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Chantal Morasse Le goût du défi ENTREVUE avec Le traitement des algues bleues Essais-pilotes à Chomedey Eau du robinet ou eau embouteillée ? DIRECTRICE DE LA PRODUCTION D'EAU POTABLE À LA VILLE DE MONTRÉAL Hiver 2007, vol. 3 no 1 Convention de la poste-publications no 41122591 www.maya.cc

SOURCE Hiver 2007

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Page 1: SOURCE Hiver 2007

ChantalMorasse

Le goût du défi

ENTREVUE avec

Le traitement des algues bleues

Essais-pilotes à Chomedey

Eau du robinet ou eau embouteillée ?

DIRECTRICE DE LA PRODUCTIOND'EAU POTABLE À LA VILLE DE MONTRÉAL

Hiver 2007, vol. 3 no 1

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Ce magazine est imprimé surpapier à contenu recyclé grâce à la participation financière de Tricentris.

L e m a g a z i n e d e l ’ e a u a u Q u é b e cSOURCE VOL. 3 NO 1 HIVER 2007

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L E S B O N S C O N T A C T S

L’ E N V E R S D U D É C O R

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sommaireHiver 2007, vol. 3 no 1

Éditeur et rédacteur en chef :André [email protected]

Chroniqueurs :Claude Béchard, John Cigana, François Lecomte,Pierre Payment, Isabelle Pinneault,Christian Sauvageau,François Séguin, Gilles Vaillancourt et Christian Vézina.

Direction artistique :MAYA communication et marketing

Designer graphique :S’AMI graphie (Syma)

Photos de la page couverture etde l’entrevue : Studio Point DeVue

Révision linguistique :Annie Talbot

Impression :Impart-Litho

Coordination des ventes :André DumouchelTél. : 450 [email protected]

Abonnementet administration :MAYA communication et marketing457, montée Lesage, Rosemère (Qc) J7A 4S2Téléphone : 450 508-1515 Télécopieur : 450 [email protected]

© Tous droits réservés.Droits d’auteur et droits de reproduction : toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA communication et marketing aux coordonnées figurant ci-dessus. Les opinions et les idées contenues dans les articles n’engagent la responsabilité que de leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que lemagazine SOURCE recommande ces produits et services. Convention de la poste-publications no 41122591. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1e trimestre 2005. ISSN 1712-9125. Le magazine SOURCE est publié 3 fois l’an.

16 INFRASTRUCTURE URBAINELES INFRASTRUCTURES ET LA QUALITÉ DE VIE

18 ASSAINISSEMENT DÉCENTRALISÉL’ATTESTATION DE CONFORMITÉ ET LES PLANS « TELS QUE CONSTRUITS » POUR LES INSTALLATIONS SEPTIQUES RÉSIDENTIELLES

20 SUR LE RADARUX USÉESAQUA-CENTRUM : L’EAU AU CENTRE DE LA VIE

22 SANTÉ PUBLIQUEEAU DU ROBINET OU EAU EMBOUTEILLÉE ?

23 LE MUNICIPALPROCÉDURE DE RÉCEPTION SÉCURITAIRE DES PRODUITS CHIMIQUES

24 SUR LE TERRAINESSAIS-PILOTES À CHOMEDEY

26 EAUX USÉES LE TRAITEMENT DES ALGUES BLEUES

28 TARIFICATION PRÉVENIR POUR L’AVENIR

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« Pour moi, la santé publique et ledéveloppement durable ne doiventpas avoir de frontières. Si on veutque l’exploitation des usines et lesdépenses en termes d’immobilisa-tion soient optimales, on doitconsidérer le principe d’une île, unréseau. De plus, le fait que lesréseaux soient reliés entre eux faiten sorte qu’il peut y avoir une relè-ve, que ce soit notamment en casd’un problème de qualité ou mêmed’alimentation. »

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C H R O N I Q U E

L’invité

BOUCAR DIOUFLa danse nuptiale des politiciens

ADOPTION DU RÈGLEMENT SUR LA QUALITÉ DE L’EAU DES PISCINESET AUTRES BASSINS ARTIFICIELS

8 En lien avec le ministre

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s’écoulent par les fuites de votre réseau.

C'est pourquoi il vous faut des conduites de PEHD. »

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ÉDITORIAL

L’environnement est au cœur des préoccupations des citoyens.Belle affirmation, n’est-ce pas ? Mais sachez que je ne l’invente pas.Vous n’avez qu’à consulter tout ce qui s’est fait comme sondagesdepuis un an au sujet des priorités des Québécoises et Québécoispour constater que, dans chacun d’eux, l’environnement figure tou-jours parmi les trois valeurs au palmarès ! Quelquefois il flirte mêmeavec la première position, mais c’est un peu utopique de croire qu’ilfigurera au premier rang lorsqu’on considère que la majeure partie dela population est vieillissante. Et comme on sait que l’être humain ad’abord tendance à penser à lui-même, il serait surprenant que lasanté cède le pas à l’environnement. Cette dernière peut dépasserl’éducation, certes, mais pas la santé.

Or, qu’en est-il sur le plan de la politique ? Une campagne électora-le n’est elle pas le moment idéal pour jauger la position de chaqueparti ? Bien sûr que oui, si l’on considère que c’est le seul moment oùon entend parler des programmes respectifs. Chacun d’eux s’évertued’ailleurs à convaincre les électeurs que le leur est meilleur que celuides autres. C’est justement ce qu’ils font en ce moment. Ou du moins,c’est ce qu’ils tentent de faire. Et évidemment, à chacun de seprétendre champion de l’environnement. Pourquoi ? Parce quece printemps, le vert est à la mode...

Remarquez que je n’ai rien contre cet état de fait lorsque les actionssuivent les discours. Peu importe que les intentions soient sincères ounon, pourvu que le résultat soit positif. C’est selon moi ce qui prime.Cependant, à la lumière de la campagne électorale provinciale menéejusqu’ici, j’ai plutôt l’impression que les trois grands partis galvaudentles mots « environnement » et « vert » pour chanter la pomme à ceuxqui, par conviction profonde ou passagère, ont décidé de mettre cenoble mot au sommet de leurs priorités de citoyens. Vous savez, c’estpayant d’être associé à ces mots magiques. Vous n’avez qu’à regarderStéphane Dion dans sa course à la chefferie du Parti libéral fédéralpour vous convaincre. C’est un peu comme le chant des sirènes. Et,malheureusement, certains y succombent trop facilement…

Vous voulez un autre exemple de la stratégie des politiciens àl’égard de cette cause ? D’accord, puisque vous insistez… Le premierministre canadien est devenu le porte-parole du Salon AMERICANA2007 tenu à Montréal les 20, 21 et 22 mars prochains. Lorsque j’ai vucette nouvelle, je n’ai pu m’empêcher de rigoler pendant plusieursminutes devant une telle ironie. Bien sûr, Réseau Environnement a

réalisé un coup fumant en recrutant monsieur Harper, et on nepeut que lever notre chapeau à l’organisation de l’évé-

nement pour cette belle prise, mais là n’est pas laquestion. Comme j’ai participé à quelques éditionsd’AMERICANA de l’intérieur, je peux vous affirmerqu’il a toujours été très difficile d’y attirer lesnotables de la politique. Il fallait beaucoup de téna-cité pour que le ministre provincial ou fédéral de

l’Environnement daigne y venir faire sau-cette. Alors avouez que laprésence de monsieurHarper témoigne grande-ment de son désir des ’accoler l ’ image dudéfenseur de l’environ-nement, malgré le faitque son gouvernementsoit critiqué de toutesparts par les spécialistesdu milieu. Encore unefois je n’ai rien contre,pourvu que l’air aille avecla chanson.

Alors bien loin de moi l’idée de vouloir influencer votre vote àla prochaine élection provinciale. Mais comme nous sommes desgens œuvrant dans une industrie dans laquelle nos activités serontinfluencées directement par les actions du gouvernement en matièred’environnement, je trouve normal que nous soyons critiques à l’égardde ce qui nous est proposé. Et pour être bien franc, en suivant la cam-pagne actuelle, je n’ai absolument rien à me mettre sous la dent. Riende concret, que du vent.

De plus, j’ai quelques fois l’impression que le ministère del’Environnement est le tiers-monde du gouvernement. À titred’exemple, ne trouvez-vous pas déplorable que ce ministère soit his-toriquement celui où on retrouve les candidats les moins influents ducabinet ? On leur donne ce ministère soit parce qu’on veut les mettresur la tablette, soit parce qu’ils sont en punition ou soit encore parcequ’ils ont le nombril vert… C’est pourquoi, j’annonce publiquement quej’offre mon vote à l’un des chefs s’il nomme un des ténors de son parti.Que Jean Charest y place Jacques Dupuis ou Philippe Couillard,qu’André Boisclair y nomme François Legault ou que Mario Dumont ytitularise… Euh, bon vous comprenez le principe.

C’est pourquoi je voudrais m’adresser à messieurs Charest,Boisclair et Dumont : messieurs, lorsque l’un d’entre vous sera élu à latête du gouvernement, faites honneur à la démocratie en respectantles priorités de vos citoyens. Nommez-y l’une de vos étoiles, une per-sonne qui pourra porter ses dossiers au cabinet des ministres et faireen sorte que l’environnement soit réellement une priorité pour votregouvernement, comme vous le réclament vos électeurs. Et non passeulement à l’heure des sondages préélectoraux… ■

André Dumouchel adum

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Vive le vent !

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M. Claude Béchard, ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs.

En lien avec le ministre

La qualité de l’eau est en lien direct avec la protection de lasanté publique. Ce constat s’applique autant à l’eau destinée à laconsommation humaine qu’aux activités récréatives aquatiques.Dans une perspective de prévention, diverses actions ont étéentreprises par le gouvernement du Québec dont, entre autres, lamodernisation du Règlement portant sur la qualité de l’eau despataugeoires et des piscines publiques.

En effet, depuis le 1er janvier 2007, le Règlement sur la qualitéde l’eau des piscines et autres bassins artificiels remplace leRèglement sur les pataugeoires et les piscines publiques. Unetrentaine de mémoires ont été transmis au ministère duDéveloppement durable, de l’Environnement et des Parcs durant lapériode de consultation qui a précédé la décision du Conseil desministres d’adopter le présent règlement.

Le règlement a donc été actualisé dans le but d’améliorer la pro-tection de la santé publique par la mise en vigueur de nouvellesnormes, d’élargir le contrôle obligatoire ainsi que les types de bas-sins visés et d’établir des situations où le bassin doit être fermé aupublic. La mise à jour du règlement permet aussi d’ajouter desmesures à prendre en cas de dérogation, d’éliminer les disposi-tions techniques désuètes et d’éviter les empiètements surd’autres règlements.

L’application de ce règlement relève entièrement des exploi-tants, soit les municipalités et les entreprises privées visées. Il leurpermet d’effectuer un suivi adéquat de la qualité de l’eau des pis-cines et des autres bassins artificiels dont ils ont la responsabilité.En plus des contrôles sur place de quelques paramètres physico-chimiques et de la tenue d’un registre des résultats qui doit êtreaffiché publiquement, les exploitants doivent entretenir leurs infra-structures en vue de maintenir une eau de qualité.

Pour accompagner les exploitants dans la mise en applicationdu règlement, le ministère du Développement durable, del’Environnement et des Parcs a élaboré des guides d’échantillon-nage et d’exploitation à titre d’outils de soutien. Ces guides décri-vent les bonnes pratiques en matière d’échantillonnage, de gestiondes équipements de traitement et des produits utilisés ainsi qu’enmatière de contrôle de la qualité de l’eau.

Quant à la population, elle pourra contribuer au maintien de labonne qualité de l’eau des bassins fréquentés en adoptant uncomportement adéquat à l’établissement visité, par exemple, par laprise de douche avant l’entrée dans la piscine ou le bain public. Deplus, elle pourra consulter le registre des résultats de contrôleseffectués par l’exploitant, surveiller la fréquence des tests et ainsisonner l’alarme au besoin.

La population ainsi que les exploitants peuvent consulter leRèglement sur la qualité de l’eau des piscines et autres bassinsartificiels ainsi que le guide d’exploitation dans le site Web du

ministère du Développement durable, de l’Environnement et desParcs au http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/piscine/index.htm.Ainsi, ils seront informés des exigences du règlement.

Adoption du Règlement sur laqualité de l’eau des piscines etautres bassins artificiels

Principales exigences du Règlement

1. Mise à jour des normes sur la qualité de l’eau afin : • de permettre l’utilisation de désinfectant autre que le chlore; • d’augmenter le seuil minimal et maximal de désinfectant résiduellibre afin d’assurer une meilleure protection de la santé publique;

• d’abaisser la norme concernant la turbidité pour diminuer les risquesd’interférence à la désinfection;

• d’ajouter une norme pour les chloramines.

2. Ajout du contrôle microbiologique de l’eau par l’exploitant : • les exploitants de bassins artificiels, incluant les piscines, devrontdésormais prélever ou faire prélever des échantillons d’eau, pour desfins d’analyse des paramètres physicochimiques et microbiolo-giques;

• les fréquences d’analyse varient comme suit : de quelques fois parjour à une fois par mois d’exploitation, selon le type de paramètres àanalyser et selon qu’il s’agit d’un bassin intérieur ou extérieur;

• l’élaboration d’un guide intitulé Méthodes de prélèvement, deconservation et d’analyse des échantillons relatifs à l’évaluation de laqualité de l’eau des piscines et autres bassins artificiels en guise desupport;

• la transmission des échantillons destinés au contrôle microbiolo-gique doit être faite à un laboratoire accrédité par le Ministère.

3. Recours à des solutions différentes pour la gestion des situations denon-conformité. Lorsqu’un exploitant ne respecte pas une norme, ildoit faire le nécessaire pour corriger la situation. Si le laboratoiredétecte la présence de coliformes fécaux ou Escherichia coli, il doitaviser immédiatement le responsable du bassin et celui-ci doit, dansles 24 heures suivant l’obtention des résultats, prélever un deuxièmeéchantillon afin de faire vérifier de nouveau, par le laboratoire, laprésence du micro-organisme détecté.

4. Modifications relatives à la tenue du registre. La tenue du registre demeure obligatoire. Ce document doit êtreaffiché de manière à ce que toute personne intéressée puisse enprendre connaissance. Il doit être mis à la disposition du ministredu Développement durable, de l’Environnement et des Parcs et dudirecteur de Santé publique de la région concernée, pour une périodede deux ans.

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La danse nuptiale des politiciensEntre deux mandats, les politiciensoublient très souvent les préoccupationsdu peuple. Mais quand arrive une cam-pagne électorale, ils ne lésinent pas surles moyens pour faire valoir leur saladeauprès des futurs votants. Pendant lesquelques semaines que dure la cam-pagne, ils deviennent très compatissants,trouvent de l’argent qu’ils n’avaient pas,annoncent des subventions, visitent desfermes, donnent des poignées de mainsà gauche et à droite dans les usines, lesbingos et les résidences pour personnesâgées. Pourtant, cc’’eesstt eenn ssaaiissoonn ssèècchheeqquu’’oonn ddooiitt ssee lliieerr dd’’aammiittiiéé aavveecc uunn ppiirroo--gguuiieerr. Ne s’intéresser aux électeurs qu’enpériode d’élections, c’est ce qu’on appel-le, dans la sagesse africaine, aatttteennddrree lleejjoouurr dduu mmaarrcchhéé ppoouurr eennggrraaiisssseerr ssaa ppoouulleeou eessssaayyeerr ddee ttiisssseerr uunn bboouucclliieerr ppeennddaannttuunn ccoommbbaatt.

L’observation minutieuse du monde de lapolitique avec mes yeux de biologiste m’apermis de réaliser que la campagne élec-torale est au politicien ce que la dansenuptiale est aux oiseaux. Pour s’attirer lafaveur des femelles, certains mâles dupeuple à plumes ont plus d’un tour dansleur sac. En plus de fabriquer des nidsquatre étoiles, ils présentent des choré-graphies, donnent des cadeaux et fre-donnent des chansons de plus en plusmélodieuses. Et tout comme pour lespoliticiens en campagne électorale, lesstratégies de séduction des mâlesaviaires misent beaucoup sur l’image. Ici,comme en politique, le succès est indis-sociable du choix des couleurs. Et le bleu,et le rouge, et le vert sont aussi présentssur les rémiges que sur les pancartespublicitaires des grands partis politiques.Fiers des couleurs vives de leur costume,

lesmâ les se

déploient dans touteleur splendeur. Il ne leur reste

plus qu’à affronter la compétition. Etpour mettre toutes les chances de leurcôté, certains mâles n’hésiteront pas àattaquer un rival et à lui arracher ses cou-leurs, donc à lui faire perdre son charme.Ils profiteront d’un moment d’inattentiondu compétiteur pour lui détruire son nid.Par contre, même si tous les coups sontpermis entre mâles pendant les paradesnuptiales, il y a un fait qui reste constantd’une année à l’autre. Après l’accouple-ment, chez la plupart des espèces, lesmâles retrouvent leurs couleurs ternes etlaissent derrière eux les femelles qui doi-vent alors pondre et s’occuper des œufset des oisillons. Elles ne se feront convoiterde nouveau qu’à la saison de reproductionsuivante.

Pour les politiciens en campagne électo-rale, le modèle de comportement estpresque le même. Des attaques person-nelles de la partie adverse aux idées etpromesses ultra-démagogiques, tous lesmoyens semblent légitimes pour accéderou rester au pouvoir. Ce manège me tapetellement sur les nerfs que j’ai souventpensé rédiger un code de conduite pournos politiciens avant chaque début de

campagne. J’ai envie de leur dire : « Il esttemps que vous arrêtiez de nous prendrepour des imbéciles. On connaît votrechanson parce qu’elle est récurrente.Tout ce qui vous intéresse, c’est le pou-voir. SSii llee ppoouuvvooiirr ppoouussssaaiitt aauu ssoommmmeett ddeessaarrbbrreess,, cceerrttaaiinnss dd’’eennttrree vvoouuss nn’’hhééssiittee--rraaiieenntt ppaass uunnee mmiinnuuttee àà ééppoouusseerr ddeessssiinnggeess.. Nous voulons une campagneélectorale propre. Le débat ne doit porterque sur les vraies choses et non sur lesimages personnelles. Etpour ce qui est des pro-messes démagogiques,chaque fois que vousvoudrez en faire une,rappelez-vous qu’iill ffaauuttvvrraaiimmeenntt ffaaiirree ccoonnfifiaanncceeàà ssoonn ddeerrrriièèrree aavvaannttdd’’aavvaalleerr uunnee nnooiixx ddeeccooccoo. »»

Quand j’étais étudiant, un candidat à ladéputation de Rimouski a frappé à maporte alors que se tenait une grandefête chez moi. Mon appartement quidonnait sur la rue était rempli d’étu-diants et le candidat libéral qui faisaitsa ronde dans le quartier ne pouvaitmanquer cette occasion rêvée d’em-mener quelques électeurs dans son

troupeau. Nous l’avons accueilli avecbeaucoup de générosité et lui avonsmême proposé de partager avec nous du« soupoukandja », une sorte de sauceafricaine que seulement un Québécoissur trois réussit à avaler, et pas pour long-temps. Le politicien et ses acolytes sesont alors forcés à engloutir la saucepour ménager la susceptibilité des futurstrente électeurs que nous représentions.QQuuii vveeuutt dduu mmiieell ddooiitt aaffffrroonntteerr lleessaabbeeiilllleess, dit un proverbe sérère. Le politi-cien nous a ensuite servi toutes ses pro-messes et son programme sur un plateaud’argent. Seulement, ce que monsieur lecandidat ne savait pas, c’est qu’il étaitdans une soirée d’étudiants étrangers. Etque de tout ce beau monde, seul mon amiquébécois Pierre avait le droit de vote.Comme vous pouvez le deviner, le candi-dat libéral n’est pas resté une minute deplus. J’ai quand même eu le temps de leremercier de sa visite et de son ouvertureinterculturelle.

Depuis ce jour, à chaque campagne élec-torale, j’éprouve également l’envie derédiger un code de conduite pour lesélecteurs. J’ai envie de leur dire : « Si lecandidat vient vous manger la laine sur ledos dans votre ferme, c’est qu’il vousconsidère comme un mouton qu’il veutemmener dans son troupeau. Alors profitezde sa visite de courtoisie quinquennale

pour lu i demander des serv ices .Demandez-lui par exemple de vous aiderà traire les vaches. Et si c’est la premièrefois qu’il entre dans une ferme, commec’est souvent le cas, arrangez-vous pourlui faire traire un taureau et le faire mar-cher sur une énorme bouse de vache.Ensuite, faites-le entrer dans la maison etasseoir sur le banc du quêteux, avant delui dire : Quand viendra le jour du vote, jemettrai une croix sur vous. » ■

Après avoir obtenu un doctorat en océanographie

de l’Université du Québec à Rimouski, il se tourne

vers l’enseignement. Drôle et charismatique, ses

élèves l’incitent à s’inscrire aux auditions Juste

pour rire. Son savoureux mélange d’humour, de

contes, de proverbes et de chansons africaines

plaît instantanément. Boucar Diouf fait réfléchir

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Page 12: SOURCE Hiver 2007

À quel endroit avez-vous grandi ?J’ai vécu à Victoriaville.

Quelle était l’occupation de vosparents ?Mon père était électricien et ma mèreétait femme au foyer.

Quel type de jeune fille étiez-vous ?J’étais une jeune fille plutôt sage et stu-dieuse. J’aimais beaucoup la lecture etles sciences. Mon côté appliqué à faitde moi une première de classe.

Quelle était votre matière favorite àl’école ?La chimie et la physique.

Quelle a été votre première expérience de travail ?Mon père possédait avec son frère uneentreprise en électricité. Alors quej’étais adolescente, il a eu un accidentet pouvait difficilement faire ses plans.J’ai donc travaillé un peu avec lui pourlui donner un coup de pouce et c’est àce moment que j’ai eu la piqûre pour ce

qui touchait la construction et l’ingénie-rie. Curieusement, le génie électriqueest celui que j’aime le moins aujour-d’hui, même si c’est par lui que j’aivoulu devenir ingénieure.

Plus jeune, quelle était votre ambition professionnelle ?J’ai rêvé, tout comme plusieurs jeunesfilles, de devenir médecin pour pouvoiraider les gens. D’un autre côté, l’ingé-nierie me fascinait aussi. J’avais enviede construire des choses.

Quel a été votre premier emploi professionnel ?Comme j’ai étudié à l’Université deSherbrooke, j’ai fait partie du systèmecoopératif. Mon premier emploi estdonc lié à mon premier stage qui s’estdéroulé au ministère des Ressourcesnaturelles du Québec. C’est vraimentà ce moment-là que j’ai découvertl’univers de l’eau et mon intérêt pourcelui-ci. En sortant de l’université, j’aitravaillé chez les consultants LBCDavec lesquels j’ai contribué à conce-voir l ’usine de tra i tement d’eaupotable de Valleyfield. C’était monpremier véritable projet. J’y ai travaillédurant deux ans.

Pour qui avez-vous travaillé par la suite ?J’ai par la suite œuvré chez les consul-tants Gendron Lefebvre, aujourd’huidevenus Tecsult. J’y suis restée 21 ans,soit jusqu’à mon embauche en 2005 àla Ville de Montréal. J’étais à ce momentvice-présidente environnement.

Comment en êtes-vous venue àfaire le saut à la Ville de Montréal ?Quelles ont été vos motivations ?Je dirais le goût de relever un nouveaudéfi et de le faire dans le génie sanitaire,qui est ma spécialité. Il n’y a qu’uneseule ville comme Montréal au Québec,et lorsqu’une telle opportunité se pré-sente à vous, il faut sauter sur l’occa-sion, car c’est le genre de propositionqui ne passe qu’une seule fois.

Le poste vous a-t-il été offert ou l’avez-vous sollicité ?Une firme de recrutement m’a contac-tée pour savoir si je connaissais desgens qualifiés pour ce poste et quipourraient être intéressés. De fil enaiguille, ils ont sondé mon propre inté-rêt. J’ai donc envoyé mon curriculumvitae et passé l’entrevue.

Était-ce inscrit dans votre plan decarrière ?Pas du tout. J’étais vice-présidente etmembre du conseil d’administration de

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ÀPRÈS PLUS DE 23 ANS DANS LE DOMAINE DE LA CONSULTATION PRIVÉE, DONT LES

21 DERNIÈRES AU SEIN DU MÊME BUREAU DE CONSULTANTS, CHANTAL MORASSE SE

VOIT OFFRIR EN MAI 2005 PAR LA VILLE DE MONTRÉAL UN POSTE QU’ELLE NE PEUT

REFUSER : DIRECTRICE DE LA PRODUCTION D’EAU POTABLE. UN VÉRITABLE RÊVE POUR

CETTE PASSIONNÉE D’INGÉNIERIE ET DE DÉFIS. FAISANT LE SAUT DU SECTEUR PRIVÉ AU

SECTEUR PUBLIC, MME MORASSE EST CONFRONTÉE À LA TRÈS VASTE RÉORGANISATION

DU DOMAINE DE L’EAU QUE LA VILLE A DÉBUTÉE. EST-ELLE ENCHANTÉE PAR LE DÉFI ?SE SENT-ELLE DANS SON ÉLÉMENT ? Y NAGE-T-ELLE COMME UN POISSON DANS L’EAU ?

LE MAGAZINE SOURCE L’A RENCONTRÉE POUR VOUS.

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ChantalMorasse

ENTREVUE avec

Entrevue réalisée par André Dumouchel

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Tecsult et je m’orientais davantage versla gestion au sens large. La Ville deMontréal m’offrait, elle aussi, un postede gestionnaire, mais dans un domainequi me fait vibrer depuis toujours. Tousles changements à venir et les défisincroyables qu’ils impliquaient ont fait ensorte que je n’ai pu résister. Il faut savoirque la gestion de l’eau à Montréal est enplein bouleversement, il s’agit d’uneréorganisation majeure. On n’a qu’à pen-ser à la colossale mise aux normes desusines.

En quoi est-ce différent de travaillerdans le secteur public ?C’est très différent relativement à l’impu-tabilité face au citoyen. Dans le public,on est sur la ligne de front. Lorsque lagoutte d’eau nous quitte, on ne peutplus la reprendre, tout doit être parfait.

Gère-t-on le personnel dans le publiccomme on le fait dans le privé ?Le personnel est, en général, très diffé-rent. Dans le public, il s’agit principale-ment d’exploitants, alors qu’au privé ils’agit davantage d’ingénieurs. L’habitudedu changement n’est pas la même.Toutefois, il faut spécifier qu’à notre servi-ce, les employés sont majoritairementdes employés spécialisés. Et contraire-ment à mes appréhensions, nosemployés se sentent imputables et sonttrès fiers de l’eau qu’ils produisent.

Le fait d’être une femme est-il diffici-le dans ce milieu d’hommes ?Je dois avouer que je n’ai jamais ressen-ti de différence. Je crois qu’il s’agit enbonne partie de la manière dont on secomporte soi-même avec les autres. De

mon côté, je n’ai jamais voulu que lesgens fassent une distinction en raisonde mon sexe.

La rapidité de réaction est-elle lamême qu’au privé ?Le principe d’imputabilité fait en sorteque le public doit œuvrer avec des pro-cédures plus lourdes afin que tout soitfait selon les règles. On n’a qu’à penseraux processus d’appel d’offres mis enplace. Les règles administratives sontassurément plus flexibles dans le privé.Mais en bout de ligne, il suffit simple-ment de prévoir ces étapes dans tousles processus. Mais on s’y fait ! (Rires.)

Du point de vue eau potable, lesfusions municipales étaient-elles une bonne chose ?Je suis persuadée que oui. Pour moi, lasanté publique et le développementdurable ne doivent pas avoir de fron-tières. Si on veut que l’exploitation desusines et les dépenses en termes d’im-mobilisation soient optimales, on doitconsidérer le principe d’une île, unréseau. De plus, le fait que les réseauxsoient reliés entre eux fait en sorte qu’ilpeut y avoir une relève, que ce soitnotamment en cas d’un problème dequalité ou même d’alimentation.

Les défusions représentent-elles un casse-tête ?Cette question est très politique !(Rires.) Il est certain que ça compliqueun peu les choses, mais nous travaillonsnéanmoins tous à la production d’uneeau de qualité. Toutefois, il est à souhaiterque nous soyons ensemble en 2009 telque prévu.

Les agrandissements d’usines représentent-ils un non-sens lorsqu’on connaît l’état du réseau de distribution ?Nous faisons actuellement un portraitglobal de nos conduites afin de dresserun plan d’action pour les années à venir.Le but est évidemment de réduire leseaux non allouées afin de contrecarrerl’augmentation de la population. Ce quifait qu’on ne prévoit pas pour l’instant deprojets d’agrandissement des usinesAtwater et des Baillets. Cela dit, dans lecas de l’usine de Pierrefonds, malgréune consommation d’eau très faible percapita et un programme de recherchede fuites sur le réseau de distribution,nous devrons tout de même agrandirl’usine en raison de l’augmentation de lapopulation.

L’implantation de compteursreprésente-t-elle une solution importante ?Oui, cela améliorera notre efficacité. LaVille de Montréal a décidé d’aller del’avant avec l’implantation de compteursdans les ICI. Elle a également un autreprojet qui est l’optimisation de lademande de consommation en réseauà l’aide de compteurs pour pouvoircontrôler le débit et la pression. Celanous permettra de pouvoir faire un bilanafin de prendre les actions correctricesaux bons endroits. La gestion en tempsréel représente l’avenir.

Le plomb représente-t-il un graveproblème sanitaire pour la ville deMontréal ? Technique ?Un changement réglementaire a fait pas-ser la norme de 50 microgrammes/litre à

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La personne qui a pensé à installer la prise d’eauau milieu du fleuve est un génie ! (Rires.) C’était une idée brillante.

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10 microgrammes/litre, ce qui fait que, à lasuite des échantillonnages pratiqués der-nièrement, sur certaines résidences, lanouvelle norme est quelque peu dépassée.Mais il ne faut pas être alarmiste puisqu’il n’ya jamais eu de problème à ma connaissan-ce. Il faut noter que ceci n’a rien à voiravec la qualité de l’eau produite, mais estplutôt dû aux entrées de service en plombde ces mêmes résidences. La Ville vientd’ailleurs d’annoncer un plan d’action de270 M$ pour remplacer les entrées deservice d’eau en plomb encore présentessur l’île.

La Ville de Montréal retire-t-elle degrands bénéfices à participer à la chaire industrielle sur l’eau potable de la Polytechnique ?Oui, beaucoup. La problématique du plomben est un parfait exemple. La chaire anotamment grandement participé à la défi-nition des protocoles. Mais le plus grandimpact est selon moi sur le plan de la miseaux normes de nos usines. De plus, les liensde la chaire avec les grandes universités etles organismes réglementaires nous sontd’une grande utilité.

Le Règlement sur la qualité de l’eaupotable est-il adéquat ?Je crois que oui. Il faut savoir que le règle-ment comporte principalement deuxvolets : l’un touchant la qualité de l’eauqu’on livre au citoyen et l’autre qui estd’assurer des barrières de protection encas de détérioration accidentelle oumomentanée de la source. C’est d’ailleurssur ce dernier volet que la majeure partiedu travail est faite, et ce, dans le butd’éviter des tragédies comme ça a été lecas dans certains endroits dans lemonde.

Comment nous positionnons-nous parrapport à ce qui se fait ailleurs ?Notre réglementation est selon moi assezsévère si l’on se compare avec plusieursréglementations étrangères. Le nôtre s’ap-parente davantage à celle de l’EPA, quiest considérée d’avant-garde. Pour ce quiest des technologies, je crois que noussommes très au fait des avancées techno-logiques, probablement en raison de notregrand sentiment d’imputabilité par rapportau citoyen.

Et pour ce qui est de nos grandes ins-tallations ?Bien sûr, la mise aux normes doit être faitepour les usines Atwater et des Baillets,mais il faut souligner un avantage majeurque représente notre prise d’eau dans lefleuve Saint-Laurent. La personne qui apensé à installer la prise d’eau au milieu dufleuve est un génie ! (Rires.) C’était uneidée brillante. Sa proximité des rapides deLachine en fait une eau oxygénée et àfaible turbidité. Notre eau d’approvisionne-ment est réellement exceptionnelle. C’estce qui fait que, hormis le chlore, notre eaune contient aucun produit chimique lors-qu’acheminée aux citoyens.

Comment peut-on qualifier le modèlemontréalais ?Montréal à une volonté d’avoir une gestionde l’eau publique comparativement à cer-taines grandes villes qui privilégient unegestion privée ou mixte. La Ville deMontréal a également créé un service del’eau distinct en plus de la création dufonds de l’eau qui nous permettra d’ici2013 d’être autonomes en termes defonctionnement. Nous n’aurons ainsi plus

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OOnn llaa ccuuiissiinnee ppoouurr vvoouuss!!

RReettoouurrnneerreezz--vvoouuss ddaannss llee pprriivvéé ??On ne connaît pas l’avenir, mais pourl’instant, le défi qui m’est présenté à laVille de Montréal ne pourrait l’êtredans le privé.

PPrrééfféérreezz--vvoouuss ttrraavvaaiilllleerr eenn mmiilliieeuupprriivvéé oouu ppuubblliicc ??Chacun m’interpelle, mais d’unemanière différente.

EEnn ggéénnéérraall,, ddeevvrriioonnss--nnoouuss nnoouuss iinnssppiirreerr ddaavvaannttaaggee ddee ccee qquuii ssee ffaaiitteenn EEuurrooppee oouu aauuxx ÉÉttaattss--UUnniiss ??Notre manière de faire ressemble plusà celle des États-Unis, et je croisqu’elle répond bien à nos besoins.

BBuuvveezz--vvoouuss ll’’eeaauu dduu rroobbiinneett ??Autant à la maison qu’au travail.

QQuuii aa ééttéé vvoottrree mmeennttoorr ??Marc Gendron et André Julien, res-pectivement président et vice-prési-dent chez Gendron Lefebvre.

AAvveezz--vvoouuss uunn ggrraanndd rreeggrreett ??Non. Je crois que nos possibilités sontplus grandes lorsqu’on regarde versl’avant et non vers l’arrière, toutcomme lorsqu’on regarde par le pare-brise de notre voiture, tout est plusgrand comparativement à lorsqu’onregarde par notre rétroviseur.

QQuueellllee eesstt vvoottrree pplluuss ggrraannddee rrééuussssiitteeaauu ppllaann ppeerrssoonnnneell ??Mon implication dans une fondationpour l’enfance. D’être près des enfantsà l’école m’a beaucoup marquée.

EEtt ssuurr llee ppllaann pprrooffeessssiioonnnneell ??Le projet de la station d’épuration LaPinière de Laval. J’en étais la directricede projet. Pour le futur, la mise à

niveau de nos usines à la Ville deMontréal sera sûrement en haut de laliste !

SSii vvoouuss ppoouuvviieezz rreeccoommmmeenncceerr vvoottrreeccaarrrriièèrree,, qquu’’aaiimmeerriieezz--vvoouuss ffaaiirree ??Sûrement de la médecine.

ÊÊtteess--vvoouuss fféémmiinniissttee ??Non.

TTrraavvaaiilllleerr aavveecc ssoonn ccoonnjjooiinntt ééttaaiitt--iill uunnaavvaannttaaggee oouu uunn iinnccoonnvvéénniieenntt ??Assurément un avantage. Nous avonstravaillé 21 ans ensemble, et je doisdire que nos plus beaux projets ontété réalisés ensemble. Notre complicitéet notre complémentarité étaient degrands positifs.

AAuurriieezz--vvoouuss aacccceeppttéé ll’’ooffffrree dd’’uunneeaauuttrree vviillllee ??Probablement pas. Le défi qui s’offraità moi à la Ville de Montréal était spé-cial, il m’interpellait particulièrement.Et je ne suis pas convaincue quel’offre d’une autre ville aurait pu me

tenter autant, au point de me fairequitter mon poste que j’aimais tantchez Tecsult.

DD’’uunnee aauuttrree fifirrmmee dd’’iinnggéénniieerriiee ??Probablement pas non plus.

LLeess CCaannaaddiieennss ddee MMoonnttrrééaall ffeerroonntt--iillsslleess sséérriieess ??(Rires.) Je ne suis pas une fan dehockey.

AAvveezz--vvoouuss uunn iinnttéérrêêtt ppoouurr llaa ppoolliittiiqquuee ??Oui, pas pour en faire, mais plutôt pourm’assurer comme citoyenne que noussommes bien gérés.

SSoommmmeess--nnoouuss àà ll’’aabbrrii dd’’uunn WWaallkkeerrttoonnqquuéébbééccooiiss ??Je crois que oui. Les gens ont apprisde cet événement tragique et en onttiré des leçons. Le gouvernement amis en place un règlement sommetoute très avant-gardiste à cet égard.

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besoin de recourir à un règlement d’em-prunt pour pouvoir assurer la pérennitéde nos installations, ce qui est trèsvisionnaire.

Que pensez-vous des PPP ?La situation québécoise est particulière,en ce sens que la gestion de l’eaupotable a toujours été assurée par lesmunicipalités qui ont donc développéune grande expertise. Cette compéten-ce municipale est donc très forte, paropposition au domaine de l’assainisse-ment des eaux où l’expertise est mixte.Certaines municipalités ont assumécette responsabilité, alors que d’autreon délégué l’exploitation de leurs instal-lations au privé. En ce qui me concerne,je crois que tout est une question de caspar cas selon les besoins et les réalitésde chaque municipalité.

De plus en plus de gens boivent de l’eau embouteillée. Comment l’interprétez-vous ?D’entrée de jeu, j’aimerais dire que lesgens devraient boire l’eau du robinet. Lesuivi quant à la qualité est tellementrigoureux que je crois que les gens nedevraient avoir aucune crainte à le faire.Mais sinon, je crois qu’il s’agit probable-ment d’une mode.

La gestion par bassin versant est-ellepossible et envisageable pourMontréal ?Le bassin versant des usines de la Villede Montréal est extrêmement vaste, carnous sommes alimentés par le fleuveSaint-Laurent. Je crois donc que celapourrait être envisageable, mais trèscomplexe puisque nous devrons le faireen collaboration avec plusieurs voisins,notamment ceux près des Grands Lacs.

Y a-t-il de nouvelles technologiesprometteuses qui se pointent à l’horizon ?On parle beaucoup de la désinfectionpar les rayons UV et on commence às’apercevoir que ce procédé a un énorme

potentiel pour la réduction de patho-gènes. C’est un procédé qui pourraitnous aider grandement pour la mise auxnormes de nos usines. Nous songeonshautement à l’utiliser pour les usinesAtwater et des Baillets. Les membranesretiennent aussi beaucoup l’attention.

Quels sont les enjeux majeurs quiguettent le milieu de l’eau ?La mise en application du Règlement surla qualité de l’eau potable interpellera

plusieurs villes en raison des investisse-ments importants qu’elle nécessitera,tout comme les besoins criants desinfrastructures de l’eau, autant en eaupotable qu’en eaux résiduaires. Ce défiest devenu maintenant majeur, principa-lement en raison du sous-investissementau fil des ans.

Madame Morasse, merci !

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Les citoyens attendent des administra-tions publiques qu’elles aient une visionclaire des enjeux en exerçant un leader-ship mobilisateur, en utilisant les fondspublics avec rigueur et jugement et encontribuant à l’amélioration de la qualitéde vie des citoyens d’aujourd’hui, tout enprotégeant celle des générations futures.

La qualité de vie que nous avons aujour-d’hui est, en grande partie, attribuable à laqualité des infrastructures dont nous noussommes dotés avec le temps : nos dépla-cements sont possibles grâce à l’existen-ce d’un réseau routier en bon état; notrehygiène est facilitée par la disponibilitéd’une eau potable de qualité à la maisonet au travail; la qualité de nos milieuxrécepteurs, de nos rivières et de noscours d’eau est assurée par un systèmede captage et de traitement des eauxusées efficace. Ce ne sont là quequelques-unes des infrastructures si inti-mement liées à notre bien-être quotidien.

Il faut également se rappeler que la qua-lité des infrastructures a un impact déter-minant sur la santé publique ainsi que surl’environnement, et que ces ouvragesbénéficient à tous les contribuables duQuébec. En effet, des gens en santé utili-sent moins les services du réseau hospita-lier dont les coûts de fonctionnement sont,comme chacun sait, très élevés, et la récu-pération des usages de nos rivières, renduepossible grâce à l’assainissement deseaux usées, profite à l’ensemble descitoyens sur le territoire où les eaux sonttraitées, mais aussi à ceux des régionssituées en aval.

À titre de président de la Coalition pourle renouvellement des infrastructures, jepréconise notamment la concertation dumilieu, car les besoins d’investissementspour la remise en état des infrastructuressont à ce point importants qu’aucune solu-tion durable et efficace n’est possible sansla mobilisation de tous les intervenants :

gouvernements fédéral, provincial et muni-cipaux, milieu des affaires, milieux del’éducation et de la recherche, citoyens.

Dans cette œuvre collective, il nous fautdiagnostiquer, prioriser, identifier les solu-tions les plus appropriées, soutenir lesefforts de recherche pour développer demeilleurs outils d’analyse et de meilleurestechniques de construction ou de réhabili-tation, planifier l’étalement des investisse-ments pour respecter la capacité de payerdes citoyens, prévoir des mécanismes definancement permanents et mettre enchantier les travaux jugés nécessaires.

Il ne faut pas sous-estimer non plusl’impact de la qualité de l’opération et del’entretien réguliers des infrastructures surleur durée de vie utile. Des équipements

opérés par du personnel compétent quiles utilise judicieusement pour les usagespour lesquels ils ont été conçus ainsi quela mise en œuvre de systèmes d’entretienpréventifs ou prédictifs permettent d’allon-ger la vie utile des infrastructures, d’opti-miser leur performance et de réduire lescoûts de fonctionnement. À ce sujet, ilconvient de souligner l’effort fait récem-ment par le gouvernement du Québecdans le domaine de l’opération desouvrages de captage, de traitement et dedistribution d’eau potable où une certifica-tion est aujourd’hui obligatoire. Nousavons toutes les raisons de croire que lessommes investies dans la formation dupersonnel sont largement compenséespar les bénéfices économiques résultantd’une utilisation plus efficace et d’uneespérance de vie utile prolongée deséquipements que ce personnel opère etentretient.

Au cours des dernières années, lesgouvernements ont mis en œuvre desprogrammes de subventions pour appuyerles municipalités dans la réfection des

infrastructures. Ces programmes ont per-mis la réalisation de certains travaux jugésprioritaires. Dans certains cas, des mon-tants ont été, à juste titre, réservés à laréfection d’infrastructures qui s’étaientdétériorées au point qu’elles ne rendaientqu’en partie le service pour lequel ellesavaient été construites. Les nombreusesétudes menées récemment sur l’état desinfrastructures se sont grandement raffi-nées. Les résultats qu’elles commencent ànous livrer ont permis d’identifier desouvrages qui continuent à rendre le servi-ce, mais qui, dans certains cas, présententun risque imminent de détériorationmajeure qui compromettrait d’une façonsignificative leur performance ou leur fia-bilité. Ces ouvrages ne doivent pas êtreoubliés dans les programmes de finance-ment, car tout investissement réalisé en

prévention coûte infiniment moins cherque lorsqu’il est réalisé en urgence. Lesdifférents gouvernements ont donc toutintérêt à soutenir et à encourager lesorganisations qui planifient les interven-tions en mode préventif.

Je voudrais enfin souligner que lameilleure façon de maintenir nos infra-structures en bon état à long terme estde garantir des sources de financementstables. J’invite nos partenaires des gou-vernements d’Ottawa et du Québec ànous donner de bonnes nouvelles à cesujet… ■

Nous avons toutes les raisons de croire que lessommes investies dans la formation du personnelsont largement compensées par les bénéficeséconomiques résultant d’une utilisation plusefficace et d’une espérance de vie utile prolongéedes équipements que ce personnel opère etentretient.

et la qualité de vieLES INFRASTRUCTURES

Gilles Vaillancourtmaire de Ville de Lavalet président du CERIU

I N F R A S T R U C T U R E U R B A I N E

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Au mois de novembre dernier, le minis-tère du Développement durable, del’Environnement et des Parcs (MDDEP)publiait une nouvelle fiche d’informationvenant préciser l’application de l’article4.1 du Règlement sur l’évacuation et letraitement des eaux usées des rési-dences isolées (Q-2, r.8). Cette fiche pré-cise les renseignements et documents àjoindre à une demande de permis en vued’installer un dispositif d’évacuation, deréception ou de traitement des eauxusées. Elle établit également la portée del’étude de caractérisation du site, du ter-rain naturel et du plan de localisationrequis selon l’article 4.1 du Règlement.De même, elle précise les élémentssupplémentaires à considérer dans lecas d’un autre bâtiment dont le débit estinférieur à 3 240 litres par jour.

Cette initiative du MDDEP est fortlouable en ce qu’elle détaille les objectifsde l’étude de caractérisation, le contenudu rapport technique et enfin les élé-ments à fournir sur les plans de localisa-tion et de construction. Ces précisionsvont sans aucun doute améliorer grande-ment la qualité des expertises réaliséessur le terrain et favoriser le professionna-lisme dans l’exécution de ces mandats, enautant que les municipalités appliquentintégralement le contenu de cette fiche.

Cependant, il manque deux étapesimportantes pour boucler le cycle de réa-lisation d’un projet d’assainissement deseaux usées selon les règles de l’art :

11.. l’attestation de conformité (qui nécessite la surveillance des travaux);

22.. la réalisation des plans « tels queconstruits ».

Lorsque l’exécution des travaux n’estpas supervisée par le professionnel ayantréalisé l’étude de caractérisation du siteet du terrain naturel ainsi que les plans, saresponsabilité professionnelle se limiteuniquement au contenu du rapport, etnon à l’implantation finale et à la mise enœuvre du système d’épuration. Alors,qu’arrive-t-il lorsque le dispositif d’épura-tion montre des signes de défaillanceaprès quelques années d’utilisation ouque le voisin vous signifie que l’eau sou-terraine de son puits de captage estcontaminée ? C’est évident que tout lemonde se renverra la balle !

Le client intente une poursuite contrel’entrepreneur. L’entrepreneur jette sondévolu sur le professionnel ayant réaliséle rapport technique. Ce dernier se protègeen stipulant que sa responsabilité profes-sionnelle se limite è l’expertise de terrain età la réalisation des plans (car il n’avait pasle mandat de la surveillance des travaux).Finalement, le client se tourne vers l’ins-pecteur en l’accusant de ne pas avoir faitrespecter le Règlement. Vous voyez letopo, c’est le chaos. Et celui aux prisesavec ces problèmes et perdant danstoute cette histoire : le client qui a fait

confiance aux intervenants impliquésdans son projet.

Pourquoi ne pas adopter les mêmesexigences qui sont demandées pourl’exécution d’un projet commercial oucommunautaire ? Dans le cadre d’unedemande d’autorisation auprès duMDDEP pour un projet d’assainissementdes eaux usées, le professionnel doits’engager à fournir au ministère, dans undélai de deux mois après la mise en servi-ce des équipements, un rapport attestantla conformité des travaux réalisés auxdocuments soumis en vue de l’autorisa-tion (ce qui exige une surveillance destravaux) et la réalisation des plans « telsque construit ». Or, cette pratique n’estpas implantée en ce qui concerne le rési-dentiel, ce qui peut mettre le client dansune situation délicate en cas de défaut.

Malheureusement, la guerre des prixrégionale dans l’industrie, combinée à laméconnaissance des règles de l’art eningénierie par certains professionnels, faiten sorte que ces étapes ne sont pasincluses dans l’offre de service pour lesecteur résidentiel. Le MDDEP devrait-ilréglementer à ce sujet comme il le faitpour les projets dont le débit est supé-rieur à 3 240 litres par jour ? J’en doute.Je crois plutôt que ce rôle revient auxmunicipalités par l’adoption de directivesou d’un règlement municipal encadrantl’émission du permis de construction, toutcomme le MDDEP l’exige avec l’émissiond’une autorisation. Déjà, certaines villes etmunicipalités, telle la Ville de Québec, ontemboîté le pas et exigent maintenant lasurveillance et les plans « tels queconstruit ».

Autre piste de solution : les ordresprofessionnels. Ces derniers devraientintensifier les inspections auprès deleurs membres pour s’assurer que leursprofessionnels réalisent effectivementles activités prévues dans le cadre d’unmandat de conception de systèmed’épuration des eaux usées. La missiond’un ordre professionnel n’est-elle pasla protection du public ?

Il est évident que l’ajout de ces deuxactivités dans la réalisation d’un mandatde conception d’un système d’épurationaura un impact notable sur les honorairesprofessionnels. Cependant, il s’agit d’unepolice d’assurance pour le client quis’assurera que toutes les étapes cru-ciales à la conception et à l’implantationde son dispositif d’épuration suivent lesrègles de l’art. Ce dernier ne paie-t-ilpas plusieurs milliers de dollars parannée pour protéger ses biens person-nels ? Alors, pourquoi ne pas débourserquelques centaines de dollars de pluslors de l’octroi d’un mandat à un profes-sionnel pour se munir d’une protectionoptimale sur les plans de l’environnementet de la santé ? ■

pour les installations septiques résidentiellesL’ATTESTATION DE CONFORMITÉ ET LES PLANS « TELS QUE CONSTRUITS »

A S S A I N I S S E M E N T D É C E N T R A L I S É

Christian VézinaingénieurRoy Vézina associéschrist [email protected]

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Ces précisions vont sans aucun doute améliorergrandement la qualité des expertises réalisées surle terrain et favoriser le professionnalisme dansl’exécution de ces mandats, en autant que lesmunicipalités appliquent intégralement le contenude cette fiche.

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L’eau est au cœur du quotidien de tous les Québécois.

Pensez-y : du verre d’eau matinal à votreexcursion à Tadoussac pour admirer lesbaleines en passant par l’hydroélectricité,l’eau est assurément au centre de votre vie.Les usages de l’eau sont aussi nombreuxque les lecteurs de ce magazine. Leschiffres sont aussi là pour nous rappelerl’importance de la ressource : le Canadaoccupe le huitième rang mondial en termesde ressources hydriques disponibles percapita avec près de 94 000 m3 par citoyen(Frost et Sullivan, 2005). Nous sommeschoyés, ne l’oublions pas.

Et comme professionnels dans le domai-ne du traitement de l’eau, nous pouvonsd’autant plus apprécier les ressources eneau que nous aidons à préserver.

Je demeure surpris et émerveillé dedécouvrir la diversité des sujets derecherche universitaire dans des domainestouchant l’eau. Plusieurs me sont à peu prèsinconnus : l’écotoxicologie, la biologie mari-ne, la limnologie, l’océanographie, etc. À cesderniers, il faut bien ajouter les effortsd’équipes en sciences sociales œuvrant surdes sujets tels que la gouvernance, la socio-logie, etc., sans oublier les organismes nongouvernementaux et autres associationsqui, d’une façon ou d’une autre, collaborent àla préservation des ressources en eau duQuébec. Souffrons-nous d’une surcharged’information ?

Pour essayer de faciliter la compréhen-sion de ce flux de connaissances, une pla-teforme d’échanges, de discussion, departage et de sensibilisation a vu le jour audébut de 2006 : l’Aqua-Centrum. Cetorganisme pas comme les autres offre lapossibilité de partager et d’échanger desinformations entre tous les acteurs etintervenants de l’eau. L’Aqua-Centrum seveut un regroupement volontaire d’asso-ciations, de municipalités, de gouverne-ments, d’institutions de recherche et deformation, de groupes d’intérêt et d’organi-sations ayant en commun un intérêt pourla gestion intégrée, l’utilisation et la pré-servation de l’eau et des écosystèmes

aquatiques, et ce, dans un contexte dedéveloppement durable.

LLeess oobbjjeeccttiiffss ddee ll’’AAqquuaa--CCeennttrruumm ssoonntt :: ■ de susciter la réflexion sur la gestion

durable de la ressource eau; ■ de favoriser l’échange d’information

entre ses membres; ■ de contribuer au débat public sur l’eau; ■ de promouvoir et d’encourager la

protection, l’amélioration de la gestionintégrée de la ressource eau du Québecà l’échelle locale, régionale et nationale;

■ de promouvoir les connaissances et le savoir-faire québécois auprès des organismes et institutions internatio-nales dans le but d’alimenter le débatpublic.

Les actions de l’Aqua-Centrum ne visentnullement à porter ombrage aux organisa-tions existantes, mais plutôt à devenir le lieuprivilégié de discussion et de partage de l’in-formation entre les divers intervenants et lesdifférentes tendances dans le domaine del’eau. Vous avouerez que le défi est de taille.Les organisations et organismes qui ont faitle pari de faire de l’Aqua-Centrum un succèset qui constituent son conseil d’administra-tion pour 2006-2007 sont :

John CiganaIng., Msc.A.Vice-président, Technologieet développement des procédésVeolia Water North [email protected]

S U R L E R A D A R

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l’eau au centre de la vieAQUA-CENTRUM :

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GGoouuvveerrnneemmeenntt dduu CCaannaaddaa –Environnement Canada – BiosphèreGGoouuvveerrnneemmeenntt dduu QQuuéébbeecc – MDDEPAAddmmiinniissttrraattiioonnss mmuunniicciippaalleess – Ville deMontréal – Infrastructures, Transport etEnvironnement

IInnssttiittuuttiioonnss dd’’eennsseeiiggnneemmeenntt eett ddeerreecchheerrcchhee ::� CREDEAU (Polytechnique, ETS,

McGill)� Chaire industrielle CRSNG en eau

potable� Observatoire de l’environnement et du

développement durable (UdeS)� INRS Eau, Terre et EnvironnementIInntteerrvveennaannttss ddaannss llee ddoommaaiinnee ddee ll’’eeaauu ::� Centre d’expertise et de recherche en

infrastructures urbaines (CERIU)� Coalition québécoise pour une gestion

responsable de l’eau – Eau Secours !� Ouranos inc.� Regroupement des organisations de

bassins versants du Québec (ROBVQ)� Stratégies St-Laurent� Réseau EnvironnementMMiilliieeuu aassssoocciiaattiiff ::� I.C.I. Environnement� Secrétariat international de l’eauAAssssoocciiaattiioonn pprrooffeessssiioonnnneellllee ::� Association des ingénieurs-conseils du

QuébecTTaabbllee ddee ccoonncceerrttaattiioonn rrééggiioonnaallee ::� Corporation des services universitaires

du secteur ouest de la Côte-Nord� Société de l’Eau-Abitibi

Ainsi que deux membres honoraires :André Beauchamp et Jean-PierreGauthier.

Vous constaterez la diversité des parte-naires et des organismes présents autourde cette table. Seule une personne avecun grand talent de communicateur pouvaitdiriger les discussions et les échanges ausein de l’Aqua-Centrum. Aussi les diri-geants se sont-ils tournés vers M. AndréBeauchamp qui a accepté ce défi. Vouspouviez d’ailleurs lire ses propos fort inté-ressants dans le dernier tête-à-tête de cemagazine.

Les deux premières activités organiséesdans le cadre de l’Aqua-Centrum montrentbien la volonté et la capacité de rassem-bler des intervenants de tous les horizons.La première activité, le Forum franco-qué-bécois Samuel-de-Champlain, a réuni à laBiosphère des participants provenant duQuébec et de la France sur le thème de« L’eau et l’innovation ». Cette rencontre dedeux jours a mis l’accent sur les projetsinnovants en termes de gestion de l’eau,aussi bien dans les industries que dans lesmunicipalités, au Québec comme enFrance.

La seconde activité a permis uneréflexion sur la Politique nationale de l’eausous le titre La mise en œuvre de la

Politique nationale de l’eau : où en est-on ?Grâce à des intervenants du ministère duDéveloppement durable, de l’Environ-nement et des Parcs et du ministère desAffaires municipales et des Régions, unejournée d’information et d’échanges a eulieu le 10 novembre dernier.

Après de si beaux succès, on ne peut quesouhaiter longue vie à l’Aqua-Centrum !

Pour plus d’ information, visitez lewww.aquacentrum.qc.ca. ■

A Q U A - C E N T R U M : L’ E A U A U C E N T R E D E L A V I E

Les actions de l’Aqua-Centrum ne visent nullement à por-ter ombrage aux organisations existantes, mais plutôt àdevenir le lieu privilégié de discussion et de partage del’information entre les divers intervenants et les différentestendances dans le domaine de l’eau.

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eau embouteillée ?

L e m a g a z i n e d e l ’ e a u a u Q u é b e cSOURCE VOL. 3 NO 1 HIVER 2007

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Être ou ne pas être ? Eau du robinet oueau embouteillée ? La boire ou ne pas laboire ? Toutes des questions existentiellesqui n’auront probablement jamais uneréponse unique. Il faut faire un choix et,comme l’âne de Buridan, nous mourronssi nous ne buvons pas d’eau. Aristote sedemandait comment un chien, devantdeux nourritures également attirantes,choisit entre elles. Jean Buridan, philo-sophe français du Moyen-Âge, a repris leproblème en l’illustrant par un âne assoif-fé et affamé, positionné à égale distanceentre un seau d’eau et un seau d’avoine.L’âne finit par mourir de faim et de soifalors qu’il hésite entre ses deux désirs.

Quelle est la différence entre l’eau durobinet et les eaux embouteillées ? Labase reste la même : l’eau. Elle peut pro-venir de la surface de la terre (rivières etlacs) ou des couches plus ou moins pro-fondes de la croûte terrestre (eau souter-raine). Les minéraux et autres substancesqu’elle contient sont toujours les mêmes,mais à des concentrations différentesselon le temps passé en contact avec lesroches. L’eau de mer est très salée parcequ’elle a accumulé pendant des millionsd’années une concentration maximale deminéraux. Plus des deux tiers des élé-ments chimiques naturels sont d’ailleursprésents dans l’eau de mer, la plupart enfaibles quantités et difficilement déce-lables. L’eau de pluie contient peu decontaminants et se chargera en minérauxau cours de son passage à la surface ouau travers du sol. Les eaux du robinet pré-parées à partir des eaux de surfaceseront donc peu minéralisées. Quant auxeaux de puits, elles pourront être beau-coup plus minéralisées en fonction desminéraux qu’elle rencontre sur leur trajetvers le sous-sol où elles peuvent séjournerpendant des centaines, voire de milliersd’années.

Nous nous intéresserons ici aux eauxpeu minéralisées, telles qu’on les retrou-ve à la sortie de nos robinets (repurifiéesou non) ou dans une source (embou-teillées). La question la plus fréquenteque le consommateur se pose est cellede la sécurité. La réponse la plus simple :elles sont toutes potables (sécuritaires);seul l’emballage (et le prix) les différencie.Ce sont deux commodités différentes. Le

robinet nous assure une source fiableen eau en tout temps pour tous nosbesoins à très faible coût (moins de 1 $pour 1 000 litres [1 m3]). La bouteille estplus facilement transportable et satisfaitle goût de certains consommateurs, maisà un coût très élevé (1 000 $ à 10 000 $pour 1 000 litres [1 m3]).

Les médias nous inondent régulière-ment d’information sur de nouveauxcontaminants dans l’eau de consomma-tion. Récemment, c’était l’antimoine dansles eaux embouteillées. On qualifiait cecomposé de « substance toxique ». La lec-ture de l’article original révèle qu’effecti-vement l’antimoine, utilisé dans la fabrica-tion des plastiques, se retrouvait dansl’eau après quelques jours. Quelle surpri-se ! Pourtant, les concentrations retrou-vées étaient de l’ordre de 300 parties parmilliard alors que l’Organisation mondialede la santé a fixé à 20 000 le maximumacceptable. N’avez-vous jamais bu del’eau embouteillée qui goûtait le plastiqueou encore le contenu d’une cannette enaluminium présentant un goût particulier ?Avez-vous pour autant été malade ?

Ce que la nouvelle omettait cependantde mentionner, c’est que l’antimoine estaussi présent dans notre nourriture etdans l’air à des concentrations beaucoupplus élevées. Cette nouvelle, commebeaucoup d’autres, n’est pas replacéedans son contexte et mise sur le sensa-tionnalisme. Toutes les substances sonttoxiques : ce qu’il faut déterminer, c’est leniveau à partir duquel cette toxicité appa-raît. Même notre familier sel de cuisine, lechlorure de sodium, est toxique dans cer-tains contextes : buvez de l’eau de mer etconstatez vous-même les effets de sateneur en sel.

Quel que soit le contenant (tuyauterieou bouteille), l’eau qui s’y trouve emprun-tera certains éléments chimiques qui leconstituent. Il est certain qu’en utilisantdes méthodes de plus en plus sophisti-quées, nous arriverons à détecter desquantités même infimes de ces élémentschimiques. Or, ces éléments ne rendentpas l’eau impropre à la consommationpuisque nos connaissances scientifiquesont clairement déterminé les seuils au-delà desquels des effets néfastes sur lasanté peuvent apparaître. Les eaux deconsommation (du robinet ou embou-teillées) sont toutes potables et respec-tent les normes les plus strictes établiespar Santé Canada ou l’OMS. Alors,

pourquoi le choix entre le robinet et labouteille reste-t-il si difficile ?

Vous souvenez-vous des abreuvoirsque l’on pouvait trouver un peu partoutdans les édifices publics il y a quelquesannées ? Il me semble qu’ils se font deplus en plus rares. Maintenir une eau dequalité dans ces abreuvoirs n’est pasfacile. Si vous avez déjà goûté à cette eauun lundi matin, vous vous en doutez pro-bablement... La bouteille a avantageuse-ment remplacé l’abreuvoir, en plus d’êtrepratique puisqu’elle vous suit partout.Son principal désavantage : parfois pluscoûteuse que l’essence, le prix de l’eauqu’elle contient est une véritable épon-ge pour le portefeuille. Boire de l’eau estessentiel à notre santé, mais devons-nous la payer un tel prix ? Probablementpas, et il ne faut surtout pas tomberdans le panneau des informations ou dela publicité biaisées.

Les chercheurs ont une responsabilitéimportante : celle de transmettre uneinformation valide. Plusieurs sont malheu-reusement incapables de replacer leursdécouvertes dans un contexte global etcertains journalistes profitent de l’occa-sion pour faire du sensationnalisme. Ilnous reste donc, comme consommateurs,à prendre ces nouvelles avec un énormegrain de sel...

J’ai trouvé la solution au dilemme : mesbouteille d’eau me suivent partout(j’avoue en avoir acheté six, le prix étaitplus alléchant). Elles sont cependantremplies d’eau du robinet. L’été, pour maronde de golf, je les remplis d’eau, j’yajoute un peu de sel et je les place aucongélateur. Pendant ma ronde, l’eaudécongèle lentement et me fournit une

eau fraîche et désaltérante. Je prendsbien soin de mes bouteilles : elles sontgardées propres, rincées fréquemment,lavées occasionnellement. Contrairementà la croyance populaire, même après plu-sieurs jours, il n’y a pas de risque decontamination bactérienne (à moins departager vos bouteilles...). Quelques bac-téries inoffensives vont s’y développer,mais en concentration très faible en com-paraison des milliards de bactéries quenous ingérons chaque jour. Après tout,personne ne se formalise des quelquesmillions de bactéries dans un bon verrede lait ou une coupe de yogourt. Pourquoidevrait-il en être autrement avec l’eau…■

EAU DU ROBINET OUS A N T É P U B L I Q U E

Pierre PaymentPh.D., professeur, INRS-Institut Armand-Frappier pierre.payment@inrs-iaf .uquebec.ca

Quel que soit le contenant (tuyauterie ou bouteille),l’eau qui s’y trouve empruntera certains élémentschimiques qui le constituent.

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Lors des rencontres annuelles pour préparer le cahier decharges et d’appels d’offres publics, les villes et régies faisantpartie du Regroupement d’achats de produits chimiques de laRive-Nord (RAPCRN) discutent également de plusieurs élémentsde santé et sécurité en milieu de travail. L’un des thèmes récur-rents des dernières années était l’élaboration d’une procédure deréception de produits chimiques UNIFORME pour toutes les partiesimpliquées – l’expéditeur, le transporteur et le destinataire – dansle but de minimiser les risques d’accidents tels que les déverse-ments, le déchargement dans de mauvais réservoir, etc.

Puisqu’il en va de la sécurité des travailleurs, un comité paritaire aété créé avec les responsables des installations des villes et/ourégies, membres du RAPCRN, ainsi que leurs employés pour s’as-surer de la préparation de cette démarche. Deux compagnies sesont également jointes au processus car, pour ce faire, il était toutaussi important d’avoir les commentaires et visions des entre-prises expéditrices, afin d’avoir une approche commune. D’ailleurs,leurs commentaires ont été très pertinents, et ce, tout au longde la démarche puisqu’ils ont permis, à nous les destinataires,d’ajuster notre méthode de réception afin de départager lesresponsabilités. Nous savons tous qu’il est facile de dire que lefardeau repose sur l’expéditeur, mais quelle est en réalité la part deresponsabilité des destinataires ?

Tout ce processus était supervisé par l’APSAM. Cette façon defaire nous a permis de « standardiser » la méthode de décharge-ment d’une ville à une autre, donc de minimiser les risques et, parle fait même, de permettre à chaque expéditeur de savoir que laméthode de déchargement est la même pour tout le RAPCRN.

Par conséquent, tel que mentionné plus haut, la procédure a étédéfinie pour les trois parties, soit l’expéditeur, le transporteur et ledestinataire. Leurs rôles sont clairement définis. En voici un résumé :

L’EXPÉDITEUR ■ Il confirme aux destinataires les termes de la livraison :

adresse, quantité, date et heure de livraison, etc.■ Il avise à l’avance de tout changement.■ Il s’assure de « l’harmonisation » de la livraison et du respect

des exigences du destinataire avec le transporteur, surtout si ce dernier est un sous-traitant.

LE TRANSPORTEUR ■ Il œuvre sous la responsabilité de l’expéditeur.■ Il respecte les termes de la procédure et des formulaires

de réception.■ Il s’engage à fournir une fiche signalétique et à utiliser

des équipements ainsi que du matériel en bon état.■ Il déploie, au besoin, la signalisation routière.■ Il conserve un plan de mesures d’urgence en y incluant

un scénario d’intervention.

LE DESTINATAIRE■ Il possède l’autorité

des lieux.■ Il doit s’assurer que toutes les opérations

de déchargement sont sécuritaires.■ Il respecte les termes de la procédure

et des formulaires de réception.■ Il doit, comme le transporteur, conserver

un plan de mesures d’urgence.■ Il maintient ses installations fonctionnelles et en conformité

avec les lois et règlements en vigueur. Ex. : voies d’accèslibres d’obstacle, points de raccordement cadenassés et clairement identifiés avec le #UN du produit chimique et duseuil de contenance du réservoir (voir photographie ci-dessus).

Note : Les parties concernées ont des obligations à respecter. Eneffet, elles doivent toutes se soumettre au Règlement sur le trans-port des marchandises dangereuses (TMD), à la Loi sur la santéet sécurité du travail et ses règlements (LSST) et pareillement à laLoi sur les produits contrôlés (SIMDUT).

Dans la deuxième partie à paraître lors prochaine publication,nous traiterons des prescriptions générales qui serviront à l’élabo-ration d’une procédure de réception par un exemple de procédurede réception d’un produit chimique en vrac liquide. ■

L E M U N I C I P A L

Christian Sauvageaudirecteur, Service de l’hygiène du milieuVille de L’Assomptionus i n e f i l t ra t i o n@v i l l e .l a s s omp t i o n . q c . c a

des produits chimiquesPROCÉDURE DE RÉCEPTION SÉCURITAIRE

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Ville de Laval a mandaté Dessau-Soprin inc. en février 2006 pour effectuer,à l’usine de production d’eau potable deChomedey, le suivi des essais de pilotaged’une filière de traitement globale incluantune technologie de filtration membranaired’ultrafiltration immergée ZeeWeed®

500D. Ces essais ont pour objectif dedémontrer l’efficacité de cette barrièrephysique aux microorganismes tels lesspores, les bactéries, les parasites, etc.L’intention est aussi d’établir une chaînede traitement globale optimale pour l’usi-ne de Chomedey.

Une membrane peut être définiecomme une couche mince de matière

permettant l’arrêt ou le passage sélectifde substances dissoutes ou non, sousl’action d’une force motrice de transfert(Tamas, 2004). Le faible diamètre despores exclut notamment de l’eau traitéeles spores, les kystes de Giardia, lesoocytes de Cryptosporidium ainsi quecertains virus. Les membranes fonction-nent sous vide créé dans leurs fibrescreuses par une pompe de perméation.L’eau brute est aspirée au travers despores de la membrane et pénètre à l’inté-rieur des fibres creuses dont les poresont un diamètre absolu de 0,1 micron.L’eau ainsi traitée s’écoule ensuite à tra-vers la pompe à perméat vers le réservoirde stockage.

Les essais ont débuté le 28 février2006 et auront duré 29 semaines. Lepilote a ainsi expérimenté les températuresfroides hivernales, les valeurs élevées deturbidité du renversement printanier ainsique le bloom algal de septembre. Lafilière testée est composée des élé-ments suivants :

ESSAIS-P I LOTES À CHOMEDEY

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24

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11.. tamisage à l’aide du dégrillage enplace à l’usine;

22.. coagulation d’environ 5 à 10 minutesou tests avec l’eau décantée ou voilede boue des décanteurs;

33.... filtration avec membrane submergéed’ultrafiltration Zenon ZeeWeed®500D : recouvrement de 95 %;

44.. ozonation : temps de contact del’ordre de 6 minutes et résiduel de 0,3mg/L;

55.. filtration biologique sur CAG : vitessede filtration de 30 m/h et temps decontact avec le charbon de l’ordre de5 minutes.

L’unité-pilote était alimentée en eaubrute par les pompes à basse pressionde l’usine. Pour le reste, elle est complè-tement autonome.

Les principales conclusions de cesessais-pilotes sont les suivantes.■ La coagulation donne des rende-

ments acceptables bien que l’usineréussisse légèrement mieux que lepilote. La coagulation à l’alun commeau sulfate ferrique combine efficacitéde traitement et coût compétitif.

■ La filtration membranaire précédéed’une décantation permet d’augmen-ter la quantité d’eau soutirée par lesmembranes, de réduire considérable-ment la fréquence des lavages (quiétait au minimum de 30 jours et qui amême excédé 60 jours lors des testsavec l’eau décantée) et d’améliorerl’abattement des THM et de la matiè-re organique. La filtration membranai-re précédée d’une décantation a doncété retenue.

■ La filtration membranaire est plusrobuste que la filière traditionnelle dupoint de vue turbidité ainsi que dansles conditions non optimales d’opéra-tion : turbidité à l’eau brute très élevée,perte du voile de boue des décan-teurs, etc. où la turbidité est restéeconstante à 0,03 UTN et le carboneorganique dissous demeuré stableé

■ La filtration membranaire est une bar-rière physique plus robuste que lafilière traditionnelle face aux spores(donc aux parasites, aux bactéries et àcertains virus). En effet, le décomptedes spores à la sortie des membranesest nul alors que la quantité de sporesvarie entre 1 et 15 ufc/L à l’eau filtréecombinée de l’usine. La valeur maxi-male de spores observée à l’eau bruteétait, lors du renversement, de 96 000ufc/L. Même dans cette conditionextrême, les membranes n’ont laissépasser aucune spore (valeurs mesu-rées sous la concentration détec-table), alors que c’est à cette périodeque le maximum à l’eau filtrée de l’usi-ne a été mesuré. La valeur maximalemesurée lors des essais au voile deboue était de 32 000 ufc/L. La filièremembranaire est donc plus robusteque la filière traditionnelle.

■ Les valeurs de SDS-THM mesuréesmontrent que la filière de l’usine estlégèrement plus efficace que celle aupilote (sauf dans le cas où le pilote estalimenté par de l’eau décantée). Deplus, au pilote, l’ajout de charbon enpoudre et d’un filtre biologique n’ontque peu ou pas d’effet sur la réductionde THM. L’implantation de filtres biolo-giques n’a pas été retenue.

■ L’eau ultrafiltrée du pilote consommelégèrement plus d’ozone et de chloreque l’eau à la sortie des filtres à l’usine.

■ L’ozonation permet une réductionconsidérable des THM, goûts etodeurs en plus d’être un agent désin-fectant très efficace.

Ces conclusions ont permis de retenir lafilière de traitement suivante pour l’usinede Chomedey :Coagulation/Décantation – Filtrationmembranaire – Ozonation – Désinfectionau chlore – Distribution

1. Les essaies ont été réalisés en collaboration avecVille de Laval, Mabarex et Zenon.

E S S A I S - P I L O T E S À C H O M E D E Y

Alimentation de la colonne d’ozonation

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La problématique liée à l’apparition desalgues bleues à l’été 2006 a sonné l’alar-me face à la protection de nos coursd’eau. Inattendue dans bien des régions,elle a frappé et attiré l’attention par lenombre de cas répertoriés, soit environ300 lacs au Québec.

Les algues bleues, aussi appelées cya-nobactéries, sont des phytoplanctonscapables de photosynthèse, dont la physio-logie est identique à celles des bactéries,ce qu’elles sont d’ailleurs. Elles présententdes caractéristiques d’algues, dont laprésence de pigments verts (chlorophylle)à la base de la photosynthèse ainsi que depigments bleus (phycocyanine).

Les algues bleues représentent unrisque sanitaire pour la santé humaine etanimale, car elles produisent des toxinesqu’elles libèrent à leur mort, naturelle oupar algicide.

Elles se développent grâce à leurcapacité d’adaptation et à leur compétitivi-té par rapport aux autres microorganismes,particulièrement dans des milieux eutro-phisés.

Les facteurs favorisants leur proliférationsont :■ les éléments nutritifs – principale-

ment l’azote et le phosphore;■ la température de l’eau – au-delà de

15 °C;■ l’ensoleillement;■ les précipitations – en lessivant

les sols d’éléments nutritifs et de fertilisants;

■ l’agitation du milieu – plusieursespèces se développent lorsque leseaux sont calmes;

■ la turbidité – élevée, elle favorise ledéveloppement des algues;

■ le manque de prédateurs – dansl’eau, les cyanobactéries sont diffi-ciles à digérer par leurs prédateurs,contrairement aux autresmicroalgues.

LLee pprriinncciippaall ffaacctteeuurr rreessppoonnssaabbllee ddee llaapprroolliifféérraattiioonn ddeess ccyyaannoobbaaccttéérriieess eesstt llaapprréésseennccee ddee pphhoosspphhoorree ddaannss ll’’eeaauu..

Les principales sources de phosphoredans les cours d’eau sont :■ les nutriments rejetés par les

agglomérations;■ les pâturages;■ les engrais agricoles;■ les fertilisants des jardins privés;■ les systèmes de traitement individuels

(fosses septiques).

UUnn pphhéénnoommèènnee ccoonnnnuu

Dans plusieurs endroits, la bataille estdéjà engagée. Elle prend plusieursformes et regroupe des :■ municipalités;■ citoyens riverains;

algues bleuesLE TRA ITEMENT DESE A U X U S É E S

François Séguining., M. Ing.vice-président, [email protected]

Page 27: SOURCE Hiver 2007

■ conseils régionaux de l’environnement;

■ organisations de bassin versant.

Par exemple, il y a quelques années, lamunicipalité de Lac-Beauport mettait surpied un programme de contrôle et desurveillance des quantités de phosphoreet de nitrate dans son lac. La stratégie deprévention a porté fruit.

QQuuee ppeeuutt--oonn ffaaiirree ??

Les nutriments rejetés par les agglo-mérations peuvent être bien contrôlés etles technologies existent à cet effet (voirle précédent numéro de Source).

Deux nouvelles approches de traitementpermettent de combattre les cyanobacté-ries, à savoir :■ l’abaissement des concentrations de

phosphore aux abords des coursd’eau;

■ le traitement dans les cours d’eau pardéstratification.

LL’’aabbaaiisssseemmeenntt ddeess ccoonncceennttrraattiioonnss ddeepphhoosspphhoorree aauuxx aabboorrddss ddeess ccoouurrss dd’’eeaauu

De nouvelles technologies offrent lapossibilité d’éliminer le phosphore defaçon substantielle.

L’une d’entre elles à été développée il ya une dizaine d’années à l’Université deWaterloo. À base de résidus d’aciériestravaillant par filtration passive et similai-re à un champ d’épuration domestique,elle permet de retenir le phosphore sansproduire de boues. Une fois saturées,après plusieurs années, les granules reti-rées peuvent être recyclées en matériaude construction, agrégat pour béton ouroute. La performance des scoriesd’aciéries est due à leur grande capacitéd’absorption.

Cette technologie peut être appliquéeau traitement de plusieurs résidencesregroupées, de canaux drainant unesuperficie à haute teneur en nutrimentset de lacs contaminés.

L’effluent à pH 10-12 est bénéfiquepour bien des cours d’eau acides.Autrement, il nécessitera une correction.

LLee ttrraaiitteemmeenntt ddeess aallgguueess bblleeuueessddaannss llee ccoouurrss dd’’eeaauu ppaarr ddééssttrraattiifificcaattiioonn

Les cyanobactéries migrent verticale-ment dans une colonne d’eau. Elles sepositionnent à des niveaux où les condi-tions telles la quantité de phosphore, l’in-tensité de la lumière ou la températuresont optimales.

Changer leur horizon dans une colonned’eau a pour effet de les déstabiliser.Un changement important, créé artificielle-ment par des moyens mécaniques, freineleur croissance. Cette méthode de traite-ment se nomme la déstratification etconstitue la base du traitement de cyano-bactéries à même les cours d’eau.

Parmi les solutions permettant ladéstratification existe un appareil demélange flottant alimenté par des pan-neaux solaires. Le mélange vertical,aspirant les eaux de faible profondeurvers la surface, permet également laréoxygénation du cours d’eau. La surfaced’influence d’un seul appareil peutatteindre 45 acres. Plus de 170 lacs etrivières utilisent avec succès cette solution.

Aujourd’hui, les solutions de traitementsont disponibles. Elles doivent êtresimples et peu coûteuses. Avant tout, ilest nécessaire d’avoir une bonne com-préhension de la problématique, de ciblerles sources de pollution majeures et deprivilégier des solutions évolutives et nonponctuelles.

Or, la prévention et la responsabilisa-tion, à tous les niveaux, auront toujourspréséance. ■

L E T R A I T E M E N T D E S A L G U E S B L E U E S

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L e m a g a z i n e d e l ’ e a u a u Q u é b e cSOURCE VOL. 3 NO 1 HIVER 2007

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Il est maintenant acquis de tous et cha-cun que la tarification de l’eau au moyende compteurs est une méthode efficacepour une saine gestion de cette ressour-ce si précieuse et ô combien dispendieu-se à traiter pour la rendre propre à laconsommation.

Lorsque dûment renseignés et sensibi-lisés au fait que l’eau n’est pas gratuite,bien peu de gens s’opposent au principede l’utilisateur payeur. On peut difficile-ment être contre cette vertu de justice : tuconsommes plus que ton voisin, tu paiesplus que ton voisin. Mais on peut aussiphraser l ’ i dée d i f fé remment : tuconsommes moins que ton voisin, tu paiesmoins que lui. Cette dernière tournure a lemérite de rebuter un peu moins les contri-buables, surtout ceux – toujours plusnombreux à adopter un comportementécologiquement responsable – qui ontl’habitude d’économiser cette ressourceet qui voient leur voisin la gaspiller sanspourtant payer davantage.

Alors, si le principe semble si bienaccepté, pourquoi n’est-il pas appliqué demanière générale ? C’est là où la politiqueentre en jeu, me direz-vous avec raison.En effet, plusieurs élus craignent deperdre du capital politique auprès de leurscitoyens. Il faudrait cependant capitaliserautrement, car la tendance aux comp-teurs est lourde, et le jour n’est pas si loinoù ceux-ci feront partie intégrante desbât iments . Les mun ic ipa l i tés nedevraient-elles donc pas à tout le moinspréparer le terrain ?

Le calcul est pourtant simple. Lesmunicipalités québécoises, en adoptantle plus tôt possible un règlement obli-geant à aménager dans les nouvellesconstructions des entrées d’eau facili-tant l’installation future des compteurs,minimise les frais pour le contribuable quidevra tôt ou tard s’accommoder d’uncompteur. Le citoyen investit donc peuaujourd’hui pour éviter de payer plus tardune somme plus importante, puisqu’uneéventuelle implantation massive de comp-teurs risque d’entraîner de fortes dépensespour la municipalité… que chaque citoyendevra éponger d’une manière ou d’uneautre..

Enfin, pour ceux que cela intéresse, voici lesspécifications techniques que devraientprésenter les nouvelles entrées d’eau :

T A R I F I C A T I O N

François Lecomteprésident de l’entreprise Les compteurs Lecomtef l e c om t e@lecom t e . c a

Propos recueillis par André Dumouchel, article rédigépar Annie Talbot.

l’avenirPRÉVEN IR POUR

EXIGENCES ET DIMENSIONS POUR LES NOUVELLESENTRÉES D’EAU DE DIAMÈTRE 4” ET MOINS

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DIAMÈTREDE L’ENTRÉE A B C D E F

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1a

D

CE

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B

COUPE LATÉRALE COUPE FRONTALE

B

EXIGENCES11.. Les vannes pour les entrées inférieures à 3" devront être à bille de

marque Crane ou équivalent. Concernant les vannes de 3" et plus, la seuleexigence est que la vanne "1a" soit à guillotine.

22.. Pour les entrées inférieures à 3", l’espace entre les 2 vannes devra être encuivre rigide type "L" ou supérieur.

33.. Une porte d’accès est obligatoire si vous désirez encastrer votre entrée.

44.. Deux supports latéraux sont exigés pour soutenir la tuyauterie.

55.. En aval de la vanne "1b" vous êtes libre d’aménager votre plomberie àvotre choix tout en respectant les règlements en vigueur au Québec.

66.. L’entrée d’eau doit être conforme aux règlements provinciaux en vigueur.

Note : L’entrée d’eau doit demeurer accessible en tout temps.

DIMENTIONSA. Espace minimum entre un mur et la tuyauterie.B. Hauteur en rapport avec le plancher.C. Espace minimum en position horizontale entre les deux coudes.

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AVEZ-VOUS RÉSERVÉ VOTRE DÉPART?Le tournoi de golf annuel de votre magazine Source se tiendra auprestigieux Club de golf Glendale le jeudi 6 septembre prochain. Ne tardez pas à réserver votre quatuor, les places s’envoleront rapidement ! Formulaire d’inscription sur www.maya.cc.

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De l’eau au moulinC’est le 18 octobre dernier qu’a eu lieule premier cocktail-bénéfice au profitdu Centre d’interprétation de l’eau deLaval (C.I.EAU). L’événement à permisd’amasser une somme considérableen vue de la réalisation de ce projetd’envergure. Plusieurs dignitaires del’industrie de l’eau étaient présents, enplus du maire de Laval, M. GillesVaillancourt, et du député provincial deVimont, M. Vincent Auclair. Ce derniera d’ailleurs promis une subvention très importante. Comme ces parolesdatent du mois d’octobre dernier, il està souhaiter pour le C.I.EAU qu’il nes’agissait pas de vagues promessespréélectorales…

Le mercredi 31 janvier dernier se tenaitla journée annuelle portes ouvertes duCentre de formation professionnellePaul-Gérin-Lajoie de la Commissionscolaire des Trois-Lacs. C’est sous lethème « C’est ton avenir, on t’attend ! »que le grand public a pu découvrir d’impressionnantes installations à la fine pointe de la technologie.

Offrant de la formation depuis plus de 40 ans, le département de traitement de l’eau du Centre en a profité pour faire le lancement de son tout nouveaucédérom promotionnel. Ce dernier vise à faire connaître le caractère incomparabledes installations situées à Vaudreuil-Dorion, qui comportent une usine-pilote entraitement de l’eau unique au Canada d’une valeur de 15 millions $.

RRééppaannddeezz llaa bboonnnnee nnoouuvveellllee !!

PGL ouvre ses portesÉvénement à ne pas manquerL’Association des entreprises spécialisées en eau duQuébec vous invite à participer à son congrès annuel qui aura lieu les 12 et 13 avril prochain à l’hôtel Delta de Trois-Rivières. Consultez la programmation de l’événement sur www.aeseq.com.

Un peu d’humour…Qui a dit que les feux de circulation étaient essentielspour éviter le cahot urbain ?

INSOLITELONDRES (AP) - Des fumeurs écossais qui tentaient un sevrage nicotinique se sontvu prescrire par erreur du... Viagra par des médecins de la région de Glasgow.La méprise est due à un problème technique dans le système informatique des servicesde santé du Grand Glasgow, qui choisit automatiquement une liste des médicaments lesplus populaires lorsque les médecins remplissent leurs ordonnances.

Lorsque les praticiens ont voulu prescrire le Zyban, médicament destiné à faciliterl’arrêt du tabac, l’ordinateur a choisi à la place le sildénafil, nom générique de lacélèbre pilule bleue.

L’histoire ne dit pas si le taux de natalité est à la hausse depuis.

Le 7 décembre dernier à l’aréna de Rosemère avait lieu une partie de hockey amicale opposant des professionnels de l’industrie de l’eau. Tous ont eu beaucoup de plaisir sur la glace et …hors glace ! Un merci tout spécial aux Vikings des Laurentides (Midget AAA) pour leur hospitalité et à Hanna Instruments pour le 5 à 7.

Source joue au hockey !

Sources : L’équipe du magazine Source et AP.

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