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No 4 - Décembre 2005 ( Transition école-apprentissage R ésonances Mensuel de l’Ecole valaisanne

Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

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Transition école-apprentissage

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No 4 - Décembre 2005

(Transition école-apprentissage

RésonancesMensuel de l’Ecole valaisanne

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Pendant huit ou neuf ans, ils l’ont entendu sans cesse, ce message: «Travaille bien à l’école si tu veuxavoir un beau métier plus tard!». Mais dans la têted’un écolier, il y a tant d’autres choses et le «plustard» paraît toujours très lointain. Puis, voilà, la fin de la scolarité obligatoire à l’horizon. Un choixs’impose; si possible le meilleur, celui qui apporterasatisfaction toute une vie. Seulement, c’est un choixguère cartésien car de nombreux paramètres entrenten jeu: les intérêts, les possibilités, les places detravail, l’éloignement géographique, le salaire, lesexigences demandées… Il est rare que touts’imbrique parfaitement, il faut souvent pagayer avec force entre les tests d’aptitude, les entretiens, les réponses négatives pour garder la tête hors del’eau et le moral au beau fixe. Comme toute période de transition, c’est une zone délicate àfranchir, avec des rapides en cascades qui mettentla motivation à rude épreuve.

Il est très important d’être bienentouré et conseillé par desprofessionnels aptes à lanavigation dans lesméandres des diversesformations possibles carbien choisir sa voie est unpremier pas vers la réussite.En effet, commentconserver son enthousiasmesi l’on n’aime pas son métier,comment se maintenir à flotsface à de trop grandesdifficultés? Et puis, les exigencessont à la hausse partout, alors on abeau avoir une ambition débordante,si l’on est un peu faible enorthographe par exemple, c’est unbarrage quasi infranchissable.

Rencontrer un patron estune démarche difficile. Onreproche aux jeunesleur attitudenonchalante, voirepatibulaire,

leur look effronté. Ces jugements négatifs agissentcomme une entrave, ils sont source de démotivation.On critique l’abus de SMS, un langage écorché, uncomportement asocial, un baladeur sur les oreilles.

On regarde seulement l’extérieur, oubliant le ruisseau qui coule à l’intérieur. Celui-ci ne demandequ’à devenir rivière, puis fleuve et à acquérir del’expérience. Il faut faire confiance à notre jeunesse,lui offrir de belles perspectives d’avenir etl’encourager à se dépasser. Bien qu’obtenir undiplôme ne soit nullement une garantie, c’esttoutefois un objectifessentiel àatteindrepour

pouvoirprogresser. On a le devoir

d’étancher la soif d’apprendredes jeunes, de les aider à diriger

l’embarcation de leur vie comme de vraiscapitaines.

Quitter le cocon directif de l’école pourcommencer un apprentissage, c’est entrer dans un monde d’adultes, dubout des orteils; de l’eau coulera sousles ponts avant d’y plonger vraiment. Oser se lancer dans l’aventure,affronter des tempêtes et concrétiserses envies. Devenir fleuriste oumaçon, vendeuse ou médiamaticien,

c’est devenir quelqu’un.

Et si l’on soufflait sur le voilier pour le faireavancer? Si on lui redonnait une bonne couche de

couleur pour qu’il brille à nouveau de mille feux?Si l’on œuvrait ensemble, sans préjugés ni faux-semblants afin que cette transition de l’école au monde professionnel soit heureuse? Voilà quidonnerait aux jeunes un bon départ pour qu’ilspuissent franchir vaillamment les océans et devenirnotre fierté!

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Se jeter à l’eau…Se jeter à l’eau…Daphnée Constantin Raposo

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2 Résonances - Décembre 2005 )

Sommaire

4-19

Sommaire Se jeter à l’eau…D. Constantin Raposo 1

Forces nouvelles au Service de l’enseignement 43Dépliant sur la relation famille-école 44En bref: les infos officielles de décembre

La jeunesse débat: un projet pour les classes du secondaire 45Vingt ans de médiation scolaire en Valais1 46Une personne-ressource pour les enfants à haut potentiel 49Formation continue: les cours epch à Sion 5011e Semaine de la langue française et de la francophonie

Les dossiers de Résonances 52

ICT 20 Zwook (CMS): outil de publication et communication - J.-D. Métrailler

Rencontre 22 Centre pour l’action non-violente à Lausanne - N. Revaz

Orientation 24 Médiamaticien, un métier aux multiples facettes - N. Gaillard

Ecole et musée 26 Œuvres sur mesure pour un événement hors norme - E. Berthod

Mémento pédagogique 27 A vos agendas - Résonances

Environnement 28 Soutien financier pour un projet d’Education à l’Environnement - S. Fierz

Education musicale 29 Musique à l’école finlandaise: faut-il y mettre nos élèves? - B. Oberholzer

Tribune libre 30 Taux de redoublement: que faut-il en déduire? - Y. MichligRéponse du SFT - A. Mudry

Le chiffre du mois 32 Formation professionnelle: provenance des jeunes - SFT

Du côté de la HEP-Vs 33 Présentation de l’Association des étudiants de la HEP-VsD. Délitroz et P. Sierro

Education physique 34 Sports d’hiver à l’école: de la passion à la réalité - N. Nanchen, G. Schroeter et J. Ruffiner

CRPE 36 Les exigences montent, le besoin de formation aussi - P. Vernier

Livres 38 La sélection du mois - Résonances

Revue de presse 40 D’un numéro à l’autre - Résonances

Catéchèse 42 Enseignement religieux en 3-4P: documents utiles - Centre de catéchèse

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Transition école-apprentissage

Transitionécole-apprentissage

La transition entre l’école obligatoire

et la formation professionnelle est

moins linéaire qu’autrefois.

Qu’est-ce qui est mis en place et

qu’est-ce qui pourrait l’être pour

faciliter ce passage?

C’est à ces questions que tente de

répondre ce dossier qui aborde

aussi le sujet très médiatisé en ce

moment des tests d’aptitude. Des

élèves de 3e de CO réagissent en

outre aux critiques de patrons les

assimilant à des «nuls».

4 Ecole-apprentissage:les deux côtésde la transition

5 L’avis deJean-François Lovey et de Serge Imboden

7 Avis de part etd’autre (1)

8 L’orientation pourtrouver son cheminprofessionnel

10 Transition école-emploi:rencontre JECO

12 Améliorerla transition:propositionsd’experts

14 «Les jeunes sontnuls»: réactionsd’une classe de CO

16 Avis de part etd’autre (2)

17 La transition encitations

19 Pour aller plusloin… (

Dossier rédigé par Nadia Revaz. Un merci tout particulier està adresser à Anne Monnier, de l’Office d’orientation scolaireet professionnelle, pour la riche documentation transmise.

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Le problème de la transition entre l’école obligatoireet le secondaire II, plus particulièrement le secondaireII professionnel, est connu depuis plusieurs années,mais le phénomène s’est récemment accentué. De fait,l’âge moyen des jeunes débutant un apprentissage estaujourd’hui de 17 ans et non plus de 15 ans. Les causesde cette évolution sont bien évidemment multi-facto-rielles: difficulté à choisir, manque de maturité ou dé-motivation des jeunes, manque de places d’apprentis-sage, structures scolaires inadaptées, hausse des exi-gences, image encore insuffisamment valorisée del’apprentissage malgré l’introduction de la maturitéprofessionnelle, abandons plus fréquents notammenten raison de la multiplication des passerelles possiblesentre les formations… C’est pourquoi un projet visantà coordonner les solutions existantes et à rechercherdes nouvelles mesures adaptées aux besoins des jeu-nes a été initié avec tous les partenaires concernés (lesservices de l’enseignement, de la formation profes-sionnelle et de la formation tertiaire, les associationsprofessionnelles mais aussi les directeurs d’école du se-condaire I).

Différentes mesures sont déjà en cours pour améliorerla transition et lutter contre le chômage des jeunes,chacune répondant aux besoins d’une population spé-cifique et devant donc avoir des critères d’admissiontrès ciblés, de façon à éviter que les jeunes passentd’une solution à l’autre, sans s’engager dans un vérita-ble projet de formation.

Transition secondaire I-IIMesures relevant du cycle d’orientation

Redéfinition de la 4e de CO (par exemple possibilitépour un élève francophone de suivre cette 10e an-née de formation dans la partie germanophone etvice-versa) et valorisation de la 3e de CO.Elargissement des conditions d’entrée dans les clas-ses de préapprentissage depuis cette année (struc-ture mixte théorie-pratique donnant d’excellentsrésultats et permettant à des jeunes issus de l’ensei-gnement spécialisé de trouver une place d’appren-tissage).

Mesure relevant du secondaire IINouvelle structure dans les écoles préprofessionnel-les (EPP) dès la rentrée prochaine (organisation sur

une année permettant un renforcement des acquisdans les disciplines fondamentales, un travail sur lesméthodes d’apprentissage, y compris la manière dedéfinir un projet professionnel, de constituer undossier de postulation ou de préparer un entretiend’embauche, ainsi qu’une partie pratique se dérou-lant dans des ateliers de divers secteurs).

Mesure relevant du chômageRedéfinition des conditions d’entrée pour le semes-tre de motivation (cette solution n’est pas une of-fre, mais une réponse très spécifique à des situa-tions extrêmement particulières: rupture de contratd’apprentissage, impossibilité de trouver une pre-mière place d’apprentissage).

Mesures relevant de l’orientationForum sur les métiers pour les élèves qui sont en 2e

année de cycle d’orientation (plate-forme de pré-sentation des métiers) afin de les aider à choisirdans un domaine puis à affiner leur choix dans lecadre d’autres actions, de type stage.Amélioration de la situation des places d’apprentis-sage: actions en direction des jeunes et des entre-prises (même si la situation n’est pas catastrophiqueen Valais, il y a un problème de régulation entrel’offre et la demande).Action d’été pour aider les jeunes qui ont un projetà trouver une place d’apprentissage.

Mesure relevant de la formationprofessionnelle

Suite à l’introduction de la nouvelle loi sur la for-mation professionnelle, la formation élémentairesera remplacée par la mise en place d’un coachingindividualisé pour les apprentis en grandes difficul-tés, de façon à leur permettre un raccordement versl’attestation fédérale (formation sur deux ans) ou lecertificat fédéral de capacité, via un système de ré-férentiel de compétences et de validation d’acquis.

Transition apprentissage-premier emploiAction nationale mise sur pied par l’OFFT «Get jobnow» pour aider les apprentis à trouver leur premieremploi www.getjobnow.ch.

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Ecole-apprentissage:les deux côtés de la transition

Ecole-apprentissage:les deux côtés de la transition

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L’avis de Jean-François Loveyet de Serge Imboden

L’avis de Jean-François Loveyet de Serge Imboden

Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseigne-ment, et Serge Imboden, chef du Service de la forma-tion professionnelle, ont accepté de répondre à quel-ques questions sur le passage entre la scolarité obliga-toire et la formation professionnelle, les mesures detransition et les tests d’aptitude.

Jean-François Lovey,chef du Service del’enseignementQuel regard portez-voussur la problématique dela transition entre le se-condaire I et le secon-daire II?Il convient en premier lieude rappeler qu’à la fin dela 8e et plus massivementà la fin de la 9e année, la

plupart des jeunes entrent dans des voies de forma-tion école (collège, école de commerce, école de cul-ture générale) ou choisissent la voie professionnelle.Pour tous ces jeunes, il n’y a pas de problème majeurde transition entre le secondaire I et le secondaire II.Quant aux jeunes n’ayant pas effectué de choix ou neremplissant pas les exigences, ils peuvent, dans certai-nes circonstances, prolonger leur scolarité dans diver-ses structures, à savoir la 4e année de CO, la classe depréapprentissage ou l’école préprofessionnelle. Le se-mestre de motivation ne doit pas figurer dans le cata-logue des mesures générales, car il est une réponsetrès particulière à des situations extrêmes. Dans tousles cas, la 10e année avant l’orientation plus ciblée versune école ou une formation professionnelle doit res-ter une sorte d’année sas, mais il faut qu’au terme decette année de transition le jeune se lance dans deschoix qu’il assume.

L’école ne devrait-elle pas être plus proche dumonde de l’entreprise?En effet, pendant trop longtemps, le monde de l’écoleet celui de l’entreprise se sont méconnus. Personnelle-ment, je crois aux vertus du dialogue et de la transpa-rence. Pour exemple, il y a une dizaine d’années, lespremiers tests introduits par les entreprises se basaientsur des types d’épreuves qui avaient totalement dis-paru du monde scolaire. Aujourd’hui, les rencontres

entre les associations professionnelles et les responsa-bles de l’école, inspecteurs, directeurs d’écoles et au-tres, sont heureusement plus régulières qu’autrefois.Des deux côtés, nous devons être très attentifs auxjeunes qui vivent une transition très délicate entrel’école et l’entrée dans les exigences professionnelles.

Que pensez-vous de la multiplication des testsd’aptitude servant à la sélection des apprentis?L’école ne peut pas empêcher une entreprise ou uneassociation professionnelle de mettre en place destests. Ce qui me semble par contre préoccupant, c’estqu’une partie de ces tests reposent sur des compéten-ces scolaires. Je pourrais tout à fait comprendre quel’on mette en place des tests spécifiques pour savoir sile jeune a certaines compétences professionnelles re-quises pour tel ou tel métier, mais en grande partie ondouble simplement et maladroitement l’évaluation del’école. Par ailleurs, le fait que ces tests soient payantsest très discutable. Cependant l’école doit prendrecela comme un défi et se demander ce qui est insuffi-sant dans l’information qu’elle livre aux futurs em-ployeurs sur les compétences des jeunes et y remédier.

Serge Imboden, chef de Service de la formationprofessionnelleLes jeunes fréquententde plus en plus les solu-tions transitoires. Com-ment percevez-vous cephénomène?Les solutions transitoires,entre la 9e année de scola-rité obligatoire et la for-

mation professionnelle, doivent rester des solutionsexceptionnelles. Elles sont multiples, mais chacune estlà pour répondre à un besoin très spécifique et nonpour servir de couloir d’attente. L’attention doit être

Jean-François Lovey: «Pendant troplongtemps, le monde de l’école et celuide l’entreprise se sont méconnus.»

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particulièrement portée sur la 3e année de CO, étant àla charnière entre le cycle d’orientation et le mondeéconomique. Pour l’instant, la formation dispenséen’est pas assez ciblée sur les compétences demandéespar le monde du travail: il faudrait que les jeunessoient davantage confrontés avec la pratique profes-sionnelle pour les aider à choisir un métier.

Les tests d’aptitude à l’entrée de l’apprentissagese multiplient. Comprenez-vous ce phénomène?Les tests d’aptitude se développent certainement parcequ’il y a un problème au niveau de la procédure dequalification au terme de la scolarité obligatoire. Aussilongtemps qu’une solution de remplacement n’est pastrouvée, même si je suis contre ces tests, je comprendsles entreprises qui les utilisent. Des projets au niveausuisse sont lancés pour trouver d’autres procédures dequalification (exemple: www.stellwerk-check.ch).

Des épreuves standardisées au terme de la scola-rité pourraient-elles, selon vous, remplacer avan-tageusement ces tests?L’introduction de telles épreuves n’apporterait pas la so-lution attendue à l’entrée de l’apprentissage, puisqu’il y

aurait le risque d’une sélection encore plus grande.L’économie exige plus de transparence et le jeune a be-soin de savoir pour quel métier il a des compétences.Ainsi l’école devrait chercher un système de qualifica-tion avec un bilan de compétences qui aide le jeunedans son choix professionnel et permette un meilleurdialogue école-entreprise. Les tests d’aptitude plus spé-cifiques aux compétences de métier peuvent être utiles,même s’ils mesurent difficilement la motivation et lescompétences sociales, mais ils doivent n’être qu’un deséléments dans le choix d’un apprenti.

6 Résonances - Décembre 2005 )

Les chiffres de la formation professionnelleEnviron 7600 jeunes sont actuellement en formationprofessionnelle, dont 890 en maturité professionnelleet 670 en écoles à plein temps (école des métiers,école de Châteauneuf, maturité professionnelle).Après la phase de transition, le ratio d’apprentis parrapport à l’ensemble des jeunes au secondaire II repré-sente environ le deux tiers. Ce chiffre est resté relati-vement stable ces dernières années, mais au départ dela transition, il est un peu plus faible, ce qui s’expliqueen raison du nombre de jeunes qui débutent une for-mation au collège ou dans une école de commerceavant de se réorienter au terme de la première année.Avec la mise en place des actions du DECS (helpline,stages d’été), la courbe du chômage des jeunes s’estaméliorée en septembre 2005.

Serge Imboden: «Les solutions transitoires doiventrester exceptionnelles.»

Nécessité d’un dispositif de transition

Alors que d’aucuns pensaient que le problème detransition serait simplement dû à la stagnation del’économie, il est désormais admis qu’il est «normal»qu’un taux significatif des adolescents achevant leurscolarité dite obligatoire ait besoin d’un dispositif adhoc pour réussir leur entrée dans la vie professionnelle.Philippe Martinet. Office de perfectionnement scolaire,transition et insertion professionnelle. Vaud: transitionet insertion professionnelle. Revue Panorama, 6/2004.www.panorama.ch/f/2004/6/index.html

Faire pièce aux préjugés desenseignants vis-à-vis de l’économieLes enseignants de l’école obligatoire connaissent peuet mal le monde de l’économie dans la mesure où laplupart ne s’y sont jamais frottés puisque l’enseignantpasse en général de l’université à sa salle de classe.Il en résulte au mieux une méconnaissance dufonctionnement de l’économie et de son système de

valeur, au pire des préjugés à son égard. En conséquence,les enseignants ne peuvent pas communiquer à leursélèves l’envie de connaître tôt le monde des métiers et,en toute logique, ils recommandent plutôt leur proprecursus académique.44 actions concrètes pour revaloriser la formationprofessionnelle en Suisse romande. Lausanne: à propos(groupe de réflexion présidé par Marie-Hélène Miauton),mars 2005. www.groupeapropos.ch

Formation professionnelle:le choix de 2/3 des jeunes SuissesDeux tiers des jeunes optent pour la formationprofessionnelle. L’apprentissage dans une entreprise estla forme de formation professionnelle la plus courante.En Suisse romande et au Tessin, la part des offres deformation en école à temps complet esttraditionnellement plus grande qu’en Suisse alémanique.La formation professionnelle en Suisse en 2005 – Faits et données chiffrées. OFFT, 2005.www.bbt.admin.ch/berufsbi/publikat/f/bbinfo_f.pdf

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

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Avis de part et d’autre (1)Avis de part et d’autre (1)Alain Grandjean, président de la CODICOVAR et directeur du CO La Tuilerie à St-Maurice

Comment percevez-vous les tests pour entrer enapprentissage?Il convient de distinguer les tests mis sur pied par lesentreprises des nouveaux tests, type multicheck.Concernant les premiers, la Commission des directeursde CO du Valais romand constate qu’elle ne peut pasles empêcher, faisant toutefois remarquer qu’ils fontsouvent doublon avec l’évaluation scolaire. Les entre-prises devraient tester des domaines non mesurés parl’école. Il est de toute façon bien plus profitable deprendre un jeune en stage pendant une semaine pourdéceler sa motivation, car on peut être faible scolaire-ment mais compétent sur le terrain. Quant aux testspayants, ils préparent l’exclusion des jeunes, ce qui estla pire des choses, sachant que c’est la porte ouverte àtoutes les dérives possibles.

Faudrait-il renforcer le dialogue entre les écoleset les entreprises?Oui, et la responsabilité est à chercher auprès des deuxpartenaires. L’économie méconnaît l’école qui manquede lisibilité sur son évaluation. Il faudrait que le Servicede l’enseignement, le Service de la formation profes-sionnelle, l’Office de l’orientation scolaire et profes-sionnelle, les arts et métiers, se mettent autour de la ta-ble pour construire ensemble une meilleure transition.

Quelles pistes faudrait-il explorer pour faciliterla transition école obligatoire-formation profes-sionnelle?Parmi les pistes intéressantes, il y a l’élargissement desclasses de préapprentissage et la nouvelle structure del’école préprofessionnelle (EPP) qui verra le jour à larentrée prochaine. Il y a d’autres propositions en dis-cussion qui pourraient se révéler utiles, à savoir géné-raliser l’organisation par les communes de cours d’ap-pui pour les jeunes à risque, garantir un appui péda-gogique individualisé dans les filières conduisant àl’attestation fédérale et créer des postes de conseillersaux apprentis avec un suivi systématique. Par ailleurs, à la CODICOVAR, nous trouvons que le semestre demotivation, une mesure du chômage, ne donne pas unbon signal pour les jeunes, aussi nous souhaiterionsque celui-ci soit réservé aux jeunes n’ayant pas réussi àtrouver d’autres solutions. Cela doit rester une roue desecours. Il faut en outre une communication plus claireà l’intention du grand public sur les mesures efficacesexistantes, comme les EPP, les classes de préapprentis-sage ou les classes CASPO (ndlr: classes d’accueil de lascolarité post-obligatoire). A cela s’ajoute la nécessitéd’une collaboration plus forte entre tous les partenai-res du Département. Reste que s’il existe diverses solu-tions à la fin de la scolarité obligatoire, rien ne garan-tit que, malgré tous les filets mis en place pour les jeu-nes, certains ne préfèrent pas le chômage. Les médiaset la société en général ont aussi une responsabilitédans le dénigrement de l’apprentissage.

Stages particuliers pour les 4e de CO de ContheyLes élèves de 4e année du CO de Der-borence à Conthey s’initient à l’uni-vers professionnel pendant leurs troisheures de travaux manuels hebdoma-daires. Pour Cyrille Philippoz, leur en-seignant TM, il est important de don-ner aux jeunes la possibilité de serapprocher du monde de l’entrepriseainsi qu’une dimension réellementutile aux activités manuelles pour lesélèves de 4e de CO, afin de les aider dans leur choix profes-sionnel. Profitant de la proximité avec le centre de forma-tion «Le Botza», les élèves sont encadrés par des profession-nels et bénéficient d’une infrastructure adaptée dans diversateliers (menuiserie, hôtellerie…). Tous les trois mois, ils

changent d’activité parmi huit domai-nes possibles et travaillent avec desresponsables d’atelier qui sont desprofessionnels. Ce projet, ayant l’agré-ment du DECS, n’en est toutefois qu’àsa phase pilote. Pour Cyrille Philippoz,qui est à l’origine de cette initiative, lebénéfice de ces «stages» est multiple:«Il ouvre à des choix supplémentaires,met le jeune en situation réelle et le

valorise». Ainsi les jeunes qui choisissent l’hôtellerie doiventpréparer le repas pour les requérants d’asile du centre et as-surer le service. «Les stages mettent en avant les compéten-ces des jeunes bien mieux que ne peut le faire un test d’ap-titude», s’insurge Cyrille Philippoz.

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L’orientation est une piècefondamentale de la transitionentre la fin de l’école obliga-toire et le secondaire II. Avecla formation professionnelle,elle se situe de plus à l’inter-face entre le monde scolaireet celui de l’économie. DanielCordonier, directeur de l’Of-fice d’orientation scolaire etprofessionnelle du Valais ro-mand (OSP), confirme les ob-servations faites dans le cadrede l’enquête TREE (transitionde l’école à l’emploi), à savoirque de moins en moins de jeu-nes ont un parcours linéaireentre ces deux étapes.

Pour aider les jeunes à choisirune orientation profession-nelle et pour lutter contre lechômage de cette populationde manière ciblée, les chefs del’éducation, de l’économie etde la santé ont mis sur pied ungroupe de travail qui s’est penché sur l’insertion desjeunes en difficulté. Ainsi que le note Daniel Cordonier,cette première réflexion interdépartementale a déjàdébouché sur une série de mesures, dont les mesuresscolaires concernant l’école préprofessionnelle, forma-tion qui s’effectuera à partir de la rentrée sur une an-née, et les classes de préapprentissage avec l’élargisse-ment des conditions d’entrée. Pour aider les jeunes à

trouver leur chemin profes-sionnel, l’Office d’orientationprofessionnelle accorde unegrande importance aux stageset aux bilans de compétences(cf. encadrés). Des actions sup-plémentaires de préventiondu chômage des jeunes, dontun dispositif d’aide au place-ment en six phases, ont été mi-ses en place dès cet été et desmesures sont envisagées sousl’angle de la coopération élar-gie pour impulser le marché.

Dispositif d’aide au placement1. Actions au début de l’annéescolaire et actions transversa-les tout au long de l’année.Processus d’orientation avecidentification des besoins prio-ritaires. Gestion des échecs,projets alternatifs. Stages enentreprise. Liste des places

d’apprentissage actualisée chaque jour sur internet.Cours d’éducation des choix au cycle d’orientation.Ateliers sur les techniques de recherche d’apprentis-sage (en collaboration avec les CO).

2. Janvier 2006.Actions collectives «Gestion des échecs» pour tou-tes les 1res années du secondaire II.

8 Résonances - Décembre 2005 )

L’orientation pour trouverson chemin professionnel

L’orientation pour trouverson chemin professionnel

Stages+

(Daniel Cordonier, directeur de l’OSP, est d’avis que les stages peuvent faciliterla transition.

Le stage est un moyen privilégié d’orientation car il per-met de voir la réalité d’une profession. Il constitue éga-lement le lien entre le projet d’orientation d’un jeuneet sa concrétisation. Grâce au stage, le jeune peut déci-der si le métier lui convient, mais l’entreprise peut aussise faire une idée des capacités et de la motivation dufutur apprenti. Le nombre de stages supervisés parl’OSPVR a presque triplé en 12 ans, passant de 1229 en1992 à 3316 en 2004.

Le projet STAGES+ a pour objectif de faciliter la recher-che de solutions pour les principaux problèmes concer-nant l’orientation des jeunes (choix professionnel incer-tain, résultats insuffisants, rupture après l’école, pertede motivation, difficulté à trouver une place d’appren-tissage dans le domaine choisi, etc.). Trois types de sta-ges sont organisés qui répondent chacun à un besoinspécifique: les stages courts, les stages longs «Orienta-tion+» et les stages d’été.

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3. Mars 2006.Mesure «Orientation+» pour les élèves libérablesen rupture avec l’école obligatoire.

4. Mai-juin 2006. Enquête auprès des élèves libérables. Offre d’aidepersonnalisée à ceux qui n’ont pas de projet.

5. Eté 2006 (nouveauté introduite l’été passé).Helpline par région avec l’aide des associations pro-fessionnelles. Action ciblée sur les jeunes de 15 à 20ans qui n’ont pas trouvé de place d’apprentissage.

6. Eté 2006 (nouveauté introduite l’été passé).Stages d’été (organisation, en collaboration avecles associations professionnelles, de stages dans lesentreprises où il reste encore des places d’appren-tissage disponibles, de façon à permettre aux jeu-nes de réorienter leur projet en fonction des be-soins du marché).

Le directeur de l’OSP se fait l’écho des conseillers enorientation qui sont sur le terrain et pour qui, tant quela conjoncture sera tendue sur le marché des placesd’apprentissage, la situation des jeunes restera com-plexe. Et d’ajouter que même si ensuite chacun seraamené à exercer divers métiers et donc à se formertout au long de la vie, encore faut-il pour un jeunequ’il puisse s’engager dans une première formationcorrespondant à ses attentes et à ses compétences.

L’entrée en apprentissage est devenue un passage ex-trêmement difficile, sachant qu’il faut avoir un projetde plus en plus tôt pour pouvoir espérer trouver laplace de ses rêves. Au manque de places d’apprentis-sage s’ajoute la multiplication des tests d’aptitude quiconstituent un obstacle difficile à franchir pour les jeu-nes, tout particulièrement ceux en difficulté scolaire,même s’ils ont une motivation professionnelle et descompétences pratiques. Pour Daniel Cordonier, «de telstests doublent inutilement l’évaluation de l’école etleur valeur prédictive n’est pas prouvée». A ses yeux,ces tests, qui pourraient avoir un intérêt s’ils évaluaientdes compétences techniques ou pratiques, sont d’au-tant plus scandaleux qu’ils sont payants. Selon la loi del’offre et de la demande, le directeur de l’orientationpour le Valais romand est persuadé que ces tests ne se-ront plus utilisés d’ici quelques années, car, renverse-ment de la courbe démographique oblige, ce seront lesentreprises qui iront alors au-devant des jeunes.

( Résonances - Décembre 2005 9

Bilan de compétences pour les jeunes

Un matériel ludique intitulé Bilco, élaboré par l’Officed’orientation bernois et édité par les éditions LEP, per-met aux adolescents de 15 à 18 ans de faire un «bilande compétences», la prise de conscience des acquisétant une étape motivante, surtout pour les élèves endifficulté scolaire. Matériel disponible à l’OSP.

Anouk Pellaud-Chambovey, conseillère en orientation aux CO de Bagnes et d’Orsières et au CIO de la région martigneraine

Quelles sont les pistes pour améliorer la transition?Dans le cadre de la commission «jeunes en rupture/orienta-tion+», nous avons réfléchi aux solutions possibles pour lesjeunes ayant le plus de difficultés et fait plusieurs proposi-tions, notamment élargir les conditions d’accès aux classesde préapprentissage, institutionnaliser les EPP dans tout lecanton et axer la 4e de CO sur la pratique. Ce qui manque,c’est la possibilité pour les jeunes de mettre un pied dans lapratique, dans la perspective d’une transition plus douceentre l’école et l’apprentissage. Cela permettrait peut-êtred’éviter certaines ruptures vraisemblablement dues à uneignorance de la réalité du monde du travail.

En tant que conseillère en orientation, que consta-tez-vous au niveau de cette transition?Malgré les efforts du Bureau de l’égalité, cette transitionest plus difficile pour les filles que pour les garçons. Mêmesi on dit que tous les choix sont possibles, il y a quand mêmedes barrières liées aux perceptions culturelles. Certaines fil-les n’ont même pas envisagé qu’elles pouvaient faire autrechose que coiffeuse, employée de commerce ou vendeuse.

Quel est votre avis sur les tests d’aptitude?Pour les professions techniques qui sont souvent exigean-tes, on peut comprendre la nécessité des tests, mais paspour l’ensemble des métiers. Souvent les notes sur 3 ansde CO en disent suffisamment, même si ce n’est pas l’avisde certains patrons. Si les jeunes qui réussissent les testssuivent sans problème leur apprentissage, on n’a pas lapreuve pour autant que ceux qui ont échoué n’auraientpas fait leurs preuves avec de la motivation. Dès lors, onpeut douter de la fiabilité des critères d’évaluation de cestests.

Que pourrait faire l’orientation pour faciliter latransition?Il y aurait un travail de longue haleine à faire pour chan-ger la vision des entreprises par rapport à l’école et àl’orientation. De petites améliorations sont toutefois per-ceptibles avec la mise en place d’une collaboration plusétroite entre partenaires: l’orientation a par exemple tra-vaillé conjointement avec les associations professionnellesdans le cadre de la mise en place de la Helpline.

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«Transition école-emploi: Le niveau des écoliers est-iltrop bas? Les entreprises sont-elles trop sélectives?» Tel-les étaient les questions auxquelles ont tenté de répon-dre Jacques Daniélou, président de la société pédagogi-que vaudoise, Bernard Müller, président de l’Associationvaudoise des conseillères et conseillers en orientation,et Yves Flückiger, professeur d’économie à l’Universitéde Genève, à l’occasion d’un des volets des 45e Rencon-tres Jeunesse et économie organisées à Aigle.

La baisse de niveau: un discours de toujoursAu cours de son intervention, Jacques Daniélou a rap-pelé que le discours sur la baisse de niveau et la miseen accusation de l’enseignement obligatoire dans latransition école-métier sont récurrentes depuis des dé-cennies. Tout en dédramatisant certaines attaques, ilreconnaît que la crise actuelle est particulièrement ai-guë et mérite donc une remise en question.

Selon Jacques Daniélou, le défi majeur de l’école résidedans une interrogation des objectifs des plans d’étudesrenouvelés, via PECARO (plan cadre romand) notam-ment, et dans une meilleure approche du monde pro-fessionnel par l’école. Par ailleurs, pour éviter les testsd’aptitude avant l’entrée en formation professionnelle,

il préconise le recours à des épreuves de référence com-munes et ajoute que l’école doit davantage entrer dansla culture du «rendre compte».

Le difficile parcours de l’orientationBernard Müller a mis en avant le parcours complexe desjeunes, devant à 16 ans non pas s’orienter mais trouverune place d’apprentissage. Et pour y parvenir, ils doi-vent souvent apprendre l’impuissance et la résignation,et ce malgré des solutions transitoires, mesures qui sonttoutefois utiles dans certains cas. Un jeune, au sortir del’école, est «un jeune qui doit encore se former» et pourle conseiller en orientation, il faudrait «mettre l’accentsur la ligne d’arrivée et non sur la ligne de départ».

Décriant les tests d’aptitude, Bernard Müller aimeraitque l’on s’interroge sur ce que leur réussite prédit entermes professionnels, sachant que les leaders actuelsn’étaient pas tous de bons élèves à l’école. Il relèveaussi les incohérences des entreprises qui haussent lesexigences, mais bien souvent n’ont même pas la poli-tesse de répondre aux jeunes qui sollicitent une placed’apprentissage ou le font par le biais d’une lettrestandard perçue comme démotivante.

Des projections chiffrées plutôt rassurantesL’exposé d’Yves Flückiger a mis en évidence les chiffresdu chômage des jeunes. Principal constat, si celui-ci estélevé, il l’est toutefois moins pour les 15-19 ans que

10 Résonances - Décembre 2005 )

Transition école-emploi:rencontre JECO

Transition école-emploi:rencontre JECO

Le niveau des écoliers est-il tropbas? Les entreprises sont-elles tropsélectives?

Incompréhension réciproque

Décidément quelque chose ne tourne pas rond dans lemonde de l’apprentissage. La mode est à l’insulte. D’uncôté, une poignée de patrons traitent les jeunes denuls, par voie de presse, et fustigent leur fainéantise.De l’autre, enseignants et orienteurs professionnelsdénoncent le peu de places créées par l’économie.L’Hebdo. Chômage des jeunes. Comment trouver unjob. No 22, juin 2005.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

(De gauche à droite: Bernard Müller, Jacques

Daniélou et Yves Flückiger.

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

pour les 20-24 ans. Par contre, ces derniers profitentplus vite des embellies conjoncturelles. Autre pro-blème soulevé, la tertiairisation de l’économie est dé-favorable à la création de places d’apprentissage.

Pour l’avenir, le professeur d’économie signale que lesprojections démographiques laissent espérer une amé-lioration de la situation à partir de 2008-2009, ce quin’empêche pas qu’il faille apporter des solutions immé-diates. Parmi celles-ci, il cite la mise en réseau d’entre-prises, la mise en place d’une certification de compé-tences et de connaissances ainsi qu’une politique d’in-tégration des jeunes issus de familles immigrées. Ilplaide également pour une amélioration de la collectedes données statistiques, de façon à affiner les analyses,sachant que le seul échantillon actuellement à disposi-tion pour le suivi des transitions est celui de l’enquêtelongitudinale TREE (transition de l’école à l’emploi).

Les questions posées ensuite par le public – trop peunombreux en regard de l’intérêt de telles rencontres,mais néanmoins issu de milieux variés – ont surtoutporté sur la problématique des élèves en difficulté, surles tests et la formation des formateurs. Et répondantà une interrogation d’un des participants sur les déri-ves actuelles de l’économie de marché, Yves Flückigera fait une analogie rassurante entre économie et éco-logie, rappelant combien de temps avait été néces-saire pour que la prise de conscience de la mise endanger de la planète soit collective.

( Résonances - Décembre 2005 11

Le JECOJeunesse et Economie a unelongue histoire, remontantaux années 50. Au départ,c’était une idée romande de-venue société nationale en1971. Plate-forme d’informa-tion et d’échanges d’idées, lasection romande de l’Asso-ciation, qui s’est réorganiséepour renforcer l’impact de son activité, publie des fi-ches d’actualité économiques (la dernière traite du fé-déralisme et du transfert de charges) et des dossierspédagogiques. Ses buts sont de promouvoir la cultureéconomique à travers une information vulgarisée,mais aussi de faciliter la tâche pédagogique des ensei-gnants dans le domaine économique et de renforcerle dialogue entre les milieux de l’école et ceux del’économie. Jeunesse et économie, qui compte au-jourd’hui environ 2000 membres en Suisse romande,organise chaque année des rencontres traitant de thè-mes d’actualité. Les prochaines Rencontres auront lieule samedi 6 mai 2006 sur un thème d’actualité encorenon défini. www.jeco.ch, www.jugend.wirtschaft.ch

Des mesures pour l’avenir

Une conférence sur l’avenir réunissant quelque 130participants – jeunes, employeurs et salariés,associations professionnelles, conseillersd’orientation, prestataires et responsables demesures, représentants des autorités de l’écoleobligatoire, de la formation professionnelle et dumarché du travail – a développé des mesures pourune lutte plus efficace contre le chômage des jeunes.Voici les projets esquissés, jugés tout à la fois urgentset réalisables par les participants:

Transition plus souple entre l’école et l’apprentissage:au lieu de l’année de scolarité et d’un nombreminimum d’années scolaires, des critères deperformance standardisés et un niveau défini desortie devraient déterminer individuellement latransition. En outre, le choix professionnel devraitêtre préparé à l’école dès la 8e année, avec uneévaluation intégrée au plan d’études.

Case Management: accompagner dès la 8e annéescolaire les jeunes avec un risque accru de chômage.Cette mesure vise à éviter que ces jeunes terminentl’école sans que la transition à l’étape suivante soitréglée.

Journal de candidature: un recueil de documentsactivement élaborés par l’élève, qui l’accompagnecomme point de repère pour les employeurs à traversl’apprentissage jusque dans sa vie professionnelle. Cejournal doit pouvoir renseigner également sur les«soft skills» du jeune en question.

Mentoring: accompagnement des jeunes dans lestransitions entre l’école obligatoire et la formationprofessionnelle, et entre celle-ci et le marché dutravail, par des personnes expérimentées et desanciens du métier.

Centre de compétences jeunes / Cantonal EconomicForum: nouvelles formes de coordination entre lesadministrations publiques et les employeurs pour deseffets de synergie. L’idée d’un «centre de compétencesjeunes» est axée sur la gestion de l’information etl’échange de connaissances, tandis que le Forumentend créer une plate-forme de communication etune table ronde pour autorités et employeurs.

Erika Meins, Michael Morlod. Etude Amosa sur le chô-mage des jeunes. Développer des solutions ensemble.

www.infopartner.ch/periodika/2004/Panorama/Heft_6_2004/pan046f19.pdf

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

«Que proposeriez-vous en priorité pour améliorer latransition entre école obligatoire et formation profes-sionnelle?». Afin de nourrir le débat, cette question aété soumise à divers experts issus de milieux profes-sionnels variés dont voici les réponses.

Profils de compétences: améliorer la lisibilitéDans l’espace romand de la formation, une meilleurelisibilité des profils de compétences acquis par les élè-ves à la fin de la scolarité obligatoire permettra unemeilleure insertion de ceux-ci dans les filières de la for-mation professionnelle. Cette préoccupation de la CIIPest exprimée dans la mesure 6 adoptée par la Confé-rence le 15 avril 2005, soit «Nécessité de renforcer lesliens entre l’école obligatoire et le post-obligatoireafin de mettre en relation les objectifs prioritaires duPECARO et les balises des élèves avec les contenus desécoles subséquentes». Concrètement, il s’agit de relirele PECARO avec les milieux de la formation profession-nelle et de définir ensemble les profils de compétencedes élèves à la sortie de la scolarité obligatoire. La col-laboration à mettre en place aura déjà pour effet derendre confiance aux milieux de la formation profes-sionnelle en la capacité de l’école à former des jeunesdont les compétences sont reconnues. Des expériencespilotes facilitant la transition pourraient rapidementêtre mises en place afin de définir des pratiques inté-ressantes et peut-être généralisables.Yves Delamadeleine, collaborateur scientifique, Con-férence intercantonale de l’instruction publique (CIIP),Neuchâtel

Répartir les jeunes en difficulté dans lesstructures d’aideIl faut savoir que plus de 8 jeunes sur 10 n’éprouventpas de difficultés dans leur choix professionnel au sor-tir de la scolarité obligatoire. L’enseignement est detrès bonne qualité dans notre pays et la grande majo-rité des élèves parviennent à répondre aux exigences,certes croissantes, qui leur sont demandées. Il n’en de-meure pas moins qu’une partie non négligeable desélèves sont dépassés par le système d’éducation actuelet éprouvent les plus grandes difficultés pour s’insérerdans une filière de formation. Pour ces jeunes-là l’in-tervention au plan cantonal d’un centre de conseil etde tri me paraît indispensable, afin premièrement

qu’aucun de ces jeunes en difficultés ne passent entreles mailles du filet et deuxièmement afin de les «ré-partir» entre les nombreuses structures d’aide existan-tes selon leurs besoins spécifiques et leur situationpersonnelle. De tels centres de dépistage existent parexemple dans les cantons de Fribourg et de Lucerne.Tony Erb, seco (secrétariat d’Etat à l’économie), Mesu-res relatives au marché du travail

Mieux intégrer l’apprentiL’arrêt prématuré de la formation professionnelleduale est parfois lié à la mauvaise résolution d’une criseidentitaire. Cette dernière se manifeste aussi bien dupoint de vue relationnel, qu’aux niveaux personnel etsystémique. Par conséquence, le système de formationprofessionnelle duale devrait mieux intégrer la dimen-sion identitaire dans les plans de formation, ce afin deprévenir les interruptions d’apprentissage ou d’en limi-ter les retombées négatives. Concrètement, il s’agitd’introduire des mesures qui favorisent l’intégration del’apprenti-e dans le milieu de travail, qui améliorent sesreprésentations professionnelles et qui situent son pro-jet professionnel en fonction de ses autres sphères devie (famille, pairs, etc.). Pour vérifier ces thèses, l’ISPFPdémarre actuellement une recherche vérifiant les liensentre la rupture d’apprentissage et la construction del’identité professionnelle des apprenti-e-s.Nadia Lamamra, Jonas Masdonati, Jacqueline De Puy,ISPFP Lausanne

Admettre un temps de transitionPour améliorer la transition entre l’école et la vie pro-fessionnelle, il convient d’abord d’admettre que le faitd’avoir besoin d’un temps de réflexion et d’expérien-ces avant de se décider est normal (un jeune sur qua-tre au moins est concerné) et que ce n’est de la fautede personne! Il faut ensuite parvenir à mobiliser l’en-semble des adultes concernés: famille, professionnelsde l’école et patrons autour des actions qu’on sait êtrefacilitatrices de la transition.

En substance, cinq priorités me semblent émerger, enprécisant que des démarches existent mais ne peuventêtre développées ici:1) Augmenter le nombre d’entreprises formatrices ou

offrant des stages, car pour le seul canton de Vaud,

12 Résonances - Décembre 2005 )

Améliorer la transition:propositions d’experts

Améliorer la transition:propositions d’experts

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

sans les structures de transi-tion, il manquerait environ1800 places d’apprentissage.

2) Développer les formules al-ternant «travail» et «école»,tant il est vrai que de faire«plus du même» après 11 à12 années de scolarité (écoleenfantine comprise), est sou-vent vain.

3) Clarifier et coordonner l’offrepour les jeunes concernés, carpratiquement aucune struc-ture ne réunit à elle seule lescompétences pédagogiques,d’initiation au travail prati-que et d’orientation nécessai-res. Afin aussi de préserver la «biodiversité» des me-sures tout en assurant une bonne qualité de gestion.

4) Aider les familles à se prendre en charge et à soute-nir leur enfant, l’expérience montrant qu’elles vou-draient bien faire mais sont désemparées tant dansle dialogue avec leur enfant que face à la difficultédu choix.

5) Renforcer la préparation au choix professionnel du-rant l’école obligatoire et l’accompagnement endébut de formation professionnelle des apprentisen difficulté.

Philippe Martinet, responsable de l’OPTI (Office vaudoisde perfectionnement scolaire, de transition et d’inser-tion)

Intervenir sur les dimensions psychosocialesUne approche psychosociale de la transition permet dese focaliser sur la marge d’influence que l’individu peutavoir sur ce processus, et ce en dépit des contraintescontextuelles qui influencent le passage de l’école àl’apprentissage. Sur cette base, il est possible d’imagi-ner des mesures pédagogiques visant le renforcementdes stratégies individuelles d’affrontement de la transi-tion. Il s’agit notamment de développer les compéten-ces relationnelles des futur-e-s apprenti-e-s ainsi qued’améliorer leurs attentes et leurs attitudes vis-à-vis dumonde du travail. Une intervention portant sur ces di-mensions a été menée et évaluée auprès de jeunes sanssolution de formation post-obligatoire. Les résultats del’étude montrent que l’intervention a effectivementaidé les participant-e-s à affronter la transition et ap-puient la validité d’interventions basées sur l’aide àl’appropriation subjective du processus de transition.Jonas Masdonati, Université de Fribourg (thèse dedoctorat)

Valoriser, diversifier, informer, organiser1) Valoriser: promouvoir l’apprentissage comme une

alternative valable pour tous les élèves et non pas

un choix par défaut pour les moins doués en classe.Les enseignants et les conseillers en orientation doi-vent proposer les deux voies avec objectivité, en at-tendant qu’un quota de conseillers en orientationissus de la voie professionnelle soit instauré.

2) Diversifier: créer de nouveaux CFC pour prépareraux métiers des HES2.

3) Informer: mieux informer la société sur la qualitéde l’enseignement et des diplômes de la FP et surles possibilités de carrière qu’elle offre, afin de cas-ser les préjugés. Dire que l’élite ne se trouve pas àl’université seulement mais partout où l’on se réa-lise avec succès (campagne testimoniale).

4) Organiser: concentrer les cours sur la première annéede l’apprentissage pour que les apprentis vivent unetransition plus douce et pour que les patrons les ac-cueillent après un an de préparation supplémentaire

Marie-Hélène Miauton, présidente du Groupe à propos

Créer des places d’apprentissageLes difficultés de la transition entre école et monde dutravail proviennent souvent du fait que le choix de laformation professionnelle n’est pas un vrai choix. Lesjeunes sont de plus en plus contraints d’accepter lesplaces d’apprentissage disponibles, quelles que soientleurs qualifications, leurs motivations ou leurs rêves. Ilfaut donc créer plus de places d’apprentissage (en en-treprise ou en école des métiers), dans tous les métierset dans toutes les régions, pour que les jeunes quicherchent soient mis face à un vrai choix profession-nel. Ainsi, ce ne seront plus les jeunes, mais bien lesemployeurs qui seront mis en concurrence, et ces der-niers devront rendre leurs formations, leurs métiers etleurs conditions de travail attrayants. En retour, ils bé-néficieront d’apprenties et d’apprentis hautementmotivés, qui auront choisi avec attention et leur pro-fession et leur entreprise.Jean Christophe Schwaab, Union Syndicale Suisse

@ propos recueillis par Nadia Revaz

( Résonances - Décembre 2005 13

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

En mars 2005, le magazine Bilan avait donné la paroleà sept chefs d’entreprise afin qu’ils expliquent pour-quoi les patrons renoncent à engager des apprentis.Six d’entre eux ont fait preuve d’une rare violencedans leurs propos, accusant les jeunes apprentis d’unniveau scolaire catastrophique («ils ne savent plus niécrire ni calculer»), d’un manque total de motivationet d’ambition («ils sont nuls et paresseux», «les ap-prenties vendeuses me font penser à des vaches qui re-gardent passer les trains!»), mais aussi de graves lacu-nes en matière de savoir-vivre («nous devons leur ap-prendre à articuler, leur inculquer quelques notions depropreté et nous battre contre des piercings trop os-tentatoires»). La faute à qui? Vous l’aurez sans doutedeviné, la grande coupable désignée par ces chefsd’entreprise est l’école («nos jeunes sont devenus lescobayes des pseudo-pédagogues.»).

Pour répondre à de telles attaques, il semblait intéres-sant de recueillir l’avis de jeunes. Comment lisent-ils leportrait de la jeunesse dressé par les patrons interro-gés dans Bilan? Sont-ils d’accord avec eux sur certainspoints? Béatrice Rogéré Pignolet, enseignante au COSte-Marie à Martigny (cf. rencontre du mois paruedans le numéro de décembre 2003), a fait lire à ses élè-ves de 3e de CO l’article en question et leur a fait tra-vailler l’argumentation par petits groupes autour dequatre thématiques, à savoir la baisse de niveau, lemanque de motivation, les attentes professionnelles

des jeunes ainsi que les décalages avec les adultes auniveau du savoir-être, de la tenue vestimentaire et dulangage. Chaque groupe s’est ensuite prêté au jeu del’interview.

Exagération des propos des patronsGlobalement, presque tous les élèves ont trouvé lespropos tenus par les patrons exagérés, se limitant àquelques clichés négatifs et ne tenant pas compte dela diversité de la population jeune. Certains considè-rent même que ce qui est dit est méchant et humiliant.

Concernant la baisse de niveau perçue par les chefsd’entreprise, la réponse des élèves est quasi unanime:«Ce n’est pas le niveau qui baisse, ce sont les exigencesqui augmentent.» Tous estiment en savoir plus queleurs parents dans certains domaines, notamment lesmathématiques, les sciences, les langues et l’informati-que. Un élève fait remarquer que si les patrons ontl’impression d’une baisse de niveau, c’est parce que leprogramme scolaire est très chargé, avec l’introductionde nouvelles branches par rapport à l’école d’autrefois,et que de ce fait les notions sont peut-être davantagesurvolées. Plusieurs soulignent aussi l’augmentation dela longueur des études et des apprentissages, ce quipeut contribuer à la démotivation. Un élève donnel’exemple du métier d’enseignant primaire dont le par-cours de formation s’est nettement rallongé.

14 Résonances - Décembre 2005 )

«Les jeunes sont nuls»:réactions d’une classe de CO

«Les jeunes sont nuls»:réactions d’une classe de CO

Paroles sur le vif«L’école demande aux jeunes d’être toujours plus per-formants et comme les exigences augmentent danstoutes les branches, il est difficile d’être bons en tout.»«Les jeunes ne savent pas autant de choses que lesadultes et c’est bien normal, puisqu’ils sont en phased’apprentissage. Pour savoir si le niveau est resté lemême par rapport aux générations précédentes, il fau-drait faire la comparaison aux mêmes âges.» «Avec le chômage qui augmente, c’est compliqué pourun jeune qui n’a pas trouvé de place d’apprentissagedans un métier qui lui plaît d’être motivé.»«Personnellement j’ai un rêve, mais mes notes ne me per-mettent pas de le réaliser pour l’instant. Si je dois chan-ger de rêve, cela risque d’être décevant et démotivant.»

«Pour passer dans de bonnes conditions du cycle d’orien-tation à la formation professionnelle, les jeunes de-vraient être davantage encouragés.»«Le programme scolaire devrait être un peu moins com-pliqué et l’on devrait apprendre des choses plus utiles.»«Même l’impossible peut être possible avec de la vo-lonté et de la motivation.»«C’est normal qu’un jeune ne soit pas aussi sérieuxqu’un adulte et il faudrait que les adultes soient plustolérants.»«Les piercings par exemple n’existaient pas autrefois,aussi les patrons ont tendance à trouver qu’un jeuneayant un piercing est malpoli, alors que cela n’a rien àvoir.»

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

Les élèves interrogés concè-dent par contre un manque demotivation chez les jeunes, quipeut déjà être observé à l’éco-le. S’ils le pensent, c’est essen-tiellement parce que cette re-marque leur est faite réguliè-rement tant par leurs parentsque par leurs enseignants. Poureux, cette démotivation large-ment répandue qu’ils asso-cient en outre à un manque deconcentration a plusieurs fac-teurs explicatifs. D’une part,les loisirs sont devenus accessi-bles à tous et sont importantsdans la vie des adolescents etd’autre part ils trouvent queles enseignants ont un peutrop tendance à les rabaisserdès qu’un résultat est insatis-faisant. Ils aimeraient que cesderniers les encouragent plusrégulièrement. Force est deconstater que tous les groupes ont évoqué ce point. Ilssavent qu’ils ont plus de libertés, mais presque tous nes’en plaignent pas, jugeant qu’ils sont aussi plus auto-nomes. Un élève est pourtant d’avis qu’il faudrait queles parents et l’école fassent preuve de davantage d’au-torité pour stimuler la motivation et relever le niveau.Reste qu’ils refusent l’amalgame entre motivation fra-gile et absence d’ambition, même s’ils estiment difficiled’en avoir lorsque l’on exerce un métier subi plutôt quechoisi. Une élève note qu’actuellement les orientationsoffertes aux jeunes sont plus nombreuses qu’autrefoiset que le système permet de bifurquer à n’importe quelmoment. Une autre dans le même groupe souligne quesi en théorie tout est possible, ce n’est pas le cas en pra-tique, vu l’insuffisance de places d’apprentissage. Tou-tes deux en arrivent à constater qu’il y a là une contra-diction entre la part de rêve et la réalité. La discussion sepoursuit, avec la mise en avant de l’argument suivant: siun jeune sait qu’il pourra réaliser son projet profession-nel, il sera davantage motivé. S’ensuit une discussion surles savoirs enseignés dans le cadre de l’école. Faudrait-ilélargir les savoirs transmis par l’école aux savoirs prati-ques et techniques, sachant que les élèves sont plus mo-tivés lorsque les cours sont utiles à la vie future? Plu-sieurs élèves posent la question, sans toutefois y répon-dre de manière catégorique.

Quelles sont les attentes professionnelles de la jeu-nesse? Pour les élèves interviewés, les attentes des jeu-nes ne sont guère différentes de celles des adultes,étant donné que dans les deux cas elles sont bien sou-vent avant tout financières. Le miroir du monde desadultes n’est pas forcément idéal! Terminer une forma-tion professionnelle pour avoir accès à un métier et de-

venir indépendant, telles sontles attentes plus strictementprofessionnelles des jeunes. Lagrande difficulté à leurs yeux,c’est l’orientation. Ils suppo-sent qu’un adulte aura certai-nement plus de persévérancepour se lancer dans une forma-tion qui lui plaît moyenne-ment qu’un jeune encore atta-ché à ses rêves.

C’est en matière vestimentairequ’ils ressentent le plus granddécalage avec le monde desadultes. Un élève fait la remar-que suivante: «Les patrons de-vraient dire clairement au dé-part ce qui les dérange dansl’habillement, le comporte-ment ou le langage des jeunes,car autrement c’est difficile desavoir ce qui est attendu danstel ou tel métier». Un autre

ajoute: «Les jeunes doivent faire un effort, car certainsabusent, mais les patrons ne devraient pas juger sur lesapparences uniquement.» Match nul, la balle au centre.

Merci à Kevin, Xavier, Nascimo, Veton, Carina, Lionel,José, Andrea, Natacha, Anne, Déborah, Léna, Naran etMarisa pour avoir répondu avec beaucoup de nuancesdans leur propos aux patrons Michel Burtin, Rolf Pi-guet, René Brunner, Daniel Gallay, Bernard Nicod,Christa Calpini et Jacques Hentsch.

( Résonances - Décembre 2005 15

Leurs projets professionnels«Entrer à l’école de laborantin.» Xavier«Faire l’école de commerce.» Nascimo«Entrer à l’école des métiers.» Kevin«Faire un apprentissage si je trouve une place, au-trement je tenterais l’école de commerce.» Veton«Mécanicien puis ingénieur en mécanique.» Andrea«Suivre la formation de laborantin médical.» José«Devenir boulanger-pâtissier.» Lionel«Etre éducatrice de la petite enfance.» Carina«Je pense devenir éducatrice sociale.» Déborah«J’hésite entre éducatrice et maître de sport.» Anne«Je ne sais pas trop, mais je pense commencer par un apprentissage commercial dans un bureau.»Natacha«Mon projet: faire l’ECG puis la HEVs.» Marisa«Je pense faire l’ECG pour devenir éducatrice.»Naran«L’ECG, mais J’hésite entre le médical et le social.» Léna

(Les élèves d’une classe de 3e de CO à Martigny réagissent à un article pastendre envers la jeunesse.

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

Gérald Devanthéry,responsable du centre d’apprentissage chez Alcan àChippis

Quelles informations vous apporte le basic checkeffectué pour sélectionner les futurs apprentis?Nous utilisons le basic check, parce que le cycle d’orien-tation ne nous fournit pas de résultats comparatifs suf-fisants, les notes pouvant varier d’un CO à l’autre. Cetest nous permet un repérage complémentaire et, deplus, il nous renseigne sur les aptitudes logiques dujeune, ce que ne fait pas l’école. Cela doit bien sûr res-ter un élément de sélection parmi d’autres. Chez nous,les futurs apprentis sont reçus en entretien et doiventeffectuer un stage de deux jours s’ils ne l’ont pas déjàfait auparavant.

Si un jeune vient chez vous pour un stage, qu’il estmotivé mais n’a pas les notes et échoue au test,que lui conseillez-vous?Je pourrais l’orienter vers une profession dans le mêmedomaine, mais à sa portée. Avec l’introduction de l’at-testation fédérale sur deux ans, certains métiers serontdavantage accessibles pour les jeunes en difficulté sco-laire.

Les tests vous donnent-ils des garanties au niveaude la réussite des apprentis?Tout à fait, il est rare que nous ayons des abandons parmanque d’aptitudes. Si vous posiez la question à un pa-tron d’une petite entreprise, la réponse serait assuré-ment différente, du fait qu’il a moins de moyens de sé-lection.

Reste que les abandons sont malgré tout plus fré-quents. Quelle en sont les causes selon vous?Elles sont multiples, mais il est vrai que certains aban-dons surviennent après deux ans d’apprentissage, alorsque les jeunes en question ne sont pas en échec. Jeconstate que les apprentis sont plus ouverts mais moinsrésistants face aux obstacles rencontrés sur leur parcours.

Quelles seraient vos propositions à destination del’école pour faciliter la transition école-apprentis-sage?

Pour améliorer le dialogue école-entreprise, je penseque l’on pourrait par exemple mettre sur pied ungroupe de travail avec des représentants des entrepriseset des enseignants de certaines disciplines, de façon àréfléchir aux solutions efficaces pour mieux synchroniserle passage. L’école devrait renforcer les connaissances debase et développer l’autonomie des élèves, afin d’atté-nuer les difficultés liées à la transition.

Joseph Métrailler, directeur de l’Ecole des métiers à Sion

Vous utilisez les tests d’aptitude à l’entrée del’Ecole des métiers. Par rapport aux notes, quelleest l’information supplémentaire?Nous recourons au basic check, mais le test n’est pas leseul indicateur, puisque nous sélectionnons les jeunes,environ 40 pour le Valais romand, sur la base du dossierde candidature, de la lettre de motivation, des noteset des compétences identifiées lors des tests pratiques.Le basic check, qui n’est toutefois pas qu’un test deconnaissances puisqu’il donne des indications sur descompétences techniques, est surtout intéressant par saredondance d’informations avec les notes, sachantqu’un 5 dans tel CO n’équivaut pas à un 5 dans tel autrecycle. De plus, si un élève a de bonnes notes, maiséchoue au test, il sera quand même reçu en entretien. Letest doit représenter pour le futur apprenti une procé-dure d’engagement. Il est bien évident qu’il ne révèlerapas sa motivation, cependant nous sommes contraintsde sélectionner en fonction des compétences dans uneécole comme la nôtre où la maturité professionnelle estobligatoire.

Que suggéreriez-vous pour améliorer le passageentre le CO et votre école?Du point de vue des professions techniques, l’école obli-gatoire devrait renforcer l’enseignement des mathéma-tiques et du français. Sans porter de jugement, il mesemble qu’elle s’est ouverte à de multiples connaissan-ces au détriment des connaissances de base.

Estimez-vous nécessaire un meilleur dialogueécole-entreprise?Oui, mais personnellement je n’ai pas de relation directeavec les cycles d’orientation, mais il faut dire aussi quenous sommes une jeune école. Je crois aussi qu’il seraitintéressant de rapprocher l’ensemble du secondaire II,professionnel ou non. Les enseignants devraient par ail-leurs valoriser la voie professionnelle.

16 Résonances - Décembre 2005 )

Avis de part et d’autre (2)Avis de part et d’autre (2)

Prochain dossier:

Apprendre: plaisir et/ou effort

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

Test: passage obligé?

Le Multicheck va-t-il déciderde l’avenir d’un postulant?[Pour Bernhard Hählen, l’undes pères du Multicheck], «lesrésultats du Multicheck nedevraient influer que pour uncinquième dans le choix desemployeurs. Tout aussiimportants sont: le dossier decandidature, l’entretiend’embauche, les notes et laconduite à l’école, lesréférences, et l’appréciationpersonnelle des responsablesdes services des ressourceshumaines. Car le Multicheckne dit rien de la personnalitédu candidat, de sa motivation,de ses aptitudes à travailler enéquipe, etc.»N’empêche, dans les faits, leMulticheck représente ledeuxième obstacle à franchirtout juste après la lettre decandidature: dans la plupartdes cas, il faut l’avoir passéavec succès pour se voiraccorder un premier entretien.Migros Magazine 24, 14 juin2005.

Parcours vers les formationspost-obligatoires

Comment les jeunesaccomplissent-ils le passage del’école obligatoire aux forma-tions ultérieures? Vers quellesfilières de formation les uns etles autres se dirigent-ils?Comment réussissent-ils?Quelles difficultés rencontrent-ils? A ces questions, l’étudelongitudinale nationale TREE(Transition de l’Ecole àl’Emploi) apporte pour lapremière fois des réponses quisont représentatives pourl’ensemble de la Suisse et pourchaque région linguistique. Lesrésultats présentés icis’appuient sur les données deplus de 5000 jeunes qui ont

participé à l’enquête PISA en l’an 2000 et qui ont quitté l’écoleobligatoire la même année. Ce rapport montre que la quasi-totalité des jeunes souhaitent poursuivre leur formation au-delàde l’école obligatoire. Près des trois quarts des jeunes accèdentsans problème particulier à un apprentissage ou à une école dudegré secondaire supérieur. Mais un jeune sur quatre éprouve desdifficultés, parfois importantes, à trouver une place dans lesystème de formation postobligatoire, et ce malgré desrecherches souvent intenses. L’étude TREE montre également quel’origine sociale des jeunes influence de manière préoccupanteleurs chances d’accéder à une formation postobligatoire.www.bfs.admin.ch > Thème 15.3.4 passage au marché du travailwww.portal-stat.admin.ch/pisa/pisa_f_r001.htm

( Résonances - Décembre 2005 17

Causes du chomâgedes jeunes

Quelles sont les causes duchômage des jeunes? Qu’est-cequi entrave leur embauche?Afin de répondre à cesquestions, on a mené, sur labase d’une synthèse desondages existants, 22entretiens approfondis avecdes employeurs et desreprésentants de l’administra-tion publique. Ces entretiensconfirment l’opinion fortrépandue que les jeunes sontinsuffisamment préparés aumarché du travail. Plutôt quedes connaissances scolairesinsuffisantes, on critique descarences au niveau d’aptitudesfondamentales pour le marchédu travail: déficit de compé-tence sociale et opérationnelle,discipline insuffisante, faibleaptitude au travail en équipeet manque de conscience dufait que le succès découle dela performance.Erika Meins, Michael Morlod.Etude Amosa sur le chômagedes jeunes. Développer dessolutions ensemble.www.infopartner.ch/periodika/2004/Panorama/Heft_6_2004/pan046f19.pdf

Les mesurestransitoires: unpis-aller?

En ce qui concerne les troisprincipales fonctions dessolutions transitoires, que nousavons énoncées (fonction derattrapage, fonctiond’orientation, fonctiond’équilibrage), nos résultatssoulèvent des questionssurtout en ce qui concerne lafonction de rattrapage. Ilsmontrent que a) les compétences des jeunesen situation transitoire ne sontpas inférieures, en moyenne, àcelles de la plupart des jeunes

La transition en citationsLa transition en citations

Apprentissage: mesures sur le plan suisseLe marché des places d’apprentissage sera dynamisé par denouvelles actions des partenaires concernés. Invités par leconseiller fédéral Joseph Deiss à la Conférence nationale surles places d’apprentissage à Lucerne, 21 représentants de laConfédération, des cantons, et des milieux économiques etsyndicaux ont adopté un train de nouvelles mesures. Parmicelles-ci, la volonté de Joseph Deiss d’augmenter l’encoura-gement aux mesures cantonales en faveur de la création deplaces d’apprentissage. Les mesures actuelles ont elles aussitrouvé un large consensus auprès des différents partenairesconcernés et seront intensifiées.www.bbt.admin.ch/aktuell/medien/2005/f/20051110.htm

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

qui accèdent à une formationpostobligatoire certifiantedirectement après l’écoleobligatoire; b) les compétences acquisesn’ont pratiquement aucuneincidence sur les chances depouvoir commencer uneformation certifiante aprèsune solution transitoire.Ces constatations remettent enquestion l’idée reçue selonlaquelle les solutionstransitoires servent en premierlieu à combler des retardsindividuels denature scolaire,linguistique ouautre.Les quelque20’000 jeunesqui, année aprèsannée, neparviennent pasà entrerdirectement dansune formationpostobligatoirecertifiante, etdont la plupartn’ont pas de retardparticulier à combler,soulèvent des questionsfondamentales touchantl’efficacité du système. Parcours vers les formationspostobligatoires. Les deuxpremières années après l’écoleobligatoire. Résultatsintermédiaires de l’étudelongitudinale TREE. Neuchâtel:OFS, 2003.www.tree-ch.ch

Une année de plus ou une annéede trop

Pourquoi les élèves se lancent-ils dans une annéescolaire de plus? Par peur demettre un premier pied dansun monde différent et besoind’une pause avant le grandsaut? Indécision face àl’avenir? Qualifications tropbasses et besoin d’unperfectionnement? (…)Il faut que les élèves endifficulté scolaire puissentsaisir la pertinence du lien quecette année-passerelle pourraitavoir vers le «vrai» monde dutravail, et qu’ils puissent

combler le fossé existant entre leur situation, parfois considéréecomme marginale, de «mauvais élève» et le monde professionnel.Sheila Padiglia. Les transitions dans les itinéraires de formation.Neuchâtel: IRDP, avril 2005. Texte de travail élaboré dans le cadredes études du «Forum Transition».

Difficultés d’apprentissage et transitionActuellement moins de la moitié des personnes handicapéescomprises dans la catégorie d’âges qui nous intéresse ici (ndlr: les15-25 ans) obtient un certificat de formation post-obligatoire. (…)Nous ne savons que très peu de choses concernant l’impact queles expériences d’intégration ou de séparation lors de la scolaritéobligatoire ont sur la transition entre la formation et la vie active,

ainsi que sur lesparcoursprofessionnelsultérieurs(Blöchlinger 1991et Riedo 2000 sontles seuls à avoirétudié cettequestion). Dans cedomaine, nousmanquons enparticulierd’études quianalysent lesnouvelles

conditions régnant sur le marchédes places d’apprentissage à partir du milieu des années nonante,ainsi que d’études qui mettent en lumière les interactions entrel’intégration versus la séparation et les nouvelles passerellesreliant l’école obligatoire à la formation professionnelle. Emil Lischer. Des obstacles dans la transition entre la formationinitiale et la vie active. Pédagogie spécialisée, 1/2003.www.szh.ch/f/pdf/ps.1.03.webartikel.pdf

Secondaire II:dynamiques complexes des transitions

A la fin de l’enseignement obligatoire, seule une moitié desjeunes suit un parcours linéaire, tandis que l’autre accomplit unetrajectoire complexe caractérisée par des répétitions,

18 Résonances - Décembre 2005 )

changements, détours ouinterruptions temporaires. La situation diffère cependant fortement d’unefilière du degré secondaire àl’autre: dans les formationsgénérales de type scolaire, la grande majorité des élèves provient directementde la 9e année du degrésecondaire I, tandis qu’enformation professionnelle unpeu plus de la moitié desélèves a suivi un parcoursindirect.www.bfs.admin.ch >communiqués de presse, 27 mai 2004

Ecole en France: apprentissage à14 ans?

Les heurts dans les banlieuesmettent en évidence les failles de l'école républicainefrançaise dans les quartiersdifficiles où un jeune sur deux est au chômage. Lafracture est palpable et l'onne croit plus guère à la vertudes diplômes. Dans les collèges, le tauxd'absentéisme dépassesouvent 25%. (…) En pleine explosion deviolence dans les banlieues,début novembre, le premier ministre français Dominiquede Villepin a jeté un gros pavé dans la mare et annoncé que l'apprentissagecommencera à 14 ans, contre 16 à ce jour. Cette annonce a surpris lesmilieux économiques, outréles syndicats et irrité dans les rangs du personnelenseignant. (…) De nombreuses associationsde parents d'élèves oud'enseignants ont pour leurpart déploré «une faussebonne idée qui tire les jeunesvers le bas» au lieud'améliorer leurs chances deréussite scolaire. Chloé Leprince. En France,l’école veut devenir un outil d’intégration et decohésion sociale. Le Temps, 18 novembre 2005. www.letemps.ch

La transition dans le viseur de la CIIPAméliorer le passage de la scolarité obligatoire au secon-daire II est l’un des objectifs du programme d’activité de laConférence intercantonale de l’instruction publique de laSuisse romande (CIIP) pour la période 2005-2008.

1) En lien avec la CDIP (Conférence suisse des directeurscantonaux de l’instruction publique), élaborer un conceptromand d’évaluation des connaissances et compétences desélèves en fin de scolarité obligatoire, en collaboration avecles écoles de la formation professionnelle.

2) Développer dans le cadre de la Fondation des RégionsEuropéennes pour la recherche en Education et en Forma-tion (FREREF) un réseau de recherche sur la thématique dela transition scolarité obligatoire - formation profession-nelle – emploi 2008. www.ciip.ch

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

Revues et articles pour aller plus loin

Folio, revue de la formation professionnelle suissewww.bch-fps.ch > Médias > Folio FPS (2005/06 La formationprofessionnelle avec attestation fédérale)

L’Hebdo (No 22, juin 2005. Chômage des jeunes. Commenttrouver un job.)

Articles sur www.swissup.com (Après l’école obligatoire,le grand vide www.swissup.com/art_ ontent.cfm?upid=FR1364 - Des bouées pour sauver l’apprentissagewww.swissup.com/art_content.cfm? upid=FR1383)

Actualité pédagogique de l’IRDP. Actualité de la presseromande et tessinoise principalement (recherche possibledirectement sous la catégorie formationprofessionnelle) www.irdp.ch/documentation/documentation.html

Panorama, la publicationspécialisée sur la formation etl’orientation professionnelleset le marché du travailwww.panorama.ch (2004/6Après l’école Transitionsecondaire I – secondaire II)

Sites pour aller plus loin

Office fédéral de la formation professionnelle et de latechnologie OFFT www.bbt.admin.ch

Orientation scolaire et professionnelle www.orientation.ch

Actualités de la formation professionnelle éditées par laConférence suisse des offices de formation professionnelleet l’Office fédéral de la formation professionnelle et de latechnologie (OFFT) – newsletter électronique www.afpr.ch

Conférence suisse des chefs de service de la formationprofessionnelle www.ciip.ch/ciip/crfp

Formation professionnelle suisse www.bch-fps.ch

Institut suisse de pédagogie pour la formationprofessionnelle www.isp.ch

Office vaudois de perfectionnement scolaire, de transitionet d’insertion www.opti.edu-vd.ch

Office fédéral de la statistique, indicateurs de la formationprofessionnelle bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/ index.html >éducation > formation professionnelle

Transitions de l’Ecole à l’Emploi www.tree-ch.ch

Les tests d’aptitude: le basic-check, le multicheck décliné en cinq variantes (employé de commerce, technique, soinset santé, commerce de détail, artisanal). Pour le basic-check,on peut trouver des exemples de questions en ligne.www.basic-check.ch - www.multicheck.ch

Lexique des professions www.berufskunde.ch

Site pour les apprentis www.apprentis.ch

Livres et documents pour aller plus loin

Francis Vergne. De l’école à l’emploi: attentes etreprésentations. Regards sur la transition professionnelle.Syllepse, 2002.

Sheila Padiglia. Les transitions dans les itinéraires deformation. Neuchâtel: IRDP, avril 2005. Texte de travailélaboré dans le cadre des études du «Forum Transition».

44 actions concrètes pour revaloriser la formationprofessionnelle en Suisse romande. Lausanne: à propos(groupe de réflexion présidé par Marie-Hélène Miauton),mars 2005. www.groupeapropos.ch

Rapport final Task Force «Places d’apprentissage 2003».Berne: OFFT, 2004.www.bbt.admin.ch/berufsbi/projekte/task/f

Parcours vers les formations postobligatoires. Les deuxpremières années après l’école obligatoire. Résultatsintermédiaires de l’étude longitudinale TREE. Neuchâtel:OFS, 2003. www.tree-ch.ch

Fabrice Plomb. Faire entrer le travail dans sa vie. Vers denouvelles modalités d’intégration professionnelle desjeunes. L’Harmattan, 2005.

100 ans de la formation professionnelle en Valais. DECS, 2005.

( Résonances - Décembre 2005 19

Pour aller plus loin…Pour aller plus loin…

Emissions télévisées pour aller plus loinTemps présent. Quand je serai grand, je serai chômeur.Emission du 29 septembre 2005. www.tsr.chMise au point. Passe ton test d’abord. Emission du 16octobre 2005. www.tsr.ch

Infos chiffrées pour aller plus loinLa formation professionnelle en Suisse en 2005 – Faitset données chiffrées. OFFT, 2005.www.bbt.admin.ch/berufsbi/publikat/f/bbinfo_f.pdf

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

Paroles aux élèves

Cédric: Le forum marche à mer-veille !!!

Joël: Bonjour tout le monde, je voisque le site marche très bien.

Florian: Je trouve ce site génial, onpeut regarder nos devoirs, télé-charger un examen pour prépareret imprimer.

Natacha: Coucou les amies, le sitec’est vraiment superbe!

Nicolas: Je voulais écrire mon auto-portrait. Je pense que je n’ai pasmis mon nom au bon endroit. Je nesais pas comment l’effacer. Pouvez-vous me dire comment le déplacer?Merci et bonne soirée.

Sarah: Beaucoup de per-sonnes viennent visiter cesite! 2875 visiteurs en unmois c’est bien.

Sadjan: Bonjour monsieur,quand je suis sur le sitede Firefox comment faut-ilfaire pour l’installer?

Baptiste: Vous pouvez merappeler le nom du site oùon peut téléphoner une mi-nute gratuit svp.

Il s’agit d’extraits tirés desforums de classes de 5-6e pri-maires utilisant cette plate-forme de communication.

PrésentationTout comme Spip, Mambo,Educanet1 et bien d’autresencore, Zwook est une plate-

Les conseillers multimédia du Va-lais utilisent cette plate-forme pourleur formation en établissements:http://zwook.ecolevs.ch. Vous ytrouverez documentation, liens,modes d’emploi…

Spécificités de ZwookLa force de Zwook réside notam-ment dans sa souplesse au niveaude la présentation, dans une ges-tion des droits d’accès très sophisti-quée et dans sa simplicité d’utilisa-tion induite par l’utilisation de mo-dules spécifiques.

Skin Le skin ou squelette est totalementparamétrable. Chaque utilisateur

peut modifier le l’aspect de sonsite sans aucune contrainte liéeau système.

Gestion des droitsLe néophyte se voit attribuerun identifiant et un mot depasse. Il rejoindra ensuite desgroupes qui bénéficierontde droits spécifiques sur lespages au niveau de l’éditionet de l’administration. End’autres termes, certainespages pourront être consul-tées par des visiteurs anony-mes, d’autres ne seront ac-cessibles que par les mem-bres des groupes «élèves»,«parents», «autorités»… Ils’agit donc d’un accès auxpages totalement maîtri-sé.

Système modulaireLe webmaster peut choi-sir les modules qui serontintégrés dans son site parun simple clic de souris.

Zwook (CMS): outil de publication et communication

Zwook (CMS): outil de publication et communication

( I C T

forme de communication et de pu-blication. Il s’agit d’un CMS2 (Con-tent Management System) issu del’Open Source libre de droit et to-talement gratuit. Pour les spécialis-tes, Zwook est développé en Py-thon et s’appuie sur la technologieZope.

En Valais, nous avons le privilègede pouvoir compter parmi nos col-lègues un développeur Zwook. Ils’agit de Patrick Briguet qui ensei-gne dans une classe de Plantzette àSierre.

Ce CMS connaît un franc succèsdans de nombreuses académiesfrançaises. Il est par ailleurs uti-lisé par certains départements del’EPFL.

20 Résonances - Décembre 2005 )

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

– Les modules organisationnelspermettent d’insérer des textespar copier-coller, de placer desimages, des fichiers, de gérer unalbum de photos avec miniatu-res, d’insérer des animationsFlash3 et des fichiers Mp3 pourune lecture en streaming.

– Les modules de communicationpermettent un échange rapidede l’information: forums, docu-ments, news, messages person-nels, tableau noir (speedblog),sondages.

– Les modules d’organisation sedéclinent sous la forme d’un ca-lendrier, d’une gestion des pro-jets pédagogiques, d’un lecteurde flux RSS4…

– Les modules d’échanges avecsystème de validation permet-tent de sélectionner, de propo-ser, de classer et de publier desliens…

Utilisation scolairePar sa simplicité d’emploi, Zwookpeut devenir une intéressante vi-trine permettant aux enseignantset aux apprenants de publier aisé-ment leur production. Le forum etle système de messages personnelsfavorisent la communication et dé-veloppent chez les jeunes des com-

pétences au niveau de l’argumen-tation. Nul doute que l’interactivitédégagée par le système devient unfacteur de motivation importantpour les élèves.

Par sa gestion individualisée despages, ce CMS peut servir de plate-forme d’échanges et de communi-cation avec les parents, les élèves,les autorités et les enseignants.

HébergementLes centres scolaires du Valais peu-vent obtenir un hébergement gra-tuit auprès de Vsnet. Il suffit d’en-voyer un courriel à:

[email protected] [email protected] [email protected].

Expériences dans les classesvalaisannesActuellement, plus de 60 collèguessuivent une formation de base surZwook. Ce cours est planifié de lamanière suivante: trois fois deuxheures en «présentiel» et trois foisdeux heures de soutien à distance.D’autre part, un atelier de deuxfois deux heures est prévu pour lesenseignants qui désireraient uncoaching pour élaborer leur sitescolaire. L’inscription est possibleen ligne:

( Résonances - Décembre 2005 21

http://zwook.ecolevs.ch/zwook/cours/plates-formes/inscriptionszwook.

Au préalable, il faudra cliquer sur«s’inscrire» et compléter le formu-laire avant de se connecter.

Jean-Daniel Métrailler,conseiller multimédia

Notes

1 Cf. Résonances du mois de mai 2005,article de Dominique Roh.

2 Système de gestion des contenus au-tomatisés.

3 Système permettant des animations.

4 Système qui permet au site de classede bénéficier automatiquement del’information des grandes agences.

Sites à visiter

Etant donné que le système per-met de protéger certaines pages,il est parfois difficile d’accéder aucontenu complet du site. Cepen-dant, je vous recommande de par-courir les productions suivantes:

http://zwook.ecolevs.ch/borzuathttp://zwook.ecolevs.ch/salinshttp://zwook.ecolevs.ch/fredhttp://zwook.ecolevs.ch/kinshasa

E n r a c c o u r c iChronicus.com

Un site d’histoire

Chronicus est un site del’histoire dans tous ses étatsrassemblant des articles et desdossiers conçus par desenseignants. Au sommaire, ontrouve des documents allant del’Antiquité à l’histoireimmédiate.www.chronicus.com

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

L’action non-violente a soncentre à Lausanne. Rencon-tre avec ce lieu. Le CENAC,association romande à butnon-lucratif, a une longuehistoire et des missions va-riées. Il comprend un centrede documentation et une li-brairie, propose diverses bro-chures et des expositions et of-fre un riche catalogue de for-mations pour quiconque veutaborder le conflit via une ac-tion non-violente. Pour l’équipedu CENAC, la non-violence estune dynamique qui demandeun apprentissage; en effet, il nes’agit pas de rester passif devantl’injustice et la violence, maisd’agir dans une attitude de res-pect de soi et de respect d’autrui.

DU CMLK au CENACComme l’explique Sandrine Bavaud,secrétaire associative, le CENAC, an-ciennement Centre Marthin LutherKing, aurait très bien pu s’appeler leCentre Gandhi, seulement comme ils’est créé en 1968, année de l’assas-sinat du célèbre pasteur noir améri-cain à Memphis, le choix s’est fait

22 Résonances - Décembre 2005 )

Un centrede documentation

La documentation du Centre,l’une des plus complètes de lafrancophonie sur la thématiquede la non-violence, regroupeplusieurs milliers de références(livres, revues, cassettes vidéo,jeux, matériel pédagogique…),réparties entre le secrétariat duCentre et la Bibliothèque de laVille de La Chaux-de-Fonds. Lecatalogue informatisé est ac-cessible via le site internet del’association. Vous y trouverezégalement des bibliographiesthématiques. Et pour ceux quisouhaiteraient d’autres bi-bliographies sélectives, il suf-fit d’adresser sa demande àla documentation ([email protected]).

Des brochuresLe CENAC édite un trimestriel d’in-formation et de réflexion sur la non-violence (Terres civiles), mais aussides petites brochures thématiquesdestinées à vulgariser le message enfaveur de l’action non-violente. Sur

Les prochains modules de formationModules de base

Introduction à la médiation: 4 février 2006 (Animation:Philippe Beck et Tania Allenbach-Stevanato)Conflits de culture: 4 mars 2006 (Animation: LucienneErb et Tania Allenbach-Stevanato)Face à la violence: 18 mars 2006 (Animation: FernandVeuthey et Lucienne Erb)Prise de décision par consensus: 1er avril 2006 (Anima-tion: Rolf Keller et Anne Wanner)Les conflits dans un groupe: 20-21 mai 2006 (Animation:Philippe Beck et Rolf Keller)

Perfectionnement: 17-18 juin (Chantal Furrer Rey et Phi-lippe Beck)

Modules complémentairesConflits dans les relations de travail: 18-19 février 2006(Animation: Chantal Furrer Rey et Marco Allenbach)Education et non-violence: 29-30 avril 2005 (Animation:Fernand Veuthey et Frédérique Rebetez)

www.non-violence.ch/form/programme/index.html

Centre pour l’actionnon-violente à Lausanne

Centre pour l’actionnon-violente à Lausanne

Nadia Revaz

(R e n c o n t r e

Sandra Bavaud,

secrétaire associative au CENAC.

tout naturellement à l’époque. LECMLK a été rebaptisé en 2004, defaçon à éviter les confusions, sa-chant que le Centre est une struc-ture non confessionnelle ayant pourbut de promouvoir la non-violencedans sa diversité, sans se limiter à lalutte contre le racisme.

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

demande de la Ville de Lausanne,l‘association a ainsi édité une bro-chure dans le cadre de la campagne«L’éducation c’est l’affaire de tous»sur l’importance des règles pour vi-vre en société (La transgression desrègles: osons agir!). Elle vient de pu-blier un petit document destiné auxadolescents (Le conflit – entrez sansfrapper).

Un feuillet donne aussi des pistesaux enseignants pour aborder au-trement la question des conflits enclasse, avec une présentation d’unprocessus de résolution en six éta-pes, des propositions d’activités (unequestion de points de vue pour dé-velopper l’écoute et l’expression,mes préférences pour apprendre ladiversité, etc.) ainsi que des élé-ments bibliographiques.

Une exposition en kit«Ni hérisson, ni paillasson», est le ti-tre de l’exposition ludique et édu-cative en kit pour les écoles et lescentres de loisirs imaginée par leCENAC. Via des comportements ani-maliers ou des objets «totems», lesenfants de 6 à 12 ans peuvent dé-couvrir la «ménagerie de la vio-lence» et découvrir comment ils pas-sent d’une stratégie à l’autre selonles circonstances et l’état psychiquedu moment. Le kit comprend des af-fiches, des présentoirs, des pelu-ches, des peluches-marionnettes etune mallette pédagogique avec despropositions d’animations et des li-vres de contes. Un guide d’accom-

pagnement contenant un bref ap-port théorique accompagné de pro-positions de jeux et d’exercices faci-lite le travail de l’enseignant.

Un vaste programmede formationDepuis 10 ans, le CENAC co-orga-nise, avec les Brigades de paix inter-nationales (PBI), le Mouvement in-ternational de réconciliation (MIR),des formations à la résolution non-violente des conflits. Le programme2005-2006 propose un large choixde modules thématiques de forma-tion qui peuvent être suivis séparé-ment pour celles et ceux qui souhai-tent se former à la résolution non-violente des conflits. La formationse déroule sous forme d’ateliersd’expérimentation: les animateurs-trices recourent à des méthodes detravail «participatives» (jeux de rô-les, exercices, travail de groupe,théâtre forum, etc.). En fonction desattentes spécifiques, le Centre orga-nise également des formations à lacarte sur des thèmes divers.

Le CENAC c’est aussi une permanen-ce de conseil et de soutien personna-lisé aux objecteurs de conscience quidésirent accomplir un service civil,selon la nouvelle loi sur le service ci-vil entrée en vigueur en janvier 2004.

ContactCentre pour l’action non-violenteRue de Genève 52 - 1004 Lausanne021 661 24 34 - www.non-violence.ch

( Résonances - Décembre 2005 23

Prendre de la distanceLa télévision, la publicité, les jeux vidéo nous proposent des images multiples.Parfois, ces images nous amènent à idéaliser la réalité. Pour mieux vivre notrequotidien et rester soi-même, il est nécessairede bien distinguer la fiction de la réalité.A quel moment regardes-tu la télévision?Quelles sont les émissions que tu préfères?Pourquoi?Qu’est-ce qu’une image violente pour toi?…

Extrait de la brochure Le conflit – entrez sansfrapper

E n r a c c o u r c iConcours BD

En avant la musique

Fumetto lance son concours de BD 2006 sur le thème de lamusique. Tous les dessinateurs,tant amateurs queprofessionnels, sont invités àsoumettre leurs travaux sur lesujet sous forme d’une bandedessinée d’ici le 20 janvier 2006.Pour en savoir plus sur lesconditions de participation:www.fumetto.ch.

Culture valaisanne

Prix de l’Etat duValaisLes différents prix culturelsvalaisans pour 2005 ont étéattribués récemment par leConseil d’Etat, sur propositiondu Département de l’éducation,de la culture et du sport.Le prix de l’Etat du Valais 2005,doté de 20’000 francs, estattribué au peintre, sculpteur et plasticien Pierre Loye auTrétien / Les Marécottes.Trois prix d’encouragement,dotés de 10’000 francs chacun,ont en outre été décernés àl’artiste et designer JudithKreuzer de Visperterminen, autrio de musique de chambre bas-valaisan Nota Bene composéde Julien Zufferey, LionelMonnet et Xavier Pignat et àl’ébéniste David Coquoz deMartigny.www.vs.ch > actualités >communiqués du chef del’information

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

L’émergence des nouvelles techno-logies de l’information et de la com-munication (ICT) modifie l’environ-nement de travail de nombreusesentreprises. Dans le secteur tertiaire,des généralistes à l’aise autant dansles tâches de gestion que dans l’utili-sation des techniques informatiqueset multimédia sont recherchés et de-viennent indispensables. C’est pourcela que la formation de médiama-ticien-ne a été mise en place. Encorepeu connue, la formation permetd’acquérir un vaste éventail de con-naissances et de compétences.

Le médiamaticien analyse les be-soins de la clientèle et du marché enmatière de communication et demultimédia (courrier électronique,fax, Internet, systèmes audio-vidéo,ordinateurs, réseaux, etc.). Il déve-loppe et propose des projets et dessolutions sur mesure, en tenantcompte des installations disponi-bles, des systèmes et des prestationsde services. Le médiamaticien se si-tue entre le technicien de l’informa-tique et le spécialiste des branchescommerciales. Il gère les produitsdurant les phases de planification,de développement, de pro-duction, de vente etd’entretien en ma-niant les techniquesmultimédias les plusvariées.

ActivitésAnalyse et planifi-cation

– Analyser les besoinsdes clients et dumarché et faire desoffres d’installationset de systèmes infor-matiques

Marketing et administration– Utiliser et appliquer la bureauti-

que (traitement de texte, ban-ques de données, courrier élec-tronique, Internet)

– Etablir la documentation d’utili-sation et de fonctionnement desproduits multimédias et infor-matiques

– Participer à la gestion des finan-ces et à la comptabilité

– Développer et appliquer desstratégies de communication etde marketing dans l’entreprise

Principales qualités requisesAdaptation aux nouvelles tech-niques

Aptitude à travail-ler en équipeCapacité à analyseret à résoudre lesproblèmesEsprit logique etméthodiqueFacilité d’adapta-tionFacilité de contactIntérêt pour l’in-formatiqueSens de l’organi-sation

En bref, il est poly-valent et généra-liste. Il s’intéresse

Médiamaticien, un métieraux multiples facettes

Médiamaticien, un métieraux multiples facettes

Nathalie Gaillard

(O r i e n t a t i o n

Dans cette rubrique vous sont présentées les nouveautés en lien avec l’orien-tation, qu’il s’agisse de formations ou de métiers. Ce mois-ci, vous pourrez dé-couvrir le métier de médiamaticien-ne, une profession variée et passionnantemais encore méconnue. Et pour vous servir de guide, il semblait logique dedemander à Nathalie Gaillard, apprentie médiamaticienne du secteur multi-média du DECS passionnée par son activité et qui collabore régulièrement à lacréation des illustrations de Résonances, de prendre la plume.

Nadia Revaz

– Mettre au point des applicationset des systèmes informatiquesrépondant à des demandes spé-cifiques

– Planifier et suivre les différentesphases de réalisation d’un man-dat (du projet à la réalisation)

Installation et mise en service– Installer et mettre en service des

systèmes audiovisuels, de vidéo-conférence et d’animation

– Créer des sites et des liaisons In-ternet

– Configurer les ordinateurs (hard-ware et software), lire et inter-préter les manuels techniques

– Mettre en place des réseaux in-formatiques et différents péri-phériques

24 Résonances - Décembre 2005 )

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

aux innovations techniques et pos-sède une grande capacité d’adap-tation aux besoins qui peuventémerger rapidement dans le do-maine du multimédia.

Exemples de travauxMise à jour de sites Internet, as-pect rédactionnel, graphique ettechniquePrises de vue et création d’illus-trationsCréation d’un logoMontage vidéo et audioCréation et utilisation d’une basede donnée (gestion de différentsinventaires)Création d’un CD-ROM interactifMaintenance d’un parc informa-tiqueRédaction de textesCréation de modes d’emploi d’ap-pareils multimédiaCopie et enregistrement sur di-vers supports audio et vidéoTâches administratives, lettres,décisionsOrganisation de cérémonies (re-mise de diplômes)

Citations d’apprentis de3e année

«Aux cours professionnels on tou-che vraiment à tout!»«On est des généralistes, mais onpeut se spécialiser dans une bran-che.»«Franchement, tous les matins jeme lève avec le sourire!»

Jérémie Revaz, passionné de snowboard. DECS, Service de la

formation professionnelle

«Le médiamaticien est polyvalent,il est capable de chercher la solu-tion et d’être indépendant.»«La palette est tellement large; ona une vision globale de tout!»«J’ai de la peine à me rendre comptecomment les gens vont réagir lors-que je présenterai le métier…»

Loïc Mühlemann, qui concilie le cyclisme d’élite et l’apprentissage.

DECS, Service de la formation professionnelle

«Le médiamaticien est obligé d’êtreflexible!»«Les débouchés qu’on peut trouversont très différents selon les per-sonnes. Un apprenti qui fait beau-coup de montages audio/vidéoaura plus de chance de passer dansune formation de concepteur enmultimédia ou designer. Par contreune personne qui, comme moi,bosse beaucoup plus dans l’infor-matique hardware, réseau et pro-grammation web, aura plus de dé-bouchés du côté de la vente infor-matique ou du webmastering.»

Jean-Marie Monod, axé technique informatique et

multimédia. Swisscom, en stage à l’école des métiers

( Résonances - Décembre 2005 25

La formation

La formation de médiamaticien s’ac-quiert par un apprentissage dansune entreprise (4 ans) ou à l’écoledes métiers de Neuchâtel, Le Locleet Sainte-Croix (3 à 4 ans).

La formation se compose de diffé-rentes branches théoriques: bureau-tique, informatique, télématique,technique multimédia et design,électronique et électro-technique,méthodologie, économie et droit,comptabilité, marketing, connais-sances de culture générale.

A la fin de la formation, le média-maticien peut se perfectionner da-vantage dans l’informatique, le mul-timédia, le marketing, etc.

Pour plus d’informationswww.orientation.chwww.media-vs.chwww.sigmedia.chwww.media-vs.ch/fr/mediamaticien.pdf (un dossier créé par des média-maticiens de Swisscom).

A dévoilerLa profession de médiamaticienprésente une grande diversitéde compétences personnelles,sociales et méthodologiques. Cemétier progresse continuelle-ment dans de nombreux domai-nes: il relie l’humain à la techni-que et lance un pont entre leclient et le spécialiste. La racinedu terme «média» signifie, enlatin, le milieu, le centre.

Toute société fournissant unservice à la clientèle peut for-mer et/ou engager un média-maticien. Actuellement, le mar-ché de l’emploi a véritablementbesoin de personnes faisantpreuve d’indépendance et d’es-prit d’initiative, capables de gé-rer des tâches interdisciplinaireset de suivre le progrès de latechnique.

E n r a c c o u r c iEchanges linguistiques

Trait d’union

Le numéro 44 de Trait d’union,brochure paraissant deux foispar année et contenant destextes rédigés par lesparticipants aux échangesscolaires, des informations surles offres actuelles et lesstatistiques de ch Echange dejeunes, vient de paraître.Dans cette édition, on peutentre autres lire le récit desélèves de l’école primaired’Ayent ayant passé unemagnifique semaine au bord del’océan à St-Brévin, ainsi qu’untexte sur la diversité linguistiquedans le Valais via un échangeentre les écoles primaires deGampel et Chermignon.www.echanges.ch

(

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

Le cas est rare, voire exceptionnel:le Musée cantonal des beaux-artspasse commande!… Démarche uni-que dans l’histoire des musées can-tonaux, elle s’harmonise cependanten accord parfait avecune autre premiè-re, celle de l’im-pressionnante ex-position qui retracecinq siècles de per-ception de la «Mon-tagne».

Le thème, longtempset abondammenttraité, a connu une as-sez longue éclipse ar-tistique, pour retrou-ver aujourd’hui lesfaveurs de nombreuxartistes contemporains,aux orientations es-thétiques variées. Ce re-tour n’interroge passeulement le paysageen tant que tel, il inter-roge également sa re-présentation sociale ouencore la peinture et laphotographie elles-mê-mes.

Dans ce contexte, et àl’occasion de l’expositionMontagne, je te hais /Montagne, je t’adore, leMusée a invité Walter Nie-dermayr à venir travailleren Valais, en lui passantune commande spécifique-ment liée à ce canton.

Le projet, largement appuyépar le Conseil de la culture qui l’arendu possible, a été favorable-ment accueilli par l’artiste qui a re-levé le défi.

Au sujet de l’artiste

Walter Niedermayr (*1952) fait par-tie de ces artistes incontournables,grâce auxquels la photographie

s’est imposée comme l’un des mé-dias les plus prometteurs sur la scènede l’art contemporain au cours deces vingt dernières années. Assu-

26 Résonances - Décembre 2005 )

mant pleinement la fonction des-criptive de la photographie, ces ar-tistes la radicalisent au point de lasublimer. Leurs œuvres comportent

dès lors une sorte de doubleappartenance qui en fait laforce: elles interrogent d’unepart l’esthétique propre à laphotographie (cadrage, ins-tantanéité, narrativité, spa-tialité) et d’autre part lecontenu sociologique detoute image reproductible.

Vivant à Bolzano dans leTyrol italien, Walter Nie-dermayr s’intéresse auxlieux de forte intensitéqui imposent leur cadre àl’homme moderne: espa-ces de contrainte commeles prisons ou les hôpi-taux, voies de communi-cation comme les auto-routes, paysages de con-sommation comme lesdomaines skiables.

Le travail de«commande»Après une semaine detravail dans plusieursdomaines skiables,Walter Niedermayra proposé une séried’œuvres, parmi les-quelles le Musée aretenu trois piècesreprésentatives, in-titulées respective-ment Les Violettes

(Crans-Montana) ,Theodulgletscher et Plateau Rosa(Zermatt).

Ces œuvres monumentales recon-naissables au premier coup d’œil,

Walter Niedermayr, Theodulgletscher, 2005,

photographie en couleurs.

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Oeuvres sur mesure pour un événement hors norme

Oeuvres sur mesure pour un événement hors norme

Eric Berthod

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Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

larges paysages marqués par la pra-tique du ski, reprennent les caracté-ristiques qui ont fait la renomméede Walter Niedermayr à l’échelle in-ternationale: polyptyques aux cou-leurs pâles évoquant parfois la tech-nique de l’aquarelle ou de la pein-ture, cadrages jouant des effets dedécalage spatial et temporel, lu-mière diffuse, imposants formatspour d’insignifiants éléments. Nisommet impressionnant, ni gran-diose panorama: une atmosphère ir-réelle, une surface estompée, des si-gnes qui s’organisent en composi-tion. Est-ce vraiment de la photo? Laforce du travail de Niedermayr ré-side peut-être dans ce magistral mé-lange de sublimité esthétique et deneutralité objective. L’artiste laissedécider au spectateur si ses imagessont de l’ordre du constat, de la cé-lébration ou de la contestation.

Un autre cas, tout aussi exceptionnelA l’instar des photographies monu-mentales de Walter Niedermayr, ex-posées au public pour la premièrefois avant d’intégrer la présentationde la collection permanente du Mu-sée des beaux-arts, les visiteurspourront découvrir en première, latrès prisée «Vue de Sion», d’OskarKokoschka, tout récemment acquisepar l’institution cantonale avec lesoutien de différents partenaires.

La visite avec sa classeLa Direction des musées cantonauxoffre aux classes des accompagne-ments de visites par des guides spé-cialement formés à l’accueil desclasses. Prière de s’annoncer au 027606 46 70.

( Résonances - Décembre 2005 27

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

Exposition Montagne, je te hais /Montagne, je t’adore, AncienPénitencier, Sion. Jusqu’au prin-temps 2006, du mardi au diman-che, de 13 h à 17 h. Visite com-mentée gratuite le 1er dimanchedu mois à 11 h.

Voyage au centre de la neige jusqu’au 29 janvierSavez-vous qu’il n’y a pas deux flocons de neige sembla-bles? Les hasards liés à la cristallisation de l’eau dans l’at-mosphère en sont la cause. Les Caves de Courten à Sierreexposent les superbes photographies de flocons de neigede W. A. Bentley (1931) et de R. Bolognesi (actuel). A voirjusqu’au 29 janvier, du mardi au dimanche de 15 h à 19 h.www.cavesdecourten.ch

Validation d’acquisMe 7 décembre 2005Une journée d’étude et de débats consacréeà la validation desacquis de l’expérienceet organisée par lelaboratoire recherche-intervention-formation-travail auralieu le 7 décembre àGenève. www.unige.ch/fapse/rift

ExpositionEnvironnement+JeunesseJusqu’aux vacancesde NoëlLes travaux des classessont encore visiblesjusqu’aux vacances deNoël à la MédiathèqueValais de St-Maurice(bâtiment St-Augustin,av. du Simplon 6). Pour rappel, le juryromand les avaitparticulièrementappréciés puisque 5 sur7 ont été primés.

Nettoyage des étangsMa 27 décembre 2005Christian Keim etJérôme Fournier (deuxcollègues enseignants)organisent une journée

de nettoyage desétangs du Rosel et duClos du Rhône.Bienvenue à toutes ettous le mardi 27décembre à 10 h auxEtangs du Rosel, aubord de la routeDorénaz-Fully, à lahauteur du stand de tir.

Si la météo le permet,l’activité se déroulerajusque vers 15 heures.Prévoir pique-nique ethabits de rechange!Renseignements au 027 764 24 55 (J. Fournier, présidentde la SociétéEntomologique duValais).

Musulmans à l’écoleJe 23 février 2006Dans le cadre de sescauseries Le Valais enrecherche, laMédiathèque Valais ainvité Myriam Darioli à

parler d’une recherchesur les jeunes musul-mans dans le cadrescolaire en Valais. Lesanalyses permettrontd’apporter uneréponse, non définitive,à la question de départde ce travail: peut-onparler d’une mauvaiseintégration desadolescents musulmansdans ce cadre?www.mediatheque.ch >Calendrier desmanifestations

Le polyhandicapVe 24 février 2006Les prochainesrencontres organiséespar le Credas sur lethème de lacommunication avec la personnepolyhandicapée(approche neuro-motrice animée parMadame DominiqueCrunelle) auront lieu le 24 février 2006 à laHaute Ecolepédagogique vaudoiseà Lausanne.Renseignements etinscriptions sur le sitewww.credas.ch ou au079 258 03 84.

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

Dès aujourd’hui, la Fondation Suissed’Education pour l’Environnement(FEE) peut soutenir financièrementles classes qui veulent entreprendreun projet. Les possibilités sont vas-tes.

Qu’est-ce qu’un projet d’EE?Le Fonds pour projets scolaires en EEvise à encourager la création d’ac-tions concrètes en faveur de l’envi-ronnement, telles que:

une action de terrain (décou-verte de la nature, améliorationdu cadre de vie, aménagementd’un site), une action de sensibilisation (piè-ce de théâtre, exposition, confé-rence), une action citoyenne (résolutiond’une problématique environ-nementale),

une action de gestion environ-nementale au sein de l’école(planter une haie, mettre enplace un tri des déchets, etc.),une démarche artistique en lienavec l’environnement (LandArt, etc.),une action pour rendre attentifà une consommation écologique(bilan énergétique de la classe,des déplacements, etc.),…

Les projets soumis devront intégrerune des thématiques suivantes: air,alimentation, biodiversité, bruit,climat, déchets, eau, énergie, éco-consommation, faune, flore, forêt,mobilité, paysage (liste évolutive).

L’implication dans un projet concretd’EE permettra à l’élève de prendreconscience de sa relation à la na-ture et à son environnement. Il veutégalement démontrer qu’il est pos-sible d’utiliser de nombreuses disci-plines scolaires pour aborder lapréoccupation environnementale àl’école. Cette interdisciplinarité rap-pelle que l’Education à l’Environne-ment ne poursuit pas les mêmes ob-jectifs que les branches Connais-sance de l’Environnement (1P-3P)et Géographie ou Sciences (4-6P,CO), même si elle peut en être pro-che à certains moments.

Exemples concretsen ValaisSans présager des décisions dela FEE, nous pouvons imaginerque certaines initiatives valaisan-nes auraient pu prétendre à cefonds.

Le compost-refuge de Savièse(voir Résonances Juin 2003)

28 Résonances - Décembre 2005 )

Le sentier mille-pattes de Mon-tana (voir Résonances Sept. 2003)Le nettoyage de la Rogneuse(voir Résonances Oct. 2004)

Cependant, seuls les projets nonencore réalisés peuvent obtenir unsoutien. Alors... tentez votre chance!

Inscription

Formulaires téléchargeables surwww.educ-envir.ch/projetscolaireou à demander à Fondation Suissed’Education pour l’Environnement,Dolores Ferrari, route de Pierre-à-Bot 92P, 2000 Neuchâtel, [email protected], 032 729 99 27.

Autres projets, autres FondsIl existe également un Fondspour les projets scolaires contrele racisme ainsi qu’un Fondspour éduquer dans une perspec-tive globale (Nord-Sud). Les projets déjà financés par cesfonds peuvent être consultés surwww.globaleducation.ch.Information: Fondation Educa-tion et Développement, av. deCour 1, 1007 Lausanne, 021 61200 81, [email protected].

Nettoyage d’un ruisseau par les

classes de Vérossaz et Massongex.

Compost-refuge aménagé

pour l’hibernation des batraciens

par le CO de Savièse

Soutien financier pour un projetd’Education à l’Environnement

Soutien financier pour un projetd’Education à l’Environnement

Samuel Fierz

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Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

( Résonances - Décembre 2005 29

e n’ai malheureusementpas pu me rendre en Fin-

lande pour me rendre compte devisu et dans l’ambiance, du pour-quoi des résultats magnifiques despetits Finlandais révélés par l’en-quête PISA (encore!).1

Mais, fort opportunément, j’ai eul’occasion de participer à un forumorganisé, entre autres, par l’asso-ciation des écoles de musique deSuisse. Evidemment, mes propossont à prendre avec un certaindoute subjectif.

Education musicale en Finlande eten Suisse – une comparaison criti-que.Existe-t-il un rapport entre les bonsrésultats obtenus par les élèves fin-landais dans l’étude PISA et labonne formation musicale à la-quelle ils ont largement accès?Telle était la question à laquelle onttenté de répondre les divers inter-venants devant un parterre com-posé essentiellement de professeursd’écoles de musique.Dans ces propos, je vais me limiteruniquement à l’école obligatoire.

Structures de l’école obligatoireElle est organisée en «tronc com-mun», ce que les gens du cru appel-lent l’école polyvalente. Il n’y adonc, en théorie, pas de niveau oude filière. D’autre part, les établis-sements scolaires bénéficient d’unelarge autonomie et les relationsavec les familles sont très impor-tantes. Les parents sont donc despartenaires privilégiés et chaqueécole se doit, de par la loi, de ren-forcer ces liens au quotidien.Jusqu’en 6P, la classe est confiée àun maître polyvalent. Au niveau se-

condaire, les enseignants spéciali-sés ont la charge de leur branched’enseignement.

Dans les classes, on favorise des ob-jectifs généraux et musicaux:

la même éducation globale avecdes méthodes d’enseignement-apprentissage les plus diversi-fiées possiblele développement de la person-nalité (autonomie)la culture de l’action (approchespratiques pour la réalisation desobjectifs)le développement de l’identitéfinnoise et internationalela créativité, le développementémotionnel, imaginatif

Tous les élèves des classes polyva-lentes font de la musique durant 1ou 2 périodes hebdomadaires dû-ment en théorie.

Une particularité: les classesde musiqueLa Finlande a institutionnalisé cesfilières. Environ 10% des classes dupays (au maximum une filière parétablissement scolaire entre danscette catégorie). Pour faire partie decette (heureuse?) structure, l’élèvedoit passer deux tests de capacitésmusicales, un en 1P l’autre au dé-but du secondaire. Ces classes fonc-tionnent donc à la manière desclasses «d’enseignement élargi dela musique»2 mais avec une sélec-tion d’entrée.

Formation des enseignantset influence sur l’écoleTous les enseignants sont formés àl’université. Les enseignants en mu-sique reçoivent une formation adé-quate.

Il semble que l’enseignement enprimaire rencontre un peu les mê-mes problèmes que chez nous. Riende semblable évidemment avec lesclasses de musique qui semblentêtre la vitrine de l’enseignementmusical avec du personnel forméde manière optimale.

Alors, l’école finlandaise, un modèle à imiter?Il y a sûrement des enseignementsà tirer, par exemple au niveau de lastructure mentionnée.3

En ce qui concerne la musique,l’image favorable dont dispose laFinlande est largement influencéepar les classes de musique (pourrappel, 10% des classes environ).Les ensembles vocaux et instrumen-taux qui se produisent dans nos ré-gions en sont issus, pour l’essentiel. Il y a donc une distance avec la réa-lité sociale globale.Je préfère, quant à moi, favoriserle développement de la musiquedans toutes les classes en travail-lant sur la motivation des ensei-gnants. Car la musique doit fairepartie de la vie de toutes les classes,sans restriction.

Bernard Oberholzer,enseignant HEP

Notes

1 Il semblerait que les Finlandais aientété les premiers surpris…

2 On remplace des heures de branchesessentielles par des heures de musi-que en constatant des meilleurs résul-tats scolaires généraux.

3 Il convient de signaler également quel’école finlandaise ne fait pas l’objet decontroverse politique: heureux pays…

Musique à l’école finlandaise: faut-il y mettre nos élèves?

Musique à l’école finlandaise: faut-il y mettre nos élèves?

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

Dans Résonances de novem-bre 2005, sous la rubrique Lechiffre du mois, paraissait uncourt article, identifiable parle seul sigle SFT (Faut-il com-prendre Service de la Forma-tion Tertiaire?), comparant le tauxde redoublement moyen à l’écoleprimaire selon le degré et la régionlinguistique de notre canton. Untableau et sa représentation parun diagramme statistique permet-taient au lecteur de visualiser aisé-ment l’évolution de ces donnéessur les 9 dernières années et de me-surer, tout aussi aisément, la diffé-rence marquée entre le Haut-Valaiset la partie romande. Par contre, la

teneur du bref commentaire lais-sait le lecteur sur sa faim. En effet,celui-ci concluait laconiquementque, par cumul des taux annuels,le «risque» de redoublement pourun élève haut-valaisan est troisfois moindre que pour son collè-gue francophone. Aucune mise encorrélation avec d’autres donnéesstatistiques, aucune analyse perti-nente, aucune esquisse d’explica-tion sur les raisons de ce constat.

30 Résonances - Décembre 2005 )

De quoi rejoindre les pro-pos, pas si impertinents

que cela, de l’auteur anony-me qui affirma que «les sta-tistiques c’est comme le bi-kini: elles donnent des idées,

mais cachent l’essentiel». Dès lors,comment tenir rigueur au lecteurqui en va naïvement de ses conjec-tures et supputations toutes per-sonnelles?

Les objectifs définis par le pland’étude du Valais romand se-raient-ils trop ambitieux, tandisque ceux en vigueur dans leHaut-Valais seraient mieux enadéquation avec les possibilitésréelles du plus grand nombred’élèves?

Les mesures d’appui mises enplace dans le Haut-Valais pouraider les élèves en difficulté se-raient-elles trois fois plus impor-tantes, ou trois fois plus perfor-mantes que celles fonctionnantdans la partie romande du can-ton? Quelle pratique permet delimiter de manière aussi signifi-cative l’échec scolaire?

L’effectif moyen des classes haut-valaisannes serait-il sensiblementinférieur à celui des classes duValais romand? Dès lors, les en-seignants haut-valaisans pour-raient-ils porter davantage d’at-tention sur les élèves en diffi-culté que leurs collègues du Bas?

Le profil des classes bas-valaisan-nes est-il comparable à celui desclasses du Haut? L’intégrationdes élèves de la population mi-grante a-t-elle la même impor-tance dans les deux parties ducanton? Y a-t-il corrélation entre

Taux de redoublement:que faut-il en déduire?

Taux de redoublement:que faut-il en déduire?

(T r i b u n e

l i b r e

Réponse du SFT

M. Yvan Michlig, dans son courrier de lecteur relatif à la publication du chiffredu mois «Taux de redoublement» de novembre 2005, pose avec à-proposdeux problématiques:

la pertinence de publier des éléments statistiques accompagnés de com-mentaires uniquement descriptifs,les interrogations et hypothèses que de tels chiffres provoquent chez le lecteur.

L’Unité de Recherche et Développement scolaire (URD) du Service de la For-mation Tertiaire (SFT), qui regroupe les secteurs «recherche sur le système deformation», «démarche qualité dans les écoles» et «pilotage de la formationcontinue et complémentaire des enseignant-e-s», a fait le choix de publierchaque mois un flash statistiques sur un thème donné, susceptible de provo-quer questionnement, voire réactions du lectorat.

Il n’est pas dans notre intention de développer à chaque fois des analyses qui,pour être pertinentes, devraient se baser sur des développements par tropcomplets et pas nécessairement intéressants pour toutes et tous. Par contre,des courriers tels que celui reçu à la suite des données de novembre nous inci-tent à développer la thématique dans des articles complémentaires, voire àproposer au comité rédactionnel d’en faire un dossier spécial de Résonances.

Antoine Mudry, responsable de l’Unité de recherche et développement scolaire du SFT

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

cette catégorie de populationscolaire et le taux de redouble-ment?

Le recensement annuel auquel cha-que enseignant doit procéder à lami-novembre pour les besoins de laStatistique scolaire permet d’ap-porter des réponses précises à cesdernières interrogations. Pourquoine les publierait-on pas dans les pa-ges de Résonances?

Enfin, pourquoi est-il besoin de dé-coder l’intention sibylline de cetarticle? Parlons clair en mettanttoutes les cartes sur la table! Sil’objectif est de ramener le taux deredoublement enregistré dans lesclasses du Valais romand à celuiaffiché par les classes haut-valai-sannes, voire de remplacer le re-doublement par d’autres mesures,affirmons-le et faisons la démons-tration d’une efficacité supérieure!Certes, on peut prétendre que l’ex-périence est une lanterne quin’éclaire que le chemin parcouru,

mais en plus de 30 ans de métier,avec des volées d’élèves comptantchaque fois un ou deux «redou-blards», j’ai vu bon nombre d’en-fants prendre confiance en eux envivant des situations valorisantespour leur image et poursuivre nor-

( Résonances - Décembre 2005 31

malement leur cursus scolaire. Onpeut aussi envisager le redouble-ment comme une possibilité «d’ef-facer l’ardoise» pour prendre unnouveau départ.

Yvan Michlig, instituteur à Sion

Pour prolonger la réflexion

Dans l’attente d’un dossier de Résonances sur la thématique du redoublementprolongeant celui paru en janvier 1995, un livre récent fait le point sur le re-doublement scolaire, ses déterminants, son ef-ficacité et ses conséquences.Les auteurs basent leurs réponses sur l’état ac-tuel de la littérature scientifique, mais aussi, etsurtout, sur une recherche à grande échellemenée dans les écoles primaires en Suisse ro-mande et en Suisse alémanique.

Gérard Bless, Patrick Bonvin, Marianne Schüp-bach. Le redoublement scolaire - ses détermi-nants, son efficacité, ses conséquences. HauptVerlag, 2005.

Nadia Revaz

E n r a c c o u r c iLe Monde de l’éducation

Privé / public

Le privé mérite-t-il son succès? C’est à cette question que tente de répondre Le Monde de l’éducation dans sadernière livraison. Dans ce même numéro, dans larubrique A l’école des parents, une chercheusecanadienne s’interroge sur les conditions d’unetransposition dans le cadre scolaire des valeurs del’effort prévalant dans les disciplines sportives.Il est aussi question du tableau blanc interactif, nouvel outil pédagogique. La revue est bien sûr toujours également intéressante pour ses pistes de lecture focalisées ce mois sur les réformes scolaires et les enfants du monde côté livres pour la jeunesse ainsi quesur la culture scientifique et les polars en BD.www.lemonde.fr/mde

Education aux médias

Une aide pour les adultes

Le site du Réseau Education-Médias (le Réseau) est l’une des plus grandes et des plus complètes collections de ressources en éducation aux médias et à Internet.L’objectif prin-cipal du Réseau est de fournir aux adultes lesinformations et outils nécessaires pour éclairer les jeunessur la manière dont les médias fonctionnent et affectentleur façon de vivre, et leur faire mesurer jusqu’à quelpoint ils sont bien informés, en tant que citoyens etconsommateurs. Le Réseau fournit aussi, aux adultescomme aux jeunes, de nombreux documents de référenceoffrant une variété de points de vue sur les grandesquestions que posent les médias.www.media-awareness.ca

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

Aujourd’hui, les jeunes intégrant laformation professionnelle ont ma-joritairement suivi des parcoursfort divers, éloignés de la voie«principale»: 3e année du CO – For-mation professionnelle. Ce par-cours se concrétise en une 4e annéede CO, une ou deux années en sec-tion de pré-apprentissage, une pre-mière orientation, plus ou moinslongue, au collège, à l’école decommerce ou dans une école dedegré diplôme, voire en d’autresparcours encore... Comme le révè-lent les études sur les transitions,les trajectoires sont donc multipleset rarement directes. De façon gé-nérale, on constate que la durée dupassage entre la scolarité obliga-toire et le secondaire II s’est allon-gée. L’enquête auprès des élèveslibérés de la scolarité obligatoire1

a montré que 55% des élèves desCO du Valais romand désiraientpoursuivre leur scolarité dans unestructure autre que l’apprentissage(particulièrement en prolongeantd’une année leur présence au se-condaire I).

Dans le canton, la formation pro-fessionnelle comptait en moyen-ne, entre 1996/1997 et 2003/2004,1635 jeunes de 1re année. Une ana-lyse par cohorte met en évidenceles provenances variées de ces ap-prentis.

Elle souligne également les diffé-rences selon la région linguistique:en moyenne, six jeunes sur dix dansle Haut-Valais et quatre jeunes surdix dans le Valais romand avaientsuivi une 4e année de CO durantcette période. Ils provenaient res-pectivement à hauteur de 56% et42% de la 3e année du CO. Aprèsune année, l’école pré-profession-

nelle mène à l’apprentissage unjeune Valaisan sur deux et, aprèsdeux ans, un jeune sur trois. En re-vanche, très peu de nouveaux ap-prentis proviennent du collège.Quand c’est le cas, il s’agit surtoutd’élèves de 2e année.

Une partie non négligeable desélèves ayant déjà suivi une annéede cours dans les structures de laformation professionnelle se re-

32 Résonances - Décembre 2005 )

trouvent en 1re l’année suivante(5% de 1re et 7% de 2e pour leHaut-Valais2 et 3% de 1e et 10% de2e pour le Valais romand3).

Notes

1 Office d’orientation scolaire et profes-sionnelle du Valais romand, juin 2005.

2 Redoublement inférieur.

3 Op. cit.

Formation professionnelle:provenance des jeunes

Formation professionnelle:provenance des jeunes

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FTProvenance des élèves de 1re année de formation professionnelle

en Valais selon la région linguistique,

moyenne des effectifs 1996/1997 - 2003/2004.

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

Dans le jargon du niveau tertiaire,il faut par les temps qui courent, sefamiliariser avec de très nombreu-ses abréviations telles que HEVs,UNIL, EPFZ, HES-S2, HEP-Vs... sansoublier depuispeu AEHEP-Vs!

Il ne s’agit pas làd’une école sup-p l é m e n t a i r e ,mais de l’Association des étudiantsde la Haute Ecole pédagogique va-laisanne.

Comme tout le monde le sait, aprèsles nombreux remaniements desstructures de formation, de nouvel-les écoles ont vu le jour et la HEP

est de ce fait une écoleencore jeune. Le

rôle des person-nes qui la fré-quentent est del’aider à évo-luer, d’en assu-

rer le bon fonc-tionnement et d’y

maintenir une bonneambiance de travail... Mais

qui donc est mieux placé que lesélèves eux-mêmes pour donner unavis sur le quotidien estudiantin?

Telle est la question que se sont po-sée quelques étudiants motivés às’impliquer activement. A force detravail, de persévérance et avec lesoutien de la Direction, ils créenten 2003 l’Association des Etudiantset forment un comité, afin de pou-voir parler d’une seule voix avec lesdifférents organismes, intra- ou ex-trascolaires.

Mais l’Association ne se limite pas àce seul Comité puisque tous les étu-

diants en font partie... Les délé-gués de classe ont donc un rôle im-portant à jouer. Ce sont eux quicommuniquent l’avis et les remar-

ques des étudiants de tous les ni-veaux, et c’est grâce à eux que lesinformations sont efficacementpartagées. Grâce à la mise en placede cette structure, un dialogueconstructif a pu être établi avec laDirection; des rencontres régulièrespermettent d’exposer les points devue de tout un chacun sur diverssujets, avant de choisir des solu-tions adaptées aux deux parties,ainsi que des projets, tels que parexemple l’aménagement de coinsrepas, les nouvelles cartes d’étu-diants ou encore la fête de find’année (Despedida).

( Résonances - Décembre 2005 33

Malgré ce travail efficace, le Co-mité de l’AEHEP alors composéd’une dizaine d’étudiants, n’encompte aujourd’hui plus que qua-

tre, tous issus dusite francophone;nous avons ce-pendant l’espoirque quelques étu-diants germano-phones (et fran-cophones!) vien-

nent renforcer les rangs dès lesemestre prochain.

Avant de conclure, nous profitonsici de l’occasion qui nous est don-née pour remercier toutes les per-sonnes et partenaires qui nous fontconfiance, qui nous soutiennent etnous écoutent.

Pour terminer, n’oubliez pas d’allervisiter notre site web www.aehepvs.ch.

Pour le comité de l’AEHEPDiane Délitroz et Philippe Sierro

Présentation de l’Association des étudiants de la HEP-Vs

Présentation de l’Association des étudiants de la HEP-Vs

( D u c ô t é

d e l a H E P -V s

Animation culturelle: offre spéciale pour les étudiants de la HEP

La compagnie Pascal Rioult Dance Theatre donne une représentation unique«Ravel Project» au théâtre du Crochetan le samedi 3 décembre 2005 à 20 h 45.Les étudiants de la HEP auront la possibilité d’y assister gratuitement.La compagnie Pascal Rioult Dance Theatre est une force unique dans lemonde de la danse en ce sens qu’elle adhère à une tradition «classique» de laModern Dance tout en en poussant les limites. Réputé pour ses explorationsaudacieuses et imaginatives des grandes partitions classiques, Pascal Rioult,danseur et chorégraphe français, crée des œuvres qui apportent une visionfraîche et originale aux thèmes classiques. L’athléticité et la prouesse techni-que de ses danseurs, alliées à leur pouvoir d’expression, donnent au publicune intense expérience qui parle au corps, au cœur et à l’intellect.

Cette manifestation est intégrée au thème 6.10 de Mme Gay-Duroux. La pré-sence des étudiants du 1er semestre à cette manifestation est donc obligatoire.

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Cette histoire s’est réellementdéroulée dans une ville valaisan-ne et les chiffres correspondentde plus en plus aux difficultésde la pratique du ski: tarifs éle-vés, équipements onéreux, pa-rents non-skieurs, culture diffé-rente, offre sportive trop va-riée, choix d’absentéisme de lapart des élèves… Les sortiesorganisées dans le cadre sco-laire tiennent plus du par-cours du combattant que del’après-midi de rêve. Le skin’attire plus les foules saufpeut-être dans la plupart desvillages et des vallées. Deplus, les risques encouruslors de ces activités n’encou-ragent pas les enseignants às’aventurer dans ces terrains«dangereux».

PropositionsPour lutter contre ces phé-

nomènes, une solution serait devarier l’offre. A Sierre, la ville amisé sur la carte «raquettes». Lematériel est acheté ou loué par laCommune puis mis à dispositiondes enfants. Une accompagnatricede moyenne montagne ou un en-seignant d’éducation physique en-cadre l’enseignant dans cette orga-nisation. A Sion, la Direction desécoles a misé sur le ski de fond. Lematériel est également mis à dispo-sition pour les élèves de 3P à 6P.A Martigny, l’animation de la Villeorganise des randonnées de dé-couverte sur les hauteurs du MontChemin.

Il n’est pas possible de tout orga-niser en même temps durant unaprès-midi. Une à deux options se-raient souhaitables dans le courant

Constat

Marie (prénom fictif) est uneenseignante passionnée deski et avide de débuter la sai-son d’hiver avec ses élèves. Ellea distribué les bulletins d’infor-mation pour les parents et lesformulaires d’inscription, orga-nisé les transports. Tout est prêtpour les après-midi de ski; ellese réjouit de découvrir avec saclasse les panoramas enneigéset l’ivresse de l’altitude.

Mais après dépouillement desinscriptions, la déception est demise: seuls quatre enfants sontéquipés pour la pratique du skialpin! Que faire? Elle se renseignechez sa collègue qui lui avoue êtredans la même situation… De plus,seuls deux parents sont disponi-bles, et encore, il va falloir trouverdes dates qui permettent à tous cesaccompagnateurs de venir…

34 Résonances - Décembre 2005 )

Documents du moisCarnet du moniteur

Exemple de vademecum destiné à informer correctement les accompagnants-pa-rents-moniteurs qui nous accompagnent pour les demi-journées à ski.Document réalisé par les MEP et les enseignants de Sion / A disposition chezles animateurs.

Programmation à la patinoirePropositions d’exercices classés par degrés de difficulté (accoutumance, ap-prentissage, perfectionnement) et construits sur le principe des nouveaux ma-nuels d’EP. Document réalisé par les animateurs cantonaux / A dispo-sition chez les animateurs.

Je bouge, tu bougesFascicule proposant différents exercices à réaliser en classeavec les petits degrés.Document réalisé par le SEPS / Lausanne: www.seps.vd.ch.

Sports d’hiver à l’école: de la passion à la réalité

Sports d’hiver à l’école: de la passion à la réalité

(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

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( Résonances - Décembre 2005 35

Les animateursNathalie Nanchen: animatrice desarrondissements 4, 5 et [email protected]éléphone: 027 458 40 17

Gérard Schroeter: animateur desarrondissements 1, 2 et [email protected]éléphone: 078 744 03 01

Joerg Ruffiner: animateur pourle Haut-Valais et pour les [email protected]éléphone: 027 924 11 61

de l’hiver. Exemple: deux après-midide raquettes suivis d’un après-midide jeux dans la neige.

Ces différentes offres, basées sur lasensibilisation à la nature, le jeu, ladécouverte, l’effort, sont appréciéespar les enfants. Elles permettent devivre le milieu alpin: traces d’ani-maux, nom des arbres, des monta-gnes… Autant d’activités que la plu-part découvrent!

En conclusion, plus l’offre est largeet plus les après-midi pourront avoirlieu dans de bonnes conditions: ski,snowboard, raquettes, ski de fond,patinage, bob, randonnée… Ainsi,les enfants pourront, quels quesoient leurs moyens, culture ou pré-férence, s’approcher du milieu alpinet en découvrir les richesses. Decette manière, la réalité fera place ànouveau à la passion…

Nathalie Nanchen, Gérard Schroeter et Joerg Ruffiner

CDIP

Davantage d’éducation physique

A l’occasion de l’Année du sport proclamée par l’ONU, les directrices etdirecteurs cantonaux de l’instruction publique ont adopté une déclarationsur l’éducation au mouvement et la promotion de l’activité physique àl’école. L’objectif est de favoriser toutes les activités du quotidien scolairequi font une large place au mouvement et d’investir plus encore dansl’aspect qualitatif de l’éducation physique. Comme l’atteste une enquêterécente, face au reproche infondé qui leur est adressé, les cantons respectentles trois périodes obligatoires imposées par la Confédération.L’Assemblée plénière s’est également penchée sur d’autres dossiersimportants. Sur la question des langues, la CDIP a confirmé la décision,adoptée en mars 2004, pour l’enseignement de deux langues étrangères àpartir de l’école primaire. Et dans le domaine de la formation des enseignanteset enseignants, la CDIP a retravaillé les règlements de reconnaissance desdiplômes et les a adaptés au système de Bologne. www.cdip.ch

Pédagogie spécialisée

Les conséquences de la RPTPédagogie spécialisée, la revue éditée par le Centre suisse de pédagogiespécialisée (CSPS), traite, dans son édition de novembre, des conséquencesde la répartition des tâches entre Confédération et cantons surl’enseignement spécialisé. www.csps-szh.ch

Portail efr@nçais

Liens vers d’autressitesInternet abrite un très grandnombre de pages et deressources précieuses tant pourl’étudiant que pour le professeur.Le portail efr@nçais a opéré une sélection de liens intéressantsà différents points de vue.Un annuaire permettant unerecherche par catégories (français-auteurs, média et presse,philosophie…) est proposé. La recherche peut aussi se faire sur la base demots-clefs. www.restode.cfwb.be/francais/profs4/08LIENS/index.asp

OFFT

Directrice à la tête de l’OfficeLe Conseil fédéral a nommé Mme Ursula Renold comme directrice de l’Officefédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT), aveceffet au 1er décembre 2005. Mme Renold, qui dirigeait l’OFFT à titreintérimaire depuis le 15 juillet 2005, a été confirmée aujourd’hui dans safonction et prend ainsi la succession de M. Eric Fumeaux. Elle sera secondéedans cette tâche par son suppléant, nommé en la personne de M. ChristophCaviezel, nouveau responsable du centre de prestations Innovation au seinde l’OFFT. M. Caviezel est actuellement collaborateur personnel de M. JosephDeiss, conseiller fédéral. www.bbt.admin.ch/f

E n r a c c o u r c i

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La formation initiale et continuedes organes dirigeants des caissesdoit aller plus loin que la simplelecture de gros ouvrages spéciali-sés. Ce qu’il faut, ce sont des con-cepts de formation adaptés aux be-soins d’un système milicien.Mais les institutions deprévoyance (IP) ne peu-vent pas se contenter d’at-tendre que les vendeursaméliorent l’offre de leurscours.

Depuis le 1er avril 2004, l’art51 al. 6 LPP est en vigueur. Ilstipule: «L’IP doit garantir laformation initiale et continuedes représentants des salariés etde l’employeur dans l’organe pa-ritaire suprême de façon qu’ilspuissent assumer pleinement leurs

tâches de direction.» Cet alinéa im-plique la garantie par l’IP d’uneformation post-nomination, maisrelève également indi-rectement

l’importance des connais-sances des représentants lors deleur renouvellement ou de leur no-mination. La Caisse doit passer enrevue la formation existante de sesreprésentants. Certes, une certaineoffre de formation existe déjà au-jourd’hui sur le marché. Toutefois,il serait regrettable que cette for-mation soit laissée aux mains devendeurs de cours privés au lieuque les organes paritaires suprê-mes s’occupent eux-mêmes de lamise en pratique des nouvellesprescriptions.

La tâche de direction se redéfinitUne chose est sûre: les nouvellesprescriptions de formation n’au-ront probablement pas figuré touten haut de la liste des priorités detoutes les caisses dès la premièrephase de réalisation des réformesde la LPP, même si l’évolution desstructures d’entreprise et les re-

36 Résonances - Décembre 2005 )

mous sur les marchés financiers ontmieux fait apparaître qu’autrefoisles fonctions complexes de l’or-gane suprême d’une caisse depensions.

En plus des tâches de directionordinaires qui incombent àune commission de gestiondans le cadre de l’organisa-tion de la prévoyance, cellesauxquelles elle se voit con-frontée dans des situationsspécifiques, par exemplele déroulement de planssociaux, de liquidationspartielles, d’assainisse-ments de découvert, ont

pris des formes mieux définies.Il faudrait pouvoir se préparer au-jourd’hui à de telles situations ens’exerçant sur des cas de figure. Etil faudrait à cet effet une offre decours qui tienne également comptede la situation juridique spécifiquede l’IP concernée. En effet, la tâchede direction de l’organe suprêmechange selon qu’il s’agit d’unecaisse de pensions autonome, d’unefondation collective ou communeou d’une caisse de pensions dedroit public à financement partielseulement.

Des nouveaux concepts de formationLes représentants des employeurset des salariés exercent tous leurmandat parallèlement à leur acti-vité professionnelle. Il faut doncmettre à leur disposition le tempsnécessaire pour la formation ini-tiale et continue. Dans l’optiquedes employeurs, il était importantque la caisse elle-même doive in-demniser la commission de gestionet non l’employeur.

Les exigences montent,le besoin de formation aussi

Les exigences montent,le besoin de formation aussi

Patrice Vernier

( C R P E

E n r a c c o u r c iInstitut suisse Jeunesse et médias

Lectures des Mondes

La publication Lectures desMondes propose une sélectionde titres récents pour lajeunesse reflétant la richesse etla diversité culturelles desgroupes humains. Elle est le fruitd’un travail collectif mené par legroupe Lectures des Mondescomposé de professionnels dulivre et de spécialistes del’interculturalité. Il s’agit de ladeuxième édition de Lecturesdes Mondes. La prochaine estprévue pour l’automne 2006.Lectures du Mondes: livres pourla jeunesse – un choix pour ladiversité culturelle. Prix Fr. 5.- + frais d’envoi. www.isjm.ch

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Je rappelle encore que la formationdoit être adaptée aux besoins d’unemilice. Autrement dit, il faudra sys-tématiquement tenir compte dubagage de connaissances profes-sionnelles et autres que les commis-sions de gestion apportent à leurfonction et concevoir la formationen conséquence. Pour tout ce quiconcerne les bases juridiques, éco-nomiques, techniques et organisa-tionnelles, il existe certes des épaisouvrages de référence. Mais ceux-cisont destinés aux étudiants ou auxprofessionnels et ne conviennentpas forcément comme lecture devulgarisation.

Il faudra donc traduire le contenu deces pavés spécialisés d’une manière àle rendre abordable et digeste pourles miliciens. Les commissions de ges-tion doivent avant tout avoir des no-tions rudimentaires de la fonction,de la manière d’agir et du contrôleexercés par les experts en matière deprévoyance professionnelle, les révi-seurs et les gestionnaires de porte-feuilles. L’idée, ce n’est pas qu’ils de-viennent eux-mêmes des experts enmatière de prévoyance.

Certes, l’offre de formations initia-les et continues va évoluer dans cesecteur. Mais les organes suprêmesdes IP ne peuvent pas se permettrede simplement se tourner les pou-ces en attendant de voir ce qui vase passer.

La CRPE continue son processus deformation de base, puisqu’à ce jour,les membres de la commission degestion ont déjà pu suivre troiscours personnalisés à l’occasion detrois séminaires de deux jours etdemi sur le plan de prévoyance de lacaisse, son financement et ses pres-tations, sur les placements et leursimplications dans l’allocation straté-gique de la caisse et sur les principescomptables en regard des nouvellesnormes applicables aux caisses depensions. L’approche globale tou-che bientôt à sa fin. La deuxièmeétape consistera à former les mem-bres sur des sujets beaucoup plusprécis.

( Résonances - Décembre 2005 37

IRDP

Nouvelles publications

L’Institut de recherche et de documenta-tion pédagogique (IRDP) vient de mettre à jour ses publications sur les conditionsde promotion et d’orientation au cours dela scolarité obligatoire en Suisse romandeet au Tessin, sur les grilles-horairesofficielles pour la scolarité obligatoire etpour les gymnases et lycées ainsi que surles structures de l’enseignement en Suisseromande, en Belgique, en France et auTessin. Ces documents peuvent êtrecommandés auprès du secteur Documentation de l’Institut ou téléchargés enformat pdf à l’adresse internet suivante: www.irdp.ch > publications.

Cahiers pédagogiques

Des langues bien vivantesJamais on n’a assisté à tant de discours et de promesses sur la promotiondes langues, de l’école primaire à l’université… Mais, parallèlement, laréalité de la situation est loin de correspondre aux discours tenus.Découpage hebdomadaire en tranches horaires trop courtes, tempsd’exposition insuffisant à la langue... Se situant dans ce paradoxe, le dernierdossier des Cahiers pédagogiques veut avant tout témoigner du dynamismedes interrogations et des recherches. Souvenirs d’apprentissages,questionnement sur le bien-fondé des enseignements précoces, lutte contrele monopole de l’anglais, exigence dans les apprentissages decommunication et aussi métalinguistiques... Les pistes et paris ne manquentpas, ni les perspectives d’avenir comme le portfolio, le regard sur d’autrespays européens, et même l’ambition d’ouvrir les élèves à... toutes les languesau lieu d’une seule! www.cahiers-pedagogiques.com

Québec français

Le roman à l’écoleLa revue Québec français, dans sonédition d’automne, s’intéresse à lalittérature fantastique et à l’utilisationdidactique du roman à l’école. Lesdossiers sont très fouillés et fourmillentd’idées de lectures littéraires etpédagogiques. www.revueqf.ulaval.ca

Secrétariat à l’éducation et à la recherche

Bulletin d’informationUne nouvelle édition du bulletin d’information du Secrétariat d’Etat àl’éducation et à la recherche SER vient de paraître. Au sommaire:Coopération scientifique Suisse-Inde: feu vert à douze projets bilatéraux derecherche - La maturité gymnasiale fait face aux nouveaux défis - Lessatellites météorologiques: observatoires des changements dans les régionsde haute montagne - Observations statistiques sur les étudiants des sciencesexactes et naturelles... www.sbf.admin.ch

E n r a c c o u r c i

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

Presque poèmes

C’est quoi des presquepoèmes? Ce sont des textesqui visent la poésie, mais nes’en font guère s’ils ratent unpeu leur cible. Le cahierd’activités et le CD-Rom (Macet PC) qui l’accompagneproposent des activitésmultiples destinées à un largepublic dont tout particuliè-rement les adolescents. Cesactivités visent à favoriser larecherche personnelle, àutiliser l’interaction entregraphisme et écriture et àpermettre la constitution d’unsavoir sur l’écriture à traversdes chemins originaux.

Bernard Friot, Catherine Louis.Presque poèmes – écriturepoétique. Editions de laMartinière, 2005 (diffusionLEP).

Dix animations lecture au cycle 3

Cet ouvrage collectif rendcompte de plusieursanimations menées par desenseignants de cycle 3. Ildécrit la méthodologie,aisément transférable:objectifs, dispositifs,partenariats éventuels… Certaines écoles, souvent enzones défavorisées, sont

pionnières pour créer dessituations permettant«d’animer» la lecture. Cesanimations permettent alorsde découvrir un sens bienparticulier à l’acte de lire:résoudre un «problème»(rallye lecture, procès littéraire,combler les blancs du texte…),communiquer, partager (desgrands lisent aux petits, à larencontre d’un écrivain…),transposer (adapter un romanen pièce de théâtre, en roman photo…). Les auteurs de cetouvrage sont tous enseignants ou bibliothécaires et pratiquentces animations depuis de nombreuses années.

Collectif coordonné par Christian Poslaniec. Dix animationslecture au cycle 3. Paris: Retz, 2005.

Scolariser la petite enfance?

Depuis quelques années, différents signaux indiquent nonseulement une demande accrue à l’égard des institutions extra-familiales de garde et d’éducation de la petite enfance, maiségalement un intérêt de plus en plus ciblé autour de la question

38 Résonances - Décembre 2005 )

d’une quasi-scolarisation destrès jeunes enfants (3 ansvoire 2 ans, selon les pays).Cette pression scolaire réelleou potentielle sur les trèsjeunes enfants pose un certainnombre de questions de fond– sociales, psychologiques etdidactiques. Organisé enseptembre 2003, le deuxièmecolloque «Constructivisme etéducation» avait

pour objectif de recueillir ceque les différentes sciencesconcernées, mais aussi lesprofessionnel-le-s de la petiteenfance, enseignent aujour-d’hui concernant l’éducationdes 2-4 ans. Le recueil desnombreux exposés présentéslors de ce colloque montre lagrande diversité des points devue et des opinions quant àl’éducation du jeune enfant. Ilmontre aussi que la questionde la scolarisation précoce estaujourd’hui moins présentedans les préoccupations desscientifiques et desprofessionnel-le-s del’éducation que celle demultiplier les lieux d’accueil dequalité en vue de favoriser ledéveloppement et lesapprentissages préscolaires.

Scolariser la petite enfance?Actes du deuxième colloque«Constructivisme etéducation», 2 volumes.Genève: SRED, août 2005.

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Réussir à l’école

Enfants, école, parents: lebon fonctionnement de cetrio conditionne la réussitescolaire des enfants. Or, au-jourd’hui, des questions sur-gissent. Les parents, notam-ment, s’interrogent. Com-ment aider notre enfant àréussir sa scolarité? Commentréagir en cas de mauvais ré-sultats? Autant de questions,et bien d’autres, qui sontabordées dans cet ouvrage.Philippe Theytaz, docteur ès sciences de l’éducation possé-dant une grande expérience d’enseignant, de conseiller pé-dagogique, de responsable d’enseignement spécialisé et dedirecteur d’école, propose des chemins réalistes pour déve-lopper la collaboration entre parents et enseignants, dansl’intérêt évident de l’enfant.

Philippe Theytaz. Réussir à l’école. Parents, élèves, ensei-gnants… ensemble. Saint-Maurice: éditions saint-augustin,2005.

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

Plurilinguismeà l’école

L’école est trop souvent adeptede la langue unique etmagistrale et le plurilinguismey trouve rarement une placelégitime. Dans de nombreuxpays toutefois, plusieurslangues se côtoient ets’entrechoquent, jusque dansla salle de classe. Ces territoiresqui, de fait, embrassent desnormes plurielles, fondentalors des contextes éducatifssensibles, car les élèves n’ycomprennent pas toujours lalangue du maître. Or le mondeest en train de découvrir et delégitimer la multiplicité de seslangues. Poser que la diversitélinguistique dans la salle declasse ne doit plus être unfacteur d’échec est urgent.

Enseigner en admettant la grammaire et les mots de l’autre estune nécessité. En février 2004, une vingtaine de chercheursspécialistes des îles de l’Océan Indien, des Antilles et de la Guyane,mais aussi d’Europe et d’Amérique, se sont retrouvés à l’universitéde La Réunion pour envisager comment gérer le plurilinguisme àl’école. La présente publication rend compte de l’originalité deleurs travaux sur les politiques linguistiques et les démarcheséducatives que ces situations requièrent, dans l’attention la pluspointilleuse aux enjeux du présent. A lire tout particulièrementles contributions de Joaquim Dolz, maître d’enseignement et derecherche à la FPSE de l’Université de Genève, sur les implicationsdidactiques de la proximité linguistique et de Jean-François dePietro, chercheur à l’IRDP, sur les moyens EOLE comme outil pouramener la diversité des langues à l’école.

Lambert Félix Prudent, Frédéric Tupin & Sylvie Wharton (éds). Duplurilinguisme à l’école. Vers une gestion coordonnée deslangues en contextes éducatifs sensibles. Berne: Peter Lang, 2005.

Contes de la neige

Qui n’a jamais rêvé d’un bel hiver comme autrefois, d’une veilléede contes au coin du feu? Nourrie de nos traditions et de nosfêtes, la saison de la neige nous offre un trésor de récits etd’émotions. Avec l’ouvrage paru aux éditions Mondo, grands etpetits retrouveront la magie des images d’une Suisse enmanteau blanc et les merveillesdes contes de nos régions.

Contes de la neige - La Suisseen blanc + 2 mignons flocons àgrelots.

Fr. 29.50 + 250 points ou de Fr.55 francs sans la contrepartie enpoint Mondo; à ce prix, il peutégalement s’obtenir en librairie.

( Résonances - Décembre 2005 39

Le goût de lire

Le samedi 12 mars 2005 à laMaison de l’Unesco à Paris se tenait la quinzième édition des Entretiens Nathansur le thème du goût de lire.

Les actes du colloquerassemblant l’ensemble descommunications desintervenants se divisent enquatre actes: 1. Homme de parole, hommede culture;2. Inciter à la lecture;3. Les livres, la télé et le net;4. Les créateurs de livres.

Sous la direction d’AlainBentolila. Les entretiensNathan, Actes XV. Le goût delire. Paris: Nathan, 2005.

Petit ami des animaux

Numéro sur l’eau

Dans la dernière édition du Petit ami des animaux, revuequi s’adresse aux enfants dès 7-8 ans, il est question deshabitants et des caractéristiques de la rivière, de l’étang,du lac et de la mer. Deux pages bien illustrées s’adressentplus particulièrement aux petits en montrant lesdifférents milieux aquatiques et leurs habitants ainsi quel’utilité de l’eau et sa fragilité. www.paa.ch

Eurostat

Fracture numériqueLe numéro 38 de Statistiques en bref étudie lesdifférences entre les groupes sociaux en ce qui concerneleur accès aux technologies de l’information et de lacommunication (TIC) et l’usage qu’ils en font. Il analyse

l’impact de caractéristiques socio-démographiques tellesque l’âge, le sexe, le niveau d’instruction ou le degréd’urbanisation sur l’adoption des TIC.De plus, ce numéro examine la question de savoir si lafracture numérique entre différents groupes de ménages,d’individus ou d’entreprises s’est réduite au cours desdernières années.http://epp.eurostat.cec.eu.int > Sciences et technologies.

Noé Education

4500 liens pédagogiquesNoé Education s’adresse principalement aux enseignantsfrancophones en présentant une sélection de lienspédagogiques, documents et illustrations dans toutes lesdisciplines scolaires. Noé Education informe égalementparents, élèves et éducateurs sur les questions scolaireset périscolaires. http://noe-education.org

E n r a c c o u r c i

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

Pédagogie numériqueQuel avenir?Une nouvelle querelle desanciens et des modernes?L’usage des technologies del’information et de lacommunication (TIC) pourl’enseignement est une sourced’interrogations sur sa placepédagogique exacte. Lagénéralisation de l’Internet aintroduit l’ère de la«pédagogie numérique», quipeut paraître en rupturetotale avec les systèmespédagogiques anciens. Pourcertains, cet enseignementnumérique ou virtuel est unsystème nouveau qui pourraitêtre complètement substitutifdes modes traditionnels departage des savoirs. Le nouvelart d’enseigner doit sedévelopper sur une synthèsebien comprise entre lapédagogie classique et lapédagogie numérique, sur unmode hybride qui associe lesvertus du «présentiel» et du«distanciel». L’enseignementnumérique a le mérite d’avoirsouligné le besoin d’unerelation humaine enseignant-enseigné vivante. L’espoir denotre siècle repose sur la placeque la pédagogie prendradans la vie de chacun, pasuniquement dans le mondedes écoles et des universités,mais dans celui de la famille,de la cité, de la nation et dumonde. Il est essentiel demotiver les enseignants pourqu’ils intègrent le numériquedans leur art d’enseigner, et

de motiver les étudiantspour qu’ils envisagentleurs parcours deformation demanière active,responsable etadulte. C’est undéfi permanent.Le Monde(30.09)

Centralisation en marchePouvoir des cantons réduitBerne aura le droit de mettre son nez dans les systèmesd’éducation. Un dossier de plus où le pouvoir des cantonsdiminue. La centralisation est en marche. Les cantons, cesdernières décennies, ont dû abandonner leurs pouvoirs à Bernesur plusieurs terrains. Le National vient d’approuver presque sansopposition un article constitutionnel sur l’éducation.Confédération et cantons sont désormais coresponsables. Berne pourra intervenir si les cantons ne se mettent pas d’accordsur l’âge du début de la scolarité, la durée de l’école obligatoireou encore la reconnaissance des diplômes. Le domaine del’éducation est celui où la collaboration intercantonale est la plus poussée. Berne a pourtant fait sentir son poids, ces dernières années. La création des HES a exigé que les cantons mettent leurs écoles en conformité avec les exigences fédérales. Dans lesuniversités, Berne a lié ses subventions à des conditions strictesen matière de nombre d’étudiants, de qualité, de collaboration,etc. Elle a également imposé le système de Bologne.Tribune de Genève (06.10)

Université«Licenciés» par courrierLe rectorat de l’Université de Neuchâtel a annoncé l’annulationde la cérémonie de remise des diplômes. Les lauréats devraientrecevoir leurs titres par courrier postal. «L’Université a ététouchée par les restrictions budgétaires et tous les budgets 2005(biens, services et matériel) ont été réduits de 10%, argumente la Direction universitaire dans un communiqué. Pour faire face àces nouvelles contraintes, le Rectorat a décidé de restreindre lesdépenses partout où cela était possible.»L’alma mater cherchera des sponsors pour 2006 et affirme quel’envoi postal des titres prévu pour cette année n’est pas uneexception en Suisse. Renseignements pris, à Fribourg, Lausanneet Genève, la mise sur pied ou non de cérémonies dépend desfacultés. L’Express (07.10)

Qualité de l’enseignementRévolution imposée aux UniversitésDès 2008, les Hautes Ecoles auront l’obligation d’introduire desévaluations de leurs cours par les étudiants. Ces évaluationsseront une condition pour toucher des subsides fédéraux.Aujourd’hui les étudiants des Hautes Ecoles spécialisées et del’EPFL notent systématiquement les cours qu’ils suivent. Le Polyva beaucoup plus loin et compte utiliser ces évaluations dans lanomination de ses professeurs. L’Université de Lausanne est plus prudente. Les responsables del’UNIL évoquent en effet d’emblée leurs réticences: «Cesévaluations peuvent s’avérer extrêmement réductrices et aboutirà des conclusions hâtives.»24 Heures (10.10)

40 Résonances - Décembre 2005 )

Education nationalefrançaise

L’essor des pédagogiesinnovantes L’Education nationale réfléchità des pédagogies à l’anglo-saxonne, où les élèves sontdavantage acteurs de leurapprentissage. Vers unelibéralisation de l’école?Système de notationarchaïque, rythmes de travailinadaptés, baccalauréatcouperet, manqued’individualisation desparcours... Le refrain estconnu. Pour les pourfendeursdu modèle éducatif français,l’école ne prend pas encompte la diversité des profilsqu’elle accueille et voue àl’échec ceux qui ne rentrentpas dans son moule. Et pourtant. Depuis cent ans, une «éducation nouvelle» faitses classes. Aujourd’hui, unmillier d’écoles indépendantesou relevant d’un mouvementidentifié (Montessori, Steiner,Freinet...) s’en réclament,accueillant quelque 150 000enfants, de la maternelle aucollège, plus rarement aulycée.Laisser la personnalité del’enfant s’exprimer, favoriser saprise de parole, de décisions,respecter ses rythmes, éduquersans compétition, participer àla gestion de l’école... desméthodes pédagogiquesoriginales se multiplient dansle privé comme dans le public.Le Figaro (12.10)

Enquête zurichoiseInégalités préscolairesUne enquête zurichoise aévalué ce que les enfantssavent en commençant l’école.Elle révèle de gros écarts etconstate l’échec de l’école àoffrir l’égalité des chances àtous. Les connaissances des

D’un numéro à l’autreD’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

élèves en cours de scolaritéfont désormais l’objet detoutes sortes d’attentions,mais personne ne s’étaitencore penché sur ce que lesenfants savent en commençantl’école. Globalement,l’enquête révèle de grandesdifférences de compétences, cequi place les enseignantsdevant «d’énormes défis».Ainsi, en lecture, plus d’unenfant sur deux (60%) connaîtdéjà les principales lettres et15% d’entre eux n’ont aucunepeine à lire et à comprendreun texte simple. En calcul, prèsdes trois quarts des enfantsconnaissent les chiffres jusqu’à20 et savent additionnerjusqu’à 10. Un partie d’entreeux (21% du total) vont sansproblème jusqu’à 100 et fontdes additions et soustractionssimples jusqu’à 20. On saitmalheureusement que, dans la plupart des cas, l’avantagede ceux qui commencent avec des compétences plusélevées ne se maintient pas, il y a un nivellement jusqu’en 3e ou 4e année,moment à partir duquel lesexigences augmentent. Lesauteurs de l’étude ont plaidépour un enseignement plus individualisé. Les 2000 élèvesinterrogés il y a deux ans leseront à nouveau l’annéeprochaine.Le Nouvelliste (21.10)

Ecoles de la deuxièmechance

Modèles françaisIls ont entre 18 et 25 ans etont quitté l’école très tôt. Sansdiplôme, souvent sansqualification, ils galèrent entreinactivité, chômage et petitsboulots. Ce sont à ces jeunesen grande difficulté sortis dusystème scolaire depuis aumoins un an que s’adressentles écoles de la deuxièmechance, qui ont tenu uncolloque à Paris. Organisées enassociations, ces écoles sontissues d’un concept promu parEdith Cresson en 1995. Lapremière école a vu le jour, enFrance, à Marseille, en 1997.On en compte aujourd’hui

huit, elles sont dotées d’un statu associatif et ont accueilli, en2004, plus de 1500 élèves. Les écoles de la deuxième chanceaffichent un taux de réussite de 64%, soit que les jeunes accèdentà un emploi, à un contrat de professionnalisation, ou qu’ilss’orientent vers une formation qualifiante ou diplômante. Ce tauxde réussite apparaît performant au regard de la précarité socialedes jeunes concernés.Le Monde (24.10)

Libre circulation des personnesEt les enseignants?Si dans de nombreuses professions, la reconnaissance réciproquedes diplômes ne pose aucun problème, il n’en est pas de mêmepour certaines professions qui sont très réglementées. En effet, ilest actuellement très difficile pour un enseignant suisse d’obtenirun poste d’enseignant en dehors du canton dans lequel il a suivisa formation pédagogique. Tout Européen disposant d’un titred’enseignement peut postuler dans toute la Suisse en faisantprévaloir les Accords bilatéraux signés entre la Suisse et l’UEtandis que l’enseignant suisse est en principe limité au territoirecantonal faute d’accords intercantonaux dans ce domained’activité.L’Express / L’Impartial (25.10)

Population enseignanteLa maîtresse d’école a supplanté l’instituteurLes femmes sont de plus en plus nombreuses dans l’enseignementprimaire. Dans l’école primaire suisse, la proportion de femmesatteint désormais 78% des professeurs. Un chiffre enaugmentation constante depuis des lustres dans cette professiondéjà traditionnellement très féminine. L’enseignement primairefait surtout figure de jardin d’Eden du temps partiel. Rien de telpour concilier vie professionnelle et vie de famille. Difficile pourautant d’expliquer le relatif désamour des hommes pour lemétier. Cause ou conséquence, le phénomène est à mettre enrelation avec une image troublée du corps enseignant. Reste quela tendance n’est pas irrémédiable. On ne peut exclure un retouren grâce des instituteurs. Rappelons tout d’abord que les

( Résonances - Décembre 2005 41

hommes ontfait leurapparition –timidementdans les classesdes tout-petitsdepuis lesannées 80. Maissurtout, la profes-sionnalisationaccrue de lafonction,notamment parl’instaurationde parcoursuniversitaires,devrait larevaloriser. Etséduire à nouveau les mâles.Tribune de Genève (01.11)

Egalité des chancesPascal Couchepins’attaque aux ghettosscolairesAlors que la France se débatavec ses banlieues, le ministresuisse de l’Education insiste surle rôle «intégrateur» del’école. Il a amorcé le débat surle libre choix de son école,pourvu qu’elle reste publique,a-t-il insisté. Dans l’immédiat,Pascal Couchepin estime que lerecours limité à des «bonséducatifs» pourrait jouer unrôle social. L’idée est lasuivante: ces bons ne devraientbénéficier qu’aux parentsd’élèves défavorisés ouétrangers pour favoriserl’égalité des chances quel’école publique est censéeoffrir à chacun. Sans reprendrel’idée américaine des busmélangeant chaque jour lesélèves des quartiers pauvres etriches, noirs et blancs, PascalCouchepin imagine que desinspecteurs scolairespourraient aider les élèves lesplus défavorisés à choisir uneécole mieux cotée socialement.Pascal Couchepin voit dans saproposition une manière de«renforcer le rôle de l’écolecontre la ségrégationgéographique et sociale». LeParti radical ne semble pasopposé à le suivre dans cettevoie et promet despropositions concrètes.Le Matin (12.11)

L’école dans le monde: la Côte d’IvoireUne solution est trouvée pour les enfants précédemmentinscrits dans les écoles françaises fermées à la suite des évè-nements sociaux de novembre 2004. Ces enfants suivent lescours à Abidjan, grâce au système d’enseignement français àdistance. Le Centre national créé à cet effet a été inauguré àCocody pour recevoir près de 520 élèves. L’espace s’étend sur5000 m2 et abrite 11 salles de classe, un laboratoire et quatresalles réservées à l’administration. Elèves, enseignants etpersonnel administratif fréquentent quotidiennement cenouveau cadre qui répond aux normes requises pour validerl’enseignement français. Cet évènement augure un lende-main meilleur pour l’encadrement et la formation des élèvesdu système éducatif français en Côte d’ivoire. Un premierobjectif majeur est atteint; celui de pouvoir sauver l’annéescolaire des enfants et de leur permettre de poursuivre leurscursus scolaires dans le système éducatif français à partir dela Côte d’Ivoire. Comparativement, le nombre de candidatsa doublé cette année par rapport à l’année précédente. Fraternité Matin Abidjan (21.10)

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

Voici quelques ressources documen-taires que le Centre de Catéchèse(Chemin de la Sitterie 2, Maison No-tre-Dame-du-Silence, à Sion) met àdisposition des enseignants et desintervenants ecclésiaux pour vousaider dans la mise en pratique desnouveaux programmes en 3e et 4e

année:

3e primaireFiches de travail pour mieuxcomprendre les textes abordésdans le livre de l’élève, ainsi quedes fiches de révision. Elles sontà disposition dans des classeurset peuvent être photocopiéessur place selon vos besoins. Unepartie de ces fiches sera prochai-nement insérée sur le site http://reves.ordp.vsnet.ch (fichothèqueà disposition des enseignants).Cassettes vidéo (en prêt): – «Jérusalem dans la Bible», Mé-

romédia: séquences d’environ8’ David installe l’arche d’Al-liance à Jérusalem, Jésus à 12ans au milieu des docteurs dela loi.

– «Les histoires de Jésus», Méro-média: séquences Une pêcheextraordinaire, Le Bon Samari-tain.

– «La Bible en images 2», Allian-ce biblique universelle: séquen-ce d’environ 5’ Le roi David.

– «La Bible en images 2», Allian-ce biblique universelle: séquen-ce d’environ 5’ Jésus à 12 ans.

– «La Bible en images 4», Al-liance biblique universelle: sé-quence d’environ 5’ Le Bon Sa-maritain.

– «Quand Jésus parle en sonpays», Tardy: images de Pales-tine, 30’ + commentaire adaptéaux enfants.

– «Grand-Saint-Bernard», Balles-traz, 20’ Pour découvrir l’hos-pice et la mission des chanoi-nes du Grand-Saint-Bernard.

– «Caritas Baby Hospital en sonet images» 2 films: L’enfant deBethléem, 17’ et Caritas BabyHospital, 30’.

– «Les petites ménagères, Pé-rou», Missio. Un film de 10’ ra-contant la vie d’une fillettepéruvienne, pour compareravec notre mode de vie et ce-lui des filles au temps de Jésusou au temps des femmes del’époque d’Abraham.

Montages de diapositives (enprêt): – «La Palestine au temps de Jé-

sus», trois montages différentsd’images de Palestine compor-tant de 36 à 60 dias.

– «Mère Térèsa» 10 diapos.– «Grand-Saint-Bernard» 24 dia-

pos.DVD (en prêt):– «Caritas Baby Hospital en son

et images» 2 films: L’enfant deBethléem, 17’ et Caritas BabyHospital, 30’.

Disque audio (en vente): – «Chante-moi la Bible, Ancien

Testament», Bayard, chansonsDavid, Rachel.

Poster (en vente): – «Le pays de Jésus»Jeux (en prêt)– Jeu de l’oie racontant la vie de

David.Maquette du temple de Jérusa-lem (en prêt).

42 Résonances - Décembre 2005 )

Autres bandes dessinées, des-sins et jeux tirés de diverses re-vues.

4e primaireFiches de travail pour mieuxcomprendre les textes abordésdans le livre de l’élève, ainsi quedes fiches de révision. Elles sontà disposition dans des classeurset peuvent être photocopiéessur place selon vos besoins.Cassettes vidéos (en prêt): – «Jérusalem dans la Bible», Mé-

romédia: séquences d’environ8 minutes Les Rameaux, l’ar-restation et le jugement, lacrucifixion et la Résurrection.

– «Le prince d’Egypte» Dream-works: dessin animé de 90’ ra-contant la vie de Moïse.

– «La vie en fêtes, Pâques», Mé-romédia, 35’: sens de la fêtede Pâques et des traditions quil’entourent.

Montages de diapositives (enprêt): – «Chrétiens catholiques, pro-

testants, orthodoxes» 18 dia-pos de lieux, objets, personna-ges liés à ces 3 confessions.

Disques audio (en vente): – «Chante-moi la Bible, Ancien

Testament et Nouveau Testa-ment», Bayard, chansons Moïse,Noël, A Cana.

– «La dernière semaine de Jé-sus», Enbiro, Textes de la Pas-sion racontés par Alix Noble.

Poster (en vente): – «L’année liturgique».Photos (en prêt):– 14 photos A4 sur le bouddhis-

me.Autres bandes dessinées, des-sins et jeux tirés de diverses re-vues.

Enseignement religieuxen 3-4P: documents utiles

Enseignement religieuxen 3-4P: documents utiles

(C a t é c h è s e

Heures d’ouvertureMercredi et jeudi: 13 h 30 - 18 hTél. 027 327 44 02

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

En date du 26 octobre 2005, leConseil d’Etat a nommé les person-nes appelées à succéder à MM. Ro-ger Mathieu, adjoint en charge del’enseignement du Secondaire IInon professionnel, et Erwin Eyer,inspecteur cantonal d’éducationphysique, tous deux ayant fait va-loir leur droit à la retraite.

Après quelques années passées dansl’enseignement, M. R. Mathieu aété nommé conseiller pédagogiqueen 1986, puis adjoint au Service del’enseignement, fonction qu’il a oc-cupée avec compétence jusqu’à sondépart. Personnalité courtoise, sym-pathique et intègre, M. R. Mathieua été un collaborateur apprécié à lafois par son employeur ainsi quepar les recteurs, directeurs et ensei-gnants qui ont eu recours à ses ser-vices. Toujours respectueux de l’Etaten tant qu’institutionet soucieux du bonfonctionnement del’Ecole valaisanne, ila constamment sutrouver la bonne so-lution à tous les pro-blèmes avec effica-cité et élégance.

M. E. Eyer a été pen-dant 42 ans un fidèleserviteur de l’Etat,dont presque 25 entant que «MonsieurSport» du DECS pourtous les degrés de lascolarité. Il sera appelé à la fonctiond’inspecteur cantonal d’éducationphysique en 1981, après avoir en-seigné au Lycée-Collège SpiritusSanctus de Brigue et fonctionnécomme adjoint à l’inspecteur can-tonal de cette branche. Convaincude l’importance de l’éducation phy-

sique à l’école, M. E. Eyer s’est tou-jours battu avec ténacité pour quele sport occupe dans l’enseigne-ment la place que lelégislateur fédéral luia attribuée.

Nous faisons part icide notre reconnais-sance à MM. R. Ma-thieu et E. Eyer à quinous souhaitons unelongue et agréableretraite.

Pour succéder à M. R.Mathieu, le Conseild’Etat a nommé M.René-Pierre Métrail-ler en tant qu’adjointau Service de l’enseignement, encharge des dossiers du Secondaire II.Né en 1964 et domicilié à Evolène,

M. R.-P. Métrailler aexercé le métier d’en-seignant primaire du-rant 7 ans dans notrecanton, après uneformation à l’Ecolenormale. Puis il a en-trepris des études quil’ont conduit au bre-vet fédéral de techni-cien en marketing,puis chef marketingdiplômé; ensuite il aobtenu une licenceen gestion d’entre-prise à Genève et acommencé un MBA.

M. Métrailler a été durant 9 annéeschef de centre des écoles-clubs Mi-gros de Sierre et Sion, puis responsa-ble administratif et commercial desmêmes centres. Depuis 2000, il a étérattaché à la direction d’Edipresse àLausanne. Il a pris ses nouvellesfonctions le 7 novembre dernier.

( Résonances - Décembre 2005 43

Née en 1966 et domiciliée à Viège,Mme Gabriela Cotting a été nom-mée collaboratrice scientifique en

charge du sport au-près du Service del ’ e n s e i g n e m e n t .Même si Mme G.Cotting est connue àl’interne du DECS,puisqu’elle travailleauprès du Service del’enseignement enqualité de collabora-trice administrativedepuis 2000, il estagréable de rappe-ler ce qui suit: aprèsavoir obtenu la ma-turité gymnasiale auLycée-collège Saint-

Michel à Fribourg et, par la suite, lediplôme d’assistante de direction,Mme G. Cotting a travaillé en qua-lité de secrétaire de direction du-rant plus de dix ans auprès de l’en-treprise «Matterhorn-Gotthard-Bahn» à Brigue. Dès son enga-gement dans le service il y a cinqans, où ses compétences ont ététrès rapidement appréciées, elle aconsacré la majeure partie de sontemps libre pour suivre la forma-tion en économie d’entreprise encours d’emploi à la Fernfachhoch-schule Brig et a obtenu, en avril2005, son diplôme en gestion d’en-treprise «Betriebsökonomin FH».Elle a progressivement pris ses nou-velles responsabilités dès le 7 no-vembre.

Nous nous réjouissons d’accueillirces deux personnes au sein de no-tre Service et espérons que noussaurons, tous ensemble, cultiverl’excellent climat qui préside ac-tuellement au partage de nos res-ponsabilités.

Forces nouvelles auService de l’enseignement

Forces nouvelles au Service de l’enseignement

Jean-François Lovey

Gabriela Cotting,collaboratrice scientifique,

en charge du sport.

René-Pierre Métrailler, adjoint au SE, en charge

du Secondaire II.

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

A la rentrée scolaire, les ensei-gnants ont reçu un dépliant sur larelation famille-école leur permet-

tant d’être mieux àmême d’apporterdes informationscomplètes aux pa-rents sur le cadregénéral dans le-quel s’inscriventles relations en-tre les familles etl’institution sco-laire ainsi queles responsabili-tés des parents,des élèves et

des enseignants.Ce document résolument pratique,co-édité par la FRAPEV (Fédérationromande des Associations de pa-rents d’élèves du Valais romand),la SPVal (Société pédagogique va-

laisanne) et le DECS (Départementde l’éducation, de la culture et dusport) sera actualisé régulièrement,ainsi que l’explique Patrick Abbet,président de la FRAPEV.

En 2002, la FRAPEV a eu l’initiativede rassembler un certain nombre detextes sur la relation famille-écoleet de les soumettre à la SPVal. Cettedernière a trouvé, tout en propo-sant déjà un feuillet d’informationsà ce propos, l’idée intéressante et acomplété le document de la FRAPEVsous l’angle «enseignant». Quantau DECS, il a validé le document fi-nal et s’est chargé de sa diffusionauprès des parents d’élèves, par l’in-termédiaire des établissements sco-laires. L’idée d’une traduction de cedocument est envisagée, de façon àne pas s’adresser exclusivement auxparents francophones.

44 Résonances - Décembre 2005 )

Pour Marie-Madeleine de Chasto-nay, directrice des écoles de Sierre,cette brochure est assurément utile.Elle apprécie le message fort donnépar la FRAPEV susceptible d’aider lesenseignants dans la définition ducadre de l’école auprès des parents.Un bémol toutefois, la diffusions’est faite un peu tardivement. Ma-rie-Madeleine de Chastonay souli-gne qu’il serait préférable que cegenre de documents puisse être dis-tribué en réunion de parents au dé-but de l’année scolaire et que leurimportance soit plus clairement sou-lignée.

Des exemplaires du document sont àdisposition sur place au dépôt sco-laire. La brochure peut égalementêtre téléchargée: www.vs.ch > direc-tives > directives ou décisions relati-ves à l’enseignement.

E n b r e f : l e s i n f o s o f f i c i e l l e s d e d é c e m b r eService de la formation tertiaire

Nouvelle animatrice

Béatrice Rogéré Pignolet, qui enseigne le français,l’histoire, la géographie et l’éducation aux choix au cycled’orientation Ste-Marie à Martigny, a récemment éténommée par le Conseil d’Etat au poste d’animatrice pourl’histoire et la géographieau cycle d’orientation.Cette nomination renforcela coordination del’enseignement de cesbranches et complète lesressources à disposition de l’Ecole en général et des établissements scolairesen particulier.Tél. 027 746 33 05. Courriel:[email protected].

Situations de crise

Un guide pour les écoles «Situations de crise – un guide pour les écoles» donne des repères pratiques pour gérer les situations difficiles à l’école.Il s’adresse aux autorités scolaires, aux directions d’établissement et aux enseignants des divers degrés.Guide pour les écoles. Situations de crise. Edité par laConférence suisse des directeurs cantonaux del’instruction publique (CDIP). Auteurs: Dr HermannBlöchlinger, Hansruedi Brünggel-Kiener, Hans-UlrichHofmann, Ottilie Mattmann-Arnold, Jean-Pierre Ryser,Dr Anton Strittmatter, 2004. www.edk.ch/Publikationen_d_f_e/ hintergrund/krisen/Leitf_k_f.pdf

Dépliant sur la relation famille-école

Dépliant sur la relation famille-école

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

La jeunesse débat est une initiativede la Fondation Dialogue de So-leure qui se propose de développerla culture du débat parmi les jeu-nes du secondaire I et du secon-daire II général et professionnel.

Le concept qui se base sur un projetsimilaire expérimenté avec succèsdès 2002 en Allemagne est de per-mettre au plus grand nombre dejeunes possible de toute la Suissed’apprendre à débattre et de pren-dre goût à l’échange d’opinions.L’initiative est soutenue par la Con-férence suisse des directeurs canto-naux de l’instruction publique.

Des débats en classe etun concoursLa jeunesse débat se compose dedeux parties: des débats organisésdans le cadre scolaire et un con-cours. Le débat tel que conçu dansle cadre du projet La jeunesse débatdure 24 minutes en tout. Deux per-sonnes défendent le «pour» et le

«contre» sur une question d’actua-lité. Il y a en outre un jury (à l’école,c’est le reste de la classe) ainsi qu’unepersonne qui contrôle la durée dudébat. Chaque débat se compose detrois parties: ouverture, discussionlibre et clôture. Le jugement estporté sur la base de quatre critères:connaissance du sujet, capacité des’exprimer, capacité de dialoguer,capacité de convaincre.

Les documents de travail contien-nent les instructions pour entraîner

( Résonances - Décembre 2005 45

systématiquement les compétencesutiles au débat et à son évaluation.

Un projet sur la duréeLe projet a été lancé le 27 octobre2005 au Palais fédéral à Berne. Desenseignants se formeront en dé-cembre et, en janvier 2006, paraî-tront les documents de travail (ca-hier destiné aux élèves du degré se-condaire I, cahier destiné aux élèvesdu degré secondaire II, cahier d’ac-compagnement destiné aux ensei-gnants). A partir de février 2006,des spécialistes formés à cet effetprésenteront dans les différentesrégions linguistiques le projet et or-ganiseront des cours sur le plaisir dedébattre. Ensuite les écoles pour-ront se lancer dans des journées dedébat durant lesquelles les élèvesdiscuteront entre eux et avec desadultes issus de divers milieux. Lesjeunes et les classes pourront enfins’inscrire à un concours suisse du dé-bat se déroulant en deux temps(coupes régionales puis finale na-tionale se déroulant en mai 2007).

Pour plus d’infoswww.lajeunessedebat.ch/fr/index.html

La jeunesse débat: un projet pour les classes du secondaire

La jeunesse débat: un projet pour les classes du secondaire

Débattre: dans quelle discipline?

Le débat est une forme particulière de communication. Ilsemble donc évident que le développement des compétenceset des aptitudes nécessaires – écouter, s’exprimer et répondreaux arguments d’autrui – ait lieu avant tout durant l’ensei-gnement de la langue principale. La matière – la question surlaquelle porte le débat – peut être issue de tous les domainesde la vie courante et de la société. Chaque discipline scolaire fournit d’ailleurstoute une palette de thèmes qui peuvent être analysés par le biais d’un débat.

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

La médiation scolaire s’est implan-tée en Valais en 1985. S’inspirantdes expériences menées dans lecanton de Vaud dans ce domaine, ledéputé Francis Pont attirait en 1984déjà l’attention du Gouvernementvalaisan sur les problèmes présen-tés par l’augmentation constantedu nombre de jeunes toxico-dépen-dants en rupture avec les valeurs dumonde des adultes. C’était alors enSuisse l’époque des fameuses scè-nes ouvertes à la consommation dedrogues et les divers responsableséducatifs concernés – parents, in-tervenants spécialisés, instances po-litiques – cherchaient en vain dessolutions pour combattre ce fléau,cette «hydre» aux têtes aussi nom-breuses qu’insaisissables.

Il a fallu finalement accepter le faitqu’il n’existait pas de vaccin provi-dentiel contre ce véritable «sida so-cial» et se résoudre à engager lecombat plus en amont, notammentpar une politique de détection pré-coce dans le cadre de l’école desfacteurs de risque pouvant con-duire à la marginalisation et àl’exclusion sous toutes ses formes,celles-ci ouvrant une voie royaleaux conduites toxicomaniaques.

C’est dans cet esprit que, par voiede motion parlementaire, le Con-seil d’Etat fut chargé de pourvoirles écoles d’intervenants spécia-lisés chargés de dissuader les jeu-nes de recourir aux drogues afind’échapper aux problèmes aux-quels ils se trouvaient momentané-ment ou durablement exposés.

Le Gouvernement ayant acceptéd’entrer en matière sur plusieurspoints de la motion, un groupe detravail réunissant divers spécialistes

46 Résonances - Décembre 2005 )

ce qui conduirait à faire appel cha-que fois à un spécialiste différent,selon qu’on se trouverait en pré-sence d’un problème de consomma-tion de drogue, de violence, de dé-linquance, etc.

Nous avons ainsi privilégié la solu-tion donnant à tous les jeunes quien ressentiraient le besoin la possi-bilité d’accéder aisément à l’aideprodiguée par un «généraliste»,une aide ne prétendant pas forcé-ment «guérir» le symptôme à la ma-nière d’un «vaccin contre la grippe»mais destinée plutôt à activer et àmobiliser les propres ressources dujeune pour lui permettre de résou-dre par lui-même une situation dif-ficile ou de dépasser une crise.

Il s’agit donc, concrètement, d’écou-te, de conseil, de la promotion d’unétat d’esprit et d’un climat sain dansles différents établissements scolai-res, d’éducation et de réflexions surles thèmes concernant la santé, laviolence et les incivilités.

M. le Conseiller d’Etat Claude Rochinsiste souvent sur la nécessité defaire preuve de «tolérance zéro faceà la violence et aux incivilités» dèsleurs premières manifestations. Laprise de position de l’homme politi-que rejoint ici pleinement les préoc-cupations des concepteurs de la mé-diation scolaire.

Le champ d’action de la médiationscolaire ne se limite cependant pasà combattre les troubles du com-portement de quelques jeunes;il prend en compte la prise encharge précoce de tous les problè-mes à caractère social et vise ledéveloppement harmonieux detous les jeunes.

Vingt ans de médiationscolaire en Valais1

Vingt ans de médiationscolaire en Valais1

s’est vu chargé d’élaborer un con-cept de médiation scolaire.

Présidé par M. Jean-Pierre Rausis,chef du Service administratif duDECS, ce groupe de travail étaitcomposé par M. Jean Zermatten,juge des mineurs, M. Jean-DanielBarman, directeur de la LVT, MM.Anselme Pannatier, Josef Gunternet Levy Dubuis, chefs de service, leDr. Michel Vouilloz, médecin canto-nal, et M. Walter Schnyder, chef duService médico-pédagogique.

Il est apparu d’emblée que le com-bat contre la toxicodépendance de-vait se mener largement en amontdu symptôme lui-même, c’est-à-direavant sa manifestation proprementdite.

De même, nous avons estimé qu’ilfallait éviter de mettre en œuvredes mesures préventives spécifiquesen fonction des diverses problémati-ques présentées,

Résonances consacrait un dossier

à la médiation en 1993.

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

Encadrement socio-pédagogique et préventif

Il nous a paru important que lemédiateur soit à même de bienencadrer les jeunes au niveau so-cio-pédagogique et préventif,dans les C.O., les écoles profession-nelles, les écoles de commerce etles collèges. Jouissant d’une forma-tion en pédagogie, en psychologiedu développement, en psychopé-dagogie et en didactique, l’ensei-gnant paraît le mieux à même derépondre aux objectifs de la média-tion scolaire. La question s’était po-sée de savoir si cette mission devaitêtre attribuée à des psychologuesou à des assistants sociaux. Aprèsmaintes réflexions, le groupe detravail a finalement décidé de pro-poser au Conseil d’Etat de la con-fier aux enseignants, les situationscomplexes et difficiles devant aubesoin être signalées aux instancesde l’aide spécialisée ou de la pro-tection infanto-juvénile.

Le projet de médiation scolaire adébuté conformément à la déci-sion du Conseil d’Etat du 27 juin1984. En 1985, les premiers média-teurs ont débuté leur formation debase, celle-ci étant complétée pardes séances de supervision:

Pour le Valais romand, il s’est agi de:Coquoz Christiane, MartignyMabillard André, SaillonMayor Christian, MontheyNanchen Fernand, FlantheyRaymond Hervé, MartignySchaller Benoît, MontheyZufferey Daniel-Hervé, Chippis

Pour le Haut Valais:Kuonen Roland, GuttetPerren Hanspeter, ZermattRittiner Walter, Leuk-StadtSeiler Roland, Brig-Glis.

Les pionniers de la médiation sco-laire n’ont pas seulement beaucoupappris, mais ils ont aussi permis auxresponsables de la médiation sco-laire, aux formateurs et aux super-viseurs de se familiariser eux-mê-mes avec les réalités scolaires.

Dès les premiers cours, la fonctionde l’enseignant-médiateur commeconseiller fait l’objet de discussionset de réflexions nourries, permet-tant ainsi au concept de médiationscolaire de s’affiner progressive-ment.

Finalement, la définition et le sta-tut du médiateur ont été établisgrâce à l’apport de toutes les per-sonnes impliquées dans le proces-sus et le contexte de la médiation,soit avec le corps enseignant, les di-recteurs d’école, les inspecteursscolaires et les spécialistes de l’aideet de la protection de la jeunesse.

La relation de confiance existantentre le médiateur et le jeune estun élément essentiel pour le succèsdu travail de médiation. Nous sou-haiterions aujourd’hui remercier lecorps enseignant et les directeursd’école qui ont permis aux média-teurs de jouir d’une certaine li-berté, en sachant que ceux-ci n’enont jamais abusé.

Le devoir de signalement et de dé-nonciation stipulé à l’art. 54 de la loien faveur de la jeunesse a été appli-qué en tenant compte à la fois des

( Résonances - Décembre 2005 47

impératifs de la protection de l’en-fant et de la relation de confianceétablie entre les deux protagonistesde la médiation.

On peut se demander si les problè-mes des années quatre-vingt sonttoujours d’actualité? Pour répon-dre à cette question il faut tenircompte du fait que d’importantschangements ont eu lieu et que lesproblèmes, à l’heure actuelle, sontdécodés différemment.

Durant ces 20 dernières années,neuf formations se sont succédédans le Valais romand et huit dansle Haut-Valais. Dans le courant del’automne 2005, deux nouvellesformations vont débuter, sous la di-rection de Mme Therese Zenhäu-sern et de M. Jean-François Dorsaz.Le nombre de groupes de supervi-sion et d’enseignants qui y partici-pent est tout à fait remarquable.

La LVT et le CDTEA ont fourni untravail de qualité sous l’impul-sion notamment de MM. PhilippeSchmid, Maurice Nanchen, Jean-Daniel Barman et de bien d’autresprofessionnels, lesquels ont mis aufil des ans leur enthousiasme etleurs compétences au service de cetoutil d’intervention sociale dontl’efficacité est maintenant large-ment reconnue et qui connaît d’im-portants développements.

Le médiateur favorisele partage des valeurscommunes.

La relation de confiance

existant entre le médiateur

et le jeune est essentielle.

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

On en veut pour preuve, les tra-vaux d’évaluation réalisés en colla-boration avec l’OFSP, les nouvellesformes de médiation telles que les«peacemakers» et la «médiationpar les pairs» expérimentées de fa-çon particulièrement convaincanteà Sion et à Naters.

Ces nouvelles applications du con-cept de médiation ont fait l’objetd’une évaluation scientifique me-née par M. Philippe Hatt à l’IUKB.On rappellera que cet institut uni-versitaire offre depuis quelques an-nées, sous la direction du professeurBonafé Schmidt, une formation enmédiation permettant d’accéder auMaster en médiation, titre reconnuau niveau européen.

Un instrument de la résolution de conflitsDans bien d’autres secteurs encore,comme par exemple dans le cadrede la loi en faveur de la jeunesse,de la loi sur la santé et dans le ca-dre des nouvelles dispositions pé-nales s’appliquant aux mineurs, lamédiation s’affirme de plus en pluscomme un instrument privilégiédans la résolution de conflits et larecherche de solutions favorisant lacohésion sociale et le partage devaleurs communes.

Compte tenu du contexte social enconstante mutation et des expérien-ces vécues sur le terrain, le conceptde la médiation scolaire doit êtrepériodiquement réajusté s’il entendrépondre aux besoins quotidiens dumilieu scolaire et continuer à ali-menter de façon probante le débatau niveau du Département.

C’est ainsi que, répondant à cettepréoccupation, sur la proposition duService cantonal de la jeunesse et duService de l’enseignement, le chefdu Département vient de nommerun groupe de travail chargé d’analy-ser et d’évaluer plusieurs questionsconcrètes relatives à la médiationscolaire dans notre canton. Ce tra-vail sera effectué sous la directionde M. Jean-François Dorsaz, respon-

sable régional du CDTEA de Sierre,de M. Lukas Arnold, médiateur, deMme Therese Zenhäusern, psycho-logue, de M. Alain Grandjean, direc-teur d’école, de Mme Danièle Tis-sonnier, collaboratrice scientifiqueau Service de l’enseignement, et deM. Jérôme Borgeat, directeur d’uneécole professionnelle.

On relèvera que seules les insti-tutions qui se remettront périodi-quement en question et qui sau-ront redéfinir leurs objectifs enfonction des besoins d’une sociétéen constante mutation seront enmesure de répondre aux défis poséspar les jeunes de demain.

Nous souhaitons pour notre partque la médiation scolaire de notrecanton continue à se développer defaçon fructueuse. On constate que,généralement, après trois à cinq an-nées de pratique, les médiateursabandonnent leur activité dans cedomaine. Ils n’en demeurent pasmoins, grâce à la formation et l’ex-périence qu’ils ont acquises, deprécieuses ressources pour l’enca-drement de nombreux jeunes endifficulté et pour leur apporter desconseils.

La médiation scolaire a toujours bé-néficié d’un soutien particulier de la

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part du Conseil d’Etat et plus parti-culièrement des chefs du DECS Ber-nard Comby, Serge Sierro et ClaudeRoch, et c’est en grande partiegrâce à eux que la médiation sco-laire a connu un essor important.

De même, notre Parlement apprécieà sa juste valeur les effets positifs decet important outil de prévention.

Dans cinq ans, la médiation scolairefêtera son quart de siècle d’exis-tence. Ce sera l’occasion de dresserun bilan détaillé de son action et dedéfinir ses ambitions futures.

D’ores et déjà, nous adressons nosplus vifs remerciements aux diffé-rents acteurs de la médiation sco-laire de notre canton pour l’excel-lent travail qu’ils ont accompli etpour l’engagement quotidien dontils ont fait preuve dans l’accomplis-sement de la tâche qui leur a étéconfiée. Nos meilleurs vœux les ac-compagnent pour le futur.

Groupe action médiateursLe président: Walter Schnyder

Note

1 Par commodité, ce texte a été écrit aumasculin, mais peut également êtrecompris au féminin.

E n r a c c o u r c iSciences humaines

L’élève humilié

Où est passée la société? La revue Sciences humaines tente de répondre à cette vaste question dans son dossier de novembre. Ce numéro livre aussi une réflexion sur le coaching, une pratique en voie de banalisation qui n’est pourtant pas dépourvue de risques. En matière d’éducation, Vincent Troger a interrogé Pierre Merle, défenseur du droit des élèves, afin de savoir si l’on peut enseigner et évaluer sans humilier. L’auteur montre combien des propos objectivement encourageants peuvent être parfois perçus comme humiliants par les élèves, en raison d’un malentendu maîtres/élèves. www.scienceshumaines.com

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( Résonances - Décembre 2005 49

En 2001, un groupe de travail pré-sidé par Michel Délitroz, directeurde l’Office de l’enseignement spé-cialisé, avait été constitué pourétudier les possibilités de réponsescolaire aux besoins des enfantsprésentant un haut potentiel intel-lectuel (HPI). Le rapport publié en2002 reconnaissait la nécessitéd’apporter à ces enfants une ré-ponse différenciée sanscréer une catégo-rie «à part». C’estdans cette optiqueque Doris Perrodin-Carlen a été man-datée par le chefdu Département del’éducation, de laculture et du sport(DECS) en qualité depersonne-ressourcepour cette popula-tion spécifique. Elleest à disposition desenseignants pour leurapporter ses conseilsde spécialiste et pour les aider àtrouver des pistes de travail adap-tées. Au terme de cette année sco-laire, un bilan de l’efficacité de cenouveau système sera effectué. Anoter qu’une structure similaire estdéjà existante dans le Haut-Valais.

Comment aider les HPI?

Doris Perrodin-Carlen trouve la dé-marche d’intégration des enfants àhaut potentiel dans des classes«normales», telle que définie parle DECS, particulièrement intéres-sante. Son objectif est d’apporterdes méthodes de travail répondantaux besoins de stimulation intellec-

tuelle de ces enfants.Ce qui lui semble prio-ritaire, c’est que l’oncasse certains préjugéset que l’on reconnaissela souffrance de cer-tains enfants à hautpotentiel. A ses yeux,il suffit bien souventd’activer les dispo-sitifs déjà existantspour permettre àl’enfant de s’épa-nouir harmonieuse-ment et lui donnerd’autres méthodes

de travail, lui permet-tant d’être plus autonome. Elle notequ’il suffit en général de peu dechose, juste quelques outils prati-ques appropriés, pour que l’élèveretrouve le plaisir d’apprendre, soitbien dans sa peau et donc plusagréable avec les autres.

Une personne-ressource pourles enfants à haut potentiel

Une personne-ressource pourles enfants à haut potentiel

Brochure sur le sujet

Les enfants à haut potentiel…Mythe ou Réalité? DECS: Officede l’enseignement spécialisé, fé-vrier 2005.

Cette brochure rappelle la défini-tion des enfants à haut potentielintellectuel (HPI), propose despistes pédagogiques utiles etliste quelques références biblio-graphiques.

Le parcours de Doris Perrodin-CarlenDoris Perrodin-Carlen a débuté par un parcours d’enseignante primaire enSuisse alémanique. De 2001 à 2005, elle a travaillé dans une classe de pre-mière primaire bilingue à Monthey. Après une formation pour les adultes im-migrés non francophones et de formatrice d’adultes (FSEA), elle a ressentil’envie de s’intéresser aux solutions pour les enfants à haut potentiel qui peu-vent être en grand décalage au sein de la classe. Elle a donc suivi la formationECHA (European Council for High Ability) pour devenir spécialiste de l’éduca-tion des enfants à haut potentiel. Au cours de sa formation, elle a porté un re-gard particulier sur la problématique des filles à haut potentiel.

Quand et où?

Les interventions de Doris Perro-din-Carlen se font sur demande desenseignants, soit pour sensibiliserun groupe au dépistage et à l’ac-compagnement ou chercher dessolutions plus individuelles dans lecadre d’une classe. Bref, toutes lesmodalités d’intervention (réponsesà des questions générales ou spéci-fiques, observations en classe) sontenvisageables pour répondre auxbesoins différenciés des ensei-gnants. «L’enseignant doit rester lemoteur de l’action, et je n’ai pasl’intention de jouer le rôle de maî-tre d’appui», souligne Doris Perro-din-Carlen. Et d’ajouter: «Je suis àdisposition pour une aide spécifi-que ponctuelle.» Selon les situa-tions, elle orientera les enseignantsvers d’autres spécialistes.

ContactDoris Perrodin-CarlenCh. Des Bulesses 671814 La Tour-de-Peilz021 944 22 69 - 079 560 89 [email protected]

Doris Perrodin-Carlen

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Les prochains cours de la sociétéEcole et perfectionnement suisse(epch.ch) auront lieu du 10 au 21juillet 2006 à Sion, ce qui consti-tue une première pour le Valais.Les cours de formation continuevalaisans (session pédagogique del’été) seront ainsi fortement allé-gés et, pour la plupart, intégrésaux cours epch, ce qui permettraaux enseignants valaisans d’y pren-dre une part active.

Une large palette de coursLes cours epch 06 couvrent des do-maines variés. Ils comprennent desformations de développement per-sonnel, de psychologie, de pédago-gie, d’interculturalisme, de créati-vité, d’informatique et d’utilisationscolaire d’Internet, d’histoire, degéographie, de sciences naturelles,d’archéologie, de biologie, de faune

50 Résonances - Décembre 2005 )

Alpes ou la peur de la montagneselon Ramuz, la forêt de Finges etson rôle écologique, une prome-nade le long d’un bisse et son uti-lité, l’industrie électrique et les bar-rages alpins, le lac souterrain àSt-Léonard, l’évolution des forte-resses à Evionnaz ou Champex,la recherche en matière agricole,Rilke en Valais…

L’historique de la SociétéepchLa Société «Ecole et perfectionne-ment suisse» (epch.ch) existe de-puis 1884, date où elle a organiséle premier cours de perfection-nement à Bâle, sous la dénomi-

nation de «Société suisse d’aide àl’enseignement pratique». En unpeu plus de 120 ans, le nombre desparticipants aux cours n’a jamaiscessé de croître passant de 39 àBâle à 2759 personnes à Zoug enjuillet 2005. Le record de participa-tion fut atteint à Lucerne en 2000où 3941 enseignants prirent partaux cours epch. Epch, entreprise in-dépendante non subventionnée di-rectement, a connu six noms diffé-rents en fonction de l’évolution du

Enseignants valaisans,participez!Le Canton réalise un effort parti-culier pour vous! En effet, leConseil d’Etat a décidé de pren-dre en charge, pour les ensei-gnants valaisans, les frais d’ins-cription aux cours epch.ch ainsique ceux des cours fractionnés etdu programme cadre proposéspar le Département de l’éduca-tion, de la culture et du sport.

Procédure: s’inscrire - régler lesfrais d’inscription - participer aucours - envoyer au SFT-formationcontinue la quittance originalede paiement ainsi que l’attesta-tion de participation - le rem-boursement des frais suivra.

Formation continue:les cours epch à Sion

Formation continue:les cours epch à Sion

Jean-Pierre Salamin

Catalogue encarté

Pour en savoir plus et vous ins-crire sans tarder, consultez le ca-talogue encarté.

Vous pouvez aussi visiter les siteswwwepch06.ch et www.epch.ch.

et de flore, d’astronomie, de cui-sine et de vins du terroir, d’éduca-tion physique, de chant, de musi-que et percussion, d’art, de dessin,de travaux manuels sous toutes lesformes et matières…

Activités intégrées aux cours(1/2 jour)Tous les participants aux cours epch06 prendront part, durant unedemi-journée, à une activité ou àune visite culturelle en Valais. Cesera l’occasion pour les enseignantsvalaisans de participer à une re-dé-couverte de la région en compa-gnie de collègues d’autres cantons.Les activités proposées sont tiréesdes animations offertes par la Villede Sion et ses alentours immédiats,comme: la visite de la vieille villede Sion, les Musées cantonaux deSion, la Fondation Gianadda, leMusée de la Vigne et du Vin entreSierre et Salquenen, le Musée de laspéléologie de Chamoson, le sitede Derborence et la formation des

Page 52: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2005

contenu de ses cours. Après 1884, lasociété s’est intitulée: Société suissed’aide à l’enseignement des tra-vaux manuels, en 1887, Sociétésuisse d’enseignement des travauxmanuels, en 1913, Société de tra-vaux manuels pour les garçons etde réforme scolaire, en 1924, So-ciété suisse de travail manuel et deréforme scolaire, en 1945, Sociétésuisse de perfectionnement péda-gogique, en 1995, et Ecole et per-fectionnement, en 2000.

Epch organise annuellement, avecl’aide des autorités scolaires canto-nales, des cours de formation con-tinue à l’intention de tout le per-sonnel enseignant de la Suisse, di-rige des éditions scolaires et publiedeux revues pédagogiques: Schuleet Ecole romande.

( Résonances - Décembre 2005 51

L’équipe organisatrice d’epch 06

Présidence du comité d’organisation: Jean-PierreSalamin.Responsable administratif: Antoine Mudry.Secrétariat: Monika Mansour.Responsable de l’accueil: Marie-Hélène Bourguinet.Responsable technique: Laurent Emery.Responsable des locaux de cours et des transports:André Héritier.Responsables de l’informatique et du site Inter-net: Serge Rappaz, Dominique Roh et DominiquePannatier.Responsable des événements: Bruno Clivaz.Responsable des cours: Bruno Clivaz et Lisette Im-hof. Collaboration: Franz Weissen et Toni Ritz.Responsable des relations avec epch: Roger Salamin.L’Office du tourisme de Sion et son directeur Jean-Marc Jacquod assurent lelogement des participants aux cours, soit plus de 2500 personnes qui serontaccueillies à Sion.

11e Semaine de la languefrançaise et de la francophonie

11e Semaine de la languefrançaise et de la francophonie

20 – 26 mars 2006La francophonie du Sud

La prochaine Semaine de la langue fran-çaise et de la francophonie aura lieu du 20au 26 mars 2006. L’évènement, fêté dansles quatre pays ou régions francophonesdu Nord, et relayé dans une centaine d’au-tres pays, se tient chaque année autour du20 mars, Journée internationale de la fran-cophonie. Il offre une occasion festive deplacer au cœur de notre attention la lan-gue que nous avons en partage, en s’arti-culant chaque fois autour d’un nouveau thème. En 2006, année du centièmeanniversaire de la naissance de Léopold Sedar Senghor, c’est la francophoniedu Sud qui sera à l’honneur.

De nombreuses manifestations sont prévues (programme complet sur le sitewww.ciip.ch/slf), parmi lesquelles certaines s’adresseront tout particulière-ment aux écoles. Des «valises pédagogiques», proposant diverses activités au-tour du français dans les pays du Sud, seront ainsi mises à la disposition desenseignants dès février 2006.

Les écoles seront prochainement informées des activités prévues. Pour desrenseignements complémentaires, s’adresser à la Délégation à la langue fran-çaise, DLF/CIIP, Fbg de l’Hôpital 43, CP 54, 2007 Neuchâtel, Tél. 032 889 89 58ou 032 889 86 02 (secrétariat), [email protected] ou [email protected].

E n r a c c o u r c iJournal HEVs

Nouvelle édition

Le numéro 5 d’Attitude, la revuede la HEVs, est sorti de presse et propose ses différentesrubriques sur la vie de l’Ecole.«Une rentrée électrique»,«Economiste, mais pas sanséthique!», «Les langues étran-gères à la HEVs», «La santé aubout de la souris», autant dethèmes qui illustrent bien ladiversité des activités de la HEVs.www.hevs.ch

Futura sciences

Portail scientifiqueFutura sciences propose un suivide l’actualité scientifique ainsique des dossiers de fond. Lesderniers sujets mis en lignetraitaient des sacs jetables, destéléphones mobiles, des gènesqui façonnent la forme desanimaux… Autant dire que lesthématiques abordées sontvariées. Le site contient aussi unglossaire très complet.www.futura-sciences.com

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52 Résonances - Décembre 2005 )

Année 2002/2003N° 5 janvier Autour des activités

N° 6 février L’école de demain

N° 7 mars L’espace-temps de l’école

N° 8 avrilEcrire dans toutes les matières

N° 9 maiLes écoles de niveau tertiaire

N° 10 juinLe parler des jeunes

Année 2003/2004N° 1 septembre Le rapport au savoir

N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?

N° 3 novembre Les tendances pédagogiques

N° 4 décembre Le climat de l’école

N° 5 janvierLes frontières de l’école

N° 6 févrierLa coopération

N° 7 marsLe secondaire II

N° 8 avrilRevues en revue

N° 9 mai Enseignement du français

N° 10 juinLa récré en action

Année 2004/2005N° 1 septembre L’organisation de la classe

N° 2 octobre60 ans d’orientation

N° 3 novembreLe vocabulaire

N° 4 décembreEnseignant-e secondaire

N° 5 févrierICT: vers l’intégration

N° 6 marsLes coordinations

N° 7 avrilDialogue chercheurs-enseignants

N° 8 maiSciences par l’expérience

N° 9 juinL’égalité des chances

Année 2005/2006N° 1 septembre Piloter, motiver

N° 2 octobre Argumenter

N° 3 novembre Les enjeux de l’évaluation

Les abonnements peuvent se faire:

par courriel: [email protected]

par tél.: 027 606 41 52

par courrier: DECS-SFT, Résonances,rue de Conthey 19, CP 478,1951 Sion.

Pour les enseignants, merci de mentionner l’établisse-ment et le degré d’enseignement dans lequel vous tra-vaillez.

Abonnementsà Résonances

Abonnementsà Résonances

Le délai pour le prochain numéro de Résonances, à pa-raître le 1er février 2006, est fixé au 5 janvier 2006.Pour rappel, les colonnes de la revue vous sont ouver-tes (longueur des articles: maximum 6500 caractères).Vous pouvez aussi communiquer une idée de dossier,d’article, d’interview… Et si vous découvrez un livreou un site qui mériterait d’être partagé, n’hésitezpas à nous le signaler pour que Résonances en fassel’écho. Bref, toutes vos suggestions sont les bienve-nues ([email protected], 027 606 41 52). Mercipour votre précieuse collaboration.

La rédaction

Prochain délairédactionnel

Prochain délairédactionnel

Les dossiers de RésonancesLes dossiers de Résonances

«La citation du mois

Il faut que la société se metteà aider l'école plutôt que delui demander de la réparer

Alexandre Jardin