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Institute for Classical Studies, part of the Institute for Philosophy, Czech Academy of Sciences in Prague Résumé des articles de la revue «Listy filologické», t. LX (1933) Source: Listy filologické / Folia philologica, Roč. 60, Čís. 6 (1933), pp. 538-543 Published by: Institute for Classical Studies, part of the Institute for Philosophy, Czech Academy of Sciences in Prague Stable URL: http://www.jstor.org/stable/23454457 . Accessed: 16/06/2014 11:30 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Institute for Classical Studies, part of the Institute for Philosophy, Czech Academy of Sciences in Prague is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Listy filologické / Folia philologica. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.2.32.109 on Mon, 16 Jun 2014 11:30:27 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Résumé des articles de la revue «Listy filologické», t. LX (1933)

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Résumé des articles de la revue «Listy filologické», t. LX (1933)Source: Listy filologické / Folia philologica, Roč. 60, Čís. 6 (1933), pp. 538-543Published by: Institute for Classical Studies, part of the Institute for Philosophy, Czech Academy ofSciences in PragueStable URL: http://www.jstor.org/stable/23454457 .

Accessed: 16/06/2014 11:30

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Résumé des articles

de la revue «Listy filologické», t. LX (1933). V. Groh: Le monument d'Antioche, chap. 10. P. 1—9, 89—98.

L'analyse épigraphique et matérielle du chapitre 10 permet d'en établir le texte d'une manière plus précise. En voice le résultat:

nomen meum senatus consulto inclusum est in saliare carmen et sacrosanctus ut essem mihi datum et quoad viverem tribunicia po testas mihi esset constitutum lege. Pontifex maximus ne fierem in vivi conlegae locum populo id sacerdotium deferente mihi

quod pater meus habuerat recusavi. Quod sacerdotium post an nos aliquod eo mortuo demum qui tumultus occasione occupaverat cuncta ex Italia confluente ad comitia mea multitudine quanta Romae nunquam ad id tempus fuisse narratur recepi P. Sulpicio C. Yalgio consulibus.

L. Varcl: L'essence et l'origine de Vulcain. P. 9—15, 98—115.

L'auteur traite de deux dernières tentatives faites pour éclaircir l'origine et en même temps l'essence de Vulcain. D'une part J. Toutain (Revue de l'histoire des religions, t. 103, 1931, p. 336 suiv.), se basant sur les témoi

gnages contradictoires de l'antiquité, a identifié Vulcain avec la divinité du fleuve Tibre; l'auteur de l'article ci-dessus démontre qu'on ne saurait in

terpréter ces témoignages, comme le fait Toutain, et il essaie d'expliquer le rite de la crémation des poissons vivants lors des Vulcanales (étaient-ils donnés

originairement au feu funèbre en échange des âmes humaines?). F. Altheim

(RGVV XXII, 1, 172 suiv.), d'autre part, rattache Vulcain à veIxans étrus

que et trouve des arguments en faveur de cette thèse dans l'essence en

apparence chtonienne de Vulcain (les Vulcanales faisaient partie des fêtes de la terre; Vulcain était lié à Maïa), dans ses rapports avec la dynastie étrusque des Tarquins, avec Cacus et Caeculus, dans ses rapports avec la

métallurgie et avec le soleil. L'auteur soumet tous ces faits à un examen cri

tique, les range chronologiquement et démontre qu'on ne saurait les rappor ter tous à l'époque préétrusque, et que les plus anciens des documents con servés ne mettent pas sur la voie de l'Étrurie. A со sujet il examine plus en détail le rapport de Vulcain avec Maïa (comme d'ailleurs le problème des divinités auxiliaires en général) et la question de savoir si la duplication des Tubilustria est en rapport avec le double caractère des Salii.

F. Stiebitz: La transformation de l'eau en vin. P. 15—28.

L'auteur réfute l'opinion des savants qui voient dans ce miracle (Jean 2, 1—12) l'influence du culte dionysiaque: la narration a tiré son origine de la tradition évangélique. Plus tard, il est vrai, le Jésus de cette histoire est devenu le type antithétique de Dionysos.

A. Kolâr: Les dactyles éoliens. P. 81—89.

P. Kikauka (Mètres de la poésie grecque monodique, Riga 1931, p. 77 suiv.), en se basant sur le fragm. 96 [Diehl] de Sapho, a supprimé le dacty les éoliens dans la métrique grecque, en les rangeant parmi les logaèdes. Leur

crétique final n'est pas, à son avis, un dactyle irrationnel, mais a la valeur de — ^ —!, tandis que —О final a la valeur de —I—I. Kolâr démontre dans le

présent article que le point de vue du savant letton ne saurait être appliqué

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Résumé des articles de la revue « Listy filologické». 539

qu'aux dactyles éoliens finissant par un crétique, et unis aux véritables loga èdes qu'il compte, de même que d'ailleurs M. Kikauka, comme des dactylo trochées, et non pas comme six temps; il continue cependant à considérer les

dactyles éoliens finissant en — O (ce qu'il compte comme une seule mesure) et plus longs que les vers tétrapodes, surtout lorsqu'ils se caractérisent par la liberté de la première mesure ( y y ), comme des dactyles éoliens (p. ex. le fragm. 115—120 de Sapho ou les fragm. 98 et 99 [Diehl] d'Alcée). L'auteur a exposé tout récemment son point de vue dans l'ouvrage Die Logaoden (Bratislava 1933), p. 62—75.

B. Ryba: Une lettre de Venceslas Písecký à Michel de Stráž. P. 115—126, 273—287, 436—440.

L'auteur publie le texte latin de la lettre de l'humaniste tchèque Ven ceslas Písecký, adressée à Michel de Stráž, et contenant „la dispute de Pí

secký avec le moine savant de Bologne". J. Truhlář a publié, en 1897, seule ment le commencement et la fin dfe cette lettre, de sorte que plus de la moitié du document en question est publiée ici pour la première fois. Le texte est le résultat de la collation complète des trois manuscrits qu'on possède de cette lettre (S = Bibl. de l'Univ. à Prague XVII D 38, fol. 515 suiv., V = Na tionalbibliothek devienne 4542, L = Bibl. de l'Univ. à Prague adlig. X A 25, fol. 14 suiv.) et de sa traduction tchèque par Řehoř Hrubý de Jelení (ρ =

Bibl. de l'Univ. à Prague XVII D 38, fol. 92 suiv.), qui a également été prise en considération. Dans le commentaire, l'éditeur détermine les allusions et les citations contenues dans la lettre.

K. Svoboda: La forme littéraire de la philosophie grecque. P. 249—263, 401—421.

On peut voir les premiers éléments de la philosophie grecque dans les

proverbes et dans les mythes. Les proverbes ne se sont pas développés, mais ils ont pénétré dans la poésie sous la forme de vers gnomiques, et ont constitué la philosophie populaire. Les mythes ont donné lieu à des poésies cosmogoni ques. Les philosophes de Milet ont laissé des traités de philosophie natura liste en prose, mais contenant souvent des images. Le style d'Héraclite était

figuré, symétrique, antithétique et serré. Xénophane, Parménide et Empé docle exposaient leur doctrine sous la forme du poème épique ancien, mais

déjà le disciple de Parménide, Zénon, revient au traité en prose, qu'il remplit de dialectique. L'influence de cette dernière peut être constatée aussi dans les ouvrages des autres philosophes de l'époque. Les sophistes composaient tant des traités que des sermons épidictiques en introduisant dans ces der niers les mythes allégoriques. Démocrite écrivait souvent ses traités dans un

style très orné. Les disciples de Socrate ont créé le dialogue philosophique que Platon a porté à sx>n plus haut point de perfection. Platon a probable ment inventé également l'épître philosophique. Dans Aristote et chez les

philosophes hellénistiques, on rencontre le dialogue, le traité, l'essai systé matique et l'épître. A la différence des Stoïciens et des Épicuriens qui mé

prisaient le style, les Cyniques ont trouvé de nouvelles formes dans les poèmes philosophiques, dans les chries et dans les sermons (les „diatribes"). L'époque impériale n'a pas apporté de nouvelles formes: à l'époque la plus ancienne, on recourait au dialogue, au traité et au sermon cynique mêlés les uns aux

autres; plus tard, les plus répandus furent le traité, l'essai systématique et le commentaire. Les formes philosophiques grecques ont été transmises, en

général par l'intermédiaire des traductions latines, au moyen âge et à l'époque moderne, comme d'ailleurs les pensées qu'elles servaient à exprimer.

Z. K. Vysoký: L'épithète dans la poésie grecque. Partie I. P. 263—273, 421—435.

L'épithète dans la poésie grecque a deux fonctions: soit elle soutient le récit et est une partie intégrante du langage du poète — l'épithète d'action, soit, d'après ce qu'elle exprime, elle se place en dehors du récit ou de la

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540 Résumé des articles de la revue « Listy filologické».

description proprement dits — l'épithète stagnante. Cette épithète correspond quelquefois tout à fait à son substantif (άψύχφ νεηρφ), quelquefois seulement en partie, mais il y a des cas oû elle entraîne le lecteur dans une région tout individuelle, assez éloignée du substantif qu'elle accompagne (Παρίας λί&οι.ο). On peut trouver les premières épithètes de ce genre déjà dans la poésie ho

mérique où les prières et les invocations semblaient au poète particulière ment propres à semblable individualisation. — L'épithète consiste fonda mentalement dans le développement du contenu d'un nom donné. Ce dé

veloppement se fait de deux manières: soit par une épithète adjective, soit par un autre substantif qui fait que le nom primitif devient subordonné (κρατερός Διομήδης, βίη Δι,ομήόΐος). Dans les poésies le développement était pratiqué surtout au moyen de la métaphore, de la métonymie, de la synecdoque. Le

développement métaphorique était préféré, la métonymie se présente rela tivement le plus rarement. On peut trouver aussi la synecdoque. A la fin de son article, l'auteur traite de ce qu'on appelle ennalage et de l'emploi pro leptique de l'épithète.

J. M. Kořínek: L'origine du tchèque rarach ,diable'. P. 28—37.

D'après les explications de l'auteur, le tchèque rarach .diable' peut venir du vieux slave rarog-b, ,falco laniarius', employé, dès l'époque pré historique, dans la partie occidentale du domaine slave comme dénomination de certains êtres mythologiques défavorables aux gens. Il s'agirait ici d'une déformation de la partie finale du mot que l'on retrouve aussi p. ex. dans le tch. ďach, ďách et le pol. djaszek, issus par une sorte de mutilation du nom de diable (tch. ďábel, pol. djabel). La cause de cette déformation a été le carac tère tabou des images dont il s'agit. Mais on y peut penser aussi à un ré sultat de la contamination (du croisement) de l'ancien raroh (au sens mytho logique) avec un *raeh, forme mutilée de la même dénomination; à cette forme hypothétique pourrait, de son côté, se rattacher le tch. vulg. rachlik, signifiant un enfant frétillant et gaillard, et refait sur le modèle de tels mots

que diblík, ďachlík avec la même signification, dérivés du ďábel, ďach. De même le tch. ras .équarrisseur, écorcheur', employé aussi, à l'époque plus ancienne, au sens de celui qui a pour métier de faire des travaux impurs, sales, ,cloacarum purgator' etc., pourrait être regardé comme une forme mutilée d'un emprunt provenant de l'allem. Racker; il s'agirait d'une forma tion du caractère tabou analogue au tch. d'as, pol. djas ,diable', à côté de ďach etc., ou, de l'époque plus récente, au tch. ket'as ,usurier', provenant de l'allem. Kettenhàndler.

VI. Smilauer: Le matériel linguistique des documents se rapportant à la

Slovaquie, jusqu'en 1300. P. 126—149.

Avant 1200, les documents hongrois intéressant la Slovaquie sont rares; en revanche, nous en possédons plus d'un millier datant du XII [e s.

Presque tous ont été publiés, mais de façon très sporadique et inégalement bien. Cependant il est possible de vérifier les noms de lieu, contenus dans ces

documents, en collationnant diverses éditions du même document et divers documents provenant de la même région. La localisation de tous les noms de lieu est par conséquent la première condition pour pouvoir utiliser celui-ci. Cette localisation, qui est, bien entendu, d'une grande importance pour l'hi storien aussi, est possible dans presque tous les cas. En examinant les noms, il faut prendre également en considération les particularités delà graphie médié vale. La bibliographie critique moderne doit fournir toutes les indications (qui manquent presque généralement dans les éditions) sur la véridicité et l'état de conservation du document. Les noms slaves de ces documents présentent la forme magyare, non par mutilation pure et simple, mais par substitution

phonologique régulière. Ceci explique que l'étude de ces noms suppose une connaissance approfondie de la philologie magyare. Malgré la forme magyare des noms, les documents hongrois constituent une source importante pour la philologie slovaque et méritent toute attention. L'auteur démontre par

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Résumé des articles de la revue «Listy filologické». 541

les exemples, empruntés aux ouvrages tant anciens que récents, les graves erreurs dues à l'omission des règles méthodiques mentionnées ci-dessus.

V. Flajšhans: Mélanges lexicologiques et exégétiques. P. 150—153.

9. hrad. m. = grando. L'auteur montre que l'anc. tchèque hradowe pro czele du Pass. Mus. 446 reproduit le lat. castrorum acies; il s'agit ici donc de

l'adj. hradový, et non — comme l'a conjecturé Gebauer — du nom. plur. du subst. hrad ,grandines'. — 10. hradi, plur. = castra; stanové, leženi etc. Pour

exprimer la notion de „castra", on se sert dans les textes en vieux tchèque des

expressions suivantes: hradi (à l'époque la plus ancienne), stanové (depuis le XVe s.), leženie (depuis le XVIe s.); en outre, on y retrouve le terme

vojsko, vojska. A partir de la fin du XVIe s., on rencontre le subst. tábor, mais cette dénomination ne devint familière au tchèque qu'après 1817, sous l'influence des Manuscrits.

J. Vachek: L'orthographe tchèque et la structure de la langue tchèque. P. 287—319.

L'auteur se demande si, et de quelle façon, l'orthographe tchèque re

produit la structure du tchèque en tant que système synchronique, c'-à-d. si, pour s'approprier les éléments de l'orthographe tchèque, telle quelle est

réglée et codifiée de nos jours, il suffit de connaître seulement le tchèque synchroniquement et non pas aussi diachroniquement. Dans son article, il ne prend en considération que les mots tchèques d'origine indigène; il laisse

également de côté le slovaque littéraire. — Il s'occupe plus en détail d'une

question d'intérêt général, comment peut-on représenter une langue par des signes graphiques. Il arrive à la conclusion que l'orthographe phonolo gique qui choisit les signes graphiques pour chacun des phonèmes d'une

langue donnée, est sans aucun doute la plus avantageuse. L'auteur examine en détail le graphisme du tchèque littéraire du point de vue de savoir comment le tchèque répond aux principes phonologiques, et constate que les signes graphiques tchèques, tant diacritiques que non diacritiques, rendent assez fidèlement la structure phonologique du tchèque. Dans la partie essentielle de son article, l'auteur traite surtout des éléments de l'orthographe tchèque, qui sont en opposition avec la structure phonologique du tchèque (les gra phies ů, ch, ě, i, y, l'omission de l'assimilation selon la sonorité, etc.). Il trouve que ces éléments qui, au point de vue phonologique, apparaissent comme des lacunes de l'orthographe tchèque, doivent être considérés comme des concessions faites à la structure morphématique du tchèque, sur la

quelle l'orthographe tchèque dans sa forme actueile nous renseigne très

clairement, et dont le tableau graphique se trouverait considérablement ob scurci par la phonologisation conséquente de l'orthographe tchèque. L'auteur attire l'attention sur le fait que l'orthographe tchèque tient compte, de façon vraiment remarquable, tant de la structure phonologique du tchèque que de sa structure morphématique, et cela sans altérer ou seulement déranger le fait que les signes graphiques tchèques désignent toujours un seul son, sont clairs et, dans la majorité des cas, ont chacun un emploi unique. L'auteur

répond à la question qu'il s'était posée au début de son article, qu'il est

possible de comprendre et d'expliquer l'orthographe tchèque presque sans résidus par le moyen de la structure synchronique du tchèque, et qu'elle n'est pas par conséquent un système aussi historisant qu'on prétend généra lement. Le fait que l'orthographe tchèque reflète si admirablement la struc ture du tchèque, peut être utilisé non seulement pour faciliter l'appropriation des règles de l'orthographe tchèque dans la pratique, mais aussi pour donner au grand public une connaissance plus approfondie de la structure synchro nique de sa langue maternelle.

V. Machek: Le type syntactique dům od domu. P. 440—449.

La provenance du type dům od domu (au lieu de l'expression pleine od domu k domu ,d'une maison à une autre, de maison à maison') n'a pas été,

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542 Résumé des articles de la revue « Listy filologické».

jusqu'ici, expliquée d'une manière complète. Ce type n'a rien produit ailleurs

qu'en tchèque, bien qu'une évolution semblable se soit amorcée aussi dans les autres langues slaves et en lithuanien. La tournure normale, et tout à fait claire, est od domu k domu, qu'on a tenu pour un germanisme, mais à tort. Quant au type dům od domu, l'auteur en cherche l'origine dans la ten dance à raccourcir les expressions trop longues. On trouve en vieux tchèque z rok do roka, en slovaque z dom' do domu (au lieu de z domu do domu), c'-à-d. que le premier terme est abrégé pour devenir monosyllabique. Cette tendance a été secondée par l'existence des autres types ayant un nominatif ou un accusatif à la première place (comme dóm u domu ,une maison à côté d'une autre'), de sorte qu'il en est résulté un type nouveau, usuel en tchèque littéraire, mais presque inconnu de la langue parlée du peuple. A la fin de

l'article, l'auteur signale en lithuanien des cas pareils, dont la provenance peut s'expliquer de même qu'en tchèque.

B. Ryba: Petites remarques exégétiques. P. 449—453.

1. Appelatif žižka = ,borgne'. Dans la traduction d'une lettre perdue de Bohuslav Hasištejnský de

Lobkowicz, faite, en 1513, par Řehoř Hrubý de Jelení (manuscrit XVII D 38 fol. 70 b de la Bibl. de l'Univ. de Prague) on lit: což mi zlú naději, žižko, k životu dáváš, ce qui correspond à peu près au texte latin de Macrobe, Saturn.

' VII, 3,1 : ergo impossibilem mihi dicitis Spem salutis. Ce passage, souvent mal cité et interprété dans les divers ouvrages et articles, constitue le document le plus ancien de l'emploi appelatif du nom de Žižka au sens de ,borgne'.

2. Pole Flory (Le champ de Flore). Les mots na pole Flory qui se lisent dans la même traduction, ne cor

respondent pas, comme l'a affirmé Truhlář, au latin in agrum Florentinům, mais in campům Florae. L'auteur de l'article en question cite nombre de cas de cet emploi topographique, et indique aussi la source de tout ce passage: c'est la biographie du pape Pie II par Barthélémy Platina.

HLÍDKA ABCHEOLOGICKÁ (Revue archéologique), t. 6.

A. Salač et K. Hrdina: Une monnaie romaine possédée par Charles IV. P. 233—239.

Le premier qui ait collectionné les monnaies romaines à l'époque mo

derne, Francesco Petrarca, rencontra l'empereur Charles IV à Mantoue le 15 décembre 1354 et lui donna à cette occasion quelques monnaies antiques romaines. Pétrarque en parle lui-même dans sa lettre Epist. de rébus familia ribus XIX. 3. Vingt années à peu près plus tard, l'empereur s'étonna de trouver à l'avers d'une monnaie, attribuée à Jules César, le portrait de jeu nesse de César, et, au revers, les insignes de son triomphe, en objectant que le jeune César n'avait pas célébré de triomphes. Le gouverneur de son fils, Niccolô Beccari deFerrare, tâcha d'atténuer les scrupules de son maître dans une lettre où il attirait son attention sur le fait que Pétrarque avait depuis longtemps la pièce en question et que, lorsque Beccari lui avait fait la même

objection que l'empereur, Pétrarque avait continué à soutenir qu'il fallait attribuer la monnaie en question à César, en arguant que les graveurs avaient

pu se douter de la grandeur future du jeune homme, et qu'ils l'avaient in

diquée par le symbole du triomphe. — La lettre de Beccari, qui est conservée dans deux manuscrits dont l'un se trouve à la Bibliothèque Centrale de Zu

rich, l'autre à la bibliothèque S. Marc à Venise, est publiée ici pour la pre mière fois. D'après la description qu'en donne Beccari, il s'agissait d'un denier doré en argent; mais autant que nous pouvons en juger, il ne s'agissait pas probablement d'une monnaie de César, mais d'A uguste, et précisément d'une

pièce datant des années 29—27 av. J. C, lorsque Auguste faisait usage, sur . ses monnaies, de titre Imperator Caesar. On aurait par conséquent affaire

à une monnaie décrite dans l'ouvrage d'E. Babelon, Monnaies de la république

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Résumé des articles de la revue « Listy filologické». 543

Romaine, II, p. 67, No. 162 (et aussi dans les catalogues anglais plus récents). Cette monnaie porte à l'avers la tête imberbe d'Octave, au revers l'arc de triomphe avec un quadrige conduit par Octave, et sur la frise de l'arc, il y a la légende Imperator Caesar, de sorte qu'on peut dire que l'empereur Charles IV avait raison sur ce point, et non pas Beccari ni Pétrarque.

G. Hejzlar: Les nouvelles découvertes archéologiques en Grèce. P.

239—244, 377—395.

L'auteur nous renseigne sur les dernières découvertes archéologiques faites en Grèce et sur le territoire de la Méditerranée orientale, habité ancien nement par les Grecs et les Romains.

A. Salač: Quatre coupes grecques d'enfant. P. 369—376.

Le deuxième jour de la fête des Anthestéries (%ôeç), avait lieu à Athènes un concours de buveurs du vin: à partir de la deuxième moitié du Ve s. av. J.-C., on avait pris l'habitude d'offrir ce jour aux enfants, en dehors d'autres cadeaux, de petites coupes ornées de scènes peintes, inspirées de la vie des enfants; ces scènes sont d'habitude en rapport précisément avec la fête des Anthestéries. Nombre de ces coupes ont été déjà reproduites. L'auteur de cet article donne la description de quatre coupes de ce genre, conservées dans les collections de Prague. Trois de ces coupes, dont l'effigie n'a pas encore été publiée, sont aussi reproduites. — Étant donné que, pendant la

guerre du Péloponèse, les Athéniens étaient empêchés de célébrer les fêtes

qui avaient lieu en dehors de la ville, p. ex. à Éleusis, on apportait probable ment plus d'éclat aux fêtes solennisées dans la ville; ceci expliquerait que l'habitude d'offrir aux enfants de petites coupes ornées, se popularisa ains:.

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