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Revue de l'Assurance N°22 - CNA · 2018. 12. 7. · Editorial Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018 3 Paradoxal digital Par Abdelhakim Benbouabdellah* Si l’inquiétude

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Editorial

Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018 3

Paradoxal digitalPar Abdelhakim Benbouabdellah*

Si l’inquiétude persiste quant à la faiblesse du taux de pénétra-tion de l’assurance en Algérie,

l’espoir fixé sur d’énormes opportuni-tés de croissance demeure, pour sa part, très grand. C’est un peu comme le paradoxe du continent auquel nous appartenons. L’Afrique, en effet, n’est détentrice que d’à peine 3% du Produit intérieur brut (PIB) mondial alors que sa superficie –quasiment vierge, d’autant plus- représente presque le quart de la superficie terrestre. Son apport dans l’assurance mondiale est encore plus insignifiant que ne l’est son PIB. Cependant, le continent a du potentiel en assurance et les convoitises économiques de toutes parts –toutes les puissances mondiales- en constituent la preuve. Le destin africain et celui algérien sont comme intimement liés…Des projections sont faites afin que le noyau central de l’assurance dans le plus vaste pays d’Afrique, l’automobile en l’occurrence, soit apte à se poser en réelle locomotive du développement significatif du marché algérien des assurances. C’est ainsi que, dans le cadre de ses travaux - dont ceux de concertation avec les acteurs du marché concernés directement ou indirectement par l’indemnisation des victimes d’accidents de la circulation (révision de l’Ordonnance n° 74-15), le CNA étudie la possibilité, en ce qui concerne le tarif de la Responsabilité Civile (RC auto), suivant le Salaire national minimum garanti (SNMG), d’une indexation sur les coûts réels de la pièce détachée et de la main d’œuvre et ce, entre autres, en

clarifiant les dispositions du corpus en vigueur et son renforcement ; en mettant en adéquation les contenus et portées du texte y relatif avec ceux régissant la circulation automobile et la sécurité routière ; ainsi que le confortement de l’expertise. La réduction des risques fait figure, également, de mesure et souci permanents à prendre en charge continuellement afin de garantir plus qu’un équilibre à la branche automobile et la voir réellement tirer vers le haut le marché dans son ensemble. A ce titre, devraient mieux être assimilés et élargis la voie amiable sur la lignée de règlement des victimes d’accidents corporels de la circulation ; la fixation de délais à respecter par tous ; le respect du droit à l’information pour la victime ainsi que celui lié au recours ; etc. En somme, élargir la relation de confiance assurés/assureurs via, entre autres, une digitalisation aidante. Paradoxalement, le digital et le numérique rapprochent dans le réel ! La composante du marché est pour une industrie des assurances plus performante à l’horizon. Pour cela, elle s’active à accélérer et multiplier ses efforts, comme l’illustre le débat enrichi par le rendez-vous d’Alger des assurances, organisé par l’UAR et la CCR, sur une thématique centrale : l’assurance et le progrès technique. Les pouvoirs publics œuvrent pour l’amélioration de tous les aspects, juridiques ou autres, en vue de permettre l’essor souhaité pour les assurances en Algérie.

A. B. *Secrétaire du CNA

Directeur de la PublicationAbdelhakim

Benbouabdellah Directeur de la Rédaction

Younes Hamidouche Rédacteur en Chef

Hamid Rabahi Coordinateur de la Rédaction

Massi Badis Secrétariat de Rédaction

& InfographieYacine Merabet

PublicitéLynda Hamdad

Rédaction, Conception et Diffusion

APEC CommunicationCité des Annassers II,

Bt. B 25, N°02, Kouba, Alger. Tél/fax : (213) 23 70 40 63Mobile : (213) 555 03 92 23E-mail : [email protected]

Ont collaboré à ce numéroRabea Kerrouche

Fahima Benbourenane Mehdi Chaïbi Massi BadisFatiha AïdAli Mebarki

Malik MoudirYasmina Ferchouche

Saïd Mansouri

La Revue de L’ASSURANCE est une publication du Conseil National des Assurances (CNA), éditée par son

Secrétariat Permanent CNA : 1 Lot Saïd Hamdine,

Bir Mourad Raïs, Alger, Algérie.Tél : (213) 21 60 52 74 à 76

Fax : (213) 21 60 52 82E-mail: [email protected] Site Web : www.cna.dz

Convention ANEP - APEC N°22/2018ANEP, 50, Rue Khelifa Boukhalfa, Alger.Tel : 213 (0) 21 23 64 89 / (0) 21 23 83 24

Fax : 213 (0) 21 23 64 90

Les textes publiés et le contenu de cette publication ne représentent pas nécessairement les positions officielles du Conseil National des Assurances.Les articles publiés dans cette revue n’engagent que leurs auteurs. Toute reproduction d’articles ou de photos doit être soumise préalablement à une autorisation.Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne sont pas restitués et ne peuvent faire l’objet de réclamation.

Dépôt légal : Septembre 2018 - ISSN : 2253-0096

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Dossier : Digital et Relation Client

6 Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018

Il est vrai, qu’en interne, la plupart des entreprises du secteur national des assurances ont fait l’effort de se

doter de systèmes d’information, par l’acquisition de solutions IT de types ERP (Entreprise Resource Planning) et CRM (Customer Relationship Manage-ment), qui leur ont permis d’améliorer considérablement le temps de prise en charge des clients au niveau des gui-chets et de réduire les délais d’indemni-sation des sinistres.Par ailleurs, ces logiciels de planifica-tion et de gestion intégrée des diffé-rentes fonctions de l’entreprise, per-mettent une productivité accrue et un suivi, en temps réel, des performances, à travers une centralisation des don-nées relatives aux différents centres d’activités de l’entreprise (production, commercialisation, comptabilité et fi-nances, ressources humaines, etc.).Si, en interne, la transformation digitale de l’entreprise est en bonne voie ; en externe, le mouvement de transforma-tion est moins soutenu et certaines compagnies du secteur donnent, par-fois, l’impression de minimiser les en-jeux relatifs à l’usage d’Internet.

Un monde de plus en plus digital

Aujourd’hui, plus de 4 milliards de per-sonnes ont accès à Internet, c’est plus de la moitié de la population mondiale (54% de taux de pénétration). Sur ces 4 milliards d’internautes, 3,3 milliards sont des utilisateurs actifs des réseaux

sociaux, notamment Facebook (2,2 mil-liards d’utilisateurs par mois), YouTube (1,5 milliard), Instagram (813 millions), WhatsApp (1,5 milliard), Facebook Messenger (1,3 milliard), pour ne citer que ceux-là. Par ailleurs, presque la totalité (93,63%) des utilisateurs des réseaux sociaux sont des mobinautes, c’est-à-dire qu’ils y accèdent via leurs Smartphones, selon les derniers chiffres publiés en 2018 par We Are Social et Hootsuite En Algérie, on retrouve pratiquement la même physionomie des usages de l’In-ternet. Le bilan 2017 de l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécom-munications (ARPT) indique que le

nombre d’utilisateurs d’Internet est de 34,6 millions, soit plus de la moitié de la population algérienne. L’Internet mobile (connexion via le Smartphone) repré-sente 90,85% du total des accès à In-ternet, soit 31,4 millions. La grande majorité des internautes algériens (19 millions) sont des utilisateurs assidus des réseaux sociaux, principalement Facebook (17 millions).

Les Assurances à l’épreuve du digital

Ces chiffres sur l’accès et les usages de l’Internet et les tendances structu-relles et durables qu’elles dessinent, tant au niveau mondial que local,

Par Massi Badis

Un enjeu central pour les AssurancesRévolution incontournable, le digital transforme toutes les fonctions de l’entreprise, en interne et dans sa Relation Client. Le secteur national des assurances n’échappe pas à ces enjeux.

Digitalisation de la Relation Client

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Dossier

Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018 7

doivent inciter les sociétés du secteur national des assu-rances à miser beaucoup sur les outils et les solutions digi-tales.

Mais, que remarque-t-on ? Que la totalité des compa-gnies d’assurances disposent d’un site web. Toutefois, la majorité de ces vitrines sur le web sont de constitution ba-sique et n’offrant que très peu ou pas du tout de services ; Que plus de la moitié des compagnies (16 sur 24 – 66,66%) utilisent au moins un des réseaux sociaux. Les réseaux sociaux les plus utilisés sont, dans l’ordre, Fa-cebook (16/24 – 66,66%), Lin-kedIn (11/24 – 45,83%), Twit-ter (9/24 – 37,54%), YouTube (8/24 – 33,33%) et, enfin, Ins-tagram (3/24 – 12,5%). En de-hors d’une utilisation plus ou moins valable, selon les cas, de Face-book, les autres comptes sont, à quelques exceptions près, très peu sui-vis et très rarement actualisés ; Qu’en dehors de Caarama qui dis-pose d’une application sur Play store, les autres compagnies ne s’intéressent pas aux applications mobiles dont l’uti-lisation a, pourtant, explosé dans le monde avec plus de 175 milliards de téléchargements en 2017 ; Que le devis en ligne est proposé seulement par 11 compagnies sur 24 (45,83%), alors qu’il constitue un des outils les plus en vue du webmarketing ; Que le secteur des assurances est sous-équipé en terminaux de paiement électronique (TPE), au moment où on assiste à une distribution massive des cartes de paiement par les banques et Algérie poste. C’est une situation in-compréhensible et contraire aux règles du marketing moderne qui recom-

mande d’offrir plus d’un choix à ses clients pour les intéresser ; Et, enfin, que deux années après le lancement officiel (4 octobre 2016) de l’e-paiement en Algérie, seule 4 com-pagnies du secteur offrent ce service innovant et aux multiples avantages à leurs clients.

L’enjeu de la Relation Client

Ces quelques observations objectives basées sur des chiffres tangibles, in-diquent clairement que le secteur des assurances utilise, très peu ou mal, les outils digitaux qui sont à sa disposition. Or, ces derniers sont indispensables à la construction et au maintien d’une bonne Relation Client.Internet a rendu les clients, qui sont la raison d’être des entreprises, mobiles, plus exigeants car mieux informés et, par conséquent, volatils, car ils n’hé-sitent pas à explorer le marché pour trouver les entreprises les plus atten-

tives à leurs attentes et les rend aptes à satisfaire leurs besoins. Les clients d’hier sont devenus, par la force de la transformation digital, des « cyberclients » qui s’informent sur Inter-net, interagissent sur les réseaux so-ciaux et font leur shopping sur les sites du e-commerce et règlent leurs fac-tures sur les plateformes de paiement en ligne.Le digital a complétement transformé la Relation Client. La communication traditionnelle (affiches, journaux, radio et télé) ne suffit plus à accrocher les clients et à capter leur attention. Tout comme l’action commerciale, sans les outils digitaux, est inopérante. A l’ère du digital, les approches de communication de type multicanale sont les plus indiquées pour attirer les clients potentiels, les fédérer autour de leur marque d’entreprise et les fidéliser à ses produits et services.

M.B.

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Dossier : Digital et Relation Client

8 Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018

Plus qu’un outil di-gital, un site web est un puissant

moyen de communica-tion Corporate (promo-tion de la marque et de l’image de l’entreprise) et de marketing com-mercial (promotion des produits et des services).Pour espérer profiter des avantages de son site web, ce dernier doit sa-tisfaire à un certain nombre de critères : d’accessibilité (faciliter la “prise en main”), de navi-gation (faciliter la re-cherche de l’informa-tion), de design (esthétique), de contenu (une écriture adaptée, information ex-haustive et régulièrement mise à jour dans sa partie factuelle, des vidéos et des diaporamas, etc.), être responsive (son affichage adapté aux Smart-phones et Tablettes) et, enfin, offrir des fonctionnalités utiles (liens vers les ré-seaux sociaux, carte réseau, formu-laire de contact et de demande de de-vis, paiement en ligne, etc.). En résumé, votre site web doit être ergo-nomique, fonctionnel et proposer un contenu informatif et attractif. Or, en parcourant les différents sites web du secteur, on se rend vite compte

du décalage entre ce qui doit être et ce qu’il en est réellement. La plupart de ces sites web sont statiques, à l’ergo-nomie désuète, au design obsolète et au contenu sommaire et trop général, du genre : Mot du PDG ou DG, adresse, téléphone, contact, nos produits, etc.Par ailleurs, les produits et services de l’entreprise et son image de marque ne sont pas suffisamment mis en évidence et les rubriques sont réparties d’une manière incommode, compliquant ain-si la recherche de l’information des in-ternautes qui se retrouvent face à un contenu à la présentation embrouillée et qui manque de fluidité et de préci-sion.

C’est à se demander, si certaines com-pagnies n’ont pas ouvert un site web juste pour montrer qu’ils sont branchés digitalement !

Des compagnies montrent la voie à suivre

Si certaines compagnies semblent se contenter d’un usage basique de cet outil de communication digital, d’autres, par contre, ne veulent pas rater le vi-rage du numérique et de ses retombés positifs. Ces dernières montrent la voie à suivre en se dotant de sites web à la naviga-tion ergonomique, aux templates es-

Par Mehdi Chaïbi

Sites web ou l’incontournable présence sur la Toile Créer son site web est la première action qu’entreprend de réaliser une entreprise, soucieuse de se faire une place sur l’incontournable Internet. La Toile compte 1,920 milliard de sites web. Chaque seconde, un nouveau site web est créé. En Algérie, toutes les sociétés - au nombre de 24 - du secteur des assurances disposent, aujourd’hui, d’une vitrine sur le « réseau des réseaux ».

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Dossier

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thétiques et à l’écriture renforcée par des éléments multimédias pour une meilleure exposition de leurs produits et services et transmission des valeurs qui fondent leurs marques.En sus de l’aspect communicationnel, certaines compagnies tentent, aussi, de rentabiliser leur vitrine numérique, en proposant des devis et des sous-criptions en ligne de leurs produits d’assurances, notamment voyage, multirisques habitation et Cat-Nat. D’autres potentialités de l’internet sont également exploitées, comme l’utilisa-tion des fenêtres Pop-up pour la diffu-sion des publicités.Tout cela traduit l’importance que ces compagnies, digitalement “exem-plaires”, accordent à leur présence sur le Net et leur volonté de bien communi-quer avec leur clientèle.

Encore des efforts à faire

Cela étant dit, il y a encore des insuffi-sances à traiter et des améliorations à apporter aux vitrines des compagnies d’assurances sur le web. On a relevé, par exemple, une absence totale de boutons de partage et d’im-pression des contenus de ces sites web. Les passerelles entre le site web et les comptes réseaux sociaux de l’entreprise sont rarement établies, et même lorsque ces liens (links) existent, il faut les chercher à la loupe ! D’autres sites web persistent à afficher des liens qui sont morts.A noter, aussi, que la plupart des sites web du secteur ne sont pas responsives, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas adaptés à un affichage sur Smartphones et Ta-blettes, au moment où plus de 31 mil-lions d’Algériens surfent sur Internet via leurs téléphones mobiles.

Toutes ces lacunes interpellent les ac-teurs du marché qui doivent veiller à les corriger, car elles brouillent leur communication et font obstacle à la construction d’une relation client solide et basée sur la confiance.Les compagnies doivent, également, renforcer l’interaction avec les visiteurs de leurs sites web, en répondant, dans des délais courts, à leurs questions où en les orientant vers leurs conseillers clients. C’est un gage de fidélisation.Enfin, les entreprises du secteur doivent penser à assurer une bonne maintenance de leurs sites web, pour éviter les pannes indésirables et préju-diciables à leur réputation. Elles doivent, aussi et surtout, mettre en place les dispositifs nécessaires pour protéger leurs vitrines web et leurs clients contre d’éventuelles attaques de cybercriminels.

M.C.

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10 Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018

Dossier : Digital Expérience

Par Massi Badis

Entretien avec M. Soufi Hakim, PDG de la CIAR et Président du Conseil d’Administration de Macir Vie

« Les réseaux sociaux sont le socle de nos campagnes marketing »Macir Vie, la filiale des assurances des personnes de la CIAR, est résolument tournée vers les réseaux sociaux. Sa page Facebook est classée première en nombre d’abonnés. Dans cet entretien, M. Soufi Hakim, le président de son Conseil d’Administration et PDG de la CIAR affiche sa détermination à assurer la transformation digitale de ces deux entreprises.

Revue de L'ASSURANCE : M. Soufi, le web est-il un levier de votre stratégie marketing ?M. Soufi Hakim : Il est un des leviers les plus importants. Nous allons faire de telle sorte pour offrir, incha’ALLAH, beaucoup plus de possibilités de sous-criptions online. C’est une exigence.

Votre site web remplit-il son rôle ? Son affichage est-il adapté (responsive) aux Smartphones et Tablettes ?Notre site www.macirvie.com est deve-nu, depuis maintenant 18 mois, un site web marchand et représente pour Ma-cirVie une source de profit qui monte en puissance. Son affichage est évidem-ment responsive, sinon nous aurions

considéré que nous n’avons rien fait !

Utilisez-vous les réseaux sociaux ? De manière active ou occasionnelle ? Vous privilégiez quels réseaux et pourquoi ?Les réseaux sociaux sont le socle de nos campagnes marketing. Nous avons constitué, par exemple sur Fa-cebook, une communauté de plus de 290.000 fans, avec lesquels nous inte-ragissons tous les jours et c’est fantas-tique ! Par ailleurs, Instagram est devenu la plateforme la plus usitée par les inter-nautes algériens ; et nous sommes très heureux d’être l’une des seules socié-tés à y évoluer, De plus, nous sommes, aussi, sur Twit-ter qui permet de toucher une cible im-portante à nos yeux. C’est aussi un vecteur d’information remarquable. Enfin, LinkedIn nous permet de toucher les personnes actives et les entreprises que nous avons en portefeuille et que nous souhaitons avoir. C’est un travail laborieux mais tellement gratifiant !

Disposez-vous d’applications mo-biles? Sinon, comptez-vous en avoir ? Notre application verra le jour dans mois de 60 jours, incha’ALLAH, et ap-

portera une véritable valeur ajoutée pour nos clients. Ils s’en serviront, in-cha’ALLAH, comme relai de communi-cation directe avec notre compagnie et nos centres de services.

Avez-vous un service de devis en ligne et pour quels produits ? Quelle impor-tance accordez-vous à ce service ? Disposez-vous d’un service de paie-ment en ligne ? Quel peut être son ap-port ? Nous offrons, aujourd’hui, la possibilité de faire un devis en ligne et de sous-crire à l’assurance voyage en utilisant les deux cartes de paiements actuelle-ment sur le marché à savoir la carte CIB et la carte EDDAHABIA, ce qui ouvre la possibilité à plus de 7 millions de personnes porteuses de ces cartes d’aller sur notre site (www.macirvie.com) pour plus de facilité et une écono-mie, puisqu’ils bénéficient d’une réduc-tion de 15% sur l’assurance voyage via la souscriptions en ligne. Son apport est palpable puisque nous enregistrons une croissance de 38% de visites uniques sur le site, une base de données qualifiée et, surtout, une croissance remarquable en termes de ventes.

M.B.

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Dossier

Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018 11

Hormis Facebook, largement investi

Utilisation symbolique des réseaux sociaux

Selon les derniers chiffres publiés en 2018 par We Are Social et Hootsuite, la moitié de la popu-

lation mondiale a accès à Internet (54% de pénétration). Cela représente plus de 4 milliards d’internautes dont plus de 3,3 milliards sont des utilisateurs actifs des réseaux sociaux (43% de pénétration) et la tendance ne fait que s’accentuer. Les réseaux sociaux les plus popu-laires sont Facebook (2,2 milliards d’utilisateurs par mois), suivi par You-Tube (1,5 milliard) et Instagram (813 millions). Pour ce qui est des applica-tions de messagerie, on retrouve WhatsApp (1,5 milliard), Facebook Messenger (1,3 milliard) et WeChat qui a atteint le milliard d’utilisateurs.

Autre chiffres significatif, presque la totalité des utilisateurs des réseaux sociaux (93,63) ont accès à leurs plate-formes préférées via leurs téléphones mobiles (Smartphone).

17 millions d'utilisateurs Facebook en Algérie

En Algérie, on retrouve pratiquement les mêmes tendances. Selon le bilan de l’année 2017, communiqué par l’Au-torité de Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT), le nombre d’abonnés à Internet a atteint 34,625 millions d’utilisateurs, contre 28,5 millions en 2016, soit 21% de croissance sur une année. Une crois-sance tirée essentiellement par le dé-

ploiement, à partir du 1er octobre 2016, de la téléphonie mobile de quatrième génération (4G). La majorité écrasante des internautes algériens sont des abonnés aux réseaux 4G des opéra-teurs de téléphonies mobile et se connectent via leurs Smartphones (31,460 millions - 90,85%). Le nombre d’abonnés restant, 3,168 millions, pro-viennent de l’Internet fixe (ADSL), soit 9,15%.Comme la plupart des internautes dans le monde, les Algériens sont des férus des réseaux sociaux. Les différents rapports digitaux estiment à 19 millions le nombre des utilisateurs actifs des réseaux sociaux, dont 17 millions de Facebook. Avec l’entrée des réseaux sociaux sur la toile, tout l’écosystème de l’informa-tion et de la communication a été révo-lutionné. Dans bien des domaines, ces réseaux sociaux, qui surpassent les médias traditionnels, se sont imposés comme les meilleurs raccourcis pour toucher les clients et capter les meil-leures compétences.

L’avenir des assurances est dans le Net

Les réseaux sociaux ne sont pas uni-quement des outils de communication. Ce sont de puissants instruments qui assurent de la visibilité aux entreprises et renforcent leur proximité avec les

Pour les entreprises, avoir un site web ne suffit pas à déployer une stratégie de communication et de marketing digital. Elles doivent investir les réseaux sociaux, car c’est dans ces territoires du web 2.0 (web participatif) que la majorité des internautes dans le monde, et aussi en Algérie, se rencontrent et interagissent.

Par Mehdi Chaïbi

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Dossier : Digital et Relation Client

12 Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018

clients. Ils permettent également d’avoir un retour d’écho instantané sur les services dispensés et les offres proposées donnant, ainsi, l’occasion aux compagnies la possibilité d’ajuster leurs produits en fonction des attentes de leurs clientèles. A travers le monde, plusieurs entre-prises et particulièrement celles travail-lant dans le secteur des assurances, où la concurrence est rude et la rela-tion client-assureur est basée sur la confiance, ont prêté une attention toute particulière aux réseaux sociaux au cours de ces dernières années. Selon une étude menée, en 2017, par le Ca-binet d’étude indépendant Vanson Bourne, 25% des budgets marketing des compagnies d’assurances fran-çaises sont dédiés aux réseaux so-ciaux. Le monde se digitalise à une vitesse vertigineuse. Aucune entreprise ne peut, dès lors, prendre le risque d’igno-rer ces outils digitaux !

16 sociétés d’assurances utilisent les réseaux sociaux

En Algérie, plus de la moitié des socié-tés du secteur des assurances (16 compagnies sur 24 - 66,66%) ont une présence sur les réseaux sociaux. Les réseaux les plus populaires chez les compagnies nationales d’assu-rances sont dans l’ordre : Facebook (16/24 – 66,66%), LinkedIn (11/24 – 45,83%), Twitter (9/24 – 37,54%), You-

Tube (8/24 – 33,33%) et enfin Insta-gram (3/24 – 12,5%).Les comptes Facebook qui enregistrent le plus grand nombre d’abonnés sont ceux de Macirvie (294.612), suivi de celui de la GAM Assurances (117.033), AXA (91.640), Trust Assurances (26.495) et Alliance Assurances (22.423).Viennent ensuite, un peu plus loin, dans l’ordre, ceux de l’Algérienne Vie (11.664 abonnés), la 2a (10.940), Amana (9.725), Caarama (8.516)), la CAAT (6.172), la CNMA (5.038) et en-fin la SAA (4.012).Les compagnies qui alimentent régu-lièrement leurs pages Facebook, sont celles qui comptent le plus d’abonnés. D’autres font l’effort d’échanger avec leurs fans, mais la majorité se limite à une utilisation basique avec des publi-cations inadaptées et très irrégulières.Pour les autres comptes réseaux so-ciaux des sociétés, le nombre de leurs abonnés est tellement bas qu’il n’y a pas lieu de citer un classement. En dehors de Facebook, la présence des sociétés d’assurances sur les autres réseaux sociaux relève plus du symbo-lique que d’une utilisation réellement significative.Ouvrir des comptes sur les réseaux sociaux et les animer n’est pas une mince affaire, c’est pourquoi certaines sociétés préfèrent fixer d’abord leur programme de communication digitale et préparer leurs équipes avant de se jeter dans l’arène des réseaux sociaux.

Tirer profit des réseaux sociaux En effet, pour tirer profit des réseaux so-ciaux, il est indispensable de concevoir une stratégie bien adaptée au marché algérien avec des objectifs clairs, définir les catégories ciblées et les instruments adéquats pour capter leur intérêt. Les réseaux sociaux offrent une multi-tude d’outils pour rendre fluide l’infor-mation diffusée et concevoir des pubs (Infographie, vidéographie, live, anima-tion, quiz, concours, sondage, etc.). Pour ce qui est de l’interactivité et du contact clients-assureurs, les réseaux sociaux proposent des solutions inno-vantes, pratiques et beaucoup plus économiques que les téléphones et le courrier. Aujourd’hui, les internautes ont pris l’habitude d’utiliser les réseaux sociaux comme guichets de ¬réclama-tions en commentant les publications. Ces doléances et toutes les questions que posent les internautes doivent trouver des réponses rapides, sans quoi c’est la crédibilité de la compagnie et son image de marque qui seront en-tachées.A court terme, les analystes estiment que les réseaux sociaux vont occuper une part importante du Marketing d’en-treprise. Les compagnies d’assurances doivent s’y mettre dès maintenant, en optimisant leur utilisation de ces ré-seaux, pour renforcer leurs liens avec leur clientèle et rayonner davantage.

M.B.

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Dossier : Digital Expérience

Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018 13

Par Massi Badis

Entretien avec M. Khelifati Hassen, PDG d’Alliance Assurances

« Alliance Assurances met le web en axe stratégique de son marketing »Active sur les réseaux sociaux, Alliance Assurances mise beaucoup sur l’utilisation des outils digitaux pour consolider sa croissance et assurer son développement. Son PDG, M. Khelifati Hassen explique à la Revue de L’ASSURANCE sa démarche web.

Revue de L'ASSURANCE : M. Khelifati, le web est-il un levier de votre stratégie marketing ?M. Khelifati Hassen : Effectivement, la stratégie marketing des entreprises ne cessent de se développer. Après la tra-ditionnelle règle des 4P d’un marketing intrusif, communément appelé Out-bound, aujourd’hui, le marketing connaît sa mue vers une stratégie plus soft et qu’on appelle Inbound, laquelle se base sur la notion des 4E (Emotion, Expérience, Exclusivité et Engage-ment). Ce dernier met le web au cœur de son épanouissement. Alliance As-surances ne peut-être en marge de cette évolution et met le web comme un axe stratégique de son marketing

est un levier d’information et d’acquisition qui lui per-met, depuis quelques mois, de se distinguer.

Votre site web remplit-il son rôle ? Son affichage est-il adapté (responsive) aux Smartphones et Ta-blettes ?Notre site web remplit plei-nement son rôle d’être à la fois informatif, dynamique et comme un SPOC (Single Point Of Contact) où tous les canaux digitaux y convergent. Pour son affi-

chage, il est semi-responsive. Un chantier est en cours afin de le rendre responsive, adaptatif et plus attrayant. D’ailleurs, nous sommes numéro 1 en termes de ranking par rapport aux autres compagnies du secteur.

Utilisez-vous les réseaux sociaux ? De manière active ou occasionnelle ? Vous privilégiez quels réseaux et pourquoi ?Absolument, nous avons une présence sur les réseaux sociaux. Cette dernière est très active. Nous privilégions Face-book, Instagram et LinkedIn, au vu du nombre d’Algériens connectés au ré-seau bleu. Il est important qu’il soit le

canal privilégié. La preuve, Alliance Assurances s’est distinguée en étant leader en performances sur Facebook par rapport aux autres compagnies du secteur durant le 1er semestre 2018.

Disposez-vous d’applications mobiles ? Sinon, comptez-vous en avoir ? Nous disposons, actuellement, d’appli-cations mobiles qui sont amenées à être mises à jour. Un chantier est en cours.

Avez-vous un service de devis en ligne et pour quels produits ? Quelle impor-tance accordez-vous à ce service ?

Nous avons un service de devis en ligne pour l’ensemble de nos produits et services B2C. Ce dernier facilite l’UX (l’expérience utilisateur). Aussi, nous avons un site d’alerte gratuit concer-nant l’échéance de l’assurance de nos clients (www.fakerni.com).

Disposez-vous d’un service de paie-ment en ligne ? Quel peut être son ap-port ? Actuellement, nous ne disposons pas de service de paiement en ligne. Il sera opérationnel, dès l’obtention de l’API (application programming interface) par la SATIM.

M.B.

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Dossier : Digital et Relation Client

14 Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018

Les sociétés d’assurances quasiment absentes du Play et de l’App store

Parmi les toutes nou-velles applications mo-biles officielles d’entre-

prisses, lancées en 2018, on citera, à titre d’exemples, celles d’Algérie Poste (Baridi-Mob, plus de 50.000 téléchar-gements), de la SNTF (SNTF, +1.000 téléchargements), d’Ooredoo Algérie (My Oore-doo Algérie, +500.000 télé-chargements), De jeunes startupeurs ont également lancé leurs propres applis mobiles, à l’image de Fixit, lancée en 2018, pour trouver un artisan pour des réparations à domicile (+1.000 téléchargements), Yassir, lan-cée en 2017, pour trouver un chauffeur de taxi (100.000 té-léchargements), Dz Dépan-nage Algérie, lancée en 2016, en cas de panne de voiture (+5.000 téléchargements) et ChangeDA, lancée en 2016 (+50.000 téléchargements)Sinon, la grande tendance est au lancement de sites de de e-commerce. Une floraison de boutiques de vente en ligne a vu le jour, avec le déploiement de la 4G, entre autres

Zawwali.com, lancé en 2018 (+1.000 téléchargements), Primashop Algérie, lancé en 2018 (+1.000 télécharge-ments), Batolis (Batolis.com, lancé en 2017 (+10.000 téléchargements). Les premiers sites de e-commerce à voir le jour sont eChrily.com (fais-moi les courses), lancé en 2012, Jumia Algérie (2014) et Eshop.dz (2015).

175 milliards d’applis téléchargées en 2017

Dans le monde, c’est carrément l’ex-plosion ! En 2017, plus de 175 milliards applications mobiles ont été téléchar-gées, selon App Annie, une agence américaine spécialisée dans la mesure et l’analyse d’audience, soit 60% de plus qu’en 2015. L’étude montre égale-ment que les mobinautes dans le monde consacrent en moyenne 3 heures par jour à consulter les applica-tions installées sur leurs Smartphones, soit l’équivalent de 45 jours durant l’an-née 2017. C’est plus de plus de 30 % par rapport à 2015. Pour 2018, les prévisions d’App Annie sont encore plus optimistes, puisqu’elle prévoit une hausse de 30% des télé-chargements d’applications mobiles et plus de 110 milliards de dollars de re-cettes qui seront générées par les ap-plications mobiles payantes.

L’explosion de l’internet mobile en Algérie - 31,460 millions de mobinautes, soit 90,85% des internautes -, incite de plus en plus de sociétés de services à se doter d’applications mobiles. Une tendance qui ne semble pas emballer les compagnies nationales d’assurances, puisque, jusqu’à maintenant, seule Caarama dispose d’une application mobile (My Caarama), lancée le 26 avril 2018. AXA Algérie ayant décidé de retirer la sienne (AXA Connect) en 2018.

Par Mehdi Chaïbi

Seule Caarama dispose d’une Appli mobile

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Dossier

Le monde d’aujourd’hui est régi par le virtuel et le digital, les entreprises ex-ploitent tous les atouts que leur offre cette technologie pour se rapprocher de leurs clientèles. En plus des sites web, des réseaux sociaux, les applica-tions mobiles sont un outil digital d’im-portance dans la relation Entreprise-client, qui facilite le contact et aide à la fidélisation.Conscients des avantages de ces nou-veaux outils, les compagnies d’assu-rances, de part le monde, proposent des applications mobiles. En France, par exemple, toutes les compagnies ont une ou plusieurs applications. Cette prise de conscience s’est opérée plus rapidement, puisqu’en 2014 déjà, 80% des compagnies disposaient d’applica-tions.

Avantage des applis

Bien que ce marché des applications ne soit pas aussi développé en Algérie que dans d’autres pays développés et émergents, les compagnies d’assu-rances ont de grands avantages à tirer de l’adoption de ce nouvel outil de communication digitale. Les compagnies ne peuvent plus, dé-sormais, se contenter de leurs sites web et de leurs pages sur les réseaux sociaux, particulièrement quand on sait que l’écrasante majorité des usagers d’Internet, en Algérie et dans le monde, accèdent à la Toile via leurs Smart-phones et consacrent 90% de leurs temps de connexion à surfer sur les applications installées sur leurs télé-phones mobiles. Non seulement ces applis sont intégrées dans l’univers vir-tuel des usagers, elles peuvent être utilisées même hors ligne. Les applications mobiles offrent un avantage incontestable pour les socié-tés qui gagnent en visibilité et qui sont plus référencées, grâce à leurs pré-sence sur Play store et App store. En augmentant le référencement de leurs

compagnies, les as-sureurs gagnent de l’espace sur le mar-ché virtuel pour y ex-poser leurs produits et offrir leurs ser-vices. Donc, l’utilisation des applications permet, non seulement, de gagner en aura, mais elle permet aussi de gagner de nouveaux clients et de fidéliser ceux qui le sont déjà. En effet, l’application permet plus facile-ment d’informer les assurés par l’envoi de notifications, d’in-teragir avec eux et d’être à l’écoute de leurs questions et in-terrogations. Une meilleure interactivi-té permet de ré-pondre rapidement aux besoins des clients et d’éviter, ainsi, de les perdre.En plus de ces avan-tages, les compa-gnies peuvent user de cet outil digital pour, entre autres, gérer les rendez-vous clients, orienter les clients vers les agences les plus proches, gérer l’agenda des clients pour leur rappeler les dates d’expiration et de renouvellement de leurs assurances, etc. Avec cet outil, qui ne coûte pas très cher, les compagnies peuvent s’offrir une meilleure visibilité et un contact privilégié avec le client. Par voie de conséquence, outre les économies

d’argent que les compagnies peuvent réaliser, l’application mobile peut faire du slogan « Vous accompagner par-tout et tout le temps », une réalité et non un message publicitaire creux.

M.C.

Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018 15

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16 Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018

Dossier : Digital Expérience

Par Massi Badis

Entretien avec M. Ferrani Saïd, Directeur Marketing et Technologies de la GAM Assurances« Le développement digital nous permet de créer de nouveaux leviers de fidélisation »Pour la GAM, le digital est l’avenir des assurances, et elle le fait savoir en regroupant ses directions Marketing et Informatique. La tâche d’associer l’action marketing et les technologies digitales pour en faire un puissant levier de croissance et de développement a été confié à M. Ferrani Saïd, un jeune et dynamique cadre qui a déjà fait ses preuves en créant sa propre start-up technologique. Dans cet entretien, il explique la place et le rôle des outils digitaux dans la transformation digitale des assurances.

Revue de L'ASSURANCE : M. Ferrani, le web est-il un levier de votre stratégie marketing ? M. Ferrani Saïd : Absolument ! Le digi-tal, de par l’importance qu’il a prise dans la vie des citoyens et des entre-prises, est, désormais, incontournable. Tout le monde utilise le web dans sa vie quotidienne.Le développement digital nous permet de créer de nouveaux leviers de fidéli-sation qui sont activés par des actions de marketing digitales : stratégie CRM via des newsletters, réseaux sociaux, SEM…

Votre site web remplit-il son rôle ? Son affichage est-il adapté (responsive) aux Smartphones et Tablettes ?Oui, totalement responsive. L’affichage est optimisé quelle que soit la taille de l’écran, du téléphone portable au poste de travail grand format en passant par les tablettes numériques. Une refonte est en cours, pour alléger l'interface et offrir une expérience de navigation plus fluide à l'utilisateur.

Utilisez-vous les réseaux sociaux ? De manière active ou occasionnelle ? Vous privilégiez quels réseaux et pourquoi ?Nous le faisons évidemment. Toutes les compagnies doivent être présentes sur ce canal. Cela permet de dévelop-per la notoriété et la visibilité de votre entreprise.Nous sommes présents sur FB, Linke-dIn, Instagram et Twitter. Toutefois, FB est le réseau social dominant. Nous suivons le consommateur…

Disposez-vous d’applications mobiles ? Sinon, comptez-vous en avoir ?Pas pour le moment. En interne, nos interfaces sont web App capable, le

client en bénéficiera dans un avenir proche.

Avez-vous un service de devis en ligne et pour quels produits ? Quelle impor-tance accordez-vous à ce service ?Nous avons un service de devis en ligne, automatisé pour les risques simples et intégré à un CRM pour les risques entreprises.Il s'agit d'une tendance mondiale, l'achat s'est digitalisé. Il le sera, dans notre pays, tôt ou tard. Pour le moment, cela nous permet de situer nos offres sur le marché ; d'avoir des statistiques fiables ; et un taux de conversion proche du réel.

Disposez-vous d’un service de paie-ment en ligne ? Quel peut être son ap-port ? Pas encore, le développement est en cours. Son apport ? Immense ! Le client ne sera plus lié à une position géogra-phique, à un point de vente, qu'il soit à Alger ou à Tindouf, vous pouvez traiter sa requête à l'instant "T".

M.B.

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Dossier

Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018 17

Un pas en avant vers le e-marketing

Aujourd’hui, 11 sociétés sur 24 (45,83%) du secteur national des assurances proposent ce service à

leurs clients. Avec cette innovation, le client peut recevoir, instantanément, un devis détaillé sur la base des informations qu’il aura fourni.En attendant son adoption par toutes les compagnies et sa généralisation à tous les produits, ce service constitue un pas de plus dans la digitalisation des assurances en Algérie. En se rendant sur les sites web des assuEn attendant son adoption par toutes les compagnies et sa généralisation à tous les produits, ce service constitue un pas de plus dans la digitalisation des assu-rances en Algérie. En se rendant sur les sites web des assu-reurs, pourvus de ce service, on peut aisé-ment trouver le lien « devis en ligne » ou « demander votre devis en ligne ». Certaines compagnies qui se préparent, à leur tour, à lancer ce service, le font savoir expressé-ment via un banner bien positionné annon-çant son lancement « prochainement ». En étudiant l’affichage du devis en ligne et son positionnement sur les sites web des compagnies qui en sont dotées, on peut être tentés de conclure que ces dernières accordent une grande importance à cet outil de marketing digital. En réalité, la simulation en ligne de devis est limitée, pour le moment et dans la ma-jorité des cas, aux produits d’assurances Voyage, de multirisques habitation (MRH) et de couverture contre les effets des catas-trophes naturelles (Cat-Nat), destinés aux particuliers. Seules les compagnies GAM Assurances, Alliance Assurances, CASH et AXA proposent la possibilité de devis en ligne élargie à d’autres produits et aux cor-

porates et professionnels. Il est à noter que pour l’assurance automo-bile, qui représente plus de la moitié du chiffre d’affaires du secteur, seules la GAM, la CASH, Alliance Assurances et AXA pro-posent une simulation en ligne de ce pro-duit. Pourquoi la majorité des compagnies du secteur des assurances continuent d’igno-rer cet outil de marketing digital ? Pour-quoi celles qui en sont dotées le limitent-elles à un nombre très réduit de produits ? Le voyage pour les sociétés d’assurances des personnes et la MRH et la Cat-Nat pour les assurances de dommages. S’agi-il d’un choix conscient de e-marke-ting qui consiste à ne présenter à la vitrine que les produits dont les offres sont jugées concurrencielles ou d’un manque d’intérêt pour ce service en ligne ? En l’absence de sondage, il est difficile de comprendre cette attitude des compa-gnies. Bien évidemeent, il n’existe aujourd’hui aucun comparateur fiable pour les offres des compagnies d’assurances. Néan-moins, beaucoup de clients sont, au-jourd’hui, connectés à Internet et c’est sur cette plateforme virtuelle qu’ils ont ten-dance à chercher les réponses à leurs questions. Faudra-t-il rappeler, aussi, qu’avec le développement du e-paiement, de plus en plus de souscripteurs vont payer en ligne leurs assurances. Pour cap-tiver cette catégorie de clients, le devis en ligne constitue un premier contact avec eux et sur lequel il faut miser davantage. Par ailleurs, pour ne pas rebuter les clients intéréssés, les formulaires de devis en ligne doivent être plus pratiques, bien pré-sentés et moins encombrés. Remplir un

formulaire en ligne doit être d’une simplicité et d’une fluidité irréprochables. Par exemple, au lieu de présenter un formulaire « papier » à remplir sur le Net avec un champs texte, il faut, plutôt, proposer des listes déroulantes avec des cases à cocher. Pour une meilleure communication, les devis proposés doivent être détaillés et les informations exhaustives. Ainsi, l’inter-naute client aura une idée précise sur le coût de son assurance et sur ses droits d’assuré. Les compagnies d’assurances ont tout in-térêt à miser sur le devis en ligne pour celles qui n’en disposent pas encore, et à améliorer, développer et élargir davantage son utilisation pour celles qui en sont do-tées.Si le devis en ligne est un moyen pratique qui permet aux clients d’économiser du temps, il offre, aussi, aux compagnies d’assurances la chance de toucher plus de clients qu’elles n’arrivent à rencontrer phy-siquement. En intégrant cet outil digital de communication et de marketing, les ac-teurs du marché des assurances ont l’op-portunité de soigner leur Relation Client et d’élargir leur base.

M.C.

Pour choisir son assurance, un client n’a plus besoin de se déplacer au niveau d’une agence pour recevoir un devis. Il lui suffit d’aller sur le site web ou d’ouvrir l’application mobile de la compagnie de son choix, pour se voir proposer un devis en ligne.

Par Mehdi Chaïbi

Devis en ligne

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18 Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018

Dossier : Digital Expérience

Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018

Dossier : Digital Expérience

Par Massi Badis

Entretien avec M. Meslouh Amar, PDG de Caarama Assurance

« Le web constitue une véritable opportunité pour nous rapprocher encore plus de nos concitoyens »Seule compagnie du secteur des assurances à disposer d’une application mobile sur Play store, Caarama Assurance mise beaucoup sur le web pour promouvoir sa marque et ses produits auprès du grand public. Son Président Directeur Général, M. Meslouh Amar explique, au fil de cet entretien, la stratégie digitale de son entreprise.

Revue de L'ASSURANCE : De prime abord, M. Meslouh, considé-rez-vous le web comme un levier de votre stratégie marketing ?M. Meslouh Amar : Pour promouvoir ses produits, renforcer sa notoriété et faire face à la rude concurrence, CAA-RAMA Assurance a mis en exécution un plan marketing qui découle d’une stratégie réfléchie et validée par les organes de gestion de l’entreprise. Afin d’atteindre sa cible, la compagnie

se base sur les canaux de communi-cation traditionnels à savoir la presse, la TV et la radio. Nous explorons éga-lement la possibilité de l’extension de ces canaux au web qui constitue une véritable opportunité pour nous rap-procher encore plus de nos conci-toyens. CAARAMA est, ainsi, pré-sente sur tous les réseaux sociaux où elle communique toutes ses nouveau-tés et apporte les réponses aux ques-tionnements des assurés et assu-

rables. Elle dispose de comptes LinkedIn, Facebook, twitter, Insta-gram et d’une chaine YouTube.

Votre site web remplit-il son rôle ? Son affichage est-il adapté (res-ponsive) aux Smartphones et Ta-blettes ?Le site (www.caarama.dz) a été refait au cours de l’année 2017 et sa ver-sion actuelle a été dévoilée, au mo-ment du lancement de la vente en ligne du produit Assistance Voyage à l’Etranger. Il remplit, à notre avis, la plupart des critères d’un site web de qualité, dans le sens où il est « utile et accessible». Il permet à tous les internautes de se renseigner, d’une manière générale, sur l’entreprise et ses produits, tout en donnant accès à un éventail de pro-duits adressé aussi bien aux profes-sionnels qu’au grand public. Il permet également de s’informer, d’une ma-nière très précise, sur le réseau d’agences de la compagnie (directe et indirectes).C’est un site pratique, fonctionnel et fiable. Un simple clic permet à l’inter-naute d’être orienté vers notre plate-forme de souscription en ligne.

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Dossier

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Dossier

Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018

Il est responsive, « compatible » aux tablettes, smartphones et aux ordina-teurs. Néanmoins, s’agissant d’une véritable vitrine de l’entreprise, son actualisa-tion et sa refonte demeurent, périodi-quement, nécessaires. A ce titre, nous sommes en pleine re-fonte de notre site pour le rendre en-core plus accessible, fonctionnel et davantage moderne, notamment en améliorant son aspect ergonomique, visuel et graphique.

Disposez-vous d’applications mo-biles ? Sinon, comptez-vous en avoir ? En Avril 2018, notre compagnie a été la première compagnie du secteur des assurances de personnes à lan-cer son application mobile « MY CAA-RAMA », téléchargeable gratuitement sur Play store ; offrant, ainsi, les mêmes fonctionnalités que notre site web, à savoir : une présentation de CAARAMA Assurance, ses produits et services, contact, etc. L’application MY CAARAMA, permet également de d’effectuer des devis, d’avoir accès à l’ensemble des points de vente de la compagnie et, même, d’être orienté jusqu’à l’agence la plus proche via Google MAP.Elle permet, également, d’avoir une présentation simplifiée des principaux produits, de transmettre des déclara-tions de sinistres, des requêtes ou demandes d’informations et d’être en contact permanant avec la société.

Avez-vous un service de devis en ligne et pour quels produits ? Quelle importance ?Effectivement la compagnie offre ce service via son portail d’assurance en ligne où un espace est dédié au client. On peut y faire des devis, les sauve-garder, les modifier et même de les

transformer en contrats d’assurances, si ces devis conviennent au client.Ce service est également proposé par l’application mobile « My Caarama ».Pour l’instant, seul le produit Assis-tance Voyage à l’Etranger bénéficie de ces fonctionnalités. Mais, d’autres pro-duits suivront dans un proche avenir.

Disposez-vous d’un service de paiement en ligne ? Quel peut être son apport ? Le paiement en ligne a été lancé par Caarama assurance, en avril 2017, pour le produit suscité.La compagnie a lancé, en avril 2017, son portail de souscription, de gestion et de paiement en ligne, un processus complètement digitalisé. CAARAMA Assurance donne la possibilité à tous les détenteurs de carte CIB de sous-crire un contrat d’assurance voyage « MOUSSAFER » et de le payer en ligne mais, surtout, de gérer leurs contrats à distance sans se rendre en agence, via leurs « Tablette, smart-phone ou PC » et ce, 24h24 et 7j/7. CAARAMA Assurance est la seule

compagnie du secteur qui offre la pres-tation de gestion en ligne, consistant à prolonger ou reporter le séjour, de modifier la destination et, même, de se faire rembourser d’une manière automatisée, le cas échéant. Pour encore plus d’accessibilité, CAARAMA Assurance a lancé, le 09 octobre 2018, à l’occasion de la jour-née mondiale de la poste, en collabo-ration avec Algérie Poste, son paie-ment en ligne via la carte EDAHABIA, permettant aux millions de clients d’Algérie Poste de bénéficier du large éventail de formules d’assurances voyages « MOUSSAFER », à savoir, Classic, Classic + Turquie, Tunisie ainsi que des tarifs adaptés à tous les besoins.A travers ces actions, nous espérons entamer la transformation digitale de la compagnie et bien négocier le vi-rage du numérique. Nous aspirons à relever ce défi et à saisir la formidable opportunité que constitue le progrès technologique.

M.B.

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Dossier : Digital et Relation Client

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La solution e-paiement est adoptée par seulement 4 sociétés d’assurances

La liste des entreprises pionnières, à ce propos, comprenait 11 banques (BADR, CPA, BDL,

BNA, BEA, CNEP, TRUST, NATIXIS, SGA, GULF et Al Baraka) et 9 sociétés de services, qui se trouvent être de grands facturiers (Air Algérie, Tassili Airlines, Algérie Télécom, Mobilis, Djezzy, Ooredoo, SEAAL, CNAS et AMANA, bien entendu). Deux années après le lancement offi-ciel de l’e-paiement en Algérie, on ob-serve un manque d’empressement des compagnies du secteur des assu-rances à adopter cette solution de paiement digital pour pouvoir tirer profit de ses avantages.En effet, seules 4 sociétés d’assu-rances, sur les 24 que compte le mar-ché, offrent publiquement ce nouveau service aux détenteurs des cartes in-terbancaires (CIB) et d’Edahabia d’Al-gérie Poste : 3 sont des sociétés d’as-surances des personnes (Amana, Caarama et MacirVie) et 1 société d’assurances de dommages (CAAR).Par ailleurs, et pour l’instant, seule-ment 2 produits sont proposés en mode de paiement en ligne. Il s’agit de l’assurance voyage commercialisée par Amana, Caarama et MacirVie et de l’assurance multirisques habitation (MRH) par la CAAR, la seule société des assurances de dommages, pour le moment, à offrir le service de l’e-paie-

ment à ses clients ; et ce, en attendant la CAAT et l’Algérienne des Assu-rances (2a), qui ont annoncé, sur leurs sites web, le lancement « prochaine-ment » de leurs services de paiement en ligne.Cela dit, le manque d’empressement à adopter l’e-paiement n’est pas propre aux seules sociétés du secteur des assurances. En dehors des banques, bien sûr, et des grandes sociétés de services (Sonelgaz, SEAAL, Algérie Poste, Algérie Télécom, Air Algérie, Tassili Airlines, Djezzy, Ooredoo, Mo-bilis, etc.), les autres opérateurs éco-nomiques ne se bousculent pas vrai-ment au portillon.

Avantages de l’e-paiement

Et pourtant, l’e-paiement offre beau-coup d’avantages. C’est une solution pratique, rapide et simple d’utilisation. Elle permet aux particuliers d’acheter des biens et des services sur Internet, 24h/24 et 7j/7, à partir de chez eux ou de n’importe quel endroit, sans se dé-placer. Autre avantage, avant d’ache-ter son produit ou son service, le consommateur a la possibilité de lire les avis de ceux qui en ont fait déjà l’expérience et, même, de comparer les différents prix de vente pratiqués.Pour les entreprises, l’e-paiement constitue une véritable valeur ajouté.

Cette solution de paiement digitale per-met aux entreprises d’enrichir le par-cours client en lui proposant, en sus des moyens de paiement déjà exis-tants, une autre solution plus rapide et plus pratique. Le gain de temps qui en résulte profite aussi bien au client qu’à l’entreprise qui multiplie ses ventes en élargissant les points de contact avec ses clients potentiels. Enfin, le paiement sur Internet permet de renforcer la relation-client, car ce dernier a tendance à chercher des inte-ractions avec l’entreprise (demande de notice d’information, de discussion avec un conseiller, envoi de mail pour se ren-seigner, consultation des pages de l’en-treprise sur les réseaux sociaux, etc.).

Le e-commerce, l’avenir de l’e-paiement

Dans le monde, c’est grâce, surtout, au e-commerce que l’e-paiement a été popularisé et banalisé, au point de de-venir le moyen de paiement préféré de centaines de millions de cyberache-teurs.Selon la société d’études eMarketer, la valeur de l’e-commerce dans le monde a atteint 2.304 milliards de dollars en 2017, en hausse de 24,8% par rapport à 2016. Le commerce sur Internet ne cesse de progresser. Il représente 10,2% du total des ventes de détail

Le paiement en ligne (e-paiement) a été lancé le 4 octobre 2016, lors d’une cérémonie officielle, organisée à l’hôtel Aurassi à Alger. AMANA est la première compagnie du secteur des assurances à offrir ce service à ses clients. Elle figurait dans la liste de départ qui comprenait une vingtaine d’entreprises pionnières.

Par Mehdi Chaïbi

Deux ans après son lancement officiel

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Dossier

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dans le monde, contre 8,6% en 2016 et 7,4% en 2015. Le e-commerce mon-dial est dopé par le mobile, puisqu’un tiers (1/3) des achats sur Internet est effectué via les Smartphones. Les trois marchés du e-commerce les plus importants dans le monde sont, dans l’ordre : la Chine (562 milliards de dollars), les USA (349 mds $) et le Royaume-Uni (93 mds $). L’American Amazon (créé en 1995) et le Chinois Alibaba (créé en 1999) sont les deux plus grands sites du e-commerce dans le monde. Le e-commerce boosteur de l’e-paie-ment est une règle mondiale qui va, sans doute, se confirmer en Algérie. Ce n’est qu’une question de temps !Pour le moment, les nombreux sites de e-commerce (eChrily, Eshop, Jumia, Guedini, Batolis, Primashop, etc.) qui

ont vu le jour ces dernières années en Algérie, encouragés en cela par le re-déploiement de la 4G mobile, sont af-fairés à se conformer aux règles fixées par la toute nouvelle première loi rela-tive au commerce électronique, votée le 20 février 2018. Une fois cette mise en conformité ac-complie, les sites algériens du e-com-merce, qui proposent déjà leurs pro-duits en ligne mais avec un paiement en cash à la livraison à domicile, ne tarderont pas à se doter de plateformes de paiement en ligne. Ils voudront, cer-tainement, profiter du boom de l’Inter-net mobile (31,4 millions de mobinautes à la fin 2017, soit 90,85% du total des internautes) et de la distribution mas-sive des cartes de paiement interban-caires CIB (1,5 million) et d’Edahabia d’Algérie Poste (7 millions dont 3 déjà

distribuées), afin de booster leurs ventes et surtout leurs chiffre d’affaires. Certes, le nombre des transactions électroniques effectuées en une an-née, entre octobre 2016 (lancement du e-paiement) et octobre 2017, est de seulement 100.000 opérations, mais ce chiffre, aussi modeste soit-il, ne saurait masquer le potentiel énorme du paiement sur Internet ; avec ce que cela implique comme changements des usages et des comportements des Algériens sur Internet. Les sociétés d’assurances doivent être attentives aux transformations annon-cées des pratiques commerciales sous la poussée de la révolution digitale. Plus qu’un outil digital, le paiement en ligne est une option stratégique pour l’avenir.

M.C.

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Dossier : Digital et Relation Client

22 Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018

1er dispositif de paiement électronique mis en service par les Assurances

ll s’agit du premier dispositif de paie-ment électronique connu en Algérie. Les premiers TPE ont été redé-

ployés au niveau des commerces (centres commerciaux, supérettes, pharmacies, stations-service, etc.) à partir de mars 2005, soit au lendemain de la distribution par les banques, à leurs clients, des premières cartes in-terbancaires (CIB) de paiement. Les anciennes cartes, mise en service de-puis 1997, étaient limitées au retrait d’argent des distributeurs automa-tiques des banques (DAB).Les deux opérations sont pilotées par la Société d’automatisation des tran-sactions interbancaires et de moné-tique (SATIM), une filiale créée en 1995 par huit banques de la place pour

les accompagner dans la mise en place et le développement des produits mo-nétiques. Aujourd’hui, la SATIM réunit 17 adhérents dans son réseau moné-tique interbancaire : 16 Banques dont 07 banques publiques et 09 banques privées ainsi qu’Algérie Poste. En 2014, l’Association professionnelle des banques et établissements finan-ciers (ABEF) a créé le Groupement d’intérêt économique de la monétique (GIE-monétique) pour « réguler le sec-teur de la monétique en Algérie ». Le GIE-monétique est chargé égale-ment de « piloter la stratégie de déve-loppement de la monétique visant la généralisation de l’usage des moyens de paiement modernes, dont la carte de paiement et l’e-paiement ».

Lors du lancement des premiers TPE à Alger, en mars 2005, la SATIM s’était donnée pour objectif d’installer 10 TPE par jour pour arriver à alimenter avec ces appareils 1.500 commerçants jusqu’au mois d’avril, puis élargir l’opé-ration, graduellement à l’ensemble du pays, pour atteindre 50.000 installation de TPE au bout de quelques mois.Treize années après, le nombre des terminaux de paiement électroniques installés ne dépasse pas « 15.000 ap-pareils », un chiffre communiqué à la presse par la directrice générale de la SATIM, Mme Benkritly Nawel, lors du Symposium international sur « la place financière algérienne en mouvement » qui s’est tenu à Alger du 3 au 5 avril 2018. Toutefois, Mme Benkritly table sur une augmentation de ce chiffre à 25.000, d’ici la fin de l’année 2018. Elle a, aussi, témoigné de « la volonté des banques » de «déployer massivement» les TPE durant la période 2018-2019.

Les TPE dans les Assurances

Dans le secteur des assurances, les premières opérations d’installation de terminaux de paiement électronique au niveau des agences commerciales, ont été engagées par la CAAR et la CAAT, en 2015 et la CASH et la SAA, en 2016. L’Algérienne des Assurances « 2a », la GAM et Alliance Assurances leur ont

Le Terminal de paiement électronique (TPE) est un appareil électronique qui permet aux commerçants qui en sont dotés d’accepter le règlement des achats des clients par carte bancaire de paiement. Les premiers terminaux de paiement électronique ont fait leur apparition dans le secteur des assurances, à partir de l’année 2015.

Par Mehdi Chaïbi

Terminal de paiement électronique (TPE)

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Dossier

emboîté le pas par la suite. Ces com-pagnies sont les seules pour lesquelles nous avons une confirmation d’utilisa-tion de ce moyen de paiement électro-nique. Cependant, les sociétés d’assu-rances de personnes, mises en place à partir de 2011, ont investi ce terrain plus rapidement.Par ailleurs, il n’existe, à notre connais-sance, aucun bilan ou étude sur l’utili-sation des TPE au sein du secteur na-tional des assurances, qui pourraient nous permettre de dire combien d’agences du réseau commercial du secteur sont équipées de ce moyen de paiement électronique.Toutefois, les choses n’en resteront pas là. Par la force de la loi, dès 2019, toutes les compagnies du secteur des assurances vont devoir commencer à équiper toutes de leurs agences com-merciales de TPE.

Le TPE est devenu une obligation légale

En effet, la loi relative au commerce électronique (e-commerce), adoptée par le parlement en février 2018, et la loi de Finances 2018 (novembre 2018), donnent un délai d’une année, avant la

fin 2019, à tous les commerçants de biens et de services pour s’équiper en terminal de paiement électronique. Passé ce délai, les agents écono-miques qui manqueront à cette obliga-tion se verront appliquer des mesures répressives, dont une amende finan-cière de 50.000 DA.« Ce n’est pas une obligation de paie-ment électronique, mais c’est une obli-gation de laisser le choix aux consom-mateurs de payer comme ils veulent », a expliqué, lors d’une intervention à la radio nationale chaine III, la ministre de la Poste et des Technologies de l’infor-mation et de la communication, Mme

Houda-Imane Faraoun, ajoutant que « du moment que l’État a investi énor-mément dans les réseaux de télécom-munication, nous pensons qu’il est temps de les rentabiliser pour le bien être du citoyen ».Cette mesure concerne plus de 1,95 millions d’opérateurs économiques (entreprises, commerces de détail et de gros, professions libérales, etc.) ins-crits au Centre national du registre du commerce (CNRC), à fin novembre 2017. Voir tous ces agents écono-miques s’équiper en terminaux de paiement électronique, va constituer

un formidable catalyseur pour booster et accélérer les transactions commer-ciales électroniques. Algérie Poste qui a joué un rôle majeur dans la popularisation de l’utilisation des cartes électroniques de retrait et maintenant de paiement, compte ac-quérir 50.000 TPE pour les installer au niveau des guichets de ses nom-breuses agences postales. En décrétant l’obligation légale des transactions monétaires électroniques, les Autorités monétaires du pays marquent leur détermination à lutter contre le marché informel, en rédui-sant, dans un premier temps, l’utilisa-tion du cash avant de le supprimer défi-nitivement.Il s’agit, donc, de ramener dans le “gi-ron” bancaire et au service de l’écono-mie nationale l’énorme masse moné-taire qui circule hors des circuits bancaires, estimée par Mohamed Lou-kal, le gouverneur de la Banque d’Al-gérie à « 4.780 milliards de dinars », soit « 30% de la masse monétaire glo-bale » évaluée à « 14.000 milliards de dinars ». C’est un défi titanesque que les pouvoirs publics sont décidés, cette fois-ci, à relever.

M.C.

Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018 23

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Dossier : Digital et Relation Client

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Lors du 4ème Conseil scientifique de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations

de Bourse, le ministre des Finances, M. Raouya Abderrahmane, s’est dit fa-vorable à la technologie blockchain pour peu que l’on puisse « identifier les approches d’accompagnement effi-cace et mettre le potentiel de cette technologie au service du développe-ment du marché financier ». Une bonne nouvelle pour le secteur des assu-rances en Algérie.Si la technologie blockchain n’est qu’à ses balbutiements, on se penche déjà sur son apport à l’économie, au-delà du champ de la cryptomonnaie.

C’est quoi la blockchain ? La blockchain est une technologie qui permet d’enregistrer des échanges, des transactions, des données et des informations consultables et acces-sibles par tous, partagées par ces diffé-rents utilisateurs sans intermédiaire.Ce système décentralisé, réputé infal-sifiable et sécurisé grâce aux algo-rithmes cryptographiques séduit plein de secteurs. Les assurances ne sont pas en reste, en ce sens que cette technologie promet de faire baisser les coûts, gagner du temps, éliminer les risques de fraude et de falsification et assurer confidentialité et protection données personnelles.

Selon une récente étude du cabinet de conseil et d’audit PwC, intitulée «Block-chain, catalyseur de nouvelles ap-proches en assurance », 56% des as-sureurs reconnaissent le potentiel de la blockchain et 57% ne savent pas en-core comment se l’approprier.

AXA lance la 1ère expérience blockchainLe premier produit d’assurances utili-sant la blockchain a été lancé par le groupe AXA, il y a plus d’une année. En effet, Fizzy est un produit d’assu-rance proposant à ses souscripteurs d’être indemnisés directement et auto-matiquement en cas de retard de leur vol. Le remboursement se fait instanta-

nément si l’avion fait un retard de plus de deux heures.AXA explique le fonctionnement de ce produit : « Quand vous achetez une assurance retard d’avion sur la plate-forme Fizzy, nous enregistrons la tran-saction dans la blockchain Ethereum, un réseau informatique inviolable, ce qui rend le contrat lui-même également inviolable. Ce smart contract est connecté aux bases de données du trafic aérien mondial, et dès lors qu’un retard de plus de deux heures est constaté, l’indemnisation se déclenche automatiquement. AXA délègue donc la décision d’indemnité à un réseau in-dépendant, renforçant ainsi la confiance que le client peut avoir en AXA ».

Par Malik Moudir

Technologie Blockchain

Les promesses d’une révolution du secteur des assurancesAprès avoir interdit les cryptomonnaies (qui sont une application de la blockchain) dans la Loi de Finances 2018, il y a une année, le Gouvernement algérien se dit ouvert à la technologie blockchain pour « développer le marché financier ».

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Dossier

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Les smart contractsLe secteur des assurances suit, avec at-tention, cette « expérimentation » du groupe AXA. Il faut dire que malgré le large champ d’applications que promet la block-chain, les smart contracts, associés à l’in-ternet des objets (IoT), apparaissent comme l’application la plus prometteuse dans le secteur de l’assurance. Selon le cabinet PwC, un smart contract est un contrat entre deux ou plusieurs par-ties, électroniquement programmables et dont l’exécution se fait automatiquement en fonction de l’apparition d’événements particuliers prévus dans le contrat. La don-née nécessaire à l’exécution d’un contrat est remontée en temps réel par un nou-veau tiers de confiance, « l’oracle » qui uti-lise une série de capteurs (objets connec-tés) pour tracer les événements. Dans le cas d’une assurance, l’annulation pour un voyage en train par exemple, l’oracle rapporte l’heure d’arrivée du train, en temps réel, pour la comparer avec l’heure d’arrivée prévue initialement dans le contrat.« Encore au stade d’expérimentation, les smart contracts devraient avoir un rôle clé à jouer dans l’assurance et permettre l’ac-célération du développement de nouveaux modèles comme l’assurance à la demande, ou assurance à l’usage. De plus en plus aujourd’hui, du fait notamment du boom de l’économie de partage, les assureurs pro-posent des produits dont la souscription peut être activée à la demande », explique Pauline Adam-Kalfon, Directrice de PwC, spécialisée dans l’assurance.Elle ajoute en relevant, dans le communi-qué de presse consultable sur le net, qu’« avec la blockchain et l’IoT, le contrat d’as-surance, la déclaration de sinistres et le remboursement pourront s’activer automa-tiquement à partir du moment où le bien partagé est équipé d’un capteur détectant le début ou la fin de la prise en main par l’assuré, ou tout autre événement déclen-chant une déclaration de sinistre ou un remboursement ».

M.M.

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Dossier : Digital et Relation Client

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Revue de L'ASSURANCE : AXA a développé la première offre d’assu-rance au monde basée sur de la technologie de la blockchain, com-ment ça se passe ?M. Duverne Denis : Ça se passe bien. En fait, c’est une offre BtoC, business to consumer directement. Elle fonc-tionne, mais on n’a pas encore beau-coup de clients pour passer à une autre échelle. Nous pensons qu’il y a plus de potentiel en BtoBtoC (busi-

ness to business to consumer) ; et pour cela il faudra faire des partena-riats avec de grands partenaires, car il s’agit d’une assurance annulation et retard de vol. C’est avec de grands partenaires voyagistes qu’on espère pouvoir passer à une autre échelle.

Est-ce que c’est une technologie qui est prometteuse pour l’activité des assurances ? Oui, je dirais qu’il y a deux technologies qui sont prometteuses : la blockchain et l’assurance paramétrée. On a beau-coup parlé à Alger de la rapidité du rè-glement des sinistres, on vous l’a dit lors de la conférence de presse, AXA Algérie règle les sinistres de ses clients en 15 jours. Sur l’assurance retard et annulation de vol, basée sur la techno-logie blockchain, le paiement est ins-tantané et automatique. Et donc, je pense qu’il y a beaucoup de potentiel.

Il n’y a pas de difficultés particu-lières à mettre en place cette tech-nologie ?Non, pas de difficultés particulières.

Puisque ça marche bien, est-ce que vous avez en projet d’élargir cette expérience à d’autres pays où le Groupe AXA est implanté, l’Algérie, par exemple ? Pas dans l’immédiat, mais on a l’inten-tion de l’implanter dans tous les pays, où les gens voyagent beaucoup avec les compagnies aériennes et les grands voyagistes. Elle bénéficiera, aussi, au client algérien qui voyage.

Donc, comme l’offre fonctionne déjà, il suffira simplement d’élargir le terri-toire d’intervention de la plateforme Fizzy, en charge de ce produit ?Exactement.

Y a-t-il des obstacles qui peuvent empêcher l’élargissement de votre expérience blockchain à d’autres pays ?Non, il n’y a pas d’obstacles particu-liers. Il faudrait, juste, je dirais, que les régulateurs soient à l’aise avec cette technologie et qu’ils comprennent comment elle fonctionne.

M.B.

Entretien avec M. Duverne Denis, Président du Conseil d’Administration du groupe AXA« Nous avons l’intention d’élargir notre expérience blockchain aux pays où les gens voyagent beaucoup »Le Groupe AXA est le premier assureur au monde à mettre en place une offre d’assurance voyage, appelée Fizzy, basée sur la technologie de la blockchain. Et comme son président du Conseil d’Administration, M. Duverne Denis, était à Alger, le 13 septembre dernier, pour assister à l’inauguration du nouveau siège d’AXA Algérie, la Revue de L’ASSURANCE a saisi cette opportunité pour l’entretenir sur cette expérience unique au monde.

Par Massi Badis

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Dossier

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E-learning et Assurance

La formation à l’heure du digitalLe secteur de la banque et des assurances connait, depuis quelques années, de profondes mutations. Parmi ces évolutions, qui ont eu des conséquences fortes sur les métiers de ce secteur, on peut noter l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Pour les responsables du secteur des assurances, la digitalisation est incontournable à l’heure du Big

Data et de la Blockchain ! Certains évoquent même l’urgence à mettre à jour leurs logiciels et à repenser les stratégies de formation, à l’heure où « le digital s’est bien incrusté dans le quotidien, tant au niveau personnel que professionnel via l’Internet, les Smartphones, les Tablettes et d’autres objets connectés. »

Bien loin des premiers cours à distance, le domaine de la formation est l’un des sec-teurs à avoir été le plus touché par les nouvelles technologies et les innovations pédagogiques : MOOC, COOC, Serious Game, Virtual Réality, Social Learning, Adaptive Learning, sont des abréviations et maîtres-mots du secteur de la forma-tion qui profite du digital pour se renforcer et proposer aux entreprises des offres in-novantes.

Du coup, la digitalisation apparaît-elle comme indispensable à la stratégie de formation pour répondre aux enjeux d’im-médiateté, d’interactivité et de personnali-sation. Une stratégie qui se traduit par de « nouvelles façons d’apprendre en exploi-tant les outils digitaux », d’où l’appellation, de « Digital Learning », qui est un mode d’apprentissage recourant à l’utilisation de logiciels multimédia et visant à délivrer aux apprenants des compétences pré-cises de façon ludique.

Le e-learning n’est autre que l’apprentis-sage à distance. Ceci pourrait être l’expres-sion la plus simple pour définir ce concept…

Les entreprises, notamment les plus grandes d’entre elles, ont été, pour cer-taines, avant-gardistes et ont vu en ce concept un moyen d’être plus perfor-mantes tout en procurant à leurs em-ployés une des plus précieuses offrandes, qu’est l’apprentissage et le savoir. Cela a permis à la fois aux entreprises de faire plus de bénéfices, et aux employés de développer leurs compétences et d’évo-luer dans leur carrière.

Le secteur des assurances n’échappe pas à cette révolution de la formation. Beaucoup de sociétés d’assurance et de réassurance, dans le monde, recourent au e-learning pour assurer la formation continue de leurs employés. Aussi, en Al-gérie, cette solution intéresse de plus en plus d’assureurs et de réassureurs, qui

voient dans la formation continue de leurs personnels, d’encadrement et d’exécu-tion, un moyen d’entretenir et de renforcer la relation client qui constitue un enjeu central pour le développement du marché national des assurances.

A l’issue d’une enquête effectuée par le site du recrutement en ligne Emploitic.com, il a été révélé que 75% des DRH connaissent déjà le E-learning, et pensent que c’est le futur de la formation pour les entreprises. L’enquête a également révé-lé que 25% de ces 75% ont déjà suivi une formation en ligne ; 18% ont des projets E-learning en cours ; et 22% ont un plan de formation en ligne pour l’exercice 2017/2018.

F.A.

Par Fatiha Aïd

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Dossier : Digital et Relation Client

28 Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018

Entretien avec M. Yataghene Bélaïd, Directeur Général de l’Institut des Sciences Commerciales - ISC

« Nous lançons l’idée de la constitution d’un Conseil ou Groupement des professionnels du Digital Learning »Dans cet entretien, le Directeur Général de l’Institut des Sciences Commerciales - ISC, M. Yataghene Bélaïd, explique son idée de création d’un Groupement Professionnel du Digital Learning en Algérie.

Revue de L'ASSURANCE : Vous avez appelé, lors d’une journée d’études sur la « Formation à l’heure du Digital », à la création d'un Groupement pro-fessionnel du Digital Learning en Algé-rie, pourquoi ?M. Yataghene Bélaïd : Nous avons lan-cé l’idée de la constitution d’un Conseil ou Groupement des professionnels du Digital Learning pour le développement de la formation et son adaptation aux innovations technologiques, afin de ré-pondre aux attentes des différents ac-teurs socio-économiques, en utilisant les outils digitaux disponibles. L’objec-tif majeur de cette initiative est de faire fédérer un maximum d’acteurs interve-nant dans le domaine de la formation,

tant les utilisateurs que les fournis-seurs, et d’optimiser les moyens à mettre en œuvre, à la fois humains, fi-nanciers et technologiques. Nous voulons créer des relations étroites avec les entreprises pour trou-ver des solutions idoines qui puissent juguler à la fois les soucis de compé-tence, de disponibilité sur les lieux de travail et de gain en matière de produc-tivité et de ressources financières. Le e-learning est un créneau très por-teur et nous appelons, de tout cœur, les entreprises et les institutions à inves-tir dans cette solution d’avenir.

Qu’en est-il, justement, de la réalité du e-learning en Algérie ?Franchement, après plus de 21 ans de métier dans la formation, je peux dire qu’il existe une évolution palpable des plans de formations élaborés par nos entreprises et institutions. Mais, ceux-ci demeurent très en deçà des normes usuelles dans les pays développés. À mon avis, en matière de formation, les entreprise doivent se projeter beau-coup plus dans l’avenir, en établissant des objectifs sur, au moins, le moyen terme, et non pas agir par à coup, pour remédier au problème crucial de manque de compétences décrié sur le

marché du travail. Le e-learning est un levier de la trans-formation de l’entreprise. C’est un outil de formation efficace, incontournable et nécessaire à la performance des entreprises dont le souci majeur est, aujourd’hui, de faire face au marché et à la concurrence ardue des opérateurs, en développant les compétences de leurs employés par la formation ap-puyée par les outils digitaux, à savoir Internet, Smartphones, tablettes et autres objets connectés.Aujourd’hui, nous proposons aux en-treprises un mode de formation perfor-mant, qui tienne compte à la fois du temps et de l’argent pour le bien fondé et la pérennité de l’entreprise : « se for-mer quand on veut et où on veut et à moindre coût » étant la formule la plus appropriée.

Pensez-vous avoir réussi à faire avan-cer la cause du e-learning dans l’entre-prise ?Je pense que nous avons pu faire tou-cher du doigt l’importance de ce mode de formation, en mettant en lumière les avantages et les apports du digital dans le gain de productivité et d’accé-lération de la croissance.

F.A.

Entretien réalisé par Fatiha Aïd

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Infographie

Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018 29

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Évènement

30 Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018

Algerian Insurance Multaka - AIM 2018, les 5 et 6 Novembre 2018 à Alger

L’Algérie accueille un grand RDV international de l’assuranceL’Union Algérienne des Sociétés d’Assurance et de Réassurance (UAR), et la Compagnie Centrale de Réassurance (CCR) organisent, les 5 et 6 novembre 2018, à l’hôtel Sheraton, à Alger, une rencontre internationale sur « l’Assurance face au progrès technique ».

C'est la première édition du ren-dez-vous international d’Alger de l’assurance et de la réassu-

rance, baptisé Algerian Insurance Mul-taka - AIM 2018. Selon les organisa-teurs, il s’agit d’un événement biennal destiné aux professionnels de l’indus-trie de l’assurance et de la réassurance aux niveaux national et international. Cet événement verra la participation de représentants des marchés de l’assu-rance et de la réassurance, venus des quatre coins du monde (Suisse, France, Allemagne, Italie, Chine, Co-rée du Sud, Afrique du Sud, Tunisie, Maroc, Jordanie, Arabie Saoudite, etc.). Des experts nationaux et interna-tionaux de haut niveau animeront les travaux lors des sessions thématiques. Ainsi, divers sujets en relation avec les défis auxquels l’industrie des assu-rances et de la réassurance fait face, en conséquence des évolutions tech-nologiques dont la manifestation la plus éloquente est la fracture numérique de ces dernières années, seront abordés.En effet, pour mettre en évidence l’im-portance du numérique dans notre quotidien, l’usage d’Internet a atteint des niveaux extraordinaires. Selon les chiffres de 2017, on compte 3,81 mil-liards d’internautes, soit 51% de la po-pulation mondiale, et 2,91 milliards

d’inscrits sur les réseaux so-ciaux, soit 39% de la population mondiale.« Aussi, et à chaque minute sur Internet, on compte 216 millions de photos animées sur Face-book, 350 000 tweets sur Twit-ter, dont 10.000 contenant un emoji, 400 heures de vidéos té-léchargées sur YouTube, 110.000 appels sur Skype, 70 millions de mots traduits sur Google Translate, 830.000 fi-chiers téléchargés sur Dropbox, etc. l’Internet a certainement bouleversé nos comportements sociaux, et l’assurance va cer-tainement être impactée par ces bouleversements », indique-t-on.Pour le Président de l’UAR, M. Kassali Brahim Djamel, Algerian Insurance Multaka sera une oc-casion d’échanges d’expé-riences et d’exploration des potentiali-tés et enjeux du marché des assurances dans les régions africaine, arabe et in-ternationale.De son côté, le Président Directeur Général de la Compagnie CCR, et Pré-sident du comité d’organisation de l’événement, M. Seba Hadj Mohamed, considère que l’assurance a besoin de

relever ce défi des nouvelles technolo-gies, au regard même des formidables attentes dont elle fait encore l’objet, notamment de la part des couches so-ciales qui n’ont pas encore suffisam-ment accès aux services assurantiels. « L’assurance inclusive est, justement, le domaine où les nouvelles technolo-gies présentent des opportunités cer-taines de développement de produits

Par Fatiha A.

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Évènement

Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018 31

d’assurance adaptés et accessibles.En ce sens, elles permettent une faci-lité de contact, une rapidité de traite-ment et une efficacité de service vis-à-vis de la clientèle, qui restent jusque-là inégalées », estime-t-il.Pour lui, il faut mettre en exergue les fondements économiques de l’assu-rance, en même temps que les forces et les faiblesses intrinsèques qu’elle

peut développer à travers son interac-tion avec les évolutions technolo-giques. « C’est un sujet très actuel, poursuit le PDG de la Compagnie centrale de ré-assurance, parce qu’il jette la lumière sur les avenirs possibles de l’assu-rance dans un monde en pleine muta-tion économique, culturel, et sociolo-gique ».

Six sessions thématiques au programme

Concernant le programme de cet im-portant événement, on note pour la journée du 05 novembre, la première session qui est consacrée à l’assu-rance et la fracture numérique. En fait, les participants vont se concentrer, dans ce chapitre, sur les fondements du métier traditionnel de l’assurance qui se trouvent bouleversés ainsi que sur les changements de fonds qui s’opèrent en matière de tarification. En matière de marketing, les données per-mettent d’anticiper sur les comporte-ments des assurés et leurs intentions de mettre fin à un contrat par exemple si les appels à une centrale d’appel se multiplient. L’assureur peut, alors, réa-gir et offrir des primes plus basses ou un meilleur service. La deuxième session concerne le contexte économique et mondial et l’as-surance. En effet, l’assurance est un compartiment important du système fi-nancier mondial. Elle est affectée direc-tement par les situations économiques. En cas de crise, les chiffres d’affaires des assureurs et réassureurs s’en trouvent réduits et leurs marges se rétrécissent. La troisième et dernière session - du premier jour de la rencontre - porte sur les risques émergents et l’assurance avec des communicants qui aborderont des développements économiques et sociaux de ces dernières décennies, qui ont eu des effets bénéfiques indé-niables sur l’humanité. La question qui va se poser est : comment les assu-reurs et réassureurs se préparent-ils à prendre en charge les nouveaux risques émergents ? Pour la deuxième journée, la première session concerne l’assurance inclusive et la révolution numérique. Cette ses-sion mettra la lumière, à travers quelques expériences, en matière de promotion des produits d’assurance in-novants, sur l’idée que le progrès tech-

nologique peut-être également un véhi-cule puissant de lutte contre l’exclusion sociale et la pauvreté. Quant à la 2ème session, elle sera consacrée aux avancées technolo-giques et leur impact sur la solidité fi-nancière des assureurs et réassureurs, avec un point de vue d’une agence de notation majeure dans l’industrie des assurances. Les risques auxquels s’ex-posent les compagnies d’assurances ont été modifiés et parfois aggravés par les mutations que connaissent les so-ciétés modernes, avec l’avancée tech-nologique et la nécessaire adaptation de l’industrie des assurances à ces mutations. En effet, l’évolution numé-rique porte en elle-même des risques auxquels les assurés mais aussi les assureurs seront confrontés et dont il va falloir se prémunir : cyber-attaque, casse technologique, erreurs dans le traitement et l’exploitation des donnés etc. Ces mutations profondes devraient affecter la façon dont les assureurs appréhendent leur métier, ce qui pour-rait altérer leur solidité financière et leurs capacités à faire face à leurs en-gagements. S’agissant de la troisième session, elle se focalisera sur la réassurance tradi-tionnelle et les marchés des capitaux. Même si la réassurance traditionnelle reste dominante dans le monde, avec près de 81,6% des capacités de réas-surance totale en 2017, contre 18,4% pour la capacité totale offerte par les instruments alternatifs, on constate que l’importance des capitaux alternatifs ne cesse d’augmenter. En effet, en 2013, cette dernière ne représentait que 13% des capacités totales de la réassurance mondiale. Elle a, ainsi, gagné 6%, en l’espace de 4 ans. Cette session se propose, en somme, de jeter la lumière sur l’interaction des deux marchés de la réassurance et des perspectives de leurs évolutions dans un environne-ment institutionnel global et numérisé.

F.A.

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Évènement

32 Revue de L’ASSURANCE N°22 - Septembre 2018

Entretien avec M. Kassali Brahim Djamel, président de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR)

« Algerian Insurance Multaka sera l’événement international phare de l’Algérie au plan international »

Revue de L'ASSURANCE : M. Kassa-li, comment l’UAR et la CCR, coorga-nisatrices de la rencontre internatio-nale d’Alger sur les assurances, préparent-elles cet événement ? : M. Kassali Brahim Djamel : Pour la préparation de l’événement, on a mis en place, dès le premier trimestre 2018, un comité d’organisation présidé par le PDG de la CCR, M. Hadj Moha-med Seba. On a également dégagé des sous-comités pour prendre en charge les volets relatifs à l’organisa-

tion, l’accueil, l’hébergement des parti-cipants, la communication, l’animation culturelle, le sponsoring et les finances.Le comité d’organisation de l’événe-ment a travaillé, depuis, et a établi une feuille de route, le programme de la rencontre, les thèmes qui seront débat-tus et les experts internationaux qui animeront les sessions.Nous avons également sélectionné une agence événementielle pour nous accompagner dans l’organisation logis-tique du rendez-vous et créé, au niveau de l’UAR, un site web dédié à l’événe-ment.Pour ce qui est du volet communica-tion, il y a la confection de dépliants relatifs au planning et au contenu de la rencontre et un dossier de presse qui sera remis aux médias. Une vidéo pro-motionnelle qui met en valeur l’Algérie et ses paysages, spécialement conçue pour cet événement, sera aussi proje-tée.Durant les deux jours des travaux, les participants auront à leur disposition un service de traduction simultanée des conférences en Arabe, Français et An-glais.

Il y aura, également, des stands d’ex-position qui seront mis à la disposition des compagnies d’assurances partici-pantes et des sponsors.

Côté participation, il y aura quels profils, durant cet événement ? Il y aura des représentants de toutes les compagnies nationales d’assu-rances et de réassurance, il y aura également des représentants des autres acteurs du marché : les cour-tiers d’assurances, les agents géné-raux d’assurances, le Conseil national des assurances et la profession, en général, ainsi que plusieurs personna-lités.Ceci en ce qui concerne les nationaux, côté participation étrangère, il y aura, bien entendu, des experts internatio-naux, des sociétés d’assurances et de réassurance étrangères qui délégue-ront des représentants, ainsi que nos partenaires internationaux.

Combien de pays étrangers seront représentés à cette rencontre ?Nous avons saisi tous les partenaires assureurs et réassureurs de différents

Entretien réalisé par Massi Badis

L’UAR et la CCR coorganisant, les 5 et 6 novembre 2018 à l’hôtel Sheraton-Club des Pins à Alger, le premier rendez-vous international phare de l’Algérie dans le domaine des assurances, intitulé Algerian Insurance Multaka - AIM 2018. Pendant deux jours, Alger sera la capitale mondiale de l’assurance et de la réassurance. M. Kassali Brahim Djamel, président de l’UAR, revient dans cet entretien sur les détails qui entourent l’organisation de cet événement.

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pays susceptibles de venir. D’abord, au niveau du continent africain, il y aura bien sûr nos voisins tunisiens et marocains, des représentants de Côte d’Ivoire, Nigeria, Sénégal, Kenya, Egypte et Afrique du Sud, bien sûr. Pour le Moyen-Orient, Il y aura le Li-ban, la Jordanie, l’Arabie Saoudite et d’autres pays du Golf. Pour l’Europe, nous aurons des représentants de France, d’Italie, d’Espagne, de Suisse, de Grande Bretagne, d’Allemagne, de Belgique et de la Russie. Nous avons invité également d’autres partenaires comme la Corée du Sud. Globalement, la participation sera africaine, euro-péenne et moyen-orientale.

Vous avez invité des organisations internationales d’assurances et de réassurance ?Bien sûr, il y aura les grandes organi-sations africaines et européennes qui viendront, ainsi que l’UGAA (Union Générale Arabe des Assurances).

Quelle est la procédure d’inscription ?Les demandes d’inscriptions se font directement à partir du site web dédié à l’événement.Il y a, déjà, de nombreux partenaires étrangers qui ont confirmé leur partici-pation, en s’inscrivant sur le site web de la rencontre.

Vous tablez sur combien de partici-pants ?Nous nous sommes fixés un objectif de 450 à 500 participants, nationaux et étrangers. On est, déjà, pratiquement, à 70 - 80 % de participation confirmée.

La participation à la rencontre inter-nationale d’Alger sera-t-elle payante comme c’est le cas pour les autres rendez-vous internationaux ?Oui, la participation est payante. Il y une cotisation à payer pour les natio-naux et les participants internationaux.On a établi un budget pour le finance-

ment de l’événement. Je dirais que c’est un mixage entre une participation des acteurs du marché national, des sociétés et des organisations interna-tionales d’assurances et puis, égale-ment, des sponsors nationaux et inter-nationaux. Alger, sera, en l’espace de deux jours, la capitale mondiale des assu-rances. Comment voyez-vous cet événement ?L’AIM 2018 est un événement extrê-mement important pour le marché. C’est le premier rendez-vous interna-tional, dédié à l’assurance, qui sera organisé en Algérie. Pour les acteurs du marché national des assurances, cette rencontre consti-tue une occasion de prendre connais-sance des expériences internationales et du savoir-faire des compagnies in-ternationales sur les sujets qui feront l’objet de présentations et de débats lors des travaux. Avoir les derniers élé-ments, les dernières évolutions et puis pouvoir se projeter sur les dix années à venir, notamment en matière de pro-cessus de digitalisation des assu-rances qui est engagé au plan interna-tional. L’Algérie est partie prenante de

ce mouvement de changement.Donc, il y a plusieurs avantages atten-dus du rendez-vous d’Alger. Il y a, éga-lement, l’aspect relationnel, parce que le métier d'assurance est fondé sur la relation et sur la confiance entre les partenaires. Donc, ce genre d’événe-ment permet de consolider et de ren-forcer la relation de confiance entre les assureurs et les réassureurs nationaux et avec nos partenaires étrangers.

Une dernière question : pourquoi vous avez choisi d’intituler la ren-contre Algerian Insurance Multaka - AIM 2018 ?Nous l’avons intitulé « Algerian Insu-rance Multaka –AIM- », car nous vou-lions innover par rapport aux grands rendez-vous internationaux. On trouve ce genre de grands événements en Europe, nous également nous le ferons en Algérie, pour la première fois, avec une appellation, je dirais originale.Chaque pays organise un événement phare, à dimension internationale. AIM sera l’événement international phare de l’Algérie au plan international. Nous avons convenu de l’organiser tous les deux ans. AIM 2018 est un événement qui permettra de consolider le rôle du marché algérien des assurances sur le plan international ; de repositionner notre marché, notre pays, dans le pay-sage assurantiel mondial ; de renforcer la relation de confiance avec nos parte-naires ; et d’attirer de nouveaux inves-tisseurs. Et puis, évidement, de déve-lopper et de moderniser notre marché, dans une vision de long-terme. C’est, également, une opportunité d’exposer au monde entier le dévelop-pement du marché algérien des assu-rances qui enregistre beaucoup d’évo-lutions. C’est un marché qui bouge, qui se développe et qui se modernise. Donc, c’est vraiment une initiative très importante et nous espérons des résul-tats à la hauteur de l’événement.

M.B.

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Ecole des Hautes Etudes d’Assurances (EHEA)

M. Réda Gourine, nouveau Directeur GénéralM. Réda Gourine, 38 ans, enseignant à l’Ecole Nationale Polytechnique d’Alger et consultant des entreprises, a été nommé, le 1er août dernier, au poste de Directeur Général de l’Ecole de Hautes Etudes en Assurance (EHEA). Il succède au Professeur Sebti Boughachiche, enseignant universitaire, qui a dirigé l’école pendant sept ans, de sa création jusqu’à fin juillet 2018, avant de partir en retraite.

Dans une déclaration à la Revue de L’ASSURANCE, M. Réda Gourine s’est dit « honoré » de

cette nomination qui lui fait « plaisir » et de la confiance placé en lui. Il ajoute : « j’ai accueilli cette nomination avec humilité, car il y a de véritables défis à relever et l’assurance va être un acteur majeur. Et j’espère, non pas les relever tout seul, mais apporter ma petite pierre, importante et décisive, au déve-loppement de l’école qui est l’une des bases sur lesquelles doit s’appuyer le secteur pour pouvoir répondre, lui aus-si, à ces défis, aller de l’avant et assu-rer sa progression ». M. Gourine a fait ses études supé-rieures en France, où il a obtenu, no-tamment, une Licence en sciences

économiques et de gestion de l’Univer-sité Lyon 2 (2004), une Maitrise en Ad-ministration Géné-rale des Entreprises (2005) et un Master 2 Consultant en In-génierie du Mana-gement (2006) de la même université, et a terminé par dé-crocher un Doctorat en sciences de ges-tion du Conserva-toire des arts et métiers (CNAM) de Paris (2013). Par ailleurs, M.

Réda Gourine a travaillé comme consul-tant, depuis 2006, en France, où il est également Chercheur-associé à l'Institut de Socio-Économie des Entreprises et des Organisations (ISEOR) de Lyon, depuis 2008. « Mon champ d’expertise, c’est la conduite du changement organisation-nel et l’observation et l’analyse des comportements et des attitudes dans le management », précise-t-il.En Algérie, avant de devenir DG de l’EHEA, M. Gourine menait une double activité de consultant-formateur des entreprises et d’enseignant à l’Ecole Nationale Polytechnique d’Alger où il donne des cours de management et de

marketing. Il a aussi enseigné le sys-tème d’information, le management des risques et la responsabilité sociale des entreprises. Ses consultations-for-mations au sein des entreprises portent sur le leadership, les outils de pilotage d’une équipe dans le cadre et le renfor-cement organisationnel et des compé-tences. Le nouveau DG de l’EHEA n’est pas étranger au secteur des assurances. « Dans le cadre de ma thèse de docto-rat, j’ai fait ma recherche sur l’organisa-tion et le management dans une entre-prise d’assurance. J’ai piloté ce qu’on appelle de la recherche-action, durant 12 mois, dans une entreprise d’assu-rance en Algérie », souligne-t-il, dans une déclaration à la Revue de L’ASSU-RANCE. Ce qui lui a valu d’être sollicité par plusieurs compagnies d’assurances pour coacher et former leurs cadres.M. Réda Gourine enseigne, aussi, de-puis novembre 2014, au sein de l’EHEA, où il donne des cours sur le processus de management et la ges-tion de projet. C’est dire que le nouveau DG de l’EHEA n’est pas un novice en matière d’assu-rances. « Je ne suis pas un assureur, je ne suis pas un expert de l’assurance, mais j’ai une idée sur les assurances », assure-t-il. Une « idée » qu’il compte bien « approfondir un peu plus », conclu-t-il.

M.B.

Par Massi Badis

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Il augmente de 25%

Le capital social de la CAAT passe de 16 à 20 milliards DALa Compagnie algérienne des assurances CAAT a fait savoir, en septembre dernier, qu’elle a procédé à une nouvelle augmentation de son capital social, qui passe de 16 milliards DA à 20 milliards DA, soit une hausse de 25%.

« La Compagnie algérienne des assurances a procédé, en appli-cation de la résolution n 1 de l'As-

semblée générale extraordinaire du 12 septembre 2018, à une augmentation de son capital social, en le portant, ain-si, de 16 milliards DA à 20 milliards DA», a précisé la CAAT dans un com-muniqué transmis aux médias.Elle a expliqué que cette augmentation de capital social a été réalisée par «l'in-corporation des réserves d'un montant de 4 milliards de dinars », ajoutant que cette opération confirme « la poursuite de sa stratégie de consolidation de sa solidité financière et de renforcement de ses capacités de souscription no-tamment pour la couverture des grands risques ». Par ailleurs, la CAAT souligne, dans son communiqué, que cette hausse de 25% de son capital social lui permettra également « d'accroître sa capacité de rétention et de limiter, ainsi, le transfert de devises ».L’augmentation de la capacité de réten-tion d’une société d’assurance traduit son aptitude à faire face aux risques de ses assurés, avec un moindre recours au marché de la réassurance, ce qui augmente la confiance du marché dans sa capacité à gérer les risques. C’est une marque de bonne connaissance et de bonne gestion du risque, diront les spécialistes.

2ème augmentation en moins de 3 ans

C’est la deuxième fois, en moins de 3 ans, que cette compagnie publique des assurances de dommages procède à une augmentation de son capital social. La dernière opération en date remonte au 29 décembre 2015, au cours de la-quelle elle a porté son capital social de 11,49 milliards DA à 16 milliards DA, soit une hausse de l’ordre de 40%. Cette opération a été réalisée, égale-ment, par incorporation des réserves d’un montant de 4,51 milliards DA.

Bénéfice en hausse en 2017

Malgré une conjoncture difficile, la CAAT a réussi à dégager un bénéfice de 2,5 milliards DA en 2017, contre 2,3 milliards DA en 2016, soit une hausse de 7%.Son chiffre d’affaires a enregistré une croissance de 2,3% ; il a atteint 23 mil-liards DA en 2017, contre 22,6 milliards DA en 2016. Durant le même exercice 2017, le chiffre d’affaires du secteur des assu-rances a cru de 3,6%, atteignant 138,31 milliards DA, contre 133,53 milliards DA en 2016.

M.B.

Par Massi Badis

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Alliance Assurances dévoile ses résultats du 1er semestre 2018

Alliance Assurances a rendu public, le 30 septembre dernier, ses résultats du premier semestre 2018 (période allant du 1er janvier au 30 juin 2018), marqués, notamment, par une augmentation de son bénéfice à 178,6 millions DA, en hausse de 6,6%, par rapport à la même période de 2017.

Alliance Assurances a, égale-ment, réussi à rehausser son chiffre d’affaires à 2,73 milliards

de dinars, soit une croissance de 3,26%. Pour Alliance Assurances, ces résul-tats positifs sont « le fruit d’une étape majeure franchie dans le processus de transformation digitale de la compa-gnie », ce qui lui a permis « d’accroître ses performances en développant ses expériences client et collaborateur ». « De nouveaux outils et de nouvelles méthodes de travail ont été déployés », détaille cet acteur privé du marché na-tional des assurances de dommages, induisant, selon lui, « une hausse du volume des primes pour toutes les branches de la compagnie, à l’excep-tion de celle de l’automobile qui a vu son chiffre d’affaires stagner, mais ce-pendant compensé ». Dans une déclaration à la Revue de L’ASSURANCE, le Président Directeur Général d'Alliance Assurances, M. Hassen Khelifati s’est réjoui de ce bilan positif, mais préfère attendre la fin de l’exercice avant de tirer les conclusions définitives. « Bien sûr, c’est un résultat qui nous fait plaisir, mais il reste provisoire » et « il faut attendre la fin de l’année pour savoir si ce résultat sera consolidé à travers un résultat final », déclare M. Khelifati, qui évoque des « paramètres externes » que son entreprise ne maitrise pas, car indépendants de sa volonté.

Une ambition à toute épreuve

Toutefois, le PDG d’Alliance Assu-rances réitère l’ambition de son entre-prise d’entretenir cette dynamique de croissance et de maintenir le cap. «Toutes nos équipes et tous nos mana-gers sont mobilisés sur le terrain pour réaliser nos objectifs », dira-t-il.M. Khelifati ne manque pas de souli-gner, à ce propos, que les résultats positifs de sa compagnie ont été réali-sés malgré « un environnement défa-vorable qui n’évolue pas comme on le souhaite, que ce soit en termes de dumping, de guerre tarifaire ou en termes de pratiques anticoncurren-tielles », une façon, pour lui, de mon-

trer le mérite de sa compagnie et de valoriser le travail de ses équipes.Seule entreprise d’assurances en Al-gérie à être cotée à la Bourse d’Alger depuis 2010, Alliance Assurances a clôturé l’année 2017 par un chiffre d’af-faires de 4,80 milliards DA (+5,2%) et un bénéfice de 432 millions DA (+2,4).Durant l’exercice 2017, le réseau com-mercial d’Alliance Assurances s’est vu renforcer par la création de 24 nou-velles agences portant, ainsi, sa capa-cité à 261 points de vente dont 209 agences et 52 annexes. Dix (10) agences directes ont été converties en agences générales la même année.

M.B.

Par Massi Badis

Bénéfice en hausse de 6,6%

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Se présentant en « première marque de l’assurance dans le monde »

AXA Algérie inaugure son nouveau siège à AlgerL’avènement d’une réglementation Takaful, à l’instar de ce qui est pratiqué dans de nombreux pays musulmans, serait un enrichissement, pour le secteur des assurances en Algérie, à condition qu’elle soit en mesure de générer une offre de prévoyance et d’épargne attractive, plus riche et diversifiée à travers des stratégies marketing adaptées aux attentes culturelles, économiques et sociales.

Signe fort du renforcement de son im-plantation à long terme en Algérie, « la première marque de l’assurance dans

le monde », le groupe AXA, a procédé à l’inauguration officielle, le 13 septembre der-nier, du nouveau siège de sa filiale AXA As-surance Algérie, à Alger. Et pour cause, de l’aveu même du Président du Conseil d’Administration du groupe, M. Duverne Denis, qui a fait le déplacement à Alger à cette occasion, « le marché algérien reste des plus prometteurs » avec, d’une part, ses 42 millions d’habitants, et d’autre part, un taux de pénétration d’à peine 1%. « Un potentiel considérable », a-t-il souligné.Une déclaration faite lors d’une conférence de presse, tenue à cette occasion et suivie d’une cérémonie officielle à laquelle ont pris part, entre autres, le Directeur général du Trésor, M. Tadinite Fayçal, en tant que repré-sentant du ministre des Finances ; l’ambas-sadeur de France en Algérie, M. Driencourt Xavier; le Président du Conseil d’Administra-tion du Groupe AXA, M. Duverne Denis; le Directeur général de AXA Assurance Algérie, M. Vasserot Pierre, ainsi que des représen-tants des actionnaires que sont le Fonds National d’Investissement (FNI) et la Banque Extérieure d’Algérie (BEA).Pour rappel, AXA Algérie est le fruit d’un par-tenariat selon la règle 51/49 ; cette compa-gnie détenant 49% du capital, 36% par le FNI (Fonds national d’investissement) et 15% par la BEA (Banque Extérieure d’Algérie).

Par Yasmina Ferchouche

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Face aux journalistes, les dirigeants du Groupe AXA et de sa filiale algérienne ont confirmé le bon positionnement de AXA Algérie en tant qu’assureur géné-raliste, présent aussi bien dans le seg-ment de l’assurance Dommage que sur celui de l’assurance Vie, avec une part de 4,5% du marché, selon ses res-ponsables, et ce, après seulement sept ans d’existence (depuis novembre 2011). Un élan soutenu par l’inauguration de ce nouveau siège qui permettra, affir-ment les conférenciers, « le regroupe-ment de ses quatre sites afin de per-mettre une collaboration plus étroite entre ses différentes équipes (…) et of-frir un environnement de travail stimu-lant et attractif, fondé sur l’échange et le partage », pour la concrétisation de sa stratégie de développement.

Cap sur l’innovation dans les offres Comment AXA compte-t-elle augmen-ter ses parts de marché en Algérie, marqué par un faible taux de pénétra-tion ? « Nous avons l’ambition de croitre, mais pas au détriment de nos concurrents », tient à préciser M. Du-verne, en expliquant qu’il « nous ap-partient d’apporter plus d’innovation pour rendre le marché plus attractif », en s’appuyant, ajoute-t-il, « sur le dé-veloppement de nos deux axes priori-taires que sont l’assurance Entreprise et l’assurance Santé, sans négliger cependant les clients particuliers ». En direction de ces derniers, juste-ment, il est d’abord question de déve-lopper de nouvelles offres plus diversi-fiées en matière d’assurance Santé individuelle ainsi que sur l’assurance Dommage, en utilisant tous les moyens moderne de communication. Pour l’immédiat, la priorité pour AXA Algérie, tel que l’explique son Directeur général, Pierre Vasserot, est de déve-lopper davantage « nos offres Santé dans un premier temps, et la partie

PME ». « L’année prochaine, ça sera pour l’assistance voyage », ajoutera-t-il. Pour le groupe, présent dans « 65 pays dans le monde avec ses 116 000 colla-borateurs, 107 millions de clients dans les quatre lignes de métiers principales (assurance Dommage, assurance Vie, assurance Santé et Gestion des ac-tifs)», AXA Algérie entre en ligne de mire dans sa stratégie, puisqu’elle s’in-sère dans l’entité AXA Afrique qui, à son tour, « appartient à l’entité appelée International New Markets (INM) qui a pour vocation de renforcer la présence dans certains marchés ». Le président du Conseil d’administra-tion du groupe précise à ce sujet que « AXA Algérie fait résolument partie des entités qui vont rester dans le groupe puisqu’on inaugure, aujourd’hui, ce nouveau siège ». AXA Algérie, avec ses 470 collaborateurs, fait en effet partie d’AXA Afrique qui, elle, regroupe, présentement, huit pays du continent (Egypte, Nigeria, Maroc, Sénégal, Côte-d’Ivoire, Gabon et Cameroun).

Un département Marketing et Digital

A une question sur la présence d’AXA Algérie au sein de l’Union Algérienne des sociétés d’assurance et de réassu-rance (UAR), Pierre Vasserot confirme: « nous sommes représentés à la fois en tant que membre dirigeant, mais aussi dans les commissions de travail pour le développement de l’assurance en Algérie ». Il informe, en même

temps, sur la prise de participation dans le capital de l’EHEA (Ecole des Hautes Etudes d’Assurance), sise à Dely Ibrahim (Alger), où « nous avons des collaborateurs qui font des forma-tions ». Au niveau de la communication, « un département de Marketing et Digital a été créé depuis près de sept mois pour reprendre la main sur les réseaux so-ciaux », dit-il. Côté événement, AXA Algérie annonce, à cette occasion, sa participation au premier Salon interna-tional de l’assurance, qui aura lieu les 5 et 6 novembre prochain à Alger. Au niveau international, M. Denis Du-verne confie de son côté que « deux opérations très importantes ont été opérées durant cette année 2018 ». D’abord, « l’acquisition par le groupe AXA, du très important groupe de l’as-surance et de la réassurance, très im-planté aux USA, à savoir XL. Une ac-quisition qui fait de nous le premier groupe d’assurance mondial des En-treprises (…) Nous avons aussi annon-cé notre intention d’introduire en Bourse nos activités d’assurance vie et d’asset management (gestion d’actifs financiers) aux USA, opération faite au printemps. Nous sommes ainsi en train de réduire notre exposition au risque financiers sur le marché américain, et donc repositionner AXA plus vers les risques assurantiels (dommages et santé) et un peu moins sur l’assurance vie et la gestion d’actifs ».

Y.F.

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Signée par la CNMA avec le Conseil interprofessionnel de la filière avicoleUne convention pour couvrir les risques des aviculteursUne convention a été signée, le 8 septembre dernier à Alger, entre la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) et le Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (CNIFA). Elle prévoit la couverture de l’ensemble des risques liés à la filière de la volaille, à travers le territoire national.

Le document a été paraphé par le DG de la CNMA, M. Benhabiles Cherif et le président du CNIFA,

M. Kali El Moumen, en marge d’une journée d’études sur la filière avicole, présidée par le ministre de l’Agricul-ture, du Développement Rural et de la Pêche, M. Bouazghi Abdelkader.Cette convention engage la CNMA à assurer, à travers son réseau de 67 caisses régionales et de 452 bureaux locaux, la couverture de l’ensemble des risques inhérents aux activités et au patrimoine du CNIFA.

Une assurance aux avantages multiples Suivant les termes de cette conven-tion, la CNMA propose aux aviculteurs du CNIFA des couvertures assuran-tielles qui couvrent les risques liés à la mortalité de la volaille comme les ma-ladies, qu’elles soient d’origine infec-tieuse, parasitaire ou métabolique.La CNMA se charge également d'assu-rer les dommages matériels et les bâti-ments d'exploitation endommagés par les incendies, ainsi que les volailles se

trouvant dans les bâtiments d'élevage et les produits et ali-ments touchés par le sinistre. Par ailleurs, la CNMA a exprimé sa disposition à propo-ser sa participation et son intervention, par le biais de son personnel technique ou de tout autres expert, pour l’éva-luation, l’actualisa-tion, la prévention et la protection des biens, et ce, dans les délais les plus courts. Faisant le constat d’une faible assu-rance, de l’ordre de

6 %, des aviculteurs, dont une grande partie de l’activité relève de l’informel ; la CNMA compte lancer, prochaine-ment, une campagne nationale de communication et de sensibilisation des professionnels de la filière, pour la vulgarisation des nouvelles incitations et avantages inclus dans la convention signée avec la CNIFA. L’objectif étant de convaincre un maximum d’avicul-teurs de l’intérêt à assurer leurs pro-duits.

Par Ali Mebarki

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17 milliards de dinars d’indemnisationsA ce propos, M. Benhabiles a indiqué que la CNMA a pu indemniser pour 17 milliards de di-nars de sinistres liés au secteur agricole, durant les quatre dernières années. Ces indemnisa-tions ont couvert les pertes agricoles liées no-tamment aux catastrophes naturelles et aux maladies du bétail, dont 3 à 4 milliards ont concerné le secteur avicole, a-t-il précisé.

Accompagner la croissance de la filièreLa CNMA marque, ainsi, sa volonté et son enga-gement à accompagner la croissance de la filière avicole, dont la production nationale en viande blanche a connu une évolution considérable en 2017, atteignant 5,3 millions de quintaux contre 2,092 millions en 2009, soit une augmentation de 153%.La filière avicole dominée à 90 % par le secteur privé, a connu, en moins d’une décennie, un bond significatif avec une richesse animale considérable de 240 millions de poulets de chair et de dindes, s’est félicité, face aux journalistes présents à la journée d’études, le ministre de l'Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, dans une déclara-tion.De l’avis du président du Conseil national inter-professionnel de la filière avicole, M. Kali El Moumen, la croissance de la filière avicole de-vrait, aussi, bénéficier du gel de l'application de la taxe sur la valeur ajoutée sur les intrants, dé-cidé par le Premier ministre, M. Ouyahia Ahmed. Cette mesure, dont la durée n’a pas été détermi-née, concerne le maïs et le soja, principales matières premières de la filière, a-t-il indiqué.La hausse de ces deux produits sur les marchés mondiaux a impacté les prix du produit final ven-du sur le marché national, a relevé M. Kali, en affirmant que les aviculteurs importent 90 % des matières premières qui rentrent dans la produc-tion de la volaille.Le prix du maïs devrait baisser à 2.600 DA le quintal, contre 3.400 DA auparavant. Cela de-vrait contribuer, affirme le président du CNIFA, à la diminution des prix de la viande blanche sur le marché qui ont déjà commencé, selon lui, à connaitre des baisses qui varient d'une région à l'autre. A.M.

Lutte contre la fièvre aphteuse

La CNMA sur le terrainLa Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) a organisé, durant le mois d’août 2018, des journées régionales de sensibilisation et d’information sur la prévention et la gestion de la fièvre aphteuse et l’assurance multirisques bovine à Khenchela, Relizane et Aïn Témouchent, avec la participation des éleveurs des wilayas limitrophes.

Par Ali Mebarki

Cette initiative fait suite, selon Mme Mimouni So-raya, vétérinaire à la

Caisse nationale de mutualité agricole, aux orientations du mi-nistère de l’Agriculture, du Déve-loppement Rural et de la Pêche dans la lutte contre la fièvre aph-teuse avec un zoom sur le rôle de l’assurance, non comme acte économique mais, aussi, une culture afin de préserver les biens.Lors de ces rencontres aux-quelles ont assisté des représen-tants des directions des services

agricoles (DSA), les vétérinaires de la Caisse ont appelé les éle-veurs à signaler les cas sus-pects, pour maîtriser la situation et coopérer avec les services délégués par les pouvoir publics, afin de freiner la propagation du virus. Parmi les précautions préconi-sées, figurent l’arrêt de la circula-tion de l’animal atteint pour éviter la propagation de cette zoonose ; un contrôle rigoureux ; et la vac-cination des animaux pour éviter des pertes économiques graves.

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Selon la vétérinaire à la CNMA, ces mesures devraient permettre de ré-duire le risque car la situation inquiète les éleveurs de bovins surtout que les dégâts, enregistrés en 2014 à cause de cette épidémie, restent encore dans les mémoires.La Caisse nationale a déjà instruit ses Caisses régionales depuis la déclaration du foyer de fièvre aphteuse, en installant des cellules de veille afin de suivre et cerner cette calamité. Elle a enregistré un programme de prévention exprimé en journées et caravanes de sensibilisa-

tion, a expliqué Mme Mimouni. Selon le docteur Mimouni, les mesures consistent notamment en la mise sous surveillance des exploitations d’éle-vage bovin et l'interdiction de déplace-ment des animaux dans les zones cir-conscrites. A ceci, s’ajoute le nettoyage et la désinfection des exploitations (lo-caux et matériel, etc.) ainsi que l’inter-diction de rassemblement du bétail. L’interdiction de l’utilisation du fumier et son incinération sur les lieux sont aussi recommandées.

Lors des débats, les représentants de la CNMA et des DSA ont mis l’accent sur le rôle capital que joue l’assurance dans la préservation du cheptel bovin, sans omettre les indemnisations en cas de perte, de mort ou de décision d’abattage prescrite par les services vétérinaires.De leur côté, les éleveurs ont saisi l’oc-casion pour s’informer de la nécessité de développer et de pérenniser leurs activités stratégiques pour l’économie nationale comme ils ont pu disposer d’une meilleure visibilité pour la gestion du risque.La CNMA qui indique que seulement quatre éleveurs ont déposé des dos-siers d’indemnisation, signale qu’elle indemnise les éleveurs assurés avec un pourcentage qui varie entre 80% à 90% de la valeur de la vache. Un dispositif préventif de veille sanitaire et d’alerte des zoonoses, notamment la fièvre aphteuse, une maladie extrême-ment contagieuse, est en vigueur de-puis avril 2018, dans certaines wilayas. Il associe l’ensemble des acteurs inter-venants dans la lutte contre les zoo-noses, en particulier les services de l’agriculture et vétérinaires, et renforcé par la participation des éleveurs. A.M.

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Assurance et Assistance Voyage

L’été, un créneau idoineC’est connu, les sociétés d’assurances de personnes et de dommages réalisent leurs meilleures ventes des produits d’assurance et d’assistance voyage durant les vacances d’été. Certaines en ont profité pour lancer de nouveaux produits, d’autres ont réédité leurs offres qui ont fait recette.

Parmi les compagnies qui se sont montrées très actives sur le marché de l’assurance voyage,

L’Algérienne Vie (ex-AGLIC), spéciali-sée dans les assurances des per-sonnes. Cette société, filiale de la CASH Assurances, a réédité l’offre Tunisie à l’adresse des estivants et ce, suite « au succès qu’a connu la pre-mière édition de 2017 ; à la forte de-mande sur l’assurance voyage vers cette destination ; et, bien entendu,

pour continuer à répondre aux besoins, expressément exprimés ou non de nos assurés », déclare son DG, M. Had-douche Saïd.

Par ailleurs, la campagne de commu-nication associée à ce produit servait à accroitre la visibilité de L’Algé-rienne-Vie sur le marché. La compa-gnie n’a que 3 années d’existence alors que les autres en sont presque à leur phase de maturité sur le marché

des AP, qui, lui-même nais-sant, est étroit et très concurrentiel avec une compétition portée sur les facteurs génériques comme les tarifs et la taille du ré-seau. « Seules les innova-tions en produits et en pro-cess nous permettront d’y pénétrer », affirme M. Had-douche.

« Cela dit, nous continue-rons, toujours, à dévelop-per cette branche, bien qu’elle ne constitue qu’un 5ème de notre chiffre d’af-faires global, avec des améliorations prochaines pour l’adapter aux besoins réels des clients », assure le premier responsable de L’Algérienne Vie. Le chiffre d’affaires de la promotion en assurance voyage spé-

ciale Tunisie a été arrêté à 20 millions de DA, pour la période allant du 15 Juin au 15 Septembre 2018.

Des offres sur mesure

De son côté, la société de dommages Alliance Assurances, dirigée par M. Khelifati Hassen, a lancé un nouveau produit d'assurance automobile « OTO Tunizen, une assistance auto

Par Ali Mebarki

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sur mesure en Tunisie ». Une étude de marché a relevé le besoin des au-tomobilistes qui se déplacent en Tuni-sie. Il permet d’assister les automobi-listes, en cas de panne ou d'accident de la circulation survenus au cours des vacances sur tout le territoire tuni-sien. Les touristes motorisés se ren-dant en Tunisie peuvent contracter une assurance-assistance automobile qui est un produit « exclusif ».

OTO Tunizen se décline en deux for-mules distinctes : la « Zen Light » et la « Zen Plus », vendues, respective-ment, pour le prix mensuel de 2000 DA/HT et 3000 DA/HT.

Parmi les avantages octroyés par cette assurance, on relève, pour la première formule, un recours et une protection juridique équivalant à un

capital allant jusqu'à 250 euros, alors que, pour la seconde formule, ce taux s’élève à 500 euros. Un véhicule de remplacement de catégorie « B » est prévu pour les deux formules, en cas d'immobilisation du véhicule assuré. La réparation du véhicule en panne doit se faire auprès du réseau de ré-parateurs du prestataire avec un délai de moins d'un jour de main-d’œuvre.

Un « Call Center » est mis à la dispo-sition des automobilistes pour tout conseil utile. En cas de sinistre, il est proposé au client des réparateurs conventionnés, tout en garantissant le contrôle des coûts, la qualité des ré-parations et les meilleurs tarifs.

La SAA investit le marché

Le marché du voyage en Tunisie inté-

resse, aussi, le leader du marché, la SAA, qui a lancé, le 15 août dernier, sa nouvelle offre Auto Assistance Tu-nisie. Selon son PDG, M. Sais Nacer, c’est « une manière pour nous d’ap-porter des services innovants à notre nombreuse clientèle avec pour objec-tif de les fidéliser ». « Ainsi, nos conci-toyens automobilistes auront fort à profiter de leur voyage, en oubliant tous les tracas probables qui peuvent toucher leurs véhicules (panne, vol, incendie, etc.) et ce, 24H/24 et 7j/7 », précise-t-il.

Il explique que « cette nouvelle offre s’inscrit en droite ligne de notre straté-gie commerciale orientée client, initiée depuis déjà quelques années, qui vise à apporter une qualité de service, mais aussi des produits de plus en plus adaptés aux besoins de la clientèle ».

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Mais quel est le nombre des souscripteurs et des sinistres? « Nouvellement commerciali-sée, nous ne pouvons pas faire un bilan des souscrip-tions ni des sinistres, chose que nous promettons de com-muniquer en données chif-frées le moment venu. Cepen-dant, le potentiel de la commercialisation est très im-portant au regard du flux des touristes algériens ou carré-ment de ceux qui voyagent pour d’autres considérations, choisissant la destination Tu-nisie », répond le PDG de la SAA, qui, visiblement, conçoit la nouvelle offre de son entre-prise pour toutes les périodes de l’année, pas seulement pour l’été.

Pour bénéficier de ce nouveau service, les assurés de la SAA payeront une prime nette de 1.740 DA, alors que les non-assurés devront payer 2.499 DA. En cas de sinistre, les

bénéficiaires de ce service doivent ap-peler la plateforme téléphonique mise en place par Inter Partner Assistance, l’Assisteur partenaire de la SAA, avec

un numéro unique opérationnel 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

A.M.

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Expertise en Assurance

Vers la création d’un grand groupeLe PDG de la Société Algérienne d'Assurance (SAA), M. Saïs Nacer, a annoncé le 15 août dernier, face à la presse, que trois sociétés d'assurances publiques envisagent la création d'un grand groupe d'expertise. Ce sera le résultat de la fusion des deux sociétés d'expertise existantes, à savoir SAE- EXACT et EXAL.

En effet, selon M. Saïs, le groupe comprendra la So-ciété algérienne d’expertise

et de contrôle technique automo-bile (SAE- EXACT), filiale de la SAA, et la Société EXAL Expertise Algérie qui appartient à deux autres compagnies d’assurances, à savoir la CAAT (Compagnie al-gérienne des assurances) et la CAAR (compagnie algérienne d'assurance et de réassurance).Le premier responsable de la SAA a affirmé que cette idée, en cours de maturation, permettra aux com-pagnies nationales d'investir ce segment et de limiter ainsi le re-cours systématique aux experts des réassureurs étrangers.Il a fait constater, par ailleurs, que l'expertise des entreprises natio-nales est limité au domaine auto-mobile et qu'il est impératif de l'élargir à d'autres domaines. Il admet que l'expertise nationale est

inexistante dans les segments impor-tants tels le secteur énergétique.Selon lui, lorsqu'il y a des problèmes de forages pétrolier ou gazier ou des acci-dents industriels, le pays fait toujours appel aux experts internationaux.La création de ce groupe permettra

d'améliorer la qualité des presta-tions de ces sociétés nationales déjà présentes. Mais l'objectif ma-jeur à travers ce groupement est d'investir des segments que les compagnies d'assurances natio-nales ne maîtrisent pas actuelle-ment, notamment le segment pé-trolier et gazier, l'aviation, ou encore le domaine maritime.Si le pays arrivait à développer son expertise dans ces segments stratégiques, il sera beaucoup moins dépendant vis à vis de l'ex-pertise étrangère.L’expertise locale serait moins onéreuse et les intérêts des assu-rés algériens seraient pris en considération, car actuellement les experts internationaux cherchent généralement à préser-ver les intérêts des réassureurs..

A.M.

Produit Auto Assistance Tunisie

Lors de sa conférence de presse, le PDG de la SAA a aussi annoncé le lancement d’un nouveau produit Auto Assistance

Tunisie lors des vacances vers la Tunisie, dé-dié aux nationaux se rendant en Tunisie pour des vacances, pour des soins ou pour affaires.Le service permet aux conducteurs et aux pas-sagers de préserver leur sécurité pendant leur séjour dans ce pays voisin, a assuré M. Arbane Hamza, chef de division automobile à la SAA. En cas de panne, d’accident, d’incendie ou de vol, l’assuré ayant souscrit à la nouvelle offre Auto Assistance Tunisie de la SAA bénéficiera d’une assistance. La SAA indique compter 2 millions d'assurés et un chiffre d'affaires de 27 milliards de di-nars, en 2017.Enfin, le PDG de la SAA, a indiqué à propos du marché des assurances que ce dernier doit baser son activité sur les délais d’indemnisa-tions et la qualité des services prodigués aux assurés. Il regrette que certaines compagnies d'assurances préfèrent miser sur les prix des prestations pour attirer les clients au détriment de la qualité des prestations.

Par Ali Mebarki

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Managers

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Entretien avec M. Soufi Hakim, PDG de la CIAR et Président du Conseil d’Administration de Macir Vie

« L’exercice 2019 sera, pour la CIAR et Macir Vie, une rupture avec le schéma classique de l’assurance traditionnelle »Après avoir réussi à mettre sur orbite la société Macir Vie, filiale spécialisée en assurances de personnes, M. Soufi Hakim prend les commandes de la CIAR, l’entreprise-mère, auparavant dirigée par son père et pour laquelle il nourrit de grandes ambitions. Il continuera aussi à superviser le développement stratégique de MacirVie, en sa qualité de Président du Conseil d’Administration. S’exprimant pour les deux entreprises, M. Soufi Hakim détaille à la Revue de L’ASSURANCE sa feuille de route.

Entretien réalisé par Massi Badis

Revue de L'ASSURANCE : M. Soufi Hakim, vous êtes, depuis juin 2018, le nouveau PDG, de la CIAR et vous continuerez à présider le Conseil d’Administration de Macir Vie. Quel est l’état des lieux de ces deux ac-teurs majeurs du marché ?M. Soufi Hakim : Permettez-moi de cor-riger un point. En effet, j’ai été officielle-ment nommé en tant que PDG de la CIAR le 24 juillet 2018, date à laquelle

le Président de la Commission de Supervision des Assurances m’a autorisé à exercer mes fonctions, par décision portant r é f é r e n c e N ° 1 4 2 0 / C S A /Président, et en cela, je tiens à remercier Mon-sieur le Président ainsi que tous les membres de la Commission de m’avoir accordé ce privilège.

Par ailleurs, et pour répondre à votre question, la CIAR et Macir Vie sont dans une phase de croissance sereine et que nous espérons pérenne, incha’ALLAH. En effet, nous avons une ferme volonté d’avancer avec beaucoup d’humilité tout en préservant notre avance et en renforçant nos actions commerciales communes, à nos deux compagnies, à travers tout le territoire national,

Avez-vous tracé une feuille de de route ? Quels sont vos projets et votre ambition ?S’agissant de la CIAR, nous avons, d’ores et déjà, commencé la phase de refonte de l’ensemble de notre architec-ture organisationnelle, tant dans le do-maine de la souscription, les indemni-sations, le support (administration et ressources humaines) et, enfin, de notre image pour plus de « fraicheur », de réactivité et de services enrichis, au profit exclusif des clients de la CIAR pour l’ensemble des produits dom-mages. Sur Macir Vie, nous continuons notre stratégie de digitalisation en offrant, de-puis le dimanche 07 octobre 2018, une solution de paiement digitale supplé-mentaire pour une souscription à une assurance voyage sur le site de Macir Vie. Ainsi, vous avez le choix de payer avec votre carte CIB, comme la carte EDAHABIA de la Poste algérienne. ’est ça aussi Macir Vie ; de nouvelles solu-tions digitales qui facilitent la vie de notre clientèle et qui ouvrent la voie à plus de 7 millions de détenteurs de cartes EDAHABIA et 18 millions de

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clients de la poste algérienne, pour souscrire à l’assurance voyage sur le site web de Macir Vie. Ainsi, nous fai-sons les vrais premiers pas pour construire un écosystème économique véritablement numérique dans notre secteur et nous en sommes fiers. Notre ambition est clairement affichée. Elle est dans notre ADN. Elle consiste à monter en gamme sur les produits que nous commercialisons, à monter en gamme en termes de prises en charge des besoins de notre clientèle, à monter en gamme en termes de traitement des sinistres et, enfin, avoir une véritable politique RSE [responsabilité sociétale des entreprises, NDLR] liée à la lutte contre le « terrorisme » routier. Nous voulons une CIAR plus efficace, plus rapide et plus motivante vis à vis de ses clients, de ses partenaires et aussi de ses collaborateurs.

Comptez-vous apporter des change-ments dans l’organisation de la CIAR et de sa filiale d’assurances des per-sonnes, MacirVie ?Sur la CIAR, c’est déjà fait. Nous avons mis en place un nouvel organigramme qui permet d’avoir une équipe très sou-dée, composée de jeunes diplômés et, surtout, d’un personnel méritant qui ad-hère à une vision d’avenir pour leur compagnie, pour notre compagnie à toutes et à tous. Ainsi, actuellement, nous sommes dans une phase de recrutement, en interne, de nos cadres, avec une profonde vo-lonté de donner la chance à nos jeunes collègues (femmes et hommes confon-dus) pour prendre de nouvelles respon-sabilités au sein de l’entreprise. Nous souhaitons libérer les énergies vives de notre société et donner la chance aux méritants. En fait, nous voulons consa-crer la méritocratie dans le sens le plus noble du terme, tant au niveau central qu’au niveau des directions régionales. Enfin, nous veillons, aussi, actuelle-ment, à ce que le passage de flambeau d’un AGA [Agent Général d’Assurance,

NDLR] à un autre, spécialement pour ceux qui ont formé leurs enfants à les remplacer, se fassent dans les meil-leures conditions. Car c’est un nouveau souffle aussi pour notre compagnie et cela nous ravit de voir que notre réseau se transmet de père en fils. Je sais per-sonnellement l’honneur que me font les Agents Généraux en me donnant le pri-vilège de vivre avec leurs enfants, qui sont mes sœurs et mes frères, sur tout le territoire national. C’est gratifiant. Pour MacirVie, je laisse à notre nou-veau Directeur Général tout l’espace pour s’exprimer et nous travaillons de façon très homogène pour donner plus d’envergure à notre compagnie dans une recherche de plus d’originalité, de productivité, d’efficacité et, surtout, dans un processus de mutation des mentalités notamment sur le volet sous-cription pour plus de facilité dans l’envoi d’informations et d’adaptabilité aux de-mandes de notre clientèle.

Comment comptez-vous assurer la progression et la croissance de la CIAR et de Macir Vie sur le marché ?En communiquant beaucoup plus, en commercialisant les bons produits qui répondent aux vrais problématiques de couverture de nos clients et en intégrant tout le processus de digitalisation per-mettant à la clientèle d’être connectée en temps réel, Trois règles pour trois objectifs : Nous rapprocher de notre clientèle ; Offrir des couvertures taillées sur mesure à nos clients ; Une expérience utilisateur plus forte avec un écosystème digital plus pré-sent.

Allez-vous garder les mêmes objec-tifs en termes de cibles du marché ?Sur la CIAR, notre cible prioritaire ce sont les PME-PMI, les TPE et les parti-culiers. Pour les gros porteurs de primes, comme les entreprises pu-bliques, nous privilégions une approche systémique à travers la coassurance,

que nous sommes en train de négocier avec les compagnies d’assurances pu-bliques sur la base des demandes répé-tées de la Direction des Assurances du ministère des Finances. Le but c’est de réduire l’envoi de fonds en réassurance, soit en devises étrangères, et veiller à assurer la complémentarité avec les compagnies d’assurance publiques. Ce n’est que comme cela que nous pour-rons faire avancer tout le marché et casser la baisse drastique de la sous-tarification catastrophique pour notre secteur.

Comment voyez-vous l’évolution du marché national des assurances ? Sera-t-il plus performant à l’avenir ? Verra-t-on le lancement de nouveaux produits plus innovants ?Je ne crois pas à la commercialisation de nouveaux produits pour l’instant, mais je suis convaincu de l’apport d’une nouvelle méthodologie de gestion des sinistres, couplée en cela par une nou-velle façon de gérer les souscriptions via la digitalisation de l’ensemble des process et une externalisation de la prise en charge des clients pour se concentrer sur la qualité de l’expérience client.

La CIAR et Macir Vie seront-ils des acteurs majeurs et actifs de ces changements ?Macir Vie l’est, d’ores et déjà, avec tout le process déployé sur le volet digital et la prise en charge des clients. La CIAR va y arriver à grands pas. Nous prévoyons que l’exercice 2019 sera une rupture avec le schéma clas-sique de l’assurance traditionnelle et nous le prouverons, au fur et à mesure incha’ALLAH.

Comptez-vous introduire plus de di-gital dans votre relation clients ?Avec ce que je viens de vous dire, la réponse est indubitablement OUI.

M.B.

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Entretien avec Mme Otmane Manelle, Directrice Générale de la GAM Assurance

« La GAM Assurance est plus forte avec ses valeurs de transparence et de proximité avec ses partenaires »Elle est la première femme à diriger une société du secteur national des assurances. Mme Otmane Manelle a fait, auparavant, le tour de toutes les directions de la GAM Assurances. Elle a participé activement à toutes les actions de restructuration et de transformation de la compagnie. Ses compétences accumulées et sa connaissance quasi parfaite de l’entreprise, lui ont valu la reconnaissance des actionnaires qui lui ont confié les rênes du développement de l’entreprise. La Revue de L’ASSURANCE est allée à sa rencontre pour l’interroger sur ses projets et sa vision de l’évolution du marché national des assurances.

Entretien réalisé par Massi Badis

Revue de L'ASSURANCE : Mme Ot-mane, vous dirigez la GAM en tant que directrice générale depuis le 1er janvier 2018, comment cela se passe-t-il pour vous ?Mme Otmane Manelle : Ça se passe très bien ! Je suis à la GAM depuis 2008. J’ai intégré la société juste après son rachat par le Groupe d’investissement américain ECP (Emerging Capital Partners) Africa. J’ai, donc, participé à toutes les phases de restructuration et de transformation de la compagnie. A présent, je suis dans la gestion opérationnelle de la société et la conduite de son développement.

On peut dire que votre nomination est, en quelque sorte, l’aboutisse-ment d’un parcours ?Tout à fait. Depuis que je suis à la GAM, on m’a confié beaucoup de missions et j’ai assumé plusieurs fonctions de direc-tion. J’ai été, tour à tour, directrice des ressources humaines, des finances, des technologies de l’information (IT), du ré-seau de distribution et des risques des particuliers. J’ai énormément appris de mes expériences. Elles m’ont permis, notamment, d’avoir une connaissance quasi parfaite de la GAM. Oui, pour moi,

la direction générale est un aboutissement.

Et puis, il faut le sou-ligner, vous êtes la première femme di-rectrice générale d’une compagnie d'assurance en Al-gérie ? Quel est votre sentiment à ce propos ?Un sentiment de fierté ! Je suis heu-reuse et honorée de cette nomination et de la confiance placée en moi. Mais, en même temps, je trouve anormal que je sois la seule femme du secteur à occu-per ce poste. Durant mon parcours, j’ai croisé des femmes de grande valeur et aux compétences incontestables. Moi-même, j’ai été formée par des femmes à ce métier. J’espère que ma nomination va ouvrir la porte à d’autres femmes.Cela me rendra encore plus fière.

Vous avez, certainement, une feuille de route pour le développement de la GAM ? Evidemment, nous avons un business plan sur 5 ans, avec des axes straté-giques. Le marché va tellement chan-

ger, selon notre vision, qu’il va appa-raître, quelque peu, prétentieux d’avancer un chiffre précis de ce que sera la croissance. Toutefois, nous comptons doubler, au minimum, notre part de marché, d’ici 5 ans.

Et quelle est la part de marché actuelle de la GAM ?Elle est de l’ordre de 3%. La GAM est assez stable dans son chiffre d’affaires, alors que le marché a connu des évolu-tions négatives depuis quelques an-nées. Durant le premier semestre 2018, nous avons réalisé une croissance de près de 11%, alors que le marché af-fiche 5% de croissance. Nous avons une croissance assez soutenue sur l’as-surance automobile et une croissance à deux chiffres dans les risques divers. Ceci est le fruit du travail réalisé, depuis

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plusieurs années. Face à la crise nous avons été résilients, parce que nous sommes très à l’écoute du marché et nos produits sont adaptés aux besoins des clients. Notre système d’information nous permet d’être très réactifs et d’ajus-ter nos décisions. Quels sont les produits phares de la GAM ?Sans surprise, notre portefeuille est, très for-tement, dominé par l’assurance automobile.

Comme toutes les autres compagnies…Nous, un peu plus, honnêtement ! Mais, c’est quelque chose qui fait notre fierté, parce qu’on est devenu, aujourd’hui, experts de l’assurance automobile dans le sens où, depuis 3 à 4 années, nous faisons de l’automobile avec un RSP (rapport sinistres à primes) qui tourne autour de 50 %. C’est dire qu’on arrive à faire de l’automobile une branche ren-table. C’est pour cela que nous conti-nuons à être solvables. Notre assurance automobile est un pro-duit d’appel autour duquel nous construi-sons des relations, notamment avec les corporates, à travers les flottes automo-biles. Nous avons une gestion perfor-mante et reconnue, avec des presta-tions en temps réel et sur mesure. Pour vous donner un exemple, nous avons, à l’intérieur de la GAM, des chargés de comptes qui s’occupent des clients cor-porates. Ces derniers n’ont pas besoin de se déplacer pour demander une as-surance ou faire une déclaration de si-nistre. Ils peuvent le faire en ligne, via Internet, ou par téléphone. Nos chargés de comptes se chargent de toutes les formalités. Le traitement des sinistres est centralisé et nous avons relancé l’expertise à distance. En une journée, le client corporate peut se voir indemnisé, peu importe où il se trouve. Nous avons vraiment développé du service autour de l’assurance automobile. Et puis, les gens vous testent sur l’automobile. C’est pareil pour les particuliers à qui nous proposons une très large gamme

de produits. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses ! Nous avons une dizaine de packs. Un client particu-lier qui désire assurer son véhicule chez la GAM peut choisir une assurance tous risques premium avec une prestation illi-mitée, une tous risques par palier ou un pack classique. Nous avons une offre très segmentée et différenciée par rap-port à la concurrence.

A part l’assurance auto, quels sont les autres produits qui font la force de la GAM ?Les produits d’assurance transport, les risques engineering. Tout ce qui est chantiers, engins, etc. Et puis, depuis quelques années, nous avons la chance d’avoir des clients qui nous font confiance dans les risques d’exploita-tion et les risques industriels.

Songez-vous à lancer d’autres pro-duits et à cibler d’autres marchés ? Certainement ! Nous préparons, avec des partenaires, le lancement de nou-veaux produits qui n’existent pas sur le marché national, notamment celui des particuliers. Mais, je n’en dirais pas plus, car on respecte nos partenaires avec lesquels on a convenu de ne pas faire d’annonce avant le lancement officiel.

Comment voyez-vous le marché na-tional des assurances dans 5 ans, dans 10 ans… ?Je pense qu’il sera un peu plus concen-tré, consolidé je dirais. Nous avons be-soin de compagnies fortes, innovantes, avec des fonds propres conséquents. Je pense que les compagnies les plus aptes performerons. C’est ma vision.

Il va y avoir des fusions-acquisitions ?Nous sommes dans un grand pays avec de très grands projets. Si nous voulons rentabiliser l’activité d’assurance, je veux dire par là avoir une capacité de rétention en Algérie, il va falloir ap-prendre à travailler ensemble pour évi-ter de recourir au marché international.

On peut faire beaucoup de choses en-semble. On peut, notamment, sans aller jusqu’aux aux fusions-acquisitions, dé-velopper la coassurance. Il y a vraiment des choses à faire entre les acteurs du marché national des assurances.

Et puis, c’est un marché qui offre une grande marge de progression, puisque le taux de pénétration des assurances est à peine à 1% ?Alors, non seulement il y a de la marge, mais il va y avoir, aussi, dans quelques années, une explosion de nouveaux produits, comme on en voit un peu par-tout dans le monde.

Quels sont ces produits qui connaî-tront un grand développement dans les prochaines années ?Il y a, par exemple, les responsabilités civiles (RC) de tous les professionnels qui ne sont pas assurées. Il y a, aussi, tous les produits relatifs aux risques simples, la « multirisques habitation » (MRH) et la Cat-Nat. Je pense qu’avec tous les risques liés aux changements climatiques, aux inondations et aux ca-tastrophes naturelles, les gens seront, de plus en plus, disposés à assurer leurs biens et leurs patrimoines. Il va y avoir, également, des produits très so-phistiqués et très spécialisés qui vont émerger. Aujourd’hui, les technologies digitales permettent de payer son assu-rance en une minute sur son téléphone portable, via des systèmes d’information et de connexion. Donc, vraiment, ça promet et le chemin s’annonce riche !

Autre chose à ajouter avant de clore cet entretien ?Oui, pour rappeler les valeurs de la GAM sur lesquelles nous travaillons. Elles viennent de notre passé, de ce qu’on a vécu. Ce sont des valeurs de transparence, de proximité avec notre clientèle, de service sur mesure, de dé-veloppement de notre ressource hu-maine et de respect de l’environnement. C’est une vision tournée vers le futur.

M.B.

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Assurances et Big DataUne innovation pour réduire les coûts et développer de nouveaux produitsLes compagnies d’assurances sont, par essence, gestionnaires de données qui proviennent de leur matière première interne. Les données peuvent, désormais, provenir d’autres sources.

Parmi les compagnies qui se sont montrées très actives sur le marché de l’assurance voyage,

L’Algérienne Vie (ex-AGLIC), spéciali-sée dans les assurances des per-sonnes. Cette société, filiale de la CASH Assurances, a réédité l’offre Tunisie à l’adresse des estivants et ce, suite « au succès qu’a connu la pre-mière édition de 2017 ; à la forte de-mande sur l’assurance voyage vers cette destination ; et, bien entendu, pour continuer à répondre aux besoins, expressément exprimés ou non de nos assurés », déclare son DG, M. Had-douche Saïd.Avec la prolifération des données per-sonnelles, et en temps réel, provenant de sources diverses telles que les ap-pareils connectés, le Web, les médias sociaux, les capteurs et les applica-tions mobiles, le Big Data gagne rapi-dement en popularité dans divers sec-

teurs. Celui des assurances n’échappe pas à cette tendance. Il est considéré comme l’un des plus demandeurs en services Big Data. Ces derniers offrent de nombreuses applications allant du marketing ciblé, à la détection de fraudes et à l’assurance à la demande.A l’origine, le concept Big Data désigne un ensemble de données, dont la taille dépasse la capacité des bases de don-nées traditionnelles, à capturer, stoc-ker, gérer et analyser. Cependant, sa portée a considérablement augmenté au fil des ans. Le Big Data désigne, désormais, non seulement les don-nées elles-mêmes, mais également un ensemble de technologies qui cap-turent, stockent, gèrent et analysent des collections de données volumi-neuses et variables, afin de résoudre des problèmes complexes.Dans le secteur des assurances, on es-time les investissements dans le Big

Data à près de 2,4 milliards de dollars en 2018. Selon le rapport publié par SNS Telecom & IT, les investissements Big Data dans l’industrie de l’assurance connaitront un taux de croissance an-nuel de 14%, durant les trois pro-chaines années pour atteindre d’ici 2021, plus 3,6 milliards de dollars. Le Big Data a le potentiel de générer de grands avantages économiques et sociétaux, soulignent les rédacteurs du rapport intitulé « Big Data in the Insu-rance Industry: 2018 – 2030 – Opportu-nities, Challenges, Strategies & Fore-casts » publié l’été dernier.

Réduction des risques et prévention des pertesLe Big Data permet de signaler le risque et d’optimiser la réduction des pertes. « La surveillance numérique permet de réduire les risques en adap-tant les comportements des assurés.

Par Saïd Mansouri

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De plus, les données amé-liorées (raffinées) facilitent la création de systèmes avan-cés de gestion des risques et d'alertes qui permettent des interventions rapides pour réduire les pertes et entraîner des avantages supplémentaires pour les assurés », explique Geneva Association, le principal groupe de réflexion interna-tional sur l’assurance, dans un récent rapport. Il y a, aussi, un grand poten-tiel d’automatisation du trai-tement des données avec le Big Data. Le cabinet McKin-sey estime le potentiel d’au-tomatisation à 43% du temps passé par les employés des finances et des assurances. « L'automatisation a, donc, le potentiel d’améliorer considérablement l'efficacité du marché et réduire les coûts, en réduisant les asy-métries informationnelles. Dans un marché concurren-tiel, cela se traduira, à terme, par une baisse des primes », ajoute la même source.

Produits nouveaux et améliorésEn outre, un des grands avantages qu’offre le Big Data est de permettre aux assureurs de proposer des produits qui sont adaptés aux besoins de l’assuré, y compris des propositions d’assurance sur demande ou de paiement à l'utilisa-tion. Une meilleure compréhen-sion des risques, induite par l’exploitation des données massives, facilite également le développement de nou-

veaux types de couverture et améliore l’assurabilité des risques existants et émer-gents. L’utilisation accrue des données peut, ainsi, permettre aux assureurs de développer des produits d’assurance à haut risque, pour la couverture d’activités et de biens qu’ils ne pou-vaient assurer, jusque-là.Mais l’exploitation des don-nées numériques recueillies sur les clients pose une pro-blématique éthique et socié-tale. La préoccupation concernant la vie privée et la protection des données se pose en premier lieu. Mais il y a, aussi, le problème de l’accès des personnes pré-sentant un risque aggravé de santé à l’assurance. Ain-si, le Big Data peut saper l’équité et créer des effets discriminatoires.Trouver un équilibre appro-prié entre la protection de la vie privée et permettre l’in-novation sont d’une impor-tance fondamentale. Une protection insuffisante de la vie privée nuira aux consom-mateurs et érodera leur confiance, alors qu’une ré-glementation trop stricte peut entraver les compa-gnies d’assurance de tirer parti des avantages des données massives.« Il n’existe pas d’approche ‘‘taille unique’’. Les nou-veaux usages des données nécessitent, donc, une éva-luation au cas par cas, de leurs avantages et leurs risques respectifs », conclut le Think Tank Geneva Asso-ciation.

S.M.

Entretien avec M. Kebbal Racim, expert en Big Data

« Le secteur des assurances est l’un des domaines où le Big Data joue un rôle primordial »

Entretien réalisé par Saïd Mansouri

Revue de L'ASSURANCE : Le Big Data est en train de bouleverser plusieurs secteurs. Qu’est-ce, selon vous, le Big Data ?M. Kebbal Racim : Le Big Data comme son nom l’indique est le traitement d’une quantité énorme de données, structurées ou non structurées. Le plus important n’est pas le volume de données à traiter mais, comment les organisations utilisent ces données afin d’avoir une vision précise, prendre de meil-leures décisions et, surtout, appliquer une stratégie plus effi-cace. Cela se traduit par une réduction de coûts, un gain de

M. Kebbal Racim, fondateur d’Elianis Tech Consulting et formateur en Big Data, revient, dans l’entretien qui suit, sur les enjeux du Big Data pour les compagnies d’assurances, à l’ère de la transformation digitale des entreprises.

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temps et développer et proposer de nouvelles offres plus adéquates et de nouveaux produits.

Le secteur des assurances est clas-sé parmi les secteurs les plus de-mandeurs en service Big Data. Pourquoi ?Le secteur des assurances est l’un des domaines où le Big Data joue un rôle primordial du fait que l’industrie des assurances repose d’un côté sur l’esti-mation et la prédiction des événements futurs et, de l’autre côté, sur la mesure du risque. Cela va permettre aux com-pagnies d'assurances d'atteindre une précision plus élevée dans la prédic-tion et améliorer l'expérience client.

Quel est l'intérêt d’un projet Big Data pour une compagnie d’assu-rances ?On peut citer quelques cas d’usage notamment dans la gestion des risques. Les compagnies d’assurance de l’automobile et de la santé bénéfi-cient des données issues de la téléma-tique (appareils de télécommunication embarqués dans les véhicules) et des objets connectés (comme fitbit et apple watch) afin de tracker les utilisateurs et les clients pour prédire et calculer les risques, cela va conduire les compa-gnies d’assurance, avec l’aide d’algo-rithmes et des modèles, de prédire si l’automobiliste risque d’être impliqué dans un accident ou pas, ou que le véhicule soit volé ou pas. Le deuxième cas emblématique est l’utilisation du Big Data pour la détection des fraudes. Les compagnies d'assurances vont appliquer des algorithmes pour com-parer les demandes d'assurances avec

de précédents cas frauduleux par le "matching" et, le cas échéant, faire passer ces demandes au microscope pour plus d’investigation.Un autre cas aussi, celui du marketing, avec la collecte et l'analyse des don-nées clients. Les compagnies d’assu-rances peuvent proposer des offres et des services bien ciblés (le targeting), des services personnalisés pour fidéli-ser les clients.

Quel serait l’impact du Big Data sur les métiers de l’assurance ? En tant que formateur, comment évaluez-vous la formation des data scien-tists en Algérie ?En tant que fondateur de l’établisse-ment de formation Elianis Tech, je constate que le métier du data scientist n’est pas encore un buzzword et n’a pas eu encore son momentum, et cela est relié au fait que la demande des établissements et organisations est quasi inexistante dû au récent passage à la digitalisation.Les personnes qui s’intéressent, ac-tuellement, aux formations Big Data est une aubaine : des étudiants, des passionnés, des curieux. Et c’est pour cette raison qu’on est en train de tra-vailler sur des partenariats avec les universités et les écoles afin de dis-penser des formations sur les nou-velles technologies, entre autres le Big Data et les métiers d’avenir. Des mo-dules spéciaux préparant les étudiants de la dernière année du cursus au marché du Big Data. En parallèle, on est en train de préparer aussi des we-binars gratuits pour vulgariser le concept du Big Data et le métier du data scientist.

Les recrutements de ces compé-tences sont-ils nombreux ? Le recrutement des data scientist, ac-tuellement, n’est pas en vogue au ni-veau national. Cela revient au fait que la plupart des organisations sont dans une phase de transition vers la digitali-sation. Il faut, donc, attendre encore quelques années, pour que le métier data scientist soit indispensable sur-tout avec le lancement du e-commerce.Au niveau international, ce métier est considéré comme important et très re-cherché, car, en ce moment, tout se base sur la data, vue la concurrence rude pour prendre de nouvelles parts de marché. Pour donner un petite exemple : Amazon analyse les don-nées client pour même prédire quel serait votre prochain achat et vous le livrer rapidement.

Les compagnies d'assurances acti-vant en Algérie doivent-elles songer, dès à présent, à intégrer un projet Big Data à l'ère de la transformation digitale ?Je pense qu'avec la phase de transi-tion vers la digitalisation et le nombre de clients favorisant l'utilisation de l'In-ternet, les compagnies d'assurance doivent mettre en place une sorte de R & D pour l'intégration du Big Data. Même si ça ne sera pas pour demain, ça sera une sorte de proactivité pour leader le marché au moment opportun. Je peux ajouter aussi que commencer un projet pilote de Big Data en ce mo-ment permet de bien étudier les suc-cès et les "flops" afin de le réussir. Ainsi, on prend son temps, sans pres-sion.

S.M.

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Publi-Reportage

Le rôle préventif et curatif de la CAGEX face à l’infraction des changes

En effet, l’article 3 de l’ordonnance 03.01 du 19 Février 2003 punit tout exportateur qui n’a pas rapa-

trié ses capitaux (créances) de l’étranger ou n’a pas observé les procédures pres-crites ou les formalités exigées (ex. ab-sence de contrat d’exportation ou ab-sence d’assurance CAGEX pour les exportations à 180 jours et plus), d’une peine d’emprisonnement allant de 2 à 7 ans et d’une amende égale, au moins, au double de la facture portant sur la créance non rapatriée.

En outre, la personne condamnée peut être déclarée incapable de faire des opé-rations du commerce extérieur pour une durée qui ne peut excéder 05 ans.

De plus, le gouverneur de la Banque d’Algérie ou la personne mandatée peut prendre, à titre conservatoire, toutes me-sures utiles à l’effet d’interdire à l’expor-tateur qui a commis l’infraction toutes opérations de change en relation avec ses activités professionnelles. Cette me-sure est prise par les services du contrôle des changes de la Banque d’Algérie, en application de l’article 8 de l’Ordonnance 96.22 modifiée et complétée.

Les infractions concernées par ces sanc-tions, pouvant atteindre tout exportateur, sont prévues à l’article 1 de la même Or-donnance, notamment :► le défaut de rapatriement de capitaux,►L’inobservation des procédures pres-crites ou des formalités exigées.A l’évidence, il est, unanimement, admis que le commerce international est réputé à risque à plus d’un titre.

C’est ainsi que des faillites de sociétés sont signalées, un peut, partout, dans le monde et les crises économiques ou fi-nancières sévissent de plus en plus dans les pays. En Europe seule, des dizaines de milliers de faillites sont déclarées, an-nuellement.

Donc, les exportateurs algériens se trouvent, naturellement, exposés au risque de non rapatriement, à n’importe quel moment et dans n’importe quel pays au monde.

Face à cette situation problématique, l’Etat a mis en place un système d’assu-rance pour prévenir et gérer les risques d’impayés, dus au non rapatriement de créances nées sur l’étranger, confié à l’Entreprise Publique Economique, dénommée « la Compagnie Algérienne d’Assurance et de Garantie des Ex-portations, par abréviation CAGEX ».

Ce système d’assurance est régi par l’Or-donnance 96.06 et le décret 96.235 sur l’assurance crédit à l’exportation. Elle a été créée, spécialement, pour gérer les risques de non payement à l’exportation et constitue, de ce fait, une vraie barrière contre les risques de non rapatriement, d’une part, mais aussi, contre toute tenta-tive de traiter avec des clients étrangers n’ayant pas une marge de solvabilité ac-ceptable grâce aux fichiers d’information sur les acheteurs et les pays dans le monde, d’autre part.

En effet, l’assurance crédit à l’exportation permet par le biais du réseau développé par la CAGEX une meilleure gestion du risque commercial et/ou politique des

ventes à crédit, grâce aux enquêtes ap-profondies effectuées par cette dernière à l’international auprès de ses parte-naires dans le monde.

Les enquêtes, véritables outil de préven-tion, ont pour objet de minimiser les risques de défauts de rapatriement des fonds et des capitaux résultants des opé-rations d’exportations.

Bien entendu, le risque zéro n’existant pas, la CAGEX garantit les opérations d’exportation fiables et, en cas d’im-payés, elle s’appuie sur son réseau de correspondants chargés du recouvre-ment et qui disposent d’une expérience avérée dans le domaine.En effet, les risques de non rapatriement sont d’autant plus importants que les dé-lais de payement sont éloignés.

Le nouveau règlement de la Banque d’Al-gérie N° 16-04 du 17 Novembre 2016 dispose que le délai de crédit autorisé aux exportateurs est de 360 Jours. Ce délai peut être dépassé sous condition d’avoir l’autorisation des services de change.

Néanmoins, pour contrebalancer le risque aggravant né de délais plus longs, l’Etat a soumis ce genre d’exportation à deux formalités préalables, à savoir : L’existence d’un contrat de vente à l’exportation : ce contrat doit être écrit et formalisé, au strict minimum, par un bon de commande ou une facture défi-nitive, domiciliée, La souscription d’un contrat d’as-surance couvrant les risques de non rapatriement auprès de la CAGEX.

Aujourd’hui, l’une des préoccupations majeures de l’exportateur Algérien gravite autour du dispositif juridique de l’Ordonnance 96.22, modifiée et complétée par l’Ordonnance 03.01, relatives à la répression de l’infraction à la législation et à la règlementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger.

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Évènement

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