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A qui rend-on service? TITRES-SERVICES N°14 • BIMENSUEL • 63 ème année POUVOIR D’ACHAT Les bons plans de Rosetta Page 5 17 SEPTEMBRE 2008 Journée de l’Intérim Pour plus de sécurité au travail et de meilleurs droits sociaux Page 10 En 2007, plus de 80.000 travailleurs ont travaillé par le biais de titres-services. Si le système connaît un succès fulgurant de- puis sa création, il traîne aussi derrière lui son lot de problèmes, notamment lorsqu’il s’agit des droits et de la protection de ces travailleurs d’un genre nouveau. La FGTB réclame depuis plus de 2 ans un finan- cement structurel du régime mais aussi une augmentation salariale… Sans oublier qu’il reste beaucoup à faire en terme de qualité de l’emploi. L’état de la situation et les revendications pour l’avenir dans notre dossier en pages centra- les. Notre dossier en pages 8 & 9 Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles d L c a r l L l l E p S p l d d NOUVELLES MESURES Les petits plus pour le budget Page 4 TéMOIGNAGES Itinéraire de sans papiers Page 7 15 SEPTEMBRE 2008 Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

Syndicats Nr. 14 - 05/09/2008

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Titres-services : A qui rend-on service ? FGTB

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Page 1: Syndicats Nr. 14 - 05/09/2008

A qui rend-on service?TITRES-SERVICES

N°14 • BIMENSUEL • 63ème année

POUVOIR D’ACHAT

Les bonsplans

de Rosetta

Page 5

17 SEPTEMBRE 2008

Journée de l’Intérim

Pour plus de sécurité au travail et de meilleurs droits sociaux

Page 10

En 2007, plus de 80.000 travailleurs ont travaillé par le biais de titres-services. Si le système connaît un succès fulgurant de-puis sa création, il traîne aussi derrière lui son lot de problèmes, notamment lorsqu’il s’agit des droits et de la protection de ces travailleurs d’un genre nouveau.

La FGTB réclame depuis plus de 2 ans un fi nan-cement structurel du régime mais aussi une augmentation salariale… Sans oublier qu’il reste beaucoup à faire en terme de qualité de l’emploi.

L’état de la situation et les revendications pour l’avenir dans notre dossier en pages centra-les.

Notre dossier en pages 8 & 9

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

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NOUVELLES MESURES

Les petitsplus pourle budget

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TéMOIGNAGES

Itinérairede

sans papiers

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15 SEPTEMBRE 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008

Brabant

Namur

Luxembourg

Concours «Créons pour la diversité»Les Jeunes FGTB du Brabant wallon, en collaboration avec le Cen-tre pour l’égalité des chances et le Centre régional d’intégration, organise un grand concours: «Créons pour la diversité».Il s’agit d’un concours ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans étudiant et/ou habitant en Brabant wallon, ainsi qu’aux classes d’enseigne-ment du Brabant wallon.Deux catégories: court métrage et photographie.De nombreux prix sont à gagner, et un prix spécial pour les clas-ses.Intéressé? Contactez notre animatrice: [email protected] ou au 0488/30.29.08.Il est également possible d’avoir une animation scolaire s’y rappor-tant en collaboration avec le Centre régional d’intégration.

Apprenez à conduire avec l’ASBL AFICoEnvie d’apprendre le PERMIS THEORIQUE?Inscrivez-vous à la formation permis de conduire de l’asbl AFICo! (Filière libre)

Comment?20 heures de cours réparties sur une semaine(du lundi au vendredi de 9h00 à 13h00) avec un formateur spé-cialisé.

Combien?28 € pour les 20 h de cours (permis théorique!)Avantage aux affi lié(e) s de la Centrale Jeunes et aux Etudiants: 8 € de réduction

Où?A la FGTB Namur, rue Dewez, 40-42 à 5000 Namur.

Quand?Du 15 au 19 septembre 2008Du 24 au 28 novembre 2008

Pour tout renseignement ou pour s’inscrire:

ASBL AFICo0473/86.95.99 - 081/64.99.52

info@afi co.beRue Dewez, 40 - 5000 Namur

Du neuf à Neufchâteau!A PARTIR DU 10 SEPTEMBRE 2008, LA FGTB LUXEMBOURGASSURE UNE NOUVELLE PERMANENCE CHÔMAGE.Dans le souci de se rapprocher de ses affi liés mais aussi d’améliorer ses services, la F.G.T.B. Luxembourg a décidé:

1 D’organiser une permanence chômage à:

NEUFCHÂTEAU - Rue F. Roosevelt, 16(dans les locaux de la Mutualité Socialiste)

Tél. 061/41.37.84 – Fax 061/61.45.16Cette permanence aura lieu le MERCREDI de 08H30 à 13H30

2. En dehors de ce jour, notre agent chômage, Natacha PIPEAUX, se tient à votre disposition à:

BERTRIX – Rue de la Gare, 31 (près de la pharmacie EPC)Tél. 061/41.37.84 – Fax 061/61.45.16.

Ce bureau sera dorénavant accessible les: LUNDI: de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30 MARDI: de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30 JEUDI: de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 18h00 VENDREDI: de 8h30 à 12h00

Jeunes travailleurs et intérim: pas une fatalité!Le 17 septembre 2008 aura lieu la désormais traditionnelle «Journée des droits des intérimaires», que la FGTB organise chaque 3ème mercredi de septembre depuis plusieurs années maintenant.

Cette journée est l’occasion de rappeler les positions de la FGTB à propos de l’intérim et du travail précaire. Cela nous permet aussi de mettre en lumière les dérives et abus en tous genres auxquels le syndicat est confronté tous les jours dans les entreprises.

Cette année, la FGTB Namur a décidé de mettre l’accent sur les jeunes, qui sont une cible de choix pour les agences intérim et pour les employeurs friands d’une main d’œuvre taillable et corvéable à merci, en un mot: «fl exible».

L’action de cette année consistera donc en une série d’animations à la sortie de plusieurs écoles secondaires namuroises, qui viseront à sensibiliser les étudiants sur ce qui les attend à leur entrée sur le marché de l’emploi. Ce sera l’occasion de les conscientiser sur les effets pervers d’un intérim quasiment généralisé lors des premiers jobs, et sur les droits qu’ils doivent pouvoir revendiquer en tant que travailleurs.

Aujourd’hui plus que jamais, il est important de rappeler qu’avoir un contrat stable est un droit pour tous les travailleurs. Ce droit est de plus en plus mis à mal, car on observe une généralisation des contrats précaires à rallonge lorsque les jeunes arrivent dans le monde du travail.

Le mercredi 17 septembre, des délégués syndicaux de la FGTB tra-vaillant dans les entreprises où l’intérim a été « mis sous contrôle » seront là pour parler de leur expérience avec les étudiants à la sortie des écoles. Gageons que cet échange ne sera que positif pour la préparation des jeunes à leur vie future!

La Coordination régionale intérim

De Gauche en 2008?Formation-Réfl exion JEUNES le week-end du 05 octobre à Latour.

Être de gauche, ce n’est pas le nom d’un parti, d’une mutuelle ou d’un syndicat, cela défi nit notre type d’action, notre vision de la solidarité …Un mouvement de gauche que nous allons tenter de redéfi nir par la réfl exion, par une étude de l’histoire de nos mouvements, par notre envie progressiste et solidaire.

Nous nous retrouvons souvent, de manière formelle ou non lors de différentes manifestations, pre-mier mai, salons, working class night, … sans vraiment nous connaître, sans vraiment prendre le temps d’une réfl exion commune.

Il serait temps de se reparler d’action commune, car se dire de gauche, c’est loin d’être ringard.

Au programme, rencontres et convivialité, mais aussi techniques d’expression orale, réfl exions autour de la gauche, historique des mouvements socialistes, création d’un dvd souvenir de notre week-end, réfl exions pour la suite …

Inscription et informations: Email [email protected] - GSM 0497/52.92.37

Clôture des inscriptions le 15 septembre 2008.

Nouvelles sessions de cours du 15/09 au 12/12/2008.

25 ans d’expérience en remise à niveau des connaissancesRemise à niveau «classique»

• Cours de françaisOrthographe d’usage et grammaticale, conjugaisonLecture et compréhension de documents et de textesExpression écrite, communication, vocabulaire

• Activités mathématiques et de raisonnement logique• Module recherche d’emploi, législation sociale• Volet culturel, éducation permanente, CITOYENNETE

Français niveau intermédiaire

• Accent mis sur la conversation, la compréhension, la lecture et l’écriture, en lien avec la vie quotidienne• Grammaire, orthographe, conjugaison, …• En préparation à la remise à niveau «classique»• Pour tout demandeur d’emploi dont le niveau se situe entre l’Alphabétisation et la remise à niveau• Prérequis NECESSAIRES: savoir parler et déjà écrire en français.

Modules de 12 semaines - 21 heures par semaine

• Cours gratuits – collaboration avec le FOREm: contrat de formation, dispense de disponibilité sur le marché du travail, prime d’encouragement et frais de déplacements remboursés, possibilités d’intervention dans les frais de garderie d’enfant(s)

• Condition: être en ordre d’inscription comme demandeur d’emploi au FOREm.

Renseignements et inscription:

Rue Léon Castilhon, 86 Rue Fonteny Maroy, 13 Rue des Brasseurs, 136700 ARLON 6800 LIBRAMONT 6900 MARCHE063/21.91.83 061/53.01.85 084/31.43.45.

Page 4: Syndicats Nr. 14 - 05/09/2008

BRUXELLES2 SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008

Philippe VAN MUYLDER, Secrétaire général de la FGTB de Bruxelles: «Nos défi s pour 2008-2009».

te question, je dirais que nous de-vons intensifi er encore nos efforts de communication et d’éducation permanente.

Pourquoi la droite fait-elle un «ta-bac», en Europe, à partir de slogans aussi creux que «travailler plus pour gagner plus» alors que, dans le même temps, l’opinion publi-que prend pour de doux rêveurs ceux qui poursuivent l’objectif parfaitement raisonnable de «tra-vailler moins pour gagner plus»? C’est (notamment) un problème de communication. La gauche doit mener aussi ce combat-là.

Syndicats: Des signes d’espoir, tout de même, en cette rentrée politique et so-ciale?

PVM:Certainement. Tout d’abord, la FGTB a réussi une très belle per-formance lors des dernières élec-tions sociales: de nombreux nou-veaux militants nous ont rejoints! Faisons-leur bon accueil. Et puis, au plan international, il y a tout de même deux très bonnes nou-velles. En novembre prochain, le monde sera débarrassé de Goerge W. Bush! Ce n’est tout de même pas négligeable. Au plan syndical, enfi n, comment ne pas se réjouir de l’accord historique intervenu entre la Confédération syndicale nationale israélienne (Histadrut) et la Fédération générale des syn-dicats de Palestine (PGFTU), toutes deux affi liées à la notre internatio-nale, la CSI? En vertu de cet accord, qui porte sur la protection des tra-vailleurs palestiniens employés par des entreprises israéliennes, les relations futures se baseront sur les négociations, le dialogue et les initiatives conjointes pour la promotion de la fraternité et de la coexistence entre les deux peuples. «Cet accord est d’autant plus signi-fi catif à l’heure où les pouvoirs po-litiques, en Israël et en Palestine, et la communauté internationale pei-nent à trouver des solutions justes et durables à l’impasse politique. Il permettra à la PGFTU de garantir une meilleure représentation aux travailleuses et travailleurs palesti-niens et agira également au béné-fi ce des travailleurs employés par des entreprises ou des particuliers israéliens», a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.

Syndicats:Un rendez-vous concret pour les militants?

PVM:Le 15 octobre, nous réunirons un Conseil syndical, centré sur la question de la migration écono-mique. Pour s’inscrire, les militants intéressés peuvent contacter leur secrétaire professionnel.

Syndicats:Philippe Van Muylder, dans quel état d’esprit la FGTB de Bruxelles fait-elle sa «rentrée sociale»?

Philippe VAN MUYLDER:Cette rentrée va placer le mouve-ment syndical -la FGTB en particu-lier- devant un ensemble de défi s impressionnant.

Les mesures prises en juillet der-nier par le gouvernement fédéral n’ont pas rencontré nos principales revendications: pas de diminution de la TVA sur l’énergie, aucune me-sure susceptible d’alléger la facture des déplacements domicile-travail, pas de mesures structurelles réor-ganisant la fi scalité en faveur des travailleurs salariés.

Nous avons commencé de réagir avant les vacances d’été et obtenu une grande adhésion des gens. Nous devrons impérativement continuer ce combat, qui doit être un combat du front commun syn-dical.

Par ailleurs, nous serons très vite aux négociations pour un accord interprofessionnel 2009-2010. L’ambition de cet AIP doit être double: négocier un bon accord de solidarité -je pense notamment au salaire minimum-, et mettre en place les conditions de possibilité de libres négociations sectoriel-les.

Autre combat essentiel: le gou-vernement fédéral doit respecter son engagement d’adopter une Circulaire relative à la régularisa-tion des travailleurs sans-papiers (notamment sur base du critère des ancrages locaux).

Enfi n, nous ne pouvons en aucun cas perdre de vue le danger que courent aujourd’hui les mécanis-mes de solidarité interpersonnelle (je veux parler, bien entendu, de toute la problématique de la ré-forme institutionnelle de notre

pays).

Syndicats:Des enjeux proprement bruxel-lois, aussi, en cette rentrée?

PVM:Certainement. J’en pointe au moins deux. Tout d’abord, nous devrons suivre de très près le dossier de la réforme de l’activation des chô-meurs. En cette matière, le Conseil économique et social bruxellois a rendu un avis unanime impor-tant, demandant notamment au gouvernement régional de mettre tout en oeuvre pour éviter que des tâches en matière d’accompagne-ment des demandeurs d’emploi soient transférées aux régions sans que s’opère, dans le même temps, un transfert des moyens fi nanciers cor-respondants. Ainsi, ACTIRIS (ex-OR-BEM) a évalué à près de 10 millions d’e ses besoins supplémentaires annuels récurrents dans le cadre de la réforme fédérale envisagée du plan d’accompagnement des chô-meurs. Notre position est connue: ce qu’il faut faire, c’est aider les demandeurs d’emploi, certaine-ment pas les exclure! Mais pour les aider, les régions doivent disposer de moyens.

Autre dossier-phare: l’emploi des Jeunes bruxellois. Les employeurs ont pris des engagements précis, actés par le gouvernement régio-nal: créer 1.000 «premières expé-riences professionnelles», à Bruxel-les, au cours des 12 prochains mois et augmenter leur nombre de 10% supplémentaires au cours de cha-cune des années suivantes. Il nous appartiendra de vérifi er la bonne tenue de cet engagement.

Syndicats: On le voit, la rentrée ne sera pas facile. Pourquoi les choses sem-blent-elles aujourd’hui de plus en plus diffi ciles?

PVM:Pour répondre partiellement à cet-

Vu le succès de la première journée organisée en 2007, nous renouvelons l’initiative avec cependant quelques changements. Cette journée a pour but de s’interroger sur les conditions de vie et de travail passées et présentes.

Journée de réfl exion sur la condition ouvrière (2ème édition)

La visite serait organisée pour un groupe de maximum 40 per-sonnes.

Déroulement de la journée Matin:

Visite du Maison de la Métallurgie et de l’Industrie

Située dans une ancienne usine à fer-blanc, la Maison de la Métallurgie et de l’Industrie retrace les grandes étapes

de l’industrialisation.

Pour plus d’informations: http://www.mmil.be/

Lunch

Après-midi:

Visite de la mine de Blegny

«Il faut descendre pour comprendre!»

La visite débute par un fi lm qui raconte l’histoire de l’utilisation du charbon depuis sa découverte jusqu’à nos jours. Ensuite, une descente dans les galeries souterraines permettra de se représen-ter plus concrètement la réalité du travail d’extraction. Après la remontée, une explication sur le traitement et la vente la «pierre noire» permettra d’avoir une vue complète de l’ensemble du processus.

Pour plus d’informations: www.blegnymine.be

Infos pratiques • Date: Dimanche 05 octobre 2008 en journée.

Notre journée de réfl exion permettra de découvrir ces lieux en compagnie de guides (francophone et néerlandophone).

• Horaire: Départ à 9h00, Place Rouppe. Retour vers 17h00.

• PAF: 7 euros (comprenant le voyage aller/retour, l’entrée aux 2 musées et le pique-nique de midi boissons non comprises). Gratuit pour les jeunes, les (pré)pensionnés et les chômeurs affi liés à la FGTB.

• Inscription au plus tard le 15 septembre:

Par téléphone au 02/213 16 77 Par Fax: au 02/213 16 79ou par e-mail: [email protected]

Page 5: Syndicats Nr. 14 - 05/09/2008

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008

> 5e QUINZAINE DES AINES

Mouscron-Comines-Estaimpuis Charleroi-Sud Hainaut

Mons-Borinage

Centre

A partir du 1er septembre 2008: Nouveaux horaires d’accès à la FGTB de Mouscron, Comines et Bizet!

Mouscron Comines Bizet

Lundi: 8h30-12h00 9h00-12h00 Fermé

Mardi: 8h30-12h00 9h00-12h00 9h00-12h00 et 13h00-17h00 et 13h30-17h00

Mercredi: 13h00-17h00 Fermé 13h30-17h00

Jeudi: 8h30-12h00 13h30-17h00 9h00-12h00 (service chômage et 13h00-17h00 fermé)

Vendredi: 8h30-12h00 Fermé 9h00-12h00

Samedi: 8h30-11h00

le Blog des Jeunes de Mouscron dont voici l’adresse: http://serviceclubjeunesfgtbmouscron.skynetblogs.be/

Borinage 2000 asbl, Centre d’études et de formations pour travailleurs, engage, pour une durée indéterminée, à temps plein, un formateur en éducation permanente.

Le (la) candidat(e), aura pour missions de concevoir, de mettre en place et d’animer des actions éducatives, culturelles et sociales en lien avec les préoccupations et orientations de l’a.s.b.l., et cela auprès de publics variés.

- Le (la) candidat(e) devra avoir une expérience dans le milieu de l’éducation permanente et connaître le décret s’y rapportant.

- Il ou elle sera titulaire au minimum d’un diplôme de ba-chelier à orientation sociale et possédera des compétences relationnelles, administratives et de gestion.

- L’emploi exige une grande disponibilité et fl exibilité. - Les missions nécessitant de fréquents déplacements, il est

indispensable de posséder le permis B- Passeport APE exigé

La sélection se fera en 2 temps:- Les candidat(e)s retenu(e)s seront invité(e)s à passer une

épreuve écrite. (Rédaction et présentation d’un sujet dé-terminé).

- Après réussite de celle-ci, les candidat(e)s seront convié(e) à participer à un entretien avec l’Administrateur Délégué de l’asbl.

Si vous êtes intéressé(e):Adressez votre candidature accompagnée d’un curriculum vitae avant le 15 septembre 2008 à:

Borinage 2000 asblMonsieur Philippe Borsu, Administrateur Délégué

Rue Lamir 18/20, 7000 [email protected]

Pour toutes informations complémentaires:

Geneviève BertholetCoordinatrice

065/32.38.52. - 0475/55.91.12.

Formation interprofessionnelle 2008-2009Un programme qui répond aux besoins de nos membres : délégué(e)s militant(e)s et affi lié(e)s.CENFORSOC, le Centre de Formation Sociale et Culturelle organise, comme chaque année, à destination des affi lié(e)s militant(e)s et délégué(e)s, son cycle de formation interprofessionnelle constitué de différents modules (exercice académique 2008-2009).Qu’avons-nous à vous proposer en 2008?1. Module «Promouvoir la lutte pour l’égalité Hommes/Femmes» (Gendermainstreaming): 32H00 - 4 mercredis - Présente le «Genre», fi xe le cadre global. Présente et explique l’«Arbre de Gender». Histo-rique des stratégies d’égalité femmes/hommes. Approche intégrée du «genre» et conséquences dans l’organisation, etc… Début des cours le 17/09/2008 - Fin des cours le 8/10/2008.2. Module «Conseil d’Entreprise»: 80H00 - 9 mardis et 1 mercredi - Fonctionnement et missions du Conseil d’Entreprise, emploi et informations sur l’emploi, information économique et fi nancière (approche théorique), introduction à l’économie de marché, rôle et missions de l’Inspection économique, analyse des comptes annuels.Début des cours le 7/10/2008 - Fin des cours 16/12/2008. 3. Module «Comité de Prévention et de Protection au Travail»: 80H00 - 10 lundis - Fonctionnement et missions du CPPT, Service interne et externe de Prévention et de Protection au travail, les ambiances de travail, préparations et substances dangereuses, accidents du travail, introduction à l’évaluation des dommages corporels, les maladies professionnelles, le harcèlement moral, dorso lombalgies, analyse des risques et moyens de protection (politique de prévention), aux inspections technique et médicale, le médecin du travail, CPPT exercices pratiques de mise en situation, entreprise : pollution - environnement.Début des cours le 22/09/2008 - Fin des cours 15/12/2008.4. Module «Initiation à la Bureautique»: 40H00 - Plusieurs modules de 40H00 sont organisés en fonction des inscriptions reçues. Il s’agit de modules d’initiation à la micro informatique en 5 journées de 8H00. Le premier débutera le 02/09/2008. Chaque module ac-cueillera 10 personnes. La participation au module est organisée en fonction de l’ordre d’inscription.5. Module «Internet PowerPoint»: 40H00 - 1 groupe est prévu en 2008 à partir du 20/11/2008 - 2 autres groupes dans le courant du 1er semestre 2009. Le nombre de personnes par groupe ne peut excéder 10. La participation est organisée en fonction de l’ordre d’inscription.6. Module «Extrême Droite»: «Pour vaincre son ennemi, il faut bien le connaître» LAO TSE. Module de 40H00 - 5 journées de 8H00. La 5e journée sera consacrée aux visites du fort de BREENDONCK et de la gare de «triage» de MALINES. Début des cours le 12/11/2008 - Fin des cours le 17/12/2008.7. Module «Formation Politique de Base»: Module de 32H00 - 4 journées de 8H00. Début des cours le 07/10/2008 - Fin des cours le 04/11/2008. Nouveau module qui propose une remise à niveau dans différents domaines, de manière à mieux comprendre le monde et devenir acteur de la société.Que se passera-t-il dans le courant du 1er semestre 2009?1. Trois modules spécifi ques en informatique vous sont proposés: A. Le module «EXCEL»: 40H00 - Deux groupes seront organisés en fonction de la demande. Le premier débutera le 7/04/2009.B. Le module «INTERNET POWERPOINT»: 40H00 - 2 groupes sont prévus durant le 1er semestre 2009 (10 places par groupe). La partici-pation au module est organisée en fonction de l’ordre d’inscription. Début du cours le 10/02/2009.C. Le module «Perfectionnement Bureautique»: 40H00 - Les person-nes ayant suivi le module «Initiation à la Bureautique» pourront compléter leurs connaissances en participant à ce module. Plusieurs modules de 40H00 seront organisés toujours en fonction du nombre d’inscrits. Le premier groupe débutera le 06/01/2009.2. Module «Initiation Vie Sociale»: 80H00 - 10 mardis - Ce module est ouvert à celles et ceux qui souhaitent simplement dépasser la situation d’affi lié passif et veulent se familiariser aux objectifs de celle-ci, à son fonctionnement et acquérir de plus quelques connaissances dans les structures politiques, sociales, judiciaires et les techniques de communication. Il est d’ailleurs recommandé à celles et ceux qui souhaitent entreprendre les modules «Conseil d’Entreprise» et «Comité de Prévention et de Protection au Travail» de suivre préalablement le module «Initiation Vie Sociale». Début de la formation le 07/04/2009.Les camarades qui ont achevé ce module d’ «Initiation» devront suivre le module «Perfectionnement Vie Sociale» qui débutera le 2e semestre 2009.Les locaux dans lesquels ont lieu la formation se situent au 1er et 2ème étage de la Maison des Huit Heures, Place Charles II 23 à 6000 CHARLEROI.3. Module «Fiscalité recyclage»: 40H00 - Les mardis en soirée de 17H10 à 20H40 pour les camarades ayant suivi le module «Fisca-lité» organisé antérieurement. Début du module le 14/04/2009 au 2e étage (Salle Pastur) de l’ASBL CENFORSOC – Boulevard Devreux 36-38 - 6000 CHARLEROI.

Remarques générales:- Nos programmes de formation donnent accès au bénéfi ce du

Congé Éducation Payé.- Les formations informatiques sont possibles grâce au concours

du FOREM.Renseignements et formulaires d’inscription:Secrétariat CENFORSOC: Carmela DI BERNARDO (Tél.: 071/641.286 – Fax: 071/300.567).Venez visiter notre site internet: www.cenforsocasbl.be et inscrivez-vous en ligne!

Merci de vérifi er la disponibilité des modules sur le site.Si vous trouvez nos formations intéressantes, faites-le savoir

aux autres camarades de votre entreprise!

Développement durable: fait pour durer!ProgrammeLundi 22 septembre – Inauguration de la 5e Quinzaine des Aînés à 18h18h30: Conférence/débat «Charleroi ville durable?»avec Paul Magnette, Ministre fédéral du Développement durable, de l’Energie et du Climat; Marc Debois, Directeur général d’Igretec; Carlo Briscolini, Secrétaire Régional Adjoint de la Centrale Générale FGTBMardi 23 septembre – Consommation durable10h: le Jeu de la Ficelle12h: Repas Bio14h: Projection du fi lm «We feed the world» suivie d’un débatMercredi 24 septembre10h: table ronde sur la mobilité durable avec Paul Ficheroulle, Echevin de la mobilité; Etienne Libert, Secrétaire CGSP SNCB Cheminots; Claude Poitoux, Secrétaire CGSP TEC14h: Visite guidée de l’Arboretum du Château de MonceauJeudi 25 septembre – Comment réaliser des économies d’énergie sans grever son budget?10h: Animation Réseau Eco-consommation14h: Initiation Internet seniorsLundi 29 septembre – Journée Multimédia10h: Initiation Internet seniors14h: Projection du fi lm «Sicko» de Michael MooreMardi 30 septembre – Le développement durable, un rêve accessible. L’autonomie énergétique: «rêve ou réalité?» Visite didactique sur le thème des énergies renouvelablesAprès-midi: Pièce de théâtre «Kyoto, mon amour»Mercredi 1er octobre – Journée Mondiale de la Personne Agée10h: Conférence de presse «les aînés et le développement durable»14h: Rencontre intergénérationnelle «le développement durable, c’est l’affaire de tous»Jeudi 2 octobre – Primes énergétiques et quartier du Martinet10h: «Primes, avantages, tiers investisseur: mode d’em-ploi!» Energie: quelles primes? – Invitée: Nathalie Catalini du Guichet de l’EnergieQu’est ce que le tiers inverstisseur? – Invitée: Anne Panneels de la FGTB fédérale14h: Participation citoyenne – Un exemple de projet durable à Charleroi: le futur quartier du Martinet à Roux – Invités: Eric Massin, Echevin du logement; Martine Piret et des riverains du futur quartierVendredi 03 octobre – Clôture de la Quinzaine des Aînés11h: banquet et rétrospective

La Quinzaine des Aînés organisée par l’asbl Cenforsoc en collaboration avec la FGTB Chaleroi –Sud Hainaut

aurra lieu du 22 septembre au 3 octobre 2008Renseignements: Ruddy Danthinne: 071/641 262.

Réunion de l’Amicale des Pensionnés et Prépensionnés

de DUFERCO (ex UGB)Mercredi 11/09/2008 – 14h30

Maison du Peuple d’Haine-St-PierreRue de la Station

Invités d’honneur: Daniel Vander Goten – Gaetan Di Tullio

Page 6: Syndicats Nr. 14 - 05/09/2008

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008

Verviers

Liège-Huy-Waremme

Invitation aux seniors

Vous êtes cordialement invités à participer aux réunions qui se tien-nent chaque mois dans les com-munes dont la liste est reprise ci-dessous. Pour plus d’informations, prenez contact avec le responsable du Comité local le plus proche de chez vous.

La participation à ces réunions est libre et gratuite. Il s’agit de séances d’informations et de débats relatifs à l’actualité sociale et aux thèmes intéressant spécialement les pen-sionnés et les séniors en général : l’amélioration des pensions, l’accès à la santé, les aides à domicile, la sécurité mais aussi la culture sous toutes ses formes.

Bienvenue à tous!

COMITES LOCAUX CALENDRIERDES REUNIONS

CONTACTS

Amay Rue de l’hôpital, 1

2ème jeudi à 14h G. DONY085/31 19 68

Ans-Alleur-LoncinFoyer Culturel

tous les mardis à 14h excepté le 3ème mardi

A. JEROME0498/27 70 11 04/263 30 19

FlémalleFéd. Métallurgistes, Grand’Route, 122

3ème ou 4ème lundià 14h

H. HUBENS0496/42 01 94

Fléron Rue du Bay Bonnet, 1 - Cafeteria Bay Bonnet

dernier jeudi à 14h A. RUGGIERI0494/77 00 98 04/358 87 05

GrivegnéePavillon intergénérationnel Place des Déportés

tous les mardis à 14h F. SPRENGHETTI0485/36 47 48

Liègeplace Saint-Paul, 9-11

2ème jeudi à 14h T. DUBOIS04/254 12 68

SeraingCercle Léonardo da Vinci, rue Cockerill, 86

3ème mercredi à 14h R. PETITFRERE04/338 45 300476/22 14 48

Visé-Basse Meusesalle du Vieux Visé, rue Porte Souvré

3ème jeudi à 14h H. LEPOT0478/35 61 88 - 04/286 22 73M. LECLERCQ0475/50 64 85

WAREMMEAu Métropole avenue Reine Astrid, 20-22

3ème jeudi à 14h M-T. WANTEN019/32 48 73

Appel à candidatures pour le poste d’ANIMATEUR(ICE) «JEUNE» à la Régionale FGTB de Verviers

Les «Etudiants FGTB» procèdent à l’engagement d’un(e) permanente(e) pour la Régionale FGTB de Verviers (contrat à durée indéterminée à temps plein).

Ce travail requiert des compétences sociales (communication, expression, animation...), politiques (analyses, argumentations, détermination dans le défense des jeunes affi liés...) et rédaction-nelles (tracts, affi ches, site Internet...).

La fonction nécessite à la fois une grande autonomie et une capacité de s’intégrer dans les projets portés par l’organisation syndicale interprofessionnelle.

Être militant(e) est indipensable!

La connaissance de l’allemand et la détention d’un permis de conduire sont des atouts supplémentaires.Les condition d’un emploi en régime «APE» sont requises.

Un examen et un entretien seront organisés.

Les candidatures, appuyées par une lettre de motivation et un CV, doivent être adressées, avant le 15 septembre, à

Daniel RICHARDSecrétaire Régional Interprofessionnel

Galerie des Deux PlacesPont aux Lions, 23/3

4800 [email protected]

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SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008 3ÉDITO

Vacance. Même après la rentrée, c’est le terme le plus approprié pour par-ler du Gouvernement fédéral tant

son action sur le terrain social est discrète et sa paralysie sur le plan politique et insti-tutionnel est complète. En un mot comme en cent, rien n’a vraiment bougé sur le front de la politique depuis des mois, voire depuis les élections.

Le Gouvernement Leterme est toujours pa-ralysé par les réformes institutionnelles.Personne ne parierait un copeck sur sa capacité à débloquer la situation d’ici les élections régionales de juin 2009, et en-core moins sur sa survie au-delà de cette échéance.

Insuffi santSa seule action positive en faveur du pou-voir d’achat a été de dégager un budget de 100 millions (voir détails en page 4) pour le saupoudrer sur certaines catégories so-ciales. Il est vrai, aux revenus les plus bas. C’est justement pour cela que ces mesures sont insuffi santes. Tout autre mesure un peu d’envergure – comme la réduction de la TVA à 6% sur l’énergie, gaz, électricité ou mazout que la FGTB réclame - s’est heurtée à un «nous n’avons pas les moyens».

Pourtant, outre les 7 milliards de réductions de cotisations sociales pour les employeurs, ceux-ci ont engrangé en 2007 plus de 700 millions de réductions d’impôt grâce au système des intérêts notionnels. Et la me-sure risque de coûter de plus en plus cher au fur et à mesure qu’augmentera le nombre d’entreprises profi tant de cette opportunité de réduire l’impôt des sociétés.

Au travailPour l’ensemble des travailleurs au salaire minimum ou avec un salaire moyen, aucu-ne mesure n’a été prise pour réduire la

facture énergétique ou maîtriser l’envolée des prix. Et si les prix du pétrole semblent se détendre, nous avons atteint en juillet et août des records, non pas de chaleur, mais d’infl ation principalement causée par les prix du gaz, de l’électricité, du mazout et des denrées alimentaires. Au point de dé-clencher en septembre un troisième dépas-sement de l’index pivot pour cette année. Rappelons que ce ne sont pas les salaires qui sont responsables de ces hausses et qu’ils ne font que suivre avec retard. Et pour couronner le tout, on annonce une baisse de la croissance au niveau mondial.

Dans ce contexte diffi cile, nous attendons du Gouvernement qu’il s’attèle sérieuse-ment à la tâche puisqu’il est maintenant quasiment acquis que les questions com-munautaires doivent encore mûrir quel-ques temps avant de déboucher sur des compromis acceptables par tous.

Sa première tâche est de fi xer l’enveloppe qui sera destinée à la liaison des allocations sociales au bien être. Nous devons impé-rativement obtenir une réponse – et une enveloppe suffi sante – pour le 15 septembre puisque la loi prévoit que les interlocuteurs sociaux négocient alors sa répartition. Et si Leterme tient, il faudra reparler d’une réforme fi scale en faveur des revenus du travail.

SurchauffeLes travailleurs se sont mobilisés au mois de juin pour obtenir des mesures en faveur du pouvoir d’achat. Depuis lors, la situation n’a fait qu’empirer. Il ne faut donc pas s’at-tendre à ce que les esprits se calment. Si l’immobilisme du politique persiste, nous devons nous attendre à de nouvelles ac-tions de protestation d’ici la fi n du mois. Notre Comité fédéral convoqué pour le 16 septembre prendra la température et les

décisions qui s’imposent.

L’automne risque donc d’être diffi cile à tous points de vue. L’absence de réponse au pro-blème de pouvoir d’achat et le mécontente-ment croissant ne faciliteront certainement pas les négociations, qui vont s’ouvrir à l’automne, avec les employeurs pour la conclusion d’un accord interprofessionnel. Celui-ci déterminera pour les deux années à venir les conditions de salaire générales pour l’ensemble des travailleurs.

Le pouvoir d’achat, c’est-à-dire les salaires et plus globalement la qualité de la vie, seront naturellement au centre des discussions car il faut se rendre à l’évidence : les salaires sont devenus insuffi sants pour faire face au coût de la vie et nous ne pouvons pas perdre de vue que la part des salaires dans la richesse nationale a diminué depuis 25 ans alors que la part des revenus du capi-tal a augmenté. Ni faire abstraction des cadeaux fi scaux dont bénéfi cient les entre-prises et qui réduisent considérablement leurs coûts, donc améliorent leur position concurrentielle. Pour autant qu’elles s’en servent pour investir et non pour distribuer des dividendes.

On nous jette constamment à la fi gure les coûts salariaux de nos travailleurs supposés trop élevés en oubliant un peu trop facile-ment les coûts de l’énergie et des matières premières, pour ne pas parler des marges exagérées de profi t que s’octroient certains secteurs. Mais ces salaires nourrissent la consommation intérieure, font vivre des milliers PME et d’indépendants et repré-sentent aussi des centaines de milliers d’emplois.

Une meilleure qualité de vieNous sommes en train de peaufi ner notre cahier de revendications. Il tournera autour

de cinq priorités:

• Une augmentation substantielle du sa-laire minimum brut interprofessionnel et le relèvement des minima inférieurs pour les jeunes par rapport aux «adultes».

• Une marge pour des négociations libres et responsables, sur la base du rapport technique du Conseil Central de l’Econo-mie, mais sans norme salariale contrai-gnante.

• La gratuité de l’abonnement aux trans-ports publics et un meilleur rembour-sement des frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail pour les autres moyens de transport quand on n’a pas le choix.

• Le droit à un double pécule de vacances à 100% pour tous les travailleurs.

• Un règlement plus social du temps de travail – éventuellement par l’introduc-tion de la semaine de 4 jours sans perte de salaire - pour faciliter la combinaison travail – vie privée et contribuer à résou-dre les problèmes de mobilité.

Un automne diffi cile> ÉDITO

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire Générale Président

Calculez votre salaire net en 2008 sur notre sitewww.fgtb.be ou sur www.bonusalemploi.be

> VOUS AVEZ ÉTÉ ÉLU-E DÉLÉGUÉ-E FGTB?

Agissons pour l’égalité femme/homme au quotidien

Le 23 septembre 2008, la FGTB organise une journée de sensibilisation et d’information sur l’égalité femmes/hommes à Bruxelles à l’intention des délégué-e-s, effectif-ve-s et suppléant-e-s, élu-e-s aux élections sociales 2008 aux Conseil d’Entreprise, Comité de Prévention et de Protection au Travail ou à la Délégation Syndicale.

L’objectif de cette journée est de sensibiliser les délégué-e-s FGTB fraîchement (ré-)élu-e-s pour en faire des émissaires de l’égalité femmes/hommes dans leur entreprise et au sein même de leur organisation.

Cette journée de débats et d’échanges sera également l’occasion de découvrir des as-sociations et organisations qui militent et travaillent autour de l’égalité F/H.

Envie de participer? Adressez-vous à votre permanent-e syndical-e pour obtenir plus de renseignements sur cet évènement.

Date limite pour les inscriptions le 10 septembre 2008.

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ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008

> BUDGET

Les petits plus pour le budgetLe Gouvernement dans son budget 2008 a prévu une série de mesures pour aider un peu les ménages. Les Gouvernements de la Région Wallonne et de la Communauté y ont ajouté des mesures dans leur domaine de compétence: école, transports publics, garde d’enfant, radio redevance. Voici les détails.

Région et Communauté

La Région wallonne et la Communauté française ont aussi pris des mesures destinées à soulager le budget des ménages.

Transports (TEC-STIB)Les prix des abonnements sont revus à la baisse gratuité pour les moins de 12 ans. Réduction de 50% pour les 12-24 ans. Les bénéfi ciaires du statut OMNIO auront les mêmes réductions sur les transports TEC que les VIPO.Les chômeurs bénéfi cieront aussi de la gratuité pour leurs dépla-cements en bus et trams dans le cadre de leur recherche d’emploi en Flandre.

Bourses d’étudesLes bourses seront augmentées de 10% dès la rentrée scolaire 2008-2009 et le plafond des revenus en-dessous duquel on béné-fi cie de la bourse maximale sera augmenté.

Redevance radioLa redevance radio sera supprimée (mais pas le redevance TV). Cela fait quand même 27,50 euros d’économie.

Crèches moins chèresLes tarifs offi ciels ONE des crèches seront réduits de manière dégressive selon les niveaux de salaires.

Voyages scolairesCréation d’un fonds de solidarité pour diminuer le coût des voyages scolai-res. Une intervention de maximum 100 euros vien-dra soulager les familles qui rencontrent des diffi -cultés.

Aides familialesRéduction de la quote-part versée par les personnes dépendantes pour les services d’une aide fami-liale.

Indexation de 2%

Indépendamment du politique, l’infl ation a encore fait un bond en août, si bien que l’indice pivot a été dépassé. Toutes les allocations sociales et les salaires de référence sont donc majorés de 2% au 1er sep-tembre.

Indexation des précomptes

Les précomptes professionnels sont indexés chaque année. Cette année l’indexation de 2% est anticipée au 1er octobre. On prélèvera donc un peu moins de précompte sur les salaires le mois prochain.

Relèvement du minimum exonéré d’impôt

On ne paie pas d’impôt sur une première tranche de 6.150 euros. Ce minimum exonéré sera relevé à 6.400 euros pour les contribuables

dont le revenu du travail imposable ne dépasse pas 22.873 euros par an. Cela représente un avantage ANNUEL de 62,5 euros… qui seront répercutés dès 2008 dans le mon-tant du précompte professionnel.

Bonus à l’emploi bas salaires

Le bonus à l’emploi pour les bas revenus sera augmenté de 32 euros par mois à partir du 1er octobre 2008. L’augmentation de 32 euros décroît progressivement et s’an-nule lorsque le revenu minimum mensuel moyen garanti atteint 300 euros de plus que le salaire minimum mensuel.

Fonds mazout élargi

L’intervention maximale du Fonds social mazout passera de 210 à 300 euros par an pour un maximum de 1500 litres pour les ménages dont les revenus ne dépassent

pas 14.057,18e + 2.602,36e par personne à charge.L’intervention élargie aux ménages dont les revenus ne dépassent pas 23.705e reste li-mitée à 105e.Les ménages qui se chauf-fent au gaz ou à l’électricité

et dont les revenus ne dépassent pas 23.282e pourront également demander une prime de 75e (gaz) ou 50e (elec.).

Allocations familiales

Outre la prime de rentrée de 25 à 74e pour les enfants de 6 à 24 ans, le supplément d’allocations fami-liales pour les familles monopa-rentales actives sera augmenté au 1er octobre. Le plafond de revenus ouvrant le droit à la majoration passe de 1.810,35 euros à 2.020,48 euros brut par mois. Le supplément social travailleur pour les familles monoparentales augmentera de 20,81 euros à 41,63 euros pour le premier enfant ou 25,81 euros pour le deuxième enfant.

Pensions

Les pensions des travailleurs sala-riés et indépendants qui ont pris cours en 2003 seront augmentées de 2% (en plus de l’index) à partir du 1er septembre 2008.

GRAPA

Augmentation de 5 euros du taux de base de la garantie de revenus aux personnes âgées (GRAPA) à partir du 1er octobre 2008. Le montant de base s’élèvera alors à 590,60 euros (au nouvel index) et le montant majoré s’élèvera à 885,90 euros.

Coup de chaud sur les prix de certains médicamentsUne hausse de 21,5% du prix du Buscopan, + 25,5% pour le Strepsils menthol; + 46% pour l’Effortil; + 6% pour le Junifen; + 5% pour le Rhinospray… Depuis le mois de juillet, une dizaine de médicaments non remboursés ont augmenté, parfois de manière vertigineuse… De quoi donner maux de tête et crampes au ventre…

Autre exemple? Les différentes formes de Nicorette ont également été soumises à de fortes hausses (+0,35e pour les gommes à mâcher à petites doses et +2,20e pour les cartouches Inhaler).

Avec ces hausses de prix estivales, c’est le portefeuille des consommateurs qui risque un nouveau coup de chaud!

Pourtant, du côté de l’Association phar-maceutique belge, on nuance la situation: si le prix de certains médicaments non remboursés a augmenté ces dernières semaines, d’autres médicaments, rem-boursés, ont connu une diminution de prix… Il est toutefois utile de préciser que, pour certaines de ces baisses de prix, seule l’assurance-maladie fait des économies.

Des alternatives…

Ces dernières années, des mesures ont été prises par le gouvernement afi n de réduire le coût des médicaments. Parmi celles-ci, l’utilisation de médicaments génériques paraît être une alternative effi cace et sûre à certains médicaments nettement plus coûteux.

L’utilisation des génériques est désormais rentrée dans

les mœurs. Les médecins, notamment, prescrivent de plus en plus de médicaments génériques.

Afi n d’aider les affi liés à faire leur choix et de leur éviter des dépenses inutiles, les Mutualités Socialistes publie

depuis plusieurs années un guide pratique «médicaments moins chers» (réactualisé régulièrement). Depuis l’année dernière, un outil interactif a également été mis en place sur le site www.mutsoc.be. Avec ces deux instruments, l’affi lié peut voir s’il existe un médicament équivalent sur le plan thérapeutique mais allégé sur le prix à celui qu’il prend habituellement.

Et pour répondre à la demande d’une information adaptée et plus précise sur les prix des médicaments et leurs alter-natives moins chères, les Mutualités So-cialistes propose (également depuis 2007) une information personnalisée sur le prix des médicaments que l’on consomme et sur les éventuelles alternatives généri-

ques. Il suffi t pour cela de s’adresser au guichet de sa mutualité et de remplir un formulaire.

Du côté du cabinet de la ministre de la Santé, Laurette Onkelinx, on est conscient du problème et on travaille sur une série de mesures pour limiter les augmenta-tions de prix…

Soins dentaires: nouvelles mesuresLe 1er juillet dernier, de nouvelles mesures en matière de rem-boursement des soins dentaires sont entrées en vigueur. Parmi celles-ci, il y a:

- Le remboursement à 100% du tarif légal (gratuité qui ne s’applique que si l’on s’adresse à un dentiste conventionné) pour les enfants de moins de 15 ans et pour toutes les prestations de dentisterie (reprises dans la nomenclature des soins de santé) à l’exception de l’orthodontie;

- La prise en charge forfaitaire du traitement orthodontique de pre-mière intention. Pratiqué avant 9 ans, ce traitement permet d’agir plus tôt et plus effi cacement en cas d’anomalies de la dentition et de réduire la durée d’un traitement orthodontique «classique» ultérieur, déjà remboursé partiellement;

- La gratuité totale pour les extractions simples de dent pour les enfants de moins de 15 ans et remboursement partiel pour les patients de 60 ans et plus.

Un médicament générique est

un médicament identique ou

équivalent à celui d’une marque mais

produit et vendu sous sa dénomination

commune internationale (DCI) c’est-à-dire sous le

nom chimique de la molécule.

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SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008 5ACTUALITÉS

> POUVOIR D’ACHAT EN BAISSE?

Les bons plans de Rosetta

• «Tonus !»Chaque mois, un W.E. de détente et de remise en forme.• En juillet et en août :Ballades en char à banc en forêt• Du 11 au 17/08 :Notre formule traditionnelle : "semaine familiale."

• Du 22 au 24/08 et du 10 au 12/10 :

Randonnées en formule W.E.

Réduction CGSP : 10% FGTB : 8%

Hameau de Borzée, 46980 La Roche

Tél. 084/41.17.87 • Fax 084/[email protected] • www.borzee.be

Plus de détails : Demandez notre brochure «Borzée-News»réalisation I studioéventail I 084 368 358

> INDEXTaux d’infl ation: 5,91% en juillet et 5,39% en août- Allocations sociales + 2%- Augmentation maximale des loyers:

5,22% en août et 4,93% en septembre

Index normal: quoique cet index n’ait plus aucune infl uence sur l’adapta-tion des salaires ou des loyers, nous continuons à le publier car il mesure l’évolution réelle des prix. Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. La hausse maximum autorisée est de 5,22% pour les baux conclus en août 2008 et de 4,93% en septembre 2008.Allocations sociales: le taux pivot de 110,51 a été dépassé, ce qui en-traîne une augmentation des allocations sociales de 2% dès le mois de septembre.Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 112,72 (base 2004 = 100). Conversion: l’index-santé de juillet 2008 (111,22/ base 2004 = 100) cor-respond à 126,53 (base 1996=100). Et celui d’août 2008 (110,88/ base 2004 = 100) correspond à 126,15.Si vous avez Internet, visitez le site http://www.statbel.fgov.be/indi-cators/cpi_fr.asp. On y trouve les index, un convertisseur d’index et un calculateur d’indexation des loyers.

Le consommateur se serre la ceinture!

L’enquête confi rme que les consommateurs limitent certaines dépenses mais aussi adoptent des com-portements d’économie d’énergie et remplacent des produits par d’autres, etc. Un impact réel

Un consommateur sur trois a diminué ses dépen-ses. Notamment en matière d’énergie, de frais de voiture et d’habillement. En outre, de nombreux consommateurs ont modifi é leurs habitudes de consommation et leurs comportements. Ils achètent moins, ont changé leurs habitudes de déplacement et se rendent moins souvent au restaurant ou au café. En matière d’alimentation, un consommateur

sur six déclare avoir changé de magasin d’alimen-tation et un sur huit déclare aller à l’étranger pour acheter des produits «moins chers».

Un impact différencié

Mais tous les consommateurs ne sont pas égaux devant cette baisse du pouvoir d’achat. Certains, comme les revenus les plus modestes, sont obligés de ruser et de réaliser des économies dans tous les secteurs. Les revenus supérieurs, les cadres et les professions libérales déclarent avoir moins souvent modifi é leurs comportements que les autres catégories socioprofessionnelles à revenu plus faible.

Antonio est ouvrier à Caterpillar. Avec 1.400e net par mois, on ne peut pas dire que son salaire soit mirobolant mais Rosetta sa femme travaille dans l’industrie pharmaceutique et ramène 1.800e par mois. Avec plus de trois mille euros par mois, ils ont ce que l’on appelle ‘un bon revenu’ et ne devraient pas avoir de difficulté.«C’est vrai, dit Rosetta. Je me demande comment font les isolés avec un seul salaire».

Il n’empêche qu’il faut compter chaque sou et Rosetta qui paie les factures, coupe la parole à

Antonio avant même qu’il n’ouvre la bouche. «Il y a trois ans, on payait 33 euros pour l’électricité et on de-vait rajouter 500e en fi n d’année. On a donc relevé nos provisions à 55 euros. Mais on a quand même dû payer 500 euros en fi n d’année. On a augmenté les provisions à 70e et on a eu 470e à payer sans avoir plus d’électroménagers. Aujourd’hui on paie 113e…».

«Le mazout, c’est la cata»!

Il faut dire que le budget est plom-bé par un crédit hypothécaire. Ils ont acheté une maison et sont occupés à la rénover de fond en comble. Donc ils n’y habitent pas pour le moment. 860e partent automatiquement chaque mois, qui s’ajoutent au demi loyer de 175e qu’Antonio paie à son frère chez qui il vit en attendant.

Et le chauffage? «Ça, c’est la cata!», dit Rosetta. Heureusement qu’on a fait le plein quand le mazout était à 72 cents.

Pour réduire les dépenses, il a fal-lu changer le petit (4 ans) d’école. Celle où il allait était bonne mais il n’y avait pas de garderie, il n’y avait pas de repas le midi. Sa nou-velle école organise une garderie gratuite, des cours de natation gra-tuits et le repas du midi ne coûte que 3 euros.

Et puis il y a les voitures. 300e de carburant tous les mois. «On est bien obligés. Et pourtant je déteste qu’on prenne la voiture pour rien. Quand on peut, on ne prend qu’une seule voiture», dit Rosetta.

Caterpillar est dans un zoning et Antonio termine à 15H. Rosetta qui travaillait au zoning d’Heppignies va devoir aller à Rixensart où son entreprise s’est délocalisée et elle travaille en deux équipes 6-2/2-10. Il faut conduire et aller rechercher le gamin à l’école. Et comme pour confi rmer, l’enfant devient tur-bulent: «il est fatigué. Il est levé depuis 6 heures». Il va falloir quel-ques sévères admonestations et lui confi squer son Spiderman pour qu’il se refasse tout petit dans un coin du divan.

L’inventaire des dépenses conti-nue. La pension alimentaire pour la fi lle d’Antonio, née d’un premier mariage, l’eau: 40e par mois, le té-léphone: 25e, les GSM: 80e, la rede-vance TV et la télédistribution, les assurances, les immondices et les sacs poubelles: les petits postes font vite un gros budget.

Bref, à la fi n du mois il ne reste pas grand-chose. «On arrive quand même à mettre un peu d’argent de côté, dit Antonio, mais il faut sou-vent aller le retirer le mois suivant si on a une tuile, les plaquettes de freins à remplacer à la voiture, la machine à laver qui tombe en panne…»

Alors, il faut faire attention. Les vacances? «On a été pour la pre-mière fois depuis 5 ans au village (en Italie) parce que mon père a une maison là-bas et qu’on ne doit rien payer» dit Antonio.

Trouver les bons fi lons

La nourriture? Ça, c’est sacré. «Pour le manger, on ne se prive de rien! », dit Rosetta. «Mais, ajoute-t-elle, il faut tout le temps chercher le bon fi lon. Avant j’étais une adepte du

Delhaize. Maintenant on fait 3 ou 4 magasins pour trouver les pro-duits en promotion ou les moins chers. J’achetais ma charcuterie à la découpe et chaque fois il en restait. Je jetais beaucoup. Main-tenant j’achète à LIDL des petits paquets sous vide et j’essaie de ne plus rien jeter.

Pour le petit qui grandit vite et qu’il faut sans cesse rhabiller, je n’achète pas de marque.

Loisirs? «Zéro! On va parfois au ciné, mais avec le billet à 7,5e... Par-fois un petit resto… C’est tout». La télé grand format qui occupe la moitié d’un mur du salon minus-cule revient fi nalement moins cher que les sorties.

«Et on a un bon salaire…»

«Et on a un «bon salaire. Les autres, je ne sais pas comment ils font», dit Rosetta. «J’ai une collègue qui vit seule avec 1.700 euros. Quand elle a payé ses 540 euros de loyers et ses factures, elle a juste la tête hors de l’eau...» «Et comme «elle gagne bien», elle n’a pas droit à un logement social»…

Au banc des accusés: l’euro. «De-puis l’euro, les prix ont augmenté grave», dit Rosetta. Avec 20 euros on n’a plus rien». A l’usine, dit An-tonio, tout le monde se plaint, qui du prix de l’essence, qui des prix au magasin…». Avant, je travaillais un peu «sur le côté»: je sais tout faire. Mais j’ai eu une hernie discale. Si je pouvais encore le faire, ça nous ferais un grand «haaa»!...». C’est-à-dire une bonne bouffée d’oxy-gène.

Pouvoir d’achat: souci quotidien des travailleursAu mois de juin, dans plusieurs villes du pays, à l’appel du front commun syndical, près de 100 000 travailleurs et allocataires sociaux, ont clamé haut et fort qu’ils avaient un problème avec la vie chère.

La Belgique connaît une infl ation de plus de 5%, la plus élevée de la zone euro après la Slovénie. Denrées alimentaires, énergie, élec-tricité, gaz, carburants et loyers sont en forte hausse.

Comme s’en tirent les bas revenus et qui sont-ils? Regards FGTB est allé à la rencontre des travailleurs et allocataires sociaux. Des témoignages qui révèlent l’ampleur du problème «pouvoir d’achat» dans la vie quotidienne.

Dates et heures de passage

• Samedi 27 septembre: RTBF 1 - 10h30

• Mercredi 1 octobre: RTBF 2 - vers 23h15

• Jeudi 9 octobre: RTBF 1 après JT dernière - extrait de 10 minutes

> EMISSION REGARDS FGTB

En juillet 2008, le CRIOC a réalisé une enquête auprès de plus de 600 Belges pour voir si la baisse du pouvoir d’achat a infl uencé leur comportement de consommation et si oui, quelles en sont les conséquences.

Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100)Mois 2007 (convertis en base

2004=100)2008

IndexNormal

Index-Santé

Index-SantéLissé

Index Normal

Index-Santé

Index-SantéLissé

Janvier 105,20 104,92 104,63 108,84 107,85 107,10 Février 105,77 105,46 104,91 109,62 108,71 107,73

Mars 105,78 105,23 105,07 110,42 109,32 108,33 Avril 106,26 105,58 105,30 110,67 109,49 108,84 Mai 106,13 105,34 105,40 111,66 110,20 109,43Juin 106,12 105,28 105,36 112,28 110,62 109,91

Juillet 106,57 105,70 105,48 112,87 111,22 110,38 Août 106,44 105,67 105,50 112,18 110,88 110,73

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UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT6 SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008

Logistique: le grand bond en avant?Le secteur logistique joue depuis quelques années un rôle clé dans le développement et la croissance économiques de notre pays. Notre situation favorable, notre bonne accessibilité grâce à l’importance des réseaux routier, ferroviaire et navigable et la flexibilité du cadre social et économique du pays font de la Belgique pour les entreprises internationales l’endroit idéal pour s’y établir et développer leurs activités logistiques en Europe. Entre-temps, dans la filière logistique, ce secteur a pris le dessus sur le secteur du transport, tant en ce qui concerne la valeur ajoutée qu’en matière d’emploi. Et vu son énorme potentiel d’emploi, la croissance du secteur est loin d’être terminée. Étant donné la diversité des activités et des secteurs, la nécessité d’instaurer un cadre réglementaire régissant la concertation s’est faite ressentir de plus en plus fort. Car il ne fait pas l’ombre d’un doute qu’en matière de concertation sociale, il reste du pain sur la planche dans le secteur logistique. Voilà un défi que l’UBOT est fermement décidée à relever.

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be

Selon une étude de la Banque Nationale, notre pays possède un certain nombre d’atouts uniques pour être et rester en tête du peloton européen dans le domaine de la logis-tique. La présence de ports importants, la proximité d’un mar-ché européen dispo-sant d’importants moyens fi nanciers et une infrastructure de transport multi-modale contribuent au fait que la logis-tique constitue un des secteurs forts de l’économie belge. En effet, notre pays n’est pas seulement situé au cœur de l’Europe, au centre de la «banane» logistique (voir carte ci-contre), à proximité d’innombrables centre commer-ciaux et industriels; de nombreu-ses études démontrent par ailleurs qu’il possède le savoir-faire et les infrastructures nécessaires pour se maintenir au sommet

Cela n’étonnera donc personne que dans un pays où l’économie de services est devenue de loin le principal pilier économique, les décideurs politiques en Flandre et en Wallonie misent tout sur l’extension, le développement et

l’encadrement des activités logis-tiques dans notre pays. La création de différents centres d’étude et de cellules de réfl exion tels que l’Insti-tut fl amand de la Logistique (VIL) et le projet «Logistics in Wallonia» ont pour objectif principal de réaliser un travail de recherche. Mais ces instituts participent également à la réfl exion sur le développement et l’innovation du secteur logistique, à la promotion des atouts logisti-ques du pays, à l’information et au soutien des activités logistiques ainsi qu’à la création de réseaux où les différents acteurs peuvent se rencontrer.

Un rapport récent de la Banque mondiale met la Belgique en 12e position sur le plan mondial en ce qui concerne les plateformes logistiques. D’après les chiffres les plus récents publiés par la Banque nationale, le secteur a réalisé en 2005 un chiffre d’affaires de plus de 5 milliards d’euros et représen-tait près de 57.000 emplois. Les ac-tivités logistiques génèrent une importante partie de la prospérité du pays mais elles ne peuvent être mises en œuvre que si elles pas-sent par les portes logistiques, les fameux points de transfert tels que

les ports et les aéroports. Mais si notre pays veut poursuivre son développe-ment et ne pas se gripper dans cette croissance, il de-vra s’atteler à développer l’intermodalité des trans-ports, intégrant les diffé-rents réseaux de transport dans un seul réseau multi-modal de l’hinterland (ap-pelé «extended gateway» dans le jargon logistique). L’activité logistique n’est plus une donnée nationale et encore moins régionale ou locale. Le projet «Trilo-giport» qui vise une coopé-ration étroite ente le port d’Anvers et le port inté-rieur de Liège n’est qu’un exemple de la manière dont différentes plate-formes logistiques arrivent à une

Chiffre d’affaires 2005: 3.332,50 millions d’euros (Logistique à l’exclusion des services postaux)5.040,10 millions d’euros (Logistique, services postaux compris)4.256,30 millions d’euros (Secteur du transport aérien/terrestre/maritime)

Chiffre d’emploi 2005: 36.537 (Logistique à l’exclusion des services postaux)73.917 (Logistique, services postaux compris)56.472 (Secteur du transport aérien/terrestre/maritime)

L’UBOT se bat pour le secteur logistique

La création d’une seule commission paritaire de la logistique n’a pas seulement mis fi n au fl ou artistique existant concernant les conditions de salaire et de travail, elle assure aussi une plus grande sécurité juridique tant aux employeurs qu’aux travailleurs.

Étant donné le caractère transrégional du secteur, l’UBOT déve-loppe son action dans le secteur en tenant compte de cet aspect, au-delà des frontières régionales, en convoquant notamment à des intervalles réguliers des réunions intersièges. De grandes entreprises comme TNT, DHL, UTI, Ceva-Logistics ne limitent pas leurs activités à une seule région, elles les déploient au dé-part de différents sites sur l’ensemble du territoire belge, voire sur le territoire de plusieurs pays. L’échange d’informations et le soutien assuré sur une échelle interrégionale mais aussi européenne, sont des facteurs essentiels permettant à l’UBOT de développer un syndicat plus fort et plus uni encore dans le secteur de la logistique.

Notre «En Route… dans la logistique» a été spécialement conçu dans le but de fournir une information rapide et correcte sur les conditions de travail et de salaire, couplée à d’autres infor-mations utiles et pratiques concernant par exemple les primes (syndicales), la prépension, les délais de préavis, etc. Ce petit guide pratique et instructif est destiné exclusivement aux ouvriers du secteur logistique.

Commandez-le encore aujourd’hui. Il vous sera envoyé gratuitement sur commande passée par téléphone au n° 03 224 34 34 ou par e-mail à l’adresse [email protected] avec la mention WWlog.

Ivan Viktor Frank MoreelsPrésident Secrétaire Fédéral

Transport & Logistique

L’importance du secteur logistique en Belgique

collaboration transrégionale.

Les investissements dans ces «extended gateways», qui visent à relier et à connecter différents points de transit, minimisant le coût logistique pour les entreprises et créant une importante valeur ajoutée, sont d’une importance

inestimable pour le développe-ment futur de notre économie. Le succès des terminaux pour la na-vigation intérieure de Willebroek et Meerhout démontrent que les investissements dans ces «exten-ded gateways» est une nécessité absolue.

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SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008 7ACTUALITÉS

Le 25 août dernier, alors que certains étaient encore en vacances et que d’autres reprenaient le travail, les 11 sans papiers occupant la Maison de l’Amérique latine dans la commune bruxelloise d’Ixelles entamaient leur 50e jour de grève de la faim.Cet été 2008 est, pour les sans papiers, synonyme de désespoir et d’appels au secours poussés à l’extrême: occupations d’églises ou de grues, grèves de la faim et même de la soif, dans l’espoir d’une régularisation en bonne et due forme.

Malgré ces appels à l’aide, le gouvernement est parti en vacances sans avoir réglé la question des critères de régularisation. Une fois de plus, la position du PS et du CDh est à l’opposé de celle des libéraux et de celle de la ministre de la Politique de migration et d’asile, Annemie Turtelboom (Open VLD) en particulier.

Derrière le débat politique, il y a des femmes, des hommes et des enfants, qui ont quitté leur terre natale pour échapper au pire et espérer un mieux. Syndicats a rencontré deux sans papiers et consacre quelques lignes à leur histoire, au récit de leur parcours pour le drapeau moins diffi cile.

Sans papiers: toujours pas de critères clairs

Au Congo, Charlotte avait un tra-vail, «Pendant 18 ans, j’ai travaillé comme assistante administrative dans une entreprise belge établie dans mon pays.» Mais la guerre a éclaté… «Avec la situation politique, les sociétés étrangères n’investis-saient plus et il n’y avait pas de travail. Je me suis retrouvée sans boulot du jour au lendemain. Sans travail mais aussi sans chômage, ni accès aux soins de santé. J’avais tout perdu…»

Charlotte avait quelques écono-mies sur un compte en Belgique qui était bloqué. Il lui fallait venir sur place pour «avoir accès à mon argent pour continuer à vivre.»

«Je suis alors arrivée en Belgique avec un visa de 60 jours.» C’était il y a plus de 7 ans, en 2001.

Charlotte a alors fait appel à un avo-cat spécialisé en droit des étrangers pour tenter sa chance en Belgique. Mais le sort s’est acharné. «La de-mande de prolongation introduite

par mon avocat est arrivée deux jours après la date d’expiration de mon visa. A la commune, ils m’ont annoncé que ma demande était hors-délai et que c’était trop tard! Quel allait être mon sort?»

Charlotte s’est alors tournée vers l’Offi ce des étrangers pour être régularisée. Après deux ans d’at-tente… toujours pas de réponse. Dans le même temps, son avocat avait entamé une demande de re-couvrement de la nationalité belge (c’est un droit pour les Congolais nés avant 1960). Là non plus, pas de réponse.

Pendant cette période, Charlotte a vécu sur ses économies mais très vite, elle a dû dépendre de ses pro-ches et de ses amis… «C’est dur, on se sent inutile, on perd sa dignité.» Charlotte n’a pourtant pas baissé les bras. Elle s’est adressée au Fo-rem: «J’ai expliqué ma situation et j’ai pu entamer une formation en comptabilité mais tous les frais étaient à ma charge.»

«En janvier 2004, j’ai été auto-risée à terminer ma formation*. Malgré ce diplôme, je ne pouvais quand même pas travailler… J’ai alors continué à me former. Je me suis perfectionnée en anglais et en 2005, j’ai entamé une formation en tourisme et j’ai terminé avec une grande distinction!»

Entre-temps, l’Offi ce des étran-gers décidait que la demande de Charlotte n’était pas recevable. Son avocat a immédiatement écrit au Ministre des affaires étrangères. «Aujourd’hui, je vis dans l’attente et l’incertitude.Je ne sais pas quel sera mon avenir. Je ne peux tou-jours pas avoir de travail, je n’ai aucun revenu. Heureusement que j’ai des amis qui m’aident…»

*A ce moment-là, une loi interdit sont aux organismes de formation d’accepter des per-sonnes en situation irrégulière sous peine de leur supprimer leurs subsides est parue.

«J’avais tout perdu…»Charlotte est Congolaise, elle est en Belgique depuis 2001. Malgré une multitude de formations, de nom-breuses démarches et de nombreux frais d’avocat, elle attend toujours ses papiers pour pouvoir sortir de la clandestinité et vivre à nouveau dignement.

Le Togo est aux mains d’un Président tout-puissant, qui a fait de la répression de ses opposants une priorité. En 1990, les étudiants sont rentrés en rébellion avec le gouvernement au nom de la liberté d’expression. «Cette situation a engendré le chaos… L’état d’urgence a été décrété.» explique Jean. Parce que son grand-père et son père étaient des opposants au régime, Jean a été arrêté arbitrairement. «J’ai été enfermé, torturé, privé de nourriture.»

Jean a fi nalement été libéré sans autre forme de procès que des blessures physiques et psychologiques. Il est alors retourné dans son village d’origine jusqu’en 1997. «Un ami m’a demandé de créer avec lui une associa-tion pour défendre l’intérêt général et le patrimoine du Togo. » La répression s’est alors poursuivie et Jean a échappé de peu à une nouvelle arrestation. Il a dû se cacher et a fi ni par fuir le Togo de manière clan-destine. « Je ne savais même pas où j’allais… Je suis arrivée en Belgique le 11 novembre 2003. Seul, sans argent… La personne qui m’avait aidé à arriver ici m’a seulement dit de raconter mon histoire à l’Offi ce des étrangers. »

Jean a trouvé porte close en ce jour férié. Il a demandé de l’aide à un policier qui l’a emmené au Petit Château. «Le lundi suivant, j’ai raconté mon histoire à l’Offi ce

des étrangers. Ils m’ont fait signer mon témoignage sans me faire relire et j’ai été dirigé vers le centre ouvert de Florennes en attendant leur décision.»

Une décision qui est tombée tel un couperet: l’Offi ce des étrangers a refusé le statut de réfugié à Jean car il y avait un «doute» sur sa nationalité et sur son appartenance à une association.

Jean s’est alors lancé dans le carrousel administratif entre demande déclarée recevable et recours refusé pour cause de délai non respecté en passant par la Jus-tice pour continuer à bénéfi cier de l’aide sociale…

La seule issue pour Jean a été d’introduire un dos-sier pour une régularisation à titre humanitaire… Aujourd’hui, il attend un signe de la part de l’Offi ce des étrangers…

«J’ai suivi des formations en comptabilité et en infor-matique. J’ai créé une asbl. Je suis actif avec Amnesty International. Mais l’Offi ce des étrangers n’a tenu compte d’aucun de ces éléments… J’ai 48 ans, je suis qualifi é et je n’ai pas la possibilité de travailler. Ca fait plus de 5 ans que j’attends d’être régularisé. L’Offi ce des étrangers nie tout ce que j’ai vécu, de manière offi cielle…»

«Ils nient tout ce que j’ai vécu»Jean a fui le Togo pour échapper à la répression et à la torture. Malgré son histoire et des preuves irréfutables de la répression dont il a été victime, l’Offi ce des étrangers lui a refusé le statut de réfugié politique.

Le point sur la situationL’accord gouvernemental précise que le gouvernement opte pour une politique de régularisation sur base individuelle et parle de trois «portes d’entrée». La première étant celle des trop longues procédu-res d’asile (car elle suppose une défaillance de l’Etat. Il est utile de rappeler que la plupart des sans papiers sont entrés légalement dans notre pays). La deuxième est l’ancrage social durable. Enfi n, il y a la régularisation par le travail.

Il a également prévu de revoir les conditions relatives au regroupe-ment familial. Jusque-là, il fallait remplir deux conditions: avoir un logement suffi sant et disposer d’assurance-maladie. La ministre de la Politique de migration et d’asile, Annemie Turtelboom veut que les familles puissent aussi pourvoir à leur entretien de manière autonome, durable et suffi sante. Une condition supplémentaire devra donc être remplie: celle du revenu minimal. Ce dernier ne peut être un revenu de CPAS mais bien un revenu de travail ou un revenu de remplacement. La ministre parle également d’une condition d’inté-gration (en concertation avec les entités fédérées).

Pour Annemie Turtelboom, «Il est important d’avoir une politique qui organise notre migration.» La ministre propose un système à points pour octroyer une régularisation aux sans-papiers qui devraient comptabiliser un certain nombre de critères dont le travail arriverait en tête, suivi de la connaissance d’une langue nationale.

Elle entend adopter une attitude encore plus sévère face aux de-mandeurs d’asile déjà présents sur notre territoire mais dans le même temps, elle opte pour une position plus souple en matière de migration économique. Le dossier «régularisation» est donc loin d’être réglé et risque fort d’être l’un des - nombreux - dossiers «chauds» de la rentrée.

La FGTB au nom des travailleurs de l’ombre…Parce qu’ils vivent dans la clandestinité, parce que leur destin n’est pas entre leurs mains, les sans papiers sont les premières victimes de l’économie parallèle. Ils vivent à l’ombre de notre société et sont utili-sés, exploités par des employeurs peu scrupuleux voire même par des fi lières criminelles.

En tant que syndicat, la FGTB a pour mission de défendre les droits de tous les travailleurs. Notamment ceux des sans papiers qui constituent une main d’œuvre sans protection, hors du monde du travail «offi ciel», pieds et poings liés par leur situation de clandestins.

Pour que ces femmes et ces hommes sortent de l’ombre, la FGTB demande qu’une politique de régularisation juste soit mise en place notamment en instaurant une Commission de régularisation chargée d’examiner les dossiers sur base de critères clairs et objectifs.

Contrairement à certaines idées reçues, les sans papiers ne quit-tent pas leur pays pour «profi ter» du système belge. S’ils sont prêts à tout quitter et à affronter l’inconnu, c’est souvent parce qu’ils vivent dans une situation de grave précarité. Il viennent des pays dits en développement qui sont les premières victimes de l’économie mondialisée et du capitalisme débridé.

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Cet été les sans papiers ont multiplié les gestes désespérés notamment en occupant des grues.

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DOSSIER8 SYNDICATS • N°13 • 5 SEPTEMBRE 2008

En 2007, plus de 80.000 personnes ont presté 1 jour ou plus dans le régime titres-services. Tout le monde parle du succès fulgurant de ce système.Il en est ainsi bien sûr…n’empêche que pas mal de problèmes se posent !

Depuis plus de 2 ans, les syndicats, FGTB en tête, réclament un fi nancement structurel du régime. Juste avant la période estivale, nous avons à nouveau réclamé que le gouvernement fasse la clarté sur la situa-tion. C’est lui qui est à l’origine du système et il lui incombe donc de se préoccuper de son avenir.

Très concrètement, nous voulons des garanties en ce qui concerne:

• le fi nancement futur : du fait que le système compte de plus en plus de clients et, par conséquent, da-vantage de travailleurs, des fonds nécessaires doivent être dégagés;

• le maintien du pouvoir d’achat: chacun sait que le coût de la vie ne cesse d’augmenter. L’indexation des salaires (adaptation à l’augmentation du coût de la vie) n’est PAS garantie;

• la majoration des salaires à l’avenir. On peut diffi cilement prétendre qu’un salaire de départ de l’ordre de 9,29 euros soit mirobolant! Surtout compte tenu du fait que les travaux ménagers ne sont pas une sinécure.

En outre, il reste pas mal à faire quant à la qualité de l’emploi. Des contrats d’une heure par semaine, pendant plus de deux ans, des contrats à durée déterminée successifs, pas de salaire si le client est absent sans avoir averti … et ainsi de suite.

Les questions sont évidentes… mais les réponses se font attendre.En ce qui nous concerne, la coupe est pleine. Il faut que le 15 septembre, les choses soient clarifi ées.Sinon… La suite dans ce dossier.

Werner van HeetveldePorte-parole

FGTB Titres-services

Titres-services: A qui rend-on se

Les chiffresEn trois ans à peine, le système menace d’exploser!

1. Entreprises

2. Utilisateurs

3. Travailleurs

4. Nombre de titres effectivement utilisés

2005: 17.215 millions 2006: 32.124 millions 2007: 48.987 millions Jusque juillet 2008: 36.992 millions

Extension?Le succès du système incite bon nombre de politiciens à caresser le rêve d’étendre le système des titres-serives. Ils visent principalement les petits boulots domestiques – jardina-ge et accueil des enfants. Un certain nombre d’employeurs y voient eux aussi le moyen de gagner quel-ques euros.

En tant que syn-dicat, les emplois supplémentai-res ne nous po-sent aucun pro-blème, mais…

- le jardinage et les petits boulots emploient bon nombre de per-sonnes qui sont déjà occupées par une entre-prise “ordinaire”. Il faut éviter la concurrence dé-loyale qui risque de chasser le bon emploi;

- ces emplois (par ex. l’accueil des enfants) requièrent quelque expérience et formation. Pour nous en tout cas, des «tâches de soins» ne peuvent pas être effectuées via le système des titres-services. Les agences intérimaires sont-elles

censées s’occuper d’accueillir les bambins?

- qui procure le matériel ad hoc (par ex. la tondeuse à gazon?) et qui est responsable de la sécurité et de l’en-tretien?

- le système coûte déjà ac-tuellement des sommes folles. Qui va délier sa bourse pour payer l’exten-sion de ce sys-tème?

La plus grande «tare» du systè-me tel qu’il exis-te aujourd’hui, c’est que les t r ava i l l e u r s ne jouissent d’aucune certi-tude. Pas de certi-tude en ce qui concerne, par ex., l’indexation, de meilleurs sa-laires…

Tant que cela n’est pas acquis, nous disons:

Une extension? Non, merci!

- cotusoQusapasiotè

La«tmtec’et rned’tuPatucoexdela

15 septembreNous avons laissé au gouvernement jusqu’au 15 septembre pour trou-ver des solutions concrètes. Sinon, il faudra avoir recours à d’autres moyens.

On pourrait commencer par des mini-actions afi n d’éveiller l’intérêt de la presse et de rallier l’opinion publique à notre cause. Il serait peut-être aussi utile d’expliquer aux centaines de milliers de clients qu’eux aussi ont tout intérêt à ce que leur femme de ménage soit convenablement rémunérée et surtout,… satisfaite!

Si cela s’avère ineffi cace, nous pourrons toujours recourir aux gros moyens. Au mois de novembre 2005, nous sommes parvenus en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, à rassembler 5.000 travailleurs TS pour une manifestation (à l’époque, les travailleurs TS étaient cinq fois moins nombreux qu’aujourd’hui!).

Il va sans dire que nous allons naturellement d’abord nous asseoir à la table des négociations et privilégier le dialogue afi n de trouver des solutions!

Si les négociations n’aboutissent pas,

il faudra passer à l’action…Comme en novembre 2005

lors d’une manifestation qui a rassemblé

près de 5.000 travailleurs

Mai 2005 mai 2006 mai 2007 juillet 2008886 1.215 1.479 1.994

Mai 2005 mai 2006 mai 2007 juillet 2008168.262 314.931 492.862 698.113

Entre-temps, presque 2.000 entreprises ont été reconnues. Un peu moins de la moitié ont été créées en Flandre, 37 % en Wallonie et 14 % à Bruxelles. Beaucoup de ces

entreprises ne sont pas encore actives. Attendent-elles l’élargissement?

Près de 700.000 utilisateurs. Chaque mois, 15.000 s’y ajou-tent. 64 % sont Flamands, 30 % habitent en Wallonie et

un petit 6 % est issu de la région de Bruxelles-Capitale.

En 2007, plus de 80.000 personnes ont presté 1 jour ou plus dans le régime titres-services.Au 31/12/2007, l’on comptait 45.289 inscrits dont 98.4

% de femmes et 1.6 % d’hommes, ce qui donne au total 28.265 emplois à temps plein. En moyenne, il est donc presté un peu plus de 23 heures par semaine.

Il y a de quoi se faire du souci avec ces chiffres! Si la croissance persiste (et rien n’indique le contraire), le gouvernement devra prévoir 200.000.000€ supplémen-taires en 2008. Et n’oublions pas que cet argent vient de

la sécurité sociale et que nous continuons à exiger que chaque euro, obtenu de la sécurité sociale, soit compensé avec des revenus supplémentaires!

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SYNDICATS • N°13 • 5 SEPTEMBRE 2008 9DOSSIER

ervice? Quelles conditions de travail?

Comme nous l’avons dit, quelques 700.000 clients se servent des titres-services pour leur nettoyage ou repassage. Parmi ces clients, il y a très certainement des affi liés de la FGTB.

Nous revendiquons un réajustement des prix pour le client.

Nous souhaitons à tout le moins une indexation fi xe de ce prix.De nos jours, on paye facilement un technicien 20 € de l’heure, sans broncher.En même temps, on ne paye une technicienne de

surface professionnelle que 4,9 € (après déduction fi scale).L’indexation de ce prix serait-elle dès lors exagé-rée?

Un affi lié FGTB ne peut tout de même pas y être défavorable...

Attention!Le prix payé par le client doit (malheureusement) rester concurrentiel par rapport au marché dutra-vail au noir. Il faut éviter que les clients aient une nouvelle fois recours au travail au noir.

Matière à réflexion...

Durée de travail

La durée du travail hebdomadaire est fi xée à 38 heures (dans la pratique elle peut aussi être inférieure).

Salaires

Les salaires minimums suivants seront appliqués à partir du 1er octobre 2008 :- En début de carrière: € 9,48 par heure- Après 1 an d’ancienneté: € 9,85 par heure- Après 2 ans d’ancienneté: € 9,98 par heure.

Prime de fi n d’année

La prime de fi n d’année s’élève à 4% des salaires gagnés pendant la période de référence et sera payée à la fi n du mois de décembre.

Prime syndicale

Le travailleur affi lié à FGTB reçoit une prime syndicale de 50 euros.

Les conditions suivantes doivent être remplies :Min. 65 jours travaillés comme travailleur-TS dans la période de juillet (de l’année calendrier précédente) à

juin (de l’année calendrier en cours)

Représentation syndicale

A partir de 1er octobre 2007, une délégation syndicale peut être instituée dans les entreprises occupant 20 travailleurs ou plus, pour autant qu’au moins 1/3 des travailleurs soient affi liés à un des syndicats.

Déplacements domicile - lieu de travail

Une indemnité de déplacement est accordée pour tout moyen de transport et tout déplacement à partir d’une distance minimale de 3 km. L’utilisation du train et d’autres modes de transport public sont remboursés à 60%.

Pour le travailleur empruntant son propre véhicule, l’inter-vention par journée prestée s’élève à 1/5 de l’intervention dans les frais d’une carte-train hebdomadaire pour une distance identique.

En ce qui concerne les déplacements à bicyclette, l’inter-vention maximale est fi xée à € 0,15/km.Le remboursement des frais de déplacement intervient, au minimum, une fois par mois.

L’Etat reconnaît lui-même qu’en 2007, après déduction de l’effet ‘retour’ (impôts ONSS...), le régime lui coûte 450.000.000 euros nets. C’est beaucoup d’argent, surtout lorsqu’on calcu-le combien cela représente par emploi temps plein créé.

Nos exigences représentent également un coût, mais cela implique-t-il que l’Etat doi-ve débourser davantage?

OUI et NON

NONIl nous faut bien constater que certaines e n t r e p r i s e s réalisent de plantureux bé-néfi ces grâce à ce système. Cet argent permettrait d’améliorer pas mal de choses! La FTGB réalise en ce moment une étude sur ce point. Nous y reviendrons plus tard en détail.

NONle prix payé par le client doit être re-considéré. Déduction faite de l’avan-

tage fi scal, le client ne débourse que 4,9 euros de l’heure. 4,9 euros pour rémunérer une heure de travail (lourd), tout compris (sa-laire, ONSS, déplacement, assuran-

ces…), c’est peu par rapport à l’effort fourni. Nous estimons par conséquent, que cette rému-nération doit être majorée.

OUIA l’avenir, le gouvernement devra tenir compte du ren-chérissement de la vie. Il de-vra donc aussi envisager une hausse de son intervention dans le futur et que l’on ne sau-rait ni aborder/ni négocier ce problème an-

née par année.

Davantagede moyens fi nanciers

Mode de financement? C’est simple:

L’utilisateur (le client) paie 7 euros par titre et peut récupérer jusqu’à 2,1 euros sous forme d’abattement fi scal. Par conséquent, il n’intervient qu’à concurrence de 4,9 euros.

Par contre, l’Etat lui supplée 13,5 euros par titre et octroie, en outre, une indemnité à Sodexho (l’organisme émetteur des titres). De plus, il rem-bourse l’avantage fi scal à l’utilisateur.

Le budget total, Etat et utilisateurs confondus, en 2007: plus d’1 milliard d’euros!

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OUA goudevcomchéde vraenvhauintdanqueraitni pro

née par année.

Nos exigences représentent certes un coût. Mais l’argent nécessaire peut être trouvé tant auprès de l’Etat que dans la poche des en-treprises et des clients.

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10 SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008

Pour la quatrième année consécu-tive, la Coordination Intérim de la FGTB organise cette journée d’ac-tion à laquelle différentes centrales collaborent. Ce n’est pas sans raison qu’une telle journée est organisée. Le travail intérimaire symbolise de nombreuses formes de conditions de travail précaires qui envahis-sent le marché du travail. Les gens recherchent la sécurité d’emploi et ce n’est pas dans une agence d’intérim qu’ils la trouvent. Mais pour un job fi xe, il est presque de-venu impossible de ne pas passer par une agence d’intérim. En effet, de plus en plus de contrats à durée indéterminée passent par l’intérim. Pour y avoir accès, il faut passer par une mission temporaire. C’est une pratique que la FTGB n’accepte pas. On ne peut quand même pas tenir des gens en haleine durant des an-nées avec des contrats à la semaine. De cette manière, ils n’ont pas de droits convenables lors d’un licen-ciement, ils ne se construisent pas de droits liés à l’ancienneté et en cas de maladie, ils n’ont un salaire garanti que pour une période très courte. La liste des injustices est encore longue.

Rien qu’une rumeur

La position de la FGTB est claire: le travail intérimaire a sa raison d’être, mais il doit être contenu dans un cadre stricte. Plus de contrôles donc. Du côté des em-ployeurs, la vision est autre. Fe-dergon, la fédération des agences d’intérim, plaide pour une libéra-lisation extrême. Des négociations

ont lieu actuellement sur l’avenir du secteur de l’intérim. C’est donc le moment de faire savoir que les travailleurs veulent plus de sécu-rité et une amélioration de leurs droits sociaux. La journée des inté-rimaires est un excellent moyen.

Tout comme les années précéden-tes, un journal de l’intérim sera publié. L’`Interim Times’ sera mas-sivement distribué le 17 septem-bre et vous le trouverez également dans le prochain numéro de Syn-dicats. Vous pourrez en outre y lire à quel point il est important pour la mutuelle que vous retourniez au chômage entre deux missions d’intérim, même si ce n’est que pour quelques jours. Vous découvrirez aussi qu’en tant qu’intérimaire, votre salaire est peut-être plus élevé, mais que ce n’est pas pour autant que vous gagnez plus. De nombreu-ses rumeurs circulent à ce sujet.

Des vélos fous

De nombreuses actions ludiques sont organisées

ce 17 septembre. A Bruxelles par exemple, sur la place de La Cha-pelle, un vélodrome sera installé avec des vélos saugrenus. Des roues pas rondes, des pédales à la place du guidon, ils nous font penser aux situations parfois chaotiques du secteur de l’intérim. Il suffi ra de faire un petit tour pour compren-dre à quel point le parcours de l’in-térimaire est diffi cile. Bienvenue à tous le mercredi 17 septembre à midi sur la place de La Chapelle, près de la rue Haute à Bruxelles. Des politiciens se prêteront au jeu, des membres du PS, du SP.a, et même des membres d’autres partis politiques.

Le mercredi 17 septembre, la FTGB organise de nouveau sa journée des intérimaires. Par le biais d’actions organisées à travers le pays, le syndicat veut mettre l’accent sur les droits des intérimaires et défendre une plus grande sécurité d’emploi pour ces travailleurs. C’est un sujet brûlant puisque les employeurs et les syndicats discutent actuellement de l’avenir du secteur.

> LA FGTB LUTTE POUR LA SECURITE D’EMPLOI

Formations pour le travail en hauteur en toute sécuritéDans toutes les entreprises de construction, des travaux en hauteur sont effectués. Une bonne formation sur comment travailler en hauteur en toute sécurité est donc d’une importance capitale pour tous les ouvriers du bâtiment.

Un programme de formation a été élaboré pour vous par le CNAC (Comité National d’action pour la sécurité et l’hygiène dans la construction) et Construtec Wallonie, opérateur sectoriel de formation, avec le soutien sectoriel du Fonds de Formation professionnelle de la Construction.

Le programme «Travailler en hauteur en toute sécurité» aborde 4 thè-mes:• Quelles mesures prendre afi n de travailler sur des échafaudages dans

le respect des règles de sécurité? • Que doivent faire les utilisateurs et les employeurs en matière d’hygiène

et de sécurité au travail?• Quelle est la réglementation relative au bien-être liée aux travaux en

hauteur?• Comment mettre en œuvre les prescriptions relatives à la sécurité et

l’hygiène?

Si vous êtes intéressé par une telle formation, n’hésitez pas à prendre contact avec votre section régionale de la Centrale Générale.

Le travail en hauteur en toute sécurité

Les enfants sont de retour sur les bancs d’école. Pour les parents, cela signifi e qu’il va falloir sortir le portefeuille. Surtout en ce début d’année. Il est à nouveau très clair que tout est devenu plus cher. Une fois de plus, les gens se rendent compte à quel point leur pouvoir d’achat est affaibli. Et une fois de plus, force est de constater que le gouvernement n’intervient pas. Oh bien sûr, il y a quelques mesures. Comme celles qui émanent des gouvernements des différentes régions et communautés et qui visent à contenir les frais scolaires, surtout pour les familles à faibles revenus. C’est une bonne chose, mais avec ça, on n’attaque pas le problème à la racine. Les travailleurs n’ont qu’un seul budget, celui de leur ménage. Du côté des dépenses, tout ne cesse de grimper tandis que du côté des revenus, la compensation est totalement insuffi sante. Les salaires bruts ont augmenté de 2 à 3% en deux ans hors infl ation. Quant aux indexations, elles sont devenues à la fois insuffi santes et tardives.

Ce n’est pas le cas des entreprises qui sortent depuis plusieurs années de gros bénéfi ces et qui ont reçu de nombreux cadeaux grâce aux intérêts notionnels et aux réductions de cotisations sociales.C’est là la racine du problème. Avec un tel déséquilibre, on place une bombe à retardement en dessous de l’accord interprofessionnel qui arrive et des négociations sectorielles qui suivront.

Si le gouvernement ne fait rien pour diminuer leurs dépenses, les tra-vailleurs n’auront qu’une solution pour boucler leur budget: faire payer la note aux entreprises. Mais on risque alors que gouvernement et patrons les enferment dans la norme salariale et les accords all in. C’est un scénario qui ne peut pas arriver.

La gauche politique de ce pays doit avoir le courage de défendre une autre politique fi scale et salariale. Il faut une cassure totale avec la politique libérale. Cela va bien au-delà de la facture de la rentrée des classes. Ce ne sont ni les tours de passe-passe en matière de précompte profes-sionnel ni les mesures de défi scalisation des heures supplémentaires et du travail de nuit qui rencontrent nos revendications. Encore moins le compte épargne temps.

La Centrale Générale demande que l’ensemble de la FGTB mette en œuvre une mobilisation massive de tous les travailleurs.

La Centrale Générale demande aussi que la FTGB reste particulièrement vigilante face aux atteintes possibles à la solidarité fédérale. Ces atteintes pourraient résulter des négociations dites institutionnelles qui risquent de masquer des choix socio-économiques inacceptables en matières de politique de l’emploi, de sécurité sociale et de fi scalité.

(le 1er septembre 2008)

La Centrale Générale veut des actions

> POINT DE VUE

> LA CENTRALE GENERALE FGTB RECRUTE

17 septembre, journée des intérimaires

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

L’année dernière, à l’occasion de la journée des droits des intérimaires, de nombreuses rues ou places avaient été rebaptisées de noms éloquents comme Voie sans issue, ou Place du désespoir. Cette année aussi, des actions ludiques sont organisées à travers le pays.

Collaborateur ou collaboratricepour le Service Administration Syndicale – SASSADProfi l:• Graduat en secrétariat ou équivalent• Langue maternelle: français. Bonne connaissance du néerlandais.• Connaissance approfondie de l’environnement PC – Outlook – Word – Excel• La connaissance de In Design constitue un avantage• Sens de l’organisation, bon esprit d’équipe et capacité d’autonomie

Vous pouvez consulter l’annonce détaillée sur le site www.accg.be

Les candidatures (lettre de motivation et curriculum vitae) doivent être envoyées par lettre au plus tard le 15 septembre 2008 à 17 h au Président de la Centrale Générale, Alain Clauwaert, Rue Haute 26-28, 1000 Bruxelles ou par mail [email protected].

L’engagement se fera dans le cadre d’un contrat de remplacement, la période d’essai étant de 1 mois. Les candidats sélectionnés sur base de leur lettre et CV seront invités à passer un examen écrit le 18 septembre 2008.

Collaborateur(s) de Secrétaires Fédéraux (h/f)Voir la description détaillée de la fonction sur le site www.accg.be

Les candidatures (lettre de motivation et curriculum vitae) doivent être envoyées par lettre au plus tard le 19 septembre à 17 h au Président de la Centrale Générale, Alain Clauwaert, Rue Haute 26-28 , 1000 Bruxelles ou par mail [email protected]

> SECTEUR DE LA CONSTRUCTION

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SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008 11

> DES OCTOGENAIRES A L’HONNEUR AU FLOREAL DE BLANKENBERGE

> ADAPTATION DES SALAIRES EN JUILLET ET AOUT 2008> SECTEUR DES IDESS

C’est avec beaucoup d’émotion que Florida, 81 ans et Raphaël, 84 ans se souviennent de leur premier séjour au Floréal de Blankenberge. «C’était pour notre voyage de noces, en 1948», nous raconte Florida, «Je voulais aller à la Côte mais Raphaël voulait partir à l’étranger». Et Raphaël d’ajouter «Moi, la côte, je l’avais assez vue durant la guerre où j’avais été fait prisonnier par les Allemands sur la côte française. Mais comme toujours, quand une femme veut quelque chose…».

Toujours au même endroitQuand ils étaient encore actifs, Florida et Raphaël étaient concierges à l’Athénée de Lokeren. Ils profi -taient donc des moindres congés scolaires pour s’offrir une petite escapade. A Blankenberge, au moins deux

ou trois fois par an, mais pas uniquement. Ainsi, les centres de vacances de Nieuwpoort ou de La Roche n’ont également plus de secrets pour le couple. «Cer-tains nous prennent pour des fous parce que nous venons toujours au même endroit» nous dit Raphaël, «mais nous nous y sentons bien, alors pourquoi chan-ger? En plus, comme nous sommes affi liés à la Centrale Générale, nous bénéfi cions d’une réduction de 25 %. Ce n’est pas rien!»

De mieux en mieuxEt ainsi, d’année en année, depuis 1948, ils reviennent au Floréal De Blankenberge. Inutile de dire qu’ils y sont accueillis en véritables VIP. Plus fort encore, ils prennent toujours la même chambre. D’abord dans

l’ancien bâtiment et depuis 1992, dans l’ac-tuel situé Koning Albert Laan. Florida nous explique «Avant, dans l’ancien bâtiment, notre chambre était très sobre, les toilet-tes et la douche étaient sur le palier mais ce n’était pas grave, nous étions à la mer. Mais il faut reconnaître que maintenant, c’est autre chose. Ici, les chambres sont très belles et confortables. C’est très agréable». La cuisine aussi a su évoluer. Aujourd’hui, les centres Floréal ont à cœur de servir une cuisine variée, raffi née et plus gastronomi-

60 ans de fi délité au FloréalLa réputation des centres de vacances Floréal n’est plus à faire. Que ce soit à la côte ou dans les Ardennes, le succès est au rendez-vous. Et il est vrai qu’au cours des années, nos centres ont su évoluer pour toujours satisfaire aux exigences des vacanciers. Mais derrière ce constat, la plus belle et la plus grande satisfaction n’est-elle pas la fidélité des visiteurs? Et à ce sujet, on ne pouvait pas passer sous silence l’anniversaire que fêtent cette année Florida et Raphaël Decock. Ce couple originaire de Lokeren fête cette année ses 60 ans de fidélité au Floréal de Blankenberge.

Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés au 1er juillet et 1er août 2008. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont mentionnés. Des informations détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be. Les adaptations pour septembre vous seront communiquées dans le prochain numéro.

Juillet 2008

N° com-mission p a r i -taire

Secteur Type d’adaptation Augmentation des salaires

102.01 Petit granit Hainaut Indexation barèmes minimum et réels + 1 %

102.02 Petit granit Liège-Namur

Indexation barèmes minimum et réels + 1 %

102.03 Porphyre Indexation barèmes minimum et réels + 1 %

102.05 Kaolin et sable Indexation barèmes minimum et réels + 1 %

102.07 Tournaisis Indexation barèmes minimum et réels + 1 %

102.09 Chaux-calcaire Indexation barèmes minimum et réels + 1 %

102.11 Ardoisières Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,01

106.01 Ciment Indexation barèmes minimum

Salaire précédent x 1,004386

106.03 Fibrociment Indexation barèmes minimum et réels + 2 %

113.04 Tuileries Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,0155

116 Industrie chimique Indexation barèmes minimum et réels + 2 %

117 Industrie et commer-ce du pétrole

Indexation barèmes minimum

Salaire précédent x 1,004386

121 Nettoyage Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,0312

125.01 Exploitations fores-tières

Indexation barèmes minimum Salaire précédent x 1,0160

125.02 Scieries et industries connexes

Indexation barèmes minimum Salaire précédent x 1,0160

125.03 Commerce du bois Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,0160

126Ameublement et transformation du bois

Indexation barèmes minimum Salaire précédent x 1,0160

128 Cuirs Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,0155

129 Production de pa-pier

Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,015

133 Tabac Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,0155

136 Transformation du papier et du carton

Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,0313

303 Salles de cinéma Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,02

Août 2008

N° com-mission paritaire

Secteur Type d’adaptation Augmentation des salaires

102.08 Marbre Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,01

106.01 Ciment Indexation barèmes minimum

Salaire précédent x 1,004276

106.02 Industrie du béton Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,02

114 Briqueteries Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,005

115 Verre Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,02

117 Industrie et commer-ce du pétrole

Indexation barèmes minimum

Salaire précédent x 1,004276

150 Poterie ordinaire en terre commune

Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,02

314 Coiffeurs, fi tness, soins de beauté

Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,02

320 Pompes funèbres Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,02

321Grossistes répar-titeurs de médica-ments

Indexation barèmes minimum et réels Salaire précédent x 1,02

Besoin d’un coup de main à la maison?Depuis peu, des spots publicitaires vantant les mérites des IDESS sont diffusés sur nos écrans. Besoin d’un plombier ou d’un jardinier? Les IDESS ou Initiative de développement de l’emploi dans le secteur des services de proximité à finalité sociale, sont là pour vous aider. Eric Neuprez, secrétaire fédéral en charge de ce nouveau secteur nous explique son fonctionnement.En deux mots, expliquez-nous comment marche ce système?

Eric Neuprez: C’est un système fi nancé par la région Wallonne pour lequel l’aspect social est très important. En effet, le tarif varie en fonction des revenus des uti-lisateurs, avec un tarif pour les personnes à faible revenu et un tarif pour celles qui dépassent un certain plafond. En outre, seules les personnes à faible revenu ont accès à l’ensemble des services proposés qui vont du jardinage au bricolage en passant par la buan-derie sociale ou le taxi. Les autres ne bénéfi cient que des services de bricolage et de jardinage, avec une limite plus stricte d’utilisation. Ce

système n’est en aucun cas une extension des titres-services. Ici, il n’y a ni déduction fi scale ni chè-que. Autre grande différence avec les titres-services, où il s’agit d’ac-tivités plutôt régulières et prévi-sibles, ici, on est dans le registre du dépannage, de l’événement occasionnel: un robinet qui fuit, une prise à remplacer, un mur à tapisser. Bref, des petits travaux qui n’intéressent pas forcément les entreprises traditionnelles.

Vous venez de le dire, ce qui caractérise principalement les IDESS, c’est le caractère so-cial. Vous pouvez nous en dire plus?

Eric Neuprez: Tout à fait, les IDESS sont sociales à deux niveaux: d’une part parce que le public-cible des utilisateurs est consti-tué de personnes à revenus modestes, on pense princi-palement aux personnes âgées, aux allocataires so-ciaux. Le deuxième niveau concerne les travailleurs de ce système. Les travailleurs

seront surtout des chômeurs de longue durée, des gens peu for-més. Nous insistons sur la qualité des emplois et l’importance de la formation. Il faut que ces tra-vailleurs puissent évoluer.

Quelles sont les mesures qui existent justement pour garan-tir la qualité de ces emplois?

Eric Neuprez: A ce propos, le sec-teur est encore en chantier. Nous y travaillons depuis longtemps et nous devrions obtenir un résultat d’ici peu. Il s’agit actuellement de défi nir la commission paritaire à laquelle ressortiront les IDESS, les conditions salariales, la manière dont les frais de déplacements se-ront remboursés,… Autre garantie, ne peut pas être IDESS qui veut. Il y a trois catégories d’entrepri-ses agréées, à savoir les sociétés à fi nalité sociale, dont la Centrale Générale s’occupe, les CPAS et les ASBL. J’insiste sur la formation. Nous voulons vraiment que ces entreprises servent de tremplin pour réinsérer des gens qui sont sortis du circuit traditionnel du travail. L’objectif est aussi de les

aider à se construire une vie sociale plus structu-rée. C’est important. A terme, nous espérons que cette mesure crée 1.500 emplois.

lesdeupadestuémopaâgéciaconce s

Eric Neuprez, secrétaire fédéral en charge du secteur des IDESS : « Nous voulons pour les travailleurs des IDESS des emplois de qualité et un travail décent. C’est ce que nous négocions actuellement ».

Toute l’équipe du Floréal Blankenberge a tenu à mettre les petits plats dans les grands. En présence d’Alain Clauwaert, Président de l’a.s.b.l. Joie et Vacances qui gère les centres Floréal et du bourgmestre de Blankenberge, le couple s’est vu remettre fl eurs et cadeaux, dont un séjour au Floréal. (de g.à d. Alain Clauwaert, Florida, Yves Godin, Kato (leur arrière petite-fi lle), le bourgmestre de Blankenberge et Raphaël).

que, pour le plus grand bonheur des gourmands et des gourmets. Les années ont passé, le couple a eu deux fi ls, qui sont eux aussi venus au Floréal et quand ils ont quitté le nid, c’est avec leur petite fi lle Sara que Raphaël et Florida ont continué à venir. Aujourd’hui, ils ne peuvent plus faire la route seuls, mais leurs enfants les déposent à la mer et les reprennent à la fi n du séjour.

Pour Raphaël et Florida, ce n’est pas un problème: pour les bonnes choses de la vie, ils se débrouillent encore très bien seuls. Et il est vrai qu’ils sont restés particulièrement friands des soirées dansantes et sont toujours prêts à passer un bon moment au bar. Nous leur souhai-tons encore de très nombreuses années de bonheur au Floréal de Blankenberge.

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MÉTAL12 SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008

Le massacre continue.La Colombie est le refl et d’une idéologie qui se vend. Dans les mains d’une oligarchie qui ne cesse de revendiquer sa sécurité nationale intérieure pour préserver l’apparence d’une démocratie aux yeux du monde, elle viole les droits les plus fondamentaux. En cela aucun mérite, ce n’est qu’une copie conforme du modèle états-unien. En passe de pulvériser le bilan de 2007, un travailleur, un de plus, vient de perdre la vie à son poste. Ses assassins sont rentrés et sortis d’une des usines les plus sécurisée du pays afi n d’accomplir leur forfait en toute impunité. Ce sont 38 syndicalistes -dont quatre femmes- qui en 2008 ont perdu violemment la vie. Entre 2002 et 2006, il y eut 557 homicides, dont quatre seulement menèrent à une condamnation au devant d’une justice qui par ces chiffres seulement se targue d’un taux d’impunité de 99,3% Pendant ce temps-là, menaces, détentions arbitraires, disparitions et autres persécutions mettent à mal les libertés syndicales que constituent l’ennemi intérieur du pouvoir. Pendant ce temps-là, on nous offre une libération médiatique, sorte d’Inès de la Fressange people pour redorer une image politique d’un dictateur. Pendant ce temps là, le massacre…

Confrontés aux exigences des travailleurs qui produisent la richesse, les gouvernements du monde répondent en choeur: «Les caisses sont vides!»

La publicité a inventé, pour les produits de lessive, le concept éton-nant de «plus blanc que blanc». Du «blanc clair», en quelque sorte. Avec la crise fi nancière, les décideurs politiques en ont imaginé un autre, pas moins surprenant: le «moins vide que vide».

Explications.Alors que les moyens font défaut pour permettre aux travailleurs d’affronter les conséquences de la hausse du coût de la vie, l’argent public coule à fl ot pour éponger celles d’un capitalisme fi nancier dérégulé. C’est magique ! Dans l’intérêt général, les pouvoirs publics puisent dans les coffres vides l’argent nécessaire à éviter la ban-queroute de respectables institutions aux pratiques mafi euses.

Au départ, une escroquerie bien charpentée. Il s’agit de convain-cre les ménages les plus pauvres des Etats-Unis qu’ils peuvent, eux aussi, accéder à la propriété de leur logement en recourant à des emprunts à taux révisable : les subprimes. En cas de tuile, la valeur marchande de leurs biens hypothéqués couvrirait tout défaut de remboursement. Ces créances douteuses seront ensuite mélangées dans des «pochettes surprises» fi nancières dont on découvre maintenant le contenu pourri. Ce procédé de «titrisa-tion» permet en outre à ces escrocs en col blanc de contourner les législations bancaires en confectionnant des titres «hors bilan». Le renversement de tendance du marché immobilier rendra les emprunteurs défaillants effectivement insolvables (la vente de leur immeuble ne couvrant plus les crédits). Ce qui va provoquer une réaction en chaîne traçant le parcours des titres vérolés aux contenus indéfi nis et menant à quelques retentissantes faillites de banques imprudentes… un peu partout dans le monde.

Les caisses publiques réputées «à sec» pour les travailleurs vont vite se révéler «moins vides que vides» dès lors qu’il s’agira de sauver le système fi nancier. Les mêmes sommes consacrées à aider les pau-vres devenus propriétaires à rembourser leurs emprunts auraient autant sauvé les institutions bancaires fautives en conservant un toit pour ceux qu’elles avaient roulé dans la farine !

Dans ce contexte, que les Etats ne produisent pas rapidement de nouvelles règles drastiques pour contrôler les activités fi nancières et empê-cher la répétition de telles folies ajouterait au cynisme total… une couche supplémentaire.

Nico CuéSecrétaire Général

MWB - FGTB

Rien de va plus dans l’économie casino!

> POINT DE VUE

Federal Mogul (Aubange): la direction délocalise pendant le week-end!

Coup de massue pour les travailleurs de l’usine Federal Mogul à Aubange. La direction a profi té du dernier week-end d’août pour délocaliser la chaîne de montage X5 vers la fi liale hongroise du groupe. Des menaces pèsent sur 200 emplois. Les métallos de la FGTB ont déclenché une grève de 24 heures pour protester contre la manœuvre.

Ma carrière professionnelle est aujourd’hui derrière moi. Celle de militant est loin d’être terminée. Présidant la section «pen-

sionnés-prépensionnés Métallos-MWB de Mons-Borinage», je souhaite relayer ici un coup de gueule au nom de «mes» seniors et, je pense, au nom de tous les seniors!

Négocié dans les années septante pour amortir le choc social dû aux multiples restructurations d’entreprises (ventes, achats, fusions, fermetures) tant en Belgique que sur la sphère internationale, le régime de la pré-pension a été instauré en tant que «moins mauvaise solution» envisageable. Il s’agissait de garantir aux travailleurs d’un certain âge un statut social et une sécurité fi nancière jusqu’à l’âge de la pension. Durée de la pré-pension: 15 ans maximum (de 50 à 65 ans). Ne nous y trompons pas: il ne s’agissait nullement d’un acte philanthropique destiné à permettre aux «anciens» d’atterrir en douceur. Il s’agissait de lisser les coûts salariaux en gommant ceux devenus trop chers car en fi n de grille d’ancienneté. Le tout assorti initialement à l’engagement parallèle de jeunes travailleurs. Soulignons ici que la règle d’un pré-pensionné pour un nouvel engagé n’a jamais été respectée dans la pratique.

Pauvre aujourd’hui, encore plus pauvre demain

A l’heure où les pointes des stylos s’échauffent en vue de la rédaction des futurs accords interprofes-sionnels, à l’heure où les partis politiques se pressent devant micros et caméras pour effectuer leur joyeuse rentrée, il me semble opportun de mettre chacun devant ses responsabilités en posant une question simple : est-il normal de sombrer dans la précarité après avoir travaillé toute une vie ?

Le pouvoir d’achat des anciens s’effrite trop rapi-dement par rapport à celui, déjà fort maigre, des actifs. Et même si pour les pré-pensionnés, couverts par le complément prévu par la CCT 17, la situation

semble plus rose que pour les autres allocataires (pensionnés, chômeurs, invalides,…)… c’est d’un rose bien pâle dont il convient de parler.Des sujets à débattre d’urgence:• Le renforcement du premier pilier de pension: seul pilier basé sur la solidarité et permettant un mi-nimum d’égalité dans la redistribution des moyens fi nanciers.• La liaison automatique au bien-être: il faut en fi nir avec la politique des correctifs ponctuels et revenir à l’application systématique d’un méca-nisme faisant « coller » les revenus aux prix de la consommation. • La revalorisation des années de travail: par l’ap-plication d’un coeffi cient prenant en compte chaque année de travail et pour chacune de ces années un indice de rattrapage.• Une indexation automatique des barèmes fi s-caux: il me paraîtrait pour le moins normal que chaque augmentation brute de revenus s’accom-pagne d’un «plus» en net. Or, une augmentation brute de 50€ peut vous faire basculer dans une tranche d’imposition supérieure et se traduire par une perte en net!

Bien d’autres dossiers pourraient encore être dépo-sés sur la table des priorités concernant les seniors. Mais si ceux-ci pouvaient déjà être traités avec le respect qu’ils méritent, voilà qui redonnerait peut-être ses lettres de noblesse au mot «solidarité» et

son véritable sens à l’appellation «salaire différé». Chiche?

Jean-Claude Van Glabeke

Président «pensionnés –

prépensionnés»MWB-FGTB Mons-

Borinage

Choisir entre le Médecin ou Manger à sa faim...

à «saCh

Je

pMW

La plus cool des encyclos, c’est celle des Accros de l’Auto!Les Accros de l’Auto sont de re-tour ! Ils sont fi ers de présenter la deuxième année de leur mini-en-cyclopédie gratuite sur la technique automobile.

Depuis 2002, les Accros de l’Auto d’unavenirquiroule.be partent comme de vrais explorateurs à la découverte du vaste monde de la technique.Pendant plusieurs années, leurs aventures ont été relatées dans le Journal des Accros de l’Auto avant d’être compilées, depuis l’année dernière, dans la seule et unique Encylopédie des Accors de l’auto. Les techniciens en herbe y décou-vrent quels sont les carburants alternatifs existants, pourquoi les freins à disques sont parfois plus adaptés que les freins à tam-bours, comment fonctionnent les moteurs, pourquoi un airbag est bien plus qu’un coussin… mais aussi quel spécialiste remplace une boîte de vitesse, contrôle la gestion

moteur et règle les freins. Bref, une initiation ludique et didactique à l’univers de l’automobile. Rien à voir avec un gros bouquin qui sent le renfermé, mais une compil’ gé-niale de photos et d’illustrations.

Entièrement gratuite

L’Encyclopédie des Accros de l’Auto paraît quatre fois par an. Le premier numéro, sur les carburants, paraî-tra en novembre 2008. En 2008 et 2009, les demandes d’abonnement seront acceptées pendant toute l’année.

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Il est aussi possible de s’abonner en renvoyant le talon-réponse ci-dessous, après l’avoir dûment com-plété, par fax au numéro 02 779 11 32 ou par la poste à:

Encyclopédie des Accros de l’Auto

c/o unavenirquiroule.beAvenue J. Bordet 164

1140 Bruxelles

TALON-REPONSE (à remplir en majuscules s.v.p)

Je souhaite un abonnement gratuit à l’encyclopédie des Accros de l’Auto (pour moi ou pour une de mes connaissances). Voici les coordonnées de l’Accro de l’Auto à qui l’encyclopédie doit être envoyée.

Nom + Prénom: Date de naissance:Adresse:E-mail

Ces données serviront exclusivement à fournir au demandeur des informations non commerciales sur les projets d’unavenirquiroule.be. Les données personnelles peuvent être consultées, modifi ées ou supprimées sur simple demande envoyée à l’adresse d’unavenirquiroule.be.

Page 17: Syndicats Nr. 14 - 05/09/2008

SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

Adaptation de l’indemnité pour l’entretien des vêtements de travailEn principe, les vêtements de tra-vail doivent être entretenus, net-toyés et éventuellement réparés par l’employeur. Néanmoins, il pouvait, dans le passé, être dérogé à cette règle et il y a dès lors un nombre d’entreprises textiles où le travailleur assure lui-même l’en-tretien de ses vêtements de travail. Dans ce cas, le travailleur a droit à une indemnité forfaitaire par jour de travail. En application d’une convention collective de travail, ces indemnités ont été adaptées avec effet rétroactif le 1er janvier 2004 et le 1er janvier 2008. Cela

implique que tous les travailleurs du secteur textile auxquels ce rè-glement s’applique, recevront un complément pour la période allant du 1er janvier 2004 au 30 juin 2008. Les travailleurs qui sont sortis de service, ont également droit à cette correction.

Les montants actuels sont les sui-vants:• e0,37 par journée effectivement prestée pour un tablier ou une blouse.• e0,73 par journée effectivement prestée pour un costume ou une

salopette ou une veste et un pan-talon.

Ces nouveaux montants seront ap-pliqués à partir du 1er juillet 2008. Le paiement de cette indemnité s’effectue par trimestre.

En octobre 2008, l’employeur devra payer en principe cette indemnité adaptée pour le troisième trimes-tre, ainsi que le complément pour les jours de travail prestés depuis le 1er janvier 2004.

Paiement des jours de vacances supplémentairesLes jours de vacances supplémen-taires dans le secteur textile sont payés dans le courant de la pre-mière semaine de septembre, soit par virement au compte bancaire (date d’exécution: le 2 septembre), soit par chèque circulaire (date d’exécution: le 4 septembre).

Tu as droit à 4 jours de vacances

supplémentaires au maximum en 2008, si tu as presté dans l’année précédente (l’exercice de vacances 2007) 228 jours de travail ou plus.

Le tableau ci-dessous donne un aperçu du nombre de jours de va-cances supplémentaires auquel tu as droit si, en 2007, tu as tota-lisé moins de 228 jours de travail.

Seuls les jours de vacances légales et supplémentaires auxquels tu avais droit en 2007, sont assimilés à des jours de travail pour la fi xation du nombre de jours de vacances supplémentaires en 2008.

Journées de travail dans l’année précédente (semaine de 5 jours)

Jours de vacances supplémentaires dans l’année en cours

228 ou plus 4de 163 à 227 3de 98 à 162 2de 33 à 97 1

moins de 33 -

En principe, les jours de vacances supplémentaires sont pris indivi-duellement. Mais il arrive parfois que ces jours soient fi xés collective-ment au niveau de l’entreprise.

Les travailleurs occupés en équi-pes-relais ont droit au paiement de ces jours de vacances supplé-

mentaires, mais ils ne peuvent pas les prendre.

Montant

Le montant brut des jours de vacan-ces supplémentaires 2008 est égal à 2% de ton salaire brut de l’année calendrier précédente (2007). Une

retenue de précompte profession-nel de 17,16% est effectuée.

Nous te conseillons de contacter le secrétariat local de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant si tu n’as pas encore reçu ton pécule de vacances supplémentaires vers le 15 septem-bre et que tu penses y avoir droit.

> SECTEUR TEXTILE

> ADAPTATIONS A L’INDEX

Jute (CP 120.03)Dans le secteur du jute, on a eu une adaptation des salaires à l’index de 1,46% à partir du 1er juillet 2008. En outre, les salaires sont augmentés égale-ment de e0,03 à partir du 1er septembre 2008 en application de la CCT 2007-2008. Voici un aperçu des nouveaux salaires barémiques à partir du 1er septembre 2008:

Coudre, couper, doubles des sacs, thermocouper, estampiller, étendre, déposer en enlever des sacs, travail d’estampillage

e 10,4694

Lier, presser, manutention

e 10,9019

Entretien, chauffeur, charger et décharger

e 11,0398

Contremaître, mécanicien qualifi é

e 11,5690

Préparation du lin (CP 120.02)

Suite à une adaptation à l’index, les salaires dans la préparation du lin sont augmentés de e0,0372 à partir du 4 août 2008.

Maîtres tailleurs, tailleuses et couturières (CP 107)Dans le secteur des maîtres tailleurs, tailleuses et couturières, les salaires sont augmentés de 2% suite à une adaptation à l’index à partir du 1er juillet 2008.Les nouveaux salaires barémiques sont les sui-vants:

1 Aides et fi nisseurs(euses) e 9,91331bis Aides et fi nisseurs(euses)

à partir de 3 ans d’ancienneté

e 10,4055

2 Les assistants ouvriers et ouvrières

e 10,9519

3 Ouvriers et ouvrières qualifi és

e 11,6826

4 Ouvriers et ouvrières très qualifi és [ouvrières d’élite]

e 12,0494

5 Ouvriers tailleurs et ouvrières tailleuses

e 12,4161

> VÊTEMENT ET CONFECTION

Allocation complémentaire au double pécule de vacances

Tous les ouvriers et ouvrières, occupés au 30 juin 2008 dans une entreprise de l’habillement ou de la confection ont droit à une allo-cation complémentaire. Les ouvriers et ouvrières qui ont donné leur démission ou qui ont été licencié(e)s (à l’exception du motif grave) entre le 1er juillet 2007 et le 30 juin 2008, y ont également droit. La condition est d’avoir été occupé un minimum de trois mois.

Pour calculer le montant de cette allocation, tu dois prendre le salaire des jours prestés entre le 1er juillet 2007 et le 30 juin 2008. Ensuite, tu y ajoutes le salaire de 3,33 jours par mois civil entamé. Si tu as travaillé toute l’année (entre le 1er juillet 2007 et le 30 juin 2008), ce sera un montant correspondant à environ 40 jours de salaire. Tu prends ensuite 6,5% de cette somme et tu obtiens le montant brut de ton allocation complémentaire.Une retenue ONSS est effectuée sur une partie du montant de l’al-location complémentaire (23,08%), mais une retenue de précompte professionnel (impôts) est effectuée sur le montant complet.

L’employeur doit payer l’allocation complémentaire au plus tard lors du premier paiement de salaire après le 15 août 2008. Si tu es licencié ou que tu quittes toi-même l’entreprise, tu dois recevoir ton allocation complémentaire avec la dernière paie.

Nous te conseillons de contacter le secrétariat local de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant si tu doutes de la justesse du calcul de ton allocation complémentaire au double pécule de vacances.

Augmentations salariales

Vêtement en Confection (CP 109)

En application de la CCT 2007-2009, les salaires barémiques et effectifs sont augmentés de e 0,05 à partir du 1er août 2008. Les nouveaux barèmes sont les suivants:

Salaire de base e 9,5073Groupe salarial 1 e 9,5325

Groupe salarial 1bis e 9,5453Groupe salarial 2 e 9,6398Groupe salarial 3 e 9,8359Groupe salarial 4 e 10,1375Groupe salarial 5 e 10,5540Groupe salarial 6 e 10,7444Groupe salarial 7 e 11,2197Groupe salarial 8 e 11,4612Groupe salarial 9 e 11,7079Groupe salarial 10 e 12,3667Groupe salarial 11 e 13,1258

Entreprises qui fournissent à l’industrie automobile (CP 109)

En application de la CCT 2007-2009, les salaires barémiques et effectifs sont augmentés de e 0,08 à partir du 1er août 2008. Les nouveaux barèmes sont les suivants:

Groupe salarial 1 e 9,8313Groupe salarial 2 e 9,9917Groupe salarial 3 e 10,3179Groupe salarial 4 e 10,8244Groupe salarial 5 e 10,5354Groupe salarial 6 e 12,4861Groupe salarial 7 e 13,7267

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ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008

CONGRÈS DE TOURNAI:Un au revoir avec beaucoup d’émotions partagées.Le 18 juin, la régionale de Tournai organisait son congrès.Un congrès historique puisqu’elle envoyait son secrétaire régional au niveau fédéral et qu’elle devait élire sa nouvelle équipe.Le congrès s’est déroulé en deux parties: la première le matin, plus «intimiste», où la section a fait le point sur ses quatre dernières années, et a dû prévoir son avenir. L’après-midi plus officiel: on y a évoqué le projet d’ALLIANCE avec la Centrale Générale.

Le matin, les délégués ont voté à l’unanimité le rapport moral: la centrale a évolué en terme d’affi liés avec une progression constante de membres de ± 5% par an, pour en arriver aujourd’hui à 4.188 affi liés. Tous les secteurs sont en progression. Les nouvelles implantations prévues pour les prochaines années devraient continuer à faire progresser les chiffres pour nos trois plus gros secteurs ( l’Industrie Alimentaire, le Commerce Alimentaire & l’HORECA). Il ne faut pas pour autant négliger nos secteurs AIDES FAMI-LIALES et TITRES SERVICES qui prennent de plus en plus d’importance.

Le secteur des PARCS d’ATTRACTIONS, seul secteur à ne pas disposer de primes syndicales à ce jour, sera demain un des plus grands pourvoyeur d’emploi avec non seulement le PARC PARADISIO, mais aussi demain SNOW GAME à Lessines et le Centre de glisse Européen à ANTOING: il pèsera sans doute plus d’un millier d’emploi dans la région.

Le congrès s’est déroulé comme toujours dans une ambiance très convi-viale, pour ne pas dire familiale. Entre personnes qui s’apprécient depuis longtemps et qui savent se le montrer.

Si on fêtait le départ du Secrétaire Régional TANGUI CORNU vers le fédéral, on mettait aussi offi ciellement en place une nouvelle équipe 100% féminine, Marie-Line COLIN en tant que Secrétaire Régionale et Agnès DETOURNAY en tant que propagandiste.

L’objectif affi ché est simple: continuer la progression au rythme actuel pour atteindre les 5.000 membres au prochain congrès. Et avec l’aide d’Agnès, assurer encore et toujours plus de proximité avec les délégués et les entreprises.

L’après-midi, le congrès s’est poursuivi en présence de nombreux collègues wallons du secrétariat de la Centrale Générale de Tournai. Il a aussi été rehaussé de la présence des présidents et secrétaires généraux de la Centrale Alimentation et de la Centrale Générale fédérales: Fons DEMEY et Alain DETEMMERMAN d’une part et Alain CLAUWAERT et Jacques MICHIELS d’autre part. Le projet d’ALLIANCE des deux centrales a été évoqué par les différents orateurs . Les enjeux, les objectifs, les moyens ont été abordés, ceci dans le cadre d’une FGTB fédérale qui au travers du «syndicat de secteur» va se redessiner.

La devise «ensemble, on est plus fort» a été reprise par tous et bien comprise par le congrès qui a donné mandat à sa secrétaire régionale pour parler avec les collègues de la Centrale Générale locale en vue d’initier sans délai cette colla-boration politique et de voir comment et où on peut commencer à implémenter des synergies sur le terrain (formation,…)

Durant cette matinée le congrès s’est aussi penché sur les résultats des élections sociales.

Secteurs FGTB2008

FGTB2004

CSC2008

CSC2004

CGSLB2008

CGSLB2004

Industrie Alimentaire

54% 62,5% 46% 37,5% 0% 0%

CommerceAlimentaire

66,66% 0% 33,33% 0% 0% 0%

Parc d’Attraction

100% 100% 0% 0% 0% 0%

Aides Familiales

70,37% 47,36% 29,62% 52,63% 0% 0%

Titres Services

88,88% 0% 11,11% 0% 0% 0%

Total 64,13% 59,25% 35,86% 40,74% 0% 0%

Indexation et augmentations conventionnelles au 1er juillet 2008Horeca (CP 302) – augmentation conventionnelle: +0,1029 /heure sur les salaires minimums et effectifs

Entreprises forestières (CP 146): +1,60% indexation sur les salaires minimums et effectifs

Travaux techniques agricoles et horticoles (CP 132): +1,55% indexation sur les salaires minimums et effectifs

Marie-Line COLIN45 ans - Secrétaire RégionaleIssue d’une famille de SYNDICALISTE, Marie-Line toujours baigné dans les valeurs syndicales et socialistes.

Assistante sociale de formation, elle a effectué la plus grande partie de sa carrière professionnelle dans le secteur associatif; A partir 1990, elle a travaillé pour l’axe associatif de la CASH-Tournai en développant durant plus de 18 ans des projets, notamment les Galipettes, la Cuisine en Herbe,… Engagée en septembre 2006 à la Centrale pour s’occuper principalement du secteur NON-MARCHAND, elle y a brillamment fait ses premières armes;

Aujourd’hui, elle assumera la lourde charge de conduire la régionale vers de nouveaux succès en lui faisant gagner de nombreux combats.

Agnès DETOURNAY46 ans - PropagandisteAgnès, bien connue dans toute la régionale pour son engage-ment tant syndical que politique travaille depuis 27 ans dans une biscuiterie tournaisienne DESOBRY.

Elle y est déléguée depuis près de 20 ans.

Sociale, souriante, combative, Agnès va relever un nouveau défi , assurer la proximité avec les délégués et des affi liés qu’elle connaît si bien afi n d’être toujours plus proche et plus effi cace;

Nous ne doutons pas qu’elle le fera avec tout le dynamisme qu’on lui connaît.

*Le tableau ne reprend pas les résultats des entreprises multi-sièges.

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SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

> SERIE: TOUR D’HORIZON DES SECTEURS

CPNAE: un secteur à démystifi er!

En Belgique, 1 employé sur 4 dépend de la commission paritaire nationale auxiliaire, la CPNAE, mieux connue sous son numéro: 218. Nébuleuse pour beaucoup, elle brille par sa diversité. Quelques exemples concrets pour mieux la connaître, en compagnie des secrétaires fédéraux du SETCa Jean-Pierre Boninsegna et Erwin De Deyn (également Président).

La CPNAE reste souvent consi-dérée comme un «fourre-tout». Cette vision correspond-t-elle à la réalité?

Jean-Pierre Boninsegna: Il faut démystifi er cette idée reçue! Le côté «fourre-tout» n’est pas vraiment justifi é. Le qualifi catif pourrait à la limite être apposé sur la commis-sion paritaire 200. Pas sur la CP-NAE, qui représente plus de 370.000 personnes. Par contre, il s’agit d’une véritable mosaïque. Plus de 55.000 entre-prises. D’un côté, on retrouve quel-ques dizaines de sociétés comptant chacune plusieurs centaines d’em-ployés: un call center à Diegem, une boîte spécialisée en marketing direct à Anderlecht… D’un autre, il y a énormément de petites ou moyennes entreprises. 87% des en-treprises en CPNAE comptent moins de 20 employés!Dans une PME, à côté du patron et des ouvriers, il n’y a parfois qu’un seul employé qui dépend de la CP-NAE. Pensons à la secrétaire d’un concessionnaire automobile à Doel, au comptable mi-temps d’un ins-tallateur de panneaux solaires à Louvain-la-Neuve ou à une petite société d’une dizaine de consultants informatiques basée à Gilly.

Pourquoi ne pas diviser cette «grosse» commission en plu-sieurs, plus adaptées à chaque sous-secteur?

JPB: C’est diffi cile de l’envisager. Le monde de l’emploi évolue. Rien n’est fi gé. Et il y a un hic : dans une commission paritaire, il faut des interlocuteurs représentatifs de tout leur secteur des deux côtés de la table de négociation. Or, dans un sous-secteur, ce n’est pas toujours le cas. Justement, pour l’instant, vu le nombre d’entreprises dans ces domaines, leurs tailles et réalités si différentes, trouver un «boss des boss» qui aurait une bonne légiti-mité dans tous les sous-secteurs…et bien, cela semble illusoire.

Erwin De Deyn: Faire sortir des en-treprises de la CP 218 ne nous pose aucun problème pour autant que le cadre ainsi créé permette d’amé-liorer les conditions de travail et

les salaires de nos affi liés. On peut citer l’exemple de la CP 226 (logisti-que et transport) dans laquelle bon nombre de sociétés de la CP218 sont arrivées et où règnent de bonnes conditions de travail.

Et que dire des entreprises et des employés qui n’ont pas de com-mission paritaire active?

EDD: Il faut en revenir à 1974 pour comprendre la situation actuelle. La 218 concerne uniquement les entre-prises commerciales ou industrielles. Un projet d’extension à la fameuse CP 200 (professions libérales, orga-nismes sociaux, non-marchand) est adopté et doit être mis en place car 80.000 employés n’ont pas de com-mission paritaire. Cependant, tous les arrêtés d’exécution ne paraissent pas. Nous souhaitons que la nou-velle répartition soit opérationnelle le plus vite possible.

Un employé en CPNAE peut com-mencer à 18 ans à gagner seule-ment 969e net pour un temps-plein. On lui souhaite que la cantine d’entreprise soit très bon marché et l’aide à boucler ses fi ns de mois…

JPB: C’est un vrai problème. S’il n’y avait pas la prime de fi n d’année, on serait parfois en dessous du salaire minimum légal. Vu la diversité du secteur, la CPNAE sert surtout de plus petit commun dénominateur. D’autant que dans d’autres secteurs, nous négocions avec des fédérations d’employeurs sectorielles. Ici, nous discutons avec la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) qui elle-même n’arrive pas toujours à se mettre d’accord avec les quinze secteurs qu’elle représente et craint en permanence que des conces-sions servent d’exemple au reste de l’économie, qui a en permanence les yeux rivés sur cette commission paritaire.

EDD: Plus de 50% des employés sont payés aux barèmes. Ils ne sont pas hauts mais c’est mieux que s’ils n’y en avaient pas. Sans mauvais jeu de mots, il y a à boire et à manger. L’employeur qui veut payer correc-tement ses employés peut trouver dans la grille une fonction correcte.

Mais malheureusement, des em-ployeurs dénichent dans la même grille des salaires au ras des pâque-rettes. Pour le 31 décembre 2008, l’Europe impose la suppression des barèmes à l’âge. La nouvelle échelle barémique doit s’enrichir de critères tels que l’expérience et l’ancienneté, avec de larges assimilations pour les périodes d’étude, de grossesse ou en-core de crédit-temps. Il s’agit d’une occasion à saisir pour améliorer les salaires de la grille barémique.

A ce propos, la grille n’est plus vraiment à jour…

EDD: Vous en connaissez encore beaucoup des gens qui travaillent comme perforateurs informati-ques? La classifi cation actuelle est totalement anachronique. Nous souhaitons la moderniser pour qu’elle corresponde à l’évolution technico-sociale. Chaque catégorie doit correspondre à des fonctions clairement identifi ables. JPB: Cette transformation est aussi une chance pour les employeurs: ils vont pouvoir valoriser les fonctions «critiques». A eux de saisir cette

belle opportunité pour coller à la réalité socio-économique.

Pour la formation des employés, le CEFORA constitue un modèle. A imiter?

JPB: Certainement. Le centre est géré paritairement par les employeurs et les syndicats. Spécifi que à la CPNAE, il colle aux besoins des employés. Chaque travailleur a droit à 2x2 jours de formation continue par cycle de 2 ans. Le SETCa mène ré-gulièrement des campagnes pour informer les travailleurs de ce droit. Comme les employeurs cotisent de toute façon au fonds social du secteur, se rendre en formation ne coûte rien de plus… mais apporte beaucoup en termes de qualifi ca-

3 grands secteurs

• Secteurs primaire et secondaire, dont la construction est l’activité la plus représentée, avec près de 27.000 employés.

• Commerce: l’intermédiaire entre les fabricants et le commerce de détail, 98.000 employés dans le commerce de gros et 22.000 employés dans le commerce automobile.

• Services: une vingtaine de sous-secteurs, dont l’informatique (37.000 employés) et la consultance (33.800 employés).

Un congrès dans l’espoir d’Obama

Du 18 au 22 août, le Président du SETCa, Erwin De Deyn, se trouvait à Montréal, dans la province canadienne du Québec. Il y a participé au congrès du Syndicat «Travailleurs unifi és de l’Alimentation et du Commerce», l’UFCW/TUAC. Notre pendant américain est transnational puisqu’il s’active aussi bien aux Etats-Unis qu’au Canada. Il ne compte pas moins d’1,3 millions de membres.

La participation du Président du SETCa lui a donné l’occasion de prendre le pouls de la situation des travailleurs Outre-Atlantique. Plus particulière-ment, le congrès s’est penché sur le fonctionnement du syndicalisme de l’Amérique du Nord et sur les diffi cultés plus criantes aux Etats-Unis.

Tout au long de la semaine du congrès, de multiples interventions ont d’ailleurs pointé la politique de l’administration du Président Bush, néfaste pour

le monde du tra-vail. TUAC s’ins-crit, comme les autres syndicats des Etats-Unis, dans une vaste campagne de soutien au can-didat démocrate Barack Obama. Celui-ci s’est d’ailleurs adressé aux congressistes en direct télé par satellite.

Les interventions durant la session et les résolutions de clôture portaient sur 3 thèmes:

1. La nécessité d’avoir une autre législation du tra-vail aux Etats-Unis, pour permettre au syndicat de mieux se développer. Les TUAC comptent sur Obama, en tant que Président, pour l’instaurer

2. La naissance d’un système de soins de santé universel aux Etats-Unis. Obama se dit prêt à re-lever le défi

3. Les droits identiques pour les travailleurs immi-grants, une question à comparer avec la situation déplorable des sans-papiers dans notre pays

Cette présence au congrès des travailleurs de l’ali-mentation et du commerce s’est avérée particu-lièrement intéressante, surtout dans le contexte politique actuel de la fi n de règne de G. W. Bush.

tions.

EDD: Malgré tout, trop d’employeurs découragent leurs employés d’aller en formation. Des sanctions exis-tent mais le travailleur doit envoyer une lettre recommandée à son pa-tron…(voir www.setca.org). Il faut trouver un système où on évite la confrontation directe, par exemple avec un intermédiaire syndical et avec des incitants fi nanciers pour les employeurs et pour les employés.

+ d’infos et les dernières nouvelles du secteur sur www.setca.org: no-tre brochure Vos Droits CPNAE

Jean-Pierre Boninsegna et Erwin De Deyn

Page 20: Syndicats Nr. 14 - 05/09/2008

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°14 • 5 SEPTEMBRE 2008

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Les Belges n’ont pas été gâtés pendant les mois de vacances. A double titre: sur le plan mé-téo et au niveau des décisions embryonnaires pour le pouvoir d’achat prises mi-juillet par le Gouvernement.

Si la température de la période estivale a été plutôt fraîche, l’automne risque d’être plus chaud: les dossiers socio-écono-miques atterrissent à nouveau sur les tables de négociation.

La perte du pouvoir d’achat reste une réalité pour ceux qui gagnent leur vie en travaillant et pour les personnes qui per-çoivent des allocations sociales. Ils sont touchés, contrairement aux actionnaires qui récoltent toujours plus de bénéfi ces réali-sés par les entreprises.

Voici donc la rentrée, que nous vous souhaitons excellente. L’agenda est déjà bien rempli. Comme syndicat, nous serons très rapidement amenés à dé-battre de 3 dossiers qui touchent directement le pouvoir d’achat des travailleurs:

1. Le Gouvernement sortira-t-il de sa léthargie? On avait espéré qu’il se penche sur le problème réel auquel sont confrontés les travailleurs : l’envolée du coût de la vie. Début juin, chacun s’attendait à ce que les ministres

prennent enfi n des mesures pour accorder plus de pouvoir d’achat. Les décisions prises mi-juillet par le Gouvernement, dans le cadre du budget 2008, sont plus que décevantes. Nous devons donc continuer à agir pour amener le Gouvernement à mieux écouter les travailleurs.

2. Le deuxième paquet concerne les allocations sociales. On le sait 14,7% de la population de notre pays vit sous le seuil de pauvreté. Relever les allocations sociales pour permettre aux gens de vi-vre décemment constitue une priorité. Les travailleurs inactifs, eux aussi, ont droit à une amé-lioration de leur pouvoir d’achat. La négociation biannuelle sur la liaison des allocations socia-les au bien-être est program-mée avant le 15 septembre. Là aussi, le Gouvernement n’a pas encore fi xé l’enveloppe. Nous devons donc peser sur lui pour qu’il y consacre des moyens suf-fi sants.

3. Enfi n, avant la fi n de l’an-née, employeurs et syndicats négocieront un nouvel accord interprofessionnel 2009-2010. Un esprit de solidarité entre les plus forts et les plus faibles doit guider l’ensemble de cet accord qui concerne les travailleurs de toutes fonctions et de tous secteurs. Une fois encore, une attention particulière doit être

accordée à une amélioration du pouvoir d’achat de ceux qui gagnent le moins. Augmenter le salaire minimum garanti ne suffi t pas. Il faut parallèlement prévoir des marges suffi santes pour faire grimper les salaires réels bruts dans les secteurs et dans les entreprises.

Avec la FGTB, le SETCa et ses mi-litants préparent la mobilisation pour exercer la pression plus que jamais indispensable sur le Gou-vernement et les employeurs.

En dehors de ces sujets de politi-que syndicale générale, le calme de l’été a été mis à profi t par quel-ques responsables politiques et patrons pour attaquer le statut «employé» et tenter de le fondre dans un statut commun entre ouvriers et employés. Avec nos collègues de la LBC-CNE, nous avons réagi immédiatement. Nous plaidons pour une harmo-nisation vers le haut des droits de tous les travailleurs. Il va de soi que nous continuerons à œuvrer

pour le maintien des acquis du statut des employés.

Vous l’aurez constaté: il y a donc du pain sur la planche.

Si le monde politique et le mon-de patronal ne nous écoutent pas, s’ils ne prennent pas de mesures ou ne négocient pas des accords avec un contenu substantiel, nous sommes prêts à mobiliser et à mener des ac-tions.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente PrésidentSETCa - BBTK SETCa - BBTK