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LES CAHIERS DE L’ANR N° 10 RISQUES NATURELS ET CATASTROPHES Loreperspero teni quatis int expliatist, aut quidita si nos parum dolo et res sum is estia idebit, offic to te sum faciam nonsece provitaquis rempos dolupit volor aut explit quaepedi doluptate ommoluptate. MARS 2019

RISQUES NATURELS ET CATASTROPHES - ANR · 2019. 3. 6. · LOREM 5 % IPSUM DOLORE 16 % LOREMIPSUM 2 % LOREMISPUM DOLORE TITRE DU GRAPHIQUE 01. CHANGEMENTS GLOBAUX : CONTEXTE ET ENJEUX

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L E S C A H I E R S D E L’ A N R N ° 1 0

R ISQUES NATURELS ET CATASTROPHES

—Loreperspero teni quatis int expliatist, aut quidita si nos parum

dolo et res sum is estia idebit, offic to te sum faciam nonsece provitaquis rempos dolupit volor aut explit quaepedi doluptate ommoluptate.

MARS 2019

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AVANT-PROPOS

LES CAHIERS DE L’ANR N° 10 - RISQUES NATURELS ET CATASTROPHES 3

L’activité économique et sociale des pays développés est aujourd’hui crucialement dépendante des infrastructures numériques. Ces

dernières, à l’image d’internet, des centres de calcul et de données, du web, des réseaux sociaux, etc. sont la source de nouveaux développements économiques, sous la forme de nouveaux services à vocation commerciale ou non. La maîtrise de la conception et du développement de ces infrastructures est un enjeu économique majeur pour la France et l’Europe, notamment en raison des effets d’échelle et de leur caractère génératif. Le défi consiste à produire, déployer et maîtriser des infrastructures de communications, de calcul, de stockage et de services distribués, omniprésents, convergents et inter-opérants pour supporter les nouveaux usages (souvent inconnus à ce jour) au sein de la société numérique d’aujourd’hui et du futur. Ces infrastructures jouent un rôle clé. Elles permettent le développement de nouvelles technologies et nouveaux usages centrés sur le citoyen, de technologies innovantes pour stimuler la recherche et l’innovation, ainsi que la compétitivité des entreprises françaises au niveau national, européen et international. Ces domaines font partie des priorités de la Stratégie Nationale de la Recherche Française et sont considérés parmi les domaines les plus porteurs en termes d’innovation et de création d’emploi pour la future société numérique.

Ce cahier ANR met en perspective les recherches, les innovations et les avancées technologiques en cours dans le domaine des infrastructures matérielles et logicielles. Sans prétention d’exhaustivité, son objectif est de revenir sur les enjeux sociétaux et les défis d’avenir notamment sur l’évolution de ces enjeux au cours des années.

Les projets de recherche financés par l’ANR entre 2008 et 2011 dans le cadre de plusieurs appels à projets y sont synthétiquement présentés. En particulier, seront présentés les verrous scientifiques et technologiques qui ont été levés grâce aux financements de l’ANR dans les domaines stratégiques que sont les infrastructures pour les réseaux de communications du futur, les infrastructures pour le HPC et le cloud, les infrastructures de services, et enfin les composants pour les télécommunications. Ces projets ont été sélectionnés pour leur excellence scientifique par des comités d’évaluation scientifique et de pilotage composés d’experts nationaux et internationaux du domaine. Enfin, ce cahier présente les résultats d’une enquête réalisée auprès d’un ensemble de porteurs de projets finalisés pour analyser les facteurs qui ont le plus contribué à la réussite des projets ainsi que les obstacles qui en ont freinés l’avancement.

Il apparaît clairement que le financement de l’ANR est crucial pour le développement des connaissances dans les laboratoires de recherche (académiques et industriels) et constitue un moteur qui favorise la coopération entre les organismes publics et privés, et la diffusion de connaissances entre ces deux environnements. Grâce aux différents appels à projets lancés, les financements alloués par l’agence dans ces domaines ont été des leviers cruciaux pour positionner et maintenir la recherche et l’industrie en France dans le peloton de tête de la compétition internationale dans ces domaines à fort potentiel d’innovation et de croissance.

Nazim AGOULMINE Responsable du département Numérique et Mathématiques de l’ANR

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LES CAHIERS DE L’ANR N° 10 - RISQUES NATURELS ET CATASTROPHES 54 LES CAHIERS DE L’ANR N° 10 - RISQUES NATURELS ET CATASTROPHES

1.

Les approches paléoenvironnementales, historiques et prospectives du climat

La connaissance des conditions paléoclimatiques a permis de faire d’énormes progrès dans la compréhension du changement climatique qui affecte de nos jours la planète Terre. Les succès de l’étude des carottes de glace prélevées dans les calottes groenlandaise et antarctique ont permis de dresser un cadre aussi bien chronologique que contextuel permettant le développement d’outils de modélisation débouchant sur une meilleure compréhension des mécanismes et des forçages en cause. La qualité des enregistrements glaciaires a ainsi permis de remonter aussi loin que les derniers 800 000 ans et de fournir un enregistrement avec une précision remarquable de la variation des gaz à effet de serre et du deutérium de la glace, ce dernier permettant d’estimer la température.

A l’inverse, la précision des prélèvements et la qualité des diverses archives analysées ont également permis d’étudier plus en détail les périodes récentes dites pré-industrielles. Ces succès tant méthodologiques que scientifiques ont eu tendance à laisser croire

aux décideurs que tout était désormais clair en ce qui concerne les paléoclimats et leur dynamique et que financer de telles études devenait dépourvu de sens, la priorité devant être portée sur l’actuel et les variations futures.

Or, il s’avère que si le cadre général semble maintenant bien connu, puisqu’il s’agit du contexte des variations astronomiques du climat, le raffinement des études, les changements d’échelles, tant chronologiques que spatiales, démontrent qu’une compréhension parfaite des paléoclimats est loin d’être connue. Une première difficulté réside donc dans le contexte temporel puisque si des efforts importants ont été portés sur le dernier million d’années ou la période récente, d’autres périodes clés s’avèrent d’un grand intérêt, qu’elles soient glaciaires ou interglaciaires durant les derniers 2.6 Ma du Quaternaire.

13 %LOREM IPSUM

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TITRE DU GR APHIQUE

01. CHANGEMENTS GLOBAUX : CONTEXTE ET ENJEUX

Temque dolupta ditatur, vollame re derovit, tor as sin plaborerum etur molutem harum ipsanim laut odit maxim quia perspere as eos earum qui testia il ium, quam imi, seque volum fugiasitatia venim fugitat. Uga. Vit laccae que debitibus utae volo vendusa ndenis estiae delecab orrorer spelias aut doluption nisit, ulles conserum comnis aut quae doloresti aut.

L'accroissement de la résolution temporelle permet ainsi d'aller plus au coeur des processus et mécanismes en jeu dans lesquelles interactions et rétroactions jouent un rôle primordial, impliquant une plus grande adéquation des modèles climatiques.

Par contre, aborder les climats plus anciens du pré-Quaternaire nécessite aussi bien de nouvelles observations avec une qualité égale à ce qui est obtenu pour le plus récent, que des développements de modèles mécanistes intégrant d’autres forçages, principalement internes à la Terre.

2.

Les approches physiques, chimiques et biologiques des milieux polaires

Les milieux polaires se caractérisent par des conditions climatiques particulières et extrêmes avec des modalités de changements temporel et spatial spécifiques qui en font des zones de rupture ou de front. L’une des causes majeures de ces particularismes est la limite physique du point de congélation de l’eau et les conséquences qu’elle induit sur les caractéristiques géomorphologiques des territoires concernés et leur évolution, sur les biodiversités animales et végétales et sur les sociétéshumaines. Or, les changements globaux (climatique et anthropique) affectent la plupart des secteurs polaires. En touchant directement au facteur essentiel de l’organisation des milieux et leurs dynamiques qu’est la glace, il conduit à des modifications profondes et brutales de ces derniers.

Tous les modèles de projection climatique qui prennent en compte l’évolution des différentes composantes du système Terre (atmosphère, hydrosphère, cryosphère, biosphère) pour le siècle à venir mettent en évidence une hypersensibilité des environnements polaires au changement global. Les dernières avancées scientifiques montrent aussi que les Pôles ne sont plus seulement les témoins lointains du réchauffement climatique, mais de véritables acteurs contribuant à la disharmonie climatique pesant déjà sur les hydro-écosystèmes océaniques, côtiers et continentaux.

Ainsi, malgré leur éloignement des centres industriels, les régions polaires connaissent des apports d’origine anthropique (métaux lourds, composés organiques) via la circulation marine et le transport d’éléments dans l’atmosphère.

En Antarctique comme en Arctique, des niveaux élevés de polluants ont été rapportés affectant le comportement et le devenir de plusieurs espèces d’insectes, d’oiseaux et de mammifères marins.

L’isolement géographique de l’Antarctique et des Iles Subantarctiques constitue des modèles d’un grand intérêt pour étudier les réponses des espèces autochtones ou introduites face aux modifications actuelles du climat.

En Arctique, le changement climatique se manifeste de façon particulièrement aiguë. Des perturbations importantes affectant les équilibres climatiques de la région sont déjà visibles. A terme, la diminution de la cryosphère marine et terrestre est susceptible de conduire à des points de non-retour. En outre, l’Arctique influence fortement le système climatique aux échelles globales via les circulations océanique et atmosphérique et la contribution de la fonte de la calotte groenlandaise au niveau des mers, imposant une approche régionale et globale. De plus, les multiples enjeux environnementaux, économiques et sociétaux sont particulièrement prégnants.

Ces quelques enjeux, parmi d’autres, suffisent à donner aux recherches polaires une importance toute particulière. Historiquement très présente en Antarctique, la recherche française y a construit sa légitimité scientifique internationale. Moins présente en Arctique, elle tend cependant à se développer ces dernières années en raison de l’intérêt scientifique et géopolitique croissant de la région. Les recherches reposent très largement sur les programmes et les moyens logistiques de l’IPEV, ainsi que sur l’existence des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) et des bases scientifiques permanentes en Antarctique et Subantarctique.

Ces activités scientifiques ont été particulièrement dynamisées, tant au Nord qu’au Sud, dans le cadre de l’Année Polaire Internationale 2007-08, avec un support ANR dépassant les 10 M€.

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3.

Les approches physiques,chimiques, biologiques et sociétales des milieux océaniques et côtiers

LE CONTEXTE ET LES ENJEUX DES MILIEUX OCÉANIQUES

L’Océan joue un rôle primordial au sein de la grande « machine climatique » qui contrôle les conditions environnementales dans lesquelles se développent nos sociétés. Il est en effet un formidable réservoir de chaleur que les courants transportent des régions équatoriales vers les plus hautes latitudes. Le fameux Gulf Stream en est l’exemple le plus célèbre en Europe de l’Ouest où il adoucit nos hivers en apportant des eaux tièdes jusqu’à nos côtes. Mais qu’on ne s’y trompe pas : même si ces courants peuvent sembler bien connus à une époque où les satellites scrutent en permanence la surface de la

Terre, leur dynamique propre, leurs méandres et tourbillons ainsi que leur variabilité d’année en année sont autant de questions scientifiques encore mal contraintes.

L’Océan est aussi un gigantesque réservoir de carbone qui stocke près de la moitié du gaz carbonique (CO2) émis par les activités humaines et qui est à l’origine du changement climatique en cours. Une partie du CO2 de l’atmosphère se dissout en effet dans l’Océan selon les lois de la thermodynamique. Une fois dans l’eau, ce CO2 est emporté par les courants marins vers les profondeurs où il va résider pendant quelques siècles loin de l’atmosphère, mais il peut aussi être utilisé dans les eaux de surface par les micro-algues (le phytoplancton) pour fabriquer de la matière organique au travers du processus de photosynthèse, exactement comme les plantes sur Terre. En mourant, les squelettes de phytoplancton, riches en carbone, tombent au fond de l’Océan pour former des millions de tonnes de sédiment, stockant ainsi le carbone venant de l’atmosphère pour des millions d’années. Là encore, la compréhension de l’ensemble des processus qui contrôlent ces cycles dits biogéochimiques dans l’Océan est un domaine scientifique très ouvert.

On comprend donc que l’Océan, malgré les défis scientifiques qui se posent encore, est un élément indispensable à intégrer dans les modèles numériques utilisés pour prévoir l’ampleur et la vitesse du changement climatique au cours du 21e siècle.

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Ces modèles, qui ne sont que des représentations informatisées de notre planète, doivent donc résoudre des phénomènes aussi différents que la quantité de chaleur totale transportée dans l’Océan Atlantique par des tourbillons dont la taille varie de 1 à 100 km ou la quantité de carbone fixée par des micro-algues dont les caractéristiques dépendent autant de leur espèce que de la composition chimique de l’eau. Depuis les années 1980, la qualité et la complexité de ces modèles numériques n’ont fait que croître, bénéficiant de l’augmentation fulgurante de la puissance des super-calculateurs et de l’accroissement des connaissances scientifiques. Parmi les grands défis actuels de la modélisation numérique de l’Océan, les deux principaux sont sans doute notre capacité à mieux représenter et comprendre le rôle des tourbillons de petite échelle (de 1 à 10 km) et le rôle des processus biogéochimiques qui régissent la vie des micro-algues et donc le cycle du carbone. Ces défis ne peuvent être relevés sur et dans l’Océan pour observer ces phénomènes.

Observer l’Océan pour en comprendre les mouvements, les oscillations et les cycles biogéochimiques reste aujourd’hui un défi humain et technologique qui n’a pas grandchose à envier à l’exploration spatiale. Il s’agit d’organiser des campagnes longues et lointaines sur des navires océanographiques embarquant souvent plusieurs dizaines de scientifiques, de se confronter à des éléments souvent hostiles, de mettre en oeuvre des technologies de pointe dans un environnement agressif pour à la fin recueillir des observations, certes précieuses, mais qui ne représentent qu’une infime partie de l’immensité océanique. Observer l’Océan est donc une activité coûteuse, rare et risquée qui nécessite un investissement fort des chercheurs et des ingénieurs comme des Organismes et Agences de recherche, ainsi que des avancées technologiques constantes.

Enfin, il est important de rappeler qu’au delà de son rôle dans le système climatique, l’Océan est aussi un élément socio-économique important de nombreux pays, en particulier au travers de la pêche. Prévoir leschangements de la circulation et de la température de l’Océan permet aussi d’anticiper les modifications à venir des ressources halieutiques qui seront probablement une des clés pour assurer la sécurité alimentaire mondiale dans les décennies à venir.

LE CONTEXTE ET LES ENJEUX DE L’INTERFACE CÔTIÈRE IMPACTÉE PAR L’HOMME

Le milieu côtier constitue par sa position une interface naturelle entre les continents et l’Océan. Il est le premier réceptacle des substances naturellement transportées depuis le continent telles que la matière végétale ou minérale charriée par les fleuves.Ces apports et le large recyclage interne des matières nutritives font du domaine côtier une zone très productive qui fait partie des ressources nutritives centrales de la planète. Selon le Millenium Ecosystem Assessment, on considère qu’un habitant

de notre planète sur trois vit en zone côtière (à moins de 100 km de la côte) et tire ses ressources de la mer. L’habitabilité de ces zones littorales est contrainte par l’évolution des traits de côte qui est très largement soumise à la variabilité océanique et climatique. En effet, au travers des marées et tempêtes, les mouvements de sédiments régissent l’avancée ou le recul des côtes. Ces zones très productives et très sensibles au climat et à l’activité humaine dont elles sont le réceptacle ultime sont donc très vulnérables. Nos sociétés ne peuvent donc pas faire l’économie d’une compréhension détaillée du fonctionnementde ces zones complexes afin de s’assurer de leur gestion soutenable. Or, depuis les révolutions agricoles et industrielles, le milieu côtier est soumis à une pression anthropique grandissante. Le développement d’activités humaines telles que l’agriculture, la mise en place de barrages, la déforestation, l’industrialisation ou l’urbanisation dans les régions amont et dans la bande côtière ont entraîné des modifications importantes dans les flux d’espèces dissoutes et particulaires apportées par

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LES CAHIERS DE L’ANR N° 10 - RISQUES NATURELS ET CATASTROPHES 98 LES CAHIERS DE L’ANR N° 10 - RISQUES NATURELS ET CATASTROPHES

— Le défi posé par le changement climatique pour l’agriculture en Afrique de l’OuestL’Afrique Sub-Saharienne est particulièrement vulnérable aux changements environnementaux du fait de la combinaison entre une forte variabilité climatique naturelle, une forte dépendance aux activités liées au climat comme l’agriculture pluviale et des capacités économiques et institutionnelles limitées pour faire face et s’adapter à la variabilité et au changement climatiques. De plus, même en négligeant les effets potentiels du changement climatique sur les systèmes de production, l’Afrique Sub-Saha-rienne fait face à des crises alimentaires récurrentes ainsi qu’à une pression croissante sur les ressources hydriques. Le futur de cette région dépend de la capacité du secteur de l’agriculture à garantir la sécurité alimentaire sous les pressions multiples d’une population en augmentation croissante, de ressources hydriques qui se raréfient, de sols qui s’appauvrissent et d’une productivi-té qui diminue. Les systèmes de production ruraux en Afrique doivent en conséquence évoluer sous ces pressions pour sortir du piège de la pauvreté. Cette évolution doit se faire au plus vite et prendre appui sur le meilleur de la connaissance scientifique.

— La mise en pratique de l’interdisciplinarité La mise en dialogue des sciences biophysiques et des sciences humaines est le défi qu’a voulu relever le projet ES-CAPE en réunissant huit laboratoires français et dix instituts afri-cains autour de deux objectifs : (i) caractériser la vulnérabilité des sociétés rurales en Afrique aux changements environne-mentaux et climatiques et (ii) explorer des pistes d’adaptation pour atténuer cette vulnérabilité. Tout en menant une recherche spécifique sur l’évolution récente et les projections futures du climat, de l’environnement et de ses impacts, le projet a inté-gré la dimension humaine sur des terrains au Sénégal, au Mali, au Niger et au Bénin. Démêler cette complexité des systèmes couplés humain – nature a nécessité une approche capable de répondre à des enjeux majeurs de l’interdisciplinarité : i) maîtri-ser les notions de base de plusieurs disciplines pour pouvoir construire une réflexion commune à partir de concepts et de questions partagés, ii) recueillir des données tant disciplinaires qu’intégratives à plusieurs échelles et sur plusieurs régions et iii) développer des méthodes analytiques pour relier des fac-teurs sociaux et écologiques sans cesse en mouvement.

— Résultats majeursLe projet ESCAPE a montré que la sécheresse des années 80 fait place à un climat plus humide qui se traduit par une reprise de la végétation et crée de nouvelles opportunités pour l’agri-culture. Les sociétés rurales perçoivent bien ces changements et font preuve d’une importante capacité de réaction et d’adap-tation spontanée même si toutes les transformations sociétales observées ne sont pas des réponses directes à ces change-ments. Cependant des risques nouveaux apparaissent comme les événements pluvieux violents, les inondations ainsi qu’une hausse de la température qui menacent l’agriculture sahélienne dans un contexte de vulnérabilité croissante liée à l’explosion démographique.

— Urbanisme, grands évènements, menace terroriste… : Comment répondre aux futurs défis des services de secours ?Les Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS), de même que la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) et le Bataillon de Marins-Pompiers de Marseille (BMPM) ont en charge l’élaboration de schémas d’analyse et de couverture des risques pour leurs territoires d’intervention et leur évolution périodique. Ces dernières années ont vu une augmentation constante des interventions (+ 3 % à + 4 % par an, pour un total de l’ordre de 500 000 en 2017 pour la BSPP), le développement de nouvelles menaces (nuisances intentionnelles à distinguer des risques qui sont des nuisances accidentelles) et un besoin accru de gestion des grands événements, cibles potentielles d’attaques (coupe du monde 2016, JO 2024, etc.) sur des terri-toires d’une grande complexité, en particulier en milieu urbain. Au démarrage du projet, le besoin de développer des outils d’analyse et de couverture des risques était devenu pressant. Ces outils devaient pouvoir s’intégrer au socle commun SIG2 mis en place à la Préfecture de Police de Paris, dans le but de répondre au mieux aux attentes des populations et de respec-ter les engagements de la BSPP.

— DEMOCRITE propose une approche pluridisciplinaire basée sur une plateforme cartographique d’analyse et de couverture de risques Pour répondre à ces objectifs, l’approche pluridisciplinaire adoptée dans DEMOCRITE a permis de tirer le meilleur parti des compétences de chacun : les opérationnels (BSPP) ont apporté leur connaissance des

besoins et du territoire ainsi que leur retour d’expérience, les chercheurs (CEA, PRISME, IMT-Alès, INRIA/X et CER-

DACC) ont développé des approches innovantes pour traiter les problèmes scientifiques et juridiques, les industriels (ITLINK et SYSTEL) ont intégré ces approches,

tout en contribuant également aux recherches scientifiques.L’analyse préliminaire du besoin avait identifié les composants nécessaires pour une plateforme logicielle d’analyse et de cou-verture de risques : des données géographiques maîtrisées, la cartographie des risques courants dans leurs deux dimen-

sions : probabilité d’occurrence (selon les interventions pas-sées ou par analyse prédictive) et conséquences potentielles (vulnérabilité humaine et fonctionnelle), des premiers modèles rapides pour certains risques majeurs

(explosion en milieu urbain et incendie sans intervention des secours).Les partenaires ont ajouté durant le projet et sans surcoût la car-tographie de disponibilité des moyens à un instant donné (cou-verture des risques) et la cartographie des risques résiduels.

— Résultats majeursLe premier résultat est le succès de l’intégration de ces éléments a priori très disparates alors que le projet était initialement prévu pour être seulement un démonstrateur.

Le projet ESCAPE (Environmental and Social Changes in Africa: Past, present and futurE) est un projet de recherche fondamentale coordonné par B. Sultan. Ce projet a réuni entre février 2011 et décembre 2015 huit laboratoires français (LOCEAN, LMTG, CIRAD, LPED, OMP, CNRM, LTHE, HSM) et dix instituts africains (AGRHYMET, CEFORP, UCAD, LPAOSF, LASDEL, IER, DNM Mali, AFRICARICE, ICRISAT). Il a bénéficié d’une aide ANR de 1 660 444 € pour un coût global de l’ordre de 8 387 568 €.

CONTACT

Benjamin Sultan : [email protected]

Le projet DEMOCRITE est un projet de recherche industrielle coordonné par le CEA. Il associe la BSPP, les sociétés ITLINK et SYSTEL, ainsi que des laboratoires de l’institut PPRIME, de l’IMT-Alès et du CERDACC et une équipe mixte INRIA/X. Le projet a commencé en mars 2014 et a duré 55 mois. Il a bénéficié d’une aide ANR de 995 426 € pour un coût global de l’ordre de 2,7 M€, avec un cofinancement SGDSN et DGA. Il a été labellisé par le pôle RISQUES (à présent SAFE cluster).

CONTACT

Emmanuel Lapébie :[email protected], http://www.anr-democrite.fr/

Grenier à mil au Sénégal. Photos de B. Sultan, avril 2012.

Couverture résiduelle « incendie » dans la nuit du 13 au 14 juillet 2015.

Nous pouvons citer également : le modèle d’explosion, qui est au-delà de l’état de l’art interna-

tional, l’approche multi-échelle des incendies ainsi qu’une alternative

prometteuse (automate tropical), une vision innovante de la cartographie des vulnérabilités, la mise en évidence de « points chauds » du territoire à cer-

taines périodes, les réflexions sur le droit du secouru et les bassins de risques, la préparation d’un projet « suite » pour passer du démonstra-

teur à un outil opérationnel. deux éléments non prévus : la cartographie de certains risques

métier et les cartographies de disponibilité et de couverture.

— Production scientifique et brevetsDans le cadre du projet ont été réalisées : 20 communications (dont 11 dans des conférences internationales avec actes), 2 publications dans des revues avec comité de lecture et 1 nu-méro spécial de la revue RISEO sur le thème « risque et prédic-tion ». Par ailleurs, le code FLASH fera l’objet d’un dépôt APP d’ici fin 2018. Deux workshops ont été organisés : un colloque sur les aspects juridiques (octobre 2017) et le colloque final DEMOCRITE (fé-vrier 2018). Deux thèses en lien avec DEMOCRITE ont été sou-tenues (Amélie Grangeat et Vianney Bœuf).

— Production scientifique et brevetsCes résultats ont donné lieu à plus de 30 publications ainsi qu’à de nombreuses communications à la fois dans le domaine du climat, de l’agriculture, de l’écologie, de l’hydrologie mais aussi des sciences humaines et sociales. Un ouvrage collectif a été édité pour rassembler les résultats les plus marquants du projet et apporter une contribution précieuse pour mieux anticiper les risques climatiques et évaluer les capacités des sociétés afri-caines à y faire face.

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TPROGR AMME « CHANGEMENT S ENVIRONNEMENTAUX PL ANÉ TAIRE S & SOCIÉ TÉ S (CEP& S) », ÉDIT ION 2016

ESCAPE—

Les sociétés rurales face aux changements environnementaux en Afrique de l’Ouest

PROGR AMME « CONCEPT S , S YS TÈME S E T OU T IL S P OUR L A SÉCURITÉ GLOBAL E (CSOSG) », ÉDIT ION 2013

DEMOCRITE—

DEMOCRITE : chercheurs, pompiers et industriels unis pour l’analyse des risques

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Les “Cahiers de l’ANR” sont dorénavant imprimés dans un format réduit. Seule la partie introductive est imprimée.

La partie qui compile les “fiches projets” est numérisée et disponible via la webkey en fin de document.

CE CAHIER A ÉTÉ RÉALISÉ PARFatiha Boujdaine, Chargée de projets scientifiques sous la direction de Nazim Agoulmine, Responsable du département NuMa avec le concours et la contribution de plusieurs experts du domaine (par ordre alphabétique), Olivier Audouin (Directeur des affaires externes, Nokia - Bell Labs France et membre de comité de pilotage ANR), Jean-Luc Beylat (VP Ecosystems & Market Enablers de Nokia et Pré-sident de Systematic Paris-Region, membre du comité de pilotage ANR), Michel Daydé (Directeur de l’IRIT et Délégué scientifique au CNRS en charge du calcul haute performance), Éric Fleury (Profes-seur à l’École Normale Supérieure de Lyon, titulaire d’une Chaire In-ria et responsable de l’équipe de recherche DANTE), Valère Robin (Directeur technique Architecture, sécurité et enablers Orange labs), et Christian Rumelhard (Professeur CNAM honoraire - Conservatoire National des Arts et Métiers) et avec le concours de la Direction de la communication de l’ANR : Julie Gielen et Marie Fillon.

Il met en perspective les recherches, les innovations et les avancées technologiques en cours dans le domaine des infrastructures maté-rielles et logicielles. Sans prétention d’exhaustivité, son objectif est de revenir sur les enjeux sociétaux et les défis d’avenir notamment sur l’évolution de ces enjeux au cours des années. Les projets de recherche financés par l’ANR entre 2008 et 2011 dans le cadre de plusieurs appels à projets y sont synthétiquement présentés.

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