6
Ce qu’il faut savoir sur les régimes enregistrés d’ épargne- retraite Page 2 REER PLANIFICATION Une meilleure conjoncture en Bourse dès mi-2013 Page 3 Les fonds des travailleurs assurent une bonne économie d’impôt Page 6 CAHIER THÉMATIQUE G › L E D E VO I R , L E S SA M E D I 9 E T D I M A N C H E 10 F É V R I E R 2 01 3 Les retraités actuels invitent les futurs retrai- tés à investir tôt, au cours de la vie et de l’année, dans la constitution d’une épargne- retraite. Mais ils sont encore nombreux à déclarer se préoccuper de leur patrimoine- retraite sur le tard. Et à envisager de devoir travailler après 65 ans, voire 70 ans. Dire que le jeu de l’intérêt composé pourrait faire une grande différence. GÉRARD BÉRUBÉ D e sondage en sondage, l’écart va toujours croissant entre les sou- haits et la réalité. Ainsi, selon les résultats d’un sondage réalisé pour la TD, 67 % des répondants québécois admettent après coup qu’ils auraient dû épargner pour la retraite sur une période de 25 ans. Ces regrets ne trouvent toutefois pas écho chez les non-retraités. En fait, 21 % des Québé- cois prévoient commencer à épargner moins de cinq ans seulement avant leur départ à la re- traite. Pourtant, le jeu de l’intérêt composé peut faire une différence. Ainsi, une personne de 25 ans aura amassé un capital de 200 000 $ à l’âge de 65 ans si elle épargne 100 $ par mois, au taux annuel de 6 % composé mensuelle- ment. En comparaison, une personne de 55 ans devra investir 1215 $ par mois pendant dix ans pour accumuler le même capital, et ce, au même taux. Triste endettement Cette distorsion s’étend également à l’endet- tement. « Malgré ce que conseillent les retraités, soit d’éliminer ses dettes pendant sa vie active, plus du tiers des travailleurs québécois (38 %) s’attendent à être encore endettés au moment de prendre leur retraite », poursuit la TD. Et il y a cette autre réalité. « Environ deux tiers (68 %) des travailleurs résidant au Québec prévoient prendre leur retraite dans la soixantaine. Parmi eux, 31 % pensent le faire avant 65 ans et 37 % après 65 ans, tandis que 10 % d’entre eux pensent devoir travailler au-delà de leur soixante-dixième anniversaire. C’est plus tard que ce qu’ont fait les retraités actuels, qui disent avoir cessé de travail- ler à temps plein à la fin de la cinquantaine (41 %) ou au début de la soixantaine (23 %). Seulement 2 % d’entre eux ont travaillé après 70 ans », poursuit l’institution. Faibles rendements actuels À la problématique incitant à une retraite tardive s’ajoute cette autre contrainte, liée à la faiblesse du rendement. Ainsi, selon les résul- tats d’un sondage mené cette fois pour la Banque CIBC, «lorsqu’ils songent à l’avenir, les retraités d’aujourd’hui sont confrontés à des facteurs uniques, dont la faiblesse des taux d’in- térêt sur l’épargne et la nécessité de faire durer leurs fonds de retraite plus longtemps que les générations précédentes ». Il faut donc libérer de l’espace pour épargner et s’attacher au choix d’une démarche de conversion des éco- nomies en revenu qui dureront tout au long de la retraite. On en revient à l’importance de faire tourner la roue de l’intérêt composé en notre faveur. Tel est l’un des principaux attraits du régime enregistré d’épargne-retraite. Le REER offre le double avantage d’être à la fois un abri fiscal et un régime d’étalement du revenu imposable. D’ailleurs, selon les conclusions d’un autre son- dage mené cette fois pour la firme H&R Block, 57 % des Canadiens non retraités prévoient utili- ser leur REER pour financer une partie de leur retraite. Ce pourcentage s’inscrit toutefois en baisse depuis 2009. Il faut cependant dire que depuis, le paysage de l’épargne-retraite compte sur la présence d’un nouveau joueur : le compte d’épargne li- bre d’impôt (CELI). Sur ce thème, le sondage de H&R Block démontre que « les jeunes Ca- nadiens utilisent moins les REER traditionnels pour épargner pour leur retraite. Les Canadiens de moins de 35 ans ont tendance à se fier davantage au CELI pour leurs économies de re- traite comparativement aux Canadiens de plus de 35 ans ». Bon REER ! Le Devoir Le CELI a la cote chez les jeunes Deux Québécois sur trois prévoient prendre leur retraite la soixantaine venue PHOTO : NEWSCOM

REER - Le Devoir · GÉRARD BÉRUBÉ Selon l’âge, quand il est question de finances personnelles, le comportement des citoyens et citoyennes varie. Entre prêt hypothécaire, rem-boursement

  • Upload
    lamkiet

  • View
    215

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: REER - Le Devoir · GÉRARD BÉRUBÉ Selon l’âge, quand il est question de finances personnelles, le comportement des citoyens et citoyennes varie. Entre prêt hypothécaire, rem-boursement

Ce qu’il faut savoirsur les régimesenregistrésd’épargne-retraitePage 2

REERPLANIFICATION

Une meilleureconjoncture en Bourse dès mi-2013Page 3

Les fonds destravailleursassurent une bonneéconomie d’impôtPage 6

C A H I E R T H É M A T I Q U E G › L E D E V O I R , L E S S A M E D I 9 E T D I M A N C H E 1 0 F É V R I E R 2 0 1 3

Les retraités actuels invitent les futurs retrai-tés à investir tôt, au cours de la vie et de l’année, dans la constitution d’une épargne-retraite. Mais ils sont encore nombreux à déclarer se préoccuper de leur patrimoine-retraite sur le tard. Et à envisager de devoirtravailler après 65 ans, voire 70 ans. Direque le jeu de l’intérêt composé pourrait faireune grande dif férence.G É R A R D B É R U B É

D e sondage en sondage, l’écart vatoujours croissant entre les sou-haits et la réalité. Ainsi, selon lesrésultats d’un sondage réalisépour la TD, 67 % des répondants

québécois admettent après coup qu’ils auraientdû épargner pour la retraite sur une période de25 ans.

Ces regrets ne trouvent toutefois pas échochez les non-retraités. En fait, 21 % des Québé-cois prévoient commencer à épargner moinsde cinq ans seulement avant leur départ à la re-traite. Pourtant, le jeu de l’intérêt composépeut faire une différence. Ainsi, une personnede 25 ans aura amassé un capital de 200 000 $ àl’âge de 65 ans si elle épargne 100 $ par mois,au taux annuel de 6 % composé mensuelle-ment. En comparaison, une personne de 55 ans devra investir 1215 $ par mois pendantdix ans pour accumuler le même capital, et ce,au même taux.

Triste endettementCette distorsion s’étend également à l’endet-

tement. «Malgré ce que conseillent les retraités,soit d’éliminer ses dettes pendant sa vie active,plus du tiers des travailleurs québécois (38 %)s’attendent à être encore endettés au moment deprendre leur retraite », poursuit la TD. Et il y acette autre réalité. « Environ deux tiers (68 %)des travailleurs résidant au Québec prévoientprendre leur retraite dans la soixantaine. Parmieux, 31 % pensent le faire avant 65 ans et 37 %après 65 ans, tandis que 10% d’entre eux pensentdevoir travailler au-delà de leur soixante-dixièmeanniversaire. C’est plus tard que ce qu’ont fait lesretraités actuels, qui disent avoir cessé de travail-ler à temps plein à la fin de la cinquantaine(41 %) ou au début de la soixantaine (23 %).Seulement 2 % d’entre eux ont travaillé après 70 ans», poursuit l’institution.

Faibles rendements actuelsÀ la problématique incitant à une retraite

tardive s’ajoute cette autre contrainte, liée à lafaiblesse du rendement. Ainsi, selon les résul-tats d’un sondage mené cette fois pour laBanque CIBC, « lorsqu’ils songent à l’avenir,les retraités d’aujourd’hui sont confrontés à desfacteurs uniques, dont la faiblesse des taux d’in-térêt sur l’épargne et la nécessité de faire durerleurs fonds de retraite plus longtemps que lesgénérations précédentes ». Il faut donc libérerde l’espace pour épargner et s’attacher auchoix d’une démarche de conversion des éco-nomies en revenu qui dureront tout au longde la retraite. On en revient à l’importance defaire tourner la roue de l’intérêt composé ennotre faveur.

Tel est l’un des principaux attraits du régimeenregistré d’épargne-retraite. Le REER offre ledouble avantage d’être à la fois un abri fiscal etun régime d’étalement du revenu imposable.D’ailleurs, selon les conclusions d’un autre son-dage mené cette fois pour la firme H&R Block,57% des Canadiens non retraités prévoient utili-ser leur REER pour financer une partie de leurretraite. Ce pourcentage s’inscrit toutefois enbaisse depuis 2009.

Il faut cependant dire que depuis, le paysagede l’épargne-retraite compte sur la présenced’un nouveau joueur : le compte d’épargne li-bre d’impôt (CELI). Sur ce thème, le sondagede H&R Block démontre que « les jeunes Ca-nadiens utilisent moins les REER traditionnelspour épargner pour leur retraite. Les Canadiensde moins de 35 ans ont tendance à se fier davantage au CELI pour leurs économies de re-traite comparativement aux Canadiens de plusde 35 ans ».

Bon REER!

Le Devoir

Le CELI a la cote chez les jeunesDeux Québécois sur trois prévoient prendre leur retraite la soixantaine venue

PH

OT

O :

NE

WSC

OM

Page 2: REER - Le Devoir · GÉRARD BÉRUBÉ Selon l’âge, quand il est question de finances personnelles, le comportement des citoyens et citoyennes varie. Entre prêt hypothécaire, rem-boursement

G É R A R D B É R U B É

S elon l’âge, quand il est question de financespersonnelles, le comportement des citoyens et

citoyennes varie. Entre prêt hypothécaire, rem-boursement des cartes de crédit, achats de REERet autres obligations, les priorités se déplacent.

La génération Y (1982-1999)Le sondage de TD Canada Trust fait ressor-

tir que 56 % des membres de la génération Ydu Québec ont toujours le sentiment de tropdépenser (contre 50 % des X et à 42 % des boo-mers). Ils sont les plus enclins à penser qu’illeur faut s’informer davantage des possibilitésd’épargne et d’investissement qui leur sont of-fertes (63 %, contre 41 % de la génération X età 32 % des boomers). « Peut-être que le facteurvraiment déterminant pour la génération Y estla persistance de l’incertitude économique », asouligné J. Bruce Morton, professeur de psy-chologie à l ’Université Wester n Ontario.« Face à cette incertitude et aux défis inhérentsau marché de l’emploi, les Y trouvent par foisdif ficile d’envisager concrètement l’avenir, etl’épargne à long terme leur apparaît commeune perspective moins raisonnable. »

Il est conseillé à cette génération de faire appelà l’épargne systématique, qui consiste à investirde plus petites sommes à intervalles réguliers.Le temps jouant en leur faveur, la roue du rende-ment composé tourne pleinement pour les Y.

La génération X (1965-1981)La génération X est celle qui se trouve aux

prises avec le plus grand nombre de prioritésconcurrentes, les principales étant épargnerpour la retraite (46 %), rembourser le prêt hy-pothécaire (41 %), rembourser le solde descartes de crédit (38 %), rembourser des prêts(37 %) et économiser pour les études des en-fants (33 %).

Face à un si grand nombre de priorités, iln’est pas étonnant que 65 % des membres decette génération estiment qu’ils n’économi-sent pas suffisamment. « Les membres de la gé-nération X ont grandi durant une période detransformations économiques sans précédent,marquée par une plus grande fluidité du mar-ché du travail et la disparition de la retraiteobligatoire. Ces impor tantes forces écono-miques ont modifié la perception des notionstraditionnelles de carrière et de retraite », faitvaloir M. Morton. « En conséquence, bon nom-bre de X prévoient travailler bien au-delà del’âge type de la retraite, ce qui tend à neutrali-ser l’incitation à économiser dans une perspec-tive à long terme. »

La génération des boomers(1946-1964)

Si 91 % des boomers ont le sentiment de biengérer leur argent, un sur deux se demandeconstamment s’il en a assez. « Génération del’après-guerre, non seulement les boomers ontsubi l’influence de parents qui ont traversé laGrande Crise, mais un grand nombre d’entre euxont profité d’une économie florissante ainsi qued’une grande stabilité d’emploi durant leur car-rière, de sor te que l’épargne à court et à longterme est pour eux une perspective tout à fait sen-sée», a résumé M. Morton.

TD Canada Trust leur recommande toute-fois de procéder à une évaluation de leurs be-soins à la retraite afin de soutenir le style devie qu’ils privilégient. Un plan réaliste devraitporter notamment sur les moyens de réduireou d’éliminer les dettes avant la retraite.

Le Devoir

G É R A R D B É R U B É

À la fois abri fiscal et régimed’étalement du revenu im-

posable, les cotisations ver-sées au REER sont déduitesdu revenu gagné, et le rende-ment dégagé à l’intérieur durégime s’accumule à l’abri del’impôt. Ces montants serontpleinement imposésau moment du retrait,qui se fera idéale-ment au cours d’uneannée où le proprié-taire du régime auraun taux d’impositionmoindre (générale-ment à la retraite, oulors d’une sabba-tique). Le retrait esttoutefois obligatoireaprès le 31 décembrede l’année civile aucours de laquelle le ti-tulaire atteint l’âge de71 ans.

Jusqu’à 22 970 $On peut donc reti-

rer des sommes duREER à tout moment.Mais le montant re-tiré sera alors inclusdans le revenu an-n u e l e t i m p o s écomme un revenu ordinaire.On peut contribuer à sonREER au cours de l’annéed’imposition ou au plus tard 60jours suivant l’année d’imposi-tion, soit, cette année, jusqu’au1er mars 2013. Pour l’annéed’imposition 2012, les contri-butions maximales permisessont fixées au moindre desmontants suivants : 22 970 $ ou18% du revenu gagné en 2011.Ainsi, pour pouvoir verser le

maximum pour l’année d’im-position 2012, il faudra avoirdéclaré un revenu gagné d’aumoins 127611$ en 2011.

Ce plafond vaut pour les par-ticuliers qui n’adhèrent pas aurégime d’un employeur (RPA)ou à un régime de par ticipa-tion dif férée aux bénéfices(RPDB). Pour ces derniers, leplafond des cotisations men-tionné précédemment est am-puté du facteur d’équivalence(FE) inscrit sur le relevé T4 del’employé et apparaissant surl’avis de cotisation émis parl’Agence de revenu du Canadaau printemps. Tout dépasse-ment de ces plafonds, au-delàd’un tampon ou d’un coussinramené à 2000 $ (à vie), estsoumis à une pénalité de 1 %par mois. À l’inverse, si lacontribution au cours d’une

année est inférieureau maximum permis,la dif férence peutêtre reportée indéfi-niment et utilisée ul-térieurement en susdu maximum ac-cordé pour l’annéeen question. Ce re-port pourrait notam-ment être retenulorsque le contribua-ble prévoit dégagerun revenu imposa-b l e p l u s é l e v é a ucours d’une annéeen particulier.

À retenir que cetterègle du repor t descontributions s’ap-p l ique éga lementaux réclamations. End’autres mots, lesdéduc t ions réc la -mées au cours d’uneannée peuvent être

inférieures aux cotisationsréellement ef fectuées, la dif-férence pouvant être appli-quée aux années ultérieures.Cette particularité peut offrirun certain avantage au contri-buable qui prévoit être assu-jetti à un taux d’imposition su-périeur dans un avenir pas silointain, dont celui de bénéfi-cier plus longuement de lanon-imposition des revenusde placement lorsque ces re-

venus sont générés à l’inté-rieur d’un REER.

Comment cotiserOn peut contribuer à un

REER de cinq façons. Si la coti-sation à un REER se fait généra-lement en espèces, elle peutégalement comprendre un rou-lement ou un transfert d’actifadmissible. Un tel transfert sefait cependant à la valeur mar-chande. Ainsi, du point de vuefiscal, il y aura disposition pré-sumée du placement au mo-

ment du transfer t. S’il en ré-sulte un gain en capital, il devraê tr e déc laré . Mais s i , aucontraire, il en résulte uneper te en capital, celle-ci nepourra être réclamée (et êtreinscrite en réduction du gain encapital). Pour que cette pertesoit effective, il faut que l’actifsoit réellement vendu.

Pour les autres façons decotiser, on peut contribuerseul ou en groupe, par l’inter-médiaire d’un REER collectif.On peut le faire par la voie

d’un versement unique ou pé-riodique, en s’en remettantici à l’épargne systématique.Cette der nière méthode aceci d’avantageux qu’elle im-pose une discipline d’épargneet qu’elle transforme unecontribution annuelle en deplus petites sommes, doncplus faciles à absorber. Si ceversement périodique se faitsous forme d’une retenue surle salaire, le remboursementd’impôt peut être immédiat,ce qui réduit le montant réel

prélevé sur le salaire. End’autres mots, l’épargne sys-tématique permet une réduc-tion immédiate des retenuesà la source et fait appel à lam é t h o d e d e l a m o y e n n ed’achat, qui permet d’adoucirles périodes de forte volatilitédes cours.

Enfin, on peut procéder parvoie d’emprunt. À noter quel’intérêt sur la dette ainsicontractée n’est pas déductible.

Le Devoir

L E D E V O I R , L E S S A M E D I 9 E T D I M A N C H E 1 0 F É V R I E R 2 0 1 3G 2

R E E R

Le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) est devenu, aufil des ans, le véhicule à inci-dence fiscale le plus répandu.Inscrit dans les mœurs des Ca-nadiens depuis mars 1957, ilconstitue de plus en plus lecœur de la planification finan-cière à la retraite. Petit retoursur l’abc du REER.

EN BREF

Ce qu’il faut savoir sur les régimes enregistrésd’épargne-retraiteLa date-limite pour contribuer à son REER est le 1er mars

L’environnement financier et les perspectivesface à la retraite varient selon les générations,au rythme des habitudes de chacune. À partirdes résultats d’un sondage sur les REER réa-lisé pour TD Canada Trust, un professeur depsychologie commente les comportements etles attitudes propres à chacune des générations.

PRIORITÉS

Les «Y» dépensent trop !Les boomers se félicitent de leur gestion financière

Alors que la génération X a le sentiment de ne pas épargner assez devant le grand nombre depriorités qui l’assaillent, les boomers ont plutôt le sentiment d’avoir leurs finances bien en mains.Les analystes leur recommandent de diminuer leurs dettes pour conserver le même style de vie.

PHOTOS JACQUES NADEAU LE DEVOIR

Les jeunes affirment qu’ils dépensent trop et devraient connaître davantage les possibilités d’épargnequi s’of frent à eux. « Peut-être que le facteur vraiment déterminant pour la génération Y est lapersistance de l’incertitude économique», souligne J. Bruce Morton, professeur de psychologie àl’Université Western Ontario.

JACQUES NADEAU LE DEVOIR

Avec l’avenir incertain des fonds de pension, la cotisation à un REER s’impose comme un pilier de la planification financière en vuede la retraite.

Pour l’annéed’imposition2012, lescontributionsmaximalespermises sont fixées au moindre des montantssuivants : 22 970 $ ou18 % durevenu gagné en 2011

Page 3: REER - Le Devoir · GÉRARD BÉRUBÉ Selon l’âge, quand il est question de finances personnelles, le comportement des citoyens et citoyennes varie. Entre prêt hypothécaire, rem-boursement

G É R A R D B É R U B É

«D epuis que FranklinTempleton a com-

mencé à étudier le profil des in-vestisseurs en 2009, jamais lesinvestisseurs canadiens ne sesont montrés aussi confiants etdisposés à prendre des risques»,a résumé Don Reed, présidentet chef de la direction de la So-ciété de placements FranklinTempleton.

Selon le sondage mené enjanvier 2013, réalisé au moyendu Forum Angus Reid, 82 %des répondants s’associent àun profil d’investisseur donné.Du lot, « le pourcentage des in-vestisseurs qui se décriventcomme “téméraires” a aug-menté et est passé à 14%, alorsqu’il avait été relativement sta-ble, à 8 %, pour les quatre der-nières années » . En toile defond, 46 % des répondants affir-ment craindre de manquerd’argent à la retraite.

D’où la recherche de rende-ments plus élevés, après plu-sieurs années de disette. «De-puis 2008, beaucoup de per-sonnes ont transféré les fondsqu’ils épargnent en vue de la re-traite dans des obligations et destitres liquides à faible rendement,ce qui fait que l’inflation a raisondu peu de croissance générée parces placements », a soulignéM. Reed. «Afin d’aider leur ré-gime d’épargne-retraite à pren-dre de la valeur, les Canadiens

doivent investir dans les marchésboursiers à long terme.»

L’attitude face au risque dif-fère selon les régions. Ainsi, àl’échelle canadienne, les Al-bertains apparaissent commeles plus téméraires. À l’op-posé, les Ontariens et les Qué-

bécois sont ceux qui se décla-rent les plus réfractaires ou fri-leux face aux risques. En re-vanche, les Québécois sontceux qui manifestent le moinsde préoccupations d’ordre fi-nancier quant à la retraite.

Cette ouver ture accr ueface au risque s’inscrit dansun contexte où on s’attendque 2013 soit une année favo-rable à l’investissement bour-sier. Du moins, les actions or-dinaires attirent toujours plusles regards malgré l’embelliede 2012, et les capitaux quit-tent de plus en plus les place-ments à revenu fixe en ce dé-but d’année. Une grande in-connue demeure : l’amorced’une hausse des taux d’inté-rêt attendue au Canada, dontl’ampleur est fonction d’uneaccélération de l’activité éco-nomique qui pour rait sur-prendre aux États-Unis, ce

pourrait assurément brouillerles cartes.

La Bourse, avec prudenceL’année 2012 a été plutôt inté-

ressante dans l’univers des pla-cements. Et deux marchés ontretenu particulièrement l’atten-tion: celui des actions aux États-Unis et en Europe. En dollarscanadiens, l’indice EAEO, pourEurope, Australasie et Extrême-Orient, a terminé 2012 avec unbond de 14,8%. Suit l’indice SP500 de la Bourse de New York,qui a progressé de 13,5 % l’andernier une fois converti en dol-lars canadiens.

La Bourse de Toronto, avecsa surreprésentation du seg-ment des ressources natu-relles, a été rattrapée par le ra-lentissement économique mon-dial. Le S&P/TSX a tout demême affiché un gain de 7,2%en 2012. L’indice Univers desobligations canadiennes fermela marche avec une progres-sion de seulement 3,6 % l’andernier. Le gain oscille entre 2et 5,2 % selon que l’obligationest à court ou à long terme, etentre 3,6 et 6,2 % selon quel’émetteur est le gouvernementcanadien ou une entreprise.

Pour 2013, le scénario domi-nant table sur un environne-ment économique dif ficilemais stable dans la zone euro,sur un atterrissage en douceurde l’économie chinoise et surune accélération de l’activitééconomique aux États-Unis.L’économie canadienne, avec

le poids de ses ressources na-turelles, est donc appelée à bé-néficier de cet élan.

Ce faisant, le marché des ac-tions demeure privilégié parrapport à celui des obligationset, au sens plus large, des titresà revenu fixe (comprenant lesfonds immobiliers et de divi-dendes, dont les cours sonttrès élevés). On retient que,même si l’indice symboliqueDow Jones se situe désormaisà son sommet en cinq ans, leratio cours/bénéfices moyendes Bourses américaine et ca-nadienne se situe à 13 fois, unniveau qualifié de raisonnable.

Et que 2013 pourraitsurprendre en étantune année d’amorced’une remontée duloyer de l’argent etd’un déplacementvers le haut de lacourbe de rendement,

ce qui nuirait aux titres obliga-taires et immobiliers.

Voir à long termeCela étant, il faudra être plus

sélectif et retenir les perspec-tives de long terme cette année,compte tenu de l’évaluation ac-tuelle des marchés. À la Finan-cière Banque Nationale, onmaintient une répartition 55-40entre les actions et les obliga-tions. Mais on suggère de sous-pondérer les actions cana-diennes. Les analystes de l’insti-tution croient que les attenteset les anticipations sont tropélevées. Ils estiment que le po-tentiel de hausse du S&P/TSXdemeure très limité. On semontre un peu plus enthou-siaste au Mouvement Desjar-dins. « Les marchés boursiersnord-américains devraient profi-ter d’une meilleure conjonctureen mi-2013 et en 2014. Les béné-

fices des entreprises poursuivrontleur croissance, aidant le S&P500 à augmenter de 5% en 2013et de 7% en 2014. Les prix desmatières premières devraientcommencer à remonter en se-conde moitié de 2013, poussantle S&P/TSX vers une croissance

de 7 % en 2013 et de 10 % en2014. Ces rendements sont nette-ment supérieurs à ceux attendussur le marché obligataire, dontles possibilités d’appréciationsont plutôt limitées.»

Le Devoir

R E E RL E D E V O I R , L E S S A M E D I 9 E T D I M A N C H E 1 0 F É V R I E R 2 0 1 3 G 3

Ce placement est e! ectué au moyen d’un prospectus qui contient des informations détaillées importantes au sujet des actions du Fonds de solidarité FTQ. On peut se procurer un exemplaire du prospectus aux bureaux du Fonds ou sur son site Internet. Il est recommandé aux investisseurs de lire le prospectus avant de prendre une décision d’investissement.

LE REERDU FONDS

UN REERORDINAIRE

FAITES LE CALCUL AU plus30pourcent.com

Économies d’impôt avec un REER ordinaire

Économies d’impôt avec le REER du Fonds

UN REER DE 1 000 $

380$* 380$*

+300$

30 % D’ÉCONOMIES D’IMPÔT DE PLUS QU’AVEC UN REER ORDINAIRE

*Basé sur un taux marginal moyen de 38 %

MONTRÉAL8717, rue Berri, rez-de-chaussée1500, av. McGill College, local D011BLAINVILLE 28, chemin de la Côte-St-Louis Ouest, bureau 102BROSSARD 4805, boul. Lapinière, rez-de-chausséeLAVAL 1750, boul. Le CorbusierPIERREFONDS 4563, boul. Saint-Charles POINTE-AUX-TREMBLES 12905, rue Sherbrooke Est, bureau 305 REPENTIGNY 190, rue Notre-Dame, porte 1

Heures d’ouverture :Lundi au mercredi de 8 h 30 à 18 h

DU 14 FÉVRIER AU 1ER MARSLundi au vendredi de 8 h 30 à 20 hSamedi de 9 h à 17 h

CRÉMAZIE

PEEL

Les épargnants ont besoin de rendement. Pas étonnant, donc,que le manque d’argent à la retraite soit la principale inquié-tude pour 46% des participants à un sondage. Il appert quedans le monde du placement et de l’investissement, 2013s’annonce plus favorable à la prise de risques. Tant mieux,car les investisseurs canadiens ont l’intention de se montrertéméraires.

RENDEMENTS

Place au risque et à la témérité« Les marchés boursiers nord-américains devraient profiter d’une meilleure conjoncture en mi-2013 et en 2014 »

FRANK GUNN LA PRESSE CANADIENNE

La Bourse de Toronto, où les ressources naturelles sontsurreprésentées, a été rattrapée en 2012 par le ralentissementéconomique mondial.

À l’échelle canadienne, les investisseurs albertains apparaissentcomme les plus téméraires. À l’opposé, les Ontariens et les Québécois sont ceux qui se déclarent les plus réfractaires ou frileux face aux risques.

Page 4: REER - Le Devoir · GÉRARD BÉRUBÉ Selon l’âge, quand il est question de finances personnelles, le comportement des citoyens et citoyennes varie. Entre prêt hypothécaire, rem-boursement

V oici quelques façons pourles aînés de tirer le maxi-

mum de leur argent de re-traite, tout en économisant aumoment de produire leur dé-claration de revenus.

• Le transport en communvous permet d’économiser del’argent que vous auriez autre-ment dépensé en essence tou-jours plus chère, en stationne-ment et en entretien de votrevéhicule. Non seulement lesaînés paient habituellementmoins cher le transpor t encommun, mais vous pouvez

déduire un montant pour lecoût des laissez-passer detransport en commun dans vo-tre déclaration de revenus.

• Vous pourriez fractionnervotre montant de pension ad-missible avec votre époux ouconjoint de fait en lui allouantjusqu’à 50 % de votre pensionafin de payer moins d’impôt.

• Si vous ou votre conjointou conjoint de fait avez une dé-ficience grave et prolongée desfonctions physiques ou men-tales et remplissez certainesconditions, vous pourriez être

admissible au crédit d’impôtpour personnes handicapées.

• Si vous prenez soin de vo-tre conjoint ou d’un autremembre de votre famille auxprises avec une maladie phy-sique ou mentale qui le renddépendant de vos soins, lenouveau montant pour aidantsfamiliaux pourrait vous faireéconomiser de l’argent.

• Si vous recevez le Supplé-ment de revenu garanti ou desallocations du programme dela Sécurité de la vieillesse,vous pouvez habituellementrenouveler votre prestation enproduisant votre déclarationde revenus au plus tard le30 avril. Si vous choisissez dene pas produire de déclara-tion, vous devrez remplir unedemande de renouvellement.Ce formulaire est disponible àService Canada.

• Lorsque vous demandez lecrédit pour la taxe sur les pro-duits et services/taxe de venteharmonisée (TPS/TVH), vouspouvez récupérer, en tout ou enpartie, la TPS ou la TVH quevous payez.

Vous trouverez d’autres ren-seignements pour les aînés ausujet de la production des dé-clarations de revenus dans les i t e We b d e l ’ A g e n c e d u r e v e n u d u C a n a d a , àarc.gc.ca/aines. Et pour vous fa-ciliter la tâche cette année,avez-vous pensé à produire vo-tre déclaration en ligne? C’estsimple, sécuritaire et vous ga-gnez du temps. Des renseigne-ments utiles pour vous aider àcommencer se trouvent àarc.gc.ca/preparezvous.

L’édition Nouvelles

C ompte tenu des chiffres, iln’est pas surprenant que

les femmes soient devenuesdes investisseurs plus engagéset que plusieurs d’entre ellesaient décidé d’investir en ligneafin de gérer leur portefeuille.

En revanche, les études in-diquent également que lesf e m m e s m a n q u e n t d econfiance pour gérer leurs fi-nances et qu’elles ont ten-dance à demander conseilplus que les hommes avantde prendre des décisionsconcernant leurs placements.

« Le fait que les femmescontrôlent de plus en plus la ri-chesse au Canada et qu’elles de-viennent les principaux déci-

deurs pour les finances de leurfoyer est une excellente nou-velle », af firme Viki Lazaris,présidente et chef de la direc-tion de BMO Ligne d’action.« Toutefois, si les femmes veu-lent être plus à l’aise avec lesquestions financières, elles doi-vent acquérir la confiance pourgérer leurs placements. En serenseignant et en obtenant desconseils, les femmes peuvent de-venir des investisseurs plus as-surés et plus engagés. »

ServiceMme Lazaris indique que la

BMO a récemment lancéConseilDirect, un service in-n o v a t e u r q u i o f f r e d e s

conseils aux investisseurssur la façon de gérer leurpor tefeuille de placements.Premier service du genre auCanada, ConseilDirect leurp e r m e t d e p r e n d r e l econtrôle en leur fournissantdes recommandations pré-cises pour les aider à gérerleur portefeuille. Ce serviceen ligne est conçu pour lesgens qui veulent investir defaçon autonome mais quiveulent être conseillés quandvient le temps de prendredes décisions. « Ce servicevous permet de garder lecontrôle sans toutefois êtreseul, comme si vous aviez uncopilote pour vous guider », in-dique Mme Lazaris.

Les investisseurs ont égale-ment la possibilité de choisirun service autogéré qui leurfournit des outils pour les ai-der à prendre des décisionsobjectives. Pour en savoir da-vantage, consultez le sitebmo.com/conseildirect.

L’édition Nouvelles

G 4

R E E RL E D E V O I R , L E S S A M E D I 9 E T D I M A N C H E 1 0 F É V R I E R 2 0 1 3

A) Objectif de revenu de retraite

• Revenu brut ................................................................................................................................................ $ • Niveau de remplacement souhaité (70 % recommandé) .......................................................................... X % • Objectif de revenu annuel à 65 ans .......................................................................................................... A $

B) Rente annuelle

• Régime de pension de votre employeur .................................................................................................... + $ • Régime d’un ex-employeur ...................................................................................................................... + $ • RRQ/RPC ..................................................................................................................................................... 12 150 $* • Sécurité de la vieillesse ................................................................................................................................ 6 553 $* • Rente annuelle totale ................................................................................................................................ B $

C) Revenu devant provenir de vos épargnes personnelles (A moins B) ...................................................................................... C $

D) Actifs personnels

• REER actuels + autres épargnes

• Divisé par le facteur de conversion X correspondant à votre âge (voir le tableau ci-après) Facteur X(Ce facteur permet de convertir en rente annuelle le total de vos actifs. Il suppose un rendement moyen, après impôt et net d’inflation, de 3,25 % par année, jusqu’à 65 ans. L’inflation présumée est de 2,25 %.)

E) Écart à combler (C moins D)

(Si le résultat est négatif, vous êtes sur la bonne voie ! Si E est positif, il est temps de passer à votre succursale !) .............................................................................. E $

F) Épargne annuelle requise

• Facteur Y par tranche de 1000 $, correspondant à votre âge et à votre sexe (voir le tableau ci-après) Facteur Y

• Pour atteindre votre objectif E X = F $ 1000* Rentes maximales estimées pour une personne âgée de 65 ans en 2013.

Si vous ne croyez pas être en mesure d’atteindre cet objectif d’épargne annuelle, regardez l’encadré qui suit, vous pourriez être surpris!

$

$

ÉTABLIR SON OBJECTIF

La marge REERL’épargne systématique

Une façon optimale d’atteindre votre objectif de retraite est de maximiser l’utilisation de vos droits de contribution inutilisés.Cependant, il se peut que votre budget ne vous le permette pas ou que ça vous empêche de réaliser d’autres projets qui sontprésentement prioritaires.

La marge REER vous permet entre autres de financer le remboursement d’impôt que vous allez réaliser en effectuant voscotisations. De ce fait, vous pouvez cotiser davantage que ce que votre budget vous permet et combler la différence en rem-boursant votre marge à la réception de votre remboursement d’impôt.

Calculez le montant à emprunter grâce à cette formule :

Emprunt = montant initial x taux marginal d’imposition = remboursement d’impôt (100 % – taux marginal d’imposition)

Exemple pour une personne qui contribue 3000 $ à son REER et qui est imposée à 40 % :

Ex. : 3000 $ x 40 % = 2000 $ 60 %Cette personne peut ainsi emprunter 2000 $, cotiser 5000 $ à un REER et rembourser son emprunt grâce à son remboursement d’impôt !

Le plafond des cotisations au REER sera porté à 23 820 $ en 2013. L’idéal serait de prévoir un montant pour cette nouvelleannée. Faites-le de façon automatique avec un Programme d’investissement systématique.

De bonnes habitudes donnent de bons résultatsUne belle retraite se planifie, et c'est pourquoi vos contributions au REER sont indispensables. Elles vous permettent non seulement d'économiser sur vos paiements d'impôts, mais aussi de faire fructifier votre argent pour votre retraite. Toutefois, ce n'est pas toujours facile d'accumuler le montant nécessaire, et il faut s'imposer une discipline d'épargne qui n'est pas facile à instaurer.

Voici un exemple qui démontre clairement les bénéfices d’un Programme d'investissement systématique :

Comme vous pouvez le constater, vous devrez investir un montant deux fois plus élevé si vous commencez à 40 ans, pour unmontant deux fois moins élevé au bout du compte, et ce, même si le montant investi est le même (24 000 $). Ainsi, le facteurtemps a une importance primordiale en ce qui a trait à vos rendements: les intérêts composés vous permettent de doublervotre épargne !

PRÉVOYEZ POUR 2013 – L’ÉPARGNE SYSTÉMATIQUE

CONSEILS PRATIQUES POUR LA RETRAITE

20 ans 50 $ par mois 40 ans 24 000 $ 87 052 $*40 ans 100 $ par mois 20 ans 24 000 $ 43 563 $** Calculs basés sur un rendement annuel de 5,5 %.

Âge Montant de vos versements Nombre d’années Montant investi Valeur du placement à 60 ans

= D $

SOURCE : BANQUE NATIONALE GROUPE FINANCIER

Évaluez le coût de vos projets de retraite et établissez la somme que vous devriez épargner pour les réaliser

25 3,07 3,57 182 211 3,32 19626 3,17 3,68 189 219 3,43 20427 3,27 3,80 196 228 3,54 21228 3,38 3,92 204 237 3,65 22129 3,48 4,05 213 247 3,77 23030 3,59 4,18 221 257 3,88 23931 3,71 4,31 231 268 4,01 24932 3,83 4,44 241 279 4,14 26033 3,95 4,59 251 292 4,27 27134 4,07 4,73 262 305 4,40 28335 4,20 4,88 274 318 4,54 29636 4,34 5,04 287 333 4,69 31037 4,47 5,20 300 349 4,84 32538 4,62 5,36 315 366 4,99 34039 4,76 5,53 330 384 5,15 35740 4,92 5,71 347 403 5,31 37541 5,07 5,89 365 425 5,48 39542 5,23 6,08 385 447 5,66 41643 5,40 6,27 407 472 5,83 44044 5,57 6,47 430 500 6,02 46545 5,75 6,68 456 529 6,21 49346 5,93 6,89 484 562 6,41 52347 6,12 7,11 516 599 6,61 55748 6,31 7,33 551 640 6,82 59549 6,51 7,57 590 685 7,04 63850 6,72 7,81 635 737 7,26 68651 6,93 8,05 685 796 7,49 74152 7,15 8,31 744 864 7,73 80453 7,38 8,57 812 943 7,98 87754 7,62 8,85 892 1 036 8,23 96455 7,86 9,13 988 1 148 8,49 1 06856 8,11 9,42 1 106 1 284 8,76 1 19557 8,37 9,72 1 252 1 454 9,04 1 35358 8,63 10,03 1 440 1 672 9,33 1 55659 8,91 10,35 1 690 1 963 9,63 1 82660 9,19 10,67 2 040 2 369 9,93 2 205

Homme Femme Homme Femme 50 % homme 50 % homme50 % femme 50 % femme

SOURCE : AON CONSEIL

Conversion Épargne Conversion ÉpargneFacteur X Facteur Y Facteur X Facteur Y

Âge

Avant la retraiteTaux de rendement: 5,50 %

Après la retraiteTaux de rendement: 5,50 %Hypothèses

De plus en plus de femmes prennent maintenant le contrôledes finances de la famille et sont considérées comme le «chefde la direction financière» du foyer. Selon un sondage de laBMO, 82% des Canadiennes prennent l’essentiel des décisionsou partagent également les responsabilités pour les décisionsfinancières du foyer. À une plus grande échelle, les femmescontrôlent environ le tiers de toute la richesse en Amérique duNord, une proportion qui augmente de 8% par année.

FINANCES PERSONNELLES

Les femmes exercent un contrôle financier accru

Une vie consacrée à votre carrière vous a finalement donné deprécieuses années de retraite. Vous avez travaillé fort et vousméritez de jouir de votre avenir. Toutefois, même si les an-nées de retraite sont souvent considérées comme des annéesdorées, vivre avec un revenu déterminé peut être stressant etnécessite une planification financière intelligente.

Avez-vous 65 ans ou plus ?Économisez de l’argent lorsque vous produirez votre déclaration de revenus !

ARCHIVES LE DEVOIR

Les femmes ont beau se voir de plus en plus souvent confier les finances de la famille, ellescherchent souvent les conseils d’un homme avant de prendre une décision, d’après une étude.

ARCHIVES LE DEVOIR

En plus de bénéficier d’un rabais pour le transport en commun,vous pouvez le déduire de votre déclaration de revenus.

Page 5: REER - Le Devoir · GÉRARD BÉRUBÉ Selon l’âge, quand il est question de finances personnelles, le comportement des citoyens et citoyennes varie. Entre prêt hypothécaire, rem-boursement

G É R A R D B É R U B É

L e cycle de vie du REER nepeut être dissocié des be-

soins et des priorités du mo-ment. Pas étonnant, donc, queles Canadiens commencent à ycontribuer, en moyenne, àl’âge de 43 ans.

Fernand Loiselle, directeurgénéral pour le bureau deQuébec du Groupe Investors,souligne que la strate des 25-40 ans por te généralementson attention sur les dépenses,moins sur l’épargne. Chez les40-60 ans, l’endette-ment demeure élevé,alors que dans le seg-ment des 60 ans etplus, il faut penser dé-caissement. Ce fai-sant, l’on rate généra-l e m e n t b e a u c o u pd’économies d’impôtet la roue du rende-ment composé com-mence à tourner surle tard. Cette distinc-tion étant, « il n’est ja-mais trop tard pourcommencer à cotiser, quitte àemprunter intelligemment pourle faire. D’autant que les entre-prises se retirent de plus en plusdu système de régimes complé-mentaires de retraite».

Options« Il faut avoir un plan pour le

faire. C’est comme aller voir lemédecin et se faire rappeler lesconséquences potentielles demauvaises habitudes de vie. Unplan peut servir d’électrochoc »,a ajouté le planificateur finan-cier. « L’épargne-étude ou uneannée sabbatique, ça se plani-fie. Le décaissement se planifieégalement. Mentionnons lesstratégies de fractionnement derevenu à 65 ans. Ou encore lapossibilité de cotiser mainte-nant et de déduire plus tard.Que penser des arbitrages entrele REER et le régime d’épargne-étude, qui comporte sa subven-tion ? Ou entre le REER et lecompte d’épargne libre d’impôt(CELI)?», énumère-t-il.

«Nous devrions passer autantde temps à la retraite que du-rant notre vie active. Ainsi,croire que l’État va pourvoir ànos besoins une fois la retraitevenue relève de la pensée ma-gique. Et je n’ai jamais vu

quelqu’un me dire qu’il avaittrop d’argent à sa retraite. »

À ses yeux, le REER de-meure l’abri fiscal le plus dé-mocratique et les excusespour ne pas y cotiser tiennentdifficilement la route. «Certes,on ne peut échapper au cas parcas. Mais se dire que l’on esttrop jeune pour cotiser à unREER, qu’on a d’autres priori-tés, que le cumul des contribu-tions non versées permettra unrattrapage ou qu’on ne connaîtrien à la finance, tout cela relève du mythe. On peut alors

f a i r e a p p e l àl’épargne systéma-tique ou encore à unREER collectif en mi-lieu de travail. Pour-quoi ne pas prendrede bonnes habitudestôt dans la vie?»

Fernand Loisellemet également un bé-mol au recours au ré-gime d’accession à lapropriété (RAP) ouau régime d’encoura-gement à l’éducation

permanente (REEP). «C’est del’argent que l’on retire et qui nefructifie plus au sein du REER.Mais, ici, tout est question debesoins. Si la mise de fonds àl’achat d’une propriété est au-trement insuf fisante ou si l’ondécide de cotiser à son REERau prix d’un endettement troplourd, le RAP peut être une so-lution pertinente. »

Onéreuse retraiteLe planificateur financier ob-

serve toutefois, sur le terrain,que la procrastination a la viedure. Et qu’ils sont nombreuxà croire qu’il n’en coûtepresque rien à la retraite. « Àla retraite, on dispose de temps,qu’il faut bien occuper. Or, celaprend de l’argent. » Viser un re-venu à la retraite correspon-dant à 60 ou 70 % de celui ga-gné lors des dernières annéesde vie active demeure un bonparamètre, ajoute-t-il, en souli-gnant que la donne peut chan-ger avec tous ces gens de plusen plus nombreux à prendreune retraite hâtive ou une pré-retraite à par tir de 60 ans.Avec, également, cette dettetoujours plus présente et per-sistante dans le temps.

Et aux personnes tentées de

miser uniquement sur unéventuel héritage ou autretransfert intergénérationnel,l’expérience de Fernand Loi-selle en planification successo-rale lui fait dire que les retrai-tés veulent d’abord et avanttout profiter de leur patri-moine. « Il y a 30 ans, il n’étaitpas rare d’observer une valeurnette de 500 000 $, sans dette.Aujourd’hui, le patrimoine peutatteindre un million de dollarsd’actif, mais renfermer égale-ment 500000$ de dette. S’ajou-tent l’impôt à payer lors dutransfer t et d’autres considé-rants. Au final, ne rien faire etattendre un héritage constitueégalement de la pensée ma-gique», illustre le directeur ré-gional du Groupe Investors.

Le Devoir

Fernand Loiselle n’a jamais vu quelqu’un lui dire qu’il avaittrop d’argent à sa retraite. Certes, la régularité des contribu-tions se heurte aux contraintes liées à l’épargne ou aux be-soins et priorités du moment. Mais un peu de planification etun plan cohérent permettent de contrecarrer un penchant na-turel à la procrastination, martèle le planificateur financier.

R E E RL E D E V O I R , L E S S A M E D I 9 E T D I M A N C H E 1 0 F É V R I E R 2 0 1 3 G 5

Les Fonds Desjardins sont offerts par Desjardins Cabinet de services financiers inc., un courtier en épargne collective appartenant au Mouvement Desjardins. Les Fonds Desjardins ne sont pas garantis, leur valeur fluctue fréquemment et leur rendement passé n'est pas indicatif de leur rendement futur. Les taux de rendement indiqués sont les taux de rendement total annuel composé historiques en date du 31 décembre 2012 qui tiennent compte des fluctuations de la valeur des titres et du réinvestissement de tous les montants distribués mais non des commissions d'achat et de rachat, des frais de placement, des frais optionnels ou de l'impôt sur le revenu payables par le porteur, lesquels auraient réduit le rendement. Un placement dans un organisme de placement collectif peut donner lieu à des frais de courtage, des commissions de suivi, des frais de gestion et d'autres frais. Veuillez lire le prospectus simplifié avant d'investir. *Le portefeuille SociéTerre Équilibré a été créé le 15 janvier 2009.

LES PORTEFEUILLES SOCIÉTERRE UNE OCCASION À SAISIR MAINTENANTPro!tables pour la planète. Pro!tables pour vous. Les portefeuilles SociéTerre, exclusifs à Desjardins, sont un investissement responsable avec un bon potentiel de rendement.

! "## CAISSESdesjardins.com/societerre

! AN

",#$%&

' ANS

(,)*%&

* ANS

S. O.

DEPUIS SACRÉATION%*

",*#%&

Rendements du portefeuille SociéTerre Équilibré

PLANIFICATION

«Nous devrions passerautant de temps à la retraiteque durant notre vie active»Le revenu du retraité doit correspondre à 60 ou70 % de celui du revenu de travail

«Il n’estjamais troptard pourcommencer àcotiser, quitteà emprunterintelligemmentpour le faire»

JACQUES NADEAU LE DEVOIR

Le planificateur financier Fernand Loiselle af firme qu’il est illusoire de compter uniquement surl’État pour subvenir aux besoins des retraités. Ceux qui souhaitent avoir une retraite active devraientdonc selon lui commencer à épargner dès que possible.

AARON VINCENT ELKAIM LA PRESSE CANADIENNE

Le ministre des Finances Jim Flaherty a instauré dans le budgetfédéral de 2012 une hausse progressive de l’âge d’admissibilité àla Pension de la sécurité de la vieillesse. Elle passera de 65 à 67 ans à partir de 2023. La mesure rappelle à ceux qui souhaitentune retraite hâtive qu’il faudra épargner davantage.

Page 6: REER - Le Devoir · GÉRARD BÉRUBÉ Selon l’âge, quand il est question de finances personnelles, le comportement des citoyens et citoyennes varie. Entre prêt hypothécaire, rem-boursement

G É R A R D B É R U B É

A u Québec, les fonds fiscali-sés sont dominés par le

Fonds de solidarité des travail-leurs FTQ, suivi du Fondac-tion CSN. À souligner que cedernier a mis un terme à sacampagne de souscriptionpour cette année. Depuis le22 novembre, Fondaction CSNn’accepte plus les cotisationspar montant forfaitaire, et ce,jusqu’au 1er juin 2013, peut-onlire dans le communiqué émis.« Cette année encore, la ventedes actions s’est faite rapide-ment […] Nous devons respec-ter la limite autorisée de175 millions pour 2012-2013.»Les cotisations par retenue surle salaire se poursuivent toute-fois, ainsi que les achats d’ac-tions à des fins de remplace-ment.

Cette précision faite, notonsque le principal avantage fiscaloffert par le Fonds de solida-rité FTQ est son crédit d’impôtde 15 % au fédéral et au provin-cial, pour un cumul de 30 %.Pour sa part, Fondaction, de laCSN, bénéficie depuis le1er juin 2009 d’une déductionexclusive de 10 points de pour-centage de plus au provincial,pour un total de 40 %, afin d’at-tirer davantage de capitaux,l’objectif étant de lui permettred’atteindre une taille optimale.Ce crédit additionnel, annoncédans le budget 2009-2010 dugouvernement du Québec, esten vigueur tant que Fondac-tion n’aura pas atteint pour lapremière fois, à la fin d’unexercice financier, une capitali-sation d’au moins 1,25 milliard.

Jusqu’à 5000 $ par année

Dans les deux cas, le pla-fond de la contribution an-nuelle est fixé à 5000$ par indi-vidu, ce qui limite à 1500 $(2000 $ pour Fondaction) lecrédit d’impôt maximal pourune année donnée.

Selon les plus récentes don-nées, Fondaction a terminéson premier semestre, clos le30 novembre 2012, avec unrendement négatif de 0,3 %. Lavaleur de son action a donc étéfixée à 9,31 $, en baisse de 3¢par rapport aux résultats an-n o n c é s l e 1 1 j u i l l e t . S u r 12 mois terminés au 30 novem-bre, le rendement était de0,1 %. À cette date, Fondactioncomptait 118 432 actionnairesse partageant un actif net de990,9 millions.

Pour sa part, le Fonds de so-lidarité FTQ n’est pas limitéquant au nombre d’actionsqu’il peut émettre pour l’exer-cice en cours. Et ses actionspeuvent également s’acquérirselon trois modes de contribu-tion : la retenue sur le salaire,le prélèvement bancaire auto-matique et le paiement forfai-taire. Le 30 novembre dernier,l’actif net du Fonds de solida-rité était de 8,8 milliards, ré-parti entre près de 600 000 ac-tionnaires. L’action valait27,20 $ le 30 novembre der-nier, atteignant un sommet his-torique, en hausse de 61 ¢ parrapport à juillet 2012. Son ren-dement semestriel a été de2,3 %, de 4,7 % sur les 12 der-niers mois au 30 novembre.L’institution, qui célèbre cetteannée son 30e anniversaire, aprécisé qu’«une action achetéelors de la création du Fonds en1983 a connu un rendementcomposé annuel de 3,6%».

RendementLe fonds FTQ étant voué à

la création, à la sauvegarde etau maintien des emplois, sacontribution à l’économie duQuébec sous forme de capi-taux, de risque et patients s’ac-compagne d’un crédit d’impôt.Ce crédit ne peut donc êtredissocié du rendement offert.Ainsi, en l’incluant, «un action-naire du Fonds qui aurait in-vesti le même montant chaqueannée sous forme de retenuesur le salaire aurait obtenu un

rendement composé annuel de13,4 % en sept ans, et de 10 %en dix ans», a souligné l’institu-tion. Vient s’ajouter au calculla déduction fiscale relative auREER, si les actions achetéesy sont dirigées.

Créé en 1996, Fondaction af-firme, pour sa part, que sur unepériode de dix ans au 31 juillet2012, le rendement annuel com-posé a été négatif, de -2,4 %.Mais en tenant compte des cré-dits d’impôt, « un actionnaireayant souscrit régulièrement parretenue sur le salaire a dégagésur dix ans un rendement netcomposé de 6,1%».

Ces rendements se compa-rent donc à celui de 4,25 %qu’affichait un fonds d’investis-sement équilibré moyen en2012. Une fois la déductionprise en compte, le FondsFTQ affiche un net avantage.

Cette performance, faut-il lerappeler, est d’autant plus hon-nête qu’on ne peut dissocierces fonds de travailleurs du ca-ractère risqué inhérent à leurmission, qui peut accaparer60 % des contributions qu’ilsreçoivent.

Vu sous l’angle du rende-ment, un investissement de1000 $ appor te un crédit de300 $ ou de 400 $ respective-ment pour le Fonds de solida-rité et pour Fondaction, soitun retour immédiat de 30% oude 40% qui ramène l’investisse-ment net à 700 $ ou à 600 $. Sion suppose un rendement de4 % sur la mise de fonds ini-tiale, celui-ci monte à 5,7 % et6,7 % respectivement lorsquel’investissement réel est prisen compte.

Coûts réelsEffectué dans le cadre d’un

REER, cet investissementdonne droit à la déduction ad-ditionnelle af férente. Ainsi,pour chaque tranche de 1000 $épargnés dans leur REER, iln’en coûte qu’environ 325 $aux actionnaires du Fonds desolidarité FTQ dont le revenu

imposable varie de 41 545 à83 088 $, grâce à la fois à la dé-duction pour le REER et auxcrédits d’impôt exclusifs auxfonds de travailleurs. PourFondaction, le déboursé réelest de 225$.

Cet environnement fiscalaccommodant n’est pas sansc o m p r o m i s . D ’ u n e p a r t ,puisque ce sont des instr u-ments conçus pour inciter ledétenteur d’actions à seconstituer un capital-retraite,leur titulaire n’a générale-ment accès à son capital qu’aumoment de la retraite (àcompter de 55 ans, quelque-fois à compter de 50 ans dansle cas du Fonds de solidarité)ou en cas de situation finan-cière précaire. Mais ces orga-nismes ont adouci leur poli-tique de rachat en se collantaux modalités des REER ence qui concerne l’accession àla propriété et le financementd’études postsecondaires. Eten se montrant compréhen-sifs lorsque le titulaire subitune crise financière.

Le Devoir

Bien qu’ils ne soient que deux, les fonds de travailleurs sontsouvent présentés comme des investissements incontourna-bles dans un environnement REER. Le rendement des fondsfiscalisés supporte bien la comparaison avec celui d’un fondséquilibré. Et les crédits d’impôt af férents compensent ample-ment le risque accru que peut comporter cet investissement.

G 6

R E E RL E D E V O I R , L E S S A M E D I 9 E T D I M A N C H E 1 0 F É V R I E R 2 0 1 3

1ANS

OBLIGATIONS À TAUX PROGRESSIFLE TAUX D’INTÉRÊT AUGMENTE

CHAQUE ANNÉEPENDANT

1%BONI DELA PREMIÈRE ANNÉE POUR LES NOUVEAUX FONDS REER, FERR, CRI ET FRV INVESTIS EN OBLIGATIONS

APPELEZ!NOUS POUR EN SAVOIR PLUS1 800 463-5229 | www.epq.gouv.qc.ca

Du lundi au vendredi de 8 h à 20 het les samedis de février de 10 h à 16 h

LES OBLIGATIONS SONT REMBOURSABLES ANNUELLEMENT À LEUR DATE ANNIVERSAIRE

FONDS DES TRAVAILLEURS

Pour l’économie d’impôt d’abord !Le rendement net composé varie de 6,1 % à 10 % sur 10 ans

PEDRO RUIZ LE DEVOIR

Le Fonds de solidarité FTQ, dont la branche immobilière participeentre autres au projet de la Tour des Canadiens, donne droit à descrédits d’impôt cumulés de 30%.

OSA IMAGES

Fondaction CSN bénéficie temporairement d’un crédit d’impôtadditionnel de 10% au provincial, ce qui porte à 40% les créditsprovinciaux et fédéraux cumulés.