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Le français connecté No 2 - Octobre 2013

Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

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Le français connecté

No 2 - Octobre 2013

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Se construire et s’épanouir grâce à l’éveil musical ■ 93 titres pour le plaisir de chanter

■ Morceaux connus et traditionnels

■ CD-Audio accompagné de 30 versions orchestrales

■ Dès 8 ans

La foire aux chansonsChansons populaires et chansons à texte

14 x 19,5 cm, 256 pages Réf. 935078ISBN 978-2-606-01282-3Prix : CHF 32.–En vente en librairie

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Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 1

Entre français et numérique: un dialogue raisonnéEntre français et numérique: un dialogue raisonnéQuelle place pour les MITIC (Médias, Image et Technologies del’Information et de la Communication) dans la classe du français?Comment les intégrer à l’enseignement de la langue? Ces questions, il y aencore quelques années, auraient assurément suscité une bataille entrepro et anti MITIC, sorte de querelle entre les «classiques» et les «geeks».Aujourd’hui le débat semble pacifié, également du côté des recherchesqui s’intéressent à cette intersection entre un domaine, le français, et desoutils technologiques à des fins pédagogiques, les MITIC. Ayant assisté aucolloque de l’AIRDF sur l’enseignement du français à l’ère del’informatique, organisé à Lausanne fin août 2013, je n’ai entendu quedes discours modérés. Le temps n’est plus à l’emballement ou àl’effarement. Même si le numérique à l’école est relativement récent,nous commençons à avoir un peu de recul, ce qui explique certainementce dialogue raisonné. Non, les technologies ne vont pas révolutionner lesapprentissages du français. Enfin, pas tout de suite et pas comme certainsl’imaginaient! Les effets des MITIC en classe de français sont pour l’heuredifficilement mesurables, mais nul doute que les technologiescontemporaines sont à intégrer, moyennant un juste dosage.

Ce qui frappe avec les technologies en classe de français, c’est la variétédes usages possibles, à bien définir en fonction des projets et desobjectifs. C’est, du reste, là tout le défi. En classe, les élèves peuventpratiquer avantageusement l’écriture collaborative. Certains enseignantsprofitent des atouts de la vidéo pour leur permettre de faire des arrêtssur images et sur sons et ainsi prendre conscience d’un oral quiautrement s’échappe sans laisser de traces. Et d’autres guident les élèvesafin qu’ils puissent pleinement profiter de l’accès à cette grandebibliothèque universelle qu’est internet, avec ses rayonnages généralistes et spécialisés. Il en est aussi qui les initient aux mille et unepossibilités des cartes heuristiques pour préparer des exposés ouconjuguent lecture littéraire et MITIC. En grammaire et en vocabulaire,l’accent est mis sur les exercices interactifs. Via la lecture surécran/tablette, le lecteur doit apprendre à découvrir les richesses et lespièges de la lecture multimodale.

Tous ces outils (ordinateurs, tablettes avec webcam intégrée, logiciels,applications, internet, médias sociaux…) invitent à une meilleure prise en compte des traces d’apprentissage côté enseignant et à lacollaboration et au partage côté élèves. Ils sont susceptibles d’être despetits moteurs supplémentaires pour la motivation et, grâce à l’éventaildes destinataires à portée de clics, des accélérateurs de la valorisationdes productions écrites, orales et multimédias des élèves. Parfois, ilsrendent momentanément les obstacles de la grammaire, del’orthographe ou de la lecture suivie surmontables pour certains élèves,au milieu d’efforts nécessaires pour apprendre la maîtrise de notre sibelle langue. Car, aucune machine, aussi sophistiquée soit-elle, neparviendra à comprendre tous les mécanismes langagiers aussi bien quel’humain. Par contre, un peu d’aide ciblée ne se refuse pas. N

ad

ia R

ev

az

«Avouons-le: j’étais déçue. Pourfabriquer les motsd’aujourd’hui,j’imaginais de lamodernité, desmachines, des tapisroulants, des circuitsintégrés. Rien decela. Quelquesrayonnagesmétalliques garnis de dictionnairesréchappés dudésastre. Sur unetable, une boîtemarquée “Préfixes”,une autre “Suffixes”.Et par terre, troiscaisses pleines demorceaux de mots.De gauche à droite:“Racines grecques”,“Racines latines”,“Racines d’ailleurs”.»

Erik Orsenna in La fabrique des mots(Stock, 2013)

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2 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

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SommaireSommaire Entre français et numérique: un dialogue raisonné N. Revaz 1

info SE 47 L2 – L3: Tests de placement - SE / J.-P. Gaspoz

Les dossiers 48 Les dossiers de Résonances

Résonances en ligne 16 Site compagnon de la revue papier - Résonances

Le réseau de la formation 17 Vincent Pellissier ou l’instruction en version sédunoise - N. Revaz

Sciences 20 Les arts des murailles: le scoop! - C. Keim

Fil rouge orientation 23 Antoine Fournier, cap vers le social - N. Revaz

Mathématiques 24 Jeux mathématiques et logiques: championnat international - C. Dubuis

Mathématiques 25 27e championnat: impressions de voyage - Elèves et G. Duc

Ecole-culture 26 Immersion au Musée de la nature du Valais - B. Murisier Vielle

Doc. pédagogique 28 DVD-R documentaires: les suggestions du mois - MV Valais - St-Maurice

Education musicale 29 Chanson populaire - J.-M. Delasoie & B. Oberholzer

Education physique 30 Apprendre en EP - G. Schroeter

Du côté de la HEP-VS 33 Remise des diplômes de la HEP-VS 2013 - HEP-VS

Livres 36 La sélection du mois - Résonances

Maths - Sciences naturelles 38 Axe thématique MSN 15-25-35 - P. Knubel

Mémento pédagogique 39 A vos agendas - Résonances

Revue de presse 40 D’un numéro à l’autre - Résonances

AC&M 42 Temps d’enseignement en lien avec les AC&M et AV - S. Coppey Grange

Echo de la rédactrice 43 Notre école vue de Chine - N. Revaz

CPVAL 44 Nantir son deuxième pilier? - P. Vernier

Du côté de la HEP-VS 46 Nominations à la HEP-VS - HEP-VS

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Le français connectéLe français connectéCe dossier aborde la thématique

de l’intégration des MITIC

(Médias, Image et Technologies de

l'Information et de la

Communication) en classe de

français. Vous y trouverez

quelques réflexions et pistes à

adopter et à adapter. A vous de

faire votre marché.

4 Le français à l’ère numérique: un potentielpour l’enseignantB. Devauchelle

6 Regard de Yann Vuillet sur le français relié aux MITICN. Revaz

9 TICE-français: questions en marge ducolloque de l’AIRDFP.-F. Coen

11 La bibliographie de la DocumentationpédagogiqueE. Nicollerat

12 Regards croisés surle français en classe,version MITICN. Revaz

14 Des sites pour aller plus loinRésonances

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Les usages du numérique ont révélé une augmentationtrès importante de consommation d’informations, enparticulier écrites mais aussi multimédia. Arrivés dans laclasse, les élèves ont de plus en plus souvent en tête,voire dans la main, les traces de ces messages de toutesformes, de toutes natures. Une fois installés à leur tableou leur bureau, tout un chacun peut, s’il en a l’autorisa-tion, avoir constamment présent à la main une quan-tité quasiment infinie d’écrits textuels ou multimédias.De cet accès pour tous, en tout temps et en tous lieux,l’enseignant de français ne peut que le constater, le dé-plorer, le prendre en compte, s’enthousiasmer... réagir.L’élève dans la classe change son regard et sa pratiquesur l’information, la communication. Le jeune dans savie hors de l’établissement est de plus en plus souventsollicité à aller vers ces écrans qui prennent progressive-ment la place des téléviseurs omniprésents à domicile àpartir du début des années 1980.

Une technologie ne remplace pas une autre. Elle intro-duit des évolutions, positives et négatives, que l’on estforcément amené à prendre en compte quand l’écranremplace, progressivement, la feuille de papier soustoutes ses formes: du simple billet griffonné au livre leplus complexe, y ajoutant désormais multimédia, in-teractivité et même interaction avec d’autres per-sonnes, présentes ou distantes. Il y a là un potentiel à

explorer si l’on veut que l’éducation scolaire soit en-core en lien avec l’éducation sociale et familiale. Ex-plorer ce potentiel c’est d’abord l’identifier, le connaî-tre, en comprendre les différents aspects.

L’enseignement du français, comme pour toute langue,en particulier native, ne peut être vu comme une seuleet même pratique pour l’ensemble du système scolaire.Les niveaux d’enseignements, l’âge des élèves, les fi-lières de spécialités sont parmi les variables les plus im-portantes à prendre en compte. Les usages du numé-rique et des médias en général ne sont pas non plus ho-mogènes comme le montrent les statistiques récentes.Comme l’enseignement du français va de l’initiation àl’écriture et à la lecture à la connaissance de la littéra-ture ou la maîtrise de la communication, le spectre (quiinclut aussi l’éducation à l’image et parfois aux médias)des prescriptions faites aux enseignants est trop largepour en faire une analyse unique.

Ce qui est constant dans l’enseignement du français,et que le numérique altère peu, c’est d’abord la néces-sité de savoir lire les écrits. Le savoir écrire semble de-venir de plus en plus important à cause de l’ouverturefavorisée par la multiplicité des possibilités d’expres-sions permises. Ce qui est plus particulièrement enévolution c’est l’émergence de l’information et de

la communication dans les mis-sions de l’enseignement dufrançais et plus largement detoute langue. La tradition d’en-seignement des langues, en par-ticulier en France, est marquéepar une approche culturelleclassique et peu fonctionnelle.Certes depuis dix années leschoses évoluent du fait desimpulsions de l’Europe, maisle chemin à parcourir est long.Il est d’autant plus difficile quel’irruption de l’information-communication comme base del’usage d’une langue a pris uneimportance très grande à causede l’accessibilité et l’accepta-tion du numérique dans toutesles sphères de la société, maisde manière assez différente.

Le français à l’ère numérique: unpotentiel pour l’enseignantLe français à l’ère numérique: unpotentiel pour l’enseignant

B. Devauchelle

4 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

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Les études sur la culture des jeunes ont mis en évi-dence le fait que la culture classique était le choixd’une minorité favorisée qui tend à diminuer. Demême les pratiques des jeunes les plus défavorisés ten-dent à une soumission à la culture de consommation.L’enseignant se trouve donc confronté à des pratiquessociales du français qui se déplacent, pour la plusgrande partie des jeunes, vers des échanges courts, ra-pides sous forme de dialogues brefs (SMS, messagesfacebook) et un accès à de nombreuses sources d’in-formation facilement accessibles mais difficilement vé-rifiables. Quant à l’accès aux éléments les plus clas-siques de la littérature, ils ont tendance à se margina-liser dans les pratiques, et les enseignants ont de plusen plus de difficulté à donner sens à ces textes,confrontés qu’ils sont à des environnements bien dif-férents de ceux des années 1960.

En primaire, l’enseignement du français est amené às’orienter vers la nécessité de distinguer les formesd’écrits, l’information, la communication. C’est sur labase de cette distinction, qui situe les ressources nu-mériques dans l’histoire continue de la productiond’écrits et de paroles, qu’il est possible d’aborder aussibien les formes nouvelles d’écriture que les anciennes,à condition de réinscrire tous les propos étudiés dansleur contexte social avant de les étudier en eux-mêmes.Au collège et au lycée, en raison de la lutte des centresd’intérêts que subissent les élèves en matière d’expres-sion, d’information, il devient nécessaire pour l’ensei-gnant d’être au plus près des questions de sens desélèves. En effet, ceux-ci sont à la recherche de crédibi-lité du monde qui les entoure et les textes classiquesont parfois du mal à passer cette frontière du sensdans un monde surmédiatisé.

La prise en compte des nouvelles possibilités d’expres-sion devrait apporter un vrai renouveau à l’enseigne-ment du français, à condition que l’on change une par-tie des habitudes. Pourquoi ce versant en particulier?Parce que c’est le versant qui a été le plus faible dans latradition de l’enseignement des lettres. Or avec le po-tentiel ouvert avec le numérique, on s’étonne de voiraussi peu d’initiatives dans le sens de la productiond’écrits en ligne, traditionnels ou multimédias, dans lecadre scolaire. La pauvreté éphémère de milliers deblogs ouverts puis laissés à l’abandon est le signe del’incapacité globale de s’engager dans des écrits, uneexpression personnelle approfondie. La superficialitéexpressive semble être le seul mode adopté. Alors quel’enseignement du français devrait aussi bien favoriser

l’expression que la lecture et la compréhension, il se re-fuse encore trop souvent à cela. Il est vrai que les ins-tructions officielles sont bien frileuses en la matière.Nos dirigeants ont mal compris les enjeux d’expressiond’Internet et du numérique. Cela laisse le champ libre àla seule industrie, au seul commerce, reléguant ceuxqui veulent s’exprimer dans des marges parfois diffi-ciles à assumer pour un jeune passionné.

Il ne s’agit pas de sombrer dans une démagogie facilede l’air du temps, mais plutôt de prendre acte quel’école a traditionnellement peu incité les jeunes à de-venir des auteurs. Or l’opportunité qui se présente au-jourd’hui révèle d’abord plutôt la pauvreté, la diffi-culté d’expression un peu approfondie. A regarder desadultes de tout niveau scolaire face à l’acte d’écriture,on constate une réelle difficulté. D’ailleurs le rapportnombre d’auteurs/nombre de lecteurs sur les sites In-ternet n’est que le reflet à peine modifié de ce quiexistait avant, barrières de l’édition en moins. Les en-seignants de français auraient tout intérêt à engagereux-mêmes la réforme de leur enseignement, en com-mençant par s’interroger sur la «vie actuelle de lalangue et des langages» que le numérique est en trainde bouleverser.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 5

L’enseignant se trouve confronté à des pratiques sociales du français qui se déplacent.

Bruno DevauchelleEnseignant chercheur,université de Poitiers. Chargéde mission TICE à l’UCLy

l’a

uteur

Magazine scolaire

MagTuner développe un ou-til pédagogique pour créerun magazine scolaire etainsi mêler apprentissagesdu français et MITIC. Conçuepour travailler en équipe,l’offre se veut adaptée auxinstitutions scolaires, enproposant une assistance à la création éditoriale, lamise à disposition de gabarits sur mesure, un portailinternet spécifique, etc. Pour les élèves, c’est l’occasiond’avoir une introduction concrète au monde de l’édi-tion, de découvrir des formes d’écriture journalistique,de s’impliquer dans un système de production orga-nisé, etc. Le site internet sera opérationnel dès novem-bre 2013, cependant si ce type de projet vous inté-resse, vous pouvez d’ores et déjà contacter ThomasZoller, concepteur du projet: [email protected]

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Yann Vuillet est professeur/chargé d’enseignement etdidacticien du français à la HEP-VS à St-Maurice1. Toutcomme son collègue Jean-Paul Mabillard, il faisait par-tie du comité scientifique du 12e colloque de l’AIRDF2,sur l’enseignement du français à l’ère informatique,organisé à Lausanne fin août 2013. Via ses cours etdans le cadre de son appui aux projets de l’animationpédagogique, Yann Vuillet souligne que les MITIC sontintégrés, lorsqu’il y a apport du point de vue desprocessus d’apprentissage.

A côté de son 85% en terre va-laisanne, Yann Vuillet est impli-qué à 10% dans le cadre d’unprojet de recherche à la Facultéde psychologie et des sciencesde l’éducation (FPSE) de l’Uni-versité de Genève. Avant de s’in-téresser aux questions pédago-giques à la FPSE, il a effectué desétudes littéraires et a enseignéquelques années dans le primairespécialisé ainsi que dans le secon-daire I (enseignant de français).Estimant que l’école joue un rôleprimordial dans la relation à la lit-térature, la formation lui a paruun enjeu méritant d’être exploré.Son questionnement central s’arti-cule autour de l'interrogation sui-vante: Comment enseigner et faireapprendre aux élèves que le rapport au texte n’est pasautosuffisant, car variant en fonction des lecteurs-pro-ducteurs de sens?

Les MITIC en classe de français en Valais, est-ce unmythe ou une réalité?Pour se prononcer catégoriquement, il faudrait réali-ser une étude. Toutefois, j’ai le sentiment que c’estplutôt une réalité dont on a pris acte. Aujourd’hui, ilest devenu quasiment impossible d’ignorer les évolu-tions techniques et culturelles qu’impriment les tech-nologies de l’information et de la communication endehors de l’école et par voie de conséquence leur in-fluence sur la classe. L’implantation des MITIC est deplus en plus importante, mais varie selon les établisse-ments, en fonction des motivations et des moyenstechniques mis à disposition. D’après les échos du ter-

rain, j’estime pouvoir dire qu’en Valais de nombreuxenseignants ont des pratiques innovantes incluant lesMITIC à l’enseignement du français.

Les enseignants maîtrisent-ils suffisamment les MI-TIC?Oui mais cela ne me semble pas le principal obstacle,car l’offre de formation continue est riche et per-

met aux enseignants de se former àla maîtrise des outils, étape indis-pensable pour pouvoir les utiliserefficacement. La complexité résidesurtout dans le choix des techni -ques adaptées aux scénarios pé-dagogiques préalablement défi-nis. Il revient à l’enseignant des’interroger à propos de la plus-value du point de vue des proces-sus d’apprentissage des objetsdisciplinaires. Cela tend néan-moins à se simplifier, puisquecertaines applications sont spéci-fiquement conçues pour les be-soins de l’école.

Quels sont les outils MITIC en-visageables en cours de fran-çais?L’offre s’est étendue et dépassele traitement de texte ou le

correcteur orthographique, avec les multiples pos-sibilités offertes via la lecture sur tablette numérique,l’écriture collaborative sur wiki, la création de blogs, lerecours à la vidéo, l’utilisation du tableau blanc inter-actif, etc. Les technologies modifient les interactions,permettent de collecter des traces des productionsécrites et orales des élèves en accédant au suivi desmodifications et donnent un sens aux apprentissages.

Certes, mais, même sans technologie, si je prendsl’exemple des cercles de lecture, on vise déjà toutesses dimensions, dont la motivation, l’échange, la né-gociation du sens…C’est sûr, mais avec les nouvelles technologies cela s’in-carne différemment. De plus, avec la diffusion des pro-ductions écrites ou orales des élèves, via la mise enligne de textes ou de vidéos, ils peuvent avoir une mo-tivation et une valorisation supplémentaires.

6 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

Yann Vuillet, didacticien du

français à la HEP-VS.

Regard de Yann Vuillet sur le français relié aux MITICRegard de Yann Vuillet sur le français relié aux MITIC

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 7

Peut-on affirmer que les MITIC facilitent les apprentis-sages?Les nouvelles technologies ne se substituent ni au pro-cessus d’enseignement ni à celui d’apprentissage. Cesont des aides qui nécessitent une maîtrise préalable.Ainsi il serait erroné de croire que si l’élève utilise uncorrecteur orthographique, il fera moins de fautes, cartant qu’il n’aura pas appris et compris l’usage appro-prié de l’outil, il risque de déléguer totalement lecontrôle orthographique au programme, ce qui consti-tue un piège. C’est pourquoi il est essentiel de montreraux élèves qu’une technologie n’est jamais transpa-rente et qu’elle demande à être comprise pour êtreemployée à bon escient. Une stratégie peut consister às’appuyer sur les erreurs du correcteur orthographique,afin de les faire réfléchir à ce qui dépasse la machinedans la compréhension de la langue.

Quelles sont les conséquences pour le métier d’ensei-gnant?Sous l’impulsion des MITIC, le métier se transforme etse transformera encore, mais le rôle de l’enseignantne deviendra pas secondaire. A mon sens, les modifi-cations sont de trois dimensions. La première renvoieaux multiples outils que l’enseignant est en mesured’utiliser dans sa classe pour favoriser l’apprentissage.En ayant par exemple la possibilité de suivre simulta-nément les activités de la classe et d’accéder aux diffé-rentes étapes d’une production, il peut dès lors répon-dre plus rapidement et de manière différenciée auxélèves qui rencontrent des obstacles. Le deuxièmechangement est relatif aux pratiques de communica-tion modifiées par la technique en dehors de l’école et

le dernier concerne l’impact de ce nouveau rapportque les élèves ont avec le langage dans leur environ-nement extrascolaire sur la manière d’enseigner. Avecles nouvelles technologies, les représentations et lesexpériences qu’ont les élèves de l’objet «français» sontmodifiées et l’enseignant doit travailler à partir deleurs pratiques sociales.

Dans quel sous-domaine diriez-vous que les MITICbousculent le plus les pratiques?En matière de l’enseignement/apprentissage de l’oral,les nouvelles technologies permettent un bond enavant, avec la possibilité de se voir en situation de pro-duction. La vidéo offre la possibilité de fixer les multi-ples dimensions de l’oral, donc les contenus, la voix etla posture physique. C’est un outil précieux pour l’au-toévaluation et pour l’évaluation certificative.

La lecture sur écran est-elle fondamentalement diffé-rente de celle sur papier?Sur internet, la lecture est multimodale et la consulta-tion souvent rapide. Le lecteur est stimulé par diffé-rents espaces sur la page, avec des buts et des énoncia-teurs variés, et il peut suivre des hyperliens facilitant larecherche d’informations complémentaires jusqu’à sa-turation. Ainsi, en ligne, on assiste à l’apparition degenres de textes nouveaux, mélangeant plusieursformes existantes. De nouvelles normes de l’écrit quis’apparentent à celles de l’oral familier apparaissentdans les blogs et les tchats. Le travail en classe doitcontribuer au repérage de cette variété des situationsde communication et des normes qui vont avec en seréférant à ces pratiques. Avec internet, «le lire pour

Commentaire d’imageYann Vuillet a choisi un dessin d’anticipation datant de1900 et imaginant l’école de l’an 2000 pour évoquer l’en-seignement du français à l’ère de l’informatique en 2013.Ou plus exactement pour dire, via l’observation del’image, ce qui n’est pas pertinent et ce qui l’est dans laclasse de français connectée.

«Cette illustration montre un enseignant dont le rôle seréduit à la sélection des savoirs. Ensuite, par l’intermé-diaire de la machine, ceux-ci sont transformés en ce quel’on peut supposer être un flux mental identique pourtous les élèves. Dans cette perception, la transformationdes savoirs est assumée par la machine. Les élèves, en po-sition passive, sont des receveurs, avec un casque sur lesoreilles. On peut penser que c’est un élève qui actionne lamachine, mais la technique de celle-ci ne fait pas l’objetd’un apprentissage. Ce qui frappe, c’est l’absence d’inter-actions, que ce soit entre l’enseignant et les élèves ou en-tre pairs. Deux aspects semblent toutefois pertinents, à sa-

voir que les connaissances sont modifiées par l’emploid’une technique et que celle-ci transforme les manières devoir, de penser et d’agir.»

L’école des années 2000vue lors de l’exposition universelle de 1900

(par le dessinateur Jean-Marc Côté).Source: http://publicdomainreview.org/2012/06/30/

france-in-the-year-2000-1899-1910

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écrire» et «l’écrire pour lire» interagissent de façondifférente, avec notamment la création d’espacespour partager autour de la lecture.

L’école ne doit-elle pas être également le lieu où l’onlit un livre de la première à la dernière page?Absolument et pour l’apprentissage de la lecture lenteainsi que pour le développement du sens critique,l’école aura un important défi à relever dans les an-nées à venir. Il est essentiel que les élèves puissentaussi exercer leur capacité de concentration et de fo-calisation sur un texte suivi. L’enseignement de la litté-rature est donc à privilégier dans sa dimension tradi-tionnelle, mais les technologies sont facilitatrices pourapprofondir une œuvre.

Que dit le PER à propos des MITIC intégrées à l’ensei-gnement du français?Le Plan d’études romand prescrit l’intégration desMITIC en français. Ce qui est particulièrement intéres-sant avec le PER, c’est que les MITIC sont l’une des ca-pacités transversales au service des finalités des diffé-rents domaines disciplinaires.

Les MITIC en classe de français, n’est-ce point une inci-tation à davantage d’interdisciplinarité?Elles pourraient avoir cet effet, parce qu’elles simpli-fient le travail sur des contenus différents, notammentavec la recherche d’informations au moyen des res-sources encyclopédiques et technologiques. Les outilslangagiers issus de la discipline «français» peuventaussi servir aux autres domaines, tout en recourantaux MITIC. Parfois les élèves, qui rédigent par exemple

des textes ou réalisent des vidéos pour un blog, n’ontpas l’impression de faire du français, ce qui ne signifienullement qu’il n’y a pas d’apprentissage, mais celadémontre que son enseignement est intégré àquelque chose qui fait sens pour eux.

De votre point de vue, un enseignant en classe doit-ilintégrer régulièrement les MITIC dans sa pratique?Les MITIC sont des possibles qui peuvent répondre àdes projets particuliers et la variété des pratiques, ob-servée aujourd’hui, doit demeurer. Il faut que l’ensei-gnant se sente à l’aise avec ces technologies pourqu’elles deviennent un atout pour les apprentissages.

Côté formation des enseignants, quelle est la placedes MITIC en lien avec la didactique du français?Au sein de la HEP-VS, les étudiants abordent la ques-tion de savoir ce qu’une technologie peut apporter àune situation d’enseignement via l’expérimentation.Ils sont libres de choisir un objet d’enseignement, endéfinissant les objectifs d’apprentissage, et de sélec-tionner la technologie qui leur semble la mieux adap-tée. Parmi les dispositifs en lien avec le français, jepeux citer la création de podcasts où les élèves inter-prétaient un poème de Baudelaire, en y mêlant sonset images, l’utilisation de la vidéo dans le cadre d’unatelier de théâtre pour améliorer le jeu, la productiond’un documentaire sur le thème de l’immigration enlien avec le cours de géographie et de français, etc.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Notes

1 Resp. domaine didactique FP Sec I-II - Didactique du fran-çais FP & FI.

2 Association internationale pour la Recherche en Didac-tique du Français.

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Visées prioritaires du PER pour le domaineLangues

Maîtriser la lecture et l’écriture et développer la ca-pacité de comprendre et de s’exprimer à l’oral et àl’écrit en français.

Découvrir les mécanismes de la langue et de lacommunication.

Développer des compétences de communicationopérationnelles dans plusieurs langues.

Construire des références culturelles et utiliser lesMédias, l’Image et les Technologies de l’Informa-tion et de la Communication.

www.plandetudes.ch

Littératies traditionnelles vsnouvelles littératies«Il faut bien maîtriser les littératies traditionnellespour être en mesure d’utiliser efficacement lesnouvelles littératies qui, le cas échéant, permettentde consolider et de soutenir la lecture, l’écriture,l’écoute et la communication orale.» Lisa Donohue in Lire et écrire à l’ère des TIC(Chenelière éducation, 2012)

Orthotweet«Placée à côté d’un mot, la petite étoile (*) quirenvoie à une note est un astérisque. C’est le guerriergaulois qui s’appelle Astérix!»Sandrine Campese. Orthotweet - 140 signes pour neplus faire de fautes d’orthographe (Les Editions del’Opportun, 2013)

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

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Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 9

Le dernier colloque de l’AIRDF – qui se tenait du 29 au31 août derniers à la HEP-Vaud – a abordé la questionde la place du numérique dans l’enseignement dufrançais. A l’heure où près de 65% des jeunes ont uncompte Facebook, où la plupart d’entre eux envoientou lisent plus de 50 textos par jour et passent jusqu’à60 heures par semaine derrière un écran, il semble op-portun de s’interroger sur le rôle de ces nouveaux ou-tils dans l’enseignement du français. Néanmoins et

malgré cette frénésie d’usages privés, de nombreusesrecherches internationales montrent que les TICE2 sontencore peu utilisées dans le cadre scolaire. Ces étudesmettent également en évidence le fait que les jeunesont bien des difficultés à produire des jugements cri-tiques et pertinents sur les documents qu’ils trouventvia les moteurs de recherche. Ils sous-estiment souventla complexité d’Internet quand ils ne lui prêtent pas –avec une certaine naïveté – un crédit illimité. Les en-fants d’aujourd’hui sont pourtant habitués à traiterdes informations combinant l’image, le son, le texte et,en ce sens, développent dès le plus jeune âge des apti-tudes en «littératie médiatique multimodale» selon lestermes des chercheurs du domaine. Face à ces champsde tensions et ces paradoxes, les organisateurs du col-loque ont relevé le défi en présentant un congrès dehaute tenue où des questions de fond ont été abor-dées. Nous nous proposons d’en évoquer quelques-unes à partir de quelques exemples (non exhaustifs)glanés parmi les contributions du congrès.

Les technologies comme moyen de renouveler les approches pédagogiquesL’utilisation d’un ordinateur ou d’un projecteur vidéone constitue pas nécessairement une innovation péda-gogique. Ainsi, passer de la projection de transparentssur un rétroprojecteur à la diffusion de diapositives réa-lisées avec un logiciel de présentation n’a que peu d’im-pact sur les apprentissages. Par contre, de réelles inno-vations sont possibles lorsque l’intégration des TICEincite à repenser les rôles des différents acteurs. La re-

cherche de Mangenot & Soubrie est intéressante à ce ti-tre. Dans cette expérience, il s’agit de former de futursenseignants de FLE3 (en France) auxquels sont associésdes étudiants lettons et chypriotes qui apprennent lefrançais dans leur pays respectif. Ces derniers recourentaux spécificités du WEB 2.0 et interviennent dans les ré-seaux sociaux en produisant des articles sur différentsblogs. En lisant et corrigeant ces productions, les futursenseignants de FLE mobilisent leurs compétences didac-tiques et permettent aux apprenants de français d’amé-liorer leur texte. Le caractère authentique de la tâchedonne aux apprentissages un sens indéniable et permetde gagner sur deux tableaux en formant à la fois de fu-turs enseignants et des étudiants de langue.

Les technologies comme levier de motivationLe recours aux TICE permet également d’impliquerles élèves de manière motivante. C’est ce que Crête-D’Avignon et ses collègues ont montré notammentlors de tâches d’écriture. Dans une expérience durantlaquelle les élèves devaient produire des textes, ceschercheurs ont montré que, par rapport à des situa-tions papier-crayon classiques, la motivation des scrip-teurs était nettement plus élevée dans la phase de ré-écriture au moment d’opérer des changements sur lestextes (ajouts, déplacements, suppressions). Cet inté-rêt des apprenants pour les technologies a égalementété relevé dans une étude effectuée auprès d’ensei-gnants (Chatelain) qui s’estimaient favorablement dis-posés à l’intégration des TICE en raison de leur impactmotivationnel sur leurs propres élèves.

Les technologies pour nous amener à fairece qu’on ne faisait pas encoreL’intégration des technologies permet l’accès à desdonnées précieuses pour la régulation des activités desenseignants. Par exemple, l’utilisation du tableau noirinteractif couplé à l’ACTIVOTE (Capacchi) permet auxprofesseurs de poser des questions à toute la classe etd’avoir – via ce moyen – une image immédiate des ré-ponses des élèves. Ces derniers disposent d’un boîtierqui leur permet de réagir immédiatement à la questionposée. Le système renvoie à l’enseignant une synthèsechiffrée et schématique des réponses. Au-delà de l’as-pect limité et anecdotique de cet outil (qui nécessitesans doute un emploi mesuré), la sollicitation directe

TICE-français: questions en margedu colloque de l’AIRDF1TICE-français: questions en margedu colloque de l’AIRDF1

P.-F. Coen

Les TICE ne sont à voir ni comme desoutils miracles ni comme des mirages.

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des élèves semble un bon moyen pour permettre àl’enseignant de s’ajuster sur-le-champ à l’état de com-préhension de la classe en prenant en compte les avisauthentiques des apprenants. Les technologies per-mettent également de conserver des traces de l’activité(Geoffre). On en voit tout l’intérêt lorsque les élèvestravaillent sur des brouillons interactifs, sorte de traite-ment de texte qui conserve les différentes versionsd’un écrit. L’enseignant peut remonter le temps del’écriture et ainsi comprendre plus finement le proces-sus d’élaboration du texte. Il accède à l’intérieur de la«boîte noire» de l’élève et dispose d’informations pluspertinentes pour l’aider.

Les technologies pour développer l’autonomie des élèvesUn des enjeux de l’école actuelle est de développer l’au-tonomie des élèves. Guay et ses collègues présentent undispositif d’enseignement explicite de l’oral réflexifayant pour enjeu principal le développement de cettecompétence. Modalisés à partir de cercles de lecture,des groupes d’élèves sont conduits – dans un premiertemps – à lire et commenter des textes. Ces échangessont enregistrés et ensuite évalués par les élèves eux-mêmes qui développent ainsi un regard réflexif et cri-tique à la fois sur leur manière de présenter et de discu-ter un texte mais aussi sur le fonctionnement du groupelui-même. Cette manière de procéder rejaillit sur leurscompétences autoévaluatives et leur autonomie.

Des questions restent encore ouvertes et l’attitudeprudente – et saine – des contributeurs envers les tech-nologies montre que de vastes champs restent à défri-cher. Ainsi la question de savoir si les TICE ne modi-fient pas le rapport aux écrits littéraires reste ouverte.La présentation de textes dotés de liens et agrémentésd’images ou de films interroge les aptitudes des élèvesà aborder et connecter ces contenus de natures diffé-rentes (translittératie). Les encourage-t-on à faire desliens entre ces éléments qui peuvent offrir des plus-values de sens ou, au contraire, court-on le risque deles disperser? Sur un plan plus pragmatique, la ques-tion de l’apprentissage du clavier se pose. Faut-il ini-tier les élèves dès les premiers degrés de la scolarité ouattendre qu’ils aient 12-13 ans avant d’en systématiserl’apprentissage? Des travaux montrent par exempleque les textes produits sur ordinateur sont de meil-leure qualité. Ne faudrait-il pas alors encourager l’ex-pression écrite sur traitement de texte en parallèle àl’apprentissage de la lecture? Enfin, les technologiessont parfois qualifiées «d’armes de distraction mas-sives» et il est vrai que la perméabilité des univers lu-diques et scolaires est telle qu’il est difficile, pour cer-tains élèves, de rester concentrés sur une tâche pré-cise. Ne faudra-t-il pas les éduquer à gérer ces espacesvirtuels en leur donnant des outils de contrôle de leurtemps et de leurs activités? Cela semble un point cru-cial à l’heure où le «mobile learning» se généralise etquestionne radicalement la notion d’espace(s) d’ap-prentissage.

10 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 11

Finalement, le congrès de l’AIRDF a permis de soulignerque les TICE ne sont à voir ni comme des outils miraclesni comme des mirages. Leur potentiel n’est plus (ou n’estpas) à démontrer. Comme le rappelle Marquet (2003), cene sont pas les TICE en soit qui sont efficaces mais bien lamanière de s’en servir. Dès lors, si on veut les intégrerharmonieusement dans les classes, il convient, selonnous, de partir d’abord des pratiques enseignantes et devoir ensuite en quoi elles peuvent être des réponses auxproblèmes ou souhaits des praticiens. Pour mener à biencette réflexion, il serait sans doute nécessaire d’envisa-ger trois niveaux de formation concomitants: une for-mation disciplinaire, didactique et technologique.

Références

Marquet, P. (2003). L’impact des TIC dans l’enseignement: me-sures, modèles et méthodes. Contribution à l’évolution du pa-radigme comparatif des usages de l’informatique en pédago-gie. Thèse non publiée. Université de Strasbourg I: Strasbourg.

Références à des contributions du colloque de l’AIRDF

Capacchi, F.-M., Pierard, I. & Moreau, M.: Pratiques et usages duTBI au service de l’oral en cyberclasse primaire, exemple en FWB.

Chatelain, F.: Quels usages numériques pour le cours de françaisen secondaire? Expérimentations du projet «Ecole numérique».

Crête-D’Avignon, C., Dezutter, O. & Larose, F.: Les technolo-gies en classe de français langue première au secondaire: im-pacts sur l’apprentissage de l’écriture.

Geoffre, T.: Le brouillon collaboratif: une situation d’écritureplanifiée.

Guay, A., Hébert, M. & Lafontaine, L.: Le dispositif technolo-gique d’un projet d’enseignement-évaluation de l’oral, en si-tuation de cercles de lecture.

Mangenot, F. & Soubrié, T.: Web social en enseignement del’écrit.

Notes

1 AIRDF = Association internationale de recherche en didac-tique du français.

2 TICE = technologies de l’information et de la communica-tion dans l’enseignement.

3 FLE = français langue étrangère.

Pierre-François CoenService de la recherche, Haute Ecole pédagogique de Fribourg

l’auteur

Le secteur documentationpédagogique de laMédiathèque Valais - Saint-Maurice propose quelquessuggestions delecture enlien avecle dossierpour allerplus loin.

Tous lesdocumentsmentionnéssont bien sûrdisponibles à la MédiathèqueValais - Saint-Maurice (cf.cotes indiquées) et pourcertains à Sion également.

DUVIEUXBOURG L., TICE et lettres: exploiter des ressourcesculturelles en français au lycée, «Enseigner le français au lycée»,Futuroscope, Scérén CNDP, 2010. Cote: 840:37 DUVI

L’enseignement des lettres et lenumérique, Paris, A. Colin, 2012.Cote: En commande

Génération connectée: quelsenjeux pour l’école, «Recherches»,Bienne, HEP-BEJUNE, 2012. Cote: 371.333 GENE

GRANIER F., LABREGERE R.,L’école au défi du numérique:

pour une éducation citoyenne, Dijon,Raison et passions, 2012. Cote: En commande

GUICHON N., Vers l’intégration des TIC dans l’enseignement des langues, «Langues & didactique», Paris, Didier, 2012. Cote: 371.333 GUIC

Informatique et progiciels en éducation et en formation: continuités etperspectives, «Technologiesnouvelles et éducation», Lyon, INRP, 2009. Cote: 371.33 INFO

Quelle place pour les TICE en classe de FLE?: l’heure des bilans, Fernelmont, Ed. modulaires européennes,2012. Cote: En commande

SANTHUNE E., Utiliser les TICE avec des non-lecteurs:primaire, «Projetice», Paris,Delagrave, 2012. Cote: 371.333 SANT

La bibliographie de laDocumentation pédagogiqueLa bibliographie de laDocumentation pédagogique

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

12 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

Sylvie Rossoz, enseignante au CO Ste-Marie à Marti-gny, a accepté le principe de la mini-interview en troisquestions, pour évoquer sa relation à l’enseignementdu français via les MITIC. Bertrand Daunay, MartinePeters et Karine Chrétien-Guillemette ont quant à euxjoué le jeu en livrant une brève contribution (quelqueslignes) dévoilant leur perception à propos de ce tis-sage de liens entre objets langagiers et MITIC dans laclasse de français «branchée».

Sylvie Rossoz,témoignage d’une enseignante(CO Martigny)

En classe, Sylvie Rossoz appré-cie la variété des approches etdes supports, incluant volon-tiers le numérique, à dose rai-sonnable, dans ses cours de

français. Après avoir participé au prix rts LittératureAdos (http://liredelire.ch), puis expérimenté le Radio-box, elle tente cette année l’aventure du blog avec ungroupe en «français développement». Avant d’avoirsauté le pas, elle avait peur de ne pas être à la hauteur,soit face aux élèves qui ne connaîtraient pas grand-chose, soit face à ceux qui en sauraient plus qu’elle enmatière de nouvelles technologies. Avec l’expérience,

elle a pris confiance dans ses compétences et n’hésitepas à utiliser certains élèves comme ressources. Elle re-lève par ailleurs une fracture numérique en lien avecles niveaux scolaires des élèves, d’où l’importance se-lon elle d’intégrer la dimension numérique à l’école.

Sylvie Rossoz, quels sont à vos yeux les avantagesd’associer MITIC et français en classe?Avant d’être un avantage, c’est d’abord une nécessité.Utiliser le français permet d’apprendre à maîtriser les

Regards croisés sur le françaisen classe, version MITICRegards croisés sur le françaisen classe, version MITIC

De la languefrançaise aunumérique et/ou dunumérique à la languefrançaise.

Les MITIC pour interroger les objets langagiers«Et si l’atout majeur de l’utilisation des MITIC en classe defrançais était l’occasion qu’elle donne à des élèves, à desenseignants, à des chercheurs, de s’interroger sur la maté-rialité de l’usage de la langue, des textes, desimages? De fait, indépendamment des vertusou des défauts d’un outil en soi, je crois que laréflexion (théorique ou en acte) sur l’outil estpropice à des apprentissages raisonnés de na-tures diverses. La survenue des MITIC (car ils’agit encore d’une survenue) interroge l’outilet les autres outils; elle fait voir la permanenced’anciens outils en présence des nouveaux; elle

permet de se demander ce que tel outil fait de plus ou demoins, ce qu’il engendre de mieux ou de pire; elle autoriseun questionnement sur l’effet du matériel, du matériau,

sur ce qu’il véhicule – ou crée, du reste… Cetteapproche “matérialiste” peut contribuer à dé-mythifier les objets langagiers et leurs usages.Elle le peut – si du moins on s’y emploie!»

Bertrand Daunay, professeur en sciences de l’éducation à l’université Charles-de-Gaulle

- Lille 3 et directeur du groupe de travail«Théodile-CIREL»

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 13

outils technologiques, car contrairement aux idéesreçues, beaucoup de jeunes ne sont pas très à l’aiseavec l’utilisation de logiciels, dont le traitementde textes ou la recherche sur internet. Et utiliser lesMITIC pour enseigner le français, cela contribue à ren-dre le cours plus attrayant et concret pour certainsélèves.

Que peut apporter un projet comme celui du Radio-box aux différentes dimensions langagières de l’ap-prentissage du français?Avec la radio, la progression linéaire est difficile. Parcontre, les élèves écrivent beaucoup et sont confron-tés à leur propre expression orale, d’où une motiva-tion souvent supplémentaire pour progresser. Conce-voir et réaliser une émission de radio en ligne, c’est undéfi, avec des destinataires hors de la classe. Par

MITIC-TICE-TIC-ICTLes TICE, TIC ou ICT désignent le même objet, à savoirles technologies de l'information et de la communi-cation. Ces différentes abréviations renvoient en faitaux acronymes nationaux et/ou régionaux. Les MITIC(Médias, images et technologies de l’information etde la communication) englobent les dimensions mé-dias et images et correspondent à l’appellation figu-rant dans le PER (www.plandetudes.ch).

Par respect de la diversité, toutes ces appellations co-habitent dans le dossier, en fonction des origines oudes usages des auteurs. De quoi aussi entraîner lasouplesse mentale des lecteurs.

Les TIC, des supports à l’apprentissage du français«Les technologies de l’information et de lacommunication (TIC) sont des outils précieuxpour l’apprentissage et l’enseignement dufrançais, tant pour les apprenants que pour lesenseignants. Pour les apprenants, les TIC sont une source demotivation grâce aux outils diversifiés mis àleur disposition. Ceux-ci aident les apprenantsà améliorer leurs habiletés de compréhensionet de production. Les élèves deviennent moinspassifs en classe et collaborent davantage avecleurs pairs. Grâce à Internet et aux médias so-ciaux, les élèves ont également plus d’occasionsd’être exposés à leur langue seconde et d’inter-agir avec des locuteurs natifs. Il s’agit d’uncontexte d’interaction plus authentique.

Quant aux enseignants, ils peuvent aller puiserdans de nombreuses ressources déjà créées oudisponibles en ligne ou s’en inspirer. Ils peuventaussi, grâce aux TIC, ouvrir les frontières de laclasse. Les TIC possèdent de nombreux avantages enclasse de langue. Cependant, pour qu’ellessoient efficaces, les TIC doivent demeurer unsupport à l’apprentissage. L’enseignant doitainsi s’assurer de bien mettre en avant lecontenu, c’est-à-dire la langue, plutôt que lecontenant.»

Martine Peters et Karine Chrétien-Guillemette,

Université du Québec en Outaouais

contre, j’avoue que je n’ai pas encore trouvé la solu-tion pour améliorer leur technique de la langue via lestechnologies.

Y a-t-il des bémols à l’intégration des MITIC en coursde français?Non, mais ce sont des séquences en plus du pro-gramme et donc cela demande vite beaucoup detemps. L’idéal serait que le programme de français in-tègre directement quelques activités MITIC, dont la ra-dio par exemple. A côté de cela, il y a les difficultésd’équipement. Dans les différents projets que j’ai me-nés, j’ai heureusement toujours pu bénéficier des solu-tions et des conseils de Jacques Dussez, responsable dusecteur multimédia.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Ecrire pour partager

«Ecrire au format numérique offre en outre lapossibilité de partager avec d’autres: impression destextes, diffusion par le Web, via le sited’établissement, l’ENT (ndlr: espace numérique detravail) ou un blog en classe. Un public est ainsi placéen ligne d’horizon du travail qui a désormais vocationà être lu par d’autres que le professeur et lesparents.»

Céline Dunoyer in Guide TICE pour le professeur defrançais (SCÉRÉN [CNDP-CRDP] – WebLettres, 2012)

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Des sites pour aller plus loin…Des sites pour aller plus loin…

14 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

WebLettres

WebLettres, le portail de l’enseignement des lettres, apour vocation de favoriser les échanges en proposantaux enseignants des services d’édition collective oudes ressources pour leur usage professionnel, avecl’ambition de favoriser l’innovation pédagogique etl’exploitation des nouvelles technologies en classe.www.weblettres.net

VocabulettresExercices interactifs sur les paronymes, la polysémie,l’enrichissement du lexique…www.weblettres.net/exos

Le français avec les TICE

Dossier archivé qui rappelle les enjeux des TICE dansl’enseignement du français et propose un éventaild’usages et de scénarios pédagogiques pour la classe.http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/archives/francais-tice

Eduscol Lettres Site pour enseigner le français avec le numérique.http://eduscol.education.fr/lettres

Revue l’Ecole numériqueSite compagnon du numéro de l’Ecole numérique con -sacré aux Lettres et TICE.www.cndp.fr/ecolenumerique/tous-les-numeros/nu-mero-5-septembre-2010.html

Twitter en classeExpérience «Twitter en classe» de Claire Bertolini, en-seignante (établissement scolaire de Bex).http://ctie.educa.ch/fr/twitter-classe

Lisa Donohue.Lire et écrire àl’ère des TIC.Chenelièreéducation, 2012.

Guide TICE pour le professeur de français. Paris: SCÉRÉN [CNDP-CRDP] – WebLettres, 2012.

www.weblettres.net

www.weblettres.net/exos

http://eduscol.education.fr/lettres

www.cndp.fr/ecolenumerique/tous-les-numeros/numero-5-septembre-2010.html

http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/archives/francais-tice

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 15

Lexilogos

Dictionnaire de français en ligne.

Le PER et les MITIC Pistes valaisannes d’utilisation des MITIC dans l’ensei-gnement, dont le français.http://animation.hepvs.ch/ict-fr/index.php?option=com_content&view=article&id=237&Itemid=283

Guide TICE pour le professeur de françaisCompléments en ligne de l’ouvrage.www.cndp.fr/collection/rpa/disciplines-competences/guidefr

Projet TIC en cours de françaisQuelques problématiques essentielles avant d’aborderles TICE en cours de français.http://fr.slideshare.net/pierretravers/tice-en-cours-de-franaisquelques-problmatiques

Ateliers d’écrivainsSite pour feuilleter en ligne des manuscrits d’écrivains.http://expositions.bnf.fr/brouillons/expo/ateliers.htm

Lettres et cartes heuristiques

Cartes heuristiques et enseignement du français – 20usages du mind mapping.http://lewebpedagogique.com/litterae/20-usages-pe-dagogiques-du-mind-mapping

Ressources MITIC pour l’enseignement du françaisDocument qui regroupe quelques ressources et exercices.www.edutic.ch/?p=107

Conférence sur la révolution numérique Conférence de Nathalie Lacelle et Monique Lebrun inti-tulée «La révolution numérique: un défi pour les ensei-gnants de français», dans le cadre du colloque AIRDF.http://vimeo.com/73446171

Site Web du RécitRéseau qui œuvre à assurer l’intégration pédagogiquedes technologies de l’information et de la communica-tion (TIC) dans les différentes disciplines, en développantla compétence professionnelle du personnel enseignant.www.recit.qc.ca/projet/domaine/18/Langues

Pearltrees Résonances sur le français connecté

http://pear.ly/vdcKq

http://vimeo.com/73446171

http://expositions.bnf.fr/brouillons/expo/ateliers.htm

http://lewebpedagogique.com/litterae/20-usages-pedagogiques-du-mind-mapping

www.cndp.fr/collection/rpa/disciplines-competences/guidefr

www.lexilogos.com/francais_langue_dictionnaires.htm

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Le site compagnon de Résonances,c’est une présentation du derniernuméro, avec des bonus (en textes,en sons et/ou en images) et le Pearl-trees du mois aisément cliquable.

Ce mois, la rubrique Fil rouge del’orientation est enrichie par des in-terviews complémentaires de jeu-nes en école de culture générale quiévoquent leur parcours de forma-tion et leurs rêves professionnels.

Le site compagnon de Résonances,ce sont des zooms sur les articleset infos récemment ajoutés, afinde s’y retrouver plus facilement.L’adresse www.resonances-vs.chpointe du reste directement surcette page.

Le site compagnon de Résonances,ce sont des articles exclusivementen ligne archivés.

Le site compagnon de Résonances,ce sont des brèves, histoire de res-ter connecté-e avec l’actualité pé-dagogique.

Le site compagnon de Résonances,ce sont des indications sur les pro-chains dossiers.

Le site compagnon de Résonances,ce sont les archives des numérosprésentés.

Le site compagnon de Résonances,ce sont tous les pdf des numérosdepuis 2001 (le travail de numérisa-tion des ancêtres de la revue, inté-grant la reconnaissance de texte,

est en cours) que l’on peut consul-ter, avec un sommaire 2001-2013pour boussole.

Le site compagnon de Résonances,c’est la possibilité de s’abonner etd’annoncer son changement d’adres -se.

Le site compagnon de Résonances,c’est un agenda pédagogique ré-gulièrement mis à jour que l’onpeut consulter en toute simplicité.

Le site compagnon de Résonances,ce sont quelques liens web en vuede découvrir ou redécouvrir d’au-tres destinations pédagogiques ré-gionales (romandes ou valaisannes).

Le site compagnon de Résonances,c’est aussi la possibilité d’acheterun numéro en ligne.

Et bien sûr, le site compagnon deRésonances s’étoffe au fil des moisen vue d’une meilleure complémen-tarité entre version papier et numé-rique.

S ite compagnon de la revue papierS ite compagnon de la revue papier

16 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

R é s o n a n c e s e n l i g n e

www.resonances-vs.ch

www.resonances-vs.ch

Vous pouvez collaborer à Résonances dediverses manières. Pour rappel, la rubri -que carte blanche attend vos textes et/ou ceux de vos élèves et/ou ceux des étu-diants de la HEP-VS. Vous êtes égalementinvité-e à faire part de vos suggestionsde tous ordres. N’hésitez pas à clapoter

pour envoyer un message à la rédaction,indiquer une adresse internet ou un pro-jet que vous aimeriez faire partager…Et si vous n’êtes pas adepte du courriel([email protected]), vous pouvezaussi téléphoner au 027 606 41 59 ou au079 429 07 01.

Carte blanche, votre rubriqueCarte blanche, votre rubrique

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 17

Vincent Pellissier, ingénieur et éco-nomiste, est à la tête du dicastèrede l’Instruction publique de la Com-mune de Sion. Rencontre avec unpoliticien certes, mais surtout avecun homme se sentant très concer-né par les questions de l’éducationet de la formation des jeunes. Surson blog, il évoque du reste réguliè-rement ces thématiques. Actuelle-ment, il dirige un bureaud’ingénieurs, après avoirtravaillé pendant plu-sieurs années à l’Ecole Po-lytechnique Fédérale deLausanne (EPFL). Son par-cours mêle sciences et éco-nomie, avec en filigrane lebesoin d’entreprendre et lesens de la citoyenneté.

De l’école enfantine jusqu’àl’obtention de sa maturitésocio-économique, les pre-miè res années de formationde Vincent Pellissier se sontdéroulées dans un périmètrerestreint, dans le quartier del’Ecole des Collines à Sion.Son aire de vie s’étendaitquelque peu lors de ses loisirs,puisqu’il allait jouer au footet au hockey quelques mètresplus loin. Et le chef de l’ins-truction publique de Sion decommenter: «Enfant et adoles-cent, ma zone géographique étaitlimitée, mais très confortable.»

A la question de savoir s’il a su pré-cocement ce qu’il envisageait defaire quand il serait «grand», Vin-cent Pellissier répond, en souriant:«Je ne sais toujours pas ce queje veux faire.» Et d’ajouter: «Pourl’anecdote, lorsque ma fille s’estinscrite au collège il y a deux ans enoptant pour le latin, je lui ai de-

mandé, intrigué: “Qu’est-ce que tuvas faire dans cinq ans?”. Il fautdire que son choix m’interpellait entant que scientifique, fils et petit-fils de scientifique. A mon inter-rogation, elle a répliqué: “Et toi,qu’est-ce que tu vas faire dans cinqans?” Donc, elle fait du latin au-jourd’hui.»

Sa maturité en poche, Vincent Pel-lissier décide de poursuivre sesétudes à l’EPFL, s’orientant d’aborden chimie, probablement parcequ’il ne voulait pas suivre les tracesfamiliales, son père étant ingé-nieur civil. Très vite, il a dû admet-tre que ce domaine l’intéressaitaussi, et il s’est alors souvenuqu’enfant il aimait construire desbarrages dans les cours d’eau etque son héritage l’orientait davan-

tage vers le «faire», même si sonmétier est aussi et surtout du pilo-tage de projets. Après l’EPFL, il aeffectué un postgrade en écono-mie à Zurich et à St-Gall, tout enconservant un pied sur le campusde Lausanne. Sa thèse de doctorat,il l’a rédigée entre l’EPFL et l’uni-

versité de Chicago. Pour complé-ter sa carrière académique, il aégalement obtenu un certificatHEC à Paris. A ses yeux, la cu-riosité d’apprendre est le mo-teur de l’ingénieur, ce qui faitde lui un défenseur de la «for-mation tout au long de la vie».A l’EPFL, pendant une dizained’années, il a dirigé le bureaude projets de la vice-prési-dence. «J’ai eu la chance, sousl’impulsion de Patrick Aebi-scher, de voir l’école poly-technique se muer en uneuniversité scientifique, avecla création d’un collège deshumanités et d’un collègedu management de la tech-nologie afin de doter lesscientifiques d’une meil-leure ouverture culturelleet d’un esprit entrepreneu-rial», note Vincent Pellis-sier enthousiaste. S’il a de-puis peu tourné la pagede l’EPFL, il reste attaché

à cette institution qui l’a considéra-blement enrichi.

Avec un tel bagage, pourquoi est-ilrevenu en Valais? Vincent Pellissiersouligne qu’en fait il n’a jamais to-talement quitté la région, «par at-tachement familial, pour la beautédes paysages et par proximité intel-lectuelle avec l’esprit du lieu». Parcontre, ce qui l’a décidé à «rentrer»comme il le dit, c’est la scolarisa-tion de l’aînée. En plein débat EVM

Vincent Pellissier oul’instruction en version sédunoiseVincent Pellissier oul’instruction en version sédunoise

L e r é s e a u d e l a f o r m a t i o n

Pour Vincent Pellissier,

la curiosité d’apprendre est

le moteur de l’ingénieur.

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

dans le canton de Vaud, il a préféréprivilégier les valeurs conserva-trices de l’Ecole valaisanne, tout en«pendulant» pendant plusieurs an-nées, ce qui ne l’empêchait pasd’être lié à l’entreprise familiale. Lebureau Pellissier & de Torrenté SAfaisant partie de l’équipe lauréatepour le projet de la traversée duRhône à Sion et son père ayant prissa retraite il y a peu, il a décidéd’assurer la relève familiale.

Quant à la politique, elle est arri-vée dans la vie de Vincent Pellissierentre deux mandats: après le M2 àLausanne, sa femme a trouvé sonchoix plus raisonnable plutôt quede partir à Dubaï pour la réalisa-tion d’un autre métro automati -que. De par son cursus personnel eten étant papa de quatre enfantsscolarisés, le politicien PDC se ditheureux d’avoir à gérer le dicastèrede l’instruction publique au sein del’Exécutif de la commune de Sion. Ilapprécie ce travail, le mettant enrelation avec des enseignants, en-fin surtout des enseignantes puis -que les femmes sont nettement ma-joritaires dans la commune. Pourlui, l’école est un sujet capital quimérite l’éclairage des profession-nels dans le débat.

Vincent Pellissier, en quoi la tâched’un conseiller municipal en char -ge de l’instruction publique est-

elle différente de celle d’un direc-teur des écoles?Le directeur des écoles, en l’occur-rence Jean-Pierre Meyer1, pilote lesaspects opérationnels et le conseil-ler communal fait une gestion parexception. L’autorité politique a unrôle de soutien à jouer en visitantles classes, mais aussi en prenantun certain nombre de décisionsfortes sur des aspects juridiques parexemple. C’est aussi notre rôle derappeler à nos citoyens que ce n’estpas à l’école de s’adapter unilatéra-lement à la société, d’autant quecette dernière est façonnée parl’institution scolaire. L’action duConseil communal a un rôle straté-gique pour montrer le chemin àsuivre sur le moyen et long terme,en pratiquant la politique des pe-tits pas.

Les communes travaillent-elles deconcert pour influer sur l’Ecole va-laisanne?Ce qui est intéressant pour Sionn’est pas forcément reproductibledans certaines petites communes etvice-versa. Ces impulsions régionales

sont souvent imperceptibles de l’ex-térieur, mais sont indispensables aubon fonctionnement du système,dont le cadre général est fixé au ni-veau du Grand Conseil valaisan.Cette nébuleuse complexe empêcheles révolutions rapides et si un mi-lieu nécessite de ne pas précipiter lechangement c’est bien l’école.

Prendre le temps, n’est-ce pointparadoxal en 2013?Dans différents domaines, notam-ment l’aménagement du territoire,on mesure aujourd’hui les dangersde l’accélération trop rapide. Jepense que l’école est un lieu où l’ondoit ralentir le changement. Il estde plus important que les élèves ap-prennent à vivre aussi des momentsd’ennui et de rêverie en classe.

Quel est votre avis sur l’Ecole valai-sanne en général, sédunoise enparticulier?J’ai un regard bienveillant sur notreEcole. A Sion, le choix d’investir dansles ressources humaines, avec desspécialistes qui interviennent dansles classes en appui aux enseignants,me semble porter ses fruits. Bien sûr,dans l’idéal, il faudrait pouvoir aussifinancer les infrastructures, sansavoir à faire de choix. Dans les réno-vations ou nouvelles écoles, nousdevrons en profiter pour nous pen-cher sur leur adaptation à notresiècle. Pour exemple, Châteauneuf,

18 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

«J’ai un regardbienveillant sur notreEcole.»

En lien avec le Prix Wakker à laVille remis à la Ville de Sion, deuxpublications de la collection «Dé-couvrir le patrimoine» invitent à labalade. La brochure «Sion PrixWakker 2013» montre comment lavieille ville a retrouvé sa place aucœur de la vie citadine grâce auxefforts consentis pour les aména-gements extérieurs dans et autourdu centre. Alors que les rues et lesplaces invitent à la flânerie et à la

convivialité, la richesse et la diver-sité du patrimoine architecturalmoderne caractérisent le dévelop-pement urbain. Le dépliant «Sion1850-1920» présente par ailleursune période marquante de l’his-toire de la ville qui, de commu-nauté rurale, s’est muée en chef-lieu cantonal.

www.patrimoinesuisse.chwww.sion.ch

Patrimoine sédunois: deux dépliantsPatrimoine sédunois: deux dépliants

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 19

avec les travaux, nous visons uneécole encore plus ouverte sur lequartier, avec une articulation avecl’avant et l’après-classe.

A vos yeux, quel est le rôle del’école?C’est un espace qui doit être rassu-rant, permettant d’impliquer lesélèves et les parents, tout en lais-sant clairement la compétence pé-dagogique à l’enseignant. L’écoledoit parfois servir de phare à la so-ciété.

Et au niveau des apprentissagesscolaires?L’école obligatoire doit privilégierles apprentissages de base, à savoirlire-écrire-compter, tout en déve-loppant le sens critique des élèveset les capacités indispensables pourvivre ensemble. En classe, la disci-pline et la rigueur sont aussi descompétences à développer. L’ensei-gnement doit tendre à l’individua-lisation, puisque chaque élève estunique, tout en sachant que celan’est pas possible à l’extrême.

Une école plutôt «conservatrice»peut-elle être néanmoins «inno-vante»?Oui, parce qu’elle doit être conser-vatrice dans les valeurs. Par contre,l’école se doit d’adapter outils etmoyens en fonction de son époque.A Sion, la difficulté est de parvenirà répondre aux besoins avec uneenveloppe budgétaire contrainte. Ilnous faut par ailleurs prendre encompte qu’aujourd’hui, avec l’écla-tement des savoirs, l’école n’est plusune agglomération des connaissan -ces. Avec l’abolition des distancesgéographiques et l’immédiateté del’accès à la connaissance, tout està inventer pour la formation de de-main, mais il s’agit de construiresans perdre nos repères.

Et comment percevez-vous les en-seignants?En les rencontrant régulièrement,je constate que le métier est voca-tif. La plupart ont les yeux qui s’al-lument lorsqu’ils évoquent leurmétier et certains développent des

initiatives originales pour renouve-ler leur pratique. Bien sûr, ils sontaussi parfois épuisés et c’est à nousde les soutenir au mieux pour allé-ger leur tâche.

Avez-vous toutefois quelques in-quiétudes pour la formation valai-sanne?Au secondaire II, je constate quela formation professionnelle a faitdes efforts considérables avec unenette augmentation des maturitésprofessionnelles. Par contre, au ni-veau des collèges, si la qualité estau rendez-vous, le taux de maturi-tés gymnasiales délivrées dans no-tre canton ne dépasse guère les17%. Sachant que peu nombreuxseront ceux qui reviendront en Va-lais après leurs études supérieures,je suis d’avis qu’augmenter ce pour-centage éviterait la trop grandeperte de compétences pour le can-ton. Les Valaisans sont en outre en-core un peu dédaigneux à l’égarddes carrières académiques, ce quiest dommage.

Si vous aviez à votre dispositionune baguette magique, que choisi-riez-vous d’insuffler pour amélio-rer l’école?Je ne pense pas que l’on ait besoinde baguette magique, car, même sirien n’est simple dans la pratique,tout ce dont l’école a besoin est ànotre portée. Et si l’on se trompaitde direction, ce ne serait pas sigrave, car nos échecs à l’échelle de

www.hebdo.ch/les-blogs/pellissier-vincent-politique

l’Histoire sont insignifiants. Cesprochaines années, nous vivrons as-surément des soubresauts, du faitque nous sommes à un moment debascule. De notre époque, nous enparlerons plus tard comme de laRenaissance, avec l’arrivée puis ledéveloppement du numérique.

L’école numérique, est-ce pour bien-tôt?D’abord n’oublions pas que lesjeunes de la génération digitalepeuvent être des illettrés numé-riques, et que les enseignants con -servent leur rôle. Il ne faudrait pascroire que l’enseignement évolue-rait de manière significative avecune distribution de tablettes nu-mériques, même si l’outil contribueà faire évoluer le message et l’ap-proche pédagogique. A mon sens,il est préférable de privilégier lesexpériences pilotes avec des ensei-gnants motivés plutôt que de vou-loir imposer le changement.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Note

1 Cf. interview de Jean-Pierre Meyer

dans l’édition de juin 2013.

C’était écrit dans L’Ami des Régens en 1855«Le département de l’instruction publique ne peut consentir à la suppression,même temporaire, des écoles normales. Cette mesure nuirait beaucoup à

l’élan imprimé depuis quelques an-nées à l’instruction primaire. […] Enoutre, le nombre des institutricesest encore relativement petit et ilimporte de l’augmenter.»

L’Ami des Régens, journal pédago-gique pour les écoles françaises duValais, 15 janvier 1855

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Le but du présent article est dou-ble: permettre aux élèves de 6H/4Pde résoudre une énigme historiquefameuse et aux enseignants d’ac-tionner des liens inter-domainesexplicités afin de mieux apprivoi-ser leur PER! www.plandetudes.ch

Jusqu’à présent, la manière dontles Hommes de Cro-Magnon avaientpeint les murs des cavernes demeu-rait un mystère. Le hasard commeles erreurs contribuent bien sou-vent à la résolution de questionsapparemment insolubles. En quit-tant un soir la chambre de son fils,Bertrand David1 remarque au pla-fond la silhouette parfaite d’undinosaure. La veilleuse projetait fi-dèlement l’ombre du saurien. Etd’échafauder une explication desplus plausibles. Les Cro-Magnonsuivaient les contours d’une ombreprojetée aux murs des cavernes parleurs moyens d’éclairage de l’épo -que: torches ou lampes à graisse demammouth… La théorie est corro-borée par la découverte attestéed’artefacts sculptés similaires auxdessins rupestres! Bertrand Davidconfirme ainsi le doute émis par Pi-casso: «Personne d’entre nous nepeut peindre comme cela»! Toutjuste Pablo, puisqu’ils décalquaienten réalité.

Quid des tags de Lascaux?

Dans leur cursus scolaire, les élèvesabordent la Préhistoire en 5H. L’his-toire en tant que discipline sco-laire s’appuie sur des traces, ques-tionne ces traces pour comprendrela période à laquelle elles sont rat-tachées. Après un travail sur l’ar-chéologue2, la vie quotidienne etles modes de vie de la Préhistoireoccupent le début de l’année sco-laire. Pour le sujet retenu, les élè -ves peuvent se poser différentesquestions:

Grâce à quelles traces peut-onreconstituer la vie quotidiennedes Hommes de Cro-Magnon?

Que reste-t-il de ces traces?

Quel crédit apporter aux recons-titutions des archéologues tra-vaillant sur cette période?

Voici des exemples de questionscentrales inspirées des relationsHomme-temps en sciences humai -nes et sociales (SHS 22-23). Aprèsune phase d’émission d’hypothè -ses, les élèves ont recours à du ma-tériel qui leur permet d’entérinerou de réfuter leurs idées. L’observa-tion de ces traces peut s’appuyersur plusieurs types de supports:

classeur rouge de 4P, la vie denos ancêtres, de la Préhistoire àl’Histoire

articles et animations tirés d’In-ternet,

caisse à outils avec fac similé,…

Ce questionnement des sourcespermet de répondre aux deux pre-mières interrogations. En résumé, ils’agit essentiellement d’ossementshumains et animaux, de statuettes

Les arts des murailles: le scoop!Les arts des murailles: le scoop!

Christian Keim

20 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

S c i e n c e s

Pour le Cycle 3 Consulter: Lascaularium, à la dé-couverte de l’art pariétal (en-seignement secondaire I, Cycled’orientation, Groupe d’ACM/travaux manuels, juin 2012) sur:http://biblio.friportail.ch/record/787

Le but est de reproduire des gestes artistiques ancrés aux sources de l’art des Hommes!

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

en ivoire, d’outils en silex, d’armesen bois et bien évidemment de cesmagnifiques peintures rupestres.Ces traces existent donc; elles figu-rent dans des musées, des photo-graphies permettent à chacun d’enavoir connaissance. Grâce à elles,les archéologues ont ainsi pu re-constituer des pans entiers de la viede nos ancêtres. Par exemple, lesfrises animales nous apprennent cequ’ils chassaient, ce dont ils senourrissaient,…; les reconstitutionset les dessins aux murs des grottesprésentent les ancêtres d’espècesanimales actuelles ou des espècesaujourd’hui disparues.

Les paléontologues ont pu recons-tituer ces animaux grâce aux sque-lettes exhumés. Le crédit de ces re-constitutions ne prête donc pas àconfusion: on est sûr de l’authenti-cité des peintures et de la véracitédes reconstitutions! Voilà pour latroisième interrogation.

Reste maintenant à lever le doutesur les représentations erronées etles idées reçues sur la façon adop-tée réellement par les Cro-Magnonpour peindre ainsi. Mais ceci est dela musique d’avenir réservée auxélèves de 6H.

L’apport des sciences de la nature: premier lien MSN 26Lorsque les élèves s’essaient à laprojection d’ombres sur les mursde la classe, ils notent la présenced’une source de lumière indispen-sable, d’une ombre portée au murbien visible et d’une ombre propreau dos de l’objet éclairé. Il est re-commandé d’utiliser des playmobilpour l’activité préconisée en 6H.

Tout cela parle très certainementaux enseignants qui ont testé la sé-quence Ombre et lumière réaliséepar Jean-Michel May; c’est exacte-ment ce qui est demandé aux élè -ves, après expérimentations, auxmodules 2 et 3 par le biais de deuxfiches de travail! L’outil de compré-hension de l’énigme est proposéaux élèves qui se l’approprient sansle savoir. C’est un apport royal del’axe thématique Phénomènes na-turels et techniques (MSN 26).

Il est ensuite aisé de remplacer cesfigurines par des animaux en plas-tique de la ferme comme la vachepréfigurant l’auroch ou le bisonpréhistorique, la chèvre (chèvresauvage), le cheval (cheval de Prej-walsky) ou des animaux sauvagescomme le lion (tigre à dents de sa-bre) ou l’ours brun (ours des ca-vernes3). Il suffit ensuite de deman-

der aux élèves de dessiner sur unsupport papier fixé au mur leurombre projetée, d’en refaire unede même taille quelques cm plusloin en changeant la position de lasource de lumière, d’en tracer deplus petites et plus grandes (oui,mais comment?), d’incliner la feuillepour voir ce qu’il se passe… Ce sontd’excellents exercices de consolida-tion où entrent en de ligne compteles variables et les invariants d’uneexpérience scientifique. Ceux-ciprennent sens et une sérieuse im-portance au vu de l’exercice futur àréaliser: une frise animale… La mo-délisation, MSN 25, est en marche;elle a tout de même ses limites, unautre lien PER est nécessaire.

L’apport des Arts: second lienL’axe thématique Relation Homme-temps, fait référence à des liens A24 AC&M et A 24 AV. Ceux-ci sontde nature culturelle et il convientde les activer en priorité en 5H lorsde l’étude de la Préhistoire. A tra-vers l’art pariétal, les élèves ont ac-cès à un domaine artistique appar-tenant au patrimoine mondial. LesArts, du reste, préconisent à leurtour le lien SHS 22!

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 21

Relier avec les MITICDes liens FG 21-MITIC sont à exploiter, notamment dans la visite de sites Inter-net sur Lascaux ou Altamira. Des améliorations notables peuvent être appor-tées suite à la comparaison des productions avec les originaux! www.lascaux.culture.fr/#/fr/01_03.xml

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Pour le sujet qui nous préoccupe, ilfaut dépasser les déclarations d’in-tention et entrer dans le vif du su-jet. L’axe thématique A 23 AV (ac-quisition de techniques) corres-pond parfaitement à ce qui estattendu: il propose d’expérimenterdiverses techniques plastiques. Enlisant les progressions d’apprentis-sage, les points suivants ressortentet collent à la tâche envisagée:

Rythme et structure: combinai-son de différents éléments dulangage visuel pour en inventerun rythme…

Volume: observation et exerci cesd’application des ombres propressur des objets simples dans deséclairages fortement con trastés

Espace: recherche de différentscadrages/variation des points devue/découverte et utilisation denotions simples de rendus del’espace dont superposition etperspective…

Après une lecture attentive de cequi précède, tout généraliste peutcontinuer sur la lancée des expéri-mentations MSN 26 sans avoir né-cessairement l’obligation d’écrireune séquence complète sur la réali-sation d’une frise animale. Pourfaire court, la technique préconiséeest donc le décalquage d’ombresprojetées, l’outil privilégié le doigt,le matériau la gouache et le sup-port, du papier d’emballage dé-roulé sur une longueur permettantà chaque élève d’apposer sa griffeou plutôt son animal!

La consigne de base stipule que lesanimaux doivent se chevaucher.Une fois décalqués pêle-mêle, les

animaux les plus grands doivent ca-cher partiellement les plus petitsqui se trouvent en retrait, questionde perspective. Il faut donc en effa-cer mais aussi en accepter de pluspetits devant, si ceux-ci appartien-nent à des espèces différentes pluspetites en réalité (par exemple, deschevaux devant des bisons). Desexercices simples d’observationspeuvent être initiés pour lever desobstacles liés à la compréhensionde la perspective…

Si les difficultés persistent toutde même, il est possible de chan-gerd’option. Les animaux peuvent êtreréalisés individuellement puis réu-nis sur une portion de papier d’em-ballage. Après discussion et débat,ils sont disposés sur le support àl’endroit opportun. Cela permetaussi de placer des animaux diffé-remment, de façon moins linéaire,comme sur les vraies fres ques...

Ensuite, la manière de colorer cesanimaux fait appel aux doigts et àla gouache. Les teintes «ocracées»doivent être privilégiées. Là, denouveau, les figures les plus pro -ches comportent des couleurs plusfoncées que celles qui se trouventen retrait. C’est de nouveau unobstacle pédagogique à surmonter,la plupart des enfants (et des ensei-gnants) croyant le contraire…

Un dernier serti au fusain et letour est joué! A l’enseignant de sepermettre quelques libertés avecl’aménagement du temps et de

l’espace classe. Créer par exempleun cadre magique où les storessont baissés et où chacun s’affaire,à la lueur d’une bougie, avec deuxou trois camarades, à reproduiredes gestes artistiques ancrés auxsources de l’art des Hommes!

Questionnement final ou le coup de rétroviseurvers la 5H!Qu’avez-vous réalisé? Un grouped’animaux,… une frise à la manièrede… Au maître de guider ses élèvesafin qu’ils fassent le lien entre lesexpérimentations scientifiques etpicturales et un savoir manquant.Le but est donc bien d’arriver àla conclusion que c’est peut-êtrebien comme cela que faisaientles Hommes de Cro-Magnon pourpeindre aux murs des cavernes4: In-trigués par les effets d’ombres liéscertainement à leurs propres dépla-cements dans les cavernes, ils ontréussi à porter ensuite les ombresd’objets sculptés, puis les ont décal-quées, CQFD! A traduire en uneéquation fantaisiste et synthétique:

Résoudre une question historiquegrâce aux sciences et aux arts, c’estpossible! Par ses apports spécifiques,chaque discipline a permis de pro-gresser là où on ne l’y attendait paset a contribué au développement deconnaissances significatives.

Notes

1 Pour plus de détails, lire La plus vieilleénigme de l’humanité, Bertrand Da-vid & al.

2 Voir feuillet «3P Historien et archéo-logue» sur le site de l’animation SHS(sciences humaines et sociales). ATTEN-TION, ce feuillet n’est pas imprimé parla CECAME; il doit être photocopiépour les élèves.

3 Ces connaissances naturalistes se rat-tachent aussi à Diversité du Vivantpar son concept Unité et diversité(MSN 28)…

22 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

SN 26 + A 23 AV = SHS 22

FG 21 MITIC ☺

Demeurer critique4 Position non catégorique, car dès qu’une explication est donnée d’un phé-

nomène, des avis divergents se font entendre; toujours demeurer critiquevis-à-vis de l’information! Pour le cas en question, les spécialistes ne sont pasd’accord entre eux et les querelles d’experts fusent de partout...

http://animation.hepvs.ch/sciences-de-la-nature

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Antoine Fournier, de Vétroz, esten 1re année à l’Ecole de culturegénérale à Sion. Il est heureux deson choix, étape initiale de sonprojet professionnel. Après cettepremière année de tronc com-mun, il envisage de suivre la filièreconduisant en maturité spécialiséeoption «social», ce qui lui permet-trait d’accéder à la HES-SO Valaisen travail social, en vue de deveniréducateur, animateur socio-culturelou éducateur de rue.

Antoine, qu’est-ce qui vous a déter-miné dans votre choix de formation?Cela fait un long moment que je pen-sais que le social pouvait me corres-pondre, mais c’était un peu abstrait.

Qu’avez-vous entrepris pour y voirplus clair dans la construction de vo-tre projet?En 3e année du CO, j’ai pris contactavec le conseiller en orientation. Ilétait venu nous parler pendant uncours d’«éducation des choix», ce quim’a incité à prendre rendez-vous.

Comment se sont déroulés les entre-tiens avec le conseiller en orienta-tion?Je l’ai rencontré à trois reprises. Ilm’a d’abord aidé à mieux cerner lesintérêts qui me correspondaient.Nous en avons discuté et ensuite j’ai

visionné des petits films sur le sitewww.orientation.ch décrivant briè-vement les différents métiers du so-cial. Après cela, il m’a fait découvrirles itinéraires possibles me permet-tant ensuite d’entrer à la HES. Il ya la voie de l’assistant socio-éduca-tif, qui se fait en apprentissage, oucelle des études en Ecole de culturegénérale.

Que vous a apporté le conseiller enorientation?Il m’a aidé, en me guidant pourmieux connaître mes intérêts ettrouver les informations sur les for-mations, et m’a surtout rassuré, àla fois au niveau de mon choix etconcernant mes compétences. Ducoup, si j’en ai besoin, je n’hésiteraipas à aller vers la conseillère enorientation de l’établissement.

Les cours d’«éducation des choix»vous ont-ils été utiles?Pas vraiment, car je n’écoutais pas.C’était trop ciblé sur les appren-tissages, les études étant transpa-rentes dans les présentations.

Qu’est-ce qu’il aurait fallu modifierpour rendre les cours d’EDC plus in-téressants?Je pense qu’il aurait mieux valu re-grouper les élèves en fonction desdomaines d’intérêt, car autrementc’est assez inefficace. Malgré tout,à mon sens, rien ne vaut un con -seiller en orientation qui peut ap-porter des réponses personnali-sées.

Votre famille a-t-elle eu une in-fluence dans votre décision defaire l’ECCG?Pas vraiment, car je ne parlepas beaucoup d’orientation à lamaison. J’ai choisi tout seul, en

me rendant compte, avec l’aide duconseiller en orientation, que j’ai-mais venir en aide aux plus jeunesque moi, mais ma maman m’en-courage.

Parlez-vous de vos projets profes-sionnels à vos enseignants et/ou àvos amis?Oui, et en classe nous sommes deuxou trois garçons à être intéresséspar le social, ce qui est plutôt cool.

Est-ce plus facile d’étudier quandon a un projet professionnel?Ça change tout. Avoir un projet,cela motive. En classe, on a davan-tage envie de travailler. Autrement,en cours, on est tout raplapla.

Quelles sont les étapes que vousimaginez effectuer après l’ECCG?Je me vois aider les adolescents,sans pour autant savoir ni où, nicomment. Avec de bons résultats àla HES, peut-être que je poursui-vrais ma formation en allant à l’uni-versité.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 23

F i l r o u g e o r i e n t a t i o n

Le fil rouge de cette annéeChaque mois, nous suivrons unjeune dans son processus d’orien-tation au CO ou juste après (enformation ou en apprentissage).Interviews complémentaires surwww.resonances-vs.ch

Antoine Fournier, étudiant à

l’ECCG, trouve sa motivation

dans son projet professionnel.

Antoine Fournier, cap vers le socialAntoine Fournier, cap vers le social

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Jeux mathématiques et logiques:championnat internationalJeux mathématiques et logiques:championnat international

Claude Dubuis

24 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

M a t h é m a t i q u e s

But

Développer l’esprit de recherche,de créativité, de logique, d’astuceet d’intuition à l’aide d’énigmesmêlant humour et rigueur.

Remarques

Ce concours est approuvé et encou-ragé par le Département de la For-mation et de la Sécurité. Il est orga-nisé dans une quinzaine de payspar la Fédération Française des JeuxMathématiques (FFJM). En Valais,c’est un groupe d’enseignants bé-névoles (GVJM) qui s’occupe de cechampionnat.

Adresse

Claude DubuisCh. des Pruniers 71967 BramoisTél.: 027 203 37 40E-mail: [email protected]

Etapes

1) Qualification régionale, le mer-credi après-midi 20 novembre2013, dans les centres scolairesrégionaux. Environ 2500 partici-pants!!

2) Finale valaisanne, le samedi 22mars 2014 au collège des Creu-sets à Sion. 500 à 550 qualifiés.

3) Finale suisse à l’EPFL - Lausanne,le samedi 17 mai 2014.

4) Finale internationale à Paris, finaoût 2014.

Lors des 3 premières étapes, les pre-miers (environ 20%) de chaque ca-tégorie sont qualifiés pour l’étapesuivante.

Catégories

CM = élèves de 4e et 5e années dela scolarité obligatoire

C1 = élèves de 6e et 7e années dela scolarité obligatoire

C2 = élèves de 8e et 9e années dela scolarité obligatoire

L1 = élèves de 10e année scolaireet des suivantes jusqu’à lamaturité

Ce concours a lieu en dehors desheures de classe.

www.gvjm.ch

28e édition du championnatinternational des jeux mathématiques et logiques

Réforme des écoles professionnelles

Deux adresses internet

De la réforme des écoles professionnelles décidée parl’Etat du Valais sont nées deux nouvelles écoles, issues du Centre de formation professionnelle de Sion. L’Ecoleprofessionnelle commerciale et artisanale de Sion etl’Ecole professionnelle technique de Sion ont chacune un nouveau site internet.www.epcasion.ch - www.eptsion.ch

Le monde de l’intelligence

Edition spécialeconsacrée à l’attentionDe la dispersion àl’hyperfocalisation ou de la distraction à laconcentration, le spectre de nos ressourcesattentionnelles est très large.Elles reposent sur des mécanismes cognitifs que larecherche nous révèle enfin. Plus de 80 pages sur le sujetà découvrir dans les Cahiers du Monde de l’intelligenced’août-septembre-octobre 2013.www.mondeo.fr

E n r a c c o u r c i

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Un grand merci à M. Claude Dubuis et M. Raphaël Mayor qui nous ont accom-pagnés à Paris. Leurs connaissances de la ville et du championnat ont permisque le voyage se déroule dans la bonne humeur et sans stress pour les partici-pants et leurs accompagnants.Nous remercions les différentes associations des jeux mathématiques, mais aussiles établissements scolaires et les enseignants qui organisent chaque année cechampionnat. Grâce à eux, huit jeunes Valaisans ont vécu une belle expérience.Tous les qualifiés et leurs accompagnants sont rentrés heureux et contents deleur aventure à Paris. Et pour sûr, ils seront au rendez-vous pour le 28e cham-pionnat qui va débuter prochainement.

Gabrielle Duc Carrupt, accompagnatrice d’un des jeunes Valaisans qualifiés

Le 29 et le 30 août s’est déroulée àParis, Université Diderot, la finaledu 27e championnat des jeux ma-thématiques et logiques. Au milieud’environ 300 candidats venantde divers pays (France, Belgique,Suisse, Canada, Pologne, Tunisie,…),on retrouvait 8 concurrents valai-sans qui ont mis toute leur ardeurpour résoudre les divers problèmesqui leur étaient proposés. Accompa-gnés de deux membres du GVJM(Groupement valaisan des jeux ma-thématiques) et de plusieurs pa-rents, ils ont également pu profiterd’un peu de temps libre pour dé-couvrir la Ville-lumière. Ils nous li-vrent leurs impressions.

Léo: J’ai trouvé que ce séjour était vrai-ment super! Les problèmes étaient pasmal, mais difficiles. J’ai adoré le métro,c’était la première fois que j’en prenaisun. Tout le groupe était vraiment trèssympa! Nous avons eu le temps de visi-ter la Cité des sciences, de grimper surla Tour Eiffel: le paysage était extraor-dinaire! Sinon nous avons vu d’autresmonuments: l’Arc de Triomphe, la sta-tue de la Bastille ou encore le Sacré-Cœur. J’ai aussi beaucoup aimé la piècede théâtre: Venise sous la neige!

Kim: Paris est la fin d’un long par-cours. C’était dur, mais c’était un supervoyage. Je vais faire tout mon possiblepour pouvoir y retourner. Je vous en-courage à tenter votre chance.

Romain: Paris est la fin du 27e cham-pionnat de maths. Même si c’était dur,ça valait la peine. Vive les maths et ve-nez nombreux au 28e championnat.

Maxime: Les quelques heures passéessur des problèmes mathématiquespour se qualifier pour cette finale va-laient largement la peine. Trois jours à

Paris sont une belle récompense pource qui reste avant tout un plaisir.

Thérèse: Pouvoir participer à la finaledu concours de maths est une très belleaventure. C’était super de se déplaceravec les autres Valaisans et de se fairede nouveaux amis. Merci à toutel’équipe du GVJM.

Axel: Passer de nombreuses heuresdevant des problèmes lors des troisétapes qualificatives valait vraiment lapeine pour pouvoir venir à Paris. J’es-père y revenir bientôt avec le GVJM carl’ambiance était au top.

Simon: La finale est une bonne occa-sion de se confronter à des amateursde math du monde entier dans unebonne ambiance. Le concours est diffi-cile mais les visites à Paris sont géniales.

Arnaud: Paris, c’est d’abord l’inatten-due fin d’un voyage, celui qui avaitcommencé dès novembre 2012 par lesqualifications régionales. Inattendue,certes, mais d’autant plus plaisante. Jen’aurais jamais imaginé que l’on puissevivre autant de belles expériences entrois jours.

27e championnat:impressions de voyage 27e championnat:impressions de voyage

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 25

M a t h é m a t i q u e s

Les concurrents valaisans accompagnés par deux membres du GVJM.

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Le Musée de la nature du Valais afait peau neuve ce printemps! Lanouvelle scénographie permet auvisiteur de plonger au cœur desmilieux naturels du Valais et decôtoyer les animaux naturalisésavec une proximité inédite. Unebelle occasion de découvrir les es-pèces de la faune valaisanne avecses élèves.

Deux fils rougesDès l’entrée dans la première salle,l’immersion est complète. On croi-rait cheminer au cœur d’une vraieforêt, au milieu des cerfs, chevreuils,lynx, loups ou encore blaireaux. Surles murs et au sol, des photos gran-deur nature plantent le décor. Enparcourant le musée, on visite ainsiles principaux milieux naturels ducanton, avec leur faune et leur vé-gétation caractéristiques.

Un 2e fil rouge chronologique per-met de comprendre la relation del’Homme à son environnement aufil du temps. On commence par che-

miner librement au milieu des ani-maux, comme au temps des chas-seurs-cueilleurs du Mésolithique.Puis la domestication néolithiqueérige une première barrière entrehommes et animaux. Une sépara-tion qui s’amplifie au fil des siècles,et des salles, pour aboutir à l’exter-mination de la grande faune au 19e

siècle et à la destruction de certainsmilieux au 20e siècle. La renatura-tion de biotopes entamée ces der-nières décennies montre la volontéde l’Homme de redonner de laplace aux espaces naturels. Danschaque salle, le visiteur a ainsi l’oc-casion de se confronter directementavec ces divers aspects de son envi-ronnement et de percevoir sa pro-pre interaction avec la nature.

Visiter le musée avec sa classeCes deux approches permettentd’aborder la visite avec les élèvessous des angles différents selonl’âge des enfants.

Immersion au Musée de la nature du ValaisImmersion au Musée de la nature du Valais

Béatrice Murisier Vielle

26 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

E c o l e - c u l t u r e

Au Musée de la nature, la proximité avec les animaux naturalisés est inédite.

© Musées cantonaux du Valais, Sion; O. Maire Photogenic.ch

Le coup de projecteur d’Etincelles de culture à l’écoleVous travaillez sur les sources de l’histoire avec vos classes? Une enquête en sixmodules didactiques et ludiques fait découvrir l’univers des Archives canto-nales de l’Etat du Valais.

Activité: modules vidéo «Archivas» à diffuser en classe, disponibles en françaiset en allemand

Public: tout public, intérêt pour les classes du secondaire I et II

Lien: www.vs.ch/culture >Archives > Archivas

Etincelles de culture est leprogramme du Service de laculture qui soutient et pro-meut les activités culturellesen lien avec l’école. Offres,soutien et outils sur www.vs.ch/etincellesdeculture Modules vidéo «Archivas».

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Pour les petits degrés, le parcours àtravers les salles permet de faire laconnaissance des principaux milieuxnaturels du canton et de se familia-riser avec leur faune caractéristique.C’est aussi une occasion uniqued’observer de près certains animauxafin de comparer leur morphologieou de déduire leur régime alimen-taire. Des peaux et des échantillonsà toucher ou à sentir, des sons àécouter ainsi que des jeux théma-tiques complètent la visite.

Pour les plus grands, la question denotre rapport à l’environnementpeut être abordée. Les milieux pré-sentés au fil des différentes époquesmontrent l’impact de l’Homme surla nature: espèces éradiquées, es-pèces envahissantes, rivières endi-guées, mais aussi réintroductiond’espèces comme le castor, retourdu loup ou renaturation de certainsmilieux sont autant de pistes de ré-flexion proposées aux élèves.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 27

Infos pratiques

Visites Le Musée propose des visites guidées ou des activités avec médiatrice: thématiques avec une médiatrice. Les thèmes des activi-

tés sont à découvrir sur notre site: www.musees-valais.ch/services/ecole-musee

Visites libres: Les enseignants peuvent également venir en visite libreavec leur classe. Un support de visite spécifiquement des-tiné aux classes est en préparation.

Lieu: Musée de la nature, rue des Châteaux 12, 1950 Sion

Horaires: octobre-mai: mardi - dimanche, 11 h - 17 hjuin-septembre: mardi - dimanche, 11 h - 18 hsur demande, pour les classes, le musée peut ouvrir plustôt

Durée de la visite: 1 h -1 h 30

Tarif: gratuit pour les classes

Réservation: obligatoire, deux semaines au moins avant la visite

Contact: [email protected] 027 606 47 30 (ma-di 11 h-17 h)

www.musees-valais.ch

Revue A.N.A.E

Apprendre? oui mais comment?

Les auteurs réunis dans le numéro 123 de la revue A.N.A.E(Approche Neuropsychologique des Apprentissages chezl’Enfant) défendent trois convictions essentielles à proposdes apprentissages scolaires. Cette question doit êtreabordée de façon interdisciplinaire. Elle doit égalementfaire appel aussi souvent que possible à une expérimen -tation rigoureuse. Elle doit enfin articuler les champspédagogiques et scientifiques plutôt que de les opposer. Ce dossier est coordonné par Edouard Gentaz (universitésde Grenoble et de Genève).www.anae-revue.com

Veille et Analyses

Dossier d’actualité Les débats houleux entre neurosciences et éducationexistent depuis quelques décennies, mais prennent unnouveau tournant depuis les progrès considérables faitsen imagerie cérébrale. Ces techniques semblent produireaujourd’hui de fascinantes images d’un cerveau quis’active sous l’effet de la pensée. Qu’en est-il réellement?Quelles sont les avancées dans ce domaine quiintéressent directement l’éducation et les élèves?

Comment peut-on appliquer ces résultats en salle declasse? Quelques éléments de réponse dans le dossierd’actualité de septembre 2013 de Veille et Analyses. http://ife.ens-lyon.fr

Trait d’union

Magazine sur les échangesLe nouveau numéro dumagazine Le Trait d’union estconsacré au rôle des parentsdans les projets d’échange. Laparole est donnée à desreprésentants des partiesconcernées, à des parents qui ont déjà fait l’expérienced’un échange et à des experts. A ne pas oublier lesinformations sur les nombreuses prestations et lesprogrammes de la Fondation ch. La 5e édition du Traitconcret, en annexe, contient des idées pratiques et utiles pour organiser des rallyes en ville ou des jeux depiste, autant de suggestions intéressantes pour préparerune journée de rencontre par-delà les frontières oudémarrer une semaine d‘échange. Le magazine est gratuitet téléchargeable sur Internet.www.ch-go.ch/le-trait-d-union

E n r a c c o u r c i

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

28 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

Les DVD-R sont à disposi-tion des enseignants etdes étudiants et sont dé-posés dans le site de St-Maurice. Par le biais du ca -talogue online de la Mé-diathèque Valais (RERO-Va -lais), ceux-ci peuvent êtreréservés et retirés dans l’undes trois autres sites de laMédiathèque Valais moyen-nant un délai d’au minimum72 heures (jours ouvrables).Leur emprunt est strictementréservé à des fins pédagogi -ques, pour une durée de 14 jours,avec possibilité de 5 prolongationstant que le document n’est pas ré-servé par un autre lecteur.

Les enseignants peuvent exprimerleurs souhaits d’enregistrementpour le jeudi midi précédant la se-maine de diffusion de l’émission àl’adresse suivante: [email protected].

Gaz de schiste, une énergiequi divise: La malédiction du gaz de schiste

Emission Thema, Diffusé sur Arte le 29.01.2013, 113’Cote 622 GAZD

Ses immenses réserves présuméesfont rêver les uns, tandis que les ra-

vages de la fracturation hydrau-lique suscitent la rage des autres.Enquête sur le gaz de schiste, unphénomène qui bouleverse les équi-libres énergétiques et écologiquesmondiaux. De la Pologne à la Penn-sylvanie, une mise au jour du fosséentre le discours des industriels etla réalité de l’exploitation du gaz deschiste. Ce documentaire constitueune mine d’informations sur les pra-tiques des compagnies de forage etsur les conséquences de cette ex-ploitation sur la vie quotidienne desEuropéens. (RTS)

Gaz de schiste: Quels avantages? Quels risques?

Emission Géopolitis, Diffusé sur RTS1 le 24.03.2013, 15’Cote 622 GAZD

Indépendance énergétique, créationd’emplois et diminution des émis-sions de gaz carbonique. Le gaz deschiste est une source d’énergiepleine de promesses. Les Etats-Uniss’y sont engouffrés les premiers –au milieu des années 2000 – et denombreux pays évaluent actuelle-ment les réserves disponibles dans

leurs sous-sols. Le gaz deschiste pourrait bien bou-leverser la donne énergé-tique mondiale en rédui-sant l’influence du Moyen-Orient et de la Russie dansle secteur énergétique.Mais un des problèmessoulevés réside dans l’im-pact écologique de l’ex-ploitation de ces gaz en-fermés dans la roche. Laméthode dite de la frac-turation hydraulique né-

cessite énormément d’eau et l’utili-sation de nombreux produits pol-luants. (Géopolitis)

L’invité: André Hurter, directeur gé-néral des Services Industriels de Ge-nève (SIG). www.geopolitis.ch

Sur le même sujet

Le grand Monopoly du gazEmission Thema, Diffusé sur Artele 10.01.2012, 120’ / Cote 339.1(4)GRAN

Pétrole, gaz de schiste, peut-ondire non?Emission Complément d’enquête,Diffusé le 20.09.2012 sur FR2, 62’ /Cote 622 PETR

Canada, superpuissance énergé-tiqueEmission Le Dessous des cartes,Diffusé sur Arte le 08.12.2012,12’ / Cote 620(71) CANA

Gaz de schiste: trésor sous nospieds ou cauchemar écologique?Emission A bon entendeur, Dif-fusé sur RTS1 le 10.05.2011, 37’ /Cote 622 GAZD

MV Valais - St-Maurice Marie-Françoise Moulin

D o c . p é d a g o g i q u e

Le gaz de schiste, une énergie qui divise.

D VD-R documentaires: les suggestions du moisD VD-R documentaires: les suggestions du mois

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Pourquoi, à l’école, n’ap-prend-on plus de chan-sons populaires? De notretemps… Vous devinez lasuite, n’est-ce pas? Il estvrai que lors d’une réuniond’aînés, on est capable dechanter communément lestrésors du «Valaisans, chan-tons»1. C’est beau…

Rappelons que, dans cet es-timable recueil, il y avait pasmal de chants patriotiques,qu’on associait, alors, à lachanson populaire. Ce qui revientà se poser la question: qu’est-cequ’une chanson populaire?

Musiques et chansons populairesGénéralisons en parlant de «mu-sique populaire» et osons une défi-nition actuelle: chants et musiquesqui ont un public très large grâceaux médias auditifs et télévisuels.Osons aussi préciser que ce genrede musique ne répond pas néces-sairement à la pérennité et qu’ellepeut donc être relativement vola-tile. On pourrait aussi faire réfé-rence à Clo-Clo et sa chanson épo-nyme2.

Musiques et chansons traditionnellesCe sont les musiques qui sont liées àune tradition et, de ce fait, qui tra-versent les époques. Elles alimen-tent donc les livres scolaireset on trouve de nom-breux groupes chan-tants et musicaux quiperpétuent cet art. Lamusique traditionnellepeut être populaire.Les exemples sont nom-breux dans la languefrançaise, il va sans dire.

Universalité

Plusieurs musiciens (directeurs dechorales ou d’ensembles instru-mentaux) et enseignants nous ontfait part de leur volonté d’interpré-ter des musiques les plus diverses,de la variété en passant par le jazzou la musique classique. Ils ontbien raison.

A l’écoleNos collègues ont tout intérêt àproposer un répertoire chantantdes plus divers, mais adapté à leursélèves. Comme nous l’avions déjàécrit dans ces mêmes colonnes, c’estun non-sens d’opposer des catégo-ries. Il est bon peut-être de rappelerqu’un minimum de qualité poé-tique et musicale est nécessaire etque la chanson traditionnelle à saplace. Nous proposerons, très bien-tôt, quelques conseils plus appro-fondis. Si nous faisons référence à

notre article de septembre2013 consacré à la fêtecantonale des enfants3, lapalette de choix va dansle sens de nos propos.

Livres de chant?Ne vaudrait-il pas mieuxlaisser à l’enseignant le

soin de prendre simple-ment en compte les désirsdes élèves ou de surfer surInternet où le choix paraîtintéressant et varié? Denotre point de vue, celapourrait aller à l’encon-tre des objectifs de l’édu-cation musicale à l’écolequi va dans le sens decertains objectifs com-muns aux différentesrégions.

Les responsables cantonaux de lamusique à l’école ne s’y sont pastrompés. Ils ont entrepris un vastechantier de livres de chansons.Pour ce qui est de la CIIP4, le docu-ment pour le cycle III est à bouttouchant. Il contient les valeurssûres de la chanson, qu’elle soit tra-ditionnelle ou populaire dans lesens défini ci-dessus. Nous espéronsque les enseignants con cernés sau-ront saisir cette chance et souhai-tons que les deux autres cyclessoient rapidement pourvus en ma-tériel de ce genre avec, logique-ment, un support sonore.

Jean-Maurice DelasoieBernard Oberholzer

Notes

1 Valaisans, chantons! Recueil de chantsà l‘usage des écoles du canton du Va-lais, 1929, Foetisch, Lausanne.

2 Ça s’en va et ça revientC’est fait de tout petits riensÇa se chante et ça se danseEt ça revient, ça se retientComme une chanson populaire

3 Rappel: Brig, VE 02.05.2013, voir le sitede l’animation (http://animation.hepvs.ch/musique).

4 Conférence intercantonale de l’Instruc-tion publique de la Suisse romande etdu Tessin.

E d u c a t i o n m u s i c a l e

La chanson traditionnelle a sa place à l’école.

Chanson populaireChanson populaire

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 29

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Exercice de référence: La dizaine individuellement(M3B5 p 14)

Chaque enfant lance une balle…contre le mur de manière à pou-voir la rattraper (Avec puis sansrebond)

• Ajouter des difficultés supplé-mentaires: frapper dans lesmains, toucher le sol avec lesmains, tourner sur soi-même,sauter, … avant d’attraper.

• Imiter une suite de lancer-at-traper créée par un camarade.

• Augmenter progressivementle nombre de répétitions, la ca-dence de lancer, …

Apprendre c’est développer descompétences dit le Manuel d’Edu-cation physique (Manuel 3, Bro-chure 1, p. 10). Et cette brochure depréciser: … «apprendre c’est mobi-liser des schèmes (héréditaires ouacquis par la pratique) permettantde mobiliser des connaissances, desméthodes, des informations, desrègles pour faire face à une situa-tion, car cette mobilisation exigeune série d’opérations mentales dehaut niveau» (Perrenoud, 1997).

Mais qu’est-ce que cette petitephrase signifie concrètement pournous enseignants?

Développer des processusSi nous prenons, par exemple, unjeu basique comme celui de ladizaine et ses multiples variantes(2.5 La dizaine / Manuel 3, brochure5, page 14) (jeu pour des élèvesde 7 à 10 ans) la mise en situationclassique consiste à accompagnerl’élève jusqu’à la maîtrise du lancer– attraper. En organisant de mul-tiples postes de travail (Chaqueélève face à un mur), nous pouvonsrapidement leur faire entraîner:

Les différentes techniquesde lancer:

a. A deux mains / A unemain (gauche ou droite)

b. Par «en-bas», par-dessusla tête, …

c. En variant la direction, laforce, la précision, …

Les différentes techniquesd’attraper:

a. A deux mains / A une main(gauche ou droite)

b. Devant soi, de côtéc. En regardant la balle, en

utilisant la vision périphé-rique, …

Quand cet aspect de l’entraîne-ment est maîtrisé, nous organisonsensuite rapidement de petits tour-nois et voilà nos élèves propulsésdans des compétitions. Cela, noussavons très bien le faire!

Et notre action souvent s’arrête àce niveau.

Cependant, en observant attenti-vement les élèves, nous constatonsqu’une grande partie d’entre euxsont souvent dépassés. Ils errentalors comme des âmes en peinedans les bords du terrain; ils fuientle ballon comme la peste car con -trairement aux plus doués, ils n’ontpas d’outils pour résoudre les pro-blèmes rencontrés. D’autres se dé-barrassent le plus vite possible dela balle pour ne pas se faire atta-quer, ne pas la perdre bêtement.Enfin d’autres reçoivent la ballesur le corps ou la tête sans parvenirà la capter, et ce au grand déses-poir de celui que l’a donnée. A tousces perdus des sports collectifs (oud’autres activités), il manque sou-vent un domaine peu ou pas abordédans l’apprentissage: l’aspect stra-tégique.

Analyser le jeu …Pour bien comprendre les enjeux dece domaine, il suffit de complexifierles règles comme dans les diffé-rentes variantes du jeu de la dizaineproposées dans le manuel d’EP. Nousvoyons instantanément que plus lesenjeux deviennent «profonds», pluscela présuppose une maîtrise decompétences qui n’a plus rien à voiravec de la technique.

Cf. tableau ci-contre

Nous pouvons effectuer la mêmeanalyse pour un jeu comme lebasketball; c’est alors qu’on serend compte de sa complexité.Pour un attaquant (membred’une équipe de cinq joueurs)en plus de courir, sauter, se dé-placer en défense, d’intercep-ter la balle, … il s’agit d’analy-ser et de maîtriser:

E d u c a t i o n p h y s i q u e

Apprendre en EPApprendre en EP

30 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Sa position et celle de l’équipedans le terrain (lignes latérales,ligne du milieu, ligne à troispoints, raquette, panier, …)

Sa position et celle de l’équipedans un système de jeu mis enplace au préalable (distributeur,ailier, pivot, …)

La position du ballon dans le ter-rain, sa vitesse, sa trajectoire, lesens de la marche, …

Les phases de jeu (jeu posé,contre-attaque, jeu de transi-tion, …)

La position des adversaires etleur mode de défense

… tout en y ajoutant la maîtrise tac-tique nécessaire à la gestion duscore car en principe, on joue quandmême pour gagner. Et même si l’onmène 4 à 1 à 20 minutes de la fin,tout n’est, et de loin pas, joué!!!(Pour prendre un exemple récentque tous les footeux ont en mé-moire.)

Nous constatons ainsi que mêmeun fin technicien de la balle n’aurapeut-être pas les ressources pouraffronter ces différents domaines.Car un fin technicien n’est pas for-

cément un bon collaborateur, unbon communicateur, un bon négo-ciateur, etc. Il est peut-être incapa-ble d’avoir une lecture correcte dujeu et ne saura pas avoir la disci-pline nécessaire pour aider sonéquipe à atteindre les buts fixés.

… et développer des stratégiesCet aspect stratégique n’est passouvent abordé dans l’enseigne-ment; on n’en retrouve d’ailleurs

que peu de références dans les ma-nuels actuels. Ce problème n’estpas uniquement perceptible dansles jeux; tous les autres domainesde l’EP sont en reste car malgré desbesoins stratégiques évidents, cedomaine n’est que peu traité.

Une descente du Lauberhorn parun champion lambda peut être uneréférence pour mettre en évidenceles stratégies nécessaires à la réus-site de n’importe quelle activitéphysique: car en plus de tous les

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 31

La mise en situation classique consiste à accompagner l’élève jusqu’à la maîtrise du lancer – attraper.

La suite est créée ensemble Collaborer

La suite est connue par cœur Mémoriser

Le début et la fin doivent être effectués ensembleSynchroniser

Le rythme d’exécution doit être similaire

Le rythme de lancer s’accélère S’adapter et communiquer

La trajectoire de la balle varie Observer

La force du rebond varie Analyser

L’effet de la balle est différent Anticiper

Les feintes masquent la lectureLire le jeu (Décoder,mémoriser, synthétiser, …)

La balle peut aller dans toutes les directions Se situer et s’orienter

L’orientation de mon adversaire me donne des indices dans l’espace

La force du lancer, le rebond, le bruit sont différents Améliorer la qualité desperceptions visuelles, …

Jeu Variante Enjeux Compétences

La dizaineà deuxcontrele mur

La dizaineà deuxsans mur

Effectuer ensembleune suite d’exercicesde manière synchronisée

Squash (Un lance et l’autreattrape)

(Un lance sur le sol et l’autre après un rebond attrape)

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

32 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

aspects en lien avec les facteurs dela condition physique (Force, vitesse,endurance, coordination, orienta-tion, …), en plus de toute la tech-nique spécifique au ski et dans cecas la technique de descente, cesportif doit gérer l’effort, calculerles trajectoires, gérer le risque, anti-ciper, s’adapter à la neige, au vent,… Les entraîneurs de ces athlètesmodernes l’ont bien compris: toutesles compétences nécessaires à laréussite d’un tel exploit sont travail-lées avec constance et profondeur.

Dès que les aspects techniques debase sont maîtrisés, il s’agit doncpour nous enseignants d’aborderles aspects tactiques et stratégiques,d’orienter notre enseignement dansce sens. Ainsi, non seulement le jeuva devenir plus intéressant pour lesparticipants (il va parler à l’intelli-gence des enfants) mais les enfantsvont y trouver plus de sens. Com-ment?

En utilisant (entre autres) la méta-cognition

Toujours dans la brochure 1, page11 du manuel 3, il y a en fond depage un chapitre qui porte ce nom.Il dit en substance: Dans une situa-tion d’apprentissage, l’élève s’in-terroge sur les stratégies qu’il a dé-veloppées pour résoudre la tâcheproposée. Les enfants de premièreà quatrième année sont capablesde décrire comment ils s’y sont prispour réussir. Ils sont aussi capablesde le dire aux autres (enseigne-ment réciproque). L’évaluation for-mative permet à l’élève de décider

s’il a atteint son niveau optimal etl’aide à se fixer une nouvelle tâche.Les enfants de cet âge sont capa-bles de se prendre en charge.

Comment as-tu fait pour réussir?Voilà la question de base à poserou à faire poser aux enfants. Enprécisant avec leurs mots les cri-tères de réussite, vous allez leurfaire construire des compétencesstratégiques évidentes; ils vont ainsitous avoir les outils pour eux aussigagner ou au minimum commen-cer à résoudre les problèmes qui seposent à eux.

Une feuille A3 accrochée au murpeut résumer, synthétiser et aider àmémoriser ces points stratégiques:cf. tableau ci-dessous.

D’autres solutions sont égalementenvisageables comme le travail sys-tématique de la technique en si-tuation de jeu pour l’intégrer di-rectement dans son contexte finald’utilisation.

Devenir des coaches modernesEn amenant les élèves à réfléchirsur ces aspects stratégiques, nousallons voir apparaître des joueursfutés, avec des petits yeux brillantsde malice, prêts à se jouer de l’ad-versaire. Nous allons entendre desraisonnements habiles et inatten-dus, apercevoir le développementde constructions spontanées de so-lutions et surtout entendre unecommunication constructive quiaide à résoudre.

Nous-mêmes, nous trouverons danscette manière de faire d’autres pa-roles de communication-encoura-gement que le traditionnel «Maisjoue, nom de bleu!» que l’on en-tend aux bords de tous les terrainset qui affole tous les enfants qui lesubissent.

Nous pourrons ainsi leur glisserdes phrases comme «Observe saposition!», «Comment lance-t-il laballe?», «Joue plus près» et commeces paroles correspondent à desstratégies vues, analysées et com-prises, tout cela prendra un autresens…

Nous accompagnerons ainsi aumieux nos élèves dans l’apprentis-sage et la gestion de leurs compé-tences stratégiques.

Gérard Schroeter pour le team EP

Note de l’auteur

Le masculin n’est pas ici exclusif; il com-prend les personnes des deux sexes. Ilest utilisé à des fins simplificatrices.

L’adversaire est trop près du mur Je lance fort

L’adversaire ne s’est pas Je lance doucement à l’opposé de sa repositionné au centre position

… …

Plus je suis près du panier, plus L’équipe donne la balle à l’intérieur de lamon % de réussite augmente raquette pour des tirs à haut pourcentage.

Situation Solutions

Prix Chronos

Cinq livres à lire

Pro Senectute, en collaborationavec Pro Juventute, propose àdes seniors ainsi qu’à des juniorsâgés de 10 à 12 ans de fairepartie du jury du Prix Chronos, leprix littéraire intergénérationnel.Chaque participant est invité àlire, d’ici à février 2014, cinqouvrages sélectionnés par ungroupe de professionnelspassionnés de littératureenfantine. Ce concours a pourbut, outre l’incitation à lalecture, de favoriser l’échange etla compréhension entre jeuneset aînés. www.pro-senectute.ch/fr/offres/projets-intergenerationnels/prix-chronos

E n r a c c o u r c i

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 33

Depuis le début de son existence en2001, la HEP-VS n’a connu qu’un seulconseiller d’Etat, M. Claude Roch.Remettant quelque 200 diplômes etcertificats ce vendredi à St-Maurice,le directeur de la HEP-VS, PatriceClivaz, s’est réjoui de la présenceextrêmement rare d’un enseignantà la tête de ce Département central.

La rentrée académique 2013 s’an-nonce sous les meilleurs auspicespour la HEP-VS, puisque cette der-nière remplit tous les recoins de sesressources humaines et mobilières.C’est dans cet état d’esprit très ré-joui, par rapport à des perspectivesqui font que le métier d’enseignantest très demandé, que le directeurde la HEP-VS a placé son interven-tion, tout en soulignant l’opportu-nité que représente la directe con -naissance du métier par le nouveauchef du Département. Ce dernier afortement insisté sur l’importancede la lecture dans l’éducation et aapporté un message tout de poésieet d’encouragement à la HEP-VS etaux nouveaux diplômés.

Ensemble, Messieurs Freysinger etClivaz ont remis les trois types de di-plôme pour tout le canton, respecti-vement de degré bachelor ou mas-ter, à 72 personnes qui se destinentà l’enseignement primaire, 35 qui sedestinent à l’enseignement secon-daire et 11 à l’enseignement spécia-lisé, en plus de toute une série deCAS pour les directions d’école etpour les maîtres formateurs. Avecl’entrée en vigueur proche de lanouvelle Loi fédérale sur les Hautes

Ecoles, la HEP-VS jouit d’un statutqui la place à pied d’égalité avecles Hautes écoles spécialisées et leshautes écoles universitaires. Pourharmoniser encore plus les prati -ques de ces établissements du ter-tiaire a été créée la faîtière «Swiss-univesities», dont la HEP-VS estmembre depuis le début de cetteprésente année, une nouvelle étapepour la HEP-VS.

Diplômes bachelor enseignement aux degrés préscolaire et primaire

72 diplômés

Angst Marijka, Illarsaz Anthamatten Stefanie, Veyras Bajraktarevic Melisa, Sion Baraldini Mustafa Lorena, Remaufens

Baumgartner Gaëlle, Morrens VD Bellwald Marie, Torgon Bolis Tornay Mélanie, Orsières Chambovay Laura, St-Maurice Crettaz Noémie, Pont-de-la-Morge Crettaz Bernadette, Sierre Croisier Michaël, Ollon VD Cugnoni Vanessa, Troistorrents Da Ponte Laetitia, Fully Darbellay Pierre, Orsières Délèze Murielle, Beuson Denis Laurianne, Salvan Dorsaz Caroline, St-Maurice Emery Jessica, Lens Figueiredo Martins Fabienne, Crans-Montana Garrone Eve, Monthey Gashi Pashije, Martigny Granger Cindy, Martigny Hischier David, Naters Imhof Mirjam, Naters In-Albon Carole, Erde Ittig Josianne, Niedergesteln Jacquier Glenn, Vouvry

Remise des diplômes de la HEP-VS 2013Remise des diplômes de la HEP-VS 2013

D u c ô t é d e l a H E P - V S

De gauche à droite: Michaël Croisier (ancien président de l’association desétudiants), Stéphane Abbet (prix pour le master du secondaire), Oskar

Freysinger (Chef DFS), Carole In-Albon (meilleur diplôme bilingue pour lebachelor primaire), Stefan Bumann (Chef du SFT), Patrice Clivaz (Dir. HEP-VS).

Oskar Freysinger pour la premièrefois en contact direct avec sa HEP.

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

34 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

Joris Lindsey, Bourg-St-Pierre Kalbermatten Yvette, Visp Lima Cristel, Martigny Lochmatter Caroline, Turtmann Lonfat Tiffany, Martigny Mabillard Emeline, Vercorin Mathier Sarah, Susten Meoli Gwendoline, Muraz (Collombey) Métrailler Justin, Venthône Meylan Céline, Ollon (VD) Morard Caroline, Sion Morisod Amandine, Collombey Nalesso Eddy, Vétroz Pillet Pauline, Martigny Puippe Milena, Pont-de-la-Morge Rausis Audrey, Orsières Rey Cindy, Ollon VD Rizzi Melanie, Glis Rossier Emilie, Saillon Roth Stefanie, Wiler (Lötschen)Rudaz-Vocat Karen, BramoisRuettimann Cindy, VispRuh Delphine, Torgon Schmid Michael, Raron Schnyder - Giachino Bettina, Niedergampel Schröter Fabienne, Guttet-Feschel Steffen Peter Andre, Susten Steiner Sandro, Erschmatt Tazlari Sophie, Lausanne Théodoloz Anaïs, Charrat Théoduloz-Beytrison Audrey, Les Haudères Thétaz Célia, Orsières Truffer Rebecca, Randa Vilminot Charlotte, Champlan Vouardoux Jean-Yves, Sierre Voutaz Aurélie, Sembrancher

Walpen Julie, Conthey Wasmer Romeo, Naters Widmer Mégane, Ollon VD Williner Nadine, Baltschieder Willisch Samira, Stalden Willisch Silvana, St.Niklaus Wyer Mathias, Brig Wyss Isabelle, Törbel Zeiter Corinne, Gamsen

Masters et diplômes formation professionnellesec I, sec II, sec I - II

35 diplômés

Master secondaire I - Diplôme d’enseignement pour le degré secondaire IFournier Stéphane, Sion Jordan (-Bruchez) Marylaure, Martigny Michellod Stéphanie, Liddes Pralong Vanessa, Chamoson Thétaz Yves, Champlan Tornay Julien, Orsières Vaudan Dorothée, Martigny

Diplôme d’enseignement pour le degré secondaire I et les écoles de maturité (II)Abbet Stéphane, Martigny Besson Grégoire, Sion Boden Valérie, Monts-de-Croisier Bouchard Rodolphe, Fretereules Bressoud Boris, Epalinges Celaia Aurélie Lorène, Martigny Carron Laurence, Fully Crettenand Kevin, Saxon Duc Julien, Chalais Guex Sophie, Monthey Jacquier Nicolas, Sion Miljevic Stevan, Sierre Monnet Frédéric, Blignoud (Ayent) Oueslati Karim, Muraz Reynard Mathias, Savièse Ramos Castello Fernando, BexThomas Sandra, Saxon Truong Quan Vinh, Sion Van Hoecke Michaël, St-Maurice

Diplôme d’enseignement pour les écoles de maturité (II)Clavien Emilie, Savièse Combe Michel, Sion Cretton Thierry, Sembracher Lochmatter-Vogel Manuela, Glis

Pfefferlé Winkler Muriel, Uvrier Theintz Grégory, Gimel Tomassetti Debora, Blonay Vouardoux Cyril, Grimentz Voumard Michaël, Sion

Diplômes formation complémentaire en enseignement spécialisé

11 diplômés

Andereggen Sara, Raron Studer Myriam, Veyras Darbellay Marie-Claire, Martigny Fierz Amaëlle, Les Agettes Fournier Denise, Basse-Nendaz Joray Elodie, Arbaz Lucciarini Elsa, Ravoire Michaud Nadia, Monthey Sobral Samantha, Sion Vaudan Nicole, Réchy Zwahlen Muino Alexandra, Monthey

Diplômes programme intercantonal romand deformation des enseignantsen activités créatrices et en économie familiale

10 diplômés

Barth Pierre-Yves, Champéry Bender Sophie, Sarreyer Bovier Nadya, Sierre Delabruyère Carole, Vollèges Gabioud Florence, Orsières Haymoz François, Vétroz Hofmann Sylviane, Salvan Keller Laura, Granges Pravato Carine, Fully Surmont Nicole, Vercorin

Diplômes praticiens formateurs

13 diplômés

Claivaz-Produit Marie, Fully Cucinelli Sophie, Sion Dorsaz-Rard Christelle, Fully Emery Claudine, Montana

«l’école bouge»

Activité physiquepour les classes L’activité physique procure duplaisir et joue un rôle importantpour le développement desenfants et des jeunes. En date du6 septembre 2013, 4397 classesse sont engagées pour plus demouvement dans le cadre del’école bouge. La participationau programme est gratuite.http://www.schulebewegt.ch

E n r a c c o u r c i

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Fumeaux Pascale, Erde Grand Rachel, Granges Gross Stéphane, Chalais Liard Anne, Fully Nanchen Dorothée, Vétroz Maret Vaudan Sandrine, Bruson Rudaz Sébastien, Sierre Spalla Mireille, Venthône Valiquer Sophie, Granges

Diplômes maîtres formateurs

19 diplômés

Bressan Fulvio, Sierre Bucher Olivier, Sion Dubas Laurent, Sion Emery Jérôme, Flanthey Epiney Cindy, Sierre Favre Nicolas, Veyras Gachnang Mathieu, Sion Hauser Karin, Chemin-Dessus Jacquemettaz Jeanne-Andrée, Leytron Keim Véronique, Chemin Nanchen Cindy, Flanthey Nanchen Marie-Madeleine, Vilette Nendaz Frédérica, Conthey Vanoni Julien, Martigny Vouilloz Alexandre, Fully Vuissoz Grégoire, Palézieux-Village Welsh Martine, Corin-de-la-Crête Zufferey Vivienne, Veyras Zwissig Aurélie, Venthône

Certificate of advanced studies schulen leiten und führen

13 diplômés

Bumann Konstantin, Saas-Fee Burgener Rolf, Siders Fux Bernhard, Susten Grünwald-Schmid Evelyne, Brig-Glis Gsponer Damian, Leuk Stadt Pfammatter Kilian, Glis Rieder Roland, Kippel Salzmann Werner, Mörel Schnyder Kurt, Niedergampel Schwery Beat, Zeneggen Theiler-Ittig Andreas, Glis Wenger Christine, Glis Willa Christel, Kippel

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 35

La Classe maternelle

Fichier sur les alimentsLe numéro d’octobre de La Classe maternelle propose un fichier d’exercicestrès variés sur le goût. Avec une riche bibliographie (albums jeunesse +documentaires) et des adresses de sites et blogs. www.laclasse.fr

x-puissance-cœur

ConcoursAméliorer ensemble notre environnement, notrevillage ou notre quartier: oui, mais comment?Telle est la question du concours x-puissance-cœurde cette année, ouvert à toutes les classes, jusqu’àla 10e année. Les classes fabriquent de grandescartes postales au format A5 (XL-CARDs) pour présenter leurs meilleuresidées. Pour le premier prix, la radio jeunesse RadioChico se rendra dans troisclasses avec son studio mobile et enregistrera avec les élèves leur propreémission radio autour de leur idée. Par ailleurs, 10 XL-CARDs bénéficierontd’une impression par un professionnel et seront envoyées aux destinataireschoisis par la classe. De plus, le public décernera un prix surprise grâce auvote en ligne. La date limite d’inscription est le 31 mars 2014.www.xpuissancecoeur.ch

Université de Genève

Cours en ligne ouverts et massifsDès cet automne, l’Université de Genève proposera quatre «cours en ligneouverts et massifs» (MOOCs, pour Massive Open Online Courses) sur la plate-forme Coursera. Cette initiative vise à mettre à la portée de tous les coursdes meilleures universités du monde, avec des exigences en termes de suiviet d’évaluation aussi élevées que pour les étudiants réguliers.http://moocs.unige.ch/index.html

TIC en éducation

Actes en ligneLe Colloque scientifique international portant sur les TIC en éducation (bilan,enjeux actuels et perspectives futures) a eu lieu les 3 et 4 mai 2012 àMontréal. Les pdf des différentes contributions, émanant des 4 coins dumonde sur des sujets extrêmement variés, sont téléchargeables. De quoialimenter la réflexion et la pratique.http://2012.ticeducation.org/pages/actes

Conjuguer l’éducation au futur

Rapport québécoisLes défis associés au 21e siècle imposent denouvelles exigences sur le Canada et, parextension, sur ses systèmes éducatifs. Cessystèmes doivent désormais éduquer unegénération qui est confrontée à des changementssociaux, économiques et technologiques d’une rapidité sans précédent. www.actioncanada.ca/fr/wp-content/uploads/2013/02/TF2-Report_Future-Tense_FR.pdf

E n r a c c o u r c i

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36 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

Les écrans, le cerveau… et l’enfant

Dans nos sociétés, le mondenumérique est omniprésent.Paradoxalement, à l’école, lesujet est peu exploré alorsque les attentes desenseignants sont nombreuses.La main à la pâte a souhaitése saisir de ce sujet. Le modulepédagogique se composed’éclairages pédagogiques etscientifiques pour le maître etde 18 séances (la perception,l’attention, la mémoire,l’imagination…) pour lesélèves de cycle 2 et de cycle 3.

Elena Pasquinelli, GabrielleZimmerman, Anne Bernard-Dellorme et BéatriceDescamps-Latscha. Les écrans,le cerveau... et l’enfant. Un projet d’éducation à unusage raisonné des écrans àl’école primaire. Paris:Editions le Pommier, 2013(postface de Pierre Léna). www.fondation-lamap.org/fr/cerveau

a Citation extraite de l’ouvrage«Les écrans n’apparaissent pas comme une technologieoriginale aux plus jeunes.Existant avant leur naissance,ils font tout simplementpartie du monde familier deces “natifs numériques”.Cette familiarité, jointe à une apparente simplicité

d’emploi, ne doit pas faire oublier la nécessité d’unealphabétisation numérique, indispensable pour exploiter aumieux les potentialités des écrans et en acquérir une maîtriseraisonnée.»

Le vocabulaire, comment enrichir sa langue?

Quels principes régissentl’enseignement du vocabulaire?Quel est le rôle des procédurescognitives? Comment exploiterle vocabulaire dont on dispose,travailler le vocabulaire inconnu?Quelles démarchesd’apprentissages privilégier? Autant de réponses apportées par les auteurs pour un enseignement dynamique duvocabulaire.

Bruno Germain et Jacqueline Picoche. Le vocabulaire, commentenrichir sa langue? (cycle 2/3) Paris: Nathan, 2013 (sous ladirection d’Alain Bentolila).

a Citation extraite de l’ouvrage«Si nous convenons qu’un enseignement spécifique duvocabulaire mérite d’être conduit de manière régulière,progressive et prolongée de la maternelle au milieu du collège,il est souhaitable qu’il repose sur quelques principes quipermettront d’en organiser la cohérence et l’efficacité dans letemps.»

Apprendre à réussir

Réussir un examen ou un concours: une épreuve qu’il fautpréparer très en amont. Comment mettre toutes les chances deson côté dès le début? Comprendre les enjeux, connaître lesparticularités de chaque épreuve et discipline, avoir confiance en soi, s’organiser sont autant de clés pour donner le meilleur de soi-même (mise en place d’un planning, techniques degestion du stress, prise de notesefficace…). Enrichi denombreux conseils et d’unchapitre novateur sur lesnouvelles technologies, ce petitguide n’oublie rien, pas mêmela préparation «commando»pour les retardataires! Un guide complet à petit prix.

Jérôme Saltet et André Giordan.Apprendre à réussir. Toutes lesclés pour passer vos examens.Paris: Librio, 2013.

a Citation extraite de l’ouvrage«Le secret du cocktail gagnant réside dans unebonne mesure de prise denotes et / ou recherched’informations quiconstitueront votre corpus de données à apprendre.Ensuite, il faut veiller à verseren permanence une bonneproportion de concentrationet de sérieux pour biencomprendre et bien réviser,avec des zestes de détente.Enfin, il vous faut ajouter unequantité suffisante d’énergiepour vous exercer auxdifférents types d’épreuves.Chacune est singulière.»

Des mots globe-trotters

Anorak, bouquin, chiffre,hasard, ketchup, pyjama,shampoing... tous ces motsque nous utilisons auquotidien nous viennentd’ailleurs, d’autres langues: decelle des Inuits, dunéerlandais, de l’arabe, del’anglais, du persan, del’hindi… Parce que les motsn’ont pas de frontières etqu’ils voyagent, setransforment, enrichissantnotre langue.

Sylvain Alzial (texte), Aurore Petit (illustrations),conseil scientifique (Henriette Walter). Des mots

L i v r e s

La sélection du moisLa sélection du mois

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Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 37

globe-trotters. L’histoire desmots d’ici venus d’ailleurs. Paris: Actes Sud Junior, 2013(dès 7 ans).

a Citation extraite de l’ouvrage«Bouquin. Du néérlandaisboeckjin, diminutif de boek,“petit livre”, de la mêmeorigine que Buch en allemandet book en anglais.»

L’éducation réinventée

Salman Khan est en train deprovoquer une véritablerévolution dans le monde del’enseignement. Inauguréeaux Etats-Unis – des vidéosvisionnées plus de 140millions de fois – la KhanAcademy se propage à unevitesse prodigieuse au Brésil,au Mexique, en Afrique…Depuis peu, la Khan Academya débarqué en versionfrançaise. De la simplificationde fraction au calculdifférentiel, de la chute deRome à la Révolutionfrançaise, Salman Khan aréalisé près de 4000 vidéos,accessibles gratuitement surYouTube, de dix-huit minuteschacune – le temps optimal deconcentration d’un jeuneélève. Le principe est lesuivant: chez lui, l’élève serepasse aussi souvent qu’il ena besoin la vidéo de son cours,et à l’école, le maître travailleles exercices et contrôle lesconnaissances. Le professeurest libéré des coursmagistraux formatés pourpermettre une réelleinteraction au sein de laclasse.

Salman Khan (traduit de l’anglais par Perrine Chambon).L’éducation réinventée. Une école grande comme le monde.Paris: JC Lattès, 2013. www.khan-academy.fr

a Citation extraite de l’ouvrage«Dans l’école de mes rêves, l’erreur est permise, le détour estvalorisé et la pensée considérée comme un processus, quel quesoit le résultat. Il n’existe pas de formule magique pour doper lacréativité des enfants; il s’agit de leur donner du temps, lapossibilité d’exprimer cette créativité qu’ils ont en eux et qui,chez les quelques individus destinés à changer le monde, toucheau génie.»

Le jour où je n’ai pas pu aller au collège

Dans un récit à deux voix, Justine et sa mère, Anne-Marie,racontent les étapes de leur combat contre la phobie scolaire.Un témoignage qui permet de mieuxcomprendre ce mal et dedécouvrir le longcheminement vers la réussitede Justine, aujourd’huiétudiante en communication.

Anne-Marie Rocco et JustineTouchard. Le jour où je n’ai pas pu aller au collège (Phobie scolaire, le combatd’une fille et de sa mère). Paris: Flammarion, 2013.

a Citation extraite de l’ouvrage«Je m’appelle Justine, et j’avais15 ans quand ça m’est arrivé. Un jour, je n’ai pas pu aller en classe. Bien sûr, ce n’est pas une idée que j’ai eue comme ça, un matin en me levant, mais une suite d’événements qui a abouti à ce point de non-retour.»

Je hais les pédagogues

La violence des débats sur l’école égale parfois celle qui prévalait avant la Saint-Barthélemy ou après la révocation del’Edit de Nantes! Pascal Bouchard interpelle ici vigoureusementtous ceux qui s’imaginent détenir la vérité, pédagogues et anti-pédagogues. Un livre d’abord franco-français (avec

de nombreuses référencespolitiques), mais dont certainsquestionnements dépassentles frontières.

Pascal Bouchard. Je hais lespédagogues. L’école pourra-t-elle éviter unenouvelle guerre de religion?Paris: Fabert, 2013.

a Citation extraite de l’ouvrage«Si le but d’une leçon demathématiques est quel’enfant sache résoudre uncertain type de problèmes,par exemple des calculs desurfaces, le lendemain de la leçon, l’évaluation est assez simple. Mais si le but est qu’il développe un certain goût pour lesmathématiques, et que, dix ans plus tard, il soitcapable d’utiliser le mêmemode de raisonnementappliqué à un tout autrecontexte, les outils de mesureà mettre en œuvre serontbien différents.»

Les livres présentésdans cette rubrique sont disponibles à la Médiathèque Valais. www.mediatheque.ch

Et aussi

• Philippe Meirieu. Pédagogie: des lieuxcommuns aux concepts clés. Paris: esf éditeur,2013.

• Christophe Léon. Délit de fuite.Genève: La Joie de lire, 2013(roman, dès 12 ans).

• Marie Gervais. Libérons lacréativité de nos enfants. Paris: Editions de laMartinière, 2013 (un livre pour les parents).

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Voilà, c’est fait! Le PER estdésormais entré en forcesur l’ensemble de la sco-larité obligatoire! Petiteremarque personnelle, lespremiers élèves ayant suivi(ou subi, c’est selon) l’en-semble du Plan d’études sor-tiront de nos bancs en juin2024. Ce petit calcul permetde relativiser la portée im-médiate de l’introductiond’un plan d’études. Pour ledomaine MSN (Mathémati -ques - Sciences naturelles), leprincipal défi réside dans l’axethématique nommé «Modéli-sation». Pour mémoire je mepermets de citer l’intitulé decet axe: Représenter des phé-nomènes naturels, techniquesou des situations mathéma-tiques…

Si l’énoncé peut paraître ba-sique, il en va, à mon avis, toutautrement dans la pratique pé-dagogique à mettre en place dansles classes. Il n’est pas demandé defaire de chaque élève de notre can-ton un petit Einstein! Formuler deshypothèses, remettre en cause despseudo-certitudes, oser des ques-tions, établir un protocole, etc.. Lesdéfis sont à ce niveau. Certes celaimplique des investissements, fi-nanciers pour les communes et pé-dagogiques pour les enseignants.Faire du laboratoire n’est pas chosenouvelle, mais jusqu’ici cela dépen-dait autant de la disponibilité dessalles (problème toujours pas ré-solu dans de nombreux sites sco-laires) que de la motivation de l’en-seignant. Maintenant que le PERest devenu le contrat de travail des

enseignants le choix n’est plus pos-sible, les enseignants de SN doiventobligatoirement couvrir les objec-tifs, certes ambitieux, de l’axe thé-matique 15-25-35.

Le but de l’axe «modélisation» n’estpas de mettre des bâtons dans lesroues des enseignants, même si celaest ressenti comme tel dans quel -ques salles des maîtres. Non, la vo-lonté de la Commission de branche(COBRA MSN) et des rédacteurs duPER, est de renforcer les liens entreles Maths et les Sciences naturelles,de trouver une application concrèteà des calculs qui demeurent parfoiscomme surréalistes pour nos élè -ves. A partir du moment où lesélèves trouvent un sens à leur ac-tion (calcul d’un pourcentage,…).tout devrait, en principe, se simpli-fier. Facile à dire, mais commentle retranscrire dans le microcosme

de la classe? Des pistes ont étédonnées par l’animation péda-gogique. Cette dernière rested’ailleurs à disposition de l’en-semble du corps enseignantpour aider, soutenir et trouverles solutions les plus adaptéesà chaque enseignant.

Une des plus grandes diffi-cultés résidera probable-ment dans l’évaluation desélèves. Comment évaluer laprogression des élèves dansl’établissement d’un pro-tocole d’expérience? Cettequestion, légitime sansdoute, me permet de sou-ligner l’excellent travailproduit par l’animationpédagogique. Le site in-ternet de la HEP-Vs re-gorge de ressources etpermettra certainementaux enseignants de trou-ver des pistes. Les exa-

mens finaux de 2014 évalueront demanière plus pointue les compé-tences développées par les élèvesdans la démarche scientifique. Lesexpériences évaluées durant cesépreuves finales permettront auxenseignants de mesurer la réelleportée de «l’axe modélisation» surles élèves. Le pouvoir des examensfinaux sur les pratiques pédago-giques en classe n’est plus à dé-montrer, dès lors, je suis convaincuque tous les enseignants auront àcœur de couvrir l’ensemble des ob-jectifs fixés dans le PER.

En complément, l’aspect multidisci-plinaire ne doit surtout pas être né-gligé. Les hypothèses émises par les

38 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

Maths - Sciences naturelles

Les examens finaux de 2014 évalueront

de manière plus pointue les compétences

développées par les élèves dans la

démarche scientifique.

Axe thématique MSN 15-25-35Axe thématique MSN 15-25-35

www.hepvs.ch > Site des animateurs pédagogiqueswww.plandetudes.ch

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

élèves doivent être retranscrites se-lon un processus et une suite lo-gique travaillés en classe. La produc-tion de textes, tout comme la com-préhension d’un article scientifiquenécessitent de la part des élèves demobiliser des compétences qui setravaillent en principe durant les le-çons de français. Ne serait-il pas plusjudicieux de mettre en place des sé-quences d’enseignement qui per-mettent une interaction entre unmaximum de disciplines scolaires?Cette question suscitera inévitable-ment des réactions. Les enseignantsdu Cycle d’orientation soulèverontrapidement la difficulté de coordi-nation entre les diverses branchesconcernées. Certes cela n’est pasévident, mais trop souvent, en parti-culier au secondaire I, la collabora-tion entre enseignants reste dansun même domaine, voire disciplinesans s’ouvrir aux autres. Dommage…

Au niveau de l’enseignement pri-maire, cette coordination est moinsproblématique, il n’en reste pasmoins que les liens entre les do-maines PER sont délicats à mettreen place et demandent de la partde l’enseignant une maîtrise del’ensemble du programme. Chosepeu aisée, lorsque l’on considère lamasse d’objectifs à atteindre du-rant chaque cycle d’apprentissage.Mais l’interdisciplinarité doit resteren point de mire de chaque actionpédagogique afin de donner unsens concret à ce qui se fait enclasse. Isoler les apprentissages sco-laires de la vie quotidienne doitêtre évité le plus possible.

En conclusion, je reste persuadéque l’ensemble du corps professo-ral de notre canton est motivé etdésire remplir la mission qui lui estconfiée. Il est clair que tout ne serapas parfait dès la première année,mais le bon sens veut que les auto-rités laissent une période d’assimi-lation aux enseignants, évidem-ment cette étape ne devra pass’éterniser jusqu’en 2024…

Pascal Knubel, inspecteur scolaire

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 39

M é m e n t o p é d a g o g i q u e

A vos agendasA vos agendas08.10.2013, Conférence sur l’avenir de nos écoles, Sion, Conférencewww.oiececsuisse.blogspot.ch

23.10.2013 - 26.10.2013, Congrès Science - Cuisine, Sion, Colloque pour le secondaire II www.vsmp.ch/science-cuisine

06.11.2013, RomandTIC, Bienne, Journée thématiquewww.ciip.ch

08.11.2013, Nuit du conte, Suisse,Journée thématiquewww.isjm.ch - www.jm-arole.ch

09.11.2013, Les contes fantastiquesautour de la vigne, Sierre, Contewww.museevalaisanduvin.ch

13.11.2013, Colloque EDD romand,Bienne, Colloquewww.education21.ch

13.11.2013, Conférence d'OlivierRevol sur les enfants à haut potentiel dans le cadre de l'AVPEHP,Sion, Conférencehttp://avpehp.ch

14.11.2013 - 15.11.2013, Congrès suisse sur l’échange, Coire,Colloquewww.ch-go.ch

15.11.2013 - 16.11.2013, Journées d’Arole, Lausanne, Journée thématiquewww.jm-arole.ch

18.11.2013 - 22.11.2013,Semaine romande de la lecture, Suisse romande, Semaine thématiquewww.semaine-romande-lecture.ch

Pour en savoir plus sur cesévénements et/ou découvrir lemémento pédagogique actualisé:www.resonances-vs.ch > Agenda pédagogique

19.11.2013, Conférence sur lacréativité au 21e siècle, Bramois-Sion,Conférencewww.iukb.ch/cercle

20.11.2013, Journée des droits de l’enfant, Suisse romande, Journée thématiquehttp://droitsenfant.education21.ch

20.11.2013 - 22.11.2013, Salon Didacta, Lausanne, Salonwww.didacta-lausanne.ch

18.02.2014 - 23.02.2014,Salon des Métiers et Formations«Your Challenge», Martigny, Salonwww.yourchallenge.ch/fr

14.03.2014 - 23.03.2014, Semaine de la langue française et de la francophonie, Suisse,Semaine thématiquewww.slff.ch

15.05.2014 - 16.05.2014,Colloque sur la créativité etl’apprentissage, Lausanne, Colloquewww.hepl.ch

Jusqu’au 13.10.2013, Reine de l’alpe, Martigny, [email protected]

Jusqu’au 20.04.2014, Musée de la nature, Sion, Expositionwww.musees-valais.ch

Jusqu’au 12.03.2014, Switch Junior Web Award, Suisse, Concourswww.JuniorWebAward.ch

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

40 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

Apprenez le romancheDans le Val MüstairLe Val Müstair comme salle declasse pour se familiariser avecune langue, une culture, uneéconomie et une région. Du 6au 11 octobre 2013, immergez-vous dans le patrimoineromanche et apprenez la 4e

langue nationale au centre del’époustouflant paysage du ValMüstair. Découvrez égalementses habitants et leur histoire àtravers des échangespersonnalisés tout encontentant vos papilles avecde belles découvertesculinaires. Le programmeconcocté par Lingua Naturaoffre de multiples activitésdans la réserve de biosphèredu Val Mustair.éducation 21 (19.08)

EcoleLaxisme des parentsLes milieux scolaires dénoncent le manque de sérieux decertains parents et veulentprendre des mesures. Desenfants qui arrivent en retard,des parents qui désertent lesréunions d’information ou quiemmènent leurs enfants envacances avant que l’école nesoit finie… Selon lesenseignants, ces mauvaises habitudes s’installent de plus enplus. La Conférence des direc -teurs cantonaux de l’instructionpublique (CDIP) veut introduiredans tous les can tons uncontrat destiné aux parents.24 Heures (19.08)

NumériqueSus à l’analphabétismeinformatiqueLes machines du numériquegouvernent nos vies, mais noussommes, face à elles, ignorantset dépendants. Pour former des citoyens «informatiquement

éclairés», l’école doit-elle enseigner à tous le b.a.-ba de laprogrammation? L’idée fait son chemin. L’école ne peut pas secontenter, comme elle le fait, de former de simples utilisateurs enTIC (technologies de l’information et de la communication) mêmehabiles et éthiquement dégourdis. Elle doit initier tous les enfantsaux ressorts de la «pensée informatique» et faire de cetenseignement une discipline à part entière.L’Hebdo (22.08)

EducationDanger du webLes cours pour éviter les dangers du web débarquent à l’école. En Suisse alémanique, les cantons envisagent d’introduire descours destinés à enseigner aux élèves les comportements àadopter sur internet. Le Lehrplan 21 prévoit d’apprendre auxenfants à «adopter une démarche responsable» lorsqu’ilsexposent du contenu personnel sur la Toile. Le projet n’inspire pasque des réactions positives. En Suisse romande, ces cours ont étéintroduits dans le PER sans que cela ne soulève aucune objection.24 Heures (23.08)

Centre scolaire d’AnniviersLa gestion des effectifsPour la directrice Geneviève Constantin-Zufferey, le Centrescolaire d’Anniviers joue un rôle fédérateur depuis bien desannées. Elle espère qu’il pourra continuer à le faire, malgré leseffets de la Lex Weber qui se feront sentir dès l’an prochain. «Lesentreprises de la vallée licencieront du personnel. Des famillesdéménageront, car elles auront perdu leur emploi. Ce seraproblématique pour le Centre scolaire.»Le Journal de Sierre (23.08)

Rentrée françaiseLe langage «éduc nat»Pour l’année scolaire qui s’annonce, vous espérez que votre enfantpourra préparer son B2I dans un ENT adapté, que le CDI de soncollège classé en RAR sera bien fourni et que son PP, épaulé de sesprofs d’EPS et de SVT, proposera des IDD et des PE intéressants. Si vous avez compris cette phrase, c’est que vous être prof… ou bilingue en langage de l’Education nationale. Bravo. Pour les autresà une semaine de la rentrée, il est encore temps de réviser l’impres-sionnante liste de sigles qui jalonnent le «parcours éducatif» -pardon, la scolarité - des petits Français. Les collèges et lycées desquartiers défavorisés sont particulièrement touchés par cetteinflation d’abréviations. C’est aussi un moyen pour l’institution,plus ou moins consciemment, de tenir à distance les parents.Le Parisien (27.08)

EquipementManuels numériquesJusqu’ici, les offres de manuels numériques s’adressaientseulement aux établissements scolaires et aux collectivités. Elles

visent désormais aussi lesparticuliers. Selon le rapportde la Mission Fourgous publié en 2010, la France seclasse seulement au 8e rangeuropéen en termesd’équipement desétablissements secondaires enordinateurs, avec 16 machinespour 100 élèves. Et 75% descollèges et lycées français sont équipés d’une connexionhaut débit, contre 94% auRoyaume-Uni et 98% auDanemark.Les Echos.fr (29.08)

Manque dereconnaissance

80% des jeunes profsen souffrentLes vacances n’auront pasapaisé leurs idées noires. En France, la moitié des jeunesenseignants éprouvent de «la frustration» face à leurmétier et 79% d’entre eux sedisent «insatisfaits» en termesde reconnaissance aussi biensymbolique qu’économique, révèle un sondage Opinionway.Cette insatisfaction s’expliquenotamment par «le manquede reconnaissance (58%), leur rémunération (51%), lemanque de moyens (42%) et l’échec des élèves (32%)»,selon l’étude. Les jeunes enseignants sontnéanmoins 40% à se déclarer«enthousiastes» et 26%«optimistes» vis-à-vis de leurmétier.lexpress.fr (29.08)

TechnologieDe la calculette à l’iPadDepuis vingt ans, une certaineexpérience a été accumuléequant à l’utilisation del’informatique à l’école et onpourrait s’en inspirer. On peutdifficilement imaginer laisserhors des classes un outil qui

R e v u e d e p r e s s e

D ’un numéro à l’autreD ’un numéro à l’autre

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 41

remplace quelques kilos delivres. N’oublions pas le rôlecrucial joué par l’enseignant:sa collaboration à l’intégrationdes technologies à l’école estfondamentale.Le Temps (29.08)

DelémontLire et faire lireDepuis quelques années, lesécoliers de Delémont ont lapossibilité des’inscrire à unedizaine derencontres delecture proposéespar l’Association«Lire et faire lireDelémont», qui sedéroulent de janvierà avril. Créée en2006, elle a pour butde valoriser la lectureet de transmettre aux enfants,âgés de 5 à 12 ans, l’envie delire et d’échanger autour dulivre. Les rencontres, en petitsgroupes, se font soit audomicile des bénévoles, soit àla Bibliothèque des jeunes ouau château.Le Quotidien Jurassien (30.08)

Paris Rythmes scolairesIls auront tout essayé.Déboutés en justice,associations de parentsd’élèves et syndicatsenseignants n’ont aujourd’huid’autre choix que de faire avecla réforme des rythmesscolaires. Une réforme dontParis s’est imposée commel’emblème. Car si la loi prévoitqu’elle soit officiellement miseen place à la rentrée 2014, lemaire de Paris BertrandDelanoë (PS) n’a pas souhaitéattendre, faisant de la capitalel’une des rares grandes villes àappliquer les nouveauxrythmes dès cette rentrée. Au programme? La semaine de 4 1/2 jours, qui allège de 45 minutes en moyenne desjournées que leschronobiologistes jugeaientsurchargées. Le coût total pourla capitale: 50 millions d’euros.Le Huffington Post (3.09)

Rentrée 2013 en FranceClaviers et écrans en partageLes lycées passent lentement à l’ère numérique. Alors qu’en 2008,63% des foyers français étaient déjà équipés d’un ordinateur, lorsde cette rentrée 2013, les lycéens devront encore partager écranset claviers. Le nombre moyen de lycéens par ordinateur diminueen effet très lentement: ils sont en moyenne 2,6 par machine enlycée d’enseignement général et technologique et 2 en lycéeprofessionnel. Le Monde (4.09)

DécrocheursPremier micro-lycéeEn France, le premier micro-lycéeintégré à un lycée professionnel a étéouvert cette semaine à Agen et cetteinitiative, destinée à aider les jeunes«décrocheurs», pourrait êtrereproduite ailleurs si elle fait sespreuves. De petite taille, le micro-lycée dispose d’horaires aménagés etpermet d’atteindre l’objectif (le bac)

en un ou deux ans. Cinq structures de ce type existaientdéjà en France – dans les académies de Créteil, Amiens, Reims etNice – mais aucune ne permettait de préparer un bacprofessionnel.vousnousils (5.09)

SénégalPlusieurs écoles ferméesDes écoles sont souvent fermées dans la région de Tambacounda(Est), dans les départements de Bakel et Goudiry surtout, où lepersonnel enseignant se fait désirer. «C’est un véritable paradoxe que l’Etat mette beaucoup d’argent pour laconstruction de ces écoles, sans que des enseignants n’y soientaffectés. C’est même un problème de justice sociale. Commentpeut-on imaginer que des Sénégalais bon teint ne puissent pasaller à l’école parce que simplement ils n’ont pas d’enseignants?»

s’est interrogé le gouverneur, M. Ndiaye, avec un brind’étonnement. AllAfrica, Agence de pressesénégalaise (7.09)

Charte de la laïcité en France

Peillon refait l’écoleAlors que la mise en place des nouveaux rythmesscolaires a fait coulerbeaucoup d’encre, le ministrede l’Education nationale,Vincent Peillon, décide deprendre la parole sur un toutautre thème: la laïcité. C’estson credo. Une obsessionpresque. La laïcité est, à sesyeux, un principe detolérance, et plus encore de«philosophie positive».Vincent Peillon affirme vouloirdéfendre une laïcité qui«unit» plutôt qu’une laïcitéqui «oppose» ou «divise». Lapremière charte de la laïcité àl’école sera affichée dans tousles établissements scolairespublics: une synthèse en 15points des grands principes del’école laïque.Le JDD (8.09)

InstructionL’évaluationAvant PISA, les écoles suissesronronnaient dans leurconviction d’excellence, sansdisposer d’aucun élémentd’évaluation. Mais depuis queles premiers tests de l’OCDEont secoué brutalement cettebonne conscience, révélant lesdifficultés de lecture desécoliers suisses, les exercicesde ce genre se sont multipliés.Au point que le systèmescolaire suisse semble frappéd’«évaluationnite» aiguë. Lesdirecteurs latins del’Instruction publique veulentde nouveaux tests comparatifsentre cantons. Dans la fouléede PISA, les écoles serontévaluées à l’échelle nationale,puis à l’échelle romande, enplus des épreuves cantonales.Le goût pour ces exercices neva pas de pair avec celui de latransparence.Le Temps (9.09)

Rentrée scolaire 2030: ça pourrait ressembler à quoi?En ce matin de rentrée scolaire, Juliette sourit. Elle commenceune nouvelle année. Elle vérifie le programme de sa premièrejournée d'école. Son capteur lobofrontal qui mettra à jour sonagenda directement via l'université semble ne pas donnertoute l'information, il faudra qu'elle en imprime un sur son im-primante en 3D. Sitôt le capteur synchronisé avec ses lentillesde contact, les dernières lectures seront à portée de pupille.Elle a aussi un prof d'anglais en Australie, son prof d'histoireest à la Sorbonne, et celui de biologie en Russie. A la fin del'année elle aura tous les crédits pour son diplôme. Les univer-sités lui ont proposé une palette de cours en fonction de seschoix d'orientation, en piochant dans la base de données glo-bale des 128’000 professeurs offrant leurs services, une sortede curation de l'enseignement.Le Huffington Post (3.09)

Ecole de demain

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Suite à l’introduction de l’anglaisen 5P (7H), et, en conséquence, à lamodification de la grille horaire,pénalisant le domaine ART de 30minutes, quelques adaptations sontnécessaires dans l’organisation tem-porelle de l’enseignement des AV etdes AC&M pour ce degré. La préoc-cupation première de la propositionqui vous est faite ci-dessous viseà faciliter le travail du généraliste,au bénéfice d’un enseignement dequalité pour ces deux disciplines.Cette situation, comme la grille ho-raire de 5P cette année et celle de6P l’année prochaine, relève d’unesituation provisoire.

A cette occasion et en préambule,je souhaiterais rappeler que la miseen œuvre des séquences d’ensei-gnement (matériel, mise en appli-cation, séchage, etc.) et le travailsur les processus créatifs propres àces deux disciplines nécessitent descours inscrits dans la durée. Dèslors, il est regrettable de constaterla diminution proposée.

Pour rappel, pour tous les degrésde la scolarité primaire (de 3H à8H), sauf 5P (7H), les AV sont ensei-gnés sur 75 minutes au total, dans2 moments distincts de la grille ho-raire: 30 minutes toute la classeavec le titulaire + 45 minutes classepartagée, incluses dans la demi-

journée des AC&M selon la réparti-tion suivante, 100 minutes AC&Met 45 minutes AV.

Alors, quelle est la répartitionexacte des 145 minutes entreAV et AC&M dans cette nouvelle grille horaire 5P 2013?

La proposition vise au renforcementde la cohésion en privilégiant ladensité des unités de travail hebdo-madaires en se consacrant, durantles 145 minutes disponibles, à l’uneou l’autre des deux disciplines (sansdécoupage, sans morcellement).

La charge des AC&M n’incombe passystématiquement aux spécialisteset celle des AV aux généralistes. Unediscussion en vue de coordonner etde s’assurer de la répartition d’un

temps identique pour chaque disci-pline (quand cela est possible) estindispensable. Il serait souhaitableque la répartition choisie soit com-muniquée à la hiérarchie scolaire(directions d’école, inspectorat).

Cas concretsSi la classe est répartie en 2 groupes,un avec le généraliste, l’autre avec lespécialiste, avec changement au mi-lieu de l’année: chacun des interve-nants choisit d’enseigner les AV oules AC&M pendant toute sa demi-année et il répète le programmeavec le deuxième groupe. La disci-pline est sous son entière responsa-bilité, telle que décrite dans le PER.

Si deux classes sont réunies pour for-mer trois groupes avec à leur têtedeux généralistes et un spécialiste:la répartition des disciplines et duprogramme se fera en fonction desintérêts et des compétences de cha-cun, AC&M ou AV, sachant qu’un

Temps d’enseignement en lien avec les AC&M et AVTemps d’enseignement en lien avec les AC&M et AV

Sandra Coppey Grange

42 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

A C & M

Commentaires en lienavec la grille provisoirede 5P et la réduction dutemps d’enseignementdes AC&M et AV.

http://animation.hepvs.ch/acm

Le travail sur les processus créatifs propres à ces deux disciplines, AC&M et AV, nécessite des cours inscrits dans la durée.

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

minimum de 1/3 sera consacré àl’une ou l’autre discipline. Nouspouvons donc avoir deux inter-venants qui se partagent le pro-gramme AV et le répètent avec lestrois groupes, tandis que le dernierintervenant dispensera les AC&Mtoute l’année. Ou, inversement,deux enseignants se partageront leprogramme des AC&M et le répéte-ront avec chaque groupe, tandisque le troisième dispensera tous lesAC&M aux trois groupes.

Dans le cas des classes à degrésmultiples (5P-6P, ou 5P et un autredegré): les 30 minutes d’AV, toutela classe avec le titulaire, seront dis-pensées au degré associé aux 5P,par son titulaire et mis au servicedu renforcement de lacunes obser-vées.

Ces mesures n’altèrent en rien lesconditions de travail, ni des spécia-listes, ni des généralistes. Au centrede cette proposition se trouventle développement harmonieux del’enfant, le respect des directives

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 43

Rappel concernant spécifiquement les contenusdes disciplines AC&M et AV

Pour la discipline AC&M, il estquestion de travaux en volume(3D et installation), sculpture,design, architecture et utilisationde matériaux, d’outils et de tech-niques spécifiques.Pour la discipline AV, il est ques-tion d’image en 2D, fixe ou mo-bile, dessin, peinture, vidéo, es-tampe, photographie, collage.

officielles, mais aussi l’allègementet la simplification de la tâche dugénéraliste.

A noter encore qu’en compensationde la diminution du temps imparti àces deux disciplines en classe de 5P,le Service de l’enseignement encou-rage les sorties culturelles, commele prévoit le PER, en plus du tempsdévolu sur la grille officielle.

Notre école vue de Chine

Sur un quai de gareà Lausanne, unChinois, débarquantd’une régioncampagnarde nonloin de Shangai, est un peuperdu. Hop, je me transforme enguide touristique et, hasard oucoïncidence, nous prenons lemême train. Là il commence à me raconter que c’est la premièrefois qu’il découvre l’Europe. S’ilest en Suisse romande, ce n’est ni pour affaires, ni pour tourisme,mais pour des raisons éducatives.Voilà qui a de quoi m’intriguer.En fait, la fille de [Tan] (j’avoueque je ne sais si c’est son nom ouson prénom et je préfère l’écrirephonétiquement par prudenceorthographique) rêve d’étudierdans une haute école helvète. Il m’explique que beaucoup deChinois viennent ici pour seformer, mais que lui préfèred’abord s’assurer du bien-fondéde l’image positive de nos écolesavant d’y laisser venir sa fille. Il me montre ensuite la liste desétablissements qu’il comptevisiter durant son séjour sous noslatitudes.En papotant avec ce voyageurdont la mission est pour le moinsoriginale, je me rends comptecombien notre si petit pays peutsusciter l’admiration même àl’échelle du milliard d’habitants,et pas seulement pour sesmontagnes, ses banques ou sonchocolat. Du coup, fiérote de marégion et me sentant ambassa -drice scolaire, je lui suggèred’ajouter nos écoles du canton àsa liste. Peut-être devrions-nousêtre plus enthousiastes de nosréussites nationales en matièrede formation (cf. par exempleclassement de l’EPFL et de l’EPFZsur le plan mondial)…

Nadia Revaz

Echo de la rédactrice

Revue Sciences humaines

Générations numériques: des enfants mutants?Ils jouent sur des tablettes dès l’âge de deux ans, manient les smartphones àquatre, avant de passer leur adolescence sur World of Warcraft ou Facebook.Qu’en penser? Internet change-t-il le cerveau, les manières d’apprendre, des’exprimer, de vivre ensemble? Ce dossier de Sciences humaines fait le point,sur ce que l’on sait vraiment et ce que l’on peut faire, à un moment où noussommes en pleine phase de transition et de transformation. www.scienceshumaines.com

PISA 2009 en Suisse romande

Compétences en littératie des élèves de 11e HarmoSL’objectif de cette récente publication, fruit de la collaboration entre l’IRDP et plusieursinstitutions romandes, est de comparerl’évolution des élèves qui ont participé auxenquêtes 2000 et 2009 et de montrer quels sontles facteurs ayant contribué à la réussite dans ledomaine de la littératie.http://publications.irdp.relation.ch/ftp/1379076568pisa_2009_litteratie.pdf

E n r a c c o u r c i

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

Engouement pour devenir proprié-taire, taux hypothécaires encoretrès bas, baisse possible des rentesdu 2e pilier! Acheter en retirant son2e pilier semble être tombé sous lesens. Mais quelles en sont leslimites?

Financement de la propriété à l’aide descapitaux du 2e pilierNous assistons depuis quel quetemps à un engouement pourdevenir propriétaire. Non seu-lement les taux sont encorebas, mais la pénurie de logementsen location pousse de plus en plusd’acheteurs potentiels à faire lepas. La démarche d’accès à la pro-priété passe obligatoirement par lapréparation d’un plan de finance-ment qui prendra en compte diverséléments comme le budget (prixd’achat, crédit de construction,coûts de rénovation, droits de mu-tation et frais de notaire…), struc-ture du prêt hypothécaire, straté-gie d’amortissement de la dette(direct, indirect, mixte, tous les 5ans…), fiscalité et bien entendu laprovenance des fonds propres.

Retrait anticipé comme misede fonds propresL’Etat encourage la propriété dulogement en autorisant le retraitanticipé des capitaux du 2e et du3e pilier «a» ou leur mise en gageauprès de l’institution créancière(banque/assurance). Le futur pro-priétaire doit amener 20% de fondspropres, dont au minimum la moi-tié en liquide, le solde pouvantprovenir de son 2e pilier.

Limite du retrait et impositionLe retrait minimum dans le 2e pilierest de CHF 20’000.- avec un délai

entre chaque retrait de 5 ans auminimum. La plupart des Caisses depension, dont CPVAL, restreignentle montant des retraits au-delà de50 ans.

Un impôt unique (taux réduit, en-tre 5% et 15%) est prélevé propor-tionnellement au cumul des mon-tants des capitaux de prévoyance(2e et 3e piliers) retirés au cours del’année. Comme l’argent du retraittransite directement de l’institu-tion de prévoyance au créancierhypothécaire, il faut payer l’impôtavec d’autres fonds, réduisant defait d’autant la part disponibledes fonds propres en liquide. Lesprestations d’assurance (rente deveuve/veuf, orphelin) et de retraitese trouvent inévitablement dimi-nuées. Seules les prestations d’in-validité ne sont pas touchées parun retrait chez CPVAL. Le futur pro-priétaire veillera donc à demanderà sa Caisse de pensions une simula-tion théorique après retrait. Leproblème réside surtout au niveaudu décès de celui qui amène le re-venu principal ou de la dissolutiondu régime matrimonial en cas dedivorce (ou lors d’une séparationpour couples en concubinage). Il nefaut pas non plus oublier que le ca-pital retiré reste propriété de laCaisse. Lorsque le bien est revendu,

sans un réinvestissement immobi-lier propre immédiat, le versementanticipé doit être remboursé. Le

retrait doit aussi être rem-boursé au décès de l’assuré sil’institution de prévoyancen’a pas de prestation à ver-ser aux survivants (ex: cou-ple en concubinage).

Nécessité d’une approche globaleAujourd’hui encore, bonnombre de futurs proprié-

taires se contentent de préparer unbudget en tenant compte d’un ap-port de 20% de fonds propres (enliquide et/ou en partie avec un re-trait du 2e pilier) et de se focalisersur la négociation d’un taux d’in-térêt. Un retrait anticipé des capi-taux du 2e pilier pour la mise enfonds propres aura des impactsnon négligeables, principalementau niveau de la baisse des presta-tions sociales (décès, retraite). Il estdonc primordial de mettre en placeune stratégie afin de compenserces lacunes. L’alternative au retraitest le nantissement. Celle-ci ne de-vrait surtout pas être négligée dansla stratégie de financement immo-bilier.

Nantir son 2e pilier: mieux qu’un retrait?On l’a mentionné plus haut: le fu-tur propriétaire doit amener 20%de fonds propres. Il est cependantpossible dans certains cas d’obtenirun financement à 90%, voire 100%,en nantissant sa LPP. Ceci peut êtreparticulièrement intéressant pourtout assuré. En nantissant son 2e pi-lier, non seulement ses prestationsne seraient pas impactées, maisil pourrait également bénéficierd’avantages fiscaux importants eneffectuant des rachats LPP (années

Nantir son deuxième pilier?Nantir son deuxième pilier?Patrice Vernier

44 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

C P V A L

www.cpval.ch

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

manquantes), améliorer les couver-tures de risque en cas de décès etaméliorer sa retraite. Que faut-ilentendre exactement par nantisse-ment? Cette forme reconnue d’en-couragement à la propriété permetà l’assuré de mettre ses prestationsde retraite actuelles ou futures engage pour l’acquisition d’un bienimmobilier utilisé comme domicileou comme lieu de séjour habituel.En nantissant son 2e pilier auprèsde l’institution créancière, l’argentreste dans la Caisse de pensions etl’assuré reste au bénéfice de toutesles prestations prévues. Ce qui setraduit par un prêt hypothécairesupplémentaire pouvant aller jus -qu’à 90% du capital nanti (condi-tions des banques). Il est par ail-leurs possible de continuer à fairedes rachats. Une stratégie qui peuts’avérer payante au niveau fiscal.Les rachats, au même titre que lesversements dans le 3e pilier, sont eneffet déductibles du revenu impo-sable. Les taux marginaux fiscaux

des propriétaires se situant en gé-néral entre 25% et 40%, les écono-mies d’impôts peuvent donc rapi-dement se chiffrer à plusieurs di-zaines de milliers de francs. Si lepropriétaire désirait ensuite amor-tir son hypothèque du montant desrachats, par exemple parce que lestaux ont augmenté, il pourrait lefaire, mais seulement après un dé-lai minimum de 3 ans après le der-nier rachat.

Comparaison des coûtsSi le capital de la Caisse de pensionsest nanti, le montant de la dettehypothécaire sera bien entenduplus élevé. A priori, le nantisse-ment de son 2e pilier apparaît pluscoûteux car la charge d’intérêt estplus élevée. L’amortissement an-nuel sera lui aussi plus élevé carl’emprunt supplémentaire devraêtre totalement amorti avant l’âgede la retraite. Pourtant, si l’on tientcompte de la prévoyance (risque

décès, retraite) et des incidencesfiscales, cette variante peut fina-lement aussi s’avérer bien plusavantageuse financièrement. Eneffet, si le propriétaire décide denantir son 2e pilier, les prestationsassurées sont maintenues. Ce quine serait pas le cas avec un retraitoù non seulement l’assuré devracompter avec une baisse des pres-tations, une imposition sur le capi-tal retiré mais également s’acquit-ter de primes d’assurance pourmaintenir sa protection contre lerisque décès.

Comment faire le bon choix?La nécessité d’une approche glo-bale oblige à s’entourer d’un spé-cialiste, afin de bénéficier de con -naissances où tous les aspects de laprévoyance comme de la fiscalitésont soigneusement étudiés. Biensouvent, il s’avère au final qu’unebonne stratégie est plus avanta-geuse qu’un excellent taux.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 45

Opéra en actes

PistespédagogiquesOpéra en actes est une collection en ligne du SCÉRÉN [CNDP-CRDP] qui propose des dossiers sur les œuvres lyriques en rapportavec leurs représentations scéniques contemporaines. www.cndp.fr/opera-en-actes/accueil.html

Cyberdéfi

26 novembre 2013Utiliser des ordinateurs avec sa classe pour résoudre desénigmes dans la plupart des disciplines, pour chercher des informations,interagir, interpréter et comprendre dessons, des images et des vidéos. Tels sont les objectifs poursuivispar le Cyberdéfi, unconcours par classes dont

la prochaine édition est agendée le 26 novembre. Lesélèves travaillent avec internet, réalisent des bricolages,font des expériences, calculent, cherchent dans des livres.Vous pouvez tester les anciens Cyberdéfis et inscrire votreclasse jusqu’au 14 novembre.www.cyberdefi.ch/index2013.php

Architecture du sacré

CalendrierinterreligieuxAvec un formatagrandi, un graphismeépuré mais gardant samission pédagogique,la nouvelle version ducalendrier interreligieux des éditions Agora est faite pour séduire le grand public comme les écoles. L’édition2013-2014 (septembre 2013-décembre 2014) offre unevision de l’architecture sacrée de quelque 16 lieux, dumont Huashan à la cathédrale Notre-Dame de Paris enpassant par la grande mosquée Hassan II. Un complémenten ligne est désormais accessible par chaque utilisateurgrâce au code personnel figurant au dos du livret.www.calendrier-des-religions.ch

E n r a c c o u r c i

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

46 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

Marlyne Andrey-Berclaz à la tête de laformation initiale desfuturs enseignantsdes degrés pré-scolaire et primaire

Marlyne Andrey-Berclaza pris, le 1er septembredernier, la responsabi-lité de la formation ini-tiale des futur-e-s ensei-gnant-e-s des degrés préscolaire etprimaire à la Haute Ecole pédago-gique du Valais.

Détentrice d’un master en sciencesde l’éducation de l’Université de Ge-nève, Marlyne Andrey-Berclaz a en-seigné de nombreuses années dansles classes de la ville de Sion. Elle est

bien connue des ensei-gnants valaisans par lesresponsabilités qu’ellea prises parallèlementen formation continuedes enseignants. Professeure à la HEP-VS depuis 2001, elle yenseigne plus parti-culièrement la Didac-tique des mathéma-

tiques pour les degrés élé-mentaires ainsi qu’un cours lié àl’évaluation scolaire. Cheville ou-vrière de la formation sur le terraindes futurs enseignants, elle a assuréla conceptualisation et l’organisa-tion des stages dans les classes ducanton. Elle en a assumé la respon-sabilité jusqu’à aujourd’hui.

D u c ô t é d e l a H E P - V S

Nominations à la HEP-VSNominations à la HEP-VS

La formation initiale des degrés préscolaire etprimaire de la HEP-VS, à Brig et Saint-Maurice, en quelques chiffres:

280 étudiantssur les trois volées (2011, 2012 et 2013).

Plus de 230 praticiens-formateurs formés et en activité en 2013-2014sur Brig et sur Saint-Maurice ainsi que70 professeurs ou chargésd’enseignement.

Jérôme BelAnimateur SHS pour le cycle 3.

Enseignant au CO des Collines, à Sion,Jérôme Bel assume l’animation en géo-graphie, histoire et sciences depuis le1er janvier 2013.Il collabore étroitement avec SamuelFierz pour la mise en œuvre du PER auCycle 3 avec la réalisation de séquencesd’enseignement adaptées.

Katerina FracheboudCoordinatrice pour l’enseignementreligieux

Enseignante à Monthey, Katerina Fra-cheboud assume la coordination pourl’Eglise réformée dans le cadre de l’en-seignement religieux. Elle collaboreavec les Eglises et les autres animateursà la réalisation et à l’introduction demoyens d’enseignement renouvelés.

Les Frappadingues de Résonances

Concours pour toutesles classesPour l’année scolaire 2013-2014,Résonances et Ecole-Economies’associent pour proposer unconcours de dessins et dephotographies particulièrementmotivant pour les classesvalaisannes.www.frappadingues.chwww.ecole-economie.ch

Canal 9

Génération écransGénération écrans: une présenceenvahissante, tel est le sujet quia été diffusé dans l’émission«Antidote» sur Canal 9 le 16septembre 2013. Possibilité de(re)-voir l’émission en ligne.www.canal9.ch

E n r a c c o u r c i

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Comme ces dernières années, les enseignants débutantleur formation langagière ou souhaitant valider leur ni-veau langagier se voient proposer un test de place-ment, le mercredi après-midi, aux dates ci-dessous:

Les inscriptions à ces tests se font via le site de la HEP:

www.hepvs.ch

> formation continue > tests de placement

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013 47

L2 – L3: Tests de placementL2 – L3: Tests de placement

p I n f o S E

Langues Dates Lieux Délai d’inscription

L2 16 octobre St-Maurice 30 septembre

L2 20 novembre St-Maurice 11 novembre

L3 20 novembre Sion 11 novembre

L3 27 novembre St-Maurice 11 novembre

Automne 2013

Langues Dates Lieux Délai d’inscription

L2 5 février St-Maurice 27 janvier

L2 12 février St-Maurice 3 février

L3 5 février Sion 27 janvier

L3 19 février St-Maurice 10 février

Hiver 2014

PUB

Apprendre pour la vie. Avec votre participation et votre expertise.

Le salon suisse de l’éducation et de la formation Expo Beaulieu Lausanne20�–�22 Novembre 2013www.didacta-lausanne.ch

Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

48 Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Octobre 2013

La cité idéale est celle où tout est école.

Albert Jacquard

E n r a c c o u r c i

Trouver sa voie

Vidéos sur l’orientationSur le site français de l’Office national d’Informationsur les enseignements et les professions, l’internautepourra trouver des vidéos sur les formationslittéraires, scientifiques et économiques. http://mavoielitteraire.onisep.frhttp://mavoiescientifique.onisep.frhttp://mavoieeconomique.onisep.fr

Encyclopédie de la psychopédagogie en ligne

Dossier sur la violence à l’école Le problème de la violence est un exemple de lacomplexité des situations; nous sommes tous tentéspar sa simplification en privilégiant une des causes decette violence: causes sociologique, culturelle,psychologique... Plus nous en verrons ses multiplesfacettes, plus nous pourrons avoir des réactionsadaptées suivant les circonstances.www.pedagopsy.eu/dossier_violence.htm

Philosophie Magazine

Qu’est-ce qu’une bonne éducation?Une autre école est possible qui viserait un idéalhumaniste réinventé. Où les grands fondamentaux –civilité et culture générale – se trouveraientrevitalisés par les nouvelles pratiques – art de lacontroverse, culture empathique, ressources du jeu –et vice versa. Signe que le temps est venu pour undébat enfin attentif aux voies inventives et auxpositions nuancées? Ce dossier, paru enseptembre 2013 dansPhilosophie Magazine,vaut vraiment le détour,avec notamment unarticle sur l’Ecole 42,université numériquegratuite, un autre sur lapolitesse, un autre sur leshumanités…www.philomag.com

2009 / 2010N° 1 septembre Infos 2009-2010N° 2 octobre Droits de l’enfant - CitoyennetéN° 3 novembre Structuration de la langue - de la penséeN° 4 décembre La verticalité (1/2)N° 5 février La verticalité (2/2)N° 6 mars Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (1/2)N° 7 avril Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (2/2)N° 8 mai L’humour à l’écoleN° 9 juin Entraide... entre pairs

2010 / 2011N° 1 septembre Infos 2010-2011N° 2 octobre Quantité et/ou qualitéN° 3 novembre Sciences, techniques, technologiesN° 4 décembre Eveil / réveil de la curiositéN° 5 février Comprendre le monde environnantN° 6 mars Dyslexie, dysorthographie...N° 7 avril Les 10 ans de la HEP-VSN° 8 mai Réussite scolaire et… normeN° 9 juin L’image de l’enseignant

2011 / 2012N° 1 septembre Eclairage 2011-2012N° 2 octobre Métier d’élèveN° 3 novembre Les intelligences multiples en classeN° 4 décembre Le début du cycle 1N° 5 février L’école entre tradition et modernitéN° 6 mars Les utopies pédagogiquesN° 7 avril La robotique en classeN° 8 mai Capacités transversalesN° 9 juin Approche concrète de l’EDD

2012 / 2013N° 1 septembre Eclairage 2012-2013N° 2 octobre Harcèlement entre pairsN° 3 novembre Lectures en partageN° 4 décembre Astuces, ruses, stratégiesN° 5 février Outils pour gérer les projetsN° 6 mars Apprendre... à apprendreN° 7 avril Cap de l’école à l’horizon 2020N° 8 mai Du Secondaire I au Secondaire IIN° 9 juin L’élève au singulier

2013 / 2014N° 1 septembre Triche et plagiat à l’école

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RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988, à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956 ainsi qu'à L'Ami des Régens dont le premiernuméro date de 1854, est éditée par le Département de laformation et de la sécurité (DFS).

Edition, administration, rédactionDFS/SFT - Résonances - Rue de Conthey 19Case postale 478 - 1951 Sion - Tél. 027 606 41 59www.resonances-vs.ch

RédactionNadia Revaz - [email protected] - Tél. 079 429 07 01

PhotographeJacques Dussez

Conseil de rédactionAlexandra Zwahlen, AVECO - www.aveco.chDaphnée Constantin Raposo, SPVAL - www.spval.chElodie Lovey, CDTEA - www.vs.ch/scjFlorian Chappot, AVEP - http://avep-wvbu.chNathalie Bollin, Ass. Parents - www.frapev.chStéphanie Mottier Fontannaz, AVPES - www.avpes.chZoe Moody, HEP-VS - www.hepvs.ch

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes Délai pour les textes: le 5 du mois précédant la parution.

AbonnementsCf. encadré séparé

ISSN QR code2235-0918

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparémentpour les documents fournis prêts à la reproduction.

Délai de remise des annoncesDélai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression - ExpéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Abonnement annuel (9 numéros)

Tarif contractuel: Fr. 30.–

Tarif annuel: Fr. 40.– Prix au numéro: Fr. 6.–

Vous pouvez vous abonner et effectuer vos changementsd’adresse en passant directement par les formulaires enligne sur www.resonances-vs.ch. Cela peut aussi se faire parcourriel ([email protected]) ou par courrier DFS/SFT,Réso nances, rue de Conthey 19, case postale 478, 1951 Sion.

Site Résonances

Sur www.resonances-vs.ch vous avez aussi la possibilité deconsulter les archives de la revue ou de commander unnuméro à l’unité via le magasin en ligne.

fait parler de vous!

Pour vos annonces:

Technopôle - 3960 [email protected] - Tél. 027 452 25 25

Page 52: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 2013

du 19 au 23 novembre 2013

Informations: www.semaineromandedelalecture.ch