RAPPORT ANNUEL DE PERFORMANCE 2018 DE LA MISE EN ŒUVRE DU … RAP... · 2019. 12. 17. · Professeur AlPhA Condé Président de la réPublique Guinéennes et Guinéens, Mes chers

MINISTERE DU PLAN ET DUDEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

RAPPORT ANNUEL DE PERFORMANCE 2018 DE LA MISE EN ŒUVRE

DU PNDES 2016-2020

SYNTHÈSE

Décembre 2019MPDE 2019 - www.mplan.gov.gn

«...Nous finissons une année [2018] qui a été sur le plan inter-national marquée par une baisse persistante des cours de certaines matières premières, mais notre économie tient le cap.

En 2017, nous avons eu une crois-sance à deux chiffres de 10,0%, malheureusement avec les diffé-rents troubles, le taux actuel se situe entre 6% et 7%.

Dans le même temps, les réserves de la Banque centrale sont main-tenues à un taux adéquat de trois mois d’importation. Le gouver-nement continue d’oeuvrer à la préservation des équilibres

macroéconomiques, à l’applica-tion du protocole d’accord avec le patronat et les syndicats, la mise en oeuvre des reformes relatives à la transparence budgétaire et la mobilisation sécurisée des recettes.

Un autre impératif s’impose toujours à nous : il s’agit de la gestion des projets convenus avec la Chine pour une enveloppe de 20 milliards de dollars qui seront investis dans les domaines de l’éducation, des infrastructures, de l’énergie et de l’agriculture. Plusieurs des projets concernés sont déjà en cours d’exécution.

La Guinée a également obtenu plus de 20 milliards de dollars en promesses de financements publics et privés au titre du Plan national de développement éco-nomique et social (PNDES), lors de la réunion de Paris. Les inves-tissements prévus seront utilisés dans divers projets. Ces engage-ments s’exécutent dans le cadre d’un rapport de confiance rétabli avec le Fonds monétaire interna-tional, institution avec laquelle, notre gouvernement vient de conclure un deuxième programme économique et financier appuyé par la ‘’Facilité élargie de crédit’’ d’un montant de 170 millions de dollars...».

« Extrait du discours à la Nation à l’occasion du nouvel An 2019 »

Professeur AlPhA CondéPrésident de la réPublique

Guinéennes et Guinéens,Mes chers compatriotes,

En Guinée, le PNDES 2016 - 2020 intègre parfaitement les ODD 2030.

Agenda

2030 20632020

Depuis l’avènement de la 3ème République, des efforts considé-rables sont déployés pour trans-former l’énorme potentiel du pays en prospérité pour la popu-lation. Sous l’impulsion et le leadership du Chef de l’Etat, Pr Alpha Condé, le Gouvernement, à travers le Ministère du Plan et du Développement Économique (MPDE) s’est engagé dans un processus soutenu et inclusif de réflexions sur le développement de la Guinée, qui a permis de doter le pays : (i) d’une vision de déve-loppement à long terme, la Vision 2040 d’une Guinée émergente et prospère ; (ii) du Plan Quinquen-nal 2011-2015 ; et (iii) du Plan National de Développement Éco-nomique et Social (PNDES) 2016-2020. Outil d’opérationnalisation de la Vision 2040, le PNDES se fixe comme objectif global, de promouvoir une croissance forte et de qualité pour améliorer le bien-être des Guinéens, opérer la transformation structurelle de l’économie, tout en mettant le

pays sur la trajectoire du dévelop-pement durable.

Le Rapport Annuel de Perfor-mance (RAP), l’un des outils du Dispositif de Suivi Evaluation (DISE) mis en place par arrêté du Premier Ministre, Chef du Gou-vernement, Mr Ibrahima Kassory Fofanah, rend compte des per-formances réalisées dans la mise en œuvre dudit Plan au titre de l’année 2018.

Ce Document synthèse que nous avons l’honneur de vous présenter, met en exergue les résultats tan-gibles obtenus notamment dans les domaines de l’amélioration continue du bien-être de la popu-lation, la transformation struc-turelle durable de l’économie, l’execution appréciable du budget d’investissement sur l’année 2018 grâce à une forte mobilisa-tion des ressources extérieures et intérieures. Des statistiques actualisées ressortent clairement ces performances en s’appuyant

sur les 4 piliers stratégiques du PNDES 2016-2020, tout comme les initiatives nouvelles lancées par le Président de la République pour le développement socio-éco-nomique de la Guinée. Ces résul-tats remarquables sont à l’actif de l’ensemble des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PNDES (Départements sectoriels, collec-tivités, acteurs du secteur privé et de la société civile) grâce aux concours précieux et utiles de nos Partenaires Techniques et Financiers qui accompagnent le Gouvernement depuis le Groupe Consultatif de Paris de novembre 2017.

Mes sincères remerciements aux uns et aux autres pour leurs soutiens et appuis . Ma gratitude et ma reconnaissance au Chef de l’Etat, Pr Alpha CONDE pour son leadership affirmé et son enga-gement de tous les instances en faveur de la matérialisation de la Vision 2040 pour une Guinée, « Pays émergent-uni et prospère ».

MADAME KANNY DIALLO Ministre du Plan et du Développement Economique

4 Synthèse du Rapport Annuel 2018 du PNDES Décembre 2019 www.mplan.gov.gn

5Synthèse du Rapport Annuel 2018 du PNDES Décembre 2019 www.mplan.gov.gn

En termes de répartition des projets par pilier, le PNI se présente comme suit :

Pilier I Pilier II Pilier IVPilier III

130 Projets (19%)

308 Projets et

Programmes (46%)

199 Projets et

Programmes (29%)

38 Projets et

Programmes (6%)

52Projets et

Programmes

4 Projets Développement

Rural

20 Projets Mines, Industrie

PME, Energie, Eau, Hôtellerie

Tourisme et Artisanat

17 Projets Infrastructures

10 Projets Social

1 Projet Administration

générale et autres

En termes de classification, trois (3) portefeuilles de projets et programmes ont été identifiés.

Un portefeuille actif de 267 projets et programmes (40%) pour un coût estimatif de 73 637 milliards GNF ;

Un portefeuille phare de 172 projets et programmes (25%) pour un coût de 247 007 milliards GNF dont 52 projets et programmes à maturité élevée

Un portefeuille de réserve de 236 projets et programmes (35%) pour un coût de 228 305 milliards GNF.



Une agriculture plus productive...



En effet, la croissance économique s’est située à 6,2% en 2018 tirée principalement par les sous-sec-teurs de l’élevage, l’agriculture, les industries extractives, l’électricité, le commerce, l’hôtellerie, les transports et télécommunications. Pour l’année 2018, le taux de desserte en énergie s’est amélioré de 5,6% contre 5% en 2017. Cette évolution tient à l’amélioration du transport et la réhabilitation de la centrale thermique « Kaloum V » et des auxiliaires

communs à « Kaloum III ». L’activité hôtelière a connu une amélioration de son taux de croissance qui est passé de 1,2% en 2017 à 6,8% en 2018 grâce à l’augmentation de l’offre de service. De même, les transports et télécommunications se sont améliorés, avec des croissances respectives de 5,2% en 2018 contre 3,5% en 2017 et 4,7% en 2018 contre 1,8% en 2017. Ces résultats sont obtenus grâce, d’une part, à l’amélioration du trafic au port Autonome de Conakry, la mise en circulation de nouveaux bus pour le transport urbain à Conakry et, d’autre part, à l’augmentation du nombre d’abonnés au niveau des sociétés de téléphonie. Le sous-secteur manu-facturier connaît une timide évolution de 3,0%. Il devrait connaître une forte évolution à partir de 2020, avec l’effet conjugué de l’amélioration du climat des affaires, de la création des agropoles régionales et de l’amélioration de la production énergétique.

Résumé analytique

Amélioration continue du bien-être de la populationS’agissant de l’amélioration du bien-être de la population, des progrès satisfaisants ont été enre-gistrés. L’Indice de Développement Humain (IDH) de la Guinée s’est établie à 0,459 confirmant ainsi la tendance à la hausse dans laquelle, il s’est inscrit depuis 2010. L’IDH pour 2018 devrait suivre la tendance à la hausse des 8 dernières années en lien avec l’augmentation du Produit Intérieur Brut (PIB) par tête d’habitant qui est passé de 834 dollars EU en 2014 à 899,3 dollars EU en 2018 (soit 13 dollars EU par an).

En plus de l’IDH, la performance du PNDES devrait être mesurée par les indices de pauvreté monétaire et multidimensionnelle. Les données de l’enquête sur la pauvreté et les conditions de vie des ménages de l’année 2018, en cours de traite-ment pas l’Institut National de la Statistique (INS), devront permettre d’actualiser ces indices dont les valeurs disponibles actuellement, remontent aux enquêtes de 2012. Selon les résultats de l’EDS V 2018, près de 8 ménages sur 10 s’approvisionnent en eau de boisson auprès d’une source améliorée (98% en milieu urbain et 70% en milieu rural).

Transformation structurelle durable de l’économie

Par ailleurs, les bases de la transformation structurelle durable de l’économie sont posées et se consolident, à travers :

I. Une agriculture plus productive ;

II. Un secteur secondaire plus dynamique ;

III. Un secteur tertiaire plus moderne.



La tenue de la réunion du Groupe Consultatif à Paris en novembre 2017, a permis au Gouverne-ment d’enregistrer des engagements financiers de ses partenaires au développement d’un montant d’environ 21,73 milliards de dollars des États-Unis pour le financement du PNDES. Ce financement est réparti entre les projets et programmes du secteur public (13,98 milliards) et du secteur privé dans le domaine des mines et de l’énergie (7,75 milliards). A ce jour, le taux de mobilisation globale des res-sources se situe à 41,5% avec 28,3% pour le secteur public et 65,3% pour le secteur privé.

En ce qui concerne la mobilisation des ressources internes, le taux de pression fiscale (recettes fiscales en % du PIB) s’est établi à 12,5% du PIB en 2018, soit un gap de 3,2% du PIB comparativement à l’objectif de 15,7% du PNDES. En particulier, les recettes minières étaient prévues d’atteindre 3,1% du PIB avec une croissance annuelle moyenne de 16,5% soutenue par l’entrée en production de nou-velles sociétés minières. Malgré la mise en produc-tion de nouvelles entreprises de bauxite, les résul-tats atteints ont été moindres. En dépit de la forte hausse en valeur nominale de 32% par rapport à

l’année 2017, les recettes minières se sont établies à 2,8% du PIB en 2018.

Exécution appréciable du budget d’investissement sur l’année 2018Le taux d’exécution du budget d’investissements publics en 2018 est de 53,5% par rapport aux prévisions du PNDES et de 63% par rapport aux crédits inscrits dans la loi des finances. Selon la nature du financement, le taux de décaissement du financement extérieur a dépassé les 75% des prévisions. L’exécution sur ressources propres de l’Etat est restée modeste avec 38,2% par rapport aux prévisions du PNDES et de 51,4% par rapport aux inscriptions budgétaires. Cependant, la crois-sance économique a été tirée par la bonne tenue des investissements, en particulier, dans le secteur minier. Mais le niveau de l’investissement public en pourcentage du PIB de 6,5% en 2018, a été faible par rapport à la prévision de 7,9% dans le PNDES. Néanmoins, l’on note une progression appréciable par rapport à l’année 2017 où il se situait à 5,7% (hausse de 0,8% du PIB).

Forte mobilisation des ressources extérieures et intérieures

Panel animé par Madame Kanny DIALLO, lors des travaux du groupe consultatif de Paris (novembre 2017)



L’année 2018 s’est écoulée dans un climat de paix. Malgré des troubles consécutifs aux élec-tions municipales de février, le pays a démontré une fois encore, sa capacité de résilience face aux chocs socio-politiques, à travers le bon fonctionne-ment des institutions républicaines, le respect des libertés fondamentales, des principes démocra-tiques et de l’État de droit. L’indice Mo Ibrahim de la gouvernance connaît une tendance à la hausse passant de 43,8 en 2015 à 45,7 en 2016, puis à 45,9 en 2017 sur un total de 100 points. Le score global en matière de liberté de la presse est de 35,08 en 2018 contre 33,05 en 2015. En dépit de ces progrès en matière de consolidation de l’état de droit et de démocratie, des efforts soutenus devront être faits sur les aspects de gouvernance qui sont liés à la lutte contre la corruption, la promotion des droits humains, et la promotion de la parité homme/femme. L’indice de perception de la corruption publié par Transparency International progresse très lentement : de 25 en 2015, il est passé à 27 en 2016 et 2017 pour atteindre 28 en 2018. Par ailleurs, en matière d’environnement des affaires, la Guinée

a réalisé des performances qui ont amélioré son classement de 18 places en quatre (4) ans, plaçant le pays au 153ème rang sur 190 pays en 2018. Le gouvernement a aussi poursuivi la mise en œuvre du programme économique et financier soutenu par la Facilité Élargie de Crédit (FEC) du FMI de façon satisfaisante.

« Promotion d’une bonne gouvernance au service du développement durable »Pilier 1

Ces résultats ont été obtenus suite à la mise en œuvre de réformes pour la promotion de la bonne gouvernance. Entre autres, le gouvernement a :

• Poursuivi la mise en œuvre des réformes des finances publiques pour plus de transparence et d’efficacité ;

• Poursuivi la mise en œuvre des actions prioritaires de la Politique Nationale de Réforme de la Justice (PNRJ) ;

• Permis l’acquisition par 14 préfec-tures de nouveaux émetteurs de Télévision de 500 watts dont 12 sont installés dans les préfectures de Mandiana, Faranah, Kissi-dougou, Beyla, Boké, Siguiri, Kérouané, Lola, Yomou, Dabola, et Télimélé ;

• Appuyé l’élaboration de l’avant-projet de Loi révi-sant la Loi organique L/2010/002/CNT du 22 juin 2010, portant sur la Liberté de la Presse ;

• Mené des actions pour renforcer la confiance entre

la population et les forces de défense et de sécurité par l’instauration d’une police de proximité à travers l’installation de 7 (sept) CLSPD dans les communes de Conakry et l’intervention, à travers l’Office de Protection Genre et Mœurs (OPROGEM) en faveur de 2.000 cas de personnes en danger ;

• Appuyé le renforcement des capacités des organisa-tions de la société civile en matière de médiation et de prévention des conflits sociaux ;

• Favorisé l’amélioration de la gestion du déve-lop-pement local par le renforcement des capacités techniques et humaines et de planification des col-lectivités locales, et la mobi-lisation des ressources financières locales à travers la mise en place de l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (l’ANAFIC).



Le principal résultat stratégique attendu de ce pilier est que « la croissance économique est accélérée, inclusive et durable ». En 2018, la croissance a été, en partie, tirée par une agriculture plus productive à travers l’amélioration de la production et des ren-dements pour les principales cultures telles que le fonio, le maïs, le manioc, l’arachide, et le coton. Il y a eu aussi, le développement, dans le cadre de l’initiative présidentielle, des cultures de rente comme l’anacarde, le café et le sésame blanc qui a permis de multiplier de 5,2 tonnes de semences de café arabica et de sésame blanc, l’encadrement de 145.384 producteurs d’anacarde en plus de la réha-bilitation de 556 km de pistes rurales et la construc-tion de 196 ml d’ouvrages de franchissement pour le désenclavement des zones de production. Par ailleurs, le sous-secteur minier n’a pas enregistré la même performance que celle de 2017. Mais les mines restent néanmoins le sous-secteur le plus prometteur de l’économie guinéenne. Les nouveaux investissements privés ont favorisé la création de plus de 10.000 emplois directs et indirects au cours de l’année 2018. La part du secteur dans l’emploi total de 5,78%, dépasse déjà la cible fixée pour 2020. Le rapport reconnaît le rôle catalyseur du secteur minier. Cependant, il faudra concrétiser ces potentiels tout en promouvant la diversification économique pour éviter les risques de dépendance.

Pour répondre au besoin de diversification de l’économie, le gouvernement a pris des initiatives comme : (i) l’adoption de la Lettre de Politique Nationale de Promotion du Secteur Privé pour avoir une vision stratégique pour le développement du secteur ; (ii) l’adoption de la Lettre de Politique Nationale Qualité dont la finalité est de mettre en place une infrastructure nationale qualité efficace et efficiente permettant d’assurer la compétitivité des produits guinéens, la protection des consom-mateurs et de l’environnement ; (iii) la poursuite des activités de promotion de petites et moyennes industries (PMI), surtout en amont et en aval des agropoles régionales et des pôles miniers ; (iv) la sécurisation des sites des zones industrielles ; et (v) l’adoption d’une stratégie de privatisation des unités industrielles.

L’Etat a aussi poursuivi la réalisation de nou-velles infrastructures routières, telles que : (i) la construction et le bitumage de la route nationale RN2 « Lola (Guinée) - Frontière de la République de Côte d’Ivoire » sur 40 Km, et la construction des ponts de « Koussi » sur le fleuve Kakrima à 70%, de la route nationale RN22 dans la préfecture de Pita, et de la route nationale RN33 sur le fleuve Milo dans la préfecture de Kérouané pour 05%. (ii) la réhabilitation de la route nationale RN2 du « PK63 de Kissidougou à Guéckédou sur 18 Km, de

« Transformation économique durable et inclusive »Pilier 2



Afin d’améliorer l’accès à une éducation préscolaire, primaire et secondaire de qualité, le gouver-nement a entrepris des initiatives. On peut citer :

I. Le renforcement des capacités et de la qualité d’ac-cueil des établissements préscolaires, pri-maires et secondaires par la construction et la rénovation d’écoles et de salles de classe ;

II. L’amélioration de la qualité des enseignements ;

III. L’amélioration de la gestion et du pilotage du système éducatif ;

IV. Le renforcement de la sensibilisation des commu-nautés accusant un retard dans la scolarisation des enfants et/ou des filles ;

V. L’amélioration de l’accès des jeunes et des adultes (hommes et femmes) analphabètes, non scolarisés et déscolarisés à des programmes d’alphabétisation et d’éducation non formelle.

Globalement, les progrès enregistrés en 2018, se situent au niveau de l’accès à l’éducation. Les per-formances sont en revanche, mitigées en matière d’accès à la santé et de l’amélioration de l’état nutri-tionnel des enfants même si des résultats impor-tants ont été notamment observés dans la réduction de la mortalité infantile. Le taux de scolarisation au primaire se situe à 74,3% en 2018. La parité filles/garçons pourrait atteindre l’objectif visé à l’hori-zon 2020 car elle s’est située à 0,80 en 2018 pour une cible de 0,89 en 2020. En ce qui concerne le taux net de scolarisation au lycée, il a connu une régression en 2018 (14,8) par rapport à 2017 (15,5) restant en dessous de l’objectif visé en 2020 qui est

de 35. En plus, les taux bruts d’achèvement du cycle primaire, collège et lycée ont connu une régression en 2018 par rapport aux années précédentes et à la cible de 2020.

« Développement inclusif du capital humain »Pilier 3

la route « Guéckédou - Kondembadou » sur 35 Km, et (iii) la mise en exploitation effective de la route nationale RN1 à 2x2 voies « PK 36-Coyah », de la route nationale RN2 entre Kissidougou au PK53 à Guéckédou sur 63 Km et du pont Kaaka à Coyah sur la route nationale RN1. Mais le développement urbain de Conakry et les problèmes de congestion qui en découlent, l’entretien, le renforcement et la protection des réseaux routiers représentent des défis importants à relever. En plus, les corridors ferroviaires sont presque entièrement dédiés au transport de minerais.

Le secteur de l’énergie connait actuellement une transformation avec notamment la construction du barrage hydroélectrique de Souapiti de 540 MW en

cours et d’autres mini-barrages dans les 4 régions naturelles. Les investissements prévus pour aug-menter la capacité de production en allant de l’hy-droélectricité, au solaire, aux centrales dédiées pour les mines, et aux mini-réseaux ruraux pourront jouer sur la croissance du secteur minier et fournir une base pour des exportations régionales. En plus, il aura des effets induits sur le secteur manufactu-rier et celui de la transformation des produits agri-coles. Cependant, des efforts restent à faire pour améliorer la performance opérationnelle et finan-cière du secteur de l’électricité, en particulier la compagnie nationale Electricité De Guinée.



En matière de santé, les statistiques de l’enquête démographique et de santé 2018, montrent que :

Afin d’améliorer l’accès et l’utilisation équitable des services de santé de qualité, le gouvernement a entrepris des initiatives qui ont permis d’obtenir les résultats suivants :

I. Le taux de fécondité chez les jeunes de la tranche 15-19 ans est très élevé 120‰, suivi d’un taux deux fois plus élevé pour la tranche d’âge 25-29 ans (215‰). Cependant, la vie féconde est plus précoce en milieu rural qu’en milieu urbain ;

II. Plus de la moitié des naissances (53%) se sont déroulées dans un établissement de santé, la plupart dans le secteur public ;

III. La proportion des accouchements assistés par un personnel de santé, s’est située à 53% en 2018 contre 62,7% en 2016 ;

IV. Près de la moitié des mères (49%) ont reçu des soins postnatals dans les deux jours consécutifs à l’accouchement ;

V. Le nombre d’enfants de moins de 5 ans traités au moyen de médicaments antipaludiques ap-pro-priés, a été de 18,2% en 2018 contre 15,9% en 2016 pour une valeur de 40% en 2020 ;

VI. La malnutrition chronique a gagné du terrain en 2018, avec un taux de 24,4%.

En ce qui concerne la promotion de l’emploi décent et l’inclusion sociale, les indicateurs de chômage des couches vulnérables sont tous à la baisse en 2018. Il en est ainsi à titre d’exemple : (i) du taux de chômage urbain des jeunes (14,2% en 2018 contre 17,8% en 2015); (ii) du taux de chômage urbain des femmes (7,6% en 2018 contre 8,3% en 2014); (iii) du taux de

chômage des diplômés de l’enseignement supé-rieur (19,7% en 2018 contre 34,7% en 2015). Ces évolutions laissent présager, au regard des politiques, programmes et projets en matière de promotion de l’emploi et de l’insertion profes-sionnelle des jeunes et des femmes, l’atteinte des cibles fixées à l’horizon de 2020.

1800 relais communautaires et 150 agents de santé communautaire ont été recrutés pour des activités de terrain. Aussi, quarante communes sur les 100 programmées en 2018 se sont dotées de leurs stratégies de santé communautaires ;

741 nouveaux agents de santé à la Fonction Publique ont été affectés à 95% à l’intérieur du pays ;

L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) a procédé à l’opérationnalisation de 8 équipes régionales et 38 équipes préfectorales d’alerte et de riposte contre les épidémies (ERARE et EPARE) dotées en moyens d’investigation et d’intervention rapide ;

Le Projet d’Appui à la Santé (PASA) à travers la pharmacie centrale (PCG) a assuré la distribution de 45 kits d’équipements hospitaliers et de 425

kits d’équipements pour les centres de santé ;

Le Programme Élargi de Vaccination (PEV) a été renforcé par la livraison à travers l’ONG GAVI de 845 motos et 1.361 réfrigérateurs solaires, et 3.824.110 enfants de 0 à 59 mois ont été vaccinés contre la poliomyélite, soit un taux de réalisation de 96% par rapport au nombre prévisionnel ;

De nouvelles structures sanitaires ont été égale-ment achevées, ou sont sur le point de l’être pour améliorer l’accueil des malades et le traitement médical grâce aux nouveaux équipements médicaux fournis.



Ce pilier comprend trois (3) résultats stratégiques : (i) les ressources naturelles sont gérées de façon rationnelle ; (ii) le cadre de vie est protégé ; et (iii) la résilience face aux catastrophes et l’adaptation aux changements clima-tiques sont renforcées.

« Gestion durable du capital naturel »Pilier 4

Concernant le premier résultat stratégique, il s’agit d’accroître le taux du couvert forestier du pays de 25,9% en 2015 à 28,0% en 2020 et de réduire la proportion d’espèces végétales et animales menacées de 5,4% à 5,0% en 2020. Dans ce cadre, le gouvernement a pris des initiatives telles que :

La promotion d’une prise de conscience par les individus de la valeur de la diversité biologique et des mesures qu’ils peuvent prendre pour la conserver et l’utiliser de manière durable ;

L’intégration dans les processus de planifica-tion nationaux et locaux de développement des valeurs de la diversité biologique dans les comptes nationaux et dans les systèmes de noti-fication ;

La réforme ou la réduction progressive voire l’élimination des incitations, y compris les sub-ventions néfastes pour la diversité biologique, au profit d’incitations positives en faveur de la conservation et de l’utilisation durable de la diversité biologique conformes aux obligations internationales ;

La prise de mesures ou l’application des plans pour assurer une production et une consom-mation durables ainsi que le maintien dans des limites écologiquement sûres, des incidences

d’utilisation des ressources naturelles.

Pour l’amélioration du cadre de vie, le gouverne-ment a pris des initiatives telles que :

La promotion du recyclage des déchets collectés afin de créer des emplois verts et protéger l’en-vironnement ;

La promotion du traitement et du recyclage par les industries de leurs déchets solides et surtout liquides ;

La promotion d’une gestion concertée du foncier par : (i) la récupération de plusieurs domaines de l’État, la constitution et la sécurisation de nou-velles réserves foncières pour la réalisation des infrastructures publiques en faveur des popula-tions ; (ii) l’élaboration du Cadre d’Analyse de la Gouvernance Foncière (CAGF), du manuel de procédure et des codes de gestion foncière ; et (iii) la formation de 78 cadres et agents dans six (06) modules relatifs à la gestion du foncier.



Pour renforcer la résilience face aux catastrophes et l’adaptation aux changements climatiques, le gouverne-ment a procédé, entre autres :

Au renforcement de l’échange d’information et de la communication sur les risques pour la réduction des risques de catastrophes (RRC) et pour la préparation aux réponses urgentes (PRU) ;

Au renforcement des capacités nationales de lutte contre les changements climatiques par, entre autres, l’amélioration des capacités de producteurs de charbon de bois à utiliser des techniques amélio-rées de carbonisation ; et

A la promotion des énergies propres et des techno-logies d’économie d’énergie par : (i) la construction de 841 bio digesteurs à travers le projet « Création d’un marché pour le développement et l’utilisation des ressources de biogaz en Guinée ».

Lutte contre les effets du changement climatique...



Répartition des fonds annoncés au Groupe consultatif de Paris

Montants mobilisés à date :

9 milliards de dollars USD

21.730.573.121 USD

Acteurs de mise en œuvre

Dispositif Institutionnel du Suivi-Evaluation (DISE)

Bilatéraux (Pays amis) : 6.479.124.593 USD

Multilatéraux (institutions internationales) : 7.504.248.528 USD

Secteur Privé (Partenariat Public Privé) : 7.747.200.000 USD



MINISTERE DU PLAN ET DUDEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

« Poser les jalons solides d'un futur désiré pour une Guinée unie et prospère »

Au MPDE, nous pensons et agissons pour le développement de la Guinée !

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