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Extrait de Stratégies Logistique n°149
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Num
éro
149
- O
ctob
re/N
ovem
bre
2014
- IS
SN 1
249-
2965
- P
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du n
umér
o : 1
7 €
NUMÉRO
149Octobre/Novembre2014
COMMENT LUTTER CONTRELE GASPILLAGE
Gérard Montet
Emballage logistiqueUne expertise riche
et pointue
DossierL’automatisation
dans ses grandes lignes
strategieslogistique.com
Stratégies Logistique > n° 149 > Octobre/Novembre 2014
5
APPROFONDIR
42 DOSSIER automatisation
L’ouverture d’usines logistiques globales n’est plus aussi épisodique qu‘avant. Et les déploiements tiennent compte des possibles évolutions des flux et de l’activité. La mécanisation se démocratise.
SOMMAIREStratégies Logistique > n° 149 > Octobre/Novembre 2014
DÉCOUVRIR3 Edito
6 Tableau de bord
8 En MouvementLaurent Le Mercier, Glabal Automotive chez CHEP
9 Développement durable
10 Economie
12 Entreprise
bonne surveillance
fourches
16 Immobilier Zooplus signe avec
Rhenus Logistics
18 Salon La manutention innove
19 Site du mois Auchan rafraîchit sa
filière fruits et légumes
PARTAGER- COMPRENDRE20 En couverture Comment éviter
le gaspillage
22 Transport Le fret ferroviaire à la
croisée des chemins
28 Enquête L’emballage logistique,
une expertise riche et pointue
36 Table ronde Compte rendu
des 9e Rencontres Experts
EN COUVERTURE20
RENCONTRE AVEC
Gérard Montet, directeur supply chain Europe des Fromageries Bel
La libéralisation du mode ferroviaire
replace le client et ses besoins au cœur
des enjeux (p. 22)
ACHETER56 Chariots
de manutention
66 Index des sociétés
J strategieslogistique.com
DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER6
n° 149 > Octobre/Novembre 2014 > Stratégies Logistique
TABLEAU DE BORD
LES CHIFFRES CLÉS DE NOVEMBRE
Tabl
eau
de b
ord
39,6Le BFR des 933 premiers groupes européens est de 39,6 jours de chiffre d’affaires en 2013, contre 40,5 jours un an plus tôt, soit une amélioration de 2,4% (REL).
+2%Le chiffre d’affaires de prestataires logistiques reste bien orienté en 2015 (+2%) mais l’EBE reste cloué à des niveaux inférieurs à ceux d’avant la crise : 1,3 % en 2015 contre 3,1% en 2007 (Xerfi-Precepta).
L’indice des coûts logistiques couvre l’ensemble des activités
logistiques des entrepôts (transport exclu). C’est un indice alimenté par des indices de référence existants, dont les variations sont pondérées par les coûts transmis par un panel d’entreprises représentatives de l’ensemble des métiers du secteur et réparties sur le territoire français.
Cet indice est réalisé par le cabinet TL&A pour le compte de TLF. A la fin juin 2014 on observe une hausse des coûts de la logistique en France reflétée par l’indice composite qui a augmenté de +1,13 % en un an et de +0,7 % par rapport au dernier tri-mestre. Depuis trois ans, l’indice a augmenté de 6.53%, soit une hausse annuelle
des coûts logistiques de 2,2%. C’est l’indice prestation (coûts dépendants du niveau d’activité) qui a le plus pro-gressé. En revanche, l’indice stoc-kage fait du surplace depuis deux ans et ne repart à la hausse qu’au deuxième trimestre 2014. L’indice support repart lui aussi à la hausse après une stagnation durant toute l’année 2013.
INDICE DES COÛTS LOGISTIQUES(base 100 : T1 2011)
Indice PrestationL’indice prestations concerne les coûts dépendants du niveau d’activité
Indice SupportL’indice support recouvre les frais de structure
Indice StockageL’indice stockage regroupe les coûts liés à la surface dédiée à l’entreposage
www.tl-a.com
Stratégies Logistique > n° 149 > Octobre/Novembre 2014
7J PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com
36 811Les cadres de la logistique représentent plus de 35 000 personnes en France sur un total de 800 000 personnes (enquête annuelle Aftral).
22 %Plus d’un cinquièmes (22%) des prestataires transport logistiques organisant des livraisons urbaines estiment que leur organisation n’est pas adaptée à cette activité (enquête annuelle Aftral).
L’indice de résilience FM Global place le Maroc au
73ème rang sur 130 pays, juste en dessous de la moyenne mondiale. Selon les 3 fac-teurs qui composent l’indice (Economique, Qualité du Risque et Chaîne d’appro-visionnement) le Maroc se caractérise par la qualité de ses infrastructures, transport et télécoms en particulier, et se situe au-dessus de la moyenne pour l’exposition et la gestion des risques liés aux catastrophes naturelles. En revanche, l’aspect écono-mique et la prise en compte
du risque incendie sont les facteurs les plus fragiles. C’est sur ces deux points que doivent porter les efforts pour rendre plus résilient le mail-lon marocain d’une chaîne d’approvisionnement. Le pays obtient 33 points sur 100.A la 114ème place, l’Algérie présente un profil différent et se distingue par une exposi-tion aux risques catastrophes naturelles maîtrisée. Comme le Maroc, la gestion du risque incendie est en dessous de la moyenne. Le risque poli-tique, la lutte contre la cor-ruption, des infrastructures
peu entretenues et de mé-diocres fournisseurs locaux, tirent l’indice de résilience vers le bas. Ces aspects devraient être pris en consi-dération par les décideurs
soucieux de solidifier la par-tie algérienne de leur chaîne d’approvisionnement. Le pays obtient 18,8 points sur 100.
Source : FM Global
INDEX DE LA RÉSILIENCEMaroc et Algérie
Un manque de produitsde qualité
L’été n’aura pas été actif pour le marché de l’in-
vestissement logistique en France. En effet, après un 1er semestre dynamique, seuls 80 millions d’euros ont été enregistrés au 3ème tri-mestre. Ainsi, au cumulé 681 millions d’euros ont été enga-gés sur le territoire, soit une baisse de 28% par rapport à l’an dernier. Cette contre-performance est essentiel-lement due à un manque de produits de qualité mis sur le marché. Au regard des tran-sactions en cours, le montant
total de l’année devrait avoisi-ner le milliard d’euros.La part des portefeuilles reste prépondérante, dyna-misée par la cession au
2ème trimestre des actifs de FONCIERE DES REGIONS à BLACKSTONE, dont la partie française est estimée à 370 millions d’euros.
L’attractivité du marché fran-çais ne se dément pas. En effet, de plus en plus d’ac-quéreurs internationaux, et notamment les américains, s’intéressent au marché français. Les investisseurs domestiques ne représentant que 12% des montants inves-tis depuis le début de l’année 2014. Le manque de produit hauts de gamme, conjugué à l’appétit des investisseurs pour ce type de produit, exercent une pression à la baisse sur les taux de ren-dement prime qui passeront probablement sous la barre des 7% d’ici la fin de l’année.
IMMOBILIERBaromètre exclusif JLL/Stratégies Logistique
DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER8
n° 149 > Octobre/Novembre 2014 > Stratégies Logistique
EN MOUVEMENT
EN HAUSSEJean-Luc Thomé
Le pdg de BA Systèmes assurera la gestion de la joint venture Gaussin BA Systèmes créée pour répondre
à la demande mondiale d’automatisation des terminaux portuaires.
Gaussin a initié la demande en développant un véhicule adapté, avec un carnet de commandes de 620 engins sans conducteur à la clé. L’association avec BA Systèmes va permettre de décupler ce marché !
Karine BoucheryRecrutée par FM Logistic après un master de management de projets logistiques de l’Enim en 2002, Elle propose en 2010 de prendre en charge l’intégration
des nouvelles solutions du marché. Un an plus tard, le département
Innovation était créé. Il débouche aujourd’hui sur un scanner embarqué sur chariot puis le système put to ligth dévelopé avec Balea. Application : le picking multi order dans le monde entier. Son département compte aujourd’hui 8 personnes.
Pascal Beauvillain Il devient directeur du département Services et Conseil nouvellement créé. Diplômé de l’ISC Paris et d’un Master en Marketing, il rejoint Geoconcept en 2001 en tant
qu’ingénieur commercial puis évolue au poste de Manager du département
Géomarketing. Il se voit aujourd’hui confier l’étude et la définition des solutions diversifées de Geoconcept, entouré d’une équipe de 12 personnes.
NEOPOST FRANCE
Valérie Mazzoni-ColinLa filiale du groupe Neopost nomme Valérie Mazzoni-Colin au poste de directrice marketing. Ingénieur Insa et titulaire d’un master en ma-nagement de l’EM Lyon, elle démarre sa carrière en 1993 chez France Telecom puis rejoint Hewlett-Packard en tant que chef de projet sup-ply chain. En 1998, elle prend la direction de l’avant-vente de solutions d’intégration
Telecom au sein d’HP Software. En 2004, elle développe les ventes de solu-
tions de mobilité de HP Per-sonal Computing puis rejoint Cipac en 2012 en tant que directrice de Business Unit. «Forte de son expérience sur les solutions logicielles, la mobilité et le digital, Valé-rie Mazzoni-Colin poursuit le développement des nou-velles offres numériques», explique Jean-Dominique Guitier, pdg de Neopost France.
CHEP
Olivier LegendreOlivier Legendre a été nom-mé directeur général de Chep France. Ingénieur en mécanique de l’Université catholique de Louvains, il dé-
bute dans la so-ciété familiale J. Legendre. En 2000, la société est adossée
au français Netra Systems en France, pour laquelle il est en poste aux Etats-Unis jusqu’en 2004. De retour en France, il obtient un MBA à l’INSEAD et rejoint Chep en 2005 dans le cadre du pro-gramme «Brambles Lea-dership Pathways». Il évo-luera ensuite dans le service Opérations Europe et le ser-vice commercial Benelux, avant de devenir directeur Grands Comptes européens en 2008. A 41 ans, le Belge prend la direction générale de Chep France pour «deve-nir le prestataire de services de référence», notamment dans les domaines du déve-loppement durable mais aussi de l’innovation.
QUINTIQ
John SookiasLe vice-président Supply Chain Solutions de Quintiq supervisera les développe-ments de l’éditeur dans les domaines du Saas, du cloud et de la mobilité. Avec 25 ans d’expérience dans le secteur des solutions logicielles pour la supply chain, il sera en charge de l’innovation, de la vente et du développe-ment produit chez Quintiq. Il a exercé plusieurs postes à responsabilité chez plu-sieurs éditeurs de logiciels. Il a aussi assisté plusieurs acteurs de la supply chain dans leurs opérations de
fusions-acqui-sitions. Basé à Londres, il exercera ses fonctions à
l’échelle globale. «En adop-tant les bonnes technolo-gies, les entreprises peuvent prendre des décisions plus rentables qui viennent sou-tenir l’innovation produit, les plannings financiers et les stratégies de développe-ment», explique-t-il.
Il est en charge de transformer les activités locales de Chep Automotive en une entité unique, globale et orientée client.Nommé au poste de senior vice-président, Global Automotice du gestionnaire d’emballages réutilisables, Laurent Le Mercier retrouve ses marottes d’antan. Avant de rejoindre Chep, il avait en effet travaillé sur différents postes chez Automobiles Peugeot avant de devenir consultant en stratégie pour de grands noms de l’industrie automobile. Il rejoint Chep en 2004 pour réorganiser les fonctions ventes et service client
du loueur de palettes. Il prend le poste de directeur grands comptes Europe avant de prendre la direction générale de Chep en Pologne puis en Europe Centrale. Il occupera aussi la direction générale de Chep France de 2010 à 2014. A 44 ans, le diplômé de Kedge Business School, complété d’un MBA de l’Insead revient donc à l’automobile pour positionner Chep comme un partenaire de cette industrie au plan mondial. Avec le souci permanent de l’empreinte environnementale et de la réduction des coûts logistiques.
CHEPLaurent Le Mercier pilote l’automobile
Stratégies Logistique > n° 149 > Octobre/Novembre 2014
9J PLUS D’INFOS SUR strategieslogistique.com DÉCOUVRIR
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Un rapport parlementaire a pointé le déficit du transport fluvial en France.
Le réseau fluvial français en déficit ?
FRÉFORME FERROVIAIRELa loi portant la réforme ferroviaire a été adoptée en août au Journal Officiel. Outre la fusion entre la Sncf et Réseau Ferré de France (RFF), la loi comprend également des dispositions relatives au fret ferroviaire. Le contrat conclu entre Sncf Mobilités (exploitation des trains) et l’Etat fixera des objectifs en matière de développement et de qualité de service. Le fret ferroviaire est cependant en difficulté depuis des années. Le Grenelle de l’Environnement souhaitait que le transport ferroviaire représente 25% du transport de marchandises en 2022. Or, entre 2000 et 2012, cette part est passée de 17% à 8%.La loi prévoit également de promouvoir la desserte des ports par voie ferrée, en leur permettant notamment de devenir propriétaires des voies sur leur domaine. Un décret devra préciser les règles de priorité dont bénéficient les services de fret ferroviaire en provenance et à destination des ports.
a France possède un quart du réseau fluvial navigeable
Ouest européen mais ne pèse que 8% du transport fluvial dénonce ce rapport au Sénat sous le titre : « Voies Navigeables de France : un canal d’avenir au service du développe-ment durable ».
Un potentielimportant…Cette sous exploitation du potentiel français se cris-tallise notamment autour du Canal Seine-Nord-Eu-rope. Ce projet lan-cé en 1993, consacré e n s u i t e par la loi G re n e l le 1 de 2009, est déclaré d ’ u t i l i t é p u b l i q u e en 2008 : 106 km de lon-gueur, 54 mètres de largeur et 360 hectares de zones por-tuaires pourraient remettre à flot le fluvial français. Et pourtant, son destin n’est toujours pas scellé alors que des investissements ont été engagés. La com-mune de Longueil Sainte Marie par exemple a réa-lisé des « aménagements susceptibles de favoriser une exploitation rapide du canal ».
Le Grenelle de l’Environne-ment a accentué l’aspect écologique du projet. La loi de 2009 affirme que le canal doit permettre le report sur le fleuve de 4,5 milliards de tonnes kilomètre, soit une économie annuelle de 250 000 tonnes de CO2. VNF prévoit même 570 000 tonnes de CO2 à partir de 2055 ! Ce « corridor de fret à grand gabarit » pourrait multiplier par trois le trafic fluvial de l’axe Nord-Sud. Or chaque convoi grand gaba-rit (convois de 1000 t et plus) peut remplacer plus de 100
camions. Le canal permet-trait quant à lui le passage de bateaux transportant jusqu’à 4 400 tonnes…Beaucoup de voies navi-geables ne sont cependant pas adaptées aux grands gabarits : moins de 20% d’entre elles permettent le passage de convois de 3000 tonnes et plus. 30% seu-lement des voies peuvent accueillir des bateaux de plus de 1000 tonnes. Outre
les multiples reports du projet Seine-Nord-Eu-rope, le paysage fluvial subit en outre un « lourd handicap » : réseau « seg-menté », « capillaires sous dimensionés », maillage « imparfait ». Pas moins de 1800 écluses et 4300 ouvrages d’art coupent le réseau. Bien plus que le ré-seau allemand qui compte 450 écluses ou bien les 83 écluses néerlandaises…Le problème est que les ouvrages « en fin de vie ou de qualité médiocre » sont trop nombreux. Ils néces-
sitent souvent une ma-nœuvre manuelle, source de « situations de travail pénibles et dangereuses ». Ces caractéristiques conduisent à des suspen-sions d’usage, créant ainsi un fort « risque commer-cial et juridique sur les intervenants de la chaine de transport ». Des freins nombreux qui font reculer bien des chargeurs au-jourd’hui. Q
CHEP AIDE LA SUPPLY CHAIN A ÊTRE PLUS DURABLECHAQUE JOUR
Informations issues du « Feuillet Environnement »
L
DÉCOUVRIR PARTAGER-COMPRENDRE APPROFONDIR ACHETER12
n° 149 > Octobre/Novembre 2014 > Stratégies Logistique
ENTREPRISE
NOUVEAU MBA LOGISTIQUEL’AFTRAL, l’Ecole des Ponts Business School et l’IML lancent le MBA «Innovation and Value Chain Management» qui démarre à Lyon au 1er semestre 2015.
TRANSPORTS BISCARAT CHEZ TRED UNIONLe groupement national des transporteurs Tred Union a recruté les Transports Biscarat dans les Bouches du Rhône comme nouvel adhérent.
SEAFOODWAYS S’AGRANDITOlano, STEF et Express Marée, fondateurs du réseau Seafoodways, ont officialisé l’adhésion de trois nouveaux acteurs : Kotra Logistics, Med Frigo et O’Toole.
TOLSA EN CROQUE POUR LPRLe loueur de palettes a signé un nouveau contrat pour la prise en charge de 70 000 mouvements de palettes du groupe d’alimentation animale Tolsa au Royaume-Uni.
EPAL LANCE UNE DEMI PALETTEL’European Pallet Association a introduit une nouvelle demi palette à trois semelles de 800 x 600, d’une longévité supérieure à la Düsseldorfer actuellement utilisée.
BARLOWORLD SCS MODÉLISE BASFLe chimiste BASF a choisi le logiciel de modélisation de réseau logitique CAST de Barloworld pour rationaliser ses centres de distribution à l’échelle européenne.
VEOLOG BAIGNE DANS L’EAUPour conquérir le marché français, le producteur d’eau Kaqun a confié ses opérations logistiques à Veolog, filiale logistique de Labatut Group.
ID Logistics sous bonne surveillance
OS Innovation a été créée en 2010 par Da-vid Lemaître, expert
en robotique mobile qui a mis au point un robot de surveil-lance dédié aux entrepôts et aux sites industriels. Le pre-mier robot de gardiennage de l’entreprise a été déployé sur une plateforme d’ID Logistics en région orléanaise pour surveiller un site sensible. Ce robot embarque en effet une vidéo, un laser pour la navi-gation, des capteurs ultra-sons dans un premier temps. Mais il est prévu d’y rajouter un capteur thermique pour repérer les points de chaleur. Mobile, autonome, le robot
Le prestataire logistique a noué un partenariat avec EOS Innovation qui propose le robot de surveillance e-vigilante pour surveiller les entrepôts.
E
e-vigilante se déplace à une vitesse comprise entre 5 et 10 km, ce qui convient pour la surveillance de trois à quatre cellules. Lorsqu’il détecte un incident, il alerte un opéra-teur du centre de télésurveil-lance en lui transmettant un retour vidéo en temps réel avec sa position sur le plan du site. «Il faut ainsi 2 mi-nutes pour prévenir un inci-
dent avec ce système contre 30 à 60 minutes en temps normal», indique David Le-maître qui ne compte pas s’arrêter aux seules fonctions de surveillance de son robot. «Tout ce qui peut apporter un plus au métier de logis-ticien, comme le repérage des pleins et des vides, sera mis en œuvre». Pour cette innovation, EOS Innovation a identifié un marché de 6000 entrepôts dans un premier temps. Mais il faudra débour-ser entre 30 000 et 45 000 € par machine ou alors faire appel à une formule de loca-tion à laquelle ID Logistics a actuellement recours. Q
FM et Balea inventent le «put to light»
usqu’à présent, il y avait le «pick to light» qui permet-
tait à un opérateur de savoir où prélever un article et en quelle quantité pour préparer une commande. Il y a désor-mais le «put to light» qui permet de savoir sur quelle palette déposer un article. Pour ces missions de picking multi-commandes (PMO) ou multi-supports, il était aussi fréquent d’avoir recours au «picking multi-order» : un système productif pour les petites commandes, mais considéré comme étant com-plexe et qui n’évitait pas les problèmes de qualité des préparations. Avec Balea, FM Logistic est parti d’une page blanche pour concevoir une solution alliant le meilleur des deux
J technologies, en associant les connaissances d’un spé-cialiste des systèmes de contrôle en milieu industriel avec le pragmatisme du pres-tataire logistique. Résultat : ce put to light, composé d’une arche équipée d’un afficheur lumineux. Celle-ci indique à l’opérateur la quantité de co-lis à déposer et éclaire le sup-port sur lequel la commande doit être déposée. Cette arche se fixe sur le tablier des chariots et fonc-tionne grâce à ses batteries. Elle est réglable en hauteur et peut accueillir jusqu’à six afficheurs et signaux lumi-neux. Elle est en outre com-patible avec les terminaux radio mais aussi avec le contrôle vocal qui vient com-pléter la traçabilité pour un contrôle sans faille.
Pour optimiser les temps de déplacements des petites commandes, FM Logistic et Balea ont mis au point une nouvelle solution pour améliorer la qualité d’une préparation.
Testée durant deux mois sur un site FM Logistic en Pologne, la technologie a été accueillie favorablement par les opérateurs. «Cette solution innovante a déjà été commandée par la Pologne et le sera prochainement par la Russie. Un déploie-ment international sur toutes nos activités PMO est prévu à terme», explique Karine Bouchery, responsable inno-vation de FM Logistic. Q