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67 e Congrès de la Société nationale franc ¸ aise de médecine interne, 5, 6 et 7 juin 2013, Marseille / La Revue de médecine interne 34S (2013) A32–A84 A71 f Rhumatologie, hôpital Lariboisière, Paris, France g Service de médecine interne E, CHU - hôpital Nord, Amiens, France h Service de médecine interne, hôpital de la Pitié, Paris, France i Service de médecine interne, groupe hospitalier Pitié Salpétrière, Paris, France j Service de pédiatrie, hôpital Necker, Paris, France k Service de médecine interne, groupe hospitalier Cochin, Paris, France Introduction.– Préciser les particularités épidémiologiques, cli- niques, biologiques et évolutives des patients lupiques selon leur âge au diagnostic du lupus. Patients et méthodes.– Les caractéristiques des patients lupiques inclus dans l’étude PLUS ont été comparées en fonction de l’âge au diagnostic : groupe A = âge au diagnostic 16 ans (49 patients) et groupe B = âge au diagnostic > 16 ans (524 patients). Résultats.– Le délai entre le premier symptôme et le diagnostic de lupus était plus court dans le groupe A (8 vs 24 mois ; p = 0,015). Sans surprise, au moment de l’inclusion dans l’étude, les patients du groupe A étaient plus jeunes que ceux du groupe B (27,9 ans vs 40,3 ans ; p < 0,001). La durée d’évolution de la maladie était plus longue dans le groupe A (13,8 vs 8,8 ans ; p < 0,001). Les scores d’activité de la maladie à l’inclusion étaient comparables entre les deux groupes (SLEDAI moyen : 2,18 vs 2,01, p = ns). Les paramètres suivants étaient similaires entre le groupe A et le groupe B : sexe, tabagisme, index de masse corporelle, antécédents familiaux de LES, fréquence du syndrome des antiphospholipides associé, pourcentage de patients traités par corticoïdes. La comparaison des critères ACR de LES montre que l’atteinte rénale était significativement plus fréquente chez les patients lupiques du groupe A (44,9 % vs 27,1 % ; p = 0,008). La fréquence des anticorps anti-ADN et des anticorps anti-Sm n’était pas différente entre les deux groupes. Le délai moyen précédant l’introduction de l’hydroxychloroquine était plus long dans le groupe A, l’écart n’étant cependant pas significatif (3,4 ans vs 1,3 ans ; p = 0,07). Le pourcentage de patients traités par immunosuppresseurs à un moment donné était plus élevé dans le groupe A (57,1 % vs 39,7 %, p = 0,018). Conclusion.– Notre étude confirme l’existence de différences selon l’âge au diagnostic du LES. La maladie semble être plus grave en cas de début pédiatrique avec une fréquence plus importante des manifestations rénales et une utilisation plus fréquente des immu- nosuppresseurs. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.03.298 CO075 La technique Luminex ® -FIDIS ® , a une meilleure concordance avec le test de Farr que l’Elisa dans la recherche d’anticorps anti-ADN natifs A. Perret a , J.-L. Charuel a , L. Dufat a , P. Ghillani-Dalbin a , Z. Amoura b , L. Musset a , M. Miyara b a Département d’immunologie, groupe hospitalier Pitié Salpétrière, Paris, France b Médecine interne 2, groupe hospitalier Pitié Salpétrière, Paris, France Introduction.– Le diagnostic et le suivi biologique du lupus systé- mique repose sur le dosage des anticorps anti-ADN natifs par la technique de radio-immunoanalyse (test de Farr) qui est le test de référence. Cette technique compliquée et coûteuse est souvent remplacée par un dosage en Elisa. Néanmoins, celle-ci est beaucoup plus sensible et moins spécifique que le test de Farr et conduit à de nombreux faux positifs et des faux négatifs. Nous avons voulu évaluer l’apport au diagnostic et au suivi du lupus de la technologie Luminex ® -FIDIS ® (Theradiag) dans le dosage des anti-ADN natifs par rapport à l’Elisa en prenant comme référence le test de Farr. Patients et méthodes.– Mille deux cent vingt-huit sérums de patients suivis sur une période de 18 mois ont fait l’objet d’une recherche d’anti-ADN natifs par test Elisa (EtidsADN, Diasorin), par test de Farr (Trinity Biotech Ingen) et par technique Luminex ® (Connective ® - FIDIS ® , Theradiag). La concordance du test Elisa et de la technique multiplex et les aires sous la courbe ROC par rapport au test de Farr ont été comparées. Résultats.– Le test Luminex ® était mieux corrélé au Farr que l’Elisa (r = 0,76 vs r = 0,66). La concordance du test Luminex ® était excel- lente à 85,6 % (381 vrais positifs [VP] et 671 vrais négatifs [VN]) tandis que la concordance de l’Elisa était de 78,7 % (362 VP et 604 VN). La sensibilité et la spécificité du test Luminex ® étaient de 75,1 % et de 93,1 % contre 71,4 % et 83,8 % pour le test Elisa en tenant compte des normes définies par le fabriquant (40 UI/mL et 28 UI/mL, respectivement). L’analyse des courbes ROC montre une aire sous la courbe de 0,92 pour le test Luminex ® et de 0,86 pour l’Elisa. En prenant un seuil à 28 UI/mL, la sensibilité du test Luminex était à 79,5 % et la spécificité de 90,7 %. Conclusion.– La technologie Luminex pourrait être privilégiée pour la recherche d’anticorps d’anti-ADN par rapport à l’Elisa en l’absence de test de Farr disponible. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.03.299 CO076 Suivi immunologique du lupus érythémateux systémique : quels marqueurs pour quel lupus ? A. Tahiat a , K. Djenouhat a , M. Boucelma b , F. Haddoum c , S.-S. Salah a , A. Aitkaci a , M.-C. Abbadi a a Service d’immunologie, institut Pasteur d’Algérie, Alger, Algérie b Service de médecine interne, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie c Service de néphrologie, CHU Hussein Dey, Alger, Algérie Introduction.– L’un des principaux inconvénients liés à l’utilisation des paramètres immunologiques « classiques » (anti-ADN natif, C3, C4 et CH50) dans le suivi du lupus érythémateux systémique (LES) est la faible valeur prédictive de ces derniers pour la poussée lupique et surtout leur manque de spécificité pour l’atteinte rénale glomérulaire. D’autres marqueurs, dits « modernes » ont été propo- sés, tels que les anticorps (Ac) anti-C1q. L’objectif de ce travail est de déterminer la valeur exacte de ces nouveaux marqueurs dans le suivi du LES avec ou sans atteinte rénale et de les comparer aux anciens marqueurs d’évolutivité de la maladie. Patients et méthodes.– Étude transversale de 74 lupus systémiques (> quatre critères ACR) avec (n = 32) ou sans (n = 42) atteinte rénale (prouvée histologiquement). Les Ac anti- ADN natif et anti-C1q ont été dosés par Elisa. Les fractions C3 et C4 du complément ont été dosées par néphélémétrie laser. Le CH50 a été déterminé par une technique hémolytique. Le complexe d’attaque membranaire (MAC) soluble (C5b-9) a été dosé par Elisa. Résultats.– La prévalence des Ac anti-ADN natif et anti-C1q au sein de notre population lupique est de 35,1 % est 31,1 %, respective- ment. La comparaison des deux groupes avec (lupus rénaux) et sans atteinte rénale (lupus non rénaux) montre une forte asso- ciation des Ac anti-ADN natif (p = 0,001) et anti-C1q (p = 0,001) et de l’hypocomplémentémie (p = 0,018) à l’atteinte rénale. Lorsqu’il s’agit de corréler ces différents marqueurs à l’activité de la mala- die et de l’atteinte rénale glomérulaire, nous constatons, au sein des lupus rénaux, une corrélation positive des Ac anti-ADN natif (p = 0,01) et anti-C1q (p < 0,0005) et négative de la frac- tion C3 (p = 0,027) à l’activité de la glomérulonéphrite lupique (GNL). La comparaison de ces différents marqueurs à l’aide de la courbe ROC attribue aux anti-C1q un net avantage en termes de sensibilité et de spécificité pour une GNL active (zone sous la courbe = 0,946 ; p < 0,0005) (sensibilité = 80 %, spécificité = 87 %, VPN = 92 %, VPP = 70 %). Par ailleurs, au sein des lupus non rénaux, nous n’avons pas établi de corrélations entre les Ac anti-C1q, le C3, le C4, le CH50 et l’activité de la maladie, seuls les anti-ADN natif sont associés à une exacerbation de la maladie (p = 0,02). L’inefficacité des marqueurs C3, C4 et CH50 dans le suivi du lupus non rénal nous a conduit à essayer un marqueur plus sensible a savoir le MAC

Suivi immunologique du lupus érythémateux systémique : quels marqueurs pour quel lupus ?

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67e Congrès de la Société nationale francaise de médecine interne, 5, 6 et 7 juin 2013, Marseille / La Revue de médecine interne 34S (2013) A32–A84 A71

f Rhumatologie, hôpital Lariboisière, Paris, Franceg Service de médecine interne E, CHU - hôpital Nord, Amiens, Franceh Service de médecine interne, hôpital de la Pitié, Paris, Francei Service de médecine interne, groupe hospitalier Pitié Salpétrière,Paris, Francej Service de pédiatrie, hôpital Necker, Paris, Francek Service de médecine interne, groupe hospitalier Cochin, Paris, France

Introduction.– Préciser les particularités épidémiologiques, cli-niques, biologiques et évolutives des patients lupiques selon leurâge au diagnostic du lupus.Patients et méthodes.– Les caractéristiques des patients lupiquesinclus dans l’étude PLUS ont été comparées en fonction de l’âgeau diagnostic : groupe A = âge au diagnostic ≤ 16 ans (49 patients)et groupe B = âge au diagnostic > 16 ans (524 patients).Résultats.– Le délai entre le premier symptôme et le diagnostic delupus était plus court dans le groupe A (8 vs 24 mois ; p = 0,015).Sans surprise, au moment de l’inclusion dans l’étude, les patientsdu groupe A étaient plus jeunes que ceux du groupe B (27,9 ansvs 40,3 ans ; p < 0,001). La durée d’évolution de la maladie étaitplus longue dans le groupe A (13,8 vs 8,8 ans ; p < 0,001). Les scoresd’activité de la maladie à l’inclusion étaient comparables entre lesdeux groupes (SLEDAI moyen : 2,18 vs 2,01, p = ns).Les paramètres suivants étaient similaires entre le groupe A et legroupe B : sexe, tabagisme, index de masse corporelle, antécédentsfamiliaux de LES, fréquence du syndrome des antiphospholipidesassocié, pourcentage de patients traités par corticoïdes.La comparaison des critères ACR de LES montre que l’atteinte rénaleétait significativement plus fréquente chez les patients lupiques dugroupe A (44,9 % vs 27,1 % ; p = 0,008). La fréquence des anticorpsanti-ADN et des anticorps anti-Sm n’était pas différente entre lesdeux groupes.Le délai moyen précédant l’introduction de l’hydroxychloroquineétait plus long dans le groupe A, l’écart n’étant cependant passignificatif (3,4 ans vs 1,3 ans ; p = 0,07). Le pourcentage de patientstraités par immunosuppresseurs à un moment donné était plusélevé dans le groupe A (57,1 % vs 39,7 %, p = 0,018).Conclusion.– Notre étude confirme l’existence de différences selonl’âge au diagnostic du LES. La maladie semble être plus grave encas de début pédiatrique avec une fréquence plus importante desmanifestations rénales et une utilisation plus fréquente des immu-nosuppresseurs.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.03.298

CO075La technique Luminex®-FIDIS®, a une meilleureconcordance avec le test de Farr que l’Elisa dans larecherche d’anticorps anti-ADN natifsA. Perret a, J.-L. Charuel a, L. Dufat a, P. Ghillani-Dalbin a,Z. Amoura b, L. Musset a, M. Miyara b

a Département d’immunologie, groupe hospitalier Pitié Salpétrière,Paris, Franceb Médecine interne 2, groupe hospitalier Pitié Salpétrière, Paris,France

Introduction.– Le diagnostic et le suivi biologique du lupus systé-mique repose sur le dosage des anticorps anti-ADN natifs par latechnique de radio-immunoanalyse (test de Farr) qui est le testde référence. Cette technique compliquée et coûteuse est souventremplacée par un dosage en Elisa. Néanmoins, celle-ci est beaucoupplus sensible et moins spécifique que le test de Farr et conduit à denombreux faux positifs et des faux négatifs.Nous avons voulu évaluer l’apport au diagnostic et au suivi du lupusde la technologie Luminex®-FIDIS® (Theradiag) dans le dosage desanti-ADN natifs par rapport à l’Elisa en prenant comme référencele test de Farr.Patients et méthodes.– Mille deux cent vingt-huit sérums de patientssuivis sur une période de 18 mois ont fait l’objet d’une recherche

d’anti-ADN natifs par test Elisa (EtidsADN, Diasorin), par test de Farr(Trinity Biotech Ingen) et par technique Luminex® (Connective®-FIDIS®, Theradiag). La concordance du test Elisa et de la techniquemultiplex et les aires sous la courbe ROC par rapport au test de Farront été comparées.Résultats.– Le test Luminex® était mieux corrélé au Farr que l’Elisa(r = 0,76 vs r = 0,66). La concordance du test Luminex® était excel-lente à 85,6 % (381 vrais positifs [VP] et 671 vrais négatifs [VN])tandis que la concordance de l’Elisa était de 78,7 % (362 VP et604 VN). La sensibilité et la spécificité du test Luminex® étaientde 75,1 % et de 93,1 % contre 71,4 % et 83,8 % pour le test Elisa entenant compte des normes définies par le fabriquant (40 UI/mL et28 UI/mL, respectivement). L’analyse des courbes ROC montre uneaire sous la courbe de 0,92 pour le test Luminex® et de 0,86 pourl’Elisa. En prenant un seuil à 28 UI/mL, la sensibilité du test Luminexétait à 79,5 % et la spécificité de 90,7 %.Conclusion.– La technologie Luminex pourrait être privilégiéepour la recherche d’anticorps d’anti-ADN par rapport à l’Elisa enl’absence de test de Farr disponible.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.03.299

CO076Suivi immunologique du lupus érythémateuxsystémique : quels marqueurs pour quel lupus ?A. Tahiat a, K. Djenouhat a, M. Boucelma b, F. Haddoum c,S.-S. Salah a, A. Aitkaci a, M.-C. Abbadi a

a Service d’immunologie, institut Pasteur d’Algérie, Alger, Algérieb Service de médecine interne, CHU Bab El Oued, Alger, Algériec Service de néphrologie, CHU Hussein Dey, Alger, Algérie

Introduction.– L’un des principaux inconvénients liés à l’utilisationdes paramètres immunologiques « classiques » (anti-ADN natif, C3,C4 et CH50) dans le suivi du lupus érythémateux systémique (LES)est la faible valeur prédictive de ces derniers pour la pousséelupique et surtout leur manque de spécificité pour l’atteinte rénaleglomérulaire. D’autres marqueurs, dits « modernes » ont été propo-sés, tels que les anticorps (Ac) anti-C1q. L’objectif de ce travail estde déterminer la valeur exacte de ces nouveaux marqueurs dansle suivi du LES avec ou sans atteinte rénale et de les comparer auxanciens marqueurs d’évolutivité de la maladie.Patients et méthodes.– Étude transversale de 74 lupus systémiques(> quatre critères ACR) avec (n = 32) ou sans (n = 42) atteinte rénale(prouvée histologiquement). Les Ac anti- ADN natif et anti-C1qont été dosés par Elisa. Les fractions C3 et C4 du complément ontété dosées par néphélémétrie laser. Le CH50 a été déterminé parune technique hémolytique. Le complexe d’attaque membranaire(MAC) soluble (C5b-9) a été dosé par Elisa.Résultats.– La prévalence des Ac anti-ADN natif et anti-C1q au seinde notre population lupique est de 35,1 % est 31,1 %, respective-ment. La comparaison des deux groupes avec (lupus rénaux) etsans atteinte rénale (lupus non rénaux) montre une forte asso-ciation des Ac anti-ADN natif (p = 0,001) et anti-C1q (p = 0,001) etde l’hypocomplémentémie (p = 0,018) à l’atteinte rénale. Lorsqu’ils’agit de corréler ces différents marqueurs à l’activité de la mala-die et de l’atteinte rénale glomérulaire, nous constatons, ausein des lupus rénaux, une corrélation positive des Ac anti-ADNnatif (p = 0,01) et anti-C1q (p < 0,0005) et négative de la frac-tion C3 (p = 0,027) à l’activité de la glomérulonéphrite lupique(GNL). La comparaison de ces différents marqueurs à l’aide dela courbe ROC attribue aux anti-C1q un net avantage en termesde sensibilité et de spécificité pour une GNL active (zone sousla courbe = 0,946 ; p < 0,0005) (sensibilité = 80 %, spécificité = 87 %,VPN = 92 %, VPP = 70 %). Par ailleurs, au sein des lupus non rénaux,nous n’avons pas établi de corrélations entre les Ac anti-C1q, le C3,le C4, le CH50 et l’activité de la maladie, seuls les anti-ADN natif sontassociés à une exacerbation de la maladie (p = 0,02). L’inefficacitédes marqueurs C3, C4 et CH50 dans le suivi du lupus non rénalnous a conduit à essayer un marqueur plus sensible a savoir le MAC

A72 67e Congrès de la Société nationale francaise de médecine interne, 5, 6 et 7 juin 2013, Marseille / La Revue de médecine interne 34S (2013) A32–A84

soluble. Les résultats obtenus ne montrent pas de différences signi-ficatives en fonction de l’état de l’activité de la maladie (p = 0,580).Discussion.– L’utilisation des différents paramètres immunolo-giques dans le suivi du LES doit tenir compte de la forme cliniquede la maladie. En effet, les formes sévères avec atteinte rénale sedistinguent des formes non rénales par une augmentation plussignificative des Ac anti-ADN natif ainsi que par une activationplus marquée du complément par la voie classique au cours desphases actives de la maladie. Seuls les anti-ADN natif corrèlent avecl’activité de maladie chez les lupus non rénaux. L’Ac anti-C1q estfortement associé à une GNL active, avec une VPN de 92 %. Cet Ac estaussi associé une hypocomplémentémie, portant sur les fractionsde la voie classique, ce qui suggère un rôle potentiel de ce dernierdans le développement de l’atteinte rénale glomérulaire.Conclusion.– L’Ac anti-C1q constitue un marqueur potentield’évolutivité de la GNL. Il présente une meilleure sensibilité et unemeilleure spécificité pour une poussée rénale que l’anti-ADN natif,qui constitue plutôt un marqueur de l’activité globale de la maladie.Les fractions C3 et C4 du complément, de même le MAC soluble, nesont pas corrélés à l’activité de la maladie chez les patients lupiquessans atteinte rénale.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.03.300

CO077Sensibilité au changement des mesuresgénériques et spécifiques de qualité de vie aucours du lupus érythémateux systémiqueH. Devilliers a, Z. Amoura b, S. Audia c, L. Arnaud b,C. Bonithon-Kopp d, G. Muller a, J.-L. Pasquali e, F. Maurier f,J.-F. Besancenot a

a Service de médecine interne et maladies systémiques, CHU - HôpitalGénéral, Dijon, Franceb Service de médecine interne 2, groupe hospitalier Pitié Salpétrière,Paris, Francec Service de médecine interne et immunologie clinique, CHU duBocage, Dijon, Franced Inserm Cic-Ec Cie01, CHU, Dijon, Francee Service de médecine interne et immunologie clinique, nouvel hôpitalcivil, Strasbourg, Francef Service de médecine interne, hôpital Sainte-Blandine, Metz, France

Introduction.– Les questionnaires de qualité de vie sont largementutilisés dans les essais cliniques et les études épidémiologiques.Cependant, très peu de données sont disponibles sur la sensibi-lité au changement de ces instruments. L’objectif de ce travail étaitd’évaluer et de comparer la sensibilité au changement et la diffé-rence minimale cliniquement importante (DMCI) du questionnairede qualité de vie spécifique « LupusQoL » et du questionnaire géné-rique « SF-36 ».Patients et méthodes.– Nous avons conduit une étude prospectivemulticentrique incluant sept centres. Nous avons recueilli l’activitéde la maladie définie par le SELENA-SLEDAI à l’inclusion, ainsique les questionnaires SF-36 et LupusQoL, et une question glo-bale sur l’état de santé à l’inclusion, puis trois et six mois après.La question globale était formulée comme suit : « À cause devotre lupus, comment estimez-vous votre état de santé depuisle dernier questionnaire ? ». Les sept réponses possibles étaient+3 « énormément amélioré », +2 « beaucoup amélioré », +1 « unpeu amélioré », 0 « aucun changement », –1 « un peu aggravé », –2« beaucoup aggravé », et –3 « énormément aggravé ». La DMCI aété déterminée comme la moyenne du changement des échellesde qualité de vie pour les patients avec une valeur de –1 et +1 àla question globale, respectivement. La sensibilité au changementa été estimée par le calcul de la réponse moyenne standardisée(RMS), calculée séparément pour les patients avec un score glo-bal ≤ –1 et ≥ +1. Les moyennes utilisées pour le calcul des DMCI etRMS ont été estimées par des modèles mixtes, pour prendre encompte les mesures répétées.

Résultats.– Nous avons inclus 185 patients atteints de LES. L’âgemoyen (ET) et le SELENA-SLEDAI à l’inclusion étaient de 39,6 (10,6)ans et de 2,6 (3,5), respectivement. Nous avons analysé les donnéesde 515 visites, comprenant 306 mesures de changement (corres-pondant à la différence du score entre deux visites successives). Lesdomaines « Image du corps », « Fatigue », et « Gêne pour l’entourage »du LupusQoL n’étaient pas significativement impactés chez lespatients décrivant une aggravation de leur état de santé. Le domaine« Image du corps » du LupusQoL, et les domaines « Santé Générale »,et « Fonctionnement Physique » du SF-36 n’étaient pas significative-ment modifiés chez les patients décrivant une amélioration globalede l’état de santé.Les valeurs de la DMCI variaient de +3,8 à +10,2 sur 100 pour leséchelles du LupusQoL pour l’amélioration et de –1,8 à –4 pourl’aggravation. Concernant les échelles du SF-36, la DMCI étaitentre +1 et +10,2 sur 100 pour l’amélioration et –4,2 à –14 pourl’aggravation. Les RMS étaient faibles à modérées selon les échelles.Les RMS étaient comparables entre les domaines similaires du SF-36 et du LupusQoL, sauf pour la RMS correspondant à l’améliorationpour le domaine « santé physique » du LupusQoL (RMS = 0,4) quiétait supérieure au domaine « fonctionnement physique » du SF-36(RMS = 0,2).Conclusion.– Le SF-36 et le LupusQoL ont montré une sensibilité auchangement acceptable par rapport à un indicateur de santé globaleestimé par le patient. Le questionnaire spécifique LupusQOL sembleplus sensible à l’amélioration, tandis que le SF-36 était plus sensibleà l’aggravation de l’état de santé. La description des valeurs de DMCIpourront aider à l’interprétation des essais cliniques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.03.301

CO078Biopsie rénale par voie transjugulaire dans lelupus systémique et le syndrome desantiphospholipidesM. Cazenave a, A. Mathian a, L. Arnaud b,N. Costedoat-Chalumeau b, D. Boutin-Le Thi Huong b, A. Chaib b,F. Cohen-Aubart a, J. Haroche b, B. Hervier b, M. Miyara b,P. Cluzel b, Z. Amoura b

a Médecine interne 2, hôpital Pitié-Salpêtrière (AP–HP), Paris, Franceb Radiologie cardiovasculaire, hôpital Pitié Salpétrière, Paris, France

Introduction.– La réalisation d’une biopsie rénale par voie percu-tanée chez les patients atteints d’un Lupus Systémique (LS) et/oud’un syndrome des antiphospholipides (SAPL) peut être contre-indiquée, notamment en raison du risque hémorragique chez lespatients traités par anti-thrombotique. La voie transjugulaire a étédéveloppée pour diminuer le risque de saignement. Cette techniqueest cependant limitée par sa faisabilité et la petite taille des échan-tillons prélevés. L’objectif principal de notre étude était d’analyserles complications et les résultats histologiques des biopsies rénaleseffectuées par voie transjugulaire chez les patients atteints d’un LSet/ou d’un SAPL.Patients et méthodes.– Nous avons mené une analyse rétrospec-tive des complications et des résultats histologiques des biopsiesrénales par voie transjugulaire (PBRTJ) effectuées de janvier 2007 àjanvier 2013 chez les patients suivis dans notre centre et atteintsd’un LS et/ou d’un SAPL. Le diagnostic de LS et de SAPL et la clas-sification de la glomérulopathie lupique reposaient sur les critèresinternationaux en vigueur. La survenue d’une complication graveétait définie par la nécessité d’une intervention thérapeutique(transfusion de concentrés érythrocytaires, geste radiologique ouchirurgical) ou la survenue d’une insuffisance rénale aiguë, d’uneobstruction urinaire, d’une septicémie ou du décès.Résultats.– Quatre-vingt-quatre PBRTJ réalisées chez 84 patients(71 [84,5 %] femmes et 13 [15,5 %] hommes) ont pu être étudiées.Soixante-trois (75,0 %) patients avaient un LS sans SAPL, 17 (20,2 %)un SAPL associé à un LS et 4 (4,8 %) un SAPL primaire. Sept (8,3 %)patients avaient une insuffisance rénale et 22 (26,2 %) une hyper-