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RRAAPPPPOORRTT dduu JJUURRYY
ddee
ll’’aaccaaddéémmiiee ddee TToouulloouussee
CCoonnccoouurrss iinntteerrnnee
SSeeccrrééttaaiirree AAddmmiinniissttrraattiiff ddee ll’’EEdduuccaattiioonn NNaattiioonnaallee eett ddee
ll’’EEnnsseeiiggnneemmeenntt SSuuppéérriieeuurr
-- SSAAEENNEESS --
CCllaassssee ssuuppéérriieeuurree
SSeessssiioonn 22001122
2
RRAAPPPPOORRTT dduu JJUURRYY
CCoonnccoouurrss iinntteerrnnee SSAAEENNEESS ddee ccllaassssee ssuuppéérriieeuurree
SSeessssiioonn 22001122
II –– PPrréésseennttaattiioonn Les destinataires du rapport
Ce rapport est destiné à compléter l'information des candidats au concours de secrétaire
administratif de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur (SAENES) classe
supérieure ainsi que celle des formateurs préparant aux épreuves de ce concours.
Le calendrier de la session 2012 :
- le Mercredi 14 Mars 2012 épreuve écrite d’admissibilité
- les 10 et 11 juin 2012 épreuves orales d’admission
Le rôle du jury :
Il est chargé de la mise en application des opérations de sélection en vue de l'attribution de
places dont le nombre est limité. Les candidats sont jugés les uns par rapport aux autres avec une appréciation principalement comparative.
Le choix des sujets des épreuves appartient au jury dans le strict respect de la maquette du
concours.
Les principes régissant l'action du jury :
L’indépendance et l’impartialité de chacun des membres du jury sont les principes de base.
Les notes attribuées par le jury ne sont pas de nature à être attaquées devant le juge
administratif, les délibérations du jury se font sans témoin ;
Le respect du principe d'égalité entre les candidats appelle l'unicité du jury (jury unique) ;
Les décisions sont prises collégialement par le jury ;
Le pouvoir du jury est souverain dans les limites du règlement du concours qu'il lui
appartient de respecter ;
Les délibérations du jury n'ont pas besoin d'être motivées, le jury n'a pas obligation
d'accompagner d'appréciations les notes qu'il attribue aux copies.
LLee ssttaattuutt
LLeess tteexxtteess pprréécciisseenntt :: « Les secrétaires assurent des tâches administratives d’application. A
ce titre, ils participent à la mise en œuvre, dans les cas particuliers qui leur sont soumis, des
textes de portée générale. Ils exercent notamment des tâches administratives de gestion
dans les domaines des ressources humaines, logistiques, financiers ou comptables. Ils
peuvent se voir confier des tâches de rédaction et être chargés de l'animation d'une équipe.
Ils peuvent également assurer des fonctions d'assistant de direction. Les secrétaires
administratifs de classe supérieure et les secrétaires administratifs de classe exceptionnelle
ont vocation à occuper les emplois qui correspondent à un niveau d'expertise acquis par
l'expérience professionnelle, par la formation initiale ou par la formation professionnelle
tout au long de la vie. Ils peuvent également être investis de responsabilités particulières de
coordination d'une ou plusieurs équipes. Les secrétaires ont vocation à exercer des fonctions
aussi bien dans les services administratifs des ministères de l’Education nationale, que dans
tous les établissements d’enseignement (collèges, lycées, établissement d’enseignement
supérieur). Les secrétaires peuvent également être affectés dans les grands établissements,
les œuvres universitaires, les services du ministère chargé de la jeunesse et des sports. »
3
LLeess ffoonnccttiioonnss
A un même niveau hiérarchique, les métiers recouvrent des réalités très différentes :
- assistant(e) de direction dans un EPLE ;
- secrétaire dans un service d’intendance d’un EPLE ;
- chef de bureau dans un rectorat, une inspection académique, un établissement
d’enseignement supérieur ;
- gestionnaire d’un collège ;
De même, les fonctions peuvent être très diverses, gestionnaire de personnel, de moyens,
d’examens, de scolarité, etc.
LLeess ccoommppéétteenncceess
Ces différents emplois requièrent des aptitudes très variées que l’agent peut développer par
la formation continue :
� aptitudes spécifiques (connaissances théoriques et pratiques réglementaires et
comptables…) ;
� savoir-faire (fruit de l’expérience : maîtrise bureautique, connaissance des logiciels
de gestion) ;
� aptitudes managériales et/ou techniques : animation d’un réseau de ressources
humaines, contrôle de l’activité d’un bureau contrôle de gestion, organisation du travail d’un
bureau
� le savoir être, l’attitude ou la dimension comportementale (capacité à travailler en
groupe, à communiquer, à être réactif et productif –efficacité-, à mobiliser des compétences
nouvelles).
Des aptitudes transversales sont nécessaires pour intégrer ce grade. Le jury doit
impérativement les évaluer.
Savoirs de référence : capacités d’analyse et de synthèse, ouverture d’esprit pour acquérir de
nouvelles connaissances, sens de l’organisation, qualités rédactionnelles et clarté de
l’expression.
Mobilité professionnelle : adaptabilité aux tâches et nouvelles techniques, à la modernisation
des fonctions, polyvalence voire poly-compétence.
Communication : sens de l’accueil, écoute, restitution d’informations, sens relationnel avec
ses collaborateurs et sa hiérarchie, aptitude à travailler en équipe.
Sens des responsabilités : transparence, respect des consignes et initiatives responsables,
respect des délais, participation constructive à l’amélioration des tâches et des procédures.
IIII –– LLeess ccaannddiiddaattss
Le nombre
Cinq postes ont été ouverts au recrutement. Les candidat(e)s inscrit(e)s étaient 535 (dont
486 femmes et 49 hommes), 205 candidats étaient absents.
Les notes
- Ecrit épreuve : meilleure note : 17
Candidats retenus après les épreuves d’admissibilité : 14 (4,24 %) ;
(le dernier candidat retenu avait obtenu 15 points).
- Oral : meilleure note : 18,50
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Meilleure moyenne : - liste principale 1re
: 17,10
5ème
: 15,90
- moyenne du dernier de la liste complémentaire : 13,80
Le niveau scolaire des candidats admis
2 candidates sont titulaires d’un diplôme de niveau BAC + 4
1 candidate est titulaire d’un diplôme de niveau BAC + 3
1 candidate est titulaire d’un diplôme de niveau BAC + 2
1 candidate est titulaire d’un diplôme de niveau BAC
Parmi les candidats inscrits sur la liste complémentaire :
1 candidate est titulaire d’un diplôme de niveau BAC + 4
1 candidate est titulaire d’un diplôme de niveau BAC + 3
1 candidate est titulaire d’un diplôme de niveau BAC
L’âge des candidats
L’âge des admis est le suivant : 2 - de 35ans 3 + de 35 ans :
Appartenance au corps de catégorie B
Parmi les lauréats de la LP : 4 candidates appartenaient à un corps de catégorie B
1 candidate appartenait à un corps de catégorie C
Parmi les candidats de la LC : 3 candidates appartenaient à un corps de catégorie B
IIIIII –– LL’’éépprreeuuvvee ééccrriittee :: éépprreeuuvvee ddee ccaass pprraattiiqquuee ((dduurrééee ddee 33 hheeuurreess,, ccooeeffffiicciieenntt 22))
IIIIII--11 Objet de l’épreuve
“ Epreuve de cas pratique avec mise en situation à partir d’un dossier documentaire
pouvant comporter des graphiques ainsi que des données chiffrées. Le dossier peut relever
d’une problématique relative aux politiques publiques et comporter plusieurs questions.”
L'épreuve dite de cas pratique comprend une série de questions qui demandent des
réponses rédigées, limitées dans certains cas (comme dans la question 1) à un nombre défini
de lignes.
Exigeant des réponses concises en un temps limité, l'épreuve requiert des savoir-faire
particuliers. Une bonne maîtrise des connaissances générales est un premier atout qui
permet de remettre le sujet dans un contexte administratif plus large et de mobiliser
rapidement les éléments utiles contenus dans les documents. L’épreuve exige une
méthodologie spécifique d'analyse des questions et des qualités rédactionnelles.
L’exercice est subtil, le candidat doit éviter les écueils de la paraphrase, du délayage, de la
simple recopie d’extraits des textes réglementaires ou autres.
En fait, cette épreuve vise un triple but, tester le discernement du candidat et sa capacité à
respecter la consigne ainsi que son aptitude à faire des choix, son esprit de synthèse qui sera
mis en valeur par la clarté de la réponse, ses qualités d'expression (simplicité et style). C'est
également une épreuve de gestion du temps, il convient donc de planifier son travail.
C'est aussi un jeu de rôle dans lequel le candidat est mis en situation comme s'il était dans
ses futures fonctions. Il s’agit de retirer tous les éléments essentiels de documents divers et
d’en faire une synthèse cohérente, intelligible et claire pour une personne n’ayant pas lu
l’ensemble du dossier à qui la réponse doit être communiquée. La « cible » à laquelle
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s’adresse la réponse est importante : on ne rédigera pas de la même façon une réponse à un
parent d’élève en quête d’informations que celle adressée au directeur académique des
services de l’Education nationale (DASEN) qui a besoin d’un étayage réglementaire
supplémentaire.
IV-2 Evaluation de l’épreuve écrite
Le sujet était accompagné de huit documents : un extrait de loi, cinq circulaires quatre
documents tirés d’Eduscol ; soit 25 pages. Les textes étaient d’une lisibilité simple, certes
amoindrie par la taille des caractères et la qualité d’impression. Le tout constituant un
remarquable panorama du dispositif d’accompagnement des élèves en situation de
handicap. Le sujet comportait un nombre de pages à lire attentivement tout à fait
raisonnable. La difficulté de ce sujet très technique résidait certainement dans
l’éparpillement des données à rechercher et à agencer pour répondre à la dernière question.
Le sujet de la session 2012 consistait à préparer quatre réponses qui n’appelaient pas de
connaissances particulières, les réponses étaient faciles à identifier dans les textes fournis,
au moins pour trois d’entre elles.
IV-2-1 La première question consistait à présenter au DA-SEN quatre définitions.
La consigne semblait claire : répondre à quatre « questions intermédiaires » par cinq lignes
maximum par item. Bon nombre de candidats avec le souci de bien faire ont présenté leur
réponse sous la forme d’une note administrative : écrire du timbre, de l’adresse, de l’objet,
voire des formules de politesse. Autant de détails inutiles. Le jury n’a pas tenu rigueur aux
candidats de ce dépassement, ces derniers se sont assez pénalisés eux-mêmes en perdant
un temps qui leur aurait certainement été précieux pour d’autres tâches.
IV-2-1-1 Le Parcours Personnalisé Scolaire (PPS) s’inscrit dans le parcours de formation de
l’enfant ou de l’adulte handicapé. On pouvait ajouter fort à propos qu’il est destiné à faciliter
l’insertion scolaire, en n’oubliant pas une précision : la décision de la Maison
Départementale des Personnes Handicapées saisie par les parents de l’enfant en situation de
handicap. Le PPS fixe notamment les accompagnements nécessaires, les aménagements
pédagogiques ainsi que l’aide éventuelle d’un tiers après accord des parents.
IV-2-1-2 Le deuxième item amenait à préciser deux points : la MDPH exerce une mission
d’accueil et de soutien à l’égard des personnes en situation de handicap. Le second point
concernait l’organisation des actions de coordination avec les établissements susceptibles
d’accueillir ces personnes. Enfin, on pouvait ajouter que la MDPH avait compétence pour
arrêter les préconisations dans le domaine de l’orientation.
IV-2-1-3 L’Education nationale propose dans le 1er
degré quatre catégories de classes
d’inclusion scolaire (CLIS) confiée à des enseignants spécialisés. En collège et lycée les unités
localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) assurent la continuité, elles sont confiées à un
coordonnateur spécialisé qui accueille les élèves pour une partie de l’emploi du temps non
suivi dans la classe.
IV-2-1-4 L’enseignant référent est un professeur du 1er
degré spécialisé qui a en charge
l’insertion et le suivi du parcours scolaire de tout jeune en âge scolaire en situation de
handicap, même en cas de scolarisation en établissement médico-social. Il est chargé de
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l’animation de l’équipe de suivi de scolarisation ainsi que de la coordination des différents
partenaires.
La difficulté pour répondre à cette première question résidait davantage dans le choix des
éléments pertinents que dans la recherche des informations. Il fallait donc oser les coupes
claires ! Autrement dit, séparer l’utile de l’accessoire.
N'oublions pas par ailleurs que ces réponses s'adressaient à un responsable, elle a donc un
caractère utilitaire visant à le renseigner avec précision. De plus une réponse dans le cadre de
cet exercice, dit de cas pratique, se doit d’être complète et claire sinon le risque est grand
d’induire le responsable qui la reçoit en erreur ou de le conduire à prendre des décisions
erronées. Guider le responsable dans le processus de décision est un objectif primordial. Une
réponse doit reprendre tous les éléments de la commande mais seulement ces éléments.
Le jury déplore de nombreux cas de hors sujets, des réponses incomplètes ou plus grave le
non respect de la consigne de ne pas dépasser cinq lignes. Trop souvent les candidats
confondent pertinence et longueur du devoir. Il faut éviter le foisonnement de détails inutiles
qui sont contraires à l'esprit de cette épreuve et ne peuvent mener qu'au hors sujet si
préjudiciable à la note finale.
IV-2-2 La seconde question
Elle visait à communiquer des informations aux parents d’un élève handicapé qui
souhaitaient se renseigner sur le cursus que pourrait suivre leur enfant atteint de surdité.
Dans le 1er
degré, cet enfant pourra intégrer une classe pour l’inclusion scolaire (CLIS) qui lui
permettra de suivre totalement ou partiellement un cursus scolaire ordinaire. En l’espèce, il
s’agira d’une CLIS 2 destiné aux élèves en situation de handicap auditif. Il fallait bien préciser
que c’était la CDAPH qui propose l’orientation en CLIS dans le cadre du PPS de l’élève.
Au collège et au Lycée, l’unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) TFA (troubles des
fonctions auditives) constituera une réponse aux besoins de cet enfant (qui bénéficiera
d’une organisation pédagogique adaptée et permettra la mise en œuvre de son PPS). Son
inscription nécessitera obligatoirement une décision de la CDAPH.
En outre, il fallait préciser aux parents qu’ils auront pour leur enfant le choix tout au long de
la scolarité entre une communication en langue française et une communication bilingue en
langue des signes française (LSF).
Il convenait en l’espèce d’isoler les textes utiles, et se concentrer sur les documents repérés
afin de sélectionner les éléments précis nécessaires à une réponse pertinente à la question.
En revanche le tri des textes, en lui-même, ne représentait pas une véritable difficulté. Seule
complication, comme déjà dit, isoler les textes et parties de texte qui étaient réellement
importants en ayant à l’esprit le destinataire, des parents d’élèves et le cas particulier que
leur enfant représentait. Le jury a noté l’engagement parfois outrancier de quelques
candidats pour « vanter » tel ou tel dispositif ; rappelons qu’un fonctionnaire doit en toutes
circonstances faire preuve de neutralité et de modération.
IV-2-3 La troisième question était adressée en direction d’un proviseur qui souhaitait
obtenir, à la demande d’une famille, des renseignements sur les conditions d’examen pour
un enfant malvoyant.
Un principe : Toute personne présentant un handicap et qui candidate à un examen est
fondée à déposer une demande d’aménagement des conditions de passation des épreuves
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d’examen en adressant sa demande à l’un des médecins désignés par la commission des
droits et d’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).
Le médecin désigné par CDAPH, au vu de la situation particulière du candidat, rendra un avis
dans lequel il proposera des aménagements. C’est ensuite l’autorité compétente pour
organiser l’examen qui décidera des aménagements accordés en prenant appui sur les
propositions du médecin et notifiera la décision à la famille en faisant mention des voies de
recours et des délais.
Des dispositions particulières sont prévues pour permettre à un élève handicapé de se
présenter à un examen organisé par l’Education nationale dans des conditions aménagées
aux soins du chef d’établissement : accessibilité, installation matérielle dans la salle
d’examen, utilisation de machines ou de matériel technique ou informatique, secrétariat ou
assistance (aide humaine), adaptation dans la présentation des sujets, temps de composition
majoré.
Les élèves en situation de handicap peuvent également demander à bénéficier d’adaptation
d’épreuves sur plusieurs sessions consécutives ou de dispense d’épreuves selon les
possibilités offertes par le règlement de chaque examen.
La complexité de l'exercice résidait, dans la mise en ordre des données en les présentant très
finement dans une réponse qui devait être aussi claire que précise pour être utile à un
proviseur en lui évitant de tomber dans les pièges de la réglementation qu’il semblait,
compte tenu de sa demande, ne pas totalement maîtriser.
IV-2-4 La quatrième question consistait à résoudre les difficultés de la mise en application
d’une prescription de la commission des droits et de l’autonomie des personnes
handicapées (CDAPH) relative à l’accompagnement d’un élève par un auxiliaire de vie
scolaire individuel (AVSI) dont le contrat arrivait à son terme : l’inventaire des options à
disposition du DA-SEN était à faire.
Très simplement il convenait d’indiquer que le DA-SEN a la possibilité de mettre en œuvre le
dispositif prévu par la circulaire du 31/08/2010 permettant l’accompagnement par des
personnels employés par des associations. Ce dispositif garantit en effet la pérennité des
compétences et la continuité de l’accompagnement. La citation du texte est importante car
elle permet au destinataire d’approfondir la question si nécessaire. On revient évidemment
à l’idée de considérer que la réponse doit être élaborée avec le souci de son utilité pour le
destinataire à qui elle s’adresse.
Ainsi, le DA-SEN peut conventionner avec une association locale aux fins d’assurer la
continuité de la prise en charge de cet élève à besoin éducatif particulier par le même
accompagnateur qui devient salarié de l’association qui bénéficie d’une subvention de l’Etat.
La question sous-tendait la mise en évidence d’un plan d’actions afin d’assurer la mise en
œuvre opérationnelle de ce dispositif. Ainsi, on pouvait avancer les étapes et les actions en
évitant dans une réponse rédigée les connecteurs logiques du type tiret ou la « check list ».
Mieux valait ordonner la réponse en distinguant par exemple les actions à produire (établir
un répertoire des personnels sous contrat d’assistant d’éducation dont le contrat arrive à
échéance et ayant développé des compétences spécifiques), les autorisations à recueillir
(candidature des personnels à ce recrutement, accord des familles). Ces éléments
préparatoires accomplis, rien ne s’opposait alors à établir la convention locale nécessaire au
versement de la subvention due à l’association qui aura recruté l’agent.
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Plus généralement, cette question requérait la sélection de données précises, dans un
savant mariage où la précision devait le disputer à la concision, tout oubli enlevant du sens à
l’argumentaire développé par les candidats.
IV-3 Conseils généraux méthodologiques
Quelques conseils méthodologiques simples peuvent permettre aux candidats de mieux
aborder cet exercice difficile. D’abord la lecture intégrale des questions est impérative, elle
permet de dresser le panorama des difficultés. Cette étape est décisive pour segmenter le
temps imparti par chaque candidat à chaque question en fonction de leur nombre et du
sentiment de difficulté que chaque candidat estime pour chacune d’entre elles. Puis, il
convient de les reprendre les unes après les autres en dégageant les mots clés pour définir
une problématique qui engagera une réponse précise « collant » au sujet. Ensuite, une
méthode efficace consiste à noter rapidement les éléments essentiels de la réponse : faits,
dates, idées et analyses. Il s'agit bien entendu de présenter une réponse ordonnée, il
convient donc d'articuler les indices trouvés dans les documents et les connaissances dans
un plan logique (ce qui suppose une phrase introductive reprenant les éléments principaux
de la question, un court développement en quelques étapes de raisonnement, une phrase
conclusive). Si la question suggère un plan, il est alors souhaitable de le respecter.
Une règle d’or consiste à ne pas étaler tout le matériel pouvant éventuellement avoir un lien
avec le sujet ; mais selon la trilogie -clarté, concision, pertinence- mettre en avant les
informations qui permettent de répondre exactement à la question.
Enfin, et la remarque aurait pu être liminaire, il est impératif de respecter les règles de
présentation d’un écrit qui comme tout document construit possède ses propres normes :
lisibilité, équilibre, véracité et complétude des informations transmises au destinataire dans
la réponse ; et comme indiqué plus haut son code de reconnaissance : introduction,
développement, conclusion. De la bonne résolution de cette difficulté découle l’attribution
d’un gisement de points, somme toute faciles à obtenir. Force est pourtant de constater que
des candidats faute d’une sérieuse formation y parviennent peu souvent.
Le jury pour sa part a noté que si bien des réponses étaient structurées, beaucoup étaient
incomplètes, et donc peu lisibles. Ces copies présentaient un éparpillement du raisonnement
qui donnait une impression de confusion. Certains candidats ont présenté, tout à trac, un
amoncellement de notions sans liens entre elles. Dans ce cas, les devoirs ont été privés de la
charpente solide qui fait la force d’une copie bien maîtrisée.
Dans le traitement de cette épreuve, le jury n’a noté que quelques cas de mauvaise
compréhension des questions ; cependant les devoirs sont d’inégales factures, montrant la
difficulté de certains et certaines impétrant(e)s à faire de l’administration appliquée.
Il faut le regretter car c'est bien là que le jury peut juger du bon sens, des capacités
d'initiative et de raisonnement des candidats ainsi que de leur aptitude à être concret et
précis, qualités si utiles dans le travail quotidien du SAENES CS. Le jury frémit parfois en
pensant que certains écrits pourraient être présentés à un DA-SEN. Heureusement ces
copies par trop négligées et manquant de rigueur restent minoritaires.
Indubitablement cette épreuve n’a pas été réussie par des candidats peu soucieux
d’équilibre, oubliant que ces réponses s'adressaient à un destinataire, parents dont la
compréhension du système n’est pas le fort, responsable dont le temps était précieux ; le
savoir-faire technique consiste alors à aller certes à l'essentiel, mais en restant exhaustif.
Qualités rares ! !
9
Répartition des notes pour les candidats ayant composé dans cette épreuve
Notes comprises entre… Nombre de copies
Copie blanche 1
1 à 4,50 57
5 à 10 166
10,50 à 14,50 92
15 à 20 14
VV–– LL’’éépprreeuuvvee oorraallee dd’’aaddmmiissssiioonn ((ccooeeffffiicciieenntt 33))
V-1 L’épreuve de l’oral : l’entretien
Cette épreuve est capitale, en effet, l’occasion est donnée au jury de rencontrer et de tester
les candidats. En d’autres termes, le jury, lors de cette épreuve, se demande si le candidat
sera une « bonne recrue » pour un service ou un établissement. Si le SAENES CS candidat a
acquis les capacités qui doivent le mettre en situation de mener et d’effectuer avec
compétence et une « une hauteur de vue suffisante» son activité.
Pendant le temps de l’entretien, le candidat doit démontrer qu’il possède toutes les qualités
que l’on est en droit d’attendre d’un futur SAENES CS. Le jury, quant à lui, dispose du même
temps pour déceler les qualités du candidat.
Par des questions ciblées, variées, à partir du dossier le jury cherche à compléter ses
informations sur les capacités du candidat.
Bien entendu, mais il vaut mieux l’affirmer, le jury ne cherche pas à déstabiliser les
candidats, il n’envisage pas de les soumettre à un test psychologique d’adaptabilité dans des
conditions extrêmes ; non, le jury a le seul souci d’aider le candidat à faire apparaître ses
capacités, ses qualités et ses compétences. Pas plus, mais pas moins ; l’oral n’est pas pour
autant une simple conversation de salon entre personnes de bonne compagnie. Chaque
membre du jury a un rôle à jouer en fonction d’objectifs clairs de sélection.
V-2 Déroulement de l’épreuve d’entretien
V-2-1 La durée de l’entretien est de 25 minutes. Le candidat présente pendant 10 minutes au
maximum son expérience professionnelle ; C’est une occasion de montrer les acquis de son
expérience professionnelle. Pour conduire l’entretien le jury dispose d’un dossier constitué
par le candidat en vue de la reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle
(RAEP). Le rapport d’activité (deux pages maximum) faisant partie du RAEP montre les acquis
de l’expérience professionnelle du candidat et précise le cursus de formation, l’expérience,
les compétences et les aptitudes.
Au cours de l’entretien le candidat peut être interrogé sur des questions relatives aux
connaissances propres à l’administration ou l’établissement dans lequel il exerce.
La visée d’une épreuve de ce type est également d’apprécier la personnalité professionnelle,
les aptitudes du candidat ainsi que sa motivation.
V-2-2 Comment préparer cette redoutable épreuve ?
L’entretien avec le jury est une épreuve difficile car elle est constituée en réalité de quatre
étapes concentriques qui résonnent entre elles : le RAEP, le rapport d’activité : non notés ;
l’exposé professionnel et la réponse aux questions qui sont les seuls éléments évalués.
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Dans l’exercice de préparation du RAEP et du rapport d’activité qui l’accompagne c’est la
capacité du candidat à présenter un document sur ses activités, défendant un profil
(expérience, niveau de qualification et potentiel) ainsi qu’une argumentation logique et
convaincante qui est importante, car c’est la fondation de l’exposé oral. Lors de la
préparation du rapport d’activité le candidat doit établir un inventaire des activités et de
l’ensemble des données qui pourraient s’avérer utiles (fonctions diversifiées, fonctions très
spécifiques, fonctions présentant des activités pouvant être classées dans plusieurs thèmes,
fonctions exercées dans plusieurs établissements, expérience privée…) en précisant à
chaque fois ce qu’il en a retiré en termes de compétences ou de capacités nouvelles. Une
fois les données retenues, le candidat peut passer à l’étape suivante qui consistera à les
classer puis à rechercher le fil conducteur qui permettra de bâtir un plan pour l’oral. C’est
également l’habileté du candidat à faire des choix, choix bien entendu les plus judicieux, qui
permet de constituer un rapport bien compris par le jury. Bref, choisir les informations qui
seront présentées dans le RAEP et dans le rapport (par exemple, il est inutile d’énumérer
tous les détails d’une liste de logiciels que le candidat connaît mais qui sont sans rapports
avec ses activités) est la phase qui va conditionner la clarté de l’exercice de restitution orale.
La moisson d’informations sur les responsabilités réellement exercées, sur l’autonomie dont
il dispose, sur ses capacités d’adaptation, sur son potentiel d’évolution seront précieuses, et
devront être présentées avec doigté et circonspection. Il ne faut pas oublier également de
signaler si le candidat encadre d’autres agents. Mais attention de ne pas jeter de la « poudre
aux yeux ». L’entretien permet de vérifier toutes ces informations.
Lors de l’exposé sur l’expérience professionnelle, les compétences représentent bien
entendu un point fondamental, elles montrent ce que les activités exercées ont permis
d’apprendre sur un plan général (connaissance de l’enseignement supérieur, du secondaire,
sens de l’accueil, capacités d’initiatives, adaptabilité et autonomie…) ou sur le plan
technique (maîtrise de l’outil informatique, anglais parlé, règles de finances publiques…) ou
encore pour développer les attitudes personnelles du candidat (présentation, maîtrise de
soi, écoute, initiative, esprit d’équipe…). Il convient de préciser pour chacune des « familles »
d’activités, les compétences acquises en remplissant les missions confiées. Il faut bien
entendu en apporter la preuve, par exemple, un chargé de la logistique pourra exciper d’un
apprentissage des règles d’hygiène et de sécurité ; un chargé d’un secrétariat de formation,
de la présentation et animation de données sur PowerPoint (sans publicité…). L’appui sur le
rapport d’activité est indispensable, il constitue une facilité pour le candidat et le repérage
d’une cohérence entre l’écrit et l’oral pour le jury.
Eventuellement un dernier point est à préciser à propos des difficultés rencontrées que le
candidat doit expliquer. Il démontre par là, non pas une faiblesse, mais un sens lucide
d’analyse et de lecture de la réalité.
Tout travail de raisonnement sollicite des capacités d’analyse. Analyser, c’est isoler les
composantes et comprendre les rapports qui les lient entre elles. L’exposé de carrière doit
comporter un véritable plan qui est la charpente de tous les exercices intellectuels. Le plan
doit être complet (il ne doit négliger aucun aspect essentiel du profil), équilibré (les idées de
même valeur et d’importance comparable sont mises ensemble ou en opposition), ordonné
(les idées sont présentées de façon graduelle). Faire un plan c’est aussi classer les
informations dans l’ordre le plus adéquat autour d’un projet de réponse cohérent (à la tâche
et à l’objectif que l’on s’est donné ; à l’itinéraire que l’on souhaite valoriser ; à un classement
des sous-parties à l’intérieur des parties) en soudant les éléments. Les données sont mises
11
en valeur en les enrichissant d’exemples et de situations concrètes. Cela suppose que l’on
dispose des informations adéquates. Il convient d’être attentif à l’équilibre des parties et aux
transitions. En bref, il faut être convaincu que la rigueur du raisonnement et la clarté de la
présentation seront toujours récompensés.
Beaucoup de candidats ont préparé cette épreuve et mémorisé leur exposé, il faut les en
féliciter. Très peu de candidats improvisent. Cependant bien des exposés suivent de trop
près la carrière. Au lieu de quelques courtes citations pour illustrer et appuyer l’analyse,
certains candidats listent des activités sans intérêt sur un tempo chronologique.
Au travers de l’exposé, le candidat montre également sa rigueur, son acuité intellectuelle,
ses dispositions à classer et hiérarchiser des informations.
Si le raisonnement peut s’accompagner d’un avis personnel sur la carrière, alors le jury ne
pourra qu’être satisfait par un candidat qui prend des initiatives, fait des propositions. C’est
en fait ce que demandera un chef de service à un SAENES CS.
Enfin par quelques questions, le jury oriente l’interrogation vers quelques points du RAEP ou
du rapport d’activité qu’il juge utile d’éclairer.
Dans la seconde partie de l’entretien, le jury questionnera le candidat sur son
environnement professionnel et ses connaissances sur l’organisation et le fonctionnement
de l’administration de l’éducation et des établissements d’enseignement.
D’abord sur les tâches qu’effectuent le candidat, ce qui permet d’apprécier si les
compétences mises en valeur dans le RAEP et le rapport d’activité sont bien maîtrisées y
compris sur le plan technique ; puis par des questions plus larges, le jury vérifiera s’il est
capable de prendre de la hauteur par rapport à sa propre pratique, de placer son activité
dans un environnement plus large.
Ainsi à une personne qui exerce des fonctions de secrétariat, et qui aura précisé sa capacité
à classer le courrier, il sera demandé par exemple de décrire les étapes du traitement du
courrier dans son organisation, les modes modernes d’archivage type GED (gestion
électronique de la documentation).
Inutile d’insister sur le fait que le jury accorde une importance extrême à la qualité d’analyse
des compétences présentées comme maîtrisées par le candidat. Trop de candidats ont une
vue cloisonnée de leurs activités. Quelques candidats éprouvent des difficultés pour se situer
de façon systémique dans leur environnement professionnel. Pourtant, une plus grande
curiosité de ces candidats ainsi que des recherches personnelles dans ce sens auraient été
les bienvenues. Cette capacité doit être obligatoirement inscrite dans la panoplie
professionnelle du SAENES CS.
A partir du dossier, le jury propose à chaque candidat de résoudre « ex vivo » une situation-
problème afin de mesurer la démarche logique, le bon sens, voire le savoir-faire dont peut
faire preuve le candidat dans une situation complexe et délicate. C’est aussi une façon de
dire que des connaissances seules sans la capacité à les adapter aux situations de travail ne
sont pas suffisantes. C’est une façon de contextualiser les connaissances professionnelles,
les capacités mises en avant en compétences. Une dialectique incessante entre théorie et
pratique est un gage de réussite professionnelle.
Quelques conseils peuvent être donnés aux candidats. Cette épreuve est une épreuve de
culture professionnelle, une connaissance minimale des grands principes d’organisation de
l’organisme dans lequel est affecté le candidat, est considérée comme normale. Encore trop
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de candidats se présentent à cette épreuve sans avoir consenti les efforts d’information et
de formation nécessaires dans ce domaine. Force est de constater que des candidats ne
connaissent pas le système organisationnel dans lequel ils évoluent quotidiennement.
De même, une connaissance sommaire sur les grandes questions d’actualité du ministère de
l’Education nationale ou de l’enseignement supérieur ou sur les principes de modernisation
de la fonction publique (qualité, engagement de service, accueil, RGPP, RCE, …) est attendue
de la part des candidats.
Lors de l’exposé, les candidats ont montré sans exception qu’ils connaissaient les règles qui
régissent une communication orale : maîtrise des compétences verbales, (langagières et
discursives), contrôle du para-verbal (voix) et du non verbal (contrôle du corps et des
émotions). Tous ces éléments doivent être travaillés dès le début de la préparation. On ne
devient pas un spécialiste de l’oral après un seul exercice de préparation, c’est une longue
pratique, maintes fois répétée, qui permettra au candidat d’être plus à l’aise. Le jury
comprend fort bien, « pour y être passé », l’émotion que peut ressentir ce jour là le
candidat. L’entraînement régulier à l’oral doit permettre de réduire ce stress. Il est
important de rendre l’exposé vivant, agréable, de s’impliquer personnellement. En un mot,
le candidat doit s’efforcer de rester lui-même ce jour là.
Par ailleurs, le jury observe que quelques candidats sont incapables de se projeter dans les
fonctions qui pourraient leur être proposées eu égard à leur futur grade ou qu’ils pourraient
postuler, ce qui montre une absence de curiosité pour le moins surprenante. Le jury insiste
particulièrement sur ce point.
Les candidats doivent envisager des tâches d’encadrement et de décrire la spécificité et
l’originalité de ce type de tâches. Il est indispensable que les candidats prennent conscience
que la gestion des ressources humaines est capitale. C’est par ailleurs une compétence qui
doit différencier SAENES et SAENES CS.
Enfin, rappelons que le candidat doit faire preuve d’un comportement sans blocage mais
sans arrogance, ni excès de confiance. Le ton doit être audible.
Par ailleurs, les propos équivoques, interpellations par exemple du jury, le félicitant pour la
qualité de ses questions ou à l’inverse notant leur complexité, sur un ton qui se voudrait
humoristique de la part du candidat, apparaîtrait comme une familiarité déplacée que le jury
n’a pas constaté lors de cette session.
Toulouse le 15 mai 2012
Le Président du jury
Pierre STOECKLIN