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PASCICLTLUS GAUDENTIO ENGI DICATTr8. 359 E XXXIII. Reeherehes SUP l’amidon XIX. SUPla degradation de l’amylose par l’a-amylase par Kurt H. Meyer et P. Bernfeld. (31. X. 41.) Depuis les travaux fondamentaux d’Ohlssonl), on sait que, degrade par l’a-amylase, l’amidon est transform4 tl’abord en dex- trines de poids mol6culaire relativement BlevB et que le maltose n’apparait en quantitds appreciables qu’au cours clu progrks de la scission (cf. encore Bamec2) et 3IyrbCcrk3)). D’aprBs Banes4), Somogyi5) et Jfyrb&ck6), on trouve a c6tB du maltose aussi tLu glucose parmi les produits d’hydrolyse, quoiqu’en faible quantitia. I1 se forme en outre un residu d’oligosaccharides non degradablcs, pour lesquels Myrback indique un poids moldculaire moyen de 6(10 k 800 et parmi lesquels se trouvent probablement, suivant les travaux de Myrb&ck, des trisaccharides liaison glucosidique a 1-6, provenant des points de ramification de l’amylopectine. La cinhtique de cette degradation a fait l’objet de nombreuses recherches. Au debut, la scission suivrait la loi des reactions mono- mo16culaires2).Aprh une degradation d’environ 33 yo, exprimde en maltose, c’est- $-dire lorsqu’on en est arrive B des fragments d’une longueur moyenne de six restes de glucose, la vitesse diminue con- siderablement ( V. Syniewski’), P. Pollak et A. 2’ychowskis), Klin- kenberg9)), Hanes4), cf. aussi Samec2)). Jusqu’B prdsent, ces faits experimentaux n’ont pas encore permis de dresser un tableau clair du mbcanisme de la degradation op6rke par l’a-amylase. Nous avons 6tudid la degradation d’amylose pup par l’a-amylase du malt, dans l’espoir de trouver une situation plus simple. Dans ces conditions, on fait disparaftre les complications dues aux ramifica- tions de l’amylopectine. La dBgradation de l’amylose brut a BtB examinhe deja plusieurs fois. D’aprBs Xameclo), le ralentissement frappant de la vitesse de l) E. Ohlsson, Z. physiol. Ch. 189, 17 (1930); C. r. trav. lab. Carlsberg 16, No 7 (1926). 2, X. Sarnec et $1. Blinz, Nol1.-ch. Beih. 49, 75 (1939). 3, K. Myrbuck, Bioch. Z. 307, 132 (1941). 4, C. S. Hanes, Can. J. Res. 13 [B] 185 (1938). 5) 41. Somogyi, J. Biol. Chem. 134, 301 (1940). 6, K. Myrbuck, Bioch. Z. 307, 140 (1941). 7) V. Ryniewski, A. 324, 212 (1902). *) F. Pollak et A. l’ychowski, Bioch. Z. 214, 216 (1929). g, G. A. w. Kliiakenberg, Z. physiol. Ch. 212, 173 (1932). lo) 111. Samec, Z. physiol. Ch. 248, 117 (1937).

Recherches sur l′amidon XIX. Sur la dégradation de l′amylose par l′α-amylase

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PASCICLTLUS GAUDENTIO E N G I DICATTr8. 359 E

XXXIII. Reeherehes SUP l’amidon XIX. SUP la degradation de l’amylose par l’a-amylase

par Kurt H. Meyer et P. Bernfeld. (31. X. 41.)

Depuis les travaux fondamentaux d’Ohlssonl), on sait que, degrade par l’a-amylase, l’amidon est transform4 tl’abord en dex- trines de poids mol6culaire relativement BlevB et que le maltose n’apparait en quantitds appreciables qu’au cours clu progrks de la scission (cf. encore Bamec2) et 3IyrbCcrk3)). D’aprBs Banes4) , Somogyi5) et Jfyrb&ck6) , on trouve a c6tB du maltose aussi tLu glucose parmi les produits d’hydrolyse, quoiqu’en faible quantitia. I1 se forme en outre un residu d’oligosaccharides non degradablcs, pour lesquels Myrback indique un poids moldculaire moyen de 6(10 k 800 et parmi lesquels se trouvent probablement, suivant les travaux de Myrb&ck, des trisaccharides liaison glucosidique a 1-6, provenant des points de ramification de l’amylopectine.

La cinhtique de cette degradation a fait l’objet de nombreuses recherches. Au debut, la scission suivrait la loi des reactions mono- mo16culaires2). Aprh une degradation d’environ 33 yo, exprimde en maltose, c’est- $-dire lorsqu’on en est arrive B des fragments d’une longueur moyenne de six restes de glucose, la vitesse diminue con- siderablement ( V . Syniewski’), P. Pollak et A . 2’ychowskis), Klin- kenberg9)), Hanes4), cf. aussi Samec2)).

Jusqu’B prdsent, ces faits experimentaux n’ont pas encore permis de dresser un tableau clair du mbcanisme de la degradation op6rke par l’a-amylase.

Nous avons 6tudid la degradation d’amylose pup par l’a-amylase du malt, dans l’espoir de trouver une situation plus simple. Dans ces conditions, on fait disparaftre les complications dues aux ramifica- tions de l’amylopectine.

La dBgradation de l’amylose brut a BtB examinhe deja plusieurs fois. D’aprBs Xameclo), le ralentissement frappant de la vitesse de

l) E. Ohlsson, Z. physiol. Ch. 189, 17 (1930); C. r. trav. lab. Carlsberg 16, No 7 (1926). 2, X . Sarnec et $1. Blinz, Nol1.-ch. Beih. 49, 75 (1939). 3, K. Myrbuck, Bioch. Z. 307, 132 (1941). 4, C. S. Hanes, Can. J. Res. 13 [B] 185 (1938). 5) 41. Somogyi, J. Biol. Chem. 134, 301 (1940). 6 , K. Myrbuck, Bioch. Z. 307, 140 (1941). 7 ) V. Ryniewski, A. 324, 212 (1902). *) F. Pollak et A. l’ychowski, Bioch. Z. 214, 216 (1929). g, G. A. w. Kliiakenberg, Z. physiol. Ch. 212, 173 (1932).

lo) 111. Samec, Z. physiol. Ch. 248, 117 (1937).

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360 E FASCICULUS GAUDENTIO EN (;I DICATUR.

degradation, que nous venom de rappeler, ne se produit qu’aprhs formation de 75 % de la quantitd th6orique de maltose, c’est-&-dire B une longueur moyenne des fragments de 2,7 restes dc glucose; pour finir, lo maltose constituerait l’unique produif; finall). Mais, romme Srnits vun Waesberge 2, l’a souligne, cette affirmation repose sur une interpretation erronn6e des resultats des experience# dans lesquelles le maltose avait Bt6 dose au moyen des pouvoirs rotatoire et rPduc- teur. Or, un melange d’une demi-moldcuh. tie trisaccharide et d’une demi-molecule de glucose presente les mames pouvoirs rotatoire et reducteur que le maltose, de sorte que ce tlernier ne saurait &re dosB de rette manikre.

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%

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4 6 8 1 0 2040 100 200 300 400 tpmp.\ heures femps heures

Fig. 1. DBgradation de l’amplose Fig. 2.

Nous avons Btudie tout d’abord la vitcsse de la d6gradation; en outre, nous arons dose les produits dcL la reaction tl’aprbs le pro- cede mis au point par Somogyi. Les fig. 1 et 2 donnerit la courbe de la degradation (v. aussi le tableau 3 ) . Lorsqu’on applique B l’inter- prktation des resultats 1’6quation des rkac.t>ions monomolPculaircs, on obtient pour la constante des vitesses dcs raleurs tl6c:roissant cons- tamment jusqu’h une dkgradation de 90 oh (calculPe en maltose) c1t atteignant B la fin une trbs petite fraction de la valeur initiale. I1 en resulte que les liaisons glucosidiques des prociuits de scission inf6- rieurs (hexa-oses, etc.) sont ddgradbes plus lentement que celles des produits de degradation h poids mol6culaire encore BlevP; il est probable que la combinaison substratum-rnzynie possbde pour de petites molecules de substratum un coefficient de dissociation plus grand que pour des molkcules plus grantles.

A partir d’une degradation de 900/0 (ca,lculPe en maltose), le tableau change : la reaction se poursuit B vitcsse constante juqu’au delB de 100 yo; il s’agit done d’une rBaction terminalr bien dPfinie, diffdrente de la reaction initiale.

l) Voir aussi .T. Blom, B. Uraae e t A. Bak, Z . pliysiol. Ch. 252, 261 (1938). 2 , P. Smits van Waesberge. thPse Delft 1941.

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FASCICULUS GAUDENTIO ENGI DICATUS. 361 E

Au debut de la reaction, la presence de maltose ne peut pas &re rBv618e; les autres resultats analytiques sont resuinds dans le ta- bleau 1.

I Con- NO ccntratlon

Tableau 1. 1 DCeradation Longucur

dli- de tempdrature de la. calculke en ! dextrines con- 1

centration ~ “ r e e ct 1 f n 04, 1 % ’ ’% I ‘‘’ rt(a, tlPll

I ) 1%’. Knhn, B. 63, 1603 (1930): v. aussi K . H . Meyer et H . -Uark, Hochpolymere Chemie, vol. I, p. 331 ss.

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362 E FASCICULUS GAUDENTIO EXGJ DICATTS.

Dans le tableau 2 et dans la fig. 3 , nous avons group4 les rende- ments prevus en fragments du degre de polym4risation i pour uri degri. de dkgradation de 0,04, et partant pour une longueur moyenne z cle 25 restes de glucose, en application tlc vetttl 4quation.

Tableau 2.

16.

i

80Q 500 200 150 125 100

75 50 25

- ~~~~~

r i P 0 0 )

14,h 13.1 11.1 9.0 6.8

1.1 3 . I 1.0

~ ~

* > . c )

Fig. 3.

On constate un maximum de fr4qirence pour les fragments ?I 25 restes, ce qui correspond k la longucitr mopenne des ch;tines. On calcule encore pour les fragments d t plus de 20 restes ( i > 20) un rendement total d’envirori 7 8 % ; les fragments B i > 1.5 doivent reprksenter environ 33%; quand au maltose ( i 2 ) , so11 rendement prkvu n’est que de 0,3%, quantitP qui 4chappe h l a recherche.

Ces indications sont parfaitement en accord awx le resultat de l’expkrience ; les rBsultats obtenus au tJi.hnt de la d4sagrkgation d’amidon non fractionnk (amylose et amylopectine) rentrent dam ce cadre: absence de maltose au dkbut de la scission, et pr4senccb d’nu moins 25 yo de fragments d’un poids rriolPculaire d4passant 4000 (soit i = 25) pour un degrk de degradation de 0,04, coninie Myrb l i ck l ) l’indique.

A notre avis, on peut done se passer de l’hypothhse de ikI.~rrb&c.k qui suppose l’existence de liaisons partieulihw, facilement hydrolysPes,

l) R. Jli\rbiick, Bioch. Z. 307, 132 (1941).

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FASCICULUS GATJUENTIO E N G I DICATUS. 363 E

diffkrentes des liaisons a 1-4 et a 1-6, et dont la scission produi- rait d’abord les gros fragments.

Si on arrive ainsi k interprdter le ddbut de la rdaction par une hypothese simple, cctte dernibre ne permet cependant nullement d’expliquer le cours ultdrieur de la ddgradation amyhtique ou encore la predominance du maltose parmi les produits de d6gradation.

Pour y arriver, nous devons faire &at du fait qiie la degradation du maltotriose est trds lente, et cclle du maltose pr:t,tiquement nulle.

Admettons que toutes les liaisons rdagissent de la m6me manibre et que la ddgradation du maltose et du maltotriose soit nulle. D’aprbs les calculs indiques par Kuhn, nous aurons alors h, pr6voir la for- mation de:

50% de triose 33,3% de maltose 16,7% de glucose

Une scission ultdrieure du triose en maltose et glucose porterait le rendement en maltose k un maximum de 66’7 yo; or, en realit4 les valeurs expdrimentales sont plus fortes pour le maltose et sensible- ment plus faibles pour le glucose. En d’autres termes, les liaisons ne sauraient rdagir toutes de la m6me manihre et cdles dont la scis- sion produit du glucose, doivent &re moins rdactiws: ce sont pr6- cisdment les liaisons glucosidiques situees aux deux extr6mitBs d’une molecule catdniforme. Si ces liaisons ne rdagissaient pas du tout, un penta-ose par exemple ne serait scinde qu’en un biostb et un triose, un t6tra-ose ne donnerait que des bioses, et un triose ntb serait pas atta- qu6; on obtiendrait comme produits terminaux du m:bltose (em. 60 yo) et du maltotriose (env. 40%). Mais comme le triose subit une lente degradation ultdrieure, la part du maltose s’accroit progressivement jusqu’k scission totale du triose ; on doit obtenir finalement 60 +26,6 = 86,6% de maltose et 13,4% de glucose, ce qui correspond k un pouvoir reducteur de 113 % exprime en maltose. Si cmviron la moitie seulement du trisaccharide est scindee, les produits de rdaction devraient &re constitues par 21% de triose, 72,7:/, de maltose et 6,3 yo de glucose, chiffres qui correspondent k l’essai 5 4 du tableau 1.

A un degrd inf6rieur de degradation du trisaccharide, les rende- ments prdvus seraient de 31% pour le triose, de 66% pour le mal- tose et de 3% pour le glucose, ce qui est rdalisB d m s l’essai No 3. Nous considerom donc cette hypothese comme fournissant actuelle- ment la meilleure interpretation des faits.

Le m&me processus r6actionnel s’applique probablement aussi k l’amylopectine ; seulement ici, les points de rarnification don- neront naissance A des oligosaccharides k liaisons a 1-6, peu ou pas attaquees par l‘a-amylase. I1 ne parait du reste nullement exclu que les points de ramification exercent une certaine influence sur les

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364 E FASCICULUS GAUDENTIO E K G I DICATCS

liaisons voisines les plus rapprochPes j on expliqueraitl ainsi le fait dPja signal6 que le ralentissement de la scission se produit d6jB long- temps avant que le stade de degradation en triosw soit atteint.

RIZ SUMB . L’Btude de la ddgradation de l’amylose par l’oc-amylase du malt

conduit B admettre le schema de rPactiori suivant: dans les longues chahes, l’enzyme dhmolit indifferemmeni ties liaisons glucosidiqucs quelconques, B, l’exception des liaisons 1 erminalcs dont la vitesse de dkgradation est beaucoup plus petite. Lcs grands fragments sont dbgrades plus rapidement que les petits; ne possPdant que des liai- sons glucosidiques terminales, le maltotriose est scindb trbs lente- ment en maltose et en glucose.

P a r t i e e x p i i r i m e n l a l e .

Dosage du glucose, du maltose et des d m t r i n e s d ’ a p d s Somogyi l ) . Dans une premiere prise, on dose le pouvoir rbducteur total A;

dans une deuxikme, on &mine le glucose par fermentation en milieu faiblement alcalin pour doser ensuite le pouvoir r@ductenr 13 reprP- sentant maltose + dextrines; dans une troisiemc, on fait fermenter le glucose et le maltose en solution neutre, non tamponnee, pour doser ensuite le pouvoir reducteur C des dtIxtrines, qui restent encore. Les pouvoirs rkducteurs respectifs du glucose, da maltose et des dextrines sont alors donn6s par A-I3 (glucosc~), B-4’ (maltose) et C (dextrines).

Pour pouvoir appliquer ce procPd4 A la levure de boulanger qu’on trouve en Suisse, il a fallu modifier quelque peu les conditions tie travail en ce qui concerne la dur6e de rP:action, la temp4rature et la quantite de levure.

a) De‘termtnation de l’humadztd de la levure lavde. - Pour la fermentation, on melange A la solution des produits de dbgradation, de la levurc lavre et energiquernent centrifugbe (appelBe dam la suite levure en pbte); par l’humiditc apportBe par ertte Ievure, la solu- tion dont une prise sera analysbe aprbs la fermentation, se trouve dilu6r. I1 faut donr determiner exactement la quantitB de levure ajoutbe amsi que sa teneur en vau. - De la levure frairhe de boulanger a BtB suspendue dnns de l’cau en pbte fluide qu‘on a centrifugbe B 3000 t/min. durant exactement 10 minutes; aprhs decantation dr l’eau surnageante, cette opkration a Bt6 encore rcpbtee qua t ie fois; & la dernihre, l’eau de lavage Btait parfaitement Claire. 20 gr. de leviire en p l te ont Btr mis cn suspension homo- gPne dans 80 em3 d’eau. h’ous appelons ce produit suspension de base; eelle-ci a aervi B toutes les expkriences. Pour y doser l’eau, now en avons introduii 30 cm3 dans un tube & centrifuger de 50 em3, pesi: au centigramme prks et, ayant un fond conique AprBs 10 minutes exactement de centrifugation B 3000 tourshin., on a dBcante l’eau surna- geante; aprks avoir essuyb les parois intbrieures du tube, on a determine par sa peske le poids de la levure en phte (8,44 gr.). On a ajoutb alors a cette leviirr 10 enid d’une holution diluBe de sulfate do cuivre de concentration conniie, aprbs avoir bien mclangb, on a de nouveau centrifugi: la suspension durant 10 minutes A 3000 tours. La solution euprique

l) &I. Soniogyi, J. Biol. Chem. 134, 301 (1940).

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FASCICULUS GAUDENTIO ENGI DICATUR 365 E filtrbe a dte analgske; sa concentration etait tombee B 0,755 du chiffre primitif; elle avait donc k t k diluee par adjonction de 3,25 em3 d'eau provenant de 8,44 gr. de levure en p$te. Celle-ci contenait donc 38,5O/, d'eau libre.

b) Dosage du glucose. - 10 om3 de suspension de base sont centrifuges dans un tube B rentrifuger pese; on decante l'eau et pkse la levure en p$te qui reste (env. 2 gr.); on ajoute 1 em3 de rouge phdnol aqueux B 0,06% e t 2 om3 de carbonate de sodium aqueux Q l,S% ; on agite bien pour ajouter finalement 10 cm3 d'une solution de dkgradation con- tenant des sucres e t dont le pouvoir rbducteur a B t B dose selon Bertrand dans une autre prise. La solution ne devrait pas contenir plus de 40 mgr. de glucose et 200 mgr. de mal- tose et de dextrines. On porte B 40O et maintient B cette temperature en agitant, pfndant 30 minutes. D&s qu'au cours de la fermentation, la coloration rouge-pourpre de l'indicateur vire au rouge-brique, on ajoute 1 em3 de carbonate de sodium B 1,6'/b ; avec des quantites un peu Blevees de glucose, cette operation doit 6tre r6petxie plusieurs fois. Les essais dans lesquels l'indicateur aurait vir6 au jaune sont L rejeter, car alors le maltose a subi un debut de degradation. Apr&s les 30 minutes, on centrifuge 10 minutes B 3000 tours, on filtre le liquide rouge, limpide, et y fait un dosage selon Bertrand sur une partie aliquote (5 Q 10 om3). E n ddduisant ce pouvoir reducteur corrige B raison de I * dilution intervenue au cours de l'operation, du pouvoir reducteur du volume correspondant de la solution non fermentbe, on obtient le pouvoir rkducteur qui correspond au glucose prksent.

c) Dosage du glucose + maltose. - B une prise de levure en pbte preparee B partir de 40 cm3 de suspension de base romme indiquk plus haut, on ajoute 10 cm3 de solution a analyser (teneurs maxima comme sous b). Bprks 4 heures de fermentation b 40°, on centrifuge comme plus haut e t termine par un dosage selon Bertrznd.

La methode a &ti: verifike par l'analyse d'un melange prepare artificiellement. Dans une solution contenant dans 5 cm3 47,25 mgr. de maltose et 23,25 mgr. de glucose, nous avons trouvk 46,4 mgr. de maltose et 23,65 mgr. de glucose.

Pre'paration de Pa-amylase. 400 gr. de malt fraichement moulu do la Brasserie du Cardinal suspendus dans

1200 em3 d'rau sont agites B la temperature ordinaire pendant trois heures, puis centri- fug6s Q 3000 tours/min. pendant 30 minutes. Pour desactiver la p-amylase, la solution trouble transvasee dans un erlenmeyer a 6t6 additionnee de 1 gr. dacetate de sodium et plong6e dans un bain-mark B 70" durant 25 Q 30 minutes, la solution etant remube cons- tamment. Aprbs centrifugation du prkcipite floconneux, on a obtenu 800 em3 de solution qui ont At6 concentres B env. 130 om3 dans le vide. On peut rempl.xer le malt comme matii.re de depart par le produit commercial "diastafor" de la m i s o n Wander S.A. B Berne: il faut alors dissoudre dans 130 em3 d'eau la quantite de diastafor correspondant B l'activite a-amylatique de 400 gr. de malt, soit 16,5 gr.; aprks addition de 1 gr. d'ack- tate de sodium, on desactive la B-amylase de la manikre decrite plufi haut. Dans les deux cas, les solutions enzymatiques obtenues contenaient encore des quantites apprkciables de sucres reducteurs. Pour les Bliminer, les 130 om3 de solution refroidie 6, O0 ont etB additionnes avec une violente agitation de 225 em3 dalcool B 957,. refroidi egalement B 00, re qui donne de I'alcool Q 60%. Le precipite form6 a et6 centrifuge, lave une fois avec de l'alcool B SO%, deux fois B l'alcool B 95% e t trois fois B l'8tht.r; aprks evaporation de l'ether B l'air, on fait secher le produit dans le vide. La poudre blanche qui en resulte a et6 triturbe avec un peu d'eau en presence de quelques gouttes de n-tl6canol (pour eviter la mousse); Q cette pbte homogkne, on ajoute ensuite en agitant toujours e t par petites portions respectivement 35 cm3 (solution No 1) ou 130 cm3 (solution Xo 2) d'eau. Les solutions obtenues a p r h centrifugation ne posskdaient generalemimt plus de pouvoir reducteur. Dans le cay contraire, on repetait la precipitation decrite en milieu alcoolique L 60%.

Activitbl): solution No 1: 0,02 cn13 de solution d'amylase ont donne 15,65 mgr. de maltose hydratk.

l) Selon Helv. 23, 1471 (1940).

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366 E FASCICULUS GAUDENTIO E N G l DICATL'S.

Solution So 2: 0,l em3 de solution d'amylase ont donn6 22,7 mpr. de maltose hydratC.

Bktermination de la vitesse de ddggraclation. Essai X 0 1. - 87 gr. d'une suspension aqucusc d'amylose cristallise, non skche,

contenant environ 11 gr. de rBsidu sec, ant B t B dissouts dans 100 em3 de soude caustique 2-n.; la solution limpide obtenue a BtB partiellement neutralisBe par addition de ti5 om3 d'acide chlorhydrique 2-n.; la solution reste tout B fait limpide au cours de cette 0p4- ration. 100 cm3 de la solution enzymatique XO 1 d'autre part ont 6th additionnCs de 30 em3 d'une solution-tampon du pH 5,2 contenant 8,5 gr. I<H,PO, et 0.35 gr. Xa2HP0,.2 H,O. On a introduit alors dans la solution enzymatique portbe b 35O la solution faiblement alcaline d'amylose portBe Bgalement B 35", en 1:t laissant couler avec forte agitation en un mince filet (duree de l'opbration: 7 minutes). L'a,ddition une fois terminBe, la solution n'etait plus eoloree par l'iode, 1 ~ . pB. s'Btait 6levC b 6,7, 1e lrolume avait atteint 380 em3 et la concentration en amylose (dosB dans 2 cni3 aprks hydrolysc) Btait tombBe Q 2,575%. La solution reactionnelle a e t B conservke & 1'6tuve B 35O; la marche de la degradation a BtB suivie par des dosages du pouvoir rBdurteiir selon Hertrartd sur drs prises de 1 om3. Les temps du tableau 3 sont comptCii 3, partir de la fin de la derni6re addition (voir aussi fig. 1 et 2).

DurCe en heures

~ ~~~~ ~~~~~ ~

0,5 1 4 7

22 46 95

215

Tableau 3.

nigr. Cu trouves

16,25 1 9 3 23,25 23,85 24,85 25,l 25,6 26,7

I I Hydrate dc

maltoie cn nigt . j

~~ ~~

15,4 18,4 22,1 22,6 23,6 23,s; 24,3 25,3.? ,

I

Analyse des produits de t l d p d a t i o w . Essai So 2. - 250 gr. d'amidon de mars nature1 ont B t @ chauffe une heurc B YOo

dans 12 litres d'eau. ,4pr&s trois heures de repos, les liarticules uon dissoiites dp I'cmpois s'&ta,ient dbposees; la liqueur surnageante a B t B d6canti.e e t fi1tri.e sur filtre pliss6 jusqu'A obtention d'une solution limpide. A 9 litres de cette solution fraichc contcnant 0,0875:/, d'amylosel) e t possedant sans tampon un pH de 4,X. on a ajout& 5 (:m3 de la solut,ion enzymatiyue No 2. Aprks 10 minutes, la coloration :I. l'iode avait pass8 RU violet. aprh 20 minutes au brun et aprirs 60 minutes elle avait d i spru . Apri.s 14 jours de repos Q 20°, la solution a B t B coneentree sous 12 mm. de pression 5 350 B 1.50 cm3; pour dCsactiver I'm-amylase, la liqueur a 6tB chauffke 10 minutes b !Go et filtrPc sur un filtre b plis de manikre b obtenir une solution limpide. La degradation avait produit 79% de maltose hydrati: (selon Willstl i t ter e t Schudelj. Le glucose, le mxltjorrc et lcs dvxtrincss ont @ti. doses d'aprbs Somogyi:

1) Dose selon Helv. 23, 849 (1940)

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FASCICULUS GAUDENTIO ENGI DICATUE.

Tableau 4.

367 E

~ mgr. Cu correspondant B 1 chaque sucre dans 5 em3

avant la fcrmcn- tation I

- -

5 em3 de solution 1 lc Sucre total w compose de conticnnent

1 13,85 apres la fermen- I tation du glucose I

glucose

maltose ____

aprk la fermen- tation du glucose + maltose

A--B = 22,o 10,s I 455% - -_ - 1 -

C-B = 101 I 97,'i -I-- 41,2OL, ~ _ _

1,805

em3 de la sol. primitive cor - respondant i

5 21,95 1 1,875

mgr.Cucalcu- 16s pour 5 em3 de la solution

mgr. Cu calcu- 16s pour 5 em3 de la solution

primitive

-~ -~ (5 .dP) ~- _

181,5 = A

159,5 = B

58,6 = C

Tableau 5.

I mgr. ' dilue pour la ' I fermentation prise ~ cu B I I de

en

- ~ -~ -_

avant la fermen- 1 - tation I

I

5 aprbs la fermen- , tation du glucose 1 aprbs la fermen- ~

tation du glucose 1 5 + maltose ,

Essai Xo 3. -- 20 litrrs d'unc solution fraichc d'amylosc, pnbpar6e commc dans l'essai No 2, et contcnant 0,089570 d'amylose, ont cite additionnes de 100 em3 de la solu- tion d'enzyme NO 2. A p r h deux jours de repos B 35O, la solution a 6te concentrec dans

Page 10: Recherches sur l′amidon XIX. Sur la dégradation de l′amylose par l′α-amylase

368 E FASCICULUB GAUDENTIO EXGI DICRTVS.

un vide de 12 mm. L 35O L 420 em3, portee B l'ebullition pendant 5 minutes pour tletruire l'amylase et filtree sur filtre plisse. La degradation Ptait de 8 6 , 5 O / " , exprimbe en maltose hydrate. Le glucose, le maltose et les dextrines ont i.t6 dosPs d'apr6s I('on2ugyi:

Tableau 7.

maltose

dextrines

, le sucre t o t d se compose tie

mgr. Cu correspondant B chaque sucre dans 5 em3

de solution

5 cm3 de scrlution contiennent mgr. sucre I

- ~- - p-

- - - _ p ~ _ _ _ ~ _

~~ -

glucose I A-B = i i , 5 1 5,T

I 66,2% p p

141,Fj

66,3*) 31 S %*) _ _ ~ _ _ _ -___ -

B-C = 150,O

1 3 4 6

14

200 200

5 3 71

350 75 350 80 350 82

Ensuite, la solution a kt6 coneentree dans le vide (12 mm.) b 35O B 370 em3 et, I'en- zyme a et6 inactivee par une chauffe de 10 minutes 2 95O. L a ddqadation avait attcmt alors la formation de 98,5% de maltose hydrate.

Dosages du glucose, du maltose et des dextrinrs selon ,Somogyz:

Tableau 8.

I 2 89,3 A avant la fermen- ~ -

tation

em3 de la sol. primitive ('or- respondant B

la prise (a-c/b) - (e)

nigr. Cu cdcu- les pour 3 cm3 de la solution

primitive ( 5 . t i , e )

rr r 10 j 15,33 1 5 1 50.7 , 3.265 i i , D n aprks la fermen- tation du glucose

Page 11: Recherches sur l′amidon XIX. Sur la dégradation de l′amylose par l′α-amylase

FASCICULUS GAUDENTIO ENGI DICATUB. 369 E Tableau 9.

, dextrines 1 20,2*)

~

mgr. Cu correspondant B lchaque sucre dans 5 cm3

de solution I - - ~~ ~

glucose A-B = 11,8 I maltose 1 B-C = 71.7

21,2Y0*) ~

5 om3 de solution contiennent mgr. sucre

le sucre total se compose de

69.0 1 72.7%

Genkve, Laboratoires de chimie inorganique et organique de I’Universit,6.

XXXIV. Uber die Vinylenhomologen der Triphenylmethanfarbstoffe von R. Wizinger und G. Renekhoff.

(1. XI. 41.)

Im Rahmen einer Reihe von Untersuchungen iiber den Mechanis- mus der Additions- und Substitutionsreaktionenl) fand R. Wixingev im Jahre 1930, dass einseitig positivierte Athylene, insbesondere unsymmetrische Diaryl-iithylene, und ihre Saureadclitionsprodukte, die Methylcarbeniumsalze, zu den mannigfachsten Kondensations- reaktionen befahigt sind2). Derartige Athylene und Methylcar- beniumsalze sind z. H. Diphenyl-athylen, Dianisyl-athylen, Tetra- methyldiamin-diphenyl-athylen, Methyl-xsnthyliumsalze, Methyl- thioxanthyliumsalze, 9,lO-Dimethyl-aeridiniumsalze u. a. m. :

1) Zusammenfassender Uberblick s. J. pr. [2] 154, 1-39 (1939), ferner J. pr. [2] I 57, 137 (1940); daselbst weitere Literaturangaben.

2) D.R.P. 639910 (angem. am 23. 11. 1930). - K. It-zzinger, T’ortrag gehalten suf der Tagung der Schweiz. Chem. Ges. in Frejburg am 15. 3.1939 (Referat Z. ang. Ch. 52, 383 (1939)).

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