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Analyses et études d’août 2015 J’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de l’entrepreneuriat des TPE et PME et de la création d’entreprise ; j’en ai extrait les éléments qui me semblaient essentiels et nouveaux, en retravaillant par exemple certains tableaux que j’ai voulus plus explicites ou en complétant l’analyse, et si besoin en formulant quelques commentaires. J’ai voulu aussi citer les chiffres qui servent de cadrage à ces thématiques. André LETOWSKI Dans ce document : Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat, reprise Juillet 2015 est un mois où la création est hausse, bien plus que juillet des années antérieures; si l’on compare les 12 derniers mois écoulés à l’année précédente, la tendance se traduit par une hausse des non autoentrepreneurs et une baisse des autoentrepreneurs (+6,4% pour les non autoentrepreneurs et pour les autoentrepreneurs -10,2%), Analyse André LETOWSKI à partir des données INSEE Fin décembre 2014, le nombre d’autoentrepreneurs s’établit à 982 000, soit 78 000 de plus sur un an (+4,5%), avec 330 000 immatriculations et 252 000 radiations enregistrées sur les 12 derniers mois, Acosstat 16 438 cessions-transmissions de PME/ETI ont été identifiées en 2013 et seulement 332 disparues et en bonne santé ; la cession- transmission d’entreprises familiales est en hausse de 14%, les carnets de BPCE l’observatoire 18,5% des PME/ETI appartenant à des groupes ont été cédées, deux fois plus que pour les PME indépendantes ; elles sont 32% des cessions-transmissions, les carnets de BPCE l’observatoire TPE, artisanat, PME En 2012, les femmes chefs d’entreprise, hors autoentrepreneurs (non-salariées) et chefs d’entreprise salariées sont 659 000 ou 31% des chefs d’entreprise ; 68% sont en entreprise individuelle contre 54% des hommes, Insee Première Une approche du nombre d’indépendants en Europe, OCDE et Commission Européenne Que sont devenus les nouveaux artisans de la région Centre, 7 mois après leur création ? CMA Région Centre Conditions de vie du chef d’entreprise « Sur les douze derniers mois, 61% des chefs de petites entreprises questionnés déclarent avoir participé à une action de 1

revueentreprendreinnover.files.wordpress.com · Web view- 59% disent avoir réalisé une « étude prévisionnelle », dont 52% via un expert-comptable, 12% par la CMA et 36% par

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Analyses et tudes daot 2015

Jai repr un certain nombre dtudes et danalyses qui mont sembl utiles pour enrichir lapproche de lentrepreneuriat des TPE et PME et de la cration dentreprise; jen ai extrait les lments qui me semblaient essentiels et nouveaux, en retravaillant par exemple certains tableaux que jai voulus plus explicites ou en compltant lanalyse, et si besoin en formulant quelques commentaires. Jai voulu aussi citer les chiffres qui servent de cadrage ces thmatiques. Andr LETOWSKI

Dans ce document:

Cration dentreprise, auto-entrepreneuriat, reprise

Juillet 2015 est un mois o la cration est hausse, bien plus que juillet des annes antrieures; si lon compare les 12 derniers mois couls lanne prcdente, la tendance se traduit par une hausse des non autoentrepreneurs et une baisse des autoentrepreneurs (+6,4% pour les non autoentrepreneurs et pour les autoentrepreneurs -10,2%), Analyse Andr LETOWSKI partir des donnes INSEE

Fin dcembre 2014, le nombre dautoentrepreneurs stablit 982 000, soit 78 000 de plus sur un an (+4,5%), avec 330 000 immatriculations et 252 000 radiations enregistres sur les 12 derniers mois, Acosstat

16438 cessions-transmissions de PME/ETI ont t identifies en 2013 et seulement 332 disparues et en bonne sant; la cession-transmission dentreprises familiales est en hausse de 14%, les carnets de BPCE lobservatoire

18,5% des PME/ETI appartenant des groupes ont t cdes, deux fois plus que pour les PME indpendantes; elles sont 32% des cessions-transmissions, les carnets de BPCE lobservatoire

TPE, artisanat, PME

En 2012, les femmes chefs dentreprise, hors autoentrepreneurs (non-salaries) et chefs dentreprise salaries sont 659000 ou 31% des chefs dentreprise; 68% sont en entreprise individuelle contre 54% des hommes, Insee Premire

Une approche du nombre dindpendants en Europe, OCDE et Commission Europenne

Que sont devenus les nouveaux artisans de la rgion Centre, 7 mois aprs leur cration? CMA Rgion Centre

Conditions de vie du chef dentreprise

Sur les douze derniers mois, 61% des chefs de petites entreprises questionns dclarent avoir particip une action de formation, un taux moyen deux fois suprieur celui de notre dernire enqute (ralise en juillet 2012) sur le mme thme, FCGA/DGE/Banque Populaire

En moyenne, les patrons de TPE disent prendre 19 jours de congs par an; ils envisagent de prendre 11 jours lors de la priode estivale 2015; 37% nont pas pris de congs depuis lt 2014, Fiducial/Ifop

Les nouveaux dirigeants de TPE seraient plus motivs par le got du challenge et plus attentifs leur clientle, CNP Assurances, CGPME, IFOP

Conjoncture

La situation samliore, mais les TPE et les entreprises aux clientles principalement de mnages sont toujours en situation moins favorable, BPI

La conjoncture devient un peu plus favorable dans le btiment, aprs plusieurs annes difficiles; les difficults de recrutement se sont estompes entre 2006-2008 et 2009-2015; dans la 1re priode, 44 55% des chefs dentreprise disaient avoir problme pour recruter; ils ne sont plus que 28 38% dans la seconde priode, Informations rapides, Insee

Dveloppement des entreprises

Peu mdiatise par rapport cette vague de start-up qui dferle actuellement, les entreprises familiales ont pourtant de trs belles cartes jouer., Les Echos Business

Financement, aides financires publiques

Laudit de la Cour des Comptes europennes est fort critique en ce qui concerne le fonds FSE en appui aux microentreprises, Cour des Comptes Europennes

Accompagnement des crations, des TPE et PME

Regroupant en Ile-de-France 15 plateformes Initiative et 7 associations Rseau Entreprendre, Ile-de-France transmission a contribu la reprise de 76 entreprises (777 emplois crs ou sauvegards), Ile-de-France Transmission

Un accompagnement pour les chefs dentreprise au bord de la faillite, business.lesechos.fr du 20/08/2015

Secteurs dactivit

Depuis 2000, le nombre de salaris dans les associations, fondations, coopratives et mutuelles a augment de 25% contre 6% pour le secteur priv, Recherches et solidarits

Lvolution du commerce non alimentaire: les stratgies dployes face lvolution de la demande des consommateurs, CREDOC

Evolution des marchs

Les franais, sils sont plutt favorables lconomie du partage, en sont encore peu utilisateurs, Axys consultants, Le Figaro, BFM Business

La consommation collaborative priorise lconomie faite, avant la solidarit et le choix dune autre forme de socit; elle implique la moiti de la population; elle est plus prsente chez les jeunes et les CSP+, DGE, PICOM, PIPAME,

Le march du travail, lemploi

En 2013, 127 624 salaris en insertion ont travaill dans une structure de linsertion par lactivit conomique (IAE), en moyenne chaque mois; 143343 salaris ont t embauch ou mis disposition. A leur sortie, 48% sont au chmage et 40% en emploi, Dares Analyses

La formation, les jeunes

Les jeunes titulaires de CAP et BEP, et, dans une moindre mesure, les bacheliers professionnels, rencontrent en 2013 des difficults en nette progression pour accder au march du travail, notamment dans le secteur de lindustrie, CEREQ

Etudes, rapports, propositions non comments:

Le contrle et la lutte contre la fraude au prlvement social, Acoss, non dat

Les typologies d'investisseurs, Rseau Entreprendredans leschos business du 21 juillet

Aidons tous les jeunes crer leur entreprise et un service civique pour les jeunes crateurs et repreneurs ! Dominique Restino business.lesechos.fr des 14 juillet et 19 aot

Guides:

Guide innovation nouvelle gnration, BPI, non dat

Cration dentreprise, auto-entrepreneuriat, reprise

Juillet 2015 est un mois o la cration est en hausse, bien plus que juillet des annes antrieures; si lon compare les 12 derniers mois couls lanne prcdente, la tendance se traduit par une hausse des non autoentrepreneurs et une baisse des autoentrepreneurs (+6,4% pour les non autoentrepreneurs et pour les autoentrepreneurs -10,2%).

Analyse Andr LETOWSKI partir des donnes INSEE

Le nombre de cration non autoentrepreneurs de juillet 2015 a nettement augment au regard des mois de juillet depuis 2011, alors que le nombre dautoentrepreneurs diminuait fortement:

Juillet 2015 au regard de juillet des annes prcdentes

2011

2012

2013

2014

2015

Pour les non autoentrepreneurs

77

78

88

88

100

Pour les autoentrepreneurs

128

148

133

142

100

La tendance est la mme au regard des 12 derniers mois (+10,7% pour les non autoentrepreneurs et -12,4 pour les autoentrepreneurs).

Si lon observe maintenant le nombre total de cration depuis 2011/2012 (12 mois, soit daot 2011 juillet 2012), celui-ci a peu vari (indice 100 pour 2014/2015, variant de 102 105 pour les annes prcdentes, hors lanne 2012-2013 avec un indice de 93); toutefois le nombre de non autoentrepreneur a progress (indice entre 81 et 94 puis 100 en 2015/2015), alors que celui des autoentrepreneurs rgressait (indice entre 123 et 106 puis 100 en 2014/2015), tout comme limportance du nombre dautoentrepreneurs dans la cration totale (passant de 55% 46,7):

Nombre cumul au cours des 12 derniers mois

Indice base 100 en 2014/2015 (12 mois)

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

NAE

250 504

230 205

266 858

284 044

88

81

94

100

AE

306 725

264 095

277 083

248 909

123

106

111

100

Total

557 229

494 300

543 941

532 953

105

93

102

100

% AE

55,0

53,4

50,9

46,7

Pour lanalyse des volutions, le choix des annes a consist ignorer 2009 et 2010, annes de mise en route du rgime des autoentrepreneurs, faussant lobservation.

4 activits de service manifestent une volution positive, tant en autoentrepreneurs quen non autoentrepreneurs; cette volution sobserve, tant au cours des 12 derniers mois compars aux 12 mois antrieurs, quaux annes antrieures; ces activits couvrent 37% des non autoentrepreneurs et 44% des autoentrepreneurs:

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/

2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/

2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Transports

9 371

+33,4

75

72

73

8 512

+62,6

62

77

34

47,6

+27,8

Activits financires

13 157

+14,2

88

81

80

2 081

+2,8

97

101

86

13,7

+64,8

Sant,

ducation

31 148

+8,1

93

85

83

35 239

+4,8

85

93

89

53,1

+66,9

Services aux entreprises

50 949

+4,7

95

90

92

64 492

-2,7

103

103

108

55,9

+67,4

*Evolution 2014-2015 au regard de 2013-2014,

Lecture: en rouge les indices suprieurs 100 (base 2010-2011) et en bleu, ceux infrieurs 100

5 autres activits progressent, mais seulement en tant que non autoentrepreneurs et rgressent au sein des autoentrepreneurs; ce sont plutt des activits lies au march des particuliers; ces 5 activits regroupent 44% des non autoentrepreneurs et 44% des autoentrepreneurs):

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

HCR

21 991

+12,8

89

84

74

7 017

-21,1

127

115

111

24,2

+56,0

Commerce

59 858

+13,1

88

87

89

41 719

-25,6

134

140

145

41,1

+44,3

Info-communication

10 813

+10,4

86

84

89

15 521

-6,0

106

116

121

58,9

+16,3

industrie

13 879

+4,0

96

82

79

11 911

-20,3

125

122

147

46,2

+14,5

Services aux particuliers

18 065

+2,5

98

87

73

33 677

-9,1

110

123

143

65,1

+70,0

Noter la rgression dans le BTP et limmobilier: dans limmobilier, baisse en ce qui concerne les non autoentrepreneurs (-5,3%), alors que cette activit progresse beaucoup au sein des autoentrepreneurs (+24,7%); dans la construction, forte baisse des autoentrepreneurs (-25%), mais aussi des autres crateurs (-5,5%); noter la faible prsence des autoentrepreneurs pour ces deux activits:

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Immobilier

12 533

-5,3

106

105

125

3 534

+24,7

80

63

73

28,2

+107,3

Construction

42 480

-5,5

106

101

94

25 206

-25,0

133

150

178

37,2

+53,2

La forte volution notamment des autoentrepreneurs dans les transports, limmobilier, voire le commerce, tmoigne dune volution dans la pratique des mtiers, que je ne peux analyser, ne disposant pas de statistiques plus fines par mtier.

Fin dcembre 2014, le nombre dautoentrepreneurs stablit 982 000, soit

78 000 de plus sur un an (+4,5%), avec 330 000 immatriculations et 252 000 radiations enregistres sur les 12 derniers mois

Les autoentrepreneurs fin 2014, Acosstat N 214 juillet

La publication ne mentionne jamais le nombre et le % dautoentrepreneurs conomiquement actif sur toute une anne (ce qui permettrait de chiffrer les vritables actifs), mais seulement ceux qui le sont en fin de chaque trimestre.

Les nombres dimmatriculation, de radiation et le solde net, bougent peu au fil des trimestres, en dcalage avec lINSEE pour les immatriculations:

T4 2014

T3 2014

T2 2014

T1 2014

T4 2013

Nombre dimmatriculation

330

328

326

323

321

Nombre de radiation

252

242

241

237

236

Solde

78

86

84

87

86

Nombre de compte

administrativement actifs

982

995

976

954

904

% de comptes actifs ce trimestre

58,5

57,0

57,6

55,0

58,6

Chiffre daffaires moyen par trimestre

3 290

3 171

3 249

3 044

3 347

Si le chiffre daffaires 2014 a t de 7,115Md, le chiffre moyen par autoentrepreneur nest pas communiqudans ce document.

Le chiffre daffaires trimestriel moyen est en diminution (-1,7% sur un an), toutefois moins marque quen 2013 (-5%).

Quelques secteurs prsentent une volution particulirement dynamique sur un an du nombre dauto entrepreneurs: +25% dans les transports, +21% dans la sant, +17% dans les activits sportives, +17% dans le nettoyage; ils progressent le moins dans le commerce de dtail non spcialis (+0,5%), et le commerce de gros (+3,6%).

Le chiffre daffaires moyen est en diminution dans une large majorit de secteurs, dont ceux du commerce et rparation automobile (-5,3%) et du commerce de gros (-5,5%); il est en hausse dans les activits juridiques (+7,5%), les transports (+3,5%), la coiffure et soins du corps (+2,8%) et la sant

(+2,2%).

Les 2/3 des rgions enregistrent une augmentation annuelle du nombre dautoentrepreneurs conomiquement actifs comprise entre +7% et +9%, notamment dans les Dom (+21,7%) o ils sont par ailleurs peu nombreux, en Ile-de-France (+10,5%) et Midi-Pyrnes (+9,4%).

16438 cessions-transmissions de PME/ETI ont t identifies en 2013 et seulement 332 disparues et en bonne sant; la cession-transmission dentreprises familiales est en hausse de 14%.

La cession-transmission des PME, les carnets de BPCE lobservatoire, juin

Les PME et ETI (hors finance et assurances) ont t dnombres partir de la base Sirene 2013, soit 210 948 entreprises de 10 4 999 salaris, dont 206 066 PME de 10 249 salaris; ltude a eu recours aux bases de donnes les plus pertinentes (Altares, Insee, Infolgale, Corpfin)

Afin dviter tout double comptage, trois principes ont t retenus : le dnombrement porte sur les entreprises concernes et non sur les "vnements de cession" qui sont plus nombreux (ex : plusieurs repreneurs pour une entreprise) ; lorsquune PME est classe dans une catgorie, elle ne peut plus appartenir une autre ; le dirigeant est, dans tous les cas, la personne place le plus haut dans la hirarchie de lentreprise, en tenant compte du statut juridique de celle-ci.

Parmi les types doprations de cession recenss, les changements de dirigeants de PME sont calculs en comparant les noms et prnoms des dirigeants en dbut et en fin danne civile.

Depuis le lancement en 2010 de ltude cession, la recherche a permis damliorer le recensement; le nombre de cessions certaines a peu boug (+4,7% au regard de la moyenne 2010-2012), et demeure le noyau dur de la cession-transmission (68%); le nombre des cessions quasi certaines a bien plus augment (passant de 2341 5221), notamment du fait des transmissions familiales en 2013:

2006 (estimation)

2010

2011

2012

2013

Cessions certaines

8 747

10 591

10 425

10 874

11 127

En % du nombre de PME et ETI

4,8

5,1

5,0

5,2

5,3

Forte probabilit de cession

1 933

2 341

3 101

4 268

5 221

En % du nombre de PME et ETI

1,1

1,1

1,3

2,1

2,4

En 2013, 16438 cessions-transmissions et 6032 disparitions (dont 3918 disparitions judiciaires) ont t recenses, aux cts de 188568 PME/ETI non concernes (89% des PME/ETI 2013); 79% des cessions-transmissions sont le fait dentreprises de moins de 50 salaris et 54% interviennent avant lge de 55 ans:

Type dvnement

10-19 sal

20-49 sal

50-99 sal

100-249 sal

250 sal et +

total

taux

Disparition non judiciaire

1 394

512

123

57

28

2 114

1,0

Disparition judiciaire

2 687

952

177

80

22

3 918

1,9

cessations

4 081

1 464

300

137

50

6 032

2,9

Taux variation entre 2013 et 2012

-2,4

-5,4

-1,3

-15,4

-13,7

-3,5

Cession (Infolgale et Corpfin)

2 966

1 791

591

4+69

398

6 215

3,0

Cession de holding (Insee et Corpfin)

133

131

67

72

92

496

0,2

Changement dactionnaire principal du holding

155

137

54

64

81

490

0,2

Changement dactionnaire principal

1 242

889

380

305

208

3 026

1,5

Transmission intrafamiliale avre

187

192

53

30

17

479

0,2

Changement de dirigeant actionnaire confirm

180

155

42

32

12

421

0,2

Sous-total cessions certaines

4 863

3 295

1 188

972

808

11 127

5,3

Taux variation entre 2013 et 2012

4,5

3,5

-1,8

-0,9

-4,4

2,3

Changement de dirigeant intrafamilial

1 365

605

125

85

38

2,218

1,0

Changement de dirigeant actionnaire

2 088

723

131

46

14

3 002

1,4

Total cessions-transmissions

8 317

4 623

1 444

1 104

861

16 438

7,7

Taux variation entre 2013 et 2012

12,3

7,1

1,0

-0,2

-2,1

8,0

Aucun changement de gouvernance

3 712

2 887

1 374

1 144

893

10 009

4,7

Aucun vnement de cession ou disparition

108 641

48661

11 438

6 741

3 079

178 559

84,6

Ensemble PME et ETI

124 750

57 636

14 555

9 125

4 882

210 948

100

Taux de cession certain

3,9

5,7

8,2

10,7

16,6

5,3

Taux de cession quasi certain

6,7

8,0

9,9

12,1

17,6

7,7

Les vnements de cession-transmission ont t (en ordre dcroissant) :

6 215 cessions "directes" faisant lobjet dune annonce lgale (37,8%)

3 423 changements de dirigeant-actionnaire (20,8%)

3 026 ventes de parts sociales de lactionnaire principal (18,4%)

2 697 transmissions intrafamiliales (16,4%)

987 oprations par le biais dun holding (6%)

Noter que:

- La transmission familiale a progress en 2013 de 14% (passant en 2013 de 2355 2697); elle joue un rle important en fin dactivit professionnelle (1/4 des cessions-transmissions aprs 60 ans); mais la corrlation avec lge nest plus aussi forte que les annes prcdentes: la transmission familiale ne reprsente plus que 18% des cessions aprs 60 ans, contre 24% en 2014 et le taux de cession intrafamiliale chez les dirigeants de 50 54 ans a fortement augment (1,5% en 2013 contre 0,5% en 2012). Cette plus grande prcocit de la transmission familiale peut tre lie une anticipation dun durcissement futur du dispositif fiscal privilgiant ce type de transmission.

- les entreprises qui ont disparu avaient pour 71% un niveau de risque lev (en hausse au regard des annes antrieures, 60% en 2009, 67% en 2012); parmi lensemble de ces entreprises disparues, seules 332 PME taient en bonne sant.

Les entreprises disparues sont de plus petite taille que lensemble des PME (cdes ou non);

162 650 salaris sont concerns par la disparition de leur PME, mettre en perspective avec les 1,3 million demplois touchs par des cessions de PME et ETI.

- Les taux de cession sont lis des effets de structure:

* des tailles leves conduisent des taux levs de cession notamment dans les activits industrie chimique, mtallurgie, gnie civil

* Pour les petites tailles et un capital dtenu par des personnes physiques, on constate des taux plus faibles notamment dans les secteurs construction, imprimerie, habillement

Quatre logiques sectorielles de renouvellement:

- Dans lindustrie (agro-alimentaire et manufacturire), le commerce (de dtail et de gros) et les activits immobilires, un taux de cession lev et de disparition faible

- Linformation et la communication ainsi que les transports constituent un deuxime groupe dont le renouvellement est rapide, par la cession comme par la disparition

- Les secteurs de lhtellerie-restauration et des autres activits de services sont plus stables : ils se renouvellent peu par la cession et disparaissent peu

- Enfin, les secteurs de lenseignement, sant, action sociale, les services aux entreprises et surtout celui du BTP ont des taux de cession trs faibles malgr des disparitions frquentes

Les dpartements dots dune grande mtropole, comme Paris et sa couronne immdiate, ou le Rhne, voire, un degr moindre, le Nord, les Bouches-du-Rhne ou la Gironde, prsentent souvent des taux de cession lev; pour autant, des dpartements ruraux comme le Cher, lAveyron, le Jura ou encore la Haute-Loire se distinguent galement avec de forts taux de reprise.

Lenracinement et le dynamisme dun tissu dentreprises moyennes sont un facteur explicatif de taux de reprise levs (Grand Ouest, Rhne-Alpes et lle-de-France parmi les rgions fort taux de cession), sans tre suffisant puisque des rgions comme lAlsace, Champagne-Ardenne ou la Picardie devraient prsenter des taux de cession moyens suprieurs, compte tenu des caractristiques de leurs PME et ETI, ce qui nest pas le cas.

Lanalyse des repreneurs de PME montre que les rgions dans lesquelles les PME sinstallent durablement sont galement celles qui ont des taux de cession levs. Prs des trois quarts des PME et ETI cdes dans les rgions Nord-Pas de Calais, Rhne-Alpes, Provence-Alpes-Cte dAzur, Basse-Normandie et le-de-France sont reprises dans leur rgion dorigine; par contre, moins de 60 % des PME cdes dans les rgions Centre, Bourgogne, Poitou-Charentes et Picardie, aux niveaux de cession plutt faibles, conservent leur sige social sur leur territoire.

Les rgions Rhne-Alpes, Pays de la Loire et Nord-Pas-de-Calais constituent des marchs dynamiques et attirent presque autant de siges sociaux via une cession quelles nen perdent (taux de recouvrement respectifs de 97%, 96% et 86%). LAlsace prsente galement une stabilit du nombre de siges sociaux via la cession, malgr un faible taux de cession intrargional, grce une capacit attirer des PME et ETI issues dautres rgions suprieure la moyenne. Enfin, lle-de-France et la Basse-Normandie sont les deux territoires dont les flux de siges sociaux via des oprations de cession-transmission sont excdentaires (respectivement +0,4% et +0,2% par an). linverse, les territoires dont le march de la cession est peu actif perdent des PME, telles les rgions Picardie, Bourgogne, Lorraine et Languedoc-Roussillon.

Enfin entre 2010 et 2013, la part des dirigeants de plus de 60 ans a augment de plus de 4,6 points dans les rgions Limousin, Languedoc-Roussillon et Poitou-Charentes, et de 3,8 points en Bourgogne et en Picardie, contre 3,4 points en moyenne en France.

18,5% PME/ETI appartenant des groupes ont t cdes, deux fois plus que pour les PME indpendantes; elles sont 32% des cessions-transmissions.

La cession-transmission des PME, les carnets de BPCE lobservatoire, juin

La base de donnes utilise nest pas exhaustive: nanmoins, son taux de recouvrement augmente avec la taille des entreprises (33% des PME de moins de 50 salaris, 73% des 50 249 salaris, 91% des ETI) et, au-del de 50 salaris, la probabilit dappartenir un groupe saccrot significativement. Cette approche conduit dnombrer minima 20 278 groupes non publics et non financiers au sein desquels figurent au moins une PME ou une ETI en 2013; Ils sont constitus de 85 294 filiales, dont 35 837 PME et ETI, et emploient 7 125 000 salaris; ltude se focalisera sur les 18720 groupes dont lunit principale est une PME ou une ETI. Cinq types de groupes ont t tablis : les "groupes complexes" de plus de 5 000 salaris ou constitus de plus de 10 entits, les "groupes medium" de 4 9 entits, les "groupes simples" de 2 3 entits, les "faux groupes" dont une seule entit nest pas financire ou holding, et les "groupes mono" dont une seule entit franaise est visible soit tte de groupe de filiales trangres, soit filiale dun groupe tranger.

La cession-transmission des PME-ETI appartenant des groupes peut intervenir selon deux modalits:

- La premire consiste en une vente dite "isole" dune ou plusieurs filiales sans changement dans la dtention de la structure fatire: 11% des groupes, soit 12% des PME-ETI appartenant un groupe (4 374 entits) ont fait lobjet dun tel transfert de proprit.

- La seconde modalit correspond la vente de la tte de groupe et, avec elle, lensemble de ses filiales, avec 703 oprations annuelles, soit 3,5% des groupes et 2 272 PME-ETI.

Ces deux types de cession conduisent un taux de cession des PME-ETI appartenant des groupes de 18,5%.

Une approche pour situer les groupes:

Nombre de Filiales

5000 sal

Total

groupes

Commentaires

Tous groupes

55 398

11 068

6 767

8 286

6 996

5 034

4 533

27 478

9 millions demploi

Rpartition en %

56,5

11,3

6,9

8,4

7,1

5,1

4,6

100

Tous groupes

hors tte publique,

Financire ou TPE

36 406

10 451

15 938

7 849

6 566

4 566

3 518

20278*

7,1 millions demplois dont

3300 groupes de >250 sal

Avec 84% des emplois

Groupes de PME/ETI

26 737

8 901

13 323

6 426

5 180

3 226

1 016

18 720

Groupes de PME

19 466

7 512

10 904

4 818

3 520

596

16 500

19% des emplois domins par une PME

Rpartition en %

41,6

16,0

23,3

10,3

7,5

1,3

100

*dont 6000 ont leur tte une TPE

Quelle que soit la taille du groupe, les TPE reprsentent 40 50% des entits qui le constituent. Ainsi, les groupes dont la taille totale nexcde pas celle dune PME (249 salaris), qui reprsentent 84% des 20 278 structures non financires et non publiques, sont plus de 90% des "faux groupes" ou des "groupes mono" comprenant une seule entit productive ou des "groupes simples" de 2 3 entits : soit 1 PME et 1 TPE, soit 1 2 TPE et 1 2 PME, avec en moyenne 69 salaris; les 10% restants occupent 1/4 des effectifs et sont pour lessentiel des "groupes medium" rassemblant prs de 6 entits dont 2 TPE (effectif global moyen de 171 salaris), alors que 300 "groupes complexes" ont une PME pour structure principale avec une moyenne de 376 collaborateurs et de 23 entits dont les deux tiers sont des TPE.

Les 2 220 groupes dont lunit principale est une ETI ont une structure trs diffrente; si 63 % sont encore des "faux groupes", des "groupes mono" ou des "groupes simples", ils ne sont 37% de lemploi et 21% des entits concernes; ces trois catgories comptent en moyenne 700 salaris et prs de 3 entits dont 1 ETI, 1 TPE et 1 PME; les 467 "groupes medium" identifis intgrent en moyenne 6 7 entits dont 1 2 ETI, 3 PME et 2 TPE pour un effectif moyen denviron 1 130 salaris. Enfin, les 356 "groupes complexes" ont une taille globale proche dune grande entreprise avec plus de 3 300 salaris mais aussi une grande diversit des structures avec 30 entits par groupe et le plus souvent seulement 3 ETI mais 13 TPE et 14 PME.

Noter que les groupes tte de groupe trangre comportent moins de TPE ou PME: notamment dans les 185 groupes avec une tte de 500-4999 salaris (3 TPE par groupe contre 5 6 pour les groupes franais), voire dans les 137 groupes de 250-499 salaris.

Le groupe est cal sur la taille et lactivit dominante; mais plus la taille globale du groupe est leve, plus il devient ncessaire lensemble de dvelopper un cosystme diversifi dentreprises participant son fonctionnement avec un accroissement non linaire du nombre moyen de TPE, comme de PME, qui lui sont rattaches.

La cession au sein des groupes: 32% des cessions-transmissions (dont 27% pour les cessions isoles), soit 4374 cessions isoles et 703 cessions de groupe (incluant 2272 PME/TPE)

Les cessions isoles (27% de lensemble des cessions-transmissions) concernent 640 000 emplois, et constituent des oprations techniques au sens o une partie seulement des filiales est cde sans remise en cause de la proprit de la tte de groupe; elles sapparentent donc davantage une rallocation du portefeuille dactifs qu la vente dune entreprise indpendante.

Les cessions de groupe: 703 ttes de groupes dont la cession a t identifie, contrlent majoritairement, non pas 787 PME-ETI selon le suivi habituel des cessions, mais 2 252 PME-ETI qui devraient toutes tre considres comme vendues, ce qui conduirait de facto une lvation du taux de cession global.

Groupes de PME: cessions et effectifs

10-19 sal

20-49 sal

50-99 sal

100-249 sal

250-499 sal

500-4999 sal

5000 sal

et +

total

Nombre de groupe de PME et ETI

3 115

6 298

3 694

3 880

1 548

1 52

191

20 278

Nombre total de filiales

6 053

14 196

10 307

13 949

7 193

18 032

15 564

85 294

Nombre de salaris des groupes

39 301

206 003

262 911

607 287

536 889

2179 695

3293 616

7125 700

Rpartition des salaris

0,6

2,9

3,7

8,5

7,5

30,6

46,2

100

Filiales de 10 4999 salaris

2 643

7 562

5 762

7 902

4 442

9 597

7 462

45 370

Nombre de PME et ETI (approche habituelle en groupe)

2 186

6 248

4 665

6 234

3 396

7 246

5 872

35 837

Nombre de salaris dans ces PME/ETI

28 221

156 786

206 465

491 804

435 726

1767 290

1428 536

4514 827

Rpartition des salaris

0,6

3,5

4,6

10,9

9,7

39,1

31,6

100

Ttes de groupe cdes (%)

1,8

2,4

3,7

3,9

4,5

6,8

16,0

3,5

Groupe ayant connu des cessions isoles

4,9

6,3

9,7

12,5

18,5

33,4

61,9

11,4

Salaris de PME/ETI de groupe concerns par une cession (en %)

8,9

8,9

129

14,0

17,0

35,5

38,5

27,5

Au-del dun effet de taille (les grandes entits dont la cession est plus frquente sont surreprsentes parmi les groupes), il subsiste, taille quivalente, un rapport de 1 2 entre les taux de cession des PME-ETI indpendantes ou non. Les "faux groupes", plus frquemment composs dentreprises petites et moyennes, sont en retrait par rapport la moyenne des groupes mais se distinguent nettement des entreprises indpendantes. Il semble donc que le choix dune organisation en groupe, mme quand il sagit a priori dun simple acte de gestion, est rvlateur dune relation structurellement diffrente lentreprise.

Enfin, le profil particulirement ascendant du taux de cession en fonction de la taille de la socit quand celle-ci fait partie dun groupe, est probablement illustratif de deux types de comportements chez les dirigeants : une gestion active de leur portefeuille de filiales mais aussi des ajustements frquents de la gouvernance qui se traduisent par des changements, au moins apparents, des liens capitalistiques entre une filiale et une socit-mre ou entre celle-ci et ses actionnaires.

L encore, la taille du groupe apparat galement structurante, que ce soit pour la cession dune tte (2,2% des groupes sont concerns quand leffectif total est infrieur 49 salaris et 6,2% quand il dpasse 250 salaris) ou pour les ventes de filiales "isoles" (respectivement 5,8% et 28% des groupes); mais leffet taille nest pas linaire : les 50-250 salaris marquent une acclration de la probabilit de cession; un phnomne qui samplifie au-del de 500 et plus encore au-del de 5 000 salaris.

Indpendamment de la taille, la nature de la tte de groupe joue un rle plus discriminant dans la stabilit et le maintien de lintgrit du groupe: quand la tte de groupe est une socit productive, les cessions sont moins frquentes (sapparentent davantage un transfert de proprit de la tte de groupe), tandis que les holdings et les socits financires de tte conduisent des taux de ventes globales et isoles plus levs.

Les groupes de plus de 500 et de plus de 5 000 salaris ont une probabilit de connatre une cession dans lanne, atteignant respectivement 44% et 78%. Il est alors probable que se conjuguent deux effets : la taille globale du groupe mais aussi sa complexit via le nombre et la diversit des entits incluses.

Cette tude sur les groupes conduira lavenir distinguer spcifiquement les entreprises indpendantes dans lanalyse et la recherche de facteurs explicatifs la cession, voire rexaminer limpact de certains facteurs discriminants, comme la taille, dont une partie de leffet sexplique sans doute par sa corrlation avec la probabilit dappartenance un groupe.

TPE, artisanat, PME

En 2012, les femmes chefs dentreprise, hors autoentrepreneurs (non-salaries) et hors des chefs dentreprise salaries, sont 659000 ou 31% des chefs dentreprise; 68% sont en entreprise individuelle contre 54% des hommes

Indpendants et dirigeants salaris dentreprise : un tiers de femmes, Insee Premire N 1563, juillet

Source: la base non-salaris issue dune source administrative gre par lAcoss collectant les cotisations sociales et la CSG-CRDS assises sur les rmunrations des non-salaris. Les effectifs des dirigeants salaris et leurs salaires sont connus grce aux dclarations annuelles de donnes sociales (DADS) que les entreprises adressent ladministration.

Fin 2012, en France, 2,7 millions de personnes sont des indpendants ou des dirigeants salaris dentreprise, dans lensemble des secteurs hors agriculture: un tiers sont des femmes. 25% (190000 femmes) lorsque lon traite des employeurs; les femmes sont de moins en moins prsentes au fur et mesure que la structure juridique sous-tend un entreprise susceptible de dveloppement :

Nombre en

milliers

Autoentrepreneurs*

Entrepreneurs individuels

classiques

Grants de SARL

Dirigeants salaris

hors SARL

Ensemble

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Femmes

232

40

445

37

200

25

14

17

891

33

Hommes

355

60

772

63

602

75

67

83

1 796

67

Ensemble

587

21,8

1 217

45,3

802

29,8

81

3,0

2 687

100

*La part en nette croissance au fil du temps et la particularit de ce rgime (faible revenu et inactivit pour au moins demande la prudence dans linterprtation des donnes

Les femmes sont trs prsentes dans les services aux particuliers et aux entreprises, la sant et le commerce, ce qui est bien connu:

Services aux

Particuliers dont

HCR et ducation

Sant

Services aux

entreprises

Commerce

industrie

Construction

Transports

Femmes

28,6

25,4

20

19,3

4,0

1,8

0,9

Hommes

15,7

10,6

2,6

20,7

5,8

21,2

3,4

Les femmes sont particulirement nombreuses dans les entreprises individuelles, notamment dans les services personnels (en particulier la coiffure et les soins de beaut, lenseignement lhbergement-restauration) et la sant (55%, dont 83% des infirmieres et seulement 35% des mdecins gnralistes et spcialistes).

linverse, les dirigeantes salaries de socits hors SARL (trs minoritaires) exercent globalement dans les mmes secteurs dactivit que leurs homologues masculins, principalement dans les services aux entreprises (37% des hommes et 41% des femmes) et le commerce (24% et 28%).

Elles ont des entreprises plus petites(autoentrepreneurs compris):

1 personne

2-4 personnes

5-19 personnes

20-49 personnes

50 personnes et +

Femmes

80,7

13,3

5,2

0,5

0,3

Hommes

70,4

17,6

9,6

1,5

0,9

Si 37% de ceux travaillant seuls dans leur entreprise sont des femmes, elles ne sont plus que 28% dans les entreprises employant de 2 4 personnes, 22% dans celles de 5 19 personnes, 16% dans les entreprises de 20 49 personnes et 14% dans les entreprises de 50 personnes ou plus.

Les femmes chefs dentreprise sont plus jeunes: 40% des chefs dentreprise gs de moins de 30 ans sont des femmes, 35% entre 30-44 ans, 31% chez les 45-59 ans et 29% chez les 60 ans ou plus; un phnomne particulirement marqu chez les entrepreneurs individuels classiques (majoritaires parmi les moins de 30 ans, 41% des 30-44 ans, 34% des 45-59 ans et 31% des 60 ans ou plus); dans les services aux particuliers, 55% des femmes ont moins de 30 ans et dans la sant 70% (64% chez les 30-44 ans).

Les femmes chefs dentreprise gagnent 31% de moins que les hommes (2020, nets de cotisations sociales contre 2915); cet cart sexplique par lge, la taille de lentreprise (si la rpartition des hommes et des femmes tait la mme par taille dentreprise et statut juridique; celles-ci gagneraient 19% de moins), bien quelles soient plus prsentes dans des secteurs plus rmunrateurs que la moyenne (sant et professions librales du droit notamment); si la rpartition des hommes et des femmes tait la mme par secteur, ces dernires gagneraient 39% de moins que les hommes. Lcart sexplique aussi par un nombre dheures travailles moins important.

Ce sont les autoentrepreneurs qui ont les revenus les plus faibles (380 par mois en moyenne pour les femmes contre 480 pour les hommes, soit 20% de moins); les femmes entrepreneurs individuels gagnent 25% de moins et les grantes de SARL 29% de moins; lcart est encore plus important pour les dirigeants salaris (36% soit 4770 contre 7480).

Les plus bas revenus sont perus dans le secteur des services aux particuliers (940 par mois pour les femmes contre 1400 pour les hommes); quant aux rmunrations les plus leves, lcart subsiste: en sant (3510 contre 6970), dans les services aux entreprises (2310 contre 3750)

Dans lindustrie, lcart est de 64%: les femmes travaillent principalement dans lhabillement ou la fabrication darticles de bijouterie, alors que les hommes exercent leur activit dans le travail des mtaux, et dans la rparation et linstallation de machines et quipements. Les ingalits de revenus sont plus faibles dans les services aux particuliers (33%) et le commerce (24 %).

Les femmes travailler seules dans leur entreprise ont gagn 1740 par mois contre 2280 pour les hommes, 5220 dans des entreprises entre 20 et 49 personnes (7670 pour les hommes), et 7 830 dans celles de 50 personnes ou plus (11925 pour les hommes).

Au final, hors autoentrepreneur, la moiti des femmes indpendantes ont peru au moins 1930 par mois (10% plus de 6050, et 1% plus de 17910) ; dans le mme temps, la moiti de leurs homologues masculins ont peru plus de 2265 (10% plus de 8450, et 1% plus de 26520. Parmi les dirigeants salaris de socits hors SARL, une femme sur dix a peru plus de 9390 par mois, un homme sur dix plus de 14310 par mois. En bas de lchelle des revenus, 10% des femmes ont gagn moins de 390 par mois, et 10% des hommes moins de 540.

Une approche du nombre dindpendants en Europe (UE 28)

Pallier la pnurie dentrepreneur, dition 2014: politiques dentrepreneuriat inclusif en Europe

OCDE et Commission Europenne, juillet

Sources:

- Programme dindicateurs de lentrepreneuriat (PIE) OCDE-Eurostat: performance entrepreneuriale (type et quantit dentrepreneuriat), dterminants de lentrepreneuriat (facteurs influenant la performance entrepreneuriale), et les impacts sociaux et conomiques de lentrepreneuriat, partir des donnes fournies par les instituts nationaux des pays membres

- Enqutes mensuelles Eurostat sur les force de travail: les dirigeants salaris ne sont pas pris en compte, ni les crations en cours, ni les propritaires dentreprise ne lexploitant pas

- Global Entrepreneurship Monitor, pour lequel les personnes prises en compte sont tout type de crateur, en cours, existant, quils en vivent ou non, quils soient propritaires exploitants ou non soient 86327 personnes interroges en 2013, en moyenne 2000 par pays); les indicateurs utiliss ici sont:

* le taux dentrepreneuriat naissant: proportion de personnes impliques dans la cration dentreprise, dont ils seront propritaires

* Le taux de dtention de nouvelles entreprises (depuis plus de 3 mois et moins de 42 mois soit au plus 3,5 ans), et qui verse une rmunration ses propritaires (salari ou indpendant)

- Indice dactivit entrepreneurialetotale au stade prcoce (TEA) cumulant les 2 taux prcdents

* Taux de dtention dentreprises tablies: proportion des dirigeants dont lentreprise a plus de 42 mois dans la population et qui verse des rmunrations

- Eurobaromtre flash; dition 2012 interrogeant 42080 personnes (1000 par pays)

- Statistiques sur les revenus et conditions de vie (EU-SILC)

Le but de la politique dentrepreneuriat inclusif de lUnion Europenne est de permettre toute personne une chance gale de dmarrer, ou grer une entreprise ou une activit indpendante, ou dutiliser cette exprience pour accroitre leurs comptences et leur aptitude lemploi; elles ont pour vocation daider des sous-populations en difficult pour crer des entreprises viables (femmes, jeunes, seniors, minorit ethniques, personnes handicapes), mais qui reclent un potentiel entrepreneurial insouponn.

Le travail indpendant chez les femmes: En 2012, on compte 9,6 millions de femmes indpendantes pour 21,3 millions dhommes (31% de femmes), et par ailleurs 8,9 millions demployeurs (une minorit demployeur, 28,8%); les femmes parmi les employeurs sont 26% (2,3 millions); ces diffrents taux sont sans grand changement au cours de ces 10 dernires annes (2002-2012). Les taux les plus levs ont en Grce (23,3%) et en Italie (15,8%) et les moins levs en Danemark (4,9%) et Sude (5,3%). Selon GEM, entre 2008 et 2012, les femmes entrepreneurs tablies sont 3,6% de la population contre 7,7 pour les hommes (au total 11,3% de la population est indpendante).

Les taux demployeur femme ont diminu de 14,2% entre 2002 et 2012, comme pour les hommes (baisse de 15,8%); mais elles sont 35% en Irlande contre 30% pour les hommes.

Les femmes indpendantes travaillent notamment (pour 68%) en ordre dcroissantdans les services aux personnes 22% dont sant/secteur social 11,5% et autres services 10,5%), le commerce (17,6%), lagriculture et pche (15,5%), les services aux entreprises (12,6%).

En termes dentrepreneurs naissant, les femmes sont moins nombreuses que les hommes (2,4% contre 4,5); en termes de cration dentreprises (3 42 mois), les femmes sont 1,8% de la population contre 3,5 pour les hommes. Dailleurs les femmes envisagent moins la cration dentreprise comme un type demploi privilgier (33% contre 42 pour les hommes), ou un choix de carrire possible (26 contre 35). La France se situe un peu plus que la moyenne UE 28 en ce qui concerne le taux dentrepreneur naissant (les projets dauto entrepreneuriat paraissent compris); pour les hommes, elle se situe au-del, mieux que la plupart des pays UE10 (hors lIrlande); par contre elle est plutt en retrait quant au taux de nouvelles entreprises, tant pour les femmes que pour les hommes: il en est de mme en ce qui concerne le poids des indpendants.

Les obstacles la cration dentreprise citent un peu plus que les hommes, le manque de capital financier (22 contre 20) et la difficult de concilier vie professionnelle et vie de famille (8 contre 4); pour les autres motifs (conjoncture conomique, manque de comptence pour devenir indpendant, pas dide commerciale, risque de faillite, difficults administratives), les obstacles sont communs.

Les femmes indpendantes travaillent davantage que leurs collgues salaries (45,3 heures contre 39,6), mais moins que les hommes indpendants (45,3 heures contre 48,8); les hommes indpendants travaillent aussi plus que les hommes salaris (48,8 contre 41,1 heures). Au cours des 10 dernires annes, on observe une lgre tendance la baisse pour les indpendants, et pas de changement chez les salaris.

Pour 66% des femmes indpendantes, leur revenu principal est ce type de travail (moins que pour les hommes 79%); en 2012, les indpendantes gagnaient moins que les salaries (14000 contre 18000), au mme niveau que les hommes indpendants. La situation est plutt plus favorable pour la France, tant du ct des femmes que des hommes, aux cts des pays de lUE14 (les pays les plus avancs), un peu en retrait au regard des pays du nord (Pays-Bas et Scandinavie).

Le travail indpendant chez les jeunes (15-24 ans): en 2012, sur les 30,8 millions de travailleurs indpendants, les jeunes sont 820000 (2,6%), entre 12,2% en Italie et 1,2% au Danemark. Au sein des jeunes, ils sont en 2012, 4,3% contre 14,5 pour les autres tranches dge. 11,3% employaient un salari (soit 92400), contre 18,9 en 2002.

Entre 2008 et 2012, les 18-30 ans avaient un peu plus lenvie de crer une entreprise (4,1% contre 3,4 pour les autres ges); 45% prfraient lentrepreneuriat au salariat (contre 37 pour les autres ges) et estimaient ce souhait ralisable (41 contre 30%). Mais 2% taient au mme moment indpendant.

En ce qui concerne le taux de cration en cours, la France est proche de la moyenne UE24, un peu mieux que lUE14, et moins bien que les pays de lex Est. Par contre, elle est en retrait de lUE24 et plus modestement de lUE14 quant au taux dentreprises nouvelles et dindpendants installs.

Les entraves plus cites par les jeunes sont le manque de financement (26 contre 21) et le manque de comptences (18 contre 8); pour les autres freins, peu de diffrences sont constates.

En termes de revenu, les 15-24 ans ont des revenus infrieurs aux 25-64 ans, ce qui conduit 20% exercer un emploi partiel; pour 65% en effet la source principale de revenu est lactivit indpendante (contre 79% pour les autres ges)

Le travail indpendants chez les seniors (55-64 ans): Ils sont 6,5 millions dindpendants (21% de leur classe dge, contre 14,5 en moyenne), toutefois en recul au regard de 2002 (25,2%); ils sont 51,8% en Grce.

30% avaient des employs (1,9 million), contre 32% en 2002; en Allemagne, ils sont 46,6% demployeurs contre seulement 18,8% au Royaume-Uni.

2,2% de leur classe dge (contre 3,4% pour les adultes) ont t concern par lintention de cration dentreprise, 1,6% par une cration effective (contre 2,6); 7% taient dirigeants (contre 5,7).

35% prfraient le travail indpendant au salariat (comme les adultes, 37%), mais ne sont que 16% lenvisager comme carrire (contre 30%). La France est proche de la moyenne UE24 en ce qui concerne les intentions de cration mais en retrait pour les crations nouvelles et le nombre dindpendants installs.

Peu de freins identifis crer: 10% le manque de capital (contre 21% pour les adultes), 5% le manque de qualification (contre 8), 4% labsence dide commerciale (contre 7).

Pour 70% le revenu principal provenait du travail indpendant (moins que pour les adultes 79%); ces revenus sont complts pour 20% par la retraite, pour 10% par des revenus locatifs, et 10% un emploi extrieur, sans oublier lpargne cumule.

localisation des activits indpendantes: 46% taient exploites dans un tablissement fixe hors leur domicile, contre 38% pour les crations nouvelles (1/3 sont au domicile, 25% sans localisation); les femmes choisissent davantage une localisation autre que le domicile (41 contre 37%) et leur domicile (36 contre 32) et moins la localisation itinrante (20 contre 28).

scurit sociale et entrepreneuriat inclusif: beaucoup de diffrences selon les pays

Les systmes les plus volus et les plus complexes semblent avoir une influence ngative sur lactivit entrepreneuriale.

Les taux de cotisation sont pour les pays de lUE14 les suivants; ces taux intgrent les cotisations vieillesse, incapacit, maladie, maternit, accidents du travail, chmage, allocations familiales quand ils existent; certains pays comme la France chargent beaucoup lemployeur, dautres chargent bien plus le salari que la France tels lAutriche, lAllemagne, les Pays-Bas; dautres pays affichent des charges globalement faibles tels lIrlande ou le Luxembourg (23,75%), la Grande-Bretagne, la Finlande:

Taux en 2010

France

Autriche

Pays-Bas

Italie

Allemagne

Belgique

Espagne

Portugal

Grce

Sude

Finlande

Grande

Bretagne

Irlande

Total dont

42,48

42,35

40,00

39,36

38,86

37,84

37,33

34,75

33,65

30,43

27,48

23,80

12,50

employeur

32,68

25,15

17,50

30,17

19,61

24,77

31,08

23,75

22,10

23,43

20,38

12,80

8,50

assur

9,8

17,20

22,50

9,19

19,25

13,07

6,25

11,00

11,55

7,00

7,1

11,00

4,00

Les indpendants, en ce qui concerne leurs propres cotisations, sont proches de celles des salaris, avec souvent moins de prestations en retour (chmage, maternit, garde denfant, absence au travail pour maladie/accident). De plus, les indpendants craignent de perdre les droits acquis dans leur activit prcdente

Que sont devenus les nouveaux artisans de la rgion Centre, 7 mois aprs leur cration?

Le suivi des jeunes entreprises artisanales, CMA Rgion Centre, aot

MTHODOLOGIE

Mthodologie: Il na pas t constitu dchantillon dtermin de manire scientifique; nanmoins, le profil gnral des 520 jeunes artisans retenus (15% des nouveaux entrants) correspond globalement celui de la dmographie artisanale. 51% des personnes interroges dclarent avoir rencontres un conseiller en amont de leur installation ou pour les formalits administratives.

Cette prise de contact, 7 mois aprs le dbut de lactivit, se traduit par un entretien norm qui permet de faire un tour dhorizon au sujet des premiers rsultats enregistrs par les artisans; lchange peut dboucher sur une prise de rendez-vous pouvant tre ralise au sein de lentreprise ou sur une proposition de formation. La dure moyenne de ce 1er contact tlphonique est de 15 20 min par entreprise.

Lobjectif est triple : prvenir les difficults en corrigeant dventuelles faiblesses qui pourraient mettre en pril lavenir de lentreprise, dtecter des projets de dveloppement, tablir une typologie des questions et problmes auxquels sont confrontes les jeunes entreprises pour proposer des services et actions nouvelles.

Le profil des entreprises:

- 86% sont des crations et 14% des reprises (12% selon le rpertoire des Mtiers en 2014)

- 49% sont des autoentrepreneurs

- 40% appartiennent au secteur du BTP, 36% aux services, 14% la production et 10% lalimentation.

- 50% ont pour clientle des particuliers, 27% des professionnels, 23% des particuliers et des professionnels

- 87% nont pas de salari

Le profil des dirigeants:

- 71% sont des hommes

- 76% ont plus de 3 ans dexprience dans le mtier, mais 13% aucune exprience

- 49% sont de niveau CAP-BEP, 38% bac et plus et 13% autodidacte

La prparation du projet et les outils mis en place:

- 59% disent avoir ralis une tude prvisionnelle, dont 52% via un expert-comptable, 12% par la CMA et 36% par un autre organisme; 53% disent disposer dindicateurs pour suivre leur gestion dans les domaines chiffre daffaires (49%), devis/commande (16%), trsorerie (15%), nombre de clients (15%)

- 48% ont fait une demande de prt (3% seulement ont connu un refus)

Aprs 7 mois dactivit

87% nont rencontr aucune difficult avec des administrations

Quid du chiffre daffaires et de la commercialisation? 80% en sont satisfaits, mais pour 30% il est moins bon que prvu et pour 31% meilleur que prvu. De ces faits, 62% ont dgag un salaire pour se rmunrer (notamment pour certains partir des allocations chmage ou du bnfice de lAccre); la rmunration pour 1/3 des entrepreneurs classiques est suprieure 1500.

80% sont satisfaits du nombre de clients (24% estiment quils ont une marge de progrs); noter que 56% nutilisent que le bouche oreille pour se faire connaitre, 12% ayant recours un site internet ou aux rseaux sociaux, 20% des prospectus ou la presse.

28 % appartiennent un rseau professionnel.

59% estiment que leur situation voluera favorablement dans les 6 mois venir, 24% quelle sera stable, mais 6% envisage larrt.

La trsorerie: pour 79% les clients sont bon payeurs (seulement 3% ont des crances importantes); par ailleurs, 43% ngocient tout le temps avec leurs fournisseurs (26% trs peu)

Le dveloppement: Pour 77% leffectif est rest stable et na augment que pour 10%; 21% envisagent des embauches; par ailleurs 8% forment des apprentis et 36% en auraient lintention.

39% expriment des besoins de formation (surtout pour eux-mmes)

51% envisagent de nouveaux investissements (surtout en matriel, 36% et en immobilier 11%)

41% envisagent des actions commerciales, notamment salon/exposition, et de faon beaucoup plus modeste internet et les rseaux sociaux, porte ouverte et mailing

80% se sentent laise comme dirigeant (trs 58%)

Conditions de vie du chef dentreprise

Sur les douze derniers mois, 61% des chefs de petites entreprises questionns dclarent avoir particip une action de formation, un taux moyen deux fois suprieur celui de notre dernire enqute (ralise en juillet 2012) sur le mme thme.

Lobservatoire de la petite entreprise N57, FCGA/DGE/Banque Populaire, juillet

Un constat qui ne manque pas dinterroger: est-ce la spcificit des bnficiaires de la FCGA? Quentend-on par formation? Quiddes formations FCGA? Comment atteint-on un tel taux alors que la majorit se situe dans des taux trs infrieurs?

Certes la ralit est fort diffrente selon les secteurs dactivit: 80% pour les professionnels de la sant (pharmaciens et opticiens), 37% pour le secteur "Culture et Loisirs" (librairies, papeteries, magasins de sports, studios photographiques, dbitants de tabacs), 32% pour lquipement de la maison (lectromnager, bricolage, meubles), et seulement 26% pour les artisans du btiment et les professionnels de lautomobile, habitus des stages fournisseurs.

44,5% des formations sont ddies laccroissement de lefficacit professionnelle (stages pratiques destins amliorer les capacits dorganisation des dirigeants et leur matrise technique);

29,5% des formations sont consacres la communication et laction commerciale; 27,5% le sont lusage de loutil informatique.

Les sources dinformation des dirigeants sont par ordre dcroissant lexpert-comptable (59%), le centre de gestion agr (42%), les organismes consulaires (41%), devant les organisations professionnelles (39%).

En moyenne, les patrons de TPE disent prendre 19 jours de congs par an; ils envisagent de prendre 11 jours lors de la priode estivale 2015; 37% nont pas pris de congs depuis lt 2014

Baromtre des TPE, vague 49, Fiducial/Ifop, aot

Source: 1004 dirigeants de TPE (0 19 salaris), interrogs par tlphone entre le 6 et le 24 juillet

62% des patrons de TPE optimistes pour leur activit au second semestre. Ce sont dabord les patrons de TPE de 10 19 salaris (69%) et les services aux particuliers (70%); par contre sont nettement moins optimistes ceux en trsorerie dficitaire (44%) et les artisans (50%).

A propos de leur tat desprit en cette priode estivale, 85% prvoient de soctroyer une priode de retrait: 34% coupent totalement avec leur activit, 41% surveillent leur messagerie et ne travaillent quen cas durgence, 10% travaillent uniquement sur les dossiers les plus importants et 15% continuent y travailler rgulirement (notamment les 1-2 salaris, 19%).

Cest que la moiti manifestent un grand besoin de rupture: 32% se disent puiss (48% les artisans du BTP, les artisans en gnral 43%, et ceux en situation de trsorerie difficile 41%), et 14% stresss; par contre 27% se disent indiffrents (commerce 35%), et 27% enthousiastes ou impatients.

En moyenne, les patrons de TPE disent prendre 19 jours de congs par an(1/4 10 jours au plus et 39% au moins 21 jours); ils envisagent de prendre 11 jours lors de la priode estivale 2015 (44% 10 jours au plus):

Nombre de jours de congs

De 1 5 jours

De 6 10 jours

DE 11 15 jours

De 16 20 jours

De 21 25 jours

26 jours et +

Par an

5

19

25

12

14

25

En cette priode estivale

13

31

30

9

9

8

De fait la rpartition des congs se fait tout au long de lanne; interrogs sur les derniers congs pris, 37% nont pas pris de congs depuis lt 2014 :

Avant lt 2014

En t 2014

Entre octobre et dcembre 2014

Entre janvier et mars 2015

Entre avril et juin 2015

10

27

22

19

22

Pour cet t, 57% envisagent de prendre leurs congs en France, 13% ltranger, alors que 29% nenvisagent pas de partir (39% le BTP, 41% les artisans).

La priorit est donne au repos (57%), avant la culture (15%), la dcouverte de type itinrance en rgion (14%), ou le sport (13%)

Les nouveaux dirigeants de TPE seraient plus motivs par le got du challenge et plus attentifs leur clientle

Portrait du patron de TPE franaise, observatoire des TPE et PME, CNP Assurances, CGPME, Ifop, aot

Mthodologie de ltude : ltude a t ralise du 23 mars au 4 avril 2015 auprs de 900 dirigeants dentreprises tous secteurs confondus de 1 9 salaris dont 200 dirigeants dans la rgion des Pays-de-la-Loire et 200 dirigeants en Rhne-Alpes.

Une enqute o lon traite un peu de tout sans rien approfondir, ni ajouter dlments nouveaux que je signale par souci de recenser ce qui est publi dans ce champ.

En termes de motivation, 62% sont devenus dirigeant par dsir dindpendance, 34% par got du challenge (50% pour les nouveaux dirigeants), 21% par envie de se raliser, 20% pour mieux gagner sa vie. 87% en retirent de la fiert et 80% un sentiment daccomplissement. Toutefois, 78% se disent parfois dcourags par la gestion administrative et 35% par la gestion financire.

64% sont optimistes concernant leur activit (75% pour les jeunes TPE); 62% pensent que la situation est reste stable ou sest amliore depuis un an. 29% estiment que dici 5 ans leur rentabilit va se maintenir, 22% que lentreprise va croitre en profitant de nouvelles opportunits, 17% quelle va se diversifier et 29% quelle sera rachete.

Leur priorit court terme, est le client: 58% sa satisfaction, 35% trouver de nouveaux clients; suivent 17% renflouer la trsorerie, 12% investir dans du matriel.

44% (56% pour les jeunes entreprises) ont pour leviers privilgis damliorer la relation clientle, 26% rduire les couts, 21% investir et seulement 20% motiver leurs salaris.

67% (82% pour les nouveaux dirigeants) disent quil leur est difficile de concilier vie professionnelle et vie familiale, du fait dun temps de travail hebdomadaire lev (59 heures), du stress (56%), du manque de sommeil (49%)

Conjoncture

La situation samliore, mais les TPE et les entreprises aux clientles principalement de mnages sont toujours en situation moins favorable

Une reprise encore timide qui pourrait se renforcer au second semestre, BPI, 61me enqute de conjoncture, juillet

Mthodologie: ont t enqutes dbut mai 2015, 28 600 entreprises des secteurs marchands non agricoles, de 1 250 salaris (42% de 1 9 salaris, 24% de 10 19 salaris, 23% de 20 49 salaris et 11% de 50 250 salaris), et ralisant moins de 50 M de chiffre daffaires; lanalyse porte sur les

4 373 rponses juges compltes et fiables reues avant le 12 juin 2015.

28% appartiennent aux services, 27% lindustrie, 20% au commerce, 14% la construction, 6% aux transports et 5% au tourisme.

34% des entreprises sont dites innovantes et 23% exportatrices (dont trs 10%)

Une mesure spcifique est utilise: Les indicateurs ou soldes dopinion correspondant des soldes de pourcentages dopinions opposes :

Indicateur en volution = [(x % en hausse ) (y % en baisse )] x 100

Indicateur en niveau = [(x % bon/ais ) (y % mauvais/difficile )] x 100

Cette amlioration reste encore limite, lindicateur dopinion prvisionnel dactivit pour 2015 retrouvant tout juste son niveau du mois de mai de lanne prcdente, bien en de de sa moyenne de long terme; lemploi saccrot faiblement.

Trois groupes dentreprises (classes par ordre dcroissant en ce qui concerne le chiffre daffaires) :

- les PME en croissance modre : les innovantes, les exportatrices, les activits aux clientles dentreprise et les PME de taille consquente

Evolution

Fortement

exportatrices

100-249

salaris

Innovantes

Moyennement

exportatrices

Services aux

entreprises

Industrie

10-99 salaris

Chiffre daffaires

26

21

19

17

13

11

9

Effectifs

10

18

11

6

5

6

7

- celles en quasi-stagnation : les activits aux clientles majoritaires de particuliers

Evolution

Transports

Commerce

Non exportatrices

Services aux particuliers

Chiffre daffaires

3

2

-1

-5

Effectifs

9

2

0

1

- celles en dclin : les plus petites entreprises, la construction et les non innovantes

Evolution

Non innovantes

1-9 salaris

Tourisme

Construction

Chiffre daffaires

-4

-5

-5

-17

Effectifs

-3

-7

-10

-12

Les perspectives dvolution du chiffre daffaires en 2015 sont encore ngatives dans les TPE (indicateur -5), mais beaucoup moins quen mai 2014 (-12). Lindicateur prvisionnel de lactivit progresse rgulirement avec la taille.

Lopinion sur lvolution attendue des carnets de commandes samliore nettement (+5) et atteint son niveau le plus haut depuis mai 2011; cela concerne tout particulirement lIndustrie, les PME innovantes et les exportatrices.

Lopinion sur la situation de trsorerie sest nettement amliore au premier semestre 2015 (+6 points en six mois, rejoignant la situation en 2011), mais encore fort dfavorable au regard de la priode 2003-2008.

En mai 2015, 21% des PME estiment bonne la rentabilit dgage lors de lexercice 2014, mais 30% la considrent mauvaise; lembellie est nette dans les transports, lindustrie, le commerce et le tourisme, mais en retrait dans la construction. Lindicateur de rentabilit nest positif que dans les entreprises de 100 249 salaris et dans celles qui ralisent plus du quart de leur activit linternational.

Laccs au crdit de trsorerie au cours du premier semestre 2015 est sensiblement plus ais que prcdemment; 21% des PME disent avoir rencontr des difficults pour obtenir des concours financiers court terme, au lieu de 26% en novembre 2014; cest la proportion la plus basse depuis mai 2012; cette amlioration concerne autant les TPE que les PME de 10 249 salaris.

Pour la priode fin 2015 et 2016, les PME attendent un nouvel assouplissement des trsoreries; le solde dopinion sur les perspectives de trsorerie est son meilleur niveau depuis mai 2011; il concerne lensemble des secteurs et des tailles dentreprises.

Les intentions dinvestissement en 2015 restent ngatives (-7), cependant en amlioration par rapport aux deux annes prcdentes (-9 en mai 2014 et surtout le point bas de -16 en mai 2013). Lindicateur est ngatif dans tous les secteurs dactivit, except celui de lIndustrie (+1) o il redevient positif pour la premire fois depuis 2012.

Les deux principaux freins demeurent la faiblesse de la demande et linsuffisance de la rentabilit, comme en 2013 et 2009; noter que le cot du crdit est en nette baisse:

En % de rpondants

Demande

Rentabilit

Concurrence

Fonds propres

Endettement

Cot du crdit

2015

68

52

46

38

24

10

2013

70

53

47

41

25

15

2011

57

44

40

38

23

24

2009

71

53

45

41

23

28

2007

54

48

42

40

27

22

Les perspectives demploi et dinvestissement sont trs lies la trsorerie; lorsque les PME ont une situation de trsorerie aise, elles renforcent leurs effectifs et prvoient de continuer le faire en 2016; Il en va de mme pour leurs projets dinvestissements:

Solde dopinion en %

Evolution des effectifs

Evolution des investissements

Trsorerie

aise

normale

difficile

aise

normale

difficile

Evolution depuis 2014

16

7

-12

15

0

-23

Prvisions 2016

28

14

0

Les prvisions de croissance de lactivit des PME pour 2015 sont trs ingales selon les rgions.

Elles sont nettement plus optimistes en Bourgogne, le-de-France, Rhne-Alpes, Bretagne et Provence-Alpes-Cte dAzur; en revanche, dans les rgions Picardie, Alsace, Pays de la Loire, les PME sont trs rserves quant leurs perspectives dactivit pour 2015.

Ltat des trsoreries sest amlior dans lensemble des rgions hormis en Auvergne, Midi-Pyrnes et Poitou-Charentes o les entreprises ont vu leur situation financire saggraver.

Les rsultats dtaills par rgion sont disponibles dans les synthses rgionales, accessibles sur www.bpifrance-lelab.fr.

La conjoncture devient un peu plus favorable dans le btiment, aprs plusieurs annes difficiles; les difficults de recrutement se sont estompes entre 2006-2008 et 2009-2015; dans la 1re priode, 44 55% des chefs dentreprise disaient avoir problme pour recruter; ils ne sont plus que 28 38% dans la seconde priode

En juillet 2015, le climat samliore dans lartisanat du btiment, Informations rapides, Insee conjoncture N 183, juillet et sries longues

Le dpartement de la conjoncture de lINSEE effectue une enqute trimestrielle auprs des artisans du btiment. Le champ de lartisanat du btiment retenu concerne les entreprises de moins de 11 salaris (hors activit de travaux publics). Lchantillon utilis pour cette enqute est constitu denviron 1500 entreprises

En juillet, les artisans du btiment sont nettement moins nombreux quen avril signaler une baisse de leur activit sur la priode rcente et pour les trois prochains mois. Les soldes dopinion correspondants restent cependant infrieurs leur moyenne de long terme.

Les artisans, qui plus est, sont nettement moins nombreux quen avril dclarer une baisse des effectifs passs et prvus, les soldes correspondants se rapprochant de leur moyenne de long terme.

29% disent avoir de la peine recruter et ce nettement en dessous de sa moyenne de longue priode (42%); la part des entreprises dclarant former des apprentis augmente 34%, contre 38% en moyenne depuis 1990.

Observs sur un priode plus longue (2006-2015), lartisanat a connu bien des priodes difficiles, notamment en 2009, puis en 2013 et 2014; lentretien du logement est lactivit la moins touche, alors que lactivit logement neuf et sous-traitance reue lest bien davantage; la situation de trsorerie est difficile sans discontinuer entre 2008 et 2015, avec des dlais de paiement qui se sont allongs en moyenne de 22 jours 40 puis 50 jours (51,8 jours en dbut 2015 pour retomber 39,5 en juillet):

Annes

Activit passe

Activit prvue

Dont travaux neufs

Dont entretien

logement

Dont Sous-traitance

reue

Evolution passe

des effectifs

Difficults

recrutement

Situation

trsorerie

2006

3,9 5,2

4,2 8,0

5,3 -5,3

3,9 6,6

-7,3 11,9

1,7 5,4

52,7 51,3

-0,6 -5,2

2007

6,9 -2,8

4,7 5,1

-7,3 -8,6

1,1 6,2

8,1 -14,2

3,3 -1,8

54,7 54,9

-1,5 -7,8

2008

-7,3 -24,2

12,8 -35,2

5,4 -43,2

12,1 -29,9

-8,9 -9,2

-4,1 -9,0

52,2 43,6

-16,2 -26,5

2009

-34,5 -21,9

-36,8 -21,0

-48,6 -39,4

-28,5 -14,4

-31,6 -46,2

-10,1 -6,5

36,9 34,2

-31,9 -21,5

2010

-20,2 - 9,5

-17,5 -6,4

-38,3 -6,4

-13,7 -4,9

-34,6 -9,3

-6,4 -6,7

30,9 37,7

-16,8 -14,2

2011

-15,5 -1,4

-6,4 -18,3

-9,8 -36,0

-14,6 -9,3

-30,1 -15,5

-5,5 -6,3

33,7 37,8

-21,7 -16,2

2012

-11,2 -26,2

-23,3 -40,6

-31,6 -37,3

-20,3 -42,3

-5,1 -39,7

-6,1 -8,4

36,5 34,2

-11,8 -27,9

2013

-23,9 - 24,8

-25,6 -26,1

-31,6 -40,2

-21,9 -18,6

-24,1 -42,3

-8,3 -13,1

30,0 27,9

-23,9 -23,7

2014

-24,4 -25,9

-28,8 -36,2

-42,1 -37,2

-26,4 -35,5

-34,9 -37,1

-12,5 -7,4

32,5 30,0

-24,3 -33,6

2015

-28,0 -11,8

-32,0 -19,5

-46,2 -42,2

-14,7 -1,3

-39,9 -20,6

- 24,1 -9,3

38,1 28,6

-27,2 -21,6

A signaler aussi la note conjoncture de la CAPEB, parue en juillet: Le 2e trimestre 2015 marque un repli dactivit en volume de -2%, soit le treizime trimestre de baisse dans lartisanat du btiment. Ce recul est toutefois moins important quau trimestre prcdent (-3% au 1T2015) et saccompagne, en plus, de perspectives dvolution des carnets de commande lgrement plus favorables.

Dveloppement des entreprises

Peu mdiatise par rapport cette vague de start-up qui dferle actuellement, les entreprises familiales ont pourtant de trs belles cartes jouer.

Entreprendre en famille : la success story des ponymes Les Echos Business du 28 juillet

Pour les mettre en avant, sest droule, avant lt, une crmonie particulire, comme chaque anne depuis 16 ans : celle de la remise des trophes des Eponymes. Il existait un temps o il suffisait dtre la fille de ou le fils de pour reprendre les rgnes de lentreprise familiale. Mais lheure de lre numrique, les rgles du jeu ont chang. Au sein des entreprises familiales, une nouvelle gnration dentrepreneurs est en train de naitre, prte simpliquer sa manire afin de poursuivre laventure.

Deux dirigeants ont t valoriss:

-Une femme, Emilie Mellerio, prsidente de la Mellerio, dite Mellers, une entreprise familiale dune trentaine de salaris qui officie dans la haute joaillerie depuis 1613; elle en devient la prsidente en entrant au Conseil dadministration en 2011. Sa vision ? Lintroduction de la parit. Son dfi ? Briser le plafond de verre et promouvoir des femmes des postes stratgiques.

Un changement important : la dsignation dun directeur gnral qui ne soit pas de la famille; elle a fait ses armes en tant que chef de produit pour le groupe LVMH, aprs sa sortie dHEC, avant dintgrer lentreprise familiale comme directrice marketing, puis prsidente, privilgiant alors la capacit de se projeter sur du long terme, cest--dire de se moderniser (introduisant certaines technologies comme limpression en 3D qui permettrait de raliser des prototypes), tout en gardant ses valeurs dorigine et la fonction stratgique, loprationnel tant le fait du directeur gnral venu de lextrieur

-Emmanuel Herv conserve le mode de gestion mis en place par son pre Michel la cration de la socit en 1972 (une entreprise, spcialise dans lnergie thermique avec aujourdhui 2.800 salaris): lintrapreneuriat comme moteur.

Quel est ce modle ? La capacit de laisser chacun la libert dentreprendre au sein de la structure afin de contribuer son dveloppement. Une faon de catalyser les nergies cratives au profit de tout le monde.

Son rle est celui dun chef dorchestre, celui qui met en mouvement et harmonise les diffrentes nergies : pour toute grande dcision stratgique, le Groupe Herv adopte la concertation participative. Si elle ne remporte pas la majorit, elle est oublie Cela fonctionne depuis plus de 30 ans..

Un point commun : une volont de croissance, de prennit et de transmission tout en surfant sur les exigences conomiques et technologiques de leur temps.

Les Echos publient srie dt faisant tat dune gestion plus que dynamique des RH(entre le 18 et le 25 aot) :

- Sogilis, 12 employs dans le dveloppement delogiciel sur mesure notamment pour laronautique: chaque quipe est autonome et fonctionne sans manager, mais doit gnrer assez de chiffre daffaires pour payer les salaires et contribuer aux charges fixes. Le responsable commercial construit loffre avec les quipes de salaris, puis revient vers eux aprs avoir rencontr le client.

- Fantou, entreprise familiale cre en 1906 de dcoupe de viande, 30 salaris;le personnel suit au jour le jour la marche de lentreprise; chaque vendredi le point est fait avec le personnel sur les marchs et projets en cours, les arrives et dparts.

- Thermador, distributeur de matriel darrosage et de stockage deau de piscine; chaque mois, les salaris dcouvrent le chiffre daffaires, les rsultats par client et famille de produit, les charges et les marges et leurs volutions.

-Vuillermoz, entreprise familiale de 10 salaris, sous-traitant spcialis en micro-technique;pas de pointeuse; on amnage son temps de travail pourvu que les 39 heures hebdomadaires soient faites et les commandes honores; chaque salari est expert dans un domaine et second dans un autre.

Financement, aides financires publiques

Les politiques en Europe en faveur des populations en difficult pour les accompagner en cration dentreprise

Pallier la pnurie dentrepreneur, dition 2014: politiques dentrepreneuriat inclusif en Europe

OCDE et Commission europenne, juillet

Sources:

- Programme dindicateurs de lentrepreneuriat (PIE) OCDE-Eurostat: performance entrepreneuriale (type et quantit dentrepreneuriat), dterminants de lentrepreneuriat (facteurs influenant la performance entrepreneuriale), et les impacts sociaux et conomiques de lentrepreneuriat, partir des donnes fournies par les instituts nationaux des pays membres

- Enqutes mensuelles Eurostat sur les force de travail: les dirigeants salaris ne sont pas pris en compte, ni les crations en cours, ni les propritaires dentreprise ne lexploitant pas

- Global Entrepreneurship Monitor (86327 personnes interroges en 2013, en moyenne 2000 par pays) avec pour indicateurs:

*le taux dentrepreneuriat naissant: proportion de personnes impliques dans la cration dentreprise dont ils seront propritaires

* Le taux de dtention de nouvelles entreprises (depuis plus de 3 mois et moins de 42 mois soit au plus 3,5 ans), et qui verse une rmunration ses propritaires (salari ou indpendant)

- Indice dactivit entrepreneurialetotale au stade prcoce (TEA) cumulant les 2 taux prcdents

* Taux de dtention dentreprises tablies: proportion des dirigeants dont lentreprise a plus de 42 mois dans la population et qui verse des rmunrations

Les personnes prises en compte sont tout type de crateur, en cours, existant, quils en vivent ou non, quils soient propritaires exploitants ou non

- Eurobaromtre flash; dition 2012 interrogeant 42080 personnes (1000 par pays)

- Statistiques sur les revenus et conditions de vie (EU-SILC

les chmeurs: le taux moyen de chmage fin 2013 tait de 10,7%, mais de 23% pour les 15-24 ans (5,4 millions). En 2011, 2,6% des chmeurs pensaient que le travail indpendant tait une modalit pour rsoudre leur problme demploi. 3% (700000) des chmeurs de 2011 sont devenus indpendants en 2012.

Les entraves: plus que pour les salaris crateurs, les difficults ontlocalis dans le capital financier (faute dpargne et une confiance limite dans les banques), le capital social (rseaux professionnels) et humain (comptences entrepreneuriales) et un retour financier souvent moins favorable que dans lancienne activit salarie voire lindemnisation chmage.

Quelques politiques dappui selon les pays:

- France, accre permet un meilleur taux de survie

- Portugal: un versement forfaitaire qui peut atteindre le montant des allocations chmage, sous rserve de soumettre leur plan daffaires pour vrification de sa viabilit, avec programme de conseil et tutorat; aucune valuation rigoureuse du programme

- Allemagne: subvention damorage, aprs acceptation du plan daffaires et indemnit relais, pour couvrir des frais de subsistance

- Grande-Bretagne: new entreprise allowance (associant aide financire et mentorat)

Les minorits ethniques: Elles sont plus que les autochtones susceptibles dexercer une activit indpendante (notamment en Belgique, Allemagne, France, Danemark, Royaume-Uni.), mais peu en Grce. Leur taux de cration est stable depuis 2004. Elles emploient du personnel au mme niveau que les autochtones.

Leur taux de survie est plus faible (notamment pour ceux ns en dehors du pays, avec un diffrentiel de 20% dans les 3 ans de la cration), exerant dans des activits fortement concurrentielles.

Pourtant leur niveau de formation (mais les qualifications acquise sont peu reconnues) est suprieur celui des indpendants autochtones, sauf en Allemagne, Belgique, Danemark, France.

La France a connu une progression dindpendants ns ltranger entre les priodes 2004-2006 et 2009-2011, en proximit avec lUE14 (sauf les pays du sud); par contre, ces derniers sont plus frquemment employeurs.

Les entraves la cration sont du mme ordre que les autochtones mais accentues, notamment institutionnelles (rglementation, infrastructures daide aux entreprises, rglementation de limmigration, normes sociales), capital social, financement, accs aux marchs, obstacles culturels.

Quelques exemples de politique par pays:

- La Hongrie en direction des Rom (soutien financier linvestissement, et programme dinclusion); entre 2003 et 2007, 400 emplois crs.

- En Allemagne: partenariat de dveloppement dans le land de Hesse (microcrdit, conseils en entreprise): a concern 2500 personnes en 2003-2004

- Au Danemark, programme getting started camps, pour les femmes de minorits ethniques: informer et former; 16% des femmes du projet sont devenues indpendantes (alors quelles ntaient que 3% le souhaiter au dmarrage) et 44% ont lintention de se lancer.

- en France, le programme craction en direction des 18-30 ans (mentorat pour des nord- africains); entre 2002 et 2006, sur 223 porteurs de projet concerns, les ayant le niveau licence, 48 ont t retenus; 25 ont cr.

- au Royaume-Uni, conseillers en entreprise communautaire

Les services daide au dveloppement de start up: Il sagit damliorer la performance de jeunes entreprises pour renforcer leurs capacits pntrer la concurrence, via la promotion de modle, la formation, le tutorat, laccompagnement individualis.

Quelques exemples:

- Womequal en Finlande pilot par une universit pour des postulants aux nouvelles technologies (ayant cr ou dans lintention de le faire)

- Nutek en Sude: coaching pour des femmes chefs dentreprise; entre 1993 et 2009, 1000 nouvelles entreprises concernes

- Rabe en Autriche au profit de personnes handicapes: 90% des personnes soutenues par ce programme ont cr.

Laudit de la Cour des Comptes europennes est fort critique en ce qui concerne le fonds FSE en appui aux microentreprises

Le soutien financier apport par lUE permetil de rpondre de faon approprie aux besoins des micro-entrepreneurs, FRN 8-2015, Cour des Comptes Europennes, juillet

Dfinition de la Microentreprise dans ce rapport : une microentreprise est une entreprise qui occupe moins de dix personnes et dont le chiffre daffaires annuel et/ou le total du bilan annuel nexcdent pas 2 millions deuros

Lors de cet audit, la Cour a valu si le soutien financier apport, avait permis de satisfaire les besoins des micro-entrepreneurs (programmation et conception de laide, systmes solides de rapports sur la performance, informations suffisantes sur les cots de mise en uvre).

Les rsultats de laudit sont notamment fonds sur un examen de 27 projets: 13 qui apportent une aide des micro-entrepreneurs, 14 subventions et six instruments financiers (3 fonds de prt et 3 fonds de garantie); ces projets, reprsentant environ 1,6Md dengagements (dont 1,2Md dbourss), ont t mis en uvre dans cinq tats (Allemagne, Grce, Italie, Pologne et Roumanie) et taient partiellement ou entirement achevs fin 2013. 61% des montants dbourss lont t en Allemagne et 29% en Grce.

La demande totale de micro-financement dans les tats membres de lUE, qui reprsentait plus de 12Md en 2012 dpasse loffre de prts fournie par les banques et les autres tablissements financiers, laide financire de lUE aux micro-entrepreneurs vise pallier ce dficit de financement; elle vise galement lutter contre lexclusion et augmenter le nombre demplois, notamment pour les personnes qui taient auparavant au chmage. Ce soutien financier a transit, essentiellement au moyen du Fonds social europen (FSE) pendant la priode de programmation 20072013, ainsi que grce linstrument europen de micro-financement Progress (IEMP) entre 2010 et 2013: Pour la priode de programmation 20142020, EaSI remplacera progressivement lIEMP.

Pendant la priode 20072013, les tats membres ont tabli 96 PO relevant du FSE, sous le code Soutien au travail indpendant et la cration dentreprises, pour un total denviron 2,4Md, essentiellement au moyen de subventions. Toutefois, aucune information sur la part de ces subventions alloue aux micro-entrepreneurs nest disponible.

Par ailleurs, les instruments financiers relevant du FSE qui apportent une aide aux micro-entrepreneurs taient dots de 680M fin 2013.

LIEMP tait dot de 203M (dont 103M provenaient du budget de lUE et 100M de la BEI), 25M (12% du total) taient destins aux garanties et 178M (88%) au financement de prts. Au 30 juin 2014, 55 banques ou autres intermdiaires financiers dans 20 tats membres avaient t slectionn(e)s, et plus de 23 000 microcrdits reprsentant 208M avaient t verss des micro-entrepreneurs.

En ce qui concerne laide octroye aux micro-entrepreneurs, il nexistait pas dvaluations des besoins spcifiques ni de systmes appropris de gestion des risques. Lors de la phase de conception des programmes oprationnels, les autorits de gestion nont pas spcifiquement pris en considration les besoins des micro-entrepreneurs. Aucune stratgie dinvestissement ntait en place pour trois (en Italie et Pologne) des six instruments financiers. Les systmes de gestion des risques taient inappropris pour cinq des six instruments financiers. La Cour estime que la dotation des trois instruments financiers relevant du FSE audits en Italie est trop leve.

Des faiblesses affectent la politique de sortie et les dispositions en matire de dissolution pour ces instruments financiers; 4 des six instruments navaient produit aucun effet de levier.

Par ailleurs, la plupart des instruments financiers ne sont pas parvenus attirer des financements privs.

Par contre, la Cour constate que les modalits de mise en place des instruments financiers relevant de lIEMP taient satisfaisantes. Lensemble des 7 instruments financiers avaient attir des financements privs supplmentaires.

Lobjectif ultime de laide financire est de crer ou de dvelopper des entreprises et des emplois durables; or lanalyse de la Cour a montr:

- que pour 11 (65%) des 17 programmes oprationnels relevant du FSE, des informations indiquant si les bnficiaires de laide financire faisaient partie dun groupe vulnrable ntaient pas disponibles; pour les six autres programmes, les informations taient partiellement disponibles (seulement concernant les chmeurs), en outre, les bnficiaires ne faisaient pas systmatiquement lobjet dun suivi

- que des informations sur les taux de survie taient disponibles pour trois (18%) sur les 17 PO, ne permettant pas dapprcier la durabilit des projets pour les 14 PO restants.

Il est donc impossible daboutir une conclusion globale sur latteinte des objectifs

Dans lensemble des sept projets relevant de lIEMP, dans la plupart des cas, les rapports comportaient des informations sur le profil des bnficiaires(manquaient des donnes sur la situation professionnelle antrieure) et les taux de survie.

La moiti des bnficiaires taient danciens chmeurs; mais ils nont pas t cibls systmatiquement; Ils ltaient dans 11 (55%) des 20 projets relevant du FSE, dont 9 exclusivement centrs sur les chmeurs.

Dans le cas de lIEMP, les chmeurs avaient t spcifiquement cibls dans 1 des 7 projets examins.

Cependant, il ressort fin septembre 2014 que 58% des indpendants financs taient danciens chmeurs.

Le montant moyen du soutien financier apport par lUE est jug adapt aux besoins (le montant moyen dun prt au titre de lIEMP tait de 9825 pour les garanties et de 6717 pour les instruments de prt)

Les informations sur les cots administratifs lis la mise en uvre des programmes oprationnels relevant du Fonds social europen taient incompltes. La Commission a estim que ces cots reprsentaient 3,2% du financement total du FEDER/Fonds de cohsion (FC) et du FSE pour la priode 20072013, incluant le cot des contrles, estim 0,9%; les cots moyens par tat membre variaient entre 2 et 13%.

Lanalyse a montr que les frais de gestion oscillaient entre 2,3% et 4,2% pour 5 des 6 instruments financiers relevant du FSE, mais slve 7,8% pour lun deux.

En ce qui concerne lIEMP, la Commission estime que le cot annuel moyen financer sur le budget de lUE reprsente un maximum de 0,5% 0,7% de la dotation.

Accompagnement des crations, des TPE et PME

Regroupant en Ile-de-France 15 plateformes Initiative et 7 associations Rseau Entreprendre, Ile-de-France transmission a contribu la reprise de 76 entreprises (777 emplois crs ou sauvegards)

Rapport dactivit 2014, Ile-de-France Transmission, Initiative Ile-de-France et Rseau Entreprendre Ile-de-France, non dat

Le fonds de prt dhonneur Ile-de-France Transmission (IDFT), gr par Initiative Ile-de-France, a t mis en place en 2010 avec le concours de la Rgion Ile-de-France et la CDC afin de mieux financer et accompagner les reprises-transmissions dentreprises en Ile-de-France. Grce ce dispositif, les repreneurs peuvent bnficier jusqu 25 000 supplmentaires de prt dhonneur taux 0% en complment dun premier prt dhonneur attribu par les plateformes du rseau Initiative ou les associations Rseau Entreprendre, permettant de cumuler jusqu 70 000 de prts dhonneur.

En 2014, Ile-de-France Transmission a bnfici du soutien de la Rgion Ile-de-France, de la CDC, de lEurope travers le FEDER, du Crdit Agricole Ile-de-France et de fonds de revitalisation pour les territoires des Yvelines et des Hauts-de-Seine.

1,450M de prts dhonneur Ile-de- France Transmission (en moyenne 16858) a t attribu dans ce cadre et complt par 1,772M de prts dhonneur (en moyenne 20602) par ces 2 rseaux, permettant 34M de prts bancaires.

Le plan de financement stablit ainsi: 56% prt bancaire, 19% dapports personnels, 19% dautres apports (crdit vendeur, remontes de dividendes), 5% de prts dhonneur, 1% Nacre.

61 reprises ont eu un plan de financement infrieur 500K (dont 18 moins de 300K) et 35 suprieurs (dont 18 plus de 1million d), avec une moyenne de 845228.

87 projets ont t tudis et 76 entreprises ont t bnficiaires (55 dans le cadre dInitiative et 21 de Rseau Entreprendre); 777 emplois ont t crs ou sauvegards (388 dans le cadre dInitiative et 389 dans