18
Syndrome de rubéole congénitale Syndrome de rubéole congénitale Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination Dernière mise à jour le 5 septembre 2018

Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination1

Syndrome de rubéole congénitale

Syndrome de rubéole

congénitale

Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination

Dernière mise à jour le 5 septembre 2018

Page 2: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la
Page 3: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination3

Syndrome de rubéole congénitale

La rubéole est une maladie virale aiguë qui touche souvent les enfants sensibles et les jeunes adultes dans le monde entier. Bien que pour ces groupes il ne s’agisse que d’une maladie clinique bénigne, elle est considérée comme importante, en termes de santé publique, du fait du potentiel tératogène du virus entraînant le syndrome de rubéole congénitale (SRC). Dès la conception et jusqu’aux 8–10 premières semaines de grossesse, l’infection de la femme enceinte par la rubéole peut entraîner plusieurs anomalies fœtales, cela concerne jusqu’à 90 % des cas, ainsi que des cas de fausse couche ou de mortinaissance. Tout cas de syndrome de rubéole congénitale peut affecter n’importe quel système organique, y compris ophtalmique, auditif, cardiaque, neurologique, hépatique et hématologique. Après 18 semaines de grossesse, le risque de syndrome de rubéole congénitale est faible. Les conséquences les plus communes du syndrome de rubéole congénitale sont la déficience auditive et la surdité, des anomalies oculaires (cataracte, glaucome congénital ou rétinopathie pigmentaire) et des malformations cardiaques. Les nourrissons infectés peuvent excréter d’importantes quantités du virus de la rubéole par le biais des sécrétions corporelles et ce, jusqu’à l’âge d’un an, pouvant ainsi causer d’éventuelles épidémies. Les nourrissons qui survivent à la période néonatale peuvent être confrontés

à de graves déficiences développementales (telles que la surdité), présenter un risque accru de retard de développement (comme l’autisme) et souffrir de maladies auto-immunes (diabète de type 1, thyroïdite).

Dans certains cas d’infection rubéoleuse pendant la grossesse, en particulier après 20 semaines de grossesse, le fœtus peut être infecté, mais ne développer aucun signe ni symptôme du syndrome de rubéole congénitale. Ces nourrissons sont considérés comme souffrant d’une infection de rubéole congénitale (IRC), mais également comme excréteurs du virus de la rubéole.

Avant l’introduction de la vaccination contre la rubéole, les épidémies de rubéole ont donné lieu à des taux de syndrome de rubéole congénitale de 0,8 à 4,0 pour 1 000 naissances vivantes (1). Le vaccin antirubéoleux a été très efficace en termes de réduction de la charge des syndromes de rubéole congénitale, et la vaccination a conduit à l’élimination de la rubéole et du syndrome de rubéole congénitale au sein de plusieurs pays d’Europe et du Pacifique occidental et de la région de l’Organisation panaméricaine de la santé. Toutefois, la couverture vaccinale insuffisante de la population peut entraîner une modification de l’âge médian des cas de rubéole chez les jeunes adultes, ce qui pourrait aboutir à un accroissement des cas de syndrome de rubéole congénitale.

CARACTÉRISTIQUES DE LA MALADIE ET DU VACCIN

JUSTIFICATION ET OBJECTIFS DES PROGRAMMES DE SURVEILLANCE

La surveillance des cas de SRC complète la surveillance de la rubéole. La surveillance de la rubéole ne permet pas de répertorier chaque cas de rubéole, car elle est souvent bénigne ou asymptomatique. Le SRC est le cas le plus sévère de rubéole et la prévention du SRC est la principale raison à l’origine de la vaccination contre la rubéole. De ce fait, les objectifs pour la surveillance du SRC sont liés aux objectifs nationaux pour la vaccination contre la rubéole, dont le suivi des progrès réalisés pour atteindre et maintenir l’élimination. Les objectifs de la surveillance du SRC sont:

h documenter la charge du SRC avant l’introduction du vaccin antirubéoleux

h surveiller l’impact de l’introduction du vaccin antirubéoleux dans le but de réduire l’incidence du SRC

h détecter et isoler rapidement les nourrissons affectés

h limiter les conséquences de la maladie pour les nourrissons et leurs familles en fournissant, à un stade précoce, des soins médicaux appropriés

h faire la preuve de l’élimination du SRC.

L’objectif global clé de la surveillance du SRC est de fournir des données visant à soutenir l’élimination de la rubéole dans cinq des six régions de l’OMS d’ici 2020.

Page 4: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

Syndrome de rubéole congénitale 4

SURVEILLANCE MINIMALE

La norme minimale recommandée est la surveillance des cas de SRC par les sites sentinelles, avec confirmation en laboratoire. Le groupe d’âge cible principal pour la surveillance du SRC concerne les nourrissons < 12 mois. Tous les pays qui ont introduit le vaccin antirubéoleux devraient avoir un système de surveillance du SRC ayant la capacité de déceler la majorité des nourrissons soupçonnés d’être atteints par le SRC dans le pays. Dans la mesure où le SRC est une association d’anomalies congénitales qui peuvent avoir d’autres causes, la surveillance du SRC requiert un haut niveau de spécificité et, de ce fait, la confirmation en laboratoire est essentiel (voir la section Définitions des cas). Les systèmes de surveillance, basés sur le suivi global sans confirmation en laboratoire, sont insuffisants pour la surveillance du SRC. Les registres de grossesse peuvent compléter les systèmes de surveillance du SRC, mais ils sont insuffisants dès lors qu’il s’agit d’identifier la majorité des cas de SRC, dans la mesure où la rubéole provoque généralement une maladie clinique bénigne ou asymptomatique.

SURVEILLANCE RENFORCÉE

La recommandation pour une surveillance renforcée est basée sur un système de surveillance des cas nationaux (surveillance passive, active, ou les deux) avec confirmation en laboratoire.

DÉTECTION DES CAS

h La surveillance par les sites est préférable car les nourrissons nés avec des anomalies congénitales associées au SRC sont présentés aux hôpitaux/établissements secondaires, tertiaires ou spécialisés, et la définition des cas exige une évaluation clinique.

h En cas de recours à la surveillance du SRC par les sites sentinelles, il convient de déployer un programme au sein des hôpitaux sentinelles sélectionnés et des autres sites afin de déceler la majorité des nourrissons susceptibles d’être atteints par le SRC. Les instituts tertiaires et les hôpitaux spécialisés les plus susceptibles de recevoir les nourrissons souffrant de cataracte, malformations cardiaques et déficience auditive devraient être considérés comme des sites sentinelles prioritaires

TYPES DE SURVEILLANCE RECOMMANDÉE

Lien complémentaire entre la surveillance de la rubéole et de la surveillance du syndrome de rubéole congénitale

ENCADRÉ

1

La surveillance du SRC est traitée séparément de la surveillance de la rubéole clinique, en termes de normes de surveillance, dans la mesure où les systèmes de surveillance pour les deux manifestations de l’infection rubéoleuse diffèrent considérablement qu’il s’agisse de la définition des cas, des groupes d’âges surveillés et des sites de détection des cas. Cependant, la rubéole et le SRC sont des manifestations de l›infection par le virus de la rubéole et sont liés en termes d›importance pour la santé publique et d’implications pour la vaccination. Alors que le SRC est la conséquence la plus grave de l›infection par le virus de la rubéole, la surveillance du SRC est importante pour le suivi de l’impact de la vaccination contre la rubéole et les progrès envers l’élimination de la rubéole.

Page 5: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination5

Syndrome de rubéole congénitale

quant à la mise en place de la surveillance du SRC. Par la suite, la surveillance peut être étendue pour inclure d’autres sites qui sont en contact avec une part plus importante de la population.

h Dans la plupart des cas, une combinaison d’approches passives et actives devrait être employée pour augmenter la probabilité que tous les cas de SRC soient décelés grâce au déploiement de mesures de surveillance au sein des établissements de santé. Les spécialistes en ophtalmologie, cardiologie, oto-rhino-laryngologie et pédiatrie devraient être sensibilisés aux processus de notification et enquêter sur les cas de SRC.

h Lors des visites de surveillance active sur site, il convient de procéder à un examen des dossiers médicaux (y compris les dossiers d’admission et de décharge) dans les unités où les nourrissons ayant montré des symptômes compatibles avec le SRC sont susceptibles d’être pris en charge (par exemple, service néonatal, service de chirurgie pédiatrique, et services de chirurgie de l’œil, du cœur et de l’oreille).

h Dans le cadre d’un système global de surveillance du SRC, il est nécessaire d’examiner et d’assurer le suivi des femmes enceintes jugées infectées, en surveillant l’apparition de la fièvre et de l’éruption cutanée, et considérées comme des cas de rougeole-rubéole suspects ou suite à une exposition à des cas confirmés de rubéole. Le suivi de la rubéole dans les registres de grossesse peut être utilisé au niveau local. Ces registres contiennent généralement des données démographiques maternelles, des résultats de tests,

des coordonnées et des informations sur la grossesse (état du bébé à la naissance et anomalies décelées). Les nourrissons identifiés comme des cas suspects ou confirmés de SRC devraient être inclus dans le système de surveillance du SRC.

h Les médecins devraient informer immédiatement les autorités de santé publique des cas présumés de SRC.

Des informations sur la manière de mettre en place une surveillance du SRC se trouvent dans le document suivant: Introduction du vaccin antirubéoleux dans les programmes de vaccination nationaux: Guide pas-à-pas (2).

LIENS AVEC LES AUTRES TYPES DE SURVEILLANCE

La surveillance du SRC avec confirmation en laboratoire doit être incluse au programme actuel de surveillance des anomalies à la naissance en tant que composante d’un système amélioré de surveillance des anomalies à la naissance ou être incluse à d’autres systèmes de surveillance décelant la cataracte congénitale. La surveillance améliorée des anomalies congénitales devrait inclure l’expansion du dispositif actuel de surveillance des malformations congénitales (3) afin d’inclure les nourrissons jusqu’à 12 mois et les principaux signes du SRC (par exemple, des malformations cardiaques congénitales). Les femmes enceintes identifiées comme infectées par la rubéole, dans le cadre de la surveillance intégrée de la rougeole-rubéole, devraient être surveillées et les résultats des tests réalisés à la naissance devraient être examinés afin d’identifier les cas potentiels de SRC à partir des registres de grossesse de la rubéole.

Page 6: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

Syndrome de rubéole congénitale 6

DÉFINITION DE CAS SUSPECTÉ POUR LA RECHERCHE DE CAS

h Tout nourrisson âgé de < 12 mois qui présente au moins l’un des symptômes suivants:

» cardiopathie congénitale

» suspicion de déficience auditive

» un ou plusieurs des signes oculaires suivants: cataracte (pupille blanche), glaucome congénital (grand globe oculaire) ou une rétinopathie pigmentaire.

h Tout nourrisson âgé de < 12 mois pour lequel le personnel de santé soupçonne un syndrome de rubéole congénitale, même sans signes apparents de syndrome de rubéole congénitale, y compris les antécédents maternels de cas suspects ou confirmés de rubéole pendant la grossesse.

CLASSIFICATION FINALE DES CAS

La classification finale des cas de SRC dépend, en partie, de l’identification des signes cliniques du Groupe A ou du Groupe B du SRC.

A. Cataracte, glaucome congénital, rétinopathie pigmentaire, maladies cardiaques congénitales (y compris le plus souvent une sténose de l’artère pulmonaire périphérique, persistance du canal artériel ou défauts septaux ventriculaires), déficience auditive..

B. Purpura, splénomégalie, microcéphalie, retard de développement, méningo-encéphalite, maladie osseuse radiotransparente, ictère qui commence dans les 24 premières heures après la naissance.

À l’aide de ces signes cliniques, une des classifications finales ci-dessous peut être faite.

h Syndrome de rubéole congénitale confirmé en laboratoire : Un cas suspect de SRC avec au moins un signe du groupe A et répondant aux critères du laboratoire pour la confirmation du SRC (voir la section Laboratoire).

h Syndrome de rubéole congénitale cliniquement compatible : Un cas suspect de SRC sans un échantillon adéquat à partir duquel un médecin

qualifié détecte au moins deux des complications du groupe A OU une du groupe A et une du groupe B.

h Infection rubéoleuse congénitale (IRC) : Un nourrisson qui ne présente aucun des signes cliniques de SRC du groupe A, mais qui répond aux critères de laboratoire pour le SRC.

h Cas rejeté : Un cas suspect de SRC avec un échantillon adéquat ne répondant pas à la définition de cas confirmés en laboratoire, ou un cas suspect sans spécimen de laboratoire approprié et ne répondant pas à la définition de cas cliniquement compatible.

AUTRES DÉFINITIONS DES CAS DE SRC

h Source d’infection

» SRC/IRC endémique : Un cas confirmé où la mère a été exposée à la transmission endémique de la rubéole pendant la grossesse, comme cela est mis en avant par les données épidémiologiques ou de génotypage. Une chaîne de transmission du virus de la rubéole qui est continue pendant ≥ 12 mois dans un pays est définie comme une transmission endémique.

» SRC/IRC importé(e) : Un cas confirmé où la mère a été exposée au virus de la rubéole en dehors du pays pendant la grossesse, comme cela est mis en avant par les données épidémiologiques ou de génotypage.

» Source inconnue de l’IRC/du SRC : Un cas confirmé ne répondant pas aux définitions de cas ci-dessus faisant référence à l’IRC/ au SRC endémique ou importé(e).

Les figures 1a et 1b montrent comment classer les cas présumés de SRC grâce au test ELISA. Les lignes directrices pour la confirmation des cas par la détection de virus se trouvent dans la section Collecte d’échantillons de ce document.

DÉFINITIONS ET CLASSIFICATION FINALE DES CAS

Page 7: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination7

Syndrome de rubéole congénitale

Dépistage chez les nourrissons âgés de moins de 6 moisFIGURE

1a

MOINS DE 6 MOIS

PAS DE PRÉLÈVEMENT SANGUIN OBTENU*

NE RÉPOND PAS AUX

CRITÈRES CLINIQUES

DU SRCABSENCE

DE LÉSION(S)

DUE(S) À A)ÉCARTÉ

INFECTION SEULEMENT

(IRC)

ÉCARTÉ

ÉCARTÉ

RÉPOND AUX

CRITÈRES CLINIQUES

DU SRCPRÉSENCE

D’≥1 LÉSION(S)

DUE(S) À A)

DANS LA PREMIÈRE SEMAINE

DE VIE, ET FORTE

SUSPICION DE SRC

TEST DE SUIVI 1-2 MOIS PLUS TARD

CLINIQUEMENT COMPATIBLE

CONFIRMÉ

CONFIRMÉ

ENTRE 6 ET 12 MOIS

PRÉLÈVEMENT SANGUIN OBTENU

IgM-

IgM-

IgM+

IgM+

FIGURE 1b →

CAS SUSPECT DE SRC

*Tous les efforts doivent être faits pour obtenir un échantillon de sang de taille adéquate (1 ml) et qui reste froid pendant le transport.

Page 8: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

Syndrome de rubéole congénitale 8

Dépistage chez les nourrissons âgés de 6 à 12 mois FIGURE

1b

DE 6 À 12 MOIS

PAS DE PRÉLÈVEMENT SANGUIN OBTENU*

NE RÉPOND PAS AUX

CRITÈRES CLINIQUES

DU SRC

ABSENCE DE

LÉSION(S) DUE(S) À A)

ÉCARTÉ

INFECTION SEULEMENT

(IRC)

ÉCARTÉ

ÉCARTÉ

RÉPOND AUX

CRITÈRES CLINIQUES

DU SRC

PRÉSENCE D’≥1

LÉSION(S) DUE(S) À A)

CLINIQUEMENT COMPATIBLE

CONFIRMÉ

MOINS DE 6 MOIS

PRÉLÈVEMENT SANGUIN OBTENU

IgG+ & IgM-

PAS DE 2E PRÉLÈVEMENT

SANGUIN OBTENU

2E PRÉLÈVEMENT

SANGUIN OBTENU

IgG+ & IgM+

IgG-

IgG- & IgM- / IgM+

FIGURE 1a →

CAS SUSPECT DE SRC

*Tous les efforts doivent être faits pour obtenir un échantillon de sang de taille adéquate (1 ml) et qui reste froid pendant le transport. Note: Pour les sérums avec anticorps IgG positifs, il convient de confirmer que le cas suspect a une faible probabilité de vaccination ou de rubéole postnatale.

IgG+

Page 9: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination9

Syndrome de rubéole congénitale

Les cas suspects de SRC devraient être examinés dans les 48 heures suivant la détection. Utiliser un formulaire d’étude de cas standard pour étudier tous les cas suspects et inclure un examen clinique des signes en lien avec le SRC, en particulier pour les cas qui bénéficient de l’intervention précoce. Les échantillons devraient être transmis pour confirmation en laboratoire pour tous les cas présumés de SRC.

Surveiller les résultats de la grossesse chez les femmes enceintes dont la contamination par le virus de la rubéole est suspectée ou confirmée. Pour les grossesses

qui aboutissent à une naissance vivante, s’assurer que l’enfant est suivi avec une évaluation clinique et des tests en laboratoire appropriés et placé à l’écart de toute contamination par gouttelettes et contact afin de minimiser les risques de propagation.

Après élimination de la rubéole, un seul cas de syndrome de rubéole congénitale acquis au niveau national devrait conduire à l’intensification du système de surveillance de la rubéole et du SRC et au déploiement d’une enquête pour déterminer le lieu où la mère a été exposée et la raison de l’immunité insuffisante.

ÉTUDE DE CAS

COLLECTE DES ÉCHANTILLONS

ÉCHANTILLONS DE SÉRUM

Les échantillons de sérum des nourrissons pour les tests sérologiques sont les échantillons les plus communément utilisés pour le diagnostic du SRC. Prélever les échantillons lors du premier contact au cours de l’enquête initiale; idéalement, recueillir à la fois un échantillon de sérum pour les tests sérologiques en complément d’un échantillon pour la détection virale. Tel qu’indiqué ci-dessous, des échantillons supplémentaires peuvent être nécessaires chez les nourrissons âgés de < 1 mois ou les individus âgés de > 6 mois.

h Si un enfant âgé de < 1 mois est soupçonné de présenter un syndrome de rubéole congénitale avec une sérologie IgM négative, alors un second échantillon devrait être recueilli au bout d’un mois afin de tester à nouveau les IgM, comme la séropositivité IgM peut être retardée jusqu’à une période située après le premier mois de vie (faux négatif pour les nourrissons âgés de < 1 mois).

h Pour les nourrissons âgés de ≥ 6 mois, mais de < 12 mois avec une sérologie IgG initiale positive à la rubéole, un deuxième échantillon de sérum pour les IgG devrait être prélevé après un mois et testé en parallèle de l’échantillon de sérum initial afin d’évaluer s’il existe une réponse continue à l’IgG de la rubéole.

Si possible, 1 ml de sang chez les nourrissons doit être recueilli, bien qu’une quantité de 0,5 ml puisse être acceptable chez les nourrissons de toute petite taille, ou des taches de sang séché (≥ 3 cercles entièrement remplis).

ÉCHANTILLONS POUR LA DÉTECTION VIRALE

Les échantillons pour la détection virale sont également acceptables pour le diagnostic du SRC. Les meilleurs résultats sont obtenus grâce aux prélèvements dans la gorge, mais les prélèvements dans le nez, l’urine ou le sérum ou des taches de sang séché (pour les régions éloignées où il n’est pas possible de transporter le sérum) peuvent également être utilisés. Les autres échantillons tels que le liquide céphalo-rachidien ou les cataractes sont aussi des sources possibles de détection du virus, mais cela dépend de l’environnement clinique, bien que les caractéristiques de performance de détection virale n’aient pas été établies pour ces types alternatifs d’échantillons et que les négatifs n’excluent pas nécessairement un cas. Consulter d’autres sources pour plus d’informations sur la collecte de ces échantillons (4).

STOCKAGE ET TRANSPORT

Sang/sérum entier. La collecte de sang se fait par ponction veineuse à l’aide d’un tube de prélèvement stérile, ordinaire ou d’un tube avec gel séparateur sans additifs. Le sang entier peut être conservé entre 4-8°C (ne jamais congeler du sang entier) pendant une durée maximale de 24 heures ou de 6 heures entre 20-25°C avant que le sérum ne soit séparé du sang coagulé par centrifugation. Après ce délai, le sang entier doit être transporté vers une installation équipée d’un dispositif permettant de séparer le sérum afin d’éviter l’hémolyse.

Page 10: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

Syndrome de rubéole congénitale 10

Le sérum devrait être conservé entre -48°C jusqu’à l’expédition, mais, idéalement, il ne devrait pas être conservé entre 4 et 8°C pendant plus de sept jours. Pour des périodes plus longues, par exemple lorsqu’un retard est prévu dans le transport ou le test, les échantillons de sérum doivent être congelés à -20°C au plus et être transportés au laboratoire d’essais sur des blocs-glace congelés dans un récipient parfaitement isotherme. Éviter les cycles de congélation et de décongélation répétés, car cela peut avoir des effets néfastes sur l’intégrité des anticorps IgM. Des aliquotes des échantillons de sérum importants devraient être préparées avant la congélation. En règle générale, les échantillons de sérum devraient être expédiés au laboratoire dès que possible, et l’expédition ne devrait pas être retardée pour le prélèvement d’échantillons supplémentaires.

Le sang peut être séché sur du papier filtre (taches de sang séché ou DBS) si la ponction veineuse n’est pas possible, ou si une chaîne du froid ou une méthode économique pour expédier les échantillons de sérum n’est pas disponible. Alors que le sang veineux peut être collecté pour la méthode des taches de sang séché, celle-ci repose normalement sur du sang capillaire. Recueillir le sang par piqûre au doigt ou au talon à l’aide d’une lancette stérile, de préférence une lancette jetable à usage unique. Permettre aux échantillons de sang, placés sur un papier filtre, de sécher complètement à l’air libre. Envelopper les cartes individuelles en papier ciré et les placer dans un sac en plastique refermable avec un paquet de dessiccateur. Les taches de sang séché devraient être conservées à 4°C jusqu’à ce qu’elles puissent être transportées vers le laboratoire. Une température pouvant atteindre 42°C est acceptable pour le transport des échantillons de taches de sang séché si l’échantillon est envoyé au laboratoire dans les trois jours

Salive. Un échantillon approprié de salive correspond à un échantillon ayant été collecté en frottant doucement le long de la base des dents et des gencives pendant au moins une minute, ce qui devrait permettre au tampon d’absorber environ 0,5 ml de fluide créviculaire. Si la température ambiante journalière est inférieure à 22°C, les échantillons de salive devraient être expédiés au laboratoire dans les 24 heures. En cas de températures plus élevées, les échantillons de salive devraient être conservés entre 4 et 8°C jusqu’à ce que les échantillons puissent être envoyés au laboratoire sur des blocs froids. Les échantillons de salive ne constituent pas un danger biologique et peuvent être expédiés sans documentation spéciale du site de collecte vers le laboratoire.

Prélèvements nasopharyngés (NP), dans le nez ou la gorge. Un prélèvement oropharyngé (prélèvement dans la gorge) est l’échantillon recommandé à la fois pour la détection virale et l’isolement du virus pour les cas suspects. Les prélèvements nasopharyngés seront considérés comme de bons échantillons à la fois pour l’isolement et la détection du virus, mais ils seront plus difficiles à collecter. Les prélèvements nasopharyngés et nasaux sont des variantes qui ont été utilisées avec succès pour détecter le virus de la rubéole. Les prélèvements devraient être recueillis en utilisant uniquement des tampons en fibre synthétique avec tiges en plastique. Ne pas utiliser de tampons d’alginate de calcium ou de tampons avec tiges en bois car ils peuvent contenir des substances qui inactivent les virus et/ou inhibent le test de PCR.

Le prélèvement dans la gorge est effectué en frottant le pharynx postérieur, en évitant la langue. Le tampon nasopharyngé est doté d’une tige souple. Incliner la tête du patient en arrière et insérer le tampon dans la narine dans une direction parallèle à celle du palais. Le tampon devrait être en contact avec la surface de la muqueuse. Placer l’échantillon dans des tubes stériles contenant 2 à 3 ml de milieu de transport viral (VTM) ou une solution saline tamponnée au phosphate. Il est important d’empêcher les tampons de sécher. Les prélèvements de gorge et naso-pharyngés peuvent être réfrigérés entre 2 et 8°C jusqu’à 48 heures et expédiés sur des blocs-glace ou des blocs congelés. Si aucune disposition ne peut être prise pour l’expédition au cours de ce laps de temps, il est préférable de conserver l’échantillon à -70°C. Après congélation à -70°C, les échantillons sont expédiés sur de la glace sèche. Éviter les cycles de congélation/décongélation. S’il est impossible de conserver les échantillons à -70°C, il convient de stocker les échantillons à -20°C; la viabilité virale sera perdue, mais l’intégrité de l’ARN viral peut être maintenue et détectée par RT-PCR.

Urine. L’urine est recueillie dans un récipient stérile et étanche adapté. L’échantillon d’urine devrait être conservé entre 4 et 8°C jusqu’à ce que l’urine puisse être centrifugée. Ne pas congeler l’échantillon d’urine d’origine avant centrifugation. Des échantillons d’urine entiers peuvent être expédiés dans des conteneurs scellés à 4°C, mais la centrifugation dans les 24 heures suivant le prélèvement est recommandée. L’urine est centrifugée à 500 x g (environ 1 500 tours par minute) pendant 5-10 minutes, de préférence à 4°C et le surnageant a été éliminé. Ajouter un milieu de culture tissulaire VTM stérile ou une solution saline tamponnée au

Page 11: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination11

Syndrome de rubéole congénitale

Confirmation en laboratoire d’infection rubéoleuse congénitale ou de syndrome chez un nourrisson répondant à l’un des critères suivants:

h pour les nourrissons âgés de < 6 mois, les anticorps IgM antirubéoleux sont détectés

h pour les enfants de ≥ 6 mois, mais de < 12 mois, anticorps IgG et IgM antirubéoleux détectés OU un niveau d’anticorps IgG antirubéoleux soutenu, tel que déterminé au moins à deux reprises avec au minimum un mois d’intervalle en l’absence de réception du vaccin antirubéoleux ou en cas d’exposition à des virus rubéoleux sauvages

h pour les enfants âgés de < 12 mois, détection du virus de la rubéole par culture virale ou PCR dans un échantillon clinique approprié (échantillons prélevés dans la gorge, NP ou nez, sang, urine ou liquide céphalorachidien).

Bien que les anticorps IgM puissent persister jusqu’à un an, environ 50 % des cas de SRC ont des IgM négatifs à l’âge de 6 mois, selon la sensibilité du test. Parce que les IgM ne sont pas détectables chez certains nourrissons analysés peu après la naissance, des nourrissons avec IgM négatifs suspectés d’être infectés par un SRC devraient subir de nouvelles analyses à l’âge d’1 mois ou peu après. La confirmation en laboratoire du SRC chez un nourrisson âgé de plus de 6 mois ne doit pas reposer sur les seuls résultats du test IgM, si le résultat d’IgM est négatif. Dans ce cas, comme cela est mentionné, des tests IgG en série devraient être effectués après au moins un mois pour vérifier un niveau soutenu d’anticorps de type IgG sur plusieurs mois.

TESTS DE GÉNOTYPE

Le génotypage joue un rôle similaire, dans le cadre du SRC, à celui de la surveillance de la rubéole, en fournissant potentiellement des informations sur la source du virus. Au cours de la phase qui suit l’élimination, des tests de génotype devraient être réalisés sur chaque cas de SRC âgé de < 12 mois. En cas d’endémie, les tests de génotype devraient être effectués au moins une fois pour chaque chaîne de transmission de la rubéole.

RÉSEAUX DE LABORATOIRES

L’OMS coordonne le Réseau global de laboratoires de la rougeole et la rubéole (GMRLN). Les laboratoires de référence régionaux et mondiaux peuvent effectuer des tests spécialisés tels que l’isolement viral avec des techniques moléculaires pour les pays qui ne parviennent pas à réaliser cela dans leurs propres laboratoires. Veiller à ce que les échantillons soient testés dans un laboratoire accrédité par l’OMS ou compétent, ou dans les laboratoires avec le soutien, en termes d’assurance qualité, des laboratoires nationaux du GMRLN. Si cela est impossible, il convient alors de faire appel à un laboratoire ayant établi un programme d’assurance qualité reconnu comme la norme ISO 15189, l’accréditation ISO 17025, ou la certification Clinical Laboratory Improvement Amendments (CLIA).

TESTS DE LABORATOIRE

phosphate aux sédiments pour porter le volume final à 2 ml. Si aucun sédiment n’est visible, supprimer tout sauf 1 ml dans le fond du tube à centrifuger et mélanger avec un volume égal de milieu de transport viral. Stocker l’échantillon d’urine traité à + 4°C et procéder à l’expédition dans les 48 heures. Sinon, l’échantillon d’urine peut être congelé à -70°C dans un milieu de transport viral et expédié sur de la glace sèche. S’il est impossible de conserver les échantillons à -70°C, il

convient de stocker les échantillons à -20°C; la viabilité virale sera perdue, mais l’intégrité de l’ARN viral peut être maintenue et détectée par RT-PCR.

Indépendamment du type d’échantillons recueillis, tous les échantillons devraient arriver au laboratoire dans les cinq jours suivant le prélèvement, sauf dans le cas des fluides oraux comme indiqué plus haut.

Page 12: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

Syndrome de rubéole congénitale 12

ÉLÉMENTS DE DONNÉES RECOMMANDÉS

h Informations démographiques

» Enfant

• Nom (si la confidentialité est une préoccupation, le nom peut être omis tant qu’un identifiant unique existe)

• Identifiant unique de cas• Lieu de résidence (ville, district et province)• Age/date de naissance• Sexe• Age lors de la détection de la maladie• Race et/ou origine ethnique, si approprié

selon le contexte du pays• Pays de naissance

» Mère

• Nom (si la confidentialité est une préoccupation, le nom peut être omis tant qu’un identifiant unique existe)

• Age lors de la naissance de l’enfant affecté• Pays de naissance (pour permettre de

déterminer plus facilement le statut de vaccination contre la rubéole de la mère)

h Informations de signalisation

» Lieu de génération des rapports (par exemple, comté ou district)

» Date du premier cas signalé au ministère de la Santé

» Date de l’enquête

h Données cliniques

» Personnel de santé ayant suspecté le cas de syndrome de rubéole congénitale ?

» Signes et symptômes

• Cataractes (unilatérales, bilatérales)• Déficience auditive• Retard de développement• Cardiopathie congénitale (veuillez préciser)• Glaucome congénital

• Rétinopathie pigmentaire• Purpura• Raréfaction osseuse• Hépatosplénomégalie• Méningo-encéphalite• Microcéphalie• Ictère < 24h après la naissance• Autre

» Issue (patient ayant survécu, décédé, statut inconnu)

• Date de décès

h Méthodes de laboratoire et résultats (tests effectués chez le nourrisson)

» Types d’échantillon(s) collectés

» Date(s) de collecte de/des échantillon(s)

» Date(s) d’envoi de/des échantillon(s) au laboratoire

» Date(s) de réception de/des échantillon(s) par le laboratoire

» Résultats de la sérologie et/ou de la détection virale pour chaque type d’échantillon

» Génotype

» Suivi du prélèvement #1: type, date, résultats

» Suivi du prélèvement #2: type, date, résultats

h Dossier médical de la mère

» Nombre de grossesses

» Nombre de grossesses ayant atteint un âge gestationnel viable

» Antécédents de maladies similaires à la rubéole pendant la grossesse ?

• Si oui, nombre de mois (ou semaines) de grossesse

• La rubéole a-t-elle été diagnostiquée par le personnel de santé au moment de la maladie

– Si oui, cas confirmé par le laboratoire ? • Identification en lien avec le registre de suivi

de grossesse ?

COLLECTE, TRANSMISSION ET UTILISATION DES DONNÉES

Page 13: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination13

Syndrome de rubéole congénitale

» La mère a-t-elle été en contact direct avec une personne atteinte de la rubéole confirmée pendant la grossesse ? Si oui, à quel mois de grossesse ?

» Antécédents de vaccination de la mère

• Nombre de doses de vaccin contre la rubéole administrées

• Dates de vaccination

h Historique des lieux et de l’exposition

» Si le lieu de l’exposition est inconnu, la mère a-t-elle voyagé hors du pays de résidence pendant la grossesse? (Si oui, dresser la liste des pays visités et le mois de gestation)

h Classification

» Classification finale des cas (confirmé en laboratoire SRC, cliniquement compatible SRC, IRC, rejeté)

» Source (importé, endémique, inconnu)

EXIGENCES ET RECOMMANDATIONS EN MATIÈRE DE SIGNALEMENT

Les cas de syndrome de rubéole congénitale devraient être signalés séparément des cas de rubéole cliniques. Le médecin devrait transmettre le formulaire de notification des cas ou l’ensemble des informations clés au personnel local de santé publique ou à l’épidémiologiste. Une fois l’étude du cas terminée, les données du cas étudié devraient être transmises du niveau local vers les niveaux administratifs supérieurs du système de surveillance, y compris le niveau national/ministère de la Santé. Les cas de SRC devraient être signalés annuellement à chaque État membre de l’OMS par le biais du formulaire de rapport conjoint OMS/UNICEF. Le SRC n’est pas actuellement à déclarer en vertu du Règlement sanitaire international (RSI) de 2005.

ANALYSES DE DONNÉES RECOMMANDÉES

h Nombre final de cas par classement final de cas, mois/an et zone géographique (province, district, etc.); cas confirmés par source de l’infection (endémique, importée/liée à l’importation, inconnue)

h Incidence du SRC (nombre de cas de syndrome de rubéole congénitale pour 1 000 naissances vivantes) par année

h Caractéristiques cliniques (types de malformations congénitales) et issue des cas de SRC

h Caractéristiques de la mère, y compris le groupe d’âge, la race/l’origine ethnique, le pays de naissance, le lieu de l’exposition, le statut vaccinal, primigeste/parité

h Nombre de cas de SRC avec antécédents maternels de maladies ressemblant à la rubéole pendant la grossesse (y compris le mois ou la semaine de gestation pendant la maladie, si cela était cliniquement compatible ou confirmé en laboratoire, et si la maladie figure dans un registre de grossesse)

h Proportion de cas groupés ou associés à une épidémie de rubéole

h Cartes de localisation des cas de SRC confirmés par année

h Âge du cas de SRC au moment du diagnostic (< 1 mois, 1-5 mois, 6-11 mois)

h Nombre de nourrissons avec suivi des échantillons pour confirmer l’élimination du virus

Les données de surveillance du SRC devraient être recoupées avec les données de surveillance de la rubéole. Par exemple, après une épidémie de rubéole chez les femmes en âge de procréer, il peut y avoir une augmentation des cas de SRC dans le même secteur dans les mois qui suivent, en général 6 à 8 mois plus tard.

UTILISER LES DONNÉES POUR LA PRISE DE DÉCISIONS

h Dans les milieux de soins de santé, isoler les nourrissons atteints de SRC pour prévenir la propagation de la rubéole.

h Documenter la charge du SRC avant l’introduction du vaccin antirubéoleux.

h Surveiller l’impact de l’introduction du vaccin antirubéoleux dans le but de réduire l’incidence du SRC.

h Comprendre l’épidémiologie du SRC et son fardeau dans la population afin d’orienter les stratégies de vaccination contre la rubéole, y compris la nécessité de combler les lacunes de l’immunité chez les adolescents et les jeunes adultes.

h Déterminer les facteurs de risque pour le SRC, tels que les mères qui pourraient provenir d’un pays où le vaccin antirubéoleux n’est pas encore introduit ou a récemment été mis en place.

h En conjonction avec les données de surveillance de la rubéole, contribuer à démontrer le statut des objectifs d’élimination de la rubéole qu’il convient d’atteindre ou de préserver.

Page 14: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

Syndrome de rubéole congénitale 14

INDICATEURS DE PERFORMANCE DE LA SURVEILLANCE

Les systèmes de surveillance du SRC devraient être évalués annuellement pour attester de l’exhaustivité des rapports sur le SRC au sein des sites de surveillance. Cela devrait inclure l’examen des dossiers de l’hôpital pour identifier les cas manqués. Les cas manqués peuvent être identifiés en comparant la liste des cas de SRC signalés avec la liste de tous les cas répondant à

la définition de cas suspects de SRC. Passer en revue les indicateurs ci-dessous au moins chaque année. Les données recueillies à partir des évaluations du système de surveillance du SRC devraient être jointes aux rapports du Comité national de vérification pour la rougeole-rubéole/le SRC.

ATTRIBUT DE SURVEILLANCE INDICATEUR OBJECTIF

MÉTHODE DE CALCUL (NUMÉRATEUR/

DÉNOMINATEUR)COMMENTAIRES

DÉLAIS DE DÉCLARATION

Pourcentage d'unités désignées au niveau national respectant les délais de transmission des rapports, même en l'absence de cas

≥ 80 %

Nombre d'unités désignées dans le pays respectant les délais de transmission des rapports/Nombre d'unités de signalement désignées dans le pays x 100

À chaque niveau, les rapports devraient être reçus à la date exigée ou avant celle-ci.

EXHAUSTIVITÉ DES RAPPORTS

Pourcentage d'unités désignées transmettant 12 rapports par an, même en l'absence de cas

≥ 80 %

Nombre d'unités de signalement désignées dans le pays ayant transmis 12 rapports au cours de l’année passée/Nombre d'unités de signalement désignées dans le pays x 100

PERTINENCE DE L’ENQUÊTE

Pourcentage de tous les cas suspects de syndrome de rubéole congénitale ayant bénéficié d’une enquête adéquate ouverte dans les 48 heures après la notification

≥ 80 %

Nombre de cas présumés de syndrome de rubéole congénitale ayant bénéficié de l’ouverture d’une enquête adéquate dans les 48 heures après la notification/Nombre de cas de syndrome de rubéole congénitale présumés x 100

Une enquête adéquate du syndrome de rubéole congénitale inclut la collecte de tous les éléments de données suivants: nom et/ou identifiant unique, lieu de résidence, date de naissance, sexe, date de la notification, date de l’enquête, date de collecte des échantillons, antécédent d’une maladie éruptive de la mère, historique des voyages de la mère, antécédents de vaccination de la mère, âge de la mère, examens cliniques pour déficience auditive, cataracte et anomalies cardiaques congénitales (cœur) et issue clinique (vivant/mort) au moment de l’enquête.

SENSIBILITÉ

Taux annuel national de cas présumés de syndrome de rubéole congénitale

≥ 1/10 000 naissances vivantes

Nombre de cas suspectés de syndrome de rubéole congénitale/Nombre de naissances vivantes x 10 000

TABLEAU

1 Indicateurs de performance de la surveillance recommandés

Page 15: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination15

Syndrome de rubéole congénitale

ATTRIBUT DE SURVEILLANCE INDICATEUR OBJECTIF

MÉTHODE DE CALCUL (NUMÉRATEUR/

DÉNOMINATEUR)COMMENTAIRES

COLLECTE DES ÉCHANTILLONS

ET EXHAUSTIVITÉ DES TESTS

Pourcentage des cas suspects avec échantillons de sang adéquats collectés pour détecter une infection par la rubéole avant transmission à un laboratoire compétent

≥ 80 %

Nombre de cas suspectés avec un échantillon adéquat testé dans un laboratoire compétent/Nombre de cas suspectés x 100

Note 1: Des échantillons adéquats correspondent à un échantillon de sang par ponction veineuse dans un tube stérile avec un volume d’au moins 0,5 ml.

Note 2: Un laboratoire compétent fait référence à un laboratoire accrédité par l’OMS ou ayant établi un programme d’assurance qualité reconnu, comme une certification ISO - Organisation internationale de Normalisation ou une certification Clinical Laboratory Improvement Amendments (CLIA)..

COHÉRENCE DES ÉCHANTILLONS

POUR LA DÉTECTION

VIRALE

Pourcentage des cas confirmés avec des échantillons adéquats testés pour la détection/l’isolement du virus

≥ 80 %

Nombre de cas confirmés avec un échantillon adéquat testé pour la détection virale dans un laboratoire compétent/Nombre de cas confirmés x 100

Un échantillon adéquat est un prélèvement dans la gorge, NP, un prélèvement nasal, de sérum, d’urine ou un échantillon clinique basé sur les symptômes (par exemple, les cataractes, les échantillons de liquide céphalorachidien). L’échantillon commun est le prélèvement dans la gorge.

EXHAUSTIVITÉ DU SUIVI POUR

L’EXCRÉTION VIRALE

Pourcentage des cas confirmés de syndrome de rubéole congénitale reconnus comme n’étant plus excréteurs du virus

≥ 80 %

Nombre de cas confirmés de syndrome de rubéole congénitale âgés de ≤ 12 mois avec au moins 2 tests négatifs pour la détection du virus et des échantillons prélevés à au moins un mois d’intervalle/Nombre de cas confirmés de syndrome de rubéole congénitale âgés de ≤ 12 mois

DÉLAIS DE DÉTECTION DES

CAS

Pourcentage des cas de syndrome de rubéole congénitale et d’infection congénitale par la rubéole détectés dans les 3 mois qui suivent la naissance

≥ 80 %

Nombre de cas confirmés de syndrome de rubéole congénitale et d'infection congénitale par la rubéole détectés dans les 3 mois qui suivent la naissance/Nombre de cas confirmés de syndrome de rubéole congénitale ou d’infection congénitale par la rubéole x 100

Il conviendrait d’inclure des individus trouvés par la recherche active des cas dans le numérateur et le dénominateur

RESPECT DES DÉLAIS DE

TRANSPORT DES ÉCHANTILLONS

Pourcentage d’échantillons (sérologiques ou virologiques) reçus par le laboratoire dans les 5 jours suivant le prélèvement

≥ 80 %

Nombre d’échantillons reçus dans les 5 jours suivant le prélèvement par le laboratoire/Nombre d’échantillons collectés x 100

Indicateur appliqué uniquement aux laboratoires publics.

DÉLAI DE NOTIFICATION

DES RÉSULTATS DE LABORATOIRE

Pourcentage des résultats sérologiques signalés par le laboratoire dans les 4 jours suivant la réception de l’échantillon

≥ 80 %

Nombre de résultats sérologiques signalés dans les 4 jours suivant la réception de l’échantillon/Nombre d’échantillons reçus par le laboratoire x 100

Indicateur appliqué uniquement aux laboratoires publics.

Page 16: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

Syndrome de rubéole congénitale 16

Aucun traitement actuel n’est disponible pour les cas de syndrome de rubéole congénitale au-delà de la prise en charge clinique des anomalies congénitales connexes. Les nourrissons atteints de syndrome de rubéole congénitale et d’infection congénitale par la rubéole excrètent le virus vivant de la rubéole pendant de longues périodes (excrétion de 60 % pendant les quatre premiers mois de la vie), il convient donc d’appliquer des mesures de contrôle des infections appropriées. Dans les établissements de santé, des précautions limitant les contacts devraient être mises en place pour chaque cas détecté de syndrome de rubéole congénitale et d’infection congénitale par la rubéole. Les nourrissons devraient être considérés comme infectieux jusqu’à ce que deux échantillons cliniques, obtenus à un mois d’intervalle, reviennent négatifs pour la détection/l’isolement du virus de la rubéole. Les femmes enceintes

ne devraient pas être exposées aux nourrissons souffrant du syndrome de rubéole congénitale ou d’une infection congénitale par la rubéole; en cas d’exposition, les femmes enceintes ayant été en contact devraient être examinées afin de déceler le virus de la rubéole. Dans les zones où le suivi des tests confirmés de syndrome de rubéole congénitale et d’infection congénitale par la rubéole est impossible, il faut insister sur la garantie de contacts étroits et attester de la vaccination du personnel de santé.

Note: Les nourrissons, avec cas confirmé de syndrome de rubéole congénitale ou d’infection congénitale par la rubéole, devraient être suivis par les autorités de santé publique jusqu’à ce que deux échantillons cliniques consécutifs, obtenus à un mois d’intervalle, reviennent négatifs pour la détection/l’isolement du virus de la rubéole.

PRISE EN CHARGE DES CAS CLINIQUES

La recherche des contacts est recommandée chez les mères de nourrissons atteints de SRC ou d’IRC pour identifier la source du virus de la rubéole chez la mère. Les nourrissons atteints de SRC ou d’IRC excrètent le virus de la rubéole pendant de longues périodes (60 % pendant les quatre premiers mois de la vie), il convient donc d’appliquer des mesures de contrôle des infections appropriées. Il est particulièrement important que les femmes enceintes, qui ne sont pas immunisées contre la rubéole, ne soient pas en contact avec des nourrissons présentant un SRC ou une IRC. Pour prévenir toute future infection par le virus de la rubéole et un développement de la transmission,

l’immunité protectrice doit être assurée entre les contacts du cas de SRC, y compris le personnel de santé et les membres de la famille. Les personnes en contact avec l’enfant devraient être immunisées contre la rubéole, soit par la vaccination soit par une infection naturelle (preuve sérologique de l’immunité). Les femmes n’étant pas enceintes, mais pour lesquelles la documentation d’immunité n’est pas complète, devraient être vaccinées. Les personnes enceintes en contact devraient être testées, comme cela est indiqué dans le chapitre sur la surveillance de la rubéole.

RECHERCHE ET PRISE EN CHARGE DES SUJETS EXPOSÉS

Page 17: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination17

Syndrome de rubéole congénitale

SURVEILLANCE, ENQUÊTE ET RÉPONSE EN MILIEU ÉPIDÉMIQUE

Une augmentation des cas de SRC se produit généralement de six à huit mois après les épidémies d’infection à la rubéole. La détection d’une augmentation des cas de SRC peut être un avertissement de la circulation du virus rubéoleux de manière plus large au sein de la population, indiquant la présence possible d’une épidémie de rubéole actuelle ou passée.

Au cours des épidémies de rubéole, un dispositif de surveillance du SRC devrait être mis en place ou renforcé dans les maternités, les hôpitaux pédiatriques, les unités de soins intensifs néonatales et parmi les spécialistes qui traitent les maladies cardiaques, auditives ou oculaires des nourrissons. Si ce n’est pas déjà un site sentinelle, les hôpitaux situés dans la région où sévit l’épidémie devraient devenir site sentinelle. Si un système de surveillance passive des cas de SRC est en place, il

devrait être renforcé par une recherche active des cas auprès des installations situées dans les zones d’épidémie. Cela peut faciliter l’identification des nourrissons infectés par un SRC ou une infection congénitale par la rubéole qui excrètent le virus vivant de la rubéole et prolongent l’épidémie. La surveillance du SRC devrait se poursuivre pendant au moins neuf mois après le dernier cas de rubéole.

Au cours des épidémies de rubéole, un registre des grossesses devrait être établi, si cela n’est pas déjà le cas, afin de documenter toute grossesse dont les résultats impliquent des femmes infectées et exposées. Les résultats comprennent des fausses couches, des morts fœtales, des cas de SRC, des nourrissons atteints d’une IRC et des nourrissons non atteints.

CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES POUR LA SURVEILLANCE DU SRC

ÉTUDE RÉTROSPECTIVE DES DOSSIERS MÉDICAUX

Étude rétrospective des dossiers médicaux à mettre en place pour surveiller la sensibilité des systèmes de surveillance du SRC chaque année. Pour les pays qui ne peuvent pas établir ou maintenir la surveillance du SRC, l’examen rétrospectif des dossiers peut être mené pour identifier les cas de SRC. L’examen des dossiers médicaux en soi ne constitue pas une surveillance, mais peut documenter les estimations de charge de morbidité ou fournir des données de référence pour mesurer l’impact de l’introduction du vaccin pour un pays. Il peut aussi être utilisé dans des circonstances particulières (par exemple, les pays avec une faible population) où il semble que le SRC ait été éliminé. Toutefois, cette approche présente des limites, à savoir que les cas identifiés rétrospectivement n’ont généralement pas été confirmés en laboratoire et ne sont pas accompagnés d’un diagnostic définitif. Plus d’informations dans le

document intitulé: Introduction du vaccin antirubéoleux dans les programmes de vaccination nationaux: Guide pas-à-pas (2).

ENQUÊTES SÉROLOGIQUES DES FEMMES EN L’ÂGE DE PROCRÉER

Évaluations sérologiques du taux d’anticorps IgG contre la rubéole chez les femmes en âge de procréer dans le cadre de l’enquête permettant d’évaluer l’immunité de la population contre la rubéole et la protection contre le SRC chez le nouveau-né. Les anticorps IgG contre la rubéole peuvent être acquis à la fois par la vaccination et l’infection naturelle, donc des études sérologiques ne reflètent pas précisément la couverture vaccinale. Une enquête sérologique ne peut remplacer la mise en place d’un système de surveillance du SRC, mais peut fournir des informations complémentaires.

Page 18: Syndrome de rubéole congénitale - WHO · OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination 5 Syndrome de rubéole congénitale quant à la mise en place de la

Syndrome de rubéole congénitale 18

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES1. Organisation mondiale de la Santé. Note de synthèse: position de l ’OMS concernant les vaccins antirubéoleux:. Relevé

épidémiologique hebdomidaire. 2011;86(29):301–16 (http://www.who.int/wer/2011/wer8629.pdf?ua=1).2. Organisation mondiale de la Santé. Introduction du vaccin antirubéoleux dans les programmes de vaccination nationaux:

Guide pas-à-pas:. Genève: Organisation mondiale de la Santé; 2015 (http://www.who.int/immunization/documents/who_ivb_15.07/en/).

3. Organisation mondiale de la Santé, Centers for Disease Control and Prevention & International Clearinghouse for Birth Defects Surveillance and Research (ICBDSR). Surveillance des anomalies congénitales: un manuel pour les administrateurs de programme. Genève: Organisation mondiale de la Santé; 2014 (http://www.who.int/nutrition/publications/birthdefects_manual/fr/).

4. Organisation mondiale de la Santé. Manual for the laboratory-based surveillance of measles, rubella, and congenital rubella syndrome, Third edition. Genève: Organisation mondiale de la Santé; 2018 (en anglais) (http://www.who.int/immunization/monitoring_surveillance/burden/laboratory/manual/en/)

RÉFÉRENCES SUPPLÉMENTAIRES 5. Centers for Disease Control and Prevention. Control and prevention of rubella: evaluation and management of suspected

outbreaks, rubella in pregnant women, and surveillance for congenital rubella syndrome. MMWR Morb Mortal Wkly Rep:. 2001;50(RR12):1–23 (https://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/rr5012a1.htm).

6. Organisation mondiale de la Santé. Cadre de vérif ication de l ’élimination de la rougeole et de la rubéole. Relevé épidémiologique hebdomadaire 2013;88(9): 89-99 (http://www.who.int/wer/2013/wer8809.pdf).

7. Organisation mondiale de la Santé. Feuille de route pour une surveillance et d’élimination de la rougeole et de la rubéole confirme aux éxigences d’élimination. Relevé épidémiologique hebdomadaire 2017;92(9-10): 97–105 (http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/254652/1/WER9209-10.pdf?ua=1).

RÉFÉRENCES