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-1- Sommaire A l'occasion des fêtes de Pâques, les jeunes du CAJ et du Centre Ados ont rendu visite aux résidents du foyer Jacques Duclos. Très vite, des échanges et des discussions ont créé un moment chaleureux et convivial. L'après-midi s’est terminée en dégustant une pâtisserie accompagnée d'une tasse de chocolat chaud. Rendez-vous fut donné pour une nouvelle rencontre. p°2_On mange... on bouge La mémoire, c’est la forme ! p°3_Le coin des poètes par Sophie, Jacqueline et Carmen p°4_Couture : Les doigts de fée par Carmen p°5_Cuisine : A vos papilles p°6_La rétro par Alfred et Rolande p°7_Les couleurs du temps par Pascale, Michelle, Monique et Patricia p°9_Rencontre... Lucien Dalle p°10_Mémoires d’immigrés par Sonia p°12_Jouons et rions... un brin par Pascale Nous ne pouvons ignorer nos aînés. Il ne le faut pas. Depuis toujours, notre municipalité a porté une grande attention aux se- niors. Je souhaite poursuivre le travail de mon prédécesseur en leur faveur. J’ai confié au C.C.A.S. et au pôle gérontologique le développement des ac- tions destinées aux Sallauminois de plus de 60 ans. ‘’Regards Croisés’’ tient une place prédominante dans ce programme. Au fil de ces pages, nos sages peuvent s’exprimer sur des sujets qui les concernent et qui apporteront indéniablement aux jeunes générations. En effet, les anciens sont notre mémoire, les jeunes notre avenir, ce jour- nal les réunira pour un présent qui nous concerne tous. Bonne lecture. Regards Croisés Le journal des Seniors de Sallaumines n° 1 L’Equipe de rédaction Christian Pedowski, Maire de Sallaumines Edito Les Ados offrent des chocolats au Foyer…

Regards Croises n°1

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Sommaire

A l'occasion des fêtes de Pâques, les jeunes du CAJ et du Centre Ados ont rendu visiteaux résidents du foyer Jacques Duclos.Très vite, des échanges et des discussions ont créé un moment chaleureux et convivial.L'après-midi s’est terminée en dégustant une pâtisserie accompagnée d'une tasse dechocolat chaud. Rendez-vous fut donné pour une nouvelle rencontre.

p°2_On mange... on bougeLa mémoire, c’est la forme !

p°3_Le coin des poètespar Sophie, Jacqueline et Carmen

p°4_Couture : Les doigts de fée par Carmen

p°5_Cuisine : A vos papillesp°6_La rétro par Alfred et Rolande

p°7_Les couleurs du tempspar Pascale, Michelle, Monique et Patricia

p°9_Rencontre... Lucien Dalle

p°10_Mémoires d’immigrés par Sonia

p°12_Jouons et rions... un brin par Pascale

Nous ne pouvons ignorer nos aînés. Il ne le faut pas.Depuis toujours, notre municipalité a porté une grande attention aux se-niors. Je souhaite poursuivre le travail de mon prédécesseur en leur faveur.J’ai confié au C.C.A.S. et au pôle gérontologique le développement des ac-tions destinées aux Sallauminois de plus de 60 ans. ‘’Regards Croisés’’ tientune place prédominante dans ce programme. Au fil de ces pages, nos sagespeuvent s’exprimer sur des sujets qui les concernent et qui apporterontindéniablement aux jeunes générations.En effet, les anciens sont notre mémoire, les jeunes notre avenir, ce jour-nal les réunira pour un présent qui nous concerne tous.Bonne lecture.

Regards CroisésLe journal des Seniors de Sallaumines

n° 1

L’Equipe de rédaction

Christian Pedowski, Maire de Sallaumines

Edito

Les Ados offrent des chocolats au Foyer…

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On mange... On bouge

La mémoire est l'une des fonctions les plus importantes et l'une des propriétés les plus pas-sionnantes du cerveau. Cette faculté régit l'essentiel de nos activités. Elle construit aussi bienl'identité, les connaissances, l'intelligence, la motricité et l'affectivité de chacun de nous.La mémoire contribue à notre indépendance.

Il existe aujourd’hui à Sallaumines 3 séances “d’animation mémoire”. Ainsi, ttoouuss lleess mmaarrddiiss eettuunn vveennddrreeddii ssuurr ddeeuuxx, des seniors sallauminois, provenant de différents horizons, se regrou-pent au Foyer Logement Résidence Jacques Duclos pour stimuler leur cerveau en s’amusant.

Une de ces séances est animée par une figure bien connue des Sallauminois. En effet, MariaDerisbourg, ne manque jamais de rendre service. Il est d’ailleurs fréquent qu’elle aide sesaînés, qui reconnaissent en elle une personne serviable et attentionnée. Sa devise : “je vais làoù on a besoin de moi”.

Maman de 4 enfants, grand-mère de 6 petits-enfants, d’origine italienne, cette dynamiqueauxiliaire de vie à la retraite, passion-née de tricot, accompagne égalementles familles en deuil et assiste l’équipede la Paroisse Calo au cours des funé-railles.

C’est donc tout naturellement quel’équipe du Pôle Gérontologique s’esttournée vers Maria pour lui proposerd’animer une de ces séances.

Notre sympathique bénévole a donc bé-néficié d’une formation spécifique of-ferte par la CRAM. Elle accueilledésormais, au Foyer Jacques Duclos, unvendredi sur deux de 15h à 16h, des ré-sidents du foyer, mais aussi des Sallau-minois vivant à l’extérieur del’établissement. Elle leur propose desjeux et des exercices qui font travaillerles différents types de mémoires (im-médiate, à long terme, auditive, vi-suelle, tactile…).

Alors si vous aussi vous souhaitez gar-der la forme et l’esprit, rejoignezMaria !

La mémoire, c’est la forme !

Pour toute information vous pouvezcontacter le Pôle Gérontologique

au 03.21.67.36.61

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Le coin des poètes

La vie est un cheminrempli d'obstacles,Avec ses joies et sespeines,Parfois nous noustrouvons, Devant un obstaclequi nous faittrébucher, Nous essayons en

vain de nous relever,La force de lutter nous abandonne

Et on se laisse aller,Mais, il arrive qu'une main secourable,Se tend vers nous, ce n'est qu'un mirage,Cette main est bien là,Alors on s'accroche désespérément,Et la main tient bon,Elle ne lâche pas, alors on franchit, l'obstacle, et on poursuit son chemin,Grâce à cette main tendue qui était làAu bon moment.

Symbole de silence,de douceur,Soulageant nos douleurs,Nos plus grands secrets,Par coeur tu lesconnaîsJamais on ne t'en-nuie,

Tu nous veilles la nuit Si doux à nos joues,brulées par le soleil d'août, Comme un souffle léger Tu viens nous soulager.Ton parfum venant des Landes,Embaumant la lavande,Semble nous dire encoreQue l'on t'aime très fort.

Le silence de l’oreiller

La déprime, l'angoisse

Sophie

Jacqueline

A l'association« Louise Michel »Nous sommes 40 fidèlesEn aucun cas nousne manquerionsUne de nos réunionscela se passe chaquejeudiDans une ambiance

où l'on ritMais où l'on travaille aussi,Rien n'est imposéOn peut ou non oeuvrer décontractéeChacune apporte sa touche personnelleDans divers travaux manuels,La couture, le tricot, le crochet,La peinture à l'huile ou sur soie, Tout est une question de choix,

Nous avons toutes un don sans exceptionQu'il faut mettre en application,Entre deux, la pause café, thé ou chocolatC'est sympa,Et puis, il y a les excursionsQui nous ouvrent les horizonsDans notre pays ou à l'étrangerdécouvrons des choses insoupçonnées,Dans nos visites culturelles,C'est l'occasion où notre esprit s'éveilleVoilà pourquoi nous sommes motivéesPour l'expo-vente de fin d'annéeEt comme disait « Voltaire »« J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé »

Alors pour notre bien,Vivement jeudi prochain

A l’association “Louise Michel”

Carmen

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Doigts de fée

Carmen

AB = 1/8 de la bande (encolure)AC = 1/16 + 1/32 encolureBE = 1/8 + 1/16ED = 1/8 + 1/16CH = Langueur corsageCI : EpauleCJ = 1/16 + 1/32JJ Pince 1/16CJ + JK = EpauleDM - Poitrine (1 Bande + 2cm)HL = 1/4 Tour de taille + Pinces

Pince taille = 1/16

Tracer l’emmanchure devant

Tour de poitrine (souple)Tour de taille (souple)Longueur corsage devantCarrure devantCarrure dosEpaule

AN = 1/16OP = EpauleNN = 1/2 Carrure DOSMO’ = 1/4 PoitrineLH’ = 1/4 T. Taille 1 cm

+ Valeur pince 1/16

Tracer l’emmanchure dos

Devant

Prise de mesures Bande du 1/4 T. Poitrine

Dos

1/32

1/32

1/16 1/8 1/4

Gabarit de chemisier

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A vos papilles

Ingrédients :

Préparation :

Tarte à chuqu’ (tarte au sucre)

250 grs de farine100 grs de beurre fondu1 oeuf1 pincée de sel100 grs de levure du boulanger (délayer la levure dans une petite tasse de lait tiède avec un sucre)

Mélanger les ingrédients, faîtes lever la pâte après l'avoir bien pétrie, puis l'étaler dans une tourtière. Laisser lever la pâte à nouveau.Garniture : Avant de passer au four, mettre sur la pâte 7 cuillères de cassonade avec un peu de lait et une noisettede beurre. Après 20 minutes au four (thermostat 5/6), ajouter sur le dessus encore chaud 1 pot de crèmefraîche épaisse ou liquide.

Ingrédients pour 4 personnes :

Préparation :

Goulash à la Hongroise

250 grs de porc, de boeuf et d'agneau

Faire revenir un gros oignon coupé en petits morceaux dans du saindoux.Lorsqu'il est doré y ajouter la viande coupée en gros dès. Mélanger avec les oignons puis ajouter1 cuillère à café bombée de paprika doux en poudre, du sel et du poivre, 1 tomate coupée en morceauxet 2 carottes coupées en rondelles, 2 gousses d'ail également coupées en Petits bouts, mouiller en ver-sant un verre d'eau. A mi-cuisson, mettre quelques pommes de terre coupées en dés.Continuer de cuire en mijotant et surveiller qu'il reste assez de jus. Bon appétit.

Renée Loubel Condracq

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La rétro

Le briquet

Rolande raconte...

Les beaux souvenirs

Le temps qui passeOù rien ne s'effaceAimer et être aiméSouffrir et sourireCar donner la vieEst la plus belle preuveD'amour à vivre,Et de l'enfance à l'adolescenceQui n'est qu'insoucianceNe sera que prélude

A la vie d'adulteSolitude ou plénitudeSi l'amour a vécu et continueAvec les joies et les tourmentsQue nos aînés ont subiAyons de l'amour, de l'amitiéLe respect pour euxCar le temps passe et nous auronsToujours de beaux souvenirs.

Au fond de la mine, le poste (heuresde travail effectuées le matin,l'après-midi ou de nuit) était diviséen deux parties par une coupure detravail de vingt minutes qui per-mettait de se retrouver dans unegalerie pour manger ses tartines debeurre ou de saindoux accompa-gnées d'une échalote, d'un fruit ou

d'un morceau de chocolat. De l'eauavec du café dans un boute lot ac-compagnait le briquet. Avant de re-prendre le travail on pouvaitdiscuter de tout (jardinage, des pi-geons ou autres loisirs) car au fondquelles que soient les nationalités,nous étions tous des gueulesnoires.

Alfred raconte...

C'est Raoul Briquet qui proposa et fît accorder au gouvernement qui im-posa aux compagnies minières (privées à l'époque) qu'une pose "cassecroute" soit payée pendant le temps de travail. D'où l'appellation de cerepas .

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Rolande

Alfred

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Un jour, nous avons été confrontés dans notre vie à un événement parti-culier venu briser nos rêves, nos projets (naissance d’un enfant handi-capé, maladie, accident de la vie…). Face à cette situation à laquelle nousn’étions pas préparés, nous sommes tout d’abord sans voix, désemparés.Puis peu à peu cet évènement nous entraîne au-delà de ce que nous pen-sions être, au risque d’ébranler nos certitudes, il donne un sens nouveauà notre existence. « Regards croisés » dédie cette rubrique à ces personnesque la vie a souvent fragilisé. Les mettre en lumière ce n’est ni les considérer comme des victimes, ni in-citer à la compassion c’est montrer que la vie est parfois semée d’em-bûches et que nous sommes tous susceptibles d’avoir un jour besoin des

autres. Si ces événements douloureux font naître en nous un sentiment d’isolement absoluil arrive aussi parfois que de notre colère soit source d’une énergie que nous sommes ca-pables de réinvestir en motivation et en engagement au service des autres. « Regards croisés » ira à la rencontre de ces personnes « extraordinaires », pour que plusjamais la différence ne soit source d’indifférence.

Les couleurs du temps

Pascale

Je ferme un instant les yeux et je me revoisenfant, entourée de mes parents, de monfrère et de ma sœur.Mon père, ses amis ch’tis l’appelaient « teuteu » à cause de son accent du midi qui l’em-pêchait de dire correctement « tais te ».C’était un homme courageux qui travaillaitdur pour subvenir à nos besoins.Grâce à lui je me suis vite rendue comptequ’il fallait obtenir de bons résultats sco-laires pour y arriver et mes devoirs étaientpour moi une priorité.C’est en 1971 que j’ai fait mon entrée dansle monde du travail ; là aussi je n’avais ja-mais le nez en l’air, j’aimais ce que je faisaiset je peux dire que ces souvenirs sont heu-reux. Ma vie a continué m’apportant d’au-tres joies comme la naissance de mes deuxfils. Cette existence, je l’appréciais, profitantdes moindres moments de détente pourfaire de longues promenades à la campagne,j’aimais aussi faire du crochet et parfois unpeu de lèche vitrine. Je dois dire que j’étaisune femme comblée, le temps s’écoulantseconde après seconde au rythme d’un bon-heur que je croyais éternel. Mais le destinréserve parfois bien des surprises et un évè-nement inattendu peut, en un fragment de

seconde, venir boule-verser, briser, cassertout ce qui faisaitvotre vie, anéantissantvos projets, balayantvos espoirs, vous ré-duisant à néant !C’était il y a cinq ans,un jour comme unautre, sans prévenir, un accident vasculairecérébral, des mois de coma, d’hospitalisa-tion, des complications à n’en plus finir etme voilà clouée dans un fauteuil roulant,tout un coté de mon corps qui ne me répondplus comme s’il ne m’appartenait plus ! Unevie, ma vie qui s’échappe laissant place àune autre vie où je ne me reconnais plus, àlaquelle je ne donne plus de sens. Je n’ai paspu retourner dans ma maison à la cam-pagne, elle n’était pas adaptée à mon han-dicap et de toute façon même les tâchessimples du quotidien sont devenues pourmoi insurmontables. Je réside au foyer etc’est vrai que j’y suis bien, mais je n’ytrouve pas vraiment ma place. Ma placec’était dans ma vie d’avant….Je n’aime plus sortir, ni faire du lèche vitrinecar je n’ai plus envie de prendre soin de moi.

Michelle

Il était une fois... la Vie

Michelle a 56 ans. Il y a cinq ans, elle a eu un accident vasculairecérébral. Depuis elle réside au foyer Jacques Duclos.

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Dehors les trottoirs sont souvent tropétroits et les magasins inaccessibles auxfauteuils roulants. Je ne suis pas toujoursà l’aise en groupe, j’ai l’impression de nepas être comprise par les autres, tout mesemble hostile, j’appréhende les réflexionsdes autres personnes qui même sans levouloir me blessent parfois. C’est pour-quoi la plupart du temps je reste dans monappartement. Aujourd’hui mon seul loisirc’est la télévision et ma plus grande joie,mes enfants et petits enfants. Ils sont monbonheur, ma fierté et j’ai beaucoup de

chance d’avoir un de mes fils qui vit àproximité et qui vient me rendre visitechaque jour. Il est toujours là pour me se-couer un peu, il veut que je reste belle, queje prenne soin de moi et c’est grâce à lui sije fais des efforts. Il veut même quej’achète un ordinateur pour me faire descontacts et pour communiquer avec monsecond fils qui habite Grenoble.Je sais qu’il a raison et il sait que je l’aime,le temps fera le reste…

Propos recueillis par Pascale

Pour le groupe, Patricia

Dans le cadre de mes fonctions profes-sionnelles, j’ai animé pendant plusieursannées un atelier intitulé « Vie Quoti-dienne ». Le groupe était constitué de per-sonnes bénéficiaires du revenu minimumd’insertion. Le but était de lutter contrel’isolement et l’exclusion des Sallauminois.Mon départ en retraite et la transforma-tion du RMI en R.S.A n’ont pas permis de

reconduire cette action.Pourtant, les participantsdu groupe souhaitaientvivement continuer cesrencontres et bien sou-vent se rendaient à laMaison de la Citoyennetépour vérifier si j’avais re-pris mes activités. C’est tout naturellementque j’ai proposé mes ser-vices au C.C.A.S. et à lamunicipalité, pour met-tre en place un nouvel atelier avec les an-ciens participants auxquels se sont greffésbeaucoup d’autres Sallauminois. Depuisbientôt deux mois, 15 personnes se réu-nissent à la maison de la citoyenneté etparticipent joyeusement aux activités. Ilsont accepté de faire part de leurs impres-sions pour « Regard Croisés ». L’écritures’est faite en deux temps. Une mise encommun des sentiments, des impressionset la mise en texte par Patricia. Je les remercie tous.

Tous les mardis de 9h à 12h, nous avonsréunion à la Maison de la Citoyenneté.Ce lieu est un point de rencontre dans le-quel nous pouvons évoquer nos problèmespersonnels pour essayer de les résoudre.Ce lieu nous permet de nous aider mu-tuellement mais aussi de partager nos ex-périences et nos "galères".A la Maison de la Citoyenneté, il y a ducafé, ce qui rend la rencontre avec les au-tres plus conviviale et sympathique. D'un

point de vue personnel, cela permet de neplus se sentir seule et donc de me sentirmieux. C'est un lieu très agréable, il y aune bonne écoute et une bonne ambiance.Ce que je trouve bien, c'est l'imprévu desthèmes abordés, c'est varié. Nous pouvonsapprendre beaucoup de choses.Monique nous transmet beaucoup d'in-formations, on peut parler de tout. Il y abeaucoup de convivialité.

Monique Mahieu - Nedelkovic

Patricia

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Rencontre...Lucien Dalle, un jardinier passionnéLucien réside à Sallaumines depuis1971, dans son enfance il se souvientd'avoir appris à connaître la nature,le travail et le respect de la terre. Cesont ses parents qui lui ont donnél'envie de cultiver. Ils étaient agri-culteurs et fleuristes, le savoir s'esttransmis tout naturellement. Lu-cien aime celà.En 2007 la ville de Sallaumines amis en place ce qu'on appelle “LesJardins Ouvriers”. C'est une idéeformidable dit Lucien, elle a mis àla disposition de ceux qui voulaientdes parcelles, des chalets, l'aména-gement d'un point d'eau, des outils.Je suis devenu référent de cette ac-tion et j'en éprouve beaucoup deplaisir et de satisfaction. Si aujourd'hui on ne fait plus de bé-néfices en cultivant il y a le plaisir

de manger une production naturelle mais surtout de transmettre à mes enfants et petits-en-fants un savoir faire. Celui aussi de montrer à la jeunesse que l'on peut passer des momentsagréables et riches sans être “plantés” devant la télévision.

Depuis son enfance, le jardinage n'a pas beaucoup changé,les outils sont les mêmes, la différence réside peut être parl'utilisation des engrais et désherbants chimiques. Dans letemps l'utilisation des engrais organiques et végétaux étaientnaturels, comme le fumier de cheval, de volaille, d'ortie oude feuilles. Petite astuce : pour désherber les allées, l'eausalée est très efficace.Mais il y a surtout, dit Lucien, le contact avec les hommes,les femmes que l'on apprend à connaître au jardin, on dis-cute, on échange des savoirs, les outils, les légumes, les se-mences. On retrouve de la communication, de la solidaritéavec d'autres passionnés et cela n'a pas de prix.

La dernière réalisation du jardin est la mise en place deplantes exotiques et de fleurs, un bassin aquatique réalisépar les services techniques de la ville. Cette action pourraitdonner envie à d'autres quartiers de créer d'autres jardins,ce serait formidable.

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J'ai retrouvé une photo de ma famillelorsqu'elle est arrivée en France pour tra-vailler à la mine. Toute mon histoire m'estrevenue en mémoire.

La photo date de 1932, je n'étais pas née.Mon frère Simon (à la batterie) avait 10

ans, ma mère avait 36 ans. Mon père jouaitde l'accordéon il avait 37 ans, mon frèreRichard (au violon) avait 8 ans, ma grandesoeur 6 ans jouait du piano. Mon pèreavait appris seul à jouer plusieurs instru-ments. Il a appris à ses enfants sauf Irènequi elle, prenait des cours de piano.

J’ai découvert le numéro 0 du journal « Regard Croisés », je l'ai lu, c'est une très bonne initiative. Aussi j'ai eu envie d’y contribuer.

Mémoires d’immigrés...

Sonia ou la petite histoire dans la grande....

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Mon père allait souvent jouer chez desamis, puis la guerre est venue, le grandchamboulement, je me rappelle lorsqu'ilfallait courir à l'abris c'était à la centraled'Avion, j'avais 6 ans.

Ma soeur Irène a été ramassée pour allertravailler au Service du Travail Obligatoire(STO), ce fut terrible pour nous tous. Monfrère (l'aîné) est devenu boulanger, il estdécédé à 20 ans d'une pneumonie.

Ma soeur Stanislava et moi avons attrapéla scarlatine, elle est décédée à 12 ans, moij'ai survécu. La guerre terminée on pro-posa aux polonais d'aller reconstruire leurpays. Il n'y a eu qu 'un seul train, en 1945.Mon père a décidé de partir, ma mère n'apas voulu le suivre, même si, elle ne parlaitpas le français, elle aimait la France.

Mon père qui avait une bonne tête savaittout faire. Il a tout quitté sans nous donneraucune nouvelle, encore aujourd'hui je nesais pas ce qu'il est devenu.

Pour que nous gardions la maison desmines, mon frère Richard est allé à lafosse, il a fait trois ans puis il s 'est engagédans la légion étrangère où il perdit la vieau combat en 1952, en Indochine.

Ma mère a du quitter la maison pour unbaraquement à la fosse 7 d'Avion c'étaitencore une faveur d'obtenir cela.Pour survivre et élever ses enfants mamère travaillait dans les champs, elle allaità pied jusque St Pol (au dessus d'Arras)pour la nourriture puis elle prit des pen-sionnaires, des mineurs qui étaient venustravailler seuls. Elle est décédée à 67 ansaprès une dure vie de chagrin et de labeur.

Celui qui est devenu mon mari « Henri » jel'ai toujours connu. Nous avons eu 2 fillesdont l'une est devenue policier. Henri étaitun militant syndicaliste, il est aujourd'huidécédé, c'était quelqu'un de très gentil etsociable.

Aujourd'hui je suis seule, j'essaye de m'oc-cuper, je ne m'ennuie pas trop, je faisquelques activités avec la commune.

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Jouons et rions un brin

L’équipe de RédactionJacqueline - 82 ans, Jeannine - 86 ans, Olivier - 35 ans, Rolande et Alfred - 65 ans,Saadi - 48 ans, Monique - 61 ans, Pascale - 48 ans, Carmen - 75 ans , Joël - 56 ans

Vous souhaitez témoigner ou faire part d’une passion, d’une expérience... Rejoignez le comité de rédaction !

Renseignez vous au : 03.21.70.70.49

AgendaDans le cadre de son programme de prévention, le Pôle Gérontologique organise le lluunnddii 1144 jjuuiinn 22001100 àà 1155 hheeuurreess au Foyer Logement Résidence J. Duclos, uunnee rrééuunniioonn dd’’iinnffoorrmmaattiioonn ssuurr llaa ccoonndduuiittee àà tteenniirr eenn ccaass ddee ffoorrtteess cchhaalleeuurrss.VVoouuss yy êêtteess ccoorrddiiaalleemmeenntt iinnvviittééss.

Dans un saladier, mélanger d’abord la farine et le sel. Y ajouter l’huile et la colle puis peu à peul’eau. Travaillez cette pâte jusqu’à ce quelle soit bien lisse et qu’elle ne colle pas aux doigts.Ensuite, travaillez la, comme de la pâte à modeler en faisant bien attention d’assembler les élé-ments en les humidifiant comme si on les collait.Ne pas hésiter à se servir de cure-dent pour assembler les éléments et mettre des crochets sivous souhaitez suspendre votre création.La cuisson s’effectue au four traditionnel à 150 degrés jusqu’à ce que l’objet soit dur partout. Peindre avec de la peinture acrylique, de la gouache ou de l’aquarelle et vernir avec unvernis a bois incolore.Surtout ne jamais se décourager : les premières oeuvres ne sont pas souvent à la hauteur de nosespérances. Après tout, les plus grands artistes ont eux aussi débuter par quelques faux pas. Alors, allez-y, lancez vous !

Vous aimez les activités manuelles et vous avez envie de créer des objets décoratifs ?Quoi de plus simple avec la pâte à sel !C’est un loisir créatif peu onéreux qui ravira petits et grands.

En voici la recette :

- 1 verre de sel très fin- 2 verres de farine type 55- 1 cuillère à soupe de colle à papier peint- ¾ d’un verre d’eau- 1 cuillère à soupe d’huile