Karine Vidal et Laurent Escande – IUFM Aix-Marseille – 2009 1

Dossier d’Histoire

Sujet : L’extermination des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale

Présentez les principaux enjeux scientifiques de ce sujet en analysant les documents qui l’accompagnent. Proposez quelques pistes d’utilisation de tout ou partie de ce dossier dans une classe de cycle 3. Mettez en évidence les objectifs transversaux (maîtrise de la langue française, éducation civique) et précisez les liens possibles avec d’autres disciplines enseignées à l’école primaire. Composition du dossier :

Document 1 : Témoignage de Kurt Gerstein, membre de l’Institut d’hygiène de la Waffen SS,

affecté au camp de Belzec en 1942 ; cité dans Florent Bayard, La « solution finale

de la question juive », Fayard, 2004. Document 2 : Témoignage de Denise Holstein, déportée à Auschwitz. Document 3 : Carte du système concentrationnaire nazi. Document 4 : Carte : le bilan du génocide des Juifs en Europe Document 5 : Photographie prise dans une rue de Paris en 1942. Document 6 : Photographie prise à l’arrivée d’un convoi à Auschwitz en juin 1943. Document 7 : Extrait de Tomi Ungerer, Otto. Autobiographie d’un ours en peluche, L’École des

loisirs, 1999. Le dossier comprend 4 pages

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doc. 1. Témoignage de Kurt Gerstein

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doc. 3. Le système concentrationnaire nazi

source : Histoire-Géographie 3e, Hatier, 2007.

doc. 4. Le bilan du génocide

source : Histoire-Géographie 3e, Bordas, 2003.

doc. 2. Le témoignage d’une déportée

Nous passons au tatouage. C’est assez douloureux, et encore plus douloureux, et encore plus douloureux si on résiste un tant soit peu […]. Désormais, chacune ne sera plus appelée que par le numéro qu’elle porte sur l’avant-bras [...] Nous voici donc tatouées, numérotées comme du bétail. Nous comprenons vite qu’aux yeux de nos gardiens nous ne sommes plus des êtres humains. Nous sommes privées de notre nom, de notre identité […]. Les « appels », c’est vraiment quelque chose de terrible. Le kapo nous compte et nous recompte, nous faisant mettre à genoux, les bras en l’air […]. De temps en temps, des coups tombent sur l’une ou l’autre d’entre nous. Et cela dure, dure… C’est très long, cinq heures […]. Tant que nous pouvons tenir debout, nous nous levons pour l’appel […]. Être malade au point de ne pouvoir rester que couché, c’est risquer la peine de mort. Quant à s’échapper… Les fils de fer barbelés dans lesquels court un courant à haute tension, les miradors avec les soldats en armes, les chiens sont là pour nous en dissuader […]. Nous ne pouvons que supporter. En espérant passer à travers le pire.

Denise Holstein (matricule A16727), Je ne vous oublierai jamais, mes enfants d’Auschwitz, Édition n° 1, 1995.

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doc. 5. Dans une rue de Paris (1942)

doc. 6. Arrivée et sélection à Auschwitz (1943)

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doc. 7. Autobiographie d’un ours en peluche