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Rapport d'activités APEFE 2011

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DESCRIPTION

2011 est la première année du deuxième programme pluriannuel que l’APEFE met en oeuvre. Il s’inscrit dans la même stratégie que le précédent avec les même priorités géographiques et sectorielles. Cependant, si la stratégie générale ne change pas, la méthode elle, évolue vers le renforcement de la cogestion et une mobilisation plus importante de l’expertise locale ; impliquant la mutation du rôle de l’assistance technique expatriée, vers plus d’appui-conseil et dans une certaine mesure dans le "faire-faire" plutôt que dans le "faire".

Citation preview

  • S O M M A I R E

    A V A N T P R O P O S

    E N B R E F

    E N V I R O N N E M E N T

    Algrie : Valoriser le potentiel forestier par la gestion durable 11Mauritanie : Nouakchott menace par lensablement 13

    A G R I C U L T U R E

    Burkina Faso : La matrise de leau pour une agriculture plus rentable 16 R.D. Congo : Des revenus stables pour les pcheurs du Bandundu 19R.D. Congo : De la culture de subsistance la professionnalisation agricole 22

    S A N T

    Bnin / Burundi : La radaptation mdicale pour tous 25 Bnin : Des formations de pointe en transfusion sanguine 29Palestine : Pour le dveloppement de capacits locales 32

    D U C A T I O N

    Asie du Sud-Est : Relever les d s dune conomie en pleine expansion 35 Bolivie : Vers une ducation plus participative 37Hati : Rebtir pour les gnrations venir 39Burundi : En route vers la scolarisation universelle 42 Rwanda : Sensibiliser le secteur priv au potentiel de la formation professionnelle 45 R.D. Congo : Une approche centre sur lapprenant 48Maroc : Favoriser la rinsertion des jeunes dtenus 51Sngal : Une formation adapte pour les formateurs 52

    E N B E L G I Q U E

    Educaid.be en vitesse de croisire 54

    Des stages ouverts sur linternational 56

    A N N E X E S

    Fiches programmes 58

    Liste des membres du Conseil dAdministration 75

    Liste des membres de lAssemble Gnrale 77

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    R A P P O R T A N N U E L A P E F E

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  • A V A N T - P R O P O S

    R A P P O R T A N N U E L A P E F E 2 0 1 1

    2011 est la premire anne du deuxime programme pluriannuel que lAPEFE met en oeuvre. Il sinscrit dans la mme stratgie que le prcdent avec les mme priorits gographiques et sectorielles.

    Si la stratgie gnrale ne change pas, la mthode elle, volue dans un mouvement dj commenc en 2008. Cette volution est marque par deux choses : le renforce-ment de la cogestion et une mobilisation plus importante de lexpertise locale ; avec pour consquence une nouvelle mutation

    du rle de lassistance technique expatrie qui, aujourdhui est plus ancre dans lappui et le conseil et dans une certaine mesure dans le faire faire plutt que dans le faire.

    Pour lAPEFE, il sagit l dune partie essentielle lappropriation de leur dveloppement par les partenaires. Pour ce premier rapport triennal, nous avons aussi voulu changer la prsentation qui est organise par secteur plutt que par pays.

    Prsent ainsi, le texte met en vidence la cohrence globale du programme et la volont de lAPEFE de dvelopper, chaque fois que cest possible, des tri-ples Nord-Sud-Sud.

    Bonne lecture

  • Bolivie

    Hati

    Bnin

    Sngal

    Burkina Faso

    Mauritanie

    Algrie

    R.D. CongoBurundi

    Rwanda

    Palestine

    Vietnam

    Laos

    Cambodge

  • R A P P O R T A N N U E L A P E F E 2 0 1 1

    E N B R E F

    UNE ORGANISATION EN VOLUTION CONSTANTE

    Depuis 36 ans, lAssociation pour la Promotion de lducation et de la Formation ltranger (APEFE asbl) fournit un accompagnement technique au renforcement des capacits des pays du Sud. Dans le contexte volutif dun monde en dveloppement, lAssociation a constamment adapt ses mthodes et ses outils de gestion aux normes de la coopration internationale.

    Intgre au sein des relations internatio-nales de la Fdration Wallonie Bruxelles et de la Wallonie, lAPEFE contribue galement au dveloppement et au renforcement des synergies entre les acteurs institutionnels de la coopration belge, notamment travers la plateforme de concertation du secteur de lducation en coopration au dveloppement: EducAid.be.

    LES PRIORITS DE LAPEFE

    Les priorits daction de lAPEFE conver-gent naturellement avec les priorits de Wallonie-Bruxelles et celles de la coopration fdrale belge. Les pays dans lesquels lassociation intervient sont donc, sauf exceptions, les pays prioritaires de Wallonie-Bruxelles et de la coopration belge. Ce faisant, lAPEFE fournit lac-compagnement mthodologique et les ressources ncessaires pour la mise en uvre des politiques sectorielles dvelop-pes au niveau national, notamment pour atteindre les Objectifs du Millnaire pour le Dveloppement (OMD) dici 2015.

    LES SECTEURS DINTERVEN-TION DE LAPEFE

    Les secteurs dintervention de lAPEFE recouvrent 5 des 8 objectifs du Millnaire pour le Dveloppement:

    Le dveloppement de filires agricoles et agro-alimentaires au Burkina Faso et en RDC, contribue la lutte contre lextrme pauvret et la faim (OMD 1).

    Laccs lducation (OMD 2) et lEnseignement Technique et la Formation Professionnelle, pour amlio-rer les conditions de vie des populations au Burundi, au Rwanda, en RDC, au Sngal, au Maroc, en Bolivie, en Hati et en Asie du Sud-Est.

    La formation, sensibilisation et prvention en matire de soins de sant en Palestine, au Bnin et au Burundi, participe la r-duction de la mortalit infantile (OMD 4) et lamlioration de la sant maternelle (OMD 5).

    Les programmes de lutte contre la d-sertification, en Mauritanie et en Algrie contribuent aux e orts pour la protection de lEnvironnement (OMD 7).

  • E N B R E F

    POUR LEFFICACIT DE LAIDE

    Les principes daction de lAPEFE se rfrent directement la Dclaration de Paris (2005) pour le cacit de laide, au programme daction dAccra (2008) et aux recommandations du Forum mondial pour le cacit de laide de Busan (2011).

    Lharmonisation et lalignement des initiatives sur les cadres stratgiques de dveloppement nationaux sont au cur de la d nition et de la mise en uvre des programmes de lAPEFE, travers la signature de conventions de partenariat, la cration dorganes de cogestion et lva-luation conjointe des activits ralises. Plus quune transparence nancire et administrative, cette approche participa-tive favorise la responsabilisation mutuelle des parties et lappropriation locale des dynamiques de dveloppement inities par le programme.

    EDUCAID

    Cre en 2010, la plateforme EducAid.be veille en amont, lharmonisation des mthodologies mises en oeuvre en coopration au dveloppement, notamment en matire dducation, avec lorganisation en dcembre 2011 du sminaire ducatif: tendances et d s selon les perspectives internationales et belges. Le site internet www.educaid.be assure la visibilit du secteur et une bonne circulation des informations, expertises et connaissances techniques, entre les membres de la plateforme.

  • R A P P O R T A N N U E L A P E F E 2 0 1 1

    LES SOURCES DE FINANCE-MENT DE LASSOCIATION

    En 2011, les nancements de lAPEFE proviennent principalement de ltat belge via une subvention octroye par la Direction Gnrale de la Coopration au Dveloppement (DGD) du Service Public Fdral des A aires Etrangres, Commerce Extrieur et Coopration au Dveloppement. Les autres nancements de lAPEFE sont issus de la Fdration Wallonie-Bruxelles International (WBI) et de partenariats institutionnels (Union Europenne, etc.).

    AFFECTATION DES BUDGETS

    Pour la priode 2011-2013, le budget de lAPEFE approche les 30 millions deuros - soit prs de 10 millions deuros par an. Ce budget comprend les frais oprationnels, de gestion des programmes et les frais inhrents au fonctionnement interne de lassociation.

    DGD: 83%

    PARTENARIATS: 4%

    WBI: 13%

    PALESTINE: 5%

    SNGAL : 6%

    VIETNAM, LAOS, CAMBODGE: 7%

    BURKINA FASO: 8% RWANDA: 12%

    BURUNDI: 13%

    RDC: 25%

    MAROC: 6%

    HAITI: 6%

    BOLIVIE: 6%

    BNIN: 6%

    %

  • E N B R E F

    LASSISTANCE TECHNIQUE

    Auparavant spcialises dans la gestion de projets techniques, les ressources hu-maines expatries participent aujourdhui au dialogue politique et appuient le dve-loppement des capacits des institutions partenaires, grce des comptences tant techniques que managriales. LAPEFE privilgie galement lexpertise nationale ou rgionale, et recourt des ressources humaines locales, le plus souvent possible.

    ORGANISATION DE LA COGESTION

    Laccompagnement des programmes de lAPEFE sur le terrain est tabli de faon participative, au travers dune convention de partenariat, contracte entre lAPEFE et les responsables locaux de chaque rsultat. Cette convention garantit lalignement des activits sur les stratgies nationales de dveloppement et spci ent les organes de cogestion en charge de lexcution, du suivi et de lvaluation des programmes.

    Dsign par le partenaire, le Directeur de Programme (DP) est responsable de lorientation stratgique et oprationnelle du programme. Il est responsable de latteinte des rsultats et de la supervision de la gestion journalire, mais aussi du respect des clauses de la convention signe entre le Ministre de tutelle et lAPEFE. Il reprsente formellement au quotidien, linstitution partenaire de lAPEFE. Il est soutenu par lAdministrateur de Programme (AP) qui, par sa comprhen-sion des intrts et des contraintes propres chaque intervenant, assure le relais

    entre les parties prenantes. Il coordonne la mise en oeuvre des activits et concourt latteinte des objectifs sectoriels en appuyant les institutions partenaires dans leur processus de gestion.

    Pour garantir une bonne communication et latteinte des objectifs xs par le programme, deux instances runissent priodiquement les responsables opra-tionnels et stratgiques lis la mise en uvre des programmes nationaux. Le Comit technique de Suivi (CTS) supervise les oprations tandis que le Comit de Pilotage (CP) supervise la stratgie. Ces comits assurent entre autre la continuit - et si ncessaire ladaptation - des activits, en fonction du contexte volutif de la coopration internationale.

    Un bureau local APEFE / Wallonie Bruxelles renforce ce dispositif. Charg du suivi administratif de lensemble de la programmation APEFE, un personnel local assure les formalits administratives lies lexcution des programmes et la ges-tion des ressources humaines, nancires et matrielles sur le terrain.

    vioTexte surlign

  • R A P P O R T A N N U E L A P E F E 2 0 1 1

    CONVENTION DE PARTENARIATSTRATGIQUE

    Administration Partenaire

    APEFE

    Bureau Local

    Institution Partenaire

    Directeur Gnral

    Responsable Gographique

    Administrateur de Programme

    Comit Technique de

    Suivi

    Comit de Pilotage

    OPERATIONNEL

    Administrateur de Programme

    Assistant Technique

    Directeur de Programme

    Assistant Technique Locaux

  • E N B R E F

    EVALUATION ET SUIVI

    Les processus de suivi et dvaluation mis en uvre par lAPEFE contrlent lexcu-tion technique et nancire des projets, mais visent surtout amliorer le fonc-tionnement des organes de cogestion. A n que ces organes ralisent au mieux leurs objectifs, des Indicateurs Objectivement Vrifiables (IOV) sont systmatiquement xs, de manire participative, entre lAPEFE et les institutions partenaires.

    Lvaluation conjointe de ces IOV, di rents niveaux davancement du programme, permet de faire le point et de jauger la distance qui reste parcourir pour atteindre les rsultats du projet, dans une dynamique de responsabilisation

    mutuelle des parties. Les ajustements sont e ectus, si ncessaires, lors des runions priodiques des instances de cogestion. Des valuations ponctuelles indpendantes sont galement ralises de faon priodique.

    Ces valuations sont conues comme un processus constructif et menes tout au long des activits a n de garantir la qualit du partenariat. LAPEFE excute des valuations en dehors de la priode dexcution de ses programmes pour mesurer la situation pralable (ex-ante) ou limpact de ses activits (ex-post). Le recours des binmes dexperts nationaux et internationaux per-met dans ce cas dassocier un avis extrieur, celui dun acteur local.

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    ENVIRONNEMENT

    A l g r i eValoriser le potentiel forestier par la gestion durable

    M a u r i t a n i eNouakchott menace par lensablement

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    Valoriser le potentiel forestier par la gestion durableLa gestion forestire est une question proccupante pour le gouvernement algrien. Confront lacclration des changements climatiques et aux besoins des populations rurales en plein dve-loppement, lAlgrie soriente rsolument vers le dveloppement durable. Pour tenter de prserver la diversit, la productivit et le renouvellement de ses ressources forestires, la Direction Gnrale des Forts (DGF) a fait appel la solidarit internationale et lexpertise wallonne. Un projet soutenu depuis 2010 par Wallonie-Bruxelles International, le Dpartement Nature et Fort (DNF) de la Rgion Wallonne et lAPEFE, en collaboration avec lUniversit Catholique de Louvain (UCL).

    La gestion durable grce linformatique

    Dans un premier temps, la modernisation des outils de gestion de la DGF devrait permettre aux agents forestiers daugmenter la capacit des forts algriennes rpondre durablement aux besoins cologiques, conomiques et sociaux du pays. Slectionnes pour leur diversit, les zones stratgiques de El Tarf, Kenchela et MSila illustrent le potentiel des ressources actuellement disponibles. Lexploitation durable des plantations de Chne-lige et de pins dAlep pourrait en e et, permettre de diversi er les activits agri-coles et fournir un revenu durable aux habitants. Dans un deuxime temps, la participation la base de donnes oristique dAfrique du Nord (NAFLO) actuellement en cours dlaboration permettra de capitaliser lexprience et de valoriser la dmarche algrienne au niveau international.

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    A L G R I E

  • Conserver la diversit du patrimoine forestier

    Inspir par lexprience wallonne, la DGF a choisi la technique du peuplement graines pour assurer la durabilit de ses cosystmes forestiers. Base sur la collecte et la conservation de graines slec-tionns pour leurs qualits gntiques, cette technique arti cielle est couramment utilise pour amliorer les capacits dadaptation et de rgnration des forts. Avec la cration terme dun comptoir forestier, la DGF assure la cration prenne dun matriel de reproduction (plants, semences) de qualit.

    Plantation de pins dAlep dans la zone de MSila, en bordure du dsert.

    A n de dvaluer les moyens les plus adapts en matire damnagement forestier plusieurs missions dexperts belges ont t e ectues sur le terrain en 2011.

    En 2011, les forestiers de la DGF ont e ectuer une premire slection de 400 groupes darbres. Parmi les feuillus et les rsineux, les espces fragiles comme le pistachier de latlas, le cdre de latlas et larganier, ont t cibles en priorit.

    LAPEFE en Algrie 24, chemin El Bakri (ex. Mackley)Ben Aknoum 16306 - ALGERTl : + 213 21 79 68 41Fax : + 213 21 79 68 37

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    Nouakchott menace par lensablement Face la destruction des ressources naturelles et lavance inexorable du dsert, le Gouvernement mauritanien a mis en place des programmes pour lutter contre la dserti cation, en particulier dans la ville de Nouakchott, confronte tant aux sables dsertiques qu lavance des dunes maritimes. Depuis 1992, la Rgion wallonne sest engage aux cts du gouvernement algrien, dans la rhabilitation et lextension de la Ceinture Verte de Nouakchott. Ce projet denvergure, runit aujourdhui plus de dix pays dAfrique Subsaharienne dans la lutte contre lavance du dsert. Une mission rsolument axe sur le dveloppement durable, ralise avec le soutien de lAPEFE.

    Une approche participative tous les niveaux

    Par la formation des agents forestiers mauritaniens aux techniques de lutte contre la dserti cation, le programme de lAPEFE vise protger la ville de lensablement et o rir du travail aux popula-tions rurales plus dmunies, nouvellement installes dans la zone urbaine. Sur les chantiers de xation des dunes, les agents forestiers mobilisent des comptences techniques, mais assurent galement lencadrement oprationnel, en collaboration avec les collectivits

    locales. Les formations dispenses aux futurs agents forestiers intgrent donc non seulement les techniques de xation de dunes, mais galement des formations sur la gestion et lexploitation des zones boises, lapproche participative et la lgislation sur lenvironnement.

    Menace par la perte des zones cultivables et pastorales, la population algrienne 70% rurale sappauvrit.

    Suite au coup dtat de 2008 et deux ans de blocage administratif, lAPEFE a reformul en 2011 son programme dactivit. Ds 2012 un assistant technique sera nouveau a ect laccompagnement du renforcement de capacits des techniciens forestiers.

    M A U R I T A N I E

  • Un rempart vgtal contre le sable

    Avec 12 millions dhectares de plantations rpartis sur une distance de plus de 76.000 Km, ce projet rvolutionnaire dvelopp en parte-nariat avec la FAO, vise coordonner les e orts de plus dune dizaine de pays en matire de lutte contre la dserti cation. Immense rempart vgtal reliant Dakar Djibouti, la grande muraille verte ambitionne de rtablir les bases dune scurit alimentaire et nergtique pour les populations rurales de ces rgions menaces par la rarfaction des ressources naturelles, tout en garantissant le maintien de la diversit biologique.

    Paralllement cette initiative et pour favoriser la participation active de tous les acteurs impliqus, lAPEFE a tenu valoriser en 2011 linitiative mauritanienne auprs des pays de la sous-rgion en organisant des missions dchange.

    La xation biologique par plantation des dunes a permis datteindre des rsultats probants contre lavance du dsert.

    Burkina Faso, Sngal, Algrie, Mauritanie, Tchad, Ethiopie,

    Mali, Niger, Egypte, Nigria, Gambie, Soudan.

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    LAPEFE en Mauritanies/c Ministre Dlgu auprs du Premier Ministre charg de lEnvironnement et du Dveloppement Durable - Direction de la Protection de la Nature (MDEDD-DPN) B.P. 170 - NOUAKCHOTTTl. : + 222 41 07 93 30Tl. : + 222 27 05 91 64

    Meimine OULD SALECK Ingnieur des Eaux et Forts, Expert National au Programme

    " La contribution de la Wallonie et de lAPEFE est alle bien au-del des rsultats escompts. Outre le fait de lutter pour un meilleur environnement, le programme a en e et fourni pen-dant 7 ans un revenu xe aux familles ncessiteuses, form ces ouvriers sur la maitrise des techniques de lutte contre la dserti cation, et permis dimpliquer les populations locales pour les aider prendre charge leur devenir face aux multiples problmes lis aux cons-quences des scheresses rptes.

  • AGRICULTURE

    B u r k i n a F a s oLa matrise de leau pour une agricul-ture plus rentable

    R . D . C o n g oDes revenus stables pour les pcheurs du Bandundu

    R . D . C o n g oDe la culture de subsistance la profes-sionnalisation agricole

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    La matrise de leau pour une agriculture plus rentablePour rpondre aux besoins grandissants dune population en pleine expansion, le Burkina Faso a adopt en 2004 la Stratgie Nationale de Dveloppement Durable de lAgriculture Irrigue (SNDDAI). En appui la Direction des Amnagements et du Dveloppement de lIrrigation (DADI) et aux cadres du Ministre de lAgriculture, de lHydraulique et des Ressources Halieutiques (MAHRH), lAPEFE contribue cette dynamique par la formation et laccompagnement technique, pour amliorer la gestion de la consommation de leau dans les primtres irrigus, crer des outils et rechercher des solu-tions face la problmatique densablement des retenues deau.

    Une information en cascade

    La SNDDAI accorde une place importante la promotion et au dve-loppement de la petite irrigation (individuelle ou communautaire), en tant que locomotive pour le dveloppement durable et la lutte contre la pauvret rurale. Pour accompagner les cadres de la DADI et du MAHRH dans leur mission de di usion des nouvelles techniques dirrigation, lAPEFE a mis en place des outils de gestion de leau usage agricole et des formations destination des cadres du MAHRH dlocaliss dans les rgions et les provinces.

    Les 70 cadres ainsi forms ont pour mission de former, leur tour, 675 agents de terrain (15 agents par province) a n quils soient en mesure dencadrer les formations des comits de producteurs. En plus des formations, un petit manuel illustr a t traduit en langue locale. Grce une trs bonne appropriation des contenus, cette technique en cascade permet aux partenaires de di user linfor-mation auprs des producteurs souvent peu forms et analphabtes, qui peuvent ainsi accder aux nouvelles techniques dagriculture irrigue.

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    B U R K I N A F A S O

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    Des journes de dmonstration et des visites de champs tmoins, commentes par des producteurs dmonstrateurs font passer le message auprs des autres producteurs.

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    Un des axes du programme cherche dterminer les causes densablement des retenues deau, lie lrosion des sols.

    Dsensabler les retenues deau

    La priode de la saison sche est une priode particulirement di cile pour les agriculteurs burkinabs. Le Burkina Faso ne possde en e et quun seul cours deau permanent. A n de garantir aux producteurs une irrigation rgulire et donc un revenu stable tout au long de lanne, le gouvernement a construit dans les annes 70 de nombreuses petites retenues deau.. qui malheureusement sensablent.

    Aprs avoir identi la provenance et quanti la masse de sdi-ments qui se dpose dans les barrages, lAPEFE pourra proposer des outils stratgiques et adapts pour tenter contribuer la diminution de lensablement des retenues deau, par exemple un plan damna-gement des territoires couverts par les di rents cours deau.

    Finalement, pour encourager la transition vers de nouvelles cultures et un meilleur rendement, le programme met disposition des comits de producteurs un fond de roulement pour permettre lachat de semences, engrais et pesticides amliors. Une politique globale de renforcement durable du secteur agricole et une collaboration fructueuse pour les populations et la scurit alimentaire !

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  • La science au service dune meilleure gestion

    En collaboration avec les universits belges de Gembloux et de Lige, lAPEFE mne en parallle des recherches pour dvelopper de nou-veaux outils oprationnels de gestion des eaux souterraines, bass entre autres, sur la tldtection. Ces outils vise cartographier les super cies irrigues, les cultures mise en place et les manques dapprovisionnement en eau des plantes, pour assister les cadres de la DADI dans leur mission de suivi et de plani cation des productions agricoles. Des formations centres sur lutilisation de ces nouveaux outils complteront lintgration de ces principes innovants de gestion des ressources en eaux travers tout le Burkina Faso.

    LAPEFE au Burkina Faso01 BP 6625 - OUAGADOUGOU 01Tl. /Fax : + 226 50 31 65 00

    Didier WOIRIN Administrateur du Programme de Renforcement des capacits des acteurs et des services du MAHRH

    " La DADI est une grande famille, rpute pour son e cacit. Cest une direction jeune, ses cadres sont dyna-miques et ils connaissent bien lAPEFE, vu que souvent, cest nous qui les avons forms. Aujourdhui ils sont recruts par le MAHRH. Cest un bon indicateur de la qualit des formations et de la durabilit du programme de renforcement des ca-pacit men depuis 5 ans par lAPEFE.

    Face aux changements climatiques et la professionnalisation de lagriculture, lirrigation dappoint devient galement ncessaire en saison des pluies

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    Une garantie pour les familles

    Dans une dynamique de soutien global, les assistants techniques de lAPEFE accompagnent les gestionnaires dAGROFOOD et les organisations civiles de villageois dans la plani cation et lvacuation de la production vivrire vers Kinshasa. A leur retour, les bateaux dAGROFOOD alimentent le march local en produits de premire ncessit et en matriel professionnel, vendu un prix d ant toute concurrence. Ce faisant, le programme soutient les producteurs locaux en leur fournissant des outils de qualit ncessaire leurs activits et en augmentant leur rentabilit.

    Des revenus stables pour les pcheurs du Bandundu Au Bandundu, plus de 10 rivires grand dbit traversent le district de Ma Ndombe. Cependant, malgr labondance, les pcheurs vivant autour du lac ponyme et de la rivire M mi peinent salimenter et lutte quotidiennement contre la pauvret. De grosses pertes sont en e et constates, faute des moyens ncessaire la conservation , la transformation et la valorisation des marchan-dises sur les marchs des grandes villes comme Kinshasa.

    Avec le soutien de lUnion Europenne, lAPEFE a entam en 2011 une srie dactivits de renforcement des lires agroalimentaires, pour relancer ce secteur et apporter son soutien lamlioration des conditions de vie de 600 familles de pcheurs, rassembles au sein de micro exploitations communautaires. Moyennant le renforce-ment des autorits locales et lappui aux organisations faitires, le programme de lAPEFE sattache dvelopper une cogestion participative et durable tous les niveaux.

    Au Bandundu, une grande partie de la population subsiste grce aux revenu de la pche artisanale.

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  • Stimuler la dynamique associative

    A travers la cration, la structuration et laccompagnement tech-nique des organisations paysannes, les gestionnaires dAGROFOOD devront au terme du programme APEFE, tre en mesure de stimuler les dynamiques associatives locales par lencadrement e cace des activits gnratrices de revenus communautaires telles que la construction de dpts pour la commercialisation, lagriculture et la pche communautaire ou la transformation collective des produits. Ils pourront ainsi progressivement introduire de nouvelles techniques de pche et de conservation, pour une meilleure gestion des ressources et surtout, une production plus responsable.

    Des techniques innovantes pour une meilleure gestion des ressources

    A n de soutenir la productivit et de gnrer une augmentation du-rable des revenus, le programme de lAPEFE proposera des initiation di rentes techniques innovantes (tente solaire, four traditionnel amlior, chorkor) permettant damliorer le rendement et la qua-lits des produits. Avec 3 fois moins de bois utilis pour fumer une quantit de poisson 5 fois suprieure aux mthodes traditionnelles, le four chorkor permettra aux pcheurs daugmenter leur rentabilit mais galement de prserver leur environnement.

    En prenant en charge lachat, le transport et la revente de leurs produits Kinshasa, AGROFOOD fournit aux pcheurs lassurance dun revenu garanti.

    Marie DEL MARMOL Assistante technique du programme dappui au dve-loppement conomique de la pche au Bandundu

    " Grce aux techniques proposes par le programme, les villageois fe-ront des conomies dnergie : avec le four amlior ou le four chorkor, laration est optimale et le poisson mieux fum, avec 3 fois moins de bois. De plus, comme le four est construit lextrieur, lhygine samliore dans les maisons et les maladies respiratoires deviennent moins frquentes, surtout chez les enfants.

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    LAPEFE en R.D. Congo c/o Dlgation Wallonie - Bruxelles 206, avenue de la NationGombe - KINSHASA Tl. : + 243 82 191 20 48

    Grce aux nouvelles techniques, les poissons gardent plus de poids, de got et de couleurs, ce qui augmente leur attractivit et leur prix sur le march.

    Construit en dehors des habitations, le four chorkor produit moins de fume que les techniques

    traditionnelles, ce qui a un impact positif sur lhygine et la sant des familles.

  • De la culture de subsistance la professionnalisation agricole Depuis le lancement du programme PME industrie alimentaire de base en 2008, lAPEFE accompagne les familles kinoises vivant de llevage de canard, de la culture de lgumes et de llevage dabeille dvelopper leurs activits et leurs revenus, pour lutter contre la crise et la malnutrition. Pour ce faire, des formations en technique de production, gestion et commercialisation sont dispenses aux micros, petites et moyennes entreprise par les agents du Service National de Vulgarisation (SNV) et du Ministre de lagriculture, pche et levage (MINAGRI). Avec lappui des assistants techniques de lAPEFE ce transfert de comptences vise amliorer la qualit et la quantit des produits agroalimentaires, mais aussi matriser les cots pour assurer la viabilit de ces exploitations.

    Regroups en organisations communautaires et en coopratives, plus de 750 micro-exploitants bn cient de lassistance technique des oprateurs SNV, encadrs et forms par lAPEFE. Localises Kinshasa, lUnion des Coopratives dleveurs de Canards et lUnion des Producteurs Marachers totalisent plus de 300 bn ciaires. A Lukaya et dans le District des Cataractes dans la rgion du Bas-Congo, 450 apiculteurs actifs sur une quinzaine de sites sont aujourdhui groups au sein de la Plate-forme des Associations dApiculteurs des Cataractes (PLAAC).

    A travers lappui matriel et pdagogique aux cadres de la SNV dans leur mission de vulgarisation des pratiques agricoles, lAPEFE contribue lamlioration des revenus des petits producteurs et crer une dynamique de structuration associative du secteur.

    Grce aux formations dispenses sur le terrain, le rendement des activits agricoles des micro-exploitants augmente rapidement.

    R . D . C O N G O

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    Une solution originale contre la spculation foncire

    Confronts laugmentation de la population, Kinshasa manque despace. Ces dernires annes, la demande sest fortement accentue et de nombreux cultivateurs, se sont fait expulser. Pour remdier ce problme de parcelle, lAPEFE a dnich un terrain de 8 hectares dans la zone priurbaine de Kinshasa, prs de Mutendele. Ds la n des amnagements, 120 familles y seront installes et pourront y produire des lgumes et des fruits frais pour les marchs de la capitale. Pour stimuler la dynamique, un fonds de roulement a t galement mis disposition des associations.

    Professionnaliser la dbrouillardise

    Llevage de canards est une pratique populaire trs prsente Kinshasa. Il constitue un complment de revenu essentiel pour les familles. Gnralement nourris avec des rsidus mnagers et dans des conditions dhygine peu recommandes, les levages urbains, rduits en taille et en espace, constituent un complment de revenu essentiel pour les familles des leveurs, bien souvent amateurs. Pour amliorer leurs techniques dlevage et dintensi er la produc-tion, le programme de lAPEFE leur propose dadopter des mthodes plus intensives et plus respectueuses des conditions dhygine. Les formations dispenses ont t accompagn dun appui en nourriture et de la distribution de 1000 canetons.

    Les revenus de lapiculture pour sensibiliser lcologie

    Regroups au sein de la PLAAC, les 500 apiculteurs appuys travers le programme de lAPEFE, possdent en moyenne 8 ruches, avec lesquelles ils alimentent chacun une famille de plus ou moins 8 personnes. Dans un premier temps, lAPEFE leur proposent, ainsi quaux cadres de la SNV, des formations pratiques pour amliorer le rendement des ruches et par consquent, leurs revenus. Il sagira par exemple d laborer un calendrier apicole et de lutter contre les prdateurs et les maladies pour diminuer le taux de mortalit des abeilles. En complment de ces formation, la fourniture de matriel de production et la construction dun rucher cole renforcera la di usion des bonnes pratiques.

    Pour stimuler la dynamique, des quipements ont t distribus aux associations de producteurs.

    Loue pour une dure de 5 ans, une parcelle de 8 hectares pourvue dun systme dirrigation est mise

    disposition des coopratives de marachers.

  • Dans un deuxime temps, ces activits permettront galement de sensibiliser les populations de la rgion limportance de la prser-vation des forts. En e et, la rgion subit une forte pression pour approvisionner en charbon de bois la ville de Kinshasa. Grce aux revenus gnrs par lapiculture, le programme de lAPEFE dmon-trera lintrt de lutilisation durable des ressources forestires. Un reboisement au dpart despces forestires mellifres valoriserait le potentiel des ruches, tout en propageant une dynamique de protection de lenvironnement.

    LAPEFE en R.D. Congo c/o Dlgation Wallonie - Bruxelles 206, avenue de la NationGombe - KINSHASA Tl. : + 243 82 191 20 48

    Jules Kodjo Mawuli ATCHOGLOAdministrateur du programme dappui la produc-tion agroalimentaire et lorganisation communau-taire en RDC

    " Grce au terrain que nous avons trouv et au systme dirrigation que nous allons y installer, les producteurs vont pouvoir bientt rcolter les fruits de leur travail.

    Pour la mise en pratique, le programme a mis la disposition des associations dleveurs 1000 canetons et des fournitures en aliments.

    Pour les formations un rucher cole est en cours de construction.

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    B n i n / B u r u n d iLa radaptation mdicale pour tous

    B n i nDes formations de pointe en transfusion sanguine

    P a l e s t i n ePour le dveloppement de capacits locales

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    La radaptation mdicale pour tous Leur diplme peine en poche, les kins burundais sont attendus de pied fermes dans leurs pays. Cependant, lEcole Suprieur de Kinsithrapie (ESK) de Cotonou continue sa progression vers lautonomie. Soutenu depuis plus de 10 ans par lAPEFE et WBI, cest un long processus acadmique qui aboutit aujourdhui.

    La kinsithrapie, un soin par le mouvementSous la pousse moderniste dune urbanisation galopante, de nou-veaux traumatismes ont fait leur apparition en Afrique de lOuest: insu sances respiratoires lies la pollution, traumatismes de la route lis laugmentation de la circulation, soins post-accouche-ment, soins des personnes alites dans les hpitaux, etc. Aujourdhui en plein dveloppement travers tout le Bnin et bientt au Burundi, la radaptation mdicale permet dapporter une rponse concrte ces nouvelles situations.

    Par des exercices cibls, la kinsithrapie permet damliorer la situation du patient, et parfois mme de le gurir.

    B N I N / B U R U N D I

  • Un maximum dautonomie

    Plus spci quement, la Radaptation Base Communautaire sadresse aux personnes avec un handicap profond, comme certains enfants sou rant de rtractions musculaires cause de problmes neurologiques. Ces patients ont besoin dtirements quotidiens, durant toute leur vie. En frquentant les espaces contacts, leurs proches peuvent apprendre faire ces tirements avec eux. Ils peuvent galement apprendre des techniques abordables pour construire des meubles adapts et augmenter lautonomie de la personne handicape. Outre les formation, cest tout un processus de sensibilisation au potentiel de la personne handicape qui est en cours. Les familles se rendent compte quelles ne sont pas seules.

    Les espaces contact mis en place par le programme, accueillent les volontaires et les familles travers tout le Bnin. Des responsables techniques,

    forms par lAPEFE, y enseignent les gestes ncessaires au quotidien.

    Cours donn par un kinsithrapeute bninois lESK

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    Un vritable engouement pour la kinsithrapie au Bnin

    Face la demande, on ne peut que se rjouir de linitiative du Ministre. En 2011, pas moins de 50.700 patients ont t pris en charge par les services de kinsithrapie du Bnin et prs de 3.000 handicaps ont t suivis en permanence par le programme de Radaptation Base Communautaire (RBC).

    LEcole Suprieure de Kinsithrapie (ESK) cre en 2002 pour fournir le march en ressources humaines comptentes a peu peu russi, grce des bourses Wallonie-Bruxelles International, atteindre le niveau acadmique ncessaire la reconnaissance internationale du diplme. Dici 2013 lcole devrait pouvoir revendiquer son autonomie acadmique avec 12 enseignants bninois quali s pour lenseignement des matires propres la kinsithrapie, et au moins 1 docteur en kinsithrapie. Une russite pour les professeurs belges qui voient aujourdhui leurs premiers lves prt donner cours.

    Brigitte SIEBERTZ Administratrice du programme de renforcement des capacits en radaptation mdicale et radaptation base communautaire(RBC) au Bnin

    " Gnralement les bninois qui font leur formation en Belgique, lUCL ou lULB, travaillent en stage avec les professeurs qui sont venus leur donner cours au Bnin. Il y a une sorte de suivi, une remise-reprise, un transfert. Cest trs e cace.

    Mis part lquipement lectronique, tout le matriel de radaptation sera confectionn sur place: les cages de pouliethrapie, les espaliers, les bancs, etc. grce la formation des menuisiers locaux.

  • Une coopration Nord-Sud-Sud qui sorganise

    Dsir de longue date par le gouvernement burundais, le dvelop-pement de la kinsithrapie au Burundi se concrtise aujourdhui avec 14 boursiers burundais, actuellement en formation lESK de Cotonou.

    Dans un premier temps, le programme prvoit la construction dun Centre National de Rfrence en Kinsithrapie et Radaptation mdicale (CNRKR) Bujumbura, ainsi que la cration dun service de kinsithrapie dcentralis lhpital Mivo de Ngozi. Le CNRKR sera ltape prliminaire la cration dun Institut Suprieur de Formation en Kinsithrapie (ISFK) qui devrait voir le jour lhorizon 2015 au sein de la facult de mdecine de Bujumbura. Des stages de remise niveau, organiss au CNRKR permettront ainsi, terme, de renforcer les capacits des autres services de kinsithrapie et des centres pour personnes handicapes travers tout le pays.

    Olivier JADIN Assistant technique pour le programme de renforce-ment des capacits des soins en kinsithrapie et en radaptation mdicale du Burundi.

    " De la mme faon que nous sommes partis de zro au Bnin, voici vingt ans, nous dmarrons nouveau de rien au Burundi. Mais nous btissons sur les fondations du Bnin. Cest un grand avantage!

    LAPEFE au Burundi c/o Dlgation Wallonie - BruxellesRoute Rumonge - BUJUMBURATl. : + 257 22 24 67 10

    LAPEFE au Bninc/o Dlgation Wallonie - Bruxelles01 BP 3589 - COTONOUTl. : + 229 21 30 73 35Fax : + 229 21 30 42 71

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    Des formations de pointe en transfusion sanguine La sant est un domaine qui volue vite, au rythme de lvolution des pathologies. Enseigner cette discipline ncessite par consquent un recyclage continu et des comptences de plus en plus tendues. Surtout dans un pays comme Bnin, o laugmentation de la popu-lation urbaine saccompagne de nouvelles maladies et de nouveaux besoins en matire de sant.

    Cest pourquoi depuis 2005, les autorits se sont engages avec lAPEFE dans la rforme complte de la formation dispenses aux sages-femmes et in rmiers bninois. Avec la cration dun Master et le lancement dune formation quali ante pour les in rmiers et sages-femmes en exercice, ils visent amliorer la qualit des soins dispenss auprs des populations vulnrables.

    La mise jour des contenus de formations et le recyclage des agents en exercice, est une ncessit dans le domaine de la sant.

    B N I N

  • Seulement, vu le nombre de spcialits et le temps requis pour les enseigner, lide dun Master en Sciences In rmires et Obsttricales sest rapidement impos. Il viendra complter en 2013 lo re de formation de lINMES. Dici l, les professeurs auront pu complter leur formation en Belgique, grce des bourses WBI. Les nouveaux enseignants en soins in rmiers et sages-femmes bninois diplms de lINMES pourront ainsi accder, ds la n de leur formation, des spcialisations de niveau universitaire en soins durgence, sant de la reproduction, anesthsie et ranimation, griatrie, pdiatrie ou transfusion sanguine.

    La renaissance de lINMES

    Ferm en 2005, lINMES vient de rouvrir ses portes aux candidats sages-femmes et in rmiers en premire anne. Formuls selon lapproche par comptences (APC), les nouveaux curricula se basent aujourdhui sur des enqutes minutieuses. Des quipes de spcia-listes de la sant et de lingnierie de la formation, assists par les expert de lAPEFE, ont d ni les pro ls des mtiers et comptences acqurir tout au long de la formation. Pendant, ce temps, lquipe pdagogique prpare les curricula de lanne suivante.

    Depuis 1970, lInstitut National Mdico-Social (INMES) tait lunique centre de formation pour les enseignants des sages-femmes et in rmiers bninois.

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    Brigitte SIEBERTZAdministratrice du programme damlioration des comptences des in rmiers et des sages-femmes au Bnin.

    " La majorit des transfusions san-guines sont e ectues sur les jeunes enfants atteints de paludisme ou sur les femmes rencontrant des complications laccouchement. Ces populations vulnrables sont les premires faire les frais de la formation inadapte des agents en soins de sant, in rmiers et sages-femmes. Heureusement, les pratiques voluent

    Fin 2011 tout est pratiquement prt. Les formateurs sont ns prts transmettre les dernires actualits grce un recyclage cibl, organis en collaboration avec la Croix Rouge de Belgique.

    LAPEFE au Bninc/o Dlgation Wallonie - Bruxelles01 BP 3589 - COTONOUTl. : + 229 21 30 73 35Fax : + 229 21 30 42 71

    La scurit transfusionnelle pour rduire la mortalit infantile et maternelle

    Pour les in rmiers et sages-femmes, dj en fonction dans les structures sanitaires, une formation continue a t labore en collaboration avec le Centre de Formation du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS). Elle vise leur permettre dacqurir les comptences permettant dassurer la scurit transfusionnelle. Dune dure de 8 mois, cette formation quali ante comporte 10 mo-dules et aborde des thmes tels que lthique et la dontologie en transfusion sanguine, ou lorganisation dun systme transfusionnel.

  • Par ses visites rgulires au sige Bruxelles, Edmond Shehadeh, Directeur gnral de la BASR, entretient un partenariat dexcellente qualit avec lAPEFE. Sur base de cette con ance mutuelle, un gestionnaire local coordonne en toute autonomie, la ralisation et le suivi des activits.

    Pour le dveloppement de capacits localesLa Bethlem Arab Society for Rehabilitation (BASR) est un tablis-sement hospitalier situ environ 10 km au sud de Jrusalem. Dans cette rgion soumise de nombreux con its frontaliers, les situations durgence sont frquentes. Au dpart dune collaboration avec la Haute Ecole Provinciale de Hainaut-Condorcet (HEPH-C), un partenariat sest progressivement tiss, incluant depuis 2010 lAPEFE.

    Grce son quipe mobile et aux centres communautaires, la BASR sadressent aux personnes vulnrables et handicapes des rgions enclaves en leur proposant des soins de sant domicile ou en dehors du milieu hospitalier.

    P A L E S T I N E

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    En 2011, prs de 72 in rmiers professionnels ont suivi des formations dans des domaines tels que la manipulation correcte des personnes handicapes, les soins de plaies, la gestion de la douleur ou le suivi des jeunes enfants.

    Des formations courtes et de longue dure

    Pour amliorer la qualit des soins in rmiers, des missions dexperts sont ralises en collaboration avec la HEPH-C. Des formations continues dveloppes pour le personnel de la BASR, tentent de renforcer les comptences des in rmiers de quatre hpitaux et deux universits, situs dans les rgions de Bethlem et dHebron.

    Conditionnes par la russite dun examen de franais, des bourses APEFE organises en collaboration avec WBI, ouvrent aux in rmiers des hpitaux partenaires, des possibilits de spcialisation compl-mentaire en Belgique lHEPH-C. Ces formations visent terme la cration en Palestine de services spcialiss. Un premier envoi de boursier est prvu n 2012.

    Pour linclusion des plus vulnrables

    Pour accompagner la BASR dans sa mission dassistance sanitaire, ducative et sociale envers les groupes les plus vulnrables des rgions de Bethlem et dHebron, lAPEFE a renforc dans un premier temps les moyens mis disposition de lquipe mobile et les 7 centres communautaires. Les centres communautaires accueillent les enfants fragiliss (orphelins, handicaps) et proposent des services paramdicaux aux personnes handicapes directement dans leur communaut. En relation constante avec lquipe mobile de la BASR, les centres communautaires assurent, en cas de ncessit, le relais et le transfert des personnes vers les centres hospitaliers de Hebron et Bethlem.

  • Les centres communautaires proposent des classes dintgration des enfants avec des di cults dapprentissage et des handicaps multiples.

    Au total, plus de 6000 consultations en ergothrapie, kinsithrapie, audiologie, ophtalmologie, psychologie, psychiatrie,

    intervention psychosociale ont pu tre dlivres en 2011.

    LAPEFE en Palestinec/o Bethlehem Arab Society for Rehabilitation Specialized Rehabilitation & Surgery Hospital (BASR)P.O. Box 100 - BETHLEHEMTl. : + 970 2 274 4050 (Tel)Fax : + 970 2 274 4053(Fax)

    Intgration de lapproche paramdicale

    Au niveau des centres communautaires, lAPEFE a appuy lqui-pement et renforc les ressources humaines et matrielles. Les centres de Tikouar et de Doura disposent aujourdhui de personnel enseignant form aux techniques dducation spcialise, ainsi que des quipements ncessaires leur fonctionnement. 500 enfants ont pu ainsi tre accueillis dans les classes construites ou rhabilites en fonction de leurs besoins. Dautre part, lquipe mobile pluridis-ciplinaire de la BASR a pu bn cier dun nouveau vhicule et de matriel paramdical. En 2012 un nouveau centre sera intgr au programme des activits.

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    IONRelever les dfis dune conomie

    en pleine expansionAprs 20 ans de prsence au Vietnam, lAPEFE tend cette anne son appui lAsie du Sud-Est en contribuant lharmonisation du secteur de la Formation Technique et Professionnelle (FTP), galement au Cambodge et au Laos. La mise en uvre du dispositif inter-Etats dvelopp par lAPEFE se base sur des programmes nationaux sp-ci ques, dvelopps conjointement, de faon favoriser lchange entre les institutions. Une rponse dynamique face aux d s dune conomie en pleine expansion et aux di cults dinsertion sociopro-fessionnelle des jeunes.

    D nir ensemble les priorits

    Chaque partenaire a identi selon ses priorits les lires les mieux adaptes aux spci cits de son march. Le Ministre de lEducation (ME) du Laos a ainsi opt pour la lire mcanique agricole, tandis que le Ministre du Travail et de la Formation Professionnelle (MTFP) du Cambodge a opt pour le pro l de frigoriste. Au Vietnam, cest le secteur de lautomobile, de la gestion des stocks et de supermarch qui a t favoris par le Ministre du Travail, des Invalides et des A aires Sociales du Vietnam (MOLISA).

    DUCATION

    A s i e d u S u d - E s t Relever les d s dune conomie en pleine expansion

    B o l i v i eVers une ducation plus participative

    H a t iRebtir pour les gnrations venir

    B u r u n d iEn route vers la scolarisation universelle

    R w a n d aSensibiliser le secteur priv la formation professionnelle

    R.D. CongoUne approche centre sur lapprenant

    M a r o cFavoriser la rinsertion des jeunes dtenus

    S n g a lUne formation adapte pour les formateurs

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    Harmoniser la formation technique et professionnelle pour ouvrir le march aux entreprises trangres.

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    A S I E D U S U D - E S T

  • Un nouvel espace de concertation

    A travers la ralisation commune de rfrentiels mtiers ou la forma-tion des responsables pdagogiques lapproche par comptences (APC), un maximum dchanges entre les institutions a t intgr au programme des activits de lAPEFE. Pour chaque lire choisie au niveau national, les Ministres partenaires ont spontanment prvu une mise en commun des rfrentiels de formation. Formuls dans la langue nationale, ils seront consciencieusement traduits.

    Ce nouvel espace de concertation - actuellement en cours de cration - bauche des axes de coopration trs larges pour toute la rgion. Il sagit en e et tant de lharmonisation de rfrentiels de comptences professionnelles dans les secteurs conomiques de pointe, que de lorganisation de programme de formation communs ou lchanges dinformations sur les politiques et les rsultats acquis de la FTP.

    Au-del des frontires linguistiques ou nationales, linitiative com-mune des Ministres tmoigne de ladoption complte du processus par les partenaires.

    Au Vietnam, cest le secteur de lautomobile, de la gestion de stock et de supermarch qui a t favorise.

    Luc MOITROUX Administrateur de Programme dappui lamlio-ration et ladquation des systmes de formation technique et professionnelle du Cambodge, du Lao et du Vietnam.

    " Nous voulons amliorer la formation technique et professionnelle a n quelle soit en lien avec le march du travail. Ce sont des pays en pleine volution qui ont besoin de main duvre et de cadres intermdiaires. Les entreprises trangre ne sont pas fort intresses par des pays o la main duvre nest pas quali e. Cest a qui fait la richesse dun pays. Les salaires vont des techni-ciens locaux qui deviennent une classe moyenne, qui consomment et rendent le pays plus riche.

    LAPEFE au Vietnamc/o Dlgation Wallonie - Bruxelles Centre Daeha - 5me tage (505) 360 Kim Ma Quartier Ba Dinh HANOI Tl. : + 844 77 16 251Fax : + 844 77 16 253

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    Une restructuration complte

    La nouvelle loi sur lEducation modi e en profondeur la structure de la formation continue des enseignants. Aprs avoir retir aux universits autonomes (anciens partenaires de lAPEFE) la facult dassurer les formations, le Ministre de lEducation a proclam les Ecoles Suprieures de Formations des Matres comme seules institutions comptentes en la matire. Dsigne par le Ministre, lUniversit Pdagogique Mariscal Sucre (UPMS) est aujourdhui lunique partenaire de lAPEFE. A travers elle, le programme renforce les Directions Dpartementales de lEducation et les communauts indignes, dans limplantation de la nouvelle politique du Ministre de lEducation.

    Vers une ducation plus participativeFin 2010, la nouvelle loi Avelino Siani et Elizardo Perez instau-rait en Bolivie une ducation intra- et inter-culturelle, plurilingue, productive et communautaire, tous les niveaux de lenseignement. Un vritable challenge compte tenu des 37 langues recenses dans le pays. Ladaptation des contenus et mthodes pdagogiques travers la formation continue des enseignants est devenue une priorit pour le Ministre de lEducation. Pour laider dans sa tche, il a fait appel lexprience et au savoir-faire de lAPEFE, prsente en Bolivie depuis de nombreuses annes.

    Une rorganisation complte, concrtement assure sur le terrain, grce aux membres des structures de cogestion du programme.

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    B O L I V I E

  • Pascal MONTOISYAdministrateur du programme de renforcement des instances techniques intermdiaires du Ministre de lEducation en Bolivie.

    " Lide de la rforme, cest travailler depuis la communaut avec la com-munaut, et pour la communaut. En collaborant avec les CEPOs, lAPEFE vise une ducation meilleure mais aussi plus productive. En dautres mots : amliorer les pratiques de classe des professeurs et animer des ateliers qui vont dans le sens de faire des choses. Encourager une ducation o il y a plus de construc-tion dapprentissage par les tudiants, dapprentissages durables, plutt que des classes verticales.

    Une dynamique participative

    Aux modi cations structurelles, sajoutent celles des grades acad-miques. Transformant le programme initial de formation courte des enseignants en une licence, le Ministre de lEducation approfondit lapproche intra- et inter-culturelle, et plurilingue. Environ 800 instituteurs en exercice dans les dpartements du Bni, du Pando et de Santa Cruz sont actuellement concerns par cette nouvelle licence en Education Primaire Communautaire Vocationnelle (EPCV). Accompagns par les assistants techniques de lAPEFE, les entits ru-rales, les associations de parents et les comits locaux boliviens, runis au sein des Conseils Educatifs des Peuples Indignes (CEPOs) laborent au cours dateliers participatifs, des propositions pour limplantation de la nouvelle politique ducative dans leurs communauts.

    Du pain sur la planche

    Dtachs La Paz et Santa Cruz, les experts en ingnierie de projet et de formation appuient les partenaires dans la mise en uvre de la r-forme. Vu ltendue du territoire et le nombre despaces de formation, 22 formateurs ont t engags et forms par lAPEFE pour complter les e ectifs. Llaboration participative des rfrentiels de formation, a permis aux formateurs de sapproprier les nouveaux contenus pdagogiques. En 2011, aprs une anne de prparation, les cours du premier semestre ont pu commencer. Une valuation est prvue en n de parcours, non seulement pour connatre limpact des activits, mais aussi pour produire lnergie ncessaire les amliorer.

    Santa Cruz

    Bni

    Pando

    Pas moins de 15 espaces de formation rpartis dans les dpartements de Pando, Bni et Santa Cruz mobilisent toute lexpertise des experts pdagogiques de lAPEFE en Bolivie.

    LAPEFE en Boliviec/o Dlgation Wallonie - BruxellesEdi cio Monrroy Vlez Piso 5a, O cina n 3,Calle 21, n 8350 San Migul - LA PAZTl. : + 591 221 46 050Fax : + 591 221 21 316

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    Rebtir pour les gnrations venir Face au chaos et lextrme urgence, les dmarches inities par lAPEFE ont t paralyses jusqu la reprise du fonctionnement des institutions en charge de la formation professionnelle. Sous limpulsion du nouveau gouvernement , la cration en 2011 dune Secrtairerie dEtat la Formation Professionnelle (SEFP) laisse prsager un redmarrage dynamique du secteur. Dans un environne-ment scolaire presque entirement privatis, peu de parents peuvent se permettre de scolariser leurs enfants.

    A travers le renforcement de lInstitut National de la Formation Professionnelle (INFP) et de 12 centres de formation, dcentraliss travers le pays, le programme de lAPEFE cherche crer une dynamique damlioration de linsertion socioprofessionnelle des jeunes.

    Le sisme survenu en Hati le 12 janvier 2010 a t le thtre dun dsastre humain et matriel sans prcdent dans lhistoire du pays.

    La majorit de la jeunesse hatienne nest soit jamais alle lcole, soit en a t exclue pour des raisons nancires, suite au sisme.

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  • Vers plus demployabilit

    Dici le lancement des formations, les quipes pdagogiques devront rviser les rfrentiels de formations aux principes de lAPC a n quils puissent tre transmis aux rfrents pdagogiques des centres parte-naires. Ceux-ci devront tre forms leur utilisation pour assurer une bonne implantation. Pour e ectuer ces formations, 120 formateurs seront engags et forms par lAPEFE, entre autres aux principes de lapproche par comptences. Une fois les nouveaux quipements didactiques installs et les enseignants forms, les nouvelles promo-tions pourront tre lances dans les centres de formation technique et professionnelle, partenaires du rseau. Les structures de pilotage dvelopperont ensuite les outils de suivis et dmarreront le systme de bourses dtudes WBI, destines aux meilleurs des 1600 nalistes, attendus n 2013 au terme de cette premire promotion.

    Un rseau de formation solidaire

    Par la mise en commun des moyens et lharmonisation des pratiques de gestion pdagogique, nancire et administrative, la dynamique du programme de lAPEFE vise amliorer dici 2016 la capacit daccueil et la qualit des formations dispenses dans les centres, ssame demploi pour les jeunes laurats. Lanne 2011 a t ainsi consacre la re-formulation du programme dactivits et au lancement de la dynamique au sein du rseau. Lengagement des centres de formation partenaires est en ce sens, particulirement porteur despoir.

    A travers des ateliers participatifs, des liens se sont tisss entre les di rents centres, aujourdhui structurs en rseau. Aprs avoir identi les besoins et dtermin les lires les plus porteuses demploi pour la jeunesse hatienne, les centre de formation pourront dmarrer les formations.

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    Quelles lires choisir pour la reconstruction ?

    Depuis le sisme, les lires lectricit, maonnerie et plomberie, sont particulirement sollicites travers tout le pays. Des pro-moteurs immobiliers investissent dans de nouveaux complexes touristiques et cherchent des ressources humaines quali es en htellerie. Dautre part, en raison de la faible capacit dabsorption du march, des formations comme la boulangerie, orientes vers lauto-emploi permettront aux nalistes de dmarrer rapidement leur a aire en tant quindpendant.

    ric HUBYAdministrateur du Programme de renforcement du secteur de la formation technique et professionnelle en Hati.

    " La nalit de ce programme cest lin-sertion socio-professionnelle des jeunes dfavoriss. Le renforcement des centres de formation professionnelle est un outil pour y arriver. Il sagit dun tout, dun systme qui intgre la fois le renforce-ment des comptences techniques des formateurs, lquipement et les outils pdagogiques des centres, et le renfor-cement en capacit de gestion.

    LAPEFE en Hatic/o Dlgation Wallonie - BruxellesComplexe Lafayette, Appartement # 71, Delmas 71, rue Serin - PORT-AU-PRINCETl. / Fax : + 509 2 49 86 37

    Grce lintervention de la communaut internationale, la majorit des btiments publics sont aujourdhui reconstruits et la vie a repris.

  • Lducation comme levier du dveloppement

    Dune part, lAPEFE soutient un programme qui vise appuyer la mise en place dun rseau de centres denseignement des mtiers qui forment les apprenants (niveau lmentaire) un mtier de base (soudure, menuiserie, maonnerie, couture, plomberie, htellerie-restauration, ), et les aident sinsrer sur le march du travail. En dehors des systmes traditionnels de formation, lenseignement dispens dans les centres denseignement des mtiers vise lappren-tissage des comptences ncessaires la pratique dun mtier.

    En route vers la scolarisation universelle Le Burundi vient de fter le cinquantenaire de son indpendance et pourtant, les violences suite aux lections gnrales en 2010 montrent une paix fragile et de nombreux d s. Aprs des annes de guerre civile, le pays doit entirement se reconstruire. Malgr le manque de moyens et un environnement conomique peu favorable, le gouvernement burundais a dcid dinvestir dans lducation. A travers la cration dun fonds commun, il sest engag garantir dici 2015, laccs une scolarisation de qualit pour tous. Une entreprise ambitieuse soutenue par lAPEFE au travers de 2 programmes de renforcement des capacits du secteur de la formation technique et professionnelle.

    A n daccueillir les nouvelles recrues, lAPEFE a apport son soutien la rhabilitation et la construction de nouveaux centres denseignement des mtiers.

    B U R U N D I

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    Lenseignement professionnel non-formel permet de produire une main duvre quali e de qualit et de favoriser linsertion professionnelle des jeunes diplms.

    Les programmes de formation suivent une logique dapproche par comptences, concrtise travers la formation continue des

    formateurs et le renforcement des capacits de gestion des quipes pdagogiques.

    Organiser la formation technique et pdagogique des enseignants

    Dautre part, lAPEFE appuie le dveloppement de lenseignement technique, travers un soutien sur le long terme au Bureau dEtudes de lEnseignement Technique (BEET). Ce Bureau a pour mission de mettre en uvre, de grer et de rguler la politique nationale en matire de formation dans lEnseignement Secondaire Technique. Comme la formation technique et pdagogique des enseignants ne pouvait pas se raliser dans toutes les coles, deux coles ples de comptences ont t cibles au Nord-Est et lOuest du pays. Ces institutions sont aujourdhui spcialises dans les lires agro-sylvo-pastorales (ITAB Karuzi) et industrielles (ETS Kamenge).

  • Prosper KIYAYILA NTEMA Administrateur du Programme de Renforcement du Bureau dEtudes de lEnseignement Technique (BEET) pour la gestion et la rgulation de la politique nationale en matire de formation technique.

    " Au total, une demi-douzaine de cooprants encadre les conseillers pdagogiques du BEET chargs de la formation des enseignants. Le but ultime tant que les Burundais naient plus besoin de nous. Nous en sommes loin, la masse critique en matire de ressources humaines tant, hlas, loin dtre atteinte.

    LAPEFE au Burundi c/o Dlgation Wallonie - BruxellesRoute Rumonge - BUJUMBURATl. : + 257 22 24 67 10

    Marjorie DEVOS Administratrice du Programme dappui la mise en oeuvre de la Politique Sectorielle de lEnseignement des Mtiers et de la Formation Professionnelle au Burundi.

    " La rhabilitation et la construction de nouveaux CEM sest avre indispen-sable, pour rpondre la ux massif de nouveaux tudiants. Il a fallu ensuite former les formateurs en exercice et renforcer les capacits de gestion des tablissements chargs de la mise en uvre de la rforme.

    Un appui pdagogique sur le terrain

    Pour les deux programmes, lobjectif est damliorer la qualit de lenseignement octroy aux jeunes burundais dans les classes. Pour ce faire, les conseillers pdagogiques sont renforcs dans leurs comptences, a n de pouvoir accompagner les enseignants de len-seignement technique et de lenseignement des mtiers burundais sur lensemble du territoire, en se rendant directement dans les tablissements scolaires et en proposant un appui pdagogique et technique aux enseignants.

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    Sensibiliser le secteur priv au potentiel de la formation professionnelleAu Rwanda, le secteur informel est dynamique, mais manque de capacits. En dveloppant un systme de formation modulaire selon le principe de lapproche par comptences (APC), lide du gouver-nement rwandais est de permettre aux apprenants dacqurir des comptences leur rythme, et surtout, en fonction de leur besoins.

    Par la formation des quipes pdagogiques et la mise disposition dun fonds de formation, le Workforce Development Authority (WDA espre encourager les jeunes et le secteur priv, acqurir les connaissances ncessaire leur comptitivit. Identi par le par-tenaire comme prioritaire, lIntegrated Polytechnic Regional Center (IPRC) de la province du Sud bn ciera en particulier de lappui du programme pour la mise en oeuvre de la rforme.

    Les formations sont formules de faon modulaire, a n de permettre lacquisition chaque tape de comptences donnant

    directement accs au march de lemploi.

    Llaboration participative des nouveaux curricula selon lapproche par comptences permet dintgrer les

    impratifs du secteur priv aux contenus de formation.

    R W A N D A

  • Un fonds de formation pour inciter la professionnalisation

    A n daugmenter les chances dintgration socioprofessionnelle des laurats, un fonds sera mis disposition des oprateurs de forma-tion du secteur ducation technique et formation professionnelle, pour renforcer leur capacit identi er les besoins de leur environ-nement socio-conomique et dvelopper leur capacit y rpondre, en fonction de leur spcialit, mais aussi en fonction de 3 bassins demplois (hospitalit - tourisme, construction et agriculture) promus par le WDA dans la province du Sud.

    En parallle, un centre dincubation accueillera une quinzaine de projets dentreprise. Les projets slectionns bn cieront ainsi dun accompagnement spci que et de formations visant dvelopper les comptences ncessaires. Finalement, ce fonds servira galement faciliter laccs au crdit ou constituer un fonds de garantie.

    Identi es comme prioritaires par le WDA, les lires hospitalit-tourisme, construction et agriculture, devraient rpondre

    rapidement aux besoins en main duvre quali e du march de lemploi rwandais.

    Des partenaires privilgis pour la mise en uvre de la rforme

    Soutenu par le programme belge dappui la formation profession-nelle (PAFP) de lAPEFE, du VVOB et de la CTB, le WDA est linstitution partenaire en charge de la supervision, de la mise en uvre et de la coordination de lenseignement technique et la formation profes-sionnelle. Les assistants techniques du PAFP ont accompagn la pro-duction doutils par les responsables des dpartements du WDA et de lIPRC-S spcialiss dans llaboration des nouveaux curriculum, dans le renforcement de comptences, la formation de formateurs, la certi cation, lassurance qualit, etc. Fin 2011, les outils de mise en uvre de la rforme sont prts, les quipes pdagogiques formes. Les nouvelles formations peuvent commencer.

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    Teaching in English

    Remplaant le kinyarwanda et le franais, langlais est depuis 3 ans la langue o cielle du Rwanda. Les nouveaux curricula formuls selon lAPC sont donc aujourdhui intgralement rdigs dans la langue de Shakespeare. Un vrai d communicationnel pour les enseignants des coles techniques et professionnelle qui doivent en outre, apprendre matriser un vocabulaire parfois trs technique.

    Pour les aider interprter ces nouveaux contenus et renforcer leurs comptences pdagogiques, le PAFP a mis en place des formations Teaching in English en collaboration avec le British Council, a n dune part de leur permettre de se familiariser avec cette langue, et dautre part dacqurir les comptences spci ques lenseigne-ment dans cette langue.

    Parmi les participants des formations en Teaching in English, 5 formateurs seront recruts par le PAFP pour transmettre dici 2013, leurs connaissances 80 formateurs dans la province du Sud, soit 30% des e ectifs recenss. Les autres enseignants forms et valids par un certi cat internationalement reconnu, resteront quant eux disponibles pour rpondre aux besoins de formation du secteur, lchelle nationale.

    Georges LENAINAdministrateur de Programme dAppui la Formation Professionnelle au Rwanda.

    " Renforcer le lien entre le secteur priv et les oprateurs de formation cest par exemple, organiser des stages. Un stage, ce nest pas uniquement aller sur un chantier. Il faut aussi dvelopper ses comptences et montrer quon a acquis quelque chose lcole. Comment organiser le stage ? Comment suivre le stagiaire ? Comment les entreprises participent la validation des com-ptences? A travers la rforme, cest tout ce processus de sensibilisation du secteur priv qui est en cours.

    LAPEFE au Rwandac/o Ambassade de Belgique1, Boulevard de lUmuganda Kacyiru - KIGALITl. / Fax : + 250 5 71 808

    Les nouveaux contenus de formation sont aujourdhui intgralement rdigs en anglais, crant un immense besoin en formation, pour assurer une bonne communication et le cacit de la rforme.

  • Un renforcement tous les niveaux

    Dsigns par le Ministre de tutelle, ces 4 centres font aujourdhui lobjet dun renforcement plusieurs niveaux. Un premier niveau concerne la rhabilitation des infrastructures et la mise disposition de matriel. Un deuxime vise le renforcement des comptences gnrales des quipes dencadrement pdagogique en comptabilit, gestion des ressources. Un troisime niveau sadresse spci que-ment aux enseignants, pour lapplication des nouvelles mthodes denseignement intgrant lapproche par comptences et replaant lapprenant au centre du processus de formation. Finalement, des formations en coaching permettent aux enseignants de naliser le processus en accompagnant leur lves sur le terrain professionnel.

    Une approche centre sur lapprenantLa Rpublique Dmocratique du Congo (RDC) est un pays chaleureux o la vie est dure. Beaucoup de pauvret et dinscurit rgnent sur un territoire norme. Les enseignants sont mal forms et mal pays. Les classes bondes, les infrastructures peu ou pas quipes, parfois sans eau, ni lectricit. Laccompagnement pdagogique et linsertion professionnelle des jeunes relve du d . Et pourtant cest ce que lAPEFE sengage raliser en renforant depuis 2008 les ca-pacits de 4 Centres de Formation Professionnelle (CFP) situs dans le Bas-Congo, Kinshasa, au Katanga et dans la Province Orientale.

    A Matadi et Kinshasa, les laurats des centres de formation ont t accompagns tout au long de lanne 2011, dans la

    d nition de leur projet de cration dentreprise.

    R . D . C O N G O

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    Un des premiers niveaux dappui du programme concerne la rhabilitation des infrastructures et la mise disposition de matriel.

    Stimuler la cration de micro-entreprise

    Dans lquipe dencadrement, certains ont galement bn ci de modules de formations lentrepreneuriat et en coaching. Ces for-mations ont t dispenses par les associations congolaises UMOJA Dveloppement Durable (Groupe One) et I&F entrepreneuriat, bas Mbanza Ngungu, au sein de lUniversit Kongo. Chaque CFP appuy par lAPEFE dispose dsormais dencadreurs forms spci -quement la rdaction de plans da aires, nancier et marketing, et aptes suivre les projets de carrire des nalistes.

    Un coaching professionnel

    En septembre 2012, les premiers laurats des centres de formation rhabilits et appuys par lAPEFE, prsenteront leurs dossiers de cration dentreprise un jury pluri-disciplinaire, compos de professionnels, de reprsentants du secteur bancaire et de pdago-gues. Les projets slectionns par le jury bn cieront dune bourse de lancement, dun hbergement transitoire et dun dispositif daccompagnement au sein dun incubateur. LAPEFE continuera aussi les accompagner en comptabilit et en gestion, a n dassurer la prennit de leur entreprise et leur introduction progressive dans le secteur formel.

    Chaque CFP appuy par lAPEFE dispose aujourdhui dencadreurs forms la rdaction de plans da aires, nancier et marketing pour

    accompagner les jeunes dans la cration de leur entreprise.

  • David LOUISAssistant Technique Spcialis en Insertion Socio-Professionnelle en RDC.

    " Devant le jury de slection des bour-siers APEFE, beaucoup sont en dernire anne, mais on voit galement des anciens, dj actifs et expriments. Cette anne, un projet dvelopp en lectricit sest particulirement d-marqu par son approche innovante. Il sagissait dune machine pour protger le matriel lectronique des surcharges lectriques, fabriqu sur place avec du matriel de rcupration. Ce produit parfaitement adapt aux besoins de la population locale promet dici quelques annes de belles volutions. Cest trs encourageant !

    LAPEFE en R.D. Congo c/o Dlgation Wallonie - Bruxelles 206, avenue de la NationGombe - KINSHASA Tl. : + 243 82 191 20 48

    Formation lentreprenariat pour les jeunes du Centre de Formation de Bandal.

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    petite entreprise, des micro-crdits, des stages en entreprises et plus de 1500 mises lemploi compltent une image plutt valorisante des institutions pnitentiaires et de leurs dtenus lchelle tant nationale, quinternationale.

    Favoriser la rinsertion des jeunes dtenus Marqu par le soutien royal de la Fondation Mohamed VI, le programme de lAPEFE au Maroc sadresse aux dtenus et aux jeunes mineurs en di cults. Une initiative qui entend rduire les e ets nfastes de lenfermement ainsi que le taux de rcidive, par la mise en place dun dispositif daccompagnement la rinsertion sociale, familiale, scolaire ou professionnelle des dtenus et mineurs en di cults.

    Prparer la rinsertion, avant et aprs la libration

    Des quipes intervenant en milieu carcral, sont dsormais formes par lAPEFE en criminologie, gestion des con its, approche systmique et au diagnostic psycho-mdicosocial. Elles accueillent les dtenus porteurs dun projet de rinsertion, que ce soit durant leur peine demprisonnement, aprs leur libration ou au travers des centres de sauvegarde de lenfance. Bas sur une relation de con ance et dcoute, le suivi ralis par les centres analyse les infor-mations recueillie di rents niveaux: ltat de sant, la frquence des visites, la progression et lassiduit aux formations font parties des signes tmoignant de ltat psychologique du jeune durant son sjour en dtention.

    En 2011 les Services de Prparation la Rinsertion ont ainsi raliss plus de 7000 accueils, qui ont dbouch sur plus de 5000 projets. Parmi ces projets, 4000 personnes ont t suivies aprs leur libra-tion par les Centre dAccompagnement Post Carcral. Des projets de

    En adquation avec les mouvements internationaux de ces dix dernires annes, la socit marocaine sest progressivement ouverte une culture

    de la rinsertion sociale en faveur des dtenus.

    Les activits sportives et culturelles sont loccasion dobserver lpanouissement de la personne, lvolution de ses comportements,

    la qualit de ses relations et son respect des rgles.

    LAPEFE au Marocc/o Dlgation Wallonie - Bruxelles4, Rue Jafar AssadiqAgdal - RABAT Tl. : + 212 537 67 41 15Fax : + 212 537 67 40 94

    M A R O C

  • La mise en uvre de lapproche par comptences en formation professionnelle

    LApproche par Comptences tous les niveaux

    Lappui de lAPEFE au Sngal se concentre en amont de la lire de formation sur le renforcement de lEcole Normale Suprieure dEnseignement Technique et Professionnel (ENSETP) charge de la formation des enseignants destins tant au systme universitaire quaux coles de formation des matres de lenseignement tech-nique et professionnel. Les jeunes sortants de lENSETP enseigneront ensuite soit lEcole Nationale de Formation en Economie Familiale et Sociale (ENFEFS) soit au Centre National de Formation des Matres dEnseignement Technique et Professionnel (CNFMETP). Situs Dakar et Ka rine, ces deux tablissement galement appuys par lAPEFE, forment les formateurs des centres de formations tech-niques de tout le pays.

    Une formation adapte pour les formateursBase sur une con ance et un partenariat renouvel depuis plus de 20 ans, le programme de lAPEFE sinscrit dans la volont du Sngal de faire face au d cit important de formateurs ainsi qu linsu -sance dun corps de contrle garant de le cacit interne du secteur de la formation technique et professionnelle. En agissant tout au long de la lire de formation, le programme de lAPEFE in uence durablement la qualit formation des formateurs pour lamlio-ration globale de la qualit de lEnseignement et de la Formation Technique et Professionnelle.

    En 2011 un grand nombre de curricula des lires de la formation technique et professionnelle ont t rdigs et mis en uvre selon lapproche par comptences. Les formations continues destines aux professeurs et au personnel dencadrement

    de la rforme ont galement commenc.S N G A L

    Analyse du March du

    travail

    Portrait du mtier

    Dveloppement pdagogique Mise en oeuvre locale de la formation

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    Franoise DAXHELETAdministratrice du programme dappui lamliora-tion de la formation des formateurs du secteur de la formation professionnelle et technique.

    " Lide de lapproche par comp-tences, cest de construire lo re de for-mation partir du mtier que ltudiant veut atteindre. Comme il sagit ici dun mtier de formateur, appel exercer dans les lires techniques et profes-sionnelles, certaines caractristiques concernent les aspects pdagogiques, et dautres les aspect techniques. Cest tout le d des curricula labors au sein des programmes de lAPEFE.

    LAPEFE au Sngalc/o Dlgation Wallonie - Bruxelles14, avenue des JambaarB.P. 6279 - DAKARTl : + 221 33 8 49 29 70Fax : + 221 33 8 21 75 15

    Les Assistants Techniques du programme APEFE veillent ce que les oprations soit prises en main par le partenaire.

    Un nouveau sou e pdagogique

    Auparavant, les enseignants des centres de formation devaient pour la plupart apprendre le mtier sur le tas. Sans formation pdago-gique ou technique, les formations dispenses ntaient mme pas supervises, faute de dinspecteurs de spcialits. Reste en projet durant prs de 20 ans, la formation des inspecteur est aujourdhui nalise. 110 formateurs et inspecteurs quali s sortent ainsi chaque anne de lENSEPT, soit une augmentation nette de 90% des e ec-tifs. A Ka rine aussi, aprs plus de 20 ans de lthargie, la formation des matre a t relance au CNFMETP. Et depuis la cration lUnit dApprentissage Professionnel, rcemment quipe par lAPEFE, 30 nouveaux apprentis ont pouss la porte.

    Lappropriation , garantie de la durabilit des projets

    Lvaluation programme n 2012, permettra aux di rents acteurs de se situer par rapport aux activits du programme et destimer ensemble ce quil reste faire pour atteindre les objectifs, dans une vision constructive de dveloppement du projet. Laccompagnement technique de lAPEFE veille chaque tape ce que les personnes concernes puissent dvelopper leurs ides et sapproprier le projet.

  • EN BELGIQUE

    Educaid.be en vitesse de croisire

    Des stages ouverts sur linternational

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    Educaid.be en vitesse de croisireOuverte tout individu, organisation ou association belge, du secteur de lducation et de la formation ltranger, EducAid.be stimule la r exion collective pour lharmonisation des pratiques et llaboration dune stratgie globale dintervention. Aprs un an, laugmentation constante des membres et la uence aux vne-ments publics, tmoignent de la reconnaissance du secteur pour cette initiative de lAPEFE et du VVOB.

    A travers les activits des groupes de r exion thmatique et lorganisation dvnements publics, EducAid.be

    promeut lexpertise et le cacit des acteurs du secteur ducatif de la coopration belge.

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    Organiser la concertationLducation et la formation dans les pays du Sud tait donc au centre de tous les dbats EducAid.be en 2011. Grce limplication et lexpertise de ses membres, 3 journes dtudes, 4 lectures et un sminaire ont permis dapprofondir les tendances et d s du monde de la coopration dans les domaines spci ques de la Formation Technique et Professionnelle, des Technologies de lInformation et de la Communication et de lEnseignement de Base. EducAid.be a ainsi pos des bases solides pour lvolution de ses activits vers un appui llaboration de recommandations politique tant au niveau rgional et national, quinternational.

    La di usion dinformation via un site internet et des brochures, a galement favoris la notorit de la plateforme.

    Educaid.be Rue du Commerce, 31 1000 - BruxellesTl.: + 32 2 209 07 92Fax: + 32 2 209 07 98

    Jan FRANSSENCoordinateur de EducAid.be

    " Linformation, les connaissances techniques et scienti ques, lexpertise sur les approches courantes de ldu-cation et de la formation au sein de la coopration au dveloppement circulent bien entre les membres.

  • A travers des cours de gopolitique, relations internationales, conomie du dveloppement, anthropologie ou de sociologie, la formation tente de faire comprendre aux tudiants des notions comme les dsquilibres entre les pays riches et les pays pauvres, les spci cits des problmes de dveloppement et limportance de lhumanit et des di rentes cultures.

    En 2011, 8 stagiaires en 2me anne de Bachelier en Coopration Internationale ont dambul dans les couloirs des bureaux de lAPEFE. Dateliers en sminaires, ils ont particip durant 3 semaines la gestion quotidienne des programmes et se familiarisent avec les outils couramment utiliss dans les pays de leur choix. Evalu conjointement par lcole et lAPEFE, cest leur aptitude travailler en quipe, traiter linformation et matriser des concepts en lien avec leurs aspirations professionnelles qui sont observs en priorit.

    Portes ouvertes sur linternationalLe baccalaurat en coopration internationale propos par la Haute-Ecole de la Province de Namur a pour objectif de former des professionnels capables de rpondre aux besoins de la coopration internationale, principalement dans les domaines de ladministration et de la gestion des projets. Il donne entre autres accs (moyennant une anne prparatoire) au Master en Sciences de la population et du dveloppement de lUniversit Libre de Bruxelles.

    Encadrs par lquipe du sige pendant 3 semaines Bruxelles, les stagiaires intresss par les mtiers de la coopration internationale

    apprennent directement sur le terrain.

    LAPEFE en Belgique 2, Place Sainctelette1080 - BRUXELLESTl. : + 32 2 421 82 83Fax : + 32 2 421 83 86Depuis 2007, lAPEFE ouvre ses portes aux tudiants

    en coopration internationale de tous horizons.

    S T A G E S

  • A N N E X E S

    Fiches programmes

    Liste des membres du Conseil dAdministration

    Liste des membres de lAssemble Gnrale

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    77

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  • Intitul du projet Amnagement et Gestion adaptive informatise des forets en Algrie.

    Entit juridique

    Montant total du projet

    Part obtenue par lentit

    juridique

    Quantit de personnel

    fournie

    Partenaire(s) Source du financement

    Dates Membres ventuels du consortium

    APEFE 252 100 100% 0

    Direction Gnrale Algrienne des Forts

    APEFE

    Wallonie Bruxelles International

    dbut 01/04/2011 APEFE

    WBIfin 31/12/2013

    Description dtaille du projet Nature des services fournis

    Le programme a pour objectif damliorer qualitativement et quantitativement les capacits des institutions algriennes dans la gestion de leur patrimoine naturel et surtout forestier. Cet objectif passe ncessairement par linformatisation de la gestion des forts et par la prise en compte de laspect gntique.

    Le projet comprend deux axes daction principaux :

    1) La gestion informatise des forts algriennes est promue au travers de la mise en place dun outil informatique avec des fonctions prioritairement ddies aux cadastres et au support lamnagement forestier. Au cours du projet, trois sites pilotes de conservation forestire (El Tarf, Khenchela, MSila) seront mis en place et quips.

    2) Le soutien au processus de slection de la graine et la cration dun comptoir graines ( terme) sera atteint travers le dveloppement dun partenariat entre experts belges et algriens en ressources gntiques forestires. Grace ce partage dexpertises, la mise en place de formations et aux missions des experts belges prvues en Algrie, les critres seront tablis pour la slection et linstallation des vergers graines.

    Renforcement institutionnel, surtout en ce qui concerne les techniques de management et monitoring.

    Formation des experts locaux.

    Service de consultation et appui technique tous les niveaux du programme.

    Achat des quipements ncessaires.

    F iche programme ALGRIE

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    Intitul du projet Amlioration des comptences des infirmiers et des sages-femmes au Bnin par le renforcement des capacits de formation initiale lENIIEB et lENSFEB et le dveloppement des formations continues.

    Entit juridique

    Montant total du projet

    Part obtenue par lentit

    juridique

    Quantit de personnel

    fournie

    Partenaire(s) Source du financement

    Dates Membres ventuels du consortium

    APEFE 639 581 100% 1

    Ministre de la Sant

    Ministre de lEnseignement Suprieur et de la Recherche Scienti que.

    Etat Belge

    dbut 01/01/2011

    APEFE

    fin 31/12/2013

    Description dtaille du projet Nature des services fournis

    Le programme vise accroitre la disponibilit dinfirmi()r(e)s et de sages-femmes comptents par les renforcement de la formation initiale et continue.

    Les principales activits sont :

    1) Le renforcement de la formation initiale en soins infirmiers et obsttricaux au travers de la qualification des formateurs, lorganisation de stages et le renouvellement du matriel didactique.

    2) La mise en place de modules de formation continue et certifiant en transfusion sanguine par le CNTS qui puisse permettre, pour fin 2013, au 85% de ceux qui participent aux valuations des aptitudes techniques lissue de chaque module, de rejoindre le niveau de comptences requis.

    Appui llaboration de curricula

    Formation de formateurs

    Renforcement institutionnel

    Service de consultation technique tous les niveaux du programme.

    R A P P O R T A N N U E L A P E F E 2 0 1 1

    F iche programme BNIN

  • Intitul du projet Renforcement des capacits institutionnelle, organisationnelle et ducationnelle dans le domaine de la radaptation mdicale et de la Radaptation base Communautaire(RBC).

    Entit juridique

    Montant total du projet

    Part obtenue par lentit

    juridique

    Quantit de personnel

    fournie

    Partenaire(s) Source du financement

    Dates Membres ventuels du consortium

    APEFE 757 901 100% 2

    Ministre de la Sant

    Ministre de la famille et de la Solidarit Nationale

    Etat Belge

    dbut 01/01/2011

    APEFE

    fin 31/12/2013

    Description dtaille du projet Nature des services fournis

    Le programme a pour objectif damliorer qualitativement et quantitativement les capacits de radaptation des personnes handicapes ou en tat dincapacit au Bnin.

    Il sagit de :

    1) Renforcer les capacits institutionnelles du Ministre de la Sant pour laborer et mettre en uvre un plan daction budgtis, des normes de construction et dquipements des services de kin, et pour crer un statut particulier des kinsithrapeutes.

    2) Renforcer qualitativement et quantitativement les capacits en soins de kinsithrapie et de radaptation mdicale au travers de lappui la cration, lquipement des services kin, le recrutement et la formation continue de thrapeutes et dautres acteurs de la radaptation mdicale.

    3) Renforcer loffre de formation en kin de lESK et de la FSS afin dassurer, pour fin 2013, lexistence dau moins 12 enseignants bninois des matires propres la kinsithrapie et au moins 1 docteur en kinsithrapie actif lESK.

    4) Renforcer les capacits du Plan National de Radaptation Base Communautaire (PNRBC) pour mettre en uvre son offre de service en radaptation au PH et pour faire que, pour fin 2013, 4 EC soient construits et quips.

    5) Augmenter la disponibilit en ressources humaines et en radaptation base communautaire en appuyant une formation continue et certi ant qui garantira, pour la n 2013, la formation et la ectation dun RT pour chacun des 36 districts RCB.

    Renforcement institutionnel.

    Formation des formateurs au niveau universitaire.

    Formation du personnel des RBC.

    Service de consultation technique tous les niveaux du programme.

    Achat des quipements ncessaires.

    F iche programme BNIN

  • Intitul du projet Renforcement du Bureau dEtudes de lEnseignement Technique (BEET) pour la gestion et la rgulation de la politique nationale en matire de formation technique.

    Entit juridique

    Montant total du projet

    Part obtenue par lentit

    juridique

    Quantit de personnel

    fournie

    Partenaire(s) Source du financement

    Dates Membres ventuels du consortium

    APEFE 1 258 359 100% 5

    Bureau dEtudes de lEnseignement Technique (BEET)

    Etat Belge

    dbut 01/01/201