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ReceptoLogie
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RECEPTOLOGIE
Pr My El Abbes FAOUZI
LABORATROIRE DE PHARMACOLOGIE ET DE TOXICOLOGIE
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE -RABAT-
La pharmacologie étudie les modifications
des fonctions d’organismes vivants induites
par des substances exogènes, comme les
médicaments et les toxines , ou endogènes
comme les neuromédiateurs et les
hormones.
La première étape de l’action d’une substance endogène ou exogène sur l’organisme correspond très souvent à sa liaison à une macromolécule biologique réceptrice.
M R complexe M-R ACTION PHARMACODYNAMIQUE EFFET THERAPEUTIQUE
1-QUANTIFICATION DE L’INTERACTION MEDICAMENT-RECEPTEUR
De façon générale, la quantification de l’effet d’un médicament est représentée sur des courbes dose-réponse.
Quand la concentration est indiquée en valeurs logarithmiques on obtient alors une courbe de type sigmoïde.
Récepteur : les récepteurs sont des composantes
cellulaires (macromolécules protéiques, acides
nucléiques ou complexes protéo-phospholipides) qui
interagissent de façon spécifique ou non spécifique avec
des substances endogènes (neuromédiateur,
hormone…) ou exogènes (médicament) et qui initient
une série d’événement biochimique conduisant à la
production d‘un effet.
2-GENERALITES – DEFINITIONS
Agoniste : toute substance capable de se lier à
un récepteur, qu’il s’agit d’un neuromédiateur,
d’une hormone ou d’un médicament.
Elle devient le stimulus pour la réponse
biologique. Un agoniste ou un médicament (M)
en présence d’un récepteur (R) spécifique ou
non spécifique forme le complexe (MR) qui
génère un effet biologique.
Antagoniste : Toute substance qui se lie à un récepteur sans pour autant l’activer donc sans produire d’effet biologique et du même coup empêche l’agoniste de se lier au récepteur.
Antagoniste compétitif : L’agoniste et l’antagoniste sont en compétition, il se lient au même site récepteur. La réaction entre l’antagoniste et le récepteur est réversible ou irréversible : il déplace la courbe dose effet vers la droite.
Antagoniste non compétitif : Il ne déplace pas la courbe vers la droite : il diminue l’effet maximum, ceci peut être due à une élimination, une déformation des récepteurs par les antagonistes non compétitifs, cette réaction peut être irréversible.
Comment se lient les drogues aux récepteurs :
Plusieurs types de liaisons dont les principales sont les suivantes :
liaisons de Van der waals : (1 kcal/mole)
entre atomes similaires, en particulier les carbones, importantes dans les effets des médicaments.
liaison hydrogène : ( 2 à 5 kcal/mole)
Les protons peuvent accepté une paire d’électron de
chacun des deux atomes tel l’oxygène ou l’azote et
former une pont entre eux.
liaisons ioniques : (5 kcal/mole)
Résulte de l’attraction électrostatique entre deux ions de
charges opposés.
Liaison covalente : (40 à 140 kcal/mole)
La même pair d’électron est partagée par deux atomes
adjacents, liaisons très fortes, difficile à briser, donc
produit des effets prolongés.
3- RELATION ENTRE CONCENTRATION D’UN MÉDICAMENT ET RÉPONSE BIOLOGIQUE :
A partir des courbes doses-réponses, on peut évaluer l’affinité, la puissance, l’efficacité des agonistes et des antagonistes.
Affinité des agonistes : c’est le degré ou la capacité de liaison d’un agoniste avec son récepteur. C’est la concentration effective de l’agoniste qui produit 50% de l’effet maximal.
La constante de dissociation KD du complexe ligand-récepteur représente l’affinité du ligand marqué pour son récepteur. Elle peut être définie comme la concentration du médicament qui occupe la moitié des récepteurs.
Les substances biologiques et les médicaments peuvent être classées en 4 catégories principales :1) agoniste complet, 2) agoniste partiel,
3) antagoniste, 4) substance inerte.
AFFINITE ACTIVITE
BIOLOGIQUE
1- Agoniste complet ++
2- Agoniste partiel ++ +/-
3- Antagoniste ++ -
4- Substance inerte - -
Puissance d’un agoniste :– Plus la concentration pour obtenir l’effet pharmacologique est
faible, plus le ligand a d’affinité pour le récepteur
– Affinité Puissance
A, B et C donnent l’effet maximal même efficacité (agonistes purs)
Affinité : A > B > C
Puissance : A > B > C
Les quatre molécules ont-elles la
même efficacité ?
NON
A = C = D
B < A, C et D
B = agoniste partiel
Antagoniste compétitif– Compétition entre l’agoniste
et l’antagoniste pour la liaison sur le même site
– En présence d’antagoniste, il faut augmenter les doses de ligand pour obtenir le même effet qu’en son absence
– L’effet maximal peut toujours être obtenu à des concentrations plus élevées Antagonisme réversible ou surmontable
Antagoniste non compétitif– Liaison au récepteur sur un
autre site que l’agoniste diminution de l’affinité du récepteur pour l’agoniste
– Diminution de l’effet maximal diminution de l’efficacité antagonisme insurmontable
4- RECEPTEURS ET MÉCANISME D’ACTION :
Il existe différents types d’interactions entre un médicament et un récepteur.
Il y a des interactions non spécifiques (mannitol…)
Et d’autres spécifiques (comme les antibiotiques, neuroleptiques…)
Les médicaments n’agissent pas tous via un récepteur (spécifique ou non).
1- L’eau peut être une cible non spécifique des médicaments.
Exemple : le mannitol (diurétique osmotique) n’est pas réabsorbé par le rein et retient ainsi dans la lumière du tubule rénal l’eau qui aurait du être réabsorbée. Il produit donc une diurèse.
2- Les enzymes se comportent comme récepteurs spécifiques des médicaments.
Exemple : la pénicilline agit spécifiquement sur une enzyme membranaire bactérienne.
5- MECANISME D’ACTION :
Les médicaments peuvent induire un effet biologique soit en :
a -activant un récepteur (spécifique ou non) : neurotransmetteurs endogènes (Acétylcholine…), hormones (insuline, histamine…).
b- Affectant la libération d’hormone (inhibition ou
stimulation) (les antidiabétiques augmentent la
libération d’insuline).
c- Affectant certains systèmes de transport
(inhibition) : canaux ioniques (antagonistes du
calcium).
Certains médicaments activent des récepteurs (ce
sont des agonistes, comme les corticostéroïdes)
tandis que d’autres les bloquent (ce sont des
antagonistes, comme les antihistaminiques)
6- DESENSIBILISATION DES RÉCEPTEURS :
Après des stimulations répétées pendant une longue période, il arrive que le tissu ne répond plus ou répond peu à un médicament (ou à une hormone). Ceci est synonyme de tolérance, tachiphylaxie ou désensibilisation médicamenteuse. Elle serait due à une perte, ou une destruction des récepteurs dans la cellule.
Exemple :Administration prolongée d’antidépresseurs : ils agissent via le blocage de la recapture de la NA par la terminaison nerveuse, augmentant ainsi sa concentration. La NA bombardent les récepteurs adrénergiques au niveau du cerveau. Après plusieurs semaines de thérapie aux antidépresseurs, le nombre de récepteurs -adrénergiques diminue de 50%.
7- INDEX THÉRAPEUTIQUE (IT) ET MARGE DE SÉCURITÉ :
a) Index thérapeutique :
Permet de comparer les substances entre elles au niveau de leurs effets thérapeutiques et toxiques.
Index thérapeutique (IT) : Dose toxique 50/ Dose effective 50.
Cette notion d’IT est importante car plus l’IT est élevé plus le médicament peut être prescrit avec sécurité.
En revanche, plus l’IT est faible plus le médicament sera difficile à utiliser.
Un médicament destiné à traiter le mal de tête doit avoir un IT très large alors que pour un médicament utilisé dans le traitement de maladie grave, l’IT est trop étroit (exemple : la cyclosporine A dans la greffe d’organes).
b) Marge de sécurité : Est définie comme le ratio de la dose requise pour
causer une toxicité sérieuse chez un % très faible d’individus (DT1) à la dose requise pour améliorer un état (comme par exemple : le mal de tête) dans une proportion très large de sujets (DE99).
Marge de sécurité : Dose toxique 1% / Dose effective 99%
Plus la valeur est grande, plus la différence entre DT50 et DE50 est grande, et moins importants sont les risques de toxicité.