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prophylaxie/diagnostic | actualités
5OptionBio | Lundi 20 octobre 2008 | n° 407
Un traitement anticoagulant prophylactique est recom-mandé après une arthro-
plastie du genou ou de la hanche pendant au moins 10 jours. Après une arthroplastie totale de la han-che, une prophylaxie de longue durée (5 semaines) permet de réduire l’incidence des événements thromboemboliques veineux sans pour autant augmenter le risque de saignements. Lorsque le traitement
est mal conduit (durée trop courte ou abandon), des thromboses vei-neuses profondes (TVP) peuvent à nouveau survenir. Outre qu’elles sont assez limitées, les molécules disponibles présen-tent de nombreux inconvénients : les héparines de bas poids molé-culaire (HBPM) nécessitent des injections sous-cutanées alors que les anti-vitamine K sont sujets à de nombreuses variations, dépendant
de facteurs alimentaires et médica-menteux (voir p. 14).
Après arthroplastie totale de la hancheUne nouvelle molécule héparinique, le rivaroxaban, vient d’être testée par des chercheurs européens (étude de phase III). Il s’agit d’un inhibiteur direct du facteur Xa qui a la particularité et l’avantage d’être administrable par voie orale. L’étude menée en double
aveugle chez plus de 3 000 personnes ayant subi une arthro-plastie totale de la hanche a testé chez la moitié d’entre elles l’administration de 10 mg de rivaroxaban par voie orale et chez l’autre moitié une HBPM, l’enoxaparine (Lovenox®), par voie sous-cutanée. Plu-sieurs événements ont été notés comme
l’apparition d’une TVP, d’une embolie pulmonaire ou encore des décès d’ori-gine thromboembolique veineuse.
Efficacité supérieure à une HBPMLes résultats montrent que le riva-roxaban présente une efficacité supérieure à l’HBPM. En effet, le risque de survenue d’événements thromboemboliques est 10 fois moindre et le risque de saigne-ments 3 fois moindre chez les patients sous rivaroxaban que chez les patients sous enoxaparine. Ces résultats demandent bien sûr à être confirmés mais ils laissent espérer un progrès thérapeutique en matière de coagulation. |
OPHÉLIE MARAIS
médecin biologiste, Paris
SourceEriksson BI, Borris LC, Friedman RJ et al. Riva-
roxaban versus enoxaparin for thromboprophy-
laxis after hip arthroplasty. NEJM. 2008 ; 358 :
2 765-75.
L’infection par le virus de l’hé-patite C (VHC) représente une cause majeure d’hépatite chro-
nique à travers le monde, et peut être à l’origine de cirrhoses et de carcinomes hépatocellulaires. Le VHC est un virus à ARN simple brin, de très petite taille (50 nm), de la famille des Flaviviridae ; il est transmis princi-palement par voie parentérale (transfu-sions sanguines, injection intraveineuse de drogues, matériel médical contaminé, tatouages) et plus rarement par voie sexuelle ou périnatale. L’Organisation mondiale de la santé estime que quel-que 170 millions de personnes (3 % de la population mondiale) sont infectés par le VHC, avec la prévalence la plus élevée en Égypte et la plus basse en Suisse.
Une transmission toujours actuelleL’hépatite C aiguë symptomatique sur-vient chez seulement 15 % des patients infectés par le VHC. Elle est le plus souvent diagnostiquée au cours de la surveillance d’une exposition à risque ou lors d’une séroconversion chez les individus à haut risque connus comme étant auparavant séronégatifs. Bien que la transmission par transfusion et par injection intravei-
neuse de drogues a diminué dans les pays développés, l’utilisation de produits sanguins contaminés et certaines prati-ques médicales continuent à augmenter la transmission du virus dans de nom-breux pays en voie de développement. Cliniquement, l’hépatite C aiguë entraîne une augmentation de la concentration de l’alanine aminotransférase jusqu’à 10 fois supérieure à la normale mais ne provoque presque jamais d’hépatite fulminante.
Diagnostic par PCRLe diagnostic d’une infection à VHC en phase aiguë est difficile, car la produc-tion d’anticorps ne s’effectue qu’au bout de 12 semaines et un tiers environ des individus infectés n’a pas d’anticorps au début des symptômes. C’est pour-quoi la recherche de l’ARN du VHC par PCR représente la seule technique fiable dans le diagnostic d’une infection aiguë. Une thérapie antivirale durant 12 semai-nes est en général efficace. La virémie devient négative au bout de 4 semaines seulement. |
O. M.
SourceMaheshwari A, Ray S, Thuluvath PJ. Lancet. 2008 ; 372 :
321-32.
Rivaroxaban, une nouvelle héparine par voie orale
Un point sur l’hépatite C aiguë