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1 Compte rendu du Séminaire N° 29 de Gastronomie moléculaire 18 septembre 2003, de 16 à 18 heures I. Introduction : Le Service de communication de l’INRA présente deux produits mis au point par les chercheurs de l’INRA : un raisin sans pépins (ou plutôt, sans pépins perceptibles à la dégustation), et un jus de banane (et non une pulpe). Nadège Clapham communique l'adresse de l'artisan spécialisé dans les confits de fruits, de légumes et de vin : L'Epicurien, Le Bosc (34). Tel : 04.67.88.90.00. http://www.epicurien.com . Il produit des confits de tomates vertes, d’arbouse, de vins, de fruits au chocolat, d’olives, d’oignons, etc. Thierry Demanche présente les Journées du patrimoine et l’intervention du Centre Jean Ferrandi au cours de ces journées. On discute les modifications annoncées du référentiel CAP cuisine : trois documents de base (sur le goût, sur la cuisson, sur les systèmes dispersés) sont disponibles sur demande. Ils doivent être discutés avant distribution par voie hiérarchique dans l’Education nationale. On annonce la réunion nationale des Animateurs d’Ateliers de Gastronomie moléculaire : elle se tiendra le 18 octobre 2003, au Palais de la découverte, de 14 à 18 heures. Cette réunion permettra de faire un bilan de l’activité sur l’année écoulée, d’évoquer les questions d’organisation des Ateliers. L’inspecteur général Christian Petitcolas a annoncé sa venue lors de cette réunion, organisée avec le concours de Marie-Claude Mombet, chargée de mission Arts et Culture de l’Académie de Paris. Laurent Meredieux signale la création de son site http://www.CCdessert.com . Rémy Vincent signale la tenue prochaine du Concours mondial de restauration collective, au Salon Equip Hôtel, le 1 er octobre 2003. H. This signale que ce concours fera suite au Trophée International de Cuisine, qui sera organisé par l’Académie culinaire de France ; Pierre Gagnaire sera président du jury de ce Trophée. Lucile Bigand signale que la classe du Lycée Jean Monnet, de Limoges, qui avait participé à des Ateliers de gastronomie moléculaire a été reçue au baccalauréat avec un taux de réussite de 100 pour cent.

Séminaire INRA de gastronomie moléculaire N°29

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    Compte rendu du Sminaire N 29 de Gastronomie molculaire

    18 septembre 2003, de 16 18 heures I. Introduction : Le Service de communication de lINRA prsente deux produits mis au point par les chercheurs de lINRA : un raisin sans ppins (ou plutt, sans ppins perceptibles la dgustation), et un jus de banane (et non une pulpe). Nadge Clapham communique l'adresse de l'artisan spcialis dans les confits de fruits, de lgumes et de vin : L'Epicurien, Le Bosc (34). Tel : 04.67.88.90.00. http://www.epicurien.com. Il produit des confits de tomates vertes, darbouse, de vins, de fruits au chocolat, dolives, doignons, etc. Thierry Demanche prsente les Journes du patrimoine et lintervention du Centre Jean Ferrandi au cours de ces journes. On discute les modifications annonces du rfrentiel CAP cuisine : trois documents de base (sur le got, sur la cuisson, sur les systmes disperss) sont disponibles sur demande. Ils doivent tre discuts avant distribution par voie hirarchique dans lEducation nationale. On annonce la runion nationale des Animateurs dAteliers de Gastronomie molculaire : elle se tiendra le 18 octobre 2003, au Palais de la dcouverte, de 14 18 heures. Cette runion permettra de faire un bilan de lactivit sur lanne coule, dvoquer les questions dorganisation des Ateliers. Linspecteur gnral Christian Petitcolas a annonc sa venue lors de cette runion, organise avec le concours de Marie-Claude Mombet, charge de mission Arts et Culture de lAcadmie de Paris. Laurent Meredieux signale la cration de son site http://www.CCdessert.com. Rmy Vincent signale la tenue prochaine du Concours mondial de restauration collective, au Salon Equip Htel, le 1er octobre 2003. H. This signale que ce concours fera suite au Trophe International de Cuisine, qui sera organis par lAcadmie culinaire de France ; Pierre Gagnaire sera prsident du jury de ce Trophe. Lucile Bigand signale que la classe du Lyce Jean Monnet, de Limoges, qui avait particip des Ateliers de gastronomie molculaire a t reue au baccalaurat avec un taux de russite de 100 pour cent.

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    II. Prsentation de rsultats relatifs aux questions poses lors des prcdents sminaires. II.1 A propos du sel sur la viande

    II. 1. 1 Reu de Rmy Vincent Une exprience est organise au Sminaire, par Rmy Vincent. Objectif Vrifier si, dans un milieu liquide, il y a une diffrence de perception gustative quand on sale soit avec du sel fin, soit avec du gros sel (mme masse dans les deux cas). Mthode : Tous les participants reoivent 3 sries de 4 gobelets contenant de leau sale ou non, Les gobelets jetables de contenance 0,08 l sont emplis de 0,03 l de liquide. Chaque dgustateur reoit 4 gobelets deau sale au sel fin, 4 gobelets sals au gros sel, 4 gobelets deau nature Lorsque leau est sale, il y a toujours la mme masse de gros sel ou de sel fin : eau sale 4 grammes par litre, bouteilles de 1,5 l sale 6 g (pese chez le pharmacien) Chaque dgustateur doit noter sa perception des diffrentes solutions dans un tableau analogue celui qui figure ci-dessous (note de 0 5, zro tant le seuil de perception nul 5, le seuil de perception trs fort) Commencer par la srie N1 puis la srie N2 puis la srie N3 de 0 5 de 0 5 de 0 5 de 0 5 1 / 1 ?

    1 / 2 ?

    1 / 3 ?

    1 / 4 ?

    de 0 5 de 0 5 de 0 5 de 0 5 2 / 1 ?

    2 / 2 ?

    2 / 3 ?

    2 / 4 ?

    de 0 5 de 0 5 de 0 5 de 0 5 3 / 1 ?

    3 / 2 ?

    3 / 3 ?

    3 / 4 ?

    Eau minrale naturelle : Mont Roucous, http://www.mont.roucous.com Calcium 1,20 mg/l Magnsium 0,20 mg/l SODIUM 2,80 mg/l Potassium 0,40 mg/l Chlorures 3,20 mg/l Nitrates 2,30 mg/l Sulfates 3,30 mg/l Bicarbonates 4,90 mg/l Sel : 1,000 kg sel de mer gros La Baleine, iod et fluor 0,65 0,500 kg sel de mer fin La Baleine, iod et fluor 0,34 http://www.labaleine.com Les 46 personnes prsentes ont donn les apprciations reprises dans le tableau suivant :

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    11 fin

    12 gros

    13 eau

    14 eau

    21 fin

    22 gros

    23 eau

    24 fin

    31 fin

    32 gros

    33 eau

    34 gros

    131 132 174 139 154 126 124 151 + sal

    = + sal

    + sal

    = + sal

    + sal

    = + sal

    15 24 7 18 18 10 16 15 15

    + sal

    = + sal

    + sal

    = + sal

    4 8 34 15 19 12 +

    sal = +

    sal +

    sal = +

    sal 22 14 10 9 15 22 Les colonnes sont classes dans lordre de dgustation. Au dbut, on a indiqu le total des points donn (0 5) par les dgustateurs Ensuite on a indiqu le nombre de dgustateurs qui ont trouv la solution + sale ou galement sale, la premire ligne de comparaison tant normalement la plus significative Dans cette exprience, on ne trouve pas de diffrence significative entre les deux sels. Camille Duby discute le protocole : le protocole na pas tenu compte des phnomnes de fatigue et de saturation. On observe quil ny a pas eu rinage de la bouche entre les dgustations, et que lordre ntait pas alatoire. Les notes, de 0 5, sont mieux que des descriptions. Philippe Baguet signale que lon pourrait organiser un test triangulaire, avec, pour chaque dgustateur, une dtermination pralable du seuil de sensibilit. II. 2 A propos des blancs battus non sucrs II. 2. 1 Reu de Christina Blais (Qubec) propos de la crme de tartre : "C'est un ingrdient qui est disponible partout au Qubec, dans les marchs d'alimentation. Il est vendu dans le mme rayon que le sel, les poudres levantes, les fines herbes sches, etc. Pratiquement toutes les recettes populaires et de cuisine professionnelle qui contiennent des blancs d'oeufs monts en neige, qu'elles soient dans les magazines ou les livres, incluent de la crme de tartre comme stabilisant. Je ne crois pas que cela soit le cas en France, ce qui expliquerait sa raret!! Si vous ne trouvez pas de la crme de tartre, n'utilisez surtout pas de l'acide tartrique la place : lacide tartrique est un acide beaucoup plus fort que la crme de tartre. En substituant l'un pour l'autre, le pH ne serait plus le mme. Ici, nous n'utilisons plus la crme de tartre comme agent levant. D'ailleurs, pour avoir un dgagement de gaz carbonique, la crme de tartre doit absolument tre combine du bicarbonate de sodium. Autrefois, les mnagres fabriquaient leur propre poudre levante en mlangeant du bicarbonate avec de la crme de tartre. Aujourd'hui, nous utilisons plutt une poudre commerciale."

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    II. 2. 2. Ajout de h. This La crme de tartre est un tartrate acide de potassium. Il drive de lacide tartrique (de formule :

    HOOC-CHOH-CHOH-COOH, avec des pK1, pK2 respectivement gaux 3,04 et 4,38), mais ne se confond effectivement pas avec lui. Sa prcipitation partielle, dans le vin, dpend de la temprature, de la concentration en thanol et du pH. II. 3. A propos de macarons :

    II. 3. 1 Reu de Marcel Frodet : Une liste des macarons et massepains : Macarons dAmiens Macarons dAbbeville Macarons de Boulay-Metz Macarons de Bellme Lesolauves (61) Macarons de Bar-sur-Aube Macarons de Bourgogne Macarons de Belfort Macarons de Chateauneuf-du-Faou (29) Macarons de Bergerac Macarons de Chatillon sur Charlornne Safran (01) Macarons de Corbigny (58) Macarons de Douai Macarons dits hollandais Macarons de Lussac-les-chteaux (86) Macarons Gerbet, Lisse Parisien Macarons de Guebwiller (68) Macarons Le Dorat (87) Macarons de La Trimouille (86) Macarons de Lauzerte (82) Macarons de Langres Macarons de Lusignon (86), maison Brunet Macarons de Montmorillon (86) Macarons de Melun Macarons de Maisves-sur-Huisne (61) Macarons de Nancy Macarons de Niort Macarons de Pais Macarons de Poitiers Macarons de Pouilly-sur-Loire Macarons de Reins Macarons de Strasbourg, anisbredle, macarons lanis Macarons de Saint-Jean-de-Luz Macarons de Saint-Emilion Macarons de Saint-Brieuc Macarons de Saint-Enay (55) Macarons de Sens Macarons de Toucy (89)

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    Macarons de Toul (54) Macarons de Thouars (79) Macarons de Cormery-Loches-Ligueil (37) Massepains Mautbazon Massepains dIssoudun-Balzac Massepains de Mautauban Massepains de Reins

    II. 4. A propos des souffls : II. 4. 1 Reu de Paule Caillat :

    Les rsultats de deux expriences effectues en juin, toujours sur le sujet de l'acide tartrique dans les blancs d'oeuf. A signaler : depuis que je fais "croter" mes souffls sous le gril ils montent beaucoup plus droit. Samedi 21 juin 6 souffls fromage, ramequins 0,15 l. Les blancs d'oeufs sont diviss en deux parts gales aprs filtration dans un chinois grille trs fine. Puis les souffls sont passs sous le gril pendant 3 minutes pour faire "croter". Les 6 souffls sont placs simultanment sur la sole du four, en deux ranges. Ils cuisent apparemment de faon identique ; ceux qui contiennent de lacide tartrique semblent lgrement plus gonfls, mais leffet nest pas net. Samedi 28 juin Les blancs d'oeufs utiliss ont t clarifis 8 jours avant lexprience : ils sont nettement plus visqueux que ceux qui taient utiliss dans la premire exprience, difficiles filtrer travers le chinois. Ces blancs sont diviss en 2 quantits gales (110 g chaque). La premire moiti est battue sans ajout dacide tartrique ; ils ont grain, ont mont normalement. La seconde moiti a t battue avec une gnreuse pointe de couteau d'acide tartrique ; ils sont bien mieux monts (apprciation lil).

    II. 5. A propos de caramel : II. 5. 1 Reu dOdile Renaudin :

    Des mesures de caramlisation du glucose et du fructose nont pas donn les tempratures rapportes dans de prcdents comptes rendus. Des photographies montrant lexprience sont mises en ligne, sur le signe www.enfance-nutrition.org. Les participants discutent de la qualit du rsultat. Quand un caramel est il point ? On discute les questions de couleur, difficiles apprcier pour les caramels de glucose et de fructose, qui sont vite plus aromatiques que les caramels de saccharose, malgr une couleur ple. On voque la possibilit dautres caramels : miel, par exemple.

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    II. 5. 2. La mesure des tempratures : O. Renaudin a utilis un thermomtre infrarouge, qui mesure distance. On questionne lemploi dun tel appareil pour une solution visqueuse, comme un caramel. Les participants discutent lusage des thermomtres en cuisine. Beaucoup se plaignent des thermomtres courants pour les particuliers : fragiles, peu prcis. Philippe Salomon signale que les professeurs de lESCF ont compar cinq thermomtres de lcole, et observ des diffrences de 5 C entre les diffrents ustensiles tests. Marcel Frodet remarque que les cuisiniers valuaient nagure la temprature avec le contact cutan ou lobservation daiguilles brider enfonce dans les aliment (terrine, par exemple). H. This signale la limite de la mthode : les confiseurs valuent mal la temprature des sucres fondant quand ils ont de la fivre. Dans lexprience dO. Renaudin, des montes en temprature sont apparues diffrentes pour le fructose et pour le saccharose. H. This signale le travail de Jacques Defaye, propos de caramel, et la thse de V. Ratsimba, sur le sujet. Voir par exemple : Jacques Defaye, Zuckerindustrie, 120 (1995) 700-704. J. Defaye, J. M. Garcia Fernandez, Oligosaccharidic components of caramel, Zuckerind., 1995, 120, 1. J. Defaye, J. M. Garcia Fernandez, Synthesis of dispirodioxanyl pseudo-oligosaccharides by selective protonic activation of isomeric glycosylfructoses in anhydrous hydrogen fluoride, Carbohydrate Research, 1991, 251, 1-15. J. Defaye, J. M. Garcia Fernandez, Protonic and thermal activation of sucrose and the oligosaccharide composition of caramel, Carbohydrate Research, 1994, 256, C1-C4. Valrie Ratsimba, Jos Manuel Garcia Fernandez, Jacques Defaye, Henri Nigay, Andre Voilley, Qualitative and quantitative evaluation of mono- and disaccharides in D-fructose, D-glucose and sucrose caramels by gas-liquid chromatography-mass spectrometry, Di D-fructose dianhydrides as tracers of caramel authenticity, Journal of chromatography A, 844 (1999), 283-293. Valrie Ratsimba, Contribution ltude analytique, microbiologique et sensorielle des dianhydrides du D-fructose, composants essentiels de la partie non volatile du caramel, de lUniversit de Bourgogne, 2000. On discute ensuite le matriel utilis et, notamment, linfluence du cuivre sur la confection des caramels. Il est signal par un participant que le sucre brle, quand il est cuit sans eau ajoute dans un polon en inox, alors que le caramel se forme correctement dans un polon en cuivre. Dautre part, les casseroles en acier inoxydable serait chaude jusquen haut des bords, contrairement aux casseroles en cuivre.

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    Le cuivre causerait des brlures plus douloureuses que lacier inoxydable. II. 6. A propos de confisage :

    II. 6. 1 Reu de Philippe Salomon, un document sur le confisage, pris sur le site du Cedus (Centre dtudes et de documentation du sucre) :

    Le confisage est une pratique ancienne qui consiste plonger avec dlicatesse de beaux fruits, mrs point, dans un bain sucr. Depuis des sicles, cette technique de conservation des fruits permet en toute saison, de consommer pommes, prunes, poires, figues et fruits d't. Venus des raffinements orientaux, les fruits confits sont connus de Rome. L'Europe mdivale s'en dlecte, mais c'est la Renaissance que l'art du confisage atteint des sommets d'extravagance. Les fruits confits sont en bonne place sur les tables des banquets. Le XVIIme sicle voit s'tablir les fabriques de fruits confits dan les rgions de production fruitire, essentiellement l'Auvergne et la Haute-Provence. Un texte officiel de 1909 stipule : ''Confire un fruit, c'est remplacer son eau de vgtation par un sucre assez cuit pour assurer sa conservation, tout en lui gardant le plus possible de saveur''. La technique du confisage est complexe. La pntration du sucre se fait par osmose, elle doit tre lente et progressive pour bien imprgner la chair du fruit sans l'abmer. Les fruits utiliss ont t cueillis, juste avant maturit, pour que la chair conserve sa fermet. Tous les fruits, l'exception de la fraise et de l'abricot, trop fragiles, sont blanchis pour assouplir la chair et faciliter la pntration du sirop de sucre. Les fruits subissent une alternance de cuisson et de repos de 24 heures. A chaque nouvelle cuisson, la concentration en sucre du sirop augmente. Le confisage est achev lorsque le fruit ne peut plus absorber de sirop. On dit alors ''qu'il est nourrit jusqu'au cur. Une seule exception la rgle : la fraise et l'abricot. En raison de leur grande fragilit, ils ne seraient pas prsentables l'issue du confisage. Aussi, subissent-ils une petite opration esthtique qui consiste les fourrer de pulpe confite. Pour avoir un bel aspect, les fruits confits sont ensuite tremps trs rapidement dans un sirop de sucre trs concentr qui leur donne aprs schage, un aspect lisse et brillant. C'est la technique du glaage.

    (Informations Centre d'Etudes et de Documentation du Sucre)

    II. 6. 2 Discussion gnrale : Odile Renaudin voque les tomates confites, ralises au cours de lt conformment au protocole donn au Sminaire de Juin (en images sur http://www.enfance-nutrition.org/ateliergastronomiemoleculaire/index.htm et clic tomates confites). Les participants font la liste des confisages possibles : sucre, sel, huile, On signale que les huiles aromatises moisissent parfois. III Thme du sminaire 29 : La cuisson en crote de sel. Stphane Chevassus na pas attendu la discussion pour lancer des expriences. Il a effectu des cuissons en crote de gros sel, eau et blanc duf. Les pices ont t emballes dans une couche de 1 cm dpaisseur environ, avec de la crote de sel sous la pice. Il a obtenu un produit croustillant lextrieur, moelleux au centre.

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    Il sest demand si la vapeur pouvait traverser la crote de sel : ses expriences lui ont dmontr que oui : la crote de sel nest pas tanche. La question qui est pose est donc : la crote de sel rduit-elle la temprature lintrieur de la pice, tout comme le ferait la panure dune escalope pane ? On signale aussi les cuissons en crote de pte : quelle est la temprature dans la crote ? Puisque lintrieur de la crote est humide, la temprature doit tre au maximum de 100C. La temprature est-elle diffrente selon la nature de la pte, feuillete ou brise, paisseur constante ? Thoriquement, le feuilletage, avec ses nombreuses couches dair, devrait tre un meilleur isolant thermique. Un participant signale un dicton : la cuisson est point quand le sel brunit. On comprend mal comment le sel pourrait brunir sil est pur. Un participant signale que ce dicton ne vaut probablement que pour les crotes de sel qui contiennent du blanc duf. On se demande galement si la crote de sel permet une meilleure rpartition de la chaleur. Un participant signale ladhrence de la peau des poissons la crote del. Alain Passard (restaurant LArpge, Paris) fait une betterave en crote de sel quil cuit 2 heures la temprature de 150C. On rapproche la cuisson en crote de sel de la cuisson dans largile, qui donnerait un meilleur rsultat que le sel. On voque l e poulet de chantier , qui se fait par immersion, dans du goudron chaud, dun poulet envelopp de carton et de journaux. On signale galement la cuisson dans du sable : on enterre la viande et lon fait du feu dessus. Cest ainsi que les Touaregs cuiraient le pain. La cuisson en crote de sel ressemble aussi la cuisson en romertopf. On pose la question de la temprature atteinte dans la crote de sel. IV. Dcision du thme du prochain sminaire : la cuisson dans le lait