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JOURNAL D’INFORMATION DE LA VILLE DE CAROUGE N°9 - Mai 2005 Restaurants scolaires > exigence de la qualité VILLE DE CAROUGE Renouvellement de nos arbres Lokos Festival Le suicide des jeunes, à Carouge on en parle Renaturation de la Drize à Grange-Collomb Fête de la musique, le programme

Restaurants scolaires exigence de la qualité...Il est bien loin le temps où le professeur Louis Favre, créateur notamment des cuisi-nes scolaires, des classes gardiennes et des

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JOURNAL D’INFORMATION DE LA VILLE DE CAROUGE N°9 - Mai 2005

Restaurants scolaires > exigence de la qualité

VILL

E DE

CAR

OUGE

Renouvellement de nos arbres • Lokos Festival • Le suicide des jeunes, à Carouge on en parleRenaturation de la Drize à Grange-Collomb • Fête de la musique, le programme

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Editorial 3

DOSSIER 4

• Restaurants scolaires > exigence de la qualité

Autorités 12

• Conseil municipal du 22 mars et du 14 avril

Partis politiques 15

Nouvelles communales 16

• Renouvellement de nos arbres

• Ecole Sakatia

• Le suicide des jeunes, en parler ou non ?

• Cycle d'Orientation de Drize

• Renaturation de la Drize à Grange-Collomb

• L'EVE de La-Tambourine offre une nouvelle prestation

Culture et événements 22

• Bibliothèque municipale

A l'affiche: Le chemin des écoliers

• Carlo Poluzzi et l’émaillerie genevoise contemporaine

• Flânerie ludique à travers Carouge

• Fête de la musique

• Lokos Festival

Histoire de Carouge 26

• L'article Carouge dans le Dictionnaire Historique de la Suisse

Vie carougeoise 29

• Comment ça va?

• Associations

S O M M A I R E

Impressum

Journal édité par l’Administration municipale de Carouge

Mairie de Carouge Place de Marché 14 - 1227 CarougeTél. 022 307 89 87 - Fax 022 342 53 29 E-mail : [email protected] : Adriana Bonito Aleman [email protected]

Prochain numéro: juin 2005

ImpressionImprimerie Genevoise, 1227 CarougeJournal tiré à 12’500 exemplaires sur du papier 100% recyclé

GraphismeLa Fonderie, 1227 Carouge

2 mai 05 | n°9

Renseignements officiels

MAIRIE Place du Marché 14Tél. 022 307 89 87, Fax 022 342 53 29E-mail: [email protected], www.carouge.ch Du lundi au vendredi : 8h-12h / 14h-17h ÉTAT CIVIL: Lundi et mercredi : 8h - 16h sans interruptionMardi, jeudi et vendredi : 8h - 12hTél. 022 307 89 50

MAINTENANCE, VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (MVE)Route du Val d'Arve 92Tél. 022 307 84 84, Fax 022 307 84 85E-mail: [email protected] déchetteries sur le territoire carougeois, dont une à la voirieDéchets encombrants sur rendez-vous les jours ouvrablesDu lundi au vendredi: 7h-12h / 13h30-16h30

CENTRE D'ACTION SOCIALE ET DE SANTÉ (CASS)Rue de la Débridée 3Tél. 022 420 32 00, Fax 022 420 32 01Antenne: rue des Allobroges 9Tél. 022 420 32 50, Fax 022 420 32 51 Du lundi au vendredi : 8h30-12h30 / 13h30-17h30

SERVICE DES AFFAIRES SOCIALES DE LA VILLE DE CAROUGERue de la Débridée 3Tél. 022 420 32 00, Fax 022 420 32 05Sur rendez-vous

SÉCURITÉ MUNICIPALERue Jacques-Dalphin 24Tél. 022 307 89 90, Fax 022 307 89 70Du lundi au vendredi : 8h-11h30 / 14h-17h

BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALEBoulevard des Promenades 2bisTél. 022 307 84 00, Fax 022 307 84 06E-mail : [email protected] 15h-19hMercredi 10h-12h / 14h-19hVendredi 15h-20hSamedi 10h-12h

MUSÉE Place de Sardaigne 2Tél. 022 342 33 83, Fax 022 342 33 81E-mail: [email protected]étariat : 9h-12h / 14h-18hExposition: 14h-18h du mardi au dimanche

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Restaurants scolaires >Fourchette verte junior

Mille enfants carougeois sont inscrits et prennent leur repas de midi entre une et quatre fois par semaine dans lesquatre restaurants scolaires de la Commune, qui servent près de 370 repas chaque jour. En quelque cent ans,l’évolution des mœurs a donc transformé un service offert à une douzaine d’enfants défavorisés, en une institutionindispensable à la vie quotidienne de très nombreuses familles.

Ce changement capital s’accompagne de plusieurs conséquences:

• Vu l’ampleur de la tâche, il a fallu compléter l’activité magnifique et généreusedes bénévoles de l’Association des Commissaires des Restaurants scolaires par l’engagement d’une entreprise de restauration. Depuis août 2004, cette dernière confectionne les repas pendant que les commissaires et les animatricesdu Groupement Intercommunal pour l’Animation du Parascolaire (GIAP) s’occupent des enfants et les aident à apprendre à bien se nourrir.

• La responsabilité de la Commune dans la promotion de l’équilibre nutritionneldes enfants est devenue majeure. C’est pourquoi la Ville de Carouge a entreprisune démarche pour voir ses restaurants scolaires certifiés «Fourchette vertejunior». Ce label, créé par le Département de l’Action Sociale et de la Santé du Canton de Genève, vise à promouvoir des menus variés et équilibrés, dansle respect des besoins nutritionnels des enfants. Ce label garantit également que les normes d’hygiène en vigueur sont respectées et que le tri des déchets est assuré de façon conforme. Depuis le mois d’avril, la Commune s’est vue décerner ce label «Fourchette verte junior» et nous en sommes très fiers.

• La pause de midi devient un moment important et privilégié pour donner aux enfants un cadre de vie plaisant,mais aussi encourager l’apprentissage du goût, le plaisir de la découverte de nouveaux aliments et, pourquoipas, la joie du partage des repas en commun. Il faut garantir une certaine complémentarité entre une ambian-ce familiale que l’on sait fondamentale et une vie communautaire devenue, du fait de l’évolution des mœurs,inévitable.

On le voit, les restaurants scolaires représentent un enjeu considérable. Le VivreCarouge de ce mois vous en présente l’historique et vous montre combien l’articulation entre le style des familles, l’appui des servicespublics, l’intervention des professionnels et l’enthousiasme des bénévoles est une entreprise à la fois complexeet stimulante.

C’est aussi l’occasion de remercier très chaleureusement tous les partenaires de cet effort de qualité, notammentle Service des Affaires Sociales de la Ville de Carouge, les animateurs et animatrices, les commissaires, ainsi quel'équipe de l'entreprise de restauration, pour leur engagement, la qualité de leur travail et leur enthousiasme.

Le Conseil administratif

Editorial

mai 05 | n°9 3

De gauche à droite : Jeannine de Haller, conseillère administrative, Marc Nobs, maire et Francette Meyer, conseillère administrative.

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La Commune a repris, depuis la rentrée2004, la gestion du service des restaurantsscolaires jusqu'ici entièrement associatif etbénévole. Ce transfert fait suite à la demandede l'Association des restaurants scolairesqui, dès février 2003, a souhaité être déchar-gée de ses responsabilités administrativespour mieux se concentrer sur son activité deservices des repas qui reste assurée, en par-tenariat avec les animatrices parascolaires,par une soixantaine de commissaires. Non sans quelques regrets et avec un certaincourage, ces derniers ont, en effet, considéré

qu'au fil des ans, la gestion était devenue troplourde et trop complexe pour être assuméepar un comité de bénévoles.

Réunir tous les partenaires concernés etassurer une transition en douceur, c'était trèsrapidement le pari fait par les responsablesde l'Association et la Commune. Pariaujourd'hui réussi. Non seulement la nouvel-le structure est opérationnelle depuis la ren-trée 2004 mais, après seulement quelquesmois de rodage, les restaurants scolairescarougeois ont obtenu, le 4 avril dernier, le

label cantonal «Fourchette verte junior» (voirpage 8). Ce développement s'inscrit dans les prioritésretenues par le Conseil administratif et per-met aux restaurants scolaires de rester fidè-les à leur constant souci d'amélioration desconditions d'accueil, d'encadrement et d'ali-mentation des enfants.

L'apprentissage du goûtCe lundi, c'est menu végétarien, les commis-saires du restaurant du Rondeau distribuentles rations - très précisément calculées - desalade verte, ratatouille niçoise et gnocchi àla romaine, avec une banane en dessert.

Dès la porte franchie, c'est par la bonneodeur des plats cuisinés que l'on est accueil-li. La cuisine sans goût, ce n'est pas le genrede la maison. En salle, l'ambiance est convi-viale et les enfants, aux dires des habitués,plutôt sages. Antony n'aime pas trop la rata-touille mais chuchote «de ne pas le dire auchef de cuisine parce qu'il est gentil». Julien,dit Juju, se fait un peu prier pour manger sasalade mais c'est qu'avec ses copains, il aplus la tête au tournoi de foot qu'il va dispu-ter à la salle de gym de l'école desPromenades qu'au contenu de son assiette.Grégoire n'en profite pas moins du désintérêtde Luca pour son dessert pour s'octroyer unedouble ration de bananes. Gourmandise oupréparation vitaminée d'avant match, ledoute subsiste. Fin du premier service etdébut du second.

Elinah trouve les légumes «un peu amers»(au contraire de Marie qui les adore) mais nelaisse, en revanche, pas un seul gnocchi.Pour sa part, Jade-Aurore - «c'est mon nomcomplet et j'y tiens», souligne-t-elle- «aimetout ici...sauf la salade» qui, ce jour-là, n'adécidément pas les faveurs des enfants. Ils

D O S S I E R

Les restaurants scolaires >exigence de la qualité

les restaurants scolaires carougeois ont obtenu, le 4 avrildernier, le label cantonal «Fourchette verte junior»

••

Bertrand Mars, chef de cuisine des restaurants scolaires de Carouge. Adepte de la «Fourchette verte» avant la lettre, il a toujours préféré la variété à la quantité.

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en mangeront pourtant tous au moins quel-ques feuilles. Comme ils croqueront à bellesdents la banane qui, si elle ne déchaîne pasvraiment les passions, comme les fruits engénéral, sera dégustée sans qu'aucun rappelà l'ordre ne soit nécessaire. On peut toutefoisparier que la mousse au chocolat annoncéepour le lendemain sera accueillie avec nette-ment plus d'enthousiasme! La mousse maisaussi l'épaule d'agneau que le chef était, lorsde notre visite, en train de préparer.

Il est bien loin le temps où le professeurLouis Favre, créateur notamment des cuisi-nes scolaires, des classes gardiennes et descolonies de vacances, se remémorant le pre-mier repas servi le 10 octobre 1887 à l'écolede Malagnou, écrivait «c'est à un grand gar-çon de douze ans, pâle, efflanqué, la figuremarquée par la petite vérole, que je tendis lapremière assiette de soupe. Il me dit un merci

tout empreint de surprise, de reconnaissanceet de satisfaction, tandis que ses yeux avaientune expression indéfinissable.»1

Un chef aux petits oignons!Encourager les enfants à manger de tout, àgoûter ce qu'ils ne connaissent pas et à senourrir de manière équilibrée, c'est le travailde toute l'équipe que forme le chef de cuisi-ne Bertrand Mars et son aide Claire, les com-missaires et les animatrices du Groupementintercommunal de l'animation parascolaire(GIAP). Cuisinier et pâtissier de formation, BertrandMars est un homme surprenant de gentil-lesse et de modestie. Ce n'est pas sans malque l'on apprendra que ce parisien de nais-sance est, dès son apprentissage terminé,parti créer, en Polynésie Française, un labora-toire de pâtisserie dans un grand hôtel. Àmoins de 20 ans, seul et de toutes pièces

donc. Lorsqu'il le quitte, deux ans plus tard,son service compte quatre employés. MaisBertrand Mars préfère courir le monde pourmieux connaître l'âme des hommes et élargirses horizons culinaires.

Il travaille ainsi dans plusieurs pays avantque les hasards de la vie ne l'amènent, en1992, à s'installer en Suisse pour occuper lesfonctions de sous-chef de cuisine au «Cafédu Centre» au Molard pendant sept ans, puisà «Port Gitana» à Bellevue.

Le restaurant scolaire du Rondeau à l’heure du repas.

1) Historique des cuisines scolaires. Maurice Morel. Mars 1998.

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Ses cinq enfants et sa femme finiront par leconvaincre d'accepter un poste plus com-patible avec une vie de famille. BertrandMars rejoint ainsi, toujours comme sous-chef de cuisine, le restaurant d'Uni-Mailgéré par la Coop.

Il y restera jusqu'à ce que l'entrepriseNovae qui, après avoir repris les salariés del'Association, assume désormais, sur man-dat de la Commune, la préparation desrepas, lui confie le poste de chef de cuisinedes restaurants scolaires de Carouge.

Une cuisine ouverte sur le mondeBertrand Mars assume ses nouvelles res-ponsabilités avec une passion intacte. Touten feuilletant son classeur de menus, il évo-que avec enthousiasme les plats des cuisi-nes du monde qu'il aime à décliner. Les

lasagnes, la paella, le couscous, le tabouléet le boulghour aux légumes mais aussi lafricassée genevoise ou l'émincé de veau àla zurichoise. De son passage dans lesgrands hôtels et bons restaurants, il a gardéla notion des proportions et, adepte de laFourchette verte avant la lettre, a toujourspréféré la variété à la quantité. D'ailleurs,depuis son arrivée, les quantités de légu-mes préparés et mangés ont doublé. Toutcomme il a augmenté le nombre de recettesdifférentes avec lesquelles il équilibre sesmenus en collaboration avec la diététicien-ne cantonale.

Une réforme menée sans temps mortsDès que l'Association des restaurants sco-laires a émis le souhait d'être déchargée de ses problèmes d'intendance, le Conseiladministratif demande à François Berthoud,

chef du Service des Affaires Sociales, d'étu-dier le dossier. Dans le rapport qu'il remet àla conseillère administrative Jeannine deHaller, responsable du dicastère concernéen mars 2004, il analyse la situation sousl'angle cantonal et carougeois et présenteles différentes options possibles. En mai 2004, le Conseil administratif décided'articuler la réorganisation des restaurantsscolaires autour de trois objectifs.

Premièrement, la Commune décide deconfier au Service des Affaires Sociales laresponsabilité de cette activité. Deuxièmement, elle mandate Novae, entre-prise spécialisée dans la restauration col-lective, pour la préparation des repas dansla cuisine du Rondeau. En contrepartie,Novae s'engage à reprendre le personnel del'Association, la Commune intégrant, pour

Tous bénévoles, ils sont une soixantaine de commissaires à offrir de leur temps pour le bien-être des enfants.

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sa part, la secrétaire aide-comptable dansses services. Troisièmement, le Conseiladministratif fixe plusieurs objectifs quali-tatifs, dont celui d'assurer une nourriturede qualité avec la volonté affichée d'obte-nir le label «Fourchette verte junior». Entréen vigueur à la rentrée 2004, ce pro-gramme a abouti à la certification«Fourchette verte junior» des restaurantsscolaires de Carouge le 4 avril dernier. Enmême temps que ceux de Lancy. C'estdonc tout naturellement que les deux com-munes ont fêté ensemble l'évènement le27 avril dernier.

1898/2004, un même combatCette réforme répond à deux problémati-ques soulevées par le rapport Berthoud: lacroissance des effectifs et la nécessité,pour la Commune, de prendre à sa chargeun service d'intérêt public. Dans sonétude, le chef du Service des AffairesSociales relevait, chiffres à l'appui, queCarouge devait s'attendre à une augmenta-tion régulière de la fréquentation de sesrestaurants scolaires. Tant en raison del'essor continu de sa population, avec unafflux marqué de familles avec des enfantsd'âge scolaire (comme le démontre l'ou-verture de nouvelles classes à laTambourine), que de l'évolution de l'orga-nisation des familles. «Dans un nombrecroissant de familles, explique-t-il, les deuxparents exercent une activité profession-nelle qui les empêche de pouvoir rentrerchez eux à midi, car peu de personnes tra-vaillent à proximité de leur domicile et letemps consacré aux transports augmen-tant, il devient impossible pour une grandepart d'entre eux de rentrer à midi». Ceconstat rappelle celui du professeur LouisFavre qui, lors de son audition, en 1885,par la Société pédagogique genevoise, évo-quait, ces «gamins qui trouvaient porteclose à midi au domicile familial.» La diffé-rence majeure, c'est qu'à l'époque cesenfants ne «recevaient aucune nourriturecar les deux parents devaient unir leursforces pour récolter de maigres salaires».1

Les repas sont tous préparés dans la cuisi-ne centrale du Rondeau et amenés parcontainers chauffants dans les trois autres

sites, le Val d'Arve, les Pervenches et laTambourine. Le restaurant du Rondeauréunit les effectifs issus des écoles desPromenades, de Jacques-Dalphin et, enpartie, des Pervenches.

Aujourd'hui, ce sont 370 repas qui sontservis chaque jour, soit 150 au Rondeau,100 au Val d'Arve, en deux services, 80 à laTambourine et 35 aux Pervenches, en unservice.

Des soupes aux repasLes soupes d'antan ont fait place à unenourriture équilibrée et variée et ne sontplus préparées par la maîtresse de cuisinede l'École ménagère, ses élèves et les épou-ses des concierges des écoles, mais par unprofessionnel doté d'installations moder-nes. Un chef de cuisine qui n'a pas, contrai-rement à la cuisinière en poste en mars1946, à convaincre son comité de deman-der à la Commune de prendre en chargel'achat de deux réchauds électriques, fauted'avoir pu en récupérer gratuitement deuxanciens à gaz... Responsable de ses achatset du choix de ses fournisseurs, il n'est pasnon plus obligé de lancer, chaque annéecomme ce fut longtemps le cas, «un vibrant

appel à la bienveillance des maraîchers etagriculteurs des communes voisines» pourremplir ses marmites.

Près de 1000 enfants sont inscrits auxrestaurants scolaires et environ un quartd'entre eux y mange trois à quatre jours parsemaine. Pour certains enfants, le repaspris aux restaurants scolaires est encore,comme 110 ans auparavant, le seul repasconsistant et équilibré de la journée. Cetteréalité, que toutes les personnes concer-nées relèvent, souligne que les repas serviset l'activité des restaurants scolaires ne selimitent pas à une prestation de dépannagede parents débordés. «Les restaurants sco-laires ont une dimension sociale et de pré-vention que l'on ne peut ignorer et quirelève de la politique communale de la jeu-nesse», insiste François Berthoud «denombreuses familles ont absolumentbesoin de cette prestation».

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D O S S I E R

1) Historique des Cuisines scolaires de Maurice Morel. Mars 1998.

Les animatrices parascolaires s’occupent des enfants et les aidentà apprendre à bien se nourrir.

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La qualité des repas, un souci constantDepuis 1898, la qualité de l'alimentation servieaux enfants a toujours été un souci constantde l'Association des cuisines scolaires deve-nue celle des restaurants scolaires en 1983. Entémoigne cet échange de correspondance etcette «note confidentielle concernant l'œuvredes Cuisines scolaires», remontant à février etmars 1952, retrouvés dans les archives com-munales.1

Une démarche «Fourchette verte» avant la lettreEn 1952, en effet, un des commissairesdemande au trésorier de l'Association desIntérêts de Carouge si, «étant donné le bénéfi-ce réalisé par son association lors du «Bal du31 décembre 1951, quelques centaines defrancs ne pourraient pas être affectées auxCuisines scolaires». À l'appui de sa démarche,ce dernier explique que «la nourriture n'est passuffisamment adaptée aux enfants, dont lesplus jeunes ont 7 ans et les plus âgés 13 ans,ni suffisamment variée. Il y a trop de féculents,et pour ainsi dire pas de légumes frais, dontcertains sont évidemment proscrits à cause deleur prix mais dont d'autres sont possiblesmême en hiver». Et il ajoute qu'il faudrait«dans la semaine trois repas avec viande aulieu de deux, d'autant que certains jours, laration de viande est nettement insuffisanteétant donné la quantité de graisse, de peau,d'os et de cartilage qui accompagne la rationde chaque enfant». Non sans déplorer encoreque «l'absence de dessert, particulièrement defruits, qui ne doivent pas être considéréscomme un luxe mais comme une nécessité ali-mentaire, est regrettable même les jours avecviande».Malgré ces arguments, ce commissaire n'ob-tiendra pas l'aide espérée mais, en coulisses,l'affaire fera grand bruit. D'autant que la cuisinière et plusieurs autres commissairessoutiennent leur collègue dans un langageplus direct. Interrogée par la Commune, lacuisinière déclare ainsi que «si l'économecommande des morceaux de viandes dechoix, il est toujours restreint par le présidentqui se contente de viande de deuxième choix,ce qui explique qu'elle soit quelque fois dure etentourée de graisse et de nerfs».

Elle relève aussi que «ce n'est pas une écono-mie de commander, le jour où l'on sert de lachoucroute, une saucisse de Vienne ou undemi cervelas que l'on accompagne de tête decochon que les gosses n'apprécient guère etlaissent dans leur assiette». D'autre part, poursuit-elle, «comme les enfantssont appelés à manger souvent des pommes deterre et qu'ils sont un peu «bourrés», j'essaietoujours de terminer le repas avec de la salademais on me dit, chaque fois que j'en prévoisdans mes menus, que ce légume est tropcher». Et ce ne sont là que des extraits choisis...

Un label exigeantSi cette brave femme était encore de ce monde,elle mériterait, à n'en pas douter, d'être élevéeau rang de Chevalier de «La Fourchette vertejunior». Car elle préparait, avec les moyens dubord, des menus «Fourchette verte» commeMonsieur Jourdain faisait de la prose. Sans lesavoir. Ce label de qualité, créé pour les caféset restaurants en 1993 par le Département del'action sociale et de la santé (DASS), a pourobjectif de «promouvoir une alimentation équi-librée dans un environnement sain». En mars 2003, ce concept était étendu aux res-taurants scolaires avec l'introduction de «LaFourchette verte junior», dont le slogan «La Fourchette verte... c'est trop bon!» résumele programme spécifiquement établi pour lesenfants de 4 à 15 ans, en collaboration avec ladiététicienne cantonale.Pour obtenir ce label, les restaurants scolairessont tenus de respecter deux critères: le pre-mier consiste à proposer un menu varié, sainet équilibré composé d'une ou deux denrée(s)

riche(s) en fibres et éléments protecteurs(légumes crus et/ou cuits), d'un produit éner-gétique riche en hydrates de carbone amidon(farineux, pommes de terre, pâtes, riz etc.),d'un aliment constructeur contenant des pro-téines (viande, poisson, œuf, fromage..) et dematières grasses, en quantités limitées et debonne qualité nutritionnelle, ainsi qu'un fruit ouun produit laitier en dessert. En outre, lesmenus gras tels que les fritures, charcuteries,mets panés, sauces grasses et pâtisseries nedoivent pas être proposés plus d'une fois parsemaine. Le deuxième critère à respecter estenvironnemental. Chaque établissement doit,en effet, se conformer à la législation sur l'hy-giène mais également instaurer un tri desdéchets et utiliser le plus possible des matièresrécupérables. Comme ce sera bientôt le cas àCarouge avec l'introduction de serviettes enpapier recyclable par exemple.

Privilégier l'éducation et la préventionEn appliquant ce label, les restaurants scolairess'engagent à assurer la qualité nutritionnelledes repas servis aux enfants, mais également àfavoriser dès le plus jeune âge l'acquisition debonnes habitudes alimentaires, ce qui permetde contribuer à réduire l'incidence de l'obésité,du diabète et des maladies cardio-vasculaires.En s'adressant aux enfants, «La Fourchetteverte junior» poursuit, par ailleurs, un autreobjectif : sensibiliser les parents à l'importancequ'ils doivent accorder à l'éducation alimentai-re de leurs enfants et, par ricochet, à leurs pro-pres habitudes alimentaires.

1) Archives communales, dossier 2574/G13

Label «Fourchette verte junior»

Remise des diplômes«Fourchette verte junior»aux restaurants scolairescarougeois. De gauche à droite : Jeannine de Haller,conseillère administrative,Bertrand Mars chef de cuisine et Claire Liettison assistante.

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Jacqueline Stockli, en charge du restaurantdu Val d'Arve, a deux qualités rares. Malgréune vie très occupée, elle est solidaire parnature et toujours disponible. Pour sa familleet ses enfants, Vladimir et Clément, maisaussi pour les gosses qu'elle accueille à mididepuis cinq ans. Sans oublier ses voisins etamis qu'elle croise régulièrement au marchéde Carouge. Evoquer la vie de Jacqueline,c'est être pris dans un tourbillon. La résumeren quelques lignes relève de la missionimpossible. Apprentie droguiste, vendeuse,employée de banque et chômeuse...avantd'être mère de famille et cuisinière,Jacqueline est une femme qui connaît lavaleur des choses et la dureté de la vie. Rienqui ne l'empêche toutefois de vivre pleine-ment avec et pour les autres.

Le sourire des enfants n'a pas de prixIndépendante, elle n'aime pas qu'on luidonne des ordres, mais il suffit de luidemander l'impossible - «gentiment», pré-cise-t-elle- pour qu'elle se mette en quatre(voire en huit!) pour vous l'offrir. Mais laconvivialité qui émane de Jacqueline est undon et non un dû. Elle a ses règles et le res-pect en est une. Lucide, elle constate, que

c'est ce qui manque le plus à ses pension-naires de midi «qui pensent être grandsparce qu'ils sont tout seuls». Sans tropd'égards pour les prouesses accompliespar l'équipe des restaurants scolaires afinqu'ils retrouvent, le temps d'un repas, «uneinfime partie de l'atmosphère familiale».Notre interlocutrice regrette cet état d'es-prit sans s'y appesantir. De toute façon, sonpremier salaire sera toujours «le souriredes enfants». Elle aimerait simplement qu'ilsoit plus fréquent...

Jacqueline trouve encore le temps d'êtremonitrice de gymnastique bénévole. Elle s'occupe, en effet, de la Société degymnastique de Carouge et entraîne lesquatre à six ans à Bernex-Confignon. Nonsans assurer en plus ses fonctions d'exper-te et responsable cantonale formatrice. Ouse livrer, entre autres choses, à l'un de sesdeux péchés mignons (avec les voyages):confectionner des desserts «pour, dit-elle,faire plaisir à ceux qui m'entourent».Jacqueline tient toute entière dans cettephrase.

2005Un repas au restaurant scolaire revient à CHF 10,02.-. Ce montant comprend le repas, son transportdepuis la cuisine centrale du Rondeau, les salaires du personnel de cuisine, le coût de la facturation.Il ne comprend pas le coût des bâtiments, du mobilier, du nettoyage et de l'énergie.

Les parents paient CHF 8.-. Ce montant correspond à la moyenne cantonale des restaurants scolaires.

La Ville de Carouge ajoute CHF 1,27.-

L'Etat de Genève ajoute CHF 0,75.- de subvention cantonale.Par ailleurs, la Ville de Carouge verse une subvention annuelle de CHF 390 000.- au GIAP pour l’encadrement des enfants à midi et en fin d’après-midi.

Combien ça coûte?

Portrait: Jacqueline, une femme remarquable

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Reconstituer l'histoire des restaurants scolaires carougeois, c'estretracer une épopée marquée par l'engagement de plusieurs généra-tions qui, en 110 ans d'existence, ont fait des valeurs de générositéet de solidarité sociale leur credo. Des pionniers emmenés par le pro-fesseur Louis Favre dès 1885/1886 aux commissaires assurantaujourd'hui le service des repas, la tradition qu'incarnent ces hom-mes et quelques rares femmes, épouse les soubresauts de l'Histoireet s'inscrit dans l'évolution de notre société et dans celle de la viecarougeoise. Ce texte leur est dédié.

Les restaurants scolaires carougeois, tels qu'on les connaîtaujourd'hui, sont nés le 7 janvier 1898. L'engouement engendré parl'exposition nationale de 1896 passé, la misère reprenait ses droits etles familles nombreuses avaient bien de la peine à nouer les deuxbouts en ces temps où n'existaient ni assurance chômage ni assu-rance maladie. Les repas, servis à l'Ecole ménagère de Carouge,revenaient à 33 centimes alors que le salaire d'un ouvrier spécialiséne dépassait pas quelques francs par semaine. C'était cher, très cher,pour l'époque et les cuisines scolaires n'ont pu exister et fonctionnerque grâce aux dons en nature des maraîchers, agriculteurs ou com-merçants et aux contributions des citoyens.

Le rôle des loges maçonniquesLe docteur Louis Favre, ému par la situation des enfants qu'il décou-vre lors de ses remplacements, dépose, en 1885 déjà, son projet deloi sur «la protection des enfants matériellement et moralementabandonnés» proposant, entre autres, de créer des cuisines scolai-res. Le Département de l'Instruction Publique et de la SociétéPédagogique genevoise restent indifférents à son initiative sociale.

Or, il n'en est pas de même des milieux maçonniques dont fera par-tie dès 1887 Louis Favre. La loge «Fidélité et prudence», fondée en1750 à Carouge, dont sont membres des personnalités commeGeorges Favon, Alexandre Gavard ou Adrien Lachenal, sera la pre-mière à faire siennes les conclusions de Louis Favre et à se mobili-ser pour les concrétiser. D'autres loges genevoises créeront notam-ment, en septembre 1887, les cuisines scolaires du boulevardJames-Fazy.

C'est toutefois à la loge carougeoise que l'on doit la création de lapremière cuisine scolaire du canton, en janvier 1887, à Malagnou.Paradoxe de l'Histoire, les pionniers de la loge «Fidélité et Prudence»devront attendre onze ans avant d'ouvrir une cuisine scolaire dans la

HistoriqueDe l'œuvre de bienfaisance à la notion de service public

On reconnaît sur cette photo, prise dans les années 60, Albert Felder qui, bien avant de devenir, en 1973, maire de Carouge, était commissaire aux Pervenches.

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cité sarde. Après un premier essai, ce n'est en effet que le 17 janvier1898 que ses membres servent leurs premiers repas à 18 enfantscarougeois. Il est à noter que, n'arrivant plus à faire face, seules, àl'ampleur de la tâche, les institutions maçonniques décident très vited'accueillir au sein de «l'œuvre des cuisines scolaires» des membresqui ne font pas partie de leur ordre. La première à faire le pas, sera,en 1889, celle des Pâquis.

Période de crise et de guerresEn 1900, 81 enfants prenaient régulièrement leur repas à l'Ecole ménagère qui n'avait, dès lors, plus suffisamment de place pour lesaccueillir. La Commune de Carouge accéda alors, à la demande ducomité, d'aménager un local dans les sous-sols de l'école Jacques-Dalphin. Avant de créer, en 1910, un restaurant scolaire dans lessous-sols de la nouvelle école des Pervenches qui existe toujours.Pendant près de 65 ans, jusqu'à l'ouverture du restaurant scolaire del'école des Promenades en 1974, cette école sera d'ailleurs la seule àaccueillir une cuisine scolaire. Elle sera le pivot des «cuisines deguerre» mises sur pied lors de la première guerre mondiale.

De 1914 à 1918, les commissaires ont distribué, tous les jours, y com-pris les dimanches et rares jours fériés, du lait et du pain, le matin, de6h45 à 7h30; de la soupe, de la viande, du pain et des légumes, entre11h30 et 12h30; et de 18h15 à 19h, de la soupe, du lait et du pain. Lescuisines scolaires assumeront les mêmes tâches, 21 ans plus tard, àl'occasion du conflit de 39-45, lorsque furent organisées des soupesmunicipales quotidiennes. Ces dernières durèrent jusqu'en 1946/47.Bien que les dernières restrictions de distribution des produits alimen-taires aient été levées, les cuisines scolaires confectionnaient encore,à cette époque, 12 000 litres de soupe par an contre près de 42 000litres en 1944/45. Au total plus de 300 000 litres de soupes furent dis-tribuées pendant ces années sombres.

La paix et la croissance transforment CarougeL'après-guerre voit la Suisse se transformer. Le plein emploi et laprospérité grandissante contribuent à limiter le nombre des person-nes indigentes mais, parallèlement, dès les années 60 et plus enco-re dans les années 70, les cuisines scolaires accueillent une nouvel-le catégorie d'enfants : les enfants «à la clé». On les appelle ainsi àl'époque, parce qu'ils portent autour du cou la clé du logement fami-lial déserté, entre midi et deux, par leurs parents qui travaillent dés-ormais tous deux. La notion d'œuvre de bienfaisance se transformeprogressivement en mission de service public. Carouge s'agrandit,notamment avec la construction des Tours, premiers logements HLMgenevois (1959), et sa population augmente en même temps que sesbesoins. En 1966, les commissaires servent 7611 repas. Dix ansplus tard, 18 797.

En 1980, l'Association des cuisines scolaires abandonne la gestion desColonies de vacances de La Rippe, créées en 1904, désormais géréespar un comité distinct dont le premier président, Lucien Perrotin, est,à 78 ans, toujours commissaire au Rondeau. Ce n'est toutefois, qu'ennovembre 1983, que l'Association des cuisines scolaires devient

officiellement l'Association des restaurants scolaires bien quece terme soit couramment utilisé depuis l'ouverture du restaurantde l'école des Promenades en 1974. Au fil des ans, la fréquentationne cesse d'augmenter. Pour l'année scolaire 1992/1993, avecl'ouverture d'un restaurant scolaire à l'école du Val d'Arve, le cap des32 000 repas préparés est largement dépassé. En 2003, avec l'inau-guration de l'école de La Tambourine, ce sont 47 112 repas qui sontété distribués aux enfants sur quatre sites.

La Commune a accompagné, dès les années 30 semble-t-il, cetteévolution en couvrant régulièrement les déficits de l'Association.Même si parfois les décomptes et les prix de revient des repas furentdiscutés âprement. La subvention communale accordée a suivi lahausse du nombre de repas servis, passant de 2000 francs, en1951/1952, à 120 000 francs pour la période 2003/2004.

L'Association des restaurants scolaires se transforme en 2005 enAssociation des Commissaires des Restaurants scolaires, évolutionoblige. Une mutation supplémentaire tout autant qu'un retour auxsources. En 1960 déjà, une Amicale des commissaires des cuisinesscolaires s'était constituée. Qu'importent d'ailleurs les dénominations.En 110 ans, les cuisines scolaires ont connu bien des bouleverse-ments, mais les idéaux de ses pères fondateurs, et des bénévoles quise sont succédés, n'ont, eux, pas pris une ride.

Frédéric Montanya

Sources. «Historique des cuisines scolaires» de Maurice Morel. Mars 1998. «Le Carougeois» du 15 octobre 1994. «Le Journal de Carouge» du 15 janvier1974, ainsi que les numéros de novembre et décembre 1949 et ceux du 29 juillet1949 et des 11 et 16 janvier 1948. Les archives communales, dossiers 6288/P7,1796/P7, 2574/G13, 2668/H2 et 6430/D99. Les documents de l'Association desrestaurants scolaires.

mai 05 | n°9 11

D O S S I E R

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Autorités

12 mai 05 | n°9

Il y a des sujets sensibles qui, à chaque fois qu'ils reviennent devantle Conseil municipal, deviennent prétexte à refaire, sinon l'histoire, dumoins les débats précédents. Le Réseau vert en est un depuis que,contre l'avis du Conseil administratif, ce même Conseil municipal avalidé, le 15 janvier 2004, l'initiative «Pour la réalisation d'un Réseauvert pour les piétons et cyclistes à Carouge» déposée le 7 mai 2003.Après les diverses discussions et renvois en commission, on pouvaitpenser que le projet de délibération inscrit à l'ordre du jour était le fruitd'un consensus accepté par chaque parti. Fausse impression.

Après les longues interventions de l'Entente critiquant le blanc-seingde cinq millions donné au Conseil administratif, le renvoi en com-mission de l'urbanisme est accepté par l'unanimité du Conseil muni-cipal. La décision de convoquer une nouvelle séance afin d'audition-ner les représentants du Service de surveillance des communesdevrait permettre de clarifier les aspects légaux de cette délibéra-tion. En effet, comme l'a rappelé la conseillère administrativeFrancette Meyer : «c'est la somme globale, résultat de l'étude menéepar un bureau spécialisé pour correspondre à la réalisation de l'ini-tiative, qui doit figurer dans la délibération».

Autres votes et décisions prises durant la séance• Le Conseil municipal a demandé, par 28 oui et une abstention,

au Conseil administratif d'adjoindre à sa proposition concernant les travaux de réfection de l'étanchéité de la toiture du bâtiment primaire de l'école des Promenades, un crédit permettant lavégétalisation du toit en question.

• La proposition du Conseil administratif sur la construction des canalisations du tennis de Pinchat a été, par ailleurs, acceptée par 27 oui et 2 abstentions. L'incorporation au domaine public, à titre gratuit, de deux parcelles, rue de la Gabelle et rond-point des Noirettes, a été votée à l'unanimité. Tout comme la désignation desjurés des tribunaux pour l'année 2006.

• La conseillère administrative Jeannine de Haller a informé le Conseilmunicipal que le salaire des patrouilleuses scolaires n'ayant plus été indexé depuis dix ans, a été adapté en conséquence. Cette indexation, a-t-elle indiqué, augmente ainsi de 33 000 francs les charges salariales de la Commune.

FMo.

Conseil municipal du 22 mars 2005

Aloys

Aloys

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Autorités

mai 05 | n°9 13

Conseil municipal du 14 avril 2005

Comme prévu, les choses se sont compliquées. A la suite de la séan-ce consacrée au Réseau vert, tenue en présence de représentants del'Etat, les membres de la commission de l'urbanisme n'ont, en effet,pas réussi à prendre une décision. Sur le score peu banal, un membren'ayant pas voté, de zéro oui, zéro non, 8 abstentions. Cette positiontrès «ni pour, ni contre, bien au contraire» trouve sa source dans l'ex-plication donnée par les juristes du Service de surveillance des com-munes. En effet, pour répondre à l'initiative prise en considération parle Conseil municipal le 7 octobre 2004, la délibération doit faire figu-rer le montant total pour réaliser l'ensemble du Réseau vert.

Les différents amendements déposés résument l'ampleur des dés-accords sur la procédure et les montants engagés. Dans sa versionde base, le texte prévoyait notamment que le Conseil municipaldécide «d'ouvrir au Conseil administratif un crédit d'investissement de5 000 000.- francs (hors taxes) destiné à la création de 7 itinérairesdont la construction se fera sur une période de 7 ans en 7 interven-tions, la 1ère en 2006 et la dernière en 2012». C'est ce paragraphe quisera le plus particulièrement discuté.

Deux amendements radicauxAnne Hiltpold-Laedermann a ouvert les feux, au nom du groupe radi-cal, en déposant deux amendements. Le premier propose d'ajouterune phrase précisant que ce crédit est également «destiné à la com-mande d'une seconde étude ayant pour but d'évaluer le coût de réali-sation des itinéraires prévus par l'initiative en tenant compte de lavolonté des initiants». Cette modification, acceptée par 25 oui, aucunnon et deux abstentions, devra confirmer ou infirmer l'évaluation decinq millions faite par les actuels mandataires. Le second suggère d'ajouter la phrase «de soumettre à l'approbation duConseil municipal, par le biais d'une résolution, le coût et le tracé dechaque itinéraire, avec une documentation détaillée à l'appui, avant deprocéder à la réalisation de chaque itinéraire». Accepté par 26 oui,aucun non et une abstention, cet amendement n'a qu'une valeur indica-tive.

Et un libéralLe libéral Pierre Ducrest est plus expéditif. Son amendement proposede remplacer, à chaque fois qu'elle apparaît, la somme de cinq millionspar celle de 3,5 millions. Acceptée par 14 oui, 12 non et une absten-tion, cette modification pourrait être la plus lourde de conséquences.Il semble en effet qu’une délibération ne peut être validée par le Cantonque si le montant qui y figure est étayé par une étude ad hoc. Sous lechoc, l'Alternative tentera de réagir avec la proposition de l'écologisteChantal Boisset demandant «le report du vote à une séance extraordi-naire, qui aurait lieu avant le 7 mai, le temps de savoir si le Service deSurveillance des communes valide les 3,5 millions». Cette demandeest refusée par 14 voix contre 13 (un représentant Pdt ayant systéma-tiquement voté avec la droite).

La délibération ainsi amendée a été acceptée par 19 oui et 8 abstentions.Il est à préciser que la délibération du Conseil municipal doit être vali-dée par arrêté du Conseil d'Etat dans les 30 jours. Une invalidationserait alors considérée comme un refus de la part du Conseil munici-pal et l'initiative devrait alors être soumise au vote populaire.

Autres votes et décisions prises durant la séance• La proposition du Conseil administratif sur la réfection du toit de

l'école des Promenades a été acceptée, dans sa version amendée, par 25 oui et 2 abstentions. Le Conseil municipal a ainsi voté l'ouverture d'un crédit de 420 000 francs soit une augmentation de 150 000 francs par rapport à la première délibération qui ne comprenait pas l'option végétalisation.

• La demande de crédits supplémentaires 2004 présentée par le Conseil administratif et les comptes 2004 ont été renvoyés en commission des finances.

• Dans le cadre du litige sur les terrasses opposant certains cafetiers et restaurateurs à la Commune, la conseillère administrative Francette Meyer a informé le Conseil Municipal de la décision du Conseil administratif de faire recours au Tribunal Fédéral.

FMo.

Le compte-rendu du Conseil municipal du 12 mai sera publié dans VivreCarouge du mois de juin.

Prochaine séance du Conseil municipalOuverte comme d’habitude au public

Jeudi 2 juin à 18h30

Rue Jacques-Dalphin 24

Aloys

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14 mai 05 | n°9

Autorités

Henriette SteblerConseillère municipaleAlliance de Gauche

Quelles sont vos passions?La résistance aux injustices et auxpréjugés, la lecture, la lutte pour unautre monde, la politique.

Quel est votre plat préféré?Le «curry» de Solange et le cous-cous d'Aïcha à Carouge.

Votre expression favorite?«Ne faites confiance qu'à vos luttes», «Rien d'humain ne m'estétranger», «Personne n'est illégal».

Quel talent auriez-vous souhaité avoir?Parler et comprendre de nombreuses langues. Je ne parle que le français, l'espagnol et l'allemand.

Si vous étiez:Un fruit? Une pêche.Une rue ou une place à Carouge? La rue St-Joseph, la rue des bistrots sympas et du cinéma Bio…Un personnage de bande dessinée ou de dessin animé? Je ne lispas beaucoup les bandes dessinées. Mais je m'endors tous les soirsen lisant «le Courrier», Madeleine Chapsal ou Paule Salomon.Un animal? Une oiselle, c'est léger et ça peut s'envoler.

Votre plus grande qualité? Votre plus vilain défaut?La combativité, la franchise et l'obstination sont mes qualités, mais je suis têtue et gourmande.

Quel est le plus beau souvenir qui vous rattache à Carouge?Le sauvetage du vieux cinéma Bio (par un vote populaire l'an dernier) que j'adore et les rencontres amicales et amoureuses au Café des Amis du temps d'Enio.

Quelle personne/personnage admirez-vous le plus?Rosa Luxembourg, Angela Davis, Suzanne Georges, Alexandra Kollontai.

Votre préférence pourLa littérature? Des livres de sociologie et de politique. Kaufmann, «La femme seule et le prince charmant» et Kellerhals.L'artiste? Solange Decknaeck.La couleur? Le rouge et le noir.

Qu’est-ce que la vie vous a appris?Toujours résister à l'injustice, ne jamais accepter l'inacceptable.

Jean-Jacques GersterConseiller municipalParti radical

Quelles sont vos passions?Ma famille et Carouge.

Quel est votre plat préféré?Une pièce de chasse avec unesauce «Grand Veneur» de monami Claude Morex.

Votre expression favorite?Le «non» je l’ai déjà, je ne risquerien à tenter le «oui».

Quel talent auriez-vous souhaité avoir?Jouer correctement d’un instrument de musique.

Si vous étiez:Un fruit? Un ananas bien frais avec du basilic.Une rue ou une place à Carouge? Le square Montfalcon pour saqualité de vie et plus particulièrement le 7 Jacques-Grosselin.Un personnage de bande dessinée ou de dessin animé?Teträm dans Trolls de Troy car il vit pleinement sa «trollitude». Un animal? Un chat pour la magie que dégage son ronronnement.

Votre plus grande qualité? Votre plus vilain défaut?Voir toujours le côté positif des choses / mon manque de toléranceenvers les personnes qui s’avouent vaincues sans se battre.

Quel est le plus beau souvenir qui vous rattache à Carouge?Mon mariage civil dans le parc de la mairie sous le soleil de mai.

Quelle personne/personnage admirez-vous le plus?J’admire toutes les personnes qui savent donner sans rien attendreen retour, comme les sauveteurs auxiliaires, les samaritains, oupour ne citer qu’un personnage carougeois : TacTac.

Votre préférence pourLa littérature? Umberto Eco et Bernard Werber. L'artiste? Massiv Attack pour la musique et Le Corbusier pourl’art(chitecture).La couleur? Le bleu.

Qu’est-ce que la vie vous a appris?Qu’il faut profiter de toutes choses en l’instant et de ne pas avoirde regrets ; comme ma mère me le dit toujours: «si j’avais su sontdes mots perdus».

Qui sont nos élus?

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Partis politiques

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Mieux connaître vosconseillers municipauxDans ce numéro Anne Etienne-Nagy

Volontaire, sociable, déterminée etd’humeur agréable, cette militantedémocrate-chrétienne est passion-née par l’autre. L’organisation etl’harmonie de la vie de la commu-nauté, au sens large, sont les élé-ments qui motivent son engage-ment politique.

Fille de Carouge, elle est attachée àcette ville, à ses traditions convi-viales d’accueil, à la diversité decommerce et de ses artisans, ainsiqu’au charme de son architecture.

Attentive à la qualité des relations humaines, elle n’a jamais épargnéni son temps, ni son énergie notamment au travers de multiples enga-gements associatifs pour une qualité de vie où chacun-e trouve saplace.

Des bruyantes souffleuses à feuilles à la création de la crèche du Val-d’Arve, en passant par des graphes sur des murs de la ville, elle s’ef-force d’être à l’écoute des carougeoises et des carougeois. Dans cetesprit, l’élue se tient à votre disposition, pour relayer, auprès des ins-tances communales vos problèmes et vos préoccupations.

Anne a 39 ans, elle est la mère de deux enfants et elle partage sa vieavec son époux.

Au bénéfice d’une formation d’éducatrice du jeune enfant, elle estactuellement en charge de la petite enfance et des restaurants scolai-res d’une autre commune importante du Canton.

Tout parti politique représenté au Conseil municipal peut disposer, à son gré, d’un espace de présentation

dans chaque numéro de VivreCarouge.

Ces textes sont placés sous la responsabilité de leursauteurs et n'engagent pas la Ville de Carouge.

Un concept carougeoispour l’insertion professionnelle des jeunesLe parti socialiste carougeois a co-signé une motion demandant lamise en place d’un dispositif de réinsertion professionnelle destinéaux adolescents et jeunes adultes (16 à 25 ans) qui ont terminé leurscolarité obligatoire, ont entrepris sans succès une ou plusieursentrée(s) en formation et se retrouvent sans activité régulière ou pro-jet dans l'immédiat.En effet, certains jeunes ne vivent finalement leur parcours à l’écoleque comme une suite de ratages, recevant régulièrement la confirma-tion au travers des propos ou remarques de leurs enseignants, qu’ilssont «nuls», d’où un sentiment de frustration. De plus, les entreprisesont relevé leurs exigences et les conditions d’admission pour les for-mations professionnelles initiales sont de plus en plus élevées. Les associations professionnelles pour des formations telles que lamécanique, les métiers du bois, etc. organisent désormais des testsd’aptitudes et choisissent les meilleurs. Que faire lorsqu’un jeune neles réussit pas et qu’il n’arrive pas à décrocher une place d’apprentis-sage ? Que faire lorsqu’un jeune ne peut pas suivre une formation professionnelle et qu’il est en échec à l’école ? Nombre de jeunes gensse retrouvent dans des situations d’exclusion, de perte d’estime de soiet un sentiment d’injustice naît.En novembre dernier, le Conseil municipal a voté une ligne budgétairede 30 000.- francs pour un concept carougeois. Et le parti socialisteinsiste sur ce point. Il ne s’agit pas de «calquer» la démarche carou-geoise sur celle des autres communes. La réussite de cette dernièrerepose sur l’implication et le travail en partenariat des acteurs sociauxet économiques de notre Commune. Il s’agit de se fonder sur le travaildéjà existant pour fixer des choix et poursuivre l’action. De ce fait, nonseulement le service social et les travailleurs sociaux hors murs(TSHM) seront sollicités mais aussi les services de l’administrationcommunale, les entreprises carougeoises et les sociétés et groupe-ments associatifs carougeois.

Les objectifs de ce concept sont les suivants :• la prévention des situations de rupture chez les jeunes carougeois ;• l’accompagnement dans la construction d’un projet de formation

débouchant sur un projet professionnel.

Pour permettre la réalisation de cet enjeu, la Commune ne pourra pasfaire l’économie de l’engagement d’un professionnel de qualité à latête de cette structure. Le parti socialiste soutiendra et défendra ceprojet novateur et incontournable pour l’avenir des jeunes gensconcernés et de leurs familles. Car vaincre l’échec scolaire et donnerun avenir professionnel est l’affaire de tous!

les socialistes carougeois

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Régulièrement frappée par les cyclones,Madagascar a été à plusieurs reprises tou-chée par ces tempêtes tropicales. Le 7 mars2003, le village de Sakatia est ravagé, la merenvahit le village, l’école primaire est en par-tie détruite.

Depuis de nombreuses années la Ville de Carouge soutien l’Association Pourl’Ecole Primaire de Sakatia (Madagascar),Association animée par Madame Anne-Christine Leuzinger.

Emu par ce désarroi, le Conseil Administratifde la Ville de Carouge décide, dans sa séan-ce du 10 décembre 2003, de faire parvenirune soixantaine de pupitres à Sakatia. Uncontainer quitte Genève le 2 avril 2004 etarrive à bon port le 8 juillet.Ces photos nous montrent le déchargementdes pupitres et des chaises et l'on voit queles premiers intéressés prennent part, avecsoin, au transport de leurs nouveauxbureaux.

D.Z.

Adresse: Association Pour l’Ecole Primaire de Sakatia(Madagascar)200, Route de Saint-Julien 1228 Plan-les-Ouates

16 mai 05 | n°9

Nouvelles communales

Ecole de Sakatia

Il y a quelques années, la Ville de Carougea choisi de gérer son patrimoine arboricoleà l’aide d’un logiciel de gestion communal.Un inventaire a ainsi été organisé visant àlocaliser les principaux arbres gérés par laCommune, à les identifier et à évaluernotamment leur état sanitaire (urine, gravu-re, dégât tronc, dégât taille, brûlure soleil,pourriture, etc.).La vitalité est un critère aidant à mesurerl’état sanitaire des arbres. Cet inventairerévèle ainsi que 83 % des arbres sont vigou-reux, soit avec un développement des jeunesbranches normal, 15 % sont peu vigoureux,leurs jeunes branches ne poussant pas selonles critères de l’essence et 2% sont dépéris-sants, donnant des signes d’altération.

Suite à ce rapport, les arbres les plus sensi-bles et présentant un danger pour la popula-tion ont été identifiés, avec la nécessité d'agirà court, moyen ou long terme, en fonction deleurs caractéristiques, de leur emplacement,de leur âge et du degré d’atteintes.

Les arbres sur la rue de la Débridée présen-tent une pourriture importante due au vieillis-

sement normal de l’arbre. Les élagueurs etjardiniers ne s'y risquent plus par crainte derupture, et ces arbres représentent un réeldanger pour les passants, les branches cas-sant très facilement. Ces arbres seront rem-placés en hiver 2005-2006 dans le cadre destravaux de rénovation de cette rue.

Selon ce rapport, les platanes situés auRondeau, ainsi que les arbres sur le mailSardaigne côté Musée sont également dépé-rissants et sources de danger pour la popula-tion. Ils devront également être renouvelés àcourt terme. A titre d'exemple, l'âge des pla-tanes au Rondeau est d’environ 250 ans,alors que l’espérance de vie d’un arbre en villeest estimée aujourd'hui à environ 100 ans.

En 2003 et en 2004 une taille de sécurisationa été réalisée afin d'alléger les branches desarbres dépérissants de la commune et de lesattacher pour qu'elles ne tombent pas. Maisil s'agit d'une solution provisoire. Le renou-vellement des arbres dépérissants est ainsiprogrammé, petit à petit, afin de planter pourles générations futures.

Arbre sur la rue de la Débridée présentant une pourriture importante due au veillissement.

Renouvellement de nos arbres

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Nouvelles communales

Il est très souvent difficile de parler du suicide, tant le contexte émo-tionnel dans lequel il s'inscrit est important. De près ou de loin, nousavons sans doute tous été touchés par cette problématique.Les statistiques d'ailleurs nous montrent qu'il faut se préoccupersérieusement de ce phénomène. En Suisse, le suicide est la premièrecause de mortalité des personnes âgées de 20 à 24 ans et la deuxièmepour les jeunes entre 15 et 19 ans.

Nous partons du postulat que le suicide ne doit plus être un tabou etque le fait d'en parler reste un moyen de prévention efficace. Que l'on soit parents, amis, professionnels de la santé et du social,enseignants, bénévoles, voisins, commerçants, nous avons tous unrôle de prévention et de soutien à jouer.

Les autorités de la Ville de Carouge, interpellées et sensibiliséessur le sujet du suicide des jeunes, vous invitent à participer à uneséance sur ce thème, le lundi 30 mai.

Cette soirée est organisée par le Service des Affaires Sociales et s'ins-crit dans la semaine de prévention du suicide des jeunes, organiséepar l'Association Stop Suicide, qui se déroulera sur tout le canton deGenève du mardi 24 au mardi 31 mai 2005.

Nous vous proposons une soirée sur le thème du suicide qui sedéroulera en deux temps. Premièrement, nous projetterons le film«It's a girl's world» qui traite de la problématique de la violence psychologique et de l'intimidation au sein d'un groupe d'élèves puis,suivra un espace de dialogue, ouvert à tous, dans un cadre deconfiance, de respect et de totale confidentialité, dans lequel vouspourrez partager vos expériences et poser toutes les questions auxintervenants présents.

• La séance filmée se déroulera au cinéma Bio (Place du Marché) le lundi 30 mai à 19h (ouverture des portes à 18h30). Entrée gratuite.

• Le café restaurant «Epiaprès» (37, rue Saint-Joseph) accueillera celles et ceux qui le souhaitent pour un espace de dialogue, qui sera animé par Emmanuelle Cullati, thérapeute, Florian Irminger, de l'association Stop Suicide et par le Service des Affaires Sociales de la Ville de Carouge. «Epiaprès» ouvrira exceptionnellement sa porte un lundi à cette occasion.

Nous pouvons d'ores et déjà vous annoncer que le Service desAffaires Sociales de la Ville de Carouge organisera, à la mi-septembre,une autre séance sur le même thème. Celle-ci se déroulera dans le cadre de la journée mondiale sur la pré-vention du suicide agendée le 10 septembre. Nous ne manquerons pas de vous informer du déroulement de cetévénement dans un prochain VivreCarouge.

Suicide des jeunes, contacts utiles:

• 022.382.42.42Le Centre d'Etude et de Prévention du Suicide (CEPS) tient une permanence téléphonique ouverte 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, y compris les week-ends et jour fériés. Le centre s'adresse aux adolescents, ainsi qu'à leur entourage et aux professionnels ayantun lien avec un jeune en difficulté.

• La Main Tendue 7/7 24h/24

• 147 SOS Enfants 7/7 24h/24

Le suicide des jeunes, en parler ou non ?

mai 05 | n°9 17

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18 mai 05 | n°9

Nouvelles communales

Ce nouveau Cycle, prévu pour 700 élèves environ, ouvrira ses portes enautomne 2009 sur le site de Drize - Grange-Collomb. L’association d’ar-chitectes Brauen & Wälchli et Tekhne Management a été désignée lau-réate de l’appel d’offres pour la construction du nouveau Cycled’Orientation en novembre dernier. Le projet retenu, «essere bosco», asu convaincre le collège d’experts par la qualité de son implantation et laclarté du parti architectural.

Des massifs boisés très denses caractérisent les alentours immédiats dusite. Des arbres et des plantes champêtres sont regroupés en haiesbocagères ou cordons de verdure épais et forment un réseau de clairiè-res de tailles diverses où la forêt fait place aux prés et parfois à quelquesconstructions éparses. La juxtaposition de ces îlots vides et lumineuxconstitue une véritable structure paysagère propre à l’endroit.Le volume du Cycle d'Orientation de Drize, par son implantation, s’ins-crit directement dans cette structure en définissant trois clairières biendistinctes. Au sud, avec le cordon boisé de la Route de Drize et les haiesbuissonnantes du Chemin de Grange-Collomb, le bâtiment délimite lagrande cour de l’école. Au nord-ouest, avec l’allée d’arbres prévue par leplan directeur, il circonscrit dans une zone commune les nouvelles ins-tallations sportives extérieures complétant celles existantes du CollègeMadame de Staël. Au nord-est enfin, il définit clairement les zones àcaractère public de celles prévues pour des logements privés.Le projet «essere bosco» se présente comme un massif boisé en dialo-gue avec le paysage.Il s’intègre judicieusement dans le terrain, à l’endroit même où le plateause termine et où la légère pente prend naissance. Il propose une lecturehorizontale du site, définit la planéité de la parcelle, et souligne l’horizon.Par son implantation, il offre des vues saisissantes sur le Jura et sur leSalève tout proche.

La structure porteuse pensée pour le CO de Drize renforce le parti archi-tectural et paysager. Par une stratégie de mimétisme, le bâtiment se fonddans les massifs boisés. En effet, la structure de l’édifice, dérivée de celledes arbres, lui permet de dissoudre sa masse par transparence, en jeud’ombres et de lumières. Ce n’est donc plus d’un bâtiment, mais plutôtd’une forêt ad litteram qu’il faut parler. La forme arborescente des por-teurs s’inspire subtilement de celle des troncs d’arbres et fonctionne demanière similaire. Derrière les branchages de densité variable selon lesétages, des vitrages constituent l’enveloppe thermique du bâtiment.La grande cour-clairière au sud sert de lieu de rencontre et de rassem-blement pour tous les usagers de l’école. Elle est l’endroit privilégié pourla récréation, la détente, les contacts et les échanges.

Les élèves atteignent la cour par les différents accès piétonniers et pis-tes cyclables qui la bordent. Depuis les arrêts de bus situés sur la Routede Drize, il suffit, pour y accéder, de traverser les haies d’arbres faisantoffice de limites physiques de l’école. L’accès des véhicules se situe lelong de la limite sud-ouest, en surplomb du Chemin de Grange-Collomb.La dépose des élèves par leurs parents s’y déroule aisément. Les placesde parc et l’accès livraisons n’interfèrent pas dans les cheminements pié-tonniers.

Cycle d’Orientation de Drize

Cet article reflète l'opinion du maître de l'ouvrage et de son mandataire mais n'engage en aucun cas

la Ville de Carouge.

Le projet du futur Cycle d’Orientation de Drize sera présenté lors d’une séance publique d’informationle mardi 24 mai 2005 de 19h à 22h à l’aula de l’Ecole de la Tambourine, rue de la Tambourine 37.

A cette occasion, les représentants du département de l’aménagement, de l’équipement et du logement, du département de l’instructionpublique, du département de l’intérieur, de l’agriculture et de l’environnement, de la fondation des parkings, des TPG, et l’associationd’architectes lauréate Brauen & Wälchli et Tekhne management, répondront volontiers à toutes vos questions.

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Nouvelles communales

A titre d’essai, deux WC publics, un pour hommes et l'autre pour fem-mes ont été installés au square Montfalcon depuis le mois de févrieret seront disponibles toute l'année. Ils sont ouverts de 8h30 à 20h30 et sont fermés la nuit.L’entretien est effectué par une entreprise de nettoyage spécialisée.Ce type d'installation sera également mis en place, à titre d'essai, cetété, à la fontaine des Tours.

WC chimiques au square Montfalcon

Plates-bandes de la place du Temple:chaque fanion représente une crotte de chien, soit 47 au total sur unesurface de 4m2. Avant de commencer leurs travaux de plantations,nos jardiniers les ont indiquées d'un fanion dans un but didactique.Propriétaires de chiens, aidez-nous à embellir et à entretenir nosplaces.

Nous aimons les chiens...et vous aimez-vous les fleurs ?

La sécurité des élèves est préservée par la séparation claire des parcourspiétons et des circulations motorisées; des sentiers traversent le préauet mènent à l’entrée principale.

On accède au hall d’entrée du CO par un grand couvert qui s’ouvre ausud sur la clairière. La médiathèque y occupe une position centrale etfacilement accessible. L’administration et le secrétariat communiquentdirectement avec l’entrée et l’auditoire profite de dégagements généreux.Depuis le hall d’entrée, une rampe conduit au réfectoire situé au rez infé-rieur ouvert sur un panorama du Jura. Les ateliers d’activités créatrices,éclairés naturellement et en partie insonorisés, sont localisés au rez infé-rieur.

Les trois étages supérieurs sont dévolus aux salles de classe et aux sal-les de sport. Ils sont caractérisés par la structure des poteaux-arbres,dont les ramifications se font à chaque niveau plus fines et plus denses.Les salles de classes sont orientées pour la plupart vers le sud-est etoffrent une vue splendide sur les arbres et sur le Salève en arrière-plan.Les salles de gym sont orientées au nord-ouest afin de bénéficier d’unéclairage optimal. La lumière remplit ces salles au travers de la structu-re diaphane de la façade comme à l’orée d’un bois et se répand dans lesespaces de circulation, juxtaposés aux salles de gym. La paroi transpa-rente entre les espaces de sport et de circulation, sorte d’interface spa-tiale et lumineuse à l’intérieur du bâtiment, fera sans doute l’objet d’unecollaboration entre un artiste et les architectes.

Le soir, les utilisateurs externes profitent du grand hall d’entrée pouraccéder à l’auditoire et aux salles de sport et restent écartés des locauxréservés à l’enseignement. Les locaux destinés aux différentes sociétésde la Commune de Carouge sont accessibles en tout temps de manièreindépendante et n’interfèrent pas dans le fonctionnement du Cycled’Orientation.

L’école et l’organisation de ses différentes zones donnent satisfactionaux utilisateurs quotidiens et offrent des possibilités intéressantes d’uti-lisation au public extérieur.Du point de vue énergétique, le projet propose des stratégies simples etpeu coûteuses. Les façades vitrées profitent de l’apport solaire en hiver.Des panneaux solaires peuvent être prévus en toiture pour compléter laproduction de chaleur. En été les stores retiennent considérablement lerayonnement solaire. La ventilation naturelle laisse circuler l’air fraispendant la nuit pour accumuler l’énergie froide et la redistribuer le jour.Les cages d’escalier sont utilisées comme tours à vent et permettent unebonne extraction d’air et un rafraîchissement efficace des locaux enpériode estivale. L’aération naturelle des salles de sport fonctionne enétroite symbiose avec celle des circulations.

Une étude montrera si la chaufferie surdimensionnée du Collège de Staëlest éventuellement susceptible d’alimenter en partie le CO de Drize.Les aspects du développement durable visent à concilier les exigencesdes utilisateurs, de la culture architecturale, de l’environnement et del’économie. Le projet répond à ces exigences.

Auteur de l’article: Brauen & Waelchli et Tekhne management SA

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20 mai 05 | n°9

Nouvelles communales

Le 19 avril dernier le Département de l'intérieur, de l'agri-culture et de l'environnement (DIAE), la Ville de Carougeet la Ville de Lancy invitaient la population à inaugurer lestravaux de protection et d'aménagement des rives de laDrize à Grange-Collomb. Il aura fallu 29 ans afin de déga-ger le consensus permettant l'achèvement du projet,rendu nécessaire par l'inondation des terrains.

Francette Meyer, conseillère admi-nistrative de la Ville de Carouge,François Baertschi, conseilleradministratif de la Ville de Lancy,Bernard Jouvenoz, vice-présidentde la Communauté de communesdu Genevois et Robert CramerConseiller d'Etat responsable duDIAE se sont exprimés.

Initialement conçu comme un canal destiné à évacuer lescrues, le projet intègre aujourd'hui la préservation dupont historique de Grange-Collomb, la libre circulationdes poissons ainsi que l'amélioration de leur habitat etenfin la naturation du lit et des berges tout en respectantl'objectif initial, à savoir assurer la protection de toute lazone riveraine contre les crues de la Drize.

Un projet exemplaire de renaturation de cours d'eau enzone industrielle et artisanale, qui s'inscrit dans un contratde rivières transfrontalier, cofinancé par la France dans lecadre du contrat de rivière du Genevois et au niveau local.

L'acquisition par la Ville de Carouge d'une parcelle occu-pée par une entreprise a été déterminante pour redonnerde l'espace au cours d'eau. «Cette acquisition en 1997permettra de redonner enfin vie et rêverie à ce lieu, relèveFrancette Meyer; vie à la Drize qui va retrouver des alluresde ruisseau à géométrie variable propice à l'évasion dupromeneur solitaire; rêverie par la réhabilitation d'unancien mas riverain en vue d'y loger une compagnie demarionnettes et une fondation pour la promotion de lacéramique.»

«Ces bâtiments bientôt restaurés, la Drize retrouvée, lazone de détente nouvellement créée rappelleront ainsi auxgénérations futures la longue histoire de ce lieu et permet-tront à cet environnement d'assurer son rôle social etenvironnemental dans un quartier en plein développe-ment», conclut Mme Meyer.

Une démarche qui s'inscrit parfaitement dans la politiquedes autorités communales d'agir dans le cadre du déve-loppement durable.

Renaturation de la Drize à Grange-Collomb

Francette Meyer, conseillère administrative de la Ville de Carouge etRobert Cramer, Conseiller d’Etat.

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Nouvelles communales

Créée voici environ 3 ans, la garderie de La-Tambourine, désormaisappelée Espace de vie enfantine de La-Tambourine, accueille 25 petitsde 18 mois à 4 ans, deux à quatre demi-journées par semaine (8h-12hou 13h30-17h30). Dès la rentrée de septembre 2005, elle proposeraun abonnement de 8h à 13h30 qui permettra aux petits pensionnairesdu matin de prendre leur repas sur place, «comme les grands qui fré-quentent les restaurants scolaires»!

Une garderie ne prévoit habituellement pas ce type de prestation, l’in-novation est cependant née d’un sondage de besoins réalisé auprèsdes usagers réels et potentiels de la garderie au printemps 2003.

Selon cette étude, il est apparu qu’une prise en charge en «demi-jour-née élargie» incluant le repas, favoriserait une meilleure organisationfamiliale. En effet, pour les parents travaillant à mi-temps le matin,mais également pour les personnes désireuses de faire d’importantescourses ou autres démarches, la prise en charge de 8h à 12h suivied’un repas à préparer en toute hâte à la maison, s’avérait insatisfaisan-te. Les parents devaient dès lors se rabattre sur les crèches, avec lesproblèmes de places que l’on sait, ou bricoler des modes de gardemixtes avec garderie et mamans de jour.

C’est ainsi qu’après d’importantes discussions avec la commune deCarouge - le subventionneur - et après l’aval généreux du Conseilmunicipal, l’idée d’un accueil en matinées élargies incluant un repas apu être mis en place.

Des places sont encore disponibles alors n’hésitez pas à inscrire votreenfant en passant à la garderie le mardi après-midi ou en téléphonantau 022 301 48 74.

Sarah LachatPrésidente de l’Espace de vie enfantine de La-Tambourine

L'EVE de La-Tambourine offre une nouvelle prestation

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P i s c i n e sPiscine des Pervenches

FerméeOuverture lundi 12 septembre à 11h30

Piscine de la Fontenette

OuverteFermeture dimanche 11 septembre à 19h30Horaire lundi au dimanche de 9h à 19h30

mardi de 11h à 19h30

Les abonnements se font à la piscine.

Nocturnes tous les samedis des mois de juillet et août : fermeture à 20h30.

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Culture et événements

22 mai 05 | n°9

Ecoles et bibliothèques ont toujours œuvréensemble. A Carouge, elles ont fait mieux:elles ont grandi la main dans la main. On sait que le «Collège Jacques-Dalphin» aabrité la «Bibliothèque communale» jusqu’en1969. L’enjeu pédagogique leur est com-mun. Et pour le mener à bien le livre restel’outil privilégié.

En plus de son public quotidien, laBibliothèque accueille des classes des éco-les primaires, de préférence le matin. L’andernier nous avons reçu 130 classes. Cesvisites sont fixées 48h à l’avance. Elles ontpour but d’initier les écoliers à la recherchedes documents et à la richesse des collec-tions, de leur apprendre à utiliser des docu-ments en vue de leurs travaux scolaires.Connaître la classification des livres,rechercher les références dans la base dedonnées de la bibliothèque, s’orienter,prendre connaissance du document, entirer un résumé, constituent les principalesétapes du travail scolaire en bibliothèque.Sous la conduite de leur enseignant-e etdes bibliothécaires, les enfants découvrentl’univers du livre et sa diversité.

La Bibliothèque est un monde en miniature.L’actualité et l’histoire, les travaux et lesrêves, l’individu et la société, la rechercheet le divertissement, tout se retrouve dansles livres. En choisissant son livre, chacunet chacune choisit son entrée dans lemonde. Savoir lire détermine notre savoirvivre.

Si dans un premier temps, les enfants sontrequis par leur devoir scolaire, guidés parleur enseignant-e, ils reviennent ensuite,poussés par leur curiosité, découvrir ce querecèlent les rayons de la Bibliothèque. Cettefois, ils pourront être accompagnés deleurs parents, de leurs frères et sœurs, deleurs copines et de leurs copains. LaBibliothèque est ce lieu convivial, où secroisent les générations, et où des usagersde diverses provenances apprennent à vivreensemble dans un espace qui s’il n’est pasle monde en donne les clés pour le com-prendre.

Bibliothèque municipaleA l'affiche: Le chemin des écoliers

Grande vente de livresà la Bibliothèque municipale de Carouge

bd des Promenades 2 bisdu mardi 7 au samedi 11 juin

Cette vente qui a lieu tous les deux ans offre un choix riche et varié de livresRomans-Biographies-Voyages-Philosophie-Psychologie-Religions-Science-Beaux Arts

Heures d’ouverture

mardi de 15h à 19h - mercredi de 10h à 12h et de 14h à 19hjeudi de 15h à 19h - vendredi de 15h à 20h - samedi de 10h à 12h

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L'exposition Carlo Poluzzi et l'émaillerie gene-voise contemporaine, qui vient d'ouvrir auMusée de Carouge, réunit autour du peintre surémail Carougeois plus d'une quarantaine d'ar-tistes ayant pratiqué cette technique durant leXXe siècle. Quelques-unes des plus belles réa-lisations de Poluzzi sont présentées. Elles évo-quent la richesse de sa carrière: portraits, pay-sages composés et reproductions de tableauxcélèbres, le miniaturiste excellait dans tous lesgenres de peinture sur émail. Une reconstitu-tion de l'atelier de l'artiste ainsi qu'une série dephotographies illustrant le travail des ouvriersau sein de l'ancienne manufacture genevoised’émaux Millenet permettent de se familiariseravec le travail des émailleurs. Parmi les réalisations d'artistes contemporainsde Poluzzi, on peut noter les œuvres très origi-nales d'Yvonne de Morsier-Rothlisberger(1896-1971). Cette dernière, créatrice debijoux émaillés pour la haute couture pari-sienne, exécute dans les années soixanted'étonnantes compositions et sculptures abs-

traites. D'autres productions sont inattendues,comme celle de Georges de Traz (1880-1980),plus connu sous son nom de plume FrançoisFosca. Il s'initie à l'émail avec son ami Jean-Henri Demole, professeur à l'Ecole des artsindustriels, et réalise de très beaux petitstableaux émaillés dans le style des Nabis.Comme d'autres artistes de sa génération, ilpratique l'émail maté – un émail dépoli sedéclinant généralement dans les tons sombres– qui donne naissance dans les années 1920 –1930 à de splendides pièces dont un beléchantillon est exposé au Musée.

Dans la salle consacrée aux émailleurs gene-vois actifs en ce début de XXIe siècle, les visi-teurs pourront se rendre compte que cet art n'arien perdu de sa vitalité. Toutes les techniquesde l'émail sont représentées, pratiquées avecmaestria par les artistes. Par exemple, le joail-lier d'origine carougeoise Gilbert Albert, quis'est assuré depuis quelques années la colla-boration d'Andrée Peaudecerf, émailleuse

vivant à Carouge, propose quelques exemplesde ses nouvelles créations de plique à jour, unesorte de vitrail d'émail à la mode dans l'ArtDéco. Depuis plusieurs décennies, aucuneexposition d'une telle envergure n'a été dédiéeà l'émail à Genève. Le Musée de Carouge espè-re que son initiative rappellera la beauté del'émaillerie qui fit, à une certaine époque, lagloire de Genève et qu'elle fera peut-être naîtredes vocations d'émailleur.

Exposition au Musée de CarougePlace de Sardaigne 2 - Tél. 022 342 33 83jusqu'au 19 juin 2005Ouvert tous les jours de 14 à 18 heures, sauf lundi. Entrée gratuite

Exposition organisée avec le concours du Musée de l'horlogerie et de l'émaillerie de Genève

Culture et événements

Carlo Poluzzi et l'émaillerie genevoise contemporaine

mai 05 | n°9 23

Carlo Poluzzi (1899-1978), Fin d'orage, peinturesur émail montée enbroche, 1953. Coll. Musée de Carouge,Legs Yvonne Poluzzi,2002. Cliché Musée deCarouge

Visites commentées les 26 mai et 16 juin à 18h30. Entrée gratuite.

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Culture et événements

24 mai 05 | n°9

L'association Enigme vous propose un troisième itinéraire, une visiteoriginale de la cité sarde. Les réponses seront données dans le pro-chain numéro de VivreCarouge.Nous vous rappelons que cette balade peut se faire à votre rythme, enfamille ou entre amis. Chaque photographie est accompagnée d’unequestion offrant trois propositions de réponses. Une seule est justeque vous découvrirez en visitant les lieux. Il est conseillé de vousmunir d'un plan de Carouge ou de Genève qui inclus les communes.

Réponses à l'itinéraire 2 paru dans VivreCarouge du mois de mars:

5 A 6 C 7 C 8 B

Association Enigme13, rue Ancienne, Carougewww.enigmes.org

Flânerie ludique à travers Carouge

Itinéraire 3 (durée approximative 45 minutes)

9Prenez le bus 44 au Rondeau de Carouge jusqu’à l’arrêt surdemande Moulin de Drize, puis traversez le pont et empruntez

à gauche le sentier pédestre en face de la station service. Au bord de laDrize, près de deux bornes marquéesd’un G, se trouve le point de jonctionde cinq communes, situation excep-tionnelle en Suisse. Ces communessont: Carouge, Lancy, Troinex, Veyrieret Plan-les-Ouates. La première borneest visible sur le sentier à l'angle, où se trouve la deuxième ?

A sur le pontB sous le pontC au bord de l'eau

10Le long du sentier pédestre, vous découvrirez deux bancs ditsRécamier du nom de Mme Récamier, femme de lettres française.Il existe d'autres bancs identiques:

A au chemin du bief à DanceB dans le parc de Grange-Collomb, Institut Battelle,

(entrée route de la Tambourine)C à la place du Marché

11L’architecte Antoine Leclerc, a imaginé et habité cette originalevilla, qui se situe sur un itinéraire culturel européen, lequel ?

A le chemin de St-Jacques de CompostelleB le tour des bastides albigeoisesC le circuit des châteaux cathares

12Qui se cache derrière ce grand manteau, au début du chemin de Pinchat ?

A le Cardinal MermillodB l’Abbé PierreC Jean-Daniel Blavignac

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La rue Vautier sera tout en musique pendanttrois jours! La Ville de Carouge et l’ASMVChat Noir s'associent à nouveau afin d'offrirà nos oreilles des rythmes de tous horizons.La programmation étant assurée par le ChatNoir, il ne peut y avoir que de bonnes surpri-ses! Divers stands seront également de lapartie afin qu'il y en ait aussi pour nos papil-les gustatives.

AU PROGRAMME

Vendredi 17 juin

19h00 SOLO TRE (rock & chanson)

20h30 PAPA'S ROJAS (electro groove)

22h00 PROFESSEUR WOUASSA (afro beat)

23h30 HERENCIA LATINA (salsa)

Samedi 18 juin

16h00 ATELIER VOCAL C.O. PINCHAT

(variétés)

17h30 SINCRANEO (chanson cubaine)

18h45 LA RAWATT (rock festif)

20h00 ZAM ZAM (pop folk français)

21h30 MIX DANCE (spectacle de danse)

22h00 SOMOGO (percussion)

23h30 GINGALA (ska)

Dimanche 19 juin

14h30 LA BULLE D'AIR

(atelier de musique pour les enfants)

16h30 MIX DANCE (spectacle de danse)

17h30 BADENYA LES FRÈRES COULIBALY

(percussion africaine)

19h00 BIG BAND EPI (all style)

20h30 BLUZ BROZ BUZZ (blues rock)

Le Temple de Carouge sera lui aussi emme-né dans la fête par LA CHORALE DES EAUX-VIVES qui se produira Samedi 18 Juin dès19h dans ce lieu prodigieux. À la direction,Franz Joséfovski et au piano, IsabelleLongchamp, accompagnés de voix sublimes,nous proposeront un répertoire de musiquefrançaise et chants variés.

Marché - concerts samedi 19 juin dès 10h

Faites votre marché en musique! Des socié-tés musicales carougeoises se succèderontsur une scène installée dans la cour duTriangle (cour intérieure située entre la placeet la rue du Marché et la rue Vautier). L'Unionaccordéoniste carougeoise, l'Atelier vocal duCycle d'orientation de Pinchat et la Matze neferont qu'ajouter du plaisir à nos courses dusamedi matin. En cas de météo incertaine, len° 1600 vous renseignera.

Culture et événements

mai 05 | n°9 25

Fête de la Musique17, 18 et 19 juin

A Carouge: Rues Vautier etRoi-Victor-AméCour du Triangle et Temple

Pour la troisième année, le LOKOS

festival se produit au Chat Noir

les 27 et 28 mai 2005.

Ce festival reflète l’émergence

musicale de jeunes musiciens

carougeois et leur permet de

côtoyer les lumières de la scène.

Ces deux jours sont l’occasion

pour le public de découvrir des

nouveaux talents de différents

styles de musiques actuelles et

de promouvoir une des facettes de

la richesse culturelle de Carouge.

Ouverture des portes à 21h30

Chat Noir - 13, rue Vautier

tél. 022 343 49 98

Entrée: CHF 10.- / Etudiants CHF 5.-

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26 mai 05 | n°9

Le Dictionnaire Historique de la Suisse (DHS)vient de publié son troisième volume sur lesdouze qui sont prévus. Cette dernière livrai-son comporte l’article «Carouge». En accordavec le rédacteur en chef de cette entreprisescientifique majeure, VivreCarouge publieintégralement le texte rédigé par DominiqueZumkeller, archiviste de la Ville de Carouge.Historien de formation, notre archiviste faitpartie des quelques 1500 collaborateursscientifiques qui travaillent régulièrement auDictionnaire Historique de la Suisse.

Nous tenons à adresser nos plus vifs remer-ciements à M. Marco Jorio, rédacteur en chefdu Dictionnaire Historique de la Suisse,d’avoir bien voulu nous autoriser à publierces pages.Lancé sous les auspices de l’AcadémieSuisse des Sciences Humaines et la Société

Générale Suisse d’Histoire, la FondationHLS/DHS/DSS est crée en 1988. Sa missionest de publier un dictionnaire historiquetenant compte des recherches récentes, maisdont la forme soit néanmoins accessible à untrès large public. Son financement est assurépar la Confédération helvétique. Cette publi-cation doit remplacer le DictionnaireHistorique et Biographique de la Suisse, éditéentre 1921 et 1934, ouvrage fondamentale,mais épuisé et souvent dépassé.

Le DHS est une sorte de monument histori-que en papier. A terme les éditions alleman-de, française et, italienne comporteront 36volumes (12 volumes par langue). Chaqueédition comportera 40 000 entrées et chaquevolume avoisine les 700 pages. Une éditionspéciale, en un seul volume, sera égalementéditée en Romanche.

Le DHS comporte quatre catégories d’arti-cles : biographies, familles, géographiques etthématiques (phénomènes et concepts histo-riques, institutions, événements, etc.). De plus, et ce n’est pas la moindre de choses,environ 20 % de l’espace est réservé à uneillustration le plus souvent originale. Le premier tome, paru simultanément dansles trois langues nationales, est sorti de pres-se en 2001 et à ce rythme les 12 volumesprévus seront disponibles vers 2012-15.Mais les lecteurs impatients peuvent toujoursaller consulter les articles originaux, ou leurtraduction, sur le site internet du DHS àl’adresse suivante : www.dhs.ch.Vous pouvez également vous rendre à laBibliothèque municipale de Carouge afin d’yconsulter les volumes parus à ce jour.

La rédaction

L’article Carouge dans le Dictionnaire Historique de la SuisseHistorisches Lexikon der Schweiz /Dictionnaire Historique de la Suisse/Dizionario Storico della Svizzera

Histoire de Carouge

Comm. GE et ville, rive gauche. Quadruvium ou Quatruvio (pour qua-drivium, carrefour) ; puis Carrogium (1248), Quarrouiz ou Quarroggi(XIVe s.), Quaroggio (1445). Ville créée de toutes pièces sur la rivegauche de l'Arve par la monarchie sarde dans le dernier quart duXVIIIe s. afin de concurrencer Genève. Commune réunie à Genèvedepuis le traité de Turin (1816). 567 hab. en 1772, 1155 en 1779,3188 en 1786, 4672 en 1792, 3594 en 1795, 2935 en 1799, 3571 en1822, 4403 en 1850, 7437 en 1900, 9290 en 1950, 17590 en 2000.

Les vestiges de deux ponts successifs et parallèles sur l'Arve (vers100 av. J.-C.) attestent une occupation ancienne du site et doivent êtremis en relation avec l'essor de l'oppidum gaulois de Genua puis de lacité romaine de Genava. Le pont sur l'Arve, où aboutissent les routesde Seyssel et d'Annecy, vers lequel convergent d'autres routes secon-daires, confère à C. sa fonction routière qui sera déterminante pourson histoire. Des vestiges archéologiques attestent l'existence dedeux villae, la plus ancienne datant de la seconde moitié du Ier s. apr.J.-C. La présence d'un sanctuaire et d'ateliers confirment l'implanta-tion d'un vicus, village qui ne cessera de se développer jusqu'à l'épo-

que burgonde. Les traces de deux enceintes successives, antérieuresà l'époque burgonde, protégeant une vaste superficie semblent confir-mer la présence d'une importante garnison. Les pieux du murus exté-rieur, plus anciens que les vestiges du fossé intérieur, datent, selon ladendrochronologie, de 14 av. J.-C. et confirment l'importance straté-gique du site dès le Ier s. av. J.-C., mais on ignore si le fossé extérieurest le fait des Allobroges ou des Romains.

Bien que Genève fût l'un des centres de la Sapaudia, c'est à la villaquadruvio que Sigismond fut couronné roi des Burgondes en 516 etnon pas à la cathédrale, ceci peut-être pour ne pas heurter ceux de sessujets non encore convertis au catholicisme et pour perpétuer une tra-dition germanique du roi acclamé par ses soldats. La position militai-re de C. semble alors encore d'actualité et on ignore quand elle futdémantelée. Les seigneurs locaux rivalisent d'audace pour s'octroyerles fruits de l'embellie conjoncturelle des XIe et XIIe s. ; à l'évêque deGenève les droits de péage du pont de C., au comte de Genève les rou-tes qui y conduisent. En 1394, Gérard de Ternier, vassal des comtesde Genève, reçoit, en guise de remboursement d'un prêt, le droit de

Carouge (GE)

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Histoire de Carouge

mai 05 | n°9 27

Le Traité de Turin de 1754 redessine lesfrontières entre le royaume de Piémont-Sardaigne et la République de Genève.De nombreuses cartes détaillées, annexes au Traité, nous renseignent sur l’état du territoire.Carouge ne compte encore que quel-ques maisons que l’on aperçoit dans larégion des actuelles places de l’Octroi et des Charmettes. Sur celle-ci on distin-gue l’une des plus anciennes aubergescarougeoises: «Le Logis des TroisRois». Ce bâtiment peut encore êtreadmiré mais n’est plus une hostelleriede puis longtemps. Sur cette carte on ne voit pas les quelques maisons quijalonnent la rue Ancienne.

(Sources: Archives d’Etat de Genève,Affaires étrangères, pièces annexes auTraité de 1754)

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pontenage qui passera par héritage au duc Amédée VIII de Savoie. Leterritoire de C. dépendait au spirituel de la paroisse de Lancy. Seule lamaladière, mentionnée dès 1247, relevait de la paroisse de Saint-Léger (située hors les murs de Genève). Cette léproserie accueillerades malades jusqu'en 1558. La vie quotidienne et l'organisation de cetétablissement nous sont connues grâce au Livre des Ladres, docu-ment rédigé en 1446. En face de la léproserie se trouvait la chapellede Saint-Nicolas, seule rescapée du hameau de Saint-Nicolas-le-Vieuxdisparu au XIIIe s. Les conflits et rivalités ne cesseront d'accroître lacomplexité de l'enchevêtrement des fiefs dans la région; cette situa-tion ne sera démêlée que lors du traité de Turin de 1754. Mais aupa-ravant, le territoire de C. sera l'un des théâtres des conflits qui oppo-sent Genève à la Savoie. La démolition volontaire des faubourgs, entre1534 et 1535, pour faciliter la défense de Genève, implique celle dubourg du Pont d'Arve, construit de part et d'autre du pont. L'arrivéedes Bernois en 1536 ne change guère la situation. Si Genève s'estapproprié les droits du Chapitre et du prieuré de Saint-Victor, Bernedétient la haute justice, qu'elle cèdera au duc Emmanuel-Philibert deSavoie en lui restituant ses terres en 1564. Lors de la guerre de 1589contre la Savoie, C. sera le théâtre de sanglants combats. Le Fortd'Arve, aménagé sur la rive gauche de l'Arve en 1589, est démanteléen 1596. Dès lors, C. est un désert pour plus d'un siècle, malgré l'im-portance de son pont. Pont-frontière, volontairement construit légerpour des raisons stratégiques, plusieurs fois englouti par les flots, ilest inlassablement rebâti et parfois remplacé momentanément par unbac. L'endiguement partiel de l'Arve, dès 1740, l'installation d'unetannerie sur le cours d'eau, le traité de Turin de 1754, l'essor du com-

merce international dynamisent l'espace carougeois. On révise lecadastre en 1760, puis en 1768 (mappe sarde de 1738). On comptait24 maisons en 1754, 87 en 1765.

C'est dans la décennie 1760-1770 que le développement de C. entredans les objectifs politiques et économiques de Turin. Préoccupéespar le développement anarchique de C., les autorités sardes dressentun plan régulateur (plan Garella, 1772). En 1777, C. est autorisée àtenir deux foires annuelles et un marché hebdomadaire. Elle est déta-chée de la paroisse de Lancy et l'église Sainte-Croix est mise enchantier dès 1777. C. devient en 1780 chef-lieu d'une province quiporte son nom puis, par lettres patentes de janvier 1786, est érigéeen ville royale. L'arrivée de l'intendant Giovanni-Battista Foassa-Friot,en place jusqu'en 1789, permet de lutter contre les dernières résis-tances que rencontrait le développement de C. à la cour de Turin. Lesplans régulateurs se multiplient : après celui de Francesco LuigiGarella (1772), celui de Giuseppe Battista Piacenza (1777) -- troponéreux et mal adapté, il sera corrigé par Vincenzo Manera (1779).C'est finalement le plan Robilant (1781) qui servira de trame à laconstruction de la ville nouvelle. Il sera toutefois retouché parDomenico Elia et Giuseppe Viana (1781-1783), et par LorenzoGiardino (1787). Malgré les remaniements, le principe demeure iden-tique. L'espace à urbaniser s'ordonne autour d'axes de circulation,formant un quadrillage régulier d'îlots. Ceux-ci sont peu hiérarchiséset spécialisés et favorisent ainsi le mélange des groupes sociaux.Seule la rue Ancienne (sur le tracé d'un axe antique) vient rompre larégularité du plan en damier. Les maisons, le plus souvent d'un étage

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sur rez, de style néo classique, forment des rues-façades où alter-nent portes et arcades. Au centre de l'îlot on trouve un jardin ou unecour, dont beaucoup sont encore visibles. Les maisons modestesont un escalier extérieur menant à une galerie de bois, côté jardin,qui dessert les différentes pièces de l'étage. L'intendant Foassa-Friot fixa, en 1787, le modèle et le gabarit des maisons et confia àGiardino la mise au point des façades.

Même si le projet n'a jamais été réalisé dans son entier et que beau-coup d'immeubles ont été réhaussés au cours du XIXe s., l'ensem-ble architectural est suffisamment intéressant pour sensibiliser à saconservation une partie croissante de la population au début du XXe

s. Certains édifices et monuments, dont les fontaines construitespar Jean-Daniel Blavignac entre 1867-1868, sont classés dans lesannées 1920. Enfin, un périmètre de protection est proposé en1940. La première loi protégeant le Vieux-Carouge date de 1950 etla construction du quartier des Tours (1958-1973) s'inspire de laville ancienne. C. fut aussi la quatrième ville européenne à avoir unomnibus sur rail tracté par des chevaux (1862), ancêtre du tram 12,pièce maîtresse des transports publics genevois. «L'invention deC.», selon le mot d'André Corboz, ville sans fortification, ni rempart,avec ses rues alignées, ses vastes places, ses rondeaux (ronds-points à l'entrée de la ville) contraste avec les ruelles tortueuses etles imposantes fortifications de Genève, sa rivale. Sur le planhumain, C. se singularise au XVIIIe s. par un rare esprit de tolérancereligieuse. Les protestants obtiennent le droit, en 1783, de pratiquerleur culte et d'avoir un pasteur (temple 1818-1822). En 1787, lesjuifs, dont beaucoup viennent d'Alsace, reçoivent la liberté de culteet le droit d'avoir un cimetière. La population est cosmopolite: en1786, 51 % de ses habitants viennent de France, 26,3 % de Savoieou du Piémont, 7,8 % d'Allemagne, 6,5 % de Genève, 5,5 % desCantons confédérés.

C. sera rattaché à la France le 2 octobre 1792. La populationaccueille favorablement les armées révolutionnaires et les discoursjacobins de la Société populaire. Les pratiques religieuses sont sus-pendues et l'église Sainte-Croix abrite les séances des clubs révo-lutionnaires; plusieurs rues changent de nom. D'abord intégré dansle département du Mont-Blanc, le district de C. est ensuite rattachéà celui du Léman, dès sa formation en 1798. C. passe alors sous latutelle de sa rivale, Genève ayant été choisi comme chef-lieu duLéman. Française jusqu'en septembre 1814, C. réintègre alors leroyaume de Sardaigne après une brève occupation autrichienne. La commune de C. sera rattachée, sans grand enthousiasme de lapart de sa population, à Genève et donc à la Confédération, lors dutraité de Turin (16 mars 1816). Bastion radical durant la secondemoitié du XIXe s., C. a donné à Genève quelques hommes politiquesde valeur: Moïse Vautier, Jean-Adolphe Fontanel, Jules Vuy et EmileDegrange, conseillers d'Etat. Les radicaux carougeois joueront unrôle important dans l'exil, en 1864, d'un de leurs compatriotes célè-bres, le futur cardinal Gaspard Mermillod.

Ville de commerce, C. et sa province bénéficient des importantes amé-liorations de l'infrastructure routière de la fin du XVIIIe s. et du débutdu XIXe s. : projet du port de Bellerive et construction du pont deSierne (1778) pour contourner les douanes genevoises, constructionen pierre du Pont-Neuf (1808-1811) par Nicolas Céard. Ville de tran-sit, C. compte de nombreuses auberges et cabarets (143 en 1792) ; latradition s'est maintenue. C'est aussi une ville industrieuse.

L'aménagement du bord de l'Arve et le détournement de la Drize,canalisée pour traverser la ville, favorisent l'implantation de moulins.Au XVIIIe s., les tanneries, souvent accusées de contrebande, les ate-liers d'horlogerie, qui n'arriveront jamais à rivaliser avec ceux deGenève, sont les principales industries. Au XIXe s., une imposantefilature de coton (Foncet & Odier, 1807-1822, qui occupe 600ouvriers, en 1816) et des faïenceries (Herpin, Baylon, Dortu, plus tardPicolas, Coppier) prennent le relais. En général, les entreprises carou-geoises auront à pâtir du rattachement à Genève car elles perdentleurs débouchés traditionnels. L'installation entre 1870 et 1912 denombreuses entreprises et ateliers mécaniques et la création, en 1958,de la FIPA (Fondation des terrains industriels Praille-Acacias), chargéede mettre en valeur le raccordement ferroviaire Cornavin-La Praille,permet à C. d'affirmer sa vocation industrielle. Mais depuis quelquesannées l'arrivée massive de boutiques de mode ou de magasins degadgets tend à chasser le petit monde des commerçants traditionnels,relayé par l'émergence d'un dynamique secteur tertiaire moderne.

Bibliographie- E.-H. Gaullieur, Ann. de Carouge, 1857- E. Ginsburger, Hist. des Juifs de Carouge, 1923- A. Corboz, Invention de Carouge, 1968- R. Zanone, Cap sur l'hist. de Carouge, 1983- A. Brulhart, E. Deuber-Pauli, Ville et canton de Genève, 1985,

287-301 (21993)- P. Guichonnet, Carouge, ville royale, [1985]- Bâtir une ville au siècle des Lumières, cat. expo. Carouge, 1986- D. Zumkeller, éd. Des hommes, une ville: Carouge au XIXe s., 1986- Ch. Bonnet et al., Carouge, 1992- Dict. carougeois, 1994-

Dominique Zumkeller

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Histoire de Carouge

28 mai 05 | n°9

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Vie carougeoise

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Comment est née cette association?Lors du tsunami du 26 décembre 2004,nous étions en vacances à Phuket, enThaïlande, et avons éprouvé le besoin deremercier cette population qui n'a pas hésitéà nous porter secours dans des momentsaussi éprouvants.

Pourquoi avoir choisi de soutenir le villagede Kamala?Kamala se situe sur la côte Ouest de Phuketsur la mer Andaman. Je me rends depuis de très nombreuses années dans ce villageet y ai noué des liens d'amitié avec deshabitants, par ailleurs j'apporte mon soutienfinancier à une famille depuis une dizained'années.

Quels sont les buts de votre association etvos actions concrètes?Participer à la reconstruction des maisons villageoises et au soutien logistique d'une partie de la population en fonction de nosmoyens. Nous avons actuellement plusieursprojets concrets: la reconstruction d'un lotis-sement de maisons villageoises, l'apport denourriture à la main-d'œuvre de ce chantier et le soutien financier de quelques orphelins.Les terrains à bâtir sont des terrains de famil-le qui se transmettent de génération en génération.

Est-il possible de gérer un tel chantierdepuis la Suisse ? Avez vous descontacts ou relations à Kamala et unsuivi régulier des constructions?Nous avons mis en place un encadrementaussi bien avec des amis Thaïlandais quedes Suisses vivant à Phuket et recevonsun rapport hebdomadaire détaillé avecphotos, par télécopie ou par mail del'avancement du chantier. Par ailleurs, je me rends régulièrement sur place.

Comment procédez-vous pour le finance-ment des matériaux et de la main-d'œuvre?Dès la réception des documents attestantde l'avancement des travaux, nous procé-dons à un virement bancaire sur un comp-te que nous avons ouvert au nom de l'as-sociation à Kamala.

De qui proviennent vos dons?Les employés de la Ville de Carouge ontgénéreusement fait une collecte en janvierdernier qu'ils ont reversé à notre associa-tion, des amis, des entreprises et dessuisses vivant en Thaïlande nous ont également fait des dons.

D'autres associations ou groupements sesont-ils joints ou intéressés à votre action?Diverses démarches ont été faites auprèsd'organismes humanitaires afin d'obtenirune subvention de leur part, nous avonségalement sollicité les communes genevoi-ses et le Rotary club Carouge mais à ce journous n'avons reçu aucune réponse.

Qu'en est-il aujourd'hui, plusieurs moisaprès la catastrophe?Nous avons réuni la moitié des fondsnécessaires au développement de notreprojet mais attendons vivement un élan degénérosité supplémentaire afin de pouvoirle finaliser. Nous aimerions égalementcontinuer à soutenir quelques enfantsorphelins et pouvoir compenser le manqueà gagner d'une population qui actuellementsouffre de l'absence de tourisme.

Contact :Association Solidarité avec les victimes du Tsunami à Kamala-PhuketJean-Paul von Burg, président Tél. 022 827 19 00 [email protected] 17-376627-4

Comment ça va?Suite au raz de marée du 26 décembre 2004, qui a touché l'Asie, l'Association Solidarité avec les victimes du Tsunami à Kamala-Phuket, dont le siège est à Carouge, a été constituée le 7 janvier dernier. Entretien avec son président Jean-Paul von Burg.

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Vie carougeoise

Comment le dire encore sans lasser? Le Chat noir est un état d’esprit né ducœur de quelques amis voilà plus de vingtans déjà. Époque préhistorique où l’utopieétait reine et où chacun allait trouver saplace dans un monde cohérent et fraternel.Le grand soir n’est jamais venu, mais la foidemeure. Elle est la promesse du renou-veau où tout peut être inventé dans larichesse du moment présent. Peu importealors de se laisser prendre à la nostalgiedu passé ou aux illusions du futur : c’estdans l’instant que se concentrent tous lesenjeux. Il est le fruit de l’expérience etl’ouverture aux lendemains. Le Chat Noiraujourd’hui, c’est la somme de ces innom-brables moments partagés autour de lamusique. Celle-ci n’est pas tout, bienentendu, mais elle incarne des valeurs plusgénérales qui semblent essentielles.

Pour l'EPI, c'est bien une réflexion autourde l'enseignement de la musique qui fut lemoteur de la création de l'association pourun Espace de Pratique Instrumentale. Lepari pédagogique reposant sur l'idée quele plaisir de jouer de la musique peut pré-céder l'effort exigé par le solfège et latechnique instrumentale. C'est par unencadrement pédagogique professionnel etanimé d'une sensibilité socioculturelle, quel'EPI propose aux jeunes un terrain d'acti-vité ouvert dans lequel ils peuvent y trou-ver aussi un enrichissement personnel.D'abord balbutiante, l'expérience a viterencontré l'intérêt de nombreuses famillesainsi que le soutien de moult partenairessans lesquels toute cette aventure n'auraitpas été possible. Merci à tous ceux quiaccompagnent depuis maintenant 20 anscette dynamique et plus particulièrement àla Commune de Carouge qui accueille cettedémarche depuis ses débuts.

Alors place à la FÊTE! Elle aura lieu le vendredi 3 dès 18h et le samedi 4 juin2005 dès 11h du matin dans le ParcLouis Cottier de Carouge, à côté de laplace de Sardaigne. Un chapiteau accueil-lera toutes les productions musicales pro-grammées par le Chat Noir et l'EPI; il yaura de la musique jeune, festive, de quali-té et qui donne l'envie de bouger. Desgroupes confirmés côtoieront la généra-tion montante et le vendredi dès 17h30 àtravers la ville, une joyeuse parade enchar, animée par un groupe dont le nomne saurait mentir, sonnera le début deshostilités…. Nous nous réjouissons defaire la fête avec vous tous, habitantscarougeois, amis d'antan et de maintenant,l'entrée est libre et nos stands saurontassurément répondre aux multiplesdemandes liées à la fête…

Pour le CHAT NOIRRoland Le BlevennecAlain GillandA.S.M.V. Chat NoirRue Vautier, 13 CH - 1227 Carouge Tel : 022 343 49 98 www.chatnoir.ch

Pour l'EPIPierre-André BaumannLaurent WylerEspace de Pratique Instrumentale44, route de Veyrier1227 CarougeTél: 022 343 68 [email protected]

20 ans d’aventures musicales et pédagogiques! Le CHAT NOIR et l'EPI fêtent ensemble leur entréedans l'âge adulte

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Vie carougeoise

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Nous sommes très heureux de vous convierau cycle pour cet anniversaire que nousavons décidé de célébrer avec faste afin de célébrer avec toute la population les 40 années de notre collège!

Un programme copieux et varié est concoc-té depuis de long mois par une équipeenthousiaste qui se réjouit de vous le présenter à l’occasion de nos journées«Portes Ouvertes» du vendredi 10(dès 18h) et du samedi 11 juin (dès 10h30).

Nos élèves se réjouissent de vous démon-trer leurs talents artistiques et théâtraux àtravers expositions et spectacles.

L’atelier choral éditera un CD à cette occasion (le 3ème!). Une «exporetro» retracera l’histoire du C.O. Pinchat.

De nombreuses animations musicales, sportives et culturelles sont également prévues. Parmi les groupes présents (rock, ska, reggae, etc.) nous accueilleronsle vendredi à 21h30 le Beau Lac de Bâlepour un concert exceptionnel.Buvettes, stands variés et Bar des ancienspermettront à chacun de se désaltérer et de se restaurer!

Le vendredi 24 juin, sous chapiteau, Placede Sardaigne, se déroulera la soirée réser-vée aux «Anciens». Pour cela, il faut nouscontacter afin de nous demander un formu-laire d’inscription. Il reste encore quelquesplaces. Dépêchez-vous!!D’autres surprises vous attendent, nousvous laissons le soin de les découvrir surplace.Alors, à bientôt … sur «notre» colline!

Le Cycle de Pinchat

Pour toute info:wwwedu.ge.ch/co/pinchat/quarantieme

Le Cycle de Pinchat fête ses 40 ans

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Vie carougeoise

Héritier des Bonnets Rouges, l’EnsembleVocal Enfants et Ados (EVEA) a été fondé le18 mai 2004. Sa mission est de chercher àpromouvoir le chant choral à Carouge, dans lecanton et aux confins de la Suisse romande.Afin de faire entendre notre voix, nous souhai-tons participer aux différentes festivités qu’of-fre le paysage choral romand. Nous pré-voyons également d’enregistrer un ou plu-sieurs CD par an.Notre répertoire se compose essentiellementde chanson francophone d’aujourd’hui har-monisée ou non. Nous sommes toutefoisouverts à d’autres genres de musique.Depuis le mois de janvier, nous partageonsnotre local et l’affiche avec un groupe de

jeunes musiciens, Jeunes en Action qui sefera un plaisir d’animer vos soirées.Nous aimerions, par ailleurs, mettre en placeun deuxième groupe de chanteurs.

Si vous avez entre 15 et 25 ans, venez doncchanter avec nous !

Groupe actuel jeunes chanteurs de 8 à 14 ansLieu Salle de rythmique de l’école Jacques-DalphinContactCédric Mauris - Ch. de la Traille 23 - 1213 Onex Tél. / fax 022 793 70 44 Natel 078 708 18 23Bettina Schultz - Conseil-Général 12 - 1205 GENatel 079 304 22 37

Ensemble Vocal Enfants et Ados

Après avoir fêté et joué pour son centenairede façon mémorable au sein de la ville deCarouge, l’orchestre, emmené par son chefJohn Devore, s’en va exporter croches etdoubles croches hors les murs de la citésarde. Il invite son fidèle public à faire levoyage avec lui pour entendre, en juin pro-chain, des symphonies de Haydn, Saint-Saëns, Holst et un concerto pour violon etorchestre de Beethoven avec Dan Dery poursoliste professionnel.

Deux dates à retenir :

Vendredi 10 juin 2005Auditoire Calvin 20h30

Dimanche 12 juin 2005Temple d’Aubonne 20h

Et comme chaque année le 18 juin, dans unlieu qui reste encore à définir, vous retrou-verez l’OCC lors de la fête de la musique…

Orchestre de Chambre de Carouge

S'il est un passe temps qui prédispose aucalme et à la détente, c'est bien la philatélie.En effet, une collection de timbres ou dedocuments postaux se conçoit patiemmentet permet d'évacuer les éventuels soucis etstress générés par le quotidien.La philatélie a passablement évolué au coursde ces dernières années et fait appel à plusde créativité, d'ingéniosité et d'originalité.Pas besoin d'être spécialiste ou de posséderune fortune pour débuter une collection, soitavec un thème qui vous est cher (oiseaux,fleurs, sports, etc.) ou par la collection d'unpays. Il suffit de quelques timbres récoltésou d'un album hérité pour qu'une nouvelleaventure commence et vous permette d'en-richir vos connaissances dans de multiplesdomaines (géographie, histoire, art, etc.).

L'Union philatélique de Genève, club sansbut lucratif, vous propose, sans obligationde votre part, de vous fournir des rensei-gnements ou des conseils dont vous pour-riez avoir besoin. Profitez de l'une de nosréunions ou d'une des bourses mensuellesque nous organisons pour prendre contactavec notre président, ou un autre membredu comité, qui se feront un plaisir de vousrenseigner, ou consultez notre sitewww.upg.ch.Notre local est situé à la rue des Charmettesà Carouge (salle de gym au 1er étage)Réunion un vendredi par mois, en généralle premier, de 20h30 à 22h.Bourse mensuelle le samedi après-midi de 13h30 à 17h une fois par mois (voir lecalendrier à l'entrée de la salle de gym).

Union Philatélique de Genève

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Du 12 au 24 mai se tiendra «l’exposition collective carougeoise» aux Halles de laFonderie. Les Ateliers céramiques deCarouge ont réuni diverses tendances de lacéramique contemporaine avec les travauxcéramiques de Jean-Marc Desaules,Natacha Lozes, Maude Schneider et DongWan Kim. Les peintures d’Isabelle Descombes com-plèteront cette palette carougeoise. Le publicest invité à découvrir ces réalisations tousles jours ouvrables de 17h à 21h et de 11h à21h les samedis, dimanches et le lundi dePentecôte. On trouvera sur place boissons etgrignotages pour un moment de convivialité.

Cette exposition permettra à Dong Wan Kim,céramiste américain d’origine coréenne enrésidence aux Ateliers, de montrer les tra-vaux qu’il a réalisés au cours des six moispassés à Carouge. Arrivé en novembre 2004,Dong a apprivoisé la porcelaine et le froid de notre hiver pour construire des piècestournées et sculptées, qui par élémentsempilables, parviennent à la hauteur d’unhomme. Au-delà de son travail d’une profon-de rigueur, ce séjour aura été pour Dong unévénement humain d’une grande intensité.Les Ateliers céramiques de Carouge souhai-tent ainsi montrer chaque année au prin-temps les diverses facettes de la céramiquecarougeoise, alliant artistes confirmés et jeunes talents.

A disposition aux Ateliers céramiques deCarouge: Fours pour cuissons céramiques (électricité etcombustion gazeuse),Laminoir pour terre, vidéos et DVD dedémonstration, liste des cours et stages enateliers pour adultes et enfants (région gene-voise).

Renseignements et réservations:022 300 07 18

K.Ri.

Exposition collective aux Halles de laFonderie: vernissage jeudi 12 mai dès 17h. Ouvert: vendredi 13 mai de 17h à 21h;samedi 14 mai, dimanche 15 mai et lundi16 mai de 11h à 21h; mardi 17 mai, mer-credi 18 mai, jeudi 19 mai, vendredi 20 maide 17h à 21h; samedi 21 mai et dimanche22 mai de 11h à 21h; lundi 23 mai et mardi24 mai de 17h à 21h.Buvette et grignotages.

Ateliers céramiques de Carouge (Fondation Bruckner pour la promotion de la céramique) 17/19 avenue Cardinal-Mermillod, CarougeInformations 022 300 07 18 ou [email protected]

Parlez-vous céramique?

Vie carougeoise

Dans La Dette de Stefan Zweig une femmesouhaite lutter contre l'oubli d'elle-même,lors de son premier jour de villégiature dansune auberge tyrolienne. Elle entend bienprofiter de sa solitude pour se libérer dupoids de la mélancolie et rencontre un pau-vre homme vieilli vêtu d’une houppelande deberger. En cet être tourmenté qui soliloquedans l’indifférence, elle reconnaît l'acteurdont elle s'est imaginée amoureuse exaltéedans son adolescence. Didier Long signe l’adaptation théâtrale et lamise en scène de ce texte. Aux côtés deJean-Pierre Bernard et Andrée Damant,

Magali Noël insuffle force et fragilité à unefemme balancée entre deux vies (du 17 au22 mai). La saison 2005-2006 proposera de super-bes voyages artistiques en compagnienotamment de l’équipe de Bergamote pourleur nouvelle création où l’on découvre unhôtel bien singulier. Mais aussi de l’un desplus grands auteurs classiques allemands,Lessing et son Nathan le Sage. Sans oublierle savoureux et âpre Partage de midi deClaudel et une magnifique réflexion sur le monde du travail avec Michel Vinaver (Les Travaux et les jours).

Théâtre de Carouge

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«La Dette» de Stefan Zweig, dans une mise enscène de Didier Long. De gauche à droite : Magali Noël (La Femme) et Andrée Damant (L’Aubergiste).

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Dong Wan Kim, céramiste en résidence

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Vie carougeoise

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Evénements à Carouge en mai et en juin 2005

MARCHÉ Place du MarchéMercredi et samedi jusqu'à 13h

EXPOSITIONSGalerie DelafontaineAtelier «Les Potières»Exposition collective de céramiques Du 20 mai au 5 juinManuel PerezPeinturesDu 10 au 25 juin

Ateliers céramiques de Carouge(Fondation Bruckner pour la promo-tion de la céramique)Exposition collective aux Halles de la FonderieDu 12 au 24 maiBuvette et grignotages.Informations 022 300 07 18 ou [email protected]

Musée de CarougeL'Or du feuCarlo Poluzzi et l'émaillerie genevoise contemporaineJusqu'au 19 juinTous les jours de 14h à 18h sauf le lundi

Bibliothèque municipaleExposition «Voleurs de feu»Jusqu'au 25 juin

ANIMATIONSLOKOS FestivalChat Noir, 13 rue VautierVendredi 27 et samedi 28 maiOuverture des portes à 21h30

Ensemble Serenatade BulleMandolines et guitaresDirection Danielle MeyerTemple de CarougeDimanche 29 mai à 18h

Le suicide des jeunesDiffusion du film «It’s a Girl’s World»à 19h30 au Cinéma Bio 72, place du Marché. Entrée gratuite.Discussion au café «Epiaprès», rue Saint-Joseph 37Lundi 30 mai

Fête des Voisins à CarougeMardi 31 mai

20 ans du Chat Noir et de l'EPIParc CottierVendredi 3 juin dès 18h et samedi 4 juin dès 11h

Visites guidées de CarougeTous les samedis à 11h (durée 1h15)Rendez-vous devant la mairieThèmes en alternanceDu 4 juin au 1er octobre

Bibliothèque municipaleGrande vente de livresDu 7 au 11 juinHoraires: mardi de 15h à 19h, mercredi de 10h à 12h et de 14h à 19h, jeudi de 15h à 19h, vendredi de 15h à 20h, samedi de 10h à 12h

Fête de la MusiqueConcerts avec l'ASMV Chat NoirRue VautierDu 17 au 19 juinMarché-concertsCour du TriangleSamedi 18 juin dès 10hChorale des Eaux-VivesTemple de CarougeSamedi 18 juin à 19h

40 ans Cycle de PinchatJournées «Portes Ouvertes» au Cycle de PinchatVendredi 10 juin dès 18h et samedi11 juin dès 10h30Expositions et spectaclesSoirée des AnciensPlace de SardaigneVendredi 24 juin

THÉÂTREThéâtre de CarougeLa Dette, Stefan Zweigdu 17 au 22 mai

Théâtre des AmisLe Banc de touche, Jacques Probstdu 3 au 31 maiParoles de comédiensPour fêter dix ans de théâtre, carteblanche pour sept spectacles inéditsen alternancedu 7 au 30 juin

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A Carouge: Rues Vautier etRoi-Victor-AméCour du Triangle et Temple