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ISSN 1240-0890 FREE Volume 45 Zebrasoma xanthrum en captivité Zebrasoma xanthurum, Utile et magnifique ! Bob Fenner Lors du dernier salon animalier de Nuremberg, je me suis souvenu de l’intérêt relatif et de la valeur des devises en regardant une très grande exposition présentant la plupart de toutes les espèces de poissons-chirurgiens (Zebrasoma spp.). Tandis que je devisais avec mes amis à propos de la beauté de Z. xanthurum, un autre ami européen était plus impressionné par … Z. flavescens ! Oui, il se trouve que Z. xanthurum est l’un des poissons le moins cher en Europe, puisque Z. flavescens s’y vend très cher. Malgré son prix élevé aux USA, Z. xanthurum est un éternel favori des aquariophiles marins du Nouveau Monde préférant les poissons. Il est robuste, beau, généralement peu exigeant et typiquement prêt à accepter tous les genres d’aliments avec délectation. Les quelques côtés négatifs de cette espèce concernent un penchant pour le développement de maladies environnementales et nutritionnelles comme le HLLE (Érosion le la tête et de la ligne latérale). Avec les dispositions adéquates pour l’agencement, l’alimentation et l’entretien, ces problèmes peuvent être facilement évités ou même guéris. Distribution : Endémique de la Mer Rouge vers le sud de la mer d’Arabie autour d’Oman. Taille : approximativement 30 cm de longueur. La plupart atteignent la moitié de cette taille en aquarium. Choix : Comme pour la plupart des chirurgiens de la famille des Acanthuridae, les spécimens de Z. xanthurum doivent être listés/triés en trois critères généraux : Index de fitness : les spécimens en bonne santé ont le corps rebondi; en particulier la zone de la tête au-dessus des yeux ne doit pas avoir une apparence pincée. Il y a une longue période entre la collecte, le stockage, le transport vers les grossistes. Ceci peut prendre plusieurs jours voire quelques semaines. Si l’observation des chirurgiens dans la nature peut vous apprendre quelque chose, c’est qu’ils mangent en permanence. S’ils sont privés de pâturage les poissons-chirurgiens faiblissent et perdent leurs couleurs, cessant toute prise d’aliments. Cherchez et choisissez celui qui a une apparence convexe vu du haut. Comportement : ceci est très éloquent chez les chirurgiens. Des chirurgiens en bonne santé sont curieux de leur environnement. Achetez ceux qui vous observent, vous et leur bac; jamais ceux se tenant cachés dans les coins ou ,,planant’’. ©2004 Aquarium Systems - Imprimé en France Suite page 4 Photo de Robert Fenner Suite page 2 Comparaison de systèmes de filtration récifale : Résultats préliminaires Dr. Timothy A. Hovanec Le filtre à ruissellement a été d’abord introduit aux USA par une série d’articles de Smit (1986). Le filtre à ruissellement, genre de filtre biologique à lit fixe, utilise un lit immobile à base d’un milieu de filtration en plastique pour fournir un substrat de fixation aux bactéries de la nitrification. Il existe différentes formes et tailles de milieu de filtration mais elles ont toutes quelques propriétés basiques qui comprennent un important vide spatial, afin que l’eau puisse facilement passer par-dessus et au travers sans occasion de colmatage et le milieu situé au-dessus de l’eau plutôt que submergé sous l’eau. La conception basique du filtre à ruissellement est en net contraste avec le filtre sous sable qui était le type de filtre biologique le plus populaire utilisé par les amateurs d’aquariophilie marine au moment où le filtre à ruissellement a été introduit. Le filtre sous sable consiste en une plaque en plastique perforée ou rainurée qui repose sur le fond de l’aquarium. Un système d’aération est utilisé pour déplacer l’eau de l’aquarium à travers le filtre sous sable et retourner l’eau vers l’aquarium. Un autre type de filtre biologique fixe à utiliser dans les aquariums de récifs de coraux a aussi été introduit au cours de ces 10 dernières années. Ce système est appelé le BioWheel®. Il diffère du filtre à ruissellement puisque le milieu est situé à moitié submergé dans l’eau et tourne en permanence. La rotation permanente du BioWheel dans l’eau permet à la totalité du milieu de filtration d’être humide et disponible pour la colonisation par les bactéries de la nitrification. Deux autres types de systèmes de filtration qui expressément n’utilisent pas de filtre biologique spécialisé, ont été introduits dans l’aquariophilie marine des amateurs au milieu des années 90. Ces systèmes appartiennent à une catégorie de filtres qui sont appelés ,,naturels’’. L’idée étant que la filtration dans un aquarium filtré naturellement est réalisée sans filtres mécaniques et biologiques faits par l’homme. Au lieu de cela, l’ample utilisation de pierres vivantes et de sable de corail sur le fond de l’aquarium est utilisé comme filtration. Delbeek et Sprung (1994) fournissent des détails concernant des systèmes naturels associés aussi bien que les systèmes à ruissellement et le BioWheel. Les deux principaux systèmes naturels sont la méthode berlinoise, ainsi appelée car elle trouve son origine à Berlin, Allemagne et le système Jaubert qui a été développé par le Dr. Jean Jaubert de l’Université de Nice, France. Au cours des dernières années le filtre à ruissellement a perdu son intérêt parmi les spécialistes des aquariums mini récifaux car on croyait que l’utilisation d’un filtre biologique spécialisé serait la cause d’une concentration élevée de nitrates dans l’aquarium. Paletta (1999) affirme que ’’un

Sesascope Vol. 45 - 210 x 297 (Page 2)didier.bargiacchi.free.fr/seascope/seascope_vol45.pdf · 2011. 2. 15. · où le filtre à ruissellement a été introduit. Le filtre sous sable

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ISSN 1240-0890FREE

Volume 45

Zebrasoma xanthrum en captivité

Zebrasoma xanthurum,Utile et magnifique !Bob Fenner

Lors du dernier salon animalier deNuremberg, je me suis souvenu de l’intérêtrelatif et de la valeur des devises enregardant une très grande expositionprésentant la plupart de toutes les espècesde poissons-chirurgiens (Zebrasoma spp.).Tandis que je devisais avec mes amis àpropos de la beauté de Z. xanthurum, unautre ami européen était plus impressionnépar … Z. flavescens ! Oui, il se trouve que Z.xanthurum est l’un des poissons le moinscher en Europe, puisque Z. flavescens s’yvend très cher.

Malgré son prix élevé aux USA, Z.xanthurum est un éternel favori desaquariophiles marins du Nouveau Mondepréférant les poissons. Il est robuste, beau,généralement peu exigeant et typiquementprêt à accepter tous les genres d’alimentsavec délectation. Les quelques côtés négatifsde cette espèce concernent un penchantpour le développement de maladiesenvironnementales et nutritionnelles commele HLLE (Érosion le la tête et de la lignelatérale). Avec les dispositions adéquatespour l’agencement, l’alimentation etl’entretien, ces problèmes peuvent êtrefacilement évités ou même guéris.

Distribution : Endémique de la MerRouge vers le sud de la mer d’Arabie autourd’Oman.

Taille : approximativement 30 cm delongueur. La plupart atteignent la moitié decette taille en aquarium.

Choix : Comme pour la plupart deschirurgiens de la famille des Acanthuridae,les spécimens de Z. xanthurum doivent êtrelistés/triés en trois critères généraux :

Index de fitness : les spécimens enbonne santé ont le corps rebondi; enparticulier la zone de la tête au-dessus desyeux ne doit pas avoir une apparence pincée.Il y a une longue période entre la collecte, lestockage, le transport vers les grossistes.Ceci peut prendre plusieurs jours voirequelques semaines. Si l’observation deschirurgiens dans la nature peut vousapprendre quelque chose, c’est qu’ilsmangent en permanence. S’ils sont privés depâturage les poissons-chirurgiens faiblissentet perdent leurs couleurs, cessant touteprise d’aliments. Cherchez et choisissez celuiqui a une apparence convexe vu du haut.

Comportement : ceci est trèséloquent chez les chirurgiens. Deschirurgiens en bonne santé sont curieux deleur environnement. Achetez ceux qui vousobservent, vous et leur bac; jamais ceux setenant cachés dans les coins ou ,,planant’’.

©2004 Aquarium Systems - Imprimé en FranceSuite page 4

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Comparaison desystèmes de filtrationrécifale :Résultats préliminairesDr. Timothy A. Hovanec

Le filtre à ruissellement a été d’abordintroduit aux USA par une série d’articles deSmit (1986). Le filtre à ruissellement, genrede filtre biologique à lit fixe, utilise un litimmobile à base d’un milieu de filtration enplastique pour fournir un substrat de fixationaux bactéries de la nitrification. Il existedifférentes formes et tailles de milieu defiltration mais elles ont toutes quelquespropriétés basiques qui comprennent unimportant vide spatial, afin que l’eau puissefacilement passer par-dessus et au traverssans occasion de colmatage et le milieu situéau-dessus de l’eau plutôt que submergé sousl’eau.

La conception basique du filtre àruissellement est en net contraste avec lefiltre sous sable qui était le type de filtrebiologique le plus populaire utilisé par lesamateurs d’aquariophilie marine au momentoù le filtre à ruissellement a été introduit. Lefiltre sous sable consiste en une plaque enplastique perforée ou rainurée qui reposesur le fond de l’aquarium. Un systèmed’aération est utilisé pour déplacer l’eau del’aquarium à travers le filtre sous sable etretourner l’eau vers l’aquarium.

Un autre type de filtre biologique fixe àutiliser dans les aquariums de récifs decoraux a aussi été introduit au cours de ces10 dernières années. Ce système est appelé

le BioWheel®. Il diffère du filtre àruissellement puisque le milieu est situé àmoitié submergé dans l’eau et tourne enpermanence. La rotation permanente duBioWheel dans l’eau permet à la totalité dumilieu de filtration d’être humide etdisponible pour la colonisation par lesbactéries de la nitrification.

Deux autres types de systèmes defiltration qui expressément n’utilisent pas defiltre biologique spécialisé, ont été introduitsdans l’aquariophilie marine des amateurs aumilieu des années 90. Ces systèmesappartiennent à une catégorie de filtres quisont appelés ,,naturels’’. L’idée étant que lafiltration dans un aquarium filtrénaturellement est réalisée sans filtresmécaniques et biologiques faits par l’homme.Au lieu de cela, l’ample utilisation de pierresvivantes et de sable de corail sur le fond del’aquarium est utilisé comme filtration.Delbeek et Sprung (1994) fournissent desdétails concernant des systèmes naturelsassociés aussi bien que les systèmes àruissellement et le BioWheel. Les deuxprincipaux systèmes naturels sont laméthode berlinoise, ainsi appelée car elletrouve son origine à Berlin, Allemagne et lesystème Jaubert qui a été développé par leDr. Jean Jaubert de l’Université de Nice,France.

Au cours des dernières années le filtre àruissellement a perdu son intérêt parmi lesspécialistes des aquariums mini récifaux caron croyait que l’utilisation d’un filtrebiologique spécialisé serait la cause d’uneconcentration élevée de nitrates dansl’aquarium. Paletta (1999) affirme que ’’un

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côté négatif majeur de la plupart des filtres àruissellement, aussi bien que des filtres soussable est qu’ils ont tendance à produire desnitrates comme produit final’’. Delbeek etSprung (1994) écrivent ’’notre expérience amontré que les filtres à ruissellement sontnon seulement inutiles pour un aquariumrécifal avec la quantité adéquate de pierresvivantes, en fait, ils peuvent êtrepréjudiciables aux aquariums de corauxdurs.’’ Mais à ce jour aucune étude n’a étépubliée comparant les différents types defiltration pour les aquariums mini récifauxavec des données sur le long termeconcernant la qualité de l’eau etl’observation de la santé des coraux.

Le but de ce test est d’installer et defaire fonctionner quatre types d’aquariummini récifaux/types de filtration sur unepériode prolongée et de déterminer sia) il existe des différences significatives dansla chimie de l’eau des quatre systèmes,b) si les systèmes avec des filtres biologiquesspécialisés (ruissellement et BioWheel)contiennent une concentration plus élevéeen nitrates, comme certains le prédisent etc) si la santé et la croissance des coraux estdifférente dans l’un des systèmes.

MATÉRIELS ET MÉTHODES :Quatre aquariums identiques de 284

litres ont été installés dans une pièce àtempérature régulée dans laquelle latempérature de l’air était constamment de26° C ± 1° C. Chaque unité était éclairéepar deux HQI type ,,Euro’’ 10000 K et deuxtubes actiniques 40 watts. Un grouperéfrigérant a été installé sur chaqueaquarium pour maintenir la température à26.5° C ± 1° C. Tous les aquariums ont reçu32 kg de pierres vivantes nettoyéesprovenant des Fidji et reçoivent chaquesemaine des additions de Kalkwasser sauf lebac du style Jaubert. Les installationsdiffèrent sous les aspects suivants : Bac 1(filtre à ruissellement) avec filtre Amiracle ,écumeur Knop (modèle ss 100), 9 kg desable de corail et utilisation de charbonactif ; bac 2 (BioWheel) avec filtre Tidepoolutilisant un BioWheel, écumeur Knop

(modèle ss 100), 20 kg de sable de corail etutilisation de charbon actif ; bac 3 (berlinois)du type berlinois sans filtre biologiquespécialisé, avec un écumeur Knop (modèless 100), 20 kg de sable de corail et utilisationde charbon actif ; bac 4 (Jaubert) du typeJaubert avec un plenum utilisant 50 kg desable de corail mais sans écumeur nicharbon actif. La salinité de tous lesaquariums est maintenue à 30 ppt.RÉSULTATS :

Les résultats concernant diversescaractéristiques de la qualité de l’eau, durantles 156 premiers jours de fonctionnementdes aquariums sont présentés dans lesfigures 1 à 4. Les tendances del’ammoniaque-azote et nitrites-azote desquatre systèmes de filtration sontprésentées sur la figure 1.

La comparaison des nitrates-azote et desconcentrations d’orthophosphates desquatre systèmes montre qu’il n’y a pas dedifférence parmi les systèmes durant lespremiers 100 jours (Fig. 2). Toutefois au jour114 la concentration en nitrates a augmentédans les aquariums berlinois et Jaubert(Fig. 2).

La tendance du pH, de l’alcalinité et ducarbone inorganique total sont présentéspar la figure 3. Il n’y a pas de différencemajeure entre les types de filtration. Lesystème Jaubert présente un pH légèrementplus bas que les trois autres systèmes depuisle jour 100, le même système a aussi eul’alcalinité et le carbone inorganique totallégèrement plus élevés (Fig. 3). Cesdifférences ne sont toutefois passignificatives.

La plus importante différence dans laqualité de l’eau entre les quatre systèmes estque l’aquarium type Jaubert présente uneconcentration plus importante en carboneorganique total (TOC) (Fig 4). Le typeBioWheel et le berlinois affichent des valeursinférieures à 1 mg/l.-C. Toutefois les TOCdans le système Jaubert ne sont jamaisdescendus sous 2 mg/l-C. Le changementd’eau du jour 101 a eu pour résultat unechute temporaire de la concentration deTOC de 3.4 à 2.4 mg/l-C. Mais ceci fut decourte durée et la concentration de TOC estrapidement remontée à 3.5 mg/l-C(Fig. 4).

En terme de santé du corail, les corauxdu système Jaubert n’allaient pas bien et cecipeut être en relation avec l’augmentation duTOC. Ceci fut le seul problème manifeste

Comparaison des systèmesde filtration récifale

Suite de la page 1

Les tendances de l'ammoniaque (A) et des nitrites (B) sur 156 joursdans les aquariums filtrés sur ruissellement ( ) avec un filtreBioWheel ( ), avec un système berlinois ( ) et avec un systèmeJaubert ( ).

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Tendance des nitrates (A) et des orthophosphates (B) sur 156 joursdans les aquariums filtrés sur ruissellement ( ) avec un filtreBioWheel ( ), avec un système berlinois ( ) et avec un systèmeJaubert ( ).

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Temps (jours)Figure 2.

Tendance du pH (A), de l'alcalinité (B) et du carbone inorganique (C)sur 156 jours dans les aquariums filtrés sur ruissellement ( ), avecun filtre BioWheel ( ), avec un système berlinois ( ) et avec unsystème Jaubert ( ).

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Temps (jours)Figure 3.

avec la santé des coraux vécu avec chacunde ces systèmes. L’eau dans l’aquariumJaubert était beaucoup plus colorée (uneteinte brun-vert) que dans les autres et lesubstrat du fond était couvert par un filmd’algues vertes. Le changement d’eau du jour101 a été effectué parce que les organismesdu système Jaubert ne semblaient pas enbonne santé. Les trois autres systèmes nenécessitaient pas de changement d’eau maisdans un effort de traiter tous les systèmeségalement, ils ont fait l’objet d’unchangement d’eau équivalent en volume àcelui du système Jaubert.DISCUSSION :

Tandis que des répliques serontnécessaires lors des tests futurs, les résultatsde ces expérimentations ont montré que lesaquariums mini-récifs avec des filtresbiologiques spécialisés ne présentent pas deconcentrations de nitrates-azote plusimportantes en comparaison avec d’autresméthodes de filtration. Il y avait chaque jourdes apports d’ammoniaque dans chaque bacpar l’intermédiaire de la population depoissons étant donné que l’ammoniaqueconstitue le déchet azoté principal despoissons. Il existe deux destins possiblespour l’ammoniaque excrétée :1)l’ammoniaque peut être oxydée, par lanitrification bactérienne en nitrates ou2) l’ammoniaque peut être utilisée par lesalgues pour la croissance incluant les alguessymbiotiques présentes dans le corail. Pourle premier choix pour être exact, ladénitrification doit virtuellement avoir lieuau même taux que la nitrification puisqu’il n’ya pas d’augmentation nette des nitrates, leproduit final de la nitrification. Tandis que cescénario ne peut pas être écarté, il semblepeu probable que l’aquarium nouvellementinstallé peut être capable d’établir sirapidement les conditions de ladénitrification. L’explication la plus probablepour les faibles concentrations de nitratesobservées dans les quatre aquariums est quel’ammoniaque produite par les poissons estutilisée par les consommateurs primaires quivivent sur les pierres vivantes et font partiede la communauté corallienne.

Tandis que la réponse définitive à laquestion du destin de l’ammoniaque produitdans les aquariums dépasse le cadre de cette

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Tendances du carbone organique total (TOC) sur 156 joursdans les aquariums filtrés sur ruissellement ( ) avec un filtreBioWheel ( ), avec un système berlinois ( ) et avec un systèmeJaubert ( ).

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Temps (jours)Figure 4.

étude, il est possible déterminer des facteurscommuns parmi les aquariums tests dans uneffort pour trouver l’endroit possible desconsommateurs d’ammoniaque; s’agit-il denitrificateurs autotrophiques travaillant enétroite conjonction avec les bactériesdénitrifiantes ou des consommateursprimaires. La composante commune desquatre systèmes sont les pierres vivantes.Ainsi une forte corrélation peut être établieentre la présence d’une quantité adéquatede pierres vivantes et une stabilité chimiquede l’eau présente dans les aquariums. Lespierres vivantes constituent le dispositifprincipal de filtration pour l’azote et lephosphore via l’action des microorganismes.Toutefois, il ne semble pas qu’il s’agisse d’unprocessus associé avec les pierres vivantespour retirer le carbone organique de l’eau,raison pour laquelle le système Jaubert, sansécumeur et sans charbon actif, présentaitune telle concentration élevée de TOC.

La question la plus souvent posée, entermes d’installation d’un aquarium minirécifal, est quel système de filtration faut-ilutiliser ? Les résultats de ce test montrentque le système joue plus probablement unrôle secondaire. Pour avoir du succès, à longterme, il faut une grande quantité de pierresvivantes, un bon éclairage et un systèmed’élimination du carbone organique.Posséder un filtre biologique spécialisé peutconstituer un plus, mais ce n’estcertainement pas au détriment du but del’installation et de la maintenance d’unaquarium mini récifal en bonne santé.

Hermodice carunculata, ver de feu

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La combinaison desubstances organiquesdestinée à suppléer lesprincipaux oligo-éléments etbio-catalyseurs dansvotre aquarium marin.CombiSan a été développé, il y a 25 ans, par PeterWilkens et amélioré en permanence au fil du temps.Actuellement Combisan fait partie, au plan mondial,des solutions de substances organiques les pluscouronnées de succès. CombiSan vient agrandir lagamme Reef Evolution chez Aquarium Systems,Europe.

L’eau de mer naturelle, comme celle reconstituée,contient en même temps que les sels principauxcomme le chlorure de sodium, le chlorure demagnésium, le sulfate de magnésium, le chlorure decalcium et le bromure de potassium une série demicro- et macroéléments importants indispensablesà la vie végétale et animale ainsi qu’au métabolismedes bactéries. Depuis de nombreuses années, PeterWilkens examine au cours de séries de tests etd’analyses chimiques les troubles carentiels quiapparaissent lorsque l’un ou l’autre des éléments faitdéfaut. Ainsi il s’est avéré que le fer, le manganèse, lezinc, le cobalt, le molybdène, l’iode et quelques autressont l’objet d’une consommation et d’une diminutionparticulièrement rapide. La perte dépendessentiellement de la population végétale et animaleainsi que de la technique mise en œuvre : écumeur,filtration sur charbon actif, ozone et UV.

Tandis que la majorité des plus de 70 oligo-élémentsest compensée par l’alimentation et un changementd’eau mensuel de 10%, ceci n’est pas valable pour leséléments cités plus haut. CombiSan empêche cettecarence de manière sûre. Ainsi sont éliminés lesformations de goitres chez les poissons, lesdommages de la peau d’origine non définie et nonimputables aux bactéries, les difficultés de mues chezles crustacés, les troubles du métabolisme chez lescoraux durs et autres cnidaires, les algues supérieureset la microfaune. CombiSan favorise la régénérationet la reproduction. Ceci s’observe très facilementchez les coraux durs, les sabellidés, les crustacés, lesbivalves, les oursins, les étoiles de mer et les poissons.CombiSan n’a pas d’influence sur la valeur du pH ousur l’adjonction d’un médicament.

Le contrôle biologique de CombiSan est effectué enpermanence par Peter Wilkens.

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Développé par

Peter Wilkens

43, rue GambettaF 57402 SARREBOURG CEDEX

Tél.: (33) 03 87 03 67 30Fax.: (33) 03 87 03 10 98

E-Mail : [email protected]

NOUVEAUTÉNOUVEAUTÉ

COMBI SAN

Recherche :Derniers résultats

Un document publié juste avant que ceSeaScope ne soit imprimé donne des motifssupplémentaires en faveur de l’éliminationdes vers de feu, Hermodice carunculata devotre aquarium récifal. Ce papier de M.Sussman, Y. Loya, M. Fine et E. Rosenbergintitulé : le ver de feu Hermodice carunculataconstitue le réservoir hivernal et le vecteurprintemps-été pour la bactérie pathogène dublanchiment des coraux Vibrio shiloi, a étépublié dans Environmental Microbiology2003 Vol. 5, No. 4 pages 250-255.

Utilisant in situ l’hybridation fluorescente(FISH) avec un échantillon oligonucléotidespécifique à Vibrio shiloi, les auteurs ontréussi à démontrer que V. shiloi réside dansH. carunculata durant l’hiver lorsque latempérature des eaux environnanteschute en dessous de 20° C.

Des recherches antérieures ont démontréque la bactérie V. shiloi est l’agent causal dublanchiment des coraux chez Oculinapatagonica originaire de Méditerranée.

Nous ne savons pas si ces résultats sontapplicables à nos aquariums. Quoiqu’il ensoit, leurs recherches ont montré qu’unefois que les vers de feu sont infestés par V.shiloi au bout d’un laps de temps très court(environ 48 heures) les bactéries pénètrentdans les cellules épidermiques des vers defeu. Une fois que cela s’est produit lesauteurs suggèrent que les bactéries entrentensuite dans ce qui est appelé un état viablemais non cultivable. Il s’agitfondamentalement d’une étape restante oùla bactérie attend jusqu’à ce que lesconditions soient plus favorables pour samultiplication.

De nombreuses questions subsistenttelles que le mode de transmission étantdonné que tous les coraux qui blanchissent

n’entrent pas en contact avec un ver de feuinfecté. En outre, comme mentionné avant, iln’est pas possible de savoir actuellement siles résultats de cette étude peuvent êtreappliqués à un bac récifal. En tous les cas, ilvaut mieux être sûr que désolé etl’élimination des vers de feu de votre bacpeut prévenir un désastre.

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INFORMATION CONCERNANT LAPUBLICATION

SeaScope ® a été créé afin de présenterde courts articles d’informations présentant unintérêt pour les aquariophiles marins. Lessujets peuvent aborder la chimie de l’eau,l’alimentation, la mariculture, la conception dessystèmes, l’écologie, le comportement et lasanté des poissons. Les articles sont lesbienvenus. Ils doivent concerner des thèmespertinents et sont sujets à révision si nous lejugeons nécessaire. La rémunération esteffectuée en fonction du taux en vigueur etcouvre l’ensemble des droits d’auteur.

SeaScope ® est une publicationtrimestrielle distribuée gratuitement par lescommerces aquariophiles. Les magasins nerecevant pas SeaScope pour distribution à leursclients peuvent appeler Aquarium Systemspour être incorporés au fichier :Tél. : 03 87 03 67 30.Adaptation française : J.-J. Eckert.Pour tous commentaires, questions etsuggestions adressez vous à : Dr. Thimothy Hovanec, Editor, Marineland,6100 Condor Dr., Moorpark, CA 93021ou E-mail : [email protected]

Zebrasoma xanthurum,Utile et magnifique!

Suite de la page 1Coloration : Les chirurgiens en bonne

santé et au comportement adapté sont trèsviolets avec des nageoires d’un jauneextrêmement profond. Faites attention àceux qui manquent d’éclat dans ces endroits.En relation avec une coloration et un étatfade on trouve généralement des gradationsde ,,pores ouverts’’ sur la tête et le corpsassociés au système de lignes latérales de cesespèces. Ceci constitue la manifestation de lamaladie HLLE et à moins que vous n’ayezl’intention de soigner un tel animal jusqu’à saguérison, il vaut mieux en premier lieu éviterde l’acheter. Ceci étant dit, il est devenu plusfacile et plus rapide de réaliser cela parl’amélioration de la qualité de l’eau et de laqualité nutritionnelle des aliments préparés.Une bonne filtration et une alimentation dequalité supérieure sont exemplaires à cetégard.

Habitat : ce poisson habite des zonesrécifales rocheuses et riches en coraux où ilss’alimentent et peuvent se cacher pour lesommeil et la sécurité dans des abris. Vousdevriez leur fournir le même habitat.

Concernant l’introduction de ce poissondans un bac récifal : je le suggère. Cepoisson va grignoter les maudites algues nonsouhaitées, aussi bien que de nombreusesformes filamenteuses. Cependant il a étéremarqué qu’il grignote certains coraux dursà gros polypes (notamment Trachyphyllia etCatalaphyllia spp.). Comme il est courantpour la plupart des poissons marins,commencez avec un petit exemplaire etgardez un œil sur son comportement ce quiest toujours une bonne gestion aquariophile.

Filtration & brassage : En un mot :vif ! Ces poissons vivent dans des eauxagitées proches de la saturation en oxygène.Les poissons-chirurgiens mangent etdéfèquent de grandes quantités néanmoinsils sont intolérants aux déchets. Unefiltration adéquate associée à de fréquentschangements d’eau partiels sont nécessaires.

Agressions intra- et interspécifiques :Comme juvéniles ce sont presque toujoursd’excellents compagnons de bacs (avec unetaille inférieure à 7,5 cm). Souvent, poussantavec d’autres poissons dans descirconstances avec beaucoup d’espace, ilscroissent afin de ressembler aux adultes plusgrands. Il a souvent été affirmé qu’en généralil vaut mieux ne pas stocker ce poisson-chirurgien avec des poissons ayant uneapparence similaire, spécialement avecd’autres Acanthuridés qui occupent la mêmeniche, spécialement ceux du genreZebrasoma. La sous population est toujoursle meilleur pari, suivi par l’introduction enpremier d’individus plus petits. Les espècesplus agressives comme Z. xanthurum doiventêtre les dernières à être introduites. Mais iln’y a pas de pari sûr en maintenant cepoisson. Une observation sérieuse estl’empreinte d’un aquariophile couronné desuccès.

Le stylet situé sur le pédoncule caudaldes poissons-chirurgiens constitue une armeredoutable, qu’ils peuvent et vont dégaineret utiliser. N’ayez aucun doute, bienqu’essentiellement pour le spectacle, ils sontcapables de ,,découper’’ un nouvel arrivantqu’ils considèrent comme une menace.

Nourriture, alimentation : Dans unecertaine mesure ce sont tous desherbivores. L’observation de ce poisson dansla nature et dans l’aquarium et l’examen ducontenu stomacal ont montré qu’ils ingèrentprincipalement des micro-algues, en secondlieu des macro-algues et que la masse dureste est de la matière consomméeincidemment avec celles-ci (invertébrésassociés, œufs de poissons). En captivité lespoissons-chirurgiens nécessitentrégulièrement de la verdure. Des paillettesvégétales, des granulés, des nourriturescongelées sont disponibles dans les magasinsspécialisés; meilleures sont les alguesséchées comme les Sea Veggies. La meilleureoccasion consiste à leur fournir de lamatière vivante qu’ils peuvent grignoter àloisir. Bien que d’autres approuvent leurutilisation je ne suis pas impressionné par lesrésultats de distribution de laitues, bouillies,congelées ou fricassées aux poissons-chirurgiens. Soyez circonspects quant àcompter sur les plantes terrestres pourl’alimentation des poissons marins.

Maladies : Ils ne sont pas volontierssusceptibles aux infections dues auxprotozoaires courantes chez les autres

poissons-chirurgiens et peuventheureusement êtres traitées au moyen deméthodes communes. HLLE est un désordrecourant du développement de ces espèceset peut être le résultat d’une diminution dela qualité de l’eau, de la malnutrition, d’unpH bas, de produits organiques, d’unecarence vitaminique ou une maladieorganique pour n’en citer que quelques-uns.Les changements d’eau et une alimentationcorrecte aident à prévenir le HLLE.

Comme avec la plupart de toutes lesespèces de poissons marins, la quarantainedes Zebrasoma et d’autres espèces depoissons-chirurgiens doit être uneprocédure standard. Un bain d’eau douceavec un pH ajusté et la maintenance denouveaux spécimens dans un systèmeséparé, permettent d’éviter toutes lesmaladies parasitaires dans votre bacprincipal.

Conclusion : Sinon que de devenirirritable avec leurs compagnons de bac engrandissant et une disposition pour ledéveloppement du HLLE, Zebrasomaxanthurum compte comme une espèce àutiliser dans l’aquarium récifal ou piscicole.Commencez avec de petits spécimens et sipossible faites que celui-ci soit le dernierpoisson à être introduit dans le système.Soignez la qualité de l’eau, fournissez unrégime varié, enrichi et vous serez largementrécompensés par un spécimen robuste etcoloré..

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