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CONSEIL GÉNÉRAL 25 novembre 2013
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
R A P P O R T D U P R E S I D E N T
OBJET :
RAPPORT SUR LA SITUATION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
DU CONSEIL GÉNÉRAL DE MAINE-ET-LOIRE
INTRODUCTIF AU DEBAT D’ORIENTATION BUDGETAIRE POUR 2014
Le premier rapport sur la situation du développement durable du Conseil général de Maine-et-Loire de
2011 présente les actions de développement durable de la collectivité de façon la plus exhaustive
possible, constituant un socle de départ et de référence.
Ce troisième rapport, sur le modèle du deuxième, expose les avancées qui ont marqué l’année 2013. Il
présente la particularité de refléter la restructuration de la Charte environnement développement
durable autour de quatre grandes orientations : 1) la lutte contre le réchauffement climatique ; 2) la
prévention et la gestion des déchets ; 3) la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles
et la valorisation du territoire ; 4) l’exemplarité et la cohésion sociale.
UN PATRIMOINE NATUREL A CONFORTER
Avec ses nombreux cours d’eau, particulièrement la Loire, dernier fleuve naturel d’Europe, et ses
paysages diversifiés, le Maine-et-Loire bénéficie d’un patrimoine naturel, riche et remarquable.
Cependant, comme de nombreux départements, il a subi une érosion certaine de sa biodiversité.
Avec les défenseurs de celle-ci, le Conseil général a permis de disposer de sites majeurs classés et
protégés pour la mise en œuvre de la préservation de la flore et de la faune.
La qualité des eaux superficielles étant moyenne, avec des secteurs plus problématiques selon les
molécules analysées, une action concertée est nécessaire avec l’ensemble des acteurs. L’état hydro-
morphologique des cours d’eau ne présente pas non plus une situation totalement satisfaisante et
constitue un facteur important de la reconquête de la qualité des eaux superficielles.
Les bâtiments avec une moyenne de consommation énergétique de 246 kWh/m²/an et les transports
avec une production de 1,7 M tonne équivalent CO2 sont les deux secteurs agissant le plus sur la
consommation d'énergie et sur le climat.
2
LA CHARTE ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE
En 2009, le Conseil général de Maine-et-Loire adopte à l’unanimité la Charte de
l’environnement et du développement durable. Outil de politique environnementale, elle se fonde sur
le Grenelle de l'environnement. Après une restructuration en 2013, elle s’organise désormais autour de
quatre grandes orientations : 1) la lutte contre le réchauffement climatique ; 2) la prévention et la
gestion des déchets ; 3) la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles et la valorisation
du territoire ; 4) l’exemplarité et la cohésion sociale.
Elle valorise des projets novateurs dans des domaines tels que les énergies renouvelables, le
tourisme durable, la préservation des paysages et des espaces naturels sensibles…
Elle accompagne la démarche « exemplarité » mise en place au sein des services afin de concourir
à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, aux économies d’énergie, d’eau et de papier, à la
production d’énergies renouvelables, à l’adaptation des déplacements au développement du territoire, à
la préservation de la qualité de l’eau, des ressources naturelles et de la biodiversité.
Enfin, elle concilie les actions d’une politique environnementale avec celles de la politique de
cohésion sociale développée dans les axes du Projet départemental « Anjou 2014 » pour un territoire
dynamique, attractif, accueillant et solidaire.
Charte de l'environnement et du développement durable
G O U V E R N A N C E COMITÉ DE PILOTAGE
CHARTE ENVIRONNEMENT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE PCET
Présidence : Président du Conseil général
Pilotage : Mme Marie-Jo HAMARD
Membres : élus, Direction générale des services et directeurs en charge des thématiques
La lutte contre le
réchauffement
climatique
La préservation de la biodiversité et
des ressources naturelles et la
valorisation du territoire
La prévention
et la gestion
des déchets
L’exemplarité
et la cohésion
sociale
3
Le pilotage des orientations, de l’actualisation et de la mise en œuvre de la Charte est confié à
Madame Marie-Jo HAMARD, Vice-présidente et Présidente de la Commission de l’environnement
et du cadre de vie. Elle est assistée de :
– Jacques HY, Vice-président, Président de la Commission des routes, des déplacements et des
transports ;
– Gérard DELAUNAY, Vice-président et Président de la Commission des solidarités ;
– Christian ROSELLO, Vice-président et Président de la Commission de l’éducation, de la culture,
du sport et des relations internationales ;
– Alain LAURIOU, membre de la Commission permanente, membre de la Commission
environnement et cadre de vie ;
– Marie-Pierre MARTIN, Vice-présidente et Présidente de la Commission des ressources et du
personnel ;
– le Directeur général des services, les directeurs généraux adjoints et les directeurs en charge des
thématiques.
I. La lutte contre le réchauffement climatique
1 Diminuer la consommation énergétique des bâtiments
Les bâtiments départementaux font l’objet d’un Plan de maîtrise des énergies et des fluides qui
permet la rationalisation des installations et de leur maintenance ainsi que la réduction des
consommations.
A partir de tableaux de bord de performances énergétiques par bâtiments, un diagnostic
énergétique définit les travaux d’économie d’énergie à réaliser. En 2013, la télégestion est
opérationnelle sur 12 bâtiments et sera mise en place prochainement sur 3 autres sites. Un dispositif de
télé-relève est testé sur trois sites (Saint-Aubin, Anjou Laboratoire et Agence technique de Doué-la-
Fontaine). L’affichage des performances énergétiques et la communication soutenue auprès des agents
et des services ont été réalisés sur 80 sites. Cette action de communication, bien accueillie par les
agents, influe de façon positive sur leur comportement éco-responsable.
Le Plan pluriannuel d'investissements pour les travaux de construction et de réhabilitation
prend en compte l’impact du bâti sur le climat en intégrant une démarche basée sur la haute qualité
environnementale (HQE), sur les bâtiments basse consommation (BBC : 50 KWh/m²/an) et sur la
rationalisation de l’occupation de l’espace.
Un effort soutenu sur la conception des travaux d’aménagement et de construction est
poursuivi. Le bâtiment basse consommation de la Maison départementale de l’autonomie et de la
Maison départementale des solidarités d’Angers Ouest a ouvert ses portes en mai 2013. Les projets du
nouveau foyer de l’enfance « Village Saint Exupéry » et du centre d’activités Foch sont conçus avec
l’exigence de la haute qualité environnementale.
Le programme de gestion dynamique du patrimoine trouve sa concrétisation dans le
regroupement des services du Conseil général. Cette démarche permet d’améliorer la fonctionnalité des
sites en réduisant les contraintes logistiques et ainsi l’impact environnemental. En début 2014, les
services culturels et scientifiques seront regroupés sur le site des Archives départementales. Les services
de la Direction de l’insertion et de l’habitat seront regroupés à la Cité administrative. Les
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consommations énergétiques seront également réduites du fait de l’optimisation des surfaces occupées
et de la meilleure qualité des nouveaux locaux. La vente d’une partie du patrimoine du Conseil général
est amorcée. Ces deux démarches conjointes conduisent à une réduction de l’impact environnemental
du patrimoine bâti.
Le renouvellement du parc locatif social s’attache à l’éco-conditionnalité des aides
départementales et se fonde sur deux objectifs environnementaux :
– inscrire la nouvelle production de logements dans le cadre de la très haute performance énergétique
(THPE) : depuis 5 ans, 1 235 logements ont été financés avec le label THPE dont 744 avec le label
BBC ; en 2013, ont été financés 290 logements THPE dont 259 BBC ;
– favoriser une réhabilitation thermique des logements locatifs sociaux classés E, F et G avec un
gain minimum de 80 KWh/m²/an : depuis 5 ans, 1 339 logements financés dont 174 en 2013 ;
parmi l’ensemble de ces bâtiments, 444 ont obtenu un gain supérieur à 150 kWh/m²/an.
La requalification thermique du parc privé se poursuit avec le guichet unique sur la précarité
énergétique : plus de 1000 situations de précarité énergétique repérées de juin 2011 à septembre
2013 et près de 600 logements financés avec un gain énergétique de plus de 25% et progressivement un
effacement des classes énergétiques F et G au profit des C et D ; des actions innovantes comme le
diagnostic de la précarité énergétique sur la ville de Saumur et le recrutement d’un ambassadeur de
l’efficacité énergétique pour conseiller les particuliers et accompagner la prise en main des logements
rénovés.
La prévention en matière d’énergie pour les publics fragiles avec le Fonds de Solidarité
Logement (FSL) et les principaux fournisseurs (EDF, GDF…) permet le suivi de familles occupant des
logements repérés énergivores dans la cadre des demandes d’aide financière au titre du FSL.
Les 50 collèges publics, dépendant du Conseil général, continuent de bénéficier d’une mise en
place progressive de haute qualité environnementale pour les opérations de restructuration ou
d'extension, avec pour exemple : l’ossature mixte bois et béton ; l’utilisation des matériaux issus de la
déconstruction ; la toiture végétalisée ou couverte de panneaux photovoltaïques ; l’isolation thermique
renforcée ; des puits de lumière naturelle ; la chaufferie avec pompe à chaleur ; la récupération des
eaux pluviales…
Le plan de maîtrise des énergies dans les collèges est en cours d’élaboration. Les premiers
travaux pour des économies d’énergie ont été engagés au collège Georges Pompidou de Champtoceaux
suite au tout premier audit énergétique. En 2013, 10 audits supplémentaires ont été réalisés. Une étude
sur les possibilités d’utilisation d’énergies renouvelables type biomasse ou méthanisation est en cours
auprès de 19 collèges ruraux actuellement alimentés en énergie fossile pour le chauffage. En 2013, sept
collèges ont bénéficié de l’installation d’une centrale photovoltaïque.
L’opération « défi collèges à énergie positive» en partenariat avec le Centre permanent
d’initiatives des Mauges pour l’environnement du pays des Mauges est en cours et sera renouvelée et
renforcée pour l’année 2014.
2 Développer la production d’énergie renouvelable
La production d'énergies renouvelables n'atteignant que 5% de la consommation d’électricité en
Pays de la Loire, l’objectif du Grenelle de l'environnement, fixé à 23% en 2020, est loin d’être atteint.
En 2009, le Conseil général, en partenariat avec 4 banques locales, crée une société d’économie
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mixte pour développer des énergies alternatives : la SEM Anjou énergies renouvelables (SEMAER).
A ce jour, celle-ci a construit et exploite un parc de 30 centrales photovoltaïques réparties sur des
toitures de bâtiments publics dans l’ensemble du département. Ces centrales développent une puissance
totale de 1350 kWc sur une surface de 10 000 m² de panneaux photovoltaïques représentant un
investissement de 5,3 M€. Parmi elles, 7 ont été réalisées sur des collèges publics du département (230
kWc sur 1700 m²).
Face aux baisses successives des tarifs de rachat de l’électricité produite par la filière
photovoltaïque, la SEM Anjou énergies renouvelables, à la demande du Conseil général, diversifie ses
activités vers d’autres sources d’énergies renouvelables. Elle s’est orientée, d’une part, vers le
développement de l’énergie éolienne avec une première étude de réalisation d’un parc sur la
Communauté de communes du Bocage et, d’autre part, vers la réalisation de projets de méthanisation
associant agriculteurs, collectivités et industriels dans le cadre d’un plan départemental de
méthanisation.
En 2013, pour la première fois, le Conseil général, membre de la Société coopérative d’intérêt
collectif Maine-et-Loire Bois Energie (SCIC), a valorisé le bois issu de l’entretien du domaine public
fluvial (environ 400 m3) en le vendant à la SCIC. Ce bois est transformé en plaquettes ou en paillage.
Le Conseil général soutient également la Chambre d’agriculture et la Mission Bocage pour la
réalisation de plans de gestion du bocage avec des agriculteurs, permettant un entretien de la haie
propice à une valorisation en bois-énergie.
3 Conduire une démarche environnementale pour la construction et l’entretien des routes
La politique des déplacements du Conseil général qui comprend la construction et l’entretien
des routes ainsi que les transports en commun, s’inscrit dans une démarche soucieuse de réduire les
émissions de gaz à effet de serre, la congestion et les nuisances de la circulation.
En novembre 2011, le Conseil général de Maine-et-Loire a signé, avec la Fédération
départementale des travaux publics et le Syndicat professionnel régional de l’industrie routière des Pays
de la Loire, une Convention pour la préservation de la ressource et l’innovation portant sur le
recyclage des enrobés bitumineux, l’optimisation des matériaux existants sur les chantiers et la
réutilisation de matériaux issus de la déconstruction ou de reliquats industriels.
La réflexion engagée a permis de convenir de modalités d’application de critères
environnementaux dans les marchés de chaussée, visant à favoriser la généralisation du recyclage des
démolitions d’enrobés, avec un objectif d’au moins 10% de matière recyclée.
Par ailleurs, le Conseil général s’attache, dans la conception de ses projets à limiter les distances
de transports de matériaux. En 2013, sur l’échangeur de Haute Perche, le Conseil général a ouvert la
première « installation de stockage de déchets inertes » (ISDI) dédiée à un chantier. Celle-ci a permis de
stocker 160 000 tonnes de déblais excédentaires sur un flanc de coteau rocheux, à proximité du
chantier, et d’améliorer la qualité agronomique sur une étendue de 10 ha, tout et en réduisant les
distances de transport et les coûts par rapport aux propositions des entreprises de BTP. Sur ce même
chantier, la couche de forme est réalisée par traitement d’un matériau de remblai évitant de faire appel
aux ressources des carrières et améliorant le rapport qualité/prix.
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4 Développer l’utilisation des transports en commun et des déplacements alternatifs
Un nouveau Schéma départemental des transports couvre aujourd’hui 100% du territoire
départemental et assure progressivement l’accessibilité des réseaux de transport aux personnes à
mobilité réduite et à celles les plus défavorisées, en partenariat avec les communes.
Le transport à la demande (TAD), permet de conduire des habitants de zones non couvertes par
les transports en commun, vers le pôle de centralité le plus proche ou les lignes régulières Anjoubus ou
encore les gares ferroviaires. Avec 10 947 voyages réalisés en 2012-2013 (année scolaire), il progresse
de plus de 115% par rapport à l’année passée (5 093 voyages). Fort de ce succès, en 2013, le TAD a été
pérennisé sur les quatre premiers bassins (Segré, Baugé, Doué-la-Fontaine et Saint-Florent-le-Vieil)
et étendu sur quatre nouveaux bassins, à titre expérimental et dans une logique de rabattement vers
les gares (Châteauneuf-sur-Sarthe – Longué-Jumelles – Montfaucon-Montigné et Champtoceaux).
Les lignes régulières du réseau Anjoubus, avec notamment les nouveaux services express, ont
permis d’enregistrer, en 2012-2013 (année scolaire) une progression de fréquentation de 5,43% sur
le territoire départemental et, par conséquent, de diminuer les émissions de gaz à effet de serre par
voyageur. En 2012-2013, 715 196 voyages hors scolaire ont été effectués sur le réseau des lignes
régulières Anjoubus, ce qui constitue un record historique de fréquentation commerciale.
Le covoiturage présente des avantages à la fois d’économies financières pour l’usager, de
réduction du trafic pour les gestionnaires routiers et de réduction de la pollution et des gaz à effet de
serre pour l’environnement. Il participe également au lien social par les rencontres occasionnées.
Le Conseil général s’est engagé depuis 2007 dans la promotion de ce type de déplacement. Il a
adopté, depuis décembre 2012, un schéma de covoiturage qui comprend 3 volets :
- le site internet dont la nouvelle configuration facilite l’accès et la mise en relation des usagers :
consultation par Smartphone, mise en place d’outils interactifs sur de nombreux sites partenaires,
localisation des aires de stationnement…
- la communication en faveur du développement de cette pratique : la campagne de mai 2013 a
permis d’augmenter de plus de 25% la fréquentation et les inscriptions sur le site ;
- la réalisation d’aires de covoiturage : en 2013, en complément des 8 aires déjà construites par le
Conseil général, 2 nouvelles aires à Bécon-les-Granits et à Pouancé ont été créées et une autre
agrandie à Andrezé ; grâce à une convention avec System U, une nouvelle aire a été ouverte à
Brain-sur-l’Authion.
5 Diminuer les émissions de gaz à effet de serre
Le Plan climat énergie territorial (PCET) du Conseil général est en cours d’élaboration. Il vise
une meilleure maîtrise des consommations énergétiques afin de diminuer les émissions de gaz à effet de
serre, le Conseil général émettant par ses activités et son patrimoine 90 854 tonnes équivalent CO2. Le
PCET précise également les dispositions prises ou à prendre portant sur la santé, l’eau, la biodiversité et
sur le patrimoine bâti afin de s’adapter progressivement au changement climatique. Le PCET sera
soumis à l’approbation de l’Assemblé départementale de juin 2014.
Le Conseil général soutient également des initiatives concourant, entre autres, à la diminution des
émissions de gaz à effet de serre par des contributions :
- au développement de l’autonomie alimentaire des élevages de Maine-et-Loire en aidant au
stockage des cultures produites et à la fabrication d’aliments destinés aux animaux sur
l’exploitation. Cette autonomie alimentaire des élevages permet une meilleure traçabilité des
7
aliments distribués, une réduction du coût de l’alimentation, une économie énergétique en limitant
les transports et ainsi les émissions de gaz à effet de serre ;
- aux opérations de la profession agricole favorisant les circuits courts : projets de vente directe à la
ferme, magasins de producteurs, offres de produits locaux à destination de la restauration
collective…
- aux actions d’agroforesterie et de plantation de haies (plus de 1 100 km replantées en 15 ans)
participant au stockage du carbone.
II. La prévention et la gestion des déchets
1 Favoriser la réduction des déchets
Le Conseil général a en charge la planification des déchets non dangereux ainsi que des déchets du
bâtiment et des travaux publics (BTP).
Il assure le suivi du nouveau Plan départemental de prévention et de gestion des déchets non
dangereux, approuvé par arrêté préfectoral le 17 juin 2013. Ce suivi s’opérera par l'animation d'un
réseau des collectivités et par la mise en œuvre d’un observatoire des déchets en cours d’étude.
Dans le cadre d’une démarche nationale et d’un partenariat avec l’Agence de l’environnement et de
la maîtrise de l’énergie (ADEME) et avec la volonté d’une concertation continue avec les
établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) en charge de la collecte et du traitement
des déchets, le Conseil général conduit depuis 3 ans un Plan départemental de prévention des
déchets qui vise la réduction de leur quantité et de leur nocivité.
L’objectif de ce plan de prévention est de toucher 80% de la population pour atteindre une
réduction de 7% de la quantité de déchets ménagers produits. Des outils sont développés en ce sens : un
site internet de la prévention régulièrement mis à jour, des affiches et des jeux d'animation mis à la
disposition des EPCI. Le plan de prévention mobilise d'autres partenaires tels que Jardin de Cocagne
angevin (tri et valorisation des fruits et légumes au Marché d’intérêt national d’Angers) et l'Education
Nationale (programme pédagogique spécifique).
Le Conseil général institue, depuis 2012, les mois de novembre « mois de la réduction des
déchets en Maine-et-Loire » pendant lesquels une campagne de communication est lancée à l’occasion
de la semaine européenne de la réduction des déchets. Le thème qui a servi de fil conducteur aux 60
animations conduites pendant un an était « consommer responsable ». Il s'est décliné sous forme de
messages tels que « acheter local et de saison », « préférer le durable au jetable », « acheter trop c'est
jeter plus ». « Vaincre le gaspillage » sera le thème de l’année à venir.
Dans un esprit d’exemplarité, les services du Conseil général se mobilisent autour de ce plan.
2 Réduire et éliminer les déchets du bâtiment et des travaux publics (BTP)
Le Conseil général s'est engagé en 2013 dans l’élaboration d’un Plan départemental de
prévention et de gestion des déchets du bâtiment et des travaux publics en instaurant une
commission consultative d'élaboration et de suivi de ce plan. Un état des lieux approfondi doit
permettre de travailler sur des solutions visant d'une part à réduire les quantités de déchets produits et
d'autre part à assurer une élimination finale satisfaisante des déchets ultimes du BTP. L'objectif de ce
plan est de disposer de solutions de proximité sur l’ensemble du territoire pour les excédents de
terrassement et pour les déchets de bâtiment. Département, professionnels, associations, chambres
consulaires, services de l'Etat sont mobilisés afin que ce plan puisse constituer une feuille de route pour
les années à venir.
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III. La préservation de la biodiversité et des ressources et la valorisation du territoire
1 Préserver, restaurer et valoriser la biodiversité et les sites naturels du Maine-et-Loire
Fort du travail réalisé avec les partenaires de la protection de l’environnement (Parc naturel
régional Loire-Anjou-Touraine, Ligue de protection des oiseaux Anjou (LPO), Conservatoire botanique
national de Brest, Centre permanent pour l’initiative de l'environnement Loire et Mauges, fédérations
de pêche et de chasse, Mission bocage, Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses
affluents…) et les collectivités locales, le Conseil général développe en concertation, la connaissance,
la préservation et la valorisation de la biodiversité locale et des sites à enjeux environnementaux
(haies, continuités floristique et faunistique, zones humides, paysages …).
Pour agir dans ce sens, le Conseil général s’appuie sur son Plan départemental des espaces
naturels sensibles (PDENS) concernant 89 sites (forêts, étangs, rivières, bocages…). Ces sites qui
représentent 10% du territoire départemental ont vocation à être protégés par le Conseil général en lien
avec les communes, au bénéfice du grand public. Pour 2013, on retiendra la conduite de nouvelles
actions :
- la collaboration entre le Conseil général des Deux-Sèvres et celui du Maine-et-Loire pour soutenir
financièrement et techniquement le Conservatoire d’Espaces Naturel Poitou-Charentes dans le
cadre de l’acquisition et des modalités de gestion de l’étang de Beaurepaire situé à cheval sur les
deux départements ;
- la mise en place de panneaux d’interprétation sur le site de l’Ile Briand et la réalisation d’une
journée d’animation sur les chauves-souris, en collaboration avec la LPO Anjou ;
- l’expérimentation d’un projet de valorisation et de préservation de la biodiversité sur les espaces
verts des collèges avec un premier collège « test » volontaire ;
- la veille et le développement des modalités de lutte contre les plantes invasives le long des routes
départementales et sur le domaine public fluvial ;
- l’élaboration, en cours, d’un plan d’actions pour la préservation et la valorisation du potentiel
environnemental du domaine départemental de Boudré ;
- l’élaboration d’un plan de gestion des boisements de rives présents le long des rivières appartenant
au domaine public fluvial départemental, ces linéaires d’arbres et d’arbustes constituant des zones
de développement et de déplacement des espèces et jouant ainsi un rôle majeur dans le maintien de
la biodiversité.
Le fauchage raisonné a été généralisé à l’ensemble du réseau routier départemental depuis
mai 2011, en concertation avec la profession agricole représentant les riverains producteurs de
semences, et accompagné d’une communication importante auprès des collectivités et du grand public.
Cette démarche qui suscite l’intérêt de nombreuses communes et des usagers consiste à adapter le
fauchage des bords de route afin de préserver la biodiversité des accotements tout en assurant la sécurité
des usagers.
L’emploi des phytosanitaires a été réduit de plus de 75% depuis 2005, grâce à une série de
dispositions alternatives aux pesticides prises par l'ensemble des agences techniques départementales en
charge de l’entretien des routes et par les services techniques en charge du patrimoine. Le Conseil
général de Maine-et-Loire est le premier Département à avoir adopté, en partenariat avec l’Agence de
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l’eau Loire-Bretagne, un Schéma départemental de désherbage, afin de parvenir à un entretien
durable des dépendances, en réduisant l’utilisation des produits phytosanitaires par des techniques
alternatives ou en laissant, sous contrôle, la nature reprendre ses droits, tout en assurant la sécurité des
usagers de la route. Ce schéma, construit avec les agents sur la base de leurs pratiques réelles, constitue,
à la fois un cadre de référence pour orienter les interventions des équipes d’entretien, et un programme
d’amélioration pluriannuel s’appuyant sur une démarche d’échange d’expériences et de bonnes
pratiques.
Par ailleurs, le Conseil général soutient par une subvention à la Chambre d'agriculture le réseau
« Agriculteurs respectueux de la biodiversité et des richesses environnementales » (ARBRE) dont
l’objectif est de développer un réseau d’exploitations agricoles innovantes en matière de préservation
de l’environnement.
Enfin, en accompagnement de la Convention avec la Chambre d'agriculture répondant aux
enjeux du développement durable, le Conseil général soutient des actions en faveur de la préservation
de la biodiversité par une aide lors de la première certification en agriculture biologique ou en
agriculture à haute valeur environnementale, ou encore par une aide à la plantation agroforestière sur
des terres agricoles.
2 Améliorer la qualité de l’eau
Le Conseil général conduit une politique de l’eau structurée et partenariale avec les opérateurs du
département et ceux du bassin versant de la Loire.
Ont été successivement mis en œuvre : un Plan départemental de l’eau axé sur la connaissance,
la mise en réseau et l’assistance technique aux collectivités ; une Charte de l'eau, engageant 41
partenaires à mettre en œuvre les orientations prioritaires concernant la qualité et la quantité de l’eau ;
une convention de partenariat avec l'Agence de l'eau Loire Bretagne et, enfin, un Observatoire de
l’eau, outil de partage des données.
Le Conseil général soutient sa politique de l’eau et celle de ses partenaires dans le cadre de schéma
départementaux : le Schéma départemental de l’eau potable avec un soutien à la protection des
captages ; le Schéma départemental de l’assainissement avec l’attribution de subventions à des
collectivités (depuis 2011, 24M€ de travaux d’assainissement ont été engagés et subventionnés à
hauteur de 5,3M€ par le Conseil général). Ces deux schémas départementaux sont en cours
d’actualisation et seront soumis à l’approbation de l’Assemblée départementale de décembre 2013.
L’Observatoire départemental de l’eau, soutenu financièrement par le Conseil général et
opérationnel depuis juillet 2012, met à disposition du grand public et des décideurs locaux un grand
nombre de données et d’informations. Depuis sa mise en ligne, 76 000 pages ont été visualisées et,
chaque mois, près de 2 000 utilisateurs viennent s’informer parmi les 15 grandes thématiques
développées, allant de la qualité des rivières à l’organisation de la distribution de l’eau potable.
Le réseau de suivi quantitatif des ressources en eau souterraine avec l’outil de gestion de
données et la plate-forme de consultation du suivi piézométrique des nappes à usage d’eau potable
permet de diffuser auprès des collectivités compétentes et des services de l’Etat le bulletin mensuel de
la situation départementale. Le volume de données recueillies et traitées est croissant et continue
d’évoluer au fur et à mesure de l’acquisition des équipements (sur les 86 points de captage 31 ont fait
l’objet de données en 2012 et 51 en 2013).
10
Le Conseil général concourt également à l’amélioration de la qualité de l’eau par une série
d’actions concernant les cours d’eau :
– le réseau de surveillance de la qualité des eaux superficielle édite un « Bilan annuel de la
situation des rivières du département » depuis 2002. La conception de ce document est réalisée
depuis 2010 par le Conseil général ;
– l’assistance et le conseil des agents du Conseil général (SATESE) pour le fonctionnement et le
contrôle des équipements d’assainissement au bénéfice de plus de 90% des collectivités ;
– la validation (en cours) d’un programme d’actions et de travaux sur les Basses Vallées Angevines
pour la période 2014-2018, visant à améliorer le bon fonctionnement des cours d’eau du bassin
de la Maine (propriété du Conseil général) ;
– le soutien technique et financier aux maîtres d’ouvrages et structures compétentes (syndicats de
rivières, Commissions locale de l’eau, EPCI …) pour les travaux d’entretien et de restauration
des cours d’eau.
3 Partager le Projet Loire développement durable
La Loire représente pour le département de Maine-et-Loire un site majeur tant par son importance
géographique, la richesse de sa biodiversité et l’attachement des angevins à son égard, que par les
actions menées par le Conseil général en matière de tourisme, d’environnement et d’animation.
S’inscrivant dans les orientations du « Plan de gestion Val de Loire Unesco » ainsi que dans une
construction partenariale avec les communes riveraines, le Conseil général développe la prise en
compte des paysages, des milieux et des écosystèmes, soutient un tourisme durable et économique et
veille au renforcement du lien social. Le projet Loire développement durable, en s’appuyant sur la
promotion de l’itinérance et la valorisation d’une « Loire nature », traduit ces orientations et cette
construction partenariale.
Après une période de concertation qui a permis d’identifier des secteurs tests et des actions
prioritaires avec les communes et communautés de communes ainsi qu’avec les partenaires
institutionnels et associatifs, le Conseil général a engagé en 2013 l’élaboration de projets. Ils concernent
principalement des actions qui sont liées à l’itinérance et à la valorisation des milieux naturels :
– l’étude du projet Loire à vélo sur la rive droite entre Les Rosiers-sur-Loire et Saint-Mathurin-sur-
Loire et sur le maillon manquant de Champtoceaux-La Varenne (maitrise d’ouvrage Conseil
général) ;
– la définition de la Route touristique de Loire sur l’ensemble du Maine-et-Loire, accompagnée
d’avant-projets sur les aires d’arrêts, les points particuliers et la signalétique (maitrise d’ouvrage
Conseil général) ;
– la préfiguration des tracés d’itinérances pédestre et équestre à proximité du fleuve (partenariat) ;
– la reconquête des prairies naturelles (partenariat : les Rosiers-sur-Loire, Champtocé …) ;
– la définition des modalités d’utilisation du droit de préemption dans le cadre de la politique des
espaces naturels sensibles (partenariat : Champtocé) ;
– l’élaboration en cours d’un plan de gestion sur le site de la Corniche angevine (partenariat) ;
– les ouvertures paysagères sur l’île de Béhuard en compatibilité avec les enjeux environnementaux
du site (partenariat).
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IV. L’exemplarité et la cohésion sociale
1 Concilier la politique environnementale avec la politique de cohésion sociale du Projet départemental « Anjou 2014 »
Animé par la volonté de consolider ses aides vers les territoires, de renforcer sa solidarité avec
ceux qui sont le plus en difficulté et de soutenir avec les intercommunalités des projets communs de
développement local, le Conseil général a mis en place des contrats départementaux de territoire
(CDT) signés avec les intercommunalités et les maîtres d’ouvrage des projets. La Commission
permanente a adopté 28 contrats. Ces contrats sont conclus à l’échelle des établissements publics de
coopération intercommunale (EPCI) et concernent un large champ de thématiques : culture, sport, petite
enfance, maisons médicales, voirie… Les projets pouvant être sélectionnés sur la base de critères qui
sont arrêtés par le territoire, les EPCI ont fait le choix de privilégier des thèmes portant sur les
équipements touristiques, le développement économique, les équipements collectifs, culturels et
sportifs. Dans certains cas, les EPCI ont privilégié l’échelle intercommunale et dans d’autres cas ont
préféré flécher la dotation départementale vers des projets des communes. Le Conseil général a ainsi
attribué une autorisation de paiement cumulée en 2013 de 10 245 000 € pour des projets d’initiative
locale qui contribuent à la solidarité entre les territoires et à leur dynamique.
Depuis 2011, avec le Schéma unique d’organisation sociale et médico-sociale, le Conseil
général de Maine-et-Loire conduit une démarche globale de prévention auprès des familles et des
personnes pour éviter ou limiter les difficultés et les risques dus à l’exclusion, au handicap et au grand-
âge. Ce schéma s’articule autour de 8 grandes orientations de politique sociale à partir desquelles se
déclinent une centaine de projets et d’actions :
– première orientation : l’articulation des politiques de prévention permettant un
développement de la participation des usagers. Pour exemple : la consultation d’un groupe
d’usagers améliorant la formulation et la compréhension des courriers administratifs ;
– deuxième orientation : les interventions de proximité pour le maintien de la personne dans son
environnement. Pour exemple : le partenariat entre la cellule « habitat indigne » du Conseil
général et l’association ALISEE informant les usagers de la Maison des solidarités des Mauges
(MDS) en matière de fourniture et de maîtrise des énergies ;
– troisième orientation : le soutien aux familles et aux aidants pour diversifier les solutions
d'accueil pour les personnes aidées et les possibilités de répit pour les aidants. Pour exemple : la
permanence téléphonique d’écoute et de conseil pour les assistants familiaux ;
– quatrième orientation : la réponse diversifiée et adaptée aux besoins de lieux d’accueil des
publics. Pour exemple : la mise en place d’une « plateforme accueil enfance» permettant de
connaitre les places disponibles sur l’ensemble des dispositifs d’accueil ;
– cinquième orientation : l’action partenariale et coordonnée sur les territoires autour des
bénéficiaires. Pour exemple : la mise en place d’un observatoire des services à la personne
répondant aux besoins de la population (cofinancement avec l’Union Européenne) ;
– sixième orientation : la démarche globale d’optimisation des dispositifs et de coordination des
acteurs de l’insertion assurant l’entrée et le maintien des personnes les plus vulnérables dans le
monde du travail. Pour exemple : la construction d’un réseau de « personnes ressources » au sein
des institutions actrices de l’insertion professionnelle coordonnant leurs actions ;
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– septième orientation : la contribution aux réseaux de coordination des intervenants pour une
continuité des parcours des personnes en situation de souffrance ou de handicap psychique.
Pour exemple : la liaison hospitalière entre des intervenants en psychiatrie et les professionnels de
santé de la MDS Cholet-Est, favorisant des orientations pertinentes des personnes ;
– huitième orientation : l’accompagnement du vieillissement de la population. Pour exemple : les
dispositifs de coordination des acteurs de la gérontologie facilitant le parcours des personnes âgées
en perte d’autonomie.
La volonté de rapprocher l’Administration du citoyen, d’assurer la transparence des activités, de
rendre plus humaines les relations entre le Département et ses habitants, a conduit le Conseil général à
créer en 2011 une fonction de médiation destinée à promouvoir et à faciliter le dialogue entre les
usagers et les services départementaux. L’année 2013 a été marquée par la participation du Médiateur
départemental aux réunions qui ont abouti à la création d’une Association nationale des Médiateurs
des Collectivités Territoriales (AMCT). Cette association unit les médiateurs des collectivités par la
signature d’une Charte concernant la déontologie d’intervention et le partage des expériences et
méthodes de travail. Le Médiateur a été saisi de plus de 80 situations. Ces saisines concernent pour la
plupart le secteur social et, dans une moindre mesure, celui des routes ainsi que celui des transports
scolaires.
2 Construire avec les agents et les services une démarche de prise en compte du développement durable
Les services développent « 21 plans d’actions exemplarité » qui témoignent de la prise en compte
du développement durable par les agents de la collectivité et qui portent, entre autres, sur la diminution
des consommations d’énergie, de carburant, d’électricité, d’eau et de papier, sur l’optimisation et la
réduction des déplacements, sur l’achat de produits durables et sur la réduction des déchets…
Les actions de réduction des déchets dans les restaurants des collèges : elles s’inscrivent dans
la démarche exemplarité des personnels techniques des collèges et dans le cadre du Plan départemental
de prévention des déchets. En 2013, un état des lieux des déchets alimentaires et des pratiques pour les
éviter a été réalisé par 10 collèges volontaires. Les pertes et gaspillages alimentaires sont estimés à 291
tonnes pour l’ensemble des repas servis par les 50 collèges publics du Maine-et-Loire pendant une
année scolaire. L’année 2014 sera mise à profit pour identifier des solutions en cuisine et auprès des
élèves pour réduire les déchets de restauration.
La campagne de ramassage des détritus jetés en bord des routes : en mars 2013, sur 800 kms
de routes du réseau principal, 200 agents des routes du Conseil général ont rempli plus de 2 500 sacs de
papiers, cartons, sacs plastique, bouteilles… Ceci représente 20 tonnes de déchets, sans compter les
nombreux autres déchets encombrants ramassés (palettes, parpaing, pneus, matelas…). Cette campagne
d’exemplarité dans le cadre de la semaine du développement durable, largement reprise dans la presse
locale, met en avant ce travail, parfois ingrat, des agents de la route.
La dématérialisation : la collectivité poursuit progressivement sa démarche de dématérialisation
des titres et mandats, en adoptant un nouveau protocole informatique pour aboutir à la
dématérialisation totale des titres et mandats en 2014 et ensuite des pièces justificatives. Cette démarche
génère, dès aujourd’hui, des économies de plus de 70 000 feuilles dont 14 000 titres de transport. A
terme la dématérialisation totale des pièces comptables permettra une économie de plus de 800 000
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feuilles. L’ensemble des délibérations et des arrêtés est transmis par voie électronique au contrôle
de la légalité des actes des collectivités, ce qui permet de réaliser des économies significatives en
passant de 1 750 volumes de rapports, soit 410 000 feuilles (coût : 10 000 €) à 500 CD-Rom (coût : 1
300 €). Le dispositif informatique du Conseil général a été mis à disposition des collectivités. Son
utilisation par plus de 200 d’entre-elles permet de limiter papier et transport pour plusieurs dizaines de
milliers d’actes sur l’ensemble du département. La dématérialisation complète des marchés publics
consistant à faire circuler électroniquement tous les documents, depuis la consultation jusqu’à la
réception des factures grâce à un outil de gestion électronique documentaire (GED) se met en place
progressivement. Elle est effective pour les quatre directions les plus concernées (routes, immobilier,
collèges et informatique) dont les personnels sont en formation continue pour une optimisation de
l’emploi de l’outil. Tous les marchés de l’ensemble des directions seront concernés à terme, avec en
horizon une économie de papier de plus de 30 000 feuilles par an. A noter également : la
télétransmission des feuilles de soin (prévention et promotion de la santé familiale et de la protection
maternelle et infantile) ; la remise de 235 liseuses de livres numériques aux bibliothèques
conventionnées de Maine-et-Loire (BiblioPôle) ; la dématérialisation des frais de déplacement et des
demandes de formation (Direction des ressources humaines).
L’expérimentation sur le télétravail à domicile : conduite depuis 2011 par le Conseil général sur
des critères de gestion optimisée de l’emploi du temps, de responsabilisation dans l'accomplissement
des missions et de réduction des déplacements donc d’émission de gaz à effet de serre, elle a permis de
valider l’intérêt et le cadrage de ce dispositif au sein de l’organisation des services. Après 36
télétravailleurs en 2011 puis 72 en 2012, la centième convention a été signée en 2013.
Les points d’apport volontaire de déchets recyclables : à la demande des agents, des bacs
destinés à recevoir les piles et les cartouches d’imprimantes usagées sont installés sur 25 sites du
Conseil général. Les filières nationales de traitement de ces déchets sont ECO-COLLECTE pour les
cartouches d’encre et COREPILE pour les piles usagées. Les agents ayant exprimé leur souhait de
soutenir une action solidaire au bénéfice de personnes handicapées, un troisième bac est réservé aux
bouchons en plastique, acheminés au dépôt de l’association « les bouchons de l’espoir ». Plus de 95 kg
de piles et 7 sacs de 100 litres de bouchons ont été ainsi recyclés.
Les groupes de réflexion transversale : un groupe animé par la Direction de l’immobilier et de la
logistique (DIL) sur le traitement des déchets, notamment sur les papiers et un groupe animé par la
Direction des systèmes d’information (DSI) sur la diminution des impressions papiers rassemblent
régulièrement des représentants de services divers dans un objectif de diminution des coûts et de
réduction de l’empreinte des activités de la collectivité sur l’environnement. Un service de collecte
sélective des papiers et cartons des sites de l’agglomération angevine a été mis en place. Ce service a
été confié à une entreprise qui emploie des personnes handicapés. Pour les autres sites du département,
l’équipe « intervention » de la DIL regroupe papiers et cartons au Centre technique départemental
(CTD) pour un enlèvement par l’entreprise citée ci-dessus. Ce service n’est pas nécessaire pour les sites
ou la collecte sélective par les EPCI est opérationnelle. Enfin, la clause environnementale dans les
marchés de fournitures, mise systématiquement en œuvre et influant sur le choix des fournisseurs, est
désormais maitrisée par les acheteurs. En 2014, le Service de la commande publique et la DIL
s’emploieront à mettre en place les mesures de suivi sur la durée du marché.
L’éco-conduite : en réponse à de nombreuses demandes de la part des agents du Conseil général,
ce dernier a institué sur plusieurs années une formation pour les agents qui utilisent le plus les véhicules
du parc automobile du Département. La conduite éco-responsable permet de réduire la consommation
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de carburant, les risques d’accident et le stress pour le chauffeur. Elle permet également une conduite
plus respectueuse des autres usagers de la route et une durée de vie plus élevée des véhicules. En 2013,
35 agents ont été formés portant le total des agents formés à 77.
La visioconférence : le dispositif mis en place (une cinquantaine d’agents équipés et formés dans
le secteur social) pour réduire les déplacements et limiter les pertes de temps est en cours
d’amélioration avec le changement du logiciel visant une meilleure fonctionnalité.
EN CONCLUSION,
Je vous demande de bien vouloir :
- prendre acte de la situation du développement durable du Conseil général de Maine-et-
Loire
Il vous appartient d’en délibérer.
Christophe BÉCHU