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Le château fort : un lieu de résidence : Réponses 1/ Le seigneur et sa famille vivent dans le donjon du château fort. On remarque la présence du donjon dans les documents 1 et 3B. 2/ Les conditions de vie dans le château fort n’étaient pas très confortables. En effet le château, lieu de défense, avant tout disposait de peu d’ouvertures. Les murs épais (en moyenne deux mètres) gardaient l’humidité et le froid. Le château fort était difficile à chauffer malgré la présence d’immenses cheminées. On avait coutume de recouvrir le sol de joncs (ce qui a donné naissance au verbe "joncher") ou d’herbes pour le rendre moins froid. Les murs étaient recouverts de tapisseries dans la partie d’habitation du donjon. Le mobilier était sommaire. 3/ Le château de Vesoul a été vraisemblablement construit à la fin du Xe siècle sur la plate- forme de la Motte (378 mètres). Il était entouré d’une première enceinte avec plusieurs tours et percée d’une première porte (la porte Notre-Dame) avec un pont-levis. Un chemin en spirale menait à la seconde enceinte devant laquelle se trouvait un creux rempli d’eau croupissante que l’on franchissait par un pont dormant. Cette enceinte était formée par les murailles des cinq tours reliées entre elles par des courtines de peu d’étendues. Ces tours étaient recouvertes d’"eschiffes" ou "chaffauts", sortes de guérites en bois où se tenaient les hommes du guet. Au point le plus haut de la colline de la Motte se dressait un donjon rectangulaire de 14,30 m de long sur 13,50 m de large avec des murs d’environ deux mètres d’épaisseur. Dans le donjon se trouvait la salle dite du "châtel" mesurant 60 pieds de long sur 20 de large et lambrissée de haut en bas et dans les étages supérieurs, étaient les chambres réservées aux visiteurs. Dans l’espace construit entre les tours s’élevaient diverses constructions : la grande salle servant aux réunions des vassaux, une autre salle (la salle du Miroir) du côté de la tour de Faucogney qui abritait probablement l’habitation des vicomtes de Vesoul. On remarquait encore dans l’enceinte du château une chapelle,un puits profond, une cave taillée dans le roc où était conservé le fameux vin de la vigne de la Motte, un four et des écuries. 4/ Le château d'Oricourt (document 3A) a été édifié au XIIe siècle sur le bord du plateau face à la plaine de Lure. Vers 1170, Gaucher connétable du Comté de Bourgogne est le seigneur d'Oricourt. Durant la Renaissance, c'est le chancelier de Bourgogne, Nicolas Rolin, fondateur des Hospices de Beaune qui possède le château. La fin des châteaux forts Le château fort : un lieu de défense :

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Le château fort : un lieu de résidence :

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1/ Le seigneur et sa famille vivent dans le donjon du château fort. On remarque la présence du donjon dans les documents 1 et 3B.

2/ Les conditions de vie dans le château fort n’étaient pas très confortables. En effet le château, lieu de défense, avant tout disposait de peu d’ouvertures. Les murs épais (en moyenne deux mètres) gardaient l’humidité et le froid. Le château fort était difficile à chauffer malgré la présence d’immenses cheminées. On avait coutume de recouvrir le sol de joncs (ce qui a donné naissance au verbe "joncher") ou d’herbes pour le rendre moins froid. Les murs étaient recouverts de tapisseries dans la partie d’habitation du donjon. Le mobilier était sommaire.

3/ Le château de Vesoul a été vraisemblablement construit à la fin du Xe siècle sur la plate-forme de la Motte (378 mètres). Il était entouré d’une première enceinte avec plusieurs tours et percée d’une première porte (la porte Notre-Dame) avec un pont-levis. Un chemin en spirale menait à la seconde enceinte devant laquelle se trouvait un creux rempli d’eau croupissante que l’on franchissait par un pont dormant. Cette enceinte était formée par les murailles des cinq tours reliées entre elles par des courtines de peu d’étendues. Ces tours étaient recouvertes d’"eschiffes" ou "chaffauts", sortes de guérites en bois où se tenaient les hommes du guet. Au point le plus haut de la colline de la Motte se dressait un donjon rectangulaire de 14,30 m de long sur 13,50 m de large avec des murs d’environ deux mètres d’épaisseur. Dans le donjon se trouvait la salle dite du "châtel" mesurant 60 pieds de long sur 20 de large et lambrissée de haut en bas et dans les étages supérieurs, étaient les chambres réservées aux visiteurs. Dans l’espace construit entre les tours s’élevaient diverses constructions : la grande salle servant aux réunions des vassaux, une autre salle (la salle du Miroir) du côté de la tour de Faucogney qui abritait probablement l’habitation des vicomtes de Vesoul. On remarquait encore dans l’enceinte du château une chapelle,un puits profond, une cave taillée dans le roc où était conservé le fameux vin de la vigne de la Motte, un four et des écuries.

4/ Le château d'Oricourt (document 3A) a été édifié au XIIe siècle sur le bord du plateau face à la plaine de Lure. Vers 1170, Gaucher connétable du Comté de Bourgogne est le seigneur d'Oricourt. Durant la Renaissance, c'est le chancelier de Bourgogne, Nicolas Rolin, fondateur des Hospices de Beaune qui possède le château.

La fin des châteaux forts

Le château fort : un lieu de défense :

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4/ (suite...) Il est composé d'une double enceinte fortifiée : la première enserre la cour fermée et la seconde la cour d'habitation. La haute-cour est protégée par deux tours carrées de 25 m de haut. La première tour est implantée à la jonction des deux enceintes (A). Elle surveille à la fois la basse-cour et les fossés, tout en contrôlant l'accès au château. La seconde tour (B) un peu moins large mais aussi haute s'est en partie écroulée dans le fossé. Les documents mentionnent l'existence d'une autre tour servant de salle qu'il n'est plus possible de situer. Les courtines (C) composées de moellons calcaires à gros appareil sont encore quasi intactes. Elles sont percées de fines meurtrières (F). Il semble qu'elles possédaient à l'origine un système de créneaux. Des corps de logis remaniés au XVe siècle, un puits, une citerne, des caves et une boulangerie complètent cette cour d'habitation. Au sud, un fossé (D) profond de 10 m et large de 20 m isole le château de l'ensemble du plateau. Il constituait un obstacle difficile à franchir. A l'extérieur, du côté du village, s'élève un imposant pigeonnier (E) circulaire construit vers 1680. Son existence est déjà mentionnée à Oricourt vers 1423 mais à un emplacement différent. Seul un seigneur territorial avait le droit de faire construire un tel pigeonnier. A l'intérieur, on peut encore voir les nids en torchis.

Le château de Rupt-sur-Saône (document 3B) date lui aussi du XIIe siècle. L'imposant donjon de cette forteresse domine encore aujourd'hui la vallée de la Saône (A). Il mesure 33 m de haut avec des murs d'environ 3 m d'épaisseur à la base. Le "petit château" date du XVIe siècle et une gentilhommière (B) a été édifiée au XIXe siècle à l'emplacement de l'ancien château fort. Outre le donjon, quelques éléments du Moyen-âge subsistent, dont un puits taillé dans le roc d'une profondeur de 27 m et un entresol voûté doté d'une cheminée imposante. En 1160, cette forteresse appartenait à Guy de Pesmes sous la mouvance du Comté de Bourgogne. Il fût vendu comme bien national en 1820 au comte Albert Gaspard Grimod d'Orsay, général d'Empire.

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6/ Ce document date du XVIIIe siècle. A cette époque, il ne reste que quelques pans de murs de l'ancienne forteresse ainsi que l'emplacement des anciennes douves. Le plan nous montre un imposant château polygonal irrégulier, long de plus de 100 m pour une largeur de 60 m. Il est entouré de fossés sur lesquels venaient se greffer les fossés du bourg. Il se composait de deux enceintes encastrées dont la plus basse contenait la porte qui débouchait sur un second élément fortifié percé de meurtrières et ouvert lui-même sur le mur de l'enceinte haute. La première mention de ce château est citée dans une charte de 1105. En 1150, Henri de Granges était vassal du Comte Thierry II de Montbéliard.

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7 et 8/ Sur le plan, on distingue des chiffres qui indiquent les anciens éléments du château : 1) les ruines des murailles et des tours du château dont on distingue encore clairement l'emplacement ; 2) et 3) les fossés occupés par des vergers et des terres labourables appartenant à divers propriétaires ; 5) la chapelle avec à côté les halles du village de Granges-le-Bourg ; 6) les prisons de la justice de Granges-le-Bourg ; 7) le four banal ; 8) une grange, "la grange des dîmes". Le château est en ruine et utilisé par les villageois et le seigneur, au XVIIIe siècle, à des fins diverses. Sur les deux cartes postales on distingue aussi le mauvais état du château d'Oricourt au début du XIXe siècle, utilisé comme bâtiment agricole jusqu'à son sauvetage par l'actuel propriétaire, Jean-Marie Corneveau. Le château de Rupt-sur-Saône quant à lui a été profondément transformé au XIXe siècle (B) et le donjon reste le seul élément de défense du Moyen-âge qui subsiste.

9/ Paragraphe : à partir du XIIe siècle, le château fort n'est plus construit en bois mais en pierre. Il est la résidence du seigneur et de sa famille qui habite dans la tour principale : le donjon. Au Moyen-âge, le château n'est pas confortable. Le mobilier est très simple coffres, tables que l'on "dresse" sur des tréteaux avant de manger. Les ouvertures étroites ne laissent pas pénétrer la lumière et ne comportent pas de vitres. Les cheminées monumentales ne suffisent pas à réchauffer les grandes pièces du donjon. Pour atténuer le froid on recouvre alors le sol de paille ou de joncs et on dispose d'immenses tapisseries sur les murs. L'éclairage se fait à l'aide de torches de résine qui noircissent les murs.

Il est avant tout un lieu de défense aux multiples protections. Il sert de refuge pour les paysans en cas de danger qui s'installent dans la bassecour. La barbacane est le premier obstacle à franchir avant de pénétrer dans le château fort. On doit ensuite franchir le pont-levis au-dessus des douves que l'on remonte le long de la muraille en cas de danger. Des murs très épais flanqués de tours protègent contre les assaillants. Les défenseurs surveillent les alentours du château le long du chemin de ronde ; ils peuvent tirer des flèches en se protégeant derrière les merlons ou à l'abri des meurtrières. L'ultime refuge en cas d'attaque reste le donjon où sont stockés des projectiles que l'on peut lancer sur les assaillants depuis les hourds de bois situés au sommet.

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