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i RESUME EXECUTIF Le Programme de développement du littoral Nord (PADEN) se structure autour de l’appui au développement horticole, agro-forestière, le renforcement des capacités des structures d’appui et de services aux producteurs. Les productions horticoles priorisées sont l’oignon, l’ail, la pomme de terre, le haricot et les légumes asiatiques, la tomate, le chou, la lime, la pastèque, la mangue, la papaye solo et la fraise. Quant à l’agroforesterie, les productions concernent le bois de filao et ses dérivés tels la litière et le bois raméal fragmenté mais aussi l’introduction, dans les vergers, les jardins, les cuvettes maraichères et les champs, de certaines espèces telles les dattiers, cocotiers, palmiers qui permettront de protéger et de restaurer les sols à vocation agricole. Avant la mise en œuvre de ce programme, le PADEN a décidé de lancer une évaluation environnementale stratégique (EES). Le but principal de cette évaluation est d’identifier les véritables enjeux environnementaux du projet et de fournir des recommandations stratégiques en matière de prise en compte de l’environnement, des mesures d’atténuation et d’optimisation et des mécanismes de suivi et de rapport afin de mesurer les progrès concernant l’intégration de la dimension développement durable tout au long de la mise en œuvre du projet. S’inscrivant dans les orientations stratégiques des différents documents de planification, le PADEN, pour être en conformité avec les exigences réglementaires en matière environnementale, doit selon l’article L48 du code de l’environnement faire l’objet d’une évaluation environnementale stratégique. Elle vise « à évaluer les impacts environnementaux des décisions prises dans les politiques, plans et programmes et leurs alternatives, les études régionales et sectorielles.» Les conclusions de l’étude viennent compléter le Programme de Mise en œuvre (PMO) du PADEN, en cours de finalisation, pour pouvoir renforcer les considérations environnementales du programme. L’EES est donc une partie intégrante du processus de planification, en ce sens qu’elle permet de cerner les enjeux environnementaux et sociaux du programme. Il convient de rappeler que la formulation actuelle du PMO intègre déjà une bonne partie des problématiques environnementales de la zone des Niayes de la grande Côte. La stratégie environnementale du PADEN sera partie intégrante de son plan de mise en œuvre et permettra de proposer les activités et les résultats à atteindre aux chapitres environnemental et social. Enfin, la mise en œuvre du PADEN est une continuation du schéma d’aménagement de la grande côte dont la matérialisation est en attente du décret d’application. La grande bande des Niayes couverte par le PADEN, constitue le champ d’application de la présente étude. La principale zone du projet appartient aux « NIAYES » qui est une bande presque rectiligne de Dakar au Sud du delta du fleuve Sénégal et s’allonge sur prés 180 Km avec une largeur variant entre 5 Km et 30 Km. Les principales collectivités concernées sont La zone du projet concerne quatre (04) régions : Dakar, Thiès, Louga et Saint-Louis et comprend 2 Communes (Kayar et Mboro), 06

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RESUME EXECUTIF Le Programme de développement du littoral Nord (PADEN) se structure autour de l’appui au développement horticole, agro-forestière, le renforcement des capacités des structures d’appui et de services aux producteurs.

Les productions horticoles priorisées sont l’oignon, l’ail, la pomme de terre, le haricot et les légumes asiatiques, la tomate, le chou, la lime, la pastèque, la mangue, la papaye solo et la fraise. Quant à l’agroforesterie, les productions concernent le bois de filao et ses dérivés tels la litière et le bois raméal fragmenté mais aussi l’introduction, dans les vergers, les jardins, les cuvettes maraichères et les champs, de certaines espèces telles les dattiers, cocotiers, palmiers qui permettront de protéger et de restaurer les sols à vocation agricole.

Avant la mise en œuvre de ce programme, le PADEN a décidé de lancer une évaluation environnementale stratégique (EES). Le but principal de cette évaluation est d’identifier les véritables enjeux environnementaux du projet et de fournir des recommandations stratégiques en matière de prise en compte de l’environnement, des mesures d’atténuation et d’optimisation et des mécanismes de suivi et de rapport afin de mesurer les progrès concernant l’intégration de la dimension développement durable tout au long de la mise en œuvre du projet.

S’inscrivant dans les orientations stratégiques des différents documents de planification, le PADEN, pour être en conformité avec les exigences réglementaires en matière environnementale, doit selon l’article L48 du code de l’environnement faire l’objet d’une évaluation environnementale stratégique. Elle vise « à évaluer les impacts environnementaux des décisions prises dans les politiques, plans et programmes et leurs alternatives, les études régionales et sectorielles.» Les conclusions de l’étude viennent compléter le Programme de Mise en œuvre (PMO) du PADEN, en cours de finalisation, pour pouvoir renforcer les considérations environnementales du programme. L’EES est donc une partie intégrante du processus de planification, en ce sens qu’elle permet de cerner les enjeux environnementaux et sociaux du programme. Il convient de rappeler que la formulation actuelle du PMO intègre déjà une bonne partie des problématiques environnementales de la zone des Niayes de la grande Côte. La stratégie environnementale du PADEN sera partie intégrante de son plan de mise en œuvre et permettra de proposer les activités et les résultats à atteindre aux chapitres environnemental et social. Enfin, la mise en œuvre du PADEN est une continuation du schéma d’aménagement de la grande côte dont la matérialisation est en attente du décret d’application. La grande bande des Niayes couverte par le PADEN, constitue le champ d’application de la présente étude. La principale zone du projet appartient aux « NIAYES » qui est une bande presque rectiligne de Dakar au Sud du delta du fleuve Sénégal et s’allonge sur prés 180 Km avec une largeur variant entre 5 Km et 30 Km. Les principales collectivités concernées sont La zone du projet concerne quatre (04) régions : Dakar, Thiès, Louga et Saint-Louis et comprend 2 Communes (Kayar et Mboro), 06

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Départements (Pikine, Rufisque, Thiès, Tivaouane, Kébémer, Louga et Saint-Louis) et 12 Communautés Rurales (Sangalkam, Tivaouane Peulh Niague, Bambilor, Notto Gouye Diama, Darou Khoudoss, Diender Guedj, Taïba Ndiaye, Diokou Ndawrigne, Kab Gaye, Thieppe, Léona et Gandon).

La physiographie de la zone résulte d’une succession de dunes et de dépressions interdunaires (cuvettes) jadis inondées en permanence. Le climat qualifié de sub-canarien se caractérise par un micro climat particulier du fait de la circulation des alizés maritimes avec une température moyenne : 24,28 °C pour une pluviométrie de l’ordre de 300-500mm avec des vitesses de vents estimées à 2,3 et 5m/s. l’humidité relative est comprise entre 15-90%.

Les principales formations géomorphologiques se caractérisent par un système dunaire comprenant trois grandes formations :

- les dunes blanches vivent d’origine marine qui bordent le littoral, - des dunes jaunes semi-fixées, - des dunes rouges continentales anciennes datant de l’ogolien.

Cette configuration géomorphologique influence fortement la typologie des sols dont les principaux sont :

- Sols minéraux bruts des dunes vives blanches ; - Sols ferrugineux tropicaux peu ou pas lessivés appelés « Dior » des dunes rouges

Ogoliennes de l’intérieur ; - Sols bruns rouges ; - Sols halomorphes ; - Sols pseudo-gley des zones dépressionnaires

Ainsi, les « NIAYES » ciblées par le projet sont caractérisées par des formations sédimentaires du Quaternaire reposant sur des formations plus anciennes datant des ères Secondaire et Tertiaire. Par ailleurs, il n’existe à proprement parler un réseau hydrographique dans les zones du projet exceptées. En effet, la faiblesse du relief ainsi que le matériel sableux filtrant et évaporant prédominant dans la zone du projet, ne favorise pas la présence de source ni écoulements pérennes. Les conditions climatiques font que les eaux de surface sont de plus en plus rares. Cependant, on note l’existence de nombreux lacs dans la région de Dakar qui ont régressé. Dans la zone des « Niayes » les mares et lacs observés sont : les dépressions de Dagoudane Pikine, Mbeubeuss, Retba, Mbaouane, Tanma, Thiaroye, Notto Gouye Diama, Mboro, Fass Boye, etc ;

D’un point de vue hydrogéologique, la région des « NIAYES » se caractèrise par la présence de systèmes aquifères constitués de bas en haut par les nappes : maastrichtienne, paléocène, éocène, continental terminal et quaternaire. A l’échelle de la région éco-géographique, cette nappe est contenue dans la roche réservoir constituée par :

- Les sables quaternaires qui bordent le littoral ; - Les sables argileux du Continental Terminal qui se trouvent sur le prolongement

vers l’Est des sables quaternaires ; - Les calcaires lutétiens à l’Est ; un accident tectonique d’orientation SO-NE

sépare ;

La répartition des types de végétation s’explique par la topographie du milieu, la diversité des sols, la proximité plus ou moins grande de la nappe phréatique et la qualité des eaux. Il existe 2 types de végétation bien développées, une naturelle et l’autre artificielle introduite par l’homme :

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La zone des « Niayes » présente une végétation diversifiée où coexistent des espèces reliques à affinité guinéenne avec des espèces sahéliennes steppiques. La composition floristique et la distribution des espèces sont déterminées par la topographie, la nature du substratum et par les conditions climatiques.

Au niveau socio-économique, les « NIAYES » de la région de Saint-Louis concernent les communautés rurales de Gandon et de Ndièbène-Gandiol avec respectivement des populations estimées pour l’année 2011 respectivement à 30.078 et 9.111 habitants. Concernant la région de Thiès, il s’agit des communautés rurales de

Les Niayes de Saint-Louis attirent de plus en plus de migrants en provenance du bassin arachidier mais aussi d’étrangers, en particulier des Guinéens. Consultation du public

La participation du public à l’évaluation environnementale et sociale constitue la démarche la plus pertinente d’intégration du projet dans son contexte socio-économique. Elle permet de mesurer et de prendre en compte les impacts ou incidences qui découleront de sa mise en œuvre sur les populations, afin d’en minimiser ou d’en éliminer les impacts négatifs et de renforcer les effets bénéfiques. Elle est également gage d’acceptabilité sociale du projet et s’inscrit dans une logique d’implication des services techniques, des populations et des institutions de gouvernance locales, afin de mettre en exergue les enjeux sociaux du projet et contribuer efficacement à sa durabilité. La technique utilisée pour atteindre cet objectif est l’enquête par entretien qui par l’échange qu’elle instaure, assure une exploration approfondie et en détail des questions posées. Ces entretiens sont effectués sur la base d’un guide d’entretien semi-directif. Les discussions sont organisées en autour des thèmes suivants :

perceptions du projet ; préoccupations et inquiétudes soulevées par le projet ; les attentes et les recommandations sur projet.

Ainsi la consultation du public a permis de mettre en lumière les principaux éléments d’enjeux de l’intervention du PADEN pour les parties prenantes. Il est apparu que les principaux centres d’intérêt des acteurs tournent autour de :

• le problème de mauvaises pratiques liées à l’utilisation des engrais et pesticides pouvant engendrer des pollutions et des risques sanitaires ;

• le problème de l’utilisation abusive de l’eau avec des méthodes d’irrigation traditionnelles susceptibles d’entrainer la remontée du biseau salé ;

• le problème de l’occupation anarchique de l’espace alimenté par la pression foncière ; • les difficultés d’accès des producteurs aux ressources financières et techniques ; • le problème de la faiblesse des infrastructures facilitant la commercialisation et de la

maîtrise de la filière.

Ces différentes préoccupations recoupent la ligne programmatique du PADEN qui à travers un dispositif mêlant implication de structures d’encadrement, des collectivités locales et de producteurs propose un cadre qui se veut une alternative et une autre option par rapport aux pratiques bien encrées dans le milieu en vue d’inverser la tendance.

La problématique de la maîtrise de l’espace est aussi apparu comme un enjeu important par rapport à l’arrivé du PADEN, les préoccupations étant liées à la pression foncière avec l’extension des établissements humains caractéristiques surtout de la région de Dakar, mais aussi la présence d’autres activités comme les industries et surtout de l’élevage qui est une donne importante du milieu.

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iv  

Pour ce qui est de l’élevage, les acteurs ont insisté sur sa complémentarité avec l’agriculture qui justifie d’aller vers un système mixte intégrant cette dernière mais s’entourant de mesures de protection des espaces de culture et de fixation du bétail.

Pour ce qui est de l’appui aux producteurs qui est une composante du PADEN, les acteurs ont insisté sur la nécessité de procéder au préalable à un diagnostic des organisations de producteurs pour éviter les phénomènes de prédation par des organisations opportunistes. Concernant la commercialisation des produits, le PADEN comporte dans son plan de mise en œuvre un important volet visant à renforcer les producteurs par la mise à disposition d’information sur les filières.

Relativement à l’agroforesterie, les acteurs de ce secteurs ont mentionnés des difficultés concernant les moyens techniques et l’eau qui rendent la régénération problématique mais qui associées à la pression foncière, à la pression du bétail, à la coupe illicite et les feux de brousse font que l’aménagement de la bande nécessite une attention particulière.

Des aspects institutionnels ont également été évoqués surtout par les services techniques déconcentrés en termes d’implication dans la mise en œuvre, le suivi, le renforcement de capacité et d’appui logistique.

Enfin, la question de l’équité entre hommes et femmes a été abordée par notamment les principales concernées. Ont reconnu une amélioration dans leur situation surtout d’accès à la terre, semble toujours faire l’objet d’une relégation sociale par rapport à l’égalité dans l’accès aux moyens de productions. Certains ont estimé que la meilleure manière de les associer est de les trouver dans ce qu’elles font en prenant en compte le fait que les domaines d’intervention du PADEN ne sont pas tellement des activités de prédilection des femmes.

En définitive, il y a une forte concordance entre les préoccupations des acteurs et le plan de mise en œuvre du PADEN. Toutefois, le défi de la concrétisation de coïncidence de vue passe par un dialogue permanent avec les acteurs en vue d’ajuster et de réajuster l’action en continue.

Principaux enjeux liés au projet : l’analyse des enjeux concerne « la situation sans le projet » et « la situation avec le projet »

La situation « sans le projet » présente d’un point de vue socio-économique très peu voire pas d’effets négatifs majeurs alors au niveau biophysique la non réalisation du projet présente des impacts négatifs évidente ne serait ce que la fixation des dunes vives. Cet état de fait entraînera des conséquences socio-économiques graves quant on sait que ces cuvettes représentent les lieux de la production maraîchère.

Sans l’avènement du projet, la spéculation foncière déjà très importante dans les « Niayes » va s’accentuer et va entraîner des coupes abusives et illicites d’essences forestières avec comme corolaire une perte de la biodiversité dans la zone.

Dans la deuxième perspective c'est-à-dire celle avec « projet d’aménagement » le PADEN d’une part pourrait (i) régler les occupations anarchiques dans les Niayes et contribuer à faire libérer les emprises réelles occupées illicitement, (ii) augmenter l’attractivité des Niayes en suscitant des intérêts de la part des populations et des investisseurs internationaux, (iii) à la restauration de la bande de filaos arrivée à maturité et une recolonisation du milieu par l’avifaune et par d’autres espèces animales, (iv) à la stabilisation des dunes ce qui permettrait d’éviter le comblement des cuvettes maraîchères et enfin (v) aider à la restauration des terres dégradées du fait de la salinisation par l’avancée du front salé.

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v  

D’autre part, le PADEN (i) peut nécessiter une libération des emprises et par ricochet un déguerpissement d’occupants essentiellement constitués de maraîchers, et accessoirement d’autres acteurs avec des risques de conflits sociaux, (ii) un remblaiement des dépressions qui pourrait favoriser une perte d’espaces de cultures surtout pour les maraîchers, (iii) déboisement et/ou un défrichement d’espèces et occasionneront une perte d’habitats fauniques.

D’un point environnemental, le projet présente de nombreux impacts positifs ayant des répercussions sur le plan socioéconomique. Il s’agit entre autre de (i) la diversification des produits maraîchers et fruitiers, (ii) l’accès aux nouvelles informations et paquets technologiques innovants, (iii) l’accès aux nouvelles parts de marchés, (iv) la promotion de la qualité des produits horticoles et agro forestiers, (v) la promotion des entreprises rurales compétitives, (vi) la vulgarisation de l’adoption des techniques d’irrigation (goutte à goutte), (vii) le renforcement de la protection du littoral contre l’érosion, et enfin (viii) la forte contribution au PIB.

Concernant le renforcement des structures d’appui et de services aux producteurs et productrices, le PADEN présente de nombreux effets positifs qui concernent (i) l’organisation et la professionnalisation des acteurs des secteurs horticoles et forestiers, (ii) Sécurisation foncière, (iii) Promotion de la parité et redynamisation du rôle de la femme. Pour ce qui est de la composante trois, le PADEN par des mécanismes de gestion appropriées contribuera à l’éradication de l’extrême pauvreté dans la zone du projet.

Bien que le PADEN dans sa démarche ait une vocation fortement en faveur de la protection de l’environnement et la préservation des écosystèmes des Niayes du corridor Dakar-Potou, il n’en demeure pas moins que sa mise en œuvre pourrait engendrer des effets indésirables qu’il convient d’adresser suivant ses différentes composantes. Il s’agit de (i) la facilitation de la diversification des produits qui pourrait engendrer une dépendance vis-à-vis du marché extérieur, (ii) l’augmentation de la production horticole et forestière peut être source d’une utilisation accrue de pesticides, (iii) la promotion d’entrepreneurs ruraux et de la recherche qui pourrait contribuer à l’apparition des espèces à cycles court et résistants mieux aux insectes et autres tels que les OGM, (iv) la perturbation des ressources en eau du fait de la fragilisation liée à la remontée du biseau salée, (v) l’utilisation de pesticides à outrance qui pourrait être à l’origine de la pollution nappe souterraine, des cours d’eau, des plans d’eau, contamination du bétail par l’abreuvage, intoxication animale et humaine en cas de mauvaise utilisation, la présence de résidus sur les produits, de l’urbanisation et l’industrialisation. Pour la composante 2 du projet, les effets se résument à l’exode massif de la main d’œuvre agricole vers ces nouveaux centres de prospérité, aux menaces foncières par les agroindustriels, l’augmentation des conflits sociaux liés aux facilités d’investissement, l’augmentation de la prévalence de maladies liées à l’eau (paludisme, bilharziose), Pour la composante gestion, suivi évaluation du projet, les risques majeurs concernent le milieu humain à travers les pesticides, les accidents potentiels de chantier, les risques sociaux et la transmission de maladies infectieuses.

La maîtrise de l’ensemble de ces impacts positifs comme négatifs passera par l’adoption d’un plan cadre de gestion environnementale et sociale PCGES. Celui-ci a pour objectif spécifique de décrire les mécanismes institutionnels relatifs à :

la description du processus de sélection environnementale (ou screening) devant permettre l’identification des impacts environnementaux et sociaux potentiels

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pouvant découler des activités du projet et la mise en œuvre des mesures d’atténuation proposées ;

l’application de mesures environnementales et sociales;

le suivi et la mise en œuvre des mesures d’atténuation ;

le renforcement des capacités ;

les estimations des coûts y relatifs ainsi que la chronologie de mise en œuvre. Procédures de sélection et de mise en œuvre des programmes

Les différentes activités du PADEN, notamment celles relatives au développement des activités horticoles et à la foresterie, devront faire l’objet d’une procédure de sélection environnementale dont les étapes majeures sont déterminées ci-dessous.

Etape 1: Identification et sélection environnementale et sociale des activités à réaliser

Etape 2: Validation de la sélection et classification du projet Etape 3: Exécution du travail environnemental Etape 4: Examen et approbation des rapports d’études (EIA ou AEI) Etape 5: Consultations publiques et diffusion Etape 6 : Surveillance et Suivi environnemental

Mesures d’atténuation

L’analyse des impacts potentiels montre que les activités du projet, au-delà des impacts positifs certains auront toutefois, des effets négatifs sur certaines composantes environnementales et sociales des milieux d’accueil.

De ce point de vue, une série de mesures de mitigation et/ou de prévention ou de compensation est ainsi proposée pour réduire les impacts négatifs suspectés aux tableaux 13, 14, 15, 16.

Mesures de renforcement institutionnel et juridique (Renforcement de l’expertise environnementale au niveau de l’UCP « PADEN », Mise en place d’un réseau de points focaux environnement (PFE) au niveau de chaque institution partenaire du PADEN, Elargir le dispositif de mise en œuvre à d’autres institutions

Mesures de renforcement technique (élaboration de manuel incluant les bonnes pratiques environnementales, l’élaboration de prescriptions environnementales et sociales à insérer dans les dossiers de financement des projets, la préparation d’EIE, le suivi

Formation des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PADEN et sensibilisation et de mobilisation

Dans le cadre du PADEN, ce travail sera assuré par les services de l’Etat et d’autres organismes compétents, sous la coordination de la DREEC, point focal régional.

Le programme de suivi décrit :

(i) les éléments devant faire l’objet de suivi ;

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(ii) les méthodes/dispositifs de suivi, les responsabilités de suivi.

Au niveau de chaque site d’intervention du PADEN, une liste indicative d’indicateurs et éléments techniques ont été proposés ou rappelés ; ils seront à suivre par les PFE du secteur du développement agricole (DHORT, DA, DGPRE, etc) mais aussi par les services environnementaux (DEEC et DREEC), les collectivités locales et les exploitants horticoles et forestiers. Le tableau ci-dessous donne les indicateurs et les responsabilités du programme de suivi et de surveillance qui sera mis en œuvre dans le cadre du PADEN.

La surveillance et le suivi environnemental seront assurés par les partenaires stratégiques du PADEN.

Du point de vue des dispositions institutionnelles, au niveau central, le suivi environnemental incombera en premier chef à la DEEC eu égard à sa mission régalienne.

Au plan opérationnel, la DEEC sera appuyée par une équipe pluridisciplinaire constituée par l’Unité de Coordination du PADEN, les membres des Comités régionaux de suivi environnemental (CRSE) des régions.

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Calendrier de mise en œuvre des mesures

Mesures Actions proposées Période de réalisationAn 1 An 2 An 3 An 4 An 5

Mesures d’atténuation Voir liste des mesures d’atténuation par sous-projet Mesures institutionnelles

Désignation des Points focaux Environnement

Mesures techniques Elaboration d’un manuel d’exécution Réalisation d’EIES de la piste de THIEPPE

Réalisation d’EIES de la piste de THIEPPE

Mise en place d’une base des données environnementales et sociales

Formation Formation des PFE en gestion environnementale des projets Sensibilisation, mobilisation

Sensibilisation et mobilisation des populations locales et des Producteurs agricoles

Mesures de suivi Appui au suivi Evaluation (à mi-parcours et finale) du PCGES

 

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Coûts des mesures techniques

Coûts de mesures de Formation et de Sensibilisation

Acteurs concernés Thèmes Quantité Coût unitaire FCFA

Coût total FCFA

Formation • Responsable Environnement

• Services techniques

• Collectivités locales (CADL, Commission environnement et GRN de la Collectivité Locale)

- Formation en Évaluation Environnementale et Sociale (sélection et classification des activités; identification des impacts, choix mesures d’atténuation et indicateurs)

- Sélection de mesures d’atténuation - Législation et procédures environnementales

nationales

2 ateliers

12 000 000

24.000.000

Activités Quantité Coût unitaire (FCFA)

Coût total (FCFA)

Réalisation d’EIES de la piste de THIEPPE 1 15 000 000 15 000 000

Elaboration de prescriptions/ clauses environnementales et sociales à insérer dans les dossiers de financement des projets

PM PM (prise en charge dans le suivi environnemental).

Mise en place d’une base des données environnementales et sociales 1 25.000.000 25 000 000

Appui au suivi sur les questions pédologiques - Forfait 15 000 000

Appui au suivi sur les questions de surveillance sanitaire - Forfait 10 000 000

Evaluation (à mi-parcours et finale) du PCGES 2 12 000 000 24 000 000

TOTAL 89.000 000

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• Producteurs Associations locales

- Suivi environnemental

PM (Budgétisé dans le PMO)

Information et Sensibilisation • Producteurs • Associations locales

- Campagnes d’information et de sensibilisation sur la gestion des pestes & pesticides

- Sensibilisation sur les bonnes pratiques culturales (lutte intégrée etc.)

Forfait

PM (Budgétisé dans le PMO)

TOTAL 24 000 000

Coût total des mesures environnementales : 113 000 000 FCFA

NOTA : Tous ces coûts devront être inclus dans le PMO du programme

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1  

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES .............................................................................................................. 1 

Liste des tableaux ........................................................................................................................... 5 

Liste des cartes ............................................................................................................................... 5 

Sigles et Abréviations ..................................................................................................................... 6 

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION ET CONTEXTE DE L’ETUDE ................................. 7 

1.1.  Contexte du programme ................................................................................................. 7 

1.2.  Justification de l’évaluation environnementale stratégique ............................................ 8 

1.3.  Objectifs de l’évaluation environnementale stratégique ................................................. 8 

1.4.  Approche méthodologique .............................................................................................. 9 

1.5.  Structuration du rapport ................................................................................................ 9 

CHAPITRE 2 : DESCRIPTION DU PROGRAMME ........................................................ 10 

CHAPITRE 3 : CONTEXTE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL .... 13 

3.1.  L’analyse du cadre politique et stratégique .................................................................. 13 

3.2. L’analyse du cadre politique sectorielle de l’environnement ............................................. 16 

3.3. Textes législatifs ou réglementaires applicables au programme ........................................ 16 

3.4. Les textes et accords internationaux applicables au projet ............................................... 23 

3.5. Le cadre institutionnel ....................................................................................................... 23 

CHAPITRE 4 : PROFIL SOCIO-ENVIRONNEMENTAL DE LA ZONE D’INTERVENTION ................................................................................................................. 27 

4.1 Situation géographique et administrative des zones du projet ........................................... 27 

4.2 Synthèse du cadre biophysique ........................................................................................... 32 

4.3. Synthèse du cadre socio-économique de la zone d’intervention ........................................ 38 

CHAPITRE 5 : LA CONSULTATION DU PUBLIC ........................................................ 62 

5.1. Principe et méthodologie de la consultation du Public ...................................................... 62 

5.2. Contenu de la Consultation du Public ............................................................................... 63 

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2  

5.2.1. Rapport des acteurs au PADEN et éléments perceptuels .................................................... 63 

5.2.2. Les Services Techniques Centraux : .................................................................................... 64 

5.2.3. Les Services Techniques Régionaux ................................................................................... 67 

5.2.4. Les élus locaux de la zone d’interventions du PADEN : .................................................... 73 

5.2.5. Les producteurs horticoles et exploitants forestiers bénéficiaires de PADEN : .................. 75 

5.3. Commentaires et Conclusion sur la consultation du public............................................... 77 

CHAPITRE 6 : PRINCIPAUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX ASSOCIES AU PROJET ...................................................................................................... 79 

6.1. Limite de l’analyse des impacts ......................................................................................... 79 

6.2. Impacts de la situation sans projet ou avec projet ............................................................. 79 

6.3. Impacts environnementaux positifs et bénéfices socio-économiques ................................. 83 

6.3.1. Composante 1 : Appui au développement horticole et agro forestier ................................. 83 

6.3.2. Composante 2 : Renforcement des structures d’appui et de services aux producteurs et productrices ................................................................................................................................... 86 

6.3.3. Composante 3 : Gestion du PADEN ................................................................................... 87 

6.4. Impacts négatifs par composante ...................................................................................... 87 

6.4.1. Composante 1 : Appui au développement horticole et agro forestier ................................. 87 

6.4.2. Composante 2 : Renforcement des structures d’appui et de services aux producteurs et productrices ................................................................................................................................... 91 

6.4.3. Composante 3: coordination, gestion et suivi - évaluation du programme ......................... 92 

CHAPITRE 7 : PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ................................................................................................................................... 93 

7.1. Objectifs du Plan Cadre de gestion environnementale et sociale ....................................... 93 

7.2. Méthodologie pour la préparation, l’approbation, et l’exécution des activités du PADEN .................................................................................................................................................. 93 

7.2.1. Procédures de sélection et de mise en œuvre des programmes ........................................... 93 

7.2.2. Responsabilités pour la mise en œuvre du processus de sélection ...................................... 96 

8.3. Mesures d’atténuation ....................................................................................................... 97 

8.3.1. Mesures globales ................................................................................................................. 97 

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3  

7.3.2. Mesures spécifiques d’atténuation des impacts négatifs ................................................... 100 

7.3.3. Les principales mesures compensatoires et réductrices .................................................... 101 

7.3. Evaluation des capacités de gestion environnementale du PADEN ................................. 103 

7.3.1. Les capacités des acteurs en matière de gestion environnementale .................................. 103 

7.3.2. Besoins exprimés en matière de renforcement de capacités en gestion environnementale et sociale .......................................................................................................................................... 103 

7.4. Recommandations pour la gestion environnementale du PADEN .................................. 104 

7.4.1. Mesures de renforcement institutionnel et juridique ......................................................... 105 

7.4.2. Mesures de renforcement technique .................................................................................. 106 

7.4.3. Formation des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PADEN ............................... 107 

7.4.4. Programmes de sensibilisation et de mobilisation ............................................................. 108 

7.5. Cadre de surveillance et de suivi ..................................................................................... 109 

7.5.1. Surveillance et Supervision environnementale.................................................................. 110 

7.5.2. Mise en œuvre du suivi environnemental .......................................................................... 111 

7.5.3. Indicateur de suivi ............................................................................................................. 111 

7.5.4. Cadre de mise en œuvre du suivi ....................................................................................... 116 

7.5.5. Arrangements institutionnels pour le suivi et la surveillance ............................................ 117 

7.6. Stratégie de gestion environnementale et sociale proposée .............................................. 117 

7.6.1. Le processus de sélection environnementale (ou screening) ............................................. 117 

7.6.2. Mise en œuvre de la gestion environnementale et sociale ................................................. 117 

7.6.3. Calendrier de mise en œuvre ............................................................................................. 118 

7.7. Coûts des mesures environnementales ............................................................................. 120 

7.7.1. Coût des mesures techniques ............................................................................................. 120 

7.7.2. Coûts des mesures de renforcement et de mobilisation sociale ......................................... 120 

Annexes ...................................................................................................................................... 122 

Annexes techniques .................................................................................................................... 122 

Annexe 1 : TDR de l’étude .............................................................................................................. 123 

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Annexe 2 : Synthèse des réactions des acteurs des régions de Thiès, Louga, Dakar et St-Louis sur le PADEN ................................................................................................................................... 130 

Annexe 3 : Liste des personnes rencontrées ............................................................................... 159 

Annexe 4 : Grille d’évaluation des impacts environnementaux des sous projets du PADEN .... 166 

Annexe 5 : Modèle de TDR EIE projet routiers et/ou ferroviaire ............................................. 168 

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Liste des tableaux Tableau 1 : Les principales informations sur le projet sont reprises ci-dessous .................................................. 11 Tableau 2 : Analyse du cadre politique et stratégique du PADEN ....................................................................... 14 Tableau 3 : Textes législatifs ou réglementaires applicables au projet ................................................................ 17 Tableau 4: Institutions / Entités administratives impliquées dans la mise en œuvre du projet ............................. 24 Tableau 5 : Synthèse de cadre biophysique du PADEN ........................................................................................ 32 Tableau 6: Synthèse de l’analyse du cadre socio-économique de la région de Saint-Louis. ................................ 38 Tableau 7 : Synthèse de l’analyse du cadre socio-économique de la région de Louga. ....................................... 42 Tableau 8: Synthèse de l’analyse du cadre socio-économique de la région de Thiès. .......................................... 48 Tableau 9: Synthèse de l’analyse du cadre socio-économique de la zone des Niayes dans la région de Dakar. . 55 Tableau 10 : Enjeux et contraintes de la zone d’intervention du PADEN ............................................................ 81 Tableau 11 : Synthèse de l’appréciation des impacts des Composantes de s ....................................................... 92 Tableau 12: Dispositif De Mise En Œuvre De La Gestion Environnementale Du Projet .................................... 96 Tableau 13: Mesures globales d’atténuation ........................................................................................................ 98 Tableau 14: Mesures d’atténuation pour la piste de production de THIEPPE .................................................. 100 Tableau 15: Mesures globales pour le développement des activités horticoles et forestières ............................ 101 Tableau 16: Plan de mitigation des impacts négatifs ......................................................................................... 101 Tableau 17 : Thèmes de formation ...................................................................................................................... 108 Tableau 18: Programme d’information et de sensibilisation des acteurs du PADEN ........................................ 109 Tableau 19 : Plan de formation et de sensibilisation des acteurs du PADEN .................................................... 109 Tableau 20 : Indicateurs et dispositifs de suivi des composantes environnementales et sociales ...................... 113 Tableau 21 : Cadre institutionnel du suivi environnemental du Paden .............................................................. 116 Tableau 22: Calendrier de mise en œuvre des mesures ...................................................................................... 119 Tableau 23 : Coûts des mesures techniques ........................................................................................................ 120 Tableau 24 : Coûts de mesures de Formation et de Sensibilisation ................................................................... 120 

Liste des cartes Carte 1: Carte de situation des Niayes  _________________________________________________________ 28 Carte 2: Carte pédologique des Niayes _________________________________________________________ 29 Carte 3: Carte des eaux de surface des Niayes ___________________________________________________ 30 Carte 4: Carte des aires protégées et classées des Niayes __________________________________________ 31 

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Sigles et Abréviations

ACDI : Agence Canadienne pour le Développement international

CGES : Cadre de gestion environnementale et sociale

CNCAS : Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal

DEEC : Direction de l’Environnement et des Établissements Classés

DGPRE : Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau

EES : Evaluation environnementale et Sociale

EIES : Etude d’impact environnementale et sociale

HACCP : Hazard analysis and critical control points

GOANA : Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance

IEC : Information-éducation-communication

MEPN : Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature

OGM : Organisme Génétiquement Modifié

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PCGES : Programme Cadre de Gestion Environnementale et Sociale

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CHAPITRE 1 : INTRODUCTION ET CONTEXTE DE L’ETUDE

1.1.Contexte du programme Le Sénégal a un taux de croissance démographique moyen de 2,56 % en 2011 (cf. Index Mundi). Il compte aujourd’hui environ 12,860 millions d’habitants, dont 68% ont moins de 25 ans et 58% habitent en milieu rural (cf. ANSD) Le Sénégal, appartenant à la catégorie des pays les moins avancés (PMA), demeure parmi les plus pauvres de l’Afrique. Un peu plus de la moitié de la population sénégalaise vit toujours sous le seuil de la pauvreté. Toutes les régions du pays montrent des taux d’incidence de la pauvreté supérieurs à ceux de Dakar et, de manière générale, la pauvreté touche davantage les femmes que les hommes et les zones rurales que les villes. Le Sénégal a un Indice de Développement Humain (IDH) qui le place, en 2010, au 144 ème rang sur 169 pays disposant de données comparables. Son économie repose sur le secteur tertiaire, mais le secteur primaire (principalement l’agriculture et l’agroalimentaire) occupe la majorité de la population active. Le principal enjeu du Sénégal est de diversifier et d’accélérer son développement économique tout en ayant un plus grand impact sur la réduction de la pauvreté, particulièrement en milieu rural. Dans ce contexte, la zone des Niayes, qui s’étend sur une distance de 180 km le long de la grande côte entre Dakar et St-Louis, principale zone de production horticole du Sénégal constitue un pôle de développement majeur. Sur le plan socio-économique, les activités qui sont pratiquées dans les Niayes sont essentiellement d’ordre agricole (maraîchage et agricole pluviale). Cependant, d’autres activités s’y développent notamment :

1. élevage (élevage de case, pastoralisme et élevage semi-intensive) ; 2. tourisme ; 3. pêche ; 4. arboriculture (exploitation du vin de palme, exploitation des noix de cocos, vergers de

manguiers, papayers, anacardiers, citronniers, etc.) ; 5. exploitations minières (phosphates à Darou Khoudoss avec les Industries Chimiques

du Sénégal, le sel au Lac Rose et dans le Gandiolais) ; 6. activités forestières ; 7. etc.

L’agriculture dans la zone des Niayes contribue largement à la fourniture du pays en légumes et fruits. Les Niayes fournissent environ 80 % de la production maraîchère nationale. Le maraîchage constitue une source de revenus pour une bonne partie des acteurs que sont les agriculteurs eux-mêmes, les acheteurs, les revendeurs, etc.

De plus, le maraîchage constitue une soupape de sécurité sociale en sa capacité de résorption de main d’œuvre. Ce secteur, de par sa capacité d’absorption de main d’œuvre non qualifiée, joue un rôle important dans l’insertion d’une frange importante de la population.

Le projet permettra de contribuer à mettre en valeur le potentiel productif des Niayes pour accroître les revenus des producteurs et productrices de la zone des Niayes et en faire de véritables entrepreneurs tout en protégeant les ressources naturelles. Le résultat ultime du PADEN étant de créer de la richesse, l’on suppose qu’avec plus de revenus, les familles auront un accès plus grand aux produits alimentaires.

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1.2.Justification de l’évaluation environnementale stratégique Pour être en conformité avec les exigences règlementaire du Sénégal, le PADEN, doit selon l’article L48, faire l’objet d’une évaluation environnementale stratégique. L’évaluation environnementale stratégique vise selon l’article L 48 du code de l’environnement de « à évaluer les impacts environnementaux des décisions prises dans les politiques, plans et programmes et leurs alternatives, les études régionales et sectorielles.» Les conclusions de l’étude viennent compléter le Programme de Mise en œuvre (PMO) du PADEN, en cours de finalisation, pour pouvoir renforcer les considérations environnementales du programme. L’EES est donc une partie intégrante du processus de planification, en ce sens qu’elle permet de cerner les enjeux environnementaux et sociaux du programme. Il convient de rappeler que la formulation actuelle du PMO intègre déjà une bonne partie des problématiques environnementales de la zone des Niayes de la grande Côte. La stratégie environnementale du PADEN sera partie intégrante de son plan de mise en œuvre et permettra de proposer les activités et les résultats à atteindre aux chapitres environnemental et social. Enfin, la mise en œuvre du PADEN est une continuation du schéma d’aménagement de la grande côte dont la matérialisation est en attente du décret d’application. La grande bande des niayes couverte par le PADEN, constitue le champ d’application de la présente étude.

1.3.Objectifs de l’évaluation environnementale stratégique La nécessité d’intégrer la dimension environnementale dans toutes les stratégies et actions de développement des Niayes s’impose par elle-même compte tenu de l’importance des ressources naturelles dans le développement de l’horticulture et de l’agroforesterie dans la zone d’intervention ainsi que de la fragilité et de l’état de dégradation de cet écosystème. Les activités du PADEN dans le secteur horticole pourraient avoir un impact significatif sur l’environnement en matière de gestion des ressources naturelles, particulièrement à travers une augmentation de la pression sur les ressources, une intensification de la production, une augmentation potentielle de la superficie de mise en culture, utilisation plus importante des ressources en eau, etc.). Le PADEN mettra tout en œuvre pour atténuer ces impacts potentiels par des actions simples, basées sur des itinéraires techniques appropriés et largement à la portée des acteurs. Dans cet esprit, le PADEN a commandé une évaluation environnementale stratégique (ÉES) qui permettra d’identifier les véritables enjeux environnementaux du projet et de fournir des recommandations stratégiques en matière de prise en compte de l’environnement, des mesures d’atténuation et d’optimisation et des mécanismes de suivi et de rapport afin de mesurer les progrès concernant l’intégration de la dimension de développement durable tout au long de la mise en œuvre du projet. La stratégie environnementale poursuit les objectifs suivants :

minimiser les effets négatifs potentiels sur l’environnement du Projet et optimiser ces retombées positives sur l’environnement ;

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minimiser les effets négatifs potentiels de l’environnement sur le Projet et valoriser le potentiel agro-environnemental de la zone, dans le respect de la capacité de charge du milieu ;

valoriser et améliorer les compétences environnementales des partenaires du Projet (les organisations productrices, les services techniques, etc.) ;

assurer une synergie entre le plan d’action du projet et le suivi des recommandations découlant du processus de réalisation de l’évaluation environnementale stratégique.

1.4.Approche méthodologique

L’approche méthodologique suivie lors de la réalisation de cette évaluation environnementale stratégique est articulée autour de quatre (04) étapes:

- la recherche documentaire : étude du document du projet, des guidelines et autres documents stratégiques et de planification portant sur la gestion des risques associés à l’horticulture, à la gestion des pestes et pesticides, etc.;

- l'analyse et la synthèse des informations ainsi recueillies ; - l'évaluation des impacts potentiels du projet sur l'environnement ; - l'élaboration d'un cadre de gestion environnementale et sociale (qui décline les

mesures environnementales et sociales et les modalités de mise en œuvre) que le PADEN devra incorporer dans son projet, en veillant à la spécificité des zones d'activités.

Un accent particulier a été accordé à la concertation avec l’ensemble des acteurs et partenaires concernés par le Projet, notamment la Direction de l’horticulture, les Organisations de Producteurs, les services techniques étatiques (centraux et déconcentrés), les collectivités locales et les bénéficiaires potentiels.

1.5.Structuration du rapport L'ensemble des informations collectées ont été organisées pour servir de support à l'étude qui a été structurée autour des chapitres suivants:

- l'introduction, objet du premier chapitre; - la description du programme, qui constitue le deuxième chapitre; - le cadre politique, juridique et institutionnel régissant le programme, objet du chapitre

trois ; - la description du milieu récepteur et de la zone d'intervention du programme, faite au

chapitre 4 ; - les résultats de la consultation publique, chapitre 5 - l'identification, l’analyse et l'atténuation des impacts potentiels du programme faisant

l'objet du chapitre 6 ; - le cadre de gestion environnementale et sociale qui englobe les mesures d’atténuation,

les mesures de gestion et de prévention des risques potentiels, la mise en œuvre de la gestion environnementale et sociale, le suivi et la surveillance, ces sections sont présentées au chapitre 7 ;

- les annexes du rapport.

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CHAPITRE 2 : DESCRIPTION DU PROGRAMME Le PADEN s’articule autour de trois (03) grandes composantes :

1. l’appui au développement horticole et agro forestier ; 2. le renforcement des capacités des structures d’appui et de services aux producteurs ; 3. la gestion.

Au niveau de l’horticulture, les productions priorisées par le PADEN sont l’oignon, l’ail, la pomme de terre, le haricot et les légumes asiatiques, la tomate, le chou, la lime, la pastèque, la mangue, la papaye solo et la fraise. Elles ont été identifiées par les producteurs lors de la préparation du Cadre stratégique pour l’horticulture du Sénégal, Cadre qui présente la stratégie du gouvernement pour le développement de l’horticulture au Sénégal. Ces productions représentent un potentiel de développement intéressant tant sur le marché national que sur les marchés régional et international. La plupart d’entre elles sont déjà présentes dans la zone des Niayes mais ne remplissent pas nécessairement les exigences des marchés potentiels. Tel que mentionné dans ce Cadre stratégique, le niveau de technicité et les investissements en technologies de production requis demeurent relativement modestes pour la grande majorité de ces produits et sont donc accessibles aux producteurs ciblés par le projet. Au niveau de l’agroforesterie, les appuis du PADEN concernent le bois de filao et ses dérivés tels la litière et le bois raméal fragmenté mais aussi l’introduction, dans les vergers, les jardins, les cuvettes maraichères et les champs, de certaines espèces telles les dattiers, cocotiers, palmiers qui permettront de protéger et de restaurer les sols à vocation agricole.

L’accent sera mis sur les brise-vents et haies vives pour réduire l’énergie cinétique du vent et sur des essences forestières ayant une valeur économique autour des cuvettes et anciens lacs.

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Tableau 1 : Les principales informations sur le projet sont reprises ci-dessous OBJECTIF

Contribuer à réduire de 50% l’incidence de la pauvreté des ménages sénégalais d’ici l’an 2015 par un appui à la stratégie du Sénégal de réduction de la pauvreté, qui s’inspire des objectifs du millénaire pour le développement (OMD-1).

BUT

Contribuer à mettre en valeur le potentiel productif des Niayes pour accroître les revenus des producteurs et productrices de la zone des Niayes et en faire de véritables entrepreneurs tout en protégeant les ressources naturelles

RESULTAT ULTIME L’horticulture et l’agroforesterie pratiquées dans la zone des Niayes sont créatrices de richesse.

RESULTATS INTERMEDIAIRES

Les productions commercialisées sur le marché local, régional et international à des prix rémunérateurs ont augmenté.

l’offre de services aux producteurs et productrices est augmentée. la gestion des ressources naturelles de la zone des Niayes est mieux assurée.

RESULTATS IMMEDIATS

Les capacités et compétences des producteurs et productrices ainsi que celles de leurs organisations sont accrues de façon équitable.

les organisations de 2e (Unions) et 3e (AUMN) niveau ont amélioré leurs réponses aux besoins de leurs membres, autant pour les femmes que pour les hommes.

les directions techniques (DEFC/DCS, DHORT, DPV, DGPRE et ANAT) et les institutions de recherche (ISRA/CDH, ITA, CERES-Locustox et ISRA/CNRF) ont répondu aux besoins des producteurs/trices et de leurs organisations.

les capacités des communautés rurales de la zone d’exercer leurs compétences en matière d’aménagement du territoire et de coordination du développement socio-économique sont accrues.

les capacités des bénéficiaires et acteurs d’accompagnement sont accrues pour tenir compte des dimensions transversales (particulièrement ÉFH et suivi environnemental).

ZONE

D’INTERVENTION Zone des Niayes, bande de 180 kms de long et de 5 à 30 kms de large, le long du littoral maritime entre Dakar et St-Louis. Concentration des actions dans les zones de forte production horticole, c’est-à-dire dans le corridor Dakar-Potou (environ 120 kms).

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PRINCIPES

DIRECTEURS Responsabilisation des producteurs et productrices ;

développement d’une vision entrepreneuriale ; développement d’une offre de services aux producteurs et productrices.

COMPOSANTES 1. Appui au développement horticole et agro-forestier 2. Renforcement des structures d’appui et des services aux producteurs 3. Gestion du PADEN.

BENEFICIAIRES

Bénéficiaires directs :

les producteurs et productrices horticoles et agro forestiers et leurs organisations ; les prestataires privés de services (artisans et corps de métiers).

Acteurs d’accompagnement :

les organisations de 2e (Unions) et 3e (AUMN) niveau ; les cinq (5) Directions techniques des services de l’Etat (4 ministères) : DHORT et DPV du MA, DEFC/DCS

du MEPN, DGPRE du MHCG et ANAT du MATTFTT ; les centres de recherche de la région : ISRA/CDH, ITA, CERES-Locustox, ISRA/CNRF ; les communautés rurales de la zone ; le groupement mixte.

BUDGET

Budget total : 21 441 840 $CAN - Contribution canadienne : 19 985 962 $CAN

15 160 970 $CAN (entente de contribution signée entre les gouvernements du Sénégal et du Canada) 3 037 500 $CAN (assistance technique canadienne, court et long termes) 480 000 $CAN (suivi, évaluation et vérification) 1 307 492 $CAN (inflation et imprévus)

Contribution sénégalaise : 1 455 878 $CAN 

DUREE 5 ans

MISE EN ŒUVRE Ministère de tutelle : Ministère de l’Agriculture (MA) Unité de coordination de programme (UCP)

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CHAPITRE 3 : CONTEXTE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL Ce chapitre procède à une analyse synthétique des aspects réglementaires et législatifs qui encadrent le projet faisant l’objet de cette EES. A cet effet, il a été effectué une revue succincte de la politique environnementale du Sénégal, mais aussi et surtout des textes législatifs, réglementaires et normatifs pertinents pour dans le contexte du PADEN.

Ce cadrage traduit et prend en compte les textes internationaux qui sont ratifiés par le Sénégal et qui peuvent être pertinents pour la gestion des impacts / risques suspectés lors de la mise en œuvre du présent projet.

3.1. L’analyse du cadre politique et stratégique

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Tableau 2 : Analyse du cadre politique et stratégique du PADEN

Document de référence Lien avec le projet Le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DRSP)

Il constitue le cadre de référence de l’élaboration des politiques, des plans sectoriels de développement et des programmes d’investissement. La stratégie de réduction de la pauvreté se fixe entre autres objectifs, de doubler le revenu par tête d’habitant d’ici 2015 dans le cadre d’une croissance forte, équilibrée et mieux répartie.

En milieu rural, la stratégie met l'accent sur l’amélioration de la productivité et l’augmentation des revenus tirés de l'agriculture.

Le développement de filières agricoles à vocation commerciale est une composante essentielle dans la réalisation des objectifs stratégiques inscrits au Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP), dont la troisième génération est reformulée sous le vocable de Document de Politique Economique et Social (DPES) pour la période 2011-2015

La Stratégie de Croissance Accélérée (SCA)

Le Sénégal s’est fixé l’objectif d’augmenter le niveau de la croissance économique en formulant une Stratégie de Croissance Accélérée (SCA) basée sur une série de grappes prioritaires à fort potentiel en termes de croissance, de valeur ajoutée générée, de compétitivité internationale, d’exportation, de création de nouveaux emplois. Parmi les grappes identifiées figure le secteur agriculture et agro-business.

La loi N° 2004-16 du 04 Juin 2004 portant loi d'orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP)

Aux termes de l'exposé des motifs de cette loi, l'option retenue est entre autres de développer les filières agricoles répondant à la demande internationale. Ce développement doit aller de paire avec une bonne conservation des écosystèmes et des sols.

Les dispositions qui semblent les plus pertinentes sont les articles 5, 6, 7 et 8 qui de façon générale font référence à la réduction de la pauvreté (particulièrement en milieu rural) ; à la protection de l'environnement et la gestion durable des ressources naturelles notamment par l'amélioration de la fertilité des sols, la maîtrise de l'eau, la diversification des productions agricoles, la réforme foncière, etc. En l'espèce, le projet est en parfaite conformité avec cette loi. Il contribuera à l'atteinte des objectifs qui y sont énoncés.

La LOASP est une vision à long terme (20 ans) de la politique de développement agro-sylvo-pastoral du Sénégal et qui intègre la mise en œuvre de programmes opérationnels tels que le Programme National de Développement Agricole (PNDA), le Plan d’Action Forestier du Sénégal

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(PAFS) et le Plan National de Développement de l’Elevage (PNDE).

Lettre de Politique de développement rural décentralisé

Elle a pour objectif, l’appui des collectivités locales dans la gestion de leur environnement notamment par la mise en place « d’un programme de restauration de la fertilité des sols basé sur la rationalisation de l’utilisation de l’espace rural permettant de limiter les pratiques extensives consommatrices de ressources naturelles ».

La lettre de politique du développement institutionnel du secteur agricole

Cette lettre s’est fixée comme objectifs, la modernisation des systèmes de production, la compétitivité et la rentabilisation des exploitations agricoles et la préservation des ressources naturelles.

La Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance (GOANA)

Face à la problématique actuelle de la crise alimentaire et dans une logique d’urgence et d’endiguement des effets de cette situation sur les populations vulnérables, le Gouvernement a lancé en mai 2008 le programme volontariste dénommé «Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance (GOANA)».

Les objectifs de la GOANA visant à mettre fin à la dépendance alimentaire du pays Le renforcement des capacités des producteurs, l’introduction thématique de pratiques innovantes ainsi que la création de richesses constituent les piliers de base de la GOANA.

Schéma d’aménagement de la grande côte

L’Objectif général est de contribuer au développement intégré et durable de la zone du littoral Nord.

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3.2. L’analyse du cadre politique sectorielle de l’environnement

Documents de référence Lien avec le projet

Le Plan National d’Action pour l’Environnement (PNAE)

Le PNAE constitue le cadre stratégique de référence en matière de planification environnementale. La gestion rationnelle des ressources naturelles et l’amélioration du cade de vie des populations deviennent des priorités dans la mise en œuvre des politiques de développement.

La Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD)

Elle vient renforcer le cadre politique en matière d’environnement et de gestion des ressources naturelles.

Le Programme d’Action National de Lutte Contre la Désertification (PAN/LCD)

La désertification et la dégradation des ressources naturelles constituent, dans plusieurs zones du Sénégal, les problèmes environnementaux les plus aigus. Le PAN/LCD qui est une composante majeure du Plan National d’Action pour l’Environnement (PNAE), met l’accent sur des actions de restauration, de reboisement, de renforcement de capacité et de sensibilisation sur la gestion des ressources naturelles.

Lettre de politique sectorielle de l'environnement

Elle s'inscrit en droite ligne dans la recherche des conditions de durabilité du développement économique et social compatible avec une gestion/exploitation écologiquement rationnelle des ressources naturelles et de l'environnement.

La stratégie et le plan d’action pour la conservation de la biodiversité

Dans le cadre de la mise en œuvre de la convention internationale sur la conservation de la biodiversité, le Sénégal a élaboré une stratégie et un plan d’action pour la conservation de la biodiversité. La stratégie souligne avec force la nécessité de préserver les sites de biodiversité en réduisant les risques de destruction des habitats naturels et les perturbations d’écosystèmes.

 

 

3.3. Textes législatifs ou réglementaires applicables au programme

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Tableau 3 : Textes législatifs ou réglementaires applicables au programme

Document de référence Contenu pertinent pour le projet

Le Code de l’Eau

La loi N° 81-13 du 4 Mars 1981 portant Code de l’Eau dispose, entre autres, sur le régime d’utilisation des ressources en eau (superficielles et souterraines), la protection qualitative des eaux ; les diverses utilisations des eaux et l’ordre de priorité d’utilisation.

Cette loi régit le régime des eaux non maritimes y compris les eaux des deltas, des estuaires et des mangroves ainsi que le régime des ouvrages hydrauliques. Pour assurer une protection efficace de cette ressource, c’est le régime de la domanialité publique qui est utilisé. En effet, le domaine public se caractérise par son inaliénabilité et son imprescriptibilité. Le prélèvement des eaux est soumis soit à un régime d’autorisation ou à un régime de déclaration.

Le titre II du Code est consacré à la protection qualitative des eaux et prévoit des mesures pour lutter contre la pollution des eaux et leur régénération en fixant des normes à respecter pour les usages, en déterminant les faits susceptibles de polluer l’eau et les moyens administratifs de lutte contre la pollution. La priorité est toujours accordée à la consommation humaine (article 75).

Pour les ressources en eaux, les activités doivent se conformer au Code de l'eau (particulièrement le régime d’utilisation des ressources, la protection qualitative des eaux ainsi que les diverses utilisation et leur priorisation) et à la norme NS-05-061 relative aux rejets des eaux usées dans les différents milieux récepteurs. Les activités de drainage doivent respecter les critères et les valeurs limites définis par les normes.

Elle s'étend à toutes les terres non classées dans le domaine public, non immatriculées où dont la propriété n'a pas été transcrite à la convention des hypothèques à la date d'entrée en vigueur de la L.D.N (art. 4). La LDN a classé le domaine national en quatre (04) catégories :

- les zones urbaines - les zones classées qui font l'objet d'une réglementation spécifique - les zones de terroirs situées dans les CR - les zones pionnières

Le décret 72-1288 du 27 octobre 1972 modifié par les décrets 80-1051 du 14 octobre 1980 et 86-445 du 10

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La loi n°64-46 relative au domaine national

avril 1986 place la gestion des terres des zones de terroirs sous la responsabilité des Communautés Rurales. Celles-ci ont alors un pouvoir décisionnel très important sur les affectations et désaffections de terres, l’installation d’habitations et de campements en zone de terroir.

Le principal critère d’affectation des terres repose sur la territorialité et la capacité de mise en valeur du demandeur. Les terres ne peuvent en principe faire l’objet d’aucune transaction commerciale (vente ou location).

L’état peut de son côté immatriculer des terres et les affecter à des tiers pour cause d’utilité publique.

Des désaffections pour défaut de mise en valeur, utilisation non conforme à la réglementation ou pour nécessité de révision peuvent en principe être prononcées par la Communauté Rurale. Egalement, la notion de mise en valeur évoquée dans ces textes se réfère généralement à la culture des terres, en ne tenant pas compte du pastoralisme et de la foresterie.

Il conviendra pour la réussite du projet de prendre en compte la sensibilité de la question foncière.

Décret n° 80-268 du 10 Mars 1980 portant organisation des parcours du bétail et fixant les conditions d'utilisation des pâturages

La présence d'éleveurs ainsi que la récurrence des conflits entre agriculteurs et pasteurs dans les zones d'activités impose le respect du décret n° 80-268 du 10 Mars 1980 portant organisation des parcours du bétail et fixant les conditions d'utilisation des pâturages notamment les dispositions relatives à l'accès aux zones de pâturages, aux points d'eaux et à l'usage des pesticides (article 18 à 26).

Code des collectivités locales (loi 96-06 du 22 Mars 1996) et de la loi 96-07 du 22 Mars 1996 portant transfert de compétences aux Régions, Communes et Communautés rurales

La zone d’intervention du projet justifie le respect de cette loi, particulièrement en son chapitre II (art. 28, 29, 30) qui consacre le transfert de compétence en matière d'environnement et de gestion des ressources naturelles aux collectivités locales.

Le Code forestier (Loi n° 98-03 du 08 Janvier 1998)

Il se compose d’une partie législative (loi n° 98-03 du 8 janvier 1998) et d’une partie réglementaire (décret n° 98-164 du 20 février 1998). Les nouveaux aménagements pouvant être suscités par les financements obtenus du projet pourraient nécessiter le défrichement d’espaces boisés. La partie réglementaire du Code forestier permet l’obtention d’une autorisation de défrichement délivrée par le Conseil régional sur avis du

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Conseil rural concerné La loi n° 71-12 du 25 septembre 1971 fixant le régime des monuments historiques et celui des fouilles et découvertes et du décret n° 73-746 du 8 août 1973 portant application de la loi n° 71-12 du 25 janvier 1971 détermine la politique de préservation desdits sites

Certaines activités peuvent affecter des sites classés patrimoines historiques, de même que des vestiges culturels peuvent être découvertes lors des travaux d’aménagement des sites (labours etc.).

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Le tableau ci-dessous fait ressortir, toutes les dispositions pertinentes du Code de l’Environnement applicables au projet.

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Tableau 4: Dispositions réglementaires contenues dans le Code de l’Environnement et applicables au PADEN.

Thème Références Domaine réglementé

Gestion des déchets

Chapitre III

Article L 31

Toute personne, qui produit ou détient des déchets, doit en assurer elle-même l’élimination ou le recyclage ou les faire éliminer ou recycler auprès des entreprises agréées par le Ministre chargé de l’environnement. A défaut, elle doit remettre ces déchets à la collectivité locale ou à toute société agréée par l’Etat en vue de leur gestion. Cette société, ou la collectivité locale elle–même, peut signer des contrats avec les producteurs ou les détenteurs de déchets en vue de leur élimination ou de leur recyclage. Le recyclage doit toujours se faire en fonction des normes au Sénégal.

Article L 37

L’élimination des déchets par les structures productrices et/ou traitantes doit être faite sur autorisation et surveillance du Ministère chargé de l’environnement qui fixe des prescriptions.

Article L 41

L’immersion, l’incinération ou l’élimination par quelque procédé que ce soit, des déchets dans les eaux continentales, maritimes, ou fluviomaritimes, sous juridiction sénégalaise sont interdites.

Article L 42 L’enfouissement dans le sous-sol ne peut être opéré qu’après autorisation du Ministre chargé de l’environnement qui fixe des prescriptions techniques et des règles particulières à observer.

Etude d’Impact sur l’Environnement

Chapitre V

Article L 48

Tout projet de développement ou activité susceptible de porter atteinte à l’environnement, de même que les politiques, les plans, les programmes, les études régionales et sectorielles devront faire l’objet d’une évaluation environnementale.

Article L 49

L’étude d’impact s’insère dans une procédure déjà existante d’autorisation, d’approbation ou d’octroi de concession ; les principaux acteurs qui interviennent dans la procédure de l’étude d’impact sur l’environnement sont le promoteur et les autorités compétentes.

L’étude d’impact est établie à la charge du promoteur et soumise par lui au Ministère en charge de l’environnement qui délivre un certificat d’autorisation après avis technique de la Direction de l’environnement et des Etablissement Classés.

Titre III/Chapitre I

Les caractéristiques des eaux résiduaires rejetées doivent permettre aux milieux récepteurs constitués par les eaux continentales et les eaux marines de satisfaire aux objectifs qui leur sont assignés.

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Protection et mise en valeur des milieux récepteurs

Article L 60

Article L 61

Le Ministre chargé de l’environnement, en rapport avec les ministres concernés fixent les substances dont le rejet, le déversement, le dépôt, l’immersion ou l’introduction de manière directe ou indirecte dans les eaux continentales et marines doivent être soit interdits, soit soumis à autorisation préalable des autorités de l’environnement et de l’assainissement.

Article L 63

Sont interdits tous déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de toute nature susceptibles de provoquer ou d’accroître la pollution des eaux continentales et/ou eaux de mer dans les limites territoriales.

Article L 70

Toute infraction aux lois et règlements relatifs à la prévention de la pollution des eaux est réprimée conformément aux dispositions pénales en vigueur. Toute personne coupable d’une infraction, qui porte atteinte à un milieu naturel et par la même cause des dommages aux intérêts des usagers de ce milieu, est civilement responsable, dans les conditions prévues par la loi, du préjudice ainsi causé à toute autre personne physique ou morale.

Article L 71

La responsabilité civile du pollueur est engagée, en l’absence de toute faute, lorsque l’établissement à l’origine du dommage causé est un établissement "à risque".

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3.4. Les textes et accords internationaux applicables au projet

Texte Domaine d’intervention

Pertinence pour le projet

Convention sur la diversité biologique

Ressources biologiques

Existence de sites naturels protégés dans les régions visées par le projet (forêts classées : bande des filaos)

Protocole de Carthagène sur la biosécurité

Usage des

biotechnologies

Le principe de précaution doit s’appliquer à l’usage de semences OGM

Convention africaine pour la protection des ressources naturelles

Ressources naturelles africaines

Les activités ne doivent pas être une source de dégradation des ressources naturelles

Convention sur la lutte contre la désertification

Lutte contre la

désertification au Sahel

Les activités du programme pourraient intégrer des actions de reboisement et constituer une forme de lutte contre la désertification par la défense et restauration des sols

Convention de Stockholm sur les POPs

Gestion de produits constituant des polluants

organiques persistant.

Veiller au respect des normes dans l’utilisation des engrais et des pesticides (produits homologués etc.)

 

3.5. Le cadre institutionnel La conformité du projet vis-à-vis du Code de l’environnement et autres documents de planification exige la participation de diverses institutions qui sont répertoriées dans le tableau suivant :

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Tableau 5: Institutions / Entités administratives impliquées dans la mise en œuvre du projet

Entités Sous-entités Domaines d'implication

Ministère de l'Environnement, de la Protection de la Nature

Direction de l’Environnement et des Établissements Classés (DEEC) ;

Division Régionale de l’Environnement et des Etablissements Classés

Direction des Eaux, Forêts et Chasses/Direction de la Conservation des Sols

Contrôle de conformité/ suivi de la gestion environnementale et sociale des projets et programmes

Validation du rapport d’EES via Comité technique Assure le secrétariat du comité régional de suivi environnemental et social des projets et programmes dans la région et coordonne le suivi environnemental et social dans la région.

Vérifie la conformité de la préparation (préparation et validation des TDR, choix des consultants) et la conduite des éventuelles Evaluation Environnementale et sociale Appuie la capacitation des acteurs en évaluation environnementale et sociale

Autorisations relatives l’abattage des arbres sur le site du projet /Défense et restauration des sols.

Le comité Technique (institué par arrêté ministériel n°9469 du 28 Novembre 2001)

Le Comité régional de suivi environnemental et social

-

Appui au MEPN dans la validation des rapports d’évaluation environnementale et au suivi environnemental des PGES issus des rapports.

Institué par arrêté du Gouverneur dans chaque région de la zone d’intervention du PADEN, ce comité appuie au besoin la préparation des évaluations environnementales (tri préliminaire ou screening, TDR, EIES, Audits), le suivi environnemental et social et la formation des acteurs locaux.

Le Ministère de l’agriculture

Direction de l’agriculture

Direction de la protection des végétaux

Cohérence du projet avec la politique agricole nationale

Lutte contre les prédateurs des cultures. Gestion des pesticides, conformément à la réglementation commune du CILSS sur l'homologation des pesticides

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Ministère en charge de l’Hydraulique

Direction de la Gestion et de l’exploitation des ressources en eau

Suivi hydraulique

Ministère de la coopération internationale, de l'Aménagement du Territoire, des Transports Aériens et des Infrastructures

Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire

Veille à la cohérence des politiques et programmes d’aménagement à l’échelle nationale

Collectivités locales Sous-entités Domaines d'implication

Communautés rurales concernées

Mises à part leurs compétences générales dans tous les domaines du développement économique, social et culturel de leur territoire, neuf domaines de compétences spécifiques sont attribués aux collectivités locales (loi 96-07 du 22 mars 1996 sur les transferts de compétences) dont l’Environnement et la Gestion des Ressources Naturelles. Peuvent être relevés les points essentiels suivants les concernant : • Gestion de l’environnement : installations classées, pollution des

eaux, gestion des déchets, suivi environnemental

• Planification et Aménagement : réalisation de PLD et de POAS, Mise en place de cadres de concertation…

• Gestion des forêts : Mise en place de comité de vigilance pour la lutte contre les feux de brousse, Délivrance d’autorisation préalable à toute coupe d’arbre situé dans le périmètre de la Communauté Rurale en dehors du domaine forestier de l’Etat, Emission d’avis avant accord par le conseil régional d’autorisation de défrichement

Autres entités impliquées

La zone est caractérisée par la présence de plusieurs associations de producteurs, des organisations paysannes, des ONG et des OCB qui disposent d’une expérience avérée sur le terrain en termes de

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Les Organisations non gouvernementales et les OCB

réalisations dans le domaine du développement local. Il s’agit là de partenaires privilégiés dans la mise en œuvre du programme.

Agence Régional de Développement (ARD)

L’ARD a un statut d’Etablissement public local à caractère Administratif (Décret n° 2008-517 du 20 mai 2008 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement des ARD). Elle est placée sous la tutelle technique du Ministère en charge de la Décentralisation et sous la tutelle financière du Ministère en charge des Finances. L’ARD a pour mission générale l’appui à la coordination et à l’harmonisation des interventions et initiatives des collectivités locales en matière de développement local. Dans le cadre de la mise en œuvre des projets de développement local, elle appui le fonctionnement des comités régionaux de suivi environnemental et social.

Le Centre d’Appui au Développement Local (CADL)

Le CADL (ancien Centre d’Expansion Rurale Polyvalent) est le service national le plus déconcentré où doit s’exécuter de manière pratique et participative toute la politique de développement à la base définit par les pouvoir publics. Il apporte son assistance à la mise en œuvre des activités des Collectivités locales, des OCB, des ONG et des projets et programmes. Il joue un rôle essentiel dans l’animation du développement local. Le CADL est actuellement positionné comme point focal local, dans le cadre du suivi environnemental et social des projets de développement local.

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CHAPITRE 4 : PROFIL SOCIO-ENVIRONNEMENTAL DE LA ZONE D’INTERVENTION

Le profil environnemental et social des « Niayes » permet de décrire les aspects pertinents de la situation environnementale de référence. Il résume les données de base sur le plan biophysique et socio-économique et présente, notamment, les enjeux et contraintes environnementaux et sociaux.

4.1 Situation géographique et administrative des zones du projet

La zone éco-géographique du projet appartient aux « Niayes » qui fait partie de la grande côte et qui correspond à une bande de terres bordant les franges maritimes Nord du pays. Presque rectiligne de Dakar au Sud du Delta du fleuve Sénégal, elle s’allonge sur près de 180 km sur une profondeur de 5 à 30 km. La physiographie de la zone résulte d’une succession de dunes et de dépressions interdunaires (cuvettes) jadis inondées en permanence.

La zone du projet concerne quatre (04) régions : Dakar, Thiès, Louga et Saint-Louis et comprend 2 Communes (Kayar et Mboro), 06 Départements (Pikine, Rufisque, Thiès, Tivaouane, Kébémer, Louga et Saint-Louis) et 12 Communautés Rurales (Sangalkam, Tivaouane Peulh Niague, Bambilor, Notto Gouye Diama, Darou Khoudoss, Diender Guedj, Taïba Ndiaye, Diokou Ndawrigne, Kab Gaye, Thieppe, Léona et Gandon).

 

  

 

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Carte 1: Carte de situation des Niayes

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Carte 2: Carte pédologique des Niayes

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Carte 3: Carte des eaux de surface des Niayes

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Carte 4: Carte des aires protégées et classées des Niayes

  

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4.2 Synthèse du cadre biophysique Tableau 6 : Synthèse de cadre biophysique du PADEN

Milieu

Eléments de l’Environneme

nt Indicateurs Etat actuel

Milieu biophysique

Aire éco-géographique Les zones ciblées par le projet se situent dans la grande côte plus particulièrement dans la zone

éco-géographique dite des « Niayes « ou du littoral.

Climat

Température moyenne : 24,28 °C

Pluviométrie moyenne : 300-500 mm

Vents : entre 2,3 et 5 m/s Humidité relative moyenne :

15-90

Le climat est sahélien avec un microclimat particulier du fait de la circulation des Alizés maritimes. Il est aussi qualifié de sub-canarien.

Géomorphologie Principales unités géomorphologiques

De manière succincte, la géomorphologie de la zone se caractérise successivement de l'Océan vers l'intérieur par les formations en présence : • une plage recouverte par endroits de coquillages marins ; • un cordon de dunes blanches côtières vives d'origine marine qui bordent le littoral de la

grande côte ; • le système des dunes jaunes semi-fixées. Les dunes sont discontinues à certains endroits et

surplombent les zones dépressionnaires ; • une bande de cordons de dunes continentales plus anciennes et plus ou moins fixées par la

végétation, qui alternent avec des dépressions. En résumé, les principales unités géomorphologiques identifiées dans la zone du projet sont :

- les dunes intérieures ou dunes rouges Ogoliennes ; - les dunes jaunes semi-fixées ; - les dunes blanches vives.

Le relief dans la zone du projet est dans l’ensemble relativement plat et peu accidenté. Le modelé général ondulé, résulte d’un ensablement superficiel dû aux climats arides récents.

Sols Types de sols

Plusieurs catégories de sols sont identifiées dans la zone du projet : Sols minéraux bruts des dunes vives blanches ; Sols ferrugineux tropicaux peu ou pas lessivés appelés « Dior » des dunes rouges

Ogoliennes de l’intérieur ; Sols bruns rouges ; Sols halomorphes ; Sols pseudo-gley des zones dépressionnaires.

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Milieu

Eléments de l’Environneme

nt Indicateurs Etat actuel

Les dunes littorales vives et fixées sont des sols minéraux formés de quartz et coquilles calcaires. Ces formations présentent une texture essentiellement sableuse avec des sables quartzeux fins. Dans les dépressions interdunaires apparaissent des sols hydromorphes (caractérisés par la présence temporaire ou permanente de l’eau, très riches en matière organique, ce qui les prédispose à la culture maraîchère) alors que sur les flancs apparaissent des sols dunaires sensibles à l’érosion. Les sols hydromorphes ont aussi une faible capacité de rétention en eau (les remontées capillaires de la nappe phréatique peuvent suppléer aux besoins d’arrosage). Ce sont des sols qui nécessitent souvent des amendements organiques (compost ou fumure) qui, en se minéralisant, accroissent la fertilité chimique. Les sols « Dior » occupent la majeure partie de la zone du projet. Ils sont pauvres en matière organique et souvent dégradés par l’érosion éolienne et le ruissellement des eaux.

Contexte géologique Nature des formations géologiques

L’histoire géologique de la zone des « Niayes » s’intègre dans le contexte général du bassin Sénégalo-mauritanien. Les « Niayes » ciblées par le projet sont bâties sur un substratum marneux datant de l’Eocène qui constitue la base d’un dépôt de sables du Quaternaire. Ces formations sont constituées de sables marins ou continentaux (dunes). En résumé, les « Niayes » sont caractérisées par des formations sédimentaires du Quaternaire reposant sur des formations plus anciennes datant des ères Secondaire et Tertiaire.

Hydrologie

Nature des eaux superficielles

Il n’existe pas un vrai réseau hydrographique dans les zones du projet excepté la partie Nord limitrophe du Delta du fleuve Sénégal. Rappelons que la faiblesse du relief ainsi que le matériel sableux filtrant et évaporant prédominant dans la zone du projet, ne favorise pas la présence de source ni écoulements pérennes. Les conditions climatiques font que les eaux de surface sont de plus en plus rares. Cependant, on note l’existence de nombreux lacs dans la région de Dakar qui ont régressé. Dans la zone des « Niayes » les mares et lacs observés sont : les dépressions de Dagoudane Pikine, Mbeubeuss, Retba, Mbaouane, Tanma, Thiaroye, Notto Gouye Diama, Mboro, Fass Boye, etc.

Nature des eaux souterraines

La région des « Niayes » se caractérise par la présence de systèmes aquifères constitués de bas en haut par les nappes : maastrichtienne, paléocène, éocène, continental terminal et quaternaire. A l’échelle de la région éco-géographique, cette nappe est contenue dans la roche réservoir constituée par :

- Les sables quaternaires qui bordent le littoral ; - Les sables argileux du Continental Terminal qui se trouvent sur le prolongement vers

l’Est des sables quaternaires ; - Les calcaires lutétiens à l’Est ; un accident tectonique d’orientation SO-NE sépare

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Milieu

Eléments de l’Environneme

nt Indicateurs Etat actuel

l’aquifère des sables de celui des calcaires lutétiens karstiques. Cependant, il y a toujours une continuité hydraulique entre les deux aquifères.

Du point de vue hydrogéologique, on distingue les unités suivantes :

- Le secteur Lac Tanma-Mboro dont la puissance de la série varie de 0 à 60 mètres. - Les dunes externes dont la puissance de la série varie entre 0 et 60 mètres. - Les « Niayes » en certains endroits où la nappe est presque affleurante pendant la saison

pluvieuse, la zone reste inondée. La puissance de la série n’excède pas 60 mètres. - Les dunes internes où la nappe devient plus profonde dans la zone d’étude.

La zone des « Niayes » est majoritairement occupée par la nappe des sables du Quaternaire qui constitue le prolongement de la nappe des sables infrabasaltiques de la tête de la Presqu’île de Dakar. Sa recharge est faite par l’infiltration des eaux pluviales et sa productivité est très intéressante et peut atteindre souvent 100 m3/h. Les débits spécifiques obtenus d’après des essais de pompage sont de 0.88 m3/h à Bambilor, 1.06 m3/h à Gorom et 3.95 m3/h à Sangalkam. La perméabilité de cette nappe du Quaternaire est bonne et varie entre 2.5 * 10-5 à 1.2 * 10-4 m/s. La carte piézométrique élaborée en 2007 dans la zone du littoral Nord des « Niayes », met en évidence l’existence d’un dôme piézométrique centré sur les classes de valeurs 16 à 29 mètres. Elle montre en plus, que les écoulements s’effectuent à partir du dôme vers le Gandiolais au Nord, du dôme vers le Sud et du dôme vers les calcaires à l’Est (des fortes valeurs vers les basses valeurs). L’utilisation de l’eau à des fins agricoles est très marquée dans la zone. Ainsi, l’irrigation des cultures maraîchères et arboricoles dans les « Niayes » se fait par l’eau des forages, puits traditionnels et céanes. Les nappes superficielles des sables du Quaternaire sont de bonne qualité avec une minéralisation faible à modérée. Cependant, la qualité des eaux est affectée par des problèmes de salinisation et de pollution nitratée par les actions anthropiques du fait de leur vulnérabilité.

Flore & végétation

Formations et espèces végétales rencontrées

La répartition des types de végétation s’explique par la topographie du milieu, la diversité des sols, la proximité plus ou moins grande de la nappe phréatique et la qualité des eaux. Il existe 2 types de végétation bien développées, une naturelle et l’autre artificielle introduite par l’homme : La zone des « Niayes » présente une végétation diversifiée où coexistent des espèces reliques à affinité guinéenne avec des espèces sahéliennes steppiques. La composition floristique et la distribution des espèces sont déterminées par la topographie, la nature du substratum et par les

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Milieu

Eléments de l’Environneme

nt Indicateurs Etat actuel

conditions climatiques. Sur les dunes littorales on y retrouve des espèces halophytes et psammophytes, en plus d’un tapis herbacé discontinu avec quelques arbres (Calotropis procera, Cyperus opuntiatuna, etc.). Globalement, toutes les espèces retrouvées sur cette unité morphopédologique sont bien adaptées à la salinité et à la mobilité du matériel. Ces sables sont caractérisés par une végétation relique guinéenne ou soudanienne dominée par les palmiers à huile (Elaeis guineensis), Ceiba pendandra, Adansonia digitata, Borassus aethiopum, Detarium senegalensisi, Parkia biglobosa, Parinari macrophyla, Saba senegalensis, Dialium guineensis. mais également d’autres espèces telles que Ziziphus mauritiana, Balanites aegyptiaca, Faidherbia albida, Calotropis procera, Maytenus senegalensis, etc. Les herbacées sont dominées par Cenchrus biflorus, Aristida stipoîdes, Arsitida longiflora, Adronpogon gayanus, Leptadenia hastata, etc. Les dunes rouges Ogoliennes sont peuplées Combretum glutinosum, Guiera senegalensis, Maytenus senegalensis, Acacia seyal, Acacia raddiana, etc. L’une des caractéristiques majeures de la dynamique de la végétation dans la zone des « Niayes » est la régression des essences à affinité guinéenne au profit des essences à affinité soudanienne et sahélienne. L’eau semble être la principale cause. En plus, d’autres facteurs sont évoqués probablement les facteurs édaphiques (liés aux sols) et anthropiques (liés à l’homme dont la progression de l’urbanisation, l’exploitation des essences à des fins multiples). Les zones humides sont composées de plantes aquaphiles en l’occurrence Phragmites vulgaris, Typha dominguensis, des Nénuphars (Nymphaea lotus), Cyperus sp et sur les marges, des espèces moins exigeantes en eau telles que Ipomea sp. Certaines parties sont occupées par des formations forestières constituées d’essences forestières. Ce sont des plantations artificielles de filaos (Casuarina equisetifolia), d’Eucalyptus sp, de cocotiers (Cocos nucifera). On note en plus, l’existence d’espèces fruitières telles que Manguifera indica, Anacardium occidentale, Carica papaya, Citrus sp, Les espèces potagères rencontrées dans les « Niayes » sont les suivantes : Tomate (Solanum lycopersicum), Lactuca sativa (Salade) et l’oignon (Allium cepa) Cependant, d’autres espèces sont cultivées notamment la pomme de terre (Solanum tuberosum), le gombo (Hibiscus esculentus), le piment (Capsicum annuum), l’aubergine, l’haricot vert (Phaseolus vulgaris), la carotte (Daucus carota), le poivron, la patate (Ipomoea batatas), la courge (Cucurbita ficifolia), le navet (Brassica rapa), etc.

Statut juridique des espèces végétales

Adansonia digitata, Tamarindus indica, Faidherbia albida, Ziziphus mauritiana, Acacia

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Milieu

Eléments de l’Environneme

nt Indicateurs Etat actuel

raddiana constituent des espèces protégées dans les « Niayes ». Cocos nucifera, Ceiba pendandra, Khaya senegalensis, Elaeis guineensis, Borassus aethiopum, Adansonia digitata, Terminalia macroptera, etc. sont des espèces menacées retrouvées dans les « Niayes » du fait des conditions climatiques et de leur surexploitation pour des raisons économiques.

Milieux protégés

Les Niayes abritent plusieurs espaces classés et protégés dont la liste s’établit comme suit :

Espace Surface (hectare)

Date de classement

Réserve spéciale de Noflaye 16,9 Arrêté No

du 0/0/1957 Périmètre de restauration du Lac Retba

1 500 Arrêté No 4080

du 1/2/1950

Périmètre de restauration de Malika 681 Arrêté No 568

du 31/5/1957 Périmètre de restauration de Mbeubeuss

427,84

Bande de filaos 9 006

Forêt classée de Pout 8 343 Arrêté No 1857 du 5/5/1946

Forêt classée de Pire Gourèye 9 250 Arrêté No 1700

du 7/7/1933

Aire Marine Protégée de Kayar 17 100

Décret No 2004-1408 du

4/11/2004

Aire Marine Protégée de Saint-Louis 49 600

Décret No 2004-1408 du

4/11/2004 Périmètre de restauration du Gandiolais

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Milieu

Eléments de l’Environneme

nt Indicateurs Etat actuel

Réserve Spéciale de Geumbeul 720

Parc National de Djoudj 16 000

Parc National de la langue de Barbarie 800

RNC Gandon 2 000 RNC Diokoul Diawringne 2 000

RNC Notto Gouye Diama 1 180

RNC Darou Khoudoss 800

Faune Espèces rencontrées

Les conditions biologiques éminemment favorables font des Niayes une zone d’attraction pour les animaux qui vivent à proximité et qui viennent se mêler à sa faune propre, attirés aussi bien par la présence de l’eau que par le refuge ou la nourriture offerte par la riche végétation. L’avifaune est riche et variée dont quelques 25 espèces migratrices venant d’Europe. Les autres espèces sont représentées par le chat sauvage, le lièvre, le phacochère, le singe patas, la gazelle dama, la civette, le singe patas, plusieurs espèces de reptiles dont le varan du Nil (Varanus niloticus), le Python Seba (Python sebae), plusieurs espèces de tortues, le lamantin, le dauphin, etc. Concerne l’ichtyofaune, les points d’eau de la « Niayes » abrite quelques espèces de poissons dont lr Tilapia (Tilapia zillii) et la Silure (Silurus glanis). En résumé, les « Niayes » abritent plusieurs variétés d’insectes, des amphibiens, des reptiles et des oiseaux.

Statut des espèces animales Varanus niloticus est une des espèces menacées retrouvée dans les « Niayes

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4.3. Synthèse du cadre socio-économique de la zone d’intervention Tableau 7: Synthèse de l’analyse du cadre socio-économique de la région de Saint-Louis.

Eléments socio-économiques Indicateurs Etat actuel Milieu socio-économique et humain de la zone du projet

Situation administrative et démographie

Présentation administrative et caractéristiques démographiques

Depuis le découpage administratif de 2002, la région de Saint-Louis s’étend désormais sur une superficie de 19.034 km². Les Niayes de la région de Saint-Louis appartiennent essentiellement aux communautés rurales de Gandon qui en 2008 sera scindée en deux collectivités locales avec l’érection de Diébéne Gandiol en CR qui abrite l’essentiel de la bande littoral.

La région comptera 955.880 habitants en 2012 soit une augmentation de 260.391 habitants en dix ans. En 2008, sur une population totale estimée à 256.918 habitants, la densité est de 292 habitants/km² dans le département de Saint-Louis qui concentre la majorité des activités économiques (pêche, tourisme, artisanat, cultures rizicoles et unités agro industrielles), des services administratifs et du secteur tertiaire notamment à Saint-Louis. Les C.R de Gandon et Ndiébène Gandiol ont des populations estimées pour l’année 2011 respectivement à 30.078 et 9.111 habitants. Les Niayes de Saint-Louis attirent de plus en plus de migrants en provenance du bassin arachidier mais aussi d’étrangers, en particulier des Guinéens.

L’agriculture Types de cultures et spéculations pratiquées

L’agriculture occupe une place stratégique dans l’économie de la région. En effet, cette importance du secteur agricole se traduit par :

le développement des activités agricoles au niveau du delta et de la vallée du fleuve Sénégal ; mais aussi par les importantes productions maraîchères dans les Niayes de Saint-Louis notamment au

niveau des localités du Gandiol. En 2008, la production horticole de la région représentait 59% de la production nationale. Au niveau des Niayes de Saint-Louis, le maraîchage constitue la principale activité économique. La plupart des populations vivent essentiellement des revenus issus des activités maraîchères à travers des entreprises agricoles familiales ou des entreprises commerciales. Les principales spéculations maraîchères sont l’oignon, la patate douce, la tomate et le chou.

Cependant, l’irrégularité pluviométrique, la salinisation et l’ouverture du canal de délestage depuis 2003 ont profondément affecté les activités agricoles par la dégradation des conditions naturelles et l’ensablement des périmètres maraîchers des Niayes. En outre, le manque de matériels agricoles et le mauvais état des routes sont entre autre les difficultés auxquelles sont confrontés les acteurs.

L’élevage Dynamisme du secteur et ses acteurs

Dans la zone du Gandiol, les conditions physiques actuelles du milieu notamment le phénomène de salinisation ne favorise guère le développement de l’élevage. Au niveau des Niayes de Saint-Louis, les activités d’élevage ont beaucoup reculé dans de nombreuses localités à cause non seulement de la réduction des ressources

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fourragères mais aussi de l’insuffisance des points d’eau qui, de plus en plus, sont affectés par la salinisation.

La pêche Dynamisme du secteur et ses acteurs

C’est l’une des activités les plus importantes de l’économie de la région de Saint-Louis grâce à la présence de la façade maritime et le fleuve Sénégal. Ainsi, en 2008, 17,8% produits de pêche venait de cette région.

Toutefois, dans la zone des Niayes de Saint-Louis, les activités de pêche ont beaucoup ralenti en ces périodes à cause de la sécheresse des années 70 et des effets des barrages de Diama et Manantali qui ont profondément perturbé le milieu.

Le tourisme Dynamisme du secteur et ses acteurs

La région de Saint-Louis présente d’importantes potentialités touristiques et reste la quatrième destination du pays après Dakar, Thiès et Ziguinchor. Cette position s’explique par l’histoire et la géographie de la région avec la ville de Saint-Louis qui est classée patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, la présence du parc national des oiseaux de Djoudj et celui de la langue de Barbarie dans la zone du Gandiolais.

Par ailleurs, le tourisme est très peu développé dans la zone des Niayes de Saint-Louis malgré l’existence de quelques infrastructures touristiques.

L’artisanat Dynamisme du secteur et ses acteurs

Le secteur de l’artisanat est en plein essor dans la région de Saint-Louis même s’il souffre encore d’une mauvaise organisation. Le département de Saint-Louis rassemble 38,1% des structures artisanales contre 36,3% pour Dagana. Dans les communautés rurales de Gandon et Diébène Gandiol, l’artisanat reste encore une activité très informelle. On peut, dans certaines localités, noter des activités de tissage de nattes, de teinture, etc.

Le commerce Dynamisme du secteur et ses acteurs

Le secteur du commerce est très dynamique dans la région de Saint-Louis. En effet, le commerce se développe aussi bien dans les centres urbains qu’au niveau de la campagne. En revanche, le commerce informel est encore plus répandu que le commerce structuré vu le nombre important d’acteurs qui l’exercent. Dans la zone des Niayes de Saint-Louis, le dynamisme du secteur commercial s’explique surtout par le développement des activités maraîchères. Ainsi, les producteurs font écouler leurs produits soit directement au niveau des champs soit au niveau des points de vente dans certaines localités comme Mouyite, Tassinère, Mboubaye, etc.

Les mines et l’industrie

Dynamisme du secteur et ses acteurs

L’espace régional de Saint-Louis est très peu pourvu en ressources minières exploitables en dehors, de l’extraction des sels à travers l’exploitation des marais salants situés dans la zone de Gandiol (département de Saint-Louis).Le sel est exploité de façon traditionnelle c’est-a-dire ramassage des dépôts de plaques de sel après évaporation en saison sèche. Cette activité rapporte, chaque année, des revenus considérables aux populations de ces localités. Les femmes et les enfants sont, pour la plupart, les principaux acteurs de ce secteur.

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Il faut rajouter l’exploitation des calcaires, des graviers et des dépôts coquilliers dans tous les départements de la région. A cet effet, il faut noter que la zone du Gandiol dispose de plusieurs sites comportant des carrières d’amas coquilliers qui sont actuellement exploitées pour des besoins de construction.

Les infrastructures routières et le transport

Le niveau d’équipement et l’accessibilité

Le réseau routier de la région de Saint‐Louis est long de 1025,502km dont 45% bitumée. Cependant, la route nationale (RN 2), qui limite la zone des Niayes à l’est, représente 83,9% du total. Par ailleurs, la zone des Niayes de Saint-Louis est surtout caractérisée par son enclavement. La seule route qui existe est celle reliant Saint-Louis à Tassinère qui est dans un état défectueux et en cours de réfection. Les autres voies qui relient les différentes localités sont des pistes sablonneuses. En plus ces routes sont presque impraticables pendant la saison des pluies. Par ailleurs, le trafic aérien constitue un volet très important dans l’économie régionale avec deux aéroports de type secondaire à Saint-Louis et à Dagana.

La santé Le niveau d’équipement et l’accessibilité

La région de Saint-Louis dispose d’une couverture sanitaire relativement correcte par rapport aux normes définies par l’OMS. Cette situation est rendue possible grâce à l’action combinée des collectivités locales, des populations, des émigrés et des partenaires au développement. Il s’y ajoute l’existence de plusieurs programmes nationaux. Concernant la zone des Niayes de Saint-Louis, elle compte 03 postes de santé, 21 cases de santé dont 17 fonctionnelles, 03 dépôts de pharmacie et 03 maternités rurales dont 02 fonctionnelles. Malgré l’existence de ces importantes structures de santé, le manque de personnel qualifié rend encore difficile l’accès des populations aux soins sanitaires.

L’éducation et formation

Le niveau d’équipement et l’accessibilité

En matière d’éducation et de formation, la région de Saint-Louis se caractérise par une situation relativement favorable par rapport aux autres régions du pays. En 2002, la communauté rurale de Gandon dans le département de Saint-Louis comptait 111 salles de classe pour 29 écoles élémentaires et 44 salles de classe destinées à l’alphabétisation. Toutefois, le nombre d’établissements scolaires a considérablement augmenté ces dernières années car de nombreuses localités disposent désormais d’écoles primaires et/ou secondaires.

Accès à l’eau potable, à l’énergie et à l’assainissement

Le niveau d’équipement et l’accessibilité

Dans la région de Saint-Louis la fourniture de l’eau potable au niveau des grands centres urbains est assuré par Sénégalaise Des Eaux.

Dans le domaine de l’hydraulique rurale, le taux d’accès à l’eau potable est passé de 77,6% en 2007 à 79,6% en 2008, soit une progression annuelle de 2%. Cependant, dans la zone du Gandiol, de plus en plus de puits sont abandonnés à cause de la salinisation d’où de réelles difficultés d’approvisionnement en eau pour les populations.

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Accès à l’assainissement

Le niveau d’équipement et l’accessibilité

En matière d’assainissement, il faut noter qu’en dehors de la ville de Saint-Louis, aucune localité de la région ne bénéficie actuellement des services de l’ONAS.

Accès à l’énergie

Le niveau d’équipement et l’accessibilité

Dans le domaine de l’énergie, les grands centres urbains sont couverts par le réseau de la SENELEC. En milieu rural par contre, l’ASER, qui est spécialisé dans la fourniture d’électricité en campagne, s’occupe à couvrir l’axe Dagana – Podor –Saint‐Louis. Le taux d’électrification est de 18% et l’objectif pour 2012 est de 50%. Ainsi, l’objectif visé est d’électrifier 300 villages durant cette période dans la région de Saint‐Louis dont 52% par raccordement au réseau moyenne tension et 48% à électrifier par systèmes solaires.

 

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Tableau 8 : Synthèse de l’analyse du cadre socio-économique de la région de Louga.

Eléments socio-économiques

Indicateurs

Etat actuel

Milieu socio-économique et humain de la zone du projet

Situation administrative et démographie

Présentation administrative et caractéristiques démographiques

Située sur la Grande Côte entre les régions de Saint-Louis au nord et de Thiès au sud, la région de Louga s’étend sur une superficie de 24.847 km², soit 12,60% du territoire national et constitue avec les départements de Louga Kébémer et Linguère la troisième plus grande région du pays.

Les communautés rurales de Diokoul Ndawrigne, Kab Gaye et Thieppe dans le département de Kébémer et celle Léona dans le département de Louga sont traversées à l’ouest par la zone éco-géographique.

Selon l’ANSD, la population sera de 905.969 habitants en 2012 alors que la densité de la population est de l’ordre de 29,94 habitants au km² en 2006. Mais la population est inégalement repartie dans l’espace régional. On remarque que plus de 70% de la population se concentrent dans la partie ouest où les densités sont plus fortes (entre les départements de Louga et Kébémer).

En outre, il faut noter que les femmes sont majoritaires car une part importante des populations immigrées est composée d’hommes.

Par ailleurs, la population est caractérisée par une diversité ethnique dont les principales ethnies sont les wolofs, les peuls, les halpulars et les maures.

L’agriculture

Types de cultures et spéculations pratiquées

L’agriculture est la principale activité économique de la région. En effet, elle occupe plus de la moitié de la population qui pratique plusieurs cultures selon le milieu.

Ainsi, le maraîchage est plus développé à l’ouest sur la partie littorale alors que les cultures pluviales sont beaucoup plus répandues à l’est.

C’est une région aux potentialités hydriques très limitées car située entre les isohyètes 200 mm et 400 mm. A cela, il s’ajoute le fait que la pluviométrie à beaucoup baissé ces dernières années. Cette situation explique la baisse de la production agricole surtout pour les cultures sous pluies (arachide, mil, niébé, manioc, etc.)

Par contre au niveau du territoire côtier des Niayes, l’accès facile à l’eau a permis aux activités maraîchères de

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Eléments socio-économiques

Indicateurs

Etat actuel

se développer. Ainsi, les localités situées dans cette zone sont fortement marquées par l’importance du secteur maraîcher par rapport aux autres activités économiques. La production est pour la plupart composée d’oignon, pastèques, chou et aubergine.

L’élevage Dynamisme du secteur et ses acteurs

L’élevage est un secteur très dynamique dans la région de Louga. En effet, l’effectif du cheptel est estimé à 227.4427 têtes en 2006, soit une progression de 1,06% par rapport à 2004. Cependant, les petits ruminants sont dominants du point de vue numérique avec 41,33% d’ovins et 37% de caprins. Les bovins constituent 17,15% du cheptel régional alors que les équins représentent 3,34%.

Il faut souligner que l’élevage de la volaille dans tous les départements avec 1.874.997 têtes dont 744.886 pour Louga, 540.830 et 589.282 pour Kébémer en 2005 est développé.

La foresterie

Dynamisme du secteur et ses acteurs

L’exploitation forestière est relativement développée dans la zone des Niayes surtout au niveau de la bande de filao implantée.

Selon les estimations récentes, la superficie des bandes de filao à un couvert végétal correspondant à 8.349 ha (PAEP, 2004). En 2002, le volume total de bois sur pied était de 741.160 m³ soit près de 969.000 stères de bois. Aujourd’hui, cette bande de filao fait l’objet d’une exploitation à certains endroits des Niayes comme à Potou dans le département de Louga et à Malika dans le département de Pikine (Dakar).

Ainsi, sous la surveillance des services des eaux et forêts, des organisations exploitent les plantations de filao surtout lorsqu’elles atteignent la maturité. La commercialisation du bois de filao procure des revenus substantiels aux acteurs et contribue pour beaucoup à la croissance de l’économie des Niayes.

La pêche Dynamisme du secteur et ses acteurs

La région de Louga borde l’Océan Atlantique à l’ouest sur 50 km et bénéficie d’une ouverture fluviale et lacustre d’environ 150 km, d’où des possibilités de développer des activités de pêche. En effet, la pêche est développée surtout dans la zone des Niayes sur l’axe Lompoul-Potou, en particulier au niveau du Point de pêche de Lompoul.

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Eléments socio-économiques

Indicateurs

Etat actuel

Le tourisme Dynamisme du secteur et ses acteurs

Dans la région de Louga, le secteur du tourisme n’occupe pas une place importante dans l’économie régionale. En effet, l’existence d’une façade maritime à l’ouest et l’ouverture fluviale et lacustre d’une longueur de près de 150 km n’ont pas favorisé le développement d’activités touristiques. En réalité, il existe quelques structures touristiques en milieu urbain notamment des hôtels et des auberges dans le département de Louga.

Au niveau des Niayes, les activités touristiques sont encore timides malgré la présence de quelques campements et auberges à Potou et Lompoul.

L’artisanat Dynamisme du secteur et ses acteurs

En 2006, 12.500 entreprises artisanales ont été recensées par la Chambre des Métiers de la région de Louga, ce qui témoigne du dynamisme et l’importance du secteur dans l’économie régionale.

En 2006, plus de la moitié des entreprises artisanales (51%) sont dans la production et 39% dans l’artisanat d’art. Les entreprises artisanales de service ne représentent que 10%. Cependant, en 2006 plus de la moitié (53%) des entreprises artisanales sont localisées dans le département de Louga tandis que les départements de Kébémer concentre 25% et 22% des structures d’artisanat.

Le commerce Dynamisme du secteur et ses acteurs

L’existence d’infrastructures de distribution et de commercialisation dans tous les départements traduit l’importance du secteur commerciale dans la région de Louga. Ainsi, la région compte au total 09 marchés permanents dont 03 dans le département de Louga, 04 à Kébémer et 02 à Linguère.

En plus chaque semaine, 35 marchés hebdomadaires sont organisés dans différentes localités de la région parmi lesquelles Thieppe, Léona, Lompoul et Potou situées dans la zone des Niayes. Ces marchés hebdomadaires sont devenus de grands centres d’échange regroupant des commerçants d’origine diverse (nationaux et étrangers), qui viennent y écouler leurs produits.

Au niveau des Niayes (axe Lompoul-Potou), le secteur du commerce est surtout rythmé par la production horticoles notamment celle de l’oignon. Ainsi, après chaque période de récolte, les producteurs de cette zone se transforment en de véritables commerçants pour écouler leur production.

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Eléments socio-économiques

Indicateurs

Etat actuel

Néanmoins, le commerce dans cette partie est confronté à des difficultés liées à l’enclavement des zones de production et à l’absence d’infrastructures de commerce.

Les mines et l’industrie

Dynamisme du secteur et ses acteurs

Contrairement à la région de Thiès, l’industrie n’est pas développée à Louga. En effet, la région ne dispose pas de ressources minières importantes. En dehors de l’exploitation des carrières de sables, il n’existe pas d’autres activités minières importantes dans la région.

Les infrastructures routières et le transport

Le niveau d’équipement et l’accessibilité

La région de Louga dispose d’importantes infrastructures routières. En effet, la RN 2 qui relie la région de Louga à celle de Thiès au sud et celle de Saint-Louis au nord qui passe par les villes de Kébémer et de Louga. En dehors de cette importante voie de communication, la région est dotée de plusieurs routes bitumées notamment régionales, départementales et de voiries urbaines.

En milieu rural, hormis les terroirs traversés par la RN 2 et autres routes bitumées, les autres localités sont très enclavées. C’est le cas de la plupart des collectivités locales de la zone des Niayes. A titre d’exemple :

• il n’existe aucune piste de production qui traverse la CR de Thieppe ce à quoi compte pallier le PADEN par la construction d’une piste de production ;

• la CR de Léona dispose d’une route goudronnée de 32 km sur l’axe Louga-Potou mais dégradée sur plusieurs tronçons ; et,

• pour la CR de Kab Gaye, le réseau est constitué de routes bitumées et de pistes de production.

En définitive, cette situation traduit l’enclavement de la plupart des terroirs et les difficultés de valorisation des potentialités économiques.

La santé Le niveau d’équipement et l’accessibilité

Parmi les quatre régions que couvre le PADEN, celle de Louga est la plus défavorisée en matière d’infrastructures sanitaires. Ainsi, en 2004, sur les 13 hôpitaux que comptait l’ensemble des quatre régions, il n’existait qu’un seul hôpital dans celle de Louga.

En milieu rural, 32,9% des populations habitent à 5 km et plus d’un service de santé. Cette situation n’est pas

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Eléments socio-économiques

Indicateurs

Etat actuel

satisfaisante surtout dans un contexte où les moyens de transport et le réseau routier font défaut en milieu rural. Néanmoins, les collectivités locales de la zone des Niayes sont relativement bien dotées en matière de structures de santé :

• la CR de Diokoul compte 01 poste de santé et 11 cases de santé (2001) ; • la CR de Kab Gaye compte 01 poste de santé et 12 cases de santé (2001) ; • la CR de Thieppe compte 01 poste de santé et 07 cases de santé (2001) ; et, • la CR de Léona compte 01 poste de santé et 07 cases de santé (2002).

Dans l’ensemble, les structures sanitaires de la région sont surtout caractérisées par le sous équipement et le déficit de personnel. Les villes concentrent la plupart des agents qualifiés au détriment des campagnes malgré les conditions de vie très difficiles.

L’éducation et la formation

Le niveau d’équipement et l’accessibilité

Sur le plan de l’éducation, la région de Louga dispose d’un nombre important d’établissements scolaires répartis entre le préscolaire, l’élémentaire, l’enseignement moyen et le secondaire. Ainsi, en 2006, les établissements de la région se répartissent au niveau des départements concernés comme suit:

• Kébémer : 01 préscolaire, 224 écoles élémentaires, 06 établissements d’enseignement moyen, 03 lycées ;

• Louga : 04 préscolaires, 329 écoles élémentaires, 16 établissements d’enseignement moyen, 02 lycées.

Par ailleurs, la région compte beaucoup d’établissements d’enseignement coranique surtout en milieu rural.

Concernant l’alphabétisation, le nombre de personnes alphabétisées ne cesse de progresser chaque année.

Accès à l’eau potable, à l’énergie et à l’assainissement

Le niveau d’équipement et l’accessibilité

Dans la région de Louga, un peu plus de la moitié des ménages (50,3%) s’approvisionne en eau à partir d’un robinet dont 28,1% sont branchés au réseau et 22,2% vont à la borne fontaine.

Près de 28% des ménages ruraux s’approvisionnent en eau à partir de puits alors que plus d’un ménage sur quatre en milieu rural (25,2%) s’alimente en eau au forage. En revanche, un ménage sur deux s’approvisionne en

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Eléments socio-économiques

Indicateurs

Etat actuel

eau au robinet (50,8% dans le département de Kébémer contre 43,4% à Louga.

Accès l’assainissement

Le niveau d’équipement et l’accessibilité

De manière générale, la majorité des ménages de la région (42,7%) ne dispose pas de toilettes à l’intérieur. En campagne, plus d’un ménage sur deux (51,2%) font recours à la nature pour faire leurs besoins contre 8,8% en zone urbaine.

En milieu rural comme dans les villes, les latrines sont très présentes dans les ménages avec respectivement 32,3% et 44%.

Pour ce qui est de la gestion des eaux usées, la majorité des ménages (87,5%) de la région de Louga rejettent les déchets liquides dans la nature.

Dans le domaine de la gestion des ordures ménagères, on constate que 68,5% des ménages de la région utilisent dépôts sauvages des déchets solides contre 2,9% seulement pour les dépôts autorisés tandis que 12,2% des ménages font évacuer leurs ordures par des charrettes tandis que le mode de ramassage par camion ne concerne que 3,5% des ménages.

Accès à l’énergie Le niveau d’équipement et l’accessibilité

Concernant l’énergie, on observe que la lampe tempête est la source d’éclairage la plus fréquente en zone rurale avec 40,5%. De même, en zone rurale, l’utilisation de l’électricité pour l’éclairage demeure très faible. A Kébémer, 13,7% des ménages ruraux sont éclairés à l’électricité contre 8,9% à Louga.

 

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Tableau 9: Synthèse de l’analyse du cadre socio-économique de la région de Thiès.

Eléments socio-économiques

Indicateurs

Etat actuel

Milieu socio-économique et humain de la zone du projet

Situation administrative et démographie

Présentation administrative et caractéristiques démographiques

Située à l’ouest du pays et à l’est de Dakar, la région de Thiès est le centre régional le plus proche de la capitale. La région de Thiès, d’une superficie de 6.601 km² soit 3,4 % du territoire national, est comme les autres entités régionales découpée en trois départements que sont Mbour, Thiès et Tivaouane.

En 2009, la population de la région de Thiès, environ 13% de la population du Sénégal, a été estimée à 1 610 052 habitants dont 50,01% de femmes et 49,99% d’hommes.

Par ailleurs, les départements de Thiès et Tivaouane concernés par le PADEN concentrent le plus grand nombre de personnes avec respectivement 36,4% et 27,9% de la population régionale.

La zone éco-géographique des Niayes correspond à six collectivités locales situées :

• dans le département de Thiès (commune de Kayar et communauté rurale de Diender Guedj ; et, • Tivaoune (commune de Mboro, la communauté rurale de Darou Khoudoss, Taïba Ndiaye et Notto

Gouye Diama).

Par ailleurs, la région de Thiès en particulier la zone des Niayes reçoit une part importante des migrants en provenance des autres régions du pays et dans une moindre mesure de la Guinée.

L’agriculture

Types de cultures et spéculations pratiquées

La région de Thiès dispose de potentialités hydriques et pédologiques très favorables aux activités agricoles. En effet, ces conditions naturelles ont permis à la région d’être aujourd’hui l’un des plus grands pôles de production agricole du pays.

Ainsi, l’agriculture est pratiquée dans trois principales zones que sont :

• la zone côtière des Niayes à vocation maraîchère et fruitière ; • la zone centre à vocation arachidière, arboricole et aussi de manioc ; • la zone sud à vocation maraîchère et vivrière.

Au fait, une part importante des productions de légumes et fruits de la région de Thiès proviendrait de la zone

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Eléments socio-économiques

Indicateurs

Etat actuel

côtière des Niayes. Les principales cultures maraîchères concernent surtout l’oignon, le bissap, la tomate, le gombo et l’aubergine et le chou. Ces activités agricoles produisent des revenus non négligeables aux populations des collectivités locales concernées.

En plus de cela, il faut noter que les producteurs de la région ont une bonne maîtrise des itinéraires techniques culturales et des possibilités de développement et de modernisation de l’agriculture irriguée.

Cependant, comme pour la plupart des autres régions, la production agricole est tributaire de la pluviométrie et de la disponibilité des intrants.

L’élevage Dynamisme du secteur et ses acteurs

Contrairement à Saint-Louis et Louga, le secteur de l’élevage n’est pas très développé dans la région de Thiès même si elle jouit de conditions naturelles favorables à son développement. Ainsi, en 2008, plus du tiers du cheptel est composé d’ovins, de caprins et de bovins.

Dans la zone des Niayes de Thiès, les activités d’élevage restent moins importantes que dans la partie Est de la région où l’élevage est un secteur très important en termes de revenus.

Dans l’ensemble, le secteur de l’élevage joue un rôle important dans le développement de la région (embouche, aviculture, installation de fermes laitières, utilisation des chevaux dans le cadre du transport urbain et rural, etc.).

Toutefois, un certain nombre de contraintes freinent encore son développement : c’est caractère extensif de l’élevage, la rareté des pâturages en saison sèche, l’insuffisance des points d’eau pour l’abreuvement du bétail et les conflits fréquents entre agriculteurs et éleveurs à cause de la divagation des animaux.

La pêche Dynamisme du secteur et ses acteurs

Comme à l’échelle nationale, la pêche occupe une place importante dans l’économie de la région de Thiès. En effet, on y distingue plusieurs types de pêche.

Mais dans la région de Thiès, la pêche artisanale est plus développée même si on peut noter une rude concurrence de la pêche industrielle. Ainsi, plusieurs sites de pêche sont recensés notamment la zone de Kayar

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Eléments socio-économiques

Indicateurs

Etat actuel

sur le littoral nord (Thiès).

Toutefois, le secteur fait face à de nombreuses contraintes notamment la surexploitation des ressources halieutiques, la dégradation des routes qui rend difficile l’accès dans certaines localités à l’image de la route Mboro-Fass Boye).

Le tourisme Dynamisme du secteur et ses acteurs

La région de Thiès est la seconde destination touristique du pays après Dakar.

Cependant, le département de Mbour concentre près de 87,6% des infrastructures d’accueil contre 7,1% pour Thiès et 5,2% pour Tivaoune.

Par ailleurs, dans la zone des Niayes, le secteur touristique n’est pas très dynamisme malgré l’existence de conditions naturelles favorables notamment la proximité de la mer.

L’artisanat Dynamisme du secteur et ses acteurs

L’artisanat est un secteur très dynamique dans la région. En 2009, la région dénombre 6.038 artisans toutes sections confondues contre 4.726 en 2008, soit 1.312 artisans de plus. Par ailleurs, la répartition géographique des artisans selon les départements révèle que 68,1% des acteurs sont localisés dans le département de Thiès et 17,1% dans le département de Tivaouane.

Cependant, le secteur se heurte à de nombreuses difficultés dont les plus importants comme :

• la faiblesse des équipements de la chambre des métiers ; • l’insuffisance du niveau d’équipement des artisans ; • l’insuffisance de qualification professionnelle des artisans (manque de formation des artisans surtout

dans le respect des normes internationales de qualité.

Le commerce Dynamisme du secteur et ses acteurs

La région de Thiès a connu dans le passé une activité commerciale importante qui s’est rapidement développée grâce à une bonne maîtrise du secteur par les opérateurs qui sont regroupés autour de structures fortes comme l’UNACOIS, au dynamisme de la chambre de commerce, à la proximité de Dakar et à l’importance du Tourisme.

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Eléments socio-économiques

Indicateurs

Etat actuel

Dans l’ensemble, la région dispose au total de 21 marchés permanents et 22 marchés hebdomadaires, 34 supermarchés, épiceries et superettes dont 10 à Thiès et 03 à Tivaouane.

Dans la zone des Niayes, le secteur du commerce est très dynamique à cause du développement du tourisme, de la pêche mais surtout des activités maraîchères. On retrouve au niveau des communes de Mboro et Kayar de grands marchés et de nombreux autres sites qui abritent des points de vente de produits alimentaires. Pour les communautés rurales, on retrouve également de petits marchés dans les gros villages souvent chef lieu de communauté rurale.

Les mines et l’industrie

Dynamisme du secteur et ses acteurs

Le tissu industriel de la région de Thiès comptait jusqu’en 2007 18 unités industrielles qui étaient pour la plupart localisées dans les départements de Thiès et Tivaouane. Cette situation commence à évoluer avec l’émergence dans le département de Mbour de nouvelles unités agro-alimentaires (conserveries, unités de glace, exploitation d’eau minérale, etc.).

Les sites d’exploitation des carrières, qui étaient au nombre de 55 en 2008 sont passés à 58 en 2009, soit une augmentation annuelle nette de 3 sites.

En 2009, deux concessions d’exploitation de phosphate à ciel ouvert sont s’ajoutés au 15 mines qui existaient déjà.

Pour ce qui est de la zone des Niayes de Thiès, en dehors de l’extraction de phosphate par les ICS et de zircon par M.D.L Sénégal dans le secteur de Mboro, les autres localités n’abritent pas d’unités industrielles.

Les infrastructures routières et le transport

Le niveau d’équipement et l’accessibilité

La région de Thiès occupe une position stratégique dans le domaine du transport. En effet, elle est située au carrefour de nombreux axes.

La région dispose d’un réseau routier assez important composé de routes nationales (RN n° 1, 2, 3), de routes régionales (RR), départementales (RD), de voiries urbaines et de pistes répertoriées. Avec 510 km de routes revêtues en 2005 et 461 km de routes non revêtues, la région de Thiès occupait en 2005 la 7ème place au

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Eléments socio-économiques

Indicateurs

Etat actuel

niveau national.

Concernant la zone des Niayes, en dehors de la commune de Mboro, toutes les autres localités ne disposent pas de gares routières. Aussi, hormis les routes départementales, les autres voies d’accès sont pour la plupart latéritiques ou sablonneuses et parfois impraticables surtout en période de saison des pluies.

Dans l’ensemble, les localités de cette zone sont plus ou moins désenclavées surtout avec l’existence de la route des Niayes longue de 86 Km qui permet d’écouler la plupart de la production maraîchère. Toutefois, il faut retenir que les périmètres maraîchers sont difficiles d’accès à cause du mauvais état des voies qui y mènent.

La région de Thiès est le point de rencontre de toutes les lignes de voies ferrées nationales et internationales. Elle est aussi appelée la « Capitale du Rail » car tout le réseau ferroviaire national s’organise à partir de cette région

La santé Le niveau d’équipement et l’accessibilité

La situation sanitaire de la région reste encore à parfaire tant au niveau de l’accès et de la qualité des soins que de la mise en œuvre des différents programmes. En effet, la région de Thiès est relativement fournie en matière d’infrastructures sanitaires.

Par ailleurs, dans la zone des Niayes, les infrastructures de santé se répartissent comme suit :

• Mboro (2004) : 02 postes de santé, 02 cases de santé, 01 dispensaire privé catholique, 01 cabinet médical privé, 01 cabinet dentaire privé et 02 pharmacies ;

• Kayar (2004) : 01 poste de santé ; • Taïba Ndiaye (2006) : 01 poste de santé, 09 cases de santé dont 07 fonctionnelles ; • Notto Gouye Diama (2006) : 03 postes de santé, 11 cases de santé ; • Diender Guedj (2006) : 04 postes de santé, 09 cases de santé ; • Darou Khoudoss (2004) : 03 postes de santé, 08 cases de santé.

L’éducation et la formation

Le niveau d’équipement et La région de Thiès est bien dotée en infrastructures éducatives. Dans la zone des Niayes, les établissements

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Eléments socio-économiques

Indicateurs

Etat actuel

l’accessibilité scolaires se répartissent comme suit :

• Mboro (2004) : 08 établissements élémentaires, 04 écoles franco-arabes, 03 CEM, 01 lycée; • Kayar (2004) : 04 établissements élémentaires; • Taïba Ndiaye (2006) : 12 établissements élémentaires, 01 CEM; • Notto Gouye Diama (2006) : 15 établissements élémentaires, 01 CEM; • Diender Guedj (2006) : 12 établissements élémentaires, 01 CEM; • Darou Khoudoss (2004) : 20 établissements élémentaires, 17 écoles franco-arabes, 31 écoles

coraniques, 01 CEM.

Accès à l’eau potable, à l’énergie et à l’assainissement

Le niveau d’équipement et l’accessibilité

Dans le domaine de l’accès à l’eau, le nombre d’abonnés au niveau régional a connu une augmentation progressive entre 2005 et 2009, passant de 60.240 abonnés en 2005 à 71.267 abonnés en 2009, avec une petite baisse enregistrée en 2008.

Toutefois, il faut signaler qu’en milieu rural il existe encore de nombreuses localités qui n’ont pas accès à l’eau potable et ont recours au puits et puisards pour trouver de l’eau. Ainsi, en 2005, le taux d’accès à l’eau potable est de 87,7% en zone urbaine alors qu’il se situe à 61,2% en milieu rural.

Accès à l’assainissement

Le niveau d’équipement et l’accessibilité

Concernant l’assainissement solide, il est établit qu’après Dakar la région de Thiès fait le plus usage du ramassage public pour évacuer ses ordures (34 % des ménages). En 2000, 20,1 % des ordures produites ont fait l’objet d’un ramassage public ou privé contre 58,1 % déposés sauvagement.

La densification de la population autour des foyers d’activités a des répercussions sur le cadre de vie. Ainsi la pollution est un fait commun. La pollution industrielle sévit à Mboro, Darou Khoudouss, Ndomor, Taïba Ndiaye.

Il faut cependant noter une multiplication des GIE chargés de collecter et d’évacuer les ordures qui viennent en appoint aux initiatives municipales.

Accès à l’énergie Le niveau d’équipement et Concernant l’accès à l’électricité, la Région de Thiès n’abrite pas de centrale électrique ou de centrale de

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Eléments socio-économiques

Indicateurs

Etat actuel

l’accessibilité distribution autonome. Elle est alimentée par la centrale du Cap des Biches de Rufisque distante de 40 km.

L’accès au courant électrique est encore un luxe pour la majorité de la population régionale surtout en milieu rural. En 2004, le nombre d’abonnés passe à 76 048, soit une progression de 13 % par rapport à 2003. L’électrification rurale reste encore très faible malgré l’absence de données statistiques complètes.

L’insuffisance de la capacité de production et la vétusté du réseau de distribution sont d’autres limites qui empêchent le développement optimal du secteur. Des perspectives existent quand même avec une possible valorisation des tourbes des Niayes et l’exploitation des énergies renouvelables (soleil, mer, vent…).

 

 

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Tableau 10: Synthèse de l’analyse du cadre socio-économique de la zone des Niayes dans la région de Dakar.

Eléments socio-économiques Indicateurs Etat actuel

Milieu socio-économique et humain de la zone du projet

Situation administrative et démographie

Appartenance administrative et caractéristiques démographiques

Pour la région de Dakar, l’analyse socio-économique va particulièrement porter sur les départements de Pikine et Rufisque car dans les départements de Dakar et Guédiawaye, il n’existe plus de petites poches pour les activités maraîchères dans la zone des Niayes. De même pour ce qui est de la bande de filao, ces deux derniers départements ne font que de la surveillance contrairement aux deux premiers qui sont prévus dans le plan de financement. Au niveau de ces deux circonscriptions, les Niayes correspondent à l’arrondissement des Niayes pour le département de Pikine et la CR de Sangalkam dans le département de Rufisque, maintenant divisée en trois C.R que sont Sangalkam, Tivaouane Peulh Niague et Bambilor.

Ainsi, selon l’ANSD, la population du département de Pikine est estimée en 2008 à 443.379 habitants dont 50,2% d’hommes contre 49,8% de femmes. Elle représente plus du quart (35,5%) de la population régionale qui s’élève à 2.482.294 habitants.

Tandis qu’en 2008, la population de l’ex CR de Sangalkam représentait 48.390 habitants sur un total de 312.222 pour tout le département de Rufisque. Cet effectif sera porté à 52.696 habitants en 2012. Ces données démographiques traduisent une rapide augmentation de la population de la CR de Sangalkam. Cette situation s’explique en partie par la forte urbanisation.

L’Agriculture Types de cultures et spéculations pratiquées

Les conditions de développement de l’horticulture à Dakar sont très favorables dans la zone éco-géographique des Niayes. Dakar et sa périphérie bénéficient d’une longue tradition agricole de productions maraîchères, fruitières et ornementales, tant pour l’autoconsommation que pour la commercialisation sur les marchés urbains ainsi que pour l’exportation.

• Aujourd’hui, l’horticulture est particulièrement développée dans deux principaux secteurs : l’arrondissement des Niayes de Pikine ; et,

• la CR de Sangalkam dans le département de Rufisque.

Ainsi, dans la zone des Niayes de Pikine, le système de production horticole est de type familial (plus de 90% des 3 000 exploitations horticoles), avec moins d’un hectare de surface, des exploitations en relative insécurité foncière (métayage, location) et une forte présence d’immigrés des pays voisins. Les principales cultures sont le haricot vert, le chou, la tomate et l’oignon. Ces cultures s’étalent sur toute l’année sont essentiellement destinées à l’approvisionnement des marchés locaux.

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Eléments socio-économiques Indicateurs Etat actuel

Quant à l’ex CR de Sangalkam, l’agriculture constitue également la principale activité pour la majeure partie de la population. Elle se pratique sous deux formes :

• d’un côté, l’agriculture pluviale qui est restée traditionnelle et très extensive, de l’autre, contrairement aux autres localités ; et,

• l’horticulture qui se trouve encore très peu développée dans la zone de Sangalkam.

Mais, la contrainte majeure à cette activité est liée à l’accès à l’eau qui se pose de façon criarde dans la zone. Avec l’accord de la Société Des Eaux, ces populations ont droit à alimentation en eau rationnée à travers les conduites du lac de Guiers.

L’élevage Dynamisme du secteur et ses acteurs

La région de Dakar, de par son statut de capitale constitue le plus grand centre de consommation du pays. La région concentre un nombre important du cheptel (215.610 têtes de bétail en 2007). L’élevage de bœufs, moutons et chèvres est dominant. Toutefois, l’élevage est surtout développé dans le département de Rufisque qui concentre 53,4%.

Ainsi, dans l’ex CR de Sangalkam, l’élevage occupe une place non moins importante dans l’économie. En effet, la zone de Sangalkam présente de réelles potentialités naturelles favorables au développement d’activités agropastorales. Cependant, malgré l’existence d’importantes potentialités naturelles et les efforts de modernisation (embouche, fermes privées, insémination artificielle, etc.), l’élevage est pratiqué de façon extensive et traditionnelle par les Peulhs qui considèrent leurs troupeaux plus comme un prestige qu’un facteur générateur de revenus.

Cependant, il faut noter que dans la région de Dakar, les contraintes du secteur de l’élevage sont surtout liées à la croissance démographique et à l’urbanisation. Par ailleurs, dans l’ex CR de Sangalkam ce sont les cycles de sécheresse, la réduction de l’espace pastoral à cause de l’urbanisation et le développement de l’horticulture et de l’arboriculture qui constituent les principaux freins du développement de l’élevage.

La pêche Dynamisme du secteur et ses acteurs

La pratique de la pêche dans la région de Dakar ne date pas d’aujourd’hui. En effet, les premiers habitants, notamment les « Lébous », étaient pour la plupart des pêcheurs.

Ainsi, la pêche contribue considérablement à la formation du secteur primaire et à la lutte contre la pauvreté. Toutefois, ce secteur est confronté à de multiples pesanteurs, notamment la surexploitation de ressources, un

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Eléments socio-économiques Indicateurs Etat actuel

label de faible qualité qui ne favorise pas l’exportation des produits de pêche.

Aujourd’hui, la surexploitation des ressources halieutiques affecte négativement la production. Mais aussi, près du tiers de la production de la pêche artisanale est consommée sur place tandis que la pêche industrielle est confrontée à la baisse de prix à l’exportation.

La foresterie

Dynamisme du secteur et ses acteurs

L’exploitation forestière est relativement développée dans la zone des Niayes notamment au niveau de la bande de filao implantée. A Dakar cette activité se tient entre Malika et Kaniak en passant par Tivaouane Peulh et Deni Birame Ndao

Ainsi, sous la surveillance des services des eaux et forêts, des organisations exploitent les plantations de filao surtout lorsqu’elles atteignent la maturité. Toutefois des difficultés sont signalées par rapport à l’atteinte des objectifs de régénération.

La commercialisation du bois de filao procure des revenus substantiels aux acteurs et contribue pour beaucoup à la croissance de l’économie des Niayes.

L’artisanat Dynamisme du secteur et ses acteurs

Avec 31.652 unités artisanales et 113.679 artisans dont 80,7% de sexe masculin, la région de Dakar regroupe plus du quart (25,8%) des unités artisanales du Sénégal. En outre, la région compte près du tiers (30,0%) de la main-d’œuvre artisanale nationale.

Paradoxalement, le secteur de l’artisanat est très peu développé dans l’ex CR de Sangalkam malgré le développement du tourisme dans cette zone. Seuls 3% de la population s’adonne à l’artisanat à travers divers métiers (maçonnerie, teinture, cordonnerie, forge, etc.).

Le tourisme Dynamisme du secteur et ses acteurs

De par sa position géographique et son statut de capitale, la région de Dakar est par excellence la première destination touristique du pays. En effet, l’île de Gorée, le lac Rose, l’île de Ngor, les villages artisanaux de Soumbédioune, Guédiawaye, Pikine, et Rufisque sont entre autres les principaux sites historiques autour desquels s’organisent les activités touristiques dans la région.

Cependant, si au niveau des départements de pikine et Guédiawaye, le tourisme informel (para hôtellerie) est plus développé.

Dans l’ex CR de Sangalkam, les activités touristiques sont en plein essor. Il se développe autour du lac Rose et du village des tortues (Noflaye) où l’on observe une rapide multiplication des structures touristiques (hôtels,

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Eléments socio-économiques Indicateurs Etat actuel

auberges, campements). Aujourd’hui, le secteur crée des emplois et procure beaucoup de revenus aux populations de la collectivité.

Les mines et l’industrie

Dynamisme des secteurs et ses acteurs

De façon général, l’espace national est très peu pourvu en richesses minières et la région de Dakar ne constitue pas une exception sur ce plan. En dehors du sable marin exploité de façon illégale sur tout le littoral, les seules véritables activités minières pratiquées dans la zone sont situées au niveau de l’ex CR de Sangalkam. Ainsi, on peut retenir :

• l’extraction de sel au niveau du Lac Rose dans la zone de Niague.

• l’exploitation de carrières de sable dans la zone de Niague et Tivaouane Peulh.

Cependant, sur le plan industriel, la région de Dakar concentre l’essentiel des industries du pays. En effet, dans cette région, l’activité industrielle est principalement développée le long de la côte entre les départements de Dakar, Pikine et Rufisque. C’est pour la plupart des industries agroalimentaires, chimiques et des raffineries de pétrole.

Le commerce Dynamisme du secteur et ses acteurs

La région de Dakar est le pôle le plus important du pays en matière d’activités commerciales. En réalité, Dakar entretient des relations commerciales au niveau international avec les pays d’Afrique mais aussi d’Europe et d’Amérique. Sa position géographique et son ouverture à la mer lui confère un statut de carrefour commercial par rapport aux autres régions mais aussi à la sous région.

Quant à l’ex CR de Sangalkam, le statut administratif dans l’arrondissement et la proximité avec la ville de Dakar lui ont conféré rôle de pôle structurant dans cette zone. Ainsi, la plupart des autres localités de la zone viennent s’approvisionner en produits alimentaires à partir des villages de Sangalkam. Ces conditions ont beaucoup favorisé le développement du petit commerce dans cette partie. Ainsi, on peut dénombrer un nombre important de boutiques et de points de vente faisant office de petits marché pour vendre des légumes et autres.

La voierie et le transport

Le niveau d’équipement et l’accessibilité

Selon l’étude de l’ANSD sur l’économie urbaine de la région de Dakar, 80 % des infrastructures de transport du pays sont concentrées dans la région. En effet, la région bénéficie de plusieurs types de transport notamment routier, ferroviaire, maritime et aérien. Ces importantes infrastructures favorisent le développement des activités productrices et commerciales.

Cependant, malgré l’existence d’importantes voies routières telles que les autoroutes, la VDN et autres grands

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Eléments socio-économiques Indicateurs Etat actuel

axes, les habitants éprouvent beaucoup de difficultés pour circuler, relier le centre ville et la banlieue ou encore voyager hors de la région. Cette situation affecte considérablement l’économie du pays qui dépend fortement de l’état du trafic urbain dans la capitale.

Concernant l’ex CR de Sangalkam, l’état des routes et la situation du transport est plus que jamais préoccupante. Hormis la route, très défectueuse, reliant la ville de Rufisque et la collectivité locale, la question des voies internes constitue un véritable problème pour la mobilité des populations.

L’éducation et la formation

Le niveau d’équipement et l’accessibilité

Sur le plan de l’éducation et de la formation, la région de Dakar est la mieux dotée en infrastructures scolaires et de formation. La région polarise les autres régions et même les pays de la sous région.

Quant à l’ex CR de Sangalkam, jusqu’en 2003, elle disposait de 24 écoles primaires pour 7.212 élèves. Le village de Keur Ndiaye Lô compte 02 écoles primaires publiques et de 03 écoles arabes privées. En outre, elle compte deux établissements secondaires.

La santé Le niveau d’équipement et l’accessibilité

La région de Dakar concentre 55,9% de l’ensemble des structures de santé du pays. En effet, on peut identifier 299 structures sanitaires dont 167 publiques. Par ailleurs, les huit (08) Etablissements Publics de Santé de niveau 3 c'est-à-dire les hôpitaux nationaux que compte le pays, se trouvent à Dakar.

Néanmoins, par rapport aux normes de l’OMS, Dakar accuse du retard en matière d’infrastructures sanitaires qu’il convient de combler pour une meilleure prise en charge de la santé des populations.

Dans l’ex CR de Sangalkam, le niveau d’accès à la santé semble globalement satisfaisant. En effet, la collectivité locale compte 07 postes de santé dotés de dépôts pharmaceutiques dont un à keur Ndiaye Lô. Cependant même si le ratio de couverture sanitaire est largement satisfaisant, on peut relever des déficits majeurs qui entravent leur fonctionnalité :

• le niveau de sous équipement ;

• la vétusté du matériel médical ;

• le déficit en personnel de santé.

Accès à l’eau potable

Le niveau d’équipement et

La région de Dakar est alimentée en eau potable par le lac de Guiers. Elle compte 235.444 abonnés à l’eau potable, dont 97,5% sont de petits consommateurs, 2,0% de gros consommateurs et 0,6% des administrations.

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Eléments socio-économiques Indicateurs Etat actuel

l’accessibilité Néanmoins, il existe des quartiers en banlieue, notamment dans les départements de Pikine et Guédiawaye, où les ménages n’ont pas accès au réseau d’eau potable et s’approvisionnent directement avec l’eau des puits.

Dans le département de Rufisque notamment l’ex CR de Sangalkam, la situation de l’accès à l’eau est mitigée. Ainsi, en 2004, le réseau de la SDE comptait 3.037 branchements dont 2.111 raccordements individuels et 926 branchements agricoles. Ainsi, 17 villages sur les 28 que compte la communauté rurale ont accès au réseau de la SDE. Le village de Keur Ndiaye Lô est connecté au réseau SDE mais beaucoup de concessions restent privées de cette source et continuent à s’alimenter en eau à partir des puits.

Accès à l’assainissement

Le niveau d’équipement et l’accessibilité

S’agissant de l’assainissement, l’ONAS s’occupe de la collecte, du traitement et de l’évacuation des eaux usées ainsi que du drainage des eaux pluviales en milieu urbain dans la région. L’assainissement par réseaux collectif et semi collectif est encore très peu développé dans la région. L’ONAS a surtout opté pour les ouvrages individuels moins coûteux à réaliser.

D’importants efforts ont été réalisés pour l’extension des réseaux, la réhabilitation, l’augmentation de la capacité et la modernisation des stations d’épuration existantes, la construction de nouvelles stations. Cependant, la réalisation d’ouvrages individuels d’assainissement et de réseaux de drainage des eaux pluviales semblent urgente surtout dans les départements de Pikine et Guédiawaye qui sont les plus exposés aux inondations.

Pour ce qui est des ordures ménagères, elle est assurée par les différents services municipaux concernés. Selon l’APROSEN, la production d’ordures ménagères dans la région de Dakar peut être estimée à 1.400 tonnes/jour, soit en moyenne 0,6 kg/hbt/jour. Ces quantités de rebuts sont pour l’essentiel acheminées vers la décharge de Mbeubeuss qui aujourd’hui en cours de fermeture pour être remplacé par les centre de transfert de Mbao et le centre d’enfouissement technique de Sindia.

Concernant l’ex CR de Sangalkam, comme pour la plupart des communautés rurales du Sénégal, elle ne dispose pas de système collectif d’évacuation des eaux usées et de gestion des déchets domestiques. Des fosses sceptiques sont creusées au niveau des ménages et les déchets solides sont gérés de façon individuelle.

Accès à l’assainissement

Le niveau d’équipement et l’accessibilité

Comme les autres régions du pays, l’électricité de la région de Dakar est assurée par la Société Nationale d’Electricité du Sénégal (SENELEC). Au mois de Décembre 2007, la région comptait 346.983 abonnés sur un total de 711.578 abonnés dans le pays, soit 48,8% des abonnés.

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Eléments socio-économiques Indicateurs Etat actuel

Près de 29,0% des abonnés résident dans le département de Pikine tandis que Rufisque et Guédiawaye représentent respectivement 11,7% et 8,0.

Toutefois, dans la CR de Sangalkam, 17 villages sont électrifiés sur les 28 que compte la collectivité locale. Le village de Keur Ndiaye Lô situé au bord de la route est alimenté par la SENELEC et dispose de l’éclairage public. Cependant, il faut noter que l’éclairage public fait le plus souvent défaut dans la plupart des localités.

 

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CHAPITRE 5 : LA CONSULTATION DU PUBLIC

La participation du public à l’évaluation environnementale et sociale constitue la démarche la plus pertinente d’intégration du projet dans son contexte socio-économique. Elle permet de mesurer et de prendre en compte les impacts ou incidences qui découleront de sa mise en œuvre sur les populations, afin d’en minimiser ou d’en éliminer les impacts négatifs et de renforcer les effets bénéfiques. Elle est également gage d’acceptabilité sociale du projet et s’inscrit dans une logique d’implication des services techniques, des populations et des institutions de gouvernance locales, afin de mettre en exergue les enjeux sociaux du projet et contribuer efficacement à sa durabilité.

5.1. Principe et méthodologie de la consultation du Public La technique utilisée pour atteindre cet objectif est l’enquête par entretien qui par l’échange qu’elle instaure, assure une exploration approfondie et en détail des questions posées. Ces entretiens sont effectués sur la base d’un guide d’entretien semi-directif. En effet, cet outil, par l’intermédiaire de thèmes-questions, dégage le fil de la discussion entre chercheur et acteurs et tient lieu d’intermédiation à l’échange. Le but de ces discussions étant de recueillir les avis, préoccupations et recommandations en relation avec les différents impacts négatifs générés par le projet, le guide est conçu de façon à permettre l’expression plus ou moins libre des interviewés en leur laissant une certaine marge de manœuvre par rapport à leur façon d’aborder les questions et de conduire leurs raisonnements.

Les discussions sont organisées en autour des thèmes suivants :

• perceptions du projet ; • préoccupations et inquiétudes soulevées par le projet ; • les attentes et les recommandations sur projet.

Dans le cadre du PADEN qui est un cadre associant une pléthore d’acteurs qui sont parties prenantes dans le processus de mise en œuvre du projet, un des points importants des discussions a été l’appréciation de la plate-forme partenariale proposée et des actions envisagées en direction des différents acteurs.

Lors de la réalisation de ce présent mandat qui s’est déroulé du 18 juillet au 20 Août, les acteurs suivants, appartenant aux différents publics cibles, ont été consultés :

Des directions techniques et agences de l’Etat : la Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés(DEEC), la Direction des Eaux et Forêts et Chasses (DEFC), la Direction de l’Horticulture (DHORT), la Direction de la Protection des Végétaux (DPV), la Direction de la Conservation des Sols (DCS), la Direction de la Gestion et de la Prévision des Ressources en Eau (DGPRE), la Direction de l’Aménagement du Territoire (DAT), Cellule de Mise en Œuvre du Plan d’Aménagement de la Bande de Filao (CEMOPABF), Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR) ;

Des Services Techniques pour les quatre régions concernés par le projet :

• les Divisions Régionales de l’Environnement et des Etablissement Classés (DREEC) des régions de Dakar, Thiès, Louga et St-Louis ;

• les Directions Régionales du Développement Rural (DRDR) des régions de Dakar, Thiès, Louga et St-Louis ;

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• les Inspections Régionales des Eaux et Forêt (IREF) des régions de Dakar, Thiès, Louga et St-Louis ;

• les Services Régionaux de l’Aménagement du Territoire (SRAT) des régions de Dakar, Thiès, Louga et St-Louis ;

• les Directions Régionales de l’Hydraulique (DRH) des régions de Dakar, Thiès, Louga et St-Louis ;

• les Inspections Régionales de l’Elevage des régions de Dakar, Thiès, Louga et St-Louis ;

• les Agences Régionales de Développement (ARD) des régions de Dakar, Thiès, Louga et St-Louis ; et,

• les Services Régionaux d’Appui au Développement Local (SRADL) des régions de Louga et St-Louis;

Des élus locaux de la zone d’intervention du PADEN : les Communautés Rurales de Gandon et Ndiébène Gandiol de la région de Saint Louis, la Communauté Rurale de Léona-Potou de la Louga, la Commune de Mboro de la région de Thiès et la Commune d’Arrondissement de Malika (Pikine) de la Région de Dakar ;

Enfin, des associations de Producteurs maraîchers et d’exploitation forestière : Association des Unions Maraîchères des Niayes (AUMN) basée à Thiès, Association Nationale pour le Développement de l’Horticulture (ANDH), Union Forestière de Sague et Union des Producteurs Femmes de la zone des Niayes basées à Potou.

5.2. Contenu de la Consultation du Public  

5.2.1. Rapport des acteurs au PADEN et éléments perceptuels De prime abord, on peut souligner que l’intervention du PADEN ne souffre d’aucune contestation et jouit au contraire d’une assez bonne approbation de la part des acteurs. Autrement dit, en termes d’acceptabilité sociale, le projet est bien accueilli par les différents acteurs. Il est perçu comme un besoin et même une nécessité dont l’acceptation de la pertinence et l’opportunité sa source d’une claire conscience des potentialités économiques du milieu à travers les activités qui y sont développées, du besoin de renforcer et relever ce potentiel, mais aussi de l’urgente nécessité d’encadrer celles-ci qui à bien des égards peuvent présenter des risques sociaux et environnementaux et compromettre leur pérennité. Entre autres motifs évoqués et allant dans le sens de conforter le caractère judicieux de l’intervention du PADEN, ont peut citer entre autres :

• la nécessité de continuer et de renouveler la fixation des dunes avec la bande des filao qui connait un vieillissement en vue de protéger les cuvettes maraîchères qui est facteur d’équilibre du milieu et une opportunité économique pour les populations à travers l’agroforesterie ;

• la possibilité d’apporter une amélioration à l’utilisation abusive des pesticides ; • la possibilité de promouvoir une utilisation rationnelle des ressources en eau ; • la possibilité de tenir une statistique des productions horticoles ; • la possibilité de renforcement de capacités des producteurs et de professionnalisation

des acteurs ; • la possibilité de la facilitation de l’accès au crédit ; et

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• la perspective de la facilitation de l’accès aux marchés.

Dès lors, l’analyse du discours et des positions des acteurs sera davantage axée, d’une part, sur les préoccupations qui, le plus ont souvent trait à des craintes par rapport à des modifications négatives qui pourraient découler de l’arrivée du programme ou encore à des données du milieu susceptibles d’entraver l’intervention du PADEN, d’autre part, sur les attentes et recommandations des parties prenantes qui renvoient à des orientations stratégiques pouvant permettre au PADEN de se dérouler dans un cadre harmonieux intégrant la sensibilité du cadre naturel et du milieu humain.

5.2.2. Les Services Techniques Centraux : Dans cette catégorie d’acteurs, figure des services qui ont pour la plupart une mission régalienne d’encadrement, de surveillance, de contrôle et de suivi d’activités ayant une relation avec une composante des activités du projet et se trouvent être des structures d’accompagnement dans le cadre de la mise en œuvre du PADEN.

Les acteurs se réjouissent globalement du cadre partenarial avec le PADEN qui constitue une opportunité pour la correction des mauvaises pratiques en cours dans le milieu. Toutefois, il est apparu lors des discussions des préoccupations dont la prise en charge constitue un enjeu de viabilité et de durabilité du PADEN.

a) Les préoccupations des services techniques centraux :

«Ce programme est une nécessité mais n’en comporte pas moins des risques du fait d’une forte concentration de personnes à côté des ressources faibles et dégradées ». Cette analyse du Chef de Division de Reboisement de la Direction de la Conservation des Sols traduit éloquemment les enjeux liés à l’intervention du PADEN dans la zone des Niayes. En effet, la dynamique des préoccupations des acteurs s’inscrit dans une analyse lucide et critique de l’existant et se nourrit de la crainte d’une accélération de la dégradation de la situation.

Les principales inquiétudes des acteurs concernent :

Le milieu naturel et ont trait : • au risque de remobilisation dunaire suite à un échec du plan de régénération (85%

annuel/2 hectares), il semblerait que depuis la fin du PAEP, le taux de réalisation tourne autour de 60 hectares annuels sur 240 prévus ;

• au risque d’aggravation de l’utilisation abusive des pesticides ; • au risque de relégation de l’exploitation forestière au second plan par l’exploitation

horticole qui a un meilleur encrage culturel dans le milieu ; • le risque d’échec de la régénération du fait la pression du bétail avec la divagation et le

pastoralisme ; • au risque de feux de forêt très dévastateurs avec les activités ludiques menées dans la

bande notamment le camping ; • à la surpression sur les ressources en eau avec la présence de petits et grands

producteurs qui ont des pratiques d’irrigation traditionnelles dépensières en eau et d’industries extractives comme les I.C.S et M.D.L dont les activités peuvent avoir un impact sur la quantité et la qualité de celle-ci notamment avec le risque de remontée du biseau salé ;

• au risque d’échec de l’introduction des efforts d’encouragement de l’agriculture biologique ; et,

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• à la dynamique du littoral qui se pose en termes d’érosion de la côte ;

Le milieu humain et les facteurs sociaux qui renvoient : • au risque de conflits fonciers avec la présence d’activités antinomiques et

potentiellement concurrentes comme cette unité de démontage de Bateau qui est prévu à Loumpoul, le projet d’exploitation de ZIRCON à Mboro, les ICS de Mboro, le projet de Ville Nouvelle, etc. ;

• au risque de colonisation des espaces horticoles avec la pression démographique ; • au risque de conflits avec les éleveurs du fait de l’extension des espaces agricoles ; • au risque de conflits entre les groupements forestiers du fait que les découpages des

blocs à aménager ne correspondent pas au découpage administratif ; • au risque de surproduction avec une absence de politique de valorisation conséquente ; • au risque de sous-valorisation des produits forestiers avec la non maîtrise des filières ;

et, • au risque de double emploi avec la présence d’autres programmes intervenant dans la

zone.

b) Les attentes et recommandation des services techniques centraux :

Les attentes des Services Techniques Centraux vont dans le sens d’une mise en œuvre harmonieuse du PADEN par une anticipation des risques et ont trait à :

La préservation du milieu naturel à travers les mesures suivantes :

• définir les produits qui devront êtres utilisés et un plan de gestion des pesticides ; • former sur la gestion des déchets issus intrants ; • sensibiliser les acteurs sur l’usage des pesticides et vulgariser les bonnes pratiques ; • faire le point sur les systèmes d’irrigation et voir les bonnes pratiques les plus

accessibles pour l’institution de dispositifs économes en eau ; • mettre en place une politique d’incitation à l’agriculture propre par compensation du

manque à gagner par des appuis en matériel agricole, l’aménagement de mini ouvrages hydrauliques, la mise en réseau etc. ;

• promouvoir un label PADEN avec des produits propres matérialisés avec des sacs, autocollant, etc. ;

• renforcer la surveillance de la bande contre les coupes frauduleuses et les feux de forêt ;

• équiper les groupements en équipements de lutte contre les incendies ; et, • aider à fixer les quelques dunes mouvantes dans la bande.

Le maintien de la cohésion sociale en l’occurrence :

• inciter le Ministre de l’Agriculture à engager des discussions avec le Ministre de l’Aménagement du Territoire pour la validation du S.D.A.G.C afin d’avoir un cadre réglementaire pour maîtriser les questions foncières ;

• impliquer et appuyer les collectivités locales ; • élaborer le cadastre rural pour aller vers un Plan d’Aménagement et d’Occupation des

Sols ; • promouvoir des conventions locales pour la gestion partagée de l’espace pour éviter

les conflits sociaux ;

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• renforcer les capacités des services techniques en matière de sensibilisation des acteurs ;

• diffuser les informations à temps réel et éviter l’asymétrie dans l’information ; • éduquer et sensibiliser sur les droits d’accès des femmes aux ressources ; • bien représenter les femmes au niveau des comités de gestion ; et, • renforcer et former suffisamment les organisations faîtières surtout celles qui existent

déjà.

L’amélioration et l’optimisation des revenus des paysans par une bonne valorisation des produits qui implique de :

• analyser et intégrer les différents programmes qui interviennent en vue d’avoir un effet cumulatif ;

• veiller à l’accès équitable à l’eau pour éviter les conflits entre acteurs ; • s’impliquer dans la réalisation d’études de marché et de la filière ; • accompagner les producteurs par la mise en réseau (négociation des prix) afin qu’ils

puissent mieux tirer profit de leur activité ; • organiser les producteurs pour la coupe en pensant par exemple à un partenariat avec

l’Ecole des Eaux et Forêts ; • explorer les pistes comme celle de Bois et Energie du Sénégal de faire de l’électricité

avec le bois ; • promouvoir l’évaluation de la prise en compte de la valeur économique totale des

services de sauvegarde des écosystèmes ; • promouvoir l’introduction de fruitiers comme les anacardiers qui peuvent jouer dans la

fixation de dunes et servir de nouvelles sources de revenus ; • appuyer les groupements en production de plants ; • appuyer les populations en les formant en techniques de coupe, de sécurité en forêt et

en transport du bois ; et, • former les femmes sur les activités de transformation des produits pour une meilleure

valorisation.

L’adoption de mesures institutionnelles telles que :

• échanger les informations et communiquer avec les divers services impliqués ; • respecter les missions de chaque service technique impliqué dans la mise en œuvre du

programme ; • financer les plans quinquennaux élaborés par les services d’encadrement du PADEN

en vue de leur réalisation optimale ; • renforcer les capacités des directions techniques impliquées dans la mise en œuvre du

PADEN sur le plan institutionnel notamment en matériel informatique et en moyen logistiques pour une meilleure fonctionnalité ; une documentation de base sur le programme doit être fournie ;

• initier et former les Services Techniques Déconcentrés (STD) et les ARD aux méthodes de suivi environnemental et social ;

• effectuer des missions d’information au niveau des autorités administratives (gouverneurs, préfets et sous-préfets)et présidents de conseils régionaux ;

• organiser une rencontre institutionnel avec l’ANCAR en vue de l’élaboration d’un protocole de collaboration pour une pérennisation du projet à la fin du PADEN.

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5.2.3. Les Services Techniques Régionaux L’intérêt de cette partie consacré aux Services Techniques Régionaux est qu’elle permet d’une part d’avoir un descriptif du cadre naturel et humain de chaque région, d’autre part d’analyser et de diagnostiquer chaque milieu récepteur à travers ses atouts, ses contraintes et ses particularités afin d’identifier les enjeux liés à l’intervention du PADEN pour chaque zone, selon la perception des services régionaux. Autrement dit, il s’agit de mettre en exergue les spécificités régionales en procédant dans un premier temps à un balayage des préoccupations communes aux acteurs des différentes régions et qui sont relatives en général aux effets de l’intensification de la production que va engendrer l’intervention du PADEN par l’appui conséquent apporté aux producteurs ensuite de se focaliser sur les particularités régionales.

a) Les préoccupations communes aux Services Techniques des quatre régions :

Elles concernent essentiellement :

• de l’utilisation incontrôlée des intrants et produits phytosanitaires qui ont comme corollaire une pollution du milieu avec des risques importants pour l’intégrité du milieu naturel et la pour la santé humaine et animale ;

• d’une surpression sur les ressources en eau du fait de méthodes d’irrigations traditionnelles peu économes en eau ;

• de la pression foncière avec le développement des établissements humains et les autres activités économiques qui colonisent les terres agricoles ;

• du risque de conflit entre agriculteurs et éleveurs du fait de l’extension des terres de cultures pouvant réduire les espaces de pâturage mais aussi de la pression du bétail sur les périmètres maraîchers et de reboisement, ce qui en retour provoque l’empoisonnement du bétail avec des produits phytosanitaires ;

• de problèmes d’accès aux semences ; • de problèmes d’accès au crédit ; • du problème de l’enclavement des zones de production ; • du problème des infrastructures de conservation ; • du problème de la commercialisation des produits ; • le problème de l’extraction du sable de mer auquel des les régions de St-Louis et

Dakar ; et, • de la question de la pérennisation du programme après les cinq années d’intervention.

Pour ces différents problèmes, la convergence de vue des services régionaux a porté sur les pistes de solutions suivantes :

• se conformer aux orientations du schéma qui est un cadre de référence organisant les interventions des acteurs même si ce document n’est pas encore validé ;

• sensibiliser les collectivités locales et les aider à se doter de Plans d’Occupation et d’Affectation des Sols (POAS) et les faire appliquer ;

• aller dans le sens d’une intégration parfaite entre le PADEN, les collectivités locales, les services techniques et autorités administratives pour protéger les espaces en question ;

• promouvoir des conventions locales pour une gestion concertée de l’espace ; • encourager l’utilisation de matières organiques pour l’enrichissement des sols ;

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• former les producteurs aux techniques de compostage et l’utilisation de la litière de filao ;

• renfoncer les acteurs en matière de micro-irrigation pour pallier aux problèmes d’eau et une meilleure rationalisation de l’utilisation des ressources en eau ;

• organiser la gestion de l’eau et en assurer un accès équitable aux différents acteurs ; • mettre en œuvre une démarche participative qui garantit la prise en compte des besoins

des producteurs ; • élaborer un plan de communication et de marketing social pour accompagner le

PADEN ; • apporter des solutions aux problèmes de crédit des producteurs ; • réorganiser et renforcer les capacités organisationnelles des producteurs ; • travailler avec les Unions Forestières existantes depuis le PAEP en les réactualisant et

en les redynamisant ; • renforcer les Unions Forestières en techniques de coupe de transport et de

commercialisation ; • accorder un rôle de premier plan aux collectivités locales en perspective du

désengagement du programme ; et, • S’inscrire dans une dynamique de complémentarité avec ce qui se fait sur place

comme les réserves communautaires développées par le P.G.I.E.S, le programme P.I.S.A et projet T.I.P.A.

En outre, des aspects institutionnels sont apparus comme une préoccupation forte des acteurs des services techniques déconcentrés dans la perspective de la mise en œuvre du PADEN notamment en termes d’implication et d’appui institutionnel. Les orientations données dans ce sens pour une réussite de la mise en œuvre du PADEN sont :

• associer la Division de l’Analyse et de la Prévision Statistique (D.A.P.S) dans l’élaboration de la méthodologie de collecte de données Statistiques ;

• impliquer de façon active les services déconcentrés de l’agriculture en l’occurrence les D.R.D.R ;

• faire travailler les structures en synergie ; • impliquer les I.R.E.F depuis le début ; • renforcer les connaissances des comités techniques régionaux sur le changement

climatique, l’érosion côtière, les évaluations et le suivi environnemental et social ; • appuyer les Services des Eaux et Forêts en équipements adaptés notamment en

matériel de cartographie et véhicules ; • renforcement de capacités par rapport aux techniques pour la protection de la bande ; • renforcer les agents de l’Etat en matière de gestion de conflits et de médiation sociale

pour mieux gérer les conflits ; et, • articuler le projet au contexte de la décentralisation et du développement local en

impliquant l’A.R.D et les C.L.

b) Les spécificités relevées par les Services Techniques Régionaux

B.1 Les Services techniques de la Région de St-Louis

Un des faits saillants de la consultation des acteurs des services techniques de la région de Saint-Louis, est le regret affiché à l’égard de cette sorte de « mise à l’écart de la région » résultant du fait que le programme prévoit d’axer son intervention sur le corridor Dakar/Potou

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alors que St-Louis dispose de grandes potentialités notamment dans la zone du Gandiol qui fût et demeure encore un grand pôle de production maraîchère. Dès lors, les acteurs en appellent vivement à l’extension des activités du PADEN à la région, ce qui pourrait constituer une opportunité pour la relance de l’horticulture.

o Les préoccupations

Elles sont basées sur les caractéristiques des milieux naturel et humain pouvant constituer un obstacle à la mise en œuvre du programme ou qui font redouter des impacts négatifs pouvant découler de l’intervention du PADEN. Ils ont trait :

• à la brèche de délestage, qui constitue une menace autant pour l’horticulture par l’avancée de la langue salée qu’elle provoque et la colonisation des terres agricoles et d’habitation que la bande de filao par un déracinement des arbres notamment dans la zone de la Langue de Barbarie ;

• à l’utilisation abusive des intrants ; • au problème d’accès et de disponibilité de l’eau dans le Gandiol du fait d’un problème

de drainage. L’idée ayant sous-tendu la construction du canal du Gandiol était de récupérer les eaux de surface, de les drainer dans cette zone pour les utiliser dans l’agriculture, ce qui n’a pas pu se réaliser à cause d’une mauvaise conception de l’ouvrage ;

• à l’action anthropique et aux litiges fonciers constants faisant suite à une extension anarchique de l’habitat et une spéculation foncière dans la zone du Gandiol et de l’hydrobase avec la construction d’auberges et hôtels qui ont causé l’abattage de près de 40% des filao ;

• au problème d’accès à l’eau potable qui fait que bon nombre de villages de l’arrondissement de Rao sont alimentés à partir de la région de Louga ; et,

• au risque de propagation du V.I.H Sida avec l’afflux de travailleurs saisonniers en provenance de pays de la sous régions comme le Mali et la Guinée Bissau. o Les attentes et recommandations :

Elles consistent à définir des mesures correctives pouvant annihiler certains effets négatifs du programme ou pouvant faciliter sa mise en œuvre par une neutralisation des contraintes. Dans ce sens, les acteurs ont préconisé de :

• s’impliquer dans le processus d’engraissement de la côte en vue de la récupération de parties de la plage englouties par le canal de délestage ;

• envisager un dispositif de remplissage du Canal du Gandiol par un pompage en amont ;

• envisager la réalisation d’ouvrage de drainage pour réguler le niveau de l’eau et arrêter la salinisation ;

• envisager l’engagement de travaux pour prolonger le Canal jusqu’au Gandiol conformément à son objectif initial ;

• sécuriser les espaces de culture ; • restaurer la bande dans la zone de l’hydrobase en établissant une bande de sécurité ; • s’intéresser à la question de « la construction de la côtière » qui doit être reliée à la

RN2 pour désenclaver la zone et assurer la circulation des intrants et des produits vers les marchés ;

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• envisager de mettre à profit l’Agropole de Mpal qui est déjà un centre de groupage mais qui n’est pas encore fonctionnel ;

• intégrer un volet lutte contre les M.S.T.

B.2.Les Services Techniques de la région de Louga

Les acteurs de la région de Louga se réjouissent particulièrement de l’arrivé du PADEN qui va permettre de mieux organiser et de renforcer la production horticole qui tient en la région un de ses viviers les plus dynamiques notamment à Potou, Loupoul et Thieppe. Il n’en demeure pas moins que des craintes sont exprimées par rapport à certaines données du milieu qui constituent une contrainte par rapport à la viabilité du PADEN.

o Les préoccupations :

Les problèmes contraintes les plus pressantes dans la zone concernent :

• le projet de construction d’une unité de démontage et de recyclage de bateau par la Société FEROMEL SCARP Sénégal prévue sur une superficie de 300 hectares ;

• le projet d’installation d’une usine de dessalement de l’eau de mer pour fabriquer de l’eau potable à Loupoul ;

• la forte pression foncière dans la zone surtout de Loumpoul qui est le fait de la demande pressante des émigrés et des campements touristiques ;

• un problème d’enclavement pour la majorité des localités de la zone ; et, • le problème de la divagation des animaux (des petits ruminants mais aussi des

chameaux) qui se pose avec acuité du fait de la forte présence du bétail avec une majorité de populations Peulhs producteurs maraîchers qui s’adonnent en même temps à l’élevage qui est également un moyen de thésaurisation. o Les attentes et recommandations :

• aider les services de l’Aménagement du Territoire à élaborer les schémas

d’aménagement et de gestion des territoires communautaires qui à l’image du S.R.A.T doivent déterminer la vocation de chaque espace dans la communauté rurale et vont beaucoup aider dans l’implantation du PADEN en organisant un consensus local sur l’aménagement ;

• intégrer un important volet concernant les pistes rurales pour l’évacuation de la production ;

• encourager et appuyer la protection des parcelles de reboisement pour contrecarrer le problème de la divagation des petits ruminants ;

• comprendre les relations complexes entre les Niayes et le Diéry et promouvoir un système mixte qui intègre agriculture et élevage en appuyant ce dernier notamment par la stabulation ;

• intégrer un petit volet alimentation et abreuvement du bétail pour sécuriser les périmètres maraîchers et réduire ainsi les risques de conflit ;

• appuyer la culture sous pluie qui se pratique sur les points hauts des zones inter dunaires.

B.3.Les Services techniques de la région de Thiès :

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Dans la région de Thiès, les acteurs se satisfont de l’arrivée du PADEN surtout que la zone compte des pôles de grande production comme Mboro, Notto Gouy Diama, et Darou Khoudoss. Mais là également le cadre renferme ses contraintes qui sont une source d’inquiétude par rapport à l’intervention du PADEN.

o Les préoccupations :

Elles tournent autour essentiellement autour de la question des usages de l’espace et des ressources mais aussi de la valorisation de la production qui semble être un enjeu fondamental par rapport à l’arrivée du PADEN. Les préoccupations sont liées aux aspects suivants :

• l’utilisation des pesticides présentée comme un fléau avec le dépassement des limites maximales pesticide qui constitue un frein à l’exportation des produits ;

• le problème de l’écoulement des produits horticoles ce qui provoque un pourrissement du fait de la surproduction ;

• la présence de M.D.L dans la zone de Mboro qui développe des activités qui ne sont pas compatibles avec la conservation de la biodiversité et des écosystèmes ;

• la conquête des terres agricoles à Mboro par les I.C.S qui également pose un problème de pollution au souffre ;

• l’abattage anarchique des filao utilisés pour le fumage du poisson dans la zone de Kayar et l’énergie domestique ;

• le risque de conflits entre agriculteurs et éleveurs est fréquent dans la zone ; et, • le risque d’affluence de populations dans la zone d’influence se livrant

traditionnellement à des cultures sous pluie pour profiter des opportunités qu’offre le PADEN. o Les attentes et recommandations :

• arrêter l’expansion des industriels afin de garantir les conditions de production ; • encourager la mise en œuvre les autres volets du S.D.A.G.C pour ne pas marginaliser

les populations situés dans la zone d’influence des Niayes (tourisme et infrastructure) afin de les fixer sur leurs lieux de vie ;

• introduire des méthodes d’économie d’énergie comme le « fourneau Banne » ; • sensibiliser les femmes qui utilisent le bois et la paille pour le fumage de poisson sur

la sensibilité du milieu ; • créer un grand marché dans la zone notamment à Notto Gouy Diama qui est sur la

route avec des structures de conservation adéquates ; • dégager des voies de passage pour le lac Tanma et pour l’accès aux marres.

B.4.Services Techniques de la région de Dakar

Au niveau de la région, l’urbanisation la donnée structurante. Elle a fini d’annexer des espaces importants des pôles de production horticoles et de produire un rétrécissement de la bande de filaos sous le coup de l’action des promoteurs immobilier de plus en plus vorace en espaces d’habitation. Ainsi, concernant l’horticulture, c’est plutôt le département de Rufisque plus précisément la zone de Sangalkam qui a encore des espaces à faire prévaloir, Pikine et Guédiawaye ayant vu ces activités se confiner à de petites poches alors que le renouvellement de la bande de filaos ne concerne que les départements de Pikine et Rufisque, les départements de Guédiawaye et Dakar ne faisant que de la surveillance.

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o Les préoccupations :

Elles sont structurées autour des points suivants :

• la relation que les acteurs ont avec les Niayes dans la région de Dakar où la bande est plus agressée ;

• l’urbanisation et la pression démographique à Dakar qui ne cessent de créer des problèmes environnementaux par le déséquilibre qu’elles créent ;

• le problème du contrôle du domaine maritime qui jouxte la bande par les Services de Eaux et forêt, ce qui rend difficile la sécurisation de la bande ;

• le problème de la coupe illicite qui est le plus souvent le fait des éleveurs Peulhs ; • le risque de voir cet espace se transformer en désert si on coupe et que la régénération

n’est pas réussie alors que l’on est confronté dans la région à un problème d’atteinte du taux de régénération de 80% qui n’est le fait que du seul groupement de Beunoba dans le département de Rufisque ;

• le problème de sécheresse dans la bande qui constitue une contrainte pour la régénération car la nappe qui était à 2 mètres est maintenant à près de 7 à 8 mètres, ce qui est en relation avec tendance remarquée à l’abaissement continu de la nappe ;

• le problème du respect de la nomenclature des établissements humains sous-tendu par le fait que vers Sangalkam et Bambilor des villages avec une forte croissance démographique vont recevoir du monde et auront besoin d’équipements et de services ;

• la réduction des espaces de pâturage dans la zone de Bambilor dont les éleveurs se plaignent ;

• l’empreinte considérable des eaux de pluie issues des zones inondées qui sont évacuées dans les Niayes notamment la dépression entre les Parcelles Assainies et la zone de Malika et qui sont le plus souvent mélangées à des eaux usées ; et,

• la présence de la décharge de Mbeubeus qui est une source de pollution pour les Niayes. o Les attentes et recommandations :

• sensibiliser les populations et élus locaux sur l’importance de la bande des filaos ; • faire respecter la directive du schéma Directeur d’Urbanisme instituant une distance de

sécurité de 50 mètres entre les habitations et la bande des filaos ; • envisager de développer des activités ludiques sur cet espace qui seront confiées aux

collectivités locales comme les parcours sportifs, les promenades en vélo qui seront une source de créations d’emplois pour les jeunes et de recettes pour les collectivités locales pour leur meilleure implication ;

• envisager de mettre en place une ligne de financement pour les collectivités locales pour le développement de projets porteurs ;

• renforcer la police de sécurité pour une meilleure surveillance de la bande notamment contre la coupe illicite ;

• envisager de revenir à la plantation en régie ne serait-ce qu’à titre expérimental à côté de celle effectuée par les populations pour ne pas compromettre la pérennité de la bande en cas de non atteinte des objectifs de régénération ;

• former les groupements à la coupe à la tronçonneuse pour une amélioration de leurs revenus ;

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• jouer sur le dimensionnement des pôles qui seront le plus sollicités pour éviter une surcharge au niveau des établissements humains et renforcer les services sociaux de base ; et,

• ne pas négliger les autres activités qui se déroulent dans le milieu comme l’élevage intensif dans la zone de Sangalkam et Bambilor pour un développement harmonieux.

5.2.4. Les élus locaux de la zone d’interventions du PADEN : L’arrivée du PADEN est vue comme une opportunité qui va permettre aux populations de ces collectivités locales qui s’activent dans les secteurs concernés de relever leur niveau de vie. En effet, les différentes collectivités locales ont clamé leur attachement à la vocation agricole de ces espaces qui selon eux est un pilier du développement économique et social pour leurs localités. Dans la communauté Rurale de Ndiébène Gandiol, on s’étonne même de constaté l’ignorance qui est affichée par rapport au poids réel de l’activité horticole dans la collectivité qui semble-il a des productions avoisinant celle de Potou surtout pour l’oignon. Pour le P.C.R de Léona-Potou dans la région de Louga, la préservation de ces espaces est une question vitale puisque la bande a permis de fixer les dunes qui étaient une menace constante sur les espaces de culture et le milieu de vie. Dans la commune de Mboro, on se targue du fait que la production de la zone est exportée jusqu’en Mauritanie. Enfin, dans la commune de Malika de la région de Dakar, l’importance économique de cette zone est mesurée à l’aune de l’impact sur l’approvisionnement des marchés de Dakar, mais aussi de risque de paupérisation des producteurs ayant cette activité comme seule source de revenus.

Toutefois, par rapport aux données de chaque milieu, l’intervention du PADEN nourrit des inquiétudes.

o Les préoccupations des élus locaux :

Il apparaît clairement que la problématique de la maîtrise de l’espace du fait de son caractère attractif et de sa multifonctionnalité constitue la trame de fond des préoccupations des élus locaux. En effet la zone des Niayes abrite des activités traditionnelles comme l’agriculture, l’élevage et la pêche mais constitue également un territoire fréquenté ou convoité par d’autres activités comme l’habitat et le tourisme. Mais il apparaît que, autant les élus sont préoccupés par la sauvegarde du milieu et la conservation de l’écosystème surtout par rapport à la spéculation foncière, autant il y a le souci d’équilibrer les types d’usage par l’ouverture à d’autres activités. Grosso modo, les préoccupations des élus tournent autour de :

• l’absence de maîtrise de toute l’assiette foncière par les collectivités locales qui fait qu’elles sont contournées pour construire des logements ;

• la présence de grandes industries comme MDL et les ICS dans la zone de Mboro qui utilisent des quantités importantes d’eau, colonisent des terres et occasionnent des pollutions ;

• la dynamique de la langue de Barbarie depuis l’ouverture du canal de délestage en 2003 qui impacte sur le cordon littoral ;

• la dévolution d’espaces à la SAPCO par le S.R.A.G.C sur la Grande Côte sans concertation avec les collectivités locales qui ont des prérogatives et ambitions dans le domaine ;

• la probabilité de conflits entre agriculteurs et éleveurs du fait de la divagation mais aussi parce que le développement de l’agriculture entraine une réduction des espaces de pâturage ;

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• l’existence de formes d’exploitation anarchiques qui peuvent détruire la forêt ; et, • la perdition des moyens financiers du PADEN dans des frais de fonctionnement plutôt

que de les consacrer au développement des activités pour lesquelles ils sont prévus. o Les attentes et recommandations des élus :

Les solutions envisagées par les élus locaux pour pallier ces problèmes sont :

Un management de l’espace et une intégration des activités notamment :

• créer pour les collectivités locales les moyens de préserver certaines zones avec l’appui de l’Etat ;

• aider à mettre en place des plans de développement plus cohérents et plus réalistes intégrant une question d’aménagement du territoire et un plan de développement économique ;

• accompagner les collectivités locales de même que les différents acteurs dans la conception des projets et l’identification de marchés et à la conservation des produits ;

• tenir compte de l’environnement de la Niayes en intégrant les autres activités comme le tourisme et la pêche ;

• passer par le conseil rural en collaboration avec les chefs de village pour atteindre les populations concernées ;

Une optimisation de l’impact socio-économique de l’intervention du PADEN qui suggère de :

• renforcer les producteurs et les placer au cœur des activités du programme ; • aider les femmes dans les activités dans lesquelles elles sont performantes et selon les

réalités de chaque milieu car elles sont très entreprenantes et très organisées ; • aider à mettre en place des infrastructures zonales pour une meilleure maîtrise de la

commercialisation ; • faire en sorte que les populations s’approprient de la bande de filaos en participant à la

gestion et la lutte contre les feux de brousse ; • aider à désenclaver la zone avec des routes ; • renforcer les structures sanitaires pour mieux lutter contre les effets indirects liés à

toutes ces activités ;

La préservation du milieu naturel contre les agressions par les mesures consistant à :

• aider à mieux protéger l’environnement en amenant les producteurs à respecter les normes d’utilisation des pesticides afin d’éviter les problèmes de santé ;

• lutter contre la pollution des eaux et du sol en évitant le déversement des déchets des ICS dans la mer ;

• aider à arrêter l’extraction du sable de mer qui aggrave l’érosion côtière ; • aider à aménager le canal de délestage par la construction d’un ouvrage qui permettra

de stabiliser la brèche ; • renforcer les élus en matière de protection de l’environnement et de suivi

environnemental ; • dérouler un programme de reboisement à l’intérieur des collectivités locales pour

remplacer la perte de couvert végétal.

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5.2.5. Les producteurs horticoles et exploitants forestiers bénéficiaires de PADEN : Pour les producteurs de la zone des Niayes, l’intervention du PADEN vient à son heure pour renforcer leurs activités surtout que depuis la fin du Projet d’Appui à l’Entreprenariat Paysan (PAEP), ils éprouvent des difficultés à mener correctement leurs activités par manque de moyens et d’assistance. En outre, l’intervention du PADEN est vue comme un facteur de régulation. En effet, comme, il en ressort de ces propos du président de l’Association des Unions Maraîchères de Niayes (A.U.M.N), « c’est une zone très fragile, c’est pourquoi on doit la protéger car elle peut apporter beaucoup de revenus au pays quand on sait que 60% de la production nationale de légumes proviennent des Niayes ». De leur côté, les exploitants forestiers de la zone de Potou, conscients du lien entre la bande de filaos, le maintien du cadre de vie et l’amélioration des conditions de vie des autochtones déclarent que : «nous travaillons à perte dans ce secteur mais nous ne comptons pas laisser tomber car nous sommes conscients de l’importance de cette bande ». Toutefois, les producteurs ont également des préoccupations fortes par rapport au PADEN et des attentes en termes de centres d’intérêt.

o Les préoccupations des producteurs :

Les préoccupations acteurs sont d’abord axées sur les problèmes d’accès aux moyens techniques et financiers nécessaire à une bonne conduite de l’activité, ensuite sur les données factuelles des milieux naturel et socioéconomique qui peuvent constituer un obstacle à la production ou à l’efficacité de l’intervention du PADEN. Il est important de signaler que les femmes autant que les hommes éprouvent les mêmes difficultés mais plus encore pour des raisons socioculturelles et socioéconomiques liées aux pratiques. On peut retenir entre autre :

• le problème d’accès à certaines techniques écologiques comme le fumier provenant du Djolof dont le prix de revient d’un sac est à 750 FCFA mais aussi la cherté du goute à goute qui revient à six millions de francs C.F.A l’hectare ;

• la cherté de l’exploitation forestière avec les producteurs qui disent prendre tout à charge et exploiter à perte ;

• le manque de moyens financiers, matériels et ressources techniques par défaut de formation et d’encadrement qui entraine le recours aux mauvaises pratiques culturales ;

• le manque de moyens financiers, d’appui technique, de formation pour les femmes qui impacte sur leur productivité et renforce leur marginalisation et leur confinement à des fonctions secondaires ;

• La non-sécurisation des terres qui constitue un risque pour la pérennisation des activités agricoles ;

• les mauvaises pratiques agricoles en termes d’utilisation de l’eau et de procédés culturaux pour le maintien de la fertilité des sols ;

• l’absence d’équité dans la répartition des aides et appuis aux producteurs qui le plus souvent sont monopolisés par les hommes ;

• le problème de la divagation des animaux qui s’attaquent aux périmètres de reboisement ou aux pépinières ;

• la difficulté d’accès à l’eau pour l’arrosage des pépinières et périmètres de reboisement du fait de l’absence d’ouvrages hydrauliques à proximité des périmètres de reboisement ;

• le risque de dégradation de la bande avec des formes d’exploitation intensive dans la perspective d’exploitants privés plus intéressés par le profit ;

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• les difficultés sur la commercialisation surtout avec la concurrence de l’oignon importée en provenance du Pays-Bas ;

• le risque de fragilisation ou d’éclatement des organisations de producteurs du fait de l’approche du PADEN, qui par le guichet pour le développement économique, permet aux acteurs individuels de pouvoir accéder à tous les services sans passer par les organisations de tutelle ; et,

• le risque d’apparition de nouveaux groupements animés juste par la cupidité. o Les attentes et recommandations des acteurs économiques :

Pour les producteurs et exploitants forestiers, les axes stratégiques pour une bonne mise en œuvre du programme doivent s’inspirer des dispositions suivantes :

Une maîtrise de l’espace : • faire des Niayes des terres agricoles protégées ; • faire en sorte que le schéma directeur d’Aménagement de la grande côte soit débloqué

pour sécuriser les terres ; • Voir avec les collectivités locales comment les appuyer dans l’élaboration de P.O.A.S

pour un partage de l’espace ;

Un inventaire et une consolidation des Organisations de Producteur (O.P) : • s’appuyer sur les anciennes structures pour se prémunir contre les prédateurs ; • faire passer tous les dossiers de demande de financement par l’AUMN de sorte que le

PADEN soit un moyen d’aider la vie associative des producteurs ; • former les acteurs sur le management aux O.P ; • amener l’Etat à reconnaître le rôle des OP en matière de développement ; • être un tremplin pour l’émergence d’O.P fortes capables d’orienter la décision

politique et la négociation de prix ;

La promotion et l’inculcation des bonnes pratiques par un appui conséquent aux producteurs

• veiller à l’atteinte des objectifs de qualité avec la collaboration de la DPV ; • renforcer les capacités des acteurs aussi bien dans la conservation des sols que dans

l’utilisation de terreau ; • subventionner jusqu’à 60% la mise en place du système goutte à goutte dont le coût

s’élèverait à 6 millions FCFA à l’hectare ; • lever toutes les contraintes techniques qui bloquent la commercialisation des produits

(normes d’hygiène autour des centres de groupage) ; • appuyer les producteurs dans le domaine de la coupe ; • offrir ou subventionner les filets de clôture des champs de reboisement ou bien

prendre en charge le gardiennage ; • faciliter les conditions d’accès à l’eau qui est une contrainte au reboisement ; • placer les engins de transport de bois mis à la disposition des exploitants forestiers

sous la responsabilité des unions forestières pour réduire les coûts et rationnaliser la gestion ;

• penser aux conséquences négatives d’une exploitation intensive qui pourrait découler de l’arrivée de privés avec des brèches pour des vents forts qui peuvent créer un déséquilibre dans le milieu ;

Des actions ciblées en destination des femmes :

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• appuyer les femmes qui s’activent déjà dans l’agriculture car leur réussite pourra attirer les autres femmes notamment les nombreuses femmes qui s’emploient dans le commerce ;

• spécialiser les groupements de femmes dans la production de pépinières pour laquelle elles excellent ;

• insister auprès des autorités locales pour l’accès effectif des femmes à la terre ; • appuyer les femmes en matière de formation (renforcement de capacités) sur les droits

des femmes ensuite faciliter l’accès des femmes au crédit, aux matériels de travail, aux moyens de déplacements, etc.

• accorder des quotas séparément aux femmes en matière d’intrants ; • passer par la Présidente des femmes pour permettre aux femmes également de

participer à la prise de décision ; • réaliser des infrastructures commerciales (marchés) pour permettre aux femmes de

pouvoir écouler leurs produits.

5.3. Commentaires et Conclusion sur la consultation du public La consultation publique a été l’occasion de partager avec les acteurs l’information sur le projet mais aussi de recueillir leurs différents avis sur ce qui est envisagé. Elle a permis de mettre en lumière les éléments qui, aux yeux de ces derniers, constituent les enjeux liés à l’intervention du PADEN. Dès lors, il est apparu que les principaux centres d’intérêt des acteurs tournent autour de :

• le problème de mauvaises pratiques liées à l’utilisation des engrais et pesticides pouvant engendrer des pollutions et des risques sanitaires ;

• le problème de l’utilisation abusive de l’eau avec des méthodes d’irrigation traditionnelles susceptibles d’entrainer la remontée du biseau salé ;

• le problème de l’occupation anarchique de l’espace alimenté par la pression foncière ; • les difficultés d’accès des producteurs aux ressources financières et techniques ; • le problème de la faiblesse des infrastructures facilitant la commercialisation et de la

maîtrise de la filière.

Ces différentes préoccupations recoupent la ligne programmatique du PADEN qui à travers un dispositif mêlant implication de structures d’encadrement, des collectivités locales et de producteurs propose un cadre qui se veut une alternative et une autre option par rapport aux pratiques bien encrées dans le milieu en vue d’inverser la tendance.

En effet, par l’action des différents Directions Techniques (DHORT, D.P .V, D.C.S, D.G.P.R.E, etc.) qui sont parties prenantes dans sa mise en œuvre le programme compte surveiller et réorienter les pratiques des acteurs dans une direction qui intègre les préoccupations environnementaux. Ici l’enjeu sera le respect des missions de chaque acteur et le financement correct des plans quinquennaux élaborés par ces différents services.

La problématique de la maîtrise de l’espace est aussi apparu comme un enjeu important par rapport à l’arrivé du PADEN, les préoccupations étant liées à la pression foncière avec l’extension des établissements humains caractéristiques surtout de la région de Dakar, mais aussi la présence d’autres activités comme les industries et surtout de l’élevage qui est une donne importante du milieu. Là également, des actions sont prévues notamment des l’appui aux collectivités locales pour la coordination du développement et l’aménagement du territoire. Mais les acteurs ont plaidé, dans une grande majorité, en faveur de la validation du Schéma Directeur d’Aménagement de la Grande côte pour stabiliser la situation foncière de

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cette zone à enjeu multiple. Mais en attendant cette mesure, la nécessité de promouvoir des conventions locales est vivement conseillée. Pour ce qui est de l’élevage, les acteurs ont insisté sur sa complémentarité avec l’agriculture qui justifie d’aller vers un système mixte intégrant cette dernière mais s’entourant de mesures de protection des espaces de culture et de fixation du bétail.

Pour ce qui est de l’appui aux producteurs qui est une composante du PADEN, les acteurs ont insisté sur la nécessité de procéder au préalable à un diagnostic des organisations de producteurs pour éviter les phénomènes de prédation par des organisations opportunistes. Dans ce sens, l’A.U.M.N s’est inquiétée du risque de fragilisation des organisations de producteurs par la possibilité qui sera accordée aux producteurs individuels de solliciter des financements sans passer par les organisations mères.

Concernant la commercialisation des produits, le PADEN comporte dans son plan de mise en œuvre un important volet visant à renforcer les producteurs par la mise à disposition d’information sur les filières. Mais les acteurs ont souligné la nécessité de développer des infrastructures de désenclavement (réhabilitation de la piste de Thieppe prévu), des infrastructures de stockage et des structures marchandes zonales polarisants plusieurs localités.

Relativement à l’agroforesterie, les acteurs de ce secteurs ont mentionnés des difficultés concernant les moyens techniques et l’eau qui rendent la régénération problématique mais qui associées à la pression foncière, à la pression du bétail, à la coupe illicite et les feux de brousse font que l’aménagement de la bande nécessite une attention particulière. La piste de la régénération en régie a été évoquée et pourrait peut-être aider à atteindre les objectifs.

Des aspects institutionnels ont également été évoqués surtout par les services techniques déconcentrés en termes d’implication dans la mise en œuvre, le suivi, le renforcement de capacité et d’appui logistique.

Enfin, la question de l’équité entre hommes et femmes a été abordée par notamment les principales concernées. Ont reconnu une amélioration dans leur situation surtout d’accès à la terre, semble toujours faire l’objet d’une relégation sociale par rapport à l’égalité dans l’accès aux moyens de productions. Certains ont estimé que la meilleure manière de les associer est de les trouver dans ce qu’elles font en prenant en compte le fait que les domaines d’intervention du PADEN ne sont pas tellement des activités de prédilection des femmes. Il a été suggéré de les spécialiser dans la production de pépinières, domaine dans lequel elles sont performantes, idée à laquelle elles adhérent. Mais les deux points sur lesquels elles ont insisté et pourraient apparaître comme une forme de « démarquage identitaire » concernent les points suivant :

• accorder des quotas séparément aux femmes en matière d’intrants ; • permettre aux femmes également de participer à la prise de décision en informant les

responsables de leurs instances.

En définitive, il y a une forte concordance entre les préoccupations des acteurs et le plan de mise en œuvre du PADEN. Toutefois, le défi de la concrétisation de coïncidence de vue passe par un dialogue permanent avec les acteurs en vue d’ajuster et de réajuster l’action en continue.

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CHAPITRE 6 : PRINCIPAUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX ASSOCIES AU PROJET 6.1. Limite de l’analyse des impacts A l’étape de l’évaluation environnementale stratégique, les impacts des activités prévus ne peuvent pas être analysés de manière précise (identification et évaluation) en raison de l’absence de définition précise des sites d’intervention (parcelles retenues, situation, configuration, organisation de l’exploitation, etc.). C’est pourquoi, les impacts qui seront présentés ci-dessous restent globaux et transversaux. Aussi, une fois les zones d’intervention connues avec exactitude, selon les dispositions du code de l’environnement des évaluations environnementales plus approfondies devront, si nécessaire, être conduites afin d’affiner localement les orientations définies en matière de gestion des impacts. Cette analyse des enjeux environnementaux et sociaux du projet a été réalisée au travers d’une analyse croisée au plan environnemental et social des objectifs et activités du projet au regard de la zone d’intervention. Elle s’est faite suivant une démarche participative qui a permis une large consultation des différents acteurs sociaux concernés directement ou indirectement par le projet. Elle a été conduite dans le respect de la législation nationale en matière d’évaluation environnementale et conformément aux directives de l’ACDI.

6.2. Impacts de la situation sans projet ou avec projet Cette analyse se résume en termes d’enjeux biophysiques et socio-économiques.

6.2.1.1. Effets positifs de la situation « sans projet d’aménagement » D’un point de vue socio-économique, cette option est sans effets négatifs majeurs sur le cadre de vie :

- pas de pertes d’activités économiques pour les usagers ; - pas de perturbation du cadre de vie (nuisances sonores, pollution de l’air, etc.) des

populations et de la faune qui habitent les « Niayes » ; - pas de démolition des installations existantes, pas d’obstruction des couloirs de

parcours du bétail, etc. Du point de vue biophysique, cette option, est aussi sans impacts négatifs majeurs sur ce milieu :

- pas de déboisement ni de défrichement d’espèces végétales - pas de perte d’habitats pour la faune - pas de comblement des cuvettes maraîchères, etc.

6.2.1.2. Effets négatifs de la situation « sans projet d’aménagement » Du point de vue biophysique, l’option sans projet d’aménagement aura des effets néfastes sur le milieu physique car, les dunes seront de plus en plus ravivées et leur érosion par le vent va occasionner un comblement progressif des bas-fonds. Cet état de fait entraînera des conséquences socio-économiques graves quant on sait que ces cuvettes représentent les lieux de la production maraîchère.

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Sans l’avènement du projet, la spéculation foncière déjà très importante dans les « Niayes » va s’accentuer et va entraîner des coupes abusives et illicites d’essences forestières avec comme corolaire une perte de la biodiversité dans la zone.

Dans le Gandiolais par exemple, la situation sans projet d’aménagement aura des incidences négatives sur les activités maraîchères qui seront de plus en plus menacées du fait de l’ouverture de la brèche qui entraîne une salinisation des terres avec l’avancée du front salé.

6.2.2. Situation « avec projet d’aménagement » dans les Niayes

6.2.2.1. Effets positifs de la situation « avec projet d’aménagement » Sur le plan socio-économique, l’effectivité des aménagements pourrait régler les occupations anarchiques dans les Niayes et contribuer à faire libérer les emprises réelles occupées illicitement qui ont surtout des impacts négatifs sur le milieu.

Les aménagements futurs peuvent augmenter l’attractivité des Niayes en suscitant des intérêts de la part des populations et des investisseurs internationaux.

Sur le plan biophysique, les aménagements peuvent contribuer à une restauration de la bande de filaos arrivée à maturité et une recolonisation du milieu par l’avifaune et par d’autres espèces animales. Ils peuvent aussi contribuer à la stabilisation des dunes ce qui permettrait d’éviter le comblement des cuvettes maraîchères. Le projet peut aussi aider à la restauration des terres dégradées du fait de la salinisation par l’avancée du front salé.

6.2.2.2 Effets négatifs de la situation « avec projet d’aménagement »

Sur le plan socio-économique, le projet d’aménagement peut nécessiter une libération des emprises et par ricochet un déguerpissement d’occupants essentiellement constitués de maraîchers, et accessoirement d’autres acteurs avec des risques de conflits sociaux. Ce déguerpissement occasionnera inéluctablement une perte d’activités et de revenus des principaux acteurs. Ces activités identifiées peuvent nécessiter un Plan d’Action et de Réinstallation.

Les aménagements peuvent également nécessiter un remblaiement des dépressions des Niayes. Ces dernières étant un réceptacle pour les eaux de ruissellement, ce comblement pourrait favoriser une perte d’espaces de cultures surtout pour les maraîchers.

Sur le plan biophysique, les aménagements peuvent porter sur des espaces peuplés par une flore et une végétation et nécessiteront un déboisement et/ou un défrichement d’espèces et occasionneront une perte d’habitats fauniques.

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Tableau 11 : Enjeux et contraintes de la zone d’intervention du PADEN

Cadre biophysique Cadre socio-économique

Enjeux

• Stabilisation du cordon vif par un reboisement dans le but de freiner les tendances défavorables (colmatage, ensablement) ;

• Contrôle des coupes abusives et illicites des ligneux pour mieux conserver l’écosystème ;

• Conservation de la fertilité des sols grâce aux matières organiques produites par les filaos ;

• Revitalisation les biotopes perdus pour la faune (nombreuses espèces d’oiseaux, de poissons de reptiles et mammifères) ;

• Renouvellement du peuplement de la bande de filaos (Casuarina equisetifolia) ;

• Favoriser une recolonisation du milieu par la faune ; • Arrêt de l’avancée de la langue salée (Gandiolais) ; • Protection des eaux contre l’avancée du front salé ; • Assurer une gestion durables des ressources naturelles ; • Assurer la protection des sols contre les formes de dégradation

(salinisation, érosion éolienne, etc.) ; • Assurer la fixation des dunes pour éviter l’ensablement des

cuvettes ; Evitement de l’ensablement des cuvettes maraîchères ; • Lutte contre les formes de pollutions du milieu ;

• Atteinte à la sécurité alimentaire urbaine (les « Niayes » favorisent la pratique du maraîchage et fournissent environ 80 % de la production maraîchère nationale) ;

• Assurer le développement et la pérennisation de l’agriculture (maraîchage) ;

• Renforcement les exportations agricoles du pays en produits maraîchers ;

• Renforcement de la stabilisation sociale avec la création de main d’œuvre ;

• Participation à l’amélioration du cadre de vie des populations qui vivent dans les « Niayes » ;

• Assurer l’éradication de la spéculation foncière ; • Sécurisation foncière des « Niayes » • Eradication ou ralentissement de l’occupation anarchique des

« Niayes » ; • Amélioration de l’attractivité des « Niayes « ; • Lutte contre la pauvreté avec la création d’emplois ; • Création de nouvelles infrastructures de transport (routes et pistes) ; • Désenclavement des « Niayes » qui facilitera l’écoulement des

différentes productions ; • Afflux de nouveaux occupants dans les « Niayes » ; • Augmentation de la pression foncière dans les « Niayes » ; • Regain de conflits sociaux dans les « Niayes » • Relance des activités économiques comme le tourisme, la foresterie

et la pêche ; • Forte compétition sur l’espace entre agriculteurs/éleveurs et entre

promoteurs immobiliers et/ou touristiques/producteurs; • Cohabitation entre les différents acteurs des secteurs d’activité ; • Augmentation des revenus des populations ;

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• Croissance démographique rapide dans la zone des « Niayes » Etc.

Contraintes

• Instabilité des dunes blanches vives et des dunes jaunes semi-fixées ;

• Ensablement des cuvettes maraîchères et des bas-fonds ; • Salinisation de la nappe phréatique avec l’avancée du biseau

salé ; • Salinisation des terres du fait de l’ouverture de la brèche (Saint-

Louis) ; • Déracinement de pieds d’arbres (filaos) du fait des vagues grâce

à l’ouverture de la brèche (Saint-Louis) ; • Extraction du sable marin (Saint-Louis) ; • Baisse de la nappe phréatique ; • Erosion côtière ; • Pollution azotée des eaux souterraines ; • Dépérissement de la bande de filaos avec le vieillissement des

sujets ; • Assèchement précoce de certains points d’eau (mares) ; • Sensibilité des sols à l’érosion éolienne ; • Sensibilité des sols à l’érosion hydrique ; • Baisse de la fertilité des sols ; • Dégradation des massifs forestiers ; • Disparition d’espèces végétales due à la sécheresse, au

défrichement, au surpâturage ; • Disparition d’espèces animales (les Niayes contribuent au

maintien de la biodiversité) ; • Déficits pluviométriques récurrents ; • La pollution marine due aux rejets de déchets chimiques par

certaines usines (ICS, MDL) ; • L’utilisation abusive des produits phytosanitaires et d’engrais ; • L’avancée de la mer favorisant le recul du cordon littoral ;

• Spéculation foncière ; • Occupation anarchique des « Niayes » ; • Enclavement de certaines zones (difficultés d’accès et problèmes

d’évacuation de la production agricole) ; • Déficit de routes bitumées ; • Accès difficile avec des pistes sablonneuses souvent impraticables ; • La forte urbanisation dans la zone des Niayes se traduisant par la

perte des terres agricoles ; • La pénurie des ressources énergétiques qui pousse les populations à

couper les filaos pour satisfaire leurs besoins en bois de chauffe ; • L’insuffisance de moyens techniques et financiers des producteurs ; • Le manque de formation des producteurs ; • Etc.

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 Au vu de cette analyse, la situation « sans projet » constituerait ainsi un frein à la volonté et à la politique d’amélioration du cadre et des conditions de vie des populations et constituerait un frein à la lutte contre la pauvreté surtout en milieu rural.

Sur le plan environnemental, le projet peut contribuer à un meilleur encadrement des producteurs et de l’utilisation des produits chimiques, une régénération du milieu grâce à l’introduction de bonnes pratiques qui pourront être traduites sous forme de clauses à respecter par les Groupements retenus pour être financés.

6.3. Impacts environnementaux positifs et bénéfices socio-économiques

Le PADEN en tant que projet structurant qui se réclame comme une contribution majeure au programme national sénégalais de lutte contre la pauvreté et à la lutte contre l’insécurité alimentaire, qu’il compte réduire de 50% à l’horizon 2015 (Objectif intermédiaire des OMD) engendrera dans son sillage et sur le périmètre de la Grande côte des effets positifs inéluctables pour lesquels nous listons ci-dessous les plus représentatifs pour chacune des trois composantes suivantes :

- l’appui au développement horticole et agroforestier,

- le renforcement des capacités des structures d’appui et de services aux producteurs, et

- la gestion du programme.

6.3.1. Composante 1 : Appui au développement horticole et agro forestier

Le renforcement des capacités techniques et managériales des organisations de producteurs et productrices des territoires de la Grande côte, de Dakar à Potou, sera indéniablement un atout en ce sens que les curricula retenus dans le cadre du PADEN devraient à terme leur permettre de :

- Connaître les créneaux porteurs susceptibles de leur permettre d’augmenter et de diversifier leurs marchés, leurs capacités de négociation mais également une hausse sensible des revenus issus de la commercialisation après une étude de marché édifiante,

- Disposer des informations techniques de dernière génération sur les filières promues par le PADEN et plus globalement sur les produits maraîchers et forestiers,

- Bénéficier des dernières innovations de la recherche qui sera une plus value appréciable pour les produits et leur label,

- Optimiser les rendements sans un accroissement des terres de culture, à travers l’intensification des exploitations agro-maraîchères,

- Augmenter les capacités d’échanges et d’exportation des produits des filières porteuses grâce aux standards de qualité élevés qui seront introduits par le PADEN, à travers les cahiers des charges drastiques qui seront établis avec les producteurs et productrices de la Grande Niayes,

- Bénéficier d’un savoir technique et financier susceptible de leur faciliter l’accès aux financements mis en place par le PADEN avec les systèmes financiers décentralisés (SFD) mais également augmenter leur capacité de production et de commercialisation

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qui à terme devrait leur garantir une certaine autonomie de planification et de gestion de leurs exploitations.

i) Diversification des produits maraîchers et fruitiers

La diversification des produits maraîchers et fruitiers par le développement (à coté de l’oignon et des spéculations actuelles) à travers l’introduction de la culture des spéculations telles que l’ail, la pomme de terre, le haricot et les légumes asiatiques, la tomate, le chou, la lime, la pastèque, la mangue, la papaye solo et la fraise sera sans nulle d’un apport certain à l’économie nationale et à la stratégie de croissance accélérée mise en œuvre par le Gouvernement du Sénégal.

Elle aidera en ce sens à l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages de la Grande côte mais également des sénégalais en général, au-delà même de l’augmentation des revenus qu’elle procurera aux producteurs et productrices des zones horticoles. Cette diversification aidera sans nulle doute à explorer et conquérir de nouveaux marchés plus compétitifs et plus rentables pour les entreprises horticoles des Niayes.

ii) Accès aux nouvelles informations et paquets technologiques innovants

La mise en relation des producteurs et producteurs et productrices avec les nouvelles technologies de pointe grâce à l’information et à la diffusion des connaissances nouvelles seront déterminant l’adaptation des plans de production aux besoins des marchés et des standards requis au niveau international pour la promotion des productions horticoles et agro forestières.

Avec ces technologies, l’entrepreneur horticole maîtrisera mieux les filières empruntées, celles en vogue et les plus prisées des clients potentiels mais également d’être à niveau au plan des normes environnementales et sanitaires les plus récentes.

iii) Accès aux nouvelles parts de marchés

La création de nouveaux marchés va offrir de nouvelles opportunités aux agriculteurs et producteurs locaux et constituer ainsi une source de revenus substantiels.

Elle suscitera une émulation constante chez les producteurs pour maintenir le flambeau de la qualité et du niveau de vie. L’économie s’en trouvera renforcée en termes de contribution aux politiques nationales en matière de promotion des exportations mais aussi sur la stratégie de croissance accélérée.

iv) Promotion de la qualité des produits horticoles et agro forestiers

L’objectif visé ici étant de rehausser le label des produits maraîchers et forestiers « made in Sénégal », le PADEN contribuera donc à l’émergence de normes de production strictes qui conféreront aux produits sénégalais une place de choix dans les échanges commerciaux internationaux, en plus d’assurer aux consommateurs finaux des produits sains.

v) Promotion des entreprises rurales compétitives

La nouvelle dynamique entrepreneuriale prônée et promue par le PADEN devra changer radicalement les méthodes de production locales avec l’avènement de nouvelles règles

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d’exploitation et la promotion de l’investissement privé. Ainsi, c’est toute l’image du secteur qui en sera rehaussée et rendue attrayante aux yeux des SFD, de part la professionnalisation des acteurs des secteurs horticoles et forestiers qui seront désormais en mesure de présenter des projets « bancables » et économiquement viables.

Un des corollaires serait la création d’emplois ruraux plus valorisants en ce sens que la formalisation des entreprises du secteur horticole sera la conséquence directe de la promotion de l’entreprenariat rurale.

vi) Vulgarisation de l’adoption des techniques d’irrigation (goutte à goutte)

La méthode d’irrigation goutte-à-goutte introduite dans le cadre du Projet d’appui à l’entreprenariat paysan (PAEP) est une technique d’irrigation novatrice, simple et efficace. C’est aujourd’hui une technique éprouvée et qui convient bien aux cultures maraîchères et fruitières de la zone du PADEN.

Outre qu’elle permet d’utiliser moins d’eau, cette technique moderne autorise également l’utilisation d’une eau enrichie en produits fertilisants et pesticides mais également d’éviter les effets pervers des formes d’irrigation classiques relatif l’économique de l’eau, la pollution des nappes, la surexploitation des forages et puits dans la zone des Niayes. Ces nouvelles techniques d’irrigation permettront une économie d’eau mais surtout l’utilisation efficiente sur les parcelles à irriguer en évitant notamment des pertes dues à une forte évaporation et par conséquent une augmentation des rendements culturaux.

vii) Renforcement de la protection du littoral contre l’érosion

Les opérations d’agroforesterie visent principalement à la plantation de brises vents et au renforcement du cordon dunaire par la régénération de la bande de Filaos le long de la Grande côte des Niayes. Le littoral sénégalais, notamment dans cette portion étant sujette au phénomène d’érosion côtière du fait des changements climatiques, les activités agro forestières prévues (les 240 ha à exploiter et à reboiser) contribueront de façon appréciable à lutter contre l’avancée de la mer et la disparition des dunes.

Par ailleurs, la redynamisation de l’arboriculture et la régénération de la bande des filaos contribueront également à la séquestration du carbone et participer à lutte contre les effets de serre.

viii) Contribution au PIB

Il n’est plus à démontrer la contribution notable du secteur horticole des Niayes dans l’économie locale, notamment dans l’approvisionnement des capitales régionales du Sénégal en légumes et fruits locaux, sans compter le poids dans la balance des exportations sénégalaises.

Il va sans dire que la professionnalisation du secteur et l’accroissement de la productivité des exploitations horticoles et forestières ne peuvent que rehausser l’importance de ces secteurs dans la production intérieure et accroître la compétitivité de la grappe « agriculture et agroalimentaire » de la stratégie de croissance accélérée du Sénégal.

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6.3.2. Composante 2 : Renforcement des structures d’appui et de services aux producteurs et productrices

i) Organisation et professionnalisation des acteurs des secteurs horticoles et forestiers

La formalisation des organisations des organisations de producteurs et le renforcement des organisations faîtières les plus fédérateurs de la zone des Niayes de la Grande est la clé de la réussite des objectifs du PADEN et en cela constitue le piller du programme.

Ceci est tellement vrai que les premières actions envisagées dans le corridor Dakar-Potou est d’actualiser le diagnostic organisationnel pour mieux répondre aux attentes des bénéficiaires directs. Car, « pour que le réseau de producteurs puisse faire face aux défis que posent la production et la commercialisation de produits qui répondent à la demande des consommateurs d’aujourd’hui, l’assistance technique est nécessaire et doit prioritairement viser l’acquisition de connaissances et de savoir-faire techniques, administratifs et organisationnels tant par les producteurs à la base que par les organisations faîtières ».

Les conseils techniques en irrigation visant la professionnalisation des acteurs en amont et en aval de la production, les mécanismes de sécurisation foncière, auront des impacts positifs sur l’environnement. Les producteurs, plus professionnels, sauront faire des choix mieux adaptés à la préservation du milieu dans la valorisation de ses ressources.

ii) Sécurisation foncière

Le PADEN envisage d’accroître les capacités des collectivités locales de la zone du projet à mieux exercer leurs compétences en matière d’aménagement du territoire et de coordination du développement socio-économique endogène. En cela, l’appui projeté en faveur du groupement mixte chargé de la mise en œuvre du Schéma d’aménagement de la Grande, par ailleurs document de planification qui sera opposable aux tiers dès promulgation de son décret d’application, contribuera pour beaucoup à la sécurisation foncière et à une meilleure définition des vocations des terres dans les communautés rurales bénéficiaires.

La pression foncière exercée sur la zone des Niayes, notamment dans ses parties urbaines, oblige à s’orienter de plus en plus vers des productions à haute valeur ajoutée. Un défi de taille puisque cela suppose des changements importants au niveau du choix des productions, des pratiques culturales, de la connaissance des marchés et du développement des organisations.

iii) Promotion de la parité et redynamisation du rôle de la femme

Comme dans l’ensemble de la société sénégalaise, la zone des Niayes est caractérisée par un système patriarcal qui confère à la femme un statut en réalité inférieur à celui des hommes. Or, il est de notoriété publique que les femmes constituent la majeure partie des acteurs en charge de la commercialisation des produits horticoles et fruitiers et assurent ainsi la majorité de la population sénégalaise en légumes et fruits locaux. Les dernières statistiques disponibles estiment que 80 % des femmes sont impliquées dans des activités de maraîchage et constituent près de 75 % du membership des groupements forestiers.

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Elles sont malgré tout moins impliquées dans les cultures à forte valeur ajoutée et occupent également des parcelles de moindre qualité et 3 à 4 fois plus petites que celles des hommes. Jusqu’à présent, la faible vulgarisation de la micro-irrigation et le coût des systèmes qui requièrent un financement auquel elles ont peu accès compte tenu des garanties exigées par les institutions de micro-finance, limitent l’accès à cette technologie.

Le PADEN s’engage à inverser cette tendance pour un rééquilibrage des conditions d’accès aux ressources et à la terre en déroulant au cours de la mise en œuvre la stratégie égalité femme-homme (EFH) telle qu’adoptée en 2007 et qui sera au besoin adaptée aux nouvelles réalités de la condition de la femme dans la zone des Niayes de la Grande Côte.

6.3.3. Composante 3 : Gestion du PADEN

L’analyse des impacts potentiels des activités du PADEN montre de façon générale que les impacts positifs sont importants et nombreux. Cela augure des lendemains enchanteurs pour l’UCP du PADEN pour peu que les modalités déclinées dans son PMO en matière de Gestion Axée sur les Résultats (GAR) et de suivi environnemental soient mises en œuvres, afin d’apporter les correctifs nécessaires en temps opportun. Cela est d’autant plus important que les secteurs agricoles et agroalimentaires constituent aujourd’hui un des leviers du développement du Sénégal et en bonne place la lettre de politique sectorielle agricole.

Le PADEN apportera des avantages sensibles dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des professionnels de l’horticulture et de la foresterie dans la zone des Niayes de la Grande Côte et contribuera à accroître leur compétitivité aux plans national et international.

La conséquence directement c’est le nouveau statut du producteur qui devient un « agriculteur en temps plein » toute l’année, passant des activités de production fortement dépendantes des précipitations à des activités modernes basées sur les diverses formes d’irrigation et créant de nouvelles opportunités de travail avec les activités annexes à l’horticulture et à la foresterie (conditionnement, coupe, transport, transformation, maintenance, réparation, artisanat et commerce).

Le PADEN contribuera à coup sûr à l’éradication de l’extrême pauvreté en milieu rural principalement dans la zone des Niayes et les écosystèmes limitrophes du Delta et du Bassin arachidier ainsi que dans la zone de forte émigration de Louga par l’accroissement des possibilités d’emploi, de génération de richesses et la réduction du chômage et du sous emploi dans les campagnes.

6.4. Impacts négatifs par composante

Bien que le Paden dans sa démarche ait une vocation fortement en faveur de la protection de l’environnement et la préservation des écosystèmes des Niayes du corridor Dakar-Potou, il n’en demeure pas moins que sa mise en œuvre pourrait engendrer des effets indésirables qu’il convient d’adresser suivant ses différentes composantes.

6.4.1. Composante 1 : Appui au développement horticole et agro forestier

i) Facilitation de la diversification des produits

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Le PADEN prône l’introduction de nouvelles variétés horticoles dans un esprit de diversification, mais cette dernière peut engendrer une baisse des productions par spéculation et créer une dépendance au marché extérieur.

Il conviendra alors de se prémunir d’éventuelles difficultés d’écoulement par une bonne planification des cultures et une maîtrise du marché.

ii) Augmentation de la production horticole et forestière

Les activités agro forestières ainsi que les ouvrages de gestion des eaux favorisant ces activités, pourraient, entre autres, avoir un impact sur l’utilisation des pesticides. En effet, L'augmentation de la production horticole induira une intensification qui ne peut se passer de l’utilisation de produits efficaces de lutte contre les ennemies des cultures et l'usage des engrais minéraux.

Plus particulièrement, le développement de périmètres maraîchers à l’échelle du corridor Dakar-Potou peut être source d’une utilisation accrue de pesticides pour lutter contre les ravageurs (surtout dans les zones infestées de nématodes ainsi que les autres pestes spécifiques des spéculations) du fait surtout que ce sont des cultures de rentes et les producteurs veulent tirer le maximum de profit de leurs investissements.

Les cultures de légumes sont les cibles privilégiées des ennemis de cultures et des maladies pouvant occasionner d'énormes pertes. Les ennemis de cultures et les maladies endommagent les feuilles, tiges et racines des plantes avec pour conséquence la perte énorme des récoltes (chenilles légionnaires, le mildiou, etc.). Les cultures maraîchères (oignon, ail, chou, carotte, aubergine, laitue, tomate, concombre, patate douce, pomme de terre) aussi sont attaquées par de multiples ennemis de cultures, tels les pucerons, la teigne du chou, la mouche blanche, etc.

Pour atténuer les effets indésirables de ces méthodes de protection des récoltes, l’utilisation de bio – pesticides devrait être encouragée par le PADEN.

iii) Promotion d’entrepreneurs ruraux et de la recherche

L’augmentation des revenus tirés des exploitations maraîchères est souvent liée aux cycles de production des spéculations mises en œuvre. Et de plus en plus, les producteurs utilisent les dernières trouvailles des chercheurs dont les travaux s’orientent de plus en plus à raccourcir le cycle des produits. De telles pratiques pourraient favoriser les risques d’apparition d’organismes génétiquement modifiés (OGM) dont les conséquences sanitaires et environnementales ne sont pas souvent maîtrisées.

Par ailleurs, la mise au point de plantes à croissance rapide s’accompagne d’un accroissement des besoins en nutriments qui peuvent entraîner un appauvrissement rapide des sols.

Il convient donc d’encadrer la recherche dans les limites acceptables de la déontologie et de l’éthique et créer un cadre de contrôle de la recherche par les autorités compétentes avec l’aide d’experts libres et les ONGs.

La direction de la conservation des sols ainsi que l’institut national de pédologie auront également un important rôle de veille environnemental pour le suivi de la qualité des sols avec l’introduction des nouvelles variétés horticoles.

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iv) Impacts des systèmes d’irrigation

S’il est prouvé que le système du « goute à goutte » présente peu d’impact significatif sur l’environnement, il n’en est pas de même avec leur vulgarisation à grande échelle envisagée dans la continuation des actions du PAEP. Les ressources en eau des Niayes déjà fragilisées et menacées par le biseau salée risquent également d’être perturbées par le renchérissement des exploitations horticoles à l’échelle de la Grande côte.

Par ailleurs, certaines des activités relatives à l'irrigation peuvent influencer simultanément tous les éléments de l'environnement: sol, eau, air/climat, espèces animales et végétales, biotope/paysage. En ce qui concerne le sol, les effets sont de nature variée. Les diguettes délimitant de petits réservoirs et les canaux servant à acheminer l'eau peuvent engendrer des risques d'érosion. En fait, tous les travaux d'aménagement sont susceptibles de modifier (détruire) les structures superficielles des sols et l'irrigation elle-même amène une nouvelle dynamique du sol.

Pour ce qui est de l'eau, l'impact de mesures d'irrigation peut revêtir divers aspects. Si les petits réservoirs permettent d'exploiter les eaux de surface, ils sont susceptibles - selon le sous-sol en présence - d'entraîner une pollution des eaux souterraines. Même dans le cas de réservoirs de taille très limitée, il faut s'attendre à une incidence sur la qualité des eaux de surface et l'équilibre en éléments nutritifs (notamment par échauffement et eutrophisation).

v) Utilisation de pesticides

L'augmentation de la production horticole impliquera une intensification des activités maraîchères qui passe par la lutte efficace contre les ennemies des cultures et l'usage des engrais minéraux. Plus particulièrement, le développement de périmètres maraîchers à l’échelle des régions d’intervention du PADEN peut être source d’une utilisation accrue de pesticides pour lutter contre les ravageurs.

Les pesticides sont sources de plusieurs impacts négatifs dès lors que leur utilisation n’est pas raisonnée : pollution nappe souterraine, cours d’eau, plan d’eau, contamination du bétail par l’abreuvage, intoxication animale et humaine en cas de mauvaise utilisation, la présence de résidus sur les produits alimentaires baissant leur valeur commerciale et causant ainsi un risque pour la santé publique, la mauvaise gestion des emballages pouvant occasionner des risques notamment lorsqu’ils sont réutilisés pour contenir d’autres produits alimentaires, la destruction des non-cibles. Les risques sont d’autant plus grands lorsqu’il s’agit de pesticides non homologués.

En effet L'utilisation excessive des pesticides entraîne et des risques important sur l'environnement, tels que : la destruction des pollinisations des cultures entraînant la chute des rendements des récoltes et de miel ; l'apparition d'une résistance aux pesticides chez les ennemies des cultures encourageant ainsi une plus grande utilisation des pesticides chimiques, la contamination des eaux et des sols, et la perte de la biodiversité dans l'écosystème, en particulier parmi les espèces aquatiques non ciblées. Des niveaux non tolérables de résidus de pesticides peuvent se retrouver dans les produits récoltés et dans la chaîne alimentaire.

Le PADEN a pris la pleine mesure des impacts négatifs des pesticides et a heureusement prévu dans son programme de mise en œuvre d’importantes activités de « Information/sensibilisation/ formation » des producteurs/trices pour une bonne gestion des

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pesticides et emballages vides mais également sur les effets néfastes liés à l’utilisation abusive des pesticides chimiques et leurs impacts sur l’environnement.

En ce sens, la Direction de la Protection des végétaux ainsi Céres Locustox seront mis à contribution pour la définition de guides pratiques d’utilisation et gestion du cycle de vie des pesticides à homologuer dans la zone du Paden.

vi) Urbanisation et industrialisation

Une des menaces sur la réussite des objectifs du PADEN est constituée par l’urbanisation galopante dans la zone des Niayes de Dakar, où l’on assiste de plus en plus au comblement des cuvettes maraîchères au profit des habitations, installant les producteurs et productrices dans une situation de précarité, en l’absence de plans d’aménagement qui sécurise les espaces de production.

Un phénomène similaire dans les environs du Potou est constitué par l’installation d’industries polluantes et le projet d’exploitation du zircon qui peuvent altérer la qualité des aliments produits dans les localités d’implantation.

La mise en œuvre de schéma d’aménagement des Niayes qui aura l’avantage de définir les vocations des différentes zones du territoire du Paden devra certainement aider à circonscrire les effets pervers de l’urbanisation et l’industrialisation sur l’aménagement et le développement économique des Niayes.

vii) Construction de la piste de production de Thieppe

Le désenclavement du secteur de Thieppe par la construction d’une piste de production de 35 kilomètres induira certains inconvénients tels le déracinement d’arbres, la destruction de portions de champs de culture et le soulèvement de poussières pouvant altérer la santé des employés du chantier et des riverains.

Heureusement, que les activités agro forestières prévues dans le cadre du PADEN aideront à atténuer ces inconvénients, avec la plantation d’arbres et l’installation de brise vents.

La pose panneaux de signalisation devra cependant être envisagée pour prévenir les accidents et les risques de départ de feu de brousse.

En somme, des impacts négatifs majeurs de la construction de la pise de Thieppe concerneront également les carrières non réhabilités, l’érosion des sols, la sédimentation des cours d’eau et des bas-fonds, la pollution de l’air et du milieu par les poussières latéritiques, l’insécurité et les risques d’accidents liés au trafic.

Face à l’ampleur des effets négatifs, une évaluation environnementale approfondie et la déclinaison d’un plan de gestion environnementale et sociale succinct aideront à mieux les cerner.

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6.4.2. Composante 2 : Renforcement des structures d’appui et de services aux producteurs et productrices

i) Aspects sociaux des systèmes d’irrigation

Le développement du potentiel horticole et forestier des Niayes avec l’avènement du PADEN va sans nulle doute entraîne un phénomène d’exode massif de la main d’œuvre agricole vers ces nouveaux centres de prospérité. Il est même possible qu’au delà de l’exode massif de cette main d’œuvre que les « agriculteurs du dimanche » qui disposent de vastes exploitations maraîchères ne viennent concurrencer les petits producteurs pour l’accès aux financements et nouveaux services offerts. Car, il ne faut point perdre de vue la rentabilité des exploitations maraîchères par la plus value qu’elles apportent par rapport à l’agriculture traditionnelle.

ii) Menaces foncières par les agroindustriels

De ce qui précède il apparaît que le territoire des Niayes de Dakar à Potou va assister à une véritable reconfiguration de l’espace par une mise en valeur du foncier, en plus des facilités de financement et de découvertes de nouveaux marchés et techniques culturales.

Il est fort à craindre que ce nouveau statut des terres n’attire la convoitise des grands groupes agroindustriels au détriment des producteurs autochtones, du fait des nombreux avantages et potentialités nouvelles.

iii) Conflits sociaux

L'aménagement des périmètres irrigués va entraîner également la perte des pâturages et cela peut être à l'origine des conflits entre les éleveurs et les producteurs maraîchers/forestiers.

L’intensification des systèmes de production horticole conduit souvent à une augmentation du nombre de conflits fonciers, surtout avec l’introduction de facilités d’investissements dans les zones pouvant attirer des migrants qui vont accroître davantage la pression sur les ressources existantes. La transhumance non maitrisée et incontrôlée peut aussi exacerber les conflits sociaux entre éleveurs et agriculteurs.

iv) Augmentation de la prévalence de maladies liées à l’eau (paludisme, bilharziose)

La réalisation des aménagements hydro-agricoles occasionnent toujours la stagnation des eaux d’où la possibilité de pratiquer des activités agricoles pendant une bonne partie ou toute l’année. La permanence de l’eau est souvent source de maladies hydriques telles que la bilharziose et le paludisme.

Des mesures préventives peuvent être prises afin d’éviter ou de minimiser la portée de ces maladies. Il s’agit de la construction d’infrastructures sanitaires dans les endroits indiqués et leurs équipements. Il est aussi possible de procéder à la sensibilisation de la population sur les risques encourus et les mesures préventives à prendre.

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6.4.3. Composante 3: coordination, gestion et suivi - évaluation du programme

Pour cette composante, il n’a pas été identifié d’impacts environnementaux majeurs sur le milieu biophysique. Pour le milieu humain, les risques majeurs concernent les pesticides, les accidents potentiels de chantier, les risques sociaux et la transmission de maladies infectieuses.

Tableau 12 : Synthèse de l’appréciation des impacts des Composantes de s

COMPOSANTE DU PADEN

Impacts environnementaux

Impacts socioéconomiques

Positifs Négatifs Positifs Négatifs

Composante 1 : Amélioration des conditions de mise en marche Important Moyen Important Mineur

Composante 2 : Renforcement des structures d’appui et de services aux producteurs et productrices

Important Mineur Important Moyen

Composante 3: Gestion du PADEN Important Mineur Important Mineur

L’analyse des impacts potentiels des activités du PADEN montre de façon générale que les impacts positifs sont de loin nettement les importants et les plus nombreux. Cela laisse présager un bel avenir pour ce programme si les activités sont mène à bien et qu’il y ait une bonne gestion du programme. Cela est d’autant plus important que le secteur primaire constitue le plus important du pays notamment pour le mieux rural.

 

 

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CHAPITRE 7 : PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

7.1. Objectifs du Plan Cadre de gestion environnementale et sociale

Le Plan Cadre de Gestion Environnementale et Social (PCGES) regroupe un certain nombre de recommandations sous forme de gestion environnementale et sociale dont se dotera l’Unité de Coordination du PADEN lors de la mise en œuvre des activités.

Les objectifs spécifiques du Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale sont de décrire les mécanismes institutionnels relatifs à :

• la description du processus de sélection environnementale (ou screening) devant permettre l’identification des impacts environnementaux et sociaux potentiels pouvant découler des activités du programme et la mise en œuvre des mesures d’atténuation proposées ;

• l’application de mesures environnementales et sociales;

• le suivi et la mise en œuvre des mesures d’atténuation ;

• le renforcement des capacités ;

• les estimations des coûts y relatifs ainsi que la chronologie de mise en œuvre.

Le PCGES sera inclus dans le Plan de mise en œuvre (PMO) du programme.

7.2. Méthodologie pour la préparation, l’approbation, et l’exécution des activités du PADEN

7.2.1. Procédures de sélection et de mise en œuvre des programmes

Les différentes activités du PADEN, notamment celles relatives au développement des activités horticoles et à la foresterie, devront faire l’objet d’une procédure de sélection environnementale dont les étapes majeures sont déterminées ci-dessous.

Les résultats du processus de sélection permettront de déterminer les mesures environnementales et sociales nécessaires pour les activités du PADEN.

Le processus de sélection permettra de :

- identifier les activités du PADEN qui sont susceptibles d’avoir des impacts négatifs au niveau environnemental et social;

- identifier les mesures d’atténuation appropriées pour les activités ayant des impacts préjudiciables;

- identifier les activités nécessitant des études d’impacts environnemental (EIE) séparées;

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- décrire les responsabilités institutionnelles pour (i) l’analyse et l’approbation des résultats de la sélection, la mise en œuvre des mesures d’atténuation proposées, et la préparation des rapports EIE séparés éventuels ; (ii) le suivi des indicateurs environnementaux au cours de la réalisation et l’exploitation des activités ;

- indiquer les activités du PADEN susceptibles d’occasionner le déplacement des populations ou l’acquisition de terres.

Le processus de sélection (ou screening) comporte les étapes suivantes : Etape 1: Identification et sélection environnementale et sociale des activités à réaliser

La première étape du processus de sélection porte sur l’identification et le classement de l’activité agricole à réaliser dans le cadre du PADEN, au stade de planification et de l’élaboration des sous-projets, pour pouvoir apprécier ses effets sur l’environnement.

Pour cela, il a été conçu un formulaire initial de sélection qui est élaboré à cet effet et rappelé au § 8.2.3. Cet outil est mis en œuvre sur les sites d’implantation des sous-projets par les acteurs locaux (producteurs, CL, CADL et agents techniques actifs au niveau local, services départementaux du développement rural), en présence des bénéficiaires et en rapport avec l’équipe de coordination du PADEN.

Etape 2: Validation de la sélection et classification du projet

L’Unité de Coordination du PADEN transmet la fiche de screening à la Division régionale de l’environnement et des établissements classées (DREEC) pour la revue et la validation des résultats de sélection, dans le cadre du comité régional déjà institué. Ce comité, au moment de statuer sur un sous projet du PADEN, intègrera obligatoirement les représentants régionaux de les agences d’exécution et partenaires techniques du programme.

La classification environnementale des sous projets est conséquemment faite par la DREEC, selon les trois catégories suivantes :

• Catégorie 1 : Projet avec risque environnemental et social majeur et nécessitant une Etude d’Impact environnementale et sociale approfondie (EIA)

• Catégorie 2 : Projet avec risque environnemental et social modéré ou limité, nécessitant seulement la réalisation d’une Analyse Environnementale Initiale (AEI) ;

• Catégorie 3 : projets sans impacts significatifs sur l’environnement, ne nécessitant pas d’étude à proprement parlé, mais requiert tout au plus l’application de simples mesures d’atténuation qu’il s’agira de chercher dans les check-lists ou dans les clauses environnementales et sociales ;

Ainsi, conformément aux procédures nationales, les projets susceptibles d'avoir des impacts significatifs directs ou indirects sur l’environnement sont classés en deux catégories (catégorie 1 et 2 des annexes du code de l’environnement).

Etape 3: Exécution du travail environnemental

La détermination du travail environnemental est commandée par la classification des projets après analyse des résultats de la sélection.

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L’on présage que le PADEN est un programme pouvant avoir des impacts environnementaux très significatifs, (avec la construction de la piste de production de Thieppe et l’utilisation de pesticides à grande échelle par exemple) (catégorie 1). Certains projets d’aménagement de périmètres ou pourront être classés dans la catégorie 2 et ne nécessiterons que des études légères. La catégorie environnementale n°3 est introduite pour prendre en charge les projets pour lesquels les impacts environnementaux et sociaux éventuels sont considérés comme peu importants et nécessitent uniquement l’application de mesures d’atténuation relativement simples. On peut présager également que l’essentiel des activités correspondent aux sous-projets de ce type.

En cas d’EIES, les bénéficiaires des projets, avec l’appui de l’unité de coordination auront à suivre les procédures suivantes : (i) élaboration des TDR (modèle en annexe) (ii) validation des TDR par la DREEC ; (iii) recrutement d’un consultant agréé par la DEEC ; (iii) réalisation de l’EIES (EIA ou AEI) ; (iv) transmission du rapport d’EIES à la DREEC pour validation dans le cadre du comité régional s’il s’agit d’une analyse initiale ou du comité national en cas d’étude approfondie.

Etape 4: Examen et approbation des rapports d’études (EIA ou AEI)

Les rapports d’études (EIA ou AEI) sont examinés et validés dans le cadre des comités régionaux qui intègreront les représentants régionaux des agences d’exécution et partenaires techniques du PADEN. Le comité, dont le secrétariat sera assuré par la DREEC, s’assurera du fait que tous les impacts environnementaux et sociaux ont été identifiés et que des mesures de mitigations effectives ont été proposées dans le cadre de la mise en œuvre du projet.

Les rapports d’EIA seront validés au niveau national alors les AEI pourront être validés au niveau du comité régional. Dans ce dernier cas, la DREEC concernée établit un rapport circonstancié à la DEEC.

Etape 5: Consultations publiques et diffusion

Les dispositions du décret sur les EIE stipulent que l'information et la participation du public doivent être assurées pendant l'exécution de l'étude d'impact sur l'environnement, en collaboration avec les organes compétents de la circonscription administrative et de la commune concernée. L’information du public comporte notamment une ou plusieurs réunions de présentation du projet regroupant les autorités locales, les populations, les organisations concernées, etc. Ces consultations permettront d’identifier les principaux problèmes et de déterminer les modalités de prises en compte des différentes préoccupations dans les Termes de Référence de l’EIE à réaliser. Les résultats des consultations seront incorporés dans le rapport de l’EIE et seront rendus accessibles au public par le PADEN.

Etape 6 : Surveillance et Suivi environnemental

Le suivi environnemental des activités de PADEN sera mené dans le cadre du système de suivi général du programme. Le comité régional de suivi environnemental sera associé. Le suivi environnemental concerne aussi bien la phase de mise en œuvre que l’exploitation des entreprises horticoles, les infrastructures et les équipements à réaliser avec l’appui du programme.

Le suivi est essentiel pour s’assurer que : (i) les prédictions des impacts sont exactes (surveillance des effets) ; (ii) des mesures de prévention, d’atténuation et de compensation

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permettent de réaliser les objectifs voulus (surveillance des effets) ; (iii) les règlements et les normes sont respectés (surveillance de la conformité) ; (iv) les critères d’exploitation de l’environnement sont respectés (inspection et surveillance).

Pour disposer d’un suivi de qualité, il sera nécessaire de renforcer les capacités de ces services techniques nationaux et locaux en suivi/évaluation environnemental des exploitations agricoles et des travaux.

7.2.2. Responsabilités pour la mise en œuvre du processus de sélection

Le tableau ci-dessous présente le récapitulatif des étapes et des responsabilités institutionnelles pour la sélection et la préparation de l’évaluation, de l’approbation et de la mise en œuvre des activités du PADEN.

Tableau 13: Dispositif De Mise En Œuvre De La Gestion Environnementale Du Projet

Etapes Responsable Exécution Responsable Supervision & Contrôle

A. Détermination ou

Formulation des critères de conditionnalité environnementale et sociale pour chaque projet

- IREF - Direction Régionale du

Développement Rural - Direction de l’horticulture - Service régional de

l’hydraulique - Service regional de

l’Elevage - ARD - Service régional d’appui au

développement local - Service régional du

développement communautaire

- Division Régionale de l’Environnement et des Etablissements Classés (DREEC)

- Collectivité locale

- ISRA

- UCP PADEN

B. Validation des critères de conditionnalité environnementale et sociale

- DREEC

- ISRA - UCP PADEN

- Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés (DEEC)

- Direction de la Protection des Végétaux

- Direction de l’agriculture - Direction de

l’horticulture C. Détermination du travail

environnemental (EIA, AEI, Application de simples mesures d’atténuation)

- DREEC - UCP PADEN - ISRA

Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés (DEEC)

D. Exécution du travail environnemental

- Producteurs - UCP PADEN - DREEC

- Comité régional de suivi

L’ampleur des mesures environnementales et sociales requises pour les activités du projet dépendra des résultats du processus de sélection.

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Ce processus de sélection vise à :

a) déterminer les activités du projet qui sont susceptibles d’avoir des impacts négatifs au niveau environnemental et social ;

b) déterminer les mesures d’atténuation appropriées pour les activités ayant des impacts préjudiciables ;

c) décrire les responsabilités institutionnelles pour l’analyse et l’approbation des résultats de la sélection, la mise en œuvre des mesures d’atténuation proposées, et éventuellement la préparation des rapports EIES ;

d) assurer le suivi des paramètres environnementaux.

8.3. Mesures d’atténuation L’analyse des impacts potentiels montre que les activités du projet, au-delà des impacts positifs certains auront toutefois, des effets négatifs sur certaines composantes environnementales et sociales des milieux d’accueil.

De ce point de vue, une stratégie de mitigation et/ou de prévention ou de compensation est ainsi proposée pour réduire les impacts négatifs suspectés.

Cette stratégie s’articule autour de deux (02) catégories d’actions :

• des mesures réductrices qui permettent d’atténuer les incidences liés à l’intensification agricole liée au projet. Ces actions doivent être respectées par les bénéficiaires lors des phases de planification et de réalisation des projets. Suivant les cas, les mesures proposées aux tableaux 13, 14, 15, 16 peuvent être intégrées à la planification et à l’exécution de chaque projet financé dans le cadre de « PADEN » ;

• des mesures d’accompagnement nécessaires pour améliorer l’efficience du projet dans le cadre de la mise en évidence d’impacts indirects.

8.3.1. Mesures globales

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Tableau 14: Mesures globales d’atténuation

Activités Impacts négatifs Mesures d'atténuation Augmentation de la production horticole

Baisse des rendements des cultures suite aux attaques par les ennemis des cultures Mauvaise utilisation des pesticides chimiques et pollution des eaux dans les périmètres maraîchers

Promotion de la lutte intégrée ainsi que de la recherche en la matière. Evaluation périodique de la contamination des résidus de pesticides dans les exploitations et formation des OP pour l'utilisation rationnelle des pesticides

Extensions des Superficies mises en valeur

Dégradation des terres et exploitation des terres fragiles Restauration de la fertilité des sols et protection de l'environnement.

Gestion irrationnelle (non durable) des ressources en eau, notamment en irrigation

Gestion Intégrée de Ressources en Eau (GIRE) Promotion de pratiques horticoles et agrofoestières durables dans la gestion rationnelle de l’eau notamment en irrigation (irrigation par goutte à goutte)

Appui aux OP pour les cultures maraîchères et forestières

- Risque de contamination par les pesticides - Défrichement de zones boisées - Erosion des sols, perte de terre agricole, de

pâturage - Sur utilisation d’engrais et de pesticides - Pollution des eaux - Intoxication du bétail par l’abreuvage - Intoxication en cas de mauvaise utilisation - Mauvaise gestion des emballages - Destruction des non cibles

- Lutte intégrée contre les ennemis de cultures (Plan de gestion des pestes et pesticides)

- Promotion de l’usage de la fumure organique - Rétablir le couvert forestier pertinent et de manière

adéquate ; éviter les pentes, les sols sujets à l’érosion - choix raisonné du site

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Activités Impacts négatifs Mesures d'atténuation Appui OP pour la production de cultures. (Utilisation rationnelle des intrants : Pesticides et engrais minéraux, etc.)

- Risque de contamination par les pesticides pendant l'utilisation

- Risque de pollution des eaux par ruissellement - Mutilation des espèces ligneuses

- Mise à disponibilité d'équipement de protection des

utilisateurs - Privilégier les produits moins toxiques et la lutte

biologique/Lutte intégrée contre les ennemis de cultures

- Formation en gestion intégrée des pesticides

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7.3.2. Mesures spécifiques d’atténuation des impacts négatifs  

Tableau 15: Mesures d’atténuation pour la piste de production de THIEPPE Activités spécifiques Phase

Impacts négatifs potentiels Mesures pour minimiser les impacts négatifs

préparation chantier et construction

Impacts sur le milieu biophysique -abattages d’arbres sur de nouveau tracé

• destruction d’habitats de la faune sur de nouveau tracé

• déboisement et érosion du sol avec

• l’ouverture et l’exploitation des carrières de latérite

• Obstruction des chemins de ruissellement

• non réhabilitation des carrières de latérite

• Etude d’impact sur l’environnement -Ouverture et gestion rationnelle des carrières en respect avec la réglementation

• Réhabilitation des carrières temporaires

• Sensibilisation du personnel de chantier

• Gestion rationnelle des déchets

Impacts sur le milieu humain et les activités socioéconomiques -Affectation : dégradation de biens - Pollution de l’air par la poussière et les gaz d’échappement des engins - Pollution du milieu par les déchets issus de chantier et des camps de vie - nuisance par le bruit des matériels de chantier - Transmission de maladies infectieuses (IST - VIH/SIDA, etc.) - Risque d’accident chez les ouvriers, les habitants des villages traversés ou les animaux - Dégradation de terres agricoles (nouveau tracé) - empiétement sur les champs de cultures (nouveau tracé)

• -Protection des zones agricoles - Elaborer un plan de réinstallation comprenant une indemnisation des personnes affectées

• Sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA

• Mesures d’hygiène et de sécurité dans les chantiers

Exploitation - Accidents - Levée de poussières (traversée des

villages)

-Installer des panneaux de signalisation et des ralentisseurs à la traversée des villages - Planter des arbres d’alignement - Sensibiliser les populations locales

 

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Tableau 16: Mesures globales pour le développement des activités horticoles et forestières Activité spécifique

Impacts négatifs potentiels Mesures pour minimiser les impacts négatifs potentiels

• destruction d’habitat sensible • défrichement de zones boisées • érosion des sols, perturbation du

cycle hydrologique perte de terre de pâturage

• sur utilisation d’engrais sur utilisation des pesticides

• pollution nappe souterraine et des plans d’eau par les eaux de ruissellement

• contamination du bétail par l’abreuvage

• intoxication en cas de mauvaise • utilisation • résidus sur les produits • mauvaise gestion des emballages • destruction des non cibles

• Rétablir le couvert forestier de manière adéquate ; éviter les pentes, les sols sujets à l’érosion choix raisonné des sites en tenant compte de l’élevage

• Mettre en œuvre les actions prévues dans le PMO en collaboration avec la DPV

• Si besoin élaborer un plan de gestion des pest et pesticides

Développement des activités horticoles et forestières

7.3.3. Les principales mesures compensatoires et réductrices

Tableau 17: Plan de mitigation des impacts négatifs Composantes

environnementales et sociales

potentiellement affectées

Mesures de mitigation

Ressources en eau

• prévention des risques de pollution par l’usage des produits chimiques à travers la promotion de la lutte biologique;

• élaborer un plan de gestion des pestes et pesticides; • utiliser des techniques culturales appropriées afin de préserver la qualité de ces

précieuses ressources; • promouvoir l’usage d’apports organiques adéquats (fumure, engrais chimique de

bonne qualité); • renforcement des capacités sur l’identification, les méthodes de lutte les plus

appropriée (appui à la recherche : ISRA/DPV).

Sols

• renforcement des capacités sur l’identification, les méthodes de lutte les plus appropriée (appui à la recherche : ISRA/DPV);

• promotion des méthodes culturales appropriées ; • renforcement des capacités sur l’identification, les méthodes de lutte les plus

appropriée ; • élaborer un plan de gestion des pestes et pesticides.

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Biodiversité • prévention des risques de pollution par l’usage des produits chimiques (renforcement des capacités sur l’identification, les méthodes de lutte les plus appropriée (appui à la recherche : ISRA/DPV).

Ressources foncière

• définir des règles claires dans les manuels d’exécution ; • meilleure organisation de la filière de commercialisation ; • définir à priori la vocation des sols pour éviter les conflits dans l’utilisation des

sols

Activités pastorales

• sensibiliser les populations locales ; • effectuer des sensibilisations avant démarrage afin d’éviter des conflits ; • choix raisonné des sites en tenant compte des parcours de bétail.

Aspects institutionnels

• appuis institutionnels des structures de l’Etat impliqué dans l’encadrement et le suivi environnemental du projet (DEEC/DREEC/Comités régionaux de suivi) ;

• meilleure organisation des opérateurs (paysans) ; • former et encadrer les opérateurs sur les bonnes pratiques culturales ; • informer et sensibiliser les populations sur les avantages du projet.

   

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7.3. Evaluation des capacités de gestion environnementale du PADEN

Vue la sensibilité du milieu qui est une zone éco-géographique réputée pour sa fragilité et les risques liés à la pratique relativement à l’usage d’engrais, de produits phytosanitaires, les méthodes d’irrigation entre autres, il est claire que l’un des enjeux fondamentaux de l’intervention du PADEN repose sur une prise en compte rigoureuse des dimensions environnementale et sociale dans sa mise en œuvre. Cet aspect de la question passera par une connaissance des problématiques en jeu, de bonnes capacités de veille et la maîtrise d’instruments de suivi par les parties prenantes.

La consultation publique a été mise à profit pour évaluer les capacités des acteurs et identifier les besoins en matière de gestion environnementale et sociale en vue d’un encadrement des activités du PADEN, dans une perspective de durabilité, seule garante de sa viabilité.

7.3.1. Les capacités des acteurs en matière de gestion environnementale

Il apparaît que les différents acteurs n’ont pas les mêmes niveaux en matière de compétences liées à la gestion environnementale et sociale. Le constat suivant a pu être établi lors de la discussion avec les acteurs :

• les services rattachés au Ministère de l’Environnement et le la Protection de la Nature en l’occurrence les services de l’Environnement et des Etablissements Classés et les Eaux et forêt sont les mieux outillés dans ce domaine ;

• ensuite, les services de l’agriculture semblent avoir également un profil qui leur permet d’avoir des connaissances de base en matière de gestion environnementale sur par rapport à la dimension transversale de la question ; et,

• enfin, même si l’ensemble des Services Techniques placés sous la tutelle du Gouverneur de Région ont vocation à participer au Comité Technique Régional, les acteurs reconnaissent dans l’ensemble le besoin de renforcer leurs capacités pour l’appréciation des évaluations environnementales qui sont examinées et approuvées par ce comité, mais aussi en outils de suivi et évaluation.

Mais comme il est ressorti des propos de la Directrice Régionale du Développement Rural de Saint Louis, « même si les connaissances existent, il y a toujours besoins de renfoncer les acteurs pour se mettre à niveau par rapport aux innovations».

Ces propos sont corroborés par ceux du Directeur Régional de l’Environnement et des Etablissements Classés de Saint-Louis pour qui : « dans la région, les ressources existent en matière de prise en charge des questions environnementales avec le Comité Régional sur les Changements Climatiques, mais un apport supplémentaire est toujours le bienvenu».

7.3.2. Besoins exprimés en matière de renforcement de capacités en gestion environnementale et sociale

Il est apparu lors des échanges avec les acteurs que pour leur pleine participation au PADEN et pour leur faire jouer pleinement leur rôle de veille face à l’ambition affichée par le PADEN de dérouler une action qui se veut correctrice par rapport aux mauvaises pratiques en cours dans le milieu, les actions suivantes devront être initiées :

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- renforcer les connaissances des comités techniques régionaux sur le changement climatique et l’érosion côtière ;

- renforcer les comités techniques régionaux en matière d’évaluation Environnementale pour mieux jouer leur rôle ;

- renforcer les compétences des comités techniques régionaux sur les conventions signées par le Sénégal ;

- initier à l’identification de certains impacts environnementaux ; - renforcer les Services Techniques impliqués au premier plan en matière de suivi

environnemental ; - former ou permettre à certains Services Techniques de suivre une formation sur

l’interprétation des résultats des prélèvements et analyses (D.G.P.R.E) ; - renforcer les connaissances et capacités des S.T sur la gestion des pesticides et des

emballages ; - former les producteurs sur le mode d’utilisation des engrais et pesticides notamment

sur les questions liées au dosage ; - former les producteurs aux techniques de compostage et d’utilisation de la litière de

filao ; - renforcer les capacités des IREF par rapport aux techniques de protection de la bande ; - renforcer les agents de l’aménagement du territoire en matière de S.I.G ; - former les services techniques à la gestion communautaire ; - renforcer les capacités de S.T en matière de sensibilisation des acteurs (marketing

social) ; - renforcer les agents de l’Etat en matière de gestion de conflits et de médiation sociale

pour mieux gérer les conflits ; et, - former les Services Techniques sur l’impact de la préservation de l’environnement et

des écosystèmes dans l’économie.

7.4. Recommandations pour la gestion environnementale du PADEN

La capitalisation des acquis et des leçons tirées des projets antérieurs ou en cours (PAEP, PDMAS, PNDL, etc.) nécessitera de renforcer la gestion environnementale et sociale du PADEN. Lors des rencontres institutionnelles et consultations locales, plusieurs contraintes ont été soulevées et des recommandations faites pour mieux améliorer la gestion environnementale et sociale du PADEN.

- Renforcement de la fonction environnementale au niveau des principales institutions de mise en œuvre et de suivi du PADEN

- Renforcer les capacités des différents acteurs sur l’évaluation environnementale ; - Dimension environnementale dans la conception des ouvrages hydro agricoles ; - Données de bases pour le suivi qualitatif et quantitatif; - Mesures d’accompagnement pour atténuer les effets de certaines activités ; - Renforcement du suivi et de la supervision du PCGES ; - Implication des Producteurs et des collectivités locales dans la gestion

environnementale

Ces différentes suggestions et recommandation formulées par les acteurs ont été à la base des propositions des mesures de capacitations décrites ci-dessous, en termes de mesures d’ordre institutionnel et technique.

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Pour la mise en œuvre et le suivi environnemental du programme d’aménagement et de développement économique des Niayes, la démarche proposée pour gérer les risques environnementaux vise à permettre aux structures opérationnelles des secteurs de l’horticulture et de la foresteries de jouer pleinement leurs rôles dans la planification, la mise en œuvre, le suivi et l’exploitation des infrastructures et équipements agroforestiers et fruitiers.

Pour atteindre ce but, le PCGES suggère des mesures d’appui institutionnel et technique, de formation et de sensibilisation pour renforcer les capacités des structures et des ressources humaines :

• Appui technique au secteur agricole et du secteur forestier (fonction environnementale ; élaboration de programmes de Gestion Durables des Terres (GDT) ; procédures et bonnes pratiques environnementales dans les activités agricoles ; situation de références et bases de données « environnement/développement rural » ; etc.) ;

• Appui technique aux institutions du secteur du Développement agricole et forestier rural (DHORT, DPV, DEFC/DCS, ANAT, etc.) et au comité régional de suivi, dans leur fonction de suivi et de supervision de la mise en œuvre du PADEN y compris le suivi sanitaire, le suivi de la qualité des eaux, le suivi toxicologique, etc.;

• Formation des principaux acteurs et bénéficiaires du PADEN (Organisations de producteurs, Collectivités locales concernées et du groupement mixte) pour permettre une prise en compte effective des dispositions environnementales et sociales qui sont partie intégrante de la préparation, l’exécution et le suivi des activités du PADEN. Les modules seront déterminés et préparés par des consultants spécialisés en évaluation environnementale ;

• Programmes d’Information, d’Education et de Sensibilisation destinés à véhiculer le plus largement possible en direction de tous les types d’acteurs la bonne compréhension et les bonnes pratiques environnementales et leurs liens avec les projets agricoles.

Ces actions d’appui technique, de formation et de sensibilisation visent à : rendre opérationnelle la stratégie de gestion environnementale du PADEN ; favoriser l’émergence d’une expertise et des professionnels en gestion environnementale; élever le niveau de conscience professionnelle et de responsabilité des employés dans la gestion environnementale; protéger l’environnement rural, la santé et la sécurité des producteurs maraîchers, des forestiers et des populations.

Plus spécifiquement, les activités prévues pour la gestion environnementale et sociale du PADEN concernent les mesures suivantes:

7.4.1. Mesures de renforcement institutionnel et juridique

Renforcement de l’expertise environnementale au niveau de l’UCP « PADEN »

Il s’agira de désigner un Responsable Environnement au niveau de l’UCP. Cette mesure vise à assurer une bonne mise en œuvre de la stratégie. Le Responsable Environnement, qui sera responsable de la mise en œuvre de ce document, sera chargé d’établir les bases d’une collaboration entre le dispositif existant au niveau local avec l’approche initiée par le service

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régional de l’environnement avec le comité régional de gestion et suivi environnemental des projets de développement.

Mise en place d’un réseau de points focaux environnement (PFE) au niveau de chaque institution partenaire du PADEN

Il s’avère nécessaire de désigner des Points Focaux Environnement (PFE) au sein des 5 services techniques (DHORT, DEFC/DCS, DGPRE, DPV et ANAT) et des 3 instituts de recherche partenaires de la mise en œuvre des activités du PADEN.

Soit un total de 8 points dans les quatre ministères (agriculture, environnement et protection de la nature, aménagement du territoire et hydraulique), parmi les techniciens et chargés de projets existants.

La mission des PFE devrait s’articuler autour des activités suivantes:

• analyser les programmes et projets de chaque composante pour apprécier l’adéquation avec les exigences et les orientations du cadre de gestion environnementale et sociale du PADEN;

• conduire le processus de screening des sous-projets • constituer une banque de données environnementales et sociales dans la zone du

projet ; • développer des indicateurs environnementaux et sociaux d’évaluation et de suivi

(indicateurs de procédure, d’impact et de résultat); • assurer le suivi, l’évaluation, la supervision et l’évaluation rétrospective des

différents programmes et projets du PADEN, en vue d’apprécier l’effectivité de la prise en compte des mesures environnementales et sociales.

• Participer aux activités des comités régionaux de suivi environnemental et social Elargir le dispositif de mise en œuvre à d’autres institutions

Il convient au vu des activités et missions de l’institut national de pédologie (INP) et du centre de suivi écologique (CSE), de les associer à la mise en œuvre des activités de suivi du PADEN, notamment en ce concerne la qualité des sols et les échanges d’information possible en matière de mise en place de système d’information géographique.

7.4.2. Mesures de renforcement technique

Les mesures de renforcement technique concernent :

• l’élaboration d’un manuel de gestion et d’exécution du projet incluant des bonnes pratiques environnementales;

• l’élaboration de prescriptions environnementales et sociales à insérer dans les dossiers de financement des projets, suite aux recommandations du screening avec les indicateurs environnementaux de suivi, etc. ;

• l’élaboration de directives environnementales et sociales à insérer dans les travaux ; • la provision pour la réalisation des Etudes d’Impact Environnemental ou des analyses

initiales ; • la Provision pour la mise en œuvre des éventuelles évaluations environnementales et

sociales ; • le suivi et l’évaluation des activités du projet avec la mise en place d’une base de données

socio-environnementales pour mieux appréhender les enjeux et contraintes environnementaux lors de la réalisation des activités. Cette base de données devra

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permettre d’établir un référentiel pour mieux apprécier les impacts et les efforts fournis dans l’amélioration des systèmes de production agricole.

Le programme de suivi portera sur le suivi permanent, la supervision, l’évaluation à mi-parcours et l’évaluation annuelle. Ainsi, il est nécessaire de prévoir un budget relatif à ce suivi.

Le suivi externe devra être assuré par le service de l’environnement avec l’appui du comité régional.

Le suivi et la supervision au niveau national devront aussi être budgétisés pour permettre à toutes les structures identifiées d’y participer. Tous ces acteurs impliqués dans le suivi, qui n’ont pas toujours les moyens logistiques appropriés, devront être appuyés notamment lors de leurs déplacements. En plus, le projet devra prévoir une évaluation à mi-parcours et une évaluation finale (à la fin du programme).

7.4.3. Formation des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PADEN Il s’agit des PFE mis en place dans les différentes institutions de mise en œuvre du PADEN, mais aussi des responsables des services techniques décentralisés pouvant être concernés par le PADEN (services de l’élevage, des pêches, de l’industrie, etc.), les structures faîtières et les élus locaux.

Ces acteurs ont la responsabilité d'assurer l'intégration de la dimension environnementale dans les réalisations des sous-projets. Ils assurent chacun en ce qui le concerne les études, le suivi ou le contrôle environnemental des sous-projets. La formation vise à renforcer leur compétence en matière d'évaluation environnementale, de contrôle environnemental des travaux et de suivi environnemental afin qu'ils puissent jouer leur rôle respectif de manière plus efficace dans la mise en œuvre des sous-projets.

Il s’agira d’organiser, dans chacune des quatre (4) régions ciblées (Saint Louis, Dakar, Thiès et Louga) par le PADEN, un atelier de formation qui permettra aux structures nationales, régionales et communautaires impliquées dans le suivi des travaux de s’imprégner des dispositions du PCGES.

La formation devra permettre aussi de familiariser les acteurs sur la réglementation nationale en matière d'évaluation environnementale ; les méthodes d'évaluation environnementale ; les processus d'évaluation environnementale ; le contrôle environnemental des chantiers et le suivi environnemental en général.

Des formateurs qualifiés seraient recrutés par l’équipe de Pilotage du PADEN, qui pourrait aussi recourir à l’assistance de la DEEC pour conduire ces formations, si besoin avec l’appui de consultants nationaux ou internationaux en évaluation environnementale.

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Tableau 18 : Thèmes de formation Acteurs concernés Thèmes de formation Points Focaux Environnement du PADEN DEEC, DREEC INP, CSE, Plan REVA

• Formation en Évaluation Environnementale et Sociale (sélection et classification des activités; identification des impacts, choix mesures d’atténuation et indicateurs)

• Elaboration TDR pour les EIE • Sélection de mesures d’atténuation dans les check-lists • Législation et procédures environnementales nationales • Interprétation des résultats analytique du suivi de la qualité et

du potentiel des ressources en eau • Enjeux des changements climatiques et des actions

anthropiques sur l’érosion côtière • Suivi des mesures environnementales • Suivi normes hygiène et sécurité

7.4.4. Programmes de sensibilisation et de mobilisation

Les points focaux environnement (PFE) devront coordonner la mise en œuvre des campagnes d’information et de sensibilisation auprès des collectivités locales et les organisations de producteurs bénéficiaires des services et équipements agricoles, notamment sur la nature des Services et les enjeux environnementaux et sociaux lors de la mise en œuvre des activités du PADEN.

Dans ce processus, les associations locales, les organisations de production et la société civile (ONG et bureaux d’étude) devront être impliqués au premier plan.

L’information, l’éducation et la communication pour le changement de comportement (CCC) ou « marketing social » doivent être axées principalement sur les problèmes environnementaux liés aux sous-projets du PADEN ainsi que sur les stratégies à adopter pour y faire face. Ces interventions doivent viser à modifier qualitativement et de façon durable le comportement des producteurs horticoles, des producteurs forestiers et de la population locale.

Leur mise en œuvre réussie suppose une implication dynamique de toutes les composantes de la communauté. Dans cette optique, les élus locaux et leurs équipes techniques devraient être davantage encadrés pour mieux prendre en charge ces activités.

Les média publics jouent un rôle important dans la sensibilisation de la population. Les structures fédératives des Producteurs agricoles ; les ONG et des OCB devront aussi être mises à contribution dans la sensibilisation des populations. A cet effet, le plan de communication du PADEN devrait s’enrichir des thématiques qui seront identifiées au profit de populations.

D’ors et déjà l’utilisation des pesticides, la gestion de la qualité des productions et l’adoption des bonnes pratiques apparaissent comme des sujets devant faire l’objet de ces plaidoyers.

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Tableau 19: Programme d’information et de sensibilisation des acteurs du PADEN Acteurs concernés Thèmes de formation

• Populations, • Membres des

Conseils ruraux • organisations de

producteurs • Groupement mixte

• Campagnes d’information et de sensibilisation sur la nature des travaux, l’implication des acteurs locaux,

• les enjeux environnementaux et sociaux • Sensibilisation sur les bonnes pratiques agricoles et

pastorales • Sensibilisation sur la qualité, la santé et l’hygiène

dans les exploitations

L’efficience de la stratégie environnementale dégagée pour la mise en œuvre du PADEN suppose le renforcement des capacités des acteurs impliqués. Dans ce contexte, les principales activités recommandées sont listés dans le tableau ci-dessous:

Tableau 20 : Plan de formation et de sensibilisation des acteurs du PADEN Acteurs

concernés Thèmes de la formation Résultats Attendus

- Comité de

suivi

- Formation en screening et classification des projets; conduite, identification des impacts, élaboration des mesures d’atténuation, élaboration et suivi des indicateurs, etc.

- Normes d’hygiène et sanitaires

- Démarche qualité des exploitants - Formation en techniques de

conservation et de transformation des fruits et légumes

- outils et procédures EES maîtrisée - capacités acquises pour assurer la mise

en œuvre et le suivi des mesures environnementales

- acteurs sensibilisés sur les aspects environnementaux du projet

- dimension environnementale intégrée dans la conduite des activités du projet

- Connaissances en Hazard analysis and critical control points (HACCP)

- Sécurisation et valorisations des productions

- Exploitants

et Populations bénéficiaires

Campagnes d’information, de sensibilisation et de formation :

- aspects environnementaux et sociaux des activités agricoles

- normes d’hygiène et de sécurité - IEC et sensibilisation sur les

enjeux, les attitudes et comportement lors de l’exécution du projet

- utilisation des pesticides - respects normes d’exploitation

- les bénéficiaires comprennent les enjeux environnementaux des techniques d’optimisation des productions

- les normes environnementales ainsi que les mesures d’hygiènes et de sécurité sont connues

- les Opérateurs connaissent les bonnes pratiques dans la mise en œuvre des activités.

7.5. Cadre de surveillance et de suivi

La mise en œuvre de cette stratégie environnementale nécessite de mettre en place un dispositif de suivi et de surveillance environnementale sur l’ensemble de la zone d’intervention du programme d’aménagement et de développement économique des Niayes. Les comités régionaux de suivi environnemental et social déjà institués par arrêtés des

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gouverneurs constituent des cadres à intégrer, pour statuer sur les projets du PADEN. Un rôle de point focal local devra être donné aux CADL, selon la taille des projets.

Le suivi et l’évaluation sont complémentaires. Le suivi visera à corriger « en temps réel », à travers une surveillance continue, les méthodes d’exécution des interventions et d’exploitation des aménagements de production horticole et forestière.

Quant à l'évaluation, elle vise (i) à vérifier si les objectifs ont été respectés et (ii) à tirer les enseignements d’exploitation pour modifier les stratégies futures d’intervention.

7.5.1. Surveillance et Supervision environnementale

Le plan de surveillance et de supervision permet d’identifier les moyens et mécanismes à mettre en place pour s’assurer du respect des mesures retenues dans le PCGES et des exigences environnementales.

Malgré la connaissance de certains phénomènes environnementaux et sociaux liés aux impacts génériques du PADEN il n’en demeure pas moins qu’il existe toujours un certain degré d’incertitude dans la précision d’autres impacts, notamment en ce qui concerne les impacts diffus et les impacts résiduels. Pour cette raison, il s’avère nécessaire d’élaborer un programme de surveillance et de suivi environnemental qui sera mis en œuvre dans le cadre du Programme.

Cette surveillance environnementale a pour but de s’assurer du respect : (i) des mesures à insérer dans l’e études d’impacts du projet, notamment en ce qui concerne les mesures d’atténuation ; (ii) des conditions fixées par le code de l’environnement, les décrets d’application, les arrêtés relatifs aux EIE et les textes pertinents relatifs à la gestion des et la préservation des ressources naturelles en vigueur au Sénégal (iii) des engagements du maître d’ouvrage et du maître d’œuvre par rapport aux autres lois, règlements et prescriptions en matière d’hygiène et de santé publique, de gestion du cadre de vie des populations, de protection de l’environnement et des ressources naturelles.

La surveillance environnementale concernera l’ensemble du projet PADEN et s’appliquera à toutes les phases (construction, aménagement, réhabilitation, mise en exploitation, entretien et maintenance des infrastructures et équipements agricoles).

Le suivi environnemental permettra de vérifier, sur le terrain, la justesse de l’évaluation de certains impacts et l’efficacité de certaines mesures d’atténuation ou de compensation prévues, et pour lesquelles subsistent certaines incertitudes. La connaissance acquise avec le suivi environnemental permettra de corriger les mesures d’atténuation et éventuellement, de réviser certaines normes de protection de l’environnement.

Le programme de suivi décrit (i) les éléments devant faire l’objet de suivi ; (ii) les méthodes/dispositifs de suivi ; les responsabilités de suivi ; (iii) la période de suivi. Chacun des éléments du dispositif de mise en œuvre devra inclure un mécanisme de suivi dont l’objectif sera de : (i) vérifier la survenue des impacts potentiels prédits ; (ii) vérifier l’effectivité et l’efficacité de la mise en œuvre des mesures d’atténuation retenues ; (iii) d’apporter les mesures correctives au plan de gestion environnementale.

Le suivi concerne l’analyse de l’évolution de certains récepteurs d’impacts (milieux naturel et humain) affectés par le PADEN, à savoir: (i) l’évolution de la qualité des ressources en eaux; (ii) l’évolution des phénomènes d’érosion des sols; (iii) le suivi de la régénération de la bande

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de filaos et de la reconstitution des espaces dans les zones reboisées; (iv) la statistique des accidents et intoxications liés aux pesticides ; (v) le niveau d’évolution des maladies liées aux activités du PADEN dans la zone du projet, notamment les maladies liées à l’eau.

La surveillance environnementale concernera principalement l’unité de coordination du projet et vise à respecter notamment les mesures préconisées dans cette étude conformément au tableau.

7.5.2. Mise en œuvre du suivi environnemental

Dans le cadre du PADEN, ce travail sera assuré par les services de l’Etat et d’autres organismes compétents, sous la coordination de la DREEC, point focal régional.

Le programme de suivi décrit :

(iii)les éléments devant faire l’objet de suivi ;

(iv) les méthodes/dispositifs de suivi, les responsabilités de suivi.

Au niveau de chaque site d’intervention du PADEN, une liste indicative d’indicateurs et éléments techniques ont été proposés ou rappelés ; ils seront à suivre par les PFE du secteur du développement agricole (DHORT, DA, DGPRE, etc) mais aussi par les services environnementaux (DEEC et DREEC), les collectivités locales et les exploitants horticoles et forestiers. Le tableau ci-dessous donne les indicateurs et les responsabilités du programme de suivi et de surveillance qui sera mis en œuvre dans le cadre du PADEN.

Suivi en phase de conception et de travaux (aménagements de périmètres maraîchers et parcelles forestières) Lors des travaux d’aménagements hydro agricole, les règlements en vigueur et en particulier ceux concernant l’environnement devront être respectés. La construction des différents ouvrages agroforestiers devra se faire dans le cadre d’un plan de gestion de la qualité comprenant le respect des contraintes environnementales correspondantes aux mesures présentées dans le Plan de Gestion Environnementale.

Suivi en phase d’exploitation En phase d’exploitation, le suivi portera sur les composantes essentielles décrites dans le canevas ci-dessus, notamment : l’état des ressources en Eau ; l’hydrométrie et la qualité des eaux; la fertilité chimique des sols ; la pédologie et la dégradation des sols; les propriétés physiques des sols ; le comportement et l’utilisation des sols ; l’évolution de faune et l'état de la flore de la biodiversité ; l’écologie et la protection des milieux naturels; la typologie des aménagements et des exploitations; l’évolution des techniques et des performances techniques agricoles ; les systèmes pastoraux ; l’élevage et la santé; la pêche et les ressources halieutiques; l’hygiène et la santé (maladies hydriques, intoxication ; les pollutions et nuisances ; la sécurité lors des opérations et des aménagements ; l’exécution des éventuels plans de réinstallation ; le suivi des réclamation et des conflits..

7.5.3. Indicateur de suivi

Les indicateurs sont des paramètres dont l’utilisation fournit des informations quantitatives ou qualitatives sur les impacts et les bénéfices environnementaux et sociaux du PADEN. Les indicateurs servent, d’une part, à la description, avec une exactitude vérifiable, de l’impact

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généré directement ou indirectement par les activités des composantes du PADEN et, d’autre part, à la mise en exergue de l’importance de l’impact. Ils fournissent une description sommaire des états et des contraintes et permettent d’observer le progrès réalisé ou la dégradation subie dans le temps ou par rapport à des cibles. Ils révèlent des tendances passées et servent, dans une certaine mesure, d’instruments de prévision. En tant que tel, ils constituent une composante essentielle dans l’Evaluation Environnementale et Sociale du PADEN.

En vue d’évaluer l’efficacité des activités du PADEN, notamment la construction et la réhabilitation des infrastructures agromaraîchères et forestières ainsi que leur exploitation et entretien subséquents, les indicateurs environnementaux et sociaux de suivi ci-après sont proposés : 

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Tableau 21 : Indicateurs et dispositifs de suivi des composantes environnementales et sociales

Composantes ou problématiques

Eléments de suivi

Liste indicative de paramètres à suivre Périodicité du suivi

Responsable Observations

Eaux Etat des ressources en Eau Hydrométrie et la qualité des eaux

Analyse physico-chimique et bactériologique de l'eau (pH, DBO, DCO métaux lourds, germes, pesticides, nitrates, …) Pollution Sédimentation Régime hydrologique Etat des inondations Suivi de la végétation aquatique (typha ; etc.)

mensuel DREEC DGPRE Brigade des puits Laboratoire National SDE

Suivi quantitatif et qualitatif de la ressource eau

prévu par le PADEN dans sont PMO

Sols Fertilité chimique

Erosion/ravinement Taux de matière organique Composition en éléments minéraux Pollution/dégradation

Annuel

IREF DREEC INP ISRA, CNRF DRDR

A inclure dans le PMO du PADEN

Pédologie et dégradation des sols

Superficies aménagées Superficies abandonnées

mensuel DCS, DRDR INP

Propriétés physiques

Profondeur Texture ; Structure ; Porosité ; Capacité de rétention en eau

annuel ISRA DCS

Comportement et utilisation des sols

Sensibilité à l'érosion éolienne et hydrique (superficie affectée) Taux de dégradation (salinisation, alcalinisation, érosion …) Existence de jachère et durée Type de culture

annuel

IREF DRDR

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Composantes ou problématiques

Eléments de suivi

Liste indicative de paramètres à suivre Périodicité du suivi

Responsable Observations

Végétation Faune Systèmes de Production

Évolution de Faune et l'état de Flore de la biodiversité

Taux de restauration des blocs dégradés Taux de reboisement des bandes de filao Taux de reprise, de survie et de réussite Actions de plantation et mise en défens Déforestation (taux et conversion forêts pour autres usages) Altération des habitats et conversion des terres pour autres usages

DEFC/IREF DREEC

Déjà pris en compte par le PADEN dans son PMO : Act.312 Mise en œuvre du plan d’aménagement forestier par les services forestiers déconcentrés de la DEFC/DCS.

Typologie des aménagements

Système d’irrigation mensuel DREEC ISRA DHORT

Evolution des techniques et des Performances techniques agroforestières

Superficies cultivées et production Pratiques culturales Adoption des techniques de production Taux de transformation produits agricoles Consommation de fumure organique Superficies en culture biologique Gestion des déchets (liquides, solides) issus activités transformation

mensuel ISRA ITA

Déjà pris en compte par le PADEN dans son PMO : Act.313 Promotion de par les services

Environnement humain

Hygiène et santé Pollution et nuisances Sécurité lors des opérations et

Contrôle des effets sur les sources de production Respect des mesures d’hygiène sur le site Pratiques de gestion des déchets Présence de vecteurs et apparition de maladies liées à l’eau Actions de lutte contre maladies hydriques Prévalence des IST/VIH/SIDA

mensuel DREEC Collectivités locales Organisations de producteurs District sanitaire UCP Paden

A inclure dans le PMO du PADEN

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Composantes ou problématiques

Eléments de suivi

Liste indicative de paramètres à suivre Périodicité du suivi

Responsable Observations

des travaux

Surveillance épidémiologique Port d’équipements adéquats de protection Présence de vecteurs de maladies Taux prévalence maladies liées à l'eau (paludisme, bilharziose, diarrhées, schistosomiase, etc), Respect des mesures d’hygiène sur le site Disponibilité de consignes de sécurité en cas d’accident Nombre et type de réclamations Disponibilité des moyens de secours et de lutte contre l’incendie

Gestion des pestes et pesticides

Nombre d'intoxication liée à l'usage des pesticides Pratiques de gestion des déchets Taux de contamination par les pesticides Surveillance des prédateurs, promotion de la démarche assurance-qualité et suivi de l’utilisation des pesticides

semestriel

DREEC DPV Ceres Locustox

Déjà pris en compte par le PADEN dans son PMO : Act.314 Surveillance des prédateurs, promotion de la démarche assurance-qualité et suivi de l’utilisation des pesticides par la DPV.

 

 

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7.5.4. Cadre de mise en œuvre du suivi

La surveillance et le suivi environnemental seront assurés par les partenaires stratégiques du PADEN.

Du point de vue des dispositions institutionnelles, au niveau central, le suivi environnemental incombera en premier chef à la DEEC eu égard à sa mission régalienne.

Au plan opérationnel, la DEEC sera appuyée par une équipe pluridisciplinaire constituée par l’Unité de Coordination du PADEN, les membres des Comités régionaux de suivi environnemental (CRSE) des régions.

Ils devront être réunis au sein d’un comité régional dont les grandes orientations sont décrites ci-dessous.

Tableau 22 : Cadre institutionnel du suivi environnemental du Paden

Mission

Offrir un cadre de concertation et de coordination des actions à mener dans le cadre de la gestion et du suivi de l’impact environnemental et social du projet faisant l’objet de cette EES.

Rôles et Responsabilité

Concertation, Sensibilisation, Planification, Coordination de l’exécution des activités, Suivi et Evaluation.

Composition

Le Comité régional intégrera le comité régional de suivi déjà institué et comprendra au moins un représentant des acteurs clés suivants : - un (01) représentant du Gouverneur de la Région (qui en assure la présidence) ; - la Division Régionale de l’Environnement et des Etablissements Classés

(DREEC) qui en assure le secrétariat ; - un représentant du service en charge de l’horticulture ; - un représentant du service de la protection des végétaux ; - un (01) représentant de la région médicale ; - un (01) représentant de la Brigade de l’hygiène ; - un (01) représentant du Service régional de l’hydraulique ; - un (01) représentant des Collectivités Locales concernées ; - un (01) représentant de l’Inspection Régionale des Eaux et Forêts ; - un (01) représentant de la Direction Régionale du Développement Rural ; - un (01) représentant du Service régional de l’Elevage ; - un (01) représentant de l’Agence Régionale de Développement ; - ISRA ; - INP - UCAD/UGB ; - et tout autre acteur jugé pertinent.

Fonctionnement

Planification : après validation du rapport d’EES, le Comité procède à la planification de la mise en œuvre de la stratégie environnementale et sociale. Contrôle : un système de contrôle de l’exécution des activités envisagées sera élaboré et mis en œuvre par le Comité. Suivi Evaluation : un système de Suivi et d’Evaluation sera élaboré et mis en œuvre par le Comité.

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7.5.5. Arrangements institutionnels pour le suivi et la surveillance

Les activités de suivi et de surveillance visent à faciliter, en termes de coordination et de formation, la mise en œuvre du plan d’atténuation des impacts négatifs du projet et du plan de suivi.

Ces actions devront être prises en charge sous une rubrique « assistance technique » ou « Mesures d’accompagnement ». Sur le plan opérationnel, « PADEN » pourrait inviter la DEEC à signer un protocole d’accord avec elle, lequel protocole prendrait en charge tous les aspects liés à l’implication de la DEEC et des DREEC dans le plan de surveillance et le renforcement des capacités.

Par ailleurs, pour une meilleure prise en compte des réalités pédologiques des régions d’intervention du Paden mais également pour une meilleure opérationnalisation de sa base de données environnementales, il conviendrait d’associer l’institut national de pédologie (INP), l’Agence nationale du plan REVA et le centre de suivi écologique (CSE) à l’architecture institutionnelle de mise en œuvre du PADEN.

7.6. Stratégie de gestion environnementale et sociale proposée

7.6.1. Le processus de sélection environnementale (ou screening) Il est nécessaire de clarifier la démarche méthodologique permettant d’intégrer l’environnement au cours de la phase de planification et mise en œuvre du projet. En effet, les impacts sont analysés sous la forme d’impacts environnementaux et sociaux positifs et négatifs transversaux; ceci, sur la base des entretiens de terrain et des expériences capitalisés dans la zone. L’analyse est faite à titre indicatif et ne permet pas de distinguer les risques environnementaux et sociaux spécifiques à chaque site d’intervention. Elle constitue un cadre de référence sur lequel les acteurs devront s’appuyer pour effectuer le tri préliminaire (screening) une fois que les sites d’intervention seront connus; ce qui permettra de cerner les enjeux environnementaux importants et de s’assurer une bonne gestion environnementale et sociale.

Au démarrage, le PCGES doit être analysé et exploité dans le cadre de la définition d’une stratégie de mise en œuvre.

Cette stratégie sera déclinée en terme de plan d’action qui concernera notamment les aspects institutionnels, le renforcement des capacités, etc.L’opérationnalisation de ce cadre est basée sur le dispositif suivant :

7.6.2. Mise en œuvre de la gestion environnementale et sociale

Au-delà du processus dont les axes sont ci-dessus dégagés, il est nécessaire de clarifier la démarche méthodologique permettant d’intégrer l’environnement au cours des phases de planification et mise en œuvre des projets :

Phase de Planification des sous projets. C’est à ce stade qu’il y a lieu d’incorporer des mesures environnementales et sociales pour limiter les incidences négatives du projet sur le milieu.

Phase de mise en œuvre des sous projets – C’est au cours de cette phase que les mesures d’atténuation spécifiques décrites dans l’EES seront mises en œuvre. Plus spécifiquement, la mise en œuvre des activités du projet seront précédées par l’élaboration de manuels de procédure incluant les bonnes pratiques environnementales de gestion durable des activités agricoles, y compris la gestion

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optimale des pestes et pesticides. Ce document technique permettra d’assurer une meilleure gestion et un suivi performant des sous projets.

Phase de suivi / surveillance environnementale. Il s’agira de dérouler le programme de surveillance environnementale. Cette surveillance sera assurée par l’UCP « PADEN » avec l’appui des services régionaux et sera sanctionné par l’établissement de rapports de surveillance environnementale. Ce rapport doit faire état des impacts résiduels et des mesures qui seront mises en place pour les corriger. De ce point de vue, l’appui institutionnel des différents acteurs impliqués dans la gestion et le suivi environnemental et social est nécessaire. Cet axe sera développé dans la section portant sur le renforcement des capacités des acteurs.

7.6.3. Calendrier de mise en œuvre Le calendrier de mise en œuvre et de suivi des activités environnementales du PADEN s’établira comme suit :

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Tableau 23: Calendrier de mise en œuvre des mesures

Mesures Actions proposées Période de réalisationAn 1 An 2 An 3 An 4 An 5

Mesures d’atténuation Voir liste des mesures d’atténuation par sous-projet Mesures institutionnelles

Désignation des Points focaux Environnement

Mesures techniques Elaboration d’un manuel d’exécution Réalisation d’EIES de la piste de THIEPPE

Réalisation d’EIES de la piste de THIEPPE

Mise en place d’une base des données environnementales et sociales

Formation Formation des PFE en gestion environnementale des projets Sensibilisation, mobilisation

Sensibilisation et mobilisation des populations locales et des Producteurs agricoles

Mesures de suivi Appui au suivi Evaluation (à mi-parcours et finale) du PCGES

 

 

 

 

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7.7. Coûts des mesures environnementales

Les coûts des mesures environnementales sont synthétisés ci-dessous :

7.7.1. Coût des mesures techniques 

Tableau 24 : Coûts des mesures techniques

7.7.2. Coûts des mesures de renforcement et de mobilisation sociale Tableau 25 : Coûts de mesures de Formation et de Sensibilisation

Acteurs concernés Thèmes Quantité Coût unitaire FCFA

Coût total FCFA

Formation • Responsable

Environnement

• Services techniques

• Collectivités locales (CADL, Commission environnement et GRN de la Collectivité Locale)

- Formation en Évaluation Environnementale et Sociale (sélection et classification des activités; identification des impacts, choix mesures d’atténuation et indicateurs)

- Sélection de mesures d’atténuation

- Législation et procédures environnementales nationales

2 ateliers

12 000 000

24.000.000

Activités Quantité Coût unitaire (FCFA)

Coût total (FCFA)

Réalisation d’EIES de la piste de THIEPPE 1 15 000 000 15 000 000

Elaboration de prescriptions/ clauses environnementales et sociales à insérer dans les dossiers de financement des projets

PM PM (prise en charge dans le suivi environnemental).

Mise en place d’une base des données environnementales et sociales

1 25.000.000 25 000 000

Appui au suivi sur les questions pédologiques - Forfait 15 000 000

Appui au suivi sur les questions de surveillance sanitaire

- Forfait 10 000 000

Evaluation (à mi-parcours et finale) du PCGES 2 12 000 000 24 000 000

TOTAL 89.000 000

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• Producteurs Associations locales

- Suivi environnemental

PM (Budgétisé dans le PMO)

Information et Sensibilisation • Producteurs • Associations

locales

- Campagnes d’information et de sensibilisation sur la gestion des pestes & pesticides

- Sensibilisation sur les bonnes pratiques culturales (lutte intégrée etc.)

Forfait

PM (Budgétisé dans le PMO)

TOTAL 24 000 000

Coût total des mesures environnementales : 113 000 000 FCFA

NOTA : Tous ces coûts devront être inclus dans le PMO du programme  

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Annexes

Annexes générales

1. TDR de l’étude 2. Verbatim des consultations du public 3. Liste des personnes rencontrées

Annexes techniques

4. Grille d’évaluation des impacts environnementaux 5. Activités prévues par le PMO pour la prise en compte de la dimension

environnementale 6. TDR pour pistes rurales

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Annexe 1 : TDR de l’étude

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République du Sénégal ---------------------------

Un Peuple – Un But – Une Foi

Ministère de l’Agriculture Agence Canadienne de Développement International

PROGRAMME D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DES NIAYES (PADEN)

TERMES DE RÉFÉRENCE

ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE STRATÉGIQUE (ÉES) DU PADEN (2011-2016)

Thiès, Avril 2011

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1. CONTEXTE ET BIEN-FONDÉ DU PADEN Le Sénégal a un taux de croissance démographique moyen de 2,5 %. Il compte aujourd’hui environ 12,4 millions d’habitants, dont 68% ont moins de 25 ans et 58% habitent en milieu rural. Le Sénégal, appartenant à la catégorie des pays les moins avancés (PMA), demeure parmi les plus pauvres de l’Afrique. Un peu plus de la moitié de la population sénégalaise vit toujours sous le seuil de la pauvreté. Toutes les régions du pays montrent des taux d’incidence de la pauvreté supérieurs à ceux de Dakar et, de manière générale, la pauvreté touche davantage les femmes que les hommes et les zones rurales que les villes. Le pays figure parmi les 25 pays les plus pauvres au monde. Le Sénégal a un Indice de Développement Humain (IDH) qui le place, en 2010, au 144ème rang sur 169 pays disposant de données comparables. Son économie repose sur le secteur tertiaire, mais le secteur primaire (principalement l’agriculture et l’agroalimentaire) occupe la majorité de la population active. Le principal enjeu du Sénégal est de diversifier et d’accélérer son développement économique tout en ayant un plus grand impact sur la réduction de la pauvreté, particulièrement en milieu rural. Le Sénégal est en train de finaliser son troisième Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP III), appelé Document de politique économique et sociale (3éme génération) et qui sera mis en œuvre dans un contexte de ralentissement économique. Le Sénégal dispose également d’une Stratégie de croissance accélérée (SCA) qui vise à stimuler la croissance à un niveau de 7 % à 8 % d’ici 2015 et à raviver la compétitivité de l’économie en améliorant l’environnement des affaires et en se concentrant dans cinq secteurs dont l’agriculture et l’agroalimentaire. Dans ce secteur, l’horticulture est un axe clé. La zone des Niayes, qui s’étend sur une distance de 180 km le long de la côte entre Dakar et St-Louis, est une zone essentiellement agricole, aujourd’hui la principale zone de production horticole du Sénégal. C’est un ensemble de dunes de sable et de cuvettes. En bordure de mer, avec l’aide du Canada et d’autres bailleurs, le gouvernement du Sénégal a mis en place une bande d’arbres (filaos) pour protéger les cuvettes maraîchères contre l’érosion éolienne. Conscient de l’importance de cette zone dans l’économie du pays et de l’énorme pression qui s’exerce sur elle de par sa proximité avec la capitale, le gouvernement du Sénégal, avec l’appui de l’ACDI via le projet d’assistance technique à l’aménagement et au développement économique des Niayes (ATADEN, de 2004 à 2007), a élaboré un Schéma directeur d’aménagement de la Grande Côte (SDAGC), qui inclut la zone des Niayes. Innovateur, ce schéma présente tout un défi aux collectivités locales qui, dans le cadre de la décentralisation du Sénégal, ont hérité de la responsabilité de la gestion foncière et de la coordination du développement économique local. La zone des Niayes est depuis longtemps une des régions cibles des interventions du Canada. Les résultats obtenus démontrent qu’il existe un important potentiel de développement de l’économie rurale, notamment dans les secteurs horticole et forestier. Il a été aussi démontré le caractère essentiel de la bande de filaos pour préserver de l’ensablement, les cuvettes à vocation maraîchères et fruitières des NIAYES. Par exemple, le Projet d’appui à l’entreprenariat paysan (PAEP, de 1998 à 2005), a permis le développement d’une production d’oignons de qualité, reconnue dans tout le pays sous la marque commerciale « Soblé Niayes »qui fait concurrence à l’oignon importé sur les marchés locaux. L’amélioration du conditionnement et de l’entreposage de ce produit a permis d’étaler la commercialisation et ainsi augmenter le revenu des producteurs qui peuvent maintenant vendre lorsque les prix leur sont favorables. Les magasins d’une capacité de près de 400 tonnes au total sont cependant insuffisants pour une production horticole estimée à près de 40 000 tonnes par année. C’est donc dire qu’en y mettant les moyens, d’autres productions maraîchères pourraient connaître un développement comparable à celui de l’oignon et contribuer de façon significative à l’augmentation des revenus agricoles de la zone. Compte tenu de l’importance de l’eau pour le développement du maraîchage, le PAEP a appuyé l’introduction et l’expérimentation de systèmes d’irrigation (en particulier le système d’irrigation goutte à goutte) plus performants tant d’un point de vue économique (coût accessible) que d’un point de vue environnemental (utilisation rationnelle de l’eau). À cause de moyens limités ou inaccessibles, les producteurs déplorent aujourd’hui la difficulté pour multiplier l’utilisation de l’irrigation goutte à goutte qui permettrait pourtant d’augmenter la production de cultures à plus grande valeur ajoutée dont la demande est en croissance. Avec l’introduction de nouvelles pratiques et technologies de pointe pour le développement d’une horticulture performante, les producteurs reconnaissent que, pour répondre aux exigences des marchés, une mise à niveau de leurs compétences techniques est nécessaire. L’amélioration de l’offre de services aux producteurs dispensés par les groupements, les structures faîtières de même que par les ministères techniques, est donc un élément essentiel au développement d’une horticulture rentable et durable. La bande de filao mise en place pour fixer les dunes et préserver les cuvettes est maintenant arrivée à

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maturité à plusieurs endroits. La régénération des quelques 8 000 ha de plantations doit impérativement s’accélérer pour éviter le dépérissement de ces forêts et maintenir les capacités productives des cuvettes maraîchères, d’autant plus que cette opération constitue une importante opportunité de générer des revenus pour les paysans. En effet, selon les estimations du plan d’aménagement forestier élaboré par la Direction des eaux et forêts pour la bande de filao, les 240 ha à exploiter et reboiser annuellement permettront de générer environ 225 millions de Fcfa (approximativement 560 000 $CA) dans l’économie locale. Pour atteindre ce niveau, on doit cependant investir encore quelques années pour professionnaliser les groupements (à forte composition féminine) et appuyer l’administration forestière à intégrer dans son organisation décentralisée, les nouvelles tâches que cela impose. La préservation du potentiel productif de la zone des Niayes passe aussi par la sécurisation des ressources foncières. La gestion du domaine foncier relève de la compétence des collectivités locales, et celles-ci sont peu outillées pour faire face à un tel défi. Afin d’améliorer la gestion de cette ressource, un Schéma directeur d’aménagement de la Grande Côte (SDAGC) a été développé par le gouvernement du Sénégal avec l’appui du Canada et approuvé par la Commission nationale de l’aménagement. Il est actuellement en attente d’une approbation ministérielle. Étant donné l’importance de la question foncière pour l’atteinte des objectifs du PADEN, l’adoption du Schéma directeur représente un élément majeur dans les discussions entre l’ACDI et le gouvernement du Sénégal pour la mise en œuvre du projet. La mise en place de la bande de filao à laquelle le Canada a participé dans les années ’80 a été une intervention stratégique qui a permis la conservation des ressources naturelles et l’amélioration des conditions de vie des populations dans les Niayes. Elle a en effet permis de protéger cette région côtière des effets de l’érosion éolienne en fixant les dunes et donc de maintenir le potentiel de production des cuvettes constituant aujourd’hui la principale zone de production maraîchère du Sénégal. Au cours des dix dernières années, l’ACDI a développé une très bonne connaissance de cette zone par le biais des projets « Appui à l’entreprenariat paysan dans les Niayes (PAEP) », « Appui à l’élaboration du schéma directeur d’aménagement du territoire des Niayes (ATADEN) » et « Fonds d’appui aux Niayes (FAN1 et FAN2) ». L’une des leçons majeures à tirer de ces expériences est relative à la fragilité environnementale qui requiert que l’intervention soit abordée de façon intégrée et durable dans un cadre faisant intervenir l'aménagement du territoire, l'environnement, la problématique eau, l'aménagement forestier, les activités agricoles et la professionnalisation des acteurs. 2. DESCRIPTION DU PROGRAMME 2.1 Objectif, but et durée Le Programme a pour objectif de contribuer à réduire de 50% l’incidence de la pauvreté des ménages sénégalais d’ici 2015 pour un appui à la stratégie du Sénégal de réduction de la pauvreté qui s’inspire de l’objectif 1 des objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD1). Il a pour but de contribuer à mettre en valeur le potentiel productif des Niayes pour accroître les revenus des petits producteurs et productrices de la zone et en faire de véritables entrepreneurs tout en protégeant les ressources naturelles. Le PADEN s’articule autour de deux grandes composantes : 1) l’appui au développement horticole et agroforestier et 2) le renforcement des capacités des structures d’appui et de services aux producteurs. La durée du Programme est de cinq (5) ans. 2.2 Zone d'intervention et filières ciblées La zone d’intervention est celle des Niayes qui est essentiellement agricole et constitue aujourd’hui la principale zone de production horticole du pays avec plus de 60% de la production du pays et 80% des exportations horticoles. Les actions du PADEN seront davantage concentrées dans les zones de forte production horticole, c’est-à-dire dans le corridor Dakar – Potou (environ 120 kilomètres). Cependant, la gestion du territoire exige de tenir compte de l’ensemble de la zone éco géographique de la Grande Côte. Dans le cadre du PADEN, les productions priorisées sont l’oignon, l’ail, la pomme de terre, le haricot et les légumes asiatiques, la tomate, le chou, la lime, la pastèque, la mangue, la papaye solo et la fraise. Elles ont été identifiées par les producteurs lors de la préparation du Cadre stratégique pour l’Horticulture du

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perankh
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Sénégal1 et présentent un potentiel de développement intéressant tant sur le marché national que sur les marchés régional et international. La plupart de ces productions sont déjà présentes dans la zone des Niayes mais ne remplissent pas nécessairement les exigences des marchés potentiels. Tel que mentionné dans ce cadre, le niveau de technicité et les investissements en technologies de production requis demeurent relativement modestes pour la grande majorité de ces produits et sont donc accessibles aux producteurs ciblés par le projet. 2.3 Bénéficiaires Les bénéficiaires directs sont :

Les producteurs et productrices horticoles et forestiers. Neuf mille (9 000) d’entre eux auront des activités directement appuyées par le projet. Dans les groupements forestiers, au moins 75% des membres sont des femmes ;

Les organisations faîtières de 1er (GIE), 2e (Unions) et 3e niveaux (Association d’Unions) qui ont pour objet de défendre les intérêts de leurs membres et d’offrir des services de qualité. L’Association des unions maraîchères des Niayes (AUMN), constituée de 18 unions de producteurs et productrices (12 unions maraîchères et 6 unions forestières), compte à elle seule plus de 17 500 membres ;

Les prestataires privés de services (artisans et corps de métiers) qui fournissent des services d’entretien et de réparation des équipements, des moyens de transport, des magasins ou autres, et qui interviennent sur l’ensemble de la filière de l’approvisionnement en facteurs de production à la commercialisation.

2.4 Résultats attendus Les résultats attendus du Programme sont : À long terme (résultat ultime) : L’horticulture et l’agroforesterie pratiquées dans la zone des Niayes sont créatrices de richesse et d’emplois. À moyen terme (résultats intermédiaires) : 1. Les productions commercialisées sur le marché local, régional et international à des prix rémunérateurs

augmentent. 2. La qualité et l’offre de services aux producteurs et productrices sont améliorées de façon équitable

entre les hommes et les femmes. 3. La gestion des ressources naturelles de la région des Niayes est améliorée. À court terme (résultats immédiats) : 1. Les capacités et compétences de 9 000 producteurs et productrices sont renforcées de façon équitable. 2. Les structures faîtières répondent aux besoins de leurs membres de manière équitable. 3. Les capacités et compétences de 5 services déconcentrés (DEF, DH, DPV, DGPRE et DAT) sont

renforcées. 4. Les capacités de 8 collectivités d’exercer leurs compétences en matière d’aménagement du territoire et

de coordination du développement socio-économique sont accrues. 2.5 Tutelle et ancrage institutionnel Le Programme d'Aménagement et de développement économique des Niayes (PADEN) est sous tutelle du Ministère de l’Agriculture. Sa gestion est confiée à une Unité de Coordination de Programme (UCP) basée à Thiès et dirigée par un Coordonnateur.

1 Idem.

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3. CONTEXTE ET OBJECTIF DE L’ÉTUDE Il convient de souligner qu'une Évaluation Environnementale Stratégique (ÉES) a déjà été réalisée par l'Agence Canadienne de Développement International (ACDI) pour l’ensemble du programme du Sénégal. Cependant, compte tenu de la particularité de la zone des Niayes, de l’orientation et de l’envergure écogéo-graphique du PADEN, l'option a été prise de mener une nouvelle ÉES dans le cadre de la préparation du Plan de mise en œuvre (PMO) conformément au Code de l'environnement du Sénégal. L'objectif est d’identifier les véritables enjeux environnementaux et sociaux liés à la mise en œuvre du Programme et de préciser la stratégie, les actions d’atténuation ou de bonification ainsi que le système de suivi et de rapport à mettre en place pour y répondre. L'étude sera articulée autour de cinq points : La compréhension des principaux enjeux environnementaux liés au contexte d’intervention et à la

nature de l’initiative PADEN L identification et l'analyse des impacts et risques environnementaux et sociaux potentiels de la mise

en œuvre du programme ainsi que des effets potentiels de l’environnement sur la durabilité des interventions;

L’identification et l’analyse des opportunités de bonification en matière de viabilité environnementale et de développement durable focalisant sur l’évaluation du contexte institutionnel (politique/ réglementaire/organisationnel) et de la capacité et les compétences des acteurs/parties prenantes du PADEN à mettre en œuvre leur mandat en lien avec la gestion des ressources naturelles;

L’analyse des scénarios et la présentation des meilleures alternatives incluant les recommandations (mesures d’atténuation et de bonification). Compte tenu de la nature du PADEN, celles-ci peuvent être reliées à l’amélioration ou l’application effective des cadres réglementaires existants, la création de mécanismes ou d’outils d’intégration environnementale, le renforcement institutionnel voire la formation et la sensibilisation des acteurs, etc.)

La proposition d'un Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) dont les activités et résultats devront être intégrées au cadre de mesure du rendement du PMO.

Le PCGES devra opérationnaliser les recommandations de l’analyse environnementale de l’EES. Avec cet objectif, le PCGES devra définir les priorités en matière d’actions et présenter i) les activités à mettre en œuvre, ii) la description du processus de suivi ; iii) les résultats à atteindre ; iv) les modalités institutionnelles pour la mise en œuvre des recommandations ; v) un cadre de responsabilités pour l’ensemble du PCGES, un échéancier (calendrier de réalisation) et vi) une estimation des ressources et budget nécessaire. L’étude devra aussi prendre en compte les projets en planification ou en cours d’exécution dans la zone d’intervention et pouvant avoir des interrelations avec les activités envisagées dans ce programme. 4. RÉSULTATS ATTENDUS À la lumière des données recueillies sur le terrain, le Consultant produira un rapport qui insistera d'une part, sur la présentation des principaux enjeux environnementaux ; et l’analyse des impacts environnementaux et sociaux significatifs, sans pour autant passer sous silence les impacts secondaires dont les effets cumulés pourraient éventuellement constituer un risque potentiel au PADEN, et d'autre part la planification des mesures et actions d’atténuation et de bonification à travers la définition et la présentation d’un cadre de gestion environnementale et sociale. Le rapport devrait comporter au moins les points ci-après : La présentation du Programme et de sa zone d'intervention ; La description des conditions environnementales de la zone d'intervention du Programme focalisant sur

les contraintes et les enjeux actuels liés à la gestion des ressources naturelles; notamment la problématique de l’avancée de la mer par rapport à la mise en valeur des cuvettes, la mauvaise gestion des sols et de l’eau, la salinisation des terres etc);

La présentation du Cadre politique, institutionnel et juridique de la gestion environnementale en lien avec la nature de l’initiative;

L’identification des enjeux environnementaux liés à la planification et mise en œuvre du PADEN L’identification et l’analyse des impacts environnementaux et sociaux potentiels du Programme;

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L’identification des risques et opportunités au niveau institutionnel (évaluation du contexte institutionnel dans le cadre de la décentralisation et le transfert des compétences) ;

L’analyse des scénarios et la présentation de la meilleure alternative Le Plan cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES). Le PCGES devra être clair et concis et permettre de prendre en charge de façon adéquate la dimension environnementale dans la panification et la mise en œuvre des initiatives appuyées par le PADEN. Il devra traiter au moins les points suivants : Brève description du programme et des sites potentiels de développement de sous-projets dans les

filières horticoles par le PADEN ; Procédures de tri, d’analyse et de sélection des sous-projets incluant les critères de détermination du

niveau d’analyse environnementale et sociale requise pour chaque sous-projet ; Identification et évaluation des risques et impacts environnementaux et sociaux potentiels et les

mesures et actions d’atténuation proposées ; Identification et évaluation des opportunités de bonification environnementale et les mesures et actions

de renforcement proposées ; Description de l’évaluation environnementale et sociale et les instruments de gestion durable qui

pourraient être nécessaires dans le cadre de la préparation et de l’approbation de sous-projets (éventuellement, plan détaillé de l’Évaluation Environnementale Stratégique, Plan de Gestion Environnementale et Social (PGES), guide de bonnes pratiques devront être fournis en annexe du Cadre de Gestion) ;

Méthodologie de consultation du public pour des sous-projets ; Plan de surveillance et de suivi environnemental ; Modalités institutionnelles pour la mise en œuvre et le suivi du PCGES ; évaluation de la capacité

institutionnelle ; programme détaillé pour le renforcement des capacités, incluant un plan d’action et un budget estimatif ;

Résumé succinct des consultations publiques du PCGES ; Annexes

- Plan détaillé de l’EES, PGES, et autres instruments appropriés de sauvegarde pour les sous-projets ;

- Un plan de gestion des pestes et pesticides - Formulaire de sélection des sous-projets ; - Détail des consultations du PCGES, incluant les locations, dates, listes de participants,

problèmes soulevés, et réponses données. - Liste des personnes rencontrées

5. NIVEAU D’EFFORT ET LIVRABLES ATTENDUS Le niveau d’effort pour l’étude sera de trente cinq (35) jours durant lesquels les livrables attendus seront les suivants : 1. Des TDR finalisés avec la Direction de l'Environnement et des Etablissements Classés (DEEC) et une

brève note préliminaire d’orientation présentée, cinq (5) jours après le démarrage des prestations ; 2. Une version provisoire du rapport final en nombre d'exemplaires requis(25) pour le Comité technique

de la DEEC, vingt cinq (25) jours après la date de démarrage. La Coordination du PADEN se chargera de faire parvenir à l'Agence Canadienne de Développement International (ACDI) les copies qui lui sont destinées pour commentaire ;

3. Une version du rapport finalisé en dix (10) exemplaires et une version électronique sur la base des commentaires du Gouvernement et de l'ACDI, au plus tard 10 jours après avoir reçu les commentaires.

6. RESPONSABILITES DES DEUX PARTIES Responsabilités du Consultant Le Consultant prendra toutes les dispositions qui s’imposent pour la fourniture des moyens humains, matériels, techniques et technologiques nécessaires à la réussite de sa mission. En particulier, il supportera les frais engendrés par les enquêtes de terrain. Le Consultant devra présenter le rapport

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provisoire au Comité technique à la DEEC et prendre le soin de recueillir et de prendre en compte les recommandations dudit comité pour la finalisation du rapport. Responsabilités du Client En plus de la propre documentation de référence du Consultant, le client mettra à la disposition du Consultant toute la documentation disponible sur le Programme.

7. PROFIL DU CONSULTANT L’étude sera réalisée par un bureau d’études agréé pour l’exercice des activités relatives aux études d’impact sur l’environnement au Sénégal et ayant une expérience pertinente dans la réalisation d’EES. L’équipe de consultants devra comporter les experts suivants : Un environnementaliste, Chef de mission, disposant d’une bonne expérience en évaluation

environnementale stratégique ; Un expert en gestion des ressources naturelles et ayant une bonne expertise en gestion des

écosystèmes côtiers et des problèmes d’érosion côtière ; Un expert aménagiste Un Ingénieur agricole maîtrisant le domaine de l’horticulture ; Un socio-économiste.

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Annexe 2 : Synthèse des réactions des acteurs des régions de Thiès, Louga, Dakar et St-Louis sur le PADEN

Acteurs Perceptions et Préoccupations Attentes et Recommandations

LES SERVICES TECHNIQUES CENTRAUX

Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés(D.E.E.C)/Division Etude D’impact Environnemental et Social

• Dans  la  zone  des  Niayes,  il  y  a  l’utilisation  des  pesticides  qui  pose problème  et  l’intensification  que  risque  de  provoquer  l’arrivée  du PADEN fait craindre une aggravation de la situation ; 

• Il y a l’utilisation intensive des ressources en eau qui pourrait provoquer une remontée du biseau salé ; 

• L’intensification peut être la source de conflits avec les éleveurs du fait du  risque  de  conquête  des  espaces  de  pâturage  par  les  espaces agricoles ; 

• Le PADEN vient renforcer  la production alors qu’il y a un problème de stockage et d’évacuation ; 

• Il y a une unité de démontage de Bateaux qui est prévu à Loumpoul ; • La  dimension  agroforesterie  est  importante  dans  la  fixation  des 

dunes et à l’équilibre entre du milieu ; • L’approche est bonne si on met en avant la présence de l’arbre ; • Il y a différents programmes dans la zone qu’il faut penser à identifier et 

analyser afin de déterminer les perspectives pour la zone. 

• Analyser  les  différents  programmes  qui  interviennent dans  la zone et voir  les possibilités de  jonction avec  le PADEN pour avoir un effet cumulatif ; 

• Examiner  le Programme d’Amélioration des Transports et  de  la  Mobilité  Urbaine  (PATMUR)  pour  voir  les possibilités de désenclavement de la zone ; 

• Définir les produits qui devront êtres utilisés et un plan de gestion des pesticides ; 

• Sensibiliser  les  acteurs  sur  l’usage  des  pesticides  et vulgariser les bonnes pratiques ; 

• former sur la gestion des déchets ; • Promouvoir  des  méthodes  d’irrigation  économes  en 

eau ; • Veiller  à  une  organisation  de  l’accès  équitable  à  l’eau 

pour éviter les conflits entre acteurs ;  • Former  les  femmes  sur  les  activités de  transformation 

des produits pour une meilleure valorisation.  Direction des Eaux et Forêts et Chasses (D.E.F.C)

• Le  PADEN  est  dans  la  suite  de  plusieurs  activités  dans  cette  zone notamment  la  fixation des dunes  initiée depuis  l’époque  coloniale en vue de protéger les cuvettes maraîchères par le reboisement ; 

• Le milieu était hostile et c’est ces opérations de reboisement à laquelle le  Canada  est  un  grand  artisan  qui  a  permis  le  développement  des activités humaines ; 

• Dans cette bande, nous avons  réalisé quelque chose de palpable,   car celle‐ci a un impact social, ce qui n’est, le plus souvent, pas le cas pour les services relatifs à la sauvegarde des écosystèmes qui ne sont pas pris en compte dans l’évaluation du P.I.B par exemple ; 

• Toutefois, il y a un vieillissement des arbres appelant à sa régénération qui a  justifié que nos  services aient élaborés un plan d’aménagement qui a montré que par l’exploitation de 245 hectares en association avec 

• S’impliquer dans la réalisation d’études de marché et de la filière pour une meilleure connaissance des acheteurs potentiels  et  spécificités  techniques  des    produits demandés  par  les  producteurs  en  vue  d’une optimisation  de  la  valorisation  des  produits  forestiers comme le bois ; 

• Accompagner  les  populations  par  la  mise  en  réseau (négociation des prix) afin qu’elles puissent mieux tirer profit de leur activité ; 

• Organiser les producteurs pour la coupe en pensant par exemple  à  un  partenariat  avec  l’Ecole  des  Eaux  et Forêts ; 

• Approfondir les possibilités comme celle Bois et Energie 

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les populations pourrait  injecter près de 225 millions dans  l’économie locale, mais  le taux de réalisation tourne autour de 60 hectares du fait de la faiblesse des capacités des producteurs, ce qui présente un danger pour la pérennité de la bande ; 

• Les  populations  sont  assez  dynamiques  dans  la  production  forestière mais  n’ont  pas  une  culture  de  l’exploitation,  ce  qui  nous  avait  fait penser  à  associer  des  privés  dans  l’exploitation  (coupe  et  transport) dans le cadre d’un partenariat public/privé avec les populations sous la supervision de nos services ; 

• Il y a le problème du fonds d’aménagement qui avait été  lancé dans le cadre  du  PAEP  pour  permettre  aux  producteurs  forestiers  d’être autonomes mais qui n’a jamais été crée ; 

• Il y a un problème  lié à  la valorisation avec  la non maîtrise des filières, des  opportunités  du  marché  et  des  clients  potentiels  et  des spécifications  techniques  des  produits  demandés  qui  constitue  un obstacle à  l’épanouissement réel de ce secteur car on peut augmenter la production sans que cela ne profite réellement aux producteurs. 

du Sénégal de  faire de  l’électricité avec  le bois,  ce qui pourrait  à  la  fois  constituer  un  débouché  et  une opportunité pour l’électrification du milieu ; 

• Promouvoir  l’évaluation  de  la  prise  en  compte  de  la valeur  économique  totale  des  services  de  sauvegarde des écosystèmes et de leur impact social et économique dans les indicateurs économiques comme le P.I.B par le financement de bourses de recherche, l’environnement n’étant pas le plus souvent considéré comme une valeur économique ; 

• Prévoir les impacts liés à l’introduction d’engins pour la collecte  et  le  transport  du  bois  si  des  engins  sont introduits ; 

• Promouvoir des conventions locales pour la gestion et le partage  de  l’espace  pour  éviter  les  conflits  sociaux notamment  par  la  détermination  de  périodes  de stabilisation du bétail. 

Direction de l’Horticulture (DHORT)

• Nous espérons avec  l’arrivée du PADEN qu’il n’y aura que des aspects économiques ; 

• Il  y  a,  en  termes  d’hypothèse  risque  pour  le  PADEN,  des  menaces comme le projet d’exploitation de ZIRCON, le projet de nouvelle ville et les I.C.S de Mboro ; 

• Il y a également  l’urbanisation qui constitue une  sérieuse menace  sur les espaces de production horticole ; 

• Le PADEN veut apporter une amélioration à l’utilisation des pesticides ; • Le PADEN veut juguler le problème de l’ensablement par la fixation des 

dunes et l’agroforesterie ; • Le PADEN veut aider dans  la vulgarisation des méthodes économes en 

eau ; • Le  Schéma Directeur  de  la  grande  côte  élaboré  en  amont  du  PADEN 

organise l’espace et la vocation de chaque activité. 

• Impliquer et appuyer les collectivités locales ; • Respecter  le  Schéma Directeur  de  la Grande  Côte  qui 

définit un cadre pour chaque activité. 

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Direction de la Protection des Végétaux (D.P.V)

• La D.P.V est un organe du Ministère de l’Agriculture chargé entre autre de  prévenir  l’introduction  d’organismes  nuisibles  sur  le  territoire national et de combattre ceux qui sont déjà en place mais en harmonie avec la réglementation phytosanitaire ; 

• La D.P.V est en harmonie avec l’intervention du PADEN car la zone des Niayes représente près de 70% de la production horticole mais connait la plus forte utilisation de produits chimiques ; 

• Il y a un grand risque de santé car aussi bien le producteur qui applique le produit que le consommateur sont explosés ; 

• Il y a des produits tout‐venant qui ne sont pas homologués qui circulent dans cette zone dans l’irrespect total des normes ; 

• Il y a un problème de maitrise des procédés comme la durée d’attente après l’application de produit par les producteurs ; 

• La mission régalienne  de la D.P.V cadre avec la démarche de la D.P.V ; • Nous avons dans le cadre de notre participation à la mise en œuvre du 

PADEN un volet suivi notamment celui des ravageurs qui peut réduire l’utilisation de pesticides. 

• Renforcer  les  capacités des directions  sur  lesquelles  le PADEN s’appuie sur  le plan  institutionnel et en moyens logistiques pour une meilleure fonctionnalité ; 

• Financer  les  plans  quinquennaux  élaborés  par  les services  d’appui  au  PADEN  en  vue  de  leur  réalisation optimale ; 

• Initier  à  l’identification  de  certains  impacts environnementaux ; 

• Renforcer les capacités en matière de sensibilisation des acteurs (marketing social) ; 

• Renforcement  de  capacité  pour  la  bonne  gestion  des pesticides et des emballages. 

Direction de la Conservation des Sols (D.C.S)

• Ce  programme  est  une  nécessité mais  n’en  comporte  pas moins  de risques  du  fait  d’une  forte  concentration  de  personnes  à  côté  des ressources faibles et dégradées ; 

• La  faiblesse des cultures sous pluies a  fait que  les populations se sont tournées  vers  le maraîchage  rendu  favorable  par  la  proximité  de  la nappe,  mais  cette  facilité  d’accès  à  l’eau  est  devenu  un  facteur d’aggravation de la pollution ; 

• Les  cuvettes  sont  restreintes et  restent menacées par  les dunes alors que  les  producteurs  veulent  toujours  gagner  plus  en  intensifiant  la production avec l’usage d’engrais et de pesticides qui polluent le milieu ; 

• Nous avons sensibilisé et encouragé  les producteurs sur  l’utilisation de produits bio mais il se trouve que les champs où l’engrais chimique est utilisé sont toujours plus productifs, ce qui limite notre champ d’action ; 

• Nous  avons  également  essayé  de  promouvoir  le  compostage  avec  la litière de filao mais  les contraintes  liées au transport de  la matière ont limité la diffusion à grande échelle ; 

• Il y a une  forte présence des produits chimiques qu’il urge de  réduire pour  assurer  à  ces  activités  la  chance  d’être  maintenues,  ce  qui 

• Trouver  la  voie  pour  conduire  les  producteurs  à 

l’adoption d’une agriculture plus saine ; • Informer  et  sensibiliser  les  producteurs  sur  la 

dangerosité de  certains produits et  les  risques pour  la santé publique ; 

• Faire en sorte qu’à partir de maintenant l’agriculture bio devienne  la  norme  pour  inverser  la  tendance  à  la pollution forte du milieu ; 

• Renforcer  la présence de  l’agriculture en renforçant  les revenus des producteurs pour maintenir le milieu ; 

• Promouvoir  l’introduction  de  fruitiers  comme  les anacardiers qui peuvent  jouer dans  la  fixation de dune et servir de nouvelles sources de revenus ; 

• Faire une politique d’incitation à l’agriculture propre par compensation du manque  à  gagner par des  appuis  en matériel  agricole,  l’aménagement  de  mini  ouvrages hydrauliques, la mise en réseau, etc. ; 

• Promouvoir un  label PADEN avec des produits propres 

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demande un engagement pour aider  les techniques culturales propres par  une  vraie  politique  d’appui  aux  producteurs qui  optent  pour  une agriculture bio. 

matérialisé avec des sacs, autocollants, etc.

Direction de la Gestion et de la Préservation des Ressources en Eau (D.G.P.R.E)

• Une  intervention  dans  cette  zone  nécessite  de  gérer  le  problème  de l’eau, ce qui explique notre implication ; 

• On ne peut pas parler des Niayes sans nous ; • La zone connait une forte pression sur la ressource avec la présence de 

petits  et  grands  producteurs  qui  ont  des  pratiques  d’irrigation dépensiers en eau et des industries extractives comme les I.C.S et M.D.L dont  les activités peuvent avoir un  impact sur  la quantité et  la qualité de celle‐ci notamment avec le risque de remontée du biseau salé ; 

• Les pesticides qui sont utilisés peuvent avoir un impact sur la qualité de l’eau avec les risques de pollution. 

• Etablir une situation de référence de la ressource ; • faire point sur les formes de système d’irrigation et voir 

les  bonnes  pratiques  les  plus  accessibles  pour l’institution des systèmes économes en eau ; 

• Doter  la D.G.P.R.E  en moyens  de  suivi  notamment  en équipements de prélèvement et les moyens logistiques ; 

• permettre  de  suivre  des  formations  pour l’interprétation des résultats. 

Direction de l’Aménagement du Territoire (D.A.T)

• Tout ce qui doit être  fait sur  la grande côte doit passer par  le Schéma Directeur  d’Aménagement  de  la  Grande  Côte  (S.D.A.G.C)  d’où  la nécessité  de  penser  global  et  de  ne  pas  se  focaliser  uniquement  sur l’agriculture ; 

• Le PADEN  est une  composante de  l’ATADEN devant  s’inscrire dans  la suite du schéma directeur qui devait voir  la création d’un groupement mixte pour en gérer les aspects institutionnels ; 

• Ce  Schéma  Directeur  a  fait  l’objet  d’un  processus  de  validation  par différentes  instances  (Comité  Locaux  de  Développement,  Comité Technique, Comité de Pilotage) et doit être validé en dernière instance par  le  Comité  Interministériel  puis  suivi  par  des  décrets  d’application pour le rendre opposable aux tiers, mais bloque à ce niveau ; 

• Il  y  a  beaucoup  de  problèmes  fonciers  dans  la  zone,  ce  qui  rend nécessaire la maîtrise de ces aspects, d’où l’idée qui avait été émise de procéder dans  le cadre du PADEN à  l’élaboration du Cadastre Rural et de PDU pour définir des Plans d’Occupation des Sols. 

• Inciter  le  Ministre  de  l’Agriculture  à  engager  des 

discussions  avec  le  Ministre  de  l’Aménagement  du Territoire  pour  la  tenue  du  Conseil  interministériel ce qui  va  permettre  d’avoir  un  cadre  réglementaire  pour maîtriser les questions foncières ; 

•  Impliquer le Ministère de l’Aménagement du Territoire pour jouer le rôle d’arbitrage afin d’atténuer les conflits entre acteurs et activités ; 

• Organiser  des  forums  sur  toute  la  grande  côte  pour discuter  des  questions  foncières,  de  la  biodiversité, etc. ; 

• Elaborer  le  cadastre  rural  pour  aller  vers  un  Plan d’Aménagement et d’Occupation des Sols ; 

• Doter  nos  services  en  matériels  informatiques  et  en moyens  logistiques pour   répondre aux sollicitations du PADEN. 

Cellule de Mise en Œuvre du Plan d’Aménagement de la Bande de Filao

• Dans  la Mise en œuvre du PADEN, nous avons  la mission de réaliser  le Plan D’aménagement de la bande de filao ; 

• La réalisation de cette bande a été initiée par l’administration coloniale et  continuée  par  le  Gouvernement  du  Sénégal  avec  l’appui  des bailleurs ce qui fait qu’on a réussi à aménager près de 9.000 hectares ; 

• Mais  la  bande  est  vielle  et  connait  des  agressions  comme  la  coupe 

• Appuyer les groupements en production de plants ; • Appuyer  les  populations  par  des  formations  en 

techniques  de  coupe,  de  sécurité  en  forêt  et  en transport du bois ; 

• Renforcer  la surveillance de  la bande contre  les coupes frauduleuses et les feux de forêt 

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(CEMOPABF) frauduleuse ; • Il  faut  la  renouveler  pour  maintenir  sa  fonction  de  protection  et 

permettre  la  continuité des  activités  économiques puisque  les Niayes constituent un bassin de production horticole ; 

• Nous  avons  élaboré  dans  ce  sens  un  plan  d’aménagement  (coupe  et reboisement) étalé sur 25 années en associant les 225 villages qui sont dans la bande ; 

• Nous comptons exploiter cette bande en leur permettant de récolter et de valoriser le bois mais en reboisant en retour ; 

• Nous  avons  sérié  la  bande  en  120  blocs  de  50  hectares  à  exploiter annuellement  à  hauteur  de  2  hectares  par  groupement  qui,  sous réserve  de  la  satisfaction  de  la  régénération  des  arbres  à  85%  par groupement seront contractualisés à nouveau ; 

• Chaque groupement verse une caution de 150.000 francs C.F.A qui est utilisée  pour  continuer  le  reboisement  de  la  portion  exploitée  si l’objectif de 85% n’est pas atteint ; 

• Les  populations  ont  participé  à  l’érection  de  la  bande  et  participent avec l’administration du service des eaux et forêts au respect du cahier des charges ; 

• Après l’objectif de protection que nous avons réussi de façon aléatoire, le  risque  est qu’avec  l’entreprise d’aménagement,  il  y  a un  risque de remobilisation dunaire si la régénération n’est pas réussi (85% annuel/2 hectares) et un risque de perturbation de tout l’écosystème ; 

• L’exploitation forestière n’étant pas une culture assez développée chez les populations,  il y a  le risque de voir  l’exploitation horticole reléguer celle‐ci au second plan ; 

• Il  y  a  un  risque  de  conflit  entre  les  groupements  du  fait  que  les découpages ne correspondent pas au découpage administratif ; 

• Il y a un risque pour la bande et le périmètre de restauration du fait de la divagation et du pastoralisme avec  la dent et  le pied du bétail mais aussi de la hache du berger ; 

• Il  y  a  un  risque  de  feux  de  forêt  très  dévastateurs  avec  les  activités ludiques menées dans la bande notamment le camping. 

• Equiper  les  groupements  en  équipements  de  lutte contre les incendies ; 

• Aider  à  fixer  les  quelques  dunes  mouvantes  dans  la bande ; 

• Echanger  les  informations  et  communiquer  avec  les divers services impliqués ; 

• Respecter  les  missions  de  chaque  service  technique impliqué dans la mise en œuvre du projet. 

c) Dans le domaine de l’horticulture, c’est toujours le même problème qui se  pose  en  l’occurrence  l’utilisation  des  intrants  que  les  producteurs utilisent sans même connaître  leur nom et qui présentent un enjeu de 

• Promouvoir des plans d’aménagements concertés pour une  partage  équitable  de  l’espace  prenant  en  compte les besoins des diverses activités (culture, habitat, etc.) ; 

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(A.N.C.A.R) pollution avec tous les risques sanitaires ;• Sur  le  plan  social,  l’horticulture  présente  un  vivier  d’emploi mais  est 

confrontée à l’expansion urbaine qui engloutit les espaces agricoles ; • Il y a l’emplacement des cuvettes entourées de dunes qui présentent un 

risque d’érosion et de perte des surfaces de cultures ; • Il y a la dynamique du littoral qui se pose en termes d’érosion de la côte 

qu’il faut prendre en compte ; • Le problème de  l’équité entre hommes et  femmes s’enracine dans  les 

rapports sociaux entre homme et femme par rapport à la division social des  tâches  qui  détermines  le  poids  politique  et  économique  des femmes et l’accès aux ressources pour les femmes ; 

• L’ANCAR œuvre dans  l’organisation des producteurs,  le  renforcement de  capacité,  l’accompagnement  de  changements,  la  promotion  de filière,  la  contractualisation des producteurs et pourrait  jouer un  rôle important dans  la mise en œuvre du PADEN dans un cadre partenarial clairement  défini  surtout  dans  la  perspective  de  la  dévolution  des acquis du programme au bout des 5 années. 

• Faire un travail de marketing social et de sensibilisation sur l’utilisation d’engrais et de pesticides ; 

• Former  les  producteurs  sur  le  mode  d’utilisation  des engrais et pesticides notamment sur  les questions  liées au dosage ; 

• Faire un travail de suivi environnemental par rapport à l’usage de ces produits ; 

• Continuer  la  fixation  des  dunes  en  privilégiant  les techniques  forestières  adaptées  à  la  zone  et  aux caractéristiques écologiques ; 

• Eduquer  et  sensibiliser  sur  les  droits  d’accès  des femmes aux ressources ; 

• Bien représenter  les  femmes au niveau des comités de gestion ; 

• Renforcer  et  former  suffisamment  les  organisations faîtières surtout celles qui existent déjà ; 

• Diffuser  les  informations  à  temps  réel  et  éviter l’asymétrie dans l’information ; 

• Renforcer  les services techniques  impliqués au premier plan en matière de suivi environnemental ; 

• Organiser  une  rencontre  institutionnel  avec  l’ANCAR pour  voir  les  plages  de  convergences  et  les complémentarités  possibles en  vue  de  l’élaboration d’un  protocole  de  collaboration en  vue  de  la pérennisation des ressources du projet. 

SERVICES TECHNIQUES DE LA REGION DE SAINT-LOUIS  

Direction Régionale de l’Environnement et des Etablissements Classés (D.R.E.EC)

• Avec  la brèche de délestage,  l’horticulture  est menacée dans  la  zone donc  il  est  nécessaire  que  le  PADEN  s’implique  pour  assurer  la pérennité de cette activité ; 

• Le  problème  majeur  par  rapport  à  cette  activité  reste  celui  de l’utilisation des intrants ; 

• il y a des  risques de conflits avec  la spéculation  foncière dans  la zone comme dans  la Langue de Barbarie où  les forestiers se sont opposés à l’installation  de  structures  hôtelières  et  où  40%  des  filao  ont  été abattus ; 

• Bien contrôler les produits qui sont utilisés ; • Contrôler  le dosage  et  insister  sur  ces  aspects dans  la 

sensibilisation ; • S’impliquer dans  le processus d’engraissement   en vue 

de  la  récupération de  la plage  abîmée par  le  canal de délestage ; 

• Renforcer  le  comité  technique  régional  sur  le changement  climatique,  l’érosion  côtière  et  les 

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• Dans  la  région,  les  ressources existent en matière de prise en  charge des  questions  environnementales  avec  le  Comité  Régional  sur  les Changements Climatiques, mais un apport supplémentaire est toujours le bienvenu. 

évaluations et le suivi environnemental.

Direction Régionale du Développement Rural (D.R.D.R)

• Nous  avions  demandé  lors  du  lancement  du  PADEN,  l’extension  de l’intervention du programme  de la zone du Gandiolais; 

• Cette partie des Niayes de  la région de Saint‐Louis  fut une  forte place de  production  de  l’oignon  confrontée  aujourd’hui  à  la  salinisation accentuée par l’ouverture de la brèche ; 

• Dans  le Gandiolais  du  Littoral,  les  populations  sont  confrontées  à  un grand problème d’accès à l’eau douce ; 

• Le  Canal du Gandiolais  qui  était  censé  régler  ce problème  et  qui  par ailleurs a été mal réalisé constitue une piste de solution à l’accès à l’eau et à la salinisation par un remplissage de la nappe ; 

• Dans  cette  zone,  il  y  a  également  pour  les  producteurs  un  problème d’accès aux semences ; 

• Les producteurs ont des problèmes d’accès au crédit ; • Ce  programme  est  une  aubaine  pour  la  région  de  Saint‐Louis  qui 

dispose  d’un micro  climat  favorable  à  la  tenue  du  maraîchage  qu’il pourrait aider à relancer ; 

• Il y a un volet appui à la collecte de données statistiques au profit de la Direction  de  l’Horticulture  qui  est  très  positif  vue  les  difficultés  que nous rencontrons dans la tenue des statistiques dans ce domaine ; 

• même si les connaissances existent, il y a toujours besoins de renfoncer les acteurs pour se mettre à niveau par rapport aux innovations. 

• Inclure  la  zone  du  Gandiolais  dans  le  Champ d’intervention du PADEN ; 

• Associer  la  Division  de  l’Analyse  et  de  la  Prévision Statistique  (D.A.P.S)  dans  l’élaboration  de  la méthodologie de collecte de données Statistiques ; 

• Impliquer  davantage  ceux  qui  sont  au  niveau  des régions en l’occurrence les D.R.D.R ; 

• Faire travailler les structures en synergie ; • Mettre  en  œuvre  une  démarche  participative  qui 

garantit  la  prise  en  compte  des  besoins  des producteurs ; 

• Renfoncer  les  acteurs  eu  matière  de  micro‐irrigation pour  pallier  aux  problèmes  d’eau (exemple  du  projet T.I.P.A); 

• apporter  des  solutions  en  matière  de  crédit  aux producteurs ; 

• Réorganiser  et  renforcer  les  capacités organisationnelles des producteurs ; 

• Envisager  un  dispositif  de  remplissage  du  Canal  du Gandiolais par un pompage en amont ; 

• Prolonger le Canal jusqu’au Gandiolais conformément à son objectif initial. 

Inspection Régionale des Eaux et Forêt (I.R.E.F)

o Le  PADEN  est  la  continuité  d’un  certains  nombre  d’initiatives entamées  depuis  les  années  60  en  direction  des  Niayes  qui  ont permis la fixation des dunes et la tenue de l’activité comme le C.T.L (Conservation des Terres du  Littoral  ) ou encore  le PAEP  avec un rôle de premier plan joué par nos services ; 

• C’est important d’avoir cet appui du PADEN pour renforcer la bande des filao afin d’éviter qu’il y ait des trouées et un ravinement des dunes ; 

• Il y a un besoin d’aménager ce milieu, de l’exploiter et de régénérer, ce qui a d’ailleurs fait l’objet d’un plan d’aménagement ; 

• Dans  la  zone  du  Gandioliais  il  y  a  une  extension  anarchique  et  une 

• impliquer les I.R.E.F depuis le début ; • Aller dans  le sens de  la concrétisation de  la convention 

prévue  entre  les  services  des  Eaux  et  Forêt  et  le programme ; 

• s’appuyer  sur  l’expérience  et  de  l’expertise  déjà  en place ; 

• Aller  dans  le  sens  d’une  intégration  parfaite  entre  les collectivités locales, l’IREF et le PADEN afin d’éviter que ces espaces ne soient occupés ; 

• Travailler avec  les Unions Forestières existant depuis  le 

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spéculation  foncière  qui  sont  à l’origine  de  délibération  pour  des particuliers pour la construction d’auberges ou d’hôtels occasionnant la coupe d’arbres ; 

• Dans  la  zone  de  l’hydrobase,  la  bande  des  filao  subit  une  forte dégradation à cause de l’action anthropique ; 

•  Avec la nouvelle brèche de délestage qui ne cesse de s’élargir, il y a un déracinement des filao ; 

• Dans la zone de Saint‐Louis il urge de procéder à la restauration des Sols et de  la bande du fait de  la salinisation et du risque d’ensevelissement des cuvettes maraîchères. 

PAEP en les redynamisant ;• Sensibiliser  les populations ; • Restaurer  la  bande  dans  la  zone  de  l’hydrobase  en 

établissant une bande de sécurité ; • Aider à la stabilisation de la brèche ; • Encourager  l’introduction  d’espèces  fruitières  qui  sont 

capables de résister au sel ; • Renforcer  les  Unions  Forestières  en  techniques  de 

coupe et de commercialisation ; • Appuyer les Services des Eaux et Forêts en équipements 

adaptés  notamment  en  matériel  de  cartographie  et véhicules ; 

• Renforcer  les  capacités  des  agents  du  bureau  de  la cartographie ; 

• renforcer les capacités par rapport aux techniques pour la protection de la bande ; 

Service Régional de l’Aménagement du Territoire (S.R.A.T)

o Toutes  les préoccupations  liées   à  l’occupation de  l’espace dans  la zone  des  Niayes  sont  contenues  dans  le  Schéma  Directeur d’Aménagement  de  la Grande  Côte  (S.D.A.G.C),  élaboré  de  façon participative  et dont  nous  avons  assuré  le  secrétariat  pour  la région ; 

• Dans  le S.D.A.G.C,  la voie a été balisée pour  le PADEN ainsi que pour tous  les  programmes  voulant  intervenir  dans  cette  zone d’aménagement  spécifique    (élevage, agriculture, habitation) et   nous avons  été  assez  avancés  sur  le  dispositif  réglementaire  et institutionnel ; 

• Avec ce schéma qui n’est pas encore validé, tout un chacun a un cadre pour son intervention ; 

• Malheureusement  les  gens  continuent  à  intervenir  de  façon disparate et il y a des risques de conflit dont le PADEN est averti ; 

• Il y a la diversité ethnique avec des spécificités pour chaque groupe ; • Il  y  a  une  spéculation  foncière  avec  une  installation  anarchique  de 

campements et structures d’hébergement notamment dans  la zone de Ndiébène Gandiol très prisée par les occidentaux du fait des conditions climatiques ; 

• Il y a un problème d’enclavement dans la zone de Ndiébène Gandiol qui 

• Se  référer  au  Schéma Directeur d’Aménagement de  la Grande  Côte  (S.D.A.G.C)  et  s’approprier  ses  principes comme  ligne  conductrice  afin  de  contourner  les obstacles ; 

• Etudier le milieu où il n’est pas facile d’intervenir ; • Privilégier  une  démarche  participative  en  impliquant 

tous les acteurs ; • Elaborer un plan de communication pour  accompagner 

le PADEN ; • Aider  les  collectivités  locales  à  se  doter  de  Plans 

d’Occupation  et  d’Affectation  des  Sols  (P.O.A.S)  et  les faire appliquer ; 

• Aider dans  la maîtrise des questions  foncières qui sont au  cœur  de  toutes  les  activités  du  monde  rural  et constituent  un  gage  de  sécurisation  des investissements ;  

• Organiser  la  gestion  de  l’eau  et  en  assurer  un  accès équitable aux différents acteurs ; 

• S’intéresser  à  la  question  de  « la  construction  de  la côtière » qui doit être reliée à  la RN2 pour désenclaver 

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est  une  forte  zone  de  production  d’oignon  avec  des  piste  en  très mauvais état ; 

• Il  y  a  un  problème  de maîtrise  par  les  collectivités  locales  de  leurs ressources  foncières  qui  ont  la  charge  de  l’affectation  des  terres  du domaine  national,  ce  qui  constitue  une  source  de  litiges  fonciers constants notamment dans la zone de Rao ; 

• Il y a un problème d’accès à l’eau qui est un enjeu de cohésion sociale. 

la  zone et  assurer  la  circulation  des  intrants  et  des produits vers les marchés ; 

• Mettre en place des infrastructures de conservation ; • Envisager  de  mettre  à  profit  l’Agropôle  de Mpal  pas 

encore fonctionnel ; • Renforcer  le  comité  technique  régional  en  matière 

d’évaluation  Environnemental pour  mieux  jouer  son rôle ; 

• Renforcer les agents de l’aménagement du territoire en matière de S.I.G ; 

• Doter en matériels informatiques, G.P.S et véhicules.  Direction Régionale de l’Hydraulique (D.R.H)

• Dans cette bande des Niayes qui concerne  la  région de St‐Louis, nous avons  un  problème  d’eau  douce  en  l’occurrence  dans  la Gandiolais notamment  avec  la  brèche  de  délestage  qui  accentue  la salinisation ; 

• Il y a un problème d’eau potable dans  la zone et  les agriculteurs de  la zone de Rao ont un problème d’accès à l’eau ; 

• Une  bonne  partie  de  cette  zone  est  alimentée  en  eau  à  partir  de  la région  de  Louga  à  travers  le  projet  Ndiock  Sall  et  nous  avons  un programme de renforcement des villages de cette zone en eau potable ; 

• L’idée avec le canal du Gandiolais était de récupérer les eaux de surface et de  les utiliser pour  l’agriculture ce qui n’a pas pu se réaliser à cause d’une mauvaise conception de l’ouvrage ; 

• il  y  a  un  projet  du M.C.A  qui  s’intéresse  à  cette  zone  et  cherche  à draguer  le  fleuve à partir du Ndiawdoune qui, s’il est combiné avec  le canal du Gandiolais, pourrait résoudre ce problème. 

• S’impliquer dans la problématique du transfert des eaux vers la bande des Niayes en s’adjoignant au projet de la M.C.A  en  se  servant  du  canal  du  Gandiolais  comme relais pour alimenter cette zone ; 

• Equiper  les  services  régionaux  de  l’hydraulique  en matériel de suivi de la nappe ; 

• Privilégier les technologies économes en eaux pour une meilleure  rationalisation  de  l’utilisation  des  ressources en eau. 

Service Régional de l’Elevage

• Les Niayes  sont  une  zone  d’élevage  avec  l’existence  de  beaucoup  de fermettes dont le développement est favorisé par le micro climat ; 

• Le problème dans cette zone, la brèche avec la langue salée qui avance et perturbe le milieu et change tout ; 

• Ce programme d’aménagement ne gêne pas trop l’activité d’élevage ; • Ce type de projet est plus à même de tirer la zone vers le haut que ne 

pourrait  le  faire  le  pastoralisme qui  d’ailleurs  va  se  réduire  avec l’insémination qui va modifier les comportements ; 

• Dans  cette  zone,  les agriculteurs  sont  souvent des éleveurs en même temps,  ce  qui  fait  que  le  conflit  entre  ces  deux  acteurs  n’est  pas 

• Procéder avant  le démarrage du projet à un  travail de concertation  en  profondeur  avec  les  populations  pour obtenir leur adhésion au projet ; 

• Sensibiliser  les  différents  acteurs  sur  la  nécessité  de réussir à vivre ensemble et à partager  l’espace surtout qu’il  y  a  parfois  des  rivalités  en  privé  qui  sont transformées en conflits agriculteurs/éleveurs ; 

• Privilégier  les  approches  sociales  dont  le  défaut  est  le 

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toujours une réalité ;• Néanmoins  il  peut  toujours  y  avoir  des  conflits  suite  à  des 

empoisonnements  du  bétail  avec  des  produits  phytosanitaires  qui créent des problèmes. 

plus souvent à l’origine de conflits sociaux ;• Renforcer  les agents de  l’Etat en matière de gestion de 

conflits  et  de médiation  sociale  pour mieux  gérer  les conflits. 

Service Régional d’Appui au Développement Local (S.R.A.D.L)

c) la Région de Saint‐Louis dispose déjà de l’Agropole qui constitue déjà un centre de groupage pour les produits horticoles ; 

• le  PADEN  doit  avoir  comme  but  une  opérationnalisation  du  Schéma Directeur  d’Aménagement  de  la  Grande  Côte qui  a  mobilisé  les ressources  humaines  des  différentes  régions  et  dispose  d’une  bonne appropriation de la part des acteurs ; 

• Il y a déjà une compétition entre la vocation agricole et l’habitat qui se traduit par une forte spéculation foncière  avec un risque d’occupation sauvage ; 

• Le  problème  dans  la  région  de  Saint‐Louis,  c’est  celui  du  canal  de délestage qui risque d’engloutir la langue de barbarie ; 

• Il  y  a  le  risque  de  pollution  des  sols  avec  l’utilisation  des  produits chimiques ; 

• l’afflux  de  travailleurs  saisonniers  en  provenance  de  pays  de  la  sous régions comme le Mali et la Guinée Bissau dans la zone peut présenter un risque de propagation du V.I.H Sida ; 

• Il  y  a  une  menace  de  colonisation  des  terres  qui  s’aggrave  avec  le problème  du  canal  de  délestage,  ce  qui  fait  que  des  villages  du Gandiolais doivent être déguerpis ; 

• A cause d’un mauvais endiguement du lac de Guier, des villages et des cuvettes maraîchères sont engloutis à l’image du village de Témé ; 

• Les populations de la zone sont à la fois des agriculteurs et des éleveurs, ce qui doit être pris en compte par le programme. 

• Eriger la zone en territoire non eadificandi et la réserver à l’agriculture ; 

• Réaliser  des  ouvrage  de  drainage  pour  arrêter  la salinisation ; 

• Réaliser au niveau du canal de délestage un ouvrage qui permet de réguler le niveau de l’eau ; 

• Penser à ouvrir   de  façon participative des  couloirs de passage pour le bétail  conformément à la loi ; 

• Prévoir  une  zone  de  sécurité  dans  les  centres  de regroupement  du  bétail pour  réduire  les  risque  de conflits ; 

• Penser à sécuriser les espaces de culture ; • mettre  à  profit  l’Agropole  qui  est  moderne  et 

représente  un  investissement  de  sept milliard  et  peut aider  dans  le  conditionnement  et  la  conservation  des produits ; 

• Sensibiliser  et  éduquer  les  populations  sur  les  risques d’utilisation des produits chimiques ; 

• Intégrer un volet lutte contre les M.S.T ; • Renforcer  les  compétences  du  comité  technique 

régional  en matière  de  connaissances  sur  l’évaluation environnementale et sur  les conventions signées par  le Sénégal. 

Agence Régional de Développement (A.R.D)

• Ce projet va apporter un poids économique à la zone ; • Ce programme qui se veut un moyen de lutte contre la pauvreté dans le 

respect de l’environnement est salutaire et mérite d’être appuyé ; • Le C.S.E a mis en place un observatoire des Niayes qui peut aider dans 

les orientations à donner à l’intervention du programme dans a zone ; • Dans  la zone de Gandon  il y a  le problème de  l’extraction du sable de 

mer auquel la Commune de Saint‐Louis et les communautés rurales de Gandon et Mpal comptent s’attaquer dans le cadre du G.I.C. 

 

• Concrétiser  l’option  de  protection  de  l’environnement et de développent durable affiché par le programme ; 

• Se  rapprocher du C.S.E qui  a développé une  expertise avérée concernant la zone. 

SERVICES TECHNIQUES DE LA REGION DE LOUGA

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Direction Régionale de l’Environnement et des Etablissement Classés (D.R.E.E.C)

• Cette zone particulièrement  fragile a besoin d’un  tel programme pour valoriser son potentiel tout en préservant les ressources naturelles ; 

• Nous nous  réjouissons de  la préoccupation du projet par  rapport à  la problématique de l’environnement ; 

• Il y a des collectivités locales comme Potou où intervient le programme et où il est prévu des infrastructures qui ne sont pas en phase avec les ambitions  du  projet  en  l’occurrence  une  unité  de  démontage  et  de recyclage de bateau par la Société FEROMEL SCARP Sénégal prévue sur une superficie de 300 hectares, ce qui pourrait avoir une forte incidence sur le milieu ; 

• Il y a également à Lompoul  un projet pour l’installation d’une usine de dessalement de l’eau de mer pour fabriquer de l’eau potable ; 

• Il  y  a  une  forte  pression  foncière  dans  la  zone  qui  est  le  fait  de  la demande pressante des émigrés qui veulent s’installer dans la zone ou y installer des campements touristiques ;  

• il y a  l’utilisation des produits chimique dans  le cadre de  l’horticulture qui demande une attention particulière ; 

• Il  y  a  une  forte  pression  sur  la  nappe  qui  entraine une  remontée  du biseau salé. 

• Sensibiliser  les  élus  locaux  sur  l’importance  de  cette zone notamment sa vocation horticole ; 

• Faire un bon plan d’aménagement et d’urbanisation de la  zone  pour  déterminer  un  espace  pour  chaque activité ; 

• Sensibiliser  et  éduquer  les  usagers  par  rapport  à l’utilisation  des  produits  chimiques  dans l’agriculture notamment la gestion des emballages ; 

• Privilégier  les méthodes  économes  en  eau  comme  le goutte à goutte  pour éviter la remontée du biseau salé ; 

• Renforcer  la Direction régionale de  l’environnement en personnel  et  en  budget  pour  assurer  les  suivis  du programme ; 

• Renforcer  les  compétences  sur  la  connaissance  des produits phytosanitaires ; 

• impliquer  de  façon  réelle  les  Services  Techniques  en amont  autant que pour le suivi ;  

• Assurer un feedback de l’étude pour le suivi. 

Direction Régionale du Développement Rural (D.R.D.R)

• Nous  attendions  ce  projet  qui  est  une  opportunité  pour  le Ministère pour  s’attaquer  au  problème  des  Niayes  qui  est  une  zone  à  forte production avec 2/3 de la production nationale en oignon et dispose de riches  ressources hydriques et pédologiques pouvant en  faire un pôle créateur de richesse ; 

• La  D.R.D.R  va  assurer  la  maîtrise  d’ouvrage  du  programme  dans  la région  même  si  ce  sera  sous  la  supervision  de  la  Direction  de l’Horticulture ; 

• Nous avons un problème de quantification des productions et de tenue des statistiques qui nous empêchent de faire des politiques cohérentes et que le projet va aider à régler ; 

• Cette zone des Niayes longtemps enclavée voit de plus en plus l’arrivée de projets dans les localités des profondeurs ; 

• L’intervention  dans  les  Niayes  nécessite  l’intégration  de  l’agriculture, l’élevage, du problème de l’eau est de la forêt ; 

• Le  renforcement de  la bande de  filao  et  la  fixation des dunes  est un 

• Impliquer  de  façon  effective  les  collectivités  locales surtout par rapport à la question foncière ; 

• S’assurer  que  les  investissements  se  fassent  sur  des terres  qui  ont  fait  l’objet  d’une  délibération  par  le Conseil Rural ; 

• Prévoir  un  volet  concernant  les  pistes  rurales  pour l’évacuation de la production ; 

• Associer  un  volet  conservation  des  produits   en  se concertant  avec  l’A.R.M  qui  a  un  programme  de construction de magasin dans la zone ; 

• Responsabiliser  davantage  les  D.R.D.R  surtout  en matière de prise de décision ; 

• Faire en  sorte qu’il  y ait un  représentant du projet au niveau  de  la  D.R.D.R  pour  être  dans  un  mouvement d’ensemble et se greffer à ce qui se fait dans la région; 

• Impliquer  l’A.N.C.A.R  puisque  la  D.R.D.R  ne  peut  pas 

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point crucial qui  justifie même  la présence de  l’horticulture de même que l’habitat puisqu’il y a un problème d’avancée des dunes ; 

• Ce  programme  va  renforcer  les  producteurs  petits  et  grands  en  leur permettant d’accéder au crédit, ce qui le plus souvent leur fait défaut ; 

• Il y a une forte pression foncière beaucoup plus perceptible au niveau de Poutou et Léona qu’a Kab Gaye ou Thieppe ; 

• Il  y  a  un  problème  d’accessibilité  dans  la  zone  car  seul  Loumpoul dispose  d’une  voie  d’accès,  sinon  la  majorité  des  localités  sont enclavées ; 

• Il y a  la contrainte des petits  ruminants avec  l’élevage de  chèvres qui peut constituer une gêne énorme pour les périmètres de reboisement ; 

• Il y a dans la zone des Niayes concernant la région de Louga, la pression des chameaux ; 

• Il  y  a  un  risque  de  pollution  de  la  nappe  se  situant  autour  de  3  à  4 mètres  avec l’utilisation de pesticides ; 

• Il  y  a  l’utilisation  de  systèmes  d’irrigation  qui  utilisent  trop  d’eau  et risque d’entrainer un tarissement de la nappe ; 

• Il y a dans  les Niayes des endroits où  la nappe est proche et d’autres  notamment  les  points  hauts  des  zones  inter  dunaires  où  l’eau  fait défaut et où se pratique la culture sous pluie qu’il ne faut pas négliger ; 

• Il y a déjà des projets qui interviennent dans la zone avec lesquels il est souhaitable de collaborer comme le projet P.I.S.A mené par les italiens. 

travailler  sans  l’A.N.C.A.R  qui  est  très  proche  des producteurs  surtout  pour  la  pérennisation  du  projet après la fin du programme ; 

• Voir  ce  que  font  les  autres  acteurs  qui  interviennent dans  la  zone  et  s’inscrire  dans  une  logique  de complémentarité ; 

• Encourager  et  appuyer  la  protection  des  parcelles  de reboisement  pour  contrecarrer  le  problème  de  la divagation des petits ruminants ; 

• réfléchir  à  l’instauration  d’espaces  réservés  au  bétail pour diminuer  la pression sur  les périmètres de culture comme  des  parcs  de  bétail  avec  des  cultures fourragères ; 

• Encourager  l’utilisation  de  matières  organiques  pour l’enrichissement des sols ; 

• former  les  producteurs  sur  les  techniques  de compostage et l’utilisation de la litière de filao ; 

• Introduire des techniques économes en eau ; • Voir  le moyen  d’appuyer  la  culture  sous  pluie  qui  se 

pratique sur les point hauts des zones inter dunaires ; • S’appuyer sur les organisations de producteurs (AUMN, 

A.P.O.O, U.G.P.A.S) qui  existent déjà ou  cadre  local de concertation des producteurs. 

Inspection Régionale des Eaux et Forêt (I.R.E.F)

2. C’est  un  projet  qui  nous  intéresse  car  concernant  près  de  50  km  dans  la région  qui  constituent  un  écosystème  qui  profite  autant  aux  hommes  à travers  la  production  horticole  qu’aux  animaux par  les  ressources fourragères ; • La  réalisation  de  la  bande  a  permis  la  reconstitution  du  biotope, 

l’installation  d’établissements  humain  avec  la  maîtrise  de  l’eau,  le développement  de  l’horticulture  notamment  l’introduction  de beaucoup de  fruitiers dans  le domaine de  l’arboriculture et même un attrait pour le tourisme avec un micro climat favorable dans un paysage dunaire pittoresque ; 

• L’arrivée  de  l’arbre  a  permis  de  réhabilité  le milieu  et  de  le  rendre réceptif aux activités humaines ; 

• Cet espace  se caractérise par  sa multifonctionnalité a  travers diverses 

• Faire  une  bonne  analyse  de  la  situation  de  référence notamment  les  diverses  activités  et  composantes  du milieu ; 

• Organiser les différentes activités qui cohabitent dans le milieu à travers des plans d’occupation de l’espace ; 

• Favoriser  l’intégration des différentes activités et éviter la juxtaposition ; 

• Promouvoir un code de conduite et des règles de base qui permettent  la cohabitation des différentes activités à travers des conventions locales ; 

• Insister  sur  l’information  et  la  sensibilisation  afin d’inculquer  une  culture  environnementale  aux différents acteurs ; 

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activités comme l’agriculture, l’élevage, la pêche et le tourisme qu’il est nécessaire de coordonner ; 

• Il y a le problème de la divagation des animaux qui peut être une source de problèmes s’il n’y a pas une bonne organisation de l’espace. 

• Accorder une place primordiale à l’arbre qui a permis de rééquilibre le biotope et d’apprivoiser le milieu ; 

• Faire un prélèvement  raisonné en  respectant  les plans d’aménagement ; 

• Inciter  les  collectivités  locales  à  s’impliquer physiquement  et  financièrement  dans  la  gestion  des Niayes. 

Service Régional de l’Aménagement du Territoire (S.R.A.T)

• Il  y  a  déjà  un  schéma  d’aménagement  de  la  grande  côte  élaboré  de façon participative et accepté par les populations  avec un zonage pour les différentes activités en vue d’organiser les interventions et éviter les conflits  sur  la  base  duquel  nous  apprécions  l’intervention  de  tout projet ; 

• Nous espérons que  le PADEN va épouser  le schéma même s’il n’a pas encore  force de  loi d’autant plus qu’il s’agit du même Bailleurs et que des  zones ont été définies pour  ces activités horticoles notamment  la zone de Potou ; 

• Ce projet est un plus pour la région de Louga puisqu’il prend en charge la question de l’amélioration des conditions e vie des populations mais dans le respect de l’environnement ; 

• Nous avons besoin de ce type de programmes dans cette zone surtout qu’il y a beaucoup de projets qui risquent d’avoir un impact négatif sur l’environnement qui cherche à s’y implanter ; 

• La grande côte est très convoitée mais dans le cadre des tournées de la commission  régionale  de  l’urbanisme,  nous  n’avons  pas  eu connaissance de conflit foncier ouvert. 

• Se  conformer  aux  orientations  du  schéma  qui  est  un cadre  de  référence  organisant  les  interventions  des acteurs même si ce document n’est pas encore validé ; 

• Aider  les  services  de  l’Aménagement  du  Territoire  à élaborer les schémas d’aménagement et de gestion des territoires  communautaires  qui  à  l’image  du  S.R.A.T doivent déterminer  la vocation de chaque espace dans la  communauté  rurale et  vont  beaucoup  aider  dans l’implantation  du  PADEN  en  organisant  un  consensus local sur l’aménagement ; 

• Aider  à  satisfaire  le  besoin  de  connaissances  sur  la gestion  environnementale  et  sociale  et  de  gestion  de projet pour mieux accompagner la décentralisation. 

Direction Régionale de l’Hydraulique (D.R.H)

• On ne peut pas parler d’agriculture sans parler de l’eau, mais nous nous occupons  de  l’eau  potable même  si  la  nouvelle  politique  consiste  à utiliser  les  excédents  d’eau  des  forages  dans  les  activités  de maraîchage ; 

• Dans la zone de Potou et Loumpul, la nappe est superficielle, mais il y a une  forte  utilisation  de  l’eau  et  des  pesticides  qui  s’infiltrent  et présentent un risque pour la santé publique ; 

• Dans  le  cadre  du  P.N.I.R  nous  avons  initié  des  forages  pour approvisionner  les    villages du  littoral où  il  y  a une  forte  avancée du biseau salé par un  transfert d’eau à partir des zones où  l’eau est plus douce ; 

• Mieux  organiser  les  acteurs  sur  l’utilisation  de  l’eau surtout pour éviter la remontée du biseau salé ; 

• promouvoir  le  goutte  à  goutte  qui  constitue  une innovation  techniques  efficace  et  économe  pour  la ressource eau ; 

• Voir  comment  participer  à  la  densification  du  réseau pour  atteindre  toutes  les  populations  surtout  vers  la zone de Cab Gaye ; 

• Recruter  des  encadreurs  agricoles  pour  faire  la 

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• Dans le cadre du village du Millénaire, nous avons cherché à solutionner l’approvisionnement  en  eau  de  la  bande  des Niayes  dans  la  zone  de Léona ; 

• On a réussi à régler le problème d’eau dans la zone de Léona et Potou en installant un réseau densifié ; 

• Malgré ces efforts, les populations sont habituées à l’utilisation de l’eau des puits qui est le plus souvent contaminée, ce qui pose des problèmes de santé publique ; 

• Cette  ressource  est  vulnérable  à  cause  d’une  forte  utilisation notamment par  le biais des puits  traditionnels qui utilisent beaucoup d’eau du fait du pompage, ce qui entraine une baisse de la nappe. 

sensibilisation sur l’utilisation des pesticides puisqu’il y a déjà des maladies liées à l’eau dans le milieu ; 

• Eduquer les producteurs sur l’utilisation des pesticides ; • Sensibiliser les producteurs à travers leurs organisations 

sur les techniques culturales propres ; • Former  les services techniques sur  la problématique de 

l’environnement, la gestion communautaire. 

Service Régional de l’Elevage

• Ce programme est  important pour  la zone des Niayes qui constitue un écosystème fragile ; 

• Cette zone était  initialement une zone d’élevage et cette vocation n’a pas  disparu  car  autant  les  Peulh  majoritaires  que  les  Wolofs  qui constituent  le  fond de peuplement de  la  zone notamment à Potou et Taré sont s’adonnent en même temps à l’élevage à côté de l’agriculture en  plus  des  troupeaux  provenant  d’autres  endroits  et  qui  divaguent dans la zone ; 

• Il y a une bonne partie des populations de Mbaye Mbaye zone du Diéry qui cultivent dans cette zone et pratique en même temps l’élevage qui est une forme de moyen de thésaurisation permettant de refinancer la campagne de maraîchage ; 

• il y a une relation complexe entre ces deux activités qu’il est important de comprendre pour mieux planifier les activités ; 

• La bande de protection permet de sécuriser les terres mais il ne fait pas négliger la question de l’alimentation du bétail qui pourrait devenir une contrainte pour  les espaces de cultures et de reboisement si elle n’est pas prise en compte surtout pour les petits ruminants. 

• Définir la Niaye et comprendre sa relation avec le Diéry pour mieux comprendre la dynamique des activités afin de réussir l’intégration des activités ; 

• Prendre en  compte  la population  animale qui pourrait constituer une source de conflit cette donnée du milieu n’est pas intégrée au programme ; 

• intégrer un petit volet alimentation et abreuvement du bétail  pour  sécuriser  les  périmètres  maraîchers  et réduire ainsi les risques de conflit ; 

• Promouvoir  des  équipements  et  des  activités  de ramassage de la paille pour l’alimentation animale ; 

• Penser à la valorisation des résidus du maraîchage pour le compte du bétail ; 

• Diversifier  les  activités  par  l’encouragement  de  la stabulation, la promotion des unités laitières, les étables d’embauche, les bergeries, entre autres ; 

• Protéger  les  espaces  de  culture  avec  des  espèces comme  le  Leucéna  Leucéphala  par  exemple  qui  en même temps peuvent servir de brise‐vent. 

Service Régional

- Ce  programme  va  aider  à  améliorer  les  conditions  de  vie  des populations par rapport à leur niveau de revenus et à l’alimentation ; 

• Il  va  permettre  aux  populations  de  renforcer  leurs  capacités,  de s’organiser et de s’auto développer ; 

• Notre  structure  se  situe  par  l’intermédiaire    des  Cellules  d’Appui  au développement  local, à un niveau de proximité avec  le  terrain qui  fait 

• Penser  à  unifier  les  différents  cadres      (collectivités locales,  services  techniques  et  producteurs  afin d’harmoniser  les  actions en  définissant  un  cadre partenarial ; 

• Impliquer  les  autorités  locales  et  les  autorités administratives ; 

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d’Appui au Développement Local (S.R.A.D.L)

qu’il pourrait aider considérablement dans le cadre de la sensibilisation des  acteurs,  l’organisation  des  acteurs  et  le  renforcement  de  leur capacité  surtout  dans  l’optique  de  la  pérennisation  des  acquis  du programme ; 

• Il y a des cadres  locaux de concertations mis en place par  l’A.R.D avec les  collectivités  locales  et  qui  pourraient  servir  de  support  au programme ; 

• Il y a le Schéma Régional d’Aménagement du Territoire qui constitue un cadre formel pouvant accueillir les activités du programme. 

• Sensibiliser suffisamment les populations ; • Se  baser  sur  l’existant  et  ne  pas  chercher  à  créer  de 

nouvelles  organisations  ou  d’encadrement  des producteurs  en  les  réorganisant  en  fonction  des objectifs ; 

• Appuyer  les  organisations  de  producteurs  sur  les aspects liés à la gestion administrative et financière et la communication ; 

• Faire avec les services techniques une mise à niveau sur tous  les  aspects  du  programme  en  vue  de  sa démultiplication et  les  appuyer  dans  l’élaboration d’outils de suivi/évaluation notamment des aspects  liés à l’environnement ; 

• Apporter  une  aide  logistique  aux  services  techniques pour le suivi du programme. 

Agence Régional de Développement (A.R.D)

8. Le PADEN est un programme  important qui entre dans  la stratégie de croissance ; 

• Ce qui nous  intéresse, c’est  la pérennisation du programme et dans ce sens, un rôle de premier plan doit être accordé aux collectivités locales ; 

• L’A.R.D  peut  jouer  un  rôle  de  premier  plan  dans  les mécanismes  de pérennisation  notamment  avec  les Maisons de Développement  Local qui  ont  été  créées  dans  le  cadre  de  la  stratégie  de  développement économique  local ; 

• Toute  la  problématique  sociale  du  projet  va  graviter  autour  de  la question de l’accès à la terre et de la garantie de son usage ; 

• Il  y  a  un  problème  de maîtrise  du  potentiel  foncier  des  collectivités locales qui constitue un enjeu majeur. 

• Articuler le projet au contexte de la décentralisation en impliquant l’A.R.D et les C.L ; 

• Envisager  un  partenariat  avec  les  Maisons  du Développement Local (M.D.L) ; 

• Créer une synergie autour du programme ; • Envoyer  toute  la  documentation  du  projet  aux  A.R.D 

pour une contribution significative ; • Mettre  en  avant  des  pratiques  saines  en  ce  qui 

concerne  le  foncier  en  impliquant  les  collectivités locales ; 

• Outiller  et  renforcer,  en  partenariat  avec  l’A.R.D  les commissions domaniales des C.L qui ont une difficulté de maîtrise du potentiel foncier ; 

• Voir  avec  la  Direction  du  Cadastre,  la  Direction  de l’Aménagement du Territoire et la direction des travaux géographiques et de  la cartographie comment  faire en sorte que  les  territoires des  collectivités  locales  soient maîtrisées. 

  

SERVICES TECHNIQUES DE LA REGION DE THIES

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Direction Régionale de l’Environnement et des Etablissement Classés (D.R.E.EC)

1. Le problème que nous avons surtout dans la zone de Thiès, c’est l’utilisation active de pesticides qui est en train de devenir un vrai fléau ; • Il existe des acteurs comme Green Sénégal et  le P.G.E.I.S dans  la zone 

qui  développent  des  activités  assez  riches  en  matière  de développement propre dont il serait intéressant de s’inspirer ; 

• Il  y  a  un  problème  d’écoulement  des  produits  horticoles  ce  qui provoque un pourrissement du fait de la surproduction ; 

• La  pauvreté  a  souvent  un  visage  féminin  et  frappe  aussi  de  façon criarde  les  jeunes, ce qui est une situation à  laquelle  le PADEN devrait s’attaquer ; 

• Il y a beaucoup de  femmes qui utilisent du bois et de  la paille pour  le fumage du poisson   dans  la zone de   Kayar, ce qui peut constituer une pression sur la bande de filaos ; 

• Il y a  le cloisonnement qui  le plus souvent est à  l’origine de  l’échec de projets  qui  n’intègrent    pas  les  services  techniques  et  utilisent  des équipes  qui  travaillent  en  vase‐clos,  ce  qui  fait  qu’à  la  fin  du programme, tous les investissements disparaissent avec. 

• Informer et  sensibiliser  les populations  sur  le péril qui existe  avec  les  pesticides  et  éviter  que  les  choses  ne s’aggravent avec l’arrivée du PADEN ; 

• Renforcer  les capacités des producteurs en matière de compostage et d’utilisation d’engrais biologique ; 

• S’inscrire dans  la continuité et dans une dynamique de complémentarité avec ce qui se fait sur place comme les réserves communautaires développées par le P.G.I.E.S ; 

• Intégrer  la  présence  de  autres  activités  comme  la l’élevage et le fumage de poisson ; 

• Introduire des méthodes d’économie d’énergie comme le « fourneau Banne » ; 

• Prendre  à  bras  le  corps  le  problème  de  la transformation  et  de  l’écoulement  vers  les  marchés intérieurs et extérieurs ; 

• Intégrer  la dimension Genre en  insistant surtout sur  les personnes vulnérables ; 

• Sensibiliser  les  femmes qui utilisent  le bois et  la paille pour le fumage de poissons sur la sensibilité du milieu ; 

• Mettre  en  avant  les  populations  et  les  communautés pour éviter les conflits ;  

• Impliquer  l’ensemble des services  techniques ainsi que les l’A.R.D ; 

• Former  les  services  techniques  sur  la  gestion environnementale  surtout  pour mieux  appréhender  le poids  de  la  préservation  de  l’environnement  et  des écosystèmes dans l’économie. 

Division Régionale du Développement Rural (D.R.D.R)

• Ce projet est le 5ième ou le 6ième financé par les canadiens car la zone est fragile et il faut accompagner son développement ; 

• Sans  ce  type  de  programme,  il  y  aura  des  problèmes  notamment  à cause d’une utilisation abusive des pesticides et une mauvaise gestion des pesticides ; 

• Ce  programme  est  d’autant  plus  important  qu’il  intervient  dans  un écosystème  sensible  avec une  variété d’activités  en présence qu’il  va aider à organiser ; 

• Respecter les normes et les limites maximales pesticides qui sont le seul gage pour l’exportation de produits ; 

• Veiller  à  la qualité des  sols  en  évitant de prolifération anarchique des céanes ; 

• Organiser  l’accès  à  l’eau  et  vulgariser  des  méthodes économes en eaux pour éviter la remontée du sel ; 

• interdire l’utilisation des motopompes à haut débit ; • Penser à la valorisation et à l’intensification de l’élevage 

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• la  régénération  de  la  bande  de  filaos  est  un  gage  de  pérennité  des activités socio‐économiques dans le milieu ; 

• Il  y  a  dans  la  zone  de Mboro  un  problème  de  conquête  des  terres agricoles par les I.C.S et un problème de pollution au souffre ; 

• Il y a  le problème du dépassement des  limites maximales pesticide qui constitue un frein à l’exportation des produits ; 

• Il est nécessaire de maîtriser  les aspects  liés à  l’irrigation qui peut être source de dégradation des ressource en eau ; 

• Il y a la nécessité de sécuriser les ressources foncières pour sécuriser la production ; 

• Il y a le problème des structures de stockage et de transformation pour la valorisation optimale de la production ; 

• Il y a également  le problème de  l’accès à  l’énergie qui est  important à maîtriser. 

avec l’utilisation des sous‐produits de l’horticulture ; • Intégrer  les  différentes  activités  en  présence  en 

l’occurrence l’agriculture, l’élevage et l’agroforesterie ; • Créer  un  grand  marché  dans  la  zone  notamment  à 

Notto  Gouy  Diama  qui  est  sur  la  route  avec  des structures de conservation adéquates ; 

• Impliquer les services techniques dans la mise en œuvre du projet et leur prodiguer un appui institutionnel; 

• Réactualiser  les  capacités et  compétences des  services techniques en matière de gestion environnementale. 

Inspection Régionale des Eaux et Forêt (I.R.E.F)

• Le  programme  comporte  des  aspects  positifs  notamment  le renforcement du potentiel de production des Niayes qui  représentent les 2/3 de la production maraîchère à cause de conditions biophysiques favorables ; 

• L’importance de  la bande a fait qu’elle a été classée comme périmètre de reboisement et de restauration pour freiner le péril de l’érosion des dunes,  ce  qui  s’est  traduit  par  le  reboisement  de  près  de  9000 hectares ; 

• Le PADEN vient à son heure puisqu’il y a un vieillissement des plantes alors que la régénération est lente et qu’il est nécessaire de lutter pour sauver le milieu ; 

• Le PADEN, par  l’appui aux Services des Eaux et Forêts va aider à une gestion  rationnelle de  la bande des  filaos par  la mise  en œuvre d’un plan d’aménagement (coupe et reforestation) ; 

• En matière d’agroforesterie, l’exploitation de la litière de filaos va aider dans la fertilisation des sols ; 

• il y a également le développement de plantes fixatrices d’azote comme haies vives qui va aider également dans la sécurisation des périmètres ; 

• Le  renforcement  des  capacités  financières,  techniques  et organisationnelles des organisations est un point positif que  le PADEN va apporter ; 

• Il  y  a  un  risque  de  surexploitation  des  ressources  en  eau  du  fait  des 

• Insister  sur  l’utilisation de matières organiques dans  la fertilisation des sols ; 

• Veiller à  ce qu’il y ait un équilibre entre agriculture et élevage puisque les producteurs maraîchers sont le plus souvent des éleveurs ; 

• Protéger  les parcelles destinées à  la culture maraîchère et les chantiers de reboisement ; 

• Sensibiliser  les  populations  sur  les  risques  de  feu  de brousse ; 

• Renforcer  les  capacités  des  différents  acteurs  en l’occurrence,  les  Services  Techniques,  les  élus  et  les producteurs ; 

• Promouvoir  les  techniques  de  compostage  avec  la litière ; 

• Renforcer  les  exploitants  forestiers  sur  les  techniques de reconnaissance du sexe des filaos ; 

• Renforcer  les  capacités  organisationnelles  des organisations des producteurs et des artisans ; 

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activités  horticoles  avec  un  la  remontée  du  biseau  salé  comme conséquence possible ; 

• Il y a un risque d’utilisation des pesticides et des engrais chimiques avec des conséquences possibles sur la nappe et la santé humaine ; 

• Il  y a des  risque de  feu de brousse avec  la  litière qui est un  sorte de paille très inflammable ; 

• Il  y  a  un  risque  de  pression  sur  les  ressources  foncières  suite  à l’installation d’établissements humains que va provoquer le rush vers la zone ; 

• Il y a  l’élevage avec  la divagation qui peut  représenter une contrainte pour les périmètres maraîchers et de reboisement. 

• Renforcer les élus en matière de gestion des ressources naturelles et sur la décentralisation ; 

• Renforcer  les  connaissances  des  élus  sur  les changements climatiques et les possibilités qu’il y a avec la bande des filaos comme puits carbone ; 

• Renforcer les capacités sur les techniques culturales ; • Renforcement  des  capacités  de  Services  des  Eaux  et 

Forêts  sur  les  techniques de  communication pour une meilleure maîtrise de l’approche participative. 

Service Régional de l’Aménagement du Territoire (S.R.A.T)

• Au niveau de  la région de Thiès, nous avons près de 40 km des Niayes de Kayar jusqu’à près de Loumpoul ; 

• C’est une zone éco‐géographique que nous avons  identifié comme un territoire  compétitif  puisqu’il  joue  un  rôle  de  premier  plan  dans  la production de richesse  travers l’agriculture en général ; 

• Toutefois, nous constatons que les Niayes sont agressées de toute part par les industries et l’habitat ; 

• M.D.L  est  dans  la  zone  et  développe  des  activités  qui  ne  sont  pas compatibles avec la conservation de la biodiversité et des écosystèmes ; 

• Dans la zone de Kayar, les populations se livrent à l’abattage des arbres pour satisfaire la demande en énergie domestique ; 

• Les PADEN peut aider à renforcer cette vocation agricole de la zone par la limitation de l’érosion du littoral ; 

• Avec  l’Aéroport de Diass qui va ouvrir  la région au monde,  l’arrivée du PADEN peut aider à fouetter les exportations ; 

• Le PADEN qui constitue une sorte de  renforcement de  la présence de l’Etat va aider à sécuriser les terres et dissuader les prédateurs qui sont tentés de détourner la vocation agricole de cet espace ; 

• Il y a un risque d’affluence de populations dans  la zone d’influence qui seront tentées de venir profiter des opportunités qu’offre le PADEN. 

 

• Encourager  à  mettre  en  œuvre  les  autres  volets  du S.D.A.G.C  pour  ne  pas  marginaliser  les  populations situées dans la zone d’influence des Niayes  (tourisme et infrastructures) afin de les fixer sur leurs lieux de vie ; 

• Faire  adopter  le  Schéma  Directeur  afin  de  lui  donner force de  loi et dérouler  les autres  volets pour occuper l’espaces aux fins qui sont prévues ; 

• Renforcer l’accès aux services sociaux de base ; • Penser à développer des A.G.R dans la zone d’influence 

au profit des populations de ces villages ; • Arrêter  l’expansion  des  industriels  afin  de  garantir  les 

conditions de production ; • Mettre en place un Comité de suivi dans chaque région 

afin  d’assurer  une  bonne  mise  en  œuvre  du programme ; 

• Renforcer  les  capacités  et  appuyer  en  termes d’équipements informatiques et de véhicules adaptés ; 

• Promouvoir  des  chartes  locales  à  l’image  du  P.G.E.I.S dans ses réserves communautaires. 

Direction

• Connaissant  le comportement des maraîchers au niveau des Niayes,  il faut  les  sensibiliser  sur  l’importance  et  la  nécessité  d’adopter  des bonnes pratiques en matière d’utilisation d’eau ; 

• Ils  installent des motos pompe dans  les puits et des mini  forages   qui 

• Initier  des  modules  de  formation  pour  l’utilisation 

rationnelle de l’eau ; • Aider  à  l’acquisition  d’équipements  d’irrigation 

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Régionale de l’Hydraulique (D.R.H)

arrosent toute la journée alors que dès que l’équilibre est rompu, c’est des problèmes après. 

• Quant  à  notre  engagement  dans  le  PADEN,  tout  dépendra  du  degré d’implication. 

économes en eau.

Service Régional de l’Elevage

• Il n y pas de volet élevage dans  le programme, ce qui  risque de créer 

des  problèmes  avec  les  éleveurs,  ce  d’autant  plus  que  la  tendance actuelle est à l’intégration des activités dans la zone ; 

• il  y  a  beaucoup  d’activités  d’élevage  intensif  dans  la  zone  avec  la présence  de  ranchs  comme  Wayembame  qui  posent  moins  de problèmes ; 

• Il y aussi une présence non négligeable du pastoralisme qui est  le plus souvent une  source de problèmes  (il y a actuellement un contentieux relatif à cette question dans la zone de Kayar) ; 

• Il y a une place  importante accordée à  l’élevage dans  les O.M.D et  la production laitière ; 

• Il y a le problème du non respect des parcours de bétail qui peut être la source  de  trois  problèmes  principaux  que  sont :  la  conduite  des animaux  à  la  fourrière,  les  agressions  contre  les  animaux qui  entrent dans  les vergers et qui sont blessés et  l’empoisonnement des animaux avec des bassines d’engrais pouvant aboutir à des troubles sociaux très graves. 

• intégrer la dimension du pastoralisme qui est une donne importante dans la zone ; 

• Organiser  une  concertation  avec  les  éleveurs  qui  ont des structures représentatives et leurs préoccupations ; 

• Voir avec  les éleveurs  les possibilités d’utiliser  la bouse dans la fertilisation des sols ; 

• Dégager des voies de passage pour le lac Tanma et pour l’accès aux marres ; 

• Créer des point d’abreuvage autour des  infrastructures hydrauliques si le projet en construit ; 

• Sensibiliser  les  différents  acteurs  sur  les  enjeux  et mettre  en  place  des  cadres  de  concertation  à  la  base pour faciliter la cohabitation ; 

• Former  les  agents  des  services  concernés  sur  la médiation sociale et  la gestion des conflits (agriculture, élevage et ANCAR) ; 

• Former  les  acteurs  sur  les  activités  génératrices  de revenus comme l’aviculture villageoise. 

Agence Régionale de Développement (A.R.D)

• Il y a un besoin de préciser un certain nombre de choses notamment la place dévolue à l’A.R.D qui n’est pas claire ; 

• On  parle  d’accompagnement,  mais  s’agit‐il  d’accompagnement  dans l’identification  et  l’élaboration  de  projets  porteurs,  en  matière d’aménagement et comment ? 

• Un  des  grands  défis  dans  cette  zone  des Niayes  c’est  la maîtrise  de l’assiette  foncière et nécessite  la mise en place d’un dispositif et  tant mieux si le PADEN veut aider dans ce sens ; 

• Le  deuxième  défi  qui  se  pose  par  rapport  à  cette  zone  concerne  le dispositif de transformation et de transport des produits qui demande l’implication d’acteurs privés qui ont besoin d’avoir une visibilité sur  le marché  et  les  possibilités  que  seules  des  études  qui  coûtent  le  plus souvent cher peuvent aider à appréhender. 

• Définir de façon claire, le rôle imparti à l’A.R.D ; • Mettre en place un dispositif qui permette de prendre 

en charge l’accompagnement du développement rural ; • Inscrire en bonne place  le Cadastre  rural pour un bon 

accompagnement du développement du monde rural ; • Accompagner  les  activités  des  acteurs  privés  pour  la 

valorisation  des  produits  horticoles  par  la  prise  en charge  du  financement  des  études  de  marché  et  de faisabilité. 

SERVICES TECHNIQUES DE LA REGION DE DAKAR

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Direction Régionale de l’Environnement et des Etablissement Classés (D.R.E.EC)

• C’est  un  programme  de  grande  envergure  qui  peut  être  intéressant pour la région ; 

• Il  y  a  beaucoup  d’études  sur  les Niayes  comme  celle menée  dans  le cadre de  la  lutte  contre  la mouche  tsé‐tsé à Kayar qui participe de  la lutte contre la pauvreté qu’il faudrait prendre en compte ; 

• Avec  l’arrivée du PADEN,  il y a une  intensification de  la production en vue  qui  fait  craindre  une  utilisation  excessive  d’engrais  et  pesticides avec des risques d’impacts environnementaux significatifs ; 

• Il y a de gros risques de santé pour le consommateur liés à l’utilisation abusive des produits chimiques ; 

• La plus  grande  contrainte par  rapport  à  la  région de Dakar  est  liée  à l’urbanisation qui ne cesse de créer des problèmes environnementaux par  le  déséquilibre  qu’elle  crée  notamment  avec  le  remblaie  des cuvettes  maraîchères  au profit  des  habitations  par  des  promoteurs immobiliers et  l’annexion  insidieuse de  la bande des filao comme dans la zone de Malika ; 

• Il y a un grand problème d’accès à l’eau pour les producteurs qui parfois se branchent sur le réseau des eaux usées ; 

• Il  y a une empreinte  considérable des eaux de pluie  issues des  zones inondées  qui  sont  évacuées  dans  les  Niayes  notamment  les  lacs asséchés entre les Parcelles Assainies et la zone de Malika et qui sont le plus souvent mélangées à des eaux usées ; 

• il y a la décharge de Mbeubeuss qui est un facteur de pollution pour les Niayes qu’il faut prendre en compte ; 

• Il y a une activité d’extraction de sable dunaire vers la zone de Tivaoune Peulh qui peut constituer un risque par rapport à l’érosion côtière ; 

• Le projet ne dure que cinq ans et risque de laisser un vide à la fin de sa période d’intervention. 

• Faire l’état des lieux sur les études et interventions des 

programmes  comme  le  PASDUNE  et  voir  comment  le PADEN doit s’insérer dans ce cadre ; 

• Sensibiliser  les  producteurs  et  procéder  à  un  suivi rigoureux quant à l’utilisation des intrants ; 

• Encourager l’agriculture biologique ; • Faire  respecter  la  directives  du  schéma  Directeur 

d’Urbanisme  instituant une distance de  sécurité de 50 mètres entre les habitations et la bande des filao ; 

• Veiller  à  la  qualité  des  produits  pour  une  meilleure commercialisation ; 

• Penser  à  créer  des magasins  de  stockage  de  produits chimiques et mettre en place un système de gestion des emballages contenant ces produits ; 

• Appuyer la DREEC pour le suivi du programme ; • Renforcer  les services techniques déconcentrés qui ont 

toujours  de  nouvelles  choses  à  apprendre  sur  un nouveau projet ; 

• Impliquer les structures comme le Locustox et le Centre anti poison de l’Université de Dakar 

• Intégrer  les  coûts  de  gestion  environnementaux  du projet. 

Direction Régionale du Développement Rural (D.R.D.R)

• L’horticulture  est  confrontée  à  un  certain  nombre  de  problèmes auxquels le PADEN pourrait apporter sa touche pour les solutionner ; 

• Au niveau de  la  région,  c’est plutôt  le département de Rufisque plus précisément  la  zone  de  Sangalkam  qui  est  concernée,  Pikine  et Guédiawaye ayant vu ces activités se confiner dans de petites poches ; 

• Il  y  a  la  pression    foncière  qui  est  le  gros  problème  au  niveau  de  la région ; 

• Impliquer les collectivités locales ; • Travailler  avec  les  O.P  qui  ont  une  base  réelle  qui 

représentent  les  intérêts  des  producteurs  et œuvrent 

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• Il y a le problème de l’appauvrissement des sols ; • Il y a le problème des moyens de stockage ; • Il y a le problème des capacités des O.P (organisation de producteurs à 

prendre en charge certaines questions ; • Il y a un problème de disponibilité de l’eau en quantité et en qualité ; • Il y a  le problème de  l’accès au crédit pour  financer  les projets portés 

par les producteurs. 

dans le domaine de l’horticulture ;• Demander  le  renouvellement démocratique des O.P et 

aider à leur réorganisation. 

Inspection Régionale des Eaux et Forêt (I.R.E.F)

• La Zone d’intervention du PADEN dans  la région de Dakar ne concerne que  les  départements  de  Pikine  et  Rufisque,  les  départements  de Guédiawaye et Dakar ne faisant que de la surveillance ; 

• La bande date des années 50 et depuis  lors, d’importants programmes de  reboisement  ont  été  initiés  pour  fixer  les  dunes  et  préserver  les cuvettes maraîchères de Dakar à Saint‐Louis sur une largeur variante ; 

• N’eût  été  la  bande  beaucoup  d’établissements  humains  allaient disparaître sous le coup des mouvements de dunes ; 

• En ce moment, il y a une forte urbanisation qui se traduit par le fait qu’a Guédiawaye  et  à  Pikine  les  habitations  sont  dans  la  bande  ou  à proximité,  ce  qui  a  entrainé  une  presque  disparition  des  activités horticoles ; 

• Il y a le problème du rétrécissement continue de la bande qui fait suite à  la poussé démographique mais  surtout du  fait qu’il  y  a  le domaine maritime qui  jouxte  la bande  et que  les  Services de  Eaux  et  forêt ne contrôle pas, ce qui a consacré une presque disparition de l’agriculture dans beaucoup de zones ; 

• Le PADEN est une opportunité pour les populations du littoral ; • Il y a la nécessité de renouveler le peuplement de la bande à cause du 

vieillissement mais aussi pour    la sécuriser, ce qui  fait que nous avons formé  des  groupements  à  qui  on  attribue  2  hectares  à  exploiter  et régénérer en payant la taxe d’abattage ; 

• Nous laissons exploiter les 2 hectares en ne renouvelant le contrat avec le groupement que si le taux de régénération de 80% est réussi, ce n’est pas souvent le cas comme pour le groupement de Malika ; 

• La grande difficulté à laquelle nous sommes confrontées dans la région de Dakar, est liée à l’atteinte du taux de régénération de 80% qui n’est le  fait  que du  seul  groupement  de Beunoba  dans  le  département de Rufisque ;  

• Veiller  à  ce  qu’il  ait  une  distance  de  sécurité  de  50 mètres entre celle‐ci et les habitations ; 

• Renforcer  la  police  de  sécurité  pour  une  meilleure surveillance  de  la  bande  notamment  contre  la  coupe illicite ; 

• Envisager de revenir à la plantation en régie ne serait‐ce qu’à titre expérimental à côté de celle effectuée par les populations pour ne pas compromettre  la pérennité de la  bande en  cas  de  non  atteinte  des  objectifs  de régénération ; 

• Renforcer les capacités de groupements ; • Former  les groupements à  la  coupe à  la  tronçonneuse 

pour une amélioration de leurs revenus ; • Aider  les  groupements  à  disposer  de  clôture  ou  à  se 

doter de moyens suffisants pour le gardiennage ; • Aider dans l’enlèvement et la valorisation de la litière de 

filao qui est un obstacle à la régénération par le blocage de la fixation des jeunes plants s’il s’accumule ; 

• Susciter  une  appropriation  de  la  bande  par  les populations  pour  une  meilleure  implication  dans  son entretien ; 

• Fédérer  les groupements pour une coopération en vue de  la mutualisation  de  leurs  équipements  et moyens 

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• Il y a un risque de voir la bande se transformer en désert si on coupe et que la régénération n’est pas réussie ; 

• La bande a été réalisée par le reboisement en régie vue le taux d’échec dans la régénération, le retour de cette méthode n’est pas à exclure ; 

• Il y a un problème de coupe illicite des arbres, véritable fléau qui est le plus souvent le fait des populations Peulhs ; 

• Il y a également un problème de sécheresse dans la bande qui constitue une contrainte pour  la  régénération car  la nappe qui était à 2 mètres est maintenant à près de 7 à 8 mètres ; 

• Le bétail est dans la bande et constitue un risque pour la régénération. 

matériels.

Direction Régionale de l’Hydraulique (D.R.H)

• Ce  qu’on  retient  à  Dakar,  c’est  une  tendance  généralisée  à l’abaissement continu de la nappe ; 

• Les rares zones de captage sont constituées par des poches d’eau où on rencontre le biseau salé à des profondeurs faibles ; 

• Dans  la  zone des Niayes,  c’est  à Dakar que  la  ressource  eau  est plus malmenée car il y a un usage intense et sans planification ; 

• Il y a le développement de l’habitat qui contribue considérablement à la baisse de la ressource et constitue en même temps une pression sur les périmètres horticoles ; 

• Même si  la ressource est encore disponible,  il se pose un problème de qualité de l’eau ; 

• Le  littoral nord  correspondant  à  cette  zone des Niayes est  fortement sollicité pour l’approvisionnement de Dakar ;  

• A Dakar il y a un problème de mobilisation de la ressource ; • Il y a projet de drainage des eaux des forages de Thiaroye vers les zones 

de maraîchage avec  le PDMAS et  la SONES car  la politique des quotas qui permettait de  fournir 20.000 d’eau m3/jour   est bloquée  à  cause des difficultés d’approvisionnement en eau potable de la région. 

• Evaluer  les  besoins  des  acteurs  de  l’horticulture  et travailler sur ces besoins ; 

• Opérer  un  aménagement  de  la  zone  qui  permet  de sauvegarder et de pérenniser ces espace de culture ; 

• Prendre  en  charge  dans  le  cadre  du  renforcement  de capacités les aspects liés à l’utilisation de pesticides ; 

• Mettre  en  place  des  mécanismes  de  contrôle  et  de surveillance  qui  rendent  difficile  l’accès  à  certains produits dangereux ; 

• Former nos services sur les connaissances en matière de protection  de  l’environnement  et  sur  des  thèmes transversaux comme l’utilisation de pesticides ; 

• Appuyer  nos  services  en matériels  informatique  et  en outils de suivi comme des kits de mesure de l’eau. 

Service Régional de l’Elevage

• Le  programme  est  intéressant  et  l’approche  consistant  à  associer différents  acteurs  est  appréciable puisque  les  activités  sont complémentaires ; 

• L’activité pastorale est présente dans  les Niayes même si ce n’est pas partout ; 

• L’élevage peut participer à  l’intégration des activités avec  la possibilité de  valorisation  des  sous  produits  pour  la  fertilisation avec  l’engrais organique ; 

•  Faire l’état des lieux avant d’introduire des nouveautés 

dans le milieu ; • Aller  vers  un  système mixte  en  vue  d’une  intégration 

des  activités surtout  que  l’élevage  est  un  moyen  de thésaurisation  et  une  source  de  revenus  pour  les agriculteurs avec « opérations Tabaski » ; 

• Promouvoir  la  stabulation  à  côté  des  périmètres  pour 

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• Les Eaux et Forêts qui érigeaient des mises en défens ont compris que l’animal peut être utile à la régénération de la forêt par la fertilisation et la création de pare‐feu par les tracés laissés sur les zone de passage ; 

• Même  si  on  ne  peut  plus  tolérer  que  l’élevage  utilise  beaucoup d’espace dans  la  zone, dans  la  zone de Bambilor,  il y a une  réduction des espaces de pâturage dont les éleveurs se plaignent. 

une valorisation mutuelle des sous produits de chaque activité ; 

• Etablir des ententes et des codes de conduite avec  les éleveurs pour une utilisation concertée de l’espace ; 

• Définir des plans d’occupation des sols avec la libération de couloirs de passage vers les points d’eau. 

Service Régional d’Aménagement du Territoire

• L’intervention du PADEN pose le problème de la répartition de l’espace mais  aussi  des  équipements  et  infrastructures  de  service  car  on  a toujours  parlé  d’agriculture  sans  tenir  compte  des  établissements humains  et  des  structures  urbaines  qui  auront  à  supporter  ces investissements ; 

• Les activités agricoles vont procurer des profits qui vont générer chez les acteurs de nouveaux besoins en services qu’il faut penser à couvrir ; 

• L’Agence  Nationale  de  l’Aménagement  du  Territoire  a  établi  une nomenclature  des  établissements  humains  avec  une  hiérarchie  des localités  comprenant  les  services  et  équipements  qu’ils  devraient comprendre,  ce  que  l’affluence  qu’un  tel  investissent  pourrait provoquer au niveau de certains pôles est susceptible de bouleverser si des réponses ne sont pas apportées en même temps aux secteurs des  services sociaux de base ; 

• Dans la région, nous avons un problème de respect de la nomenclature des établissements humains ; 

• Il y a vers Sangalkam et Bambilor des villages avec une fore croissance démographique  qui  vont  recevoir  du  monde  et  auront  besoin d’équipements et de services. 

• Anticiper  le  phénomène  de  transfert  de  populations pour  éviter  la  création  de  bidonvilles en  prenant  en compte  la hiérarchie  fonctionnelle par  la considération du  fait  que  c’est  la  ville  qui  donne  des  services  à  son interland ; 

• Jouer  sur  le dimensionnement  des  pôles qui  seront  le plus  sollicités pour éviter une  surcharge au niveau des établissements humains ; 

• Ne  pas  négliger  les  autres  activités  qui  se  déroulent dans le milieu comme l’élevage intensif dans la zone de Sangalkam  et  Bambilor  pour  un  développement harmonieux ; 

• Réaliser  un  véritable  aménagement  forestier  sur  la bande des filaos ;  

• Créer  des  structures  de  transformation  pour  une meilleure valorisation des produits. 

Agence Régionale de Développement (A.R.D)

• Il  est  important  de  voir  la  perception  de  la  bande  des  filao  par  les acteurs que sont les populations et les élus locaux ; 

• La  relation  que  les  acteurs  ont  avec  la  bande  de  filao  est  différente entre  la  région  de Dakar  ou  la  bande  est  plus  agressée  et  les  autres zones ; 

• Il  y  a une menace  sur  cette bande de  filao  à  cause de  la  spéculation foncière avec un appétit croissant sur ces espaces ; 

• Il  est  nécessaire  de  développer  une  réflexion  sur  d’autres  usages possibles de cette espace qui prennent en compte tout  le potentiel de ces endroits et intègrent mieux les préoccupations des acteurs locaux ; 

• Si les collectivités locales ne comprennent pas assez l’utilité de la bande 

• Sensibiliser  les  populations  et  élus  locaux  sur 

l’importance de la bande des filao ; • Faire en  sorte que  les acteurs à  la base adhèrent à  ce 

projet  qui  cherche  à  promouvoir  l’écosystème  en général en tenant compte de leurs besoins ; 

• Envisager de développer des  activités  ludiques  sur  cet espace qui seront confiées comme les parcours sportifs, les  promenades  en  vélo  qui  seront  une  source  de créations d’emplois pour  les  jeunes et de recettes pour les collectivités locales pour leur meilleure implication ; 

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des  filao,  elles  seront  tentées  de  les  transformer  en  espace d’habitation, ce qui est le cas dans la zone de HAMO 3 où l’espace qu’il y  avait  entre  cette  bande  et  les  habitations  a  été  colonisée  par  les habitations. 

• Envisager de mettre en place une  ligne de financement pour  les collectivités  locales pour  le développement de projets porteurs. 

LES ELUS LOCAUX DE LA ZONE D’INTERVENTION DU PADEN

Elus locaux de la Communauté Rurale de Diébène Gandiol dans la Région de Saint-Louis

• Nous pensons que les gens qui disent que le Gandiol n’est pas concerné par le programme ne connaissent pas les réalités de la zone ; 

• Les  populations  utilisent  les  bois  de  filao  pour  satisfaire  certains  de leurs  besoins  domestiques  mais  le  manque  de  sensibilisation  a  fait qu’elles continuent dans cette lancée ; 

• On  peut  habiter  dans  les  Niayes  sans  gêner  les  activités  agricoles. D’ailleurs, cette option est  la meilleure car  les producteurs ne doivent pas habiter loin de leurs champs ; 

• La dynamique actuelle de  la  langue de Barbarie devait, surtout depuis l’ouverture  du  canal  de  délestage  en  2003,  amener  les  décideurs  à favoriser la protection du cordon littoral ; 

• Toutefois,  l’agriculture  fonctionne  parfaitement  bien  ici  car  les productions du Gandiol sont aussi importantes que celles du Potou ; 

• En outre,  l’existence de marres dans  la  zone de Gandiol  a  favorisé  la pisciculture qui rapporte beaucoup de revenus aux populations ; 

• On préfère être formé plutôt que de recevoir quoi que ce soit car vaut mieux  être  formé pour  connaître que de demander  à  chaque  fois de l’aide aux autres ; 

• Notre  priorité  aujourd’hui  c’est  la  réalisation  du  PLD  et  non  la distribution  des  terres.  La  CL  doit  surtout  être mieux  connu  par  une présentation de ses potentialités et ses objectifs de développement ; 

• La  communauté  rurale de Diébène Gandiol est  la  collectivité  locale  la plus  sensible  aux  questions  d’environnement  puisqu’on  y  retrouve  la réserve de Guembeul, le parc de la Langue de barbarie. 

• Aujourd’hui  la  SAPCO  cherche  à  s’approprier  la  Grande  Côte  pour exploiter ces potentialités en y installant des stations touristiques. 

• Passer  par  le  conseil  rural  en  collaboration  avec  les chefs  de  village  pour  atteindre  les  populations concernées.  La  porte  du  développement  aujourd’hui c’est le conseil rural qui est en étroite collaboration avec les chefs de village qui se sont constitués en association composée de 30 villages et 07 hameaux dont la plupart sont situés sur le littoral ; 

• Appuyer  les  producteurs  des  Niayes  afin  que  la production de  légumes puissent permettre d’atteindre l’autosuffisance ; 

• Aménager le canal de délestage par la construction d’un ouvrage qui permettra de stabiliser la brèche ; 

• Aider à la transformation, la conservation, l’écoulement et la commercialisation des produits avec la reprise des activités agricoles sur la Langue de Barbarie. 

Les Elus de la Communauté

• Avant  la bande de  filao,  il y avait des champs dans cette zone. C’est à cause du vent que ces champs ont disparu pour laisser la place à cette bande ; 

• Aujourd’hui,  il  n’est  pas  question  de  faire  disparaître  cette  bande  au 

• Prendre en compte toutes les parties prenantes (jeunes, femmes, élus locaux, producteurs, etc.) ; 

• Associer  les élus  locaux connaître  leur avis et  recueillir leur conseil avant d’agir ; 

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Rurale de Léona-Potou (Région de Louga)

contraire  on  doit  nécessairement  la  protéger  pour  le  bien  des populations ; 

• Sur le plan de l’habitat, la forêt ne gêne aucunement les habitations ; • Il y a parfois des conflits entre agriculteurs et éleveurs  lorsque  la forêt 

était  jeune  mais  aussi  parce  que  le  développement  de  l’agriculture entraine une réduction des espaces de pâturage ; 

• Il y a des formes d’exploitation qui peuvent détruire  la forêt et on voit parfois de comportements préjudiciables qui porte atteinte à l’intégrité de la forêt ; 

• Nous sommes preneur pour toute sorte d’actions que le PADEN voudra nous apporter ; 

• Mes  craintes  sur  ce  programme,  c’est  le  détournement  des moyens financiers  dans  d’autres  choses  plutôt  que  vers  le  développement d’activités prioritaires (agriculture, élevage, pêche, environnement,…) ; 

• Aider à désenclaver la zone avec des routes ; • Aider les femmes dans les activités dans lesquelles elles 

sont performantes et selon les réalités de chaque milieu car elles sont très entreprenantes et très organisées ; 

• Aider les autres activités comme la pêche ; • Renforcer  les  producteurs  et  les  placer  au  cœur  des 

activités du programme. 

Elus locaux de la Commune de Mboro (Région de Thiès)

• La  commune de Mboro est disposée à accueillir  ce programme  car  le territoire des Niayes traverse toute la ville, donc c’est important d’avoir choisi notre collectivité locale ; 

• Il faut savoir que nous intervenons sur un écosystème à problème. C’est une zone où la pression foncière est extraordinaire ; 

• Le  programme  va  intéresser  la  commune  à  plusieurs  titres  vu l’importance  économique  de  la  ville  dans  le  domaine  industriel, agricole, touristique et de la pêche ; 

• Mboro  exporte  ses  produits  jusqu'en  Mauritanie  et  a  besoin  de structures  zonales  de  grande  envergure  pour  mieux  satisfaire  la demande ; 

• Cependant, avec  le découpage administratif de 2002,  la  commune de Mboro,  qui  aujourd’hui  s’étend  seulement  sur  314  ha,    a  perdu  ses usines, ses terres agricoles et sa mer ; 

• C’est une zone où  la pression  foncière sera  très  intense car Mboro et Kayar sont des Villes de plus de 30.000 habitants avec un interland très important ; 

• La zone abrite deux grandes  industries MDL et  ICS qui sont des usines extractives qui utilisent des quantités importantes d’eau ; 

• Par  ailleurs,  vu  l’importance  de  cette  zone,  les  collectivités  locales doivent  travailler en étroite  collaboration de  sorte que  le PRDI puisse être faite sur la base des PLD et PIC ; 

• Participer  au  processus  de  planification  du Développement de la ville dès le départ ; 

• Aider  à mettre  en  place  des  plans  plus  cohérents  et faciles  à  réaliser  car  un  plan  est  une  question d’aménagement  du  territoire  associée  à  une  politique de  développement  économique.  Donc  l’aménagement des  Niayes  doit  tenir  compte  de  l’environnement  qui entoure cette zone   ; 

• Accompagner  les collectivités  locales de même que  les différents  acteurs  dans  la  conception  des  projets  et l’identification  de  marché  et  à  la  conservation  des produits ; 

• Aider à mettre en place des infrastructures zonale pour meilleure maîtrise de la commercialisation ; 

• Développer  des  activités  génératrices  de  revenus comme le tourisme car la zone des Niayes est propice à ce type d’activité ; 

• Permettre  aux  populations  de  s’approprier  les  bandes de  filao  en  participant  à  la  gestion  sur  tous  les  plans même sécuritaire (feu de brousse) ; 

• Aider à mieux protéger l’environnement en amenant les producteurs  à  respecter  les  normes  d’utilisation  des 

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• Les  autres  intervenants  qui  prendront  part  à  l’exécution  de  ce programme notamment  les ONG devront également coordonner  leurs actions pour éviter les redondances ; 

• Il y a beaucoup de  choses que  l’on peut  faire dans  cette  zone mais à condition  de maîtriser  l’espace  et  de  faire  de  la  place  pour  d’autres activités. 

pesticides afin d’éviter les problèmes de santé ;• Lutter contre la pollution des eaux et du sol en évitant le 

déversement des déchets des ICS dans la mer. 

Les Elus la Commune de Malika (Région de Dakar)

La partie des Niayes dans notre collectivité  locale sont  les principales zone de production horticole à cause de conditions bioclimatiques favorables, de l’expérience des acteurs, de  la proximité des centres de consommation et de commercialisation ; 

A  Malika,  il  y  a  dans  ces  espaces  le  maraîchage,  l’aviculture,  la  pêche traditionnelle dans le lac Wii et des zones d’habitation ; 

Avec  l’urbanisation  galopante,  on  assiste  à  une  réduction  des  zones  de culture et des surfaces réservées au maraîchage ; 

Il n’y a pas une réelle politique de préservation de ces terres de la part de la collectivité  locale, mais  il  y  a  aussi  le  fait  que  nous  ne  gérons  pas  tous certains  espaces  et  les  gens  nous  contournent  pour  construire  des logements ; 

Avec  la  disparition  progressive  des  Niayes,  on  assiste  à  une  disparition progressive du couvert végétal ; 

Il y a également  le problème des  inondations avec des habitats spontanés construits sans aménagement préalable ;  

Il  y  a  une  réelle  menace  sur  les  écosystèmes  à  cause  de  l’absence  de régulation de ces espaces ; 

Sur  le plan économique,  il y a une plus grande cherté du prix des produits horticoles  car  les  commerçants  des marchés  de Dakar  sont  obligés  de  se rabattre sur les producteurs de la zone de Potou ; 

Il  y  a  également  une  augmentation  de  la  pauvreté  pour  les  producteur locaux qui perdent leurs moyens de subsistance ; 

L’arrivée du PADEN est une bonne nouvelle pour les collectivités locales car les  appuyant  dans  l’animation  du  développement  économique  et  social à travers les domaines de compétence transférés concernés ; 

Envisager  le  moyen  de  préserver  certaines  zones  avec l’appui de l’Etat ; 

Aider à développer  le maraîchage dans  les alentours du  lac Wii ; 

Aider à mieux valoriser  le  lac Wii notamment avec  la pêche et les activités de tourisme ; 

Renforcer  les mesures de protection de  la bande des  filao contre la spéculation foncière ; 

Aider  à  arrêter  l’extraction  du  sable  de  mer  qui  aggrave l’érosion côtière ; 

Appuyer et renforcer les producteurs maraîchers ;  Appuyer  les collectivités  locales en matière de planification du développement ; 

Renforcer  les  élus  en  matière  de  protection  de l’environnement et de suivi environnemental ; 

Dérouler  un  programme  de  reboisement  à  l’intérieur  des collectivités  locales  pour  remplacer  la  perte  de  couvert végétal ; 

Renforcer  les structures sanitaires pour mieux  lutter contre effets indirects liés à toutes ces activités. 

LES PRODUCTEURS DES NIAYES

Association des Union Maraîchères des

• La zone des Niayes est caractérisée par un climat particulièrement doux et  une  nappe  phréatique  peu  profonde  qui  permet  de  produire  des légumes toute l’année ; 

• Inscrire les actions du PADEN dans la durée ; • Faire bénéficier en priorité des financements du PADEN 

aux  anciennes  structures  car  il  existe  des  risques  de 

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Niayes (A.U.M.N)

• Elle est proche des grands marchés comme Dakar, Thiès, etc. ; • C’est une  zone  très  fragile  c’est pourquoi on doit  la protéger  car elle 

peut apporter beaucoup de revenus au pays quand on sait que 60% de la production nationale de légumes proviennent des Niayes ; 

• L’insécurité  foncière  des  terres  constitue  un  risque  pour  la pérennisation des activités agricoles surtout dans ce contexte de forte pression foncière par les promoteurs immobiliers. C’est ce qui explique aujourd’hui la perte des Niayes de Pikine, Guédiawaye et Sangalkam. ; 

• Mais  aussi  les  bonnes  pratiques  agricoles  ne  sont  pas  assurées.  La dynamique  actuelle,  en  termes  d’utilisation  d’eau,  de  procédés culturaux par  rapport au maintien de  la  fertilité des  sols  constitue un risque majeure pour l’avenir de cette zone ; 

• Par  ailleurs, dans  la  zone des Niayes,  il  existe  essentiellement quatre principales  activités  économiques  (agriculture,  élevage,  pêche  et foresterie)  d’où  des  possibilités  de  compétition  sur  l’espace  et  ces ressources. Mais les conflits sur ce plan c’est surtout entre agriculteurs et éleveurs ; 

• L’AUMN a été mise en place par le PAEP mais avec l’arrivée du PADEN, les germes de  la  fermeture sont  là.  Il y a des risques de dispersion ou d’éclatement des membres de  l’union  surtout  si  le PADEN encourage les  initiatives  individuelles.  Cette  situation  risque  de  faire  disparaître l’union car les membres ne verront plus l’importance de cheminer avec l’association ; 

• Il  y  a  un  risque  de  prolifération  d’associations  et  de  groupements uniquement intéressés par le gain du profit ;     

multiplication rapide de groupements ;• Faire  passer  tous  les  dossiers  de  demande  de 

financement par l’AUMN de sorte que le PADEN soit un moyen d’aider la vie associative des producteurs ; 

• Former les acteurs sur le management des OP ; • Appuyer  les  femmes  qui  s’activent  déjà  dans 

l’agriculture  car  leur  réussite  pourra  attirer  les  autres  femmes  notamment  les  nombreuses  femmes  qui s’emploient dans le commerce ; 

• Prendre  en  compte  les  facteurs  environnementaux puisqu’avec  l’arrivée  du  PADEN,  on  risque  d’assister  à une  augmentation  des  cultures,  des  périmètres,  des engrais et des pesticides d’où des  risques de maladies pour  les  producteurs  et  consommateurs.  Mais  aussi l’utilisation  excessive  de  l’urée  peut  conduire  à  une contamination  de  la  nappe  par  les  nitrates  vu  que  la nappe n’est pas assez profonde ; 

• Encourager  l’atteinte  des  objectifs  de  qualité  avec  la collaboration de  la DPV qui doit  veiller  au  respect des normes de sécurité ; 

• Utiliser de  façon  rationnelle  les  ressources  en  eau par une irrigation qui permet de garder la bonne qualité de l’eau ; 

• Permettre  aux  producteurs  d’être  des  propriétaires fonciers  par  la  mise  en  vigueur  de  la  loi  sur  la sécurisation des terres ;  

• Amener le PADEN et l’Etat à reconnaître le rôle des OP ;    • Appuyer  les organisations paysannes en évitant  toutes 

les initiatives qui vont dans le but de les affaiblir ; • Renforcer  les  capacités  pour  lever  les  obstacles 

techniques à la commercialisation des produits (respect des normes de qualité et hygiène autour des centre de groupage) ; 

• Faire des Niayes des terres agricoles protégées ; • Faire  en  sorte  que  le  SDAGC  soit  débloqué  pour 

sécuriser les terres ; 

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• Voir  avec  les  CL  comment  les  appuyer  pour  les  PAOS pour un partage de l’espace ; 

• Etre un tremplin pour l’émergence d’OP fortes capables d’orienter  la  décision  politique  et  la  négociation  des prix. 

Association nationale pour le développement de l’horticulture (ANDH)

• Nous  rencontrons  beaucoup  de  difficultés  notamment  le manque  de moyens. Même  si  l’eau  et  la  terre  sont  disponibles mais  on  éprouve d’énormes problèmes dans  le  travail à cause du manque de matériels agricoles et de formation des producteurs ; 

• Aussi, nous avons des difficultés sur  la commercialisation surtout avec la concurrence de l’oignon importée en provenance du Pays‐Bas ; 

• Dans  la  zone  de  Potou,  la  plupart  des  populations  sont  des agriculteurs/éleveurs.  Le  premier  appui  qu’on  attend  du  PADEN  est l’accès  au  crédit  pour  améliorer  nos  conditions  de  travail  en  nous procurant du matériel agricole ; 

• Nous  connaissons  l’importance  de  la  coopération  canadienne  qui  a permis  la mise en place de  la bande de filao qui est très utile pour  les Niayes ; 

• Si  aujourd’hui,  les  producteurs  des  Niayes  ont  beaucoup  de  revenus c’est  grâce  à  la  bande  de  filao mise  en  place  par  le  Gouvernement canadien ; 

• Nous  voulons  éviter  la  situation  de  Gandiol  avec  la  salinisation  des périmètres  qui  ne  sont  pas  aujourd’hui  cultivables  à  cause  d’une utilisation  trop  importante d’eau, mais  la méthode  du  goute  à  goute n’est pas accessible (6 millions pour un hectare) ; 

• Nous travaillons en étroite collaboration avec le conseil rural en matière d’affectation des terres et toute autre chose ; 

• Concernant la fertilisation des sols, on utilise plus de fumiers provenant du Djolof dont  le  sac coûte actuellement 750 FCFA plutôt que  l’usage des engrais chimiques dont parlent les gens.  

• Inviter  le PADEN à  travailler avec  tous  les producteurs que ce soit dans le cadre d’une union ou en individuel ; 

• Favoriser  le  développement  du  système  de  goutte  à goutte pour palier aux risques de salinisation ; 

• Subventionner jusqu’à 60% la mise en place du système car  le cout d’un  tel équipement s’élèverait à 6 millions FCFA ; 

• Encourager l’encadrement des producteurs ;  • Former les agriculteurs, les éleveurs et les acteurs de la 

foresterie ; • Travailler  avec  le  conseil  rural  pour  définir  des  zones 

spécifiques  d’élevage  et  d’agriculture  surtout  que l’élevage occupe une place  importante dans  la  vie des populations  qui  sont  pour  la  plupart  des agriculteurs/éleveurs.    

• L’union travaille en étroite collaboration avec  les groupements surtout dans le domaine de la protection de l’environnement ; 

• Nous  rencontrons  beaucoup  de  problèmes  mais  nous  sommes suffisamment expérimentés pour piloter  sauf que nous manquons de moyens pour travailler. Du début à la fin c’est‐à‐dire du débroussaillage à  l’exploitation du bois,  c’est  les producteurs qui prennent en  charge 

• Aider à former les acteurs du secteur de la foresterie ; • Appuyer les producteurs dans le domaine de la coupe et 

de  la  clôture  soit  par  des  dons  ou  sous  forme  de subvention comme il en était dans le cadre du PAEP ; 

• Placer  les  engins  de  transport  de  bois  mis  à  la disposition  des  exploitants  forestiers  sous  la 

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Union forestière de Sague (composée de 26 groupements)

toutes les dépenses ;• Nous  travaillons  à perte dans  ce  secteur mais nous ne  comptons pas 

laisser  tomber  car  nous  sommes  conscients  de  l’importance  de  cette bande ; 

• Un de nos plus grands problème est lié à la divagation des animaux qui s’attaquent aux périmètres de reboisement ou aux pépinières ; 

• Nous éprouvons des difficultés à disposer de  l’eau pour  l’arrosage du fait de l’absence d’ouvrages hydrauliques à proximité des périmètres de reboisement ; 

• La  gestion  de  la  bande  de  filao  doit  exclusivement  rester  aux populations locales. Les privés peuvent être associés mais juste comme une clientèle ; 

• L’exploitation forestière doit se faire de façon rationnelle car la réussite d’une exploitation détermine la suite du travail ; 

• Pour les moyens de transport, l’usage des charrettes est plus bénéfique que les camions car cette dernière coûte plus cher. 

responsabilité  des  unions  forestières  pour  réduire  les coûts et rationnaliser la gestion ; 

• Faciliter  les  conditions  d’accès  à  l’eau  qui  est  une contrainte au reboisement ; 

• Envisager  de  prendre  en  charge  le  gardiennage  des périmètres de reboisement ; 

• Réserver  exclusivement  l’exploitation  forestière  aux populations et ne pas faire intervenir les privés ; 

• Penser  aux  conséquences négatives d’une  exploitation excessive  qui  pourrait  découler  de  l’arrivée  de  privés avec des brèches pour des vents fort qui peuvent créer un déséquilibre dans le milieu ; 

• Confier  les  pépinières  aux  groupements  de  femmes pour leur permettre aussi de gagner des revenus ; 

• Renforcer  les  capacités  des  acteurs  aussi  bien  dans  la conservation des sols que dans l’utilisation de terreau. 

Union des producteurs femmes de la zone des Niayes

• Le  manque  d’évolution  des  activités  des  femmes  depuis  des générations est  la principale raison qui a poussé à  la mise en place de cette  union.  Depuis  l’époque  de  nos  mamans,  les  femmes  ne s’occupaient que de l’arrosage des périmètres maraîchers ; 

• Aujourd’hui, la situation a évolué, les femmes ont de plus en plus accès à  la terre mais  le manque de moyens financiers, d’appui technique, de formation ne  favorisent pas  l’amélioration des conditions des  femmes qui rencontrent d’énormes difficultés pour exploiter les champs ; 

• Aujourd’hui,  l’union  bénéficie  de  3  ha  octroyé  par  la  CR  qui  a  aussi ordonné à tous les chefs de village à mettre à la disposition des femmes des terres pour l’agriculture ;  

• Les  femmes sont  très  fatiguées mais celles de  la zone des Niayes sont plus fatiguées. 

• Nous  voulons  que  les  gens  qui  viennent  aider  les  groupements  de femmes  fassent  la différence entre  les hommes et  les  femmes car  les femmes sont très souvent exploitées par les hommes. 

• Aider  à  trouver  des  semences,  d’avoir  un  système goutte  à  goutte  et  faciliter  la  commercialisation  des productions ; 

• Insister auprès des autorités locales pour l’accès effectif des femmes à la terre ; 

• Appuyer  les  femmes  en  matière  de  formation (renforcement de  capacités)  sur  les droits des  femmes ensuite  faciliter  l’accès  des  femmes  au  crédit,  aux matériels de travail, aux moyens de déplacements, etc. 

• Accorder  des  quotas  séparément  aux  femmes  en matière de semence ou en tout autre appui ; 

• Passer  par  la  Présidente  des  femmes  pour  permettre aux  femmes  également  de  participer  à  la  prise  de décision ; 

• Réaliser  des  infrastructures  commerciales  (marchés) pour  permettre  aux  femmes  de  pouvoir  écouler  leurs produits.  

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Annexe 3 : Liste des personnes rencontrées

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LISTE DES PERSONNES CONSULTEES

Prénom et Nom Statut/Fonction Date Téléphone Oumar Kane Consultant en

Environnement du Bureau d’Appui à l’Agence Canadienne de Développement International (B.A.C.D.I)

26/08/2011 77.915.88.22 33.840.77.38

Services techniques centraux Madeleine Diouf Sarr Sada Kane Mbakhane Fall

Division des Etudes d’Impact/ (D.E.E.C) Agent D.E.E.C Agent D.E.E.C

02 / 08 / 2011 77.552.44.32/77.645.38.73 77.738.23.25

Mohamed Simon Ndène

Responsable de la Qualité du Conseil Agricole Rural (C.A.R) et de l’Environnement

03 / 08 / 2011 77.383.62.34 33.859.14.14

Cdt. Mamadou Fall Chef de la Division Aménagement et Production Forestière à la D.E.F.C

03 / 08 / 2011 77.642.58.22

Alexis Campal Directeur de l’Aménagement du Territoire (D.A.T)

04 /08 / 2011 77.647.93.80

Cdt. Mor Talla Niass Chef Division Reboisement de la Division de la Conservation des Sols (D.C.S)

08 / 08 /2011 70.702.93.92

Docteur Aliou Diongue

Point Focal PADEN à la D.P.V

09 /08 /2011 77.710.50.81

Younouss Sèye Adjoint au Directeur l’Horticulture

05 / 08 / 2011 77.710.50.28

Mady Diop Coordonnateur Cellule de Mise en Œuvre du Plan d’Aménagement de la Bande de Filao

17 / 08 / 2011 77.642.92.74 33.951.51.68

Dr Mamadou A. Touré Chargé de Recherche ISRA/CNRF

06 /09 /2011 77.649.39.54

Samba Diaw Responsable du volet haricot au C.D.H

08 / 09 / 2011 77.646.32.61

Services Techniques de la région de Saint-Louis Mme Tako Diawara Ndao M. Besdaly Coulibaly

Directrice Régionale du Développement Rural Agent D.R.D.R

18 / 07 /2011

77.649.29.94 77.565.12.59

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161  

Babacar Dione Adjoint à l’inspecteur

Régional de Eaux et Forêts 18 / 07 /2011

77.564.37.01

Moctar Diagne Chef du Service Régional de l’Aménagement du Territoire

18 / 07 / 2011 77.546.88.28

Adama Ndianor Chef du Services Régional de l’Hydraulique

19 / 07 / 2011 77.551.19.29

Abdou Dione Chef du Service Régional d’appui au Développement local

19 / 07 / 2011 77.650.86.47

Pape Ibra Mime Chef Service Régional de l’Elevage

19 / 07 / 2011 77.655.58.47

Mamadou Diop Chargé du Partenariat et du Développement durable à l’A.R.D

19 / 07 / 2011 77.515.90.20

Les Services Techniques de la Région de Louga Khadim Niass Adjoint au chef de la

Direction Régionale de l’Environnement et des Etablissements Classés (D.R.E.E.C)

26 / 07 / 2011 77.926.62.62

Docteur El Hadj Yade Chef Service Régional de L’Elevage

26 / 07 / 2011 77.634.03.32

Abdourakhmane Guèye

Chef du Service Régional d’Appui au Développement Rural

26 / 07 / 2011 33.967.13.37

Ibrahima Diarra Chef du Service Régional de l’Aménagement du Territoire

26 / 07 / 2011 77.649.94.24

Oumar Mbengue Modou Fall Mbow

Directeur Régional du Développement rural (D.R.D.R) Directeur Départemental du Développement Rural

26 / 07 / 2011 77.417.90.52 77.564.20.22

Abdou Dieng Chef Division Planification, Renforcement de Capacités et Gouvernance Locale de L’Agence Régionale de Développement (A.R.D)

26 / 07 / 2011 77.640.97.43

Khaly Diagne Chef division Régionale de l’Hydraulique

27 /07 / 2011 77.531.13.56

Gora Ndiaye

Inspecteur Régional des Eaux et Forêts (I.R.E.F)

27 / 07 / 2011 77.636.66.70

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Mamadou Goudiaby Khadim Nging El Hadj Goudiaby

Chef division Aménagement et production Forestière Stagiaire Stagiaire

70.102. 81.46 77.622.55.26 77.551.51.88

Les Services Techniques de la Région de Thiès Mamadou Sow Adjoint I.R.E.F 27 / 07 / 2011 77.568.62.86 DianKo Sow Directeur Régional du

Développement Rural (D.R.D.R)

28 / 07 / 2011 77.573. 15. 23

Docteur Doune Pathé Ndoye

Chef du Service Régional de l’Elevage

28 / 07 / 2011 77.573. 15. 23

Yacine Diop Touré Adjointe Chef de la Division Régionale de l’Environnement et des Etablissements Classés (D.R.E.E.C) Thiès

27 / 07/ 2011 77.733.12.22

Moundor Madioune Chef division régionale de l’hydraulique

10 / 08 / 2011 77.646.18.55

Chérif Diagne Directeur Agence Régionale de Développement (A.R.D)

10 / 08 / 2011 77.577.15.51

Mamadou Lamine Cissokho

Chef Service Régional de l’Aménagement du Territoire

17 /08/2011 77.565.75.54

Les Services Techniques de la Région de Dakar Sidy Ady Dieng Chef du Service Régional de

l’Hydraulique 04 / 08 /2011 77.641.24.58

33.827.10.22 Boubacar Sanokho Directeur Régional du

Développement Rural (D.R.D.R)

05 / 08 /2011 77.544.37.83

Mamadou Guèye Responsable Suivi-Evaluation A.R.D 09 /08 /2011

Mamadou Samb Chef Service Régional de l’Aménagement du Territoire

08 /08 /2011 77.647.41.23/33.864.59.65

Algor Thiam Chef Service Régional de l’Elevage

08 /08 / 2011 77.551.34.84

Ramatoulaye Diop Marico Maïmouna Mbacké Seck

Adjointe D.R.E.E.C Assistante technique

18 / 08 / 2011

77.551.10.54 77.548.70.63

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Moustapha Fall Responsable autorisation Etablissements Classés

77.658.68.70

Cdt. Mamadou Fall Chef Secteur Eaux et Forêt du Département de Pikine

16 / 08 / 2011 77.636.59.87

Les Programmes intervenant dans la zone et dans des problématiques similaires au PADEN

Moussa Diouf Coordonnateur du Programme de Gestion Intégrée des Ecosystèmes (P.G.I.E.S)

29/ 08 / 2011 77.332.15.36

Awa N’diaye Chargée du Suivi Environnemental et Social du Programme de Développement des Marchés Agricoles du Sénégal (P.D.M.A.S)

02 /09 /2011 77.228.82.87

LES ELUS LOCAUX ET ASSOCIATIONS DE PRODUCTEURS

Acteur/institution Prénom et Nom Statut/Fonction Contact Date Elus locaux de la commune de Mboro

Mouhamed Ben Saer Diouf

Secrétaire Général 76.342.07.77 10.08.2011

Amadou Ba 2éme Ad. Maire 77.372.67.56 Commune Malika (département de Pikine)

Gora Niang Président de la Commission Environnement

77.551.03.82 20.08.2011

Association des Unions des Maraîchères des Niayes (A.U.M.N)

Mamadou Ndiaye Coordonnateur 77.544.83.50 10.08.2011 Dominique Saint-Cyr

Conseiller en gestion 77.735.33.01

Elus locaux de la Communauté Rurale de Gandon

Amadou Ba 2éme Ad. Maire 77.372.67.56 11.08.2011

Birama Ndiaye Président commission de la planification

77.538.35.54

Mamadou Niang conseiller 77.646.17.39 Inssa Wade conseiller 77.425.14.90 Aliou Ba conseiller 77.234.31.61 Mamadou Kamara conseiller 77.613.55.39 Alpha M. Diop Assistant PCR 77.518.98.03

Elus locaux de la Communauté Rurale de Ndiébène Gandiol

Cheikh Thiam P.C.R 77.247.65.93 11.08.2011 Mamadou Dieng Vice-président 77.995.37.48

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Conseil rural de Léona

Mamadou Ba P.C.R 77.643.97.13 / 76.494.22.39

11.08.2011

Association nationale pour le développement de l’horticulture (ANDH)

Mahali Diop Secrétaire Général 77.114.79.31 11.08.2011

Serigne A. Boye Administrateur de l’ANDH section Louga

76.472.66.06

El Hadji Moussa Sow

Secrétaire de l’ANDH section Louga

76.691.88.73

Dieri Ka Producteur membre ANDH

76.122.61.87

Mbaye Diop Producteur membre ANDH

76.389.90.44

Babacar Sarr Producteur membre ANDH

Assane Dème Producteur membre ANDH

76.469.73.44

Boubacar Sow Producteur membre ANDH

76.683.15.58

Ousseynou Ka Producteur membre ANDH

76.494.16.09

Abou Ka Producteur membre ANDH

76.476.05.48

Galo Ba Producteur membre ANDH

76.389.05.34

El Hadj Mouride Ka

Producteur membre ANDH

76.467.27.86

Idy Ka Producteur membre ANDH

76.288.49.74

Mamadou Sow Producteur membre ANDH

76.857.71.87

Moussa Ka Producteur membre ANDH

76.462.85.07

Aliou Ka Producteur membre ANDH

76.685.28.58

Mahawa Ka Producteur membre ANDH

Mamadou Ka Producteur membre ANDH

76.687.38.54

Union des producteurs femmes de la zone des Niayes

Fatou Dia Présidente 76.339.97.69 12.08.2011

Coumbène Sow Secrétaire Général 76.529.46.58 Seynabou Sow Membre Détal waye

seral

Dior Sow Membre Détal waye

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seral Aïssata Ka Membre Déntal liguo

tobé 76.577.94.67

Fatou Séye Membre Bokh Diom Maïmouna Lô Membre Mame

Diarra Potou

Union forestière de Sague (composée de 26 groupements)

Modou Nar Diop Président 76.463.28.14

12.08.2011

Amadou Kor Ba Pdt groupement Sagua Sayoro

76.132.33.73

El Hadji Ousmane Sow

Pdt groupement Ndiéntal liguetobé

76.335.13.33

Moussa Ka Pdt groupement Wassomo Sall

76.587.45.91

Soyibou Ka Pdt groupement Seyé Ballan Diral

76.471.42.46

Aliou Sow Pdt groupement Xégoul Mboyo

76.858.12.04

Salif Ka Membre groupement Ndiéntal liguetobé

76.695.77.66

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Annexe 4 : Grille d’évaluation des impacts environnementaux des sous projets du PADEN

Composantes environnementales et Sociales

Préoccupations environnementales et sociales

Phase 1 (implantation du projet et travaux)

Phase 2 (exploitation du projet)

Résultat RN

Air Le projet risque-t-il de provoquer une pollution de l’air et de l’atmosphère (émission de particules, fumées, etc.)

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2

Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1

Non=0 Non=0

Sols Le projet risque-t-il de causer une pollution des sols ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2 Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1 Non=0 Non=0

Le projet risque-t-il de causer la destruction des sols (érosion, ravinement, compactage, etc.) ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2 Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1 Non=0 Non=0

Eau Le projet risque-t-il de causer une pollution des eaux de surface (contamination, turbidité, sédimentation, etc.) ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2

Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1

Non=0 Non=0

Le projet risque-t-il de causer une pollution des eaux souterraine ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2 Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1 Non=0 Non=0

Végétation Le projet risque-t-il de causer une dégradation de la végétation (déboisement, abattage, exploitation forestière) ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2

Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1

Non=0 Non=0

Faune Le projet risque-t-il d’entrainer une perturbation de la faune (perte d’habitat, braconnage, coupures ou fragmentations, etc.) ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2

Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1

Non=0 Non=0

Cadre de vie/milieu humain

Le projet risque-t-il de générer les déchets solides et liquides ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2 Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1 Non=0 Non=0

Le projet risque-t-il de générer des gênes et nuisances (bruit, insécurité) ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2 Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1 Non=0 Non=0

Le projet risque-t-il d’affecter la libre circulation des biens et des personnes locales ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2 Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1 Non=0 Non=0

Le projet risque-t-il d’affecter l’alimentation en eau potable des populations (points d’eau, puits, forages, etc.) ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2 Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1 Non=0 Non=0

Le projet risque-t-il d’affecter la santé des populations locales (IST/VIH/SIDA, autres maladies) ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2 Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1 Non=0 Non=0

Le projet peut-il entraîner une augmentation des vecteurs de maladies ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2 Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1 Non=0 Non=0

Le projet peut-il occasionner des Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2

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problèmes d’hygiène et sécurité ? Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1 Non=0 Non=0

Le projet peut-il entraîner une diminution de la qualité de vie des populations locales ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2 Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1 Non=0 Non=0

Le projet peut-i entraîner des altérations de la qualité esthétique du paysage (incompatibilité avec le paysage, destruction d’espaces verts, abattage d’arbre d’alignement) ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2

Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1

Non=0 Non=0

Le site du projet est-il sujet à des phénomènes naturels (inondation, glissement de terrain, érosion côtière, etc.) ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2 Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1 Non=0 Non=0

Le projet peut-il entraîner des déplacements involontaires de population ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2 Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1 Non=0 Non=0

Activités économiques

Le projet risque-t-il entraîner une perturbation/dégradation des activités agricoles (destruction de champs agricole, dégradation des terres de culture, etc.) ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2 Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1 Non=0 Non=0

Le projet risque-t-il entraîner une perturbation/dégradation des activités pastorales (réduction du déplacement du bétail, dégradation du pâturage, perturbation des parcours) ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2

Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1

Non=0 Non=0

Le projet risque-t-il entraîner une perturbation/dégradation des activités de pêche ?

Oui (majeur)=2 Oui (majeur)=2 Oui (mineur)=1 Oui (mineur)=1 Non=0 Non=0

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Annexe 5 : Modèle de TDR EIE projet routiers et/ou ferroviaire

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TERMES DE REFERENCES DES ETUDES D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT DES PROJETS ROUTIERS 1

TERMES DE REFERENCES DE L’ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT DES PROJETS D’INFRASTRUCTURES

ROUTIERES

INTRODUCTION

L'objet d'une étude d'impact sur l'environnement est d'identifier, d'évaluer et de mesurer les effets directs et indirects à court, moyen et long terme d'un projet et de proposer les mesures adéquates pour limiter les effets négatifs du projet.

L'étude d'impact se présente sous forme d'un rapport d'évaluation qui doit comporter au minimum les volets suivants:

1 description des objectifs du projet

2 présentation du projet routier (description du tracé, des caractéristiques techniques et fonctionneles de la route, etc ...).

3 présentation des variantes d'aménagement possibles

4 délimitation du périmètre de l'étude

5 présentation des horizons temporels de l'étude

6 analyse de l'état initial du site et de son environnement naturel, socio-économique et humain. Ce chapitre avec les chapitres précédents constituent les données de base pour l'étude d'impact.

7 identification et évaluation des effets directs ou indirects du projet sur l'environnement aussi bien pendant la phase du chantier que pendant la phase d'exploitation.

8 justification de la variante d'aménagement retenue

9 plan de limitation des conséquences dommageables du projet sur l'environnement présentant les mesures de prévention, de réduction ou de réparation qui s'imposent ainsi qu'une évaluation des dépenses correspondantes.

10 le bilan de l'étude d'impact sur l'environnement contenant les conclusions de l'étude.

L'annexe jointe à ce document définit les moyens matériels et humains qui seront nécessaires pour l'élaboration d'une EIE.

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1 OBJECTIFS DU PROJET Avant de présenter les objectifs et moyens du projet routier, on présentera dans ce chapitre introductif les responsables du projet routier ainsi que le Bureau d'Etudes chargé de l'étude d'impact sur l'environnement.

2 PRESENTATION DU PROJET

Cette partie du rapport contiendra toutes les données de base nécessaires à l'identification et l'évaluation de l'impact du projet sur l'environnement.

Une description précise et détaillée des éléments suivants du projet routier doit être présentée :

2.1 Généralités • situation du contexte et du cadre stratégique du projet; • décription de la nature et de l'état de la route avant le projet lorsqu'il ne s'agit

pas de tracé neuf; • décription de la nature des terrains qui seront utilisés (agricoles, non exploités

ou urbains) lorsqu'il s'agit de tracé neuf.

2.2 Description du tracé • plan de situation du tracé; • profil de l'itinéraire; • dimensions du tracé (longueur, largeur, nombre de voies, etc ...).

2.3 Caractéristiques structurelles • description technique des revêtements (matériaux, épaisseurs); • description des ouvrages d'art du projet; • description des aménagements connexes (drainage des eaux pluviales, aires de

repos, aires de stationnement, voies d'arrêt d'urgence); • durée de vie des aménagements et plan d'entretien prévu.

2.4 Organisation des travaux • plan de réalisation des travaux (durée, horaire de travail, effectif, engins mis en

oeuvre, etc ...); • origine et itinéraire de l'apport des matériaux utilisés.

2.5 Caractéristiques fonctionnelles • équipements routiers (éclairage, signalisation, panneaux, etc ...); • contraintes de circulation (pentes, virages, visibilité, limitations de vitesse, etc

...). 3 PRESENTATION DES VARIANTES D'AMENAGEMENT

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On présentera de façon exhaustive toutes les variantes d'aménagement possibles et réalisables compte tenu des objectifs et des moyens du projet. Parmi ces variantes, on retiendra, en justifiant les choix effectués, les plus crédibles et les plus respectueuses de l'environnement pour faire l'objet de la présente étude d'impact. 4 DELIMITATION PRELIMINAIRE DU PERIMETRE DE L'ETUDE A ce stade où l'étendu géographique de l'impact du projet n'a pas été encore identifié, il est nécessaire pour l'analyse de l'état initial du site de définir le périmètre de l'étude. Ce périmètre doit être suffisamment large pour couvrir aussi bien les effets directs que les effets induits. Il doit inclure: • les zones traversées par le chantier; • les zones traversées par le tracé; • les zones exploitant l'itinéraire du projet.

Les raisons des choix arrêtés sur la délimitaion du périmètre de l'étude doivent être expliquées et justifiées. Enfin, cette délimitation doit être illustrée sur une carte topographique. 5 HORIZONS TEMPORELS DE L'ETUDE Il est nécessaire de préciser les phases du projet routier, à savoir la période de chantier et la période d'exploitation ou de vie du projet. On précisera en outre le chronogramme des travaux pour la période de chantier avec ce que cela implique comme mobilisation de personnel et de matériel. Cela permettra d'apprécier, dans l'étude des effets du projet, les nuisances éventuelles causées par les travaux. 6 ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE L'analyse de l'état initial est une phase indispensable et déterminante pour la qualité et l'utilité de l'étude d'impact. En effet, avant la mise en place du projet, il est nécessaire d'étudier les différentes composantes du milieu pouvant être affectées par le projet. Cette phase est la base des prévisions des impacts mais n'est jamais une fin en soi. Elle doit répondre à des critères de pertinence vis à vis du problème posé et non d'exhaustivité. Cette phase nécessite que soient clairement définis au démarrage de l'étude : • Les limites géographiques du secteur à étudier : la description de l'état initial doit

porter sur le site retenu pour l'implantation des infrastructures routières, mais aussi sur les sites envisagés pour les variantes. Le périmètre d'étude doit être suffisamment large pour permettre une analyse cohérente des facteurs environnementaux et pour intégrer les éventuels effets induits par le projet.

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• Les descripteurs de l'environnement les plus pertinents pour répondre au problème posé : l'analyse des milieux et des paysages comprendra non seulement une description de leur état actuel, mais aussi une évaluation des potentialités et des sensibilités de ces milieux compte tenu de leur état initial et de leur dynamique propre. Les projets routiers ont généralement des impacts sur divers milieux. Le choix des thèmes à étudier et des descripteurs de l'environnement à retenir nécessite une bonne connaissance des caractéristiques générales de ces milieux, des fonctions qu'ils assurent et de leur sensibilité aux actions anthropiques.

L'analyse de l'état initial se fera en deux parties : milieu naturel et milieu humain.

6. 1 Le milieu naturel Cette partie concerne les descripteurs de l'environnement naturel et inclue notamment :

6.1.1 Les éléments physiques • données climatiques pouvant influencer la conception du projet; • données topographiques et morphologiques : zones de reliefs marqués, zones

d'instabilité des terrains ou d'érosion, natures et types des sols rencontrés; • données hydrologiques : gisements d'eaux minérales, captages A E P et

périmètres de protection, localisation des nappes souterraines et vulnérabilité, localisation des principaux cours d'eau, lacs et étangs (avec leurs bassins versants) et leur qualité actuelle ainsi que les objectifs de qualité et les usages de l'eau;

• localisation des zones inondables et plan d'exposition aux risques; • zones de ressources en matériaux et minerais faisant l'objet de protections

particulières, • paysage naturel : identification et inventaire des sites géologiques,

paléontologique, d'intérêt scientifique, classés ou inscrits pour leur intérêt esthétique ainsi que les caractéristiques du paysage en faisant ressortir sa sensibilité au projet routier et l'identification des points de vue principaux, des belvédères et panoramas.

6.1.2 Les éléments biologiques • répartition des milieux naturels et identification des écosystèmes ainsi que leur

intérêt écologique, • localisation des milieux les plus riches, • inventaire des réserves naturelles, des réserves de chasse et de pêche, des

arrêtés de biotopes, • identification des principaux axes de déplacement des animaux, • inventaire et qualité des espèces formant le couvert végétal naturel, • qualité biologique et piscicole des principaux cours et plans d'eau.

6. 2 Le milieu humain Cette partie concerne les descripteurs de l'environnement humain ou créé et inclue notamment :

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6.2.1 Occupation actuelle du sol • inventaire et identification des caractéristiques des zones d'habitat groupé ou

dispersé (mais dense), des zones et types d'activité (agriculture, industrie, habitat, etc.), des zones de loisir et de tourisme, etc.,

• documents d'urbanisme, cartes de situation et état des plans d'aménagement des villes et villages de la bande d'étude,

• inventaire des aérodromes, terrains militaires, gazoducs, oléoducs, voies ferrées, réseaux STEG (transport HT et autres), réseaux PTT, SONEDE, ONAS, établissements de santé, établissements de sport, grands équipements en cours ou projetés, etc.

6.2.2 Situation socio-économique et socio-culturelle • population, profil démographique et conditions d'habitation; • activités économiques et ressources de la population; • qualité et mode de vie, stabilité des relations, organisations et pratiques sociales

et culturelles.

6.2.3 Patrimoine culturel • sites archéologiques majeurs à éviter, • monuments classés ou inscrits, • sites classés ou inscrits pour leur intérêt esthétique ainsi que les autres sites

remarquables ne faisant pas actuellement l'objet d'une protection. 7 ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L'ENVIRONNEMENT L'analyse des effets du projet sur l'environnement est la phase centrale de toute étude d'impact. Cette analyse est faite par superposition des actions du projet sur les milieux affectés et projection des effets possibles sur les caractéristiques de ces milieux. Cette tâche comprendra pour chaque variante envisageable : • l'identification des impacts directs et indirects sur le milieu naturel et le milieu

créé afin de définir les mesures de limitation nécessaires; • l'évaluation quantitative et/ou qualitative de ces effets afin de définir la gravité

des impacts et le niveau de priorité à donner aux mesures correspondantes. Les actions du projet doivent être regroupées selon les deux niveaux suivants : période de chantier et période de vie du projet. Les milieux à étudier doivent être regroupés selon les unités homogènes suivantes : milieux naturels et milieux humains ou créés. Le recoupement action-milieu mettra facilement en évidence les effets les plus importants en les distinguant suivant qu'ils résulteront pendant la période de chantier ou pendant la période de vie du projet et suivant qu'ils seront immédiats, différés, temporaires ou permanents.

7.1 Identification des impacts Pour la réalisation de cette tâche, on distingue deux niveaux de conséquences environnementales :

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• les impacts primaires résultant directement de la réalisation et du

fonctionnement des ouvrages et affectant physiquement le patrimoine naturel et humain formant l'environnement des zones concernées;

• les impacts secondaires résultant des impacts primaires. Ils se manifestent sur

le milieu naturel par la réduction du capital environnemental par destruction, prélèvement ou dégradation des 5 ressources principales : sol, eau, air, flore, faune. Sur le plan humain, ces impacts sont ceux qui affecteront les conditions d'existance des populations sur 3 niveaux : activité économiques, activités socio-culturelles et qualité de vie.

Les impacts primaires incluent notamment :

7.1.1 Les impacts sur le milieu naturel • érosion et prélèvement des sols • emprunt, déplacement et transport de matériaux • inondation et drainage des zones inondées ou hydromorphes • élévation ou abaissement du niveau des nappes aquifères • pollution des nappes aquifères • pollution des eaux de surface • pollution de l'atmosphère • pollution par les bruits et autres émissions • destruction du couvert végétal • destruction de la faune et de l'équilibre des écosystème • modification du paysage et destruction de l'harmonie du site.

7.1.2 Les impacts sur le milieu humain • occupation du sol : agriculture, sylviculture, industrie, agglomération urbaine; • infrastructure et aménagement : dégradation de constructions et

aménagements, suppression ou réduction de la capacité de voies, suppression de dessertes et stationnement riverains, libération d'emprises occupées;

• réseaux divers : modification des réseaux de drainage, de distribution d'eau potable, des eaux usées, de distribution d'électricité et de gaz, de service téléphonique;

• situation socio-économique : modification des activités économiques, des ressources de la population, changement des profils démographiques ainsi que la qualité et mode de vie;

• situation socio-culturelle : modification des activités culturelles, destruction du patrimoine culturel.

Les impacts secondaires sont les effets des impacts primaires et seront recherchés systématiquement sur les 5 ressources naturelles (sol, eau, air, faune, flore) et sur les 3 niveaux du milieu humain (activités économiques, activités socio-culturelle et qualité de vie). Afin de mieux visualiser les impacts sur l'environnement, nous suggérons de présenter ces impacts sous forme de tableaux, un tableau par période de projet (période de chantier, période de vie du projet), identifiant les impacts et indiquant les milieux affectés :

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TERMES DE REFERENCES DES ETUDES D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT DES PROJETS ROUTIERS 7

MILIEUX AFFECTES ACTION

GENERATRICE IMPACT DIRECT IMPACT INDIRECT

a. Milieu naturel - milieux physiques - milieux biologiques b. Milieu humain

7.2 Evaluation des impacts Après identification des impacts primaires et leurs effets (impacts secondaires), on procédera à l'évaluation de ces impacts. Cette évaluation se fera par localisation, quantification, situation dans le temps (période, durée, fréquence, etc.) et estimation de la probabilité d'occurrence. En milieu naturel, les impacts identifiés seront évalués en fonction de l'état initial de la ressource concernée : quantitativement (rareté et capacité de reconstitution naturelle), et qualitativement (sensibilité et rôle dans l'équilibre des écosystèmes locaux). En milieu humain, l'évaluation portera sur les 3 niveaux définis précédemment (activité économique, activité socio-culturelle et qualité de vie) et sera qualitative ou quantitative suivant les cas. Afin de hiérarchiser par ordre de gravité les effets identifiés, nous suggérons de présenter les résultats de l'évaluation sous forme de tableau :

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TERMES DE REFERENCES DES ETUDES D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT DES PROJETS ROUTIERS 8

EVALUATION DES IMPACTS SUR L'ENVIRONNEMENT

IMPACT

(1)

LOCALISATION

(2)

SITUATION DANS LE TEMPS

(3)

DUREE

(4)

FREQUENCE

(5)

QUANTITE

(6)

EVALUATION QUALITATIVE

(7)

MESURES SOUHAITABLES

(8)

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La colonne (7) intitulée "évaluation qualitative" sera complétée de la façon suivante : - - - : impact négatif majeur

- - : impact négatif moyen

- : impact négatif faible

+ : impact positif faible

+ + : impact positif moyen

+ + + : impact positif majeur

La colonne (8) intitulée "mesures souhaitables" indiquera la nécessité ou non de mesures limitatives, ainsi que le type de mesures souhaitables (prévention, atténuation, réparation ou compensation).

Il est à remarquer que les effets positifs seront retenus pour constituer d'éventuelles mesures compensatoires.

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8 JUSTIFICATION DU CHOIX DU PROJET

Un système de pondération associé au système de notation explicité dans l'évaluation des impacts des différentes variantes du tracé permetta de classer les variantes étudiées et d'identifier la variante optimale de tracé. Ce système de pondération consiste à affecter à chaque critère (ou impact) un poids (ou coefficient) compris entre 0 et 1, par exemple.

Les valeurs de ces poids doivent être justifiées.

9 PLAN DE LIMITATION DES EFFETS NEGATIFS DU PROJET

Ce chapitre doit définir de manière détaillée et opérationnelle les mesures qui seront prises par le maître de l'ouvrage pour prévenir, atténuer ou réparer les conséquences dommageables du projet sur l'environnement.

Ces mesures sont spécifiques à chaque projet et à chaque situation de l'état initial des milieux naturel et humain. Cependant, elles doivent toutes permettre:

• d'intégrer le tracé et les ouvrages d'art dans le paysage naturel et créé;

• de limiter les risques d'érosion des sols, d'inondation et de pollution des eaux souterraines;

• de limiter l'impact sur la faune et la flore;

• de limiter les désagréments occasionnés aux riverains aussi bien pendant la phase des travaux que pendant la phase d'exploitation (coupures d'eaux, d'électricité et de téléphone, collecte des ordures, bruit et poussière du chantier, sécurité envers la circulation, etc ...);

• de remettre en état les lieux après les travaux et en particulier le reboisement des zones déboisées par le chantier, le comblement des excavations et l'évacuation des déchets du chantier;

• d'indemniser les occupants, exploitants et propriétaires des habitations endommagées par le projet.

Pour chaque mesure; les éléments suivants seront définis:

(1) une description de la mesure;

(2) les conditions d'application (timing) et de durabilité;

(3) les procédures opérationnelles de mise en oeuvre, de suivi et d'évaluation;

(4) une estimation des coûts;

(5) les responsabilités et le plan de financement;

(6) les justifications écologiques ou/et socio-économiques de la mesure.

Une classification des mesures par niveau de priorité sera établie.

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La matrice d'évaluation des impacts sur l'environnement sera complétée par l'énoncé abrégé des mesures recommandées (en rajoutant une colonne intitulée "mesures proposées").

10 BILAN ENVIRONNEMENTAL DU PROJET

Ce chapitre doit présenter les conclusions de l'étude d'impact sur l'environnement. Il doit en particulier:

• dégager les risques majeurs du projet sur l'environnement;

• discuter l'efficacité à long terme des mesures proposées;

• discuter l'importance et la proportionnalité des coûts économiques occasionnés par ces mesures par rapport au projet;

• comparer le poids des effets positifs par rapport aux effets négatifs.

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Page 12 sur 12 TERMES DE R2F2RENCE DES ETUDE D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT DES PROJETS ROUTIERS 12

ANNEXE

MOYENS HUMAINS ET MATERIELS NECESSAIRES A L'ELABORATION D’UNE EIE D’INFRASTRUCTURES

ROUTIERES

La réalisation d'une étude d'impact sur l'environnement qu'elle soit sommaire ou détaillée nécessite la mobilisation de moyens humains et matériels qui doivent être indiqués par le soumissionnaire. Les moyens requis au minimum sont les suivants:

1 Moyens humains • Bureau d'études ou Consultant • Ingénieur spécialiste environnement • Génie civil • Géologue