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AI Awamia9T - Juin 1991 65 Relations hydriques detrois variétés deblé dur sous déficit hydrique Samir K.r, El Mourid M.2 et Ismaili M.3 I UniversitéHassan II Mohammedia, Faculté des Sciences Ben M'Sik Casablanca, Maroc 2 CentreAridoculturede Settât B.P 589, Maroc 3 UniversitéMouiay IsmaTl, Faculté des Sciences Meknès,Maroc Résumé En zonessemi-arides marocaines,la production du blé dur est fréquemment affectéepar le manque d'eau et les fortes fluctuations de la pluviométrie. Parmi les solutions à cetteséche- ressesystématique, la création de génotypes résistants parait prometteuse. Peu d'étudessur le blé dur ont montré que les génotypesrésistantset sensiblesà Ia sécheresse dffirent si- gnfficativement par leur traits physiologiques.Lcrprésente étude s'est fixée comme objectif d'évaluer des critères physiologiques de tolérance à la sécheresse chez trois variétés de blé dur (Triticum dururu Desf.) : Karim, Marzak et Oum Rabia. L'expérimentation s'est dérou- lée sousserre au Centre Aridoculture de Settat durant les années 1990-91et 1991 -92. Les dis- positifs expérimentaux adoptés étaient en bloc aléatoirecomplet (1990-9/) et en split plot (1991- 92). Lesparamètres physiologiques mesurés comprenaient le potentielhydrique,Ie potentiel osmotique et le contenu relatif en eau. Les étudesont fait ressortir des différences entre les variétés testées. Les trois vctriétés se sont caractérisées par un abaissement de leur potentiel hydrique sous déficit hy,drique. De plus, Marzak et Oum Rabia ont montrées une baisse de leur potentiel osmotique (avec une forte baissechez Oum Rabia) et un maintien de la tur- gescence. En revanche, la variétéKarim considérée sensible à Ia sécheresse a montréunebaisse de sonpotentielhydriquemais sort potentielosmotique est resté inchangé ce qui a induit une forte diminution de son contenu relatif en eau surtout lorsque le stress hydrique s'estaccen- tué. La forte conélation entre le potentieL osmotique et le contenu relatif en eau souligne la capacitéd'Oum Rabia àfaire chuter rapidement sonpotentiel osmotique et de garder une tur- gescence élevéesous stress hydrique. De plus, la relation entre le contenu relatif en eau et le potentiel hydriqueprouve que Oum Rabia et Marzak gardent élevéleur contenu relatif en eau sous déficit hydrique par rapport à Karim. En conclusion, cette étudemontre une différence de comportement entre les trois variétés de blé dur concernant les traits phl,siologiques mesurés. Chaque variété utilise une stratégie différente d'adaptation au stress hydrique. Karim, la variété qui puraît être plus sensibleà la sécheresse, serait recommandée pour les zones favorables alors que ltlarzak et Oum Rabia auraient uneplus large adaptation. Mots-clés : stress hydrique, blé dur, traits physiologiques, tolérance à la séche- resse, critères de sélection

Relations hydriques de trois variétés de blé dur sous déficit hydriquewebagris.inra.org.ma/doc/awamia/09706.pdf · 2011-01-29 · AI Awamia9T - Juin 1991 65 Relations hydriques

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AI Awamia9T - Juin 1991 65

Relations hydriques de trois variétés de blédur sous déficit hydrique

Samir K.r, El Mourid M.2 et Ismail i M.3I Université Hassan II Mohammedia, Faculté des Sciences Ben M'Sik Casablanca, Maroc2 Centre Aridoculture de Settât B.P 589, Maroc3 Université Mouiay IsmaTl, Faculté des Sciences Meknès, Maroc

RésuméEn zones semi-arides marocaines, la production du blé dur est fréquemment affectée par lemanque d'eau et les fortes fluctuations de la pluviométrie. Parmi les solutions à cette séche-resse systématique, la création de génotypes résistants parait prometteuse. Peu d'études surle blé dur ont montré que les génotypes résistants et sensibles à Ia sécheresse dffirent si-gnfficativement par leur traits physiologiques. Lcr présente étude s'est fixée comme objectifd'évaluer des critères physiologiques de tolérance à la sécheresse chez trois variétés de blédur (Triticum dururu Desf.) : Karim, Marzak et Oum Rabia. L'expérimentation s'est dérou-lée sous serre au Centre Aridoculture de Settat durant les années 1990-91 et 1991 -92. Les dis-positifs expérimentaux adoptés étaient en bloc aléatoire complet (1990-9/) et en split plot (1991-92). Les paramètres physiologiques mesurés comprenaient le potentiel hydrique, Ie potentielosmotique et le contenu relatif en eau. Les études ont fait ressortir des différences entre lesvariétés testées. Les trois vctriétés se sont caractérisées par un abaissement de leur potentielhydrique sous déficit hy,drique. De plus, Marzak et Oum Rabia ont montrées une baisse deleur potentiel osmotique (avec une forte baisse chez Oum Rabia) et un maintien de la tur-gescence. En revanche, la variété Karim considérée sensible à Ia sécheresse a montré une baissede son potentiel hydrique mais sort potentiel osmotique est resté inchangé ce qui a induit uneforte diminution de son contenu relatif en eau surtout lorsque le stress hydrique s'est accen-tué. La forte conélation entre le potentieL osmotique et le contenu relatif en eau souligne lacapacité d'Oum Rabia àfaire chuter rapidement son potentiel osmotique et de garder une tur-gescence élevée sous stress hydrique. De plus, la relation entre le contenu relatif en eau et lepotentiel hydrique prouve que Oum Rabia et Marzak gardent élevé leur contenu relatif en eausous déficit hydrique par rapport à Karim. En conclusion, cette étude montre une différencede comportement entre les trois variétés de blé dur concernant les traits phl,siologiquesmesurés. Chaque variété utilise une stratégie différente d'adaptation au stress hydrique.Karim, la variété qui puraît être plus sensible à la sécheresse, serait recommandée pour leszones favorables alors que ltlarzak et Oum Rabia auraient une plus large adaptation.

Mots-clés : stress hydrique, blé dur, traits physiologiques, tolérance à la séche-resse, critères de sélection

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66 Al Awamia9T - Juin I99l

Abstract : Water relation of three varieties of durum wheat inwater deficitIn semi-arid areas of Morocco, durum wheat production is frequently affectetl by water shor-

tage and highfluctuations of rainfall. One of the solutions to droLtght is the selection oJ bet-

ter aàapted genotypes. The few studies with durum wheat have indicated that physiological

traits differed significantly betyveen drought tolerant and drought susceptible genotypes. The

purpose of this study was to evaluate some physiological criteriafor drought tolerance on three

durum wheat (Triticum durum Desf.) cultivars : Karim, Mctrzak and Oum Rabia. The expe-

riments were conducted in the greenhouse at the Settat AridocuLture Centre during 1990-91

and I99I -92. The experimental designs were randomized complet bloc design ( 1990-91 ) and

split plot ( 199I -92). The physiological parameters measured were water and osmotic poten-

tiel and relative water content. The studies conducted showed dffirences between varieties.

The three varieties were characterized by low water potentiel under water stress. In addition,

Marzak and Oum Rabia registered a low osmotic potentiel (Oum Rabia showed higher de'

creese in osmotic potentiel) and a high turgescence level. Howevetr Karim which proved to

be more sensitive to drought showed a decrease in water potentiel but its osmotic potentiel

was not affected under drought conditions, in addition, its turgescence decreased rapidly. The

high correlation betvveen osmotic potentiel and relative water content emphasize the capa-

city of Oum Rabia to decrease rapidly its osmotic potentiel and to take high its turgescence

in the drought conditions. In addition, the relation between relative water conlent and water

polentiel proved that Oum Rabia and Marzak keeps a high relative w(lter content under water

stress compared to Karim. In conclusion, this study showed a difference in behavior between

durum wheat yarieties for the physiological traits measured. Each variety uses a dffirent stra-

tegy of adaptation to water stress. Hence, Karim the more sensitive variety to drought, would

be recommendedfor wet favorable areas whereas Oum Rqbia and Marzak would have wider

adaptation.

Key words : water stress, durum wheat, physiological traits, drought tolerance, se-

lection criteria

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Al Awamia9T - Juin 1991

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Introduction

Le potentiel hydrique, le potentiel osmotique et le contenu relatif en eau, sont parmi les pa-ramètres physiologiques quantifiant l'état hydrique de la plante en relation avec le déficit hy-drique (Blum et al., 1989,Singh et al., 1990). Dans une étude menée au champ sur le blé dur,ces paramètres se sont révélés différents entre génotypes sensibles et résistants (Singh et al.,1990). Selon Keim et Kronstad (1981), l'état hydrique est un bon indicateur pour différencierles génotypes quant à leurs réponses face à un stress hydrique. Winter et al. (1988) ont notéque les variétés de blé sensibles au déficit hydrique présentaient les valeurs de potentiel hy-

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68 Al Awamia 9"1 - Juin 199'l

drique les plus élevées à la fois dans les traitements carencés et bien fournis en eau. Le pro-

cessus d'adaptation par abaissement du potentiel hydrique fait intervenir le concept d'ajuste-

ment osmotique (Blum et al., 1989). La diminution du potentiel osmotique sous stress hydrique

est conséÇutive à une accumulation de solutés dans les tissus de la plante, avec comme consé-quence un maintien de la turgescence à des potentiels hydriques faibles. Ce phénomène est

considéré comme un mécanisme possible de résistance à la sécheresse (Morgan et al., 1995).

Ainsi, Morgan et Condon (1986) ont constaté que les lignées de blé ayant une capacité d'ajus-

tement osmotique élevée ont pu extraire 40 Vo de plus d'eau que les lignées à laible osmoré-gulation. Le contenu relatif en eau (CRE) est aussi un paramètre physiologique qui permet d'es-

timer I'effet du stress hydrique sur la plante (Ritchie et 41., 1990). Plusieurs auteurs ont mis

en évidence des différences significatives entre variétés de blé en terme de CRE (Schonfeld

et al., 1988 ; Ritchie et al., 1990). Ces derniers ont constaté que les variétés résistantes main-

tiennent un CRE significativement élevé par rapport à celui des variétés sensibles.

L'objectif de cette recherche est d'étudier I'effet du stress hydrique sur les paramètres relatifs

à l'état hydrique chez trois variétés de blé dur et de déterminer les relations qui existent entre

ces paramètres et la tolérance à la sécheresse.

Matériels et méthodes

L'étude a été conduite sous les conditions contrôlées de la serre durant les compagnes agri-

coles 1990-1991 et 1991-1992. Trois variétés de blé dur (Triticum durum Desf.) ont été

étudiées : Karim, Marzak et Oum Rabia. Elles sont d'obtention récente, à cycles végétatif's courts

à moyens et ont une large adaptation, incluant les zones sèches dites déf'avorables, à l'excep-

tion de Karim qui semble plus recommandée pour les zones favorables (MARA, 1990).

L'étude étaitréalisée dans des pots en plastique ayant un diamètre intérieur de 26 cm et une

hauteur de 30 cm. Les semis ont été effectués en fin février (1990/91) et fin décembre

(1991/92) à raison de 10 plantes par pot sur un substrat constitué de sol (2/3) et de sable

( l/3). Les analyses granulométriques du substrat ont révélé qu'il est constitué de 21 Vo d'At-

glle,26Vo de Limon et 47 Vo de Sable. Les humidités massiques à la capacité au champ (Hcc)

et au point de flétrissement du même substratum sont 17 et 13 7o, respectivement. Les apports

d'engrais ont été f'âit à raison de 45 kg ha-l de PrO, sous forme de supertriple et de 80 kg d'N

ha-l sous forme de sulf'ate d'ammoniaque.

Durant I'année 1990- 1991, le dispositif expérimental adopté était en blocs aléatoires complet

avec quatre répétitions. Les traitements étaient des combinaisons du facteur " variété " et du

facteur " période de stress hydrique ". La période de stress était plus au moins longue d'un trai-

tement à un autre. On avait au total quatre traitements y compris le témoin. Ce témoin (S0)

était bien pourvu en eau (95 à 100 %Hcc) tout au long du cycle. Les trois autres traitements

(40 à 45 7o Hcc) diffèrent I'un à I'autre par la durée du stress. Au niveau du traitement (S 1 ),le stress (40 à45 VoHcc) était maintenu jusqu'à l'épiaison. Pour le traitement (S2), il était main-

tenu jusqu'à la floraison et jusqu'au remplissage du grain pour le traitement (S3). Après I'ar-

rêt de chacun de ces traitements, la réirrigation se fait à une Hcc de 95 à 100 vo.

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AI Awantia 91 - Juin 1997

Durant I'année lggl-g2,1e dispositif expérimental adopté était en split plot avec 4 répétitions,

le régime hydrique appliqué en parcelle principale consistait en trois niveaux de stress hydrique

maintenus constants tout au long du cycle. Ces niveaux correspondaient à des fractions bien

déterminées cle I'humidité à la capacité au champ (Hcc) du substrat utilisé avec (Rl ) bien pourvu

en eau (95 à 100 7a Hcc), (R2) modérément alimenté en eau (50 7o Hcc) et (R3) carencé en

eau (25 Vo Hcc). Le facteur variété était appliqué en parcelle élémentaire.

Les mesures fàites ont concerné le potentiel hydrique fbliaire, le potentiel osmotique et le contenu

relatif en eau (CRE). Le porenriel hydrique a été déterminé à I'aide d'une chambre à pression

(Scholonder, 1965).Lepotentiel osmotique a été mesuré par un psychromètre (Model SC-104'

D""ugon Devices Inc). Les feuilles échantillonnées sont coupées en petits morceaux qui sont

mis dans cles seringues qu'on congèle. Le jus cellulaire est extrait après une rupture des mem-

branes par une série de cycles de congélation et décongélation, et injecté dans une chambre

du psychromètre. La lecture, en microvolt (transfbrmée ensuite en MegaPascal (MPa))' est

taità après une période de 15 à 20 minutes, période nécessaire à la stabilisation de la tempé-

rature dans la chambre du psychromètre. La mesure du CRE est eff'ectuée sur les feuilles des

mêmes plantes ayant servi à la détermination du potentiel hydrique et du potentiel osmotique.

Les i'euilles, coupées à la base du limbe, sont immédiatement pesées à I'aide d'une balance ana-

lytique de précision pour defterminer le poids frais (PF). Elles sont ensuite coupées en petits

morceaux et mises pour rnbibition dans de I'eau distillée sous une lumière de 22 wm-Z et à

une température ambiante de25"C. Ces échantillons sont ensuite pesés pour déterminer le poids

à pleine turgescence (PT) puis séchés à l'étuve à 70"C pendant 48 heures. Une dernière pesée

pËrmet d'obtenir le poids sec (PS). Le CRE est alors calculé selon la formule de Barrs et Wea-

itrerley (1962): CRE = (PF-PS/P?PS) x 100. Ces mesures ontété entreprises dans quatre ré-

pétitions, sur la feuille drapeau, au moment de la fbrte demande climatique (entre I 2 et l4 h).

Èlles ont été répétées six fois dans le temps depuis le début montaison jusqu'au stade rernplissage

du grain.

Résultats

Evolution du potentiel hydrique foliaire

L'analyse de la variance a révélé pour ce paramètre, durant les dettx années d'expérimenta-

tion, une différence significative entre régimes hydriques mais pas entre variétés. Toutefbis

l,interaction s'est montrée significative. Ainsi, en conditions favorables d'alimentation hy-

drique(S0en 1990-91erRl en l99l-92) (Figure La,2a),lepotentielhydriquetbliairen'était

pas significativement différent entre les différentes variétés dans aucune des deux années

d'expérimentations.

Les conditions hydriques stressantes (S3 en 1990-91 et R3 en 1991-92) ont cependant entraîné

une chute du potentiel hydrique foliaire chez les trois variétés étudiées et des différences si-

gnificatives sont apparues entre ces variétés au sein de ces deux régimes hydriques secs (S3

et R3) (Figure 1b, 2b). En examinant Ie comportement de chaque variété à part, on constate,

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70 Al Awamia 97 - Juin 1991

d'après les figures lb et2b, que la variété Karim présentait un potentiel hydrique significati-vement plus faible que celui des autres variétés, il a atteint environ la valeur de -4 MPa en 1990-91 , alors que Marzak et Oum Rabia ont atteint la valeur de -3,,5 MPa (ces basses valeurs sonten relation avec la sévérité du stress hydrique qui est maintenu jusqu'à la période remplissagedu grain). Durant I'année 1991-92,le potentiel hydrique fbliaire Ie plus bas était ageinr parKarim et Oum Rabia (2,3 MPa). Lavartété Karim présentait donc au niveau du régime (S3)de la première année d'étude et du régime (R3) de la deuxième année un potentiel hydriquesignificativement plus faible que celui des autres variétés. En revanche, Oum Rabia a sem-blé maintenir dans ces mêmes conditions un potentiel hydrique plus élevé. Quand à Marzak,elle a gardé une situation intermédiaire.

53 58

Jours oprès semis

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I-o,4

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i Jours oprès semlsi

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i ppOS : plus petite diflérence significativ" ,

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Figure I. Ev:olutiôn du poteufiel hyrlrique fbliaire de la nri-journéee n i r r i g u é ( S 0 l ( d e t c n s e c i ( S 3 . 1 ; ( b ) ( s e i l u l 9 9 0 - 9 l ) .

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PPDS : plus petite diffrence signilÏcative

Figure 2. Evolution du potentiel hydrique foliaire de la mi:jour-née en irr igué (Rl) (a) et en séô (R3){b) (serre l99l-92)

Evolution du potentiel osmotique

Le potentiel osmotique ( 1990-91) a significativement varié entre régimes hydriques, de plus

I'interaction s'est montrée significative alors que l'ef}'et variété ne l'était pas. En examinant l'évo-

lution de ce paramètre durant cette première année d'étude, on constate qu'en régime irrigué,

les différences variétales n'étaient pas significatives. Le potentiel osmotique a oscillé entre -

1,1 et -2,5 MPa (Figure 3a). Par contre, au niveau du régime sec (S3), des diflérences signi-

ticatives ont été observées entre variétés (Figure 3b). Dans ce dernier régime, les difTérences

(b)

= t,al

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72 Al Awamia 97 - Iuin 1991

variétales significatives se sont surtout montrées au stade pleine épiaison (58jas :jours aprèssemis), floraison (62 jas) et remplissage du grain (65 jas). Toutes les variétés ont vu leur po-tentiel osmotique chuter avec la privation d'eau mais à des degrés différents. On a constatéqu'au fur et à mesure que le stress s'accentue, le potentiel osmotique chez Oum Rabia a chutéplus rapidement que celui de Karim et Marzak. I1 a ainsi atteint pour Oum Rabia -3,0 Mpaau stade épiaison contre -2,6 et -2,4MPa, respectivement, pour Marzak et Karim. Au delà dece stade, le potentiel osmotique s'est stabilisé chez Oum Rabia. Ceci n'était pas le cas pourKarim et Marzak. Les différences variétales pour le potentiel osmotique ne sont pas montréessignificatives en régime sec (R3) durant la deuxième année d'expérimenration (1991-92).Mais il faut tout de même noter que les tendances des trois variétés sont restées à peu près si-milaires à celles de l'année précédente.

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Al Awamia 97 - Juin 1997

Evolution du contenu relatif en eau (CRE)

I-'analyse de 1a variance a montré, durant les deux années d'expérimentations, une diflérencesignificative entre régimes hydriques mais pas entre variétés. Toutefbis, I'interaction régimehydrique * variété s'est révélée significative. Durant I 'année 1990-9 I, pendant tout le cyclevégétatif,le contenu relatif en eau n'était pas significativement différent d'une variété à uneautre en régime hydrique inigué (Figure 4a), et ceci le long du cycle végétatif. Cependant, on

a noté au niveau des régimes stressés (Sl, 52 et 53) (Figure 4b c d), de légères différencesde contenu relatif en eau entre variétés. Les différences les plus significatives étaient enregistréesau stade f'loraison (ti2 jas) (fïgure 4c) et aux stades floraison et remplissage du grain (Figure

4d). La variété Oum Rabia a présenté un contenu relatif en eau plus élevé que les autres va-riétés. Elle tendait à perdre moins d'eau avec le développement du déficit hydrique. En revanche,Karim a enregistré le contenu relatif en eau le plus faible. Elle a en effet, manifesté de fbrtespertes en eau au fur et à mesure que le stress s'accentuait. Les valeurs du contenu relatif eneau au stade floraison étaient -56, 65 et 70 û/o respectivement pour Karim, Marzak et Oum Rabia.La réirrigation, que ce soit au stade épiaison (58 jas), pour le régime hydrique (Sl) (Figure4b), ou au stade floraison (62 jas'), pour le régime hydrique (S2) (Figure 4c), a permis aux dif'-térentes variétés de retrouver un état hydricue normal similaire à celui du traitement témoin.

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(a)

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1 A Al Awamia9T - Juin l99l

Pour le régime (S3) la réirrigation n'a pas permis aux plantes de reprendre leur état normal.En conditions non stressantes durant I'année 1991-92 (Figure 5a), les différentes variétés ontprésentées un comportement semblable en terme de CRE, ce dernier a oscillé entre 80 et95 Va.En conditions stressantes (Figure 5b), les difTérentes variétés n'étaient pas différentessignificativement concernant leur CRE. Toutefois, Karim tendait à retenir moins d'eau durantles premiers stades de développement par comparaison à Marzak et Oum Rabia. Cette der-nière variété a maintenu le CRE le plus élevé vers la fin du cycle. Le CRE a oscillé au niveaude ce régime entre 66 et8'7 Vo.

Jours oprès semis--{- Korim--#- Mozok---o- o. robio

Flgure 5. Evolution du contenu relatif çn eau'en inigué (Rl)

(a) et en sec (R3) (b) (serre 1991-92)

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AI Awamia91 - Ju\n 1991

Les équations de régression établies entre [e potentiel osmotique et le contenu relatifen eau(figure 6a) ont montré que ces deux paramètres sont étroitement liés avec R2 (Karim) =

0,96-- , R2 (Marzak) = 0,94**, R2 (Oum Rabia) = 0,85-.

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Contenu relatif en eau (%)

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Potsnti€l hydrique (-MPa)

Figure 6.' 'Relation potentiel osmotiquë':conlenu relatif.en,eâu (a)Potentiel osmotique-potëntiel hydrique (b). Conteht relatif eneâu-polentiel hydrique (c),,(Régr-ession l inéaire pour Karim etMarzalc'èi logaiitJrmique pour Oum'Rabia; ,

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76 Al Awamia 91 - Jutn 1997

On constate d'après ces résultats que Oum Rabia tend à diminuer fortement son potentiel os-motique dès que sa turgescence commence à être influencée par le manque d'eau. Marzak àson tour, a maintenu, en période de stress sévère, une turgescence acceptable (58 7o). Ceci aété réalisé par la chute concomitante de son potentiel osmotique qui a atteint -3,1 MPa en finde traitement. La corrélation du potentiel hydrique avec le potentiel osmotique (Figure 6b) s'estrévélée s igni l icat ive pour Oum Rabia avec R2 = 0,7 l - e t hautement s igni f icat ive pour Mar-zak (R2=0,95-.) et Karim (R2=0,98--). La relation entre le contenu relatif en eau et le potentiel

hydrique (Figure 6c) slest montrée hautement significative pour Karim (R2=0,95--) et OumRabia (R2 =0,95**) et très hautement significative pour Marzak (R2=6,99...r. Cette relationa montré que Oum Rabia avait la turgescence la plus élevée (65 Vo) àfarble potentiel hydrique(-3,5 MPa). La variation du contenu relatif en eau a été expliquée à95 7o,99 Vo,86 Eo parlavariation du potentiel hydrique respectivement pour lavariété Karim, Marzak et Oum Rabia.

Discussion

L'examen des résultats a montré que les conditions hydriques contraignantes ont entraîné

une chute du potentiel hydrique foliaire chez les trois variétés étudiées. Cette chute semble

être une réponse au déficit hydrique puisque I'assèchement du milieu racinaire induit une

fbrte différence entre le potentiel hydrique foliaire et le potentiel du sol. Il s'en suit une aug-

mentation de la force de succion, d'où une meilleure exploitation des réserves hydriques du

sol (Blum, 1988) . Parallèlement à la baisse du potentiel hydrique foliaire, la carence en eau

a induit chez Oum Rabia et Marzak, une chute notable de leur potentiel osmotique. La dimi-

nution de ce paramètre consécutive à la chute du potentiel hydrique fbliaire est représenta-

tive de I'ajustement osmotique (Morgan et al., 1995). En effet, Oum Rabia qui a semblé

s'ajuster osmotiquement mieux que les deux autres variétés, a maintenu un contenu relatif en

eau élevé malgré la raréfâction de l'eau du sol. Ces résultats coïncident avec ceux rapportés

par Raggi (1992). L'importance de la pente obtenue pat lavariété Oum Rabia (b=0,05), dans

la régression du potentiel osrnotique sur le contenu relatif en eau, souligne l'aptitude de celle-

ci à diminuer considérablement son potentiel osmotique dès que la turgescence cellulaire

commence à être afï'ectée. De même, l'étude de la relation, contenu relatif en eau et potentiel

hydrique, a montré que Oum Rabia tendait à retenir plus d'eau que les autles variétés à f'aible

potentiel hydrique. Cette variété semble éviter la contrainte hydrique par le rnaintien d'une hy-

dratation convenable de ses tissus (Martin et al., 1989). Marzak à son tour, a lnaintenu, en pé-

riode de stress sévère, une turgescence acceptable. Ceci a été réalisé par la chute concomi-

tante de son potentiel osmotique. Ces caractéristiques rejoignent celles des variétés considérées

performantes dans les conditions sèches de production (Blum, 1988 ; Martin et al., 1989). La

variété Karim, malgré la forte diminution de son potentiel hydrique, n'a pas connu une variation

significative de son potentiel osmotique. Sa turgescen ce était ainsi perdue dès la première se-

maine de privation d'eau. Cette variété semble incapable de réaliser I'ajustement osmotique.

La perte de turgescence remarquée dès le début du défïcit hydrique chez cette variété lui

confère des critères de sensibilité au stress hydrique. L'eff'et dépressif de la carence en eau

(*, **, x** sont les significations respectives à 0,05, 0,001, 0,0001 du niveau de probabilité)

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Al Awamia9l - Iuin 1991

sur 1'état hydrique interne de la plante, peut être irréversible, si la période de stress est pro-

longée, et si la contrainte intensifiée coincide avec un stade de développement tardif. En

eff-et, au niveau du traitement (S3) de l'étude réalisée en 1990-91,la réirrigation au stade

remplissage du grain n'a pas permis aux variétés étudiées de reprendre leur état hydrique de

départ. Cependant, la réirrigation au stade t-loraison (traitement 52) ou au stade épiaison (trai-

tement Sl) a induit un rétablissement du statut hydrique et a permis aux plantes d'acquérir un

bilan hydrique proche de celui du témoin. Des résultats allant dans ce sens ont été rapportés

par Karrou et El Mourid (1993).

E,n conclusion, cettc étude montre une difÏérence de comportement entre les trois variétés de

blé dur concernant les traits physiologiques mesurés. Chaque variété utilise une stratégie dif-

férente d'adaptation au stress hydrique. Ainsi, Karim la variété qui paraît être la plus sensible

à la sécheresse serait plus recommandée pour les zones favorables alors que Marzak et Oum

Rabia auraient une plus large adaptation. L'existence d'une telle variabilité génétique rend pos-

sible I'utilisation de ces paramètres physiologiques comme critères de sélection pour distin-

guer entre les variétés quancl à leur tolérance à la sécheresse. De plus, les différences les plus

significatives se sont manifestées en régime hydrique sec, ce qui montre que la sélection va-

riétale devrait se fâire en conditions pluviales'

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