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notre dossier La maladie ne frappe pas au hasard N°17 • BIMENSUEL • 63 ème année FILM Une chaîne pour 2 Page 4 6 OCTOBRE 2008 Merci Pour votre Mobilisation! Page 5 CONVENTION COLLECTIVE Le salaire minimum augmente Page 5 En septembre 1978, sous la houlette de l’OMS et de l’UNICEF, les représentants de 137 pays réunis à Alma- Ata, au Kazakhstan, affirmaient leur ambition d’un accès de tous à un niveau de santé acceptable et d’un nouvel ordre économique mondial plus juste et plus solidaire. Trente années se sont écoulées et ces objectifs ne se sont toujours pas concrétisés. Selon une étude de l’OMS, les inégalités sociales frappent et fragilisent de plus en plus d’individus. Il existe un lien étroit entre inégalité sociale et inégalité face à la santé et à la mortalité. Et cela se vérifie aussi dans nos sociétés développées. Une plate-forme portée par de grands syndicats, des mutualités, des réseaux d’associations, des ONG et des académiciens dénonce les conséquences néfastes d’une politique néolibérale menée dans les secteurs de la santé et du social. Elle défend une gestion solidaire de la santé et l’idée que la santé est un droit universel. Chez nous l’expérience des maisons médicales démon- tre l’efficacité, en terme de coûts et de santé publique, d’une pratique moins libérale de la médecine. Pages 8-9 Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles Photo Isopix FGTB WALLONNE Intérêts notionnels à revoir! Page 3 17 OCTOBRE 2008 Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

Syndicats n°17 - 17/10/2008

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Syndicats, le magazine de la FGTB - Le droit à la santé n’est pas à vendre!

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Page 1: Syndicats n°17 - 17/10/2008

notre dossier

La maladie ne frappe pas au hasard

N°17 • BIMENSUEL • 63ème année

FILM

Une chaînepour

2

Page 4

6 OCTOBRE 2008

MerciPour votre

Mobilisation!

Page 5

CONVENTION COLLECTIVE

Le salaireminimumaugmente

Page 5

En septembre 1978, sous la houlette de l’OMS et de l’UNICEF, les représentants de 137 pays réunis à Alma-Ata, au Kazakhstan, affi rmaient leur ambition d’un accès de tous à un niveau de santé acceptable et d’un nouvel ordre économique mondial plus juste et plus solidaire.

Trente années se sont écoulées et ces objectifs ne se sont toujours pas concrétisés. Selon une étude de l’OMS, les inégalités sociales frappent et fragilisent de plus en plus d’individus. Il existe un lien étroit entre inégalité sociale et inégalité face à la santé et à la mortalité. Et cela se vérifi e aussi dans nos sociétés développées.

Une plate-forme portée par de grands syndicats, des mutualités, des réseaux d’associations, des ONG et des académiciens dénonce les conséquences néfastes d’une politique néolibérale menée dans les secteurs de la santé et du social. Elle défend une gestion solidaire de la santé et l’idée que la santé est un droit universel.

Chez nous l’expérience des maisons médicales démon-tre l’effi cacité, en terme de coûts et de santé publique, d’une pratique moins libérale de la médecine.

Pages 8-9

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

Photo Isopix

FGTB WALLONNE

Intérêtsnotionnels

à revoir!

Page 3

17 OCTOBRE 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

Page 2: Syndicats n°17 - 17/10/2008
Page 3: Syndicats n°17 - 17/10/2008

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°17 • 17 OCTOBRE 2008

> A TOUS NOS AFFILIÉS DU SECTEUR CONSTRUCTION DE LA RÉGIONALE DU LUXEMBOURG

Brabant

Luxembourg

Luxembourg

Nouveau en Brabant Wallon!

Permanences de l’UBOT

(logistique, transport)

Le 3ème vendredi du mois de 9h à 12h

à partir du 17 octobre

Rue du Géant 4, bte 3 à Nivelles

Tel : 067/[email protected]

Prochaine session à BASTOGNE

cours théoriquepour le permis de conduire

en fi lière libre

du 3 au 7 novembre 2008 de 9h à 13h

Renseignements et inscriptionsForCA 063/ 21.91.83.

(demandez Laurence BINET)[email protected]

Paiement des timbres fi délitéOccupation du 1er juillet 2007 au 30 juin 2008

Paiement des timbres assimilationIncapacité de travail en 2007

Paiement à partir du 29 octobre 2008

Pour accélérer le traitement de votre carte et donc permettre son paie-ment dès le premier jour, nous vous conseillons de nous la faire parvenir le plus vite possible. Les employeurs doivent délivrer les cartes au plus tard le 31 octobre.

N’oubliez pas de mentionner votre numéro de compte bancaire sur lequel nous devrons verser le montant: vous devez conserver le talon de la carte.

Nous vous rappelons que la domiciliation bancaire de vos cotisations syndicales facilite et donc accélère le traitement de votre dossier. Vous ne devez plus nous envoyer votre carnet syndical.

Permanences dans les bureaux principaux:

• Libramont: de 8h à 12h et de 13h à 16h30Le vendredi jusque 16h

• Arlon: idem• Marche: uniquement le matin

2 permanences spéciales sont prévues les jeudis 23 et 30 octobre jusqu’à 18h

• Barvaux: A la mutualité socialiste à Barvaux: de 18h30 à 19h30 – le 1er et le dernier mardi du mois d’octobre, de novembre et de décembre.Il n’y aura plus de permanence à partir du 1er janvier 2009.

• Florenville: Eddy Schloremberg continuera à payer les timbres.

Dépôt des cartes:

• Laroche: Dépôt des cartes chez Michel Leclerc – 12, Rue de la Gare• Libin: Dépôt de cartes chez F. Marchal – 45, Rue Pairée• Vielsalm: Dépôt de carte au bureau de la FGTB chômage

57, Av. de la Salm

Fermeture des bureaux:

les 10 & 11 novembre 2008, les 25 & 26 décembre 2008 et les 1er & 2 janvier 2009

Pour mieux comprendre les mécanismes de la crise fi nancière et défi nir les réponses syndicales qui s’imposent, le C.E.P.P.S.T. et la F.G.T.B. Luxembourg ont invité Arnaud ZACHARIE, directeur du CNCD et spécialiste des questions fi nancières - auteur de «Le nouveau désordre international et les raisons d’en sortir» (2005), pour une conférence-débat sur le thème

Crise, krach, boumQui va payer la note?

Le 24 octobre 2008 à 20 heuresULG – CAMPUS D’ARLON

(grand auditoire)Avenue de Longwy, 185

Renseignements: CEPPST 063/21.91.83 (Isabelle Buyssens)FGTB 063/23.00.59 (Sandrine Baetslé)Mail [email protected]

INVITATION CORDIALE À TOUS.ENTRÉE GRATUITE.

Le 2 octobre s’est tenue la foire à l’emploi de Braine l’Alleud.La FGTB Brabant Wallon et les Jeunes FGTB en particulier y étaient présents.De nombreux étudiants et demandeurs d’emploi sont venus y chercher des renseignements et conseils.Sur la photo, on voit notre animatrice A. DI CESARE discuter avec une visiteuse.

Le 6 octobre, la FGTB Brabant Wallon avait décrété la grève générale et interprofessionnelle.De fait, les zonings ont été à l’arrêt, les grands magasins fermés, les transports quasi inexistants, etc.Une concentration eut lieu devant l’usine UCB de Braine l’Alleud, victime d’une restructuration dure. La secrétaire générale de la FGTB, Anne DEMELENNE, y rappela nos revendications au gouvernement et lança un nouvel avertissement au patronat.Même des entreprises où l’implantation syndicale est récente, comme l’Age d’Or à Marbais, ont bien suivi le mouvement.

Page 4: Syndicats n°17 - 17/10/2008

2 SYNDICATS • N°17 • 17 OCTOBRE 2008 BRUXELLES

Travail et migration: la solidarité des travailleurs contre l’utilitarisme économique de l’immigration choisie

La problématique de la politi-que migratoire est toujours bloquée au sein du gouver-

nement fédéral(1) et celui-ci n’a donc toujours pas concrétisé son engagement d’adopter une Circu-laire établissant des critères clairs de régularisation des travailleurs sans-papiers.

Aujourd’hui, le travail est (re)deve-nu un enjeu central dans les débats sur les politiques migratoires, alors que l’on assiste à une reprise des fl ux migratoires d’origine externe et que ces fl ux sont loin de s’affai-blir, vu la croissance des inégalités dans le monde.

La FGTB veut se saisir pleinement de ces questions, pour défendre un projet favorable aux droits de tous les travailleurs, quelles que soient leur situation administra-tive et leur origine et, de manière plus générale, un projet à même de préserver la protection sociale et le droit du travail dans notre pays. C’est ce défi qui a été soumis au débat des militants de la FGTB de Bruxelles lors du Conseil syndical du 15 octobre dernier(2).

Aujourd’hui, le mouvement des sans-papiers a acquis une visibilité particulière: manifestations, grèves de la faim successives, occupations de grues,…différents moyens pour tenter de mettre en évidence leurs conditions de vie et de travail et pour revendiquer le droit d’exister pleinement dans notre société.

D’un autre côté, ceux-là même qui refusent de reconnaître ces «travailleurs de l’ombre» se font les tenants d’une nouvelle migra-tion économique, dite «choisie», pour pallier les «pénuries de main-d’œuvre» dans certains secteurs et attirer des travailleurs étrangers qualifi és. Cette optique utilitariste fait de la politique migratoire un «instrument essentiel» pour… la compétitivité des entreprises!

L’«utilitarisme migratoire» peut se résumer à trois grandes ten-dances:

1) une sélection stricte des mi-

grants «désirables», sur base de quotas ou de critères de sélec-tion préétablis;

2) une restriction plus forte de l’im-migration spontanée, via une réduction des possibilités de re-groupement familial et d’asile et, de manière générale, une of-fensive contre tous les types de migration pouvant déboucher sur une installation défi nitive;

3) un rapport de subordination en-tre droit de séjourner et droit de travailler, l’autorisation de s’établir en Belgique étant condi-tionnée (subordonnée) à l’obten-tion et à la pérennisation d’un contrat de travail.

La Belgique tend à s’inscrire dans la logique d’une «immigration choisie»: l’ouverture sélective des frontières selon la «qualité» du travailleur va de pair avec un renforcement des mesures contre les travailleurs clandestins, les de-mandeurs d’asile et les candidats au regroupement familial.

La FGTB s’est saisie de ces ques-tions dans le but de préserver au mieux les droits et la protection sociale de tous les travailleurs.

Avec nos partenaires (dont, au pre-mier chef, les asbl Coordination et Initiatives pour et avec les Réfu-giés et Étrangers (Ciré), Organisatie voor Clandestiene Arbeidsmigran-ten (Orca) et Overlegcentrum voor integratie van vluchtelingen), nous ne cessons de réclamer l’adoption immédiate d’une Circulaire qui permette:

- la régularisation des personnes qui connaissent une impossibilité de retour en raison de la situation dans leur pays d’origine;

- la régularisation des personnes pour maladie grave;

- la régularisation des travailleurs sans-papiers pour raisons huma-nitaires, via la prise en compte de leurs «ancrages locaux dura-bles» (sans-papiers ayant établi en Belgique «le centre de leur vie affective, économique et sociale»); cette régularisation leur donne-rait le droit de vivre en Belgique, et donc d’y travailler, d’accéder aux services de formation pro-fessionnelle, d’aide à la recherche d’emploi, etc.

Cette circulaire devra intégrer les ancrages locaux durables -dont le travail- dans les critères de ré-gularisation: il s’agira alors d’une avancée politique indéniable, fruit du mouvement social en faveur des sans-papiers, dont la FGTB a été partie prenante.

Car il faut, en effet, régulariser les personnes en séjour illégal qui tra-vaillent en Belgique: comme or-ganisation syndicale, nous avons intérêt à favoriser les moyens qui permettent de sortir du «travail au noir» -et donc du travail pré-caire- toute une frange de la popu-lation, tant du point de vue de la protection de ces travailleurs eux-

mêmes que dans le but d’éviter le «dumping social». De plus, nous ne pouvons perdre de vue le fait que le «travail régulier» permet d’assurer la perception des impôts et des cotisations de sécurité sociale, au bénéfi ce du maintien d’un «modèle social belge» que nous avons large-ment contribué à produire…

Dans ce dossier, une question essentielle est celle du lien entre séjour et travail.

La reconnaissance éventuelle d’un droit de séjour sur base d’un contrat de travail ne peut avoir pour effet de placer le travailleur dans une situation d’insécurité et de préca-rité; il faut donc «déconnecter» ce droit, une fois acquis, du contrat de travail qui lie le travailleur à son employeur. Cela pourrait se faire, par exemple, via l’obtention d’un permis de travail sectoriel, qui permettrait au travailleur de changer d’employeur.

La FGTB de Bruxelles lutte pour les droits et le bien-être de tous les travailleurs, occupés ou non, belges ou étrangers.

Elle mène, en outre, un travail de formation et d’éducation perma-nente à l’égard des travailleurs, quelles que soient leurs origines. Elle s’attache tout particulièrement à lutter contre l’exclusion sociale et les discriminations.

Par ces activités, elle est confron-tée en permanence aux problèmes rencontrés par les travailleurs im-migrés.

La FGTB de Bruxelles défend une politique des migrations respec-tueuse des droits et de la dignité des personnes. Elle rejette toute approche sécuri-taire du phénomène migratoire.

(1) Cet article est mis sous presse le 14 oc-tobre 2008.(2) Documents de travail disponibles gratui-tement au 02/552.03.53 ou chez [email protected].

LES NOUVEAUX MAÎTRES DE L’ÉCOLE(Ed. Aden)

En présence de l’auteur, Nico Hirtt.

Jeudi 23 octobre, accueil et sandwichs à 18:00Setca - Salle De BoePlace de Dinant 451000 BruxellesEntrée libre - Infos:02/552.03.53

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Dans le cadre de la Fureur de Lire, la Centrale Culturelle Bruxelloise asbl, en collaboration avec la FGTB de Bruxelles et à l’initiative du CEPAG, vous invite à la soirée débat

«Marre de camper!»,le 8 octobre dernier, Place de la Monnaie,

les jeunes FGTB en action pour le logement à Bruxelles

6 octobre 2008:Mobilisation pour le pouvoir d’achat

devant la Banque Nationale

Henri GOLDMAN (Centre pour l’égalité des chances et de la lutte contre le ra-cisme) a analysé «50 ans de politiques migratoires sous haute tension»

Fred MAWET (CIRE) a abordé la question de «La crise des «sans-papiers» comme détonateurs social?»

Page 5: Syndicats n°17 - 17/10/2008

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°17 • 17 OCTOBRE 2008

Centre Charleroi-sud Hainaut Tournai-Ath-Lessines

Centre

Un nouveau Président et un nouveau Secrétaire régional à la FGTB du Centre

La régionale FGTB interprofessionnelle du Centre tenait congrès le 3 octobre dernier. A l’ordre du jour, une révision des statuts notamment pour

améliorer la représentation des groupes «cibles et spécifi ques»: sans emplois, pensionnés & prépensionnés, etc. ainsi que pour entériner la nomination d’un directeur administratif et fi nancier qui assistera le comité exécutif dans la gestion de la régionale.Mais la régionale devait surtout procéder au renouvellement de ses instances et plus particulièrement à la nomination d’un nouveau secrétaire régional en remplacement de Bernard Braglia, récem-ment prépensionné. Pas de réelle surprise puisqu’il n’y avait qu’un seul candidat soutenu par toutes les centrales en la personne d’Ahmed Ryadi (SETCa). Par contre l’élection d’un représentant du Syndicats des Employés techniciens et cadres, impliquait la démission de Manuel Morais, Président de la Régionale et du SETCa Centre. Une même centrale ne peut en effet pas cumuler les fonctions de président et de secrétaire de la même régionale FGTB interprofessionnelle.Un nouveau Président émanant de la Centrale Générale a donc été élu en la personne de Michel Martelez.

MotionsLe congrès a adopté deux motions concernant les sans emploi. La première déposée par la Commission des Travailleurs sans emploi, demande une meilleure représentation des chômeurs au sein de la FGTB:«Les plus ou moins 20 000 travailleurs sans emploi, affi liés à la Régionale du Centre de la FGTB, représentent une part non négli-geable des affi liés de notre régionale. Il est nécessaire et juste que les «Travailleurs Sans Emploi» soient mieux représentés au sein des différents organes de la régionale, non plus en tant qu’observateurs mais en tant que membres effectifs.A la différence des affi liés qui travaillent en entreprise, les chômeurs sont isolés et disséminés sur le territoire. Il faut donc les organiser sur base de leur lieu de résidence, avec une Commission Régionale qui coordonne l’ensemble et l’anime. L’ensemble devra dès que possible se doter d’une structure démocratique et que nous voulons effi cace et représentative des chômeurs.»

La seconde s’élève contre le renforcement annoncé du dispositif de contrôle des chômeurs. «L’objectif n’est pas de créer un nombre suffi sant d’emplois de qualité mais bien de faire travailler aux conditions de plus en plus fl exibles voulues par les patrons et les agences d’intérim. En ce sens, cette activation constitue aussi une menace sur les conditions de salaire et de travail de l’ensemble des travailleurs…»«Cette nouvelle procédure favorisera le cumul des sanctions... Les jeunes vont être soumis à cette procédure avant même de toucher des allocations de chômage et d’être syndiqués.»Il faut dénoncer la véritable hypocrisie qui consiste à s’émouvoir de l’augmentation de la pauvreté dans notre pays tout en mal-menant ceux qui ont les revenus les plus bas en les excluant du chômage ».

En conclusion de quoi, «la FGTB du Centre rappelle qu’elle est op-posée à l’activation des chômeurs de 50 ans et plus et réaffi rme sa demande que les travailleurs à temps partiel avec AGR ne soient plus contrôlés par l’ONEM comme c’est le cas actuellement.

La FGTB du Centre appelle donc à la mobilisation contre cette ten-tative de mise sous tutelle complète des chômeurs. Elle revendique l’arrêt des entretiens de contrôle menés par l’ONEM et met en cause le rôle de plus en plus répressif que les autorités politiques fédérales et régionales veulent faire jouer au FOREM.»

Attention à la fracture sociale!Problèmes de pouvoir d’achat, factures d’énergie impayables: les ménages sont déjà en difficulté. La précarisation des contrats de travail d’une part et le renforcement du contrôle des chômeurs d’autre part risquent de renforcer encore la dualisation de la population, explique Ronald Duval, Secrétaire de la Régionale FGTB de Tournai-Ath-Lessines.

La FGTB de Tournai s’est inscrite dans le projet d’une Wallonie Picarde qui mise sur le dynamisme entrepreneurial, l’emploi, le développement durable, etc. Mais, elle insiste aussi sur le risque de plus en plus aigu de fracture sociale.

Au niveau de l’emploi d’abord: au niveau national, le nombre d’intérimaires en équivalents temps plein a augmenté de 27% entre 2004 et 2007. Les contrats sont de plus en plus précaires: intérims, CDD ou temps partiels.

En 4 ans, constate R. Duval, l’endettement des ménages sous forme de crédit à la consommation a doublé. Les revenus du travail sont globalement en baisse alors que les revenus du capital augmentent. Pas étonnant, donc qu’avec la hausse vertigineuse des prix et plus particuliè-rement des prix de l’énergie, les gens ont du mal à nouer les deux bouts.Les CPAS en font aussi le constat et doivent gérer de plus en plus de problème au niveau local.

Mais un phénomène inquiète particulièrement la FGTB de Tournai qui paie plus de 60% des chômeurs de la région: l’augmentation du nombre de sanctions en matière de chômage.

Le renforcement du fameux dispositif de contrôle de dispo-nibilité débouche sur une escalade dans les sanctions et les exclusions de l’assurance chômage. Pour les seuls affi liés FGTB, l’ONEM en 2007 avait convoqué 2.900 personnes. 227 ont été frappés d’exclusion temporaire; 182 de sanction pour non présentation et 133 ont été pure-ment et simplement exclus du chômage.

Mi-2008, on voit nettement que le processus s’accélère: le nombre de convocations a augmenté de 48%. Le nombre des sanctions a suivi la même courbe: 139 exclusions temporai-res; 159 sanctions pour non présentation et 101 exclusions défi nitives pour les 8 premiers mois de l’année. Sur base annuelle on arrive à une estimation de plus de 600 personnes sanctionnées, dont une part fi nit au CPAS.

Rien que pour Tournai, le CPAS a octroyé 93 nouveaux de re-venus d’intégration pour des personnes exclues du chômage. Ce même CPAs a ouvert 117 dossiers d’aide fi nancière pour payer des factures d’énergie, parmi lesquels 92 concernent des chômeurs exclus.

La régionale FGTB qui reçoit ces gens dans ses permanences, est confrontée quotidiennement à des problèmes sociaux, de divorce, de dettes de loyers, qui débordent largement du cadre du travail. Elle doit de plus en plus jouer un rôle social.

Déménagement de la permanence de ChimayDans le but d’améliorer notre accueil, la permanence chômage de Chimay sera prochainement transférée à l’adresse suivante:

Place Froissart n° 29B, Chimay

A partir de quelle date?Pour la première fois à partir du Mardi 21/10/08, notre permanence chômage ouvrira ses portes à la nouvelle adresse dans des locaux entièrement rénovés.

Heures d’ouverture – Pas de modifi cation

• Soit à Chimay (29B Place Froissart)Les Mardis: 9h à 11hLes Jeudis: 14h à 16h30 (du 01/10 au 28/02 possibilité sur rendez-vous UNIQUEMENT pour les chômeurs tempo-raires entre 16h30 et 18h00 – Tél.: 071/29 86 30).

• Soit au site Central à Montigny le Tilleul (route de Gozée, 202)

Les Mardis: de 14h00 à 16h30 (permanence complé-mentaire uniquement pour les chômeurs temporai-res jusque 18h00 du 01/10 au 30/06).Les Vendredis: de 9h00 à 11h30

Heures des permanences téléphoniques – Pas de modifi cationLes Lundis, Mercredis, Jeudis de 13h00 à 16h00 et les Mardis de 8h30 à 11h30 au 071/29 86 30.

L’asbl CEPRé et les Travailleurs sans emploi vous invitent à

UNE APRES-MIDI D’ENFERInvitation à tous nos diablotins de 1 à 12 ans

Mercredi 29 octobre 2008 à partir de 13h45

A l’auditorium – 2ème EtageF.G.T.B CENTRE – rue Henri Aubry 23

7100 LA LOUVIERE

AU CHAUDRON…De 14h00 à 15h00, spectacle de magie

par MAGIC FLOORProjection d’un fi lm de 15h15 à 17h15

Suivi d’une collation gratuite pour nos diablotins et sorcières avec distribution de bonbons

(le déguisement est apprécié)

Contact pour la réservation de la collation:064/28.24.71 – 0496/95.14.70

Ramassage des cartes de timbres «fi délité 2007-2008»

Attention!!!Nouveaux horaires pour les permanences

Tournai (Centrale Générale FGTB – Avenur de Maire, 134)- Dès maintenant:

tous les jours entre 9h et 12h et entre 13h et 17h

Lessines (FGTB – Rue G. Freyberg, 11)- Dès maintenant: tous les vendredis entre 9h et 11h- Le 3ème samedi du mois entre 10h et 12h

Ellezelles (FGTB – Place, 14)- Bureaux ouverts du lundi au jeudi entre 9h et 12h- Le mardi et le mercredi de 14h à 17h et le jeudi de

14h à 18h- Fermé le lundi après-midi et le vendredi toute la

journée

Leuze (FGTB, Grand Rue, 3)- Tous les jeudis entre 8h30 et 9h30

Basècles (FGTB, Rue des déportés, 25)- Tous les lundis entre 9h et 10h

Peruwelz (FGTB, Place du Foyer Péruwelzien, 29)- Tous les lundis entre 10h30 et 11h30

> LA CENTRALE GÉNÉRALE COMMUNIQUE

Michel Martelez (à gauche), 44 ans est marié et père de deux enfants. Ancien délégué principal de Sigma Coating à Seneffe, il fut délégué au Comité européen d’entreprise de Total en 2003, puis animateur au service formation de la Centrale Générale.En 2005, il devient secrétaire adjoint de la régionale FGTB du Centre de la Centrale Générale. Il est élu Président de la Régionale du Centre au XXe congrès.

Ahmed Ryadi (à droite), 43 ans, marié, père de deux enfants, a commencé sa carrière syndicale comme délégué au Cora La Lou-vière. En 1997, il est embauché au Setca fédéral pour s’occuper du secteur de l’accueil de la petite enfance, puis a vu ses compétences s’élargir au commerce de détail indépendant. En 2000, il revient au Setca Centre comme permanent. Il est élu Secrétaire de la régionale FGTB interprofessionnelle par le XXe congrès.

Page 6: Syndicats n°17 - 17/10/2008

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°17 • 17 OCTOBRE 2008

Liège-Huy-Waremme

Verviers

AYWAILLE au local de la FGTB rue L. Libert, 22 Le JEUDI 23 octobre 2008 de 17H à 17H30POULSEUR au local de la Mutuelle, rue des Ecoles, 30 Le JEUDI 23 octobre 2008 de 16H à 16H30HANNUT au local de la FGTB rue Zénobe Gramme, 7 Le SAMEDI 25 octobre 2008 de 11H à 12HWAREMME au local de la FGTB rue du Baloir, 5 Les VENDREDIS 17 et 24 octobre 2008 de 16H à 17H30VISE à la FGTB, rue des Récollets, 63 Le MARDI 21 octobre 2008 de 17H à 17H30FLERON au local de la FGTB avenue des Martrys, 86 Le MARDI 21 octobre 2008 de 14H à 14H30HUY au local de la FGTB rue l’Apleit, 12 Le SAMEDI 25 octobre 2008 de 8H30 à 9H30JUPILLE au local de la FGTB, rue Chafnay Le MARDI 21 octobre 2008 de 16H à 16H30HERSTAL au local de la FGTB, rue Large Voie, 36 Le MARDI 21 octobre 2008 de 15H à 15H30CHENEE au local de la FGTB rue Neuve, 18-24 A partir du Lundi 6 octobre 2008, les jours habituels d’ouvertureSCLESSIN au local de la FGTB rue de l’Ile Coune, 50 A partir du Lundi 6 octobre 2008, les jours habituels d’ouvertureSERAING au local de la FGTB rue de l’Ile Coune, 50 Le LUNDI 20 octobre 2008 de 15H à 15H30FLEMALLE au local de la FGTB. Grand Route, 122 Le LUNDI 20 octobre 2008 de 16H à 16H30VILLERS-LE- à la Maison du PeupleBOUILLET Le SAMEDI 25 octobre 2008 de 10H à 10H30CHAPON- chez le Camarade Louis LAROCKSERAING Rentrer vos cartes dès réception

Page 7: Syndicats n°17 - 17/10/2008

SYNDICATS • N°17 • 17 OCTOBRE 2008 3ÉDITO

> UNE ÉTUDE MENÉE PAR LA FGTB WALLONNE

Le temps venu d’un nouvel ordre économique mondial

> ÉDITO

Notre journée d’actions du 6 octobre a été un succès complet qui s’est vérifi é tant au Nord qu’au Sud du

pays alors que d’aucuns prédisaient des cassures communautaires ou mettaient en doute son opportunité. Cela prouve que la population est inquiète et que la question du pouvoir d’achat est une préoccupation majeure que nous avons relayée en priorité ces derniers mois.

Quant à savoir si le projet de budget 2009 rencontre ses préoccupations, à l’heure de mettre sous presse cette édition, il est trop tôt pour le dire. Nous devrons dans les jours qui viennent analyser les mesu-res proposées et en mesurer la portée par rapport à leur impact réel et par rapport à nos attentes.

Car si des mesures positives ont été déci-dées, notamment en matière de pensions, de santé, de liaison au bien être, il faudra aussi examiner de très près quelles contre-parties ont obtenues les libéraux, quelles demi-mesures – par exemple en matière d’énergie - sont insuffi santes, et quelles mesures nécessaires manquent tout sim-plement à l’appel.

Bourrasque

Préoccupés, on le serait à moins après la bourrasque fi nancière qui vient de traverser notre pays, mais aussi l’Europe entière, les Etats-Unis et le reste du monde. Et rien ne permet à ce stade d’affi rmer que nous en sommes sortis.

Sans l’opération de sauvetage de l’Etat, des millions de petits épargnants qui ont amassé sou après sou pour se ménager une poire pour la soif, auraient pu tout perdre. Dans la foulée, c’est tout le système

fi nancier qui a failli s’écrouler et qui dit tarissement du crédit, dit blocage de toute l’économie, des milliers de pertes d’emplois, et des problèmes de pouvoir d’achat de loin plus graves que ceux que l’on connaît aujourd’hui.

Socialisation des pertes

L’opération ne s’est pas faite sans casse. Des milliers de petits actionnaires de Fortis et Dexia en ressortent plus ou moins plumés alors que les géants comme BNP Paribas, rafl ent la mise à peu de frais. Certains connaissaient le risque des placements boursiers. D’autres ont tout simplement été bernés par des produits opaques et - volontairement ou non - mal expliqués.

Nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge. Malgré les assurances données, on ignore à ce stade quelles seront les conséquences pour l’emploi chez Fortis et Dexia des changements de mains de nos deux principales institutions fi nancières. Nous mesurons mal encore à quel point la crise fi nancière va toucher l’économie sinon que l’on annonce plusieurs années de vaches maigres, voire une réelle dé-pression.

Vive l’Etat!

Mais quoi qu’il en soit, nous ne pouvons nous contenter de pousser un ouf de sou-lagement et poursuivre comme si de rien n’était. Il faut en faire le bilan et en tirer les premières leçons.

La première qui s’impose, est plutôt un constat : quand tout va bien, en tout cas pour le monde de la fi nance, les libéraux de tout poil en appellent au désengage-ment de l’Etat, au «laisser faire laisser aller»

et à la privatisation de tout ce qui a une valeur marchande. Quand tout s’écroule, c’est l’Etat tant décrié, qui doit sauver les meubles et donner des gages de solidité même s’il y a à redire sur la manière dont l’affaire a été menée, en passant de la natio-nalisation à 100% à la reprivatisation à 75% de Fortis. Mais une fois encore, on assiste à une privatisation des profi ts et à une socialisation des pertes. Car les milliards que l’Etat a sortis de son chapeau, c’est de la dette et c’est nous citoyens, travailleurs, contribuables, petits épargnants rassurés ou plumés, qui allons la payer.

Réguler et moraliser

Deuxièmement nous assistons clairement à la faillite du système capitaliste. Les USA qui servent de modèle à l’Europe nous ont montré ce qu’il ne faut pas faire: laisser la bride sur le cou des banquiers et des boursicoteurs conduit inévitablement à ce genre de crises majeures. La main invisible de l’économie ne peut que nous conduire dans le mur en nous faisant les poches au passage.

Plus que jamais, il faut imposer des règles au marché, dont la principale, qui est de placer l’intérêt général au dessus des in-térêts particuliers. Il est également temps d’imposer des règles de décence aux grands argentiers: lorsque que l’on commet des fautes d’une telle gravité que l’économie mondiale s’en trouve ébranlée, on n’a droit - au mieux - qu’à un coup de pied au derrière et pas à un parachute doré ou un séjour à Monaco aux frais de la princesse c’est-à-dire en l’occurrence des petits épargnants!

Imposer des règles et aussi contrôler leur application. Car des règles il y en a un petit peu mais la Commission Bancaire, Finan-

cière et des Assurances, supposée faire la police de la fi nance, n’a rien prévu, rien vu, rien dit. Bref n’a servi à rien. Pas plus que la Banque Centrale Européenne. Et on a vu ce que donnent les «codes de bonne conduite», dont le fameux «code Lippens», qui porte le nom de celui qui a conduit Fortis au bord du gouffre.

Une Europe de façade

Enfi n, il faut aussi faire le constat que l’Eu-rope a une fois de plus fait la démonstration de son inexistence politique: sous le faux semblant d’un sommet européen, les Etats membres de la zone euro ont tous agi en ordre dispersé et se sont montrés incapa-bles de s’entendre sur un système unique de contrôle du système bancaire. Si le rôle de l’Etat est réhabilité, encore faut-il trouver le bon niveau de pouvoir. Et à l’heure de la mondialisation, l’Europe est le niveau minimum d’intervention pour mettre en chantier le nouvel ordre économique mon-dial qui s’impose comme une nécessité.

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire Générale Président

Intérêts notionnels: il faut revoir la copie! Depuis 2006, les syndicats, et la FGTB en particulier, dénoncent les dérives des intérêts notionnels. Une mise en garde concrétisée dans une étude réalisée par la FGTB wallonne sur base du bilan de près de 17.000 entreprises de toute la Belgique.

Les intérêts notionnels sont un avantage fi scal octroyé, depuis 2006, aux entreprises. Par le biais de cette mesure, elles peuvent déduire un intérêt fi ctif de leurs fonds propres.

A l’origine, les intérêts notionnels devaient permettre d’encourager le recours aux investissements sur fonds propres et de booster créations d’emplois. Dans les faits, on remarque que cette mesure a surtout servi à réduire fortement le taux d’imposition des sociétés.

Les conclusions qui ressortent de l’étude parlent d’elles-mêmes: non seu-lement elles confi rment les suppositions émises par la FGTB wallonne, mais leurs proportions dépassent l’imaginable.

Les intérêts notionnels ont indéniablement participé à la baisse de l’imposition des sociétés à une moyenne de 22% avec pour conséquence une augmentation des fonds propres des entreprises en 2006. On est bien loin de la «pression fi scale» de 34% si souvent dénoncée par les employeurs. Par ailleurs, les intérêts notionnels n’ont pas suscité d’investissements signifi catifs.

Quant à l’emploi, on est bien loin de résultats probants… On constate une légère augmentation des emplois dans les PME (+5,8%) mais l’effet des notionnels sur l’emploi est nul, voire négatif (-0,26%) dans les grandes entreprises.

La FGTB wallonne n’est pas, par principe, opposée au système des intérêts notionnels mais force est de constater que, tels qu’ils sont appliqués aujourd’hui, ils semblent n’être rien d’autre qu’un « cadeau fi scal » sup-plémentaire aux entreprises.

Le groupe Suez-Tractebel, grand gagnantLe groupe Suez-Tractebel - très largement bénéfi ciaire - a été soumis, en 2006, à un taux d’imposition de 0,01%!

Dans le cas du groupe Suez-Tractebel, par exemple, les intérêts notionnels ont per-mis de réaliser des profi ts plantureux: de 2005 à 2006, le bénéfi ce du groupe est passé de 2,6 à 8,6 milliards alors que les impôts sur le résul-tat ont fortement baissé! Un comble au moment la facture énergétique pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages.

Il va de soi que le groupe pour-rait sans diffi culté fi nancer la proposition de la FGTB de di-minuer la TVA sur l’électricité de 21 à 6%, une proposition dont le coût est évalué à en-viron 250 millions d’euros… seulement!

> EMISSION REGARDS FGTB

Thierry Bodson: un militant à la tête de la FGTB wallonneEn mai 2008, Thierry Bodson devenait le Secrétaire général de la FGTB wallonne, remplaçant Jean-Claude Vandermeeren, admis à la retraite. Homme de conviction, humain, disponible, il met ses qualités et ses compétences au service de la FGTB pour défendre les intérêts des travailleurs. Il a également tissé des liens intenses avec le monde associatif, conscient de la nécessité d’unir toutes les forces qui luttent pour une société plus solidaire.

C’est dans un contexte aux nombreuses incertitudes qu’il prend ses fonctions: crise institutionnelle qui s’éternise et met à mal les solidarités de base, crise fi nancière et boursière sans précédent. Les travailleurs, principalement ceux qui ont les revenus les plus bas, et allocataires sociaux sont les premiers à souffrir de ce climat de crise. Ils souffrent de la hausse des prix, notamment des carburants et de l’énergie. Leur pouvoir d’achat est en berne.

En 28 minutes, le temps d’une émission «Regards», nous allons faire connaissance avec Thierry Bodson en évoquant ses convictions, ses analyses et les combats syndicaux et faire ressortir, comme il le sou-haite, la dimension collective de toute action syndicale où chaque militant, de la base au sommet, tient un rôle essentiel. L’occasion aussi de faire le point sur les défi s actuels auxquels sont confrontés les travailleurs et de mettre en avant les positions de la FGTB pour les affronter de manière solidaire.

Dates de passage:

Diffusion: Samedi 18 octobre 2008 à 10h30 – RTBF La UneRediffusion: Mercredi 22 octobre 2008 vers 23h15 – RTBF La DeuxRediffusion (extrait 10’): Jeudi 30 octobre 2008 après JT dernière – RTBF La Une

Émission proposée par la FGTB wallonne – Produite par le C.E.P.A.G. - Durée 28’30 – 2008

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4 SYNDICATS • N°17 • 17 OCTOBRE 2008 ACTUALITÉS

> FORUM INTERSYNDICAL

Changements climatiques: relevons le défi !

Le 25 novembre 2008, Charleroi, CEME Avec le soutien de la Région wallonne

Le 25 novembre prochain, la FGTB wallonne, la CSC et la CGSLB organisent en front commun et dans le cadre des subventions RISE et mobilité, une journée d’information, de rencontres et de débats sur la thématique des changements climatiques.

Malgré une actualité sociale et économique char-gée, les organisations syndicales ont la conviction de devoir continuer à se mobiliser sur cette ques-tion. Car au-delà des problèmes environnementaux alarmants, il y a aussi la question de l’énergie, de la mobilité, des denrées alimentaires et de leur prix. Réalités en lien direct avec notre combat pour une augmentation du pouvoir d’achat.

Notre journée du 25 novembre prochain aura donc à cœur de poser clairement les enjeux mais aussi de proposer à nos militants des solutions concrètes pour diminuer les émissions de CO2, pour économiser l’énergie et alléger la facture énergétique.

Au programme: des conférences, des ateliers-débat, des activités ludiques, des démonstrations pratiques, des expositions, des animations théâtrales et des stands d’une grande partie des acteurs de l’environ-nement et de la mobilité en Région wallonne.

Ensemble, diminuons les émissions de CO2 et aug-mentons notre pouvoir d’achat!

Intéressé(e)? Contactez votre permanent pour l’inscription.

Programme complet des activités sur http://www.rise.be (rubrique colloques)

Pour toute information complémentaire :Carmela SCHILLACI

Rue Haute 42 – 1000 BruxellesTél. O2/506 83 96 – Fax 02/502 73 92

Courriel : [email protected]

Date limite d’inscription : 31 octobre au plus tard (priorité aux premiers inscrits).

> CATASTROPHES NATURELLES A CUBA

Hameau de Borzée, 46980 La Roche

Tél. 084/41.17.87 • Fax 084/[email protected] • www.borzee.be

Plus de détails : Demandez notre brochure «Borzée-News»réalisation I studioéventail I 084 368 358

• «Tonus !»Du 17 au 19/10 et du 7 au 9/11, deux W.E. de détente et de remise en forme.• Les 18 et 19/10 :Notre W.E. champignon• Nouveau !Du 31/10 au 2/11:Initiation au Nordic walking

• Du 10 au 12/10 :Randonnées en formule W.E.

Réduction CGSP : 10% FGTB : 8%

Appel à la solidarité pour reconstruire les infrastructures syndicalesDifférentes centrales professionnelles de la FGTB: la Centrale Gé-nérale, les Métallurgistes de Wallonie-Bruxelles, la CGSP ainsi que les régionales FGTB de Flandre Occidentale et du Limbourg ont développé des projets de solidarité avec les syndicats et les travailleurs cubains, des projets allant de la formation syndicale à l’amélioration de la santé et de la sécurité des travailleurs.

Cet été, les ouragans et autres tempêtes tropicales se sont abattus sur les Caraïbes. Et Gustav, Hanna, Ike… n’ont pas épargné l’île de Cuba.

Toits arrachés, familles évacuées, bâtiments et installations détrui-tes… Les dégâts sont nombreux et les infrastructures syndicales de l’île ont aussi été touchées. De nombreuses formations et activités ont dû être suspendues voire annulées à cause des dégâts aux infrastructures et aux systèmes de télécommunications.

Pour que les projets entre la FGTB et les travailleurs cubains puissent se poursuivre, la FGTB appelle à la solidarité. Si vous le souhaitez vous pouvez verser une contribution sur le numéro de compte 132-5019717-08 (avec la mention solidarité Cuba) et aider à la re-construction des infrastructures.

«Une chaîne pour 2»: travelling sur la condition ouvrière aujourd’huiU

n drame social traité sur le ton de la comédie, sans les pesanteurs et les silen-

ces assourdissants des fi lms des frères Dardenne, il n’en fallait pas plus pour que l’on compare «Une chaîne pour deux» du Namurois Frédéric Ledoux à du Ken Loach. Dans les salles de cinéma en ce moment.

L’histoire est malheureusement banale: Grandville, une petite PME qui fabrique des vélos est rachetée par «New Deal», une boîte spécia-lisée dans la communication et l’Internet avec l’idée, c’est en tout cas l’emballage, de faire entrer l’usine dans l’ère de la «nouvelle économie». En clair les vélos seront vendus sur Internet: le marché lo-cal s’élargit au monde entier...

Une nouvelle direction est dépê-chée sur place et chargée d’opti-maliser la production. Analyse des procès, caméras, chronométrage… Il s’avère rapidement qu’il va fal-loir restructurer… Les actionnaires attendent un return sur investis-sement. C’est-à-dire qu’il va falloir licencier la moitié des ouvriers. La jeune cadre dynamique chargée du sale boulot, n’a en fait aucune marge de manœuvre. Tout lui est dicté d’en haut.

Plutôt que de choisir au vogelpick, et de risquer une rébellion du per-sonnel, la direction choisit la divi-sion: les ouvriers seront répartis en deux équipes concurrentes sur deux chaînes identiques (d’où le

> CINÉMA

titre). L’équipe la plus productive, restera, l’autre sera virée.

Indignation légitime des ouvriers: «on va pas se laisser faire», «on va faire intervenir le syndicat…». Mais de syndicat, il n’y a point. C’est une PME, le patron était du genre bon-ne pâte, copain-copain. Personne n’est syndiqué. Alors il va falloir se résigner. Jouer le jeu même s’il semble inégal dès le départ: il y a une équipe jeune et une équipe de «vieux».

Compétition

La compétition fair play, dérape vite. L’ambiance de franche cama-raderie du réfectoire devient irres-pirable. Pour sauver son emploi, tous les coups sont permis.

Et c’est là que la comédie devient très justement dramatique. Ceux qui ont vécu la restructuration d’AGC Splintex à Fleurus y retrou-veront l’atmosphère pesante de la division entre les travailleurs. Il faut avoir vu entrer les cars des non grévistes, escortés par la police, sous les huées, les insultes et les jets de pierre des grévistes pour mesurer le drame qui se joue dans les têtes des uns et des autres. Tous tendus pourtant vers le même but: sauver leur emploi, payer leur cré-dit, nourrir leur famille…

Dans «Une chaîne pour deux», les travailleurs retrouveront la voie de la raison et referont l’unité, ce qui ouvre la voie d’une fi n plus heureu-

se qui vaut à ce fi lm l’appellation de «comédie sociale».

Comédie émaillée de gags, de coups de gueule et de blagues de potache comme on peut en faire dans les ateliers, ce qui lui donne aussi des accents d’hyperréalisme même si la trame frôle parfois la caricature: le «vrai» patron est très très méchant, le traître de service sans états d’âme, les travailleurs plutôt bonasses…

Couleur locale

Les acteurs de cette saga sont pour la plupart des amateurs recrutés dans la région du tournage; à savoir Binche, Leval-Trahegnies et Cha-pelle-Lez-Herlaimont, c’est-à-dire le Centre, le Hainaut profond, avec son taux de chômage faramineux et un parler très couleur locale qui donne au fi lm des accents de vérité inimitables.

Certains d’entre eux n’ont eu aucu-ne peine à se glisser dans la peau des personnages pour avoir vécu à un moment où à un autre de leur vie, une histoire très semblable, happy end en moins.

Pour les besoins du fi lm, il a fallu recréer une usine de vélo dans un hangar désaffecté de Leval-Trahe-gnies. Petit budget donc bricolage: un ferronnier namurois de génie, construit de A à Z deux chaînes de montage… actionnées par des moteurs de portes de garage! Et c’est une vraie usine de vélo qui a

fourni l’outillage et les cadres de vélos en cours de montage.

Mieux qu’un Zola, «Une chaîne

pour deux» décrit très justement ce qu’est la condition ouvrière aujourd’hui. A voir absolument.

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SYNDICATS • N°17 • 17 OCTOBRE 2008 5ACTUALITÉS

AUGMENTATION DES BAS SALAIRES A PARTIR DU 1er OCTOBRE 2008 (en euros)Isolé sans enfant Brut

octobreNet avec bonus emploi Ouvrier Employé

Augmentation en net Ouvrier Employé

Salaire minimum 21 ans 1.387,49 1.137,51 1.138,02 37,50 35,21Salaire minimum 22 ans/1 an d’ancienneté

1.440,67 1.154,78 1.157,03 31,06 29,23

Salaire 1.450 euros 1.450,00 1.159,98 1.162,53 25,40 23,04Salaire brut 1.500 euros 1.500,00 1.175,30 1.179,49 19,40 17,48Salaire 1.550 euros 1.550,00 1.189,12 1.194,94 13,42 18,94Salaire 1.600 euros 1.600,00 1.209,95 1.210,41 14,50 13,45

Les organisations syndicales dansles processus de restructuration

Le vendredi 24 octobre 2008, à 8h45A l’Espace Solidarité

Rue de Namur, 47 - 5000 BEEZDans le cadre du projet européen «PAROS», la FGTB wallonne a chargé le CEPAG d’organiser une journée de réfl exion sur le rôle, les leviers d’action et les marges de manœuvre des organisations syndicales dans les processus de restructuration d’entreprises.

La première partie de la journée sera consacrée, d’une part, à une photographie du contexte européen en matière de restructuration et, d’autre part, à la présentation de cas concrets d’interventions syndicales lors de licenciements collectifs qui ont eu lieu en France, en Italie, au Luxembourg et en Région wallonne.

Le Ministre wallon de l’économie et de l’emploi, Jean-Claude Marcourt, nous exposera ensuite le rôle des pouvoirs publics ainsi que l’impor-tance de l’implication syndicale dans les restructurations. S’ensuivra un échange entre les participants et les différents intervenants.

Mateo Alaluf, professeur à l’ULB, synthétisera le contenu de cette journée de réfl exion et en dégagera les principaux enjeux et pers-pectives.

Programme, informations et inscriptions:Avant le 17 octobre par courriel: [email protected]

ou par téléphone au 081/26.51.53

Grâce à nos actions et à notre persistance, les em-ployeurs ont fi nalement signé la Convention col-lective de travail permettant l’augmentation des salaires minimums bruts de 25 e et ce, à partir du 1er octobre 2008. Cette Convention collective de travail concrétise enfi n une mesure qui avait été convenue dans le cadre de l’AIP 2007-2008 qui prévoyait une augmentation de 25 e au 1er avril 2007 et une seconde au 1er octobre 2008.Le salaire minimum brut pour un jeune de 21 ans passe ainsi à 1.387,49 e/mois.

Nous avons également réussi à majorer le «bonus à l’emploi»: à partir du 1er octobre, les cotisations sociales à payer par les travailleurs touchant le salaire mininum, diminueront de 175 e (au lieu des 143 e actuels).

Dès lors, à partir de ce mois, les travailleurs tou-

chant le salaire minimum bénéfi cieront d’une aug-mentation de 30 à 37 e. Cet avantage est dégressif en fonction du salaire, mais les travailleurs dont le salaire dépasse le salaire minimum (jusque 1.600 e brut par mois) gagneront 15 e en plus.

Il va de soi que la situation familiale de chaque tra-vailleur (entre autres, le nombre d’enfants à charge) déterminera le montant net que recevront les tra-vailleurs concernés.

Pour calculer précisément quel sera son salaire net dès la fi n du mois d’octobre, il suffi t d’aller sur le site de la FGTB: www.fgtb.be. Un module de calcul permet à chaque travailleur de voir s’il gagne bien ce à quoi il a effectivement droit.

Le tableau ci-dessous reprend les montants pour un travailleur isolé sans personnes à charge:

Le salaire minimum augmenteLa Convention collective de travail a enfi n été signée

> COLLOQUE CEPAG

> JOURNÉE D’ACTION NATIONALE DU 6 OCTOBRE 2008

Tournai

Mons

Verviers Bruxelles

Luxembourg

Namur

Bruxelles

Brabant walon

Mouscron

Centre

Bruxelles

Mons

Liège

Bruxelles

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UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT6 SYNDICATS • N°17 • 17 OCTOBRE 2008

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be

> JOURNÉE NATIONALE D’ACTION DU 6 OCTOBRE 2008

L’UBOT en première lignepour défendre le pouvoir d’achat

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SYNDICATS • N°17 • 17 OCTOBRE 2008 7CAMPAGNE

> «LES TRAVAILLEURS NE SONT PAS DES OUTILS»

7 octobre 2008:1ère Journée mondiale pour le travail décent

Les conditions de travail injustes ne concernent pas unique-ment l’ouvrière d’une usine textile chinoise, le paysan bolivien ou le mineur zambien. Les travailleuses et travailleurs du Nord aussi sont concernés. Et pas seulement les travailleurs de l’éco-nomie dite «informelle»… En Belgique, on estime à 1,5 million le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. C’est donc 14,7% de la popula-tion belge qui vit avec moins de 860e par mois (pour un isolé et 1.805e par mois pour une famille avec deux enfants). Parmi ceux-ci, on compte de nombreux travailleurs.

Horaires coupés, temps partiels contraints, pénibilité des tâches, employeur exigeant, obligation de rendement, manque de considéra-tion… sont le quotidien de certains travailleurs. Nathalie Evangelinos et Anass Nadi sont délégués FGTB dans le secteur du nettoyage. L’une nettoie dans une usine du secteur chimique, l’autre nettoie les bureaux de la Commission européenne. Tous deux témoignent de conditions de travail qui frisent parfois l’indécence.

Plus… Encore et toujours plusN.E. «Le client est très exigeant. Il faut que ce soit vite fait et bien fait, en peu de temps et avec peu de personnel. Comment faire du bon travail dans de telles conditions? Il faut nettoyer tous les jours des douches, des vestiaires, un réfectoire et ce le plus rapidement possible. (…) Quand on pense à la cadence, je travaille dans cette usine depuis 14 ans et demi. Au départ, on était 40 temps plein. Aujourd’hui, on est 2 temps plein et 7 mi-temps pour un même travail! J’ai deux bâtiments à gérer et j’ai deux heures par bâtiment pour nettoyer, c’est inhumain. Comment voulez-vous bien faire votre travail?»

A.N. «On travaille dans le centre nerveux de la Commission, au Berlaimont. Nos conditions de travail sont de pire en pire. Si, par exemple, il y a 5 ans, on devait nettoyer 500m2 de bureaux en 3 heures, aujourd’hui, c’est 1000m2 qu’on doit faire en 3 heures. (…) Chaque jour, on subit plus de contrôle, plus de pression. On exige de nous qu’on soit plus productif en moins en moins de temps.»

N.E. «Le client est très exigeant. Il a signé pour une certaine qualité de travail et il la veut. Pour ceux qui nous dirigent, c’est tout à fait faisable… sur le papier. Dans la réalité, c’est différent.»

Temps de travail et déplacementsN.E. «On travaille en sous-traitance. Depuis que j’ai commencé, j’ai déjà changé 4 fois d’employeurs. L’usine cherche sans cesse à faire des économies et à trouver les entreprises de nettoyage les moins chères mais à quel prix pour nous! Même si je comprends qu’on est en période de crise, il faut quand même rester humain. (…)Un exemple? Mon employeur actuel ne travaille qu’avec des mi-temps. Je suis donc à mi-temps sur le site et j’ai un mi-temps ailleurs. Pour y arriver, je dois marcher 20 minutes parce que je n’ai pas de voiture. Heureusement, là-bas, ce n’est pas une usine chimique et le travail est beaucoup moins pénible.»

A.N. «Quant aux horaires de travail, n’en parlons pas! Je me lève tous les jours à 5h du matin. J’ai un collègue qui lui doit se lever à 4h. Et on n’a pas intérêt à traîner dans les bureaux au moment où le personnel arrive...»

La peur au ventreA.N. «Même entre collègues, ce n’est pas évident. Il y a des tensions. Les ouvriers sont tout le temps soumis au stress. Tous les 3 ans, parfois même chaque année, il y a des nouveaux appels d’offre. Les sociétés de nettoyage bradent leurs prix pour obtenir les contrats et c’est les travailleurs qui en subissent les conséquences. On nous demande de faire toujours plus en moins de temps. A chaque nouvel appel d’offre, les ouvriers sont stressés. Ils ont peur de perdre leur emploi. Ce ne sont pas des conditions de travail normales… (…)Mais on fait avec parce qu’on n’a pas le choix. Surtout dans la si-tuation actuelle.»

N.E. «Il y a certains inspecteurs de l’entreprise de nettoyage qui nous mettent la pression. Si on ne suit pas, on subit des intimidations voire des menaces. J’ai des collègues qui se laissent faire et ne disent rien car ils sont nouveaux ou ils ne parlent pas bien notre langue… Le moral en prend un coup! On a peur de perdre son emploi, surtout par les temps qui courent!»

Le stress à la maisonA.N. «Ne me parlez surtout pas de vie privée… On est détruit. Quand je rentre à la maison, je n’ai même pas le courage d’aider mes enfants pour leurs devoirs.»

N.E. «Quant à la vie familiale… Quand on rentre le soir, c’est la fatigue totale, c’est le stress.»

Aujourd’hui encore, la moitié de la population mondiale active gagne moins d’un

dollar par jour. Plus de 12 millions de femmes et d’hommes travaillent dans des conditions d’esclavage. 200 millions d’enfants de moins de 15 ans travaillent au lieu d’aller à l’école. 2,2 millions de personnes meurent chaque année suite à des accidents du travail. 4 travailleurs sur 5 n’ont aucune protection en cas de maladie ou d’accident. Sans compter le chômage massif au niveau mondial, la violation des droits syndicaux et l’absence de protection sociale pour la majorité des travailleurs de «l’économie in-formelle»…

Ces chiffres alarmant montrent que travailler dans des conditions décentes n’est pas encore monnaie courante pour tous les travailleurs. La faute au capitalisme débridé - la preuve en est la crise fi nancière de ces dernières semaines - mais aussi à la mondialisation qui a transformé le monde du travail. Les entreprises se livrent désor-mais à une course à la compétiti-vité sans limite dans laquelle les

travailleurs sont devenus des res-sources potentielles en vue de créer un maximum de profi ts à court terme. Menaces de délocalisations, pression à la baisse sur les salaires et dégradation des conditions de travail sont devenus le lot quoti-dien de la plupart des travailleurs au Nord comme au Sud.

Malgré une augmentation sans précédent des richesses à l’échelle mondial, 40% des travailleurs dans le monde vivent encore avec moins de 1 dollar par jour! Au nord, com-

me au sud, une part croissante des profi ts des entreprises est absorbée par les actionnaires au détriment des travailleurs.

Le système économique actuel n’est plus là pour servir les êtres humains et pour garantir les droits fondamentaux tels que le droit à vivre et travailler décemment. Dé-sormais, les travailleurs du monde entier sont les instruments, les outils d’un système qui les met en concurrence au détriment de leurs conditions de travail.

A Bruxelles, comme à Paris - où les syndicats belges ont répondu à l’invitation des syndicats francais pour la Journée mondiale du travail décent – le président de la FGTB, Rudy De Leeuw l’a répété: «Le travail décent doit plus que jamais être à l’ordre du jour!»

7 octobre 2008: Le coup d’envoi de la première Journée mondiale pour le travail décent était lancé en Belgique mais aussi dans plus d’une centaine de pays de par le monde.A Bruxelles, les syndicats belges (mais aussi CES et CISL, respectivement la Confédération Européenne des syndicats et la Confédération Internationale des Syndicats libres) et les ONG faisant partie de la plate-forme pour le travail décent (CNCD-11 11 11, côté francophone et elf elf elf, côté nérlandophone) s’étaient réunis au cœur même du quartier européen pour crier haut et fort que «les travailleurs ne sont pas des outils».Pour l’occasion, une boîte à outils géante a été installée sur le Rond-Point Schuman pour dénoncer les conditions de travail injuste au Nord comme au Sud. Les différents représentants syndicaux, ainsi que la vice-présidente de la Commission européenne Margot Wallstrom, ont signé, à cette occasion, la pétition internationale pour le Travail décent.

Les travailleurs du Nord aussi concernés

Le 7 octobre dernier, une centaine de pays de par le monde, dont la Belgique, étaient à l’heure du travail décent. Lors de cette première journée mondiale pour le travail décent, syndicats et ONG s’étaient donné rendez-vous devant les bâtiments de la Commission européenne du Berlaimont pour crier haut et fort que «les travailleurs ne sont pas des outils.»

La Belgique s’inscrit pleinement dans la défense du travail décent au travers d’une campagne qui s’étalera sur deux années. Les syn-dicats, dont la FGTB, ont rejoint des ONG au sein d’une coalition «travail décent» (CNCD-11 11 11, côté francophone et elf elf elf, côté néerlandophone) avec un message fort: «Les travailleurs ne sont pas des outils».

Ensemble, syndicats et organisations demandent la mondialisa-tion d’un revenu décent pour une vie décente; d’inscrire le travail décent comme priorité dans les politiques de développement; de garantir une mondialisation des droits sociaux; de réguler les acteurs privés transnationaux.cf. Syndicats n°13 du 4 juillet 2008 et n°15 du 19 septembre 2008.

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DOSSIER8 SYNDICATS • N°17 • 17 OCTOBRE 2008

Trente ans après Alma Ata…

En septembre 1978, sous la houlette de l’OMS et de l’UNICEF, les re-présentants de 137 pays se sont réunis à Alma Ata, au Kazakhstan. Leur ambition était de permettre à tous les individus d’accéder à

un niveau de santé acceptable, au plus tard en l’an 2000. Leurs travaux ont accouché d’une déclaration, baptisée «déclaration d’Alma Ata». Ambitieux et révolutionnaire, ce texte prônait le développement d’ac-tions urgentes, basées sur la promotion de la participation et des soins de santé primaires. Par ailleurs, il appelait à l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial plus juste et plus solidaire.

Trente années se sont écoulées et ces objectifs ne se sont toujours pas concrétisés comme le prouve un rapport d’une commission de l’OMS, publié en août 2008. L’étude établit un lien entre pauvreté et vulnéra-bilité sociale. Il démontre que dans tous les pays, les inégalités sociales frappent et fragilisent de plus en plus d’individus. Les principes d’Alma Ata restent donc d’actualité pour contrer cette réalité et l’idée que la santé est un bien à acquérir et non pas un droit, dont chacun devrait pouvoir jouir.

A l’occasion du trentième anniversaire de la déclaration d’Alma Ata, la plate-forme d’action Santé et Solidarité (www.sante-solidarite.be), souhaite rappeler que le droit à la santé ne se marchande pas. Pour ce faire, elle organise une grande journée de mobilisation, le samedi 18 octobre 2008.

La plate-forme est une initiative portée par de grands syndicats, des mutualités, des réseaux d’associations, des ONG et des académiciens. Elle dénonce les conséquences néfastes d’une politique néolibérale menée dans les secteurs de la santé et du social. Elle défend une gestion solidaire de la santé et l’idée que la santé est un droit universel.

L’instauration d’une sécurité sociale généralisée en Belgique est le fruit des luttes menées par les mouvements sociaux. De la même manière, l’avènement d’une politique internationale de santé publique ne sera possible que si mouvements sociaux du Nord et du Sud réussissent à changer les rapports de force existants.

Ce vendredi 17 octobre, le groupe de travail Nord-Sud de la plate-forme d’action Santé et Solidarité organise un séminaire sur le droit à la santé au niveau international. Trois thèmes à l’ordre du jour: - la santé et l’égalité sociale, - la commercialisation et la privatisation des soins de santé, - les ressources humaines et les conditions de travail dans le secteur

des soins de santé.

La participation à cette journée de mobilisation est totalement gratuite. Si vous recevez votre Syndicats à temps vous pouvez y faire un saut:

Colloque: Campus Erasme de l’Université Libre de Bruxelles(métro «Erasme») - Infos: 02/209.23.50.

Rencontre festive: de 19h00 à 22h30. Beursschouwburg (salle d’argent/zilveren zaal).

20-29, rue A. Orts à 1000 Bruxelles (métro «Bourse»).

«Le droit à la santé n’est pas à

Plate-forme d’action «santé et solidarité»La santé est un droit pour tousLa santé conçue comme un état général de bien-être physique, mental et social est un droit fondamental.

Réduire les inégalités face à la santéLa lutte contre les inégalités face à la santé et à la maladie implique un ensemble de politiques cohérentes dans les domaines de l’enseigne-ment, de l’environnement, du logement, de la mobilité, de l’emploi, des conditions de travail, de l’égalité des chances, etc.

La santé n’est pas à vendreLa privatisation du fi nancement des soins de santé et la commerciali-sation de ces derniers conduisent à des systèmes de soins de santé à deux vitesses. La santé doit échapper à toute logique de commerce et de privatisation.

Baisser le prix des médicamentsLes signataires sont favorables à l’application du modèle kiwi pour la gestion publique des médicaments. Ce modèle - basé sur des appels d’offres après études scientifi ques - permettrait de rationaliser le marché des médicaments, de baisser le coût pour la sécurité sociale. Des soins de qualité et de bonnes conditions de travailpour le personnel de santéLes signataires plaident pour une approche globale de la santé mettant le patient au centre des soins. Dans cette optique les soins de première ligne intégrant médecins généralistes, infi rmières, paramédicaux et tra-vailleurs sociaux constituent un élément central. Un système favorisant cette approche multidisciplinaire ou médecine de groupe soutiendra une vraie politique de santé publique.

Mieux vaut être riche et en bonne santé…

«Un enfant né dans une banlieue de Glasgow, en Ecosse, aura une espé-

rance de vie inférieure de 28 ans à un autre né à 13 kilomètres de là», relève l’Organisation Mondiale de la Santé. Il n’y a pas d’explication biologique. Les différences de niveau de santé en-tre les pays et à l’intérieur d’un même pays sont dues à «l’environnement social dans lequel les gens naissent, vivent, grandissent, travaillent et vieillissent», dit l’OMS.«Lorsque l’on compare les niveaux de vie dans nos pays développés et dans le tiers-monde, cela saute aux yeux. En Sierra Leone, par exemple, un enfant sur trois meurt à l’âge de 5 ans. Chaque année plus de 500.000 femmes meurent de complications liées à leur grossesse ou au moment de l’accouchement.»

Mais chez nous aussi, dans le même pays, voire d’une région à l’autre, avec le même système de sécurité sociale, nous ne sommes pas tous

égaux face à la maladie ni, comme on le verra par ailleurs, face à la mort. Des ét udes épidémiologiques ont déjà démontré qu’il existe par exemple des risques plus importants de maladies cardio-vasculaires dans les milieux et régions défavorisées.

Dans une étude récente, les mu-tualités chrétiennes ont objectivé cette relation entre inégalité sociale et problèmes de santé. Cette étude corrobore le constat déjà fait par les mutualités socialistes selon lequel l’accès aux soins de santé devenait de plus en plus diffi cile pour les ména-ges à faible revenu. Cela se traduisait par des reports de soins ou le tri dans l’achat des médicaments.

Selon la plate-forme Sante-solidarité, 10% de la population a, au moins une fois dans sa vie, reporté une visite

La maladie peut vous tomber dessus à tout moment et personne n’est à l’abri. Elle ne frappe pourtant pas tout à fait au hasard. Ou plus exactement il y en a qui sont moins égaux que les autres face à la maladie. La santé, comme la mortalité, est, plus qu’on ne le pense, déterminée par des facteurs économiques et sociaux: revenu, emploi, milieu social,… Elle est dépendante de choix politiques en ce compris dans d’autres domaines que ceux de la santé elle-même: le logement, l’égalité des chances, l’environnement, la sécurité au travail et la protection des consommateurs,…

La mort: l’inégalité se paie au prix fort

Selon la profession:

Pas de mystère, si on fait un métier dur, on a plus

de risque de mortalité que si on est un universitaire planqué dans un bureau

ou - exception compréhen-sible - un agriculteur qui vit

sainement au grand air.Ceux qui sont sous la ligne médiane, ont plus de chan-

ces de longévité. Ceux qui sont au dessus ont de plus

grands risques de mortalité.

Tous les Belges sont égaux. Egaux en droits, égaux devant la loi, mais pas égaux face à la mort. Une étude de la Vrij Universiteit Brussel, portant sur les hommes et les femmes d’âge moyen sur base de données statistiques entre 1991 et 1996, fait apparaître ou plutôt confirme que la mort frappe plus ou moins tôt selon le statut socio-économique, le niveau de revenu, le niveau de confort, le fait d’être propriétaire ou non, le niveau d’étude ou la profession, étant entendu que les uns découlent des autres.

Selon les revenus:

Plus lerevenu est élevé, mieux on vit. Et plus longtemps aussi.

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à vendre»

Nées dans les années ‘70, de la révolte contre l’Absym, le tout puissant syndicat des médecins,

alors dirigé par le célèbre Dr Wynen qui conduisit la grève des médecins en 1979-80, les maisons médicales sont une réaction à la médecine «bourgeoise», basée sur le paiement à l’acte, accusée d’être inégalitaire et corporatiste. C’est donc souvent à l’initiative de l’ex-trême gauche que les premières maisons médicales pratiquant une «médecine pour le peuple» virent le jour chez nous avec une prédilection pour les quartiers ouvriers défavorisés. La gratuité qui y était pratiquée entraînait les foudres de l’Ordre des médecins qui se confondait alors avec l’Absym.

Mais, par ailleurs, des médecins progres-sistes réfl échissaient à une réforme de la médecine libérale accusée, de ne pas favoriser la pré-vention, de pousser à la surconsommation médicale et de ne pas tenir compte de la dimension globale, socio-économique et culturelle de la santé…Peu à peu les maisons médicales ont essaimé, se sont constituées en fédération et in fi ne, ont obtenu une reconnaissance légale, une petite subsidiation pour leur personnel administratif, et l’accord de l’INAMI pour le remboursement des soins sur une base forfaitaire.Il y a aujourd’hui quelque 75 maisons médicales en Communauté française.

Comment ça marche?

Une maison médicale, c’est, comme son nom l’indi-que, un lieu où sont rassemblés plusieurs acteurs de la santé: médecins, infi rmier(ère)s, éventuellement d’autres professionnels de la santé dans ses diffé-rents aspects: kinés, psys, assistants sociaux. Les patients qui veulent s’y faire soigner doivent prendre un abonnement et sur la base du nombre d’inscrits par mois - en tout cas dans les maisons médicales majoritaires qui travaillent au forfait et pas à l’acte - la mutuelle remboursera un forfait par tête. Ce paquet servira à rémunérer le personnel soignant.

A La Brèche, à Châtelineau, l’option prise est un salaire horaire égal (variable à l’ancienneté) entre médecins et infi rmières ou accueillantes. Le per-sonnel administratif et l’accueil par des assistantes sociales sont payés sur le pot. Le kiné est par contre payé à l’acte.

L’avantage du forfait, explique le Dr Van Laethem de la maison médicale La Brèche, c’est de donner à tous, y compris aux plus défavorisés un même accès aux soins de santé, sans aucune stigmatisation. VIPO ou assurés ordinaires sont au même régime: c’est gratuit. «Et puis, cela me permet d’éviter de terminer chaque consultation par une transaction fi nancière qui me rend mal à l’aise», dit le docteur. Avoir un bon contact avec le patient et terminer en disant «ça fait 20 euros», ce n’est pas sa tasse de thé…

Mais c’est surtout «beaucoup de souplesse et plus de disponibilité» avec ce bémol que la pénurie de médecins se fait quand même sentir. Une fois dé-barrassés de l’aspect fi nancier, le médecin ou l’in-fi rmière, peuvent soit se contenter d’un conseil par téléphone, soit retourner voir plusieurs fois un patient qui en a besoin, sans donner l’impression de courir après les honoraires.

Souplesse et interdisciplinarité

Et puis l’intérêt de la maison médicale, c’est de tra-vailler sous le même toit avec des soignants de différentes disciplines. Ça favorise les échanges et ça permet une prise en charge globale de la santé dans ses aspects médicaux, sociaux, psychologiques…«Ça change la pratique médicale, dit le Dr Van

Laethem. Ça permet plus facilement de faire du bon travail». Ce qui ne veut pas dire que les autres médecins n’en font pas. Mais ils n’ont pas la structure intégrée sous la main.

Le patient, de son côté, ne doit rien débourser lorsqu’il se rend chez le médecin, ou reçoit des soins infi rmiers ou autres. Certaines maisons médicales s’adjoignent ainsi les services d’un kiné. Mais on peut aussi y trouver une aide psychologique ou celle d’un as-sistant social.Rien n’empêche le patient de se désabonner, ou d’aller à l’occasion consulter un autre médecin gé-néraliste, mais dans ce cas il ne sera pas remboursé. Comme il y a généralement plusieurs médecins qui tournent, il peut aussi changer de médecin sans changer de maison médicale. Malgré leur volonté égalitaire, force est de constater que les maisons médicales, drainent «un public plus défavorisé, plus jeune, plus malade, plus pauvre» dit le Dr Pierre Drielsma de la Fédération des Maisons Médicales. Mais c’est aussi quelque part l’objectif recherché qui se traduit par ailleurs par une im-plantation dans les zones urbaines ou industrielles défavorisées.

Les maisons médicales dans leur projet initial sont supposées faire de la prévention, c’est-à-dire par exemple de l’éducation à la santé. On trouve par exemple dans la salle d’attente de La Brèche les mêmes conseils anti-tabac que dans toutes les sal-les d’attentes. A côté de cela La Brèche diffuse un petit journal et organise des séances d’information thématiques. «Mais on a l’impression que ceux qui y viennent sont ceux qui sont déjà informés. Ceux qui en auraient le plus besoin ne sont pas là…» dit le Dr Van Laethem.

Bilan positif

Le bilan des maisons médicales est assez positif. Le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) a comparé le coût et la qualité des soins de première ligne prodigués d’un côté par des prestataires ré-munérés à l’acte et de l’autre par ceux rémunérés forfaitairement. Cette étude a été menée en colla-boration avec l’UGent, l’ULB et l’UCL. Pour le KCE, le coût pour la collectivité et la qualité des soins sont semblables dans les deux systèmes. Mais les pratiques forfaitaires réalisent de meilleures performances dans les activités de prévention. Pour le patient, les pratiques au forfait sont fi nancière-ment plus intéressantes. D’autant qu’il est moins souvent envoyé à l’hôpital ou chez le spécialiste, ce qui lui fait épargner des tickets modérateurs et des suppléments en seconde ligne. Les médecins travaillant en maison médicale res-pectent souvent mieux les recommandations en matière de prescription d’antibiotiques et atteignent de meilleurs résultats dans le domaine de la pré-vention (dépistage du cancer du sein, vaccination contre la grippe,…).

Favoriser la première ligne plutôt que d’aller directement à l’hôpital à grands frais pour la sécu, allier à la fois accessibilité aux soins sans distinction de classe sociale, approche globale de la santé, et bonnes conditions de travail du personnel, c’est en gros la philosophie des maisons médicales. Après 30 ans de fonctionnement, les maisons médicales ont rempli le contrat: selon un rapport officiel, elles s’avèrent plus efficaces en matière de prévention et rendent la santé moins chère pour les patients.

La maison médicale meilleure en prévention et moins chère pour le patient

chez le médecin pour des raisons fi nancières.

Il faut en effet savoir que malgré les dispositifs mis en place: rembour-sement préférentiels aux VIPO, statut OMNIO, réductions dans le cadre d’un Dossier médical global, conventions médico-mutualistes li-mitant les honoraires, et maximum à facturer qui limite le montant des dépenses de santé pour les ménages en fonction des revenus, les patients paient quand même de leur propre poche 28% de leurs frais médicaux. La part qu’ils paient pour une hospita-lisation a augmenté de 47% au cours de ces 7 dernières années.

Dans leur étude, les Mutualités chré-tiennes ont croisé les statistiques fi scales disponibles avec les données de remboursements de santé et de médicaments de leurs 4,5 millions de membres. Elles ont ainsi objec-tivé le lien étroit entre la santé et

les revenus.

Après avoir divisé leur population en cinq niveaux de revenus: inférieurs, bas, moyens, hauts et supérieurs, les MC ont pu établir une corrélation entre revenus et santé.

Les revenus inférieurs, bas et moyens ont 13 à 16% de risques en plus de choper une maladie cardiaque. Si on regroupe maladies bronco-pulmo-naires et cardio-vasculaires, on arrive à un risque de 15% supérieur entre revenus inférieurs et supérieurs. Ces maladies étant étroitement liée au tabagisme et à une alimentation malsaine, plus caractéristiques des milieux défavorisés.

L’incapacité de travail de primaire (moins d’un an) ou l’invalidité (plus d’un an de maladie) est un autre in-dicateur révélateur: la classe de re-venus le plus faible ont un risque de maladie de plus de 30 jours supérieur de 25% et un risque d’invalidité accru de 33% par rapport à la moyenne; mais ces risques passent à 55 et 66% par rapport au groupe des revenus les plus élevés.

Dans l’invalidité, il faut aussi enten-dre maladie d’ordre psychiatrique qui se traduit notamment par une consommation élevée d’antidépres-seurs.

Une personne qui a un faible niveau d’étude meurt trois à cinq ans plus tôt qu’une personne ayant un niveau d’études supérieur. Elle peut s’attendre à vivre en bonne santé de 18 à 25 années de moins qu’une personne avec un haut niveau d’étude.

Selon le niveau d’étude:Généralement, la profession et le revenu sont déterminés par le niveau d’études. Logiquement, plus le niveau d’études est élevé, plus long-temps on vit.

Selon la propriété:Qui dit revenu, dit accès différent à la propriété. Et dans la propriété, il y a de la marge entre la bicoque et le château. La longévité est aussi liée à la propriété et au niveau de confort.

Données: Statistics Belgium Working Paper n°6, «Socio-economische ongelijkheid en sterfte op middelbare leeftijd in België, een analyse van de Nationale Databank Mortaliteit» (uniquement en néerlandais) est disponible sur le site http://www.statbel.fgov.be/studies/paper06.pdf.

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> LA CENTRALE GÉNÉRALE À DÉSORMAIS UNE GRANDE SECTION POUR LA FLANDRE ORIENTALE

«Les banques prennent des risques insensés. Elles s’effondrent. Le gouvernement doit y aller à coups de milliards pour sauver tout le système fi nancier. Mais en fi n de compte, qui paie

l’addition?»

C’est par ces mots qu’un délégué de la Centrale Générale s’expri-mait la semaine dernière sur la crise fi nancière. On ne peut pas être plus concis.

Et effectivement, qui d’autre, sinon l’ensemble de la population, paie l’addition de cette gigantesque crise du monde bancaire et des marchés fi nanciers?

Tout le monde est conscient des enjeux. Il ne faut pas être un expert fi nancier pour comprendre ce qui se passe.

Les banques ont pris des risques absolument irresponsables. En gros, elles ont prêté de l’argent dont elles ne disposaient pas à des gens incapables de rembourser les prêts.

Un tel comportement devait être tôt ou tard fatal. Cela fait des années que des spécialistes ont mis en garde. Mais l’effet boule de neige a continué. Et pour cause, il n’y a pas de règles. Il n’y a pas de contrôle, ou du moins, il est totalement insuffi sant.

Et c’est là le nœud du problème. Un marché libre complètement dérégulé n’aide pas le monde à aller mieux. Au contraire, il en-traîne les crises à la chaîne. Ce modèle néolibéral ne marche tout simplement pas.

Il ne suffi t donc pas d’injecter l’argent de l’état dans les banques. De cette manière, on sauve le système fi nancier du déclin total. Mais il reste toujours aussi malsain et dangereux. Pour éviter cela, il faut un contrôle strict sur les faits et gestes du monde fi nancier. Un contrôle de l’état qui garantirait que les banques gèrent bien l’argent en bon père de famille. Parce que c’est de notre argent qu’il s’agit, l’argent des petits épargnants, l’argent qui fait tourner notre économie.

En ce qui concerne notre pouvoir d’achat aussi, nous voulons, avec la FGTB, que les autorités encadrent le marché libre de règles strictes. Une de nos principales revendications porte sur l’introduction d’un contrôle des prix sur les biens de première nécessité et d’équipe-ment tels que l’alimentation, l’énergie, le logement. Ou comme le disait notre délégué la semaine dernière: “manger, se chauffer et se loger, ce ne sont quand même pas des produits de luxe. Ce sont des choses indispensables que chacun doit pouvoir payer”. L’état doit y veiller. Il doit garder le contrôle du marché.

(14 octobre 2008)

Le modèle libéral ne marche pas

> POINT DE VUE

Un moment historique pour la Centrale Générale: les sections de Gand-Termonde et de la Flandre orientale méridionale ont fusionné en une seule grande section pour l’ensemble de la province. Le bon moment pour y faire un tour, ce qui ne manquera pas d’intéresser les membres et les militants des autres régions. Comment fonctionne la nouvelle section de Flandre Orientale de la Centrale Générale? Quelle est la raison de la fusion entre ces deux sections syndicales au fonctionnement optimal et financièrement saines?

La fusion en Flandre Orientale a été entérinée au cours du congrès du 4 octobre. Mais avant ça, il y a eu de nombreux mois de préparation. Les discussions ont notamment porté sur les nouveaux statuts et le document de base: «Quelle sec-tion syndicale voulons-nous?». Les 150 congressistes l’ont approuvé à l’unanimité. Alain Clauwaert, pré-sident fédéral de la Centrale Géné-rale, lui-même ancien de la section de Gand-Termonde, considère cette fusion comme essentielle: «Nous encourageons les accords de coopé-ration et les fusions entre sections parce que nous sommes convain-cus que des sections plus importan-tes arrivent à mieux s’organiser». Erwin Van Der Hoeven en Erwin Callebaut, tous deux secrétaires régionaux, nous en disent plus.

Erwin Van Der Hoeven: «Une fu-sion renforce nos deux sections. Tant au niveau du fonctionnement qu’au niveau des collaborateurs et des secrétaires. Ensemble, nous arrivons à mieux répartir le travail. Les services dispensés aux mem-bres et l’appui aux délégués pour-ront à présent être encore mieux organisés.»

Erwin Callebaut: «Le syndicat est un outil de travail entre les mains de la classe ouvrière. Il lui permet de s’organiser et d’occuper une position plus forte dans la socié-té. C’est indispensable parce que nous sommes confrontés à d’autres groupes qui défendent des intérêts contraires. Si, ensemble nous som-mes plus forts, nous avons à fortiori plus à dire.»

Le thème du congrès était le pou-voir d’achat. Comment l’avez-vous abordé?

Erwin Callebaut: Il s’agit d’une problématique très actuelle que nous avons d’abord explorée avec nos secrétaires syndicaux et plus de 250 militants. Nous avons pour ce faire pu bénéfi cier de l’appui très apprécié de l’équipe de formation

de la FGTB de Flandre Orientale.»

Erwin Van Der Hoe-ven: «Nous avons aussi pu compter sur l’aide des services d’étude de la Centrale Générale Fédérale. Ils ont éla-boré une brochure sur le pouvoir d’achat qui éclaire pour nous les mécanismes et les no-tions économiques.»Elle nous a permis de formuler 23 résolutions de congrès combatives concernant l’index, la norme salariale, la fi sca-lité et la sécurité sociale.»

L’ancienne section de Gand-Ter-monde connaissait une tradition de «réunions ouvertes de mili-tants». Comptez-vous la poursui-vre?

Erwin Van Der Hoeven: «Cela va de soi. Nous entendons organiser dans toutes les régions de la pro-vince des assemblées ouvertes de militants. Les militants seront in-vités au moins à huit rencontres de ce type où des sujets actuels et politico-syndicaux seront essentiel-lement abordés. Par ce biais, nous sommes à même d’entretenir des liens très étroits avec la base dans toute la province.»

Erwin Callebaut: «Centraliser pour décentraliser» est le principe qui nous a guidés tout au long de la fusion. Nous devons être très pro-ches de nos affi liés car si nous sommes là, c’est pour eux. Ils ont droit à des services de qualité et à une solide défense de leurs intérêts. Actuellement, nous comptons 4 bu-reaux et 11 permanences fi xes où ils peuvent venir nous trouver. C’est, au minimum, un secrétaire et un collaborateur social qui sont à leur disposition dans chaque bureau. En outre, des travaux de transforma-tion sont en cours à Alost afi n de pouvoir y accueillir les membres de manière plus conviviale.»

Optimisme!

Erwin Van Der Hoeven: «Lors de son allocution de clôture, mon col-lègue Erwin a repris une phrase d’une chanson célèbre en Flandre: «L’important, ce n’est pas ce que c’est, mais ce que l’on fait avec». Et c’est tellement vrai. Notre section est devenue aujourd’hui l’une des plus grandes de la Centrale Générale. Toutefois, ce n’est pas une raison pour se reposer sur ses lauriers. Nous voulons continuer à aller de l’avant, mais cela suppose que tout le monde y contribue, les militants, les collaborateurs et les secrétai-res.»

Des remerciements et des félici-tations ont été adressés lors du congrès. A qui étaient-ils desti-nés?

Erwin Callebaut: «Nous avons tenu à remercier tous nos colla-borateurs qui ont durement tra-vaillé pour veiller au succès de ce congrès. Nous avons également profi té de l’occasion pour féliciter et adresser nos remerciements à notre secrétaire Katrien Van Der Helst. En effet, fi n de l’année, elle quittera la section pour la Centrale Générale fédérale où elle a été élue secrétaire fédérale. Nous lui som-mes très reconnaissants pour ses années de dévouement et nous lui souhaitons plein succès dans sa nouvelle fonction.»

> CONCOURS THE INTERIM TIMES

Un DVD pour 20 gagnantsDans le journal événementiel The Interim Times, publié à l’occasion de la journée des droits des intérimaires, le 17 septembre dernier, nous organisions un concours qui permettait de remporter des DVD du fi lm ‘It’s a Free World’ de Ken Loach. Un tirage au sort a désigné les 20 heureux gagnants. Voici la liste:

André André – Cluysen Charles – Debue Joël – Delaitte Geraldine – Doumont Gregory – Duboisdenghien Marie-Thérèse – Gerkens Guy – Griez Jean-Pierre –Karkan Luc – Keita Ahmed - Kever Jean-François – Meert Felipe – Pauque Maryse – Pigeolet Michel – Raemdonck X. – Rédiger Raphaël – Saquet Laurent – Segnon Akouavi – Sironval Jean-Paul – Verstraeten Annette.

pGrGrGrrrGrrrrrrrrrrrrrrrrâcâcââcââcâcâcâcâcâcââcâcâââcââcâcâââââââcâccâââcâcâââ e e e eee ààààààààà à ààààààààààààààààààààà llalalallllalllalllla f f f ffffusususuusuu ioioioioiooion,n,nnnnnnnn,nnnnnnnnnnn llllllllllll lll lllllllllaaaaaaaaa aaaaaaa aaaa CeCeCeCeCeCeCeCeCeCeCeCeeCeCeCCeCeCeCCeCeCeeCeCeCeCCeCeCeCeCeCeCeCeCeCeCeeCenntntnttntntttntnttntntttntntntnttnttntntntnttttnntnttttrrarararrrrarararararaarararrarararararraaarraarrarrararrarraarallllllllelelllelllelee GGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGG G GGGGGGGéééénénéénénénénééénénénnéénénénénénéénénénénéénénénéééénénéééénééééééééénnné éréééréréééééééréérrééréréééééérérérééééééééééééééréréééééééééérééérrrralalalalalalalallllallllllllalalalllllllalllllllllllllllllllleeeeeeeeeeeeee eeeeeeeeeee eeeeee eeeee ddedededdedee F F F FFFFlalalllllllllllllllllllalall dddddnddddddndnddddddddddddddndndddrererereee oooooooooooooooooooooooo ooooooooo o ooooooooririririrrrririririiriririririririiririiririrririirririiiriririrriiirriiiirriririiriirrieeeeeeeeeneeneneneneeeeneeeeeeeeeeeneeeeeeeeeeeeeeee ttttttttatattattatttt lelllllelelelllele pp ppppppp pppppeeeeeeueueueueeeeeee t t t ttdésormais compter sur 25 collaborateurs permanents. Sur la photo,Erwin Callebaut se trouve sur la dernière rangée, le deuxième àpartir de la droite et Erwin Van Der Hoeven le troisième à partir dela droite.

RieRieRieRieRieRieRieRieRieRieieRieeeeRieRieieeeRieeeeeieR eeieeieeeeeeeeiei n qn qn qn qn qn qn qn qn qqn qn qn qnn n n qqqqqqqque ue uuue desdedesdessdesdeddddd vi vivvvivisagsagsasagasagsagagaagagagsagagsagagagasagaaasagagaggsagagsagagagggggagaggggggaggggggges es ees ees heuheuheuheuheuheuheheheueheuheheueuhehheheuheeuheuheheuuheuheuhheuheuheuheuh ueuheuhheeueheuuheuheuheuuuurerererrereeeueueueeeueeeerereeeee x. x. x. x. L’uL’uL’uL’uuninininionionionionioonionioionioon n dn dn dn dn dn dn dn dn dn ddn ddn dn dn dn dn dddn ddddn ddddn deeeses eseeesesess sss sssss esess sssforces ne peut que venir renforcer le serviceaux affiliés et la défense des intérêts destravailleurs.

La fusion nous rend plus forts

La Centrale Générale de Flan-dre orientale en chiffres

✓ 33.880 ouvriers sont ac-tuellement affi liés à notre section.

✓ 976 militants assurent acti-vement le travail syndical: 277 femmes et 699 hom-mes.

✓ 565 délégué(e)s occupent dans 250 entreprises un mandat en conseil d’entre-prise, comité de prévention et de protection au travail et en délégation syndicale.

✓ 25 membres du personnel se trouvent quotidiennement au service des affi liés et des militants: 9 secrétaires, 11 collaborateurs sociaux, 4 col-laborateurs administratifs et 1 technicienne de surface.

✓ La section compte 15 points de contact.

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

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> 50.000 TRAVAILLEURS DES TITRES-SERVICES POSENT LA QUESTION

SYNDICATS • N°17 • 17 OCTOBRE 2008 11

Les salaires minimum dans le secteur des titres-services (CP 322.1) montent de 2%. Tout augmente, l’inflation grimpe et donc les salaires sont adaptés. Il ne s’agit pas d’augmentation mais de veiller à ce qu’avec le même salaire, vous puissiez acheter autant. Ou peut-être serait-il plus juste de dire aussi peu? Et pourtant, la FGTB s’interroge, au nom des 50.000 travailleurs des titres-services: où est notre index?Qu’est-ce que ça cache? L’indexation n’est valable que pour les sa-laires minimums. Ceux-ci s’élèvent depuis le 1er octobre à 9,48€ pour un débutant, 9,85€ après un an d’ancienneté et 9,98€ après deux années d’ancienneté.En raison du niveau très bas des salaires minimums, de nombreuses entreprises paient plus à l’heure. Et pour ces salaires plus élevés, il n’existe aucun accord en ce qui concerne les indexations. Avec le système actuel, les travailleurs sont donc lésés. Il y a une indexation, mais tous ceux qui touchent plus que le minimum n’y ont pas droit.Les syndicats exigent un accord afi n que tous les salaires soient indexés. Mais les employeurs refusent de signer un tel ac-cord.Ce qui a comme conséquence que depuis le 1er octobre, des milliers de travailleurs perdent 2% de pouvoir d’achat. On dit partout que le pouvoir d’achat doit être amélioré, mais ici, c’est tout le contrai-re, il régresse. Impensable, et en tous cas, inacceptable.La FGTB et les autres syndicats ont inter-rompu la concertation sociale dans ce sec-teur jusqu’à ce que l’affaire soit résolue.

Nous avançons deux revendications.

• Les autorités doivent assumer leurs res-ponsabilités et introduire un fi nancement structurel. Elles ont créé un système qui

occupe à l’heure actuelle plus de 50.000 travailleurs. Le système doit rester viable. Cela suppose au minimum une indexa-tion de la partie payée par les autorités (aujourd’hui 13,5€) et une indexation du prix pour les clients (aujourd’hui 7€ brut de l’heure – 4,9€ net de l’heure). Au bénéfi ce des travailleurs.• Les employeurs doivent accepter l’indexa-tion de tous les salaires et signer un accord à ce propos. Si le gouvernement indexe la partie payée par l’état et la partie payée par les clients, il doit également imposer aux employeurs de signer un accord dans ce sens. Dans un secteur qui est subsidié pour près de 75 % par l’état, c’est une évidence.

La FGTB exige du gouvernement Leterme une solution dans le budget 2009.

Lors de la rédaction de cet article, la décision du gouvernement n’était pas encore claire. Nous reviendrons dans notre prochain numéro sur la question de l’indexation ou non des interventions de l’état et du client seront indexées ou non.

Dans tous les cas, nous ne laissons pas tomber nos exigences: chaque travailleur des titres-services doit recevoir une in-dexation de 2% au 1er octobre 2008. Eric Neuprez et Werner Van Heetvelde, nos deux secrétaires fédéraux responsables de ce secteur suivent le dossier de près.

> 26 OCTOBRE, JOURNEE SOLIDARITE

> ACTION EUROPÉENNE À PARIS

Les syndicats exigent de Saint-Gobain emploi et respectLa multinationale Saint-Gobain envisage la suppression de 6.000 postes de travail. Des économies s’imposent et, par conséquent, des emplois doivent passer à la trappe. Pa-rallèlement, le groupe engrange de plan-tureux bénéfi ces. Alors que des dividendes sans cesse croissants viennent contenter les actionnaires, c’est la dèche pour les tra-vailleurs.

Saint-Gobain est un fabriquant de maté-riaux de construction qui se focalise, dans notre pays, sur l’industrie du verre. Le groupe compte en Belgique 33 sites qui occupent, au total, 2.300 travailleurs. Parmi les entités d’exploitation, nous citons entre autres Glo-rieux à Kuurne et Saint-Gobain à Auvelais où les ouvriers ont encore dû récemment digérer plusieurs coupes sombres pour obtenir le remplacement d’un four obsolète.

La perte d’emplois dont il est question aujourd’hui, frapperait essentiellement des sites aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Espagne. Rien ne garantit toutefois que notre pays soit épargné.

Les travailleurs ont décidé de ne pas se lais-ser faire. Ils ont uni leurs forces au-delà des frontières. Ils étaient près de 500, réunis sous la bannière de la fédération syndicale européenne EMCEF, à s’être donné rendez-vous devant le siège central de Saint-Gobain à Paris. Parmi les manifestants, outre les collègues français et des délégations alle-mande, espagnole et italienne, fi guraient une trentaine de syndicalistes belges de la Centrale Générale et du SETCa.

La revendication des organisations syndi-cales est double. La sauvegarde de l’emploi, mais aussi le respect du dialogue social par le

groupe industriel. Pour preuve, l’absence de toute information préalable aux représentants des travailleurs concernant le nouveau plan d’austérité.

Cette première action sera suivie d’autres. En effet, ce regroupement des syndicats de divers pays permet aux travailleurs de se battre avec plus de force pour défendre leur gagne-pain.

CHE PRESENTE: «50 ans de révolution cubaine»

Le dimanche 26 octobre aura lieu la 15e édi-tion de ‘Che Presente’, une journée nationale de solidarité avec Cuba. Une initiative qui émane de Cuba Socialista (ICS).

La journée débutera dès 12h30 avec un ‘brunch Che’. Elle se poursuivra par un en-semble d’activités. L’événement constitue une occasion unique pour tous ceux qui sou-

haitent en savoir plus sur Cuba.

Le 1er janvier 2009, Cuba fêtera les 50 ans de sa révolution, une bonne occasion donc d’analyser ces 50 années par le biais d’une impor-tante conférence qui accueillera des invités internationaux. Une autre conférence sera - quant à elle - consacrée à la situation des femmes cubaines et une autre portera sur la campagne pour le libération des ‘Cinq Cubains’ et des expériences de voyage dans l’île.

Comme toujours il y aura aussi des fi lms cubains. Et des rencon-tres dont une réunissant de nom-breux militants syndicaux Vous pourrez en outre découvrir de multiples stands d’information et vous pourrez vous imprégnez de l’atmosphère cubaine, un délicieux mojito à la main.

Cette journée de solidarité se termi-nera de manière festive, au son de la musique avec un concert du groupe cubain Contrabando et une fi esta cubaine à laquelle il est impossible de résister.

Quand? le dimanche 26 octobre de 12h30 à 23h00 Où? Campus de la Plaine (VUB)- Auditorium Q – Avenue de la Plaine 2 – 1050 BruxellesEntrée: 6/10€Programme complet: www.cubanismo.net Info: [email protected]

Adaptation des salaires en octobre 2008Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés au 1er octobre 2008. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont mentionnés. Des informations détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be.

Octobre 2008N° com-mission paritaire

Secteur Type d’adaptation Augmentation des salaires

100 Auxiliaire ouvriersAugmentation conventionnelle sur le revenu minimum mensuel moyen garanti

+ 25€

102.02 Petit granit Liège-Na-mur Indexation barèmes minimum et réels + 1 %

102.03 Porphyre Indexation barèmes minimum et réels + 1 %

102.05 Kaolin et sable Indexation barèmes minimum et réels + 1 %

102.09 Chaux-calcaire Indexation barèmes minimum et réels + 1 %

106.01 Ciment Indexation barèmes minimum Salaire précédent x 1,002167

113.04 Tuileries Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,0118

117 Industrie et commerce du pétrole Indexation barèmes minimum Salaire précédent x 1,002167

125.01 Exploitations forestières Indexation barèmes minimum Salaire précédent x 1,013

125.02 Scieries et industries connexes Indexation barèmes minimum Salaire précédent x 1,013

125.03 Commerce du bois Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,013

126 Ameublement et trans-formation du bois Indexation barèmes minimum Salaire précédent x 1,013

128 Cuirs Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,0119

133 Tabac Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,0118

152Enseignement libre (Communauté fran-çaise)

Indexation barèmes minimum et réels + 2 %

317 Gardiennage Indexation barèmes minimum et réels + 2 %

318.02Services des aides fami-liales et des aides seniors de la Communauté fl a-mande

Indexation barèmes minimum et réels + 2 %

319.01Établissements et servi-ces d’éducation et d’hé-bergement de la Commu-nauté fl amande

Indexation barèmes minimum + 2 %

322.01 Titres-services Indexation barèmes minimum + 2 %

327.01 ETA com. Flam.Augmentation conventionnelle sur le revenu minimum mensuel moyen garanti

+ 25€

329 Secteur socioculturel Indexation barèmes minimum et réels + 2 %

Où est passé mon index?

int-Gobain venus de différents LesLesLesLesLesLesLesLesLesssessLesLesLesLesLesLesLessessessLesLesLeLesLessLesLLLLessLLLLLeLLLL sLessLesLesssLesLLLLesLesLesLL ssLessLLL sL seseL ssss trtrtrtttrtttrtrtrrttrtr tr tr trrtrtt trtrtt trttttrrtrtttrtrtrravavavavaavaavaavavaavavvvvavavavvaaaaavaaaavaavavvavaaaaaavavavaavaaavaaavaavv illillillilllllllllillillllllllllillllilllllllllllllilli llllllll eureureureeeureurureureururuuruueurrreeeeeurueeurureueeeurreurue rrrurureeuu s ds ds ds ds s ds ddds ds ds ds ddddddddddds dddds ds dddddds ddds ds dddddds ds dddds ddds dddddddddds ddddddddddddddddddddde Se See ee Seee SSSSe See Se SSSe Se Se Se SSSSSe Se Se SSSSee e SSSSee Se SSe SSSe SSe Seeee SSSSSe SSee SSSSeee S iaaiaiaaiaiaiaiaaaaaaaaaaaaaction commune devant le siègepaypaypaypayppaypapapapapapaypayyppaypayayayppaayypaypppaypaayayypayppap yypaypaypppapaypppayyp ypaypp yp yyyp ypppp yp s os os os os oooooooooooooooooooos oos oos ooontntntnnnt nntntntnnntntttnttnt ntntntntnt ntt ntntntntntntttntnnttntnntntnnnnntttnnnnnttt menmemenmenmenmemenmenmenmmenmemenennmenmennnmennnnmmenmmenmenmemenmennmennnnnmenmmmennmennnnnm nnnnmenm nnmennmenmm é ué uuuuué ué u u ué uuuuuué uuuuué uuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuune ne nenneneneeeennneneenenenenenneeneeneenee acaaacaacacacaaacaaacaacacaaacaaaacaaaaaaacaaaaaaaaacaaaaaaa eux, une délégation belge.cenccenccencenceeenencenencennncencencenceceecenncencencenceneenennncenencencencenccenncencecencennceenecenccecenntratrtrtrtrtrtraraaaaaatrtraaaraaaaaaatraaarraaraaaaatraaraaaraaaaaaaaaaaaaaal àl àl àl àl àll àl àl àll àl àl àl àl àl àl àl àl àl àl àl àl ààl àl àl àl àl àl àll ààl àl àll àl àààl l àààl àààl àl ààl ààààààl àl ààl àll àl àààl àl àl àl àààààl ààl àl àl ààààà Pa Pa PaPaPaPPaPPPPPa Pa PaPaPPPaPPPaPPPPaPPPaPP rrrrisrisrisrisrisisrisrisrrrisrrisssssssrrrr PPPPPPPPPPPPPPPPPPP. PPararmarmaaarmmmmmmarmmmmmmiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

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MÉTAL12 SYNDICATS • N°17 • 17 OCTOBRE 2008

Travailleurs irresponsables?L

a grève du 6 octobre a été un réel succès en Wallonie et à Bruxelles, rappelant à ceux qui en doutaient encore la principale force de notre organisation: la mobilisation collective pour des combats justes et solidaires.

De 100.000 travailleurs à être descendus dans les rues en juin, nous étions bien plus encore à crier notre ras-le-bol devant les portes closes des usines, ateliers et magasins ce 6 octobre, témoignant de la montée en puissance de notre colère et de notre ferme volonté d’obtenir gain de cause de la part du gouvernement.

Mais que les choses soient claires: la grève du 6 octobre n’était qu’un avertissement. Un signal d’alarme retentissant vis-à-vis d’un gouvernement bien plus préoccupé par la défense des intérêts des riches que par la sauvegarde du pouvoir d’achat de ceux qui en ont véritablement besoin.

Si nous ne sommes pas entendus, nous continuerons à mobiliser jusqu’à ce que le gouvernement comprenne.

Les réactions patronales ne se sont évidemment pas faites attendre. Après les provo-cations et les manoeuvres d’intimidation d’avant grève, voici à présent une nouvelle tentative de culpabilisation de la part d’Agoria, qui insulte les travailleurs qui se battent pour la défense de leur pouvoir d’achat en les traitant d’irresponsables, osant même dire que les syndicats ont perdu le contact avec la réalité!

A ces donneurs de leçons d’Agoria, haut perchés dans leurs tours d’ivoire bien loin des réalités et des fi ns de mois diffi ciles, nous répondons clairement que si, selon eux, la défense des intérêts des travailleurs fait de nous des irresponsables, nous l’assumons pleinement.Si le simple fait de revendiquer le droit à la dignité nous rend irresponsable, nous signons des deux mains. Si se battre pour que les travailleurs et les citoyens puissent se chauffer et vivre décemment est irresponsable, nous le sommes et le serons encore un peu plus demain.

Et si c’est vous, patrons et charlatans libéraux, vous qui tremblez de ne plus pouvoir exploiter les travailleurs pour faire gonfl er vos bulles spéculatives, qui vous estimez responsables, soyez-le jusqu’au bout. Si c’est en vous nourrissant de la misère des gens, en crachant sur l’index et en refusant la liaison des allocations sociales au bien être, que vous vous proclamez responsables, répétez-le en vous regardant dans le miroir pour vous en convaincre. Si c’est vous, en détruisant nos emplois et en réduisant à néant les espoirs de nos enfants pour assurer vos fonds de placement et vos actions dans des paradis fi scaux, qui vous sentez responsables, mâchez-le bien et ravalez-le aussitôt…

Parce que les travailleurs ne sont pas dupes. Parce que ce sont eux qui sont à la base du seul système qui vaille la peine d’être défendu. Pas celui fait d’illusions et de miroirs aux alouettes, où les efforts des travailleurs s’envolent en fumées dans des actions de papiers spéculées par des capitalistes avides de profi ts. Mais un système où les travailleurs et les citoyens récoltent ce qui leur revient de droit, un système où la création de richesse se repartage équitablement et où la justice sociale est la seule à pouvoir juger de ceux qui sont responsables et ceux qui ne le sont pas!

Nico CuéSecrétaire Général

MWB-FGTB

> POINT DE VUE

Centre d’excellence en convertisseurs et leader mondial dans la signalisation sur voies et à bord des trains, l’entreprise est régulièrement sous les feux de la rampe; son know-how a récemment permis au TGV de battre un nouveau record de vi-tesse. Cerise sur le gâteau, sa maîtrise sur une gamme de produits à très haute valeur ajoutée génère un chiffre d’affaires «canon» et des bénéfi ces pour le moins rondelets!

Je travaille, tu travailles, il travaille, … les gros bonnets profi tent!

Si le côté face de la pièce brille jusqu’à en éblouir, le côté pile est moins riant et mérite qu’on s’y attarde!

Des intérimaires en surnombre et une CCT prépension à moitié respectéeAvec un carnet de commandes ouvert désormais sur l’agenda 2011 et dans le-quel s’inscrivent des projets concernant Londres ou l’Italie, l’Inde, la Chine, l’Ar-gentine et le Brésil; le motif de recours à l’intérim pour cause de surcroît de travail temporaire tient de la farce. Une mauvaise farce d’ailleurs puisque ce sont plus de 50 intérimaires qui travaillent aux côtés des 150 ouvriers sous CDI! Alors bien sûr, Als-tom Belgium Transport tient aujourd’hui plus du gigantesque bureau d’études que de l’usine industrielle en tant que telle… Il n’empêche que trop de départs d’ouvriers en prépension donnent suite à des enga-gements d’ingénieurs alors que le boulot dans les ateliers ne diminue pas… loin de là!

Des heures supplémentaires et une fl exi-bilité galopantes: Suite logique de la dé-rive ci-dessus mentionnée Moins de personnel ouvrier pour un rendement identi-que voire supérieur se tra-duit inévitablement par un encouragement (comprenez «pression») aux heures sup-plémentaires. Les justifi ca-tifs vont «du prix à payer pour maintenir la boîte sur sa marche de leader» ou de la «seule solution pour mainte-

nir la pérennité de l’emploi» … les excuses ne manquent pas.

Une classifi cation de fonctions à revoir d’urgenceParmi les dossiers que nous entendons fi naliser au plus vite fi gure celui de l’har-monisation des salaires et des règles de saut de classe. C’en est fi ni des - parfois - 50 centimes/heure de différence à l’en-gagement pour la même fonction ainsi que des avancements annuels après éva-luation attribués de façon pour le moins aléatoire!

Une entreprise téléguidée depuis ParisFiliale d’un groupe français, Alstom Bel-gium Transport nous donne trop souvent l’impression d’être gérée à grands coups de frein et d’accélérateur. C’est vrai qu’il n’est pas facile de tenir le cap d’un navire lorsqu’on le manoeuvre depuis la berge.

Tout le monde le sait: le syndicalisme c’est le terrain d’abord. Mais la gestion d’une entreprise c’est également le terrain. Les décisions prises trop loin du bruit des machines et de la sueur des hommes ne tiennent pas longtemps la route …

Le message qu’adresse la délégation MWB-FGTB – désormais majoritaire – à la Direction est clair: Alstom Belgium Trans-port ne va pas mal mais elle pourrait aller beaucoup mieux. Des correctifs doivent être envisagés. Nous avons de multiples propositions à faire. Prenons date!

Ensemble on est plus forts!

La délégation MWB-FGTB

La vérité, même si elle ne plaît pas!

> JOURNÉE D’ACTION NATIONALE DU 6 OCTOBRE 2008

Alstom Belgium Transport joue dans la cour des grands. Filiale d’un groupe mondial de plus de 120.000 personnes, le site de Charleroi emploie aujourd’hui plus de 900 travailleurs (200 ouvriers et 700 employés).

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SYNDICATS • N°17 • 17 OCTOBRE 2008 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

> JOURNÉE D’ACTION NATIONALE

6 octobre 2008: Manifestation réussie à Gand

Plus de 7000 manifestants ont participé le lundi 6 octobre à une manifestation organisée à Gand par la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant. A part les nombreux militants de notre centrale venant de tous les coins du pays, on y a vu également beaucoup de travailleurs des entreprises menacées de fermeture ou restructuration (Beaulieu Wielsbeke, Berry Yarns, UCO et Domo Gand, Prado, Ralos, …).La solidarité montrée par les autres centrales et la FGTB fédérale était également très manifeste. Surtout les militants de l’Union Belge des Ouvriers du Transport (UBOT) qui sont venus renforcer nos rangs.La manifestation était une protestation vigoureuse contre le ravage social provoqué dans le secteur textile par un certain nombre d’employeurs et la passivité irresponsable du gouvernement par rapport au pouvoir d’achat et à l’emploi.

Dans son allocution au «Vrijdagmarkt», qui était devenu littéralement un marché rouge, Donald Wittevrongel, président de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant, a remercié les nombreux manifestants.

Donald Wittevrongel a dénoncé l’attitude des employeurs du textile, qui mettent 2.000 travailleurs sur le pavé. Le manager de l’année 2006, Philippe Vlerick, ferme UCO-Gand et s’enfuit vers la Roumanie, où il peut se présenter comme baron et capitaliste de risque. Beaulieu International Group ferme une entreprise rentable à Ninove et restructure à Wielsbeke, malgré des promesses antérieures de ne pas le faire. Bekaert Textiles à Waregem licencie une masse de travailleurs à cause d’une surcapacité qu’ils ont organisée eux-mêmes en République tchèque et en Turquie.Donald Wittevrongel avait un avertissement très clair et net face à ces employeurs: ils se comportent en tant que déserteurs sociaux et ils devront payer pour les dégâts qu’ils causent. La FGTB négociera dès lors très résolument pour un bon plan social et passera à l’action si nécessaire.

Le gouvernement Leterme a aussi reçu de mauvais points dans l’allocution. Il est grand temps que le Premier Ministre se penche sur les problèmes qui préoccupent réellement les gens, notamment l’emploi, le pouvoir d’achat, la sécurité sociale et des impôts plus justes.Les tergiversations du gouvernement depuis plus de 15 mois déjà ont pour conséquence que la pauvreté est en train de s’installer structurellement dans notre pays.Il faut maintenant soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs et des allocataires sociaux et faire quelque chose pour la liaison au bien-être des allocations.

Nous publions sur cette page quelques photos de notre manifestation réussie.

Stop aux augmentations de prix!

Donald Wittevrongel (au micro) – Président de la FGTB Textile-

Vêtement-Diamant

Licenciement? Non! Augmentation? Oui!

Des impôts justes!

Stop aux délicalisatiosn dans le secteur du Diamant!

Le travail, c’est du pouvoir d’achat!

B.I.G. Un patron avec des manières de cochon

Bekaert Textiles -281 JobsLes travailleurs = trompés et largués

Nous voulons un plan social juste de la part de UCO Textiles

Eddy Van Lancker Secrétaire fédéral e la FGTB

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ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°17 • 17 OCTOBRE 2008

Congrès de la FGTB HorvalSection AnversLa section d’Anvers tenait son congrès les 26 et 27 septembre.

Sous le slogan solidaire et combatif plus de 100 militants participaient au congrès statutaire de la section Anvers. Les militants ont discuté en groupes de travail du pouvoir d’achat et du recrutement des membres. Deux sujets importants qui nous tiennent à cœur.

Le vendredi, le rapport d’activités a été présenté afi n que les militants puissent évaluer si les objectifs des 4 dernières années ont été réalisés. Ce rapport a été approuvé à l’unanimité et le mandat du tandem De Jonge – Van Cauwenbergh a été confi rmé.

Vendredi après-midi, les militants ont adopté les résolutions reprenant nos objectifs pour la législature prochaine. Des décisions importantes qui renforcent notre syndicat à l’avenir.

• Notre section veut maintenir le processus décisionnel démocra-tique existant

• En préparation des actions collectives, nous discuterons dans une commission la faisabilité et l’effi cacité.

• Nous lancerons des campagnes ciblées afi n de recruter de nou-veaux affi liés

• Nous intensifi erons nos actions «jeunes» et «seniors». • Nous verrons comment renforcer la FGTB.

Le samedi, tous les projets ont été transformés en décisions effectives et les militants ont approuvé les résolutions à l’unanimité.

Un projet solidaire et combatif dont nos affi liés retireront de subs-tantiels bénéfi ces dans quelques années. Aujourd’hui, il faut oser prendre des décisions concernant les objectifs qui se concrétiseront à l’avenir.

Un extrait du discours fi nal du secrétaire régional. «Les 4 années à venir nous nous battrons pour l’amélioration des conditions de travail de nos affi liés. Nos militants doivent déterminer les objectifs de la FGTB. Nous optons pour une FGTB interprofes-sionnelle»

Le congrès a été une réussite puisque le message pour les 4 prochai-nes années est très clair.

En tant que Horval Anvers nous feront preuve de combativité contre toutes les initiatives qui essaient de miner la solidarité entre les travailleurs!

Un grand merci à toute mon équipe qui a presté un travail magnifi que tant avant que durant le congrès.

Yvan De Jonge Secrétaire régional

L’Alimentation Centre, Charleroi, Mons, Brabant Wallon dit oui à l’alliance avec la Centrale GénéraleLa Centrale Alimentation-Horeca-Services du Centre, Charleroi, Mons et Brabant wallon tenait congrès le 26 septembre dernier à La Louvière. Outre le bilan -positif- des élections sociales, l’ordre du jour comportait un point essentiel pour l’avenir de la Centrale toute entière: l’alliance avec la Centrale Générale, la plus grande centrale ouvrière de la FGTB, prémisse d’une alliance au niveau fédéral des deux centrales pour former à terme la plus grande centrale ouvrière de la FGTB.

111 mandats dont 48 en CE et 63 en CPPT, dans 38 entreprises, soit 17 de plus qu’en 2004… Le

résultat des élections sociales est extrêmement positif et confi rme la progression constante de la Centrale de l’Alimentation-Hore-ca-Services.

Pour ce qui est de la « multirégio-nale » C.C.M.BW, le nombre des af-fi liés a quasiment doublé depuis 1997 pour passer de 5.283 à 9.480 en 2007. Cela se vérifi e dans toutes les régionales et conforte donc la progression que l’on constate au niveau fédéral puisque la Centrale qui espérait atteindre les 100.000 membres pour son 100e anniver-saire qui aura lieu en décembre 2008, en est déjà à 108.000.

Bref, la centrale se porte bien. Et pourtant on parle d’alliance avec la Centrale Générale FGTB. C’est d’ailleurs de cela qu’il était question au congrès C.C.M.BW. Plusieurs ré-gionales auront à prendre la même décision. C’est la base qui est souve-raine. Le congrès d’octobre prendra la décision fi nale.

Alors pourquoi cette alliance?

S’ améliorer…

C’est justement parce que la cen-trale est en progression constate, explique Jean-Pierre Van Mulders, secrétaire de la C.C.M.BW, qu’il faut renforcer la structure et améliorer la qualité des services, chercher la plus grande effi cacité.

C’est que malgré sa bonne santé et ses efforts, la centrale n’a pas encore atteint la masse critique suffi sante pour poursuivre son développe-ment et assurer les services opti-mums auxquels peuvent prétendre les affi liés et les délégués.Les moyens restent trop faibles eu égard aux ambitions. Le soutien logistique doit être amélioré. Le cadre administratif doit être déve-loppé. Les locaux manquent et les délégués attendent de leur centrale toujours plus de formations et un soutien des services d’études.Il est donc tout naturel, dit JP. Van Mulders, de se tourner vers le grand frère ouvrier avec qui la centrale partage déjà des sections régionales (Verviers, Mouscron, Kempen-Lim-burg…), des secteurs, des services, le réseau informatique et surtout une culture syndicale ouvrière.

…s’ adapter …

« La société bouge, dira de son côté le Président Fons De Mey, le syn-dicat doit s’adapter, se moderni-ser ». La frontière entre les statuts ouvriers et employés s’estompe et on s’achemine vers une harmoni-sation, d’ailleurs dictée par l’Eu-rope. Dans une même entreprise, cohabitent des contrats et statuts différents, CDI, CDD, intérimaires, sous-traitants, ouvriers employés.Le statut ne peut plus être le seul critère d’organisation et il faudra de plus en plus organiser le syndi-calisme en réseau pour s’adapter à l’organisation des entreprises et du travail. Pour la CG et l’Alimen-tation-Horeca-Services, l’avenir est dans le syndicat de secteur ou d’industrie.

…et se renforcer

La Centrale Générale organise déjà 40 secteurs différents, confi rme Alain Clauwaert, Président de la CG. Mais dans ces secteurs, il y a beau-coup de PME, beaucoup de travail précaire. Et pas mal de travailleurs exclus du marché de l’emploi sont isolés. «Ensemble, entre secteurs

forts et faibles, on peut mieux dé-fendre les droits de tous.» Voilà l’enjeu de cette «alliance».

Même si on fait les comptes: 108.000 + 370.000, la nouvelle fu-ture structure, qui devrait porter aussi un nouveau nom, sera avec près d’un demi million d’affi liés, la première centrale, disons – har-monisation des statuts oblige - , de «culture ouvrière» de la FGTB.

Le processus d’alliance prendra le temps qu’il faut. Il ne s’agit pas d’une absorption: chacun doit y trouver son avantage et sa repré-

sentation. «L’objectif est encore loin-tain», dit A. Clauwaert qui espère néanmoins annoncer l’alliance à son congrès en décembre qui fê-tera le centième anniversaire de la CG. Mais en attendant dit-il il faut avancer. «L’objectif est de former une nouvelle centrale plus forte, qui dépasse la simple addition des effectifs, et qui renforcera la FGTB interprofessionnelle toute entière». Car pour reprendre notre slogan à tous: «ensemble, on est plus forts…»

Le congrès a approuvé à l’unanimité le projet d’alliance.

La FGTB Alimentation-Horeca-Horticulture Flandre Occidentale organisait ‘La soirée du militant’

Le 27 septembre, les militants de la FGTB Alimentation-Horeca-Horticulture Flandre occidentale ont organisé leur congrès. Ce n’était pas un congrès ordinaire, mais une ‘Soirée du militant’ dans un décor approprié ‘De Oude Kaasmakerij’ à Passendale.

Freddy Quackelbeen a fait rapport sur les activités du-rant ces 5 dernières années. Un fonctionnement qui, plus que jamais, peut être mis en avant. Il est parvenu à faire croître la centrale à plus de 10.000 membres. De plus, lors des élections sociales le nombre de mandats progres-se ainsi que le nombre des voix. En 2008, pas moins de

298 candidats ont été introduits dont 154 candidats existants et 144 nouveaux candidats. Ceci se faisait dans 72 entreprises. Dans 22 entreprises, nous avons atteint la majorité des votes. Les permanences ont également été étendues tant au niveau des bureaux que des fréquences. La Centrale est présente dans les communes d’Ostende, Bruges, Roulers, Izegem, Courtrai, Furnes, Ypres, Blanken-berge et Knokke.

Freddy Quackelbeen a mis son mandat à disposition. Pour lui une carrière de 31 ans de travail syndical dont 16 ans en tant que Secrétaire provincial de la Centrale, c’est plus que suffi sant. Il a choisi consciemment de passer les dernières années de sa carrière comme il le dit lui-même «à l’abri du vent».En 2006, il avait annoncé qu’il souhaitait déposer son mandat de Secrétaire provincial avant le congrès de 2008. Fin 2006, les instances se sont prononcées sur sa succession. En 2007, les différentes étapes pré-paratoires ont été franchies et le 31 décembre 2007, Freddy faisait un pas sur le côté et Conny Demonie est devenue la nouvelle Secrétaire provinciale.

Au congrès, Conny a exposé sa conception du dé-veloppement de la Centrale. Une vision avec des engagements clairs qui est considérée comme très innovatrice par les congressistes. Elle a dès lors reçu un soutien à 100%.

En bref les points de départ: - La Centrale Provinciale doit rester unie et indivi-

sible.

- Il faut œuvrer pour une FGTB grande et forte.- Les délégués sont le moteur du travail syndical

dans les entreprises. - Davantage de professionnalisme de nos services.- Pour grandir, il faut investir.- Avoir l’œil pour les tâches de chacun et affi ner là

où c’est nécessaire.- Tous les secteurs sont importants et doivent être

suivis au maximum. - Evaluer le fonctionnement et suivi de l’analyse

force/faiblesse.

Afi n de pouvoir réaliser un des points de départ, les statuts ont été adaptés. Afi n de pouvoir associer davantage les militants aux activités syndicales, il a été décidé de réformer les Comités actuels et le Comité provincial en Conseils de Militants. Des Conseils de Militants où on ambitionnera la plus grande représentation possible avec un temps maximal pour adopter des communications ou des décisions. Complété par l’information/la formation syndicale + de l’actualité sociale + plus de discussions syndicales.En outre, afi n de pouvoir prendre rapidement et adéquatement des décisions, le Comité journalier est élargi.

Conny Demonie a clôturé son discours en insistant sur la nécessité du maintien de la solidarité et de la fraternité. Il n’est pas possible de défendre les intérêts des travailleurs sans solidarité et fraternité. C’est le pivot du syndicat. Cela s’exprime en respectant les autres et en respectant ses engagements ou au travers de l’intégrité et de l’équité, par la prise d’initiatives avec un souci continu de l’effi cacité. En d’autres termes, elle souhaite un syndicat où l’on se sent chez soi.

L’ensemble du congrès lui a donné un mandat pour diriger la section en tant que Secrétaire provincial.

Page 19: Syndicats n°17 - 17/10/2008

SYNDICATS • N°17 • 17 OCTOBRE 2008 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

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Carrefour: au rabais aussi, les travailleurs?La chaîne de distribution Carrefour annonce l’ouverture d’un magasin «au rabais» à Bruges dans quelques jours. Il ne s’agit pas de brader les prix mais bien le pouvoir d’achat et les conditions de travail du personnel! En front commun avec le syndicat chrétien, le SETCa s’oppose à ce projet qui risque de faire tache d’huile sur tous les magasins.

Imaginez l’un des géants européens de la distribution. Malmené par la crise du pou-

voir d’achat, il est aussi en cruelle panne d’imagination. Alors, plutôt que de construire une stratégie commerciale crédible, le géant pré-fère s’attaquer à ceux qu’il pense être les plus faibles: les travailleurs. L’idée de Carrefour est très simple: réaliser des économies sur le dos du personnel. Et pas qu’un peu! Entre le salaire et les diverses primes, les différences de revenus entre un employé de Carrefour «Blauwe Toren» de Bruges et son collègue d’un autre hypermarché Carrefour pourraient atteindre 25%.

Le front commun syndical SETCa-CNE s’oppose à un tel projet. Après l’échec d’un bureau de conciliation fi n septembre, un préavis de grève national a été déposé. Celui-ci est arrivé à expiration le 12 octobre.

Derrière l’enjeu brugeois de Carre-four «Blauwe Toren», se cachent des conditions de travail que personne n’envie. Bas salaires, polyvalence, horaires fl exibles et diffi cilement conciliables avec une vie privée équilibrée, beaucoup de contrats à temps partiel non-volontaires…

Il s’agit d’un subterfuge inaccepta-

Pour ne prendre que quelques exemples, les travailleurs y se-raient payés un quart de moins que leurs collègues des autres magasins. Ils pourraient prester jusqu’à 6 jours par semaine, avec des horaires pouvant s’étaler entre 5 h du matin et minuit. En outre, le personnel devrait travailler jusqu’à 40 dimanches par an sans la moin-dre compensation. Il n’aurait pas de délégation du personnel pour le défendre. Etc, etc, etc.

Ce serait là d’une régression into-lérable. Avec ce type d’attitude, ce sont les conditions des travailleurs de tout le secteur qui seraient mises à mal à court et à moyen terme.

On le voit, l’enjeu dépasse très lar-gement la seule implantation de Carrefour à Bruges. C’est pourquoi les syndicats ont élaboré un plan d’actions progressif. Si Carrefour maintient son sinistre projet, le magasin de votre région pourrait connaître une fermeture menée par les travailleurs.

ble que tente d’utiliser la direction de Carrefour: passer artifi cielle-ment vers la commission paritaire

202.01, celle des «moyennes entre-prises d’alimentation», totalement inadaptée à une entité comptant 250 travailleurs.

Travailleur du commerce? C’est pour vous!

«L’Info Commerce. Com-missions paritaires: faites votre marché!». Le titre de cette nouvelle publi-cation ne manque pas d’ironie.

Explication. En Belgique, les magasins sont répar-tis en différentes com-missions paritaires (CP). C’est là que nous, syndi-cats, nous mettons à table avec les employeurs pour négocier. Il y a cinq com-missions au total pour le commerce. Comme syn-dicat, nous tentons tou-jours de faire appliquer les améliorations dans toutes les commissions paritaires.

D’ailleurs, nous estimons depuis longtemps déjà que les cinq CP devraient fusionner pour offrir des conditions de travail et de rémunération maximales.

Cette brochure éditée avec nos collègues de la CNE compare les sorts des travailleurs, reprend leurs témoignages concrets et dé-taille nos revendications.

Votre délégué et votre régionale vous fourniront gratuitement et sur simple demande un exemplaire de «L’Info Commerce». Sur www.setca.org, vous pouvez aussi le télécharger facilement.

Journée d’action nationale: un succès!Partout dans le pays, le lundi 6 octobre, les militants du SETCa se sont mobilisés pour le pouvoir d’achat. Voici un petit aperçu non exhaustif des actions. Vous y reconnaîtrez Bruxelles, Gand, Malines, Tournai, La Louvière et Braine-l’Alleud.

Page 20: Syndicats n°17 - 17/10/2008

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°17 • 17 OCTOBRE 2008

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Pour plus de pouvoir d’achat

La journée d’action nationale du 6 octobre pour le pouvoir d’achat a été une réussite. Les actions des militants ont été organisées dans les trois régions du pays. Peu im-porte ce que certains en disent et en écrivent.

Personne ne s’étonnera du fait que le banc patronal, ainsi que la partie la plus à droite de la presse aient essayé de déstabiliser la mobilisa-tion. Ce type de petit jeu ne date pas d’hier. Mais il y a plus étonnant. Certains, pourtant considérés com-me proches de nous, ont contribué à ce climat de démobilisation.

Cette action nationale était néces-saire pour montrer la force de notre message au Gouvernement et aux employeurs.

A l’heure d’écrire ces lignes, nous ignorons encore le sort que le Gou-vernement fédéral réservera à nos revendications en matière de pou-voir d’achat. Nous attendons des mesures palpables pour faire face à l’augmentation des prix ressentie par la population et les travailleurs. Le budget de l’année 2009 doit en tenir compte.

A présent, nous attendons éga-lement que les employeurs se remettent autour de la table de négociations. Qu’un accord soit fi -nalement intervenu pour une aug-mentation du salaire minimum et pour l’accélération du bonus à

l’emploi, c’est certainement positif. Ceci dit, le signal reste insuffi sant. Il y a encore du pain sur la planche pour apporter du pouvoir d’achat supplémentaire aux allocataires sociaux, dans le cadre de la réalisa-tion de la liaison des allocations au bien-être. Il y a aussi du pain sur la planche pour que les employeurs soient prêts à négocier un accord interprofessionnel correct, offrant des marges pour améliorer les sa-laires de l’ensemble des travailleurs dans notre pays.

Nous jugerons les actes des uns et des autres dans les jours et semai-nes à venir. Nous en tirerons les conclusions qui s’imposent.

Crise fi nancière mondiale

Ces dernières semaines, à côté du coût de la vie, une autre expression se lit sur toutes les lèvres: la «crise fi nancière mondiale».

Tout doit être entrepris pour éviter que le système capitaliste libéral ne nous conduise droit vers une régression de l’économie et des conditions de vie de chacun.

Avec nos collègues du secteur fi -nancier, nous suivons le fi l des évé-nements d’heure en heure. Nous intervenons systématiquement avec la FGTB auprès des interlo-cuteurs adéquats.

Nous restons plus que vigilants quant aux décisions prises par le Gouvernement dans les dossiers

Fortis, Dexia, etc. Même s’il n’y avait – à première vue – pas beau-coup d’autres choix.

Au moment où l’on parle beaucoup des risques pour les carnets d’épar-gne et les actionnaires, notre préoc-cupation est centrée sur l’avenir de tous les travailleurs des banques, des assurances et des autres en-treprises de ce domaine. Ce qui est vrai pour ce secteur l’est également pour les autres. Comme SETCa, la sauvegarde des emplois de qualité nous guide quotidiennement dans nos interventions.

Dans ce contexte, nous sommes

totalement convaincus que la transparence et le contrôle des ins-titutions fi nancières doivent être améliorés, tant au niveau européen qu’à l’échelon national. Ce sera un point essentiel de nos contacts des semaines qui viennent.

Le capitalisme-casino, qui puise ses origines dans l’idéologie néo-libérale, a amené les marchés hy-pothécaires aux Etats-Unis dans une situation catastrophique. On a ensuite découvert les retombées chez nous. La spéculation qui rè-gne sur les marchés boursiers a renforcé ce processus et a entraîné un effet de boule-de-neige.

Pour couronner le tout, la concen-tration des institutions fi nancières sans équivoque, instruite par la mégalomanie de certains mana-gers, n’est pas innocente dans ce que nous venons de vivre.

Alors, oui, nous disons clairement: «Stop à l’idéologie néolibérale!». Comme le disait à l’époque, feu l’ancien secrétaire général de la FGTB, Georges Debunne, un contrô-le réel des travailleurs est nécessai-re dans ce monde capitaliste. Ceci permettrait d’éviter des dérives qui peuvent amener l’économie dans une situation catastrophique.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente PrésidentSETCa - BBTK SETCa - BBTK