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Vol. 1, n o 1 ( juin 2015) | 3000 exemplaires | GRATUIT ISSN 2369-1336 (Imprimé) ISSN 2369-1344 (En ligne) Des Africains travailleurs forestiers pages 4-5 Où sont et d’où proviennent les immigrants de la région? page 6 PORTES ROUVERTES Retour de l’organisme d’accueil au Lac pages 2-3 - Photo Guillaume Roy

Terre d'accueil - Juin 2015

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La première édition du trimestriel Terre d'accueil (juin 2015) vous propose plusieurs sujets actualité: reprise des services chez Portes ouvertes sur le Lac (pp. 2-3), un portrait d'immigrants devenus travailleurs forestiers (pp. 4-5), un portrait géographique de la provenance et de l'établissement des communautés culturelles de la région (p. 6), entre autres. Ne manquez pas notre chronique cuisine (p. 9) ainsi que nos pages consacrées aux festivals artistiques estivaux et à la pratique du soccer dans la région.

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Vol. 1, no 1 (juin 2015) | 3000 exemplaires | gratuit

ISSN 2369-1336 (Imprimé) ISSN 2369-1344 (En ligne)

Des Africains travailleurs forestiers

pages 4-5

Où sont et d’où proviennent les

immigrants de la région?page 6

POrtes rOuVertesretour de l’organisme d’accueil au Lac pages 2-3

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C’est un grand honneur pour moi de vous présenter cette première édition du journal Terre d’accueil. Le point de départ de ce projet, ce sont les saguenéens et les Jeannois qui m’ont accueilli les bras ouverts, il y a quelques années, et qui ont fait que j’ai eu envie de m’installer ici, dans la région.

Je souhaitais offrir à toute la population, d’ici comme d’ailleurs, un espace rassembleur pour parler de diversité culturelle, de vivre-ensem-ble et d’ouverture à l’autre.

Comme beaucoup d’immigrants, ce n’est pas tant le climat de la ré-gion qui m’a séduit, mais plutôt la chaleur des gens. Ce journal traite d’actualité, de culture, de projets inspirants et de gens qui, peu importe d’où ils proviennent, s’impliquent pour évoluer ensemble dans cette belle région.

C’est l’aboutissement du travail de toute une équipe que je souhaite remercier très sincèrement.

Terre d’accueil, en brefParutions

- 1er juin - 1er septembre - 1er décembre - 1er mars

Distribution- 3000 copies

- Dans plus de 100 points de Tadoussac à Dolbeau-Mistassini

suivez-nous!facebook.com/JournalTerredaccueilVersion intégrale du journal en ligne:

issuu.com/Terredaccueil

Actualités

un espace rassembleur

service externe de main-d’œuvre du saguenay

Sensibilisation coupée, autres services maintenus

Au saguenay, c’est le service externe de main-d’œuvre (seMO) qui offre des ser-vices à la population immigrante. Même si le financement pour un projet sur la sensibilisation de la population en géné-ral a été coupé, tous les autres services sont maintenus.Guillaume Roy | [email protected]

Le projet Mobilisation diversité, financé à la hauteur de 74 560 $ par le ministère de l’Immi-gration, de la Diversité et de l’Inclusion n’a pas été reconduit.

La directrice générale de l’organisation, Na-thalie Plante, demeure toutefois sûre que de nouveaux budgets seront rendus disponibles dès cet été pour offrir de nouveaux projets pour faire de la sensibilisation auprès du grand

public. «Si on veut des résultats, on ne doit pas juste agir sur les individus, mais aussi sur le mi-lieu», dit-elle.

Tous les autres services d’accueil et d’éta-blissement des immigrants au Saguenay sont toutefois maintenus. Le SEMO facilite entre autres l’employabilité des immigrants. L’orga-nisation accompagne également les étudiants internationaux grâce à un partenariat avec la commission scolaire des Rives-du-Saguenay, et elle pilote un projet avec les jeunes d’âge primaire.

Finalement, le SEMO travaille avec Portes ouvertes sur le Lac sur un projet de dévelop-pement des conditions des femmes immigran-tes. Quatre personnes travaillent à plein temps pour offrir des services aux immigrants grâce à un budget cumulatif de 133 326 $.

Marcellin Gbazaï, président-éditeur de Terre d’accueil et propriétaire de Mon Afrique au saguenay.

- Photo Daniel Gauthier

Marco Dello sbarba, agent d’intégration, Yannick Mbouombouo, stagiaire, et suzie trem-blay, directrice générale de Portes ouvertes sur le Lac, offrent à nouveau tous les services d’accueil à l’immigration depuis le mois de février au bureau de saint-Félicien. Les bureaux de Dolbeau-Mistassini et d’Alma ont aussi repris le service.

- Photo Guillaume Roy

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Portes ouvertes sur le Lac de retour

Derrière son poste informatique au sixième étage de l’hôtel de ville de Saint-Félicien, Yannick Mbouombouo révise les tâches ad-ministratives qu’il devra effectuer avec Suzie Tremblay, directrice générale de Portes ouver-tes sur le Lac. Il en est à son premier jour de stage en tant qu’adjoint administratif. Arrivé du Cameroun, il y a 8 mois, il a été consterné lorsqu’il a appris la fermeture de POL en jan-vier dernier.

«C’était un coup dur. C’est grâce à POL que je me suis intégré ici. Ce sont eux qui m’ont fait découvrir le marché de l’emploi», lance le jeune homme de 26 ans, qui se réjouit de la tournure des évènements. Dans le bureau voisin, Marco Dello Sbarba, agent d’intégra-tion, se prépare à aller rejoindre deux jeunes immigrants qui souhaitent trouver un travail à Saint-Félicien.

C’est sans tambour ni trompette que les services ont repris en février à Saint-Félicien à Portes ouvertes sur le Lac, près d’un mois après l’annonce de la fermeture temporaire. Les bu-reaux d’Alma et de Dolbeau-Mistassini ont aussi

repris du service. Faute de liquidités, le conseil d’administration avait été contraint d’effectuer des mises à pied temporaires, explique Judith Camier, nouvelle présidente de POL depuis décembre.

«On savait qu’on allait repartir, mais on ne savait pas quand. On a repris le dessus sur nos finances et on a pu redémarrer rapidement», mentionne Mme Camier, qui note que POL fera toutefois un déficit cette année.

CompressionsFin décembre, austérité oblige, le ministère

de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion avait annoncé des compressions de 40 000 $ sur les 102 000 $ alloués annuellement à POL.

Secouée, l’organisation a alors envoyé une lettre pour contester cette décision, ce qui a convaincu le ministère de réduire les coupes de 40 000 $ à 10 000 $. «On jouit d’une très bonne crédibilité au ministère qui a toujours été un partenaire de premier plan», note la prési-dente qui souligne que le ministère a remis à l’organisme le prix Hommage des Grands prix de la ruralité en 2011.

L’abolition de la Conférence régionale des élus et des CLD vient aussi redéfinir le rôle des MRC, ajoutant ainsi à l’incertitude, car les MRC injectent 35 000 $ chacune dans le budget de POL.

Emploi-Québec a pour sa part renouvelé son entente avec l’organisme de soutien à l’immi-gration, conditionnellement à une restructura-tion. Les partenariats avec le milieu sont solides, mais les coupes dans plusieurs organisations obligent une réorganisation.

Nouvelle stratégieAprès avoir élargi sa mission en intégrant

plusieurs projets spéciaux et en opérant avec un budget de fonctionnement qui a atteint 750 000 $, POL doit maintenant recentrer sa stratégie vers l’accueil et l’aide directe aux immigrants.

«On est en train de refaire la planification stratégique, explique Suzie Tremblay. On re-garde si on peut faire des collaborations avec certains partenaires pour diminuer les frais. On cherche aussi à diversifier les sources de revenus». Pour réduire les frais récurrents, le poste d’adjoint administratif a été aboli.

Chose certaine, cinq employés et un budget annuel de près de 500 000 $ sont requis pour maintenir les services d’accueil aux immigrants offerts par POL, soit trois postes d’agent d’in-tégration, répartis dans chaque MRC, un pos-te d’agent de liaison à Montréal, et un poste de coordination.

Après le choc et l’incompréhension, les im-migrants sont heureux de voir que les services sont de retour, mais certaines cicatrices demeu-rent, croit Marco Dello Sbarba. «Ça prend du temps pour rebâtir la confiance avec les parte-naires et les personnes immigrantes», dit-il.

«L’intégration des personnes immigrantes en région est un enjeu très important pour la société. Pour l’avenir, on peut juste rester po-sitif », conclut Judith Camier, qui rencontrera le premier ministre Philippe Couillard au cours des prochains mois pour trouver des moyens de pérenniser le budget.

Actualités

une fermeture temporaire de Portes ouvertes sur le Lac (POL) a fait crain-dre le pire à la population immigrante du Lac-saint-Jean. Après avoir réglé son problème de liquidité, l’organisme souhaite recentrer ses activités sur l’accueil en continuant d’assumer son rôle de modèle d’immigration en région.Guillaume Roy | [email protected]

suzie tremblay, directrice générale de Portes ouvertes sur le Lac, travaille avec le stagiaire en administration Yannick Mbouombouo lors de sa première journée au bureau.

- Photo Guillaume Roy

StatistiquesPortes ouvertes sur le LacObjectif annuel

Intégration de 10 familles par MRCTaux de rétention

80 % depuis 2008

Services offerts par POL

- Accueil à Montréal- Visite exploratoire en région- Liaison avec les employeurs po-

tentiels sur le territoire- Aide à la recherche de logement- Premier loyer et première épicerie

payés- Accompagnement pour l’emploi- Accompagnement pour les services

de base et les besoins de la famille (garderie, école, papiers, etc.)

- Activités d’intégration culturelle et sociale

À la uneSelon Judith Camier, présidente de Portes ouvertes sur le Lac,

c’est l’accueil soutenu et personnalisé de l’organisme qui a fait sa renommée. « Portes ouvertes, c’est comme une grande famille », dit-elle.

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Président-éditeurMarcellin Gbazaï, (418) 973-5161

[email protected]

Directrice des ventesEmmanuelle C. Gingras, (819) 921-7041

[email protected]

Directrice artistiqueAnnabel Gagnon

Terred’accueild’accueilVivre ensemble

Dépôt légal: Bibliothèque et Archives nationales du Québec ainsi que Bibliothèque et Archives Canada. Le journal Terre d’accueil a été enregistré conformément à la Loi sur les journaux et autres publications (RLRQ c J-1) au palais de justice de Chicoutimi le 23 janvier 2015.

Actualités

La foresterie et les immigrants

un plan B payant

Mécanicien de formation au Burkina Faso, Parfait Thierry Lourago est arrivé au Québec en mars 2014. Incapable de trouver un emploi dans son domaine et désabusé de Montréal, où tout le monde est trop individualiste selon lui, il choisit d’aller refaire sa vie en région avec sa femme et ses deux enfants.

Son arrivée à Dolbeau-Mistassini est toute-fois brutale pour l’homme qui désirait se dé-nicher un travail de mécanicien, car «tous les garages automobiles étaient en lock-out!»,

dit-il. Ses économies s’amenuisent et c’est alors qu’on lui parle du travail en forêt.

Pour nourrir sa famille, il décide de devenir reboiseur pour la Coopérative forestière de Girardville et l’expérience s’avère fort positive. «C’est un travail exigeant, mais qui offre de bons salaires. Dès le départ, je pouvais gagner au moins 500 $ par semaine et parfois jusqu’à 800 $ par semaine», lance l’homme qui a rapi-dement pu s’acheter une voiture avec ses éco-nomies.

rares sont les immigrants qui viennent au Québec pour travailler en forêt. Mais en attendant de faire reconnaître leurs diplômes ou même pour lancer une nouvelle carrière, ce choix s’avère payant pour ceux qui souhaitent tra-vailler fort. Guillaume Roy | [email protected]

400 rue racine est, local 22Chicoutimi (Québec) G7H 1t4 facebook.com/JournalterredaccueilPour consulter le journal en ligne: issuu.com/terredaccueil

rédactrice en chefMyriam Gauthier

[email protected]

JournalistesDominique Gobeil

Joanie HarveyGuillaume Roy

Roxanne Simard

tirage3000 copies

Impression Imprimerie Le Progrès du Saguenay

Distribution au saguenay Diffumag

Distribution au Lac-saint-JeanEmmanuelle C. Gingras

Charles Yigan espère trouver un travail en administration, mais considère que le travail en forêt demeurera toujours un bon plan B.

- Photo courtoisie

Les travailleurs sylvicoles sont payés au rendement et leur salaire peut atteindre jusqu’à 2000$ par semaine.

- Photo Guillaume Roy

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Actualités

5% d’immigrantsPrès de 5% des travailleurs de la Coopérative

forestière de Girardville sont des immigrants, estime Mélissa Martel, directrice du dévelop-pement de la main-d’œuvre. La coopérative recherche principalement des travailleurs qui veulent travailler à long terme au sein de l’en-treprise et «les immigrants s’intègrent très bien dans nos équipes», ajoute Mme Martel.

À la fin de l’été, l’emploi a pris fin et Thierry Lourago est parti à la recherche d’un autre emploi pour stabiliser la situation familiale. Et c’est à l’usine de Produits forestiers Résolu de La Doré, en tant que journalier, qu’il a trouvé un emploi qui lui plaît. «C’est encore un travail physique, mais je fais un bon salaire. Je ne peux pas espérer trouver un meilleur emploi mainte-nant», soutient le Burkinabé qui gagne un sa-laire de 21 $/h et qui travaille 40 h/semaine.

«En Afrique, j’avais le pain. Je suis venu au Québec pour mettre une saucisse et du ket-chup dans mon pain», image-t-il. Et c’est la foresterie qui lui a permis de le faire. Satisfait de sa situation, M. Lourago, qui est déjà bien implanté dans son milieu, envisage déjà de prendre sa retraite chez Résolu.

reconnaissance des diplômesCharles Yigan a également eu de la difficulté

à trouver un emploi dans son domaine. Déten-teur d’une maîtrise en administration au Togo, il a choisi pour l’instant un travail de reboiseur au Lac-Saint-Jean en 2011, tout en faisant des for-mations pour obtenir des diplômes québécois.

«Plus tu travailles et plus tu fais d’argent. On peut faire de très bonnes semaines et obtenir jusqu’à 1500 $ lorsque l’on travaille cinq jours», dit-il.

D’abord reboiseur pour la Coopérative fo-restière Petit-Paris, il travaille désormais pour Aménagement MYR, qui embauche 70 % de main-d’œuvre immigrante sur un total de 150 employés. «Les jeunes Québécois ne veulent plus travailler en forêt», lance Mario Richard, propriétaire de l’entreprise de travaux sylvico-les.

Pour plusieurs immigrants, parfois très édu-qués, mais qui n’ont pas de reconnaissance professionnelle, c’est un excellent moyen de faire un bon salaire, ajoute ce dernier.

Contrairement aux coopératives forestières, les employés d’Aménagement MYR peuvent travailler jusqu’à sept jours par semaine. «Les immigrants préfèrent souvent faire un meilleur salaire, plutôt que de payer des assurances supplémentaires», croit Nicolas Desjardins, agent d’intégration de Portes ouvertes sur le Lac, qui n’hésite pas à diriger les immigrants vers le travail en forêt. Les salaires varient entre 1000 et 2000 $ par semaine selon l’expérience et la qualité des terrains, note M. Richard.

D’ici un an, Charles Yigan espère trouver un travail en administration, mais il admet que la forêt demeurera toujours un bon plan B. «C’est un bon travail pour ceux qui veulent transfor-mer leur douleur en dollars», conclut en riant l’homme de 35 ans qui se prépare à la prochai-ne saison de reboisement.

Le Centre de formation professionnelle de Dolbeau-Mistassini avait organisé en 2012 une formation en travaux sylvicoles pour un groupe formé exclusivement d’immigrants.

- Photo Guillaume Roy

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saguenay-Lac-saint-Jean

Portrait de la provenance des immigrantsLes quelque 2500 immigrants comptabilisés par statistique Canada au saguenay-Lac-saint-Jean en

2011, dans la dernière enquête nationale sur les ménages, représentent environ 1 % de la population régionale, un des plus faibles taux au Québec. Plus de 1000 étudiants internationaux s’y ajoutent. Voici les données sur les principales communautés culturelles selon l’organisme gouvernemental, qui sont tou-tefois approximatives en raison du taux élevé de non-réponse, et quelques données issues du ministère de l’Immigration du Québec.Dominique Gobeil | [email protected]

MrC Maria-Chapdelaine185 immigrantsDont 50 des États-Unis, 15 du Mexique et 20 de Chine

• Dolbeau-Mistassini: 75 immigrants

o 15 provenant de Chine

MrC du Fjord-du-saguenay155 immigrants

• Saint-Fulgence: 30 immigrants• Saint-David-de-Falardeau: 25 immigrants

o 15 provenant de l’Europe• Saint-Honoré:15immigrants

Actualités

MrC Lac-saint-Jean-est320 immigrantsDont 65 de France et 65 de Chine

• Alma:200immigrantso 30 provenant de Franceo 25 provenant de Chineo 15 étudiants internationaux au

Collège d’Alma• Métabetchouan-Lac-à-la-

Croix:30immigrants

saguenay1625 immigrants

• 350deFrance• 170deChine• 105d’Haïti• 70deColombie• 65del’Allemagne• 65del’Algérie• 55desÉtats-Unis• 750étudiantsinternationaux à l’Université du Québec à Chicoutimi, environ 100 au Cégep de Chicoutimi et 123 au Cégep de Jonquière

MrC Domaine-du-roy 215 immigrantsDont 60 de France, 20 de Roumanie, 20deChineet40d’Haïti

• Roberval:85immigrantso 30provenantd’Haïti

• Saint-Félicien:70immigrantso 25 provenant de Franceo 103 étudiants internationaux au

Cégep de Saint-Félicien

Image tirée du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire

Saguenay et Lac: réalités différentes

Les réalités des immigrants entre le Saguenay, où la majorité se concen-tre dans les milieux urbains, et le Lac-Saint-Jean, où une importante part est dispersée dans les petites municipalités rurales, sont bien dif-férentes.

Solde migratoire négatif

Le solde migratoire interrégional 2013-2014 se porte mieux au Lac-Saint-Jean qu’à Saguenay, même s’il s’agit de la ville qui accueille le plus d’immigrants. Le bilan total pour la région est de – 334 habitants, d’où l’importance des nouveaux arrivants.

Principaux paysLa région se démarque du reste de la province par les pays d’origine de ses immigrants, dont les dix prin-cipaux sont la France, la Chine, la Colombie, Haïti, le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Mexique, l’Algérie, le Sénégal et la Tunisie. Ces lieux de naissance sont aussi présents en majorité parmi les étudiants inter-nationaux.

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Actualités

Protection hypothécaire

Trouver la bonne couvertureJ’ai le plaisir de me présenter: Mélissa Roche, conseillère en sécurité financière auprès de la Financière Sun Life. Française d’origine, je suis arrivée au Québec en 2010 et je possède un BAC en communication, comptabilité et gestion d’entreprise. J’aime mon mé-tier de conseillère et à ce titre, je peux vous aider à faire la planification nécessaire pour atteindre vos objectifs financiers. Une partie importante de mes fonctions consiste à vous aider à maintenir à jour votre portefeuille d’assurance et l’ensemble de votre programme financier.

Durant les quatre volets des chroniques dans le journal Terre d’accueil, nous aborderons différents sujets pertinents qui vont vous aider dans des étapes significatives de votre vie.

Ce trimestre sera consacré à l’assurance prêt hypothécaire. Avec une bonne protection hypothécaire, vous vous sentirez en sécurité, sachant que vous êtes bien couvert. C’est une couverture que vous avez toujours avec vous, comme les clefs de votre maison.

Savez-vous que vous pouvez aussi choisir vos options pour protéger les personnes qui vivent avec vous, si vous tombiez subitement malade ou décédiez soudainement? La protection du prêt hypothécaire est un élément important lorsqu’on est propriétaire de sa maison et je peux vous aider à trouver la bonne solution pour vous et votre famille.

La Financière Sun Life vous propose plusieurs options pour la protection de votre prêt hypothécaire:

1. L’assurance maladies graves vous permet de vous concentrer sur votre rétablissement en vous versant une somme forfaitaire que vous pouvez utiliser pour les frais médicaux, les mensualités de votre prêt hypothécaire ou à votre gré.

2. L’assurance-vie temporaire vous donne une protection souple et abordable que pour-ront utiliser vos proches pour rembourser votre prêt hypothécaire ou d’autres dépenses, si vous décédiez soudainement.

3. L’assurance maladies graves ET l’assurance-vie temporaire ensemble pour vous et vos proches offrent la protection appropriée lorsque vous en avez le plus besoin.

Quelle que soit l’option que vous choisissez, vous serez sûrs d’avoir une bonne couverture.

Mélissa Roche(418) 549-5161 poste 2251255 rue Racine Est, bur. 200Chicoutimi (Québec), G7H 7L2

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Bien plus qu’un simple moyen de réunir la communauté africaine installée dans la région, l’Association des Africains du saguenay–Lac-saint-Jean (AAsL) vise un réel partage entre les cultures. Roxanne Simard | [email protected]

«Nous voulons impliquer les Africains dans la vie communautaire de la région, en leur présentant les valeurs du Québec et ce que ça peut nous apporter tout en montrant les valeurs de l’Afrique aux Québécois qui nous connaissent peu», souligne le président de l’organisation, Éric Lunaud N’goupé, en en-trevue.

Ces objectifs, l’association s’efforce de les atteindre en instaurant des activités et soi-rées culturelles, dans lesquelles les familles québécoises et africaines peuvent se rassem-bler. «On ne veut pas être une communauté isolée, mais bien faire partie intégrante de la ville», ajoute avec conviction M. Lunaud N’goupé.

Fondée il y a de cela trois ans, l’Associa-tion des Africains du Saguenay–Lac-Saint-Jean compte aujourd’hui plus de 100 mem-bres actifs. En attente d’un local de la part de Saguenay, l’organisme est présentement installé à l’Université du Québec à Chicou-timi.

Au cours des prochains mois, plusieurs ac-tivités devraient être organisées et les familles de la région sont invitées à prendre part à ces rassemblements.

Manque d’employeursUne des préoccupations actuelles de

l’AASL se trouve à être le manque d’emploi pour ses membres. Le travail fait partie in-tégrante du processus d’intégration et c’est pourquoi l’organisation tente par tous les

moyens d’encourager les entreprises à em-baucher des Africains.

Selon le président, le taux de chômage des Africains dans la région est élevé. «Nous avons amorcé des démarches et si une entre-prise embauche un de nos membres, on offre une heure de bénévolat dans la communauté pour chaque tranche de 10 heures travaillées. On veut vraiment que les gens restent ici», soulève-t-il.

rapprochementsSi l’association travaille constamment à fa-

voriser les rapprochements et à faire connaî-tre la culture noire, c’est aussi dans l’optique de faire diminuer le racisme.

«Notre souci est d’essayer de faire des rapprochements avec toutes les parties pre-nantes de la ville. On cherche aussi à se faire connaître de la Fédération des Québécois de souche, parce que le problème de racisme existe lorsque l’on ne connaît pas l’autre», note Éric Lunaud N’goupé.

Pour plus d’information sur le regrou-pement et sur ses activités, visitez le www.africainsdusaguenay.org.

Association des Africains du saguenay–Lac-saint-Jean

Favoriser l’intégration et le rapprochement

Éric Lunaud N’goupé, président de l’Association des Africains du saguenay–Lac-saint-Jean, invite les familles québécoises à s’impliquer dans l’organisme pour découvrir la culture noire et partager les valeurs québécoises avec ses membres.

- Photo Rocket Lavoie

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Actualités Espace citoyen

Collecte de vélos pour Cyclo Nord-sudLe Club rotary de Chicoutimi a reçu 94 vélos pour adulte et sept pour en-fant, lors de sa 12e collecte annuelle de vélos qui s’est déroulée le 9 mai à l’hôtel Le Montagnais, à Chicoutimi, pour l’organisme Cyclo Nord-sud. «Nous avons eu une excellente édition, habituellement nous recevons 60 ou 70 vélos», se réjouit l’organisateur de l’événement, François Lambert, à l’occasion d’un entretien avec Terre d’accueil. Les vélos sont envoyés en Afrique ou en Amérique du sud, où ils sont utilisés comme moyen de trans-port par la population locale. Chaque vélo peut être utilisé par six ou sept personnes. Les sept vélos pour enfant seront pour leur part donnés au Patro de Jonquière. sur la photo apparaissent les bénévoles Jean-Marc Prince et Patrick Boivin.

- Photo courtoisie

La page Espace citoyen vous proposera chaque édition un chroniqueur différent. Vous y retrouverez les chroniques de personnes impliquées dans leur milieu, d’intervenants régionaux ou de simples citoyens.

Pourquoi faire simple lorsque l’on peut faire compliqué? C’est sans doute ce que l’on se dit depuis un certain nombre d’années au Québec lorsqu’il s’agit du vivre-ensemble. Les diffé-rences entre les pratiques religieuses, la com-munauté ou le pays de provenance, la langue: autant de choses qui sont des préoccupations des gens du monde politique.

Chaque personne possède sa vision en ce qui a trait au vivre-ensemble. Pour ma part, le vivre-ensemble consiste en des liens pacifiques de bonne entente qu’entretiennent les person-nes avec d’autres dans leur communauté.

Pour améliorer le vivre-ensemble, on pense à des stratégies, des politiques, des chartes pour, finalement, se retrouver dans des situations où l’on a créé plus de problèmes que l’on en règle.

Pour être honnête, je crois que c’est à partir du moment où l’on laisse les politiciens et cer-tains «leaders» s’occuper seuls de la question du vivre-ensemble que cela peut risquer de déraper. Le vivre-ensemble est une chose trop importante pour que l’on ne s’en occupe pas nous-mêmes.

Et cela, les enfants l’ont compris bien avant nous. Car oui, ces derniers ont une grande, très grande longueur d’avance en ce qui concerne le vivre-ensemble. Et je connais leur secret depuis le mois de février dernier.

C’est à ce moment-là que j’ai eu le plaisir de participer à la première édition de la Fête de la lumière organisée par le collectif Coexister au Saguenay-Lac-Saint-Jean au Centre des loisirs Joseph-Nio, à Chicoutimi. Pendant tout un après-midi, des jeux, des amuseurs, des magi-ciens, des conteurs et des tams-tams étaient de la partie afin de favoriser le rapprochement interculturel et interreligieux.

Parmi les personnes présentes, des gens originaires du Maghreb, du reste de l’Afrique, d’Europe, d’Amérique du Sud et de la région échangeaient entre eux. Et pendant que cela se déroulait, leurs enfants participaient à toutes les autres activités

Et c’est là que j’ai pu comprendre le secret qu’ont les enfants en ce qui concerne le vivre-ensemble. C’est d’ailleurs un ami à moi, André Fortin, qui me l’a fait remarquer, car moi je suis un peu trop souvent dans ma bulle.

Les enfants avaient tout simplement du plaisir ensemble à participer aux activités. Ceux-ci bri-colaient, écoutaient le conteur et jouaient avec les amuseurs tout en riant et en se parlant.

La préoccupation des différences culturelles ? Ça semblait leur passer six pieds par-dessus la tête. Les différences religieuses? Même affaire. D’instinct, ils semblaient avoir compris sans même en parler qu’il n’y avait pas de temps à perdre: ils apprenaient à se connaître, à partager et à être ensemble.

C’est sans doute le début d’une solution pour le vivre-ensemble, vous ne trouvez pas ? Pen-sez-y et rappelez-vous également que si l’on a mis quelqu’un au monde, on devrait peut-être l’écouter (merci Serge Fiori!).

On a mis quelqu’un au monde...

Le collectif Coexister au saguenay-Lac-saint-Jean a tenu en février sa première édition de la Fête de la lumière, à Chicoutimi, au Centre des loisirs Joseph-Nio.

- Photo courtoisie

Christian BéLangErCofondateur de Coexister au Saguenay-Lac-Saint-Jean

@ ÉCrIVez-NOus!Vous souhaitez-vous aussi vous retrouver

dans notre page espace citoyen? Contactez-nous pour nous faire

parvenir une lettre d’opinion ou une photo de vos activités.

Cet espace vous [email protected]

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Recettes

Trois recettes estivales et rafraîchissantesL’été rime avec soleil, beau temps, grillades sur le barbecue, repas à l’extérieur et produits frais. Le chef de Mon afrique au Saguenay, Pablo aguilar-Lliguin, vous propose pour la saison estivale quelques recettes qui proviennent d’afrique et d’amérique latine, pour vous faire goûter des saveurs tropicales depuis votre cour arrière.

Ingrédients- 1 tasse de fleurs d’hibiscus séchées (bissap)- 1 tasse de sucre- 1/2 cuillère à thé d’arôme de vanille- 1/2 cuillère à thé d’arôme de fraise- Un peu de feuilles de menthe- 1,5 l d’eau

Préparation1. Laver les fleurs et les déposer dans une cas-

serole remplie d’eau et porter à ébullition pendant 25 minutes.

2. Retirer du feu et ajouter les feuilles de men-the. Laisser refroidir.

3. Verser le liquide dans une passoire pour sé-parer les feuilles du jus.

4. Ajouter le sucre, l’arôme de fraise et l’arôme de vanille au jus.

5. Laisser refroidir dans le réfrigérateur pendant au moins trois heures.

6. Servir très froid et déguster!

Quelques trucs- Faites congeler le jus pour obtenir des gla-

çons mauves qui donneront une touche exo-tique à vos boissons en plus de leur donner le goût du bissap.

- Mélangez 1 oz de rhum, 2 oz de jus de bissap et 3 oz de jus d’orange pour obtenir un cock-tail rafraîchissant.

Les Africains adorent utiliser des épices pour donner aux plats un goût particulier. La mari-nade proposée convient aussi bien pour des bro-chettes de bœuf, de poulet ou de porc. Selon vos préférences, vous pouvez ajouter ou réduire les quantités d’épices proposées ci-dessous.

IngrédientsBrochette- 300 g de bœuf tendre coupé en gros cubes- Poivron rouge, vert et jaune et oignons cou-

pés en larges carrés- 4 bâtons à brochettesMarinade- 1 tasse d’huile rouge de palme- 2 cuillères à thé de kan-kan-kan- 3 cuillères à thé de sauce Shito- 3 cuillères à thé de poudre de crevettes- 3 cuillères à thé d’arôme Maggi- 1/2 cuillère à thé de poivre moulu

Préparation1. Préparer la marinade en mélangeant tous les

ingrédients. Il est préférable de la préparer quelques jours à l’avance pour permettre au goût de se développer.

2. Arroser la viande avec 4 cuillères à thé de marinade, et laisser reposer pendant une soi-rée dans le frigo.

3. Monter la brochettes avec les carrés de bœuf, les poivrons et les oignons. Ajouter du sel à votre goût.

4. Faire cuire au barbecue selon votre préfé-rence de cuisson.

5. Servir avec de la salade.

Les patacones (appelés tostones dans certains pays) sont très populaires en Amérique latine. Il s’agit d’une recette simple à réaliser. Les pataco-nes peuvent accompagner le poisson, les fruits de mer ou la viande grillée sur le barbecue. Dans une version plus traditionnelle, les patacones peuvent être dégustés avec un œuf frit au déjeuner.

Ingrédients- 3 bananes plantain vertes- Huile de friture de bonne qualité

Préparation1. Retirer la pelure des bananes et couper les

bananes en larges tranches de 1,5 pouces d’épaisseur.

2. Faire frire dans la poêle jusqu’à ce que les tranchent soient dorées.

3. Retirer les morceaux de bananes de l’huile et les aplatir.

4. Faire frire à nouveau les rondelles jusqu’à ce qu’elles deviennent croustillantes.

5. Ajouter du sel et servir chaud.

Pablo Aguilar-Lliguin, le chef de Mon Afri-que au saguenay.

- Photos Mariane L. St-gelais

Le jus de bissap est une boisson faite à partir de fleurs d’hibiscus séchées. Ce jus est consommé par-tout en Afrique, mais aussi en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Il est connu sous différents noms dans des pays comme le Mali, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso où il est appelé «da bilenni». En Égypte, il est surnommé «la boisson des pharaons», tandis qu’au Mexique on l’appelle «agua (eau) de Jamaica».

Accompagnement

Patacones (tostones)

Plat principal

Brochettes de bœuf à l’huile de palme rouge épicée

Boisson

Jus de bissap

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terre d’accueil | Vivre ensemble | Juin 2015 10

Affaires

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Fermeture de la Maison de l’interculturel

Lalonde poursuit la mission seul

Président du service de gestion immo-bilière Capital Lalonde depuis 2009, le Sa-guenéen savait qu’il s’exposait à un risque important en investissant des dizaines de milliers de dollars pour créer la Maison de l’interculturel, le cœur de la CIS fondée en 2003 avec des collaborateurs. Faute d’appui gouvernemental et de subventions, elle a dû fermer ses portes il y a un an.

Le projet était innovateur dans la pro-vince. Située à Chicoutimi, la maison faisait office de point de chute pour les nouveaux arrivants en leur offrant un logement tem-poraire abordable et des services d’insertion sociale et de support à l’emploi.

«Ça nous est arrivé quelques fois de re-cevoir des immigrants qui commençaient à paniquer après avoir passé une semaine à l’hôtel, à 100 $ par nuit, se remémore Jean-François Lalonde. Ce que nous avons fait était audacieux, peut-être trop même, mais je ne regrette rien en voyant l’aide appor-tée.»

L’ancien bâtiment de la Maison de l’Inter-culturel est toujours géré par Capital Lalon-de, qui offre justement ses services aux pro-priétaires d’immeubles à revenus. À la suite d’une demande de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), l’homme d’affaires l’a transformé en résidence pour étudiants. Et son implication ne s’arrête pas là.

Des immigrants à la maisonM. Lalonde partage sa propre maison

avec quatre immigrants, des universitaires. Ils sont des connaissances de ses nombreux amis aux origines diversifiées.

«J’apporte de l’aide à la pièce, pour ainsi dire, à ceux qui ont des contacts dans la ré-gion», explique celui souvent désigné com-me «le plus camerounais des Québécois» pour son amour des autres cultures, et dont la conjointe est d’origine roumaine.

Cette générosité paraît inusitée, mais elle est toute naturelle pour le fils de l’ancien professeur à l’UQAC, Claude Lalonde. «Je me rappellerai toujours quand mon père a accueilli les premiers étudiants à la peau noi-re de la région à l’ouverture d’une maîtrise à l’international. J’avais sept ou huit ans, tout le monde en jasait en ville.»

Le détenteur d’un baccalauréat en scien-ces politiques et d’une maîtrise ès sciences en gestion des organisations souhaite que les immigrants ne se sentent pas trop dé-

paysés. «Avec le froid, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est probablement l’endroit le plus inhospitalier pour eux», rigole Jean-François Lalonde.

L’ancien officier recruteur des Forces canadiennes considère que les nouveaux arrivants sont la clé pour contrebalancer la démographie négative et même favoriser le développement de l’économie.

«Le développement régional passe par l’éducation. Pour que les institutions soient

prospères, elles doivent accueillir des étu-diants internationaux», résume-t-il.

Celui qui s’implique dans plusieurs conseils d’administration aimerait faire de Saguenay une véritable ville étudiante pour attirer des élèves de par le monde. C’était sa principale cause lors des dernières élections municipa-les, où il était candidat dans le district 14, qui englobe le Cégep de Chicoutimi et l’UQAC. La politique reste une possibilité pour cet homme d’affaires au parcours peu commun.

Même si la Maison de l’interculturel et la Corporation intégration saguenay (CIs) n’existent plus, le principal fondateur, l’homme d’affaires Jean-François Lalonde, poursuit toujours la mission de ces organismes en aidant personnel-lement les immigrants à s’établir dans la région.Dominique Gobeil | [email protected]

«Ça nous est arrivé quelques fois de recevoir

des immigrants qui commençaient à paniquer

après avoir passé une semaine à l’hôtel, à 100 $

par nuit. Ce que nous avons fait était audacieux, peut-être trop même, mais je ne

regrette rien en voyant l’aide apportée.»

- Jean-François Lalonde

Le président de Capital Lalonde, Jean-François Lalonde, a toujours été sensible à la cause des immigrants et accueille même quatre étudiants internationaux chez lui.

- Photo Dominique Gobeil

L’ancienne Maison de l’interculturel est toujours de la propriété de Capital Lalonde et ac-cueille désormais des étudiants internationaux, majoritairement d’origine française, à la de-mande de l’université du Québec à Chicoutimi.

- Photo Dominique Gobeil

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Arts

Festival international des rythmes du monde

«Un bouillon de culture» - robert HakimL’organisateur du Festival international

des rythmes du monde (FIrM), robert Hakim, promet une 13e édition des plus effervescentes en concentrant les six grands soirs de spectacle du 28 juillet au 2 août.Dominique Gobeil | [email protected]

Au lieu d’un étalement sur deux semaines, l’organisation a décidé de regrouper les soi-rées du mardi au dimanche sur la rue Racine à Chicoutimi. «On veut créer un bouillon de culture», s’enthousiasme le producteur d’évè-nements.

Il est encore trop tôt pour annoncer les groupes qui se produiront au centre-ville, mais M. Hakim dévoile qu’ils proviendront de Vancouver, de l’Allemagne, de la Jamaï-que,d’Haïti,deCuba,duMarocetde l’Afri-que de l’Ouest, entre autres, sans oublier des formations musicales régionales pour assurer l’animation. C’est l’endroit tout désigné pour s’imbiber de différentes cultures.

«À Saguenay, on peut avoir une proximité qu’il n’y a pas dans les grands centres, affirme Robert Hakim. Tout le monde est uni par une chose, la musique. Les artistes mangent dans les mêmes restaurants que les visiteurs sur la rue Racine, les barrières entre religions s’effa-cent.»

L’organisateur remarque que plusieurs fes-tivaliers sont curieux vis-à-vis des différentes ethnies, dont plusieurs sont déjà représentées dans la région par les immigrants. C’est le mo-

ment parfait pour ceux-ci de replonger dans leur culture d’origine.

Originaire du Liban«Il doit y avoir à Saguenay la plus forte

concentration de Libanais au Québec, croit M. Hakim, lui-même originaire de ce pays. C’est sûr que quand on fait jouer de la musi-que de leur région, ils viennent.»

Lorsqu’il a lancé le FIRM, le producteur ne s’attendait pas à un tel succès, avec 75 000 visi-teurs. En 2014, ce sont 170 000 festivaliers, 900 artisans, 200 employés et 80 bénévoles qui ont

pris part au festival. Les artistes ne se font pas prier pour participer, avec quelques centaines de démos reçus chaque année par l’organisa-tion.

«Souvent, les invités sont des vedettes dans leur pays, mais des inconnus ici. Alors quand

ils arrivent devant une foule de 10 000 person-nes, c’est extraordinaire pour eux et ils passent le mot», raconte Robert Hakim.

La programmation officielle sera bientôt disponible sur l’application mobile du festival, une nouveauté depuis l’an passé.

La treizième édition du Festival international des rythmes du monde animera la rue racine à Chicoutimi avec six grands soirs de spectacle d’affilée.

- Photo courtoisie

en voyant le succès de la première édition du Festival international des rythmes du monde, robert Hakim a réalisé qu’il y avait un engouement mondial pour les musiques étrangères.

- Photo Dominique Gobeil

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Arts

studio de danse esprit Fitness

une Mexicaine au rythme du saguenay

Cecy Huerta est originaire du Mexique. Il y a près de 10 ans, avec alors un doctorat en médecine entamé, la Sud-Américaine a reçu une bourse d’études de l’Université de Mon-tréal. Elle décide cependant de terminer son doctorat à l’Université McGill.

En 2008, Cecy Huerta a pris la direction du Saguenay-Lac-Saint-Jean afin d’apprendre le français. Celle qui donnait des cours de mise en forme depuis l’âge de 14 ans dans son pays d’origine a décidé d’ouvrir son propre studio de danse à Chicoutimi.

Elle a commencé seule à donner des cours, tant à son studio que dans divers locaux de Sa-guenay et des municipalités voisines, puis a dû agrandir son équipe il y a trois ans lorsqu’elle a fondé une famille avec son conjoint sague-néen.

Elles sont aujourd’hui huit à s’être donné la mission de faire bouger la population. «Je veux que les gens se rendent compte de tous les bienfaits de faire de l’exercice, tant phy-siques que pour le moral, et qu’il existe des sports pour tout le monde et pour tous les ni-veaux», mentionne-t-elle.

Des projets d’expansionMalgré la forte compétition qui existe dans

le milieu de la mise en forme, Esprit Fitness réussit à tirer son épingle du jeu. Cecy Huer-ta a constamment des projets en tête afin d’agrandir son offre et sa clientèle.

La femme d’affaires maintenant bien établie au Saguenay assure que des nouveautés s’en viennent à partir du mois d’août 2015, mais ne veut pas tout dévoiler pour le moment.

«Je peux dire que des nouveaux cours seront donnés pour la femme moderne qui a des enfants et qui veut s’entraîner, ou encore pour la femme qui veut s’entraîner à partir de la maison.»

En juin, Esprit Fitness organise sur la Zone portuaire de Chicoutimi du yoga et du Kangoo Jumps en plein air (nouvelle façon de bouger en groupe qui se fait à l’aide de bottes à ressort). «C’est plus méconnu pour l’instant au Québec,

mais j’ai confiance en mon produit», affirme-t-elle.

Esprit Fitness sera également bientôt à la re-cherche de professeurs de spinning, une autre discipline qui sera offerte à la clientèle. «J’ai commencé comme ça, à donner des cours de spinning lorsque j’avais 14 ans, souligne-t-elle. J’ai une passion pour le vélo que je veux déve-lopper ici.»

La zumba est une activité connue dans plus de 180 pays, pratiquée par plus de 15 millions de personnes. Depuis 2008, Cecy Huerta a contribué dans la ré-gion à faire connaître cette activité de groupe qui combine l’aérobie et les dan-ses latines, notamment à son studio de danse esprit Fitness de Chicoutimi.Joanie Harvey | [email protected]

Cecy Huerta, Mexicaine d’origine, enseigne la danse dans la région depuis 2008. - Photo Rocket Lavoie

La professeure de danse Cecy Huerta s’est donné comme mission de faire connaître les bien-faits de l’exercice.

- Photo Rocket Lavoie

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Arts

sidanse du 12 au 14 juin 2015

Un festival qui déplace de l’airVous cherchez une activité qui bouge

pour bien démarrer votre été? Découvrez ou redécouvrez le Festival sidanse de sa-guenay, dont la septième édition se déroule du 12 au 14 juin à Chicoutimi.Roxanne Simard | [email protected]

Encore cette année, l’événement vous ré-serve à la fois des compétitions, des cours et des spectacles. Le chanteur Jonas présentera le spectacle d’ouverture du vendredi 12 juin, à la Zone portuaire de Chicoutimi.

Pour sa dernière chanson, des danseurs d’un peu partout au Québec, sélectionnés lors d’une récente audition, accompagneront cet artiste bien connu. En première partie, les numéros des écoles inscrites au festival seront proposés

Les compétitions se dérouleront de 8h jusqu’à 19h à l’aréna de l’Université du Qué-bec à Chicoutimi. Les différentes écoles se confronteront dans différents styles de danse. «Il y a des numéros de danse urbaine, contemporaine, de jazz, un volet semi-pro et style libre, avec des sous-catégories selon les groupes d’âge», précise Suzanna Gaudreault, fondatrice du festival.

Lors du gala-bénéfice du samedi, les meilleurs numéros des compétitions seront en vedette, suivis d’un spectacle de danseurs pro-fessionnels provenant du Québec et des États-

Unis, dont plusieurs ont participé à l’émission de télévision So you think you can dance?

La journée du dimanche est quant à elle consacrée aux cours de danse. Ceux-ci sont donnés par les artistes invités et ouverts à tous. «C’est une exclusivité parce qu’on fait venir des danseurs des États-Unis. C’est une belle occasion de côtoyer des professionnels qui viennent rarement au Québec et c’est ce qui fait qu’on se démarque», ajoute Mme Gaudreault.

En plus d’être un festival unique dans la région, Sidanse supporte une bonne cause: la lutte contre le sida. En effet, 10 $ par billet seront remis à l’organisme Le Miens, qui offre un soutien aux gens atteints du VIH.

Le festival sidanse continue de supporter la lutte contre le sida. Pour chaque billet vendu, 10 $ seront remis à l’organisme Le Miens.

- Photo courtoisie, André Ouellet

Quoi? Un festival de danse regroupant des compétitions, des cours et

des spectacles de danseurs professionnels

Quand? Du 12 au 14 juin

Où ? Chicoutimi

Plusieurs danseurs professionnels provenant des États-unis seront de passage au Festival sidanse.

- Photo courtoisie, André Ouellet

Page 14: Terre d'accueil - Juin 2015

terre d’accueil | Vivre ensemble | Juin 2015 14

Sports

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Projet de stade de soccer intérieur

Pettersen lance la balle au milieu

Le projet de stade intérieur de soccer à surface synthétique à Chicoutimi-Nord est toujours au point mort. Le conseiller du secteur, Marc Pettersen, veut cepen-dant le relancer et demande aux jeunes et aux citoyens de s’impliquer.Joanie Harvey | [email protected]

En décembre 2012, les élus de Saguenay ont envoyé une demande de subvention au gouvernement péquiste pour le projet de 4,4 millions auquel Saguenay aurait contribué pour 1,5 million de dollars.

Un an plus tard, la ministre péquiste de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Marie Mala-voy, avait annoncé que 130 millions de dollars seraient alloués pour construire ou rénover 84 infrastructures sportives. Aucune réponse n’est cependant parvenue à Saguenay.

«À ce moment-là, on était prêt. Tous les as-tres étaient alignés. Pourquoi ça ne s’est pas

fait?, demande M. Pettersen, à l’occasion d’un entretien avec Terre d’accueil, au début du mois de mai. On a eu la meilleure occasion de le faire et on l’a ratée.» Par contre, aucune demande n’a été faite pour l’instant au gouver-nement libéral.

Le conseiller aimerait que les jeunes du mi-lieu lancent une pétition que les élus feraient suivre ensuite au gouvernement. «On peut être leader sur le projet, mais il faut que les gens du milieu s’impliquent aussi. Ces jeunes auraient une force.»

Marc Pettersen considère que le terrain de soccer extérieur de l’école secondaire Char-les-Gravel est mal entretenu et comporte plu-sieurs risques pour les utilisateurs.

«Il y a beaucoup de trous, les jeunes ris-quent de se blesser», explique-t-il. De plus, le terrain est situé tout près du parc à chiens. «Il y a des chiens qui vont faire leur besoin sur le terrain de soccer et les gens pilent là-dedans», déplore-t-il.

un développement plus lentLe président de l’Association régionale

de soccer, Dany Drolet, considère que l’ab-sence d’un tel stade avec terrain synthétique nuit au développement de ce sport dans la région.

«La saison peut durer beaucoup plus long-temps lorsqu’on a un stade intérieur. Les étu-diants en sport-études, par exemple, progres-sent moins rapidement que ceux qui peuvent pratiquer sur un terrain synthétique, explique-t-il. On espère que ça débouche», souhaite-t-il.

Le président de l’Association de soccer de la région, Dany Drolet, souligne que le soccer ga-gne en popularité dans la région, comme ailleurs dans le monde.

- Photo Rocket Lavoie

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Sports

Le soccer au saguenay-Lac-saint-Jean

Au diapason de la planète

L’an passé, 5300 joueurs de soccer étaient inscrits dans l’un ou l’autre des 18 clubs de l’Association régionale de soccer du Saguenay-Lac-Saint-Jean. En 2008, on en comptait 1500 de moins.

En raison du développement important de ce sport dans la région, l’association a dû en-gager un entraîneur-cadre afin de développer, notamment, les formations des entraîneurs de la région.

«Le soccer a beaucoup évolué et on a donc besoin d’entraîneurs qui ont des qualifications adéquates», explique le président de l’ARS, Dany Drolet. Avec la popularité grandissante du sport, le service s’est lui aussi amélioré au fil des ans.

«Ça nous donne des possibilités administra-tives, des possibilités de structures. On a des directeurs généraux dans nos trois gros clubs et des directeurs techniques pour développer les

jeunes. Le service est meilleur pour les jeunes qu’auparavant», explique le dirigeant.

sport-étudesL’effervescence du sport a aussi entraîné

le développement de l’élite depuis quelques années. Au cours des derniers mois, l’ARS an-nonçait un programme sport-études qui sera instauré dès septembre prochain à l’école se-condaire Pavillon Wilbrod-Dufour à Alma.

Présentement, la région offre seulement des concentrations sport-études en soccer qui ne sont pas reconnues par le ministère de l’Édu-cation, du Loisir et du Sport. L’une des prin-cipales tâches du nouvel entraîneur-cadre sera d’ailleurs d’entraîner ces athlètes qui seront au sein de ce nouveau programme

Des athlètes de la région évoluent éga-lement dans le AAA à Québec, le plus haut niveau de compétition amateur de la province. «Éventuellement, on pense avoir des équipes de ce niveau ici», anticipe-t-il.

Le choix d’activités estivales pour vos jeunes est peut-être déjà fait, ou n’est, au contraire, peut-être pas encore arrêté. Peut-être êtes-vous un adulte et cherchez vous-mêmes une activité pour l’été, pour bouger un peu? Dans tous les cas, le soccer est une belle option accessible et passionnante pour tous les âges et pour tous les niveaux. un sport populaire partout sur la planète, qui gagne en popularité depuis plusieurs années au saguenay-Lac-saint-Jean.Joanie Harvey | [email protected]

Ligue de soccer AA

La Ligue de soccer Nord-Est AA, qui comprend les régions du Sa-guenay-Lac-Saint-Jean, de la Cô-te-Nord et de l’Est-du-Québec, compte seulement 26 équipes, dont huit de la région.«On a une problématique avec cette ligue-là, confie le président de l’Association régionale de soc-cer de la région, Dany Drolet. On travaille à redéfinir les zones puis-que le niveau de compétition est inadéquat pour nos jeunes. On a des équipes de niveau AA qui n’ont pas d’équipe à affronter et qui doi-vent se présenter dans une autre catégorie, soit plus faible ou plus élevée.» Un comité travaille donc à ce que les zones soient redéfinies d’ici 2016-2017.

Du soccer pour les adultes

Plusieurs adultes pratiquent eux aussi le soccer dans la région. Ac-tuellement, une vingtaine d’équi-pes féminines évoluent dans le niveau senior. Chez les hommes, quelque 25 équipes devraient être formées cette année dans les clubs de la région. Il s’agit d’une forte augmentation depuis deux ou trois ans, explique Dany Drolet.«À 16 ans, on perd nos athlètes qui s’en vont au cégep et à l’université. Puisqu’on s’est beaucoup dévelop-pé depuis une dizaine d’années, on revoit ces premières cohortes qui reviennent et se réinscrivent dans nos clubs.»

Coupe du monde féminine de soccer

Les meilleures au monde à Montréal

Les amateurs de soccer (ou de foot-ball comme on le dit partout ailleurs) expatriés au Québec ont rarement la chance de voir évoluer leur équipe na-tionale dans leur pays d’adoption. C’est justement cette rare opportunité qui se présentera avec la Coupe du monde fé-minine de soccer qui se tiendra au Ca-nada du 6 juin au 5 juillet.

Collaboration spéciale

Vingt-quatre équipes réunissant les meilleures joueuses au monde ont réussi à se qualifier pour cette phase finale tenue pour la première fois au Canada. Ces clubs ont été répartis, comme c’est la coutume, en six groupes de quatre pays.

Les deux premiers matchs d’un de ces groupes seront présentés au Stade olym-pique. Montréal accueillera ainsi le Brésil (classé 7e au monde selon la FIFA), l’Espa-gne (14e), la République de Corée (18e) et le Costa Rica (37e).

Pour ajouter à l’agrément de ceux qui fe-ront le voyage, deux matchs par jour seront à l’affiche. Ainsi, le mardi 9 juin l’Espagne af-frontera le Costa Rica et les Brésiliennes se mesureront aux Coréennes. Le 13 juin verra des duels entre le Brésil et l’Espagne ainsi

que la République de Corée face au Costa Rica.

Les prix des billets pour ces matchs varient entre 28,50$ et 87$. Par contre, les groupes de quatre et plus bénéficieront de rabais.

un voyage organiséL’Association régionale de soccer organise

d’ailleurs un voyage de groupe pour assister aux parties du samedi. Il en coûtera 100$ et des départs auront lieu d’Alma, Jonquière et Chicoutimi. Le retour s’effectuera le soir même.

Pour ceux qui désirent y aller par leurs propres moyens, le mieux est de se rendre à Montréal en auto (ou même plus simple encore, à Longueuil) et ensuite d’utiliser le métro jusqu’au Stade olympique. Les options du train et de l’autobus s’offrent aussi, mais sont moins pratiques.

Deux autres matchs du premier tour se-ront joués au Stade olympique alors que le Canada recevra les Pays-Bas le lundi 15 juin. Le 17 juin, les Anglaises se frotteront aux Co-lombiennes.

Par la suite, Montréal aura droit à un match de huitième de finale, de quart de finale ainsi qu’à une demi-finale. En 2011, le Japon avait vaincu les États-Unis en grande finale.

En 2013, 5300 joueurs de soccer étaient inscrits dans les clubs de l’Association régionale

de soccer du Saguenay-Lac-Saint-Jean .

La montée en popularité du soccer a amené l’Association de soccer de la région à se structu-rer pour mieux pouvoir répondre à la demande.

- Photo Rocket Lavoie

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terre d’accueil | Vivre ensemble | Juin 2015 16

Saguenay est à l’œuvre depuis plusieurs années dans sa tentative d’amener des gens provenant d’autres pays à devenir nos concitoyens. En effet, par leur action à travers un sous-comité formé à cette fin, les autorités municipales de Saguenay prouvent leur ouverture à l’importance de la compréhension à l’égard des autres cultures.

D’autre part, la participation à l’organisme Migraction représente entre autres un moyen efficace de travailler à améliorer les liens entre les Saguenéens d’origine et ceux qu’on pourrait appeler les néo-Saguenéens.

Il n’y a donc qu’un pas à franchir pour en arriver à dire que l’immigration permet à notre région de s’ouvrir à la réalité internationale.

J’aimerais vous rappeler que des centaines d’immigrants ont marqué l’histoire de la région : que ce soit les Dahl, Ellefsen, Rasmussen, Olsen et Yacola il y a un siècle puis, plus tard, les Fong, Stepanek, Métellus et combien d’autres; toutes ces familles nous ont donné de valeureux descendants qui, au même titre que les familles de souche traditionnelle, constituent les assises de tout le Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Donc, il y a longtemps que nous savons dire que « nous tenons à ceux qui se sont expatriés, mais nous tenons tout autant à ceux qui arrivent ! »

En ce sens, depuis 13 ans, nous relevons le grand défi collectif que constitue la mise en place de la septième ville en importance au Québec. La place qu’occupent lesimmigrants dans ce grand chantier est essentielle.

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Jean TremblayMaire de Saguenay