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Servagri Newsletter n° 26/2016 Articles Laurent Wauquiez confie la bio aux agro-industriels 16 novembre 2016 / Barnabé Binctin (Reporterre) La politique du bio en Auvergne–Rhône-Alpes va être transformée en profondeur. L’exécutif régional, présidé par Laurent Wauquiez, va retirer aux acteurs historiques du bio leur rôle dans le développement d’une agriculture paysanne et locale au profit des promoteurs du productivisme. Confisquer la bio à ses défenseurs historiques pour mieux la confier aux industriels de la FNSEA : voilà ce que s’apprête à voter demain, jeudi 17 novembre 2016, le Conseil régional d’Auvergne–Rhône-Alpes présidé par Laurent Wauquiez, lors de son assemblée plénière. Il doit adopter un « plan régional de développement de l’agriculture biologique », que Reporterre a pu se procurer : Le texte se donne pour objectif de fixer les orientations politiques en matière de bio sur le reste du mandat, de 2017 à 2021. Un plan-cadre qui s’élèverait, selon nos informations, à un peu plus de 2,7 millions d’euros, soit un budget à peu près constant. À première vue, ce n’est donc pas une délibération défavorable à l’agriculture biologique qui s’annonce. « Sauf que le texte est indigent, il ne dit rien de la répartition entre les différents axes et acteurs dans cette nouvelle orientation », alerte Corinne Morel-Darleux, conseillère régionale d’opposition du rassemblement de la gauche et des écologistes. Or, c’est là que le bât blesse, puisque plusieurs structures historiques de la bio en France se voient directement remises en cause.

Servagri Newsletter SERVAGRI N… · de Corabio, membre de la Frab. D’autres pourraient tout simplement disparaître, comme Appui Bio, une structure de concertation interprofessionnelle

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Servagri Newsletter n° 26/2016

Articles

Laurent Wauquiez confie la bio aux

agro-industriels

16 novembre 2016 / Barnabé Binctin (Reporterre)

La politique du bio en Auvergne–Rhône-Alpes va être transformée en profondeur.

L’exécutif régional, présidé par Laurent Wauquiez, va retirer aux acteurs

historiques du bio leur rôle dans le développement d’une agriculture paysanne et

locale au profit des promoteurs du productivisme.

Confisquer la bio à ses défenseurs historiques pour mieux la confier aux industriels

de la FNSEA : voilà ce que s’apprête à voter demain, jeudi 17 novembre 2016, le

Conseil régional d’Auvergne–Rhône-Alpes présidé par Laurent Wauquiez, lors de

son assemblée plénière. Il doit adopter un « plan régional de développement de

l’agriculture biologique », que Reporterre a pu se procurer :

Le texte se donne pour objectif de fixer les orientations politiques en matière de

bio sur le reste du mandat, de 2017 à 2021. Un plan-cadre qui s’élèverait, selon nos

informations, à un peu plus de 2,7 millions d’euros, soit un budget à peu près

constant. À première vue, ce n’est donc pas une délibération défavorable à

l’agriculture biologique qui s’annonce.

« Sauf que le texte est indigent, il ne dit rien de la répartition entre les différents

axes et acteurs dans cette nouvelle orientation », alerte Corinne Morel-Darleux,

conseillère régionale d’opposition du rassemblement de la gauche et des

écologistes. Or, c’est là que le bât blesse, puisque plusieurs structures historiques

de la bio en France se voient directement remises en cause.

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« Une purge »

Le réseau des Amap, Terre de liens, la Frapna, le rés’OGM Info, etc. : la liste est

longue des associations promouvant le bio qui perdent des financements. À

l’image de la Fédération régionale d’agriculture biologique (Frab), pivot dans le

domaine, qui va perdre 500.000 euros, passant de 720.000 à 220.000 euros de

subventions par an. « On va se battre et chercher d’autres financeurs, mais on ne

peut pas se leurrer : une baisse d’une telle ampleur aura forcément des

conséquences en termes d’emplois », concède Antoine Couturier, délégué régional

de Corabio, membre de la Frab.

D’autres pourraient tout simplement disparaître, comme Appui Bio, une structure

de concertation interprofessionnelle qui réfléchissait au développement de la

filière. Leur subvention de 30.000 euros de la région est supprimée : « Sans elle,

nous perdons aussi le cofinancement de l’État, regrette Véronique Rousselle,

membre du bureau. C’est la fin de notre activité. » Idem pourL’Atelier paysan,

coopérative d’intérêt collectif qui travaille sur la souveraineté technologique du

monde paysan : « Nous étions financés par la région à hauteur de 75.000 euros

par an depuis 2014, rapporte Fabrice Clerc, cogérant. À compter de 2017, ce sera

0 euro. »

Pressenti depuis plusieurs mois, le démantèlement des aides régionales au réseau

paysan se confirme donc. « Une purge », selon Antoine Couturier, qui pourrait

bien profiter aux chambres d’agriculture : la chambre régionale aurait déjà reçu

25.000 euros pour rédiger la stratégie de développement du bio en Auvergne–

Rhône-Alpes. « C’est un véritable transfert de fonds des réseaux associatifs vers les

chambres d’agriculture », dénonce Corinne Morel-Darleux.

« On veut désormais faire une bio intensive et industrielle, destinée à l’export »

Heureux hasard, on retrouve, à la tête des chambres, la FNSEA, le syndicat

agricole français ultramajoritaire, également bien représenté dans

l’organigramme de l’exécutif régional. Ainsi Dominique Despras, ancien président

de la FDSEA du Rhône, est devenu conseiller régional délégué à l’agriculture bio,

tandis qu’ Eric Thébault, ancien directeur de la FRSEA Rhône-Alpes, a été nommé

chargé de mission auprès de la vice-présidente à l’agriculture.

Mais « la FNSEA porte un projet politique qui entre frontalement en contradiction

avec notre vision de l’agriculture »,résume Fabrice Clerc.

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Autre acteur qui fait son entrée dans la gouvernance du plan Bio, l’Aria,

l’Association régionale des industries agroalimentaires. Un nom qui parle de lui-

même, avec à sa tête Jean-Claude Guillon, président, et ancien directeur de

communication de… Limagrain, grande coopérative spécialisée dans les semences

— et les OGM.

Autrement dit, « ce sont les mêmes personnes qui ont freiné pendant tant

d’années le développement de la bio en France qui s’en retrouvent aujourd’hui les

dépositaires », dit Antoine Couturier. Un basculement qui risque de transformer

en profondeur la politique du bio en Auvergne–Rhône-Alpes : « C’est

probablement la fin d’une bio paysanne, locale et de saison,craint Véronique

Rousselle. On veut désormais faire une bio intensive et industrielle, destinée à

l’export. » Une mutation que confirme Antoine Couturier : « Il n’y a pas la volonté

de sabrer la bio en tant que telle, il y a l’intention de la recycler dans le logiciel

productiviste qui anime l’agriculture conventionnelle depuis 50 ans. »

Après avoir confié la responsabilité de la politique environnementale aux

chasseurs, Laurent Wauquiez remet donc la bio aux industriels.

https://reporterre.net/Laurent-Wauquiez-confie-la-bio-aux-agro-industriels

La Tunisie est devenue le deuxième

exportateur bio d'Afrique

BIOaddict.fr Mathilde Emery

Publié Le 8 Octobre 2016 à 15h08

Le Centre tunisien de Promotion des Exportations (CEPEX), et la direction

générale de l'Agriculture biologique, viennent d'annoncer que la Tunisie a

effectué de grandes avancées en matière d'agriculture bio au point qu'elle est

devenue aujourd'hui le deuxième exportateur bio d'Afrique, vers 30 pays sur les

cinq continents.

Selon Aziza Htira, PDG du CEPEX, la Tunisie compte actuellement 2987 exploitants

agricoles biologiques dont 66% sont exportateurs, ce qui permet non seulement

d'offrir à la population tunisienne des produits bons pour la santé et respectueux

de l'environnement, mais aussi de créer des emplois. "L'exportation des produits

biologiques constitue un pilier de la croissance des exportations agroalimentaires

tunisiennes au cours des prochaines années" a-t-elle expliqué lors de la 7ème

Matinale de l'Export, sur le thème " Les produits biologiques et de terroir : quelle

stratégie à l'exportation ? ", précisant que le focus étant placé sur deux marchés

importants : Etats-Unis et Pays-Bas.

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Pour Aziza Htira, le développement de l'agriculture biologique "est un atout

commercial qui doit favoriser la valorisation des savoirs faire locaux, et

l'amélioration des conditions de vie des populations de ces zones souvent

marginales, contribuant ainsi à l'objectif de conservation des ressources

naturelles et du patrimoine culturel dans une perspective de développement

durable".

Parmi les produits phares bio exportés par la Tunisie figurent notamment l'orange

maltaise de Tunisie, l'Harissa, la Bsissa, les dattes Deglet Ennour, les plantes

aromatiques et médicinales, plusieurs vins et spiritueux, et l'huile d'olive.Les

exportations d'huile d'olive biologique ont réalisé les meilleurs revenus avec des

recettes de 290 millions de dinars sur les 345 millions de dinars qu'on rapporté les

exportations tunisiennes de produits biologiques en 2015.

Lors de cette Matinale, Samia Maamer, directrice générale de l'agriculture

biologique au ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la

Pêche, a ainsi souligné que ce secteur est très prometteur. "Nous sommes le seul

pays dans le monde arabe à avoir mis en place une réglementation en matière

technique relative au sol à exploiter, mais il va falloir réfléchir sur une nouvelle

stratégie, un nouveau modèle d'agriculture biologique avec tous ses acquis. La

Tunisie a une possibilité de rendre le système encore plus crédible", a-t-elle

indiqué.

Qu'en est-il de la qualité des produits bio tunisiens ?

Pour ceux qui doutent de la qualité bio des produits importés d'autres pays que

ceux de l'Union Européenne, rappelons que ces produits bio doivent également

respecter la réglementation bio européenne.

Il faut savoir que la Tunisie est l'unique pays africain et arabe à bénéficier de la

reconnaissance d'équivalence avec l'Union Européenne pour l'exportation des

produits biologiques, et ce, depuis 2009. Cette reconnaissance a été reconduite

en juin 2015 pour une durée indéterminée.

Pour commercialiser en France des produits issus de l'agriculture biologique, tout

opérateur, qu'il soit producteur, préparateur, distributeur ou importateur, doit

avoir été contrôlé par un organisme certificateur agréé par l'Institut National de

l'Origine et de la qualité (INAO) et disposer des certificats correspondants.

A ce jour, 9 organismes sont agréés pour le contrôle des produits biologiques

commercialisés en France : Ecocert, Bureau Veritas, Agrocert, Certipaq Bio,

Certisud, Certis, Bureau Alpes Contrôles, Qualisud, et Biotek Agriculture.

Cette réglementation bio est accessible sur le site www.agencebio.org.

http://www.bioaddict.fr/article/la-tunisie-est-devenue-le-deuxieme-exportateur-bio-d-afrique-a5470p1.html

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Les pesticides de l’agriculture bio: une

vérité qui dérange

Posted by E.T. on 11 octobre 2016

Le fait que l’agriculture biologique utilise des pesticides vous surprend ? Vous

n’êtes probablement pas seul(e) : il semble qu’un Français sur deux l’ignore.

C’est ce qui a motivé le journaliste Erwan Seznec, qui contribue depuis des années

au magazine Que Choisir, à écrire un article sur les pesticides utilisés par

l’agriculture bio. Cet article, tout à fait standard et écrit dans une perspective

d’information du consommateur, a été publié dans le numéro de septembre 2016

du magazine. Seulement, il n’a pas plu à certains au sein de la commission

agriculture du parti Europe Écologie Les Verts (EELV).

Comme expliqué sur un site temporaire visant à exposer cet incident, copie d’e-

mails à l’appui, ces personnes se montrent préoccupées par les contributions

passées et futures d’Erwan Seznec sur des sujets connexes. Loin d’apporter des

contre-arguments pertinents et de s’engager dans un vrai débat sur les points

scientifiques, les interlocuteurs adoptent une posture défensive, symptôme d’un

malaise face à une réalité pourtant toute simple.

[EDIT] : il semble que certaines pages du site d’Erwan Seznec ne soient plus accessibles directement

depuis le vendredi 14 octobre.

Le bio considéré à tort comme exempt de pesticides

Le sujet des pesticides bio est pratiquement tabou en France, et pour cause, si on

interroge les consommateurs sur ce qui les pousse vers les produits bio, la

première raison est l’idée que ces produits seraient plus sains, notamment du fait

qu’ils ne contiendraient pas de résidus de pesticides.

Casser cette idée reçue, c’est donc en quelque sorte remettre en cause la raison

d’être du marché du bio. On peut se demander si les acteurs économiques qui

profitent directement de cette idée reçue n’ont pas une responsabilité dans sa

diffusion. Car évidemment, on imagine bien que ce non-dit contribue très

positivement à la dynamique qui anime le marché du bio en France et ailleurs.

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Consommez vous des produits bio parce qu’ils sont?

Que les résidus de pesticides dans les produits agricoles représentent un risque

réel ou non pour la santé, penser que l’on peut les éviter en consommant bio est

erroné. Car effectivement, les agriculteurs en bio utilisent des pesticides, la liste

des produits autorisés en France est disponible ici.

Alors, certains répondront que les pesticides bio sont principalement d’origine

naturelle. Hélas, là n’est pas la question. Car il n’existe pas de différence

fondamentale entre une molécule « naturelle » et une molécule synthétique. En

particulier, le caractère naturel d’une substance ne dit rien sur sa toxicité pour le

corps et l’environnement. Comme l’article d’Erwan Seznec le rappelle, les

substances utilisées en bio ne sont pas anodines et contiennent des principes

actifs (c’est d’ailleurs bien pour cela qu’on les utilise). L’auteur prend l’exemple

bien connu de la roténone, qui est un insecticide extrait de plantes tropicales

utilisé largement en agriculture bio en France jusqu’en 2011 après son

interdiction par l’Union Européenne. Cette décision a été prise suite aux résultats

d’études indiquant que la roténone augmenterait le risque de développer la

maladie de Parkinson, chez les rats, et peut-être aussi chez l’être humain. Un autre

exemple abordé est celui de la bouillie bordelaise, un mélange de sulfate de

cuivre et de chaux, qui peut entraîner une accumulation de cuivre dans les

sols, globalement toxique pour la biosphère.

Non seulement les pesticides bio sont potentiellement dangereux pour la santé

des agriculteurs et pour l’environnement, mais en plus ils sont parfois moins

efficaces que les pesticides de synthèse, qui profitent des progrès en agronomie

et en génie chimique. Puisque l’agriculture conventionnelle a aussi la possibilité

d’utiliser des pesticides naturels lorsqu’ils sont compétitifs, le bio qui lui s’impose

des contraintes probablement inutiles se retrouve avec des pesticides moins

efficaces (voir par exemple cette étude concernant la lutte contre les pucerons).

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Ironiquement, il n’est donc pas impossible de trouver des exploitations bio qui

utilisent plus de pesticides que des exploitations conventionnelles pour obtenir

des résultats comparables au niveau de la protection des cultures. Cela participe à

la faiblesse relative des rendements du bio, qui sont en moyenne inférieurs

d’environ 20% à ceux de l’agriculture conventionnelle. Voilà donc un nouvel effet

pervers : pour produire une tonne de produits bio, il faut cultiver une surface

significativement plus grande, et donc potentiellement utiliser plus de pesticides.

Remarquons toutefois que la rotation des cultures, très utilisée en agriculture bio,

permettant de limiter les besoins en herbicides, les remarques ci-dessus

concernent surtout les insecticides et fongicides.

Idéologie et marketing avant tout

Nous n’irons pas plus loin dans cet article, car le but n’est pas de faire une analyse

exhaustive de cette problématique bien trop large. Notons que nous n’avons pas

affirmé que les résidus des pesticides bio étaient dangereux pour la santé du

consommateur, car c’est encore et toujours la dose qui fait le poison, tout comme

pour les pesticides synthétiques. L’idée à retenir, c’est que l’agriculture biologique

utilise bel et bien des pesticides, et qu’ils ne sont pas spécialement inoffensifs

comparés aux pesticides de synthèse utilisés par l’agriculture conventionnelle. En

particulier, leur caractère naturel n’est pas un gage d’innocuité. Cela permet de

prendre du recul par rapport au climat quasi hystérique du débat public sur les

pesticides, et les « produits chimiques » en général. Il va de soit que l’usage de

pesticides – bio ou conventionnels – doit être maîtrisé, afin de protéger la santé

publique et l’environnement, et pour cela, il nous faut quantifier le risque associé

à chaque pesticide. C’est le travail de centaines de chercheurs dans le monde

entier.

Ce débat est un élément important d’une réflexion citoyenne fondamentale plus

large, celle de notre modèle d’agriculture, et on peut tout à fait entendre des

critiques légitimes du modèle actuel qui a ses limites. Ceci dit, pour nourrir la

population mondiale tout en limitant au maximum l’impact de l’agriculture sur les

sols, les cours d’eau, la biodiversité, le climat, la santé des agriculteurs et des

consommateurs, une approche raisonnée et basée sur des données scientifiques

solides est nécessaire. Un discours idéologique (et malheureusement

institutionnalisé) tel que proposé par certains partisans du bio n’apporte rien de

constructif dans la discussion citoyenne, car rien ne garantit que les mesures qui

seraient prises soient cohérentes avec la réalité scientifique. Vouloir restreindre

l’usage de pesticides à des produits naturels est un exemple type de choix

arbitraire et sans pertinence qui illustre le fait que le marketing bio est basé sur

une idéologie, et pas sur la science. Il exploite au maximum la crainte du public

vis-à-vis de tout ce qui est « chimique », usant de pratiques proches de la

désinformation et – dans le cas de l’incident relatif à l’article d’Erwan Seznec –

certains partisans du bio semblent même regretter la liberté d’expression,

lorsqu’elle touche à leur mensonge par omission sur l’usage de pesticides en bio.

Dans un environnement capitaliste comme le nôtre, et avec un chiffre d’affaires

de 5.5 milliards d’euros en France en 2015, pourquoi devrait-on s’attendre à

ce que l’industrie du bio se comporte différemment des industries d’autres

secteurs économiques majeurs ?

https://sciencepop.fr/2016/10/11/les-pesticides-de-l-agriculture-bio-une-verite-qui-derange/

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La traite : un vrai savoir-faire !

Pleinchamp.com

13 décembre 2016 à 08h00 | Par Cirlait

La traite constitue le moment privilégié de contact entre l’éleveur et ses animaux.

C’est aussi le moment qui permet à l’éleveur de maîtriser la qualité du lait qu’il

produit. Les bonnes pratiques à la traite permettent de limiter la contamination

des mamelles des vaches saines par des bactéries pathogènes, d’optimiser

l’éjection du lait, de repérer les animaux infectés mais également d’optimiser le

temps passé en salle de traite. Faites le point sur vos pratiques et adaptez-les à la

situation de votre troupeau si nécessaire !

1. A quoi faut-il être vigilant pour une traite

efficace ?

La préparation des mamelles doit être adaptée à

vos besoins et contraintes et identique pour tous

les animaux

- Brancher le faisceau sur des trayons propres et

secs en évitant toute prise d’air au niveau des

gobelets :

• pour réduire le risque de contamination externe

de la peau des trayons ;

• pour réduire la contamination du lait par

aspiration des souillures présentes sur le sol, sur les

pattes ou le pis des vaches ;

• pour stimuler l’éjection du lait et optimiser le

temps de traite.

- Brancher le faisceau 60 à 90 secondes après le

début de la stimulation de la mamelle pour

bénéficier au mieux du réflexe d’éjection du lait et

optimiser le temps de traite.

Dépose des faisceaux : en douceur pour préserver les trayons

En fin de traite, le faisceau doit se dégager seul après coupure du vide. Dans le cas

contraire, l’arrachage du faisceau peut provoquer une transmission des bactéries

à l’intérieur de la mamelle par impact et abimer les trayons. Dans le cas d’une

installation équipée d’un décrochage automatique, il faut veiller à ce que la griffe

ne tire pas trop sur les trayons au moment du décrochage.

L’observation des trayons juste après le décrochage de la griffe permet de vérifier

que la traite n’affecte pas la qualité des trayons. La présence d’un pourcentage

important d’anneaux de compression, de micro-hémorragies, de lésions de la

peau doit vous alerter sur la qualité de l’interface machine à traire / animal

(réglage du niveau de vide, de la phase de massage, qualité des manchons) ou sur

vos pratiques (durée de la traite, produits de nettoyage et de désinfection).

Hygiène après traite : adaptez-la aux besoins de votre troupeau.

Après la traite, le choix d’une solution de post-trempage doit permettre de :

- désinfecter les trayons pour limiter le passage des bactéries présentes sur la peau

des trayons dans la mamelle ;

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-préserver l’état des trayons pour maintenir la première défense de la mamelle

face aux bactéries responsables des infections ;

- protéger les trayons contre de nouvelles contaminations par des bactéries

d’origine environnementale.

Comment choisir un produit de post-trempage ?

Le choix du produit peut varier en fonction des périodes de l’année (climat,

conditions de logement des animaux…) et du risque de contamination présent

(tableau ci-dessous).

Quel que soit le produit utilisé, il faut veiller à ce que l’ensemble du trayon soit

bien recouvert par le produit. L’objectif n’est pas seulement de protéger le bout

du trayon après la traite mais bien d’éliminer toutes les bactéries présentes sur

l’ensemble du trayon.

Tous les produits ne sont pas efficaces pour le soin des maladies virales des

trayons (paravaccine…). Dans ce cas, veiller à utiliser un produit à base d’agents

chlorés ou d’iode associé à un agent hydratant (lanoline, glycérine).

Les produits antiseptiques étant inactifs en présence de matière organique

(bouse) il convient de nettoyer le gobelet trempeur entre chaque traite.

2. L’assistance traite : un moment

privilégié pour faire le point sur vos

pratiques des traite

Les techniciens spécialisés en qualité du

lait de la région sont formés pour vous

accompagner lors d’une traite et

réfléchir avec vous à l’amélioration de

vos pratiques. L’assistance à la traite

peut être motivée par la volonté de

résoudre un problème de qualité du lait

(spores butyriques, germes, cellules ou

mammites) ou par la volonté

d’améliorer les conditions de travail ou l’efficacité de l’organisation à la traite. Elle

doit s’inscrire dans un schéma global d’intervention dans un élevage.

En quoi consiste l’assistance à la traite ?

En fonction de la question posée, l’intervenant va analyser, en amont de

l’intervention, les résultats de votre élevage.

Une fois sur place, l’intervenant va réaliser un certain nombre d’observations

pendant toute la traite en lien avec votre demande :

- comportement global des animaux ;

- éclairage de la salle de traite et équipements ;

- préparation des trayons (organisation du travail, méthode, temps avant pose du

faisceau…) ;

durée de la traite de chaque animal ;

- état des trayons avant et après traite (présence de lésions sur les trayons,

d’anneaux de compression…) ;

- pratiques de fin de traite ;

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-nettoyage et désinfection du matériel en contact avec le lait ;

- entretien de la machine à traire, état des caoutchoucs et des manchons ;

- conditions de réfrigération du lait. Ces observations permettront à l’intervenant

de mettre en avant les points forts de votre système et de construire avec vous, un

plan d’amélioration de vos pratiques de traite adapté à votre besoin (problème de

germes, de butyriques,

de cellules, amélioration de l’efficacité de la

traite…).

-Dans certains cas, si après une assistance à la traite et un contrôle de la machine

à traire adapté (Opti’Traite, Certi’Traite, Net’Traite ou Dépos’Traite) l’intervenant a

besoin d’un diagnostic complémentaire, il pourra vous proposer de réaliser un «

test pendant la traite ». Ces tests ont pour but d’analyser le fonctionnement de

l’interface entre la machine à traire, la vache et le trayeur. Ils permettent

d’enregistrer et d’analyser les niveaux de variation de niveaux de vide et/ou de

débit dans l’installation de traite ou sous le trayon.

-http://www.agriculteur-normand.com/actualites/la-traite-un-vrai-savoir-faire:JHN2F3AO.html

Grippe aviaire : des mesures de

protection renforcées en Bretagne

Le PLOERMELAIS ; 18/11/2016 à 17:10 par matthieugain

Grippe aviaire : des mesures de protection renforcées en Bretagne

Les services de l'Etat alertent sur le possible retour de la grippe aviaire en

Bretagne, mi-novembre 2016. Le virus n'a pas encore été détecté en France mai s

dans les pays voisins.

Le virus de la grippe aviaire est aux portes de la France, en Allemagne, en Suisse,

aux Pays-Bas. Mais aussi à l’Est de l’Europe : en Autriche, Pologne, Hongrie ou

encore Croatie. Il touche des oiseaux sauvages et d’élevage.

Jeudi 17 novembre 2016, le ministère de l’Agriculture a relevé le niveau de

risque, de négligeable à modéré, pour l’ensemble de la France.

Les volailles d'élevage comme de basse-cour doivent être confinées. (Photo : La Vie Quercynoise)

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Les zones à risques particuliers en Bretagne

Il n’empêche. Le pic de migration des espèces sauvages sera atteint d’ici la fin de

l’année. Le ministère a identifié plusieurs zones à risques particuliers, dont

plusieurs se trouvent en Bretagne. Ces zones sont signalées en rose dans la carte

ci-dessous.

Source : Ministère de l'Agriculture.

« Elles correspondent pour la plupart à des zones humides par où transite un

grand nombre d’espèces sauvages », a précisé Eric David, directeur départemental

de la protection des populations du Finistère, vendredi 18 novembre, au cour

d’une conférence de presse à la préfecture, à Quimper.

En Bretagne, ces zones à risques particuliers comprennent notamment tout le

littoral du Morbihan, 148 communes du Finistère, une partie du littoral des Côtes-

d’Armor, la Baie de Saint-Brieuc et celle de Saint-Malo, ainsi que tout l’est de l’Ille-

et-Vilaine. Eric David a précisé : « Dans ces secteurs, le risque est de niveau élevé

et le virus peut atteindre aussi bien les canards et les oies que les autres oiseaux

de mer comme les mouettes, les goélands ou encore les poules d’eau. »

Pas de risque pour l’homme

Le DDPP a toutefois tenu à souligner : « Ce virus H5N8 est hautement pathogène

mais à ce stade, il n’y a aucun risque de contamination pour l’homme. » Il n’y a pas

non plus de danger à consommer de la viande volaille, même contaminée.

Pour autant, les services de l’Etat sont sur le qui-vive et ont mis en place depuis le

17 novembre 2016 des mesures de précaution. Elles concernent les élevages

professionnels mais aussi les basse-cour des particuliers.

Mesures de confinement

Les règles sont les suivantes : pour les élevages professionnels, les animaux

doivent être confinés. C’est déjà le cas pour les exploitations hors sol. En

revanche, les éleveurs qui ont des volailles en plein air doivent demander une

dérogation soumise à une visite et au feu vert d’un vétérinaire. « Si la dérogation

n’est pas autorisée, les animaux seront confinés », a indiqué Eric David.

En Finistère, environ 70 exploitations devront demander une dérogation sur un

total de 600 élevages professionnels.

Les particuliers, pour leur part, n’ont pas besoin de demander de dérogation. Il

leur est aussi recommandé de protéger leur poulailler avec des filets pour éviter

tout contact avec des oiseaux sauvages.

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Que faire si on trouve un oiseau mort ?

Autre mesure de précaution : les rassemblements d’oiseaux (foires et salons), en

particulier de pigeons, sont interdits. Pour d’autres espèces, une dérogation est

nécessaire. Enfin, les équipes de l’Office national de la chasse et de la faune

sauvage sont mobilisées dans le cadre d’une surveillance accrue.

Si des promeneurs sont amenés à découvrir un ou plusieurs oiseaux morts, ils

doivent contacter le standard de la préfecture de leur département. Il est relié 24

h sur 24 à la permanence du Service de protection des populations.

http://www.leploermelais.fr/2016/11/18/grippe-aviaire-mesures-protection-renforcees-bretagne/

L’agriculture tchèque face à

l’importation de produits alimentaires

09-09-2016 15:21 | Alena Gebertová

Quels sont les principaux problèmes de l’agriculture tchèque ? D’où viennent les

craintes qui sévissent actuellement au sein de la société tchèque ? Pourquoi

l’éventualité de déplacer le siège de la présidence, qui se trouve actuellement

dans les locaux du Château de Prague, est-elle de nouveau envisagée ? Des

réponses à ces questions sont proposées dans cette nouvelle revue de presse qui

consacrera quelques mots aussi à la fréquente réapparition des oreillons et ainsi

qu’au rêve pour l’heure inassouvi d’organiser les Jeux olympiques à Prague.

Le supplément Česká pozice de l’édition

de samedi dernier du quotidien Lidové

noviny constate que l’agriculture et

l’industrie alimentaire tchèques ne tirent

qu’un très faible profit du marché

européen commun. Le texte qui se

penche sur ce problème explique

pourquoi :

« Tandis que les pays fondateurs de l’Union européenne cherchent à maintenir

l’emploi de leurs fermiers et acteurs du secteur alimentaire en soutenant les

exportations via leur budget, nos gouvernements soutiennent la thèse selon

laquelle tout ce que l’on n’arrive pas à produire pourra être importé. Or, même si

la République tchèque possède des conditions climatiques optimales pour

l’ensemble des productions animales et végétales, on ne trouve pas parmi les pays

membres de l’Union, sauf la Slovaquie, un autre pays qui ait atteint en un laps de

temps aussi court une telle dépendance à l’importation de produits alimentaires. »

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L’auteur de l’article qui dirige une organisation non gouvernementale en charge

des initiatives agricoles et alimentaires énumère plusieurs causes de cette

situation qui est, d’après ses propres mots, alarmante. Il s’agit en premier lieu de

la mauvaise gestion du soutien qui est accordé à la production agricole et qui est

aussi, comparé aux autres pays européens, insuffisant. Pour cette raison, les

agriculteurs locaux ne sont pas capables d’être concurrentiels sur le marché.

L’auteur identifie une autre cause à ce problème :

« Nous avons désiré avoir des chaînes de la grande distribution, sans pour autant

nous interroger sur l’impact qu’elles auront sur l’agriculture et l’industrie

alimentaire tchèque. L’offre riche en marchandises nous a fait oublier et ignorer

les impératifs de la qualité, ainsi que les exigences de la production locale. Il y a

alors lieu d’estimer que ce sont ces grands magasins qui constituent la force

principale qui influence négativement la production agricole et alimentaire du

pays, cette dernière étant défavorisée sur le marché au profit des produits

importés. »

Quelque chose dans l’air

Le climat au sein de la société tchèque est

le sujet d’une analyse qui a été publiée

dans le dernier numéro de l’hebdomadaire

Echo sous le titre « La peur au sein de la

société monte, il y a quelque chose dans

l’air ». Son auteur écrit entre autres :

« Aujourd’hui, les quinquagénaires tchèques peuvent avoir l’impression d’un

certain ‘déjà vu’. Lorsqu’ils avaient atteint la maturité, ils ont été les témoins

enthousiastes et joyeux d’un écroulement éclair du système communiste dans

lequel ils ont grandi et dont la pérennité leur semblait définitive. A présent, ils

sont en proie à des craintes confuses d’avoir à revivre une telle expérience mais à

dans le sens inverse. Le système, dont ils ont acclamé l’instauration et qu’ils ont

considéré comme durable, risque de prendre rapidement fin. C’est au moins ce

que beaucoup de gens ‘ressentent au fond de leur corps’ et ce qu’ils prennent

pour une possibilité réelle. Sans égard aux clivages politiques en Tchéquie et dans

d’autres pays occidentaux, il existe un sentiment partagé en commun qui veut

qu’il y ait dans l’air quelque chose de très grave et de mauvais. »

Comme le remarque l’auteur de ce texte, la question est bien entendu de définir

d’où viennent les menaces. Sont-elles liées aux réfugiés ? A des réactions

autoritaires à leur venue en Tchéquie? Aux fondamentalistes islamistes ? A des

tendances néolibérales ou encore néomarxistes ? Et quelle est la menace que

constituent pour la démocratie les hauts représentants politiques qui attisent au

sein de la société la haine en alimentant toute sorte de craintes ?... S’agissant de la

montée de la peur et de toutes sortes de craintes au sein de la société tchèque, le

magazine de ce jeudi du quotidien Mladá fronta Dnes a donné pour sa part la

parole au psychiatre tchèque reconnu, Radkin Honzák, qui a entre autres rappelé

le rôle néfaste que jouent dans ce contexte certains médias :

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« Ce qui nous manque, c’est la présentation d’informations sérieuses et de

véritables connaissances approfondies. La majorité des débats publics sont

superficiels, car chacun a un avis tout en ignorant les contextes. Les médias

devraient donner la parole à des experts, mais pas à des escrocs politiques. Ce

sont leurs connaissances et pas ce que les foules veulent entendre que les

hommes politiques devraient prendre en considération. »

Le Château de Prague en tant que siège présidentiel mis en doute

Le président de la République, Miloš

Zeman, doit-il avoir son siège au Château

de Prague ? Même si cette donne répond

à la tradition, ceux qui ne partagent pas

cet avis sont de plus en plus nombreux.

C’est ce que l’on peut lire en introduction

d’un texte qui a été publié dans l’édition

de ce mercredi du quotidien Lidové

noviny et qui réagit aux problèmes qui

sont actuellement liés à ce monument

très populaire auprès des touristes

étrangers. Il écrit plus loin :

« On voit des milliers de touristes se promener quotidiennement à quelques pas

seulement de l’endroit où le président de la République et ses collaborateurs

exercent leurs fonctions. Récemment encore, cette symbiose a fonctionné sans

problème, avant d’être interrompue par les rigoureuses mesures de sécurité qui

ont été mises en application dès ce mois d’août. Mais depuis, les contrôles qui

sont assurés par des agents de police et par des militaires n’ont de cesse de causer

devant le Château de longues files d’attente. Selon la chancellerie présidentielle,

le but de ces démarches n’est pas de protéger davantage Miloš Zeman lui-même,

mais les citoyens et les touristes. »

Cette situation a de nouveau soulevé la question d’un éventuel déplacement du

siège présidentiel ailleurs, une question qui réapparaît périodiquement, depuis le

président en poste au Château de Prague était Tomáš Garrigue Masaryk.

Aujourd’hui, elle est soutenue notamment par des experts des questions de

sécurité. Toutefois, la tradition doit être prise en compte: pour beaucoup de

Tchèques, il s’agirait d’une proposition hérétique. Aussi, la majorité des

parlementaires ne sont pas prêts à accepter un tel changement. Le journal signale

en conclusion l’existence d’une page Facebook en faveur du déplacement

intitulé « Le Château de Prague pour les gens », qui n’a cependant à ce jour réuni

que quelques dizaines de signatures.

Les oreillons et la vaccination obligatoire

Le quotidien économique Hospodářské

noviny a récemment informé d’une

réapparition assez fréquente des oreillons,

une des maladies contre lesquelles les

enfants tchèques sont obligatoirement

vaccinés, et ceci depuis l’an 1987

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Mais, comme le rappelle le journal, les oreillons ne font pas partie des maladies

infectieuses qui auraient pu être éliminées par cette pratique. Aujourd’hui, elle

prolifère notamment parmi les jeunes autour de 18 ans.

Pour cette raison, le ministère de la Santé publique a décidé de modifier le

calendrier des vaccinations pour mieux protéger les enfants non seulement des

oreillons, mais aussi de la rougeole. De l’avis d’épidémiologistes cités dans cet

article, la prolifération actuelle des oreillons est due notamment à la baisse de

l’immunité des gens, ainsi qu’à leur habitude de voyager beaucoup plus souvent

et plus loin que par le passé. Et le journal de noter également :

« Le problème, aujourd’hui, c’est qu’il y a de plus en plus de parents qui

contestent la vaccination obligatoire estimant qu’elle porte préjudice aux enfants

et qu’elle cause différents troubles comme, par exemple, l’autisme. Une

affirmation que les scientifiques réfutent catégoriquement. Les contestataires de

la vaccination contre les maladies infantiles qui ont été mortelles dans le passé

prétendent aussi que celle-ci n’a plus de justification, car ces maladies ne sont plus

présentes chez nous. Mais si, effectivement, elles n’y apparaissent plus, c’est parce

qu’il y a la vaccination obligatoire. »

Les JO à Prague – un rêve inassouvi

http://www.radio.cz/fr/rubrique/miroir/lagriculture-tcheque-face-a-limportation-de-produits-alimentaires

Le reporter sportif Michal Dusik a déjà pris

part à onze Jeux olympiques, dont

dernièrement ceux de Rio. Interrogé par

l’hebdomadaire Respekt sur la question de

savoir s’il aurait souhaité que les Jeux se

tiennent un jour dans la capitale tchèque, une

idée qui a été proposée au début des années

2000par le maire de Prague de l’époque,

Pavel Bém, il a répondu :

« La possibilité de voir se tenir les Jeux olympiques à Prague me plairait

beaucoup. J’aimerais que les gens s’unissent pour agir en leur faveur. Mais dans la

situation économique qui est la nôtre et compte tenu de ce que l’organisation des

Jeux olympiques coûte aujourd’hui, je ne pense pas que la République tchèque

soit à même de réaliser ce but. Ce sont aussi les exigences en termes de sécurité

qui sont plus élevées que jamais. Bref, il y a beaucoup de choses qui coûtent

maintenant plus cher... A Prague, on devrait bâtir entre autres un stade

olympique central doté d’une capacité de soixante à quatre-vingts mille places.

Mais qu’en ferait-on après ? »

Le reporter interrogé constate enfin que c’est Londres qui a dans ce sens le mieux

réussi et qui est probablement le dernier organisateur à avoir su dans une

certaine mesure dompter les aspirations mégalomaniaques qui accompagnent

désormais les Jeux olympiques.

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Etude de cas

S.té HELIXALIA Suarl

Vue d’ensemble HELIXALIA (SUARL) est une entreprise fondée en 2012, par son manager Mme

ATTAOUI NAHLA spécialisée dans l’élevage d’escargot et poulets fermier.

Résumé C’est une entreprise créée en 2012, basée sur deux activités à savoir :

l’engraissement d’escargot et l’élevage du poulet.

La société vise les marchés internes et l’export à l’étranger.

Malgré les problèmes et la situation financière difficile, la gérante de la société

continue son travail avec beaucoup d’enthousiasme et bonne volonté.

Défis que la pratique aborde Les problèmes rencontrés au sein de l’entreprise sont :

Manque d’ouvriers qualifiés dans le domaine de l’héliciculture ;

Problèmes au niveau d’engraissement d’escargot ;

Problèmes au niveau d’export d’escargot (il n’ ya pas de règles bien clairs).

Le Contexte Helixalia offre à ses clients un produit finis destiné à la restauration avec des

qualités bien précises.

Buts et objectifs Le principal objectif de l’entreprise est d’entretenir la confiance et la satisfaction

des partenaires.

Trouver des clients pour assurer la continuité de la production et sa

commercialisation

Avoir une unité certifiée leur permettant de s’améliorer et de travailler toute

l’année.

Niveau d’innovation La société touche les marchés internes aussi bien qu’elle vise l’export.

Principaux composants ou parties de la pratique Lorsqu’on a visité la société Helixalia, il y avait l’activité d’escargot (dans sa phase

d’engraissement) et l’élevage de poulet (production de poussins issus des œufs de

poulet fermier).

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Timing – Début et durée Concernant la saison d’escargot débute au mois de d’octobre et se termine au mois

de juin.

Par contre l’élevage de poulet n’a pas de limite en facteur temps.

Processus – Développement au fil du temps L’élevage et l’engraissement d’escargot se fait de la manière suivante :

1. Tout d’abord les escargots (reproducteurs) sont en état d’hibernation dans les

frigos (4° à 6,5 °) de juillet jusqu'à octobre ;

2. Ces reproducteurs sont déplacés vers la salle de reproduction où ils vont faire

leur ponte (production des œufs dans des pots de ponte) ;

3. On élimine les mauvais œufs, après on les déplace vers la salle

d’éclosion(température de 19 à 24°et humidité entre 90% et 98% ; on obtient

des naissains qui restent 10 jours dans la salle d’éclosion.

4. Donc, on déplace les naissains après 10 jours vers les nurseries (serres) : ils

passent entre 3 semaines à 4 semaines pour qu’on puisse les amenés dans les

parcs où se manifeste la phase d’engraissement.

Pour l’élevage de poulet fermier se fait de cette manière :

1. Tout d’abord, ils achètent les œufs de poulet fermier (ses œufs doivent être

fécondés) ;

2. En deuxième lieu, les œufs sont mis dans des couveuses (il existe deux

couveuses : 3000 œufs et l’autre de 1000 œufs) ; la partie incubation dure 18

jours et la phase éclosion dure 3 jours.

3. Après les 21 jours, les mauvais œufs sont rejetés et les poussins recueillis sont

amenés dans un endroit bien propre où les poussins vont être engraissés.

4. Les poussins doivent avoir 3 vaccins à savoir :

(le3ème jours , le 11ème jours et le 21ème jours)

5. A partir du 22ème jours les poussins sont prêt pour la vente.

Surmonter les défis 1. Il faut faire des formations pour les ouvriers avant d’entamer leurs travails ;

2. Il faut résoudre les problèmes d’exportation d’escargot vivant par l’Etat

tunisien ;

3. Il faut trouver un associé pour la société pour qu’il puisse remédier les charges

d’engraissement d’escargot.

Transnationalité Au cours de cette année, La Ste HELIXALIA n’a pas fait d’export, vue les problèmes

rencontrés et cités auparavant, mais, elle a travaillé sur le marché local.

Principaux acteurs impliqués Grâce à la compétence de la Gérante dans le domaine de l’agriculture et plus

précisément dans l’héliciculture et l’élevage de poulet. Tout ça, lui a donné l’idée

de s’implanter dans ce domaine et de créer sa propre société.

Mécanismes de coordination Grâce aux contacts avec les différents intervenants, les organismes et grâce à sa

connaissance du domaine, la Gérante a pu surmonter quelques problèmes

rencontrés et mieux coordonner les activités de sa Société.

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Participation La société a fait intervenir 2 ouvriers (de 8h : 00 à 18 h:00) et un gardien de nuit

de (18 h:00 à 06h :00 du matin).

Coût total et source de financement 214 milles dinars (crédit de AMEN BANK), 73,1 milles dinars(Crédit de la Banque

de l’Habitat), 14,7 milles dinars (dotation de l’Etat), 53 milles dinars (subvention

de l’APIA).

Contribution financière Autofinancement, crédit bancaire, dotation et subvention.

Budget annuel en Euros Il n’est pas encore établit et arrêté

Impact global La situation est la même et tend vers le négatif, vu que les problèmes précités

persistent encore.

Bénéficiaires La famille et les ouvriers.

Résultats concrets Concernant l’engraissement d’escargots pas de grands résultats. Mais, par contre

pour le projet de poulet on a un bon résultat.

Impact sur la gouvernance Pour les produits de poussins de poulets issus des couvoirs sont vendus dans les

marchés locaux.

Concernant les escargots, le produit n’est pas encore prêt à la vente.

Facteurs de réussite La réussite dans cette Société se voie que dans le domaine de poulet.

Cette réussite est grâce aux contacts avec d’autres personnes dans le même

domaine.

Barrières, goulots et défis Le manque de mains d’œuvres qualifiées, le manque de liquidité et le problème

d’export sont les principaux obstacles rencontrés.

Questions futures Il faut trouver un partenaire financier qui a un marché et ce pour reconstituer la

Ste.

Transnationalité La persistance du problème d’exportation d’escargots vivant.

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Durée La continuité du projet malgré les difficultés rencontrées, mais avec un peu de

changement.

Transférabilité Avoir une unité certifiée de transformation d’escargots pour faciliter et résoudre

un peu le problème d’exportation.

Avis de l’expert La volonté et la compétence de la Gérante ont aidé à surmonter quelques

problèmes dans la Ste, mais il faut trouver un associé pour l’aider à reconstituer sa

société.

Opinion des stakeholders Pas de stakeholders.

Nom de l’initiative HELIXALIA Suarl

Pays/région/province/ville etc. Henchire dhahab – El Khitmine –El Alia –Bizerte

Organisation(s) administratrice(s) APIA – CRDA , AMEN BANK- BH – BNA

Détails des contacts de l’organisation(s)

administratrice(s) SMH : société mutuelle des héliciculteurs.

-Association pour la Promotion de l’Emploi et du Logement, « A.P.E.L »

Personnes interviewées Mme ATTAOUI NAHLA : Gérante de la Société

Autres sources de documentation Absente

Site Web URL [email protected]

Auteur principal de ce cas Mme Ben TAHER Boutheina, Responsable de communication

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Nurseries des naissains (serres ) Parc d’engraissement d’escargot

Filet anti-fuite d’escargot Salle de reproduction d’escargot

Chambre frigorifique pour le stockage d’escargot et

pour l’étape d’hibernation

Salle d’éclosion des œufs

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Evenements

2ème édition du concours AGreen Startup au SIVAL

Qu'est ce que le concours AGreen Startup?

AGreen Startup est le 1er concours de startup alliant innovation, agro-écologie,

agriculture, végétal et environnement, au coeur d'un salon 100 % pro ! En

accueillant le concours AGreen Startup à Angers, le SIVAL affirme sa volonté

d'inscrire le salon des productions végétales dans une démarche innovante.

AGreen Startup : 48h pour favoriser la rencontre, la mixité des compétences et

l'intelligence collective !

Pendant 48h, porteurs de projet et équipiers vont travailler collectivement

accompagnés de mentors pour démontrer le potentiel de la startup dans sa

globalité (produit innovant / marché visé / business plan / plan de

communication / mix-marketing). Les présentations les plus convaincantes seront

récompensées par un jury de professionnels.

Pourquoi participer au concours?

Démontrer le potentiel d'une startup et accroitre la visibilité de son projet

Booster son projet grâce à des dotations

Vivre une expérience unique de travail interdisciplinaire, de partage et d'échange

Etre au cœur d'un événement 100% professionnel: le SIVAL, salon international

des productions végétales spécialisées

Qui peut participer ?

INSCRIPTION GRATUITE

Etudiant ou professionnel indépendant

Porteur de projet (agriculture, végétal, innovation, agro-écologie,

environnement)

Equipier souhaitant mettre une compétence* au profit d'un projet innovant

•informatique, ingénierie (environnement, agriculture, industrie, électronique...),

design, marketing, communication, gestion, finances, développement

économique, commerce, startup, etc...

Les grandes étapes du concours AGreen Startup

mardi 17 janvier : foire aux pitchs et constitution des équipes

mardi 17 et mercredi 18 janvier : travail en équipe accompagné de mentors et

coaches

mercredi 18 janvier : pitchs intermédiaires

jeudi 19 janvier matin : pitchs finaux devant un jury d'experts et remise des prix

aux projets les plus convaincants.

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Dotations

•3500€ par le Crédit Mutuel

•1000€ par Angers Expo Congrès (SIVAL)

•Adhésion au pôle Végépolys

•Incubation et hébergement par Angers Technopôle

•Accompagnement par la Chambre d'Agriculture du Maine et Loir

•Hébergement chez We Forge

•1 stand Jeune Entreprise sur le SIVAL 2018 ou 2019

•Formation « web & digital » par TetraPolis Academy

•Création d'une identité graphique par l'agence La Communicante

•Autres dotations...

Contact

Coordination A.Green Startup : Aurélie Beaupel - [email protected] / 06 08 05

44 41

SIVAL : Morgane Saglio - [email protected] / 02 41 93 62 71

Colloque "Projets européens: une chance pour l'agriculture

biologique

Le 24/01/2017

Le colloque intitulé "Projets européens: une chance pour l'agriculture

biologique?" initialement prévu le 1er décembre 2016 à l'ISARA de Lyon aura lieu

le 24 janvier 2017 au Ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la

Forêt (Salle Gambetta), 78 rue de Varenne, Paris.

Il sera consacré pour l'essentiel à la présentation de projets européens en

agriculture biologique particulièrement réussis ainsi qu'au lancement du futur

appel à projets Core Organic.

Contact:

Valérie Dehaudt MAAF/DGER

01 49 55 48 03

Salon de l'Agriculture 2017 DATE : Du Samedi 25 février 2017 au dimanche 5 mars 2017

LIEU : Parc des expositions de la Porte de Versailles (Paris 75015)

HORAIRE : 9h à 19h tous les jours

TARIF : 6 à 13€, gratuit pour les moins de 6 ans

Billetterie en ligne : réservez maintenant vos places

Le Salon International de l’Agriculture est, chaque

année, la référence en matière d’événements à la fois

agricoles, politiques et médiatiques. Eleveurs,

producteurs, régions, organisations et syndicats

professionnels, ministères et organismes publics ou

instituts de recherche : chacun contribue à présenter

les différentes facettes du secteur, de ses métiers, de

ses évolutions et de ses perspectives.

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Le Salon International de l’Agriculture, c’est aussi :

• Des animations,

• Près de 4 000 animaux: des vaches, des chevaux, des chèvres, des moutons, des

chats, des chiens, des cochons, des ânes, des poneys, l’aviculture et la basse-cour,

• Le Concours Général Agricole des animaux avec 7 espèces représentées : des

bovins, des ovins, des porcins, des caprins, des équins, des asins et des canins.

Le Salon International de l’Agriculture rassemble chaque année tous les acteurs

du monde agricole. Il est la référence de son secteur, non seulement en France

mais aussi à l’étranger. Eleveurs, producteurs, régions, organisations et syndicats

professionnels, ministères et organismes publics ou instituts de recherche :

chacun contribue à présenter les différentes facettes du secteur, de ses métiers,

de ses évolutions et de ses perspectives.

N'hésitez pas à nous contacter sur le Site Web:

www.servagri.eu

ou bien sur notre groupe Facebook:

www.facebook.com/servagri.eu

Newsletter rédigée par

Imen AYADI

Coordination et supervision

Sergio CAMPANELLA / Paola PACI