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| CHACUN PEUT AUSSI PRÉPARERUN AVENIR DE BONHEUR…
• en modifiant les relations…Le bonheur est certes une percep-tion individuelle, mais on peut tra-vailler à le rendre possible autourde soi. Voir les autres heureux,notamment les enfants, rend heu-reux. C’est pourquoi il est impor-tant de leur préparer un avenir, deleur transmettre un regard apaisésur le monde, de semer l’opti-misme, Pour cela avoir du tempsest nécessaire, plus de temps pours’écouter et se parler, pour vivre.N’oublions pas non plus pour nosenfants qu’apprendre des languesétrangères et favoriser les voyagessont autant de moyens efficacespour lutter contre la peur de l’é-tranger, le racisme. C’est préparerleur bonheur futur que de leurélargir l’esprit.
• en améliorant la qualité de vie :conformément à leurs promessesélectorales, il serait bon que les
décideurs élaborent un véritableprojet politique et social, nationalet international pour que chaqueêtre humain trouve des conditionsde vie dignes de son aspirationlégitime au bonheur. Et si j’étaisdécideur politique, que ferais-je ?Voici dans le désordre de leur sur-gissement quelques propositionsque nous avons relevées aumoment du débat :
-« d’abord procurer du travail àtous, ensuite, trouver des moyenspour changer les mauvaises condi-tions de travail, et, notammentmoins soumettre les travailleurs àla pression du rendement.
-favoriser une meilleure redistri-bution des richesses.
- financer davantage la rechercheet à trouver un vaccin contre leSIDA ;
-arrêter les guerres en interrom-pant la fabrication d’armes.
- distribuer du Prozac ? ».
| ET QUELQUES RÉFLEXIONS SURLE BONHEUR GLANÉES AU FIL DELA JOURNÉE…
• Garder en mémoire les momentsde bonheur, c’est le cultiver.
• Les vieux nous laissent un mondede merde.
• Pourquoi y a-t-il des coffres rem-plis d’or et des gens qui crèvent defaim ?
• Le bonheur, c’est la vie.
• La vie c’est une roue qui tourne
8| C ’ E S T Q U A N D L E B O N H E U R ?
« Le bonheur n’est pasune plante sauvage quivient spontanément,comme les mauvaisesherbes du jardin ;c’est un fruit délicieuxqu’on ne rend tel qu’àforce de culture ».
octavio paz (écrivain mexicain)
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et le bonheur viendra. Tout lemonde a droit au bonheur.
• Le bonheur c’est un arc en ciel aumilieu d’un orage
• C’est la joie de vivre
• Le bonheur est peut-être une joiequi dure.
• Est-ce que le bonheur est syno-nyme de stabilité ou de nouveautéet de changement ?
• Le bonheur, c’est l’attente.
• Le bonheur est dans le pré
• Le bonheur peut être passager,fugace, éphémère. C’est une chosede très personnel, pour laquelle iln’y a pas de recette miracle.
• Le bonheur c’est comme un voya-geur qui va et qui vient.
BonnesOdeursNezHumeEncoreUneRecette
-Dis, donne moi des gros sacs debonheur -Tiens, je te donne plutôt un petitsac de graines de bonheur que tupourras semer et partager !
C ’ E S T Q U A N D L E B O N H E U R ? | 9
COMMENTAIREpar Nady Cabane
fonctions
Le bonheur, y a t il une recette, une pré-disposition, un âge, des moyens ? Nousavons essayé d'en faire le tour dans les dif-férents carrefours. La liste fut longue ...etchacun fut finalement renvoyé à sa proprerecherche et à une relecture des moments debonheur qu'il a pu vivre. Nous nous lessommes donnés en partage. Tous Citoyensdevient alors un lieu de prise de consciencequi nous permet d'en savoir un peu plus surnous-même(s) dans le "bonheur "d'unéchange gratuit et toujours inattendu depar la diversité des participants.
« Le bonheur, y a t ilune recette, une pré-disposition, un âge, des moyens ? »
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vendredi 26 janvier 2007 de 9h à 15h30 au château de St Chamand, rue François Mauriac - Avignon.
partenariat journée organisée en collaboration avec la Déléguée départementale
aux droits des femmes et à l'égalité de Vaucluse : Joëlle HALTER.
échanges de 9h a 12h30 en petits groupes sur le thème : "LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES”
Quelle prise de conscience, pour quelles violences ?
repas de 12h30 à 13h30, préparé par les stagiaires de l'UFCV (2 euros).
débat de 13h30 à 15h30, avec la participation de :
. David COPEL, Gendarmerie Nationale ;
. Marie-Claude GEIGANT, formatrice à "Solidarités", spécialiste de l'accueil de femmes victimes de violences conjugales ;
. Jeannine LANGLEUR, directrice du Planning Familial.
Inscription obligatoire.
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“LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES”
Quelle prise de conscience, pour quelles violences ?
Les PARTENAIRES :
mercimerci de venir partager avec nous votre reflexion
CONTACT : association TOUS citoyens 20, rue armand de pontmartin 84000 avignon FRANCEtél./fax 04 90 85 25 94 portable 06 64 61 48 45 email [email protected]
"Tous citoyens souhaite à chacun d'entre vous
une année pleine de projets"
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8| L A V I O L E N C E F A I T E A U X F E M M E S
LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES
Quelle prise de conscience ?Pour quelles violences ?
Une violence particulière ?La violence sur les femmes est unfait de société difficile à définirparce qu’elle prend des visagesmultiples. Etre victime de violen-ces est une expérience qui peutdétruire une vie. Il existe une gra-dation dans la violence : desreproches injustifiés ou subjectifs,on passe aux disputes, puis auxcoups. Les violences sexuellesextrêmes peuvent aller jusqu’auviol conjugal et au meurtre. C’estpourquoi il faut se montrer vigi-lant(e) dès les premiers signauxd’alarme.
Psychologique, la violence prendsouvent la forme du harcèlement :appels téléphoniques, menaces de mort, lettres, insultes, grossiè-retés…
Physique, elle accompagne sou-vent la précédente, mais de l’avisunanime, la violence verbale faitplus de mal que les coups. Descoups qui peuvent cependantentraîner la mort…Économique, une femme illettrée,sans formation professionnelle,dépend d’un mari qui peut tirerargument de son inférioritésociale pour l’humilier.
| SOCIÉTÉ ET VIOLENCE SUR LESFEMMES
LLaa ddiissccrriimmiinnaattiioonn sseexxiissttee. Les violences s’exercent partout :dans la famille, sur le lieu de travail(salaires inégalitaires, harcèlementmoral ou sexuel), à l’école, dans lesespaces de loisirs ou de sport, dansla rue, dans les médias (dictature
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de l’apparence et du regard sur lecorps féminin). Elles se multiplientet commencent de plus en plus tôtbien que les jeunes formulent rare-ment les grandes violences qu’ilssubissent. Elles reflètent les rap-ports de force qui s’exercent dansla vie économique et sociale ettendent à « légitimer » discri-minations et exclusions.
La difficile prise en compte de la victime. Lorsqu’une femme, victime deviolence, porte plainte, elle peutsubir aussitôt un surcroît de vio-lence : déni de son témoignage parle médecin, le policier, l’avocat… ;injonction à répéter sa dépositionà plusieurs reprises, à des interlo-cuteurs différents. Ce qui l’épuiseainsi que la complexité des procé-dures : comment fournir des preu-ves ? La violence du silence pèseégalement : silence sur soi parpeur du qu’en-dira-t-on, etsilence des autres qui savent, mais
qui ont peur d’être déstabilisés,impliqués.
Qui ? Des hommes perturbésdans un couple perturbé.Certains hommes sont pervers :pour eux, l’autre n’existe pas. Parjalousie ou par désir de posses-sion, ils rabaissent leur femme,l’humilient, la font vivre dans lapeur. Ils sont parfois aussi mani-pulateurs ou dotés d’une doublepersonnalité, dont ils n’ont pastoujours conscience. Ce sont lesmêmes mains qui caressent etdonnent les coups. L’alcool peutégalement générer de la violence.En règle générale l’histoire per-sonnelle des individus pèse surleur comportement. Certains n’ar-rivent pas à s’affranchir du poidsde leur passé (traumatismesenfantins, inceste moral ou / etphysique), ou ne prennent pas lesmoyens thérapeutiques de le faire.Dans ces couples malheureux, ons’aime, mais dans la violence.
Pourquoi ? Le couple refletd’une société violente. La viesociale demande aux individus dese plier à des « formatages »divers : les garçons grandissentselon des modèles de comporte-ments virils contestables et lesfilles ont trop longtemps été édu-quées à l’altruisme, à se contenterde la place peu valorisante, peuvalorisée de femme au foyer.Aujourd’hui d’autre images «idéales » circulent : de la mère, del’épouse, de l’enfant, de l’éduca-tion, du corps, de la réussite. Cesmodèles cachent une tyrannie desnormes, notamment physiques,imposées par les hommes etinspirées par la publicité, et acca-blent principalement les femmes.Ajoutons les discriminations autravail, la pesanteur des prescrip-tions religieuses en général défa-vorables aux femmes. Devant cesviolences culturelles qui engend-rent des violences dans le couple,l’Etat et les institutions ont trop
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longtemps démissionné. Comment ? La domination duconjoint peut prendre plusieursformes : empêcher la femme desortir, d’aller travailler, la mena-cer de prendre les enfants et departir avec eux à l’étranger. Dansle cas de harcèlement sexuel de lapart du mari, la parole de lafemme est souvent mise en douteet, de plus, elle risque de salir saréputation. D’autre part, la virgi-nité des jeunes filles reste trèsimportante, enjeu de fierté ou dehonte aux yeux de la fratrie, celle-ci supportant parfois, mal l’émer-gence d’une femme.
Il n’existe de profil type ni de lavictime ni de l’homme violent. Lesfaits s’étalent souvent sur de lon-gues années, sans lien particulieravec un milieu social, des diplô-mes, une culture ou une religion.Néanmoins l’expérience prouvequ’un homme qui a frappé unefois recommencera un jour ou
l’autre. Alors pourquoi les femmesrestent-elles au foyer d’unconjoint violent ? • d’abord, par résignation. Aprèsla stupéfaction que produit le pas-sage à l’acte, elles s’ « habituent »au pire. • d’autre part, parce qu’elles «aiment » leur conjoint, leursenfants, et croient ainsi les proté-ger. • de plus, ces femmes gardentlongtemps l’espoir que leurconjoint va changer et ce derniermanifeste d’ailleurs régulière-ment son repentir… avant derecommencer. Certaines femmespourtant se décident à partirparce qu’elles prennent cons-cience que leur survie et celle deleurs enfants est en jeu. Autant d’obstacles psychologiquesqui entravent leurs démarchespour faire cesser la violence.L’apport et le soutien d’une aideextérieure sont par conséquentutiles, voire indispensables pour
que la séparation et / ou la théra-pie puissent se faire.
| LA FEMME BATTUE EST…
…déstructurée : dépression,somatisation, entraînant des trou-bles physiques, des maladies, jus-qu’au comportement suicidaire.…en détresse : les femmes sesentent toujours coupables desviolences qu’elles subissent. Lahonte et la perte d’estime d’elles-mêmes, l’auto dévalorisation,ainsi que la peur des représailles,peuvent les amener à se renfer-mer, à s’isoler.… apeurée : bien que les plaintesne soient pas toujours prises encompte comme il le faudrait, oserévoquer les faits devant un tiers,porter plainte redonne confiance. Attention ! L’enfant est parfoistémoin, voire victime lui aussi,des violences conjugales… Il fautrester vigilants aux enfants qui ontvu ou subi des violences : ils ont
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tendance à changer de comporte-ment à l’école ou à la maison et àbanaliser la violence. Comme ilsne savent pas comment communi-quer, ils reproduisent ce qu’ilsvoient ou bien ils s’autodétruisent.Noter par ailleurs que certainesmères pèsent trop sur eux, s’enremettent à eux pour recevoir latendresse, la protection qui leurfont défaut.
| PRENDRE CONSCIENCE ?
Il y a des lieux ressources :- les services sociaux,- les commissariats de police - les associations d’aide aux victi-mes : AMAV, PIAF, PlanningFamilial, Solidarités, VIF-CIDF…- les associations d’écoute télé-phonique, le SAMU social par le115,- les écoles (enseignants, psycho-logues, infirmières…),- les médecins traitants, - sans oublier l’entourage familial
ou amical.Actuellement, certaines de cesinstances travaillent en complé-mentarité les unes avec les autres :famille, médecins, enseignants,éducateurs…
AAccccoommppaaggnneerr lleess ffeemmmmeess vviiccttiimmeessddee vviioolleenncceessLes informer selon deux axes :1. renseigner et orienter le plus tôtpossible après la crise2. alerter clairement sur la spiralequasi irréversible de la violenceconjugale.
Améliorer leur accueil dans l’ur-gence :le problème du logement est cru-cial, car le manque de places dansles structures d’accueil contraintles victimes à rentrer chez elles,c'est-à-dire dans la gueule duloup. Il importe donc de trouverune réponse immédiate à cesurgences parfois vitales.Parallèlement, la police ou laGendarmerie devraient intervenir
chaque fois qu’on les appelle,même dans certains quartiersréputés dangereux.
Mieux former à l’accueil :il faut une meilleure formation àl’accueil, l’écoute, la confidentia-lité du personnel de police, deGendarmerie qui enregistre lesplaintes. De même, il faudraitaméliorer la formation psycholo-gique et pratique desaccueillants/écoutants des struc-tures d’accueil ou des institutions.
Les soutenir :soins et suivi psychologique sontindispensables pour les victimes,mais aussi pour les auteurs de vio-lence comme pour leur entourageproche, notamment les enfants.Tout aussi nécessaires sont lesgroupes de parole : oser en parleravec autrui permet de prendreconscience et de demander del’aide. Il faudrait, enfin aider les femmesvictimes à se soigner, et entourerparticulièrement celles qui parlent
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mal, ou pas du tout, le français.L’entourage amical et familial aégalement un rôle à jouer afind’assurer une écoute, d’aider àrompre l’isolement de ces fem-mes. Il peut garantir une présencerassurante et pédagogique pour lesenfants afin que ces derniers nereproduisent pas cette violence. Il peut appeler ces femmes à laresponsabilité d’elles-mêmes, lesinciter à se réunir, à être solidai-res entre elles dans des associa-tions ou de façon plus informelle.
Faire appliquer les lois :les décideurs politiques doiventdonner les moyens à tous ( asso-ciations, justice, police) d’êtreplus efficaces et plus rapides afind’appliquer les jugements sansdélai. Les lois pour protéger les femmesexistent, mais il reste encore à lesassimiler, à mieux les appliquer.
Éduquer en famille et à l’école :il ne faut pas nier les différencesentre les hommes et les femmes,
mais tenter de reconnaître à chacunsa place d’humain, égal en droit. En général, ce sont les femmes quitransmettent l’éducation. Il leurrevient donc de faire changer lesschémas éducatifs et les rapports de genres (masculin / féminin).
| AGIR ?
CCoommmmeenntt iiddeennttiiffiieerr uunnee vviioolleennccee ??Pour une femme enfermée dansune situation de violence conjugalele plus difficile à repérer est la vio-lence morale et la première gifledoit lui servir d’alerte. Elle hésiteparce que l’homme qu’elle a choisid’aimer se révèle sous un autrejour. Elle redoute de se heurter àl’incompréhension de son entou-rage. En fait, dès qu’elle subit tropde contraintes, qu’elle n’est pluslibre de ses actes, une femme esten situation de violence. Dans untel climat, la parole est difficile,mais elle est la première mesurede prévention du pire. En France,
chaque semaine, entre deux ettrois femmes meurent suite à desviolences conjugales.Ne pas oublier non plus la violencefaite quotidiennement aux fillesdans les établissements scolaires, les centres de formation,ou dans les quartiers.
PPoorrtteerr ppllaaiinnttee ??La Gendarmerie dépend (pour lemoment encore) de l’armée, laPolice Nationale du Ministre del’Intérieur. Ces services travaillentrégulièrement en réseau avec despermanents d’associations d’aideaux victimes. En urgence, unefemme peut faire le 17 et, selon sonlieu d’habitation, ce sera l’une oul’autre autorité qui interviendra,chacune ayant une compétence ter-ritoriale propre. Les opérateursgendarmes et policiers sont formésà recevoir et à gérer les appels de lapart des victimes des violences et laprise en compte de la plainte sera lamême quelle que soit l'institutionqui la reçoit. Chaque institution
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essaie d’avoir un référent volon-taire pour recevoir les femmes endifficulté. Comme celui-ci nepeut être présent 24h sur 24,d’autres agents, parfois moinsexpérimentés face à ce genre desituation, accueillent les plaintes. Porter plainte pour violenceconjugale ne devrait donc aujour-d’hui plus poser problème pour lavictime : ce sont même souvent lesagents qui s’alarment de voir lesfemmes battues retourner chezelles et s’exposer aux représaillesaprès leur dépôt de plainte. Eneffet, le code de procédure inter-dit à la Police ou à la Gendarmeried’intervenir chez les particuliersentre 23h00 et 6h00 du matin,sauf cas extrême. Or les statis-tiques montrent que les violencesinterviennent surtout la nuit. Il faudrait aménager cette loi carl’Etat, selon le droit régalien, aobligation de protéger les citoyens,
Le cadre législatif. La procédure et son évolution.
Le certificat médical n’est pasnécessaire pour porter plainte.Cela dépend du bon vouloir de l’a-gent qui accueille la personne. Ilconstitue tout de même un élémentde preuve du délit. Aussi, quandl’urgence le permet, il faut bienargumenter sa plainte. Selon la loi du 4 avril 2006, c’est lemari violent qui doit quitter ledomicile conjugal, si le Procureurde la République le décide.Auparavant c’étaient les femmesqui devaient partir,souvent avec lesenfants, et certaines se retro-uvaient _ continuent de se retro-uver_ à la rue. Le premier exemplede cette inversion du traitementdes violences conjugales vient duProcureur de Douai qui ne classeaucune plainte produite par unefemme battue, et a mis en place la« tolérance zéro ». Les auteurs deviolences sont pris en charge parun centre « Emmaüs » et très peude récidives sont constatées. Dansle Vaucluse la « tolérance zéro »n’est pas encore mise en place
pour des raisons de budget.Il faut que les victimes se perçoi-vent elles-mêmes comme des per-sonnes adultes et osent porterplainte sans intermédiaires. A cet égard, notons qu’obliger lesmédecins à dénoncer les actes deviolence conjugale sans attendrel’accord des victimes dépossède lesfemmes de leur libre arbitre etocculte leur difficulté personnelle àassumer cette démarche. Le projetde loi qui allait en ce sens a étéheureusement rejeté par le Sénat. Pour le moment, les difficultésliées au système judiciaire demeu-rent. Tel ce conjoint violent tou-jours en liberté quand la DDASS adû placer ses enfants pour les pro-téger. Ou cette femme, battue pen-dant 4 ans, qui a dû fuir à l’étrangerpour échapper à son compagnon ets’est entendu dire à la Gendarmerieoù elle avait déposé plainte que lesagents « devaient attendre de lavoir à terre, en sang, pour pouvoirintervenir ».
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AAccttiioonnss llooccaalleess..La Commission « Violence » dudépartement existe depuis 2001, à l’initiative de la Déléguée auxDroits des Femmes, MadameJoëlle Halter. Ce collectif recueilleles données statistiques, identifieles problématiques, mobilise lesassociations et les institutions(Gendarmerie, Police, Justice…)et rédige un protocole de prise encompte des auteurs de violences.Quelques constats : • le logement d’urgence pose pro-blème. Parfois, la police a des dif-ficultés pour prendre en chargeimmédiatement une femme vio-lentée et doit donc la laisserrepartir chez elle, car il existe ungros problème de place dans lesstructures d’accueil. Ainsi, àAvignon, le centre d’hébergementl’AHARP reçoit, de nuit, des fem-mes avec des enfants envoyés parla police. Malheureusement cetteassociation ne détient, pour tout ledépartement, que 10 places d’ac-
cueil d’urgence réservées pour lesfemmes et 10 pour les enfants. Ungros effort sur l’accueil d’urgencereste donc à faire.• violences sexuelles et grossesse.Des grossesses peuvent résulter deviolences sexuelles. Les femmesconcernées, déjà très perturbéespar les événements qu’elles ontsubis, n’en prennent souventqu’une conscience tardive. EnFrance, entre 12 et 14 semaines, ilest difficile d’obtenir une I.V.G.et, au delà de 14 semaines, c’estimpossible. La seule solutionconsiste alors à se rendre à l’é-tranger. Le Planning familial peutapporter une aide appréciable(mais confidentielle, car ladémarche est illégale) : prise derendez-vous avec la clinique, puisaccompagnement physique.L’association peut égalementnégocier le prix de l’interventionqui malheureusement demeuretrès lourd pour l’intéressée : entre3 000 et 4 000 euros.
| CONCLUSION : VERS DES FEM-MES PLUS AUTONOMES
Ce dont une femme est responsable,c’est d’abord d’elle-même. Il luirevient donc : • de faire le premier pas pourdemander de l’aide, • de se tourner vers les associationsqui lui apportent sécurité et écoute,• de s’interroger pour déterminersa responsabilité dans cette situa-tion intolérable. Les groupes deparole permettent de confronterles expériences vécues, de sereconstruire petit à petit, et de ren-forcer la solidarité entre personnes.• enfin de s’investir dans la viepolitique, les instances de décisionet pas seulement dans le secteursocial. Ce travail individuel et collectif doit se poursuivre avecténacité, selon l’appel que chaquefemme doit adresser à chaquefemme « retrouve-toi toi-même et fais-toi confiance ».
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COMMENTAIREparMichel Gay
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La démarche de Tous Citoyens est précieuse.La rencontre et l’échange de personnesdifférentes, informées ou pas sur tous lesproblèmes de société, provoque un échangede savoirs utile aux uns comme aux aut-res. Le plus dur est peut-être la remontéedes idées débattues par les petits groupesjusqu’à la discussion générale. Je croisqu’il ne faut pas avoir peur de sortir des sentiers battus comme par exempleconcevoir qu’un autre monde est possible.
« […] comme parexemple concevoirqu’un autre monde estpossible. »
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FICHE PRATIQUE
Liste des professionnels et orga-nismes du groupe départementalde prévention des violences faitesaux femmes
• Associations
A.HA.R.P.(Accueil femmes seules ou avec enfant(s))2 A, rue Buffon 84000 AVIGNON
| 04.90.80.47.80
A.M.A.V.(Association de Médiation et d’AideAux Victimes)110, rue Aimé Autran 84000 AVIGNON
| 04.90.85.10.10
AA..VV..SS..AA..PP(Association Vauclusienne de Soutienet d’Aide au Pénal)116, rue Carreterie 84000 AVIGNON
| 04.90.86.12.10
Planning familial13, rue de la Vénus d’Arles 84000 AVIGNON
| 04.90.87.43.69
REV(Recherche Ecoute Violence)
SAO / 115
Solidarités253, avenue Pierre Sémard 84200 CARPENTRAS
| 04.90.60.66.29
SOS Femmes Marseille14, boulevard Théodore Thurner 13006 MARSEILLE
| 04.91.24.61.50
V.I.F. - C.I.D.F.81, boulevard Jules Ferry 84000 AVIGNON
| 04.90.86.41.00
• Institutions politiques, de justiceet de santé
Conseil général du VaucluseCommission Action SocialeRue Viala 84000 AVIGNON
Préfecture du VaucluseMission Départementale aux Droitsdes Femmes et à l’ÉgalitéCaserne ChabranBoulevard Limbert 84000 AVIGNON
Gendarmerie nationale20, boulevard Raspail 84000 AVIGNON
| 04.90.80.50.00
Police nationaleBoulevard St Roch 84000 AVIGNON
| 04.90.16.81.00
Tribunal de Grande Instance Palais de Justice2, boulevard Limbert 84078 AVIGNON
| 04.32.74.74.74
Centre médico-psychologiqueJoseph Grasset 16 D, avenue de la Synagogue84000 AVIGNON
| 04.90.85.29.84
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mardi 13 mars 2007 de 9h à 15h30 àl’hôtel de Sade, rue Dorée (derrière le Conseil Général) - Avignon.
partenariat avec le centre social l'Espelido et PIAF accueil
(association d'insertion).
échanges de 9h a 12h30 en petits groupes sur le thème :
"L'AUTORITÉ” - Autorité naturelle et autorité à construire :
comment se faire aider ?
repas de 12h30 à 13h30, chacun apporte quelque chose à partager.
débat de 13h30 à 15h30, avec la participation de :
. Henri AGU, premier adjoint au Maire d'Avignon,
. Carole BOFELLI, psychologue à la PJJ et à l'École des Parents,
. Céline CAILLET-ROUSSET, éducatrice à l'Étape,
. Bernadette HERBET, proviseur-adjoint au lycée Mistral,
. Nadine NOYERE, psychologue à l'Étape,
. Xavier PIDOUX, président du Tribunal pour enfants.
Inscription obligatoire : avant le 8 mars 2007.
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Les PARTENAIRES :
mercimerci de venir partager avec nous votre reflexion
CONTACT : association TOUS citoyens 20, rue armand de pontmartin 84000 avignon FRANCEtél./fax 04 90 85 25 94 portable 06 64 61 48 45 email [email protected]
“L'AUTORITÉ”Autorité naturelle et
autorité à construire : comment se faire aider ?
L'assemblée généralede Tous Citoyens aura lieu le
vendredi 16 mars à 18h à l'espace
social et culturel de la Croix des
Oiseaux, place Tambour d'Arcole
à Avignon ; elle développera les
points forts de l'année 2006
et sera suivie d'un apéritif ; nous
comptons sur votre présence.
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8| L ’ A U T O R I T É
L’AUTORITÉ
Autorité naturelle et autorité à construire :comment se faire aider ?
Y a-t-il une faillite de l’autorité ?Chaque jour des psychologues, desmagistrats, des éducateurs déplo-rent que trop de jeunes et decitoyens manquent de « repèresd’autorité ».
| ÉTAT DES LIEUX ETPROPOSITIONS
Définition de « l’autorité »(Bordas) : 1. Droit ou volonté de commander,d’imposer sa volonté ; 2. Aptitude à se faire obéir ;ascendant ; domination qui nerepose pas sur la contrainte, maissur des motifs psychologiques :admiration, respect, etc. L’autorité est liée à une compé-tence humaine, professionnelle etparfois affective. Elle peut êtrenaturelle ou légitime, douce ou
forte, aller de la domination jusqu’àla discussion participative.Ne pas confondre cependant l’auto-rité naturelle et l’autorité liée à unefonction. Ainsi, l’autorité du savoirexpert (médical, scientifique) ouencore l’autorité institutionnellesont fondées sur des justificatifscomme le diplôme ou l’applicationde la loi. Où ? La famille :parents, grands-parents, frères ets?urs. L’entourage : les copains, levoisinage. Les institutions : légales: police, justice, armée ; éducatives: écoles, centres de formation,clubs de sport ; sociales : éduca-teurs, assistantes sociales ; lesadministrations. Le milieu pro-fessionnel : le patron, les chefs,les supérieurs hiérarchiques.
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Pourquoi ?L’homme a besoin d’autorité pouréviter de régresser vers sesinstincts anarchiques, voire sau-vages. Même la société animaleconnaît l’autorité. Sans autorité,c’est le désordre. De plus, l’auto-rité permet de poser des enjeuxcollectifs, de discerner le bien dumal : elle « cadre » la vie ensociété et a donc une valeur édu-cative.L’autorité a-t-elle un sens ?Le premier lieu d’exercice de l’au-torité, c’est soi-même : chacundoit être auteur de sa vie, savoirassumer ses responsabilités et seslimites, par exemple ne pas impo-ser aux autres des choses qu’il nes’imposerait pas à lui-même.Cette autorité sur soi-même per-met ensuite de reconnaître l’auto-rité d’autrui ou d’exercer soi-même une autorité sur autrui. Deplus, l’autorité permet de résou-dre des conflits dans une sociétéparce qu’elle est un pouvoir de
décision délégué par autrui à uncitoyen en contrepartie d’un ser-vice, d’une compétence, d’unegarantie. Elle est donc liée à laconfiance : en soi, en les autresainsi que la confiance des autresen celui qui détient l’autorité.
L’autorité a des limites.L’autorité est légitime lorsque sesobjectifs et ses motifs sont claire-ment définis dans le respect etavec l’agrément de chacun. Elledoit s’exercer selon un enjeuperçu comme juste et clairementidentifié. Néanmoins toute auto-rité nécessite un contrôle pouréviter les dérives du pouvoir. Parexemple, celle de l’ « autorita-risme », caricature de l’autorité,qui exerce son pouvoir sur autruisans dialogue, sans respecter sapersonne, ses droits, ses libertés,ses devoirs. Un tel excès d’autoritépeut mener à déresponsabilisercelui qui le subit, à le transformeren « assisté »… ou en révolté.Certaines institutions, certains
gouvernements, pratiquent cesabus ( actions militaires hors-la-loi, contraires au Traité deGenève). En règle générale abuserde l’autorité entraîne une résis-tance légitime et souvent violente,des conflits familiaux, sociaux etpolitiques majeurs. C’est ainsi quel’autorité peut être retirée à desparents, à des institutionnels, àdes élus. A l’inverse, pour un adulte, refuserd’exercer son autorité peut êtrenéfaste : souvent une réaction d’imitation ou d’opposition à cellequ’il a connue dans son enfance,sa jeunesse. Par exemple desparents qui pratiquent le « jeu-nisme », s’habillent et parlentcomme leurs enfants, brouillentleurs repères. Tout comme certainshommes politiques ne montrentpas le bon exemple en ne respec-tant pas les lois républicaines quiles ont pourtant fait accéder aupouvoir, en transgressant leurslimites : ils s’éloignent ainsi de la
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discipline sociale qu’acceptentleurs concitoyens.
| ACCEPTER L’AUTORITÉ ?
L’autorité peut être bien acceptéesi elle :
- est exercée selon la justice, la loidémocratique.
- répond à un intérêt, un projetcollectif clairement définis.
- se fonde sur des règles posées defaçon claire (par exemple sousforme écrite) comprises et accep-tées par tous.
- se trouve garantie par la compé-tence et l’exemplarité des person-nes qui l’exercent.
- est légitimée officiellement parl’acceptation du rôle respectif dechacun : adulte/enfant,employeur/employé, formateur/stagiaire….
- est expliquée et pratiquée sansviolence ni arbitraire.
- favorise l’autonomie, la respon-sabilité.
| OÙ TROUVER DE L’AIDE POURSOUTENIR SON AUTORITÉ ?
Des parents ne doivent pas hésiterà faire appel aux différentes struc-tures spécialisées, par exemple lescentres médico-sociaux où exer-cent assistantes sociales, psycho-logues, éducateurs, médecins…. Il est aussi possible de s’adresseraux associations, aux centressocioculturels où des profession-nels peuvent accompagner, orien-ter, aider les parents dans leurrôle. A Avignon : l’Ecole desParents, l’ADVSEA, Repères, le VIF, le Planning Familial….L’intervention d’une tierce per-sonne, d’un médiateur permet unmeilleur dialogue, redéfinit lecadre de l’autorité.Lorsque nous sommes en diffi-culté face à l’autorité que nous
subissons ou exerçons, demanderde l’aide à des professionnelscompétents (sans pour autantdéléguer nos obligations), c’estun signe de force et non de fai-blesse. A l'inverse, dans l’exercicede l’autorité parentale, les coupsque l’on porte à un enfant témoi-gnent en règle générale d’unmanque d’autorité. Ils l’aidentmoins à trouver ses repèresqu’une attitude de ferme désap-probation accompagnée d’explica-tion et de dialogue.
| AUTORITÉ ET ÉQUILIBREPSYCHOLOGIQUE
Le concept d’autorité fait appel àplusieurs notions : la responsabi-lité et la maîtrise de la responsabi-lité. Chacun peut et doit identifierses propres repères comme ceuxdes autres. L’essentiel, c’est doncl’autorité d’abord sur soi-même :nous construisons nos repères peuà peu au cours d’une vie, nous les
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consolidons, tout en intégrantd’autres repères venus de notreentourage social. L’estime de sois’élabore ainsi dans une disciplineet une remise en question inté-rieure qui nous donnentconfiance en nous-mêmes etinspirent la confiance à ceux quinous rencontrent. Cependant, l’autorité naturelleexiste également et elle facilite leschoses. De quoi s’agit-il ?Certaines personnes exercent uneautorité qu’on dit « naturelle »sans se poser trop de questions, enétant sûres de ce qu ‘elles peuventexiger d’autrui. Ces figures d’auto-rité ont souvent eu la chance d’hé-riter d’un modèle parental parti-culièrement cohérent… ce qui neles dispense d’ailleurs pas de seremettre en question et de légiti-mer leur autorité par l’exemple etpar une réflexion approfondie surla morale, le droit, la vie sociale.L’autorité naturelle ne saurait enaucun cas se suffire à elle-même !
| AUTORITÉ ET FAMILLE
La juste place des enfants…Dans notre société, les enfants
sont souvent dans une position detoute puissance : quand un nour-risson pleure, les parents accou-rent. Il faut peu à peu montrer auxenfants comment accepter lafrustration, prendre en compte etrespecter autrui. Lorsqu’il y a uneinversion des places d’autoritédans une famille, le bébé, l’enfantou l’adolescent ressentent avecangoisse le pouvoir anormal qu’ilsexercent sur leurs aînés. Les tra-vailleurs sociaux, les psycholo-gues doivent souvent rappeler àchaque membre de la famille queles places d’autorité ne sont pasinterchangeables.
… les obligations des parentsLorsque cet apprentissage du
respect de l’ordre et des autres nese fait pas, les parents, les enfantsse posent des questions sur l’auto-rité. Trop de parents ne veulent
pas déplaire, souhaitent donner àtout prix une bonne image d’eux-mêmes à leurs enfants : cette pra-tique de « séduction » les empê-che d’éduquer leurs enfants aurespect des règles. L’autoritécommence donc à la naissance.Aimer un enfant, c’est oser luidire « non », c’est le reprendresans le condamner quand il com-met une erreur ou une faute : c’estcontinuer à l’aimer, l’aider à gran-dir. Oser exiger de lui à longterme, même si cela ne luiconvient pas dans l’instant.
… et du couple.Dans un couple, il y a parfois unconflit de pouvoirs que l’enfantpeut utiliser à son avantage. Dansl’intérêt de l’enfant, le couple doitimpérativement parler d’une seulevoix.
| AUTORITÉ ET ÉCOLE
Le lien entre la famille et l’école,le partage des places d’autorité
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posent souvent problème. Pourcertains parents, il existe uneconfusion entre l’autorité paren-tale et l’autorité de l’école, lesresponsabilités parentales et cel-les des enseignants. D’autresparents revendiquent une coupuretotale entre l’autorité des maîtreset celle de la famille. De leur côté,les enseignants accusent souventles parents de ne pas être assezsévères, et les parents, en revan-che, trouvent les enseignants tropsévères, ou trop laxistes. Le fossés’est creusé. Il faut donc identifierla part d’autorité qui revient àchacun. L’autorité de l’écolerepose sur des fonctions claire-ment et officiellement définiespar délégation de l’Etat : elletransmet les savoirs, apprend lacitoyenneté et le respect des règlesde vie en société, prépare à unmétier. Pour les parents en diffi-culté, il est important qu’il y aitdes relais, des espaces où ils peu-vent parler et être entendus, afin
que l’autorité de chacun puisseêtre comprise et exercée dansl’articulation avec celle de l’autre.
| SUR QUOI L’AUTORITÉ DESENSEIGNANTS REPOSE-T-ELLE ?
Un proverbe arabe dit que : « l’école est la deuxième mère de l’enfant ».
Justice et justesse des motsL’enfant n’obéit pas pour obéir. Ilaccepte une autorité qu’il trouvelégitime, qu’on lui a expliquée.C’est pourquoi les vertus del’exemple sont primordiales. Ceque l’enfant ne supporte pas, c’estce qu’il ressent comme une injus-tice. Selon cette perception aiguëdu juste et de l’injuste, certainstrouvent intolérable l’obligationqui leur est faite d’obéir aux règle-ments. Leur confrontation à touteforme d’autorité peut parfoisdevenir violente. Aux professeurs,formés à la pédagogie, de trouver
les mots pour fonder leur autoritétout en imposant les contraintesd’une discipline scolaire. Maîtreet élèves doivent s’adapter réci-proquement et se respecter.
Le courage et la maturitéÀ l’IUFM, certains élèves ensei-gnants redoutent de se montrerautoritaires face à leurs élèves.Pourtant, l’autorité, c’est ne pasavoir peur de s’affirmer même sicertaines classes nombreuses etturbulentes sont redoutables. Leprofesseur, disent certains, estcomme « un tennisman face à uneéquipe de rugby ». L’important,c’est que l’adulte soit vraimentadulte et qu’il ait intégré la loi.Cela lui donne une position solideface aux enfants car même le cou-rage physique de l’enseignant nepeut se légitimer que sur l’autoritéque lui confère la loi ainsi que surla solidarité d’une équipe pédago-gique cohérente.
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| AUTORITÉ ET INSTITUTIONSSOCIALES
La notion de parentalité et le respect de la loi
En règle générale, l’institutionsociale n’a pas la capacité de défi-nir la responsabilité des parents,cette notion de « parentalité » quin’existe même pas dans le dic-tionnaire. Il s’agit pourtant d’unefonction d’autorité qu’on choisitd’exercer : celle d’être parent etqui peut être évoquée devant untribunal. Lorsque dans certainesfamilles la parentalité s’exerce defaçon défaillante ou probléma-tique, les causes sont tellementdiverses que la prévention socialeest difficile ou les capacités d’ac-tion du pouvoir politique limitées.
Lorsque des enfants sont placés,c’est pour qu’ils soient protégés ycompris de leurs parents !L’institution ne cherche pas à lesdessaisir de leur autorité Sans lessoumettre à l’arbitraire des insti-tutions, il s’agit pour les services
sociaux et de justice de définiravec eux et au mieux :
• le partage de la prise en chargede l’enfant
• et comment l’autorité doit oupeut être relayée.
En effet au « savoir » d’autoritédes parents : amour, affection,répond un « savoir » d’autorité dela société : des lois, une protec-tion, un encadrement. L’enfantdoit être au centre de tous cessavoirs dont il faut trouver la com-plémentarité. Quand le malen-tendu s’installe, les parents souff-rent ainsi que les enfants, car cesderniers se retrouvent perdusentre l’influence des institutionset celle des parents.
Devant un juge, la position de cha-cun (enfant, parent, enseignant,entourage familial ou social…) vaêtre prise en compte pour déter-miner ce partage des savoirs.Quelqu’un va devoir trancher,imposer en référence à la loi unordre auquel tous vont devoir
obéir. La place d’autorité permetdonc un minimum de repère,d’ordre et oblige au respect dechacun.
| CONCLUSION : AUTORITÉ ET COHÉRENCE
Il faut soutenir la parentalité, maissoutenir également toute per-sonne qui exerce une autoritélégitimée par la loi. Le partage del’autorité doit être clair et validépar tous : l’institution fait desenfants des citoyens, les parentsen font des femmes et des hom-mes responsables. Il faut, de plus,s’entendre pour parler d’unemême voix : parents, enseignants,et toute personne en situation deresponsabilité et d’autorité. Les adultes doivent adopter uneattitude d’adulte et ne pas oublierque le préalable à l’amour, c’est lerespect. L’autorité n’est pas innée,elle s’apprend avec l’expérience etse construit tout au long de la vie.
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Elle passe par l’affirmation de soi etune référence solide à ses proprescadres intellectuels et moraux.Avoir confiance en soi permet dene pas avoir peur, d’éviter les rap-ports de force, de laisser de laplace à l’autre, d’être apte à lanégociation.Les enfants doivent apprendre àrecevoir et exercer l’autorité. Ilfaut ouvrir avec eux un dialoguerespectueux et leur expliquer leslimites que leur impose la viesociale. Un enfant ne doit jamaisressentir l’autorité qui s’exercesur lui comme arbitraire.Toutefois, expliquer ne veut pasforcément dire marchander. Engénéral, des rapports humainssains, sans domination ni soumis-sion permettent à un adulte detransmettre et faire respecter lesvaleurs fondamentales du respect,de la prise en compte d’autrui, lanécessité de le juger sur ses acteset non sur sa personne.
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COMMENTAIRESpar Pierre VAN HYFTE
et Bernard RICHAUDhabitants
Trop d’intervenants dans ce débat où lesréponses aux interrogations de la salleont été la plupart du temps schéma-tiques alors qu’elles auraient nécessitéque l’on puisse entrer dans un débatplus approfondi, plus interrogatif. Parexemple, dans le cadre d’une journée-débat où l’exercice de la citoyennetéreste la préoccupation majeure, il auraitété intéressant d’approfondir le lienentre autorité et démocratie : la démo-cratie renforce t-elle l’autorité ou la fra-gilise t-elle ? Le déclin de l’autoritéconclut-il une crise de responsabilité ?L’étendue et l’intérêt d’un tel sujet méri-teraient que le questionnement puisse sepoursuivre lors de prochaines rencontres.
Pierre VAN HYFTE
Vous avez dit "autorité"...
Véritable Tour de Babel intellectuelle,cette journée sur le thème de l'autorité aété pour moi des plus stimulantes.
Transcendant la diversité des partici-pants et de leurs origines c'est d'unemême voix, me semble t-il, que s'estexprimé un réel désir de mettre en ques-tion l'autorité et son cortège d'excès oude démissions. Non pas pour l'évacuerou la remettre purement et simplementen question, dans un élan d'idéalismebéat et réducteur, mais pour la rétablirdans sa légitimité et son humanité àsavoir dans la place qu'elle a toujoursplus ou moins occupé, avec plus oumoins de bonheur, pour permettre àtout un chacun d'être respecté et derespecter autrui; rendant ainsi possiblela vie en société.
Plagiant Rabelais qui disait déjà en sontemps que "science sans consciencen'est que ruine de l'âme", je crois qu'ilest utile de clamer que "autorité sansconscience n'est que ruine de l'âme" sion en juge par les excès qu'une utilisa-tion aveugle et sourde peut en faire lors-qu'on la considère avant tout commeune fin en soi plutôt que comme unmoyen de pacification et de fédérationdes bonnes volontés.
Car j'ai cru entendre, le jour de sa miseen question (au grand et noble sens duterme) par notre assemblée citoyenne,que s'il est utile et nécessaire que l'auto-rité s'exerce en divers lieux et sousdiverses formes, elle ne doit asseoir salégitimité ni sur la violence physique oumorale, ni sur la démagogie et la per-versité.
Bernard RICHAUD
« […] la démocratierenforce t-elle l’autoritéou la fragilise t-elle ? »
« […] autorité sansconscience n'est queruine de l'âme… »
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FICHE PRATIQUE
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Migration Santé Vaucluse
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jeudi 12 avril 2007 de 9h à 15h30, à la maison pour tous de Champfleury,
rue Marie Madeleine à Avignon.
échanges de 9h a 12h30 en petits groupes sur le thème :
"VIVRE AUJOURD'HUI EN INTÉGRANT L'HISTOIRE DE L'IMMIGRATION”
Prendre sa place dans une société multiculturelle.
repas de 12h30 à 13h30, salades composées préparées par les élèves
de la SEGPA du Lavarin. POUR LE DESSERT, CHACUN APPORTE UNE SPÉCIALITÉ
DE SA RÉGION OU DE SON PAYS.
débat de 13h30 à 15h30, animé par Noëlle Bourgerie et
Salima PICHON à partir de témoignages et avec la participation de :
. Nelcya DELANOE, historienne.
Inscription obligatoire : avant le 6 avril 2007.
“VIVRE AUJOURD'HUI EN INTÉGRANT L'HISTOIREDE L'IMMIGRATION”Prendre sa place dans une société multiculturelle
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Les PARTENAIRES :
mercimerci de venir partager avec nous votre reflexion
CONTACT : association TOUS citoyens 20, rue armand de pontmartin 84000 avignon FRANCEtél./fax 04 90 85 25 94 portable 06 64 61 48 45 email [email protected]
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VIVRE AUJOURD’HUI EN INTÉGRANT L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION
Prendre sa place dans une société multiculturelle
« Venir dans un pays pour s’y éta-blir » : c’est la définition du verbe« immigrer » dans le diction-naire Bordas. Sommes-nous issusde l’immigration ? Est-ce impor-tant pour nous de connaître cettehistoire ? Si nous ne sommes pasissu de l’immigration, commentvivons-nous cette diversité cultu-relle ?
| ÊTRE IMMIGRÉ…
C’est venir dans un pays pour desraisons qui peuvent être différen-tes, choisies ou non: des études oul’intérêt pour la langue française ;la recherche de travail ; des motifsfamiliaux comme l’amour, lemariage, le fait de suivre la famillepour l’avenir des enfants, ouencore l’ obligation du respect duchoix des parents ; la pauvreté qui
fait espérer une vie meilleure ;des situations politiques ou socia-les comme la guerre ou le dangerqui font rechercher la sécurité, ouencore le droit des femmes.
On peut se sentir immigré envenant aussi d’une autre régionde France, passer de la campagneà la ville, de la Bretagne à LaProvence. On peut même avoir lesentiment d’être « immigré » oud’être différent culturellement ausein d’un même pays ou d’unemême famille. La langue ou mêmel’accent sont différents. On peutpasser de la France à la France,comme pour l’Algérie… et devenirainsi immigré dans son proprepays... Les codes sont différents,on n’a pas de relation, d’attache.Les relations sociales sont souvent
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difficiles à établir en France etl’absence de travail prive deréseau de connaissances.
La question de la nationalité derattachement est cruciale. Onreste attaché aux racines, maisl’important est de construire sonavenir tout en s’ouvrant à unmonde nouveau. De plus acquérirla nationalité française n’est paschose aisée car les démarchesadministratives sont lourdes.Quand on y parvient, c’est unmotif de fierté. La troisième géné-ration d’origine maghrébine estfrançaise. Elle est donc chez elleen France mais ses origines etlangues multiples lui paraissentprécieuses. Elle les revendiquecomme une double appartenanceau même titre que la double natio-nalité.
| … EST DIFFICILE…
Quelques témoignages :
« Ce n’est pas facile de vivre
ensemble entre immigrés et nonimmigrés. »
« En France même les Bretonsavaient l’interdiction de parler breton. Il fallait centraliser laRépublique et parler une mêmelangue sinon il y avait répression. »
« On a envie de se respecter, voirede défendre les bons immigréscontre les mauvais Français ; laréalité est en fait beaucoup pluscomplexe. »
« On a envie de connaître d’autresmais il y a une peur les uns desautres. »
« Il faut le dire et pouvoir en par-ler. Or il manque d’espaces où onpuisse dire que vivre ensemble,c’est difficile. Parfois on n’est pasaccepté par la famille de sonconjoint si on est d’une culturedifférente. »
« Il faudrait trouver les pointscommuns mais on est devant uneperplexité et des difficultés car lescontacts et le mélange ne sont pas
faciles. Les gens vivent ensembleet s’isolent des autres. C’est durd’entendre « Tous les Françaissont racistes… ». Il y a un risquede repli s’il n’y a pas de dialogue. »
« Ce n’est pas si facile de recon-naître la différence de l’autre ; lesgens vivent de plus en plus en vaseclos. C’est par exemple le pro-blème des jeunes qui font desbêtises dans un immeuble etdégradent l’ascenseur. Ils n’ont en fait pas d’espoir. »
« Les immigrés de la premièregénération avaient une certainesolidarité entre eux et avec lesFrançais, solidarité dans les syn-dicats notamment. »
« 3 mots ne sont pas aimés : « immigré » car on ne sent pasimmigré ; « racisme », car il n’y aqu’une race humaine ; « intégra-tion » car comment s’intégreralors qu’on est Français ? ».
Le non-dit : On garde en soi lanostalgie (ou le mythe transmis)
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du pays d’origine et les blessureslaissées par le départ demeurentsouvent vives. Pays d’origine dontil est difficile de perdre la langue,tout aussi difficile que de décoderles subtilités de la langue du nou-veau pays : on doit se battre avec levocabulaire... Une réelle souf-france peut s’exprimer : « j’aiquitté mon pays : j’ai laissé leparadis ; mon pays d’origine estpour moi le pays des vacances.Moi, ici, je suis perdu ; ma seuleenvie c’est d’apprendre un métieret rentrer chez moi au Niger ; jesouhaite retourner dans mon paysd’origine ».De cette blessure de l’exil résulteun silence sur l’histoire de l’im-migration .On n’ose pas en parlerà sa mère car cela lui ferait de lapeine ; à l’école, au travail, entrenous, on ne parle pas de « là d’oùon vient ». On vit un déracine-ment silencieux alors que ce pro-blème est paradoxalement devenuun enjeu national en France
comme le prouvent les récentesélections,...
Les étiquettesPartout les immigrés sontconfrontés à l’amalgame entrearabes, musulmans, et terroristes.Les médias y contribuent en stig-matisant beaucoup à l’heureactuelle les « immigrés », ce quientraîne du racisme au quotidien.Le racisme pèse dans le regard desautres, dans le ressenti personnel.Il faut noter qu’il est surtout ladouloureuse expérience du jeuneadulte en recherche d’emploi, vic-times du soupçon et de la discri-mination. Les enfants jeunes n’é-prouvent pas cette mise à l’écart. Enfin, la violence des répressionspolicières est perçue comme arbi-traire, ce qui provoque du dégoûtet du rejet et instaure un malaiseréciproque entre la police et lesjeunes de l’immigration.
La maîtrise de la languePerdre sa langue c’est déjà une
expérience très douloureuse. Nepas maîtriser la langue d’accueil,en l’occurrence le français estaussi une souffrance. A l’école etau travail, on passe pour « bête » ;on ne peut pas s’expliquer.L’estime de soi dans ses condi-tions est difficile à garder ou àretrouver. L’apprentissage de lalangue du pays d’accueil est doncune priorité. En règle générale,aujourd’hui les arrivants sontmieux intégrés parce que l’ap-prentissage de la langue leur estfacilité, mais il y a encore beau-coup à faire. Or le niveau linguis-tique de celui qui arrive dans lepays d’accueil conditionne beau-coup son intégration.
Les pièges.Trouver sa place n’est pas simple.Certes il y a des discriminations,mais il faut éviter : • …la victimisation, de s’enfermerdans une position de victime apriori de son histoire et oser se
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convaincre du contraire : « je suiscomme je suis, avec mes compé-tences ». « Si on bouge, on réus-sit ». Oser même analyser ce quiest en jeu dans un comportementde discrimination raciste ou xéno-phobe : la peur de l’autre, et enparler. La culture de l’échangefacilite cet effort d’intelligence desoi-même et des autres. • …l’assistanat, d’être réduit à l’état d’assistés dans la vie quoti-dienne, dans la vie profession-nelle ou dans les loisirs. Il s’agitde se dégager d’une place passiveafin de surmonter sa peur de ladifférence, d’accepter de s’adaptermême si on ne comprend pas tout,d’apprendre la langue, de s’inves-tir en société, sans vouloir impo-ser notre mode de vie, d’accomplirun travail bien fait (élever lesenfants, activité bénévole..), d’ac-cepter de faire confiance à l’autre :parler avec son voisin, confier desresponsabilités chaque fois quec’est possible.
| CONNAÎTRE SON HISTOIRED’IMMIGRATION…
… est essentiel pour se construire.Il est important de savoir d’où l’onvient (cultures, traditions, épreu-ves, motifs) pour savoir où l’on va,sans forcément retourner sur lelieu d’origine de ses parents ougrands parents. Mais ce n’est pasimportant pour tout le monde.Cette transmission de leur his-toire familiale peut néanmoinspeser sur certains jeunes qui esti-ment que cette histoire desparents ne les concerne pas,entrave leur intégration. Desconflits entre les générations peu-vent surgir de cette différence devue. Dans l’ensemble néanmoins,quand les efforts pour s’intégrersont considérés comme acquis, il ya un retour à la culture tradition-nelle et aux ressources qu’elleprocure. Les études, les classessociales, la richesse, tout cela jouepour trouver sa place, mais égale-ment le réseau d’entraide familial,
voire le bakchich….. La volontéde s’adapter à un autre pays esttrès personnelle et demande uneffort considérable. Le sentimentamoureux peut y jouer un rôle,mais cette « assimilation » ne sefait pas sans difficultés et le succèsn’est pas au rendez-vous dechaque tentative. La famille jouealors un rôle médiateur et rassu-rant du fait des traditions qui lafondent. Puis, à un momentdonné, quand on connaît assezbien ses origines, on peut fournircet effort d’adaptation sans crainted’être aliéné à une autre culture.Le choix de devenir Français peutse faire avec plaisir en dépit desrebuffades qu’on a pu essuyer.
| DES TÉMOIGNAGES :
« Si les autres ne changent pas,pourquoi changerait-on ? » peut-on penser ; or il ne faut pas attendreque l’autre change pour changersoi-même.
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« On a besoin des autres pouravancer. Il faut opérer un change-ment à l’intérieur de soi-même,développer une volonté person-nelle, une bonne maturité et uneforce en soi. Car il faut croire ensoi pour croire en l’Autre. On peutalors dépasser la peur d’aller versl’autre, avoir de l’intérêt pour luiet être dans la curiosité pour fairel’expérience de l’ouverture. …prendre sur soi et s’intéresser àl’autre »
« Il ne faut pas attendre des aut-res mais donner d’abord, amenerun savoir-faire nouveau. Chacun aquelque chose qui peut intéresserl’autre, comme la transmission deson identité, de ses différences. Ilfaut être vigilant, à l’écoute de cequi se vit autour de soi et savoirfaire l’effort de sortir de sontrain-train quotidien. Chacunpeut être disponible. »
« Il faut redonner espoir aux jeu-nes ; il faut aménager des terrainsde jeux, rouvrir des maisons pour
tous. Aux heures de la soirée ; ilfaut des lieux pour que les jeunespuissent se rencontrer. Il fautresponsabiliser les parents, lessanctionner, les aider par des tra-vailleuses familiales pour lesinformer sur leurs droits. »
« Ce qui peut contribuer au chan-gement, c’est la femme. Il semble-rait que la femme maghrébine aitconservé son héritage culturel. »
« C’est la mobilité qui permetl’enrichissement et qui crée l’ou-verture d’esprit. La vie, c’est lemouvement. La mobilité crée ladisponibilité. Les échanges peu-vent être facilités par l’école, lesport et les associations. C’estimportant de voyager. »
« Il faudrait changer la société carc’est du chacun pour soi ! »
« Un service civil serait néces-saire pour que les gens appren-nent à se connaître. »
« L’apprentissage de la diversitéculturelle peut se faire dès la mater-
nelle ou dans les associations pardes échanges de pratiques culturel-les comme la cuisine, la musique(danse, chant…). Faire des chosesensemble permet de combattre leracisme comme de lutter contre ledécouragement pour gagner. »
« Dans les quartiers, il y a beau-coup de propositions d’activitésmais peu de participation desfamilles. »
| MIEUX VIVRE L’IMMIGRATION…C’EST UNE TÂCHE COLLECTIVE
Multiplier les temps et les lieuxde parole pour soutenir lesparents qui s’expriment sur leurhistoire, pour que les enfantsaient accès à l’histoire de leursparents, connaissent leur paysd’origine, puissent en parler, parler des difficultés qu’ils ren-contrent, quelles qu’elles soient.Il s’agit que chacun ose défendreson identité, refuser toute situa-tion aliénante.
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Développer le respect.D’une façon générale, il fautrespecter les autres; les codes depolitesse sont primordiaux. A cetégard, les adultes ont une respon-sabilité à exercer face aux jeunesen leur apprenant le respect desrègles, y compris celles du paysd’accueil.
Problème : comment améliorerles rapports entre la police et lesenfants issus de l’immigration ?Ce que proposent les éducateursde rue : • reconnaître que les jeunes souf-frent de cette répression,
• les informer sur leurs droits à sedéfendre dans le cadre des lois. :non violence et pas seulementrage, rire, insultes, dégrada-tions…
• et les former à une participationcitoyenne à la vie sociale.
| VIVRE ENSEMBLE LA MIXITÉSOCIALE…
La mixité… est une réalité sociale
importante car elle permet d’é-chapper aux ghettos. Par exemple,à l’origine du quartier de Monclartoutes les origines se mélan-geaient puis au fil es départs, peu àpeu ne sont restés que ceux quin’avaient pas les moyens de partir.Or la liberté de chacun est inalié-nable et tout immigrant a une his-toire de liberté qui lui est propre :fuir un totalitarisme par exemplecar on n’appartient à personne ouencore la liberté de ne pas mourirde faim: la liberté n’a pas de cou-leur ni d’appartenance idéolo-gique. Il faut se battre pour ladignité de tous, le respect de cha-cun, des femmes, de l’histoire.L’immigré ne saurait être renvoyéaux marges de la société à laquelleil demande asile et protection : ilfaut lui donner les moyens de s’ «assimiler » dignement. Tel estl’enjeu de la mixité sociale. .Il fautfavoriser « le vivre ensemble ».
…l’encourager… la reconnaî-tre… grâce aux jeunes.« Immigré » c’est une définition,ce ne devrait pas être une insulte.Pendant combien de tempsappelle t-on quelqu’un « immi-gré » ? Certains jeunes disent «Vous les adultes immigrés depuislongtemps, vous tenez, nous lesjeunes c’est pire, on n’y arriverapas ». Est-ce plus difficile aujour-d’hui ? Ces jeunes sont notre ave-nir. Que se passe-t-il pour eux ?Leurs parents du Maghreb se sontsoumis aux exigences de la sociétéfrançaise qui leur offrait du travailen échange de conditions de viesouvent dégradantes ( logementsinsalubres). Les jeunes aujourd’-hui veulent réhabiliter la dignitéblessée de leurs aînés, reprendrela quête d’insertion que lesparents ont abandonnée, ce quiest honorable. Les temps ontcependant changé : leurs parentsétaient complètement coupés deleur terre d’origine, ce qui n’estpas leur cas aujourd’hui : la para-
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bole TV maintient le lien et il n’y aplus de séparation entre commu-nauté d’origine et terre d’accueil.Ces jeunes ont donc les moyensd’identifier la souffrance fami-liale: il leur faut se réconcilieravec eux-mêmes.Un travail de longue haleine doitêtre mené avec eux et avec téna-cité. Il faut aller vers eux..... pourapaiser cette souffrance qui leurappartient et qu’ils n’ont pas à lafaire porter aux autres.
…grâce aux femmes. Les femmesont plus souffert que les hommes ;elles ont porté le poids du départinitial et ne cessent d’assumer lesconséquences de cet exil. Leursituations matérielles demeurenten général difficiles : les enfantsse partagent entre « là-bas » et laFrance. Elles assurent la sécuritéaffective de grandes fratries auprix de lourds sacrifices person-nels… « afin que tout le mondevive un peu mieux » !
…grâce à la culture qui joue ungrand rôle dans l’intégration,selon qu’elle ouvre ou non à laculture voisine. La curiosité de «l‘autre » et de ses valeurs, de sesproductions ne saurait être liée àune situation économique ousociale ou encore idéologique Onpeut aller voir une expositionquand on est immigré !
| POUR CONCLURE :
En France, G de la population estd’origine immigrée et 164 natio-nalités sont représentées. Unbrassage ethnique que la popula-tion ne semble plus décidée às’autoriser. Or, en tant que fran-çais, nous sommes toutes cesimmigrations en même temps ;nous sommes tous pareils avec desracines différentes.Immigré, chacun le sera toute savie. Dans la mesure où l’immigrépeut s’investir dans le pays où ilvit, cette définition sociale paraît
plus supportable. Un choix luirevient : demander une naturali-sation. L’essentiel est ailleurs :quand on arrive dans un pays, ilfaut pouvoir y vivre bien tout enrestant soi-même, fidèle auxvaleurs qui vous ont été transmi-ses. Et il faut fournir beaucoupd’efforts pour comprendre cetteautre culture en s’interrogeant sursoi-même. Tout peut alors s’ar-ranger dans le respect réciproque.
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COMMENTAIRESpar Salima PICHON
et Xeng YANGhabitants
« Pour les personnes issues de l’immi-gration dont je fais partie, cette journéeest un hommage à leurs parents etgrands parents. Car ce n’est pas faciled’être immigré. Les jeunes n’ont pas tou-jours conscience que toutes ces personnesqui sont venues travailler ont vouluamener quelque chose de meilleur àleurs enfants. Ils ont laissé leur famille.Leur histoire doit être connue. »
Salima PICHON
Parler de son immigration est parfoisdifficile, notamment lorsqu'elle a étévécue comme une déchirure. Ce fut lecas de mes parents que plus aucune vio-lence ne surprend, après avoir fui uneguerre. C'est en faisant les vendangeset, en général, en travaillant la terreavec eux et d'autres que les langues sedélièrent. Leurs récits, depuis la vie quine tenait qu'à un pont aérien au Laosjusqu'en France, en passant par lescamps de réfugiés en Thaïlande, témoi-gnent de gens simples arrivés ici sansaucune autre prétention que survivre. Le meilleur devoir que nous ayons à leurfaire, enfants d'immigrés, c'est accepterle pays qu'ils ont malgré tout choisi(l'autre choix était la fin de tout).Lorsque je me surprends à dire "nous"en parlant de la France et de son his-toire, il ne s'agit nullement de renier
mes origines mais d'accepter que l'his-toire continue ailleurs et de laisser mesorigines... à leurs origines. Autrement,la vie tournerait en rond.
Xeng YANG
« […] cette journée estun hommage à leursparents et grandsparents. Car ce n’est pasfacile d’être immigré. »
« […] C'est en faisantles vendanges et, engénéral, en travaillantla terre avec eux etd'autres que les languesse délièrent. »
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FICHE PRATIQUE
• Soutien personnel et psychologique
Migration Santé Vaucluse1 rue de Bône
| 04.90.89.95.64Tour 3 - 3 Rue Richelieu
| 04.90.87.42.9025 Rue Bonneterie
| 04.90.14.09.64
École des parents et des éducateursMaison IV de chiffre2 rue des Teinturiers
| 04 90 82 79 48
L’Étape (AVAPT)74 rue Guillaume Puy
| 04 90 86 31 05
• Accueil et orientation
A.V.F. AVIGNON (Accueil des Villes Françaises)12, bis Saint Ruf
| 04.90.86.13.27
Agence Nationale de l’Accueil desÉtrangers ( A.N.A.E.M.)2 rue Jas
| 04.90.82.46.89
• Soutien et informationsjuridiques
M.R.A.P.26 rue des Teinturiers
| 04.90.86.80.31
Maison de l’AvocatPermanences d’accès au droitInformations22 boulevard Limbert :04.90.86.22.39
CIMADE Permanences :Espace Social et Culturel de la Croixdes Oiseaux Sur rendez-vous : 1 fois par mois, le jeudi de 9h à 12hPlace Tambour d’Arcole
| 04.90.13.41.41
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vendredi 11 mai 2007 de 9h à 15h30, salle de la Cabrière, rue Noël Hermitte à Avignon.
échanges de 9h a 12h30 en petits groupes sur le thème :
"MIEUX VIVRE DANS LES QUARTIERS” - Comment faire vivre au quotidien,
la solidarité, la citoyenneté, la responsabilité ?
repas de 12h30 à 13h30, paella, participation 2 euros.
débat de 13h30 à 15h30, avec la participation de :
. Yazid KHERFI, enseignant à l'Université, auteur du livre "Repris de justesse"
témoignant de son passé de délinquant.
Cette journée-débat a lieu dans le cadre des "Rencontres d'Avignon-Sud"
animées par le collectif " Lien social dans nos quartiers" du 9 au 12 mai et
en partenariat avec la Régie des Quartiers du grand Avignon.
Inscription obligatoire : avant le 7 mai 2007.
La journée "ÉVALUATION,
CHOIX DES SUJETS" aura lieu le
vendredi 22 juin de 9h à 16h
à l'Espace social et culturel de
la Croix des Oiseaux, rue
Tambour d'Arcole.
Pour le repas, chacun apporte
quelque chose. Inscription
indispensable avant le 19 juin.
“MIEUX VIVRE DANSLES QUARTIERS”
Comment faire vivre au quotidien, la solidarité, la citoyenneté, la responsabilité ?
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Les PARTENAIRES :
mercimerci de venir partager avec nous votre reflexion
CONTACT : association TOUS citoyens 20, rue armand de pontmartin 84000 avignon FRANCEtél./fax 04 90 85 25 94 portable 06 64 61 48 45 email [email protected]
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MIEUX VIVRE DANS LES QUARTIERS
Comment faire vivre au quotidien la solidarité, la citoyenneté, la responsabilité ?
| UN QUARTIER QU’EST CE QUEC’EST ?
Un ensemble de rues dans la ville,un grand village où l’on peut faireses courses à pied ; ou encore « une montagne de maisons tas-sées », le regroupement d’unecertaine population, un monde àpart , une sorte de « ghetto ».
Un ensemble d’habitants qui par-tagent ces lieux de vie, de rencon-tre et d’échanges, avec des gensqu’ils n’ont pas choisis, mais aveclesquels il faut vivre. Un lieu où ilpeut y avoir de la solidarité, oùles voisins sont parfois, souventdes amis.
Le mot « quartier » est ambiva-lent : circonscription urbaine ouzone à problèmes. Un quartierpeut être calme ou agité.
Aujourd’hui, surtout depuis lesémeutes de l’automne 2005, lequartier est en général un conceptnégatif.
| Y VIVRE BIEN… MALGRÉ TOUT ?
Ce sont les habitants qui font vivrele quartier. Celui-ci peut être unlieu de vie MAIS aussi un dortoiranonyme où l’on s’ignore. Debonnes relations, la présenced’enfants et de jeunes qui veulent« s’en sortir » , tout cela valoriseun quartier. C’est dans le quartierau jour le jour qu’on peut appren-dre à être respectueux, des autreset de soi-même et « quitter lequartier » n’est pas la solutionmiracle pour devenir un adulteintégré et autonome :
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Certes cette identification de soidans un quartier pose problème :on n’y est pas anonyme, on faitpartie d’un tout, on « appartient »à « son » quartier. L’anciennetéde résidence permet d’identifierchacun par l’école, le commercede proximité. « Je suis de … »signifie que certaines règles de viecommune sont connues et accep-tées. Cette appartenance a égale-ment l’avantage de rassurerlorsque l’on ne trouve pas en soiassez d’affirmation .
La contrepartie, c’est que, une foissorti de son quartier, on peut sesentir perdu tant l’identité confé-rée par le lieu est forte. Un lieu, ilfaut le noter, qui cache souventde vieilles haines sous une appa-rente relation conviviale. Leracisme peut y sévir de façonréciproque, une jeune « gauloise» être rejetée parce qu’elle n’estpas maghrébine et certains sevaloriser par la violence : pensonsaux « caïds » de quartier.
L’aménagement urbain amélioretoujours la vie dans un quartier:confort des bâtiments, accès auxcommerces et équipements spor-tifs, cages d’escalier repeintes,aires de jeux.
| Y VIVRE… MAIS MAL ?
L’image défavorable du quartiervient de l’extérieur, de ceux qui nele connaissant pas, l’évitent parpeur, le ressentent comme unemenace explosive, selon l’équa-tion : quartier = jeunes = délin-quance. Ce regard crée en retourun mal-être, des réactions dedéfense. Le quartier est stigmatisé commeun lieu de mauvaises rencontres.On y accepte de ce fait des nuisan-ces et des incivilités qu’on ne tolè-rerait pas ailleurs : bruit de motos,tapage nocturne. La police hésite ày poursuivre un motard à causedes risques encourus par les per-
sonnes engagées dans la course-poursuite. Ainsi se créent desghettos. Certains responsables depolitique de la ville disent qu’ilsn’interviennent pas sur les quar-tiers qui ne sont pas bien tenuspour que les habitants se « pren-nent en main » et décident deprogresser.Comment cette dégradation desrelations sociales s’est-elle pro-duite ? Les réponses sont multi-ples : lacunes dans l’éducation desenfants, incompréhension entrepopulations d’origines différen-tes, crainte de représailles, loi duquartier, présence de la droguefaute de travail, vols, dégradationd’immeubles mal entretenus. « Avant », disent les plus anciens,le quartier ressemblait à un villageoù tous les gens se connaissaient,les grands s’occupaient des petits,les professionnels étaient bienreçus et leur aide était efficace.Chacun avait un rôle bien précis.On est passé de la sérénité au dan-
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ger, aux pressions, au repli com-munautaire. On est obligé de faireattention à tout ; un manquegénéral de confiance, une peurpermanente, la crainte de la vio-lence se sont installés. Même àl’école ce climat négatif domine etfait souffrir les familles.Tous les constats désignent néan-moins le quartier comme uneentité de vie, matérielle et affec-tive. Ses habitants pleurent quandil y a destruction de bâtimentsvétustes dans le quartier. Leshabitants ne veulent pas en partir(à partir d’un bon nombre d’an-nées) même si à leur arrivée, ilsn’ont pas eu le choix. Ce sont néanmoins l’enferme-ment et la pauvreté qu’il faut d’a-bord regarder: on s’installe dansle quartier parce qu’on est pauvre,on y reste parce qu’on est pauvreet on subit quotidiennement lesconséquences de cette pauvreté.Le manque d’argent conduit à laviolence. L’économie souterraine
est très importante, mais la loi dusilence règne à ce sujet par craintede représailles. De plus, le quar-tier est parfois (souvent) vécucomme un territoire pour lequeldes bandes rivales s’affrontent etrejettent les nouveaux arrivants.Noter que les autres quartiers nesont pas plus attirants : chacundéveloppe sa propre réputationfondée souvent sur l’intimidation.
| LES PROPOSITIONS : CRÉER DU LIEN SOCIAL
« Vivre bien dans un quartier : larecette c’est de se satisfaire de cequ’on a, d’avoir des amis, de s’im-pliquer dans des actions sur leterrain, autour de l’école, des loi-sirs, par exemple. » une habi-tante.
L’individuel et le collectif : don-ner à autrui des signes du respectqu’on lui porte par des gestes decivilité : avertir avant une fête, ou
ne pas faire de bruit ; se sentirresponsable des autres en partici-pant aux évènements : fêtes,pique-nique, marché, école, asso-ciations sportives. L’enjeu est de mettre les habi-tants en communication, de lesvaloriser pour leur donnerconfiance et leur permettre de seconfronter autrement que par leconflit, par l’humour, par exem-ple, sans crainte d’être jugés.Favoriser les sorties vers d’autresquartiers, l’échange des repas(cuisine des voisins). Informersur la vie du quartier, son histoireet sur ce qui se fait ailleurs depositif : repas de quartier,concours de balcons fleuris… Lastabilité d’une population valoriseun quartier et le pose en exemplepour les quartiers moins équili-brés : une sorte de réussite qui luiserait particulière.
Le citoyen : il y a beaucoup de « citoyens » mais pas beaucoupde civisme. Être un citoyen actif
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dans un quartier, c’est participeraux décisions qui concernent deprès sa vie : couper un arbre,changer un revêtement… lecivisme étant de partager ce quinous est propre.Tous les acteurs qui interviennentdans les quartiers doivent êtresoigneusement formés à leur tâchequi est spécifique : évaluer lesactions, promouvoir la citoyen-neté, travailler en réseau, mutua-liser les compétences. Il faudraitégalement revoir le fonctionne-ment des centres sociaux, leurscréneaux horaires et leurs pério-des de vacances afin qu’ils répon-dent aux besoins de la population. Réfléchir également au statut desgaleries marchandes : peut-onaccepter qu’elles soient le seul lieud’échange entre habitants duquartier ? Elles pourraient devenirdes lieux de dialogue moyennantquelques initiatives culturellesbien ciblées.Soutenir les parents sans attendre
qu’ils soient en difficulté, les valo-riser et les encourager discrète-ment à devenir des modèles .Comment leur autorité peut-elleretrouver sa légitimité ? Il fau-drait pour cela multiplier les grou-pes de parole et les éducateurs derue. Des chantiers humanitaires,des actions menées avec persévé-rance par des équipes d’anima-teurs sociaux permettent égale-ment aux jeunes de découvrir lesaspects positifs du travail en équi-pes, les possibilités qui s’ouvrent àeux et… les progrès sociaux dontils bénéficient ainsi que ce qu’ilsdoivent à leurs aînés.
Le politique peut travailler à laréussite scolaire… en encoura-geant les modèles positifs, enveillant à une présence adultedevant les établissements scolai-res qui se trouvent dans en zonessensibles (surveillants, parents),en modifiant la carte scolaire, et…en maintenant une qualité del’environnement
… veiller au respect des équipe-ments fondamentaux : jardins,transports, commerces, hygiènedes poubelles … défendre l’image des quartierspour qu’ils ne soient plus stigma-tisés. Les quartiers vivent en général enautarcie par manque detransports. Il faut les mettre enrelation avec d’autres espacesurbains. Les mairies de quartierpermettent ce maillage de rela-tions.
L’urbanisme peut également favo-riser ou défavoriser la vie d’unquartier. L ’architecte RolandCastro a travaillé beaucoup sur laréhabilitation des quartiers et il aproposé que les Ministères soientimplantés dans les quartiers diffi-ciles afin de « donner une fierté àces quartiers ». Il voulait créer ainsiautour de Paris une ceinture de lieuxde réhabilitation et non plus de lieuxd’émeutes potentielles.
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| LES QUARTIERS EN QUELQUESPOINTS SENSIBLES :
1. l’environnement matériel etmoral y est violent2. quand une partie de la popula-tion en stigmatise une autre, celaengendre des violences radicalesen retour3. l’échec scolaire trop fréquententraîne des conséquences lour-des 4. les fréquentations des adoles-cents y sont souvent dangereuses 5. l’oisiveté isole : chômage, pas devacances « ailleurs »6. la discrimination pour l’em-bauche selon le critère de l’a-dresse engendre les replis com-munautaires7. la pauvreté y règne : la délin-quance est le seul moyen pour lespauvres de s’enrichir un peu 8. la famille est en faillite : lesparents n’osent plus « cadrer »les enfants et les adolescents9. les pratiques de la vie sociale sesont dégradées : on s’ignore, on ne
s’intéresse plus aux autres, onn’intervient plus pour défendre lerespect des règles de la vie collec-tive10. les politiques sont plus sou-cieux de préserver leur électoratque de tenter d’améliorer la situa-tion du quartier11. la politique du logementencourage les regroupements eth-niques et discriminants : le ValFourré est la plus grande villecommunautaire d’Europe.12. la politique de mixité socialereste encore à inventer13. il faut mieux former les acteurssur le terrain à la réalité sociale :80% des policiers sont issus de laprovince et 80% sont nommés enrégion parisienne pour leurs pre-mières affectations. On nommeles enseignants les plus jeunes etles plus fragiles sur les postes lesplus difficiles et les plus exposés.La formation des éducateurs descentres sociaux est inadéquate,tout comme celle que dispensent
les IUFM et les Ecoles de police.14. la prison engendre 75% derécidive pour les jeunes. On yparle d’ « e-business » qui paraîtplus valorisant que l’école ou letravail. On s’y fait des copains et lesdélinquants y apprennent à aimerla délinquance. Ils se valorisententre eux. La sanction « intelli-gente » n’existe toujours pas.
| AGIR SUR LE TERRAIN :LES DIFFICULTÉS
La population n’est pas uniforme.Dans les quartiers, il n’y a pas quedes jeunes. Il y a aussi des person-nes âgées, des femmes isolées.Souvent victimes de pathologiesliées au mal-être comme celle dela dépression, de l’alcool. Leshabitants des quartiers ont desdifficultés qui souvent les anéan-tissent. Les adultes prennent peurface à des jeunes qui se montrentagressifs de plus en plus tôt dansleur vie. C’est dans ces difficultés
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qu’il faut les rejoindre et recons-truire leur dignité de citoyens.
Faillite des idéologies ambiantes.Il faut rappeler le rôle structurantet fédérateur de l’idéologieambiante : elle est souvent fondéesur une vision discutable, voireerronée du monde (le PC ou laparoisse) mais elle crée des lienssociaux forts. Or il n’y a plus d’i-déologie créatrice de valeurs. L’idéologie ambiante du foot, de laTV… des « people », propose desidentifications avec des vedettesdes médias, mais aucun idéal nicode moral. Notons que la trans-mission culturelle et religieusen’est en général pas faite. Cettetâche (indispensable pour que lesjeunes s’identifient par rapport àleur lignée) revient aux famillesmais aussi à l’Education Nationalequi commence, il faut le noter, àexposer les différentes religionsdès les premières années duCollège.
Comment aller vers les jeunes ?
La famille / l’école / la rue : troislieux que fréquentent les enfants.Dans un passé encore proche, cestrois lieux étaient globalementcomplémentaires. Aujourd’hui ilsse discréditent mutuellementalors que la rue est le seul terri-toire vraiment commun à tous lesjeunes du quartier. Comment res-taurer la place de ces instances,les mettre en relation fructueuse ?Qu’en disent les travailleurssociaux ? Il faut aller vers les jeu-nes ; travailler à gagner leurconfiance et voir comment appro-cher ceux qui refusent le contact.Prenons l’exemple du hall d’im-meuble : on peut établir un dialo-gue avec « la bande au pied del’escalier » en profitant du tempsoù tout va encore bien. Onacquiert ainsi un peu de crédit àleurs yeux (petits services réci-proques) : quand la situation sedégrade, ce crédit peut permettrede désamorcer les tensions dumoment de crise.
Il faut : • privilégier les missions locales• décloisonner les missions sociales• travailler l’animation de quartieret l’accompagnement scolaire
Des centres sociaux exposés à lacritique : certains préconisentmême leur fermeture. Ils seraientun « couteau suisse à tout faire quine sait rien faire ». On leur repro-che d’enfermer dans les quartiersau lieu de contribuer à une poli-tique globale de la ville. Et lesresponsables de centres sociauxsignalent eux-mêmes la difficultégrandissante à solliciter la popula-tion sur le terrain.
Mais les Centres sociaux ont faitdu bon travail. Implantés au pieddes immeubles, ils ont compensél’absence de liens entre éduca-teurs (enseignants inclus) /parents / enfants. Les autres insti-tutions se sont défaussées sur euxde leur mission d’insertion. Ilsont évité bien des émeutes et ontservi de soupapes de décompres-
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sion. Désormais c’est une troi-sième génération de jeunes qui lesfréquentent, qui parlent françaissans problème et sont plus impli-qués dans la vie politique queleurs aînés. Tant qu’on n’a pas desolution sérieuse et de remplace-ment à proposer, il faut les main-tenir. Leur fermeture, commecelui de la Croix des Oiseaux, posede lourds problèmes locaux.
Des erreurs y certes ont été com-mises, mais il faut dépasser lesgriefs et louer plutôt l’excellenttravail fourni par les éducateurs deces centres. Mieux vaut éviter àl’avenir les grandes structures etmultiplier les petites, en les adap-tant mieux aux particularités duterrain. Enfin il faudrait évaluerl’efficacité du travail des Centressociaux.
Les travailleurs sociaux. Il y a des milliers de travailleurssociaux qui s’occupent des enfantset des familles afin qu’ils se réap-proprient leur vie ; il faut rappeler
la modestie de la figure du tra-vailleur social qui pousse des gensen difficulté à se prendre en main.Il s’efface devant ceux qu’il pro-meut. Or il n’y a jamais de tra-vailleurs sociaux interviewés à latélé : ils ne savent pas mettre envaleur leur activité.
Il faut sortir du sentiment d’im-puissance que donne l’actionsociale dans les quartiers. Il n’y aque 7 éducateurs de rue à Avignondont 3 à la Rocade. Il faut savoirqu’un éducateur de rue ne peuttravailler efficacement qu’enréseau (police / école / MJC/Centres sociaux) ce qui prouvel’importance des choix politiquesdans les budgets sociaux. Le jeunedoit sentir un message collectif àtravers l’éducateur de rue. Lanotion d’ « intelligence collective» est à mettre en ?uvre pour éta-blir un dialogue dans les zones dif-ficiles. A Nantes et à Basse Terre lamise en ?uvre de ce concept a per-mis de belles réussites.
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COMMENTAIRESpar Zhora Mastio et Yazid KHERFI
habitants
« Un moment très touchant pour moidans cette journée : Brigitte racontecomment un jour à Monclar, elle cher-che à parler à un homme du quartierdes problèmes liés aux jeunes. Elle s’avance vers lui. Il recule.
Quand Brigitte raconte cette scène, moiZhora, je sens ce que cet homme a puéprouver en la voyant s’avancer : «Jamais personne ne s’inquiète de nousdans ce quartier… et voici qu’unefemme, une « Française » » vient versmoi et me demande ce que je pense deces jeunes et de leurs problèmes. »
Moi, Zhora, je suis sûre qu’il en a étécomplètement bouleversé. D’ailleurs, ila répondu qu’il avait honte de certainscomportements de jeunes. »
Zhora Mastio
« La violence dans les quartiers est unsigne d’espérance, le signe que lavolonté de dire « non » est toujours là.Plus on abandonne les quartiers, pluson laisse la place à d’autres qui occupe-ront le terrain : c’est une responsabilitésociale et politique à assumer. Il ne fautpas attendre des drames pour qu’il y aitréaction. Je suis personnellementadepte de la non-violence, mais il fautaussi se méfier des quartiers calmes.Comprendre que la violence est unmoyen de sortir de la dévalorisation queces populations subissent. Être délin-quant, c’est acquérir un statut de caïd :on rêve de devenir Zidane ou Scarface.C’est pourquoi il faut proposer desmodèles positifs.
Yazid KHERFI
« […] Jamais personnene s’inquiète de nousdans ce quartier… etvoici qu’une femme,une « Française »vient vers moi …»
« […] Être délinquant,c’est acquérir un statutde caïd : on rêve dedevenir Zidane ouScarface. …»
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FICHE PRATIQUE
• Renseignements d’ordre général sur les associations existantes :
SSeerrvviiccee ddee llaa vviiee aassssoocciiaattiivveede la Mairie d’Avignon ,74, boulevard Jules Ferry84000 Avignon
| 04 90 16 31 98
• Être accueilli comme nouvelhabitant :
AAccccuueeiill ddeess vviilllleess ffrraannççaaiisseess AAVVFFAvignon12 bis, avenue St Ruf
| 04 90 86 13 27
• Connaître les propositionsd’activités et services
Les Mairies de quartier :
Quartiers NordAvenue Jean Boccace
| 04 90 85 81 05
Quartiers Sud Rocade106, avenue de la Trillade
| 04 90 89 64 11
Quartiers Est7 rue Laurent Fauchier
| 04 90 89 55 60
Quartiers Ouest30, avenue Monclar
| 04 32 76 84 80
Quartiers de St Chamand8, avenue François Mauriac
| 04 90 87 23 02
Maison Manon12,, place des Carmes
| 04 90 86 42 55
MontfavetSquare des cigales
| 04 90 32 13 42
Les structures de quartier :
Quartiers Nord
Centre social d’Orel1, place de la résistance
| 04 90 87 15 19
Quartiers Sud
Espace social et culturel de la Croixdes OiseauxPlace tambour d’Arcole
| 04 90 13 41 41
Centre social de la Barbièreavenue du Roi Soleil
| 04 90 88 42 91
Centre social de la Rocade1, rue Paul Poncet
| 04 90 88 06 65
Quartiers Ouest
Espace social pour Tous Monclar1, rue de Bône
| 04 90 25 30 56
Maison pour Tous de ChampfleuryRue Marie Madeleine
| 04 90 82 62 07
Quartiers de Saint Chamand
Centre social La FenêtreRue François Mauriac
| 04 90 87 31 27
Montfavet
Centre social l’EspelidoRue Corot
| 04 90 32 45 65
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Liste des participants des assemblées plénières
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• PLÉNIÈRES : 05/06 et 06/07
ABBAD Laïla, habitante
ADDOU Sabrina, habitante
AGBEKTAS Hatice, habitant
AGENSI Jérémy, UFCV
AGGOUN Sofia, habitante
AGIMI Alima, Mouvement deshabitants solidaires
AGNOT Rose Marie : Laissez LesFers
AGYEMAN Foster, habitant
AHASSANE Najat, habitante
AHDIFI Jamila, habitante
AÏNAMI Serena, habitante
AÏSSAOUI Serena, UFCV
AIT RAAI Aziz, habitant
AJBILOU Laaziza, habitante
AKDIME Hassana, habitante
AKNOUCH Abdellah, habitant
AKRIDI Jamal, habitant
AKRIDI Zahia, habitante
ALEO Véronique, Laissez les Fers
ALI-HADJI Azzedine, habitant
ALLALI Fatma, habitante
ALLEG Kamel, habitant
ALLICHE Mustapha, ADFIC
ALLIER Françoise, Tous Citoyens
ALLOUCH Fatima, PIAF
AMAL El Sherif, La Maison desParents
AMAZIAN Soubiha, habitante
AMEUR Chérifa, Tous Citoyens
AMRIDI Zahia, habitante
ANTONIOV Andréas, habitant
AOUAM Nassima, habitante
ARBOUCHE Malika, habitante
ARNAUD Estelle, MSA
ARNAUD Geneviève, AlphaMédiation
ARNOUX Michel, PIAF
ARRIGHI Marie-Thérèse, hatante
ARROUB Nabil, Centre Social Isle/ Sorgue
ASENSI Jérémy, UFCV
ASTIE Jany, habitante
AUDIME Hassana, habitante
AUGUSTIN Nicolas, habitant
AVIER Anny, CRECAS
AYADI Abdelkarim, habitant
AYADI Rkia, habitante
AZARSHAB Dzita, habitante
AZIBEL Majda, habitante
AZOUAGH Badiaa, habitante
AZRAR Alika, habitante
BABA Ali, habitant
BACHIR Nora, ADSU
BACHIRA Rachid, habitant
BADAROUX Madée, PlanningFamilial
BAGOUR Samira, habitante
BALANDREAU Christian, habitant
BALDASSARI Valérie, CRECAS
BALME-GAYTE Mireille, habi-tante
BAOUCHE Saadia, habitante
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BARA Aïcha, habitante
BARAGHINI Odile, Maison deQuartier, Arles
BARBADO-COSTA Mickaël, habi-tant
BARBERA Dominique, Laissez lesfers
BARDOZ Alexia, Foyer de laVerdière
BATTAIS Magali, MPTChampfleury
BAUCHETFrance, EcoleMontessori
BEKHTAOUI Rachida, habitante
BEKTAS Fadime, habitante
BELGACEM Mustapha, habitant
BELGHOHARI Nadia, habitante
BELHASNAT Lakmane, habitant
BEN AMAR Isma, habitante
BEN MASSOUD Hanane, habi-tante
BENAMAR Isma, habitante
BENAMAR Medi, habitant
BENAOUDA Kaddour, habitant
BENHACHANI Zohra, habitante
BENHADDI Najat, habitante
BENHAMDINE Adria, habitante
BENLASSOUED Karima, habi-tante
BENMANSOUR Fatima, habitante
BENNOUNE Malika, EMERAUDE
BENOIT Françoise, habitante
BENSAID Sabah, habitant
BENSALEM Slimane, Association« Les grands frères »
BENSALLAM Siham, habitante
BENYKRELEF Naeile, stagiaireEMF
Bernard, U.E.A.J.
BERNE Anne-Catherine, SecoursCatholique (Grenoble)
BERTON Françoise, C.S. LaCigalette
BERTRAND Jérôme, UPRCarpentras
BERZAHRA Yanis, habitant
BETIS Christine, VIF/CIDF
BHAMIE Messaouda, habitante
BILAND Brigitte, habitante
BIOUCHENTOUF,Souad, habi-tante
BIROT Christiane, habitante
BLANC Andrée, CIDFF 84/VIF
BLEL Fatiha, Laisses Les Fers
BOFFELLI Carole, Ecole desParents
BOILLOT Célia, ADVSEA
BOKASSA Placide, habitant
BOLABIA Latifa, habitante
BONAL Elsa, ATIC
BONNEFOY Christine, habitante
BONNET Elodie, Foyer desSources
BORDELAIS Jacky, habitante
BOTTALICO Gilbert, l’?il et l’outil
BOUABYA Latifa, habitante
BOUACHA Bilal, habitant
BOUACHA Linda, habitante
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BOUACHA Naouel, habitante
BOUACHERIA Horia, EME-RAUDE
BOUAMOUDE Abdel, habitant
BOUAMOUS Abdel, habitant
BOUAZA Guillaume, habitant
BOUAZIZ Saadia Habitante
BOUAZIZI Aïcha, habitante
BOUCETTA Laïda, habitante
BOUCETTA Wassila, habitante
BOUCHAALA Houria, habitante
BOUCHARD Gilles, CRECAS
BOUCHENTOUF Souad, habitante
BOUCHIBANE Réda, habitant
BOUGHRIBA Warren, habitant
BOUGNAS Jefferson, habitant
BOUHALFA Khadra, habitant
BOUIKABOUT Hayat, habitante
BOUKHALEF Sabrina, habitante
BOULABIA Latifa, habitante
BOULLE Béatrice, habitante
BOULLE Marie-Ange, habitante
BOULOM Nicolas, habitant
BOUMIA Djelloul, habitant
BOURARACH Karam, habitant
BOURAS Dalila, Mouvement deshabitants solidaires
BOURGERIE Noëlle, TousCitoyens
BOUSAID Samira, habitante
BOZKURT Ozlem, habitante
BOZKURT Sidika, habitante
BOZKUS Leyla, habitante
BRAHIM Laetitia, habitante
BRAHMIA Messouda, habitant
BRANDT Laure, Tous Citoyens
BRINGTAUR Sophie, habitante
BRIOIS M-Annick, AC !84
BRUEY Monique, C.S Oustau del’Aygues (Orange)
BRUGUIER Claude, Tous Citoyens
BRUNEL Pierrette, habitante
BRUSSET Chantal, habitante
BURY Annick, Laissez Les Fers
CABANE Bruno, habitant
CABANE Nady, habitante
CABRANE Abdelmosraim, habi-tant
CABROL Suzanne, habitante
CADDEO Rose-Marie, habitante
CAENE Manuela, habitante
CAFFIER Lydie, habitante
CAFFORT SAVARD Mireille, habi-tante
CAILLOL Guilaine, assistantesociale
CAMBOULIVES Anne, journaliste
CAMILLE, CRECAS
CANNAERT Françoise, AC !84
CARON Christine, Laissez les Fers
CARRE Nezha, habitante
CAUBARRERE Malika, habitante
CAVAGNA M-Françoise, PIAFAccueil
CERQUERIA Brigitte, PIAF
CHAIBA Aïcha, Laissez les Fers
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CHAISSE Claudine, habitante
CHALERY Isabelle, A.S AnselmeMathieu
CHAMBEIRON Guy, directeurd’une agence de publicité
CHAMPAVERT Elsa, APEL CharlesPéguy
CHAMROUK Abdillah, habitant
CHANTELOUP Soizic, habitante
CHARBONNE Rachel, habitante
CHARLERY Isabelle, Assistantesociale Education nationale
CHAUVET Eléonore, AlphaMédiation
CHBIBI Mohamed, habitant
CHENE Manuela, habitante
CHENNOUFI Sylvie, formatriceADFIC
CHERAGA Hadria, habitante
CHERIF Salima, habitante
CHNALI Rachid, habitant
CHOBRIAT Christine, habitante
CHOKRI Amina, habitante
CHOKRI Saïd, habitant
CHOUGRANI Saïda, habitante
CHRAA Ouidade, habitante
CLERC Lydie, ADVSEA
CLOSET James, habitant
COLANGES Sylvie, Laissez LesFers
COLIOLO Fabien, UFCV
CORALIE, habitant
COROLLER Annie, PIAFACCUEIL
COULLET Gérard, directeurTrillade B
COUPARD Stéphane, P.J.J.
COURBIS Colette, SOS Obèses
CRASSOUS J-Marie, habitant
CRESCENCE Jessie, habitante
CURNIER Françoise, habitante
DAGMOUN Rachid, Arts Métis
DAHMANI Fatima, Laissez lesFers
DAÏCHE Razika, habitante
DALI-SLIMANE, Chérifa, habi-tante
DAOUDI Touria, Laissez Les Fers
DARMIGMY Ghislaine, habitante
DAVET Alexandra, habitante
DAVID Anne-Marie, CRECAS
DAVID Joy, habitante
DAVID Mireille, Infirmière UPBC.H. Montfavet
DAVID-GOURLIA Anne-Marie,formatrice CRECAS
DAVIN Romain, habitant
DE BASTIEN Elisabeth, PlanningFamilial
DE GUILHERMIER Magdeleine,habitante
DE QUEYLARD Véronique, TousCitoyens
DECOMBE Yvette, VIF / CIDF
DEJEAN Ghislaine, Mouvementfrançais pour le planning familial
DELACOUR Patricia, PAIF Accueil
DELANOË Nelcya, universitaire
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DELPLANCHE Frédéric, SOSObèses
DEMARQUEZ Julie, CODES
DEMETRESCO Victoria, habitante
DERIGON Gaëlle, habitante
DEROUICH Mme, habitante
DES POMMARE Fabienne, forma-trice UFCV
DESCHAMPS J-Claude, MPTChampfleury
DEVEAUX Emmanuel, éducateur
DEVERNE Nara, Maison desParents
DI NATALE Virginie, P.J.J.
DIFFONTY Aline, habitante
DIH Evelyne, habitante
DJABALLI Mohamed, habitant
DJEMAI Paulette, habitante
DJEZZAR Chahrazad, Mouvementdes Habitants Solidaires
DJIDEL Ouissem, habitante
DONZAT Marie, habitante
DOR Evelyne, C.S. Rocade
DORIA Bernard, habitant
DORIER Floriane, habitante
DOUBLET Alice, habitante
DOUDOU Sanae, habitante
DRIOUECH Magnia
DUBOIS Karine, habitante
DUBS Josiane, Laissez Les Fers
DUCARRE Monique, AHARP
DUMARCHE André, habitant
DUMAS Eric, l’?il et l’Outil
DUPONT Jean Christophe, habi-tant
DUPONT Michel, habitant
DUVAL Mélanie, habitante
ECBAHLOULI Hanane, habitante
ECHARCHAOUI Mimoun, habi-tant
EDHAHBI Witak, habitant
EDOUIRI Kenza, habitante
EFFIAL Saphia, habitante
EFFROUL Saphia, habitante
EKINCI Safiye, habitante
EL GHALAOUI Zohra, habitante
EL HAJJOUJI Najia, Laissez lesFers
EL HANOUNI Habiba, Laissez lesfers
EL HASTOURI Samira
EL KABIR Fatima, habitante
EL KHALKI Badr, habitant
EL MOUAHHIDE Hakima, habi-tante
ELAINEI Hilia, Laissez les Fers
ELAME Brigitte, directriceCharles Péguy
ELASRI Hayet, habitante
ELBAGDADI Yazid, Ensembleavec Nos Différences
ELBAQUALI Safia, habitante
ELFADIL Mouhassine, habitant
ELHARCHAI Mimoun, habitant
ELHAYFOUR Hanane, habitante
ELKHALKI Bader, habitant
ELMAZZOUZI Sanaa, habitante
ELOMRI Elouamma, Laissez les
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Fers
EMAMI Ania, Comme un Poissondans l’Eau
EMAMI Guity, Comme un PoissonDans l’Eau
ERGOUG Saïda, habitante
ERRAZAOUI Akila, habitante
ESPEJO Muriel, CAPACITE
ES-SAOUDI Yousra, habitante
EZZINE Abdelilah, habitant
FABRE J-Marie, Couleurs Espoir
FABRE Jocelyne, Tous Citoyens
FABRE Josiane, Couleurs Espoir
FABREGUETTES Guy, habitant
FAKRI, habitant
FALFOUL Sofiane, habitant
FANTINI Robert, habitant
FARES Houda, habitante
FARES Radia, habitante
FATIHA, habitante
FATIMA, CRECAS
FAUCHER Françoise, Espace Info
Jeunes
FELKAOUI Adil, habitant
FENANE Allal, habitant
FERRARO Judith et Elie, «Racines et Devenirs »
FERRER Laure, habitante
FERRERO Marylène, La Maisondes Parents
FINE Brigitte, Tous Citoyens
FINE Dominique, habitant
FINE François, habitant
FLACHAIRE Berthe, « Le Nid »
FLORAMIR Joëline, habitante
FOURQUET M- Claire, InspectionAcadémique
FRITZ Nouriah, habitante
FROSSARD Andréane, TousCitoyens
GARCIA Graziella, habitante
GAUREL Aurélie, habitante
GAURET Aurélie, UFCV
GAUTIER Romain, habitant
GAY Michel, habitant
GERARD Alexandre, l’?il et l’outil
GHELIS Dalila, habitante
GIROLA-BAKHOUCH Raymonde,ADFIC
GMIRATE Hassna, habitante
GOMEZ Elodie, habitante
GOSSEIN Jenna, habitante
GOUSSE J-Paul, habitant
GRANGET Maryse, habitante
GRANTABBE Guity, Comme unPoisson dans l’Eau
GRAS Martine, habitante
GRASSO M-Josée, stagiaireVerdière
GRASSOT Monique, habitante
GUERMEUR David, SOS Obèses
GUIGOU Martine, La Maison desparents
GUILLERME Maria, VIF / CIDF
GUILLET Céline, formatrice UFCV
GUITEL Elizabeth, hôpitald’Avignon
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HABIB Cynthia, habitante
Habiba, habitante
HADDOUTI Fatiha, habiante
HADER Aïcha, Laissez Les Fers
HADJI Karim, habitant
HAFRAOUI Naoual, habitant
HAFRAOUI Naoual, habitante
HAGGADA Mélissa, habitante
HALOUANI Kaoutar, UFCV
HALTER Joëlle, Préfectured’Avignon
HAMOUYA Drissia, habitante
HANTIT Abdelaziz, habitant
HARY Toky, habitante
HAXHIAJ Klédian, habitant
HEMMADI Fakri, habitant
HENRY Fatiha, Passerelle – Nîmes
HERMOSO Linda, habitante
HILAM Fatiha, habitante
HMATOU Salah, habitant
HONNORE Catherine, TousCitoyens
HONNORE Michel, habitant
HORRI Aïcha, habitante
HORY Toky, habitant
HOUSSAY Marie, Mission Locale
HUBRY Guy, habitant
HUCHEDE Dominique, UFCV
HUE Elisabeth, habitante
HURAULT Isabelle, C.A.F.
ICABARE Rodi, habitante
JABOUR Asmae, habitante
JACQUET Véronique, MPTChampfleury
JAFFA Milouda habitante
JAFFAL Aziz, habitant
JAFFAL Tabeleit, habitant
JOLIVALD Fabien, UFCV
JOLYT Damial, habitante
JONARD Nicole, UEAJ
JULLION Florence, AGORA (ADF)
KABARE Radi, habitante
KADA-MOHAMED Bachir, habi-tant
KADDOURI Karima, habitante
KADDOUZI Zohra, Laissez LesFers
KADJOUH Saliha, habitante
KALATHOURI Abdallah, habitant
KAMAL Naéma, habitante
KAMARDINE Laïla, UFCV
KARKRI Nordine, habitant
KARLOV Tamara, habitante
KARTAS Fouziya, habitante
KASMI Asma, habitante
KASSIM, UEAJ
KERCENNA Ouassila, centre d’a-nimation Sorgues
KERGROAS Yves, retraité
KERIATI Asma, habitante
KHADDA Malika, Ville de Nîmes
KHADDACH Nouzha, habitante
KHAMOUS Nawël, habitante
KHAMOUS Samira, habitante
KHELIFA-SENOUCI Houaria,habitante
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KHELILI Nora, habitante
KLUMP Sybille,
KRARI Siham, habitante
KREGROAS Yves, habitant
KRETZSCHMAR Marie, habitante
KRUCH Violaine, habitante
L’association « CAPACITE » et ungroupe d’habitants d’Arles,
LAAZIZA Ajbilou, Habitante
LABRIKI Ayat, habitante
LACHHAB Khalid, habitant
LADARRE Nathalie, habitante
LADAYCIA Chafica, PlanningFamilial
LAGUITE Kadija, habitante
LAHYANE Nesrine, habitante
LAHYANI Layla, habitante
LALIRE Christine, « la Parenthèse».
LAMAALEM Fatima, habitante
LAMAALLEM Noura, habitante
LAMALAM Jalila, UFCV
LAMARLLEMI Fatima, CRECAS
LAMBERT Virginie, habitante
LAMRANI Issmahane, habitante
LANGLOIS Lise, enseignante
LAPCHIN Floriane, Foyer de laVerdière
LAPIERRE Renée, habitante
LARBI-BELGAID Djahida
LARBI-BELJAID Yamina, l’?il etl’outil
LARDIE Nathalie, habitante
LARRAS Mounir, habitant
LASKRI Nora, habitante
LAURENT Agnès, assistantesociale
LAURENT Jo, habitante
LE GOFF Laura, habitante
LEBGIRAT Hadria, habitante
LEBLOND Déborah, habitante
LECOMTE Béatrice, Force cadres
LEITAO Fabio, habitant
LEMAIRE Delphine, habitante
LEMETAYER Florence, ASV Arles
LIDAUX Marc, APEL CharlesPéguy
LIVERNOIS Cyril, C.S. NordGambetta Nîmes
LIYOU Tarik, habitant
LOUMI Khédija, habitante
LOUVET Caroline, Laissez LesFers
LUCIATHE Kévin, habitant
LUNET J-Claude, enseignant
LY CHEICK Souleymane, habitant
LYASSILI Fatima, habitante
MADEUF Henri, CAPACITE
MAHADA Zararia, habitante
MAHDID Joëlle, habitante
MAHIEDDINE Horia, habitante
MAINSANT Bernadette, habitante
MAIRE Nadine, habitante
MAKHLOUF Anaïs, habitante
MALET Claude, habitante
MALLAHI Leïla, habitante
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MALLEIN Jean, philosophe,
MANANA Toky, habitant
MANIE Mohcine, C.S. LouTricadou
MARCUCCI Philippe, élu, adjointaux Affaires Sociales à la Mairied’Avignon
MARTINEAU Nadège, CASEVSSorgues
MASSE M-Thérése, habitante
MASTIO Zhora, habitante
MATHIEU Janine, CASA
MAUREL Isabelle, CMP Laure deNoves
MAUREL Marielle, habitante
MAZAUDOIS Maïté, formatriceCRECAS
MEHADA Saïd, habitant
MEJBRI Sabrina, habitante
MELLOUK Khadra, habitante
MELLOULI Fatima, habitante
MENAY Marion, MSA
MENHANE Salouha, habitante
MERAKECHI Mme, habitante
MIELLE Aline, habitante
MILLE Tania, habitante
MISSAOUI Séréna, habitante
MOHATTA Fouad, habitante
MONAIM Hakima, habitante
MONCHOIX Marylène, Maison deQuartier, Arles
MONIL Andréa, habitante
MONIN Andréa, habitante
MONTROGNON J-Claude, La VieEn Roses 84
MORGHADI Noura, Collège A.Mathieu
MORSI Osama, habitant
MOULET Franck, habitant
MOULET Franck, habitant
MOURIAUX Francine, habitante
NACIRI Zoubida, habitante
NADAL Dominique, psychiatre,
NAGEL Sylvie, habitante
NAULIN David, La Ligue de
l’Enseignement
NEME Gilles, Force Cadres
NERI-EXUBIS Danièle, DDASS 84
NIANG Assita, habitante
NOUADRIA Zhora, habitante
NOVE-JOSSERAND Pascaline,Secours Catholique
NOYERE Nadine, psychologue à «L’Etape »
ORS Cindy, habitante
ORTEGA Fanny, habitant
OSMANI Samira, habitante
OUALGHAZI Mounir, habitant
OUALONAZI Kamel, habitant
OUAMEUR Michel, Mairied’Avignon
OUCHENE Salah, CAPACITE
OUNISSI Elyes, habitant
OURAD Anthony, habitant
PACAUT Marie, Tous Citoyens
PACHURKA Brigitte, PIAF Accueil
PAGES Desi, Passerelle – Nîmes
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PAJOT Sylvie, CIDFF 84/VIF
PALLEIRO Raymond, présidentCAF
PAOLI Nancy, Foyer de la Verdière
PARDUZI Violeta, habitante
PARIS Céline, habitante
PAUPERT Philippe, journaliste àFrance Bleu Vaucluse
PERALES Coralie, habitante
PEREZ Adrien, habitant
PERNEZ Annie, habitante
PEROL Mireille, habitante
PERRET-KNECHT Hélène, L’?ilet l’Outil
PERROL Mireille, habitante
PERROT Odile, habitante
PEUET-KNECHT Hélène,Habitante
PEYRONNET Jeanne, TousCitoyens
PIANO Véronique, habitante
PICHON Daniel, habitant
PICHON Salima, Tous Citoyens
PIGASSOU Eliane, habitante
PINCE Christine, C.S. d’Orel
PINGET Kevin, habitant
PINGET Sylvaine, Force Cadres
PLACE Caroline, UFCV
POHL Véronique, habitante
PONCEAU François, habitant
PONCET Judith, habitante
PONSEAU François, habitant
PORTEFAIX Isabelle, habitante
POULIER Daniel, UPR Carpentras
PREVOSTO Michelle, habitante
QUAIRE Jessica, habitante
RAFFY Joël, Tous Citoyens
RAGRAGI Abdelfatah, Arts Métis
RAGRAGI Hicham, habitant
RAGRAGI Ihsawe, habitante
RAHIOUI Fatima, Ville de Nîmes
RAHMANI Aline, habitante
RAJAE Fathi, ADEF
RAKOTOARY Hary, habitant
RASOANERINA Charlène, habi-
tante
RATYNSKI Jennifer, habitante
RAUCH Patrice, Arts Métis
REBIAI Aouatef, habitante
REBOUL Amandine, stagiaire A.S.
REDJIMI Sabrina, habitante
REGHIS Miyyada, habitante
RESSA Ali, habitant
REUSS Sylvia, l’?il et l’Outil
REVERDI Josiane, habitante
REY-BLANCHET Monique, habi-tante
RHAMANI Aline, habitante
RHAMOUS Nawël, habitante
RICARD Jean-Luc, enseignant
RICORD Danielle, habitante
RIEUX Max, enseignant
RIGAL Annie, Service AEMO
RIOUCH Monaïm, habitant
RIZLI Mohamed, habitant
ROBERT Anthony, habitant
RODRIGUEZ Jeanne, habitante
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ROJZMAN Chantal, CAPACITE
ROLLAND Nicole, habitante
ROLLAND Pierre, habitant
RORIVE J-Paul, PIAF Accueil
ROSEAU Monique, habitante
ROUGER Nicole, CMPP Vaucluse
RUMANIO Richard, CRECAS
SABAA Ouafa, habitante
SAGNA Serge, P.J.J.
SAGOT Véronique, ZYMBOUM
SAHIB Youssef, habitant
SAID Anissaï, habitante
SAID Nadia, Laissez les Fers
SAIDA Maânane, habitante
SAIDI Imane, habitante
SAINT-LEGER Renaud, habitant
SALVAN Michaël, UFCV
SAMADA Masaouda, habitante
SAMY Aziza, habitante
SANCHEZ Yvette, CRECAS
SANTIAGO Louis, CRECAS
SANTIAGO Tina, habitante
SANTOGRISSI Myriam, habitante
SANTOS LEITAO Fabio, habitant
SAUNIER Maud, Laissez les Fers
SAVELLI Jacques, ADVSEA
SAVES Virginie, CIDFF 84/VIF
SEBAI Salim, habitant
SEGUENI Dounia, CASEVSSorgues
SEGUENI Nabil, habitant
SEN Shalini, Tous Citoyens
SENET Claire, MRAP
SERVIOLLE André, habitant
SETEUN Annie, habitante
SFARJELA Najat, habitante
SIABDALLAH Messaouda, habi-tante
SIAHEDINNE Andréa, habitante
SIEWE MOUKOUE Véronique,habitante
SINAULT Virginie, ADFIC
SINSSA Salim, habitant
SIRE Natacha, Espélido
SMAHANE Kodad, habitante
SNA Saïda, habitante
SNGHIR Sanâa, habitante
SOARES Sonia, ESPELIDO
SOLEILHAC Nadège, habitante
SOLLI Gaëtan, habitant
SOUCHE Cyrille, Agence Média etCommunication duDéveloppement Durable,
SPIES Virginie , maître de confé-rences à l’université d’Avignon –sciences de l’information et de lacommunication.
STINTZY Virginie, UFCV
SURENA Stéphanie, « LaParenthèse »
TAHRAOUI Hichem, habitant
TAKHTOUKH Yassine, habitant
TALBI Amel, habitante
TARA Khéira, EMERAUDES
TARAMINO Rémy, CCAS Arles
TEMPIER Laurent, habitant
TENIA Aouali, habitante
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TEXIER M-Edith, Foyer de laVerdière
TEXIER Pierre, habitant
THERIAUD Monika, habitante
THIRION Julie, MSA
THORELLE Dominique, E.S. UPBC.H. Montfavet
TIMIMI Zara, habitante
Tomy, habitant
Tony, UEAJ
TORRES Pierre, habitant
TORT Patricia, APEL CharlesPéguy
TOULLU Faysal, habitant
TOURON Nelly, Laissez Les Fers
TRANCHANT Jack, habitant
TRAVERCE Vinciane, habitante
TREFZER Christiane, habitante
TREFZER-LEBLANC M-José,habitante
TRESMONTANT Sylvie, RASEDLouis Gros
TROMEL Karen, Foyer de la
Verdière
TROUVE M-Madeleine, habitante
TURGIS Catherine, habitante
TURREL Célia, ESC Croix desOiseaux
TZOTZIS Urszula, habitante
URRUTIA Ruben.
USLUER Fatiha, Laissez les Fers
USLUER Sukeyna, Laissez les Fers
VACHET Laëtitia, habitante
VAN HYFTE Pierre , Tous Citoyens
VIC Christophe, habitant
VIEUX-DORIA Kévin, habitant
VILLELA Elodie, habitante
VIROLLEAUD Jean, habitant
VIVANCOS M.-Isabelle, TousCitoyens
VIZCAINO Sylvie, C.S. NordGambetta Nîmes
WABINSKI Francine, TribunalPour Enfant Carpentras
WILMART Claire, Tous Citoyens
YANG Xeng, Arts Métis
YEMMOUNI Jamila, habitante
YOUSFI Fatiha, habitante
ZAID Houria, habitante
ZAOUI-TARDIEU Patricia, habi-tante
ZARIOH Fatima, habitante
ZAYOUR Hadjira, habitante
ZEKRYTY Rachid, habitant
ZIATIHakim, habitant
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