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Présentation du projet : Poésie de traverse.  Description : Ce projet consiste en une promenade poétique dans le quartier de la gare. Il s'agit de parcourir cet espace en marquant des pauses agrémentées de découvertes d'oeuvres poétiques, dans le cadre duPrintemps des poètes . Objectif : La gare est un espace que les gens fréquentent tous les jours dans l'urgence de leur journée de travail ; ils n'ont pas le t emps de flâner, de se parler, d'observer les éléments qui constituent ce l ieu qui peut-être source d'émotions. Cette promenade poétique dans un lieu qui ne semble a priori pas adapté a pour objectif de montrer aux passants que la poésie a sa place partout y compris dans notre vie quotidienne, et qu'elle peut changer notre regard sur le monde.  Proposition d'Itinéraire : Le point de rassemblement se trouverait dans la salle des pas perdus, facilement identifiable, et on ouvrirait la promenade sur le poème de Verlaine, "Charleroi" ; en effet, c'est un poème composé de vers courts qui illustre bien par son rythme la course d'un train ; par ailleurs, cette oeuvre fait référence à des paysages que l'on voit dans notre région : tout le monde connaît ici "l es horizons de forges rouges ", et les kobolds, cités dans le poème, appartiennent à l'univers des jeux de rôle, qui est familier aux jeunes.  Par la suite, le groupe sortirait de la gare et emprunterait la passerelle qui surplombe les voies ; de là on a en effet une vue intéressante sur la zone industrielle, ce qui m'incitera à lire le poème d'Émile Verhaeren, " Les usines ", extrait de son recueil "Les Villes tentaculaires" ; c'est un long poème qui décrit le monde industriel à la fin du XIXème siècle, un monde fait de lumières incendiaires, de vacarme et de domination des machines sur les hommes. Peut-être cette lecture suscitera-t-elle des réflexions de la part du public, sensible à cette caractéristique de notre ville ?...  Pour changer d'atmosphère à ce moment-là, je compte rejoindre à pied le petit squ are qui se trouve en contrebas de la passerelle ; il me semble que c'est le lieu propice pour faire entendre un poème de Ronsard : ses sonnets inspirés de l'Antiquité correspondent bien à cet espace qui abrite une sculpture représentant les T rois Grâces et qui est entourée de rosiers. Le temps que l'on rejoigne à nouveau la place de la gare en passant par la rue Foch, nous marquerons une pause pour faire entendre le poème de Baudelaire : À une passante ; ce beau poème nous rappellera que la rue est un endroit propice aux rencontres inattendues, et que dans la rue, on peut être surpris par un coup de foudre ou par les strophes d'un poème....  

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Présentation du projet : Poésie de traverse. 

Description : Ce projet consiste en une promenade poétique dans le quartier de la gare. Il s'agit de parcourir cetespace en marquant des pauses agrémentées de découvertes d'oeuvres poétiques, dans le cadre duPrintemps des poètes . 

Objectif : La gare est un espace que les gens fréquentent tous les jours dans l'urgence de leur journée de travail; ils n'ont pas le temps de flâner, de se parler, d'observer les éléments qui constituent ce l ieu qui peut-être sourced'émotions. Cette promenade poétique dans un lieu qui ne semble a priori pas adapté a pour objectif de montreraux passants que la poésie a sa place partout y compris dans notre vie quotidienne, et qu'elle peut changer notreregard sur le monde. 

Proposition d'Itinéraire : Le point de rassemblement se trouverait dans la salle des pas perdus, facilementidentifiable, et on ouvrirait la promenade sur le poème de Verlaine, "Charleroi" ; en effet, c'est un poème composéde vers courts qui illustre bien par son rythme la course d'un train ; par ailleurs, cette oeuvre fait référence à despaysages que l'on voit dans notre région : tout le monde connaît ici "les horizons de forges rouges ", et leskobolds, cités dans le poème, appartiennent à l'univers des jeux de rôle, qui est familier aux jeunes. 

Par la suite, le groupe sortirait de la gare et emprunterait la passerelle qui surplombe les voies ; de là on a eneffet une vue intéressante sur la zone industrielle, ce qui m'incitera à lire le poème d'Émile Verhaeren, "Les usines ", extrait de son recueil "Les Villes tentaculaires" ; c'est un long poème qui décrit le monde industriel à la findu XIXème siècle, un monde fait de lumières incendiaires, de vacarme et de domination des machines sur leshommes. Peut-être cette lecture suscitera-t-elle des réflexions de la part du public, sensible à cettecaractéristique de notre ville ?... 

Pour changer d'atmosphère à ce moment-là, je compte rejoindre à pied le petit square qui se trouve en contrebasde la passerelle ; il me semble que c'est le lieu propice pour faire entendre un poème de Ronsard : ses sonnetsinspirés de l'Antiquité correspondent bien à cet espace qui abrite une sculpture représentant les Trois Grâces etqui est entourée de rosiers.

Le temps que l'on rejoigne à nouveau la place de la gare en passant par la rue Foch, nous marquerons unepause pour faire entendre le poème de Baudelaire : À une passante ; ce beau poème nous rappellera que la rueest un endroit propice aux rencontres inattendues, et que dans la rue, on peut être surpris par un coup de foudreou par les strophes d'un poème....