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THESE présentée par Tarik ZAKRI Ingénieur de l’Ecole Nationale Supérieure de Physique de Grenoble - INPG pour obtenir le titre de Docteur de l’Institut National Polytechnique de Grenoble (Arrêté ministeriel du 23 novembre 1988) Spécialité : Géophysique, Géochimie et Géomécanique Contribution à l’étude des propriétés diélectriques de matériaux poreux en vue de l’estimation de leur teneur en eau : modèles de mélange et résultats expérimentaux Soutenue le 10 octobre 1997 Composition du jury : M. G. Angenieux (Rapporteur) M. B. E. Clothier (Rapporteur) M. M. Labeau (Président) M. J.-P. Laurent M. M. Vauclin Thèse préparée au sein du Laboratoire d’étude de Transferts en Hydrologie et Environnement - UMR 5564 CNRS-INPG-ORSTOM-UJF

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THESE

présentée par

Tarik ZAKRIIngénieur de l’Ecole Nationale Supérieure de Physique de Grenoble - INPG

pour obtenir le titre de Docteur de

l’Institut National Polytechnique de Grenoble(Arrêté ministeriel du 23 novembre 1988)

Spécialité : Géophysique, Géochimie et Géomécanique

Contribution à l’étude des propriétés diélectriques de matériaux poreux en vue de

l’estimation de leur teneur en eau : modèles de mélange et résultats expérimentaux

Soutenue le 10 octobre 1997

Composition du jury :

M. G. Angenieux (Rapporteur)M. B. E. Clothier (Rapporteur)M. M. Labeau (Président)M. J.-P. LaurentM. M. Vauclin

Thèse préparée au sein du Laboratoire d’étude de Transferts en Hydrologie et Environnement - UMR 5564 CNRS-INPG-ORSTOM-UJF

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Remerciements

Ce travail de thèse a été effectué au sein du Laboratoire d’étude des

Transferts en Hydrologie et Environnement de Grenoble. Il a bénéficié du

soutien financier du “Programme de Recherches en Hydrologie” de

l’INSU, dans le cadre du Projet “Apport de la Géophysique pour l’étude des

circulations de fluides en subsurface” et du Ministère de l’Education

Nationale, de la recherche et de la technologie au travers de ma bourse

MESR.

En premier lieu, je remercie J.-P. Laurent, qui m’a offert

l’opportunité d’être son premier thésard et qui a dirigé et accompagné ce

travail tout au long de ces trois ans.

Mrs G. Angénieux et B. Clothier ont accepté d’être rapporteurs de

cette thèse. Je les remercie sincèrement pour leur lecture critique et

éclairante sur le sujet.

Mr M. Labeau, Professeur à l’INPG, a généreusement accepté de

présider le jury. Qu’il en soit remercié ici, par ces quelques lignes.

Mr M. Vauclin, directeur du LTHE, a été plus qu’un examinateur.

Il a été un soutien et un correcteur indispensable lors de la rédaction du

manuscrit. Qu’il trouve ici toute ma reconnaissance.

Que tous ceux qui ont, de près ou de loin, participé à la réussite de

cette thèse soient aussi remerciés ; les permanents du LTHE, en

particulier ceux de l’équipe TMP, qui ont toujours été à l’écoute des

thésards du labo, les techniciens, Hervé, Jean-Michel, Robert et Stéphane,

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pour leur disponibilité. Frédéric, pour la résolution des casses têtes dans

La Recherche (la revue). Les secrétaires, Hélène, Odette et Sylviane, pour

leur gentillesse et leur bonne humeur. Je remercie également Mrs

Apprahamian (Institut Dolomieu), Bochu et Maniguet (CMTC) pour

l’analyse minéralogique des échantillons par diffraction des rayons X.

Enfin, bonne chance à tous les thésards et aux jeunes du labo pour

la suite de leurs travaux. Ceux, d’abord, qui vont bientôt soutenir : Sophie,

Florentina, Luiz, Mariana, Uta et Céline. Allez, vous tenez le bon

bout...Stéphanie, qui peut compter sur moi pour tester ses cornes de

gazelles (même si je prends des risques...). Christian, qui a su me fournir

en aspirine quand j’en avais besoin. La “brasilian team” (l’un, André,

joue au foot, l’autre, Romeu, en parle). Notre soutien à tous, éternellement

jeune, alias “GM”. Soumia (toujours aller la voir avant de partir en week-

end), Anne, Rachel, Alix, Céline, Nawal, Emmanuel, Abou,Jean, Tao,

Torbjörn...et tous les autres, Sophie et Bertrand, Robert et Marie...

A mes amis de la spectro-team, en particulier Cendrine, Magali et

Fred, Boite and Box, Pif et Haud, Dédé,...Pour tous les éclats de rire.

Enfin, merci à Mr Sauvadet pour m’avoir, il y a longtemps, donné le

goût de la Physique.

Et que ceux que j’ai oublié me pardonnent.

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Principales notations

Constantes

ε0 permittivité diélectrique du vide ou de l’air ( = 8.854 10-12

Farad/m)

µ0 perméabilité magnétique du vide ou de l’air ( = 4π 10-7

Henry/m)

c vitesse de la lumière dans le vide ou dans l’air = 3 108 m/s

i2 = -1

Z0 impédance du câble coaxial = 50 Ω

Grandeurs vectorielles

B induction magnétique (Vs/m2)

D Induction électrique (As/m2)

E champ électrique (V/m)

H champ magnétique (A/m)

j densité de courant (A/m2)

r vecteur position

Grandeurs scalaires

α coefficient d’atténuation ou affaiblissement linéique

(Np/m)également paramètre du modèle alpha (mais toujours

spécifié dans le texte)

β coefficient de propagation ou déphasage linéique (rad/m)

χ susceptibilité magnétique ( = 1-µr)

ε permittivité électrique absolue

γ coefficient de propagation : γ = α + iβ

λ longueur d’onde = 2π/β (m)

µ perméabilité magnétique absolue (H/m)

µr perméabilité magnétique relative ( = µ /µ0)

θ teneur volumique en eau (m3/m3)

θi teneur volumique de la phase i dans un mélange (m3/m3)

ρ coefficient de réflexion (chap. III)

ρa masse volumique du matériau sec dite aussi masse

volumique

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apparente (kg/m3)

ρc densité de charge volumique (As/m3) (chap. I)

ρeau masse volumique de l’eau ( = 1 kg / m3)

ρs masse volumique de la phase solide (kg / m3)

σ conductivité électrique

ω pulsation ω = 2πf

C Capacité (F)

f facteur de dépolarisation (dans le chap. II)

f frequence (Hz)

F Facteur de formation

G Conductance (Siemens = Ω-1)

I courant électrique (A)

K permittivité électrique relative (=ε/ε0)

K’ partie réelle de la permittivité relative

K0 permittivité du matériau poreux sec ou phase homogénéisée

(solide + air)

-K” partie imaginaire de la permittivité relative

Kb permittivité basse fréquence dans la formule de Debye

K∞ permittivité haute fréquence dans la formule de Debye

l longueur (m)

L Inductance (H)

n coefficient de dépolarisation (dans le chap. II)

p porosité

R Résistance (Ω)

S taux de saturation ( = θ/p)

t temps (s)

v volume (m3)

V tension électrique (V)

v vitesse (m/s)

w teneur massique en eau

Y admittance (Siemens)

Z impédance caractéristique (Ω)

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Indices

a air

e eau

i, j... phases i, j... quelconques dans un mélange

max au maximum

s solide

sat à saturation

T total ou global

Exposant

* grandeur complexe

Opérateurs

rot Rotationnel (m-1

)

div Divergence (m-1

)

grad Gradient (m-1

)

∇2

Laplacien (m-2

)

∂∂t Dérivée par rapport au temps (s

-1)

∂∂n Dérivée dans la direction normale (m

-1)

Abréviations

MP Matériau Poreux

TME Théorie du Milieu Effectif

TEM onde ElectroMagnétique Transverse

TF Transformée de Fourier

TDR Reflectométrie temporelle (Time Domain Reflectometry)

TDS Spectroscopie temporelle (Time Domain Spectroscopy)

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Sommaire

Avant-propos.............................................................................1

Chapitre I : Electromagnétisme et milieux poreux........................5

I.I : Rappels d’électromagnétisme...........................................5

I.I.1 : Equations de Maxwell ........................................... 5

I.I.2 : Relations constitutives........................................... 6

I.I.3 : Equation de Laplace...............................................8

I.I.4 : Equation de propagation.........................................10

I.II. : Phénomènes électriques dans les matériaux................... 12

I.II.1 : Les phénomènes de transport................................13

I.II.2 : Les phénomènes de polarisation............................ 13

I.II.3 : Relation phénoménologique de Debye..................... 19

I.III : Propriétés des matériaux poreux humides......................21

I.III.1 : Description générale des matériaux poreux humides 21

I.III.2 : Comportement diélectrique de l’eau .....................23

I.III.3 : Propriétés électriques des minéraux usuels...........27

I.III.4 : Permittivité et conductivité électriques

d’un matériau poreux humide.........................................28

I.III.4.1 : Relations entre la permittivité et

la teneur en eau d’un MP.........................................28

I.III.4.2 : Relations entre la conductivité électrique

et la teneur en eau d’un MP......................................31

I.IV : Synthèse du chapitre I.................................................. 34

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Chapitre II : Les lois de mélange : synthèse et développement..35

II.I : Bases théoriques........................................................... 37

II.I.1 : Ellipsoïde diélectrique dans un

champ électrique uniforme............................................. 37

II.I.2 : Théorie du milieu effectif :

formalisme de Reynolds et Hough (1957)........................... 40

II.II : Modèle non-consistant..................................................46

II.II.1 : Maxwell (1881), bornes de Wagner (1914).............. 46

II.II.2 : Bornes de Hashin et Strikman (1962).....................48

II.II.3 : Formule dans le cas non consistant......................48

II.III. : Modèle auto-consistant...............................................50

II.III.1 : Bornes de Wiener (1912).................................... 50

II.III.2 : Formule dans le cas auto-consistant................... 41

II.III.3 : Modèle alpha (Lichteneker, 1924)....................... 53

II.III.4 : Modèle de Bruggeman (1935).............................. 59

II.IV : Les différentes approches

de généralisation à 3 phases : homogénéisation........................ 61

II.V : Extension fréquentielle des modèles :

expressions des différents paramètres de Debye........................ 68

II.VI : Synthèse du chapitre II............................................... 75

Chapitre III : La réflectométrie dans le

domaine temporel (TDR)............................................77

III.I : Signification et informations contenues dans un signal TDR 79

III.II : La spectroscopie diélectrique (TDS) à partir

de la réflectométrie dans le domaine temporel.........................98

III.III : Exemple de résultats expérimentaux obtenus par TDS..105

Chapitre IV : Etude expérimentale.........................................................111

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IV.I : Caractéristiques des matériaux étudiés.......................... 113

IV.II : Fabrication des échantillons et protocole expérimental....119

IV.III : Méthodes de mesures électriques utilisées. Résultats obtenus 128

Chapitre V : Confrontation des résultats

avec les modèles....................................................................131

V.I : Ajustement de la permittivité obtenue par TDR

avec les modèles.................................................................... 133

V.II : Traitement des mesures de conductivité électrique...........147

V.III : Procédure d’étalonnage des mesures TDR pour la mesure de

la teneur en eau ...................................................................151

V.IV : Détermination simultanée de la teneur en

eau et du facteur de formation par TDS.................................... 153

V.IV.1 : Développement théorique.................................... 153

V.IV.2 : Détermination de la teneur en eau....................... 155

V.IV.3 : Détermination du facteur de formation.................158

V.V : Synthèse du chapitre V.................................................. 162

Conclusion générale et perspectives.......................................................163

Bibliographie citée dans le texte................................................................169

Bibliographie générale.............................................................. 181

Annexes.................................................................................................................195

A1 : Valeurs de la permittivité, de la conductivité

électriques et de la perméabilité magnétique des minéraux usuels..... 197

A2 : Choix des théories électromagnétiques suivant

les techniques de mesures utilisées.................................................201

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A3 : Relations de conversion de la permittivité

électrique d’un MP en sa teneur volumique en eau .......................... 207

A4 : Coefficient de dépolarisation pour des sphéroïdes.......................209

A5 : Détail des calculs pour retrouver les différentes formules à

partir de la théorie du milieu effectif. et intégration du

facteur de dépolarisation dans le cas du modèle alpha...................... 211

A6 : Extraits des caractéristiques techniques de

l’appareil Tektronix 1502C............................................................. 219

A7 : Extrait du programme de calcul de la fonction de

transfert théorique à partir des paramètres de Debye........................ 223

A8 : Mesures de la conductivité électrique et de la permittivité

par méthode capacitive..................................................................227

A9 : Résultats des différents ajustements.........................................231

A10 : Sensibilité du modèle “alpha”................................................. 243

A11 : Données de base relatives aux échantillons traités.................... 245

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- Avant -propos -

Effectuer des mesures de teneur en eau au sein d’un matériau

poreux (MP) est un problème commun à beaucoup de domaines

(hydrologie, génie civil, agronomie, papeterie, etc...). Plusieurs

phénomènes physiques (électriques, thermiques, chimiques,

nucléaires...) peuvent être exploités pour estimer l’humidité d’un

matériau poreux, le principe de base étant d’exploiter le contraste des

propriétés propres à l’eau avec celles de la matrice solide. Mais cela

nécessite un modèle, reliant la grandeur physique globale mesurée, aux

caractéristiques de chaque phase du matériau et à leur fraction

volumique. Bien sûr, on considère que le matériau poreux, dans un état

hydrique donné, est un mélange de trois phases : solide, liquide et gaz

(l’air humide). Les problèmes posés sont en général de deux types : le

premier est lié au rôle de la structure, qui, en général, est une inconnue

ou est difficilement accessible à la connaissance ; le second problème vient

du fait que l’eau, dans un matériau poreux, peut entrer en interaction

physico-chimique avec la matrice solide. Ces problèmes constituent bien

souvent un obstacle pour la détermination d’une relation unique de

passage de la grandeur physique observée à la variable d’interêt.

Ce travail se situe à l’interface entre la physique des mesures

électromagnétiques et celle des matériaux poreux et de l’hydrologie. En

effet, la grandeur physique considérée dans cette thèse est la permittivité

électrique et nous nous intéresserons aux propriétés électriques du MP,

qui sont fonction à la fois de sa teneur en eau et de la fréquence appliquée.

Nous étudierons un certain nombre d’échantillons de sols et de roches, en

utilisant la méthode de réflectométrie dans le domaine temporel (TDR),

complétée par une méthode capacitive et une mesure de conductivité.

L’objectif principal de la thèse est de dégager une (ou des) relation(s)

fondée(s) sur les lois de mélange de la permittivité, dans le cadre de la

Avant-propos

1

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théorie du milieu effectif (TME), afin de convertir cette grandeur

électrique en teneur en eau. Mais nous verrons aussi comment on peut

caractériser le type de comportement associé à la dispersion fréquentielle

de la permittivité.

Ce mémoire est structuré en cinq parties. Ainsi, dans le premier

chapitre, nous présentons un bref rappel des bases de

l’électromagnétisme, dans lequel se placent nos études et les différentes

définitions concernant les matériaux analysés.

Dans le deuxième chapitre, une synthèse des lois de mélange, qui

découlent de la théorie du milieu effectif, est présentée. Nous développons

également une extension fréquentielle de ces modèles, qui nous amène

petit à petit vers des conclusions essentielles.

La réflectométrie dans le domaine temporel est décrite en détail

dans le troisième chapitre. Nous verrons quelles informations peuvent

être extraites d’un signal TDR, directement dans le domaine temporel, ou

par passage dans le domaine fréquentiel.

Le quatrième chapitre concerne la description des techniques

expérimentales mises en oeuvre et utilisées, en particulier, celles relatives

à la préparation des échantillons, et à l’acquisition des mesures de

réflectomètrie dans le domaine temporel.

Enfin, dans le cinquième chapitre, les résultats expérimentaux,

obtenus sur les divers échantillons étudiés, sont exploités et interprétés à

l’aide des modèles décrits auparavant éventuellement modifiés et

complétés. Ils nous ont permis de proposer une procédure de conversion

entre la permittivité et la teneur en eau, et d’envisager notamment une

nouvelle possibilité d’exploitation des résultats concernant le

comportement “Debye” des matériaux poreux.

Avant-propos

2

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-CHAPITRE I-

Electromagnétisme et milieux poreux

Chapitre I

3

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Chapitre I

4

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I.I : Rappels d’électromagnétisme

I.I.1 : Equations de Maxwell

Nous rappelons, avec les formules (I.1) à (I.4), les équations de

Maxwell, qui relient le champ électrique au champ magnétique . On

pourra consulter à ce sujet les références [1-5].:

(I.1)rotE(t,r ) = -

∂B(t,r )∂t

(I.2)rotH(t,r ) =

∂D(t,r )∂t

+ jc(t,r ) = j

T(t,r )

(I.3) divD(t,r ) = ρc(t,r )

(I.4) divB(t,r ) = 0

Les différents champs, intervenant dans ces équations, sont définis

dans la page de notations ; il s’agit ici de la forme locale ou différentielle

des équations de Maxwell, qui sont valables dans un milieu homogène et

isotrope. Dans un matériau hétérogène, on les écrit sous forme intégrale,

en spécifiant les conditions de passage aux interfaces : ce sont la

conservation des composantes tangentielles des champs électrique (E) et

magnétique (H) et des composantes normales des inductions électrique (D)

et magnétique (B). Tous les vecteurs sont fonction de l’espace (r) et du

temps (t), mais dans la suite, nous omettrons d’écrire ces coordonnées,

afin d’alléger l’écriture.

A partir de l’équation (I.2), on peut écrire l’équation (I.5.a). En

Chapitre I

5

E B

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utilisant l’équation (I.3) on déduit l’équation de continuité (I.5.c)

traduisant la conservation des charges électriques :

(I.5.a)div(rotH) = div(

∂D∂t

+ jc)

(I.5.b)0 =

∂divD∂t

+ div jc

(I.5.c)

∂ρc

∂t + div jc = 0

Il existe une certaine symétrie entre les phénomènes électriques et

magnétiques. Cette dualité se retrouve, par exemple, en théorie des

circuits entre tension et courant. C’est pourquoi nous ne nous

intéresserons, dans la suite, qu’au champ électrique sachant que le

raisonnement est identique pour le champ magnétique.

I.I.2 : Relations constitutives

Les équations de Maxwell doivent être complétées par les relations

constitutives qui traduisent les propriétés d’un matériau. Dans le cas d’un

milieu homogène isotrope linéaire, elles s’écrivent :

(I.6.a) D= ε E

(I.7.a) B= µ H

(I.8) jc = σ E

où ε (F/m) désigne la permittivité électrique du milieu, σ (S/m) sa

conductivité électrique et µ (H/m) sa perméabilité magnétique. On utilise

en général la permittivité relative K, rapport de la permittivité du milieu

Chapitre I

6

jT

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avec celle du vide, ε0 (F/m) (Eq. I.6.b) et la perméabilité magnétique relative

µr, rapport de la perméabilité du milieu avec celle du vide, µ0 (H/m) (Eq.

I.7.b), ou la susceptibilité magnétique χ définie par la relation I.7.c :

(I.6.b)K = ε

ε0

(I.7.b)µr =

µµ0

(I.7.c) χ = 1 - µr

Le courant total ( ) est la somme du courant de conduction (dû aux

charges libres) et du courant de déplacement (dû aux charges liées).

(I.9.a)jT = jl + jc =

∂D∂t

+ jc = ε ∂E∂t

+ σE

le courant total ( jT ) peut être vu aussi comme la dérivée par rapport au

temps d’un vecteur d’induction totale ( DT ) d’où :

(I.9.b)jT =

∂DT

∂t

Puisque nous traitons des systèmes linéaires, le théorème de

superposition est applicable, et dans le cas d’un champ électrique

sinusoïdal de la forme1 :

(I.10) E = E0 eiωt

On peut réécrire (I.9) sous deux formes équivalentes, en utilisant

une conductivité totale ou généralisée (σT*) (I.11.a) ou une permittivité

totale (εT*) (I.11.b). La formule (I.11.b) peut s’écrire aussi en utilisant

1 E, JT et DT sont les notations complexes respectivement du champ électrique, du vecteur densité de courant et de l’induction électrique. Ils sont aussi appelés phaseurs [3].

Chapitre I

7

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(I.9.a) sous la forme (I.11.c) :

(I.11.a) JT = (iωε + σ ) E = σT* E

(I.11.b)JT = (ε + σ

iω ) iωE = εT

* ∂E∂t

(I.11.c)DT = JTdt = εT

* E

Les relations (I.11.a) et (I.11.c) montrent, formellement, que l’on

peut traiter le matériau comme un conducteur, avec une conductivité

complexe σT*

, la partie imaginaire traduisant le comportement diélectrique

du matériau, pour la pulsation ω (ou la fréquence f = ω/2π) ou comme un

diélectrique avec une permittivité complexe, la conductivité du matériau

est cette fois-ci prise en compte par la partie imaginaire de la permittivité.

Les deux formalismes décrits ci-dessus sont équivalents. La

permittivité complexe totale est directement reliée à la conductivité

complexe totale par la relation :

(I.12)εT* =

σT*

I.I.3 : Equation de Laplace

Dans le cas sationnaire ou quasi-stationnaire (on néglige les

variations des champs en fonction du temps), si on écrit que le champ

électrique dérive du potentiel électrique (I.13), l’utilisation des équations

(I.3) et (I.6) permet d’obtenir, pour un milieu homogène, l’équation de

Poisson (I.14) qui, en l’absence de charges (ρc = 0), conduit à l’équation de

Chapitre I

8

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Laplace (I.15) :

(I.13) E = - grad V

(I.14)∇

2V = -

ρc

ε

(I.15) si ρc = 0 alors ∇2V = 0

Une conséquence directe de l’équation de Laplace est que, dans un

diélectrique homogène à l’extérieur duquel règne un champ uniforme, le

champ électrique à l’intérieur du diélectrique est aussi uniforme [6].

Les matériaux qui seront étudiés sont hétérogènes, et constitués de

plusieurs composants homogènes (chapitre II). Nous aurons donc à

résoudre l’équation de Laplace (I.15) dans chaque constituant, en

spécifiant les conditions aux interfaces ; ces dernières expriment, comme

nous l’avons déjà mentionné, la conservation de la composante

tangentielle du champ électrique et de la composante normale de

l’induction. La traduction de ces conditions en utilisant les tensions dans

chaque phase s’écrivent :

(I.16)V

i = V

j

(I.17)εi ∂V

i

∂n = ε

j ∂V

j

∂n

où Vi et V j désignent les potentiels à l’interface entre les phases i et j, n est

la normale.

Chapitre I

9

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L’équation de Laplace (I.15) associées aux conditions aux limites

((I.16) et (I.17)) peut être généralisée au cas où les permittivités sont

complexes [7], ce qui permet d’avoir des solutions similaires pour les

conductivités ou pour un mélange de diélectriques non parfaits. Cette

extension est applicable uniquement dans le cas quasi-stationnaire.

I.I.4 : Equation de propagation

Dans ce qui suit, nous allons tenir compte des variations du champ

électrique dans le temps. Les équations résultantes sont à la base de la

théorie des lignes de transmission en particulier de la réflectométrie dans

le domaine temporel (TDR) (présentée de façon plus détaillée dans le

chapitre III).

A partir des équations de Maxwell et des relations constitutives,

nous pouvons déduire l’équation de propagation vérifiée par le champ

électrique (toujours dans le cas d’un milieu homogène). En effet, si on part

de la relation vectorielle suivante :

(I.18.a) rot (rot E) = grad (div E) - ∇2 E

Le développement du membre de gauche (en utilisant les équations

de Maxwell et les relations constitutives (I.1, I.2, I.3, I.7.a et I.6.a)) permet

de déduire l’égalité suivante :

(I.18.b)

rot (rot E) = - µ rot ∂H

∂t = - µ

∂t (rot H) = -µε

∂2E

∂t2

- µ ∂jc

∂t

et la première partie du membre de droite de l’équation (I.8.a) s’écrit

Chapitre I

10

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également (en utilisant les équations I.3 et I.6.a):

(I.18.c)grad (div E) = grad (

ρc

ε)

D’où l’équation d’onde pour le champ électrique :

(I.18.d)

∇2 E - µε

∂2E

∂t2

= grad (ρc

ε) + µ

∂jc

∂t

“Cette équation d’onde inhomogène montre qu’un champ électrique

est produit par des charges et par des courants électriques.” [3].

En l’absence de charges (ρc = 0) et en utilisant la relation (I.8)

l’équation (I.18.d) devient :

(I.19)

∇2E - σµ∂E

∂t - εµ

∂2E

∂t2

= 0

Dans le cas harmonique (E = E0 eiωt), celle-ci s’écrit :

(I.20) ∇2E0 - γ2 E0 = 0

dans laquelle on introduit de la constante de propagation complexe γ qui

s’exprime :

(I.21) γ = α + iβ = iωµ σ + iωε12

où α est la constante d’atténuation et β la constante de propagation.

Dans le cas d’un diélectrique parfait:

(I.22) σ = 0 ⇒ α = 0 et β = ω εµ

Chapitre I

11

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Dans le cas d’un diélectrique avec de faibles pertes:

(I.23)σ << ωε ⇒ α ≈ σ

2

µε

et β ≈ ω εµ

I.II : Phénomènes électriques dans les matériaux

La réponse d’un matériau homogène à une excitation

électromagnétique fait appel à trois paramètres : la permittivité électrique

(ε), la conductivité électrique (σ) et la perméabilité magnétique (µ). Ces

grandeurs peuvent dépendre de la fréquence. Dans ce cas, elles sont

complexes. Nous nous n’intéresserons pas à la perméabilité magnétique

car elle sera supposée toujours égale à celle du vide (µ0). En effet, la

majorité des minéraux rencontrés, ainsi que l’eau, ont une perméabilité

magnétique relative très voisine de 1 (à l’exception de certains matériaux,

dits ferromagnétiques, cités dans le Tableau en Annexe 1).

En réponse à une excitation électromagnétique, deux types de

phénomènes physiques peuvent avoir lieu dans le matériau : des

phénomènes de transport et des phénomènes de polarisation. La

description des différents phénomènes physiques qui peuvent avoir lieu

dans un matériau humide permet d’établir des lois phénoménologiques

qui décrivent le comportement fréquentiel macroscopique des grandeurs

électriques.

Chapitre I

12

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I.II.1 : Les phénomènes de transport

Ils concernent le déplacement de charges libres sous l’action d’un

champ électrique. Ces charges peuvent être des électrons, des trous, des

protons ou des ions. Les processus de transport sont la migration, la

diffusion et la convection. Généralement, le déplacement de charge induit

une accumulation, qui implique à son tour un phénomène de polarisation.

Nous supposons que le phénomène dominant, dans le cas des matériaux

poreux, est la conduction ionique dans la solution présente dans les pores,

c’est-à-dire la diffusion et migration des ions de la phase liquide sous

l’action d’un champ électrique. La phase solide a une conductivité très

petite devant celle de la solution ; quant à l’air, c’est un isolant. La

conductivité σe de la solution dépend du nombre d’ions par unité de volume

n, de la charge q par porteur et de leur mobilité ν. Elle s’écrit, dans le cas

où il n’y a qu’un seul type d’ions, [8] :

(I.24) σe = n q ν

Elle est donc directement proportionnelle à la concentration en ions. Elle dépend aussi fortement de la température [8].

I.II.2 : Les phénomènes de polarisation

Contrairement à la conduction, la polarisation concerne les charges

liées qui présentent un moment dipolaire permanent ou induit. Parmi les

phénomènes prédominants [4,9,10], on trouve :

- La polarisation électronique : sous l’action d’une excitation

électromagnétique extérieure, le centre de gravité des électrons des atomes

Chapitre I

13

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dans le matériau se déplace et ne coïncide plus avec celui des protons. Ce

type de polarisation est présent dans la gamme des ultra-violet (entre 1014

et 1016

Hz). Ce phénomène n'apparaît pas dans notre cas, car on travaille

largement en dessous de ces fréquences (< 1.5 GHz).

- La polarisation ionique se produit dans la gamme des infra-rouge

(1012

- 1015

Hz) ; le processus est identique au précédent (concernant

électrons et protons), mais il se produit avec les anions et les cations.

- La polarisation dipolaire ou d’orientation : elle est due à des

molécules polaires (l’eau en est un bon exemple) et se produit dans la

gamme des hautes fréquences, entre 108 et 10

11 Hz. En absence de champ

extérieur, les moments dipolaires des différentes molécules sont orientés

aléatoirement ; la résultante est donc nulle. En présence d’une excitation,

il y a une orientation privilégiée et la résultante n’est plus nulle.

- La polarisation interfaciale ou effet Maxwell-Wagner : elle est due

à l’accumulation des charges aux interfaces entre deux milieux

homogènes et elle a lieu à basse fréquence, en dessous de 108 Hz.

La Figure I.1 résume les différents types de polarisations.

Comme pour les phénomènes de transport, la polarisation peut

induire un déplacement de charges, impliquant des pertes diélectriques,

qui s’ajoutent alors à la conduction.

Chapitre I

14

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EE=0

++++

+

+ ++

+++

++

+

+

++ ++

- -

---

-

--

-

-

--

-

--

--

-

+++

++

++++

++

++

+

+

++ ++

--

---

-

- --

-

--

-

--

--

-

+

-

+-

+ -

+ -

+ -+ -+ -+ -

- polarisation interfaciale <

108 Hz

- orientation des moments dipolaires 108

- 10

11Hz

- polarisation électronique 1015

-

1018

Hz

- polarisation ionique 1011

- 10

13 Hz

Figure I.1 : Les différents types de polarisation [9].

La permittivité et la conductivité électriques décrivent donc deux

Chapitre I

15

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phénomènes physiques distincts, mais dans l’écriture complexe de ces

deux paramètres, les pertes diélectriques jouent le même rôle que la

conductivité et les pertes par conductivité joue le même rôle que la

permittivité. Dans un diélectrique non parfait (ou conducteur non parfait),

il est donc impossible de distinguer les contributions respectives des

phénomènes de conduction et de polarisation. Toutefois, on peut traiter le

matériau soit comme un diélectrique ayant une permittivité totale

complexe (I.25.a), soit comme un conducteur de conductivité totale

complexe (I.25.b), les deux étant reliés par la formule (I.25.c).

(I.25.a) εT*(ω) = ε'

(ω) - i ε"(ω)

(I.25.b) σT*(ω) = σ'

(ω) + i σ"(ω)

(I.25.c) σT*(ω) = i ω ε

T*(ω)

Dans toute la suite, nous considérerons la permittivité relative

complexe K*(ω) :

(I.25.d)K

*(ω) = εT

*

ε0 = K

'(ω) - iK

"(ω)

où K’ et -K” sont respectivement les parties réelle et imaginaire de K*(ω).

Parler de permittivité complexe ou conductivité complexe revient au

même. Dans les deux cas, on se fonde sur une forme phénoménologique

qui décrit les différents mécanismes de polarisation ou de transport qui

interviennent. Plusieurs lois phénoménologiques existent et le choix de

l’une d’entre elles est dicté par l’allure de la courbe de la fonction (K”(K’)),

appelée aussi diagramme d’Argand. Le Tableau I.1 fournit l’allure de ces

Chapitre I

16

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diagrammes d’Argand pour quelques lois phénoménologiques classiques

[11].

Nous présentons sur la Figure I.2 le comportement fréquentiel de la

permittivité suivant le type de polarisation. Dans la suite, on parlera de

permittivité en sous-entendant toujours permittivité relative totale. Dans le

paragraphe suivant, une loi phénoménologique de la permittivité est

présentée. Elle décrit le cas de la présence simultanée d’une polarisation

d’orientation et de conduction ionique, que l’on nomme “comportement

Debye avec conduction”.

101

102

103

104

105

106

107

108

109

1010

1011

1012

1013

1014

K'

f (Hz)

Polarisation de charged'espace

(Maxwell-Wagner)

Polarisationdipolaire

Polarisationionique Polarisation

atomique

Substances nonhomogènes avec

un composantpolaire

substancespolaires

homogènes

substanceshomogènesnon polaires

(éch

elle

arb

itrai

re)

Figure I.2 : Dispersion diélectrique des différents processus de polarisation (partie réelle de la permittivité en fonction de la fréquence) [8].

Chapitre I

17

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K∞ K0

K”

K’

K∞ K0 K

K”

f

f

K∞ K0 K’

K”

f

2πa

K∞ K0 K’

K”

f

2πa

K∞ K0 K’

K”

f

2πa

Diagrammes (K”(K’))Dénomination Formule pour K*(f)

Debye

Debye + conduction

Cole-Cole

Cole-Cole + conduction

Cole-Cole + diffusion

K*(f) = K∞ + Kb - K∞

1 + i ff0

K*(f) = K∞ + Kb - K∞

1 + i ff0

- i σ2πε0f

K*(f) = K∞ + Kb - K∞

1 + i ff0

a

avec 0 < a < 1

K*(f) = K∞ + Kb - K∞

1 + i ff0

a - i σ

2πε0f

avec 0 < a < 1

K*(f) = K∞ + Kb - K∞

1 + i ff0

a - i σ

2πε0f

b

avec 0 < a < 1et 0 ≤ b ≤ 1

Tableau I.1 : Exemples de modes de dispersion de la permittivité complexe

[11]

Représentation de la fonction K”(K’), appelée “diagramme d’Argand”.

Chapitre I

18

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I.II.3 : Relation phénoménologique de Debye

Nous détaillons dans ce paragraphe le cas du comportement “Debye

+ conduction”, qui s’écrit :

(I.26.a)

K*(f) = K∞ +

Kb - K∞

1 + i ff0

- i σ2πfε0

= K'(f) - iK

"(f)

où Kb (permittivité basse fréquence), K∞ (permittivité haute

fréquence) σ (conductivité) et f0 (fréquence de relaxation dipolaire) sont des

constantes réelles et positives. La partie réelle et l’opposé de la partie

imaginaire ont respectivement pour expression :

(I.26.b)

Re K*(f) = K

'(f) = K∞ +

Kb - K∞

1+f2

f02

(I.26.c)

-Im K*(f) = K

"(f) =

Kb - K∞

1+f2

f02

ff0

+ σ2πfε0

Nous allons examiner plusieurs cas particuliers de matériaux dont

la permittivité suit la relation (I.26.a), en fonction du choix de la fréquence

ou de la gamme de fréquence de mesure. Dans cette gamme, nous

distinguons deux fréquences caractéristiques :

- la fréquence de relaxation des charges libres fr [2] : c’est le rapport

de la conductivité (σ) et de la permittivité basse fréquence (ε0Kb) :

(I.27)fr = σ

Kbε0

Chapitre I

19

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L’inverse de la fréquence de relaxation de charges libres est le temps

qu’il faut à de telles charges pour se recombiner une fois que la tension

électrique imposée a disparu.

- la fréquence de relaxation des moments dipolaires f0 apparaît

directement dans la formule de Debye. Pour une fréquence f très petite

devant f0, les moments dipolaires suivent les variations temporelles du

champ. Par contre, pour une fréquence très grande, ils ne les suivent

plus.

Dans le cas où la fréquence de relaxation des charges libres est très

petite devant celle de relaxation dipolaire, nous avons les approximations

suivantes, selon les plages de fréquences :

(I.28)Si f << f

r ⇒ K

*(f) ≈ - i σ

2πfε0

(I.29)Si fr << f << f0 ⇒ K

*(f) ≈ Kb - i σ

2πfε0

(I.30) Si f >> f0 ⇒ K*(f) ≈ K∞

La première approximation ne reflète pas totalement la réalité,

puisqu’à basse fréquence, en plus de la conduction ionique, la conduction

et la polarisation interfaciales deviennent importantes. Le choix de la

valeur de la fréquence est donc très important pour mettre en évidence un

processus physique ou un autre. Il conditionne, entre autres, le choix des

techniques de mesure et leur interprétation (Annexe 2).

Chapitre I

20

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I.III : Propriétés des matériaux poreux humides

I.III.1 : Description générale des matériaux poreux humides

Les matériaux que nous avons étudiés sont, soit des sols, qu’on

qualifie de matériaux non consolidés, soit des matériaux consolidés : il

s’agit tout particulièrement de roches ou de matériaux de construction,

tels que le béton ou le plâtre. Dans les deux cas, ils sont constitués d’une

phase solide, composée en général de particules de nature chimique et

minéralogique différente, de taille, de forme et d’orientation variées. On

peut connaître la constitution minéralogique d’un tel matériau - de

manière quantitative ou semi-quantitative - par diffractométrie X

(diagramme de poudre) ou par analyses chimiques [12,13]. Quant à la

taille des grains, elle peut être caractérisée en effectuant directement une

granulométrie, dans le cas des matériaux non consolidés [12], ou

indirectement à partir de l’espace poral déterminé par porosimétrie au

mercure [14], dans les deux cas.

La partie du volume non occupé par le solide constitue la porosité

(Figure I.3), elle est occupée par une ou plusieurs phases fluides. Dans

notre cas, il s’agira d’air, ou d’eau, ou des deux à la fois.

Nous faisons également l’hypothèse que les matériaux étudiés ne

sont pas déformables. Les grandeurs macroscopiques qui caractérisent un

matériau poreux (MP) [15] sont :

1. La porosité p : fraction volumique non occupée par le solide.

(I.31.a) p = v - v

sv

Chapitre I

21

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Matériau poreux

air : va

eau : ve

solide : vs

volume total : v = va + ve + vs

<=>

Figure I.3 : Schématisation d’un MP dans un état hydrique donné.

Expérimentalement, la porosité peut être estimée, par exemple, sur

un échantillon représentatif par détermination de la densité apparente ρa

d’un volume donné du matériau sec, et de la densité de grain ρs, (ou

densité moyenne de la fraction solide). La formule est :

(I.31.b)p = 1-

ρa

ρs

On peut aussi effectuer une pesée de l’échantillon à l’état sec

(Msèche) et une autre pesée, complètement saturé d’eau (Msat). L’eau ayant

une masse volumique égale à 1g/ cm3, la porosité est déterminée par :

(I.31.c)p =

(Msat - Msèche)

ρa v

où ρa est la masse volumique apparente du matériau sec (ou densité

apparente). Elle peut aussi être mesurée directement (pycnométrie).

2. La teneur massique en eau w : c’est le rapport de la masse d’eau

contenue dans l’échantillon à la masse du solide :

(I.34)

w = Masse d'eauMasse de solide

= θ ρeau

ρa

Chapitre I

22

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3. La teneur volumique en eauθ, définie par :

(I.32.a) θ = v

ev

peut être déterminée en laboratoire par gravimétrie, en pesant la

masse humide M de l’échantillon puis en le faisant sécher. Connaissant

sa masse sèche Msèche et son volume v, θ s’écrit :

(I.32.b)

θ = M - Msèche

v .ρeau

4. Le taux de saturation S : c’est la fraction volumique de la porosité

occupée par l’eau, soit :

(I.33)S =

θp

Les mesures diélectriques effectuées sur les échantillons étudiés

seront comparées directement aux mesures de teneur en eau déterminées

par gravimétrie, méthode aisément utilisable en laboratoire sur de petits

échantillons.

I.III.2 : Comportement diélectrique de l’eau

Etant donné que nous nous intéressons à la mesure de la teneur en

eau des matériaux poreux par voie électrique, il est utile de consacrer un

paragraphe aux propriétés électriques de l’eau.

L’eau, qui joue un rôle important dans beaucoup de domaines

(hydrologie, géophysique, papeterie, bâtiment...), est un composé fort

complexe. Elle est qualifiée de diélectrique polaire et son comportement

Chapitre I

23

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électrique a été étudié et reporté par plusieurs auteurs [10], [17]. Sa

permittivité électrique relative K dépend à la fois de la température, de sa

concentration en ions, de la fréquence utilisée et de son état physique

(solide, liquide ou gaz). La Figure I.4 [17] donne la variation des parties

réelle K’ et imaginaire K” de la permittivité relative de l’eau libre, à 25°C,

en fonction de la fréquence f. On constate qu’entre 1MHz et 2GHz, K’ vaut

environ 80, avec la condition de diélectrique à faible perte (K” ≈ 0). Dans

cette gamme de fréquence, on peut considérer que la permittivité relative

de l’eau dépend très faiblement de la fréquence.

0

20

40

60

80

100

1 100 104 106 108 1010 1012

K'(f)

et

K"(

f)

f(Hz)

K'

K" f0

Figure I.4 : comportement fréquentiel des composantes réelle (K’) et

imaginaire (K”) de la permittivité relative de l’eau [17].

Elle ne dépend donc que de la température et de la concentration en

ions.

Chapitre I

24

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- Dans le cas de l’eau pure, ses variations avec la température T

peuvent être représentées par [10] :

(I.35) K’eau pure(T) = 295.68 - 1.2283 T + 2.094 10-3 T2 - 1.41 10-6 T3

pour 273K < T < 373K

- Dans le cas d’une eau contenant des ions en concentration C (en

moles/litre) (Les valeurs sont données pour LiCl ou NaCl) on a [10] :

(I.36) K’eau = K’eau pure(T) - 13.00 C + 1.065 C2 - 0.03006 C3

D’après la Figure I.4, l’eau possède une fréquence de relaxation

d’orientaton f0 (cf paragraphe I.II.2) située autour de 11 GHz. En général,

cette fréquence dépend :

- de l’état physique de l’eau : la glace relaxe par exemple à des

fréquences plus basses que l’eau liquide.

- de la présence d’autres matériaux, qui font que l’eau peut être

adsorbée, auquel cas, elle relaxe à plus basse fréquence.

En général, plus la matière est condensée, structurée ou liée, plus la

relaxation apparaît à basse fréquence.

Cette relaxation peut même devenir un processus à large bande,

c’est-à-dire qu’il n’y a pas seulement une fréquence de relaxation, mais

une plage de fréquences. Ceci rend parfois difficile la discrimination entre

plusieurs domaines de relaxation, donc entre plusieurs processus

physiques.

Afin de simplifier le problème, nous faisons les hypothèses

suivantes concernant l’eau dans le matériau poreux :

1. L’eau reste à l’état libre, et compte tenu de la gamme de

fréquence à laquelle on s’intéresse (1 MHz < f < 1 GHz), on peut considérer

que la partie réelle de la permittivité complexe K’eau est indépendante de la

Chapitre I

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fréquence f.

2. K’eau est indépendante de la concentration. Sa variation en

fonction de la température peut être considérée comme quasi-linéaire

entre 283 K et 323 K (Figure I.5). K’eau est supposée généralement

indépendante de la pression de l’eau.

(I.37) Autour de T = 300 K K’eau = 78.7 et dK’eau/dT ≈ - 0.323 /K

65

70

75

80

85

90

270 280 290 300 310 320 330

K' ea

u

T (K)

Figure I.5 : Variation de la permittivité de l’eau en fonction de la

température [18] ( représente le polynôme I.35 et - - - : représente la

droite de la formule I.37. L’écart relatif maximal entre les deux courbes

est de 0.15%).

3. La partie imaginaire (K”eau) de la permittivité est constituée

uniquement de la conductivité électrique, qui est supposée directement

proportionnelle à la concentration et décroit exponentiellement en fonction

Chapitre I

26

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de la température [8].

I.III.3 : Propriétés électriques des minéraux usuels

Famille Formule ρs. K’ (à 1MHz)σ(S/m)Minéral

SilicatesQuartz SiO2 2.65 4.5 5.00E-15

FeldspathOrthoclase KAlSi3O8 2.57 5.6 6.90E-13F.Plagioclaste

Albite NaAlSi3O8 2.62 6.95 2.10E-09Anorthite CaAl2Si2O8 2.76 6.9

PyroxèneEnstatite MgSiO3 3.12Diopside CaMg(SiO3)2 3.28 8.6 1.70E-11Hedenbergite CaFe(SiO3)2 3.632 17.4 1.50E-08

CarbonatesCalcite CaCO3(Hexagonal) 2.931 6.35 1.10E-14Aragonite CaCO3(Orthorombique) 2.931 8.67 2.90E-13Dolomite CaMg(CO3)2 2.866 7.46 2.30E-14Magnésie MgCO3 3.01 8.1

PhyllitesKaolinite Al2Si2O5(OH)4 2.594 11.8 3.10E-08Chlorite Mg3Al2Si3O10(OH)8 2.8 9 6.20E-10Muscovite(Mica) KAl3Si3O10(OH)2 2.831 7.6

4.60E-13Montmorillonite 3 33.6 4.80E-

07Illite Al4Si7AlO20(OH)4K0.8 2.66 10

EvaporitesGypse CaSO4(2H2O) 2.305 6.39 9.50E-12Anhydrite CaSO4 2.963 6.5 1.00E-09Halite NaCl 2.163 5.9 2.00E-14

OxydesHematite Fe 2O3 5.275 25 1.00E-02Goethite FeO(OH) 4.268 11.7Ilmenite FeTiO3 4.788 1E+2Magnetite Fe 3O4 5.2 1.00E+04

Amphibole

Tremolite Mg Ca2Mg5Si8O22(OH)2 2.977 8 2.60E-10Tremolite Fe Ca2Fe 5Si8O22(OH)2 3.4Glaucophane Na2Mg3Al2Si8O22(OH)2 3.2 9.3 9.70E-12

Tableau I.2 : Permittivité relative K’ et conductivité électrique σ de

quelques minéraux, de densité ρs.

Chapitre I

27

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Les minéraux qui constituent un matériau poreux peuvent avoir des

propriétés électriques complexes (anisotropie, semi-conducteur,

ferromagnétisme...). Mais pour les minéraux usuels (les silicates), nous

supposons que la permittivité diélectrique est constante, dans la gamme de

fréquence étudiée (en-dessous de 1.5 GHz) et qu’elle ne dépend pas de la

température. La conductivité électrique de la fraction solide est supposée

très petite par rapport à celle de l’eau. Le Tableau I.2 donne quelques

valeurs des grandeurs électriques des minéraux les plus couramment

rencontrés, extraites de [10,17,18].

I.III.4 : Permittivité et conductivité électriques d’un matériau

poreux humide

I.III.4.1 : Relations entre la permittivité et la teneur en eau d’un MP

En-dessous de 1.5 GHz, la permittivité de l’eau (de l’ordre de 80)

contraste avec celle de la plupart des minéraux et donc de la phase solide

du MP. Bien que l’idée d’estimer l’humidité des MP à partir d’une mesure

diélectrique [19] soit ancienne, le renforcement de la législation au niveau

de l’utilisation des méthodes nucléaires (humidimétre neutronique et

gammamétrique), et conduisant à terme à leur interdiction, a accru

l’importance actuelle des méthodes diélectriques. Plusieurs appareils

diélectriques sont disponibles sur le marché pour répondre au besoin de la

mesure de la teneur en eau des sols. D’autres ne sont pas commercialisés

mais ont fait l’objet de publications [20-27]. Du point de vue fréquentiel, on

peut classer ces instruments en deux groupes. Les méthodes capacitives

opèrent à moyennes fréquences (autour de 30 MHz jusqu’à 100 MHz) et les

Chapitre I

28

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méthodes hautes fréquences opèrent au delà de 100 MHz et jusqu’à 1.5

GHz. On s’intéressera tout particulièrement à la réflectométrie dans le

domaine temporel (TDR), de bande fréquentielle allant jusqu’à 2 GHz. On

détaillera la théorie associée au chapitre III. Il existe aussi des méthodes

opérant dans le domaine des hyperfréquences (e.g. radar [24], [28]), qui ne

seront pas abordées ici.

Il est très difficile de recenser toutes les relations de conversion de la

permittivité mesurée en teneur en eau, proposées dans la littérature,

notamment pour les sols. Aussi, nous nous contentons ici de donner les

deux types d’approches et de relations les plus utilisées :

- la première consiste en l’établissement empirique d’une relation

d’étalonnage. Il s’agit de mesurer indépendamment des couples

(permittivité, teneur en eau) sur un grand nombre d’échantillons et

d’ajuster, au mieux, une fonction donnée (exponentielle [21] ou

polynomiale [23], [30]). On utilise alors cette relation pour déduire la

teneur en eau à partir de mesures de permittivité. La plus connue est la

relation polynômiale de Topp (Tableau I.3).

- la deuxième approche consiste à se baser sur des expressions de

lois de mélanges, écrites soit pour trois phases (solide +air + eau liquide)

soit pour quatre phases (solide + air + eau liquide + eau liée ou glace).

Nous reportons ces formules dans le Tableau I.3, ci-dessous. On peut les

trouver écrites et dénommées différemment, mais nous n’en avons pas

dénombré d’autres en physique des sols (voir Annexe 3).

Chapitre I

29

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Dénomination Formule Références

Relation de Toppθ = -5.3 10

-2 + 2.92 10

-2 K -5.5 10

-4K

2+ 4.3 10

-6K

3[23], [34]2

MaxwellMaxwell-De LoorMaxwell-Lewin

K - Ki

K + 2Ki = ∑

j=1

N

θj Kj - Ki

Kj + 2Ki [31], [34]2

BöttcherPolder-Van Santen

∑i=1

N

θi Ki - K

Ki + 2K = 0

[34]2

LichtenekerModèle “alpha”

Kα = ∑

i=1

N

θi Kiα où -1≤ α ≤ 1

[31], [32], [33], [34], [35]2

Tableau I.3 : Relations les plus utilisées dans la littérature pour la conversion de la permittivité en teneur en eau. N = nombre de phases (= 3

ou 4) et i ou j désigne l’une de ces phases. Voir aussi Annexe 3.

Les relations empiriques sont valables pour certains types de sols,

en particulier pour ceux dont le comportement est voisin de milieux qui

ont servi à l’établissement de l’étalonnage.Elles ne permettent pas de

prévoir l’influence des divers paramètres comme la densité, la

minéralogie ([30], [31] et [33]) ou la température [36]. Leur pouvoir prédictif

est donc faible. C’est pourquoi il nous a semblé nécessaire d’explorer la

validité des modèles de mélange sur une base de données expérimentales.

On notera qu’une troisième approche consiste à assimiler le MP

humide à un réseau de capacités [37,38] (Figure I.6).

2 Ce sont les références les plus récentes, on trouvera dans leur bibliographie des références antérieures.

Chapitre I

30

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solideeauair

j=1 2 3....... n

i=u54321

Figure I.6 : Modélisation du matériau poreux par un réseau de capacités

[37].

La “composition” de chaque barrette dépend de la probabilité de

rencontrer chaque phase et donc de leur proportion volumique.

Néanmoins, ce type de modélisation analogique ne sera pas ici considéré,

car les relations qui découlent de cette approche sont difficiles

d’utilisation.

I.III.4.2 : Relations entre la conductivité électrique et la teneur en eau

d’un MP

Les roches ou les sols sont constitués d’assemblages tridimensionnels

imparfaits de minéraux, qui sont dans leur grande majorité isolants du point

de vue électrique. A l’échelle macroscopique, la roche ou le sol ne sont donc

pas intrinsèquement conducteurs.

La conductivité que l’on mesure en laboratoire ou sur le terrain a son

origine dans la conduction ionique du fluide conducteur (l’eau dans notre

cas) présent dans le matériau poreux. L’intensité de la conductivité électrique

Chapitre I

31

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mesurée dépend donc essentiellement des propriétés conductrices de la

phase fluide et des caractéristiques du réseau poreux.

La conductivité d’un matériau poreux humide peut être déduite via

la théorie du milieu effectif (cf chapitre II). Il existe également des

relations empiriques, fondées sur le fait que les conductivités de la fraction

solide et de l’air sont négligeables devant celle de la solution aqueuse [8].

On en déduit que la conductivité (σ) du MP est directement proportionnelle

à celle de la solution σe :

(I.38)σ = σe 1

F

où le coefficient de proportionnalité F est appelé facteur de formation et

dépend essentiellement de la microstructure du milieu poreux.

A saturation, le facteur de formation peut être relié à la porosité p

par la relation empirique dite “loi d’Archie” [18] :

(I.39) Fsat = a p-m

où a et m sont deux coefficients, déterminés expérimentalement. Ils sont

tels que : 1.97 < a < 2.45 et 1.3 < m < 2.2.

Quand le matériau est partiellement saturé, F dépend du taux de

saturation S et s’écrit :

(I.40) F(S) = Fsat S-r

où Fsat est le facteur de formation à saturation et r un coefficient déterminé

expérimentalement (r est de l’ordre de 2).

A partir de ce qui précède, nous pouvons exprimer la conductivité de

l’échantillon par rapport à sa valeur à saturation :

Chapitre I

32

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(I.41)

σ(θ)

σ(θsat

) =

θθ

sat

r

L’intérêt du facteur de formation en physique du sol est de permettre

d’évaluer indirectement la conductivité hydraulique du sol par une

mesure simple. En effet la conductivité hydraulique exprime la résistance

à l’écoulement que manifeste un sol ou une roche face à un fluide. Elle

intervient dans les équations des écoulements en milieu poreux, au sens

de Darcy [39,40]. L’analogie de ce formalisme avec les équations de

l’électrocinétique permet de relier le facteur de formation à la conductivité

hydraulique [41] Pour plus de détail sur ces relations, nous renvoyons à

l’article de Garboczi, 1990 [42] et sa bibliographie. Le protocole

expérimental pour la mesure du facteur de formation est réalisable en

laboratoire, puisque on peut saturer l’échantillon avec des solutions dont

on connait la conductivité électrique [43,44]. La corrélation entre le facteur

de formation et la conductivité hydraulique a été vérifiée

expérimentalement [45,46].

Une autre utilisation des mesures de conductivité est le suivi des

transferts de solutés dans les sols. Comme nous le verrons au chapitre

III, la réflectométrie dans le domaine temporel permet l’évaluation

simultanée de la permittivité et de la conductivité, d’où l’intérêt de cette

méthode en physique des sols pour caractériser les transferts d’eau et de

soluté [47-50].

Chapitre I

33

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I.V : Synthèse du chapitre I

Nous avons, dans ce chapitre, présenté, de manière succincte, les

principaux rappels relatifs aux bases de l’électromagnétisme. Ils

serviront à expliquer les résultats des mesures réalisées par réflectométrie

dans le domaine temporel (TDR) sur des matériaux poreux humides, et à

établir les relations entre permittivité électrique et teneur en eau.

Nous avons décrit les phénomènes physiques permettant de

caractériser, d’une manière phénoménologique, le comportement d’un

milieu donné. En particulier, nous avons présenté le cas du comportement

“Debye + conduction”. Ce choix est intentionnel, car il sera appliqué aux

résultats expérimentaux concernant les matériaux poreux humides. Ce

type de comportement a d’ailleurs été utilisé, à partir du traitement

fréquentiel des signaux TDR (cf. chapitre III), dans les travaux de [51-53].

Nous tenterons, au chapitre II, une explication de ce comportement,

fondée sur la théorie du milieu effectif. Pour cela, on utilisera comme

point de départ l’équation de Laplace, appliquée à un milieu hétérogène

constitué de phases homogènes, en formulant certaines hypothèses sur la

géométrie du mélange.

Chapitre I

34

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- CHAPITRE II -

Les lois de mélange :

synthèse et développement

Chapitre II

35

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Chapitre II

36

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II.I : Bases théoriques

Le but des lois de mélange est l’estimation du comportement

diélectrique de la totalité d’un matériau poreux, connaissant les propriétés

des différentes phases qui le constituent. Ce problème est commun à toutes

les propriétés physiques des milieux hétérogènes (conductivité électrique,

conductivité thermique,...). Il existe une multitude d’articles sur le sujet,

parmi les références générales (non exhaustif), on peut citer Van Beek,

1967, [48], J. Paletto, 1972 [49], Hale, 1976, [50] Landauer, 1978 [51], Grosse

et Greffe, 1979 [52]et Grolier, 1991 [53].

Un MP sera considéré comme un mélange de trois phases : solide,

air et eau. On néglige les interactions entre ces trois phases. Nous

supposons que l’eau reste à l’état libre dans le matériau. Les paramètres

qui permettent d’établir la permittivité électrique du mélange sont : les

constantes diélectriques et les pourcentages volumiques de chaque phase,

ainsi que des données relatives à la structure du mélange.

II.I.1 : Ellipsoïde diélectrique dans un champ électrique uniforme

Nous présentons dans ce paragraphe un résultat qui nous servira

dans les parties suivantes. C’est la solution d’un problème classique en

électrostatique. Il s’agit de calculer le champ interne E d’un ellipsoïde

diélectrique homogène soumis à un champ extérieur uniforme E0. La

résolution de ce problème nécessite celle de l’équation de Laplace (cf I.I.3)

en coordonnées elliptiques. Les résultats sont présentés ci-dessous, les

démonstrations étant fournies dans les références suivantes : Stratton, 1941

[54] et Landau et Lifshitz, 1969 [6].

Chapitre II

37

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Soit un ellipsoïde de volume v, dont les axes principaux sont a1, a2 et

a3. On se place dans le repère cartésien (o, u1, u2 , u3) dont les vecteurs

unitaires sont dans la direction des axes principaux de l’ellipsoïde (Figure

II.1).

K1

Kc

a1

a2

a3

u1

u2

u3

E0

E

Figure II.1 : Ellipsoïde diélectrique dans un champ extérieur uniforme E0.

On appelle coefficients de dépolarisation les constantes positives

suivantes :

(II.1)

nk =

a1 a

2 a

3

2 du

(u+ak)(u+a

1)12(u+a

2)12(u+a

3)12

0

l’indice k étant égal à 1,2 ou 3.

Les trois coefficients de dépolarisation ne dépendent que de la forme

Chapitre II

38

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de l’ellipsoïde et non de son volume. Ils vérifient la relation :

(II.2.a) n1 + n

2 + n

3 = 1

(II.2.b) donc ∀ k = 1, 2 ou 3 0 ≤ nk ≤1

Le champ interne E s’écrit de manière tensorielle, dans le repère

cartésien (o, u1, u2 , u3), en fonction du module du champ externe E0 (II.3) :

(II.3) Ek = fk E0 cosαk pour k = 1, 2 ou 3.

Ek : est la composante du champ interne dans l’ellipsoïde suivant

uk.

αk : est l’angle entre la direction du champ extérieur E0 et uk.

fk : est le facteur de dépolarisation qui s’exprime en fonction de la

permittivité de l’ellipsoïde K1 et la permittivité Kc du milieu

entourant l’ellipsoïde par la formule :

(II.4)

fk = 1

1+ nk (K1

Kc -1)

Le champ interne de l’ellipsoïde est uniforme mais il n’est pas

forcément dans la direction du champ extérieur.

Nous nous intéressons maintenant à la contribution (à la

permittivité totale mesurée) d’un grand nombre d’ellipsoïdes de constante

diélectrique K1, dans une phase continue de permittivité Kc en considérant

le milieu comme étant homogène. C’est ce que nous exposons dans le

paragraphe ci-dessous sous la dénomination de “ théorie du milieu effectif ”

Chapitre II

39

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(TEM).

II.I.2 : Théorie du milieu effectif : formalisme de Reynolds et Hough (1957)

Dans le paragraphe précédent, nous avons exprimé les différentes

composantes Ek (équations II.3) du champ interne E présent dans

l’ellipsoïde de la phase i de permittivité Ki, dans le repère lié à cet

ellipsoïde. On peut exprimer la projection de ce champ, qu’on appellera Ei,

dans la direction du champ imposé E0. Elle s’écrit [59] :

(II.5.a)

Ei = fk cos2αk∑k=1

3

E0

où les fk sont donnés par la formule II.4.

On notera dorénavant :

(II.6)

fi = cos2αk

1+ nk (Ki

Kc -1)

∑k=1

3

fi sera appelé “ facteur de dépolarisation de la phase i ” Les nk sont les

coefficients de dépolarisation définis dans le paragraphe précédent. Les αk

sont les angles entre les axes de l’ellipsoïde et le champ E0. Ils sont reliés

entre eux par la relation :

(II.7)cos2∑

i=1

3

αk = 1

L’induction électrique Di de cet ellipsoïde, dans la direction de E0, s’écrit :

(II.5.b)

D i = Ki fk cos2αk∑k=1

3

E0

Considérons maintenant un mélange de N phases (le matériau

poreux dans notre cas), chacune étant constituée d’un certain nombre

Chapitre II

40

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d’ellipsoïdes de même forme et de même orientation. Chaque phase est en

concentration volumique θi dans le mélange, qui est considéré comme

macroscopiquement homogène.

Le champ et l’induction moyens résultant dans ce mélange sont

donnés par les expressions suivantes :

(II.8)

< E > = θi fi∑i=1

N

E0

(II.9)

< D > = θi fi Ki∑i=1

N

E0

L’induction est supposée être dans la même direction que le champ

électrique appliqué (ceci signifiant que le milieu est considéré isotrope).

Finalement, la permittivité effective, définie par :

(II.10) < D > = Keff < E >

s’exprime par la relation :

(II.11)

Keff = < D >< E >

=

θi Ki fi∑i=1

N

θi fi∑i=1

N

(où les fi sont toujours donnés par l’expression II.6)

qui peut aussi être écrite :

(II.12)θi (Keff -Ki) fi∑

i=1

N

= 0

Le formalisme ainsi exposé a été généralisé par Reynolds et Hough,

1957 [60]. La formule II.11, qui stipule que la permittivité est le rapport de

l’induction électrique moyenne et du champ électrique moyen mesurés,

Chapitre II

41

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constitue la définition formelle de la théorie du milieu effectif ; en effet cette

formule sous-entend que le rapport ne dépend ni de l’intensité du champ

imposé, ni du vecteur position dans le matériau. Ces deux hypothèses sont

des conséquences directes de l’hypothèse de linéarité (ou quasi-linéarité) de

la majorité des matériaux diélectriques soumis à des champs de faible

intensité et de l’hypothèse du cas quasi-statique (cf I.I.3). Ce formalisme a

été utilisé de manière explicite ou implicite dans les formules classiques

développées dans la suite de ce chapitre. L’approximation de la théorie du

milieu effectif apparaît comme un cas particulier de la “ théorie des

potentiels cohérents “, où la situation est la même, mais où, en plus, le

déphasage introduit par les différentes inclusions est pris en compte [61].

Remarque : nous avons employé le terme “d’approximation” de la théorie

du milieu effectif ; en effet, il s’agit d’une moyenne statistique permettant

de calculer le champ et l’induction moyens dans le mélange supposé

homogène et isotrope, à partir d’une description granulaire de ce mélange.

Dans l’expression II.11 (qui fait aussi intervenir la formule II.6),

différents paramètres doivent être spécifiés. afin de calculer la permittivité

effective du mélange. Nous avons :

1) Kc, la permittivité du milieu entourant les inclusions. La valeur

qu’elle peut prendre a été discutée par De Loor, 1953 [62] :

- elle peut être prise égale à la permittivité de l’une des phases

constituant le mélange. Cette phase sera donc considérée comme “phase

continue”, les autres phases étant dispersées à l’intérieur. Ce modèle,

appelé non-consistant, est valable quand les autres phases sont en faible

concentration dans la phase continue.

Chapitre II

42

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- on peut aussi attribuer à Kc la valeur de la permittivité

effective du milieu. Ce modèle, dénommé auto-consistant, permet de tenir

compte, indirectement, des interactions entre les différentes inclusions. Il

est donc valable pour toutes les concentrations.

On notera qu’en général, la permittivité du milieu entourant les

inclusions a une valeur intermédiaire entre celle de la permittivité du

diélectrique, qui a la plus grande fraction volumique dans le mélange, et la

valeur effective du milieu.

2) les coefficients de dépolarisation ( n1i , n2i , n3i ) pour chaque phase

i du mélange :

Ils sont déterminés à partir de la forme des inclusions de la phase

considérée. Leurs expressions (II.1) peuvent se réduire à une expression

analytique simple dans le cas de sphéroïdes d’axes a1, a2 et a3 (avec a2 = a3)

(Annexe 4). Dans ce cas la relation entre ces facteurs est :

(II.13)n

2 = n

3 = 1

2 1 - n

1

La Figure II.2 donne la variation correspondante des coefficients n1

et n2 en fonction du rapport a3/a1.

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

0 20 40 60 80 100

a3/a

1

n

n1

n2 = n

3

Figure II.2 : Facteurs de dépolarisation en fonction du rapport des axes d’un sphéroïde [6,9].

Chapitre II

43

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Trois cas particuliers existent :

n1 = 0 pour des inclusions en forme de disque.

n1 = 1/3 pour des inclusions sphériques.

n1 = 1 pour des lamelles ou des inclusions de forme cylindrique.

3) αk, les angles que font les axes des ellipsoïdes avec la direction du

champ appliqué :

Dans le cas d’une orientation aléatoire des inclusions d’une phase i,

nous avons la relation (II.14) :

(II.14)cos2α

1 = cos2α

2 = cos2α

3 = 1

3

Ce qui vient d’être présenté constitue les hypothèses à la base de

l’établissement des lois de mélanges proposées par les différents auteurs.

Pour certains, la démarche consiste à donner des cas particuliers

d’inclusions, et à appliquer la formule générale (II.11). Cette formule

comporte sept paramètres à déterminer (Kc, les coefficients de polarisation

nk et les angles d’orientation αk).

Il nous a semblé essentiel de chercher à réduire le nombre de ces

paramètres, tout en restant dans un cadre général. Nous allons

maintenant présenter la démarche que nous avons suivie. Pour simplifier

le problème, nous utilisons un argument simple, inspiré des calculs de

sections efficaces. Nous supposons qu’il existe, dans le cas d’un ellipsoïde

d’orientation donnée, un ellipsoïde équivalent de même volume, de même

permittivité et dont un axe principal est dans la direction du champ externe

imposé. Les rapports des axes sont définis de manière à avoir la même

contribution au champ appliqué (Figure II.3). L’expression résultante du

facteur de dépolarisation de la phase i est donnée par la formule (II.15.a) et

Chapitre II

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celle de la permittivité effective par la formule (II.15.b) :

Ki Ki

KcKc

E0 E0

Figure II.3 : Ellipsoïdes équivalents ayant la même contribution dans la

direction du champ imposé et le même volume.

(II.15.a)

fi = 1

1+ ni e (Ki

Kc-1)

(II.15.b)

∑i=1

Nθi (Keff -Ki)

1+ ni e (Ki

Kc -1)

= 0

où nie apparaît comme un facteur de forme moyen (compris entre 0 et 1)

équivalent dans la direction du champ, exprimant l’influence de la forme

des inclusions de la phase i sur la permittivité effective.

Selon les hypothèses sur la forme et l’orientation des inclusions et

sur la phase continue dans le mélange, on peut déduire une série de

relations donnant la permittivité du mélange. Nous en explicitons quelques

Chapitre II

45

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unes dans ce paragraphe. La majorité de ces relations sont déduites

directement du formalisme présenté ci-dessus.

II.II : Modèle non-consistant

C’est le cas où la phase continue est considérée être une des phases

du mélange. Nous détaillons dans la suite les relations les plus classiques

dans un tel cas.

II.II.1 : Maxwell (1881), bornes de Wagner (1914) [54]

Maxwell considère que le milieu est constitué d’une phase continue

de permittivité K1 dans laquelle est dispersée une deuxième phase, de

permittivité K2, sous forme d’inclusions sphériques de très faible

concentration (schéma non-consistant).

Dans la formule II.6, cela correspond à déduire l’expression des

facteurs de dépolarisation (f1 et f2) pour chaque phase:

- Kc = K1

et pour le calcul de f2 :

- cos2α1 = cos

2α2 = cos

2α3 = 1/3 (orientation aléatoire)

- n1 = n2 = n3 = 1/3

Ce qui donne :

(II.16)

f1 = 1 et f 2 = 1

1+ 13

(K2

K1 -1)

= 3K1

K2 + 2K1

Si on remplace l’expression de f1 et f2 dans la formule II.11, on

Chapitre II

46

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obtient la relation de Maxwell :

(II.17.a)

Keff = θ1K1 + θ2 K2 3K1

K2 + 2K1

θ1 + θ2 3K1

K2 + 2K1

(II.17.b)Keff = K1

θ1 K2 + 2K1 + 3θ2 K2

θ1 K2 + 2K1 + 3θ2 K1

avec l’égalité : θ1 = 1 - θ2, cela donne :

(II.17.c)Keff = K1

K2 + 2K1 + 2θ2 (K2 - K1)

K2 + 2K1 - θ2 (K2 - K1)

qui s’écrit aussi (voir Annexe 5) :

(II.17.d)Keff - K1

Keff + 2K1 = θ2 K2 - K1

K2 + 2K1

L’expression II.17.c (ou II.17.d) est non-symétrique. En permutant le

rôle des deux phases nous obtenons une deuxième expression II.18 :

(II.18.a)Keff = K2

K1 + 2K2 + 2θ1 (K1 - K2)

K1 + 2K2 - θ1 (K1 - K2)ou

(II.18.b)Keff - K2

Keff + 2K2 = θ1 K1 - K2

K1 + 2K2

Les formules (II.17.c) et (II.18.a) sont appelées bornes de Wagner

(1914) [55].

II.II.2 : bornes de Hashin et Shtrikman (1962)

La formule de Maxwell (II.17.c) peut être étendue à N phases, de

permittivité K1, K2,...,KN et de fractions volumiques θ1, θ2,...,θN.

Si la phase j est la phase continue et dans laquelle les autres phases

Chapitre II

47

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sont dispersées sous forme d’inclusions sphériques la permittivité effective

s’écrit (voir Annexe 5 pour l’établissement de cette expression) :

(II.19.a)

Keff = Kj + Aj

1 - Aj

3 Kj

(II.19.b)

Aj = θi

1Ki - Kj

+ 13Kj

∑i =1i≠j

N

II.19.a peut s’écrire aussi (Annexe 5) :

(II.19.c)

Keff - Kj

Keff + 2Kj = ∑

i=1

N

θi Ki - Kj

Ki + 2Kj

Dans le cas d’un mélange à N phases, nous avons donc N

expressions possibles selon la phase continue considérée. Les deux

expressions, correspondant respectivement aux deux cas où la phase

continue est soit le milieu ayant la plus petite valeur de la permittivité, soit

la plus grande, sont les bornes de Hashin et Shtrikman, 1962 [63]. Ces

derniers ont démontré, à partir du principe variationnel, que ces deux

bornes fournissent le meilleur encadrement de la permittivité d’un

mélange supposé homogène isotrope.

II.II.3 : Formule dans le cas non-consistant

Dans ce qui précède, on a considéré des inclusions sphériques. Dans

un tel cas, l’hypothèse d’une orientation aléatoire ou le choix d’une

orientation équivalente (II.15.a et II.15.b, avec nie = 1/3) revient au même.

Pour généraliser le cas précédent, on considère toujours N phases de

permittivité K1, K2, ..., KN et de fractions volumiques respectives θ1, θ2, ...,

Chapitre II

48

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θ. On se limite au cas où les coefficients de forme pour les différentes

phases sont les mêmes et égaux à ne et que l’une des phases, j (1 ≤ j ≤ N) est

la phase continue (Figure II.4). L’expression II.15.b permet d’obtenir la

forme générale suivante (voir Annexe 5) :

(II.20.a)

Keff - Kj

Keff + uKj = ∑

i=1

N

θi Ki - Kj

Ki + uKj

où u s’écrit en fonction du facteur de forme (ou de structure) moyen

équivalent ne:

(II.20.b)u = 1

ne - 1

u variant entre 0 et l’infini (car ne

varie entre 0 et 1) et comporte les cas

particuliers suivants :

- si u = 0 (ne = 1), alors, d’après l’équation II.20.a :

Keff-1

= θi

Ki

-1

∑i = 1

N

ce qui correspond à la borne de Wiener inférieure.

- si u -> ∞ (ne = 0), alors, d’après l’équation II.20.a :

Keff = ∑i = 1

N

θi Ki

ce qui correspond à la borne de Wiener supérieure.

- si u = 2 (ne = 1/3), alors, d’après l’équation II.20.a :

Keff - Kj

Keff + 2Kj = ∑

i = 1

N

θi Ki - Kj

Ki + 2Kj

Chapitre II

49

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ce qui correspond à l’expression de Maxwell à N phases (II.19.c).

Nous avons appelé l’expression précédente “Maxwell”. Elle est aussi

appelée dans la littérature “Maxwell-De Loor” [34] ou “Maxwell-Lewin” [64].

II.III : Modèle auto-consistant

Cette fois-ci, on considère que la phase continue a la permittivité du

mélange.

II.III.1 : Bornes de Wiener (1912) [48]

Le modèle de Wiener correspond au cas d’une organisation du MP

en couches parallèles des différentes phases (Figure II.4). Le système ainsi

formé est anisotrope et, par conséquent, la permittivité apparente dépend

de la direction du champ électrique appliqué par rapport à la direction des

stratifications. Cette organisation est la même quand on considère que les

inclusions sont des cylindres allongés ou des lamelles, orientés tous dans

la même direction (donc avec un coefficient de dépolarisation égal à 1, et les

deux autres nuls). Dans le cas à N phases, les deux situations extrêmes

correspondent aux cas où la direction du champ est perpendiculaire

(formule II.21) ou bien parallèle (formule II.22) aux couches :

(II.21)Keff

sup = ∑

i=1

N

θi Ki

(II.22)

1

Keffinf

= θi

Ki∑

i = 1

N

Chapitre II

50

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Ces deux formules s’obtiennent à partir des formules II.6 et II.12 et

en prenant (voir Annexe 5) :

- pour la borne supérieure de Wiener (formule II.21) :

n1 = 0 pour chaque phase.

- pour la borne inférieure de Wiener (formule II.22) :

Kc = K

n1 = 1

Les deux formules précédentes sont aussi deux bornes qui encadrent

la permittivité effective d’un mélange. Mais dans le cas où celui-ci est

isotrope, ce sont les bornes de Hashin et Shtrikman [63] (éq. II.19.a et

II.19.b) qui constituent le meilleur encadrement de la permittivité effective.

II.III.2 : Formule dans le cas auto-consistant

On peut obtenir plusieurs expressions de la permittivité du mélange

suivant les hypothèses sur la forme et l’orientation des inclusions. Le cas

d’inclusions sphériques a été développé par Böttcher, (1945) (dans [65]). Le

cas plus général d’inclusions ellipsoïdales a été développé par Polder et

Van Santen, [65]. Nous nous contentons ici de donner directement la

formule simplifiée (II.23). Il suffit de remplacer Kj par Keff dans la formule

(II.20.a).

Chapitre II

51

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air

eau

solide

air

eau

solide

Kj

Les bornes de Wiener

Schéma non-consistant Schéma auto-consistant

ou

E

E

Lichteneker

Keff = ∑i=1

N

θi Ki Keff-1

= ∑i=1

N

θi Ki-1

Keff - KjKeff + uKj

= ∑i=1

Nθi

Ki - Kj

Ki + uKj

Keff

0 = ∑i=1

Nθi

Ki - Keff Ki + uKeff

Keffα

= ∑i=1

N

θi Kiα ( -1< α <1) Keff = ∏

i=1

NKi

θi

Figure II.4 : Schémas correspondants aux différents types de mélange.

Chapitre II

52

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(II.23)∑i=1

N

θi Ki - Keff Ki + uKeff

= 0

où le paramètre u décrit l’influence de la forme des inclusions et a la même

définition que dans le cas non-consistant (II.20.a).

L’expression précédente (II.23) pour u = 2, est connue sous le nom de

formule de Böttcher [65], ou Polder et Van Santen [34].

II.III.3 : Modèle "alpha" (Lichteneker, 1924) (dans [55])

Le développement initial de Lichtenecker est le suivant : il considère

que la permttivité effective du mélange est donnée par une fonction G des

différentes permittivités de chaque constituant et de leur fraction

volumique. Dans le cas d’un mélange à N phases :

(II.24.a) Keff = G(K1,K2,...,KN,θ1,θ2,...θN)

Cette fonction G est homogène, du premier ordre par rapport aux

permittivités Ki des constituants. En d’autres termes :

(II.24.b) G(ζK1,ζK2,...,ζKN, θ1,θ2,...θN) = ζ Keff

où ζ est une constante positive.

Le but de Lichtenecker est alors de déterminer la forme de la fonction

G, supposée homogène et dérivable au second ordre, à l’aide d’arguments

mathématiques. D’après Lichtenecker, G vérifie, quels que soient v, v’ et δ

compris entre 0 et 1.

(II.25.a) G (G (K1,K2,v,1-v),G (K1,K2,v’,1-v’),δ,1-δ) = G (K1,K2,θ,1-θ)

(II.25.b) où θ = δ.v + (1-δ).v’

Nous allons expliquer la signification de cette relation (Figure II.5).

En fait, Lichtenecker part d’un mélange à deux phases 1 et 2. A partir de

ces deux phases, il crée deux mélanges différents A et B. Le mélange A

Chapitre II

53

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comprend une fraction volumique v de la phase 1 et une fraction volumique

(1-v) de la phase 2. Le mélange B comprend une fraction volumique v’ de la

phase 1 et une fraction volumique (1-v’) de la phase 2. Les fractions

volumiques v et v’ sont quelconques. Avec les deux mélanges A et B, il crée

un nouveau mélange final, dans lequel il met une fraction volumique δ du

mélange A et (1-δ) de B. L’hypothèse de Lichtenecker est que la permittivité

effective obtenue dans ce mélange final est la même que si on avait effectué

directement un mélange de la phase 1 et de la phase 2 dans des proportions

θ et (1-θ), avec θ vérifiant la relation (II.25.b).

mélange A : v de la phase 1

(1-v) de la phase 2

mélange B : v’ de la phase 1

(1-v’) de la phase 2

mélange final : δ de la phase A

(1-δ) de la phase B

mélange de θ de la

phase 1 et (1-θ) de la

phase 2, avec θ = δv+(1-

δ)v’

Figure II.5 : schéma représentatif du principe de résolution de la permittivité effective de Lichtenecker

Finalement [55], Lichteneker trouve que les deux formes possibles de

Chapitre II

54

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la fonction G sont :

(II.25.c) Keff = G (K1,K2,θ1,θ2) = (θ1 K1

α + θ2 K2

α)(1/α) avec -1≤ α ≤ 1

ou Keff = G (K1,K2,θ1,θ2) = K1

θ1 K2

θ2

La généralisation à un mélange de N phases conduit à :

(II.26)Keff

α = ∑

i=1

N

θi Kiα où -1≤ α ≤ 1

ou (II.27)Keff = ∏

i=1

N

Kiθi

Les formules de Lichteneker (II.26) et (II.27) ont fait l’objet de

controverses [60,66] en raison de l’hypothèse traduite par les équations

II.25.a et II.25.b.

Nous allons maintenant établir une démonstration plus directe des

expressions de Lichteneker à partir de la théorie du milieu effectif. Dans

l’expression II.15.a du facteur de dépolarisation fi, nous avons supposé que

toutes les inclusions avaient le même coefficient de dépolarisation ne. Nous

pouvons supposer cette fois que, pour une phase donnée, ce coefficient de

dépolarisation n’est pas le même pour toutes les inclusions, mais qu’il suit

une loi de distribution P(n) donnée, avec n compris entre 0 et 1. fi s’écrit

alors, dans l’hypothèse du modèle auto-consistant (Kc = Keff) :

(II.28)

fi = P(n)

1 + n ( Ki

Keff -1)

0

1

dn

Auquel il convient d’adjoindre la relation II.12 :

Chapitre II

55

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(II.29)∑i=1

N

θi (Keff -Ki) fi = 0

Examinons les cas particuliers suivants :

1) La distribution est uniforme [67] :

P(n) = 1 sur [0,1]

Dans ce cas, fi s’écrit :

(II.30.a)

fi = dn

1+n ( Ki

Keff - 1)

0

1

= Keff

Ki - Keff ln Ki

Keff

En remplaçant fi dans la formule II.29, on obtient :

(II.30.b)∑i=1

N

θi (Keff -Ki) fi = ∑i=1

N

θi (Keff -Ki) Keff

Ki - Keff ln Ki

Keff = 0

Après simplification, on obtient:

(II.30.c)∑i=1

N

θi ln Ki

Keff = 0

Ce qui correspond à la relation dîte “logarithmique de Lichteneker”

pour la permittivité effective :

(II.30.d)Keff = ∏

i=1

N

Kiθi

2) La distribution est binômiale :

C’est-à-dire :

Chapitre II

56

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(II.31)P(n) = Pα(n) =

n-α (1-n)α

β(α,-α) avec -1 < α < 1

β étant la fonction bêta [68].

La Figure II.6 représente Pα(n) pour différentes valeurs de α.

0

0.5

1

1.5

2

2.5

3

3.5

4

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2

α = 0α = 0.4

α = 0.5α = 0.6α = 1

Pα (n)

n

Figure II.6 : Exemple de distributions binômiales

On peut faire quelques commentaires :

. si α ≠ 0 : l’intégration de fi donne :

(II.32)

fi = Pα(n)

1 + n ( Ki

Keff -1)

0

1

dn = 1α

1 - Ki

Keff

α

1 - KiKeff

En Annexe 5, nous présentons la justification de cette intégrale :

En remplaçant fi dans la formule II.29, on obtient :

Chapitre II

57

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(II.33)

∑i=1

N

θi (Keff -Ki) fi = ∑i=1

N

θi (Keff -Ki) 1α 1 - Ki

Keff

α

1 - KiKeff

= 0

Après simplification, cela donne :

(II.34)

∑i=1

N

θi 1 - KiKeff

α = 0

Ce qui correspond à la relation dîte “modèle alpha” pour la

permittivité effective :

(II.35)Keff

α = ∑

i=1

N

θi Kiα où -1< α < 1 et α ≠ 0

. si α = 0, la relation II.31 donne P0(n) = 1, ce qui correspond au cas

d’une distribution uniforme.

3) La distribution est un Dirac :

P(n) = δ(n -n0) où n0 est compris entre 0 et 1

On retrouve le cas présenté par la formule du cas auto-consistant (II.23).

Jusqu’à présent, seules les valeurs 1, -1 et 1/2 pour alpha ont été

considérées physiquement justifiables (voir Annexe 2),.les autres valeurs

sont empiriques. Nous avons montré, qu’en réalité, toutes les valeurs

réelles de α comprises entre -1 et 1 sont physiquement valables, dans le

cadre de la théorie du milieu effectif.

II.III.4 : Modèle de Bruggeman (1935) (dans [58])

Nous venons de voir deux modèles conceptuels du MP, le schéma

Chapitre II

58

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non-consistant et le schéma auto-consistant. Celui de Bruggeman se situe

entre les deux.

Dans le cas d’un mélange à deux phases 1 et 2, on considère qu’à

faible concentration de la phase 2, la formule non-consistante est valable.

Par contre, pour les fortes concentrations de la phase 2, on suppose que le

mélange à faible concentration constitue un milieu homogène auquel on

rajoute une faible concentration de la phase 2. Cette méthode

d’homogénéisation successive aboutit à une intégrale qui permet de

calculer la permittivité du mélange à forte concentration. Cette procédure

est schématisée sur la Figure II.7.

Nous exposons ci-dessous les grandes lignes. Soit un mélange de

deux phases de permittivités respectives K1 et K2. Si la fraction de la phase

2, θ ’2, est faible, l’équation II.23 (appliquée à deux phases et avec K1

comme phase continue) donne la valeur intermédiaire K’eff pour la

permittivité effective :

(II.36)

θ2' =

(K2 + uK1) (Keff'

- K1)

(Keff'

+ uK1) (K2 - K1)

Le mélange obtenu étant considéré homogène, on y ajoute une

fraction dθ ’ 2, de la phase 2 et on applique de nouveau la relation II.23. On

doit effectuer les changements suivants dans l’équation précédente (II.36) :

θ2

' →

dθ2

'

1 - θ2

'

Keff'

→ Keff'

+ dKeff'

K1 → Keff'

Chapitre II

59

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On obtient alors l’équation différentielle suivante :

(II.37)

(K2 + uKeff'

) dKeff'

(1+ u)(K2 - Keff'

)Keff'

= dθ2'

1 - θ2'

K1

K’eff

...........................

Keff

K’eff+dK’eff

θ ’ 2 de K2

dθ ’ 2 de K2

Intégration

Figure II.7 : Principe d’intégration du modèle Bruggeman.

dont l’intégration :

(II.38)

(K2 + uKeff'

) dKeff'

(1+ u)(K2 - Keff'

)Keff'

K1

Keff

= dθ2'

1 - θ2'

0

θ2

donne la relation de Bruggeman :

Chapitre II

60

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(II.39)1-θ2 = Keff - K2

K1 - K2 K1

Keff

( 11+u

)

Si à contrario, on part de la phase 2 et qu’on y ajoute la phase 1

(équation II.23 appliquée à deux phases et avec K2 comme phase continue),

on obtient la formule suivante :

(II.40)θ2 = Keff - K1

K2 - K1 K2

Keff

( 11+u

)

Les expressions II.39 et II.40 correspondent aux bornes généralisées

de Bruggeman .

II.IV : Les différentes approches de généralisation à 3 phases : homogénéisation

Dans cette partie nous allons résumer les expressions, de la

permittivité effective d’un mélange de deux phases, déduites des différentes

formules basées sur la TME. Elles seront comparées aux résultats

expérimentaux dans le chapitre IV.

Pour simplifier les notations, à partir de maintenant, nous

appelerons toujours K la permittivité effective du mélange (notée Keff dans

les paragraphes précédents).

Dans le cas d’un mélange à trois phases, nous pouvons procéder de

deux manières : la première est d’utiliser les formules présentées ci-

dessus à un mélange de trois phases. La deuxième est de procéder par

double homogénéisation, c’est-à-dire, d’appliquer une formule à deux

Chapitre II

61

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phases, qu’on suppose constituer une seule phase homogène et de

réappliquer une autre formule avec la troisième phase. La difficulté

principale reste la multitude des possibilités. Pour surmonter ce problème,

nous faisons l’approximation suivante : les phases solide et air peuvent être

considérées comme une phase homogène dont la permittivité, appelée K0,

est obtenue à partir des permittivités Ks et Ka (Ka ≈ 1) respectivement de la

fraction solide et de l’air, par la formule logarithmique (II.30.d). Cette

première hypothèse est basée sur des constatations expérimentales

concernant des mélanges biphasiques qui ont des valeurs de permittivité

voisines ; en effet, quand les valeurs des constituants d’un mélange sont

dans des rapports n’excédant pas 10, la formule logarithmique est une

bonne approximation de la valeur moyenne du mélange. Une confirmation

par des données expérimentales peut être trouvée dans Von Hippel, 1954

([9] page 231), Olhoeft [71] (et dans [10]) pour la permittivité électrique, dans

Landauer, 1952 [72] pour la conductivité électrique, et dans Quivy, 1958 [67]

pour la perméabilité magnétique.

A titre d’exemple, nous avons tracé, sur la Figure II.8(a), la

permittivité K d’un matériau poreux sec, dont la phase solide a une

permittivité de 10, en fonction de la porosité. K a été calculée de plusieurs

manières : par la formule logarithmique, par la borne de Wagner

supérieure (II.17.c), ou la borne inférieure (II.18.a) et par la moyenne

arithmétique des deux bornes. Il est en effet possible d’estimer la

permittivité (ou la conductivité thermique cf Ki-Iti Horai, 1971 [73])

moyenne d’un mélange biphasique à partir de la moyenne arithmétique

des deux bornes de Wagner (ou les bornes de Hashin et Strikman à deux

phases). Sur la Figure II.8(b), nous avons représenté l’écart relatif ∆K/K

Chapitre II

62

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entre le calcul par la moyenne des bornes de Wagner et par la formule

logarithmique, en fonction de la porosité. Nous pouvons constater que cet

écart ne dépasse pas 20% dans le cas le plus défavorable.

1

3

5

7

9

11

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

Borne de Wagner supérieureBorne de Wagner inférieureFormule logarithmiqueMoyenne arithmétiquedes bornes de Wagner

Porosité

K

(a)

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

∆K

/K

Porosité(b)

Figure II.8 : (a)-comparaison entre la permittivité d’un matériau poreux sec obtenue soit par les bornes de Wagner, soit par la relation

logarithmique, (Ks = 10)(b)-écart entre la loi logarithmique et la moyenne arithmétique des bornes

de Wagner

Dans la suite de ce travail, nous estimerons donc toujours la

Chapitre II

63

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permittivité d’un matériau poreux sec K0 à l’aide de la formule

logarithmique. K0, permittivité de la phase homogénéisée (solide + air),

sera également appelée “permittivité du matériau à teneur volumique en

eau nulle”, ou “valeur de permittivité à l’origine”.

K0 est donné par :

(II.41.a) K0 = Kap Ks

(1-p) ≈ Ks

(1-p) car Ka ≈ 1

où Ks est la permittivité de la fraction solide et p est la porosité du matériau.

Ceci peut encore s’écrire en fonction de la densité de grain ρs et de la

densité apparente ρa (on utilise la relation I.31.b entre la porosité et les

densités) :

(II.41.b)

K0 = Ks

1ρs

ρa

Le Tableau II.1 donne des valeurs de Ks(1/ρs)

pour quelques minéraux

usuels.

Chapitre II

64

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Minéral Formule densité Ks (Ks)1/ρs

chimique de grain

Silicates Quartz SiO2 2.65 4.6 1.78

Diopsite Si2O6CaMg 3.28 8.5 1.92

Hedenbergite Si2O6CaFe 3.55 17.4 2.24

Feldspaths Orthoclase KAlSi3O8 2.5-2.6 5.28 1.92

Albite NaAlSi3O8 2.62 5.53 1.92

Anorthite CaAl2Si2O8 2.76 7.15 2.04

Carbonates Calcite CaCO3 2.7 7.8-8.5 2.13-2.28

Dolomite CaMg(CO3)2 2.87 6.11-7.53 1.95

Minéraux Kaolinite Al2Si2O5(OH)4 2.65 11.2 2.49

argileux Illite Al4Si7AlO20(OH)4K0.8 2-3 10.4 2.38

Chlorite Mg3Al2Si3O10(OH)8 2.6-2.8 8.3 2.19

Sulfates Gypse CaSO42H2O 2.2-2.6 5.4-12 2.45

Anhydrite CaSO4 2.3 5.7-6.3 2.18

Tableau II.1 : Valeurs de (Ks)1/ρ

s pour quelques minéraux usuels.

Un matériau poreux humide consiste donc en un mélange à deux

phases de permittivités respectives K0 (II.41.b) et Ke (permittivité de l’eau)

et de fractions volumiques respectives (1-θ) et θ, où θ est la teneur

volumique en eau du MP. θ est la grandeur que l’on cherche à estimer à

partir de la permittivité du MP.

Nous avons vu que les formules de lois de mélange ne font intervenir

que deux paramètres : le premier est la valeur de la permittivité K0 à

teneur en eau nulle, qui peut être mesurée expérimentalement, ou estimée

à partir des densités et de la minéralogie de la fraction solide, comme nous

le verrons au chapitre IV. Le second est un paramètre géométrique relié à

la structure du mélange.

Chapitre II

65

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Dans le Tableau II.2 sont synthétisées les expressions des différents

modèles de lois de mélange, qui seront, par la suite, comparées aux

résultats expérimentaux.

Dénomination Formule

Non-consistant- Borne inférieure

K - K0

K + u K0 = θ Ke - K0

Ke + u K0 avec u ≥ 0

- Borne supérieureK - Ke

K + u' Ke = (1-θ) K0 - Ke

K0 + u' Ke avec u' ≥ 0

Auto-consistant

θ Ke - KKe + u K

+ (1-θ) K0 - KK0 + u K

= 0 avec u ≥ 0

Lichteneker

K = Keθ K0

(1-θ)

=θKeα

+ (1-θ) K0α

avec -1 ≤ α ≤ 1

Bruggeman- Borne inférieure

K - K0

Ke - K0 Ke

K

11+u

= θ avec u ≥ 0

- Borne supérieure

K - Ke

K0 - Ke K0

K

11+u

= 1 - θ avec u ≥ 0

Tableau II.2 : Synthèse des différents modèles de lois de mélange testés.

Remarque : On peut passer d’une borne à l’autre dans le cas non-

consistant en prenant :

(II.42)u' = u K0

Ke

Des résultats expérimentaux donnant K(θ) peuvent être ajustés aussi

bien par l’une ou l’autre des deux bornes.

Chapitre II

66

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Tout ces modèles, développés pour la permittivité, sont valables pour

la conductivité électrique, avec les mêmes hypothèses. Dans le Tableau

II.3, nous donnons les expressions de ces modèles ; il s’agit de la

conductivité électrique σ de MP humides en fonction de la conductivité σ0

du matériau sec et de la conductivité σe de l’eau présente dans le MP. En

général, σ0 est négligeable devant σe.

Dénomination Formule générale Cas où σ0 = 0

Non-consistantBorne supérieure

σ - σ0

σ + u σ0 = θ σe - σ0

σe + u σ0 avec u ≥ 0

σ = 0

Borne inférieureσ - σe

σ + u' σe = (1 - θ) σ0 - σe

σ0 + u' σe avec u' ≥ 0 σ = u' θ

u' + 1 - θ σe

Auto-consistant

0 = (1-θ) σ0 - σσ0 + u σ

+ θ σe - σσe + u σ

avec u ≥ 0

σ = 0 si θ < θc = 11 + u

et

σ = (1+u) θ -1u

σe si θ ≥ θc = 11 + u

Modèle “alpha”σα =(1-θ)σ0

α + θ σeα avec -1 ≤ α ≤ 1 σ =θ

1ασe

BruggemanBorne supérieure

θ = σ - σ0

σe - σ0 σe

σ

11+u

avec u ≥ 0σ = θ

(1 + uu

)σe

Borne inférieure

1 - θ = σ - σe

σ0 - σe σ0

σ

11+u

avec u ≥ 0σ = 0

Tableau II.3 : Expressions des différents modèles testés pour la conductivité

électrique et cas où l’une des phases est isolante.

Remarque : Le modèle auto-consistant (conductivité) fait intervenir une

teneur volumique en eau critique θ c. Cette teneur en eau critique

Chapitre II

67

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correspond à ce que Kirkpatrik [74] appelle “seuil de percolation” dans

l’approximation de la théorie du milieu effectif (il utilise une

représentation par un réseau de conductance au lieu d’une représentation

continue, ou granulaire).

Nous avons donc vu que, ayant fait des hypothèses sur la structure

du mélange, on peut déduire un modèle de loi de mélange donné, qui doit

être valable à la fois pour la permittivité et la conductivité.

En fait, ce modèle serait “idéal” s’il permettait de prédire le

comportement fréquentiel de la permittivité globale (qui tient compte, entre

autres, de la conductivité du milieu, cf éq. I.25.d). Or, d’après les

références [51-53], le comportement fréquentiel observé d’un matériau

humide suit une loi phénoménologique de type Debye. Nous allons montrer

maintenant que cette loi phénoménologique peut être prédite par

l’extension fréquentielle des modèles précédents (Tableau II.2).

II.V : Extension fréquentielle des modèles : expressions des

différents paramètres de Debye

Nous avons déjà mentionné dans le paragraphe I.I.3, que, tant que

l’approximation quasi-statique est valable, les expressions développées

dans le cadre de la théorie du milieu effectif peuvent être étendues au cas

des permittivités complexes. Il est ensuite possible de vérifier si

l’expression globale de la permittivité du mélange suit une relation de type

Debye.

Nous allons d’abord présenter le cas le plus connu d’extension

fréquentielle, celui de la borne inférieure de Wiener (éq. II.22, appliquée à

Chapitre II

68

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deux phases 1 et 2).

Cette extension, appelée “polarisation interfaciale ou polarisation

Maxwell-Wagner” [9,11,75], fut d’abord développée afin d’expliquer la

permittivité à basse fréquence d’un mélange de deux diélectriques non

parfaits, organisés en couches perpendiculaires au champ électrique

appliqué (Figure II.9).

E

Matériau 1θ1, K1, σ1

Matériau 2θ2, K2, σ2

K* =

K1

* K

2

*

θ1 K

2

* + θ

2 K

1

*

Extension fréquentielle

Matériau 1

θ1, K*

1

Matériau 2

θ2, K*

2

avec

Kj* = Kj - i

σj

2πε0fpour j = 1 ou 2

Figure II.9 : Extension fréquentielle de la borne inférieure de Wiener

La permittivité complexe du mélange des deux phases 1 et 2 s’écrit :

(II.43)

K* =

K1

* K

2

*

θ1 K

2

* + θ

2 K

1

*

Et les expressions des permittivités complexes des deux phases sont :

(II.44)Kj

* = Kj - i

σj

2πε0f

où j est égal à 1 ou 2 et f est la fréquence en Hertz.

On suppose que l’expression de K* peut s’écrire, d’un point de vue

phénoménologique, comme une relation de type Debye + conduction :

Chapitre II

69

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(II.45)

K* = K∞ +

Kb - K∞

1 + i ff0

- i σ2πε0f

Nous allons montrer comment on peut obtenir l’expression des

paramètres de Debye, K∞, Kb, f0 et σ, en fonction de K1, σ1, θ1 et K2, σ2 et θ2.

D’après II.45, on a supposé l’égalité suivante :

(II.46)

K1 - i σ1

2πε0f K2 - i σ2

2πε0f

θ1 K2 - i σ2

2πε0f + θ2 K1 - i σ1

2πε0f

= K∞ + Kb - K∞

1 + i ff0

- i σ2πε0f

Le premier membre de II.46 étant obtenu en remplaçant II.44 dans II.43.

On calcule les limites, lorsque f tend vers 0 puis vers l’infini, de chaque

membre de l’égalité II.46, qui donne alors :

(II.47)

lorsque f →0, σ1 σ2

θ1σ2 + θ2σ1

= σ

(II.48)

lorsque f →∞, K1 K2

θ1K2 + θ2K1

= K∞

Utilisons maintenant l’égalité II.46 et l’égalité II.47, on obtient alors :

(II.49)

K1 - i σ1

2πε0f K2 - i σ2

2πε0f

θ1 K2 - i σ2

2πε0f + θ2 K1 - i σ1

2πε0f

+ i

σ1 σ2

θ1σ2 + θ2σ1

2πε0f = K∞ +

Kb - K∞

1 + i ff0

Si on calcule la limite, quand f tend vers 0, de chaque membre de l’égalité

II.49, on arrive à :

Chapitre II

70

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(II.50)

lorsque f → 0, θ1 σ22 K1 + θ2 σ1

2 K2

θ1 σ2 + θ2 σ1

2

= Kb

Finalement, on peut calculer directement la fréquence de relaxation

f0 :

on pose :

A = K1 - i σ1

2πε0f K2 - i σ2

2πε0f

θ1 K2 - i σ2

2πε0f + θ2 K1 - i σ1

2πε0f

+ i

σ1 σ2

θ1σ2 + θ2σ1

2πε0f

On doit avoir, d’après II.49 :

(II.51)f0 = i f

(A - K∞)

(Kb - A)

Aprés développement de cette expression :

(II.52)

f0 = i f

A - K1 K2

θ1K2 + θ2K1

θ1 σ22 K1 + θ2 σ1

2 K2

θ1 σ2 + θ2 σ1

2

- A

et simplification, on obtient :

(II.53)

f0 = 12 π ε0

θ2σ1 + θ1σ2

θ2K1 + θ1K2

Les quatre paramètres de Debye (encadrés) ont donc été calculés, par

des passages aux limites, dans le cas de l’extension fréquentielle de la

borne de Wiener supérieure.

Nous allons maintenant voir comment procéder dans un cas plus

général, afin d’établir l’extension fréquentielle d’une loi de mélange

Chapitre II

71

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donnée (Tableau II.2). Nous allons décrire les étapes du calcul, et nous

donnerons à chaque fois l’exemple du modèle "alpha" (dans le cas de deux

phases), qui nous interesse particulièrement.

Etapes du calcul :

1) la permittivité Kj d’une phase j est remplacée par K*j, sa

permittivité complexe, donnée par la relation II.44.

Exemple du modèle "alpha" :

(II.54) K*

α = θ

1 K

1

*α + θ

2 K

2

avec Kj* = Kj - i

σj

2πε0f, j =1, 2

2) on suppose que la loi de mélange est décrite

phénoménologiquement par une loi de type Debye.

Exemple du modèle "alpha" :

(II.55)

K* = K∞ +

K0 - K∞

1 + j ff0

- j σ2πε0f

3) on égalise les termes.

Exemple du modèle "alpha" :

(II.56)

K∞ + K0 - K∞

1 + j ff0

- j σ2πε0f

α

= θ1 K1 - j σ1

2πε0f

α + θ2 K2 - j σ2

2πε0f

α

4) on procède à un développement en série en fonction de la fréquence

f des deux membres de l’égalité ainsi établie et on égalise les coefficients.

Exemple du modèle "alpha" :

Chapitre II

72

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Pour le développement limité, on utilise :

(1 + x)α = 1 + α x +

α (α - 1)2

x2 + o (x3)

Le membre de gauche s’écrit :

(II.57.a)

K*α

= - jσ

2πε0

αf- α

+ α - jσ

2πε0

α-1

K0 f1- α

- α - jσ

2πε0

α-2

(α - 1)

2 K0

2 +

(K0 - K∞)

f0 σ2πε0

f2 - α

Le membre de droite s’écrit :

(II.57.b)

K*α

= θj∑j=1

2

- iσj

2πε0

αf-α

+ α - iσj

2πε0

α-1

Kj f1- α

+ α (α - 1)

2

- iσj

2πε0

α-2

Kj2f2 - α

L’égalité entre ces deux membres donne les paramètres de Debye suivants :

(II.58)σα = θ1 σ1

α + θ2 σ2α

(II.59)

Kb = θ1K1 θ2σ2σ1

α+ θ1

(1α

-1)

+ θ2K2 θ1σ1σ2

α+ θ2

(1α

-1)

(II.60)K∞

α = θ1 K1

α + θ2 K2

α

(II.61)

2πε0f0 = 21 - α

(Kb - K∞) (σ1σ2)

(2 -α)

θ1θ2 (σ1K2 - σ2K1)2 σ(2 - 1

α)

Nous avons effectué les différentes étapes de l’extension fréquentielle

pour chaque modèle (pas seulement pour le modèle "alpha"), à l’aide d’un

logiciel de calcul formel (Maple). Les développements en série étant des

calculs fastidieux, on ne reporte (Tableau II.4) que les résultats de la

permittivité basse fréquence Kb et de la fréquence de relaxation f0. La

Chapitre II

73

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permittivité haute fréquence et la conductivité sont de la forme de K et σ,

données dans les Tableaux II.2 et II.3.

Une variante de l’extension fréquentielle du modèle non-consistant a

été proposée par Dukhin, 1971 [76].

Modèle Non-consistant :

Kb = θ1 u θ2(σ1-σ2)

2 + (u σ1+σ2)

2 K1 + θ2 (1 + u2) σ1

2 K2

θ1σ2+(θ2+u) σ1

2

2πε0f0 =

θ1σ

2 + (θ

2+u) σ

1

θ1K

2 + (θ

2+u) K

1

Modèle Auto-consistant :

Kb = σ1σ + (uθ2-θ1) σ2

K2 + σ2σ + (uθ1-θ2) σ2 K1

σ1σ2 + u σ2

2πε0f0 = 1σ

σ1σ2 + u σ2

u (Kb + K∞) + (θ2 - u θ1)K2 + (θ1 - u θ2)K1

Modèle-"alpha" :

Kb = θ1K1 θ2 σ2

σ1

α

+ θ1

(1α -1)

+ θ2K2 θ1 σ1

σ2

α

+ θ2

(1α -1)

2πε0f0 = 21 - α

(Kb - K∞) (σ1σ2)(2 -α)

θ1θ2 (σ1K2 - σ2K1)2 σ(2 - 1α)

Tableau II.4 : Extension en fréquence des différents modèles, expressions de la permittivité basse fréquence (Kb) et de la fréquence de

relaxation f0.

Remarque importante : le type de développement en série, présenté

Chapitre II

74

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précédemment, n’est valable que dans une gamme de fréquence limitée,

même si on fait tendre la fréquence vers l’infini ou vers 0, pour calculer les

différents paramètres de Debye. En effet, vers les basses fréquences (en

dessous de 100kHz), d’autres phénomènes physiques entrent en jeu

(interactions physico-chimiques entre les deux phases), qui relèvent du

domaine de l’électrochimie.

Nous pouvons donc constater qu’un mélange de deux diélectriques

non parfaits peut expliquer un comportement de type Debye+ conduction

dans une certaine gamme de fréquence.

II.VI : Synthèse du chapitre II

Nous avons présenté dans ce chapitre une série de modèles

simplifiés fondés sur la théorie du milieu effectif. Ils peuvent constituer

une alternative aux relations empiriques, pour la conversion de la

permittivité mesurée de matériaux poreux humides en teneur en eau.

La TME est un cas particulier de la théorie plus générale des

“potentiels cohérents” [61]. Elle reste donc valable tant qu’on peut se placer

dans l’approximation quasi-statique. Cette dernière revient à supposer que

la plus petite longueur d’onde contenue dans le signal est grande par

rapport à la taille caractéristique des hétérogénéités dans le matériau.

Cette hypothèse est l’équivalent électromagnétique du développement

d’Auriault et al. [77], pour leur homogénéisation en hydrodynamique des

milieux poreux.

Dans les modèles présentés, nous avons procédé à une

Chapitre II

75

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homogénéisation de la phase solide et de l’air dans le matériau. Elle

demeure valable tant que la permittivité de la fraction solide ne s’écarte pas

beaucoup de celle de l’air (un rapport inférieur à 10). Le milieu triphasique

devient alors équivalent à un mélange à deux phases.

De plus, l’extension dans une certaine gamme de fréquences, des

modèles ainsi obtenus, permet éventuellement d’expliquer l’existence d’un

comportement de type Debye de tels matériaux. Nous obtenons donc

l’expression théorique de quatre paramètres (K∞, dîte permittivité “haute

fréquence”, Kb, permittivité “basse fréquence”, σ, conductivité électrique

“continue” et f0, fréquence de relaxation). Comme nous allons le voir au

chapitre suivant, ces paramètres peuvent être déduits via le traitement

fréquentiel du signal TDR [51-53].

Chapitre II

76

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-CHAPITRE III-

La réflectométrie dans le domaine temporel

(TDR)

Chapitre III

77

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Chapitre III

78

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La méthode TDR, en tant que moyen de mesure de la permittivité des

matériaux, est due à Nicolson et Ross en 1970 [78]. Les premières tentatives

d’utilisation de cette méthode pour la mesure de la teneur en eau des sols

datent de 1975 avec Davis et Chudobiak [79]. En se fondant sur des

comparaisons avec des mesures obtenues par humidimétrie neutronique,

ils concluent sur la possibilité d’estimer la teneur en eau d’un sol par TDR.

Tout comme le radar, la TDR utilise l’effet écho, mais, au lieu

d’opérer en régime sinusoïdal entretenu, elle utilise des échelons unités ou

des impulsions [78]. Cette technique est traditionnellement utilisée pour

détecter la présence de discontinuités dans une ligne de transmission, les

localiser et déterminer leur nature. Les guides d’ondes correspondant sont

formés de deux conducteurs, et permettent la propagation sur une large

bande de fréquence. Un échelon unité est émis sur la ligne et on observe la

tension retour.

III.I : Signification et informations contenues dans un signal TDR

Nous présentons ci-dessous quelques développements de base pour

introduire la définition des différents paramètres que nous utiliserons.

La Figure III.1 présente le schéma d’un guide d’onde constitué de

deux conducteurs, supposés parfaits, de longueur finie l. L’hypothèse

principale est que l’onde électromagnétique est “transverse” (TEM), c’est-à-

dire que les champs électrique et magnétique n’ont pas de composantes

dans l’axe de propagation z.

Chapitre III

79

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z

x

y

v(t)Ze

l

dz

Figure III.1 : Schéma de principe d’un guide d’onde utilisé en TDR.

Les différents développements provenant des équations de Maxwell

[3] et [5], permettent de séparer le comportement du champ EM dans le

plan transverse (x, y) et suivant l’axe de propagation (z).

Une conséquence directe est que :”Le champ électrique d’une onde

TEM entre deux conducteurs a, dans le plan transverse et à tout moment la

même distribution spatiale qu’un champ électrostatique bidimensionnel

créé par les tensions continues adéquates appliquées entre les deux

conducteurs.” [5].

Cette conséquence permet, d’une part, de justifier l’application de la

théorie du milieu effectif aux mesures par TDR, d’autre part de considérer

un circuit équivalent par unité de longueur (Figure III.2). C’est-à-dire

qu’un élément dz de la ligne de transmission peut être modélisé par une

impédance série linéique Z et une admittance shunt linéique Y (Figure

III.2(a)), ces deux grandeurs pouvant éventuellement dépendre de la

coordonnée z.

Chapitre III

80

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Z dz

Y dz

(a)

L dz

C dz

(b)

L dz

C dz

(c)

R dz

G dz

L dz

C2 dz

(d)

G2 dzG1 dz

C2 dz

V(z)

I(z) I(z + dz)

V(z + dz)

dz

Figure III.2 : Schémas équivalents possibles d’une longueur élémentaire

d’une ligne de transmission dans le cas TEM. (a)-cas général, (b)-ligne

sans perte,

(c)-ligne avec pertes, (d)-ligne avec un diélectrique ayant un comportement

de type Debye + conduction.

Chapitre III

81

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L’application des lois de Kirchhoff à cet élément de circuit permet

d’écrire les deux équations différentielles vérifiées par la tension et le

courant :

(III.1)V(z) - V(z+dz) = Z dz I(z) ⇒ -

∂V(z)∂z

= Z I(z)

(III.2)I(z) - I(z+dz) = Y dz V(z) ⇒ -

∂I(z)∂z

= Y V(z)

Remarque : Les deux équations précédentes sous-entendent qu’on se place

dans le domaine fréquentiel. En toute rigueur V, I, Z et Y dépendent de la

fréquence f (ou de la pulsation ω = 2πf).

Dans le cas général où Y et Z dépendent de z la dérivation des

équations précédentes conduit, après substitution, respectivement à :

(III.3)

∂2V

∂z2 = ZY V + 1

Z ∂Z∂z

∂V∂z

(III.4)

∂2I

∂z2 = ZY I + 1

Y ∂Y∂z

∂I∂z

Dans le cas particulier où la ligne est uniforme, Z et Y sont

indépendants de z, les deux équations précédentes deviennent :

(III.5)

∂2V

∂z2 = ZY V

(III.6)

∂2I

∂z2 = ZY I

dont les solutions générales sont :

(III.7) V(z) = V+ e- Z Y z + V

- e Z Y z

(III.8) I(z) = I+ e- Z Y z + I

- e Z Y z

où les constantes V+, V-, I+ et I- sont déterminées à partir des

Chapitre III

82

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conditions aux limites. Ces constantes sont reliées entre elles par les

relations :

(III.9)V

+ = Z

Y I

+

(III.10)V

- = - Z

Y I

-

Il apparaît donc qu’une ligne de transmission est caractérisée par

deux paramètres :

1) l’impédance complexe caractéristique

(III.11)Z

c = Z

Y = R

c + i X

c Ω

introduite pour la première fois par Heaviside. Elle permet de définir

les coefficients de réflexion et de transmission entre deux lignes

d’impédances caractéristiques respectives Z1 et Z2, (Figure III.3).

Z1 Z 2

V1 V1t

V1r(tension réfléchie)

(tension transmise)

Figure III.3 : Réflexion et transmission d’une tension au niveau d’une

discontinuité d’impédance dans une ligne de transmission.

Quand une tension V1 se propageant le long d’une ligne

d’impédance Z1, arrive à l’intersection avec une deuxième ligne

d’impédance Z2, une partie de V1 va se réfléchir (V1r) et une autre partie va

Chapitre III

83

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se transmettre (V1t). Le rapport V1r / V1 définit le coefficient de réflexion

ρ12 :

(III.12)ρ

12 =

Z2 - Z

1

Z2 + Z

1

qui est toujours compris entre -1 et 1.

Le rapport V1t / V1 définit le coefficient de transmission t12 :

(III.13)t12

= 1 - ρ12

= 2 Z

1

Z2 + Z

1

Si une tension arrive du côté de la deuxième ligne, les coefficients

de réflexion et de transmission s’expriment simplement par III.12.a et

III.13.a :

(III.12.a)ρ

21 = - ρ

12 =

Z1 - Z

2

Z1 + Z

2

(III.13.a)t21

= 1 - ρ21

= 1 + ρ12

= 2 Z

2

Z1 + Z

2

2) le coefficient complexe de propagation

(III.14)γ = Z Y = α + i β m-1

Le coefficient de propagation γ est le même que celui défini dans le

paragraphe I.I.4. La partie réelle α traduit les pertes de la ligne et la partie

imaginaire β permet de définir les deux vitesses suivantes :

- La vitesse de phase de l’onde :

(III.15)vp = ω

β

ω étant la pulsation.

- La vitesse de groupe de l’onde :

(III.16)v

g =

∂ω∂β

Chapitre III

84

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Donc, pour calculer les différents paramètres caractéristiques d’une

ligne de transmission (impédance caractéristique et coefficient de

propagation), il suffit de posséder les expressions des grandeurs

distribuées Z et Y. En fait, ces grandeurs sont déterminées directement à

partir de la théorie des champs (résolution des équations de Maxwell dans

le plan transverse de la ligne de transmission, avec les conditions aux

limites imposées par les conducteurs [3,5,81]). Z et Y sont fonction des

propriétés physiques (conductivité, perméabilité magnétique et

permittivité), des conducteurs et du diélectrique où s’effectue la

propagation et de la géométrie de la ligne de transmission.

Nous allons considérer deux cas particuliers correspondants à deux

types de lignes de transmissions : ligne parfaite (Figure III.2 (b)), ligne

avec faibles pertes (Figure III.2 (c)). Puis, nous généraliserons au cas

d’une ligne où le diélectrique est quelconque Les expressions de Z et Y

seront données pour chaque type de ligne sans démonstration.

1)Ligne sans perte

Comme le montre la Figure III.2 (b), l’impédance Z est constituée

d’une inductance linéique L (H/m) et l’admittance Y d’une capacité

linéique C (F/m). L et C ont pour expressions [3] :

(III.17)L = 1

A µ

0 µ

r

(III.18) C = A ε0 K

A est un paramètre géométrique qui dépend de la structure de la ligne (la

ligne est aussi appelée “sonde TDR”). Le Tableau III.1 donne l’expression

de A pour quelques structures usuelles en physique des sols.

µr est la perméabilité magnétique relative du milieu dans lequel

Chapitre III

85

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s’effectue la propagation et K est sa permittivité relative. Dans le cas

présenté ici, µr est supposée égale à 1 et K à une constante réelle

strictement positive, donc :

(III.19.a)Z = iωL = iω1

A µ0

(III.19.b) Y = iωC = iωA ε0 K

Ligne à deux tiges

Ligne à trois tiges

Ligne coaxiale

A = πArcosh(D

d) ≈ π

ln(2Dd

) si d << D

A = πArcosh(D

2d) ≈ π

ln(Dd

) si d << D

A = 2πln(D

d)

D

d

D

d

l

l

l

Tableau III.1 : Facteurs géométriques pour quelques configurations classiques d’électrodes.

Chapitre III

86

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Les expressions du coefficient de propagation et de l’impédance

caractéristique sont respectivement :

(III.20) γ = Z Y = i ωc K

où c = 1ε0µ0

≈ 3.108m/s est la vitesse de la lumière

(III.21)Zc = Z

Y = 1

A

µ0

ε0 1

K

µ0

ε0

= 120 π, est appelée impédance caractéristique du vide.

Dans ces conditions, les vitesses de phase et de groupe sont égales et

ont pour expression :

(III.22)v

p = v

g = c

K

Donc, pour mesurer la permittivité d’un matériau placé dans une

structure de ligne de transmission connue, il suffit de mesurer, soit la

vitesse de propagation (II.22), soit l’impédance caractéristique (II.21).

En pratique, l’appareil TDR (Tektronix 1502C) envoie une tension

échelon dans le système câble coaxial + sonde TDR : la sonde TDR constitue

la ligne de transmission (longueur finie) et contient le MP dont on veut

mesurer la permittivité. A chaque discontinuité d’impédance, l’appareil

enregistre le signal temporel réfléchi. Le principe de l’établissement du

signal TDR est schématisé sur la Figure III.4. Cette figure présente

l’appareil TDR, qui joue à la fois le rôle de générateur et d’oscilloscope, le

câble de 50 Ω, et le matériau et les électrodes de la ligne de transmission,

qui constitue la sonde TDR.

Chapitre III

87

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(Générateur + oscilloscope)

Zs = 50 Ω

SystèmeTDR

Câble (Z0 = 50 Ω)K

l

Ze = ∞

ρGC = 0 ρ ρe= 1

Zc

1

1+ρρ

1+ρ

- ρ (1+ρ)

(1+ ρ) (1- ρ)

- ρ (1+ ρ)

- ρ (1+ ρ) (1- ρ)

(- ρ)2 (1+ ρ)

(- ρ)2 (1+ ρ)

(- ρ)2 (1+ ρ) (1- ρ)

air

Matériau

Electrodes

SIGNAL TDR

enregistré

REFLEXIONS succesives sur

les différentes discontinuitésFigure III.5 : Signal temporel enregistré par l’appareil TDR dans une

ligne de transmission sans perte de longueur finie (cas idéal)

Chapitre III

88

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La figure présente également les différentes discontinuités

d’impédance rencontrées par la tension appliquée ; une première

discontinuité existe entre l’appareil TDR et le câble, qui, dans notre cas,

donne un coefficient de réflexion nul, puisque l’impédance de sortie de

l’appareil et celle du câble sont égales (50 Ω). Une deuxième discontinuité

existe entre le câble et la sonde TDR, donnant un coefficient de réflexion

noté ρ sur la Figure III.4. Une dernière discontinuité existe à la fin de la

sonde TDR, qui donne un coefficient de réflexion ρe = 1, puisque

l’impédance à la fin de la sonde est considérée comme infinie (circuit

ouvert). Les réflexions successives sur ces discontinuités sont représentées

à droite de la Figure III.4 ; elles correspondent à des sauts d’amplitude sur

le signal TDR enregistré (représenté à gauche de la figure).

A partir de la mesure du temps de propagation tp (Figure III.4) et

connaissant la longueur l de la sonde, on peut en déduire la permittivité

relative du matériau, en effet :

(III.23)

vp = cK

= ltp

⇒ K = tp c

l

2

K peut aussi être obtenue à partir de la mesure du coefficient de réflexion ρ,

qui est directement mesuré à partir du signal enregistré. En effet, on a :

(III.24)

ρ = Zc - Z0

Zc + Z0 =

1A

µ0

ε0 1

K - Z0

1A

µ0

ε0 1

K + Z0

où Z0 est l’impédance caractéristique du câble (connue), A est la

caractéristique géométrique de la sonde (connue, Tableau III.1), et

µ0

ε0 = 120 π

Chapitre III

89

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Sur la Figure III.5, nous donnons un exemple de signal réel,

enregistré avec l’appareil Tektronix 1502C (fiche technique de l’appareil en

Annexe 6), dans une ligne de transmission coaxiale de 15 cm de longueur

et avec l’air jouant le rôle du matériau diélectrique. L’impédance du câble

coaxial de liaison vaut Z0 = 50 Ω.

-0.2

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

0 5 10-10 1 10-9 1.5 10-9 2 10-9 2.5 10-9

ρ (t

) =

(v

(t)

- v

0) / v 0

t(s)

2*temps de propagation ( tp ) dans la ligne

ρ

t0

t1

réflexion entre le câble 50Ωet la sonde

réflexion à la finde la sonde

Figure III.5 : Exemple de signal TDR obtenu à l’aide de l’appareil

Tektronix, dans une sonde coaxiale de longueur 15 cm et avec l’air comme

diélectrique.

Le dépouillement du signal temporel s’effectue en fixant t0 (en effet,

on connait la longueur et la vitesse de propagation dans le câble). L’instant

t1, correspondant à la réflexion à la fin de la sonde (ρe), est déterminé par

l’intersection de la tangente horizontale et de la tangente au point

d’inflexion. La différence entre ces deux instants correspond au double du

temps de propagation (t1-t0 = 2tp). Le programme de dépouillement a été

réalisé par B. E. Clothier [82], lors d’un séjour au sein du laboratoire.

L’erreur commise sur la détermination du temps de propagation a

Chapitre III

90

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deux origines possibles: une erreur d’acquisition, due à l’échantillonnage

temporel et qui est négligeable, et une erreur liée à la procédure de

détermination de t0 et t1, sur la courbe. Néanmoins, la mesure de la

permittivité diélectrique sur des matériaux de caractéristiques électriques

connues, tels que l’air ou l’eau, montre un écart relatif maximum de 0.05

entre valeurs expérimentales et théoriques. Bien sûr, au cours des

mesures, d’autres sources possibles d’incertitudes entrent en jeu, comme,

par exemple, l’influence de la conductivité du matériau ou le temps de

montée de l’impulsion, qui est modifié lors de sa pénétration dans le

matériau [83,84]. La plus ou moins bonne qualité du contact électrique

entre matériau et électrode est également un facteur d’incertitude [85].

Remarquons que l’hypothèse qui consiste à considérer la

perméabilité magnétique comme égale à celle du vide induit une erreur

relative sur la mesure de K, estimée par :

(III.25)

∆KK

= ∆µ

r

≈ χ

où χ est la susceptibilité magnétique, voisine de 10-5

pour la majorité des

minéraux constituant les sols (cf Annexe 1). Si χ n’est plus négligeable, il

suffit d’utiliser l’expression :

(III.26)

ltp

= cµ

rK

où µr peut être considérée constante et dépendre essentiellement de la

teneur en éléments ferromagnétiques du matériau [18]. Elle peut être

mesurée directement par une autre méthode, par exemple l’introduction

d’un échantillon dans une bobine et la mesure de la self ou à l’aide d’un

Chapitre III

91

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gaussmètre [86].

Comme on peut le déduire de la Figure III.4, l’amplitude normalisée

du signal acquis après (n+1) réflexions est :

(III.27) ρn+1

= ρ + (1-ρ2) + (-ρ) (1-ρ2

) + ... + (-ρ)n(1-ρ2

)

soit :

(III.28) ρ

n+1 = ρ + (1-ρ2

) (1-(-ρ)

n+1)

(1+ρ) = ρ + (1-ρ) (1-(-ρ)

n+1)

puisque le coefficient de réflexion est toujours compris entre -1 et 1, à

l’infini (c’est-à-dire pour un temps très grand devant tp), on a :

(III.29)ρ∞ = 1

En fait cette valeur est pratiquement atteinte après seulement

quelques réflexions (au maximum 6).

2) Ligne avec faibles pertes (Figure III.6)

Les pertes principales dans une ligne de transmission sont :

- Les pertes par effet Joule, dues à la conductivité des

conducteurs qui n’est pas infinie. La résistance R de la Figure III.2 (c),

permet d’en tenir compte.

- Les pertes par rayonnement, qui ne sont importantes que

lorsque l’on utilise des lignes à deux tiges avec un diélectrique de faible

permittivité.

- Les pertes par courant de fuite, dues à la conductivité du

diélectrique, qui n’est pas, en général, nulle. La conductance shunt G

(cf Figure III.2 (c)) permet de tenir compte de la contribution de cette

conductivité à l’atténuation du signal qui se propage dans la ligne de

transmission.

Chapitre III

92

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Nous allons développer maintenant un cas où on ne tient compte que

des pertes dues à la conduction du diélectrique (c’est-à-dire que R ≈ 0 et

qu’il n’y a pas de pertes par rayonnement). Les paramètres électriques

distribués (conductance linéique L (H/m), capacité linéique C (F/m) et

conductance linéique G (S/m)) ont les expressions suivantes :

(III.30)L = 1

A µ

0

(III.31) C = A ε0 K

(III.32) G = A σ

d’où :

(III.33)Z = iωL = iω1

A µ0

(III.34) Y = G + iωC = A ( σ + iω ε0 K )

Nous pouvons donc déduire les expressions du coefficient de

propagation et de l’impédance caractéristique :

(III.35) γ = α + iβ = Z Y = i µ0ω (σ + i ε0Kω)

(III.36)Zc = Z

Y = 1

A

i µ0 ωσ + i ε0 K ω

Chapitre III

93

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(Générateur + oscilloscope)

Zs = 50 Ω

SystèmeTDR

Câble (Z0 = 50 Ω)K

l

Ze = ∞

ρGC = 0 ρ ρe= 1

Zc

1

(1+ρ) exp(−αz)ρ

(1+ρ) exp(−α(z+l))

- ρ (1+ ρ) exp(−α(z+2l))(1+ ρ) (1- ρ) exp(-2αl)

- ρ (1+ ρ) exp(−α(z+3l))- ρ (1+ ρ) (1- ρ) exp(-4αl)

(- ρ)2 (1+ ρ) exp(−α(z+4l))

(- ρ)2 (1+ ρ) exp(−α(z+5l))(- ρ)2 (1+ ρ) (1- ρ) exp(-6αl)

z0 L

air

Matériau

Electrodes

SIGNAL TDR

enregistré

REFLEXIONS succesives sur

les différentes discontinuitésFigure III.6 : Signal TDR idéal dans une ligne de transmission avec perte

de longueur finie.

Si la condition faible perte est satisfaite, c’est-à-dire :

Chapitre III

94

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(III.37)

σε0 K ω

<< 1

alors, après développement, on a les approximations suivantes :

(III.38) β ≈ Kc ω

(III.39)α ≈ 1

2

µ0

ε0

σK

(III.40)Z

c ≈ 1

A

µ0

ε0

1K

Commentons la Figure III.6 représentant l’enregistrement du

signal TDR, dans ce cas de ligne avec faibles pertes. On retrouve les mêmes

réflexions du signal, au niveau des mêmes discontinuités, que celles

décrites sur la Figure III.4 (cas sans pertes). La seule différence est qu’à

chaque passage dans la sonde, il y a une atténuation de l’amplitude du

signal, d’un facteur en exponentielle de α.

On constate donc qu’à partir du signal enregistré, dont on mesure le

temps de propagation tp et le coefficient de réflexion ρ, on peut déduire à la

fois la permittivité K du matériau et sa conductivité électriqueσ.

On a :

(III.41)

vp = ltp

≈ cK

⇒ K ≈ tp c

l

2

Pour la mesure de la conductivité, on procède de la manière suivante

: après n+1 réflexions, l’amplitude du signal vaut (Figure III.6) :

(III.42.a) ρn+1 = ρ + (1-ρ2) e-2αl + (-ρ) (1-ρ2) e-4αl + ... + (-ρ)n(1-ρ2) e-2(n + 1) αl

Chapitre III

95

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soit :

(III.42.b)ρn+1 = ρ + (1-ρ2) e-2αl

1-(-ρe-2αl)n + 1

1 + ρe-2αl

(III.43) ρ1 = ρ + (1-ρ2) e-2αl

(III.44)ρ∞ = ρ +

(1-ρ2)

e2αl + ρ

Le coefficient d’atténuation α peut être déduit indifféremment à

partir de ρ1 ou ρ∞, ce qui, par conséquent, permet de calculer la valeur de la

conductivité électrique σ du matériau, via la relation III.39. On obtient, de

fait, deux expressions de conductivité, l’une issue de III.43, l’autre de

III.44 :

(III.45)

σT = ε0µ0

Kl

ln1 - ρ2

ρ1 - ρ

(III.46)

σY = ε0µ0

Kl

ln1 - ρρ∞

ρ∞ - ρ

Ces expressions sont théoriquement équivalentes. Nous les avons

indicées différemment ; l’indice T dans la relation III.45 se réfère à Topp et

al., 1988 [87], qui ont été les premiers à tester cette relation pour déduire la

conductivité des sols à partir de mesures TDR. L’indice Y dans la relation

III.46, se réfère à Yanuka et al., 1988 [88].

Zeglin et al., 1989 [89] ont calculé la conductivité de matériaux de type

sols à l’aide de ces deux expressions et ils ont comparé ces valeurs trouvées

avec celle d’une mesure directe de conductivité (par conductivimètre

classique). Ils en ont déduit que la formule III.46 donnait des résultats plus

Chapitre III

96

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satisfaisants, liés au fait que sur un signal TDR, ρ∞ se mesure plus

précisémént que ρ1.

Notons que le fait que la TDR permette de déterminer simultanément

la permittivté et la conductivité d’un matériau rend cette technique

intéressante en physique du sol, pour caractériser les transferts d’eau et de

soluté [47-50].

3) Ligne avec un diélectrique quelconque

Les deux cas précédents (ligne sans perte et ligne avec pertes)

peuvent être généralisés, dans le cadre de l’hypothèse de propagation TEM,

en utilisant la permittivité globale complexe K* à la place de (K - i σ / ω ε0),

dans les formules III.35 et III.36, ce qui donne :

(III.47) γ = α + iβ = iωc K*(ω)

(III.48)

ZC

= 1A

µ0

ε0

1

K*(ω)

La permittivité complexe peut éventuellement avoir une expression

phénoménologique de type Debye + conduction (cf chapitre I). Elle est

fonction de la fréquence et ne peut pas être déduite facilement de l’analyse

directe, dans le domaine temporel, du signal TDR, comme dans les deux

cas vus précédemment. Il est nécessaire alors d’effectuer une

représentation dans le domaine fréquentiel, ce que nous allons maintenant

présenter et qui se nomme spectroscopie diélectrique (TDS).

III.II : La spectroscopie diélectrique (TDS) à

Chapitre III

97

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partir de la reflectométrie dans le domaine temporel

L’objectif de la Spectroscopie Diélectrique (TDS) est de d’acquérir

l’évolution de la permittivité d’un matériau en fonction de la fréquence, à

partir de mesures TDR. Cette approche est couramment utilisée pour

caractériser la relaxation des liquides polaires [90-94]. L’application de la

TDS sur des échantillons de matériaux poreux (sol, roche, plâtre ou béton)

est assez récente [95], [51-53]. Cette méthode consiste à calculer, à partir des

signaux temporels, le coefficient de réflexion dans le domaine fréquentiel :

connaissant l’expression théorique de cette grandeur, on peut alors en

déduire la permittivité relative complexe.

Ce type de mesures peut être effectué directement, dans le domaine

fréquentiel, à l’aide d’un analyseur, ou indirectement, par le traitement

fréquentiel des signaux TDR. Cette dernière méthode a l’avantage de

fournir une mesure rapide mais reste limitée par rapport à la première en

bande fréquentielle et dans la qualité du rapport signal sur bruit. Nous

exposons, dans la suite, le principe et la mise en oeuvre de la spectroscopie

diélectrique à partir des signaux TDR. Ce travail, inspiré en grande partie

par les travaux d’Heimovaara, 1994 [51], a été effectué pour l’essentiel par

D. Saluel, 1995, lors de son stage de DEA au sein de notre équipe [53].

Dans la théorie de la TDS, le signal réfléchi vr(t) (mesuré par le

système TDR) est considéré comme le produit de convolution d’une fonction

de transfert caractérisant la sonde TDR, par un signal d’entrée vi(t)

(Figures III.7 et III.8).

Chapitre III

98

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Signal incident : vi

Sonde TDR

avec

son

échantillon

Signal réfléchi : vr

Figure III.7 : Signaux de reflectométrie.

-0.4

-0.2

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

0 5 10 15 20 25 30

vi(t)

vr(t)

ρ

t(ns)

(θ = 0.408)

(θ = 0.20)

(θ = 0.103)

θ = 0.00

Figure III.8 : Signaux enregistrés par le système TDR pour un même

échantillon de sable (réf. SIL02), à différentes teneurs volumiques en eau

(θ).

soit :

(III.49)

vr(t) = v

i(t-τ) h(τ) dτ

0

t

Le passage dans le domaine fréquentiel permet d’écrire :

(III.50) Vr(f) = H(f) Vi(f)

Chapitre III

99

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L’expression théorique de la fonction de transfert H(f) est obtenue en

considérant que l’ensemble “sonde TDR + son impédance terminale (infinie

dans notre cas)” agissent comme une impédance équivalente Z*e, qui

constitue la résistance de charge du câble (Figure III.9).

Pour établir cette expression, on utilise les paramètres déduits des

caractéristiques de la sonde, et qui sont :

A : correspondant aux caractéristiques transversales de la

géométrie de la ligne (Figure III.2).

l : longueur de la sonde (en m).

Zc : impédance caractéristique de la sonde.

Zt : impédance en bout de sonde (dîte aussi impédance

terminale),

infinie dans notre cas car le circuit est ouvert.

l

câble (Z0 = 50Ω )

Z0 Zc Zt

Ze*Z0

Figure III.9: Impédance équivalente de la sonde.

Chapitre III

100

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Avec ces notations, la fonction de transfert s’écrit [51] :

(III.51)

H f = Ze

* f - Zo

Ze* f + Zo

avec :

(III.52)

Ze*

f = Z

c

th γ.l = Z

c 1+ e-2.γ.l

1- e-2.γ.l

(III.53)

Zc = 1

A

µoεo

1

K*(f)

et

(III.54) γ = i 2πfc

K*

f

L’expression théorique de la fonction de transfert s’écrit finalement :

(III.55)

H f =

1 - z. K*

f + 1 + z. K*

f e-2.γ.l

1 + z. K*

f + 1 - z. K*

f e-2.γ.l

où z ne dépend que de l’impédance du câble et des paramètres

géométriques de la sonde :

(III.56)

z = Z0Z sonde sans

diélectrique

= Z0

1A

µo

εo

Les câbles que nous utilisons ont une impédance Z0 = 50 Ω.

Pour illustrer les différentes étapes de la TDS, choisissons un

exemple réel, celui où l’air joue le rôle de diélectrique :

Chapitre III

101

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1) Acquisition des signaux vi(t) et vr(t) (Figure III.10).

-1

-0.5

0

0.5

1

0 10 20 30 40 50

vi(t)

vr(t)

Am

pli

tud

e n

orm

ali

sée

t(ns)

Figure III.10 : Signal TDR d’entrée (câble 50Ω seul) et signal réfléchi

(dans le câble + la sonde coaxiale), avec l’air comme diélectrique.

2) Dérivation numérique (5 points) des deux signaux (Figure III.11),

suivie de la transformation de Fourier (FFT) à l’aide d’un algorithme de

“Fast Fourier Transform” [96]. En effet, en utilisant les propriétés de la

FFT, la fonction de transfert peut aussi être obtenue par l’expression :

(III.57)

H f =

TF∂vr∂t

TF∂vi∂t

Les Figures III.12 et III.13 présentent respectivement la partie

réelle et la partie imaginaire de H(f) en fonction de la fréquence f. La courbe

théorique (sur les Figures III.12 et III.13) peut être calculée

analytiquement, en connaissant les différents paramètres de la sonde et les

caractéristiques diélectriques du matériau (voir Annexe 7).

Chapitre III

102

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-0.5

0

0.5

1

1.5

2

0 10 20 30 40 50 60

δvi(t) / δt

δvr(t) / δt

δy /

δt

t (ns)

Figure III.11 : Dérivée 5 points des signaux de la Figure III.10.

-2

-1.5

-1

-0.5

0

0.5

1

1.5

2

0 5 108 1 109 1.5 109 2 109 2.5 109

Re(

H(f

))

f (Hz)

Figure III.12 : Partie réelle de la fonction de transfert : o : points expérimentaux,

courbe théorique attendue.

Chapitre III

103

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-2

-1.5

-1

-0.5

0

0.5

1

1.5

2

0 5 108 1 109 1.5 109 2 109 2.5 109

Im(H

(f))

f (Hz)

Figure III.13 : Partie imaginaire de la fonction de transfert : o : points expérimentaux, courbe théorique attendue.

3) Identification des parties réelle K’(f) et imaginaire K”(f) de la

permittivité complexe (Figure III.14) en fonction de la fréquence par la

méthode numérique de Newton-Raphson appliquée au système constitué

par les équations III.54, III.55 et III.56.

-0.5

0

0.5

1

1.5

2

0 2 108 4 108 6 108 8 108 1 109 1.2 109 1.4 109

f (Hz)

K' = Re (K*(f))

K" = -Im (K*(f))

Figure III.14 : Parties réelle et imaginaire de la permittivité de l’air résultant des traitements des signaux expérimentaux. Traits continus : courbe attendue en théorie (K’air = 1 et K”air = 0).

Chapitre III

104

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III.III : Exemple de résultats expérimentaux obtenus par TDS

Dans cette partie, nous allons illustrer, à l’aide d’un exemple, le type

de résultats obtenus par les différentes méthodes électriques citées

précédemment, recenser les problèmes rencontrés et en tirer des

conclusions préliminaires. Ci-dessous, on trouve les résultats concernant

la partie réelle (Figure III.15) et la partie imaginaire (Figure III.16) de la

permittivité relative, à partir du traitement des quatre signaux de la Figure

III.8, acquis sur un échantillon de sable (réf. SIL02, cf chapitre IV). La

Figure III.17 est la représentation d’Argand de la permittivité complexe

(partie imaginaire de la permittivité en fonction de la partie réelle, cf

Tableau I.1). Un ajustement par un modèle de comportement de type

“Debye + conduction” semble assez satisfaisant pour décrire les

observations expérimentales.

0

5

10

15

20

25

30

35

106 107 108 109

K'

f (Hz)

θ = 0.408

θ = 0.200

θ = 0.103

θ = 0.00

Figure III.15 : Partie réelle de la permittivité en fonction de la fréquence, paramétrée par la teneur en eau pour un sable (réf. SIL02 cf chap.IV) :

résultats expérimentaux et ajustement par la relation de Debye.

Chapitre III

105

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-10

0

10

20

30

40

50

106 107 108 109

K"

f (Hz)

θ = 0.408

θ = 0.200

θ = 0.103θ = 0.00

Figure III.16 : Partie imaginaire de la permittivité en fonction de la fréquence paramétrée par la teneur en eau pour un sable (réf. SIL02 cf

chap.IV) : résultats expérimentaux et ajustement par la relation de Debye.

-10

0

10

20

30

40

50

-10 0 10 20 30 40 50

K"

K'

θ = 0.408

θ = 0.200

θ = 0.103θ = 0.00

f

Figure III.17 : Partie imaginaire de la permittivité en fonction de la partie réelle (diagramme d’Argand), paramétrée par la teneur en eau, pour un

sable (réf. SIL02 cf chap.IV) : résultats expérimentaux.

La relation théorique de Debye + conduction a été ajustée aux

Chapitre III

106

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résultats expérimentaux, à l’aide du logiciel Kaleidagraph. Cet ajustement

classique, par la méthode des moindres carrés, permet d’obtenir à la fois

des paramètres optimisés à partir des résultats expérimentaux, l’écart-

type sur chaque paramètre et le coefficient de Pearson (cf manuel de

Kaleidagraph : Reference Guide, édité par Synergy Software). Nous avons

trouvé un écart type sur les permittivités à basse fréquence (K0) et à haute

fréquence (K∞), de l’ordre de 0.5. Sur la fréquence de relaxation f0, nous

l’avons trouvé de l’ordre de 2.106 Hz et sur la conductivité de l’ordre de 10

-5

S/m. Le coefficient de Pearson est toujours compris entre 0.6 et 0.9. On

reporte, sur la Figure III.18, les résultats de permittivités relatives K en

fonction de la teneur volumique en eau θ obtenus, sur l’échantillon de

sable.

0

5

10

15

20

25

30

35

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5

K (TDR)

K (mesurée par la méthode capacitive)

K0 (TDS)

K∞ (TDS)

per

mit

tivi

tés

rela

tive

s

θ (m3/m

3)

Figure III.18 : Comparaison des différentes permittivités relatives en fonction de la teneur en eau pour un sable (Réf. SIL02).

Chapitre III

107

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Cette figure présente également les comparaisons avec la

permittivité mesurée directement dans le domaine temporel (K(TDR)) et

avec celle obtenue par la méthode capacitive (Annexe 8). On observe que,

conformément à ce qu’il est permis de subodorer, la permittivité à haute

fréquence est comparable à la permittivité TDR et la permittivité à basse

fréquence est voisine de celle mesurée par la méthode capacitive.

La Figure III.19 présente l’évolution de la fréquence de relaxation

Debye f0 en fonction de la teneur en eau.

1 107

2 107

3 107

4 107

5 107

6 107

7 107

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5

f r (H

z)

θ

Figure III.19 : Fréquence de relaxation de Debye en fonction de la teneur en eau pour un sable (Réf. SIL02).

Lorsque θ tend vers 0, f0 semble tendre vers l’infini, ce qui, d’après

l’expression de Debye :

(II.58)

K*(f,θ) = K∞(θ) +

Kb(θ) - K∞(θ)

1 + i ff0(θ)

- i σ(θ)2πfε0

indique que la permittivité tend vers la forme suivante :

Chapitre III

108

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(III.59)K

*(f,0) = Kb(0) - i

σ(0)2πfε0

= K0 - i σ0

2πfε0 ≈ K0

car σ0 ≈ 0 (Figure III.20).

K0 et σ0 sont les caractéristiques électriques du matériau sec. Ce résultat

est cohérent avec les hypothèses du chapitre II, qui considéraient la

permittivité relative du solide constante sur toute la gamme de fréquence

utilisée (f < 1.5 GHz).

La Figure III.20, quant à elle, illustre la comparaison des

conductivités obtenues directement dans le domaine temporel σT et σY

(formules III.45 et III.46 respectivement), avec la conductivité σ(TDS)

obtenue le domaine fréquentiel et la conductivité mesurée à basse fréquence

par un conductivimètre (Annexe 8).

0 100

3 10-3

6 10-3

9 10-3

1.2 10 -2

1.5 10 -2

0 100 3 10-3 6 10-3 9 10-3 1.2 10 -2 1.5 10 -2

σTDS

(S/m)

σY (S/m)

σT (S/m)

σ (S

/m)

Conductivité (S/m) mesurée à basse fréquence

Figure III.20 : Comparaison des différentes conductivités obtenues par TDR et de la conductivité obtenue par mesure directe.

Les résultats sont globalement satisfaisants, la comparaison pour les

Chapitre III

109

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basses conductivités étant sujette à caution, dans la mesure où les erreurs

relatives sont grandes pour l’ensemble de ces méthodes.

Chapitre III

110

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- CHAPITRE IV -

Etude expérimentale

Chapitre IV

111

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Chapitre IV

112

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IV.I : Caractéristiques des matériaux étudiés

Afin de vérifier les modèles de mélange développés au chapitre II, nous

avons réalisé une série de mesures sur des échantillons de minéralogie et de

densité variées. Les différentes classes choisies de matériaux et les références

des échantillons qui s’y rapportent sont données dans le tableau ci-dessous :

Matériaux Minéralogie Structure Référencedes échantillons

Sable Quartz granulaire SIL01SIL02

Calcite granulaire CAL01CAL02

Tourbe granulaire TOU01

Sols reconstitués Quartz, Kaolin granulaire de SKA01à SKA11

Sols reconstitués Quartz, Kaolin, granulaire de SKT01+matières organiques tourbe à SKT04

Sol de la côte St André Quartz, Feldspaths, granulaire CSA01argiles... CSA02

CSA04Sol de Vaise Quartz, Feldspaths, granulaire VAI01

argiles... VAI02VAI03

Sol de Murex Quartz, Feldspaths, granulaire MUR01argiles... MUR02

Pierre de Rouffach Quartz, Calcite, consolidée ROU01Argiles homogène ROU02

Pierre de Rorschach Quartz, Calcite, consolidée ROR01Argiles homogène

Béton cellulaire Quartz hydrates consolidée 2 BCA01classes de pores BCA02

BCA03BCA04

Bétons consolidée BET03hétérogène BET04

Plâtre Gypse consolidée PLA01homogène

Tableau IV.1 : Matériaux sélectionnés et leurs principales caractéristiques.

Chapitre IV

113

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Les caractéristiques minéralogiques ont été obtenues par diffraction de

rayons X, par diagramme de poudre ( nous avons eu recours aux services de

Mr J. Aprahamian de l’Institut de géologie de Dolomieu de Grenoble, de Mr

L. Maniguet du Consortium des Moyens Techniques de l’INP Grenoble, et de

Mr F. Bartoli du CNRS-Nancy).

Tous les pourcentages donnés dans les tableaux ci-dessous sont des

pourcentages massiques.

- Caractéristiques des matériaux sable et calcite

1) Le sable (les références des échantillons commençent par SIL) fourni

par SILICE & KAOLIN, (référence fournisseur : BR47), est constitué de 98.8%

de Quartz et sa granulométrie est donnée dans le Tableau IV.2. Cette

granulométrie, qui exprime le pourcentage, en masse, de grains de diamètre

sphérique équivalent inférieur à un diamètre d (mm) donné, a été obtenue par

sédimentométrie [12] pour d < 0.1 mm et par tamisages successifs au-delà.

d (mm) pourcentage (cumulé)

< 0.1 0.10.25 0.30.5 0.50.8 0.71 0.851.6 1.0

Tableau IV.2 : Granulométrie du sable (SIL01 et SIL02, aussi utilisé dans les

mélanges des sols reconstitués les SKA et les SKT).

Chapitre IV

114

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2) La calcite (CAL) possède une granulométrie presque uniforme, de

diamètre moyen de 1.25 mm.

- Caractéristiques des échantillons de sols reconstitués

Les sols reconstitués ont été fabriqués par mélange, en proportions

variables, du sable (décrit précédemment (BR47), de Kaolin (acheté chez

Dousselin), sans tourbe (SKA, Tableau IV.3) ou avec une tourbe (SKT) dont le

pourcentage est indiqué Tableau IV.4.

pourcentage pourcentageRéférence massique de massique de

Sable Kaolin

SKA01 0.95 0.05SKA02 0.91 0.09SKA03 0.91 0.09SKA04 0.87 0.13SKA05 0.87 0.13SKA06 0.83 0.17SKA07 0.83 0.17SKA08 0.71 0.29SKA09 0.71 0.29SKA10 0.62 0.38SKA11 0.62 0.38

Tableau IV.3 : Caractéristiques des sols reconstitués à partir de sable et d’argile (Kaolin).

pourcentage pourcentage pourcentageRéférence massique de massique de massique de

Sable Kaolin Tourbe

TOU01 0 0 1SKT01 0.60 0.34 0.06SKT02 0.60 0.34 0.06SKT03 0.70 0.23 0.07SKT04 0.70 0.23 0.07

Tableau IV.4 : Caractéristiques minéralogique des sols reconstitués à partir de sable, d’argile (Kaolin) et de Tourbe.

Chapitre IV

115

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- Caractéristiques des sols naturels

Nous présentons maintenant les caractéristiques granulométriques et

minéralogiques de divers sols prélevés sur des sîtes localisés à la Côte St-

André (département 38) (CSA), à Muret (31) (MUR) et à Vaise (69) (VAI).

Remarque : dans les tableaux qui suivent, sables, limons et argiles

correspondent aux dénominations pédologiques standard.

CSA sables (>20µm) limons (< 20 µm) argiles (< 2µm) total

Quartz 37.4 39.5 4.5 81.4Feldspath 2.5 2.6 0.5 5.6Plagioclase 0.6 0.65 0 1.25oxyde et hydroxyde de fer 0.31 0.65 0.86 1.82oxydes de Ti 0 0 0.1 0.1Oxydes de Mn 0 0 0.03 0.03illite 0.2 0.2 0.9 1.3chlorite+vermiculite 0.4 0.4 5.2 6Amphibole 0.4 0.4 0 0.8total 41.81 44.4 12.09 98.3

Tableau IV.5 : Caractéristiques minéralogiques et granulométriques de la fraction fine (d < 5 mm) du sol de la Côte Saint André.

MUR sables (>20µm) limons (< 20 µm) argiles (< 2µm) total

Quartz 15 64 2.6 81.6Feldspath 0.65 2.7 0.46 3.81Plagioclase 0.1 0.5 0 0.6oxyde et hydroxyde de fer 0.45 0.38 0.64 1.47oxydes de Ti 0 0 0.14 0.14illite 0 0.3 2.1 2.4chlorite+vermiculite 0 0 5.9 5.9total 16.2 67.88 11.84 95.92

Tableau IV.6 : Caractéristiques minéralogiques et granulométriques de la fraction fine du sol de Murex (Région Toulousaine).

Chapitre IV

116

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Réf. échantillon : VAIS

Quartz 0.28FK : Orthoclase 0.6FP : Albite 0.54Calcite 0.03Pyroxène 0.04Mica-Illite 0.05

Tableau IV.7 : Caractéristiques minéralogiques de la fraction fine du sol de Vaise (Région Rhône Alpes).

- Caractéristiques des échantillons de roches

Nous avons étudiés deux types de roches, la première (ROU) est une

roche extraite d’une carrière située à Rouffach, dans le Haut-Rhin. Elle a

servi à la restauration de la collégiale de Thann en Alsace. Elle est constituée

de calcite et de quartz.

La deuxième roche provient de Rorschach, en Suisse et est utilisée pour

la restauration de l’Abbaye de Salem en Allemagne. Elle est essentiellement

constituée de quartz.

Réf. échantillon : ROU Réf. échantillon : ROR

Quartz 0.196 Quartz 0.52Calcite 0.80 FK : Orthoclase 0.07FK : Orthoclase 0.004 F Plagoclase 0.14

Calcite 0.13Dolomite 0.06Palygorskite 0.05Amphibole 0.03

Tableau IV.8 : Caractéristiques minéralogiques des roches de Rouffach et de Rorschach.

Chapitre IV

117

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- Caractéristiques des échantillons de béton cellulaire autoclavé et de béton

Quatre échantillons de bétons cellulaires autoclavés (BCA) ont été

découpés par carottage : BCA01 et BCA02 dans un premier bloc de densité

moyenne 0.4 et BCA03 et BCA04 dans un autre bloc de densité moyenne 0.5.

Echantillon BCA01 BCA03et BCA02 et BCA04

Quartz 0.6 0.6Calcite 0.08 0.1Tobermorite 11A 0.06 0.06Anhydrite 0.26 0.24

Tableau IV.9 : caractéristiques minéralogiques des échantillons de BCA.

Les échantillons de bétons (BET03 et BET04) ont été découpés dans des

éprouvettes fabriquées au Centre Scientifique et Technique du Bâtiment

(CSTB) selon des méthodes et un matériel normalisé. Ils sont constitués en

partie de ciment (classe 55), de sable et de graviers. BET03 et BET04 différent

seulement par le rapport eau / ciment, ce qui leur donne une porosité finale

différente.

- Caractéristiques du plâtre (PLA01)

Elles sont données ci-dessous :

Echantillon Plâtre

Anhydrite 0.45Dolomite 0.1Bassanite 0.45

Tableau IV.10 : caractéristiques minéralogiques du plâtre (minéralogie de la matière première déshydratée qui a servi à la fabrication de

l’échantillon)

Chapitre IV

118

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IV.II : Fabrication des échantillons et protocole expérimental

Afin de réaliser des études TDR sur les échantillons précédents, nous

avons développé deux procédures expérimentales, adaptées au type de

matériau, consolidé ou non consolidé.

1) Echantillons de matériaux consolidés :

Nous avons procédé à une découpe cylindrique du matériau (diamètre

D = 74.6 mm) puis à un perçage guidé d’un trou central de diamètre d = 5

mm. La longueur l de l’échantillon varie entre 10 cm et 15 cm. La sonde TDR

est constituée d’un conducteur extérieur en aluminium et d’un conducteur

intérieur, consistant en un tube creux en inox, de diamètre extérieur 5mm, et

de diamètre intérieur 4 mm. Ce tube est introduit dans le trou central de

l’échantillon. La couche d’aluminium du conducteur extérieur est recouverte

d’une couche de latex, l’ensemble étant plaqué sur l’échantillon consolidé à

l’aide de serre-joints. Le latex permet de contrôler le séchage du matériau.

Cette sonde, spécialement conçue pour les matériaux consolidés, ainsi que la

connexion coaxiale sont représentées sur la Figure IV.1.

Avant de procéder aux mesures TDR, on commence par sécher les

échantillons à étudier, ce qui permet d’accéder à leur masse sèche. Puis, on

les sature en eau sous vide. La masse alors atteinte est supposée être la

masse à saturation. Connaissant la géométrie de l’échantillon, on peut

estimer son volume et, de fait, sa porosité (I.25.c). Pour les mesures

électriques, on part donc d’un état saturé du matériau. Puis, on fait décroître

la teneur en eau par

Chapitre IV

119

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Fiche B.N.C.

Isolant

Echantillon

Conducteur intérieur (Inox)

Masse électrique

(Aluminium)

Gaine isolante et imperméable

(latex)

Longueur l

Figure IV.1 : Schéma de la sonde coaxiale utilisée pour les matériaux consolidés

séchage naturel, en otant, pendant un temps limité, la gaine de latex. Après

chaque période de séchage naturel, le latex est remis en place et on prend

soin d’attendre un certain temps (entre 6 et 24 heures) avant d’effectuer la

mesure TDR, pour être sûr que l’eau est bien répartie de manière uniforme

au sein du matériau. Par cette procédure, on obtient des valeurs de

permittivités à différents états hydriques de l’échantillon. Une telle mesure,

sur un échantillon donné, peut facilement prendre plusieurs semaines,

suivant le nombre de points désirés.

2) Echantillons de matériaux non consolidés :

La procédure utilisée est différente. On sèche d’abord le matériau, puis

on effectue un mélange, le plus homogène possible, avec de l’eau distillée,

dans des proportions massiques connues. Par la suite, le matériau est

Chapitre IV

120

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directement compacté dans une sonde coaxiale, conçue à cet effet et décrite

plus loin(Figure IV.2), de manière régulière, pour s’assurer d’une densité la

plus uniforme possible. Un calcul simple permet d’estimer la teneur

massique en eau qu’il faudrait atteindre pour obtenir des échantillons

saturés (I.34). Expérimentalement, pour des raisons mécaniques des sols

(aptitude au compactage des sols humides) [97], ceci n’est pas possible à

réaliser. De fait, la teneur en eau maximale de certains échantillons étudiés

n’est pas toujours aussi élevée qu’on l’aurait souhaitée et est inférieure à la

porosité.

Les sondes utilisées avec les matériaux non consolidés sont également

de structure coaxiale (Figure IV.2). Leur conducteur extérieur est un

cylindre en Inox, rigide et perforé, qui permet le séchage du matériau sans

avoir à le sortir de la sonde. Les perforations font 1 mm de diamètre et sont

régulièrement espacées sur tout le conducteur (réf : Gantois, tubes perforés

inox 304, épaisseur 1 mm, perfo. R2T 3.5, décapés passivés). Nous disposons

d’un jeu de tubes ayant des diamètres de 76.2 mm ou 96 mm et de longueur

159 mm. Pour que les grains les plus fins ne traversent pas les perforations

du tube, ce dernier est entouré d’un tissu de Nylon d’épaisseur et de maille

très fines. L’ensemble est entouré par un tube en PVC (diamètre intérieur

76.2 ou 96 mm), afin de stopper le séchage du matériau au cours des

mesures. Deux plateaux en PVC, reliés entre eux par des tiges filetées,

permettent finalement de maintenir l’ensemble.

Chapitre IV

121

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Plateau PVC

Conducteur intérieurd = 5 mm

Conducteur extérieur perforé,

recouvert de Nylon

D = 76 ou 92 mm

Connecteur coaxial

Tige filetée

Tube PVC

Isolant

Matériau poreux

Figure IV.2 : Schéma de la sonde coaxiale utilisée pour les matériaux non-consolidés.

Le conducteur intérieur est identique à celui de la sonde pour

matériaux consolidés. Au laboratoire, le compactage s’effectue

manuellement, ce qui fait que les densités atteintes restent limitées,

normallement elles sont de l’ordre de celles des sols. Pour faire entrer le

matériau humide dans les sondes coaxiales et le compacter , on utilise un

Chapitre IV

122

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pilon adapté à la forme cylindrique de la sonde, comme schématisé sur la

Figure IV.3.

Pilon

Figure IV.3 : principe du compactage des matériaux non consolidés dans la sonde coaxiale TDR.

Figure IV.4 : Sonde coaxiale utilisée pour les matériaux non consolidés.

Chapitre IV

123

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Les mesures sur les matériaux faiblement compactés présentent

souvent des difficultés liées au retrait (diminution du volume occupé dans la

sonde) de l’échantillon lors du séchage.

Quelques échantillons ont été compactés à l’Ecole Nationale des

Travaux Publics de l’Etat (Lyon), à l’aide d’une presse [97]. Ces échantillons

(et leur densités) sont référencés dans le Tableau IV.10 sous les noms CSA01,

CSA02, VAI01 et VAI02. Le compactage sous-presse les apparente alors à des

matériaux consolidés.

Dans le Tableau IV.11, nous faisons le bilan de tous les échantillons

étudiés, en précisant les valeurs des caractéristiques suivantes :

Ks : permittivité de la fraction solide.

ρs : densité de grain moyenne de la fraction solide.

ρa : densité apparente.

p : porosité.

K0 : permittivité de la phase homogénéisée ( solide + air : cf § II.IV)

(voir plus loin pour son calcul).

θmin et θmax : teneurs volumiques en eau minimale et maximale

atteintes lors des mesures.

Kmin et Kmax : permittivités correspondantes mesurées par TDR.

Chapitre IV

124

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Réf. Ks dg da p K0 θmax. K(θmax) θmin K(θmin)

SIL01 4.5 2.65 1.625 0.39 2.515 0.152 5.97 0.015 2.25SIL02 4.5 2.65 1.568 0.41 2.435 0.408 18.13 0 2.38

CAL01 6.35 2.931 1.42 0.52 2.45 0.14 6.56 0.017 2.73CAL02 6.35 2.931 1.32 0.55 2.3 0.51 29.12 0 2.84

TOU01 7 0.4 0.11 0.73 1.708 0.727 39.28 0.051 2.32

SKA01 4.72 2.65 1.634 0.38 2.603 0.278 15.96 0.016 2.77SKA02 4.92 2.64 1.447 0.45 2.395 0.139 5.86 0.001 2.53SKA03 4.92 2.64 1.595 0.40 2.619 0.206 7.82 0.06 2.7SKA04 5.12 2.642 1.847 0.30 3.132 0.199 11.56 0.0083 3.11SKA05 5.12 2.642 1.28 0.52 2.206 0.137 4.71 0.01 2.13SKA06 5.3 2.64 1.84 0.30 3.197 0.255 15.64 0.0002 3.2SKA07 5.3 2.64 1.72 0.35 2.964 0.233 14.4 0 3.17SKA08 5.95 2.633 1.722 0.35 3.210 0.291 16.84 0.008 3.28SKA09 5.95 2.633 1.588 0.40 2.932 0.354 20.46 0.004 2.9SKA10 6.493 2.627 1.69 0.36 3.332 0.324 18.46 0.009 3.09SKA11 6.493 2.627 1.482 0.44 2.873 0.214 9.71 0.0047 2.61

SKT01 5.557 1.871 1.11 0.41 2.766 0.155 6.39 0.017 2.17SKT02 5.557 1.871 0.94 0.50 2.367 0.227 8.15 0.032 2SKT03 5.339 2.126 1.29 0.39 2.763 0.221 9.43 0.0096 2.27SKT04 5.339 2.126 1.327 0.38 2.845 0.353 18.17 0.0107 2.38

CSA01 4.94 2.73 1.789 0.34 2.848 0.266 10.6 0.062 4.52CSA02 4.94 2.73 1.513 0.45 2.424 0.199 7.37 0.052 3.72CSA04 4.94 2.73 1.457 0.47 2.346 0.367 20.66 0.032 2.89

VAI01 5.5 2.645 1.94 0.27 3.492 0.25 12.29 0.05 5.67VAI02 5.5 2.645 1.82 0.31 3.232 0.28 11.66 0.127 5.45VAI03 5.5 2.645 1.477 0.44 2.591 0.371 21.81 0.042 3.75

MUR01 4.92 2.79 1.6 0.43 2.494 0.363 20.53 0.025 3.26MUR02 4.92 2.79 1.504 0.46 2.361 0.386 22.54 0.021 2.87

ROU01 7.3 2.656 2.32 0.125 5.7 0.125 10.06 0.012 5.68ROU02 7.3 2.656 2.34 0.114 5.7 0.112 9.39 0.013 5.77

ROR01 5.14 2.84 2.605 0.0825 4.49 0.082 7.65 0.02 5.4

BCA01 4.5 2.65 0.4 0.811 1.26 0.809 43.11 0 1.51BCA02 4.5 2.65 0.4 0.802 1.26 0.8 48.65 0.05 2.52BCA03 4.5 2.65 0.5 0.774 1.34 0.774 46.11 0.11 4.97BCA04 4.5 2.65 0.5 0.804 1.34 0.804 47.16 0.13 5.4

BET03 4.5 2.65 2.36 0.11 5.95 0.056 8.87 0.008 5.91BET04 4.5 2.65 2.32 0.12 5.77 0.076 10.01 0.02 7.18

PLA01 11.2 2.305 0.87 0.615 2.01 0.61 10.22 0.055 1.94

Tableau IV.11 : Caractéristiques principales des échantillons étudiés.

Chapitre IV

125

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Calcul des valeurs de K0 et Ks

La permittivité K0 de la phase homogénéisée (solide + air) peut être

obtenue de deux façons différentes : soit par une mesure TDR à sec, soit à

partir de la formule (IV.1), qui donne K0 en fonction de la permittivité du

solide Ks et de la densité de grain et de la densité apparente :

(IV.1) K0 = Ks

ρa

ρs

La permittivité de la fraction solide, Ks, est estimée à partir de la minéralogie,

quand celle-ci est connue, en utilisant la seconde formule de Lichteneker (dite

aussi moyenne géométrique ou loi logarithmique) (Olhoeft dans Touloukian,

1980 [10]) :

(IV.2)Ks = ∏

i=1

N

Kiθi

où Ki est la permittivité de chaque minéral constituant le solide et θi leur

fraction volumique dans la fraction solide. Nous allons illustrer ce calcul sur

deux exemples :

1) Echantillon de sable SIL02 :

Il a une densité apparente ρa.de 1.57. Il a une permittivité K (θmin) (mesurée

par TDR) à teneur en eau minimale de 2.38. Etant donné qu’il est constitué

uniquement de Quartz, on sait que :

Ks = Kquartz ≈ 4.5

ρs = ρquartz≈ 2.65

La formule IV.1 donne K0 ≈ 2.44, ce qui est voisin de la valeur mesurée

(2.38).

Chapitre IV

126

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2) Sol de la Côte Saint André, CSA04 :

Dans le Tableau IV.12, nous avons converti les pourcentages massiques de la

composition minéralogique du sol en pourcentages volumiques à partir de la

connaissance de la densité de grain de chaque minéral.

Minéraux Minéralogie Minéralogie(% massique) (% volumique)

Quartz 0.814 0.838Feldspath 0.056 0.059Plagioclase 0.0125 0.013Oxyde et hydroxyde de fer 0.0182 0.009Oxydes de Ti 0.001 0.0006Oxydes de Mn 0.0003 0.00015Illite 0.013 0.013Chlorite+vermiculite 0.06 0.058Amphibole 0.008 0.007

Tableau IV.12 : composition minéralogique volumique d’un échantillon de sol de la Côte St-André

On peut alors calculer la permittivité du solide Ks, via la relation

logarithmique (IV.2). On trouve Ks ≈ 4.95. La densité de grain est de 2.73.

Remarque : les valeurs de permittivités et de densité de grain des minéraux

sont en Annexe 1.

Pour CSA04, qui possède une densité apparente ρa≈ 1.46, la permittivité

K0 vaut donc: K0 ≈ 2.35. Par mesure TDR, nous avons mesuré K0 ≈ 2.41.

Ainsi, valeurs calculée et mesurée sont proches. On peut même dire qu’elles

sont confondues si on tient compte de l’erreur commise sur chacune d’elles.

Cette constatation est générale (écart relatif entre les deux valeurs,

mesurée et calculée, inférieur à 5%), pour tous les échantillons dont on

connaît la minéralogie. Seuls les échantillons de calcite donnent un écart

relatif de l’ordre de 20%. Nous avons utilisé les données provenant de

Chapitre IV

127

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Touloukian [10] (Kcalcite ≈ 6.35). Dans Guéguen et al. 1992 [8], Kcalcite est

donnée entre 7 et 8. L’imprécision sur Kcalcite peut constituer une explication

de cet écart.

IV.III : Méthodes de mesures électriques utilisées. Résultats obtenus

Avec le dispositif expérimental décrit précedemment, on peut effectuer

des mesures électriques en fonction de la teneur en eau, sans que la densité

apparente de l’échantillon soit modifiée. La teneur en eau est toujours

mesurée par pesée (chapitre I.II.1). Pour chaque valeur de teneur en eau, on

mesure la permittivité à la fois par TDR avec l’appareil Tektronix 1502C

(procédure décrite au chapitre III) (ainsi que l’acquisition des signaux

temporels pour le traitement fréquentiel) et par méthode capacitive (Annexe

8). On mesure également la conductivité (Annexe 8). La température de

mesure est toujours d’environ 22°C. A cette température, la permittivité de

l’eau est Ke = 79.4 et celle de l’air est Ka = 1.

Nous reportons ci-dessous un exemple de mesures directes réalisées

sur l’échantillon CSA04. Nous avons tracé, sur la Figure IV.5, la permittivité

K, mesurée par les deux méthodes TDR et capacitives, en fonction de la

teneur volumique en eau θ.

Chapitre IV

128

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0

5

10

15

20

25

30

0 0.1 0.2 0.3 0.4

K (mesurée par TDR)K (mesurée par méthode capacitive)

θ (m3/m3)

K

Figure IV.5 : Mesures de permittivité par TDR et méthode capacitive en

fonction de la teneur en eau : données brutes. Sable (SIL02).

Sur la Figure IV.6, est tracée la conductivité mesurée avec un

conductivimètre Tacussel (Annexe 8) en fonction de θ.

Chapitre IV

129

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10-7

10-6

10-5

10-4

10-3

10-2

10-1

0 0.1 0.2 0.3 0.4θ (m3/m3)

con

du

ctiv

ité

(S/m

)

Figure IV.6 : Mesures de la conductivité par un conductivimètre basse fréquence (Tacussel CDRV 62) en fonction de la teneur en eau : données

brutes. Sable (SIL02).

Ces mesures ont été effectuées sur tous les échantillons du Tableau IV.11.

Les résultats sont intégralement reportés dans l’Annexe 10. Leur interprétation

fait l’objet du Chapitre suivant.

Chapitre IV

130

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- CHAPITRE V -

Confrontation des résultats avec les modèles

Chapitre V

131

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Chapitre V

132

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V.I: Ajustement de la permittivité obtenue par TDR avec les modèles

Dans cette partie, nous allons exposer la variation de la permittivité

mesurée par TDR en fonction de la teneur en eau pour les différents

échantillons. Nous comparerons ces résultats avec les différents modèles du

Tableau V.1 : ce tableau reprend les modèles de lois de mélange développés

au chapitre II, mais en exprimant directement la teneur volumique en eau,

θ, en fonction de K, permittivité mesurée par TDR, de Ke (permittivité de

l’eau) et de K0 (permittivité mesurée ou calculée à teneur en eau minimale).

Dénomination Formule

Non-consistant

θ = K - K0 Ke + u K0

K + u K0 Ke - K0

avec u ≥ 0

Auto-consistant

θ= K0 - K Ke + u K

K0 - K Ke + u K - Ke - K K0 + u K

avec u ≥ 0

Modèle "alpha"

θ= Kα

- K0α

Keα

- K0α

avec -1 ≤ α ≤ 1

Bruggeman- Borne inférieure

θ= K - K0

Ke - K0 Ke

K

11+u

avec u ≥ 0

- Borne supérieure

θ = 1 + K - Ke

K0 - Ke K0

K

11+u

avec u ≥ 0

Tableau V.1 : Rappel des différents modèles de lois de mélange.

Chapitre V

133

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Ces modèles ne font intervenir que deux paramètres : la valeur K0 de

la permittivité à sec et un facteur de structure, u ou α (pour le modèle

“alpha”).

Nous avons d’abord procédé à un premier ajustement des modèles

considérés aux courbes de permittivité en fonction de la teneur en eau avec

une méthode de moindre carré non linéaire (algorithme de Gauss-

Marquardt implanté dans le logiciel KaleidagraphTM ), en laissant varier

librement les deux paramètres K0 et u (ou α). Ceci fait, on réalise un

deuxième ajustement, pour lequel la valeur de K0 est fixée en utilisant les

valeurs du Tableau IV.11 page 121, et pour lequel seul le paramètre

géométrique u (ou α) est laissé libre. Les valeurs de paramètres résultants,

leurs écart-types et leurs coefficients de corrélation sont données en Annexe

9, pour les deux types d’ajustement. Nous avons préféré présenter dans la

suite ces résultats de manière graphique.

La Figure V.1 donne la comparaison entre la permittivité K0 à

l’origine calculée à partir de l’éq. IV.1 (voir Tableau IV.11 pour les valeurs),

et la permittivité K0 optimisée par l’ajustement à deux paramètres libres.

Chaque graphique (associé à chaque modèle de mélange) comprend les

points expérimentaux, la droite x=y, à titre de comparaison, et la droite de

régression linéaire, ajustée aux points expérimentaux sous Kaléidagraph.

Chapitre V

134

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Modèle non-consistant Modèle auto-consistant

0

1

2

3

4

5

6

7

0 1 2 3 4 5 6 7

K0

(op

tim

isée

)

K0 (mesurée ou calculée)

0

1

2

3

4

5

6

7

0 1 2 3 4 5 6 7K

0 (o

pti

mis

ée)

K0 (calculée ou mesurée)

Modèle Bruggeman inférieur Modèle Bruggeman supérieur

0

1

2

3

4

5

6

7

0 1 2 3 4 5 6 7

K0

(op

tim

isée

)

K0 (calculée ou mesurée)

0

1

2

3

4

5

6

7

0 1 2 3 4 5 6 7

K0

(op

tim

isée

)

K0 (calculée ou mesurée)

Modèle "alpha"

0

1

2

3

4

5

6

7

0 1 2 3 4 5 6 7

K0

(op

tim

isée

)

K0 (calculée ou mesurée)

Chapitre V

135

Figure V.1 : Comparaison entre la permittivités K0 à sec prédite par le modéle de moyenne géométrique et les valeurs obtenus par ajustement des modèles du Tableau V.1 sur les données expérimentales.

points expérimentaux

régression linéaire (ax + b)droite x = y

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Le Tableau V.2 résume les ajustements par une relation linéaire de la

permittivité K0 optimisée en fonction de K0, estimée pour les différents

modèles.

Modèle a + ∆a b + ∆b coefficient de corrélation

Non-consistant 0.999 ± 0.106 -0.416 ± 0.338 0.85101

Auto-consistant 0.848 ± 0.084 0.742 ± 0.268 0.8662

Bruggeman 0.873 ± 0.085 0.438 ± 0.271 0.87055

borne inférieure

Bruggeman 0.566 ± 0.269 0.566 ± 0.269 0.86806

borne supérieure

Modèle "alpha" 0.890 ± 0.090 0.271 ± 0.287 0.86204

Tableau V.2 : Résultats d’ajustement de la valeur de la permittivité à l’origine : K0optimisée = a.K0calculée. + b

Il semble que pour tous les modèles utilisés, on puisse prendre pour

valeur de K0, aussi bien la valeur optimisée, que la valeur calculée. Pour la

deuxième étape d’ajustement, nous avons donc fixé K0 à la valeur calculée

(Tableau IV.10), et nous avons uniquement laissé libre le facteur de

structure u ou α. Prendre la valeur calculée renforce le caractère predictif

mais suppose de connaître à la fois la porosité et la minéralogie.

Comme précédemment, les résultats des différents ajustements des

différents modèles, sont reportés en Annexe 9. Nous présentons par contre,

sur la Figure V.2, une série de graphiques. Pour chaque échantillon ( de la

Chapitre V

136

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Figure V.2 (A) à V.2 (H)), sont donnés un premier graphique de K(TDR)

(permittivité mesurée par TDR) en fonction de θ (teneur volumique en eau) :

ce sont les données brutes et elles sont comparées à la relation de Topp, en

trait continu. Au lieu de superposer à ces résultats expérimentaux les

différents ajustements, ce qui aurait été peu lisible, nous avons préféré

présenter la teneur en eau estimée à partir de K(TDR), K0 et u (ou α)

déterminé par l’ajustement, en fonction de la teneur en eau θ mesurée par

pesée. Sur chaque graphique figure également la première bissectrice

(droite y=x).

La Figure V.2 (H) concerne un échantillon de plâtre. Compte-tenu de

la forte dispersion des résultats, nous avons représenté les teneurs en eau

estimées par les différents modèles sur le même graphique, contrairement

aux autres échantillons.

Chapitre V

137

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CAL01 CAL02 SIL01 SIL02

0

5

10

15

20

25

30

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6

K(T

DR

)

relation de Topp

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6

θ es

tim

ée

-Mod

èle

non

-con

sist

an

t-

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6

θ es

tim

ée

-Mod

èle

au

to-c

onsi

sta

nt-

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6

θ es

tim

ée

-Mod

èle

de

Bru

gg

ema

n i

nf.

-

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6

θ es

tim

ée

-Mod

èle

de

Bru

gg

ema

n s

up

.-

θ (m3 / m3)

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6

θ es

tim

ée

-Mod

èle

alp

ha

-

θ (m3 / m3)

Figure V.2 (A) : Résultats pour les échantillons de calcite et de sable.

Chapitre V

138

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SKA01SKA02SKA03

SKA04SKA05SKA06

SKA07SKA08SKA09

SKA10SKA11

0

5

10

15

20

25

0 0.1 0.2 0.3 0.4

K(T

DR

)

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0 0.1 0.2 0.3 0.4

θ es

tim

ée

-Mod

èle

non

-con

sist

an

t-

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0 0.1 0.2 0.3 0.4

θ es

tim

ée

-Mod

èle

au

to-c

onsi

sta

nt-

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0 0.1 0.2 0.3 0.4

θ es

tim

ée

-Mod

èle

de

Bru

gg

ema

n i

nf.

-

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0 0.1 0.2 0.3 0.4

θ es

tim

ée-M

odèl

e d

e B

rug

gem

an

su

p.-

θ (m3/m3)

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0 0.1 0.2 0.3 0.4

θ es

tim

ée-M

odèl

e a

lph

a-

θ (m3/m3)

Figure V.2 (B) : Résultats pour les sols reconstitués (Quartz + Kaolin).

Chapitre V

139

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SKT01

SKT02

SKT03

SKT04

TOU01

0

10

20

30

40

0 0.2 0.4 0.6 0.8

K(T

DR

)

0

0.175

0.35

0.525

0.7

0 0.175 0.35 0.525 0.7

θ es

tim

ée-M

odèl

e n

on-c

onsi

sta

nt-

0

0.175

0.35

0.525

0.7

0 0.175 0.35 0.525 0.7

θ es

tim

ée

-Mod

èle

au

to-c

onsi

sta

nt-

0

0.175

0.35

0.525

0.7

0 0.175 0.35 0.525 0.7

θ es

tim

ée

-Mod

èle

de

Bru

gg

ema

n i

nf.

-

0

0.175

0.35

0.525

0.7

0 0.175 0.35 0.525 0.7

θ es

tim

ée

-mod

èle

de

Bru

ggem

an

su

p.-

θ (m3/m3)

0

0.175

0.35

0.525

0.7

0 0.175 0.35 0.525 0.7

θ es

tim

ée-M

odèl

e a

lph

a-

θ (m3/m3)

Figure V.2 (C) : Résultats pour les sols reconstitués (Quartz + Kaolin + Tourbe) et pour la tourbe.

Chapitre V

140

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CSA01CSA02CSA04

MUR01MUR02VAI01

VAI02VAI03

0

5

10

15

20

25

0 0.1 0.2 0.3 0.4

K(T

DR

)

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0 0.1 0.2 0.3 0.4

θ es

tim

ée

-Mod

èle

non

-con

sist

an

t-

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0 0.1 0.2 0.3 0.4

θ es

tim

ée

-Mod

èle

au

to-c

onsi

sta

nt-

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0 0.1 0.2 0.3 0.4

θ es

tim

ée-M

odèl

e d

e B

rug

gem

an

in

f.-

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0 0.1 0.2 0.3 0.4

θ es

tim

ée

-Mod

èle

de

Bru

gg

ema

n s

up

.-

θ (m3/m3)

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0 0.1 0.2 0.3 0.4

θ es

tim

ée-M

odèl

e a

lph

a-

θ (m3/m3)

Figure V.2 (D) : résultats pour les sols de la Côte saint André de Vaise et de Murex.

Chapitre V

141

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ROU01

ROU02

ROR01

2

4

6

8

10

12

0 0.05 0.1 0.15

K(T

DR

)

relationde Topp

0

0.05

0.1

0.15

0 0.05 0.1 0.15

θ es

tim

ée-M

odèl

e n

on-c

onsi

sta

nt-

0

0.05

0.1

0.15

0 0.05 0.1 0.15

θ es

tim

ée-M

odèl

e a

uto

-con

sist

an

t-

0

0.05

0.1

0.15

0 0.05 0.1 0.15

θ es

tim

ée-M

odèl

e d

e B

rug

gem

an

in

f.-

0

0.05

0.1

0.15

0 0.05 0.1 0.15

θ es

tim

ée-M

odèl

e d

e B

rug

gem

an

su

p.-

θ (m3/m3)

0

0.05

0.1

0.15

0 0.05 0.1 0.15

θ es

tim

ée-M

odèl

e a

lph

a-

θ (m3/m3)

Figure V.2 (E) : Résultats pour les roches de Rouffach et de Rorchach.

Chapitre V

142

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BCA01BCA02

BCA03BCA04

0

10

20

30

40

50

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

K(T

DR

)

relation de Topp

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

θ es

tim

ée-M

odèl

e n

on-c

onsi

sta

nt-

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

θ es

tim

ée-M

odèl

e a

uto

-con

sist

an

t-

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

θ es

tim

ée-M

odèl

e d

e B

rug

gem

an

in

f.-

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

θ es

tim

ée-M

odèl

e d

e B

rug

gem

an

su

p.-

θ (m3 / m3)

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

θ es

tim

ée-M

odèl

e a

lph

a-

θ (m3/m3)

Figure V.2 (F) : Résultats pour les échantillons de béton cellulaire.

Chapitre V

143

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BET03 BET04

0

2

4

6

8

10

12

0 0.025 0.05 0.075 0.1

K(T

DR

)

relation de Topp

0

0.02

0.04

0.06

0.08

0.1

0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1

θ es

tim

ée-m

odèl

e n

on-c

onsi

sta

nt-

0

0.02

0.04

0.06

0.08

0.1

0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1

θ es

tim

ée-m

odèl

e a

uto

-con

sist

an

t-

0

0.02

0.04

0.06

0.08

0.1

0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1

θ es

tim

ée-M

odèl

e d

e B

rug

gem

an

in

f.-

0

0.02

0.04

0.06

0.08

0.1

0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1

θ es

tim

ée-M

odèl

e d

e B

rug

gem

an

su

p.-

θ (m3/m3)

0

0.02

0.04

0.06

0.08

0.1

0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1

θ es

tim

ée-M

odèl

e a

lph

a-

θ (m3/m3)

Figure V.2 (G) : Résultats pour les échantillons de béton.

Chapitre V

144

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0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7

relation de Topp

Modèle non-consistant

Modèle auto-consistant

Modèle de Bruggeman inf.

Modèle de Bruggeman sup.

Modèle alpha

Formule logarithmique

θ e

stim

ée

θ

Figure V.2 (H) : Résultat pour le plâtre.

Figure V.2 : Comparaison de la teneur en eau estimée par les différents modèles de mélanges à la teneur en eau mesurée par pesée sur tous les

échantillons étudiés (de (A) à (H)).

Au vu de ces graphiques, nous constatons que, pour les échantillons

de BCA, le modèle non-consistant apparaît le plus adéquat. Pour le plâtre,

les résultats sont peu concluants ; c’est probablement dû à l’existence d’une

fraction importante d’eau liée.

Pour tous les échantillons (sauf les échantillons de bétons cellulaires

BCA et le plâtre PLA), nous avons calculé la moyenne de l’efficience SSQ

(formule (V.1 )), qui est représentée sur la Figure V.3. Nous l’avons aussi

calculée dans le cas où la teneur en eau est estimée par la relation de Topp,

mais uniquement pour les sols (SIL, SKA, SKT, CSA, VAI et MUR).

(V.1)SSQ =

(θimesurée

- θiestimée

)2

∑i=1

n

n - p +1

Chapitre V

145

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où n est le nombre de points et p le nombre de paramètres du modèle, égal à

1 pour tous les modèles, sauf celui de Topp (p = 0).

0 10 0

2 10 -4

4 10 -4

6 10 -4

8 10 -4

1 10 -3

SS

Q p

our

les

dif

fére

nts

mod

èles

Mod

èle

non

-con

sist

an

t

Mod

èle

au

to-c

onsi

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nt

Mod

èle

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Bru

gg

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n i

nfé

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r

Mod

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Bru

gg

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n s

up

érie

ur

Mod

èle

alp

ha

Rel

ati

on d

e T

opp

(pou

r le

s m

até

ria

ux

ty

pe

sol)

Figure V.3 : Comparaison de la moyenne de l’efficience entre les teneurs en

eau estimées et celles mesurées par pesée, pour tous les échantillons étudiés

(sauf plâtre et BCA) et pour les différents modèles de lois de mélange

étudiés.

Toutes les valeurs de SSQ sont faibles, ce qui indique que tous les

modèles “théoriques” apparaissent satisfaisants. Il semble néanmoins que

le modèle “alpha” soit le meilleur, et c’est la raison pour laquelle il sera

utilisé dans la suite. On notera que le modèle de Topp donne globalement de

moins bons résultats, ce qui n’a rien de vraiment surprenant, compte-tenu

de son caractère strictement empirique.

Chapitre V

146

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V. II : Traitement des mesures de conductivité

Dans cette partie, nous nous proposons d’exploiter des résultats de

mesure de conductivité électrique. Cette étude n’était pas prévue au début de

la thèse, c’est pourquoi nous n’avons pas cherché à accéder

systématiquement à la conductivité de la solution, excepté pour deux

échantillons, SIL02 et ROU01 (cf Tableau IV.10). Or, mesurer la conductivité

seule d’un matériau poreux humide ne suffit pas pour interpréter les

résultats. En effet, comme on l’a vu au chapitre I, la grandeur la plus

intéressante est le facteur de formation, qui est le rapport de la conductivité

électrique de la solution (σe) contenue dans le matériau avec la conductivité

globale σ, soit, d’après (I.38):

(V.2)F =

σe

σ

Pour s’affranchir de l’absence de mesures de σe, nous avons procédé

comme suit : le modèle "alpha" paraissant être le plus adéquat pour estimer

la permittivité électrique (cf partie ci-dessus), nous avons supposé qu’il

pouvait aussi être valable pour la conductivité électrique (cf chapitre II) :

(V.3.a) σα(θ) = θ σeα(θ) + (1 - θ) σ0

α ≈ θ σeα(θ)

On peut émettre deux hypothèses possibles concernant l’évolution de la

conductivité de la solution σe dans le matériau poreux, lors d’un processus

de séchage :

1) soit cette conductivité reste constante pour toutes les valeurs de

teneur en eau, auquel cas, on a :

(V.3.b) σα(θ) ≈ θ σeα(θ)

(V.3.c) σα(θmax) ≈ θmax σeα(θmax)

Chapitre V

147

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(V.4) σe(θ) ≈ σe(θmax)

d’où la relation entre la conductivité à une teneur en eau donnée et la

conductivité à teneur en eau maximale :

(V.5)

σ(θ)

σ(θmax

) = θ

θmax

Remarque : on peut donner un scénario simplifié afin de justifier

l’hypothèse d’une conductivité constante. Ce scénario est le suivant : on

sature le MP en eau. Cette eau dissout des ions provenant de la matrice

solide, jusqu’à atteindre la solubilité. Lorsque, par la suite, la teneur en eau

diminue (l’eau s’évapore), la concentration en ion dans l’eau reste

néanmoins toujours constante, car les ions en excès précipitent.

2) soit elle évolue linéairement avec la concentration en ions présents

dans la solution, c(θ), selon la formule :

(V.6) c(θ) = B σe(θ)

où B est une constante.

Si on suppose qu’il y a conservation de la masse (formule V.7) quand

on fait décroître la teneur en eau (i.e. seule l’eau s’évapore et il n’y a pas de

précipitation d’ions) :

(V.7) θ c(θ) = θmax

c(θmax

)

alors :

(V.8)

σe(θ) =

θmax

θ σ

e(θ

max)

d’où la relation entre entre la conductivité à une teneur en eau donnée et la

conductivité à teneur en eau maximale :

Chapitre V

148

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(V.9)

σ(θ)

σ(θmax

) = θ

θmax

- 1

Remarque : comme précédemment, on peut tenter d’expliquer l’hypothèse

d’une conductivité qui varie linéairement. Contrairement au cas 1), très peu

d’ions sont dissous par l’eau au moment de la saturation du MP, et on est

loin de la solubilité. Lorsque la teneur en eau diminue, on a toujours la

même quantité d’ions disponibles, l’eau s’évapore, donc la concentration en

ions augmente.

Nous avons tracé le rapport des conductivités en fonction de celui des

teneurs en eau obtenues expérimentalement, et nous avons ajusté, sous

Kaleidagraph, sur ces résultats une relation du type :

(V.10)

σ(θ)

σ(θmax) = a θ

θmax

r

qui condense les résultats V.5 et V.9. Cette formule est à rapprocher de la

relation empirique I.41, du chapitre I.

Les résultats de l’ajustement, ainsi que les courbes associées,

pour les différents échantillons, sont donnés en Annexe 9.

La Figure V.4 représente l’exposant r de la formule V.10, en

fonction de α, obtenu par l’optimisation sur les permittivités électriques

(Annexe 9). Nous avons également tracé les deux relations r = 1/α (formule

V.5) et r = (1- α) / α (formule V.9).

Chapitre V

149

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0

1

2

3

4

5

6

7

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8

1/α(1-α) / αSIL01 et SIL02

CAL01 et CAL02

TOU01 et SKT01 à SKT04

CSA04, VAI03,MUR01 et MUR02

ROU01 et ROU02

BCA01 à BCA04

SKA01 à SKA11

r

α

Légende :

Figure V.4 : Comparaison de l’exposant de l’évolution de la conductivité avec le paramètre du modèle "alpha".

Certaines classes d’échantillons semblent suivre plutôt la relation

r = (1-α)/α, comme les SKT.

D’autres classes suivent plutôt la relation r = 1/α, comme les CAL.

Ces résultats peuvent donner une idée possible de scénario d’interaction

entre eau et matrice solide, mais une étude physico-chimique plus poussée

serait souhaitable [12,98].

Au vu de ces courbes, le modèle "alpha" semble plausible pour

modéliser à la fois le comportement de la conductivité et de la permittivité

électriques des matériaux poreux humides.

Chapitre V

150

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V.III : Procédure d’étalonnage des mesures TDR pour la mesure de la teneur en eau

Le modèle "alpha" paraît donc être un bon candidat pour la

détermination de la teneur en eau des matériaux poreux que nous avons

étudiés et, en particulier les sols. Concernant la relation de Topp, je partage

la conclusion de Dirksen et al., 1993 [31], qui indique que “la relation de Topp

est valable pour les sols avec une faible fraction en argile et pour une densité

typique de 1.35 à 1.5”. D’ailleurs un ajustement du polynôme de Topp par

une relation du type modèle "alpha" donne le résultat ci-dessous (ici on

suppose que K0 est de l’ordre de 2.3).

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0 5 10 15 20 25 30

θ

K

θ = (Kα - 2.3α)/(80 α - 2.3α)

ErreurValeur

0.0077390.63737αNA0.0015809χ2

NA0.99734R

Figure V.5 : Ajustement de la relation du polynôme de Topp par une

équation de type modèle "alpha"

Chapitre V

151

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Pour un sol donné, nous avons deux paramètres à déterminer :

1) la permittivité à l’origine (ou à teneur en eau nulle). Elle peut être

directement mesurée sur un échantillon sec ou déterminée à partir de la

caractérisation minéralogique du sol en question. On pourrait l’obtenir

d’une manière encore plus précise, pour cela voir la conclusion générale.

2) le paramètre de structureα, déterminé par étalonnage. Toutefois,

nous proposons une relation linéaire simple entre α et ρa, fondée

uniquement sur les résultats expérimentaux, qui peut constituer une

première évaluation de α à partir de la connaissance de la densité apparente

(Figure V.6). Cette relation s’écrit :

(V.11) α ≈ (0.23±0.02) + (0.16±0.04) ρa

Dans la gamme de densité considérée par notre étude, l’erreur sur la

prédiction du paramètre α est au maximum : ∆α ≈ 0.1 (donc une erreur

relative sur l’estimation de la teneur en eau de l’ordre de 10%).

Une étude statistique plus complète du paramètre "alpha" en fonction

d’autres variables, telles que la teneur en sable, en argile, en limon (au sens

granulométrique) pourrait sans doute en améliorer la qualité prédicitive par

rapport à la relation donnée Figure V.6.

Chapitre V

152

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0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

0 0.5 1 1.5 2 2.5 3

SIL

CALTOU et SKT

CSA, VAI et MUR

ROU et ROR

BCA et BET

SKA

α

ρa

α = 0.23 + 0.16 ρa (R= 0.614)

Légende :

Figure V.6 : Evolution du paramètre du modèle "alpha" en fonction de la densité et relation linéaire empirique. La ligne continue est l’ajustement par relation linéaire et les lignes pointillées représentent l’écart de confiance à

90%

V.IV : Détermination simultanée de la teneur en eau et du facteur de formation par TDR

V.IV.1 : Développement théorique

Comme nous l’avons vu, le modèle "alpha" permet d’expliquer le

comportement Debye des matériaux poreux humides. Il permet d’évaluer la

teneur en eau à partir de la mesure de la permittivité à haute fréquence et de

prédire une loi de comportement de la conductivité électrique suivant une

relation de type Archie. Nous allons montrer que dans le cadre des

hypothèses considérées jusqu’à présent (absence d’eau liée, matériau non

déformable), il est possible d’évaluer directement et simultanément la

Chapitre V

153

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teneur en eau et le facteur de formation à partir des paramètres de Debye qui

sont mesurables par TDS.

Pour cela, nous allons considérer les variables réduites suivantes :

(V.12)

ke =

Ke

K∞ k1 = K0

K∞ k0 =

Kb - K∞

K∞

(V.13)F

e =

σe

σ F0 = σ0

σ

ke, k1 et k0 sont des variables réduites de permittivités, et Fe et F0 sont les

variables réduites de conductivités (Fe est appelée facteur de formation, cf

chapitre I).

Les expressions théoriques de la permittivité à basse fréquence

(Tableau II.4), de la permittivité à haute fréquence et de la conductivité

permettent de déduire les équations suivantes, qui font intervenir les

paramètres réduits précédents :

(V.14) θ keα + (1-θ) k1

α = 1

(V.15) θ Feα + (1-θ) F0

α = 1

(V.16) θ ke Feα-1

+ (1-θ) k1 F0α-1

= k0

Etant donné que la conductivité de la matrice solide est souvent

négligeable devant celle de l’eau, on peut écrire que F0 << Fe, ce qui amène

les relations suivantes :

(V.17)k0

α + k1

α - k0 k1

ke

α = 1

(V.18)

ke

k0 = Ke

Kb - K∞ = Fe

Chapitre V

154

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(V.19)

k0

ke

α =

Kb - K∞

Ke

α

= θ

Nous avons donc trois équations, comportant des paramètres de

permittivités calculables ou mesurables électriquement par TDS (Ke, Kb, K∞

et K0), et trois inconnues, α ,θ et Fe. Dans l’équation V.17, la valeur nulle

pour alpha est une solution triviale, mais il doit exister une solution non

nulle. Le meilleur moyen de l’obtenir reste d’effectuer un ajustement sur

plusieurs points de mesure de TDS ou de résoudre numériquement

l’équation (V.17).

V.IV.2 : Détermination de la teneur en eau

Nous donnons un exemple numérique de résolution de l’équation

V.17, en prenant pour les paramètres de Debye des valeurs numériques

extraites de l’article d’Heimovaara et al [52]. Ces valeurs ont été obtenues

sur un sol sableux à une teneur en eau de ≈0.25 : Ke ≈ 80 ; K0 = 4 ; Kb = 22.85 ;

K∞ = 15.87. On résout l’équation :

(V.17’)

f(α) = k0α + k1

α -

k0 k1

ke

α

- 1 = 0

La figure V.7, représente la fonction f(α) :

On trouve f(α) = 0 pour α = 0 et α ≈ 0.525,cette dernière valeur permet de

calculer la teneur en eau via l’équation V.19, ce qui donne pour la teneur en

eau θ ≈ 0.27, valeur proche de celle donner par Heimovaara [52].

Chapitre V

155

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-5

-4

-3

-2

-1

0

1

-0.5 0 0.5 1α

f(α)

Figure V.7 : Evolution de la fonction f(α) (Eq. V.17’) pour les valeurs

numériques Ke ≈ 80 ; K

0 = 4 ; K

b = 22.85. ; K∞ = 15.87.

Nous avons utilisé cette procédure sur un échantillon de sable (SIL02),

pour chaque teneur en eau, on déduit les paramètres de Debye à partir du

traitement fréquentiel des signaux TDR (TDS) et à partir desquelles on

calcul α (Eq. V.17’) et puis on calcule θ (Eq. V.19). La figure V.8, donne la

comparaison des teneurs en eau ainsi obtenues (dites teneur en eau

obtenues par TDS) et celles obtenues par pesée, on peut remarquer une

bonne concordance entre les deux types de détermination. Pour chaque

teneur en eau nous avons reporté aussi la valeur du paramètre α. Comme

on le voit sur le graphe ce paramètre n’est pas constant mais dépend de la

teneur en eau à laquelle on se trouve. La valeur moyenne de α obtenue (≈

Chapitre V

156

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0.51) est proche de celle obtenue par ajustement direct ( cf § V.I) et où on a

considéré α constante (≈ 0.52).

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5

Ten

eur

en e

au o

bten

ue p

ar T

DS

(m3 /m

3 )

α

Teneur en eau mesurée

par gravimétrie (m3/m3)

≈ 0.51

Figure V.8 : Comparaison de la teneur en eau calculée à partir des

paramètres de Debye obtenus par TDS (résolution des Eq. V.17’ et V.19) et de

la teneur en eau obtenue par pesée (•) sur un échantillon de sable (SIL02).

Les ( X )présentent les valeurs de α correspondantes.

Chapitre V

157

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V.IV.3 : Détermination du facteur de formation

A partir de maintenant Fe sera noté F.

Sur la Figure V.9, nous avons tracé le facteur de formation F en

fonction du taux de saturation en eau S pour deux échantillons, SIL02 (a) et

roche de Rouffach (b). Sur chaque graphe, ce facteur F est calculé de deux

manières différentes :

1) calcul “classique” de F :

Il est effectué à partir des mesures de conductivités électriques uniquement.

La définition de F est :

(V.20)F(θ) =

σe(θ)

σ(θ)

La démarche est la suivante :

i) On mesure la conductivité de l’eau à laquelle l’échantillon a

été saturé et on suppose qu’elle est égale à celle de la solution dans

l’échantillon, (σe(θmax))

ii) On suppose qu’elle évolue lors du séchage du matériau selon

la relation suivante :

(V.21)

σe(θ) =

θmax

θ σ

e(θ

max)

iii) On dispose des conductivités globales de l’échantillon pour

chaque teneur en eau, σ(θ). La formule de définition de F conduit à :

Chapitre V

158

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(V.22)

F(θ) = σ

e(θ)

σ(θ) =

θmax

θ σ

e(θ

max)

σ(θ)

Les valeurs ainsi calculées de F(θ) sont reportées (par les ronds) sur

les deux Figures V.9 (a) et V.9 (b), pour le sable et pour la roche de Rouffach

respectivement. Dans la légende des graphiques, ces valeurs sont appelées

“facteur de formation estimé par méthode classique”

2) calcul de F par “TDR” (à partir des résultats de TDS) :

A partir de Kb et K∞ déduites de la TDS, et en prenant Ke = 79.4 (valeur

de ma permittivité de l’eau à la température de nos mesures), nous avons

calculé F via la relation V.18.

Les valeurs sont représentées par les carrés sur les deux Figures V.9

(a) et (b).

Sur les deux Figures, les traits continus ou pointillés sont des

ajustements de la relation de type Archie aux points expérimentaux.

Chapitre V

159

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100

101

102

103

104

105

106

0.01 0.1 1

F estimé par la méthode "classique"F = 3.843 * S^(-2.1971) (R = 0.93324 )F estimé par TDRF = 3.651 * S^(-2.0905) (R = 0.96285)

F

S

Figure V.9 (a) SIL02

101

102

103

104

0.01 0.1 1

F estimé par la méthode "classique"F = 45.251 * S^(-1.5783) (R = 0.99457)

F estimé par TDRF = 37.19 * S^(-1.3914) (R = 0.94448)

F

S

Figure V.9 (b) roche de Rouffach

Figure V.9 : Comparaison du facteur de formation en fonction du taux de saturation S, obtenu par deux méthodes différentes sur deux échantillons

Sur la Figure V.9 (b), le calcul “classique” de F provient de mesures

effectuées sur un échantillon différent (mais de la même roche) que celui

utilisé pour calculer F par les mesures TDR. Notons que le principe du

calcul “classique” de F est similaire à celui décrit précédemment et utilisé

Chapitre V

160

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pour l’échantillon SIL02, mais nous avons pris plus de précautions

expérimentales pour l’échantillon de Rouffach. La qualité des points n’en

est que meilleure. La procédure diffère un peu. En effet, nous avons saturé

l’échantillon sous vide et l’avons laissé baigner dans la solution dans une

boîte hermétique. La conductivité de la solution était contrôlée au cours du

temps. Au bout d’un certain temps, elle atteint un palier, qu’on suppose être

σe(θmax). A ce moment, on sort l’échantillon de la solution et on effectue des

mesures de sa conductivité en fonction de la teneur en eau. Parallèlement,

on laisse la solution qui était en équilibre avec l’échantillon saturé à l’air

libre (il y a donc évaporation d’eau en fonction du temps). On mesure la

conductivité de cette solution en fonction de la quantité d’eau évaporée. Ceci

donne indirectement accès à une évolution approximative de la conductivité

de la solution dans le matériau lors du séchage et permet de calculer le

facteur de formation en fonction de la teneur en eau. Cette méthode a été

automatisée pour une mesure standard du facteur de formation

d’échantillons de matériaux consolidés en laboratoire [44]. Notons que toutes

ces mesures ont été effectuées à température constante (T ≈ 22°C).

Au vu des résultats des Figures V.8 et V.9, l’estimation simultanée de

la teneur en eau et du facteur de formation F uniquement à l’aide des

paramètres de Debye, mesurés par TDS, semble très satisfaisante, tout au

moins sur les exemples préliminaires présentés.

Chapitre V

161

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V.V : Synthèse du chapitre V

Les résultats expérimentaux présentés dans ce chapitre ont montré

qu’une loi de mélange du type du modèle “alpha” permet de décrire

l’évolution de la permittivité électrique à haute fréquence d’un matériau

poreux (sol ou roche) en fonction de la teneur en eau de ce dernier. Ce

modèle ne fait intervenir que deux paramètres dont l’un peut être déterminé

très facilement (valeur K0 à l’origine) et dont l’autre, a, nécessite un

étalonnage ou un contrôle en laboratoire. Néanmoins, il semble également

accessible à partir de la connaissance d’autres paramètres, tels que la

densité.

L’extension fréquentielle de ce modèle est en bonne concordance avec

le comportement Debye + conduction observé expérimentalement sur ce type

de matériau.

Nous avons également montré qu’en plus de la teneur en eau, le

facteur de formation, qui caractérise la structure poreuse, peut être évalué

facilement à partir des paramètres de Debye, mesurables par TDS.

Chapitre V

162

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- Conclusion générale et perspectives -

Conclusion générale et perspectives

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Conclusion générale et perspectives

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L’objectif principal de ce travail était l’étude des relations possibles de

conversion de la permittivité électrique mesurée sur des matériaux poreux

humides, par réflectométrie dans le domaine temporel (TDR) en teneur en

eau. L’exploitation fréquentielle des sigaux TDR a montré que les matériaux

étudiés (milieux granulaires ou consolidés) suivent un comportement de

type Debye + conduction. Ceci explique les valeurs de permittivité plus

élevées obtenues par d’autres méthodes (capacitive) travaillant à plus basse

fréquence. Une question subsistait : pourquoi un tel comportement, et

comment le modéliser à partir des caractéristiques des différentes phases

qui constituent le matériau ?

Nous avons donc essayé de présenter une synthèse des différents

modèles de mélange existants dans le cadre de la théorie du milieu effectif et

d’établir une procédure d’étalonnage de la conversion de la permittivité

mesurée par TDR en teneur en eau. L’extension fréquentielle possible de

certains de ces modèles, en particulier le modèle alpha que nous avons

utilisé, nous a permis d’expliquer le comportement Debye observé. La

dispersion de la permittivité qui souvent, a été perçue comme un problème et

un frein à l’utilisation des méthodes électriques, s’est révélée ici une

information utile, non seulement pour déduire la teneur en eau des

matériaux, mais aussi pour accéder au facteur de formation, qui est le

rapport de la conductivité de la solution présente dans le matériau avec la

conductivité globale du matériau humide.

Explicitons ce que peut apporter une mesure in-situ simultanée de la

teneur en eau, de la conductivité globale et du facteur de formation par TDR

Conclusion générale et perspectives

165

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: premièrement, à l’aide du facteur de formation et de la conductivité

globale, on peut calculer la conductivité intrinsèque de la solution présente

dans le milieu. Si on a, de plus, une idée des ions présents (présence d’un

type donné d’engrais par exemple), à l’aide de la teneur en eau mesurée, la

concentration de ces ions peut être évaluée. Deuxièmement, il est possible

d’évaluer la conductivité hydraulique du sol. En effet cette grandeur

exprime la résistance à l’écoulement que manifeste un sol ou une roche face

à un fluide. Elle intervient dans l’équation de l’écoulement au sens de

Darcy, en milieu poreux [39]. L’analogie de ce formalisme avec les équations

de l’électrocinétique permet de relier le facteur de formation à la

conductivité hydraulique. Il serait très intéressant de comparer les valeurs

de perméabilité déterminées par méthode classique (e.g. [40,49]) et les

valeurs du facteur de formation que l’on mesure par TDS, en laboratoire.

Notons que nous avons pu expliquer le comportement Debye sans

avoir recours à la présence d’eau liée, mais qu’il serait bon de vérifier cette

hypothèse expérimentalement. Le moyen le plus simple de quantifier

l’influence de l’eau liée sur les mesures électriques serait peut-être

d’effectuer des mesures TDR en fonction de la température, à teneur en eau

constante, sur des matériaux de surface spécifique connue.

Au niveau théorique, on peut se poser la question suivante : pour un

matériau de granulométrie et de porosité données, est-il possible d’évaluer

l’exposant du modèle alpha ?

On peut, dans l’immédiat, donner certaines perspectives. Il faudrait

améliorer la qualité des mesures par TDS, en améliorant tout d’abord le

Conclusion générale et perspectives

166

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traitement du signal et en effectuant des comparaisons expérimentales

avec, par exemple, les mesures réalisées par analyseur réseau. Il serait

également possible de déterminer expérimentalement la permittivité de la

fraction solide de manière plus précise, par exemple à l’aide d’une

procédure inspirée de la méthode de Ki-Iti Horai [73], utilisée pour la

détermination de la conductivité thermique des solides.

Conclusion générale et perspectives

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- BIBLIOGRAPHIE -(citée dans le texte)

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