Revue+Fevrier+2012

Embed Size (px)

Citation preview

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    1/66

    N185BIS

    FVRIE

    R

    BIMESTRIEL2012-FranceMETRO:

    4.30

    DOM:

    5.00

    BEL:4

    .90

    CAN

    :8$cadMAR

    :45M

    ADTOM/S

    :700XPF

    N185BIS

    FVRIE

    R

    BIMESTRIEL2012-FranceMETR

    O:

    4.30

    DOM:

    5.00

    BEL:4

    .90

    CAN

    :8$cadMAR

    :45M

    ADTOM/S:700XPF

    Sifu CANGELOSIChin'na : son impactpsychologique

    Sifu CANGELOSIChin'na : son impactpsychologique

    REPORTAGE HALL OF FAME

    2011

    REPORTAGE HALL OF FAME

    2011

    Les points-cls del'thique samouraLes points-cls del'thique samoura

    Et Weng Chun,Kung-Fu, Jiu-Jitsu,Muay Tha

    Et Weng Chun,Kung-Fu, Jiu-Jitsu,Muay Tha

    KRAV MAGA ORIGINAL

    Dfense contrearme blanche

    KRAV MAGA ORIGINAL

    Dfense contrearme blanche

    HWA RANG DO :La manipulationdes articulations

    HWA RANG DO :La manipulationdes articulations

    CYNTHIA ROTHROCK,INTERVIEW EXCLUSIVE !

    CYNTHIA ROTHROCK,INTERVIEW EXCLUSIVE !

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    2/66

    a connaissance estanalogue la lumire, unbien trange et petitdans un Univers dominpar l'obscurit. Lalumire illumine ce que

    nous voyons, nous sort destnbres de l'ignorance et nouspermet de comprendre la naturedes choses ou leur existencemme. En tant qu'tres humains,nous nous sommes efforcsd'amliorer notre comprhension,notre capacit d'interagir avec levisible et nous avons obtenuquelques succs notables, maisconsidrs avec de la perspective,la plupart de ces russites sontplus apparentes que profondes.

    Car le mystre est toujours l en

    ce qui concerne l'essentiel, nousn'avons rpondu presqu'aucunedes grandes questions. Mais il estvrai que depuis quelques dizainesd'annes, nous nous claironsavec des ampoules qui nous ontpermis d'chapper la tyranniedes cycles circadiens, nous nousdplaons dans des vhiculespropulss par des moteurs, nouscommuniquons distance avecdes moyens techniques et pasavec des cris et nous utilisons desarsenaux spciaux contre les

    ennemis de notre espce.L'Univers visible cependant n'a

    cependant toujours pas dvoille mystre de notre existence.Son sens n'est qu'un ocand'hypothses, tout comme le sontnotre origine et notre destin. Lascience elle-mme a de nombreuxproblmes rien que pour dfinir cequ'est la vie . Nous en savonsbeaucoup plus sur ses mcanismes,mais nous sommes incapables dedterminer ce qui en fin de compteles anime. Le domaine de l'inconnu

    s'est vu rduit en ce qui concerne lemonde du visible, mais nous n'avonspas beaucoup plus avanc qu'avanten ce qui concerne l'invisible.

    Car nous avons bien peuprogress en ce domaine depuisque les prtres et les chamanes del'antiquit se dcidrent explorerle mystre avec beaucoup plus dedcision et de sens commun que

    nos scientif iques actuels, tropoccups essayer de dmontrer si i l y a ou il n'y a pas qu'essayer d'tudier comment tablir une interaction avec ce mystre.

    Le cran, le courage infini et ladtermination de ces ancienssages ont permis ce saut dans levide pour deux raisons : lapremire et la principale fut lepragmatisme des chamanes faceau mystre et la deuxime, peut-tre paradoxale, fut leur propreignorance qui les obligea

    chercher dans l'invisible toutes lesraisons du visible. L cependant, lascience d'aujourd'hui obtient unsuccs relatif et trs pertinente ence qui concerne le monde visible,mais c'est un luxe que leschamanes n'avaient pas.

    Pour les Miryoken Shizen ou leschamans amricains, touteconnaissance provenait de larelation entre deux types essentielsde forces : celle qui tait inhrenteau matriel et l'nergie qui animaitles choses depuis l'invisible.

    Quand ils se lancrent larecherche de rponses, ils le firent enutilisant leurs outils perceptifsinternes. Leur capacit d'observationprofonde et vidente se canalisa travers une mthode analogiqued'interprtation de la ralit. Au lieude la mthode analytique (partir del'unit pour comprendre), ilsessayrent d'interprter lesinteractions de l'unit travers lasimilitude et la diffrence des forcesqui composaient l'Univers. Comme ils'agissait de forces indiffrencies,

    ils supposrent que tous les autresmondes, les non visibles, agissaientde manire analogue ces grandesforces et que celles-ci n'taient rien

    qu'autre que la polarisation d'unegrande force sous-jacente en toutet toute chose. Fruit de leursrecherches, ils rencontrrent tout unUnivers de diffrentes dimensionsinvisibles qu'ils appelrent monde

    spirituel.Des sicles de recherche et

    d'interaction avec ces plansinvisibles donnrent lieu degrandes cultures, la plupart d'entreelles perdues et oublies, rduitesdans le meilleur des cas des restesarchologiques monumentaux, maisdont la vritable essence estimpossible connatre. Cela se doitau fait que ceux qui dtenaient cesavoir n'taient que quelquesprtres qui transmirent cetteconnaissance oralement, de matre

    disciple, dans le cadre d'initiationssacres.

    La connaissance restait ainsicirconscrite une corporation ou une caste et, au sein de celle-ci, sonessence mme n'appartenait qu'aunoyau des hirarchies pyramidalesselectes. Tout porte en soi le germede sa propre destruction et c'est cesecrtisme acharn qui protgeapendant trs longtemps sa vigueuret sa perptuation, mais c'estparadoxalement lui aussi qui leconduisit son extinction

    La majorit de ces cultures nelaissrent pas d'crits et quand ellesle firent, leur langage, conu pourperptuer le secret, rsultaitincomprhensible car celui qui leslisait devait possder les cls pourl'interprter. Grce cela, s'ilstombaient en des mains indsirables,leurs connaissances restaientimpermables aux yeux ennemis.

    La deuxime raison quiconcourut l'extinction d'une sivaste information fut peut-tre quela nature humaine, ou l'volution

    mme de ces individus, n'tait pasprte assumer les consquencesde son usage, mais a c'est uneautre paire de manches.

    2

    RIAL

    LUMIRES DANS L'OBSCURIT Personnellement, je dteste l'obscurantisme et la morbidit de la pense.

    J'aime l'immensit de l'esprit. Carlos Castaneda

    L

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    3/66

    L'arrogance et l'ethnocentrisme de notre culture moderne n'aident pas l'interprtation des quelques donnes que nous avons pour comprendreces cultures, car nous prsupposons que ces peuples taient des ignorantset que, bien sr, nous sommes bien plus malins. Il est paradoxalpourtant que l'tat actuel de la science ne puissetoujours pas expliquer ni reproduire certaines

    de leurs russites matrielles, sans parler decertaines de leurs connaissances scientifiqueset mathmatiques, bien plus avances que lesntres cette poque, comme le concept duzro chez les Mayas, la localisation parfaite deleurs btiments par rapport aux pointscardinaux et la vote cleste et tant d'autreschoses qui continuent de fasciner aujourd'huiencore les experts. La religion et la science enfinirent avec le peu qui restait de cette sagesseantique, perptuant l'ignorance du mondeinvisible au commun des mortels.

    Les anciennes traditions comme la Shizenconstituent une grande nigme. Woody Allen

    dclara que la tradition tait l'illusion de lapermanence. Mais du point de vue de lamodernit, nous ne pouvons plus qu'accuserou nous plaindre propos de quelque choseque nous ne recevons mme plus. Les traditionsconcernant l'invisible que nous lgurent enOccident nos grands-parents ne sont plus quedes lambeaux formels loigns de toutespiritualit, un cadre sans tabeau l'intrieur outout au plus un ensemble de superstitionsbates. Le peu qui a rsist la pousse historique desfanatismes religieux se trouve cach au sein de petitsgroupuscules secrets. On dirait qu'ils commencent maintenant sortir de leurs tanires, mais sans perdre de vue les

    amateurs de bchers -il y en aura toujours- ou les fanatiques,qui s'obstinent convaincre les autres de ce qu'en plus, ilsne connaissent et ne comprennent pas.

    Dans toutes les cultures, nous mourons tout en restantvivants symboliquement travers les rituels qui noussuccdent. Aujourd'hui, dans les socits postmodernes, onn'a mme plus cela, car nous vivons en tournant le dos lamort, dans le leurre et la crainte de nier l'vidence : tout estpassager et tout le monde a une date de premption. EnOccident, notre nouvelle mesure est la science, car lesreligions battent de l'aile et videmment, presque tout lesavoir ancien de nos cultures s'est perdu. Le reste dumonde va son rythme, immerg dans ses propreschronologies, o certains, comme nous le savons,

    s'obstinent encore tuer ceux qui ne pensent pascomme eux. Si les choses en sont l aujourd'hui, celavous tonnent-ils que les anciens chamanes aientgards secrtes leurs connaissances ?

    3

    Editorial

    Alfredo Tucci est General Manager deBUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.mail : [email protected]

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    4/66

    Quand noussommes face un homme quitient un couteauet menace notrevie, toute erreur,si petite soit-elle,peut nous tuer.

    KRAV MAGA

    Il faut comprendre que ce quele Jeet Kune Do possde devritablement rvolutionnaire, ce

    n'est pas sa partie technique, ni mme samthode, c'est sa philosophie.

    p. 06

    Chaque anne, fin octobre, depuisdj plus de 10 ans, a lieu, dans labelle ville mditerranenne de Valence

    (Espagne), le Hall of Fame, une rencontre classiquequi runit certains des meil leurs matres desdisciplines martiales les plus varies du panoramainternational.

    p. 52

    HALL OF FAME

    JEET KUNE DO

    p. 14

    Interview deCynthia Rothrock,lgende vivante etreine incontestabledes f i lms d'artsmartiaux.

    CYNTHIA ROTHROCK

    p. 20

    BUDO INTERNATIONAL DANS LE MONDE

    Budo International est un groupe ditorial international spcialis dans les Arts Martiaux. Unique organe de presse vendre une revuespcialise dans les Arts Martiaux en six langues et dans le monde entier, il est en contact avec toutes les grandes compagniesspcialises dans son domaine. Budo International touche plus de cinquante pays.

    % $# $%: B$ I%!!* P"*' C+! BDO INTERNATIONAL FRANCE

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    5/66

    EDICION AMERICA: MARZO 2012

    El Chin' Na o Kham Nah,arte de detener, controlar,destruir articulaciones,tendones, msculos y cortarla respiracin, es la verdady la esencia del Kung FuGrappling

    p. 24

    KUNG- FU

    Pour rendre lestechniques plusefficaces, il faut rduirele nombre de pas, cequi augmentera lavitesse d'excution decelles-ci.

    HWA RANG DO

    p. 60

    Capable detransformer quelquechose de difficile enune chose facile,Sueyoshi Akeshi saitnous faire voyagerdans le temps, au

    plus profond de laconnaissance desanciens arts martiauxjaponais.

    SUEYOSHI AKESHI

    p. 58

    REDACTION: #/ A$ M%**!$ 42, 28015 M!$$, E!'%. T*: (34) 91 897 83 40, F!: (34) 91 899 33 19, E-+!*: "$@"$%!!*.#+ 6 D%#% $% "*#!: A*&%$ T##,

    e-mail: [email protected] 6 C$! I%!!*%: A*&%$ T## Responsable: Patricia Ferriot Assistante de rdaction: Brigitte de le Court Chef de production: Marga Lpez-Beltrn

    Garca, e-mail: [email protected] Directeur audio-visuel: Javier Estvez Traducteurs: Brigitte de le Court, Cristian Nani, Celina Von Stromberg. Service publicit: (+34) 93 775 50

    03. Service abonnements: Tl:(+34) 93 775 50 03. Correspondants permanents: Don Wilson, Yoshimitsu Yamada, Cass Magda, Antonio Espins, Jim Wagner, Coronel Sanchs, Marco de

    Cesaris, Lilla Distfano, Maurizio Maltese, Bob Dubljanin, Marc Denny, Salvador Herraiz, Shi de Yang, Sri Dinesh, Carlos Zerpa, Omar Martnez, Manu, Patrick Levet, Mike Anderson, Boulahfa

    Mimoum, Vctor Gutirrez, Franco Vacirca, Bill Newman, Jos M Pujadas, Paolo Cangelosi, Emilio Alpanseque, Huang Aguilar, Sueyoshi Akeshi, Marcelo Pires, Angel Garca, Juan Daz.

    Photographe: Carlos Contreras Imprim par: Sergraph, Amado Nervo, 11 Local 4, Madrid, Espagne Distribution: MLP, Z. A. de Chesnes, 55 bd de la Noire, 38070 Saint Quentin Fallavier. B.P.:

    59 La Verpillire. Tl: 04 74 82 14 14. Fax: 04 74 94 41 91 Une production graphique de: Budo International Publishing Co. Capital Budo International France SL: 500.000 pts. NIF: B 61376919. N

    Commission Paritaire: 1111 U 88626. Adresse du titre: c/ Escuelas Pas 49, 08017 Barcelona. N de TVA intracommunautaire: FR 654 144 148 9600012 Tous droits de reproduction rservs

    pour tous pays. Les documents reus sont conservs par la rdaction et ne sont pas rendus leurs expditeurs. Leur envoi implique laccord sans rserve daucune sorte pour leur publication.

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    6/66

    6

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    7/66

    Jeet Kune Do,rien qu'un nom ?

    Il faut comprendre que ce que le JeetKune Do possde de vritablementrvolutionnaire, ce n'est pas sa partie

    technique, ni mme sa mthode, c'estsa philosophie. Parce que, de fait, le JeetKune Do n'a pas de techniques ni de mthodes propres. C'est ce qui lediffrencie de tout autre art martial.Bruce Lee le dfinissait comme l'art d'utiliser la non voie comme voie,d'avoir les non limites pour limites . Iln'y a donc aucun aspect martial qui nepuisse tre explor par le Jeet Kune Do.Il n'y a pas d'interdits. Tout comme il n'ya aucune technique qui appartienne ensoi au Jeet Kune Do, il n'y a rien deprtabli.

    Dans sa gense, tout style part de ladcouverte d'un matre (ou de plusieurs)

    d'un ou de plusieurs concepts martiauxcls. Par exemple, Jigoro Kano, lefondateur du Judo, explora fond leconcept de souplesse et il en fit l'axeautour duquel il structura son style etMorihei Ueshiba fit la mme chose avecles concepts de circularit et d'quilibre.Si nous analysons la structure de toutstyle, nous trouverons toujours plusieursconcepts de base qui le dfinissent. Pourle Jeet Kune Do, c'est la mme chose, ilexiste une base technique ou desconcepts qui donnent une identit cestyle de combat. Bruce Lee, dans sesrecherches martiales, dcouvrit unebonne quantit de concepts de base

    (extraits des nombreux arts martiaux qu'ilexplora) et les dveloppa crant unestructure martiale. Une structure toujoursinacheve, toujours changeante, envolution constante. Certains desconcepts exposs par Bruce Lee et sonstyle ont une valeur inestimable pourn'importe quel pratiquant d'arts martiaux.Ils peuvent en effet l'aider ostensiblement amliorer son style ou en tout casl'inviter la rflexion car il remettent enquestion certaines ides et proposentdes concepts rvolutionnaires, pour sonpoque en tout cas.

    Ces concepts sont les suivants : letravail de l'interception, les cinq voies

    d'attaque et les distances de combat,qui sont indiscutablement les cimentstechniques du Jeet Kune Do. Ilsreprsentent, de manire trs rsume,certains des apports concrets de BruceLee, qui doivent tre tudis,dvelopps, perfectionns ettransforms par chacun partir decertaines bases techniques qu'il indiquacomme indispensables pour arriver aubout du chemin Sans ces bases,n'importe quel pratiquant peut parvenir faire un style libre, direct, efficace et quine soit pas classique, mais ce n'est paset ce ne sera jamais du Jeet Kune Do.Pour que ce le soit, il faut arriver

    dvelopper le concept d'interception etsi possible, celui d'anticipation, avec destechniques concrtes et depuis unegarde spcifique, o le poing et le piedavant jouent un rle prpondrant.

    Bruce Lee s'tend sur ce sujet dans leTao du Jeet Kune Do : Le direct avec lamain avant est la colonne vertbrale de

    tous les coups en Jeet Kune Do. Il estutilis aussi bien comme arme offensiveque dfensive pour arrter et intercepterune attaque complexe de l'adversaire un moment donn. Quand vous tesdebout, avec le pied droit en avant, votrepoing droit et votre jambe gauchedeviennent vos principales armesoffensives du fait de leur positionavance. Avec votre pied droit devant,votre main droite est beaucoup plusproche de votre adversaire que votregauche. L'inverse est valable pour laposition avec le pied gauche en avant.Quand vous combattez, maintenez votrect le plus fort devant. videmment

    c'est la base, le point de dpart l'intrieur du style, autrement dit la clqui simplement ouvre la porte. BruceLee nuanait : Aucun coup de poing, nimme un direct efficace avec la mainavant, n'est une fin en soi, mme s'il y ades styles qui utilisent seulement le coupen ligne droite. Le direct avec la mainavant est utilis comme un moyen pourune fin et i l doit bien entendu trerenforc et s'appuyer sur d'autres coupsde poing (et de pied) depuis un autreangle, permettant plus de souplesseavec vos armes sans vous limiter uneseule l igne. Aprs tout, un boncombattant doit tre capable de frapper

    depuis tous les angles et avec n'importequelle main (ou jambe) pour profiter dumoment. C'est pour ce concept enparticulier que Le Petit Dragon baptisa son style Jeet Kune Do .

    Le Jun Fan Gung Fu fut relgu. DanInosanto nous raconte ceci propos duchangement et de nom du Jeet Kune Do : Tout commena dbut de 1968. BruceLee et moi tions en voiture en train deparler de dfense (dfense orientale).

    Bruce me commenta que la meilleuremanire de contre-attaquer, c'tait avecle coup intercepteur. Le coupintercepteur n'est pas un coup qui pareou bloque pour ensuite attaquer, c'esttout la fois. Quand l'adversaire attaque,vous interceptez ses mouvements avecune de vos attaques ou un de voscoups. Il est fait pour placer un couppendant l'attaque de l'adversaire et c'estle meilleur type de contre-attaque et leplus simple. C'est alors que Bruce Leeajouta : Nous devrions appeler notremthode le style du poing intercepteur.Comment ce serait en chinois ?, luiai-je demand. Ce serait Jeet Kune Do,

    a-t-il rpondu. Jeet Kune Do veut dire lavoie du poing intercepteur ou la voie dupoing qui intercepte. Ainsi, au lieu debloquer pour ensuite rpondre, notreide principale, c'est de nous passercompltement du blocage dans leblocage et de l'attaque. Nous savonsqu'il n'est pas possible de toujours lefaire, mais c'est le point fondamental.Jusqu'en 1967, notre mthode s'appelaitJun Fan Gung Fu. C'est alors que Brucea dvelopp sa manire particulire defrapper du pied ; donner des coups depied en modifiant plusieurs styles deKung-Fu du nord, en l'amliorantbeaucoup grce sa manire de

    s'entraner. Au cours des annessuivantes, il regretta d'avoir cr le termede Jeet Kune Do parce qu'il disait qu'il lelimitait et d'aprs ses propres paroles :Il n'existe pas de styles si vouscomprenez les racines du combat. Leterme de JKD apparut spontanment carBruce Lee avait coutume d'abrgerbeaucoup son vocabulaire (comme avecHIA, ABC, SAA1 PIA, etc.). Un jour je luidit : Ce JKD est fantastique et il merpondit : Eh, j'aime bien le terme JKD.Et il l'utilisa comme une abrviation deJeet Kune Do. Dans nos conversationspersonnelles, nous utilisions le terme deJKD pour quelque chose de trs bon,

    quelque chose hors de ce monde,quelque chose d'unique et de trsrapide. Par exemple, nous pouvions treen voiture et voir un restaurant et dire : Yeh, la nourriture de cet endroit estJKD ou encore Le film que j'ai vu hiersoir est JKD. Ou Mmmmm, il chanteJKD ou Ce tableau est JKD

    Indiscutablement, tel que le signaleDan Inosanto, Bruce Lee regretta de luiavoir donn un nom, par crainte de levoir catalogu ou tergivers, mais lesystme n'en a pas moins pour autantune structure ou base technique. Tel quel'expliquait son crateur : Il est ridiculede vouloir essayer de signaler un type ou

    l'autre de Gung Fu comme tant le JeetKune Do de Bruce Lee. Je l'appelle JeetKune Do simplement parce que je veuxsouligner l'ide du choix du momentopportun pour parer l'ennemi la porte

    7

    ReportageBudo InternationalPedro CondeTexte :Photos : Archivos :

    Le Jeet Kune Don'est pas pourtout le monde.

    Je l'ai enseign de nombreux

    lves, mais trspeu sont parvenus

    devenir mesdisciples.

    Beaucoup d'lvessont incapables de

    le comprendre oude l'appliquer de lamanire adquate,

    que ce soitphysiquement oumentalement.

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    8/66

    (Le Tao du Jeet Kune Do de Bruce Lee).Ces phrases contiennent tout un mondede sagesse. Arrter l'ennemi la porteavant que celui-ci ne vous envahisse.Dans l'enseignement et la thorie desarts martiaux, surtout dans les annes60 et aujourd'hui encore, on a tendance diffrencier clairement l'attaque et ladfense et mme les entranersparment, alors que dans la ralit ducombat, les deux ont tendance seconfondre. Bruce Lee arriva laconclusion, il y a plus de 30 ans, que la

    meilleure manire de se dfendre c'taiten attaquant et que la meilleure attaquetait celle qui incorporait la dfense. Lacontradiction n'est qu'apparente, car lamthode martiale optimale et la plusrapide est celle qui intgre l'attaque et ladfense en un seul mouvement, end'autres mots, l'interception. Et sonsystme est le seul systme de combatqui considre ou base strictement sastructure technique sur cela.

    Il faut reconnatre qu'actuellement, denombreux styles ont incorpors danscertaines de leurs techniques ce conceptrvolutionnaire qui, grce Bruce Lee,est connu dans le monde entier. Il ne

    l' inventa cependant pas. De fait, i lexistait certains arts martiaux, surtoutchinois, qui en tenait compte ou l'incluaitdans un secteur dtermin de leurbagage, mais nous insistons de

    nouveau, i ls ne basaient pas leurstructure technique uniquement etexclusivement sur lui, suivant certainesdirectrices dtermines, comme le fait leJeet Kune Do.

    Pour rcapituler, au sens large,intercepter signifie arrter quelquechose au passage . Dans un sensmartial ou dans le cas concret du JeetKune Do, il s'agit d'arrter l'attaque enattaquant. Le concept de l'attaquecomme la meilleure dfense ou celui

    de dfense offensive se traduit dansle systme par deux tactiques :l'anticipation qui consiste attaquerquand le rival en est encore prparerson attaque sans l'avoir encore dbute,ce qui permet donc de l'viter. Et ladeuxime, l'interception qui consiste attaquer quand le rival commence sonattaque, ce qui permet de l'avorter ou dela frustrer. Intercepter supposeaccompagner notre contre-attaqued'une dfense efficace, mais n'oublionspas que le rival a dj dbut sonattaque et qu'il faut se protger de lui.Une grande partie de ce qui a texpos est cependant galement

    applicable l'anticipation.De fait, Bruce Lee a probablementdbut ses recherches en la matire enpartant d'un principe du Kung-Fu WingChun appel Lin Sil Die Dar qui

    signifie attaque et blocage simultan .Il approfondit ensuite cette ide entudiant l'escrime occidentale o, pourune question de vitesse, d'conomie demouvement et d'effet de surprise, on n'apas coutume de parer ou de dfendrepour ensuite attaquer. Au contraire, onintgre souvent la dfense et l'attaque enun seul mouvement. En escrimeoccidentale, on appelle cela la riposte .

    Bruce Lee appela les techniquesinterceptrices des coups de parade

    (Stop-Hit en anglais, Jeet Da en chinois)et il les dcrivit de la manire suivante : Un coup de parade est un coupsynchronis lanc contre un adversaireen mme temps que ce dernier lanceson attaque. Il anticipe ou intercepte laligne finale de l'attaque et est lanc demanire protger l'excutant, que cesoit parce qu'il se trouve en ligne derrirele coup ou du fait d'une couverturesupplmentaire (Tao du Jeet Kune Do).

    Dans son livre, Bruce Lee insiste surl' importance du poing avant pourpouvoir le mener bien : Le direct avecla main avant est le plus rapide de tousles coups de poing. Util isant les

    mouvements mmes qui composent sonexcution, il ne perturbe pas l'quilibreet va directement vers la cible,augmentant ses probabilits d'arriver(l'adversaire a moins de temps pour

    8

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    9/66

    bloquer). Le direct est galement plusprcis que les autres coups.

    Dans le mme volume, il met l'accentsur le fait que : Le coup doit tre lancdepuis le centre au lieu de l'paule, cequi fait de vous un combattant qui se

    balance, il doit tre dirig la partiefrontale du nez. C'est comme l'escrimeoccidentale, mais sans l'pe. Vousdevez tre capables de le lancer presquequ' l'instant. Et il poursuit : Puisque90% des coups sont donns avec lamain avant droite, il faut dominer lelancement de la droite contre la tte oucontre le corps, qu'il soit simple oucombin . Et il prcise la chose suivante: C'est une puissante arme offensive etdfensive du fait de la position avance.On se trouve mi-chemin de la cibleavant le dpart du coup . Il nuance : Il est efficace parce qu'il maintientl'adversaire en dsquilibre et cre des

    ouvertures pour d'autres coups (parconsquent, il constitue aussi bien uncoup offensif que dfensif) .

    Il avertit cependant galement qu'onne gagne pas un combat avec un coupde poing direct, autrement dit, ce n'estpas une arme dfinitive, elle n'est que lacl qui ouvre la porte : Aucun coup de

    poing, ni mme un directefficace contre la main

    avant n'est une fin en soi, mme s'il y ades styles qui utilisent seulement lafrappe en ligne droite. Le directe avec lamain avant est utilis comme un moyenpour une fin et il doit videmment trerenforc et appuy par d'autres coups

    de poing (et de pied) en angle,permettant vos armes d'tre plusflexibles sans vous limiter une seuleligne. Aprs tout, un bon combattant doittre capable de frapper depuis tous lesangles et avec n'importe quelle main (ou

    jambe) pour profiter du moment. L'interception ne se ralise pas

    seulement avec les extrmitssuprieures, elle est galement excuteavec les infrieures : Le coup de piedavec la jambe avant contre le tibia estune arme puissante dans l'attaque etdans la dfense. Il est trs meurtrier. Cecoup de pied au tibia quivaut un coupcourt et rapide en Boxe occidentale, sauf

    qu'il est plus long et qu'il est beaucoupplus difficile de s'en dfendre. Le coupde pied est la pointe de la lance de votreattaque et son efficacit rsidesimplement dans le principe d'utiliser leplus long contre le plus proche .

    Il y en a qui considre cependant quel'anticipation est encore plus efficace(tant entendue dans le Jeet Kune Docomme la perfection absolue de

    l'interception). tant ralise avantque ne dbute l'attaque, elle rduitle risque et rend inutile la dfense,

    mais elle possde une grande difficulttactique car i l s'agit de frapperl'adversaire avant mme que celui-ci nedbute son attaque. Il faut pour celaavoir une sensibilit, un timing et unevitesse plus qu'extraordinaire pour y

    parvenir, parce qu'videmment, i ln'existe qu'une fraction de tempsminuscule o la technique est efficace.Si nous allons trop vite, l'adversaire n'estpas encore prt une attaque concrteet pourra se dfendre et changer sonattaque. Si nous avons ne fut-de qu'uninstant de retard, il aura commenc sonattaque, frustrant notre anticipation.

    L'avantage tactique et technique del'interception, c'est prcisment le faitque l'adversaire ait dj lanc uneattaque et quand nous nousconcentrons sur une attaque, i l estpresque invitable de crer desouvertures dans notre dfense.

    L'interception consiste profiter de cesouvertures de l'adversaire quand il nepeut rien faire pour les protger carl'attaque qui les a mis dcouvert est encours. Cela exige galement, bien sr,une certaine anticipation mentale ouperceptive (autrement dit savoir quand etcomment va attaquer l'adversaire avantqu'il ne le fasse), mais pas uneanticipation technique ou d'impact, car ilfaut laisser l'adversaire commencer sonaction pour qu'il prsente sesouvertures. Si on envoie le coup trop tt,

    9

    Bruce Lee

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    10/66

    autrement dit si on anticipe trop, on metl'adversaire sur ses gardes et oncondamne d'avance la stratgie.

    L'interception est une action trscomplique, tout ce qui est efficace estdifficile et il faut reconnatre qu'elle est

    trs risque car i l faut pour sonapplication, se mettre la porte del'adversaire qui est en train d'attaquer.La moindre erreur peut nous amener recevoir un coup fatal qui change lecours du combat. Il faut prciser quetoutes les techniques ne peuvent pastre interceptes et toutes les situationsne permettent pas d'appliquercette tactique. De fait, la capacitd'intercepter n'est possible qu'aprs denombreuses annes d'entranement etun entranement particulirementpratique, efficace et raliste, avec denombreuses centaines d'heures de vol en combat. Plus d'un pratiquant, plus

    d'un nophyte, se demande si a vautalors la peine de consacrer tant detemps et d'effort une tactique sicomplique, voire mme risque, alorsqu'il en existe beaucoup d'autres plussimples. Bien sr que si, car lesavantages de l' interception sontextraordinaires. Il est indiscutable quec'est la manire de contre-attaquer laplus rapide et qu'elle exige moinsd'effort physique ou de dpense

    d'nergie. Il faut tenir compte du fait quepour intercepter i l faut peine sedplacer (tout au plus tendre un peu lecorps), car c'est l'adversaire qui, avecson attaque, vient vers nous. Nonseulement on conomise du temps, mais

    aussi de l'effort, car ce n'est pas nousqui mettons une grande partie de lapuissance de l'impact intercepteur, c'estnotre adversaire en se lanant pours'craser contre notre poing, notre piedou notre coude. la puissanceengendre par nos muscles et la rotationde notre hanche, il faut ajouter toutel'nergie et la force d'inertie de l'attaquede notre adversaire. Peu de techniquesassurent un impact aussi dvastateuravec si peu d'efforts personnels.

    Comme l'expliquait Bruce Lee dans leTao : Dans le Jeet Kune Do, vous nefrappez jamais votre adversaire rienqu'avec votre poing, vous le frappez avec

    tout votre corps. En d'autres mots, vousne devez pas frapper seulement avec lapuissance du bras. Les bras sont ici unmoyen de transmettre une grande forcegrce la synchronisation correcte dumouvement des pieds, des hanches, del'paule et du poignet grande vitesse.

    Pour que les techniques soient

    efficaces, il ajoutait : On ne donnejamais les coups sur le point que l'onveut toucher. On les lance pour traverserce point. Ce qui est au-del est aussiimportant dans le combat que dansn'importe quelle autre sport et l'on ne

    peut y arriver qu'en lanant le poingcomme si on voulait traverser l'objectif etarriver au-del de l'objectif de l'attaque.

    Cela fait de l'interception la tactiqueidale contre un adversaire beaucoupplus lourd et puissant que nous, aveclequel essayer d'changer des coupsserait une folie. De fait, plus l'adversaireest lourd et puissant, plus l'interceptionsera puissante. En revanche, on nerecommande pas d'essayer d'appliquerles tactiques d'interception face desrivaux plus rapides, plus grands et pluslarges ou encore d'essayer de les mener bien contre ceux qui possdent plusd'expriences du combat que nous car

    les rsultats pourraient tre nfastes.Un autre avantage essentiel de cettetactique est de caractre psychologique.Tel que nous l'avons dfinie,l'interception est la capacit de frustrerune attaque en frappant en mmetemps. La frustration n'est passeulement physique ou technique, elleest aussi psychologique. Il y a peu de

    10

    Reportage

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    11/66

    choses plus dsesprantes etdmoralisantes dans un combat que derecevoir un contre justement quand on alanc une attaque dans une position,une situation et une distance optimales.Il suffit de deux ou trois bonnesinterceptions pour avoir le moral au plusbas et tre psychologiquement vaincu,alors que l'on reste physiquementdebout. La capacit d'interception (toutcomme celle d'anticipation) dote lecombattant d'une aurole de supriorit,

    d'invincibilit et de scurit dont leseffets psychologiques ne doivent pastre sous-estims. Il ne faut pas oublierque les combats se librent, se gagnentou se perdent, aussi bien mentalementque physiquement.

    L'interception correcte dpend del'habilet du combattant profiter desoccasions ou (et surtout) lorsqu'il n'y ena pas, de son habilet les crer. Paropportunit martiale, on entend engnral le moment le plus adquat pourattaquer l'adversaire, autrement ditquand il est plus vulnrable nos coupset nous, moins vulnrables aux siens.

    Quand l'adversaire reste en attente,

    observer, la dfensive, que ce soitparce qu'il attend une attaque ou parcequ'il vient d'en terminer une ou defeinter, c'est le plus mauvais momentpour attaquer car il est attentif chacun

    de nos mouvements. Le meilleurmoment, c'est inversement quandil est en train d'excuter unmouvement, en dplacement ou

    dans une combinaison offensive, ouencore en train de manuvrer pourattaquer. Dans ce cas, l'interceptionprofite de l'opportunit psychologique(quand il attaque, il ne pense pas ladfense) et de l'opportunit technique(attaquer implique invitablement crerdes ouvertures dans la garde et laissercertaines parties du corps exposes).

    En Jeet Kune Do, comme dans la vie,il ne faut pas attendre les occasions, ilfaut les crer. Souvent, pour intercepter,

    il faut inciter l'adversaire attaquer, cequi peut se faire en prsentant desouvertures (tout naturellement ou avecune certaine provocation) qui l'invitent entrer ou en feintant pour provoquer la

    contre-attaque dans ce qu'on appelle enJeet Kune Do, l'attaque par induction.Provoquer l'attaque est un jeu de leurresubtil, risqu bien sr, mais quand il estbien fait, il peut donner de grands fruits.Cela permet de savoir quand il vaattaquer et comment, ce qui reprsenteun norme avantage, car on peut prvoircomment se protger de l'attaque etquelles ouvertures chercher pour frapper.

    Mais comme nous l'avons dit,l' interception est une tactiqueparticulirement difficile et sophistiquecar elle exige un trs haut niveau en cequi concerne nombreux attributsmartiaux et une grande exprience du

    combat. Les principaux attributsimpliqus sont la sensibilit, le contrledu corps, les rflexes, le timing, ladistance, la vitesse et la prcision.

    L'action est toujours plus rapide que laraction, de sorte que ragirefficacement au dbut d'un coup (lepercevoir et chercher une rponseadquate) et tre capable de contreravant qu'il nous atteigne parat presqueimpossible. Ou mieux dit, ne paratpossible que si on commence la dfenseet la contre-attaque pratiquementau moment mme o l'adversairecommence son attaque. La sensibilitest pour cela fondamentale dans

    l'interception. Autrement dit une bonnecapacit d'anticipation perceptive,comme nous l'avons dj dit, impliquede savoir un instant avant quand etquelle sera l'attaque.

    11

    On ne donnejamais les coupssur le point que

    l'on veut toucher.On les lance

    pour traverserce point.

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    12/66

    C'est ce que le Jeet Kune Doappelle l'tat d'alerte qui est lacapacit de faire le vide dans sonesprit et de le vider de n'importequel pense ou motion qui nouspuisse nous distraire pour que

    l'inconscient puisse percevoir toutel'information, la traiter et chercherinstantanment la ractionadquate. Celui qui a pratiqu lecombat au contact sait que lestechniques qui sont les plusefficaces sont celles qui sontlances spontanment, avecnaturel, sans y avoir pens. Il en estainsi parce que nous avons laissnotre inconscient agir et sasensibilit est capable d'interprterinstantanment la plus petitetension musculaire, le moindreregard et le moindre mouvementqui prcde toute attaque de

    l'adversaire. Penser est toujoursplus lent que ragir.D'un autre ct, la capacit de

    ragir avec la technique adquate leplus rapidement possible dpendrade notre entranement de cettetechnique et de cette situation. Laseule mthode pour acclrer etamliorer les rflexes consiste pratiquer. En rptant maintes foisune technique, nous renforons lesconnexions neuronales crbrales qui lacontrlent et nous amliorons ainsi savitesse de dpart, son excution et saprcision.

    Des attributs tels que la sensibilit ou

    l'alerte et la capacit de raction sontfondamentaux dans des actions o larapidit est essentielle comme dansl'interception.

    Le plus sr consiste intercepter dsque commence l'attaque car il est ainsiplus probable que celle-ci ne nousatteigne jamais (mme s'il faut pour celadtendre la dfense). Mais encontrepartie, cela nous oblige agir avant,avec le risque de nous trahir et que le rivalannule ou modifie son attaque ouparvienne se protger. L'idal, c'estde ne pas intercepter tant qu'il nenous a pas presqu'atteint avec sonattaque, ce qui est rserv aux

    vritables experts car le risquepersonnel est trs lev.Quand au point d'interception, le

    plus simple consiste attaquer lapartie du corps de l'attaquant quis'approche la premire (s'il attaqueavec le poing, sa jambe avant) avecnotre arme la plus proche et de plusgrande porte (normalement notrepied avant). Nous nous rfrons ici l'interception classique du Jeet KuneDo, trs utilise par Bruce Lee, ducoup de pied latral dirig au genouou la cuisse de la jambequ'avance l'adversaire (Jeet Tek, lecoup de pied intercepteur), tout en

    nous protgeant de son attaque. Etnous pouvons mme lui envoyer unjab ou un direct au visage. C'est, deloin, l'interception la plus facile, caravec peu de pratique, n'importe qui

    peut l'utiliser. Au minimum, le coup depied qui intercepte dsquilibreral'adversaire et dmtera sa garde,facilitant une deuxime attaque de notrepart. Et il est trs possible qu'avec un peu

    de force, il se blesse avec le talon.En rsum : intercepter estindiscutablement l'une des mthodes etdes techniques les plus difficiles mener la pratique. Le Jeet Kune Do metparticulirement l'accent sur sonentranement pour arriver la matrisercar il considre que c'est l'essence de lastratgie martiale. C'est la victoire de lapense et de l'habilet sur la force. C'estl'art cr par un gnie qui tait galementun grand guerrier, mme si son systme

    de combat ne peut tre utilis par toutle monde. Comme dit Mozart : Ni intelligence leve, ni imagination,ni toutes deux ensemble ne font legnie . Le Petit Dragon tait

    indiscutablement un gnie et tout lemonde ne possde pas sa gnialit.Comme le reconnaissait Bruce Lee : Le Jeet Kune Do n'est pas pour tout lemonde. Je l'ai enseign de nombreuxlves, mais trs peu sont parvenus devenir mes disciples. Beaucoupd'lves sont incapables de lecomprendre ou de l'appliquer de lamanire adquate, que ce soitphysiquement ou mentalement . Desages paroles d'un artiste de la vie

    12

    Reportage

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    13/66

    Nouveauts DVDs Arts Martiaux

    DVD:

    35

    C/U

    REF.:PC3

    REF.

    :HWA3

    Pour le Sifu Cangelosi, il n'y a qu'un Kung-Fu, oles styles ne sont que les branches d'un mme

    tronc et un vritable pratiquant d'arts martiauxdoit tous les tudier. Cette fois, il nous prsente untravail sur le Chin Na, l'art de la saisie et du

    contrle de l'adversaire. Il ne s'agit pas d'unemthode traditionnelle de combat, mais d'un vastebagage technique sophistiqu prsent dans tousles styles de l'art martial chinois, comme le TangLang, le Pa Kua ou le Tai Chi Chuan. Au fil des

    sicles, il a volu incorporant des techniques decls articulaires, de pression sur les points

    nerveux, de blocage des tendons et des muscles,d'tranglements respiratoires et sanguins, des

    projections et certains coups et percussions. sesniveaux les plus avancs, le Chin Na cherche

    toujours la voie de l'nergie, du Chi, et devient unearme formidable dont la puissance et l'efficacitsont modulables, permettant ainsi le respect le

    plus complet de l'adversaire. Une excellentealternative pour rsoudre, sans dommage, une

    situation de confrontation. Dans ce deuximevolume, le matre Cangelosi aborde les cls auxarticulations du coude et de l'paule, du poignet et

    des doigts de la main.

    Le Hwa Rang Do possde un vaste arsenal de techniques concernantle thme des renversements. Sa stratgie de combat consiste neutraliser l'adversaire en un seul mouvement. Pour le Hwa Rang Docependant, il y a plus d'une manire de faire les choses -commel'indique la thorie du Um/Yang-, tant et si bien qu'i l offre desoptions il l imites pour toutes les situations de combat. La

    manipulation des articulations n'est pas souvent considre commeune technique de renversement, mais le Hwa Rang Do, grce sagrande connaissance des articulations et de l'anatomie humaine

    aussi bien pour blesser que pour soigner, est capable d'appliquerefficacement les cls pour amener l'adversaire au sol. Dans ce

    deuxime volume, le matre Taejoon Lee, septime grade de Hwa RangDo, tudie en profondeur les cls aux articulations et les renversements

    ainsi que leurs applications la self-dfense relle.

    T!'% le% DVD% "$!d'i&% "a$ B'd! I&e$a&i!al %!&

    %c el l+ % a' m!*e d 'e +& i# 'e && e h! l! g$ a" hi #'e

    di%&ic&ie e& %!& $+ali%+% %'$ %'""!$& DVD-5, f!$ma&

    MPEG-2 (jamai% VCD, DICX !' %imila i$e%). De mme,

    lim"$e%%i! de% ja#'e&&e% ai%i #'e le% %+$ig$a"hie%

    %'ie& le% "l'% %&$ic&e% eigece% de #'ali&+. Si ce DVD

    e $em"li & "a% ce% c$i&$e% e&/!' %i la ja#'e&&e !' la

    %+$ig$a"hie e c!cide "a% aec celle #'e !'% !'%

    m!&$!% ici, il %agi& d'e c!"ie "i$a&e.

    NOUVEAUTS

    DUMOIS!!!

    REF.: YARON5

    En raison du 100e anniversaire de la naissance

    d'Imi Lichtenfeld, Yaron Lichtentein, plus hautgrade mondial de Krav Maga ayant reu le 9eDan d'Imi lui-mme, dcida de lancer un vasteprojet la mmoire du crateur : dcrire, dansune srie de 6 DVDs, le programme officiel de laceinture bleue tel qu'il apparat dans le manuel

    publi par Imi en 1971. Toute l'essence dusystme, aussi bien physique que mentale,apparat avec la ceinture bleue, le plus hautniveau que peut atteindre l'lve. Dans cettesrie, avec l'aide de son fils Rottem, le grand

    matre Yaron nous explique en dtail toutes lesdfenses face aux attaques frontales mainsnues, face aux coups de pied, des exercices

    spciaux, plusieurs attaquants, des exercicesau sol pour des situations d'tranglement ou desaisie, toutes les dfenses face aux attaques debton, couteau ou pistolet, de couteau contre

    couteau, et finalement les exercices les plusavancs du programme, la dfense contre rifleavec baonnette et ses variantes. Une uvre quivous permettra de comprendre la magnitude dela cration d'Imi et la grandeur du Krav Maga

    comme art martial de self-dfense. Cequatrime volume est consacr principalementaux dfenses face aux attaques de couteau,une chose qui reprsente pour beaucoup leur

    peur la plus profonde. Dans ce travail, le grandmatre Yaron nous montre comment Imi

    rsolvait avec succs ce genre de situations.

    COMMANDEZ :BUDO INTERNATIONAL V.P.C.

    TL: 04 78 58 48 31FAX: 04 78 72 39 04

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    14/66

    14

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    15/66

    Couteau

    Selon la division en rangs et enceintures qu'Imi dcida le 16 aot 1971, la fin de premier cours d'instructeurs deKrav Maga, le programme de ceinturebleue de Krav Maga contient la majoritdes dfenses de cet art martial israliencontre un adversaire arm. Lesprogrammes de ceintures marron et noiren'incluent que des techniques d'attaque.Ce qui veut dire que la partie concernantla self-dfense du Krav Maga se terminedans le programme de la ceinture bleue.De fait, ce sont les exercices de dfense

    du programme de ceinture bleue qui ontvalu au Krav Maga une popularitmondiale.

    Dans cette srie de DVD que prsenteBudo International, on montre, pour lapremire fois dans l'histoire du KravMaga, le style de manire complte etoriginale tel qu'i l fut cr par Imi.Apprendre la mthode or ig inale d'Imin'est pas une tche facile et exige ungrand effort physique et mental. Elle exigeque nous y consacrions tout le tempspossible. Mais aprs cela, on devientvraiment un artiste martial, un expert deKrav Maga.

    Quand nous sommes face un hommequi tient un couteau et menace notre vie,toute erreur, si petite soit-elle, peut noustuer. Pour cette raison, Imi dcida que lesdfenses contre les attaques de couteauseraient tudies dans le programme deceinture bleue. Nous pourrions de cettemanire, appliquer sans crainte lesmouvements qui composent cestechniques car, ce moment-l, nousaurions acquis la confiance en Imi, en sonKrav Maga et surtout en nous-mme.

    Le chemin parcouru par Imi au coursde la cration du Krav Maga ne fut pasfacile. Pour crer chacune des techniquesqui font partie du Krav Maga, il cherchatoujours la meilleure manire d'attaquer etla plus efficace contre celle dont nous

    devrions nous dfendre. Imi chercha unesrie de dfense contre couteau quipermettraient d'apprendre contrertoutes les attaques possibles avec uncouteau, en commenant par la plus

    diffici le. Autrement dit, i l fal laitcommencer par tudier la fois latechnique d'attaque exigeant unmaximum de concentration et de forcepour faire le mouvement et poignarderavec le bras et la technique la plus simpleet la plus souple permettant l'attaquantd'en finir avec son adversaire, parexemple Dekirat Shisuf (glissement). Et cen'est qu'aprs, quand nous avions uncontrle total de l'usage du couteau, qu'ilcommenait nous enseigner lesdfenses. L'ide sous-jacente, c'tait queseul celui qui savait se dfendre sur letatami des techniques d'attaque parfaites

    qu'il avait dveloppes serait capable detoujours se dfendre.Imi nous expliquait toujours ( ses dix

    uniques lves ceinture noire) que cetteide avait t prsente dans tout leprocessus de cration du Krav Maga.

    Le thme des dix disciples d'Imi a tlargement trait dans le livre officiel deJ. Tuchman et G. Mayers sur l'histoire duKrav Maga : Gnesis - A histria doKrav-Mag (dit au Brsil), dans lechapitre : Les dix plus grands .

    Imi basa ses dfenses sur quatrepositions d'attaque possibles. Bien sr, ilcommenta que depuis ces quatrepositions, on pouvait dvelopper denombreuses autres situations. Maisquelqu'un qui savait comment sedfendre de ces quatre options de baseserait capable de se dfendre de presquen'importe quelle attaque au couteau.Cependant, avant de commencer apprendre les principes de ces dfenses,il faut comprendre que ces dfenses neressemblent pas aux dfenses que nousfaisons contre des coups de poing oudes coups de pied. Le couteau est unearme trs dangereuse et il est toujourspossible d'tre bless au cours d'unedfense dans la rue ou n'importe oailleurs. Mais une coupure lgre ou unegratignure ne sont pas mortelles. Quandvous faites les dfenses d'Imi, il est fort

    possible que vous soyez bless parfois,mais ce sera l'agresseur qui payera leprix le plus lev.

    Deux grands crivains amricains,Jeffrey Tuchman et George Mayers,

    expliqurent dans leur livre Gnsis -L'Histoire du Krav Maga (cit ci-dessus)comment et pourquoi Imi basa tout sonart martial sur 14 rgles fondamentales etquel tait le sens, le but et l'intention deces rgles.

    Comme chacune de ces rgles peutnous aider amliorer nos capacitsphysiques et mentales, elles ne peuventtre spares. La premire rgle, et laplus importante de toute, c'est parcoursminimum, vitesse maximum . Cela veutdire, entre autres, que plus nosmouvements corporels seront courts, plusils seront rapides. Et cela, cher lecteur,

    c'est le secret de la victoire.Essayons maintenant de comprendreles attaques de couteau dans leKrav Maga.

    La premire c'est Dekira Regila (coupde couteau normal). Cette manire depoignarder se base sur la force. Elle estfacile apprendre et beaucoup prfrel'utiliser parce que la force est appliqueavec un mouvement qui va de hauten bas.

    Cette manire de poignarder estgalement la favorite de ceux quiprfrent utiliser la force brute commesolution immdiate. Il existe une thoriequi veut que cette manire de poignarderque nous connaissons aujourd'hui ait ten ralit dveloppe et perfectionnepar les instructeurs du corps de Marines.

    La manire de saisir le couteau et laquantit de force que nous utilisonsdonne l'impression que l'attaquant estinvincible. Le coup de couteau enlui-mme se ralise en faisant un pas enavant avec la jambe gauche, tandis qu'onlve la main droite qui ensuite descend detoutes ses forces vers l 'paule del'adversaire.

    La combinaison du pas en avant et dumouvement descendant de la main dotel'attaquant d'une grande force, ce qui enthorie semble trs difficile dfendre.Malgr cela, ou peut-tre cause de cela,

    il est relativement facile d'apprendre et derussir la dfense contre ce type decoups de couteau.

    Il faut connatre et comprendre uneautre rgle qu'Imi avait incluse dans le

    15

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    16/66

    Krav Maga

    16

    Krav Maga. La rgle numro 14 affirme que toujours, dans n'importe quelle situation, il fautconserver la distance d'un pas avec notre adversaire, qu'il soit arm ou non. Ce n'est quedans la dfense contre pistolet qu'on n'utilise pas cette rgle d'or du Krav Maga.

    Le deuxime type de coup de couteau, c'est Dekirat Beten (coup de couteau l'estomac). Imi donna de nombreux noms ce coup de couteau car, avec lesannes, il tait devenu ncessaire de changer son nom original. Au dpart, Imil'appela coup de couteau oriental car, lorsqu'Imi servit dans l'armebritannique, d'abord dans le dsert du Sahara et ensuite en gypte, il

    dcouvrit le couteau des Bdouins appel shabria , considr commel'arme traditionnelle dans cette partie du monde. La technique du coupde couteau l'estomac tait conue spcialement pour ce couteau,c'est pour cela qu'Imi lui donna le nom de coup de couteauoriental . Plus tard, pour tre plus politiquement correct , il enchangea le nom et l'appela coup de couteau l'estomac. Ondonne le coup de couteau de la manire suivante : on tient lecouteau avec la main droite (par exemple), on fait un pas enavant avec la jambe gauche et on poignarde avec la maindroite. Le mouvement va vers l'estomac, de bas en haut.La lame unique de la shabria des Bdouins qui existedepuis Mahomet, depuis les dbuts de l'Islam, permet l'attaquant d'ouvrir compltement l'estomac de sonadversaire d'un mouvement souple et rapide. Nouspercevons facilement que ce type d'attaque est plusdangereux que la prcdente, Dekira Regila.

    La technique de dfense contre couteau dansle Krav Maga montre, enseigne et explique lancessit d'avoir un trs grand contrle de lagrande varit de coups de pied qu'Imi inclutdans Krav Maga. Son ide de dpart, quandil dveloppa les coups de pied du KravMaga, tait que la jambe est toujours pluslongue que le bras, surtout quandl'adversaire est arm d'un couteau. Cen'est qu'en utilisant le coup de piedcorrect que nous serons capabled'atteindre notre adversaire sans que luine nous touche le premier. Sans cela, nousne serons pas capable de nous dfendreefficacement contre un couteau.

    La troisime technique d'attaque est Yeshara(coup de couteau direct). C'est la technique laplus populaire, comme nous pouvons le voir, etc'est pour cela qu'Imi a cre, dans le KravMaga, plus de dfenses face ce coup decouteau que tout autre. Beaucoup affirmentde nos jours que le Krav Maga n'est pas unart martial dans le sens classique du terme.C'est pour cela qu' i l n'en existe quequelques-uns qui acquirent rellement laconfiance ncessaire pour affronter unagresseur arm d'un couteau, sachantqu'ils seront capables d'appliquer latechnique de dfense appropriecontre l'attaque au couteau. Seul unapprentissage correct et prcis detoutes les dfenses, ainsi que lacomprhension mentale et physique de

    chaque mouvement cr par Imipermettra d'apprhender le Krav Maga entant qu'art martial et de nous considrernous-mmes comme des pratiquantsd'arts martiaux, de sentir le Krav Mada

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    17/66

    comme le Budo isralien, avec les rgles d'honneur d'Imi dans ceBudo isralien.

    Un art martial, quel qu'il soit, exige que nous soyons habiles pour certaineschoses. un moment donn dans tout art martial, on nous demande de

    prouver nos capacits et nos dfenses contre un attaquant avec uncouteau. En Krav Maga, on enseigne cela plus que tout

    autre chose. L'apprentissage de ces dfensesdans le Krav Maga est un long processus. Il est

    impossible d'apprendre se dfendreefficacement contre un couteau en

    quelques leons. Quiconque ayant eu uneexprience de ce type le sait.

    Une attaque au couteau d'uncamarade d'entranement n'estjamais la mme chose que cel le

    d'un voyou dans la rue. C'est laraison pour laquelle beaucoupcroient erronment qu'il est trsdifficile de se dfendre face une attaque avec couteau.Mais en fait, dans leprogramme completoriginal de Krav Magacr par Imi, nous avons

    toutes les rponses.Nous avons simplementbesoin d'apprendre contrler tous les petitsdtails. Bien sr, nous

    ne pouvons luder le faitque certaines conditionsphysiques supplmentairessoient ncessaires comme lasouplesse, la rapidit et unecapacit de raction prcise.

    Imi cra 7 techniquesdiffrentes contre DekiraYeshara, ce qui nous permettrad'tre capables de nousdfendre de cette attaquedepuis n'importe quelle directionet dans n'importe quelle

    situation. Cela inclut galementcertains types d'attaque avec

    lesquelles le public en gnral n'estpas famil iaris et qui sontenseignes dans ce DVD pour lapremire fois hors du cercleferm des disciples d'Imi.

    Le quatrime et dernier coupde couteau est Dekirat Shisuf(coup de couteau glissant).C'est probablement l'une desdfenses les plus difficilescontre n'importe quelle arme

    dans le Krav Maga. Cettetechnique d'attaque est trs

    dangereuse et diffici le

    17

    Grands Matres

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    18/66

    dfendre et nous devons comprendrequ'il est impossible de terminer tout faitsains et saufs face une attaque aucouteau, surtout s'il s'agit de ce typed'attaque. Mais si nous ne pratiquons pasla technique de dfense, o nouscourrons le risque d'tre blesss, nousmourrons.

    Ava nt l'po que des rasoirs jetable smodernes, presque tout le monde serasait avec un rasoir coupe-chou. Cerasoir avait un tranchant trs fin et aiguiset seul un lger mouvement suffisait pourcouper le cou de quelqu'un. l'poqueo Imi a fait son service militaire d'Imipendant la Deuxime Guerre mondiale,presque tous les soldats utilisaient unrasoir coupe-chou, que ce soit pour seraser ou pour l'utiliser comme arme. Lamanire de tenir le rasoir et lesmouvements de coupe que l'on pouvaitfaire en faisaient une arme trs

    dangereuse. Et une fois de plus, vouspouvez voir comme Imi fut le premierhomme au monde trouver une manire(la seule qui existe rellement) de sedfendre d'une technique aussidangereuse que celle de Dekirat Shisuf.

    Peu de gens aujourd'hui ont un rasoircoupe-chou dans leur poche et moinsencore seraient capables de l'utiliser dansune bagarre. Imi lui-mme disait que

    l'poque d'utiliser les rasoirs coupe-chouxtait termine. Mais l'important, ce n'estpas le couteau qui nous attaque, maisnotre capacit physique et notreprparation mentale pour faire face l'attaquant et faire toutes les dfenses. Cen'est qu'ainsi que nous acquerrons lescapacits physiques et mentalesncessaires. C'est la seule manire detrouver en nous le courage et la volont denous dfendre lorsque nous serons enpril. Une ide gnralise du danger,qu'un jour quelque chose peut arriver,n'est pas suffisante. Les grands guerriersde ce monde ont beaucoup crit sur lesujet. Nous devons sentir et nous voirnous-mmes en train d'affronter cetteralit chaque jour et chaque moment.C'est galement une raison de plus pour laBukan d'organiser des entranementsspciaux l'Institut Wingate en Isral.Wingate se trouve tout prs de la huitime

    base d'instruction IDF, l o Imi commena dvelopper sa mthode connueaujourd'hui sous le nom de Krav Maga.

    Au cours des dix jou rs de sjour enIsral, les lves s'intgrent dans le modede vie du pays, avec cette sensationquotidienne de stress et de danger. Cen'est que de cette manire que l'on peutcomprendre l'esprit du style d'Imi, le Kraven tant que seul art martial isralien.

    L'institut Wingate dcida de contribuer l'ide de prserver le Krav Maga ennous permettant d'uti l iser leursinstallations, en donnant des confrenceset en remettant des diplmes auxparticipants. Ces entranements sontouverts tout le monde, de toutes lesfdrations et associations.

    Imi cra le Krav Maga en combinantces techniques entre elles, autrement dit,les techniques sont imbriques les unesdans les autres et se compltent, commeles couches d'un oignons, l 'une surl'autre, jusqu' atteindre le cur. Dansnotre cas, le cur, c'est notre habilet nous dfendre, c'est l'essence de notreconfiance en nous.

    Avant de terminer, il y a une chose deplus que je souhaiterais expliquer. Ladfense ne se fait jamais contre lecouteau, mais contre l'adversaire quiporte le couteau.

    Il faut tudier et assimiler les 14 rgles duKrav Maga d'Imi. Ce n'est qu' travers ellesque nous serons capables de nous protgeraux moments de besoin et de danger. Imicrivit un jour ceci l'cole BUKAN :

    Capacit physique = capacitmentale et les deux ensemble signifieconfiance en soi. C'est la formule secrtedu Krav Maga.

    C'est ce qu'a dit Imi.

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    19/66

    PHOTO DE LA PAGE PRCDENTE :

    La photo fut prise en 1984, la Bukan School of KravMaga, dans la ville de Rehovot en Isral. Ce fut ladernire fois qu'Imi runit tous ses lves ceinture noiredans un entranement spcial la Bukan. Le but del'entranement tait de prsenter l'cole Bukan tout lemonde. Certains des lves les plus anciens vinrentavec leurs propres lves. Ce fut le dernier entranementofficiel avec ce groupe de pionniers.Sur la photo, avec leur ceinture de l'poque :Debout, de droite gauche :Eli Ben Ami, ceinture bleueOskar Klein, ceinture marronYaron Lichtenstein, ceinture noire 4e DanImi

    Prs d'Imi, sa secrtaire, GilaDerrire Gila, Shmulik Kurtzveil, ceinture noireHaim Zut, 2e DanBeni, ceinture verteHaim Hakani, ceinture noireTani Maimom, lve de la BukanAssis de droite gauche :Boaz Hagai, ceinture marronReuven, lve d'Eli AvikzarUri Refaeli, lve d'Eli AvigzarEyal Yanilov, ceinture noire, lve d'Eli AvigzarGuy, lve d'Haim ZutEitan Savir, lve ceinture marron de la Bukan.Haim Gideon, lve ceinture noire d'Eli AvigzarEyal Savir, lve ceinture marron de la Bukan.

    19

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    20/66

    20

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    21/66

    n tant que directeur deSpirit2Power, un nouveaudocumentaire sur l'esprit desarts martiaux, j'ai eu le privi-lge d'enregistrer une inter-view avec la lgendaire reine

    des arts martiaux, Cynthia Rothrock. Lefilm, prsentant des matres de catgoriemondiale, des experts et des championsd'arts martiaux sera prsent pour la pre-mire fois au dbut de 2012(cf. www.spirit2Power).

    Budo International : Cynthia, s'il vousplat, parlez-nous de votre enfance.

    Cynthia Rothrock : Je suis fille unique.Ma mre tait la grante d'un magasin dechaussures, elle n'tait jamais la maison,sauf le dimanche. Elle travaillait de 10h dumatin 9h du soir et je passais presquetout mon temps avec mon pre. On pour-rait dire que j'tais une fille papa. Nousavions coutume d'aller nager, de jouer aubase-ball, d'aller au cinma le dimanche,d'aller pcher, de nous promener et defaire du patin glace. Il avait l'habitude dem'amener au bar du coin o il allait boireune bire avec des amis et me faisait pro-mettre de ne pas le dire maman. Je

    jouais avec les machines boules pendantque papa s'asseyait avec ses amis.

    J'tais un peu garon manqu. J'avaisbeaucoup d'amis, aussi bien des garons

    que des filles. Un jour, mon voisin m'a ditque je lui plaisais et je l'ai frapp la tteavec un livre jusqu' ce qu'il me dise que jene lui plaisais plus. Mon pre taitquelqu'un de trs amusant. Je me souviensqu'adolescente, je mettais ses pyjamas. Ilstaient confortables bien qu'un peu grands.J'avais coutume de les mettre l'envers etde les attacher avec ma ceinture de Karatet un jour, il me dit que je n'avais pas vusles ouvertures qu'il y avait derrire.

    B.I. : Qu'est ce qui vous poussa pratiquer les arts martiaux ?

    C.R. : Les amis de mon pre tudiaientle Tang Soo Do. Quand j 'tais petite, j'taistrs active et j'ai commenc beaucoup dechoses : de la danse, de la musique, dubton mais je ne me centrais jamais surrien. Un jour, je les ai vus pratiquer les artsmartiaux. Comme j'tais trs jeune, j'taisintrigue par les uniformes, les ceintures et

    les mouvements. J'ai dcid de m'inscrireau Tang Soo Do. Ma mre m'y inscrivitpour quatre mois. Aprs un mois, j'ai fait ceque je faisais toujours, je l'ai dtest et j'aivoulu m'en aller. Cette fois, ma mre merappela que j'tais inscrite pour quatremois. Ce fut un rappel l'ordre de la partde ma mre qui voulait que je reste. Jen'aimais pas parce que j'tais la seule fillede mon ge du cours. Il y avait bien unefille ceinture noire, mais quand je l'ai vue,

    j'ai pens que c'tait un garon. Je sentaisque j'avais un trs grand manque de coor-dination. Je ne pouvais pas crier et je mesentais intimide par tous les hommes ducours. Un jour, mon instructeur donna unspeech et demanda aux faibles d'aban-donner et aux forts de pratiquer et de pro-gresser. J'ai alors pens qu'il se rfraitparticulirement moi et j'ai commenc pratiquer. Un mois plus tard, j'adorais et jevoulais participer une comptition.

    B.I. : Comment vous tiez l'cole ?C.R. : J'tais comme tous les enfants, je

    prfrais rester la maison jouer qu'aller l'cole. J'aimais bien, mais je faisais lesdevoirs un instant avant que ne commencele cours suivant et j'avais toujours l'impres-sion d'tre au tableau d'honneur. Neracontez pas cela ma fille. Je ne partici-pais pas aux sports du fait de mon entra-nement des arts martiaux. J'avais des amis

    l'cole, mais en ralit, je m'efforais desuivre la voie des arts martiaux.

    B.I. : Quelles taient vos coursavoris ?

    C.R. : J'aimais l'art, la musique, la lec-ture. J'adorais participer aux comptitiond'pellation. Un peu plus grande, j'aibeaucoup aim apprendre le franais.

    B.I. : Tu aimes cuisiner, quels sont lesplats que tu aimes le plus ?

    C.R. : Oui, j'adore cuisiner, mais jen'aime pas autant manger. Nous mangionssouvent hors de la maison et un jour j'aientendu ma fille qui disait : Ma mre necuisine jamais . Alors je me suis sentiemal. J'ai achet le magazine de RachelRay et je lui ai dit que j'allais cuisiner trois

    jours par semaine. Tout a trs bien t etplus tard, je l'ai entendue bavarder avec unami. L'ami disait que sa mre faisait

    toujours des plats congels pour le dner etSky lui dit que sa mre utilisait toujours desproduits frais. Un jour, j'ai accidentellementmis la peau du poulet dans ma soupe demas et Sky en fut malade. Elle n'a plusvoulu que je cuisine. Mais maintenant, jerecommence le faire petit petit. Mesplats favoris sont les ptes, la salade et lepain l'ail et bien sr un bon verre de vinrouge pour les adultes.

    B.I. : Vous aimez d'autres sports ?C.R. : Oui, j'aime tous les sports. J'aime

    l'activit physique. Mes sports favoris sontla marche, le ski, le cano-kayak et levolley-ball.

    B.I. : Quels pays avez-vous visit ?C.R. : Beaucoup. J'ai t dans la plupart

    des tats de l'Union, en Chine, Tawan,en Core, Hong Kong, en Russie, enEspagne, en Italie, en France, en

    Allemagne, en Suisse, en Autriche, auMexique, aux Carabes, en Angleterre, auJapon, en Australie, en Turquie, enNouvelle Zlande et les endroits o j'aimele plus me rendre sont l'Afrique, l'gypte etl'Antarctique.

    B.I. : Quelle clbrit aimeriez-vousconnatre pour faire un tour sur la plageou pour dner ?

    C.R. : Mike Meyers parce que je crois

    qu'il me ferait beaucoup rire avec sonbrillant sens de l'humour.

    B.I. : Quel est votre point de vue sur lareligion ?

    C.R. : Je suis catholique et la religion estune partie importante de ma vie. Pour moi,Dieu est tout et je le remercie tous les jourspour les bndictions qu'il m'a accordes.

    B.I. : tes-vous quelqu'un de prati-quant spirituellement ?

    C.R. : Je crois que je le suis, je prie tousles jours. Je le fais dans un groupe demres qui prient, mais nous pouvonstoujours tre plus spirituels.

    B.I. : Quel personnage historiqueauriez-vous aim tre ?

    C.R : Jeanne d'Arc, pour son courage etsa force en tant que femme, mais je n'au-rais pas aim tre brle sur un bcher.

    21

    Gulrukh Khan with Cynthia Rothrock 2011Courtesy of Spirit2Power - Away Team ProductionsPhoto :

    Texte :

    Une interview de Cynthia Rothrock, une lgende vivanteC'est incontestable la reine des films d'arts martiaux avec une vaste carrire o elle

    cra de nombreux strotypes de femme guerrire, un rle que beaucoup d'autressuivirent ensuite, mais o aucune n'atteint sa popularit. Vritable artiste martiale,

    c'est une femme charmante qui a charm et nimb les rves de nombreux pratiquantsd'arts martiaux ces dernires dcennies. Sympathique, sensible et affectueuse,Cynthia est trs aime cette rdaction o elle est venue enregistrer deux vidos, il ya quelques annes, et laissa un excellent souvenir de professionnalisme et desensibilit. Elle participa aux 30 ans de l'cole de son ami Paolo Cangelosi o j'euspour la dernire fois l'occasion de jouir de sa compagnie. Aujourd'hui, j'ai le plaisir devous offrir cette interview rcente, ralise en Amrique, une manire de donner unefois de plus sa juste importance cette femme magnifique.

    Alfredo Tucci

    E

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    22/66

    B.I. : Si vous pouviez renatre tantune autre personne qu'aimeriez-vousfaire de la vie ?

    C.R. : J'aimerais tre un photographeclbre, parcourir le monde etphotographier les personnes et les endroits.

    B.I. : Quels sont votre style musical etvotre musicien favori ?

    C.R. : Une autre question difficile. J'aimebeaucoup de types de musique depuis IlDivo jusqu' Lady Gaga. Je crois que jepeux dire que le meilleur concert auquel j'aiassist jusqu'alors fut celui d'Il Divo. J'en aipleur d'motion. La musique tait si belle !Et pour couter un style de musique, si jeveux de l'nergie, je mets un CD de JenniferLpez ou encore de Lady Antebellum.

    B.I. : Quel artiste aimez-vous ?C.R. : Wyland parce que son travail

    artistique et ses photos sont incroyable-ment relles et expressives.

    B.I. : Avez-vous un jour eu recours des thrapies complmentaires et sioui, lesquelles ?

    C.R. : Bien, je crois que vous vous rfrezaux soins de sant et de bien-tre. De tempsen temps, je suis un programme pour limi-ner les toxines du corps. Je me fais masserchaque fois que je peux c'est tout.

    B.I. : Quels sont vos crivains favoriset pourquoi ?C.R. : J'adore Joel Osteen parce qu'avec

    lui, je sens que j'ai envie de devenirquelqu'un de meilleur et de me laisser porterpar la spiritualit. J'aime les livres d'HarryPotter, parce que j'adore toute cettemagie et en plus, ils sont crit de manireintelligente et amusante. Ce sont desauteurs trs diffrents, mais comme je l'ai ditavant, mon style de vie possde de nom-breuses facettes, il n'y a pas seulement unemanire d'tre laquelle je correspondrais.

    B.I. : Quels sont vos proverbesfavoris ?

    C.R. : La vie n'est pas une rptitiongnrale. Les rves peuvent devenir ra-lit. Si tu t'endors, tu perds. Vit, aime, rit.

    B.I. : Qu'est-ce que vous aimez fairepour vous dtendre ?

    C.R. : J'aimevoyager avecma fille, c'est lem e i l l e u r emoment pourme dtendre

    parce qu'elleaime les pis-cines des htelset faire desvires en mon-tagne.

    B.I. : Queserait pourvous une soireparfaite ?

    C.R. : Sortiraccompagnede quelqu'un quim'importe vrai-

    ment Autre chose que j'aime, c'est un

    dner et un jeu ou une activit avec un peud'aventure.

    B.I. : Qu'est-ce que vous mangezhabituellement au cours de la journe ?

    C.R. : Je prends un caf le matin et del'eau de coco, puis une salade.

    Actuellement, je mange gnralement dela viande maigre et du poisson avec deslgumes, mais si je ne devais pas faireattention ce que je fais, je prendrais unsandwich le midi, et des ptes ou dupoulet et une salade pour dner.

    B.I. : Racontez-nous quelle fut la plusgrande frayeur de votre vie ?

    C.R. : J'tais en Autriche, au cours d'unvnement d'arts martiaux, et mon mari etma fille taient avec moi. Sky avait prs d'unan et demi. Je leur ai dit que nous nousretrouverions au coin de la rue au bout d'unquart d'heure. Je voulais faire un achat. Jeles ai cherchs pendant deux heures sans lestrouver. Je crois que mes hormones devaienttre drgles parce que j'ai commenc imaginer qu'on avait enlev Sky et que sonpre tait quelque part avec la police. Cettepense m'tait venue l'esprit la veille,quand nous tions alls visiter des ruines ;Sky s'tait endormie et son pre s'tait loi-gn pour contempler l'endroit. Je me suissoudain retrouve sans un sou, en train deme tirer les cheveux, de me tordre les mains,

    sur le point de devenir folle. Mais finalement,ils taient quatre pts de maison plus loinque l o nous avions pris rendez-vous. Monmari tait en train de prendre un caf avecDon Wilson. J'ai eu trs peur.

    B.I. : Quelle fut votre plus grande peurau cours d'un tournage ?

    C.R. : Je devais sauter d'un btiment de10 tages avec une explosion derrire moi,en tenant un faux bb dans les bras,

    j'avais des talons hauts et je devais sautersur matelas qui se trouvait son tour surdes caisses. C'tait pour le film BlondFury . Le ralisateur me dit : Si tu nesautes pas quand je dis Action, le feu del'explosion t'atteindra. Je ne pouvais doncpas perdre une seconde. Le btiment sem-blait trs haut vu de tout en haut et jedevais tenir un faux bb pendant que jesautais.

    B.I. : Quel fut le moment le plus amu-sant de votre vie ?

    C.R. : Il y a eu beaucoup de momentsamusants je dois dire que je ne saispas quel fut le plus amusant. Une fois,

    j'ta is au Canada en train de donner un

    spectacle. Un adolescent me demandaun autographe. Je lui ai demand queltait son nom et il me dit tout bas anus. Je lui ai redemand quel est ton nom? . Et il me rpondit anus . Je lui dit : A-N-U-S et il acquiesa de la tte.J'ai alors crit : Anus, avec mes meil-leurs dsirs, Cynthia Rothrock . Je mesuis retourne vers mon camarade deshow et je lui ai dit d'aller vers le jeunehomme pour lui donner un autographe etvoir quel tait son nom. Lorsqu'il signa laphoto, il se retourna vers moi en meregardant bizarrement. Et quand il estrevenu, il m'a dit : Qu'est-ce que aa de drle ? . Et je lui ai demand :

    Comment s'appelle-t-il ? . Amos ,me dit-il.

    B.I. : Quel fut le moment le plus amu-sant de votre vie professionnelle ?

    C.R. : J'tais en train de tourner Prince of the Sun au Npal et on filmaitune scne o Jeff Falcon et moi devionsnous battre. J'tais en train de reculer, j'aitrbuch sur une plate-bande en pierre et

    je suis tombe le derrire dans un rosier.Enlever toutes les pines de mon post-rieur m'a pris plus de 10 minutes. Sur lemoment, a ne m'a pas paru trs drle,mais maintenant, je ris chaque fois que jem'en souviens.

    B.I. : Avec quels acteurs principauxavez-vous travaill ?

    C.R. : J'ai travaill avec beaucoup degens de talent, que l'on peut qualifierd'acteurs principaux, mais je crois que lesplus importants sont : Sally Field, BradDouriff, David Carradine et Stacy Keach.

    B.I. : Pouvez-vous nous raconter unpisode amusant que vous ayez vcuavec eux ?

    C.R. : Je travaillais avec David et ChadMcQueen. David faisait le mort et noustions en train d'examiner son corps. Illcha alors un grand pet. Nous ne pou-vions nous arrter de rire quand nous

    devions tourner la scne. David faisaitseulement semblant d'tre mort.

    B.I. : Quel fut le moment de tournagele plus embarrassant ?

    C.R. : Mon pied accrocha le pantalond'un acteur alors que j'tais en train de mebattre contre lui et son pantalon tomba

    B.I. : Quel fut le moment le plusgnant de votre vie ?

    C.R. : J'tais dans un parc aquatique, jesuis all la petite piscine et je voulais faireune pirouette. Je me suis tale de toutmon long sur la surface de l'eau. Tout lemonde riait, ils pensaient que je l'avais faitpour rire.

    B.I. : Pourriez-vous nous parler devotre fille Sky ?

    C.R. : C'est l'amour de ma vie. Elle esttrs amusante et veut tre actrice

    22

    Interview

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    23/66

    Broadway. Elle suit des cours d'interprta-tion, elle danse et elle chante.

    B.I. : Que faites-vous toutes les deuxpour vous amuser ?

    C.R. : Nous voyageons C'est ce quej'aime le plus faire avec elle. J'adore parce

    que ,quand nous sortons, nous nesommes qu'elle et moi tout le temps,sans les distractions de la vie qui viennents'interposer sur le chemin.

    B.I. : Quel personnage aimeriez-vousinterprter ?

    C.R. : En ralit, l'anne prochaine, jevais interprter deux types de person-nages que j'ai toujours eu envie de faire. Lepremier, c'est dans un film de terreur inti-tul Friday's Child avec DeanMeadows. Je suis une fan du genre. Le

    deuxime, c'est un film de l'espace dugenre Star Wars appel The Space

    Alone avec Mark Grove. J'aime les filmsde style futuriste. J'aimerais bien un jourinterprter le rle d'une vampire.

    B.I. : Que pensez-vous du rle de lafemme dans la socit actuel ?

    C.R. : Je crois qu'il est en train de s'am-liorer. Regardez Helen Mirren, elle a eu degrands rles, c'est une femme ge et ellepeut encore entrer en comptition avec les

    jeunes acteurs que les producteurs veulentdans leurs films Et puis ils se demandentpourquoi ils ne se vendent pas. Je croisque les gens veulent voir de bonnes his-toires. Si vous regardez la tlvision ici, auxtats-Unis, les shows de type sexy, qui nese centrent que sur cet aspect, ont tous t

    annuls. Les femmes fortes comme MariaBello sont en train d'occuper l'cran.

    B.I. : Que pensez-vous de l'amour, del'esprit, de la gurison spontane et dela tlpathie ?

    C.R. : L'amour est ce que ce monde a

    de meilleur. Nous aimons tous, que ce soitnos enfants, nos parents, nos amis ou nosanimaux de compagnie. La vie est amour.tre vivant et se promener par une belle

    journe, c'est l 'amour. Dieu est amour. Jecrois en la foi pour la gurison spontane.La tlpathie, je crois que c'est Dieu quinous dit des choses et s'adresse nous.La tlpathie, l'instinct, l'intuition, tout ac'est la mme chose. Je suis quelqu'un quipense qu'il faut suivre tout cela.

    B.I. : Quel est votre style architecturalprfr ?

    C.R. : J'adore les vieux bti-ments dessins par Gaudi en

    Espagne. Il travailla avec desmosaques.

    B.I. : Quels sont vos artsmartiaux favoris et pourquoi ?

    C.R. : J'adore les artsmartiaux. Tous les styles ontquelque chose de surprenant offrir. Je crois que le choix dustyle est quelque chosede trs personnel. J'aimeparticulirement certains styleso il faut travailler avec desarmes, mon corps s'adaptebien ces mouvements. Maisne je crois pas en ralit qu'il yait un style meilleur qu'unautre, i ls sont tous bons.Chacun doit faire ce qui luiconvient le mieux.

    B.I. : Quel conseil donne-riez-vous aux jeunes quicommencent les artsmartiaux ?

    C.R. : Qu'ils s'entranent dure-ment et qu'ils s'efforcent 100% chaque entranement. Qu'ils nese dcouragent pas. Plus on pra-tique, meilleur on devient.

    B.I. : O viviez-vous actuel-lement ?

    C.R. : Je vis dans la rgionde Los Angeles. Je prfre lamontagne, c'est pour cela que

    je ne vis pas en ville.

    B.I. : Quels sont vosacteurs et vos actricesprfrs ?

    C.R. : Oh, a c'est difficile,a change constamment, mais

    j'aime beaucoup AnthonyHopkins, Johnny Depp, MerylStreep, Helen Mirren, LeoDiCaprio.

    B.I.: Qu'est-ce qui vousplat le plus chez les gens ?

    C.R. : J'aime les gens qui mefont rire.

    B.I. : Et qu'est-ce qui vousplat le moins ?

    23

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    24/66

    Matre singulier et excep-tionnel, le sifu Cangelosi estun expert reconnu par lacommunaut martial, mais ce

    qui est beaucoup plus impor-tant, c'est un matre aim etrespect par ses lves. Je leconstate depuis des anneset j'ai pu le vrifier au coursde la clbration de ses 30ans d'cole ainsi que CynthiaRothrock qui, par hasard,l'accompagnait galement cemois-l dans nos pages.Cynthia me dit alors de luides choses merveilleuses quej'ai publies, mais je dois

    dire qu'aucun matre d'artsmartiaux, y compris cer-tains qui ne respectaientpas spcialement le Kung-Fu (Joe Lewis), ne s'entonna en voyant sesdmonstrations. Le SifuCangelosi a tout monrespect aprs desannes de collabora-tion au cours des-quels il prouva qu'il

    tait un homme deparole.

    24

    SON IMPACT PSYCHOLOGIQUE

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    25/66

    25

    Avec ce deuxime volume, Paola Cangelosicomplte sa prsentation de ce style martialchinois, centr sur les luxations et le travaildes saisies. Deux DVDs et un livre qui offrentaux lves une rfrence unique pour tudierl'un des aspects les moins connus et peut-tre les plus intressants des artsmartiaux chinois.

    Alfredo Tucci

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    26/66

    26

    Le Chin'na ou Kham Nah,l'art d'arrter, de contrler,

    de dtruire les

    articulations, les tendons,les muscles et de couper larespiration, est le principe

    et l'essence du Kung-FuGrappling.

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    27/66

    27

    e Chin'na ou Kham Nah, l'art d'arrter, decontrler, de dtruire les articulations, les tendons,les muscles et de couper la respiration, est leprincipe et l'essence du Kung-Fu Grappling. Unemthode qui implique tout le corps, qui prfre ladistance courte et le combat au corps corps,

    pour des situations qui prvoient le corps dress debout et lecombat au sol.

    Le Chin'na est prsent dans tous les styles martiaux, nouspouvons le retrouver en faisant l'analyse dtaille desmouvements d'un style classique et nous pouvons ledvelopper et le spcialiser comme un art martial part

    entire.Ce systme atteint son

    efficacit maximale quand lestechniques de saisie et de

    contrle s'associent l'action des pressions(points de pression) surles centres vitaux etpoints d'acupuncture etdes immobilisations

    avec tranglements.En effet, voici ses

    principaux secteurs :

    Fen Jin ou Zhua Jin =

    Saisir et diviser les muscleset les tendons

    Cuo Gu ou Jiu Gu =

    Dsordonner les os

    Bi Qi = Interrompre la circulation de l'airDian Mai = Interrompre la circulation d'nergieDian Xue = Interrompre la circulation du sang

    Son grand avantage est sa souplesse et la possibilit des'associer aux techniques d'escrime des coups, prcdant ou

    suivant le classique strike ou se fondant avec lestechniques de lutte Shuai Jiao .

    J'ai dj parl du Chin'na d'autres occasions dans diversarticles publi dans ce magazine, l'un d'eux en janvier 2011.Dans ce dernier, j'approfondissais la structure et lescaractristiques techniques et leurs origines historiques. Je nevais donc pas me rpter ici, mais je parlerai de ce quiconcerne l'aspect psychologique de ces techniques que cesoit quand on les ralise ou quand on en souffre.

    Au-del de l'action physique

    En premier lieu, je voudrais attirer l'attention sur unepetite comparaison avec le secteur technique antagonistedu Chin'na, l'escrime des coups, o nous trouvons un vcude sensations et d'motions qui accompagne notre tat

    psychologique pendant l'action. Souffrir un coup estsouvent un choc. En une fraction de seconde, notre cerveause retrouve en plein black-out et il s'teint dans leclassique K.O.

    Autrement dit , cet instant, nous ne parvenons plus percevoir ce qui s'est pass et nous n'avons pas le temps deprendre conscience de ce qui arrive, c'est trop immdiat.Psychologiquement, la souffrance que notre pense peut noustransmettre motionnellement est presque nulle. En sortant denotre vanouissement, nous nous sentirons hbts, confus etfaibles. Parfois nous ne parvenons plus non plus noussouvenir du coup qui nous a fait sombrer. Il y en a qui pensentqu'un KO total affaiblit le caractre et la force psychologiquedu combattant, mais au contraire, il nous donnera une

    cuirasse qui nous rend plus rsistant et plus os dans lecombat. Il est clair que nous souhaitons tous faire trs peu

    souvent l'exprience de ce type de situation, bien quedans la carrire d'un combattant professionnelle, elle

    est presqu'invitable.En mme temps, et parlant toujours de la

    dimension interne et des sensations qui sontreproduites par la pense qui essaye de rcuprer

    des informations relatives notre exprience duKO la suite d'un coup, nous parvenons nousrendre compte de nos potentialits car nouspourrions nous aussi tre capable d'teindre l'adversaire avec une bonne technique,puissante et prcise.

    L

    Reportage

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    28/66

    C'est un autre avantagepsychologique qui stimule et donneconfiance au combattant, mme si nouspouvons dire que dans le combat del'escrime de coups, toutes les actionsne conduisent pas toujours au KO, mais

    on peut changer diffrents types decoups qui affaibliront l'adversairephysiquement et qui le blesseront plusou moins gravement. Dans cettesituation galement, nous pourronstoujours entrevoir dans les mandres dela pense une voie de survie et dersistance la douleur, et mme sirecevront des coups, nous continuerontde nous battre.

    Nous avons essay de dcrire enquelques mots l'aspect psychologiquede l'action des coups.

    Mais en revenant notre Chin'na,nous entrons dans un domainetechnique, capable de bouleverser et de

    dtruire les ractions de survie ducombattant.

    Il s'agit de vivre psychologiquementce moment du combat comme s'ils'agissait des derniers instants de notrevie. Car les techniques de Chin'na,surtout les cls aux articulations et lestranglements, peuvent tre appliquesde manire graduelle et progressive endure et en intensit.

    Lorsque nous souffrirons l'une de ces

    techniques, nous ne

    nous vanouirons pas en une fraction deseconde. Suivant leur rapidit, ellespermettront notre pense de secentrer sur ce qui nous arrive et deprendre conscience du danger quenous courrons.

    La forte sensation d'impuissance ragir, la souffrance physiqueprogressive et, dans certain cas, laparalysie corporelle qui se cre et lafibrillation du systme nerveux et denotre cur, engendre une absence deraction de notre systme locomoteur.C'est ce qui se produit avec lestechniques de contrle des articulations,de la respiration et de la circulationsanguine, qui peuvent gravementblesser voire provoquer la mort de celuiqui est souffre.

    Je pense que dans ce cas galement,celui qui inclut le Chin'na dans sonentranement, se rendra compte que

    quand nous restons subordonns l'unede ces techniques, notre instinct serad'essayer de faire comprendre notreadversaire que nous nous rendons et pasde lui montrer que nous sommes deshros, qui serrent les dents et veulentaller plus loin. Ce serait peu sage ou

    mme impossible

    Il s'agit de vivre

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    29/66

    29

    Reportage

    car au cours de ces courts instants, avec les yeux de notre

    esprit et de notre corps nous prendrons immdiatementconscience de ce qui est sur le point de nous arriver.

    Ds lors, dans le Chin'na, contrairement ce qui se passeavec l'escrime des coups, l'instant de KO sera peru etexpriment. Il restera en nous une certaine crainte et unsentiment de respect envers ces techniques mortelles qui nenous permettent pas d'encaisser et de continuer.

    Nous en avons aujourd'hui beaucoup d'exemples dans lescombats de MMA et de Vale Tudo, o les combattants quisont victimes d'une soumission avec une cl ou untranglement ont immanquablement perdu lecombat.

    Je me souviens, moi aussi, dans mesexpriences de combattant, avoirparticip, pendant une assezlongue priode, des

    rencontres de FreeStyle ou de

    Kung-Fu Contact, o je me battais contre des individus

    souvent plus lourds que moi et, dans de nombreux cas, sansprotection ni beaucoup de rgles. Mais je suis arriv lesbattre avec des coups isols bien placs ou combins etsuivis, mais aussi avec de soumissions au moyen detechniques de Chin'na, souvent appliques au sol.

    J'ai cependant eu une exprience amre, celle de me sentirimpuissant, paralys physiquement et dtruitpsychologiquement. Ce fut une dfaite au cours d'un combatdans le Sud de la Chine, justement par une technique deChin'na qui me laissa par terre moiti paralys.

    Mais je vais tre un peu plus prcis, parce que cettesituation dura presque qu'une semaine et que ce n'estqu'aprs plusieurs traitements de mdecine traditionnellechinoise que m'appliqurent des mdecins et des matres que

    je suis parvenu retrouver l'espoir de pouvoir continuer depratiquer et de revoir les tres qui m'taient chers. Je

    vous assure que l'exprience fut beaucoup pluseffrayante qu'un classique coup de KO.

    J'aimerais pour cela rendre les pratiquants desdiffrents arts martiaux plus sensibles aux risquesqu'il peut y avoir pratiquer ces techniques sansconscience ni contrle tout en leur faisant prendreconscience de l'efficacit que le Chin'na peut avoir

    dans un vritable combat traditionnel.N'oublions pas que les authentiques guerriers du

    monde entier ont toujours utiliss ces techniques pourassurer la destruction de leur ennemi.

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    30/66

    Le texte de cet article est un extrait du livre Les points cls de l'thique du samoura, publi en Espagne, il y a un mois.

  • 5/28/2018 Revue+Fevrier+2012

    31/66

    On n'obtient rien sans effort. On

    peut arriver tout avec des efforts. Ralf Emerson

    Se motiver, c'est conjuguer l'enthou-siasme, l'acharnement et la confiance etles utiliser comme voies vers la ralisa-tion. S'efforcer, ne pas renoncer devantune tche, insister toujours mme si onn'a pas de rsultats, sont des chosesqui, en plus de l'optimisme, exigent desobjectifs clairs : ce qu'on appellel'attitude de ceux qui peuvent le faire .

    Il est facile de perdre de vue l'objectifou de cesser de voir clairement o l'onveut arriver, lorsque quelqu'un ou quelquechose attire notre attention. Ne nous fai-

    sons pas d'illusion, nous nous distrayonstrs facilement et nous nous carter denotre centre de dcisions. Il peut gale-ment arriver que nous tablissions desbuts sans que les objectifs soient prts oustructurs pour devenir ralit.

    Commettre une erreur et s'en repentirest l'une des meilleures leons d'appren-tissage que l'on puisse recevoir et lameilleure manire de devenir bons dansquelque chose, c'est de continuer d'ytravailler.

    Si nous nous efforons sincrement,nous verrons que l'entranement devientfacile. Tout devient plus facile avec lapratique. Si nous insistons dans nosefforts pour rester attentifs et concentrssur l'entranement ou sur l'apprentis-sage, nous dvelopperons une attitudeplus profitable et la rcompense sera lasatisfaction d'atteindre chaque jour lemaximum.

    Beaucoup de personnes qui suivent lavoie traditionnelle finissent par pcher ence qui concerne l'effort personnel cause de leur faible activit de concen-tration.

    Il y a trois attitudes importantes pour lapratique de la matrise de la pense dansl'entranement et dans le processus del'autodiscipline :

    1. Remplacer immdiatement lespenses ngatives par des pensespositives.

    La qualit des penses que nous avonsest importante. Exprimenter des condi-tions et des expriences correspondantes notre attitude mentale prdominante et nos penses habituelles. Une pensengative nous conduira une expriencedsagrable, tandis que nos penses posi-tives nous conduiront des expriencesagrables. Comme la pense est crative,ce que croyons tre vrai en pense semanifestera ou sera cr. Pour cette rai-son, quelqu'un qui pense ngativement

    habituellement et de manire persistanteaura besoin de transformer ses penses endes penses positives. Il doit penser cequ'il fait bien et surtout, refuser de penser ce qu'il fait mal.

    La vitalit, la sensation d'avoir de

    l'nergie est proportionnelle la qualitde notre vie quotidienne. La qualit devie n'est pas un bien de consommationque l'on peut acqurir. La qualit de vieest le fruit de la connaissance de sespropres besoins, de son potentiel et deses limites chaque poque de la vie.Elle surgit parce que nous nous connais-sons nous-mmes, nous prenons soinde nous, nous nous respectons et nousnous donnons des priorits. Se donnerdes priorits, ce n'est pas tre goste,mais apprendre protger sa proprevitalit. C'est cette nergie qui est capa-ble de conserver la force pour travailleret la capacit de comprendre et de vivre

    la vie.

    2. Rduire les pensesDe temps en temps, nous devons

    nous souvenir de ceci : observer lapense et comprendre que ce quoinous sommes en train de penser esttotalement inutile. Nous pouvons toutsimplement loigner cette penseinutile. Ne pas l'alimenter et faire decela une habitude. En rduisant nospenses inutiles, nous tranquillisonsprogressivement la pense.

    Gnralement, nous observons notremental pour voir ce qu'il est en train defaire, po