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Quand une princesse rencontre un chevalier noir Jean et Beatrice Quand une princesse rencontre un chevalier noir Jean et Beatrice 1 #59 octobre 2013 KRTB SSN 1920-4191 GRATUIT www.rumeurduloup.com I Culture w Societe w Environnement w Opinion w Quoi faire

Rumeur du Loup octobre 2013

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La Rumeur du Loup octobre 2013 : Jean et Béatrice

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Quand une princesse rencontre un chevalier noir

J ean et Beatrice

Quand une princesse rencontre un chevalier noir

J ean et Beatrice

1

#59 octobre 2013KRTB

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Culture w Societe w Environnement w Opinion w Quoi faire

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LA RUMEUR DU LOUP, C'EST COLLECTIF !Le journal vous invite à écrire des textes informatifs, des histoires surprenantes, un poème hypoallergénique ou autres car après tout, c’est votre journal ! Envoyez vos écrits à : [email protected].

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Jean et BéatriceQu’est-ce que Sparages?Éric Dupont, maître de chantierLe Pays du WezoLes pharesÉvadez-vous en bibliothèqueFabriquer l’aube de Vincent VallièreLa ‘‘Dance’’ des mortsLes mains gauchesArts Visuels10 ans de magie!S’engager pour un futur stimulantPour recevoir en grandCulture numérique réalité augmentée?Le fort Ingall 1839-1973Passion: vers la passationUne solidarité à découvrir!Mourir sans testamentL’école du changementLa rose et le papillionAgenda CulturelQuoi Faire?!@#$%

P. 38-39

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RédacteuR en chef Louis-Philippe Gélineau-Busque JouRnaliste Marie-Christine DrisdelGRaphiste Louis-Philippe Gélineau-Busque collaboRateuRs-GRaphistes Kariane Bastille, Josée Landry, Émile-Olivier Desgens collaboRateuRs-photos Patric Nadeau, Josée Landry, Pix Média, Busque, Yoann Gonzalez, Mr.Internet illustRateuR Mia Quoi-faiRe ?!@#$% Marie-Christine Drisdell Vente Louis-Philippe Gélineau-Busque coRRectRices Marie-Christine Drisdell, Christiane Bourque, Claudia Beaulieu collaboRateuRs Sylvie Michaud, Busque, Pénélope Mallard, Geneviève Malenfant, Michel Lagacé, Hubert Cotton, Pascale St-Amand, Ode Morin, Andrée Forget, Daniel Plante, Élisabeth Dionne, Myriam Rakotozafy, Julie Marquis, Maude Pinard, Richard Lévesque

é q u i p e d e r é d a c t i o n

couVeRtuRe émile-oliVieR desGens

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Citation du mois« C’est un ménage à quatre : lui, elle, l’idée qu’elle se fait de lui et l’idée qu’il a d’elle. »

-Claude Roy, écrivain francais

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Ne manquez pas la pièce de théâtre Jean et Béatrice. Ne manquez pas la pièce de théâtre Jean et Béatrice. Ne manquez pas la pièce de théâtre Jean et Béatrice. J’vous le répète pour être bien sûr que l’info s’est rendue à la bonne place. Une production locale, jeune et dynamique, une oeuvre chargée d’émotions animée par deux personnages complexes. J’ai rencontré ces deux personnalités qui nous livrent les secrets de Jean et de Béatrice.

Par Busque

Busque : Pouvez-vous nous parler un peu de l’organisation Le Loup de Cambronne, qui est derrière la pièce?

Molo  : Le Loup de Cambronne, c’est né d’une initiative personnelle. Je voulais développer une structure qui n’allait pas nécessairement de donner une formation en théâtre, mais permettre de donner des expériences de scène. À la base, c’était purement de la mise en scène et de la direction artistique avec des adultes de Rivière-du-Loup voulant sortir de l’expérience Françoise Bédard, parce qu’ils étaient rendus ailleurs, qu’ils voulaient une expérience de troupe. J’étais d’accord avec le projet, donc j’ai regardé les opportunités. Nous n’étions pas supportés par un OBNL, donc c’était plus une petite initiative du milieu; les comédiens m’ont payé pour que je fasse leur mise en scène. Pendant 2 ans, nous avons monté 2 pièces, une par année, présentée au printemps à la

Maison de la culture. L’an passé, nous avions présenté la Nuit de Valogne, pour laquelle la réponse du public a été très bonne. C’était la première fois qu’on attachait l’étiquette du Loup de Cambronne à un projet et ça a fonctionné. Je me suis dit qu’on pourrait garder ce nom et cet esprit et amener d’autres productions pour avoir éventuellement une reconnaissance du milieu et du public.

J’ai partagé des réflexions avec Émile-Olivier Desgens, qui est intéressé à développer plus de projets, plus de productions sérieuses. Il sentait lui aussi qu’on avait la capacité de le faire, mais qu’on attendait après quelque chose qui ne viendrait probablement pas! Nous avons donc approché d’autres personnes du milieu culturel et c’est ainsi qu’a été formé Sparages, qui est devenu notre véhicule pour s’outiller et s’entraider afin d’aller chercher des subventions en lien avec des projets culturels. De plus, ça permettait de donner une existence légale au Loup de Cambronne.

[...] On passe maintenant à l’étape 2, on développe de grosses productions et nous avons des objectifs clairs  : 3 productions par année… une production mature à l’automne, du théâtre d’été qui se développe en ce moment et les productions que je faisais avec les groupes d’adultes au printemps. Nous voulons des productions de qualité qui vont apporter un salaire à des artistes et des artisans du coin, et surtout que ce soit accessible au public. Souvent, les gens critiquent le prix des billets de théâtre qui peuvent aller facilement jusqu’à 60 $. De notre côté, nous aimerions rester autour de 15-20 $ pour les grandes productions. C’est pour ça que la pièce Jean et Béatrice est à 10 $ en prévente et 15 $ à la porte.

B. : Peux-tu nous expliquer l’origine de la pièce?

Trycia : C’est une pièce de Carole Fréchette, auteure québécoise, écrite en 2002. Ça a déjà

été joué par les professionnels Marie-France Lambert et Normand D’Amour au Théâtre d’Aujourd’hui. Ça avait alors été une très bonne production et, par la suite, le texte a été traduit en plusieurs langues. La pièce a été présentée un peu partout dans le monde, beaucoup en France. Le propos plaît à un éventail assez large, puisque ça parle des relations amoureuses.

B. : Pourquoi avoir choisi cette pièce?

Trycia  : On voulait faire un projet à deux, donc cette pièce, qui met en scène deux personnages, s’y prêtait bien. De plus, nous avions envie d’une pièce traitant d’un sujet un peu plus mature pour l’automne. Cette pièce, au ton plus dramatique, n’est pas recommandée pour les enfants! C’est Molo qui a trouvé la pièce.

Molo  : On s’était dit, Trycia et moi, qu’on voulait développer une production ensemble. C’est sûr que pour relever un pareil défi, il faut trouver un texte qui a quelque chose de pétillant, pour lequel, après la lecture, on fait : « ha oui! »; j’ai besoin des étincelles après la lecture. [...]

Trycia  : [...] C’est aussi une pièce très physique, qui comporte beaucoup de déplacements; ça devient même lourd à certains moments. Cette pièce nous a vraiment marqués tous les deux.

Molo  : J’avais commandé quelques pièces et c’était la première que j’ai suggéré de lire, que j’étais prêt à faire si ça plaisait à Trycia.

B. : Pouvez-vous décrire le personnage de l’autre?

Trycia : Jean c’est un chasseur de primes, il aime les récompenses, il travaille pour les récompenses, il ferait n’importe quoi pour

les récompenses. Il est très froid, mais il est capable de jouer pour acquérir son prix. Son passé est un peu lourd, selon moi. Il est très renfermé sur lui-même.

Molo  : Béatrice, je la vois comme une femme qui s’est malheureusement laissée avoir par les conventions amoureuses, qui a de la difficulté à les comprendre parce que c’est du cas par cas d’habitude. L’amour, les gens en ont tous une perception qui leur est propre, mais elle, elle n’est pas capable de définir ce qu’elle veut, ce qu’elle recherche, ce qu’elle ressent. Elle fonctionne donc comme ce que la société en général veut et comment la société définit l’amour, mais ça ne cadre pas avec elle, donc, dans sa recherche, elle s’est perdue! Ça l’amène à sombrer dans une folie… elle n’est pas complètement folle, mais à la limite d’être saine d’esprit et elle

risque de tomber dans un état duquel elle ne pourra pas revenir.

Elle a un comportement atypique, mais, en même temps, il y a un fond intéressant dans le personnage. Elle a toutes les caractéristiques pour être une bonne personne, une amoureuse, une femme qui serait bonne pour quelqu’un, mais elle se bloque de façon inexplicable dans une soif de questions. Elle recherche et s’isole pour poursuivre une sorte de réflexion qui n’aura pas de conclusion.

B. : Avez-vous des trucs pour mémoriser les longs textes de la pièce?

Trycia  : La première étape a été de la lire chacun de notre côté. Ensuite, on l’a enregistrée dans les studios du Cégep pour se faire des fichiers audio et les écouter. Personnellement, ça m’énerve un peu de m’écouter; je préfère lire et l’apprendre bout par bout. Nous sommes vraiment différents pour apprendre.

Molo : Il y a plusieurs façons d’apprendre les textes, moi je suis vraiment auditif alors que Trycia est visuelle. Pour moi, je dois l’entendre et bouger. Si j’essaie par la lecture, je m’endors sur mes textes, je pogne le fixe! De l’entendre et de bouger dans l’action, c’est plus dur, mais une fois que c’est ancré, il ne sort plus de ma tête.

Trycia  : La différence dans nos façons d’apprendre font que Molo est plus dans l’intention, mais n’aura peut-être pas le mot exact, alors que moi, c’est le contraire.

Molo  : Toutes les techniques sont bonnes! Nous avons chacun notre propre technique et c’est bien. C’est le quotidien de tous ceux qui doivent apprendre

« Béatrice, je la vois comme une femme qui s’est malheureusement laissée avoir par les conventions

amoureuses,... »

photo par Josée Landryphoto par Josée Landry

Quand une princesse rencontre un chevalier noir

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du texte de trouver sa technique et même de multiplier les techniques pour y arriver!

B.  : Comment ça se passe au niveau de la visibilité et des commanditaires?

Molo : On savait avant de commencer que ce ne serait pas facile à ce niveau. L’OBNL et la troupe sont jeunes, commencent à se faire connaître! Les entreprises sont très sollicitées, donc ce n’est pas évident. Certaines entreprises ont voulu nous donner une chance et ont accepté de nous donner une opportunité. On travaille fort pour ne pas qu’elles le regrettent. On découvre beaucoup à travers notre apprentissage, nous ne sommes pas experts! Malheureusement, nous sommes passés à côté de certaines subventions gouvernementales, mais on le sait maintenant pour les prochains projets! C’est regrettable, mais ça n’empêchera pas le projet de se faire; ça rend la tâche un peu plus ardue et ça nous oblige juste à faire une vente de billets plus considérable pour entrer dans nos frais.

B. : Vous allez présenter la pièce à plusieurs endroits? Molo : pour l’instant à Rivière-du-Loup et Sainte-Anne-des-Monts et possiblement d’autres salles.

L’équipe de production derrière la pièce est grosse et nous épaule pour nous simplifier le travail! La scénographie travaille très fort pour qmonter un décor de qualité et facile à déplacer. Olivier Martin, sur la musique, veut faire sentir les sentiments de Béatrice et Émile-Olivier Desgens planche sur le visuel et la photo, les pubs et tout.

B. : Quels sont les prochains projets pour la troupe?

Molo : Ce qu’on peut annoncer officiellement, c’est que l’an prochain nous développerons Circus Minimus de Christian Bégin pour la production mature. Ça sera le 10e anniversaire de création de la pièce et c’est un projet auquel peu de gens se sont attaqués! Ce sera encore une fois une production à deux personnages. Émile-Olivier Desgens et moi serons les interprètes et, possiblement, Christian Bégin, qui est intéressé à contribuer à la présentation.

B. : Décrivez la pièce en trois motsMolo et Tricia : Troublante, provocante, touchante.

parages est un organisme à but non lucratif dont la mission est la création, la production et la promotion d’initiatives culturelles dans les domaines de la littérature, du théâtre et des arts médiatiques.

La nécessité de mettre sur pied un tel organisme s’est imposée d’elle-même. Pour un groupe d’artistes de Rivière-du-Loup qui souhaitaient se doter d’un véhicule en mesure de supporter leurs initiatives culturelles, c’était une évidence. Plusieurs projets indépendants ne jouissent pas de la reconnaissance politique que peut avoir un organisme dûment constitué et des avantages en découlant. C’est pourquoi sous l’aile de Sparages se sont regroupés le Cabaret Kerouac, Lire au loup, le Loup de Cambronne et la cellule Kino de Rivière-du-Loup.

Sparages tend à vouloir s’impliquer activement dans la communauté culturelle de la région en chapeautant des projets pouvant s’inscrire dans le cadre de sa mission, en fournissant un support organisationnel et, lorsque possible, financier.

Si vous souhaitez soutenir Sparages et être informé de ses activités, vous êtes invités à devenir membre. L’achat d’une carte de membre, au coût de 5 $, peut se faire par l’entremise des membres du conseil d’administration en communiquant avec eux par courriel à [email protected]. Vous pouvez également joindre notre page Facebook.

Qu'ESt CE QuE SParagES?i

« trouBlant, provocant et touchant. »

membres-fondateurs de sparages (de gauche à droite) : olivier martin, mélanie langlais,marc-olivier Dugas-pelletier, marie-hélène harvey, Benoit ouellet et émile-olivier Desgens.

photo par Émile-Olivier Desgens

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Éric Dupont,maître de chantier

Par Hubert Cotton, photos de Patric Nadeau, retranscription par Pascale St-Amand

À sa parution, l’année dernière, La Fiancée américaine a beaucoup fait parler d’elle. On sait que ce personnage est la mère de Cheval Lamontagne et la Madeleine générationnelle obligée. Elle est la fondation de cette saga rocambolesque. Mais ce qui m’intéressait, ici, au-delà de l’intrigue, c’était de connaître le chantier d’Éric Dupont, l’échafaudage derrière les 557 pages de son roman.

Hubert Cotton  : Quelles œuvres littéraires vous ont directement inspiré pour l’écriture de La fiancée américaine? Y a-t-il des œuvres sur lesquelles vous vous êtes basé, ou c’est un ensemble?

Éric Dupont  : Si je pouvais inclure des opéras, je dirais ceux de Puccini tels que Tosca et Madame Butterfly. Du côté des romans, je dirais la collection de John Irving. Ce procédé qu’a John Irving de créer une série d’événements, disons par exemple en 1949, pour ensuite faire une grande ellipse où les personnages quittent le premier lieu et n’y reviennent que des années plus tard, je l’aime beaucoup, je trouve qu’il est payant pour le lecteur! Je me suis aussi inspiré du roman Pélagie-la-Charrette d’Antonine Maillet, ou encore de toutes les Chroniques du Plateau Mont-Royal de Michel Tremblay.

H. C. : Comment avez-vous réussi à vous retrouver dans toutes les parenthèses, anecdotes et digressions narratives temporelles?

É. D.  : J’avais des plans bien sûr! De grandes feuilles de papier minces gommées sur mes murs et remplies de flèches, des cartes géographiques; j’ai aussi une bonne mémoire! Plusieurs de mes personnages avaient des documents propres à eux, que j’appelle mes bibles, des descriptions précises de qui ils sont afin de m’y retrouver. La description de Solange Bérubé, par exemple, compte 5 pages dans lesquelles j’ai écrit son signe astrologique, ce qu’elle aime manger, comment elle réagit lorsqu’elle va dans les magasins, qu’est-ce qu’elle achète, est-ce qu’elle veut y aller, etc. En amont de l’écriture du roman, il y avait déjà plusieurs feuilles de noircies, des

recherches effectuées afin de faire vivre les personnages. Ensuite, pour tout ce qui est des détails historiques tels que la fuite de Königsberg, ce ne sont pas mes notes à moi, mais bien celles des historiens. J’avais des retranscriptions, des verbatims d’entretiens avec des survivants et, surtout, des références de gens qui ont habité ici dans la paroisse, dont ma mère.

H. C.  : Est-ce que l’écriture a été faite en divers feuillets? Est-ce que c’est plusieurs livres en un?

É. D.  : Ce qui est arrivé, pour vous dire la vérité, c’est que l’ordre dans lequel vous voyez les chapitres aujourd’hui n’est pas l’ordre initial. C’est une amélioration éditoriale, je dirais. Au départ, le livre commençait le 31 décembre 1999 en après-midi, au moment où on trouve Madeleine Lamontagne évanouie dans son bureau au sommet de la Tour Lamontagne à Montréal. On l’amène alors à l’Hôpital juif et, au moment où elle se réveille, elle demande à Solange de la conduire à New York en voiture. Bien sûr, Solange lui répond qu’elle est folle, puisque c’est le jour de l’An, que c’est impossible, qu’il fait froid et que c’est

« c’est un peu un reflet de mon esprit, c’est une sorte d’obsession des détails

qui ne sont pas importants. »

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l’an 2000 en plus, mais Madeleine insiste et elles finissent par partir.

Dans le récit initial, après avoir passé la frontière, elles se perdaient sur les routes de l’état de New York et, en cherchant leur chemin, elles arrivaient à Potsdam, un endroit qui existe vraiment dans l’état de New York. À ce moment, j’arrivais au bout de l’enfance de Madeleine, et la narration se transportait à Berlin et les lettres des frères commençaient. C’était extrêmement complexe, puisqu’après un bout à Berlin, on retournait à Potsdam NY, où Solange et Madeleine retrouvaient leur chemin jusqu’à Rome NY et on sautait à la réponse de Michel à Gabriel. La structure était beaucoup plus complexe, artificielle, je dirais même prétentieuse et trop difficile à suivre, il y avait tout un « road trip » pour Solange et Madeleine. Passer de Potsdam NY à Potsdam Berlin, c’était gratuit pour mener à la confusion, même si je trouvais ça génial. Mélanie Vincet, mon éditrice, et moi, avons discuté et à un moment donné, elle a pris mes feuilles, il y en avait 1000, et elle m’a dit « ton roman commence

ici, il ne commence pas le 31 décembre. » De plus, en présentant Madeleine au sommet de sa gloire, comme une espèce de Thatcher québécoise intraitable, j’avais un personnage principal trop détestable pour que les gens adhèrent au livre selon la maison d’édition. Petite, elle n’est déjà pas adorable, mais on arrive à vivre avec, elle est inoffensive, puisqu’elle est si jeune et c’est plus intéressant de la voir grandir que d’expliquer pourquoi elle est comme ça!

H. C. : Tous les détails qu’on retrouve dans le livre, comme les nombreux prénoms, les dates de naissance, et le fait que Marie a subi de l’inceste étant jeune, est-ce un souci de vraisemblance par rapport à des histoires familiales découvertes dans vos recherches ou si c’est pour n’épargner aucun personnage?

É. D. : Non, non! Ce n’est pas une question de vraisemblance, c’est plus pour respecter le ton et la couleur du récit que m’a livré le conteur. Il faut que les détails soient presque photographiques. Par exemple, pour les épis de blé d’inde, c’est que les conteurs

vous donnent ces détails qui viennent vous faire comprendre ou vous donner une hyperbole : exagérer pour faire comprendre une situation! D’ailleurs, vous n’êtes pas le premier à me dire que je rentre beaucoup dans les détails tels que les dates de naissance et les descriptions de chaussures; ce sont des détails photographiques. C’est un peu un reflet de mon esprit, c’est une sorte d’obsession des détails qui ne sont pas importants. Je me souviens des détails insignifiants qui ne sont pas importants, mais qui peuvent avoir un aspect important pour donner une couleur au texte. C’est ma voix littéraire. C’est peut-être une déformation professionnelle de mon métier de traducteur de rendre fidèlement la traduction par le mot juste, j’ai peut-être transposé ça dans mon écriture.

H. C. : Si Flaubert a dit « Madame Bovary, c’est moi », qui êtes-vous dans La fiancée américaine?

É. D. : Je suis à peu près tous les personnages; ils ont tous un reflet de ma personne. C’est sûr et certain que le cheminement de Gabriel, de Montréal à Toronto jusqu’en Allemagne, est mon propre cheminement. Tous les défauts et qualités de mes personnages, je les ai à un certain degré, surtout ceux de Michel, complètement irrationnel dans les propos qu’il tient sur sa mère par exemple, ou qui ne se rend pas compte de certaines choses. Tous les personnages sont une potentialité de ma personne, sauf peut-être Solange Bérubé, qui est complètement extérieure à moi et qui, en fait, est mon personnage préféré dans le roman.

H. C. : D’ailleurs, elle ne vous a pas surpris un peu par sa vigueur?

É. D.  : Moi, mon but, c’était de présenter Madeleine Lamontagne sans qu’on ne l’ait jamais en face, de toujours aborder ce personnage en étant autour. C’est une fantaisie d’auteur! Donc, ce qu’on apprend sur elle, ce sont ses fils qui le racontent, ou encore on la rencontre par le biais de Solange. Ce faisant, Solange est devenue un personnage très intéressant, très important et pour laquelle j’ai développé beaucoup de pitié et de tendresse, puisqu’elle vivait dans un milieu dur et j’ai dû la mettre de côté, car elle se sauvait avec le livre! Elle devenait trop importante. J’ai même dû couper un chapitre en entier, car c’était trop concentré sur elle. J’ai beaucoup d’affection pour Solange!

H. C.  : Avez-vous eu peur, justement, que Solange s’en allant, l’échafaudage s’écroule? Ce livre a tellement de souffle qu’après réflexion, avez-vous eu peur de ne pas être capable d’y arriver?

É. D.  : Oui, ce fut une préoccupation constante. Mais j’ai trouvé des moyens pour rendre le récit cohérent et pour trouver des points d’ancrage à tous les niveaux, que ce soit au niveau du vocabulaire, de l’intrigue, du ton ou de l’histoire. En cherchant Tosca pour fédérer tous les récits, en trouvant un ciment pour tenir toutes les histoires, c’est comme ça que je pense y être arrivé. Mon éditrice me rappelait sans cesse de raconter le récit dans l’ordre chronologique pour mieux le comprendre.

H. C. : Comment recevez-vous les prix qui viennent avec le succès de votre roman?

É. D.  : Les prix apportent les bourses qui viennent avec! (rires) Sérieux, nous sommes très fiers de tous les prix que nous recevons. Je parle au nous parce qu’il s’agit de moi et de la maison d’édition Marchand de feuilles.Gilbert Caillère et Mélanie Vincelette ont effectué un grand travail d’édition et de promotion sur ce roman. Chaque fois que nous recevons un prix, je parle au nous, car c’est un travail à trois que nous avons fait durant 10 ans. Dans le cas de certains prix, comme le Prix du Libraire, je m’amuse à penser qu’on me le remet pour la somme des travaux! Nous sommes toujours contents de gagner un prix et même d’être en lice!

H. C. : Ça fait 10 ans que vous travaillez sur ce roman. Quand l’avez-vous fini exactement? Est-ce que la sortie a été rapide?

É. D. : Oui, ça s’est passé super vite! J’ai fini de l’écrire durant le printemps rouge (érable), au son des hélicoptères en haut de mon appartement sur le plateau et au rythme des casseroles. Entre deux manifestations de nuit, moi j’écrivais La fiancée américaine! Je rentrais chez moi à 2 h du matin complètement traumatisé. Nous voulions publier en octobre, donc nous avons mis les bouchées doubles, les modifications se sont faites en mai, des journées de 18 h sans nuit ni jour! Les dernières corrections en juillet, j’ai terminé à la fin juillet 2012 et le livre a paru le 12 octobre. C’est en soi un tour de force de Mélanie!

H. C. : Il y a eu un débat dernièrement sur le prix des livres, sur le prix unique, ça vous intéresse beaucoup…

É. D.  : De ce que je comprends, c’est qu’il semble y avoir des inégalités dans la marchandisation du livre, c’est-à-dire que certains joueurs sont capables de casser le prix d’une manière incroyable. Par exemple chez Costco, la fiancée coûte 25 $ et dans une librairie comme la Librairie du Portage c’est 35,99 $. C’est souffler la concurrence quand ils font ça. [...] Je me rends compte qu’il y a un déséquilibre et j’ai beaucoup de peine pour eux. Quand les libraires sont plus petits, je les aime bien, car ils connaissent mieux leur inventaire.

Quand Costco ou Walmart décident de vendre un best-seller, sur quoi se basent-ils pour le choisir? Ils se fient aux chiffres de Renaud Bray ou de Archambault, donc ils profitent indirectement du travail de commercialisation des librairies et des diffuseurs. Les grandes surfaces volent des ventes faciles aux libraires et, s’ils veulent

continuer d’offrir des services de librairie, ce à quoi je ne m’oppose pas, ils devraient offrir de vrais services, pas seulement des piles de livres entre les papayes et les pavés de saumon. Nous, les auteurs, sommes déchirés, parce que si Costco vend 15 000 ou 20 000 copies de nos éditions, je ne peux pas être contre. Je ne sais plus trop quoi dire! Les libraires sont des amis, ils font vivre une partie de notre culture et de les voir disparaître sans qu’on puisse faire quoi que ce soit, ça me fait de la peine! La question n’est pas encore réglée, ils sont en consultation.

H. C. : Est-ce qu’il y aura une version de poche de La fiancée américaine?

É. D. : Non, ce n’est pas prévu.

H. C. : Et, pour le film, est-ce que ça s’en vient?

É. D.  : C’est encore en réflexion, nous travaillons présentement sur une version en France et, ensuite, nous nous pencherons sur une version cinéma. Nous attendons une offre intéressante par une équipe qui aura les moyens de produire quelque chose de qualité. Vous savez, quand quelqu’un achète une option de scénario, il nous demande l’exclusivité pour 2 ans. Ensuite, il présente un scénario et ils doivent ensuite trouver le financement. Si c’est un projet qui est exclusivement au Québec, je ne suis pas sûr que le financement sera là… ils doivent quand même faire couler un bateau! Pas que je les sous-estime, ce sont des gens de qualité qui nous ont approchés, mais si nous avons du succès en Europe, ce sera plus facile de donner de l’envergure au projet.

Dans mes rêves les plus fous, c’est Jean-Pierre Jeunet qui ferait ce film-là. Celui qui a fait Delicatessen, Un long dimanche de fiançailles, ce serait un rêve!

« quand costco ou Walmart décident de vendre un best-seller, sur quoi se

basent-ils pour le choisir? »

La Rumeur du Loup, édition 59 - octobre 201310 11

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saint-éloi le pays du WeZo

Par Pénélope Mallard

Blogue ou page Facebook, le WeZo a pignon sur le Web. Sa résidence secondaire? L’atelier-galerie de Danielle Samson, à Saint-Éloi, entre L’Isle-Verte et Trois-Pistoles.

u commencement, il y a un pari. En 2008, Roger Dumont, gosseux patenté de Saint-Arsène, met au défi Danielle Samson, son amie peintre et pastelliste, de sculpter un objet naïf qui le ferait rire. Si elle réussit, il lui offre sa première hache. Il n’en faut pas plus pour que, dans un heureux mélange d’humour et d’imagination, l’artiste accouche d’un crocodile-crayons de couleur aux dents qui dessinent. Du même coup, Danielle Samson devient Madame WeZo, remporte sa première hache et signe l’acte de naissance d’une génération de créatures flamboyantes « 100 % billot ».

« Ce n’est plus la fonction qui crée l’organe, mais l’inverse! »

Bien sûr, chaque WeZo est une création unique aux branches peintes à la main et agencées avec maestria. Et chacun d’entre eux a sa propre personnalité.

Un exemple? « Néron fait partie de la famille des alouettes allumettes. Celles-ci survolent les cours arrières pour allumer les barbecues. Les alouettes allumettes seraient en ce moment en pleine migration au-dessus de la Californie (ce qui expliquerait les feux de forêt), car lorsqu’elles s’accouplent, ça fait des étincelles! »

Sur le blogue WeZo-WeZo, Néron a pour voisins, entre autres, le WeZo Béko, distributeur de câlins et machine à bisous, Betov, oiseau mélomane et le Voisinus Épius, oiseau à deux faces qui fait partie de la famille des Tchéqueux. Son habitat naturel? La fenêtre. Son chant? Tâtuvu, tâtuvu.

« Ce sont les propriétaires de WeZo qui doivent leur trouver un nom s’ils veulent participer à une œuvre collective : le Guide-des-nouveaux-oiseaux-du-Québec-pour-ornithologues-allumés », explique Danielle Samson. Selon la morphologie de leur

volatile, les acquéreurs inventent un nom, un chant, des mœurs. Et hop, le tour est joué. Un WeZo est né.

La population des WeZo ne cesse de croître et les pages du blogue se multiplient. Plus de 1 000 spécimens voyagent au Québec ou migrent en Europe et aux États-Unis. Depuis peu, ils voltigent aussi sur le traversier entre Trois-Pistoles et Les Escoumins, défraient la chronique locale et nationale, courent les expositions et s’affichent au musée.

Résultat : une augmentation du nombre de visiteurs curieux de culture et passionnés d’art populaire à Saint-Éloi et dans le Bas-Saint-Laurent.

« Les WeZo n’ont qu’un but : être ludiques, car ce sont des porte-bonheur »

La démarche? « Partir de rien et modifier le tout », poursuit Danielle Samson. Mais attention. « Il y a l’art et la manière de transformer les choses », précise-t-elle. Madame WeZo se laisse inspirer par la nature et repère d’un seul coup d’œil une paire de talons hauts (certaines WeZo sont très coquettes) ou un bec irrésistible dans une branche en apparence anodine. Bien entendu, il ne faut pas oublier un dernier ingrédient indispensable : un brin d’humour.

LE TOUR DU JARDIN

Ama l’Amérindienne, déesse de l’eau dont la chevelure se transforme en rivière, nous accueille dans le jardin de Madame WeZo. L’endroit est peuplé de créatures taillées à la tronçonneuse avec une prodigieuse délicatesse. En effet, Danielle Samson gosse également à la scie mécanique : sorcière aux cheveux rouges, elfe-siffleur qui attire les WeZo, Ursula, l’ourse, qui veille à l’entrée de l’atelier, Méduse de Grand-Métis, gargouilles… une visite s’impose. Vous y verrez aussi l’Ange de la montagne, qui a quitté la route de la Station et l’un des plus beaux points de vue de Saint-Éloi sur le fleuve après avoir été vandalisé à plusieurs reprises. Et qui sait, peut-être aurez-vous la chance d’y croiser le Petit Chaperon rouge.

Pour en savoir plus :Les WeZo : wezo-wezo.blogspot.caSaint-Éloi : www.municipalite-st-eloi.com, section Tourisme/Artistes et artisansAtelier-Galerie, Cabane à WeZo, 340, rue Principale Est, Saint-Éloi, 418 898-2478, « sur rendez-vous ou au hasard »

Le rendez-vous du collectionneur, 123, rue Saint-Paul, Québec, 418 692-3099

« il ne faut pas ouBlier un

Dernier ingréDient inDispensaBle : un Brin D’humour. »

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La Rumeur du Loup, édition 59 - octobre 201312 13

Page 8: Rumeur du Loup octobre 2013

Les Phares

Par Ode Morin

C’est un élément si important de notre paysage, il a façonné notre occupation du territoire et influence encore aujourd’hui notre vie. C’est aussi la raison pour laquelle j’ai choisi la région. Il est si présent que je l’oublie parfois, mais lorsque j’en suis loin, je m’en ennuie. Sa splendeur a inspiré de nombreux poètes, photographes, cinéastes et peintres dont l’artiste Isabelle Murray. Elle nous offre à la Maison de la culture de Rivière-du-Loup, une exposition qui rend hommage au fleuve Saint-Laurent.

riginaire du Saguenay, elle a adopté le Bas-Saint-Laurent. Elle a choisi de peindre le fleuve, car c’est ce qui l’a marquée le plus en arrivant ici. C’est aussi parce qu’elle est touchée par la fragilité de ce précieux écosystème. Depuis qu’elle est enfant, elle aime peindre et dessiner. Ce n’est donc pas étonnant qu’elle ait choisi d’étudier en graphisme. Elle peint, car c’est un moment où le temps n’existe plus, parce qu’elle aime cela. Pour réaliser ses toiles, tout d’abord elle les visualise, cherche les harmonies de couleurs, fait ses croquis et laisse place à un peu de hasard. Elle aime peindre de grands formats et se sentir imprégnée par l’ambiance que la toile dégage.

Dans l’expositioon Les Phares, le Saint-Laurent est présenté sous toutes ses couleurs, atmosphères et saisons. Chaque toile est un moment spécial. La thématique champêtre contraste avec les couleurs vives et les compositions géométriques. Dans un langage graphique et moderne

accompagné d’effets sonores, on plonge dans l’univers du Saint-Laurent. Isabelle nous présente son interprétation de moments passés à proximité du fleuve ainsi que des époques et des activités

de cet affluent. Ses toiles racontent des histoires  : celle du pont de glace de L’Isle-Verte, du chemin emprunté par les Amérindiens, d’un bel après-midi amical accompagné de rosée, d’un coin idyllique,

« les phares est une expérience visuelle et acoustique. comme un phare, chaque toile émet

sa propre signature sonore et visuelle. »

O

La Rumeur du Loup, édition 59 - octobre 201314 15

d’une petite plage perdue etc. Les Phares est une expérience visuelle et acoustique. Comme un phare, chaque toile émet sa propre signature sonore et visuelle. Un haut-parleur accompagne chacune des toiles en fonction de sa personnalité. L’aspect sonore est le résultat d’une collaboration spéciale avec le musicien et compositeur Jimmy Rouleau.

Isabelle a déjà participé a de nombreux projets dont l’exposition d’art collectif Écarlate : O-delà du rose et elle a réalisé plusieurs commandes, entre autres pour le restaurant L’Espadon et le Mirador de l’Auberge de la Pointe. Ses techniques sont mixtes : acrylique, époxy, spatules, projection, et elle se permet d’expérimenter. Je suis curieuse

de suivre le parcours d’Isabelle Murray. La Maison de la culture nous offre la chance de découvrir cette jeune artiste. Vous avez jusqu’au 10 novembre 2013 pour visiter l’exposition.

Isabelle Murray et son copain Jimmy Rouleau

Page 9: Rumeur du Loup octobre 2013

’auteur a rapidement mis fin à l’épisode en s’excusant: «Je tiens à dire que la chanson « Fermont » est une chanson d’amour (…) Je suis sincèrement désolé si le propos de la chanson a pu offenser quelques personnes, ce n’était évidemment pas mon but en l’écrivant ».

L’amour, c’est pas pour les peureux

La force de Vallières a toujours été de parler d’amour avec simplicité sans pour autant trop tomber dans la facilité. Cet album ne fait pas exception. L’amour domine presque toutes les chansons, même si on n’en retrouve aucune de la trempe de son célèbre « On va s’aimer encore ». Les autres thématiques fétiches de l’auteur (le temps qui passe, l’espoir, la solidarité humaine) ne sont pas mises de côté. J’ai d’ailleurs un faible pour « Pas à vendre », l’une des seules chansons de l’album où l’on ne fait pas mention de l’amour.

Asbestos et Lili

Allant de pair avec l’amour, la famille occupe une place importante dans la vie du chanteur. Sa fille aînée, Lili-Rose, se voit d’ailleurs

accorder une charmante chanson, en plus de figurer sur la pochette. Il s’est également inspiré de la vie de son grand-père (telle que racontée par sa grand-mère) pour écrire une chanson sur la grève d’Asbestos.

Pas à vendre

L’une des particularités les plus intéressantes de l’album est le choix d’inclure quelques vers de poètes dans sa propre prose. À titre d’exemple, un couplet de Lili est formé d’un extrait du Calepin d’un flâneur de Félix Leclerc. Je dois dire que le mélange est des plus réussi.

Globalement, malgré quelques rimes faciles, l’auteur continue de peaufiner ses textes sans

trop se soucier d’être commercial. Il affirme d’ailleurs dans le livret du disque : « J’essaie de m’en faire un peu moins avec la destination maintenant. Je me fie aux pulsions de mon cœur et j’avance (…) dans une page en me disant que je saurai bien assez tôt où tout cela va me mener ».

La chanson de la dernière chance

En somme, tous les ingrédients qui font un album de Vallières s’y retrouvent : un mélange de rock, de pop et de folk, des textes poétiques, une musique enveloppante et une cohérence dans le choix de chansons. Néanmoins, je ne retrouve pas ici l’équilibre sucré (chansonnettes rythmées) et salé (chansons d’amour douces) que j’adorais des précédents albums. Je n’ai pas vraiment eu de surprises ou de coups de cœur.

Bref, si vous êtes déjà un fan, vous devriez l’aimer encore (excusez-la!). Par contre, si vous désirez découvrir l’artiste, je vous suggère de commencer plutôt avec son précédent opus, Le Monde Tourne Fort.

Fabriquer l’aube de Vincent Vallierescritique de l’album

Par Geneviève Malenfant-Robichaud

Le lancement du 6e album de l’auteur-compositeur-interprète Vincent Vallières s’est ouvert sur la controverse. Lancée pour faire la promotion de l’album, la chanson « Fermont » a créé l’émoi auprès des citoyens de ladite ville en raison de ce passage : « J’espère que notre amour/Sera jamais comme ces villes fantômes/Abandonnées au nord à l’ombre/Comme tant de promesses oubliées ».

« ...,l’auteur continue De peaufiner ses textes

sans trop se soucier D’être commercial. »

madame B : chronique de bibliothèque

Évadez-vousen bibliotheque

Par Sylvie Michaud

La 15e édition de la Semaine des bibliothèques publiques du Québec se tiendra cette année sous le thème « À chacun son évasion! » et se déroulera du 19 au 26 octobre. La bibliothèque Françoise-Bédard de Rivière-du-Loup invite les familles à participer en grand nombre en venant s’évader l’instant de quelques livres et en participant aux nombreuses activités qui stimuleront leur imagination!

Voici nos activités :

Concours de photos « À chacun son évasion » :Les photos des participants seront affichées en bibliothèque du 1er au 18 octobre afin que le public vote pour sa photo favorite. La photo gagnante sera nommée le 19 octobre afin de souligner l’ouverture de la Semaine.

Du vendredi 18 octobre, de midi à 20 h, au samedi 19 octobre, de 10 h à 16 h :Vente de livres usagés. Venez faire de bonnes affaires au 2ème étage de la Maison de la Culture au 67 rue du Rocher.

Mercredi 23 octobre à 19 h :

Conférence sur les filles du roi avec Marie-Lyne Trépanier, auteure de Fille de roi, fille du roi.

Jeudi 24 octobre à 1 8h 30 :

Atelier pratique sur le prêt de livres numériques à la bibliothèque. Amenez votre appareil (liseuse, tablette...). Par Sylvie Michaud et Annie Rodrigue.

Samedi 26 octobre :

De 10 h à 16 h : la bibliothèque ouvre un nouveau concours de signet afin de produire deux nouveaux exemplaires de signets qui seront remis aux usagers de la bibliothèque. Venez chercher votre feuille vierge et tentez la chance de faire tenir la page de plusieurs livres louperivois!

La bibliothèque vous sort en famille

En-dehors de ces nombreuses activités, votre bibliothèque est toujours prête à recevoir chaque membre de la famille. Chacun y trouvera ce qui lui convient : un livre numérique, une revue, un CD ou un DVD, une partition musicale, un livre audio, un guide de voyage, une bande dessinée, un livre de princesses ou de pirates!

Pour plus de détails sur la 15e Semaine des bibliothèques publiques du Québec, visitez le site www.semainedesbibliotheques.ca

« une BiBliothèque est un hôpital pour l’esprit. »

-anonyme

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La Rumeur du Loup, édition 59 - octobre 201316 17

Page 10: Rumeur du Loup octobre 2013

La Rumeur du Loup tient à remercier Gratien Fournier, co-proprié-taire de Dumoulin, pour son implication dans la vie culturelle de Rivière-du-Loup. Nous n’avons qu’à penser à Patrimoine en spectacle.

La Rumeur du Loup, édition 59 - octobre 201318 19

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Page 11: Rumeur du Loup octobre 2013

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Amélie Dionne Candidate à la mairie de Rivière-du-Loup

facebook.com/Dionne.Amelie twitter.com/AmelieDionne

Payé et autorisé par Mélanie Côté, agente officielle.

• QUALITÉ DE VIE CITOYENNE

• GESTION DES RESSOURCES EN FONCTION DU BIEN COMMUN

• LEADERSHIP RESPONSABLE AU SERVICE DE LA POPULATION

L’humain comme première priorité!

PUBLIREPORTAGE

Le Cégep de Rivière-du-Loup a une expérience de plus de 40 ans dans le domaine des arts et sa notoriété est reconnue dans ce secteur. Étudier en arts, c’est se plonger dans une ambiance créative en compagnie de près de 250 étudiants en arts et près de 30 enseignants aux compétences diversifiées. Le Département des arts compte en effet sur l’expertise d’enseignants professionnels dans leur domaine. Les étudiants ont la possibilité de travailler dans des locaux spécialisés et équipés de matériel de pointe. Ils ont à leur disposition des équipements et des installations de niveau professionnel : salles d’ordinateurs, régie vidéo, studio de télévision, centre d’expérimentation en traitement de l’image, salle de photographie, salles d’exposition, ateliers de moulage, de bois et de métal.

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Le nouveau programme

du Cégep de Rivière-du-Loupdonne accès à plus de

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LES MAINS GAUCHESateliers d’exploration artistique

Par Andrée Forget, artiste accompagnatrice

Créer et se créer dans la convivialité créatice.Advenir à soi

À l’heure actuelle, l’art, tel que médiatisé, semble tout à la fois attrayant, mais parfois inaccessible à la moyenne des gens. Pourquoi cette apparence d’inaccessibilité alors que, selon plusieurs philosophes, éducateurs et chercheurs de renom, l’art serait en quelque sorte partie prenante de la nature humaine? C’est dire que tous, à condition toutefois d’en ressentir l’attrait, nous aurions cette capacité de nous exprimer en toute liberté par la voie naturelle de l’art. À cet égard, depuis plusieurs années que j’offre mes ateliers, je constate que l’exploration artistique est accessible et que tous arrivent à produire des œuvres esthétiques riches et vibrantes, et ce, dans le plaisir et la simplicité.

Désir d’art

Chez beaucoup de gens qui ne se considèrent pas eux-mêmes « doués pour les arts », un intense désir de créer est pourtant très présent. Ils portent un besoin de faire sens, mais aussi, ils cherchent le moyen de communiquer quelque chose d’eux-mêmes et de l’exprimer de manière concrète. L’art appelle en nous, organiquement, viscéralement, comme une espèce d’urgence qui attise notre feu intérieur. La sensibilité à l’irrationnel s’aiguise et on en vient à pressentir un sens plus vaste, plus global, bien au-delà de ce que donne à voir la rationalité seule. Ainsi, par l’art, il est possible d’unifier notre être-au-monde à partir d’enjeux signifiants.

Le faire l’art ensemble

La convivialité créatrice est une praxis

artistique que je l’ai élaborée au fil des années. Je la présente comme une synergie féconde engendrée par l’acte créatif vécu en réciprocité. Dans un tel contexte, tout est mis en œuvre afin que l’expérience artistique de l’un puisse enrichir celle de l’autre. Ainsi, par l’expérience de l’art, à travers la singularité des expériences, les participants se voient aussi conviés à devenir à la fois créateurs et créateurs d’eux-mêmes. Dans ce tous capable, dans ce dépassement de soi dans l’acte créatif, l’expérience de l’art, au lieu de signifier l’enfermement dans nos propres sentiments et sensations, signifie plutôt un commerce actif et alerte avec le monde. En regard de cela, la convivialité créatrice est une approche novatrice et évolutive. Elle répond à ce besoin individuel essentiel qu’est le désir d’art, mais aussi à un besoin social croissant, et non moins essentiel, qui tendrait vers l’émergence de nouveaux modèles d’échanges conviviaux qui soient créatifs et signifiants.

Libérer le geste créateur

Les exercices sont conçus de manière à libérer le geste créateur afin que chacun puisse exprimer sa singularité de façon vibrante et authentique. L’acte artistique n’est basé ni sur la performance, ni sur la technique, ni sur les résultats, mais bien plutôt sur le processus. Et pour mener à bien ce processus, c’est une attitude d’ouverture, de non-jugement et de lâcher prise qui y est prônée. En fait, il ne s’agit pas d’essayer de « faire beau », mais simplement de « faire » spontanément, et le beau en découle.

Le koan pictural

J’ai qualifié de koan pictural les productions réalisées dans certains des ateliers,

m’inspirant en cela de la fonction du koan traditionnel japonais, qui réfère à un énoncé énigmatique ou paradoxal ne sollicitant pas la logique ordinaire. Ce genre d’œuvre permet le déploiement du regard intérieur. En fait, il s’agit de réalisations artistiques de petits formats qui contiennent une grande dose de vitalité et de spontanéité. Elles sont ouvertes, multiples et parentes, et se présentent le plus souvent en polyptyque.

Les Mains Gauches

Outre les différents ateliers d’écriture exploratoire et les ateliers du samedi, Les Mains Gauches propose deux séries d’exploration artistique distinctes, chacune consistant en un processus d’au moins 8 rencontres hebdomadaires de 3 heures : la première vise à explorer les bases du langage plastique (non figuratif ou abstrait) et la deuxième est un processus d’autoportrait. Le nombre de participants varie entre 6 et 10. Jusqu’à maintenant, les ateliers sont offerts en contexte populaire pour une clientèle adulte provenant de tous les milieux. Les rencontres ont lieu au Centre d’art de Kamouraska, mais les ateliers se déplacent également sur demande ou invitation.

Pour informations, veuillez rejoindre Andrée Forget au 418 894-1120 ou à l’adresse courriel suivante : [email protected]

Page 12: Rumeur du Loup octobre 2013

La Rumeur du Loup, édition 59 - octobre 201322 23

noel chez nous à riviere-du-loup

10 ans de magie!Par un lutin poilu du père Noël

La prochaine édition de Noël Chez Nous à Rivière-du-Loup, présentée par Loto-Québec, aura lieu les 6, 7, 8, 9 et 10 novembre 2013. Une foule d’activités vous y attendent : défilé de nuit, marché de Noël, feux d’artifice, croisière de Noël, brunch, animations, spectacles, ateliers diversifiés et tirages alléchants!

10 ans de magie

Noël Chez Nous à Rivière-du-Loup est un événement touristique festif incontournable au Québec bien connu de la population de Rivière-du-Loup. C’est également un événement rassembleur à lequel tous et toutes peuvent participer. Une grande partie des activités inscrites à la programmation sont gratuites. Les « Lutins », membres du comité organisateur, souhaitent pour ce 10e anniversaire des festivités hautes en couleurs, lumières et fééries. La thématique choisie, « 10 ans de magie », se veut à elle seule évocatrice du caractère souhaité pour cette édition spéciale. Les activités choisies seront toutes empreintes d’un caractère familial. Les artistes sélectionnés pour offrir des prestations sur la scène, au chapiteau, sont tous des gens d’ici, c’est-à-dire de « chez-nous ». Pour le plaisir du plus grand nombre, l’activité « Les Grands Feux de Noël BML » sera présentée plus tôt, soit à 21 h, samedi le 9 novembre 2013, pour diminuer le temps d’attente après le Défilé de Noël.

Le Marché de Noël

Noël est un moment magique! Les enfants l’espèrent avec impatience… Les grands le préparent minutieusement… longtemps d’avance… Le Marché de Noël Rivière-du-Loup Toyota est un temps privilégié, avant la cohue des Fêtes, dans une période où on a encore le temps de respirer, pour choisir tranquillement des cadeaux pour ceux qu’on aime et aussi… pour se faire plaisir!

Dans le Marché de Noël Rivière-du-Loup Toyota, vous trouverez des cadeaux pour tous les goûts : de beaux bijoux, des

vêtements doux, des p’tits riens accrocheurs, des produits lumineux, des douceurs pour le palais, des p’tits boires qui réchauffent le cœur, des soins doux pour la peau et bien plus encore!

Les 100 premiers visiteurs de chacune des journées recevront un sac de magasinage aux couleurs de Noël Chez Nous à Rivière-du-Loup. Cinquante-cinq exposants vous y attendent avec des produits à découvrir!

Appui à un organisme sans but lucratif

L’équipe du Marché de Noël Rivière-du-Loup Toyota a décidé d’appuyer chaque année un organisme sans but lucratif de la région. Cette année, c’est la Fondation de la santé de Rivière-du-Loup. Les sommes reçues contribueront à un don dédié pour les maladies rénales. Chaque année, le Marché de Noël de Rivière-du-Loup Toyota se fait un devoir d’accueillir un organisme de la région et de le faire découvrir à tous les visiteurs.

Le défilé

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vous unique au Québec! Au Défilé de Noël Desjardins, le samedi 9 novembre 2013 à compter de 19 h… la magie s’installe!

Les lampadaires des rues du centre-ville de Rivière-du-Loup, Capitale de Noël, s’illuminent pour laisser place sur une distance de 3,7 kilomètres au fantastique Défilé de Noël Desjardins. Une ribambelle de chars allégoriques et de personnages animés précède joyeusement le traîneau du Père Noël. Petits et grands, ne manquez surtout pas ce rendez-vous magique!

Pour ces 10 ans de magie, un seul mot d’ordre : Amusez-vous, festoyez, célébrez, Noël Chez Nous à Rivière-du-Loup, c’est Noël pour vous.

Vous souhaitez faire plus ...

Vous pouvez vous joindre aux comités existants, notamment ceux du défilé de Noël, du marché de Noël ou simplement émettre une idée d’activité basée sur la Magie de Noël en contactant l’organisation au 418 714-NOEL (6635) ou par courriel au [email protected].

« pour ces 10 ans de magie, un seul mot

d’ordre : amusez-vous, festoyez, célébrez,

noël chez nous à rivière-du-loup,

c’est noël pour vous. »

Page 13: Rumeur du Loup octobre 2013

crédit photo: Pix Média

La Rumeur du Loup, édition 59 - octobre 201324 25

Le 27 septembre 2013, à l’initiative de la Ville de Rivière-du-Loup, les élèves et membres du personnel de l’École secondaire de Rivière-du-Loup réalisaient une mosaïque humaine de 1 300 personnes! Représentant le logo de la démarche 2050 : S’engager pour un futur stimulant, la réalisation visait à démontrer l’adhésion des jeunes à cette vision d’avenir, qui se décline ainsi et motive les choix actuels des gestionnaires et décideurs.

En 2050, Rivière-du-Loup est un modèle de développement urbain durable, associant une qualité de vie exceptionnelle, une utilisation judicieuse et optimisée des ressources, ainsi que la conservation et la mise en valeur des espaces naturels et du patrimoine dans une

communauté dynamique et reconnue pour l’engagement de toutes ses générations

Page 14: Rumeur du Loup octobre 2013

TouT sous un même Chef :Pour reCevoir en grand

Avec sa jolie salle à manger et son grand îlot rassembleur, Tout sous un même Chef a su recréer l’ambiance d’une soirée Chef à domicile dans un espace spécialement adapté pour recevoir un grand nombre de personnes. Ce qui caractérise cette salle, c’est avant tout l’atmosphère chaleureuse, propice aux échanges. Les gens s’y sentent comme à la maison puisqu’elle offre une belle intimité, mais avec tout l’espace voulu pour que les enfants puissent s’amuser. Lors des événements, vos invités sont libres d’apporter leurs propres boissons, alcoolisées ou non, et vous pouvez aussi décorer la salle à votre goût et choisir la musique d’ambiance. Tout est permis pendant votre soirée privée!

Tout sous un même Chef vous propose différents menus qui évoluent au gré des produits saisonniers. Vous pouvez opter pour des menus allant de 3 à 7 services ou bien un choix de bouchées qui peut contenir jusqu’à une dizaine de tapas dans le cas d’un cocktail dînatoire. Ces menus peuvent facilement être adaptés selon le type d’événement, vos goûts et le budget dont vous disposé.

Sur place, vos convives feront l’expérience d’être aux premières loges lors de la préparation de leur repas. Ils pourront apprendre des trucs et poser toutes leurs questions aux chefs qui se feront un plaisir de partager quelques uns de leurs secrets. De plus, si vous avez envie de vivre une soirée encore plus spéciale, il est possible d’intégrer un atelier de cuisine lors de votre réception. Vous pouvez en effet réservez une soirée privée où tout le monde met la main à la pâte durant un cours de cuisine pour ensuite s’attabler entre amis pour déguster le résultat de leur travail.

Les possibilités sont presque infinies avec Tout sous un même Chef! Si vous souhaitez vivre une soirée originale, contactez la propriétaire Cynthia Émond

qui se fera plaisir de vous proposer un événement à votre image. Avec le temps des Fêtes qui approche mine de rien, pensez réserver tôt pour célébrer sous le toit du Chef.

En plus des services de traiteur et de Chef à domicile, ainsi que des nombreux ateliers de cuisine, Tout sous un même Chef vous offre également une salle de réception conviviale pour vos événements en tout genre. Que ce soit pour une réception entre amis, un baptême, un 5 à 7 d’entreprise, un souper d’anniversaire, une conférence de presse, une réunion d’affaires, un party de famille ou de bureau, la salle peut recevoir jusqu’à 35 convives pour un repas bistro ou gastronomique et jusqu’à 60 personnes pour un cocktail dînatoire. Il est également possible d’accueillir jusqu’à 200 invités dans des salles partenaires de Tout sous un même Chef.

« Tout sous un même Chef vous propose différents menus qui évoluent au gré des produits saisonniers. »

« Sur place, vos convives feront l’expérience d’être aux premières loges lors de la préparation de leur repas. Ils pourront apprendre des trucs et poser toutes leurs questions aux chefs qui se feront un plaisir de partager quelques uns de leurs secrets. »

Par Marie-Christine Drisdell, photos par Patric Nadeau

La Rumeur du Loup, édition 59 - octobre 201326 27

Page 15: Rumeur du Loup octobre 2013

là que ça devient inquiétant, dit M. Roberge. Les gens assument que le moteur donne la vérité froide et objective. C’est délirant! En fait, plus un site est populaire, plus il a de chances de se retrouver en haut de page des résultats. La vérité est définie par l’occurrence (occasion non prévue) ce qui est bien étrange. (…) Tout est googlé aujourd’hui. Toutes les strates de la connaissance sont retravaillées par ces outils numériques. Les fondements mêmes de la connaissance et donc de la société s’en trouvent affectés. » Cette abondance d’information et sa fragmentation font que « les choses deviennent du bruit. Pour s’y retrouver, pour arriver aux produits pertinents, on fait quoi? ». Selon ce sociologue, « il faut critiquer la croyance aveugle en l’objectivité de ces outils. (…) Les nouveaux rois du Web contrôlent un espace virtuel semi-public, géré par des entreprises : iTunes pour la musique, Netflix pour le film, Twitter et Facebook pour ce que c’est, etc. ».

Même si les bénéfices réels sont indéniables sur plusieurs côtés, « chacun peut fouiller dans les trésors du monde. (…) Mais, l’envers de la médaille, c’est qu’on a donné une partie du contrôle de la connaissance à des monopoles capitalistiques qui contrôlent les algorithmes. (…) Une Université rend des comptes. Pas Google », comme le souligne aussi M. Roberge. On peut aussi faire un rapprochement avec la culture de masse, où c’est justement l’occurrence qui détermine la place et la hiérarchie de bien des choses. L’occurrence définit une conjoncture liée ici à la popularité (la cote d’écoute entre autres), mais la popularité n’est pas nécessairement un critère de vérité, d’objectivité, et encore moins un principe de valeur pour une société clairvoyante.

Cette « réalité augmentée » serait-elle une réalité en trompe-l’œil..? Est-ce un progrès?

Par Michel Lagacé ?--

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Culture numériqueréalité augmentée?

Petite chronique sur les mots, groupes de mots ou expressions qui changent notre présent, et à la longue notre perception du monde.

l y a tous ces mots apparus, tout de même assez récemment, qui nomment toutes ces nouvelles activités du monde des communications, en plus de définir ces divers domaines et contextes d’applications lors de notre présence en ligne. Un signe évident que les progrès techniques, le réseautage et la robotisation de plus en plus grande de l’activité humaine est en marche. D’ailleurs, cette technologie n’est pas seulement utile au travail, elle tient les gens occupés. Elle accapare leur attention pendant les périodes où ils sont seuls, où ils n’ont rien à faire.

Rapidement, sans un frémissement, comme si rien ne s’était passé : on se retrouve dans un nouveau paradigme, les mots du monde ont changé, l’ancien monde n’existe plus. Tous les anciens instruments ont disparu, tous les vieux mots se sont éteints dans cette gamme de nouveaux bruits. Les livres sont moins lus, et avec eux disparaît une certaine idée de la civilisation. Ne reste plus que l’écran : celui de l’ordinateur, du téléviseur plus plat et plus grand, celui du téléphone intelligent, celui de la tablette, sa lumière, l’instantané et la vitesse. Dans cette vitesse des tweets, même l’homme semble perdre sa gravité et retomber lourdement toujours plus loin de son humanité.

REGARD CRITIQUE

Tous ces instruments accumulent et collectent de plus en plus d’informations. Mais ces données sont de plus en plus triviales, s’avèrent de moins en moins intelligibles ou fiables. Et toutes les combinaisons utilisées : le mélange des genres, l’immédiateté et les mots qui les désignent, introduisent des excès, des surcharges où le sens des contenus se perd dans ces connections. L’image vectorielle hyper détaillée et l’avènement du numérique, c’est devenu ce nouveau mot concept  : « réalité augmentée ».

Comme le dit Simon Tremblay-Pepin dans son livre Illusions – Petit manuel pour une critique des médias (Édition Lux, 2013) « la communication c onte mp or a i ne présente tous les aspects

d’un monde lisse et poli (…). L’espace institutionnel de discussion, le lent mouvement de la réflexion, l’attention

portée au monde qui nous entoure et à sa préservation (…) s’évanouissent dans le processus communicationnel. (…) Ce miroir aseptisé, rapide et technologique de nos écrans d’ordinateur renvoie l’image d’une société qui a remplacé le socle politique qui la fondait par la gestion d’une machine économique extérieure à elle et qui la dirige. L’apparence attrayante du monde des communications cache en fait le revers d’un monde où les humains sont superflus. »

Vision extrême? Peut-être… Mais, chose certaine, « le XXIe siècle dématérialisé et réseauté a basculé dans une culture algorithmique », comme le disait le sociologue et spécialiste de la culture numérique Jonathan Roberge, cité dans l’article « Humanités 2.0, La sociologie de algorithmes - Comment Google et consorts façonnent notre vision du monde », de Stéphane Baillargeon (Le Devoir, 20 juillet 2013).

Du domaine des mathématiques, l’algorithme est une série d’opérations qui résout un problème, un calcul donné (exemple : une recherche sur Google).

Les moteurs de recherche coproduisent la recherche et, donc, la connaissance. « C’est

« les moteurs De recherche

coproDuisent la recherche et, Donc,

la connaissance. c’est là que ça

Devient inquiétant, Dit m. roBerge. ».

I

Probablement du côté des «  facilitants  », mais peut-être moins sur bien d’autres aspects que l’on découvrira dans le déroulement des influences qu’elles induisent, à plus long terme, sur l’homme, les apprentissages et les connaissances. De toute façon, les médias et l’industrie technologique, que l’on peut rapprocher de celle du divertissement tout azimut,

et ceux qui y travaillent, ne parlent que très rarement de cette hégémonie qui perturberait le système, c’est-à-dire l’influence d’une classe dominante économiquement qui détermine dans notre société (et encore plus du côté des technologies et des médias) la direction donnée à la société.

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Amélie Dionne Candidate à la mairie de Rivière-du-Loup

facebook.com/Dionne.Amelie twitter.com/AmelieDionne

Payé et autorisé par Mélanie Côté, agente officielle.

• QUALITÉ DE VIE CITOYENNE

• GESTION DES RESSOURCES EN FONCTION DU BIEN COMMUN

• LEADERSHIP RESPONSABLE AU SERVICE DE LA POPULATION

L’humain comme première priorité!

Le Fort Ingall 1839-1973

Par Daniel Plante

|Archives|

Le Fort Ingall représente sans contredit la plus importante infrastructure touristique de la région du Témiscouata depuis près de 40 ans déjà. Ce site historique a pour objectif de faire découvrir aux visiteurs, par l’entremise d’expositions et d’animations, la vie de soldat dans un poste militaire britannique ainsi que le contexte géopolitique du milieu du XIXe siècle.

a construction remonterait à la fin des années 1830, alors que sévissait une querelle frontalière entre les états du Maine (États-Unis) et du Nouveau-Brunswick (Grande-Bretagne). Parallèlement, des négociations avaient lieu entre les belligérants dans l’espoir de définir le tracé officiel d’une frontière entre les deux territoires. Toutefois, Britanniques et Américains organisèrent par précaution des lignes de défense au cœur même de la zone de litige. Les Américains érigèrent deux postes militaires (Fort Jarvis et Fort Fairfield), alors que les Britanniques en construisirent quatre : Fort Ingall, Dégelée, Little Falls et Woodstock. La construction de telles fortifications était vitale pour les Britanniques, car ceux-ci voulaient à tout prix empêcher les

Source : FT0001 Fonds Fort Ingall, boîte # 14, dossier # 303. Le dossier # 303 renferme plusieurs textes qui retracent l’histoire du Fort Ingall. Les photographies utilisées pour cet article proviennent également du fonds Fort Ingall. Ce fonds a été traité par le Centre d’archives de la région de Rivière-du-Loup au cours de l’année 2011-2012. Les documents du fonds peuvent être consultés par la population dans les locaux du C.A.R.R.D.L. au 300 rue Saint-Pierre, Rivière-du-Loup. À noter que l’intégralité du fonds d’archives sera rapatriée au Témiscouata prochainement. La Société d’histoire et d’archéologie du Témiscouata est propriétaire des documents du fonds.

Américains de leur couper l’unique voie de communication hivernale par terre entre Halifax et Québec.

À l’époque, le Fort Ingall comptait onze bâtiments fabriqués entièrement de bois. De plus, cette forteresse de campagne était clôturée par une très haute palissade.

Bien qu’il y eut beaucoup de préparatifs de part et d’autre au cas où un conflit armé aurait éclaté, la situation, bien que tendue, n’a pas dégénéré et, en 1842, la signature du traité Ashburton réglait pour un temps le problème frontalier dans la région. Progressivement, le Fort Ingall fut abandonné après avoir été occupé par près de deux cents militaires. Selon la légende, les habitants du nouveau village de Cabano auraient pris ce qui restait des ruines du fort afin de construire leurs maisons.

Oublié pendant plusieurs décennies, le Fort Ingall refit surface au moment où des fouilles archéologiques furent entreprises en 1967. Celles-ci, exécutées à la demande de la Société historique de Cabano (aujourd’hui appelée Société d’histoire et d’archéologie du Témiscouata), permirent de retracer certains vestiges de l’établissement militaire. Par conséquent, d’autres fouilles archéologiques seront demandées et un projet de reconstruction du Fort Ingall sera mis de l’avant par des citoyens de la région. D’ailleurs, la construction du Dortoir sud débutera officiellement au mois d’août 1973.

Ainsi, les efforts déployés pour la reconstruction du Fort Ingall auront permis de faire revivre une installation militaire que le temps avait fait disparaître. Par le fait même, la nouvelle vocation du site a fait et continuera de faire découvrir à des milliers de gens une partie méconnue de notre histoire régionale.

« selon la légenDe, les haBitants Du nouveau village De caBano auraient pris ce qui restait Des ruines

Du fort afin De construire leurs maisons. »

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Je roule vers le Témiscouata; une terre d’adoption depuis des décennies où je me retrouve régulièrement pour un oui, pour un non. Le ciel est chargé d’immenses espaces de velours blanc, on se prend au jeu de souhaiter les habiter. Je m’en vais rencontrer une personne qui m’intrigue beaucoup, avec qui j’ai eu quelques contacts sporadiques et trop courts. J’ai nommé Nikole DuBois, instigatrice et fondatrice du mouvement Antidote, mouvement qui a des ramifications partout dans le monde.

a maison qu’elle habite affiche des couleurs chaudes. Je reste surprise, car bien que située à proximité d’une route que je fréquente depuis des années, je ne l’avais jamais remarquée, car des arbres formant un écran vert la soustraient au regard du passant. Une allée herbeuse donne accès à la propriété; l’on se retrouve sur un promontoire, à proximité du lac. Une grande galerie s’étale sur deux façades et permet de suivre la courbe du soleil. Des éléments décoratifs marquent le lieu; à l’intérieur, j’en retrouve aussi en quantité. Ici, le vide est habité. Des pas japonais en ardoise, un produit régional de qualité, et un escalier en bois me permettent de franchir la distance qui me sépare de la porte d’entrée.

Nikole me sourit de l’autre côté de la porte. Elle s’habille de couleur et la fantaisie joue dans les moindres détails de sa tenue. Une frange mauve encadre le haut de son visage et lui donne un petit air rebelle que j’ai toujours estimé. Quelque chose qui me la fait associer inévitablement à Maude dans le film culte Harold et Maude. Maintes fois, le l’ai vu arborer un chapeau sur sa tête de louve blanche… en cavale. Son attitude physique s’accomplit dans le : Va! Vivante et accessible!

Son regard est vif, ses propos allumés et ses mains s’agitent bellement dans le discours. Elle dégage une force tranquille qui lui a permis, sans doute, de prêter vie à quelques femmes inspirées, présentes par les personnages qu’elle fait intervenir dans ses animations : Madame Chose, Madame Quelqu’Une, de même que, bien ancrées dans la réalité : les Témiscouataines Marie-Julie Couillard-Després, femme de Philippe Long, courrier du roi; Marie-Blanc Charlier, la belle Martiniquaise exilée le long du lac Témiscouata par amour pour le riche William D. Bishop Jr; Anahaero (Gertrude Bernard), compagne du trappeur Grey Owl (Archibald Belaney), qui a ouvert le regard de ce dernier sur la conservation de la faune plutôt que son utilisation sans restrictions.

L’environnement, l’humanisme, le féminisme, le devoir de mémoire, des thématiques chères à Nikole et qui nourrissent sa grande réalisation : Antidote! 30 ans d’Antidote, la toile sociale! 40 ans en terre témiscouataine, où est né le mouvement! Et dont l’aboutissement est la rédaction d’Antidote, un trousseau de clés, précédée d’une longue série d’écrits, des

contacts avec différents réseaux de par le monde, des centaines d’animations préparées pour répondre à des problématiques dans des milieux donnés, des milliers de personnes « antidotées »...

La pédagogie d’Antidote prend sa source au moment où Nikole fréquente différents mouvements idéologiques urbains pendant les années soixante, souvent préoccupés par la ruralité, animés par une redécouverte du sens de l’action, inspirés du leitmotiv « Voir, Juger, Agir ». Le courant presque mondial traverse les frontières les plus perméables et, partout, les vieux idéaux se font bousculer. Ici, nous vivons la Crise d’octobre.

Fini la théorie! Un jour, elle débarque, petite valise à la main au Témiscouata. Investie de sa mission, elle n’aura de cesse d’aller de l’avant. Ses premières rencontres avec des bûcherons et leur femme vont l’inspirer pour des décennies à venir. À l’écoute des valeurs et des courants qui traversent ce milieu, elle facilite leur prise de parole, les fait se concerter entre eux. Ainsi émerge une conscientisation de leur pouvoir, de leur force, voire de leur grandeur. Les femmes, en particulier, seront profondément touchées par ce processus. Antidote était né!

Après le monde forestier témiscouatain, différents milieux l’interpellent. Le monde urbain des jeunes mères, certaines sociétés amérindiennes, les jeunes à qui elle a proposé un modèle axé sur la durée, les femmes entrepreneures, les aînées et les immigrantes. Le message voyage en passant par des provinces canadiennes, la France, le Portugal, l’Espagne, la Grèce, la Finlande, l’Allemagne,

Passion : vers la passATion

Par Élisabeth Dionne

l’Afrique, le Sénégal, la Nouvelle-Calédonie, le Mexique et le Pérou, et maints autres endroits disséminés sur la planète, afin de transformer avec élégance les conditionnements sociaux reçus en dot! Ou, si vous préférez, se décorseter de ce qui nous mal-habille!

Elle y tient, à cette spontanéité et à ce parcours autodidacte, faisant écho à sa pratique. Elle suggère ainsi une empreinte de limpidité qui échappe à la normalisation, à la publicité et qui ne doit son existence qu’à son approche en-dehors des structures marketing et normalisées du monde par trop apparentes qui enferment l’individu, homme ou femme, dans un carcan d’adaptation à la société qui freine l’élan créatif.

Elle développe un bagage et un langage qui saisissent les réalités auxquelles elle est confrontée, elle génère une méthodologie moderne qui inclut des images inspirées du conte : le sac à dos qu’il faut alléger; le manteau rose; les fraises; le fil d’Ariane qu’il faut suivre si on veut avancer; le cri de l’utérus qu’il faut libérer pour décrire l’énergie brute intérieure et arriver à une position physique dynamique, reflet de sa propre vitalité; cela s’avère aussi pour le Chaudron rapiécé; la Commode ronde; la Barouettée; le Chant du coq…

Cette psychopédagogue, amoureuse des mots, femme de cœur, d’action et d’engagement construit pierre par pierre, tout en insistant pour donner un sens plus grand à la vie des femmes. Ce travail s’effectue par les racines, comme elle se plaît à le dire, et par les airs, en suggérant la rumeur comme porteuse de son travail. La qualité des interventions et le bon sens qui animent le mouvement s’attaquent aux causes des maux vécus par les femmes et par tous et non aux symptômes.

Antidote a connu trois grandes étapes pour arriver à la publication de cet ouvrage en 2013. Le nom a suivi, passant d’Antidote à une entreprise d’économie sociale Formations Antidote Monde, en 1998, pour finalement se créer autour d’Antidote sans frontières. Le

résultat est convaincant. Depuis, une femme sur cinq au Témiscouata est antidotée... Ce n’est pas rien et ce n’est pas tout!

Dans le chapitre « Les 30 ans d’Antidote en chiffres », on peut lire que 1 528 éclaireuses ont été formées, plus de 300 groupes connus ont diffusé Antidote, 150 éclaireuses sont actives au Québec et environ 2 000 femmes s’antidotent annuellement.

« Antidote se propage à la manière des fraises des champs dont on ignore où vont sortir les prochaines talles, telles une graine à la noirceur d’un terreau de justice et de dignité, enracinée dans la résilience. Ses racines souterraines gagnent du terrain par ses stolons. Des résultats poussent partout et toujours plus loin, de village en village, de villes en régions. »

Le livre Antidote, un trousseau de clés vient clore pour mieux maintenir et perpétuer ce qui a été construit dans les dernières décennies. Là encore, le vocabulaire foisonnant de la louve blanche se manifeste : « Les six clés maîtresses d’Antidote en héritage permettent de faire et d’actualiser de façon autonome la toile sociale de votre groupe et d’y adapter les moyens. Elles servent de guide également pour demeurer centréEs sur l’essentiel. Ne pas prendre le frison pour le jupon. Les clés supportent le cheminement des participantEs par le partage d’une courbe progressive validée par une large pratique. Un défi à la fois. »

Le livre contient et nomme, par leur prénom, toutes les femmes antidotées par souci de dire à quel point tout ce parcours n’existerait pas sans elles. Les marraines, les grand-mères, les éclaireuses, les pénélopes, les formatrices, toutes contaminées par les racines souterraines… qui de leur cuisine, ont touché le monde en cassant les moules étroits du dictat et en recherchant leur finitude créative. Inspirées, certes.

À la manière de Nikole, qui revoit en écrivant cette rétrospective tout le chemin parcouru. « Dans le rétroviseur, les choses apparaissent plus petites qu’elles ne le sont en réalité. Ainsi, elles nous permettent une vue d’ensemble. Voir plus grand. Revoir le chemin d’Antidote, qui est aussi le mien… ».

« Marcher à l’envers des conditionnements sociaux attribués, appris, intériorisés pour accéder à son entièreté. Avec élégance. Cheminer à sa façon. Dénouer les écheveaux de laine… Chaque fois, faire œuvre ».

Et, évoquant toutes les personnes qu’elle visitera bientôt par le biais des Salons du livre de Rimouski, Québec, Edmundston, Sayabec, ou par le Festival international de poésie de la Baie des Chaleurs, ou par le Vieux marché de Nouvelle, ou toutes les antidotées qui ont pris rendez-vous avec elle, ou... ou…

« Je suis restée ce que j’ai été. J’entre à la maison fidèle à ce que je suis, à mes racines, cap sur mon rêve social, la tête haute, fière de ce que j’ai accompli, toujours avec le goût de nourrir l’espoir, la créativité, l’enthousiasme. J’avance. Droit devant. Sans fioritures. J’exerce mon discernement pour viser l’essentiel, contourner les fariboles. Ne pas prendre le frison pour le jupon. »

« Si vous passez au pays d’Antidote, vous pourrez m’y retrouver. Je serai coiffée d’un chapeau pour donner du panache à mes propos. Vous pouvez aussi ne pas me trouver. Je serai dans mon beau paysage, soit au bord du lac, à la montagne de l’Ours ou aux petites fraises des champs ».

Et de conclure : « Je suis à l’âge de la transmission, âge honorable. Ce livre est une PASSatION. À l’avenir. Je serai mentor… La louve blanche continue de se promener pour plus longtemps qu’on pense. Le pygargue se charge du voyage ».

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« antiDote se propage à la manière Des fraises Des champs Dont on ignore où vont sortir les prochaines talles, telles une

graine à la noirceur D’un terreau De justice et De Dignité, enracinée

Dans la résilience. »

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Un autre genre de livre à colorierde livre à colorier bla blatest titre

chronique feministe #31 : Une solidarité a découvrir!

Par Myriam Rakotozafy

Un jour je me suis réveillée d’un de mes longs sommeils et je me suis rendue compte que nous vivons dans une société où jadis l’émancipation de la femme faisait partie d’un objectif d’avenir. Actuellement, le vote des femmes devient un geste naturel. Lorsque je touche mes allocations familiales en tant que mère de famille, je trouve que c’est normal! Je suis des cours à l’université, sur la même table que les hommes, c’est mon droit… indiscutable! J’adresse mes reconnaissances aux certaines Idola Saint-Jean, Thérèse Casgrain, Marie-Gérin-Lajoie et bien d’autres qui se sont battues bec et ongles pour l’obtention des droits civils et politiques des femmes québécoises.

’ai réalisé ces avantages mais nous ne pouvons quand même pas ignorer que l’émancipation féminine ne se limite pas aux droits que je viens de nommer. Nous entendons toujours parler de discrimination, de revendication pour une meilleure condition de vie et de travail, de violence conjugale ou encore d’autonomie et de la pauvreté des femmes. Parmi des attentes de changement, on retrouve aussi bien des préoccupations communes que des besoins particuliers. Mais Idola Saint-Jean ou Thérèse Casgrain ne sont plus là. D’autres personnes ont-elles pris la relève? Peu importe la réponse à cette question, je fais un appel à toutes : Femmes! Jeunes filles! Votre avenir, notre avenir est maintenant entre nos mains. Mais comment? En ne laissant pas pourrir cet héritage d’émancipation et en poursuivant les luttes pour la vraie égalité hommes-femmes.

Prendre le relais de nos prédécesseur(e)s signifie ne pas se laisser abattre par les problèmes quotidiens de femme. Saisir, revendiquer et oser demander ce qui nous

revient. Vous vous dites peut-être que vous n’êtes pas de celles qui descendent dans les rues, ou qui parlent aux médias pour être sûres de se faire entendre. Vous n’êtes pas la seule et heureusement qu’il existe différentes façons de revendiquer nos droits. Savez-vous que les années suivant les gains de l’émancipation féminine au Québec, des groupes de femmes se sont créés justement pour réfléchir ensemble et mettre en commun les expériences de chacune afin de continuer à pister des solutions? Ces groupes ont mis en place un lieu destiné à toutes les femmes de tous les milieux.

Les centres de femmes font partie de ces groupes. Il en existe dans toutes les régions du Québec. Ayant vu le jour en 1972 et pour la plupart dans les années 80, ces centres se sont rendu compte qu’il est important de se regrouper et de rallier leur force au sein d’un réseau qu’ils ont nommé l’R des centres de femmes. Actuellement, l’R compte 95 membres dont le Centre-femmes du Grand-Portage pour la MRC de Rivière-du-loup.

Le Centre-Femmes du Grand-Portage est un milieu de vie, un lieu d’appartenance où les femmes de tous âges vivant des situations diverses se regroupent et se donnent ensemble les moyens de conquérir leur autonomie selon les besoins de chacune. Il accueille les femmes qui désirent échanger et rencontrer d’autres femmes, celles qui s’interrogent, veulent développer leur autonomie eu encore réorienter leur vie. C’est un lieu de solidarité féminine exceptionnelle. À découvrir!

Pour la 11e édition de la journée nationale des centres de femmes le 1er octobre 2013, le Centre-Femmes du Grand-Portage a décidé de célébrer la solidarité féminine en invitant toutes les femmes à imaginer ensemble une société idéale où il ferait bon vivre ensemble dans notre MRC, où il ferait bon être une femme ! Si vous voulez en connaître davantage sur cette solidarité ou aimeriez la vivre, il n’est jamais trop tard. Faites connaissance avec nous au 50 rue Amyot, appelez-nous au 867-2254. Nous vous y attendons avec un accueil toujours chaleureux.

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La mort, voilà donc un sujet difficile à aborder pour plusieurs d’entre nous. Pourquoi direz-vous? Probablement parce que la perspective de celle-ci n’est pas agréable pour personne. Et que feriez-vous si votre médecin vous annonçait qu’il ne vous reste que quelques mois à vivre ou si le fait de faire l’autruche causait une foule d’ennuis à vos proches?

a question que plusieurs d’entre nous évitent de se poser est : qu’arriverait-il si vous décédiez sans avoir fait votre testament? La réponse se trouve dans la loi, puisque c’est elle qui déterminera qui seront vos héritiers légaux. Voici donc certaines situations pouvant être vécues; version vulgarisée et non censurée.

Le classique   : un jeune couple faisant l’acquisition d’une maison

Stéphane et Caroline sont les heureux parents d’un bambin de 2 ans et ils décident de faire l’achat d’une première propriété. Qu’arrivera-t-il en cas de décès? C’est l’enfant qui héritera des biens de son parent décédé, car même en étant conjoint de fait et ayant un enfant avec ce dernier, cela ne vous donne aucun droit sur les biens de sa succession. Pour vendre la maison, comme vous en êtes copropriétaire avec votre enfant mineur, vous allez devoir obtenir l’autorisation du tribunal et d’un conseil de tutelle.

L’étoile montante : La famille reconstituée

Pierre a une maison et des enfants d’une

union précédente. Après plusieurs années d’amour à distance, sa conjointe Marie décide d’emménager avec lui. Pierre décède subitement sans avoir fait son testament. Ses enfants, héritiers de la maison en vertu de la loi, demandent à Marie de quitter la maison sur le champ afin que ces derniers puissent la vendre rapidement. Quoi dire de plus que Marie est dans la rue!

La finale : La constatation des conséquences

Des histoires d’horreur suite à un décès sans testament, il en existe plusieurs. Bref, si on connaissait notre destin, notre fameuse

date butoire, il serait plus facile de planifier, mais comme on l’ignore, pourquoi toujours retarder ce moment et ne pas agir maintenant? Votre notaire est là pour vous assurer que vos biens soient transmis selon vos volontés et ainsi éviter le chaos à vos proches, mais c’est à chacun de nous comme individus de prendre nos responsabilités.

Mourir sans testament le chaos version vulgarisée

Par Julie Marquis

« Des histoires d’horreur suite

à un décès sans testament,

il en existe plusieurs. »

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le sang neuf du québec d’aujourd’hui l’École du Changement

Par Maude Pinard, photos par Yoann Gonzalez et Busque

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À l’été 2012, un événement encore considéré hors du commun au Québec dans sa vision et son approche est né. Ce n’est pas quelque chose que l’on trouve dans le système scolaire public actuel, même si certaines tendances pédagogiques existent, parmi les professeurs les plus engagés. Ce n’est pas quelque chose que l’on retrouve dans les médias, quels qu’ils soient. C’est quelque chose que l’on commence à entendre dans les conversations par-ci, par-là, timidement. C’est quelque chose qui commence à peine à germer ici.

ais il s’agit pourtant de quelque chose de primordial, d’essentiel, d’urgent. De quelque chose d’inspirant, qui redonne espoir et goût en LA VIE. Quelque chose qui, surtout, nous amène vers des solutions concrètes, donnant en main propre, à tous et chacun, les outils nécessaires pour agir enfin en notre propre nom, selon nos propres convictions. Quelque chose qui nous donne la liberté et les moyens de choisir et d’appliquer notre propre mode de vie plus éthique, plus autonome et en meilleure harmonie avec la nature en nous donnant la liberté de disposer de nos propres ressources personnelles, talents et passions pour créer ce que nous voulons vraiment vivre. Ces solutions feront changer et avancer ce monde qui s’est perdu en lui-même. Bienvenue dans l’ère du changement. Bienvenue dans l’ère des solutions1! Voici le cours Écoconstruction et résilience 2013.

Cette formation, d’abord discrète, née à Chertsey il y a plus d’un an sous le nom « Permaculture et écoconstruction », a évolué cette année. Il s’agit maintenant d’un cours intensif de 11 jours basé sur l’approche permaculturelle2. Les Earthship et le mode de vie qu’ils sous-tendent y sont

détaillés : on y voit la législation québécoise, les principes d’emplacement et d’orientation, d’isolation, de masse thermique et de murs en pierres sèches, les techniques de remplissage

de pneus et de leur installation, de la charpente et de l’utilisation des outils nécessaires. Passant par la disposition des baies vitrées pour les serres solaires passives et par la technique de cob et de fini à la chaux, on parcourt la gestion des eaux et des énergies renouvelables, la construction des rocket stove et des fours à pains, on explore l’alimentation et les méthodes de conservation dont la lacto-fermentation et le séchage solaire. Une multitude d’autres sujets sont abordés, tels l’aquaponie, les champignons, les forêts nourricières, la géobiologie et les éco-communautés. Suivant un rythme bien enfilé, on commence par la théorie le matin suivi de la pratique en après-midi et de vidéos, conférences ou discussions le soir. Des travaux d’équipe sont orchestrés pour stimuler la collaboration et s’initier au design3. Des séances matinales de Tai Ji Quan sont offertes ainsi que des repas bio-végétariens absolument délicieux. Dans le bois, côtoyant la rivière, loin de toutes les dépendances superficielles et éphémères de la vie courante, y baigne une ambiance chaleureuse de bien-être où on y pêche motivation et créativité.

Des connections opèrent parmi les gens aux valeurs similaires qui s’y rencontrent. Beaucoup de spécialistes sont au rendez-

vous pour nous instruire de leurs passions et de leurs expériences. Laissez-moi donc vous en présenter quelques-uns.

Sur le site même de cette école embryonnaire se trouve le premier Earthship légal du Québec, construit et habité par un couple expert de leur propre style de vie écolo, soit Hélène Dubé et Alain Neveu. Ces deux derniers habitent ensemble depuis 2005 dans cette maison aux matériaux recyclés qui résulte de réflexions et de choix très recherchés vers l’autarcie. Elle, faisant partie d’Archibio, mouvement visant la recherche, le développement, l’éducation, la diffusion et la promotion des habitations humaines écolo-responsables et durables. Elle, ayant également à son actif plusieurs articles sur la construction écologique. Lui, passionné de la Vie, pratiquant l’Art du Chi et partageant ses connaissances en manipulation énergétique. À eux deux, donnant conférences et ateliers sur leur mode de vie et faisant rouler les sites internet es-cargo.qc.ca4 et terrabatir.ca5.

Ensemble, ils auront parti le bal en 2012 et l’auront fait évoluer dans la bonne voie en collaboration avec Francis Gendron à l’été 2013.

Celui-ci, à priori guide et éducateur de plein air, a pendant 6 ans mené à bien des expéditions en nature sauvage en complète autonomie. Décidant par la suite d’étudier les préceptes du bonheur, de la santé et d’un mode de vie éthique, il part à Taos, Nouveau-Mexique, faire la Earthship Academy. Il fera ainsi maintes formations, telles que la David Wolfe Ultimate Raw Certification, le Wilderness Intensive Survival Program à Roots School au Vermont, plus un cours en permaculture et bien d’autres. Il se fait maintenant en quelque sorte agent local et international de liaison pour le Québec, fournissant à tout Québécois preneur ses ressources, contacts, connaissances et habiletés acquises, voire jusqu’aux secrets de son grand bonheur inépuisable. Leader et communicateur exceptionnel, il prend le chemin de cours, conférences et de l’internet pour rapporter et promouvoir ces informations. Ayant de grandes ambitions pour le Québec, il sera certainement l’instigateur de l’ampleur que prendra cette nouvelle École du Changement en 2014.

Passionné de la flore laurentienne inusitée et méconnue, Yvan Perreault a commencé son périple avec les fruits sauvages. Il s’est ensuite intéressé aux champignons dès 1999 pour aller vers les noix nordiques en 2006. Réelle encyclopédie vivante, il donne maintenant formations et conférences avec enthousiasme et générosité en mycologie, en produits forestiers non-ligneux6 (PFNL) et en noix nordiques. Très impliqué dans de nombreuses associations, il fait également du partenariat avec plusieurs entreprises afin d’installer des vergers-potagers-forestiers, c’est-à-dire des forêts entièrement comestibles pour l’humain, composées uniquement d’aliments qui ont toujours existé dans la nature, juste sous nos yeux.

Vincent Leblanc, diplômé en horticulture ornementale et en horticulture et environnement, détient également un

Baccalauréat en agronomie et une Maîtrise en biologie végétale. Mycologue passionné et fondateur de « Violon et Champignon », cet expert est venu nous transmettre une partie de ses connaissances sur cette culture avantageuse qu’il souhaite voir intégrer de plus en plus sur nos terres. Également expérimenté en aquaponie, il nous a initiés à ce mariage entre aquaculture et hydroponie.

C’est avec des études en informatique et en ingénierie que Jean-François Ng part pour la campagne, il y a plusieurs années. Éveillé par les recueils « Aube7 », il développe un intérêt pour la permaculture et le cob. Il érigera dans ce matériau fours à pains, rocket stove et une cabane au toit de phragmite, sorte de longue plante aquatique que l’on voit dans nos fossés qui est aussi très appréciée pour ses capacités phytoépuratives. S’impliquant de plus en plus dans sa communauté, il partage ses expériences… et sa cabane devenue serre collective. Il suivra finalement le CCP de Bernard Alonso (Cours Certifiés en Permaculture ou plus communément appelé PDC en anglais) avant de faire ses premiers pas comme enseignant.

Avec toute la richesse que nous apporte cette équipe extraordinaire de Superhéros modernes8, rien de moins qu’un bel avenir rempli de projets dirigés vers des solutions durables et respectueuses de la Vie nous attend. Il existe déjà à cette heure des réalisations individuelles, des constructions vertes, des mouvements, des écoles alternatives, des formations, des entreprises et des associations qui vont dans cette direction. Se trouvent partout dans le monde des gens concernés qui passent à l’action. Mais encore aujourd’hui, les médias se bornent à ne pas en parler. À nous de propulser ces idéaux à l’avant-scène, pour en faire notre théâtre de vie à temps plein.

1 Voir « solutionera.com » de Francis Gendron2 Cette approche recherche une coopération et une cohabitation harmonieuse entre êtres vivants 3 Technique permaculturelle qui permet d’élaborer un projet en considérant les besoins et apports de toutes les composantes d’un système écologique, basée sur la vision du paradis communes des personnes impliquées4 Site témoin de l’aventure qu’a été la construction de leur maison5 Site regroupant permaculteurs et auto-constructeurs6 Les PFNL représentent toute végétation forestière excepté les arbres dont le bois sert à la construction, au chauffage et de pulpe à papier7 Recueil collectif de solutions écologiques pour un développement durable8 Gens qui simplement se mettent en action afin de créer le changement qu’ils veulent voir arriver

« se trouvent partout Dans le monDe Des gens concernés qui passent à l’action. »

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Hélèene Dubé,,dans son Earthship

Page 21: Rumeur du Loup octobre 2013

Un jeune homme est assis sur un coussin de foin sec, le dos appuyé à la clôture de pieux. Il regarde, sans trop le voir, le chemin herbu qui monte, vers le sud, jusqu’à la ferme de Thomas Michaud.

Le jeune homme a dix-huit ans, de beaux cheveux couleur d’ombre, des yeux gris-bleu. Il est parfaitement immobile, sauf les yeux, qui voyagent de la terre jaune au ciel blanc.

Il fait chaud. Pourtant le ciel est plein de nuages. Et dans ces nuages bousculés par le vent, le garçon voit naître et se défaire des figures changeantes, des formes étranges, des animaux fabuleux.

Soudain le regard gris-bleu descend du ciel, attiré par une tache claire apparue là-bas, tout au bout du chemin des Michaud. La tache claire s’avance, tout doucement, et le garçon reconnaît une robe rose.

C’est une jeune fille vêtue d’une robe rose qui marche tranquillement vers le fleuve. Elle est coiffée d’un grand chapeau de paille, et dans ses mains elle tient un bouquet de fleurs sauvages.

Elle respire à pleins poumons le bon air salin, elle hume l’odeur douce du foin coupé. Elle regarde en plissant les yeux l’immensité du paysage et les papillons jaunes qui volent autour de son bouquet.

Il lui faut un long temps pour descendre tout le chemin. Pendant tout ce temps, le jeune homme reste parfaitement immobile, à demi caché par les framboisiers qui poussent le long de la clôture.

La jeune fille descend comme une apparition, rose de joues comme de robe, avec son bouquet, ses papillons et ses doux yeux de myope. Elle a dix-sept ans peut-être. Sous le grand chapeau de paille, son chignon brun se défait un peu.

Elle sursaute en découvrant le jeune homme

aux grands yeux bleus. Son chapeau tombe, son chignon finit de se défaire et les papillons s’enfuient.

—Qui êtes-vous? Que faites-vouslà? demande-t-elle d’une voix sévère.

Le jeune homme se lève, époussetant ses vêtements d’une main négligente.

—N’ayez pas peur, dit-il. Je m’appelle Émile. Je suis un ami d’Ulric Michaud.

—Oh! Je n’ai pas peur, réplique la jeune fille. Vous m’avez surprise, c’est tout. Vous êtes en visite chez les Michaud, vous aussi?

—Je suis en vacances, répond le garçon. Mon père a loué la maison des Bélanger, près de l’église.

Il y a un moment de silence, puis Émile reprend d’une voix infiniment triste :

—Je vais repartir bientôt. Je retourne vers la mort. Comment vous appelez-vous, mademoiselle?

—Je m’appelle Rose-Anna. Rose-Anna Soucy. Qu’est-ce que vous venez de dire?

—Ainsi vous êtes deux fois fleur, dit le garçon sans répondre à la question. Vous êtes Rose comme la beauté et Souci comme le chagrin.

—Vous parlez comme dans les poésies de mes livres d’école, remarque Rose-Anna d’un air légèrement ironique.

—C’est que je suis poète, mademoiselle Rose Soucy. Est-ce que vous aimez la poésie, mademoiselle Rose Soucy?

—Qu’est-ce que vous avez dit tantôt, insiste Rose-Anna. Vous parliez de retourner vers la mort?

—Est-ce que vous aimez la poésie? redemande Émile. Est-ce que vous aimez la musique, la beauté, est-ce que vous aimez l’Art, mademoiselle Rose Soucy?

Un peu décontenancée, Rose-Anna répond en hésitant :

—Bien sûr, j’aime la beauté, j’aime la musique, les fleurs, j’aime…

—Alors vous comprendrez, l’interrompt Émile. Voyez-vous, je vis pour l’Art, la Poésie est ma vie. Mais on veut que je sois matelot, on veut que je sois comptable. On veut m’enfermer avec des colonnes de chiffres, on veut que je gagne de l’argent.

—Mais, monsieur Émile, il faut bien que chacun travaille pour gagner sa vie…

—Est-ce que ces papillons travaillent? demande Émile en montrant le ballet d’ailes qui a repris autour du bouquet de Rose-Anna. Qu’y a-t-il de plus important que la Beauté, qu’y a-t-il de plus beau que la Poésie?

—Ma foi, répond Rose-Anna d’un ton pincé, il y a la vie, il y a les enfants, la famille… Au fait, quel est votre nom de famille, monsieur le poète?

—Nelligan. Je m’appelle Émile Nelligan. Peut-être vos enfants trouveront-ils mon nom dans leurs livres d’école.

—Peut-être le trouverai-je moi-même, dit Rose-Anna en souriant fièrement. Je vais être maîtresse d’école, vous savez. Et elle ajoute

La Rose et le papillon

Par Richard Lévesque

Bla bla bla

Bla blabla

bla

en relevant le nez : je trouve que vous êtes bien prétentieux, monsieur Émile Nelligan!

Émile se tourne doucement vers le fleuve où sautent des moutons d’écume.

—Ainsi, vous serez maîtresse d’école, murmure-t-il. Vous allez montrer les chiffres et la grammaire, et quand les petits vont regarder par la fenêtre et rêver, vous allez les punir. Vous allez leur bourrer la mémoire avec des fables de La Fontaine et vous allez les gronder quand ils imagineront des oiseaux fabuleux, des princesses et des châteaux dans la lune…

Rose-Anna semble émue autant que choquée. C’est d’une voix très douce qu’elle répond :

—Vous me semblez bien triste, monsieur Émile Nelligan. Je vais enseigner la grammaire et les chiffres. Vous dites que vous êtes poète : n’avez-vous pas besoin de savoir accorder les mots pour faire des poèmes? Pour que vos vers aient un rythme agréable, est-ce qu’il ne faut pas savoir compter? Vous dites que je vais punir les distraits et ceux qui rêvassent plutôt que de travailler. Mais savez-vous bien qu’avant de les punir, d’abord, il faut les aimer? On ne punit que ceux qu’on aime, monsieur. Autrement on n’est pas pédagogue, on n’est que méchant.

Nelligan regarde longuement cette jeune fille si jeune, si belle, et tellement sérieuse, tellement sage déjà. Il voudrait dire ce qui déchire son âme, mais cette fois il ne trouve pas les mots. Il finit par balbutier, la voix tremblante :

—Oh! Vous ne savez pas, mademoiselle Rose, à quel point je suis puni! Je sais qu’on m’aime, parfois, mais vous ne savez pas comme il y a des méchants! J’aurais voulu vous connaître avant, mademoiselle Rose Soucy. Il est très tard, il est trop tard…

Et, se dressant face au fleuve et ouvrant les bras comme un orateur, il déclame :

Je sens voler en moi les oiseaux du génie.Mais j’ai tendu si mal mon piège qu’ils ont pris,Dans l’azur cérébral, leurs vols blancs, bruns et gris,Et que mon cœur brisé râle son agonie.

Un long silence tombe. Rose-Anna ne sait que dire, Émile semble perdu, comme ces enfants qui regardent par la fenêtre mais ne voient que l’intérieur de leur rêve. Puis un goéland lance une longue plainte. Le soleil, jusque-là bien caché, perce un trou dans les nuages et vient dorer toute la terre.

Alors Émile semble sortir de sa torpeur. Il prend dans la poche de sa veste une feuille de papier pliée en six et, tout souriant, demande :

suite à la page suivante

« mon histoire pourrait s’arrêter là. mais je sens que vous vous

demandez : pourquoi nous raconte-t-il cela? qui était donc

cette rose-anna soucy? »

La Rumeur du Loup, édition 59 - octobre 201340 41

Page 22: Rumeur du Loup octobre 2013

—Voulez-vous me donner votre bouquet, mademoiselle Rose Soucy? Je vous offre en échange un poème que je viens d’écrire. ous le garderez en souvenir de notre rencontre, et moi je garderai vos fleurs entre les pages de mes livres.

Rose-Anna sourit à son tour. Et alors, en cet après-midi du mardi 9 août 1898, dans le bas de la terre de Thomas Michaud, à Cacouna, il n’y a plus qu’un beau jeune homme de dix-huit ans, une belle jeune fille de dix-sept ans, et le parfum mêlé du foin coupé et de l’air salin.

* * *

Mon histoire pourrait s’arrêter là. Mais je sens que vous vous demandez : pourquoi nous raconte-t-il cela? Qui était donc cette Rose-Anna Soucy? Qu’est-il arrivé ensuite?

Je vais répondre à vos questions.

Ce qui est arrivé ensuite? Eh bien!, deux semaines plus tard, le 25 août 1898, Nelligan est reconduit à la gare par son ami Lucien Lemieux. En montant dans le train, Émile lance cette phrase à Lemieux : « N’oublie jamais que la vie sans amour, c’est la nuit ». De retour à Montréal, Nelligan va traîner sa solitude et brûler son génie durant l’année suivante puis, le 9 août 1899, un an jour pour jour après sa rencontre avec Rose-Anna, il entre à l’asile, dont il ne sortira plus jusqu’à sa mort en 1941. Quand sa mère a fait le ménage de sa chambre, longtemps après son départ, elle a jeté au feu tous les débris des fleurs qui avaient séché entre les pages de Verlaine, de Baudelaire, de Rimbaud, de Laforgue…

Rose-Anna était la fille de Eugène-Arthur Soucy et Arthémise Ouellet, de Saint-Antonin. Arthur Soucy était un homme de ressources, à la fois cultivateur, commerçant de bois, maquignon… On doit à sa

descendance quelques grandes entreprises dans les domaines des pâtes et papiers, de la quincaillerie, du transport, de la haute finance. Le 9 août 1898, Rose-Anna avait accompagné son père venu faire des affaires avec Thomas Michaud. On ne sait pas si Rose-Anna a commencé sa carrière d’institutrice en 1898-1899; c’est peu probable, étant donné qu’elle s’est mariée le 9 mai 1899 à Thomas Levesque, mon grand-père paternel.

Je n’ai pas connu grand-père Thomas, mort accidentellement en 1907 alors que mon père Camille avait moins de deux ans. Je n’ai pas

connu non plus grand-maman Rose-Anna, décédée le 13 décembre 1944, soit à peine sept mois après ma naissance.

Mais un jour - je devais avoir dix ou onze ans - j’ai trouvé un vieux livre d’arithmétique élémentaire dans une caisse en bois, au grenier de notre maison, à Saint-Hubert. Le livre avait beaucoup servi, visiblement; il était annoté d’une petite écriture bien nette, la même qui avait inscrit sur la page de garde : «  Ce livre appartient à Madame veuve Thomas Levesque, institutrice ». En le feuilletant machinalement, j’en ai fait tomber une feuille pliée en six. Le papier était un peu cassant à l’endroit des pliures, les mots écrits à

la mine de plomb étaient un peu effacés, mais j’ai pu lire ce texte, sans titre ni signature :

Laissez-le vivre ainsi sans lui faire de mal!Laissez-le s’en aller : c’est un rêveur qui passe;C’est une âme angélique ouverte sur l’espace,Qui porte en elle un ciel de printemps auroral.

C’est une poésie aussi triste que pureQui s’élève de lui dans un tourbillon d’or.L’étoile la comprend, l’étoile qui s’endortDans sa blancheur céleste aux frissons de guipure.

Il ne veut rien savoir; il aime sans amour.Ne le regardez pas! Que nul ne s’en occupe!Dites même qu’il est de son propre sort dupe!Riez de lui!… Qu’importe! Il faut mourir un jour…

Alors, dans le pays où le bon Dieu demeure,On vous fera connaître, avec reproche amer,Ce qu’il fut de candeur sous ce front simple et fierEt de tristesse dans ce grand œil gris qui pleure!

J’avais dix ou onze ans. Ne me demandez pas pourquoi, mais ce poème, je l’ai appris par cœur. Et quelques années plus tard, alors que j’étais au collège, quelle ne fut pas ma surprise de retrouver ce texte dans un livre, avec cette fois un titre et le nom de l’auteur : le titre c’est « Un poète », et l’auteur s’appelait Émile Nelligan.

Voilà pourquoi je vous ai raconté cette histoire. Mais il y a bien longtemps que j’ai perdu le vieux livre d’arithmétique, et avec lui le papier plié en six. Alors, s’il vous plaît, ne me demandez pas de prouver que mon histoire est arrivée pour vrai. Qu’il vous suffise de savoir qu’elle aurait pu arriver…

La Rumeur du Loup, édition 59 - octobre 201342 43

Page 23: Rumeur du Loup octobre 2013

Rivière-du-Loup Les Basques KamouraskaTémiscouata

Classés par ordre de la DATE............?!@#$%

q u o i F a i r e ? ! @ # $ %

des 13 municipalités de la MRC de Rivière-du-Loup

Octobre 2013

AGENDA CULTUREL

Concours de BDViens chercher ta planche de dessin!

1er au 30 octobreBibliothèque Françoise-Bédard

Conférence par Dominic LapointeLa biométhanisation : c’est quoi?

Jeudi 3 octobre, 19 hBibliothèque Françoise-Bédard

Contes en biblio pour toute la familleLundi 7 octobre, 18 h 30

Bibliothèque Françoise-Bédard

Conférence de la société d’horticultureLes travaux d'automne au potager

par Lili MichaudMercredi 9 octobre, 19 h 30

Création de sculpture parent-enfantLes soldates de la paix

Dimanches 13 et 20 octobre, 13 hInscription obligatoire : 418 860-4818

Vente de livres à 1 $ la livreVendredi 18 octobre, 12 h à 20 hSamedi 19 octobre, 10 h à 16 h

Rencontre de l’auteure Marie-Lyne TrépanierFille de roi, fille du roi

Mercredi 23 octobre, 19 hBibliothèque Françoise-Bédard

Conférence de Sylvie MichaudLe prêt numérique :

comment ça marche?Jeudi 24 octobre, 18 h 30

Bibliothèque Françoise-Bédard

Conférence de la société d’histoire et de généalogie

Jeudi 24 octobre, 19 h 30

Le Cabaret des mauvaises habitudes présente Lisa Leblanc

Vendredi 25 octobre, 20 h

Bricolage pour tousCréation d’un signet

Samedi 26 octobre, 10 h à 16 hBibliothèque Françoise-Bédard

Les Projections Cinédit présententLe chant des ondes

Mardi 29 octobre, 19 h 30

Exposition d’Isabelle MurrayLes phares

13 septembre au 10 novembre 2013

Laurence JalbertJeudi 3 octobre, 20 h

Herbert Léonard et Michèle TorrJeudi 10 octobre, 20 h

Soirée théâtreLe chef-d’œuvre de M. Goldman

Vendredi 18 octobre, 20 h

Peter MacLeodSamedi 19 octobre, 20 h

Paul DaraîcheSamedi 26 octobre, 20 h

Spectacle familleChantois

Dimanche 27 octobre, 14 h

Les grands explorateursQuébec - Terre du nord

Mercredi 30 octobre, 19 h 30

Exposition de Marilyse GouletManger nomade; l’art de manger

un peu partout…13 septembre au 10 novembre 2013

Dessin d’observation et aquarelleAtelier avec modèle vivantMercredi 2 octobre, 19 h

Ateliers de création (5 à 12 ans)Mon personnage en camaïeu

Samedi 12 octobre, 14 h à 16 hMa maison est en carton

Samedi 26 octobre, 14 h à 16 h

Exposition de Raymonde AprilLa maison où j’ai grandi

21 juin au 14 octobre 2013

L'imaginaire du Bas-Saint-LaurentUn parcours tout en légende21 juin au 14 octobre 2013

Exposition de sept artistes de la régionTerritoires identitaires

21 juin au 14 octobre 2013

Appel de dossiers 2014-2015pour les artistes en arts visuels

Jusqu’au 15 novembre, 16 hInformation : 418 862-6590

Colloque sur les écoquartierset les écobâtiments

Mardi 1er octobre, 19 hAuberge de la Pointe de Rivière-du-Loup

Matchs d’improvisation de la LILTous les mercredis, 20 h

Carrefour du Cégep de Rivière-du-Loup

Les midis réverbèresPrestations d’artistes de la relève

Tous les jeudis, 12 hCarrefour du Cégep de Rivière-du-Loup

Spectacle de Daniel BoucherSamedi 5 octobre, 19 h 30

École Moisson-d’Arts, L’Isle-VerteInformation : 418 898-2812, poste 306

Scène libreRécital avec Frédérique St-Pierre

et ses invitésDimanche 6 octobre, 10 h 30

École de musique Alain-Caron

Minigala folkloriqueDimanche 13 octobre, 12 h

Centre communautaire Gérard-Bérubé Saint-François-Xavier-de-Viger

Tournée du cinéma québécoisPrésentation du film L’autre maison

En présence de l’acteur Marcel SabourinMardi 22 octobre, 19 h

Cinéma Princesse, Rivière-du-Loup

Party Halloween familialeSamedi 26 octobre, 19 h 30

Aréna Marcel-AubutSaint-Hubert-de-Rivière-du-Loup

Création de sculpture parent-enfantLes soldates de la paix

Dimanche 27 octobre, 13 hÉcole Moisson-d’Arts, L’Isle-Verte

Inscription obligatoire 418 898-2812, p. 306

Exposition de Joane MichaudDessin et série Tatou

Restaurant Saint-Patrice, Rivière-du-Loup

Exposition Le hockey et ses hérosJusqu’au 4 octobre

Bibliothèque municipaleSaint-François-Xavier-de-Viger

Exposition Horreur fantastiqueJusqu’au 4 octobre

Bibliothèque municipaleSaint-Hubert-de-Rivière-du-Loup

Portail culturel : www.culturerdl.ca

Inscrivez votre événementAlexandra Cloutier, agente culturelle

418 [email protected]

Rendez-vous Bio de La PocatièreDu 11 au 13 octobre prochain se tiendra les Rendez-vous Bio de l’ITA, campus de La Pocatière. Au programme : conférences, ateliers, kiosques, repas bio et bien plus. L’événement

est organisé par le Comité le Poids-Vert de La Pocatière et l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec. Pour informations : 418 856-1110, poste 1306.

Festival du Pointu de Saint-Juste-du-Lac La pêche au c o r é g o n e , aussi appelé pointu, du lac Témiscouata se déroule depuis fort longtemps. La pêche se

pratique en soirée, au moyen d’une épuisette, puisque ce petit capricieux remonte et redescend la rivière seulement lorsqu’il fait nuit. Le festival se teindra cette année du 11 au 20 octobre 2013. Pour informations : 418 899-2855 ou 899-1534.

Festival couleurs et saveurs de Saint-Simon

Le dimanche 13 octobre se tiendra le Festival couleurs et saveurs de Saint-Simon. Bénévoles, artistes et artisans

vous feront découvrir les talents artistiques et culinaires locaux. Kiosques avec produits et dégustations diverses sont au rendez-vous. Venez émoustiller vos yeux et vos papilles! Pour informations : Monsieur Baudoin Gagnon au 418 738-2233.

Soirée de fin de saison à la Vieille-ÉcoleLe dimanche 13 octobre, toute l’équipe de la

maison Culturelle et des Jardins de la mer vous invite à fêter la fin de la saison de la Vieille-École de

St-André! Au programme : performance artistique de Gilles Matte; souper collectif en musique,animé par François Gérardin (apportez vos plats à partager!); mini-projection du documentaire Résonance, réalisé par Joëlle Gauvin-Racine, sur les danses et les chants traditionnels québécois; spectacle avec Tord-Vis, un trio de néo-trad Rimouskois qui présente une musique traditionnelle québécoise remodelée et tordue! L’entrée pour l’évènement est gratuite et les activités débutent à 17 h. Pour informations : 418 493-2408.

Vente de livres usagés Pour souligner la semaine des b i b l i o t h è q u e s publiques du Québec, la b i b l i o t h è q u e

Françoise-Bédard vous invite à la traditionnelle vente de livres à 1$ la livre qui se tiendra le vendredi 18 octobre de 12 h à 20 h ainsi que le samedi 19 octobre de 10 h à 16 h. Cette vente aura lieu au 2e étage de la Maison de la culture. Beaucoup de livres jeunesse en vente cette année!

Souper encan bénéfice de la Maison du Notaire

Le samedi 19 octobre 2013, vous êtes invités au nouveau Centre de ski de St-Mathieu-de-Rioux dès 18

h pour le Souper encan bénéfice annuel de la Maison du Notaire de Trois-Pistoles. Un repas 6 services sera servi par la chef-cuisinière Caroline Gaudreau et la soirée sera animée par l’encanteur Alexandre Anctil. Les billets sont en vente à la Maison du Notaire au coût de 50 $. Pour plus d’informations :

Madame Françoise Bergeron au 418 851-1656.

Défi St-Pierre – EverestLe dimanche 20 octobre prochain, dès 6 h le matin, les équipes participantes du défi St-Pierre – Everest débuteront leur 150 montés de la côte St-Pierre dans le but d’amasser des fonds pour la Fondation Soleil Levant et la Fondation de la santé de Rivière-du-Loup. Ces braves gens auront besoin de vos encouragements, soyez nombreux! L’activité se terminera à 12 h.

Les Grands ExplorateursLe dimanche 20 octobre, à 16 h, Les Grands E x p l o r a t e u r s de La Pocatière vous présentent

Nouvelle-Zélande, paradis des antipodes. Vous suivrez les traces du peuple maori, fier et riche de ses coutumes édifiantes. Du nord au sud, vous traverserez une nature luxuriante, violente et sauvage. C’est un rendez-vous, à la Salle André-Gagnon de La Pocatière.

Rencontre avec l’auteure Marie-Lyne Trépanier

Le mercredi le 23 octobre, dès 19 h, la Bibliothèque Françoise-Bédard vous offre la chance de connaître une

auteure de la région. Marie-Lyne Trépanier, auteure de « Fille de roi, fille du roi », sera en bibliothèque pour vous expliquer sa démarche littéraire et répondre à toutes vos questions!

Exposition de livres et d’objets sur l’Aménagement paysager. Jusqu’au 25 octobre prochain, vous pourrez voir une exposition de livres et d’objets sur l’Aménagement paysager à la bibliothèque Anne-Marie D’Amours, située sur la rue de l’Aréna. Il s’agit d’une présentation de Rioux

La Rumeur du Loup, édition 59 - octobre 201344 45

L I S T E S É L E C T I V E D ' É V È N E M E N T S D a N S L E K R T B

Page 24: Rumeur du Loup octobre 2013

Paysagistes et l’entrée est gratuite. Pour informations : 418 851-2374.

Cours de danse africaineVous êtes invités à participer à 5 cours de danse africaine avec nul autre que Oumar N’Diaye Martinos, d’origine guinéenne, grand maître de la danse et grand passionné qui partage sa culture. Le cours de danse est accompagné par le groupe de percussion Yolémâ. Les cours s’adressent à tous les niveaux et ont lieu les vendredis 4 et 25 octobre ainsi que les 1er, 15 et 22 novembre, de 19 h à 21 h. Le coût est de 125 $ pour les cinq cours (10 heures). Pour inscription : [email protected].

Concours spécial à la bibliothèque Françoise-Bédard

Le samedi 26 octobre, de 10 h à 16 h, la bibliothèque ouvre un nouveau concours de signet afin de produire

deux nouveaux exemplaires de signets qui seront remis aux usagers de la bibliothèque. Venez chercher votre feuille vierge et tentez la chance de faire tenir la page de plusieurs

livres de Louperivois! Lisa Leblanc à La Pocatière

Le samedi 26 octobre prochain, dès 20 h, vous pouvez entendre les chansons « folk trash » de Lisa

Leblanc. L’acadienne vous transportera dans son monde musical unique. Le spectacle aura lieu à la Salle André-Gagnon de La Pocatière.

Cabaret KerouacLe samedi 26 octobre 2013, le Cabaret Kerouac sera de retour pour une soirée spéciale pour

souligner la fête d’Halloween. La soirée aura lieu à l’École de musique Alain-Caron de Rivière-du-Loup dès 20 h. Venez costumés pour cette soirée haute en couleurs et en culture!

Le Foyer musicalLes Compagnons de la mise en valeur

du patrimoine vivant de Trois-Pistoles invitent la population à assister à différents spectacles musicaux

à la Forge à Bérubé. Le samedi 26 octobre, venez entendre SebRioux & DJ Sam, puis le samedi 16 novembre, Bernard Adamus sera en prestation. Les spectacles débutent à 21 h et les billets sont en vente au Café Grains de folie et au Kadorama. Pour informations : 418 857-3248.

Étude du rêveVous avez jusqu’au 27 octobre prochain pour profiter de l’exposition Étude du rêve, présentée au Centre d’art de

Kamouraska. Petits et grands sont conviés à découvrir cette série d’expositions ludiques qui laissent libre cours à l’imaginaire.

Concours de BD de la bibliothèque Françoise-Bédard Tout le mois d’octobre, participez au fameux concours de BD annuel! Venez chercher

votre planche à dessin vierge à la bibliothèque, réalisez une bande dessinée sous le thème « Trois ans » et courez la chance de gagner de superbes prix!

Catégories : jeunes, ados, adultes. Les prix seront remis lors de l’événement BD du 1er et 2 novembre.

Halloween à La PocatièrePetits et grands sont invités à participer à trois jours de festivités pour la 8e édition d ’ H a l l o w e e n

à La Pocatière, qui se tiendra du 1er au 3 novembre prochain. Reconnu pour son caractère festif et rassembleur, cet événement est devenu un incontournable dans la région. Programmation bien remplie et divertissante : jeux pour les tout-petits, théâtre, danse, films d’horreur, défilé, maisons hantées, bal masqué, spectacle de musique, amuseurs publics, du mystère et des surprises. Pour informations : 410 308-0883 ou 418 856-3394.

Festibière de Saint-Clément Le comité des loisirs de Saint-Clément vous invite à la 3e édition de leur festival Festibière le samedi 9 novembre à 18 h. Lors de cette soirée, vous aurez la chance de gouter à 9 bières de

la Microbrasserie Aux Fous Brassant et 11 sortes de saucisses de la Boucherie du

Centre Ville de Trois-Pistoles. Le souper sera animé par de la musique bavaroise, suivi d’un groupe de musique vers 23 h. Les billets sont au coût de 35 $, en vente à compter du 22 octobre au Centre des loisirs. Pour informations : Sébastien Ouellet au 418 963-1607, poste 4.

Les Samedis de conter Tous les samedis, les Compagnons de la mise en valeur du patrimoine vivant de Trois-Pistoles invitent les conteurs de la région, d’ailleurs et de la relève pour des soirées de contes. Le samedi 9 novembre, venez écouter le Collectif des Îles à la Forge à Bérubé, à compter de 20 h. Pour informations : 418-857-3248.

Salon du cadeau à la Maison du Notaire Les 9 et 10 novembre, de 9 h 30 à 17 h, La Maison du Notaire de Trois-Pistoles vous invite à son Salon du cadeau. Venez visiter la Maison du Notaire afin d’y découvrir une foule d’idées-cadeaux. Une douzaine d’artisans seront sur place pour vendre leurs produits en plus des œuvres offertes à la boutique de la Maison du Notaire. Un incontournable pour tous les amateurs d’arts visuels et d’artisanat. Pour informations : 418 851-1656.

Kino RDLLa prochaine soirée Kino RDL se tiendra le mardi

12 novembre 2013, à 20 h 30, à l’École de musique Alain-Caron. Venez en grand nombre pour découvrir ce que nos cinéastes amateurs ont à vous présenter.

Matchs de la LILLa Ligue d’improvisation louperivienne vous invite à ses soirées d’improvisation qui ont lieu tous les mercredis soirs, dès 20 h, au Carrefour du Cégep de Rivière-du-Loup. Venez rire en compagnie de gens à l’imagination débordante!

Midis réverbèresTout les jeudis midis (à l’exception du 17 octobre), vous êtres invités au Carrefour du Cégep de Rivière-du-Loup pour y découvrir le talent des étudiants lors des Midis réverbères. Les Midis réverbères sont ouverts à tous et débutent à 12 h.

La Rumeur du Loup, édition 59 - octobre 201346 47

Page 25: Rumeur du Loup octobre 2013

La Rumeur du Loup, édition 59 - octobre 201348