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Tableau de Bord du Supply Chain Management
1 www.oblog.fr
Ces dernières semaines sont
éprouvantes pour la finance mondiale.
Chaque jour apporte son lot de nouvelles
qui bousculent nombre de nos
certitudes. Et pour reprendre un titre
des Echos : « Les marchés redoutent que
la crise échappe à tout contrôle. » Et
depuis plusieurs mois, nos économies
subissent à la fois un fort ralentissement
de la croissance et un renchérissement
des matières premières et bien sûr des
coûts de transport. A quels enjeux
sommes-nous confrontés dans nos
activités logistiques ? Comment réagir au
sein d’un environnement aussi agité ?
Tout d’abord il s’agit de garder du bon
sens. La crise de la finance à laquelle
nous assistons est la sanction brutale de
la spéculation qui s’appuie sur des outils
financiers toujours plus sophistiqués et
de plus en plus éloignés de la réalité
économique.
Face à cela des questions nous habitent.
Dans quels domaines ce réajustement
brutal de la finance va impacter
l’économie réelle ? Quelles conséquences
sur l’industrie et la consommation ?
Dans ce numéro:
Edito
Indicateurs d'activité Sup-ply Chain
Hausse du prix du pétro-le: conséquences pour la SC
Marché des technologies
Développement durable et logistique
Méthode et sources
P.1
P.2
P.3
P.6
P.4
P.5
SIMI 2008 : Parc immobilier logis-tique
SITL 2009 : la cartographie mon-diale des flux logistiques européens
Actualités OblOg :
Trimestriel, Septembre 2008, N°4
L’Oblog est une initiative de :
Oblog est géré par:
51 rue de Miromesnil
75008 Paris
Tel: 01 40 17 99 15
Fax: 01 40 17 06 99
Comment nos entreprises vont-elles
traverser ces turbulences ?
Pour revenir à la réalité économique elle-
même. Baisse de la croissance,
renchérissement des matières premières,
retour de l’inflation, prégnance de la
dimension environnementale. Tout cela
appelle à renouveler notre regard, à
développer cette « culture de
l’anticipation », à bâtir de nouveaux scénarii
logistiques. Rien ne sera comme avant.
Banalité morose ? Vision pessimiste ? Au
contraire, certes cela entraine des difficultés
et des risques pour nos entreprises mais
aussi de nouvelles opportunités. De
nouveaux marchés sont en train d’émerger,
de nouvelles organisations sont à mettre en
place, des changements sont à conduire
pour nos clients.
Cette crise, pour brutale qu’elle soit, nous
invite à cesser de chercher à reproduire le
passé. Plus que jamais, l’avenir est {
construire. Puissent les indicateurs et
commentaires du tableau de bord Oblog
nous y aider.
Edito par Michel SARRAT
Michel SARRAT
Directeur Général de GT
« Baisse de la croissance, renchérissement des matières premières, retour de
l’inflation, prégnance de la dimension environnementale. Tout cela appelle à re-
nouveler notre regard, à développer cette « culture de l’anticipation », à bâtir de
nouveaux scénarii logistiques ».
Tableau de Bord du Supply Chain Management
2 www.oblog.f
1. Indicateurs d’activité de la Supply Chain
L’enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de
France montre que la production, les livraisons et les
commandes dans l’industrie se sont rétractées au 2ème
trimestre 2008 (Fig. 1.2). Cette situation est la consé-
quence d’un ralentissement de la croissance mondiale
entamée à la mi-2007. Le 1er trimestre 2008 avait pour-
tant été marqué par un regain d’activité par rapport { fin
2007, mais le repli se confirme dès le 2ème trimestre (-
32 pour la production en solde d’opinion).
Les coûts globaux des charges des plates-formes logistiques
s’échelonnent fin 2007 entre :
5€ / m² et 7€ / m² sans gardiennage ;
11€ / m² et 14€ / m² avec gardiennage.
1.3. Indices trimestriels des coûts logistiques (hors transport)
95
105
115
125
T2 2008
T1 1008
+1,08%
PRESTATIONS
STOCKAGE
+1,26%
SUPPORT
+1,25%
Base 100 en 2003Source: Logprofile à partir de TL& Associés
-10
0
10
20
30
T1 2008
T2 2008
-32
PRODUCTION
-23
LIVRAISONS
-16
COMMANDES
En solde d’opinionSource: Logprofile à partir de l’Enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France
Les coûts de prestation sont en hausse au 2ème trimes-
tre 2008 (+1,08%). De même, les coûts de support aug-
mentaient de 1,25%.
Le coût de stockage, regroupant les coûts liés à la surface
dédiée { l’entreposage, a également augmenté (+1,29%)
sous l’effet de la hausse du prix de la construction (+0,4%
entre mai et juin 2008), et des charges immobilières. En
effet, ces dernières sont impactées par la hausse du cours
des matières premières qui s’est accentuée début 2008.
Les charges de nettoyage sont peu élevées sur les plates-
formes logistiques. En revanche, les assurances le sont en
raison des primes de risque élevées que représentent ces
bâtiments, ainsi que la sécurité, ou encore l’entretien des
espaces verts.
Les charges en énergie sont importantes pour les plates-
formes et tendent à augmenter avec la hausse du prix de
l’énergie. Elles se répartissent { 89% en gaz, 7% en élec-
tricité et 4% en eau.
Repli dans l’industrie au 2ème trimestre
Des coûts qui pèsent sur l’activité logistique
1.2. Evolution trimestrielle des principaux indicateurs
Ensemble industrie
80
90
100
110
120
130
140
2005
T1
2005
T2
2005
T3
2005
T4
2006
T1
2006
T2
2006
T3
2006
T4
2007
T1
2007
T2
2007
T3
2007
T4
2008
T1
2008
T2
Matériaux construction
Produits manufacturés
Prod. agroalimentaires -8,5%
-9,9%
-6,8%
Evol. T2 2008
Source : LogProfile, Indice base 100 au 1er trimestre 2000
-6,8% sur les matériaux de construction,
-9,9% sur les produits manufacturés,
-8,5% sur les produits agro-alimentaires.
Pour le 2èmz trimestre 2008, la baisse de l’activité
logistique (-5%) se confirme sur les 3 secteurs (Fig.1.1) : 1.1. Indices d’ Activité Logistique
Cette baisse d’activité s’inscrit dans un climat conjonc-
turel détérioré avec une baisse du PIB de –0,3% en volu-
me au 2ème trimestre 2008 (source : Insee), confirmée par
la chute de la production industrielle (-1%).
Tableau de Bord du Supply Chain Management
2. Variation du prix du gazole : incidences sur la Supply Chain
3 www.oblog.fr
Spéculations, tensions géopolitiques avec certains pays producteurs, l’explosion démographique et capacités de raffi-
nage limitées ont contribué à alimenter la hausse du cours du pétrole qui a battu tous les records au premier semestre
2008.
Part du gazole dans les coûts des
transporteurs
2007 2008
Longue distance 25,2% 27,6%
Régional 17,2% 19,1%
Source : Données du CNR
Impact pour les transporteurs
Logprofile a élaboré pour l’Oblog différents scenarii de
hausse du prix du gazole afin d’évaluer son impact sur la
Supply Chain. Ainsi, les prestations de transport longue dis-
tance seront les plus durement touchées par les hausses
(16% en moyenne contre 10% sur la courte distance).
Ensuite, des hausses de prix du gazole comprise entre 20 et
50% pousseraient surtout les entreprises à mettre en place
des outils tels la mutualisation (pour limiter les parcours à
vide) ou les systèmes d’informations (type TMS afin d’opti-
miser les tournées) dans le but de minimiser les coûts de
transport.
Sur la longue distance, la part du gazole dans les coûts
du transporteur est plus importante, soit 27,6% en
2008. Ainsi, le transport international est la principale
victime puisque la FNTR indique que l’activité a baissé
de 3,5% en 2007.
D’une part, l’Indicateur d’Activité Logistique (cf. p2)
révèle une baisse d’activité dans plusieurs secteurs, ce qui a
évidemment affecté les activités de transports.
D’autre part, le Comité National Routier indique que la part
du gazole dans les coûts des transporteurs a augmenté de
plus de 2% entre 2007 et 2008. La situation financière de
ces derniers et plus particulièrement la marge nette opéra-
tionnelle se dégrade.
Hausse (par rapport à la
moyenne 05/08)
Ajustement tari-faire à longue
distance
Ajustement tarifaire courte
distance
Actions
20% 5,6% 3,7% * Mutualisation
* Implémentation TMS
40% 11,2% 7,5%
50% 13,9% 9,4%
75% 20,9% 14,0% * Lancement d’étu-des sur les impacts * Modification des
réseaux logistiques 100% 27,9% 18,7%
Impact sur les organisations logistiques
Une augmentation de 50% ou plus entrainerait une
vraie rupture au niveau de l’impact sur les tarifs des
prestations. Il sera donc nécessaire de lancer des étu-
des pour déterminer l’impact sur les réseaux logisti-
ques. Le fort coût de la longue distance, rendra les
livraisons lointaines plus chères et relancera l’intérêt
pour les plates formes régionales qui diminueront les
distances de parcours et profiteront du coût plus fai-
ble sur courte distance. Le coût de la rupture de char-
ge supplémentaire serait alors compensé par la haus-
se des prix de transport.
L’ère du pétrole { bas prix est révolue. Néanmoins, les
spécialistes prévoient une stabilisation du baril à 80$.
Il s’agit moins de parier sur la hausse de prix d’un pro-
duit volatile que de développer une culture de l’antici-
pation et de revoir la budgétisation du transport, et
plus généralement le processus budgétaire logistique
pour pallier { d’éventuelles hausses.
2.1. Variations 2007/2008 de la part du gazole
2.2. Scénarii des prix de prestation en fonction de la hausse du gazole
Source : LogProfile, pour l’Oblog 2008.
Tableau de Bord du Supply Chain Management
4 www.oblog.fr
4. L’immobilier logistique
Source : Logprofile pour Oblog à partir des données base SITADEL/ MEEDDAT
4.1. Surfaces logistiques commencées trimestriellement
par tranche de surfaces
(Evolution sur les 4 derniers trimestres, en milliers de m²)
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1 000
T1 2007 T2 2007 T3 2007 T4 2007 T1 2008 T2 2008
>50 000m²
20 000<>=50 000
5 000<>=20 000
<=5 000m²
+23%
-15%
-17%
+40%
-29%
Les mises en chantier de l’immobilier logistique ont
connu des variations de l’ordre de -29% à +40% entre
2007 et 2008 (cf. graphique 4.1).
Entre le dernier trimestre 2007 et le 1er trimestre
2008, les mises en chantier ont chuté de 15% (soit
105 000 m²), alors qu’entre le 2ème trimestre 2007 et celui
de 2008, on constate un accroissement de 22,9% (soit
142 000m²).
Entre le 1er et le 2ème trimestre 2008 les chiffres sont à
la hausse, soit +23,3% (l’équivalent de 144 000m²), et cela
grâce { la mise en chantier de nouveaux entrepôts d’une
surface dépassant 50 000m²: construction d’un entrepôt
de 68 616m² dans le Nord , de deux entrepôts d’une surfa-
ce totale de 121 820m² en Seine et Loire et d’un entrepôt
de 94 723m² en Seine et Marne. Cet ensemble représente
au total 285 000m².
4.2. Rapport « Nouvelles zones attractives/Axe Nord -Sud»
L’offre existante comprend le parc actuel, les mises en chantier et
les permis de construction. En France, les régions logistiques connues
se situent surtout sur l’axe Nord-Sud : dans le Nord Pas de Calais, l’IDF,
le Rhône Alpes et le PACA, représentant respectivement 996 493 m²,
5 238 403 m² et 2 402 045 m² et 1 010 776m² (total des surfaces com-
mencées depuis 2000)
En revanche, depuis 2002 de nouvelles ré-
gions développent un fort potentiel et une forte
attractivité aux yeux des investisseurs. Une nou-
velle dynamique se propage au sein de l’Hexago-
ne dans les régions du Sud-ouest et l’Ouest.
En effet, lorsque le rapport « Nouvelles zones
attractives/ Axe Nord-Sud » est supérieur à 1,
l’axe Nord-Sud est saturé, ce qui signifie que les
entreprises auront tendance { s’orienter vers de
nouvelles zones attractives.
A titre d’exemple, ProLogis a construit un
parc logistique à Mer dans le Loir et Cher, hors
de l’axe Nord-Sud. 3 entrepôts y sont répartis sur
65 000m² (à terme 8 entrepôts sur 186 000 m²).
Au 30 Juin 2008, 115 000m² étaient en chan-
tier dans la région du Havre, qui connait un im-
pact très positif de la croissance de l’activité por-
tuaire. On pourrait estimer mathématiquement,
que chaque conteneur entraine 1m² d’entrepôt
supplémentaire. En conséquence, on assistera
dans les prochaines années à un acharnement
des investisseurs en faveur de ces nouvelles zo-
nes.
Source : Logprofile pour Oblog à partir des données base SITADEL
Forte variation trimestrielle des mises en chantier
Saturation des parcs logistiques sur l’axe Nord-Sud: quelles alternatives?
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
T1
20
02
T2
20
02
T3
20
02
T4
20
02
T1
20
03
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20
03
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20
06
T2
20
06
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20
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20
07
T2
20
07
T3
20
07
T4
20
07
T1
20
08
T2
20
08
Période de saturation: Axe Nord-Sud
Rapport >1
Axe Nord - Sud: Nord Pas de Calais, IDF, Rhône Alpes, PACA
Nouvelles zones attractives:: Haute Normandie, Centre, Alsace, Basse Normandie, Lorraine, Pays
de la Loire, Aquitaine, Midi-Pyrénées)
Tableau de Bord du Supply Chain Management
5. Marché des technologies logistiques
5 www.oblog.f
Le chiffre d’affaires généré dans le monde en
2006 par les principaux éditeurs WMS, TMS,
ERP, APS était de 67,4 €Mds, puis en 2007 il a
atteint 72,2 €Mds, ce qui équivaut { un accrois-
sement de 7%.
Au niveau national, le chiffre d’affaires produit
en 2006 par ces mêmes éditeurs était de 2,68
€Mds. En 2007, le chiffre d’affaires a atteint 2,9
€Mds , ce qui correspond à une augmentation de
241,3 € millions soit 9% en un an.
Répartition du marché de la technologie logistique par type de solution
5.1. Chiffre d’affaires total
67,4 Mds d’€
72,2 Mds d’€
2007
2,92 Mds d’€
2,68 Mds d’€
MONDE
FRANCE
+9%
+7%
Source: estimation Logprofile selon 150 éditeurs de progiciels
2006
En 2007, le WMS engendre la majorité du chiffre d’affaires en France, suivi par les solutions ERP et TMS. En effet, ils
représentent respectivement 60%, 16% et 13%.
La tendance actuelle est l’utilisation complémentaire
des solutions WMS et TMS. Or, selon une étude de DDS
Logistics et l’ISLI de Bordeaux, 82% des chargeurs ne dis-
posent pas de solution informatique pour la gestion de
leur transport. En effet, moins de 10% des chargeurs in-
terrogés utilisent la technologie TMS pour passer leur or-
dre de transport et pour tracer leur expédition, et seule-
ment un peu plus de 10% utilisent les TMS pour suivre
leur coût de transport. Les chargeurs privilégient le fax, le
téléphone et l’e-mail, ce qui signifie que le marché des
TMS a un fort potentiel de croissance dans l’avenir. Ceci
prend encore plus de sens si l’on prend en considération
le contexte actuel et la volatilité du prix du gazole (cf. page
3) qui pousseront les transporteurs à revoir leur façon de
s’organiser.
Dynamisme du secteur TIC
TMS
13%
APS
3%
MES3%RFID
3%
Autres2%
ERP
16%
WMS
60%
Source : estimation Logprofile selon 150 éditeurs de progiciels
5.2. Parts de marché des solutions en 2007 (% CA France)
Tableau de Bord du Supply Chain Management
6 www.oblog.fr
6. Développement Durable & Logistique
5.1. Evolution comparée émissions de CO2- Indice d’activité de
transport routier (IAT r)
Les émissions de CO2 liées au transport routier de marchandises (TRM) en voie de stabilisation
Malgré l’augmentation du trafic de poids lourds entre 2000 et 2007 (en moyenne de 5% par an), on observe une stabi-
lisation des émissions de CO2 liées au transport routier en moyenne annuelle (+1%). En 2007, les émissions de CO2 étaient
ramenées à leur niveau en 2000, avec pourtant 15% de hausse pour le trafic.
Pour mieux comprendre cette évolution, Logprofile a défini 3 phases en fonction des émissions de CO2 et de l’activité des
transporteurs routiers afin de refléter le niveau de maturité et la prise de conscience des enjeux environnementaux pour
les entreprises du transport routier.
PHASE 1 : La croissance du transport routier se tra-
duit par une augmentation des émissions de CO2
dues aux poids lourds jusqu’en 2002.
PHASE 2 : La tendance commence { s’inverser { par-
tir de 2002. Entre 2003 et 2004, le trafic routier aug-
mente fortement (+ 5,4%) tandis que les émissions
se stabilisent, puis suivent de nouveau la même évo-
lution.
PHASE 3 : La tendance inverse est amorcée à partir
de 2005. Un certain nombre de leviers peuvent expli-
quer cette évolution : les restrictions réglementaires
(Protocole de Kyoto mis en place début 2005, le ren-
forcement de la directive européenne CO2, la loi
NRE…); l’optimisation des chargements ou encore le
renouvellement du parc des poids lourds.
IAT r
CO2
Base 100 en 2000Source: Logprofile, Indicateur d’Activité du transport routier (IATr); Données SESP/ MEEDAT/ CITEPA
PHASE 1 PHASE 2 PHASE 3
98
103
108
113
118
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
PHASE 1 PHASE 3PHASE 2
IAT r
CO2
Toutefois, face à la crise, cette prise de conscience des enjeux environnementaux pour les entreprises de transport rou-
tier et plus largement pour les entreprises logistiques et industrielles sera-elle remise en cause ? Jean-Claude Bossez,
président d’Afilog témoigne que le durable est un véritable chantier pour les années { venir.
Point de vue d’expert
« Dans un environnement financier et économique de crise, il pour-
rait apparaître tentant de faire abstraction des fondements qui ont
participé ces dernières années { la prise de conscience par l’huma-
nité des principes du développement durable. Il convient d’éviter
l’amalgame consistant { associer le financement de l’investissement
lié au développement durable avec une réaction financière à court
terme encourageant la réduction des coûts provoquée par la crainte.
De ce fait, peut-on imaginer un retour en arrière sur des standards
d’entrepôts discountés, négligeant ainsi ce que les acteurs de l’im-
mobilier logistique ont mis des années à construire ?
Que les acteurs qui se sont engagés dans la dé-
marche soient rassurés : le marché portera prin-
cipalement son intérêt sur les entrepôts aux qua-
lités environnementales, qui pourront être finan-
cés. Les collectivités continueront à être sensible
à cet argument.
Développement durable et crise financière ne
sont pas antinomiques : le développement dura-
ble a pour objectif d’assurer une réelle rentabilité
à terme et générer des économies! ».
Jean-Claude Bossez, président d’Afilog.
Tableau de Bord du Supply Chain Management
7 www.oblog.fr
L’Indicateur d’Activité Logistique (IAL), élaboré par Logprofile dans le cadre de l’Observatoire Oblog, recouvre l’ensemble des flux routiers, ferroviaires
et fluviaux de marchandises sur le territoire français, { l’exception du transit. L’IAL est un indice (base 100 en 2000) calculé à partir des flux exprimés en
tonnes-kilomètres. Les pavillons français et étrangers sont pris en compte dans le calcul de l’IAL global. L’Indicateur d’Activité des Transports routiers
(IAT r) est un sous-indicateur de l’IAL, il est calculé à partir des flux routiers de marchandises en France métropolitaine.
Les indicateurs d’activité logistique par produit (produits agroalimentaires, matériaux de construction, produits manufacturés) ne prennent en compte
que le pavillon français. La classification des produits correspond aux secteurs de la Nomenclature Statistique Transport (NST) utilisée par le SESP : Den-
rées alimentaires et fourrages (1), Minéraux bruts ou manufacturés et matériaux de construction (6A), Machines, véhicules, objets manufacturés et tran-
sactions spéciales (9).
L’indicateur d’évolution trimestrielle de l’activité dans l’industrie regroupe trois indicateurs de production, livraisons et commandes pour l’ensemble
de l’industrie extraits de l’Enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France . L’enquête de la Banque de France dans l’industrie est réalisée à une
fréquence mensuelle auprès d’un panel représentatif de chefs d’entreprises industrielles en France. Elle porte sur un ensemble de paramètres pour mesu-
rer l’activité industrielle (taux d’utilisation des capacités de production, carnets de commande, stocks de produits finis, production passée et prévisions,
commandes globales et étrangères…). Cette mesure de l’activité reflète la perception des chefs d’entreprise interrogés. Les résultats sont présentés par la
Banque de France sous forme de solde d’opinion, différence entre le pourcentage de réponses « en hausse » ou « supérieur { la normale » et le pourcentage
de réponses « en baisse » ou « inférieur à la normale ». Les séries sont présentées corrigées des variations saisonnières (cvs).
Le système d’indicateurs sur les coûts logistiques proposé par Logprofile présente la combinaison de 3 indices base 100 au 4ème trimestre 2003 de
coûts logistiques couvrant l’ensemble des activités logistiques des entrepôts sur le territoire français (transport exclu), qui sont comparés entre le quatriè-
me trimestre 2006 et le quatrième trimestre 2007:
· L’indice prestations qui concerne les coûts dépendants du niveau d’activité,
· L’indice stockage qui regroupe les coûts liés { la surface dédiée { l’entreposage,
· L’indice support qui recouvre les frais de structure.
Ces indices sont publiés en séries à une fréquence trimestrielle depuis 2006 (historique depuis le 4ème trimestre 2004)par le cabinet TL & Associés. Chacun
des indices de coûts résulte de l’agrégation de coûts et sont alimentés par 14 séries publiés par des organismes tels que l’INSEE, la DARES, la DGCL, la Ban-
que de France, la FFSA et pondérés par un panel de 11 entreprises intégrés par TL & Associés.
L’estimation Logprofile du marché des TIC en France se base sur un échantillon de 150 éditeurs de progiciels (WMS, TMS, APS, MES, ERP, RFID,…). Ce
schéma montre combien représente chaque solution dans le chiffre d’affaires total généré par toute les solutions en France.
6. Méthode et sources
Dans un objectif de formalisation et de diffusion des grands sujets d’évolution du secteur de la logistique et
de la supply chain, l’OblOg a pour vocation de collecter et de produire des analyses statistiques, des études,
et des benchmarks sectoriels.
Les membres d’OblOg sont : Afilog, Foncière Europe Logistique, Nov@log, GSE, GS1. Au titre de cette
initiative, ces entreprises et organisations mettent à disposition des professionnels et des experts du sec-
teur leurs connaissances des métiers et leurs réseaux relationnels.
51, rue de Miromesnil
75008 Paris
Téléphone : 01 40 17 99 15
Télécopie : 01 40 17 06 99
Messagerie :
www.logprofile.com
Equipe Logprofile:
- Mohamed Ben Ouda
- Vinciane Detape
- Saïd Rezgui
- Katia Rohkamm
Oblog est réalisé par: SOURCES
MEEDDAT, MINEFI, SESP, Banque de France, GS1 France