Rapport de prospection Archéologiqueffessm-reunion.re/wp-content/uploads/2015/07/20120318...2012/03/18 · La Commission Régionale d’Archéologie de la F.F.E.S.S.M. – La Confrérie

Rapport de prospection Archéologique Débarcadère de la Possession La Réunion, la Possession

Sous la direction de : Eric VENNER DE BERNARDY DE SIGOYER

Et Avec la participation de : Stéphan AUBERT, Jean-Pierre BELLANGER, Richard

BELLANGER, Nathalie POL, Jean-François REBEYROTTE, Patrick GUILLET

2012

La Commission Régionale d’Archéologie de la F.F.E.S.S.M.

La Confrérie des Gens de la Mer– Du 04 au 18 Mars 2012

Pieux du Débarcadère

Cliché : Eric VENNER DE BERNARDY DE SIGOYER

Déposé en 2012

http://www.cg974.fr/

La Commission Régionale d’Archéologie de la F.F.E.S.S.M. – La Confrérie des Gens de la Mer–

Prospection archéologique du Débarcadère de la Possession -Du 04 au 18 Mars 2012 2

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier toutes les personnes ayant pris part à ce projet, tout

d’abord les prospecteurs :

De droite à gauche :

Jean-Pierre BELLANGER, Nathalie POL, Benoit LEQUETTE , Stéphan AUBERT,

Eric VENNER DE BERNARDY DE SIGOYER, Patrick GUILLET

MERCI EGALEMENT :

ELYSE ASSANI, JEAN-JACQUES RAVALASON, JIMMY MOUCHARD, ERIC LAURET,

EDOUARD JACQUOT, LAURENT HOARAU, SOPHIE BUREAU, ROLAND TROADEC,

JEAN FRANÇOIS REBEYROTTE, PHILIPPE BLAMBER

Cliché : Christol VENNER DE BERNARDY DE SIGOYER



S OMMAIR E

Introduction

SECTION I : Les données administratives

1.1 FICHE SIGNALETIQUE

1.2 GENERIQUE DETAILLANT LES INTERVENANTS TECHNIQUES,

ADMINISTRATIFS ET FINANCIERS

1.3 NOTICE SCIENTIFIQUE

1.4 FICHE D’ETAT DU SITE

1.5 PIECES A FOURNIR

SECTION II : CONDITIONS DE REALISATION DE L’OPERATION

2.1 ETAT DES CONNAISSANCES AVANT L’OPERATION

2.2 STRATEGIES ET METHODES MISES EN ŒUVRE

2.3 DESCRIPTION ARCHEOLOGIQUE

2.4 PLANS ET RELEVES

CONCLUSION

SECTION III : INVENTAIRE

ANNEXES DECLARATION DE DECOUVERTE DE BIEN CULTUREL MARITIME

BIBLIOGRAPHIE

ARTICLE DE PRESSE



IN T RODU CT ION

Une opération de prospection inventaire archéologique sous marine, autour des côtes

réunionnaises, menée par l’association la « Confrérie des gens de la mer », avec l’autorisation

du Département de Recherches archéologiques subaquatiques et sous marines a été menée en

1999, en Baie de la Possession. Elle a donné lieu à la localisation de sept pieux, dont quatre

immergés, avec aucun élément de liaison visible. Un relevé topographique et un relevé en

coupe ont été établis par Marcel CAZAL, Géomètre expert et membre de la Confrérie des

gens de la mer.

En Mars 2012, afin d’améliorer la compréhension de cette zone archéologique une

seconde opération de prospection est menée, par la Commission Régionale d’archéologie de

la F.F.E.S.S.M. Ile de la Réunion et la Confrérie des Gens de la Mer, avec pour objectif :

- De mettre en lumière les vestiges du pont débarcadère du gouvernement et leur dispersion

sur le terrain.

- De caractériser tout type de vestige qui pourrait appartenir à d’autres éventuels évènements

de mer.

- De signaler l’existence d’éventuels vestiges de nature anthropique.



Section I :

Les Données Administratives



1.1 FICHE S IGN ALET IQU E

Identité du site

Région : Réunion

Département : Réunion

Arrondissement : Saint Paul

Canton : 4

Lieu dit : Baie de la Possession

Code INSEE de la commune : 97408

Coordonnées G.P.S. : Latitude : 21°02.163 Sud Longitude : 055°13.011 Est

Commune : Possession

Nom du site : Pont débarcadère de la Possession

Altitude actuelle moyenne : min : 0 max : 2940

Propriété du site : Domaine public maritime

Site protégé :



L’opération archéologique

Type d’opération : Prospection

Programme de recherche national : 29/32

Dates de l’opération : Du 03 Mars2012 au 18 Mars 2012

Surface estimée du site : Surface prospectée (en m²) : 8000m

Titulaire d’autorisation : E.VENNER DE BERNARDY DE SIGOYER

Organisme de rattachement : Comité Régional d’Etudes et des Sports Sous-marins :

FFESSM

Suivi scientifique et administratif : DACOI E.JACQUOT

Encadrement de la prospection : E.VENNER DE BERNARDY DE SIGOYER

Chef Hyperbare : J.P.BELLANGER

Nombre d’heures de plongée : 98h35’

Bateau de surveillance utilisé : BRUMEL 2

Auteur(s) des relevés en plan :

Etude géomorphologique : Sophie BUREAU ET Roland TROADEC

Auteur(s) des relevés des points GPS : S.AUBERT

Type de GPS : GPS : GARMIN etrex SUMMIT HC

Auteur(s) des relevés topographiques : M. CAZAL : Géomètre expert, G. BEGUIN

Auteur(s) des relevés des photographies : N. POL , JP. BELLANGER, E. VENNER DE

BERNARDY DE SIGOYER

Type d’appareil photo (numérique) : Canon 400 D digitale, Canon, CANON G12 et le

Caisson alu Recsea/Seatool

Etude historique : L. HOARAU

Mise au net des relevés :



Rédaction du rapport

Auteur : E.VENNER DE BERNARDY DE SIGOYER

Collaborateur : M.VENNER DE BERNARDY DE SIGOYER

Titre : Rapport de prospection archéologique

Nombre de pages :

Nombre de pages annexées :

Nombre total des figures :

Programme : 2012



1.2 GEN ERIQU E DET AIL LAN T T OU S LES IN T ERV EN AN T S T EC HN IQU ES

ADMIN IS T RAT I FS ET FI N AN CIERS :

Intervenants de cette opération :

NOM / QUALIFICATION FEDERALE EN ARCHEOLOGIE SUBAQUATIQUE

-Stéphan AUBERT

Niveau I V / CLASSE I B /Initiateur Fédéral d’archéologie subaquatique

-Jean-Pierre BELLANGER

BEESI / CLASSE II B / Initiateur Fédéral d’archéologie subaquatique

-Richard BELLANGER

Niveau III /animateur Fédéral d’archéologie subaquatique

-Patrick GUILLET

Niveau III / Brevet fédéral d’archéologie subaquatique

-Nathalie POL

Niveau IV/Animateur fédéral d’archéologie subaquatique

-Jean-François REBEYROTTE

MFI / Classe I B / BEESI/ initiateur fédéral d’archéologie subaquatique

-Eric VENNER DE BERNARDY DE SIGOYER

Niveau III / Instructeur national d’archéologie subaquatique



Cette opération de prospection archéologique était encadrée :

- Par décision n° 137/DMSOI/2012 de la Direction de la Mer du sud Océan Indien en

Date du 25 Juillet 2011 relative à une opération de prospection archéologique.

- Par l’accord du Conservateur régional d’archéologie de la DACOI en date du 07 Mars

2012, « considérant que la prospection archéologique sous-marine (...) relève d’un

intérêt avéré pour le suivi scientifique. »

La Commission Régionale d’Archéologie de la Fédération Française d’ Etudes et des

Sports Sous Marins Ile de la Réunion a réalisé cette opération en partenariat avec la Confrérie

des Gens de la Mer, Conseil Général de la Réunion et la Direction des Affaires Culturelles

Océan Indien, et Run Sport Association.

Toute l’organisation logistique était assurée par RUN SPORT ASSOCIATION

Prestataire de service à savoir :

-une embarcation motorisée permettant d’accueillir six plongeurs ;

-le matériel de secours (oxygénothérapie) conformément à la législation en vigueur ;

-douze blocs et le matériel permettant d’équiper simultanément six plongeurs ;

-moyens de décompression (narguilé et bloc).

L’organisation était conforme à la législation hyperbare, à chacune des plongées :

-Balisage du site ;

-Présence en surface d’un chef d’opération hyperbare et d’un plongeur de secours ;

-En immersion, plongeurs par équipe de deux.

L’opération a donné lieu à 47 plongées, soit un total de quatre vingt dix huit heures et trente

huit minutes.

Ont participé financièrement :

- D.A.C.O.I.........................................................................3500 EUROS

- Conseil Général de la Réunion...........................................2000 EUROS



Equipe de recherches

Prénoms- Noms Fonction Temps

d’investissement Organisme

Eric VENNER DE BERNARDY

DE SIGOYER

Instructeur fédéral en

archéologie

Responsable d’opération

15 jours F.F.E.S.S.M.

Jean Pierre BELLANGER

Chef d’opération hyperbare


Stéphan AUBERT

Opérateur G.P.S. 15 jours F.F.E.S.S.M.

Jean François REBEYROTTE

Plongeur en archéologie


Nathalie POL

Opérateur photo


Patrick GUILLET

Opérateur vidéo


Richard BELLANGER

Plongeur en archéologie

10jours F.F.E.S.S.M.



1.3 N OT ICE S CIEN T I FIQU E

Mots-clés : prospection - inventaire - pont débarcadère du gouvernement - Possession –

(époque contemporaine)

OPERATION DE PROSPECTION ARCHEOLOGIQUE

SOUS-MARINE

Autorisation /Décision n°137/DMSOI/2012

Fig.1 Relevé topographique terrestre, échelle 1/200

Marcel CAZAL, Géomètre expert



La zone de prospection se situe au nord de l’ile entre la ville de saint- Denis et la ville

du Port sur le territoire de la possession délimité à l’ouest par la cale de halage est à l’Est par

la Batterie côtière Rose de Saulces de Freycinet.

La prospection archéologique sur la zone définie pour 2012 a pour objectif.

- De mettre en lumière les vestiges du pont débarcadère du gouvernement et leur

dispersion sur le terrain.

- De caractériser tout type de vestige qui pourrait appartenir à d’autres éventuels

évènements de mer.

- De signaler l’existence d’éventuels vestiges de nature anthropique.

La prospection archéologique a put être conduite de façon systématique sur l’ensemble de

la zone initialement prévue. 57 pièces métalliques ont été inventoriées dont le point d’ancrage

du pont débarcadère du gouvernement ; ainsi que deux ancres.

Avec la participation de Stéphan AUBERT, Jean Pierre BELLANGER, Richard BELLANGER, Patrick

GUILLET, Nathalie POL, Jean François REBEYROTTE, Eric VENNER DE BERNARDY DE SIGOYER.

Fig.2 . Pieu du pont débarcadère

Cliché : Nathalie POL

Fig.3 . Ancre a jas en fer


Fig.4 . Pièce métallique provenant probablement du tablier du pont débarcadère


Fig.5

Cliché : Jean-Pierre BELLANGER



1.4 FICHE D ’ET AT D U S IT E

Fiche d’enregistrement de bien culturel maritime-Pont débarcadère

N°Affmar N°Drassm N°d’opération N° Fiche 137/DMSOI 000619 O2

Nom du site : Géodésie (WGS84 : degrés et minutes décimales)

N° de carte (Shom/IGN) Latitude

Département Longitude

Commune (au large de)

Lieu-dit (Shom/IGN)

Auteur fiche

Date de saisie

Pont débarcadère de la Possession

7183

Réunion 974

Possession

N°

Baie de la Possession

Precision

VENNER DE BERNARDY DE SIGOYER Eric

24 Mars 2012

20°55.508’

55°20.197’

Autre géodésie (système,lat,long.)

85ter chemin des fougères la Bretagne

97490 Sainte-Clotilde

E-mail : [email protected]

Adresse et

Téléphone/mail

Description générale du site

Date & heure de plongée : Heure BM Heure HM Coeff

Circonstances de découverte Fortuite Prospection Point de croche Télédétection (préciser)

Profondeur (0 des cartes) Prof.fond min Prof.fond max Hauteur des vestiges

Etat général Configuration du débarcadère Profil Nature du fond

Nombre de fragement(s) : 52 Couchée sur bâbord Tombant Sable Enfoui / Découvert Couchée sur tribord Pente raide Coquillier

Concrétionné / Non Couchée sur un côté ind. Pente douce Gravier

Compact / Dispersé A plat Plaine Roche

Bon / Moyen / Mauvais A l’ envers Variable Vase

Longueur (m) Largeur (m) Emprise max du site (m²) Orientation (E/O/N/S)

04/03/12 NR NR

NR 1.80m 5.50m 6.85 m

Accessibilité du site (courant & étale,exposition,visibilités) :

4.20 N 12.80 3.05

Description générale du site :



Description des vestiges

-

Matériau débarcadère Bois Métal

Assemblages Structure observés Observations

Franc-bord Tenon-mortaise Mât

Clin Ligaturé Palan

Chevillé bois Ligaturé-chevillé Bitte

Chevillé métal Soudé Barre

Cloué Monoxyle Barrot

Boulonné Riveté

Matériaux des objets Ancre (Nbr) : 2

Bois Minérale Tuile Bois Câble métal

Verre Végétale Brique Fer Câble végétale

Charbon Pierre Céramique Organeau Chaine

Cordage Métal Goudron Manille

Ivoire Cuir Ossement Textile

Fig.6 Dispersion des vestiges

Source : Google



Cartographie

Carte du service hydrographique et océanographique de la Marine n° 7183

Zone de prospection

Fig.7



Plan planimétrique :

Aire de prospection

Fig.8 Système de rattachement RGR 92

Georges BEGUIN, Géomètre expert



1.5 PIECES A FOU RN IR









Section II :

Conditions de réalisation de

l’opération



2.1 ET AT DES CON N A IS S AN C ES AV AN T L’ OPE RAT ION

Le cadre géographique de la prospection L’opération de prospection archéologique sous-marine s’est déroulée du 7 Mars au 18

Mars 2012 au pont débarcadère du Gouvernement, sur le territoire de la Commune de la

possession, qui se situe au nord de l’ile entre la ville de saint Denis et la ville du port le long

de la côte sous le vent, référencé à la carte marine du service hydrographique et océanique de

la marine sous le numéro 7183. Ses coordonnées géographiques ont été prises au moyen du

global positioning system WGS84, en mer autour du point, référencées sous la Latitude

20°55.508’ Sud ; longitude : 55°20.194’ Est.

Fig 9 Géolocalisation du Pont Débarcadère de la Possession

Source : Goggle



Contexte physique et biologique

Compte rendu d’observations -Avril 2012

Introduction

Cet état des lieux du rivage et des petits fonds marins de la baie de La Possession

réalisé par Ocea Consult’ et Le Dodo Pro s’inscrit dans le cadre d’une opération sauvegarde

de vestiges maritimes présents au droit de la commune de La Possession. La zone

d’exploration s’intègre dans un secteur globalement situé entre le « port Est » et l’entrée ouest

de la route du littoral (Fig. 10).

Pour cette mission, des repérages sous-marins en scaphandre autonome ont été réalisés sur le

site des inventaires archéologiques les 9 et 15 mars 2012 et des photographies ont été faites.

Les observations et les photographies recueillies, dans le cadre des prospections

archéologiques par la commission archéologique de La Réunion, ont été également analysées

et d’autre part une synthèse bibliographique a été réalisée.

La présente note décrit donc les contextes géomorphologique et biologique dans lesquels

prennent part les prospections archéologiques.



Fig. 10 : situation de la baie de La Possession, au niveau de la côte nord ouest de La Réunion, et périmètre des

inventaires archéologiques.

Source : Google Earth

Périmètre des inventaires

archéologique

s

http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%B4te_(g%C3%A9ographie)



Fig.11 : situation des vestiges maritimes et zone de prospection maritime.

Source : Google



1. Conditions d’intervention

1.1 Conditions de travail

Les conditions règlementaires relatives à la plongée professionnelles décrite par l’arrêté du 15

mai 1992 définissant « les procédures d’accès, de séjour, de sortie et d’organisation du travail

en milieu hyperbare » ont été respectées.

Dans le cadre des plongées en scaphandre, l’équipe de plongeurs classés était constituée de 3

personnes (1 à bord et 2 en immersion) dont :

un chef des opérations hyperbares (COH) prenant en charge la direction des opérations

techniques ;

un plongeur de secours sur le bateau prêt à intervenir.

Il a été réalisé par l’équipe deux plongées de reconnaissance pour cette mission (prise de vues

et prise de mesures).

Pour les besoins de la mission (géo référencement) et pour une raison de sécurité, les

inspections sous-marines ont été menées à partir d’un support plongeur équipé d’un GPS, du

matériel de secours obligatoire et d’une VHF.

Les immersions ont été réalisées par des conditions météorologiques permettant de travailler

en toute sécurité.

1.2 Conditions météorologiques

Les observations sous-marines ont été réalisées les 9 et 15 mars 2012 au matin, par beau

temps, vent de secteur Nord-Ouest faible et houle de Nord-Ouest inférieure à 1 mètre. Un

léger courant portant vers le Sud a été observé.

1.3 Méthodologie d’observation

Les observations de terrain ont été effectuées par un binôme de plongeurs en scaphandre

autonome, au départ d'un support surface.

La zone investiguée et le tracé parcouru sont retranscris au niveau de la figure 11 (flèches

rouge et rectangle rouge). La méthodologie d’observation a été adaptée aux moyens mis en

œuvre ainsi qu’aux contraintes de terrain afin d’avoir une vision de l’ensemble de la zone.

Les investigations portent sur l’observation visuelle du milieu physique (géomorphologie et

nature des sédiments) et des peuplements (faune benthique).



Les profondeurs d’observation n’ont pas excédé 6 mètres.

Fig.12 : zone d’observations en plongée sous-marine. Chemin parcouru (flèches rouge) à l’intérieur du périmètre

d’étude (rectangle rouge)


Ravine des

Lataniers

Récif des

Lataniers



2 Géomorphologie et éléments de dynamique littorale

2.1 Cadre général

2.1.1 Situation géographique

La zone d’exploration s’intègre dans un secteur globalement situé entre le « port Est » et

l’entrée ouest de la route du littoral. Ce secteur correspond à un linéaire d’environ 2,5 km et

est entrecoupé par les débouchés de trois systèmes hydrographiques au fonctionnement très

épisodique. D’est en ouest on reconnaît :

la confluence des ravines Lafleur et Petit Ruisseau, au pied de la falaise littorale ;

celle de la Petite et de la Grande ravine des Lataniers, en zone médiane de la ville ;

la ravine à Marquet à l’Ouest de la ville.

2.1.2 Géomorphologie

Le rivage présente sur toute sa longueur un cordon littoral dit « de galets » étant donné son

abondance en matériaux très grossiers avec majorité de blocs.

A l’approche de l’embouchure de la ravine à Marquet, ce cordon est considérablement réduit

et dominé par un front sub-vertical de coulées basaltiques dont quelques affleurements se

prolongeant en mer, sont déjà visibles sur le flanc est du débouché de la ravine des Lataniers.

Sur ce flanc oriental, un petit banc récifal est reconnu ; il se développe entre 30 cm et 4 m de

profondeur, sur quelques décamètres de large et environ 150 m de longueur.

Dans ce secteur de la baie, les pentes sous-marines précédant le rivage sont relativement

faibles avec 2% entre 0 et -10m et 4% entre -10 et -20m.

2.1.3 Eléments de dynamique littorale

La croissance progressive et l’évolution lente de la distance entre les isobathes traduisent

l’effet majeur des houles sur ce littoral ; elles tendent à uniformiser les fonds avec le niveau

marin actuel.

Trois types de houles sont susceptibles d’agir sur ce secteur de la baie de La Possession :

les houles d’alizés issues du quart nord-est sont fréquentes sur ce site. Par leur

omniprésence et leur obliquité avec le rivage après leur réfraction sur les littoraux du



massif de La Montagne, elles sont en mesure de générer un transit sédimentaire littoral

non négligeable, de résultante est-ouest et affectant les sables de la baie.

Les puissantes houles cycloniques susceptibles d’évoluer dans le grand secteur nord de

l’île remanient avec force les littoraux de cette baie ; en particulier au niveau des petits

fonds et des estrans mais elles sont aléatoires.

Les grandes houles australes issues du quart sud-ouest océanique ont leurs actions

masquées par le saillant de la pointe des Galets ; elles sont sans incidence.

La présence assez fréquente de la houlographie générée par les vents Alizés donne au milieu

d’exploration archéologique un caractère de « moyenne énergie » mais il s’agit de bien

réaliser qu’il peut aléatoirement prendre un caractère de « haute à très haute énergie » s’il est

soumis à une houlographie cyclonique évoluant dans le secteur nord de l’île.

2.2 Aspects géomorphologiques de la zone d’investigations archéologiques

2.2.1 Nature et répartition des formations de surface

Ces formations s’observent au niveau des estrans et des petits fonds marins de l’avant côte.

2.2.1.1 Au niveau des estrans

Segments du linéaire côtier, les estrans sont sectorisés entre les débouchés des ravines ou

entre les avancées rocheuses d’anciennes coulées volcaniques.

La nature des matériaux cohésifs (rochers épars et front de falaise) ou non cohésifs (détritique

côtier) est à majorité basaltique.

Le détritique côtier est essentiellement constitué de matériaux meubles de granulométrie très

grossière où galets (2<D<20cm) et blocs (D>20cm) sont dominants.

Ce détritique correspond aux accumulations supérieures de divers alluvionnements :

les drainages par des lits anciens de la Rivière des Galets de matériaux liés au

creusement du cirque de Mafate ;



les apports plus contemporains des débits solides des ravines locales ou en provenance

des réseaux hydrologiques du nord de l’île. Ces derniers alimentent l’amont du transit

sédimentaire littoral E-O cité ci-dessus.

Eparpillés dans ce détritique, quelques éléments coralliens sont également reconnaissables. Ils

sont plus légers, de teinte plus claire et ont été arrachés par les actions marines au banc récifal

proche.

L’absence de particules de petites tailles type « sables » traduit le lessivage important que

subissent ces segments côtiers lors des déferlements à haute énergie (tempêtes, cyclones) : les

remaniements des matériaux non cohésifs sont importants et les particules les plus facilement

mobilisables sont entraînées vers les fonds marins où elles sont reprises par la dynamique

d’un grand transit sédimentaire littoral E-O qui affecte cette côte.

Ce sont ces remaniements marins qui sont à l’origine des fluctuations morphologiques des

estrans et de l’acquisition de la configuration littorale.

D’une manière générale, les profils topographiques du cordon restent très redressés avec des

valeurs de pentes oscillant autour de 20%.

Des structures en gradins à différents niveaux altimétriques sont les témoins des actions

sévères de déferlements successifs. La position haute de certains de ces gradins comme

l’existence d’affouillements au pied des remblais supérieurs révèlent non seulement la

puissance des déferlements qui peuvent s’exercer sur ce site mais également la probabilité de

l’apparition de vagues de submersions par les ondes de tempêtes.



Fig.13 et Fig14 : Front de mer de la Possession - vue vers le Sud (vue ancienne SAUNIER et vue actuelle)

Si l’on se réfère à l’iconographie ancienne du site, on remarquera que l’implantation de

l’actuelle RN s’est largement faite sur les arrières pentes du cordon littoral originel. Elle a de

ce fait amputé le système littoral des espaces nécessaires à la dissipation énergétique des

déferlements et elle a, par voie de conséquence, intensifié les effets érosifs du ressac ; d’où la

nécessité aujourd’hui de défendre un segment routier par des blocs protecteurs.

2.2.1.2 Au niveau des petits fonds marins de l’avant côte.

La reconnaissance des fonds s’est faite à la faveur de deux explorations en plongées sous-

marines. Elles ont porté sur deux espaces du site situés de part et d’autre du débouché de la

ravine des Lataniers. Des cheminements en dents de scie par rapport au rivage, ont conduit les

observations.

Débarcadère

Toit de l’église



Deux grandes unités morphologiques se succèdent parallèlement au rivage et vers le large : le

pied du cordon littoral (sensu lato), soit une partie immergée entre 0 et -5m environ

conduisant à la deuxième unité : une plaine sableuse débutant globalement au-delà de

l’isobathe -5m.

Le pied du cordon littoral.

Cette dénomination est à prendre au sens large car cet espace toujours immergé présente

localement une diversité morphologique qui inclut des formations géologiques autres que les

accumulations meubles.

Dans son ensemble, la zone considérée prolonge les pentes aériennes du cordon ; son

extension vers le large avoisine les 200m jusqu’à l’isobathe -5m environ.

Deux horizons peuvent y être distingués.

« L’horizon supérieur ». Il est en limite de rivage et se situe dans le prolongement immédiat

de la partie basse du cordon aérien, selon une pente accusée. On y observe un large éventail

d’accumulations hétérométriques allant des très gros blocs de taille métrique aux galets

centimétriques (Fig.15 )

Fig.15

Cliché : Roland TROADEC



Dans un niveau bas qui peut atteindre une profondeur de 4,5m et où s’étalent les gros

matériaux précédents non cohésifs, on distingue, piégés par endroits, quelques dépôts de

gravelles et petits graviers (20mm<TM<2mm) (Fig. 16 et Fig. 17). Ce pied de cordon (sensu

stricto) semble être contenu dans une dépression pré littorale limitée latéralement vers l’est et

vers l’ouest par des avancées volcaniques en mer (respectivement une pointe sub-affleurante

et des éboulis du front de falaise). La limite vers le large est constituée par les contacts avec

les formations de l’horizon inférieur.

« L’horizon inférieur ». Il conduit à la jonction avec l’unité morphologique plus au large : la

plaine sableuse (-5m en moyenne). La formation principale de cet horizon apparaît nettement

dans un espace globalement situé au droit de l’embouchure de la ravine des Lataniers.

Il s’agit du soubassement d’origine volcanique se prolongeant en mer et visible à

l’affleurement sous la forme d’un substrat compact et cohésif plongeant sous les sédiments de

la plaine sableuse (Fig.18 et Fig.19)

Fig.16


Fig.17




).

Ce substrat rocheux offre quelques morphologies remarquables :

- de grandes surfaces plus ou moins bombées ou bosselées : elles sont faiblement

colonisées par les organismes vivants (Fig.20). Des jeux de fissures délimitent de

grandes dalles ; des épaisseurs montrent des stratifications voire des formes en

bourrelets (Fig.21 et Fig.22) : ces figures se retrouvent dans les formations d’un

volcanisme effusif ancien visible sur le rivage associé (cap rocheux, falaise…).

Fig.18

Cliché : Sophie BUREAU

Fig.19


Fig.20


Fig.21




- des chenaux aux rebords bien émoussés (Fig.22) : ils entaillent ce substrat. Leur

orientation transversale au rivage, dans le sens de la pente sous-marine, laisse penser

que ce sont d’anciennes figures d’écoulements laviques sur lesquelles s’est surimposée

l’érosion fluviatile de la ravine ; surtout lors d’épisodes anciens de bas niveaux marins

(entre -15 à -20m il y a 8500ans). Ils collectent par endroit des sédiments allant d’un

détritique très grossier aux sables, avec parfois des enrichissements en débris plus

clairs d’origine biologique (Fig.23). Des drainages de ces matériaux meubles sont

apparents jusqu’à la plaine sableuse.

Fig.22


Fig.23


Fig.24




- des monticules ou éperons qui se dressent vers la surface (Fig.25). Ils représentent des

reliefs qui ont offert plus de résistance à l’abrasion des écoulements torrentiels de la

ravine ou qui sont des reliquats des déformations superficielles des coulées lors de leur

mise en place par le volcanisme ancien du massif de La Montagne. Ces structures

proches de la surface sont souvent coiffées de colonies coralliennes (Fig.26)

En s’écartant de l’axe de la ravine mais également en se rapprochant de la ligne de rivage, ce

substrat tend à être ennoyé par les matériaux plus récents du détritique grossier suite aux

remaniements successifs par les événements « météo-marins » (Fig.27). Vers l’ouest comme

vers l’est de la zone explorée, ce substrat perce la couverture sédimentaire sous la forme de

petits monticules isolés. Essentiellement dans le secteur oriental, il apparaît sous la forme de

petits bancs légèrement en relief sur le fond marin (Fig.28). La stabilité de ces substrats tend à

favoriser une colonisation corallienne. Plus à l’est, avec le relatif éloignement du débouché de

la ravine, le développement de cette colonisation s’est intensifiée sur ce type de substrat et a

structuré le banc récifal des Lataniers.

Fig.25


Fig.26




La plaine sableuse.

Constituée de sables basaltiques, elle caractérise la sédimentation superficielle des fonds

marins de la baie de La Possession.

La plaine sableuse (Fig.29) s’étale globalement de l’isobathe -5m, selon une pente

relativement faible (2 à 4%), pour atteindre l’isobathe -20m au bout de 300m. Quelques rares

blocs ou galets (Fig.30), sans agencements précis, peuvent être rencontrés sur cet espace.

Cette zone de prospection de la baie est reconnue comme un lieu privilégié de dépôts de

sables fins à très fins (Taille Moyenne = 0,34mm à -10m) et particulièrement isométriques.

Fig.27


Fig.28


Fig.29 Cliché : Roland TROADEC

Fig.30 Cliché : Roland TROADEC



Cette constance à une sédimentation de mode calme (finesse de la sédimentation) s’explique

par le caractère abrité de ce fond de baie, protégé des houles les plus fréquentes par les

falaises du massif de La Montagne. Le classement particulaire (isométrie) apparaît comme

l’héritage de l’action sélective des seuls flux hydrodynamiques épisodiquement très actifs sur

ce site, à savoir les houles cycloniques issues du quart N/O.

Cette sédimentation sélective est de plus confirmée :

- par la tendance à l’exclusion des particules à tendance « fines » (TM < 0,10mm) dont

les pourcentages signalés dans les études antérieurs restent inférieurs à 3% dans la

zone des -10m ;

- par des accumulations préférentielles en minéraux lourds où parmi des particules

riches en oxydes de fer (D > 3,6) de nombreux grains d’olivine (3,1 < D < 3,6) sont

reconnaissables.

Des figures sédimentaires sont visibles à la surface des sables sous la forme de rides (« ripples

marks ») (Fig.31). La tendance à la symétrie des rides les lie aux oscillations des vagues

(« waves ripples »). Les orientations des crêtes évoluent autour des azimuts N90 et N100 ; ce

qui confère une incidence d’origine nord pour les flux houlographiques actifs sur cette zone

en cette période. Les longueurs d’onde mesurées varient entre 10 et 20cm ; ce qui correspond,

eu égard à la granulométrie des sables (TM # 0,3mm), à des vitesses d’oscillations du fluide

en couche limite pouvant évoluer entre 15 et 25 cm/s.

Fig.31




2.2.2 Nature et répartition des formations en sub-surface

Dans ce secteur de fond de baie, la couverture sableuse est dominante dès les profondeurs de

5 à 6m mais elle nappe le substrat volcanique précédemment décrit.

2.2.2.1 Le substratum volcanique.

Selon quelques sondages géotechniques effectués pour l’implantation du Port Est, ce

substratum (ou « bed-rock ») plongerait selon une forte pente. Visible en falaise au niveau du

petit abri portuaire de La Possession et sous la forme d’une coulée en rive droite de la ravine à

Marquet, il a été reconnu à une profondeur de 20m sous le zéro hydrographique au niveau du

Port Est.

Il va de soi que ce substratum détectable fait la jonction entre celui du massif de la Montagne

et celui de la planèze de Saint-Paul. Il porte les limites d’anciens rivages (liés aux variations

des niveaux marins) masquées aujourd’hui par les accumulations sédimentaires du complexe

alluvionnaire de la rivière des Galets.

2.2.2.2 Les accumulations sédimentaires

En zone terrestre comme marine, diverses prospection géophysiques réalisées par le passé ont

montré, à l’image de leurs homologues visibles en surface, que tous les sédiments en sub-

surface sont essentiellement constitués de matériaux produits par l’érosion importante et

ancienne des formations volcaniques du Piton des Neiges. L’observation de coupes

artificielles dans des carrières d’exploitation dans les alluvions des plaines des Galets ou

Chabrier révèle la complexité de ces dépôts.

Seule la zone maritime intéresse les explorations archéologiques ; nous nous limitons au

signalement de résultats essentiels issus du cadre des études d’avant projet du Port Est et plus

récemment du cadre du projet de la « Nouvelle Liaison St Denis Ouest » (NLSDO).

Les premières études concluent à l’existence d’une couche supérieure de sédiments qui repose

sur une série alluvionnaire ancienne. Entre la ligne de rivage et les isobathes -10m -15m selon

les secteurs, l’épaisseur de cette couche superficielle est en moyenne de 9m et elle formée de

sédiments grossiers comprenant tous les termes des blocs aux sables.

Les études plus récentes basées sur de la sismique réfraction confirment la complexité

géologique des substrats des plaines sableuses sous-marines au pied du massif de La

Montagne.



Cependant ces dernières évaluent à plus de 3m l’existence d’une épaisseur de sédiments

potentiellement mobilisable par la houle. Sur ce sujet, il convient cependant de retenir la

remarque formulée par l’étude : elle porte sur le fait que cette évaluation est le fruit de

correspondances hypothétiques entre nature des sols et vitesses sismiques ; faute de données

géotechniques suffisantes.

Ce dernier résultat ayant été retenu dans l’approche de la dynamique hydro sédimentaire pour

le projet NLSDO, on peut en déduire qu’une couche de cette épaisseur (3m) mobilisable par

la houle pourrait éventuellement se prêter à des fouilles au niveau de la plaine sableuse

3 Contexte biologique

3.1 Découpage de la zone d’étude

La zone d’étude est comprise dans la masse d’eau LC2 au sens de la DCE et au niveau de

l’unité géomorphologique zone 49 au sens ARVAM/IARE.

3.2 Les biocénoses marines

Ces observations sous-marines ont permis de définir les principales composantes et

dominantes de peuplements, d’analyser le recouvrement benthique et de lister les espèces

coralliennes et ichtyologiques rencontrées (liste non exhaustive). Des prises de vues sous-

marines complémentaires ont permis de confirmer ultérieurement l’identification des espèces

observées.

3.2.1 Composition des peuplements

Les tableaux 1 et 2 suivants présentent les espèces rencontrées lors des prospections sur la

zone des études archéologiques.



Fig. 32 Tableau 1 : espèces macro benthiques et coralliennes

observées au niveau de la zone littorale de la baie de La

Possession (secteur des Lataniers) (mars 2012)



Fig.33 Tableau 2 : espèces ichtyologiques observées au niveau de la zone littorale de la baie de La Possession (secteur

des Lataniers) (mars 2012)



3.2.2 Caractérisation des biocénoses

3.2.2.1 Peuplements du cordon littoral à galets

Cette zone immergée, proche du rivage et de faible profondeur est soumise à une dynamique

littorale caractérisée précédemment de « moyenne énergie » à « haute à très haute énergie ».

Les substrats rencontrés, en perpétuel remaniement, ne permettent pas une fixation pérenne

des organismes benthiques potentiels. D’autre part, la proximité de systèmes hydrographiques

(notamment la ravine des Lataniers), est également peu propice à la fixation et au

développement des organismes benthiques (apport d’eau douce, apports terrigènes, turbidité).

D’un point de vue ichtyologique, les peuplements ne présentent pas de spécificité

remarquable. Cependant, dans un environnement à dominante sableuse, le cordon à galet

apparaît comme un premier habitat nourricier important dans le cycle de développement des

espèces démersales et nectobenthiques. Il constitue une zone favorable d’accueil

(hydrodynamisme, structure, alimentation) des jeunes poissons lors de leur phase de

colonisation. De part et d’autre de la ravine des Lataniers, au niveau des surfaces

rocheuses bombées ou bosselées, ont été observé des amorces de colonisation par des jeunes

recrues de madrépores très peu développées (Fig.34 et Fig.35). La zone d’influence de

l’embouchure de la ravine des Lataniers est bien identifiable par une absence de

colonisation par les organismes vivants et par le recouvrement d’un feutrage algal par endroit

et des roches et galets lessivés à d’autres endroits. D’autre part, du point de vue des

organismes vivants, la limite inférieure du cordon littoral est bien délimitée par l’absence

également de colonisation du fait de la mobilisation continuelle des sédiments de la plaine

sableuse.

Fig.34 et Fig 35 : amorces de colonisation par des jeunes recrues de madrépores très peu développées au niveau

du cordon à galets (partie occidentale de la ravine des Lataniers) Cliché : Sophie BUREAU



3.2.2.2 Peuplements de substrats durs

Ce substrat naturel peu profond et relativement stable est propice à l’installation de la faune

marine et au développement de réseaux trophiques complexes et diversifiés. Ce fasciés

correspond à un stade embryonnaire de la construction corallienne.

Dans la partie orientale de l’embouchure de la ravine des Lataniers, d’ouest en est, la

présence de monticules ou éperons se dressant vers la surface offre un substrat plus favorable

au développement des colonies coralliennes (madrépores et millépores) (Fig.36 et Fig .37).

Le substrat apparaît sous la forme de petits bancs stables favorisants la colonisation qui

s’intensifie avec le relatif éloignement de la ravine et qui ont structuré, plus à l’est, le banc

récifal des Lataniers.

Peuplements de banc corallien : le banc des Lataniers

Ce fasciés est caractérisé par un relief marqué et une colonisation corallienne exceptionnelle

pour le secteur d’étude. On peut identifier une zone à coraux denses marquée par un taux de

recouvrement et une diversité en Madrépores élevés (Fig.38 et Fig.39), malgré l’action de

nombreux facteurs de stress sur cette zone littorale. Les principales familles rencontrées sont

les Poritidae, les Pocilloporidae, les Faviidae et des Millepores (caractéristiques des milieux

battus à forte énergie).

En périphérie, les coraux sont plus épars et la richesse du milieu diminue. Cette zone de banc

corallien est favorable à l’établissement d’une faune ichtyologique remarquable, diversifiée,

Fig.36 et Fig.37 : éperons se dressant vers la surface offrant un substrat plus favorable au développement des

colonies coralliennes (partie orientale de la ravine des Lataniers)




marquée par un déséquilibre structurel probablement lié à la pression de pêche littorale. Les

espèces d’intérêt commercial sont quasi absentes (Bigot et al. 1998).

3.3 Sensibilité de la zone

Les fonds de cordon à galets présentent un intérêt écologique globalement faible d’un point de

vue de la faune fixée. En revanche, d’un point de vue ichtyologique, ces zones sont des zones

de nurserie au rôle fondamental dans le cycle de développement de nombreuses espèces de

poissons.

D’autre part, la formation du banc corallien des Lataniers, se développant à la faveur des

conditions particulières du milieu, possède une richesse biologique élevée avec des capacités

de résilience très importantes. Malgré les nombreuses agressions du milieu (turbidité

importante, hydrodynamisme modéré entrecoupé d’évènements exceptionnels, activités

humaines), ce banc récifal se maintien dans le temps.

La sensibilité écologique de cette zone peut être qualifiée de moyenne à forte.

Fig.38 et Fig 39 : colonisation corallienne au niveau du banc des Lataniers (taux de recouvrement et diversité en

Madrépores élevés




4 Conclusion

L’analyse géomorphologique et l’étude bibliographique de la nature et de la répartition des

formations, en surface comme en sub-surface, offrent aux opérateurs les moyens d'évaluer les

dispositions à mettre en œuvre pour une poursuite éventuelle des explorations archéologiques

(prospection, sondage et fouille).

Il apparaît que la zone du cordon littoral à galets, constituée essentiellement d’accumulations

hétérométriques (très gros blocs et galets) sur un substrat volcanique affleurant est peu

propice à des opérations de sondage et de fouille. Les sédiments meubles (érosion fluviatile)

observés par endroit au niveau de chenaux sont de très faible épaisseur.

Vers le large, au niveau de la plaine sableuse, les études récentes évaluent une couche de

sédiment mobilisable par la houle sur une probable épaisseur de 3 mètres. Cependant elles

mettent également en évidence une complexité géologique des substrats enfouis dans cette

zone.

On peut donc en déduire qu’une couche de cette épaisseur (3m) pourrait éventuellement se

prêter à des fouilles au niveau de la plaine sableuse et on concevra l’existence d’une meilleure

probabilité d’exécution dans la profondeur du substrat sableux plus on s’éloignera du pied du

cordon. Cependant les couches sédimentaires sous-jacentes risquent de présenter une grande

hétérogénéité dans leur nature et leur granulométrie. Elles peuvent ainsi s'avérer comme

autant d'obstacles à des prospections mécaniques en profondeur.

Du point de vue de l’analyse biologique, la zone de galets située à l’ouest du banc récifal des

Lataniers et la plaine sableuse présentent une faible sensibilité écologique au regard des

opérations archéologiques.

Sophie BUREAU et Roland TROADEC



Le Batelage de la Possession : essai de chronologie et d'interprétation

historique

Introduction : La demande de la Confrérie des Gens de la Mer concerne une recherche

historique sur l'espace côtier constitué par le Batelage de La Possession. La demande est à

situer dans le cadre d'une mission d'exploration de l'espace sous-marin de cette zone. Ce

travail permet de dresser un contexte lié à l'installation et au développement des Marines et

des Batelages à La Réunion et propose un essai chronologique pour l'instant non-exhaustif.

Cette chronologie croise éléments juridiques, littéraires et iconographiques.

A propos de l'auteur : Né en 1974. Titulaire d'un DEA en Lettres et Sciences Sociales

(option Histoire) obtenu en 1999. Travailleur indépendant depuis 2002 (siret n°443 160 999

00035) spécialisé sur les projets de recherche liant Histoire, Patrimoine et Identité(s) à La

Réunion. Réalise des études pour plusieurs structures publiques : ANRU (Ravine-Blanche),

ACSE (Programme de recherche Migrations et Immigrations), CUCS (Saint-André, Grands-

Bois), Région Réunion (village Liberté Métisse), INRAP (première opération d'archéologie

préventive à La Réunion).

Formé au patrimoine par le secteur associatif dépendant de l'éducation populaire : Bénévole

(1999) puis administrateur-bénévole (2000 à 2011) de l'association CHAM. A La Réunion,

participe à la restauration des tombes du cimetière de Sainte-Suzanne (1999 - 2003) et du

Lazaret I de la Grande-Chaloupe (novembre 2004 à juin 2011). Au Zimbabwe, participe à la

restauration du site de Khami (Bulawayo, 2002-2007). A Tromelin (novembre 2008), avec le

GRAN et l'INRAP, participe aux fouilles archéologiques sur le naufrage d'un négrier échoué

sur l'île en 1761.



Le batelage de La Possession

A) Eléments de contexte concernant les Marines à Bourbon / La Réunion : La situation

maritime de l’île du XVIIe au XIXe siècle : une île sans port

La situation de l’île au début du XIXème siècle est celle d’une île sans port. Les récits

de voyage tel celui d'Auguste Billiard, Voyage aux colonies orientales (Lettres écrites à M. le

Comte de Montalivet, ancien Ministre de l’Intérieur pendant les années 1817 à 1820)

permettent d'apprécier la situation maritime de l'île :

A propos de Saint-Denis : "Comme colonie agricole, Bourbon a beaucoup plus

d’importance que l’île de France ; l’avantage d’un port est ce qui donne une suprématie

incontestable à cette dernière. A Saint-Denis, le gouvernement jette en ce moment à la mer

une digue qui arrêtera l’effet des lames poussées par les vents généraux de la partie de l’est;

mais on craint que le côté opposé au vent ne se comble de galets, et que ceux-ci ne rentrent

par le bout de la digue dans le petit port appelé Barachois, où les barques effectueraient plus

facilement le débarquement et l’embarquement des articles de cargaison. Le succès de

l’entreprise laisse encore des doutes; si elle réussit, l’honneur en appartiendra à la constance

et au zèle de M. Milius, gouverneur actuel ; si elle ne réussit pas de gros capitaux auront été

engloutis par la mer.”1

A propos de Saint-Paul : Saint-Paul à une belle rade; si le rivage n’était pas

uniquement composé de sables à une grande profondeur, si la passe que l’on ouvrirait n’était

pas susceptible de se fermer avec ces mêmes sables, ou avec les galets dont ils sont remplis,

on aurait un port naturel dans l’étang du quartier. En allant un peu plus sous le vent, on

trouve dans les bas de la rivière Saint-Gilles, où je vous ai déjà conduit, le lieu de la colonie

le mieux disposé par la nature pour l’établissement d’un port. Les récifs dont le rivage est

bordé à quelque distance forment deux jetées entre lesquelles s’ouvre une passe suffisante

pour les plus grands bâtiments; un vaste bassin qui n’est comblé que de sable et de terres

1 Auguste Billiard, “Voyage aux colonies orientales (Lettres écrites à M. le Comte de Montalivet, ancien

Ministre de l’Intérieur pendant les années 1817 à 1820)”, 1990, collection Mascarin, Editions Ars Terres

Créoles, 254 pages, page 160.



amenées par les torrents vient à la suite de cette passe, abrité par un cercle de montagnes qui

s’inclinent en amphithéâtre d’un côté. La petite rivière de Saint-Gilles, dont le bassin forme

l’embouchure, a un volume d’eau assez fort pour nettoyer la passe par où sortent d’ailleurs

les courants de mer qui entrent dans l’intérieur du récif. Les travaux de ce port n’exigeraient

pas une dépense considérable; trois ou quatre millions suffiraient probablement, mais la

position a quelques inconvénients. Le calme profond qui règne presuqe toujours sous-le-vent

de l’île ne permettait pas aux navires d’entrer ou de sortir sans être remorqués.[…] L’autre

inconvénient de Saint-Gilles est de ne pas se trouver dans le lieu où affluerait le plus de

denrées du crû de la colonie, et que d’ailleurs le quartier Saint-Paul qui n’en est qu’à deux

lieues, est quel qu’il soit, un établissement tout formé. Il faut encore ajouter que la position de

Saint-Gilles est beaucoup moins favorable que celle de Saint-Denis.”2

2 Auguste Billiard, “Voyage aux colonies orientales (Lettres écrites à M. le Comte de Montalivet, ancien

Ministre de l’Intérieur pendant les années 1817 à 1820)”, 1990, collection Mascarin, Editions Ars Terres

Créoles, 254 pages, page 160-161.



Des structures d'échanges : les Marines

Dans cette période des établissements côtiers appelés “Marines” permettent le

déchargement des marchandises via des rades foraines, ouvertes aux vents, ou des barachois

aménagés. Le règlement de la Police des ports et rades de la Colonie de 1853 nous apprend

que l’île dispose d’un total de dix-sept rades dont quatorze utilisables dans des conditions plus

ou moins bonnes par des navires d’un fort tonnage3. Mais seulement trois d’entre elles (Saint-

Pierre, Saint-Paul, Saint-Denis) sont autorisées au trafic d’import-export :

« Les villes de Saint-Denis, Saint-Paul et Saint-Pierre sont les seuls points ouverts aux

importations et aux exportations par l’ordonnance du 18 octobre 1846 qui règle le régime

commercial de la Colonie, et c’est là seulement que sont établis des bureaux de douane.

Toutefois l’Administration autorise les navires de la Métropole, après qu’ils ont effectué leur

entrée par un des trois bureaux, à se rendre sur les autres rades pour y opérer leur

déchargement et embarquer des denrées coloniales. »4

Angèle Squarzoni5 a mis en évidence l’existence de deux types de navigations autour de

l’île : le bornage et le batelage. Le bornage est proche du cabotage, c’est une navigation à

distance limitée de la côte. Le batelage permet, par l’intermédiaire de chaloupes, de décharger

les navires stationnés en rade mais surtout d'effectuer le transport de passager.

Ce système revêt une importance particulière dans une île où il n’existe pas encore de

structure portuaire permettant de décharger les navires « bord à quai » (c’est-à-dire accostée

au quai). Ces « Marines » constituent alors un outil économique essentiel dans

l’acheminement de la production locale. Le chargement et le déchargement des marchandises

à bord d'embarcations s’effectuent par le biais de ponts-volants qui y sont établis c'est-à-dire

des jetées en bois qui s’avancent au dessus de la mer et qui sont suspendus grâce à des bigues

formés de troncs ou de poutres qui soutiennent une passerelle. Ce système permet de charger

3 A.D.R., B. 118, Police des ports et rades de la Colonie suivie de Remarques, instructions et

renseignement utiles aux Capitaines qui fréquentent ces rades (page 35 à 45), Saint-Denis, 1853, 45 pages.

Ces rades sont celles de Saint-Denis, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Bois-Rouge, Bourbier, Saint-

Benoit, Sainte-Rose, La Possession, Saint-Paul, Saint-Gilles, Saint-Leu, l’Etang-Salé, Saint-Pierre, Manapany.

Trois autres rades celles de Saint-Joseph, Langevin et Saint-Philippe sont déconseillées pour les navires d’un fort

tonnage. 4 A.E.R., Annuaire de l’Ile de La Réunion (1861), Article “Commerce”, page 181.

5

A.D.R., 8 J 54, De marines en barachois



les marchandises sans que la barque qui transporte ces dernières ne soit haler à terre. Ce

système offre un gain de temps précieux pour les navires stationnés au large. Ces derniers

étant à tout moment soumis aux caprices de la mer et du temps.

L’augmentation du mouvement maritime autour de l’île est liée à celle des exportations

de sucre. Pour pouvoir faire face à cette augmentation une infrastructure portuaire est

nécessaire. Des structures vont se mettre en place sous l'impulsion de notables, de

propriétaires sucriers, de négociants pour pallier l'absence de structures portuaires. Des

entreprises de batelage qui se chargeront d'effectuer le chargement et le déchargement des

navires stationnés au large dans les rades foraines vont s'établir sur une zone côtière qui fait le

tour de l'île appelé "pas géométriques" (ou pas du roi). La présence de ces structures,

compléter par des magasins, permettant le stockage des denrées d'exportation et aussi celle

d'importation sont regroupés sous l'appellation de "Marines". Par glissement de sens le terme

de Marines et celui d'entreprise de batelage se confondent souvent dans les textes officiels. Le

cadre législatif de l'installation de ces structures est défini par une série d'arrêtés qui

remontent à l'occupation de l'île Maurice par les Français.

Il est à noter ici une distinction importante concernant la structure étudiée. Les Marines et

leurs ponts-débarcadères sont généralement gérés par des entrepreneurs privés. Dans certain

cas, lorsqu'il s'agit de servir une mission d'utilité publique, le gouvernement aménage à ses

frais des ponts-débarcadères : c'est le cas pour le Pont La bourdonnais, pour le pont de Saint-

Paul, pour le pont-débarcadère du Lazaret de La Grande-Chaloupe et pour le pont-

débarcadère de la Possession. Périodiquement et de façon limité dans le temps, il peut en

donner l'usage à des entrepreneurs privés.

Un véritable essor économique et urbain qui favorise l'émergence d'un modèle de

navigation et d'échange

Le contexte de développement des Marines est lié à l'avènement du Second Empire à La

Réunion. En 1854, l’Empire de Louis Napoléon Bonaparte est établi depuis deux ans. S'ils

existent pratiquement depuis le début de la colonisation c'est au Second Empire que le

système trouve son niveau culminant.



Ayant pris le pouvoir le 2 décembre 1851, il fait voter les Français pour approuver le

changement de gouvernement puis en décembre 1852 après un voyage à travers le pays, il se

fait proclamer Empereur. C’est le commencement véritable du Second Empire. D’un point de

vue politique, la France est, dans un premier temps, tenue dans une poigne de fer par

l'Empereur. La Métropole connaît, à cette époque, un développement économique encouragé

par l’Empereur et par les hommes qui l'entourent tels que les frères Talabot, les frères Pereire

ou encore Michel Chevalier. Ainsi des établissements bancaires se créent tels que le Crédit

Lyonnais ou encore la Société Générale. C'est l'époque du capitalisme triomphant. Cet essor

se manifeste aussi dans le domaine industriel. La France connaît une reprise notamment dans

le domaine de la sidérurgie et de la métallurgie. Les voies ferrées se développent et favorisent

les échanges. Le machinisme se perfectionne.

Une économie sucrière en pleine expansion, un gouverneur créole

A La Réunion, Henri Hubert-Delisle, bonapartiste, exerce la charge de gouverneur

depuis le 17 mars 1852 sur la proposition de Théodore Ducos, ministre de la Marine et des

Colonies. Né à La Réunion dans la ville de Saint-Benoît en 1810, il part très jeune pour la

France avec sa famille. Il a déjà occupé, avant son arrivée dans l’île, les fonctions de maire de

Saint-André de Cubzac, il a aussi été conseiller d'arrondissement de Bordeaux. Pendant la

révolution de 1848 il est élu représentant de la Gironde à l’Assemblée constituante, puis à

l’Assemblée législative. La situation économique de La Réunion est à l'image de celle de La

France, assez bonne à cette époque. Le passage depuis 1815 à la monoculture de la canne à

sucre a été un succès. Cette culture qui supplante peu à peu les cultures vivrières, se

développe de plus en plus, et l'on voit le chiffre des exportations de sucre passer de 19 248

tonnes de sucre en 1850 à 51 038 tonnes en 1854. Les terres cultivées en canne à sucre

représentent alors environ vingt-deux pour cent de la surface totale de l'île, ce qui est

relativement important. Le régime de l’exclusif aussi appelé pacte colonial règle les échanges

(importation-exportations). Ce régime, institué par des ordonnances royales de 1664 et de

1670, stipulent que le marché colonial est fermé aux marchandises étrangères et que les

produits coloniaux ne peuvent être écoulé qu’en métropole. De même le trafic maritime entre

la métropole et les colonies est réservé au pavillon français. Pour faire face au manque de

main d'œuvre après 1848, on a dû faire appel à l'engagisme, qui consiste à embaucher sur

contrat des ouvriers étrangers. Ces derniers viennent principalement de l’Inde.



La Possession au XIXème siècle et au début du XXème siècle

La portion de territoire s’étendant de la Grande Chaloupe à la Rivière des Galets

appartient alors au « district de la Possession » qui est lui-même rattaché administrativement à

la commune de Saint-Paul6. Les habitants de la Possession revendiquent l’érection en

commune de leur localité. Cette revendication prend la forme d’une pétition adressée au

Gouverneur Keating. L’argumentaire développé peut être résumé en deux éléments.

Premièrement, la Possession bénéficie de tous les éléments pouvant lui permettre d’assurer sa

propre gestion. En effet, elle bénéficie de la présence d’un « adjoint spécial », « d’un bureau

d’Etat-Civil », « d’une église, une école des frères, une école des sœurs, une police, une

gendarmerie, un cimetière ». Des industries telles que des «sucreries, minoterie, boulangerie,

batelage» sont installées sur son sol. Cette énumération, faite par les pétitionnaires, nous fait

entrer dans leur conception d’une ville, d’une commune en montrant les éléments essentiels

qui doivent la composer. Le deuxième argument est d’ordre financier. La Possession supporte

des charges fiscales trop importantes en versant à Saint-Paul « une somme d’impôt double des

dépenses que la mère commune fait pour elle. ». Le Conseil Municipal saint-paulois adopte à

l’unanimité moins deux voix (celle des représentants de la Possession) l’érection de la

Possession «en commune séparée de la municipalité de Saint-Paul». Cette demande

n’aboutira pas immédiatement. Une deuxième pétition est adressée au Conseil Général le 1er

novembre 1881.

On retrouve trace dans les délibérations des Conseils Municipaux de Saint-Paul en

1882, de cette nouvelle demande. Le gouverneur ordonne alors une enquête «de commodo et

incommodo»7 destinée à examiner les facteurs favorables et défavorables à la réalisation du

souhait des habitants. L’enquête est examinée en mai 1883 par le Conseil Général et rapporté

dans sa séance du 26 août 18848. La loi du 5 avril 1884

9 qui réorganise l’administration

municipale dans les colonies et les mesures administratives concernant la création de

6 ADR, 2 O 255, Procès-verbaux des délibérations du Conseil Municipal de Saint-Paul, session ordinaire

d’août 1870. 7 ADR, 2 O 85, Procès-verbaux des délibérations du Conseil Municipal de La Possession, lettre du 26

juin 1882. 8 ADR, N. 125, Procès-verbaux des délibérations du Conseil Général, du mardi 13 septembre 1887, page

187. 9 ADR, N. 125, Procès-verbaux des délibérations du Conseil Général , séance du mardi 13 septembre

1887, page 187 et 9 K 21, Journal Officiel de La Réunion du mercredi 4 juin 1884, 22eme année n°45, page 1.



communes vient perturber le déroulement de la procédure. Il faut attendre septembre 1887

pour que l’affaire soit de nouveau présentée au Conseil Général10

. Le rapporteur de la séance

résumant alors le contenu de la lettre des pétitionnaires déclare que « […] la situation faîte

aux habitants de la Possession […] est intolérable. ». La loi d’avril 1884 ayant réorganisé

l’administration communale a supprimé l’ « agence municipale » de la Possession. Ce qui

oblige les habitants à « […] aller à Saint-Paul et de faire près de 30 km pour toutes les

formalités relatives aux Actes de l’état-civil : décès - naissance - mariage ». L’administration

à la lumière de la nouvelle loi, considérant que toutes les mesures administratives pour la

création d’une commune ont été établies avant 1884 va alors favoriser cette demande et la

Possession devient commune par la loi du 14 août 1890. Le périmètre urbain pour la ville et le

village de la « Rivière des Galets » est délimité par arrêté communal du 22 août 191211

:

- « Le périmètre urbain pour la ville est compris entre : la Ravine des Lataniers, de son

embouchure, au lieu dit « la montée José », le chemin de la ravine des Lataniers, l'ancienne

route de l'Etablissement l'Avenir jusqu'à la me A la mer ».

Pour la Rivière des Galets, « le périmètre urbain est compris entre la route nationale,

de la maison Tessier jusqu'au Moulin Joli, du canal des Riverains à La Rivière des Galets.

B) Essai de lecture chronologie et typologie des installations maritimes

Il s'agit ici de confronter deux types de sources : textuelles et iconographiques.

L'enchaînement chronologique des documents permet de mettre en rapport texte et image tout

en rendant possible un regard critique sur la cohérence des documents entre eux. La méthode

permet également de retrouver les sources exactes du récit. La limite de ce parcours est

essentiellement dû à l'impossibilité de consulter certaines sources (notamment pour la période

1850-1855 pour les documents émanant du gouverneur et de son conseil privé).

L'iconographie est issue ici de l'Iconothèque Historique de l'Océan Indien qui regroupe une

partie des images d'archives décrites et reproduites sous forme d'une prévisualisation. Une

commande permettant un travail dans l'image est possible à partir des côtes de chacune des

images inventoriées dans ce dossier.

10

ADR, N.125, Procès-verbaux des délibérations du Conseil Général, du jeudi 8 septembre 1887, page

154. 11

ADR, 2O85, Arrêté municipal du 22 août 1912, délimitant les centres urbains de la commune de la

Possession pour la ville et le village de la « Rivière des Galets », Suivant arrêté du JO du 22 août 1911, apportant

règlement sanitaire applicable à toutes les communes.



Les résultats

1 - 1794 : Extrait d' « Un voyage à l'île Bourbon en 1794 » par Ph. Petit-Pradel,

chirurgien français 1749-1815 (traduit par F. Cazamian) : « Après avoir tout visité, je

m'embarquai pour Saint-Paul de grand matin, dans une barge appelée pirogue, qui allait à la

rame. Nous rasions un promontoire élevé dont la mer baigne le pied ; j'admirais les sites

variés et les profondes dépressions de terrain appelées « ravines », couvertes d'arbres de haut

en bas ; ça et là des eaux courent en cascades de rochers et tombent de haut en bas ; […]. A

onze heures, nous abordâmes pour déjeuner à la Possession, langue de terre qui s'avance

dans la mer, et où Royer-le-Bourg, en 1649, planta un poteau aux armes de France. »12

.

2 - 1817-1822 : Auguste Billiard relate également dans son ouvrage l'existence entre Saint-

Paul / Saint-Denis et la Possession d'une liaison maritime : « On fait aussi en pirogue une

partie du trajet d'entre Saint-Paul et Saint-Denis, en s'embarquant ou en débarquant à la

Possession. C'est pour l'ordinaire de trois à quatre heures u matin qu'on part de la Possession.

Cette navigation en pirogue, au pied d'un rempart escarpé, a toujours produit une impression

singulière sur mon imagination, surtout pendant un beau clair de lune qui, par l'effet de la

lumière et des ombres, fait voir les rochers sous les formes les plus hardies et les plus

fantastiques : l'œil pénètre avec une agréable frayeur dans le profond encaissement des

ravines. La pirogue court au-devant du soleil, prêt à se lever au moment où l'on débarque à

Saint-Denis. »13

.

3 - 1825 : C'est sans doute le point de départ de l'installation de structure au caractère plus

entreprenarial. L'ouvrage de Martine Ah-Koun est le seul à cerner cette période. Ces éléments

sont invérifiables car les sources d'où elles proviennent sont in consultables aujourd'hui, le

travail reste néanmoins scientifiquement rigoureux. Elle fait référence à la création de la

société Savinien Vincent et Thibault Desprez. On note également qu'autour de 1825, Henry

Barbe et sa compagnie utilise un pont volant, situé à 50 mètres à l'ouest du débarcadère du

gouvernement. En 1850, un violent raz de marée enlève les principales digues, Henry Barbe

se voit refuser l'installation d'un nouveau pont. L'espace qu'il sollicite à l'emplacement

12 Cité par F. Cazamian dans l'Album de La Réunion (Album de La Réunion exemplaire des éditions

Orphie, tome 1, page 386). 13 page 153 – 154 de l'édition originale



souhaité, servant de cale de halage à toutes les embarcations de La Possession.

4 - Arrêté du 1er février 1827 : Le gouvernement détermine la Ravine des Lataniers comme

lieu de rassemblement des embarcations de La Possession.

5 - Arrêté du 26 août 1833 : précise les conditions pour devenir patron d'une entreprise de

batelage.

6 - 1840 : « Six années à l'île Bourbon par l'abbé Macquet » (édition de 1893) : « Le

voyage à l'allée vers Saint-Denis, page 109 « Nous voici à la Possession ; là s'arrête la route

carrossable. Nous mettons pied à terre, nos six cents esclaves sont déjà genoux à terre ; nous

prenons place dans le canot qui doit nous conduite à Saint-Denis. […] ». Le voyage retour

vers la Possession (page 118-119 : « Notre embarcation nous attendait ; nos douze rameurs

nous emportèrent avec une telle rapidité que nous glissions sur les eaux comme la plume de

l'autruche chassée par une brise violente. Nous apercevions déjà, au loin, sur la plage de la

Possession, nos six cents Noirs campés dans l'attente de notre arrivée. ».

7 – 1845 : Carte du mouillage de la Possession (ADR, CP598) : Les deux batteries y sont

signalées ainsi que le pont du gouvernement près du mat des signaux et un second pont.



Fig.40



8 - 14 novembre 184514

: Wilman et Crosnier sollicitent le gouverneur pour réparer le pont

débarcadère afin de faciliter les échanges entre Saint-Denis et La Possession.

L'argumentaire met en évidence la nécessité d'avoir un système double : une cale de halage et

un pont-débarcadère. En effet « La cale de La Possession ne permettant pas de hâler à terre les

bateaux de passage ou les chaloupes dans les gros temps ». De plus ce dispositif est compléter

par « un corps-mort sur lequel seraient amarrées les embarcations ». Pour ce faire Wilman et

Crosnier demande à la colonie la mise à disposition de « 25 à 30 brasses de chaînes qui se

trouve au magasin général ». Tirant leçon des différentes avaries survenues sur le pont depuis

sa construction les demandeurs s'interroge sur la nécessité de « […] faire venir des pieux en

fer de France pour la partie de ce pont la plus avancée dans la mer. ». Il sera accordé à

Wilman et Cie la concession du pont débarcadère du gouvernement par arrêté du 14

novembre 1845 (il sera confirmé le 23 août 1848 pour une durée de 20 ans) :

« 1 – L'autorisation de faire réparer à leur frais le pont embarcadère de la Possession en

employant des bois destinés à ce pont et appartenant à la colonie

2 - De mettre à leur disposition pendant deux ou trois jours 25 à 30 engagés de l'atelier

coloniale

3 – De leur faire la cession pour l'établissement d'un corps-mort sur la rade de la Possession

de 25 à 30 brasses de chaînes. »

9 - 26 mars1848 : Demande d'installation d'un pont-débarcadère15

:

« Propriétaire d'un établissement de batelage attaché à l'entreprise de diligence Gros Cadet et

Cie pour le transport par mer des voyageurs de la Possession à Saint-Denis, je viens vous

demander l'autorisation d'édifier un pont débarcadère à la Possession qui serait

immédiatement placé à l'Ouest de la Cale réservée au halage des bateaux : Cette portion du

littoral jusqu'à la batterie n°2 n'est occupé par personne et ne l'a même jamais été. La

difficulté d'aborder le rivage lorsque la mer est maintenu grosse, m'a décidé à faire la dépense

14 ADR, 16K28, séance du 14 novembre 1845, affaire n°4. 15 ADR, 2078, Administration communale, affaires diverses.



d'un pont non seulement dans l'intérêt de mon industrie mais encore dans celui des voyageurs

en leur offrant un moyen sur et commode d'embarquement et de débarquement. » Signé par

Retour. L'adjoint spécial du maire certifie en réponse que « l'espace compris entre la cale

réservée pour le débarcadère et le halage des bateaux de cette commune à aller rejoindre la

batterie n°2 n'est occupé par personne. »

10 - Juin 1848 : Illustration « La Possession - Juin 1848 »

Créateur principal : Viard, Caroline. Artiste peintre

Source / N° d'inventaire : 8FI1.8

Millésime / Période : 1848

Relation : Album d'aquarelles (Caroline Viard, 1845-1848), et de photographies (Eugène

Bidache, 1863-1864) (8 Fi)

Commentaire : Le pont débarcadère avec en arrière plan le mat des signaux permettant de

communiquer avec les navires stationnés au large.

Fig.41



11 - 1er août 1850 : Demande de Henry Barbe au directeur de l'intérieur d'être dispensé de

droit de patentes16

:« A l'honneur de vous exposer Henry Barbe, entrepreneur de batelage à la

Possession, qu'il possède dans cette localité un établissement ou s'arrêtent momentanément les

voyageurs qui se rendent dans les divers quartiers : que leur présence est de si courte durée

qu'ils n'ont pas le temps souvent que de prendre un repas en attendant les diligences et les

bateaux de passages ».

12 - 1853 : Le règlement de la Police des ports et rades de la Colonie de 1853 nous apprend

que l’île dispose d’un total de dix-sept rades dont quatorze utilisables dans des conditions plus

ou moins bonnes par des navires d’un fort tonnage17

. Mais seulement trois d’entre elles

(Saint-Pierre, Saint-Paul, Saint-Denis) sont autorisées au trafic d’import-export. Ces rades

sont celles de Saint-Denis, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Bois-Rouge, Bourbier, Saint-

Benoit, Sainte-Rose, La Possession, Saint-Paul, Saint-Gilles, Saint-Leu, l’Etang-Salé, Saint-

Pierre, Manapany. Trois autres rades celles de Saint-Joseph, Langevin et Saint-Philippe sont

déconseillées pour les navires d’un fort tonnage.

13 - 4 décembre 185418

: Arrêté n°358 qui règle l'exercice de l'industrie du petit batelage :

« Le petit batelage ne pourra se livrer, concurremment avec les grands établissements de

marine qu'aux opérations suivantes :

Le service de la santé, de l'amirauté et des vétérinaires

Les voyages en rade

Le draguage des ancres et chaînes

L'embarquement et le débarquement des passagers et de leurs effets (moins les travailleurs

immigrants),

Des provisions des navires,

Des chaînes et ancres,

Du numéraire,

De l'eau nécessaire aux navires,

Des chiens,

Du menu bétail tels que porcs, moutons, volailles, etc. en tant que ce menu bétail ne constitue

pas l'entier chargement du navire. Toutes autres opérations de batelage lui sont formellement

interdites. ».

16 ADR, 2078, Administration communale, affaires diverses. 17

A.D.R., B. 118, Police des ports et rades de la Colonie suivie de Remarques, instructions et

renseignement utiles aux Capitaines qui fréquentent ces rades (page 35 à 45), Saint-Denis, 1853, 45 pages. 18 ADR, 8US1854, Bulletin officiel de l'île de La Réunion (1854), page 299.



14 - 28 décembre 1854 : Le conseil privé accorde une nouvelle jouissance exclusive à la

société Wilman-Crosnier à condition de faire l'entretien à leur frais et l'installation d'un

escalier.

15 - 20 juin 1855 : Le Conseil Privé annule les dispositions précédentes pour une installation

plus intéressante nécessitant le déplacement du pont.[A vérifier, document inconsultable].

16 - 19 novembre 1855 : Técher se substitue alors aux droits de Wilman-Crosnier. Il peut

avec l'autorisation du gouvernement construire un pont à 80 mètres à l'ouest de l'ancien. Ce

dernier démonté est transporté en 1856 à l'embouchure de la ravine à Jacques pour faciliter

l'accès au Lazaret. Técher subit à partir de 1860 la concurrence de la Marine Richard au Butor

qui créé une alternative de débarquement plus proche du chef-lieu. [A vérifier].

17 - 1855 : La cale de Halage (ADR, CP597) : Le plan permet de situer l'installation de la

cale de halage à l'intérieur de la ravine. On utilise la configuration en « barachois » de la zone

pour permettre un abri plus sécurisé aux chaloupes

.

Fig.42



18 - 1856 : « La Possession »

Créateur principal : Roussin, Louis Antoine (1819-1894). Dessinateur et lithographe

Source / N° d'inventaire : 1983.02.01.21 / Millésime / Période : 1856

Format / Mesure : 13,5 x 20,7 cm (im.), 22,6 x 30,4 cm (f.) / Type de document : Estampe

Comparaison Viard (Juin 1848) / Roussin (1856) : Un pont de type « La Bourdonnais » :

Caroline Viard en 1848 et L. A. Roussin en 1856 sois huit ans plus tard nous donne la même

vision du pont-débarcadère de La Possession, construit sur le modèle « La Bourdonnais » que

l'on retrouve également dans les textes sous l'appellation de « Pont-volant ». Il combine une

jetée sur laquelle repose des « bigues », troncs, soutenus pas des palants permettant d'abaisser

l'extrémité du pont afin de faciliter l'accostage. Ce modèle n'est pas exceptionnel et se

retrouve à Sainte-Rose et à Saint-Paul. Les deux images montrent deux types d'activités : le

débarquement via le pont et le débarquement sur le rivage. En arrière plan, sur la zone de la

batterie, le mat des signaux permettant la communication avec les navires situés au large.

Fig.43



19 - 1858 : « De St Denis à La Possession. Service Public »

Créateur principal : Potémont, Adolphe Martial (1828-1883). Dessinateur

Créateur secondaire : Monforand, Paul Eugène Rouhette de. Lithographe ; Roussin, Louis

Antoine (1819-1894). Lithographe


Format / Mesure : 13,4 x 20,6 cm (im.), 22,6 x 30,4 cm (f.) / Type de document : Estampe

Commentaire : Cette vue de Roussin illustre parfaitement les propos des récits de voyage qui

du XVIIIème au XIXème siècle font référence au condition de transports de Saint-Denis à la

Possession via le batelage de la Possession. Contemporain de Roussin, Charles Leal [voir

point 17] fait référence au remplacement du système de canots à rames par celui d'un vapeur

qui fait la liaison entre Saint-Denis et la Possession en 1H30. Les deux systèmes ont sans

doute cohabité puisque l'on peut repérer la présence d'un petit vapeur sur la zone du pont du

gouvernement vers Saint-Paul sur une autre illustration de Roussin.

Fig.44



20 – 1864 : Marché de gré à gré pour la consolidation du pont-débarcadère de la

Grande-Chaloupe19

:

« Les travaux consisteront dans la fourniture et la mise en place de six pieux ayant 9 mètres

de longueur et trente-cinq centimètre de diamètre moyen doublé en zinc à la partie inférieure.

Dans la fourniture et la mise en place de trois traverses en bois dur ayant six mètres de

longueur et quatorze centimètres sur vingt deux centimètres d'équarrissage. De seize taquets

en bois dur ayant cinquante centimètres et quatorze centimètres sur vingt deux centimètres

d'équarrissage. De cent dix kilogrammes de fer [poins bonbans ?]. De trente deux clous à

barbe pesant ensemble onze kilogramme. Dans le dressage et l'enfoncement des quatre pieux

actuels. ». Cette description est la seule permettant de cerner le mode de construction d'un

pont du gouvernement. L'hypothèse que l'on peut faire ici est que ce mode de construction est

répété pour les autres ponts ce qui nous permettrait de cerner le mode de construction du pont

de La Possession.

21 - 1870 : « La Possession »

Créateur principal : Saunier, Charles. Photographe

Source / N° d'inventaire : R00267.023_1 / Millésime / Période : 1870 ? / Format / Mesure : 11

x 17 cm (im.). Type de document : Photographie / Editeur / Imprimeur : C. Saunier / Relation

: Ile Bourbon : album de photographies / Charles Saunier

Commentaire : Cette vue est sans doute prise de la batterie située près de la ravine des

Lataniers, on y remarque les longères des Marines situées près de l'église (elles seront

détruites en 1910), le pont du gouvernement avec une chaloupe à proximité et en arrière plan

en surélévation l'autre batterie. L'image a été prise avant l'installation de la voie du chemin de

fer.

19 N566, 1864, Marché de gré à gré pour la consolidation du pont-débarcadère de la Grande-

Chaloupe.



22 - 1878 : « Voyage à La Réunion » par Charles Leal : L'ouvrage est édité en 1878 mais le

récit est sans doute inspiré par les voyages autour de 1860 :

« Le trajet de Saint-Denis à la Possession, sur mer, est excessivement agréable par le vapeur.

Il dure une heure et demie. Tout au long de ce voyage où nous sommes agréablement bercés

par les grosses houles, nous admirons les flancs et le sommet de la montagne que nous avons

a notre gauche, ainsi que l'hôpital et le Lazaret qui sont situés à mi-route creusée sur le flanc

de la montagne et qui domine la mer à pic. Il existe une route carrossable dans les contours

des trois montagnes qui sont en face de nous. Cette route conduit de Saint-Denis à la

Possession, sur une distance de 34 km. Nous ne conseillons pas aux voyageurs de la prendre.

Il y a une différence du jour à la nuit entre voyager sur le vapeur et voyager par cet infernal

casse-cou. ».

Fig.45



23 - 1881 : « Album de la Réunion. Pont du chemin de fer sur la ravine des Lataniers,

quartier la Possession. Vue prise de l'extrémité du pont débarcadère, à 2 heures ».

Créateur principal : Roussin, Louis Antoine (1819-1894). Dessinateur et lithographe


Format / Mesure : 15 x 23,4 cm (im.), 23,5 x 29,7 cm (f.) / Type de document : Estampe

Comparaison entre Saunier (dans les années 1870) [point 17] et Roussin (autour de

1880) [point 19] : La vue réalisée Saunier dans les années 1870 (vue de la ravine Latanier) est

assez proche de celle de Roussin autour de 1881 (vue du pont-débarcadère). Les deux vues

sont réalisés sous deux angles opposés et permettent de voir l'intégralité du paysage de la

Batelage. L'aménagement du pont du chemin de fer et du talus de circulation du train s'est

accompagné d'une réflexion sur l'accès à la mer. L'évolution semble assez lente dans la

période. La vue de Saunier montre un pont utilisable mais sans activités. Sans doute faut-il y

voir les effets de l'ouverture de la Marine du Butor à Saint-Denis qui propose une alternative

de déchargement plus proche du chef-lieu.

Fig.46



24 - 1882 : Inauguration du chemin de fer : Cet événement condamne à partir de cette date

l'activité maritime de transport. Celle-ci ne disparaît pas immédiatement mais sera

complètement supprimé autour des années 1910 avec la suppression des Marines par le

gouvernement.

Dans les années 1870, la colonie subit une grave crise économique. Une solution s'impose :

construire un véritable port de commerce à La Réunion et le relier aux principales régions

productrices de sucre par un chemin de fer. Le 19 avril 1876, ces travaux sont déclarés

d'utilité publique par un décret du président de la République et leur réalisation confiée à la

société anonyme du "Chemin de fer et port de La Réunion" (C.P.R.). De 1878 à 1882, deux

branches sont construites : celle du nord, allant de Saint-Benoît au Port et celle du sud de

Saint-Pierre au Port. Compte tenu des contraintes du relief, plusieurs ouvrages d'art voient le

jour, notamment dans l'Ouest. Entre Saint-Denis et La Possession, ouvriers locaux et

artificiers italiens creusent un tunnel de 11 km, le troisième du monde à cette époque.

Le chemin de fer est inauguré le 11 février 1882. Mis en place pour sauver l'économie

sucrière, le chemin de fer se révèle rapidement un véritable gouffre financier pour la colonie.

Après la départementalisation et malgré les efforts faits en vue de sa modernisation, sa

disparition est programmée. En 1951, l'administration du chemin de fer est séparée de celle du

port de la Pointe des Galets : il devient alors le Chemin de fer de La Réunion (C.F.R.) dont la

gestion en régie est assurée par le Conseil général.

Le 31 juillet 1954, le Ministre des Transports annonce sa suppression définitive : la branche

sud est fermée le 15 mars 1956 et la branche nord s'arrête le 15 mars 1963. Un seul tronçon

est maintenu : celui reliant Saint-Denis à La Possession, définitivement fermé en 1976 après

l'ouverture de la route du littoral. Une aventure de 94 ans se termine.

25 - 16 février 1912 : Rapport du conseil municipal de La Possession au Gouverneur au sujet

de la destruction du bâtiment des anciennes Marines20

: « Par arrêté du 17 mars 1910, la

commune de La Possession a été autorisée à vendre sur la mise à prix de 1548 frcs 50

l'immeuble des anciennes marine de cette localité. Cette mise à prix a été ramenée à la somme

de 1250 francs par un second arrêté en date du 18 juillet 1910 et suivant contrat de vente

20 ADR, 2O81, Biens communaux, meubles et immeubles.



intervenu le 31 juillet 1910 entre la commune et Mr Raoul Tessier, celui-ci à fait l'acquisition

de l'immeuble dont il s'agit, avec obligation expresse pour celui-ci d'en effectuer la démolition

et d'enlever les matériaux dans un délai de six mois. Or l'acquéreur a bien versé la somme de

1250 francs entre les mains du receveur municipal de la commune mais il n'a pas encore opéré

l'enlèvement de la totalité des matériaux en question et par une délibération du 17 décembre

1911, a autorisé ce dernier à disposer au mieux des intérêts de la commune de toutes les

pièces de démolition non enlevées par M Tessier, ainsi que des bois de charpentes restés sur

place. »



26 : 1910, Plan des bâtiments des anciennes Marines comprenant21

:

1° Un bâtiment en maçonnerie couvert en tuiles mécaniques en me faisant observer que la

partie Est du bâtiment qui se trouve séparé du reste de la construction par une cloison en

maçonnerie doit être réservé à la commune.

2° Les quatres murs d'un ancien magasin dont la charpente n'existe plus.

21 ADR, 2O79 / 2O81, Biens communaux, meubles et immeubles : Lettre de l'ingénieur du Port,

Gaston du Mesgnil, au Maire de la Possession du 23 février 1910. Approuvé par le Conseil Municipal en séance du 27 février 1910.

Fig.47



Les Sources

Cadre de la consultation aux Archives Départementales de La Réunion

Les documents conservés aux Archives Départementales de La Réunion sont

librement communicables au public à l’exception de documents ayant trait au respect

de la vie privée et du secret médical (délai de communicabilité de 25 à 120 ans selon

les cas), des actes notariés et documents judiciaires (délai de 75 ans), des secrets de la

défense nationale, et plus globalement des intérêts de l’Etat. Néanmoins deux

contraintes pèsent sur la mise à disposition des documents : l’état de conservation de

certaines pièces ne permettant pas leur communication directe ; et le classement,

toujours en cours, de certaines séries, n’autorisant pas leur examen exhaustif. Dans ce

cadre, nous proposons un parcours thématique permettant de faire parler les sources

par rapport aux problématiques du sujet.

1 - Cerner les occupations anciennes du territoire :

Les cartes et plans

Ces documents révèlent une richesse conséquente, mais ne sont pas tous abordables

immédiatement : soit leur état de conservation ne permet pas une communication en salle, soit

ils ne sont plus localisés. Ils donnent une vision globale de la naissance et de l’évolution de la

ville et permettent aussi de suivre les changements toponymiques. L’état déplorable de

l’Index des cartes et plans et le mauvais classement de ces derniers constituent les principaux

obstacles à l’exploitation de ces documents. Nous confronterons ces données aux vues

aériennes (notamment celle de l’IGN ou d’archives d’aménageur) pouvant contribuer à la

localisation des sites repérés favorisant la lecture de l’évolution du quartier de façon à

favoriser la compréhension de l’existant. Parmi ces cartes, on peut citer pour Saint-Denis :



Inventaire des Cartes et Plans pour Saint-Denis

Côte Année Description / Commentaires

CP140 1808 CP 140 : Plan du quartier principal de Saint-Denis, levé par le

chevalier Banks arpenteur du roy et du Conseil, approuvé par

nous commandant pour le roy et commissaire général de la

Marine Ordonnateur. Signés le Vicomte (à vérifier) de Souillac,

et Crémon.

Homologué au tribunal Terrier le 14 may 1777 et le règlement qui

accompagne ce plan enregistré les dits jour et an au même tribunal/

Signé Grinnel (?)

Pour copie conforme à la minute déposée au bureau de la sous-

direction des Ponts et Chaussées.

A Saint-Denis, Isle Bonaparte, le 4 mars 1808,

Le sous directeur des Ponts et Chaussée.

Le plan du chef lieu de Saint-Denis lévé par la sieur Guyomar et

homologué au Conseil Supérieur le … may 1742 n'ayant pas été par

lui exécuté dans le principe tel qu'il avait été approuvé en sorte que le

plan ...le procès verbal d'exécution ne s'accordent nullement et sont

même tout à fait contradictoire et le nouveau conseil supérieur créé

depuis la rétrocession des isles au Roy ayant été obligé de suspendre

le jugement de plusieurs contestations relative à la propriété des

emplacements qui composent le dit chef lieu et d'envoyer pour y faire

droit définitivement à la vérification de ce plan et à un nouveau

mesurages général ; nous avons en conséquence ordonné au Sieur

Chevalier Bnaks arpenteur du Roy et du Conseil de lever un nouveau

plan le plus exactement possible et tel qu'en donnant la largeur de

trente pieds au moins à toutes les grandes rues les propriétaires actuel

qui ont des maisons ou des entourages en pierres sur l'alignement

désigné dans l'ancien plan, n'éprouvassent aucun déplacement ni



aucune diminution dans leur emplacements qui fut tant soit peu

considérable, ce qui ayant été exécuté avec succès et à notre

satisfaction par la levée du présent plan qui nous a été présenté par

levé du Sieur Chevalier Banks ; nous l'avons approuvé en son entier.

Le plan levé par le Sieur Chevalier Banks en 1774 diffère de celui

dressé en 1742 par le sieur Guyomar en ce que les rues dans l'ancien

plan sont exactement droites et coupent quarrèrent le chef lieu, mais

l'ancienne administration de la Compagnie n'ayan pas tenu la main à

l'exécution du plan homologué au Conseil Supérieur et les

propriétaires ayant continué de bâtir et de s'entourer à leu gré et à

leur fantaisies dans l'espace de trente deux ans, qui s'est écoulé

depuis 1742 jusqu'en 1774, il n'a pas été possible de rendre dans le

nouveau plan les rues aussi droites que dans l'ancien (ce qui eut été

fort à désirer) parce qu'il aurait fallu pour conserver cette même

direction dans le nouveau plan faire passer toutes les rues excepté la

rue royales, au milieu de la majeure partie des Emplacements,

déranger et abattre beaucoup de maisons principales, qui aurait causé

le plus grand dommage aux propriétaires. Tout ce qu'on a pu donc

faire de mieux a été de donner la largeur de 30 pieds à toutes les

grandes rues et même de 36 à la première et dernière grande rue du

Nord au Sud au lieu de 24 et 12 pieds qu'elles avaient seulement dans

l'ancien plan et ce sans presque déranger les bornes des

emplacements actuel ni causer une lésion considérable aux

propriétaires mais il a fallu pour éviter cette lésion rendre pour la

plupart des rues obliques sur le nouveau plan au lieu qu'elles eussent

été exactement droites si l'on avait tenu sévèrement la main à

l'exécution de l'ancien plan du Sieur Guyomar.



CP139 1810 CP 139 : Plan de la rectification de la ville de Saint-Denis à l'Isle

Bonaparte

Tous les bâtiments représentés sur ce plan appartiennent à l'Etat et les

cottes de nivellements placées aux carrefours des rues indiquent les

pentes de la ville comparativement à un plan de niveau général qui

passerait à zéro sur le seuil de la porte d'entrée du jardin de l'Etat.

Toutes les pentes données sont au dessous de ce plan de niveau

exceptés celles précédées du signe + qui sont au dessus. Les teintes

jaunes indiquent les empiètements des particuliers sur la voie

publique et les projets d'augmentation ou d'embellissement de la

ville.

Les teintes rouges représentent ce qu'il faut donner aux particuliers

pour les alligner suivant le projet de rectification.

Le présent plan, levé d'après l'ordre de messieurs les administrateurs

de l'îsle Bonaparte a été provisoirement agréé par eux pour en suivre

les dispositions tant par rapport à la rectification des pentes que pour

celles des alignements et pour l'exécution d'un mat et quais le long du

rempart de la rivière Saint-Denis.

Isle de France le 1er juin 1810, signé : « Le Secrétaire des Ponts et

Chaussées ».

CP137 1822 CP 137 : Plan de la rade de Saint-Denis, depuis la Pointe des

Jardins jusqu'à celle dite des Chiendens, formé par un ébouli de

l'escarpement du Cap Bernard. Pour servir au projet de port de

Commerce entrepris sur la côte du chef-lieu de l'Isle Bourbon. Levé

en 1822 par L. C. Diomat, remplissant les fonctions d'ingénieur des

Ponts et Chaussées. Echelle de 2,5 centimètres pour cent mètres.

CP138 : Une partie de la ville de Saint-Denis au dessus de la rue

Saint-Anne et la zone du Jardin de l'Etat. Un partie de la ville

uniquement. Il semble manquer la moitié de la carte.



CP 187 : Quartier Est de la ville de Saint-Denis à l'échelle de 6 /

5000.

Annexé au procès-verbal de constat du 19 mai 1888. Signé par le

procureur général, le conseillé délégué, le greffier ad hoc.

La carte est cadrée par quatre rues :

- Rue du conseil

- Rue de la Compagnie

- Rue Sainte-Anne

- Rue des Limites

CP242 : Plan d'une portion du Littoral de Saint-Denis, indiquant

le mode de construction et les alignements à suivre pour

l'occupation de la portion des Pas Géométriques aux abords de la

place projetée pour recevoir la statue de Labourdonnais.

Dressé par l'ingénieur colonial par intérim, Louis Maillard

Dirigé et proposé par l'Ingénieur en chef, Guy Ferrières

Approuvé ne varistur en Conseil Privé le 30 mars 1852,

Signé par le gouverneur et le directeur de l'Intérieur.

La place est cadrée par la rue de l'Intendance, la rue de Paris, la rue

de l'embarcadère, et les quais. Le projet sera déplacé sur la place du

Gouvernement (à vérifier). La place du Gouvernement figure sur la

carte et serait l'actuel square Labourdonnais.

CP196 : Plan d'un escalier projeté dans le rempart de la rivière

Saint-Denis

Dressé à Saint-Denis le 16 août 1878 par l'ingénieur colonial Jacob

de Cordemoy, vue avec avis favorable à Saint-Denis, le 16 août

1878, signé le directeur des domaines, Echernier. Pour copie

conforme au plan déposé à la direction des domaines.

Les routes visibles : Route de Saint-Paul, quai de l'Est, rue de la

Digue, rue de la rampe, quai de l'Est, le rempart.

CP231 : Plan des abords de l'Eglise Saint-Jacques à Saint-Denis en

1853.



CP175 : Plan du quai de Saint-Denis pour servir à la demande de

concession formulée par M.M.G et Charles Richard le 13

novembre 1851 dressé par Cudenet Ingénieur.

CP212 : Etablissement Primat, manufacture de Tabac, vue des

lieux et croquis des salles.

Le document comporte une vue d’ensemble, un plan de la salle de

hachage et un plan de la sécherie. Le bâtiment comporte par ailleurs

un dépôt de rhums et un magasin de manioc.

Le document porte une note : Il n'existe pas de maisons d'habitations,

à moins de 2 kilomètres à vol d'oiseau.

Le plan est donnée de 1907.

CP175 : Plan du quai de Saint-Denis pour servir à la demande de

concessions formulées par M.M. G et Ch. Richard. Echelle 1 /

1000, dressé à Saint-Denis, le 13 novembre 1881 (?) par l'ingénieur

soussigné. Signé : Cudenet.

Vue de la place du Gouvernement et de la place du barachois.

Pont Nomédé Morau (non remonté)

Pont Achille Morau (en activité)

Petit pont (en activité)

Pont Labourdonnais (en activité)

Pont Emile (non remonté)

Pont Protet (en activité)

Signale le bâtiment des douanes, le magasins des subsistances, le

corps de garde, le canal des Moulins.

CP120/2 : Plan Balzac-Penanros, 1854 sur lequel on a ajouté les

changements survenus jusqu'en 1865

Signale la voirie (ordure), le cimetière et la batterie à l'entrée de

Saint-Denis. Les batteries sont visibles. Les noms de rues. La carte se

limite à une zone en dessous du ruisseau des Noirs, sans détail pour

la zone du jardin de l'état.

CP209 : Plan pour d'une distillerie aux abords de la rue de la

Boulangerie.



La parcelle est borné par la rue de la Boulangerie et à son opposé le

quai. Le plan date d'août 1877 et est signé par Camille Jacob de

Cordemoy. Le terrain est divisé en deux parties : L'emplacement

Lacaussade et l'emplacement de la distillerie. La maison de

l'emplacement Lacaussade présente le plan d'une maison avec

Varangue, salon, salle à manger, cabinet, chambre. Une des

chambres est occupé par Melle de Cotteret.

La seconde parcelle présente la distillerie, le logement du Surveillant,

les dépendances, les logements des domestiques et les logements

d'engagés. L'échelle est de 0,007 p. m.

CP116 1843 (mais

édition de

1914)

Mouillage de Saint-Denis, plan levé en 1841 par Mr Jehenne,

capitaine de Corvette assisté de M.M. Cloué, Souzy et Dufretay.

Officiers de la « Prévoyante ». Dépôt général de la Marine, 1843.

Vue du Cap Bernard, pointe des Chiendents à la ravine du Butor.

Quelques habitations sur la zone du Butor. Le Camp est signalé après

la rivière Saint-Denis. Une modification du XXème siècle signale le

poteau de TSF, vue des batteries, Cimetière, Grand Chemin.

CP170 NP Plan figuratif de la digue de la rivière de Saint-Denis et de ses

abords. Avec échelle. Rue de la boulangerie visible, Jardin de Mr

Desmolières, parcelle de Champierre de Villeneuve, Ilette de Mr

Moreau.

Un complément à l’étude cartographique : la sous-série 2 Q

La sous-série 2 Q22

, constituée par les documents provenant de l’administration des

Domaines, apparaît comme un complément à la série des Cartes et Plans puisqu’on y trouve

notamment les dossiers relatifs aux affaires de concessions, délimitations, permis d’établir,

réserves domaniales et pas géométriques.

22

Répertoire côté 21/1 aux ADR.



Comprendre l’évolution des quartiers, la toponymie : la série 6 M

Les recensements regroupés dans le série 6 M permettent d’avoir des données d’ordre

démographique pour les années 1892, 1897, 1902, 1907, 1911, 1920/21, 1926, 1931. Les

registres de la série 6 M sont des dénombrements réalisés respectivement entre 1897 et 1931.

Beaucoup moins exhaustifs qu’un recensement, ces documents de l’histoire démographique

sont également exploitables pour les données qu’ils apportent en histoire urbaine. Les

documents recensent chaque foyer de la ville en indiquant le lieu d’habitation. Plusieurs types

de signalisation sont utilisés : éléments naturels remarquables du paysage, bâtiments publics

importants (gendarmerie, église, marché). On peut aussi y observer une évolution du nom des

rues, l’affirmation de certains quartiers. Le gouverneur, qui signe l’arrêté annonçant le

dénombrement, fixe le cadre de ce dernier, justifie l’opération, indique les limites

géographiques pour chaque commune et désigne les personnes habilitées à procéder au

recensement. Ces opérations sont proclamées par le biais du « Journal Officiel de l’Ile de La

Réunion ». C’est par ce même organe que sont rendu public les chiffres des recensements.

Les registres de recensements de la série 6 M sont tous constitués de la même façon et offrent

le même type de données : nom de la rue, profession, âge, nombre de personnes du foyer. Des

renseignements tel que les noms et prénoms du chef de famille, son âge, son adresse, le

nombre de personnes composant le foyer (femme et enfants confondus) y figure. On observe

un classement par ethnie (Cafres, Malgaches, Chinois, Indiens, Arabes). Le classement des

immigrants se fait par sexe et par tranche d’âge (par exemple : « Indien au dessous de 10

ans », « Indien au dessus de 10 ans », « Indiennes au dessous de 10 ans », « Indien au dessus

de 10 ans »).

2 - Se référer aux données officielles : La série K, les Bulletins, la série N, la série O

Le répertoire de la série K (Répertoire numérique de la série K (période coloniale), Lois

et actes du pouvoir central (1789-1947), bénéficie d’un classement rigoureux avec une bonne

correspondance entre les dates et les côtes des documents. Il permet d’aller assez rapidement à

l’essentiel de l’information contenue dans les séries 8 K, 9 K, 10 K .

Les procès-verbaux imprimés des délibérations du Conseil Général de La Réunion (série

N) et les dossiers des affaires (regroupant les pièces manuscrites servant à l’instruction des



diverses affaires) constituent une source de premier ordre23

, même si le manque de classement

retarde la recherche. En effet en présence des dossiers complets on peut en examiner chaque

pièce, ce qui donne une autre dimension à la recherche des informations.

Les délibérations des Conseils Municipaux, regroupées sous la côte 2 O, sont du même

ordre que les délibérations des Assemblées. Les dossiers regroupent essentiellement les

correspondances et les dossiers d’instruction dans le cadre de demande spécifique.

Ces trois séries fonctionnent en complémentarité, les vides de l’une peuvent être

compléter par une autre.

3 – Comprendre la logique d’aménagement et de travaux publics : La série S

La série S regroupe des archives concernant les travaux publics, les chemins de fer, les ports,

et les inscriptions maritimes. Nous nous sommes plus particulièrement intéressés à la sous-

série S 1 consacrée aux travaux publics. A titre d’exemple on peut citer les dossiers ci-après

permettant d’illustrer la richesse de la série par rapport au thème de l’étude :

4 S 1 : (1815-1871) Armement au long cours – Rôle d’équipage. Résumé : Actes

d’engagement que signent les équipages et par lequel il s’engage à assurer un certain service

durant la traversée.

4 S 2 : Armement au Long-Cours – Rôle d’équipage 1855 – 1932. Résumé : Actes

d’engagement (rôle) que signent les équipages et par lequel il s’engage à assurer un certain

service durant la traversée. Le registre est parcellaire. De nombreux feuillets manquent.

4 S 4 : (1852-1932) Armement au long cours – Rôle d’équipage. Résumé : Actes

d’engagement (rôle) que signent les équipages et par lequel il s’engage à assurer un certain

service durant la traversée. Le registre est complet.

23

Il aurait été utile de classer les procès-verbaux dans des cartons numérotés et de classer les pièces

manuscrites dans des pochettes à part avec le même numéro (suivi d’un bis) que la boîte contenant l’affaire

auquel ces documents se rapportent.



4 S 52 : Registre des armements des bâtiments de commerce - Quartier de Saint-Paul (1873 –

1883). Inclus quartier de la Pointe des Galets (1915 – 1931).

4 S 54 : (1873-1914) - Quartier Saint-Paul - Registre de désarmement des bâtiments de

commerce.

4 S 55 : (1854-1876) – Quartier Saint-Pierre - Registre d’armement des bâtiments de

commerce

12 S 1 : (1816-1856) Instructions, correspondances, rapports de l’Ingénieur en chef.

4.1.1.1 14 S 2 : (1854 – 1901) Comptabilité : marchées, cahier des charges, situation des

dépenses. Résumé : Voir tableau plus bas.

14 S 5 : Journal des dépenses. Résumé : Se présente sous la forme d’un gros livre de 516

pages (numérotées). Les dépenses de chaque chantier y sont répertoriées. Un chantier par

page avec détail des dépenses mensuelles (exemples : Phare de la Pointe des Galets, dépenses

de juillet à janvier, page 158; Route de la montée Panon dépenses de Janvier à décembre page

305.

15 S 8 : Avant projet des Canaux d’irrigation de l’île de La Réunion par Monsieur F. Gros de

Perrodil, Ingénieur des Ponts et Chaussées (1882)

-21 S 1 : Chemins de fer et ports, affaires communes, 1878-1907.

Contient des délibérations du Conseil général et des rapports sur le port de la Pointe des

Galets, sur le rattachement du port de Saint-Pierre au CPR. Les dossiers sont extrêmement

complet sauf pour les cartes qui sont signalés mais qui ne sont pas présente dans la liasse.

31 S 6 / 7 / 8 : (1870-1883) Correspondance des officiers de marine. Résumé : ensemble de

courriers des différents officiers à leur commandant où au commandant de la station navale.

Concerne des mesures disciplinaires, problème concernant le chargement ou le déchargement



des navires, rapport sur la traversée des navires, description des escales (Mahé, Madagascar,

Nossy-Bé), problème de réparation (un plan dans 37S8) etc…

34 S 1 et 34 S 2 : Bris, Naufrage et échouement – Résumé : Les naufrages sont classé

chronologiquement. Le dossier détaille aussi les ventes du reste des affaires des bateaux.

155 S 1 : Pont et chaussées : Ponts Saint-Denis Barachois. Résumé : Historique du Barachois.

Permet de suivre le débat technique autour de la consolidation du pont du gouvernement,

document de la compagnie Five Lille.

221 S 1 : (Boîte 1 et 2) Papiers de la première compagnie du chemin de fer. Résumé : Plans

(projections et coupe pour la traversée de Saint-Denis). Cahier des charges de divers projets

(télégraphes). Contient une très importante collection de plans de la traversée de Saint-Denis.

Plans sur cartons bleus et sur papiers transparents. Projet de Chemin de fer de Bonnin,

document de 1859.

221 S 2 : Chemins de fer et ports, projets de construction. Plan de la traversée de la ville de

Saint-Denis. Résumé : Dossier qui permet de suivre le déroulement des phases administratives

(Cahier des charges, expropriation, rachat) du projet de port de La Pointe des Galets. Contient

un dossier sur le lazaret.

231 S 1 (bis) : Phare (1877 – 1917) – Résumé : Dossier conscré à la gestion du phare de Bel-

Air. (Problème de Gardiennage). Pas de cartes.

-235 S 2 : Port de la Pointe des Galets, travaux, matériel, dragage.

La boîte contient des documents concernant le port de 1882 à 1927. Pour le sujet seul les

documents les plus anciens nous intéressent. On trouve aussi, un projet de règlement pour

l'exploitation commerciale du port (30 septembre 1885) par Blondel (2 exemplaires), un autre

projet daté du 10 février 1886, un règlement général pour la police et l'exploitation du port (18

août 1884). Il y a un certain nombre de dépêches télégraphiques daté de 1927 relatif aux

travaux de draguages.

-235 S 3 : Pointe des Galets : travaux et matériel.



Les documents contenus dans cette boîte datent du XXe siècle. Signalons une importante

collection de cartes du port de la Pointe des Galets, très bien conservée, de nombreux rapports

d'ingénieurs sur le port et divers aspects de la construction dont un sur les améliorations a

apporté au fonctionnement du port.

237 S 1 (bis) : Mouvement maritimes et listes des passagers date extrême 1835 - 1900.

Résumé : Le dossier propose le mouvement maritime dans plusieurs rades de la colonie. Le

capitaine du port rempli une fiche descriptive du bateau arrivant. La date d’arrivée et la date

de départ sont notés sur un feuillet. Une dépêche télégraphique averti le secrétaire général du

mouvement du navire ou d’un message particulier qu’il communique.

Inventaire CFR

CFR – 1, 347 : CPR, Transfert de la voie ferrée de la rue de l'Embarcadère (1927). Plan du

projet de déviation de la voie ferrée du km 39.100 au km 40. Le plan fait suite à une demande

émise par le Conseil Municipal de Saint-Denis (délibération du mercredi 23 février 1927, Jean

Chatel, maire de la ville) tendant à déplacer la voie ferrée de la rue de l'embarcadère ou elle

gène la circulation à la place du barachois.

CFR – 1, 357 : Plan intégrale de profil du pont de la rivière Saint-Denis. En bon état mais sur

très grand format.

CFR – 1, 1820 : Plan d'ensemble la gare de Saint-Denis, 7 septembre 1897, 1/500, de la rue

des Limites à la rue de l'Embarcadère.

CFR – 1, 1835 : Chemin de fer et Port de La Réunion, Profil en long, km 48 à 125. Coupe de

chaque ravine avec représentation des ponts à l'échelle.

CFR – 1, 1655 : « Notes sur le tunnel du chemin de fer de La Réunion », janvier 1909

(Historique du chemin de fer), coupe des remblais pour pose des rails, plan de la ravine à

Jacques



CFR – 1, 1836 : Schéma électrique pour CFR. Pas de plan d'aménagement mais descriptif

d'appareillage.

CFR – 1, 1834 : Schéma de wagon et divers pièce CFR, dossier technique concernant

l'équipement.

N566 : Le dossier 1864 contient un marché de gré à gré pour la consolidation du pont de la

Grande-Chaloupe. Descriptif des pieux du Ponts + marché de gré à gré pour la fourniture de

conduite d'eau du Lazaret de la Grande-Chaloupe.

CFR 32S421-445 : Dossier n°33 – Pas géométriques entre le 53eme et le 55eme km – La

Possession.

Dossier n°33 : Plans concernant les gares de La Possession (1884-1955), carte de la ravine à

Jacques en 1936 et de la batterie de la Possession.

N°430 : Gare de la Possession, vue d'ensemble 1/500

N°425 : Calque et copie ; Halte de la Possession, Plan d'ensemble. Echelle 0,002.

N°426 : Gare de la Possession, projet de construction de clôture fixe en treillis métallique

pour permettre la plantation de fleurs, élévation plan, Port le 6 août 1937.

1174W132 : Table d'assemblage du cadastre de 1978 :

1174W135 (AD)

1174W136 (AE)

.

Laurent HOARAU



2.2 S T R AT EGIES ET MET HOD ES M IS ES EN OEU V RE

Avant la mise en œuvre de l’opération archéologique de prospection, il a été

nécessaire d’effectuer des recherches aux Archives Départementales .Un essai de chronologie

et d’interprétation historique ont été réalisés par Laurent HOARAU, historien. Une

description des contextes géomorphologique et biologique a été effectuée par Sophie

BUREAU, ingénieur conseil en environnement marin et Roland TRAOADEC. Une enquête

de terrain a été menée auprès des pécheurs, chasseurs sous-marins, habitants, pour nous

permettre d’avoir connaissance de la mémoire collective. Avec tous ces éléments nous avons

définit l’aire de prospection de huit milles mètres carré, ceci établie par Georges BEGUIN ,

géomètre expert, avec un système de rattachement de RG92 ; puis au moyen du global

geopositonnement wgs 84.



Définition de l’aire de prospection

Avant l’opération de prospection archéologique, il a était nécessaire de définir l’aire de

prospection. Cette surface de huit cents mètres sur cent mètres, a été fractionnée de quarante

couloirs de vingt sur cent mètres (matérialisés par des bouées en surface)

Fig.48 Prospection en ligne, balisage en surface Cliché : Eric VENNER DE BERNARDY DE SIGOYER



Méthode de prospection

La prospection archéologique a été réalisée par cinq plongeurs à la palme et en ligne,

assistés d’un opérateur G.P.S. en surface. Un bout de vingt mètre (fractionné en quatre) a

permis de maintenir les plongeurs à cinq mètres de distance les uns des autres.

Fig.49

Fig.50


Fig.51


Enregistrement des données de chantier

Les pièces métalliques inventoriés ont été localisées et enregistrées au moyen du global

positioning system WGS84. L’orientation nord est indiquée par une flèche jaune et noir.

Chaque pièce a fait l’objet d’une numérotation d’inventaire. Des relevés de profondeur

ainsi que des mesures ont été réalisés. Après avoir positionnée l’échelle graphique

matérialisée par une mire, les pièces ont été photographiées de dessus et de profil.

Prof 1 m à 5,50m

5 m

Prospection à la palme en ligne



DES CRIPT ION ARC H EOLO G IQU E

Caractéristiques des débris et vestiges archéologiques

Site de l’ancre n°1

A l’extrémité ouest du lieu de l’opération

archéologique, à proximité de l’ancienne cale de

halage, se trouve le site de l’ancre. Il est constitué

d’une ancre à jas en fer (Fig.52 ). Cette ancre de

cent soixante quatre centimètres de long est

équipée d’un jas (de cent soixante cinq

centimètres) formé d’une barre qui se termine

par une boule de chaque coté. Cette ancre repose

à une profondeur de cinq mètres cinquante, dans

une zone sablonneuse. Un des deux bras est

enseveli dans le sable. Sur le bras visible, les

oreilles sont manquantes. La culasse a subi une

déformation elle présente une forme plutôt

rectangulaire.

Fig.52 . Ancre à jas en fer


Fig.53 Ancre à jas mobile droit datée fin 18ème siècle

Dessin : M. SADANIA



Site des pieux

A cent cinquante mètres à l’Est de l’ancre à jas mobile, dépassant d’un lit compact de galets

se trouve le site des pieux. Il est composé de quatre pieux en fer forgé, des pertes de matières

sont observables sur l’ensemble des surfaces en métal aucun éléments de liaison n’est visible

entre les pieux. L’extrémité en surface de ces quatre pieux sont déformés, aplatis, et ont une

forme plutôt conique.

Hauteur et diamètre des pieux :

Pieux A : Diamètre : quarante trois millimètres Hauteur : cinq mètres cinquante

Pieux B : Diamètre : trente huit millimètres Hauteur : six mètres

Pieux C : Diamètre : quarante trois millimètres Hauteur : sept mètres vingt

Pieux D : Diamètre : quarante neuf millimètres Hauteur : six mètres quatre-vingt-cinq

Distance et profondeur :

Pieux AB : Distance : Trois mètres zéro cinq Profondeur : Trois mètres Pieux AC : Distance : Quatre mètres vingt Profondeur :

Pieux BD : Distance : Quatre mètres zéro cinq Profondeur :

Pieux CD : Distance : Trois mètres Profondeur : Deux mètres cinquante

D

B

C

A

Fig.54 Quatre pieux du pont du gouvernement




Site de l’ancre n°2

Dans le prolongement des pieux, à trente mètres orientés Nord, à cinq mètres

cinquante de profondeur, dans une zone rocailleuse, se trouve le site de l’ancre n°2. Il est

composé d’une ancre en fer forgée de deux mètres zéro un sur un mètre vingt cinq. Un

organeau de diamètre zéro mètre trente cinq est associé à cet élément de marine, ainsi qu’une

chaine de longueur de cinq mètres. Les maillons étant très concrétionnés il n’a pas été

possible de les étudier.

Fig.55




Site des pierres basaltiques

Le site des pierres basaltiques se trouve à l’Est de celui du site des pieux. Il est

composé d’une centaine de pierres de taille, dispersées sur une surface d’environ mille mètres

carré à une profondeur qui se situe entre deux mètres vingt et cinq mètres. Il ne nous a pas été

possible d’inventorier l’ensemble de ces pierres basaltiques car l’opération de prospection a

été menée seulement sur deux semaines. Ce site fera l’objet d’une demande d’opération

d’inventaire et de prélèvements prévue en 2013.

mmmm

Mm

Fig.56

Cliché : Jean Pierre BELLANGER

Fig.57


Fig.58


Fig.59




2.4 PL AN S ET RE LEV ES

Fig.60 Plan de situation

Marcel CAZAL, Géomètre Expert



Plan planimétrique :

Aire de prospection

Fig.61 Système de rattachement RGR 92

Echelle 1/1000

Georges BEGUIN, Géomètre expert



Fig. 62 Relevé 1999 Echelle 1/200 Marcel CAZAL, Géomètre expert



Fig.63 Relevé en coupe

Marcel CAZAL Géomètre Expert



Plan



Carte G.P.S. dispersion des vestiges



Carte gps pierres basaltiques



CON CLU S ION

L’opération de prospection archéologique de Mars 2012 nous permet de confirmer la

présence de cinquante sept pièces métalliques dont quatre pieux en fer, deux ancres et une

dispersion de pierres basaltiques, en Baie de la Possession.

Le géo positionnement de quatre pieux fabriqués en fer forgé laisse à penser qu’il

pourrait s’agir vraisemblablement du point d’ancrage du pont débarcadère du Gouvernement,

tel qu’il est signalé en 1845 sur le plan de mouillage de la Possession. Les extrémités de ces

quatre pieux sont déformés, aplatis, ils ont une forme plutôt conique ce qui nous permet de

dire que ceux-ci ont été frappés avec force, un témoignage sans doute des méthodes utilisées

pour l’implantation des pieux débarcadères de l’époque. : Qui se faisait par pilonnage.

L’ancre numéro deux située à proximité du débarcadère a probablement un rôle de

Corps- mort pour amarrer les embarcations tel qu’il est décrit dans l’arrêter du 14 novembre

1845 affaire n°4 accordé a Wilman et Crosnier.

La mission ayant durée deux semaines ne nous a pas permis d inventorier toutes les

pierres basaltiques, situé a proximité de la ravine des lataniers. Ses pierres pourraient

provenir de la cale de halage de la Possession ou peut être de la pile du milieu du pont de

chemin de fer située sur la ravine des lataniers. Un recensement est nécessaire afin de les

identifier en fonction de leur forme, leur appartenance ...Une opération de prospection et de

prélèvement sera demandée en ce sens en 2013 au département des recherches

archéologiques subaquatique et sous marines.



Section III :

Inventaire



FICHE IN DIV IDU EL L E

PIECE N°1

inv.099.R.P.1

DENOMINATION : Pieu

DIMENSION : NR

MATERIAU : Bois

PROFONDEUR : NR

SYSTEME GEODESIQUE : NR

REMARQUE :

Photos

Fig.1


Inventaire terrestre




PIECE N°2

inv.099.R.P.2

DENOMINATION : Pieu

DIMENSION : NR

MATERIAU : Bois

PROFONDEUR : NR


REMARQUE :

Photos

Fig.2


Fig.3





PIECE N°3

inv.099.R.P.3

DENOMINATION : Pieu

DIMENSION : NR

MATERIAU : Bois

PROFONDEUR : NR


REMARQUE :

Photos

Fig.4





PIECE N°4

inv.099.R.P.4

DENOMINATION : Pieu

DIMENSION : NR

MATERIAU : FERREUX, RECOUVERT DE DÉPÔTS CORALIENS ET AUTRES Bois

PROFONDEUR :


REMARQUE :

Photos

Fig.5


Fig.6





PIECE N°1

inv.012.R.P.1

DENOMINATION : Pièce métallique

DIMENSION : Longueur : deux cent quarante centimètres Largeur : Zéro treize centimètres

MATERIAU : Ferreux, recouvert de dépôts coralliens et autres.

PROFONDEUR : Quatre mètres dix

SYSTEME GEODESIQUE : G.P.S. WGS84: 20°55.25’ Sud - 55°20.104’Est

REMARQUE :

Photos

Fig. 1

Cliché : Nathalie Pol

Fig.2


Inventaire sous marin




PIECE N°2

inv.012.R.P.2

DENOMINATION :

DIMENSION : Longueur : Quarante centimètres Largeur : Quarante centimètres

MATERIAU : Béton

PROFONDEUR : Quatre mètres trente

SYSTEME GEODESIQUE G.P.S. WGS84: 20°55.525’ Sud - 55°20.104’ Est

REMARQUE :

Photos

Fig.3

Cliché : Nathalie POL Fig.4





PIECE N°3

inv.012.R.P.3

DENOMINATION : Ancre a jas

DIMENSION : Longueur : Cent soixante quatre centimètres

MATERIAU : Ferreux, recouverts de dépôts coralliens et autres.

PROFONDEUR : Cinq mètres cinquante

SYSTEME GEODESIQUE G.P.S. WGS84: 20°55.512’Sud - 55°20.108’ Est

REMARQUE : Voir fiche de renseignement annexe

Photos

Fig.5

Cliché :Nathalie POL

Fig.6





PIECE N°4

inv.012.R.P.4


DIMENSION : Longueur : Trente sept centimètres Largeur : neuf centimètres

MATERIAU : Ferreux, recouverts de dépôts coralliens et autres

PROFONDEUR : Cinq mètres

SYSTEME GEODESIQUE G.P.S. WGS84: 20°55.506’Sud-55°20.135’ Est

REMARQUE :

Photos

Fig.7






PIECE N°5

inv.012.R.P.5


DIMENSION : Longueur : cinquante centimètres Largeur : treize centimètres


PROFONDEUR : Quatre mètres quatre-vingt-dix


REMARQUE :

Photos

Fig.9






PIECE N°6

inv.012.R.P.6


DIMENSION : Longueur : Cinquante trois centimètres Largeur : Huit centimètres




REMARQUE :

Photos

Fig.11


Fig.12





PIECE N°7

inv.012.R.P.7


DIMENSION : Longueur : Cent quinze centimètres Largeur : Douze centimètres


PROFONDEUR : Quatre mètres soixante


REMARQUE :

Photos

Fig.13


Fig.14





PIECE N°8

inv.012.R.P.8


DIMENSION : Longueur : Cinquante trois centimètres Largeur : Douze centimètres


PROFONDEUR : Trois mètres soixante-dix


REMARQUE :

Photos

Fig.15


Fig.16





PIECE N°9

inv.012.R.P.9


DIMENSION : Longueur : Quarante centimètres Largeur : Huit centimètres


PROFONDEUR : Quatre mètres


REMARQUE :

Photos

Fig.17


Fig.18





PIECE N°10

inv.012.R.P.10


DIMENSION : Diamètre : Trente sept centimètres




REMARQUE :

Photos

Fig.19






PIECE N°11

inv.012.R.P.11


DIMENSION : Longueur : Six cent huit centimètres Largeur : Dix centimètres


PROFONDEUR : Trois mètres quatre-vingt

SYSTEME GEODESIQUE G.P.S. WGS84: 20°55.502'Sud - 55°20.197'Est

REMARQUE : Provenant probablement du tablier de l’ouvrage

Photos

Fig.21


Fig.22





PIECE N°12

inv.012.R.P.12


DIMENSION : Longueur : Deux cent cinq centimètres Largeur : Dix centimètres


PROFONDEUR : Deux mètres quatre-vingt


REMARQUE :

Photos

Fig.23


Fig.24





PIECE N°12 BIS

inv.012.R.P.12


DIMENSION : Longueur : Deux cent cinq centimètres Largeur : Dix centimètres


PROFONDEUR : Deux mètres quatre-vingt


REMARQUE :

Photos

Fig.25


Fig.26





PIECE N°13

inv.012.R.P.13


DIMENSION : Longueur : Cinquante deux centimètres Largeur : Huit centimètres




REMARQUE :

Photos

Fig.27


Fig.28





PIECE N°14

inv.012.R.P.14


DIMENSION : Longueur : Soixante quinze centimètres Largeur : Quinze centimètres


PROFONDEUR : Quatre mètres quarante


REMARQUE :

Photos

Fig 29

Cliché : Nathalie POL Fig 30





PIECE N°15

inv.012.R.P.15


DIMENSION : Longueur : Cent soixante dix centimètres Largeur : Sept centimètres

MATERIAU : Ferreux, dépôts coralliens et autres



REMARQUE :

Photos

Fig.31






PIECE N°16

inv.012.R.P.16

DENOMINATION : Ancre

DIMENSION : Longueur : Deux cents un centimètres


PROFONDEUR : Cinq mètres quarante


REMARQUE : Voir fiche de renseignement en annexe

Photos

Fig.33






PIECE N°17

inv.012.R.P.17


DIMENSION : Longueur : Cent sept centimètres Largeur : cinquante quatre centimètres

MATERIAU : Ferreux, recouvert de dépôt corallien et autre

PROFONDEUR : Cinq mètres soixante dix


REMARQUE :

Photos

Fig.35

Cliché : Nathalie POL Fig.36 Cliché : Nathalie POL




PIECE N°18

inv.012.R.P.18


DIMENSION : Longueur : Deux cent un centimètres Largeur : vingt quatre centimètres


PROFONDEUR : Cinq mètres vingt


REMARQUE :

Photos

Fig.37


Fig.38





PIECE N°19

inv.012.R.P.19


DIMENSION : Longueur : Quarante quatre centimètres Largeur : Dix centimètres


PROFONDEUR : Quatre mètres soixante dix


REMARQUE :

Photos

Fig.39


Fig.40





PIECE N°20

inv.012.R.P.20


DIMENSION : Diamètre : Trente deux centimètres


PROFONDEUR : Trois mètres quarante

SYSTEME GEODESIQUE G.P.S. WGS84: 20°55.491’Sud - 55°20.211’Est

REMARQUE :

Photos

Fig.41


Fig.42





PIECE N°21

inv.012.R.P.21


DIMENSION : Longueur : Trente deux centimètres Largeur : Treize centimètres


PROFONDEUR : Trois mètres cinquante


REMARQUE :

Photos

Fig.43


Cliché Nathalie POL




PIECE N°22

inv.012.R.P.22


DIMENSION : Longueur: Quatre cent quarante sept centimètres Largeur : Treize centimètres




REMARQUE : Type de profilé Té en U

Photos

Fig.45

Cliché :Nathalie POL Fig.46





PIECE N°23

inv.012.R.P.23

DENOMINATION : pièce métallique

DIMENSION : Longueur : Quarante sept centimètres Largeur : neuf centimètres




REMARQUE :

Photos

Fig.47






PIECE N°24

inv.012.R.P.24

DENOMINATION : Pierre

DIMENSION : Longueur : Cinquante six centimètres Largeur : vingt sept centimètres

MATERIAU : Pierre basaltique



REMARQUE :

Photos

Fig.49






PIECE N°25

inv.012.R.P.25


DIMENSION : Longueur : Cinquante neuf centimètres Largeur : Quarante sept centimètres




REMARQUE :

Photos

Fig.51






PIECE N°26

inv.012.R.P.26

DENOMINATION : Chaine

DIMENSION : Longueur : Cent quatre vingt dix neuf centimètres d 44


PROFONDEUR : Cinq mètres quarante


REMARQUE :

Photos

Fig.53






PIECE N°27

inv.012.R.P.27

DENOMINATION : Chaine

DIMENSION : Longueur : Cent centimètres Largeur : Deux centimètres


PROFONDEUR : Cinq mètres trente


REMARQUE :

Photos

Fig.55


Cliché : Nathalie




PIECE N°28

inv.012.R.P.28


DIMENSION : Longueur : Quarante huit centimètres Diamètre : deux centimètres quatre


PROFONDEUR : Cinq mètres trente


REMARQUE :

Photos

Fig.57


Fig.58





PIECE N°29

inv.012.R.P.29


DIMENSION : Longueur :


PROFONDEUR : Quatre mètres cinquante


REMARQUE :

Photos

Fig.59






PIECE N°30

inv.012.R.P.30


DIMENSION : Longueur : Cent neuf centimètres Largeur : trente centimètres


PROFONDEUR : Quatre mètres vingt


REMARQUE :

Photos

Fig.61






PIECE N°31

inv.012.R.P.31


DIMENSION : Longueur : Cinquante deux centimètres Largeur : Quarante deux centimètre




REMARQUE :

Photos

Fig.63






PIECE N°32

inv.012.R.P.32


DIMENSION : Longueur : Cent quatre vingt dix centimètres Largeur : Quarante sept

centimètres


PROFONDEUR : Deux mètres


REMARQUE :

Photos

Fig.65






PIECE N°33

inv.012.R.P.33


DIMENSION : Longueur : trois cents centimètres Largeur : quarante sept centimètres




REMARQUE :

Photos

Fig.67

Cliché Nathalie POL Fig.68





PIECE N°34

inv.012.R.P.34


DIMENSION : Longueur : Cinq cents cinquante centimètres




REMARQUE :

Photos

Fig.69






PIECE N°35

inv.012.R.P.35


DIMENSION : Longueur : Cent quarante sept centimètres Largeur : Soixante dix centimètres




REMARQUE :

Photos

Fig.71






PIECE N°36

inv.012.R.P.36

DENOMINATION: Pièce métallique

DIMENSION : Longueur : Quatre vingt six centimètres Largeur : treize centimètres


PROFONDEUR : Deux mètres cinquante


REMARQUE :

Photos

Fig.73


Cliché :Nathalie Pol




PIECE N°37

inv.012.R.P.37


DIMENSION : Longueur : Cent quatre vingt douze centimètres Largeur : quarante deux

centimètres




REMARQUE :

Photos

Fig.75






PIECE N°38

inv.012.R.P.38


DIMENSION : Longueur : Quatre vingt cinq centimètres




REMARQUE :

Photos

Fig.77






PIECE N°39

inv.012.R.P.39


DIMENSION : Longueur : Cent quarante centimètres Largeur : dix centimètres


PROFONDEUR : Trois mètres quatre vingt dix


REMARQUE :

Photos

Fig.79






PIECE N°40

inv.012.R.P.40


DIMENSION : Longueur : Cent vingt sept centimètre Largeur : sept centimètres


PROFONDEUR : Trois mètres soixante dix


REMARQUE :

Photos

Fig.81






PIECE N°41

inv.012.R.P.41


DIMENSION : Longueur : Cents soixante dix sept centimètres Largeur : sept centimètres




REMARQUE :

Photos

Fig.83






PIECE N°42

inv.012.R.P.42


DIMENSION : Longueur : Soixante neuf centimètres Largeur : Cent vingt quatre : Onze

centimètres


PROFONDEUR : Trois mètres soixante


REMARQUE :

Photos

Fig.85

Cliché Jean Pierre BELLANGER Fig.86

Cliché Jean Pierre BELLANGER




PIECE N°43

inv.012.R.P.43


DIMENSION : Longueur : Cent vingt quatre centimètres Largeur : vingt huit centimètres




REMARQUE :

Photos

Fig.87






PIECE N°44

inv.012.R.P.44


DIMENSION : Longueur : Trente neuf centimètres Largeur : Vingt deux centimètres



SYSTEME GEODESIQUE G.P.S. WGS84: 20°55.425’ Sud - 55°20.278 Est

REMARQUE :

Photos

Fig.89 Cliché Jean Pierre BELLANGER

Fig.90





PIECE N°45

inv.012.R.P.45


DIMENSION : Longueur : Soixante huit centimètres Largeur : Onze centimètres




REMARQUE :

Photos

Fig.91






PIECE N°46

inv.012.R.P.46


DIMENSION : Longueur : Cinquante-trois centimètres Largeur : Trente et un centimètres

MATERIAU : Ferreux, recouvert de dépôts coralliens et autres

PROFONDEUR : Quatre mètres quatre vingt dix


REMARQUE :

Photos


Fig.94





PIECE N°47

inv.012.R.P.47


DIMENSION : Longueur : Soixante-dix centimètres Largeur : Treize centimètres


PROFONDEUR : Trois mètres quatre vingt

SYSTEME GEODESIQUE G.P.S. WGS84: 20°55.427’ Sud -55°20.322’ Est

REMARQUE :

Photos


Fig.96





PIECE N°48

inv.012.R.P.48


DIMENSION : Longueur : Cinquante sept centimètres Largeur : Zéro cinq centimètres



SYSTEME GEODESIQUE G.P.S. WGS84: 20°55.425’Sud 55°20.331’ Est

REMARQUE :

Photos


Fig.98





PIECE N°49

inv.012.R.P.49


DIMENSION : Longueur : Soixante neuf centimètres Largeur : Onze centimètres


PROFONDEUR : Trois mètres vingt


REMARQUE :

Photos

Fig.99


Fig.100





PIECE N°50

inv.012.R.P.50


DIMENSION : Longueur : Deux cents trente huit centimètre




REMARQUE :

Photos


Fig.102





PIECE N°51

inv.012.R.P.51


DIMENSION : Longueur : Soixante dix centimètres Largeur : Trente six centimètres



SYSTEME GEODESIQUE G.P.S. WGS84: 20°55.391’ Sud 55°20.372’ Est

REMARQUE :

Photos


Fig.104





PIECE N°52

inv.012.R.P.52


DIMENSION : Longueur : Cent vingt deux centimètres Largeur : Dix centimètres




REMARQUE :

Photos


Fig.106





PIECE N°53

inv.012.R.P.53


DIMENSION : Longueur : Quatre vingt centimètres Largeur : Six centimètres


PROFONDEUR : Un mètre quatre vingt


REMARQUE :

Photos


Fig.108





PIECE N°54

inv.012.R.P.54


DIMENSION : Longueur : Quatre vingt-trois centimètres Largeur : Trois centimètres




REMARQUE :

Photos


Fig.110





PIECE N°55

inv.012.R.P.55


DIMENSION : Longueur : Cinquante quatre centimètres Largeur : Dix centimètres




REMARQUE :

Photos


Fig.112





PIERRE N°1

inv.012.R.P.1

DENOMINATION : Pavé

DIMENSION : NR



SYSTEME GEODESIQUE : 20°55.475’Sud - 55°20.211’Est

REMARQUE :

Photos

Inventaire des pierres basaltiques




PIERRE N°2

inv.012.R.P.2


DIMENSION : NR



SYSTEME GEODESIQUE : 20°55.478’Sud - 55°.478’Est

REMARQUE :

Photos




PIERRE N°3

inv.012.R.P.3


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°4

inv.012.R.P.4


DIMENSION : NR



SYSTEME GEODESIQUE : 20°55.483’ Sud - 55°20.208’Est

REMARQUE :

Photos




PIERRE N°5

inv.012.R.P.5


DIMENSION : NR



SYSTEME GEODESIQUE : 20°55.484’Sud -55°20.214’Est

REMARQUE :

Photos




PIERRE N°6

inv.012.R.P.6


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°7

inv.012.R.P.7


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°8

inv.012.R.P.8


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Deux mètres trente

SYSTEME GEODESIQUE : 20° 55.493’Sud - 55°20.218’Est

REMARQUE :

Photos




PIERRE N°9

inv.012.R.P.9


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Un mètre quatre vingt dix


REMARQUE :

Photos




PIERRE N°10

inv.012.R.P.10


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Deux mètres quarante


REMARQUE :

Photos




PIERRE N°11

inv.012.R.P.11


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Deux mètres quarante


REMARQUE :

Photos




PIERRE N°12

inv.012.R.P.12


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°13

inv.012.R.P.13


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Deux mètres soixante


REMARQUE :

Photos




PIERRE N°14

inv.012.R.P.14


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Deux mètres soixante dix


REMARQUE :

Photos




PIERRE N°15

inv.012.R.P.15


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Trois mètres trente


REMARQUE :

Photos




PIERRE N°16

inv.012.R.P.16


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Trois mètres vingt


REMARQUE :

Photos




PIERRE N°17

inv.012.R.P.17


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°18

inv.012.R.P.18


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°19

inv.012.R.P.19


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°20

inv.012.R.P.20


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Trois mètres dix


REMARQUE : Associé a de la maçonnerie

Photos




PIERRE N°21

inv.012.R.P.21


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°22

inv.012.R.P.22


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°23

inv.012.R.P.23


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Trois mètres trente


REMARQUE :

Photos




PIERRE N°24

inv.012.R.P.24


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°25

inv.012.R.P.25


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°26

inv.012.R.P.26


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°27

inv.012.R.P.27


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°28

inv.012.R.P.28


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°29

inv.012.R.P.29


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Quatre mètres soixante dix


REMARQUE :

Photos




PIERRE N°30

inv.012.R.P.30


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°31

inv.012.R.P.31


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°32

inv.012.R.P.32


DIMENSION : NR




REMARQUE : Pierre associé a de la maçonnerie

Photos




PIERRE N°33

inv.012.R.P.33


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Quatre mètres quatre vingt


REMARQUE :

Photos




PIERRE N°34

inv.012.R.P.34


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°35

inv.012.R.P.35


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°36

inv.012.R.P.36


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°37

inv.012.R.P.37


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°38

inv.012.R.P.38


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°39

inv.012.R.P.39


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°40

inv.012.R.P.40


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°41

inv.012.R.P.41


DIMENSION : NR




REMARQUE : Pierre associé à la maçonnerie

Photos




PIERRE N°42

inv.012.R.P.42


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°43

inv.012.R.P.43


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°44

inv.012.R.P.44


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°45

inv.012.R.P.45


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°46

inv.012.R.P.46


DIMENSION : NR





Photos




PIERRE N°47

inv.012.R.P.47


DIMENSION : NR





Photos




PIERRE N°48

inv.012.R.P.48


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°49

inv.012.R.P.49


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Trois mètres


REMARQUE : Pierre associé a de la maçonnerie, probablement une partie de la voute du

pont de chemin de fer situé sur la ravine des lataniers

Photos




PIERRE N°50

inv.012.R.P.50


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Deux mètres soixante dix



Photos




PIERRE N°51

inv.012.R.P.51


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°52

inv.012.R.P.52


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°53

inv.012.R.P.53


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Deux mètres quatre vingt



Photos




PIERRE N°54

inv.012.R.P.54


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Deux mètres vingt



Photos




PIERRE N°55

inv.012.R.P.55


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°56

inv.012.R.P.56


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°57

inv.012.R.P.57


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°58

inv.012.R.P.58


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Un mètres quatre vingt dix


REMARQUE :

Photos




PIERRE N°59

inv.012.R.P.59


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Un mètre quatre vingt dix


REMARQUE :

Photos




PIERRE N°60

inv.012.R.P.60


DIMENSION : NR


PROFONDEUR : Un mètre soixante


REMARQUE :

Photos




PIERRE N°61

inv.012.R.P.61


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°62

inv.012.R.P.62


DIMENSION : NR




REMARQUE :

Photos




PIERRE N°63

inv.012.R.P.63


DIMENSION : NR


PROFONDEUR :


REMARQUE :

Photos




PIERRE N°64

inv.012.R.P.64


DIMENSION : NR


PROFONDEUR :


REMARQUE :

Photos



Annexes



6 rue Guillaume APOLLINAIRE 97419 la Possession

Ancre marine

St Denis 13/03/2012





FICHE D'ENREGISTREMENT ANCRE

N° DRASSM:...............................

Fait à Saint-Denis , le 18 Mars 2012

Auteur de la fiche:.Venner De Bernardy De Sigoyer Eric Inventeur /RO (à préciser) : Bellanger Richard

Coordonnées (tél. / adresse / @) Confrérie des gens de la mer 85 Ter chemin des Fougères 97490 Sainte Clotilde –[email protected] Tel 0692 96 46 66 Type d'opération : Prospection Archéologique (Baie de la Possession)

Lieu de conservation: /

Date de découverte: 04/03/2012 Date de déclaration Affmar:

Profondeur: 5.50 Mètres N° d'enregistrement Affmar:

Coordonnées géo. Latitude. Longitude... Référence fouille: NR

Géodésie: WGSB4 / ED 50 / Référence musée /NR

Dénomination : Ancre a jas Position sur le site de l'épave :NR

Datation de l'objet: NR Date du naufrage / nom de l'épave: NR

Contexte:....

Matériau: Fer Type:

État de conservation*: moyen

présence de concrétions: oui: Description - observations**:

Dimensions (en cm): totales / conservées – sur concrétion / hors concrétion (à rayer)

1- 1 Longueur totale: 164cm 11- Épaisseur des tenons: NR 2- 2- Empattement:0.13cm 12- Longueur des tenons: NR

3- Angle patte/verge: NR 13- Largeur des tenons: 4- Dim. Culasse: NR 14- Longueur patte: 5- Largeur au petit rond de la verge: NR 15- Largeur patte: Néant 6- Largeur du fort de la verge: NR 16- Épaisseur patte:. 7- Longueur bras : 0.62cm 17- Longueur jas:165cm 8- Diamètre extérieur:9.6cm Largeur / Épaisseur jas. 9- Diamètre intérieur: 18- Distance entre les cerclages:. 10- Section organeau: Poids total (en kg):

..........................................................................

..........................................................................

..........................................................................

..........................................................................

..........................................................................

..........................................................................

..........................................................................

..........................................................................

..........................................................................

mailto:–[email protected]



Géolocalisation de l’ancre n°1

Source : Google




Ancre marine

St Denis 09/03/2012



20 55.467’S 55 20.185’E

NR

Une chaine d’une longueur de cinq mètres est associée à cet élément de marine.



FICHE D'ENREGISTREMENT ANCRE

N° DRASSM:...............................

Fait à Saint-Denis ; le

Auteur de la fiche: Venner de Bernardy de Sigoyer Eric Inventeur / RO (à

préciser):

Coordonnées (tél./ adresse / @) Site Type d'opération : Prospection Archéologique

Lieu de conservation: NR

Date de découverte: Date de déclaration Affmar:..

Profondeur:. N° d'enregistrement Affmar:.

Coordonnées géo.: Référence fouille:..

Géodésie: WGS84 : latitude. 20°55.467’ S longitude/ 55°20.185’ E

Référence musée

Dénomination :Ancre Position sur le site de l'épave

Datation de l'objet: NR Date du naufrage / nom de l'épave:............................/.........

Contexte:....

Matériau:.. Type:.

État de conservation*: excellent / bon / moyen / médiocre / inégal - fragile / très fragile / autre:..

présence de concrétions: non / oui:. Description - observations**:


3- Longueur totale: 11- Épaisseur des tenons: 4- 2- Empattement: 12- Longueur des tenons:

3- Angle patte/verge:.. 13- Largeur des tenons: 4- Dim. culasse: 14- Longueur patte: 5- Largeur au petit rond de la verge: 15- Largeur patte: 6- Largeur du fort de la verge: 16- Épaisseur patte:. 7- Longueur bras:. 17- Longueur jas:. 8- Diamètre extérieur: Largeur / Épaisseur jas. 9- Diamètre intérieur: 18- Distance entre les cerclages:. 10- Section organeau: Poids total (en kg):



Géolocalisation de l’ancre n°2

Source : Google Eath




Grappin

St Denis 09/03/2012





FICHE D'ENREGISTREMENT GRAPPIN

N° DRASSM:...............................

Fait à ; le

Auteur de la fiche:. Inventeur / RO (à préciser):

Coordonnées (tél./ adresse / @) Site Type d'opération :

Lieu de conservation:.

Date de découverte: Date de déclaration Affmar:..

Profondeur:. N° d'enregistrement Affmar:.

Coordonnées géo.: latitude. longitude... Référence fouille:..

Géodésie: WGSB4 / ED 50 / Référence musée

Dénomination Grappin Position sur le site de l'épave

Datation de l'objet:. Date du naufrage / nom de l'épave:............................/...............................

Contexte:....

Matériau:.. Type:.

État de conservation*: excellent / bon / moyen / médiocre / inégal - fragile / très fragile / autre:..

présence de concrétions: non / oui:. Description - observations**:


5- Longueur totale: 11- Épaisseur des tenons: 2- Empattement: 12- Longueur des tenons:

3- Angle patte/verge:.. 13- Largeur des tenons: 4- Dim. culasse: 14- Longueur patte: 5- Largeur au petit rond de la verge: 15- Largeur patte: 6- Largeur du fort de la verge: 16- Épaisseur patte:. 7- Longueur bras:. 17- Longueur jas:. 8- Diamètre extérieur: Largeur / 18- Distance entre les cerclages:. 9- Diamètre intérieur: 10- Section organeau: Poids total (en kg):

........................................................................

........................................................................

........................................................................

........................................................................

........................................................................

........................................................................

........................................................................

........................................................................

........................................................................

........................................................................

Cliché : Stéphan AUBERT



Géolocalisation du grappin








Bibliographie

Notre prétention n'est pas de rédiger une bibliographie exhaustive mais de citer

quelques ouvrages qui permettent un travail de recherche appliquée. Cette bibliographie

sélective et simplifiée propose une approche thématique de l'histoire de La Réunion.

Les études de la période pré-universitaire (1960 - 1972)

Il existe un certain nombre d'outils permettant un accès à la bibliographie

« historique » de la période 1700-1975. Parmi ces publications, l'ouvrage de Jean-Claude

Nora La bibliographie de La Réunion des origines à 1975, est un des plus importants24

qui

comporte 9000 notices éditées sous forme de 18 fascicules25

.

Le Centre Universitaire est créé en 1972, émanation d'un noyau qui existait à La

Réunion depuis le début des années 1960. Il est associé à l'Université d'Aix-Marseille.

L'ouvrage Cahier du Centre Universitaire de La Réunion, édité par le Centre Universitaire

de La Réunion, (cahier n°1, décembre 1971, 105 pages) est un numéro thématique dressant un

état des savoirs sur les sujets de recherches locaux à jour de décembre 1971. Les études des

années 1970 ont aujourd'hui une quarantaine d'années et ont été pionnières dans leur domaine.

Elles doivent faire l'objet d'un rapprochement avec des publications plus récentes afin de

mettre à jour l'évolution des connaissances dans leur domaine respectif. On peut ainsi citer :

- Barrasin, Jean, Bourbon des origines jusqu'en 1714, naissance d'une chrétienté,

Imprimerie Cazal, Saint-Denis, La Réunion, 1953, 448 pages.

- DEFOS DE RAU (Jean), L'Ile de La Réunion, Etude de géographie humaine,

Institut de Géographie, faculté des lettres, Bordeaux, 1960, 716 pages ainsi que Le relief de

La Réunion, étude de morphologie volcanique, Institut de Géographie, faculté des lettres,

Bordeaux, 1960, 319 pages. Ces deux études anciennes, ont désormais valeur de source

historique pour les informations qu'elles portent sur les années cinquante-soixante.

L'annuaire des publications (1982-2002)

24 L'ouvrage est édité par l'AHIOI, Saint-Denis de La Réunion, 1982-1983 25 Disponible aux Archives Départementales de La Réunion en salle de lecture.



En 2003, à l'initiative de Frédéric Cadet (président de l'université de La Réunion) et de

Patrick Bachelery (vice-président à la valorisation de la Recherche), l'université de La

Réunion édite un annuaire des publications. Cette publication se situe dans les actions de

valorisation de la recherche, alors mission nouvelle pour l'université. L'ouvrage est

consultable à la bibliothèque universitaire (salle Iles de l'Océan Indien) : IOI REU 017 UNI, il

représente l'état des lieux le plus complet pour l'ensemble des laboratoires de recherches de

l'université.

Où trouver les ouvrages

Les ouvrages sont disponibles à la Bibliothèque de l'Université de La Réunion26

(Salle

Iles de L'océan Indien) ainsi qu'aux Archives Départementales de La Réunion27

et à la

Bibliothèque départementale de Saint-Denis28

.

Approche générale, pour démarrer :

- SCHERER (André), Histoire de La Réunion, Paris, Presse Universitaire de France, Que

sais-je?, 1994 (quatrième édition mise à jour), 127 pages. Edition rare et difficile à trouver.

- VAXELAIRE (Daniel), Le grand livre de l'Histoire de La Réunion, 2 volumes (des

origines à 1848, 349 pages ; de 1848 à l'an 2000), aux éditions Orphie,1999. Abondamment

illustré, l'ouvrage permet d'entrée dans l'histoire de La Réunion par l'image et le texte.

- COMBEAU (Yvan) / JAUZE (Jean-Michel), Elément pour la connaissance de l'histoire

et de la géographie de La Réunion, numéro spécial histoire-géographie, vol. 1 : Histoire,

Travaux et Documents – N°21, édité par la Faculté des Lettres, Septembre 2004, 137 pages.

- NOMDEDEU-MAESTRI (Danielle), Chronologie de La Réunion de la découverte à la

départementalisation, 1502 à 1946, Edité par le CRESOI chez SEDES, 2001, 184 pages. -

MAESTRI (Edmond), NOMDEDEU-MAESTRI (Danielle), Chronologie de La Réunion de la

départementalisation à la loi d'orientation, 1946-2001, Edité par le CRESOI chez SEDES,

26 Service Commun de la Documentation : BP 7152 - 97715 Saint-Denis Cedex 9 - Tel. 02 62 93 83 83 27 Archives Départementales de La Réunion : 4 rue Marcel Pagnol - 97490 SAINT DENIS 28 Bibliothèque Départementale : 52 rue Roland Garros - 97400 SAINT DENIS



2001, 192 pages. Un ouvrage de référence pour démarrer une recherche sur la période

contemporaine.

- WEBER (Jacques) (sous la direction de), Le Monde Créole, peuplement, sociétés et

conditon humaine (XVIIe-XXe siècles), mélanges offert à Hubert Gerbeau, 2005, Edition Les

Indes Savantes, 528 pages. ISBN 2-84654-059-4

Un catalogue d'exposition :

- Collectif, La Réunion, Jalons pour une histoire, 1649 – 1947, catalogue de l'exposition

édité par les Archives Départementales de La Réunion, Conseil Général de La Réunion.

Exposition du 19 décembre 1995 au 19 mars 1996, 117 pages.

Deux manuels scolaires :

- Yvan Combeau, Edmond Maestri (sous la direction de), Histoire de La Réunion, Nathan,

2002, 160 pages. Contient une chronologie, page 151 à 159.

- J.P Coevoet, P. Eve, A. Jauze, C. Wanquet, Histoire de La Réunion, Hachette Edicef,

CRDP de La Réunion, 128 pages. L'ouvrage à destination du collèges est accompagné d'un

tome documentaire complémentaire.

Des bandes dessinées :

- Daniel Vaxelaire, Felix Faure, La Buse et la vierge du Cap, Editions Orphie, 2005, 56

pages.

- Collectif, Dans les Hauts, édité par l'association Band' Decidée Le Margouillat, colection

Kania, 2001, voir particulièrement « Bon voyage Mr Gruchet » de Tehem et « Mussard » de

Huo-Chao-Si et Appolo.

Huo-Chao-Si et Appolo, La grippe coloniale, Tome I, le retour d'Ulysse, Editions Vents

d'Ouest 2003, 56 pages.



Autres études thématique

Récits de voyage, correspondance

- BORY DE SAINT-VINCENT(J.B.G.M), Voyages dans les quatre principales îles des

mers d'Afrique, fait par ordre du gouvernement pendant les années neuf et dix de la

République, Paris, F.Buisson imprimeur, 1801 et 1802, réédition de 1980, Lafitte Reprints,

Marseille, 3 volumes.

- LOUGNON (Albert), Sous le signe de la tortue, Voyages anciens à l'île Bourbon (1611-

1725), Paris, Larose, 1956, régulièrement réédité, 284 pages.

- DE FEUILHADE DE CHAUVIN (Tanneguy), Au temps où La Réunion était une grande

Colonie, témoignage d'un Gouverneur créole sous le Second Empire, Barré et Dayez,

collection Nouvelle Revue d'Histoire,1996, 246 pages.

Période révolutionnaire

- WANQUET (Claude), Histoire d'une révolution, La Réunion (1789-1803), trois tomes,

éditions Jeanne Laffitte, Marseille, 1981.

Histoire économique

- FUMA (Sudel), Une Colonie, île à sucre, l'économie de La Réunion au XIXeme siècle

(Océan éditions, 1989, 413 pages) fut, pendant de nombreuses années une référence sur

l'histoire économique. Les théories développées sont aujourd'hui totalement balayées par

l'ouvrage de Ho Hai Quang, Histoire économique de l'île de La Réunion, 1849-1881 :

engagisme, croissance et crise, Torino : l'Harmattan, DL 2004. -- 1 vol. (327 p.).

Musique et ethnomusicologie

- Guillaume Samson, Benjamin Lagarde, Carpanin Marimoutou, L'univers du Maloya -

Histoire, Ethnographie, Littérature, éditions de la DREOI, septembre 2008, 205 pages.

Histoire technique



- Collectif, La Réunion des électriciens, histoire de la lampe bobèche aux centrales, 80

pages, 1996, Azalées Editions.

- Emile Hugot, La sucrerie de cannes, 1018 pages, 1987, 3eme édition mis-à-jour,

Technique et documentation-Lavoisier éditeur.

Littérature

- Collectif, Anthologie de la littérature réunionnaise, 160 pages. Nathan.

- Sous la direction de Valérie Magdelaine Andrianjafitrimo, Un état des savoirs : tome II :

Littératures, publié par le LCF – UMR 8143 du CNRS, océan Editions, mars 2004, 285

pages.

Histoire politique

- GAUVIN (Gilles), Michel Debré et l'île de la Réunion, une certaine idée de la plus

grande France, Presses Universitaires du Septentrion, 2006, 396 pages.

- Collectif, Le tournant politique du 21 mars 2010, analyses et commentaires, publication

du CRESOI, Université de La Réunion, septembre 2010, 79 pages.

Ouvrages sur les communes et les quartiers :

La partie « Patrimoine matériel », page suivante, apporte aussi des éléments sur l'histoire des

quartiers.

Saint-Pierre:

- COLLECTIF, Impressions du pays d'Abord,Terre-Sainte, un quartier de Saint-Pierre,

ville de Saint-Pierre, D. S. Q de Terre-Sainte, 1994, 79 pages.

- HERMANN (Jules), La fondation du quartier Saint-Pierre et autres textes, édition du

tramail, Recherches Universitaires Réunionnaises, 1990, 318 pages. Cet ouvrage est le

premier tome d'une réédition des œuvres de Jules Hermann (1846-1924) ainsi que Guide du

voyageur pour le canton de Saint-Pierre, édition "Grand Océan",1993, réédition de l'oeuvre

paru en 1923.



- LEFEVRE (Daniel), Saint-Pierre de La Réunion, sa ville, sa campagne et sa région,

étude de géographie humaine, Collection des travaux du centre universitaire de La Réunion,

1975, 286 pages.

Saint-Paul :

- MIRANVILLE (Alexis), Saint-Paul, La ville et son histoire, édition du C. N. H, Saint-

Denis, 1993, 112 pages.

- Bernard Marek, Histoire de Saint-Paul de La Réunion depuis 1663, Océans éditions,

2010, 255 pages.

- Marie-Annick Gence, Laperrière ou le Vieux Saint-Paul, un quartier dans l'Histoire

sans histoire, Surya Editions, 2009, 175 pages.

La Possession :

- ENGLES-AKHOUN (Martine), PASCAUD (Valérie), La Possession pittoresque, du

batelage à une économie de plantation, ouvrage publié à l'occasion du centenaire de la

commune de La Possession (1890-1990), Images éditions, Réunion, 1990, 115 pages.

La Petite France

- Raymond Figuéras, « La petite France : une lecture anthropologique du pays » in « Le

monde rural à La Réunion : Mutations foncières, mutations paysagères ». Paris, Saint-Denis ;

L’Harmattan, Université de La Réunion, 1996.

- Jacques Lougnon, Quinze années d’actualités locales, La Réunion de 1960 à 1975, Cazal

Saint-Denis, 1977 ainsi que Nouvelles Chroniques, Ile de La Réunion, 1977 – 1988, Saint-

Denis, Azalées Editions, 1989.

Le Port

- COLLECTIF, Des marines au Port de la Pointe des Galets : 1886-1986 : centenaire,

Océan Edition, Saint-André, 220 pages, 1987.

Saint-Denis

- Mario Serviable, Saint-Denis de La Réunion, la clef du Beau Pays, édition réalisé dans le

cadre du 250eme anniversaire de Saint-Denis Chef-lieu (1738-1988), édition ARS Terres

Créoles, septembre 1988, 238 pages.



- Henri Azéma, Histoire de la ville de Saint-Denis et autres textes, Grand Océan, collection

Les introuvables de l'Océan Indien, réédition de l'édition originale de 1926, 313 pages.

- Albert Trotet, Historique du nom des rues de Saint-Denis, Azalées Editions, 2004, 156

pages.

- Bernard Cherubini, Les Ancrages urbains et sociaux de l'espace universitaire à La

Réunion, des ethnologues sur le campus, publié par la FLSH, L'Harmattan, 2000, 175

pages.

Patrimoine matériel

La collection « Itinéraires du Patrimoine » est conçue comme un outil de tourisme culturel, et

permet aux visiteurs de se repérer géographiquement et historiquement par rapport au

contexte dans lequel se présente le monument aujourd’hui.

Usines sucrières, n°108, texte d’Eric Zeimert, 1997, 18 pages, ISBN : 2-907064-26-6.

Les Cases de Hell-Bourg, n°132, texte de David Gagneur, Stéfanie Hoareau, Bruno

Malinverno, 1997, 19 pages, ISBN : 2-911267-15-X.

Jean Bossu, architectures 1950-1979, n°230, texte de Alain Borie, 2000, 48 pages,

ISBN : 2-912-739-04-7.

Hôtel de ville de Saint-Denis, n°300, texte de Bernard Leveneur, 2004, 48 pages,

ISBN : 2-907064-79-7.

Une approche plus détaillée est possible à travers deux ouvrages : l’un placé sous la houlette

du Pays d’art et d’histoire consacré aux villes de Saint-Pierre et de Saint-Louis, l’autre est

consacré à Saint-Denis.

Monuments historiques : Saint-Louis / Saint-Pierre, villes du Pays d’art et

d’histoire, 2006, 32 pages, ISBN : 2-916553-03-06.



Monuments historiques : Saint-Denis de La Réunion, 2006, 32 pages, ISBN : 2-

907064-91-6.

Les ouvrages suivants s’appuient sur un recensement exhaustif des édifices ou des sites. Ils

ont été publiés en étroite collaboration avec des structures opérantes dans le domaine du

patrimoine comme la DRAC, le CAUE. Ils s’appuient tous sur une approche privilégiant la

vulgarisation mais avec des clés de compréhension liés à l’histoire de l’architecture.

Collectif, Le Patrimoine des communes de La Réunion, 509 p., Flohic Éditions,

2001. ISBN : 2-84234-085-X

CAUE / DRAC, Cases créoles des 24 communes de La Réunion, Paris, Éditions

Plume / Flammarion, , ISBN : 2-912739-06-3

BARAT (Christian), Les paillotes de l'île de La Réunion, publication du Centre

universitaire de La Réunion, Travaux de l'Institut d'Anthropologie sociale et culturelle de

l'Océan Indien, n°3, 1978, 79 pages.

CAUE, 350 ans d'architecture à l'île de la Réunion. Saint-André, GRAPHICA,

2005, 208 pages, ISBN : 2-912739-09-8.

Olivier Fontaine, Mémoires Océanes : patrimoines maritimes de l'île de La

Réunion, édité par la Confrérie des gens de la mer, 2005, 48 pages, textes d’Olivier Fontaine,

sous la direction de Sylvie Réol, ISBN : 2-907064-86-X.

Bernard Leveneur, Petites Histoires de l'architecture Réunionnaise (de la

compagnie des Indes aux années 1960), édition 4 épices, 2007, ISBN : 978-2-9527204-1-0.

du même auteur Bois Rouge, une sucrerie réunionnaise, édition Sucrerie de Bois Rouge,

2006, 103 pages.

Collectif, Les Cases de Hell-Bourg, (19 p., Itinéraires du Patrimoine, n° 132, 1997).

Corinne Etave, Saint-Denis, étude du Centre ancien, septembre 1981, approche



architecturale29

.

Trouilloud E., La rue de Paris, Saint-Denis de La Réunion, approche

ethnologique, 1981, approche ethnologique30

.

Habitat d’hier et d’aujourd’hui ou l’architecture créole entre la tradition et

l’identité, 1982, Gilbert Bresson, Jean-François Delcourt, approche architecturale31

Jean-François Géraud, Xavier Le Terrier, Atlas historique du Surcre à l'île Bourbon / La Réunion (1810-1914), 2010, publié par le

CRESOI (Université de La Réunion), Océan Editions, 189 pages.

Revue : Akoz : Héritage reçu, patrimoine légué, 2008, sous la direction de J-M.

Elliautou.

Michèle Marimoutou Oberlé, Moulins Kader, sur les traces du choka, le sisal de La

Réunion, édité par CBO Territoria, 2010, 156 pages.

Quelques articles autour du concept de lieux de mémoire :

- Laurent Hoarau, "Un chantier-école à la Grande-Chaloupe", publié dans "Le lazaret de

la Grande-Chaloupe, Quarantaine et Engagisme" (ISBN 978-2-9527874-2-0).

- L. Hoarau, E. Souffrin, J. F. Rebeyrotte, J. Andoche : "Interculturalité et exposition des

lieux de mémoire vivants à La Réunion, Vers une problématique des frottements

identitaires", publié dans Culture et Recherche [http://www.culture.gouv.fr/culture/editions/r-

cr.htm] n°114-115 (Collaboration ESOI)

- Laurent Hoarau, "Histoire Réunionnaise et Lieux de Mémoire", revue "Nout’lang" n°12

(Teddy Iafarge-Gangama, rédacteur en chef).

Esclavage

29

Disponible au Centre de documentation du CAUE. 30 Disponible à la Bibliothèque Départementale et à la salle IOI de la Bibliothèque universitaire,

l’exemplaire des Archives a disparu. 31 In « Encyclopédie de la Famille réunionnaise », Tome 5, « Le patrimoine ».



- Collectif (Gerbeau, Asgarally, Réverzy), De l'esclavage, 2005, Editions Grand Océan, 105

pages. ISBN 2-911267-36-2

- Catalogue d'exposition, Ile de La Réunion, regards croisés sur l'esclavage, 1794-1848,

édité par les Cahiers de Notre Histoire et les éditions d'Art Somogy, 1998, 287 pages. Un des

seuls ouvrage qui permet une présentation des sources de l'Histoire de l'Esclavage issu des

collections des Archives et des musées départementaux.

- GUEROUT (Max), ROMON (Thomas), Tromelin, l'île aux esclaves oubliés, 2010, CNRS

éditions / INRAP, Paris, 196 pages.

- TAUBIRA Christiane (introduction de), Codes noirs , De l'esclavage aux abolitions,

Dalloz, collection « A savoir », 2005, 150 pages.

Engagisme, migrations de peuplement

- MARIMOUTOU Michèle, Lazaret de la Grande-Chaloupe, Quarantaine et Engagisme,

édité par le Conseil Général de La Réunion, 198 pages. Edité dans le cadre de de

l'inauguration de l'infirmerie du Lazaret 1 en novembre 2008.

- MARIMOUTOU Michèle, Les Engagés du Sucre, éditions du Tramail, Recherche

Universitaire Réunionnaise, 1989, 261 pages. L'ouvrage, publié avec le soutien du Conseil

Général, est préfacé par Claude Wanquet. L'index signale les des sources manuscrites,

imprimés et orales.

- FUMA Sudel, Histoire d'un peuple, La Réunion (1848-1900), éditions CNH, Les Cahiers

de notre Histoire, 1994, 269 pages.

- MOUSSA KOULSOUM, Indo-musulmans de La Réunion, Islam et Intégration, édité

par l'auteur, 1995, 122 pages.



- WONG-HEE-KAM Edith, La diaspora chinoise aux Mascareignes : le cas de La

Réunion, publication du CDRHR, L'Harmattan, 1996.

- CHAILLOU Virginie, De l'Inde à La Réunion : Histoire d'une transition, l'épreuve du

Lazaret (1860-1882), 2002.

- GOVINDIN Sully-Santa, Les engagés indiens, Ile de La Réunion, XIXe siècle, Saint-

Denis, Azalées éditions, 1994.

- Article : Juin 2009 : "L'immigration réunionnaise : un peuplement continu, contraint et

volontaire", publié dans La revue « Expressions », N°33

[http://www.reunion.iufm.fr/recherche/Expressions/accueil.htm], revue édité par l'IUFM de

La Réunion, spécial Histoire-Géographie, coordonné par Frédéric Garan.

- Article : Mars-avril 2009 : Le traitement de l'étranger en situation pluriculturelle : la

catégorisation statistique à l'épreuve des classifications populaires, publié dans la revue

Hommes et Migrations, n°1278, page 218-230

