3
Lettres à la rédaction / Revue du rhumatisme 80 (2013) 416–425 417 Fig. 1. Expression de la métalloprotéinases matricielles (MMP-3), de l’inhibiteur tissulaire de la métalloprotéinase-1 (TIMP-1) et de MMP-1 dans les disques intervertébraux dégénératifs (immuno-histochimie). A. La coloration de la MMP-3 était faible pour les chondrocytes (flèches) et importante pour les cellules inflammatoires (flèches noires). B. TIMP-1 était à peine exprimé dans les disques intervertébraux (DIV) (flèches blanches). C. Une expression modérée de la MMP-1 était visible dans les chondrocytes (flèches courbées). herniés [2] ainsi que des DIV dégénératifs [3], un ensemble croissant de preuves suggère la présence de macrophages, bien connus pour leur production de MMP-3 dans la hernie et la résorption discale [4–6], pour les disques dégénératifs [7]. L’implication des macro- phages dans la dégénérescence des DIV par la sécrétion de la MMP- 3 est ainsi probable. Toutefois, le cadre de cette étude limite la por- tée de l’analyse et des études plus approfondies sont nécessaires. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en rela- tion avec cet article. Remerciements Les auteurs remercient la Société franc ¸ aise de rhumatologie et l’Université (bourse Eckstein Gerrshony) pour leur soutien finan- cier. Ressources : ce travail a été soutenu par une bourse de la Société franc ¸ aise de rhumatologie. Références [1] Goupille P, Jayson MI, Valat JP, et al. Matrix metalloproteinases: the clue to intervertebral disc degeneration? Spine (Phila Pa 1976) 1998;23:1612–26. [2] Kokubo Y, Uchida K, Kobayashi S, et al. Herniated and spondylotic interver- tebral discs of the human cervical spine: histological and immunohistological findings in 500 en bloc surgical samples. Laboratory investigation. J Neurosurg Spine 2008;9:285–95. [3] Le Maitre CL, Hoyland JA, Freemont AJ. Studies of human intervertebral disc cell function in a constrained in vitro tissue culture system. Spine (Phila Pa 1976) 2004;29:1187–95. [4] Matsui Y, Maeda M, Nakagami W, et al. The involvement of matrix metallo- proteinases and inflammation in lumbar disc herniation. Spine (Phila Pa 1976) 1998;23:863–8. [5] Haro H, Crawford HC, Fingleton B, et al. Matrix metalloproteinase-3-dependent generation of a macrophage chemoattractant in a model of herniated disc resorp- tion. J Clin Invest 2000;105:133–41. [6] Doita M, Kanatani T, Ozaki T, et al. Influence of macrophage infiltration of her- niated disc tissue on the production of matrix metalloproteinases leading to disc resorption. Spine (Phila Pa 1976) 2001;26:1522–7. [7] Nerlich AG, Weiler C, Zipperer J, et al. Immunolocalization of phagocytic cells in normal and degenerated intervertebral discs. Spine (Phila Pa 1976) 2002;27:2484–90. Athan Baillet a,b,,1 Laurent Grange a,b,1 Candice Trocmé c Stéphanie Caudroy d Robert Juvin b Philippe Birembaut d Franc ¸ oise Morel a Philippe Gaudin a,b a GREPI - AGIM FRE3405 CNRS/UJF/EPHE, BP 217, 38043 Grenoble, France b Clinique universitaire de rhumatologie, hôpital sud, CHU de Grenoble, avenue de Kimberley, BP 338, 38434 Échirolles cedex, France c Laboratoire de biochimie, toxicologie et pharmacologie biochimie des enzymes et des protéines, CGD, CHU A.-Michallon, BP 217, 38043 Grenoble, France d Inserm UMR-S 903, IFR53, laboratoire Pol Bouin, CHU de Reims, 51100 Reims, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Baillet) 1 Les deux auteurs ont autant contribué à cet article. Accepté le 23 aoˆ ut 2012 Disponible sur Internet le 9 mai 2013 http://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2013.01.003 Taux sériques de BAFF chez les patients atteints de spondylar- thrite ankylosante et traités par anti-TNF i n f o a r t i c l e Mots clés : Spondylarthrite ankylosante BAFF BLyS Traitement anti-TNF Il a été démontré que les taux sériques des facteurs de stimula- tion des lymphocytes B appartenant à la famille du TNF (BAFF), DOI of original article:http://dx.doi.org/10.1016/j.jbspin.2012.10.004. Ne pas utiliser, pour citation, la référence franc ¸ aise de cet article, mais la réfé- rence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus.

Taux sériques de BAFF chez les patients atteints de spondylarthrite ankylosante et traités par anti-TNF

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Page 1: Taux sériques de BAFF chez les patients atteints de spondylarthrite ankylosante et traités par anti-TNF

17

Lettres à la rédaction / Revue du rhumatisme 80 (2013) 416–425 4

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Accepté le 23 aout 2012

Disponible sur Internet le 9 mai 2013

http://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2013.01.003

Taux sériques de BAFF chez les patients atteints de spondylar-thrite ankylosante et traités par anti-TNF�

i n f o a r t i c l e

Fig. 1. Expression de la métalloprotéinases matricielles (MMP-3), de l’inhibiteudégénératifs (immuno-histochimie). A. La coloration de la MMP-3 était faible poB. TIMP-1 était à peine exprimé dans les disques intervertébraux (DIV) (flèches bcourbées).

herniés [2] ainsi que des DIV dégénératifs [3], un ensemble croissade preuves suggère la présence de macrophages, bien connus poleur production de MMP-3 dans la hernie et la résorption disc[4–6], pour les disques dégénératifs [7]. L’implication des macrphages dans la dégénérescence des DIV par la sécrétion de la MM3 est ainsi probable. Toutefois, le cadre de cette étude limite la potée de l’analyse et des études plus approfondies sont nécessaire

Déclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en retion avec cet article.

Remerciements

Les auteurs remercient la Société franc aise de rhumatologiel’Université (bourse Eckstein Gerrshony) pour leur soutien finacier.

Ressources : ce travail a été soutenu par une bourse de la Sociéfranc aise de rhumatologie.

Références

[1] Goupille P, Jayson MI, Valat JP, et al. Matrix metalloproteinases: the clueintervertebral disc degeneration? Spine (Phila Pa 1976) 1998;23:1612–26.

[2] Kokubo Y, Uchida K, Kobayashi S, et al. Herniated and spondylotic intervtebral discs of the human cervical spine: histological and immunohistologfindings in 500 en bloc surgical samples. Laboratory investigation. J NeurosSpine 2008;9:285–95.

[3] Le Maitre CL, Hoyland JA, Freemont AJ. Studies of human intervertebral disc

function in a constrained in vitro tissue culture system. Spine (Phila Pa 192004;29:1187–95.

[4] Matsui Y, Maeda M, Nakagami W, et al. The involvement of matrix metaproteinases and inflammation in lumbar disc herniation. Spine (Phila Pa 191998;23:863–8.

[5] Haro H, Crawford HC, Fingleton B, et al. Matrix metalloproteinase-3-dependentgeneration of a macrophage chemoattractant in a model of herniated disc resorp-tion. J Clin Invest 2000;105:133–41.

[6] Doita M, Kanatani T, Ozaki T, et al. Influence of macrophage infiltration of her-niated disc tissue on the production of matrix metalloproteinases leading to discresorption. Spine (Phila Pa 1976) 2001;26:1522–7.

[7] Nerlich AG, Weiler C, Zipperer J, et al. Immunolocalization of phagocyticcells in normal and degenerated intervertebral discs. Spine (Phila Pa 1976)2002;27:2484–90.

Athan Baillet a,b,∗,1

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laire de la métalloprotéinase-1 (TIMP-1) et de MMP-1 dans les disques intervertébra chondrocytes (flèches) et importante pour les cellules inflammatoires (flèches noirs). C. Une expression modérée de la MMP-1 était visible dans les chondrocytes (flèc

Philippe BirembauFranc oise More

Philippe Gaudina GREPI - AGIM FRE3405 CNRS/UJF/EPHE, BP 21

38043 Grenoble, Franb Clinique universitaire de rhumatologie, hôpital su

CHU de Grenoble, avenue de Kimberley, BP 3338434 Échirolles cedex, Fran

c Laboratoire de biochimie, toxicologiepharmacologie biochimie des enzymes et d

protéines, CGD, CHU A.-Michallon, BP 217, 380Grenoble, Fran

d Inserm UMR-S 903, IFR53, laboratoire Pol BouCHU de Reims, 51100 Reims, Fran

∗ Auteur correspondaAdresse e-mail : [email protected] (A. Baill

1 Les deux auteurs ont autant contribué à cartic

Mots clés :Spondylarthrite ankylosanteBAFFBLySTraitement anti-TNF

Il a été démontré que les taux sériques des facteurs de stimula-tion des lymphocytes B appartenant à la famille du TNF (BAFF),

DOI of original article:http://dx.doi.org/10.1016/j.jbspin.2012.10.004.� Ne pas utiliser, pour citation, la référence franc aise de cet article, mais la réfé-

rence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus.

Page 2: Taux sériques de BAFF chez les patients atteints de spondylarthrite ankylosante et traités par anti-TNF

418 Lettres à la rédaction / Revue du rhumatisme 80 (2013) 416–425

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[1] Cancro MP. The BLyS/BAFF family of ligands and receptors: key targets in thetherapy and understanding of autoimmunity. Ann Rheum Dis 2006;65:iii34–6.

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[3] Tamer AG, Iman HB, Yasser E, et al. Elevated BAFF (BLyS) and APRIL in Juve-nile idiopathic arthritis patients: relation to clinical manifestations and disease

1. Taux sériques de BAFF (ng/mL) chez les patients atteints de spondylarthritelosante (SA) en comparaison avec les sujets témoins (C). La ligne discontinue

que la limite supérieure de la normale (définie comme la moyenne + 2DS des des témoins).

ore appelés BLyS (B lymphocyte stimulator), sont augmentész les patients atteints de divers rhumatismes inflammatoires4]. Même si les lymphocytes B ne sont pas communément impli-s dans la physiopathologie de la spondylarthrite ankylosante), certaines données corroborent leur implication possible danshysiopathologie de la SA. Il a été trouvé des infiltrats denses dephocytes B dans le rachis de patients ayant une inflammation

ive [8]. De plus, chez les patients n’ayant jamais été traités pari-TNF, on observe une bonne réponse à la déplétion lymphocy-e B induite par le rituximab [4]. BAFF étant un puissant facteurmaturation et de survie des lymphocytes B, nous avons analysétaux sériques de BAFF chez des patients atteints de SA, avant ets traitement par anti-TNF. Le protocole de notre étude a rec ucord du Comité d’Éthique institutionnel du canton de Zurich.Les échantillons sériques ont été obtenus chez 49 patientsints d’une SA avérée, ainsi que chez 35 témoins sains, après

ention du consentement éclairé écrit. Le traitement anti-TNF adalimumab (n = 15) ou infliximab (n = 20) a été débuté chez35 patients inclus qui avaient un score BASDAI (Bath AS Diseaseivity Index) supérieur à 4, confirmé par le rhumatologue traitant.z ces patients, un nouvel échantillon de sérum a été prélevé troisis plus tard. La réponse au traitement a été définie comme uneinution d’au moins 50 % du score BASDAI ou une diminution

moins deux points du score BASDAI sur une échelle de 0 à 10. taux sériques de BAFF ont été mesurés par un test Elisa du com-rce (R&D systems, Minneapolis, Minnesota, États-Unis) (Fig. 1).À l’inclusion, les taux sériques de BAFF étaient plus faible chezpatients atteints de SA par rapport aux témoins : médiane 1,1–95e percentile : 1–1,9) contre 1,5 ng/mL (5e–95e percentile :–2,0) (p = 0,002). Le taux sérique de BAFF était au-dessus deimite supérieure de la normale de 2,1 ng/mL (correspondant

moyenne + 2 déviations standards des taux mesurés chez lesoins), chez seulement trois des 49 patients atteints de SA. Les

x initiaux de BAFF n’étaient corrélés, ni avec le score BASDAI, nic la CRP, ni avec la présence de HLA-B27, ni avec l’anciennetéla SA, ni avec l’existence d’un traitement de fond associé. La

diane des taux sériques de BAFF a augmentée modérément troisis après le début du traitement anti-TNF (BAFF trois mois), pas-t de 1,06 ng/mL à 1,38 ng/mL (intervalle de confiance à 95 %l’augmentation selon le test des rangs appariés de Wilcoxon :

[4]

2. Effet du traitement anti-TNF sur les taux sériques de BAFF chez les patientsndeurs versus les non-répondeurs. Les échantillons sériques ont été prélevés àlusion (IC) et trois mois après le début du traitement (trois mois).

09 à +0,39 ; p = 0,003), atteignant presque le niveau des témoins.te augmentation a été observée aussi bien chez les sujets répon-rs au traitement anti-TNF (0,26 ng/mL ; IC95 % : 0,09 à 0,46) quez les non-répondeurs (0,18 ng/mL ; IC95 % : −0,1 à 0,52) (Fig. 2).ès sélection des variables point par point au sein d’un modèle deression multiple pour BAFF trois mois comme fonction du tauxial de BAFF et des autres variables précitées, nous avons observé

BAFF trois mois était 1,32 fois plus élevé chez les patients por-rs de HLA-B27 et était corrélé positivement à la CRP initialeleur de p du modèle < 0,002, ajustement R2 = 0,43).En conclusion, le taux sérique de BAFF n’est pas augmenté chezpatients atteints de SA contrairement à ce qui a été rapporté dansutres rhumatismes inflammatoires chroniques [2]. L’inhibitionrapeutique de la voie de BAFF par le belimumab [5] ou l’atacicept

n’est donc pas pertinente dans la SA. À l’inverse de la polyarthritematoïde où les taux sériques de BAFF diminuent chez les bonsondeurs à l’inhibition du TNF [7], nous avons observé une légèrementation de BAFF sous traitement anti-TNF dans la SA. Nous neons pas si notre observation peut expliquer le fait que la déplé-

lymphocytaire B induite par le rituximab n’est pas efficace dansA traitée antérieurement par anti-TNF.

laration d’intérêts

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflitstérêts.

Financement : cette étude a été financée une subvention deott.

érences

activity. Joint Bone Spine 2012;79:285–90.Song IH, Heldmann F, Rudwaleit M, et al. Different response to rituximab intumor necrosis factor blocker-naïve patients with active ankylosing spondylitisand in patients in whom tumor necrosis factor blockers have failed. ArthritisRheum 2010;62:1290–7.

Page 3: Taux sériques de BAFF chez les patients atteints de spondylarthrite ankylosante et traités par anti-TNF

Lettres à la rédaction / Revue du rhumatisme 80 (2013) 416–425 419

[5] Ding C. Belimumab, an anti-BLyS human monoclonal antibody for poten-tial treatment of inflammatory autoimmune diseases. Expert Opin Biol Ther2008;8:1805–14.

[6] Bracewell C, Isaacs JD, Emery P, et al. Atacicept, a novel B cell-targeting biolo-gical therapy for the treatment of rheumatoid arthritis. Expert Opin Biol Ther2009;9:909–19.

[7] La DT, Collins CE, Yang HT, et al. B lymphocyte stimulator expression in patientswith rheumatoid arthritis treated with tumour necrosis factor antagonists: dif-ferential effects between good and poor clinical responders. Ann Rheum Dis2008;67:1132–8.

[8] Appel H, Kuhne M, Spiekerman S, et al. Immunhistologic analysis of zyga-pophyseal joints in patients with ankylosing spondylitis. Arthritis Rheum2006;54:2845–51.

Fabienne Niederer a

Almut Scherer b

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Renate E. Gay a

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Adrian Ciurea c,∗a Centre de rhumatologie expérimentale, hôpital

universitaire de Zurich, Zurich, Suisseb Université de Zurich, Zurich, Suisse

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variable [1,2]. Chez ces patientes, les taux plasmatiques de FSH,d’estradiol et d’inhibine B ont une faible valeur prédictive de léréserve ovarienne [3]. Il a été suggéré que l’hormone antimullé-rienne (AMH) était un bon reflet de la réserve ovarienne [4] et l’AMHest considérée comme un indicateur plus performant de la présencede follicules ovariens [5]. Notre étude a eu pour buts d’évaluer laprévalence de l’insuffisance ovarienne chez des patientes atteintesde LES et traitées par CPM puis d’identifier les facteurs les plusprédictifs de cette complication.

Parmi les 96 patientes atteintes de LES étudiées de janvier 2010 àoctobre 2011, 52 avaient rec u un traitement par CPM intraveineuxet 44 n’avaient pas rec u ce traitement. Nous avons comparé la sur-venue d’une IOP dans ces deux groupes de femmes, traitées ounon par CPM. Nous avons observé que les patientes traitées parCPM étaient significativement plus jeunes, avaient une maladieplus récente, et un indice d’activité de la maladie plus faible queles patientes atteintes de LES mais n’ayant jamais été traitées parCMP (Tableau 1).

Parmi les patientes traitées par CPM, 12 (23,1 %) avaient uneinsuffisance ovarienne documentée, alors qu’aucune des patientesn’ayant jamais rec u de CPM n’avait développé cette complication.

L’IOP a été définie comme une aménorrhée secondaire pen-H

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∗ Auteur correspondaAdresse e-mail : [email protected] (A. Ciure

Accepté le 4 octobre 20

Disponible sur Internet le 6 mars 20

http://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2013.01.009

Hormone antimullérienne : un marqueur de la fonction ovrienne chez les patientes atteintes de lupus érythématesystémique et traitées par cyclophosphamide�

i n f o a r t i c l e

Mots clés :Lupus érythémateux systémiquePar cyclophosphamideInsuffisance ovarienne prématuréeHormone antimullérienne

La survenue d’une insuffisance ovarienne prématurée (IOP) chles patientes atteintes d’un lupus érythémateux systémique (LEtraité par cyclophosphamide (CPM) a été rapportée de maniè

Tableau 1Comparaison entre les patientes ayant une insuffisance ovarienne et les patient

Insuffisance ovarienne (n = 12)

Âge (ans) 32,5 ± 3,9

Âge de début du LES (ans) 26,2 ± 3,6

Ancienneté du LES (ans) 6,2 ± 2,0

Activité du LES (SLEDAI) 15,6 ± 8,6

Âge de début du CPM 29,3 ± 3,6

Dose cumulée du CPM (g) 11,7 ± 1,4

AFC 4,2 ± 1,1

Taux d’AMH (ng/mL) 0,6 ± 0,2

SLEDAI : systemic lupus erythematosus disease activity index ; CPM : cyclophosph

érythémateux systémique ; *différence significative p < 0,05 ; **différence significative

DOI of original article:http://dx.doi.org/10.1016/j.jbspin.2012.10.016.� Ne pas utiliser, pour citation, la référence franc aise de cet article, mais la référenc

nt des menstruations (moyenne ± déviation standard).

Patientes avec menstruations (n = 40) Différence

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28,3 ± 5,6 2,4 0,01*23,5 ± 4,6 2,1 0,04*

4,8 ± 2,7 2,0 0,0510,4 ± 5,9 2,4 0,0225,7 ± 4,7 −2,8 0,01*

9,5 ± 2,5 3,8 0,001**7,2 ± 1,1 8,2 0,001**1,8 ± 0,3 14,8 0,001**

e ; AFC : compte des follicules antraux ; AMH : hormone antimullérienne ; LES : lup

dant plus de trois mois et documentée par un taux sérique d’AMinférieur à 1,26 ng/mL [6] et la limite du compte des follicuantraux (AFC) a été établie comme moins de cinq follicules lode l’évaluation par échographie transvaginale [7].

La présence d’une IOP était significativement corrélée avec l’âdes patientes, l’activité du LES, l’âge au début du traitement pCPM, les anticorps anticardiolipine et était très fortement corréavec la dose cumulée de CPM (r = 0,37, p < 0,005). Inversemela survenue d’une IOP n’était corrélée ni avec un traitement pcorticostéroïde ou azathioprine, ni avec l’augmentation du poicorporel. L’analyse par régression logistique a montré que la documulée de CPM et l’âge des patientes atteintes de LES étaient

seuls variables significativement associées à la survenue d’une I(Tableau 2).

Dans la littérature, il existe peu de publications rapportantdosage de l’AMH chez les patientes lupiques [8]. À notre connasance, notre étude est la première à évaluer les taux d’AMH chdes femmes égyptiennes atteintes de LES et à comparer ce taentre celles traitées et celles non traitées par CPM. En conclusion,

patientes atteintes de LES et traitées par CPM développent une Idans 23,1 % des cas. En conséquence, chez les patientes lupiques

plus âgées qui nécessitent un traitement par CPM, il est nécessad’envisager un traitement plus court et des doses plus faibles

CPM. Il est possible d’effectuer avant traitement un dosage d’AMet un AFC, cela dans le but de mieux conseiller les femmes à risqde développer une IOP.

p < 0,01.

e anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus.