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Thromboses veineuses profondes et embolies pulmonaires Un petit guide pour accompagner le traitement et la prévention

Thromboses veineuses profondes et embolies … · thrombose veineuse profonde ou d‘une embo-lie pulmonaire. Les thromboses sont des caillots sanguins qui peuvent en principe se

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Thromboses veineuses profondes et embolies pulmonairesUn petit guide pour accompagner le traitement et la prévention

Chère lectrice,Cher lecteur,

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Vous avez ouvert cette brochure parce que votre

médecin vous a diagnostiqué une thrombose ve-

ineuse profonde ou une embolie pulmonaire, ou

parce qu‘on vous a prescrit un traitement anti-

thrombotique préventif à la suite d‘une opération

pour la mise en place d‘une prothèse de genou ou

de hanche. Ou peut-être vous intéressez-vous à ce

sujet et souhaitez en savoir plus parce qu‘une

personne qui vous est proche souffre d‘une

thrombose veineuse profonde ou d‘une embo-

lie pulmonaire.

Les thromboses sont des caillots sanguins qui

peuvent en principe se former dans n‘importe quel

vaisseau sanguin, mais se forment le plus souvent

dans les veines profondes des jambes et du bassin.

Cette brochure a pour but de vous informer sur les

risques associés à une thrombose veineuse pro-

fonde ou à une embolie pulmonaire. Vous app-

rendrez aussi sur les pages suivantes comment

vous pouvez vous protéger activement.

Il existe aujourd‘hui de bonnes méthodes de

prévention et de traitement des thromboses et des

embolies pulmonaires. Cette brochure vous don-

nera une première impression, mais elle ne saurait

en aucun cas remplacer l‘entretien individuel

avec votre médecin!

Qu‘est-ce qu‘une thrombose? Qu‘est-ce qu‘une embolie pulmonaire?

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Le terme «thrombose» est un terme médical que

presque tout le monde a déjà entendu. Il provient

du terme grec ancien «thrombós» qui signifie

«bouchon». Une thrombose est l‘obturation d‘un

vaisseau sanguin par un caillot sanguin (appelé

«thrombus»). Les thromboses se produisent le plus

souvent dans les veines profondes des membres

inférieurs et du bassin. L‘embolie pulmonaire est

une des conséquences éventuelles les plus dange-

reuses d‘une thrombose.

Les thromboses – qui se forment le plus souvent

dans les veines des jambes – peuvent d‘une part

endommager les tissus de la jambe affectée et

d‘autre part se détacher et être véhiculées par la

circulation sanguine dans d‘autres parties du corps.

Si le thrombus atteint le poumon et y bouche un

ou plusieurs vaisseaux sanguins, on parle d‘une

embolie pulmonaire. Celle-ci est une complication

potentiellement mortelle et peut avoir des consé-

quences sérieuses pour la santé. Pour les médecins,

la prévention d‘une embolie pulmonaire est donc

absolument prioritaire. C‘est pourquoi il existe des

situations dans lesquelles un traitement antithrom-

botique préventif est recommandé. Les patients

atteints d‘une thrombose aiguë ou d‘une embolie

pulmonaire doivent être traités immédiatement.

Vous trouverez davantage d‘informations sur les

facteurs de risque et l‘embolie pulmonaire dans les

chapitres «Quels sont les facteurs de risque?» et

«Quelles conséquences peut avoir une thrombose?».

Tout coule: cellules sanguines véhiculées sans obstacle dans un vaisseau sanguin

Des valvules veineuses en bonne santé et la pompe

musculaire jouent un rôle important

Le retour du sang veineux dans les veines des mem-

bres inférieurs est facilité par un système de valvules

dans les veines et par l‘effet de pompe exercé par les

muscles. Les valvules veineuses sont des replis de la

paroi intérieure de la veine, formant une sorte de

poche à l‘intérieur du vaisseau et agissant ainsi

comme une valve anti-reflux. Elles ne laissent passer

le sang que dans une direction: vers le cœur.

Le système des valvules veineuses est complété par

l‘effet de pompe musculaire: lorsque la musculature

du pied et de la jambe se contracte, elle exerce une

pression sur les veines et le sang est envoyé vers le

cœur. Les mouvements musculaires contribuent

ainsi au retour veineux. Beaucoup de voyageurs

connaissent le gonflement des jambes lors d‘un

long voyage en avion: l‘effet de pompe musculaire

est perturbé par le maintien prolongé d‘une posi-

tion assise. On observe une amélioration après

s‘être levé et avoir marché, car cela active à nouveau

la pompe musculaire.

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Comment se forment les thromboses?

La coagulation sanguine protège le corps

Les caillots sanguins se forment par coagulation du

sang. Nous connaissons tous cela: les petites blessures

(comme par exemple une coupure) cessent rapide-

ment de saigner parce que le sang se coagule et

forme une croûte protectrice. La plaie peut guérir.

Ce processus de coagulation si important pour la

Localisation et développement d‘une thrombose veineuse pro-fonde et d‘une embolie pulmonaire

La valvule veineuse: une sorte de valve anti-reflux

La coagulation sanguine permet aux

plaies de guérir.

Veine

Valvule veineuse

Le flux sanguin est dirigé vers le cœur

Thrombose veineuse profonde

Embolie pulmonaire

Embolisation (caillot sanguin véhiculé dans le poumon, où il bouche un vaisseau sanguin)

Thrombus (caillot sanguin)

guérison des plaies peut toutefois causer des com-

plications sérieuses lorsqu‘il se produit à l‘intérieur

de vaisseaux sanguins. En effet, les caillots sanguins

qui se forment dans des vaisseaux sanguins peuvent

être véhiculés entre autres jusqu‘aux vaisseaux du

poumon et y causer alors une embolie pulmonaire.

Trois facteurs principaux contribuent au

développement d‘une thrombose:

• Ralentissement du flux sanguin (p. ex. à cause de

bandages immobilisants ou à cause d‘un alitement)

• Blessures de la paroi vasculaire (p. ex. lors d‘une

intervention chirurgicale)

• Modifications du sang

Vous trouverez de plus amples informations sur les

facteurs de risque dans le chapitre «Quels sont les

facteurs de risque?».

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Quels sont les facteurs de risque?

Opérations majeures des membres inférieurs

Les opérations majeures orthopédiques au niveau

des membres inférieurs – p.ex. pour la mise en

place d‘une prothèse de hanche ou de genou –

sont associées à un risque élevé de thrombose.

Ceci est dû d‘une part au fait qu‘il s‘agisse de gran-

des interventions chirurgicales et d‘autre part à la

phase prolongée d‘immobilisation ou de restric-

tion des mouvements après l‘opération.

Ceux qui connaissent leur risque ont une longueur

d‘avance pour combattre la maladie

• Insuffisance veineuse ou varices préexistantes

• Interventions chirurgicales majeures

ou blessures sévères

• Maladies cancéreuses

• Alitement ou immobilisation prolongés

• Grossesse et couches

• Prise de certains médicaments

(p. ex. pilule contraceptive, traitement

hormonal substitutif lors de la ménopause)

• Troubles congénitaux ou acquis de

la coagulation

• Excès de poids

• Âge de plus de 40 ans

• Antécédents de thromboses ou embolies

dans la famille

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Comment peut-on identifier une thrombose?

Reconnaître soi-même les symptômes

Les symptômes suivants peuvent indiquer la pré-

sence d‘une thrombose veineuse profonde. Veuillez

contacter votre médecin si vous remarquez un ou

plusieurs de ces symptômes:

• Une jambe gonflée avec une sensation d‘alourdis-

sement et/ou de tension. Dans de rares cas, les

deux jambes sont affectées.

• Des douleurs peuvent également être présentes.

Elles ressemblent généralement à des courbatu-

res. Il s‘agit souvent de douleurs ressenties à la

pression dans le mollet et/ou dans les muscles de

la cuisse ainsi que de douleurs dans la plante des

pieds.

• Température accrue ou coloration bleuâtre de la

peau lorsque la jambe pend vers le bas.

Possibilités de diagnostic chez le médecin

Lors d‘une suspicion de thrombose, les médecins

peuvent vérifier à l‘aide des examens suivants si

un thrombus s‘est formé:

• Échographie de compression: cet examen écho-

graphique est utilisé le plus souvent. Le médecin

presse la sonde d‘échographie sur la veine et

vérifie ainsi si celle-ci est «libre» ou obstruée

par une thrombose.

• Échographie Doppler couleur: il s‘agit là également

d‘un examen échographique. Les flux sanguins

sont visualisés en couleur.

• Tomodensitométrie et imagerie par résonance

magnétique: un recours à ces méthodes d‘imagerie

médicale est également possible.

• Les D-dimères sont des produits de dégradation

libérés lors de la formation et de la dissolution

de caillots sanguins. Ils peuvent être détectés

dans le sang (test de laboratoire).

Malheureusement, de nombreuses thromboses

ne sont pas remarquées parce qu‘elles ne causent

pas forcément des symptômes (thrombose

asymptomatique).

Vous trouverez de plus amples informations sur les

facteurs de risque dans le chapitre «Quels sont les

facteurs de risque?».

Pour obtenir des réponses à vos questions, n‘hésitez pas à en parler directe-ment avec votre médecin.

• Phlébographie: cette méthode est utilisée pour

visualiser le parcours de vaisseaux sanguins et

les conditions de flux. Un produit de contraste

est injecté dans une veine du dos du pied.

L‘utilisation de cette méthode est aujourd‘hui

rare.

Embolie pulmonaire

L‘embolie pulmonaire fait partie des conséquences

les plus dangereuses d‘une thrombose; elle peut

même être mortelle. Différents registres montrent

que l‘on diagnostique chaque année une embolie

pulmonaire chez 50 à 70 personnes sur 100 000.

Jusqu‘à 10 % de ces personnes meurent jusqu‘à

trois mois après le diagnostic. Vous pouvez réduire

le risque d‘embolie en suivant scrupuleusement

votre traitement antithrombotique préventif et en

réagissant aux premiers signes d‘une thrombose

(chapitre «Comment peut-on identifier une

thrombose?»). Si une embolie pulmonaire est déjà

présente, il faut agir rapidement.

Une embolie pulmonaire peut détériorer la fonc-tion respiratoire.

Syndrome post-thrombotique

Celui-ci se produit surtout à la suite de thromboses

de la cuisse et provient de détériorations perma-

nentes des valvules de veines profondes. Cette

insuffisance des valvules veineuses entraine un

engorgement veineux dans les jambes. Le sang

est alors redirigé vers les veines superficielles et

des varices peuvent se développer. De plus, la

peau peut gonfler et présenter des zones de

coloration anormale, généralement brunâtre.

Enfin, un ulcère de la jambe peut également se

former.

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Quelles conséquences peut avoir une thrombose?

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Appelez immédiatement le 144 et demandez une

ambulance lors des signes suivants:

Symptômes d‘une embolie pulmonaire

• Pouls accéléré, palpitations cardiaques,

états anxieux, sueurs profuses

• Détresse respiratoire (difficulté à respirer)

• Chute de tension

• Douleurs thoraciques

• Toux (éventuellement sanguinolente)

• État de choc

• Fièvre

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Différents examens peuvent être effectués pour le diagnostic d‘une embolie pulmonaire, par exemple:• Radiographie thoracique, électrocardiographie

et analyse des gaz sanguins

• Échographie de compression

• Tomodensitométrie et imagerie par résonance

magnétique

• Détection des D-dimères

• Scintigraphie pulmonaire

• Échocardiographie

Le médecin décide au cas par cas des examens né-

céssaires. Etant donné qu‘une embolie pulmo-

naire est une maladie très sérieuse, elle doit être

traitée immédiatement.

• Scintigraphie pulmonaire: ce procédé permet

d‘examiner la circulation sanguine et la ventila-

tion des poumons. Les résultats permettent de

diagnostiquer une éventuelle embolie pulmo-

naire.

• Échocardiographie: cet examen échogra-

phique du cœur est une méthode de routine

pour le diagnostic de maladies cardiaques. La

visualisation de l‘action du cœur permet

d‘identifier entre autres les modifications patho-

logiques et les lésions.

Vous trouverez davantage d‘informations sur le

traitement à la page 17.

Symptômes d‘une embolie pulmonaire

Vu que les symptômes sont peu spécifiques, il n‘est

pas toujours facile de reconnaître une embolie

pulmonaire. Les patients rapportent toutefois

souvent des symptômes tels que détresse respira-

toire, douleurs thoraciques, syncope (perte de

conscience), fièvre, toux et/ou expectorations

sanguinolentes. Les symptômes dépendant gé-

néralement de la taille du caillot (embole) et de

l‘état de santé individuel.

Comment peut-on identifier une embolie pulmonaire?

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Traitement d‘une thrombose existanteLe traitement d‘une thrombose déjà présente vise

surtout à empêcher les complications telles que

par exemple une embolie pulmonaire. On dispose

aujourd‘hui de bonnes options thérapeutiques. Il

est décisif pour le succès d‘un traitement que vous

suiviez scrupuleusement les instructions de votre mé-

decin.

Traitement d‘une embolie pulmonaire existanteDans le cas d‘une embolie pulmonaire aiguë, le

patient doit être transporté à l‘hôpital immédiate-

ment. Il reçoit généralement un traitement par

oxygène, analgésiques et anticoagulants. Certains

patients reçoivent également un traitement mé-

dicamenteux pour dissoudre le caillot sanguin

(lyse du caillot sanguin) qui bouche un vaisseau.

Dans des cas exceptionnels, on peut envisager

un traitement chirurgical.

Quelles conséquences peut avoir une embolie pulmonaire?

La taille du caillot sanguin et l‘état de santé indi-

viduel du patient jouent un rôle important pour

l‘évolution d‘une embolie pulmonaire. Si le

caillot ne se dissout pas entièrement, la maladie

passe à un stade chronique. On observe alors le

développement d‘une hypertension pulmonaire

thromboembolique chronique (HTP-TEC). Celle-ci

est caractérisée par une pression sanguine ac-

crue dans la circulation pulmonaire, ce qui peut

causer une insuffisance cardiaque.

Les symptômes de l‘HTP-TEC ne sont pas spéci-

fiques à cette maladie. Le symptôme principal

est une détresse respiratoire qui augmente au

cours de la maladie. Selon le degré gravité de la

maladie, cette détresse respiratoire peut appa-

raitre soit au repos, soit uniquement à l‘effort.

La fatigue, l‘épuisement, l‘intolérance à l‘exercice,

vertiges pouvant mener à une syncope, douleurs

thoraciques, œdème périphérique et toux sangui-

nolente ou non sont des symptômes également

typiques.

Traitement de la thrombose veineuse profonde et de l‘embolie pulmonaire: quelles sont les options disponibles?

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Prévention des thromboses veineuses profondes et de l‘embolie pulmonaire: quelles sont les options disponibles?

Prévention postopératoire: une injection ou une

prise de comprimés permet d‘assurer la protection

Toute personne ayant déjà été opérée dans un hôpital

connaît probablement cela: après l‘intervention,

l‘infirmière administre une injection. Il s‘agit généra-

lement d‘une injection d‘héparine, un agent qui

fluidifie le sang et permet ainsi de prévenir une

thrombose. Après une intervention chirurgicale

majeure, la prévention antithrombotique fait partie

des soins cliniques «de base». Cette pratique est

judicieuse car elle permet de baisser considérable-

ment le risque de complications dangereuses. À

côté de l‘injection, il existe aussi depuis un certain

temps des médicaments pouvant être administrés

sous forme de comprimés. Ces comprimés ne sont

toutefois encore utilisés qu‘après la mise en place

de nouvelles prothèses de hanche ou de genou.

Pour que ces médicaments puissent déployer tous

leurs effets correctement, il est cependant important

de les prendre régulièrement comme prescrit par le

médecin.

Prévention postopératoire: traitements non

médicamenteux

Aussi simple que cela puisse paraître: une mesure

préventive importante est la mobilisation précoce,

c‘est-à-dire l‘activation physique. Certains patients

fraîchement opérés se demandent sans doute

pourquoi on les fait bouger dès le lendemain de

l‘intervention. Le but de cette mesure est de préve-

nir activement les thromboses.

Votre médecin décidera du type et des périodes

d‘application des autres mesures.

• Traitement compressif: les bas et bandages de con-

tention permettent aux valvules veineuses de se fer-

mer à nouveau et de remettre ainsi la circulation en

route. Un traitement compressif peut empêcher le

développement d‘un syndrome post-thrombotique.

Les traitements disponibles justifient

l‘optimisme.

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Prévention et traitement des thromboses et de l‘embolie pulmonaire: quels sont les médicaments disponibles?

Que sont les coumarines (anti-vitamines K)?

On utilise depuis plus de 80 ans des médicaments

anticoagulants pour prévenir et traiter les thromboses

veineuses profondes et les embolies pulmonaires.

Conclusion: à côté des héparines et des antagonistes

de la vitamine K (anti-vitamines K), on utilise aujourd‘hui

deux nouvelles classes de médicaments, appelés

«nouveaux anticoagulants oraux directs» ou NACO,

qui inhibent certains facteurs de coagulation dans le

sang (inhibiteurs du facteur Xa et inhibiteurs de la

thrombine). Voici un petit aperçu:

Le traitement aux anti-vitamines K exige non seu-

lement une prise régulière des comprimés, mais

aussi une surveillance continue de la coagulation

et de la valeur d‘INR (international normalized ra-

tio, qui a remplacé le temps de Quick ou le taux de

prothrombine utilisés auparavant). Le médecin dé-

cide dans chaque cas individuel quel est le traite-

ment le mieux approprié pour le patient compte

tenu des avantages et des risques.

Pour atteindre un effet protecteur, on s‘efforce

d‘atteindre un INR de 2 à 3. Si la coagulation est

inhibée plus fortement, le risque d‘hémorragies

augmente. Si la coagulation est insuffisamment

inhibée, le risque de thromboses augment. Pour

empêcher cela, on contrôle régulièrement l‘INR.

Chaque personne réagit différemment à l‘admini-

stration d‘anti-vitamines K. Par conséquent, chaque

patient a besoin d‘une dose individuellement définie.

Certains aliments peuvent influencer les effets des anti-vitamines K.

Inhibiteurs du facteur Xa inhibition de l‘enzyme de coagulation

«facteur Xa»

Inhibiteurs de la thrombineinhibition de l‘enzyme de coagulation

«thrombine» (facteur IIa)

Fin des années 1980/années 1990

Inhibiteurs naturels synthétiques indirectes du facteur Xa

(injection)

Inhibiteurs directs du facteur Xa(comprimés par voie orale)

NACO depuis 2008

Inhibiteurs directs de la thrombine

(injection/perfusion)

Inhibiteurs directs de la thrombine(capsules par voie orale)

Années 1930 Années 1950 Début des années 1980

Héparine de bas poids moléculaire

(injection)

Héparines(injection/perfusion)

Anti-vitamines K (comprimés par voie orale)

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Traitement des thromboses veineuses profondes et des embolies pulmonaires: quels sont les nouveaux traitements?

Il existe certains facteurs susceptibles d‘influencer

les effets des anti-vitamines K. Ces facteurs doivent

par conséquent être pris en compte:

• La prise de nombreux médicaments

• Les aliments à forte teneur en vitamine K, par

exemple feuilles de salade, haricots, brocoli, persil,

chicorée endive, mâche, laitue, lentilles, blette,

poireau, choux de Bruxelles, chou rouge, oseille,

ciboulette, épinards, chou de Milan, oignons, ...

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Conclusion: le traitement

par anti-vitamines K

protège, mais il exige de

grands efforts et un niveau

élevé de discipline.

Les nouveaux anticoagulants oraux

Pour le traitement de la thrombose et d‘embolie

pulmonaire, il existe maintenant des alternatives

aux anti-vitamines K: les nouveaux anticoagulants

oraux (NACO).

Ces NACO peuvent également être utilisés dans

d‘autres maladies. En raison de la dose fixe de

ces médicaments, la surveillance de routine de la

coagulation est plus nécessaire. Ces thérapies

ne sont pas affectées par les aliments à haute

teneur en vitamine K.

Discutez avec votre médecin de l‘option

thérapeutique la mieux appropriée dans votre

cas.

Coumarines: important à savoir!

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Que peut-on faire soi-même?

Exercices pour l‘activité de la pompe musculaire1

Après une blessure ou après un accident, vous de-

vez recommencer à vous activer physiquement

aussi tôt que possible. Des exercices physiques con-

tribuent à activer les muscles et à entraîner les vei-

nes des jambes. L‘effet de pompe exercé par les

mouvements musculaires de la plante des pieds aux

cuisses soutiennent le travail des veines pour assurer

le retour veineux du sang vers le cœur. Cette

«pompe musculaire» est le moteur le plus puissant

pour vos veines. Même si vous portez un bandage

ou un plâtre, le principe fondamental s‘applique:

tous les membres libres peuvent être mobilisés!

Il existe quelques règles fondamentales pour

éviter les thromboses, et réduire ainsi le risque

d‘embolie pulmonaire. Vous trouverez ci-dessous

des recommandations importantes pour la pré-

vention active des thromboses dans les veines

des membres inférieurs.

• Adoptez la devise: «Rester debout ou assis me

nuit, être allongé ou marcher me convient».

• Faites du sport régulièrement, aussi souvent que

possible. La course à pied, la marche, la natation

et le cyclisme sont notamment recommandés.

• Surveillez aussi votre poids. En effet, un excès de

poids est une contrainte supplémentaire pour les

veines, pour le cœur et pour la circulation.

1er exercice: flexion-extension des orteils1

Allongez-vous sur le dos, les bras relaxés le long du corps, les

pointes des pieds vers le ciel. Répétez 15 fois la flexion-extension

de vos orteils.

2e exercice: rouler sur les talons et la pointe des pieds1

Asseyez-vous sur une chaise, les pieds posés à plat sur le sol.

Soulevez les deux pointes des pieds en pressant fermement les

talons au sol. Maintenez un peu cette position, puis faites rouler

vos pieds sur les pointes des pieds en les pressant fermement

contre le sol, de sorte à soulever les talons. 15 répétitions.

Important: Vous pouvez exécuter ces exercices plusieurs fois par jour (le plus souvent sera le mieux). Demandez aussi à votre médecin quels autres exercices pourraient encore vous être utiles.

Copyright: 1 Information destinée aux patients «Tiefer Venenthrombose vorbeugen», éditeur: Aktionsbündnis Patientensicherheit e. V. (www.aktionsbuendnis-patientensicherheit.de), version 1.0, juin 2010

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D‘autres questions?

Cette brochure ne peut donner qu‘un petit aperçu

sur le sujet des thromboses veineuses profondes et

des embolies pulmonaires. Elle ne peut en aucun

cas remplacer un entretien personnel avec votre

médecin. Si vous avez d‘autres questions, n‘hésitez

pas à les lui poser.

Cachet du cabinet médical

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