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Supplément à La Libre Belgique - N°263 - Semaine du 13 au 19 février 2015

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Chez Fifty One à Anvers, uneéblouissante expo d’œuvresde Saul Leiter. PP.2-3

Les impressionnistes ont lacote. De beaux scores pourMonet. PP.10-11

Le marché

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2 L'actu SEMAINE DU 13 AU 19 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Les trois Saul LeiterCommentaire

L’art, l’argent,le luxe

Par Claude Lorent

Dans cette chronique hebdomadaire,nous l’avons dit et redit avec une con­viction inébranlable. L’art, et la cultureen général, ont besoin de soutiensfinanciers. Autant officiels (étatiquesou autres) que privés. Et le rôle desgaleries d’art qui commercialisent l’artet font (re) connaître les artistes estprimordial. Être artiste, c’est aussi êtreun individu dont le rôle social mérited’être reconnu à travers son travail. Artet argent tissent des liens aussi indis­pensables qu’ils ne sont parfois tendus.Mais les rouages grippent quand il y adérive. La spéculation qui se pratiqueactuellement sur une infime partie del’art, celle qui est la plusmédiatisée etconsidérée par d’aucuns comme lesommet de la pyramide, est insuppor­table. Devenu valeur boursière, l’art estdévoyé, confisqué par lesmarchandsdes nouveaux temples où la spiritualitéest balayée par le profit. L’art méritemieux.Une exposition avec des œuvres origi­nales d’AndyWarhol est actuellementen cours à Bruxelles. Jusqu’ici, nousavons décidé de ne pas en parler carpour illustrer notre commentairecomme il est souhaitable dans les artsvisuels, nous devrions payer des droitsde reproduction desœuvres. L’argents’empare de l’art à tous les niveaux.Les choses seraient­elle en train dechanger via une dénonciation crois­sante de cette spéculation ? On n’encroit rien. Cemarché est bien structuréet cadenassé pour tourner sur lui­même. Cependant il est sain de consta­ter que des voix internes aumondeartistique et culturel se font entendre.En France, un groupe d’intellectuels, ilssont trente­six signataires, vient depublier le 20 octobre dernier, sur le sitedeMediapart, un texte intitulé : “L’artn’est­il qu’un produit de luxe ?” Il y estquestion de sponsoring, demécénatdont le terme lui­même est remis encause, de logique de profit, de spécula­tion, de choix artistiques institution­nels… dans le but “d’ouvrir un débat” ensoulignant qu’on se situe “En ces tempsde chômage de masse, de paupérisationdes professions intellectuelles, de déman­tèlement des systèmes de protectionsociale et de lâcheté gouvernementale[…]”. Et surprise, parmi les signataires setrouvent, avec des artistes, des écri­vains, des philosophes, des critiques…,Georges Didi­Huberman et ChristianBernard (Mamco, Genève) ! Quelquechose bouge ?

Bio express

Saul Leiter (1923-2013) avait pourpère un rabbin quin’accepta jamais queson fils soit artiste.Initié d’abord à lapeinture, puisensuite à la photo-graphie, il gagnanéanmoins sa viecomme photographede mode pendantune trentaine d’an-nées. Notammentpour le prestigieuxmagazine Harper’sBazaar. Son travailpersonnel n’a com-mencé a être re-connu et appréciéqu’à partir de la findes années 1990.

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“J’ai passé une grande partiede ma vie en étant ignoré.J’en étais très heureux.Etre ignoré est un grand privilège.C’est ainsi que j’ai appris à voirce que d’autres ne voient paset à réagir à des situations différemment.J’ai simplement regardé le monde,pas vraiment prêt à tout, mais en flânant.”Saul Leiter

“Reflection. 1958” :en avant-garde de laphoto en couleur

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3L'actuSEMAINE DU 13 AU 19 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

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Les trois Saul Leiterh Chez Fifty One à Anvers, unesélection éblouissante d’unphotographe américain troplongtemps méconnu.

SAUL LEITER (1923­2013) devait devenir rabbincomme son père, un talmudiste émérite. Au dé­but des années 1940, il quitta à la fois ses étudesthéologiques à Cleveland et le giron familial pouréchapper à ce destin dont il ne voulait pas. Il s’ins­talla à New York où il s’initia à la peinture et à laphotographie avec un ami, l’expressionniste abs­trait Richard Poussette­Dart.

New York SchoolD’une certaine façon, ses images exposées en ce

moment à la galerie Fifty One à Anvers semblenttoutes empreintes de cette entrée dans le mondede l’art par effraction. Le point de vue qui leur estcommun est celui d’un photographe qui, mani­festement, veut passer inaperçu. Entre lui et lessujets qu’il cadre dans la rue, mais aussi dans l’in­timité, il y a toujours soit de la distance, soit unobjet derrière lequel on le sent à l’affût. Cette atti­tude de retrait permanent explique aussi sansdoute que son travail d’artiste resta relativementconfidentiel jusqu’au début des années 1990,lorsque Jane Livingstone révéla toute l’impor­tance qui était la sienne dans la “New YorkSchool”. En l’occurrence, pas une école au senspropre, mais une mouvance de photographessensiblement du même âge que Leiter, tous atti­rés par la “chorégraphie” urbaine et influencéspar l’exemple d’Henri Cartier­Bresson. Parmieux, Robert Frank, Diane Arbus, Helen Levitt ouLisette Model connaîtront une renommée bienplus précoce que lui qui, il faut le préciser, se con­sidérait avant tout comme un peintre.

Précisément, lorsqu’on approche de la galerieFifty One, impossible de ne pas être d’abord attirépar la vitrine de Fifty One Two, au coin de la rue.Impossible de ne pas pousser la porte pour se lais­ser happer par les couleurs vibrantes des goua­ches de ce qui est sans doute le premier SaulLeiter. Celui qui admirait tant les Vuillard et Bon­nard, ces “nabis” si prompts à débusquer le mys­tère dans l’apparence visible. Ce qu’il fit à sontour admirablement en avançant sur le fil d’unesemi­abstraction franchement joyeuse et, commeon le constate ici, dans des formats proches desstandards de la photographie. Une taille res­treinte que ses amis lui déconseillaient, mais plusen phase avec sa profonde modestie.

À l’avant-gardeEn regardant ses gouaches, on comprend mieux

pourquoi il se mit à photographier en couleur àune époque où cela ne se faisait pas du tout. Les ti­rages aux tons chauds renvoient très directementà son œuvre pictural tant ils privilégient aussi lesà­plats, se jouent de la même façon du figuratif etrendent avec un pareil brio les atmosphères. Entravaillant en couleur, celui qui nous apparaîtcomme le second Leiter était en fait franchementà l’avant­garde de la photographie dès les années1950, bien avant les coloristes des années 1970

comme William Eggleston ou Stephen Shore. Etbien entendu, sans le revendiquer. Simplement, ilconsacra une bonne part de ce savoir faire à laphotographie de mode et ce, durant une tren­taine d’années, pour des magazines prestigieuxcomme Harper’s Bazaar. Ce qui lui fit dire un jouravec un sens de l’autodérision inimitable : “Je n’aipas d’autre but dans la vie que de payer la factured’électricité”.

Peu importe ses ambitions d’ailleurs car les pe­tits bijoux en noir et blanc du troisième SaulLeiter, celui qui fit une intimité de la rue new­yorkaise, sont aujourd’hui célébrés dans les plusprestigieuses galeries et institutions muséales dumonde.Jean-Marc Bodson

Infos pratiques

“Homage to Saul Leiter” photos et gouaches.Anvers, galerie Fifty One, 20, Zirkstraat. Jusqu’au4 avril, du jeudi au samedi de 14h à 18h. Infos :www.gallery51.com

“Toy Shop (variant), 1950’s”, de la “street photography”avant la lettre.A droite, “Untitled, date unknown” : dans le sillage des Vuillardet Bonnard.

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4 L'actu SEMAINE DU 13 AU 19 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Tous les émois de la vie en peinture

“Quand je commence une peinture, je ne sais pas quel chemin elle vaprendre et lorsqu’elle est terminée, j’en ai déjà une autre en tête.

C’est pourquoi je travaille par séries.”Jan Vanriet

Sm’ArtThe Art of DrawingRéférence au Salon Drawing Now de Paris,l’exposition autour du dessin proposée par laGroup 2 Gallery tombe à son tour dans lepiège anglophile. Dommage pour la survi­vance d’une langue française pourtant siconvaincante ! Le dessin en exergue, c’estl’heureuse trouvaille d’un XXIe siècle qui,soudain, lui a rendu des lettres de noblessequ’il n’aurait jamais dû perdre. Preuve d’unesanté en verve, la Halle Saint­Pierre, à Paris,exhibe 500 dessins des “Cahiers dessinés”,label d’un éditeur entreprenant. La Group 2mise sur quatre Belges de générations diver­ses, Schmalzigaug et Flouquet les aînés y dri­vent Heerbrant et Bertrand. (R.P.T.)UGroup 2 Gallery, 8, rue Blanche, 1000Bruxelles. Jusqu’au 14mars. Infos :02.539.23.09

A la verticaleParmi les dix artistes recommandés cette se­maine par le site Artsper de vente en ligne,est sélectionné un photographe belge, globetrotter des mers. Antoine Rose qui fut photo­graphe officiel de la coupe du monde de Kite­surfing, s’est spécialisé dans les photogra­phies prises d’hélicoptère. Et sa particularitéest de se placer à la verticale juste au­dessusde ses sujets préférés, à savoir les plages lelong de la grande bleue en été et les pistes deski en hiver. En adoptant ce point de vue, ilécrase littéralement les personnages qui de­viennent, avec la distance, des points de cou­leur dans la blancheur du sol. On pense évi­demment aux vues de Massimo Vitali bienque le cadrage soit radicalement différent. EnBelgique, le photographe est représenté enpermanence par la galerie Samuel Maen­houdt à Knokke. (C.L.)UGalerie Samuel Maenhoudt, DeWielingen, 3,8300 Knokke. www.samuelmaenhoudt.com etwww.artsper.com

Ousmane SowParu il y a peu, un petit livre au format de po­che de Françoise Monnin, bien illustré encouleurs grâce aux photographies de Béa­trice Soulé, résume fort adéquatement la car­rière et les défis sculpturaux d’OusmaneSow, le premier artiste africain noir à avoir eules honneurs de la Biennale de Venise et de laDocumenta de Cassel. Trente ans d’immer­sion dans les matières composites et le récitd’épopées sans âge. (R.P.T.)UOusmane Sow, Editions Ides et Calendes,collection Polychrome, 120 pages, 40 encouleurs, environ 24 euros.

Étranges clartésExposant régulièrement à Bruxelles depuisune petite dizaine d’années, le Français Da­vid Leleux (1973, vit à Roubaix), auteurd’installations de dessins ainsi qu’on a pul’apprécier antérieurement, est de retouravec un propos photographique. Une instal­lation, “Le stratagème invisible”, fonctionnecomme un générateur d’images et montrecomment la lumière peut modifier un sujet.Ses autres clichés, en noir et blanc, sont le ré­sultat de prises de vue uniques d’un sujetpréalablement manipulé par l’artiste. Em­preintes en relief, papiers froissés et autresinterventions créent des univers toujours unpeu étranges, plus ou moins décelables où in­terviennent zones d’ombres et clartés varia­bles. (C.L.)UDavid Leleu, “From East toWest”. GalerieJozsa, Rue Saint­Georges, 24, 1050 Bruxelles.Jusqu’au 21 février. Du jeudi au samedide 12 h à 18h.

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5L'actuSEMAINE DU 13 AU 19 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

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Tous les émois de la vie en peinture

VOICI DEUX ANS, LE PEINTRE JAN VANRIET, inaugu­rait, par une exposition retentissante, la toute nouvellegalerie Roberto Polo, sise au Sablon. La semaine passée,parallèlement à son expo moscovite (voir LLB du13.02.15) il vient de récidiver avec une nouvelle expo­sition monographique d’envergure qui inaugure cettefois l’extension de la galerie sur trois étages. Il y montreune cinquantaine de peintures inédites, de grand, voirede très grand format. Il y affirme une stature excep­tionnelle de peintre maîtrisant tous les genres, du pay­sage au portrait, de la nature morte à l’abstraction,dans un style qui lui est propre, qui ne restitue jamais,qui évoque et qui transmet, par la touche et la couleur,un flux de sensibilité. Jan Vanriet capte les sujets qu’iltraite dans la vie courante, lors de ses visites, dans sonhistoire personnelle et familiale. Il traite ce qu’il voit, cequ’il vit, ce qu’il ressent. Ce qui, dans un mélange dequalité d’image et de sensations perçues, peut devenirun bon motif pictural. Car chez lui, et à très bon escient,la peinture passe avant toute considération. Elle n’estpas au service d’une idée ou d’un concept, elle est cequ’elle est, une passeuse d’émotions visuelles qui génè­

rent des visions dont les retentissements atteignentl’intimité des pensées et des émotions de chacun.

Explorer les sujets par séries“La peinture se réalise en peignant sans image précon­

çue”, nous dit Jan Vanriet. Il n’y a pas d’esquisse, pas dedessin préparatoire, pas d’étude. Le sujet est présentmentalement et dès lors, c’est la main qui commande.La pensée se fait visuelle sans être une illustration.Chaque peinture est une interprétation, pas une vérité.Si ce n’est une vérité picturale et poétique. Et rares sontles sujets qui sont épuisés en une seule fois. L’artisteaime reprendre le même motif, l’explorer sous unautre jour, dans d’autres tonalités, avec d’autres ac­cents chromatiques, dans d’autres nuances de lumière.Ce n’est jamais une répétition, ni un exercice de style.Chaque toile est une introspection picturale quiéprouve la capacité de la peinture à modifier le propospour en tirer d’autres saveurs, pour l’enrichir d’autresapproches, pour percer la surface des choses, pourmontrer la pluralité potentielle de toute chose, d’unêtre ou d’un objet. Dans certaines toiles, poussant cetteapproche multiple, l’artiste va jusqu’à mettre en scènele dédoublement d’un personnage comme si aucuneidentité ne pouvait se figer en une seule figure. Et ensus le reflet s’impose souvent.

Le quotidien, l’humain, le décorOn ne recherchera aucun réalisme dans les peintures

de Vanriet. Même dans les portraits qui se tiennentnéanmoins au plus près des personnes. Ce que l’artisteinterprète, c’est la vie qu’il anime par les atouts et les

subtilités de la peinture. Par une pointe de vert, par unéclat, par une forme adaptée mais non conforme, parune absence, une ombre, en misant fréquemment surles contrastes, les confrontations, et n’hésitant jamais àremettre en page, il capte les énergies du quotidien.Une viande rouge ou une attitude humaine, l’émer­veillement devant le décor d’une salle de spectacle oules tremblements d’une ville la nuit, éveillent des sen­sations qu’il transcrit pour notre plaisir. Un bouquetflamboyant mais déjà légèrement avachi, un braceletmaternel éclatant et monumentalisé, un ciel illuminéd’un opéra, une figue ou un Mickey, un visage en grosplan, un instant de tendresse humaine, tout est rendudans des émois chromatiques aussi émouvants quesplendides.Claude LorentU Jan Vanriet, “Vanity”. Galerie Roberto Polo, 8­12 rueLebeau, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 19 avril. Dumardiau vendredi de 14h à 18h, samedis et dimanches de 11hà 18h.

h Par une expo que l’on pourraitqualifier de muséale, Jan Vanrietinaugure l’extension de la galerieRoberto Polo et redit toute la forcepoétique et humaine de la peinture.

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A gauche, Jan Vanriet, “The Visitor, kunsthaus”, 2013, huile sur toile,180 x 150 cm. A droite, “Salted Meat” (diptyque, part I), 2014, huilesur toile, 180 x 300 cm. Ci-dessous, “Big Opera”, 2014, huile sur toile,200 x 300 cm.

Bio express

Peintre mais également poète, Jan Vanrietest né à Anvers, où il vit, en 1948. Il a représentéla Belgique dans les biennales internationalesde Venise de Saõ Paulo et de Séoul. Auteurd’œuvres monumentales notamment dansle métro bruxellois, il a exposé en muséeset galeries principalement en Europe et auxÉtats-Unis. En 2010, il fut l’invité du muséedes Beaux-Arts d’Anvers pour une retentissanterétrospective. Il expose actuellement au JewishMuseum&Tolerance Center à Moscou. Il exposeraen Pologne cette année au musée de Gdansket en 2017 au musée de Varsovie.

Publication

L’ouvrage qui accompagne l’exposition Jan Van-riet, “Vanity” comprend, en anglais, un texted’introduction et des textes commentaires dechaque série de peinture par l’historienne de l’artCharlotte Mullins. Le titre est emprunté à un textede Nietzsche. Le corpus d’œuvres illustrées de 2011à 2014, est classé par thématiques dont la plupartfont partie de la sélection de l’exposition. Outre unebiographie de l’artiste, l’ouvrage comprend aussides autoportraits et un portrait photographique.240 pp., ill. coul., éd. Lannoo/Roberto Polo Gallery.

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6 Les galeries SEMAINE DU 13 AU 19 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

Me. au V. de 13 à 19h, le S. dès 11h, ousur rdv.URue Léon Lepage 11 - 1000 Bruxelles -02 611 51 70 ou 0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

Meessen De ClercqBetween what and what not. Oeuvresde Hreinn Fridfinnsson. ‣ Jusqu’au28·02. Du Ma. au S. de 11 à 18h.Collecting the Alphabet : The Prequel(or how I met W). Kelly Schacht déve-loppe un abécédaire visuel, explorantavec malice le langage et la narration.‣ Jusqu’au 28·02.Herbstnebel. Oeuvres de Chaim vanLuit. ‣ Jusqu’au 28·02.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

MOTinternationalService. Oeuvres de Florian Roithmayr.‣ Jusqu’au 07·03. DuMa. au S. de 10 à18h ou sur rdv.

Liza Lou... ‣ Jusqu’au 28·03. Du Ma.au S. de 12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

La Verrière HermèsPhilaetchouri. Oeuvres d’Ann VeronicaJanssens etMichel François.‣ Jusqu’au30·04. Du L. au S. de 11 à 18h.UBoulevard de Waterloo 50 - 1000 Bruxel-les - 02 511 20 62www.fondationdentreprisehermes.org

Laurentin GalleryGeer van Velde. Oeuvres sur papier desannées 1930 à 1960. ‣ Jusqu’au04·04. Du Ma. au S. de 10h30 à18h30, le D. sur rdv.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11 - www.galerie-laurentin.com

Mathilde Hatzenberger(Hi)Story]X]-IV - Théâtre des opéra-tions (...une suite) -. Oeuvres deClaude Panier. ‣ Jusqu’au 28·02. Du

Flouquet. ‣ Jusqu’au 14·03. Du Me. auS. de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

J. Bastien-ArtEn équilibre. Chacune des créations deJean Rulens est une mise en forme del’équilibre. ‣ Jusqu’au 28·02. Du Me.au S. de 11 à 18h30.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jablonka Maruani Mercier GalleryAndy Warhol Society Portraits. Pola-roïds, peintures et dessins. ‣ Jusqu’au25·03. Du L. au S. de 11 à 18h.URue de la Régence 17 - 1000 Bruxelles -02 512 50 10 - www.jmmgallery.com

Jan MotTino Sehgal. ‣ Jusqu’au 28·02. Du Me.au V. de 14 à 18h30, le S. de 12 à18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GalleryEndless. Exposition collective réunis-sant des oeuvres de Lucile Bertrand,Claude Cortinovis, Jacob El Hanani,

D. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016-mira.be

Galerie Martine EhmerContaminations textiles. Oeuvres deSonia Aniceto. ‣ Jusqu’au 22·02. DuMe. au D. de 11 à 18h.URue Haute 200 - 1000 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.martineehmer.com

Gladstone GalleryBois Dormant. Oeuvres récentes de Pa-loma Varga Weisz. ‣ Jusqu’au 06·03.Du Ma. au S. de 10 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Greta MeertJohannes Wald. Sculptures et installa-tions. ‣ Jusqu’au 04·04. Du Ma. au S.de 14 à 18h.The Dell. Peintures de Koen van denBroek. ‣ Jusqu’au 04·04.URue du Canal 13 - 1000 Bruxelles -02 219 14 22 - www.galeriegretameert.com

Group 2 GalleryLe Dessin, un art à part entière.Oeuvres d’Heerbrant, Gaston Bertrand,Jules Schmalzigaug et Pierre-Louis

GaleriesBRUXELLES

Albert DumontOù ? Entre ciel et terre. Dessins etpeintures de Nancy Seulen, André Daelet Bern Wery. ‣ Jusqu’au 22·02. Du J.au D. de 13h30 à 19h ou sur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

AlicePump Pump. Oeuvres de Todd James.‣ Jusqu’au 28·02. DuMe. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

Catherine BastideExposition collective. Oeuvres de Jac-ques André, Jean-Pascal Flavien, Moni-que Van GenderenOla Rindal, JoshSmith et Kelley Walker. ‣ Jusqu’au07·03. Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue de la Régence 67 - 1000 Bruxelles -02 646 29 71 - www.catherinebastide.com

Galerie 2016Eric Kengen. Dessins, peintures etsculptures. ‣ Jusqu’au 22·03. Du J. au

Première pour Dauwens&Beernaert

Un peu isolée dans le bas de Bruxelles, une nouvelle galerie d’artactuel a ouvert ses portes par un ensemble placé sous une œuvreoriginale de l’emblématique Andy Warhol. Un petit tableau ennoir et blanc des célèbres fleurs, une acrylique de 1964. Unemanière pour les galeristes de faire un clin d’œil à l’ancienbâtiment bancaire dans lequel la galerie est installée et au titrede l’expo “Retrospective/Introspective”. Celle­ci est, et on nepeut que s’en féliciter, essentiellement prospective et qui plus estplace aux cimaises des séries d’œuvres de nombreux artistesbelges, jeunes pour la plupart et relativement peu connus. Voilàqui augure d’une bonne orientation que l’on devrait avoir plaisirà suivre.L’expo peut être considérée comme une amorce deprogrammation qui prévoit aussi des solos de certains de cesartistes, au nombre de onze, se partageant entre peinture,sculpture, collage, photographie. Retenez bien ce nom car je vousgarantis qu’on reparlera d’elle : Alex Verhaest (Be, 1985, vit à Bxlet NY). Prenant comme support une technologie de pointe

Ouverture

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7Les galeriesSEMAINE DU 13 AU 19 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

de Pascal Courcelles. ‣ Jusqu’au28·02. Du Ma. au V. de 14 à 19h, le S.de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles- 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie d’YsHélène de Troie. Oeuvres récentes de Ya-semin Senel.‣ Jusqu’au 22·02. Du J. au S.de 14 à 18h, le D. de 13 à 15h ou sur rdv.URue de l’Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com

Box GalerieLes Femmes sont belles. Photogra-phies de Nathalie Amand, Toni Catany,Ricky Dávila, Ian Dykmans, Larry Fink,Graciela Iturbide, Bernard Plossu,Carla van de Puttelaar, Michel VandenEeckhoudt... ‣ Jusqu’au 28·03. DuMe.au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

duboisfriedlandMa patience a des limites - Still life.Oeuvres de Céline Berger, Hervé Ic,Pierre Lefebvre, Frédéric Liver, NazaninPouyandeh, Walter Swennen, CristofYvoré... ‣ Jusqu’au 13·03. Les V. et S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98www.duboisfriedland.com

Feizi GalleryTatiana Wolska. Sculptures et dessinsrécents. Chutes de bois, bouteilles enplastique fondues ou clous presquerouillés constituent l’anatomie de l’uni-vers poétique de l’artiste. ‣ Jusqu’au28·02. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue de l’Abbaye 8b - 1050 Bruxelles -02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com

Fred LanzenbergLa peinture à son paroxysme. Oeuvres

Margue, Martin Muller-Reinhart, LucPeire et Phet Cheng Suor. ‣ Jusqu’au28·02. Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

Young GalleryNuages. Photographies de François deBrigode. ‣ Jusqu’au 28·02. Du Ma. auS. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

QuadriHenri Gabriel. Plexiglas cinétique et pa-pier-buvards optiques.‣ Jusqu’au 14·02.Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianPeintures d’Italie. Oeuvres de MichelFrère. ‣ Jusqu’au 07·03. Du Ma. au S.de 12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Albert BaronianThe Dark Pool. Oeuvres de David Pa-nos.‣ Jusqu’au 07·03. DuMa. au S. de12 à 18h.URue de la Concorde 33 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

URue aux Laines 1 - 1000 Bruxelles -02 514 08 82www.patrickderomgallery.com

Pierre HalletExposition collective. Oeuvres d’An-toine Mortier, James Brown, Louis VanLint, Stephan Laplanche, JacquelineDevreux, Regina Gimenez... ‣ Jusqu’au01·03. Du Ma. au V. (fermé le Me.) de14h30 à 18h30, le S. de 11h30 à18h30 et le D. de 11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Roberto Polo GalleryVanity. Peintures de Jan Vanriet. ‣ Jus-qu’au 19·04. Du Ma. au V. de 14 à 18h,les S. et D. de 11 à 18h ou sur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

SynthèseSalon divers d’hiver. Oeuvres de Re-naud Allirand, Pierre Binart, PhilippeCharpentier, Alberto Cont, Tung Wen

UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com

Office Baroque GallerySculpturecommunism. Oeuvres de JanDe Cock. ‣ Jusqu’au 07·03. Du Me. auS. de 14 à 18h ou sur rdv.UPlace du Jardin aux Fleurs 5 - 1000 Bruxel-les - 0484 59 92 28www.officebaroque.com

Office d’Art contemporainEpidermique. Oeuvres de Jean-PierreBredo. ‣ Jusqu’au 11·04. Du J. au S. de14 à 18h ou sur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Patrick Derom GalleryWinter Selection. Oeuvres de BernardAubertin, Pol Bury, Jo Delahaut, HeinzMack, Fabienne Verdier, Marthe Wéry...‣ Jusqu’au 14·02. Du Ma. au S. de10h30 à 18h30.

Première pour Dauwens&Beernaert

d’usage courant, la tablette, elle revalide la nature morte de lapeinture ancienne avec toutes ses qualités, et dans la tradition,en la rendant vivante grâce à l’usage approprié de logiciels. Sontravail, d’une grande précision, se situe à la fois dans l’histoire del’art et dans l’actualité de la création. Les membres du jury duJapan Media Arts Festival ne se sont pas trompés en lui accordantle New Face Award ! Sans négliger les autres, mais nous nepouvons aborder toutes les démarches, ont aussi été remarquéesles œuvres de Stanislas Lahaut, les dessins de Laetitia deChocqueuse, les sculptures de Pauline M’barek, les peinturesbaroques à l’ancienne de Quintin Ingelaere… A découvrir ! (C.L.)

URetrospective/Introspective”. Laetitia de Chocqueuse, FrédéricDumoulin, Nadia Guerroui, Nicolas Hommelen, Quintin Ingelaere,Stanislas Lahaut, Pauline M’Barek, Gauthier Oushoorn, Juan PabloPlazas, Karl Philips et Alex Verhaest. Galerie Dauwens&Beernaert, av.de Stalingrad 26, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 13mars. Dumercredi ausamedi de 11h à 18h.

Ouverture

ALEX

VERH

AEST

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8 Les galeries SEMAINE DU 13 AU 19 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

Le grand retour de KengenIl s’était fait plus rare depuis quelques temps et c’est un EricKengen en assez belle forme que l’on retrouve sur des cimaisesnouvelles pour lui. Eclectique dans le choix de ses galeries, lecitoyen de Mélin (né Hollandais à Bruxelles en 1952) s’esttransporté au centre­ville avec une abondance de biens : 75peintures sur toile et sur bois et des sculptures d’un tonnouveau. Ni surcharge, ni surenchère pour autant mais unensemble qui tient la route entre tradition et novation. Onconnaît de longue date les personnages, comme amputés, deKengen dans des espaces qui intriguent ou s’estompent face àl’incongru apparent des images.On découvre, belle surprise de l’accrochage, quelquespeintures sur fonds verts d’une étonnante et nouvelleamplitude de codes et d’autres sur fonds noirs qui emplissentl’espace de mystères inédits. Et puis, il y a surtout, surgies de ladémesure d’un artiste qu’on croirait à tort placide ettranquille, une demi­douzaine de sculptures d’un baroquismeassez fou. L’homme qui nous racontait ses histoires vécues aufil d’un personnage retrouvé de toile en toile, et pour causepuisqu’il s’y représentait en première ligne, s’est, d’un seulcoup de baguette intrépide, mué en assembleur de bricoles etobjets déchus. Mais quelles bricoles et quels objets – crânes desinge, vierge décapitée, jouet sorti de son contexte, foulard,coquillage, roses de cimetière, racines, porcelaines !Ces monstres épiques racontent d’autres histoires,traumatismes et visions apocalyptiques. C’est brut de coffrage,rafistolé de partout, mais vous en jette un coin, s’amortit endouceur. Le baroquisme a du bon quand il vous tient éveillé !(R.P.T.)

UGalerie 2016, rue des Pierres, 16. Jusqu’au 21mars, du jeudi audimanche, de 14 à 18h30. Infos : 02.502.81.16 etwww.galerie2016­mira.be

Des monstres épiques

COUR

TESY

GALERIE20

16

Galerie LazarewExplosion. Peintures de l’artiste béni-nois Rafiy. ‣ Jusqu’au 21·02. Du Me.au S. de 14 à 19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxel-les - 02 345 30 83 - www.galerie-lazarew.fr

Jozsa GalleryFrom East to West. Oeuvres de DavidLeleu. ‣ Jusqu’au 21·02. Du J. au S. de12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Levy.DelvalJeff Baij / Jeanette Hayes / MichaelManning. Dessins récents. ‣ Jusqu’au07·03.What Do You Mean She Destroyed TheFlash Drive ?. Oeuvres d’Hugo Sci-betta. ‣ Jusqu’au 07·03.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -0484 96 66 47 - www.levydelval.com

Mazel GalerieTatouages. La série de photos de BrunoTimmermans tente de représenter unepopulation ou une communauté à tra-vers l’art du tatouage et ses codes ico-nographiques. ‣ Jusqu’au 11·04. DuMa. au S. de 11 à 19h.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles -02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com

Nathalie ObadiaMutations acquises. Peintures de Fa-brice Hyber. ‣ Jusqu’au 04·04. DuMa.au V. de 10 à 18h, le S. de 12 à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsNicholas Lees & Ashraf Hanna. ‣ Jus-qu’au 21·02. Du Me. au S. de 13 à 18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenFriends and Family. Oeuvres de JackGreer. ‣ Jusqu’au 20·02. Du Ma. au V.de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.Mood. Oeuvres d’Aleksander Hardash-nakov. ‣ Jusqu’au 20·02.URue de Livourne 32-35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Aeroplastics ContemporaryDeliquescence. Oeuvres d’Elodie An-toine. ‣ Jusqu’au 07·03. Du Ma. au V.de 13 à 18h30, le S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

FaiderVibrations. Peintures de Béatrice Casa-desus. ‣ Jusqu’au 21·02. Du Me. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be

Galerie Paris-BeijingFrom the New World. Rétrospective del’artiste chinois Yang Yongliang. ‣ Jus-qu’au 07·03. Du Ma. au S. de 11 à 19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxel-les - 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Salon d’ArtFlux et reflux. Gravures de Koyuki Ka-zahaya. ‣ Jusqu’au 07·03. Du Ma. au

V. de 14 à 18h30, le S. de 9h30 à 12het de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Pascal PolarInner Landscapes. Peintures deMarionTivital. ‣ Jusqu’au 25·03. Du Ma. au S.

de 14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxel-les - 02 537 81 36 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachDistortions. Jeanne Susplugas pré-sente des oeuvres complexes aux mul-tiples strates de lecture explorant les

distorsions de la vie, autant physiquesque psychologiques. ‣ Jusqu’au 28·02.Du J. au S. de 11 à 13h et de 14 à 19h, leMe. sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 ou 0486 296 839www.galerievaleriebach.com

Francis CarrettePlease, try again. Peintures de BernardGaube. ‣ Jusqu’au 04·04. Du J. au S.de 13 à 18h.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0476 67 20 29

RossicontemporaryBrisants. Dessins au fusain de RomainCadilhon. ‣ Jusqu’au 14·03. Les J. et V.de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.De l’an 2000. Oeuvres de ThomasMazzarella. ‣ Jusqu’au 14·03.Gestures. Oeuvres de Lore Stessel.‣ Jusqu’au 14·03.Night Shot. Oeuvres de Jelena Vanover-beek. ‣ Jusqu’au 14·03.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

Galerie VerhaerenAu gré des lignes. Photos de Jean-LucFeixa. ‣ Jusqu’au 22·02. Du Me. au S.de 14 à 18h, le D. de 10 à 13h.L’oeil du caméléon. Photos de FrançoisCornil. ‣ Jusqu’au 22·02.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.galerieverhaeren.be

BRABANT WALLONBRAINE-L’ALLEUDGalerie 360°De l’Intuitif vers la Compréhension.Oeuvres de Paul Antony Delattre. ‣ Jus-qu’au 14·02. Le Me. de 15 à 18h et le S.de 14 à 17h en présence de l’artiste.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l’Alleud- 02 384 61 03http://galerie360.braine-lalleud.be

HAINAUTCOUILLETJacques CeramiFlacon de neige. Oeuvres de RonnyDelrue. ‣ Jusqu’au 28·02. Du Me. au V.de 14 à 19h, le S. de 11 à 18h.URoute de Philippeville 346 - 6010 Couillet- 071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

TOURNAIRasson Art GalleryBorn to be Dead. Oeuvres de PascalBernier. ‣ Jusqu’au 08·03. Du J. au D.de 14h à 18h30 ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -0474 93 50 22 - www.rassonartgallery.be

LIÈGELIÈGEEspace 251 NordImages volées. Peintures et objets dePierre Gérard. ‣ Jusqu’au 14·02. DuMe. au S. de 14 à 18h.Images volées. Peintures et sculptures(assemblage d’objets) de Pierre Gé-rard. ‣ Jusqu’au 14·02.URue Vivegnis 251 - 4000 Liège -04 227 10 95 - www.e2n.be

Galerie de l’ESA Saint-LucDrapery. Oeuvres de Sophie Langohr.‣ Jusqu’au 07·03. Du J. au S. de 14 à18h.UBd de la Constitution 41 - 4020 Liège -04 341 81 93 - www.saintluc-liege.be

Les BrasseursCaptive Breeding. Oeuvres d’AntoineVan Impe.‣ Jusqu’au 14·03. DuMa. auS. de 14 à 18h.URue du Pont 26/28 - 4000 Liège -04 221 41 91 - www.lesbrasseurs.org

Les DrapiersRangement ordinaire. Les oeuvres deMarianne Berenhaut se présententcomme des sculptures/structures no-mades, à la fois dans l’espace et dansl’interprétation. ‣ Jusqu’au 07·03. DuJ. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Hors-Château 68 - 4000 Liège -04 222 37 53 - www.lesdrapiers.be

Quai4 GalerieJacky Lecouturier, au grand air. Photosde Jacky Lecouturier, oeuvres sonoresde Baudouin Oosterlynck et sculpturesde Clémence van Lunen, Emile Desmedtet Gérald Dederen. ‣ Jusqu’au 01·03.Du J. au S. de 15 à 19h ou sur rdv, le D.01·03 de 11 à 17h.UQuai Churchill 4 - 4020 Liège -0476 91 28 01 - www.quai4.be

Yoko Uhoda GalleryEt in arcadia ego. Oeuvres récentes -dessins, sculptures et photos - de JohanMuyle. ‣ Jusqu’au 15·03. Du J. au S. de12 à 18h, le D. de 10 à 14h ou sur rdv.URue Forgeur 25 - 4000 Liège -04 232 01 11 ou 0478 91 05 53http://yoko-uhoda-gallery.com

STAVELOTTriangle bleuAux arbres... etc !. Oeuvres de Jean-Pierre Ransonnet. ‣ Jusqu’au 14·03.Du J. au D. de 14 à 18h30.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

JAMBESDétourClaudine Péters-Ropsy. ‣ Jusqu’au14·02. DuMa. au V. de 12h30 à 17h30,le S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

ANVERS

ANVERSFifty One Fine Art PhotographyHommage à Saul Leiter. Photos etgouaches. ‣ Jusqu’au 04·04. Du Ma.au S. de 13 à 18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Anvers -03 289 84 58 - www.gallery51.com

Galerie ZuidWinter Group Exhibition. Oeuvres deGoran Djurovic, Catherine Jansens,Laurent Lankmans, Manuel Velasco etXavier Visa. ‣ Jusqu’au 14·03. Du Me.au S. de 14 à 18h (le J. jusqu’à 20h).UPacificatiestraat 34 - 2000 Anvers -03 248 84 83 - 0474 645 650www.galeriezuid.be

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordination rédactionnelle: Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation: IPM PressPrint. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Hodey. Rédacteur en chef: Francis Van de Woestyne. Rédacteurs en chef adjoints:Xavier Ducarme, Pierre-François Lovens et Gilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité: Martine Levau

(0032.2.211.29.12 – martine.levau@ipmadvertising.be).

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9Les galeriesSEMAINE DU 13 AU 19 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

A l’étranger

COUR

TESY

GAL.M.REIN

COUR

TESY

GAL.N.

OBAD

IACO

URTESY

GAL.PA

RISBE

IJING

COUR

TESY

MOT

INTERN

ATIONA

L

FranceBrenna Youngblood – Peinture

Paris – Galerie Nathalie ObadiaL’artiste américaine (1979, vit à Los Angeles) présente 12peintures récentes (toutes datés 2014) qui prennent des élé­ments fragmentés comme point de départ pour approfondirsa réflexion sur la notion de “recomposition”. Pour créer sesimages, elle combine de multiples éléments et matériaux.U Jusqu’au 28mars. Galerie Nathalie Obadia, 3, rue du CloîtreSaint­Merri, 75004 Paris. www.galerie­obadia.com

Lia & Dan Perjovchi – InterventionParis – Galerie Michel Rein

L’expo “L’art et l’art” des artistes roumains (1961, travaillentà Bucarest), est le résultat d’une performance exécutée en ga­lerie sur le mode de travail habituel qui consiste à intervenirsur fond d’informations médiatiques, en mots, graffitis, avechumour noir, dans les domaines culturels artistiques, sociauxet politiques.U Jusqu’au 28mars. Galerie Michel Rein, 42 rue de Turenne,75003 Paris. www.michelrein.com

Duo – InstallationParis – Galerie Paris-Beijing

Les deux artistes américains, Lauren et Adam Eckstrom,montrent à Paris après Bruxelles, l’installation “Day is done”sur les couchers de soleil hollywoodiens et leur nouvelle pro­duction “Ghost of a Dream” qui critique les espoirs et les rê­ves de la société contemporaine matérialiste.U Jusqu’au 28mars. Galerie Paris­Beijing, 62, rue de Turbigo,75003 Paris. www.galerieparisbeijing.com

AngleterreHeinz Mack – Peinture et sculpture

Londres – Ben Brown Fine ArtsFondateur du mouvement Zéro et auteur d’une œuvre re­marquée lors Biennale d’architecture de Venise 2014, l’ar­tiste propose une confrontation entre les œuvres emblémati­ques de sa première période de ‘zéro’(1950­60), et de nouvel­les sculptures, peintures et œuvres sur papier.Uusqu’au 10 avril. Ben Brown Fine Arts, 12 Brook’s Mews, W1K4DG Londres. www.benbrownfinearts.com

Nil Yalter – Installation, photo et vidéoLondres – Mot International

Figure clé du mouvement de l’art féministe en France dansles années 1970, elle expose des installations importantes etengagées sur les thèmes de l’égalité, des déplacements etl’identité culturelle. Ce sont des portraits critiques et incisifsdes espaces réservés aux femmes.U Jusqu’au 2 avril. Mot International, 72 New Bond Street, W1S1RR Londres. www.motinternational.com

LuxembourgGroupe – Pluridisciplinaire

Luxembourg – Nosbaum & RedingLa galerie propose un projet curatorial mené par Alberto Gar­cía del Castillo en compagnie de la luxembourgeoise SophieJung, l’une des artistes participants. Ils présentent les œuvresde sept jeunes plasticiens à découvrir : Emma Hart, GermaineHoffmann, Jenny Moore, Athena Papadopoulos, Abri deSwardt, Alice Theobald.U Jusqu’au 7 mars. Nosbaum Reding Projects, 4, rueWiltheim,2733 Luxembourg. www.nosbaumreding.lu

COUR

TESY

NOSB

AUM&R

EDING

COUR

TESY

BENBR

OWNFINE

ARTS

NK GalleryInvasion. Oeuvres de Kirill Chelushkin.‣ Jusqu’au 03·03. Du J. au S. de 12 à18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryRun for the Roses. Oeuvres d’AdrianGhenie, George Grosz, Kati Heck, To-masz Kowalski, Edward Lipski et RinusVan de Velde. ‣ Jusqu’au 07·03. DuMa. au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

BORGERHOUTZeno X GalleryRoot and Branch. Oeuvres de MirceaSuciu. ‣ Jusqu’au 28·02. Du Me. au S.de 13 à 17h.Works on Paper II. Oeuvres de Jan DeMaesschalck, Marlene Dumas, SusanHartnett, Johannes Kahrs, John Körme-ling, Jockum Nordström, Pietro Rocca-salva, Luc Tuymans et Jack Whitten.‣ Jusqu’au 28·02.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALEDAMMEGalerie IndigoSacrale Symboliek. Oeuvres de LucHoenraet. ‣ Jusqu’au 22·02. En se-maine de 11 à 13h et de 14 à 18h(fermé les Ma., Me. et J. matin), les S.et D. de 11 à 18h.UKerkstraat 15 - 8340 Damme -050 37 03 31 - www.indigoartgallery.be

OTEGEMDeweer GalleryBoris Mikhailov. Photomontages.

‣ Jusqu’au 15·03. Du Me. au D. (ferméle S.) de 14 à 18h ou sur rdv.Collector’s Room #8. Oeuvres de Mi-chaël Aerts, Stephan Balkenhol, WimDelvoye, Jan Fabre, Tatjana Gerhard,Josef Felix Müller, Panamarenko, Shi-rana Shahbazi et Koen Vanmechelen.‣ Jusqu’au 15·03.Veronica. Peintures de NorbertWitzgall. ‣ Jusqu’au 15·03.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

ZEEBRUGGEMG ArtHommage à Guy Vandenbranden.Oeuvres de Gabriel Belgeonne, YvonneCattier, Gilbert Decock, Baudouin Oos-terlynck, Leon Wuidar, Eric Fourez, Pa-tricia Dopchie, Pierre Courtois... ‣ Jus-qu’au 02·03. Du V. au L. de 11 à 13h etde 15 à 18h.URederskaai 17 - 8380 Zeebrugge -0475 98 39 99 -

FLANDRE ORIENTALE

GENTJan ColleSylvain Cosijns & Jacques Dujardin.‣ Jusqu’au 02·03. Du V. au L. de 14 à18h, sauf le D. de 15h30 à 19h, ou surrdv.U Jakob van Caenghemstraat 16 - 9000 Gent- 092 23 95 50 - www.jancollegalerij.be

Hommageà un grandhistorien de l’art

Né en 1928 et décédé en2011, le professeurJacques Thuillier étaitdepuis quarante ansporté aux nues par sescollègues de facultés etde musées occidentaux,sans oublier ses élèves.Serge Lemoine etd’autres comme PierreRosenberg ont renduhommage livresque à ce

grand homme qui non seulement défendait la peinturefrançaise du XVIIe siècle, mais fit ressortir du néant les foyersde Paris, Lyon, Montpellier et Avignon. Car avant les années1950 que connaissait­on du Grand Siècle, sinon Charles LeBrun et les Mignard ou les grands portraitistes commeLargillière ? Il fallait donc remettre en place une continuitéhistorique qui sortait de la seconde Ecole de Fontainebleaupour dépasser les années 1610 et entrer dans le règne deLouis XIII. Jacques Thuillier a retissé ces liens. Grâce à lui et àd’autres chercheurs à sa suite, outre Nicolas Poussin quiforgeait la réputation de la France depuis Rome, on vitémerger des figures extraordinaires comme Simon Vouet,Jacques Stella, Sébastien Bourdon, les frères Le Nain, JacquesBlanchard, François Perrier, Laurent de La Hyre, Eustache LeSueur ou le dessinateur lorrain Jacques Bellange et soncompatriote graveur Jacques Callot. On en passe. Ce sontdésormais des valeurs sûres dans les musées et sur le marchéde l’art. Curateur d’une foule d’expositions, lecteurinfatigable des textes à la mode sous Louis XIII, Thuillier futcomme un témoin des mentalités d’alors, explicant dans seslivres tous les liens existant entre la royauté, la religion, lapolitique de la Contre­Réforme et les arts. Les deux grandsvolumes parus chez Fatton retracent ce parcours horsnorme. (Ph. Fy.)

UEditions Fatton, 760 pages, 280 illustrations; 118 € pour lesdeux volumes. www.faton.fr

Le livre de la semaine

FATTON

Contact

Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : agenda@lalibre.be

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10 Adjugé! SEMAINE DU 13 AU 19 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

Mercier

Chez Millon à Paris le 4 février, il y avaitcomme c’est souvent le cas dans les salles deDrouot, la dispersion d’un fond d’atelier. Cettefois, les lots provenaient des réserves de Jean­Adrien Mercier (1899­1995). Mercier est unpeintre angevin, dessinateur, affichiste pour lecinéma et des alcools. Publiciste dès lors, onlui demanda des posters pour des événementsculturels. Il eut par ailleurs une commandepour le paquebot “France” où il décora la sallede jeux des enfants. Il laissa en cette vente desdizaines d’aquarelles de belle qualité dont lesthèmes étaient variés : portraits, architecture,paysages, fleurs. On y proposait cette aqua­relle du château d’eau de Vendaye en Gironde.Le lot a été vendu à 450 €.

450€

MILLO

N

Mercier bis

Jean­Adrien Mercier fut également illustra­teur et créa une bande dessinée “Fourbitou”.Une de ces planches concernant ce héros, tra­cée à l’aquarelle et à l’encre ne trouva preneurqu’à 300 €. Il fut comme tant d’autres marquépar la Première Guerre mondiale et son “Poiluau cimetière” trouva preneur à 450 €. Sa“Grand­Place de Bruxelles” un jour de marchéfut vendue à 200 €. Et pour cette demoiselleallongée, illustrée ci­contre, il ne fallut que180 €. Les frais ne sont pas comptés.

180€

MILLO

N

BijouxChez Gaffieri àParis le 2 février,on proposaitune belle ventede bijoux an­ciens et moder­nes, accompa­gnés de quel­ques dizaines demontres du siè­cle passé. Pourles montres cefut la bérézina et

pour les bijoux, attendus dans des moyennesde 1000 à 6000€, ce fut à peine mieux. Il n’estpas certain que 50% des lots aient trouvés pre­neur. On mentionnera cette très belle brochede corsage en or jaune et platine, annoncée en­tre 1 500 et 1 600 €. Elle a été vendue horsfrais à 1700 €.

1 700€

GAFFIERI

l Ventes publiques

Folies col orées sur la Tamise

h Les Impressionnistes ont marchésur les pas des anciens, en faisantmieux encore. Christie’s etSotheby’s ne furent pas au coudeà coude.

EN CE DÉBUT DE MOIS DE FÉVRIER, le mar­ché de l’art international n’avait d’yeux quepour les salles situées à Londres. Après les trèsbons scores obtenus sur les tableaux anciens àNew York, ce fut le tour des peintres nés vers1830­1850 et travaillant jusque vers 1920. Onparla donc impressionnisme. Le cubisme et lesurréalisme vinrent ensuite, toujours à Lon­dres et on en parlera de même.

Plusieurs grands noms figuraient à l’afficheavec un plus évident pour Monet dont on vitsortir quatre chefs­d’œuvre. Pour ce qui re­garde Christie’s, il y avait quatre vacations dif­férentes en tailles et qualités. La première,celle du soir, fit 80 millions de livres sterling.La deuxième permit de récolter 8 millions. Latroisième pesa sur la balance à concurrence de13 millions. Et la dernière, où se trouvaientdes céramiques de Picasso, monta à 2,5 mil­lions.

Chiffres affolantsDu côté de chez Sotheby’s, on mélangea les

genres entre impressionnistes et modernes, àdeux reprises et les chiffres furent bien diffé­

SOTH

EBY’S

DécorationChez Me Beaus­sant­Lefèvre à Pa­ris le 4 février, onprocéda à la dis­persion de plusde 330 médailleset autres décora­tions agrémentésde souvenirs mi­litaires et histori­ques. Il y avait làdes armes, deshabits d’officiersdont un de géné­ral français, desdagues de chasseet bien d’autresdocuments. 88 %des lots furentvendus. Le soldede la vacationmonta à 252700€. Le plus hautprix fut obtenupour cette déco­ration chinoisede l’ordre du PaoHsing, datant de1881. Il s’agissait

du modèle de 2e classe en or. L’Ordre fut crééen 1863 en faveur des officiers étrangers etparticulièrement français, installés en Chine.Ce lot a été vendu à 21250 €. On donna parailleurs 450€ pour les vingt médailles de la fa­mille belge Notebaer.

21 250 €

BEAU

SSAN

T-LEFÈVR

E

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11Adjugé!SEMAINE DU 13 AU 19 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

l Ventes publiques

Folies col orées sur la Tamise

rents. La première vacation en soirée a fait ex­ploser le curseur qui s’est arrêté à 170,2 mil­lions de livres sterling pour 52 lots à vendre etplus de 85 % de numéros vendus. Enfin, lavente de la journée du 4 février s’est soldée parun chiffre d’affaires de 25,5 millions.

Si on regarde un peu plus en détail, chezChristie’s, la vedette fut Paul Cézanne (1839­1906). Le peintre d’Aix était représenté via“Vue sur l’Estaque et le château d’If”. La toileprovenait de chez le marchand Ambroise Vol­lard et termina sa course chez les Courtauld,

ce qui lui donnait un pedigree plus qu’intéres­sant. Le prix obtenu fut de 13,5 millions surune estimation de 8 à 12 millions, de livresbien sûr. Le deuxième meilleur prix fut adjugésur “Les Deux Filles” de Modigliani, à 7,5 mil­lions, dans la fourchette haute des estima­tions. Les suivants sont hors de propos puis­qu’il s’agit de Picasso, Giacometti et HenryMoore, ce qui donna un certain mélange, maispas assez pour aller chatouiller la grande ri­vale.

Monet is moneyCar chez Sotheby’s on exulta devant bien

plus de réussite, en nombre de lots vendus etaux volumes financiers engrangés, même si lesestimations ont généralement été respectées.Notre coup de cœur ira à cette toile de ClaudeMonet (1840­1926) “L’Embarcadère”, peinteen 1871; elle provenait des collections Galli­mard puis Ortiz­Patino. Le prix de 10,2 mil­lions de livres correspondait à l’estimationhaute. Monet était encore là avec un somp­tueux “Vase de Pivoines” négocié à 2,2 mil­lions de livres. Il y était encore avec “Antibesvu de la Salis”, peint en 1888 et parti contre8,7 millions. Enfin, le bouquet final fut offerttoujours par le même maître grâce à sa vue du“Grand Canal” et de la Salute à Venise, qui futpeint en 1908 et provenait d’une collection ja­ponaise. La pièce a été vendue à l’estimationbasse soit 23,6 millions (est. : 20à 30 millionsde livres). Les frais sont compris.Ph. FarcyU Infos : www.christies.com; www.sothebys.com

Cette vue de “L’Embarca-dère”, peinte en 1871 parClaude Monet s’est ven-due à 10,2 millions delivres sterling chez Sothe-by’s, le 4 février dernier.Toujours chez Sotheby’s ettoujours par ClaudeMonet, ce superbe “Vasede Pivoine” fila à 2,2 mil-lions de livres sterling.

SOTH

EBY’S

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12 Le marché SEMAINE DU 13 AU 19 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

l Vente publique

BAA a biendébuté l’annéeh Philip Serck et Eric La Pipe ontformidablement entamé l’an neuf.La petite maison du Sablon faitsalle comble. Prime aux tableaux.

BRUSSELS ART AUCTIONS est sans doute la pluspetite salle de ventes du pays, et qui sait d’Eu­rope. Mais cela n’empêche qu’en plein cœur duSablon à Bruxelles, face aux grands moyens dé­ployés par l’étude Million, on assiste là à des dis­persions qui valent celles des plus grandes salles.A la mi­janvier, lors des vacations, on était àquelques jours de la Brafa, qui justement a trèsbien fonctionné pour les tableaux, surtout mo­dernes. Les artistes belges des années 1880­1950 ont tenu le haut du pavé, au salon de Touret Taxis comme en la salle du Sablon.

Un Ensor jeuneEt voici pour preuve les 345 000 € obtenus

pour une toile de 66 x 57 cm peinte par JamesEnsor, en 1880, quand le maître avait donc vingtans. On y voyait une jeune femme dans un salonbourgeois, le lieu donnant le titre du tableau.1880, c’est très tôt dans la carrière du maître etle prix est exceptionnel de ce fait­là. Mais pres­que tout ce qui fera Ensor se trouve dans ce mor­ceau de qualité. Après ce chiffre admirable, no­tons les 56000 € (frais compris) obtenus pourune très belle composition de Rik Wouters. Làpour le coup cela ressemble à un cadeau. Ils’agissait d’un “Nu couché de dos” peint à l’huilesur toile en 1910, six ans avant le décès de l’ar­tiste. La composition mesurait 47 x 79 cm. Latoile provenait de la collection personnelle deGeorges Giroux, célèbre patron d’une salle deventes bruxelloise qui portait son nom, au début

du siècle passé.Dans le trio de tête on trouvait également Frits

Van den Berghe (1883­1939). L’artiste était ensalle à plusieurs reprises. Evoquons d’abord lebeau score de 55000 € donnés pour “La Paradedes Filles”, peinte en 1932 sur une toile de 70 x66 cm. Puis un autre lot le concernant était dé­nommé “Magicien” et portait le n°294 dans lacollection Van Geluwe dont on aura comprisqu’elle était le socle de tant de succès. L’huilepeinte sur papier, marouflée sur panneau et da­tée de 1928, fut adjugée à 40000 €.

Un festivalPuis en parcourant le catalogue, on s’arrêtera

encore sur les 7000 € adjugés en faveur d’unmonotype rehaussé à l’huile d’Eugeen Van Mie­ghem qui figurait “Un Rôdeur”, au port d’An­vers. Ensuite ce fut le tour d’un intéressant por­trait d’homme assis. La toile de Henri Ramah(1887­1947), figurait sur ses deux faces, lemême sujet, à savoir Gustave Van Geluwe, en­core lui. La toile n’avait plus été montrée depuis1970. Elle a été adjugée à 11 000 €. On vouspasse les Permeke, Smits, Opsomer, Schirren etautres De Smet. Ce fut un festival de bons souve­nirs.Ph. Fy.U Infos : BAA, 7 rue Allard, 1000 Bruxelles. Tél. :0475/ 704.216. Web : www.ba­auctions.com

ARTCUR

IAL

Cette toile de James Ensor,peinte en 1880, a été adjugée

à 345000euros.

Chez Artcurial, cette Bizzarrini 5300 GTStrada de 1968 était annoncée à 550000 €.Elle est partie à 1,2 million d’euros.

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13Le marchéSEMAINE DU 13 AU 19 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

l Ventes publiques

Artcurial et les autres en quatre roues

ARTCURIAL AURA CONNU UNE SEMAINE mémo­rable dans l’enceinte du salon “Rétromobile”. Lorsde la vente, il y avait 3500 personnes en salle et1600 acheteurs potentiels s’étaient inscrits. On nedit pas combien de lignes téléphoniques furent ré­servées. A la fin de la journée, la société détenue parles Dassault avait emmagasiné pas moins de46,1 millions d’euros de chiffre d’affaires. Près de80 % des lots changèrent de mains. 25 millions pro­vinrent de la vente Roger Baillon (59 automobiles)où se trouvait la Ferrari 250 GT de 1961, détenue

un temps par Alain Delon. Celle­ci a été cédée, mal­gré son état, à 16,3 millions d’euros. Notons que leMusée de l’Automobile de Compiègne a préemptéune Panhar­Levassor de 1936. Les vingt millionscomplémentaires ont été obtenus sur 117 lots.

Grand-PalaisLe deuxième plus haut prix fut offert sur une Ma­

serati A6G 2000 de 1956. Elle a été vendue à deuxmillions d’euros sur une base de 800 000 à 1,2 mil­lion. Chez Bonham’s dont la vente avait été montéesous les verrières du Grand­Palais, il y avait près de450 lots à prendre dont plus d’une centaine d’élé­ments décoratifs comme des posters, des carafes enforme de radiateur.

Pour ce qui regarde les voitures, en oubliant lesmotos sauf une “Vincent” 1000 cm³ vendue à82 000 €, on retiendra les 57 000 € obtenus pour lekart piloté en 1981 par Ayrton Senna. Puis vinrent218 000 € pour une Maserati Ghibli de 1970, suivis

par les 54 000 € d’une Fiat Abarth 595 SS de com­pétition datant de 1965. On donna encore 110400€ pour une Abarth Osella PA1 de 1973 qui sortaitdu musée de Falciano à Saint­Marin. Puis une Fer­rari F40 de 1990 fila à 72 4000 €. Un des plus hautsprix tomba finalement sur une Austin Martin DB4de 1962, cédée contre 121 9000 €.

La troisième vacation était organisée par RM­Auc­tions, avec Sotheby’s, juste derrière les Invalides. Il yavait là une petite centaine de lots à convoiter. No­tons au gré des pages les 14 000 € obtenus pour uneCitroën 2CV de 1982, mais aussi les 184 000 € adju­gés sur une BMW Z8 de l’an 2000 ou encore les1 624 000 € attribués à une Ferrari 250 GT/l de1963, dessinée par Scaglietti. Tous les frais sontcompris.Ph. Fy.UTout se voit sur les sites www.rmauctions.com etwww.bonhams.com. Pour Artcurial, à l’heure d’écrireces lignes le site était silencieux.

BAA

h Combats au sommet, comme prévuà Paris, du 4 au 7 février. Les italiennesdamment le pion aux allemandes,britanniques et américaines.

l L’objet de la semaine

Une toile de Chaperon

CHEZ BENJAMIN PROUST, à Lon­dres, on trouve des sculptures, descadres anciens, des objets d’art, unpeu de meubles et quelques ta­bleaux. Sa minuscule galerie de laNew Bond Street, est située juste àcôté de chez Sotheby’s. Cela lechange de son époque au Sablon.Parmi ses acquisitions récentes setrouve cette très belle “Cruci­fixion” du peintre français NicolasChaperon (1612­1656), connupour être un graveur. Il popularisales “Stanze” de Raphaël au Vaticanen une suite de cinquante­quatreplanches (1649).

Né à Châteaudun, il mourut àLyon où la municipalité lui avaitcommandé un décor qui sera fina­lement assumé par Thomas Blan­chet, artiste proche de Poussin.Chaperon fut l’un des élèves de Si­mon Vouet à Paris et son style dejeunesse en fut très prochecomme on peut le voir dans le ta­bleau du Louvre : “Venus, Mercureet Cupidon”. Ce tableau fut acheté192 000 $ chez Sotheby’s en 2005.Puis, en se rendant à Rome, il selaissa influencer par Poussin. Laplupart de ses toiles se trouve auxUSA. Le professeur JacquesThuillier (voir par ailleurs) a redé­couvert vers 1960 un retable delui à Compiègne (peint en 1639)et ce fut le début d’une résurrec­tion.

L’artiste a été l’objet d’une expo­sition monographique en 1999 àNîmes. Ici nous sommes face à unecrucifixion peinte dans la fin desannées 1640, très aérée, délicatepar ses effets de lumière, raffinéedans le modelé des coups de pin­ceau, un peu théâtrale mais quand

même assez expressive dans lamanière de transmettre les émo­tions. La toile mesure 53 x 45 cm.Prix sur demande.Ph. Fy.

U Infos : 00.44.7500.804.504.;www.benjaminproust.com

BENJAM

INPR

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Crucifixion peinte dans la findes années 1640 par NicolasChaperon.

h Focus sur très belle“Crucifixion” du peintrefrançais Nicolas Chaperon(1612­1656).

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14 Le marché SEMAINE DU 13 AU 19 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

l Résultats

Sothe by’s en formesur les tableaux anciens

IL Y AVAIT COMME chez Christie’sdeux cessions de ventes chez So­theby’s, à New York. La plus im­portante vue à travers les estima­tions a permis de réunir 57 mil­lions de dollars. On y ajoutera lescollections du jeune marchand ita­lien Fabrizio Moretti, habitué de laTefaf. Cet ensemble a permis d’en­granger 6 466 000 dollars. Puis laseconde vacation a légèrement dé­passé les 10 millions de dollars. Autotal, la firme américaine a obtenuun chiffre de 79 millions de dollars(+/­ 70 millions d’euros). 72 % deslots ont été vendus.

Œuvre caritativePour ce qui regarde le fond mis à

l’encan par la galerie Moretti, il nes’agissait pas de faire face à dessoucis financiers mais plutôt à fa­voriser des actes tenant du mécé­nat. Cette galerie Moretti, installéeà Londres et à New­York, née dansl’après­guerre en Italie, a mis surpied depuis longtemps une fonda­tion caritative. Elle est gérée désor­mais par Fabrizio Moretti. Laquellefondation a dans ses attributionsl’aide à un centre d’hippothérapieinstallé à Prato (travaux en cours).Celui­ci bénéficiera d’une moitiéde la somme récoltée. L’autre moi­tié ira au Metropolitan Museum deNew­York afin de restaurer des ta­bleaux italiens conservés en ces

h A New York, la salle deventes a bien défendu l’artpictural et les sculpturesentre Renaissance etclassicisme

l Portrait

Olivier Thisse,antiquaire

OLIVIER THISSE est de cette génération de jeunes hommes quele temps n’affecte pas et qui garde une confiance inébranlabledans le négoce de l’art. Il exerce ce métier par passion et sansdoute par exclusive. Par le jeu des éliminations beaucoup ontchoisi cette profession pour ce qu’elle apporte de libertés.

“Personnellement je ne suis pas du tout issu du monde du négocedes antiquités. C’est versmes dix­huit ans en jouant au hockey et autennis que j’ai rencontré une bande de joyeux drilles qui m’a finale­ment mis le pied à l’étrier et permis de construire une expérienceenrichissante depuis le bas de l’échelle. Il y avait là Joseph Mahaux,le fils Bollens qui vient de nous quitter, Argus, Lammens et Eric LaPipe. Ils représentaient un foyer imaginatif et entreprenant. Fairedes marchés en semaine “en brossant les cours”, ou le dimanche,cela vous forme à l’art d’acheter, de vendre et de causer avec lesgens. Ces amis­là m’ont permis d’acheter de petits lots, puis de plusgrands et comme les affaires tournaient bien dans les années qua­tre­vingt, ce fut un vrai bonheur”.

Vers la restaurationPuis notre hôte a rencontré André Legot, antiquaire lui aussi,

installé rue Simonis, tout contre la place du Châtelain à Ixelles;André, versé dans le mobilier entre 1770 et 1840 le prit à sontour sous son aile. C’est là qu’Olivier Thisse se mit à la restaura­tion. “En2005, après dix­sept ans de travail en commun, André Le­got a décidé d’arrêter et j’ai donc repris seul les affaires. J’ai quitté larue Simonis assez rapidement car le Châtelain était devenu plus ca­naille que culturel; et j’ai trouvé une boutique au 414 de la Chaus­sée deWaterloo à Ixelles pas loin de la rue Tenbosch. Comme je le disparfois, c’est unmagasin de paresseux. Tout le stock,mobilier, appli­ques, lustres, tableaux, est visible depuis la grande vitrine. Du coup,les chalands me téléphonent et nous traitons par ce biais”. Et dansce beau quartier qui nargue l’avenue Lepoutre, les affaires sontbonnes car la clientèle est internationale, avec des Russes et desChinois. Mais surtout merci à l’UE et aux Français.Philippe FarcyU Infos : 414 chaussée deWaterloo, 1050 Ixelles. Tél. :0475.69.71.60; olivierthisse@skynet.be

DR

Olivier Thisse,antiquaire.

h Dans le métier depuis sesdix­huit ans, il bourlingue dans le mondebruxellois à restaurer et vendre des meublesanciens.

l Publication

Speeckaert sort son XVIIe catalogue

C’EST VERS UN CHOIX DE CENT LIVRES etreliures anciennes que vous convie par livretinterposé le libraire du boulevard Saint­Mi­chel, Eric Speeckaert. Une des pièces les plusonéreuses se trouve dès le premier numéro etil s’agit d’un illustré anversois du XVIe siècle.Il s’agit de la vie du Christ rédigée par Ludol­

phus de Saxe dit aussi Ludophe le Chartreux.Le volume est relié, dit le livret, de superbemanière et digne des reliures des Croisiers deLiège, ordre fondé à Huy. Il n’en reste rien decet Ordre de part et d’autre sinon des rues etun portail en pierre bleue à Huy. Le volumecomporte 144 gravures sur bois. Il est an­noncé à 22500 €. Mais il y a plus onéreux en­core avec cette édition plantinienne de 1569qui comprend un long poème épique deNonnus, écrit en grec et latin. Nonnus était néen Egypte, à Panapolis au Ve siècle après J.­C.On vous passe les détails, considérables à direvrai, pour rester sur le tarif de 35000 €.

h Le libraire bruxellois qui vientde terminer la Brafa, sortson catalogue à prix marqués.

Cette paire de panneaux peints par Lorenzo Veneziano vers1368, a été vendue à New-York pour 1,3 million de dollars.

SOTH

EBY’S

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15Le marchéSEMAINE DU 13 AU 19 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

l Résultats

Sothe by’s en formesur les tableaux anciens

murs.Du côté des enchères, en mêlant

les différentes sections des cesventes, et en reprenant les plusbelles enchères, il faut mettre enévidence cette magnifique toile deJohn Constable figurant un pay­sage jusque­là inconnu d’oùémerge la cathédrale de Salisbury.Une composition presque simi­laire se trouve à la Tate Gallery deLondres. La toile était attendue en­tre 2 et 3 millions de dollars. Il envint 5,2 millions. Mais ce ne fut pasle plus haut prix car celui­ci tombasur un panneau de Willem Van deVelde le Vieux, dont on vit filerl’enchère à 5,4 millions de dollars.Il s’agissait d’une vue d’un port,tracé à l’encre et huile (48 x 65 cm)à la manière d’une gravure.

Fonds d’orPuis du fonds Moretti, provenait

cette paire de panneaux à fondd’or, peints vers 1368 par LorenzoVeneziano. On y voyait sainte Ca­therine d’Alexandrie et saint Sigis­mond de Bourgogne. Les deux piè­ces ont été achetées à 1,3 millionsde dollars soit le double de l’esti­mation basse. Puis, toujours dufonds Moretti, on proposait une“Sainte Conversation avec la Ma­done et l’Enfant et des saints”peinte par Jacopo di Cione, actif àFlorence entre 1370 et 1400; ellefila jusqu’à 965000 $. Enfin, ungroupe sculpté en terre cuite, exé­cuté par Clodion à la fin duXVIIIe siècle, à Paris, figurant une“Bacchanale”, a été vendu contre2,9 millions de dollars.Ph. Fy.

U Infos : 02.648.00.80;www.sothebys.com SO

THEB

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l Publication

Speeckaert sort son XVIIe catalogueDans l’ordre de l’accessible, remarquons ce

volume de 1688 qui vante les eaux d’Aix­la­Chapelle et celles de Burtscheid, entre Aix etDüren. Il a été rédigé par un médecin liégeoisdu nom de François Blondel qui fut licencié enmédecine à Douai avant de prendre du servicepour le prince­électeur et archevêque de Trè­ves, Philippe­Christophe de Soteren jusqu’en1682. Après quoi, résidant à Malmédy, il s’oc­cupa des eaux d’Aix et un peu de celles de Spa.Le volume est affiché à 450 €.

Notons encore la présence d’un “bijou d’élo­quence farcesque” dû sans doute à Louis Co­quelet, en 1730. L’ouvrage in­12 est dé­

nommé : “L’Eloge de rien dédiée a personne”.Le lot provient de la bibliothèque de Théodorede Valenzi (1813­1855), gantois réputé. Il nefaudra que 200 € pour cet ouvrage. On termi­nera par ce beau volume consacré à de l’archi­tecture éphémère. Il est l’œuvre de Giovanni­Niccolo Servandoni, architecte célèbre qui tra­vailla en Belgique mais surtout à Paris et ici àLondres. Il s’agissait de fêter la Paix d’Aix­la­Chapelle en 1748. Le volume est à prendrecontre 900 €.Ph. Fy.U Infos : Eric Speeckaert, 53 Bd Saint­Michel,1040 Bruxelles. Tél. : 02.736.43.29.

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16 L'actu SEMAINE DU 13 AU 19 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Les petits paquets d’un inspiré

CHUN KWANG YOUNG (Corée du Sud, 1944)est un artiste qui, au­delà des poncifs améri­cains dont il s’imprégna lors d’un long séjournew yorkais, durant les années 70, s’est, de re­tour chez lui, astreint à retrouver son histoire.

Il s’est érigé en contre­courant d’un art qui,dans son pays, au lendemain de la SecondeGuerre mondiale, imitait fortement ce qui secréait en Occident. Très connu, porte­drapeaude la création coréenne actuelle, Chun KwangYoung n’échappe pas à un esthétisme typique­ment coréen, mais il va au­delà de cette carac­téristique marginale en puisant au fond de sonidentité de Coréen marqué frappé d’habitu­des.

Rentré malade en Corée, il y découvrit lesmédicaments locaux finement emballés dansdes petits paquets assortis d’écritures d’usagecourant. Et le principe de ces petits paquetsdélicats forme la trame de ses tableaux.

Un emballage, une histoireTriangles colorés ou non assortis de pages,

sur papier handji, d’anciens textes coréens,emboîtés les uns dans les autres, les petits pa­

quets de cet artiste de la patience racontentnon seulement une histoire, ils composent en­semble une œuvre formelle et visuelle em­preinte de sagesse.

Le travail réalisé est celui d’une fourmi buti­neuse qui ne perd rien de son fardeau et l’ex­ploite au mieux de ses potentialités. Les unsplus en avant, les autres en retrait, cousus demèche entre eux, les triangles de Chun KwangYoung proposent, assemblés, des figures géo­métriques et sensibles, blanches et noires (nospréférences) ou joyeusement colorées qui,vues de près ou de loin, distillent sensations etsurprises. “Agrégations” pour le rêve, le désirou même le crime, les partitions emballées duCoréen sont ouvertures vers un monde diffé­rent.

Imprimerie reconvertie en loftOuvert à la fin 2012, l’espace de Gil Bauwens

et Minyoung Lee est espace de vie qui s’ouvre àl’art et invite à s’y retrouver en bonne compa­gnie.

Le complexe galerie/habitat est ici d’un genrenouveau, qui associe découverte architectu­rale stupéfiante et lieu intime. A découvrir,tout près du Wiel’s !Roger Pierre Turine

UArt’Loft Gallery, 36, rue du Charme, 1190Bruxelles. Jusqu’au 15 mars, du jeudi au samedi,de 14 à 18h; le vendredi, jusqu’à 21h. Infos :0496.88.25.23, 0475/41.19.63 etwww.artloft.eu

COUR

TESY

GALERIEAR

TLO

FT

Chun Kwang Young, Agrégation MY036 Bleu, technique mixte avec du papier Hanji, 2011, 92 x 118 cm.

h Première exposition fortintéressante et, pour nous,découverte d’un lieuqui, à lui seul, mérite déjà la visite.

“Au début,nous invitions nosproches,puis le bouche à oreillea fonctionné et nousvoilàavec une ouverture aupublic… Comme jetravaillaisau musée à Séoul,j’ai d’abord fait appelà des artistes coréens :Kim Joon, Shim MoonPil, Namgoong Whan ouPark Seo-Bo. Mais aussià Vera Molnar,Matsutani ou AudeBertrand.Pas d’exclusives !”

Miniyoung Lee

COUR

TESY

GALERIEAR

TLO

FT

Agrégation 14 - NV052 Désire 11, technique mixteavec du papier Hanji, 2014, 163 x 131cm.