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UE2 Cancérologie MOOC semaine 2 Ronéotypeur : GUYARD Clémence/FAILLET Léa-Sarah Ronéoficheur : GUYARD Clémence/FAILLET Léa-Sarah Semaine 2 PARTIE II MOOC : Diagnostic macroscopique et microscopique des tumeurs solides et hémopathies malignes On sait que le nombre de pages fait peur mais rappelez-vous que cette ronéo est l’équivalent d’une semaine de cours. On a fait le maximum pour que ce soit le plus agréable à apprendre. On vous conseille d’aller voir les vidéos du MOOC par vous-même pour mieux visualiser ce que vous apprenez. Beaucoup de notions ont déjà été vues et revues, ça allègera le tout mais sachez qu’on a retranscrit l’entièreté de la semaine 2 (y compris ce qui est dit à l’oral dans les vidéos). Bon courage à vous !

Semaine 2 PARTIE II MOOC : Diagnostic macroscopique et … · 2019. 10. 8. · (cellules fusiformes), de nombreuses cellules immunes (difficile à distinguer en coloration standard)

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UE2 Cancérologie

MOOC semaine 2

Ronéotypeur : GUYARD Clémence/FAILLET Léa-Sarah

Ronéoficheur : GUYARD Clémence/FAILLET Léa-Sarah

Semaine 2 PARTIE II MOOC : Diagnostic

macroscopique et microscopique des tumeurs solides

et hémopathies malignes

On sait que le nombre de pages fait peur mais rappelez-vous que cette ronéo est l’équivalent d’une semaine de

cours. On a fait le maximum pour que ce soit le plus agréable à apprendre. On vous conseille d’aller voir les

vidéos du MOOC par vous-même pour mieux visualiser ce que vous apprenez. Beaucoup de notions ont déjà été

vues et revues, ça allègera le tout mais sachez qu’on a retranscrit l’entièreté de la semaine 2 (y compris ce qui est

dit à l’oral dans les vidéos).

Bon courage à vous !

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PARTIE III : IMMUNITE ET CANCER, CLASSIFICATION DES TUMEURS

I) Immunité et Cancer

II) Classification des tumeurs

1) Tumeurs épithéliales

A. Tumeurs à différenciation MALPIGHIENNE

B. Tumeurs à différenciation GLANDULAIRE

C. Les tumeurs UROTHELIALIES

D. Tumeurs à DIFFERENCIATION ENDOCRINE

E. CARCINOMES INDIFFERENCIES

2) Tumeurs non épithéliales

A. HEMOPATHIE MALIGNES

B. TUMEURS CONJONCTIVES

C. TUMEURS DES SYSTEMES NERVEUX CENTRAL ET PERIPHERIQUE

D. TUMEURS GERMINALES

E. TUMEURS DE BLASTEME

F. TUMEURS MELANOCYTAIRES

3) Pseudo-tumeurs

A. Pseudo tumeur d’origine INFLAMMATOIRE :

B. Pseudo tumeur d’organe MALFORMATIVE

C. Pseudo tumeur d’origine DYSTROPHIE

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PARTIE II : IMMUNITE ET CANCER, CLASSIFICATION DES TUMEURS

I) Immunité et Cancer

Définition du système immunitaire : ensemble des mécanismes de défense de l’organisme. Il comprend l’immunité

innée, elle constitue la 1ère ligne de défense (PNN, NK) ainsi que l’immunité spécifique. Cette dernière est composée

de cellules spécialisées (lymphocytes B et T) comprenant une mémoire du pathogène initiateur.

La réponse immunitaire est le déclanchement du système face aux maladies causées par des virus, des bactéries mais

pas seulement.

Un système immunitaire efficace est un système qui doit détecter et détruire les cellules qui dégénèrent et peuvent

devenir cancéreuses. C’est la première ligne de défense anti-tumorale : il a été démontré que le risque de

développer un cancer est augmenté dans les déficits immunitaires innés ou acquis à la fois chez des modèles murins

(pas d’IFN, de perforine, de Tydelta, de RAG2) mais surtout chez les patients transplantés ou immunodéprimés

(infection par le VIH). Il y a alors développement de beaucoup de cancers viro-induits (EBV, HHV8, HPV) ou non

viro-induits.

Adénocarcinome pancréatique entouré en rouge : ce sont des cellules

tumorales. L’adénocarcinome est une tumeur maligne qui se

développe à partir d’un épithélium glandulaire.

Entre ces 2 structures, il y a le stroma. Il est composé de fibroblastes

(cellules fusiformes), de nombreuses cellules immunes (difficile à

distinguer en coloration standard) et de beaucoup de capillaires

sanguins.

La tumeur est composée de cellules

colorées en bleu et du

microenvironnement. Les différents

éléments sont : des vaisseaux sanguins,

des adipocytes, de la MEC, de

nombreuses cellules (cellules

dentritiques, LT, PNN, macrophages),

des cellules plus rares (cellules

myéloïdes suppressives, NK).

On remarque une propriété particulière,

celle de l’évitement de la destruction

par le système immunitaire. Les cellules

du système immunitaire sont dans le

stroma tumoral.

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L’immunohistochimie permet d’identifier plus précisément les cellules

immunitaires qui infiltrent la tumeur et/ou présents dans le stroma, on

les appelle les TIL. On a ici de l’immunomarquage par CD3 sur des

lymphocytes T (en marron), ils sont nombreux. La densité intra-tumorale

de TIL reflète le niveau de surveillance immunitaire au sein de la tumeur.

C’est un facteur pronostique utilisé dans de nombreux cancers.

Les acteurs de la réponse anti-tumorale sont nombreux. Dans l’immunité innée, on trouve : les PNN, les mastocystes,

les cellules NK. Dans l’immunité adaptative, on trouve : les cellules dendritiques, les macrophages, les

lymphocytes T et B (produisent les anticorps).

Les mécanismes de la réponse immunitaire sont variés. On a tout d’abord la cytotoxicité directe effectuée par les

cellules NK, les LTCD8 +, l’IFN gamma producing killer dentritic cells. Puis il y a la cytotoxicité médiée par les

anticorps (ADCC). Enfin, il reste la modulation de la réponse inflammatoire par les facteurs solubles sécrétés par

les cellules immunes.

Il y a 3 types de cellules impliquées : les cellules tumorales,

les cellules présentatrices d’antigènes (CPA) et les

lymphocytes T. L’objectif est de déclencher une réaction

cytotoxique lymphocytaire. L’antigène de la cellule tumorale

est capté par la CPA et présenté par une molécule du CMH à

un lymphocyte T spécifique. La CPA communique

spécifiquement avec le lymphocyte T où le TCR est

spécifique de l’antigène tumoral. Les cellules dendritiques et

les lymphocytes T communiquent via d’autres systèmes

moléculaires pour engendrer une activation du lymphocyte T

ou au contraire, son inhibition.

Ce sont des signaux de co-régulation. On est face à une balance : s’il y a plus de signaux d’activation que de signaux

d’inhibition alors le lymphocyte T est activé, et inversement.

Donc il faut des antigènes tumoraux. Plus il y a de néoantigènes à la surface de la cellule tumorale, plus la tumeur

est immunogène et donc visible pour le système immunitaire. C’est le cas pour les tumeurs avec beaucoup de

mutation, il y a beaucoup d’antigènes et par conséquent, beaucoup de lymphocytes T spécifiques sont produits et

dirigés vers la tumeur. Ex : mélanome/ cancer bronchique.

On peut, grâce à des techniques moléculaires, évaluer l’immunogénicité de la tumeur en détectant les tumeurs

génétiquement instables : elles ont un défaut au niveau du système de réparation de l’ADN, le MMR. Les tumeurs

avec une forte charge mutationnelle sont aussi concernées, on appelle ça le TMB (Tumor mutation burden).

TMB = 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑎𝑠𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑑𝑖𝑓𝑖é𝑒𝑠 (𝑚𝑢𝑡é𝑒𝑠) 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑢𝑚𝑜𝑟𝑎𝑙𝑒𝑠

𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑚é𝑔𝑎𝑏𝑎𝑠𝑒𝑠 𝑎𝑛𝑎𝑙𝑦𝑠é𝑒𝑠

Les cancers peuvent se développer grâce à divers mécanismes d’échappement. Le premier étant la non-

reconnaissance des antigènes tumoraux, c’est-à-dire que la tumeur est rendue « invisible » par sélection de clones

tumoraux qui expriment peu d’antigènes à leur surface, c’est de l’immuno-sélection (immuno-editing pour nos amis

bilingues).

Le deuxième est l’épuisement lymphocytaire : il constitue à rendre les lymphocytes insensibles à la tumeur. Cela

est surtout lié à l’expression importante de molécules de co-inhibition sur les cellules dendritiques, les lymphocytes

T et les cellules tumorales.

Le dernier mécanisme correspond tout simplement à la nature du micro-environnement qui, lui endort le système

immunitaire localement. Dans le stroma, il y a présence de nombreuses cellules immunes sécrétant des facteurs

inhibiteurs de la réponse immune anti-tumorale.

On en arrive au concept de l’immuno-surveillance a.k.a la « règle des 3 E », ce sont les 3 phases successives de la

vie d’une tumeur.

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1ère phase : Elimination : les cellules tumorales éliminées au fur et à mesure de leur apparition par le système

immunitaire compétent.

2ème phase : Equilibre : les cellules tumorales présentes (pas toutes détruites donc) restent sous le contrôle du système

immunitaire encore fonctionnel.

3ème phase : Echappement : le système immunitaire n’élimine ni ne contrôle plus la prolifération. C’est la défaite.

De gauche à droite : le système immunitaire fonctionnel avec les

LTCD8 + et les NK pouvant lyser les cellules tumorales. Phase

d’échappement : le micro-environnement et les cellules immunes ne

sont plus efficaces contre les cellules tumorales.

Ensuite, on étudie les interactions entre le système immunitaire et le

développement des cellules tumorales. Il y a de fortes interactions ainsi qu’une grande capacité du système

immunitaire à détruire les cellules cancéreuses, elles constituent la base de nombreuses stratégies d’immunothérapies

pour le traitement des cancers. Dont la prévention des tumeurs viro-induites par vaccination (HPV, Hépatite B), le

ciblage tumoral par des anticorps monoclonaux. Les anticorps peuvent alors engendrer la mort des cellules tumorales

par ADCC.

Ex : trastuzumab (anti HER2, dans le cancer du sein), rituximab (anti CD20, dans le lymphome B)

On trouve également dans ces immunothérapies, la technique de la stimulation/rétablissement de la réponse

immunitaire anti-tumorale, utilisée dans le cancer de la vessie par exemple au travers de la BCG thérapie. Cette

thérapie consiste en l’instillation (= administration bande d’illettrés) des bacilles de Calmeth et Guérin dans la vessie

afin de stimuler localement l’immunité pour détruire les cellules cancéreuses. Également, il y a des techniques plus

spécialisées tels que les inhibiteurs immuns régulateurs négatifs (depuis ces dernières années) : anti PD-1 et anti-

CTLA-4. L’objectif est de lever l’inhibition du système immunitaire pour rétablir une activité immunitaire

cytotoxique contre la tumeur.

Nous sommes alors face aux checkpoints immuns.

Ils correspondent aux signaux de régulation

négative qui peuvent se situer au niveau de la phase

d’activation (priming phase) entre la cellule

dendritique et le lymphocyte T ou au niveau de la

phase activatrice entre le lymphocyte T et la cellule

cancéreuse.

Les lymphocytes T thérapeutiques anti-CTLA-

4/anti-PD-1/anti-PD-L1 ont pour objectif de

supprimer la régulation négative et de rétablir la

réponse immune lymphocytaire cytotoxique

efficace contre les cellules cancéreuses. Ces

techniques se sont largement développées ces

dernières années avec une efficacité importante dans

certains cancers qui restaient peu sensibles aux chimiothérapies conventionnelles comme le mélanome par exemple.

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II) Classification des tumeurs

1) Tumeurs épithéliales

A. Tumeurs à différenciation MALPIGHIENNE

- TUMEURS BEGNINES

PAPILLOME :

- Il peut survenir sur la peau ou les muqueuses.

- Il est favorisé par le virus HPV

- En macroscopie ce sont des tumeurs végétantes, expophytiques, souvent

framboisées, en saillie sur le plan du revêtement malpighien d’origine.

- Microscopiquement: 3 critères de diagnostic = hyperpapillomatose (crêtes

épithéliales allongées), hypercanthose (la couche de cellules épineuses est

épaissie) et hyperkératose (la kératine est épaissie).

- CONDYLOMES :

- Se développe principalement sur les muqueuses

- Il est favorisé par le virus HPV

- Macroscopie : ils sont acuminés ou plans

- Microscopie : présence de koïlocytes traduisant l’effet cytopathogène de l’infection virale HPV. Le

noyau est souvent clarifié ou psychotique. Elle peut aussi être binuclée.

- TUMEURS MALIGNES :

On observe en macroscopie des masses bourgeonnantes, des ulcérations nécrotico-hémorragiques et de multiples

lésions. D’un point de vue microscopique il y a les signes classiques de malignité et des signes de différenciation

malpighienne → massifs carcinomateux, ponts d’union entre les cellules tumorales, maturation cornée.

- CARCINOME EPIDERMOIDE BRONCHIQUE :

− Extrêmement fréquent (30 000 personnes par an en France)

− L’incidence globale diminue chez les hommes mais augmente chez les femmes, lié à la

consommation tabagique.

− Première cause de mortalité par cancer en France

− Les formes les plus fréquentes sont regroupées en cancers bronchiques à petites cellules et

cancers bronchiques non à petites cellules.

− Principalement chez les fumeurs avec une localisation préférentielle dans la portion proximale.

- CARCINOME EPIDERMOIDE DE L’OESPHAGE

- Facteurs de risques : alcool, tabac, alimentation, irritation thermique, irritations ionisantes et

agents infectieux. De plus des lésions chroniques et la génétique peuvent favoriser cela.

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Autres exemples illustrés :

B. Tumeurs à différenciation GLANDULAIRE

Les tumeurs à différenciation glandulaire peuvent concerner tous les organes creux, les parenchymes glandulaires

exocrines (sein, prostate, pancréas…) ou endocrines (thyroïde). On parle de tumeur à différenciation glandulaire dès

lors qu’une tumeur présente une architecture glandulaire et/ou un aspect sécrétoire que l’on peut mettre en évidence

par des colorations spéciales (PAS).

- ADENOME COLORECTAL :

- Prolifération tumorale bénigne strictement intra muqueuse et in

situ.

- Elle se développe à partir des cellules mucipares de l’épithélium

colique.

- 50% des adénomes siègent dans le recto sigmoide.

- La prévalence est élevée: 20-33% des personnes de 65 à 74 ans

sont porteuses d’adénome. De plus les hommes sont plus atteints que les femmes.

- Il se traduit visuellement par un polype (pédiculé 60%, sessile 30%, plan 10%)

- Trois types visibles miscroscopiquement; adénome tubuleux (75%) adénome villeux (20%) adénome tubulo-

villeux (5%).

- La majorité des adénocarcinomes colo rectaux naissent à partir d’un adénome. On parle de la séquence

adénome-cancer. Le risque de transformation adénocarcinomateuse augmente avec le nombre, la taille de

l’adénome, et la proportion du contingent villeux.

- ADENOCARCINOME COLORECTAL :

- Très fréquent, environ 37 000 nouveaux cas par an en France. C’est le troisième cancer le plus

fréquent. De plus son incidence est en augmentation.

- L’âge moyen du diagnostic est supérieur à 70 ans. Le sex ratio homme/femme du cancer du côlon

est 1. Pour le cancer du rectum il est de 2.

- La survie relative à 5 ans, tous stades confondus est de 56%. Cependant elle est très dépendante du

stade.

- Facteurs de risque : séquence adénome-cancer, génétique, alimentation.

- Politique de dépistage : hémoccult (recherche de sang dans les selles). Si il est positif on procède

alors à une coloscopie.

Carcinome

épidermoïde col

utérin

Carcinome

épidermoïde

bronchique

Carcinome

épidermoïde

oesophage

Carcinome

épidermoïde cutané

Carcinome

épidermoïde ORL

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- D’un point de vue macroscopique la tumeur est souvent ulcérée à sa partie centrale, +/- de

bourgeonnement. Elle peut être circonférentielle, sténosante.

- En microscopie on observe dans certains cas une mucosécrétion très abondante, la tumeur prend

alors le nom de carcinome colloïde muqueux.

- Evolution : extension tumorale centrifuge, traversant les différentes tuniques pariétales du colon

vers la séreuse, avec souvent une invasion lymphatique. Les métastases fréquentes sont

ganglionnaires et hépatiques.

- TUMEURS PULMONAIRES

Les adénocarcinomes pulmonaires sont des tumeurs malignes à différenciation glandulaire.

Macroscopiquement l’adénocarcinome est habituellement localisé en périphérie du poumon.

Microscopiquement les cellules tumorales sont de grande taille, cubiques ou polygonales. Les noyaux sont

volumineux, vésiculeux, souvent hypernucléolés avec une inclusion. Selon leur architecture ils sont classés en forme

acineuse, papillaire, solide, bronchioalvéolaire.

- TUMEURS PROSTATIQUES

Chez l’adulte normal, la prostate pèse environ 20 grammes. C’est un organe rétropéritonéal. Elle est anatomiquement

et biologiquement divisée en 4 zones : centrale, stroma fibro-musculaire antérieur, périphérique et zone de

transition.

Histologiquement on observe des glandes exocrines constituées de deux couches de cellules qui synthétisent

l’antigène prostatique spécifique (PSA).

Les androgènes contrôlent la croissance et la survie des cellules prostatiques.

- HYPERTROPHIE BENIGNE DE LA PROSTATE :

- Première cause de dysurie masculine.

- C’est la pathologie prostatique la plus fréquente chez les hommes de plus de 50 ans.

- Contrairement à l’adénocarcinome prostatique, l’adénome nait dans la zone de transition, ce qui

explique par sa proximité avec la vessie, les signes fonctionnels urinaires.

- Macroscopiquement : prostate élargie avec un poids augmenté, aspect nodulaire.

- Microscopiquement: les nodules ne possèdent pas de capsule propre, leur taille et leur

composition sont variables. On observe des agrégations de glandes avec parfois des dilatations

kystiques.

- ADENOCARCINOME PROSTATIQUES :

- Cancer le plus fréquent chez les hommes de plus de 50 ans. 1 homme sur 8 se voit révéler un

cancer de la prostate au cours de sa vie.

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- Constitue la deuxième cause de décès par cancer chez l’homme. Cependant sa mortalité est en

baisse constante depuis les années 1990.

- Dépistage individuel, à la demande consistant en un toucher rectal associé à un dosage du

PSA.

- Contrairement à l’adénome prostatique, le cancer apparaît dans la zone périphérique.

- Macroscopiquement : la tumeur peut être difficile à distinguer, elle peut apparaitre comme

ferme ou granuleuse. Il est possible d’observer une extension péri-prostatique aux vésicules

séminales ou à la base de la vessie.

- Microscopiquement : la tumeur reproduit une architecture glandulaire, généralement assez bien

différenciée. Les cellules tumorales présentent d’importantes atypies cytonucléaires ( noyau

augmenté de volume, nucléole, anisocaryose…). Les mitoses sont rarement observées,

- Il est nécessaire de déterminer le score de Gleason à visé pronostique et ainsi adapter la prise en

charge des patients. Il est obtenu en additionnant les 2 grades de différenciation allant de 1 à 5

des foyers tumoraux les plus représentés.

- TUMEURS MAMMAIRE BENIGNE : FIBRO-ADENOME

- Tumeur à double composante épithéliale et conjonctive.

- Elle survient généralement chez la femme jeune (<30 ans)

- Macroscopie : nodule rond, dur, blanchâtre, bien limité.

- Microscopie : les canaux galactophoriques apparaissent étirés, comme refoulés par la prolifération

du tissu conjonctif.

- Dans la majorité des cas il ne récidive pas si l’exérèse est complète

- TUMEUR MAMMAIRE MALIGNE : ADENOCARCINOME

- Très fréquent, plus de 40 000 nouveaux cas par an en France, avec plus de 10 000 décès par an en

France.

- C’est la première cause de mortalité par cancer chez la femme.

- Facteurs de risque : sexe féminin, âge, exposition aux oestrogènes (puberté précoce et ménopause

tardive), première grossesse tardive, absence d’allaitement, antécédents familiaux

- Dépistage : mammographie tous les deux ans à partir de 50 ans.

- Macroscopiquement : nodule blanchâtre, mal limité, stellaire, induré, éventuellement adhérent.

- Microscopiquement : la prolifération tumorale peut être limitée aux canaux galactophores, ou bien

infiltrer les tissus adjacents. Il existe deux grands types histologiques : l’adénocarcinome canalise et

l’adénocarcinome lobulaire. (Distinction selon les critères architecturaux ; cytonucléaires et

immunohistochimiques).

- Grade pronostique de Scarff Bloom et Richardson qui repose sur 3 critères : le degré de

différenciation glandulaire, anisocaryose et l’index mitotique.

- Les métastases peuvent atteindre le poumon, la plèvre et l’os.

C. Les tumeurs UROTHELIALIES

Les voies urinaires sont constituées histologiquement de 3 couches :

- muqueuse: épithélium superficiel et chorion fibro-élastique sous-jacent. L’urothélium est l’épithélium spécifique

aux voies urinaires, il est pseudo-stratifié et son épaisseur varie en fonction de sa localisation.

- musculeuse

- adventice

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TUMEURS DE LA VESSIE :

- 7e cancer le plus fréquent, second cancer urologique après celui de la prostate.

- Son incidence est estimée à 10 000 nouveaux cas par an, avec une augmentation d’environ 1% par an.

- Survient habituellement après l’âge de 60 ans et présente une très forte prédominance masculine.

- Facteurs de risque : tabac, exposition professionnelle, inflammation chronique, arsenic, certains médicaments,

radiothérapie pelvienne.

- L’évaluation de ces tumeurs repose sur deux critères principaux :

- Grade cellulaire : appréciation des anomalies cytonucléaires et architecturales

- Stade tumoral : apprécié par rapport à l’infiltration du muscle vésical

- Cliniquement on retrouve des hématuries et des troubles mictionnels.

D. Tumeurs à DIFFERENCIATION ENDOCRINE

Les cellules neuro endocrines sont dispersées principalement dans les épithéliums de revêtement digestifs et

respiratoires ansi que dans les glandes digestives. On les appelle neuro endocrines car elles sécrètent des peptides

hormonaux (variables selon les cellules et organes) et expriment des marqueurs nerveux.

Les tumeurs neuro-endocrinnes constituent un ensemble hétérogène de tumeurs susceptibles de naitre en tout point

de l’organisme (localisation fréquente : digestive et pulmonaire).

Ces tumeurs peuvent être bénignes ou malignes.

- TNE DE L’APPAREIL DIGESTIF

- Les TNE digestives sont rares. Elles affectent autant les hommes que les femmes. L’âge moyen au

moment du diagnostic est autour de 60 ans.

- Les localisations les plus fréquentes sont : l’appendice, l’iléon et le rectum.

- Elles sont dites fonctionnelles en cas d’hypersécrétion hormonale associée.

- Microscopie: habituellement elles ont une architecture lobulaire ou trabéculaire avec un stroma

très vascularisé. Elles sont de taille moyenne, avec un noyau central à chromatine fine et un

cytoplasme abondant.

- OMS distingue 3 catégories:

- Tumeur neuroendocrine G1 : bien différenciée avec un index mitotique <2/ 2mm²

- Tumeur neuroendocrine G2 : bien différenciée avec un index mitotique compris entre 2 et 20/

2mm²

- Carcinome neuroendocrine : peu différencié avec des petites ou grandes cellules.

- CARCINOME NEUROENDOCRINE CUTANE PRIMITIF

- Tumeur cutanée primitive rare, aussi appelée carcinome à cellule de Merkel.

- La tumeur prédomine en peau photo-exposée et ne touche qu’exceptionnellement les muqueuses.

- Cliniquement aucun signe n’est spécifique. Habituellement cette tumeur apparait sous la forme d’un

nodule cutané unique de couleur rouge violacé bien limité asymptomatique, de 2 à 4 cm de diamètre.

L’extension est rapide, d’évolution métastatiques et létale en l’absence de traitement.

- Microscopiquement la prolifération tumorale survient dans le derme, parfois l’hypoderme voire les

structures musculaires ainsi que les vaisseaux lymphatiques et sanguins. Les cellules tumorales sont

peu différenciées, elles ont une architecture trabéculaire et/ou en massifs. Les embolies

carcinomateuses intralymphatiques sont fréquentes. Les mitoses sont nombreuses.

- On distingues 3 sous-types : trabéculaire, à cellules intermédiaires et à petites cellules.

- CARCINOME BRONCHIQUE A PETITES CELLULES

− Responsable d’environ 15% de l’ensemble des tumeurs pulmonaires, c’est la tumeur la plus redoutable en

terme de pronostic : l’évolution sans traitement est rapide, avec le décès en moins de 3 mois. Cette tumeur

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est extrêmement chimiosensible mais devient progressivement chimiorésistante. Elle ne s’observe

quasiment jamais chez les sujets non fumeurs.

− Macroscopie : localisation centrale (VA proximales et médiastin)

− Microscopie : tumeur sous forme d’un infiltrat en nappe du chorion, sans stroma inflammatoire associé

fréquemment à une infiltration pagétoïde de l’épithélium de surface. Parfois les cellules tumorales sont

groupées en rubans ou en lobules contenant occasionnellement des rosettes. La nécrose est souvent

importante, donnant lieu à une incrustation basophile des parois vasculaires. Le nucléole est souvent petit ou

non visible. L’index mitotique est élevé.

E. CARCINOMES INDIFFERENCIES

Ces carcinomes ne présentent pas de différenciation particulière sur le plan morphologique. Le problème est parfois

de déterminer que le cancer est bien d’origine épithéliale et ainsi d’éliminer un autre type de cancer. On peut obtenir

plus d’information grâce à l’immunohistochimie.

2) Tumeurs non épithéliales

A. HEMOPATHIE MALIGNES

Les hémopathies malignes sont classées en 4 catégories : myéloïde, lymphoïde, histiocytaire/dendritique et

mastocytaire. L’immunohistochimie est presque toujours nécessaire pour le diagnostic.

- HEMOPATHIE LYMPHOÏDE :

Concerne les maladies des précurseurs lymphoïdes B ou T. Elles peuvent se manifester soit sur un mode leucémique

(= envahissement sanguin et médullaire) soit sur un mode tumoral (on parle alors de lymphome pour les hémopathies

lymphoïdes).

Il existe 3 catégories de lymphomes : les lymphomes hodgkiniens, les lymphomes non hodgkiniens à cellules B

et les lymphomes non hodgkiniens à cellules T.

• lymphomes hodgkiniens:

- contrairement aux autres lymphomes dont la fréquence augmente avec l’âge, les lymphomes

hodgkiniens ont une courbe de fréquence bimodale. Ils apparaissent plus fréquemment au sein de

deux groupes d’âges : 20-30 ans et ensuite 70 ans.

- Il est caractérisé par la présence de grandes cellules atypiques : les cellules de Reed-Sternberg.

- Selon OMS il y a 4 sous types : la forme avec sclérose nodulaire, la forme riche en lymphocytes, la

forme avec cellularité mixte et la forme avec déplétion lymphoïde.

- Aujourd’hui elle est généralement curable.

• lymphomes non hodgkiniens à cellule B (lymphome de Burkitt):

- Lymphome lié à la transformation maligne de cellules lymphoïde de type B.

- 3 variantes : forme endémique, forme associée à l’immunodéficience, forme sporadique.

- Le virus Epstein-Barr (EBV) est associé aux trois formes.

- Le traitement aboutit à une guérison dans la majorité des cas.

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- HEMOPATHIES MYELOÏDES :

Elles se développent à partir des cellules souches hématopoïétiques précurseurs de la lignée myéloïde.

Il y a 3 principales catégories :

- La leucémie aigüe myéloblastique (LAM) caractérisée par l’accumulation dans la moelle osseuse de précurseurs

hématopoïétiques myéloïdes immatures.

- Syndrome myéloprolifératifs : production excessive de cellules myéloïdes matures

- Syndrome myélodysplasiques : groupe d’affections clonages des précurseurs myéloïdes caractérisés par une

hématopoïèse inefficace avec cytopénie et comportant un risque de transformation en leucémie aiguë.

- PROLIFERATION HISTIOCYTAIRE :

Le terme histiocytose est un terme très général employé pour désigner diverses maladies, prolifération des cellules

dendritiques ou macrophages. Les lymphoïdes histiocytaires sont par exemple toujours malins alors que

l’histiocytose réactionnelle ganglionnaires est toujours bénigne. Entre ces deux extrêmes il existe les histiocytoses

langerhansiennes correspondant à une prolifération des cellules de langerhans.

- PROLIFERATION MASTOCYTAIRE :

La localisation préférentielle des mastocytoses est cutanée. La forme systémique est plus rare.

B. TUMEURS CONJONCTIVES

Les TC sont des tissus dont les cellules sont séparées par une MEC

contrairement aux épithéliums ou les cellules sont jointives.

On distingue deux sous catégories :

- TC commun : ubiquitaire, constitué de fibroblastes et collagène.

- TC différenciés : adipeux, vaisseaux, cartilagineux, osseux,

musculaire.

La classification des tumeurs conjonctives repose sur le type de tissu

formé par la tumeur. Chaque type tumoral est divisé en tumeurs

bénignes et malignes et parfois en tumeurs de malignité

intermédiaire.

C. TUMEURS DES SYSTEMES NERVEUX CENTRAL ET

PERIPHERIQUE

- TUMEUR CEREBRALES PRIMITIVES :

- Tumeur extra-parenchymateuse : les méningiomes sont développés à partir des

cellules méningothéliales de l’arachnoïde (méninge recouvrant l’encéphale et la

moelle épinière). Ils sont généralement bénins mais il existe également des formes

malignes.

- Tumeur intra parenchymateuse : les gliomes. Les cellules gliales sont les cellules qui froment

l’environnement des neurones. Dans le SNC il s’agit des astrocytes, oligodendrocytes et épendymocytes.

Chaque sous type peut être à l’origine d’une pathologie tumorale. Les astrocytes peuvent donner des

astrocytome pilocytique ou des glioblastomes. On peut aussi retrouver des tumeurs oligodendrogliales ou

même des gliomes mixtes.

- TUMEURS DES GAINES NERVEUSES PERIPHERIQUES

Ces tumeurs se développent à partir des cellules de Schwann

- Tumeurs bénignes:

- Schwannome (neurinome)

Bénignes Malignes

TC commun Fibrome Fibrosarcome

Musculaire Léiomyome Léiomysarco

me

Cartilagineux Chondrome Chondrosarco

me

Adipeux Lipome Liposarcome

Osseux Ostéome Ostéosarcome

Vaculaire angiome Angiosarcome

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- Neurofibrome : tumeur ubiquitaire polypode molle et indolore.

- Tumeurs malignes (MPNST): tumeurs malignes à différenciation nerveuse dont le diagnostic repose

sur l’existence d’atypie cytonucléaires et de mitoses.

D. TUMEURS GERMINALES

Les tumeurs germinales se développent à partir des cellules germinales primordiales et siègent donc

préférentiellement dans les gonades.

On classe habituellement ces tumeurs en deux grandes entités :

- Tumeurs séminomateuses composées de cellules ressemblant aux cellules germinales primordiales.

- Tumeurs non séminomateuses d’aspect morphologique très variable pouvant former soit des tissus embryonnaires

soit des tissus extra embryonnaire. On retrouve les tératomes. Lorsqu’elles sont matures ce sont des tumeurs bénignes,

constituées entièrement de tissus adultes matures. Les tératomes immatures sont des tumeurs malignes

incomplètement différenciées, ressemblant à des tissus embryonnaires.

Il est fréquent de trouver au sein d’un même tumeur une composante séminomateuse ET non séminomateuse.

E. TUMEURS DE BLASTEME

Il s’agit de tumeurs constituées de cellules immatures semblables à celles dérivées de l’ébauche embryonnaire d’un

organe ou tissu. On distingue classiquement au sein d’une même tumeur les zones blastémateuses indifférenciées et

les zones blastemateuse différenciées dont la différenciation varie selon le type de blasteme.

Leur localisation classique sont : rétinoblastome, néphoblastome, tumeur du blastème nerveux, hépatoblastome…

F. TUMEURS MELANOCYTAIRES

Ce sont des tumeurs développées à partir des mélanocytes. Ces cellules sont notamment

situées dans la peau où elles permettent la pigmentation naturelle.

- Naevus naevo-cellulaire (tumeur bénigne):

- il est plus communément appelé « grain de beauté ».

- C’est une tumeur mélanocytaire bénigne pouvant prendre des aspects cliniques et

histologiques variés.

- Ils peuvent être congénitaux ou acquis.

- Sa transformation en mélanome est très rare.

- Histologiquement il peut être fonctionnels purs,

dermiques purs, ou composés.

- Mélanome (tumeur maligne)

- C’est une tumeur mélanocytaire maligne à potentiel

métastatique locorégional et à distance.

- Elle est cutanée dans l’immense majorité des cas, mais

peut également siéger au niveau de l’oeil, des

muqueuses (bouche, canal anal, vagin) et plus rarement

encore au niveau des organes internes.

- Il peut se développer à partir d’un naevus préexistant

congénital ou acquis, ou survenir de novo.

- L’indice de Breslow (épaisseur tumorale maximale) est

le principal indice hosto-pronostique du mélanome.

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3) Pseudo-tumeurs

Définition : tuméfaction déformant un organe sans qu’il s’agisse pour autant d’une véritable tumeur. Masse tissulaire

en excès mais n’ont pas d’évolution autonome et péjorative comme les tumeurs car elles ont des causes

différentes.Il existe plusieurs types de pseudo-tumeur

A. Pseudo tumeur d’origine INFLAMMATOIRE :

Ces pseudo-tumeurs peuvent résulter de mécanismes physiopathologiques variés.

ex : réaction à corps étranger, bourgeon charnu inflammatoire...

B. Pseudo tumeur d’organe MALFORMATIVE

Tuméfactions dues à un trouble de l’organogenèse, aboutissant à une malformation congénitale. Les malformations

sont des anomalies de la conformation d’un tissu ou d’un organe s’exprimant par des modifications morphologiques

et fonctionnelles.

- Hétérotopies vestigiales :

Persistance totale ou partielle, à la naissance, d’un organe transitoire embryonnaire ou foetal, qui devrait avoir

normalement disparu. En pathologie ces vestiges sont fréquemment à l’origine de kystes dit vestigiaux.

Par exemple le kyste thyréoglosse. Au cours de la grossesse la glande thyroïde migre de façon normale de la base de

la langue vers la partie basse et antérieure du cou par l’intermédiaire d’un conduit épithélial nommé canal

thyréoglosse. Involution du canal peut être incomplète et donner lieu à la formation d’un kyste médian ou paramédical

du coup mesurant jusqu’à 4 cm de diamètre. Microscopiquement ce kyste est bordé d’un épithélium pouvant être

stratifié de type pavimenteux, cubique, cylindrique, parfois cilié ou pseudostratifié. Le traitement repose sur une

exérèse chirurgicale.

- Hétérotopies dysgénétiques :

- Hamartomes: présence de cellules et tissus matures, identiques à ceux retrouvés dans l’organe ou

la lésion survient mais ne reproduisant pas l’architecture normale. La complication principale, mais

rare, est la transformation maligne. Par exemple un hamartome sébacé touchant essentiellement la

tête et le cou. Cliniquement il apparaît sous la forme d’une papule ou d’un nodule.

Microscopiquement on distingue une lésion dermique ou hypodermique faite de kystes

infundibulaires auxquels sont rattachés de nombreuses glandes sébacées.

- Choristomes : présence d’un tissu microscopiquement normal mais anormalement localisé.

C. Pseudo tumeur d’origine DYSTROPHIQUE

Affection résultant d’un trouble nutritionnel d’une cellule, d’un organe ou d’un système organique se traduisant par

une altération morphologique de l’élément atteint.

Les pseudotumeurs dystrophiques secondaires à des stimuli hormonaux déséquilibré

ex : dystrophie mammaire fibro-kystique, hyperplasie prostatique adénomyomateuse.

Elles sont fréquentes et constitue un important diagnostic différentiel que le pathologiste doit savoir

reconnaitre facilement.