieur net 87,7 93,7 113,7 142,0 141,0Crédit net à l'État 85,4 87,7 95,6 124,5 122,3Créances 131 132,2 129,5 146,5 155,4Dépôts -45,6 -44,5 -33,9 -22 -33,1

dont Compte courant du Trésor -26,4 -26,1 -6,6 -9,3 -14,0Créances sur le secteur privé 2 2,4 14,8 14,8 14,5Créances nettes sur banques 0,3 3,6 3,3 2,7 4,2Autres postes, net -4,5 -6,4 -13,1 -16,9 -27,5Base monétaire 84 95,9 110,6 126,5 126,8Billets et monnaie en circulation 66,4 68,9 70 82,2 86,7Réserves des banques 17,5 27 40,6 44,3 40,1dont : encaisse des banques 4,7 8,5 8,2 9,1 10dépôts des banques en UM 10,3 14,2 22,3 21,2 22dépôts des banques en devises 2,5 4,3 10 14 8,1Banques commerciales Actifs extérieurs nets -3,9 -0,4 -19,6 -4,9 -3,9Actifs 30,1 25,6 18,4 33,3 31,0Passifs -34 -26 -38 -38,2 -34,9Actifs intérieurs nets 98,5 118,4 152,9 158,3 193,4Crédit net à l'État 26,8 34,2 46,2 48,5 64,5Créances 27,5 35,4 46,6 48,7 64,5dont: Bons du trésor 32,3 41,4 52,8 54,1 70Obligations cautionnées -4,8 -6 -6,3 -5,4 -5,5Dépôts -0,7 -1,2 -0,4 -0,2 0Créances sur le secteur prive 151,9 180,8 223,4 232,3 269,5Autres postes, net -80,2 -96,6 -116,7 -122,5 -140,6Source : BCM/ DGE/DEMF

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Annexe 4.Liquidité bancaire (en millions MRO) 2010 Trim.1 Trim.2 Trim.3 Trim.4 12 mois1- Billets et monnaie (-) -5 476 1 944 8 868 -899 4 436Position nette du trésor (+) 5 086 -13 658 1 037 2 606 -4 929Stock bons trésor bancaire Variation bons trésor -5 925 6 100 -5 300 15 950 10 8252-Solde net des administrations publiques hors adjudications BT -839 -7 558 -4 263 18 556 5 896Avoirs Ext. Nets BCM(+) -4 407 -810 2 408 14 290 11 482Interventions nettes sur le marché de change 25 548 11 556 13 981 7 139 58 2253-Actifs nets sur l'étranger hors interventions de la BCM sur le marché de change

21 141 10 746 16 390 21 429 69 707

4 - Autres facteurs nets(+) -5 477 1 673 7 308 -11 281 -7 778 - Autres facteurs(+) -5 477 3 473 7 008 -11 281 -6 278.Refinancement ( Pensions livrées…) 0 -1 800 300 0 -1 500A-Facteurs autonomes de liquidité (-1+2+3+4) 20 301 2 917 10 567 29 603 63 3885.Adjudications des bons du Trésor 5 925 -6 100 5 300 -15 950 -10 8256. Opérations d'open Market 7. Refinancement ( Pensions livrées…) 0 1 800 -300 0 1 5008.Réserves obligatoires -853 -180 218 -562 -1 378B. Operations de politique monetaire (3+4+5+6) 5 072 -4 480 5 218 -16 512 -10 703C.interventions de la bcm sur le marche de change -25 548 -11 556 -13 981 -7 139 -58 225D-operations de politique monetaire et de change -20 476 -16 037 -8 763 -23 651 -68 927E-Avoirs libres en compte courant -175 -13 120 1 803 5 952 -5 540E - Réserves des banques 678 -12 940 1 586 6 514 -4 162

Source : BCM/DGE/DEMF

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Annexe 5. Tableau des Opérations Financières de l'Etat 2005-2009 (En Milliards MRO sauf indication contraire) 2006 2007 2008 2009 2010 Recettes totales et dons 406,3 185,3 188,9 188,5 249,6 Recettes totales hors dons 153,5 169 182 182,4 238,7 Recettes fiscales 97,1 106,8 114,6 106,6 145,6 Taxes sur les revenus et les profits 26,7 32,9 34,9 34,6 43,4 Taxes sur les biens et services 45 52,7 59,8 53,8 79,2 Taxes sur le commerce international 14,8 19,1 17,4 14,2 17,6 Autres recettes fiscales 10,6 2,1 2,5 4,1 5,4 Recettes non fiscales 56,4 62,2 67,8 75,8 83,1 Dont: Recettes du secteur pêche 39,4 41,4 38,7 41,0 42,3 Dont: Dividendes des entreprises publiques 8,3 9,1 16,2 18,4 13,3 Dons 252,5 16,3 6,5 6,1 11,6 Dont:projets 2,1 10 4 3,7 0,5Dépenses et prêts nets 206,4 217,4 262 242,9 282,2 Dépenses courantes 157,9 158,9 206,4 186,7 203,0 Salaires et traitements 52,8 64,6 71,3 77,0 83,6 Biens et services 71,6 63,8 54,0 51,7 47,2 Transferts courants 15,1 15,2 42,8 20,3 27,0 Intérêts sur la dette publique 13,5 13,5 16,5 16,2 19,4 Extérieurs 5 4,4 5,8 5,1 7,5 Intérieurs 8,5 9,1 10,7 11,1 11,9 Comptes spéciaux 4,8 1,8 6,8 5 12,6 Dont:Développement du secteur pétrolier ,,, ,,, ,,, ,,, Dépenses d'équipement et prêts nets 44,6 58,5 55,6 56,2 78,6 Investissements financés par l'extérieur 20,7 28,6 12,0 14,9 13,7 Investissements financés sur ressources intérieures 23,9 29,9 43,6 36,9 51,5 Restructurations et prêts nets 3,8 0 0 4,4 13,4 Réserves communes 0 0 15,1 16,5 13,2 Réserves pour dépenses additionnelles d'urgence 0 0 0 1,3 Solde hors pétrole; dons non compris (déficit -) -52,6 -48,4 -79,6 -60,5 -44,2 Solde hors pétrole; dons compris (déficit -) 199,9 -32,1 -73 -54 -32,7Solde de base hors pétrole; définition du programme -27,2 -15,4 -61,8 -40,5 -23,0Recettes pétrolières (net) 60,5 19,9 17,4 13,7 13,5Solde global; dons non compris (déficit-) 7,9 -28,5 -62,1 -46,8 -44,2Solde global; dons compris (déficit-) 260,4 -12,2 -55,6 -40,7 -19,2

Financement -

260,1 12,2 55,63 40,7 6,7 Financement intérieur -38,7 3 43,2 22,3 12,0Système bancaire -47,7 7,7 32,4 30,7 10,1 BCM -27,3 -0,2 20 27,7 -5,7dont allocation DTS 20,8 Banques commerciales -20,3 7,9 12,5 3,0 15,8 Financement non bancaire 4,6 5,5 14,8 -5,9 -2,4 Privatisations et autres 22,2 0 -2,8 -2,8 -2,8 Variation des arriérés intérieurs -17,8 -10,2 -1,2 0,3 7,1 Instances au Trésor 3,7 -8 -0,2 0,3 -0,1 Autres -21,5 -2,1 -1 0,0 7,2 Financement extérieur -23,9 14,5 12,8 17,0 8,4 Compte pétrolier (net) -13,1 -2,8 3,3 3,4 -0,5 Recettes pétrolières (net) -60,5 -19,9 -17,4 -13,7 -13,5 Contribution du compte pétrolier 47,4 17,1 20,7 17,1 13,0 Autres (net) -10,8 17,3 9,4 13,7 8,9 Emprunts extérieurs (net) 6,4 9,2 4,1 8,9 3,2 Financement extérieur exceptionnel 10,7 8,1 5,4 4,7 5,7 IADM -27,9 0 ,,, ,,,, ,,,, Erreurs et omissions 2,5 5,3 2,463 -1,4 -1,2Source : DGTCP/MF

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Annexe.6. Tableau des Opérations Financières de l'Etat (En pourcentage du PIB hors pétrole) 2006 2007 2008 2009 2010Recettes totales et dons 71,9 27,2 23,7 24,8 26,2 Recettes totales hors dons 27,2 24,8 22,9 24,0 25,1 Recettes fiscales 17,2 15,8 14,4 14,1 15,3 Taxes sur les revenus et les profits 4,7 4,8 4,4 4,6 4,6 Taxes sur les biens et services 8,0 7,8 7,5 7,1 8,3 Taxes sur le commerce international 2,6 2,8 2,2 1,9 1,8 Autres recettes fiscales 1,9 0,3 0,3 0,5 0,6 Recettes non fiscales 10,0 9,0 8,5 10,0 8,7 Dont:Recettes du secteur pêche 7,0 6,1 4,9 5,4 4,4 Dont:Dividendes des entreprises publiques 1,5 1,3 2,0 2,4 1,4 Dons 44,7 2,4 0,8 0,8 1,2 Dont:projets 0,4 1,5 0,5 0,5 0,1Dépenses et prêts nets 36,5 32,1 32,8 32,0 29,6 Dépenses courantes 27,9 23,5 25,9 24,6 21,3 Salaires et traitements 9,3 9,5 8,9 10,1 8,8 Biens et services 12,7 9,4 6,8 6,8 5,0 Transferts courants 2,7 2,2 5,4 2,7 2,8 Intérêts sur la dette publique 2,4 2,0 2,1 2,1 2,0 Extérieurs 0,9 0,6 0,7 0,7 0,8 Intérieurs 1,5 1,3 1,3 1,5 1,3 Comptes spéciaux 0,8 0,3 0,9 0,7 1,3 Dont:Développement du secteur pétrolier ,,, ,,, ,,, ,,, 0,0 Dépenses d'équipement et prêts nets 7,9 8,6 7,0 7,4 8,3 Investissements financés par l'extérieur 3,7 4,2 1,5 2,0 1,4 Investissements financés sur ressources intérieures 4,2 4,4 5,5 4,9 5,4 Restructurations et prêts nets 0,7 0,0 0,0 0,6 1,4 Réserves communes 0,0 0,0 1,9 2,2 1,4 Réserves pour dépenses additionnelles d'urgence 0,0 0,0 0,0 0,0 0,1 Solde hors pétrole; dons non compris (déficit -) -9,4 -7,3 -10,0 -8,0 -4,6 Solde hors pétrole; dons compris (déficit -) 35,3 -4,9 -9,2 -7,2 -3,4Solde de base hors pétrole; définition du programme -4,3 -2,5 -7,7 -5,3 -2,4Recettes pétrolières (net) 10,7 2,9 2,2 1,8 1,4Solde global; dons non compris (déficit-) 1,3 -4,4 -10,0 -8,0 0,0Solde global; dons compris (déficit-) 46,0 -2,0 -7,0 -5,4 -2,0Financement -46,0 1,9 7,0 5,4 0,7 Financement intérieur -6,8 0,4 5,7 2,9 1,3Système bancaire -8,4 1,1 4,3 4,0 1,1 BCM -4,8 0,0 2,8 3,6 -0,6dont allocation DTS -4,8 0,0 0,0 2,7 0,0 Banques commerciales -3,6 1,2 1,6 0,4 1,7 Financement non bancaire 0,8 0,8 1,9 -0,8 -0,2 Privatisations et autres 3,9 0,0 -0,4 -0,4 -0,3 Variation des arriérés intérieurs -3,1 -1,5 -0,1 0,0 0,7 Instances au Trésor 0,7 -1,2 0,0 0,0 0,0 Autres -3,8 -0,3 -0,1 0,0 0,8 Financement extérieur -39,6 2,2 1,6 2,2 0,9 Compte pétrolier (net) -2,3 -0,3 0,4 0,4 -0,1 Recettes pétrolières (net) -10,7 -2,9 -2,2 -1,8 -1,4 Contribution du compte pétrolier 8,4 2,6 2,6 2,2 1,4 Autres (net) -37,3 2,6 1,2 1,8 0,9 Emprunts extérieurs (net) 1,1 1,4 0,5 1,2 0,3 Financement extérieur exceptionnel 1,9 1,2 0,7 0,6 0,6 IADM -40,3 0,0 ,,, ,,, Erreurs et omissions 0,4 -0,7 0,3 -0,2 -0,1 Source : DGTCP/MF

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Annexe 7 : PIB réel par branche d'activité au prix de 1998En Millions MRO

 

Libellés 2006 2007 2008 2009* 2010**Secteur primaire 55 828 58 386 63 124 63 388 67 843 1. 1 Agriculture 8 281 8 811 11 369 11 536 13 730 1. 2 Elevage 38 769 40 358 41 555 42 801 43 861 1. 3 Pêche 8 779 9 217 10 200 9 051 10 251 Secteur secondaire 100 157 91 909 90 769 87 083 91 464 2. Activités extractives 57 882 47 920 49 972 49 005 49 920 2. 1 Mines 35357 40544 43663 43149 45 605 Fer 34 435 34 886 35 081 32 685 34 661 Cuivre 635 3 407 3 625 3 898 3 936 Or 287 2 251 4 957 6 566 7 007 2.2 pétrole 22 524 7 376 6 309 5 856 4 315 3. Activités manufacturières 16 029 17 087 17 220 16 858 18 033 4. Bâtiment et travaux publics 26 247 26 903 23 577 21 219 23 512 Secteur tertiaire 151 303 158 402 165 472 164 983 172 188 5. Transports et télécommunications 23 323 25 445 27 927 26 734 27 185 6. Commerce. restaurants. hôtels 40 123 41 889 43 281 40 156 44 580 7. Autres services 42 815 44 699 46 517 50 681 51 209 Total des activités marchandes 262 247 262 329 271 617 268 041 282 281 8. Administrations publiques 45 042 46 369 47 748 47 412 49 213 PIB au coût des facteurs 307 288 308 697 319 366 315 453 331 495 Taxes indirectes nettes sur les produits 32 541 34 609 36 014 35 590 37 754 PIB aux prix du marché 339 829 343 306 355 380 351 043 369 249 PIB au prix du marché hors pétrole 317 305 335 930 349 071 345 188 364 933

Source : MAED/ONS * : Données provisoires ** Prévisions

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Annexe 8 : Taux de croissance annuel du PIB réel (En %) 

Libellés 2006 2007 2008 2009* 2010** Secteur primaire - 0,02 4,6 8,1 0,4 7,0 1. 1 Agriculture - 8,4 6,4 29,0 1,5 19,0 1. 2 Elevage 2,5 4,1 3,0 3,0 2,5 1. 3 Pêche -2,2 5,0 10,7 - 11,3 1,9% Secteur secondaire 33,3 - 8,2 -1,2 - 4,1 5,0 2. Activités extractives 74,4 - 17,2 4,3 - 1,9 1,9 2. 1 Mines 6,5 14,7 7,7 -1,2 5,7 Fer 3,7 1,3 0,6 -6,8 6,0 Cuivre - 436,5 6,4 7,5 1,0 Or - 684,2 120,2 32,5 6,7 2.2 pétrole - - 67,3 -14,5 -7,2 -1,77% 3. Activités manufacturières 0,3 6,6 0,8 -2,1 7,0 4. Bâtiment et travaux publics 1,0 2,5 -12,4 -10,0 10,8 Secteur tertiaire 5,1 4,7 4,5 - 0,3 4,4 5. Transports et télécommunications 7,4 9,1 9,8 -4,3 1,7 6. Commerce. restaurants. hôtels 6,2 4,4 3,3 -7,2 11,0 7. Autres services 4,7 4,4 4,1 9,0 1,0 Total des activités marchandes 13,3 0,0 3,5 -1,3 5,3 8. Administrations publiques 3,4 2,9 3,0 - 0,7 3,8 P.I.B. au coût des facteurs 11,8 0,5 3,5 - 1,2 5,1 Taxes indirectes nettes sur les produits 8,6 6,4 4,1 - 1,2 6,1 PIB aux prix du marché 11,4 1,0 3,5 -1,2 5,2 PIB au prix du marché hors pétrole 4,1 5,9 3,9 -1,1 5,7 Source : MAED/ONS * : Données provisoires ** Prévisions

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Annexe 9 : PIB nominal par branche d’activité En Millions MRO

Libellés 2006* 2007* 2008* 2009* 2010**Secteur primaire 110 932 124 655 146 990 146 638 157 932

1. 1 Agriculture 20 519 23 417 32 424 33 721 40 364 1. 2 Elevage 61 199 68 335 75 497 77 384 79 706 1. 3 Pêche 29 215 32 903 39 069 35 532 37 862Secteur secondaire 312 301 254 379 315 382 255 434 404 454

2. Activités extractives 248 315 182 978 244 378 184 990 320 2222. 1. Mines 88 635 127 592 187 159 148 406 276 020 Fer 85 154 99 989 146 473 94 673 179 802 Cuivre 2 597 20 254 21 894 23 254 36 062 Or 884 7 348 18 792 30 480 60 1552.2. pétrole 159 680 55 386 57 219 36 584 44 2023. Activités manufacturières 23 952 27 387 29 615 29 718 33 8224. Bâtiment et travaux publics 40 034 44 015 41 389 40 726 50 410Secteur tertiaire 246 387 284 366 316 106 325 189 358 705

5. Transports et télécommunications 27 199 31 829 36 309 35 071 36 9056. Commerce. restaurants. hôtels 68 703 76 934 85 293 81 113 95 8147. Autres services 66 005 73 913 82 535 92 171 99 092Total des activités marchandes 585 140 561 711 666 509 610 428 794 1978. Administrations publiques 84 480 101 689 111 969 116 834 126 894P.I.B. au coût des facteurs 669 620 663 400 778 478 727 262 921 091Taxes indirectes nettes sur les produits 55 380 70 348 75 549 66 925 75 962PIB aux prix du marché 725 000 733 748 854 027 794 187 997 053PIB au prix du marché hors pétrole 565 320 678 362 796 807 757 603 961 082

Source : MAED/ONS * : Données provisoires ** Prévisions

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Annexe 10. Taux de croissance annuel du P IB nominal (en %)Libellés 2006 2007* 2008* 2009* 2010**

Secteur primaire 5,2 12,4 17,9 -0,2 7,7 1. 1 Agriculture -2,7 14,1 38,5 4,0 19,7 1. 2 Elevage 8,9 11,7 10,5 2,5 3,0 1. 3 Pêche 3,9 12,6 18,7 -9,1 6,6 Secteur secondaire 139,5 -18,5 24,0 -19,0 58,3 2. Activités extractives 251,8 -26,3 33,6 -24,3 73,1 2. 1. Mines 25,6 44,0 46,7 -20,7 86,0 Fer 20,6 17,4 46,5 -35,4 89,9 Cuivre 0,0 680,0 8,1 6,2 55,1 Or 0,0 730,8 155,7 62,2 97,4 2.2. pétrole 0,0 -65,3 3,3 -36,1 20,8 3. Activités manufacturières 6,6 14,3 8,1 0,3 13,8 4. Bâtiment et travaux publics 7,3 9,9 -6,0 -1,6 23,8 Secteur tertiaire 17,6 15,4 11,2 2,9 10,3 5. Transports et télécommunications 14,1 17,0 14,1 -3,4 5,2 6. Commerce. Restaurants. hôtels 12,8 12,0 10,9 -4,9 18,1 7. Autres services 11,2 12,0 11,7 11,7 7,5 Total des activités marchandes 54,0 -4,0 18,7 -8,4 30,1 8. Administrations publiques 29,1 20,4 10,1 4,3 8,6 PIB au coût des facteurs 50,4 -0,9 17,3 -6,6 26,7 Taxes indirectes nettes sur les produits 15,3 27,0 7,4 -11,4 13,5 PIB aux prix du marché 47,0 1,2 16,4 -7,0 25,5 PIB au prix du marché hors pétrole 14,6 20,0 17,5 -4,9 26,9 Source : MAED/ONS *. Données

provisoires **. Prévisions

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Annexe 11: PIB nominal par secteur d’activité (en % du PIB global) 

Libellés 2006* 2007* 2008* 2009* 2010** Secteur primaire 15,3 17,0 17,2 18,5 15,81. 1 Agriculture 2,8 3,2 3,8 4,2 4,01. 2 Elevage 8,4 9,3 8,8 9,7 8,01. 3 Pêche 4,0 4,5 4,6 4,5 3,8Secteur secondaire 43,1 34,7 36,9 32,2 40,62. Activités extractives 34,3 24,9 28,6 23,3 32,12. 1 Mines 12,2 17,4 21,9 18,7 27,7Fer 11,7 13,6 17,2 11,9 18,0Cuivre 0,4 2,8 2,6 2,9 3,6Or 0,1 1,0 2,2 3,8 6,02.2 pétrole 22,0 7,5 6,7 4,6 4,43. Activités manufacturières 3,3 3,7 3,5 3,7 3,44. Bâtiment et travaux publics 5,5 6,0 4,8 5,1 5,1Secteur tertiaire 34,0 38,8 37,0 40,9 36,05. Transports et télécommunications 3,8 4,3 4,3 4,4 3,76. Commerce. restaurants. hôtels 9,5 10,5 10,0 10,2 9,67. Autres services 9,1 10,1 9,7 11,6 9,9Total des activités marchandes 80,7 76,6 78,0 76,9 79,78. Administrations publiques 11,7 13,9 13,1 14,7 12,7PIB au coût des facteurs 92,4 90,4 91,2 91,6 92,4Taxes indirectes nettes sur les produits 7,6 9,6 8,8 8,4 7,6PIB aux prix du marché 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Source : MAED/ONS * : Données provisoires ** Prévisions

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Annexe 12 : PIB et ses emplois à prix courants (en milliards MRO)/ 2006 2007 2008 2009* 2010**

demande intérieure 757,2 839,2 1 043,4 926,9 1 109,8PIB au prix du marché 906,4 733,959 854,0 794,2 997,054Consommation 575,8 675,2 806,2 731,5 865,9Consommation des administrations publiques 150,6 158,5 161,0 154,9 165,6Consommation des ménages 425,2 516,7 645,2 576,6 700,3Investissement 181,4 164,0 237,2 195,4 243,9Investissements publics 33,5 43,8 41,7 56,2 58,9Investissements privés 147,9 120,2 195,6 139,2 185,1Exportations de biens et services 390,3 400,2 465,0 399,0 602,4Importations de biens et services -422,6 -505,5 -654,5 -531,7 -715,2

Source : MAED/ONS * données provisoires ** données prévisionnelles

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ANNEXE 13. ACTIF BILANS COMPARES 2010- 2009

2009 2010 VARIATIONS

(2010/2009) % LIBELLES MT S/ RUBRIQUE MT. RUBRIQUE MT S/ RUBRIQUE MT. RUBRIQUE

OR &CREANCES S/ L'ETRANGER 62 474 429 714,40 81 160 793 019,56 18 686 363 305,16 29,91

- Avoirs en or 3 312 058 416,18 4 553 962 147,70 1 241 903 731,52 37,50

- Avoirs en devises 59 162 371 298,22 76 606 830 871,86 17 444 459 573,64 29,49

FONDS MONETAIRES INTERNATIONAUX 31 678 528 953,60 32 180 960 885,77 502 431 932,17 1,59

- Souscriptions en devises 0,00 0,00 0,00 #DIV/0!

- Avoirs en DTS 0,00 0,00 0,00 #DIV/0!

- Souscriptions en Ouguiya FMI 25 706 633 036,60 26 207 199 502,77 500 566 466,17 1,95

- Souscriptions en Ouguiya FMA 5 971 895 917,00 5 973 761 383,00 1 865 466,00 0,03

CREANCES SUR L'ETAT 150 149 990 479,79 155 452 595 051,58 5 302 604 571,79 3,53

- C.C.P. 7 481 976,92 7 481 976,92 0,00 0,00

- Tresor public 0,00 0,00 0,00 #DIV/0!

AUTRES CREANCES SUR ETAT 76 300 000 000,00 73 500 000 000,00 (2 800 000 000,00) (3,67)

ALLOCATION DTS BCM/ETAT 20 497 215 564,62 21 655 734 236,29 1 158 518 671,67 5,65

CREANC.SUR ETAT A REGULARISER 4 164 058 190,96 11 108 144 091,08 6 944 085 900,12 166,76

AUTRES OPER.AVEC L'ETAT 49 181 234 747,29 49 181 234 747,29 0,00 0,00

CREDIT A L'ECONOMIE 15 051 220 362,48 15 791 220 362,48 740 000 000,00 4,92

* Effets à court terme 2 693 000 000,00 2 693 000 000,00 0,00 0,00

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ANNEXE 13. ACTIF BILANS COMPARES 2010- 2009

2009 2010 VARIATIONS (2010/2009) %

*Avance à la Sonimex 11 798 220 362,48 11 598 220 362,48 (200 000 000,00) (1,70)

*Traite FCI 560 000 000,00 0,00 (560 000 000,00) (100,00)

*Financement Réseau PROCAPEC 0,00 1 500 000 000,00 1 500 000 000,00 #DIV/0!

TITRES DE PARTICIPATION 245 389 800,00 245 389 800,00 0,00 0,00

IMMOBILISATIONS 1 488 071 199,17 1 298 825 619,48 (189 245 579,69) (12,72)

CPTES ORDRES ET DIVERS ACTIF 11 485 527 309,12 11 543 969 638,36 58 442 329,24 0,51

Difference de change 214 992 576,59 2 570 204 105,41 2 355 211 528,82 1 095,49

PERTE DE L'EXERCICE 0,00 0,00 0,00 #DIV/0!

TOTAL 272 788 150 395,15 300 243 958 482,64 27 455 808 087,49 10,06

BONS DU TRESOR EMIS 76 242 000 000,00 89 702 000 000,00 13 460 000 000,00 17,65

CREDIT DOCUMENTAIRE 1 196 910 344,39 9 971 511 354,65 8 774 601 010,26 733,10

AVOIRS.EXT.ETAT MIE 8 518 474 840,08 9 467 711 997,60 949 237 157,52 11,14

ACCORDS INTERNATIONAUX 676 998 570,00 821 624 640,00 144 626 070,00 21,36

TOTAL 86 634 383 754,47 109 962 847 992,25 23 328 464 237,78 26,93

Source : BCM/DGC

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ANNEXE 14. PASSIF BILANS COMPARES 2010- 2009

2009 2010 VARIATIONS (2010/2009) %

LIBELLES MT.S/RUBRIQUE MT. RUBRIQUE MT.S/RUBRIQUE MT. RUBRIQUE

BILLETS ET MONNAIES EN CIR 91 797 782 466,00 96 784 141 377,60 4 986 358 911,60 5,43

CPTES COURANTS ET DEPOTS 59 720 412 097,76 78 253 472 443,22 18 533 060 345,46 31,03

- Collectivites publiques 23 072 351 488,57 46 388 424 093,95 23 316 072 605,38 101,06

- Bques & etabliss. financiers 21 512 633 260,96 21 279 329 334,84 (233 303 926,12) (1,08)

- Cptes des IAM en devises 5 370 509 865,73 6 597 693 564,34 1 227 183 698,61 22,85

- Bques et inst. fin. etrangeres 1 944 755,53 48 042 979,86 46 098 224,33 2 370,39

- Entreprises non Bancaires 18 143 473,80 41 872 883,45 23 729 409,65 130,79

- Comptes spéciaux 471 073,00 1 073,00 (470 000,00) (99,77)

-Dépôts Banques primaires s/ Marché de change 8 820 313 729,54 1 800 073 806,00 (7 020 239 923,54) (79,59)

- Comptes du personnel 917 402 638,51 1 264 694 467,07 347 291 828,56 37,86

- Benefice Aaffecte - Motivation du PL 6 641 812,12 6 641 812,12 0,00 0,00

-Dépôts des Ets Publics en Devises 750 273 632,59 826 698 428,59 (750 273 632,59) (100,00)

F. MONETAIRE INTERNATIONAL 50 943 349 664,43 52 870 262 964,48 1 926 913 300,05 3,78

- Allocations en DTS 25 235 311 589,73 26 661 631 158,36 1 426 319 568,63 5,65

- F.M.I. compte n° 1 399 764 823,34 399 764 823,34 0,00 0,00

- TITRE FMI 25 306 868 213,26 25 807 434 679,43 500 566 466,17 1,98

- ECART REEVAL SOUSCRIP FMI 0,00 0,00 0,00 #DIV/0!

- F.M.I compte n° 2 1 405 038,10 1 432 303,35 27 265,25 1,94

COMPTE COURANT FMA 95 801 117,00 97 666 583,00 1 865 466,00 1,95

DEPOTS DES BQUES ETRANGERES 35 401 211 018,42 41 052 586 852,13 5 651 375 833,71 15,96

ACCORDS DE PAIMENTS 257 642 867,07 398 395 075,01 140 752 207,94 54,63

*Accords de credit 73 093 959,35 396 831 969,34 323 738 009,99 442,91

*Accords de compensation 184 548 907,72 1 563 105,67 (182 985 802,05) (99,15)

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127

ANNEXE 14. PASSIF BILANS COMPARES 2010- 2009

2009 2010 VARIATIONS (2010/2009) %

LIBELLES MT.S/RUBRIQUE MT. RUBRIQUE MT.S/RUBRIQUE MT. RUBRIQUE

CAPITAL ET FONDS DE RESERVES 200 000 000,00 200 000 000,00 0,00 0,00

- Capital 200 000 000,00 200 000 000,00 0,00 0,00

- Reserve statutaire 0,00 0,00 0,00 #DIV/0!

- Reserves facultatives 0,00 0,00 0,00 #DIV/0!

- Report à nouveau 0,00 0,00 0,00 #DIV/0!

RESERVES DE REEVALUATION OR 2 869 764 240,91 4 111 667 972,43 1 241 903 731,52 43,28

ACT TITRE DE PARTICIPATION 0,00 0,00 0,00 #DIV/0!

CPTES D'ORDRES ET DIVERS PASIF 32 131 015 142,73 23 916 775 174,33 (8 214 239 968,40) (25,56)

RESULTAT DE L'EXERCICE (1 379 101 851,76) 2 558 990 040,44 3 938 091 892,20 (285,55)

TOTAL 272 788 150 395,15 300 243 958 482,64 27 455 808 087,49 10,06

BONS DU TRESOR EMIS 76 242 000 000,00 89 702 000 000,00 13 460 000 000,00 17,65

CREDIT DOCUMENTAIRE 1 196 910 344,39 9 971 511 354,65 8 774 601 010,26 733,10

AVOIRS.EXT.ETAT MIE 8 518 474 840,08 9 467 711 997,60 949 237 157,52 11,14

ACCORDS INTERNATIONAUX 676 998 570,00 821 624 640,00 144 626 070,00 21,36

TOTAL 86 634 383 754,47 109 962 847 992,25 23 328 464 237,78 26,93

Source : BCM/DGC

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ANNEXE 15. BILAN DE LA BCM ARRETE AU 31 - 12 - 2010

ACTIF %

PASSIF %

LIBELLES MT S/ RUBRIQUE MT. RUBRIQUE LIBELLES MT.S/RUBRIQUE MT. RUBRIQUE

OR &CREANCES S/ L'ETRANGER 81 160 793 019,56 27,03 BILLETS & MONNAIES EN CIRCUCULATION 96 784 141 377,60 32,24

*Avoirs en or 4 553 962 147,70 1,52 COMPTES COURANTS ET DE DEPOTS 78 253 472 443,22 26,06

*Avoirs en devises 76 606 830 871,86 25,51 *Collectivités et Organismes Publiques 46 388 424 093,95 15,45

FONDS MONETAIRES. INTERNATIONAUX 32 180 960 885,77 10,72 *Bques & Ets. Financiers en Mauritanie 21 279 329 334,84 7,09

*Souscriptions en devises 0,00 0,00 *Comptes IAM en devises 6 597 693 564,34 2,20

*Avoirs en DTS 0,00 0,00 *Banques & Institutions Financières Etrangères 48 042 979,86 0,02 *Souscriptions en Ouguiya Fonds Monétaire International 26 207 199 502,77 8,73 *Entreprises non Bancaires 41 872 883,45 0,01 *Souscriptions en Ouguiya Fonds Monétaire Arabe 5 973 761 383,00 1,99 *Dépôts Banques primaires s/ Marché de change 1 800 073 806,00 0,60

* Dépôts du personnel 1 264 694 467,07 0,42

* Compte spécial 1 073,00 0,00

CREANCES SUR L'ETAT 155 452 595 051,58 51,78 *Bénéfice Affecté - Motivation du Personnel 6 641 812,12 0,00

*C.C.P. 7 481 976,92 0,00 * Dépôts des Ets Publics en Devises 826 698 428,59 0,00

*Tresor public 0,00 0,00 FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL 52 870 262 964,48 17,61

*AUTRES CREANCES SUR ETAT 73 500 000 000,00 24,48 *Allocations en DTS 26 661 631 158,36 8,88

*ALLOCATION DTS BCM/ETAT 21 655 734 236,29 7,21 *F.M.I. compte N° 1 399 764 823,34 0,13

*CREANC.SUR ETAT A REGULARISER 11 108 144 091,08 3,70 * TITRE FMI 25 807 434 679,43 8,60

*AUTRES OPER.AVEC L'ETAT 49 181 234 747,29 16,38 * Ecart de réevaluation souscription FMI 0,00 0,00

*F.M.I compte N° 2 1 432 303,35 0,00

CREDITS A L'ECONOMIE 15 791 220 362,48 5,26

*Effets à court terme 0,00 0,00 FONDS MONETAIRE ARABE 97 666 583,00 0,03

*Effets en recette 0,00 0,00 DEPOTS DES BANQUES ETRANGERES 41 052 586 852,13 13,67

*Effets en pension (BACIM BANK) 2 693 000 000,00 0,90 ACCORDS DE PAIEMENTS 398 395 075,01 0,13

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129

ANNEXE 15. BILAN DE LA BCM ARRETE AU 31 - 12 - 2010

ACTIF %

PASSIF %

LIBELLES MT S/ RUBRIQUE MT. RUBRIQUE LIBELLES MT.S/RUBRIQUE MT. RUBRIQUE

*Avance à la Sonimex 11 598 220 362,48 3,86 *Accords de crédits 396 831 969,34 0,13

*Financement Réseau PROCAPEC 1 500 000 000,00 0,50 *Accords de compensation 1 563 105,67 0,00

TITRES DE PARTICIPATION 245 389 800,00 0,08 CAPITAL & FONDS DE RESERVES 200 000 000,00 0,07

IMMOBILISATIONS NETTES 1 298 825 619,48 0,43 *Capital 200 000 000,00 0,07

COMPTES D'ORDRES ET DIVERS ACTIF 11 543 969 638,36 3,84 *Réserves statutaires 0,00 0,00

* Réserves facultatives 0,00 0,00

Différence de change 2 570 204 105,41 0,86 *Report à nouveau 0,00 0,00

RESERVES DE REEVALUATION OR 4 111 667 972,43 1,37

ACTUALISATION TITRES DE

PARTICIPATIONS 0,00 0,00

COMPTES D'ORDRES ET DIVERS PASSIF 23 916 775 174,33 7,97

RESULTAT DE L'EXERCICE 2 558 990 040,44 0,85 TOTAL 300 243 958 482,64 100,00 TOTAL 300 243 958 482,64 100,00

Source : BCM/DGC

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ANNEXE.16 COMPTE D'EXPLOITATION GENERALE DE LA BCM

POUR LA PERIODE DU 01/01/2010 AU 31/12/2010

DEBIT CREDIT

INTITULES MONTANT INTITULES MONTANT

ENTRETIEN DE LA CIRCUL FIDUC 763 616 512,47 INTERETS S/AVOIRS EN DEVISES 221 183 343,08

DOTATION EQUIPEMENT 78 128 572,00 PROD. S/ESCOMPTE/CT 0,00

CONSEIL GENERAL 24 813 331,00 INT S/ CONVENTION AVEC ETAT 3 677 143 432,04

FRAIS DU PERSONNEL 5 893 276 651,72 INTERETS SUR F.N.R.H 31 609 955,39

FRAIS BIENS MEUB. ET IMMEUBLE 189 170 302,32 INT S/ EFFET PRIS EN PENSION 0,00

VOYAGES ET TRANSPORTS 264 145 245,02 COM S/ MVT DEB DES IAM 0,00

FOURNITURES EXTERIEURES 257 445 809,65 PL,V,S/REALIS,ELT ACTIF 0,00

FRAIS DE GESTION GENERALE 541 077 846,92 COMMISSIONS DE CHANGE 67 148 382,35

FRAIS FINANCIERS 702 694 842,94 COM.CHGE S/ OP EN CPTE 1 367 288 421,75

DOTATIONS AUX PROVISIONS 4 059 595 154,86 COM S/ OP EN DEVISE 0,00

PRODUITS S/ MARCHE DE CHANGE 1 016 997 668,00

DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS 260 595 843,36 AUTRES PRODUITS 867 306 091,15

DEPENSES A CLASSER 36 744 291,87 INT S/ CONVENTION AVEC ETAT

RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION (5 583 096 456,80) INT DIV. S/ PARTICIP BCM 0,00

INT S/ PENSION LIVREE 7 472 500,00

REPRISES SUR PROVISIONS 187 476 711,70

INT.S/PENALITE INSUF.RES.OBLIG 32 513 441,87

PRODUITS NON COURANTS 12 068 000,00

TOTAL 7 488 207 947,33 TOTAL 7 488 207 947,33

Source : BCM/DGC

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ANNEXE 17. COMPTE D'EXPLOITATION GENERALE COMPARE 2010- 2009

DEBIT CREDIT

INTITULES DES COMPTES

Année Variation 2010/2009

INTITULES DES COMPTES

Année Variation 2010/2009

2009 2010 Valeur absolue % 2009 2010 Valeur absolue %

ENTRETIEN DE LA CIRCUL FIDUC

855 255 825,89 763 616 512,47 (91 639 313,42) (10,71)

INTERETS S/AVOIRS EN DEVISES

357 033 885,92 221 183 343,08 (135 850

542,84) (38,05)

DOTATION EQUIPEMENT 77 400 000,00 78 128 572,00 728 572,00 0,94

PROD, S/ ESCPTE A C,T, 0,00

0,00 0,00

#DIV/0!

CONSEIL GENERAL 26 363 332,00 24 813 331,00 (1 550 001,00) (5,88)

INT S/ CONVENTION AVEC ETAT 3 730 827

400,15 3 677 143

432,04 (53 683 968,11) (1,44)

FRAIS DU PERSONNEL 5 543 285 639,07

5 893 276 651,72 349 991 012,65 6,31

INTERETS SUR FNRH 30 029 635,26 31 609 955,39 1 580 320,13 5,26

FRAIS BIENS MEUB. ET IMMEUBLE

174 120 962,26 189 170 302,32 15 049 340,06 8,64

INT. S/ EFFETS PRIS EN PENSION

0,00 0,00

0,00 #DIV/0

!

VOYAGES ET TRANSPORTS 149 021 191,73 264 145 245,02 115 124 053,29 77,25

COM S/ MVT DEB DES IAM 0,00

0,00 0,00

#DIV/0!

FOURNITURES EXTERIEURES 238 727 622,40 257 445 809,65 18 718 187,25 7,84

PL,V,S/REALIS,ELT ACTIF 0,00

0,00 0,00

#DIV/0!

FRAIS DE GESTION GENERALE 456 111 078,06 541 077 846,92 84 966 768,86 18,63

COM DE CHANGE 61 138 284,51 67 148 382,35 6 010 097,84 9,83

FRAIS FINANCIERS 1 075 684 182,75 702 694 842,94

(372 989 339,81) (34,67)

COM CHGE S/ OP EN CPTE 601 321 142,68

1 367 288 421,75

765 967 279,07 127,38

COM S/ OP EN DEVISE 0,00

0,00 0,00

#DIV/0!

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132

ANNEXE 17. COMPTE D'EXPLOITATION GENERALE COMPARE 2010- 2009

DEBIT CREDIT

INTITULES DES COMPTES

Année Variation 2010/2009

INTITULES DES COMPTES

Année Variation 2010/2009

2009 2010 Valeur absolue % 2009 2010 Valeur absolue %

DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS

353 148 572,54 260 595 843,36 (92 552 729,18) (26,21)

PRODUITS S/ MARCHE E CHANGE 1 324 044

067,70 1 016 997

668,00 (307 046

399,70) (23,19)

DOTATIONS AUX PROVISIONS 819 390 265,49

4 059 595 154,86

3 240 204 889,37 395,44

AUTRE PRODUITS 763 264 708,05 867 306 091,15

104 041 383,10 13,63

DEPENSES A CLASSER 0,00 36 744 291,87 36 744 291,87

#DIV/0!

INT.DIV.S.PARTICIP.BCM 0,00

0,00 0,00

#DIV/0!

INT S/ PENSION LIVRE BT 500 000,00 7 472 500,00 6 972 500,00

1 394,50

RESULTAT DE L'EXPLOITATION (2 535 822 773,31)

(5 583 096 456,80)

(3 047 273 683,49) 120,17

REPRISES SUR PROVISIONS 187 179 317,78 187 476 711,70 297 393,92 0,16

INT.S/PENALITE INSUF.RES.OBLIG

166 770 456,83 32 513 441,87 (134 257

014,96) (80,50)

PRODUITS NON COURANTS 10 577 000,00 12 068 000,00 1 491 000,00 14,10

TOTAL 7 232 685

898,88 7 488 207

947,33 255 522 048,45 3,53 TOTAL 7 232 685

898,88 7 488 207

947,33 255 522 048,45 3,53

Source : BCM/DGC

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ANNEXE18. COMPTE PERTES ET PROFITS DE LA BCM

POUR LA PERIODE DU 01/01/2010 AU 31/12/2010

DEBIT CREDIT

INTITULES MONTANT INTITULES MONTANT

PERTES S/EXER. ANTERIEURS 39 371 270,55

RESULTAT DE L'EXPLOITATION (5 583 096 456,80)

PERTES EXCEPTIONNELLES 9 682 702,00

PROFITS S/EXERCICES ANTERIEURS 65 218 400,00

DOTAT° PROV HORS EXPLOITAT° 789 081 959,20

PROFIT EXCEPTIONNEL 8 915 004 028,99

REP S/ PROV A CARACT RESERVE 0,00

BENEFICE DE L'EXERCICE 2 558 990 040,44

PERTE DE L'EXERCICE 0,00

TOTAL 3 397 125 972,19 TOTAL 3 397 125 972,19

Source : BCM/DGC

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ANNEXE 19.COMPTE PERTES ET PROFITS COMPARE 2010/2009

DEBIT CREDIT

INTITULES Année Variation 2010/2009 INTITULES Année Variation 2010/2009

2009 2010 Variation 2010/2009 % 2009 2010 Valeur absolue %

PERTES S/EXER. ANTERIEURS

90 898 207,53 39 371 270,55 (51 526

936,98) (56,69) RESULTAT DE L'EXPLOITATION (2 535 822 773,31)

(5 583 096 456,80)

(3 047 273 683,49) 120,17

PERTES EXCEPTIONNELLES 100 451,10 9 682 702,00 9 582 250,90 9 539,22 PROFITS S/EXERCICES

ANTERIEURS 468 179 123,49 65 218 400,00 (402 960 723,49) (86,07)

DOT PROV HORS EXPLOITAT°

789 081 959,20

789 081 959,20 0,00 0,00 PROFITS EXCEPTIONNEL 1 568 622

415,89 8 915 004

028,99 7 346 381

613,10 468,33

REP S/ PROV A CARACT RESERVE 0,00 0,00 0,00 #DIV/

0!

BENEFICE DE L'EXERCICE 0,00 2 558 990 040,44

2 558 990 040,44 #DIV/0! PERTE DE L'EXERCICE 1 379 101

851,76 0,00 (1 379 101 851,76)

(100,00)

TOTAL 880 080 617,83

3 397 125 972,19

2 517 045 354,36 286,00 TOTAL 880 080 617,83 3 397 125

972,19 2 517 045

354,36 286,00

Source : BCM/DGC