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Recommandations de l'Anaes : les dyslipidémies en point de mire

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Page 1: Recommandations de l'Anaes : les dyslipidémies en point de mire

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Dyslipidkmies, dyslipkmies, hyperlipoprot&rGmies, hyperlipkmies, hypercholes tkokmies : ces

vocables dksignent I’un des facteurs de risque cardio-vasculaire majeur (avec tabagisme et HTA),

I’hypercholest&ok!mie. Les recommandations de I’Anaes annoncent la couleur : la dkpister et la

di&ostiquer (au LABM), c’esf

n 1984, une vaste etude therapeutique

americano-canadienne destinee a

ntroler * (maitriser) le cholesterol (LRC-

CPPT) imposait au monde entier le taux limi-

te de 2 g/L (moins si possible), au lieu de

2,50 g/L.

Les nouvelles recommandations de I’Anaes,

en se situant sur le terrain de la prevention

primaire, posent les bonnes questions,

notamment le depistage dune hypercholes-

terolemie chez un sujet sc sain )a et/au porteur

de facteurs de risque, et demander alors des

examens complementaires...

Comme HTA ou diabete, I’hypercholestero-

lemie est d’abord une c< maladie des

chiffres ‘1. Mais son evolution correspond a

une augmentation du risque de de&s car-

dio-vasculaire. Le deplstage est affaire de

biologistes. lls figurent nombreux parmi

celles et ceux a qui on doit ces recomman-

dations, concernant les sujets de 20 a

70 ans : au-dela, il n’existe pas (encore)

d’elements permettant de recommander ce

depistage en prevention primaire chez un

sujet sain jusque-la.

l Sujets avec risque(s) autre que dyslipide-

mie : antecedent cardio-vasculaire familial

precoce (mortel ou non) chez un parent

direct : morns de 55 ans pour un homme,

moins de 65 ans pour une femme ; homme

de plus de 45 ans, femme de plus de 55 ans

menopausee et/au ayant un traitement hor-

monal substitutif ; autre(s) facteur(s) de

risque : HTA, tabagisme, diabete ; obesite

(index de masse corporelle 2 30 kg/m’), de

localisation abdominale.

l Sujets n’ayant aucun des risques ci-dessus

(ils existeraient - NDLR).

Les premiers doivent etre systematiquement

depistes, soit cholesterol total, triglycerides

et HDL, pour permettre le calcul du LDL

(bien qu’il existe maintenant des tests

directs - NDLR) : c’est la ‘c formule de

Friedewald ))**. Encore faut-il que les TG ne

depassent pas 4 g/L. Dans ce cas,

d’ailleurs, la confirmation d’une hypertrigly-

ceriemie ou d’une hyperlipidemie mixte est

utile pour une prise en charge adaptee.

fp le Si le laboratoire peut determiner le taux de

1~ mauvais cholesterol )), trois cas de figure se

presentent.

l LDL < 1,30 g/L, TG < 2 g/L : tout va bien,

le prochain controle peut etre programme a

Revue Franqase des Laboratoires, octobre 2000, N” 326

faire owvre de prkvention cardio-vasculaire.

3 ans, sauf chez les diabe-

tiques de type 2 (controle

annuel). Exception : si le

sujet (1 normal 1’ developpe

entre-temps des symp-

tomes attribues a I’athero-

sclerose, augmente ou

aggrave ses facteurs de

risque, ou desequilibre sa

lipidernie.

l LDL < 1,30 g/L et TG >

2 g/L : les TG sont a reve-

rifier (12 heures de jetine).

En cas de confirmation

(hypertriglyceridemie),

une prise en charge speci-

fique est necessaire.

l LDL 2 1,30 g/L : un

second bilan doit confir-

mer la dyslipidemie, voire

un troisieme s’il y a discor-

dance (!). Une prise en

charge therapeutique est

necessaire : le (1 mauvais

cholesterol 11 est la frac-

tion atherogene du cho-

lesterol.

Alerte : le bilan peut etre

normal (LDL < 1,30 g/L,

TG < 2 g/L) mais le HDL

(<c bon cholesterol >a) bas : < 0,35 g/L. A signaler au

clinicien.

~~~~~~~~~ tici 05 ~~~‘~~~~~ 1 II $ “- 5 j i *.: i 1 : i.? tsi.urKgrr:i!i.F; ‘? Le depistage systematique (tout-venant)

d’une eventuelle dyslipidemie n’est pas a

I’ordre du jour. Techniquement, financiere-

ment, le bilan lipidique n’est pas la prise de

tension qui, elle, est devenue systematique a

toute consultation, quels que soient le motif

et I’age des patients.

Ainsi n’a-t-on pas les preuves actuellement

que G( le depistage chez ces sujets ait appor-

te un benefice en terme de Sante publique ‘1,

souligne le texte de I’Anaes. Cependant,

pour eviter de passer a c&e d’eventuelles

formes familiales meconnues, 1~ un bilan lipi-

dique peut etre propose a partir de I’age de

20 ans 1) (CT, TG). Ce n’est pas si contra-

dictoire qu’il y parait, car les troubles lipi-

diques sont frequents dans la population.

Ainsi peut-on depister precocement une

hypertriglyceridemie, une hyperlipidemie

mixte forte ou limite.

De meme, on peut decouvrir une

hypoHDLemie.

Si le bilan est normal a 20 ans (ce n’est

quand meme pas exceptionnel), on peut

reporter le bilan suivant a 45 ans chez I’hom-

me et a 55 ans chez la femme.

En theorie, bien stir, car au tours de ces 25

a 35 ans, nombre d’evenements sont sus-

ceptibles d’intervenir dans une vie d’homme

et de femme, favorisant le developpement

du risque cardio-vasculaire, qui est un risque

atherogene. La vie n’est pas un long fleuve

tranquille...

Le texte des recommandations est telechar-

geable a partir du site http:/lwww.anaes.fr et

sera disponible en edition en decembre

2000.

J.-M. M

‘Pr&enbon prima~re : mesurees byg/6nwdi&&iques

chez un sujet sans pathologic.

“LDL = CT - HDL - TGf5 (en glL). Si /es lipides

sonf exprim& en mmol/L, /a formule est : LDL = CT

- HDL - TGf2,2.

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