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Séance Plénière du CESER Partie 2 Emploi et activités économiques Aménagement des territoires et région en mouvement 29 mars 2016, Lille

Séance Plénière CESER 29032016 partie 2 · 2016. 3. 30. · encore en retrait par rapport à la moyenne nationale. • Tertiaire marchand : 42,4 % des actifs • Tertiaire non

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  • Séance Plénière du CESER

    Partie 2Emploi et activités économiques

    Aménagement des territoireset région en mouvement

    29 mars 2016, Lille

  • Les grandes évolutions en matière d’emploi

    Un fonctionnement territorial aux enjeux multiples enmatière de mobilité et d’emploi

    Un changement d’échelles qui fait évoluer lesgouvernances et les pratiques en matière d’aménagementdu territoire

  • 1ère partieLes grandes évolutions en matière d’emploi

  • Avec près de 2,2 millions d’emplois en 2011, la nouvellerégion concentre 8,1% de l’emploi national et se classe au4ème rang des régions françaises, derrière les régions Ile-de-France, Auvergne Rhône Alpes, et Aquitaine LimousinPoitou Charentes.

    Sur longue période (observation de 1999 à 2011), l’emploitotal de la nouvelle région a progressé de 3,9%, contre+8,3% en moyenne nationale.

    L’industrie en 2011 concentrait ainsi 15,9% de l’emploitotal, alors que cette part s’élevait à 22,2% en 1999. Letravail ouvrier se réduit progressivement. Les emplois dutertiaire progressent (représentant 77,1% de l’emploicontre 71,4% dix ans plus tôt).

    Des recompositions sectorielles

  • La région a perdu 60 000 emplois salariés privés entre2008 et 2013 (-4%)

    De forts contrastes entre les différents pôles urbainsrégionaux : baisse importante dans certaines villesmoyennes et croissance des emploi sur Lille.

    L’emploi résiste bien dans certains territoirespériurbains et ruraux, même si les contrastes sontimportants.

    En lien avec la poussée démographique, desperspectives de développement de l’emploi existentdans les territoires à dominante rurale.

    Des dynamiques d’emploicontrastées

  • Avec près de 302 000 emplois salariés privés directs, lanouvelle région se hisse en 2013 au 4ème rang desrégions industrielles derrière Ile-de-France, Rhône-Alpes - Auvergne et Alsace -Lorraine - ChampagneArdenne, et se caractérise par la diversité de sesactivités industrielles.

    Le tissu sectoriel qui s’est érodé depuis le début desannées 2000, conséquence des délocalisations desdonneurs d’ordre et de fortes tensions concurrentielles,a fortement ébranlé l’industrie régionale : -110 400 en 10ans.

    Malgré les fragilités, la nouvelle région jouit encored’ancrages compétitifs sur des marchés porteurs, parexemple le ferroviaire, l’aéronautique, le machinismeagricole, certains segments de la métallurgie(robinetterie de luxe par exemple), et a perdu moinsd’emplois qu’attendu.

    L’industrie résiste plus qu’attendu

  • L’emploi tertiaire (public et privé) prédomine, concentrant77,1% de l’emploi total. Ce pourcentage est en constanteprogression, mais reste inférieur de deux points à lamoyenne nationale.

    L’emploi tertiaire est davantage développé dans et autourde la métropole lilloise, avec la présence d’activités desoutien aux entreprises et de fonctions métropolitaines.Ces fonctions sont également bien développées sur lesterritoires limitrophes de l’Ile-de-France.

    Le tertiaire « productif » est également bien représenté surla zone d’emploi de Calais avec beaucoup de services auxentreprises mais de moindre qualification.

    L’emploi tertiaire en phase de rattrapage

  • Malgré son caractère industriel, la nouvelle région secaractérise par une proportion d’emplois identique à lamoyenne nationale.

    Sur longue période, l’emploi présentiel s’est développé àun rythme comparable à la moyenne nationale tandis queles emplois industriels ont diminué plus fortement.

    La nouvelle région bénéficie d’opportunité dedéveloppement de ces emplois :

    • Densité en retrait par rapport aux besoins de lapopulation,

    • Atouts touristiques,• Influences externes multiples : francilienne, rémoise,

    haute-normande, belge…

    Des opportunités liées au développementde l’économie présentielle

  • Un territoire de production23,4 % des actifs occupent un emploi de fabrication(industrie ou artisanat)Une agriculture intensive : 6,2 % des emplois (France :8,2 %)

    Des fonctions métropolitaines en retrait

    Des territoires très spécialisés

    30 ans de mutations économiques – 1982

  • Un rapprochement des structures économiques :Entre la France et la nouvelle régionAu sein des espaces de la nouvelle région

    Diminution des emplois de production :Fabrication : -49,6 %Agriculture : -62 %BTP : -14,3 %

    Montée des emplois de services (tertiarisation de l’économiefrançaise) :

    Emplois métropolitains : +47,7 %Emplois présentiels : +62,3 %

    Cependant, résilience des emplois de fabrication avec 10,2% des emplois régionaux (France : 8,6 %)

    30 ans de mutations économiques – 2012

  • 100

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    2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

    Évolution du nombre de créations d'entreprise entre2006 et 2013

    Base 100 en 2006

    Source : Insee, Répertoire des entreprises et des établissements.

    Nord Pas de Calais – Picardie

    France métropolitaine

    Un taux de création supérieur à la moyennenationale depuis 2009 (15,2 % contre 14,3 % enFrance)

    Taux de survie à 3 ans en 2013 : 72 %Taux de survie en 2006 : 62 %

    Une dynamique entrepreneuriale plus importantedans les espaces sous influence métropolitaine.

    Un dynamisme entrepreneurial récent

  • 4e rang national pour le poids de l’industrie, avec desactivités réparties sur l’ensemble du territoire, notammenten fabrication de matériel de transport, IAA, chimie…

    • Industrie : 15,5 % des actifs (25 % des salariés privés)

    Un rattrapage des activités de services mais qui restentencore en retrait par rapport à la moyenne nationale.

    • Tertiaire marchand : 42,4 % des actifs• Tertiaire non marchand : 33,2 % des actifs

    Un enjeu autour du développement des activitésprésentielles liées aux besoins de la population, parexemple dans le tourisme, la silver economy ou le BTP.

    • Emplois présentiels = 65,8 % des emplois• Mais d’importantes disparités locales

    1re région pour la production agricole avec 27 % de laproduction agricole française

    Des activités variées répartiessur le territoire

  • 2ème partieUn fonctionnement territorial aux enjeux multiples en matière

    de mobilités, d’emploi et de répartition des fonctions d’excellence

  • 89% de la population de la nouvelle région sousl’influence des grands pôles urbains (INSEE) mais…

    Un dynamisme démographique important des espacespériurbains et ruraux

    Plus de 50% de l’augmentation de la population se fait dansles communes de moins de 1 000 habitants sur 1999-2011.Mais quelques différences entre Picardie (forteprogression dans les campagnes) et Nord Pas-de-Calais(forte progression des petites communes mais aussi desgros pôles urbains).

    Un fonctionnement métropolitain autant au-dedans(Lille Métropole) qu’au dehors (relation à l’Ile-de-Franceet à la Belgique)

    Urbain, rural, métropolitain…derrièreles mots, des réalités et des

    spécificités fortes

  • 3 grands types de mobilités

    Les mobilités caractéristiques d’un fonctionnementmétropolitain intégré : Lille et le bassin minier,Arras, Valenciennes

    Les mobilités liées à une influence externe : enparticulier l’Ile de France, mais aussi la Belgique, laChampagne Ardenne et la Normandie

    Les mobilités « centre – périphérie » liées aux villesmoyennes (périurbanisation)

    Les mobilités domicile travailau-dedans et au dehors

  • Certains EPCI (en grande partie les agglomérations)attirent chaque jours de nombreux actifs résidant horsdu territoire de l’EPCI.

    A contrario, certains territoires sont très déficitairesdans le jeu des mobilités.

    Ce modèle explique l’intensité des mobilités au seinde la nouvelle région et la forte imbrication ville-campagnes dans certains territoires.

    Une forte dissociation entre lieuxd’emploi et lieux de résidence

  • Une organisation territoriale qui génère beaucoup dedéplacements, dont une majeure partie en véhicule particulier.

    Malgré les efforts importants consentis par les collectivitéslocales pendant les 30 dernières années, une part destransports collectifs dans la mobilité des voyageurs encoremodeste.

    Une part d’actifs de la nouvelle région utilisant seulement lestransports en commun pour se rendre au travail de 8,4 %contre 14,7 % au niveau national.

    Un réseau pourtant très dense de gares et de haltesferroviaires qui couvre l’ensemble du territoire régional.

    144 gares et 239 haltes ferroviaires desservant la nouvellerégion, soit au total 383 points d’arrêt TER.

    Une progression significative de la fréquentation TER depuis2002.

    Des déplacements nombreux dansune région bien équipée eninfrastructures de transport

  • On distingue :

    • L’espace métropolitain lillois• Le sud de la nouvelle région• Le grand Amiénois• Un réseau d’agglomérations et de villes intermédiaires

    structurant le cœur de la nouvelle région• Un littoral fortement urbanisé (d’un point de vue

    fonctionnel) se prolongeant sur la côte belge• Des espaces ruraux maillés de bourgs et de petites

    villes

    Des effets de « découpages administratifs » encore bienréels : pas encore de connexions réelles entre airesurbaines de la partie picarde et de la partie NPDC,contrairement à l’Ile-de-France et la Champagne Ardenne

    Pour autant des systèmes urbainspartiellement connectés

  • • Plusieurs universités réparties sur le territoire régional :Artois, Compiègne, Lille (1, 2 et 3), Littoral et Côte d’Opale,Picardie Jules Verne, Valenciennes Hainaut-Cambraisis.

    • De nombreuses écoles d’ingénieurs, de commerce…

    • Les mobilités domicile-étude montrent :

    L’attractivité de l’enseignement supérieur sur la métropolelilloise et AmiensLes logiques de proximité : l’attractivité des sitesuniversitaires des villes moyennesL’attractivité des sites hors de la Région : universités etécoles parisiennes et rémoises.

    Un maillage d’établissementsd’enseignement supérieur reflétant

    le fonctionnement territorial régional

  • 3ème partieUn changement d’échelles qui fait évoluer les gouvernances

    et les pratiques en matière d’aménagement du territoire

  • Comment appréhenderl’aménagement d’un grand territoire

    aux caractéristiques multiples ?

    Des tendances lourdes…

    • Les déplacements domicile travail sont de plus enplus nombreux au niveau infrarégional

    • Des mobilités alternantes interrégionales outransfrontalières significatives

    • Une périurbanisation importante• Des villes moyennes fragilisées• Des dynamiques d’emploi contrastées

    … dans un contexte de changements d’échelles et derecompositions territoriales

    • Une recomposition des EPCI• Une dynamique de pôles métropolitains dont

    plusieurs en projet• Des évolutions dans certains Pays

    Des enjeux souvent interterritoriaux quidoivent s’inscrire dans de nouvellesgouvernances locales

  • 137 EPCI, ceux de grande taille concentrant lapopulation : près de 60% des habitants sont répartissur environ 20% des communes.

    1 Métropole européenne (Lille)2 Communautés Urbaines (Dunkerque, Arras)18 Communautés d’agglomération116 Communautés de communes

    Forte évolution en 2012/2013 (regroupements), enparticulier dans le Nord, suite de la mise en placedes schémas départementaux de coopérationintercommunale.

    Des évolutions à venir avec la loi NOTRe : 55Communautés de communes de moins de15 000habitants sont recensées au 1er janvier 2015.

    Une évolution importante del’intercommunalité

  • 1 métropole européenne

    1 pôle métropolitain existant

    3 pôles métropolitains en coursde constitution

    1 pôle métropolitain enréflexion

    Une véritable dynamique des pôlesmétropolitains

  • La nouvelle région compte 31 Pays en 2014.

    Mais le contexte est mouvant : certains d’entre euxsont en cours ou ont déjà opéré leur transformation enPôles d’Equilibres Territoriaux et Ruraux (PETR).

    Par ailleurs certains d’entre eux ont été dissous oufonctionnent dans une logique a minima.

    Des Pays qui se sont structurés maisface à un contexte mouvant

  • L’espace régional est bien couvert par les Schémas deCohérence Territoriale (SCOT)

    52 démarches de SCOT couvrant 95% de la populationrégionale.

    Des périmètres très hétérogènes :

    De très grands SCOT : Grand Amiénois, MétropoleEuropéenne de Lille

    Des SCOT proche ou en conformité avec l’échelle Pays :Sud de l’Aisne, Santerre Haute Somme, Cambrésis,Flandre intérieure, Montreuillois…

    Des petits SCOT d’échelle EPCI : Noyonnais, Creillois,Oulchy-le-Château, Terre des Deux Caps…

    Une pratique de la planificationurbaine et territoriale répandue mais

    hétérogène

  • La Loi ALUR transfère la compétence de gestion du droit

    du sol à l’échelle de l’EPCI en mars 2017.

    Deux clubs PLUi territoriaux dans la nouvelle région (un

    animé par la DDT du pas de Calais et un animé par

    l’Agence d’urbanisme du Grand Amiénois)

    En 2015, on dénombre 9 PLUi en vigueur (1 en révision)

    et 24 PLUi en cours d’élaboration. (un PLU i peut faire

    office de PDU et/ ou de PLH)

    Une progression inégale de laplanification territoriale

  • 49 Plans Climat Energie Territoriaux (PCET) dont

    32 en Nord Pas-de-Calais et 17 en Picardie.

    Des PCET menés à différentes échelles

    Des démarches volontaristes sur lesenjeux climat air énergie

  • Désengagement progressif de l’Etat dans le domaine de

    l’ingénierie au service des collectivités territoriales,

    Besoins croissants de compétences d’ingénierie sur les

    territoires.

    Plusieurs types d’ingénierie sur les territoires (stratégiques,

    opérationnelles,) avec une répartition hétérogène : certains

    territoires se sont mieux outillés que d’autres.

    Il n’existe pas de structure d’ingénierie couvrant l’ensemble

    de la nouvelle région hormis l’ingénierie des services

    régionaux.

    Une répartition différenciée desstructures d’ingénierie territoriale

  • • Picardie Roissy

    • Canal Seine Nord Europe

    • Calais Port 2015

    • Réseau express Grand Lille…

    Au-delà des gouvernances et des planificationslocales, des projets à grande échelle dont les

    enjeux dépassent le périmètre régional

  • Contribuer à combiner plusieurs échelles de réflexion et de projets :

    • Réflexions interterritoriales à l’échelle de Grands Territoires• Positionnement stratégique de la Région sur des grands projets (Canal Seine Nord…)• Approche nouvelle de la ruralité• …

    Contribuer à mettre en cohérence planification régionale et planifications locales

    • Articulation avec SCOT, PLUI• Liens avec les PCAET

    Permettre de mieux combiner aménagement et développement économique au bénéfice de l’emploi etde l’attractivité régionale

    • Des aménagements économiques portés par une stratégie (zones d’activités, plateformes multimodales…)• « Spécialisations économiques » des territoires (liens SRADDET – SRDEII)

    Le SRADDET contribuera pour ce faire à développer les synergies entre les ingénieries territoriales età structurer une ingénierie régionale sur des priorités fortes

    Dans ce contexte, le SRADDET peut :