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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/03/2013 - 1 Ministère des Droits des femmes Direction générale de la cohésion sociale Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes Synthèse de l’actualité 21 mars 2013 Le 8 mars c’est toute l’année ! A l’image de l’association des administrateurs territoriaux de France qui illustre La lettre du réseau égalité (n° 4 de mars 2013) avec la campagne « Le 8 mars c’est toute l’année », de très nombreux organismes et associations ont relayé la campagne du ministère des Droits des femmes. Nous revenons une dernière fois sur quelques exemples d’actions réalisées à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes de 2013, en particulier dans le réseau du SDFE, un service où l’on savait déjà que le 8 mars c’était toute l’année… 50 000 sets de table dans les restaurants du Tarn-et-Garonne Coloré, joyeux, invitant le lecteur homme ou femme à remplir un quizz ou à débattre sur quelques aspects un peu provocateurs des questions et des dessins, le set de table « le 8 mars c’est toute l’année », réalisé par la mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité en partenariat avec l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie est une initiative inédite en France qui s’adresse aux Tarn-et- garonnaises et Tarn-et-garonnais. Comme partout ailleurs, la journée internationale des droits des femmes a été l’occasion de rappeler que les droits des femmes ont avancé grâce aux mobilisations nombreuses durant les dernières décennies et à l’engagement constant des pouvoirs publics. Témoignage d’une mobilisation de fond, ce support créatif sera diffusé dans les restaurants adhérents à l’UMIH à partir du 8 mars. Il vient enrichir l’ensemble des initiatives prises à l’occasion de cette journée par les administrations, les col lectivités territoriales, les partenaires ou les associations. Ces 50 000 sets de tables seront disposés sur les tables de 200 restaurants tarn-et-garonnais. La Dépêche, qui annonçait cette action le 4 mars, cite Brigitte LAMOURI, la chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité « Il faut sortir du simple focus, de la journée alibi, et donc proposer des actions de sensibilisation qui dure dans le temps et alimente un vrai débat. A défaut d'être celui de la rue, le problème des droits des femmes s'invitera donc à table, pour toucher le plus grand nombre et faire réfléchir »…

Synthese actualite 2013.03.21

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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/03/2013 - 1

Ministère des Droits des femmes

Direction générale de la cohésion sociale

Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes

Synthèse de l’actualité

21 mars 2013

Le 8 mars c’est toute l’année !

A l’image de l’association des administrateurs territoriaux de France qui illustre La lettre du réseau égalité (n° 4 de mars 2013) avec la campagne « Le 8 mars c’est toute l’année », de très nombreux

organismes et associations ont relayé la campagne du ministère des Droits des femmes. Nous revenons une dernière fois sur quelques exemples d’actions réalisées à l’occasion de la Journée

internationale des droits des femmes de 2013, en particulier dans le réseau du SDFE, un service où l’on savait déjà que le 8 mars c’était toute l’année…

50 000 sets de table dans les restaurants du Tarn-et-Garonne

Coloré, joyeux, invitant le lecteur homme ou femme à remplir un quizz ou à débattre sur quelques aspects un peu provocateurs des questions et des dessins, le set de table « le 8 mars c’est toute l’année », réalisé par la mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité en partenariat avec l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie est une initiative inédite en France qui s’adresse aux Tarn-et-garonnaises et Tarn-et-garonnais. Comme partout ailleurs, la journée internationale des droits des femmes a été l’occasion de rappeler que les

droits des femmes ont avancé grâce aux mobilisations nombreuses durant les dernières décennies et à l’engagement constant des pouvoirs publics. Témoignage d’une mobilisation de fond, ce support créatif sera diffusé dans les restaurants adhérents à l’UMIH à partir du 8 mars. Il vient enrichir l’ensemble des initiatives prises à l’occasion de cette journée par les administrations, les collectivités territoriales, les partenaires ou les associations. Ces 50 000 sets de tables seront disposés sur les tables de 200 restaurants tarn-et-garonnais. La Dépêche, qui annonçait cette action le 4 mars, cite Brigitte LAMOURI, la chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité « Il faut sortir du simple focus, de la journée alibi, et donc proposer des actions de sensibilisation qui dure dans le temps et alimente un vrai débat. A défaut d'être celui de la rue, le problème des droits des femmes s'invitera donc à table, pour toucher le plus grand nombre et faire réfléchir »…

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Saône-et-Loire : Carrefour des carrières au féminin

Pour la quinzième année consécutive, le Carrefour des carrières au féminin est organisé par Femmes Egalité Emploi (FETE) en partenariat avec la mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité, l’Education nationale, la région de Bourgogne, le département de Saône-et-Loire, et le Fonds social européen. A l’occasion du 8 mars 2013, la ville de Montceau-les-Mines a accueilli un nouveau carrefour des carrières au féminin de Saône-et-Loire. Cette manifestation départementale consiste à présenter à des jeunes filles collégiennes et à des femmes en recherche de projet professionnel des métiers auxquels elles ne pensent pas spontanément. Il s’agit en général de métiers recouvrant divers domaines scientifiques ou techniques. Montrer par l’exemple que d’autres métiers que ceux qui leur sont habituellement proposées (santé, social, secrétariat, enseignement...) sont envisageables pour les femmes, qu’ils ne sont ni plus ni moins difficiles à apprendre et à exercer, qu’ils sont intéressants, valorisants et plus ouverts sur l’emploi que certains métiers traditionnellement féminins, tels sont les objectifs des carrefours des carrières au féminin. Cette année, parmi les métiers présentés les jeunes ont pu rencontrer une scieuse de bois, une viticultrice, une magasinière cariste, une technicienne informatique, une ingénieure d’études en travaux et maintenance, une responsable logistique, une peintre applicatrice de revêtement, etc.

Sensibilisation à l'égalité entre les femmes et les hommes à la Préfecture du Doubs

La référente égalité de la Préfecture du Doubs, la responsable du Service départemental d'action sociale, avec l'appui de la chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l'égalité, ont pris le prétexte du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, pour débuter un travail de sensibilisation à l'égalité entre les femmes et les hommes, auprès des agents de l'Etat. Par le biais du théâtre-forum, les agents de la préfecture, des sous-préfectures,

du Secrétariat général aux affaires régionales et des Directions départementales interministérielles ont été mis face à des préjugés et des inégalités, qu'ils peuvent véhiculer ou rencontrer au quotidien. La Compagnie les Trois Sœurs a interprété des saynètes et animé les débats sur les stéréotypes de genre et l'égalité professionnelle. Six représentations se sont tenues à la Préfecture durant la journée du vendredi 8 mars avec, par exemple, la mise en scène d'une femme cadre, qui travaille déjà à temps partiel et qui, de surcroit, souhaite demander une augmentation lors de son prochain entretien d'évaluation… Ou celle d'une agente au guichet des immatriculations, qui est importunée par un « dragueur » et se trouve très vite en difficulté face à la lourdeur de ses propos… Après chaque représentation, les agents ont pu assister à la projection du film « Agir pour l'égalité », tout en profitant de l'exposition « Le mur des préjugés » (ci-dessus). L'exposition a également été installée vers les espaces détente et restauration de la Préfecture afin que l'ensemble des agents puissent y avoir accès durant tout le mois de mars.

Vous trouverez sur le site « Le 8 mars c’est toute l’année » les outils de communication dans la continuité de la Journée internationale des droits des femmes et les futurs temps forts de cette année,

jusqu’au 8 mars 2014, qui sera celle de la conquête de l’égalité entre les femmes et les hommes à travers le programme pour une troisième génération des Droits des femmes, dans lequel s’est engagé

la ministre des Droits des Femmes, Najat VALLAUD-BELKACEM, et le Gouvernement.

http://8marstoutelannee.fr/

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Droits des femmes et égalité : le Défenseur des droits consolide son engagement

Après le « Guide pour une évaluation non discriminante des emplois à prédominance féminine » (synthèse du 7 mars), à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Défenseur des droits a diffusé un numéro spécial de la Lettre d’information pour développer l’égalité en entreprise (LIDÉE), dédié à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Retrouver la lettre sur le site du Défenseur des droits

Financi’Elles lance son site Internet

A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Financi’Elles, la première fédération de réseaux de femmes cadres issues des secteurs banque, finance et assurance, a annoncé la naissance de son nouveau site Internet. A cette occasion l’association a réalisé et mis en ligne un mini-journal télévisé. Financi’Elles s’est donnée, entre autres, pour mission de contribuer à améliorer et surtout d’accélérer l’accès des femmes au sommet des organisations du secteur de la finance.

http://www.financielles.com/

Les prix de la Fondation Scelles contre la traite des êtres humains

Les prix de la Fondation Scelles ont été décernés le 4 mars, au cœur de la semaine consacrée à la journée internationale des droits des femmes. Les opérations vote qui se sont achevées le 28 février vont permettre de récompenser la meilleure plaidoirie, le meilleur article, la meilleure vidéo, le meilleur visuel et le meilleur slam contre la traite des êtres humains. Ils témoignent de la créativité de jeunes découvrant à cette occasion la thématique de l'exploitation sexuelle et des violences faites aux femmes. Ils montrent également l'universalité d'une violence qui nous concerne tous.

Retrouver le dossier sur le site de la Fondation Scelles

« Ni un destin, ni une fatalité »

A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’association FIT, une femme, un toit a présenté son dernier film « Ni un destin, ni une fatalité » réalisé par Judith ABITBOL, écrit et interprété par des jeunes femmes victimes de violences hébergées en CHRS. « Tout commence par une question : comment faire comprendre aux pouvoirs publics, aux associations généralistes, au grand public la situation des femmes victimes de violences ? La question est suivie de plusieurs idées, puis l'idée d'un film est retenue. L'idée se prolonge par un projet »…

Lire la suite sur le site de l’association FIT

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Action institutionnelle

Journées nationales du réseau du ministère des Droits des femmes

Le 18 et 19 mars se tenaient à Paris, au ministère des Affaires sociales et de la Santé, les Journées nationales du réseau du ministère des Droits des femmes. Ces journées réunissent deux par an l’ensemble des déléguées régionales et chargé-es de mission départementales aux droits des femmes et à l’égalité et le service des droits des femmes et de l’égalité de la Direction générale de la cohésion sociale. Elles permettent un travail commun du service central avec l’ensemble des équipes territoriales. Elles contribuent à la mobilisation et à la coordination des équipes. Outre des échanges sur l’actualité du service elles ont pour objectifs d’évaluer les politiques publiques en matière de droits des femmes et d’égalité entre les femmes et les hommes et d’élaborer des stratégies régionales et départementales sur l’ensemble des champs de compétence, spécifiques et interministérielles du ministère des droits des femmes au niveau régional et départemental. Dans un souci de compréhension globale des objectifs et des enjeux thématiques liées à l’égalité entre les femmes et les hommes (éducation, égalité professionnelle, santé, violences, stéréotypes sexistes, etc.) des interventions de partenaires extérieurs y sont régulièrement programmées : institutionnels, experts, chercheurs et associations. (Photos © DICOM/DEACG/Jacky D. FRENOY).

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Clôture de la 57e session de la Commission de la condition de la femme

Dans un communiqué diffusé le 16 mars, la ministre des Droits des femmes, porte-parole du Gouvernement, Najat VALLAUD-BELKACEM, se félicite que la 57e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies se soit achevée, le 15 mars, contrairement à la session précédente, par l’adoption de conclusions sur la question de la prévention et la lutte contre l’élimination de toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles. Les conclusions adoptées par consensus au cours de cette session viennent en effet réaffirmer la volonté unanime de la communauté internationale d’agir contre toutes les formes de violences commises à l’égard des femmes et des filles. Elles rappellent aussi les principes d’universalisme des droits des femmes, d’égalité entre les sexes et le refus de tout relativisme culturel ou religieux qui tenterait de mettre en cause les droits qui y sont attachés. Ces conclusions ambitieuses doivent beaucoup à l’engagement sans faille d’ONU Femmes et de sa directrice exécutive, Michelle BACHELET (photo), que Najat VALLAUD-BELKACEM salue alors qu’elle vient d’annoncer sa démission (Michelle BACHELET quitte ONU Femmes pour peut-être se lancer dans une nouvelle aventure électorale au Chili NDR). Elles confirment aussi la nécessité de faire progresser l’ensemble des droits des femmes, y compris leurs droits fondamentaux en matière de sexualité et de procréation, la négation de ces droits étant souvent la première expression des violences qui sont exercées à leur encontre comme l’a souligné la ministre au cours de ses interventions à New York pendant cette session. La France est fortement engagée au soutien des droits sexuels et reproductifs notamment dans la perspective des prochaines échéances internationales en matière de droit des femmes : les 20èmes anniversaires des conférences du Caire et de Pékin et les travaux d’actualisation des OMD post-2015. Ces conclusions confortent, enfin, le rôle stratégique de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies comme instrument déterminant pour promouvoir les droits des femmes et l’égalité entre les femmes et les hommes au niveau international.

Pour le Planning familial (communiqué du 19 mars) « l’adoption la CSW d’une résolution finale sur l’élimination des violences faites aux femmes est à souligner comme une avancée significative » mais l’association souligne qu’en matière de violences faites aux femmes et de statut des femmes il reste « un long, très long chemin ». De son côté Regards de femmes soulignait le 17 mars qu’« il était indispensable d’obtenir la réaffirmation de la plate-forme d’action de Pékin « Aucun prétexte de coutumes, de tradition ou de religion ne peut justifier les violences envers les femmes » et d’apporter un engagement universel à une violence universelle pour que les femmes, partout dans le monde, puisse enfin vivre à l’abri de la peur et de la violence ».

Retrouver les conclusions de la 57e session de la CSW

Du Forum mondial des femmes francophones à l’Union pour la Méditerranée

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent FABIUS, et la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée de la Francophonie, Yamina BENGUIGUI, organisaient le 20 mars 2013, le premier Forum mondial des femmes francophones. Lors de son intervention, la ministre des Droits des femmes, Najat VALLAUD-BELKACEM, a présenté les étapes de la diplomatie des droits des femmes que la France entend mener lors des prochaines échéances. Ainsi les 3 et 4 juillet prochain se réuniront à Paris, et à l’initiative de la France, les 43 pays de l’Union pour la Méditerranée (UPM) pour faire progresser les droits des femmes et leur rôle dans la société. Dans le cadre de cette importante réunion ministérielle de l’UPM consacrée au « renforcement du rôle des femmes dans la société », la ministre des Droits des femmes a confié à Fatima LALEM, adjointe au maire de Paris, chargée de l'égalité femme-homme, une mission d’appui à la préparation de cette importante échéance internationale en lien notamment avec les représentants des femmes et de la société civile des pays de l’Union pour la Méditerranée.

Retrouver le dossier sur le forum des femmes francophones

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La santé des femmes au cœur des priorités du Gouvernement

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, un grand colloque sur la santé des femmes s’est tenu le 8 mars dernier à Paris. Organisé par la Chaire santé de SciencesPo, en partenariat avec la MGEN, la LMDE, le Planning Familial et Médecins du monde, ce colloque a été l’occasion pour la ministre des Droits des femmes, Najat VALLAUD-BELKACEM, de rappeler que la santé des femmes est un sujet essentiel, au cœur de son action ministérielle pour l’égalité entre les femmes et les hommes (Lire également « Egalité dans la vie personnelle et sociale » page 15).

Retrouver l’information sur notre site

Egalité professionnelle : Visite de l’entreprise Sarenza

Le 18 mars Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des Droits des femmes, s’est rendue dans les locaux de l’entreprise Sarenza, à Paris. L’entreprise Sarenza, n°1 de la chaussure sur Internet, mène une politique volontariste en matière d’égalité femmes-hommes. Aucune discrimination salariale, 60 % de femmes dans ses effectifs comme dans son comité exécutif. Sarenza est une entreprise qui implique les hommes, et particulièrement les pères, dans l’égalité professionnelle et la conciliation des vies professionnelle et familiale. Après avoir visité les locaux, la ministre a assisté à la réunion du comité exécutif de l’entreprise et a répondu aux questions des salarié-es.

Convention interministérielle pour l'égalité entre les filles et les garçons

Un courrier relatif à la convention interministérielle pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif et à la préparation de « L'année de la mobilisation pour l'égalité à l'école » a été adressé le 7 mars 2013 par le ministre de l'éducation nationale, la ministre déléguée à la réussite éducative et la ministre des droits des femmes aux rectrices-recteurs d'académie, aux directrices-directeurs académiques des services de l'éducation nationale et aux référent-e-s académiques égalité filles-garçons.

Retrouver le dossier sur l’égalité filles-garçons sur notre site

Un courrier adressé aux entreprises de plus de 300 salariés

Dans un courrier adressé aux 4 000 entreprises de plus de 300 salariés, Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des Droits des femmes, et Michel SAPIN, ministre du Travail, leur rappellent leurs obligations en matière d’égalité professionnelle. Les deux ministres soulignent que l’égalité professionnelle est une « exigence de justice » et d’« efficacité économique », qu’il faut désormais mettre l’accent sur l’application de la loi et qu’un site Internet est là pour guider les entreprises dans leurs démarches.

http://www.ega-pro.fr/

La mixité en faveur d’une meilleure gouvernance économique

Pierre MOSCIVICI, ministre de l’Economie et des Finances, a salué le succès du colloque organisé mercredi 19 mars à Bercy par l’ADETEF, l’agence d’assistance technique du ministère de l’Economie et des Finances, dont la thématique était « coopérer pour une bonne gouvernance économique en promouvant la mixité » (synthèse du 7 mars). Ce colloque a montré que la mixité avait un impact positif à la fois sur les politiques de développement et de coopération technique, mais également sur la pertinence des politiques publiques (notamment la gouvernance des finances publiques et les politiques de développement durable), ou encore sur la gouvernance et le pilotage des réformes. A titre d’illustration, rappelle Pierre MOSCIVICI, « l’objectif de parité a été intégré dans la définition des règles de composition du Haut conseil des finances publiques, chargé du suivi de la mise en œuvre de la loi organique sur l'équilibre des finances publiques ».

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Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes

Un décret n° 2013-212 du 12 mars 2013 modifiant le décret n° 2013-8 du 3 janvier 2013 portant création du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes a été publié au Journal officiel du 14 mars. Le Haut Conseil est composé de cinq commissions thématiques au sein desquelles sont répartis les membres du conseil : commission des violences de genre ; commission relative à la lutte contre les stéréotypes sexistes et à la répartition des rôles sociaux ; commission des droits des femmes et des enjeux internationaux et européens ; commission de la parité en matière politique, administrative et dans la vie économique et sociale ; commission de la santé des femmes, des droits sexuels et reproductifs. La commission des violences de genre est présidée par le secrétaire général de la mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF). Les autres commissions sont présidées chacune par un membre du haut conseil désigné par arrêté du Premier ministre, sur proposition de la ministre chargé des droits des femmes. Les président-es de ces commissions ont été désigné-es pour exercer la présidence des commissions thématiques du Haut Conseil par un arrêté du 15 mars 2013 paru au Journal officiel du 17 mars. Isabelle GERMAIN devient présidente de la commission relative à la lutte contre les stéréotypes sexistes et à la répartition des rôles sociaux ; Maxime FOREST est désigné président de la commission des droits des femmes et des enjeux internationaux et européens ; Réjane SENAC-SLAWINSKI, présidente de la commission de la parité en matière politique, administrative et dans la vie économique et sociale ; et Françoise LAURANT est désignée présidente de la commission de la santé des femmes, des droits sexuels et reproductifs. Le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes est en train de s’installer dans ses locaux et il tiendra sa première séance plénière le jeudi 28 mars.

Pour une meilleure articulation entre vie professionnelle et vie familiale

La Direction générale de l’administration et de la Fonction publique (DGAFP) a mis en ligne une étude intitulée « Pour une meilleure articulation entre vie professionnelle et vie familiale. Identification des bonnes pratiques des secteurs public et privé en France et à l’étranger ». L’objectif de cette étude est de présenter plusieurs bonnes pratiques visant à équilibrer la participation des salariés - femmes ou hommes - dans leur vie familiale et dans leur activité professionnelle. Les bonnes pratiques ont été identifiées en Europe et à l’international dans les secteurs public et privé, dans plusieurs domaines d’activité (banque, industrie, commerce, télécommunications, conseil aux entreprises). Trois principaux critères de sélection de ces pratiques ont prévalu : leur aspect innovant, leur caractère concret et la diversité des acteurs sur lesquels elles agissent (employeurs, partenaires sociaux, décideurs politiques, salariés du secteur privé, agents du secteur public).

Retrouver l’étude sur le Portail de la Fonction publique

Nomination d’une déléguée à l'information et à la communication des ministères sociaux

Emmanuelle BARA a pris ses fonctions de déléguée à l’information et à la communication des ministères sociaux, le 1er mars dernier. Diplômée de Sciences Po Paris et d’un DESS études de marché et stratégie marketing, Emmanuelle BARA était jusqu’alors directrice adjointe de la communication et de l’information des publics à l’Institut national du cancer. Emmanuelle Bara a exercé auparavant des responsabilités au sein d’agences de communication pour lesquelles elle a, entre autres, réalisé des missions de conseil pour l’élaboration, la mise en œuvre et la coordination de stratégies de communication auprès de l’Assurance maladie (meilleur usage des antibiotiques), de l’INPES (lutte contre le sida) ou encore de l’UNEDIC.

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Nominations de femmes aux responsabilités

Quatre nominations de femmes à des postes à haute responsabilité à signaler dans la Fonction publique (photos de gauche à droite). Hélène EYSSARTIER, inspectrice générale de l’INSEE, ancienne directrice des ressources humaines au ministère de l’Ecologie, devient Directrice générale de douanes et des droits indirects (DGDDI) au ministère de l’Economie et des Finances. Il s’agit de la première femme nommée directrice générale des douanes. Muriel NGUYEN, administratrice civile hors classe, sous-préfète, a été nommée Directrice de l’accueil, de l’intégration et de la citoyenneté au secrétariat général à l’immigration et à l’intégration au ministère de l'Intérieur. Secrétaire générale de la préfecture de l’Oise depuis cinq ans, Patricia WILLAERT accède à son premier poste de préfète et est nommée préfète des Alpes-de-Haute-Provence. Enfin, Sophie MAHIEUX, administratrice générale des finances publiques, ancienne directrice du budget, payeuse générale du Trésor et directrice de l'opérateur national de paye, devient directrice générale du Crédit municipal de Paris. Il s’agit là aussi d’une première.

Hauts-de-Seine : comportements sexistes et violences sexuelles au travail

Suite aux différentes actions menées dans le département des Hauts-de-Seine dans le cadre du Comité départemental pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, et en particulier les rencontres intersyndicales de 2011 et 2012, une enquête sur les comportements sexistes et les violences sexuelles envers les femmes dans les relations de travail dans les Hauts-de-Seine a été lancée. Il s'agit de la troisième enquête sur la question en Ile-de-France, après celles menées dans les départements de la Seine-Saint-Denis et de l'Essonne. Cette enquête s'appuie sur une démarche originale reposant sur un triple objectif : mesurer les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes au travail ; dégager des pistes d'action ; sensibiliser les acteur-e-s du monde du travail et, en particulier, les représentant-es du salarié-e-s. Le public cible est mixte : les femmes et les hommes travaillant ou ayant travaillé dans les Hauts-de-Seine. Enfin, l’enquête repose sur une construction et une diffusion impliquant un partenariat multi acteurs : les unions départementales des organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CGT, FO et UNSA, des services déconcentrés de l'État (la Mission départementale aux droits des femmes et à l'égalité/DDCS 92, l'UT DIRECCTE des Hauts-de-Seine et la Délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité/Préfecture de région) et des experts (le cabinet Émergences et l'Association européenne des violences faites aux femmes au travail - AFVT). L’enquête a fait l’objet d’une information auprès des organisations patronales des Hauts-de-Seine. Elle bénéficie d’un soutien financier de la Région Ile-de-France, de la Mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité des Hauts-de-Seine et de l’UT DIRECCTE des Hauts-de-Seine. Les formulaires papier sont largement distribués dans le département mais l’enquête est également mise en ligne sur Internet (www.enquete92.fr). Les résultats seront présentés dans la semaine du 25 novembre 2013, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Le Parisien (supplément Hauts-de-Seine) du 5 mars consacrait un article à l’enquête sous le titre « Au travail, avec les hommes, ca se passe comment ? ».

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Parlement

Visite de la Délégation aux droits des femmes du Sénat au Lycée Hector Guimard

En prélude à la Journée internationale des droits des femmes, La délégation sénatoriale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes du Sénat a souhaité se rendre dans un lycée professionnel qui, prenant appui sur le dispositif « Jeunes pour l’égalité » mis en place par le conseil régional d’Ile-de-France, s’attache, entre autres, à remédier à la faible mixité des métiers du bâtiment et du patrimoine bâti. La délégation, conduite par sa présidente, Brigitte GONTHIER-MAURIN, a été reçue par Henriette ZOUGHEBI, vice-présidente du conseil régional d’Ile-de-France, chargée des lycées, et par Benoît BOITEUX, proviseur du lycée Hector Guimard. Au cours de la visite de l’établissement, les sénatrices et les sénateurs membres de la délégation ont eu l’occasion de débattre avec les élèves et, en particulier, les élèves filles, sur les motivations qui les ont guidés dans le choix d’une orientation scolaire allant au rebours des stéréotypes sexués. A l’issue de cette visite, la délégation a présenté à la presse les conclusions qu’elle a retenu de cette visite.

Retrouver les pages de la délégation sur le site du Sénat

Protéger les enfants de l'hyper sexualisation

« Les enfants sont de plus en plus confrontés à des images hypersexualisées, voire transformés en adultes miniatures dont l'apparence renvoie un signal de disponibilité sexuelle manifestement trop précoce. Pour autant, cette hypersexualisation est rarement comprise comme une mise en danger de l'enfant en termes de développement et de construction psychologique. La société doit prendre conscience et reconnaître que la banalisation des codes pornographiques et de l'hypersexualisation est contraire à l'intérêt général et à la construction des générations futures ». Une proposition de loi visant à protéger les enfants de l'hyper sexualisation a été déposée au Sénat par Chantal JOUANNO le 27 février. La proposition de loi vise à « prévenir l'instrumentalisation à des fins commerciales ou autres de mineurs hypersexualisés, stéréotypes qui ne sauraient être banalisés, au risque d'être assimilés à une norme valorisable ».

Retrouver le texte sur le site du Sénat

Expérimentation des maisons de naissance

Alors que Bérengère POLETTI a déposé une proposition de loi en ce sens à l’Assemblée nationale (synthèse du 7 mars) la proposition de loi autorisant l'expérimentation des maisons de naissance déposée par Muguette DINI au Sénat en mai 2011 a été discutée en première lecture le 28 février. A signaler sur le sujet un article dans L’Humanité Dimanche du 6 mars.

Retrouver le dossier législatif et le compte rendu des débats

La pénalisation de la prostitution et du racolage

Le Sénat a publié une étude de législation comparée sur « La pénalisation de la prostitution et du racolage ». Cette étude concerne le régime de la pénalisation de la prostitution et du racolage. Elle analyse la législation de huit Etats d'Europe : l'Allemagne, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni (Angleterre et Pays de Galles) et la Suède. Elle s'attache à montrer si le code pénal de ces États sanctionne : la détention, la gestion ou l'exploitation d'un établissement de prostitution ; la personne qui se prostitue et le racolage ; le proxénétisme ; et enfin les « clients » des prostitué-es. Elle n'évoque pas des questions liées à la prostitution comme par exemple la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle ou de prostitution (lire page suivante et page 17).

Retrouver l’étude sur le site du Sénat

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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/03/2013 - 10

Ouverture du mariage aux couples du même sexe

Au Sénat, la commission des affaires sociales s’est prononcée pour l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe. La commission des lois a ensuite adopté le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe et consacre le principe d’égal traitement entre les époux ou les parents de même sexe et ceux de sexe différent. La discussion en séance publique aura lieu à partir du jeudi 4 avril. Nous ferons le point prochainement sur le sujet.

Retrouver le dossier législatif

Abrogation du délit de racolage public

La commission des lois du Sénat a adopté la proposition de loi d’Esther BENBASSA visant à abroger le délit de racolage public. La rapporteure de la commission des lois, Virginie KLES a souhaité que l’abrogation du délit de racolage public soit suivie d’un ensemble de mesures relatives à la situation des personnes prostituées et à la répression des réseaux de proxénétisme. Des associations, des médecins et un récent rapport de l’Inspection générale des affaires sociales ont alerté sur les graves difficultés rencontrées par ces personnes dans l’accès aux soins et aux droits. La rapporteure a vivement souhaité que les travaux parlementaires en cours permettent d’élaborer un dispositif global de prévention et de protection des personnes. Le Sénat examinera en séance publique le texte issu des travaux de la commission le jeudi 28 mars (lire également page 17).

Retrouver le dossier législatif sur le site du Sénat

Organisation du réseau du service des droits des femmes et de l’égalité

La délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes de l’Assemblée nationale a souhaité examiner l’organisation du service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes, « chahuté » par cinq années de révision générale des politiques publiques (RGPP) de 2007 à 2012, qui, selon la délégation, « a eu de façon rapide et visible un impact sur l’efficacité du réseau des déléguées régionales et des chargés de mission départementaux ». En s’appuyant sur les nombreuses auditions qu’elle a conduites, et sur les enquêtes réalisées auprès des acteurs et actrices du réseau au niveau central, régional et départemental, la Délégation aux droits des femmes a émis vingt-et-une recommandations structurant le présent rapport, s’inscrivant dans une logique contributive : les propositions opérationnelles du législateur dans sa mission de contrôle et d’évaluation doivent permettre au Gouvernement de conduire avec plus d’efficacité sa politique d’instauration de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.

Retrouver le rapport sur le site de l’Assemblée nationale

Précarité professionnelle : préciser l’ANI pour sécuriser l’emploi des femmes

Le 20 mars, Christophe SIRUGUE et Ségolène NEUVILLE, qui s’étaient vu confier un rapport sur le Projet de loi Sécurisation de l’emploi par Catherine COUTELLE, présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, ont rendu leurs conclusions, votées à l’unanimité par la Délégation. Le but : préciser l’Accord national nnterprofessionnel (ANI) du 11 janvier tout en respectant son esprit et sa lettre, repris par le projet de loi Sapin. Sur la base des recommandations faites hier, la députée de la Vienne et un certain nombre de ses collègues présenteront des amendements principalement sur le temps partiel, cause principale de la précarité professionnelle des femmes. Le rapport préconise huit recommandations. Outre ses recommandations, le rapport présente l’intérêt d’actualiser les données sur la précarité professionnelle des femmes. Le rapport n’a pas encore été mis en ligne sur le site de l’Assemblée nationale à l’heure où nous bouclons.

Retrouver l’information sur le site de Catherine Coutelle

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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/03/2013 - 11

Egalité et non discrimination

Selon la Cour de cassation, la laïcité s'applique dans le public, pas dans le privé

L’affaire de la crèche Baby Loup avait fait couler beaucoup d’encre dans cette synthèse entre juillet 2010 et novembre 2011 (une vingtaine d’articles). Dans deux arrêts rendus mardi 19 mars, dont le premier annule la décision de la cour d'appel de Versailles rendu dans l'affaire de la crèche Baby Loup et le second concerne une salariée licenciée au même motif qu'elle portait un voile islamique sur les cheveux dans une CPAM de la Seine-Saint-Denis, la Cour de cassation précise « les contours du principe de laïcité » en distinguant le cas des services publics par rapport au secteur privé. « Voile : la justice tire à hue et à dia » résume Libération (20 mars) alors que Le Parisien (20 mars) voit « Un voile sur la laïcité » et rend compte des premières réactions comme celle de Jeannette BOUGRAB, ancienne présidente de la HALDE qui regrette « un jour sombre pour la République ». Le Figaro (20 mars) met l’accent sur « la décision polémique » de la Cour de cassation. La veille, La Croix (19 mars) préparait le terrain et consacrait une page au « voile islamique » et aux « nouveaux contentieux (qui) font leur apparition ». Le Monde du 21 mars constate que « la justice affirme la liberté religieuse » et souligne la prédiction de l’avocat de la crèche : « une explosion des revendications communautaires en entreprises ». Sous le titre « Prière d’insérer », le quotidien du boulevard Blanqui publie également dans ses « Décryptages » une enquête sur les conflits pour motif religieux qui se multiplient dans les entreprises. Le 21 mars, Libération consacre son « Droit de suite » à l’affaire (« Baby Loup et les ennemies de la république »). Le 22 mars Libération et Le Parisien évoquent dans leurs brèves la tribune (à paraître dans L’Express) pour la modification de la loi sur la laïcité signée par des personnalités comme Elisabeth BADINTER ou Caroline FOUREST. Dans ses « Rebonds », Libération publie « Baby-Loup ou la question du fait religieux en entreprise », une tribune de Lionel HONORE, professeur des universités et directeur de l’Observatoire du fait religieux en entreprise, dans laquelle le spécialiste souligne que « les conflits liés à la religion sont peu nombreux en entreprise » et que « la plupart se résolvent par la discussion ». Parmi les premières réactions des associations, Regards de femmes publie un communiqué le 21 mars titré « Après l'arrêt de cassation Baby-loup : Halte au harcèlement religieux dans les entreprises et associations » et la Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes et Femmes contre les intégrismes (communiqué commun du 22 mars) soulignent que « la Cour de cassation a rouvert la boîte de Pandore ». Enfin signalons (Libération du 14 mars) qu’un homme qui s’était précipité le 12 septembre dernier sur une femme se promenant à la fête foraine, portant le niqab (voile intégral musulman) pour le lui arracher, a été condamné le 13 mars à cinq mois de prison avec sursis par le tribunal de Nantes pour violences en raison de l’appartenance religieuse.

Libération : « Dans quel état genre ? »

Bon an, mal an, cela fait bientôt un an, que Libération nous propose chaque mardi une rubrique « Sexe et genre » dans ses pages « Vous ». Nous ne les avions jamais signalées en tant que telles, c’est chose faite ! Le 22 janvier dernier, « Libé » se demandait « Dans quel état genre ? » et revenait sur les « gender studies » qui avait fait grand débat en France entre 2011 et 2012 suite à l’introduction du genre dans certains programmes scolaires. « Attaquées par des conservateurs, les «gender studies» sont surtout victimes d’a priori ». Et Libération de faire « le point en six questions ».

Retrouver l’article sur le site de Libération

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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/03/2013 - 12

Polémique autour d'un clip vidéo inspiré du dernier défilé Louis Vuitton

La polémique prend de l'ampleur sur le Web et les réseaux sociaux après la diffusion d'un clip vidéo inspiré du dernier défilé Louis Vuitton. Le magazine anglais Love aurait commandé au réalisateur James LIMA une déclinaison controversée du défilé parisien qui s'est tenu le 6 mars. Dans ce film, reprenant la bande originale du défilé les mannequins ne déambulent plus sur un podium, mais font le trottoir. La vidéo associe deux univers différents : celui de la couture et

du marché sexuel. Certains observateurs voient dans ce clip une image dégradée de la femme qui a recours à la prostitution ou un retour au « porno chic » développé le photographe Helmut NEWTON qui affectionnait les photos des femmes dénudées (d’après agences).

« Le manifeste féministe qui fait scandale en Amérique »

Sous le titre « Le manifeste féministe qui fait scandale en Amérique », Les Echos du 14 mars soulignent que, dans un livre qui vient de sortir aux Etats-Unis, Sheryl SANDBERG, numéro deux de Facebook, « pointe le manque d'ambition des femmes ». « Certains crient au scandale, d'autres au génie »raconte le quotidien économique qui rapporte que le livre, « ne laisse personne indifférent ». Intitulé « Lean In », que l'on pourrait traduire par « S'imposer », « il développe cette théorie selon laquelle les femmes sont en partie coupables de la domination du monde par les hommes. Il donne lieu à des débats passionnés sur CNN et des suppléments de plusieurs dizaines de pages dans la presse féminine ».

Egalité dans la vie professionnelle

Agriculture : plus d’un quart de femmes cheffes d’exploitation

On connaît notre intérêt particulier pour le thème « Femmes et agriculture » (synthèse du 18 octobre 2012). Un sondage Crédit Agricole-BVA publiée le 25 février à l’occasion du Salon international de l’agriculture révèle qu’elles sont maintenant plus du quart à être cheffes d’exploitation. « En 2013, « agricultrice », n’est plus seulement synonyme de « femme d’agriculteur ». En quarante ans, non seulement la proportion de femme exerçant ce métier a plus que triplé, mais leur statut a également considérablement évolué ». « Agriculture: Les femmes prennent la

relève » titre 20 Minutes du 26 février alors que Libération en fait l’un de ses chiffres du jour : « 25 % C’est la proportion d’agricultrices qui ont réussi à se jouer de la domination masculine de leur milieu et à se hisser à la tête d’une exploitation, selon une enquête BVA réalisée pour le Crédit agricole. 167 000 exploitations sont pilotées par des femmes qui, par ailleurs, représentent un tiers des actifs de l’agriculture » souligne le quotidien. Le Figaro daté des 9 et 10 mars reviendra plus longuement sur le sujet en affirmant que « Les femmes s’épanouissent dans l’agriculture » et qu’elles sont « de mieux en mieux formées ». On signalera ici que, selon un rapport des Nations Unies présenté au Conseil des droits de l’Homme par le rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation, « il faut mettre en place (dans le monde) des politiques agricoles tenant compte de l’égalité des sexes ». Le Monde du 5 mars indique par exemple qu’en Inde, « près de 80 % des femmes actives travaillent dans l’agriculture, mais elles ne sont que 10 % à posséder des terres ». Et de souligner que « les Nations Unies appellent à accélérer l’émancipation des femmes pour combattre la faim »…

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La crise a favorisé les discriminations au travail

Le sociologue Jean-François AMADIEU, spécialiste des organisations du travail, dirige l'Observatoire des discriminations qu'il a créé en 2003. Professeur à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, il vient de publier « DRH, le livre noir » (Seuil) qui « dresse un portrait sans concession des pratiques de management en France ». A cette occasion, Le Monde l’a rencontré (édition du 19 mars) et souligne que « La crise a favorisé les discriminations au travail ». Le quotidien revient également sur le dernier baromètre sur la perception des discriminations dans le travail, réalisé par l'Institut français d'opinion publique (IFOP) pour le Défenseur des droits et l'Organisation internationale du travail, et publié le 14 janvier, qui indique que l'âge et le fait d'être une femme sont, de loin, les principales causes de la discrimination au travail, dont le nombre a augmenté depuis 2011. Les problèmes de discrimination seraient ressentis par les salariés de manière quasiment similaire dans les sphères publique et privée.

« L’informatique n’aime plus les femmes »

« Tout le monde conduit, mais il n'y a que les hommes qui réparent. En informatique, c'est pareil : tout le monde sait en faire mais les ordinateurs sont conçus par les hommes ». C'est en ces termes, cité dans Le Monde du 19 mars, que l'informaticienne Isabelle COLLET, chercheuse en sciences de l'éducation à l'université Paris-X-Nanterre, illustre la pénurie de femmes dans le secteur des nouvelles technologies. Selon le quotidien dans ce secteur « les écarts de salaires s’accroissent avec les hommes ».

Les conditions de travail ont-elles un sexe ?

Le numéro 348 de mars/avril 2013 de Travail & Changement publié par l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (ANACT) consacre sa une à la question « Les conditions de travail ont-elles un sexe ? ». « En 2009, nous explorions déjà l’égalité professionnelle sous l’angle des conditions de travail » rappelle l’ANACT (synthèse du 9 septembre 2009). « Ce deuxième volet confirme notre premier constat : les femmes sont bien moins loties ». Au sommaire du dossier : « L’inégalité des conditions de travail » ; « L’approche par le genre révélatrice » ; et « Les hommes concernés ».

Lire le numéro en ligne sur le site de l’ANACT

« Leadership personnel et trajectoire professionnelle »

Les vendredi 29 et samedi 30 mars, Social Builder propose un séminaire de leadership pour les jeunes femmes en début de carrière. Intitulé « Leadership personnel et trajectoire professionnelle » ces deux journées de travail s’adressent aux jeunes professionnelles qui souhaitent développer leur leadership pour concrétiser leurs ambitions. Accompagnées de « grands témoins » les participantes apprendront à développer leur leadership, maîtriser les leviers de l’autopromotion et de l’assertivité, se projeter dans votre carrière et échanger avec d’autres femmes de profils variés et des dirigeantes sur les leviers de la réussite des carrières féminines. « Deux journées intenses, pratiques et ludiques pour prendre du recul et assimiler des outils pour envisager plus sereinement son ambition professionnelle, le tout dans un esprit de confiance bienveillante ».

Voir le programme et s’inscrire sur le site de Social Builder

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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/03/2013 - 14

Natalie NOUGAYREDE, une autre face du Monde

Le Figaro du 21 mars consacre son « Trait & portrait » à Natalie NOUGAYREDE (synthèses des 7 et 14 mars), « une autre face du Monde ». « Cette journaliste de terrain, d'apparence discrète mais au caractère trempé, est la nouvelle figure de proue du quotidien du soir » souligne le confrère. Après Nathalie LOISEAU à l’ENA (synthèse du 18 octobre et le portrait de dernière page de Libération du 26 novembre, « Femme d’Etat », que nous n’avons pas cité), une nouvelle génération née au milieu des années 60 semble arriver aux postes de pouvoir (Nathalie a été le prénom le plus donné - aux filles - en 1965 ;-)

Habemus Femen ?

A l’heure où l’Eglise vient se donner un nouveau pape, une nouvelle fois la question de la place des femmes en son sein est reposée. « Eglise : la femme est-elle l’avenir du prêtre ? » se questionne dans son « Zoom » Le Soir du 13 mars. « La place des femmes dans l’Eglise est un des enjeux de la succession du pape Benoît XVI, au Vatican » estime le quotidien de Bruxelles qui consacre deux pages au sujet. Un sujet qui interpelle les croyants à en croire la lecture de La Croix du 18 mars. Le quotidien catholique publie en effet une série de courriers des lecteurs reçus après sa une sur les femmes en Europe, à l’occasion du 8 mars, et l’éditorial du quotidien catholique qui s’indignait de ce que les femmes n’occupent pas la place qui devrait leur revenir dans le gouvernement de l’Eglise.

Parité et vie politique

Olympe DE GOUGES au Panthéon ?

Selon Libération du 11 mars, Anne HIDALGO, candidate PS à la mairie de Paris, propose de transférer au Panthéon les cendres d’Olympe DE GOUGES, femme de lettres et figure éminente de la Révolution française. La première adjointe de Bertrand DELANOË veut ainsi honorer la pionnière du féminisme, auteure de la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ». Et « Libé » de rappeler qu’actuellement « le Panthéon ne compte aujourd’hui que deux femmes : Marie CURIE et Sophie BERTHELOT, entrée dans le sillage de son mari, le chimiste Marcellin BERTHELOT ».

Préparation des municipales à Paris

Les commentaires sur les candidatures aux élections municipales parisiennes continuent d’aller bon train (synthèse du 12 février). Plusieurs journaux reviennent sur le « duel HIDALGO NKM » comme Le Nouvel Observateur du 21 mars (une douzaine de pages) ou sur la rivalité entre Rachida DATI et Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET. La candidate aux primaires de l’UMP a déjà son quartier général dans Paris et « poursuit sa campagne… y compris au sein de son parti » (Le Parisien du 14 mars). Elle fera la une et le dossier d’ouverture du Parisien du 18 mars (« Qui est vraiment NKM ») et

le portrait de dernière page de Libération du 21 mars (« DJ politique »). La polémique qui l’a opposé à Anne HIDALGO suite à ses propos sur Ségolène ROYAL (synthèse du 14 mars) semble s’éloigner. Et alors que Marielle DE SARNEZ (MODEM) entre dans la compétition (Libération du 22 mars), Anne HIDALGO publie un livre programme « Mon combat pour Paris » (Flammarion) (Libération du 19 mars, Le Parisien du 20 mars).

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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/03/2013 - 15

Egalité dans la vie personnelle et sociale

La santé des femmes en France

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) du ministère chargé de la santé et des affaires sociales consacre le numéro 834 de mars 2013 d’Etudes et Résultats à la santé des femmes. Selon le résumé, « si les femmes continuent à cumuler les désavantages dans de nombreux domaines de la vie sociale, elles bénéficient d’un atout sur le plan de la santé, puisque leur espérance de vie est sensiblement plus élevée que celle des hommes : 84,8 ans en France en 2012, soit l’une des plus élevées d’Europe, contre 78,4 ans pour les hommes, qui se situent dans la moyenne européenne. Cependant, les femmes perçoivent leur santé de manière plus négative que les hommes et déclarent plus de limitations fonctionnelles. Elles vivent un plus grand nombre d’années avec des incapacités, et plus souvent en situation d’isolement. La comparaison de la santé des hommes et des femmes livre ainsi un tableau contrasté, permettant d’identifier des problèmes spécifiques à chaque sexe. Une partie de ces spécificités est liée à des facteurs biologiques, en premier lieu la santé reproductive. Les facteurs sociaux jouent également un rôle important, induisant des comportements de santé plus tempérants et une plus grande proximité avec le système de soins pour les femmes. La tendance au rapprochement des comportements masculins et féminins dans toutes les sphères de la vie sociale se traduit toutefois par une homogénéisation des comportements de santé. Celle-ci est plus marquée en haut de l’échelle sociale. Les femmes restent, en effet, un groupe marqué par des disparités et des inégalités, même si celles-ci sont, en matière de santé, moins fortes que celles qui existent entre les hommes ».

Télécharger le numéro d’Etudes et Résultats

Femmes enceintes ayant une complication au cours de leur grossesse

La Haute autorité de santé (HAS) a mis en ligne un dossier de recommandation de bonne pratique intitulé « Femmes enceintes ayant une complication au cours de leur grossesse : transferts en urgence entre les établissements de santé ». La HAS souligne les objectif de ce travail : « optimiser le transfert des femmes enceintes dans l’urgence vers et entre les établissements des réseaux périnatals avec un objectif de sécurité et d’humanisation. Favoriser la coordination entre les professionnels des réseaux périnatals : obstétriciens, urgentistes, anesthésistes, pédiatres, sages-femmes, etc. Mettre en place des outils permettant d’évaluer les différents aspects de la qualité des transferts des femmes enceintes au sein d’un réseau périnatal ».

Retrouver le dossier sur le site de la HAS

« Un rêve qui devient réalité »

Après la médaille d'or en descente de Marion ROLLAND le 10 février dernier (voir la synthèse du 12 février 2013), c'est au tour de Tessa Worley (23 ans) de décrocher la médaille d'or au géant de Schladming en Autriche. Cette jeune femme, originaire du Grand Bornand en Savoie et au parcours talentueux, devient la 5e championne du monde tricolore de géant après Lucienne SCHMITH (1954), Marielle GOITSCHEL (1964 et 1966), Fabienne SERRAT (1974) et Carole MERLE (1993). « Un rêve qui devient réalité » sont les premiers mots de Tessa WORLEY après sa victoire. Nous

développerons encore plus avant les nouvelles relatives aux sports féminins dans nos prochaines synthèses grâce à notre dynamique correspondante « femmes et sports » !

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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/03/2013 - 16

Les pères perchés VRP du masculinisme

« Il fait le tour des grues, défendant le couple hétérosexuel à coup de propos sexistes et homophobes ». L’Humanité du 11 mars accuse l’un des deux pères qui étaient monté sur une grue à Nantes d’être « le grand VRP des pères en colère » et que, derrière lui, « il y a une idéologie masculiniste ou, pour le dire plus franchement, antiféministe ». « La mode de l’escalade en chantier continue » raconte le quotidien. « Samedi, c’est une scène ubuesque qui s’est déroulée à Privas, en Ardèche. Une grand-mère paternelle s’est

perchée en haut d’une grue pour exiger le respect de son droit de visite, clamant qu’elle n’a pas vu sa petite fille depuis trois ans. En bas de l’engin, il y avait le père de la fillette, actuellement mis en examen pour agression sexuelle sur son enfant » et « derrière cette opération, il y avait Nicolas Moreno, qui coachait la grand-mère. Après son séjour en haut d’une grue nantaise ». Le 19 mars, dans un communiqué de presse, Patric JEAN annonce un « coup de force surprise des associations de « pères » ce jeudi 21 mars ». Le cinéaste, qui a infiltré deux complices dans les mouvements de pères, s’est procuré un certain nombre de documents et constate des « discours de plus en plus radicaux et violents ». Si ce « Printemps des pères » prend des allures fleuries et sympathiques lors des actions qui ont eu lieu dans toute la France le 21 mars (ci-dessus à gauche), les documents diffusés par Patric JEAN démontrent eux le caractère extrêmement misogyne et clairement anti-femmes de ces actions (ci-contre à droite). Le militant de Zéromacho s’est également procuré des échanges internes entre certains acteurs du « Printemps des pères » et il dénonce « une idéologie très réactionnaire, violente, homophobe, misogyne et avec parfois des relents racistes et d'extrême-droite » (ce que nous confirme une simple visite sur les pages Facebook de certains d’entre eux : ça fait froid dans le dos NDR). A suivre, le 9 juin prochain, ces pères divorcés veulent en effet organiser une marche.

Avortement aux Etats-Unis : le grand bond en arrière

« Haro sur l’avortement au Mississippi » titrait Courrier International du 21 février. Selon l’hebdomadaire, « l’Etat du Sud profond comptait quatorze centres d’IVG au début des années 1980. Il n’en reste plus qu’un, et il pourrait bientôt fermer ses portes » (synthèse du 5 novembre 2012). Le journal publie témoignages de militants pro-life et pro-choice et parle d’un « grand bond en arrière ». « Fini l’hystérie militante : surfant sur les victoires républicaines de 2010 lors des élections de mi-mandat, les « pro-life » utilisent désormais le lobbying politique pour obtenir des autorités locales des lois interdisant l’IVG de façon détournée ». Sous le titre « Au Mississippi, l'avortement pris au piège », Libération prend l’exemple de Jackson, dans le sud des Etats-Unis, pour publier une enquête sur les attaques contre l’IVG aux Etats-Unis.

Plus de 230 millions de femmes sans accès à la contraception moderne en 2015

Une dépêche de l’Agence France Presse reprise par exemple dans Le Monde du 13 mars signale une étude publié dans The Lancet selon laquelle « plus de 230 millions de femmes en âge de procréer (15-49 ans) dans le monde risquent de n'avoir aucun accès à une contraception moderne en l'an 2015, soit dix millions de plus qu'en 2010 ». « Une tendance principalement liée à l'augmentation rapide de la population » indique l’étude.

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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/03/2013 - 17

Lutte contre les violences

L'Essonne s'engage avec l'APF pour l'assistance sexuelle aux personnes handicapées

Alors que le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) s'est prononcé, dans un avis publié début mars, contre l'institutionnalisation d'une assistance sexuelle pour les personnes en situation de handicap (synthèse du 14 mars), le conseil général de l'Essonne a annoncé jeudi 21 mars, en commun avec l'association des paralysés de France (APF), qu'il abordait la question dans son schéma départemental en faveur des personnes handicapées, qui doit être adopté lundi prochain (« L’Essonne invente le service public de l’aide sexuelle », Le Parisien du 21 mars). Cette annonce a suscité d’ores et déjà de nombreuses réactions. « L’assistanat sexuel, une mauvaise réponse à la question pertinente de la sexualité des personnes handicapées » souligne Maud OLIVIER, députée de l’Essonne et Conseillère générale en charge de la lutte contre les discriminations et de la promotion de l’égalité, dans un Communiqué de presse du 21 mars. « Je suis en total désaccord avec la proposition de Jérôme Guedj d’organiser au Conseil général de l’Essonne une réflexion sur un statut d’assistant sexuel » écrit-elle. La Commission nationale droits des femmes/féminisme du PCF s’élève également contre cette proposition dans un communiqué du 21 mars relatif à la mise en place par le conseil général de l'Essonne d'un service public d'assistants sexuels. Osez le féminisme ! s’élève aussi le même jour contre les propos tenus par le président du conseil général de l’Essonne, dans Le Parisien. « Nous rappelons que l’assistance sexuelle est une forme de prostitution, et que la prostitution est toujours une violence faite aux femmes » s’exclame l’association suivie par Les efFRONTé-e-s qui expriment « leur totale opposition au projet ». « Assistanat sexuel : halte à la marchandisation de la sexualité ! » demandent-elles.

« Si je viens vers toi… » de Véronique VERGER

Véronique VERGER publie « Si je viens vers toi… », un livre témoignage sur la prostitution aux éditions de Villèle, un ouvrage qui fera sans doute moins de bruit dans les médias parisiens que « Les demoiselle d’Amsterdam » de Martine et Louise FOKKENS (Fleuve noir, Libération du 12 mars). « Les charmes d’une femme, ça se monnaye ? Cinq années de prostitution, ça laisse indemne ? » se demande l’éditeur. « Avec ses yeux bleus, profonds, qui en disent long et sa voix rauque, Véronique raconte. Il faut l’entendre. L’émotion est là, palpable. Un début de vie inimaginable, des années de trottoir, quatre enfants de trois pères différents - violents, haineux pour certains au point de vouloir éloigner d’elle ses fils - la ville de Tours, qu’elle a voulu faire sienne et dont elle connaît les rues, les bars, les gens, les mœurs… Véronique Verger est une femme accomplie, mais une mère déchirée et ses paroles sortent tout droit de son cœur et de ses tripes. Bien plus qu’un récit de vie, ce livre est un réquisitoire passionné contre la prostitution : celui d’une femme, qui a traversé tellement d’épreuves que l’on se demande comment elle tient encore debout. Mais cette femme a compris que la vie nous donnait ce que l’on devait connaître, le meilleur comme le pire, pour se réaliser. Elle a franchi les obstacles un à un, a surmonté, grâce à sa volonté de fer et à son énergie rayonnante, la souffrance, la violence, l’épuisement physique et moral, la méchanceté humaine ».

Proposition de loi visant à abroger le délit de racolage public

Plusieurs journaux suivent la proposition de loi visant à abroger le délit de racolage public (lire page 10). La Croix du 14 mars (« Le délit de « racolage passif » pourrait bientôt être supprimé »). Libération enquête sur le « harcèlement » des prostituées « sous pression policière » (18 mars) et publie une tribune le 19 mars : « Prostitution et racolage : les risques du métier ? ». Le Parisien (18 mars) rend compte de la manifestation et de « la colère » des prostituées à Pigalle.

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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/03/2013 - 18

Suède, Norvège… le modèle ébranlé ?

« Une fois encore, la Suède est secouée par un débat où les femmes sont attaquées et traînées dans la boue. Vu de l'étranger, on s'étonne : comment ce pays que l'on croit champion du monde de l'égalité hommes-femmes - ce qu'il est par ailleurs - peut-il être le champ d'une telle bataille ? » se questionne Le Monde du 21 mars sous le titre « La haine des femmes ébranle la Suède ». La journaliste Asa LINDERBORG (photo ci-contre) a en effet témoigné, dans le célèbre Aftonbladet, comment, à la suite d'une série d'enquêtes sur l'extrême droite sur Internet, elle a reçu tant de messages de haine et de menaces que la

police l'a placée sous protection. « Beaucoup des insultes et menaces ont un caractère sexuel violent, ce que les hommes ne subissent pas » souligne le quotidien qui cite des exemples inquiétants. « Ce n'est ni nouveau ni propre à la Suède. Mais Asa LINDERBORG est surprise par ce ton qui a franchi un nouveau degré de violence ». « En fait, depuis BREIVIK », explique-t-elle. Nous avions insisté dans cette synthèse sur le masculinisme d’Anders Behring BREIVIK, l’auteur de la tuerie d’Oslo et de l’île d’Utøya en Norvège (synthèse du 29 juillet 2011). Le tueur norvégien revendiquait une sexualité totalement machiste et déplorait « la féminisation de la culture européenne », « un nouvel homme féminisé » et la volonté d'« émasculer le mâle européen ».

On reparle donc d’Anders Behring BREIVIK au détour de cette analyse du Monde qui revient aussi sur la vague d'antiféminisme qui a démarré en 2005 en Suède et sur le recul de certaines figures emblématiques du féminisme suédois, parallèlement à l’affaiblissement de la gauche. Mais selon Asa LINDERBORG, « cette haine des femmes cache toutefois un phénomène plus profond : il illustre la dérive d'une frange de la population ». « La période que nous vivons est brutale », constate Asa LINDERBORG. « Les gens n'ont pas d'emploi, la sécurité sociale ne fonctionne plus, ils estiment qu'ils ne sont pas représentés, ils se sentent dépourvus de pouvoir, ils sont frustrés. Et il faut aussi comprendre tout ça. Il faut prendre au sérieux ces gens qui sont désespérés et frustrés »… Et Le Monde de conclure : « cette vague de haine est peut-être le premier signe tangible que la cohésion sociale, tant mise en avant par le gouvernement suédois pour expliquer l'acceptation sans heurts de nombreuses et exigeantes réformes réalisées au cours des vingt dernières années, commence à se craqueler »… Signalons ici que deux journaux s’étaient penchés en février sur le « modèle » norvégien. « Activités mixtes dès le plus jeune âge, congé paternité bientôt porté à quatorze semaines : du berceau au bureau, le pays scandinave mise sur l’égalité des sexes », Libération du 12 février voyait « La Norvège en quête du genre idéal ». Le Point du 7 février soulignait de son côté qu’en matière d’égalité entre les femmes et les hommes la Norvège était un pays « précurseur » mettant en exergue une déclaration de la ministre de l’enfance et de l’égalité, Inga THORKILDSEN (photo ci-contre) : « nous faisons tout pour que les Norvégiennes n’aient plus à choisir entre travail et famille ».

Culture, communication

Genre et série télévisée : « Girls » et « Hit & Miss »

Sous le titre « La loi du genre », Le Monde Télévisions des 17 et 18 février consacrait sa une à la série anglaise « épatante » de Paul ABBOTT diffusée par Canal + avec Chloë SEVIGNY dans le rôle d’une transsexuelle tueuse à gages. De son côté Libération du 26 février s’est penché sur « Girls » : « Là où l’ébat blesse ». « A rebours de « Sex and the city » », explique le journal, « la dernière-née du HBO suit la déprime sexuelle de quatre New-Yorkaises ». « Les féministes en redemandent » signe Libération.

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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/03/2013 - 19

16e festival « Les Femmes S'en Mêlent »

Le festival Les Femmes S'en Mêlent célèbre la scène féminine indépendante. A sa naissance en 1997, il ne s'agissait alors que d'un unique concert parisien, le 8 mars, journée internationale des femmes. Gardant cette même idée de départ mais s’affranchissant de cette journée de célébration, Les Femmes S'en Mêlent s'étend désormais dans toute la France et sur plusieurs soirées du 18 au 31 mars. Libération du 18 mars consacre deux pages au festival sous le titre « En « la » majeures ».

Retrouver le site et les actualités du festival

35e Festival international de films de femmes de Créteil

« Les femmes sont souvent rayées de l’histoire. Les femmes cinéastes comme les autres. Nous devons donc construire cette histoire ignorée. Nous n’avons pas à l’inventer. Elle existe »… L’Humanité du 20 mars consacre deux pages au Festival international du film de femmes (synthèse du 7 mars). Le quotidien a rencontré en particulier le réalisateur et universitaire, Jonathan BRODA qui a orienté ses recherches vers les cinéastes « oubliées » : ces femmes qui ont occupé des positions majeures dès les débuts du 7e art. L’Humanité publie l’entretien sous le titre « « Le féminisme est un humanisme », au cinéma aussi ». Le Monde du 22 mars revient aussi sur le festival et souligne que Jeanne BALIBAR en est l’invitée d’honneur. Dans un entretien avec le quotidien du soir elle dénonce « une domination du mâle blanc hétérosexuel catastrophique »…

Le site du festival international de films de femmes

« Femmes célèbres d’Ile-de-France »

Après « Paris des Femmes Célèbres » (2011), Sybil CANAC et Victoria MAN publient aux éditions du Chêne « Femmes célèbres d’Ile-de-France » signalé par Le Parisien du 13 mars. Selon l’éditeur, les auteures retracent « l’histoire de 110 femmes d’exception dont la plus ancienne remonte à la préhistoire. Parmi ces femmes, de toutes conditions et de toutes les époques, on trouve de grandes figures féminines mondialement connues mais aussi des femmes plus modestes, parfois oubliées de l’Histoire, mais dont le village ou le département d’origine conserve fièrement la mémoire ».

« Camille CLAUDEL » de Bruno DUMONT

« Hiver 1915. Internée par sa famille dans un asile du Sud de la France (synthèse du 14 janvier) là où elle ne sculptera plus » Bruno DUMONT signe une chronique de la vie recluse de Camille CLAUDEL, « dans l’attente d’une visite de son frère, Paul CLAUDEL ». On signalera bien sûr la sortie sur les écrans du film « Camille CLAUDEL » interprétée par une Juliette BINOCHE qui soulève des critiques enthousiastes (« Juliette des esprits dérangés », Libération du 13 mars ; « Camille CLAUDEL dans la plus terrible des solitudes », La Croix du 13 mars ; « Quelques jours avec Camille CLAUDEL », Le Figaro du 12 mars…).

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« Le sexisme littéraire en chiffres »

Libération daté des 9 et 10 mars se penche sur « Le sexisme littéraire en chiffres ». Le quotidien cite l’organisation américaine Women in Literary Arts (VIDA) qui a épluché les principales revues et suppléments littéraires américains et britanniques. Résultats : en 2012, dans la London Review of Books, seuls 24 % des critiques ont été signées par des femmes et seuls 27 % des livres recensés étaient dus à des femmes. On retrouve le même genre de déséquilibre dans la plupart des revues littéraires (la New York Review of Books, 16 % et 22 %, le Times Literary Suplement, 30 % et 25 %, Harper, Paris Review ou encore New Republic…) Seuls, la Boston Review et Poetry sont à peu près paritaire en 2012. Et de citer la critique Jenny TURNER : « les éditeurs vous diront bien sûr qu’ils aimeraient publier plus de femmes, mais qu’ils n’en trouvent pas. Le sexisme est si souterrain que les éditeurs ne se rendent même pas compte à quel point ils sont décourageants ».

« Free Angela »…

La réalisatrice Shola LYNCH vient de sortir un documentaire « Free Angela » sur Angela DAVIS (synthèses du 25 janvier 2007 et 4 juin 2012). Les deux femmes étaient à cette occasion en visite en France et on peut dire que le passage de « l'icône militante de la contre-culture américaine » n’est pas resté inaperçu. Rédactrice en cheffe d’un jour de L’Humanité du 20 mars, Angela DAVIS n'a pas perdu son âme de militante. Comme le soulignait France Info « elle continue de se battre pour les droits civiques, aux États-Unis et partout dans le monde. Féministe, communiste, proche des « Black Panthers », elle est devenue une icône internationale dans les années 60 » et « la figure emblématique du mouvement noir américain ». Dans Libération du 21 mars « la romancière rencontre la militante américaine ». Dans un entretien avec Virginie DESPENTES, Angela DAVIS évoque en particulier le sort des femmes et des laissés pour compte du capitalisme.

Pour information, cette synthèse est réalisée à partir d’alertes d’actualité internet, de la surveillance des sites institutionnels français, ainsi que d’une sélection de sites associatifs francophones, des informations et documents reçus par le bureau de l'animation et de la

veille et d’une sélection de la presse quotidienne et hebdomadaire nationale. - Photos © DR

Direction générale de la cohésion sociale – Service des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes Bureau de l'animation et de la veille - [email protected] - http://www.femmes-egalite.gouv.fr/