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La robotique en classe No 7 - Avril 2012

Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

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La robotique

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La robotique en classe

No 7 - Avril 2012

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Editions Loisirs et Pédagogie www.editionslep.ch

Sciences de la nature et de l’environnement

Nature pile et face Nouvelle édition 2012

Dr Hansruedi Wildermuth, adaptation: Nicole Furer, Bernard Weber

21 x 29,7 cm224 pagesRéf. 913001ISBN: 978-2-606-01408-7Prix : CHF 34.–

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«La source de toute réalisation technique est la divinecuriosité, le penchant ludique du chercheur-bricoleurinterrogateur et la fantaisie constructive dutechnicien-inventeur.»

Albert Einstein

Phase 1: De la robotique avant toute chose…Au démarrage de ce dossier, j’étais mue par un telenthousiasme pour la thématique de la robotique en classe que j’enaurais presque fait du prosélytisme. Au fil des jours, je reste convaincue de l’importance d’ouvrir davantagel’école aux technologies environnantespour les comprendre et lesexpérimenter, cependant je modèremon élan, pensant notamment auxcompétences artistiques, tout autantindispensables au parcours de l’élève.

Phase 2: Et s’il fallait davantage de«Monsieur Lhazar» dans les écoles…En découvrant au cinéma «MonsieurLhazar», film mettant en scène unimmigrant algérien remplaçant une enseignante suiteà un drame dans une école québécoise, je me dis quela dimension humaine, avec ses diversités, est hélas deplus en plus oubliée dans notre monde des normes.

Phase 3: Ah, mes bons profs!J’ai dévoré le livre «N’oublions pas les bons profs»de Nicolas Mascret (présentation p. 36). L’ouvrage ré-enchante quelque peu ce métier si souvent décriéaujourd’hui dans les médias et la société et renvoiechaque lecteur à ses propres souvenirs d’élève. Dansma tête défile une longue liste de noms de ceux quiont laissé une trace dans ma manière d’apprendre, de penser, de communiquer…

Phase 4: Oups, pourquoi les plus technophilespensent que la créativité à l’école doit s’épanouir sanstechnique et technologie?

J'ai lu, avec non moins d’intérêt, une informationparue dans vousnousils, l’e-mag de l’éducation, selonlaquelle plusieurs cadres supérieurs de sociétés depointe de la Silicon Valley envoient leurs enfants dansune école sans ordinateurs pour qu’ils développentleur créativité… (cf. revue de presse, p. 43). Il fautremettre les choses dans leur contexte: ces enfants-làauront un contact privilégié avec les 1001 possibilitésdes nouvelles technologies en dehors de l'école, donc

il convient de relativiser ce choix, en lerapportant à l’égalité des chances.

Phase 5: Le juste équilibre, entre rienet tout, en fonction des talents et desgoûts de chacun…Tout élève devrait pouvoir faire de larobotique ou plus largement de latechnologie à certains moments de sascolarité, rencontrer des enseignantsavec l’humanité d’un «MonsieurLhazar», découvrir des approchesvariées de la créativité, de manière àce que chacun puisse construire sonpropre chemin vers l’apprendre, avecsurtout des outils pour apprendre à

apprendre. Il n’y a pas de portrait-robot del’enseignant, et surtout il faut cesser de croire ou defaire croire qu’il doit être tous les enseignants à la fois.

En reconstituant les étapes de ma pensée en lien avecla thématique du dossier, j’en suis arrivée à uneconclusion qui peut paraître «capillotracté» del’extérieur, mais qui dans mon esprit est logique:l’Ecole valaisanne a pour principal atout son cadre quilaisse néanmoins de larges espaces de liberté. Lepragmatisme à la valaisanne évite à son école d’avoirdes enseignants robotisés, tous dans le même moule.Chacun peut apporter en classe une part de sespassions, de sa curiosité, de ses approchesinnovantes…, et ce sans que cela chiffonne (trop) lesautorités scolaires. Même si les robots s’humanisent,ce n’est pas une raison pour que les humains serobotisent, non? Laissons place aux différences.

Résonances - Avril 2012 1

Réflexion en plusieurs étapesRéflexion en plusieurs étapesNadia Revaz

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2 Résonances - Avril 2012

Sommaire

4-16

Sommaire Réflexion en plusieurs étapesN. Revaz 1

Senso5: les sens pour apprendre la diversité alimentaire - N. Revaz 46Les dossiers de Résonances 48

Mathématiques 17 Jeux mathématiques et logiques: finale valaisanne - N. Revaz

Sciences 18 L’interprétation et la communication des résultats (6/8) - A. Bardou, S. Fierz & C. Keim

Concours 20 Concours de courts métrages destiné aux écoles valaisannes - HEP-VS & HES-SO Valais & FIFEL

Mise en liens 21 Sciences, techniques et technologies - N. Revaz

Doc. pédagogique 22 Expositions scientifiques Double Hélice - Médiathèque Valais - St-Maurice

Doc. pédagogique 23 DVD-R documentaires: les suggestions du mois - Médiathèque Valais - St-Maurice

Education musicale 24 Pose de voix et «beatbox» - B. Oberholzer & J.-M. Delasoie

Mémento pédagogique 25 A vos agendas - Résonances

Chiffre du mois 26 13 filières post-secondaire II en Valais - SFT/URD

Rencontre-portrait 27 Adrienne Mittaz, enseignante au CO et heureuse de l’être - N. Revaz

Français 30 Médiathèque Valais St-Maurice et Littera Découverte - E. Nicollerat

ICT 32 MITIC et Informatique au Cycle d’orientation - F. Ecœur

Education physique 34 Evaluation en éducation physique: un miroir aux alouettes? - N. Nanchen, G. Schroeter & L. Saillen

Livres 36 La sélection du mois - Résonances & D. Constantin Raposo

Du côté de la HEP-VS 38 3e symposium des langues à Sierre le 21 avril 2012 - HEP-VS

Du côté de la HEP-VS 39 Bilinguisme et recherche - A. Metry

Secondaire II 40 Faim dans le monde: le collège des Creusets se mobilise - N. Revaz

Bibliothèques 41 Remaniement des normes pour bibliothèques scolaires - K Schuldt

Revue de presse 42 D’un numéro à l’autre - Résonances

CPVAL 44 Le règlement CPVAL et ses nouveautés - P. Vernier

Echo de la rédactrice 45 A la place de… - N. Revaz

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La robotiqueen classe

La robotiqueen classe

Pourquoi faire de la robotique

en classe? Comment s’y prendre?

Avec quelles compétences, quel

matériel? Ce dossier se veut le

plus concret possible pour que

les enseignant-e-s puissent

franchir le pas avec leurs élèves

ou découvrir de nouvelles pistes

pratiques. Curiosité, motivation,

interdisciplinarité, esprit

d’équipe… seront assurément au

rendez-vous.

4 Les robotsenvahissentla classe…R. Roduit

6 La robotique, une expérience motivanteJ.-C. Brès

8 Quelques pistes pour commencer avec la robotique en classeB. Canvel, F. Genevey,F. Mondada & J.-D. Nicoud

10 Les robots c’estl’affaire des fillesP. Ruffiot, N. Berseth& F. Moser

12 La robotiquedu côtédes enseignantsN. Revaz

14 Des sites pour allerplus loinRésonances

16 La bibliographiede la DocumentationpédagogiqueE. Nicollerat

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Les robots envahissent la classe commedans les films de science-fiction. Les règles chan-

gent, l’horaire est chamboulé et il faut des «démonte-pneus» pour faire sortir les élèves en récréation. Et cepremier coup de pied dans la fourmilière est déjà bé-néfique. En cassant les schémas traditionnels, on sortpresque du cadre scolaire et on favorise la mise en va-leur des élèves les plus faibles de la classe. Les «intel-los» eux doivent aussi se démener pour rester à la hau-teur de leur réputation auprès de l’enseignant! Cetteconstatation est invariablement rapportée par les en-seignants à chaque intervention de robotique dansune école.

Rapidement, les premiers groupes arrivent à des résul-tats, ce qui motive les autres. Il faut savoir qu’enconstruction et programmation de robots, les innova-tions de certains, reprises et améliorées par d’autresstimulent la créativité et dynamisent tout le monde.La classe devient alors à l’image de l’économie globali-sée: personne n’invente une nouveauté absolue dansson coin. Les nouveaux produits doivent trouver leurplace dans un réseau déjà existant.

Tout aussi rapidement viennent les premières décon-venues. La machine censée être servile ne se comportepas comme prévu ou alors elle se retrouve en miettes

au premier choc! C’est là le début du processus scienti-fique: analyse du problème, évaluation des causespossibles, recherche de solutions et nouveaux tests.

Sanction dictée par le robotContrairement aux problèmes usuels posés en classepour éprouver cette démarche, la sanction (bonne/mauvaise solution) n’est pas dictée par l’enseignantmais par le robot lui-même. On peut se rebeller contreune machine et la trouver injuste, mais c’est plus déli-cat que face à un humain. Les élèves s’approprientdonc ces problèmes, indépendamment de la présenceet du jugement du maître ou de la maîtresse. De cettemanière, la motivation pour aller jusqu’à une solutionsatisfaisante est plus grande.

Comme dans tout projet technique, chaque groupes’organise en fonction des compétences de chacun. Cequi induit une spécialisation et donc force à la commu-nication. Si le département informatique (le premierélève à avoir attrapé la souris) n’arrive pas à compren-dre ce que veut le département mécanique (le brico-leur de génie) le projet est voué à l’échec. On assisteparfois à de joyeuses séances de conciliation où cha-cun se rend compte qu’il faut:

communiquer ses desiderata en termes précisargumenter pour convaincre les autres mais aussi parfois accepter les idées des autres.

Les robots envahissentla classe…Les robots envahissentla classe…

R. Roduit

4 Résonances - Avril 2012

Comme dans tout projet technique, chaque groupe

s’organise en fonction des compétences de chacun.

Déceler les «bugs» et y remédier

«Beaucoup d’enfants, par exemple, sont bloqués dansl’acte d’apprendre parce que, pour eux, quand onapprend, c’est tout ou rien: on a compris, ou pascompris. Mais quand on apprend à programmer unordinateur, on n’y arrive presque jamais du premiercoup. Apprendre à passer maître en l’art deprogrammer, c’est devenir hautement habile à déceleroù se nichent les “bugs” et à y remédier, autrementdit à écheniller les points du programme quil’empêchent d’avancer. La question à se poser, ausujet d’un programme, n’est pas de savoir s’il estjuste ou faux, mais si l’on peut l’arranger.»Seymour Papert in Jaillissement de l’esprit

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

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Enfin les projets de robotique ont l’avantage de con -cerner plusieurs domaines à la fois: les TICs évidem-ment, mais également les développements mathéma-tiques, l’expression orale et la géométrie (représenta-tion spatiale des objets). Ces projets permettent ausside parler du métier d’ingénieur et des perspectives deformation et d’emploi en Valais et en Suisse.

Tout est donc rose lors d’un cours de robotique? Pasvraiment… Malgré l’enthousiasme général, il reste,comme dans toute activité, une partie de la classe quiparticipe de manière passive. Souvent pour des raisonspersonnelles (le groupe ne convient pas à l’élève) maisparfois aussi parce qu’il ou elle ne se sent pas du toutconcerné par la robotique.

Sur ce point, nous avons constaté moins de problèmeschez les élèves plus jeunes. En effet, les préjugés sur lescapacités des filles ou des garçons ainsi que sur les mé-tiers pour «bons élèves» mènent certains élèves à négli-ger des compétences réelles. Il est intéressant de releveraussi que les groupes mixtes – qui se sont volontaire-ment mis ensemble – arrivent en général à des résultatsplus créatifs et plus efficaces que les autres groupes1.

De l’imagination pour l’évaluationIl faut également noter que l’évaluation d’un projetrobotique nécessite un peu plus d’imagination que lorsd’un travail classique en classe. Certains enseignantssont empruntés lorsqu’après trois demi-journées il fautmettre une note à chaque élève. En effet, les appren-tissages portent surtout sur des attitudes et des compé-tences plus que sur des savoirs. Difficile aussi de déter-

miner, dans un groupe, la place réelle que chacun aprise. Pourtant, des solutions existent et les classes quipratiquent ces activités depuis plusieurs années ont misau point des systèmes d’évaluation satisfaisants.

Lors d’une activité technique, on s’expose évidemmentà des problèmes… techniques. Le travail avec un ordi-nateur et un robot programmable n’est pas exempt derisques, au même titre que lors d’une expérience avecdes graines, on peut avoir quelques exemplaires qui negerment pas. Si l’on veut présenter une facette agréa-ble de la technologie et que l’on passe la moitié ducours à lutter contre des problèmes techniques, le mes-sage aura du mal à passer auprès des élèves… Heureu-sement, l’informatique a fait de gros progrès de simpli-fications et les robots que l’on peut utiliser en classeont suivi cette évolution.

En conclusion, je dirai qu’il faut une bonne dose de mo-tivation pour se lancer dans une activité robotique enclasse, surtout la première fois. Pourtant, une fois pas-sée la peur de ne pas être à la hauteur, l’enseignant serend compte que son travail consiste essentiellement àgérer les relations entre les élèves et à canaliser leur en-thousiasme. Les questions techniques se règlent géné-ralement entre pairs et c’est beaucoup mieux ainsi.

Note1 Françoise Piron. Le fruit de la mixité: pour un meilleur

équilibre homme-femme dans l’entreprise. Vevey: XeniaEditions, 2012.

Résonances - Avril 2012 5

Romain Roduit est engagé conjointement par la HEPVs etla HES-SO//Valais pour créer un lien entre l’école obligatoireet la technique.www.hevs.ch - www.hepvs.ch(l’a

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Formation continue enseignants: robots NXTUn cours de formation continue sur les robots NXTaura lieu les 2 et 9 mai 2012 (inscriptions en ligne surle site www.hepvs.ch).

Ecole-Economie et Thymio IIThymio II (https://aseba.wikidot.com/fr:thymio) de-vrait être utilisé prochainement dans les écoles valai-sannes en lien avec le projet Ecole-Economie pilotépar Stéphane Dayer.www.ecole-economie.ch

«La classe devient à l'image de l'économie globalisée: personnen’invente dans son coin.»

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Le mobilier scolaire

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Histoire et souvenirs

1972, l’Ecole Active de Malagnou est fondée par uneéquipe de cinq personnes des milieux éducatifs gene-vois, dont Michael Hubermann, président de la Facultédes Sciences de l’Education à cette époque, et ungroupe de trois enseignant-e-s. J’ai eu la chance et leplaisir d’en faire partie.

Pendant 27 années en tant que co-directeur de l’écoleet maître de classe des élèves de la dernière année pri-maire, il m’a été possible de mettre en place de nom-breuses expériences pédagogiques orientées vers despratiques efficaces en termes d’acquisition de compé-tences et motivantes pour les élèves... aussi bien quepour nous, leurs enseignant-e-s.

Une telle école se doit bien sûr d’être active mais aussiréactive, en contact avec son temps et en 1983 appa-raissent les premiers ordinateurs en classe.

Pendant l’année scolaire 1986-87 un travail de re-cherche sur les pratiques informatiques dans les écolesm’amène à entrer en contact avec André Boder duTecfa à Genève. Il me parle de robotique scolaire, deLego-Logo. J’y vois une probable piste intéressante.

Une visite de Hennigan School à Boston (école d’appli-cation du MediaLab - MIT) et une rencontre avec Sey-mour Papert sera décisive pour la suite du projet quenous développerons à l’Ecole Active à partir de 1987.

Dans les premiers lieux visités, je vois des élèves réali-ser des maquettes programmées par ordinateur enlangage logo. Ces maquettes me semblent souvent re-lativement semblables les unes aux autres et directe-ment inspirées de «modèles». Ne pourrait-on pas met-tre en place des projets plus «ouverts», n’y a-t-il pasdes pistes pédagogiques et éducatives plus larges?

Un échange qui naît avec Seymour Papert et qui du-rera de façon suivie sur plusieurs années.

Entre 1987 et 1989 quatre projets voient le jour. (voir: http://tecfa.unige.ch/proj/pangea/historique/histo-rique.html)

«Handicap», quelles innovations et adaptationspourrait-on offrir aux personnes handicapées pourleur faciliter la vie, leurs déplacements, les rendre leplus autonomes possible? Visites de personnes han-dicapées dans notre classe, découverte des limita-tions qui accompagnent un handicap... et proposi-tions de solutions technologiques: la chaise rou-lante qui monte les escaliers, le feu routier sonore,la canne pour personne non-voyante, qui détecteles obstacles...

«Utopia», rêver une ville: Réalisation d’une ma-quette géante de ville animée (plus de 5 mètres delong) exposée à la Maison des Jeunes et de la Cul-ture de Saint Gervais. La maison LEGO met à dispo-sition un container de briques... Bonheur des élèvesqui, au début de l’exposition «nagent» réellementdans les pièces déversées dans la salle d’exposition.

«Aqua», un projet sur le thème de l’eau et qui dé-bouche sur une modélisation de la station d’épura-tion d’Aïre.

«Europa» en 1990 met en relation des écoles decinq pays européens (Suisse, France, Danemark, Ita-lie, Espagne) et débouche sur une exposition d’unmois à la Cité des Sciences de La Villette à Paris. Anecdote que j’affectionne: voyant la maquette, Joëlde Rosnay dit à l’une de mes élèves de 9 ans: «Les pe-tites lumières là, c’est l’accélérateur LIL?» J’entendsl’élève répondre: «Oui, mais le LIL c’est plutôt un in-jecteur qui fait des faisceaux de particules et les in-jecte dans l’accélérateur!»... elle l’avait convaincuque nous ne «jouions» pas seulement au LEGO.Europa, une expérience en collaboration avec uncollègue de l’école Marie-Thérèse (Philippe Maigre),qui m’accompagne ensuite dans tous les projets.A la suite de cette aventure parisienne, la maquettefaite d’emballages de Sagex, de carton… et depièces LEGO bien sûr, devait être acquise par leCERN et exposée dans le «Microcosme».

La robotique, une expérience motivanteLa robotique, une expérience motivante

J.-C. Brès

6 Résonances - Avril 2012

Tribune de Genève, 1er mars 1993.

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

De 1991 à 1994 un projet suivi avec intérêt par Seymour«Pangea».La Pangée, c’est le nom que l’on donne aux terresémergées lorsqu’elles formaient un seul continent.«A 9 ans je peux faire bouger quelque chose à l’autrebout du monde!» On recrée donc une Pangée technologique - Je suis co-responsable de ma planète.Ce projet centré sur l’écologie est particulièrementmarquant pour beaucoup d’entre nous. Seymour Pa-pert est venu plusieurs fois dans nos classes travailleravec les élèves, puis il nous a conviés à Boston, pourprésenter le projet à ses collègues du MediaLab.

Le 6 juin 1994, des élèves de 10 et 11 ans pilotent à dis-tance entre l’Uruguay, les Etats-Unis, le Danemark etGenève les maquettes en LEGO qu’ils ont construites etprogrammées… «Sous l’œil attendri de Seymour Papert»devait commenter la présentatrice du journal de la TSR,puisque l’événement, vécu dans le cadre d’une visiocon-férence où nous nous voyions tous et pouvions commu-niquer directement, fut l’objet d’un reportage télévisé.

Souvenirs teintés d’émotion et une certaine fierté dece qu’ont réalisé ces élèves tout passionnés qu’ilsétaient dans ce qui a sans aucun doute été un des mo-ments importants de leur carrière scolaire.

Pédagogie et retours d’expériencesPour quelles raisons mettre des briques LEGO entre lesmains d’élèves de plus de 8 ans? Quels intérêts sur leplan pédagogique peut-on imaginer à leur faire pro-grammer des maquettes construites avec les Lego tech-niques (moteurs, engrenages, lumières, sensors...)?

Voir ses élèves sous un autre angleL’atelier de robotique est un lieu qui offre l’opportu-nité aux différentes formes d’intelligences de s’expri-mer. Tel élève se sent à l’aise dans la construction, telleautre dans la programmation, les uns montrent uneinventivité, d’autres une persévérance qu’ils n’ont pasdans les activités scolaires habituelles. Notre regardd’enseignant porté sur les élèves change, le leur portésur l’école et sur nous également.Comment oublier cette élève de 6e primaire, effacée,taciturne en classe, en échec malgré tous les effortsfaits pour l’encourager... et qui me demande à la findu second trimestre de poser avec elle pour une photodevant la maquette qu’elle a réalisée et dont elle sou-haite garder le souvenir.

Créer et partager un moment motivantDans l’atelier de robotique scolaire, les élèves lancentdes projets complexes, ambitieux. Ils se «prennent aujeu». Leur projet doit aboutir, doit réussir. Dans la dé-marche, c’est nous aussi, enseignants qu’ils «prennentau jeu». Combien de fois me suis-je senti avec eux to-

talement impliqué. Combien de fois ai-je dû me réfré-ner pour ne pas «faire à leur place», laisser échapperdes propositions de solutions qui auraient compromisleur posture «d’élèves-chercheurs».

Encourager et développer la curiosité- Jean-Claude? En venant en classe ce matin, je me suis

demandé comment ça marche, un distributeur de bil-lets de tram. Ça doit être compliqué!

- Comment il voit la couleur, le sensor optique?

Faire vivre le plaisir, la joie de la découverte, de la«re-découverte»Un moteur, une roue dentée et une barre LEGO enmain, Marie essaie depuis un bon moment diverses so-lutions pour que le moteur pousse à l’aide de la barredes pièces défilant sur une chaîne de tri. Je la regardedu coin de l’œil tout en aidant d’autres élèves. Elle esttrès absorbée... tout à coup elle positionne la barreperpendiculairement à l’axe du moteur. Elle fait tour-ner la roue à la main et un magnifique sourire illumineson visage… elle vient de réinventer la bielle!

Mettre en pratique les théories constructivistes,permettre le «tâtonnement expérimental»Se retenir de donner des solutions trop vite… juste despistes, pas trop tôt. Doser entre aide utile et intérêt dela démarche de recherche. Laisser le temps de cons -truire, voir que ça ne marche pas, démonter, recom-mencer... et trouver une solution à laquelle nous n’au-rions pas pensé nous-mêmes, adultes. Superbe aven-ture pédagogique et éducative.

Parcourir le chemin intellectuel du réel à la représenta-tion symbolique à travers la réalisation de maquettesprogrammées. Développer la créativité...

Chacun de ces points fait partie de la longue liste desraisons pour lesquelles la robotique scolaire repré-sente une activité passionnante, tellement enrichis-sante pour les élèves!

Résonances - Avril 2012 7

Jean-Claude Brès, Institut de formation pédagogique, Genève.(l’a

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Pangea, un projet de 1991 à 1994.

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Selon les directives du PER, les enseignants doivent in-troduire les technologies dans leurs cours. Disciplinefascinante pour les jeunes (et les moins jeunes…), larobotique offre un large éventail de possibilités pouratteindre cet objectif, sans vouloir faire de cette der-nière une nouvelle branche d’enseignement, mais enmontrant comment elle peut être associée à l’ensei-gnement de disciplines «traditionnelles» tout en dé-couvrant la technologie. Cet article propose un aperçude certaines ressources, outils et actions existantes àmême d’aider les enseignants à s’approcher de la ro-botique.

Les robots disponiblesParticulièrement adapté aux jeunes élèves (dès 5 ans),Beebot est un robot en forme d’abeille très faciled’usage. Il favorise l’apprentissage de la lecture, d’opé-rations mathématiques simples mais aussi de la chro-nologie ou de l’orientation spatiale.

Bimo est un kit à assembler par soudage qui peut en-suite servir à animer des maquettes. Il permet de dé-couvrir l’électronique d’un robot et peut être intégréà des cours de physique.

BoeBot est un robot «ouvert» qui dispose d’une excel-lente documentation (malheureusement en anglais)pour des activités pédagogiques touchant à la phy-sique ou à l’informatique. Des enseignants ont pris letemps de traduire certaines activités et ont utilisé Boe-

Bot pour des cours à options ou des projets d’étu-diants. Dans la même catégorie, le robot Diduino a étédéveloppé afin de pallier certains inconvénients duBoeBot (notamment son prix). Compatible Arduino etutilisant un code de programmation simple pour dé-butants, ce robot est aussi un système ouvert qui aideà la compréhension des composants, de la program-mation et de leur interaction. Une documentation dequalité en français est en cours d’élaboration.

Enfin, petit bijou de technologie développé par l’EPFLet l’ECAL, Thymio II dispose de capteurs d’obstacles,de température, d’accélération, etc., dont l’activité est

Quelques pistes pour commenceravec la robotique en classeQuelques pistes pour commenceravec la robotique en classe

8 Résonances - Avril 2012

Sites en lien avec l’articlewww.edurobot.ch, donne aussi des exemples d’utilisa-tion pour les robots www.bricobot.chhttp://festivalrobotique.epfl.chwww.thymio.org robot Thymio IIwww.didel.com robots Bimo et Diduinowww.parallax.com robot BeoBotwww.arduino.cc Arduinowww.edurobot.ch/site/?page_id=116 activités robotBeeBothttp://roberta.epfl.ch centre Roberta

http://mediawiki.e-apprendre.net activités robot Boe-Bot et Diduinowww.svia-ssie-ssii.ch/ssie/index Société Suisse de l’In-formatique dans l’Enseignement (SSIE)http://lara.heig-vd.ch/robot-ch/home.php Robot-CH,Association suisse pour la promotion de la robotiquewww.expo-robots.net Robots en Balade - Une exposi-tion interactive de robotswww.swisseurobot.ch Coupe Suisse de robotiquehttp://site.cvra.ch Club vaudois de robotique auto-nome

Des robots pour introduire la robotique à l’école,

dès l’école enfantine.

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visible sur le corps du robot. Equipé de plots Lego etprogrammable, il donne une grande flexibilité pourdes activités pédagogiques à tous les niveaux et dansde nombreux domaines.

Actions en cours

La Société Suisse pour l’Informatique dans l’Enseigne-ment (SSIE) participe à la promotion de l’informatiquedans l’enseignement et soutient les enseignants en in-formatique dans leur travail. A cet effet, la SSIE orga-nise chaque année une journée d’échange où diversthèmes sont abordés et durant laquelle les ensei-gnants peuvent échanger leurs expériences d’ensei-gnement de l’informatique.

De son côté, le Bureau de l’Egalité de l’EPFL encouragel’intérêt des filles pour la technologie, notamment parl’intermédiaire de la robotique. Le centre Roberta del’EPFL est plus spécialement orienté robotique LEGO,mais envisage d’élargir son spectre d’activités.

Organisé depuis 2008 sur le site de l’EPFL, le Festivalde Robotique a attiré 13’000 personnes sur une jour-née en 2011. Lors de la prochaine édition qui aura lieule 5 mai 2012 à Lausanne, les enseignants qui le sou-haitent peuvent participer au festival en encadrant lesateliers organisés à l’attention des enfants. Ils aurontainsi une occasion inespérée de se familiariser avec lefonctionnement de robots pouvant être utilisés pourdes activités pédagogiques qui seront documentées.

De nombreux sites internet traitent aussi de la robo-tique dans un cadre pédagogique. Parmi eux, le site<edurobot.ch> – créé en 2007 par F. Genevey (lui-même enseignant) – vise à favoriser l’intégration etl’utilisation des robots dans l’éducation. Il s’adresseaux enseignants, traite de différents robots et offrequelques activités intégrables dans l’enseignement.De son côté, le site <bricobot.ch> s’adresse aux jeunesbricoleurs et leur propose des idées de montages, enpartenariat avec <zigobot.ch> qui a un magasin à Lau-sanne où les intéressés trouveront des kits, compo-sants électroniques et conseils.

Brice Canvel, Frédéric Genevey, Francesco Mondada & Jean-Daniel Nicoud

Résonances - Avril 2012 9

La robotique a un pouvoir fascinant.

La robotique pour développer les stratégies d’apprentissage«Grâce à une approche métacognitive, la robotiquepédagogique est un outil qui permet non seulement detravailler les contenus disciplinaires, mais aussi lesstratégies d’apprentissage des élèves. La robotiquepédagogique permet surtout à l’élève d’acquérir unedémarche métacognitive, ainsi que de l’exercer. Cettedémarche va ensuite pouvoir être transposée aisément aux autres disciplines scolaires.»www.edurobot.ch/site/?page_id=111

La culture technique des enseignants«1978, premier bébé éprouvette; 1997, premier clonage d’un mammifère adulte. Vingt années pendant lesquelles lessciences et les technologies ont profondément marqué lasociété. Tout a été bouleversé, aussi bien la vie quotidienneque l’ensemble des actes économiques. Ordinateurpersonnel, robotique, télématique, TGV, réseau Internet,

bases de données, mais aussi photocopieur, fax, répondeurtéléphonique, greffe d’organes, ampoule halogène, four àmicro-ondes, disque-laser, CD-Rom, polenta au maïs géné-ti quement manipulé, etc. Ces quelques innovations déve-lop pées ces dernières années nous permettent de mesurerla profondeur et l’irréversibilité de l’empreinte des scienceset des technologies sur nos vies et sur notre société. (...)Une approche intégrée des sciences et des technologiesentre l’école et les divers médias (livres et revues y compris)est encore à mettre en place. Des clubs, des réseauxd’associations d’échange de savoir sont également àdévelopper. Il nous faut nous y atteler au plus tôt. Il y va dela citoyenneté du XXIe siècle.»André Giordan in Sciences et citoyennetéwww.ldes.unige.ch/publi/vulg/citoyen2.htm

Chouette ça ne marche pas toujours«Les choses qui marchent toujours, c’est moins intéressant.» Seymour Papert s’adressant à des élèves d’une classegenevoise dans les années 1990

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Les filles et les garçons manifestent le même intérêtpour les sciences et les mathématiques et ont des per-formances similaires dans ces domaines à l’école. Ce-pendant, peu de jeunes filles choisissent les filières

scientifiques et techniques pour leur cursus universi-taire. Afin d’augmenter leur confiance en leurs capaci-tés et d’éveiller leur motivation pour s’aventurer dansces domaines, le Centre Roberta (1) de l’EPFL met enplace depuis 2009 des activités visant à éveiller l’inté-rêt des jeunes filles, avec pour exemple emblématiquele cours «Les robots, c’est l’affaire des filles». Fort decette expérience, il propose quelques pistes pouvantêtre appliquées dans le cadre scolaire également.

La méthode RobertaLe projet Roberta a été développé à l’Institut Fraunho-fer (2) en Allemagne, en 2002, pour apporter une ré-ponse au manque de femmes spécialistes dans les do-

maines technologiques. La méthode vise à repenserl’attribution de rôles entre filles et garçons et utiliseun concept didactique conscient des différentes ap-proches et besoins. Elle est mise en application dans lecours «Les robots, c’est l’affaire des filles» dispensé àl’EPFL depuis 2010. Chaque semestre, 48 jeunes fillesde 11 à 13 ans participent à 11 ateliers les samedis ma-tin ou après-midi. Elles vont y apprendre à construireet programmer un robot LEGO Mindstorms selon unprogramme spécifiquement développé.

Proposer des contenus adaptésIl est important d’aller chercher l’intérêt des filles encréant des références à des sujets qui les intéressentdéjà et par lesquels elles se sentent le plus concernéesdans leur vie quotidienne. Les cours proposés ont donctendance à proposer des analogies avec des domainestels que la biologie ou les comportements sociaux. Lacréativité est également favorisée, en particulier autravers d’un projet de fin de semestre qu’elles choisis-sent et réalisent en groupe: conception d’un robotdessinateur, programmation de comportements surun robot animal ou encore d’une chorégraphie.

Se projeter dans l’avenirAu cours du semestre, une présentation est faite del’importance des domaines scientifiques et technolo-giques pour la société, et des possibilités d’études dansces domaines, rappelant que ces branches sont tout au-tant pour les femmes que pour les hommes. De plus,

Les robots c’est l’affaire des fillesLes robots c’est l’affaire des filles

10 Résonances - Avril 2012

«Peu de jeunes filles choisissent lesfilières scientifiques et techniques pourleur cursus universitaire.»

Sur le Centre RobertaLe Centre Roberta de l’EPFL est un partenaire régionaldu réseau Roberta développé en Europe et en Suisse; ilest intégré au Bureau de l’égalité des chances del’EPFL. Le Centre Roberta propose des activités desti-nées aux jeunes filles et garçons (cours, camps, passe-ports-vacances, compétitions) et des supports aux en-seignants désireux d’amener la robotique dans leursclasses (séances d’initiation, prêt de matériel, cours deformation continue).http://roberta.epfl.chwww.iais.fraunhofer.de/roberta.html

Pour sensibiliser les filles à la robotique, il est

important d’aller chercher leur intérêt.

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ces cours sont encadrés par de jeunes étudiantes et étu-diants de l’EPFL, qui peuvent parler de leur expérienceet de leurs études à l’EPFL et jouer le rôle de modèlesauxquels les jeunes participantes peuvent s’identifier.

Valoriser le travail réaliséAfin de valoriser le travail réalisé, les filles et leur fa-mille sont invitées à une cérémonie officielle à la finde la session: une attestation est remise à chaque filleet elles sont également amenées à présenter le résul-tat de leur projet personnel. Après le semestre, il estproposé aux filles ayant participé aux cours d’aller plusloin: créer une équipe de robotique pour participeraux compétitions organisées par le Centre Roberta.Nous avons déjà eu le plaisir d’accueillir plusieurséquipes formées de cette façon.

Ce cours se passe dans le cadre extra-scolaire mais lespoints-clés de cette expérience peuvent être transposésdans des cours mixtes dans le cadre scolaire, en particu-lier dans le cas de cours d’option: communiquer vers lesfilles, adapter les contenus pour intéresser toutes ettous, faire intervenir une femme étudiant ou travaillantdans le domaine de la robotique pour une séance…

Résonances - Avril 2012 11

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Pauline Ruffiot, médiatrice scientifique, Centre Roberta et Bureau de l’égalité des chances de l’EPFL.Nicole Berseth, Bureau de l’égalité des chances del’EPFL.Farnaz Moser, déléguée à l’égalité des chances etresponsable de l’Unité de promotion des sciencesauprès des jeunes de l’EPFL.(le

sau

teur

es

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

La technique robotique fait de plus en plus partie denotre environnement quotidien, aussi il semble perti-nent d’essayer d’en savoir plus. Si, sous l’aspect ludique,elle plaît aux élèves, filles et garçons, petits ou grands, ilfaut encore des enseignants pour franchir le pas et l’in-troduire en classe, car ce n’est pas au programme. Lesjeunes enseignants de l’école enfantine et primaire,avec la Semaine Technique et Société dispensée lors dela formation initiale à la HEP-VS, ont tout pour oser lefaire, ayant bénéficié d’un temps spécifique de sensibili-sation à l’enseignement des sciences et des techniques.De plus, les nouveaux robots, accessibles dès les petitsdegrés, démontrent que la robotique n’est pas, jusqu’àun certain niveau s’entend, affaire de spécialistes.

Quelles sont les raisons qui peuvent pousser un ensei-gnant à faire et/ou à refaire de la robotique avec sesélèves? Qu’est-ce qui peut le faire hésiter à se jeter àl’eau? Rien d’exhaustif avec ces quelques regards croi-sés, mais tout de même une constante: la robotique estune formidable source d’apprentissages, donc pour-quoi s’en priver?

Monika Witschi Dayer, enseignante en 6Pà Monthey«Avec mes élèves, j’ai fait de la robotique plusieurs an-nées de suite et j’ai trouvé l’expérience intéressante,notamment pour sensibiliser les filles aux métiers tech-niques et pour motiver autrement les élèves moins“scolaires”, néanmoins là j’avoue que j’ai momentané-ment laissé la robotique de côté, même si j’aborde tou-jours les aspects techniques au cours de l’année sco-laire. J’ai par exemple utilisé le matériel Explore-it, etplus particulièrement la séquence “De l’aimant perma-nent au moteur électrique”. Pour l’enseignant, c’estpassionnant de voir certains élèves s’épanouir avec cegenre d’activités et devenir des meneurs, cependantcela demande beaucoup d’énergie à l’enseignant. Per-

sonnellement, manquant de compétences dans le do-maine, j’ai parfois de la peine à trouver comment ré-soudre les problèmes techniques. Par ailleurs, j’aimedécouvrir de nouveaux projets et je n’aurai pas enviede faire de la robotique chaque année. En outre, jecrois que l’envie de se lancer dans ce type de projetdépend surtout des groupes d’élèves que l’on a. Avecdes élèves un peu turbulents, c’est un excellent moyenpour canaliser leur vitalité. Lorsque l’on a des groupesfaciles à gérer, on ne pense pas forcément à ce typed’activités, à tort probablement. Rien que d’en parlerme donne néanmoins l’envie de réserver Robolab etcomme il faut s’y prendre bien à l’avance, car le maté-riel robotique, comme informatique, est insuffisantpour toutes les classes valaisannes intéressées…»

Lucie Moulin, enseignante au COSte-Jeanne-Antide de Martigny«J’ai découvert la robotique en allant à une formationun peu à reculons. Pour suivre un cours sur Hélios, la ca-ravane autour du soleil, il fallait aussi faire une initia-tion à Robolab. J’ai trouvé le cours génial. Avec ma col-lègue Sylvie Veuthey, nous avons proposé à notre direc-teur de l’époque de développer un cours à option. Leprincipe des options est bien adapté pour ce type d’acti-vités qui est plus facile à gérer en petits groupes. Deplus, c’est un atout d’être deux enseignants pour résou-dre ensemble certaines difficultés techniques. Les élèvesapprennent en équipe en faisant des essais, des erreurset surtout en s’obstinant. Ils développent des capacitéstransversales, notamment la collaboration, la maîtrisede soi et la persévérance, et découvrent la technique demanière ludique. Très vite, ils se rendent compte qu’onne les prend pas pour des bébés en leur proposant desLego Mindstorms NXT, puisque des apprentis travaillentavec ce même matériel à l’Ecole des métiers. Au débutde l’année scolaire, les élèves effectuent des tâches rela-tivement simples, puis passent du temps à construirele robot de leur choix qui devra effectuer une tâchedéfinie. En fin d’année scolaire, nous organisons unconcours interne. Les années précédentes, nous aurionspu participer au concours cantonal, mais comme celui-ciavait lieu en novembre, c’était mission impossible. Etcette année, le concours ne concernait que les primaires,donc la question ne s’est pas posée. Je ne pense cepen-dant pas que ce soit indispensable de participer à unecompétition pour avoir du plaisir avec la robotique.»

La robotique du côté des enseignantsLa robotique du côté des enseignants

12 Résonances - Avril 2012

Prochain dossier

Les capacitéstransversales

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Résonances - Avril 2012 13

Sylvie Veuthey, enseignante au CO Ste-Jeanne-Antide de Martigny«Dans le cadre de l’option ro-botique, les élèves sont plusdétendus, car il n’y a pas lamême pression que dans lesautres cours. Comme ils ontchoisi l’activité, ils sont en gé-néral motivés et curieux et lamanière de travailler convientparticulièrement aux élèvesmoins “scolaires”. C’est formi-dable de les voir collaborer enfaisant preuve de créativité etd’inventivité. Le côté pratiqueet bricoleur plaît autant auxfilles qu’aux garçons, même sielles sont encore peu nom-breuses à s’inscrire à ce cours àoption. Cette année, il n’y en a carrément aucune, ceque je déplore. Les élèves sont très enthousiastes au dé-part parce que c’est nouveau, toutefois il y a des mo-ments dans l’année où l’enseignant doit être là pour lesstimuler afin qu’ils ne baissent pas les bras. Le rôle del’enseignant n’est pas le même que lors d’un cours clas-sique. L’option de robotique est également l’occasionde promouvoir les métiers techniques en emmenant lesélèves découvrir l’Ecole des métiers et visiter le domainede l’ingénieur à la HES-SO Valais. Là encore, c’est un mo-ment qui plaît aux jeunes, parce que cela leur permetd’approcher la technique sous l’angle de la pratiqueprofessionnelle. Outre les cours donnés avec ma col-lègue Lucie Moulin, les kits de robotique sont utiliséslors d’une journée ouverte à l’ensemble des élèves ducycle d’orientation: une façon de faire indirectement dela promotion pour l’option de l’année suivante.»

Frédéric Gaspoz, responsable de la filièreélectronique à l’Ecole des métiers de Sion«En cours d’électronique, le robot est souvent prétextepour l’application concrète de théories. Depuis quatreans, des étudiants de l’EMVs, essentiellement des futursélectroniciens, collaborent avec des apprentis polymé-caniciens de la base aérienne de Sion, pour participer àSwissEurobot, en vue des qualifications européennes.Pour la prochaine compétition, les jeunes doivent déve-lopper un robot entièrement autonome en tenantcompte du règlement du concours indiquant le thèmeet le scénario de base du match opposant deux concur-rents: les robots, devenus pirates, participeront à unechasse au trésor. La gestion du projet est entièrementdu ressort des jeunes et les enseignants ne s’impliquentpas dans la stratégie. Avec la préparation du concours,les élèves doivent mener un projet de longue haleine

mettant en pratique des notions apprises en cours, liéesà la physique, aux techniques de base tant électriquesque mécaniques, à l’intelligence artificielle puisqu’ilfaut développer un algorithme pour les déplacements...En faisant leur robot, les jeunes rencontrent tous lesproblèmes d’un système électronique, mais de manièreludique. Participer à des joutes face à des ingénieursconstitue une motivation supplémentaire. Je trouvebien de permettre aux élèves de s’initier dès la scolaritéobligatoire à la robotique, afin de goûter à la techniqueet, pourquoi pas, s’orienter vers l’Ecole des métiers.C’est donc pour faire connaître la robotique auprès dupublic scolaire que je participe à sa promotion avec Ro-main Roduit, dans le cadre d’une collaboration EMVs etHES-SO Valais.»

Adeline Bardou, animatrice sciences pour leCO et enseignante au CO des Liddes de Sierre«J’ai été arbitre dans le cadre d’un concours de robotset j’avais trouvé fascinant de voir l’investissement desjeunes. La place des technologies n’est guère présentedans l’univers scolaire et c’est un manque évident, maison peut l’aborder de différentes manières au détour duprogramme. Faire de la robotique est une façon d’ou-vrir la science à quelque chose de concret, ce qui est im-portant pour éveiller la curiosité des élèves. Reste que jen’ai pas encore tenté la robotique avec mes élèves etc’est un regret, cependant il faut bien faire des choixparmi les offres possibles. La robotique est un beau pro-jet, très concret, que les élèves peuvent réaliser de A à Z,qui leur permet de travailler en équipe et de s’appro-cher de la vie professionnelle. Bref, il ne me reste qu’àcontacter Romain Roduit.»

Propos recueillis par Nadia Revaz

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14 Résonances - Avril 2012

Edurobot

Edurobot est un site dédié à la robotique pédago-gique, dont les objectifs sont:

Favoriser l’intégration et l’utilisation des robotsdans l’éducationFavoriser les apprentissages des élèves grâce à la ro-botiquePermettre aux élèves d’avoir une approche de laprogrammation et de l’automationOffrir aux élèves une approche pratique et concrètedes mathématiques et de la physiquePermettre aux enseignants d’intégrer la robotiquedans leurs coursApporter aux enseignants désirant utiliser des robotspédagogiques d’accéder à de l’aide et des activités.

www.edurobot.ch

BricobotLe site Bricobot veut aider les jeunes qui débutent enrobotique et électronique créative en leur fournissantde la documentation, des conseils, du matériel, desliens à des sites Web instructifs et un forum d’échange.www.bricobot.ch

Centre Roberta

Le Centre Roberta de l’EPFL fait partie du Bureau del’égalité des chances de l’EPFL. Il a pour but de pro-mouvoir les technologies de l’information et de com-munication en utilisant la robotique.http://roberta.epfl.ch/enseignants

Scolcast: robotique et pédagogiqueSur Scolcast, vous pouvez visionner quelques docu-ments sur la robotique et la pédagogie, notammentune vidéo sur l’iPad et la robotique.www.scolcast.ch/podcast/61/53

La robotique en classe:  un jeu d’enfant?Le 8 juin 2011 à la Haute Ecole pédagogique vaudoises’est déroulé un café pédagogique sur la robotique enclasse. Un diaporama résume les différentes interven-tions, en faisant les liens entre la robotique et le PER.www.edurobot.ch > News Edurobot > Café pédago-gique «La robotique en classe»

Mémoire sur la robotiqueFrédéric Genevey a rédigé un mémoire professionnel(HEP Vaud - Master of Arts/of Science et Diplôme d’en-seignement pour le degré secondaire I) sur la robo-tique pédagogique et ses usages dans l’école vaudoise.www.edurobot.ch/site/?p=329

Ing.ch semaines techniquesL’association Engineers Shape our Future IngCH inviteles écoles du secondaire II et les hautes écoles pédago-giques à une semaine dédiée aux technologies, dontla robotique. www.ingch.ch/francais/vp_ntw.htmwww.natech-education.ch/technikwochen.html

Des sites pour aller plus loinDes sites pour aller plus loin

Tout sous PearltreesVous retrouverezdirectement tousces liens et d’autresencore sous lePearltree Robotiqueà l’école: http://pear.ly/ba2sv

www.edurobot.ch

http://roberta.epfl.ch/enseignants

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Résonances - Avril 2012 15

Robot.CH

Robot-CH contribue à diffuser les connaissances en ro-botique, et en favoriser l’échange, auprès du public,des professionnels, des écoles, des entreprises et desmédias en promouvant l’image de la robotique et dessciences techniques. Robot-CH offre des passerellesentre les mondes académiques, industriels et publics.http://lara.heig-vd.ch/robot-ch

CreativeStudio, ateliers de robotiqueCreativeStudio offre des ateliers et cours pour déve-lopper la créativité technique pour tous les âges.www.creative-studio.ch

«Philorobotique» à l’écolePhilorobotique, synthèse entre philosophie et robo-tique, est la plateforme d’échanges d’idées et de res-sources didactiques pour une approche pédagogiquequi se veut collaborative et évolutive entre passionnésde philorobotique.www.philobotique.ch

Club vaudois de robotique autonomeLe CVRA est une association de robotique avec commebut de promouvoir la robotique.http://site.cvra.ch

Activités pédagogiqueswww.edurobot.ch/site/?page_id=116 activités robotBeeBothttp://mediawiki.e-apprendre.net activités robot Boe-Bot et Diduino

Matériel robotique

www.thymio.org robot Thymio IIwww.didel.com robots Bimo et Diduinowww.parallax.com robot BeoBot www.zigobot.ch espace spécialisé pour la constructionde kits, de robots et en pièces détachées

Concours de robotiquewww.swisseurobot.ch SwissEurobot, c’est la Coupesuisse de robotique qui se déroule dans le contexted’une compétition européenne.www.firstlegoleague.ch Au niveau international, laLigue Lego FIRST… amène les enfants du monde auplaisir et à l’expérience de résoudre des problèmes dumonde réel, en utilisant les maths, les sciences et latechnique.www.fribot.org Fribot est le plus grand concours decréation de robots autonomes en LEGO® MINDS-TORMS® NXT™ de toute la Suisse.www.bugnplay.ch Bugnplay est un concours médias etrobots pour les 8 à 20 ans.http://roberta.epfl.ch/coupe-roberta La Coupe Robertaest une compétition de robotique pour les jeunes filleset garçons de 10 à 16 ans. La 2e édition de la Coupe sedéroulera samedi 5 mai 2012 dans le cadre du Festivalde Robotique de l’EPFL.

Robotique dans l’IngénieuseArticles sur la robotique parus dans ingénieuse.ch, ma-gazine en ligne et site d’information pour inviter lesjeunes femmes à découvrir le monde de l’ingénierie.www.ingenieuse.ch/Search.aspx?q=robotique

Exposition de robotsExposition itinérante interactive de robotswww.expo-robots.net

Festival de robotiqueLe prochain Festival derobotique aura lieu le 5 mai 2012 à Lausanne. Il s’agit d’une occasion dedécouvrir pendant unejournée les différentesapplications des robotsmais aussi les dernièresinnovations. Les plusjeunes auront lapossibilité de construire ou programmer leur proprerobot. http://festivalrobotique.epfl.ch

www.philobotique.ch

http://lara.heig-vd.ch/robot-ch

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

16 Résonances - Avril 2012

Le secteur documentationpédagogique de laMédiathèque Valais - Saint-Maurice proposequelques suggestions delecture en lien avec le dossierpour aller plus loin.

Tous les documentsmentionnés sont bien sûrdisponibles à la MédiathèqueValais - Saint-Maurice (cf.cotes indiquées) et pourcertains à Sion également.

BONNELL B., Viva laRobolution!: une nouvelleétape pour l’humanité, Paris:Lattès, 2010

Dix questions posées à Philippe Coiffet sur les robots, «Dixquestions», Paris: Le Manuscrit, 2009

GELIN R., Le robot, ami ou ennemi?, «Les petites pommesdu savoir», Paris: LePommier, 2006. Cote:007 GELI

GUILLOT A., Desrobots doués de vie?,«Les petites pommesdu savoir», Paris: LePommier, 2004. Cote:007 GUIL

HEUDIN J.-C., Robots & avatars: le rêve de Pygmalion, Paris:O. Jacob, 2009

LAGAUZERE D., Robot: de l’homme artificiel à l’hommesynchronique?, «Questions contemporaines », Paris:L’Harmattan, 2008

La tyrannie technologique:critique de la sociéténumérique, Paris: L’Echappée,

2007. Cote: 007 TYRA

MUNIER B., Robots: lemythe du Golem et lapeur des machines,«Essais», Paris: LaDifférence, 2011

Vaucanson &l’homme artificiel:

des automates aux robots,Grenoble: PUG, 2010

Les documents en gras sontactuellement en commandeet ne disposent donc pas decote pour le moment.

La bibliographie de laDocumentation pédagogique

La bibliographie de laDocumentation pédagogique

S’initier et se former à la robotique

Sur www.futura-sciences.com, le nouveau magazinehigh-tech, dans sa rubrique techno, plusieurs dossierssont consacrés à la robotique, évoquant aussi les as-pects pédagogiques.www.futura-sciences.com/fr/doc/t/robotique-1/d/com-ment-debuter-en-robotique_889/c3/221/p4/

Robotique et réussite scolaireLe projet Mathé-Robot a pour objectif de faire vivreaux élèves en difficultés une série d’activités reliéesaux technologies robotiques afin d’aider au dévelop-pement des compétences en mathématique.http://robotique.planete-education.com

Robo-tic

Informations et ressources pour l’intégration en sallede classe de projets pédagogiques en robotique.www.robo-tic.qc.ca

La robotique vue par Pierre LachancePourquoi la robotique en classe? La présentation pré-cise quelques-unes des motivations possibles. http://prezi.com/5o0xhrrvkor_/la-robotique-en-classe

Robot-TICLe Service national du RÉCIT en mathématique, de lascience et technologie (MST) offre sur ce site un guided’apprentissage en ligne sur l’intégration des techno-logies de l’information et de la communication (TIC)par la robotique pédagogique. http://robot-tic.qc.ca

Robotique et motivationUn schéma pour mesurer les liens entre robotique,motivation et persévérance:http://cmap.recitmst.qc.ca/rid=1H2WQFMTD-28KFV0J-1W8/Robotique%20et%20motivation%20scolaire.cmap

www.futura-sciences.com

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Après les épreuves ré-gionales préparées parle GVJM (Groupe valai-san des jeux mathéma-tiques et logiques), le 17mars a eu lieu la finalevalaisanne du 26e cham-pionnat international desjeux mathématiques etlogiques organisé par laFFJM (Fédération fran-çaise des jeux mathéma-tiques et logiques). Envi-ron 500 participants, laplupart des élèves de lascolarité obligatoire detout le Valais romand, maisaussi des jeunes du secon-daire II et quelques concur-rents adultes et/ou professionnelsdes mathématiques, ont tenté derésoudre des problèmes concoctésà Paris dans l’une des salles du Ly-cée-Collège des Creusets de Sion.La concentration est palpable. Surplace, toute une équipe de surveil-lants et de correcteurs, composéed’enseignants, d’anciens élèves etde passionnés de maths, est à piedd’œuvre. Les mieux qualifiés dechaque catégorie iront à la finalesuisse à Lausanne en maiet peut-être à la finaleinternationale à Paris enaoût.

En Valais, une équiped’enseignants gère l’or-ganisation de ce con -cours et accompagne lesqualifiés à Lausanne età Paris. Autrefois parti-cipante, alors qu’elleétait élève, Valérie Che-vrier, devenue ensei-gnante au CO de Col-lombey, fait partie de-puis quelques années

des organisateurs. Convaincue del’intérêt de la manifestation, ellemotive ses élèves à y participer.Comme elle l’explique, «ce con -cours favorise l’esprit de rechercheet la logique. C’est une occasion sti-mulante pour dénouer des pièges

et résoudre des énigmes:quand on trouve la solu-tion à un problème dif-ficile, la satisfaction estgrande.» «La compéti-tion permet surtout dese mesurer face à soi-même», commente en-core l’enseignante.

Si se qualifier est glori-fiant et permet de rem-porter des prix, ValérieChevrier note que c’estsurtout le déplacementen commun à Lausan -ne, ou mieux à Paris,

qui laissera aux jeunes de beaux sou-venirs. De son passé de concurrente,elle se rappelle de la joie de cette oc-casion de rencontre avec d’autrespassionnés de mathématiques et delogique. En étant dans le grouped’organisation, elle observe la mêmeflamme, ayant notamment vu desjeunes profiter des déplacementspour faire des parties d’échecs.

Les 500 participants à la finale va-laisanne ont reçu une collation, unT-shirt souvenir et un diplôme.

Lors des trois premièresétapes (qualificationsrégionales, finale valai-sanne puis finale suis -se), les premiers (envi-ron 15 %) de chaque ca-tégorie sont qualifiéspour l’étape suivante.Ceux qui iront jusqu’àParis auront en plus lajoie de découvrir la ca-pitale française.

Le Valais a parfois ob-tenu de très beaux ré-sultats. A suivre donc.

Résonances - Avril 2012 17

M a t h é m a t i q u e s

Valérie Chevrier, du Groupe valaisan des jeux

mathématiques et logiques, et de jeunes

concurrents concentrés.

Jeux mathématiques et logiques: finale valaisanneJeux mathématiques et logiques: finale valaisanne

Nadia Revaz

http://gvjm.ecolevs.ch

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Des recherches individuelles, engroupe, des apports de l’enseignant,des mises en commun…, la démar -che scientifique effectuée a portéses fruits. Il s’agit pour terminer defaire le point, de rassembler les ac-quis nouveaux, de les mettre en re-lation avec le problème de départ

pour formuler une solution. Sousforme de texte ou de schéma, cettesolution sera le modèle (la règle, laloi, la définition,…) qui expliquerades liens constants entre les fac-teurs étudiés et qui permettra deprédire. Ce sera l’hypothèse de dé-

part, mais sous forme déclarative.Quatre étapes jalonnent cette der-nière phase de démarche. Elles ap-partiennent au monde du travaildes scientifiques et forment l’espritcritique des élèves.

L’interprétation des résultatsIl s’agit de lire, de comprendre, detraduire les données obtenues, defaire des liens et de trier parmi lesrésultats. L’exercice mérite d’êtrefait individuellement avant d’êtreconfronté aux autres, car à partird’un même résultat (ex. au cycle 1:le morceau de bois flotte), les inter-prétations peuvent être diverses(ex. le bois flotte parce qu’il est lé-ger, parce qu’il est gros, parce qu’ila des petits trous, etc.).

La réalisation de la synthèseDans l’esprit d’une démarche scien-tifique, elle devrait être réaliséepar l’élève lui-même, qui écrit sonpropre texte par exemple, à partirde l’interprétation effectuée. Uncontrôle de l’enseignant doit évi-demment suivre.

La présentation des résultatsProduit fini par excellence, la com-munication du travail effectuépourra se faire par divers moyensconnus: la présentation orale (quel -ques minutes peuvent suffire), lerapport de sciences, l’affiche, laprésentation Powerpoint, le film,…Une attention particulière est àporter à la précision du langagescientifique et des codes utilisés.Ces moyens sont à utiliser alterna-tivement au cours de l’année pourque l’élève puisse en découvrir ladiversité. Pour le cas précis du rap-port de sciences, une progressiondans l’apprentissage peut viser laréalisation autonome d’un rapportclassique. Mais elle pourra commen-

18 Résonances - Avril 2012

S c i e n c e s

Sciences: la démarche,ça s’apprend!

Propositions d’activitésRédiger une conclusion personnelle de l’expérience réali-sée.Réaliser un poster qui résume les principales étapes de travail.Proposer des mises en lien:• Relier des relevés de températures négatives à une saison de l’année

(l’hiver), au peu de soleil, à la durée des jours, à la présence de neige,etc.

• Faire le lien entre la morphologie d’un animal et sa position dans leschaînes alimentaires (plutôt végétarien, plutôt carnivore).

• Conclure à l’évaporation de l’eau dans un gobelet où elle avait visible-ment diminué.

• Lier la présence/absence de certains oiseaux à leur régime alimentaire:les migrateurs, essentiellement insectivores, ne s’en vont pas chassés parle froid mais par le manque de ressources alimentaires...

Comparer son classement du monde animal ou une autre interprétationavec celui de ses camarades, d’une autre classe puis avec celui de scienti-fiques.Construire une interprétation à partir de plusieurs résultats: ex. inférer lerégime alimentaire d’un insecte à partir des observations faites en terra-rium.

L’interprétation et la communication des résultats (6/8)L’interprétation et la communication des résultats (6/8)

Propositionsd’activités

Parler de ce qui s’est passédans l’expérience ou l’obser-vation.Donner son avis par rapportà ce qui a été expérimenté ouobservé: «nous avons vu…;alors je pense que…»Expliquer pourquoi telle ex-périence a été faite.

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

cer par un rapportdont le canevas estdonné, où l’élèvedoit inscrire son ma-tériel, sa méthode,ses résultats… dansdes cases prévues àcet effet. Ces deux«versions» d’un rap-port scientifique ren-dent aussi possible ladifférenciation1.

La critique des résultats Délicat mais nécessaire!L’esprit critique se for-mera par confrontation des résul-tats à ceux d’autres élèves, d’autresclasses, à de la documentation…

pour mettre en évidence des erreursde réalisation, de mesure ou d’in-terprétation.

Le découpage en étape de la dé-marche scientifique tel que l’ontprésenté les 6 premiers numéros decette série d’articles correspondaussi à la possibilité de l’appliqueren classe: on peut enseigner, en-traîner et pratiquer des étapes dedémarche et surtout le faire pro-gressivement. La réalisation de dé-

Résonances - Avril 2012 19

Propositionsd’activités

Différencier les résultats del’interprétation.Trier des résultats pour isolerce qui doit être interprété.Apprendre à faire des liens entravaillant la relation de causeà effet (cf L1 36 10H -11H).Ecrire une ou plusieurs conclu-sion-s d’après un protocole etses résultats (par exemple ex-périences historiques ou acti-vités de Sciences 7e-8e-9e).Choisir parmi plusieurs con -clusions.Rassembler les conclusions desélèves, les analyser et arriver àune formulation communepour la classe.Ecrire un rapport dans un«rapport à trous», écrire uneseule partie d’un rapport, lesautres étant données, puisécrire un rapport complet.Affiche en deux langues.Présentation filmée d’expé-riences par les élèves, avecleur conclusion.Pratique du débat sur desthèmes scientifiques.

marches scientifiquescomplètes est le but àviser, mais on ne pourral’atteindre qu’une ouquelques fois au coursd’une année scolaire,comme le présenterale prochain article.L’essentiel ne résidepas dans la réalisa-tion complète d’unedémarche mais biendans l’apprentissagedes méthodes qui luisont liées, pas à pas,en répétant, en pro-gressant…

Adeline BardouAnimatrice sciences CO

Samuel Fierz et Christian KeimAnimateurs environnement

primaire

Note

1 Pour la 2CO et la 3CO à niveaux, lerapport autonome et individuel est àviser en niveau 1, alors que le rapport«à trous» ou en groupes suffit en ni-veau 2.

Le poster: une forme de présentation des résultats.

Langues secondes et MITIC

Un site pour faire le lien

Le site «Vous reprendrez bien un peu de MITIC dans votre Langue Seconde»est dédié à l’intégration des MITIC (Médias et Images et Technologie del’Information et de la Communication) dans l’enseignement de toutes leslangues secondes des niveaux obligatoire et postobligatoire en Suisseromande. http://langues-secondes-mitic.wikispaces.com

Jeunes et politique

Portail des Servicesdu ParlementLes Services du Parlementpublient un site qui s’adresseaux jeunes qui veulent avoirdes informations sur lapolitique. Trois ongletsorganisent le site, à savoircomprendre, participer ets’engager. www.juniorparl.ch

E n r a c c o u r c i

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Objectifs

Découvrir lemonde du ci-néma et de lavidéo.

Se pencher de manière réfléchiesur les questions liées à l’énergie.

Faire travailler les élèves en grou -pe sur un projet complet.

Proposer une approche interdis-ciplinaire science - art - ICT.

Le concoursLes classes qui souhaitent participerpourront présenter un ou plusieursfilms, selon la volonté de l’ensei-gnant, de travailler par petits grou -pes ou à l’échelle d’une classe. Lescourts métrages pourront revêtir laforme d’un reportage, d’une fictionou d’un clip vidéo, traitant le sujetde façon sérieuse, humoristique,scientifique ou décalée et devrontatteindre la durée approximativede 5 minutes.

Toutes les formes d’énergie peu-vent être abordées (hydraulique,éolienne, nucléaire, photovoltaï -que,…) et les films ont la possibi-

lité de se concentrer sur les problé-matiques liées à la production, laconsommation ou le transport del’énergie ainsi que sur leur impactsur l’environnement.

Le concours est ouvert à toutes lesclasses de la 5P à la 3CO du Valaisromand et germanophone.

Le palmarèsUn jury déterminera le meilleurfilm réalisé par les classes primaireset le meilleur film réalisé par lesclasses du CO. Pour les élèves vain-queurs du primaire le Prix consis-tera en une matinée Planète Kidsanimée par Tania Chytil, journalisteà la RTS. Les élèves vainqueurs du

cycle d’orienta-tion seront con -viés à la remiseofficielle des Prixde la 14e éditiondu festival qui sedéroulera au Ca-

sino de Montbenon à Lausanne le21 mars 2013.

Calendrier25 avril 2012: séance d’informa-tion (s’annoncer avant le 9 avril)

5 sept. 2012: séance d’informa-tion (s’annoncer avant le 3 sept.)

1er octobre 2012: délai d’inscrip-tion au concours

25 février 2013: délai pour la re-mise des films au jury

21 mars 2013: cérémonie de re-mise des prix (Cinémathèquesuis se à Lausanne). Projectiondes films primés.

ContactsSi vous êtes intéressé-e à participerà une des séances d’information,inscrivez-vous auprès de l’une despersonnes ci-dessous:

Concours de courts métrages destiné aux écoles valaisannesConcours de courts métrages destiné aux écoles valaisannes

20 Résonances - Avril 2012

C o n c o u r s

Plus d’infos021 693 00 55www.fifel.ch/concoursecoles

Jacques Dussez (St-Maurice) Martial Geiser Samira Ben [email protected] [email protected] [email protected]

Stefan Wyer (Brig) Medard [email protected] [email protected]

Romain [email protected]

HEP-VS HES-SO Valais FIFEL

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Sur la toile, les sites en lienavec les sciences, les tech-niques et les technologiesà l’école foisonnent. Envoici donc quelques liensparmi d’autres.

Sites francophones

UniverscienceDepuis janvier 2010, la Citédes sciences et le Palais dela découverte se sont re-groupés pour donner nais-sance à une nouvelle entité, Uni-verscience. Une rubrique est spécia-lement dédiée à l’éducation.www.universcience.fr/fr/education

La main à la pâteLa main à la pâte a pour but de ré-nover l’enseignement des scienceset de la technologie à l’école pri-maire en favorisant un enseigne-ment fondé sur une démarche d’in-vestigation scientifique.www.lamap.fr

Eclairs de sciencesCe site québécois a pour missiond’outiller les enseignants du pri-maire en leur offrant des outils etun service d’aide structurée afinqu’ils puissent dynamiser leur en-seignement de la science et déve-lopper leur autonomie.www.eclairsdesciences.qc.ca/en/index.html

AnimatechPagestec, c’est l’association desprofesseurs de technologie. Un sitepeu esthétique, mais proposantquantité de documents et d’anima-tions.http://techno.freou.free.fr/anima-tech

Sites suisses

Enseigner les sciences, EE et EDDCe réseau social du Laboratoire ge-nevois de Didactique et d’Episté-mologie des Sciences est un espacenumérique d’échange et de for-mation concernant l’enseignementdes sciences+ à l’école primaire(Sciences, EE et EDD). http://educasciences.ning.com

La Science appelle les jeunesLa Science appelle les jeunes orga-nise des manifestations destinées àdes jeunes motivés, qui s’intéres-sent à la science et à la recherche.http://fr.sjf.ch

Explore-itInitiative des Hautes Ecoles Pédago-giques du Nord-Ouest de la Suisseet du canton du Valais, soutenuepar la Fondation Mercator, Explore-it propose des petites boîtes théma-tiques visant à amener les élèves

dès la 4P à explorer, à in-venter et plus encore pourceux qui veulent élargir lechamp thématique.www.explore-it.org

Et en vrac, côté exposi-tions, mentionnons l’Es-pace des inventions à Lau-sanne (www.espace-des-inventions.ch), le Muséede la terre à Martigny(www.sciencesdelaterre.ch). Et rappelons l’adressevalaisanne de l’animation

des sciences de la nature qui per-met de faire les liens avec le PERpour toute la scolarité obligatoire:http://animation.hepvs.ch/sciences-de-la-nature.

Sites généralistes

Futura-SciencesLe magazine de l’innovation, de lascience et de la découverte com-porte une entrée sciences et uneentrée techno, incluant l’informa-tique, la robotique, la technologieet les télécoms. www.futura-sciences.com

MaxisciencesMaxisciences est un site d’actualitéscientifique, technologique et envi-ronnementale mis à jour quotidien-nement par une équipe de journa-listes scientifiques spécialisés. www.maxisciences.com

KnowtexKnowtex est une communauté quiexplore les transformations du XXIe

siècle provoquées par la recherchescientifique, le design industriel etl’innovation technologique.www.knowtex.com/blog

Résonances - Avril 2012 21

Sciences, techniqueset technologiesSciences, techniqueset technologies

M i s e e n l i e n s

http://pear.ly/Y4S1

Pour retrouver ces perles et d’au-tres: http://pear.ly/Y4S1.

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Depuis le début de l’année, la Mé-diathèque Valais St-Maurice a enri-chi son offre destinée aux écoles etaux bibliothèques communales etscolaires du réseau Bibliovalais enmettant à leur disposition des expo-sitions sur des sujets scientifiques.

Ces expositions sont produites parDouble Hélice qui peut compter surune équipe réunissant des scienti-fiques et des graphistes dont l’ob-jectif est de participer à la diffusionde la science d’une façon claire etséduisante. Chaque thème abordéest traité en collaboration avec desspécialistes du domaine.

Double Hélice vient du nom donnéà la molécule d’ADN, en forme dedouble hélice, présente dans lescellules des êtres vivants qui porteet transmet l’information géné-tique d’une cellule à l’autre. C’estaussi l’objectif de ces équipes pluri-disciplinaires de «transmettre l’in-formation sur la science, la santé etl’environnement, aussi fidèlementque possible.»

Chaque exposition se présentesous la forme de panneaux mu-raux en tissus ultralégers de 80 x120 cm à suspendre. Ils sont rou-lés dans un tube en plastique fa-cilement transportable.

Les expositions sont prêtéespour une durée de 56 jours, né-gociable en fonction des pro-jets d’établissement.

La collection empruntable à laMédiathèque Valais St-Mau-rice et décrite sous www.me-diatheque.ch/valais/documen-

Expositions scientifiquesDouble HéliceExpositions scientifiquesDouble Hélice

22 Résonances - Avril 2012

D o c . p é d a g o g i q u e

tation-pdagogique.html compte àce jour 21 titres parmi lesquels:

Histoire des sciences et de l’évolution

A l’aube de l’humanitéUne aventure dans la celluleFabre, poète des insectesL’héritage de DarwinHéros de la science

Santé - éthiqueOGM: ouvrons le débat!Cellules souches, générer l’espoirCombat contre l’oubli: la mala-die d’AlzheimerMélancolie

D’autres titres en lien avec le déve-loppement durable seront présen-tés dans Résonances de juin.

Pour vos réservations vous pouvezcontacter: [email protected]

Expositions scientifiquesDouble Hélice en prêt à la Médiathèque ValaisSt-Maurice.

[decryptimages]

Expo «Les images mentent»

L’exposition itinérante «Les images mentent» permet de parcourir l’histoiredes images et de mieux comprendre ce qui relève de leur fonctionnement etce qui relève d’une volonté de manipuler le public, notamment aujourd’hui, àl’ère de l’ubiquité. Pour télécharger l’expo: www.decryptimages.net/index.php?option=com_content&view=article&id=486

Curiosphère

Education aux médias

Média-Lycée est un magazine hebdomadaire d’éducation aux médiasprésenté par Bruno Duvic, journaliste, et entièrement réalisé par les élèvesdu lycée Léonard de Vinci de Monistrol-sur-Loire, seul lycée français àposséder une chaîne hertzienne: LDV.TV.www.curiosphere.tv/education-aux-medias > Expériences pédagogiques

E n r a c c o u r c i

Chaque exposition est facilement

transportable.

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Résonances - Avril 2012 23

Les DVD-R sont à disposi-tion des enseignants etdes étudiants et sont dé-posés dans le site de St-Maurice. Par le biais ducatalogue online de la Mé-diathèque Valais (RERO-Valais), ceux-ci peuvent êtreréservés et retirés dans l’undes trois autres sites de laMédiathèque Valais moyen-nant un délai d’au minimum72 heures (jours ouvrables).Leur emprunt est strictementréservé à des fins pédago-giques, pour une durée de 14jours, avec possibilité de cinq pro-longations tant que le documentn’est pas réservé par un autre lec-teur.

Les enseignants peuvent exprimerleurs souhaits d’enregistrementpour le jeudi midi précédant la se-maine de diffusion de l’émission àl’adresse suivante: [email protected].

Chocolat: un arrière-goût de politique?Derrière le chocolat se cachent desenjeux économiques, politiques etsociaux à portée mondiale. Spécula-tions, pressions sur les producteurset travail forcé d’enfants-esclavesfont partie du commerce mondia-

lisé des fèves de cacao, matière pre-mière du chocolat. Géopolitis dé-crypte tout ce qu’il y a d’ingrédientspolitiques dans le chocolat avec soninvité Mathias Schlegel, responsablecommunication et campagnes de laDéclaration de Berne. (TSR)

Emission «Géopolitis».Diffusée le 13.12. 2010 sur TSR 2Cote: 339.1 CHOC

Dans la jungle du supermarchéDu chariot de la ménagère aux en-fants exploités dans la filière ouest-africaine du chocolat, deux enquê -tes sur l’infernale course au profitqui régente l’actuelle consomma-tion alimentaire. La deuxième enquête s’intitule «laface cachée du chocolat». Des ONGsoupçonnent les producteurs de ca-cao d’exploiter des enfants dansleurs plantations: enquête acca-blante sur un fléau d’envergure auMali et en Côte d’Ivoire.Un débat ponctue cette émissionTHEMA. Des témoignages et re-gards croisés sur la course au profitqui régente la consommation ali-

mentaire, au mépris de lasécurité alimentaire com -me de la protection despopulations du Sud. (Arte)

Emission «Thema».Diffusée le 26.11.2011 surArteCote: 663.91 DANS

Du chocolat aux fèves de cacao: un voyage au goûtamer!

Le chocolat, c’est la dernière chosedont les gens se privent! Slogan defabricant? Pas sûr! Anti-déprime,anti-fatigue, le chocolat a plusieursvertus, côté face. Côté pile, si vousremontez la filière jusque chez lespetits producteurs d’Afrique del’Ouest, la réalité n’est plus volup-tueuse du tout! Des milliers d’en-fants exploités travaillent dans lesplantations de cacao. (TSR)

Emission «A bon entendeur».Diffusée le 08.12.2009 sur TSR 1Cote: 663.91 DUCH

D o c . p é d a g o g i q u e

Des documentaires pour mieux comprendre

la filière du chocolat.

D VD-R documentaires: les suggestions du moisD VD-R documentaires: les suggestions du mois

Sur le même sujet

Alimentation: l’histoire desproduits cultes des enfants(E=M6, M6, 08-15.03.09)Cote: 641-053.2 ALIM

Cacao et chocolat(C’est pas sorcier, 01.02.07)Cote: 633.7 CACA

Chocolat, le plaisir divin(17.04.06)Cote: 663.91 CHOC

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Chacun pratique la pose de la voix(culture vocale, jeux vocaux) desti-née à embellir l’expression vocaleet, partant, à donner au chant unedimension artistique supplémen-taire. De nombreux ouvrages y fontréférence. Signalons, à nouveau,l’excellent document denotre collègue Anne-Fran-çoise Andenmatten-Sierro1.

Plus modestement, lors denos cours de formation con -tinue, nous mettons à dispo-sition des enseignants undocument dans le cadre de«enrichir ses pratiques musi-cales.»2

Ces exercices sont en généralregroupés en 5 chapitres3:

DécontractionRespirationRésonance vocaleArticulationTessiture

Comme d’habitude, les réflexionsque nous vous livrons ne sont pasdes cours mais bien une incitation àpartir à la découverte d’horizonsnouveaux.

Quelques précisions techniques et historiquesNotre propos est de mettre le doigtsur une pratique bien connue par

les jeunes: le Human Beatbox(boîte à rythmes humaine). Celaconsiste à imiter vocalement uneboîte à rythmes et, par extension,de nombreux autres instruments,essentiellement à percussion.

Cette technique n’est pas nouvelle,tant s’en faut. On sait qu’en Indecela était déjà utilisé dès l’an 7004.

Au XXe siècle, elle reprend de l’am-pleur avec le jazz et la techniquedu scat scat5.

Michael Jackson a porté la «humanbeatbox», à son apogée, en réali-sant des rythmes complexes touten chantant une ligne de basse. Unvrai exploit! Paix à son âme.

Plus tard, la culture Hip Hop, à tra-vers le rap, utilisa cette techniquevocale.

Actuellement, de nombreux grou -pes se sont fait un nom grâce à ces

percussions vocales. Nous pen-sons à Bobby McFerrin avecson célèbre «Don’t worry behappy», au fameux groupeVoca People ou, encore plusprès de chez nous, au groupehelvétique Voxset.

Pratique scolaire6

du beatboxNous pensons raisonnable-ment que, dans chaqueclas se, quelques élèvespeuvent faire des démons-trations, notamment chezles plus grands. Alors,pourquoi ne pas en pro-fiter. Il n’est, de notre

point de vue, pas nécessaire de bé-néficier de l’apport d’un micro.Cela permet à chacun de faire desexpériences en toute spontanéité.Il s’agit d’imiter avec la bouche lestrois instruments suivants (cf. ta-bleau ci-dessous).

Par extension, on peut aussi propo-ser:

La basse (Houm): bouche ferméeen utilisant seulement les cordesvocales.

24 Résonances - Avril 2012

E d u c a t i o n m u s i c a l e

La grosse caisse b (bidon) Mettre la pression derrière les lèvres en gonflant les joues, puis lâcher par un son bref.

La cymbale ts (tssss) Maintenir les dents (ou légèrement) fermées, poser le bout de la langue derrière les dentscharleston t de devant pour faire le son (ts) ou la langue en position normale pour faire le son (t).

La caisse claire pf Mettre la pression d’air derrière les lèvres serrées et expulser l’air.

Instruments Lettre/son Technique

Un atelier de Beatbox avec Café Cloppe,

membre du groupe vocal Voxset

sera proposé lors du 1er Frapp’Festival

de Chermignon le 21 avril 2012.

Pose de voix et «beatbox»Pose de voix et «beatbox»

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Le scratch (scritch): aspirer dansle creux de la main…

Richard Filz7, maître dans cet art, apublié plusieurs ouvrages en alle-mand sur cette technique à exploi-ter en classe pour tous les niveauxscolaires.

Nous recommandons au lecteur,mise à part la possibilité de faireappel aux élèves expérimentés, demontrer des exemples en utilisantYouTube.

Dès que la technique est acquise,on peut alors imaginer des combi-naisons mélodico-rythmiques, desostinati rythmiques les plus diversque les élèves auront du plaisir àproposer.

Pour les personnes intéressées unatelier de Beatbox avec Café Cloppe,membre du groupe vocal Voxsetsera proposé lors du 1er Frapp’Fes-tival de Chermignon le samedi 21avril 2012.

La prochaine fois, espérons-le, nouspartirons à la découverte d’autrespratiques peut-être peu exploitéesdans nos classes.

Bernard OberholzerJean-Maurice Delasoie

Notes

1 Andenmatten-Sierro A.-F., Cherchersa voie pour trouver sa voix MA-5885,disponible chez l’auteure, rue desCondémines 45, 1950 Sion, tél. 027323 19 28.

2 Document disponible auprès de l’ani-mation musicale, [email protected]

3 Cela n’a rien d’exhaustif, bien sûr etse veut une approche ludique.

4 Sans les boîtes à rythmes, bien sûr.

5 Improvisation vocale faite unique-ment à partir d’onomatopées. Pen-sons à Louis Armstrong.

6 Internet est vraiment un outil génial(dans ce cas), notamment YouTube.

7 www.filz.at

Résonances - Avril 2012 25

M é m e n t o p é d a g o g i q u e

A vos agendasA vos agendas24 avril 2012 - HES-SO Valais, SierreConférence publiquesur la motivation

Dans le cadre de sasemaine de la motivationscolaire, la Direction desécoles de la ville de Sierreorganise, avec le soutiendu DECS, et plusparticulièrement duService de l’enseignement,une conférence publiquele 24 avril à 19 h 30 àl’aula de la HES-SO Valais:Brigitte Prot, psycho -pédagogue, chercheuse etenseignante à l’Institutsupérieur de pédagogie dela Faculté d’éducation deParis, évoquera les moyenspour permettre auxenfants et aux adolescentsde se motiver aujourd’hui.http://brigitte-prot.fr

Jusqu’au 15 juillet 2012 -Musée de lacommunication à BerneAttention:communiquer nuitLes publicités s’entassentdans nos boîtes aux lettres,les spams engorgent notrecourrier électronique, lesnatels nous agressent dansle bus, le tram et le train,ça gazouille à tout va dansles réseaux sociaux, lesappels commerciaux nousharcèlent, le câble nous

propose 200 chaînes detélévision. Etre toujours aucourant de tout, réagir àtous les messages… Etes-vous stressé, débordé,lessivé? www.mfk.ch >Visites guidées pour lesécoles

Jusqu’au 29 juillet 2012 -LausanneExposition sur le cerveauLauréate du Prix Expo2011 de l’Académie Suissedes Sciences Naturelles,l’exposition Les doigtsdans le cerveau offre uneoccasion rêvée de regardervos neurones sous unnouvel angle et deprendre conscience del’instrument extraordinairequi s’agite entre vosoreilles. A découvrir àl’Espace des inventions àLausanne. Dossierpédagogique en ligne.www.espace-des-inventions.ch

Jusqu’au 28 octobre 2012 –Musée d’histoire -LausanneLausanne et la danseL’exposition sur la dansepropose au public lalecture d’un récit de«gestes» qui s’installe à lacroisée de l’historique etdu contemporain.www.lausanne.ch/view.asp?DocId=36363

15-16 novembre 2012 -GstaadCongrès suisse sur l’échangeLe Congrès suisse surl’échange, qui se tiendraen novembre à Gstaad,constitue une plateformed’information et deformation continue sur le thème de l’échange.

Il s’adresse aux personnelsde direction des écoles etaux enseignants quisouhaitent proposer unprojet d’échange à leursélèves, et planifier etpréparer ledit projet dansle cadre du congrès.www.ch-go.ch/veranstaltungen

Jusqu’au 7 janvier 2013 -Musée d’histoire dessciences - GenèveExposition sur le hasardet les probabilités«Les jeux sont faits! hasardet probabilités» s’organiseen 15 postes de jeu-réflexion. Une situation estprésentée sous la formed’une question à laquellele visiteur peut tenter derépondre directement ouen s’aidant du dispositifinteractif.

Cf. dossier pédagogique:www.ville-ge.ch/mhs/expo_2012_jeux.php >Dossier pédagogique del’exposition Les jeux sontfaits! hasard etprobabilités.

Et aussi…20-21-22 avril 2012Salon du livre et de lajeunesse - St-Mauricewww.littera-decouverte.com (cf. article page 30)

Jusqu’au 27 avril 2012Exposition «Lectures d’enfances»- St-Mauricewww.mediatheque.ch(cf. article page 30)

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

26 Résonances - Avril 2012

Il est évidemment com-plexe pour un jeune detrouver sa voie à la sor-tie de l’école et à sesproches de le soutenirdans ses démarches. L’of-fre est conséquente ausortir du secondaire II, lemarché du travail est enconstante évolution et lesjeunes remplis d’incerti-tudes. Pour faciliter ceschoix, le Salon des MétiersValaisan ouvrait ses portesdu 6 au 11 mars pour présenter pro-fessions et formations, fournir desréponses directes aux questions quise posent, informer sur les possibili-tés et les chemins à parcourir.

Mais quelles sont les orientationsqui s’offrent en Valais à un jeune di-rectement après sa formation se-condaire? Parmi les formations debase de niveau tertiaire, il peut fré-quenter l’une des 13 filières avecune formation en présentiel (à pleintemps ou en emploi)... La HES-SOValais propose huit filières permet-tant d’obtenir un bachelor. Il s’agitdes systèmes industriels, des techno-logies du vivant, de la gestion d’en-treprise, du tourisme, de l’informa-tique de gestion, des soins infir-miers, de la physiothérapie et dutravail social. Deux formations detype «Ecole supérieure» (ES) y sont

également dispensées: éducateur-trice de la petite l’enfance et maî-tre-sse socio-professionnel-le. Dansle domaine des arts, l’Ecole canto-nale d’art du Valais (ECAV) offre unbachelor en arts visuels et la HauteEcole de musique Vaud Valais Fri-bourg – site de Sion (HEMU) un ba-chelor en musique. La Haute Ecolepédagogique du Valais (HEP-VS) of-fre quant à elle un bachelor en en-seignement préscolaire et primaire.

Viennent s’ajouter des fi-lières d’enseignement àdistance dont quatre for-mations HES qui sontproposées (en allemand)par la Fernfachhoch-schule Schweiz (FFHS) etun riche éventail de for-mations académiquesoffert par la Formationuniversitaire à distancesuisse (UniDistance).

Tout cela sans compter les filières detype ES et des filières de formationde base (BBA) organisées par lesécoles privées reconnues au niveaucantonal ou les offres de formationen master que les jeunes diplôméspourront entreprendre après leursétudes de bachelor.

Arts, santé, social, enseignement,économie, tourisme... L’éventail desdomaines de formation est riche etvarié en Valais!

13 filières post-secondaire II en Valais

13 filières post-secondaire II en Valais

SFT/URD

C h i f f r e d u m o i s

Délégation à la langue française

Des publications sur l’orthographeLa Délégation à la languefrançaise (DLF) est unecommission permanente de laConférence intercantonale del’instruction publique de la Suisseromande et du Tessin (CIIP). Le site de la DLF a entre autresambitions celle de faciliter l’accèsà des informations qui alimentent votre propre réflexion sur la languefrançaise, le multilinguisme et la politique linguistique. Parmi les actualités,toute une série de publications en lien avec l’orthographe.www.dlf-suisse.ch

E n r a c c o u r c i

13 filières d’études avec une formation enprésentiel pour lesélèves sortant des écolesdu secondaire II.

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Vice-présidente de l’AVECO (asso-cation valaisanne des enseignantsdu cycle d’orientation), AdrienneMittaz enseigne à Sierre, au CO desLiddes, le français, l’allemand, l’an-glais, l’histoire et la géographieainsi que l’éducation des choixdans le cadre du titulariat. Elle estaussi la représentante de l’AVECOau sein du Conseil de rédaction deRésonances.

Après une maturité latin-anglaisbilingue au collège sédunois desCreusets, Adrienne Mittaz obtientun diplôme d’enseignement secon-daire en Lettres à l’université deFribourg. Elle a toujours voulu en-seigner, principalement par enviede transmettre des savoirs, et elle adès le départ envisagé de le faireau cycle d’orientationet non au primaire ouau secondaire II. Depuis2003, elle enseigne ausecondaire I pour sonplus grand bonheur.

«Ce qui m’enthousias-mait et ce qui m’enthou-siasme encore, c’est la cu-riosité des élèves à l’âgedu CO: ils ont la plupartdu temps envie d’appren-dre et ils sont intéresséspar la nouveauté.» Lors -qu’on rétorque à AdrienneMittaz que ce goût d’ap-prendre est certainementvariable selon les matières,par exemple avec une pré-férence des élèves pourl’anglais par rapport à l’alle-mand, elle réfute, précisantque les goûts des jeunessont très divers et elle sou-ligne que les méthodes ontconsidérablement modifié la

détail du programme. Pour elle, letravail collaboratif avec ses collè -gues est un ingrédient important,qu’elle juge plus facile à mettre enplace dans un petit centre commele CO des Liddes qui accueille envi-ron 220 élèves. Idem pour la colla-boration avec les parents.

D’abord déléguée AVECO pour sonCO pendant 4 ans, Adrienne Mittazest entrée au comité l’année der-nière. Vice-présidente depuis larentrée, pour elle cet engagementétait une occasion pour découvrirl’école au-delà de l’établissementscolaire où elle enseigne et surtoutune opportunité pour défendre lesintérêts du CO. Avec l’introduction

du nouveau CO et du PER(Plan d’études romand), etdonc tous les changementspuis les ajustements quecela implique, ce n’est assu-rément pas le travail quiman que pour l’Associationrégulièrement consultéepar le DECS. «Le partena-riat avec le Départementse déroule globalementdans de bonnes condi-tions», souligne la vice-présidente.

Adrienne Mittaz, entant qu’enseignantemais aussi vice-pré-sidente de l’AVECO,quelle est votre per-ception du CO valai-san en 2012? Avec le nouveau CO,nous allons vers uneamélioration du systè -me qui était déjà rela-tivement satisfaisant,ce qui est réjouissant.Par contre, les missions

R e n c o n t r e - p o r t r a i t

Adrienne Mittaz, enseignanteau CO et heureuse de l’êtreAdrienne Mittaz, enseignanteau CO et heureuse de l’être

dynamique des cours de langue.Côté difficultés de la profession,l’enseignante mentionne son im-puissance face à certaines situa-tions dépassant le contexte stricte-ment scolaire. Reste qu’après neufans d’enseignement, elle dit avoir

autant si ce n’est plus de plaisir àexercer son métier, l’expérience luiayant permis de relativiser et des’autoriser certaines libertés parrapport au

L’enseignement doitabsolument demeurer lapriorité de l’enseignant.

Adrienne Mittaz, vice-présidente de l'AVECO,

enseigne à Sierre, au CO des Liddes.

Résonances - Avril 2012 27

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

de l’enseignant au CO sont si nom-breuses et variées que le tempsmanque parfois.

Si vous deviez faire une vitrineavec le CO valaisan, quel aspectmettriez-vous en avant?Les classes hétérogènes et les possi-bilités de changements de niveauxpermettent de ne pas placer unélève de manière définitive dansune filière à 12 ou 13 ans. Cela atoujours été le cas en Valais, maiscette orientation progressive estencore renforcée avec le nouveau

CO. L’équilibre entre les branchesdites «intellectuelles» et «manuel -les» et un bon dosage entre langueset sciences, est conservé. Tous lesélèves, même ceux qui ne sont pasou peu «scolaires», peuvent trou-ver leur épanouissement dans cettediversité.

A vos yeux, faudrait-il davan-tage valoriser la démarche deprojet à l’école aujourd’hui?Oui, cela me semble judicieux danstoutes les branches d’enseignement.Dès qu’on propose aux jeunes quel -

que chose qui sort de l’ordinaire, ilsapprécient et s’investissent. Et leprojet peut très bien être ponctuel,comme une visite d’un média dansle cadre d’un cours de français. Pourl’apprentissage des langues, rienqu’un échange épistolaire peut mo-tiver les élèves en leur faisant dépas-ser leur peur de s’exprimer et pourl’enseignant c’est simple à organiser.

Au CO, enseigne-t-on un peu dela même manière le français,l’allemand et l’anglais?Pour l’enseignant, l’approche est si-milaire pour les deux langues étran-gères, avec juste une différenced’exigences, puisque pour l’instantles jeunes démarrent l’apprentis-sage de l’anglais au CO, même s’ilsconnaissent déjà du vocabulaire,puisque cette langue est présentedans leur environnement culturelquotidien. Ce qui a changé par rap-port au passé, c’est que les mé-thodes actuelles pour l’apprentis-sage des langues mettent en avantl’oral et la communication. En plus,les ouvrages proposent des thèmesqui les concernent. L’enseignementdu français est très différent, étantdonné que c’est la langue premièreet qu’elle était travaillée depuis denombreuses années: au CO, on peutpar exemple aborder des aspectslittéraires via les études de textesnotamment.

Le niveau exigé en L2 et L3n’est-il pas trop élevé pour cer-tains élèves, en particulier pourceux qui parlent déjà une ouplusieurs autres langues à lamaison?Pour certains cela peut faire beau-coup, mais la diversité linguistiqueleur permet aussi de faire des liensentre les familles de langues. Aterme, il faudra évidemment s’assu-rer que les attentes sont réalistes.

Croyez-vous à une généralisa-tion des échanges linguistiques?C’est difficile à envisager d’un pointde vue organisationnel. Reste quetoujours plus de jeunes participentà des échanges individuels pendantles vacances scolaires.

28 Résonances - Avril 2012

Adrienne Mittaz, de l’élève à l’enseignanteAdrienne Mittaz, quel genre d’élève étiez-vous?J’étais studieuse.

Aviez-vous des disciplines fortes et d’autres plus faibles?J’aimais toutes les branches, mais j’étais un peu moins à l’aise en dessin.

Avez-vous un mauvais souvenir associé à votre parcours scolaire?Non (elle réfléchit). Peut-être le stress des petites interrogations matinales.

Y a-t-il une remarque, positive ou néga-tive, qui vous a marquée?A tous les niveaux de la scolarité, j’ai eu lachance d’avoir des profs que j’ai appréciés,mais par contre je n’ai pas retenu une re-marque en particulier.

Aimiez-vous lire? Enormément et j’aime toujours lire. A l’écolede Chermignon, nous avions une riche biblio-thèque avec une bibliothécaire passionnée.

Et aujourd’hui, comment vous défini-riez-vous en tant qu’enseignante?J’espère être une enseignante motivante.

Quelle branche préférez-vous enseigner?J’aime autant toutes mes branches d’enseignement.

Reproduisez-vous les petits stress matinaux chez vos élèves?J’essaie de faire en sorte que pour eux tout se passe du mieux possible, sa-chant qu’ils ont déjà beaucoup de stress à gérer.

Y a-t-il un courant pédagogique qui vous sert de référence?Je trouve personnellement le socio-constructivisme intéressant. La démarcheest motivante pour les élèves, mais c’est impossible à faire tout le temps et deplus cela ne serait évidemment pas souhaitable.

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Afin de diminuer le nombre re-lativement important de jeunesqui quittent le système éducatifsans diplôme (14% au niveaunational selon l’OFS), le CO a-t-ilun rôle différent à jouer?Avec la collaboration des conseil-lers en orientation, nous essayonsd’aider les adolescents à trouver lechemin vers une formation puis unmétier qui les motive. Le nouveauCO vise précisément à mieux orien-ter les jeunes, cependant il faudraattendre quelques années pour enmesurer les effets. Le problème esten outre multifactoriel: les exi-gences de formation sont toujoursplus élevées et les patrons deman-dent aussi plus, dès lors il n’est pasfacile pour tous les jeunes de trou-ver un projet motivant et corres-pondant à leurs compétences. Lebut, c’est qu’à la sortie du COchaque jeune ait un projet pourl’année suivante.

La pénurie d’enseignants risquefort d’augmenter en Valais, enparticulier au cycle d’orienta-tion. Les jeunes qui ont envied’enseigner ne sont pas forcé-ment tentés par le CO: commentl’expliquer?

Même s’il y a dans chaque degréd’enseignement des satisfactions etdes difficultés, la pénibilité du tra-vail au CO est réelle, avec un publicd’adolescents diversement motivéset qui doivent terminer leur scola-rité obligatoire. L’aspect salarialjoue certainement aussi un rôle ag-gravant au niveau de la pénurie auCO. On peut comprendre que lesprofesseurs qui ont une formationpour travailler au secondaire IIn’ont pas forcément envie de ga-gner moins tout en enseignant 3périodes hebdomadaires de plus. Acela s’ajoute l’image du métier dansla société: certaines personnes, en

apprenant que l’on enseigne au COnous plaignent, alors que nos élèvesne ressemblent pas tous au portraitqui en est fait dans certains médias,avec une focalisation sur les seulscas problématiques. Tout ensei-gnant peut être confronté à desélèves perturbateurs, mais des solu-tions temporaires sont prévues,comme la structure PASS, qui leurpermettent le plus souvent de pren-dre du recul sur leur comportement.

Les jeunes d’aujourd’hui ne sont-ils pas davantage conscients del’importance d’avoir une bonneformation?Oui et certains en éprouvent mêmeune grande inquiétude. Le contextefamilial, social et médiatique lesconditionne à avoir de lourdes res-ponsabilités sur leurs épaules. Celava au-delà du stress positif.

Dans votre idéal, que faudrait-il pour un CO optimal?L’enseignement doit absolumentdemeurer la priorité de l’enseignantet il ne faudrait surtout pas ajouterde nouvelles charges administra-tives, d’autant que certaines nenous paraissent déjà pas totalementjustifiées. Couplé à cela, l’idéal se-rait d’avoir un peu plus de tempspour finir le programme, pour dé-velopper les idées que l’on a, pourpouvoir réaliser certains projets pro-posés qui nous paraissent intéres-sants…

Propos recueillis par Nadia Revaz

Résonances - Avril 2012 29

Motiver un élève qui ne l’est pasSi tous les élèves ne fournissent pas les mêmes efforts, on peut les motiver, enpartant de leurs centres d’intérêt. Pour ma part, j’essaie de varier les ap-proches de la matière. Si on montre à un élève non motivé à quoi tel ou tel sa-voir pourra lui servir dans sa vie future, il peut trouver la motivation pour ap-prendre. Parfois, il suffit d’accrocher l’attention en commençant par des as-pects plus concrets, plus pratiques. Ensuite, face à un groupe qui travaille avecmotivation, il est rare qu’un jeune ne fasse absolument rien. En cours delangue, lorsqu’il y a dans la classe un élève anglophone ou germanophone,c’est une stimulation et un enrichissement linguistique et culturel pour tous.

Suggestion pratique en partage

Histoire du Parlement suisse

Un site historico-politiqueCe site présente une sélection d’événements majeurs du Parlement suisse. Larecherche peut se faire par thème, par événement, de manière chronologiqueou à partir d’un mot-clé. www.histoireduparlement.ch

e-l@b

Laboratoire d’idéespour l’éducationLaboratoire. Education. Numérique.e-l@b, est un laboratoire d’idéespour dessiner ensemble l’éducationdu citoyen du 21e siècle, contribuerà la formation des acteurs del’Ecole aux enjeux d’une culture numérique, favoriser les liens entre larecherche en éducation et l’Ecole ainsi que la collaboration entre lesdifférents acteurs de l’Ecole. www.elab.fr

E n r a c c o u r c i

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

La rencontre avec des auteurs/illustrateurs, la découverte d’il-lustrations originales que l’en-fant retrouvera dans les albumsempruntés, l’échange autourdes textes lus, l’écriture de nou-velles histoires sont autant d’ap-proches reconnues pour fairenaître chez l’enfant le goût delire, le cultiver et le soutenir.

Toutes ces activités peuvent seconcrétiser de manière diverse etmultiple. La Médiathèque ValaisSt-Maurice et le Salon Littera-Dé-couverte uniront leurs forces du 20au 22 avril pour en proposer touteune palette adaptée aux classes etaux familles. Un programme richeet complet au service de la promo-tion de la lecture, de l’écriture etde la littérature pour jeune public.

La 11e édition du Salon Littera-Dé-couverte se déclinera sur le thèmedu «Train des souvenirs». Pour faireécho aux 10’000 livres présentés gra-tuitement et en libre accès, au Cen-tre sportif de St-Maurice, dans undécor fabuleux et original, la Média-thèque Valais St-Maurice accueilleradans ses locaux différentes anima-tions tout au long du week-end.

Trois expositionspour approcher de manièrecomplémentaire la lecture et faire découvrir les albumsjeunesse.

«A chacun sa cabane» est une ex-position collective évoquant l’ima-ginaire et les jeux d’enfance soute-nue par l’Institut Jeunesse et Mé-dias – Arole (ISJM). Elle propose dessculptures-cabanes originales réali-sées par des illustrateurs de littéra-

ture jeunesse et accompagnées detextes d’auteurs pour la jeunesseainsi qu’une sélection de livres surle thème de la cabane.

«Lectures d’enfances», une ex-position itinérante produite aussipar l’ISJM qui présente des inter-views et des lectures d’enfance de10 personnalités romandes. Cetteexposition a été présentée dans lespages de Résonances de mars (pp.32-33) auxquelles nous vous invi-tons à vous référer.

«Les gentils grands méchantsloups» d’Isabelle Chatellard,une exposition d’une trentaine d’il-lustrations originales encadrées.Les enfants voyagent dans l’universde ces «gentils grands méchantsloups» et suivent un parcours lu-dique sur leur mode de vie, leurrôle et représentation dans la lit-térature jeunesse. Au contact deces œuvres originales, ils décou-vrent la technique, les couleurset la matière originale des illus-trations d’Isabelle Chatellard.Cette exposition est présentéeà la médiathèque à partir du20 avril jusqu’au 31 mai. Lesclasses pourront choisir deuxappro ches différentes pour en-

trer dans l’œuvre de l’illustratrice.Soit elles privilégieront la lecturedes albums avant le contact avec les

œuvres originales présentées, soitelles prolongeront la découverte del’exposition par la lecture d’albumsen classe. Les albums pourront êtreempruntés à la médiathèque.

Trois illustratrices pour découvrir un métier et l’importance des qualités artistiques mises au serviced’histoires pleines d’imagination.

L’importance de l’illustration dansles albums pour jeune public n’est

30 Résonances - Avril 2012

F r a n ç a i s

Médiathèque Valais St-Mauriceet Littera DécouverteMédiathèque Valais St-Mauriceet Littera Découverte

Evelyne Nicollerat

Informations pratiquesDates: du vendredi 20 avril audimanche 22 avril

Horaire du Salon: 10 h-18 h (sa-medi et dimanche jusqu’à 17 h àla médiathèque)

www.mediatheque.chwww.littera-decouverte.com

Un partenariat quis’intensifie au service dela promotion de lalecture et de l’écriture.

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

plus à démontrer. Tantôt complé-mentaire du texte, tantôt narrativeelle-même, elle déploie sous lesyeux de l’enfant un monde imagi-naire et artistique qui suscite sou-vent un grand émerveillement etparfois beaucoup de curiosité etd’interrogations. Durant tout le sa-lon, les enfants pourront côtoyerdes auteurs et des illustrateurs, leurposer toutes les questions qu’ils

souhaitent au sujet de leur métieret de la manière dont ils le prati-quent. Les plus chanceux d’entreeux pourront sans doute aussi sur-prendre un coup de crayon, voireobserver plus longuement leurspinceaux ou leurs feutres à l’œuvreet repartiront avec une dédicaceou un dessin réalisé spécialement àleur intention. Trois illustratricesseront tout particulièrement à dis-

Résonances - Avril 2012 31

Expositiond’illustrationsoriginalesd’IsabelleChatellard,visible du 20 avril au 31 mai 2012.

position du public à la médiathè -que, à tour de rôle, du vendredi audimanche: Isabelle Chatellard, Au-rélie Blanz et Nathalie Novi.

Des contes pour entrer dans les textes par l’oral et la voix

Ceux qui éprouvent plus de diffi-culté à lire ou qui vibrent davan-tage au son des mots entendus ouracontés pourront se laisser empor-ter, tout au long des trois jours,dans l’imaginaire des conteuses etde leurs histoires aux teintes sub-tiles et variées.

Chacun trouvera dans ce 11e SalonLittera-Découverte un wagon à samesure dans le «Train des souve-nirs»: de quoi s’installer pour uneheure ou plus et découvrir ou re-découvrir la joie des histoires, labeauté des illustrations et le plaisirde se laisser emporter à travers descontrées imaginaires.

Expositions à la Médiathèque Valais St-Maurice

Exposition «A chacun sa cabane»: rez, Espace jeune pu-blic, visible jusqu’au vendredi 27 avril

Exposition «Lectures d’enfances»: niveau 1, visible jus -qu’au vendredi 27 avril

Exposition «Les gentils grands méchants loups» d’Isa-belle Chatellard, visible du 20 avril au 31 mai 2012

Autres animations à la médiathèque durant le salon

Contes (Médiathèque Valais St-Maurice, rez, espacejeune public)

Contes par Marie Hofstetter: vendredi 20 avril 10 h-12 h, 13 h 30-15 h 30, 16 h-17 h

Contes par Audrey Bestenheider Crettaz: samedi 21 avril 10 h-12 h, 13 h 30-15 h 30, 16 h-17 h

Contes par Catherine Beysard: dimanche 22 avril 10 h-12 h, 13 h 30-15 h 30, 16 h-17 h

Rencontres avec les auteurs/illustrateurs (Médiathèque Valais St-Maurice, niveau 1)

Isabelle Chatellard rencontre les classes de St-Mau-rice, vendredi 20 avril uniquement sur réservation

Aurélie Blanz rencontre le public, samedi 21 avril10 h-11 h, 11 h 15-12 h, 13 h 30-14 h 15, 15 h-16 h, visitelibre

Nathalie Novi rencontre le public, dimanche 22 avril10 h-11 h, 11 h 15-12 h, 13 h 30-14 h 15, 15 h-16 h, visitelibre

Atelier de communication (Médiathèque Valais St-Maurice, rez, salle de réunion)

Etre-Ange anime un atelier de développement per-sonnel pour les classes vendredi 20 avril et pour les en-fants et les familles samedi 21 avril et dimanche 22avril, à partir du jeu «Graines d’amour».

Sur inscription auprès de Etre-Ange, Tanja Romano etCorinne Détraz-Epicoco (024 485 41 67 ou 079 744 62 52)ou par courriel à l’adresse suivante [email protected]

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Durant l’automne 2011 et au début2012, tous les Cycles d’orientation(CO) du Valais romand ont reçuune information de la part des con -seillers multimédia. L’objectif deces séances était de:

préciser le rôle des MITIC dans leprojet de formation des élèves,

présenter des exemples de sé-quences d’enseignement inté-grant les MITIC,

présenter le programme allégéd’informatique au CO.

MITICLe nouveau Plan d’Etude Romand(PER) définit des attentes fonda-mentales MITIC durant les 3 cyclesd’apprentissage dans la formationgénérale. Ces apprentissages sontclassés en 4 chapitres:

Utilisation d’un environnementmultimédia.

Education aux médias.

Production de réalisations mé-diatiques.

Echanges, communication et re-cherche sur Internet.

Pour rappel, le document «PER -Cycle 3 - Capacités transversales etFormation générale» pages 34 à41, précise ces attentes fondamen-tales et les apprentissages à favori-ser.

Des questions et des suggestionssont ressorties des différentes séan -ces.

Suivi de l’élève: les différentsobjectifs PER MITIC étant répar-tis sur 3 ans au CO, il est néces-saire de créer un document (car-net de suivi, portfolio…) per-mettant de suivre les objectifsatteints par les élèves. Ce docu-ment devrait recouvrir les cycles1, 2 et 3 puisque les objectifs por-tent sur toute la scolarité obliga-toire.

Cadre strict du découpage desobjectifs: de nombreux maîtresdemandent un découpage plus

strict des activités en fonction desbranches et des années (Un filrouge garantirait que les élèvesreçoivent tous le même ensei-gnement).

Formations MITIC: proposer desformations en tenant compte desdisciplines.

Séquences d’enseignement:proposer des séquences par bran -ches et par degrés intégrant lesMITIC.

Concernant ce dernier point, denombreuses pistes sont réperto-riées sur le site du PER, onglet Res-sources (cf. ci-contre).

Un grand nombre de ressources setrouvent également sur le site fri-bourgeois www.friportail.ch ainsique dans la bibliothèque scolairenumérique en plein essor http://bi-blio.educa.ch/fr.

L’équipe des conseillers multimédiavalaisans propose également surson site (ict.hepvs.ch) de nombreuxliens vers des ressources en ligne.

Sur ce site, vous pouvez placer vosliens afin de les partager avec voscollègues.

Concernant un découpage plusstrict, les éléments de progression

MITIC1 et informatique au Cycle d’orientationMITIC1 et informatique au Cycle d’orientation

32 Résonances - Avril 2012

I C T

http://biblio.educa.ch/fr

Le PER doit donner accès à des RéEA, autrement dit à des Ressources électro-niques d'Enseignement et d'Apprentissage. Des ressources de qualité, utilisa-bles en classe, en lien avec le PER et munies d'une description détaillée. Ilexiste des milliers de ressources, disséminées dans de très nombreux sites etportails web, mais peu d'entre elles réunissent ces quatre caractéristiques.RéEAlistes, nous voulons privilégier la qualité plutôt que la quantité.

www.plandetudes.ch/web/guest/ressources

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

de l’enseignement des MITIC nesont en effet pas précisés par an-née. Ils doivent permettre l’utilisa-tion des technologies et des médiasaux moments les plus opportunsdans les disciplines. De même ilslaissent ainsi une plus grande sou-plesse dans l’organisation selon lesspécificités matérielles et organisa-tionnelles des établissements.

Nouveau programme informatique en 1COAllégé, le programme informatiquede 1CO est un condensé de l’ancienprogramme établi sur deux années.Les thèmes restent identiques maisils doivent être repensés dans l’es-prit du PER.

De l’avis de plusieurs professeursavec la suppression de l’heure d’in-formatique en 2CO et l’impossibi-lité de dédoubler l’heure en 1CO,le programme est trop chargé.

Ce programme allégé est transi-toire. Les élèves qui arriveront auCO ces prochaines années devrontavoir atteint les objectifs MITIC dé-crits dans le PER cycle 1 et cycle2.

Les objectifs du programme doi-vent permettre une utilisation del’informatique dans les autres bran -ches scolaires. L’informatique entant que branche doit être repen-sée. Une utilisation régulière égale-ment dans les autres disciplines doitêtre un souci des enseignants et desdirections d’écoles.

Dans les CO visités, les maîtres d’in-formatique ainsi que plusieurs di-rections d’établissements deman-dent qu’une possibilité soit offerteaux élèves de compléter leur for-mation informatique et MITIC.

En effet,

le nombre d’heures d’infor-matique a diminué avec la nou-velle grille horaire,

l’heure d’informatique en 1COn’étant plus dédoublée, l’indi-vidualisation de l’enseignementn’est plus possible,

les élèves provenant des cycles 1et 2 n’auront pas suivi la for-mation MITIC complète avantplusieurs années,

la majeure partie des profes-sions utilisent l’outil informa-tique. Les élèves doivent y êtrepréparés.

Une possibilité dans ce sens pourraitêtre offerte par l’intermédiaire desoptions cantonales de 3CO. Le pro-jet de formation globale de l’élèvedevrait tenir compte de l’évolutionde la société qui utilise l’informa-tique quotidiennement et ceci dansde multiples professions ou écoles.

Pour le groupe ICTFrançois Ecœur,

conseiller multimédia

Note

1 Média, Images, Technologies de l’In-

formation et de la Communication

Résonances - Avril 2012 33

VERLAG FÜR UNTERRICHTSMITTEL DES CLEVS6145 Fischbach, 04¥ 9¥7 30 30, Fax ¶4¥ 9¥7 00 ¥[email protected] www.unterrichtsheft.ch

Nouveau en 2011

Af5s aussi avec reliure

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par les enseignants tous les niveaux. Cahier de préparation pour maîtresse

et maîtres de travaux manuels Cahier de préparation pour jardinières

d'enfantsRegistre des notes Le carnet de notes pratique.

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Compétitions en ligne

Champion des maths

Le site Champion des maths proposegratuitement des compétitions demathématiques en ligne chaquemercredi à 19 h 45 aux collégiens etlycéens et à 20 h aux familles. Lejeu-concours est entièrement gratuitet il est ouvert à toute personnerésidant ou non en France.http://champion-des-maths.fr

Impact des technologies en classe

Résultats d’une étude canadienne

Lorsque les ordinateurs servent de support à l’enseignement, la technologiea un impact positif de léger à modéré sur l’apprentissage et l’attitude. C’estdu moins la conclusion de Rana Tamim, qui a colligé avec ses collègues lesdonnées au sujet de 60’000 élèves ou étudiants du primaire, du secondaire etde l’enseignement supérieur. La technologie présente de meilleurs résultatslorsqu’elle est jumelée à l’exercice du jugement critique et de lacommunication de la part des étudiants. «Une présentation PowerPointclassique n’améliore pas sensiblement l’expérience d’apprentissage, si cen’est par son apport au contenu ou par sa capacité de dynamisation descours magistraux et des discussions en classe», mentionne dans uncommuniqué Richard Schmid, l’un des coauteurs de l’étude, directeur dudépartement des sciences de l’éducation et membre du Centre d’études surl’apprentissage et la performance de l’Université Concordia.http://carrefour-education.qc.ca > Actualités

E n r a c c o u r c i

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

compte, un document supplémen-taire à empiler au fond d’une ar-moire pédagogique poussiéreuse...

Apprendre avant d’évaluerL’enfant donne du sens à ses ap-prentissages en acquérant de nou-velles compétences, en effectuantdes progrès. De plus, l’EP s’avère un

outil idéal pour mettre en pratiqueles capacités transversales évoquéespar les nouveaux plans d’étude.

Comment peut-on, concrètement,établir une grille d’évaluation netenant pas compte uniquement dela performance? Comment s’éloi-gner de la «mesurocratie» avec la-quelle nous imaginons donner un

Evaluation en éducation physique:un miroir aux alouettes?Evaluation en éducation physique:un miroir aux alouettes?

E d u c a t i o n p h y s i q u e

NouveautésLes fiches EPS 10-12 ans sont en cours d’impression et seront disponiblessous peu à la CECAME (Centrale cantonale des moyens d’enseignement -www.vs.ch/sft).

Ne pas oublier de s’inscrire sur le nouveau site de l’éducation physique. Lesite Zwook n’est plus mis à jour dès ce mois…

Adresse du site de l’éducation physique: http://animation.hepvs.ch/education-physique

Planifier et enseigner l’EP: de nom-breux moyens d’enseignement sontactuellement à disposition des en-seignants. En effet, la planificationainsi que la réalisation d’une leçonont occupé le devant de la scènedurant ces dernières années. Lesmanuels fédéraux, véritable mined’or du point de vue des contenusont parfois laissé un arrière-goûtd’incertitude et de doute quant àla mise en œuvre concrète au ni-veau de la classe.

Par contre, suite à l’expérience duterrain, plusieurs questions sontdemeurées en suspens à propos del’évaluation. Ce dernier chapitre,qui aurait pu être le premier,s’étoffe et propose des fiches de ré-férence pour les différents do-maines de l’EP (thèmes en lien avecchaque brochure). Elles ont déjàété validées et encouragées par laCOBRA.

Aujourd’hui, les généralistes dispo-sent de documents (cf. illustrationci-contre).

Encore une «nouveauté» dira-t-on,encore un prisme à facettes appelémiroir aux alouettes? Celui-ci neferait-il qu’appâter avec, en fin de

34 Résonances - Avril 2012

Commentpeut-on,concrète-ment, établir une grilled’évaluationne tenant pas compteuniquementde laperformance?

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

retour fiable? Des pistes se trou-vent déjà dans les fiches EPS avecdes éléments évaluables, plutôt demanière formative. L’idée est ici deproposer des pistes basiques à dé-cliner par niveaux et à varier selonles différents éléments didactiquesconnus (rosace des sens par exem-ple). L’enseignant pourra ainsi s’as-surer du niveau global de chacunet remédiera ensuite en fonction.

Les éléments de référence font ré-sonance aux différents enjeux del’EP: capacités émotionnelles (cou-rage, envie, volonté, …), capacitéscognitives (observation, décision,anticipation ,…), capacités psycho-motrices (liées à la condition phy-sique, soit les domaines de l’endu-rance, de la vitesse, de la force et del’adresse) et les capacités de coordi-nation (orientation, rythme, diffé-renciation, réaction et équilibre).

Pour terminer, ces fiches de travailne veulent en aucun cas remplacerl’apprentissage, mais plutôt se pla-cer en tant que contrôle de qualitéen fin de période, assurant unecontinuité dans l’enseignement.

Les grilles d’évaluation proposéesreprennent des éléments-clés tantau niveau des savoir-être, des sa-voirs ainsi que des savoir-faire. A

l’intérieur de chaque cycle et mo-dulé tous les deux ans, plusieursthèmes s’articulent autour de cestrois pôles. Les domaines proposéssont en lien avec les brochures (cf.tableau ci-dessus).

Présentation d’une ficheD’un point de vue visuel, ces diversdocuments conservent la colorationdes brochures et se présentent auformat A3. Cela permettra un clas-sement rapide et fonctionnel dans

la même boîte que les fiches EPS enévitant des rangements supplémen-taires (cf. illustration ci-dessous).

Le dossier complet sera présentéen détail lors des séances d’intro-duction du PER.

Il est également disponible auprèsdes animateurs.

Il ne reste plus qu’à tester ce nou-vel outil, sans bailler aux corneilleset sans être pris dans le miroir auxalouettes!

Le team «EP»Nathalie Nanchen, Gérard

Schroeter, Lionel Saillen

Résonances - Avril 2012 35

Pour aller plus loin…Delignières, D. & Garsault, C.Libres propos sur l’EPParis: Editions Revue EPS, 2005,207 p.

Darnis, F.Interaction et apprentissage:Paris: Editions EP&S, 2010, 128 p.

Ubaldi, J.-L.Les compétencesParis: Editions EP&S, 2005, 128 p.

BROCHURE GRILLES D’ÉVALUATION DISPONIBLES

Vivre son corps, s’exprimer, Coordonnerdanser S’exprimer, danser

Se maintenir en équilibre, Se maintenir en équilibregrimper, tourner Grimper

TournerS’appuyerS’élancer et balancer

Courir, sauter, lancer CourirSauterLancer

Jouer Jouer seulJouer à deuxJouer en équipe

Plein air Plein air

Autres aspects Autres aspects

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

36 Résonances - Avril 2012

Réussir à l’école: unequestion d’amour?

Pour Stéphane Clerget, laréussite scolaire est questiond’amours plurielles. Il décritcet éventail, englobantl’amour des parents et ducercle familial, l’estime de soiet la confiance en soi, l’estimeet la reconnaissance des autresenfants, l’amour del’enseignant pour son métieret pour ses élèves (la neutralitéaffective étant jugée parl’auteur comme un leurre).L’auteur montre aussi que lesobstacles éventuels pouvantfreiner les acquisitions,notamment les maladies del’apprentissage (dyslexie,dyspraxie, dysorthographie,hyperactivité...) peuvent avoirune origine émotionnelle etpropose une approche de réus -site scolaire dès lors originale.

Stéphane Clerget. Réussir àl’école: une questiond’amour? La réussite scolairen’est pas qu’une questiond’intelligence. Un thème aucœur des préoccupationsparentales. Larousse: 2012.

a Citation extraite de l’ouvrage«Les méthodes pédagogiquesqui s’appuient sur la valorisa -tion, l’encouragement, lapensée positive, l’évaluation

par paliers, la comparaison à soi-même, l’implication émotionnelleet l’usage de la pratique offrent de meilleurs résultats que lestechniques actuelles.»

N’oublions pasles bons profs

L’ouvrage de Nicolas Mascret,longtemps enseignant etaujourd’hui formateur desfuturs enseignants, met en avantle travail quotidien de bonsenseignants qui sont souventoubliés dans les discours surl’école, mais qui marquentpourtant des générationsd’élèves. Outre l’analyse desdiverses caractéristiques du bon prof («il était passionné», «ilexpliquait bien», «il était humain», «il avait de l’autorité», «ilavait de l’humour», «il faisait des projets»…), l’ouvrage rassemblede savoureuses citations d’auteurs et d’anonymes sur les profs.Nicolas Mascret a par ailleurs recueilli les témoignages dedifférentes personnalités (Emmanuel Davidenkoff, Jack Lang,Axel Kahn, Jean-François Kahn, Philippe Meirieu, Patrick Poivred’Arvor…), afin d’évoquer les bons profs qui ont jalonné leurparcours. A noter que plusieurs de ces personnalités ne se sententpas à l’aise avec cette expression de «bon prof», la trouvant unpeu réductrice. Reste que ce livre, agréable à lire, rend un vibranthommage à ces enseignants qui ont laissé une trace positive etinvite le lecteur à se souvenir de son passé d’élève.

Nicolas Mascret. N’oublions pas les bons profs. Paris: EditionsAnne Carrière, 2012.

a Citation extraite de l’ouvrage«En décloisonnant les disciplines d’enseignement dans le premierdegré autour d’un thème commun et fédérateur, ce type deprojet peut pleinement participer à l’évolution des élèves, aussibien sur le plan des apprentissages que sur celui du vivreensemble. Loin du caractère exceptionnel d’une sortie scolaire oud’un voyage, ce travail est souvent mobilisateur pour les élèves.»

Un pédagogue dans la Cité

Qu’est-ce qui fait courir unpédagogue? Comment unprofesseur devient-il unmilitant et un chercheur enpédagogie? Qu’espère-t-ilvraiment en participant à descommissions ou des réformes?En quoi son combat pourl’accès aux savoirs est-ilsolidaire d’un projet plus larged’émancipation de tous et derefondation de la démocratie?Pourquoi décide-t-il des’engager en politique?Qu’est-ce qu’un «catho degauche» vient faire chez lesécologistes? Et, au total,qu’est-ce qu’être aujourd’huiun pédagogue dans la Cité?

Philippe Meirieu répond sansfard aux questions de LucCédelle et livre des intermèdessur le bonheur, sur le travail, lahaine et le conflit.

Philippe Meirieu. Conversationavec Luc Cédelle. Unpédagogue dans la Cité. Paris:Desclée de Brouwer, 2012.

a Citation extraite de l’ouvrage«Je crois donc que l’éducationest, tout à la fois, une manièrede redonner du sens à nosexistences et de changer lemonde. Je crois qu’elle peutfaire exister une promesse

L i v r e s

La sélection du moisLa sélection du mois

Et aussi

• Alain Lieury. Mémoire et réussite scolaire.Paris: Dunod, 2012 (4e édition).

• Sophie Bouquet-Rabhi. La Fermedes Enfants. Paris: Actes Sud, 2012.www.la-ferme-des-enfants.com

• L’Agence. Quand les livres relient. Paris: érès, 2012, collection 1001 BB.http://quandleslivresrelient.fr

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Résonances - Avril 2012 37

nouvelle: celle d’un partagequi ne soit pas pillage et d’unesociété enfin apaisée, capablede penser son avenir. Je lecrois d’autant plus quej’observe ici et là, l’émergenced’une foule d’initiativeséducatives, à l’école et sur lesterritoires, dans les quartierset les médias, dans les tissusassociatif et culturel, aucarrefour des générations.Certes, les choses partent unpeu dans tous les sens etpèchent souvent par naïveté.Mais l’énergie est là.»

Laissez-les lire!

Comment éveiller etaccompagner le goût de lirechez l’enfant? Commentl’aider à suivre son parcoursde lecteur, du premier album àla littérature sous toutes sesformes? Une bibliothécaired’exception, fondatrice de LaJoie par les livres, revient surson itinéraire et nous donnedes clefs pour aujourd’hui. Laréédition est revue etaugmentée d’un classique.

Geneviève Patte. Laissez-leslire! Mission lecture. Paris:Gallimard jeunesse, 2012(version remaniée etaugmentée de l’ouvrage parusous le même titre auxéditions de l’Atelier en 1987).

a Citation extraite de l’ouvrage«Les bibliothèques, dès leurorigine, ont établi des liensprivilégiés avec le monde del’école. Ces collaborationspoursuivent différents objectifset revêtent différentes formes.Elles exigent en permanence

une réflexion commune pour respecter la vocation propre dechacune des parties, les objectifs et les richesses de chacune. Ellesencouragent aussi une réflexion commune autour des livres.»

Qui a peur des mathématiques?

Ce livre s’adresse aux déçus desrecettes miracles et des travauxforcés pendant les vacances.L’apprentissage des mathsdemande une maturationpersonnelle. Inutile de secontraindre à un travail répétitifet stérile, mieux vaut s’interrogersur ses difficultés. Anne Siety,psychopédagogue spécialiséedans les difficultés liées àl’apprentissage des mathématiques et auteur de plusieursouvrages sur ce thème, invite à porter un autre regard sur lesblocages et sur le système scolaire.

Anne Siety. Qui a peur des mathématiques? Paris: Denoël, 2012.

a Citation extraite de l’ouvrage«Les enfants, les adolescents se montrent généralementpudiques. Ils souffrent, ils endurent – souvent sans en avoirconscience. Et, à nier cette souffrance, ils se barrent plus encorele chemin vers les mathématiques.»

L’école commune

Pour le GRDS (Groupe de recherches sur la démocratisationscolaire), il est urgent d’élaborer des propositions concrètes pourrefonder le système éducatif afin de lutter contre les inégalitésscolaires. Le GRDS défend une «école commune», caractérisée

notamment par un tronccommun de 3 à 18 ans, lasuppression des notes et de laconcurrence entre les élèves,ainsi qu’un vaste réexamendes procéduresd’apprentissage et descontenus d’enseignement, dela culture commune àtransmettre aux jeunesgénérations, et de laformation des enseignants. Un livre militant.

GRDS. L’école commune.Propositions pour unerefondation du systèmeéducatif. Paris: La Dispute,2012.

a Citation extraite de l’ouvrage«La suppression de laconcurrence ne supprimeévidemment pas les difficultés d’apprentissage.Elle ne fait pas disparaître non plus les variationsindividuelles et sociales dansla façon d’affronter cesdifficultés: l’égalité desintelligences n’est pasl’identité des intelligences.»

Les livres présentés danscette rubrique sont disponi-bles à la Médiathèque Valais.www.mediatheque.ch

La suggestion d’une enseignante

Daphnée Constantin Raposo, enseignante

Activités artistiques d’après la pédagogieMontessori Maja Pitamic enseigne depuisplus de quinze ans. Elle a écrit celivre, magnifiquement illustré,pour encourager les parents àpratiquer l’art à la maison avecleurs enfants. Mais comme ilfourmille d’idées pratiques etfort intéressantes les enseignants y puiseront à loisir pour enri-chir leur cours d’arts visuels. Elle s’inspire d’œuvres d’art ma-jeures de l’histoire de l’art pour réaliser quarante-deux projetscréatifs en y explorant le thème artistique concerné, comme leportrait, le noir et blanc, les paysages… Des techniques de col-lages, peintures ou dessins pour que les artistes en herbe trans-forment la classe en véritable musée.

Maja Pitamic. Activités artistiques d’après la pédagogie Mon-tessori. Editons Eyrolles, 2011.

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Pour sa troisième édition, lesymposium des langues «sinfo -lan gues» retrouve la ville sym-bolique bilingue de Sierre-Siderset est organisé en collaborationpar la HES-SO Valais et la HEP-VS.Le nouveau concept con centretoutes les activités sur une jour-née, à savoir le samedi 21 avril2012.

Dans les locaux très agréables dela HES-SO le symposium débuterapar une conférence du professeurFrançois Grin, spécialiste de l’éco-nomie des langues. Bien que cha -que langue possède son charme, lepoids économique de l’une et l’au-tre varie. Ingrid le Duc, professeured’origine mexicaine, prononceraune conférence de conclusion enfin de journée au sujet de l’évalua-tion de l’enseignement.

Un festival de langues

Une des caractéristiques principalesdu symposium, à Sierre/Siders, fron-tière entre le français et l’allemand,sera l’emploi constant de plusieurs

langues. Ainsi, plus d’une tren-taine de Workshops en allemand,français, anglais ou espagnol sontofferts au public. On y traiteraentre autres des thèmes tels que«la notion d’interlangue», «Feh-ler wie geht man damit um?» ou«3 easy steps to modern teachertools».

L’utilisation du lien http://sinfo-langues.hevs.ch permet de s’ins-crire et d’obtenir toutes lesinformations de détail. Une ex-position très éclectique pré-sentant des ouvrages, des mé-

thodes et techniques pédagogiquesainsi que des possibilités d’échangeslinguistiques complète l’offre dusymposium. Le symposium est uneoccasion unique sur le sol valaisan.L’édition 2010 avait attiré plus de300 participants.

38 Résonances - Avril 2012

D u c ô t é d e l a H E P - V S

3e symposium des languesà Sierre le 21 avril 20123e symposium des languesà Sierre le 21 avril 2012

Conférence sur le harcèlement entre élèves à l’école: refuser l’oppression quotidienneConférence publique du prof. Eric Debarbieux, jeudi3 mai 2012 à 17 h 30 à l’Institut universitaire KurtBösch, Bramois (Sion).Après avoir été éducateur puis instituteur auprès d’enfantsen grande difficulté pendant 18 ans, Eric Debarbieux estdésormais professeur en Sciences de l’éducation à l’Univer-sité Paris-Est Créteil. Ses travaux de recherche sur la vio-lence à l’école ont été jalonnés denombreuses publications (14 livres de-puis 1990). Il a en particulier réalisé denombreuses enquêtes de victimisationen France, mais aussi au Brésil, enAfrique et dans plusieurs pays euro-péens. Président de l’Observatoire In-ternational de la Violence à l’Ecole, il est reconnu, enFrance et au niveau international comme une des figuresmarquantes de la lutte contre la violence en milieu scolaire. La conférence d’Eric Debarbieux «Le harcèlement entreélèves à l’école: Refuser l’oppression quotidienne» sera ba-

sée sur les conclusions du rapport qu’il a remis au ministrede l’Education nationale en France, Luc Chatel, en qualitéde président du comité scientifique des «Assises contre leharcèlement à l’école» (Paris, 2011) et sur les premiers ré-sultats de recherches menées depuis. Elle proposera auxpraticiens des pistes d’action concrètes pour lutter contre leharcèlement entre élèves à l’école organisées autour de

quatre axes: connaissance et reconnais-sance du harcèlement entre élèves, for-mation et intervention, mobilisationcollective, prévention et sanction. Cette conférence s’inscrit dans le cadredu Colloque scientifique international«Harcèlement entre pairs: Agir dans les

tranchées de l’école» organisé par l’Institut universitaireKurt Bösch, l’Institut international des Droits de l’Enfant etla Haute Ecole pédagogique du Valais qui se tiendra les 3 et4 mai 2012 à Bramois.Plus d’infos: www.hepvs.ch > 3 mai

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Soutien par le Service de la formation tertiaire

Le symposium est ouvert aux ensei-gnantes et enseignants valaisans,de même qu’à tous les collèguesdes écoles privées et des autres ré-gions de Suisse et de l’étrangerainsi qu’au grand public intéressé.Les enseignants travaillant dans lesécoles publiques du canton doiventdemander par écrit avant l’inscrip-tion un soutien financier au Servicede la formation tertiaire à l’[email protected]

Résonances - Avril 2012 39

Recherche sur les compétences langagières des étudiants à la HEP-VSDans le cadre du projet DORE 13DPD3-120089/1 «Bilin-guisme et professionalité dans des institutions bi-lingues de formation des enseignants (sur l’exemple dela HEP-VS)», un test de performances linguistiques aété développé en collaboration avec l’ancien «Institutde Plurilinguisme» qui est nommé entre-temps «Centrescientifique national sur le plurilinguisme».Ayant comme but d’évaluer le développement descompétences langagières communicatives des étu-diants à la HEP-VS dans les deux langues (allemand etfrançais), avant et après l’échange dans l’autre partiedu canton (en février 2009 et en février 2010), l’intérêtparticulier portait sur la question de l’augmentationdes compétences dans les domaines de communicationimportants pour leur future profession. Par consé-quent, le test était axé sur le langage professionnel etprésentait des exemples liés aux champs d’activités (po-tentiels) d’un-e (futur-e) enseignant/e (target languageuse tasks).Au total, 61 étudiants francophones et 27 étudiantsgermanophones ont été évalués à deux reprises pen-dant plus de 5 h (épreuves écrites) respectivement pen-dant 25 min (épreuves orales) – du jamais vu!Auprès des étudiants francophones, une augmentationdes compétences a pu être constatée en particulierdans les parties «compréhension orale» et «compré-hension écrite». De façon moins élevée, une augmen-tation moyenne était visible dans la «productionécrite» et dans la «production orale». En général, le ni-veau montait d’un petit degré d’un B1.1 p.ex. à un B1.2ou d’un B2.1 à un B2.2. En ce qui concerne les étudiantsgermanophones, leurs compétences se répartissaientsur un spectre plus large et se situaient en général surun niveau supérieur par rapport aux francophones...

Alain Metry, Dozent/Lehrbeauftragter, HEP-VS

Cahiers pédagogiques

Dossier sur les décrocheurs

Le dossier de mars-avril 2012 des Cahierspédagogiques est consacré aux Décrocheurs,décrochés. La thématique est abordée par lestrajectoires, mais aussi sous l’angle interne etexterne à l’école. Le constat global interpelle:malgré les efforts entrepris, les réussites sont rares.Dès lors que faire? Pour le savoir, lisez ce dossierqui questionne, tout en apportant des débuts deréponse. www.cahiers-pedagogiques.com

E n r a c c o u r c i

Concours: les Frappadingues de RésonancesPour rappel, le concours de dessin humoristique oumini de 2 à 5 cases (strip), avec remise des prix en juin2012 est ouvert de l’école enfantine au secondaire IIgénéral et professionnel, en passant bien évidemmentpar le primaire et le CO. Vous pouvez retrouver toutesles infos dans l’édition de septembre 2011, p. 40(www.vs.ch/sft > télécharger les revues Résonances) oucontacter [email protected]. Adresse d’envoides dessins: DECS / SFT, Résonances, rue de Conthey 19,case postale 478, 1951 Sion. Important, chaque produc-tion doit être accompagnée des coordonnées du oudes dessinateurs et de l’enseignant.

Olivia Djordjijevski, 4e CO,

classe de Corinne Dervey à Vouvry

Le dessin du mois sur le thème du nucléaire

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Le Lycée-Collège des Creu-sets et le Rotary Sion, enpartenariat avec la Fonda-tion Fellini, se sont mobi-lisés contre la faim dansle monde, le 14 mars der-nier. Film, débat, exposi-tion figuraient au pro-gramme.

Les étudiants du Lycée-Collège des Creusets deSion ont visionné le film«Faim et abondance» réa-lisé par Davis Syz, ancien secrétaired’Etat à l’Economie et coresponsa-ble de la politique étrangère de laSuisse ayant choisi de consacrer saretraite à cette cause humanitaire.La projection s’est prolongée avecun débat animé par le journalisteFrançois Dayer réunissant DavidSyz et le professeur et économisteéminent Jean Ziegler, membre ducomité consultatif des droits del’hom me de l’ONU et auteur denombreux ouvrages sur la question.

A propos du film «Faim et abon-dance», Jean Ziegler a expliquéqu’il partageait avec David Syz sonétonnement profond face à l’ordrecannibale du monde. Si les constatsles réunissent, les mesures préconi-sées par l’un et l’autre sont quelquepeu différentes, puisque David Syzprivilégie les initiatives locales là oùJean Ziegler prône la radicalité d’unchangement politique et économi -que. Avec des exemples pratiques,comme l’achat d’asperges venant

Faim dans le monde: le collège des Creusets se mobilise Faim dans le monde: le collège des Creusets se mobilise

Nadia Revaz

S e c o n d a i r e I I

40 Résonances - Avril 2012

du Pérou, les jeunes ontpu prendre la mesure dela complexité des enjeux,qui ne permettent pastoujours aisément des ré-ponses par oui ou non. Lerecteur du Lycée-Collègedes Creusets BenjaminRoduit a conclu la mati-née en s’adressant auxétudiants et en leur di-sant que désormais ils nepouvaient plus ignorercette problématique et

qu’ils ne pouvaient plus affirmerque c’est un problème sans solutionou ne concernant que certainesidéologies ou convictions.

Le débat engagé avec les étudiantsse poursuivra assurément au seindes classes afin de mieux compren-dre encore les implications écologi -ques, éthiques et sociales de cet en-jeu planétaire crucial. L’espoir estdans la prise de conscience citoyen -ne et de la jeunesse en particulier.

Le commentaire de deux collégiens, après le débatMarion, collégienne en 5e année: «La question de lafaim dans le monde concerne tous les citoyens, dès lors ilest important qu’au collège des Creusets, mais aussi danstoutes les écoles, on en parle. Comme je suis en année dematurité cette année, j’imagine que nous n’aurons pas

beaucoup de temps pour poursuivre ledébat en classe. Reste que l’organisationde journées de ce type est essentielle dansle cadre de nos formations. Aujourd’hui,même si la thématique est régulièrementtraitée dans les médias, j’ai mieux comprisles rouages complexes de la faim dans lemonde et je perçois davantage ce qu’entant qu’étudiante de 19 ans je peux faireconcrètement à mon niveau.»

Thibault, collégien en 3e année: «C’estvraiment essentiel que l’on nous présentedes films sur de tels sujets, que l’on nousparle de l’actualité pour que l’on en com-prenne mieux les enjeux. Ayant choisil’option économie, je suis particulière-ment sensible à cet aspect, mais comme je m’intéresse sur-tout à l’humain, là je saisis mieux les liens entre les diffé-rentes dimensions de la problématique. Le débat se pour-suivra demain en classe, mais cette matinée m’a permis deme dire que d’autres personnes partageaient les mêmesidées que moi. J’ai beaucoup apprécié le film, cependantj’ai trouvé le débat un peu “bâclé”. Personnellement, j’au-rais apprécié que l’on prenne davantage le temps de la dis-cussion, car il y aurait tellement d’aspects à aborder.»

Jean Ziegler, François Dayer et David Syz

lors du débat devant les collégiens.

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Résonances - Avril 2012 41

Les normes pour bibliothèques sco-laires, éditées par la CLP, fournissentdes bases de décision et de travailpour l’exploitation, la mise sur piedet l’aménagement des bibliothèquesscolaires, médiathèques et centresd’information dans les écoles. Ladernière version date de l’année2000. Depuis, la situation dans lesécoles et les bibliothèques ainsi queles habitudes de vie des écoliers ontprofondément changé. Pour cetteraison, une équipe de l’Institutsuisse des Sciences de l’informationde la HTW Coire (SII) a été chargéed’entreprendre leur remaniement.La publication de cette version ac-tualisée est fixée à l’année 2013.

La tâche de l’équipe est d’une partd’insérer dans les nouvelles normesles changements qui se sont pro-duits dans les écoles, les bibliothè -

ques, la société et le quotidien, etd’autre part de véritablement an-crer la bibliothèque scolaire en tantqu’institution dans l’école. Dans cebut, autant de rapports possiblessur la réalité dans les différentes bi-bliothèques scolaires de la Suissesont nécessaires.

Dans un premier temps, des work-shops sur la présente version desnormes en allemand, français etéventuellement en italien seront or-ganisés. Pour participer, il est juste

requis d’être actif dans une biblio-thèque scolaire suisse et d’avoirune connaissance minimale desnormes actuelles. Deux assembléesdevraient avoir lieu – la deuxièmeprévue après l’élaboration d’unbrouillon de la nouvelle version desnormes. Il serait donc idéal que lespersonnes prenant part au premieratelier soient également prêtes àparticiper au second.

Contact avec l‘équipe «Schulbiblio-theken / Bibliothèques scolaires»à la HTW Coire, pour s’inscrire ousimplement obtenir de plus amplesinformations sur le projet: [email protected]. Par poste audirecteur du projet: Dr. KarstenSchuldt, Schweizerisches Institutfür Informationswissenschaften,HTW Chur, Pulvermühlestrasse 57,7004 Chur.

Remaniement des normespour bibliothèques scolaires Remaniement des normespour bibliothèques scolaires

B i b l i o t h è q u e s c o l a i r e

Toutes les personnesactives dans lesbibliothèques scolairessont invitées à participer.

Ecole numérique

Expérimenter,stimuler, modéliser en sciences et technologies

Depuis deux décennies,l’expérimentation assistée parordinateur (ExAO) s’estdéveloppée et déclinée en denombreuses applicationspédagogiques: quel en est lebénéfice dans la formation auxméthodes expérimentales? C’estnotamment à cette question querépond la dernière édition del’Ecole numérique.www.cndp.fr/ecolenumerique

E n r a c c o u r c i

Valrando, association valaisannede la randonnée, porte son atten-tion sur les enfants et les jeunes,afin d’éveiller en eux un inté-rêt pour la nature et les activitésextérieures qui y sont liées. Leconcept est simple: Valrando pro-pose des excursions à pied et àvélo combinées à des activités an-nexes. Sur Valrando, vous trouve-rez une fiche portant sur 21 ré-gions du Valais, associées à des of-fres intéressantes pour les enfantset les jeunes à des propositions derandonnée. L’âge requis pour les différentes activités proposées est men-tionné. Des informations détaillées et de nombreux liens sont également in-clus. Un outil idéal pour composer la course d’école idéale pour votre classe.www.valrando.ch/coursesdecoles.php

Courses d’écoles ValrandoCourses d’écoles Valrando

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Etats-UnisLes jeunes croulentsous les dettesAux Etats-Unis, l’endettementglobal des étudiants est enpasse d’atteindre 1000milliards de dollars. Lemécontentement gronde. Lephénomène n’est pas nouveau– aller à l’université a toujoursété un coûteux investissementaux Etats-Unis – mais il aclairement pris l’ascenseur enraison du nombre croissantd’aspirants à l’université et dela hausse des frais d’écolage.Un tiers des personnes quisouscrivent maintenant unemprunt étudiant serontencore endettées dans vingtans ou plus. Ils n’auront pasencore fini de payer leursétudes quand leurs enfantsseront en âge d’aller àl’université. La Liberté (9.02)

InformatiqueEn branche principaleL’informatique doit devenirune branche principale, aumême titre que les langues,les maths ou les sciences. Dès l’école obligatoire, etsurtout au collège, elle doitêtre enseignée en profondeur,comme les autres branchesfondamentales, et non plussuperficiellement. Telle est larevendication d’une vingtainede professeurs et experts eninformatique, soutenus par la Fondation Hasler, quis’investit dans la recherche,l’enseignement et lapromotion des technologiesde l’information et de lacommunication (TIC) en Suisse.La question de l’intensificationde l’enseignement del’informatique n’est paspropre à la Suisse. Denombreux pays s’enpréoccupent. Certains Etats

d’Europe de l’Est proposent déjà des cours approfondis au niveaugymnasial. En Allemagne, au moins deux Länder ont fait del’informatique une branche obligatoire.La Liberté (10.02)

Rapport Commission européennePénurie d’enseignantsPlusieurs Etats membres de l’Union européenne, dont laBelgique, mais aussi l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, lesPays-Bas ou encore l’Autriche pourraient connaître à l’avenir une«grave pénurie» d’enseignants, selon un rapport de laCommission européenne. Le nombre de diplômés choisissant lavoie de l’enseignement dans ces pays diminue, alors quebeaucoup d’enseignants approchent de la retraite, celle-ciintervenant parfois bien avant l’âge légal. Intitulé «Chiffres clésde l’éducation en Europe 2012», ce rapport a été présentévendredi aux ministres européens de l’Education à l’occasiond’une réunion à Bruxelles. Ce déficit d’enseignants est déjàparticulièrement important dans un certain nombre de pays,dont la Turquie, le Luxembourg, mais aussi en Communautéfrançaise de Belgique qui se classe en troisième position de cerapport européen.La Libre Belgique (10.02)

Témoin culturelUne photo de classe qui en dit longDepuis plus d’un siècle, la photo de classe est un document deplus en plus prisé, car plein d’enseignements sur la société d’une époque donnée, sans compter sa valeur affective. «Laphotographie de classe n’est jamais interrogée sur sa valeur detémoin culturel», relève Michèle Chauché, auteur d’un article de la Revue française de pédagogie. Ces images, assure-t-ellepourtant, «recèlent une richesse insoupçonnée», avec denombreuses indications pour l’historien, le sociologue, lepsychologue et, bien sûr, le pédagogue, s’agissant de clichés prisau sein de l’école. Or, il est possible de remonter assez loin dansle temps, et donc de disposer d’un large champ d’investigation,puisque le début du phénomène remonte à la fin du XIXe siècle,quelques décennies après l’invention de la photo par NicéphoreNiépce en 1826. la-Croix.com (10.02)

Sciences de l’éducation à UniMailLes futurs enseignants se prennent en mainA quoi faut-il penser pour préparer une rentrée scolaire?Comment utiliser les nouvelles technologies en classe? Pourrépondre à ces questions, un étudiant des sciences de l’éducation– la formation des futurs enseignants – a décidé d’organiser unesérie de tables rondes. «Mon but est de faire venir desenseignants du primaire pour qu’ils partagent leurs expériences,leurs difficultés, leurs conseils en lien avec des thématiquesprécises, explique Christopher Vradis. Pendant la formation, nousavons peu d’opportunités de ce genre, peu de temps pour

pouvoir vraiment discuter avecdes professionnels du terrainet leur poser nos questions.»Durant ces tables rondes, quiauront lieu un mercredi parmois à UniMail, une heuresera dévolue au partaged’expériences de cinqintervenants et la deuxièmeheure sera ouverte auxquestions et à la discussion.Tribune de Genève (13.02)

Systèmes éducatifsfrançais

Peut mieux faireEn France, 12 millions d’élèvess’assoient tous les jours sur lesbancs des écoles. De 83 à 85%d’entre eux réussissent brevetet bac. Mais, tous les ans,130’000 jeunes sortent dusystème scolaire sansqualification, dont 40’000 à lafin de la troisième. Etudeaprès étude, le bulletinscolaire du système éducatiffrançais se dégrade. Maiscomment fait-on ailleurs?Dans les pays asiatiques, lerespect de l’éducation et desenseignants incite les très bonsjeunes diplômés à enseigner.En Finlande, devenirenseignant est un parcourstrès sélectif (dix candidatspour une place) et donc trèsvalorisé, au cours duquell’aptitude à communiquer etles motivations à enseignercomptent autant que lesconnaissances. Mais pourgarder les meilleurs dansl’enseignement, pas demystères: il faut y mettre leprix.Ça m’intéresse (Mars 2012)

RomancheUne langue latine à part entièreLa Suisse romanche, la pluspetite des quatre, voire descinq Suisses si on ajoute celle

42 Résonances - Avril 2012

R e v u e d e p r e s s e

D ’un numéro à l’autreD ’un numéro à l’autre

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

des Suisses de l’étranger, necompte qu’environ 60’000locuteurs. Dès lors, elle peineà se faire remarquer et parfoisest tout simplement oubliée.Peut-être qu’il est temps d’enfinir une fois pour toutes avecles clichés: non, le romanchen’est pas un mélange entrel’allemand et l’italien; c’estune langue latine à partentière, et de ces deuxlangues, c’est l’italien qui s’enrapproche le plus. L’exemplede la SSR avec ses quatrerégions audiovisuelles trèsdifférentes sert de modèled’une coopérationinterculturelleréussie. Ellene vise pasl’uniformitéen respectantprofondémentles différences.Cependant, àl’intérieur decetteinstitution, toutcomme dans lereste de la Suisse, ce respectdépasse parfois l’intérêt quel’on pourrait avoir pourl’autre.Le Temps (15.02)

ParisMultiplication des coursde chinois dès la 6e

Savez-vous parler chinois? Cesenfants de 11 ans, eux, lepeuvent. Depuis la rentrée,une trentaine d’élèvesparisiens de 6e suivent, aucollège Carnot (XVIIe

arrondissement), trois heurespar semaine de cours demandarin, dans le cadre d’uncursus bilangue chinois-anglais. Cette filière, encorerare dans la capitale, sedéveloppe à grande vitesse.Cette année, huit collègesparisiens proposent auxfamilles le chinois commepremière langue vivante àl’entrée en 6e. Deux écolesélémentaires offrent aussi desinitiations. Toutes filièresconfondues, de l’option auxcours renforcés, le chinoisconcerne actuellement 4383élèves à Paris. C’est 30% de

plus qu’il y a deux ans. Pourquoi cet engouement? Les petits 6e

de Carnot, sur le ton de l’évidence, expliquent à quel point lechinois est désormais indispensable dans la vie professionnelle.leParisien.fr (17.02)

QuébecHausse du décrochage scolaire dans plusieursrégionsAu cours de la décennie 2000, loin de se résorber, le taux dedécrochage scolaire a grimpé dans plusieurs régions du Québec.Au total, 20 commissions scolaires sur 72 affichaient en 2009 untaux de décrochage supérieur à ce qu’il était 10 ans plus tôt, selonune compilation des données officielles fournies par le ministèrede l’Education et effectuée par La Presse Canadienne. Nonseulement le problème s’amplifie dans bien des coins du Québec,mais il atteint souvent des proportions inquiétantes. L’objectif dugouvernement consiste à ramener à 20% le taux d’abandon

scolaire, d’ici 2020. Le phénomène continue àfrapper davantage les garçons que les filles. La Presse (19.02)

InformatiqueUne école maternelle «tweete»le quotidien de ses élèvesA seulement cinq ans, 29 élèves d’une classede grande section en Gironde font leurspremiers pas sur Twitter. L’idée provient d’un

instituteur de l’école Albert-Camus de Talence dans la banlieuebordelaise. Chaque jour, en fin d’après-midi, Philippe Guillempropose à ses jeunes élèves de relater une activité de la classe viale site de micro-blogging, Twitter. «Je demande auparavant auxenfants d’imaginer un thème pour notre phrase du jour. Nous endiscutons, ils votent, puis deux d’entre eux sont choisis pourtaper au clavier les 140 caractères réglementaires du tweet»,explique l’enseignant. Une fois la phrase rédigée au tableau parl’instituteur, les deux élèves, ne sachant pas encore lire ni écrire,recopient le message en cherchant la lettre du clavier quicorrespond à celle au tableau. Pour répondre aux inquiétudes surl’exposition précoce de la vie privée des enfants sur Internet,Philippe Guillem a bloqué l’accès du compte Twitter. Ainsi, seulsles abonnés préalablement acceptés peuvent suivre les tweets.«J’en profite aussi pour apprendre [aux enfants] à ne pas tropdévoiler leur vie», assure l’enseignant.Le Figaro.fr (20.029

Silicon ValleyPas d’ordi à l’écoleLe directeur technique d’eBaypartage un point communavec plusieurs cadressupérieurs de sociétés depointe de la Silicon Valleycomme Google, Apple, Yahooet Hewlett-Packard: ilsenvoient leurs enfants dansune école... sans ordinateurs.La Waldorf School of thePeninsula est l’une des 160écoles Waldorf des Etats-Unis,dont 40 en Californie,pourtant un bastion desnouvelles technologies. Lapédagogie de cetétablissement repose avanttout sur l’éducation physiqueet le travail manuel. Il n’y apas d’écran en classe:seulement du papier, desstylos, des aiguilles à tricoter,parfois de la terre glaise. De bons vieux tableaux noirs,des pupitres en bois et desencyclopédies sur des étagères contribuent àl’ambiance rétro. Les partisansde la pédagogie Waldorfestiment que les ordinateursinhibent la créativité, lemouvement, les inter actionssociales et la capacitéd’attention.Vousnousils (28.02)

EducationL’uniforme fait son entrée à l’internatLes élèves de l’internatd’excellence de Sourdun(Seine-et-Marne) porterontdésormais l’uniforme. Unedécision qui relance le débatsur ses vertus à l’école, où ilest censé gommer lesinégalités, lutter contre lasurenchère des marques etfavoriser l’intégration. Le port de l’uniforme constitueune vieille tradition auRoyaume-Uni. En France, lesélèves ont traditionnellementporté une blouse, tombée endésuétude après Mai 68.Aujourd’hui, lesétablissements qui exigentl’uniforme semblentl’exception.La-Croix.com (4.03)

Résonances - Avril 2012 43

Bruxelles: élèves punis s’ils parlent en françaisLa guerre linguistique entre Flamands et Wallons s’insinuejusque dans les cours de récréation. La langue de Molière estdésormais bannie du collège Sint-Pieters de Jette, dans la ban-lieue de Bruxelles. Si un enfant est surpris à trois reprises entrain de parler français, il sera collé. La sanction? Deux heuresde cours de néerlandais! Les parents dénoncent une sanction«injuste». De son côté, la direction de l’école se défend detoute injustice. «Nous le voyons plutôt comme une façon d’en-courager les élèves à parler le néerlandais», assure la directricede l’établissement. L’Express/L’Impartial (16.02)

L’école ailleurs

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Le 1er janvier 2012 est entré envigueur le nouveau règlementde prévoyance CPVAL suite aupassage de la Caisse en primau -té des cotisations. Vous pouvezdu reste déjà le consulter surnotre site www.cpval.ch sousla rubrique CPVAL/Règlements.Outre des dispositions liées aufonctionnement de la primautédes cotisations, celui-ci contientégalement quelques nouveau-tés dont nous aimerions vousfaire part.

Sa structure a été simplifiée; en ef-fet, les 48 articles sont répartis en10 chapitres traitant des disposi-tions générales, du financement dela Caisse, de ses prestations, de l’or-ganisation de la Caisse et des dis-positions transitoires et finales. 6annexes traitant des possibilités di-verses de rachat complètent le règle-ment. Quelles sont donc les princi-pales nouveautés de ce règlement?

AffiliationL’examen médical d’entrée auprèsd’un médecin-conseil de la Caisse aété remplacé par un questionnaired’état de santé que l’assuré doitremplir et remettre à laCaisse.

Maintien du traitement assuré après l’âge de 58 ans révolusCes assurés dont le traite-ment est réduit de 50%au plus peuvent deman-der le maintien de leurancien traitement assuré.

FinancementLa cotisation payée parl’assuré se compose d’une

partie épargne (8,5%) qui va ali-menter son compte épargne etd’une partie risque (1,3%) servantà financer les risques décès et inva-lidité.

Capital épargne de retraite anticipéeLa limite minimale d’âge fixée à 45ans pour se constituer un capitalépargne en vue d’une retraite anti-cipée a été supprimée. Désormaistout assuré peut se constituer untel capital pour autant qu’il disposed’un capital épargne maximal.

Possibilités de rachatL’assuré actif n’achètera plus desannées de sociétariat mais pourraeffectuer des rachats pour aug-menter son capital épargne aussilongtemps que ce dernier ne dé-passe pas le capital épargne maxi-mal. Ces possibilités seront indi-quées chaque année sur le certifi-cat de prévoyance.

Prestations de retraiteL’assuré a désormais la possibilitéde prolonger son activité jusqu’à70 ans tout en restant assuré à laCaisse. L’option capital a également

été élargie puisque, sous réserved’une annonce auprès de la Caisse6 mois avant la retraite, l’assurépeut dorénavant demander que lequart de son capital épargne luisoit versé sous forme de capital.Pour ce qui concerne la rente Pont-AVS, cette prestation sera amélio-rée puisqu’elle est désormais calcu-lée en fonction des conditions del’assuré durant les 20 années précé-dant sa retraite et non plus depuisson affiliation.

Prestations d’invaliditéLe montant de la rente d’invaliditéest désormais calculé en fonctiondu salaire assuré et non plus de larente de retraite. Aussi pour uneinvalidité totale, il correspond à60% du salaire assuré. La rented’enfant d’invalide est calculée se-lon le même principe et correspondà 12% du salaire assuré pour uneinvalidité totale.

Prestations en cas de décèsCette prestation est également cal-culée désormais en fonction du sa-laire assuré (36% du salaire assuré)mais au maximum à 60% de larente de retraite projetée. La rente

d’orphelin correspond à12% du salaire assuré. Uncapital au décès est éga-lement prévu par le rè-glement. Celui-ci permet,entre autre, aux concu-bins ayant formé unecommunauté de vie d’aumoins 5 ans ou subvenantà l’entretien d’enfantscommuns, de bénéficierde la totalité du capitalépargne pour autant quel’assuré ait annoncé cettesituation à la Caisse parécrit et de son vivant.

Le règlement CPVAL et ses nouveautésLe règlement CPVAL et ses nouveautés

Patrice Vernier

44 Résonances - Avril 2012

C P V A L

www.cpal.ch > CPVAL/Règlements

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Adaptation des rentes en coursau renchérissementUne adaptation des rentes en coursau renchérissement est de la com-pétence du comité qui se base surla situation financière de la Caisseet plus particulièrement sur la di-rective relative à l’utilisation desexcédents.

Information et transparenceUn effort particulier a été voulupar les organes dirigeants de laCaisse pour améliorer la transpa-rence des dispositions réglemen-taires de CPVAL et la qualité del’information produite par notreInstitution. Aussi, tous nos assurésseront informés chaque année deleurs droits aux prestations, des co-tisations, de l’état de leur compteépargne, de l’organisation et du fi-nancement de la Caisse. Sur de-mande, ils pourront se faire remet-tre les comptes et le rapport annuelainsi que des informations sur lerendement du capital, l’évolutiondu risque actuariel, les frais admi-nistratifs, le degré de couverture et

Résonances - Avril 2012 45

A la place de…

Sur internet, viaFacebook, j’ai découvertle récit d’une enseignanteévoquant une expérienceamusante et formatrice.L’enseignante s’estinscrite à un atelier dans une langue étrangère, maisvraiment étrangère. Eh oui,souvent on choisit de suivre desformations dans des domainesqui correspondent à nos zonesde confort d’apprentissage,parce qu’on maîtrise un peu,voire bien davantage, le sujet etparce que l’on sait que l’on a desfacilités, et parfois on tentel’aventure en se positionnantdans une zone d’inconfort.Au début de l’atelier,l’enseignante se dit que l’activitédemandée est juste impossible,car elle n’a pas les compétencessuffisantes… Le stress monte etune participante exprime à hautevoix son inquiétude. L’animatrice,rassurante, explique que leursdoutes sont légitimes, maisqu’après la lecture du texte,l’activité se déroulera en groupe.Pas de quoi apaiser pour autantles participants, estimant que latraduction est impossible si l’onne connaît pas la langue source.A priori une évidence etpourtant…En équipe, les participantsdécouvrent des ressemblancesavec des langues qu’ilsconnaissent. Le débat est vif,mais ensemble ils parviennent àtraduire bien des passages.Bizarre?A la fin, l’animatrice leur ademandé de réfléchir sur leursdémarches… Face à du complexeet de l’inconnu, les enseignantsont ré-expérimenté l’importancede la motivation, desencouragements, de l’équipe…en tant qu’élèves. Pas si futile.

Nadia Revaz

Echo de la rédactriceles directives en matière d’éven-tuelles mesures d’assainissement.

Garanties issues du changement de primautéLa Caisse garantit à tous les assurésla rente de retraite qui était assuréeau 31 décembre 2011. En outre,tous les assurés nés en 1963 etavant bénéficieront jusqu’à l’âgeordinaire de la retraite d’une com-pensation partielle ou totale de larente de retraite projetée avec l’an-cienne primauté des prestations.Ces montants seront crédités tousles mois sur leur compte épargne.

Voilà ces nouveautés résumées.Nous aurons l’occasion de revenirsur l’un ou l’autre point évoquédans de futurs articles afin d’expli-quer à l’aide d’exemples le fonc-tionnement de ce nouveau plan.

Tout le personnel administratif dela Caisse reste bien évidemment àvotre service et à votre écoute pourdiscuter avec vous d’éventuellesquestions personnalisées.

forumlecture.ch

Littératie, compétences lexicales et vocabulaireLe premier numéro de 2012 de forumlecture.ch traite de la littératie, descompétences lexicales et du vocabulaire. Avec la collaboration de MartineWirthner, Maik Philipp et Christophe Ronveaux.www.forumlecture.ch/redaktionsbeitrag_2012_1.cfm

Musée Neuhaus à Bienne

Journéesthématiquespour les écolesLes Journéesthématiques, organiséesdans le cadre del’exposition permanente«La technique de l’illusion- De la lanterne magiqueau cinéma», sont destinéesaux écoles des degrés secondaires de toute la Suisse. Elles sont prévues surune journée entière, tout au long de l’année, du lundi au vendredi.www.mn-bienne.ch

E n r a c c o u r c i

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

Les questions relatives àla nutrition et aux com-portements alimentairesdes enfants suscitent de-puis quelques années unintérêt croissant, aussi encontexte scolaire. En Va-lais, le programme Senso5offre une réponse scienti-fique et pédagogique ori-ginale pour apprendre leplaisir de la diversité ali-mentaire avec ses cinq senset ce en lien avec la promo-tion de la santé.

Senso5, approche expérimen-tée depuis plusieurs années, s’inscritdésormais dans le cadre du PER, viale domaine Corps et mouvement.L’outil est recommandé par le DECSpour aborder la thématique de lanutrition, sous l’angle sensoriel, àl’école enfantine et primaire. Et dansun souci de verticalité, le CO s’impré-gnera aussi de la philosophie Senso5.

Les activités proposées dans le ca-dre de Senso5 ont été validées tantsur le plan pédagogique que scien-

tifique et c’est ce qui en fait sa par-ticularité. De 2006 à 2011, une cen-taine d’élèves de la ville de Sion onttesté ce programme d’éducation àl’alimentation. Principal constat auterme de la phase évaluative: lesenfants du groupe Senso5 ont unegrille d’analyse et un vocabulairesensoriel plus élaborés en situationalimentaire, que ceux du groupe té-moin. A cela s’ajoute un autre résul-tat prometteur et inattendu, puis -que le taux d’obésité des enfants

Senso5 est plus bas que ce-lui des enfants n’ayant pasparticipé au projet.

Des outils penséspour l’âge des élèvesSenso5, c’est un program -me «allégé» qui n’impli -que que 8 à 10 activitéspar année scolaire. Lesoutils ont été pensés enfonction des stades dudéveloppement des en-fants. «L’objectif est dedévelopper progressive-

ment les compétences d’un man-geur serein, ayant un rapport équili-bré avec le contenu de l’assiette»,souligne Anne-Claude Luisier, ingé-nieure en denrées alimentaires EPFZà l’origine du projet. Et elle ajoute:«En classe, cela se traduit par lamise en éveil de tous les sens, et passeulement le goût et l’odorat, au-tour de l’alimentation.» La scienti-fique explique que les élèves sontnotamment familiarisés à la variétédes fruits et des légumes, sachantque pour avoir une préférence ali-mentaire il s’agit de connaître leproduit et donc de le déguster. Afinque la familiarisation soit réussie, ilfaut une exposition répétée.

La démarche Senso5 est concrète etpasse par l’expérience sans confron-ter l’élève à des théories nutrition-nelles. «Jamais on ne dit aux en-fants qu’ils doivent manger tel outel aliment pour être en bonnesanté, mais ils découvrent d’où vien-nent les aliments, comment ils sontfabriqués, les dégustent… et fontleur choix», observe Anne-ClaudeLuisier. L’effet des pairs est certaine-ment un atout non négligeable decette approche en contexte scolaire:

46 Résonances - Avril 2012

p

L’avis de Jean-Bernard Moix, directeur de Promotion SantéValais et président du comité de pilotage Senso5

«A la base, Senso5 était un projet de recherche d’Anne-Claude Luisier. Le débutde la mise en forme de son idée s’est déroulé à l’école primaire de Saillon. Au vudes résultats, le projet s’est ensuite structuré en 2006 avec un mandat du Conseild’Etat pour développer et évaluer l’outil pendant cinq années. Cela a représentéun investissement important dont on récolte les premiers fruits, puisque dans ledomaine de l’approche sensorielle de la nutrition le Valais est désormais à lapointe européenne. Cerise sur le gâteau, certains résultats sont imprévus, enparticulier l’influence de cette sensibilisation sur la part d’obésité. Senso5 est unbon exemple de promotion de la santé, sans message nutritionnel théorique.Aujourd’hui, la pérennité du projet est assurée avec la Fondation Senso5.»

Dégustation de poires par la vue.

© Françoise Haefliger

Senso5: les sens pour apprendrela diversité alimentaireSenso5: les sens pour apprendrela diversité alimentaire

Nadia Revaz

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

l’entraînement collectif est idéalpour l’exploration sensorielle denouveaux aliments d’ici et d’ailleurs.Le programme tient compte de ladiversité culturelle des élèves ou desrencontres gustatives faites dansd’autres régions par exemple. Fran-çoise Haefliger, enseignante à Sion(centre de Platta), résume ainsi l’ou-til auquel elle a collaboré et qu’ellea bien sûr expérimenté en classe:«Senso5 permet aux élèves de dé-couvrir le plaisir de déguster.»

Régulièrement interrogée sur laquestion des collations, Anne-ClaudeLuisier souligne que cette questionn’entre pas dans le périmètre deSenso5, sauf à dire que seuls lesenfants ayant faim aux pauses de-vraient prendre une collation, carcette dernière est à considérercomme un repas à part entière. Defait, c’est un outil d’approche senso-rielle de l’alimentation, en dehorsde la charge affectiveliée aux repas, etnon un guide poursavoir que manger.

Pour accompagnerl’introduction deSenso5 dans le ca-dre du PER, descours sont organisésdans le cadre de laformation continuedes enseignants (cf.programme de laHEP-VS à paraître en

mai). Et un coaching plus person-nalisé pour les établissements sco-laires peut par ailleurs être envi-sagé…

Projet pluridisciplinaire avecde nombreux partenairesToute la construction de Senso5 s’estfaite à chaque étape de manièrepluridisciplinaire. Anne-Claude Lui-sier a associé des enseignants à la

démarche (Doris Bu-chard, enseignanteà Saillon, FrançoiseHaefliger, Sarah Pot,et Anne-Laure Cou -py, toutes trois en-seignantes à Sion).La partie scienti-fique a bénéficiéd’un étroit parte-nariat avec la HES-SO Valais, en col-laboration avecdivers autres ex -perts internes ou

externes au canton. Quant auxfiches techniques, elles sont validéespar la Société suisse de nutrition.

Autre force du projet, il a dès le dé-part bénéficié du soutien de troisdépartements, le DECS via le Ser-vice de l’enseignement, le DFIS, viaPromotion Santé Valais et DEET parle Service de l’agriculture.

Pour l’heure, le programme netouche que les élèves francopho -nes du canton, mais le projet esten phase de développement pourla partie germanophone. A suivredonc.

Infos pratiquesLiens PER et Senso5: www.plan-detudes.ch > Plan d’études ro-mand (sous Domaine Corps etmouvement et Discipline Educa-tion nutritionnelle). Il suffit decliquer sur le petit drapeau va-laisan pour trouver le documentthéorique Senso5, contenant laliste des fiches techniques (quisera complétée d’ici à juin 2012).

Pour télécharger les documentsSenso5: www.senso5.ch > Pourles enseignants.

Pour obtenir le matériel Senso 5:(www.vs.ch/sft) > Catalogue desmoyens d’enseignement de laCECAME.

Pour connaître d’autres projetsscolaires soutenus par le Centrealimentation et mouvement:www.alimentationmouvementvs.ch > Projets en Valais > Ecole.

Résonances - Avril 2012 47

L’avis de Michel Beyrison, adjoint au Service de l’enseignementet vice-président du comité de pilotage Senso5

«Dès le démarrage du projet Senso5, le Service de l’enseignement a été séduitpar son approche novatrice et transversale. L’accompagnement scientifique etpédagogique sur cinq ans, de 2006 à 2011, constitue un autre atout majeur dece programme. Anne-Claude Luisier et Alexandra Vuistiner, psychologue encharge de la validation scientifique qui travaille à la HES-SO Valais, ont colla-boré à toutes les étapes avec des scientifiques et des enseignants, pour éviterd’en faire un outil chronophage et complexe. Grâce aux évaluations effec-tuées, nous avons la garantie de la qualité, ce qui est suffisamment rare pourêtre souligné. Avoir pu profiter de l’arrivée du PER pour son ancrage dans lesclasses du Valais romand est une belle opportunité.»

L’avis de Rachel Bircher May, enseignante et animatrice en économie familiale pour le CO

«Ce que je trouve intéressant avec Senso5, c’est son approche interdiscipli-naire des questions liées à l’alimentation sans jamais passer par le biais de re-commandations. La démarche sensorielle offre la possibilité de sensibiliser au-trement les élèves. L’objectif est de poursuivre dans cette direction au CO afinde ne pas perdre les acquis Senso5 à l’école primaire, tout en introduisant lesnotions plus théoriques liées aux nutriments faisant partie du programme.»

Anne-Claude Luisier,

conceptrice de Senso5.

© Isabelle Favre

Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2012

48 Résonances - Avril 2012

Les dossiersLes dossiers ««Avec M. Bernard, cette classe étaitconstamment intéressante pour lasimple raison qu’il aimait passionné-ment son métier.»

Albert Camus La ci

tatio

ndu

moi

s

N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciationN° 4 décembre Raisonner les peursN° 5 février Les dessous des grilles horairesN° 6 mars Partenariat Ecole-FamilleN° 7 avril Créativité & Logique (1/2)N° 8 mai Créativité & Logique (2/2)N° 9 juin L’école en route vers l’EDD

N° 1 septembre Infos 2008-2009N° 2 octobre Les évolutions de l’écoleN° 3 novembre Informatique-mathématiquesN° 4 décembre Les outils de l’évaluationN° 5 février La gestion des élèves difficilesN° 6 mars Expérimenter le savoirN° 7 avril Le temps de l’écoleN° 8 mai A l’école de l’interculturalitéN° 9 juin Briser les idées reçues sur l’école

N° 1 septembre Infos 2009-2010N° 2 octobre Droits de l’enfant - CitoyennetéN° 3 novembre Structuration de la langue - de la penséeN° 4 décembre La verticalité (1/2)N° 5 février La verticalité (2/2)N° 6 mars Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (1/2)N° 7 avril Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (2/2)N° 8 mai L’humour à l’écoleN° 9 juin Entraide... entre pairs

N° 1 septembre Infos 2010-2011N° 2 octobre Quantité et/ou qualitéN° 3 novembre Sciences, techniques, technologiesN° 4 décembre Eveil / réveil de la curiositéN° 5 février Comprendre le monde environnantN° 6 mars Dyslexie, dysorthographie...N° 7 avril Les 10 ans de la HEP-VSN° 8 mai Réussite scolaire et… normeN° 9 juin L’image de l’enseignant

N° 1 septembre Eclairage 2011-2012N° 2 octobre Métier d’élèveN° 3 novembre Les intelligences multiples en classeN° 4 décembre Le début du cycle 1N° 5 février L’école entre tradition et modernitéN° 6 mars Les utopies pédagogiques

E n r a c c o u r c iRevue Campus

100 ans depsychologieet d’éducationà Genève

La création del’Institut Jean-JacquesRousseau le 20 octobre1912 marque lanaissance de ce quideviendra en 1975 laFaculté de psychologie et des sciences de l’éducation.Le dossier de Campus revient sur les 100 ans depsychologie et d’éducation à Genève. Dans cenuméro, il est aussi question de l’étude Dylan, portantsur la diversité linguistique pour le développementde l’Europe.www.unige.ch/communication/Campus/campus107.html

Patois de Suisse

Exposition à la BNSLe petit pays aux quatre langues, d’après ladésignation officielle. Les visiteurs de l’expositionSacredouble! Patois de Suisse s’aperçoivent vite qu’ily en a bien plus que ça. Cette exposition fait résonnerles sons de nos langues d’aujourd’hui et d’hier. Adécouvrir à la Bibliothèque nationale suisse à Bernejusqu’au 25 août 2012.www.nb.admin.ch/?lang=fr

Le mondede l’intelligence

Apprendregrâce auxdécouvertesApprendre vite… etmieux en tenantcompte des découvertesqui révolutionnent nosfaçons d’apprendre:voilà ce que propose Le monde de l’intelligence dansson édition de février/mars 2012. Il est aussi questiondes innovations pédagogiques 2012.www.mondeo.fr

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RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionFlorian Chappot, AVEP - http://avep-wvbu.chDaphnée Constantin Raposo, SPVAL - www.spval.ch Elodie Lovey, CDTEA – www.vs.ch/scjAdrienne Mittaz, AVECO - www.aveco.chZoe Moody, HEP-VS - www.hepvs.chStéphanie Mottier Fontannaz, AVPES - www.avpes.chMarie-Josée Reuse, Ass. Parents - www.frapev.ch

Photographe ISSNJacques Dussez 2235-0918

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 59 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

I m p r e s s u m

Les abonnements (pourles tarifs, cf. impressum)peuvent se faire:

par courriel:[email protected] courrier: DECS-SFT, Résonancesrue de Conthey 19, cp 478,1951 Sion

Pour des raisons administratives (cen-tralisation des fichiers), il est impératifque tous les abonnements et les chan-gements d’adresse se fassent par cour-riel ou par courrier et non par télé-phone, avec indication du degré d’en-seignement (enfantin, primaire, CO,secondaire II). Merci à toutes et à touspour votre compréhension.

Pour consulter les archives deRésonanceswww.vs.ch/sft > Résonances, mensuelde l’Ecole valaisanne

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Technopôle - 3960 [email protected] - Tél. 027 452 25 25

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