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ARTS ET CULTURE SPORTS Passe-Partout Basket, basket, basket! Victoire, victoire, victoire et victoire! Et Tirs de barrage avec Dax Dessureault Courriels confidentiels Dévoilés Un échange de courriels confidentiels sur la hausse des droits de scolarité a été intercepté par La Rotonde. Détails p. 5 Retour sur une émission marquante » pages 10-11

La Rotonde - Édition du 17 novembre 2008

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La Rotonde est le journal indépendant de l'Université d'Ottawa.

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ARTS ET CULTURE SPORTS

Passe-Partout Basket, basket, basket!

Victoire, victoire, victoire et victoire! Et Tirs de barrage avec Dax Dessureault

Courriels con� dentiels

Dévoilés

Un échange de courriels con� dentiels sur la hausse des droits de scolarité a été intercepté par La Rotonde. Détails p. 5

Retour sur une émission marquante » pages 10-11

ActualitésCéline BastoHouda [email protected]

le 17 novembre 2008

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Bruno Gélinas-Faucher

La question est simple: pour quelles raisons les étudiants de l’Université d’Ottawa devraient ou ne devraient pas s’affi lier avec la Fédération Canadienne des Étudiantes et Étu-diants (FCÉÉ).

Le OUI en deux axes

Tout d’abord, donner une voix unie aux étudiants pour faire va-loir leurs revendications. Cet aspect est développé par les porte-parole du OUI comme étant la possibi-lité d’avoir des revendications étu-diantes plus fortes. Ainsi, pour les questions touchant les étudiants, l’organisation nationale serait ca-pable d’exercer un poids politique pouvant faire pencher la balance en faveur des étudiants.

La FCÉÉ revendique d’ailleurs certaines victoires, que ce soit au ni-veau de l’installation d’un program-me national de bourse ou bien du gel des frais de scolarité en Ontario de 2004 à 2006. En réponse au scep-ticisme face à l’attribution exclusive des victoires à la FCÉÉ, les représen-tants du OUI y voient le résultat non pas d’une seule année de lobby et de mobilisation mais celui d’une pres-sion soutenue et continue depuis la création de l’organisme. D’ailleurs, selon la FCÉÉ, la victoire n’est possi-ble qu’avec l’union de tous.

Dans le cadre de ses revendica-tions politiques, la FCÉÉ se veut également extrêmement inclusive. En effet, le militant pro- FCÉÉ sou-tient que l’organisme donne une voix aux minorités comme les étu-

diants autochtones, à temps par-tiel, musulmans, ou bien les fran-cophones pour ne citer que ceux-ci. Ainsi, la FCÉÉ prétend donner une représentativité et un poids à ces groupes de personnes qui norma-lement ne bénéfi cieraient pas d’une telle visibilité.

Si nous pouvons bénéfi cier des campagnes de la FCÉÉ, nous pou-vons également en bénéfi cier sans en faire partie. En effet, le OUI af-fi rme que la FCÉÉ est en fait une création de ses membres et qu’en plus de pouvoir bénéfi cier des cam-pagnes déjà en place, les étudiants d’Ottawa pourraient également voir leur campagne locale prendre de l’importance. D’ailleurs, la plupart des campagnes nationales ont été créées à leur début par une univer-sité et reprises ensuite par d’autres. Initialement Toronto et maintenant pancanadienne, la campagne contre la violence à l’égard des femmes « Non c’est non » en est un exem-ple. Suivant cette pensée, le OUI soutient ainsi qu’il serait possible de donner plus de poids à nos cam-pagnes locales en les proposant aux autres membres de la FCÉÉ et en les propageant à l’échelle nationale.

Le second volet de l’argumentaire pro-FCÉÉ se développe au niveau des services offerts par l’organisme national. Selon les dires de ces sup-porteurs, le pouvoir d’achat collectif offre des prix avantageux sur une multitude de biens et services. Ainsi, à titre d’exemple, la FÉUO a pu ob-tenir des chandails biologiques dans le cadre de la semaine 101 pour un prix moindre en raison de l’énorme quantité commandée à l’échelle de

la province. Concrètement, la FCÉÉ offre également des services établis comme la carte ISIC et l’econo-carte qui permettent de bénéfi cier de ra-bais sur des biens et services. Elle offre également une autre gamme de soutien comme une assurance maladie et dentaire et un service de création de sites web pour les asso-ciations qui n’en auraient pas. Bien que quelques-uns de ces services soient déjà offerts par la FÉUO, la fédération n’est pas obligée d’uti-liser tous les services offerts par la FCÉÉ. De plus, selon leurs dires, le fait de s’affi lier permettrait jus-tement de partager les ressources entre les différentes associations étudiantes membre et de démontrer une solidarité envers les universités et collèges ayant moins de budget.

Le NON en trois temps

Les militants anti- FCÉÉ affi r-ment que les frais de 14,30$ que les étudiants devraient débourser annuellement (378 000$ au to-tal) pourraient être mieux utilisés au niveau de notre campus. Notre campus serait déjà desservi par une multitude de services qui ont eux-mêmes un besoin criant de fi nancement. Ce serait le cas de la Banque alimentaire ou du Cen-tre des étudiants handicapés qui pourraient développer leur projet avec plus d’effi cacité si un tel fi nan-cement leur était alloué. De plus, le NON affi rme que les frais de mem-bre ne sont pas proportionnels aux services offerts par la FCÉÉ. En ce sens, certains des services tels que l’assurance maladie ou l’aide à la

OUI ou NON… Mais pourquoi?FCÉÉ

À la veille du référendum, La Rotonde a rencontré les deux camps a� n d’exposer leurs principaux arguments.

François Picard et Roxanne Dubois représentants du comité du OUI accompagnés de Renaud Garner et Austin Menyasz représentants du comité du NON. Photo Martin Lalande

Photo Caroline Bouchard

Photo Caroline Bouchard

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Philippe Teisceira-Lessard

150 affi ches du camp du OUI arrachées

Le camp du OUI rapportait cette semaine s’être fait arracher environ 150 affi ches dans les différents bâti-ments du campus. Incapable de dé-terminer l’identité des individus qui ont manqué au règlement référen-daire, le Comité de Surveillance Ré-férendaire (CSR) a décidé de retirer 65 affi ches au nombre que le comité du NON a le droit d’utiliser durant cette campagne. Michèle Lamarche, représentante du comité pénalisé a déclaré que son groupe n’était «pas responsable» pour les actions incri-minées. «Aucun bénévole du camp du NON n’a été ou ne sera impliqué dans ce genre d’action», affi rme pour sa part Ryan Kennery, l’autre porte-parole du camp du NON. Roxanne Dubois, porte-parole du OUI, affi rme, pour sa part, que son camp fait confi ance au CSR pour rendre justice durant la campagne. «Je comprends que ce n’est pas né-cessairement de la faute du camp du NON, mais la décision est quand même juste», a-t-elle déclaré.

Harcèlement et insultes

Des actes de harcèlement envers des militants ont été dénoncés à la

fois dans le camp du OUI et dans le camp du NON cette semaine. Renaud Philippe Garner, l’une des têtes d’affi che du NON, accuse en effet des opposants politiques de l’avoir intimidé, notamment par des apostrophes insultantes, et de l’avoir interrompu dans des pré-sentations de classe. James Pratt du camp du OUI, nommément ac-cusé par Garner de l’avoir traité de scab - briseur de grève, se défend dans une lettre à La Rotonde où il demande au «comité du NON d’élever ses tactiques de campa-gne» et affi rme «qu’accabler les bénévoles du Comité du OUI de fausses allégations est une tacti-que qu’emploie le Comité du Non». «C’est incroyable qu’ils puissent même considérer que Garner a fait cela pour des raisons partisanes» répond Ryan Kennery du comité du NON, interrogé sur la préten-tion de James Pratt. «Je ne crois pas que M. Pratt soit étudiant à l’Université d’Ottawa et peut-être ne comprend-t-il pas la culture de respect qu’a le campus en matière de débats politiques», dit-il aussi.

«La lettre a été écrite par James Pratt en son propre nom, mais le comité l’appuie dans le contenu du texte», maintient Dubois, porte-parole du camp du OUI. «Ce sont de fausses accusations de l’autre camp», ajoute-t-elle.

Les couteaux volent bas

Voici un bref résumé de la première semaine réferendaire.

création de site web sont déjà offerts par la FÉUO et il ne servirait à rien de payer pour un dédoublement de services. De plus, si les étudiants désirent absolument un des services offerts par la FCÉÉ et que nous ne l’avons pas à l’Université, le NON estime que la FÉUO a la capacité de créer des services au besoin.

En second lieu, les militants anti-FCÉÉ remettent en question les ré-sultats de l’organisation nationale. Le bilan proposé par la FCÉÉ est contesté sur la base de leur princi-pale campagne, « À bas les frais ». Celle-ci n’aurait jamais porté ses fruit à ce jour, car les frais n’ont ja-mais baissé -mais plutôt augmenté- depuis la création en 1981 de l’orga-nisation pancanadienne. De plus, le NON reste sceptique face aux victoi-res que la FCÉÉ s’attribue. Le NON y voit le travail de plusieurs acteurs plutôt que la seule implication de la fédération nationale. Bref, pour les militants anti-FCÉÉ, le nombre limité et le caractère incomplet des

victoires de la FCÉÉ ne justifi eraient pas le montant de la cotisation.

Toutefois, c’est surtout la capa-cité de la FÉUO de mener ses pro-pres campagnes avec beaucoup d’ef-fi cacité qui est mis en avant. Ainsi, comme le démontreraient les cam-pagnes menées localement sur notre campus comme l’abolition du Code de conduite et celle sur le gel des frais de scolarité de deux ans pour les étudiants en Science informati-que. Nos campagnes auraient beau-coup plus de succès que celles qui sont menées nationalement même sans que nous ayons à débourser 378 000$. D’autant plus que pour le NON, les étudiants peuvent se rassembler et faire partie du mou-vement sans la FCÉÉ . D’ailleurs, le NON affi rme que les grandes cam-pagnes nationales et provinciales de l’organisation vont justement venir effacer nos enjeux ainsi que nos campagnes locales. Ainsi, l’exemple de la campagne « À bas les frais » qui a monopolisé énormément de

temps et de ressources sur notre campus est amené en exemple car on aurait mis de côté des campa-gnes locales qui auraient pu prendre de l’expansion comme le Centre des étudiants handicapés. Autrement dit, nous serions capables de mener nos campagnes locales plus effi ca-cement qu’à l’intérieur de la FCÉÉ comme nous l’avons déjà fait aupa-ravant.

Finalement, le troisième volet de l’argumentaire du NON se situe au niveau de notre représentation. Le comité du NON évoque donc le dé-faut de représentativité le principe selon lequel, malgré sa taille, chaque association étudiante possède un vote au sein du processus décision-nel de la FCÉÉ. Ainsi, notre taille considérable comme université ne serait pas représentée justement car des collèges ayant quelques centai-nes d’étudiants auraient le même poids décisionnel que notre univer-sité.

FCÉÉ

Alors que 150 affi ches du camp du OUI ont été arrachées, le NON accuse ses opposants politiques de l’avoir intimidé.

Photo Simon Cremer

Photo Martin Lalande

Photo Martin Lalande Photo Caroline Bouchard

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Un nouveau pavillon pour les sciences socialesSERVICE DES IMMEUBLES

Un an seulement après l’ouverture o� cielle du pavillon Desmarais, on parle déjà de déménagement pour la Faculté des sciences sociales.Catherine Blanchard

La construction du pavillon Desma-rais, amorcée en septembre 2005 et dont les coûts ont atteint 76,2 mil-lions de dollars, avait pour but de regrouper différents départements de la Faculté des sciences sociales. Toutefois, des projets infrastruc-turels plus poussés s’annonçaient pour la Faculté.

En février dernier, peu de temps après l’ouverture offi cielle du pa-villon, l’Université déposait son Plan d’aménagement quinquennal révisé. Celui-ci présentait la révision de travaux d’infrastructure majeurs. D’après un communiqué émis par l’Université, la croissance rapide de la Faculté des sciences sociales dé-passant les besoins d’espace prévus dans les plans de rénovation du pa-villon Vanier a poussé l’Université à opter pour la construction d’une nouvelle tour.

La Tour des sciences sociales

Le nouvel édifi ce qui sera annexé au pavillon Vanier aura des dimen-sions semblables à celles du pavillon Desmarais, soit une quinzaine d’éta-ges sur une superfi cie de 22 000 m2. Le département de psychologie occupera le pavillon Vanier, alors que tous les autres prendront place dans le nouveau bâtiment. Ainsi, tous les départements de la Faculté des sciences sociales seront, pour la première fois, réunis dans le même complexe.

Les plans de ce nouvel édifi ce, qu’on

baptise pour l’instant la Tour des sciences sociales, sont pris en charge par la fi rme locale KWC et Diamonds and Schmit Architects de Toronto, les mêmes qui travailleront aux plans de rénovation du pavillon Vanier. Le début des travaux est prévu pour l’été 2009. Ceux-ci devraient s’étendre sur une période approximative de deux ans, pour une ouverture à l’automne 2011 ou au début de 2012.

Dès qu’il est question de coûts, Mario Bouchard, directeur du Ser-vice des immeubles, devient va-gue. «Les soumissions se feront au printemps, le choix de l’équipe de construction aussi. Tout cela dé-pend beaucoup de l’entrepreneur.» Toutefois, Bouchard affi rme que la construction sera semblable à celle de Desmarais et que les coûts pour-raient se comparer.

Regrouper pour faciliter

Le but principal de ce projet de construction majeur est le regrou-pement. «L’objectif de consolider les groupes est quelque chose qui nous plait beaucoup, car regrouper le per-sonnel enseignant, les secrétariats et le personnel de soutien permet des économies», explique Bouchard. «En termes de fonctionnement, les gens aiment aussi se regrouper, car cela crée une dynamique, une sy-nergie. Pour les étudiants, avoir la même adresse, c’est aussi plus sim-ple et cela évite la confusion».

Pas d’omelette sans casser des œufs

Ce projet n’est pas sans consé-quence selon le directeur du Service des immeubles. « Il est certain que cela rendra la circulation diffi cile sur le campus et qu’il y aura du bruit, surtout pour le complexe résidentiel du 90 Université. Mais on travaille pour minimiser le dérangement », assure Bouchard. Des déplacements importants auront aussi lieu au ni-veau des enseignants et du personnel administratif de certaines Facultés.

Par ailleurs, les réactions du per-sonnel de la Faculté des sciences sociales sont diverses. Alors que certains ne sont pas au courant du projet ou proposent des audiences publiques sur le sujet, d’autres y voient du positif. «Au début, on se disait ‘’Ah non, pas encore un démé-nagement !’’, mais on est fi nalement très content de pouvoir se regrouper et d’avoir plus de place», commente Annick Mineault, adjointe adminis-trative de l’École d’études politiques de la Faculté de sciences sociales.

Apprendre de ses erreurs

Le directeur du Service des im-meubles admet que certaines leçons ont été tirées de la construction de Desmarais. «Il est par exemple très diffi cile de construire dans un petit espace. C’est pourquoi nous plani-fi ons d’utiliser certains locaux du 220 Lees pour le transit des ma-tériaux et comme espace pour les ouvriers», affi rme-t-il. «Nous allons utiliser toutes nos expériences pour essayer de ne pas refaire les mêmes erreurs et d’améliorer le nouveau à partir de l’ancien.»

La Tour des sciences sociales, qui sera annexée au pavillon Vanier aura des dimensions semblables à celles du pavillon Desmarais, soit une quinzaine d’étages sur une superfi cie de 22 000 m2. En attendant la construction de cette Tour, la Faculté des sciences sociales se verrait forcée à déménager sous peu.

Photo Simon Cremer

Telle une crise d’acné pustuleuse sur la porcelaine d’un visage juvénile, une abomination a poussé sur nos visages : le rictus horrible né de la lutte à mort pour les A+. Au-dessus de nos salles de classe

plane une arène où s’entredéchirent les boursiers, les futurs candidats à la maîtrise et étudiants ordinaires. Ce double monde se perçoit aussi dans un double dis-cours basé sur deux vocabulaires et qui se reposent l’un sur l’autre dans la plus grande contradiction possi-ble, que personne ne semble relever. Allo, Big Brother ?Le premier sort souvent de la bouche de nos professeurs qui traite d’apprentissage, d’effort, d’embûches, d’échecs, par-fois de remontées, c’est un discours légitime. Le deuxième nous vient des exigences pour l’entrée dans la matrice ou, ce qui est plus grave, des exigences qui pèsent sur les boursiers pour qui la perte d’une bourse peut signifi er la perte d’accès totale à l’université. Or, ces deux discours qui passent en simultané sur deux haut-parleurs poussés à plein volume dans nos têtes nous hurlent un message contradictoire. Parce que l’apprentissage est un acte d’humilité à la base. De par notre seule présence ici, nous faisons un acte d’humilité. Ça tombe bien, c’est essentiel à l’apprentissage. Or, nous som-mes tous à l’Université pour une raison simple : apprendre.C’est à travers les erreurs, les échecs que l’on apprend. Penser que tout le monde réussit tout ce qu’il entreprend du premier

coup est une fable ridicule dont on aura des diffi cultés à perce-voir le commencement d’une quelconque véracité. La quête de la connaissance nécessite l’échec, exige un 60% de temps en temps. C’est normal ! Dans votre vie, vous allez échouer avant de vaincre. Arrêtons de redouter les déboires. Ils sont inévitables et ceux qui l’acceptent en font des tremplins. Or, la compétition des bourses et des A+ est une lutte qui nous pousse à bomber le torse et à prétendre de ne pres-que pas avoir besoin d’apprendre quoique ce soit. Ce deuxième système entre en contradiction avec le premier.|Dès notre plus jeune âge, nous sommes poussés à nous retourner les uns contre les autres, tels d’antiques gladia-teurs au Colisée de Rome. Nos camarades de classe dans la lutte des A+ deviennent nos ennemis dans une lutte à mort. Pour se détacher du peloton, il faut se démarquer, il faut performer. Ce serait complètement anecdotique si la course s’arrêtait là. Mais contrairement au banc de sau-mon qui, victorieusement, atteint les eaux douces à travers une course sociale effrénée, cette course non seulement ne nous mène nulle part, mais elle nous retient en arrière.Cher lecteur, mon frère, je sais à quel point cela fait mal une mauvaise note. C’est comme se faire remettre sous forme papier une injure dégoulinante du rouge de son propre sang, mais n’oublies pas que l’échec est nécessaire dans un processus d’apprentissage.

Le cri du cancre

Apologie de l’échecSonia Noreau

Calendrier – ActualitésDIVERSCONFÉRENCES

Conférence du Centre de recherche et d’enseignement sur les droits de la personne et le projet FORCE : Afrique-Canada « Femmes organi-sées : en route vers la concrétisation de l’égalité : Afrique/ Canada »Quand ? 19 novembre de 11h30 à 13hOù ? Fauteux, 359

Conférence présentée par Juana Liceras « Subject and copula omis-sion in bilingual fi rst language ac-quisition: the issue of interlinguistic infl uence »Quand ? 20 novembre de 13h30 à 15hOù ? Arts, 509

Cuisine communautaire: les sala-desQuand ? 18 novembre de 10h à 13hOù ? Nouvelle résidence, 90 rue Université, 1er étageCombien ? 2$Inscription : [email protected]

Les secrets du réseautageQuand ? 18 novembre de 17h30 à 19h30Où ? UCU, 205

Séance d’information - Recrute-ment pour postes d’été à OttawaQuand ? 19 novembre de 11h30 à 13hOù ? Fauteux, 147

Démystifi er l’assurance auto et lo-cataireQuand ? 20 novembre e 12h à 13hOù ? UCU, 205

Bureau des gouverneursQuand ? 17 novembre à 17h30Où ? Tabaret, 083

GOUVERNANCE

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Mathieu Gohier

Menée par les étudiants Sarah Bur-ke et Ryan Kennery, la campagne pour un « Campus sans fumée » se déroule actuellement afi n que deux questions portant sur le tabac soient ajoutées lors des élections générales de la FEUO en février prochain. Ces questions porteraient donc sur l’in-terdiction de la vente de tabac sur le campus ainsi que sur l’interdiction de fumer sur celui-ci, à l’exception de certaines zones désignées.

Fait plutôt intéressant, cette campagne est le résultat d’une initiative étudiante et non de la volonté de la FÉUO. Selon Burke, il était important que la campagne soit indépendante pour s’assurer qu’elle mérite toute la place qui lui revient. L’étudiante en commu-nication ne critique pas la FÉUO, mais comme la fédération est déjà très occupée ailleurs, elle voulait que « Campus sans fumée » puisse être l’objet de toute l’énergie re-quise. Elle admet toutefois que, malgré l’équipe qui y travaille, me-ner une campagne indépendante est très exigeant.

Application défi ciente des règlements actuels

Pour ce qui est des règlements en vigueur, on déplore du côté de Campus sans fumée que ceux-ci ne soient pas respectés, comme l’inter-

diction de fumer à moins de neuf mètres des portes. Les universités de Carleton et de Brock sont données en exemple alors que celles-ci sont considérées comme « sans fumée », puisque des espaces bien délimités ont été désignés « fumeurs » ou « non-fumeurs » sur leur campus.

Un manque à gagner pour la FÉUO ?

Qu’en serait-il de la perte de re-venus pour la FÉUO si l’interdiction de la vente du tabac est adoptée ? Interrogé sur la question, Denis Robertson, gérant du Pivik, affi rme qu’il se vend plus ou moins 4000 paquets de cigarettes hebdomadai-rement. Ce dernier avance égale-ment que beaucoup de clients qui achètent des cigarettes font des dépenses supplémentaires en bois-sons gazeuses ou autres. L’interdic-tion de la vente de tabac aurait donc une grande incidence sur le chiffre d’affaire, selon lui. Sarah Burke ré-pond que le mandat du Pivik n’est pas nécessairement de réaliser un profi t mais plutôt de respecter les principes adoptés par la fédération étudiante. Le groupe estime qu’il n’est pas encore arrivé au point de formuler des alternatives de reve-nus et préfère consacrer toutes son énergie à la signature de la pétition, première et cruciale étape de leur processus.

Long processus

Pour que l’initiative lancée par la campagne aboutisse, un long proces-sus est requis. Selon la constitution de la fédération étudiante, pour qu’une question référendaire soit ajoutée aux élections générales, il faut recueillir un minimum de 1500 signatures pro-venant d’étudiants du premier cycle. Le groupe de « Campus sans fumée » a lancé sa campagne à la fi n octobre et a jusqu’au 21 novembre pour remet-tre les signatures. Plusieurs bénévoles mettent la main à la pâte et font cir-culer des listes. Une version électro-nique de la pétition a également été mise en ligne. Selon Burke, environ la moitié des signatures requises ont été recueillies jusqu’à maintenant et cel-le-ci reste confi ante pour que le nom-bre requis soit atteint. Selon elle, le plus gros du travail sera à venir si les questions référendaires sont adop-tées. Elle rappelle que jusqu’à présent, « Campus sans fumée » ne tente que de faire adopter le référendum mais qu’une fois celui-ci approuvé, il reste-ra à convaincre les étudiants de voter OUI et ainsi donner un mandat clair à la FÉUO pour restreindre l’usage du tabac et en interdire la vente sur le campus. Dans le cas d’une victoire du OUI, il faudra que la FÉUO travaille conjointement avec l’administration de l’Université, puisque celle-ci n’a pas le pouvoir de rendre le campus sans fumée à elle seule.

L’AUTRE CAMPAGNE

« Campus sans fumée » mène sa campagne de signatures Comme certains étudiants l’auront remarqué, entre deux a� ches des camps du OUI et du NON quant à l’adhésion de la FÉUO à la FCÉÉ, une autre campagne bat son plein.

Houda Souissi

Alors que le Bureau des gouver-neurs (BdG) s’apprête à débattre d’une éventuelle hausse des droits de scolarité qui lui sera présentée lundi, certains chiffres concernant les programmes d’études supérieu-res circulent déjà.

De fait, la proposition qui sera présentée a été adoptée le 5 novem-bre dernier par le Comité d’adminis-tration,, un corps formé du recteur et des vice-recteurs de l’Université.

Ainsi, le Comité d’administration proposera une hausse de 8% pour le programme de MBA. Micheál J. Kelly, doyen de l’École de gestion Telfer, aurait suggéré qu’il en soit de même pour le programme de MHA. Marie-Josée Berger, doyenne de la Faculté d’éducation, aurait égale-ment recommandé une augmenta-tion du même ordre pour les fi liè-res de counselling éducationnel et d’évaluation de programme.

Les hausses demandées os-cilleront entre 2% et 4% pour les autres disciplines.

Une partie des revenus générés par ces hausses sera versée au pro-gramme de bourse et d’aide fi nan-cière. Dans un courriel envoyé le 31 octobre dernier au vice-recteur aux ressources Victor Simon, le doyen aux études supérieures Gary Sla-ter fait part de ses préoccupations quant à la position que pourrait adopter l’Association des étudiants

diplômés (GSAÉD) à ce sujet.« Si on met [les revenus addition-

nels] dans les bourses à l’excellence [plutôt que dans l’aide fi nancière], la GSAÉD va s’y opposer fermement », écrit Slater.

« La GSAED a le droit de reven-diquer…ils sont la pour ca [sic] », répond Simon.

Joint par téléphone, Simon a ex-pliqué ces propos : « Je dis que la GSAÉD et la Fédération étudiante sont là pour représenter les inté-rêts des étudiants et peuvent avoir un différent point de vue. C’est leur droit. »

Selon Federico Carvajal, com-missaire à l’externe de la GSAÉD, ce courriel démontre le peu de considération de l’Administration face aux étudiants : « L’Université ne prend pas nos propositions au sérieux. » Il souligne d’autre part que la GSAÉD exige toujours une réduction des frais post-program-mes, demande à laquelle le Comité d’administration n’a apparemment pas donné de suites.

La proposition de hausses des droits de scolarité sera présentée au BdG le 17 novembre. Le vote se tiendra lors d’une réunion spéciale le 24 novembre, pour donner l’oc-casion aux associations étudiantes de réagir au plan suggéré. En octo-bre dernier, les représentants de la GSAÉD et de la FÉUO avaient été autorisés à s’adresser au BdG pour présenter leurs arguments pour un gel des frais de scolarité.

Le montant des hausses circule déjà

ÉTUDIANTS DIPLÔMÉS

RÉUNION DES BÉNÉVOLES

La Rotonde tient sa

rencontre bihebdomadaire des bénévoles.

Venez rencontrer l’équipe de rédaction ce mardi, le 18

novembre, à midi, au 109 Osgoode!

Photo Martin Lalande

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McGill veut un campus plus vert

L’Université McGill prévoit d’éliminer les automobiles de son campus du centre-ville au cours des prochaines années. La mesure fait partie du « Master Plan » de l’université, rédigé en 2005 et qui vise le retour à un cam-pus beaucoup plus vert. L’objectif principal serait de donner une plus grande priorité aux bicyclettes et aux piétons et de réduire l’im-portance accordée aux véhicules motorisés. Pour ce faire, l’administration fera disparaî-tre environ 200 espaces de stationnement dans le bas campus, ce qui représente une perte de revenus de quelque 600 000$. La perte sera compensée par la récupération du stationnement souterrain sur la rue Mc-Tavish, qui est actuellement entre les mains de l’association étudiante. Le seul inconvé-nient ? Le budget de l’association étudiante sera fortement affecté, ce qui se traduira par moins de fonds disponibles pour les clubs et services.

U de Calgary et le « Flying Spaghetti Monster »

Les « Pastafarians » de l’Université de Calgary se sont vu refuser le statut de club par le comité des clubs de l’association étu-diante. Ils sont disciples de la religion du « Flying Spaghetti Monster » qui a été créée au Kansas en 2005 par Bobby Henderson. Ce dernier, en réaction à l’enseignement si-multané du créationnisme et de l’évolution-nisme, avait suggérée que le Flying Spaghetti Monster fi gure aussi dans le curriculum. Le président de la société pastafarienne, Jere-my Zhao, étudiant en génie chimique, insiste

sur le fait que la décision a été prise sur une base idéologique et que le comité des clubs doute de sa sincérité. De son côté, le comité maintient que le problème était au niveau de la constitution du groupe, qui doit sérieuse-ment être retravaillée. Par contre, Zhao dit avoir pris la constitution de groupes chré-tiens comme modèle pour la sienne et qu’il n’a fait que quelques changements, comme au niveau du processus décisionnel : toute décision doit être ratifi ée par le lancer d’une pièce de monnaie.

Problèmes constitutionnels à Dalhousie

La secrétaire de l’association étudiante de l’Université de Dalhousie (DSU) a dû démis-sionner de son emploi à temps partiel au cen-tre de photocopie du campus, Campus Copy. Il semble qu’au moment de sa ratifi cation en tant que secrétaire, la DSU n’a pas remar-qué qu’elle était en train de violer sa propre constitution. En effet, il existe un règlement qui stipule qu’aucun membre du conseil ne peut être engagé par la DSU. Et la DSU est propriétaire du Campus Copy. Cet incident a conduit la DSU à regarder sa constitution d’un œil plus critique afi n d’éviter des règle-ments aussi vagues. La plupart des membres n’étaient même pas au courant du fait que le règlement s’appliquait au poste de secrétai-re, puisque c’est un poste rémunéré. Un co-mité de réforme constitutionnelle a été mis en place le 22 octobre dernier et a comme mandat de relever d’autres règlements pro-blématiques et de présenter des ébauches d’amendements.

Revue de presse universitaireAlexa Biscaro

Erratum

L’article « Des règlements contestés » de l’édition du 10 novembre mentionne que le quorum en cas de référendum de désafi lliation (ou plutôt de continuation d’adhésion, comme indiqué dans les règlements de la FCÉÉ) est de 10%. Il est en fait de 5% - en plus d’une pétition de 10% des membres locaux pour entamer le processus de désaffi liation.

De même, dans l’éditorial « Idée légitime, pas opportune », la phrase

C’est, d’un autre, se joindre à une organisation qui demande un quorum de 5% à ceux qui veulent s’affi lier et 5% à ceux qui veulent se désaffi lier.

aurait dû se lire

C’est, d’un autre, se joindre à une organisation qui ne fi xe aucun quorum lors des référendums d’affi liation, mais exige un taux de participation d’au moins 5% des membres lors des tentatives de désaffi liation.

La rédaction est désolée des inconvénients que cela a pu occasionner.

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La Rotonde embauche

La Rotonde est présentement à la recherche d'un Chef de pupitre de la Section Actualités et d’un Adjoint au Chef de pupitre de la Section Actualités.

Pour plus de renseignements, contactez-nous à [email protected], ou visitez le www.larotonde.ca

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le 17 novembre 2008

www.larotonde.ca • 9

Caroline [email protected] Arts et Culture

Le titre paraît banal, voire cliché. Vous n’êtes pas un peu en retard, Monsieur Guillotte? Cela fait un bail qu’elle a eu lieu la révolution Internet. Je sais, je sais.

Mais il ne faudrait pas aller trop vite non plus, prendre un peu de recul. Parce que loin d’être terminée, la révolution est en court actuel-lement. On a tellement le nez dedans qu’on oublie parfois de s’en sortir pour constater ses effets.

La semaine dernière, un rapport de l’ADISQ a confi rmé une prophétie qu’on attendait tous depuis longtemps : la mort lente du CD. Alors que les ventes du CD physique au Québec ont baissé de 15%, celles du numérique ont fait un

bond prodigieux de 60%. 60%, c’est énorme dans cette industrie. Le phénomène est gé-néralisé. Baisse de 25% aux États-Unis et de 18% en France. Les grandes chaînes comme HMV vivent sur du temps emprunté. Dans quelques années, elles fermeront leurs portes ou devront trouver une nouvelle manière de vendre un produit qui devient de plus en plus strictement virtuel.

La révolution n’est donc pas terminée, elle commence. L’industrie du disque (et l’on as-siste à la même chose avec celle du fi lm) se voit totalement chambardée par ce phénomè-ne. Elle tente de plus en plus de trouver des moyens pour renfl ouer ses caisses, que ce soit

par des mesures punitives ou en vendant des chansons à 99c en ligne. Force est d’admet-tre que les résultats ne sont pas là, la plupart des gens téléchargeant gratuitement ailleurs. Geste de contestation contre une industrie qui a longtemps vécu au-dessus de ses moyens ? Révolte contre des Madonna qui roulent sur les millions mais nous demandent 20$ pour les écouter ? En ce sens, Radiohead a fait un formidable pied de nez à cette industrie en of-frant son album sur le Web au prix désiré par le consommateur.

Au fi nal cependant, ce sont les artistes qui payent, pris dans un système qui les dépasse. Alors qu’ils recevaient à peine deux dollars sur

la vente de leur disque, ils reçoivent mainte-nant en moyenne un ou deux sous sur les qua-tre vingt dix neufs que coutent une chanson. C’est encore pire pour la musique téléchargée gratuitement. C’est un gros zéro dans ce cas. Toutefois, plusieurs d’entres eux commencent à se poser de sérieuses questions. Cette révolu-tion ne serait-elle pas le moyen idéal pour re-mettre en cause la façon de penser, de vendre et de faire de l’art ? Ne serait-elle pas le moyen de quitter ce système marchand et capitaliste pour établir un nouveau rapport créateur/pu-blic ? Les réponses tardent, elles sont diffi ciles à penser. Mais enfi n, au bout du tunnel, un peu de lumière et une belle musique à nos oreilles.

La révolution InternetMot de CambronneBlaise D. Guillotte

Calendrier Arts et Culture

DANSE

ARTS VISUELS

MUSIQUE

Electric Fields : Electronic music and media arts festivalQuand? Jusqu’au 23 novembreOù? Divers endroitsInfos supplémentaires : www.ar-tengine.ca/programming/2008/11/electricfi elds/index-en.php

Brenda Kennedy : Recent workQuand? Jusqu’au 30 novembreOù? Galerie Detour, 117, rue Mur-ray, Suite 101, Ottawa

Rythm CafeQuand? Le 23 novembre de 14h à 17hOù? Baobab Tree House Studio, 415C, boulevard Piccadilly, OttawaInfos supplémentaires: www.baobabtree.org

Alfa RococoQuand? Le 20 novembre à 20hOù? Salle Jean-Despréz, 25, rue Laurier, Gatineau (Secteur Hull)

Voilà! et SüthäskïQuand? Le 21 novembre à 18hOù? La Nouvelle Scène, 333, ave-nue King Edward, Ottawa

Robert CharleboisQuand? Les 21 et 22 novembre à 20hOù? Salle Odyssée de la Maison de la culture de Gatineau, 855, boule-vard de la Gappe, Gatineau

Spectacle bénéfi ce pour CentraideQuand? Le 19 novembre à 19hOù? Auditorium des anciens

Soirée Ciné-Franco : 99 FQuand? Le 20 novembre à 19hOù? Centre Universitaire, 205

SUR LE CAMPUS

Joëlle CarignanCaroline Morneau

Chaque année, la ligue d’improvisation francophone de l’Université d’Ottawa (L.I.E.U.) tient une joute spé-

ciale opposant d’anciens joueurs à certains joueurs de l’année.

Cette partie particulière oppose les douze joueurs élites de la ligue actuelle, c’est-à-dire les douze meil-leurs joueurs de l’année 2008 à certains des anciens joueurs de la LIEU. Loin d’être un simple match de divertissement amical, il sert également de classifi cation pour l’équipe d’improvisation extra-mu-rale de la LIEU. Les douze meilleurs joueurs de l’année, sélectionnés avec soin par chaque entraîneur, se livreront à une chaude lutte ce jeudi 20 novembre afi n de se faire une place au sein de l’équipe ex-tra-murale. Celle-ci représentera l’Université d’Ottawa lors de la 21e édition de la Coupe Universitaire d’Improvisation (CUI) qui aura lieu au courant de l’année 2009. « [La CUI] est le tournoi d’improvisation universitaire annuel », affi rme Dan-iel Ouellette, actuel président de La L.I.E.U et joueur au sein de l’équipe des mauves. Le Match des Anciens est donc l’un des match les plus im-portants de l’année pour tous ceux qui aspirent à se faire une place dans cette équipe. Ce facteur consi-dérable risque donc de pimenter le match de jeudi soir.

Cependant, le réel élément qui permet d’attirer une foule plus im-portante que les joutes régulières est avant tout la présence sur scène des anciens joueurs de la ligue.

C’est d’ailleurs de là que tire le nom de ce match. Beau temps, mauvais temps, cette joute des anciens est au rendez-vous chaque année. Le fait de pouvoir revoir d’anciens joueurs, parmi nos préférés, qui ont marqué les années passées, est suffi sant pour attirer les foules. La partie se déroule à l’auditorium des anciens, ce qui permet à un plus grand nom-bre de spectateur d’y assister. Les douze joueurs élites mesureront leur talent d’improvisateur à celui des vétérans qui ont su, plus d’une fois d’ailleurs, faire leur marque au sein de la ligue d’improvisation. « [Mêler les anciens à l’élite] donne toujours un excellent spectacle. Cela vient généralement éveiller la nos-talgie des fervents de la ligue. »

Parmi les vétérans qui seront par-mi les anciens présents lors de cette soirée spéciale se trouve Michel Sauvé. Connu cette année en grande partie en raison de son rôle d’arbitre et anciennement de l’équipe des ble-us, ce jeune artiste s’est également récemment attiré le succès pour ses talents d’auteur-compositeur-interprète. Toujours du nombre des joueurs de l’an dernier, mais cette fois de l’équipe des jaunes – gag-nante de la fi nale d’improvisation au printemps 2008 – Mathieu Gau-thier et Maxime Brière se joignent aux anciens. Pour cette joute spé-ciale, l’arbitre sera Patrick « Larry » Leblanc.

La partie d’improvisation des anciens aura lieu ce jeudi 20 no-vembre à 20h. Pour l’occasion, la partie se déroulera à l’auditorium des anciens, situé dans le Centre universitaire.

Des revenants à la LIEUIMPROVISATION

Photo Jason ChiuCi-dessus, l’équipe des jaunes qui a remporté la grande fi nale de l’année dernière.

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La saga Passe-Partout a pris d’as-saut le petit écran au cours de l’an-née 1977. Son créateur, Laurent Lachance, se battait pour ce projet depuis l’été 1972. Il était employé au Service général des moyens d’ensei-gnement (SGME) du ministère de l’Éducation. Ce service est chargé

de produire le matériel didactique du ministère, ainsi que d’élaborer des méthodes d’enseignement par cor-respondance et de réaliser des émissions de télévision éducative. Après deux ans d’attente, le projet échoue sur son bureau. La tâche de créer une émission de télé-vision éducative lui revient.

Le ministère a réalisé que certains enfants de quatre ans, particuliè-rement ceux qui viennent de mi-lieux pauvres, ne sont pas au même niveau que les autres à leur entrée au primaire. Pas-se-Partout fut donc créé afi n de rétablir l’équi-libre entre les enfants. Durant les années 70, plusieurs idéo-logies nouvelles apparaissent . On voulait don-ner la chance à chacun d’être égal à l’autre, d’avoir les mê-mes chances de réussite dans la vie. Aux États-Unis, cette vi-sion a donné naissance à Sesame Street. Au Québec, ce fut Passe-Par-tout. Dans une entrevue accordée à Steve Proulx, jour-naliste québécois, dans le cadre de son projet Opération Passe-Partout, Laurent Lachance se souvient bien des débuts. « Passe-Partout avait un seul grand objectif : donner aux enfants la confi ance en soi! ».

Au printemps 1977, c’est le début de la période de création. Les bases du projet sont bien établies. Il ne reste plus qu’à trouver les fantaisistes, ce trio incarné par Passe-Montagne, Passe-Partout et Passe-Carreau. Jacques L’heureux (Passse-Montagne) et Claire Pimpa-ré (Passe-Carreau) sont rapidement dénichés. Trouver Passe-Partout s’avère une tâche diffi cile. Les produc-teurs entendent parler d’une fi lle qui enseigne l’art dra-matique à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). C’est à ce moment que Marie Eykel se joint à l’équipe. La production se fait au courant de l’été 77 et à l’autom-ne, les enfants du Québec découvrent le monde original de Passe-Partout.

Peu avant la première diffusion, l’émission porte le nom de Saperlipopette. Le nom a cependant dû être changé, car le ministère avait peur que l’un des personnages, Pette, soit associé à Pierre-Eliot Trudeau. Il s’agissait au départ d’une émission d’une durée de 15 minutes, elle en fera fi -nalement 30. Seulement 125 épisodes devaient être tour-nés, la série prendra fi n après 289 épisodes, en 1991.

Un concept simpliste

Bien que révolutionnaire, le concept de l’émission est simple. Une famille normale, composée des jumeaux Cannelle et Pruneau et de leurs parents Perline et Perlin, ces marionnettes deviennent l’emblème d’une généra-tion. Ils vivent des aventures auxquelles les enfants peu-

vent s’identifi er. Cannelle fait pipi au lit, attrape la varicelle, et voue un amour sans borne à son ani-mal de peluche préféré, un pho-que. Toutes les petites fi lles peu-vent s’identifi er à elle. Il en est de même pour Pru-neau qui vit des aventures que les garçons de son âge vivent. Fan-faron, avec un air brave, Pruneau agit comme s’il n’avait peur de rien. Il possède un ami imagi-naire et son ani-mal de peluche est un dragon. Plus grand, il rêve d’épouser sa

mère.Les parents sont aussi emblématiques d’une généra-

tion. Perline doit travailler à temps partiel et s’occupe d’éduquer les enfants. Perlin, quant à lui, travaille à temps plein et chante des berceuses aux enfants avant qu’ils s’endorment. Des millions d’enfants québécois se sont endormis avec les mêmes berceuses que leurs héros. Plusieurs autres marionnettes gravitent autour d’eux. Il y a Grand-papa Bi, Mélodie et Doualé, les peti-tes amies à la maternelle, Ti-Brin, le meneur de bande et tannant, Rigodon, le cousin de la campagne. Sans oublier Alakazoo, un personnage qui passait à la télévi-sion et que Cannelle et Pruneau adoraient regarder.

Les fantaisistes, eux, comblent un autre côté de l’ap-prentissage de l’enfant. Passe-Carreau était responsable de faire bouger l’enfant afi n qu’il exécute des exercices et qu’il prenne conscience des capacités de son corps. C’est aussi elle qui était responsable du développement du sens de l’observation et de la logique. Passe-Monta-

« Passe-Partout vivra. Passe-Partout se

développera. Et Passe-Partout s’apellera

toujours… Passe-Partout. »

Peu d’émissions de télévision québécoise ont été érigées au rang de phénomène culte. C’est le cas de Passe-Partout, l’émission jeunesse la plus marquante dans l’histoire du Canada. Dans l’attente de la sortie du cinquième volume en DVD, Caroline Morneau propose un périple dans cet univers qui a révolutionné le monde de la télévision ainsi que l’enfance de nombre de 20-30 ans d’aujourd’hui.

Où sont mes amis ?TÉLÉVISION

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gne était responsable de la phonétique. C’est lui qui faisait parler l’enfant et lui montrait comment bien prononcer. Le rôle de Passe-Partout se situait quant à lui au niveau des émotions de l’enfant. Elle aidait les enfants à sortir de leur coquille et à communiquer leurs sentiments. Elle y parvenait à l’aide des his-toires qu’elle racontait et qui la mettaient tou-jours en scène. Tout comme pour les marion-nettes, plusieurs personnages gravitent autour d’eux. On se souviendra surtout de Fardoche, l’habitant de la campagne et de Grand-mère, la voisine âgée sympathique.

Un empire

En 1979, le dernier épisode des 125 prévus est présenté à la télévision. C’est la fi n d’une ère. Un jour, Marie Eykel reçoit un appel. Une école primaire de Hull, en Outaouais, vou-

drait qu’elle vienne y faire une visite. Claire Pimparé se joint à elle. Ce qui les attend là-bas, personne n’y était préparé. Des centaines d’enfants les attendent, ce qui fait penser au phénomène des Beatles. Devant ce succès, les trois fantaisistes décident de monter un spec-tacle qu’ils présenteront aux différentes écoles primaires qui en feront la demande. Pendant des mois, ils feront la tournée du Québec et même du Nouveau-Brunswick. En 1980, le premier microsillon de Passe-Partout voit le jour. Seulement deux semaines après sa sor-tie, plus de 65 000 exemplaires sont vendus. Bientôt, les produits dérivés de la série sont nombreux. Figurines, vêtements, un maga-zine, des disques, des casse-tête, des affi ches ainsi que des livres de contes.

Au cours de l’année 1981, des élections pro-vinciales sont déclenchées. Le public, déçu de ne plus avoir de nouvelles émissions de Passe-

Partout, milite depuis déjà quelque temps afi n de voir renaître ce qui, déjà, est un culte. Lors d’un discours, le ministre péquiste Camille Laurin promet que, si son gouvernement est élu, 50 nouveaux épisodes seront produits. Cette promesse sera tenue et de nouveaux épisodes seront tournés.

Une histoire sans fi n

À partir de 1990, aucun nouvel épisode ne sera produit. En 1998, le dernier épisode est présenté. Une autre émission prendra cette plage horaire.

Cette émission inspirera plusieurs jeunes de l’époque. Les Cowboys Fringants et Du-mas affi rment d’ailleurs avoir été inspirés par la musique de Pierre F. Brault, le compositeur de l’émission. Les Cowboys Fringants ont sorti un vidéoclip au cours de l’année 2004, Les étoi-

les fi lantes, qui parle des choses que l’on voit passer sans s’en rendre compte. Marie Eykel fait partie de cette vidéo. Encore aujourd’hui, les trois fantaisistes sont reconnus pour avoir fait partie de Passe-Partout. Plus de 30 ans après sa création, l’émission connait encore un énorme succès auprès des adultes nostal-giques. En 2006, le premier coffret DVD voit le jour. C’est une grande bataille pour les arti-sans de Passe-Partout. Loin de constituer une fi n, cela représente pour plusieurs un nouveau début. Les enfants qui ont vécu au diapason de l’émission peuvent aujourd’hui partager ce culte avec leurs enfants. Lors d’une conféren-ce de presse le 18 décembre 1990, Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de Radio-Québec prononcera ces mots remplis de sagesse : « Passe-Partout vivra. Passe-Partout se développera. Et Passe-Partouts’appellera toujours… Passe-Partout. »

Lors d’un discours, le ministre péquiste Camille Laurin promet que, si son

gouvernement est élu, 50 nouveaux épisodes seront produits.

Ils sont ici, ils sont iciPhoto Maxxiweb

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Romain [email protected]

Sports

Romain Guibert

Après deux matchs serrés, dont une défaite, les Gee-Gees ont profi té de la visite des Mau-rauders pour retrouver de

bonnes sensations et un Josh Gib-son-Bascombe en pleine forme. Le garde de quatrième année a effacé sa performance de la semaine der-nière et ses coéquipiers l’ont em-porté 82-71.

Ottawa s’est vite mis en marche. Donnie Gibson et les frères Gibson-Bascombe ont permis aux siens de s’envoler avec des tirs consécutifs du centre-ville alors qu’il restait moins de deux minutes au premier quart-temps (25-9). Une performance déjà plus convaincante que les deux premiers matchs à l’étranger.

Promouvant un jeu rapide plutôt que physique, les deux équipes se sont montrées très disciplinées. Mc-Master a remonté la pente, mais la machine offensive s’est aussitôt re-mise en marche. Fidèle à son habi-tude, Dax Dessureault a réussi non pas un, ni deux, mais trois dunks spectaculaires pour donner une retentissante avance de 41-19 aux Gee-Gees.

Alors que Dave Deaveiro lui de-mandait de ne pas le faire, Dessu-reault, auteur de 21 points, a mar-qué deux autres paniers du sommet de la bouteille et son équipe est ren-trée aux vestiaires, menant 48-34.

Gibson et Josh Gibson-Bascombe ont fait des ravages en combinant leurs efforts pour enchaîner quatre tirs de trois points au moment où tout fonctionnait et avant de dégrin-goler (60-39).

L’indiscipline a alors rattrapé le Gris et Grenat au dernier quart-temps, alors que les visiteurs ont su grappiller quelques points par-ci par-là. Au grand mécontentement du pilote ottavien, les Marauders sont revenus à cinq points de leurs adversaires après un début de match peu reluisant (69-64).

L’aîné des Gibson-Bascombe a continué son travail de démolition et a remis les pendules à l’heure avec un nouveau tir de la ligne de trois points (80-68).

« La semaine passée, le plan de match de ces équipes était de l’ar-rêter. Ils l’ont laissé plus libre ce match-ci », relevait Dessureault en parlant du jeu de Josh Gibson-Bas-combe, qui avait accumulé 15 points

face à Western et Windsor avant d’en inscrire 22 vendredi, et autant samedi.

Mis à mal

Lakehead, qui est toujours à la recherche de sa première victoire, a failli faire mal paraître les Gee-Gees. Ottawa s’en est tiré grâce à une gros-se avance tôt dans le match, que les Wolves n’ont pu combler s’inclinant 80-67 dimanche.

Dax Dessureault a comptabilisé près de la moitié des premiers points de son équipe alors qu’Ottawa a dé-marré en lion pour un deuxième match de suite (14-4). Donnie Gib-son a continué d’être irréprochable de la ligne de trois points et Lake-head a souffert de la même méde-cine que les Marauders la veille au premier quart-temps (24-10).

Les Gee-Gees ont gardé le pied au plancher jusqu’à la fi n de la demie malgré les protestations de Dave Deaveiro. Des protestations qui ve-naient de l’indiscipline de son équi-pe. Il a pu s’estimer chanceux du manque de réussite des Wolves lors de ses lancers francs (43-35).

Après avoir accumulé 15 points en 20 minutes, Kiraan Posey a ra-mené son équipe à huit points du Gris et Grenat. Mais Gibson et Josh Gibson-Bascombe se sont montrés incontrôlables, forçant Lakehead à commettre des fautes.

Lors d’une rencontre où les ar-bitres se sont vu incendier par les deux entraîneurs, le banc des visi-teurs a écopé d’une faute technique. Le cadet de Josh a porté le pointage à 59-50.

Les deux équipes n’ont fait que s’échanger des paniers au dernier quart-temps, laissant les Gee-Gees mener de dix points.

Posey, qui a été le meilleur des deux équipes avec 26 points, a fait montre de son talent en fi n de ren-contre, mais c’était trop peu trop tard pour les Wolves. Avec moins de 40 secondes à jouer, les lumières du gymnase se sont éteintes, sonnant le glas de Lakehead.

« Dans cette ligue, n’importe qui peut gagner contre n’importe qui, il faut travailler fort. C’est sûr que c’est bon pour le moral, mais les matchs deviennent de plus en plus durs », reconnaissait Marvin Bazile face à la menace constante d’une équipe en diffi culté.

Malgré quelques sueurs froides, Ottawa en met plein la vue, et connaît une � n de semaine parfaiteDécollage réussiBASKET-BALL MASCULIN » OTTAWA 82 MCMASTER 71 »OTTAWA 80 LAKEHEAD 67

Dax Dessureault prend possession du ballon pour les Gee-Gees. La troupe de Dave Deaveiro continue son solide début de saison, remportant ses deux matchs au Pavillon Montpetit cette fi n de semaine.

Photo Benoit Aubry

Sports

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le 17 novembre 2008 Sports

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Romain Guibert

Kyrie Love a connu un quatrième quart-temps resplendissant pour ra-viver le Gris et Grenat et se détacher des Marauders. Grâce à sa victoire 59-40 face à la formation d’Hamil-ton vendredi, Ottawa a arraché sa troisième victoire de la saison, soit autant que la dernière saison au grand complet.

Les Gee-Gees ont mieux en-tamé leur match que celui face aux Ravens. Après avoir paru faibles autour des paniers il y a 10 jours, les fi lles se sont montrées opportunis-tes vendredi, dominant au chapitre des rebonds.

Insatisfait du travail de ses trou-pes, l’entraîneur des Marauders a pris un temps d’arrêt avec trois minutes restant au premier quart-temps. Cela n’a pas arrêté Ottawa qui l’a terminé avec une avance de six points.

Une avance qu’elles ont accrue à 11 très rapidement tant McMaster était à sec en attaque. En 20 minu-tes, seules trois joueuses ont réussi à marquer un panier. Au contraire, Hannah Sunley-Paisley était la seule ottavienne à ne pas trouver le fond du panier. Elle était cependant le fer de lance de son équipe en défense, s’emparant de sept rebonds.

McMaster s’est réveillé pendant la dernière minute, mais Allison Forbes a réussi un panier au son de la sirène pour garder le pointage à 26-17 en faveur des Gee-Gees.

Les joueuses d’Andy Sparks ont continué leur excellent travail après la mi-temps. Melina Wishart a réussi un long tir de trois points, puis Émilie Morasse a volé un bal-lon pour le remettre à Kaitlin Long

afi n d’offrir à Ottawa sa plus grande avance jusque-là (35-22).

Un score qui a presque fondu avant le dernier quart-temps, alors que les Marauders ont profi té des nombreuses pertes de ballons du Gris et Grenat pour réduire l’écart de moitié. Mais, multipliant les jeux spectaculaires, Kyrie Love a mis son équipe à la vitesse supérieure; si bien que les Gee-Gees ont mis le match hors de portée de McMaster avec deux minutes à jouer (53-33). Love a mené les siennes au chapitre des points, avec 14.

« Il y a une grosse différence par rapport à l’an passé. On met l’accent sur les efforts. Ce qui est diffi cile, c’est que quand on a de l’avance, on a tendance à laisser tomber et l’autre équipe revient. La c’était notre plan, de continuer de donner autant d’ef-forts et de gagner plus. On l’a fait », expliquait Morasse.

Et de quatre

Le Gris et Grenat est désormais invaincu dans ses quatre der-niers matchs et est assuré d’avoir une meilleure fi che que celle de 2007-2008. L’effet Andy Sparks se fait déjà sentir, alors que Kyrie Love a de nouveau pris les rênes de son équipe pour la conduire à battre les Thunderwolves 61-57.

Lakehead est bien entré dans le match, effectuant de bons blocs en défenses et en trouvant des brèches dans celle d’Ottawa. Les joueuses de Jon Kreiner ont aussi bénéfi cié d’un manque fl agrant de fi nition de la part de Gee-Gees qui manquaient souvent la cible.

Après avoir raté deux lancers francs, Hannah Sunley-Paisley a en-

fi lé trois points pour égaliser 16-16 alors que les Wolves menaient de sept points.

C’est Kyrie Love qui a encore tonné pour permettre à son équipe de mener pour la première fois de la soirée. Melina Wishart a ajouté deux tirs de trois points pour porter le score à 24-16 avec moins six mi-nutes restant à jouer.

Un fossé que Lakehead a presque comblé en moins de deux minu-tes grâce à l’indiscipline du Gris et Grenat (24-23). Mais Love a frappé de nouveau en enchaînant deux pa-niers pour rassurer ses coéquipières avant la mi-temps.

Après s’être fait rattraper mais pas dépasser, Ottawa a une fois de plus accéléré la cadence pour creu-ser l’écart. Comme la veille face à McMaster, cette capacité à haus-ser le rythme plutôt que de laisser l’adversaire revenir dans le match démontre tout le caractère de cette équipe.

Les Wolves ont réalisé deux lan-cers du centre-ville pour égaliser à nouveau au pointage. Encore une fois, Love et Wishart veillaient à ce que les Gee-Gees ne se fassent me-ner au score.

Love s’est avérée déterminante un deuxième soir de suite. Du haut de la bouteille, elle a logé son tir en-tre les mailles du fi let avec 22 secon-des à jouer pour clouer le cercueil de Lakehead avant d’ajouter un lancer franc.

« C’était un énorme effort d’équi-pe, parce qu’on n’a pas de superstar, et tout le monde essaie de hausser son jeu. J’essaie de montrer l’exem-ple sur le terrain », avouait Love, l’héroïne de la fi n de semaine.

Romain Guibert

Tout comme l’Université ne s’est pas trompée avec Andy Sparks, Sparks ne s’est pas trompé avec Moriah Throwell. L’entraîneur recrue savait qu’il devait aller puiser chez les an-ciennes pour mieux s’encadrer dans ses nouvelles fonctions. Il a donc choisi une joueuse qui était là il n’y a même pas deux ans et qui connaît donc le noyau de cette année.

Throwell avait quitté l’équipe en tant que joueuse à l’aube de la der-nière saison. Sans vouloir dévelop-per, elle invoque des raisons per-sonnelles. Son ancien entraîneur, Carlos Brown, avait préféré ne pas commenter.

Si le choix de revenir a été diffi -cile, il faut dire que c’est maintenant du passé. « C’était dur pour moi, à cause de la façon dont les choses s’étaient déroulées l’an dernier, je n’étais pas partie dans les meilleu-res conditions. Je m’inquiétais de la façon dont les fi lles allaient se sen-tir à l’idée que je revenais », avance Throwell.

Depuis, elle a discuté avec les joueuses et toutes ont compris que ce qui était arrivé l’an dernier est re-légué aux oubliettes. « Elle a été sur ce terrain pendant tant d’années. C’est génial de la voir de retour, on était honoré », affi rmait Kyrie Love, qui l’a déjà côtoyée pendant deux ans.

Maintenant bien en place, Throwell est en train d’aider Sparks à faire des étincelles, voire des mi-racles. Leur équipe vient d’aligner quatre victoires de suite, c’est déjà une de plus que l’an passé. Inutile de dire qu’il y a eu un changement de mentalité au sein de cette forma-tion.

« Nous nous tenons à un niveau supérieur, nous ne sommes pas à l’aise avec une défaite. L’an der-nier, si le match était serré, les gens étaient à l’aise même si on perdait. Maintenant, c’est inacceptable », déclare-t-elle, faisant surtout al-lusion à la défaite face aux Ravens 52-50. Une défaite mal accueillie malgré le retour dramatique en fi n de partie. Tout le crédit selon elle va à l’entraîneur-chef, qui a martelé aux fi lles qu’elles avaient l’équipe pour gagner.

Du côté des joueuses, on s’ac-corde aussi pour dire que l’esprit d’équipe règne dans le vestiaire plus que jamais. « On a beaucoup plus un concept d’équipe, on n’a pas beaucoup de superstars. Parfois, des joueuses vont marquer beaucoup de points, et les équipes vont s’ajus-ter. À ce moment-là, on a une autre joueuse qui va marquer beaucoup », note Émilie Morasse.

Sans se précipiter, Throwell pen-se que cette équipe pourra se battre pour le championnat provincial. C’est dire la remarquable puissance du changement qui s’est emparé d’Ottawa. Le Gris et Grenat évolue pourtant avec le même noyau que l’an dernier, et a même perdu Sarah Van Hooydonk.

La clé était donc bien d’amener un vent nouveau au poste d’entraîneur : « L’avoir avec toute son expérience, cela amène de l’énergie qui permet de tourner les choses à l’envers », vers le bon chemin. Même Throwell a bénéfi cié du temps qu’elle avait après son départ de l’Université pour acquérir de l’expérience, elle qui entraînait à Gloucester et a ga-gné le championnat ontarien. Un autre exemple illustrant que l’équi-pe est entre de bonnes mains.

Quatre victoires fantastiquesBASKET-BALL FÉMININ » OTTAWA 59 MCMASTER 40 » OTTAWA 61 LAKEHEAD 57

Avec une Kyrie Love magistrale, Ottawa fait déjà mieux que l’an dernier

BASKET-BALL FÉMININ

« On essaie de ravoir une mentalité de vainqueurs »

–Moriah ThrowellL’ancienne Ottavienne contribue à la surprenante relance du programme

Kyrie Love, ici en action contre Carleton, a joué un rôle central dans les deux victoires des Gee-Gees cette fi n de semaine. En quatre matchs, Ottawa a déjà plus de victoires que dans toute l’année dernière.

Photo Simon Cremer

Mordu des Gee-Gees?

Un seul rendez-vous pour toute l’actualité du sport interuniversitaire

(à part la Section Sports de La Rotonde)

L’IntermissionTous les lundis à 11h

CHUO 89,1 fmwww.chuo.fm

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Sports le 17 novembre 2008

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Photo Virginie Laganière

Pourquoi as-tu choisi Ot-tawa ?

Lucas Bini : C’est l’entraîneur-adjoint, Jean-Benoît Deschamps. Il m’a entrainé en France à Rouen. À la fi n de la saison dernière, il m’a pro-posé de venir jouer ici. J’ai réfl échi une semaine et j’ai dis oui. Cela fait un petit moment que je cherche à aller à l’étranger.

Jakub Bundil : Je me suis dit que ce serait une bonne occasion: j’allais à l’école dans le Maine et j’ai bien fait. J’avais un conseiller aca-démique, je lui ai parlé pour savoir si j’avais une chance de jouer dans une université. Il a envoyé mon CV à Dave [Léger] et au fi nal, je suis venu ici.

Pierre Bergeron : Je prenais ma retraite à la fi n de l’année passée. Mon corps était tellement abîmé : j’ai participé à neuf entraînements après noël, mais j’ai disputé tous les matchs. C’est vraiment l’école, je voulais vivre dans un environne-ment en anglais et en même temps être en français. Dave [Léger] m’a vraiment sollicité, et m’a dit qu’il me laisserait le temps de me guérir de mes blessures.

Avais-tu une idée du Sport interuniversitaire canadien (SIC) avant de venir ?

LB : Je me suis renseigné un peu autour de moi, avec des joueurs québécois de mon équipe, et on m’a dit que c’était bon, parce qu’il y avait des joueurs du junior majeur.

JB : Je savais c’était bon parce que j’en avais entendu parler par des anciens de Lewiston qui étaient allés jouer au hockey interuniversi-taire. J’en savais beaucoup avant de venir.

PB : Je connaissais des amis qui avaient joué dans la ligue. Je connais Yannick [Charron], Kevin Glode, les gars m’ont bien vendu la ligue. J’aime mieux continuer de jouer au hockey que d’être à l’université et ne rien faire en sport.

Quelle différence y a-t-il en-tre ta ligue et le SIC ?

LB : Si je vais en France, je serais encore junior, il y a un an de déca-lage. Le junior est plus fort, c’est sûr et certain. Le niveau professionnel,

c’est tellement différent le style de jeu. [À Rouen] il y avait des Qué-bécois qui ont joué dans le junior majeur, il y en a un qui a joué dans la LNH, sinon ce sont des joueurs professionnels d’Europe et des jeu-nes. Dans la ligue professionnelle en France, la ligue Magnus, [le Gris et Grenat] pourrait jouer les bas de ta-bleau, voire milieu de tableau.

PB : Quand t’arrives ici, les gars sont plus vieux. Beaucoup de joueurs ici, leurs carrières univer-sitaires, quand elles seront fi nies, n’iront pas ailleurs. Mais au niveau junior, tout le monde veut aller en haut. Les meilleurs joueurs juniors sont vraiment dominants. Au ni-veau du sérieux, l’école est moins un facteur dans le niveau junior, elle n’est pas prise au sérieux comme ça devrait.

Quelles sont tes attentes vis-à-vis de cette première saison?

LB : C’est ma première année, il faut que je travaille dur. Je n’ai pas d’attente particulière, je ne m’at-tends pas à être sur le premier ou deuxième bloc, ce n’est pas du tout mon style de jeu.

JB : C’est l’université et après c’est le hockey. Je veux juste faire partie de l’équipe, je veux l’aider à gagner ses matchs.

PB : L’important, pour moi, est de rester en forme. Ma plus grosse attente est d’être bien encadré ; et je n’ai rien à dire, j’ai été très bien encadré : je pensais revenir après Noël, et le 25 novembre je devrais revenir.

Avec toutes les nouvelles re-crues et le noyau de vétérans, comment est la chimie ?

LB : Les gars sont cool, je m’at-tendais à un truc un peu plus dur : « Tu es français, qu’est-ce que tu viens faire là ? », mais les entraî-neurs et les joueurs m’ont beaucoup aidé. [L’anglais] est un peu l’obsta-cle, tu es catalogué français, donc les Anglais purs ne viennent pas vers toi. Mais je fais des efforts, cela vient petit à petit. Je me sens vrai-ment bien.

JB : Je pense qu’elle est excel-lente. Ces gars sont majeurs, il n’y pas de problème pour s’entendre. Je

n’ai pas eu de problème avec l’an-glais, c’était différent quand j’avais 17-18 ans…

PB : La chimie est excellente. Ce que j’avais entendu ici par le passé, c’est que les vétérans n’étaient pas motivés par le hockey. Maintenant, notre capitaine [Martin Hérard] est quelqu’un de formidable, il est tout le temps en train d’encadrer les jeu-nes. Martin Bricault, Kevin Glode, ce sont des vétérans qui en veulent.

Quel est le potentiel de cette équipe ?

JB : Le truc de cette ligue, c’est que tout le monde peut battre tout le monde. C’est ouvert, les équipes sont tellement égales.

PB : On a l’équipe pour aller loin, cela fait longtemps que l’équipe n’a pas été aussi bonne. En même temps, on a beaucoup de blessures en ce moment. Philippe Devault, Tim Greene et moi allons revenir bientôt, alors la défense aura de meilleures bases. Après Noël, on de-vrait être une équipe à battre.

Que penses-tu faire après l’université ?

LB : J’aimerais retourner dans le hockey, mais pas en France. J’ai des ambitions supérieures, connaître d’autres pays : la Suède, la Finlande, les États-Unis... Ce qui me plairait, c’est de voyager et gagner ma vie en jouant au hockey.

JB : On verra, je ne peux pas le dire maintenant. Si j’ai une chance de jouer au hockey, pourquoi pas ?

PB : Je n’ai jamais été le genre de gars qui allait se fermer des portes, c’est pour ça que je suis venu dans une université qui avait une équi-pe de hockey, sinon je serais allé à l’Université Laval.

As-tu eu une initiation ?LB : On s’est bien amusé. On

a picolé beaucoup. Tu manges un oignon ou on te rase là tête. Je n’ai pas mangé l’oignon… J’étais en dé-bardeur, soutien-gorge, bas de hoc-key, casque, on est allé comme cela en boîte. Il y a rien eu de méchant, de déplacé, c’était vraiment cool.

JB : C’était rien de méchant, c’était juste ce que tout le monde fait…

Le bastion ottavien s’est vu renforcé par l’arrivée de nombreuses recrues en provenance de di� érentes ligues canadiennes, voire européennes. La troupe de Dave Léger peut compter sur le défenseur et ancien capitaine des Remparts de Québec, Pierre Bergeron, et sur les attaquants slovaque Jakub Bundil et français Lucas Bini. Bundil évoluait aussi dans la LHMJQ, où il a gagné la Coupe du Président avec les MAINEiacs de Lewiston. Bini a joué dans les rangs junior puis professionnel avec Rouen avant de rejoindre les Gee-Gees.

Entrevues réalisées par Romain Guibert

Nouveaux arrivésHOCKEY MASCULIN

« Le truc de cette ligue, c’est que tout le monde peut battre tout le monde. » -Jakub BundilDe haut en bas, Pierre Bergeron, Jakub Bundil et Lucas Bini, trois recrues au

profi l fort différent, qui tenteront de faire un impact dès cette saison.

Photo Rouen HE 76

Photo Ron Morin

Photo Steve Deschênes

Sports

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le 17 novembre 2008 Sports

www.larotonde.ca • 15

Romain Guibert

Ce qui devait s’avérer deux matchs faciles est devenu un cruel scénario. En voyage à Kingston, le Gris et Grenat s’est incliné à deux reprises face à Queen’s et le CMR. Ottawa s’en est heureusement sorti avec deux points, perdant 2-1 en prolongation puis 7-6 en fusillade.

Vendredi, la troupe de Dave Léger a eu autant de mal que les Gaels à trouver le fond du fi let, tant les deux gardiens ont brillé. Riley Whitlock a fait face à 35 lancers, deux de moins que le cerbère de Queen’s. Dan Mc-Cullough avait ouvert le pointage avant que Matthieu Methot n’éga-lise sept minutes plus tard. Brandon Perry a été le seul à marquer en fu-sillade, sur le neuvième tir.

L’attaque ottavienne s’est mise en marche le lendemain, mais le CMR en a fait plus. L’indiscipline a en-core coûté le match à Ottawa, qui a concédé trois buts en infériorité nu-mérique, dont le but égalisateur en milieu de troisième période.

Justin Lacey a récolté son deuxiè-me but et quatrième point du match en déjouant Martin Bricault après deux minutes en prolongation. Dans la défaite, Dan McDonald et Kevin Glode ont amassé trois points chacun.

L’EXPRESS

Il est sûr que cela ne doit pas être facile de gam-bader sur un terrain avec un haut rayé de noir et de blanc. Les petits bonhommes peuvent se

faire renverser par un secondeur en furie, se faire frapper par une rondelle en vol, ou, et c’est le plus commun dans leur domaine, se faire détester par cette masse révoltée qu’on appelle une foule.

Je n’essaierai pas de faire l’apologie de ces fl ics du sport, parce que comme vous (j’espère) je les déteste. Comme vous (j’espère), la première rai-son, du moins elle n’est pas loin du sommet, que mes équipes favorites perdent, c’est à cause d’eux. Je sais, c’est déplorable mais c’est ainsi. C’est tel-lement bon d’évacuer la colère sur des personna-ges tertiaires et dire « C’est à cause d’eux ».

Pour leur défense, c’est un métier stressant, ce qui est même un euphémisme. Quand on ne leur propose pas de billets verts sous la table, qu’on ne les incite pas à parier, qu’on ne les menace pas de mort après un match (rien que cela), on les engueule littéralement dans le blanc des yeux. Un peu de compassion pour ces pauvres gens, voyons !

Enfi n, c’est drôle parce qu’au basket-ball, ils regardent tout sauf les yeux de l’entraîneur : pendant que l’un pousse sa gueulante, l’autre fait mine d’être sourd. Parfois, ces scènes valent le billet d’entrée. Surtout qu’à Ottawa, on en a deux qui sont passés maîtres dans l’art de rabrouer ces pauvres gens qui essaient par tous les moyens de tout voir.

Là, c’est sûr qu’ils ne sont pas forts, mais alors pas forts du tout. Même s’ils sont quatre enfer-més entre des vitres, ou une dizaine sur du gazon, ou trois sur un petit terrain de basket, ils ratent des choses, beaucoup de choses. On ne pourra ja-mais tout voir, mais on peut en voir plus.

C’est pour cela que, et là je ne parle que du sport professionnel, ce serait ingénieux d’ajouter un ou deux zébrés dans les gradins, avec une petite télé à côté ou n’importe quel objet qui a des boutons pause, reculer, avancer, rejouer. À l’heure actuelle, où l’on trouve trois ordinateurs, deux télévisions, un appareil photo et j’en passe sous un toit, il n’y a rien de tout cela pour épauler des gens qui décident du sort d’un match. Un match qui peut être regardé

par des dizaines de millions de personnes.Voilà pourquoi cela n’arrivera probablement

pas dans le sport universitaire, parce que les po-ches sont loin d’être profondes. Disons que c’est dommage, parce qu’il y a des actions fl agrantes (à nos yeux) qui sont invisibles (aux leurs).

C’est sûr que c’est génial de pouvoir accepter ou refuser un touché, un but, un essai, un circuit. Et le reste ? Vu qu’ils ont tous un petit machin dans leurs oreilles pour se parler, autant se parler pour de bon.

La solution, alors ? Donner beaucoup plus de pouvoir à ceux qui auraient un petit bureau dans le stade. Ils pourraient arrêter le jeu n’importe quand pour revenir sur un incident, afi n de refu-ser ou d’attribuer une pénalité. Parce qu’après les buts, ce qui nous énerve royalement c’est quand ils ne siffl ent pas pour un incident, ou qu’ils sif-fl ent quand il n’y a rien. Ce pouvoir magique qu’est la technologie permettrait de renverser bien des décisions hâtives. Enfi n bon, toute la pression qu’ils ont sur le dos les excuse un peu, juste un peu.

Programme double à oublier

Hockey Masculin

Prolongation

De la diffi culté d’être un zèbreRomain Guibert, Chef de pupitre Sports

Wassim GarzouziRomain Guibert

La Rotonde : Tu as plusieurs surnoms, dont « Da X Factor ». Mais vraiment, la majorité des gens semblent te connaître sous « Dax », à la Kobe Bryant, où son prénom devient son surnom. Tes coéqui-piers ont-ils des surnoms plus originaux ?

DAX : Je suis arrivé avec le surnom Duke… Mais ça n’a pas collé. On ne peut pas se donner son propre surnom. Récemment c’était « Death Row Dessureault »… Mais je crois que Dax fonc-tionne le mieux.

LR : Quel a été ton dunk le plus mémo-rable… ?

DAX : Le plus mémorable ? C’est diffi cile. Ils sont pas mal tous pareils. Mais je dirais qu’à mon premier match… Mon premier point… La première fois que j’ai marqué à l’Université, c’était un dunk. Alors c’était très mémorable.

LR : Quand tu bloques un adversaire, fais-tu un doigt à la Dikembe Mutombo ?

DAX : Non, je ne suis pas comme ça. Je ne voudrais pas qu’on me le fasse.

LR : As-tu décidé comment tu vas voter sur la question de la FCÉÉ ?

DAX : Je n’ai pas encore vu tous les argu-ments des deux camps. Je vais encore m’infor-mer un peu et je verrai.

LR : Jures-tu en anglais ou en français sur le court ?

DAX : [Rires] Je ne jure pas beaucoup, sur-tout pas sur le court, mais je dirais que c’est un peu plus en anglais.

LR : Big Bad Davie Mason nous a dit qu’il pouvait manger 70 ailes de poulet.

Du haut de tes 2 mètres 11, peux-tu stoc-ker plus d’ailes ?

DAX : J’ai essayé une fois au Honest Lawyer [où les ailes sont à volonté] et je suis arrivé à 62. Depuis ce fameux soir, je ne suis plus capable de manger des ailes.

LR : Combien mesurent tes pieds ? DAX : 36 cm.

LR : Ayant joué aux deux sports, tu as plus d’expertise que le commun des mor-tels. Alors la question qui tue : quelles joueuses sont les plus belles ? Celles de volley-ball ou de basket-ball ?

DAX : [Rires] Elles sont toutes belles. Mais sans aucun doute les joueuses de volleyball. À 100%.

LR : Deux de tes coéquipiers, Nemanja Baletic et Vlad Pislaru, sont des manne-quins. Lequel passe plus de temps devant le miroir ?

DAX : [Rires] Nemanja ! Nemo est manne-quin à temps-plein et joueur de basket à temps-partiel.

LR : Depuis Phil Jackson, plusieurs en-traîneurs adoptent des stratégies « zen », de la méditation, du yoga, etc. Dave Dea-veiro est-il allé dans cette direction ?

DAX : Non, non. Coach Dave ne fait que crier. [Rires]

LR : Ton joueur préféré de basketball ?DAX : Tim Duncan.

LR : Si tu devais prendre un des frères Bascombe dans ton fantasy pool de bas-ketball, lequel choisirais-tu ?

DAX : Josh. Je le connais depuis longtemps, c’est juste normal.

Tirs de barrage

Même en humiliant ses adversaires (ici les Ma-rauders de McMaster), Dax Dessureault reste toujours d’une politesse sans égal.

Dax Dessureault n’est pas un athlète comme les autres. Mesurant 2,11m, il se fait remarquer autant sur le court qu’à l’Université. Malgré son physique dominant, Dax a la réputation d’un gentleman. Dax ne jure pas, n’insulte pas ses adversaires après un bloc et compte voter au référendum de la FCÉÉ.

Toujours un Gentleman

Photo Simon Cremer

Calendrier – Sports

SAMEDI 22 NOVEMBRE

VENDREDI 21 NOVEMBREBasket-Ball FémininOttawa contre BrockPavillon Montpetit18 h

Hockey Féminin (hors-concours)Ottawa contre DalhousieComplexe sportif19 h

Basket-Ball MasculinOttawa conte BrockPavillon Montpetit20 h

Hockey Féminin (hors-concours)Ottawa contre St. Mary’sComplexe sportif14 h

Volley-Ball FémininOttawa contre YorkPavillon Montpetit14 h 30

Basket-Ball FémininOttawa contre GuelphPavillon Montpetit18 hBasket-Ball MasculinOttawa conte GuelphPavillon Montpetit20 h

Hockey Féminin (hors-concours)Ottawa contre St. F-XComplexe sportif14 h

DIMANCHE 23 NOVEMBRE

Sports

[email protected]

Sports le 17 novembre 2008

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SudokuRemplissez les cases vides

pour compléter le casse-tête.

Chaque chiffre de 1 à 9 doit être présent dans chaque rangée horizontale et verticale, ainsi que dans chaque carré de neuf cases.

La Rotonde n’est aucunement responsable de tout problème de manque d’attention de ses lecteurs en classe en raison de ce Sudoku.

[email protected] Divertissement

Vous avez des commentaires, suggestions d’idées pour la Section Divertissement?

N’hésitez pas à nous les faire parvenir, soit par courriel ([email protected]) ou en personne, au 109 Osgoode entre 10h et 16h les jours de semaine.

ATTENTION ÉTUDIANTS! JOIGNEZ-VOUS À L’UNION DES ÉTUDIANTS DES SÉNATEURS POUR

DES CONCOURS EXCITANTS, DES OFFRES AINSI QUE DES RABAIS DE 50 % SUR CERTAINS MATCHS EN VISITANT LE ottawasenators.com

Les membres de l’Union des étudiants des Sénateurs peuvent bénéficier d’un rabais de 50 % sur les matchs suivants :

Rendez-vous au www.capitaltickets.ca/promo et inscrivez le code promotionnel UNION afin de vous procurer des billets dès aujourd’hui! Une carte étudiante valide est exigée lors de la cueillette à la billetterie.

22 oct. à 19 h 13 nov. à 19 h 30 3 déc. à 19 h 27 janv. à 19 h 30 3 févr. à 19 h 30

MC* Marque de commerce de Capital Sports & Entertainment Inc.

À l’aide des indices suivants, pourriez-vous dire à qui appar-tient ce zèbre?

1. Cinq maisons de couleurs dif-férentes sont habitées par des hommes de nationalités et de pro-fessions différentes, chacun ayant son animal favori et sa boisson préférée.

2. L’Anglais habite la maison rouge.

3. Le chien appartient à l’Espagnol.

4. On boit du café dans la maison verte.

Énigme : À qui le zèbre ?

Envoyez votre réponse à [email protected] pour gagner des billets au prochain match à domicile de basket-ball masculin des Gee-Gees.

Nota : en l’absence d’un Directeur artistique, nous avons dû charger notre Directeur de la production de trouver un zèbre. C’est tout ce qu’il a pu faire.

5. L’Ukrainien boit du thé.

6. La maison verte est située immé-diatement à droite de la blanche.

7. Le sculpteur élève des escargots.

8. Le diplomate habite la maison jaune.

9. On boit du lait dans la maison du milieu.

10. Le Norvégien habite la première maison, à gauche.

11. Le médecin habite la maison voisine de celle où demeure le pro-priétaire du renard.

12. La maison du diplomate est voisine de celle où il y a un cheval.

13. Le violoniste boit du jus d’oran-ge.

14. Le Japonais est acrobate.

15. Le Norvégien demeure à côté de la maison bleue.

Ajoutons qu’une de ces personnes boit de l’eau et qu’une autre est propriétaire d’un zèbre.

Couvrez un match des Gee-Gees,

Sauvez la moyenne de notre Chef de pupitre.

[email protected] pour recevoir la liste de sujets hebdomadaire.

Sports

[email protected]

le 17 novembre 2008 Sports

www.larotonde.ca • 17

Hockey féminin - Conférence québécoise

Équipe PJ V D N DP BP BC +/- PTS

McGill 6 6 0 0 0 49 6 43 12

Ottawa 7 4 2 0 1 21 14 7 9

Carleton 7 3 4 0 0 11 21 -10 6

Concordia 8 1 7 0 0 6 46 -40 2

Classements

Hockey masculin SUO Est – Division Est éloigné

Équipe PJ V D DP BP BC +/- PTS

UQTR 12 11 1 0 50 22 28 22

Carleton 10 6 3 1 41 28 13 13

Ottawa 11 5 4 2 38 46 -8 12

Concordia 11 5 5 1 32 31 1 11

McGill 9 4 4 1 25 26 -1 9

Volleyball féminin – SUO Est

Équipe PJ V D SG SP PTS

Ottawa 8 6 2 18 11 12

York 6 6 0 18 2 12

Toronto 7 4 3 15 10 8

Queen's 7 3 4 13 12 6

Lakehead 8 1 7 6 22 2

Ryerson 7 1 6 5 19 2

RMC 7 0 7 3 21 0

KYRIE LOVE» BASKET-BALL FÉMININPerformance exceptionnelle du numéro cinq ottavient. Love a totalisé 14, puis 21 points dans les victoires contre Mac et Lakehead. L’athlète de quatrième année est centrale au volte-face de l’équipe de basket féminin, qui connait un début de saison du tonnerre. Sans doute ont-elles perdu une vedette en Sarah Van Hooydonk, mais Love a comblé une partie du vide cette � n de semaine.

DAX DESSUREAULT» BASKET-BALL MASCULINLe DAX-Factor a entamé la saison avec force. Dessureault a été dominant sous le panier, comme à l’habitude. Solide défensivement, il a marqué 18 puis 22 points cette � n de semaine. Mais surtout, il en a mis plein la vue avec pas un, pas deux mais bien quatre dunks vendredi, avant de refaire le coup samedi, donnant en chemin le vertige à un défenseur adverse sur une envolée particulièrement spectaculaire.

JOSH GIBSON-BASCOMBE» BASKET-BALL MASCULINJosh Gibson-Bascombe a retrouvé sa forme habituelle, et c’est tant mieux pour les partisans des Gee-Gees. JGB-1 a connu une pré-saison nettement en deçà de ce à quoi il nous avait habitué. Mais l’aîné Gibson-Bascombe est de retour, avec des � ches de 22 et 25 points contre les Marauders et les Thunderwolves ce week-end.

1 2 3Les trois étoiles de La Rotonde

Basketball féminin – SUO Est

Équipe PJ V D DP PP PC +/- PTS

Laurentian 6 5 1 .833 450 402 48 10

Ottawa 5 4 1 .800 304 280 24 8

Ryerson 6 2 4 .333 330 433 -103 4

Toronto 6 3 3 .500 407 412 -5 4

Carleton 5 2 3 .400 268 274 -6 4

Queen's 5 3 2 .600 338 324 14 4

York 6 1 5 .167 408 425 -17 2

Basketball masculin – SUO Est

Équipe PJ V D DP PP PC +/- PTS

Ottawa 4 3 1 .750 292 286 6 6

Carleton 4 3 1 .750 299 260 39 6

Toronto 5 3 2 .600 374 364 10 4

Queen's 4 2 2 .500 291 302 -11 4

Ryerson 5 2 3 .400 379 404 -25 4

York 5 2 3 .400 381 405 -24 2

RMC 4 0 4 .000 160 376 -216 0

Laurentian 5 0 5 .000 384 464 -80 0

Par Simon Cremer et Romain Guibert

RÉUNION DES BÉNÉVOLES

Vous avez participé au contenu du journal?

Venez en discuter avec nous.

La Rotonde tient sa rencontre bihebdomadaire des bénévoles cette

semaine.

Ce mardi, le 18 novembre, à midi, au 109 Osgoode.

***

Un poste de membre de la communauté étudiante est toujours ouvert au Conseil

d’administration de La Rotonde est toujours vacant.

Intéressé? [email protected]

[email protected]

le 17 novembre 2008

18 • www.larotonde.ca

[email protected]

Nous voulons vous lire !

La Rotonde est heureuse d’accueillir les analyses et commen-taires de ses lecteurs et lectrices. La longueur des textes ne doit pas dépasser 500 mots ou 3500 caractères. La Rotonde ne s’engage ni à publier les lettres, ni à justifi er leur non-pub-lication. La Rotonde se réserve la possibilité de réduire la lon-gueur des textes retenus. Pour nous faire parvenir vos lettres, veuillez envoyer un courriel à Céline Basto.

[email protected]

Le manifeste du non est l’œuvre d’une coalition au niveau de l’Université d’Ottawa. Il cher-che à surmonter la division

gauche-droite et à sortir le mouve-ment étudiant de l’impasse actuelle. Le manifeste du Non est l’appel à la réforme, c’est l’appel du renouveau. Ses auteurs cherchent d’établir un nouveau projet, une tierce voie, pour mettre fi n au statut quo qui persiste depuis la grande manifestation de mai ’68, Aller au delà des simples idéologies; le manifeste cherche à établir un projet basé sur l’étudiant. Le référendum sur la FCÉÉ devient le médium de changement par ex-cellence pour tous, car un refus glo-bal du statut quo permettra de reve-nir à la raison même de l’activisme : l’individu.

Le manifeste du Non propose un nouveau modèle pour l’étudiant et le rejet du modèle de la FCÉÉ et de son statut quo. Il cherche à accueillir les voix dissidentes, non pas les étouffer. Il cherche à écouter, à cultiver les différences et non pas à imposer une ligne de partie. Il propose un nou-veau modèle d’association et de fédé-ration étudiante qui ouvra les portes aux échanges de toutes les strates de la société. Il cherche à éliminer l’éli-tisme qui est la cause de l’apathie. Il propose que l’opposition ait une voix égale. Il propose une cité pluraliste qui unira la diversité politique : néo-libéral, anarchiste, marxiste ou libé-ral, social-démocrate et radical. Le manifeste du Non propose d’engager l’individu à professer haut et fort ses désirs et ses besoins, qu’il soit dans ces moments de pauvreté matérielle, à tout le moins, maître de sa pensée et de son identité. Le manifeste pro-pose la démocratie.

Nous croyons que l’appel à la soli-

darité n’est qu’un appel à la confor-mité, une dictature du parti. Ceux qui appellent à la solidarité pré-tendent toujours savoir d’en haut ce qu’il faut à ceux qui sont en bas. Nous croyons qu’il faut encourager la dissidence. Nous croyons que l’es-sence même de la démocratie exige la pluralité des voix. Voilà la voie qu’il faut prendre dans le nouveau modèle du mouvement étudiant au 21e siècle. Nous demandons une cité libre, une liberté de presse to-tale, une approche réaliste et de nouvelles tactiques!

Concrètement, nous exigeons une vraie démocratie, c’est-à-dire :

• Une démocratie directe, donc une cité libre, libre de discrimina-tion et d’oppression

• La fi n du politicien-étudiant, qui ne représente que ceux qui ont voté pour sa candidature, q u i met de l’avant son propre agenda plu-tôt que les intérêts du peuple, car le politicien-étudiant étouffe la voix du peuple plutôt que de le représenter.

• Un mouvement étudiant du peuple, non pas de l’élite.

• Un vote par être humain que ce dernier puisse exercer sur toutes les décisions qui lui tiennent à coeur

Nous croyons que la FCÉÉ est incapable d’offrir une voix aux étu-diants et de les représenter. Son ca-dre archaïque et son modèle élitiste et ineffi cace nuit au mouvement étu-diant. Nous croyons à la démocratie du 21e siècle, c’est-à-dire un retour à la démocratie telle qu’elle a été conçue : le pouvoir au main du peu-ple. Nous croyons qu’une tête équi-vaut un vote et que les étudiants ont droit d’exercer une démocratie direc-te sur les choix de son mouvement étudiant. Seulement après avoir accepter la vraie démocratie que la

FCÉÉ pourra dire qu’elle représente réellement le mouvement étudiant. Avec la technologie contemporaine, il devient impossible au niveau de la FCÉÉ de ne pas adopter un mo-dèle réellement démocratique qui responsabilise les activistes comme les apathiques. Nous croyons qu’il est possible d’amalgamer la démo-cratie directe avec la protection des minorités et des groupes défavorisés. Nous proposons la révolution de la démocratie.

Désormais la campagne devient une campagne d’idées. Nous pro-posons à la FCÉÉ à se réformer et revenir lorsqu’elle embrassera la démocratie. Nous proposons à la FÉUO d’apprivoiser la démocratie, et d’en fi nir avec le modèle d’élite oligarchique. Aujourd’hui, tous doi-vent avoir le droit de se prononcer. Tous ont le droit de voter sur ce qui leur tient à cœur. Si un vote pour le oui est un vote pour le statut quo et l’ancien modèle de démocratie sé-lective qui, dans l’essence même, est antidémocratique, un vote pour le non, c’est un vote pour la réforme. Un vote pour le non, c’est un vote pour la démocratie. Un vote pour le non, c’est un vote pour l’éthique et la transparence. Un vote pour le non va au delà des guerres partisanes afi n de faire renaître notre mouve-ment étudiant pour qu’il puisse re-présenter réellement les intérêts de ses membres. Nous exigeons la dé-mocratie. Ensemble, nous pouvons.

Les antipodes – fi ers membres du mouvement étudiant

Serge MivilleReneaud-Philippe GarnerAustin Menyasz

Il est facile de savoir contre quoi on est, mais tellement plus diffi cile de savoir en quoi on croit. Partout, des gens se lèvent et combattent, partout des gens lèvent le point et s’engagent, envers et contre tous, ou plutôt, en droit et pour tous… Mais plus nombreux encore sont ceux qui abdiquent, qui ferment les yeux et qui tournent le dos à leurs respon-sabilités de citoyens, et j’irais même plus loin, qui tournent le dos à leurs responsabilités d’être humain, ca-pable de penser et conscient du poids que chacun possède en met-tant sans choisir les pieds dans cet étrange monde. Ce faisant, ce n’est pas seulement à une cause ou un parti politique que nous n’accor-dons pas notre oui ou notre non, mais c’est à notre dignité d’homme et de femme du monde que nous portons atteinte. Je parle ici de no-tre droit le plus fondamental, le plus viscéral, la Liberté. Mot lourd de sens, conjugable à tous les temps et à toutes les sauces, et dont l’État a su avec brio en usurper le sens pro-fond. C’est à dire, le droit de pen-ser et d’agir selon notre bon sens, a supposé que nous sommes tous des êtres logique et raisonnable, et tant qu’aucun mal n’est porté envers une masse ou un individu. De nos jours, ce mot n’a plus que vague signifi -cation romantique. Et un Homme n’est libre qu’au moment où il en prend conscience et l’assume.

La liberté est la voix la plus diffi -cile qu’une personne peut assumer, elle est la plus semée d’embûche, mais également la plus envoûtante et la plus riche. Et liberté ne signi-fi e pas manque de discipline, au contraire, elle nécessite une rigueur toujours renouvelée. Comment se fait-il que les gens parlent fort où il est interdit de le faire, et qu’ici, dans une des plus grande démocra-tie existante, nous nous taisons? Et de répondre qu’ailleurs c’est pire et que nous sommes ingrat si nous cri-tiquons est lâche. Comment se fait-

il que lorsqu’il y a un vote auquel les étudiants doivent prendre part, il n’y ait que 5% de la population qui y participe? C’est de notre avenir dont il s’agit! L’université est un pe-tit pays, avec son lot de différences, de couleurs, de politiciens, d’activis-tes, de conservateurs, et j’en passe!

Exprimons nous! C’est déso-lant de voir que seulement 65% de la population canadienne a votée aux dernières élections, qui sont d’ailleurs passées inaperçues, puis-que la présidentielle américaine lui faisait forte compétition. Et les 35% qui n’ont pas voté continuerons à se plaindre des politiques du gouver-nement en place. J’ai l’impression qu’il nous manque un morceau du casse-tête… Et combien ont parlé de la symbolique victoire d’Obama? Du changement… mettons la main à la pâte et appliquons nous à chan-ger ce qui se trouve autour, dans nos communautés, dans nos villes et dans notre pays. Cessons d’es-pérer que d’autres le ferons pour nous. Spinoza disait « Il n’y a pas de moyens plus effi cace que la su-perstition pour gouverner la multi-tude ».

La émissions de télé débiles et les facebook et compagnie ont rempla-cé l’Église, la peine de mort est ban-nie mais on nous bourre de ritalin, de lithium, d’antidépressifs, etc.… En bout de ligne le résultat est le même. Ne soyons ces bêtes serviles et dociles auquel aspire l’État. Ne soyons pas que des chiffres dans un ordinateur. Le 18-19 et 2o novem-bre se tiendra le referendum sur la question de la Fédération canadien-ne étudiante. La FÉUO devrait-elle oui ou non y adhérer? Des postes de scrutin seront installés un peu partout sur le campus. Ne laissé pas d’autres parler pour vous. Ac-cordons-nous le droit d’être ce que nous pouvons être, allons voter.

Louis-Philippe Robillard

Le refus global du statut quo – Manifeste de la campagne du NONVoter?

www.larotonde.ca • 19

le 17 novembre 2008 • Vol. LXXVI No. 12

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le 17 novembre 2008

Éditorial

Le référendum sur l’adhésion à la Fédéra-tion canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ) arrive à grands pas et plusieurs d’en-tre nous n’avons pas encore décidé quelle

case nous irons cocher. Et c’est bien normal. S’affi lier à la FCÉÉ, c’est nous dire que nous al-

lons prendre part au lobbying, à la recherche, à la structure et au fonctionnement de cet organisme étudiant. C’est nous dire que nous voulons prendre part aux négociations et que nous voulons avoir une voix. Et rester en dehors tout en participant à ses événements, c’est utiliser les ressources que d’autres étudiants à travers le Canada ont fi nan-cées. Il donc faut s’affi lier à la revendication étu-diante, il faut y participer. Comprendre que toute seule, l’Université d’Ottawa n’a pas de pouvoir de négociation auprès du gouvernement. Que quand on s’affi lie à 80 autres associations étudiantes à travers le Canada, tout change, notre voix est en-tendue. Le nombre compte ce qui fait de la FCÉÉ est un acteur important lors des négociations. Elle représente 500 000 étudiants. Voter OUI, c’est ac-cepter que nous devons participer à la plus grande organisation étudiante du pays et que nous vou-lons faire pression sur le gouvernement.

Depuis le début de la campagne, le débat a changé, le NON a évolué et a renouvelé son dis-cours. Carte ISIC ou cotisation ne font plus partie des discussions. Le NON se penche maintenant sur les vrais enjeux tel que le problème de représentation des étudiants au sein de la FCÉÉ. Si les étudiants de l’Université d’Ot-tawa choisissent d’adhérer à cette or-ganisation, nos 30 000 voix auront un seul siège, une seule voix qui re-présentera tous les étudiants et leurs points de vue différents. Cependant ce débat a commencé à prendre for-me au cours des derniers jours et le NON propose un nouveau modèle

pour la FCÉÉ, un qui accueille les voix dissiden-tes plutôt que de les étouffer. Le NON cherche à écouter, à cultiver les différences et non pas à imposer une ligne de parti. En bout de ligne, il propose que l’opposition ait une voix égale, que tous les étudiants soient en mesure de voter les motions et qu’ils aient une voix active au sein de cette organisation. Voter NON ne signifi e donc plus que nous ne voulons pas nous joindre à la FCÉÉ. Voter NON signifi e que nous reconnais-sons les problèmes au sein de cet organisme pancanadien et que nous n’acceptons pas le statu quo. Cependant, le NON se permet de rêver et n’a pas encore été en mesure d’apporter une solution réaliste.

Il faut aussi comprendre que la question référen-daire ne demande pas quel rôle nous devrions jouer au sein de la FCÉÉ. La question demande si nous voulons ou pas adhérer à la FCÉÉ.

Donc, OUI ou NON ? Reconnaissons qu’en res-tant marginaux, nous ne serons pas en mesure de changer quoi que ce soit.

Toutefois, la FÉUO n’a, jusqu’à ce jour, pas dé-montré la volonté d’apporter des changements. Pourtant, lorsque le moment est venu, elle ne la pas fait. Alors qu’on avait l’occasion d’apporter des motions à la prochaine assemblée générale de la FCÉÉ qui se tiendra à la fi n novembre, l’exécutif

de la FÉUO, très proche de la FCÉÉ, s’est tu et les seules motions apportées ont été présentées par Ryan Kennery qui s’est toujours prononcé contre la FCÉÉ. Celles-ci ont été évidemment rejetées ou tellement amendées qu’elles ne refl étaient plus l’esprit initial des motions. La guerre des clans avait donc déjà commencé et l’exécutif de la FÉUO, qui s’est pour la plupart mobilisé pour la campagne du OUI, ne semble pas être sensibi-lisé aux problèmes de structure de cet organisme pancanadien ou autres problèmes.

Sommes-nous prêts à compter sur le leadership de la FÉUO au sein de la FCÉÉ ? Si oui, nous de-vons nous fi er à leur bonne foi et espérer qu’elle soit critique de cette organisation. Si non, il reste encore une semaine pour que la FÉUO reconnaisse : le problème de la représentativité; du manque de transparence de la FCÉÉ en ce qui concerne les documents offi ciels - qui ne sont pas tous disponi-bles en ligne; le fait que seuls les journalistes de la Presse universitaire canadienne puissent assister et couvrir les plénières et que la FCÉÉ tourne le dos au reste des journalistes du Canada; les problèmes as-sociés à la désaffi liation de cette organisation et aux quorums et elle FÉUO doit exiger une plus grande effi cacité des campagnes et du lobbying. Il faut que notre fédération nous prouve qu’elle veut adopter un rôle de leader au sein de la FCÉÉ et apporter des

solutions aux préoccupations des étu-diants. Une semaine.

Quoi qu’il en soit, La Rotonde n’a pas trouvé de consensus au sein de son équipe. Il y en a qui voteront NON, il y en a qui voteront OUI, il y en a qui voteront blanc ou qui s’abs-tiendront. Cela est représentatif de la mauvaise campagne qui a été me-née, puisque aucune des parties n’a été en mesure de proposer un projet réel pour les étudiants de l’Univer-sité d’Ottawa et pour la FCÉÉ.

Un OUI avec trop de réserves

La guerre des clans avait donc déjà com-mencé et l’exécutif de la FÉUO, qui s’est

pour la plupart mobilisé pour la campagne du OUI, ne semble pas être sensibilisé aux

problèmes de structure de cet organisme pancanadien ou autres problèmes.