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52me Année No 5 28 Février 1933 Of LA SceJ€té d ·edUC!8tion L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la pUblication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrêtaire au Département de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues exclusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de PUblicitê, Sion Rue de Lausanne 4 - Téléphone 2.36

L'Ecole primaire, 28 février 1933

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Page 1: L'Ecole primaire, 28 février 1933

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52me Année No 5 28 Février 1933

OR~~1)11 Of LA

SceJ€té 'valaj~aQ'I,e d ·edUC!8tion

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

Tout ce qui concerne la pUblication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrêtaire au

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Page 2: L'Ecole primaire, 28 février 1933

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52nw Année. No 5. 28 Février 1933:

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE o'ÉDUCATION

SOMMALHE: L 'école et ]e ·choix ,d 'une profess ion. - Récr éa tions. L'Ecole. - L 'orthogr aphe. - Chrolü qu e de l'Union. - Lan gu e m a­ternel1e. - tL 'enseign em en t de la la ngu e m atern elle. - NOS P AGES. - Ça ct là . - Bibliogr aphie.

L'école et le choix d'une profeSS ion

'L 'école ne doit pas ê tre étrangèr e .à la profession que les élèves embrasseront un jour. D 'abord, elle les a pourvus de con ­naissances qui leur serviront dans l 'état qu 'ils pourront adopter , ~t sans les'quelles ils n e sauraient y r éussir ; ensuite, elle a d éve­loppé les facultés dont la Providence les a doués, et elle a r évélé ù l'ins tituteur attentif une aptitude dont son pren1Îer devoir était de cultiver le germe précieux , afin qu'elle pùt un jour porter ses fruits.

Le Inaître n1anquerail à un devoir sacr é, s 'il n e ,ch erchait p as, en étudiant les dispositions de l' enfant, à découvrir quelle profes ­sion il pourra exer,cer avec le plus de su ccès et de profit. On naît poète ou orateur; on naît de m êm e avec des dispositions plus particulièrem ent appropriées à l' exercice de certains genres de profession. L 'hon1111e qui se m eut lourdem ent, et qui trahiit dan s tout ce qu'il fa it, sa gau ch erie et sa 111aladresse, dont l'intelligence bornée saisit ù p eine ce qu'on lui montre, n 'est-il p as d es tiné à ces professions communes dont l 'exercice n e demande presque aucun apprentissage, où l'action Inatérielle de l'individu et l'emploi de ses forces physiques sont tout ce 'qu 'elles exigent de lui ?

U ne intelligence ouverte, un p enchant prononcé au calcul et à la r éflexion , l'amour des inventions et des perfectionnem ents, la souplesse et la dextérité des organes, l application et l'activité dans le travail , tous ces dons de la nature n e vouent-ils p as à l'avance ceux qu' elle en a enrichis ù ces professions où l'œuvre de l'antisan ,tire son prix de l' élégance et de la forme, de la pl"élcision rigoureuse de son exécution e t d es moyens ingénieu x en1ployés pour l'ob­tenir? La tâ'che d e l'instituteur 'consis te donc là découvrir ces aptitudes diverses et ù fair e concourir son enseign en1ent ,à les dé­velopper . Son œil exercé les découvrira plus f acilem enrt qu un père ou une n1ère : son d evoir es t encore de les leur signaler pour que l'éducation d e la f amille seconde ·celle de l' école, .que les vues d es parents s 'éclairent de bonne h eure avant d e se fix er , que les conseils du Inaître n e c-ontrarient pas lell!' volonté, et que ses

Page 3: L'Ecole primaire, 28 février 1933

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suggestions ne fass ent pas naître, au préjudice de la plus respec­table des autorités, un conflit où la violence et la ,contrain~e du père amèneraient la r és is tance et la désaffection du fiis. '

Ainsi, dumOlnent que l'observation a révélé à l'instituteur les dispositions spéciales de l 'enfant, sans perdre de vue ses autres facultés , il donnera à son enseignenlent la direction la plus propre ù en procurer le développem.ent ; il insistera sur l étude des ,con­naissances 'qui lui seront le plus utiles dans l' exercice d 'une pro­fessioll 1à laqueUe son aptitude senlble le prédestiner. Il aura averti ses parents, il leur aura fait part de ses observations; plus d 'une fois, il les aura entretenus de l'avenir de leur enfant, et il se sera r encontré avec eux dans les projets qu'ils fonnent pour son bon­heur.

:\1aintenant, qu'il s'adresse à son élève, qu'il pressente ses goüts et ses penchants, e t s ils l'appellent vers cette profession qu'il a devinée pour lui, qu'il lui nlontre les secours que l'étude pourra lui apporter lorsqu'ill embrassera; qu il lui offre, conlme prix pro­pre 'ù entretenir son émulation et digne de tous ses ,effor1ts, la supé­riorité qu'une intelligence cultivée, la connaissance de là langue, la science du calcul et l'habitude du travail et de l'ordre assurent toujours, Inême dans l'exercice des professions les plus vulgaires, à l'honune qui s'y es t préparé par la fréquentation de l',école. Il n 'entreprend rien à la légère; avant de oConunencer lUl ouvrage, il se rend ,cOlnp,te de ce qu'il va lui 'coûter et de ce qu'il peut lui l'apporter; il le raisonne en y travaillant, il y r éfléchit encore dans ses nloments d e loisir; il sünplific les pi'O'cédés consacr,és par l usage; il p erfec tionn e les instruments qu'il en a r eçus, et il trans­lnet à ceux qui viennent après lui ul1lnétier qu'il a doté de ses h eu­r euses inventions.

Si le jeune honuue embrasse sans r éflexion , sans conseils , une profession autre que ,celle 8 laquelle l'appellent ses aptitudes, il aura rtoute sa vie ù lutter contre· ses penchants , car disent les Proverbes: « L'ünprudence des insensés est toujours errante. »

Cette profession, il l'exercera sans habileté, sans profit. Bien- _ tôt, l 'ennui et le découragem ent s'eInpareront de lui ; il la quittera pour une autre qui n e le r etiendra guère plus que la prenlière; il les essayera toutes sans qu'aucune ne le fixe. Parvenu au Inilieu de sa vie, il jetttera un regard de r egr et ét d 'aInertmne sur tan t d 'années r est,ées stériles et l'a, enir se Jnontrera sous un jour p~u rassurant.

Chargé de former la jeunesse, l'instituteur peut la présel:ver de ce double écueil ; il p eut, par ses sages conseils, lui Inénager des jouissances et Inênle r épandre du lustre sur une ,iie qui devait r es ter enseveiJie dans l'obscurité.

C'est donc une nlÎssion essen tiellenlelll utile et sur tout une Inission religieuse que celle d'éducateur de la jeunesse.

- 123 -

Aider l'homme à luettre Ù profit son aptitude en la lui ré­vélanl, n'est-ce pas le servir '? Développer ses facultés pour lui faire r emplir une destinée qui es t dans les vues de la Providence, n 'est-ce pas accOlup lir un devoir r eligieux'? Viendra le jour où chacun de nous r endra compte ù. Dieu du bien qu'ill aura fait et de celui qu 'il pouvait fa ire. .

Récréations Il faut surveillei' les récréations. C'est une sage obligation

comme d 'ailleurs une r eCODl111andation utile et souvent répétée: Un e surveillance discrète pendant les r écréations pennet au

nIaÎtre de mieux . connaître le caractère de ses élèves de surpren­dr~ certai n'e~. de leur.s ,étourderi es habiJtuelles 'ou sl;ontanées , de 1~lell1 C les. defauts qUI sont en gennes dans leurs âmes et qui se CLonnent lIbre ,cours au contac l de la société.

. '? ,un autr~ côté, il convient de se ~'endre cOlnpte des respon­sabIlItes que lon encourt en ne surveIllant pas les al1UISements r écréatifs de la 'classe. Un écolier est-il bousculé? Se casse-lt-il une jaIu]?e pe~lClan t le jeu? Est-il blessé par une pierre ilnprudente ? Es t-Il vIclllne d. un h eurt grave sur une glissoire? ... Voillà quelques­unes des « p etItes 'ch oses » compron'lettantes pour lui, pour son rôle de Inaître d 'école, qui engagent sa responsabilité devant les parents ou m êm e les autorités et risquent de lui causer de désa­gr éables surprises financièr es ... !

D'un autre côté, il convient d 'achnettre que l 'instituteur, sou­vent Inal doté en matériel scolaire, se yoit obligé de profiter de la récréation pour préparer l'une ou l 'autre des leçons qui la suivent immédiatenlent;

pour relever au tableau noir une série de ca1cul écrit; pour y tracer un canevas de ,cOlnposition française, etc ... ; r>our surveiller des élèves auxquels il a octroyé une punition ... Nou s nous disp ensons de tirer ù ce sujet des conclusions for-

IneUes . 'Chaque Inaître d'école est juge de lui-nlênle et 'capable de peser à leur juste valeur et ses obligations vis-à-vis de l'enseigne­lllent et ses r esponsabilités pour ,ce qui concerne des accidents éventuels. J.

Soutenez ceux qui vous soutiennent ! InsLituteurs, Instritutrices, Vous aurez certaine,ment cons t,a t.é que l e nombre des annonceurs

de l 'Ecü 1e Primaire va tou jour' en augmentant. Par ce ,fait, ils faci­litent le dévelol pement de votre organe corporatif.

Pensez aux nombreu ses 'adres "es lors ,de vos commandes.

Page 4: L'Ecole primaire, 28 février 1933

~ 124 -

~ L'Ecole ,~ L'école est Llne pépinière. Maître, voilà. tes arbrisseaux Pleins d e la sève nourricière Qui Inonte cl leurs jeunes rameClUX 1

Si dans leur serre Inaternelle TLl recueilli-s des sClLZvageons, N'h ésite pas, greffe avec zèle, Fais naître de m eilleurs bOLlrgeons.

Prends tCl serpette, élague, tranche, De bas en haut, tout jet gourmand; Ote, sans pitié chaque branche Qui peut nuire ml cOl-U"onnement;

Arrache au sol, la mauvaise herbe; E t · \ . l' x lrpe znsectes, c wmplgnons; Tue aussi bien la fleur superbe Que -les rongeurs les plus mignons;

Dresse la tig e qui se penche, Nourris-la selon ses besoins; Puis , marque d' une boule blanche Les plus assidus de tes soins,

Cal' un beau .tout le jeune (lI'buste , Payant tes sueurs en produits, Portera sur son tronc J'obuste Mille J'am eaux chargés d e fruits .

,René .J AQUE:\tIET.

L'orthographe ,(Sainte -.B euv e vient (le cite]' un.e l ettre d'une déplorflble ortho­

graphe, écrite par une grande dame ,du XVIIe siècle, et voici ce ,que cette lettre lui fait dire) :

« On en 'était là dans la premièr e .moitié du XVUe siècle, et dans le nlonde le plus raHiné : il y a d e quoi rougir. En ,cela, com­lne en beaucoup d autTes choses, on e n est r,esté longtemps au su­perflu, avant de s 'aviser du nécessaire. L 'orthographe, c'est le né ­cessaire pour "quiconque écrit. Que si quelque docteur relâché ve­nait à poser en principe que plus on a d 'esprit et nloins on est tenu :\ ces m:isèr es àe l 'orthographe, que ce sont choses à laisseT à des plunles bourgeoises et que la 'lnarque de la supériorité consiste ù

, .pe pas se priver de 'ces licences d 'allitrefois , un exemple comme

- 12.) -

.celui de :\lhne de B. suffirait , certes, Ù dégo üter les moins suscepti­hIes, 'à effrayer l es moins tin1Îdes, et il n 'es t p er sonne qui ne p 'écri,ât : « Dieu nous garde d 'êtr e jamais beaux esprits 'à ce point! ,)

.Personne aujourd'hui ne veut dol1'c se passer d 'orthographe. C'est un signe de premièr e éducation , e t celles ·ln'êmes qui n 'en ont pas , ti ennent ù s'en donneT le semblant. Au pis, on prend un maltre de fran ç.ais .. ~Vlais que cette parfaite orthographe, si on n e la possède pas par u sagè e t d'enfance, est don c rare! Et je ne sais pourqu'Oi , je n 'ai l 'air ici que de parler des femmes: les hommes y Inanquent bi en souvent. J 'ai vu, j'a i reç.~ des lettres d 'Iholl'llneS, mêm e les plus instruits d'ailleurs , des le ttTe pleines de sens ou de bonne information, el qui avaient de ces taches vraill1ent fâcheuses . Un savent qui passe pour orientaliste vous écrira par exenlple : « Le jour de nôtre arrivée, nous CClUSClJ11J11CS ... » Un autre, des plus experts dans la la ngue' française romane, dans notre vieille langue du :\tJoyen âge vous dénoncera dans un év'énem ent d 'hier , un fait grâve ! Rien , ù nos yeux , n e trahit son homnle comme une faute ,l'o rthographe. C'est presque ,toujours par une faute d 'orthographe qu'on laisse passer le bout de l'oreille . .celui qui m 'écrit qu 'il a « d e curieux orthogr(/ph es » peut savoir le turc et le chinois, mais ù coup sür il n 'a pas fa it ses simples études 'Classiques. Combien d'auteurs , m êm e de nos jours combien de critiques et de juges ou qui se donnent pour tels aurai ent besoin de se souvenir que J'orthographe es t le comm en cem ent de la l1ttérature. »

(C auseries du Lundi.)

Chronique de l'Union

Les élections du 5 mars

Nous voici ù la veille des élections. Le réveil d 'une dissidence quelconque à l'exécutif semble très Îlnprobable. Ainsi donc, l'acte que les électeurs seront appelés ù poser dimanche r evêtira avant tout un caractère symbolique de témoignage de confiance. Etant donnée cette situa,tion spéciale, un 'Certain nonlbre cr élec l eur,' n é­gligeront de jeter dails l'urne ·la liste des candidats au Conseil d 'Etal'.

En ·ch er chant dans tous les milieux ù r éagir contr'e cette indif­férence, nous trouverions une excellente oc:casion de téJnoigner n on seulenlent au ,Conseil d 'Etait en général Bla is à notre Ch ef de Départell1en t tout sp écia1lem ent quels espoirs le -corps ens-eign ant tout entier fonde sur son adivité débordante. Nous avons d'ail­leurs déjà 'co ntracté ù son égaTd des dettes de reconnaissance, et l'urne r este le seul nloyen pour nous de prouver à ~1. Es-cher que nous nous souvenons de tous les dévouell1ents et de toutes les faveurs.

Page 5: L'Ecole primaire, 28 février 1933

- 126-

Cartes de membres Les 'cartes de nlel11bres sont en circulation. Au montant de la

cotisation, nous avons .ajouté ,cette année-ci les frais de port. 'C"est pourquoi le ren1bouTselnent est de 3 fI'. 25. 'Par ailleurs, certaines cartes n'atteignent pas ce chiffre, bon nonlbre Inênle sont envoyées conlnle sinlples ÏlnprÏlnés. tCes différences proviennent des ré­ductions que le 'cOlnité a décidées pour dédonllnager certains par­ticipants rà l'ass'enl'blée générale de leurs frais de déplaceluent.

La 'caisse de 'l'Union, en effet, a supporté tous les f rais de dé­p lacelnent, sous déduction d'un nlÏninllun de 3 fr. 25. Elle n'a pu faire plus, le nlontant à verser 'en raison du grand nonlbre de par-ticipants 'é tant assez élevé. NI.

Langue maternelle

Cours élémentaire Le jardin.

EXERCICE DE LANGAGE

N otCl. - Conduire les élèves dans le jard in de l'école ou dans celui d 'un voisin.

Vos parents ont-ils un jardin ? 0 II est-il situé? Est-il àussi grand que celui de r école? (ou 'la cour .de l 'école?). 'COlnbien y a-t- il de carrés dans votre jardin ? Y a-t-il des allées , une plar\:e­bande? Votre père a-t-il travaillé au jardin cette année? Allez­vous quelquefois au jardin avec votre père? Qu'y faites -vous? Ave'z-vous votre petit jardin dans le grand jardin de votre père? Qu'avez-vous selné dans votre p etit jardin? Quels légmnes votre père a-t-il selnés ou plantés? En r écolte-t-il déjà? Lesquels? .Quels légulnes r écolte-t-on en nlars, avril, etc.? Votre nlan1an est-elle 'contente d 'avoir des léglunes frais? ' Quels sont les outils du jardinier ? Que fait-il avec la bêche, avec l e râteau, avec la fourche, l'arrosoir , la brouette, le cordeau, le .pŒantoir , le sécateur? Que .fait votre père quand il fait Itrop sec, quand il n e rpleut pas ? Avez-vous des fleurs dans votre jardin ? Lesquelles? Y avez-vous aussi quelques arbres fruitier,s ? Quelles sortes? Etes-vous conten(t d'avoir un jardin? Pourquoi?

VOCABULAIRE

a) Les n0111S. - Le jardin, l e jardinet , le jardinier , le jardi­nage, Une aUée, un carré une plate-bande, ùne planche. ILe jaTdin potager , le verger, 1e jardin d 'agrélnent. La haie, la clôture. La bêche, le râteau, la fourche, l'arrosoir , le sécateur, le plantoir. Le fumier, la semence, les senlis, le plant. La couche, le châssis, la cloche. Les légu111es , les prin1eurs, la salade, les carohtes, les navets ,

4

r

l

- 127 -

les choux, les pois , les h aricots, le persil le ·cerfeuil l'osel'll 1 r

l .' 1 " dl' ' ,e, e ce-el l, ,cs epInar s, es pOIreaux, les p,OInmes de terre les fra's 1 groseIlles , ,les, es

, b) ~es adjectifs. - Une terre fertile, un grand jardin une al~ee, ~rOIte., p,r~pre, sabl~e. 'Le jardin ,Jjien cultivté, bien' entretenu; les l,egmnes f~ aIS, les radIS tendres les choux ,énormes, le jardinier nlatInaI, actIf. .

, ,c) L~s verbes. - Le jardinier taille, répand le fumier, bêche, l,a tIsse, seIne, plante,. sar.cl~ , arrose. La gr aine genne, la plante leve, e~l e, pousse, le .1 ardllller r écolte les légumes, il les porte au l11arche, Il les vend.

ORTHOG·RAPH.E1

Dictée. -, Les outils du jardinier. Le jardinier a beaucoup d'outils . Il taille ses groseil1lier s ses

arbres avecun sécateur; il répand le fum.ier avee une fourche; il laboure la terre avec ,une bêch e; il se sert du râteau 'pour ratisser 1a terr~ , P?ur reCOUVl'lT ,les seUlences. Il repique les ,choux avec un ]?l~n tOIr ; . Il sarcle son ..J ar~in avec une binette et enfin, quand il faIt sec, Il arrose son Jardm avec un a rrosoir.

. Q'Ll~s~ions . ----: 1. Ecrire au passé cOlnposé en comnlençant pal' : Le Jarduller a taIné ses groseilliers jusqu 'à binette.

2 . . Con.~u~uer, se servir du râteau au passé conlposé. 3. Avcz ­vous un petIt JardIn ? Quels légmnes avez-vous dans vo~re jardin ?

Dictée. - U 11 jardin . . Il ) . avait, à côté de la Inaison -d 'habitation un jardin tout

pel'1l',. nlaIS c?~nnl0de, car, le persil et les légumes y ,étaient là quatTe pas de la CUISIne; plus lOIn, en bas , un autre jardin ravagé par les escargots et un verger peuplé de vieux arbres. Ajou tez à -cela une ch en evière où l'on admirait le l'oi des ccrisicrs.

Dictée. - Un jal'din bien ex/posé. . ~:e jardin, éclairé par le so leil naissant, avait un aspect de

gaIete, de repos et de bonheur, Le vert des arbres était si viva-ce Iles ~luances des fleurs si éclatantes, l'air e t la lumièr e le baignaiel;t si .)oyeuselnent de souffles et de rayons, qu 'on se sentait le désir de s'arrêter là et d') planter sa ,tente.

9uestions, - 1. ECTiTe le tex te au pl~ésent de l'indicatif. - 2. ExplIquer : le soleil l1ctissant) planter sa tente. - 3. Conlposer un e phrase dans laquelle entrera 'l'honl0nynle de tente.

COMPOSITION

Votre p~re vous a cédé, dans son grand jardin, un petit coin pour lecu\hver. Parlez des .différents p etits travaux que vous y avez faits.

Développement. 1. ,COIllbien .l e suis heureux! Papa In'a donné un coin de son

. jardin et lllaintenant j'ai un jardin à nloi.

1

Page 6: L'Ecole primaire, 28 février 1933

- 128 -

2. Tout fi er , je m e suis u1Ïs courageuselnent au travail. J 'ai d 'abord. enl ~vé les pierres, arra·ché les Inauvaises h erbes, puis avec une p etIte beche que 1nalnan In 'a ach etée, j 'ai labouré nlon jardin.

3. Une foi s le sol bien ameubli , rai tracé deux allées en croix formant quatre p etits carrés : un pour la salade et Iles radis, un a UrtTe pour les carottes et les navets , 'le triosièm e pour le p er sil e t le cerfeuil , e t dans le quatriènle j'ai planté un p etit pêch er. SUT les bords des allées, j'ai r ep:qu é des fl eurs .

4. Après une quinza ine d e jours , ma salad e, m es r a dis, Ines carottes, Ines nave ts étaient levés; je n 'en pouvais croire m es veux . Tous les jours , j 'a lla is fair e un tour dans "1non jardin pour 'cons­tater le.'progrè~ de Ines j eune~ plantes ; si la journée avait ·été brÎl-lante, .1 a rrosaI S abondamm ent. ,

ô. Au bout d'tlll mois, m a salade, m es radis éjtaient bons ;\ r écolter. Et . a jourd 'hui , en gr a nd Inys tèTe, j 'ai apporté m es pri­lneurs Ù rIa cuisine. J am ais ma mèr e, mon pèr e n 'avaient m an gé d 'au ssi bons ra dis disaient-ils .

(~ . Ah ! qu e je suis fi er d 'avoir un jardin ! L e soir , qua nd .l e r entre ci e r école, comme je suis h eureux d 'aller fair e un p e tit tour dans 1110n jardin!

RECITATION Mon jardin.

1. Mon /({/'din n ) est qu' un coin cl e terr e Qu )on peut m esurer en trois pas; Muis je ne l' éclwngerais pas Pour le plus brillul1t p((rterre.

2. Tou s les mutins) dès le rév eil ) .J'y cours) je-cultiv e, Farros e L )œ illet, lu verv ein e) la ros e) Avant les (lrd eurs du soleil.

3. L e soir ({u retour de l' école J'y cO L;rs encore pour obse~'v e r Si telle gr((ine a pu lev er) Si tel bouton d evient corolle.

Cours moyen et supérieur Jardins et vergers.

ORTHOGRAPHD Dictée. - Mon jardin.

: .. YIa Inèr e ln 'avait donn é un p e tit coin du ja rdin ; j\ avais r éUlll une infinité d e plantes , d 'h erbes , arrachées à la lisière d es bois, ou le long d es haies pendant que je ga-rdais notre va.ch e, et r eplantées l après-lnidi dans Illon jardin, pêle-lnêle, au hasard , les. unes à côM d es 'autres .

l

1 1 v

- 129 -

Assurém ent ce n 'était point un beau jardin avec des allées bien sabl'ées et des plates-bandes divisées al~ cordeau, pleines d e fl eurs rares ; -ceux qui passaient dans le chen1Ïn n e s 'arr-êlaient point pour le regarder par-dessu s la haie d 'épine tondue aux ci­seaux '; mais t el qu'il é tait , il avait ce nlérite e t ce ,charme de ln' appartenir ; il étaÏit ma ,chose, mon bien , mon ouvrage : je l 'ar­r a ngeai s comme je voulais, selon ma fantaisi e de l'h eure présente, e t quand j 'en parlais , 'ce qui m 'arrivait vingt f.oi s par jour, je di­s ais: « YIon jardin ».

Questions. - 1. Dans la prenlièr e phrase, trouver le verbe, le suje t e t les complém ents . 2. A quel temps In 'auait donné. Conju­gu er ce verbe aux temps simples du Inode indicatif 31ne personne du singulier et du plurie~. 3.Pourquoi 'cet enfant aime-t-il son jar­din ? Quelle phrase entre autres , montre son attachen1 el1t Ù cc co ;n de terre? (Et quand j 'en parlai s ,ce qui m 'arrivait vingt roi s p ar jour ... )

Dictée. - L,e jardin de Poum.

L'encha ntem ent , la m erveille des m erveilles, c es t le jardin . .J ardin où le ciel . es t d 'un bleu si pur , ,où les nuages sont d 'une n eige si légèr e, qu 'elle vogue au vent, très , haitt ; jardin que le soleil crib'le, où les roses sont plus roses que partout ailleurs . J a rdi 11 plein d 'in sectes bleus , verts ! Jardin où il fait si bon vivre! POUUl a son arbre fClvori , dans lequel il se hi sse, s' installe ù cali­four chon sur la l1wÎtr esse br(lnch e ...

L e verger r egorge de prunes mùres, et l'herbe s 'étoile de noyaux d e prunes Inangées ...

Quelle hunièr e d e soleil! Comme les fleurs senten t ~e miel l

Questions. - 1. Expliquer: arbre favori , la mClîtresse bran­ch e. 2. Conjuguer le verbe faire à la 2me p ersonne du singulier e t du pluriel du présent, de l'ünparfait, du futur , de l'indicatif et du présent du subjonctif. 3. Qu'est-ce POUln admire surtout ? (Le c iel hl eu , le soleirl , les roses , les 'fruits , les insectes) .

Dictée. - Un jardin.

C'était connne un jardin oublié de l'autre siècle, un jardin joli comme un doux sourire de vieille. Des haies touffues séparaient les allées é troites et ré gulièr es, allées calmes entre deux nlurs de feuillage taillés avec m éthode. L es grands ciseaux du jardinier a:1i­g na ient sans r·elàche ces cloisons de branches e t, de place en place, on r encontrait des parterres de fleurs , des plate-bandes de petits arbres rangés comnle des collégiens en prom·enade, des sociétés d e r osiers Inagnifiques , ou des régiments d 'arbres à fruits.

Tout un coin d e ce ravissant 'bosquet étaiil'. habité par les a beilles. ,Leurs maison s de paille, savamlnent espacées sur des

Page 7: L'Ecole primaire, 28 février 1933

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planches, ouvraient au soleil 'leurs portes grandes conUlle l en ­tr~e d 'un dé à coudre. Et on rencontrait tout le long des chemins les nlonches bourdonnantes. et dor·ées, vraies prOllleneuses de ees tranquilles allées en corridor.

Questions. - 1. Expliquer les expressions: rangés comme des collégiens en promenade, d es allées en corridor. 2. A quel temps sont les verbes de ce texte? Pourquoi? 3. Relever les ter­J11eS de cOl11paraison en1ployés par 'l'auteur.

COMPOSITION FRANÇAISE Sujet proposi!.

Le j ardinier dans son jardin. - 1. Ce qu'il fait au l1loment où vous le voyez' l'endroit précis du jardin où il se trouve. - 2. Son jardin. - 3. Son attitude, ses gestes, - 4:. Son portrait: carrure, vêtem_ents et ,chaussures; il se tourne de' votre côté: son , isage.

Sujei: traité.

Plus tareZ) j'aurai un jardin.

Développem.ent.

1. Plus tlard, quand je serai un honllne, j 'aurai un jardin non pas un p etit jardin comnle celui que nlon père n1 'a donné, n'lais un vrai, un grand jardin.

2. Ce jardin sera placé derrière nla nlaison ; je l' entourerai d une palissade ou si c'est possible, d 'un l1lur qui n1e Inettra ·à l'abri des r egards indiscrets.

,3. Je tracerai des allées bien sablées qui sépareront les plates­bandes. Je sèlnerai de la salade, lies carottes , des navets , des oi­gnons; je planterai des poioS , des haricots , des pOlnn'leS de terre , je repiquerai des poireaux. Les al'lées seront bordées de fraisiers. Quelques arbres fruitiers tout en l11e fournissant d'excellents fruits, n1e donneront leur ombre bienfaisante en 'été.

4:. Je joindrai l'agréable '8 l'utile, je planterai des fleurs , des rosi ers de diverses espèces. Dans le fond du jardin, j'aurai une lo­gette où je pourrai ,me reposer ,et Ille rafraîchir apTès un e jour-née bien remplie. -

5. Que de r essources et que d'agrélllents nous procure le jar­din 1 N'est-ce pas un double plaisir de récolte!' ce qu'on a semé et ÇllTosé de ses propres mains , et de se délasser des travaux absor­))ants de la journée par une oc-cupaItion où tout es t profit pour le corps et pour l'esprit!

-Le jardinage, n 'est-ce pas le Ineilleur , le plus utile et le plus sain des sports!

- 131 -

L'enseignement de la langue maternelle (Notes prat~ques)

1. Enseignement de la lecture aux divers degrés. Mon but principal: Enrichir le vocabulaire, initier à l 'orbho.graphe,

faci liter l 'élocu tion ,et préparer à la rédaction, tout en exerçant, bien entendu , les élèves à lire intelligiblement et intelligemm ent.

A. Au degré inférieur. \1on école n'étant pas ·sUl'peuplée, j'accepte les enfants dès 1'àge de

;=) ans. J o commen ce par l es ex l'ci ces préparatoires' ou exercices de lecture-orthogr.aphe m entale: ce s on1 des exercices d 'élocution au cours desquels les petits « patoisants» reç·oivent un premier fonds de termes français et acquièrent la connaissance des éléments du la.n gage or,al et écri t. Ce s ont ainsi des exercices d'entraînement qui tendent à la culture des organes .auditif ' et vocaux.

Exe·mples : 1. IDécomposition en syllClibes de mots appris au cours des ex'erci­

ces d'élocution; 2. Connaissance de& sons et des pricipales articu'lations ; 3. Décomposition des sylla,bes en leurs élélTI\ents consti<tutifs (r-u ...

l'-a .. . ) 4. Décomposition de mots en leurs éléments const. tels qu'on les

épellera plw3 ta r e1.. . (Ma-Ri-E = m-a,-r-i, e .... ) En 1re .ann ée: je m 'efforce d'habituer l' enfant au travail person­

nel , de l'intéresser, de faire .de lui un acteur et non un s pectateur. POUl' cela:

1. Je combine l 'enseignement de la 'lecture, de l' écriture et de 1'01';­

thographc afin de m ettre en activité le plus grand nombre posstble de sens: Ouïe (recherche), Oeil (éléments), Main (tracés), Voix (syl­labation, l ecture des 'mots et des phrases) d'où association continuelle du son, du signe et de l'idée.

2. Je veille ·à ce que les mots et les phréùses offrent un aliment à la culture inte'llectuelle et mora le d,es enfants.

3. Pour qu e les enfants ne parlent jamais sam; réflexion, je me tiens dans le cercle d'idées et de sentiments que les exercices de lan­gage et les leçon s de choses ont dé'jù rendus familiers.

4. Les mutilations sont progressives et proportionnées au degré

ct' D. V ancenlien t. 5. De courtes dictées contrôlent journell ement les progrès. 6. La lecture mécalüque, ~ynab e par syllabe, est remplacée le plus

tôt possible par la lecture inteUigente par groupes logiques de mots. 7. 'Pour l'enseignement des ·sons {Ou, Au, Eu, An ... ) l 'emploi de

craies de couleurs (une différente pour chaJque son) me donne entière

satisfaction.

Page 8: L'Ecole primaire, 28 février 1933

8. Dès le début, je surveille la diction et l'élocution; je combats sans défail'lance l 'accent local et les articulations vicieuses telles ,que: granlCHe pour IGranGE ; :habitu\iVBL pour habitu.EL, etc: .

9. Mes leçons sont courtes mais 'fréquentes; 3 au moins pour une étude nouvelle. .

10. Je ne perds pas de vue les exercices de mémoire: les enfants doivent apprendre pal' cœur puis reproduire de mémoir,e sur leur ar­doise le petit texte que donne le manuel pour synthètiser ,la leçon.

1. J'ai mis entre les maü1s de mes élèves notre sylla!baire officiel.

En 2me année: POUl' amener le·s élèves à lire pl'om.iptement sans hésitation,

1. rex'pose le 'U!jet avant de montrer le texte (idées précèdent mots).

2. ILes textes courts sont préalablement écrits par moi sur cartons ardoisés cal' Hs doivent me servir toute la semaine et constitueront le pivot de tout mon enseignement de la L. !VI. (grammaire orthographe, con'jugaison, etc.)

3. ,Dans ces textes tabulail'es, les liaison.s sont indiquées, les mOls à ,accentuer sont 's·oulignés; des .traits verticaux indiquent les an'êts ; les difficultés orthographiques sont marquées là la craie de COUleolll'.

4·. Je m'applique ,à l'étude du même texte jusqu'à ce qu 'il soit con­nu à fond et bien lu par tous 'les enfants.

5. Four l'explication des mots nouveaux, je recour,s aux procédéS connus: intuition, croquis, ,'ynonymes, éventue'llement équivalents pa­tois, etc.

G. ,Peul' que les jeunes esprits saisissent nettement les diverses p'arties d'un texte-, et pour que les petites iInaginations, soient satis­faHes et cultivées, je recours très ,avantageusement à une sene de croquis illustrant les différentes pha,ses de l'action ,(Ex. IPinson et Pif'; Scul' is impru rlente ... )

7. POUl' suscitel' l'intérêt et f,aire aimer de Ibonne heure la lecture, j ai amené tous mes élèves à s'albonner à la Revue illustrée « L',Ec:ho do Noël». Il faut voü' avec queLle impatience est attendue la di -tribution de·s hebdomadaires illustrés.

Degré moyen et degré su)J.érieur

X B. Tous les élèves possèdent un dictionnaire et s 'en servent... Le texte de lecture sert encore de pivot là l',enseignement de l,a

langue maternelle pendant la semaine.

1. Préparation: Le samedi, a'Vant la ,sortie de classe, indicatlon du texte ~ COUl't, simple, mor.al, beau et saisonnier) qui ,sera lu le lundi.

A domicile, 'les enf.ants doivent:

1. Noter les mots nouveaux av'ec leur signification et le.' inclure' dans de peti tes phTases sensées.

- 133 -

2. Analyser sommairement le morceau: ClassHication, but de l'au­tc-ur, moyens employés, plan, résumé.

3. Rechercher les liaj,~'Üns à faire et les mots à accentuel'.

4. Eventuellement, choisir un sujet d 'imitation et en reche-rcher -d&.ià les grand,es idées.

II. Leçon proprement dite: tQuel-ques minutes avant, un élève va noter à la p'lanche le plan et 'le résumé qu 'il a préparés à -domicile, Cette manière de faire me permet de rg'rugner du temps, ce qui e-st {l'ès important dans une classe à divis-ions multiple,s, et me permettre ,rle faire lire tous les enfm1ts pendant la leçon.

1. Coi1irôle du tl'avail prép.aratoire (Reproductions libres).

2. Lecture modèle du texte par le maître ou un élève bon lecteur (Intuition d'une bonne lecture). Parfois même, lecture dialoguée.

3. ?\ouvelle lecture pal' -divers élèves en remplaçant le plus pos­sible de mJots pal' des expressions synonymes; au ~)esoin, phrases ,de comprehension.

-1. ,Correction du 'plan tabulaire et du résumé.

S, Lecture correcte, partie 'pal' partie; corrections éventuelles, le plus possi'ble par les enfants eux-mêmes; intervention la plus discrète possible du ·maître. .

6 . .Lecture du texte entier par les meilleurs lecteurs de la division puis pal' les autres. Puis exercices simu'ltanés.

n. Applications im:médiates : 1. ,Plan ,à noter et analyse sommaire (voir N'o 2.; pr.éparation):

2. 'Croquis ... (diverses phases).

3. IPhra 'éologie: -Expri'mer la morale de diverses façons,

IV. Applications ultérieures: Chaque 'mol~ceau de lecture seri .avantagêusement, pendant la semaine, là tous les ex!ercices' que pré'voit. . et prescrit le 'programme de 'la 'langue maternelle:

A. Elo.cution: Récit du morceau lu; continuation du texte pOUl' 111)Ontl'er, pal' exemple, 'la revancÙ1e du pel's'onnage -faible ou lésé, (Re­nard et ,Bouc; Loup et Agneau). Transforma.tions de 'telle ou telle phrase du morceau:

a) L 'ornel' : épithète', périphrases, inversions.

b) ,l/,amplifier: cO'mpléments, complétives.

c) ILa rtranformer: formes variées, discours directs, etc.

B. Vocabulaire: Exercices occasionnels. a) Lire le texte O'n remplaçant le 'plus possible cl'expre-ssions pal'

des équivalents. lb) Oo.nnel' le c,ontl'ail'e des mot.s indiqués. c) Formel' les vel'bes dérivant des noms, et réciproquement;

phrases. d) Formel' les. qualificatifs dérivant des noms et réciproquement.

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e) Donnel' 'la fami11e de tel mot, le paronyme de rtel verbe ou de tel quaJitatif; les homonymes et les multisens de tel mot.

f) Trouvel' une dizaine de verbes et une diz.aine de ,cIualificatifs . convenant à tel nom (exemple au tel'me Eau), etc.

tC. Gt:ammaire: Répétition des préce'ptes gl'ammaticaux et syn­taxiques sous un aspect qui leul' donne variété, oharme, vie et appli-

ca tion pratique. Exe'mples: a) Indi,quel', au 'moyen de.,,:; chiffres d'une légende-, la Th8!tul'e des

mots du texte lu. b) Soulignel' et analy~er les pronoms, les déterminatifs, etc.

c) Ana'ly,sel' logiquement telle phl'ase ou tel passage; isole-r et a ­ractériser les 'parties constitutives de telles' prop ....

d) Indiquer la fonction de tous le.s noms, de tous les pronoms ... au moyen des chiffres d 'une légende.

e) Faire 'jouel'à tel nom (Ex. : r.tIens·ongc) les principales fonctions du nom ... Idem pOUl' t el pronom, tel infinitif.

f) Ecrire tous les v e'ribes à l'infinitif présent puis les conjuguer, avec compléments convena)Jles, aux temps dérivés de ce 1. temps pri­mitif. Idem là propos des autres temps primitifs.

g) ,Permutel' tel passage aux; temps composés cor,respondants. (E'e­vision de l'orthographe des participes passés).

h) Emp'l-oy,el' tel vel'b e aux trois voix, ,à telle personne de tel temps; inclure ces formes verbales clans de 'bonnes phrases.

i) Rappeler la règle se l'.apportant là t el mot (exemple: (grand, tout,

semer, jeter, etc.) j) Employer dans de bonn.es phrases les 'homonym;es grammati-

caux de Le, La, Leur, Les, Ou, Que, S i, etc,)

D, Orthographe usuelle: Tout mot nouveau présentanrt qu elque difficulté orthographi1que est étudié là fond: prononcé çlistinctement, épelé, puis écrit plusie-urs foi s . .Il est ensuite c-onsigné au tableau \'3pé­cial. Celui-ci, ,re'lu de rtemps en temps est donné en dictée-contrôl e.

E. Dictée : Le texte lu et expHqué comme il vient d'être dit st pl'oposé, le samedi, en dictée, soit totalement, soit partielle'ment. Quant aux textes 'mémorisés·, ils sont reproduit. de mémoire, en tout ou en partie. Voilà ce'l'tes de féconds exercices ort1ho.gl'aphiques. r.1ieux vaut

« prév enir» !que « guérir ». I ii. Rédaction: Un de.s meilleurs exercices de rédaction est le tra­

vail d'imitation qui suit une leçon de lecture expliquée parc-e que, pour le réa'liser, les enfants ne manquen.t ni d 'idées, ni de mots, ni de tours

pOUl' exlprimer leurs pensées. Rell1!arques : 1. Ajoutons à ces leçons directes de lecture, des exer ­

cices occas,ionnels fréquents, quotidiens même (énoncés de problèmes, .résumés de g.éographie, d'histoire, de sciences, etc. Chaque fois , une

lecture expressive est exigée).

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Tous les me~'credis, Jes élèv s préparent à domicile le récit d 'un mOl'ceau, au ChOIX, pour le lende-main. ,Cet exercice -est très salut '. '. il P 'ff' ' au e . repare ~ lCacement ,a l'élocurtion; de p'lus, avant de s'arrêter à un texte C[Ul sera reproduit oralement le lendemain les en'fants l'-sent 1)1' d' ,. ,en 1 • .t uS1 eurs ou accrOlssemellt de connaissances et goût des lec-tures personnelles. .

01========================0

~ OS PAGES ~,! 8~ ~~ COURRIER DES INSTITUTRICES ~~

01=========================0 SO:'L'vIAH=tE : Le temps, - L e::; enfants difficiles , - Conférence reo'lO­

nale, - Compte r endu de la conf.érence r égionale du district de "Ylon th ey . - « Notre ICourrie-r». - Pensées.

~ Le Temps ~ Hom'me ou fl eur, notre eXlist ence Brille un j our et se flétrit. L'ombl'c de la mort, cl"avance S'ét ncl sur tout ce qui vit.

Le v.ent (fui sème la plante Pa::; en cor e et la détruit. L 'a.ul'or·e qui nous ·enchante Est un pays vers l 'autre nuit,

Aucun ê.tre ne r ésiste A. u décr-et mystérieux; Toujours l 'hiv er morne et tris te Après l 'été radieux.

Toujours le son d 'un e plainte S" mêle là l'hymne v'ainqueur ; Toujours vaguement J,a crainte F-rissonne -au fond .du .J)onheur.

Ccst plu::; h a ut qu e )' on s 'a.hreuv e D'harmonie et d beauté. :'vI a·rchons ! Le lem'ps n 'est 'qu'un 'fl euv e Qui coule à Il',éternité, '

Les enfants difficiles Conférence de 'monsieur Rouvro~

Dimanche, Il fevrier , M. Rouvroy, directeur de l'E,tablis­sem~nt central d'observa'ti'on nlédico -péda a oo-j.cIue de M 11 Relg' ( l 't ' l ;:, 5 0 , en l, lue, ( onnal a a salle du consei'l Coululunal de Sierre uue c.onfel~~I~ce des ph~s ~.nté~·e~santes. Les enfants diffitciles, leurs' par­tIclllautcs , leurs InfIrmItes, leurs souffrances morales les tris­t.~sr co-ns~quences d'une, éducation mal conlprise, 1es I~oye,ns de leech~cahon, tels sont a grands traits, les points développés par J. hab lIe psychologue.

" ;VIOl~sieU'r IRouvroy s'occupe depl~is p'lus de vingt ans de la reeclucatlOn des enfants di'fficiles , aussi, il en parl-e en connais-­sance de cause.

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- 136 - .

Les enfants qui « tournent Inal », nous dit-il , n e sont souvent au d ébut , que de pauvres anOrlnaux dont les anomalies - d é­fectuosité de l'appareil visuel, du système n erveux , etc. - échap­p ent 8 leur entour-age. B'lânler , punir inconsidérénlen\t d e tels -enfants ,cons titue un crime ; c'est en. fair'e ù la longue d es « aigris »,

,des révoltés contre la famille et la société, des fomentateurs de désordre. Lourde r esponsabilité pour parents et éducateurs.

~/I. Bouvroy s'est p enché sur des milliers de jeunes épaves, il les a sondées, observées, étudiées et - sa méthode toute d 'aménité, de patience, de dévoueluent, en fait foi - il les a surtout aimées.

. Il ·a réu .s si oÙ ramen er dans le cadre de la société des légion s de sujets qui s 'en étaient écartés . :\1. Rouvroy pourrait s 'en glo,rHÏer , il n 'y songe Inême pas. Il n e vise pas ù l' effet et sa 'conferellüe est plutôt une causerie siInple, familièr e, intuitive où l'on sen t l'é ducateur dans tout la foree du terme, l'éducateur enrichi de toute une SOHune d 'expériences dont il d ésire nou s doter. S'il cite des faits , c 'est pour prouver les h eureux TésuHats de sa Il1é­thode, pour nous intér esser au s ort des enfants difficiles et sur­tout pour souligner l'importance des établissements de réédL~­catioH - les meilleurs moy ens, ,à son avis , de dépeupler les PrI­sons, Il10yens plus eHi'caces que -les « Maisons de correction » où certaines promiscuités , certains conta'cts r endent des enfants plus vicieux ell'core.

D ès qu'un enfant, dans sa manière d 'être ou d 'agit". se r évèle « autrem.en.rt que les autres », il devrait 'être mis en ohser­vation et traité dans un éta'blisselllent nlédko-pédagogique. ICette luesur·e éviterait dans la suite bien des déceptions et des m écOlnp­tes.

On précoilise b eaucoup actuellement ~ans no~. écoles. les « Centres d 'irutérêt » COIlllne moyen s d 'éducatIOn et d ll1struchon ; Inais, ajoute l'·énünent psychologu e, on n églIge p eu t-être le seul vrai ·centre d 'intérêt: l'enfant.

CVr. Rouvroy tennine en nous disant que le but de sa cau­serie a été surtout de nous « inquiéter » dans notre tâche d 'édu­ca:teurs. Nous avouerons qu 'il y a pleinelnent réussi et ,. si notre lon o'ue carrière dans r enseignement pouvait êtr e l'anienée .ft son poi~t de .départ, nous débuterions par un stage d 'étude dans un In sti tut Inédico-pédagogique. A.

Conférence régionale District de Sierre En confirmation ,de l'avis adress é individ'u ellem ent, il est

rappelé aux institutrices et aux 'l11aÎltresses d 'ouVl'ages nl-anuels du .district de Sierre, que la Conférence aura lieu là IChippis, le 7 mars.

L' lns pectel.ll' .

- 137 -

Conférences d'Institutrices District d'Entremont

Le lG février , toutes les ins titutrices du district d 'Entrelnont r épond;lient joyeusem ent ù l 'appel de leur dévoué Inspecteur , ~t Carron e t se r éunissaient pour leur premièr e IConférence ré­giona lc:, dan s le vieux bourg his torique de Sembranch er.

Un e salle gracieusem ent décorée, la bonne chaleur d 'un vieux fourneau , nous font déjà un accueil synlpathique. Bientôt , nous. som·m es aù grand complet, h eureuses de r etrouver , dans un milieu si. accueillant, toutes .nos anciennes con1.pagnes.

Une fervente prière ouvre la séance, et CvI. l'Inspecteur adresse les souhaits de bienvenue aux r évér endes Sœurs de l 'Ecole Nor­ma lc : Ylèr e Ignace et Sœ ur Gabrielle ; ù ~111e ICan'aux, présidente de la Société des Ins titutrices du Valais romand ; à ~llle Frossard , j nsp ec tri cc des travaux manuels; aux ins titutrices ; à ces ~1essi eurs qui ont bien voulu reh a usser de leur présen ce notre prelnièTe r·éunion.

:\près la nOlllin a tion du Co'mité 'composé de ~1 11 e Frossarcl , pn" sid ente, de ~'Ün e Toch et, vice-prés id ente et de la secr '~ taire , 1~1me Puippe félicite les institutrices d 'être venues si nombreuses; ell e est sùre qu e toules auront traité consc ien cieusem ent leur sujet.

Dix d 'entre elles sont appelaes '~ " donner lecture de leur tra­vail. Hevision du programme des ouvrages Illanu els. IL es ouvrages manuels, centre d 'intérêt. ImpOrtance de l 'en seignem ent m énager . R () ] e de la femme d ans la fanülle et dans la société . T ous ces tra ­vaux. sont intelligemment conduits et m éritent, ù leürs auteurs. les fé licitations de ~/IYI. Carron et Tissièr es, Insp ec teurs ..

Qu elques ins titutrices souha =,t ent qu 'il soit fait , en h a ut lieu une r evisiol1 du prograillm e dans les écoles de f illes afin que cha­cune d 'entre nous, d échargée du souci des examens , puisse donn er 2 'l' enseignelnent nlé nager la place qu 'il nlér~te "

~1 11e Frossard donne en suite lec ture du projet d e progr amme des ouvra ges m anuels , élaboré par Mmes 'les Inspec trices, et qui es t adopté presque intégralelnent.

Certes, nous ferons notre poss ible pour le bien r enlplir , per­suad ées que de la solide formation dom estique que nous donnerons à nos jeunes fill es, dép endra un jour le bonheur de la famill e elt de la société. Ne n égligeons rien de ce qui pourra fair e de nos fin ettes des m énagèr es accomplies , d es m èr es de falllille inte'lli­JScnles, actives économes, d 'humeur égale, capables d 'têtTe les é toiles du fo )"er -chrétie n , où elles r eti endront tous ceux qui leur ;;ont chers.

Page 11: L'Ecole primaire, 28 février 1933

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TI est n1Îdi ! La séanee est levée. Après une courte prière, nous :nous rendons au Buffet de la Gare où un dîner de choix nous .est :servi. Sous l'habile direction de M. Praz, Curé de Liddes , discours et 'Chants se suecèdent, pour la plus grande joie de chacun.

I~Vnle 'Carraux retrace l his torique de notre société dont .notre Rde Mère Igna'Ce se plaît 'Ù r econnaître les bienfaits (.:Musique gra­tuite et obligatoire là l'Ecole nOTlnale). Pourquoi, nous dit M. le Curé de Senlbrancher, n e créerait-on pas pour les jeunes filles· de 16-17 ans , des cours 111énagers cOlnplémentaires qui se donne­raient -dans l es n10is d 'hiver , conune pour les jeunes gens se don­nent les cours de répéütion ?

:\1ais les h eures passent... Un vin d 'honneur g'énéreuselllent offert par la COlllmune de Sembrancher fait briller tous les yeux , et tout nature'llelllent nous vient en n1.ém.oire ces vers du poète : « Un soir , 1 ûme du vin chantait dans les bouteilles ». Pour nous , institu,trices, si peu habitu ces à r enlplir nos verres , je crois bien que l'â111e du vin chantait dans nos pensées ... Et nous avons regagné nos foyers avec, au cœur, un chaud rayon de soleil; et, dans nos ân1.es , un r egaiil d'enthousiasnle grâce auquel nous resterons jeu­nes tou jours , pour arriver au but que nous poursuivons.

District de Conthe-sr

:Les Institutrices ·et les ,Maîtresses d ouvrages Inanuels ·sont priées d'assister à la 'Conférence qui se tiendra à ·Chan1.oson le Iner,credi 15 mars.

Or-dre du jour:

Arrivée du train 'à 7 h. 42.

:\1esse à l',église paroissiale à 8 h. Y2. A 9 h. Y2 , Séance à la :\t[aison d'Ecole:

Lecture des travaux sur le sujet :proposé: « Revision du pro­gran1.n1.e des Travaux Inanuels ».

Discussion et Propositions diverses.

A 12 h. Yz, Dîner. L )Inspecteur.

INSTITUTRICES! Soutenez J'inclustrie du pays!!

En7ployez et faites en7ployer la

"LAINE O~WA"

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Compte rendu de la Conférence régionale du district de monthe-sr

Mardi, .14 l évrier, la vill o 'cle ,Month ey, déjà ;toute souriante clm16 Ja fr aîch eur du matin, r ecevait les instituLr ices du dis tri ct pOillr leur premièr e" confér ence r égionaJ e.

Succ è.s r éel : tou tes avaien t r épondu à l 'appel.

C'es t 9 h eures 30, Hàtel des P os tes. M. l' abbé R'ey, hls'pecteur scolaire, en termes tr ès émus, r appelle là notre soQuvenir le vis age' ,a,Î-mé, toujours 'hien vivant dans nos cœurs , de MUe Binan.clo, notre c.hèl'e coUègu e si tragiquem ent .clis'parue. Monsieur l'Inspecteur tien t à r endre un ;témoignage. public de s a tisfacti.on à l 'institu trice qui fut tou.iours si dlévouée et 'i bonn e. Il nous pa-rl e de sa pié té, {Le. Sla conduite modè,le, de son car,actère touj·ours gai et a-m èn e, et s ou­li gn e, en te·r m inant., qùe l-a s·a into messe à lélJquelle tout le personnel ens eigna nt 'a assis té, à 9 h., le matin m êm e, é tait 'Üffert'e pour Mlle Bin ando.

Sur lînvita tion do i\1. nnSl)ec leur, l 'assemhlée ,se Ilève en s ign e de deuil.

La s éance est ellslùte déclal'ée ouverte. Monsieur l 'hls'p ecteiUl', qui l-a préside avec cO'Ynp étence et distinction, nous dit sa s-a{.is f,ac­tion ;toute s'péda,le d'ouvrir cette confér ence régionale, et a,j,oute que c' e. 1. g'râce à l 'activité de la S. F . F. V. , là l ,appui des -autorités et du . Département dB l 'Instruction publique, que les conférence,s ré­gionales pour institutrices ont enfin vu le jour. 'Mm1sieur l 'Inspecteur précise 'que ces conf ér ences s e justifient ·pleinement et qu 'e'lles jouent un rôle dans l'œu'Vre si impOl'tan te' et si ing-ra te de l 'instruction et de l 'éducation de no tr e jeunesse v,alaisanne. Elle,s pe'rmettent aux ins­titutric-es de se voir, de s e re1.rouver, de s·e f,aiTe part de lIeurs joies, de leurs ennuis, de leurs expériences, ce 'qui ne 'pe.ut manquer de contl'ibueT 'au per,fectiol1nement 'dB l 'enseignement 'quand on sème dm1s le même sillon. Chaleureusem'ent, M. Rey, Ïlls'pecteur, souhaite la bienvenue là tout le monde. Nous saluons avec ,plaisir lVladame lIa Dil'ectri·ce de l':Ecole Nopma1e, Révérende Mère Ignace, Sœur Rose, et :\1. Coquoz, 'p-résident ,de la COlTIlmü:;,sJÏon scoloaire de la vilJe qui n ous honoFent de leur 'prés,ence.

1\ ous passons e.nsuite là loa nomination du ,Comité. ,sur la propo­s ition de Mons,ieu.r l'Inspecteur, il est formé. de cili,q Imembres. Le comité est chargé cl',élaborer Iles « s,ta.tlüs}) se r.apportant aux conf.é­r ences régionales et ces statut.s seront soumis là l'a·p,prohation du per­s onnel enseignant ,du district lors de sa prochaine réunion.

,A l 'ordre du jour figu.re la lecture des trav,aux: « Revision du programme ,des ouvl~ages manuels et ses rapportsav·ec la tenue du mén.age et de l'hY'é'·iène.}) Le r-apport de ,Mme l'Ins,pectric·e 'oantonale, très préc i . · ~ fa it tOlucher du doigt « ce qu 'il faut et ce qu'il ne 'f,aut

Page 12: L'Ecole primaire, 28 février 1933

- 140 -

pUS» et soulign e avec 'plajsiJ' le Ll'è~ l'éd ]Jl'ogTès apporté d'une ma­njère g'énérale, à renseignement des travaux "manuels.

L es exposés, tous différents, des huit institutrice,s 'appe16e~ à hl' e Icun" travaux, soutiennent J'.att ention ,de l"audi toire, font naître une foule cie questions et su scitent cl'jngénieuses s uggest ions. Les débats son.t présidés, cctte 'fojs-ci, pal' .\lIme Ca'rra uc1 , In spect.rice cantonale, Hv ec beaucoup cie clélicates,sc et de bon sens,

Il ne .m'est pas possiblc (Ic l'elcve1' ici les pal'ticullaJ'ités de cha­quc exposé, cc qui m'1-lmèncl'ait b'e·aucoup trop l-oin; qu'il me :::m f ­fise de 'Vous clirc Iu e les judici euses r emarqu es fait es pa.r IVI'me 18 Djrect l'ice clc l'Ecol e ~ormal e sur l'utilisation des morCC,lUX ct pal' .\llll e PaschoLlc1 .sul' l'int erp réta tion du nouvcau progr-amme éta ient Clll plus vÎ'f inLél'ê1.

Plusieurs questions (l'ordre lout à fait privé ou régiona'l , 'ont e l1 -cO l' e lit[uiclée,"à la s·aiisfactiün gén éral e,

,\IL le Dr Ga let ti , invité pal' :VI. l'Inspecteur, nous donne un e in ­LM'cssante causerie S Ul' l'hygiène, jJlus spécicll ement envi,,'agée sous le J'apport scol-ail' e,

.A midi et demie, un dînel', fort excell emment ,"en TÎ d1-l11,'; la l'C)­vissante et spacieu e sa lle à. manger de ,l'hôtel 'cles Pos,te-s, r éunis­sili L Lous l e,s convives 'au. 'qu els étR ii vcnu ..:e joindre j\if. DœL'i·g, li­l'ec teul' de,' clas 'cs -cle ' garçons' gl'acie u cment invité pal':\f. l'In ,' ­p c t"ur ,

. U n vin cl 'honneur ct .et e choix, génél'eul:iement offert pal' la .\Iu­llicipali té toujours si accu eill a nt e cIe la ville, acceniu,a encor e la to­LlHlité du joyeux en[ l'a m cl, de l,a beNe humeur,

:\1. ,l'inspecteur Hey veut bien 11-0U.· 'adl'esset' quelque mots en­cor e ct ses paroles, toute vibrantes de r emerciements pour l' effort donné c t 'cl' enco uragem ent pour la lutte ,à venü', tl'ouv ellt l e chemin de notre cœur ct nous .'ont un précieux appui moral.

\u c\e:ssert, un e s urprise nous était ré 'c l'v ée clans l,a production (lc 'qu elque.' mor cea-ux .cIe chant très variés, pal' .los· al'tistes en herbe cl c la 5me classe des f.iNes, E n ré·sum0: .i oUl'née excellente qui nous ouvrit d·es horiz-ons nouv ea ux sur un en seignement plus pl'Fl-tique ci e l'ouvrage manuel et qui nous permit de pas 'el' quelque' heures clélicieusès avec toutes nos amies retrouvée,s,

( notre Courrier»

Nous rem-ercions de tout cœur nos -collègues qui ont le pdvi­lège de faire partie des groupes d 'Etudes ps~ cho-pédagogi'ques : de nous faire profiter de leurs expériences,

141 -

Les deux leçons publiées dans le dernier nmnéro de « Nos Pages » son t tout simplement « dél~cieuses », ct I\'rès iùtér·essantes,

. ' X.

Les Institutrices des écoles enfantines qui nous deluandent où se procurer le m-atéi'iel nécessaire pour -exécuter les travaux frœbéliens indiqués dans le projet de programme des ouvrages nlanuels, peuvent demander le catalogue des travaux frœbéliens : \Yilh, Schweizer et ·Cie, '~Vinterthur ,

ICelles de nos collègues qui désirent des modèles pour 'ces travaux sont priées de s'adress-er à M'Ne 'Canaux, institutrice à ~/ronthey, qui peut 111'êlne leur donner une petite démonstration de ces travaux si c'es t nécessaire.

Nos Pages cl S. F, - Nous avons transmis votre désir à ~llle G, G, qui se fera un plaisir de vous renseigner sur 'les ques­tions que vous aiIneriez lui somnet,tre par l'intermédiaire de « Notre Courrier ».

~ Pensées ~ Plus nous développon s en nous la volonté, plu,- nous -plions a,1-1

'devoir -Ubrement accepté et jO) eus em ent accompli, tou.tes l les facul­.tés de notre être, et plu;:; nous acqué.rons de douceur env'ers les âme8, de patience et .d'intime sérénité,

+ * "':1:

Aux heures arides, celles où ]e devoir paraît diHicile ·et !la tàche quotidienne dépourvu ~ de tout charme, à ces heures où toute 'conso­lation intérieure nous est refusée, où la belle humeur qui dorait 'la \'ie semble voil,ée, à ces heures-là, l'humbl e prière' seule -peut nous sou~enil' et nous donnE}'r heuric na!' he'll'l1e, et 'jour par j·our Il·a volonté 'd'agir « contre notre vo'lonté» , E. Leseur.

Ca et là , Une curiosité arithmétique

Voici un cas de multiplication vraiment étonnant.

rF'renons le nombre 142,857 et muItiplions-le par 2, Le produit sera 285,714, c'est-à-dire composé de six chiffres du multiplicande tl'anspos-és par 3, 285 et 714,

Mu.ltiplions 142,857 pal' 3, Nous aurons 42-8,571, toujours les mê­m.es chiffres transposés par 3,

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142

lVlultiplions encore pal' 4. Le produit est 571,42,8, mêm.e ordre de transport, mêmes chiffres.

-:\ifultiplions par 5: 714,285. Par G: 857,142.

Dans ,cette üernière opération, le cas est plus curieux encore, car les trois derniers chiffres du multiplicande prennent la place dÜos trois premiers, qu'ils repoussent derrière eux.

Pédagogie communiste

Sans rien abandonner de leur prétentiop. à régir le monde et ,à le façonner s'elon les idées de Lénine, l es Soviets ont ·dû l'enoncer à leurs méthodes cla'ns l'industrie. Ils ont remis les ouvriers à leur place, c'est-à-dire l es ont su.bordonnés de nouveau à des chefs et à de,s techniciens.

Dans le domaine scolaire, ils se voient obligés de revenir de leur singulière p éd.ago.g i.e. Les maîtres d'école, réduits · au rôle de haut­parleurs, n'avaient pas là Is'inquiéter de savoir s'ils avaient été ,com­pris; les 'élèves étaient laissés libres de profiter ou non des leçons qu'ils avaient reçues. Le résu1tat avait été que la gent écolière se livr.ait 'à la paresse. Dernièl'ement, les instituteurs et l es proIes,seurs ont reçu l'or.dre de suivre le travail· individuel de cha:que écolier, et, A. la fin de chaque trimestre, Hs devront remettre les notes des élèves. Il y aura, à la fin de l'année des examens de ·promotion ,sévères. Natu ­rellement, si l 'enseignement se révèle avoir été insuffisant, les maîtres seront punis et il y en a proha1blement qui iront abattre des arbres dans le doux climat de l 'ex't1'ême-nord.

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