53
Raisonner les peurs No 4 - Décembre 2007

Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Raisonner les peurs

Citation preview

Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Raisonner les peurs

No 4 - Décembre 2007

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

La peur est naturelle et quotidienne. Reste qu’ellepeut conduire à une paralysie de la pensée, et cela lespoliticiens des régimes totalitaires le savent bien.Aujourd’hui, dans nos sociétés démocratiques, la peurest avant tout médiatique. Il est probable qu’à forcede voir tout ce qui se passe de grave dans le mondenous finissions par développer une sorte deréflexe craintif. Et quand on sait que la peurincite à la haine et à la violence, il s’agit deréagir en apprenant à la gérer.

Peur du terrorisme, peur du chômage,peur de ne pas réussir socialement,peur des progrès de la science,peur de ne pas être à lahauteur dans une société qui affectionne tant laperformance et lacompétition… Zappingoblige, souvent une peurchasse l’autre, cependant ily a risque d’accoutumance,car cette émotion peut setransformer en une sorte dedrogue qui conduit àl’inaction. Dans une tellesociété, il n’est pas étonnantque l’environnement scolairesoit aussi source d’angoisses.Des enseignants ont peur dujugement des autorités scolaires,de l’opinion des autres, de n’avoirpas les compétences suffisantes,de ne pas savoir faire preuved’autorité face au comportementde certains élèves… Des parentsont peur de l’échec scolaire de leurenfant, de tout déplacement horsde l’enceinte scolaire, que l’écoleleur dise ce qu’il faut faire à lamaison… Des élèves ont peur dedécevoir leurs parents, craignentd’être victimes de racket, certains sontmême en proie à la phobie scolaire… Desautorités scolaires et politiques ont peur du relaismédiatique, redoutent l’inertie mais n’osent pas pourautant prendre le risque des changements…

Toutes ces peurs ne sont pas nouvelles et mêmel’animal connaît cette émotion qui lui assure sa surviedans bien des situations. Certes, mais aujourd’hui,

peut-être en partie à cause de la surmédiatisation de drames survenus à chaque coin du monde, laterreur est juste un peu plus présente partout, unpeu trop, comme dans un film qui donne les frissons, de la première à la dernière minute. Il suffit

de porter son attention pendant toute unejournée à tous les messages inquiétants lus,vus, entendus et aussi bien évidemmenténoncés pour s’en convaincre. Faites

l’expérience, cela donne à réfléchir sur lefonctionnement de notre

esprit critique face auxparoles et aux imagesanxiogènes et celapermet de poser desfiltres pour éliminer

une partie des peursinutiles. Et en se mettantà hauteur d’enfant oud’adolescent, onimagine vite combien ildevient difficile de croireque le pire n’est pascertain.

Inutile de vouloirsupprimer totalement la

peur car, à dose raisonnable,elle est nécessaire pour

faire face aux dangers réels et pour avoir envie de sedépasser. Il faut juste ladompter. Et pour cela il n’estpas nécessaire qu’enseignants,parents et élèves s’allongentsur le divan du psychanalyste.Un peu de bon sens peutrapidement limiter sonterritoire, surtout si la lutte est collective.

En classe, il est fondamentalqu’enseigner et apprendre

puissent se faire sans peurs excessives.En cela, l’école a le droit et le devoir d’être un îlot delibertés et de partenariat solidaire entre enseignants,parents et élèves. Audace, confiance, courage,espérance, motivation, persévérance, zénitude…doivent absolument venir contrebalancer angoisse,découragement, désespérance, doute, dramatisation,inertie, méfiance…

( Résonances - Décembre 2007 1

Raisonner les peursRaisonner les peursNadia Revaz

Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

2 Résonances - Décembre 2007 )

Sommaire

4-14

Sommaire Raisonner les peursN. Revaz 1

Ecole et musée 15 Musées cantonaux: gratuité d’accès aux enseignants - E. Berthod

Education musicale 16 Education musicale à l’école (3) - B. Oberholzer

Mémento 17 A vos agendas - Résonances

Environnement 18 Ouverture du Lötschberg et géographie - S. Fierz

ICT 21 La Toile vivante… le Web 2.0… introduction aux blogs - C. MudryICTS2: politique d’information - M.-T. Rey

Lecture d’images 24 Divers outils pour «lire» le cinéma - N. Revaz

Education physique 25 L’équilibre dans tous ses états - L. Saillen et G. Schroeter

Doc. pédagogique 28 L’expo «La langue de bois» de Patricia Crelier - N. Revaz

BEL 30 Echanges individuels de vacances - BEL/N. Revaz

Recherche 32 Rapport sur les formations à l’enseignement en Suisse - @ N. Revaz

Livres 36 La sélection du mois - Résonances

Autour de la lecture 38 Visite guidée de la Médiathèque Valais – Sion - N. Revaz

Revue de presse 40 D’un numéro à l’autre - Résonances

CRPE 42 Rien ne sert de courir, il faut investir à temps… - P. Vernier

Chiffre du mois 44 Les compétences de base des adultes en Suisse - SFT

Publication 46 Dernières parutions - IRDP

BD PAX: Savoir vivre ensemble à l’école - c/NR 47Primaire: infos relatives aux examens cantonaux 2008 - SE 48CO: infos relatives aux examens cantonaux 2008 - SE 49Les dossiers de Résonances 52

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Raisonnerles peurs

4 Les peurs décodées

par Philippe Theytaz

7 Gérer les risques

lucidement,

une compétence

professionnelle

10 Regards croisés

sur les peurs

12 La pédagogie

et la peur

13 Pistes d’action

pour raisonner

les peurs

14 La bibliographie

de la documentation

pédagogique

Raisonnerles peurs

Les peurs ont de nouveaux contours,

avec notamment l’effet médiatique qui

les amplifie et les rend planétaires. Et

l’école n’échappe pas à ces angoisses qui

paralysent l’action. Il s’agit pourtant de

faire la part des choses et de développer

quelques techniques pour les raisonner.

Ce petit dossier vise à apporter un

éclairage général sur le sujet, en se

centrant sur les peurs des enseignants.

Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Comment les parents, les enseignantset les élèves peuvent apprendre àgérer la peur, de façon à ne pas – oune plus – se laisser envahir et dépas-ser par elle? Philippe Theytaz, qui aun parcours des plus complets dansle monde de l’éducation, a acceptéde donner son avis sur les originesdes peurs contemporaines et de par-tager quelques pistes d’actions.

Docteur ès sciences de l’éducation,Philippe Theytaz a été enseignant,conseiller pédagogique, responsa-ble d’enseignement spécialisé et di-recteur d’école. Aujourd’hui, il estconsultant en relations humaines eta ouvert à Sierre un centre privé decompétences en éducation et en re-lations humaines qui s’adresse aux parents, aux ensei-gnants, aux enfants et aux adolescents à la recherchede solutions dans des situations particulières. Ce cen-tre (http://perso.netplus.ch/sensortir) emploie égale-ment Laurence Zwissig, psychologue diplômée, et Vin-cent Theytaz, éducateur social, de façon à pouvoir ap-porter des aides tenant compte des problématiquesdans leur globalité. Philippe Theytaz est aussi l’auteurde Réussir à l’école – Parents, élèves, enseignants…ensemble, un livre paru en 2005 aux éditions Saint-Au-gustin dont la lecture est à recommander absolumentaux parents et aux enseignants qui ne l’auraient pasencore lu. Cet ouvrage, d’une grande clarté, apportedes réponses réalistes pour conditionner la réussitescolaire des enfants, tout en ne se limitant pas à cetteseule réussite. Il vient de publier un autre livre intitulé:Motiver pour apprendre. Guide pour parents, ensei-gnants et élèves.

Philippe Theytaz, la peur des parents, des ensei-gnants et des enfants est-elle vraiment plusgrande qu’autrefois?Absolument. Cette peur habite tout l’environnementscolaire, mais elle est plus largement liée à tout uncontexte social conditionné par la performance et larecherche d’une efficacité absolue. La société actuelleoblige constamment à relever des défis et à subir despressions, ce qui nous fait vivre dans un climat d’insé-curité permanente.

Du côté des parents

Les parents ont surtout peur queleur enfant ne réussisse pas sco-lairement…Dans ce contexte global, il est com-préhensible que les parents s’inquiè-tent de savoir si leur enfant pourraou non répondre aux exigences pouratteindre la norme. Le problème,c’est que certains finissent par neplus voir les multiples compétencessociales de leur enfant, tant la pres-sion du résultat scolaire est forte.

Comment modifier la situation?Très souvent, dans mon expériencede consultant, je suis amené àd’abord traiter cette peur des pa-

rents. Et dans un deuxième temps seulement, on peuts’intéresser à la difficulté qui les motive à consulter.Souvent, ils ont la solution, mais sont submergés sur leplan des émotions. Lorsqu’ils prennent consciencequ’il n’y a pas que les notes pour déterminer le bon-heur présent et futur de leur enfant, ils ressentent del’apaisement. Une fois la peur désamorcée, il devientpossible de leur apprendre à communiquer différem-ment avec leur enfant et à cerner les outils pour traiterles difficultés scolaires.

Dans notre société du rendement immédiat, ac-cepter que le changement prend du temps n’estpas toujours être facile à faire comprendre…En effet, la plupart des parents voudraient des résul-tats rapides, alors que cela demande de la patience etde la persévérance. Après l’amorce d’un changement,il faut encore du temps, ce qui n’est pas toujours évi-dent à intégrer.

Du côté des enseignantsLes enseignants subissent également des pres-sions croisées, celles des parents, celles des auto-rités scolaires, celles du monde de l’entreprise,etc. N’est-ce pas trop lourd à porter pour certains?Oh que oui! Il arrive même que ces peurs amènent desenseignants à adopter au quotidien des attitudescontraires aux valeurs pédagogiques auxquelles ils

4 Résonances - Décembre 2007 )

Les peurs décodéespar Philippe Theytaz

Les peurs décodéespar Philippe Theytaz(

Philippe Theytaz constate

que la peur habite tout

l’environnement scolaire.

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

croient. Lorsque j’étais directeur des écoles à Sierre, ilm’est arrivé de demander à des enseignants du pri-maire de dire comment ils aimeraient que leurs élèvessoient à la fin de la scolarité et là quasiment tous met-taient en avant l’acquisition de connaissances de base,mais surtout l’épanouissement personnel, la coopé-ration, la solidarité, l’esprit d’initiative, etc. Et dans lequotidien, les enseignants sont amenés à subir lacontrainte du programme à respecter, alors qu’ils sa-vent que ce n’est pas le plus important. Ce décalageconstant entre ce qu’ils font et ce qu’ils souhaiteraientfaire est source d’angoisse, en particulier pour le jeuneenseignant qui n’ose pas forcément prendre de la dis-tance par rapport à certaines attentes trop fortes. Ilfaut aussi ne pas oublier que les enseignants, même sila société les perçoit parfois comme trop libres, sontcontrôlés par l’élève, par les parents, par la direction,par l’inspecteur, par la commission scolaire, par l’auto-rité communale, par l’autorité cantonale, par les com-paraisons intercantonales ou internationales, etc.

Par rapport à d’autres métiers, notamment ceuxde la santé, l’enseignant est seul dans la classeavec ses peurs… Les enseignants qui se sentent endifficulté ne manquent-ils pas de lieux d’écoute?Il manque en effet de lieu d’écoute et de partage, dufait surtout que les enseignants n’ont pas encore suffi-samment l’habitude de travailler en équipe. Certainsen arrivent progressivement à douter de leurs compé-tences et peuvent finir par perdre pied.

Le travail en équipe peut-il être une piste pourdésamorcer certaines peurs?Assurément. Pour les enseignants, les choses devien-nent plus simples dès qu’ils peuvent se mettre ensem-ble. Actuellement, certains n’osent plus organiser de

sorties avec leur classe, craignant qu’au moindre soucides parents pourraient aller en justice. Autrefois, le cli-mat était d’abord celui de la confiance, tandis qu’au-jourd’hui c’est d’emblée celui de la méfiance. Cetteresponsabilité serait plus légère si elle était partagée.

Si les enseignants se mettent ensemble, et qu’en plusils peuvent compter sur le soutien des autorités scolai-res, les parents seront alors tranquillisés. Cette co-res-ponsabilité les encouragerait à oser faire parfoisl’école hors de la classe, pour le plus grand bien desélèves. Vouloir supprimer tous les dangers contribue àrendre les enfants peureux, ce qui est paradoxal dansune société qui dit vouloir des personnes capables deprendre des risques. Il y a bien sûr des précautions àprendre, mais à trop regarder ce que dit le règlement,on finit par ne plus rien faire. Il ne faut pas céder à lapeur, si largement répercutée par les médias, et cen’est pas parce que l’école en Amérique est tétaniséequ’elle doit l’être ici. Quand un drame arrive, il seraitjuste par ailleurs de rappeler aussi tous les cas où toutse passe bien.

L’école semble être une sorte d’éponge des peursde la société…C’est assez logique, puisque tous les espoirs sont tou-jours mis sur la jeunesse. Si l’on veut corriger certainsaspects de la société, on compte trop souvent surl’école pour le faire. Reste que les enseignants de-

vraient davantage résister pourimposer leurs compétences enmatière de développement etde réussite des élèves, car cesont eux les professionnels del’école. Dans ces conditions, lesparents ne pourraient qu’adhé-rer, d’autant plus s’ils sont asso-ciés. Si l’institution scolaire etles familles faisaient front com-mun, ce serait plus facile, maistrop souvent ils sont en rivalité,alors qu’ils ont un but identi-que, à savoir que les enfantsréussissent leur vie.

Du côté des enfantsEnseignants et parents ontpeur, mais les enfants aussi.Leur peur n’est-elle pasd’abord celle des adultes?

( Résonances - Décembre 2007 5

«La société actuelle obligeconstamment à relever des défis et àsubir des pressions.»

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

C’est précisément parce que les adultes projettent leurspeurs sur leurs enfants qu’il faut les aider à se débarras-ser de celles qui sont excessives. Un enfant naît dans lasécurité et c’est ensuite son environnement qui luicommunique ses peurs. En voulant le meilleur et enmettant la barre toujours plus haut, certains parents,au nom du bien de leur enfant, sont les premiersagents transmetteurs de la peur, et celle-ci peut deve-nir paralysante. Nombre de tout-petits entendent deslitanies de «attention» à chaque fois qu’ils se déplacentou partent à la découverte de leur environnement. Etensuite, on leur dit: «tu verras quand tu iras à l’école, lamaîtresse…» ou «t’es pas capable de…». Il y a déjà na-turellement tellement de messages anxiogènes que sil’on en rajoute inutilement, tout devient vite insur-montable. C’est la répétition de telles paroles négati-ves, même si énoncées dans un but de protection, quipeut devenir source de phobie. On peut motiver autre-ment qu’en agitant la peur de la note ou de l’échec sco-laire. La surprotection emprisonne les enfants et il n’estpas si étonnant qu’ensuite, une fois adolescents, ils fas-sent sauter les barrières à l’extrême: ils ne voient alorsabsolument pas les dangers et courent des risques bienplus grands, parce que non calculés.

Les jeunes que vous rencontrez expriment-ilscertaines de leurs peurs liées à l’école?Ils parlent assez souvent de leur peur des examens etde leur crainte de l’avenir et de l’inconnu. Ce malaise

peut intervenir même chez des étudiants aux parcoursapparemment sans problème. Il faudrait que ces jeu-nes puissent disposer d’un coaching, sans avoir àéprouver le sentiment d’une incapacité ou d’une faille,car il n’y a pas de honte à avoir peur. Il s’agit de tra-vailler avec eux la confiance, leur propre échelle de va-leurs liée à leur vision du monde, bien avant l’aspectdes compétences. Ce recadrage contribue à les apaiser.Il est vrai qu’autrefois les jeunes étaient moins angois-sés à ce niveau, car le chemin était balisé par les adul-tes, alors qu’aujourd’hui ils doivent le construire, cequi est à la fois une chance et une difficulté.

Le problème avec la peur, c’est que tout est ques-tion de dosage, puisque dans certains contexteselle est nécessaire à la prise de conscience dudanger et dans d’autres elle contribue à donnerenvie de se dépasser…C’est pour cela qu’il convient de s’interroger sur ce queveulent nous dire nos peurs et nos angoisses. Sur unchemin escarpé, il est raisonnable d’avoir peur, parceque là c’est une protection, mais dans d’autres situa-tions, il n’y a pas de raison de redouter des dangers im-probables. C’est comme le trac, il en faut un peu, maispas trop, pour que cela motive à progresser. Chercher àdécoder le message transmis par l’émotion de la peur,cela incite à passer à l’action. C’est le premier pas pours’en sortir.

Propos recueillis par Nadia Revaz

6 Résonances - Décembre 2007 )

Mécanismes de la peur

«Avant même d’être excessive ou pathologique, la peur est un état physiologique naturel, un signal d’alarmecontre tout danger, menace ou conflit (qu’ils soient réelsou imaginaires) destiné à enclencher une réponseadaptative.De toutes les émotions, la peur est celle que leschercheurs en neurosciences ont approchée de plus près. […]Une stimulation sensorielle quelconque, comme la vued’une forme étrange ou un son menaçant, fait d’abordescale dans le thalamus, structure par laquelle transitenttous les messages captés par les sens. Ce message estensuite transmis au cortex sensoriel (zone des aptitudesmentales complexes) où il est évalué selon sa nature(auditif, visuel, somatique) et acquiert une signification.S’il est jugé menaçant, l’amygdale en est alors avisée etproduit des réponses émotionnelles et motricespréprogrammées pour traiter le danger: immobilisation,changement de la pression sanguine et du rythmecardiaque, libération d’hormones...»La peur, de l’angoisse individuelle aux fantasmescollectifs. Sciences humaines, no 162, juillet 2005.

Alimentation de la peur

«Et pour transformer la myriade des délits et des peurs enenjeu politique, il faut un certain travail: il faut que lapresse et la télévision martèlent les faits divers afin quechacun finisse par croire que ça s’est passé près de chez lui.Il faut construire des stéréotypes: toutes les grandes citésde banlieue sont dangereuses, tous les jeunes qui yhabitent sont délinquants, tous les trains sont des coupe-gorge, tous les adultes sont des pédophiles potentiels,toutes les insultes entre les jeunes sont des menaces demort...Il y a suffisamment de faits divers pour alimenter la peuret convaincre les gens que là est leur véritable problème.Plus la police et la justice seront efficaces, plus lesindividus porteront plainte, et plus les statistiquesdémontreront que l’on a raison d’avoir peur.Dire que le sentiment d’insécurité est manipulé ne veutpas dire que la délinquance n’existe pas, mais si l’oncompte le vol de trousse à l’école pour un délit grave, iln’y a pas de raison pour que les peurs se calment.»François Dubet (sociologue), in Libération du 20 février2002.http://ecolesdifferentes.free.fr/DUBET%20CAMPAGNE.html

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Pierre Terrail, seigneur de Bayard, surnommé le cheva-lier sans peur et sans reproche, est une figure positivede notre culture: alliant l’honneur, la probité et le cou-rage, Bayard incarne le héros que chacun voudraitêtre, qui se réincarne dans Superman ou Spiderman.Ou Wonder Woman!

Il existe des êtres d’exception, qui n’ont peur de rien.Les êtres humains ordinaires ont peur. Et pourquoipas? Avoir peur d’un vrai danger, rien n’est plus rai-sonnable. La peur nous protège. La vraie question estde savoir si nos peurs sont fondées, ce qui pose laquestion de notre lucidité à propos de la réalité desrisques aussi bien que de nos moyens d’y faire face.

Le dompteur qui entre dans la cage aux lions n’est pasfou. Il connaît les risques, mais il pense avoir lesmoyens d’y faire face. Il peut certes se tromper, soit surses propres compétences, soit sur la réalité du risque.Ce n’est pas une science exacte. Il arrive qu’un domp-teur soit dévoré. Mais si, de peur d’être en difficulté,un dompteur n’entre jamais dans la cage, qu’il changede métier! «Qui ne risque rien n’a rien»: chaque mé-tier comporte sa part de risque, qui détermine en par-tie le revenu, le prestige, l’intérêt d’une profession.

Seuls de mauvais esprits oseraient suggérer un paral-lèle entre faire la classe et entrer dans la cage auxlions. L’enseignant ne vient-il pas apporter la culture àdes enfants ou adolescents avides de savoir? Que pour-rait-il lui arriver? Rappelons toutefois que nombre demissionnaires ont mal fini et que faire le bonheur desautres contre leur gré n’est pas sans risques. Les «mis-sionnaires de la culture» se retrouvent rarement dansun chaudron, mais les agressions contre les biens et lapersonne des enseignants se font plus fréquentes.

Autre risque dans les métiers éducatifs: être accusé de«gestes déplacés». Les craintes à l’endroit de pédophi-les semblent s’accroître, sans doute parce que le si-lence se dissipe. Mais n’oublions pas qu’André Cayatte

signait en 1967 déjà «Les risques du métier», avec Jac-ques Brel. On pense d’abord en ce domaine aux ris-ques que courent les enfants et les adolescents, maisne sous-estimons pas ceux que courent les professeursaccusés à tort dans un métier où le moindre contactphysique peut devenir suspect. Les professeurs cou-rent aussi le risque de devenir la cible de certains pa-rents mécontents de leur attitude, de leurs valeurs, dela manière dont ils traitent les élèves. Ou encore le ris-que d’être accusés de négligence s’il arrive un accidentqu’ils auraient pu et dû prévenir ou de toute autregrave faute professionnelle.

Ces risques extrêmes ne devraient pas cacher les ris-ques plus quotidiens du métier, associés à des peursplus ou moins raisonnées. Par exemple:

Peur d’être pris en défaut de connaissance, de com-pétence, de ponctualité, de respect des règles pardes élèves ou des parents.Peur de ne pas arriver à «faire le programme», à at-teindre les objectifs.Peur de se faire imposer par des collègues, des pa-rents, voire la classe, des attitudes ou des actes aux-quels on n’adhère pas.Peur de perdre le contrôle, de ne pas savoir faireface à l’indiscipline, à l’agitation, à la contestationou à l’inertie de tout ou partie des élèves.Peur de se montrer injuste dans l’évaluation, lessanctions, l’attention portées aux élèves.Peur de rester impuissant à venir en aide aux élèvesen difficulté ou en détresse.Peur de ne pas pouvoir empêcher les violences ver-bales ou physiques entre élèves, de ne pas savoirprotéger le plus faible.Peur de ne pas parvenir à neutraliser les dimensionsambiguës et peu reconnues de la relation pédago-gique (séduction, pouvoir, chantage affectif, mena-ces, répression, marchandages).Peur de blesser inutilement autrui, par des réac-tions maladroites ou disproportionnées, ou en netrouvant pas les gestes ou les mots justes dans unesituation difficile.Peur d’avoir et de manifester des préférences, peurde se laisser influencer par les sentiments qu’onporte aux élèves (qu’ils soient positifs ou négatifs).Peur de ne pas être la hauteur en cas d’événementimprévu.

( Résonances - Décembre 2007 7

Gérer les risques lucidement, unecompétence professionnelle

Gérer les risques lucidement, unecompétence professionnelle

P. Perrenoud

«Affronter la peur ne consiste pas àignorer les risques mais à les estimerau plus juste.»

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Peur de perdre la face, de perdre son sang-froid,d’apparaître ridicule ou incompétent.

On ne sait pas grand-chose des peurs des enseignants.Comme dans toute culture professionnelle, le risqueet la peur sont tus ou minimisés. «Moi, peur? Jamais!»n’est pas une formule réservée aux machos. Elle estappelée par des rapports professionnels qui prennentla peur pour un aveu de faiblesse ou d’incompétence.Ou qui la censurent simplement parce que l’évocationdes risques trouble l’inconscience dont a besoin pourcontinuer à faire un métier à risques. Dejours (2000) aanalysé ces «idéologies défensives» et montré que lesouvriers du bâtiment ou les pilotes de chasses dénientles risques, alors qu’ils sont bien réels, et que celui quirappelle l’éventualité du pire n’est pas apprécié de sescollègues.

Un professionnel peut vivre ses peurs dans la solitude,voire être tenté de les censurer pour ne pas avoir à seposer deux questions difficiles

Mes peurs sont-elles fondées?Lorsqu’elles le sont, faut-il les reconnaître ou les ca-cher?

La première question est la plus délicate. Etre exagéré-ment optimiste n’est pas plus souhaitable que de sesous-estimer. La lucidité consiste à évaluer les risques«au plus près». Ce qu’on évalue, ce n’est pas le dangeren soi, c’est le danger pour soi, compte tenu de cequ’on sait de ses propres moyens émotionnels, rela-tionnels, intellectuels. A situation égale, l’un aura plei-nement confiance en ses moyens et n’aura pas peur,l’autre tremblera. A tort ou à raison.

La peur n’est pas un sentiment entièrement rationnel.On le sait bien pour les peurs dites «enfantines»: pour-quoi avoir «peur du noir» dans un environnementprotégé où «rien ne peut arriver»? Et pourtant!

La lucidité est d’autant plus improbable qu’on ne sesent, globalement, pas sûr de soi. Certaines expérien-ces malheureuses et l’image que renvoie la formationou le milieu de travail peuvent conduire à une dévalo-risation sans rapport avec les moyens dont on dispose.

Affronter la peur ne consiste pas à ignorer les risquesmais à les estimer au plus juste en même temps qu’àévaluer avec réalisme ses propres moyens d’y faireface. Aucune réunion de parents n’est sans risque, maisce n’est pas la réunion de parents qu’il faut craindre,

8 Résonances - Décembre 2007 )

La peur d’apprendre ne doit pasentraîner la peur d’enseigner

«L’échec scolaire ne doit pas nous contraindre àappauvrir en permanence notre message et à revoirnos ambitions à la baisse. Méfions-nous,l’empêchement de penser est difficile à réduire. Parcontre, il est contagieux et gagne rapidement lesenseignants qui le côtoient s’ils ne sont pas engagésdans une réflexion qui les pousse à rester créatifs.»Serge Boimare, Peur d’apprendre et échec scolaire.Enfances & Psy no 28, 2005/3.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

mais une réunion précise, compte tenu du moment del’année, du climat, de ce qui s’est passé récemment,des rumeurs qui courent, de ce qu’on sait des angois-ses ou des plaintes éventuelles de certains parents. Il ya des réunions de parents qu’il faut savoir différer ouorganiser avec de l’aide et en les préparant très sérieu-sement. La compétence consiste à recueillir des infor-mations, à les analyser, à identifier des risques éven-tuels et à imaginer des stratégies adéquates.

Seconde question: faut-il avouer ses peurs? On peut,on doit hésiter. Un tel aveu peut trahir une fragilité,une faille qu’autrui peut exploiter. Se taire, c’est enmême temps se priver d’aide et de solidarité. La com-pétence consiste alors à décoder les règles du milieuprofessionnel et à anticiper les réactions des collègues,éventuellement des parents d’élève, si on reconnaîtcertaines peurs.

On pourrait rêver d’une école où nul ne songerait à ri-diculiser les craintes d’un collègue et moins encore àfeindre de ne jamais éprouver de semblables senti-ments. La comédie de la maîtrise protège chacun àcourt terme, mais à moyen terme, elle empêche le dé-veloppement professionnel!

Références

Blanchard-Laville, C. (2001). Les enseignants entre plaisir etsouffrance. Paris: PUF.

Cifali, M. (2005). Le lien éducatif: contre-jour psychanalyti-que. Paris: PUF.

Dejours, C. (2000). Travail: usure mentale. De la psychopatho-logie à la psychodynamique du travail. Paris: Bayard, nou-velle éd. augmentée.

Goguelin, P. et Cuny, X. (dir.) (1993). La prise de risque dans letravail. Toulouse: Octares, 2e éd.

Hubault, F. (dir.) (2004). Travailler, une expérience quoti-dienne du risque? Toulouse: Octarès Editions.

Perrenoud, Ph. (1995) Dix non dits ou la face cachée du mé-tier d’enseignant, Recherche et Formation, n°20, pp. 107-124.

Perrenoud, Ph. (1999). Enseigner: agir dans l’urgence, déciderdans l’incertitude. Savoirs et compétences dans un métiercomplexe. Paris: ESF (2e éd.).

Planchette, G., Nicolet, J.-L. et Valancogne, J. (2002). Et si lesrisques m’étaient comptés! Toulouse: Octarès Éditions.

Trinquet, P. (1996). Maîtriser les risques du travail. Paris: PUF.

( Résonances - Décembre 2007 9

Philippe Perrenoud Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation,Université de Genève.Courriel: [email protected]: www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud.Laboratoire Innovation, Formation, Education (LIFE):www.unige.ch/fapse/SSE/groups/life.

(l’aut

eur

Stress des enseignants, des élèves,des parents«Angoissante école! Des deux côtés du bureau, lapression impose sa loi. Trop nombreux sont les élèvesqui craignent la sanction de la note, l’engrenage del’échec, le redoublement, les punitions, l’humiliation etla perte de confiance en soi qui les empêchera derefaire surface. Car, sous couvert de collège unique,l’école française est un grand entonnoir qui n’offre pasvraiment de seconde chance. Derrière le bureau, face àplus de trente élèves pas toujours en empathie, lemaître aussi stresse. Dans certaines classes, il entremême avec la peur au ventre, craignant à chaque coursde descendre une marche de plus vers la dépression.Quant aux parents, qui rêvent du meilleur pour leurenfant, ils vivent aussi à l’heure des notes et desconseils de classe qui scandent la compétition scolaire.»Halte au stress. Dossier du Monde de l’éducation,septembre 2007.

Le marché de la peur«Les médias ne font-ils pas leur miel des peurs liéesau terrorisme, à un sentiment diffus d’insécurité, auxrisques alimentaires, sanitaires, chimiques,climatiques? Les compagnies d’assurances, les médias,les hommes politiques... Pour le sociologue américainBarry Glassner, ceux-là et de nombreux autres ytrouvent leur compte. Le chercheur dénonce ce qu’ilperçoit comme un véritable marché de la peur: onfabrique des peurs à des fins commerciales, mais aussipour nous distraire des problèmes qui supposent uneremise en question plus profonde de la société.»La peur, de l’angoisse individuelle aux fantasmescollectifs. Sciences humaines, no 162, juillet 2005.

Peur de la coopération«Nous nous sentons mal à l’aise lorsque notreavancement (sur le plan de l’apprentissage, ou surcelui d’une promotion à l’intérieur du système)dépend d’autrui. On pense volontiers “qu’on n’estjamais mieux servi que par soi-même”. La simple idéede partager des responsabilités et des objectifs avecautrui met mal à l’aise, fait peur, et déclenche desmécanismes de défense de toutes sortes: peur d’êtrejugé ou mal compris, peur que l’autre ne sache pasentendre, écouter, voir… Les équipes efficaces ontsurmonté ces partis pris individualistes et acceptentque la responsabilité soit également collective.»Monica Gather Thurler. Innovation et coopération:liens et limites.www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/gather-thurler/Textes/Textes-1996/MGT-1996-03.html

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Les peurs «virtuelles» sont-elles en augmentation? Sioui, pour quelles raisons? Comment les décoder d’unpoint de vue sociologique? Ont-elles des résonancesparticulières dans le milieu scolaire? La dramatisationmédiatique va-t-elle jusqu’à créer des angoisses sup-plémentaires? Comment apaiser les peurs? Ce croise-ment de regards sociologiques et pédagogiques n’ap-porte ni réponses définitives, ni solutions, mais permetde formuler quelques hypothèses.

Claudine Burton-Jeangrosprofesseure adjointe au département de sociolo-gie à l’Université de Genève, spécialiste notam-ment de la sociologie du risque et de la santé

«Mon entrée dans la problématique de la peur se faitplutôt par la question du risque. Dans nos sociétés, on al’impression que les dangers sont partout, mais c’estsurtout parce qu’on est informé de tout à travers lesmédias et qu’ils nous mettent constamment en gardedans le domaine de la santé, de la sécurité, du travail,etc. Tout ce savoir diffusé auprès de la populationchange les perceptions et les représentations. Para-doxalement, même si on vit dans des sociétés plus sûresque dans le passé, on a le sentiment d’être exposé à da-vantage de risques. Un autre aspect lié à cette connais-sance est la prise de conscience, dans le même temps,de l’incertitude dans nos vies. La crainte des suites judi-ciaires est aussi paralysante et les médias ont un rôleamplificateur indéniable. Dans ce contexte, tout lemonde devient inquiet et frileux et les professionnelsde l’éducation, comme ceux de la santé, se sentent par-ticulièrement fragilisés. La peur a toujours existé, maiselle prend des proportions exagérées dans nos sociétésriches. Anticiper, c’est-à-dire utiliser notre connaissancede la réalité pour faire des choix, est très utile, mais lefaire à l’excès s’avère contre-productif. Depuis peu, cer-tains experts se penchent sur les coûts de la réductionsystématique de prises de risques avec la prévention,constatant qu’à force de vouloir se protéger de tout onfinit par ne rien faire et qu’en plus cela a un prix.»

Christophe Delayassistant au département de sociologie à l’Uni-versité de Genève, intéressé en particulier parles questions de classes sociales

«Que les enseignants et les parents soient préoccupés,cela ne fait aucun doute. Une partie de l’explication

tient probablement au fait que l’on est dans une so-ciété où les enfants sont de plus en plus protégés, cequi implique de nouvelles contraintes pour assurercette sécurité et même la renforcer. Ce constat ne vautpas que pour l’école, car nous vivons tous dans unmonde plus sûr qui, paradoxalement, génère une insé-curité croissante. On tente de responsabiliser davan-tage les individus, ce qui conduit à une augmentationdes attentes et des contrôles. L’enfant a désormais desdroits clairement établis, mais les enseignants, commeles parents, ont parallèlement plus de devoirs afin degarantir son épanouissement, ce qui peut expliquer enpartie ce sentiment d’angoisse. Avec la baisse de la na-talité, l’enfant est surprotégé. La démocratisation del’école et la problématique sociale posée par l’échecscolaire augmentent en outre les exigences attenduespar l’école. Notre société ultra-compétitive contientégalement une part explicative de ce phénomène. Lesinstitutions deviennent ainsi plus exigeantes, pour ré-pondre en permanence à des critères de performanceet de rentabilité. Toute la psychologisation participecertainement aussi au besoin de contrôle accru de cer-tains parents. Il ne me semble pas qu’il y ait un facteurprédominant, mais un réseau de convergences pou-vant expliquer ces inquiétudes. Il est de plus probablequ’elles soient moins fortes dans les milieux populai-res, qui font davantage confiance à l’école.»

Dominique Grosdirecteur adjoint du Service de la recherche enéducation (SRED) à Genève, licencié en sociolo-gie et diplômé en écologie humaine et auteurd’un rapport intitulé Regards sur l’école suisse(CSRE, 1999)

«Sans avoir mené de travaux spécifiques sur la ques-tion, j’observe que le souci d’avoir un contrôle perma-nent sur son enfant à l’école survient dans les famillesqui ont moins d’interactions directes, comme pourcompenser. Une des grandes craintes, celle de l’échecscolaire, pèse très fortement sur les élèves, qui en arri-vent à perdre l’estime d’eux-mêmes. Et dès qu’il y a desdécisions pédagogiques qui ne conviennent pas aux pa-rents, ils remettent immédiatement en question leschoix institutionnels. Les enseignants, de par cette atti-tude, se sentent déstabilisés, même si une très grandepartie de la population, surtout dans les milieux popu-laires, entretient toujours un rapport de confiance avecl’école. Autre élément explicatif, les organisations sco-laires donnent actuellement davantage d’autonomie

10 Résonances - Décembre 2007 )

Regards croisés sur les peursRegards croisés sur les peurs

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

aux écoles et, dans le même temps, pour garantir l’éga-lité, renforcent les contrôles, ce qui pour les ensei-gnants n’est pas toujours facile à vivre. Et contraire-ment à ce qui se fait dans les milieux de la santé qui ontmis en place des groupes de parole, les enseignantsn’osent pas encore parler de leurs difficultés, les vivantsouvent comme un échec personnel. Les autorités sco-laires sont pour leur part excessivement préoccupéespar les médias. Et au niveau des départements de l’ins-truction publique, j’ai l’impression qu’il y a aussi la peurface à certains parents prêts à recourir aux avocats.Avec la médiatisation et la mondialisation, c’est commesi les menaces s’additionnaient. Il faut faire preuve delucidité pour ramener les phénomènes à leur justeéchelle et lutter contre un sentiment diffus d’insécu-rité. Il est utile de développer la prévention, tout enn’oubliant pas qu’on ne peut et ne doit pas tout sécuri-ser. Dans nos sociétés où le changement est permanent,il s’agit d’accepter d’intégrer les incertitudes.»

Thierry Hermancollaborateur à l’Institut des sciences du langageet de la communication et organisateur d’un col-loque en 2003 sur «Les médias et la peur1»

«Sachant que les émotions font vendre, certains mé-dias ont tendance à être une sorte de porte-voix despeurs, en donnant un écho trop important à des faitsdivers isolés. Du côté médiatique, il y a un questionne-ment à avoir sur la place à attribuer à de tels faits di-vers, mais il y a une réflexion plus large à mener sur lalecture critique des médias, surtout avec la mondiali-sation et la multiplicité des sources d’information. Ilest désormais impossible de filtrer l’information pourle public, puisque chacun peut y accéder sur internet.Je comprends les craintes des enseignants qui peuventles conduire à ne plus vouloir prendre de risques. Leproblème avec des émotions de type peur, c’est que larationalisation est extrêmement difficile. Les médiasne s’adapteront à une éthique citoyenne que si le pu-

blic est capable de redéployer l’esprit critique face auxévénements du monde. Autrement il sera difficile desortir de la spirale infernale, sachant que plus les mé-dias jouent la carte de l’émotion, plus le public en re-demande. Reste que les médias ne sont pas les seuls àavoir une responsabilité dans le manque de confianceque l’on observe dans notre société. C’est un facteurimportant, mais un parmi d’autres. En rejetant la fauteseulement sur les médias, l’analyse est insuffisante.»

Danielle Pahudmédiatrice chargée par le Département valaisande l’éducation, de la culture et du sport de laconsultation sociale destinée aux enseignants

«L’anxiété est en augmentation dans l’ensemble de lapopulation et pas seulement chez les enseignants.Dans le contexte scolaire, elle est principalement liée àla violence verbale et gestuelle des élèves et aux faitsdivers relayés par les médias. L’agression d’un ensei-gnant par un élève aux Etats-Unis peut raviver l’insécu-rité ici. De plus, le maître aujourd’hui ne fait plus auto-rité comme autrefois et quand un parent n’est pascontent, il le dit et peut avoir gain de cause, ce qui estcomplexe à gérer pour l’enseignant. Sur le plan dustress, c’est un métier qui fait partie des professions àrisques. Parmi les enseignants que je rencontre, il enest qui souffrent de burnout et, derrière cet étatd’épuisement, il y a généralement le désir d’être par-fait et la peur de ne pas être à la hauteur. Ils ne saventplus comment arriver à répondre à la multiplicité desattentes et des exigences, parfois contradictoires, desparents et des autorités scolaires, et à faire face aux ac-tualisations continues qu’ils doivent opérer pour exer-cer leur métier. Ils sont en outre soumis à la pressiondes programmes. Certains enseignants, ayant dépasséla cinquantaine, ont l’impression de toujours couriraprès le train sans jamais arriver à le rattraper. Le plusimportant est qu’ils puissent parler à des personnes deconfiance. Parfois les peurs sont justes des projectionspersonnelles sans fondement et simplement en parlerpeut être libératoire. Dans les milieux médico-sociaux,on a pris l’habitude du debriefing et de la relationd’aide sociale, sachant qu’il est important de verbaliserpour clarifier les émotions et les relativiser, ce qui n’estpas encore le cas dans l’école. Des techniques permet-tent de prévenir l’accumulation de ces tensions. Par ail-leurs, l’enseignant doit apprendre à ne pas toujours vi-ser la perfection, mais faire au mieux en tenantcompte de la situation et du moment, sans se laisserpiéger par un sentiment de culpabilité.»

Propos recueillis par Nadia Revaz

Note1 www2.unine.ch/Jahia/site/journalisme > colloques > les mé-

dias et la peur

( Résonances - Décembre 2007 11

(

Des techniques permettent de prévenir l’accumulation

des tensions.

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Un mal assiège la pédagogie, mal qui lui est si intimequ’elle ne le voit pas et dont il faut qu’elle se délivre;l’enseignant a peur de l’élève, du parent, de l’inspec-teur, du directeur, d’être inférieur à sa tâche, de l’opi-nion, de lui-même.

Le parent a peur de tout ce qui fait peur à son enfant,de son incapacité à l’aider, de ses échecs scolaires pas-sés.

L’élève a peur de l’école, des camarades, de l’ensei-gnant, de l’échec, de l’opinion, de lui-même.

La peur est si profondément inscrite dans la vie péda-gogique que toutes ses parties prenantes s’en défen-dent et la provoquent.

L’enseignant s’en défend en se repliant; le parent ens’énervant; l’élève en se raidissant.

L’enseignant la provoque en menaçant, le parent ens’inquiétant; l’élève en insultant.

La peur et la colère s’engendrent réciproquement.

Le mauvais climat qui, souvent, en résulte, ne serait-ilpas dû à la situation pédagogique elle-même pour au-tant qu’elle est vécue comme risque constant d’humi-liation?

Humiliation pour l’enseignant que l’élève désarçonnepar ses questions, culpabilise par ses échecs, ridiculisepar ses facéties, terrorise par l’intelligence qu’il ac-quiert de ses limites.

Humiliation pour le parent que le jugement de l’en-fant meurtrit, que l’échec de son enfant démolit, quele succès de celui du voisin accable.

Humiliation pour l’élève que les choses à apprendre età comprendre mettent, du matin au soir, en situationd’infériorité, à quoi s’ajoutent les moqueries, les rivali-tés, les échecs, l’incertitude vis-à-vis d’un avenir quipourrait ne pas être celui de son ambition.

De quoi peur et humiliation sont-elles les effets? Se-rait-ce d’un oubli, d’une erreur ou d’une faute?

C’est parce que l’homme oublie tout ce qu’il doit àl’intelligibilité du monde lui-même qu’il tombe dansl’erreur de ne rien attendre d’elle et dans la faute detout attendre de son intelligence!

S’il met au principe de la connaissance la foi en l’intel-ligibilité du monde, c’est toute la pédagogie qui setrouvera orientée dans le bon sens.

L’enseignant s’interrogera afin de se rendre comptes’il met bien à la disposition de l’élève le savoir et lesmoyens pour y accéder.

Le parent s’interrogera pour se demander si leconcours qu’il décide d’apporter à son enfant sert sondéveloppement, s’il n’y a pasd’autres projets à envisager.

L’élève s’interrogera afin des’aviser si dans les rapportsqu’il entretient avec ses éduca-teurs, parents, enseignants etaussi avec lui-même, il a vrai-ment pour but de comprendrel’intelligibilité du monde etd’en devenir un témoin.

Au lieu de se faire mutuellement peur, enseignants, pa-rents, élèves prendront conscience de la crainte demanquer à cette vocation témoin de la vérité. La crainten’est pas la peur. Il ne faut pas confondre l’étourdisse-ment qui aveugle et le trouble d’une lumière qui se des-sine et qui se confie à nous pour que nous la proté-gions, ni un monologue désespéré avec un dialoguequ’esquisse la promesse, ni une chute dans l’abîme avecle premier pas d’un enfant qui appelle une main… Lapeur est dépendance; la crainte est responsabilité, com-mencement de sagesse: toute conscience l’éprouve quisent passer sur elle l’appel de la vérité.

Au lieu de s’infliger mutuellement des humiliations,enseignants, parents, élèves communieront dans l’hu-milité qu’ils ont à pratiquer pour répondre à cet appelque la vérité leur adresse, sitôt que le devenir d’unepersonne est en jeu.

12 Résonances - Décembre 2007 )

La pédagogie et la peurLa pédagogie et la peur

Impossible d’imaginer réaliser un dossier sur la peuren contexte scolaire sans vous donner l’occasion delire ce passage d’Apprendre sans peur d’Antoine de LaGaranderie (Paris: Chronique sociale, 1999). Merci à lamaison d’édition pour son aimable autorisation de re-production.

Dossier: Les grilles horaires d’hierà demain, ici et ailleurs.Délai rédactionnel: 7 janvier 2008.

(

Prochain numéro en février

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Vous êtes parfois en proie à des peurs dans votre mé-tier. Nombre de stratégies permettent de dompter cel-les qui – après auto-observation – paraissent démesu-rées par rapport aux risques réels.

10 commandements anti-peur1. Désobéissez à vos peurs.2. Informez-vous vraiment sur ce qui vous fait peur.3. N’ayez plus peur de la peur.4. Modifiez votre vision du monde.5. Confrontez-vous selon les règles.6. Respectez-vous et faites respecter vos peurs par les

autres.7. Réfléchissez à votre peur, son histoire et sa fonction.8. Prenez soin de vous.9. Apprenez à vous relaxer et à méditer.

10. Maintenez vos efforts sur la durée.Christophe André. Psychologie de la peur. Craintes,angoisses et phobies. Paris: Odile Jacob, 2004.

Quelques pistes pour retrouver le cheminde la sérénité

Changer le regard sur soi en développant estime etconfiance en soi…Changer son regard sur les autres en appréciantmieux ses collègues et en reconnaissant le travail deses supérieurs hiérarchiques…

Gérer le stress des conflits et pratiquer la communi-cation non-violente en prenant et en gardant durecul, en partageant pour se libérer et en osant êtresoi-même…Savoir être positif et le rester en s’auto-observant eten pratiquant les affirmations positives, en étant unprof heureux, en sachant rebondir…Vaincre la déprime en retrouvant son âme d’enfant,en apprenant à lâcher prise, en osant le change-ment en classe, en accomplissant des actes con-crets…Se relaxer par la respiration, la visualisation, lasophrologie, le yoga…Se détendre en prenant conscience de sa posture,en faisant des exercices physiques…

Idées puisées dans le Guide anti-stress de l’enseignantparu aux éditions Chroniques sociales en 2006.

La déclaration des droits du prof zen«[…]J’ai le droit de ressentir et d’exprimer tous mes senti-ments et émotions: la joie aussi bien que la tristesse, lapeur ou la confiance, la colère ou la gaîté.J’ai le droit de ne pas être un prof parfait (qui d’autrel’est?) tout en étant parfaitement heureux. […]»Maryse Isimat-Mirin. Guide anti-stress de l’enseignant.Paris: Chroniques sociales, 2006.

( Résonances - Décembre 2007 13

Pistes d’actionpour raisonner les peurs

Pistes d’actionpour raisonner les peurs

L’activité de l’enseignant est exigeante, per-formante et demande aux enseignants deplus en plus d’engagement et de motiva-tion.La pression devient ainsi de plus en pluslourde, avec des interrelations difficiles. Parfois un climat d’anxiété, de dépression,de burnout peut s’installer, aux dépens del’enseignant.Pour vous apporter une aide profession-nelle, une première prise en charge GRA-TUITE de 1 à 4 entretiens-séances vous estproposée. Puis il sera décidé, selon les situa-

tions, d’une orientation vers d’autres spé-cialistes, selon les besoins personnels del’enseignant.Mandaté par l’Etat du Valais, le Cabinet Da-nielle Pahud, à Sion et à Monthey, vous of-fre un atout de plus pour la pérennité del’enseignant car la vie au quotidien exigedes performances de plus en plus élevées.

Cabinet Danielle PahudMédiatrice, coach, sophrologue, pé[email protected] - 078 606 53 00

Cabinet Danielle Pahud, Sion et MontheyCabinet Danielle Pahud, Sion et Monthey

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

14 Résonances - Décembre 2007 )

Le secteur documentationpédagogique de laMédiathèque Valais - Saint-Maurice livre quelquessuggestions delecturepour allerau-delà dece dossier,notammenten lien avecles peursdes élèves.

Tous lesdocuments proposés sont biensûr disponibles à laMédiathèque Valais - Saint-Maurice (cf. cotes indiquées)et pour certains à Sionégalement.

Ouvrages généraux

ANDRE C., Psychologie de lapeur. Craintes, angoisses etphobies. Paris: Odile Jacob,2004. Cote: 159.942 ANDR

DUMAS J. E., L’enfant anxieux: comprendre la peur de la peur etredonner courage, «Comprendre», Bruxelles: De Boeck, 2005.Cote: 159.942-053.2 DUMA

La violence

LETHIERRY H., Des conflits àl’école: les rixes du métier,«Pédagogies, Formation», Lyon:Chronique Sociale, 2006. Cote:37.06 LETH

PAIN J., La société commence àl’école: prévenir la violence ou prévenir

l’école?, Vigneux: Matrice, 2002. Cote: 371.7 PAIN

L’estime de soi

DAVID I., LAFLEUR F. et PATRY J., Des mots et des phrases quitransforment: la programmation neurolinguistique appliquée àl’éducation, «Chenelière/Didactique. Apprentissage», Montréal:Chenelière/McGrawHill, 2004. Cote: 37.025 DAVI

DUCLOS G., L’estime de soi, un passeport pour la vie, «Pour lesparents», Montréal: Ed. de l’Hôpital Sainte-Justine, 2002. Cote:159.923.2 DUCL

TIMMERMANS-DELWART J., avec la collab. de Mertens A.…[etal.], Devenir son propre médiateur: se connaître, communiquer,

La bibliographie de la documentation pédagogique

La bibliographie de la documentation pédagogique

L’école de la peur

«Les Français aiment bien leur école. C’est un sondage(TNS-Sofres pour l’Etude de la presse d’informationquotidienne) qui le dit: 88% des sondés concernés, élèvesâgés de plus de 15 ans et parents d’élèves, en sontsatisfaits. Et 32% même très satisfaits. Ils en ont aussi unbon souvenir. C’est un autre sondage (Ifop, pour Sélectiondu Reader’s Digest) qui l’exprime. Et ce souvenir les porteà placer “l’envie d’apprendre” en tête des valeurs dont ilsse souviennent que l’école leur a transmises (pour 50d’entre eux), devant “le sens de la discipline” (pour 39%).Cependant, ces valeurs nobles s’estompent, voires’effondrent, quand on ne demande plus aux sondés defaire appel à leurs souvenirs, mais lorsqu’on lesquestionne sur les valeurs qu’à leurs yeux, aujourd’hui,l’école transmet aux enfants qu’elle accueille. “L’envie

d’apprendre” chute à 29%, “le sens de la discipline” à17%. Pour faire place à quoi ?... “La peur de l’échec” pour38%.»L’école de la peur, par Jean-Michel Dumay. Le Monde du09 septembre 2007.

Télescopage des peurs«Sur fond d’angoisse universelle et évoluant dans unenvironnement de plus en plus instable, l’être humain estcontaminé par des peurs de plus en plus intenses quienvahissent son champ psychologique existentiel et sonappréhension de la réalité. En découlent toute une sériede ressentiments qui s’articulent avec nos peurs et lesnourrissent. Chez tout individu, peurs réelles etirrationnelles se télescopent.»www.psy.be/articles/divers/peur-ou-vient.htm

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

transformer ses conflits,«L’essentiel. Pédagogie,Formation», Lyon: ChroniqueSociale, 2004. Cote: 37.06TIMM

Des lectures pour lesenfants

Pour les 3-6 ans:LAMBLIN C., FALLER R. etROEDERER C., Samira ne veutpas aller à l’école, «Croque lavie! 4», avec un livret parents,Paris: Nathan, 2000. Cote:Secteur enfant - famille

Pour les 6-9 ans:SAINT-MARS D. de et BLOCH S.,Lili a peur des contrôles, Ainsiva la vie 52, Genève: Calligram,2000. Cote: 159.92 AINS

Pour les 9-12 ans:LABBE B. et PUECH M., Lecourage et la peur, «Lesgoûters philo 21», Toulouse:Milan, 2005. Cote: 159.942-053.2 LABB

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Voilà quelques années, une carte«enseignant» d’une valeur sym-bolique de quelques francspermettait au détenteur l’ac-cès illimité aux Musées canto-naux. Cette offre, élargie à laFondation Gianadda à Marti-gny durant un certain temps,n’est plus en vigueur. Cepen-dant, compte tenu de la fréquen-tation croissante des classes et dusouhait confirmé de partenariatentre les institutions culturellescantonales et les écoles de tous lesdegrés, le Service de la culture of-fre désormais la GRATUITÉ d’accèsaux expositions et collections pourtous les enseignants du canton.

Les Musées cantonaux, en collabo-ration avec la Médiathèque Valais,étudient un moyen simple et effi-cace de remplacement des ancien-nes cartes d’enseignants. On espèrepouvoir disposer concrètement dece nouveau système durant cetteannée scolaire.

En attendant cette solution, etpour permettre l’accès gratuit im-médiat des Musées aux enseignantsqui souhaitent préparer une visitepour leur classe, on invite les per-sonnes concernées à procéder de lamanière suivante:

annoncer votre statut d’ensei-gnant à l’accueil du musée;transmettre votre nom et celuide l’établissement scolaire au-quel vous êtes rattaché.

Une entrée gratuite individuelleest ainsi accordée à tout ensei-gnant en activité désireux de s’in-former dans la perspective d’uneéventuelle visite avec sa classe.Aucun justificatif complémentairen’est exigé.

( Résonances - Décembre 2007 15

relles cantonales. Vous y trouverezdes informations relatives à la Mé-

diathèque, aux Archives et auxMusées.

Les propositions, regroupéespar institution, par degré d’en-

seignement ainsi que par champdisciplinaire seront régulièrement

complétées et développées enfonction des événements proposés.

Pour y avoir accès, référez-vous ausite de l’Etat du Valais: www.vs.ch/culture, sous la rubrique Ecole –Culture.

«L’encouragement des activités cul-turelles» propose des aides finan-cières concrètes, aussi pour les clas-ses. Pour connaître les conditionset subventions octroyées, contacterle secrétariat de l’office concernéau: 027 606 40 70.

Noël s’annonce avec un brin d’avan-ce. Profitez-en!

E n r a c c o u r c iSite de l’orientation

Module «débouchés»

Un nouveau module existe surwww.orientation.ch. Il s’agit desfiches «débouchés après l’uni-versité», qui trouvent leur placedans la rubrique «Formation»du site. Ce module complète lesinformations sur les filièresuniversitaires et EPF (Uni’Info)ainsi que les descriptifs desprofessions (InfOP) par des indications sur les principales possibilités d’emploiaprès des études de niveau universitaire. Pour l’instant, des informationsconcernant 28 branches d’études sont disponibles. Les recherches peuvent sefaire par domaine ou par branche d’études. www.orientation.ch/debouches

Musées cantonaux: gratuitéd’accès aux enseignants

Musées cantonaux: gratuitéd’accès aux enseignants

Eric Berthod

( E c o l e

e t m u s é e

Si vous le souhaitez, vous pouveztransmettre vos coordonnées pourfigurer sur le fichier des Muséescantonaux et recevoir dès lors tou-tes les informations et invitationsconcernant les manifestations cul-turelles des musées.

Comme annoncé dans le numérod’octobre, un site internet proposedes activités, du matériel et des in-formations complémentaires pourdes exploitations scolaires en par-tenariat avec les institutions cultu-

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Evaluation de la perceptionauditive, des activités tech-niques et de la culture.

J’ose demander au lecteur, avantde lire ces propos, de se référer auxdeux articles précédents, afin debien comprendre la pensée pro-fonde générale de mes propos.

Perception auditiveCritères généraux (journal debord)

J’écris le titre des morceaux demusique que je reconnais.Je souligne mon (mes) œuvre(s)préférée(s).J’écris le nom et je dessine lesinstruments de musique.Je souligne mon (mes) instru-ment(s) préférés.Régulièrement, je donne monopinion (oralement ou par écrit)sur les œuvres écoutées ainsi quesur les instruments de musique.

Critères spécifiques (ci-dessous)Ce ne sont là, bien évidemment,que quelques pistes.

A propos des techniquesmusicales

Il convient de bien définir toutd’abord de quoi on parle exacte-ment. Si l’on en croit les plansd’études en vigueur en Valais1, lestechniques musicales «n’ont pas definalités en elles-mêmes». D’autrepart, elles font appel «au chant, àl’écoute, aux inventions, à l’impro-visation, à la composition, à la pra-tique instrumentale, à l’observa-tion de partitions musicales». Vasteprogramme, donc. Et on est bienloin de ce que l’on a pris l’habituded’appeler le «solfège».

Il faut dire que les détails,dans les plans d’études,qui illustrent les objectifsdes techniques musicales,n’aident pas à une bonneperception de ce que sont lestechniques musicales dans lecadre de l’école2.

Il serait aussi opportun d’élargir cestechniques à la pose de la voix(technique vocale) ainsi que tout cequi se rapporte à l’apprentissagede mouvements.

16 Résonances - Décembre 2007 )

Je conseille donc vivement à mescollègues d’adopter une postureformative en proposant à leurs élè-ves d’inscrire dans leur journal debord quelques aspects, par exem-ple (liste non exhaustive):

J’invente un rythme frappé surune chanson.J’invente un code graphique surune mélodie entendue.Je peux lire le rythme d’une par-tition d’une chanson.Je connais les signes d’une parti-tion d’une chanson.Je peux distinguer les paramè-tres du son (hauteur, durée, tim-bre et volume).

Je joue avec ma voix.…

J’arrête là mon énumé-ration, laissant au lec-

teur le soin d’adap-ter à sa classe cequ’il aimerait dé-velopper.

La cultureIl serait vraiment fon-

damental, et là je me répète, quela classe, l’établissement, soient des

Education musicaleà l’école (3)

Education musicaleà l’école (3)

Bernard Oberholzer

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

Découverte des instruments et des voix

Je reconnais des instruments de musique

Je reconnais les familles d’instruments

Je reconnais les formations instrumentales

Je reconnais les différentes voix chantées

Je reconnais les formations vocales

Découverte d’œuvres musicales

Je reconnais des œuvres à leur mélodie et à leur rythme

Je repère les différentes parties des œuvres musicales

Critères Beaucoup Assez Un peu Pas encore

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

lieux de culture en général et deculture musicale en particulier. Dé-veloppons la curiosité des élèves enleur proposant des activités éton-nantes et motivantes en profitantdes apports des uns et des autres.Les élèves pourraient ainsi écriredans leur journal de bord (liste nonexhaustive):

Je découvre et compare des mu-siques d’ici et d’ailleurs.Je connais les instruments demusique dont jouent les élèvesde la classe.Je chante des chansons dans uneautre langue.Je participe à un spectacle musi-cal.Je fais le compte rendu d’un spec-tacle musical.Je fais le compte rendu d’une vi-site à un artiste.…

En guise de synthèseVous avez pu prendre connaissanceet, peut-être, conscience, de la com-plexité de l’évaluation en musique.

L’essentiel est, comme mentionné,de garder à l’esprit l’importance dusens à donner aux activités en pre-nant en compte les spécificités cul-turelles de chaque élève, de cha-que classe et de chaque établisse-ment. Ayons toujours en point demire le développement de compé-tences transversales telles que l’au-tonomie, la tolérance, le plaisir, lacréativité, la curiosité et la con-fiance en soi.

Ayons aussi en point de mire queles activités expressives demeu-rent les éléments privilégiés d’uneéducation musicale réussie. Et, par-tant, donnons à l’évaluation des di-tes activités expressives la placequ’elle mérite.

Notes

1 DIP, Programme cycle d’orientation,1993. CIIP, GRAP, 1989.

2 On peut donc, en toute logique, nepas prendre en compte cette partiedes plans d’études.

( Résonances - Décembre 2007 17

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

Je 13 décembre 2007Jeudis des Musées«De l’artiste au film».Projection de quelquesfilms consacrés auxartistes valaisanscontemporains, réaliséset présentés par BrunoJoly, réalisateur à Canal 9. Carte blancheofferte par Cinémir auxMusées cantonaux.Lieu: Médiathèque deSion, à la rue Pratifori.Horaire: 20 h 15.www.mediatheque.ch

Du 6 décembre au 9mars 2008Exposition ChavazPour fêter le centenairede la naissance d’AlbertChavaz, une grandeexposition aura lieu du6 décembre 2007 au 9mars 2008 à la FondationGianadda de Martigny.www.gianadda.ch

Me 19 décembre 2007Conteries de NoëlCatherine Arnold. Lieu:Médiathèque St-Maurice.Horaire: de 14 h à 16 h.www.mediatheque.ch

Jusqu’au 21 décembreExposition PatriciaCrelierCf. pp. 28-29.www.mediatheque.ch

Je 24 janvier 2008Valais en rechercheRaphaëlle Ruppen. La conquête du suffrageféminin en Valais, 1959-1971: une idéeprogressiste dans uncanton conservateur.

Lieu: Médiathèque deSion, à la rue Pratifori.Horaire: 18 h 30.www.mediatheque.ch

Du 10 au 20 mars 2008Semaine de la languefrançaiseLa Semaine de la languefrançaise et de lafrancophonie s’articule

chaque année autour du 20 mars, Journéeofficielle de laFrancophonie (voirhttp://20mars.francophonie.org), et propose denombreusesmanifestations placéessous le signe du français. La XIIIe semaine de lalangue française sedéroulera autour duthème de la rencontreavec les mots. Ces motssont: apprivoiser,boussole, jubilatoire,palabre, passerelle,rhizome, s’attabler, tact,toi, visage.www.ciip.ch/slff

Du 4 au 6 avril 2008Salon du Livre deJeunesse Le neuvième Salon duLivre de la Jeunesse auralieu à Saint-Maurice les4-5-6 avril 2008. La Médiathèque Valaisde Saint-Maurice estassociée à cetévénement.www.litteradecouverte.com

D’une année à l’autre: l’agenda des sciencesLe Réseau romand Science et Cité(RRSC) a été créé en novembre 2000à l’initiative de l’Université de Lau-sanne et de la Fondation Science etCité. Il regroupe plus de trente mu-sées, centres de culture scientifique et hautes écoles des six cantons romands,dans le cadre d’une association à but non lucratif et propose une sélection desévénements de l’agenda, qui s’adressent aux enfants en particulier. www.rezoscience.ch/rp/enfants/agenda.html

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Le tunnel du Lötschbergouvre le 9 décembre.L’entreprise fut pharao-nique et les espoirs quel’on y met sont considéra-bles. Questionnons cetteactualité sous un anglegéographique.

La géographie s’interrogesur les relations entre lessociétés et les espaces.Comme toutes les sciences,elle se donne quelquesquestions prioritaires1.

Toutes ces questions peu-vent se travailler avec lesélèves, en classe, mais en al-lant moins loin dans leur dévelop-pement. Elles correspondent auxconcepts intégrateurs travaillés en1-3P: LOCALISATION, ESPACE-PRODUIT,REPRÉSENTATION et ECHELLE. En 5-6P, el-les permettent de travailler d’uneautre manière sur les Alpes et leursrelations avec le Moyen-Pays. AuCO, on mettra davantage l’accentsur le niveau international, tout enprofitant de montrer les effets surl’échelle locale.

Où?

La géographie commence par dé-crire l’emplacement des objetsqu’elle étudie.

A l’échelle européenne, le Lötsch-berg se situe sur l’arc alpin, et per-met de relier le sud et le nord del’Europe. A l’échelle régionale, l’ou-vrage relie Berne (via Thoune etSpiez) à l’axe du Simplon et à la val-lée du Rhône. Les portails du tunnelde 34.6 km se situent à Frutigendans le Kandertal (Oberland ber-nois) et à Rarogne en Valais.

Un tunnel pour qui, pour quoi?La géographie cherche à identifierles acteurs de la société (individuelsou collectifs) qui sont concernéspar un espace donné. Chaque ac-teur fonctionne selon ses représen-tations, selon la signification qu’ildonne à cet espace. Ces acteurs ontdes intentions et des actions surl’espace: localiser, relier, séparer.

18 Résonances - Décembre 2007 )

La géographie cherche égale-ment à identifier les fonc-tions que l’homme attribueaux espaces (habitation, pro-duction, transport, stockage,échanges, loisirs, etc.).

Dans les années 80, forte-ment concurrencé par letrafic routier et aérien,l’avenir des transports parrail était incertain. La si-tuation a considérable-ment changé depuis lacréation du réseau euro-péen à grande vitesse.Dans ce contexte, le railpeut fournir une contri-

bution majeure au transport depersonnes et de marchandises àtravers les Alpes, à condition d’yaménager des tunnels de base (sansdénivellation).

Les acteurs économiques du nordde l’Europe (pôle économique rhé-nan) et du sud (Italie, pays balkani-ques) sont évidemment intéressésau tunnel car les flux de marchan-dise seront accélérés.

A l’échelle locale, les transports ap-portent passablement de nuisanceaux habitants des vallées alpines.Ils en supportent les charges alorsque les bénéfices reviennent auxmétropoles.

Pour la population suisse dont 3habitants sur 4 vivent en ville, lesAlpes représentent un formidableespace de loisir et de ressource-ment. En acceptant l’initiative desAlpes en 1994, elle a clairementmontré qu’elle en désirait un déve-loppement plus harmonieux: fin del’extension des autoroutes et trans-fert du trafic de transit sur le rail.

Documents pour la classePour développer ce questionne-ment en classe, divers documents(cartes, articles de journaux, etc.)sont mis à disposition. Il suffitd’adresser un message à [email protected]. Une séquence d’histoire sur letunnel du Simplon (avec docu-ments à l’appui) est égalementdisponible; elle peut complétercette réflexion actuelle sur lestransports.

Ouverture du Lötschberget géographie

Ouverture du Lötschberget géographie

Samuel Fierz

(Environnement

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Les transports de marchandise etde personnes à travers la Suisse res-tent une source de revenu impor-tante. Les acteurs politiques suissess’en préoccupent, à l’image du Con-seil fédéral qui, déjà en 1976, s’in-quiète de la concurrence étrangèredans le franchissement des Alpes. Ilconstate que les capacités helvéti-ques sont insuffisantes alors que letrafic routier augmente aux tunnelsdu Brenner (Autriche) et du Mont-Blanc (France).

En 1992, la Communauté européen-ne demande l’aménagement d’uncorridor routier à travers la Suissepour les camions 40 tonnes. Ces in-tentions divergent des objectifs desautorités suisses qui réussiront ànégocier le passage des 40 tonnescontre le transfert sur rail.

Pourquoi là? Décidé par qui?Au-delà du simple positionnementdes objets dans l’espace, la géogra-phie s’interroge sur leur localisa-tion. L’espace qu’occupe une so-ciété n’est pas neutre, il est terraind’enjeux, il n’y a qu’à voir la concur-rence pour certaines places de parcproches des sorties de supermarchépour s’en rendre compte. Les repré-sentations que les acteurs se fontde l’espace pèsent parfois lourddans les choix de localisation.

Dès les premières discussions autourdes tunnels de base alpins, le Lötsch-

berg est pressenti comme une va-riante favorable. La longueur est in-férieure à celle du Gothard (34.6 kmcontre 57 km) et les défis techni-ques moins importants.

Le Gothard reçoit pourtant un appuimajeur. Les représentations symboli-ques que les Suisses partagent sur leGothard («berceau» de la Confédé-ration) ont probablement joué en safaveur. Le Conseil fédéral déclare en1994 que le Gothard suffit. On as-siste alors à une mobilisation impor-tante d’acteurs politiques, économi-ques et touristiques en faveur duLötschberg. Le Parlement décide fi-nalement de démarrer les deux pro-jets en même temps2.

Le peuple suisse a soutenu ces déci-sions en acceptant le principe des

( Résonances - Décembre 2007 19

NLFA en 1992, la RPLP en 1994 et1998, le financement de rail 2000en 1998 (notamment par la RPLP).

Quels effets sur l’organisation de l’espace?A quelle échelle?La géographie s’interroge sur l’or-ganisation de l’espace qui résultedu jeu des acteurs et de leurs ac-tions. Où sont les points stratégi-ques? Y a-t-il des effets de polarisa-tion autour de ces points? Quelleséchelles faut-il adopter pour com-prendre l’aménagement de cet es-pace?

A l’échelle européenne, évidem-ment, les acteurs économiques ti-rent profit de cette rapide voied’échange. La Suisse maintient sa

Les principales questions géographiques permettant

de comprendre l'organisation de l'espace.

Zone de départ pour une excursion d'un jour ou d'un week-end en Valais.

2005 2007

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

position face à la concurrence desautres passages à travers les Alpes,tout en préservant les vallées alpi-nes du trafic routier des 40 tonnes.Mais en ira-t-il de même lorsque lestunnels de base du Brenner (A-I) etLyon-Turin (F-I) seront construits en2020-2025?

A l’échelle régionale prennent nais-sance toutes sortes d’initiatives, sti-mulées par la réduction du tempsde voyage et l’augmentation del’offre: trajet Viège-Berne (ou Zu-rich) réduit de 60’, Sion-Berne de50’, Zermatt-Berne de 71’, liaisonhoraire pour/de l’aéroport de Zu-rich, etc. Divers acteurs cherchent àprofiter de ces nouvelles proximi-tés:

Les CFF mettent en avant la pos-sibilité d’atteindre le domaineskiable de Zermatt en un peuplus de 2 h à partir de Berne. Les acteurs touristiques valaisansmènent d’importantes opérationsde marketing dans les grandesvilles de Suisse alémanique.

Le conseiller d’Etat en charge del’économie espère que des en-treprises chercheront à s’implan-ter en Valais.Des particuliers s’imaginent déjàfaire du shopping en vieille villede Berne.…

A l’échelle locale, des effets se fontsentir sur l’aménagement de l’es-pace:

Aux portails du tunnel, l’espaces’est considérablement transfor-mé (infrastructures ferroviaires,stockage de matériaux d’excava-tion, locaux d’entretien, etc.).Le président de Viège déclareque sa ville, nouveau nœud fer-roviaire au détriment de Brig, vitun petit boom de l’immobilier.Dans une période où le Conseild’Etat valaisan tente de régulerla construction de «lits froids»,le nombre de résidences secon-daires risque de s’accroître dansle Haut-Valais. ...

20 Résonances - Décembre 2007 )

Notes

1 Ferras, R.; Clary, M.et Dufau, G. (1993):Faire de la géographie.

2 www.uvek.admin.ch/themen/verkehr3 www.blsalptransit.ch (politique des

transports)4 NLFA: nouvelles lignes ferroviaires al-

pines.5 RPLP: redevance sur le trafic des poids

lourds liée aux prestations: principalesource de financement.

Exposition Médiathèque ValaisL’ouverture du Lötschberg estmarquée par diverses manifesta-tions, dont l’expo de photogra-phies de Bernard Dubuis: Untunnel et des hommes. Le photo-graphe a suivi les travaux depuisleurs débuts, en 1994.

Du 30 novembre 2007 au 2 mars2008 tous les jours 10 h-18 h.www.mediatheque.ch

E n r a c c o u r c iPremiers apprentissages

Site interactif et intuitif

Poissons rouges est un site ludique d’apprentissagesintuitifs et interactifs. C’est un voyage au pays del’animation avec des images, des sons et desmouvements. Les petits internautes peuvent par exempleexpérimenter les résultats du mélange des couleursprimaires en cliquant sur le chevalet et faire descoloriages. Le clavier numérique éveille à la musique et àla composition,les cubespermettent dejouer avec leschiffres, leslettres invitentà l’explorationde lareconnaissancedes mots. Il y aaussi un espace pour faire ses premiers pas en anglais,des jeux d’illusion d’optique, des puzzles, etc. Aucun textepour guider le jeune internaute: c’est là l’originalité de cesite entièrement réalisé avec la technologie Flash.www.poissonrouge.com

Attitude, journal HES-SO Valais

Les filières bachelor

Le numéro 9 d’attitude propose un tour d’horizon desfilières bachelor de la HES-SO Valais. La HES-SO Valaisdélivre des bachelors of science: en Systèmes industriels,Technologies du vivant (domaine des Sciences del’ingénieur), en Economie d’entreprise, Informatique degestion, Tourisme (Economie & Services), en Travail social,Soins infirmiers, Physiothérapie (Santé & Social).www.hevs.ch

Cap Canal

Des vidéos sur l’éducationCap Canal, télévision disponible sur le câble à Lyon et àGrenoble et supervisée par Philippe Meirieu, pédagoguede renom, est une chaîne spécialisée dans l’éducation.Elle aborde tous les thèmes de l’éducation de l’enfant:sciences, découverte de la langue, histoire et géographie,éducation civique, éveil pour les tout petits à travers desémissions thématiques.Nombre d’émissions peuvent être visionnées sur le site unmois après leur diffusion.www.capcanal.com

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

( Résonances - Décembre 2007 21

Au mois de mars 2007 est paru dansRésonances un article de FrançoisEcoeur intitulé «Partager ses docu-ments en ligne». Je ne reprendraidonc pas le petit tour d’horizon faitsur la signification du terme Web2.0 sinon pour souligner cette véri-table révolution qui est en courspour celle ou celui qui utilise inter-net.

Une corbeille d’outils pourl’école Nous étions dans un médium avecdes sites et des liens hypertextespour nous informer. Nous entrons,nous sommes désormais sur uneplate-forme de collaboration. Nousabandonnons peu à peu le rôle uni-que de lecteur pour prendre celuid’acteur, acteur de ce qui se passe,de ce qui se donne, de ce qui seprend ou se partage.

Désormais je range, je classe, jepartage mes photos avec mesamis, avec mes élèves, avec mesproches, avec le public… Désormais j’écris des textes à plu-sieurs et en temps réel.

monde, l’outil devient performant.Les élèves – quel que soit leur ni-veau – l’utilisent. Si ce n’est enclasse c’est à la maison. Et je penseque l’école ne peut en aucun casl’ignorer.

Pour moi, ne pas l’ignorer signifies’y intéresser, signifie investir cetespace où nos élèves évoluent avecdextérité mais bien loin des formesque nous imposons dans nos clas-ses.

Avant d’aborder un aspect précisde «la Toile vivante» voici un lienparticulièrement intéressant et unelecture passionnante. Pour la lec-ture, je vous conseille le hors-séried’octobre sur le Web 2.0 du Cour-rier international. Pour le reste, vi-sitez donc: www.google.fr > plus(Google nous propose une gammed’outils web 2.0 très performants etutilisables. J’espère d’ailleurs y re-venir bientôt).

Je vous propose un outil bien connudu web 2.0, un outil qui, après avoirséduit des millions d’adolescents,entre timidement en classe par lagrande porte: le blog.

Les blogs de classe: un espace à investirAujourd’hui la toile compte plus de100’000’000 de blogs divers, allantde l’homme politique à la cuisinièreandalouse en passant par Aman-dine Dupond élève de classe à ef-fectif réduit. Le blog de l’hommepolitique est une carte de visite, ce-lui de la cuisinière andalouse unepassion pour partager son hobby etcelui d’Amandine Dupond un jour-nal du week-end, une longue suitede SMS qui attendent une réponse.

La Toile vivante… le Web 2.0…introduction aux blogs

La Toile vivante… le Web 2.0…introduction aux blogs

( I C T

Qu’est-ce qu’un blog?Un blog, est en quelque sorte un site internet facile à créer et qui encourageune interaction auteur-lecteurs. Il est composé d’articles organisés chronologi-quement que l’on peut commenter. Il est issu de la contraction du mot Web et Log (la définition de Wikipédia). Lemot blog est entré dans le Petit Larousse en 2006. Le Journal officiel adopte lemot bloc-notes pour l’usage du blog au sein de l’administration.C’est un moyen très répandu pour s’exprimer sur la toile (blogs personnels,blogs de journalistes, d’hommes politiques...) Il existe aussi de plus en plus deblogs pédagogiques dans lesquels professeurs et étudiants échangent sur desthèmes libres ou imposés. L’école, au vu des avantages de cette plate-forme,s’intéresse au blog et on assiste depuis quelque temps à un développment desblogs scolaires.

Désormais je tiens mes propresrubriques, mon propre journalen ligne. Propres rubriques, pro-pre journal que je partage avecmes amis, mes élèves, mes pro-ches, le public. Rubriques et jour-nal qui appellent des commen-taires et engagent la discussion. Désormais je partage l’écoute dema discothèque avec qui je veux.Désormais mon agenda en ligneest ouvert aux ayants droit, à ceuxqui en possèdent l’autorisation.

Voilà, nous en sommes là. Internetest à disposition de presque tout le

Textes à partir du livre de Daniel

Pennac «l'Œil du loup».

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Depuis longtemps déjà ils ont dé-frayé la chronique par leur côté«obscur». Tout, n’importe quoi etn’importe comment y est dit. On ya vu des insultes, des mensonges,on y a vu des commentaires racisteset des photos à dénoncer. Les blogsont mauvaise presse, ont été per-çus comme des espaces sans cen-sure et sans moralité, comme deslieux de haine.

Tout comme Esope définissait lalangue «la pire et la meilleure deschoses», le blog est un espace vir-tuel capable de tout contenir puis-qu’il n’est qu’un lieu à la disposi-tion de qui veut bien l’utiliser. Enfait, comme tout outil, il demandeune éthique pour qui l’investit.

Qui va donner cette éthique à l’ado-lescent écrivain en herbe? C’est unevraie question de société tant lesblogs et Internet prennentde l’importance dans notrequotidien. Un article duCourrier international com-mence par cette phrase:«Une nouvelle générationde sites, dont le fonction-nement est fondé sur laparticipation des internau-tes, bouleverse nos modesde vie1.» Il est bien clair quel’école n’a pas pour missionde réguler l’usage de l’In-ternet et des blogs, mais elle peut ycontribuer. Elle peut y trouver un in-térêt certain. Je m’explique:

La forme du blog en fait un lieud’expression écrite presque idéal.

C’est un espace qui permet tous lesgenres d’écriture et une mise enforme personnalisée. Outre la pos-sibilité d’écrire, c’est sans peineque le rédacteur peut y joindre desphotos ou de la vidéo. De plus, lapossibilité de commenter les arti-cles donne un outil supplémentaireà l’enseignant et une valorisationpour l’enfant.

Il va sans dire que le blog de classen’est pas un blog public. L’ensei-gnant a donc toujours la possibilitéde le rendre inaccessible sinon auxpossesseurs d’un login et d’un motde passe.

J’ajoute que le respect d’une charteapprouvée par les utilisateurs enmilieu scolaire et privé rend les cho-ses plus claires. Les points suivantsme paraissent recouvrir tant le do-maine scolaire que privé.

Ne pas dire de mal des autres (detous les autres!), ne pas les inju-rier.

Ne pas publier leur pho-to ou tout autre rensei-gnement les concernant.Ne pas se montrer raciste.Ne pas mettre en lignedes textes, des images, dela musique, dont tu n’espas l’auteur, sans l’accordde leur propriétaire.Ne pas publier sans au-torisation des textes oudes images scannés.Ne pas pousser les autres

à faire des choses interdites.Tout cela est prévu dans la chartedu site qui publie ton blog: lis-laet respecte-la.Tout cela est également puni parla loi…

22 Résonances - Décembre 2007 )

Les caractéristiques d’un blog«Site internet» consultable en ligne. La mise à jour est régulière, voire journalière; les articles sont classés de fa-çon antéchronologique (le plus récent au début), la consultation des archi-ves permet de suivre le fil d’une thématique. Possibilité de répondre aux articles publiés, de les commenter (les modali-tés diffèrent selon l’auteur du blog) ce qui permet une interactivité avecl’auteur, des échanges avec d’autres internautes autour d’un thème.Possibilité de se tenir au courant de l’évolution du blog, reprendre lecontenu d’un blog par le biais du fil RSS.Souvent centré sur la publication d’opinions.

Les avantages du blogUne publication facile et simple (nul besoin d’être ex-pert en langage html) accessible aux élèves.Une réactivité immédiate dans le cas de mise en ligned’informations.Possibilité de mise à jour non dépendante du lieu (ilsuffit d’être connecté à internet).Une interaction possible entre les lecteurs et les auteurspar le biais des commentaires (en général, les commen-taires devront être soumis à l’avis de l’auteur du blogou de l’enseignant avant publication).

Au niveau de l’école:Le blog est une solution simple à mettre en œuvre dansun cadre scolaire. Sa facilité de prise en main permetaux élèves et au maître de publier rapidement des arti-cles liés aux projets de classe, des comptes rendus d’ac-tivités, des nouvelles, des productions d’écrits. Il estdonc un support de communication valorisant l’écrit.Il peut être un témoin de la vie de la classe ou de l’écoleet un lien avec l’environnement proche qui peut inter-agir. Il permet un travail collaboratif entre deux classesdistantes.

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

( Résonances - Décembre 2007 23

L’information et la commu-nication ont préoccupé enpermanence le Groupe deTravail (GT) des ICT du Se-condaire 2 car elles sontfondamentales: elles stimu-lent l’intérêt des ensei-gnants et accroissent l’es-prit de partenariat.

Le GT ICTS2-VS a répondu àla mission d’information etde communication à tra-vers plusieurs créneaux: unpremier site www.ict-s2.vs,dès la création du GT, la re-vue Port@il publiée à troisreprises (2002 - 2003 - 2004)tirée à 1000 exemplaires et distri-buée notamment à tous les ensei-gnants du secondaire II, les rencon-tres annuelles plénières et décen-tralisées ICT, destinées à informeret à encourager les échanges.

Depuis environ deux ans, à l’adressewww.ictvalais.ch, les internautespeuvent découvrir le nouveau sitedu GT ICT et des enseignants du Se-condaire 2 créé par notre webmas-ter Grégoire Mabillard, enseignantà l’ESC de Sierre.

Tenu à jour très régulièrement, lesite est un canal d’information etde communication pour les ensei-gnants, les directions d’écoles, lescadres du DECS; il met à dispositiontous les renseignements concer-nant le fonctionnement du groupeICTS2; il annonce les différentesmanifestations, les étapes de pro-jets, les possibilités de formation(tout particulièrement, il est le ca-nal d’information du projet Passe-relle 2 – cf Résonances du mois deseptembre 2007). Le site donne lesliens principaux sur les centres ICT

suisses, les sites à vocation didacti-que. Des articles d’intérêt généralrelatifs aux ICT y sont égalementpubliés. Interactif, il accueille lesréactions des internautes et toutparticulièrement des membres dela communauté F3MITIC (cf. Réso-nances du mois d’octobre 2007).

Destiné premièrement aux ensei-gnants des écoles et aux partenairescantonaux et régionaux, ce site estaussi une vitrine des ICT à l’inten-tion des partenaires nationaux etinternationaux. Cette plate-formede communication et d’informationest appelée à grandir et à s’enrichirau cours des prochaines années,grâce aux apports des différents ac-teurs de la scolarité.

N’hésitez pas à nous adresser vossuggestions et vos critiques. Ellespermettront d’améliorer nos pres-tations, de mieux orienter nos acti-vités ou tout simplement de rendrele site plus accessible et plus lisible.

Pour le GT ICTS2-Valais:Marie-Thérèse Rey

ICTS2: politiqued’information

ICTS2: politiqued’information

( I C TSi tu respectes ces règles, person-ne ne pourra te critiquer parceque tu fais un blog, et tu aurasbeaucoup de plaisir à montrer àtous ce qui te tient à cœur.

Cette petite introduction faite, jevous propose de revenir dans unprochain numéro sur la création etl’utilisation d’un blog de classe.

Chritian [email protected]

Note

1 Courrier international hors série octo-

bre 2007, page 11.

www.ictvalais.ch

E n r a c c o u r c iAction jeunesse

Différentes actions

Action jeunesse, c’est un centreinfos jeunes, un service droits desjeunes, un service budget jeunes,une permanence apprentis etjeunes en formation, une boursedu travail temporaire, unmagazine «Planète J», etc.www.actionjeunesse.ch

Les arbres de connaissance

Un site pour en savoirplusArbor-et-sens rassemble une richedocumentation sur les arbres deconnaissance qui sont «une imageglobale des richesses disponiblesdans une communauté, unereprésentation structurée desdiverses réalités (connaissances,compétences, opinions,évènements, projets, besoins, etc.)vécues par un groupe depersonnes.» Le site propose des pdfpermettant de mieux comprendrece concept sociologique etmathématique lors d’une réflexionmenée par le philosophe françaisMichel Serres.www.arbor-et-sens.org

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

24 Résonances - Décembre 2007 )

Après La Lanterne magique, clubde cinéma réservé aux enfants de 6à 12 ans (cf. article paru dans Réso-nances en novembre), voici quel-ques pistes pour faire son cinémaen classe.

Des pistes pédagogiques:des films à voir et à revoirLe portail romand de l’éducationaux médias comporte une rubriquecinéma, avec notamment la rubri-que Des films à voir ou à revoir.«Chaque film a plusieurs vies.D’abord lors de sa sortie en salles.Puis lors de sa diffusion à la télévi-sion. Pour la postérité enfin quandil sort en DVD. Vous cherchez despistes pédagogiques pour utiliserun film? Dans ce répertoire figu-rent les fiches publiées depuis 2005par le site www.e-media.ch, aug-mentées des commentaires de laTRIBUne des jeunes cinéphiles. Unevéritable mine d’or...»www.e-media.ch/dyn/1066.htm

Un cahier: CinéclasseCinéclasse est unsupplément cinémadu Monde de l’Edu-cation, édité en par-tenariat avec le siteZéro de conduite.net. Ce cahier de 8pages, encarté dansle mensuel, est con-sacré chaque mois au décryptaged’un film de l’actualité, et proposeun grand entretien thématique,une réflexion sur les images («Edu-cation à l’image»), un point sur lesprogrammes («De la salle à laclasse») ainsi que des repères histo-riques et bibliographiques.

Un blog: Zérode conduite

Zéro de conduite estun blog sur le cinéma réa-lisé par des enseignants à destina-tion des enseignants et des docu-mentalistes, des parents, des élèves.Il a pour vocation de défendre et depromouvoir l’utilisation du cinémacomme outil pédagogique. Il prendappui sur l’actualité la plus vivante,sans négliger les films de répertoire.C’est à la fois une boîte à outils danslaquelle les enseignants sont encou-ragés à puiser et un lieu de débat etde réflexion sur le cinéma et ce qu’ilpeut nous apprendre du monde.www.zerodeconduite.net

Des ressources cinéma--audio-visuel: un glossaireCe site, d’abord conçu pour la pré-paration des épreuves du baccalau-réat, peut cependant intéresser

tous ceux qui souhaitent ap-profondir leur culture ciné-matographique et audiovi-suelle. Un glossaire permetde connaître toutes les défi-nitions utiles.www.cndp.fr/cav

Un coffret: Hep-CinémaHep-Cinéma! est un moyendidactique mis au point parles Ressources documentai-

res et multimédia de la HEP-BEJUNEavec des enseignants spécialistes dulangage cinématographique. Il com-prend un DVD, un fascicule destinéà l’enseignant proposant d’unepart, une méthodologie pour l’utili-sation du film de fiction comme ou-til pédagogique, d’autre part des in-

formations sur le film em-prunté et des pistes pourle travail en classe, un lexi-

que de base pour les élèves(à photocopier) ainsi qu’une fi-

che d’évaluation du film (à photoco-pier). Ce moyen vise à encouragerles enseignants du secondaire infé-rieur (13 à 16 ans) à faire du vision-nement d’un filmun véritable outilpédagogique.Titres actuelle-ment disponibles:Monsieur Ibrahimet les fleurs duCoran de FrançoisDupeyron et L’étéoù j’ai grandi (I amnot scared) de Ga-briele Salvatores.Titres prévus d’icifin 2007: El Bola, d’Achero Manaset Le mystère de la chambre jaune,de Bruno Podalydès.www.hep-bejune.ch

Un site: Quai des imagesLe site officiel français de l’enseigne-ment du cinéma et de l’audiovisueloffre quantité de ressources intéres-santes pour l’analyse de l’image fil-mique, dont une boîte à outils pourenseigner avec le cinéma.www3.ac-nancy-metz.fr/cinemaav

Exposition:images mensongèresL’exposition Images mensongè-res est à découvrir jusqu’au 8 juil-let 2008 au Musée de la commu-nication à Berne. Elle présentedes manipulations de photogra-phies et de films. www.mfk.ch

Divers outils pour «lire»le cinéma

Divers outils pour «lire»le cinéma

Nadia Revaz

( L e c t u r e

d ’ i m a g e s

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Dans le cadre de la formation con-tinue des enseignants s’est dérouléle jeudi 18 octobre à Martigny uncours intitulé: «L’équilibre dans tousses états.»

L’équilibre est nécessaire au déve-loppement de tous les êtres vivants.Il est utilisé dans tous les mouve-ments de la vie quotidienne. Pourobtenir un développement harmo-nieux et complet, l’enfant a besoinde tester, d’entraîner et d’améliorerses compétences dans ce domaine.Elles lui apportent non seulementun bagage moteur important maisdéveloppent également d’autres ca-pacités comme la confiance en soi,le courage ou la volonté. De plus,travailler en groupes ou construireensemble des installations met lesenfants en relation avec les autrescamarades. Ils peuvent ainsi amélio-rer leurs compétences sociales, ba-ses de la motivation et du fonction-nement de la classe.

Oser se déplacer sur des engins fixesou mobiles améliore également lefonctionnement des organes dessens (la vue, l’audition, le toucher).

Ces exercices développent surtout lesystème vestibulaire (réponses mo-trices gérées par l’oreille interne).La proprioception, fonctionnementcorporel basé sur les informationsspatiales et les tensions musculaires,est ainsi stimulée…

Vous trouvez ci-après des extraitsdu dossier transmis aux enseignantsqui ont suivi le cours. Si vous en dé-sirez une copie complète, adressez-vous aux animateurs de l’Etat ou àLionel Saillen.

Bonne visite dans le monde del’équilibre.

Activité de base avec matériel réduit

Mode de fonctionnement:Attendre son tour patiemmentAssurer systématiquement / Di-minuer progressivement l’aideAttendre en dehors des tapisMaintenir un climat de concen-trationRespecter les autres (différencede niveau)

( Résonances - Décembre 2007 25

Indicateurs de réussite:Etre concentré, rester calme (res-piration) Faire preuve de courage, connaî-tre ses limites Se tenir droit (fixer un point àl’horizontale)Utiliser les bras comme balancierPoser les pieds en «canard»Se fier aux sens

Varier les entrées en fonctionde la rosace des sens:

Se sentir bien: tester les exerci-ces sans pression / Tous les exer-cices à pieds nusExpérimenter et découvrir: va-rier les modes de déplacement /Expérimenter les exercices desautresCréer et s’exprimer: inventer desnouveaux exercices / Créer unesuite à plusieursS’entraîner et accomplir uneperformance: répéter plusieursfois le même exercice à la file /Accomplir des tâches complexesRechercher le défi…: essayer dedépasser ses peurs Participer et appartenir: s’entrai-der et oser demander de l’aide /

EchauffementCourir librement seul. A l’arrêt de la musique faire connaissance avec un parte-naire en maintenant une position d’équilibre (Changer de partenaire à chaquearrêt de la musique).

Effectuer pendant l’échauffement quel-ques exercices de renforcement.

Exemples: Appui facial sur les bras: lever une mainou un pied + idem en diagonale (maindroite – pied gauche) La table: Pieds et mains sur le sol + leverles hanches (position crabe) / Lever unemain ou un pied / Mettre la table.

Courir librement seul sur la musi-que. Au stop adopter une positiond’équilibre (Le maître choisit la pre-mière puis les élèves présententleurs idées).

L’équilibre dans tous ses étatsL’équilibre dans tous ses états(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

26 Résonances - Décembre 2007 )

Exercice Matériel Image Consignes

Collaborer

1 Se croiser Banc posé à l’envers Se tenir et s’aiderà deux sur le sol

Trouver différentes manièresde se croiser

Petits pas

Regard droit5 Marcher sur Six tapis /

un ballon lourd deux ballons lourds Varier les modes de déplacement: (gonflés) un tour sur soi

Passer d’un ballon à l’autre

Exercice Matériel Image Consignes

Réaliser correctement le nœudprussique

2 Grimper en Cordes à grimper«prussique» Cordes à sauter Délimiter une hauteur précise

de grimpe

Attention à la fatigue

Leçons Etapes Fonction Organisation

1 – 2 Emotionnelle Découvrir les postes Styles d’enseignement:Essais – erreurs Dirigé pour l’apprentissage de la sécurité et(Evaluation diagnostique) du fonctionnement dans les postes

Autonome pour le test des exercices

3 Fonctionnelle Faire exprimer par les enfants leurs Styles d’enseignement:Structurale émotions, leurs problèmes techniques Réciproque pour la résolution des problèmes, pour

Créer ensemble les critères de réussite l’élaboration des critères de réussite, pour la créationd’exercicesAutonome pour le test des exercices

4 – 5 Entraînement Répéter aux différents postes les Styles d’enseignement:Créativité exercices choisis en fonction des critères Réciproque pour l’évaluation formative (coévaluation)

Mise en place d’exercices différenciés Autonome pour la prise en charge de l’entraînementAutonome pour la créativité

6 – 7 Evaluation Validation des exercices choisis Evaluation en fonction des exercices imposés par lemaître et des exercices choisis par les élèves

Planification / Déroulement des leçons

Autres possibilités d’exercices (matériel spécifique)

Exercices de base

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Collaborer pour l’assurage, pourcréer des exercices et pour aug-menter la difficulté

Compliquer les exercices en fer-mant les yeux.Introduire des tâches supplémen-taires: foulards, ballons, obstaclessur le banc (cône).

Les postes sont délimités par descônes numérotés ou des feuillesplastifiées numérotées.

Gestion du matériel Préparer en classe:

Les équipes et leur chefLe plan de la salleL’emplacement des engins à sortirLa procédure de sortie et de ran-gement

Installations idéales pour une utili-sation par plusieurs classes à la suite.

Directives générales

Toujours commencer par une or-ganisation directivePuis lâcher peu à peu vers l’auto-nomieDonner des ordres clairs et précisDonner des rendez vous «après»Toujours être placé à l'endroitstratégique d'où l'on voit toutela salle et tout le localAttention aux élèves qui sortentou qui entrent dans le local encourantTous les déplacements en mar-chant

RéférencesManuel 2 (Ecole enfantine, degrépré – scolaire)

Jouer avec son équilibreAvec le ballon lourdLa corde raide…

( Résonances - Décembre 2007 27

Manuel 3 (1 à 4 P)Se maintenir en équilibreQuitter le sol

Travail sur une ligneCordes à sauterBancsPlanche à basculeEchassesToupie d’équilibre…

Manuel 4 (4 à 6 P)Se maintenir en équilibre

Bancs mobilesPédaloFit balleRouleauxCaissons.

Site officiel de l’animationen éducation physiquewww.zwookedu.ch/edphys

E n r a c c o u r c iJeunesse et économie

Dossier pédagogique

Les consommateurs et PME, lorsqu’ils font leurs achats en Suisse, paient en effet 20 à 30% plus cher que s’ils seprocuraient des produits comparables dans les paysvoisins. Le dossier pédagogique Jeunesse et économiede septembre examine quels sont les produits les pluschers, essaie d’en distinguer les causes, avant d’envisagerles solutions possibles. La fiche d’actualité économiquetraite, dans son édition d’octobre, des liens entretourisme et économie suisse.Les deux documents sont encore téléchargeablesgratuitement, mais dès janvier 2008 seules les personnesayant un abonnement auront accès aux fiches d’actualité, fiches théoriques et dossiers pédagogiques.www.jeco.ch

Pédagogie spécialisée et bourses d’études

ConcordatsLors de son assemblée annuelle qui s’est tenue les 25 et26 octobre 2007 à Heiden, la Conférence suisse desdirecteurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) aadopté un concordat sur la pédagogie spécialisée, qui vamaintenant être soumis aux cantons pour ratification.C’est la première fois que l’on dispose d’un cadre national pour la scolarisation des enfants et des jeunes

ayant des besoins éducatifs particuliers. Le 25 octobre2007, le Comité de la CDIP a mis en consultation unconcordat sur les bourses d’études. Cet accord vise àharmoniser sur des points importants les 26 législationscantonales en la matière.www.cdip.ch

Cahiers pédagogiques

La validationd’acquisPrendre en compte descompétences individuellesacquises dans toutessortes de situations...favoriser la formation toutau long de sa vie... Où enest la validation des acquisde l’expérience (VAE)? Ledossier des Cahiers pédagogiques de novembrerassemble de nombreux témoignages de parcours aboutisou non qui permettent de mesurer la distance entre lesprincipes et leur réalisation. Ceux qui valident,institutions et membres de jurys, disent aussi comment ilstravaillent et organisent l’accompagnement descandidats. Dubitatifs, combatifs, déçus ou enthousiastes,les propos tenus aident à comprendre ce qu’est la VAE.www.cahiers-pedagogiques.com

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Si vous souhaitez faire découvrir àvos élèves les expressions mises enscène par Patricia Crelier, auteureet illustratrice jurassienne ayantédité trois albums pour les enfants,sachez qu’il ne vous reste que quel-ques jours pour inscrire votre classe,car l’exposition n’est visible à la Mé-diathèque Valais – St-Maurice quejusqu’au 21 décembre 2007 (cf. Ré-sonances, no de septembre, pp. 44-45). Et pour celles et ceux qui n’ontpas eu la chance de suivrela visite-atelieren sa présenceet n’ont pas vi-sité l’exposition,en voici un petitécho dans l’espoirde vous donnerl’envie d’aller avecvos élèves décou-vrir son monde il-lustré…

Lors de la visite in-teractive organiséele 7 novembre der-nier pour les ensei-gnants, Patricia Cre-lier a surtout montré que pour ellele processus de création n’était pasfigé et que son travail permettaitde multiples lectures. Elle a donnéquelques pistes, tout en incluantles interprétations suggérées parles enseignants présents. Avec ledossier pédagogique qui peut êtretéléchargé (www.mediatheque.ch)et le matériel à disposition surplace (caissette avec des jeux decartes à thèmes, des photogra-phies, des livres…), chaque classepeut entrer à son niveau dans l’uni-vers verbal et visuel de l’artiste,puisqu’elle a prévu des parcours enfonction des âges (dès l’école en-fantine). Un panneau présente de

plus très clairement le processuscréatif qui a mené aux dessins ex-posés.

La visite peut être langagière, carPatricia Crelier invite le spectateur àune sorte de voyage au pays d’ex-pressions plus ou moins connues au-tour des oiseaux (Prendre quelqu’unsous son aile), des arbres (Ma vieillebranche) et des chats (Chat échaudécraint l’eau froide). Devant le dessin

du chat échaudé quicraint l’eau froide,elle explique que leslettres sont les poilshérissés sur le dosde l’animal apeuréet que les pupillessont l’une rouge etl’autre bleue com-me les couleursqui signalent l’eauchaude et l’eaufroide d’un robi-net. Ce qui luiplaît, c’est le senscaché des motset des images. Le

spectateur est invité à selivrer au jeu du décodage en fabri-quant de nouvelles histoires, pasforcément celles qu’elle avait imagi-nées. La visite peut aussi être l’occa-sion d’explorer ses sources d’inspira-tion, puisqu’on peut notammentvoir des références à des œuvrespicturales (Gustav Klimt, Matisse…),à des chansons (La langue de boisde Claude Nougaro) ou à un ima-gier plus personnel (des souvenirssouvent textiles) dont elle donnequelques clés. Troisième entrée pro-posée pour cette exposition, il estpossible de faire la visite en s’inté-ressant aux techniques employées, àsavoir les grands dessins à la craiegrasse sur papier Kraft avec collage,

28 Résonances - Décembre 2007 )

frottage, grattage et impression, leslinogravures et les gravures à lapointe sèche. Un établi de graveuravec les outils qu’elle utilise permetune initiation amusante au mondecomplexe de l’impression.

Patricia Crelier travaille à mi-tempscomme ergothérapeute avec desenfants et consacre le reste de sontemps à la création et à sa famille.Elle mêle vie personnelle et vie pro-fessionnelle, puisqu’elle a créé avecle père de ses enfants, qui est sculp-teur et graveur, la maison d’édi-tions Du goudron et des plumes.Son inspiration est de plus étroite-ment liée à son enfance, par le biaisde celle de ses enfants. Elle aimepartir des formes simplifiées pré-sentes dans les dessins d’enfantspour re-créer. L’approche de Patri-cia Crelier est artistique et ludique,car elle joue avec les mots et lesimages avec légèreté et distance.Rien que les titres de ses albumssont des indices de son état d’esprit:Quels drôles d’oiseaux (Ed. La Joiede lire 2002), Poisson d’avril (Ed. Dugoudron et des plumes, 2005) et Mamaman gambade fébrilement dansune cabine téléphonique (Ed. Dugoudron et des plumes, 2007)…

Visites de classesInscription obligatoire: [email protected] (024486 11 88). Durée: env. 1 heure,entre 8 h et 18 h. Les enseignantsconduisent librement la visitequ’ils auront pris soin de prépa-rer. Public cible: classes enfanti-nes et primaires, adaptable pourtous les autres degrés.www.mediatheque.ch

L’expo «La langue de bois»de Patricia Crelier

L’expo «La langue de bois»de Patricia Crelier

(Documentation

pédagogique

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

De l’enfance à l’artiste

Patricia Crelier, lorsquevous étiez enfant, étiez-vous déjà touchée parles mots?C’est vrai que j’ai d’abordété sensible aux mots avantde l’être aux images. Dansma vie, à un moment don-né, j’ai perdu les mots et cesont ensuite les images quim’ont ramenée à eux. J’étaisune petite fille timide quiparlait peu et j’ai toujourseu une relation étrange avecla signification des mots. Souvent,aujourd’hui encore, c’est un autresens, homophone ou homonyme,qui m’apparaît en premier.

Lorsque vous parlez de votretravail artistique, votre appro-che est très pédagogique… Ma maman était enseignante et jetravaille beaucoup avec des en-fants, ceci expliquant peut-êtrecela. C’est peut-être aussi parce queje cherche à montrer mes doutes etmes expériences et non quelquechose d’abouti, puisque j’expose unprocessus créatif en chantier.

Comment définiriez-vous le dé-nominateur commun de votrecréation?

Jusqu’à présent, le déclencheur demes dessins et gravures, c’est l’en-fance, plus précisément celle demes enfants qui m’a fait replongerdans la mienne que je croyais com-plètement oubliée. Je suis à l’affûtde toutes les émotions liées à cemoment si particulier au cours du-quel on découvre les mots et lesimages. Comme j’avais dans monenfance une perception décalée,cela me plaît de jouer avec les qui-proquos et le burlesque qui en dé-coule. C’est pour cette raison éga-lement que je collectionne les des-sins et les perles d’enfants.

En visitant l’exposition ou en li-sant vos albums, des enfantsdécouvrent vos expressions il-

( Résonances - Décembre 2007 29

lustrées, ce qui peut lesconduire à la création.Dans votre cas, l’écolea-t-elle joué ce rôle…Au lycée, je me souviensque j’oubliais parfois quej’étais en classe et j’écri-vais avec régal. Au pri-maire, je n’ai pas de sou-venir précis, sauf quedans la mallette de ma-tériel d’accompagne-ment de cette exposi-tion, il y a mon premierlivre de lecture avec

une image qui m’a inspiré denombreux poèmes et une gravure.I comme iris, o comme orange, acomme avion, u comme usine, jegarde ces associations en mémoirede manière indélébile.

Votre exposition permet d’ap-procher toutes les branches…C’est vrai qu’avec cette exposition,on peut faire du français, de l’envi-ronnement, de la philosophie, del’histoire de l’art… Les élèves peu-vent prolonger la visite en cherchantdes expressions populaires, en reli-sant la Fable de la Fontaine intituléeLe geai paré des plumes du paon, enfaisant un peu de philosophie en re-gardant le dessin Etre libre commel’oiseau…

Propos recueillispar Nadia Revaz

Conférence donnée par Brigitte Knobel, sociologue auCentre intercantonal d’information sur les croyances àLausanne, le lundi10 décembre 2007à 20 heures à laHEP-Vs à St-Mau-rice (av. du Sim-plon 13).

«S’appuyant surl’expérience du Centre intercantonal d’informationsur les croyances (CIC), la conférence a pour objectifde présenter les différentes définitions du terme

“secte”. Nous examinerons, avec des exemples à l’ap-pui, dans quel sens la Confédération, les cantons, les

médias, les Egliseset les associationsde défense desvictimes utilisentou évitent ce ter-me. En conclusion,nous nous interro-gerons sur les dé-

fis actuels posés à l’Etat, et en particulier à l’école,confrontée à la coexistence de différentes croyances.»www.hepvs.ch - www.cic-info.ch

Conférence HEP-Vs: Les sectesComment en parler aux enfants et aux parents?

Conférence HEP-Vs: Les sectesComment en parler aux enfants et aux parents?

Patricia Crelier devant son œuvre intitulée

«Chat échaudé craint l’eau froide».

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

30 Résonances - Décembre 2007 )

Echanges individuels de vacances EIVest un projet des cantons de la Suissedu Nord-Ouest (cantons AG, BE, BL,BS, FR, LU, SO, ZH), de la Suisse ro-mande et du Tessin, en collaborationavec la Fondation Echange de Jeu-nes (www.echanges.ch).

En 2007, 120 filles et garçons valai-sans ont effectué un échange EIV,d’une durée moyenne d’une se-maine. Lors de l’enquête pour le bi-lan annuel du Bureau cantonal deséchanges (BEL), 55% des question-naires ont été retournés.

L’accueil et l’intégration dans lesfamilles sont jugés très bons, à derares exceptions près. Au niveaulinguistique, les filles et les garçonsqui ont participé à ces vacances pascomme les autres estiment très ma-

joritairement avoir progressé, maissurtout ils disent s’exprimer avecmoins de craintes en langue 2.

Au primaire, les remarques des en-fants font apparaître que la nostal-gie de la maison est assez grande etles difficultés avec le dialecte relati-vement fréquentes. Pour les pa-rents, l’expérience est jugée positi-vement, même si certains notentque les enfants en primaire sont en-core un peu jeunes pour apprécierpleinement l’échange et qu’ilsmanquent de vocabulairepour pouvoir communi-quer.

Au cycle d’orientation,les jeunes font aussi partde leurs difficultés avec ledialecte, tout en mettant enavant l’aspect découverte et ou-verture sur une autre culture. Etils ne s’ennuient pas, trouvant letemps bien occupé, entre le pro-gramme d’apprentissage et les acti-vités organisées par la famille d’ac-cueil. Les parents relèvent quant à

eux la richesse de l’expérience surles plans linguistique et humainainsi que la bonne entente entre lescorrespondants, notamment grâceau questionnaire préalable qui per-met dans la plupart des cas de fairedes appariements entre jeunes ayantdes centres d’intérêt communs. Plu-sieurs parents remarquent que lesjeunes au CO ont encore assez peude vocabulaire pour échanger àpropos de tout, cependant ils souli-gnent que cela n’a pas empêché la

naissance d’amitié entre lescorrespondants.

Pour 2008, l’objectif duBureau des échangeslinguistiques est d’inci-

ter davantage les jeunesdu CO à tenter l’aventure

de ces vacances pas commeles autres, sachant que leur ba-

gage linguistique acquis à l’écoleleur permet de communiquer plusfacilement et qu’ils souffrent moinsde l’ennui de la maison. Bien sûr,tout est question de maturité indi-viduelle et il est à noter que beau-coup d’élèves même plus jeunesont apprécié l’expérience. Avec desenfants du primaire, pour quel’échange réussisse au mieux, l’im-plication de la famille d’accueil doitassurément être plus importantequ’avec des adolescents déjà plusautonomes.

Quelques commentairesd’élèves

J’ai appris énormément de cho-ses, en plus de l’allemand, et j’aipu découvrir de nouvelles acti-vités. En plus, je me suis fait unnouveau copain. J’ai bien faitd’écouter mes parents. Je ne re-grette rien. (Sylvain, 2e CO).

Echanges individuelsde vacances

Echanges individuelsde vacances

( B E L

Des vacances pascomme les autres. A ladécouverte des langues.

Annonce à communiquer aux élèvesAimerais-tu faire un échange linguistique avec un-e camarade du Haut-Valais oude Suisse allemande (éventuellement du Tessin si l’italien est parlé à la maison)?Aimerais-tu inviter ton/ta partenaire chez toi?

Qui? Les élèves de la 6e à la 9e année. Quand? Pendant les vacances pour une semaine ou deux.Combien ça coûte? Presque rien, tout au plus les frais de transport.Ça t’intéresse? Demande des renseignements et un formulaire d’inscrip-

tion auprès de ton école ou à l’adresse suivante:Bureau des Echanges Linguistiques (BEL)Planta 1 - 1951 Sion.Tél. 027 606 41 30 – Fax: 027 606 41 34 Email: [email protected].

Délai d’inscription: début février 2008.

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

C’est une expérience très enri-chissante. (Florence, 2e CO).Es war für mich eine gute Erfah-rung, ich bereue es überhauptnicht. Finde es positiv, dass dieSchule einem diese Möglichkeitgibt. Es war eine spannende undlehrreiche Zeit und ich habe vie-le neue Leute kennengelernt.(Sandra, 2e CO).Je n’ai pas beaucoup aimé. (Jé-rôme, 6P).Je me suis très bien entendueavec ma correspondante, mêmesi ce n’était pas toujours évidentde se comprendre. J’espère pou-voir renouveler cette expérience.(Tiffany, 6P).J’ai beaucoup visité (musées,ville…). Je me suis très vite inté-gré dans la famille. (Loïc, 6P).

Quelques commentairesde parents

Nous avons eu du mal à convain-cre notre fils du bénéfice qu’ilpourrait tirer d’un tel échange.Dès les premiers jours, il en a prisconscience et tout s’est magnifi-quement déroulé.Grâce au questionnaire très dé-taillé, les filles avaient beaucoup

de goûts communs, ce qui a fa-vorisé l’échange dans les meil-leures conditions.Wir fanden diesen Austauschsehr positiv. Unsere Tochter hatsehr schöne Erfahrungen ge-macht. Die Französischkenntnis-se haben sich merklich gebessert.C’était une bonne expérience,mais je pense que nos fils étaienttrop jeunes.Un peu intimidée au début, lacorrespondante de notre fille

( Résonances - Décembre 2007 31

E n r a c c o u r c iTrait d’union

Nouvelles des échanges en Suisse

Le 48e numéro de Trait d’union, la revue de ch Echangede jeunes en Suisse aborde la promotion des échangesavec le Tessin et les Grisons. Il est aussi question d’unéchange avec la Sicile. Comme dans chaque édition, lestémoignages de jeunes complètent les articles plusdescriptifs sur l’enseignement des langues.www.echanges.ch

Programme européen d’éducation

Organisation de la participation suisseLa participation officielle de la Suisse aux programmeseuropéens d’éducation, de formation professionnelle etde jeunesse «Apprentissage tout au long de la vie» et«Jeunesse en action» est en préparation. Chaque paysparticipant est tenu de confier la mise en œuvre de laparticipation à une Agence nationale située à l’extérieur

de l’administration gouvernementale. A la suite d’unappel d’offres lancé selon les règles de l’OMC, leSecrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherche a adjugéce mandat à la Fondation des cantons pour lacollaboration confédérale («Fondation ch»), qui a sonsiège à Soleure.L’offre retenue a été établie conjointement avec laConférence des recteurs des universités suisses (CRUS).www.news.admin.ch

Littérature

Présence en ligneLe Centre national de documentation pédagogique(CNDP) rassemble des ressources sur les grands auteurs etles thématiques littéraires. Sur Présence de la littérature,vous trouverez des dossiers sur Ovide, Michel Butor ou lafrancophonie. Pour certaines thématiques, des activités àmener en classe sont proposées.www.presence-litterature.cndp.fr

s’est très vite intégrée au groupe(7 enfants). Ils ont tous fait l’ef-fort de l’aider, notamment pardes jeux: le lotto (chiffres en all.et fr.) ou le Mastermind pour lescouleurs. Ils essayaient par tousles moyens de se comprendre; ilsnous demandaient de l’aide. No-tre fille et sa correspondante sesont très bien entendues. Ellespensent renouveler l’expériencel’année prochaine… à suivre!Très bonne expérience linguisti-que et école de vie! A renouve-ler.

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Lukas Lehmann, Lucien Criblez, Ti-tus Guldimann, Werner Fuchs etDanièle Périsset Bagnoud sont lesauteurs d’un rapport sur les forma-tions à l’enseignement dans le ca-dre du monitorage de l’éducation2006. Pour donner envie d’en fairela lecture, Lukas Lehmann, collabo-rateur scientifique à la Haute Ecolepédagogique de la Suisse du Nord-Ouest, et Danièle Périsset Bagnoud,professeur à la HEP-Vs et privat do-cent à l'Université de Genève, ontaccepté de répondre à quelquesquestions.

De manière générale, votre rap-port sur les formations à l’en-seignement en Suisse met enévidence qu’il existe entre lesdifférentes institutions unegrande variation des conditionsd’admission, de l’organisationde l’offre de formation, de la si-tuation de la recherche, etc. Cemanque d’harmonisations estun argument évident pour leprojet de monitorage que vousprésentez, mais n’y a-t-il pas àl’inverse le risque d’aboutir àun aplanissement total des dif-férences, ce qui serait autantdommageable?

Danièle Périsset-Bagnoud(DPB): Il faut distinguer les niveauxadministratifs et structurels des for-mations à l’enseignement des ni-veaux pédagogiques et culturels desmêmes formations – ce qui revient àdistinguer le contenant du contenu.Que les contenants, soit les structu-res qu’observe le monitorage afind’obtenir les informations utiles àun pilotage efficace des politiqueséducatives modernes, ne soient pasharmonisés est une réelle difficultéà l’heure où les propositions de Har-

moS sont en train d’être mises enœuvre. Que les contenus pédagogi-ques restent sous la responsabilitédes professionnels chargés de leurmise en œuvre institutionnelle dansun contexte géographique, culturelet régional incontournable est unedonnée des administrations dites«professionnelles» dans lesquelless’inscrit le projet de monitorage: aupolitique de fixer des objectifs expli-cites en fonction des données objec-tives qu’il a récoltées, aux profes-sionnels de puiser dans leurs savoirsexperts et leurs compétences pourtout mettre en œuvre afin d’attein-dre les objectifs fixés par avance. Lemonitorage ne s’intéresse pas au«comment», qui reste du ressort ins-titutionnel et de ses professionnels,mais au «quoi», structurel et mesu-rable. Le risque d’aboutir à un apla-nissement des différences ne mesemble donc pas réel.

Lukas Lehmann (LL): Il con-vient de préciser que le monitoragemême n’est pas un outil de pilotage,mais d’observation de l’état de si-tuation. Et dans ce sens il faut regar-der la situation telle qu’elle était au-paravant: plus de 180 instituts deformation existaient, avec une énor-me divergence de structures, de con-tenus et de diplômes. La question dediversité ou des divergences estdonc à juger de ce point de vue et le«manque d’harmonisation» devientrelatif si l’on adopte cette perspec-tive. De plus, si on tient compte dufait que tous les cantons se sont mis

32 Résonances - Décembre 2007 )

d’accord pour que soit construit unprocessus global au niveau suisse dereconnaissance des diplômes d’en-seignements, c’est bien que la com-patibilité des formations est recon-nue: sinon, jamais les cantons n’ac-cepteraient qu’un enseignant forméailleurs vienne exercer sa professionchez eux!Malgré tout, au niveau du pilotagepolitique du système, la question del’harmonisation versus assimilationdoit être gardée en arrière-plan, carle «comment» et le «quoi» s’influen-cent (souvent) réciproquement. Lemonitorage tel qu’il est décrit dansnotre rapport doit alors contribuer àélaborer un système de pilotage ap-proprié et équilibré empêchant laprolifération des structures de for-mation, mais laissant suffisammentde marge de manœuvre aux institu-tions pour qu’elles puissent se doterd’un profil individuel.

Avec l’ancrage de la formationdes enseignants au niveau ter-tiaire et les nécessaires réorga-nisations (nette diminution dunombre de structures, de filièreset meilleure coordination), ondénombre actuellement 46 filiè-res d’études à travers la Suisse.D’après les indicateurs en votrepossession, que pouvez-vousdire de l’évolution probablepour ces prochaines années?

LL: La question normative dela prédiction ne peut guère être ré-solue avec nos indicateurs. Commedéjà dit, le projet de monitorage etses instruments donnent une vued’ensemble de la situation actuelle.Les indicateurs et leur analyse of-frent une base pour les décisions po-litiques à venir et l’identificationd’objectifs ad hoc. L’atteinte de ces

Rapport sur les formationsà l’enseignement en Suisse

Rapport sur les formationsà l’enseignement en Suisse

(R e c h e r c h e

LL: «Le monitorage estun outil d’observation del’état de situation.»

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

derniers pourra, dans un processuscyclique, être contrôlée lors de la ré-colte suivante.En regardant la situation présente,on constate que la question du rat-tachement des instituts de forma-tion et leur encadrement dans lepaysage suisse des hautes écoles sontjusqu’à aujourd’huirestés en suspens. Ilexiste, en Suisse, troistypes de statuts dif-férents: (1) La hauteécole autonome, (2)celle qui est rattachéeà une université ou (3)à un regroupement deplusieurs hautes écolesrégionales. L’autono-mie (statut 1) est le sta-tut de la plupart desHEP. A considérer la si-tuation internationale,ce modèle n’a rien d’ex-ceptionnel, même s’il faitde plus en plus figurede modèle transitoire. Jepense que ces questions structurel-les devront être abordées plus tard,autant en ce qui concerne l’ancrageau tertiaire de la formation à l’en-seignement que pour la rechercheet la formation continue.

DPB: Ces 46 filières regroupenttout ce qui touche aux formations àl’enseignement, aussi bien au degréélémentaire, primaire, secondaires 1et 2 qu’en formation à l’enseigne-ment dans les métiers des soins, del’éducation ou encore en hauteécole de musique ou d’art. Vraisem-blablement, certaines institutionsaux missions comparables vont seregrouper d’un point de vue admi-nistratif – mais il semble difficile deformer avec les mêmes plans d’étu-des les infirmier-ière-s que les ensei-gnant-e-s se destinant à la forma-tion professionnelle ou à enseignerdans les lycées ou en enseignementspécialisé. Un nombre important defilières différentes va donc logique-ment subsister.

Plusieurs chiffres m’ont inter-pellés à la lecture de votre rap-port. Pour exemple, le Valais

consacre seulement 27% de for-mation en didactique des disci-plines alors qu’à l’autre bout del’échelle la Pädagogische Hoch-schule d’Aargau y affecte 49%.Par ailleurs, le nombre de bran-ches n’est pas le même et

c’est aussi en Valais, à Zurich età Schaffhausen que la part de laformation professionnelle pra-tique y est la plus élevée (43%contre 19% à la HEP de Fri-bourg). Reste qu’on peut êtresurpris, dans un sens commedans l’autre, de constater au-tant de différences… et se de-mander pourquoi les prescrip-tions de la CDIP ne sont pas sui-vies. Quelle lecture faites-vousde ces écarts?

DPB: La lecture de ces écartsest à prendre très prudemment, dufait de la difficulté à comparer lesdonnées d’une institution à l’autre.Même pour un domaine apparem-ment aussi simple à définir que laformation sur le terrain, ou la for-mation didactique, il faudrait allervoir de près comment chaque ins-titution interprète la question etquelle réalité de la formation habiteles chiffres donnés. Ainsi, la didacti-que n’a pas le même sens dans la cul-ture francophone ou dans la culturegermanophone; ce qui est «transver-sal» ici s’intitule «didactique géné-rale» ailleurs. Les différences de dé-

( Résonances - Décembre 2007 33

nomination font entrer les domai-nes, aux contenus pourtant compa-rables, dans des champs différents;et les pourcentages s’en trouvent af-fectés. Ce qui est certain, c’est quepour chaque institution, les prescrip-

tions de la CDIP (à savoirdes fourchettes dont lesextrémités sont claire-ment identifiées) sontbien suivies, sinon, lesinstitutions prises encompte dans le rapportde monitorage n’au-raient pas obtenu lareconnaissance CDIP.En ce qui concerne leValais, le programmeHEP est équilibré etprend en compte lesdifférentes connais-sances et expérien-ces nécessaires à uneformation complèteà l’enseignement:

un (gros) tiers de la formation sepasse sur le terrain, au cours de la-quelle les questions didactiques sontévidemment abordées du fait queles stagiaires donnent quotidien-nement des leçons; un tiers de laformation en institution se penchesur les questions dites transversales(évaluation, différenciation, gestionde classe, psychologie du dévelop-pement, processus d’apprentissage,développement professionnel etconstruction d’une identité ad hoc,questions sociologiques etc.); le der-nier tiers a comme objet théoriqueles didactiques disciplinaires pro-prement dites, en relation avec lesexpériences vécues sur le terrain.Enseigner, ce n’est pas seulementtransmettre des savoirs strictementscolaires. Enseigner, c’est être capa-ble de permettre à tout élève, quelleque soit son origine, sa langue, saculture, son potentiel cognitif d’y ac-céder, d’assimiler les savoirs du pro-gramme et de construire ses propresconnaissances en fonction des objec-tifs d’apprentissage visés. Ces con-naissances acquises à l’école devrontlui permettre de s’intégrer dans lasociété démocratique qu’est la nô-tre: la mission des enseignant-e-sest de les y aider. Education et ins-

Danièle Périsset Bagnoud et Lukas Lehmann, deux des

auteurs du rapport sur les formations à l’enseignement.

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

truction sont indissociables, et his-toriquement liées à l’école publi-que obligatoire: la HEP-Vs en tientcompte dans son plan d’études.

LL: Je tiens à préciser que le rè-glement de reconnaissance pour lesformations à l’enseignement dans lesdegrés préscolaire et primaire ne pré-voit pas de restrictions par rapportau nombre de branches enseignablesou de temps consacré à la formationscientifique et disciplinaire. La seulechose qui est strictement régléeconcerne le temps consacré à la for-mation pratique, sur le terrain. Jepense que cela explique qu’il y a plusde diversité dans ces filières-là.En ce qui concerne la comparaisonde ces chiffres sur le plan suisse –avec toutes les difficultés de défini-tions et de calculs qu’une telle caté-gorisation implique – on peut direque cet aperçu général laisse appa-raître les différentes traditions hel-vétiques des formations à l’ensei-gnement en Suisse alémanique eten Suisse latine. En fixant des exi-gences minimales, la CDIP a permispour une première fois dans l’his-toire des formations à l’enseigne-ment en Suisse que les cantons seconcertent sur une base commune.Mais à la fin du processus, ce sontles cantons qui prennent les déci-sions. Une harmonisation trop res-

trictive va toujours à l’encontre dela souveraineté cantonale qui a destraditions parfois très fortes.

Et vous, qu’est-ce qui vous a leplus surpris en récoltant les don-nées à la base de ce rapport?

LL: Ayant travaillé à la CDIPavant ce projet de monitorage, jeconnaissais déjà bien la situation.Mais ce qui m’a surpris a été de voirque certains instruments de pilo-tage considérés comme univoques,comme les exigences minimalesd’admission, n’ont pas permis dedégager des données aussi claireset distinctes que ce que le politiqueaurait attendu. Le dynamisme deslogiques propres à chaque canton atoujours un effet fort sur la réalisa-tion et la conception des filières. Laquestion de «comment piloter»reste alors manifestement ouverteà des futures recherches de terrain.

DPB: La surprise a été de dé-couvrir la disparité des données,leur non-organisation institution-

34 Résonances - Décembre 2007 )

nelle, les lacunes identifiées, la diffi-culté à les comparer – leur natureétant souvent fort différente, letemps passé pour rassembler des in-formations apparemment élémen-taires. C’est un peu comme si lesstructures administratives des Ecolesnormales n’avaient pas réellementévolué et que les HEP, du point devue administratif, se développaientselon ces anciens modèles.

Vous montrez que, malgré leprocessus de Bologne, certainesdifférences restent grandes auniveau européen. N’est-ce pasà ce niveau qu’une récolte dedonnées devrait être menée?

LL: Je pense qu’il y a deux pis-tes à suivre. D’un côté l’Office fédé-ral de la statistique (OFS), par sonsystème d’indicateurs des hautesécoles est en charge pour la récoltede données comparables au niveauinternational. Les HEP ont ainsil’obligation de livrer chaque annéeles données requises à l’OFS pourassurer une comparaison internatio-nale des formations. D’autre part,comme le montre notre rapport,une définition d’objectifs communspour les formations à l’enseigne-ment en Europe n’existe pas. Com-ment alors mener une récolte à ceniveau si les bases de référence

DPB: «La surprise a étéde découvrir la disparitédes données.»

Le rapport en brefLe rapport sur les formations à l’enseigne-ment, établi dans le cadre du Monitoragede l’éducation en Suisse, en plus de présen-ter les progrès de la recherche, dresse unétat des lieux et propose un modèle demonitorage dans le champ concerné. Ilexamine les filières d’études qui préparentà l’enseignement aux degrés préscolaire,primaire, secondaire I et secondaire II et ac-corde une grande priorité à la conceptiond’un système de suivi et de pilotage. Il sefonde principalement sur les données dis-ponibles auprès des cantons et de la Confé-dération: plus spécialement les statistiques cantonales etnationales et les dossiers de reconnaissance traités par laCDIP, les informations tirées des sites internet des diversesinstitutions ainsi que des études scientifiques et des résul-

tats de recherches. En l’absence d’indica-tions quantitatives ou d’aperçus globaux,les chercheurs ont recouru à des études decas pour combler les lacunes constatées.

Lukas Lehmann, Lucien Criblez, Titus Guldi-mann, Werner Fuchs, Danièle Périsset Ba-gnoud. Les formations à l’enseignementen Suisse. Rapport dans le cadre du moni-torage de l’éducation 2006. Aarau: CSRE,2007.www.skbf-csre.ch

Le rapport (disponible en français et en allemand, 40 CHF)peut être commandé auprès de: Schweizerische Koordina-tionstelle für Bildungsforschung, Entfeldstrasse 61, 5000Aarau, 062 835 23 90, [email protected].

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

manquent? Dans l’idée que la ré-colte de données n’est pas un but ensoi et que le processus de monito-rage dépend d’objectifs prédéfinisafin de pouvoir effectuer son rôlede contrôle, il reste nécessaire decontinuer à suivre la piste nationaled’une évaluation régulière dans lecadre du projet «monitorage».

Au niveau de la récolte et del’analyse des données de laformation des enseignants, auterme de ce premier rapport,qu’est-ce qui selon vous devraitêtre entrepris prioritairementdans l’optique du monitorage dela formation des enseignants?

LL: Pour que le monitorage neproduise pas des «données mortes»et qu’une future observation à longterme en reste le but déclaré etpoursuivi, il est important que lesdifférents acteurs du champ desformations à l’enseignement défi-nissent les objectifs de l’observa-tion. La répartition des rôles entrerecherche scientifique et politiquedans ce processus ne devrait sansdoute pas être trop rigide. Pourpréserver l’autonomie de la recher-che scientifique, il faudra lui per-mettre de soumettre les objectifsde pilotage à une critique fondéesur les résultats de recherches scien-tifiques déjà menées dans le mêmechamp.

DPB: Il y a priorité à deux ni-veaux: tout d’abord l’harmonisationd’une systématisation de la prisedes données institutionnelles et laconstruction de bases de données àpartir de critères communs permet-tant de comparer des données…enfin comparables. Ensuite, il y a laquestion de l’utilisation de ces don-nées, que ce soit dans le domainede la gestion politique ou dans celuide la recherche sur les politiqueséducatives, deux domaines qui doi-vent rester distincts afin de garantirle processus démocratique d’une so-ciété telle que la nôtre.

@ Propos recueillis par Nadia Revaz

( Résonances - Décembre 2007 35

Le Virus Lecture 1-2P se trouve à Troistor-rents, après avoir fait une escale à Morgins,le Virus 3-4P est encore utilisé dans les classesde Martigny. La Ribambelle, qui s’adresse auxécoles enfantines, partira bientôt pour Erde.Vous souhaitez que votre classe puisse ac-cueillir le Virus ou La Ribambelle, alors contac-tez Patricia Gross, enseignante à Martigny etreprésentante de l’association JM.AROLE dansle Valais romand: [email protected] pour plus d’infos sur ces actions de promotion et d’animation du livre et dela lecture: www.jm-arole.ch et www.isjm.ch

Virus Lecture et RibambelleUne idée pour votre classe

Virus Lecture et RibambelleUne idée pour votre classe

E n r a c c o u r c iMaison du changement par l’écoute

Programme 2007-2008

Pour connaître le programme de la Maison du changement par l’écoute àSaint-Maurice, visitez le site www.ecoute-mce.ch.

Ecrire avec l’image

ConcoursinternationalLe concours «Desmots pour voir,histoires de l’histoirede l’art» est unconcours d’écriture en français qui s’adresse à tous les jeunes francophones de13 à 20 ans. Il s’agit d’écrire un texte à partir d’une des œuvres proposées surle site www.imageimaginaire.com. Les inscriptions sont d’ores et déjàouvertes et il s’agit ensuite d’envoyer les textes ne devant pas dépasser 4500caractères avant le 25 mars 2008.

Exposition à Genève

Qu’y a-t-il derrière la prise?Une exposition ludique et instructive,imaginée par la Cité des sciences deParis et intitulée «Electricité: qu’y a-t-ilderrière la prise?», est à découvrirjusqu’au 12 mai 2008 au Musée d’histoiredes sciences de la Ville de Genève. Sonpropos est de présenter, tout particu-lièrement aux enfants de 5 à 12 ans, unphénomène invisible à l’œil nu, et pourtantsi présent dans nos vies, par l’entremise denombreuses manipulations didactiques etludiques. www.ville-ge.ch/mhs

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Dictionnairede pédagogie et del’éducation

Les éditions Bordas proposentune troisième édition, mise àjour, du Dictionnaire de péda-gogie et de l’éducation. Utilepour la définition des conceptset pour avoir les infos essen-tielles des courants de pensées.

Dictionnaire de pédagogie etde l’éducation. Paris: Bordas,2007.

Le bonheur,c’est quoi?

PhiloZenfants lance unecollection destinée aux enfantsdès 7 ans pour apprendre àpenser. L’objectif est de lesinitier au questionnement.Chaque volume lance desinterrogations

(les chapitres sont intitulés avec des grandes questions) pourjongler avec les idées et regarder derrière les apparences. Lesauteurs indiquent seulement quelques pistes de réflexion.Titres de la collection: Le bonheur, c’est quoi?, La vie, c’est quoi?,Le bien et le mal, c’est quoi?, Les sentiments, c’est quoi?, Savoir,c’est quoi?, Moi, c’est quoi?, Vivre ensemble, c’est quoi?, Laliberté, c’est quoi?, Le beau et l’art, c’est quoi?

Oscar Brenifier (textes), Catherine Meurisse (dessins). Le bonheur,c’est quoi? Paris: Nathan, Coll. PhiloZenfants, 2007.

Allophonie et diversité culturelle

Les résultats scolaires desélèves allophones et migrantssont inférieurs à ceux des élèvesqui parlent la langue scolaire enfamille. Cette constatation serépète, au fil des évaluationscantonales ou internationales,dans le canton de Vaud commeailleurs. Comment lutter contreles difficultés scolaires de cesélèves? Quels sont les facteurs qui influencent leur parcoursscolaire? Comment faciliter leur intégration dans l’école du paysqui les accueille? Cet ouvrage tente d’apporter des pistes deréflexion, en s’appuyant d’une partie sur une approche théorique,à travers une revue de littérature ciblée sur quelques aspects decette vaste problématique. Il présente d’autre part une expériencequi s’est déroulée dans un établissement vaudois, avec l’objectifd’améliorer le parcours scolaire de ses nombreux élèvesallophones. La rencontre de la théorie et de la pratique ouvre despistes pour chercher des solutions nouvelles, mais montre enmême temps les limites auxquelles on se heurte et les obstacles àsurmonter dans la mise en œuvre d’une approche interculturelle.

Gabriella Gieruc. Quelle place pour l’allophonie et la diversitéculturelle à l’école. Suivi d’un projet d’établissement. Lausanne:URSP, 2007.

Les Petites Suisses

Que plus de 200 régions aux quatre coins du monde portent lenom de «Suisse» peut paraître surprenant. Tous ces endroitsprésentent d’étonnantes ressemblances avec notre pays. Cettepopularité remonte au 19e siècle, lorsque les écrivains et lessavants, venus de toute l’Europe, furent enthousiasmés par ladécouverte de l’immense beauté des panoramas alpins.

Les Petites Suisses. Reflets de nos paysages autour du monde.Vevey: Mondo, 2007.Se commande directement aux éditions Mondo SA, Case postale,1800 Vevey 1 ou sur le site www.mondo.ch.

36 Résonances - Décembre 2007 )

Prévenir la violence des jeunes

Chaque fois qu’un enfant ouun jeune se montre menaçant,insultant, contestataire, c’estsouvent qu’il est démuni face àla situation qu’il est en train devivre et qu’il n’a pas les cléspour manifester sa détresse ouchanger de comportement. Onpeut dire qu’il souffred’analphabétisme émotionnel,puisqu’il ne peut, d’une part,exprimer ou expliquerclairement ses émotions, sesfrustrations ou ses aspirationset, d’autre part, reconnaîtrel’impact de ses actes ou parolessur les autres. Ce livre, co-écritpar une Valaisanne (cf.interview de Corinne Bonnet-Burgener, in Résonances, 12.04)nous montre que la violencen’est pas une fatalité. Avec desoutils simples et créatifs,appliqués ici et maintenant, onpeut lui faire face.

Ces moyens peu onéreux sontdésormais à la disposition despsychologues, enseignants,autorités scolaires, éducateurset parents. Cet ouvragepropose en effet des jeux derôle, des groupes de discussionet une panoplie d’activitéstelles que dessins, contes, quiont fait leurs preuves et quipermettent aux enfants,adolescents et adultes de

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

développer une meilleureconnaissance de leurs émotionset une plus grande empathieenvers les autres.

Corinne Bonnet-Burgener,Chantal Brouze et EvelyneChardonnens. Prévenir laviolence des jeunes. L’alphabé-tisation émotionnelle: desoutils concrets pour mieuxcommuniquer. Lausanne:éditions Favre, 2007.

La philosophieà l’école

«Où j’étais avant d’être né?»,«Pourquoi c’est obligé,l’école?», «Les bébés, est-cequ’ils rêvent?», «C’est quoipenser?»... Comme tout unchacun, les enfants

s’interrogent: dès qu’ils sont en âge de parler, le besoin departager leurs réflexions et leurs idées se fait naturellement sentir.C’est pourquoi, depuis quelques années, la pratique de laphilosophie à l’école connaît un succès grandissant: nombred’enseignants y voient une démarche pédagogique innovante quisuscite un intérêt certain chez leurs élèves.Cet ouvrage, accessible et étayé de multiples exemples, développeles différentes facettes de la philosophie pour enfants pouvantêtre pratiquée en classe. A l’école aujourd’hui, osons désormais laformule: «Tous philosophes!»

Françoise Galichet. La philosophie à l’école. Editions Milan, 2007.

Milton etle corbeau

Les aventures du célèbrechat Milton étaient pour laplupart épuisées, ellesreviennent dans unenouvelle couverturecolorée. Dans Milton et lecorbeau, le matou part à la chasse aux petits corbeaux, mais lasuite n’est pas forcément celle qu’on croit.

Haydé Ardalan. Milton et le corbeau. Genève: La Joie de lire, 2007.

Les stratégies d’apprentissage

Lorsqu’il propose des situations d’apprentissage, le professeurconstate que les élèves déploient une multitude de conduites.Certaines, qui semblent peu logiques, s’avèrent efficaces alors qued’autres, à l’apparence plus classique, donnent des résultatsdéroutants. Les questions qu’il se pose alors sont nombreuses.Quand un élève n’utilise pas une procédure attendue, est-ce parcequ’il ne la possède pas? Est-il possible, quand un élève est endifficulté, de lui apprendre des stratégies alternatives? Comment

( Résonances - Décembre 2007 37

le professeur peut-il adapterson enseignement aux besoinsréels qu’il a observés? Unprofesseur peut-il acquérir denouvelles stratégiesd’enseignement? Pour faire letour d’un panorama aussiriche, l’ouvrage procède àpartir de deux grandesentrées: comprendre lamanière dont l’élève apprendet comprendre comment leprofesseur enseigne. Il inviteaussi à la réflexion sur ladifficulté ordinaire,consubstantielle àl’apprentissage, et aborde lagrande difficulté, le trouble etle handicap.

Michel Perraudau. Lesstratégies d’apprentissage.Comment accompagner lesélèves dans l’appropriation dessavoirs. Paris: Armand Colin,2007.

Fixer des rdv

Plus facile avec internet

Le site doodle.ch simplifie l’organisation de rendez-vousavec plusieurs personnes dont les agendas sont trèsremplis ou la mise en place de sondages, avec analyseimmédiate des résultats. Cet outil suisse disponible sur lenet rencontre un succès mondial en raison de sasimplicité. www.doodle.ch

Encouragement à l’égalité

Quelle efficacité?Panorama, la revue de l’orientation et formation profes-sionnelle et du marché du travail, s’interroge dans sondernier numéro (5/07) sur l’efficacité de l’encouragementà l’égalité. Quelques améliorations ponctuelles sont recen-sées, mais le thème reste d’actualité. www.panorama.ch

Sciences humaines

Du temps des philosophes à la penséepost…Le dernier Hors-série de la revue Sciences humaines faitle point sur cinq siècles de pensée française. Très complettout en étant très accessible, comme tout ce qui estproduit par les éditions Sciences humaines.www.scienceshumaines.com

E-learning

Dossier sur educa.chQu’entend-on par e-learning? En plus d’une définition, ledossier consacré à ce thème sur educa.ch aborde laquestion des décalages entre les possibilités techniqueset le savoir pédagogique et didactique.www.educa.ch/dyn/125710.asp

E n r a c c o u r c i

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

La Médiathèque Valais propose uneoffre riche et complémentaire: ladocumentation pédagogique à St-Maurice, la mémoire audiovisuelleà Martigny et la conservation et lamise en valeur des imprimés relatifsau canton à Sion. Bien évidemment

les documentsgénéraux se re-trouvent danschacun des si-tes.

Commençonspar découvrirla Médiathè-

que à Sion. Depuis la création d’unespace libre-accès en 2000, les collec-tions se répartissent dans deux bâti-ments très proches l’un de l’autre(rue des Vergers 9 et Pratifori 18). Anoter que l’année 2000 a aussi étécelle du passage de la dénominationBibliothèque cantonale du Valais àMédiathèque Valais.

Comment se déroulent les visitesavec les classes? Qu’apprend-on surl’histoire des lieux, sur les docu-ments disponibles (livres, journaux,CD, DVD…), sur les méthodes de re-cherche bibliographique? En fait,c’est un peu un program-me à la carte, selon lesâges des élèves et étu-diants et les demandesdes enseignants. En sui-vant trois groupes (desjeunes Haut-Valaisanspour une année au CO àSion le 21 septembre, descollégiens en 1re année le7 novembre et des ap-prentis polymécaniciensen dernière année deformation le 30 octobre),ce fut donc trois appro-ches assez différentes.

38 Résonances - Décembre 2007 )

Les élèves questionnés avaient déjàtous effectué une visite de la Média-thèque à Brigue, mais ont néan-moins trouvé très utile de se rendredans les locaux sédunois, immersionfrancophone oblige. Pour la prépa-ration de leurs exposés, plusieurspensent revenir à la Médiathèquequi, il est vrai, est à deux pas du CO.Ils ont tout particulièrement appré-cié les conseils pratiques pour la re-cherche de documents.

Plusieurs élèves ont surtout été in-téressés par les CD, les DVD ou lespartitions, mais, comme le soulignel’enseignante, quelques-uns revien-dront sans aucun doute pour em-prunter des livres en allemand et/ou en français.

Avec des collégiensTous les collégiens desCreusets ne viennent plusobligatoirement à la vi-site de la Médiathèque en1re année. Elle est désor-mais réservée à ceux quine l’ont pas déjà faite, demanière à éviter l’ennuide la répétition.

Des étudiants de plusieursclasses sont donc regrou-pés pour un parcours bien

Visites de la MV Martignyet de la MV St-Maurice

Dans de prochains numéros: vi-site personnalisée, adaptée pourles petits degrés de la scolarité,de la Médiathèque à St-Mauriceet visite du fonds audiovisuel àMartigny.

Pour s’orienter dans les rayonnages, il faut

commencer par la lecture du panneau central.

Visite guidée de laMédiathèque Valais - Sion

Visite guidée de laMédiathèque Valais - Sion

Nadia Revaz

( A u t o u r

d e l a l e c t u r e

Avec des élèves haut-valaisans

Pour les élèves haut-valaisans ve-nus faire leur 9e année de scolaritéau CO de St-Guérin, la visite de laMédiathèque s’est faite dans le ca-dre des vendredis après-midi con-sacrés à la découverte de Sion et deses environs (option consacrée à ceprojet).

Nathalie Rudaz, enseignante, ac-compagne la visite d’une moitié declasse, pendant que l’autre est encours, à deux pas de l’école, avecson collègue, en salle d’informati-que. Prévue sur un temps assezbref, la découverte se limite à l’es-pace libre-accès de Pratifori, ce quirépond à la demande de l’ensei-gnante. Les explications sont don-nées en allemand, car le vocabu-laire est encore un peu compliquépour certains élèves. Sebastian Stei-ner, bibliothécaire, insiste sur l’im-portance du plan à l’entrée pours’orienter parmi les rayonnages. Ilpart aussi des sujets choisis par lesélèves (l’aéroport de Sion, la cathé-drale, la place du Midi, Valère…),afin d’exemplifier son propos.

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

cadencé sous la houlette de Vin-cent Luisier, chef de section desservices au public. Comme ces étu-diants viennent de commencer leurscolarité post-obligatoire, il prendquelques exemples généraux pourles sensibiliser à l’importance de dé-buter par une recherche dans lesouvrages de référence, moins aléa-toires que les informations obtenuesvia internet et permettant donc degagner du temps. Avant d’aller au1er étage à la rencontre de cette do-cumentation que la Médiathèquede Sion, comme il le dit si joliment,est la seule au monde et même del’univers à posséder, les étudiantstraversent la salle de lecture, un en-droit que d’aucuns fréquenterontpeut-être assidûment à l’approchede la maturité. Le bibliothécaire dé-crit aussi tout l’équipement matérielà disposition (accès internet, micro-filmeuse, etc.). En salle de confé-rence, il commente le diaporama vi-sible sur le site internet de la média-thèque (www.mediatheque.ch > laMV en bref) et présente l’interfaceinformatique, en montrant la ri-chesse du catalogue et l’extensionactuelle de l’offre, puisqu’en ligneon peut avoir accès à des photogra-phies, à des films ou des vidéos (en-core très peu nombreux), à des enre-gistrements sonores (les étudiantsont pu écouter un extrait de la Chè-vre de Monsieur Seguin en patois).

Les étudiants retiennent en premierlieu la diversité de l’offre. Jean-Ber-nard Roh, professeur de français etco-responsable de la bibliothèque

( Résonances - Décembre 2007 39

nus avec des sujets à traiter en lienavec le cours de culture généraledispensé par Jean-Romain Varone.Cela a permis de rendre la visite plusconcrète, puisqu’ils avaient pour laplupart une recherche bibliogra-phique à effectuer, en lien avec lethème du monde en questions.Avantage par rapport aux deux au-tres groupes, ils avaient plus detemps (2 heures) pour la visite desdeux sites de la Médiathèque.

La découverte des lieux a permisun retour sur l’histoire du bâti-ment de la rue des Vergers, au-trefois Banque cantonale du Va-lais, un arrêt sur la bibliographievalaisanne, une présentationplus générale avec une explica-

tion sur l’utilisation du catalogueen ligne, la compatibilité de la cartebibliopass et la gestion du dossierde lecteur. Un temps a ensuite étéconsacré à l’information sur l’orga-nisation du libre-accès à Pratifori.Au terme de ce parcours commenté,les jeunes ont pu chercher et em-prunter des documents.

Interrogés sur la pertinence de la vi-site, Xavier, Gilles et Thomas, troisdes apprenants de la classe, expli-quent l’avoir trouvée très intéres-sante, d’autant plus qu’ils n’imagi-naient pas qu’il y avait autant dechoses à découvrir. L’un des trois fré-quente régulièrement la Médiathè-que de Sierre, mais a cependant ap-précié ce tour du propriétaire. Cher-cheront-ils des documents pour leurtravail à rendre en culture générale?Pour l’un d’entre eux cela sembledifficile, vu qu’il a choisi de traiterla question du téléchargement surinternet, mais les deux autres, quiaborderont le réchauffement clima-tique et les dangers de la consom-mation de l’alcool, pensent que oui.Jean-Romain Varone estime impor-tant de les emmener à la découvertedes médiathèques, sachant queseuls ils ne viendraient pas. Quant àFrédéric Sarbach, bibliothécaire etaccompagnateur de cette visite, iltrouve agréable de pouvoir prendrele temps de l’explication, comme cefut le cas avec ce groupe.

Quelques commentaires des jeunes après la visite«C’est bien d’avoir une vision plus précise de ce que l’on peut trouver enmédiathèque, car il y a bien plus que des livres.»«Je suis frappé par l’immensité de la Médiathèque. J’imaginais cela commeune bibliothèque, juste en un peu plus grand.»«Si je n’étais pas venu faire cette visite, j’aurais sûrement effectué toutesmes recherches sur internet.»«La présentation était très intéressante et utile.»«Ce qui m’a le plus impressionné, c’est le coffre de la Médiathèque avec leplus ancien traité culinaire en français et les cartes géographiques» (ndlr:www.mediatheque.ch > collections valaisannes > galerie des trésors de laMédiathèque Valais – Sion).

Les futurs polymécaniciens à la

recherche de documents pour leur

travail de culture générale.

des Creusets, considère essentiel deprévoir de telles visites pour éviterque les jeunes n’aient seulement leréflexe Google. Il se dit très satisfaitde la présentation du jour et de l’at-tention du groupe. Quant à VincentLuisier, il serait favorable à ce que leconcept d’accompagnement guidéévolue vers plus d’interactivité et si-gnale que la Médiathèque Valais ysonge. Pour Jean-Bernard Roh, cettepremière initiation très générale luisemble primordiale, quitte à revenirpour en savoir plus sur la recherchebibliographique.

Avec des apprenants polymécaniciensLes futurs polymécaniciens, en der-nière année de formation, sont ve-

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Cartables lourdsLes écoliers genevoiss’en sortent bienLes élèves portent des chargesen moyenne de 3 kg auprimaire et de 5 au secondaire.Bien moins que les 8 kg desados français. A l’encontre desidées reçues, porter un sac –qui ne dépasse pas 10% à 15%du poids corporel – seraitplutôt recommandé, car celamuscle le dos. Les douleurs dedos chez les enfants sont duesà une multitude d’autresfacteurs, au sein desquels onne peut isoler l’élément «sac».Tribune de Genève (12.10)

Outil ludiqueUn guide pouraccompagner lesenfants au muséeEtonner, comprendre, imagi-ner… les jeunes au musée, deFranziska Dürr et David Vouil-laume, est le premier ouvragedu genre, un outil didactiquequi donne des pistes pour fairede la visite d’un musée, quelqu’il soit, un moment intergé-nérationnel pendant lequelchaque participant peut ytrouver son compte. Le livreest disponible dans les librai-ries et les différents musées.Le Quotidien Jurassien (25.10)

SchwiizerdütschFacile à comprendreTrois linguistes fribourgeois,Raphaël Berthele, MartinMüller et Lukas Wertenschlag,ont été primés pour le déve-loppement d’une méthodepermettant de décoder rapide-ment le suisse allemand. Sansdevoir apprendre à le parler.Les trois chercheurs espèrentpublier leur méthode, un livreet des supports multimédias,au printemps prochain. 24 Heures (27-28.10)

EducationMaîtres de dessin, diction et gym se fâchentLe DIP genevois envisage de les faire enseigner dix heures de pluspar semaine. Cette volonté s’inscrit dans la réforme du cahier descharges des professeurs du secondaire. Sa version de septembre afâché les maîtres, car il y est précisé que ces disciplines sont considérées comme des cours sans préparation ni correction àdomicile.Tribune de Genève (27-28.10)

VaudL’école vaudoise se passera du tronc communLe Grand Conseil a refusé d’étudier défauts et avantages de lavoie unique. En revanche, il a accepté un postulat favorable aupartage du secondaire en deux filières de formation. L’apaisementde ces dernières années, grâce à un compromis désamorçant lesdisputes autour des notes, semble en sursis. Même si tout lemonde, de gauche à droite, veut «la meilleure école possible pourle plus grand nombre». C’est quand il s’agit de définir ce qu’estune «bonne école» que les avis divergent.(Le Temps 31.10)

Troubles de l’apprentissageDétection des pathologiesEn France, la détection des pathologies comme la dyslexie ou ladysphasie facilite la prise en charge adéquate des enfants. Cestroubles sont souvent un obstacle aux apprentissages scolaires,mais ne signifient en rien que les enfants qui en souffrent sontmoins intelligents que les autres. Certains, comme la dysphasie,peuvent être dépistés assez tôt, à partir de 3 ans, par le pédiatre.Pour les troubles les plus légers, les parents peuvent s’adresser àl’école afin d’obtenir la mise en place d’un projet d’accueilindividualisé.Le Monde (31.10)

40 Résonances - Décembre 2007 )

Enseignement de l’histoire

Casse-tête pour les profsLes cantons ambitionnent dechoisir un manuel d’histoirepour l’ensemble de la Suisseromande. En attendant, lesprofesseurs confectionnentleurs cours à partir d’Internetet de photocopies. Latendance est à l’achat d’unlivre français ou belge et àl’adapter au marché suisse.(Le Temps 31.10)

Elèves en difficultéLa communautéportugaise montréedu doigtC’est un fait: considérésglobalement, les résultatsscolaires des élèves portugaisétablis en Suisse sont parmi lesplus faibles du pays. Ceux-cisont aussi surreprésentés dansles classes spécialisées. Mais àqui la faute? A en croire undocument de la Conférencesuisse des directeurs cantonauxde l’instruction publique(CDIP), le problème principal,c’est la communauté elle-même dont les membres sont«généralement d’une originesocioculturelle très modeste».Une explication que des élusdu Conseil des communautésportugaises (CCP) trouvent unpeu courte.Le Courrier (31.10)

EnquêteLa Suisse à la traîne en matière de libertéséducativesLes libertés éducatives fontdébat dans la plupart des paysoccidentaux: pouvoir choisirl’école de son enfant, avoir ledroit de créer des écoles nongouvernementales et de lancerdes projets pédagogiques

D’un numéro à l’autreD’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

L’école en GuinéeLes habitants de Moribaya, à 50 km de Conakry, ont uni leursforces pour construire une école pour leurs enfants - une desécoles surnommées «entrepôts» où filles et garçons de Gui-née peuvent obtenir une éducation élémentaire. L’UNICEFet le Gouvernement d’Etat appuient ces efforts. Les femmesde Moribaya ont créé une coopérative pour soutenir l’école.Chaque jour, elles cultivent la terre et vendent au marché leslégumes récoltés. Elles utilisent une partie de leurs gainspour payer les frais de scolarité de leurs enfants. «Nous fai-sons ce travail pénible parce que nous ne savons pas ce quenous pourrions faire d’autre pour gagner de l’argent», af-firme une des mères. De son côté, le Ministère de l’éduca-tion nomme des enseignants dûment qualifiés.@ Unicef (29.10)

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

innovants, ou obtenir lagratuité de la scolarité, ycompris dans le privé, sont desrevendications récurrentes,plus ou moins bien accueilliespar les gouvernementsconcernés. Le nord de l’Europey est pionnier. Et la Suisse? Ellese trouve en bas du tableau.(Le Temps 2.11)

TechnologieSoutien à la formationuniversitaire à distanceLes errances de l’étudiantcondamné à quémander à sescamarades les notes d’un coursqu’il n’a pu suivre appartien-dront bientôt à la préhistoire.La HES-SO présentait àFribourg les différents projetsde ses professeurs soutenuspar son centre de formation àdistance Cyberlearn, uneplateforme qui offreaides techniques etformations auxenseignants intéressés.Les enseignements dans ledomaine social, parexemple, sont répartis entreGenève, Lausanne, Sierre etFribourg. Avec les accords deBologne, dont un des objectifsest de favoriser l’autonomiedes étudiants, le taux deprésentiel se réduira de 20%ces prochaines années, selonles prévisions.(Le Temps 2.11)

Méthode MontessoriUne école privéeaux NeyresUne alternative à l’écolepublique ouvrira ses portes le7 janvier aux Neyres avec uneclasse destinée aux 3 à 6 ans.Dix bambins au minimum ypasseront quatre jours parsemaine, les lundis, mardis,jeudis et vendredis. Unvendredi sur deux seraconsacré aux animationsculturelles, sportives etludiques. La prestation seraétendue aux 6 à 12 ans enseptembre 2008. L’école desNeyres sera la seule en Valais àpratiquer cette méthode àtemps plein.Le Nouvelliste (3.11)

Championnat romandL’art du débatUne centaine d’élèves fribourgeois, vaudois, genevois etneuchâtelois ont participé au premier championnat romand dudébat. La relève, dans l’art de la rhétorique, s’annonce pour lemoins très sérieuse. La Jeunesse débat est un projet qui est né enAllemagne, son but est de permettre au plus grand nombrepossible d’élèves du degré secondaire de toute la Suissed’apprendre à débattre et de prendre goût à l’échanged’opinions. Les élèves apprennent donc en classe à améliorer leurexpression orale, à communiquer avec autrui – notamment àréagir à ce que dit l’autre, à attendre sa réaction, à apprendre àécouter et à répondre.La Liberté (3.11)

La SanctionSalle de renvoiA l’école genevoise Aimée-Stitelmann, la sanction devient leçon de vie. Créée au printemps 2006, cette classe, dite Salle derenvoi, accueille chaque jour des élèves renvoyés par leur

professeur ou devant rattraper un travail.Mais ce n’est pas un professeur de

piquet qui fait du «gardiennage» maisun partenariat entre l’enseignant,l’élève, la direction et le surveillant dela salle. Après un an et demi, le bilanest plus qu’encourageant. Selon ladirection, à l’école de commerceAimée-Stitelmann on ne déplore quasi aucun tag ni déprédation. Onrelève un faible taux d’échec et un plus grand respect dans les classes,

grâce au dialogue.Tribune de Genève (5.11)

ApprentissageA l’heure des devoirsContrairement aux apparences, la capacité à gérer plusieurstâches simultanément est moins grande chez un adolescent quechez un adulte. Bon à savoir à l’heure des devoirs. La région ducerveau concernée par le «multitasking», le cortex frontopolaire,est aussi celle qui mature le plus tardivement chez l’adolescent.En d’autres termes, ce n’est pas parce que les jeunes sontparticulièrement zappeurs qu’ils maîtrisent mieux lemultitasking, au contraire. Les enfants qui font leurs devoirs enjouant et en regardant la télé compromettent leur avenir.Le Temps (5.11)

TICMaîtrise de la langue, des mathématiques auprimaire Faciliter l’expérimentation des technologies de l’information etde la communication (TIC) dans le système scolaire,(mathématiques, lecture, écriture), c’est l’objectif visé par leprojet «Recherche collaborative sur l’intégration des TIC dans lesapprentissages de base à l’école élémentaire au Sénégal». Une initiative co-pilotée par l’Observatoire des réformes enéducation (ORE) basé au Canada, l’Institut national d’étude etd’action pour le développement de l’éducation (INEADE) et leministère de l’Education. S’inscrivant dans une démarche

( Résonances - Décembre 2007 41

collaborative de recherche, le projet ORE/INEADE basé sur l’introduction des TIC dans les apprentissages debase, se veut un supportinnovant dont la finalité estd’améliorer la qualité desapprentissages.Le Soleil (Dakar) (7.11)

L’enseignement dufrançais

Une priorité absolueLe ministre français del’Education nationale XavierDarcos se donne pour objectifdans son «documentd’orientation» pour l’écoleprimaire de «diviser par troisl’échec des élèves en situation d’échec scolairelourd». Le document envisagenotamment le renforcementde l’évaluation (élèves, écoles, enseignants), ladiminution du taux deredoublement (de 18%aujourd’hui à une proportion«inférieure à 10%»), unemeilleure «distinction» entretransmission des savoirs etactivités d’accompagnement,avec le souci de diminuer les«sollicitations» qui «empiètent beaucoup trop sur le temps qui doit êtreconsacré aux savoirsfondamentaux».Le Nouvel Obs (10.11)

Enseignement spécialiséA l’école avec les autresDès 2008, l’enseignementspécialisé passe en mainscantonales. Conséquences: lerenforcement de l’intégrationscolaire pour ces enfants quel’on nomme pudiquementdifférents. Afin de coordonnerleur démarche en la matière,les directeurs cantonaux del’instruction publique (CDIP)ont élaboré un accord decollaboration qui permettra –après les trois ans de périodetransitoire prévus par leParlement fédéral – de créerun cadre national pour lesenfants ayant des besoinséducatifs spécifiques.Migros Magazine (12.11)

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Tel est le fil rouge conducteur de laCaisse dans son approche de sa ges-tion de fortunes. Pareille devise,fortement influencée par une mo-rale de La Fontaine, est garanted’une bonne planification à longterme et par conséquent debons résultats dans le futur. Ellepermet également de maîtrisertoute l’émotion qui guide l’inves-tisseur et qui, généralement, leperturbe dans sa prise de déci-sion. Une étude récente révélaitque les constitutions de porte-feuilles sous-estimaient les biais ir-rationnels des gérants. En faisantpreuve de discipline, de patienceet de jugement, la Caisse reste per-suadée qu’elle continuera à éviterles pièges liés à l’émotionnel del’investisseur.

La théorie du rendement moyenprojeté, vous connaissez? C’estpourtant sur elle que les gérantss’appuient pour dresser le porte-

feuille de leurs caisses. Sa thèse debase est simple: il s’agit d’identifierle rendement optimal pour la caisseen fonction du niveau de risqueque celle-ci est prête à accepter.

Ce niveau de risque est non seule-ment déterminé par la structure dela Caisse, sa démographie, ses enga-gements et ses perspectives d’évo-lution, mais aussi par la capacitésubjective des gérants à assumer durisque.

42 Résonances - Décembre 2007 )

C’est un modèle qui a reçu beau-coup de mérite dans les années 60 à90, mais un modèle qui a pourtantégalement ses faiblesses; en effet,dans l’hypothèse où tous les gérantsauraient les mêmes contraintes, ilsdevraient, selon cette théorie, tousadopter le même comportement etdétenir des portefeuilles similaires.Or, il est bien évident que ce n’estpas le cas. Un tel sera plus opti-miste, un tel aura davantage ten-dance à se montrer prudent, unautre encore essayera de prendreun peu de risque, mais à la pre-mière baisse des marchés, vendradans la précipitation. Les com-portements resteraient donc a

priori fort différents. En est-il vrai-ment ainsi? Un célèbre académi-cien, spécialiste dans l’analyse descomportements des investisseurs, etqui accorde une place importantedans ses modèles de jugement auxbiais irrationnels des gérants, a re-marqué que parmi les gérants amé-ricains de caisse de retraite «l’insa-tisfaction que procure une perte estdeux fois plus importante que leplaisir découlant d’un gain». Il acherché à mesurer ce biais de façonquantitative.

Aversion aux pertesLa méthode? Des questionnairesadressés aux gérants de caisse afinde déterminer l’importance de leursbais. Les plus fréquents sont asso-ciés au caractère de certains événe-ments. «Le public surestime l’impor-tance des faits inattendus alors qu’ilsous-estime celle des événementsprévus».

Autre décalage typique de l’inves-tisseur émotif par rapport à uncomportement rationnel typique:

Rien ne sert de courir,il faut investir à temps…

Rien ne sert de courir,il faut investir à temps…

Patrice Vernier

( C R P E

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

sa recherche de gains substantielsmême si la probabilité de les obte-nir est faible, et son aversion despertes importantes, même si ellesne sont que peu probables. «C’estpour cette raison que les gens achè-tent des billets de loterie d’unepart, et des instruments dérivés leurassurant des protections contre lesbaisses d’autre part».

Inutile d’évoquer aussi les effets demode et fascinations par les nou-veautés pour fragiliser encore l’in-vestisseur moyen et l’éloigner d’unediscipline dont il devrait faire preuvetout au long de ses investissements.Il faudrait se méfier également detoute promesse utopique ou miro-bolante. On promet des produitsavec garantie du capital, mais on nevous dit pas complètement ce quecette garantie vous coûte. La tech-nologie financière moderne permet

de mettre en place des concepts surmesure. Mais gare à vous si, pourune raison ou une autre, vous de-viez vendre ce produit avant sonéchéance.

Des comportementsfinalement pas si différentsque ça…Les analystes financiers, les écono-mistes et les spécialistes bancairesde politique de placement témoi-gnent finalement que les investis-seurs réagissent généralement defaçon assez grégaire. Pour s’en con-vaincre, il suffit d’examiner le gra-phique ci-joint. Qui ne s’identifiepas avec ces commentaires? On nepeut blâmer ces réactions, elles sontsans doute liées à la nature hu-maine. Mais pareil comportementest un comportement orienté sur ducourt-moyen terme. Les gérants de

( Résonances - Décembre 2007 43

caisse de retraite ne doivent pas ou-blier que leurs portefeuilles doiventêtre gérés dans une optique de longterme. Cette orientation est encoreplus vraie pour des caisses publi-ques. L’avantage d’une gestion àlong terme réside justement dans sacapacité à pouvoir faire abstractiondes pièges émotionnels liés à desévénements du court terme. Certes,si les marchés baissent, le porte-feuille en pâtira également, mais ils’en remettra, et il s’en remettratant et aussi longtemps que notresociété créera de la richesse.

Dès lors, soyons confiants. Avec uneallocation des actifs bien diversifiéeet une judicieuse répartition des ca-tégories de placement, la Caisse estprête à faire la sourde oreille à tou-tes ces émotions malveillantes et àpiloter son portefeuille en gardantle cap sur l’horizon…

E n r a c c o u r c iGymnasium helveticum

Le défi des standards

Dans la dernière édition de Gymnasium helveticum, il estquestion de transparence du système de formation, destandards de formation et de pilotage des écoles. Asignaler aussi un article relatant le premier congrèsnational des Associations cantonales organisé par MarcelBayard et Marylène Volpi Fournier, président et vice-présidente de l’Association valaisanne des professeurs del’enseignement secondaire II, à Brigue. www.vsg-sspes.ch

Pédagogie spécialisée

Satisfaction du SERC’est avec une très grande satisfaction que le SER saluel’accord intercantonal sur la collaboration dans ledomaine de la pédagogie spécialisée signé par lesmembres de la Conférence suisse des directeurscantonaux de l’instruction publique (CDIP) les 25 et 26octobre derniers. Le Syndicat des enseignants romandsestime que cet accord était indispensable dans le cadrede la réforme financière et de la RPT. Cet accord devratout d’abord être ratifié par les parlements cantonaux,lesquels parlements devront ensuite lui accorder lesmoyens nécessaires, faute de quoi cette opérationpourrait s’avérer dommageable, tant pour les élèvesayant des besoins particuliers que pour ceux de l’écoledite ordinaire. Le SER veillera par conséquent à ce que,

dans chaque canton, les ressources nécessaires soientallouées au secteur spécialisé pour la meilleure mise enœuvre possible des termes de l’accord, et à ce que danstoute la Romandie les écoles du secteur ordinaire soientéquipées de moyens suffisants pour assumer leursresponsabilités d’intégration. www.le-ser.ch

Le Monde de l’éducation

Travailler moinspour apprendremieuxPeut-on faire réussir lesélèves avec moinsd’heures? En se référantaux statistiquesinternationales, le Mondede l’éducation, dans sonédition de novembre 2007,répond à cette question parl’affirmative. Reste que le message des acteurs éducatifsest aussi de dire que réduire la quantité, ce n’est pasforcément augmenter la qualité. Le Bondy Blog, initiativede journalistes suisses, avec son ouverture à lapédagogie, fait l’objet d’un article très intéressant. A lireégalement l’interview de Daniel Pennac dans ce numéro,dans l’attente ou après lecture de son dernier livreintitulé Chagrin d’école, qui relate son parcours de cancredevenu professeur et écrivain. www.lemonde.fr/mde

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

44 Résonances - Décembre 2007 )

En Suisse, quelles sont lescompétences de base des16-65 ans en littératie etnumératie selon le niveaude formation?

L’enquête internationale Adult Lit-teracy and Lifeskills Survey1 (ALL)mesure les compétences de basedes adultes (16 à 65 ans) dans troisdomaines: littératie (textes suiviset textes schématiques), numératieet résolution de problèmes. A l’ins-tar de PISA, les résultats obtenuspar la population interrogée (5120personnes réparties entre la Suisseallemande, la Suisse romande et laSuisse italienne) sont regroupés en5 niveaux de compétences, du plusfaible (niveau 1) au plus élevé (ni-veau 5) selon le détail ci-dessous.Une telle enquête porte un éclai-

rage sur la réalité de l’illettrismedans la population adulte, mêmeformée.

Le croisement des résultats obte-nus ainsi classifiés avec le niveaude formation des répondants ren-force l’hypothèse que de façon gé-nérale, les compétences de basesont mieux maîtrisées par les per-sonnes les plus formées: ainsi, plusde 30% des répondants ayantachevé une haute école se situentdans le niveaux de compétences 4et 5 en littératie et plus de 40%pour la numératie. Les titulairesd’un diplôme du secondaire II gé-néral sont toutefois près d’unquart à atteindre ce niveau en lit-tératie, égalant voire dépassant lesrésultats des personnes au béné-fice d’une formation profession-nelle supérieure. La catégorie lamoins formée (cursus scolaire de 9

ans au moins non couronné d’uncertificat du secondaire II) se re-trouve plus fréquemment dans lesniveaux inférieurs de compéten-ces: près de 70% ne maîtrisent pasl’information figurant dans destextes suivis un peu longs et com-plexes et 62% dans des textes sché-matiques (niveau 3 de l’échelle decompétences).

Un faible niveau de maîtrise de lalecture et des différentes notionsmathématiques, voire de la résolu-tion de problèmes représente nonseulement d’handicap dans la viequotidienne, mais aussi un facteurde risque sur le marché du travail(chômage, bas niveau de rémuné-ration…). Les bases à partir des-quelles se construiront d’autres sa-voirs sont aussi plus fragiles, limi-tant les possibilités d’entreprendredes formations continues.

Les compétences de basedes adultes en Suisse

Les compétences de basedes adultes en Suisse

SFT

(L e c h i f f r e

d u m o i s

Niveaux et scores

Niveau 10-225 points

Niveau 2226-275 points

Niveau 3276-325 points

Niveaux 4 et 5326-500 points

Source: «Compétences, formation et marché du travail en Suisse3», OFS, Neuchâtel, 2007, p. 9.

Caractérisation simplifiée des difficultés des tâches de littératie et de numératie

Littératie de textes suivis et de textes schématiques

Repérer une information unique, dans un textesuivi court ou dans un texte schématique simple.

Repérer une information unique, dans un textecourt ou un tableau (ou graphique) simple compre-nant quelques distracteurs2. Relier et/ou comparerquelques informations éparses faciles à trouver.

Trier et relier plusieurs éléments d’informations àrepérer dans un texte suivi assez long ou plusieurstextes schématiques.Faire une déduction simple. Ecarter de nombreuxdistracteurs. Rédiger une réponse.

Faire une interprétation correcte d’un texte suivilong et difficile ou de l’examen conjoint de plusieurstextes schématiques compliqués. Faire des déduc-tions de conditions multiples. Tirer parti de connais-sances spécialisées. Rédiger plusieurs réponses.

Numératie

Faire une opération arithmétique simple, un classe-ment, une mesure ou un dénombrement.

Comprendre les notions mathématiques rudimen-taires.Effectuer des calculs avec des % ou des fractions enécartant les distracteurs. Interpréter un graphique.

Comprendre diverses formes d’informations ma-thématiques.Interpréter des proportions ou des statistiques insé-rées dans des textes parsemés de distracteurs.Effectuer des opérations par itération.

Comprendre des informations mathématiques abs-traites enchâssées dans des textes complexes. Effec-tuer par itération des opérations compliquées. Ap-pliquer des formules. Donner des justifications fon-dées mathématiquement.

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Notes

1 Enquête réalisée en 2003 par l’Officefédéral de la statistique, en collabora-tion avec le Centre de compétencesen évaluation des formations et desacquis à l’Université de Zurich.

2 Les distracteurs sont des informationsqui ont toutes les apparences de lapertinence mais qui ne répondent pasà la question. Plus ils sont nombreuxet proches de la véritable informationà repérer, plus ils rendent la tâchemalaisée.

3 Publication disponible sur le site del’OFS www.bfs.admin.ch/bfs/all/fr/index/home.html > nouvelle publica-tion.

( Résonances - Décembre 2007 45

E n r a c c o u r c iLutte contre l’illettrisme

Leçons du colloquenationalLa lutte contre l’illettrisme ne sejustifie pas seulement par desmotifs individuels d’accès à laculture. La lutte contrel’illettrisme est indispensableaussi pour des raisonséconomiques. Les coûts sociaux del’illettrisme (chômage, manque àgagner au niveau des recettesfiscales,) s’élèvent à 1 milliard defrancs par année en Suisse. Lecolloque national consacré àl’illettrisme, qui s’est tenu à Bernele 23 octobre, permet de tirer despistes pour l’avenir:encouragement aux entreprises àinvestir dans la formation dupersonnel faiblement qualifié,maintien des mesures deprévention existantes,sensibilisation du grand public etdes politiques, mise à profit desnouvelles bases légales (loi surl’encouragement à la culture et loisur la formation continue) pourfonder des actions. Le colloque aété suivi par près de centpersonnes, en premier lieu desresponsables des institutionsactives dans la prévention et lalutte contre l’illettrisme.www.news.admin.chwww.lesenlireleggere.ch

Numératie

Répartition de la

population suisse

interrogée dans le

cadre de l’enquête ALL

(16-65 ans) par niveau

atteint (en %)

* Au maximum 9 ans

de scolarité

Littératie de textes schématiques

Répartition de la

population suisse

interrogée dans le

cadre de l’enquête ALL

(16-65 ans) par niveau

atteint (en %)

* Au maximum 9 ans

de scolarité

Littératie de textes suivis

Répartition de la

population suisse

interrogée dans le

cadre de l’enquête ALL

(16-65 ans) par niveau

atteint (en %)

* Au maximum 9 ans

de scolarité

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

46 Résonances - Décembre 2007 )

La qualité en éducation

De plus en plus utilisée pour éva-luer le rapport de conformité en-tre mandat, normes et standards,d’une part, et la réalité de l’interac-tion formatrice, d’autre part, laqualité devient aussi un moyen dejuger la performance d’un système,de le piloter et de contrôler si l’écoleremplit son contrat de prestation.Que faut-il rassembler comme don-nées pour rendre compte de son ef-ficacité, de son efficience et de sonéquité? Est-il possible de mettre enœuvre les innovations et les réfor-mes sans l’appui des enseignants etdes formateurs, avec leur qualitéprofessionnelle? Les auteurs con-cluent qu’il faut penser l’éducationet la formation comme un conti-nuum. Leurs approches de la qualitésont différentes et originales: ellesse situent à différents niveaux, tien-nent compte du développementcognitif des apprenants, à l’écolecomme dans la formation tout aulong de la vie; elles soulignent l’in-dispensable construction de sens.

«Si, pour la scolarité obligatoire, laqualité et son évaluation se situentd’abord dans le pilotage par les ré-sultats du système, et plus particuliè-

gnants ou formateurs, qui, commeen témoignent les expériences enformation professionnelle, résistentà un modèle gestionnaire d’assu-rance qualité, car les intérêts des ac-teurs directement concernés ne sonten accord ni avec ceux des institu-tions ni avec ceux des mandants. Eneffet, même si certaines administra-tions scolaires le tentent, il seraitnaïf d’envisager la qualité éduca-tive indépendamment du dévelop-pement cognitif des jeunes et laformation sans tenir compte del’indispensable construction desens. Il serait tout aussi réducteurde mettre en place des innova-tions et des réformes, sans l’appuide ceux qui les mettront en œu-vre: les enseignants et les forma-

teurs, avec leur professionnalisme.Tout porte à croire que la qualité, sadéfinition et son évaluation sont ap-pelées à dépasser la seule dimensionde l’administration et du pilotage etqu’il y aura, malgré un souci cons-tant d’efficience, un retour forcé à laboîte noire pédagogique.»

Sous la direction de Matthis Beh-rens. La qualité en éducation: pourréfléchir à la formation de demain.Québec: Presses de l’Université duQuébec, 2007.L’ouvrage est disponible au prix deCHF 34.-. Commandes: [email protected].

Connaissance, théorie del’information et hypertextesLuc-Olivier Pochon & Alain Favre.Connaissance, théorie de l’informa-tion et hypertextes: histoire d’unelecture sélective. Neuchâtel: IRDP,2007.http://publications.irdp.relation.ch/ftp/1194875707071001.pdfCette publication est disponible auprix de CHF 10.-. Commandes: [email protected].

Pour rappel, la carte blanche est une rubrique libre qui vous est ouverte, àvous enseignants de tous les degrés de la scolarité (de l’enfantine au secon-daire II), pour que vous puissiez raconter la vie de votre classe, vous exprimersur un sujet en lien avec l’actualité pédagogique, ouvrir un débat, parlerd’une activité enthousiasmante que vous avez menée en classe ou laisser laparole, le crayon ou le clavier à vos élèves. A vous de modeler la rubriqueà votre guise, sous la forme d’un coup de cœur ou d’un coup de gueule. Lesseules contraintes sont liées à la longueur des textes envoyés.

Si vous souhaitez réserver cet espace pour un prochain numéro, contactez larédaction (tél. 027 606 41 59, [email protected]).

La rubrique carte blancheLa rubrique carte blanche

Dernières parutionsDernières parutionsIRDP

(P u b l i c a t i o n

rement des établissements, dans laformation professionnelle des en-treprises, elles se caractérisent pardes démarches plus managérialesd’assurance qualité, pour revenir en-fin, dans une logique d’apprentis-sage tout au long de la vie, à une ar-ticulation entre les partenaires destrajectoires de formation, à com-mencer par l’apprenant lui-même.La qualité de la formation ne peutdonc pas être conçue indépendam-ment des apprenants ni des ensei-

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Pax! Vivre ensemble à l’école estune bande dessinée qui vise à lut-ter contre la violence en milieuscolaire, au primaire plus particu-lièrement. Constatant un manqued’information et de communica-tion sur ce thème, la Jeune Cham-bre Economique de Genève s’estassociée à des experts (enseignants,psychologues, sociologues…) et àdes artistes pour réaliser cette bandedessinée ludique à vocation péda-gogique.

Le 21 septembre 2006, 15’000 exem-plaires ont été distribués aux élèvesgenevois (de la 4e à la 6e primaire).La Fédération valaisanne des Jeu-nes Chambres Economiques, re-groupant les OLM’s (organisationslocales de membres) de Brigue,Sierre, Crans-Montana, Sion, Marti-gny et du Chablais, a trouvé le pro-jet intéressant et a souhaité enfaire bénéficier les élèves valaisans.Avec l’accord du Département del’éducation, de la culture et dusport (DECS), elle a pu distribuer unexemplaire à tous les élèves de 5Pet de 6P, à l’occasion de la Journéedes droits de l’enfant fêtée le 20novembre (un vernissage a été or-ganisé à Grimisuat, en présence dereprésentants du DECS). Pour ladiffusion en Valais, le texte a dûêtre traduit en allemand, ce qui ou-vre à de nouveaux projets de distri-bution, sachant que la BD PAXpoursuit sa route sur le chemin desécoliers, en Suisse et à l’étranger.

La bande dessinée réunit onze ar-tistes romands (Peggy Adam, Alber-tine et Germano Zullo, Alex Baladi,Frédéric Bott, Ambroise Héritier,Jean-Philippe Kalonji et AudreyLhomme (coloriste), GuillaumeLong, Frederik Peeters, Nicolas Re-

( Résonances - Décembre 2007 47

des activités de réflexion sur l’his-toire, des questionnements, des ac-tivités ludiques).

Le but de cette BD est d’instaurer unclimat de respect, de confiance etde sécurité à l’école. Les situationsconcrètes évoquées (incivilités,racisme, discrimination, racket…)permettent de présenter quelquesmoyens pour lutter contre la vio-lence à l’école, à savoir le partena-riat local (par exemple collabora-tion avec des partenaires exté-rieurs à l’école), la prévention(promotion du respect), sanctions(respect des règles), la médiation

(par les adultes, par les pairs) ou laparticipation (conseils de classe etd’établissements). De quoi permet-tre aux élèves et aux enseignantsde trouver des pistes pour mieux vi-vre ensemble et de clarifier les rè-gles de l’école.

En séance du 14 novembre 2007, le Conseil d’Etat a nommé Jean-DanielMétrailler au poste d’inspecteur de la scolarité obligatoire pour la régionde Martigny, en remplacement de Marie-Madeleine Luy, qui enseignedésormais à la HEP à St-Maurice. Marié et père de trois enfants, né le 10juin 1953, Jean-Daniel Métrailler est domici-lié et enseignant primaire à St-Léonard.

Outre sa longue expérience d’enseignantdans les divers degrés de la scolarité pri-maire, M. Métrailler, au bénéfice d’une for-mation complémentaire complète suivie au-près du CRED à Sierre, s’est largement faitconnaître des milieux enseignants par sescompétences particulièrement aiguisées enmatière d’informatique à l’école.

Jean-Daniel Métrailler,nouvel inspecteur

Jean-Daniel Métrailler,nouvel inspecteur

BD PAX: Savoir vivreensemble à l’école

BD PAX: Savoir vivreensemble à l’école

bel, Tom Tirabosco, Pierre Wazem)qui racontent chacun sur 4 pagesune situation de violence en milieuscolaire. Ces scènes décrites sontaccompagnées d’un support péda-gogique interactif intégré (avec

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Dates: lundi 9 et mardi 10 juin 2008.

Les examens de français et de ma-thématiques de fin d’année 2008ne testeront que les objectifs dufundamentum.

Des informations plus précises surles modalités de passation et d’orga-nisation de ces épreuves vous serontcommuniquées au printemps 2008.

Français

Les examens de fin d’année ont étérédigés dans le respect des directi-ves relatives au livret scolaire desdegrés primaires et de la déclara-tion du Service de l’enseignement(août 2006) qui précisent les com-posantes de la note de français: «La

note de français est formée de deuxcomposantes: 50% concernant lacommunication (compréhension etexpression) et 50% la structuration(technique de lecture, grammaire,conjugaison…).»

Expression écrite: Les genres detextes retenus sont développés dansle moyen romand «S’exprimer enfrançais».Pour l’expression écrite, deux thè-mes sont proposés. Un seul de cesthèmes sera retenu pour l’épreuveannuelle.

48 Résonances - Décembre 2007 )

Orthographe: L’orthographe estévaluée en situation dans certainesparties de l’examen.

Mathématiques

Degré 4PTemps de passation des épreuves:100 min.L’examen comprend 2 parties tes-tant les objectifs de l’année. Le cal-cul mental est intégré à l’épreuvegénérale.Moyens de référence:AucunLe matériel Polydron doit être à ladisposition des élèves.

Degré 6PTemps de passation des épreuves:125 min.

Primaire: infos relativesaux examens cantonaux 2008

Primaire: infos relativesaux examens cantonaux 2008

Thèmes retenus pour l’expression Thèmes retenus pour l’expressionNarrer: Le récit d’aventure Narrer: Le conteArgumenter: La réponse au courrier des lecteurs Transmettre des savoirs: L’exposé écrit

Temps de passation des épreuves: 165 min. Temps de passation des épreuves: 190 min.Compréhension de l’écrit Compréhension de l’écritExpression écrite Expression écriteStructuration Structuration

Seuls ces ouvrages de références sont à disposition Seuls ces ouvrages de références sont à dispositiondes élèves durant les épreuves: des élèves durant les épreuves:

memento memento dictionnaire dictionnairetableaux de conjugaison (Bescherelle...) tableaux de conjugaison (Bescherelle…)

Les moyens de référence sont à disposition des élèves Les moyens de référence sont à disposition des élèvespour les épreuves suivantes: pour les épreuves suivantes:

compréhension de l’écrit compréhension de l’écritexpression écrite expression écritestructuration (1re partie) structuration (1re partie)

Pour la 2e partie de la structuration, les élèves ne Pour la 2e partie de la structuration, les élèves nedisposent d’aucun moyen de référence. disposent d’aucun moyen de référence.

Français: degré 4P Français: degré 6P

Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

L’examen comprend 3 parties tes-tant les objectifs de l’année dontune de calcul mental.Moyens de référence:Aide-mémoire mathématique.

Connaissance de l’environnement (géographie, histoire, sciences)

Degré 2P – L’épreuve sera proposée aux enseignant-e-s au printemps 2008.

Classes concernéesCette épreuve ne s’adresse qu’auxélèves qui ont travaillé dans laperspective du Guide Corome etdu Cadre de référence 1-3P (2006).

Nature de l’épreuveIl ne s’agit pas d’une épreuve ausens habituel du terme, mais d’uneséquence d’enseignement inté-grant des évaluations.

Epreuve de «référence»Pour cette séquence avec évalua-tion intégrée, le mot «référence»signifie que les activités ont étéconstruites en fonction du Cadrede référence 1-3P (2006). Cette sé-quence n’est pas destinée à établirdes comparaisons au niveau canto-nal, mais à montrer ce que l’onpeut attendre d’élèves de 2P etcomment on peut l’évaluer.

Qu’est-ce qui est évalué? Dans l’ensemble, il s’agit de cerner

( Résonances - Décembre 2007 49

le raisonnement et la compréhen-sion des phénomènes naturels (ave-nue sciences) et sociaux (avenuehistoire et géographie). Ici, l’éva-luation portera avant tout sur descapacités transversales et sur l’utili-sation d’outils (expérimenter, fairedes hypothèses, se questionner…;maquette, terrain…).

Temps nécessaireChaque séquence est prévue pourêtre menée durant deux semaines(4x45’). Une séquence est orientéesur l’avenue sciences, une autre surl’avenue géographie et une troi-sième sur l’avenue histoire. A l’usageexclusif de l’enseignant, les séquen-ces peuvent être menées à n’im-porte quel moment.

CO: infos relativesaux examens cantonaux 2008

CO: infos relativesaux examens cantonaux 2008

Français

Pour permettre la mise en placed’une alternance, les compétencesorales et écrites des élèves serontévaluées selon le modèle suivant:

2CO et 3COCompréhensionde l’oral 50 min. 20 ptsStructuration 50 min. 25 ptsExpression écrite 75 min. 35 pts

175 min. 80 pts

Cependant, la compétence écritede langue communication retenue(l’expression écrite) doit être consi-dérée comme une dominante quin’exclut pas la présence de l’autrecompétence (la compréhension del’écrit): un court texte écrit peutfaire l’objet de questions de com-préhension et servir de base à lastructuration et/ou à l’expressionécrite.

Genres de texte retenusLes épreuves de Français 2008 porte-ront sur les objectifs spécifiques duProgramme Provisoire 2003 qui fontl’objet d’un apprentissage (�� ) etd’une mobilisation en situation (�).Les épreuves de Français 2008 por-teront sur les compétences et surl’un et/ou l’autre des types/rubri-ques et genres de texte annoncésci-dessous.

Compétence dominante: expression écrite

- Narrer et relater: la lettre narrative

ÉCRITS- Décrire: le portrait physique

Compétence supplétive: compréhension de l’écrit

- Le texte narratif: le récit [de vie]1

- Le texte explicatif: l’article de presse

ORAUXCompétence: compréhension de l’oral

- L’exposé oral - Le texte lu à haute voix

2CO Français 2S/NI Français 2G/NII

Dates: du 2 au 13 juin 2008: allemand:expression oralelundi 9 et mardi 10 juin 2008:examens écritsjeudi 12 juin 2008: français etallemand: compréhension del’oral

Page 51: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

Remarque: les informations sur ledéroulement des épreuves de Lan-gue orale suivront.

Allemand

Plan d’étude et matière

2COniveau 1: Sowieso 2 / unités 5 à 14niveau 2: Sowieso 2 / unités 1 à 8

3COniveau 1: Sowieso 2 / unités 15 à 24niveau 2: Sowieso 2 / unités 9 à 16

OrganisationL’examen oral se déroulera en 2phases: un Hören de 30 minutes

environ et un Sprechen (10 minu-tes de préparation et 10 minutesde passation par élève).

L’examen écrit se compose de 3 par-ties (Grammatik + Lesen + Schrei-ben) et se déroule sur 50 minutes.

Annonce des thèmes orauxLe Sprechen de 2e année peut por-ter également sur des thèmes abor-dés en 1re année. Respectivement,le Sprechen de 3e année peut por-ter sur des thèmes abordés en 2e

année. Ceci vaut pour les niveaux Iet II.

Les thèmes oraux 2008 pour les élè-ves de 2CO niveau II répondent aux

50 Résonances - Décembre 2007 )

objectifs de communication préci-sés ci-dessous:

savoir présenter une personne:âge, origine, domicile, anniver-saire, famille, apparence physi-que, activités pendant le tempslibre et pendant la journée, acti-vités passées (vacances par exem-ple), plan d’une journée, expri-mer ses goûts (gefallen, gern ha-ben, gut/schlecht finden);savoir poser des questions dansle but de connaître quelqu’un;savoir s’excuser;s’exprimer sur la télévision;exprimer ses désirs, des permis-sions, des interdictions, des pos-sibilités (verbes de modalité).

Pour la préparation de l’examenoral, l’utilisation du dictionnairen’est pas autorisée, la prise de no-tes par contre, sur une feuille don-née par le professeur, est admise.

Mathématiques

Comme les années précédentes,l’examen cantonal de mathémati-ques du CO comportera deux par-ties.

Compétence dominante: expression écrite

- Argumenter: la lettre argumentative

ÉCRITS- Narrer et relater: le récit [de vie]2

Compétence supplétive: compréhension de l’écrit

- Le texte explicatif: l’article de presse- Le texte argumentatif: le point de vue

ORAUXCompétence: compréhension de l’oral

- Le texte lu à haute voix - L’interview radiophonique

3CO Français 3S/NI Français 3G/NII

TOTAL 50 points Oral: 30 points (60%) Ecrit: 20 points (40%)

Hören: 15 points Sprechen: 15 points Lesen: 10 points Schreiben: 10 points

Compétences - Saisir l’essentiel - Tirer l’essentielréceptives - Saisir ce qui est dit de l’accessoire

- Comprendre - Résumer ou décoderl’information un message

Compétences - Se faire comprendre - Ecrire un messageproductives - Demander des - Rédiger un discoursBilder ou item éclaircissements simple

6 points

Capacités de - Utilisation de - Structurer des phrases structuration structures complexes simples et complexes

Ex. à choix multiple ou lacunaire-s4 points

Connaissances - Inclure quelques questions d’ordre général culturelles concernant le monde germanophone

1 ou 2 points en compréhension orale ou1 à 3 points en expression orale

Allemand: structure de l’examen et pondération

Page 52: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

( Résonances - Décembre 2007 51

Quelques rappels toutefois:Le temps total maximum réservéà cet examen reste à 125 minu-tes (50’ + 75’).Le plan d’études 2003 est en vi-gueur pour tous les degrés et ni-veaux du CO.Un ou deux exercices de recher-che, intégrant en particulier la vi-sée 1 de ce plan d’études (cf. p.6du PEVS 03) seront présents dansl’épreuve. Un compte rendu deces recherches sera demandé auxélèves.D’autre part, une partie permet-tra à l’élève le recours à l’aide-mémoire comme moyen de réfé-

rence (et la calculatrice pour les2CO).

En principe, les épreuves serontainsi présentées:

2CO I / II: 1re partie 50 minutes (sans calcu-latrice, ni aide-mémoire)2e partie 75 minutes (avec calcu-latrice et aide-mémoire)

3CO I / II: 1re partie 50 minutes (avec calcu-latrice, sans aide-mémoire)2e partie 75 minutes (avec calcu-latrice et aide-mémoire)

L’animation des mathématiques(MM. Hervé Schild et Michel Dorsaz)se tient à votre disposition pourtout complément d’information.

Notes

1 N’étant pas retenu par le Programmeprovisoire 03 comme genre textuel àétudier, ce texte n’apparaît ici quecomme le support de la partie Structu-ration des examens cantonaux 2008.

2 Le récit de vie n’étant pas retenu par leProgramme provisoire 03 comme genretextuel à étudier en 3CO, il convient depréciser que la compétence attendue iciconsiste à relater un souvenir. (Voir aussile site Ornicar > Espace enseignement >Partage des ressources > Le récit de vie.)

E n r a c c o u r c iRéussite scolaire

Compétences essentielles

Une note de l’IREDU (Institut de Recherche sur l’Education– CNRS/Université de Bourgogne) reprend les principalesconclusions d’une recherche basée sur l’analyse desrésultats des élèves aux évaluations nationales (Morlaix,Suchaut, 2007). Il en ressort clairement que les «activitéssystématiques qui génèrent des automatismes en ortho-graphe et en calcul mental, sont nécessaires. Le fait queles élèves puissent mobiliser ces mécanismes et les rendreautomatiques constitue certainement une aide majeurepour la réalisation de tâches variées de nature diverse.»http://netia59a.ac-lille.fr/siteia/ressources_peda/math/docs/iredu.pdf

Données et indicateurs romands

En ligne sur le site de l’IRDP

Les dossiers documentaires comparatifs, élaborés sur labase des informations contenues dans les documentsofficiels (programmes d’études, législation scolaire…)sont désormais accessibles sur le site internet de l’Institutde recherche et de documentation pédagogique (IRDP).Ces données peuvent être consultées de manièregénérale pour la Suisse romande et le Tessin et plusspécifiquement par canton. Il est également possibled’effectuer des recherches par matière en ce qui concerneles grilles horaires.www.irdp.ch > Publications > Données et indicateursromands

Page 53: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2007

52 Résonances - Décembre 2007 )52 Résonances - Décembre 2007 )

2004

/200

520

06/2

007

2007

/200

820

03/2

004

2005

/200

6

E n r a c c o u r c iRessources pédagogiques

Un site pour le primaireGomme et gribouillages est un site de ressourcespour les enseignants de l’école primaire. Il contientdes fiches et idées pour exploiter la presse en classe,des dossiers et mémoires sur la presse, des journauxscolaires et des liens vers d’autres sites.http://gommegribouillages.free.fr

Cancres.com

Un site pour apprendre à réussirCancres.com ou le site des cosmonautes du cerveaupropose d’une part de rassurer sur l’échec scolaire enmontrant des exemples de réussite professionnelle,mais propose aussi des stratégies d’aides àl’apprentissage et àla réussite(comments’organiser?,pourquoi jesuis lent?, seconcentrer,réussir unedictée…) et decourtes vidéospourcomprendre lestechniques dedéblocage. AlainSotto, psychologue et président de l’Association derecherche en neuropédagogie (ARN), et VariniaOberto, écrivain et animatrice d’ateliers de théâtre etde créativité, sont à l’origine de ce projet visant àpermettre aux cancres de ne plus l’être. Tous deux ontaussi écrit ensemble Dénouer l’échec scolaire(Desclée de Brouwer, 2004) et Aidez votre enfant àréussir (Hachette Education, 2006). www.cancres.com

FED

Rabais-anniversaireLa Fondation éducation et développement fête sesdix ans d’éducation dans une perspective globale.A cette occasion, elle offre jusqu’à fin 2007 un rabaisde 10% sur les 400 articles de son catalogueconsultable en ligne. www.globaleducation.ch

N° 1 septembre Le rapport au savoirN° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?N° 3 novembre Les tendances pédagogiquesN° 4 décembre Le climat de l’écoleN° 5 janvier Les frontières de l’écoleN° 6 février La coopérationN° 7 mars Le secondaire IIN° 8 avril Revues en revueN° 9 mai Enseignement du françaisN° 10 juin La récré en action

N° 1 septembre L’organisation de la classeN° 2 octobre 60 ans d’orientationN° 3 novembre Le vocabulaireN° 4 décembre Enseignant-e secondaireN° 5 février ICT: vers l’intégrationN° 6 mars Les coordinationsN° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignantsN° 8 mai Sciences par l’expérienceN° 9 juin L’égalité des chances

N° 1 septembre Piloter, motiverN° 2 octobre ArgumenterN° 3 novembre Les enjeux de l’évaluationN° 4 déc.-janvier Transition école-apprentissageN° 5 février Effort/plaisir d’apprendreN° 6 mars L’ennui à l’écoleN° 7 avril D’une transition à l’autreN° 8 mai Le mouvement à l’écoleN° 9 juin L’économie à l’école

N° 1 septembre Infos 2006-2007N° 2 octobre Promouvoir la lectureN° 3 novembre Maturités et passerellesN° 4 déc.-janvier Génération zappingN° 5 février Les langues étrangèresN° 6 mars Enseignants technophobes/philesN° 7 avril Projets pédagogiques 1/2N° 8 mai Projets pédagogiques 2/2N° 9 juin Harmonisations: état des lieux

N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciation

Les dossiersLes dossiers «Celui qui aime à apprendre estbien près du savoir.

ConfuciusLa ci

tatio

ndu

moi

s