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ROISSY 2015 : L’EXCELLENCE EUROPEENNE - ROISSY 2015 :THE EUROPEAN EXCELLENCE - РУАСИ 2015 :ЕВРОПЁЙСКАЯ ЭАМЧАТЕПЬНОСТЬ - ROISSY 2015 :L’EXCELLENCE EUROPEENNE - ROISSY 2015 : THEEUROPEAN EXCELLENCE - РУАСИ 2015 : ЕВРОПЁЙСКАЯ
..nneettNNEEFFIICCEEBBN° 22
ROISSY SHANGHAI
“L'Oriental Pearl Tower", symbole du Shanghai futuriste,illuminée aux couleurs de laFrance en l'honneur des annéescroisées France - Chine. (photo Alain Veillon)
Route de Roissy - 93290 Tremblay en France
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Intercommunalité Patrick Renaud : «noussommes vertueux»
Restaurants Le bon Saint-Jean àDammartin-en-Goële
AffairesADP va installer uncentre commercial surl’aéroport CDG
LeSexe à Roissy !
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10-34 ROISSY-SHANGHAILES AÉRO-PORTES DUBUSINESS
11-15 Neuf jours à Shanghai
16-18 La Chine gagnante de la mondialisation
20-21 Shanghai : la tête du dragon
22-23 J.F Benon, directeur général du CEEVO : «Shanghai nous a semblé le site idéal»
26-27 Xiang Yun, un trait d’union entre Shanghai et Roissy«Quand le transport va, tout va»
28-29 SIDAM importe des motos chinoises : c’est le succès !
30-31 STAM à Tremblay :Les chariots élévateurs chinois arrivent
32-33 Les Chinois champions de la contrefaçon
34 A lire : «Le goût de Shanghai»
36-41 SEXE A ROISSY36-37 le sexe à roissy «cachez ce sein...»
37-39 Louvres: Le paradis luparien à travers les siècles
39-40 www.roissy.com : Retour à Roissy ?
40 Les «Day-Use» dans les hôtels:Une aubaine pour tout le monde
41 Des lieux de drague... out
42-43 DELPIT A EPIAIS42-43 Les Quatre Saisons de Robert Delpit à Epiais
44-46 LES ENTREPRISES DU PÔLE
44-46 GSF : La victoire des services
47 INFOS47 Où est diffusé Bénéfice.net ?
48-50 EMPLOI/FORMATION48-50 Depuis 1999, AIREMPLOI fait (efficacement)
la promotion des métiers de l’aérien
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Bénéfice. net bimestriel gratuit édité par VPP SARL1 Clos du Thillay - 95380 Epiais-lès-Louvres
Tél : 01 30 29 04 32 Fax : 01 34 68 52 07
Directeur de la publication : Eric Veillon :[email protected] -
Redaction et publicité : 01 30 29 04 32 Imprimerie : Dulac (Pacy-sur-Eure)
Dépôt légal à parution. Tirage : 20.000 exemplaires
VPPwww.vppcom.com
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52-53 TRAVAUX PUBLICS52-53 Le bouclage de la Francilienne Nord avance
54-57 RESTAURANTS 54-55 Le Saint-Jean à Dammartin : C’est bon, c’est
copieux, c’est chaleureux, et on est bien servi !
55-56 «Parce qu’ y en a marre !»
57 Clin d’œil : Les crêpes Suzette du Sofitel Roissy
60-63 AFFAIRES 60-62 Olivier Jacqueau : Le centre d’affaires EGB
est une vraie initiative d’économie mixte.
61 ADP va ouvrir un grand centre commercial sur l’aéroport CDG
62 Bienvenue à «Roissy développement»
64-69 CHOSES PUBLIQUES 64-65 Interview : Patrick Renaud : «Dès l’origine,
Roissy Porte de France à été vertueuse».
65 Un «Livre noir» dénonce les abus de l’intercommunalité
66 Politique locale sur le pôle de Roissy :changements et continuité
67-68 Mauvais Vaudeville au Thillay (95) : Du rôle de la presse en démocratie
69 Mitry-Mory : Jean-Pierre Bontoux (ancien mairecommuniste) : «j’ai évolué…»
70-77 PORTRAIT 70-77 André Toulouse, maire de Roissy depuis 28 ans :
Un élu exemplaire
78-79 AGRICULTURE 78-79 La ferme Vaulerant à Villeron (95)
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U n a u t r e r e g a r d s u r l a p r o p r e t é
GSF SA : 42-44 AVENUE DE STALINGRAD - 93170 BAGNOLET - TEL. (33) 01 49 72 83 60GSF CONCORDE : VILLA D’ENTREPRISE MALNOUE - 47 AV. DE L’EUROPE - 77184 EMERAINVILLE - TEL. (33) 01 64 61 57 15 - AGENCES A PARIS NORD - MITRY MORY - MESNIL AMELOT
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RoissyMail, l’e-newsletter deBénéfice.net
Un Bénéfice.net n°22dont la présentations’améliore, suite auxcritiques, justifiées,
sur la mise en page jusqu’ici…moyenne. Nous continue-rons l’amélioration dans le prochain numéro, déjà en pré-paration.Des changements aussi sur le contenu. Cette fois un granddossier «chinois», à l’image de ce pays dont l’économie vadominer le monde d’ici peu. Autant le savoir. Noussommes allés à Shanghai et le mot d’à côté est pour diremerci à nos amis de là-bas, qui nous ont si bien reçus.Le contenu de Bénéfice.net change peu à peu aussi àcause de notre e-newsletter RoissyMail. Désormais, nousenvoyons par ce moyen moderne toutes les «brèves»concernant soit des évènements ponctuels, soit des infor-mations relatives à la vie des entreprises comme les nou-velles implantations, les projets, mais aussi les gens, la viesur le pôle… Des informations efficaces, rapides, qui arri-vent instantanément sur les écrans de nos abonnés.A ce jour, ils sont 3997. Comparés à nos dizaines de mil-liers de lecteurs de Bénéfice.net, c’est peu. C’est pourquoije vous engage tous, chers lecteurs à vous y inscrire, sivous ne l’avez déjà fait. C’est facile : il suffit d’aller surwww.roissymail.com et d’y glisser votre email. C’est gra-tuit et c’est vite lu : textes courts et photos, bientôtvidéos, mais aussi des liens pour en savoir plus, tout desuite, si l’on veut. RoissyMail, c’est le complément natu-rel de Bénéfice.net pour savoir ce qui se passe sur le pôlede Roissy.C’est aussi un excellent moyen pour la publicité. Un courtmessage dans RoissyMail (une offre commerciale, une info«clients», une info «public»…) atteint tout de suite sacible, d’autant que là aussi, les annonceurs peuvent yinsérer des liens que les lecteurs ne manquent pas d’allervoir rapidement. Un mot sur les «émeutes» qui ont traversé notre pays (lepôle de Roissy, avec Clichy et Aulnay a été à l’honneur..):on paye le résultat de dizaines d’années de démagogie etde manque de courage. La France ferait bien de faire sonexamen de conscience, (plutôt que de vouloir donner desleçons au monde entier) et nettoyer, je ne sais si ç’est aukarcher qu’il faut le faire, les Ecuries d’Augias…
EV
Edito ... Edito ... Edito ... Edito ...
9BN 22
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D’aucun s’en étonneront, mais l’im-
portance de ce dossier «chinois»
est à la mesure de celle que la
Chine prend de plus en plus dans
la vie des affaires mondiales. Et les
relations entre le pôle de Roissy et
son aéroport CDG et la grande
métropole de Shanghai sont elles
aussi à la mesure des relations
grandissantes entre la Chine et
notre pays. Rentrant d’un court
voyage là-bas, et après avoir fait le
bilan des divers évènements
«chinois» des deux années pas-
sées dans notre région, il nous a
semblé intéressant de réunir dans
ce dossier quelques éléments
pour mieux comprendre ce
qui se passe là-bas.
Dossier peut-être trop long mais
aussi trop court : les relations
entre «Roissy» et Shanghai sont
beaucoup plus denses que ça. Il
faudrait 3 ou 4 Bénéfice net !
Manque notamment un papier sur
les marchandises, que ce soit à
l’import ou à l’export qui transitent
par ici, que ce soit par air ou par
mer. Le fait que Air France aligne 6
vols hebdomadaires de ses cargos
donne une petite idée…
Bonne lecture. On attend vos
réactions avec impatience !
ROISSY-SHANGHAI
10BN 22
Roissy-ShanghaiLes aéro-porte
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PuisqueAlain (voir BN 21) était àShanghai en stage pour 6 mois,l’occasion était trop belle pouraller voir sur place les mille etune choses que j’avais lues ouentendues sur cette ville. J’y ai passé 9 jours. Et j’ai étévéritablement «soufflé» par ceséjour court mais combienriche et instructif. Objectif: nerien faire, se promener, «traî-ner» dans la grande ville, faireun peu le touriste, mais sur-
tout prendre le temps de regar-der autour de soi, ce qui n’estpas toujours le cas quand on ades choses bien précises à faire,et surtout ne pas prendre denotes... Une réservation sur Air Franceet le vol AF 112 du 25 juilletm’amènera directement à l’aé-roport de Pudong, le temps dedormir l’équivalent d’une petitenuit. Cognac à gogo dans lesalon VIP, histoire de bien dor-mir. Départ 23H15. Avant, etc’est à noter, dans le cadre bienconnu des «services à la clien-tèle» d’ADP, les distributeursd’argent sont en panne. On estbien encore chez nous….Heureusement que Tina, quim’accompagnait, en connais-sait un, de La Poste, dans unrecoin de l’aérogare…), Arrivélà-bas vers 16H locales, aprèss’être fait dorloter et chou-
chouter par le service à bord(impeccable) de la classeaffaires et un vol sans histoires(re-cognac…). J’ai eu le tempsde voir par le hublot la mer,brunâtre, impressionnante, lorsde la descente de l’avion.
Une fois dans l’aéroport, j’ob-serve avec curiosité et admira-tion l’architecture, conçue parPaul Andreu, dont nous avionsparlé à plusieurs reprises dansBénéfice.net : le voilà, lefameux aéroport de Pudong ! Etme vient en tête, comme à
chaque fois, la chanson duvieux Claude : «dès l’aérogare,j’ai senti le choc..». A l’immi-gration, des queues intermi-nables côté «étrangers». Cadonne déjà une idée de l’attrac-tivité de la ville. Comptez plusd’une heure. C’est toujoursdésagréable, de nos jours, defranchir les continents à toutevitesse pour finir piétiner desheures à l’arrivée pour des rai-sons administratives ou desécurité. A la sortie, joie, le comité d’ac-cueil est là : Alain est venuavec le chauffeur de son entre-prise (voir l’article sur celle-ciplus bas) qui conduit unesuperbe Buick. C’est mieux quema vieille Mégane. Une petitedemi-heure d’autoroute à tra-vers la «banlieue» de Shanghai.La ville s’approche, impression-nante, prometteuse, comme
toujours dans ce cas, mes yeuxtournent tout autour de moi.Déjà des immeubles, desimmeubles…. Et nous voiciarrivés à «Hanzonglou», lequartier proche du centre oùcohabite Alain avec deuxjeunes expatriées. Splendideensemble d’habitation, consti-tué de plusieurs bâtiments jux-taposés, immense couloir demarbre avec colonnades, on estaccueilli par le sourire des«concierges» de la copropriétéen uniforme. Ascenseurs.L’appart’ est au 11ème. Grand
trois pièces d’une centaine dem2, climatisé, double livingmeublé avec goût, cuisineéquipée… Alain a trouvé ça surun «chat» Internet. Je ne saiscomment il a fait, mais c’estréussi. C’est magnifique et jene peux m’empêcher de penserque les jeunes stagiaires ont dela chance… Je ferai connais-sance le lendemain de ses deuxcharmantes co-locatrices : laplus ancienne, Estelle, 26 ans,travaille dans une entreprise delogistique, sous traitante denotre «Carrefour», après avoirfait un stage d’un an à Nanjinoù elle a appris pas mal le man-darin. L’autre, Amanda, 23ans, venait d’arriver : elleest «VIE» au bureau deShanghai de NatexisBanque populaire. Chance,c’est une «Africaine», elleest née et habite au
Sénégal où son père tient uneaffaire d’import de matériels,fondée par le grand père. Alainétant lui-même «Africain»…Tous ceux qui ont vécu long-temps en Afrique ont desatomes crochus et constituentune sorte de club voire de «fra-ternelle» informelle mais bienréelle, j’en sais quelquechose…
Le long de laHuangPu River…
Pour l’heure douche,bière chinoise (déli-cieuse) et il faut sepréparer : Anne Shen,la patronne d’Alain etson mari (il s’appelleAlain aussi : il est chi-nois mais a un prénom
français et, bonheur, il parletrès bien notre langue car il aséjourné longtemps chez nous)passent nous prendre pour allerdîner en ville. Ils sont à l’heu-re, et nous voici dansleur van flambantneuf…Shanghai by nightpour la première fois.Immeubles et tours gigan-tesques partout, lumières de laville, nous voici arrivés augrand (à tout point de vue)restaurant «Lulu». «Les chinois aiment lemonde, le
11BN 22
Neuf jours à Shanghai
rtes du business
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bruit»,m’explique
Alain. Je suiscontent de revoir ses patronsque j’avais reçus à la Dîme,quelques mois auparavant (voir
RoissyMail n°55). La dirigeanteet fondatrice de «ShanghaiXiang Yun Cargo Forwarders»parle un peu le français etmieux l’anglais. Il y avait aussideux autres invités : deuxChinoises d’Europe qui reve-naient au pays parfaire leurlangue d’origine. Discussionssympathiques autour d’unimmense plateau tournant surlequel avaient été disposés desdizaines de plats renommés dela cuisine shanghaienne. Rien àvoir avec nos «restos chinois»de base. Plats délicieux, fins,plein de goûts, même si cer-taines choses ont du mal a pas-ser chez moi (notamment lesracines de lotus, je les avaisdéjà boudés à HongKong). Vul’accueil chaleureux de sespatrons chinois, vu le sourired’Anne lorsqu’elle s’adresse àAlain ou quand elle me parle de
lui, je sens que le travail decelui-ci donne satisfaction etje m’en réjouis secrètement.Après le repas, promenade enville, direction Pudong, (laville est partagée en deux : à
l’Ouest de la rivière Pu : Puxi, àl’Est : Pudong) le «nouveau»quartier d’affaires de la ville, etnous voila au pied de la fameu-se Pearl Tower (voir la «une» dece numéro), la «Tour Eiffel» deShanghai, impressionnante,haut symbole de la modernitéet de l’avenir de la ville.Promenade aussi sur les berges
magnifiquement aménagées dela HuangPu River, la rivièreboueuse qui traverse majes-tueusement la ville, non loindes espaces où se déroulera laprochaine exposition universel-le en 2010. Il est minuit, dansla douceur tropicale de la sai-son. Je pense à Shanghai, à sonhistoire tumultueuse, à ce quiest en train de se passer ici surle plan économique, à ce que jevois devant moi et j’en éprouveun léger mais réel frissonne-ment de plaisir…
Nanjin Street et leBund
Le lendemain, un peu de malpour se réveiller, effets non de
la sortie, mais du décalagehoraire… Alain est parti à sontravail (à quelques stations demétro) après m’avoir «briefé» àla va-vite : plan de la ville,explications pour le métro,change, guide du Routard etdébrouille-toi… Ma premièrevisite sera pour ce qui seraaprès mon point de repère«People Square», autrement ditla Place du Peuple, qui a l’avan-tage, outre d’être centrale maisaussi d’être un peu comme nosHalles : c’est le point de croise-ment des deux lignes de métro(une troisième est en construc-tion). C’est aussi à coté de«Nanjing Street», la célèbre Ruede Nankin, immense rue bordéede grands magasins, qui remon-te jusqu’au «Bund», leShanghai historique, territoiredes anciennes «concessions».Cette rue, je l’aurai arpentée aumoins dix fois pendant tout leséjour, tant elle me semble fan-tastique… La stationHangzonglu, le quartier d’Alain,est à trois stations (je crois) dePeople Square. Le métro est nic-kel-chrôme, les voitures sontclimatisées, modernes. Je
regarde les passagers (pas trèsdisciplinés question montéedans la rame, au point que lespersonnels de la RATP localedoivent faire la police) : quedes jeunes. Et il en sera tou-jours ainsi, dans les rues, lapopulation est en majorité 18-35 ans, je n’aurai presque pasvu de «vieux». Il est vrai aussique les Chinois font tousjeunes… Parmi eux les filles oules femmes : toutes supersapées, style «minette» commeon disait dans le temps, ou«glamour» comme on diraitmaintenant. Tenues légères,pantalons collants, mini jupeshauts talons ou robes pluslongues (parfois presque trans-parentes…), petits «tops» àcroquer, maquillage de bongoût, coiffures recherchées,portable à portée de main sinonà l’oreille, fana des «marques»,elles sont toutes sexy, hypersexy ! Je pense au Japon oùj’avais passé une semaine : en 7jours, que les Japonais me par-donnent, je n’avais aperçuqu’une seule japonaise vrai-ment sexy ! Mais je m’égare… A People Square, je veux voir
ROISSY-SHANGHAI
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Votre serviteur à Hangzhou
Vue
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«notre» Opéra de Shanghai(construit par ArteCharpentier, et dont nousavons abondamment parlé dansBN 21), je l’ai vu : magnifique.Et je suis allé, à coté, visiter lefameux musée de l’urbanisme.Beau, grandiose, étonnant,muséographie parfaite, je voisenfin l’immense maquette de laville, «clou» du musée, maisaussi le port, l’aéroport, et lesmultiples maquettes et vues duShanghai du futur, la prochai-ne expo universelle, l’histoireurbaine… Belle entrée enmatière…On y est bien, au XXIème siècle, qui risque biend’être chinois…
Les Chinois sonttrès accueillants
Mais, chers lecteurs, rassurez-vous, je ne vais pas vous lasseravec ce style «récit de voyage»,qui est souvent très indigeste.Je me bornerai à vous dire que,suite à ce séjour dont vous lirez
plus bas quelques points mar-quants, l’impression que m’auralaissée Shanghai est fantas-tique : une cité belle, grande (2 588 habitants aux km2,15/17 millions en tout) etultra moderne, un urbanismeépoustouflant, une architectu-re à la fois grandiose, chaleu-reuse, esthétique et fonction-nelle. Un souci du détail, duconfort, de la propreté dans laville étonnant. On sent que lesédiles doivent être imaginatifset réactifs. On sent, à se pro-mener, que les dossiers urbainssont étudiés, mais qu’on neprend pas de décision sans queles moyens de réaliser les pro-jets ne soient dégagés. On sentaussi que, dans ce pays enthéorie dirigiste, centraliséet…communiste, la coopéra-tion entre le secteur public etle privé doit être efficace.Sinon comment comprendre laréussite fulgurante de cettemétropole en à peine 15 ans?Pékin va organiser les J.O,Shanghai la prochaine expouniverselle, on sent que cen’est pas un hasard. On dit quela ville compte 4 500 gratte-ciel (selon l’encyclopédie wiki-pedia) que ce soit de bureauxou d’habitation. Et ce n’est pasfini ! Pas moyen, quand vousêtes en ville, ou que voussoyez, de ne pas apercevoirdans votre champ de vision,une tour en construction et laplus grande culminera à 492mètres en 2007. Quant aux gens, dans la rue oudans les entreprises, on res-sent, en tant qu’étranger, unegrande amitié de leur part, unaccueil chaleureux à chaqueinstant, malgré la barrière de lalangue et l’histoire peu glorieu-se des Blancs dans la ville. Leschauffeurs de taxis (climati-sés), parfois en gants blancs, sedécarcassent pour vous condui-re là ou vous voulez, même sivos explications sont hési-tantes et maladroites en dési-
gnant l’endroit souhaité sur leplan de la ville. Et pas d’ar-naque. La moindre petite bou-tique, le petit resto du coin oùvous mangez, pour une poi-gnée de yuans, d’excellentes
nouilles sautées ou de déli-cieux raviolis, le coiffeur duquartier, dans son échoppeminable, ou le serveur du telou tel grand restaurant, tous semettent en quatre pour voussatisfaire, avec un vrai sourireet un sens du service que, ilfaut bien le dire, nous neconnaissons plus en France.Même les employés de la SNCFlocale sont affables : de retourdu week-end adorable que nousavions passé à Hangzhou (2Hde Shanghai, célèbres pour seslacs, sa verdure, ses temples),nous nous étions trompés degare pour retourner àShanghai. Personne ne parleanglais. Une employée aucontrôle des tickets nous dit untruc affolé qui signifie : «oh lala ! c’est pas ici, c’est là-bas !».Oui mais où ? Et en plus onn’avait plus le temps. Voyantnotre désarroi, la cheminoteprévient sa collègue d’en face,ferme carrément son poste, etnous entraîne à l‘intérieur dela gare, immense,grouillante. On prend desraccourcis en courant, ontraverse des toilettes, unesorte de galerie commer-
ciale style fruits et légumes, dumonde partout, une autregrande salle, un bureau, undeuxième bureau et nous vla tipas chez le Chef de gare him-self ! La fonctionnaire lui
raconte des tas de trucs qu’onne comprend évidemment pas,nous montre au chef, celui-cicomprend, nous tamponne untruc sur nos billets, nous lesrend avec le sourire, on recourtà travers la gare pour se retrou-ver dans une immense salled’attente et ensuite dans uneautre «VIP» celle-là où elleexplique l’affaire à une de sescollègues. Elle aura fait tout çapour nous permettre deprendre un autre train (untortillard, mais onétait content) car lenôtre ne s’arrêtait pas àcelle-ci. Arrivé dans le wagon,je pensais à nos grèves aussiincessantes qu’injustifiées surle RER B (entre autres) pour la«défense» de la «qualité» duservice public. Faudrait lesenvoyer en stage syndicalen Chine, nos
Avec Tony Hu (à droite) et un autre ami
13BN 22
Vue banale d’un quartier de la ville
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che -minots.
A u t r e smoments inoubliables :
les deux visites au «faked mar-ket», un immense marché orga-nisé, avec boutiques pignon surrue, cartes de visite des ven-deurs, qui ne propose que desproduits contrefaits (voirarticle plus bas), le tout sousdes banderoles officiellesornant chaque entrée et appe-lant à la «lutte» contre ce typed’activité. J’ai rendu quelques visites,quand même. A mon grandregret, j’ai raté le rendez-vousque j’avais pris avec M. Ping, lechef du bureau du CEEVO àShanghai qui devait partirensuite pour la France. J’airendu une visite surprise àThierry Moschetti, qui estdésormais le responsable deRégus pour la Chine. Il était,
avant de faire un tour dumonde privé, responsable com-mercial de Régus à Paris. Régus(centres d’affaires, locations de
bureau «tout prêts») exploseen Chine. Ils ont à Shanghai,deux centres d’affaire dont lepremier est situé dans laprestigieuse tour Jin Mao, àPudong, que nous avons visi-
tée. Autre visite, celle rendue àTony Hu, le «general manager»du bureau d’IFB de Shanghai.IFB, un grand transitaire deHongKong et présent à ParisNord 2, fait partie de nosclients (et amis…Allez voir leursite www.france-ifbgroup.net ,c’est nous qui l’avons fait).Coup de téléphone à Tony, réac-tion rapide : il passe le soirmême nous prendre chez nouspour nous sortir. Autre grandrestaurant, autres spécialitésshanghaiennes (arrosées cettefois d’un vin local, style vindoux de chez nous, maisservi…chauffé…bizarre maisça se boit), toujours un serviceimpeccable. Tony est unconnaisseur : les bonnes tableset les bons plans de Shanghaiby night n’ont pas de secretspour lui (je ne vous dis queça…). C’est un type extraordi-naire, cultivé, intéressant,dynamique, sympathique. Onparle de business, de la ville, dela France, de la Chine, en cette
«année croisée» France-Chine.Il est né avec la révolution(1949). J’ébauche une discus-
sion politique, mais je vois queça va pas l’faire. On a hâte de lerevoir, cette fois à Paris où onlui rendra, c’est sûr, la polites-se…A la fin du séjour, il m’aura faitvisité les bureaux d’IFB et, à mademande, fait faire un tourdans les docks et sur le port deShanghai (trop court, malheu-reusement).
Mac Do, Coca-cola,KFC…
Un autre mot sur la rue et leshopping. On trouve de toutévidemment, à Shanghai.Grands magasins luxueux,grandes marques de luxe mon-diales (l’Oréal est partout et lesproduits de luxe français ontévidemment la préférence desChinois), presque toutes les
voitures (des marques chinoisesfort belles construites je croisavec Volkswagen), mais aussiles grandes étrangères : BMW,Audi, Rolls Royce, Jaguar etmême des Ferrari. Les produitshigh-tech sont partout et paschers (j’ai ramené notammentun casque audio pour mon ordià 2 ou 3 euros…). Questiontextile, c’est le Nirvana : che-mises de toutes qualités maispas chères (j’ fais le plein, toutcomme les cravates à 1 euro).Passage au marché aux tissus deje ne sais plus où (à l’Est duBund), connu des étrangers.J’ai choisi le tissu moi-même etai fait faire deux costumes surmesures pour 240 F pièce (etencore, j’ai mal négocié…),tout compris : impeccables(j’aurai du en faire quatre).Question nourriture, les grandsmagasins ont de tout mais sur-tout pleins de produits chinois,fruits, légumes, poissons,viandes, produits dont certains
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Des quartiers pour demain (au musée de l’urbanisme)
La fameuse rue de Nankin
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ont de drôle de tête…Dans larue, les soft drinks sont les rois: Coca ; Pepsi sont partout,mais aussi Iced Tea, eau miné-rale ou soft locaux (l’eau durobinet de Shanghai n’est pasterrible dit-on) tout le mondese trimbale avec sa bouteille.Autre boisson prisée : la bière.Contrairement à ce que jem’imaginais, les Chinois ado-rent la bière. Et il n’y a pasque la Tsing Tao, connuechez nous. il y a desdizaines de marqueslocales, toutes très bonnes,goûteuses et légères. Sil’on trouve en pagaille despetites resto de quartier oùl’on peut manger pour pascher, je l’ai dit, nouilles,raviolis, brochettes, pois-sons et autres choses queje n’ai pas osé goûter (les«Œufs de 100 ans» , notam-ment), Shanghai (et lesautres villes de la périphé-rie que j’ai vues) pullulentlittéralement de Mac Do etde KFC (Kentucky FriedChicken) dont les Chinoissont friands (heureuse-ment, car les nouilles ça vaun moment…Un bon BigMac de temps en temps, sur-tout là-bas, mmm !!!!). Quantaux coiffeurs, outre le faitqu’ils vous coupent les cheveuxet vous coiffent très bien, vousfont la barbe minutieusement,à l’ancienne, avec serviettechaude et tout l’toutim,presque poil par poil, ils vous«terminent» avec un massagedu cou, des bras et du dos.Vivement qu’ils s’installent enFrance où vous vous faitesarnaquer presque à chaque foisavec des tarifs disproportion-nés (enfin, en attendant lesChinois, je vous conseille, àParis, les coiffeurs Tamouls). Apropos de massage, les shan-ghaiens en raffolent et spécia-lement ceux des pieds (ils pen-sent que tout le corps est«résumé» dans les pieds). J’ai
pas fais les pieds, mais ungrand massage complet (avecdécrassage : impressionnant)dans, m’a-t-on dit, l’un desmeilleurs endroits de la villesitué dans un grand hôtel deluxe de Shanghai (l’hôtelShanghai, justement, pour nepas le nommer : c’est untuyau). Un très, très grandmoment. On comprend l’ex-
pression «raffinement oriental»après un truc comme ça. Trèscher. Impubliable…
La montre communiste était
arrêtée…
Enfin, et j’arrêterai là, il nefaut pas oublier que noussommes dans un des trois der-niers pays communistes de laplanète. Mais il faut se pincerpour le croire. Je n’ai aperçu nimarteau ni faucille, ni sloganspolitiques. Ceux-ci ont été visi-blement remplacés par les slo-gans commerciaux qui s’affi-chent partout sur les
immeubles, les abords desroutes et autoroutes urbaines.La seule idéologie visible par-tout c’est le business, le busi-ness, le business. Celui-ci,grand ou petit, est dans la têtede tous et l’argent coule à flots.Toutes les grandes entreprisesdu monde veulent être pré-sentes à Shanghai et même lesPME. Malgré les années
«rouges», on ne sent pas cequi s’est passé dans lesanciens pays communistes,en Russie ou dans les nou-veaux Länder del’Allemagne de l’Est. Chezceux-là, j’en témoigne,l’adaptation à l’économie demarché s’est mal passée,question mental. Pourbeaucoup, les gens ne lacomprennent toujours pas,je parle en connaissance decause. A Shanghai, rien detout ça. En discutant avecles gens, on a l’impressionque le pays n’a jamais vécudans un système d’écono-mie socialiste planifiée.J’avais été, à 17 ans, maoïs-te, sympathisant du PCMLF(pour en être membre il fal-lait être producteur de
plus-value, c'est-à-dire ouvrier)et du Secours Rouge, lecteur(et distributeur) assidu de «LaCause du Peuple». C’était lagrande époque où tous nosintellectuels de gauche (et cer-tains de droite), toujours enquête d’idoles et de modèles,Sartre en tête, louaient lesbienfaits de la révolution cul-turelle (dénoncée en 1976 parDeng Xiao Ping, le «père» de lathéorie de l’ouverture écono-mique). Alors, les souvenirs...Comme j’ai perdu le «Petit livrerouge» qu’un curé italienm’avait offert (vrai), je voulaism’en procurer un autre. Pasmoyen. Je n’ai trouvé nullepart à Shanghai un ouvra-ge politique, que dalle !Alors j’ai été visiter lamaison, située dans la
ville, où le parti communistechinois avait fait, dans la clan-destinité, son premier congrès(en fait une petite réunion desquelques fondateurs dont Mao,perturbée par la police françai-se, vu sa tenue dans la conces-sion française d’alors). Un petitmusée sans vraiment grandintérêt, à part peut-être unereconstitution, avec des per-sonnages en cire, façon Grévin,en discussion autour de Mao,mais qu’on ne peut prendre enphoto. Une petite boutique de«souvenirs» où je pensais trou-ver mon «Petit livre rouge».Même pas. Y’avait quasimentrien à vendre. Je me suis rabat-tu sur un coffret contenant unagenda de… 2001 et unemontre frappée de la faucille etdu marteau (quand même !)qui, arrivée à Paris, ne fonc-tionnait pas. Même si le Particommuniste est au toujours aupouvoir, compte officiellementplus de 60 millions demembres, on peut bien direque la montre était symbo-lique: le temps s’est arrêté pourla révolution chinoise : cellequi lui a succédé, la granderévolution du business capita-liste va, elle, à grande vites-se…A quand les changementspolitiques ? Il ne manque que ladémocratie en Chine.
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Quoi de plus normal que l’onassiste, dans notre région, à desrelations de plus en plus fré-quentes entre nos entrepriseset la Chine. Multiples déléga-tions de départements, de CCI,d’associations franco-chinoisesdiverses en Chine, mais aussimultiples visites de Chinois ici,dans les entreprises ou mêmedans les administrations à l’ins-tar de cette délégation de poli-ciers de la police de l’air deShanghai venue récemment àRoissy, relations d’affaires crois-sante entre la Chine, Shanghaien particulier et le pôle deRoissy ( 6 cargos d’Air Francefont l’aller retour CDG Pudongdans la semaine et la Chine estune source de développementpour tous nos transitaires).Sans même le vouloir vraiment,votre magazine Bénéfice.net aété entraîné par le tourbillon aumoins 4 fois en Chine ces troisdernières .années et les articles«chinois» se sont multipliés.C’est que la Chine et les Chinoissont partout. Dans les médias,dans la littérature (vient desortir «Il était une fois la Chine,4500 ans d’histoire», de JoséFrèches, chez XO), dans lesesprits…Selon la premièreétude approfondie sur la situa-tion économique et sociale dela Chine, l’OCDE (qui regroupe30 pays membres «tous atta-
chés à la démocratie et à l’éco-nomie de marché», dont lesiège est à Paris), «si elle nepèse que 4% de l’économiemondiale (hors Hong Kong),elle pourrait s’adjuger la placede premier exportateur mondialdès le début de la prochainedécennie».
L’économie chinoise et, d’unemanière générale, toute laChine s’étale quotidiennementdans nos journaux, nos radios,nos télévisions. Pas moyend’ouvrir «Le Monde» ou surtout«La Tribune» sans que, quoti-diennement, ne s’affichent desnouvelles de consommation,d’investissement, d’implanta-tions, de rachats, d’alliance, demise en Bourse… Déjà lesChinois avaient sauvé cheznous les parfumeries«Marrionnaud» l’année derniè-re, les Chinois rachètent ceci,cela, petit à petit, dans lemonde (pour 3 milliards de dol-lars en 2002). Dans le sensinverse, tout le monde se préci-pite en Chine. Déjà, en2002/2003, le Chine avait été lepremier «receveur» d’IDE(investissements DirectsEtrangers) avec plus de 50 mil-liards de dollars par an (plus de500 milliards de dollars entout). Avec une croissance sou-tenue de 9.5% au cours des
deux dernières décennies, dueaux résultats d’une politique deréformes et d’ouverture au sys-tème capitaliste, tout le mondey court. Pour y faire des achats(la grande distribution françai-se, par exemple y est comme unpoisson dans l’eau, pourreprendre l’expression duPrésident Mao. Non seulementelle et ses fournisseurs y fontfabriquer ou y achètent tout cequ’ils peuvent (vos articles à«1 » viennent de là-bas, maispas seulement), mais encoreelle organise petit à petit lesystème de grande distributiondans cette immense marché.Ainsi Carrefour ouvre en Chine1 hypermarché par mois !Lorsque nous étions àShanghai, l’ouverture du 48èmehyper de la firme fondée parSam (le bien nommé…) Waltona attiré une foule gigantesquede plusieurs dizaines milliers deconsommateurs. L’AllemandMetro est aussi très présent enChine.
Le rush des banquiers
Mais, précise, Jean-CharlesSambor (économiste de la divi-
ROISSY-SHANGHAI
Roissy-ShanghaiLa Chinegagnante de lamondialisation
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sion pays émergent à la SociétéGénérale) , cité par La Tribunedu 19 septembre dernier,«contrairement à l’idée répan-due, la croissance chinoise estavant tout soutenue par lesinvestissements et non par lecommerce extérieur et lesexportations». D’où l’intérêtgrandissant des banques dumonde entier pour l’économiechinoise. La sixième banquemondiale, Royal Bank ofScotland a pris récemment, à latête d’un consortium étranger,10% de la Bank of China pourpas moins de 3.1 milliards dedollars. Son Directeur général,le gourmand Fred Goodwin,commentait récemment cetteacquisition avec un phraseapparemment modeste, maisqui en dit long, «ignorer unmarché comme la Chine neserait pas sensé»… Les princi-pales banques chinoises natio-nales mais aussi locales commela Bank of Shanghai ont attiré15 milliards de dollars de capi-taux étrangers, et ceci malgréla qualité moyenne du systèmebancaire chinois, en cours derestructuration (l’ouverturetotale du marché bancaire estprévue fin 2006) et de volontéproclamée «d’autodiscipline».Encore un mot sur les banques: récemment ; la «ChinaConstruction Bank», l’une des
majors chinoises, voulait lever8 milliards de dollars (12% ducapital, l’introduction la plusimportante au monde depuis 4ans) : l’offre a été sursouscrite43 fois !!!). Citigroup, HSBC,UBS, BNP Paribas et mêmenotre Crédit Agricole, toutesles banques d’importance sontou veulent être en Chine.
«Pizza Hut» préfère le
marché chinois
Et il en est ainsi de l’ensembledes secteurs de l’économie chi-noise, dont le secteur privéreprésente maintenant lesdeux tiers du PIB du pays. La liste des titres récoltésrécemment dans la presse parvotre Bénéfice.net serait fasti-dieuse à écrire. En voici unesélection: «Pizza Hut vend sesrestaurants français». Le pro-priétaire U.S (qui possède aussila chaîne KFC, le «mac do dupoulet», déjà très présent enChine) «souhaite libérer desfonds propres pour investir enChine et en Inde», révèle laTribune du 21 octobre dernier.«L’Internet chinois fait tournerles têtes», toujours dans LaTribune (18/10/2005) : «unbond de 353% en une seuleséance ! Le Nasdaq n’avait pasconnu pareille excitationdepuis les plus belles années dela «Net economy». MêmeGoogle n’avait provoqué un telengouement. (…). Quelle est donc cette valeur quifait de nouveau rêver les mar-chés ? Baidu.com». Un moteurde recherche chinois qui dépas-se Yahoo ! ou Google et pèseaujourd’hui plus de 2 milliardsde dollars sur le Nasdaq. «Lepetit fils d’un muletier devenuroi du transport en autobus» :
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ion Délégation de cadres chinois à Cergy-Pontoise, cette année
Slogan évocateur devant un chantier, rue de Nankin, Shanghai
Brigitte Herbomez (Wim Bosman France, à Mitry-Mory), cette année à la SITLChina, qui s'est tenue à Shanghai
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cet article paru le 14 octobrenarre l’aventure de JoséCosmen, un transporteur espa-gnol (ALSA) qui a commencé enChine en 1984 avec 2 autobuset en possède aujourd’hui1.259. «China Mobile fait irrup-tion à Hong Kong» : ChinaMobile c’est le premier opéra-teur mondial avec…231 mil-lions d’abonnés. «Nous avons des projets à Pékinet à Shanghai,mais pas enFrance» déclare à La Tribune du3 octobre Marin Karmitz, prési-dent du groupe MK2 (complexesde salles de cinéma) visible-ment fâché : «je ne ferai plus deprojet à Paris. Dans la France du«Non», il faut une énergie etune volonté surhumaine pourmener à bien un projet. (…) Jesuis un entrepreneur citoyen.Je n’ai jamais demandé de sub-vention. Je demande qu’on neme mette pas des bâtons dansles roues. Ce n’a pas été le cas.En revanche, nous discutonsavec le gouvernement chinoispour des projets à Pékin et àShanghai». Le 17 octobre :«Arcelor se rapproche de sacible chinoise». La cible c’estLaiwu, deuxième producteurchinois de poutres d’acier …«Lejaby se lance en Chine» (lin-gerie féminine) pour y vendredes produits (des soutifs, prin-cipalement) «adaptés à la mor-phologie des chinoises» (petitsformats, on confirme). «Ericsson va investir 1 milliardde dollars en Chine» et, au total5 milliards d’euros en 5 anspour conquérir un marché localestimé à 540 millions d’abonnésdébut 2006… «Airbus place dixA330 (en Chine) pour 1.3 mil-liards de dollars» pour faire faceà la croissance du trafic aérienchinois : + 16% en 2004…«Alcatel embauche des cher-cheurs en Chine» : dans unentretien au «Figaro économie»(3 février 2005), Serge Tchuruk,PDG de l’équipementier françaisde télécoms confiait : «l’Europe
de l’Ouest est une région chère.Il faut mériter nos rémunéra-tions et nous différencier parune capacité d’innovationexemplaire. Nous tendons àlocaliser, dans les pays à fortpotentiel de marché, une partsignificative de la R&D». Bilandes courses : fin 2005, Alcatelcomptera en Chine 2200 ingé-nieurs R&D en Chine au traversde sa joint-venture AlcatelShanghai Bell… «L’Ecole cen-trale s’exporte en Chine» titrela page 32 de La Tribune du 21septembre pour annoncerl’inauguration de notre célèbreécole à Pékin, en présence duministre chinois de l’EducationZhou Ji et du président denotre Sénat Ch. Poncelet. Et tout à l‘avenant… On vousépargnera les multiples articlessur le dossier «textile», qui aété si mal présenté à la fois parnos médias et par nos diri-geants politiques qui ont d’unemain signé des accords com-merciaux mutuellement avanta-geux avec la Chine mais qui,«défense de l’emploi» (ou plu-tôt démagogie) ont signé, parleur déclarations, des appelsaussi incompréhensibles queridicules à «l’auto-limitation»des Chinois.
«Ces Chinois qui bâtissent
l’Algérie»
On vous épargnera aussi lesarticles sur le transport et lalogistique qui accompagnent ledéveloppement fulgurant de laChine (voir l’article d’Alain plusbas).
On arrêtera cette à la fois pas-sionnante et trop longue revuede presse presque improviséepar quelques dernières informa-
tions qui montrent, selon nous,à la fois la diversité de l’activi-té économique chinoise et sonpouvoir d’attraction (ou derejet). En premier une éditiondu «Monde 2» (le supplémentdu samedi que nos amis du«Monde» nous obligent à ache-ter, faute d’avoir réussi à levendre séparément…) du 24septembre dernier consacré à«Ces Chinois qui bâtissentl’Algérie». Ce dossier en dit longsur l’activité chinoise à l’exté-rieur et l’incurie permanentedes dirigeants algériens. Cepays mal dirigé depuis sonindépendance, corrompu, quisouffre de tout, qui désespèresa jeunesse, qui est pauvre mal-gré sa richesse en tout(hommes, agriculture, pétrole,gaz…) fait appel aux Chinoispour construire… les logementsqu’il est incapable de faire. Ilfaut le lire, c’est vraiment édi-fiant. Faute de place, nous vousen offrons qu’un extrait, élo-quent : « Le prix moyen dumètre carré s’élève à 20 800dinars (230 euros) lorsqu’il estréalisé par une entreprise chi-noise. Pour une entreprisenationale, le prix n’est que de18 500 dinars (205 euros). Maisvoilà, les Chinois ont réalisé ici1 280 logements en trente etun mois, alors que la sociétéalgérienne Geco, qui a commen-cé les travaux en même temps,n’a pas encore fini ses 500 loge-ments situés de l’autre côté dela rue…». Ainsi s’exprimait uncadre algérien, anonymementévidemment, chargé du dossier.Sans commentaires….
Autres articles symboliques.Cette fois des articles croisés(involontairement) sur la pro-duction de violons dans la pres-se française et chinoise : danscette dernière (Shanghai Daily,voir plus bas) un article (2 aoûtdernier) faisant état de la pro-duction chinoise de violonsdans lequel on pouvait lire
«Guess which country producesthe most violins in the world ?Italy ? America ? No. Believe itor not, the answer is: China.More than 500 000 violins arenow produced every year inChina”. L’autre article, duMonde ou de la Tribune (deuxde mes principales sources d’in-fo), (je ne sais plus car j’aiégaré la coupure (mais je l’ailue) : grrrr…le bazar dans madoc…), faisait part de l’inquié-tude grandissante de nosluthiers de Mirecourt, cette sibelle cité des Vosges, qui n’estdonc plus la capitale de lalutherie, comme elle se présen-tait il n’y a pas si longtemps.
La Chine, c’est rien de le dire,s’est réveillée et on penseratoujours au livre visionnaired’Alain Peyrefitte. Après l’inté-gration de l’Empire du Milieudans l’OMC, la question de sonentrée au «club des riches» queconstitue l’OCDE se pose. Toutle monde n’est pas d’accord,mais, en juillet dernier, DonaldJohnston, le secrétaire généralde l’organisation a appuyé cetteentrée en déclarant : «Vous nepouvez pas exclure un pays quipeut devenir la plus grosse éco-nomie du monde».
La France et l’Europe ont inté-rêt à se remuer. Chez nous, celapasse par un changement d’at-titude vis-à-vis du travail et,certainement, une meilleurereconnaissance des entrepre-nants.
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Le développement de Shanghaiest tiré par une intégrationcroissante avec son arrière-pays(«le corps du dragon»). Le PIBde la région de Shanghai, laChine de l’Est, va atteindre en2006 le double de celui de laPologne ou de l’Indonésie. Aurythme de croissance actuelle,la Chine de l’Est pourrait, à elleseule, devenir plus riche que leBrésil tout entier dans moinsde 4 ans.
L’économie de Shanghai trouvesa cohérence en s’inscrivantdans un ensemble plus vaste,comprenant, hormis la villeelle-même, les provinces duJiangsu, du Zhejiang et del’Anhui. Son PIB total a atteint358 milliards courants en2004, pour une populationtotale de 200 millions d’habi-tants, soit un PIB par habitantde 1790 (plus du double de lamoyenne chinoise). En 2004, ceterritoire accueillait 48 mil-liards d’ de flux d’investisse-ment direct étranger (+18%),soit plus de la moitié des IDE enChine.
En 2004, le PIB de Shanghai acru au rythme de 13,6%.Certaines villes du bassin,notamment Suzhou, affichentcependant des performancesuniques en Chine, avec une
croissance de 17,6% et le recordnational des flux d’IDE en 2004.
La région représente 14% de lapopulation chinoise, mais prèsdu tiers du PIB national, et desflux d’investissement directétranger nationaux.
La concentration urbaine esttrès forte. A elles seules, les 16villes principales de l’estuairedu Yantse (fleuve bleu) abritant5% de la population totalisentun PIB de 264 milliards d’ en2004. Le PIB par habitant yatteint le triple de la moyennenationale. En 2004, ces villesaccueillaient 45,6 milliards deflux d’investissement directétranger contractuels (+27,1%).Shanghai est considérée commela tête de dragon de cetensemble qui comprend (dansl’ordre décroissant de richesse)des villes comme Suzhou,Hangzhou, Wuxi, Ningbo, ouNankin.
Les disparités géographiquessont cependant aussi fortes enChine de l’Est que dans le restedu pays. La province de l’Anhui,qui commence à attirer lesinvestisseurs (Unilever), reste àl’écart du développement descôtes, avec un PIB par habitantde 712 par habitant. La villede Shanghai se singularise avecun PIB par habitant de 4020
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ROISSY-SHANGHAI
Par
JacquesTerragrossa,
ConseillerEconomique etCommercial,Chef de la missionéconomique deShanghai et correspondantUbifrance pour la Chine
Shanghai :la têtedu dragon
La mission économique (ME) de
Shanghai est la des plus importan-
te du réseau français d’appui à
l’international (avec celle de New-
York). M. Jacques Terragrosssa en
est le chef, il a succédé à Louis-
Michel Morris, qui a été nommé en
2005 Directeur général
d’UBIFRANCE, l’agence française
pour le développement internatio-
nale des entreprises (merci à elle
pour la pub que vous verrez dans
ce dossier). C’est dire l’importance
de la place de Shanghai ! Que M.
Terragrossa soit remercié pour la
synthèse de haut niveau qu’il a
bien voulu écrire à l’intention des
lecteurs de Bénéfice.net.
L'immeuble Hai Toug,
à Shanghai, siège de la
mission économique
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dollars (pour une populationde 17 millions d’habitants,5050 officiellement pour unepopulation réduite à 13,5 mil-lions d’habitants en ne comp-tant que les titulaires d’un per-mis de résident permanent -hukou).
L’exposition universelle deShanghai 2010 va exercer uneffet d’entraînement supplé-mentaire sur toute la région.Même si aujourd’hui il y amoins de Shanghaïens au pou-voir à Pékin, et même si laréussite de Shanghai suscitedes jalousies, on voit mal cequi pourrait arrêter la dyna-mique de la capitale écono-mique de la Chine.
SHANGHAI : la présence française
L’accélération du nombre deprojets français en Chine del’Est s’est consolidée en 2003 et2004 après une année recorden 2002. Ces investissementsne se limitent plus uniquementà Shanghai mais diffusent enChine de l’Est, notamment dansles Provinces du Jiangsu et àun moindre degré du Zhejiang.
La présence française qui seconsolide est la plus concen-trée de Chine. Depuis 1990, lenombre d’implantations fran-çaises en Chine de l’Est a étémultiplié par 12, passant d’unetrentaine à près de 400 soitenviron la moitié des investis-sements français en Chine. Enaoût 2005, on dénombre 311implantations à Shanghai, 58dans le Jiangsu, 16 dans leZhejiang, et 3 dans l’Anhui. La plupart des grands groupes
français sont présents ; grâce àcela et aux discours politiquesencourageants, les PME fran-çaises commencent à s’installeren nombre et avec succès.
Dans le domaine industriel,tous les grands noms de l'in-dustrie française ont suivi lesillage d’ALCATEL, présent dès1983 et qui a fait de Shanghaien 2000 son siège AsiePacifique. Ils ont établi unepartie de leur structure enChine de l’Est : AIR LIQUIDE (18implantations en Chine), SAINTGOBAIN (23 implantations),RHODIA (16 implantations),TOTAL ELF FINA, SCHNEIDER (8implantations), VALEO (8implantations), ALSTOM (4 JVdans le transport et 5 dansl’énergie) et DANONE (25 000employés en Chine).
Dans le secteur tertiaire, lesgrandes banques françaisessont particulièrement bienimplantées parmi la cinquan-taine de banques étrangèresprésentes à Shanghai: CALYON,CIC, NATEXIS BANQUE POPU-LAIRE, SOCIETE GENERALE etBNP PARIBAS, suivies par l'ar-rivée des assureurs françaisayant obtenu des licences.Quatre cabinets d’avocats ontofficiellement obtenu deslicences d’activité surShanghai: ADAMAS, THIEFFRY,LEFEVRE et récemment, DS etGIDE.
La distribution traverse àShanghai une période de pro-fondes mutations avec l’inté-gration de la Chine à l’OMC.Plusieurs noms français se dis-tinguent, CARREFOUR (58magasins en Chine), AUCHAN,REXEL, numéro un mondial dela distribution de produitsélectriques. Dans le secteur desservices, le groupe ACCOR déve-loppe l’ensemble de ses activi-tés, de même qu’Hachette dansle secteur de l’édition ainsi que
SODEXHO et EUREST dans larestauration collective.
Comme souvent, l'image fran-çaise, très forte sur les produitsde luxe - parfums, cosmétiqueset prêt-à-porter, donne à cesecteur un rôle pionnier sur lemarché. Depuis 1994,Shanghai, capitale de la modeen Chine, a su attirer lesgrandes marques françaises(DIOR, CHANEL, LOUIS VUIT-TON, LACOSTE, HERMES…) etaccueille par exemple le siègede L’OREAL, d’ESSILOR (produc-tion de verres optiques).
Les PME se concentrent dans lesecteur secondaire, parfois ensous-traitance pour des grandsgroupes ou dans des nichestechnologiques et connaissentde francs succès : UBISOFT(Jeux vidéos), ETHYPHARM(Première société pharmaceu-tique à avoir créer une jointventure en Chine en 1995),CYBERNETIX (qui va regrouperses activités sur Shanghai),MAPED et PEBEO (matérielsscolaires) et BACOU (vêtementsde protection)… De plus enplus nombreuses sont celles quiveulent tenter leur chancedans le secteur tertiaire, priori-té de la Municipalité deShanghai, et dans celui desbiens de consommation (àl’image de MONTAGUT).
La mission économique deShanghai partage avec celle deNew York la première place ausein du réseau international duMINEFI pour l’appui aux entre-prises, petites ou grandes. Elletravaille en concertation étroi-te avec la Chambre deCommerce et d’IndustrieFrançaise en Chine (CCIFC)pour assurer aux PME, en parti-culier, un accueil efficace etpersonnalisé. Les possibilitésde domiciliation offertes par denombreux organismes (dont laCCIFC) permettent aux PME
d’ouvrir rapidement, et à peude frais, une représentation àShanghai. Le plan d’actioncommerciale Chine lancé fin2003 à l’instigation du Ministreau Commerce Extérieur et lapriorité accordée par l’agenceUBIFRANCE à ce pays a permisd’augmenter et diversifier lesmoyens mis à disposition desPME pour aborder le marchéchinois. En 2005, plus de millePME françaises auront abordé,pour la première fois, le marchéchinois grâce, entre autres, àune trentaine d’opérations col-lectives comme les Forums deCanton (150 PME) et deShanghai (300 PME).
La mission économique deShanghai offre un cataloguetrès complet de guides réper-toires, utiles pour les PMEcomme les sociétés plus impor-tantes, qui donnent les coor-données d’opérateurs chinoisayant marqué un intérêt pourl’offre française. Cette liste estdisponible sur le site www.mis-sioneco.org/chine. L’internautepourra y trouver une foule d’in-formations pratiques. La mis-sion économique de Shanghai(comme celles de Pékin, deCanton et de Hong Kong) offreégalement des accompagne-ments d’entreprises (missionsde prospection, sélections decontacts, tests sur offres) outoute autre prestation surmesure. Elle peut être contac-tée à l’adresse suivante : [email protected].
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n
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Bénéfice.net : Le CEEVO aouvert récemment un «bureaude représentation» àShanghai. Pourquoi Shanghaiet pas une autre ville enChine?
J.F Benon : La première missionéconomique organisée par leCEEVO à Shanghai date de 1991.Dès cette année là, nous avionspu prendre la mesure du poten-tiel de développement de cettemétropole, alors encore en deve-nir, qui ne s’est pas démentidepuis lors.Par la taille de son ensembleportuaire, par son statut deprincipal pôle financier enChine, par le dynamisme de sondéveloppement économique,industriel et technologique,mais aussi grâce à sa situationgéographique au centre de lacôte Est de la Chine, ou par l’im-portance de son système aéro-portuaire international (dontplusieurs vols quotidiens versRoissy Charles-de-Gaulle), ilnous a semblé que cette villeétait un site idéal pour la locali-
sation d’un correspondant per-manent du CEEVO en Chine.En outre, le développementextrêmement rapide des villes etdes territoires du delta du fleuveYang Tsé, dont Shanghai est laporte d’entrée, et le fait que ledépartement du Val d’Oise aengagé au fil des années descontacts tant avec la ville dePudong, pôle économique de lamétropole shanghaienne,qu’avec l’Agglomération deWuxi, entre Shanghai et Nankin,ont conforté les analyses desmembres du Conseild’Administration du CEEVO pourretenir le principe d’un point decontact privilégié de notreComité dans cette ville.
B.N : Le CEEVO a, depuis pluslongtemps, un autre «bureau»à Osaka. Pouvez-vous expli-quer l’intérêt d’ouvrir de telsbureaux, comment ils fonction-nent concrètement, qu’est ceque cela rapporte… Et, toutaussi concrètement, combiença coûte ?
J.F B : Le CEEVO dispose eneffet depuis 1999 d’un bureau dereprésentation à Osaka, au cœurdu Japon, animé au quotidienpar Seiki YONEDA, ancien cadre
du groupe TOYOTA, qui a exercédes fonctions stratégiques enEurope.Cette implantation répondait enfait à nos besoins concrets decontacts avec les milieux écono-miques et institutionnels de laPréfecture d’Osaka, qui est liéedepuis 1987 par une conventiond’échanges et de partenariatavec le Conseil Général du Vald’Oise. Au fil des années, eneffet, les échanges se sont mul-tipliés entre ces deux territoires,dans de nombreux domaines(culturels, sportifs, sociaux,urbanistiques…), mais surtoutéconomiques.Dans le seul secteur écono-mique, de très nombreusesactions sont ainsi suivies en per-manence ou initiées par notrecorrespondant local : organisa-tion de missions de prospectionséconomiques au Japon (depuis1987, le nombre d’entreprisesjaponaises en Val d’Oise estpassé d’une trentaine à 65, etplusieurs projets de nouvellesinstallations sont actuellementidentifiés), préparation de laparticipation d’entreprises duVal d’Oise à des conventions d’af-faires à Osaka (GVF, G’BOC…),initialisation et suivi de conven-tions entre les établissementsuniversitaires du Val d’Oise
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ROISSY-SHANGHAI
Le CEEVO, l’agence de
développement écono-
mique du Val d’Oise a
ouvert cette année un
bureau de représentation
à Shanghai. Nous avons
demandé à Jean-François
Benon, son DG,
bien connu ici et ardent
partisan du développe-
ment de Roissy CDG,
de replacer cette
implantation dans la
stratégie globale de
développement éco
du département, très actif
en matière de relations
internationales et …
très communicant
(vous avez dû entendre
les flash publicitaires,
très bien faits selon nous,
pour le CEEVO
sur France-Info).
J.F Benon, directeur général du«Shanghai
nous a semble site idé
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(Université de Cergy-Pontoise,ENSEA, EISTI…) et d’Osaka(Universités Préfectorale etMunicipale d’Osaka), appui à larecherche de stages au Japonpar des étudiants du Val d’Oise,établissement de contactsconventionnels entre des grou-pements d’entreprises du Vald’Oise («Val d’Oise SAT») etd’Osaka (Astro TechnologySohla), contacts permanentsavec la presse économique duJapon pour la diffusion d’infor-mations économiques sur le Vald’Oise, appui à la préparation demissions de responsables écono-miques du Japon en Val d’Oise,organisation de séminaires depromotion du Val d’Oise,contacts avec les autoritésconsulaires françaises auJapon…Au fil des années, les contactset les échanges entre le Vald’Oise et le Japon se sont multi-pliés, et notre département estdésormais très clairement iden-tifié par les autorités japo-naises, politiques ou écono-miques, comme un territoireouvert aux investissementsjaponais. Le fait que depuis ledébut de l’année trois nouvellesentreprises japonaises aientouvert leur porte en Val d’Oise,avec l’accompagnement du
CEEVO (Fuju Machinery àGoussainville, Mori Seiki àRoissy-en-France, et Yokowo àCergy-Pontoise) n’est sansdoute pas seulement le fruit duhasard, mais bien le résultatd’un travail opiniâtre, discret etrégulier, trois vertus auxquelsnos correspondants asiatiquessont particulièrement sensibles.Quant à notre représentation àShanghai, mise en place en jan-vier 2005, la montée en puis-sance de ses activités à été rapi-de : nous avons déjà été contac-té par une trentaine d’entre-prises du Val d’Oise intéresséespar un appui ou des conseilspour l’approche du marché chi-nois, y compris pour la créationde filiale commerciale et l’ac-cueil de VolontairesInternationaux en Entreprise(VIE). Certaines de ces entre-prises ont d’ailleurs participéactivement, avec l’appui duCEEVO, au Forum de Canton, misen place au sein de la Foire deCanton grâce à UBIFRANCE.Dans d’autres domaines, le cor-respondant du CEEVO àShanghai a par exemple accom-pagné des projets de transfertde compétence de l’ISIPCA, éta-blissement d’enseignementsupérieur de la Chambre deCommerce et d’Industrie deVersailles Val d’Oise / Yvelines.Il a également facilité lescontacts à Shanghai des respon-sables du GARAC, établissementde formation dans le secteurautomobile implanté àArgenteuil. Il assure égalementles contacts entre le Val d’Oiseet le CEEVO et les autorités del’Agglomération de Wuxi, ycompris tout récemment à l’oc-casion du Forum Internationaldes Territoires organisé danscette ville.Sur le plan fonctionnel, nousdisposons de locaux dans lecentre des affaires d’Osaka(Immeuble MYDOME, où siège laChambre de Commerce etd’Industriel locale) et de
Shanghai (au cœur d’un centred’affaire asiatique, à Pudong),où nos correspondants dispo-sent de conditions de travailfacilitant les contacts et oùnous pouvons accueillir ponc-tuellement des entreprises duVal d’Oise en cours de missionsur place. A Shanghai, nous dis-posons également des servicesd’une jeune assistante trilingue.Compte tenu des coûts immobi-liers, du niveau des salaireslocaux, et des partenariats quenous avons noués sur place, lebudget de fonctionnement de
notre représentation àShanghai est limité à environ15.000 € par an.
B.N : Le CEEVO est de plus enplus présent à l’international,nos lecteurs le savent : outreles bureaux il y a les salons,l’aide à la prospection, la par-ticipation à des organismesinternationaux de développe-ment économique, les«réseaux»… On pourrait pen-ser que c’est beaucoup pourun seul département, fut-ilimportant comme le Vald’Oise… Pourquoi cette mon-tée en puissance ? La mondia-lisation ?
J.F B : Ce que l’on pourrait peutêtre qualifier «d’activisme» surle plan des contacts internatio-naux correspond en réalité àune stratégie volontariste. Le
Val d’Oise est un départementnaturellement ouvert vers l’in-ternational, en particulier enraison de sa situation au nordde la région capitale mais sur-tout par la présence de l’aéro-port Roissy Charles-de-Gaulle.Dès 1998, dans son plan straté-gique de développement écono-mique, le Conseil Général du Vald’Oise a arrêté parmi les 4 axesprioritaires de l’action écono-mique «l’ouverture à l’interna-tional».C’est donc au titre de cetteorientation stratégique que le
CEEVO a progressivementdéployé et complété sescontacts et ses actions opéra-tionnelles sur les marchés inter-nationaux, qu’il s’agisse dedévelopper des réseaux écono-miques et technologiques, desoutenir les efforts d’internatio-nalisation des activités com-merciales des entreprises (etnotamment les PME-PMI), oud’organiser des actions de com-munication ou de prospectionpour favoriser l’implantation denouvelles entreprises étrangères(dont près d’un millier sont déjàinstallées en Val d’Oise).Dans ce contexte, le CEEVOorganise donc en effet chaqueannée 6 à 8 participations col-lectives d’entreprises du dépar-tement sur des salons étrangers(Foire Internationale d’Alger,Convention d’Affaire GVF,Forums Technologiques Français
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Alain avec M. Ping Ji, du bureau CEEVO à Shanghai et Linda Phor, stagiaire
al du CEEVO :
mblé idéal»
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d’UBIFRANCE), depuis une quin-zaine d’années, ce qui nous per-met de bénéficier d’une réelleexpertise, reconnue d’ailleurspar les services de l’État (DRCE)dans ce domaine. J’ajoute quecomme cela est le cas pour l’en-semble de ses activités, ces pres-tations du CEEVO font l’objetd’une Certification ISO 9001,depuis 1999.D’autre part, le CEEVO participeen tant qu’administrateur àdeux réseaux internationauxd’agence de développement, auniveau européen (EURADA) etmondial (World Cities Alliance).Il s’agit de tisser de liens étroitsentre professionnels exerçant lesmêmes compétences afin demettre en place des échanges de«bonnes pratiques», des trans-
ferts d’expérience, et des projetscollectifs. Deux exemples, parmide nombreux autres : la partici-pation du CEEVO, pour le comp-te d’EURADA, aux programmeseuropéens IQADE et MEDA«Parcs Industriels», ce qui per-met de bénéficier de finance-ments européens, ou bien l’orga-nisation d’une participation col-lective d’agences de développe-ment française, allemande, suis-se et américaine, sur un espaced’exposition unique, en mutua-lisant les coûts, au prochainsalon MEDICA à Düsseldorf(Allemagne) avec la World CitiesAlliance.En assurant une présence dansde tels réseaux et sur ces desti-nations internationales, leCEEVO ne fait finalement qu’in-
tervenir dans le champ qui est lesien : le développement écono-mique. Car les dirigeants d’en-treprises, y compris les plusrécentes ou les plus réduites entaille le savent bien : dans tousles secteurs, les échanges sedéveloppent désormais à l’échel-le de la planète, à fortiori à par-tir d’un territoire ouvert, par lanature même de ses équipe-ments, sur le monde !Enfin, cette stratégie d’ouvertu-re internationale concerne denombreux autres territoires :pour ne prendre qu’un seulexemple, celui d’un autre dépar-tement lui aussi sensible auxéchanges transfrontaliers, lecomité d’action économique duHaut-Rhin dispose déjà, à luiseul, de bureaux et de corres-
pondants à l’étranger à Taiwanet à Shanghai, en Corée du Sud,au Brésil, et en Italie. Si les paysciblés varient selon la spécificitééconomique des territoires, l’im-portance d’une ouverture desagences de développement éco-nomique sur le monde s’imposeprogressivement comme unedonnée incontournable. Lemonde change, le champ del’économie évolue… et les orga-nisations d’appui au développe-ment économique doivent natu-rellement intégrer cette nouvel-le donne. C’est précisémentl’orientation qui a été arrêtéepar le CEEVO, au service du ter-ritoire du Val d’Oise et de sesentreprises.
Propos recueillis par EV
ROISSY-SHANGHAI
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Avant, «on» allait enAngleterre, où, pour lesmeilleurs (ou les plus riches)«on» allait faire un stage outerminer ses études aux USA.Désormais, une expérience«chinoise» est devenue extrê-mement valorisante dans unCV, que ce soit pour les débu-tants ou pour ceux qui ont déjàfait leurs preuves.Pour ne prendre que Shanghai,le Consulat général de Franceindique que le nombre deFrançais enregistré sur larégion a atteint 4 000 en enjuin dernier (dont 90% àShanghai même) contre…moins de 100 en 1992 ! Autrechiffre intéressant, plus de 100000 Français se sont rendus àShanghai ces douze derniers
mois. Voici ce qui donne uneidée du trafic aérien au départde CDG sur cette destination.Alain Veillon, notre collabora-teur occasionnel a fait partiede cette communauté françaiselors de son stage de 6 mois. Ilen est revenu enthousiaste et«blindé». Outre son travailchez un transitaire chinois, il apu apprécier la vie des «expa-triés» avec ses jeunes collègues: soirées et sorties, unpeu de tourisme. Le séjour aété pour lui extrêmement for-mateur et nous nous enréjouissons. Il a même eu les honneurs dunouveau journal de la RégionIle-de-France (tiré à 4.7 mil-lions d’exemplaires !), à cesujet…
La Chine,terre d’envol pourles jeunes français
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ROISSY-SHANGHAI
Xiang Yun, un trait d’unionShanghai et Roissy«Quandle transport va
tout va» Le port de Shanghai est désormais le troisième au monde
Cet axiome est encore plus évi-dent depuis la libéralisation deséchanges et l’ouverture écono-mique des nouveaux grands cha-lengeurs du commerce mondial.La vivacité du secteur des trans-ports donne le pouls du dévelop-pement d’un pays, il témoigne deson poids dans l’économie inter-nationale, de ses avantagescomme de ses faiblesses. Pour laChine en particulier, cela ne faitaucun doute. Tout ce qui entre ouqui sort de ce marché dynamiquedoit bien être transporté. Plus lesquantités seront importantes,plus les agents seront nombreux,et plus les infrastructures serontimposantes. L’excentration encours du port de Shanghai (3èmeport mondial) vers ses nouveaux
locaux insulaires, le tout relié parun pont de 32 Km, en est uneparfaite illustration. De mêmeque l’agrandissement de l’aéro-port de Pudong (une aérogare etdeux pistes supplémentaires).
Quel partenairechoisir ?
Les premiers grands transporteursinternationaux ont commencé às’installer en Chine il y a unedizaine d’année, attirés par desperspectives enthousiasmantes.Si vous consultez aujourd’hui la
nomenclature de la Chambre deCommerce et d’IndustrieFrançaise en Chine, ou si vousvisitez les salons (comme SITLChina, où j’ai le plaisir de rencon-trer le transporteur Wim Bosman,de Mitry) et les meetings locauxconsacrés à ce secteur, vousconstaterez que les transitairesfrançais, petits ou grands, sont deplus en plus nombreux à s’y éta-blir. Parallèlement, la libre entre-prise conjuguée à une croissanceà 2 chiffres de l’industrie logis-tique (+26%) favorise le four-millement des sociétés chinoisesde transport et donc la concur-rence des prix et des services.Si vous commercez entre laFrance et la Chine, vous devreztrouver un transitaire qui seracapable d’organiser le transportde vos marchandises. De même sivous êtes un transitaire Françaisqui souhaite élargir son champd’action et répondre de cettemanière à la demande de sesclients. Pour cela deux solutions :soit ouvrir un bureau de repré-sentation sur place, ce quidemande une certaine assurance,soit établir un partenariat avecune société locale. Le problèmeposé par cette seconde solutionest de pouvoir trouver un interlo-cuteur fiable, qui connaisse bienson métier localement mais aussiles relations franco-chinoises.
Anne, Alain et Alain dans le hall principal du Hua Min Empire Plazza, oùsont situés les locaux de Xiang Yun
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A voir les kiosques à journaux,les titres de la presse chinoisesont innombrables (et très bienfait, à les parcourir). Mais labarrière de la langue est incon-tournable. On trouve bien«Marie-Claire», mais c’est uneédition chinoise depuis 2002.Heureusement pour les«accrocs» de la presse, on trou-ve deux quotidiens en anglais :le China Daily et le ShanghaiDaily. Les deux sont très bienfaits et très agréables à lire. Ona eu une préférence pour leShanghai Daily, qui donne à lafois des nouvelles de la ville etde nouvelles nationales et inter-nationales. Trois cahiers dontun consacré au «Busines» et unautre nommé «Scope» qui traitedes sujets de société. Le conte-nu est très professionnel. Biensûr, les sujets politiques sont
traités «correctement», mais onsent quand même une liberté deton. Un regret : ne pas être allévisiter la rédaction. Vous pou-vez consulter le journal gratui-tement sur leur site :www.shanghaidaily.com, trèsbien fait lui aussi.A signaler aussi deux magazinesgratuits anglophones consacrésaux loisirs : «8 days» et «That’sShanghai», tous deux très bienfaits et hebdomadaires, le der-nier ayant la particularité d’êtreédité par des expatriés. On ytrouve toutes les sorties, mani-festations, le sport, les restau-rants, bars de nuit et autreslieux branchés qui pullulentdans la ville et où se retrouventsouvent les étrangers (on a visi-té le Zapata’s, qui vaut ledétour…).
Lire la presseà Shanghai
Shanghai XiangYun Cargo Forw-arders Co., Ltd.
Citons par exemple une entrepri-se chinoise que je connais bien
pour y avoir travaillé durant plu-sieurs mois : Xiang Yun. Lapatronne, Anne Shen, est unejeune businesswoman chinoise,anglophone et francophile, dontl’époux, Alain, a déjà vécu denombreuses années en France etvient d’ailleurs de s’y installeravec leur petite fille. Initialementcréée en 2001 à Shanghai, sasociété s’est développée progres-sivement en prenant en charge letransport de textiles et de biensmanufacturés, en maritime et enaérien, entre les principalesrégions de Chine et l’Europe,l’Asie de l’Est et les Amériques,.Le solide partenariat engagé avecIFB France, basé à Paris-Nord 2,lui permet de contrôler la chaînelogistique depuis l’enlèvement enChine jusqu’à la livraison finaledans tout l’hexagone. C’est grâceà un sens aiguisé des affaires et àson «guanxi» (réseau) que AnneShen a pu développer son activi-té dans le monde et particulière-ment en France. L’organisationinterne est par ailleurs intéres-sante, sorte de management
anglo-saxon imprégné de culturechinoise. Fort d’une quinzained’employés et d’un nouveaubureau à Canton, la sociétécompte bien profiter du fort cou-rant de croissance entre nos deuxpays.C’est dans cette optique que j’aiété amené à rencontrer KaciKebaili, PDG de BBL Transport,une société spécialisée dans lestransports vers l’Europe de l’Estet les Balkans, dont les locauxsont situés à Mitry-Mory. Jeconnaissais déjà cette société denom pour y avoir distribué plu-sieurs numéros de Bénéfice.Netles années précédentes. Lemonde est petit… MonsieurKebaili, qui cherchait à se déve-lopper vers la Chine, m’a contac-té après avoir lu le message deprésentation de Xiang Yun quej’avais émis sur un forum d’af-faires. Nous nous sommes par lasuite rencontrés dans les locauxdu transitaire chinois àShanghai. Après un nouveaurendez-vous cette fois pris à Parisavec Anne Shen, l’union s’est
concrétisée par un partenariatentre les deux entreprises (lespremiers conteneurs sont déjà enroute).
Roissy-Shanghai, des affaires quiroulent.
Alain Veillon
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union entre
t va, Adresses et contacts
Xiang Yun :Building B, 10thfloor, Hua MinEmpire Plazza,No.726 YAN AN ROAD (west),[email protected]@xiangyun88.com
IFB France :www.france-ifbgroup.net/Contact : Daniel Moebel
BBL-Transport :www.bbl-transport.com
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Ceux qui veulent profiter du nou-vel «Eldorado» d’affaires quereprésente la Chine ont plusieursoptions : investir en Extrême-Orient, accueillir les investisseurschinois en France ou développerun commerce sino européen.Cette dernière solution, favoriséepar le libre-échange, connaît sonheure de gloire depuis l’entrée dela Chine dans l’OrganisationMondiale du Commerce et lanette amélioration de la qualitéet du savoir-faire chinois. Ils’agissait à l’origine du textile, del’habillement, des jouets, gadgetset produits industriels finis ou
semi-finis à faible valeur ajoutée.Ceux-ci cèdent aujourd’hui pro-gressivement la place aux pro-duits de haute technologie (élec-tronique, mécanique…) nécessi-tant un processus industriel deplus en plus élaboré.L’installation des filiales étran-gères sur le territoire depuis 20ans s’est accompagné de trans-ferts de technologie et de pro-priété qui, conjuguée à une capa-cité d’investissement tantpublique que privée, autorise lessociétés chinoises à viser haut,très haut… Je me rappelleraitoujours ce patron d’une PME
française fabricant des circuitsintégrés en silicium, en visite deprospection à Shanghai : ayantconstaté la réalité des produc-teurs locaux, et surtout les prix,il préféra annuler ses projets deconquête du marché chinois etplutôt débuter un commerced’importation… vers la France !Autre exemple dans l’air dutemps, plus proche de nous cettefois-ci puisqu’ils sont installés surle Pôle de Roissy : la récenteSociété d'Importation et deDistribution d'Autos et de Motos(SIDAM). Du fait de son expérien-ce dans le domaine (il a étéDirecteur Général de HondaFrance durant 33 ans), PierreLaurent-Chauvet a senti le poten-tiel chinois en matière de produc-tion de deux-roues. Après avoircontacté les plus gros construc-teurs locaux, il crée la SIDAM en
2002 avec sa fille, Aurélia, qui enest l'actuelle présidente.Le succès est rapide : l'entreprisepasse d'une vingtaine de conces-sionnaires à 80 en 2003, prés de780 motos et autres quads serontvendus. Une réorganisation s'im-pose alors qui se traduit par lacentralisation de la logistique àVilleparisis, dans la ZAC del'Ambresis. L'entrepôt de la socié-té Transalliance, déjà expérimen-tée dans la logistique du deux-roues, accueille donc bureaux etstocks et gère l'approvisionne-ment aux concessionnaires et auxfiliales. La force des producteurs chinois,selon Monsieur Laurent-Chauvet?Proposer des produits de qualité àdes prix défiant toute concurren-ce (on trouve une 125 «Citiser»(marque Zongshen) à 1599 eurossur leur site Internet). Face aux
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Depuis Villeparisis (77)
SIDAMimporte des motos chinoises :c’est le succès !
Une partie de l’entrepôt de Villeparisis
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Vols Réguliers Roissy CDG Shanghai PUDONG
Horaires dès le 1er Novembre 2005
réticences des motards vis-à-visdu «Made in China», la SIDAM adéveloppé une garantie qualitétrès convaincante : fournisseurssérieux et expérimentés (le pro-ducteur Jialing n’est autre que lafiliale chinoise de Honda),contrôle qualité, service après-vente, une garantie de deux anssur tous les modèles et piècesdétachées qui sont livrées en 24haux professionnels via internet.Enfin, les modèles développentune esthétique et des gammes deplus en plus adaptées au marchéeuropéen, la qualité des finis-sions ne cessant de s'accroître.Même les grands quotidiens etjournaux télévisés en ont parlé.
C'est ainsi que la SIDAM, présen-te aux deux dernières éditions duMondial du Deux-Roues, a vu sonactivité exploser. Malgré un mar-ché très concurrentiel, ses ventesexplosent et l'entreprise doitaccroître ses stocks. Une soixan-taine de conteneurs de 40 piedssont partis cette année depuisShanghai vers Le Havre, le Pôlede Roissy et les 180 revendeursen France. Après avoir augmentéle capital et créée une holdingeuropéenne ainsi que des struc-tures en Suisse, en Italie, auBenelux et en Espagne, la SIDAMdiversifie son offre (climatiseurs,moteurs stationnaires) et distri-buera certainement les premières
automobiles Chinoises ! LesJaponais risquent d’avoir dessoucis…Affaire à suivre…
AV
Voir le site de Sidam :www.sidam-sas.com
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ALLER RETOUR(CDG – PUDONG) (PUDONG – CDG)
Départ Arrivée Départ Arrivée
AIR FRANCE 15H55 10H00 12H00 17H30(Quotidiens)
AF via CEA 13H40 7H35 22H55 5H30(Quotidiens)
CHINA EASTERN AIRLINES 13H40 7H35 22H55 5H30(Quotidiens)
AIR CHINA 19H00 13H25 11H30 17H00(Lundi, Mercredi, Samedi)
Pierre Laurent-Chauvet
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On vous a déjà présenté la socié-té TSM (Taurand ServiceManutention), spécialisée dans lavente et la maintenance de cha-riots élévateurs (voir Bénéfice.netn°19). Nous vous disions àl’époque qu’ils avaient créé STAM,une société qui commençait àimporter des chariots élévateursde Chine, spécialement de larégion de Shanghai. L’occasionétait trop belle, avec ce dossier«chinois» de faire le point surSTAM qui développe avec succèsses importations : en 2004 ilsauront vendus 97 «STAM» et cetteannée, à mi juillet, ils avaientdéjà dépassé les 100 unités. Nouvelle discussion donc avecFabrice Taurand, le patron de TSMmais surtout avec JohannPeyroulet, son cousin, initiateuret dirigeant de STAM. L’idée del’importation est venue simple-ment : «nous n’avions plus decarte de chariots neufs», rappel-le Fabrice. «Il a fallu réflé-chir…Or nous sommes unesociété de maintenance, et nosclients nous demandent de plusen plus du «full service» (loca-tion et maintenance). On aainsi établi un cahier descharges. Il nous fallait du trèsconnu ou du moins connu,mais en tout cas que lemoteur soit «parlant». On semoquait en fait de la marque,mais il fallait des bons com-posants, du matériel fiable etrobuste, un temps de répara-
tion rapide et donc un système«ouvert». C’est que, explique Johann, lesfabricants mondiaux ont, ces der-nières années, opéré une véri-table course au «verrouillagetechnologique», en investissantmassivement dans la R&D, defaçon à mettre en place des sys-tèmes «propriétaires». Et ça c’estpas bon pour les entreprises demaintenance comme eux, on lecomprend. Or les Chinois, quifabriquent beaucoup de chariotsélévateurs, ont pris le contre-pied: ils n’ont pas mis en place desystèmes propriétaires. C’était déjà une piste. Vite confir-mée par les recherches deJohann. Celui-ci utilise sesréseaux (il a fait l’Ecole centraleet une école de commerce), «fait»les chambres de commerce fran-çaises à l’étranger, Internet…«80% des réponses nous ame-naient en Chine», raconte t-il. Lesvoila partis dans le grand pays.Auparavant, ils s’adjoignent lesconseils d’une société occidentalespécialisée dans le contrôle quali-té sur l’ensemble de la chaîne : dela production à l’expédition. Cettesociété va les aider à visiter desusines chinoises qui devront obéirà trois premiers critères : ellesdoivent avoir le droit d’exporter,elles n’ont pas de représentantsen Europe, elles ont une taille cri-tique. Le séjour durera 4 mois, en2002. Sur les trois usines sélec-tionnées, une est vite éliminée :
STAM à TremblayLes chariotsélévateurs chiarrivent
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ROISSY-SHANGHAI
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trop petite, moins fiable. Lesdeux autres : l’une est grosse,c’est une usine d’Etat. Elle a lapréférence de Fabrice. Johannpréfère quant à lui la seconde,importante aussi, mais privée.Mais ils sont tous les deuxméfiants. «On en était encore àl’idée de la «montre chinoise» bas
de gamme», dit Johann enriant. D’où des séries de testsdans les usines (contrôles,cohérence…), des visites auxclients des deux fabricants, letout facilité par la société deconseil et le savoir faire tech-nique de Fabrice. Nos deux voyageurs revien-nent enfin en France. «Onn’arrive pas à trancher entreles deux usines», se souvien-nent-ils. Du coup, ils vontfaire un essai. Ils vont enacheter (c’est TSM qui impor-tera car STAM n’est pas enco-
re créée) aux deux. Ils font venir4 de l’un et 2 de l’autre. On est enfévrier 2003. Les machines arri-vent, les deux sont bons. Ellessont quand même auscultées, re-testées. Pas de doute, sur les uns,le système de freinage estmeilleur que sur les autres. C’estce qui fera pencher la balance en
faveur de l’usine privée. C’est pas l’tout, va falloir passer àl’étape suivante : l’importation«grandeur nature». Il faut del’argent : un seul conteneur de20 pieds vaut, avec quatremachines à l’intérieur, environ80 000 dollars. Et les banquiersne financent pas ça commeça…Johann cherche et trouvedes partenaires financiers dansses relations : ça sera un fondsd’investissement Eurodev.STAM est créée en Juillet 2003.Le nouveau partenaire avalise lechoix du Chinois privé. Un busi-ness plan est monté, 150 000euros de fonds propres sontengagés. Au bout d’un an STAMfait 1 million d’euros de CA, durésultat : tout le monde estcontent. Mais la logique finan-cière doit avancer : les fondspropres passeront à 5 Millionsd’euros, Johann devient le pré-
sident de la SAS STAM. Et c’est parti comme ça. Lesclients sont satisfaits car le prixest forcément moins cher (de 20à 30%) et la maintenance estassurée par le savoir faire de TSM.L’avenir peut s’annoncer radieuxpour les jeunes importateurs quimultiplient du coup leurs allerretours en Chine. Si Yohann affir-me de pas vouloir constituer un«réseau» de distribution, ils ontdes projets bien précis pour sedévelopper encore : «une nouvel-le forme de distribution…» pré-dit Johann. On n’en saura pasplus pour l’instant, confidentiali-té oblige. Mais on aura pu assis-ter aux déchargements de contai-ners dans leur entrepôt de Stainset admirer les machines flambantneuves (nos photos).
En savoir plus : www.stam-lift.com
tschinois
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Informez vous sur les financements Européens ouverts aux entreprises du Val d'Oise,à proximité de l'Aéroport Roissy-CDG
Prenez contact avec le Comitéd'Expansion Économique
du Val d'Oise,dans l'aéroport de Roissy-CDG :
01 48 79 61 12 http://www.ceevo95.fr
Espace Information EntreprisesVal d'Oise
SNCF Aéroport Charles-de-GaulleBP 30042
95716 ROISSY CDG CEDEX
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95% des saisies douanières defaux opérées par les douanes deRoissy proviennent de la Chine,dont l’essentiel passe par HongKong. La lutte contre les contrefa-çons est notre priorité depuisdeux ans. Avant c’était surtout lesfaux produits du comité Colbert(qui regroupe 69 entreprises duluxe français) qui étaient saisis,aujourd’hui ce sont tous les pro-duits de consommation courantequi sont contrefaits (y compris lesmédicaments –en vedette le via-gra- et même…la lessive enpoudre…). C’est par le fretexpress et surtout par la voie pos-tale que le faux arrive le plus surl’aéroport. Les contrefaçons res-semblent de plus en plus à desvrais. 2 millions de pièces ont étésaisies l’année dernière à Roissy.
Ce qui précède, c’est, en substan-ce, ce que nous a expliqué M.Fraga, Directeur interrégional desdouanes à Roissy, qui nous a reçu,en compagnie de ses collabora-teurs M. Courtecuisse et de M.Dusch, à notre demande, deretour de Shanghai, tellement lacontrefaçon nous avait choqué.
C’est que là-bas, celle-ci est omni-présente. Il y a même, à Shanghaiun marché (le Xiangyang RoadFashion and Gifts Market) spécia-lisé dans la vente de produitscontrefaits : on y trouve de tout,toutes les marques pour des prixdérisoires : vêtements, sacs àmain, montres, lunettes, DVD,maroquinerie. J’y suis allé deuxfois, une fois la nuit, en compa-gnie d’Alain, qui m’a fait unedémonstration d’un achat deDVD: une cinquantaine, dontbeaucoup de films qui venaient
de sortir, pour le prix de 50 cen-times d’euros pièce ! Et une fois lajournée, tout seul. Toujours lamême ambiance. Tout le monde,Chinois ou étrangers, va à ce«faked market». Et le plus fort,c’est que toutes les entrées duditmarché sont barrées d’une bande-role (voir foto) appelant à la luttecontre le commerce illégal.Quelques policiers débonnairesstationnent à proximité. Le quo-tidien de la ville Shanghai Daily,titrait dans son édition du 3 aoûtdernier : «City promises moreprotection for trademarks». Unpeu tordu l’article, illustré pardeux clientes expatriées entraind’essayer des lunettes dans uneéchoppe du fameux marché (dugenre : s’il n’y avait pas dedemande des étrangers…).L’article assure que «la ville varenforcer la protection de la pro-priété des droits intellectuels,
spécialement des marques d’outremer, a déclaré hier un officiel dehaut rang de la municipalité». Et,plus loin, on apprend que lesendroits comme le marché décritici «will be strictly surpervisedduring the second half of theyear» (comme quoi les effetsd’annonce, y’a pas que cheznous…). On apprend aussi que le«Shanghai Industrial andCommercial AdministrativeBureau» a fait la chasse aux pro-duits contrefaits : 73 342 articlessuspects ont été saisis depuisoctobre dernier, au cours de «238raids» et qu’un homme surnom-mé «Yang» a été attrapé en ven-dant des faux sacs Louis Vuitton,Prada etc. La police en auraittrouvé 3359 dans ses entrepôts.Selon l’article, Yang a indiqué auxpoliciers qu’il se les était procurésà Guangzhou (Canton) où il lesaurait achetés 20 à 40 yuan pièce(100 Yuan = 10 euros) !On ne sait pas si les Chinois sontsincères dans leur lutte contre lepiratage. A voir l’impunité dontjouissent les revendeurs (et passeulement les vendeurs à la sau-vette) dans les rues de Shanghai,on pourrait dire que non. C’estque, rappelait Odile Sallard, direc-trice de la gouvernance à l’OCDE,citée par La Tribune (8 septembredernier) la corruption représente1.5% du PIB chinois, et que « sila Chine dispose d’un très bonappareil pour répondre aux pro-blèmes inhérents à la propriétéintellectuelle (…), malgré tout,la contrefaçon représente entre19 et 25 milliards de dollars d’ac-tivité, selon les estimations, soitle PIB de la Tunisie !». Rien quepour les CD musicaux, selon «LeMonde» du 19 septembre, lesventes illégales se chiffrent à 1.8milliard d’unités contre 244 mil-lions pour les ventes légales. Desdébats ont lieu d’ailleurs, au sujetde la copie illégale de marchan-dises. Des campagnes anti contre-façon ont lieu, publiques ou pri-vées. Ainsi cette double pagetrouvée à Shanghai dans le maga-
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Les Chinois champions de lacontrefaçon
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zine chinois (mais avec des titres en anglais)«Expression» : «Jackie Chan Joins Campain AgainstPirate Goods», où le célèbre acteur apporte sa pierre àl’édifice. Mais certains estiment «morale» cette situa-tion. Témoin l’argumentation d’un journaliste du quo-tidien de la Jeunesse de Chine, citée par le mêmearticle du Monde : «Les gouvernements occidentauxexercent sur (nous) une pression parfois abusive etinjuste : la Chine a parcouru en vingt ans un cheminque les pays de l’Ouest ont mis des décennies à par-courir. Donnez-nous du temps !»…
«Ils sont entrain de conquérirla banlieue Nord»
En attendant, ces contrefaçons créent du chômagechez nous (30 000 emplois par an), certainement plusque les délocalisations. «Le Parisien» du 24 juin der-nier faisait état, dans son édition du Val d’Oise, d’uneopération de démantèlement d’un réseau chinois dansla région parisienne, qui fournissait les marchéslocaux en montres, parfums, chaussures... « Ils sontentrain de conquérir la banlieue Nord, des grandsentrepôts proches de Roissy jusqu’aux portes deParis», alertait dans le même journal Marc-AntoineJamet (LVMH), président de l’Union des Fabricants.«Environ 80% de la contrefaçon provient de Chine,précisait-il, et la diaspora chinoise présente en Europeapplique les mêmes recettes que pour le commercelégal : ils sont présents d’un bout à l’autre de la chaîne». Mais la lutte contre les contrefacteurs n’est pas évi-dente : poursuites judiciaires aléatoires dans les paysd’origine, contrôles difficiles à l’arrivée (toutes lesmarchandises ne peuvent être fouillées, y compris à lasortie des avions), progrès dans la qualité descopies…. L’Union des Fabricants citée plus haut, estcertainement le fer de lance de cette bataille qui, rap-pelons-le, nécessite la collaboration de tous (à com-mencer par nous-même, et nous, on montre l’exemple:notre agence VPP se fait fort, par exemple, et depuisle début, de ne copier aucun logiciel..). Une visite surleur site s’impose : conseils, histoire (l’Union desFabricants existe depuis… la fin du 19ème siècle),liens avec des organismes divers comme le Comiténational anti-contrefaçon (CNAC, créé en 1995),actions, actualités, il y a même à Paris un musée de lacontrefaçon... Pour finir, rappelons les sanctions importantes, finan-cières et pénales qui attendent ceux qui importent,d’une manière ou d’une autre les articles piratés :article 414 du code des douanes (entre autres) : troisans de prison, amendes, confiscations…
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Banderole à l’entrée du marché, contre les articles illégaux…
le marché de lacontrefaçon àShanghai
Alain entraind’acheter 50 DVD à50 centimes pièces.Et quand y a pas cequ’il faut, suffit dedemander : un coupde fil et ça arrive…
exemples de saisies douanières
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Un petit livre est paru au mois dejuin dans la collection «Le goûtde…» au Mercure de France. Ils’agit d’une anthologie (réuniepar Anne-Marie Cousin) d’unetrentaine de textes littérairesévoquant le Shanghai «d’avant».C’est délicieux, facile à lire (deuxpages choisies par auteur), et pascher (4.75 € à la FNAC). En introduction, Anne-MarieCousin rappelle que «dans l’his-toire de la Chine, Shanghai faitfigure de pôle de modernité»,évoquant le caractère récent de laville qui ne prit son ampleur qu’àpartir du milieu du 19ème siècle.«Shanghai incarne une rencontreentre Orient et Occident faite decoopérations et d’antagonismes.Rencontre est un euphémisme sil’on tient compte de la violenceet de l’outrage dont les shan-ghaiens font l’objet lors de lasignature du traité de Nankin quiscelle la première guerre del’Opium en 1842. Se souvient-onassez en Occident du caractèreimmoral de cette guerre qui visaità contraindre les Chinois à impor-ter de l’opium et qui a aboutit àfaire de Shanghai l’un des cinqports ouverts aux étrangers, aux-quels étaient accordés des terri-toires, les «concessions», où ilsbénéficiaient du régime d’exterri-torialité» ?
Voici quelques extraits deces extraits, mais fran-chement, achetez-le etlisez-le (125 pages).
de : Monsieur le Consul(Lucien Bodart, prixInteralliés 1973)«Shanghai. Qui aurait
deviné que ce lieu sordide allaitdevenir une métropole du monde? Il n’y avait là que la saleté et lamisère. La paix signée, pas unBlanc. Le premier à s’y installer,en novembre 1843, est un consulanglais amené par un vapeur, laMédusa. (Il boit) à la grandeurfuture du port (…) et s’écrie : «lacivilisation barbare doit céderdevant la nôtre car elle est la plushaute». Le non du consul est GeorgeBalfour. Et, plus loin : «il choisitla bande de boue constituant laberge du Whampoo. Cinquanteans plus tard, ce sera le Bund, oùs’élèveront les plus beaux buil-dings et les plus grande banquesdu monde, là où s’amarreront lesplus grands paquebots».
de : «La Chine en folie» (AlbertLondres, 1925)«Si Lénine a vu Shanghai, il estexcusable !».
de «Fumée d’opium» (ClaudeFarrère, 1904) «C’est maintenant mon habitudela plus chère. Chaque soir, je fumel’opium. (…) Dans le petit potplein d’opium gluant, (le boy)plonge l’aiguille. Puis, au-dessusde la lampe, il cuit la goutte per-lée. La goutte s’enfle, jaunit etbourgeonne. Il la pétrit et la
malaxe contre le fourneau de lapipe ; il la roule, l’étire, l’assou-plit, et finalement la colle d’unepression brusque au centre dufourneau, contre l’orifice dutuyau mince. Je n’ai plus qu’àsucer d’une longue haleine lafumée fade et têtue, tandis qu’ilmaintient sur la flamme la pilulenoire qui grésille, diminue ets’évapore. La première pipe me terrasse etm’écrase».
de : «Le 10 octobre 1943 àShanghai» (dans le recueil«Shanghai 1920-1940» de BaJin)«La porte du bar n’est toujoursqu’à demi ouverte. Le tireur depousse regarde la scène à l’inté-rieur. Plusieurs petites filles à lapeau jaune sont assises sur lesgenoux des hommes à la peaublanche, un sourire enjôleur posésans naturel sur leur visage. (…)Celle-ci n’a pas quatorze ans etses parents l’ont vendue, ont livréson corps immature aux outragesdes hommes qui ont l’âge d’êtreson père. (…). Le marin s’empareavec lubricité du petit corps gra-cile pour le caresser. «Où trouve-rait-on chez nous, sur les bordsde la Méditerranée une aussiadmirable chose ? Un tel bouquet? Ces sauvages à peau jaune (…),ils vivent dans la crasse commedes porcs (…), qui imagineraitqu’il se trouve parmi eux de telstrésors !».
de : «La forteresse assiégée»(QuianZhongshu, 1947)«L’audace gastronomique desétrangers est limitée ! Ils n’osent
vraiment pas prendre de risque,ce n’est pas comme nous autresChinois, nous ne craignons pas demanger n’importe quelle viande.Pour les étrangers, c’est l’assai-sonnement qui compte tandisque pour nous c’est la cuisson.Voilà pourquoi leur cuisine est sifade ! Quand ils font bouillir unpoulet par exemple, dès que l’eaubout, ils jettent le bouillon et nemangent que le poulet, c’est gro-tesque !»
de «Feuilles d’automne»(Adeline Yen Mah)«Elles lui demandèrent timide-ment s’il y avait un «plat dujour». Il leur répondit que c’étaitdu re gou, littéralement de la«viande de chien servie chaude».Tante Baba était perplexe. Elleavait entendu dire que, dans cer-taines provinces, le chien consti-tuait un mets de choix. Mlle Ren,qui adorait son petit pékinois(…). Le serveur s’impatientait.C’était l’un de ces Chinois quiavait adopté l’attitude dédai-gneuse des étrangers. Il préféraitles riches clients blancs desconcessions. Ce jour-là, ellesétaient les seules Chinoises dansle restaurant et elles se sentaientgauches et ignorantes. Elles com-mandèrent le plat de chien pourse débarrasser du serveur arro-gant.(…) Elle vit arriver les painsgarnis de saucisses, (…) cen’était en fait qu’un hot dog, unesorte de sandwich que lesAméricains mangeaient tous lesjours».
A lire dans un (bon) restaurantchinois…
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ROISSY-SHANGHAI
A lire :«Le goût
deShanghai»
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Bienvenue dans le monde de votre sécurité
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L’annonce d’un article dans
“Bénéfice.net” traitant du «sexe à
Roissy» a fait, avant de faire couler
un peu d’encre, couler beaucoup
de salive… Beaucoup de nos
lecteurs, avertis par RoissyMail,
l’attendaient avec impatience,
voire fantasmaient sur ce que nous
allions dire. Allions-nous révéler
des histoires salaces ? Genre qui
couche avec qui ? Publier des
photos osées ? D’autres
craignaient carrément une dérive :
que va-t-il nous faire ? J’ai même
eu droit, lorsque nous avons fait
l’annonce de l’article dans
RoissyMail, accompagnée d’une
photo montrant une jeune femme
aux seins nus (celle-ci, une belle
shanghaienne : non c’est pas moi
qui l’ai prise), à des réflexions d’un
élu local du genre, un peu gêné :
«fais attention aux dérapages !
C’est bien quand tu parles de poli-
tique locale, mais là…». Ce qui
était cocasse, c’était qu’un an
auparavant le même élu (qui n’est
pourtant pas bégueule) n’appré-
ciait pas que je parle de politique
locale dans RoissyMail ! Tout le
monde progresse, c’est bien…
SEXE A ROISSY
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Alors, le sexe serait-il aussitabou que la politique ?Concernant celle-là, nous conti-nuerons à évoquer les chosespubliques tant dansBénéfice.net que dansRoissyMail parce que ça intéres-se les gens et que la politiqueconcerne tous les aspects de lavie quotidienne. Il est vrai quepour certains élus (beaucoupmême), moins ils en parlent,mieux ils se portent car ils sontde cette manière plus tranquillepour exercer, sans contrôlepopulaire, leurs petits pouvoirs.Mais, et c’est le comble, cela ne
le sexe à roissy«cachez ce sei
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Décidément, les villes de notrerégion déjà célèbres par leurnom (Roissy et Louvres)seraient elles aussi célèbres parleur connotation «sexuelle» ?Roissy avec roissy.com maisaussi «Louvres» avec «l’Eden-Club» (à quand le tour d’Epiais-lès-Louvres, la bien nommée?).
«Tu vas à Louvres ? Ah bon…»Dans les cercles libertins (ousimplement curieux) du pôle deRoissy, c’est la blague à lamode…Car pour certains,«Louvres», que son maire me
pardonne, c’est la «boiteéchangiste» qui y est installéedepuis maintenant 5 ans dansun lieu à tous points de vueparadisiaque. Et pour cause, sivous passez devant le 26 rue deParis, vous apercevrez unmagnifique portail qui date du13ème siècle. De part et d’autrede la porte on aperçoit unefigurine montrant un hommegrimaçant ainsi qu’une autrefigure, sage celle-là coiffée d’unbonnet : cela signifierait unmalade et un médecin. C’estque lieu fut, du 14ème au
les empêchent pas de discourirsur «l’intervention citoyenne»et autres poncifs sur la partici-pation des gens aux affairespubliques ou de pleurer commedes madeleines lorsque les tauxd’abstention deviennent gigan-tesques !Il y a moins à dire quotidienne-ment sur le «sexe» que sur lapolitique et Bénéfice.net n’ou-vrira donc pas de rubrique
«sexe». Encore que lesrares fois où nous
publions unephoto d’une joliefemme, les
retours de lec-teurs sont massifs !
Le dernier BN n’encomporte pas et on nous l’a
reproché… C’est que «le sexe»,c’est un lieu commun de le dire,a littéralement envahi nossociétés contemporaines pour-tant si judéo-chrétiennesdepuis une petite cinquantained’années. Les anciens se sou-viendront du début, pour ne
prendre que quelques exemples: les files incroyables, en pro-vince, des séances tardives decinéma X ou l’explosion duminitel rose. De nos jours, dansles kiosques à journaux, sansparler des revues et films X quise vendent comme des petitspains, les magazines fémi-nins (ou même dejeunes) titrent àgogo sur le sexe etleur rédactionnelest rempli d’ar-ticles sur lesujet. Certains« t a b l o i d s »
anglais ne survivraient pas s’ilssupprimaient leur photo heb-domadaire de «pin-up» étaléessur une page entière. Près dechez nous, même l’hebdoma-daire valdoisien très sérieux (etfamilial) «L’Echo-Le Régional»avait titré sa une sur «Le sexedans le Val d’Oise». Les der-nières inventions humaines (letéléphone portable et Internet)sont encore venues conforter la«révolution sexuelle» et fragili-ser davantage les «couples tra-ditionnels» encourageant defait les liaisons dangereuses ounon. Ce qui n’empêche pas cer-tains et certaines de continuerà être un peu «coincé», on levoit bien tous les jours. Nuldoute que ces certains s’en-voyaient un peu plus ou un peumieux en l’air, les Français (quiavaient une réputation mon-diale dans ce domaine, pensezau «french kiss» ou aux «french letters», arriveraientsans doute à vaincre la sinistro-se nationale actuelle.
Donc, désolé pour certains, etque les autres soient rassurés :pas de sensationnalisme dansce «dossier». Seulementquelques infos, observations,
anecdotes etréflexions sur
le sujet.
SEXE A ROISSY
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sein...»
LouvresLe paradis luparien à travers les siècles
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19ème siècle, un hôpital et unlieu de secours aux indigents :un Hôtel-Dieu. Un siècle avant,fondé par Blanche de Castille,(la mère de Saint-Louis) l’im-meuble servait à accueillir «entoutes saisons les pèlerins,gens d’Eglise et voyageurs enquête de spiritualité qui traver-saient le royaume ou l’Europepour des motifs religieux, versle Puy-en-Velay, Rome, Saint-Jacques de Compostelle,Vézelay ou La Chaise-Dieu»,ainsi que l’indique un ouvrageen cours de réalisation surl’Histoire de Louvres.Aujourd’hui c’est une autrequête que poursuivent celles etceux qui viennent frapper à laporte de ce lieu jadis (et enco-re) pieu, c’est une autre formede paradis qu’ils recherchent :celui de l’extase érotique. Maispas n’importe lequel : celui del’amour à plusieurs.Echangisme, «mélangisme», lesmots sont nombreux pour dési-gner cette pratique sexuellequ’une étude officielle (parue àla Documentation française en1992, que nous avions lue)qualifiait encore de «rare». Or,si les «orgies», «partouzes» etautres «parties carrées» voire«gang bang» ont toujours exis-té, dans le cadre privé ou dansdes lieux plus ou moins«secrets», il faut bien dire
qu’on a assisté, ces vingt der-nières années, à une véritableexplosion des établissements«spécialisés» dans le «sexe degroupe». Il s’en ouvre quasi-ment tout le temps. Dans lacapitale, l’un des pionniers dugenre a été longtemps le «2+2»au nom si évocateur (lesanciens se sou-viendront del’établissementrue Lhomond) etlongtemps le«Chris et Manu»,à côté de l’Hôtelde Ville a étécité en exemplepour ses soiréesultra chaudes( a m b i a n c e«métro auxheures de «poin-te» le week-end). A citerencore, le X bis (rue duD é b a r c ad è r e )installé dans un vrai ancienbordel, la«Cheminée», les «Chand-elles»… En banlieue, il y en adésormais plein également. Lesconnaisseurs appréciaient le«sauna club», rue de laMarjolaine à Argenteuil...Lajet-set s’envoyait en l’air chezle Roi René, à Ville d’Avray.
Tout dernièrement,l’«Acanthus» (le «temple»belge du sexe) vient d’ouvrirune succursale en France àDammarie-les-Lys. La province,traditionnellement discrète dece côté-là (ça peut-être contre-productif de retrouver lesjambes de sa secrétaire sous un
amas de corps,du genre «ah,bonsoir patron,vous êtes là ?…),s’y est mise cesdernières années.A l’instar de ceté t ab l i s s ementdes Vosges, trou-vé sur Internet(le Web pullulede sites consa-crés à l’échangis-me et aux ditsétablissements :faites «clubséchangistes» surles principauxmoteurs derecherche et vousv e r r e z ) ,«l’Usine», située
sur la commune de Belval.Même la commune soutientl’établissement certainementpour des raisons «touris-tiques». Lisez ce qu’on trouvesur leur site (www.lusineclub.com) : «l’Usine se mérite, à 45mn de Strasbourg, Colmar etNancy, tout à côté de Senones.Elle se mérite au point que lacommune de Belval, qui l’ac-cueille, a décidé d’indiquer lecomplexe sur ses panneauxmunicipaux : du jamais vu !».Les patrons «Yolande etClaude-Michel» indiquent surleur site vouloir faire de leurhôtel restaurant (plus le clubdonc de 700m2) situé en pleinenature «le plus beau complexelibertin de France». L’échangisme a donc tendance àdevenir, en ce début de 21èmesiècle qui devrait être soi-disant, selon Malraux, religieuxou ne pas être, un comporte-
ment sexuel de plus en plus«normal», même s’il reste cho-quant aux yeux de beaucoup.Daniel Welzer Lang sociologueet maître de conférence àl’Université de Toulouse LeMirail (et auteur de «La planèteéchangiste : les sexualités col-lectives en France», aux édi-tions Payot) analyse, sur le sitewww.doctissimo.fr cette évolu-tion dans une interview quigagne à être lue entièrement.Répondant aux questions deDavid Béme, il note que : «Cespratiques concernent de plus enplus de monde. Outre une cer-taine vulgarisation des fan-tasmes, les couples ont aujour-d'hui la possibilité "d'allervoir". Alors qu'il y a quelquesannées, l'échangisme était pra-tiqué par quelques tribus etrestait un milieu très fermé, il ya désormais la possibilité pourtous de franchir la porte d'unclub. Ce phénomène ne touchepas encore toutes les classessociales mais tend à se démo-cratiser. Ainsi, il est connu qu'àla fin de certains congrès syndi-calistes à Paris, certains col-lègues vont dans des clubséchangistes, comme avant ilsseraient "allés aux putes". Et,plus loin : «Le modèle ducouple à la vie à la mort a prisl'eau. Les nouvelles pratiquessexuelles sont le reflet d'uneinterrogation sociale sur lasexualité, la cellule familiale, lafidélité, etc. Mais il ne s'agitpas pour autant d'un hymne àl'infidélité. Au contraire, lescouples échangistes se disentfidèles, puisque l'autre n'est pas"trompé", il est même associéaux jeux sexuels qu'il partage.Ces pratiques reflètent plutôtune montée de l'individualismeau sein du couple et une exten-sion du commerce au domainerelationnel. La disparition deslieux de drague a laissé la placeà la marchandisation de cetteintimité, surfant sur le "il fauttout essayer".
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«Ces pratiques
concernentde plus
en plus demonde...»
Jeux :Ceux qui devinont ce que c'est gagneront un lot ...
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Le «sexe dans leVal d’Oise»
Nous avons donc un établisse-ment de ce type sur le pôle deRoissy, à Louvres, disions-nous.Bénéfice.net le connaît bienpuisque les patrons, Serge et safemme Catherine, y avaientpassé de la publicité dans lenuméro 3. Malgré la volontéaffichée du patron de rester dis-cret, le «club» a de temps entemps les honneurs de la presse.Ainsi a-t-on pu voir dans le trèssérieux «L’Echo. Le Régional»,un des hebdomadaires du Vald’Oise, la veille de la Saint-Valentin 2004, un dossierannoncé sur cinq colonnes à laune (titre : «Le sexe en Vald’Oise» ; on a rien inventé) danslequel une pleine page étaitconsacrée à l’Eden Club, agré-mentée de photos (pas toujoursde bon goût, d’ailleurs). Demême, le numéro d’août 2005 dela revue «Swing» (la «planèteéchangiste» a aussi sa presse :outre Swing, il y a aussiInterconnexion et une foultitu-de de titres plus ou moins inté-ressants) lui a consacré ungrand article élogieux avec pho-tos (plus jolies) et tout ettout… Ici, vous n’aurez pas de photos.Vous l’aurez compris chers lec-teurs, libertins ou non, ce quinous intéresse à «Louvres», c’estl’aspect historique : le portail13ème (notre seule photo),voire l’escalier classé. Maisdevrez savoir aussi qu’à«Louvres», si l’ambiance estfranchement «libertine», elleest aussi très sympathique, àl’image des patrons. Serge estun militaire à la retraite, doncjeune, donc strict sur lesprincipes, qui a su faire deson établissement unendroit accueillant (maisavec une clientèle triée,
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Roissywww.roissy.com Retour à Roissy ?
de bonne tenue), confortable,chaud, agréable à l’œil et l’undes rares endroits ouverts le soirdans notre région de Roissy.Catherine est aux petits soinsavec tous les clients (j’entémoigne), qu’ils soient habituésou non. Sachez encore que le barest en bas, que le sauna est enhaut et que des soirées «àthèmes» sont organisées régu-lièrement avec buffet et tout ettout et que ce n’est pas cher.Sachez encore qu’à «Louvres»comme ailleurs, l’hygiène et lacorrection sont de rigueur etque personne se permettrait ungeste déplacé : les néophytespeuvent être tranquilles, person-ne n’est «obligé» de fairequoique ce soit. Certes, la vue,pour la première fois, de X corpsnus, entrelacés, en pleine actionest assez choquante. Mais passésce moment d’adrénaline, la sen-sualité naturelle inhérente àchacun (e) d’entre nous remontevite, que l’on participe ou pas.Et que les hommes ne s’inquiè-tent pas : même si ce genre depratiques sont à priori rejetéesoralement par leurs compagnesdans un premier temps, je neconnais pas de femme, jeune ouvieille, riche ou pauvre, mariéeou pas, mère ou pas, seule ou encouple, belle ou moche, grosseou maigre, blanche ou noire, dedroite ou de gauche (voire d’ex-trême droite), croyante ouathée,hétéro ou bi, qui n’ait pasaimé y retourner, une fois le«premier pas» franchi.Vous pouvez me croire….
EV
En savoir plus sur l’Eden deLouvres : www.edenclub.fr.st
En cherchant «Roissy» sur«Yahoo !» ou Google, depuis desannées on tombe sur www.rois-sy.com . Et là, surprise, ça n’arien à voir avec Roissy. Ou plutôtsi, mais d’une manière étonnan-te : c’est un site «SM»…Voyantce site à chaque fois que jecontrôlais la renommée du nomde Roissy sur le moteurs derecherche, je m’étonnais du nomde Roissy (c’est d’ailleurs ce sitequi m’a donné depuis longtempsl’idée de faire un article sur le«sexe à Roissy»). Mais je n’avaisjamais bien regardé ledit site, jeme demandais toujours ce que«Roissy» venait faire là dedans.J’ai donc mieux scruté ce site«sadomasochistic» et j’ai trouvé !Et si ma culture littéraire n’étaitpas aussi nulle, j’aurais trouvétout de suite !
Histoire d’O
C’est simple. Les initiateursanglophones de ce site, groupés
dans «The Roissy Society» sesont inspirés du célèbre romande Pauline Réage (en faitDominique Aury): «Histoired’O», dont la suite s’appelle«Retour à Roissy» et dont l’ac-tion se passe à Roissy-en-France dans le fameux (et ima-ginaire) «château». Ce livre,paru en 1954 (année faste,donc) avait fait scandale !François Mauriac l’avait trouvé«à vomir». Il a obtenu le prixdes Deux-Magots qui récom-pensait des livres non conven-tionnels. Il fut interdit enAngleterre, ce qui bien sûr,accru son succès. Le réalisateurJust Jaekin l’adapte au cinémades années plus tard : malgré laqualité moyenne du film, lesgens se ruent dans les salles. En1969, Réage publie une suited’Histoire d’O : «Retour àRoissy». Le livre a enchanténombre d’amateurs (et d’ama-trices), jusqu’à aujourd’huiencore. Le thème du livre estconnu : «O» est une jeunefemme tellement amoureuse deson amant René l’envoie au«château de Roissy» où elle ne
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Avec des milliers de chambresd’hôtel situées sur le pôle deRoissy, il fallait dire un mot surcette pratique bien pratique : lesfameux «day-use». De quois’agit-il ? De la location, en jour-née et pour une période en géné-ral assez courte d’une chambred’hôtel. Les day-use ne sont pasforcement coquins, contraire-ment à ce que l’on imagine. Surles aéroports, et notamment lesnôtres (CDG et le Bourget) ilsfont partie du fonctionnement
normal d’un hôtel, car voyageurset équipages ont besoin réguliè-rement d’occuper des chambresla journée. Ce qui explique quecertains hôtels affichent des tauxd’occupation supérieurs à 100%!Les couples «illégitimes» et d’oc-casion sont les autres usagers desday-use. Tous les directeurs d’hô-tels (et nous les connaissonsbien) nous l’ont confirmé : cettepratique est courante, bien qu’el-le reste marginale dans le chiffred’affaire des établissements,
même si c’est toujours bon àprendre (une chambre rapporteplus ainsi). Et ça dépend du typed’hôtel. Depuis l’apparition deshôtels «low-cost» (très pratiqueavec l’accueil anonyme, le faibleprix et la CB, mais dangereux sivotre épouse fait vos poches), lesday-use sont un peu moins fré-quents dans les hôtels de catégo-rie supérieure («à quoi bon payercher une chambre pour quelquesheures de plaisir», me confiaitrécemment un habitué des day-use). Un directeur d’hôtel meracontait également que, voyantla gène qu’occasionnait les day-use «coquins» auprès des récep-tionnistes, il avait inventé unconcept : le «business-use». Pourfaire passer la pilule auprès deson groupe, il les avait convaincu
qu’il existait une clientèled’hommes d’affaires (les biennommés pour le coup) qui, fati-gués, étaient demandeurs delocation de courte durée dans lajournée… L’honneur était sauf etla formule a connu un grand suc-cès ! Il reste que les day-use «coquins»sont assez rares sur l’aéroport.Un autre directeur d’hôtel m’ex-pliquait que, dans la mesure oùtout le monde se connaît sur laplate-forme, peu de couples illé-gitimes s’y risquent. Ils préfèrentdonc les hôtels situés dans desendroits plus discrets, commeGoussainville ou le Blanc-Mesnil,voire Garonor, Longperrier, Saint-Mard, Saint-Witz…
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Les «Day-Use» dans les hôtelsUne aubaine pour tout le monde
sait pas ce qui va lui arriver,mais ce qu’elle sait c’est qu’elleprête à se livrer à tous sesdésirs… Une fois arrivée là-bas,elle est apprêtée, lavée, coiffée,fardée, et subit des tas dechoses… Ainsi : «vous ne l’avezjamais attachée», demande le«préparateur» du château.«Non, jamais» «Ni fouettée ?»«Non, justement… répondRené». «Justement, dit l’autrevoix. Si vous l’attachez quelquefois, si vous la fouettez un peu,et qu’elle y prenne plaisir, non.Ce qu’il faut, c’est dépasser lemoment où elle y prendra plai-
sir, pour obtenir les larmes».Tout au long du livre, «O» estainsi fouettée, livrée à d’autreshommes qui lui feront tous lesoutrages que vous pouvez ima-giner. Tout cela par amour deRené, qui finira par la donner à«Sir Stephen» à qui il lui fitpromettre de leur reconnaître«le droit de disposer de soncorps à leur gré, en quelquelieu et de quelque manière qu’illeur plût, le droit de la tenirenchaînée, le droit de la fouet-ter comme une esclave oucomme une condamnée pour lamoindre faute ou pour leur
plaisir, le droit de ne pas tenircompte de ses supplications nide ses cris, s’ils la faisaientcrier»…Tout le reste est à l’ave-nant…
Le site roissy.comest très secret
Vous pouvez, si ça vous intéres-se, naviguer gratuitement sur lesite. Mais, comme nous l’avonsfait (nous pour des raisons
purement professionnelles), sivous êtes amateurs (ou amatri-ce, ces choses là sont beaucoupplus prisées par le sexe fémininqu’on ne le pense), ou tout sim-plement curieux vous pouvezacheter une sorte de droit d’en-trée (sécurisé) : vous y verrezplein de choses…croustillantes,et pourrez peut-être faire partiedes membres très secrets de laRoissy Society…PS : la mairie de Roissy, selonnos informations, a essayé, sanssuccès, de racheter le nom dusite…C’est vrai que ça ne fait pasune bonne pub pour la ville…
VPP1 clos du thillay - 95380 Epiais-lès-Louvres
Tel : 01 30 29 04 32 - [email protected]
www.vppcom.com
Quelle est l’agence de communication la plus ...sexy sur le Pôle
de Roissy ?
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Comme partout dans le monde,on trouve sur le pôle de Roissydes amateurs de lieux plus oumois insolites pour les activitéssexuelles. Il existe des lieux«softs» et des lieux plus «hard».On taira ceux-ci mais, puisquec’est fini, on évoquera le petitbois situé le long de l’A 104 àParis Nord 2, bien connus descouples un tantinet exhibition-nistes. Avis aux voyeurs : pas lapeine d’y aller, les promoteursont bétonné ce lieu dedébauche que la morale nousinterdit de décrire par lemenu… Toujours dans le mêmechapitre «hard», il n’est pas rared’apercevoir, pour ceux quiempruntent les chemins rurauxdu pôle de Roissy (bien com-modes pour échapper auxembouteillages), une paires dejambes féminines en l’air dansune voiture garée bien impru-demment par son «chauffeur»pressé. Dans la catégorie lieux «soft» ilfaut faire une mention spécialeau petit parc qui entourel’étang, aux pieds de la
Pyramide de Paris Nord 2 (déci-dément…). On peut observerencore, mais c’est mieux auprintemps, aux abords de ceparc bucolique, entre midi etdeux ou vers 17H, un drôle deballet de voitures se garantdevant.
«Du haut de cette pyramide…»
Un conducteur unique est auvolant. Il attend «l’autre».L’autre arrive. Ils descendent etvont se faire des bisous d’amou-reux en sillonnant les allées bor-dées de jonc ou en se cachantdans les bosquets. Les numérosd’immatriculation ne trompentpas : ces couples illégitimes sontbien en train de tromper leurslégitimes…Avec les 35 heures,qui permettent de quitter unpeu plus tôt, le phénomène apris de l’ampleur. Plus de temps,
mais moins d’argent à dépenser,il faut bien tuer le temps…Alorsles histoires d’amour et de sexese multiplient. Merci, Martine !Un dernier mot sur cet endroitmagique, des paris ont été faits,dans certains milieux, poursavoir qui ferait le premierl’amour en haut de la pyramide !Et ça s’est fait, nous en avonsété témoin (d’en bas). Regardezde temps en temps, en passanten voiture. Non, pas de photospubliables de la scène…
Et Internet !
Il y a quelque deux ans, j’ai euune discussion avec une jeunefemme de 35 ans, à propos de la«drague» sur Internet. Celle-ci,plutôt sexy, bien sous tout rap-port, passait une bonne partiede son temps à chercher «l’âmesœur» sur les sites qui n’avaientpas encore atteint le succèsmassif de fréquentation qu’il ontactuellement (l’un d’entre eux,meetic.fr, vient d’entrer enBourse…). J’en étais très éton-né, pensant encore que ce genre
de drague ne concernait que lescomportements marginaux. Moiqui suit de la vieille école, je luisuggérai de draguer autrement :«j’sais pas, moi, au boulot, dans
les boites, sors un peu…». Elleme répondit que, dans notrerégion proche, il n’y avait quasi-ment rien en matière de sortiede ce type. Les bars cafés nesont plus très à la mode etd’ailleurs, dans la plupart desvilles du pôle de Roissy, ils fer-ment de bonne heure, pour desraisons d’insécurité et de fré-quentation de petites frappeslocales. Sans parler de l’absencede discothèques : compte tenude ses mêmes problèmes desécurité, il faudrait être fou, outrès courageux comme le pro-priétaire du Kalimba, près deLassy (95) : c’est un ancienboxeur… Reste donc Internetdont les sites de rencontres sesont multipliés ces deux der-nières années et leur clientèle serecrute désormais dans toutesles couches de la population.Après tout, pourquoi pas : lescontacts via Internet remplacentles contacts traditionnels et, àentendre certains (et certainesdonc), ils ne sont pas de moinsbonne qualité. Petit problème :la drague sur Internet se faitaussi au boulot et pose le pro-blème de la productivité de cer-tains : une grande administra-
tion d’Etat de notre région vientmême d’interdire l’accès au webà ses agents : la fréquentationdes sites «non professionnels»devenait trop importante…
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des lieux de drague... out
La fameuse pyramide Paris Nord 2
Vous vous rappelez ? Les magrets de canard
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Le photographe bien connu Robert Delpit
prépare un recueil de photo sur la vie du
village d’Epiais-lès-Louvres. Sous le
thème classique mais finalement si utile
des Quatre Saisons.
Voici donc presque une année qu’il arpen-
te le village chipant ici et là des vues des
habitants, des paysages et de l’activité. Et
en noir et blanc. On aime. Une exposition
aura lieu en janvier prochain et l’album
sera édité ensuite.
En voici quelques unes, chipées à leur
tour, au hasard (enfin presque).
Robert DELPIT
Les Quatre Saisons deRobert Delpit à Epiais
1 - Entrée du village2 - Mme Lefbvre3 - Alex Labejof Sculpteur4 - Tina et Jessica5 - Centre du village6 - Centre du village7 - Epiais, detente entre voisins8 - Distillerie9 - Printemps10 - Coq d'Epiais11 - Ancien outil12 - M Duru
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GSF :La victoire des service
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Est-ce qu’en 1963 Jean-LouisNoisiez, quand il fonde une socié-té de nettoyage, pense qu’il estentrain de créer une entreprisequi fera, 42 ans plus tard, unchiffre d’affaires de 380 millionsd’euros (65% de croissance en 5ans), emploiera au total plus de20 000 personnes, se développeraen Europe et aux Etats-Unis letout sans aucun endettement ? Ily a fort à parier que non.Présente sur le pôle de Roissy pro-prement dit depuis 1971 (auBourget), puis au travers de sastructure décentralisée«Concorde», GSF est une entrepri-se surprenante qui mérite uneattention particulière, d’autantque ce développement s’est faituniquement par croissance inter-ne, ce qui est unique à ce niveau.
Le secteur des services aux entre-prises, ce n’est pas rien de le rap-peler, a été en plein essor cestrente dernières années. Le suc-cès du salon Proseg etExternaliser, qui s’est tenu der-
nièrement à Villepinte (où GSFétait, comme chaque année,exposant) le montre bien.
Mais dans le secteur particulierdu nettoyage industriel, laconcurrence est particulièrementrude. Les contrats sont en généralrenégociés chaque année et laprésence massive d’entreprises dece secteur, que ce soit les grandsgroupes bien connus ou la myria-de de PME qui s’y est créée cesdernières années fait que jamaisrien n’est joué. Pour tenir, il faut faire la diffé-rence. Tarifs bien sûr, mais dansces entreprises dites de «maind’œuvre», la bonne gestion desrelations humaines est tout sim-plement primordiale. Cela paraitévident, mais à voir le nombre deconflits sociaux dans le secteur,ça ne l’est pas pour tout lemonde. Or c’est l’un des atoutsque GSF met en avant. La brochu-re officielle du groupe commencepar la fameuse citation de HenryFord : «Les deux choses les plus
Christophe Cognée est l’un des Directeur nationaux de production du Groupe GSF
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importantesqui n’appa-raissent pasau biland’une entre-prise sont saréputation ets e sh o m m e s » .Philosophieque reprend
volontiers Christophe Cognée,notre «contact» (depuis unmoment…) chez GSF qui necraint pas d’affirmer àBénéfice.net : «il n’y a pas deconflits sociaux chez nous. Car cequi nous différencie des autres,quand nous reprenons un mar-ché, c’est que l’on répare les rela-tions sociales tendues qu’il pou-vait y avoir avant».
Une attitude rendue possible parl’organisation originale de GSF.La proximité avec le personneln’est guère possible si la gestionelle-même n’est pas proche. C’estpourquoi GSF a choisi un déve-loppement «décentralisé».Plusieurs filiales 100% ont étécréées au fil du temps, couvrantchacune une partie du territoirenational et répondant aux nomsde Neptune, Orion, Jupiter…Unevraie constellation. Celle quinous intéresse c’est GSFConcorde. Créée dès 1977, ellecouvre le territoire du Nord deParis, de Marne-la-Vallée à Cergy-Pontoise, où sera ouverte toutprochainement une nouvelleagence. C’est Laurent Goeller quien est désormais le Directeur,succédant à Christophe Cognée.Sur le pôle de Roissy proprementdit, il y a désormais deuxagences, Mitry-Mory et Paris Nord2, sans compter celle de LaCourneuve. Sur le territoireproche de CDG, les effectifs de«Concorde» sont passés de 50salariés à 500 de 1995 à 2005,pour un effectif total de plus de1 500 personnes. Ca donne uneidée… Avec des belles «cartes devisite» : Air France (c’est GSF qui
soigne la propreté, en autres, dessalons VIP de la compagnie), TNTà Garonor, les laboratoiresGuerbet, Sogafro… (voir letémoignage de M. Charrois enencadré). Discussion toujoursintéressante avec ChristopheCognée sur la «méthode GSF».Christophe Cognée est un hommeaffable, toujours souriant, dyna-mique et qui ne laisse personneindifférent. Entré dans le groupeen 1990, il était Directeur régio-nal de GSF Concorde, avant dedevenir, en mars dernier, l’un descinq DNP (Directeur national deProduction). A ce titre il «coiffe»les 4 filiales de la région pari-sienne et, comme ses collègues,est chargé de fidéliser la clientè-le et la développer, transmette laculture d’entreprise, faire le lienavec la Direction générale basée àSophia Antipolis, bref veiller à ceque tout se passe bien. Et, enplus, mais ça c’est «off», il apassé son enfance au Bénin,alors… Mais revenons à laméthode GSF. Trois «fondamen-taux» m’explique le nouveau
DNP: «nos contrats sont établissur trois ans et non sur un ancomme ça se passe en généraldans la profession. Cela nous lais-se le temps de structurer, degérer dans la durée les relationshumaines avec le personnelrepris au titre de l’article L 122-12. Ensuite, nous sommes payésà 30 jours, ce qui permet le déve-loppement du groupe sans endet-tement. Et, enfin, nos structuresde management de «proximité»,très présentes sur le terrain, ont
fait leur preuve».
Mais le monde des aéroports inté-resse aussi GSF, et pas seulementpour la propreté. Dans la logiqued’une entreprise de services opé-rant dans les aéroports, la «sous-traitance» importante que génè-re ce secteur ne peut laisserindifférent. Parmi les 5 «DNP» deGSF, il en existe un, Jean-MarcTorlet, qui est spécialisé dans les«Services aéroportuaires». Etdans la continuité de l’obtention
LES ENTREPRISES DU PÔLE
icesles bureaux de l’agence GSF à Mitry-Mory
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Il est toujours bon d’avoir l’avis,quand on présente une entre-prise qui le mérite, de l’un deses clients. L’affaire est facile, sil’on veut flatter. Mais ce n’estpas le genre de la maison, vousle savez, chers lecteurs. CommeSOGAFRO est le premier clientde GSF sur CDG (depuis 94), l’oc-casion était trop belle d’interro-ger M. Charrois, qui a acceptéd’autant plus de témoigner qu’ilest un fervent lecteur (et admi-rateur, il nous l’a dit souvent)de Bénéfice.net. C’est unhomme formidable, qui est PDGde «l’aérogare des agent de fret»(SOGAFRO) depuis …1990. Enplus, lui, c’est pas le genre
langue de bois…Il ne tarit pasd’éloges sur GSF : «GSF est notre prestataire depuis10 ans. Si le mot partenariat estsouvent galvaudé, il s’adaptebien ici, dans les relations qu’en-tretient GSF avec nous. Ce sontd’excellents professionnels, quinous offrent un excellent rapportqualité/prix depuis des années.En plus, ils nous accompagnentdans notre démarche ISO 14001que nous avons initiée en juindernier et que nous espéronsobtenir fin 2006. Leur implica-tion dans les supports de com-munication pour cette certifica-tion est très appréciée. Ils sontégalement très impliqués dans letri sélectif des papiers et sen-sibles aux enjeux environnemen-taux. Et cela nous va bien, vouspouvez l’écrire !». Un avis comme ça, c’est mieuxqu’une bonne pub !
Bruno Charrois (Sogafro):«Ce sont d’excellents
professionnels»
Bruno Charrois, PDG de SOGAFRO
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de certains marchés (à Nantes ouà Bordeaux par exemple), GSF, quisouhaite accélérer le développe-ment de cette activité vient decréer naturellement une nouvellefiliale, GSF Aéro, dont les bureauxsont au Mesnil-Amelot (77). Cettepetite dernière vient de rempor-ter un beau contrat (armement et
nettoyage) pour le compted’ACNA, filiale de Servair.
GSF : une entreprise du pôle deRoissy à suivre… Vous en saurezplus en allant voir leur site web :www.gsf.fr , bien fait.
EV
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Briefing matinal chez GSF Aéro, au Mensil-Amelot
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INFOS
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Cinq choses font que laforce est avec votremagazine Bénéfice.net
-1) Son originalité :un magazine gratuit, imprimésur du papier «glacé» de pre-mière qualité, qui traite desévénements relatifs à la vieéconomique, sociale et poli-tique du pôle de Roissy, ce n’estpas banal. 2) Son contenu : les sujets intéressants ne man-quent pas, dans une région quicompte au moins 6000 entre-prises, des dizaines de com-munes, des intercommunalitésdynamiques, 4 départementssur 2 régions, des zones d’acti-vités importantes…3) Son indépendance :financé exclusivement par lapublicité, la diversité de sesannonceurs lui permet uneréelle indépendance, qui vientrenforcer celle de son éditeur«VPP Communication»4) Sa diffusion «papier» :20 000 exemplaires sont diffu-sés de plusieurs manières. Par laPoste, dans les Boites Postalesde CDG, Paris Nord 2,Goussainville et Gonesse. Parles soins de VPP, dans les entre-prises des principales zonesd’activités. En dépôt libre dansla plupart des hôtels et restau-rants du pôle, mais aussi danscertains bureaux de Poste(notamment à Roissy Principal,en zone de fret 2), des tabacsou maisons de la presse, danscertaines mairies, dans des«points de passage», comme auDôme à Roissypôle. Ou encore,dans des stations services bienplacées : Tremblay Vieux-Pays,Villeneuve-sous-Dammartin,Goussainville, Le Blanc-Mesnil,
Gonesse (RN17), Aulnay,Compans…5) Sa diffusion sur Internet.Les 13 derniers numéros sontconsultables en ligne sur notresite www.vppcom.com . La lec-ture du magazine sur Internetest renforcée par la promotionqu’en fait RoissyMail, qui est lae-newsletter de Bénéfice.net (àvoir sur www.roissymail.com)
RecevoirBénéfice.net
chez soi : le Club des Lecteurs
Rien de plus facile. Il suffit des’inscrire au Club des Lecteurs.C’est une association loi 1901que nous avons créée avec unbut unique : pouvoir recevoir lemagazine chez soi, dès sa sortiedes presses. Les lecteurs quis’inscrivent reçoivent tous lesnuméros parus pendant un an.Beaucoup d’entre eux choisis-sent de payer un peu que lestrict minimum : une manièresympathique de soutenir lejournal. L’argent ainsi récoltéva alimenter un compteépargne qui nous permettra,c’est juré, de faire une grandefête à Epiais-lès-Louvres l’an-née prochaine, pour les 10 ansde l’agence VPP ! Les membresdu Club y seront à l’honneur !En plus, être membre du Cluboffre des avantages parfoisinsoupçonnés : ils ont droit àdes informations sinon confi-dentielles, du moins paspubliables sur le moment, ainsiqu’au café ou à l’apéritif dansnos locaux (c’est sympa). Rejoignez-les !
Où est diffusé Bénéfice.net ?
Bénéfice.net à l’hôtel HILTON de Roissy CDG
JE VEUX RECEVOIR BENEFICE.netà mon nom et à mon adresse.
Je souhaite adhérer à l'Association “LES LECTEURS DE BENEFICE.net” (loi 1901)Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Facultatif : Profession . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Facultatif : Téléphone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
E. mail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Je joins un chèque de 20 euros (cotisation normale)31 euros (j'aime vraiment bien)76 euros (ou plus) (je soutiens l'association).
signature :
J'ai bien noté que les statuts sont disponibles à l'adresse de : “BENEFICE.net”,
1 Clos du Thillay - 95380 Epiais-lès-Louvres à laquelle j'envoie le présent bulletin.
(ordre : Association deslecteurs de B.N.)
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Nous vous avions parlé dansBénéfice.net (numéro je sais pluscombien), et dès ses débuts, de lacréation de l’association AIREM-PLOI. Nous sommes heureux, 6ans après de faire un point surcette assoc’ qui est, tout simple-ment efficace, comme nousl’avions prédit, puisque ce sontdes (vrais) professionnels.
Aéronautique, transport aérien,espace, électronique, aéroports,tous ces secteurs d’activitémodernes sont de gros créateursd’emplois de toutes sortes, dupilote de ligne au «technicien desurface». Mais «l’industrie» del’aérien est aussi une grossedemandeuse d’employés. Car, cequi est toujours étonnant, lesmétiers liés aux transportsaériens sont mal connus, mal«promus». C’est le constatqu’avaient fait il y a quelquesannées les principaux acteurs dusecteur : Air France, le GIFAS (lesindustriels de l’aéronautique et
de l’espace), la FNAM (profession-nels du transport aérien). Pourréagir, en janvier 1999, ils se sontgroupés pour créer un espaced’information : «AIREMPLOI»était née, sous forme associative(loi 1901). ADP et l’Armée de l’Airles ont rejoint ensuite en tantque partenaires. La présidence estassurée par le responsable de lapolitique de l’emploi d’Air France,actuellement Madame Mataillet.
Dans le nombre d’organismes plusou moins sérieux qui ont vu lejour en matière d’emploi et deformation depuis qu’on a «décou-vert», le manque d’information etde formation professionnelleadaptées aux besoins du pôle deRoissy, à contre-pied des commu-nications «bidon» de certains,AIREMPLOI fait figure, incontes-tablement, de réussite et à trouvéle bon «tempo».
Confortablement installée depuisle début dans le bel immeuble du
EMPLOI/FORMATION
Depuis 1999, AIREMPLOI fa(efficacement) la prmétiers de l’a
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Florence Baudel-Youssef est la Directrice d’AIREMPLOI depuis le début
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Dôme à Roissypôle (et donc faci-lement accessible par le RER)dans des bureaux spacieux etvisibles (ils sont au rez-de-chaus-sée), si AIREMPLOI a réussi, c’est,à notre avis, pour deux raisons.Premièrement les fondateurs del’association y consacrent desmoyens importants (un budgetannuel de l’ordre de 300 000euros), deuxièmement, la qualitéde l’équipe (5 personnes à tempsplein) mise en place par FlorenceBaudel-Youssef, sa directricedepuis le début. Celle-ci, mise àdisposition par Air France, vientdes ressources humaines de lacompagnie, autant dire qu’elleconnaît la musique. Toujourssouriante, toujours disponible,vous la verrez souvent, à l’occa-sion des multiples forums etautres rencontres consacrés à
l’emploi et à la formation qui ontlieu désormais régulièrementdans les villes de la région. Elle aaussi un bon sens des relationspubliques et de presse…En plus,elle s’intéresse et participe à lavie du pôle de Roissy, où j’ai eul’occasion de la croiser souvent.Et re en plus, c’est une lectriceassidue de Bénéfice.net, ce quiest (toujours) un signe de bonnesanté intellectuelle et morale !
Discussion intéressante avec elleet Marie Duhautpas, chargée desconférences à AIREMPLOI, pourpréparer cet article, dans noslocaux d’Epiais-lès-Louvres. Lesbuts de l’association sont biensimples : faire connaître les acti-vités et les métiers de l’aérien,encore «trop souvent méconnusdu public, même si l’aéronau-tique bénéficie d’une forte répu-tation», rappelle Florence. Pourcela, il faut travailler en réseau,avec les partenaires naturels quesont l’Education nationale, lesmissions locales et PAIO, l’ANPE,les collectivités locales, les orga-nismes de formation, le GIP deRoissy. Et quand on veut infor-mer, il faut com-mu-niquer. Unsite Internet a été ouvert dès lesdébuts (www.airemploi.asso.fr,qui renvoie aussi sur le site frèrewww.aeroemploiformation.com.Avec un nombre de connexionsimpressionnant: presque 8000par mois en 2005 (malgré lecaractère un peu décevant dusite, qui pourrait mettre en ligne
tout ce qui suit, voire une e-newsletter : demandez-nous,Florence, notre agence VPP saitbien faire tout ça…).L’association a produit un DVDpassionnant sur les Métiers desServices Aéroportuaires» qui pré-sente 13 professions de l’assis-tance au sol et de la restaurationaéroportuaire, des fiches«métiers» de l’industrie aéronau-tique, du transport aérien, del’assistance aéroportuaire, de l’ar-mée de l’Air, bref, plein de«matériels» (tout récemment unautre DVD sur Les Métiers del’Industrie Aéronautique, co-pro-duit avec le GIFAS) à destinationdes publics ciblés : scolaires etuniversitaires, demandeurs d’em-ploi, de la région Ile-de-France,mais aussi, et c’est bien, de laPicardie.
«La proximité de l’aéroport deRoissy offre des
perspectives professionnelles
souvent méconnuesdes élèves !»
Et après, il s’agit d’aller carré-ment à la rencontre de cespublics. Deux moyens sont pos-sibles : les attirer ou aller verseux. Pour le premier, outre le siteInternet, des réunions d’informa-tion collectives sont organiséeschaque semaine dans les locauxd’Air Emploi, par groupe d’unequinzaine, des entretiens person-nalisés, sur rendez vous sontassurés par les conseillers de l’as-sociation : en 2004 un total de1300 entretiens a été décomptéet en plus de 12000 renseigne-ments (téléphone ou passage)ont été donnés. Ils peuventconsulter une abondante docu-mentation.
Mais l’association part aussi à larencontre de son public. Dès2000 a été lancé un programmede conférences «Terre et Ciel»dans les collèges et lycées desdeux régions. 187 conférencesont été données ainsi l’annéescolaire dernière en augmenta-tion constante depuis le lance-ment (80 en 2000). Ces confé-rences touchent surtout lesélèves de 3ème et de Terminale,ce qui est bien normal vu cesannées cruciales pour l’orienta-tion. Elles sont bien appréciéesdes enseignants comme lemontre la réaction un professeurde l’Oise «La proximité de l’aéro-port de Roissy offre des perspec-tives professionnelles souventméconnues des élèves !».
AIREMPLOI est également pré-sente dans les forums et salonslocaux consacrés à l’emploi. Maisaussi dans des manifestationsplus importantes comme bien sûrle «Salon du Bourget» et, récem-ment, dans la grande expositionsur le transport au Grand Palais.De bonnes occasions de sensibili-ser le grand public en accueillantet en distribuant la brochure del’association (rien que pour lesalon du Bourget, 4165 bro-chures ont été distribuées).
«Je tenais à diretout le bien que je pense de cettefaçon de montrer
l’aéroport. Très bien !»
Autre initiative notable, parmil’ensemble des actionsd’AIREMPLOI, celle menée auprèsdes «prescripteurs», en l’occur-rence les professeurs et lesconseillers d’orientation. Témoinles «Ateliers Découverte des
EMPLOI/FORMATION
I fait a promotion des e l’aérien
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Les renseignements sont aussidonnés par téléphone ; Ici
Michaël Le Guen (conseillerTransport aérien et Assistance)
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Métiers». Les profs sont reçus lematin à l’Espace Air Emploi,briefés sur «les métiers de l’aé-roport», mis en contact avec lesresponsables des CFA Camas etAFMAe (Vilgénis et Le Bourget).Après le déjeuner pris en com-mun, la Maison del’Environnement d’ADP prend lerelais et fait visiter l’aéroport,ce qui est toujours très instruc-tif. Ce qui a fait réagir l’un desprofesseurs : «après la visite enbus, je tenais à dire tout le bienque je pense de cette façon demontrer l’aéroport. Très bien !».Le même scénario se déroulepour les métiers de la mainte-nance aéronautique (à Orly et àRoissy). Des méthodes intelli-gentes, bien pensées, bienciblées et qui montrent bien àtous que l’aéroport et le trans-port aérien sont utiles : pour lesdéplacements, pour le travail etl’emploi. Il y a des projets, chez AIREM-
PLOI. Extension des conférences«Terre et Ciel» en province,actions d’information en parte-nariat avec l’ANPE et la CCI deToulouse, autre grande «métro-pole aéronautique», participa-tion au forum de l’Educationnationale en province… Etaussi une réflexion sur com-ment mieux agir en réseau avecl’ensemble des acteurs de l’em-ploi.En tout cas, du travail simplemais concret, loin des discourset incantations habituels sur blabla … la formation, bla bla…l’emploi… bla bla, l’adéqua-tion…bla bla. Le fait d’informerles professeurs, d’aller dans lesclasses est efficace : nombre de«jeunes» n’imaginent pas qu’ilspeuvent avoir un métier dans lemonde aérien, et pensent que«ce n’est pas pour eux». Ce quiest faux et en plus, le secteur del’aérien possède une traditionde passion qui permet à chacun
d’évoluer et de progresser…Allez-les voir, vous en saurezforcément plus.
EV
Contacts : Espace Orientation AIREMPLOIRoissypôle. Le Dôme. BP 18904
95731 ROISSY CDG cedexTél : 014816 71 71
Site web : www.airemploi.asso.fr
EMPLOI/FORMATION
L'équipe d'AIREMPLOI à la nouvelle expo "Passion Transports", qui s'est tenue dernièrement au Grand Palais (Paris du 4 au 6 novembre)
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Notre objectif : Former vos collaborateurs impliqués
dans le transport aérien et répondre auxobligations réglementaires de formation.
Notre offre : • Des formations spécifiques dans lesdomaines suivants :
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Les pouvoirs publics continuentde soutenir le développement dupôle de Roissy. Après l’entrée«Est» de CDG (voir BN 17 pages20/25) et les travaux en cours(qui durent un peu) sur le grandéchangeur de Compans (RN2/ RD212), c’est la Région Ile-de-Francequi va financer, comme prévu aucontrat de plan Etat Région et auSchéma directeur régional(SDRIF) le bouclage de laFrancilienne entre la RN2 (échan-geur de la Villette-aux-Aulnes) etl’autoroute A1 (au niveau dufutur échangeur d’Epiais-lès-Louvres). Les choses se précisent.L’aménagement de ce tronçon de8 km de long (un des chaînonsmanquants de la troisième rocadefrancilienne) a fait l’objet de plu-sieurs décisions et enquêtes. Le
projet de contournement Est de laFrancilienne a été déclaré d’utili-té publique par décret en Conseild’Etat le 22 septembre 2003,après un enquête publique préa-lable à la déclaration d’utilitépublique et à la mise en compati-bilité des PLU des communesconcernées du 11 février au 23mars 2002. Les communesconcernées sont Compans, Mitry,Le Mesnil-Amelot, Mauregard,Epiais-lès-Louvres, (24 hectaressur cette seule commune),Chennevières-lès-Louvres. Il s’agitde construire une autoroute de2X2 voies dans un premier tempset de 2X3 voies un peu plus tard.L’emprise totale du projet concer-ne environ 130 hectares (dont50% appartient à ADP).Celui-ci est d’importance. Laroute périphérique qui contourne
CDG au Nord estde plus en plusfréquentée parles poids lourdsqui rejoignentl’A1, mais aussipar les voituresparticulières et,d’une manièregénérale, par l’ac-tivité qui sedéveloppe auNord de l’aéro-port. Mais ce quifait le bonheur
des uns fait aussi le malheur desautres. Comme à chaque fois, cesont les terres agricoles qui sonttouchées et donc l’outil de travailet le patrimoine des agriculteursde notre région. «C’est toujourstraumatisant», nous confirme M.Feuilloley, qui conduit le projet
pour la DDE de Seine-et-Marne.Sentiment évidemment confirmépar M. Bahin, président de l’asso-ciation des propriétaires etexploitants de la région de Roissy,créée en 1988. «L’expropriationest très importante pour le patri-moine», nous rappelle celui quiest aussi maire de Thieux (77) etnouveau président de laMutualité Sociale Agricole. Leproblème de la terre agricole n’estpas simple. Il y a deux aspects : ladiminution de la superficieexploitée alors que les coûts fixesrestent grosso modo les mêmes etle problème du patrimoine. Pourle premier, les agriculteurs quenous connaissons disent tous lamême chose : donnez-nous desterres en échange. Le problèmec’est qu’il n’y en a pas. Reste doncl’aspect patrimonial et c’est là
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TRAVAUX PUBLICS
La Région seule financera 160 millions
Le bouclagede laFrancilienne
Nord avance
M. Bahin préside l’association des propriétaires et exploitants. Il estaussi maire de Thieux (77)
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que l’on parle de sous.Normalement, nous indique M.Bahin, lui-même agriculteur, unhectare de terre agricole vaut icide 20 à 40 000 F. Les services fis-caux proposent une transaction àl’amiable à 2.30 euros le m2, cequi fait environ 150 000 F l’hec-tare. Ce qui étonne M. Bahin : lestransactions en cours pour, parexemple, les terrains de la futurezone d’activité du Mesnil-Amelotse négocient dans une fourchetteallant de 70 à 100 F le m2. Pourquoi le prix pour une infra-structure publique dont l’intérêtéconomique est évident ne seraitpas le même que celui d’un zoned’activité, s’interroge l’agricul-teur. Mais s’il se réjouit que «laDDE fait et a fait de gros effortsen ce qui concerne la négocia-tion», il sait que ce n’est pas ellemais les Domaines qui fixent lesrègles du jeu. On en est là. Une deuxièmeenquête publique (du 7 au 25Novembre) a été nécessaire à la
suite d’erreurs dans le parcellaire.Suite à cela, la DDE fera un rap-port sur les conclusions du com-missaire enquêteur. Puis il y auraun arrêté préfectoral de cessibili-té et, le juge prendra une ordon-nance d’expropriation, rendra unjugement d’indemnisation. C’estce jugement qui pourra être atta-qué s’il les propriétaires s’esti-ment lésés.
Question calendrier, les procé-dures devraient durer encore unan. En attendant, un protocoled’accord vient d’être passé avecles propriétaires pour entamer lesfouilles archéologiques préa-lables. Fin 2006 le chantierdevrait commencer pour se ter-miner en 2010. Et en 2015 l’au-toroute devrait avoir 3X3 voies. C’est la région Ile-de-France quifinance la totalité du projet auto-routier pour environ 160 millionsd’euros.
TRAVAUX PUBLICS
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Barrièresde chantiers
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On en a fait état dans RoissyMail(n°92). C’est une bonne décou-verte qui vaut au «Saint-Jean» cepapier élogieux. En mars dernier,on avait reçu ça, par mail, deNadège Gorek : «Installée depuisun an et demi sur Dammartin-en-Goële, je viens seulement d'ap-prendre votre existence : moi quicherche des contacts désespéré-ment pour des terrains sur lazone de Roissy ainsi que des relaispublicitaires sur cette mêmezone, me voilà servie avec votremagazine et votre site Internet !Je souhaiterais donc savoir vostarifs pour une publicité dansvotre magazine et/ou site car jetiens un restaurant de spécialitéssavoyardes à Dammartin et j'ai dumal à me faire connaître sur le pôle de Roissy, par manque de moyens de communication adaptés».Ca fait toujours plaisir, mais onn’avait pas capté. Et puis le fro-mage, moi… Le temps a passé etla jeune patronne du resto nous arappelé pour acheter de la pubdans ce numéro. Ca a piqué ma curiosité et ducoup, nous sommes allés, avecRénata, goûter le resto un midi,
comme ça, incognito. Heureusement pour moi, il n’yavait pas que du fromage. Unmenu du jour tout à fait hono-rable nous attendait dans uncadre boisé très agréable (c’est unancien restaurant «gastrono-mique»), chaleureux et avec aussiun service d’une qualité tout àfait surprenante de nos jours.C’est Nadège qui fait la cuisine.Impeccable. C’est ouvert depuisdeux ans et on ne le savait pas !J’y suis retourné un autre midi(très bien) et un soir, cette foisavec de vrais amateurs de froma-ge : Sylvie, Alain et Gérard :excellente note attribuée unani-mement par nos gourmets.Aumônière de chèvre frais, et tar-tiflette aux lardons pour Gérard,Alain s’est littéralement éclatéavec un «feuilleté au reblochonfermier» (excellente «petite»entrée a-t-il dit), suivi d’un«Mont d’Or», qu’il a achevé et…qui l’a achevé, Sylvie se régalantavec une raclette en chausson.Moi, ça a été assiette de salaisonsde Savoie, copieuse et délicieuseet une entrecôte saignante dignede celles d’Américo, c’est vousdire. Accompagné d’un bon
RESTAURANTS
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Alain, Nadège et Gérard après le repas
Le Saint-Jean à Dammartin :C’est bon, c’est copieux, c’est chaleureux,et on est bien servi !
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«pineau de chautagne» rouge (unvin de Savoie) aussi étonnantque bon. Discussion, à la fin du repas, avecNadège. Sacré nana ! C’est unebelle femme, (style mi top modè-le, mi titi parisien), 28ans, unecourte carrière de directrice derestaurant (dans une enseignebien connue, à Saint-Thibault desVignes), on la sent volontaire,elle a plein de projets : «Quitte àme faire exploiter, j’ai préférém’exploiter moi-même», nousraconte-t-elle en nous confiantaussi qu’elle avait pris exemplesur «le Chalet savoyard», (àLivry-Gargan, 93, sur la RN3,nous n’y sommes jamais allésmais il a une bonne réputation)pour créer son restaurant. Et c’estun succès.
Prix corrects, bon service, patron-ne charmante, talentueuse etvolontaire. Que demande lepeuple ? On vous le recommande
vivement le Saint-Jean (on faitpas ça avec tout le monde…).
EV
Vous pouvez voir le resto, lacarte, les heures d’ouverture sur
leur site :www.le-saint-jean.comTél. : 01 60 03 33 71
RESTAURANTS
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Alain et son «Mont d’Or»
Un cadre chaleureux, une carte variée et soignée avec de nombreuses spécialités
Des formules rapides pour le midi en semaine :• Formule tartiflette à 11.60 €• Formule gourmande avec salade, tartine
ou assiette complète à 11.90 €• Menu du jour de 9.90 € à 14.20 € tout compris
Fermé le samedi midi, dimanche et lundi (sauf pour les groupes à partir de 15 personnes sur réservation)
Venez découvrir un restaurant de spécialités savoyardes
www.le-saint-jean.fr52, rue du Général De Gaulle
77230 DAMMARTIN EN GOELE(centre ville, face à l’église)
Tél : 01 60 03 33 71
à 10 minutesde Roissy
CDG
Saint-JeanSaint-JeanLeLe
«Parce qu’y en a marre !»
Que l’intraitable Jean-Pierre Cofeveuille bien me pardonner l’em-prunt de son fameux coup degueule pour dire, une fois de plus,les choses qui ne vont pas dans larestauration de notre région deRoissy. En plus, tel Zidane, j’ai eudes voix (le matin, donc c’étaitbien des voix…). Et ces voixvenaient de feu mon ami PatriceFardeau, qui nous a quitté (sansautorisation) voici plus de deuxans, et qui était, les lecteursfidèles ou anciens s’en souvienne,«le Sybarite» autrement dit lerédacteur de nos «coups de cœur»gastronomique, et l’inspirateur(et, à table, l’aspirateur, tellementil lui arrivait de dévorer) de cetterubrique. Des grands «coups decœur» on n’en fait plus car on lesa tous fait. Bien sûr, certains,comme l’inusable-valeur-sûre LeCénacle (mais il a déjà eu 2 coupsde cœur) le nouveau «BouchonGourmand» (mais il a eu des hon-neurs répétés dans RoissyMail),tous deux au Vieux-Pays deTremblay le mériteraient encore.Mais on préfère maintenant vousinformer rapidement sur les bonscoups de fourchette du moment,comme cette fois le Saint-Jean oul’autre fois La Petite Ferme à St-Mesmes. Bref, Fardeau est revenu me dire :«ô Eric, écris quelque chose, ça neva plus. Le service dans nos«grands restaurants» de Roissyest de pire en pire». Et en pluscomme il a raison (mais fautjamais contrarier les esprits), je lefais. Ordinairement, dansBénéfice.net, que ce soit enmatière de restauration ou dansles autres rubriques, on préfèremettre en avant ce qui va plus tôtque ce qui ne va pas. Mais là, c’estvrai, tel «Maurice» on a dépasséles bornes des limites… Ainsidans certains restaurants de nos«grands hôtels» (on ne dira pas
de nom, mais on devrait), en plusd’une nourriture souvent «limite»et pour un prix quand mêmeconséquent, le service à table, quin’a jamais été brillant, s’est forte-ment dégradé. Il y a de cela déjàquelques années, je déjeunaisavec le directeur d’une de nos«grands», d’une grande chaînehotellière (cherchez pas, y’en apas beaucoup). Au cours de deuxrepas différents, je m’en souviensbien, le serveur s’était trompé deplat pour son directeur. Ce quipeut arriver, on le veut bien, maison a du mal à comprendre que,tant la cuisine que la salle, nefasse pas un minimum attentionquand ils servent la table aumoins de leur «patron», ce qui endit long sur l’attention qui estportée aux clients ordinaires. Il ya eu pire, ailleurs, mais écrire toutce que j’ai vu depuis des annéesdans certains «grands hôtels»d’ici prendrait des pages et vouslasserait, chers lecteurs gourmets.
«Alors, c’était bon,hein ?»
Juste deux derniers épisodes queje me suis juré d’évoquer ici. Lepremier : j’invite (et je suis hono-ré de sa visite) J.F Dupaquier,influent patron du groupe (tenta-culaire) de presse valdoisien(L’Echo Le Régional, VO TV etc).Je l’emmène dans le restaurantd’un de nos donc «grands hôtels».Je le préviens, car j’y étais allédéjà quelques fois, c’est pas ter-rible terrible, mais le patron estsympa et je lui avais promis de luifaire rencontrer les responsablesdes «medias locaux». Je réservedonc, et on arrive, c’était prévu,après l’heure de pointe, vers 14H.
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RESTAURANTS
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Au Bouchon GourmandProduits du terroir- terrasse d’été - Sur la place du Vieux-Pays de Tremblay-en-France
Tel : 01 48 61 40 5311, place de la Mairie • 93290 TREMBLAY-EN-FRANCE
Ouverture tous les midi de 12h00 à 14h30
Jeudi et Vendredi soirde 19h30 à 22h00
Formule du jour 15€1 entrée + 1 plat
ou 1 plat + 1 dessert
Spécialités : • Les Terrines Maison • Parmentier de Canard• Rognon de Veau au Vrai Jus • Et les Desserts Maison...
Spécialités : • Les Terrines Maison • Parmentier de Canard• Rognon de Veau au Vrai Jus • Et les Desserts Maison...
Formule du jour 15€1 entrée + 1 plat
ou 1 plat + 1 dessert
On prend un apéro, et, bien sûr,j’ai oublié mes cigarettes dans lavoiture. Je demande un paquet àun jeune serveur, je n’ai pas deliquide, préviens-je. Il me dit «pasde pb». J’attends toujours. J’aviseune autre serveuse, que jeconnais et qui me connaît.Réponse brute «A la réception !».Bon, je vais les chercher dans mavoiture… On commande. Le so-called «Maître d’hôtel», que jeconnais (du genre, insupportable,qui affirme, à la fin du repas :«c’était bon, hein ?») prend lacommande, nous suggère, force-ment un plat du jour «qui estexcellent». Méfiants, on choisitsur la carte, entrées et plats.Discussions, le Directeur passenous voir, s’en va… Arrive un ser-veur qui nous amène directementle plat. D’habitude on est privé dedessert, eh bien là, on était privéd’entrée. On signale gentimentqu’on veut les entrées avant…Deuxième serveur quelques dixminutes après : même chose, lesplats et pas d’entrée. Fâché, enplus, le serveur : il nous regardedu genre «z’avez ka les prendreces plats…». Je fais appeler le«maître d’hôtel», qui bullait dansun coin (il n’y avait presque plusde convives dans le resto), celui-ci règle le problème de mauvaisegrâce et on mange enfin. J’étaisfurax et honteux pour mon invi-té. A la fin, le «maître» vientnous voir et nous sort, comme side rien était, son habituel «alors,
c’était bon, hein ?». Je bous… Ondemande l’addition. J’ai droit àune «remise» de 30% …C’était lebouquet.
Deuxième histoire. Dans le restopourtant «en vogue» d’un autre«grand hôtel». Je déjeune avec lemaire de la ville, une grande ville«hôtelière» du coin (devinez).Apéro. Je veux mon whisky habi-tuel (avec modération obligatoire: 4 cl…). Pour le maire, raison-nable, ça sera jus de tomate. Oncommande en même temps, vuqu’on est pressé et surtout qu’onveut être tranquille, parce qu’on ades choses à se dire. Je comman-de, en boisson, une demi bou-teille de bordeaux et le maire,toujours raisonnable, un seulverre de vin blanc. Une jeune ser-veuse arrive, débouche la bou-teille et fais goûter le vin aumaire. Mais on n’a toujours pasl’apéro. Je dis ça à la fille,déboussolée, qui comprend rien.Je lui montre les apéros, sur unguéridon derrière elle, à unmètre, qu’un autre serveur avaitdéposé là depuis au moins dixminutes… On prend l’apéro, etarrive, sans que le maire ait finison jus de tomate, les entrées…Comme c’est le maire qui parle leplus, je termine mon entrée avantlui. Paf, on enlève mon assiette,laissant l’édile manger tout seul.Celui-ci termine sa dernière bou-chée de l’entrée, à peine sa four-chette reposée, vlà le plat… On
cherche vainement un serveur (yen a plein dans la salle, mais per-sonne ne regarde les clients) pourdemander du pain… Je melève…Après le café (le pain tantsouhaité restera en compagniedes tasses), le maire demandel’addition, et le serveur me l’ap-porte à moi… Et tout à l’avenant,pour environ 100 euros… Oui, «Yen a marre». J’entend déjàles réactions de nos «grands hôte-liers» sur ce papier. «C’était descas isolés etc…». Et bien non,chers amis hôteliers et restaura-teurs, c’est ce qui se passe le plussouvent, je le maintiens mordi-cus. Le fait que vos clients nevous le disent pas ne prouve rien: ils ont autre chose à faire, sur-tout que, dans la plupart des cas,la fin du repas est ponctuée dutraditionnel «alors, c’était bon,hein ?». Que voulez-vousrépondre à ça ?? Quelles sont les raisons de cetétat de fait ? Difficile à dire. Laquestion de la qualification desserveurs (et de celle de «l’enca-drement» se pose, évidemment.Enfonçons le clou : on est sou-vent mieux servis dans des petitsrestos de quartier que dans leslieux évoqués ici (quand je penseque je critiquais ma bonneLouisa, unique serveuse chezAmérico, pour des services de 40personnes au moins). Je sais,pour l’avoir constaté de près, quenos «grands hôtels» (et lesautres) ont un mal fou à trouver
du personnel (malgré le chômage!) et sont contraints de prendreparfois, sinon souvent n’importequi, formé ou pas, j’en suistémoin encore une fois. La forma-tion ? Sûrement. A l’observer, laplupart du temps les serveursignorent les règles les plus élé-mentaires du service à table etpersonne ne les «surveille»,comme ça se faisait (chefs derangs, maîtres d’hôtel etc.). Lessalaires ? Sûrement aussi. Il fau-drait peut-être revenir au pour-centage, système qui avait fait sespreuves. Je peux vous garantirqu’un serveur payé en bonne par-tie avec ce mode de rémunérationfait attention à ce qu’il fait,formé ou pas. Et ce, d’autant queles restos de nos grands hôtels icisont bondés chaque jour, ce quine pose pas de problème auniveau du montant de la paye.Mais ça c’est au niveau de la poli-tique de Relations humaines denos grands groupes hôteliers. A ladécharge des directeurs d’hôtel,je sais que leur autonomie esttrès limitée en la matière, et c’estdommage.
Vous êtes d’un avis différent ?Vous avez le même ? Réagissez !Ecrivez-nous !
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A l’Escale du Sofitel
RESTAURANTS
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Clin d’œil :Les crêpes Suzettedu Sofitel Roissy
L’escale, le restaurant du SofitelRoissy CDG est bien connu notam-ment pour ses poissons et son bancd’huitres (un des seuls de la région).Moins connu peut-être, et c’est dom-mage, pour ses excellentes crêpesSuzette. A chaque fois qu’on en apris, c’était le délice. Cette recette decrêpes recuites dans un jus d'orangetrès sucré et flambées au GrandMarnier doit son nom à SuzanneReichenberg, baronne de Bourgoing,une grande actrice française (1853-1924) pour qui un cuisinier auraitinventé cette manière originale defaire les crêpes. Contrairement aux idées reçues, lescrêpes Suzette sont un dessert trèsléger et viennent bien terminer unbon repas. On les recommande, d’autant quec’est aussi un spectacle…Bravo et merci à l’artiste du Sofitel !
Ca date un peu, mais pour ceux qui ne le sau-raient, sachez que Hippopotamus a remplacé«Côte-à-Côte» à Paris Nord 2 et à Villepinte,que «Charly», la dynamique patronne du res-taurant chinois «Les Fleurs du Cerisier» aracheté la Brasserie du Terroir à Roissy (laDîme pour les intimes), à Roissy Village. Etque devrait s’ouvrir, toujours à Roissy Village,un restaurant de fruits de mer au printempsprochain. Enfin, puisqu’on en a pas encoreparlé dans Bénéfice.net (beaucoup dansRoissyMail) un grand coup de chapeau àl’équipe du Bouchon Gourmand, au Vieux-Pays : ouvert depuis peu, il compte déjà sur laplace de Roissy. En effet, ceux qui aimentbien manger ne s’y trompent pas : ils font DELA CUISINE ! Ce sont des vrais pros. Tout estexcellent chez eux, mais je conseille l’in-croyable rognon de veau dans son «vrai jus»(un régal !) et aussi, leur délicieuse, tendre,pas grasse, tête de veau. On est content, c’estnous qui leur avions suggéré d’en faire.L’essai a été concluant et du coup ils en fonttous les mercredis. «On est vraiment bon,hein» ? (voir leur pub sur la page de gauche) Un dernier mot : toujours une super ambiance,au Club de Cigares du Hilton CDG, les pre-miers lundis du mois. La dernière fois, outreles cigares, y’avait dégustation de JohnnieWalker «Gold» : frissonnant…
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Bénéfice.net : Nos lecteursconnaissent le Centre d’AffairesEGB, au Plessis Belleville, maisil n’est pas inutile de revenir surl’histoire de ce bâtiment chargéd’histoire que vous connaissezbien. Pouvez-vous nous en direquelques mots O. Jacqueau : Le Centre d’AffairesEGB fête cette année son 10èmeanniversaire. La société a étécréée en décembre 1995 pour lerachat en juin 1996 du SiègeSocial de la Société CASE Franceau Plessis-Belleville déserté enmai 1995. Case France avait suc-cédé à Poclain, qui occupait ceslocaux –ou plutôt cet emplace-ment, puisque les locaux eux-mêmes ont été reconstruits entretemps- depuis 1929 !Nous avons, depuis, fait de cegrand bâtiment de près de 20 000m_ un Centre d’Affaires quiregroupe bureaux et salles deconférences à la plus grandesatisfaction des entreprises dusud de l’Oise et de Roissy.Notons, pour mémoire, que EGB aété créé à l’initiative conjointed’élus et d’entrepreneurs locauxqui redoutaient la démolition
prévue des bureaux CASE Franceet la désertification des entre-prises qui allait s’ensuivre. C’estune vraie initiative d’économiemixte, puisque l’impulsion dedépart a été donnée par les élus,et les individus locaux à titreprivé ont fait les investissementset pris les risques. A vrai dire, onfrisait la philanthropie…BN : C’est aujourd’hui une réus-site. Surtout depuis le « retour» de CNH…. Au total, quel typeet combien d’entreprises etquels services leur offrez vous ?O .J :Effectivement, le centre d’af-faires EGB est aujourd’hui uneréussite. Nous avons à peu près120 locataires de tous types et detoutes tailles. Un certain nombrede ces entreprises ont des activi-tés principalement surle site de Roissy CDG (à13 minutes Sarko) etd’autres sont des socié-tés dont les activités lespromènent à Silly leLong ou à Sydney. Lesfacilités de circulationsont clairement unatout pour nos loca-taires : Roissy CDG pour
les globe trotters, le TGV pour lesfranco-français, Les autoroutesA1 ou A4 pour les européens, laNationale 2 pour les régionaux del’étape et la N 330 pour lesadeptes du Meaux – Senlis.Comme vous le signalez nousavons le plaisir d’accueillir depuis2004 les « revenants » de CNH(anciennement Case France,anciennement Poclain) quiavaient quitté Le Plessis Bellevilleen 1995 pour Villepinte. Commequoi, quand on y réfléchit, onn’est nulle part aussi bien qu’auPlessis Belleville !Nous proposons dans le cadre duCentre d’Affaires, tous les servicesadministratifs dont les petitesentreprises peuvent avoir besoin(courrier, photocopieur, télé
secrétariat, pépinière d’entre-prises…) ainsi qu’un espace derestauration et un Centre deconférences. En fait, EGB, c’estune ville avec ses services, dansun village, à la campagne.L’espace de restauration com-prend un restaurant « self service» qui accueille les locatairescomme les entreprises extérieuresau Centre d’Affaires, et une salleClub VIP sur réservation pour desrepas à 6 ou 70 dans un cadreplus feutré et professionnel.Nous accueillons des entreprisesdans notre Salle Amphithéâtre de300 places (unique dans les envi-rons !) et de nombreuses salleséquipées pour des réunions de 10à 200 personnes en proposant, lecas échéant, les pauses, le repas,
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AFFAIRES
Olivier JacqueauLe centre d’affairesEGB est unevraie initiatived’économiemixte.
Le centre d’affaires EGB du Plessis-Bellevile a(déjà) dix ans, ce qui lui vaut cet interview. C’estun succès à mettre à l’actif (notamment)d’Olivier Jacqueau, son directeur, un hommed’affaire dynamique et plein d’humour, ce qui negâte rien. O. Jacqueau est le gendre de M.Claude Bataille, fils du fondateur de Poclain,Georges Bataille. Lorsque ce groupe a étéracheté par CASE la famille Bataille a repris lafiliale Poclain Hydraulics (Verberie, Aulnay-sous-Bois, O. Jacqueau en est l’un des adminis-trateurs) qui est aujourd’hui un grand fabricant
et exportateur de « moteurs fort coupleà came ». Claude Bataille est un fer-
vent admirateur de Bénéfice.net(voir courrier des lecteurs dansBN 10). O. Jacqueau aussi, qui a
souvent fait ici de lapublicité pour les
locaux d’EGB à quion souhaite doncbon anniversaire !
les nouveaux espaces de restauration du Centre EGB
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l’apéritif, etc. Cette prestationest également proposée sousforme de forfait «journée étude»pour les entreprises qui désirentmaîtriser leurs coûts au plusjuste.BN : C’est l’occasion : il y a t-ilencore des espaces à louer ence moment ? Dites nous tout :prix, surfaces, charges, etc.D’autre part, comme le Centreest situé en Picardie, bien qu’ilsoit à côté, il y a-t-il des avan-tages particuliers dus à cettesituation ? O.J Bien sur, il a toujours de laplace et c’est moins cher et plusagréable « à la campagne » quedans la zone urbaine aéropor-tuaire.Les loyers dépendent évidem-ment des surfaces louées mais ilssont de l’ordre de 100€
HT/m2/an pour des superficies àpartir de 12m2. En clair, unensemble de bureaux de 55-60m2, qui convient à 3-4 per-sonnes, revient à 700 à 750€ HTpar mois en loyer et charges.Notre situation en Picardie dansle Pays du Valois nous offre uncadre de vie exceptionnel dontnos locataires et leurs employésprofitent tous les jours. Pas d’en-combrements, pas de pollution,la nature à la porte. Les déplace-ments sont faciles, le coût de lavie raisonnable, et le voisinageest plus détendu que dans lesagglomérations que nousconnaissons bien.Comme vous le savez puisquevous nous livrez régulièrement lemagazine Bénéfice Net à domici-le, nous sommes à la fois prochesde Paris, faciles d’accès (A1, N2, N330), et dans un coin paisible del’Ile de France, tout en étantadministrativement en Picardieavec les avantages financiers quien découlent.Les entreprises qui ont goûté àune implantation dans le Pays deValois savent qu’ils sont des pri-vilégiés !
Depuis qu’il est devenu une socié-té commerciale «comme lesautres», l’ex établissement publicAéroports de Paris se sent pousserdes ailes et laisse libre cours à sadémarche « business ». Ainsivient d’être présenté par le pro-moteur retenu Unibail (immobi-lier commercial (Rosny2, Forumdes Halles…) et congrès (Porte deVersailles, CNIT La Défense…) lefutur «Centre commercial et deservices, au cœur de la ville aéro-portuaire», voulu par ADP : AERO-VILLE. La construction commen-cera (sous réserve des autorisa-tions nécessaires : CDEC) en 2008pour une ouverture en 2011. Plus de 200 millions d’eurosseront ainsi investis pourconstruire 50.000 m2 de surface commerciale, dont 30.000 consa-
crés aux boutiques, 12.000 aux«moyennes unités spécialisées»et 8.000 pour une grande surfacealimentaire. Il y aura en plus4.500m2 réservé aux restaurants,3.500 aux «services publics etnon marchand», 3.000 m2 pourune restaurant interentreprises.Enfin 5.000 places de parkingssont prévues ainsi que la créationde 3000 emplois. Notons que leprojet ne plait pas à tout lemonde. Son emplacement poseproblème puisque, situé dans lazone de fret (au sud deRoissyTech) il est à cheval sur lescommunes de Roissy et deTremblay, les deux villes souhai-tant avoir les installations surleurs territoires et non lesseuls…parkings. Il faut noterl’opposition farouche à ce projet
de J.P Blazy, député maire deGonesse, qui s’était vu refuserl’autorisation d’ouvrir un centrecommercial au sud de sa ville. Il adéclaré vouloir «tirer à bouletsrouges» sur celui d’ADP… Autresproblèmes : les accès routiers à cecentre, dans un secteur déjà trèsencombré du fait d’un plan de cir-culation incompréhensible. Maisil parait que les promoteurs ontréglé le problème. A voir. Enfin,les autres centres commerciauxproches (principalement Parinor)font la gueule (on estime un défi-cit prévu pour Parinor de 120 mil-lions d’euros, ce qui poserait desvrais problèmes).
Connaître Unibail : www.unibail.com
AFFAIRES
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ADP va ouvrir un grand centre commercialsur l’aéroport CDG
C’est le fameux architecte Christian dePortzampac qui a dessiné le futurcentre commercial
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La communauté de communesRoissy Porte de France a crée, enjuin dernier, une agence dedéveloppement économiquenommée «Roissy Dévelop-pement», sous forme d’associa-tion loi 1901. Celle-ci est prési-dée par Christian Nahon, mairede Villeron et vice président dela RPDF. Elle est dirigée parAgnès Coudray, qui quitte sonposte de Directrice généraleadjoint de la communauté où
elle avait dirigé également leservice économique. Plusieursentreprises (Fedex, Air France,Affiprint…) ont été associées auConseil d’administration. RoissyDéveloppement sera chargée depromouvoir l’économie de lacommunauté.
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Bénéfice.net : La Communautéde communes Roissy Porte deFrance a définitivement adoptéla modification de ses statuts, le22 mars 2005. Cette modifica-tion a fait l'objet, nous entémoignons, d'interrogationsdiverses de la part de citoyensde la Communauté. Pouvez-vousnous résumer les raisons decette modification et les débatséventuels qui ont pu avoir lieuau sein de Roissy Porte deFrance ? Patrick Renaud : La loi du 13août dernier, «relative aux liber-tés et responsabilités locales»obligeait toutes les différentescommunautés (communes, agglo-mérations etc.) à bien préciser lesinterventions des uns (structuresintercommunales) et des autres(les communes). Il fallait éviterles superpositions de compé-tences. A 95% notre communau-té était en phase avec et l’espritet la lettre de la loi. Mais on aacté davantage ce qui existe enmatière de compétences : onl’avait toujours bien vécu, maison ne l’avait pas toujours bienécrit. La modification des statutsa été adoptée à l’unanimité descommunes.BN : des exemples ? P.R : Il y en a plein ! Mais pre-nons la sécurité. Nous avonsconstitué un groupe de travail
pour la définition des thèmes àtraiter dans le futur conseil inter-communal de prévention et desécurité. Or il y avait des CLS(conseil locaux de sécurité) àLouvres et à Fosses, il n’y auradésormais qu’une seule politique,intercommunale, en la matière.Encore un exemple: le développe-ment économique, entre autresles zones d’activités, l’emploi et laformation professionnelle sontdes éléments communautaires.De même l’aménagement de l’es-pace, l’habitat ou même la coopé-ration décentralisée ont bien étédéfinis comme étant d’intérêtcommunautaire. Mais je vous ren-voie (je vous les ai envoyés) à lalecture complète des statuts, quiont été validés par arrêté du pré-fet en date du 21 juillet dernier.Ils sont disponibles enCommunauté… BN : il y a encore des votes àvenir…P.R : Oui, avant la fin de l’année,chacune de nos 14 communesdevra se prononcer sur les défini-tions portant sur l’intérêt com-munautaire des compétences par-tagées entre elles et Roissy Portede France. Ainsi, par exemple, ilest précisé dans ce texte que laréalisation des zones d’activitéséconomiques d’une surface aumoins égale à 5 hectares est d’in-térêt communautaire.
BN : Oui, mais seulement si ellesont été «expressément délé-guées par les communesmembres»...P.R : Oui, bien sûr. On ne peutpas faire, c’est dans notre Charte,quoi que ce soit sans l’accord descommunes… Mais l’inverse estvrai : pour l’aménagement deszones économiques, puisque vousprenez cet exemple, il est expres-sément prévu l’accord du conseilcommunautaire… BN : N’est-il pas contradictoire,ou du moins peu logique, defaire adopter les statuts nou-veaux par les communes et seu-lement après, faire débattre cesmêmes communes pour adopterles définitions de «l’intérêt com-munautaire» ?P.R : Vous avez rai-son, mais c’est ainsique la loi l’aprévu…Cependant,nous nous sommesmis d’accord avantavec les communes.BN : La presse vientde faire assez large-ment état du "LivreNoir de l'intercom-munalité " éditétout récemment pardeux élus "debase", mais aussidéputés UMP franci-liens MM Beaudoin
(maire de Saint-Mandé) etPemezec, (maire du Plessis-Robinson) qui a des mots trèsdurs à propos de l'intercommu-nalité . Je ne l’ai pas encore luentièrement, mais j’ai lu qu’on ydénonce des doublons, des com-pétences peu claires, voire deseffets d’aubaine, tout cela setraduisant par une augmenta-tion des impôts locaux…Vousqui présidez une des premièrescommunautés de communescréées en France (et trèscélèbre, celle de "Roissy"),avez-vous des réactions? PP.R : Je ne l’ai pas lu non plus,mais j’en connais le contenuessentiel. Je ne suis pas surprisde la sortie de ce livre, encore quele titre «le livre noir…» évoqued’autres ouvrages parus qui sontsans commune mesure avec notreobjet. Mais je suis content que ledébat arrive sur la place publique.On dénonce des abus ? Nous nenous sentons pas concernés. Dèsl’origine, notre Roissy Porte deFrance a été vertueuse. Nousavons profité de toutes les oppor-tunités que nous offrait la loi,mais avec un projet dès le départ.En matière financière, bien sûr, etvos lecteurs le savent, je crois…Mais par exemple nous avons crééla première police intercommuna-le de France dès que la loi nous l’apermis… Si certains se posentdes questions sur «l’interco», je
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CHOSES PUBLIQUES
Interview : Patrick Renaud : «Dès l’origine, Roissy Porte de France à été vertueuse».
Patrick Renaud, président de Roissy Porte de France
A l’occasion du «toilettage» récent des statuts de la Communauté de communes RoissyPorte de France, nous avons demandé à son président, Patrick Renaud, de faire le pointsur l’une des premières communautés créées en Ile-de-France après la loi«Chevènement» de 1992, aujourd’hui sérieusement critiquée (voir plus bas).
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leur dirai : voyez si votre inter-communalité est vertueuse. Jesais qu’il y a des communautésqui se sont constituées pour quede petits potentats locaux sedonnent des avantages. Je ne mesens pas concerné. Nous avons,depuis le début, un vrai desseinet des vrais intérêts intercommu-naux. Mais je suis ravi qu’onmette de l’ordre là-dedans.J’attends avec impatience, etavec le sourire, le rapport de laCour des Comptes sur ce sujet quidoit être rendu bientôt.BN : Mais dans votre commu-nauté, vous êtes sûr, parexemple, qu’il n’y a pas de dou-blons… ?P.R : Si, il doit y en avoir maisils sont rares et sont destinés àêtre éliminés. Prenez l’exemplede la commune de Roissy… Il n’yen a pas… BN : A part les statuts, où enest-on avec Roissy Porte deFrance (hormis RoissyDéveloppement, à qui nousconsacrons un article dans cenuméro): nouvelles électionsau Thillay, compétition entredeux maires de votreCommunauté lors des électionspour le siège de conseiller géné-ral de Luzarches, qui intéressela Communauté. Demandesd'adhésion: quid de Gonesse,Goussainville, ou Bonneuil-en-France, dont le maire vient denous confirmer la volonté(farouche) de sa commune devous rejoindre...?P.R : Le président de Roissy portede France n’a pas à intervenirdans les affaires des communesmembres. Nous avions constatéqu’il avait eu des dysfonctionne-ments à la mairie du Thillay etnous avons suivi comme tout lemonde le déroulement et lerésultat des élections qui vien-nent de se dérouler… Les élec-teurs, nous sommes en démocra-tie, ont tranché. Je n’ai pas decommentaires à faire là-dessus.Tout ce que je peux dire, c’estque nous retrouvons notre col-
lègue Georges Delhalt, qui étaitdéjà maire avant et que je luisouhaite à nouveau la bienve-nue. Mais si ça avait été un autre,je l’aurais accueilli de la mêmemanière…Quant à l’élection partielle ausiège de conseiller général deLuzarches, qui a eu lieu suite à lamort du regretté BernardMesséant, ça ne m’inquiète pasde constater, comme vous ledites, que deux maires de la com-munauté ont été en compétitionpour ce siège. Au contraire, il yaurait pu en avoir trois, ou plus,ce n’est, là non plus pas un pro-blème pour le fonctionnement denotre communauté. Cela montreque la Communauté est aussicomposée d’hommes et defemmes publics de valeur. Celadit, puisque que vous évoquezcette élection, je vous rappelleque la majeure partie du cantonde Luzarches fait partie de lacommunauté Roissy Porte deFrance. J’aurais aimé un coup defil de son nouveau conseillergénéral…Enfin, sur l’élargissement,comme vous m’y invitez, pas demystères : Gonesse souhaite tou-jours entre chez nous, Bonneuilaussi. Quant à Goussainville,pour les raisons que vous savez,il faudra attendre 2008, commeme l’a confié son nouveau maireM. Casula, pour y voir plus clair.Mais Roissy Porte de France, jevous le confirme, est dans unelogique d’agrandissement, pourde nombreuses raisons natu-relles, y compris financières. Il ya aussi, à l’Ouest, Bouqueval et lePlessis-Gassot. Notre communau-té a vocation à travailler avecl’ensemble des communes duSIEVO.
Propos recueillis par EV
Deux députés-maires UMP,Patrick Beaudoin (Saint-Mandé,94) et Philippe Permezec (PlessisRobinson) vienne de publier uneétude qu’ils ont intitulé de «Lelivre noir de l’intercommunalité.Les incohérences de la loiChevènement». Sur les «dérives»et les «dysfonctionnements» etnon sur l’intercommunalité elle-même, précise Patrick Beaudouindans une interview à l’hebdoma-daire «Echo d’Ile-de-France». Ils dénoncent les effets «d’aubai-ne» engendrés par la loiChevènement du 6 février 1992. Ils dénoncent également lesabsences d’économies d’échelle,l’absence de «rationalisation deseffectifs» (les fameux doublons»:on crée des postes crées par lesintercommunalités pour des com-pétences intercommunales, maisles communes gardent les emploisqui devraient être ou supprimésou transférés), ils parlent de«coquilles vides remplie artificiel-lement par une communicationexcessive», l’absence de «lisibilitéfiscale», l’absence bien souventde «projets communs», une aug-mentation des impôts locaux plu-
tôt que la diminution espérée. Lors de la dernière Convention de«l’Assemblée des communautés deFrance» qui s’est tenue à Angersen octobre dernier, le ministresdélégué aux collectivités territo-riales Brice Hortefeux («lieute-nant» de Sarkozy) a déclaré poursa part que «l’intercommunalité atrop souvent été l’occasion desurcoûts alors que sa raison d’êtreétait l’inverse». De son côté laCour des Comptes rendra un rap-port complet sur la question,début décembre normalement. Le«Livre Noir», que nous avons par-couru, méritera une informationplus complète sous cetterubrique. Avec le rapport de laCour des Comptes, et vu l’impor-tance de l’intercommunalité sur lepôle de Roissy, nous ferons toutpour vous rendre compte de toutça dans le prochain BN, tant laquestion est d’importance et…bien compliquée. En attendant,vous aurez pu lire l’interview dePatrick Renaud, président de lacommunauté de communesRoissy Porte de France, qui, lui,ne se sent pas concerné par cesquestions soulevées…
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Un «Livre noir» dénonce les abus de l’intercom-munalité
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Suite à deux décès (BernardMesséant, conseiller général(UMP) du Val d’Oise et LucienJean, maire de Marly-la-Ville,deux élections ont eu lieu dansles secteur Ouest du pôle deRoissy. Concernant la première,c’est M. Decolin maire (UMP) de
Luzarches qui a été élu audeuxième tour. Au premier tour, ilétait opposé notamment à la can-didate socialiste MichèleGreneau, maire de Fonteny-en-Parisis (95). Celle-ci a créé la sur-prise en éliminant le candidatcommuniste M. Lacombe, mairede Fosses, qui arrive habituelle-ment en tête de la gauche. Maisla dynamique maire de Fontenay(«Madame de Fontenay», commecertains la surnomment) n’a paspu transformer l’essai au secondtour : les voix communistess’étant mal reportées sur sonnom.
A Marly-la-Ville (95) des électionsont eu lieu le 16 septembre der-nier pour permettre à l’ancienDirecteur général des services dela commune de succéder à sonmaire. Un seul tour a eu lieu, etcomme il se doit dans ces cas, iln’y a pas eu de listes concur-
rentes. A Mitry-Mory (77), le maire Jean-Pierre Bontoux a cédé sa place, le19 juin dernier, à CorinneDupont. A cette occasion, l’an-cien maire nous a reçu, à notredemande, pour une petite discus-sion sympathique et…instructive(voir plus loin).
A Goussainville, ça a été le coupde tonnerre après la condamna-tion définitive d’ElisabethHermanville, maire (UMP), pourprise illégale d’intérêts, à un ande privation de ses droits de voteet d’éligibilité. Mais elle a su
contourner la difficulté : elle adémissionné de son pose demaire avant de recevoir la notifi-cation de sa condamnation. Cettedémission ayant été acceptée parle préfet, au grand dam des socia-listes et de J.P Blazy, député (etdont la suppléante n’est autreque Cécile Madura, conseillèrerégionale et chef de file de l’op-position de gauche au Conseilmunicipal de Gouss), un conseilmunicipal extraordinaire a puêtre convoqué et élire, sous lesprotestations houleuses de lagauche, maire Antoine Casula,qui est, dans la vie privée (maisc’est notoire) le propre compa-gnon d’Elisabeth. Celle-ci ayantdéclaré (voir RoissyMail n°83)
qu’elle rejoindrait le cabinet dumaire une fois sa «peine» purgée,c'est-à-dire dans un an. A noterque les socialistes ont déposéplusieurs recours en justicecontre l’élection de Casula etcontre la décision du préfet d’ac-cepter la démission d’Elisabeth.
Enfin, la commune de Le Thillay(95) aura été le théâtre pour unedrôle de comédie en plusieursactes assez rigolos que, pour desraisons de principe, nous vouscomptons par le menu. Maisveuillez noter que toutes cesinfos ont été diffusées surRoissyMail (www.roissymail.com)en tant et en heure…
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CHOSES PUBLIQUES
Politique locale sur le pôle de Roissy : changementset continuité
André Specq est le nouveau maire (PCF) de Marly-la-Ville
«Joie chez les socialistes au soir du premier tour des cantonales de Luzarches : leur candidate, Michèle Greneau, maire de Fontenay-en-Parisis avait éliminé le candidat communiste
M. Lacombe, maire de Fosses
L’élection du nouveau maire de Goussainville, M. Casula, a été contestéepar la gauche. Ici manifestation lors du conseil municipal extraordinaire.
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Le conseil municipal du Thillay(3665 hab) a connu, ces der-nières années, des majorités peusolidaires et donc peu stables :c’est de notoriété publique.C’était le cas déjà sous le mandatde Madame Plamont. Cela tientdavantage à des rivalités person-nelles qu’à la politique locale pro-prement dite. En mai juin, unefronde commence contre le maireGeorges Delhalt (divers gauche).Elle est menée par son adjointaux finances M. Fantato (PS) quiavait auparavant réussi le tour deforce de faire capoter le vote dubudget 2005, obligeant ainsi lasous préfecture à exécuter celui-ci. Des tracts incendiaires contrele maire ont commencé à êtredistribués. Celui-ci, excédé, retireles délégations à 5 de sesadjoints, amis de Fantato. C’est lacrise. Notre RoissyMail décide desuivre l’affaire. Je ne connaissaispas spécialement le maire, sinonpour l’avoir croisé auparavant 3ou 4 fois, notamment à l’occasiondes vœux de fin d’année.Rendez-vous pris, il me reçoitfort civilement et me donne saversion des faits. En gros : «ilsveulent ma place», c’est tout.Mais je veux avoir la version des«frondeurs». J’appelle FélixTronche, un adjoint que jeconnais et qui fait partie des«contre le maire», ami deFantato, tout en étant UMP.J’arrive enfin à l’avoir et il medonne les portables de Fantato(celui de la mairie et son perso).Je laisse des messages. Rien. Jerappelle Félix, lui confirme que jefais un papier et que j’ai besoinde l’avis de Fantato. Celui-ci merappelle finalement. Discussion
rapide : c’est trop tôt pour direquoique ce soit. Je lui rappelleles tracts, les comptes-rendus(houleux) des conseils munici-paux, accessibles sur le site webde la ville. Pas moyen d’avoir desinfos sur la situation de sa part,sinon que «M. le maire doittirer les conséquences de sonincapacité à gérer notre com-mune…» Je fais donc le papier sur cettebase. Comme les choses s’enveni-ment, les 5 frondeurs démission-nent et espèrent entraîner suffi-samment d’autres démissionspour provoquer de nouvellesélections municipales. C’est cequi arrivera. De mon côté jecontinue à rendre compte de lasituation sur RoissyMail. Celle-cicommence à être connue parmiles Thillaysiens. De nombreusesinscriptions et témoignages, maisaussi des messages anonymes dela part de mécontents du genre,venu d’un certain [email protected] : «Message :quel manque d'objectivité danstous vos articles concernant lesélections au Thillay!!!!! Il doitvous graisser la patte pour quevous ayez un tel parti pris... etne venez pas raconter que vousvous devez de donner une infor-mation juste car la justesse vousen êtes bien loin..... Que savezvous de ce qui ce passe ? Vousn'annonez que ce que l’on vousrépète et ne cherchez pas plusloin que le bout de votreplume..... Continuez à vous occu-per des entreprises roisséenneset laisser l'écriture journalistiqueà ceux qui savent ou qui se ren-seignent correctement !!!! (J’aicorrigé les fautes…).
Quelques joursplus tard, je reçoisun coup de fil d’uncertain M.Lunazzi, qui seprésente commefaisant parie de
l’équipe Fantato. Il commence àme dire que je suis partial etc.Patient, je lui redis que je n’ai pasd’infos de leur coté et que je nedemande qu’à en avoir. Il me pro-pose un RV un soir à la BrasserieLa Dîme à Roissy. Ok. J’arriveavec mon amie Sylvie, à qui jevoulais montrer ce soir là la dureréalité d’un journaliste de base etcelle…de certains politicienslocaux. Elle a été servie ! On sor-tait d’une réunion d’information(mémorable) sur le projet delycée catholique de Louvres, ausiège de Roissy Porte de France,en face… Arrive le sieur Lunazzi.En fait je leconnaissais de vuecar il était délégué(ancien adjoint) duThillay à laCommunauté decommunes. Il com-mence par excuserl’absence de M.Fantato, retenu.C’est pas grave, luidis-je, car on devaitse voir seulementavec vous. Maisarrive quand même un M.Yardiman, ancien conseillermunicipal et candidat sur la listeFantato. «On va boire un coup ?»m’invitent-ils… Bien sûr, quevoulez-vous qu’on fasse d’autredans une brasserie, que je luiréponds… L’autre, pas forcémenten blaguant : «c’est de la corrup-tion, ça»…Je répond pas. Nousvoilà assis. Lunazzi sort desfeuillets des différentsRoissyMail, stabilotés en jaune,et me voilà sommé de m’expli-quer, du genre : pourquoi vousavez écris ça, et ça, et ça ? Là, ça
commence à bien faire. Je leurdit : si il y a quelque chose dediffamant ou une inexactitudedans ce que j’ai écris, vous pou-vez ou faire un droit de réponse,ou m’attaquer. Mais ce que vousne pouvez pas faire, c’est me direce que je peux écrire ou pas. Vousavez demandé à me voir, je suislà pour vous écouter». Bien sûr iln’y a rien. Lunazzi en remet unelouche… Je suggère d’en resterlà. Yarimian sent que ça sent leroussi et calme le jeu. Ils causent.Je n’arriverai pas à en savoirdavantage qu’avec Fantato, hor-mis les mêmes généralités et, enplus, des contradictions graves,que je me suis fait un plaisir deraconter dans le RoissyMail n°85. Les élections se passent. Delhalt,avec une liste renouvelée sinonrajeunie (un peu) arrive au pre-mier tour. Il gagnera largement
au second tour avec 47.19%contre 36.23 à Fantato et 16.58%à la liste de droite, menée parJean Licette, qui n’a vraimentpas fait une bonne campagne (ila perdu 7 points entre les deuxtours). Pas le temps d’aller aux résultats,mais je m’étais promis d’assisterau Conseil municipal, dimanche30 octobre, pour l’élection dumaire et des adjoints. J’y suisallé. J’ai pas été déçu. L’électionse passe sans encombres. Dumonde dans la salle, le «nou-veau» maire est discret, mais on
CHOSES PUBLIQUES
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Mauvais Vaudeville au Thillay (95) Du rôle de la presseen démocratie
Georges Delhalt, brillamment réélu maire et sonnouveau Premier adjoint, Jean-Luc Jeanny, le jour
de l’élection.
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voit bien qu’il savoure sa victoire.Fantato évite mon regard, ainsique Lunazzi et Yarimian, qui fontpartie désormais de l’oppositionavec 5 élus. Comme c’est un peulong, je sors fumer une cigarette(ce qui n’est pas bien) vers la findu Conseil. Je vois au passage,songeur, la devise de la Ville :«Qui n’avance, recule». Derrièremoi, un groupe de 5 ou 6 per-sonnes. J’entends «c’est lui…RoissyMail…». Je croyais avoir àfaire à des admirateurs. C’étaitraté ! Vla ti pas qu’un type, ensurvet’ bleu, m’insulte copieuse-ment, les yeux plein de haine,excité comme une puce «Ah, vousêtes content, hein, vous avezgagné !» Je ne réponds pas à laprovocation. Un de ses collèguesen rajoute : «ah, ils vous ont payécombien pour ça ?» Là, jeréponds: «cher, très cher»…J’apprends tout de suite que cesont les partisans deFantato…Furieux d’avoir perdu,ils essayent d’en faire porter laresponsabilité à RoissyMail. C’estbeaucoup d’honneur pour cettepetite lettre… Du coup, je medécide d’aller saluer les nouveauxélus, à la fin du Conseil. Delhaltn’avais pas vu le dernierRoissyMail au sujet des élections.On décide d’aller le voir en mairie.Puis d’aller boire un verre (en faittrois) avec le maire et son nou-veau premier adjoint au café d’en
face, où tout le monde se retrou-ve, suivant une tradition bienfrançaise. Les partisans deFantato sont là, me voient trin-quer avec le maire. La théorie ducomplot, déjà dans leurs esprits,apparaît en plein jour…
Précisions
J’ai tenu à vous faire part, cherslecteurs, qui êtes aussi électeurs(et, pour un certain nombred’entre vous (3957 à ce jour) e-lecteurs de RoissyMail) de cetépisode journalistique pour fairecette mise au point. Pas telle-ment pour vous, chers lecteurs,mais pour les pisse-froid de tou-jours, et les apprentis dictateursde demain. Ni Bénéfice.net, niRoissyMail ne sont des journauxpolitiques, dans le sens qui signi-fie «partisan» (= pour tel ou telparti). Que nous ayons une«ligne» éditoriale et journalis-tique (notre credo c’est la liberté,l’égalité des chances, le travailbien fait et l’admiration enversceux qui «font»), cela ne faitaucun doute, au même titre quela plupart de médias indépen-dants, qu’ils soient locaux ounationaux. Mais nous nous inter-disons de prendre «parti», enpolitique. Mais cela ne signifie, comme levoudraient certains, que nous neparlions pas des questions poli-tiques, qu’elles soient locales ounationales. Car les décisions et lesdébats politiques intéressent tousle monde et ont des répercussionssur notre vie quotidienne, faut-ille rappeler. Certains hommes (etfemmes) «politiques» accepte-raient, à les entendre, que l’onparle «politique» que lorsqu’onles encense. Mais ils oublient lafameuse phrase de Beaumarchais:«sans la liberté de blâmer, il n’estpoint d’éloge flatteur». C’est ainsique nous sommes amenés à «écri-re» la vie politique locale. DansBénéfice.net, nous avons donné
la parole à de nombreux acteurspolitiques, qu’ils soient d’un bordou de l’autre, parce qu’ils avaientdes choses à dire. Mais si on a lemalheur d’évoquer les uns, lesautres «cataloguent» tout desuite le journal et son principalrédacteur. De mémoire, quandj’évoque la candidature UMP del’ancien maire de Goussainville E.Hermanville, certains m’accusentde «rouler» pour elle. M’arrive t-il, dans le numéro 18 deBénéfice.net, d’évoquer la qualitéde l’intervention de J.P Blazy,député maire (PS) dans la discus-sion parlementaire sur la loi«Legrand» (les communautésaéroportuaires) et la même E.Hermanville m’appelle au télé-phone pour me demander si Blazym’avait payé ! Le député maire deTremblay (PCF) est-il interviewédans un BN, sur deux pages?Quelques temps après, puisqu’unarticle ne lui plait pas, il s’attaque(en vain) à l’existence même dujournal (nous reviendrons tran-quillement sur cette affaire lemoment venu). Le dernier«édito» met-il en cause la classepolitique nationale dans sonensemble, incapable de mener àbien des réformes pourtant sou-haitées par elle-même, (les der-nières «émeutes» me donnentraison) et une élue socialiste bienconnue m’appelle pour me direque mon édito est «fasciste» !(Heureusement, elle a retiré daredare ce mot. Visiblement cettedame a une culture politiqueassez pauvre –je le savais, mais àce point !- et devrait relire sescours d’Histoire). Nous ne céderons pas à ces inti-midations et continuerons d’in-former sur ces sujets. Il est vraique beaucoup d’acteurs politiquespréfèrent que l’on ne parle derien, de façon à exercer leurspetits pouvoirs tranquillement,dans les petits cercles concen-triques qu’ils ont formés. Le rôlede la presse est d’informer, entoute indépendance et en touteobjectivité, c’est ce que nousnous efforçons de faire. Mais cen’est pas ne pas être objectif, par
exemple, que d’écrire, dans l’élec-tion municipale du Thillay, queFantato voulait être calife à laplace du calife, sans aucune autremotivation concrète. Le résultatdes élections montre aussi que lesélecteurs du Thillay ne s’y sontpas trompés. Et pendant que j’ysuis je veux rendre ici un hom-mage particulier à deux hommespolitiques, de bord opposé (c’estun hasard), J.P Blazy, déjà cité etle maire UDF de Louvres, GuyMessager, mais il y en auraitd’autres, pour leur pratique poli-tique saine, leur respect de laliberté d’expression, et leur sensde l’information, dont ils n’ontpas peur, eux.
Indépendance etpublicité
Ce magazine, comme RoissyMail,ne vit que grâce à la publicité.Vous pensez bien que les pres-sions, même non dites, sont nom-breuses, de la part de certainsannonceurs «institutionnels».ADP, après l’article sur les«hôtels» nous boycotte, y com-pris au niveau de l’information(ce qui n’est pas gênant, en géné-ral on est plus informé qu’eux surce qui se passe chez eux).D’autres sont plus malins, plusinsidieux…Mais pas moyen, onpréfère se passer de leur pub plu-tôt que vendre notre âme… Cequ’ils ne comprennent pas, cherslecteurs, c’est que le nombre et lavariété de nos annonceurs nouspermet justement cette part deliberté qui vous garantit unevraie information. Et ils font ainsiune erreur…Soutenez-nous !!
EV
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CHOSES PUBLIQUES
Marianne Mouly, nouvelle adjointe (finances)
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J.P Bontoux a passé la main…(voir plus haut). Nous apprécionscet homme, «vieux» militantcommuniste (il a eu 60 ans) aimépar beaucoup dans sa ville, dignecontinuateur de M. Fraboulet(maire avant lui pendant unevingtaine d’année, très populaireà l‘image du regretté GeorgesPrudhomme, maire honoraire deTremblay, la ville voisine, com-muniste aussi). Je le connais unpeu depuis un moment. Il avaiteu la gentillesse de mettre le«mot du maire» dans l’article quej’avais fait sur la grande zoneindustrielle de Mitry-Mory dansle BN n°3. Deux autres choses.Dans la même période (98),j’avais eu un rendez-vous aveclui, pour me présenter. Plutôtcool. En sortant, je vois un typedans la cour, devant la mairie,aux allures de Jean Ferrat, che-veux un peu longs, blancs, quime rappelle quelqu’un. Jedemande à une secrétaire dans lehall : dites voir, le monsieur quivient de passer, là, devant nousc’est qui ? C’est Alain Accas, medit-elle. Bingo! J’en étais sûr.Alain Accas, quand j’étais gamin,militant à la J.C (jeunesse com-muniste), était membre dubureau national de cette organi-sation. Nous avions (c’était en 73!) organisé un meeting à Bar-le-Duc (dans la Meuse, où je sévis-sais alors en tant que «trésorierfédéral» de la J.C. Il était venucauser dans le poste, et, àl’époque, nous le prenions pourle messie… Ce mot est assez bienchoisi, car ce type était, àl’époque, membre de la JOC. J’ai
couru vers lui, qui s’était réfugiéau bar d’à coté de la mairie, le«Resto simple». Embrassades,bières et nostalgie…Toujoursmembre du «Parti», à mon grandétonnement, mais comme lesautres, il n’a plus la «foi» dans la«révolution». Quoi qu’il en soit,c’est un gars formidable, sensible,généreux et je suis content d’êtreà nouveau en contact avec lui (iltravaille dans une agence de com’«ETC», à Meaux et c’était à cetitre qu’il était à la mairie deMitry où il gèrent entre autres larégie de pub pour le journalmunicipal.
Mais je m’égare… C’est de M.Bontoux que je veux parler ici. Ilavait été, avant d’être maire,assistant parlement taire d’undéputé communiste de Seine-et-Marne avec lequel je travaillais,moi, en tant qu’assistant parle-mentaire au niveau du groupecommuniste à l’Assemblée natio-nale. Le monde est petit… Achaque fois que j’ai eu l’occasionde parler avec lui, il a été ouvert,sans langue de bois, (ce qui estloin d’être le cas de tous les élus,même à droite !). Quant j’aiappris qu’il avait démissionné desa fonction de maire, j’ai eu enviede discuter avec lui. Je l’ai doncappelé, il m’a rappelé de suite etnous avons convenu d’un RV finaoût. Je lui avais dit «on parlerapolitique», car je voulais avoirson avis sur des choses bien pré-cises. Pas de problème. Dans sonbureau de «conseiller municipaldélégué» qu’il est devenu main-tenant, on échange des propos,
ce n’est pas vraiment une inter-view. D’abord pourquoi a-ildémissionné? «J’avais mis deslimites ; A 60 ans, c’était bien depasser la main». Bon. Il restenéanmoins auConseil, chargé del’urbanisme, prési-dent de la SEMMY(la Société d’écono-mie mixte de laville) et surtout viceprésident du Conseilgénéral de Seine-et-Marne. J’ai unechose derrière latête: je veux qu’ils’exprime politique-ment sur l’intercom-munalité qui voit, çaet là (comme àRoissy Porte deFrance) des éluscommunistes géreren parfait accordavec leurs collèguesde droite, des affaires publiquesde plus en plus importantes.Alors, où est la différence? «Cequi compte c’est l’intérêt desgens, me dit-il. On a toujours faitl’intercommunalité avec nos voi-sins On peut converger, maisaujourd’hui on est davantagepragmatique. Par exemple, je nedis pas que toutes les villes com-munistes sont bien gérées… J’aiévolué au fil des années ; avant,je n’aurais pas parlé comme ça.Ce n’est pas gênant de travailleravec «les autres», pour le déve-loppement économique, les bus,etc.». J’en viens au fond. M. le maire,puisque vous dites que vous êtes
toujours communiste, ça veutdire quoi, le communisme,aujourd’hui, compte tenu de toutce qui s’est passé, demandais-jeprudemment, mais fermement.«Le communisme, c’est le biencommun», me répond-il. Ca neme suffit pas vous pensez bien…Et lui de reprendre, quand je luipose la question de l’économie demarché, s’il est pour ou contre...«Oui, il faut que les entreprisesfassent du profit. Mais qu’en fait-on, c’est là la question». J’ai beaului dire que dire cela, ça ne carac-térise pas les communistes :d’autres le disent, les sociaux
démocrates, les centristes, lesgaullistes avec la «participation»etc. «La différence, c’est la cohé-rence, insiste t-il. Je suis com-muniste, anti-libéral». Soit, maispourquoi ce mot, et pas «anti-capitaliste» ? Pas trop de réponselà-dessus. Je sais pourquoi, moi,mais je n’insiste pas. Le mairetermine en disant : «la cohéren-ce demande l’apport de tout lemonde». Je n’arriverai pas à allerjusqu’au bout. Mais j’ai étécontent de discuter avec lui :c’est, en pratique, un hommeouvert, entièrement consacré à lachose publique, c’est certain, etc’est bien.
EV
CHOSES PUBLIQUES
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Mitry-Mory Jean-Pierre
Bontoux(ancien maire communiste) :
«j’ai évolué…»
Jean-Pierre Bontoux
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«Le maire de Roissy» ! Etant donné
la notoriété internationale du nom
«Roissy», être maire de «Roissy»
peut évoquer plein de choses.
“C’est le maire de l’aéroport ?”
se demandent parfois les étran-
gers, ou simplement ceux qui ne
connaissent pas bien notre région.
Roissy, pôle de Roissy, Roissy CDG,
Roissypôle, Roissy-Fret, Roissy
Porte de France, Pays de Roissy
CDG, Roissy par ci, Roissy par là…
Le nom de Roissy est partout.
Nous-même, naturellement,
employons de plus en plus le seul
nom de Roissy (sans même parler
du «pôle de Roissy», je me suis
aperçu de ce glissement séman-
tique) dans nos articles, nos titres
pour désigner toute cette région
autour de l’aéroport (même notre
«RoissyMail») tant ce nom, court
donc facile à retenir est devenu à
la fois pratique et célèbre
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PORTRAIT
André Toulouse, maire de RoisUn élu exempl
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Et pourtant, Roissy on le saitbien, c’est aussi (et surtout)Roissy-en-France, une commu-ne (un village !) de 2700 habi-tants du département du Vald’Oise, véritablement enclavéedans l’aéroport CDG. Et cettecommune, comme toutes lesautres à un maire. Et le mairede Roissy, c’est, depuis 1977,André Toulouse.
Nous en avons fait, des «por-traits», dans Bénéfice.net. Degens différents, évidemment,mais qui tous étaient deshommes et des femmes qui«font» ou (ou qui avaient fait,pour certains, suivez monregard…). Il n’y a rien à faire,nous aimons les gens qui«font».
Mais André Toulouse, c’est plusque ça encore. C’est plein dechoses. Je le connais sommestoutes assez peu, mais, je n’hé-site pas à l’écrire, suffisammentpour avoir toujours ressenti del’admiration en l’observant eten le «pratiquant» quand jejoue au journaliste… Le villagede Roissy est aujourd’hui, grâceà lui, une bourgade agréable,équipée, équilibrée. Et sonmaire est toujours disponible.Je le sais car je connais main-tenant pas mal de Roisséensqui me l’ont toujours dit, etaucun qui ne m’ait dit lecontraire. Disponible aussi avecmoi. Ces dernières années (jecrois que j’ai fait sa connais-sance voici…plus de 10 ans), àchaque fois que je l’ai appelépour avoir telle ou telle infor-
mation, il m’a toujours répon-du, tout de suite ou rappelé.Ai-je besoin de le voir, commeça, à l’improviste, parce qu’unsujet me tracasse et qu’unsimple coup de fil ne me suffitpas ? S’il est là, je suis reçutout de suite, sans avoir à direpourquoi. Car il sait que cen’est pas pour un motif futile. C’est, en plus, toujours un vraiplaisir de converser avec lui.Lui, le maire de Roissy depuispresque 30 ans, dont les infor-mations, les avis, sa manièred’appréhender les questions, denotre région m’ont été siutiles… Lui qui a su, bienmieux que tout le monde,«capitaliser», comme on ditmaintenant, la proximitéencombrante, bruyante etombrageuse, de l’aéroport etsurtout de son gestionnaireétatique ADP. Il possède unecapacité d’écoute rare, il fautbien le dire. En plus un coura-ge et une honnêteté politiquetoute aussi rare de nos jours. Jeme souviendrai toujours du dis-cours qu’il avait prononcé lorsd’une cérémonie des vœux,mettant en cause, devant plusde 400 personnes, d’unemanière virulente l’action dudéputé de sa circonscription.Celui-ci venait, par un amende-ment, de faire retirer plusieursmillions d’euros à laCommunauté de communes. Ledéputé Blazy était au premierrang. J’ai bien cru à l’incidenttellement les propos deToulouse étaient forts, loin desdiscrètes (et souvent incom-préhensibles) allusions habi-
tuelles des hommes politiquesdans ces cas. J’ai su après quece n’était pas tellement lamesure en elle-même qu’il avaitdénoncée, mais la méthodeemployée par le député socia-liste : les élus de Roissy Portede France avaient appris ça…par la presse.L’idée de faire son portrait trot-tinait, forcément, dans ma têtedepuis un moment. Mais jen’osais lui proposer. Timiditéde ma part ? Sûrement. Maisaussi crainte du refus. C’est unhomme public certes, mais quine prend pas plaisir, je l’aiconstaté, à s’afficher. Et puis ily a eu plusieurs déclics. D’abord, la belle cérémonie dela pose du «train d’atterrissa-ge» du Concorde en mai dernierau Centre culturel del’Orangerie. A l’heure où denombreux maires et conseillersgénéraux caressent leurs élec-teurs dans le sens du poil auniveau du «bruit», le maire deRoissy n’hésite pas, alors que lacommune a souffert de la pré-sence de l’aéroport (il lui a pris800 hectares sur 1400), àimmortaliser un morceau del’avion le plus bruyant que l’in-
dustrie aéronautique ait pro-duit, en invitant les dirigeantsd’Air France à cette inaugura-tion. Peu de temps auparavant,
j’avais eu une discussionimpromptue avec lui sur «lereferendum». Il était farouche-ment «pour» et l’avait fait lar-gement (et courageusement)savoir. J’en étais étonné, tantles élus partisans du «oui»étaient restés discrets sur cepoint, sentant certainement le«non» monter. Après la «victoi-re» du non, André Toulouse yest revenu dans son éditorialdu bulletin municipal. Alorsque 65% de ses électeurs ontchoisi le «non» il écrit : «C’està mon sens un manque de cou-rage, la frilosité de nos gouver-nants successifs, les conserva-tismes de tous bords et la dis-parition des simples valeurs debon sens qui sont à l’origine derésultat sans nuance (…).Dommage.». Fallait l’écrire !Toujours dans son édito, ilrègle, sans langue de bois, sescomptes avec l’Inspection aca-démique du Val d’Oise qui, endépit d’une opposition majori-taire des parents d’élèves et dela municipalité, a imposé unemodification des rythmes sco-laires de sa commune. «Mais oùest donc passé le sens du servi-ce public ?», s’indigne t-il
enfin. Ca a suffit à me décider à luidemander pour le «portrait».Un rendez-vous pris en août. Et
PORTRAIT
e Roissy depuis 28 ans :mplaire
Avril 2001, André Toulouse observe avec satisfaction les élections à laprésidence de la communauté de communes qu’il a créée. C’est Patrick
Renaud, son Premier adjoint, qui fut élu.
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j’ai de la chance, on en vient à dis-cuter du passé de Roissy…L’occasion était trop bonne : je luipose la question directement : jesens qu’il ne peut pas refuser, comp-te tenu de ce qu’on vient d’évoquer,mais… Il réfléchit rapidement… Ouf! Il est d’accord…On a depuis discu-té, assez longtemps. Le portraitd’André Toulouse sera forcémentrempli d’épisodes de son actionpublique et tout aussi forcémentincomplet.
De Puymaurin àRoissy en passant par
Montreuil, de latapisserie à la
mairie, en passantpar le foot.
Originaire de Puymaurin (Haute-Garonne, près de …Toulouse), AndréToulouse est né il y a 68 ans dansune famille pauvre. Ayant perdu samère en 1944, il est adopté par desmembres de sa famille proche (plustard il portera le nom de Toulouse-Marty) et le voilà chez eux, àMontreuil (93) dès 1945. Un crève-cœur qui le fera souffrir longtemps,et que les vacances passées au paysn’atténueront pas. Son père adoptif,tapissier, va le former à ce métierd’art, puisque il ne réussit pas àsuivre les cours de l’Ecole d’horticul-ture, malgré sa réussite au concoursd’entrée («je voulais être paysagiste,mais la première année fut trop durepour moi…»). Tapissier décorateur,il en fera son métier jusqu’en 1992,après s’être installé à son compte en1960. Titulaire d’un CAP, il deviendraplus tard Président départemental dela Chambre syndicale des TapissiersDécorateurs.
C’est l’amour qui le fera venir àRoissy. Dans un bal rue Cadet, àParis, il rencontre Simone Legrand,une «Roisséenne authentique». C’estle coup de foudre. Mariage à 18 ans
PORTRAIT
l’avenue Charles-de-Gaulle, de nos jours
Roissy «avant»
sous titre de colonne...
1965
2005
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et qui durera : le couple, qui aeu trois enfants, vient de fêterses noces d’or dans lesPyrénées. En 1955, les voilàinstallés à Roissy, et André tra-vaille toujours comme tapissiersalarié à Paris. Mais le couplerêve d’évasion. A cette époque,l’Australie ou le Canada fontvenir des milliers d’immigrants.L’idée germe, mais elle ne plaîtpas trop aux beaux-parents. Ducoup ceux-ci décident d’aiderles jeunes mariés. En 1960André crée sa propre entrepri-se, avec son épouse, elle-mêmetitulaire de deux CAP qui vontbien avec latapisserie : coupeet couture. Et lesbeaux-parents lesinstallent chezeux, avenueC h a r l e s - d e -Gaulle, où ilsouvriront uneboutique avecpignon sur rue en1965. Même si cen’était pas évi-dent (Roissy, àl ’ é p o q u e … ) ,l’atelier commen-ce à bien tourner.Simone apprendle métier. Et lesToulouse se constituent uneclientèle. «Je prenais tout :sommier, fauteuils, rideaux…»se souvient le maire. Les tempssont propices : l’économie vabien, les ménages, les collecti-vités s’équipent. «On travaillait70, 72 heures par semaine, pré-cise-t-il. Notre seul luxe,c’étaient les vacances». Le destin lui fera arrêter sonmétier plus tôt que prévu, à 56ans. Ce destin sera fait de poli-tique locale. Avec un beau-pèreadjoint au maire de Roissy jus-qu’en 1965, les affaires munici-pales sont connues dans lafamille. A l’époque, Roissy estun petit village déclinant de laplaine de la Vieille Francecomme tant d’autres. A peine si
l’on parle du projet d’aéroport,du moins au début. Si. En1968, se tient dans la commu-ne une petite exposition surl’aéroport Paris Nord, mais onne mesure pas encore l’ampleurdu projet… André Toulouse estun sportif. Un footballeur plusprécisément. Dans les années60 il s’investit dans le club dela commune, l’U.S. Roissy-en-France. Il en devient le secré-taire, puis le président.Artisan, dirigeant sportif,gendre d’un maire adjoint, lesaffaires municipales l’intéres-sent forcément, ou plutôt, les
affaires munici-pales s’intéres-sent à lui. Enplus, il est cor-respondant dujournal L’EchoR é g i o n a l .Question poli-tique municipa-le, en 1965 c’estRaymond Oisée,(PSU), profes-seur au collègede Goussainvillequi est élumaire. Aux élec-tions munici-pales de 1971,une liste concur-
rente du maire se constitue,menée par André Omont (lepère de Michel Omont). Celui-cisollicite André Toulouse pourêtre sur la liste. Il hésite.«Entre mon travail, ma familleet le football, ma vie était bienéquilibrée. Mais bon, j’y suisallé», raconte celui qui nesavait pas à l’époque qu’ildeviendrait maire.
«Tout part de là»
Les élections de 1971 se pas-sent mal. La liste Omont estbattue. Mais il y a eu fraude !Deux anciens communistes, qui
étaient «contre le maire» aler-tent les colistiers d’Omont surles pratiques douteuses : votespar procuration trafiqués,votes doubles… «Je ne pouvaispas imaginer qu’ontriche…mais j’ai été obligé devoir que c’était vrai. Lors dudépouillement, ils avaientcompté les enveloppes dans unbureau isolé…Jusqu’au derniermoment, il y avait égalité devoix, mais au dernier «cent» cefut un raz-de-marée pourOisée. Quand la triche a étédémontrée, j’ai été écoeuré.Pour moi tout part de là».
Du coup André Toulouse et sesamis ne lâcheront plus le mairesi mal élu. Un «Comité dedéfense des intérêts commu-naux» est créé. Ses trentemembres actifs se promettentde «virer» le maire aux pro-chaines élections. Toulouse endevient le secrétaire. On ytrouve notamment ElianeFayeulle (aujourd’hui maireadjoint), M. Bouché (le frère àBernard), ou PhilippeCarbonneaux (SIREF). Lesmembres du Comité assisterontà tous les conseils municipaux,toutes les cérémonies. Il seréunira tous les mois pendantles 6 ans du mandat («sauf aumois d’août», me précise A.Toulouse). Du coup le maire estfurax. Et organise la riposte. Ilcoupe les vivres au club defoot. C’est la crise. Toulouse enest le président. Que faire ? Or,le maire n’a pas de solutionalternative pour la gestion duclub. Du coup Toulouse, aucours d’une longue et mémo-rable réunion, démissionnemais continue, avec ses amis, àfaire tourner le club. Ca dureun an. Le temps pour le mairede se retourner. Celui-ci revienten subventionnant le club àhauteur de 50 000 F (normale-ment la subvention était de4000 F). Avec ça il arrive à«attraper» dirigeants et
joueurs. Mais il n’y a plus deformation de jeunes. Ecoeuréune fois de plus, A. Toulouse vajouer à Goussainville…
Guérilla démocratique
Le Comité de défense continue.Il mène une sorte de guérilladémocratique. Comme au foot,il marque «à la culotte» lemaire en place. En 1975,Carbonneaux, qui est préposé,au sein du Comité, à la sur-veillance des finances commu-nales remarque que 50 000 Fétaient dépensés chaque moispour payer un cabinet d’archi-tecte. L’opération est dénoncéevertement dans un tract : plusde 125 millions d’anciensfrancs ont ainsi été versés ! Etencore, dénonce le tract, cettesomme, «payée par la munici-palité dite d’Union de laGauche» ne représenterait«qu’un cinquième du montantdéfinitif». Et encore suite à unconseil municipal mouvementéconsacré au budget, ce tractqui raconte : «le maire sommale public d’évacuer les lieux. Lafoule unanime refusa d’obtem-pérer…». Oisée fait appelerPolice Secours pour faire éva-cuer la salle. Personne nebouge. Pire, devant la détermi-nation des citoyens «le maire,perdant son sang-froid, prit lafuite suivi de ses conseillers».Ambiance…Ou encore, un tractdénonçant «Raymond-la-Combine» mettant en cause unancien 1er adjoint, RaymondReiter qui «afin de pouvoirlouer à sa belle-mère, à desconditions avantageuses, unappartement communalluxueusement aménagé auxfrais des contribuables (…) n’apas hésité à inventer un fauxcompte rendu de Conseil muni-
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«Je nepouvais
pas imaginer
qu’ontriche…J’ai été
écoeuré»
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cipal lui donnant carteblanche»…Et A. Toulouse, à mademande, de ressortir pleind’archives de cet acabit : leprojet (avorté) de décharge,l’exigence de la démission duConseil suite à des augmenta-tions d’impôts non justifiées,un emprunt de «150 millionsanciens» pour l’acquisitiond’un terrain, «sans savoir àquoi il servira», la dénoncia-tion du «tripatouillage électo-ral…» à l’occasion d’une révi-sion des listes …
Dans cette ambiance de veillecitoyenne, les élections de1977 approchent. «J’avaiscontinué à ferrailler contre lemaire, raconte A. Toulouse,mais je ne voulais pas y aller».Le Comité, qui se réunit sou-vent chez M. Béovardi (trèsactif lui aussi, aujourd’huidécédé) le garagiste du quar-tier de la «Demi-Lune», nommeen son sein cinq délégués char-gés de proposer 13 candidatspour les prochaines élections.Toulouse est dans les cinq,«malgré lui», m’assure t-il. Levoilà aussi dans les 13. Etquand il faut désigner la têtede liste, à bulletin secret, c’estencore lui qui «sort du cha-peau». «Franchement» m’assu-re-t-il à nouveau, «j’hésitependant deux mois. Les autresont beau me harceler, mais sion gagnait, je me pose la ques-tion de mon travail, mais aussidu peu de formation que j’aipour cette fonction. A la fin,j’ai posé mes conditions : si ongagnait, il faudrait que beau-coup travaillent avec nous. J’aidemandé un engagement moralet solennel des «30» pour qu’ilscontinuent à travailler pour ledéveloppement de la commune.Ils ont accepté».Aux élections de 77, après«une campagne très dure» etune poussée nationale de lagauche, la liste «Toulouse» estélue, mais avec un siège de
majorité seulement (7 sur 13).En plus, les électeurs ont fait leménage : Oisée n’est même pasélu et les plus anciens des deuxlistes ont pratiquement tousété éliminés. Mais Toulouse enest persuadé : «la victoire a étédue au Comité. Si nousn’avions pas veillé, on n’auraitpas été élu…».
Les premiersmoments : rétablir lesfinances.
La nouvelle équipe se met autravail. Première tâche : assai-nir les finances. L’ancien maireavait été prolixe : voyages pourles vieux, pour les jeunes,construction d’une piscine(mais sans plan de finance-ment), plus le problème de«l’architecte»… Au total 3 mil-lions de dettes pour la commu-ne. Le nouveau maire va voir lepréfet pour lui exposer l’affaireet lui demander de l’aider àtrouver un bon avocat. Et ildépose une plainte contre X.«J’ai mis 18 mois à éponger lesdettes de mon prédécesseur,souligne A. Toulouse, j’ai rené-gocié une par une les factures,en arrivant à faire baisser cer-taines de moitié et en échelon-nant les paiements». Les premiers conseils sont durs.Il faut apprendre. «On n’a paspris de vacances, cette année-là» se souvient A. Toulouse.Marcel Hervais, qui s’était éloi-gné de M. Oisée devient sonpremier adjoint. La plaintecontre X s’enlise : le tribunaladministratif de Versailles sedéclare incompétent, ça part àParis, puis à Amiens. Toulouseest convoqué au ministère del’intérieur et ça se termine parun non-lieu. Pendant ce temps,les «30» travaillent aussi,
comme prévu. Les commissionsse mettent en place. Après lesfinances, c’est l’urbanisme quicompte. Il s’agit de faire vivrele village, qui est menacé. MaisRoissy n’a toujours pas de POS,«l’Etat et ADP veillant au non-développement du village».Toulouse s’entoure de compé-tences : il prend un conseilleren urbanisme, son premiersecrétaire général, GérardLemaire est un bon (il estaujourd’hui préfet de laMayenne) et obtient l’aide dupréfet du Val d’Oise Carrère. Mais les choses ne sont pasfaciles. C’était avant la décen-tralisation. Premières frictionsentre la commune et ADP, ou laDDE : «je leur ai tenu tête dèsle début, sûrement inconsciem-ment» remarque A.Toulouse,avec un sourire. Pour le pre-mier permis de construire de lanouvelle municipalité, «on»impose quand même une«étude d’impact»…En 1980 est malgré tout inau-guré le gymnase, fruit desréflexions du Comité : c’est undébut symbolique. Pour autant,A. Toulouse reste méfiant.«Malgré mon inexpérience desaffaires publiques, j’avaisentendu dire que, au toutdébut, le territoire d’ADP ris-quait d’être rattaché à Paris. Etje savais que si c’était le cas, iln’y aurait plus eu d’argent pourla commune. D’où l’idée de lacréation d’une zone d’activité».En 79, il fait la connaissanced’un certain Heinz Gloor, unhomme de l’hôtellerie interna-tionale, qui avait déjà ouvert lepremier hôtel de Roissy,Holiday Inn, en 76. Ce promo-teur visionnaire (voir le por-trait que nous avons fait de luidans BN 15) va devenir uncompagnon de route d’AndréToulouse, à qui il fera connaîtrele monde des chaînes hôte-lières. Le développement vaêtre possible grâce au tandemToulouse-Gloor : «Gloor a aidé
en faveur des choix de la com-mune, tout en étant du côtédes opérateurs : c’est remar-quable», précise A. Toulouse. Etle succès est au rendez-vous,Toulouse réussissant à faire«passer» la construction de 7hôtels ! C’est aujourd’hui lazone réussie que l’on sait, avec4200 chambres. ADP était furaxet a fait de la résistance sur cedossier jusqu’en 2004, dansl’affaire de la signalétique (voirnotre glorieux BN 18 là-dessus)
Ne pas faire un«Quartier Air
France»
En 1981, le préfet approuveenfin le Plan d’Occupation desSols de la commune, après troisannées de bataille, notammentavec ADP pour le zonage dubruit. La ZAD d’Etat est trans-formée en ZAD communale, laZAC du Verger (future zonehôtelière) est prévue «On pou-vait comprendre, qu’ADP nevoulait pas que la populationaugmente : mais nous devionsaussi avoir un avenir». Pour lemaire et son «brain trust» (lesmembres du Comité), il s’agit àla fois de protéger et de rajeu-nir le village. «On a fait ensorte que les structures du vil-lage restent». Les rues princi-pales sont en effet toujourscelles du village «ancien». Des(jolis) petits lotissements sor-tent de terre, permettant ainsiaux jeunes ménages de s’instal-ler. Mais ce n’était pas évident: au début, explique le maire,les promoteurs ont eu peur dubruit. Et de narrer cette anec-dote, à propos d’un projet delotissement de 65 pavillons,rue de Hamm, sur l’ancien parcOmont. Puisqu’il y avait hésita-tion, le maire décide d’organi-ser un pique-nique avec les
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promoteurs (la STIM), les fonc-tionnaires de la DDE et de lacommune : tout le mondes’aperçoit alors que le bruit estacceptable : le projet devenaitviable…Surtout, avec l’arrivéede nouveaux habitants, lemaire fait en sorte de garderl’équilibre avec ceux issus de lacommune : «on ne voulait pasfaire un «quartier Air France».Il faut rendre hommage auxcollecteurs (du 1% logement,ndlr) qui ont bien joué le jeu».
Faire face à l’Etat:le SIEVO, la SEM,
le «GrandRoissy», la
Communauté
C’est comme ça que Roissyrecommence à exister vrai-ment. Avec l’aéroport, ParisNord 2, les recettes fiscales etdonc le budget communal aug-mentent. De 1.3 million d’eurosen 77 on est passé à 4.1 mil-lions en 1983.
Les élections de mars 1983 sontun succès pour A. Toulouse etses amis qui sont brillammentréélus au premier tour, laissantles deux listes de gauche (PS etPC, qui s’étaient promis defusionner au second tour), etun embryon de liste de droite«encartée»), sur le carreau.Bernard Bouché, le fidèle, quiavait subi des attaquesindignes lors de la campagne,devient 1er adjoint et PatrickRenaud, qui fait son entrée auConseil, est deuxième adjoint.«Un bon calibre», sourit A.Toulouse. Aux élections d’aprèsil deviendra 1er adjoint et suc-cédera à A. Toulouse à la têtede la Communauté de com-munes.
Le deuxième mandat fut celuide la continuité. Les enjeuxfonciers et politiques s’accrois-sent autour de CDG. Roissy etses voisins sont dans l’œil ducyclone. En 1989, le PremierMinistre Michel Rocard annon-ce la révision du SDRIF (sché-ma directeur de la région Ile-de-France). Branle-bas de com-bat dans les collectivitéslocales. D’autant que le pôle deRoissy figure parmi les prioritésgouvernementales, faisant par-tie des nouveaux «centres d’en-vergure européenne». Les élusse mobilisent. L’Etat, en 1990,crée autour de l’aéroport, surles terrains hors aggloméra-tion, des ZAD (Zonesd’Aménagement Différé). Lesélus craignent une ville nouvel-le, un EPA, qui leur enlèveraittout pouvoir d’aménagement.Quelques mois auparavant,Pierre Salvi, alors président duConseil général, avec quiToulouse entretient de bonsrapports encourage la créationd’une association l’AREVO, quideviendra le SIEVO (SyndicatIntercommunal d’Etudes et deprogrammation pour le déve-loppement de l’Est du Vald’Oise). Plus qu’une anédocte :à cette époque, Salvi soutientle projet d’un important centrecommercial et de congrès menépar le promoteur JickoStoïkowitch. Situé au sud deRoissy, dans le «triangle deGonesse», le projet, futuriste,est adopté part tout le monde.Les CDUC (actuelles CDEC) del’époque, que ce soit du 95, du93 ou du 77 l’approuvent. Adeux reprises, appel est interje-té auprès de la Commissionnationale. Le projet est finale-ment rejeté, «à cause d’uncourrier émanant d’ADP met-tant en avant les accès à laplate forme qui en seraientcontrariés», soutient mordicusA. Toulouse. C’est délicieuxd’apprendre ça, à l’heure oùADP veut maintenant créer un
tel centre sur ses propresterres!Salvi a conscience de l’impor-tance de Roissy. AndréToulouse se rappelle les proposdu regretté président dans sacommune, à ses collaborateurs:«C’est ici que le développementdu Département se joue. S’il lefaut, installez un bureau duConseil général ici». C’étaitquatre jours avant samort…Grâce à son maire,Roissy devient incontournabledans les questions d’aménage-ment.
La SEM «EspaceROISSY»
Dans le même temps, se pose laquestion des outils commu-naux pour effectuer les opéra-tions d’urbanisme de Roissy. Ilen existe un, employé par denombreuses collectivitéslocales : la SEM (Sociétéd’Economie Mixte). Pour maî-triser le développement, tenirtête à l’Etat, il faut des compé-tences et des partenaires. LaSEM «Espace Roissy» sera ainsicréée le 19 décembre 90, aprèsun an de prospection pour yassocier des partenaires profes-sionnels et une banque.D’autant que l’époque est deve-nue folle en matière d’immobi-lier : «tout le monde faisaitn’importe quoi» se souvient A.Toulouse. Il faut un président,et en général c’est le mairepuisque la commune détiendra50% des parts. Le problème,c’est que présider une SEM estun gros travail. A cette époque,A. Toulouse exerce toujours sonmétier de tapissier, en plus decelui de maire. Impossible defaire les trois. Il lui faut doncarrêter son métier et obtenirun salaire de la SEM. Ce qu’ilfera sans joie, car, comme il
nous le confie «j’aimais monmétier et je gagnais bien mavie». La SEM commence à tra-vailler. Une commission tech-nique est mise en place. «Ce n’était pas simple», rappel-le A. Toulouse, il fallait toutmettre «à plat». Or la conjoncture change. Labulle immobilière éclate. «Lesdossiers étaient prêts, maisplus rien ne sort». Du coup, ondécide de mettre la SEM enstand-by. «Ca a quand mêmeservi, précise encore A.Toulouse. On a appris à seconnaître, notre connaissancedes affaires immobilières agrandi».
L’épreuve
Mais le développement et lesressources (voir plus bas) deRoissy commencent à attirer(et à attiser) les convoitises.Avant les élections municipalesde 95, un homme demande àvoir le maire. Un certainThirion, qui se présente commeresponsable d’une agence decommunication. Il a de bonnesidées, prépare plusieurs projetsde com’, notamment un plandu «Grand Roissy». Le maireaccepte d’aider le projet enaccréditant par une lettrel’agence de Thirion, lui facili-tant ainsi la vente d’espacespublicitaires. Mais il y a unproblème. Le maire apprendqu’il continue à se servir de lalettre d’accréditation pourd’autres projets, alors que lepremier est terminé, ce qui nese fait pas. Toulouse convoquealors le publicitaire indélicatpour lui dire de mettre unterme à ses agissements. MaisThirion ne l’entend pas ainsi etse fâche. Et le voilà parti à vou-loir constituer une listeconcurrente pour les pro-chaines municipales. Ce mon-
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sieur ayant par ailleurs étédéchu de ses droits, c’est safemme qui va conduire uneliste. Mais ce n’est pas évident.Alors les prétendants essayentde débaucher deux jeunesfemmes de la liste «Toulouse».Dont Marie-Anne Blanc,aujourd’hui Maire Adjoint.Choquées par les proposqu’elles entendent sur le maire,elles décident de s’en ouvrir àlui. Deux jours avant le premiertour des élections, la listeToulouse organise une réunionpublique. La salle est comble.Thirion s’y invite, fait le malinet s’installe au premier rang.Ambiance…Et, contre touteattente, Marie-Anne Blancraconte au public les méthodesde Thirion. Indignation de lasalle, applaudissements. «J’aicompris que les électionsavaient été gagnées ce jour-là»me confie le maire. Et ce futfait…
Les ressentiments de Thirionn’en sont que plus grands. Enjuin 95, le Parisien publie unarticle intitulé : «Roissy :Toulouse va-t-il être mis enexamen ?». Surprise du maire àla lecture de l’article… Il estconvoqué un mois après pourrépondre à propos d’une plain-te déposée par Thirion : onl’accuse de détournements,d’abus de biens sociaux etautres douceurs… Un«témoin» vient conforter laplainte : il s’agit d’une ancien-ne agent de la commune,remerciée justement par lemaire pour malversations dansla gestion d’une régie commu-nale. L’affaire est partie… Dansle même temps, Toulouse subitun contrôle fiscal, qui lui vau-dra un premier redressementde 500 000 F mais qui fut rame-né à 0 après une bataille dechiffres. La procédure suit soncours. Mis en examen, AndréToulouse doit faire face auxjuges. Le premier contact, me
raconte le maire, le plonge dansl’ambiance de l’instruction :«alors, ça ne vous dérange pasde détourner l’argent public ?»lui pose d’emblée comme ques-tion le magistrat instructeur dela plainte…Toulouse prend çacomme un coup de massue ! Et«l’affaire» va ainsi durer deuxlongues années. «Deux ans decombat !» soupire A. Toulouse.Heureusement pour lui, ilreçoit sans ambages le soutienpublic des employés commu-naux, des cadres de la commu-nauté de commune, des élus,du SIEVO…Mais le doute s’ins-talle aussi chez certains,comme toujours dans les cas decalomnie. Un certain conseilcommunautaire fut assezpénible…Le procès arrive.L’accusation bafouille. Le dos-sier est vide. Toulouse et son«co-inculpé» Bernard Lacroix,directeur technique sont viterelaxés. On imagine la «joie», sil’on peut dire. Mais, coup dethéâtre, le dernier jour du délailégal, le Parquet fait appel dujugement ! Re-belotte. L’appelest jugé à Versailles. Ca ne durepas longtemps. La relaxe estconfirmée. Après le prononcédu jugement, la Présidente dela cour interpelle A.Toulouse :«Alors, M. le Maire, avez-vousquelque chose à déclarer ?».C’était une manière, se rappellele maire, de lui reconnaître unefois de plus et avec sympathie,son innocence et les incohé-rences d’une instruction étran-ge. La presse, même nationale (ycompris radios et télé), vous lepensez bien, avait largementcouvert l’affaire. Le «maire deRoissy» inculpé, ça se vendbien… Mais lorsqu’il y a eurelaxe, point d’échos dans lapresse, ou si peu. Toulousepublie alors une lettre ouverteaux habitants de Roissy met-tant en cause la presse, dénon-çant le caractère scandaleux del’affaire qui a pris corps sur les
dénonciations «d’un escroc» etremerciant ses soutiens. Jem’étais procuré cette lettre etnous l’avions publiée dans le«Bénéfice.net» n°8 de d’Août2000 sous le titre «l’honneurintact d’André Toulouse, mairede Roissy». J’en suis encoreheureux aujourd’hui. Car si leshommes publics, qui doiventêtre irréprochables, surtout enmatière d’argent public, peu-vent être mis en cause (et c’estheureux) encore faut-il que lesaccusations soient fondées et,une fois celles-ci déclaréesinfondées, que ceux (lesmédias ou les gens) en fassentautant l’écho qu’ils avaient pule faire lors de la mise encause…
Roissy : Porte deFrance !
Mais revenons aux vraiesaffaires. Et à la Communauté decommunes qui est l’une desgrandes réalisations d’AndréToulouse. Avec la SEM, leSIEVO, le maire de Roissy avaiteu le temps de réfléchir auxquestions d’aménagement. Larévision du SDRIF avait été trèslongue et pleine de rebondisse-ments, dus notamment auxalternances droite-gauche. En95 Toulouse devient le prési-dent du SIEVO, succédant à M.Lamontagne. «L’action duSIEVO aura été utile, affirme A.Toulouse, même si au début, çaa été dur de travaillerensemble». Certains, en effet,comme M. Lacombe, maire deFosses, y faisant au début «dela politique». Mais le mairecommuniste lui-même compritvite la nécessité d’un consen-sus local pour faire face auxreprésentants de l’Etat et pourfaire des propositions alterna-tives. Globalement les élus duSIEVO obtiendront satisfaction
et écarteront le projet d’une«ville nouvelle «ou d’une «nou-velle ville» selon les succes-sives et vagues appellationsdes projets étatiques (les objec-tifs de peuplement se déplace-ront, in fine, vers Dammartin-en-Goële). Mais l’Est du Vald’Oise est aussi dans la logiquede ce qu’on appellera de plusen plus le pôle de Roissy. Une«association du Grand Roissy»réunira des maires (des 4départements concernés) dansles années 92/93, mais «ça nemarchera pas», raconteToulouse. En 92 survient la loi«Chevènement» qui invente lesCommunautés de communes.Avec plein d’avantages enmatière fiscale, surtout pour lecas de Roissy (la possibilité derécupérer en bonne partie leproduit des fameux «fonds depéréquation»). Toulouse va yaller : «j’ai pris mon bâton depèlerin». Son idée : faire un«axe», ou un «noyau dur»Roissy-Louvres-Puiseux, «aprèsje grefferais autour», confie-t-il. Louvres, la commune la pluspeuplée, a eu du mal à accepterl’idée. Surtout au niveau de laparité (chaque communecompte pour un). MaisToulouse a su convaincre soncollègue Messager. Puis ce futau tour du Thillay avec M.Lafitte, puis Vaudherland avecM. Daniel d’accepter. Epiais etChennievières-lès-Louvres (quiavaient «lambiné», sourit lemaire) s’accrochèrent au wagonet Roissy Porte de France futcréée en 1994. Toulouse en futélu naturellement présidentpar ses pairs. Un an aprèsSaint-Witz, Survilliers Villeronet Vémars la rejoindront. Puis,récemment Fontenay-en-Parisis, Fosses et Marly-la-Ville.C’est aujourd’hui la grandecommunauté structurée quel’on connaît, enviée, fortefinancièrement, qui a fait dudéveloppement économiqueune de ses priorités et à qui on
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reconnaît une autorité qu’au-cune des communes qui lacompose n’aurait pu jamaisavoir. Et c’est à André Toulouseque les habitants de laCommunauté doivent ça : unsondage récent (IFOP, sep-tembre 2005) vient de confir-mer l’intérêt de la populationpour ce regroupement. Mêmes’il y aurait beaucoup à dire, engénéral, sur cette forme d’in-tercommunalité (aujourd’huicritiquée par le Gouvernementet la cour des comptes) et laprofondeur de sa légitimité (onen viendra bien à élire les délé-gués au suffrageuniversel direct),celle de RoissyPorte de France,l’une des pre-mières de notrepays, est incon-testablement uneréussite.
Inutile de direque les électionsde 2001 furentun immense suc-cès pour la listeconduite pour lacinquième foispar AndréToulouse. Unpeu, non pas las,mais fatigué parces années de vie publique etcertainement meurtri par laplainte diffamante, il laisserala main à son premier adjointPatrick Renaud pour qu’il seprésente à la présidence de laCommunauté.
C’est qu’on ne consacre pas unegrande partie de sa vie à lachose publique sans inconvé-nients, même si AndréToulouse n’hésite pas à confierqu’elle lui a procuré de grandesjoies et satisfactions person-nelles. Mais rien n’aurait puêtre possible sans la complicitéet la patience de son épouseSimone, avoue franchement le
maire. Celle-ci, toujours souriante etavenante, l’accompagnant sou-vent lors des cérémonies, l’atoujours suivi, même si l’onimagine que ce n’a pas dû êtretoujours facile. Avoir ététémoin de la nouvelle vie duvillage que son mari a dirigée adû aussi être une satisfactionpour elle, native de Roissy.Avec des compromis forcément,tout au long de cette viepublique, mais aussi des com-pensations : c’est Simone quichoisira les lieux de vacanceset ce sera la Corse, même si
André auraitpréféré ailleurs. A défaut d’évo-quer la partprise par lemaire dans toutela vie associati-ve, riche, de lacommune, il fautévoquer ici leLions Club deRoissy, dont lefanion trône au-dessus dubureau du maire.A. Toulouse enest membredepuis 1985,parrainé parMarcel Hervais.Il participe aux
actions de ce Club dynamiqueet éprouve une grande admira-tion pour ses membres qui«font un travail formidable»,raconte-t-il en évoquantnotamment les collectes auprofit des œuvres du Club oules 7 puits financés pour desvillages du Mali, véritablebénédiction pour les habitants,comme il a pu s’en rendrecompte lors d’un voyage mémo-rable là-bas. Du coup la mairien’hésite pas à aider le Club, enmettant par exemple la sallecommunale à sa dispositionpour son célèbre bal où se pres-sent chaque année ennovembre quelques 700 per-
sonnalités de la région.
Un budget multiplié par 13 !
En 30 ans, le village a changé,c’est rien de le dire. Maîtrisefoncière, urbanisme et habitatde qualité, réseaux (coûteux)refaits (il n’y a plus d’inonda-tion à Roissy comme avant),belle mairie, belle mairieannexe, belles installationssportives, beau centre culturel,belles écoles, belle caserne depompiers, beau parc… Lesmoyens dont il dispose sontsans commune mesure avecceux d’«avant». En 1977, lebudget total de Roissy était de1.3 million d’euros, il a été en2004 de 13.4 millions. Le pro-duit fiscal, de 191 018 euros en1774 est passé l’année dernièreà 9.9 millions. Et la masse sala-riale de la mairie de 345 000euros en 77 à 4.5 millions. Toutça se gère. Tant l’équipe muni-cipale (un souci permanent,confie le maire) que le person-nel : il a mis en place il y a unequinzaine d’années un systèmede prime au mérite (les primespeuvent représenter beaucoupen fin d’année) peu commun,mais efficace, dans lequel c’est«le maire qui décide» ne craintpas d’affirmer A. Toulouse.
Et il reste beaucoup à fairepour les prochaines années.André Toulouse en parle maispas moyen de savoir s’il rempi-lera aux prochaines élections.En tout cas, les prochaineséquipes devront «travailler surla périphérie du village» (desprojets sont déjà en cours deréflexion) et «Roissy restera levillage qu’il n’a jamais cessé devouloir être, dont la populationrésidente ne dépassera pas les3000 âmes».
Difficile de faire mieux. Bravo àAndré Toulouse pour ce qu’il afait pour sa commune, maisaussi merci à lui pour ce qu’il afait pour les communes envi-ronnantes (nous sommes àEpiais-lès-Louvres, rappelez-vous, chers lecteurs) et pouravoir aidé tout le monde ici àbien comprendre les enjeux dupôle de «Roissy». Merci aussipour avoir montré, qu’avec ducourage et de la détermination,l’Etat ou la «technostructure»peuvent être amenés à prendreen compte les gens «d’en bas».Un parcours et une actionexemplaires qui montrent l’im-portance, pour les communes,de placer à leur tête deshommes comme lui, dévoués,travailleurs, compétents, ima-ginatifs, combatifs et géné-reux.
Eric Veillon
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«Roissyrestera levillage
qu’il n’ajamais
cessé devouloirêtre»
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La ferme Vauleraà Villeron (95)
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La région de Roissy reste (enco-re) une grande et belle régionagricole. Même si l’urbanisationgrignote sans arrêt les terresarables, (2000 hectares en moinspar an sur l’Ile-de-France), l’acti-vité agricole nous entoure, etcontribue à la beauté de nospaysages, surtout à la belle sai-son. On évoque peu ici et ailleursle travail des paysans, et c’estdommage : cette profession nousnourrit, on a tendance à l’ou-blier. Nous avions, dans le n°2,fait un article sur «les paysansde Roissy» qui avait donnéquelques informations sur laCAPA, la coopérative de Louvres.Mais nous devrions être plusréguliers pour informer sur cesecteur. L’activité agricole d’icimériterait d’ailleurs une enquêteplus approfondie car ce secteurpèse beaucoup en termes écono-miques. Nous reportons cetteenquête dans un prochainnuméro, pour peu que les inté-ressés soient un peuplus…coopératifs. Pas moyen,en effet, malgré des dizaines demessages laissés, de joindre lesresponsables de «Synergis»,l’Union de Coopératives qu’arejoint la CAPA et dont le siègeest à Le Mesnil-en-Thelle (60).Une autre source d’informationsera la grande coopérative agri-
cole Valfrance, qui concerneprincipalement la Seine-et-Marne.
Dans l’immédiat, vous devrezsavoir que la récolte 2005 a été,de l’avis de tous les agriculteursque j’ai rencontrés, très bonne,que ce soit au niveau descéréales, ou, plus récemment, desbetteraves, les deux grandes pro-ductions de notre région. Qualitéet quantité étaient au rendez-vous. Vous aurez aussi qu’il estquestion de transférer les silos deLouvres dans la future ZI de « LaTour Eiffel » au Nord de la ville làoù devrait aussi déménager l’en-treprise Cosson de Roissy.Bénéfice.net est installé, chacunfinira par le savoir, dans la vraiecampagne, à Epiais-lès-Louvres :son intérêt pour la chose agricolegrandit donc. Et, puisqu’elle nousa tapé dans l’œil, située entreEpiais et Louvres, nous avonschoisi de vous montrer la belleferme de la famille Plasmans, la «ferme Vaulerant (ou Vaulerent ?),qui s’étend sur Villeron etChennevières.
Mais c’est l’établissement deVilleron que l’on aperçoit lemieux, sur la route de Louvres.Les frères Plasmans, Eric etLionel, exploitent ensemble l’en-
treprise familiale depuis1992 et ont eu la gen-tillesse de nous faire visi-ter leurs installations.Discussion dans leursbureaux de l’anciennesucrerie, « l’une des plusimportantes du Vald’Oise» selon LePatrimoine des com-munes du Val d’Oise»(éd.Flohic), intelligem-
…des tonnes d’oignons y sont entreposées La grange de Vaulerant : chef d’œuvre du 13ème siècle…
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ment restaurée. Les principalesproductions de l’exploitation(510 hectares en tout) sont lesbetteraves (10000 tonnes cetteannée), le blé (2000/2500tonnes) mais ce qui se voit leplus ce sont les pommes de terres(3500 tonnes) et les oignons(2000 tonnes). La particularité de cette fermeest qu’elle commercialise elle-même ces deux derniers produits,par l’intermédiaire d’une sociétécommerciale la SARL Plasmans.Celle-ci conditionne, dans unatelier assez impressionnant, lespommes de terre qui sont ensui-te vendues directement à lagrande distribution, ou à desgrossistes (par exemple, un com-merçant portugais achète etviens chercher régulièrement unevariété particulière de pommesde terre qu’il ramène auPortugal). La ferme elle-même emploie 5personnes à plein temps et undemi poste de secrétaire. La SARLquant à elle fait travailler 13 per-sonnes.
Une merveille dupatrimoine
Derrière l’atelier de conditionne-ment se cache à peine (mais onl’aperçoit de la route) certaine-ment la plus belle grange dîmiè-re de la région (je préfère l’ex-pression « grange aux Dîmes, jene sais pas pourquoi) : la grangede Vaulerant, une véritablecathédrale. Cet édifice cistercien(début 13ème siècle) est tout sim-
plement magnifique, plus encore,je crois, que celle de Tremblay,qui pourtant est géniale avec seschapiteaux de récup du 11èmesur lesquels reposent sesincroyables piliers en vieuxchêne… On aime bien lesoignons, mais c’est dommagequ’un tel bâtiment, classé, neserve qu’à les entreposer… Passage devant la maison familia-le, rare, tranquille, et, justedevant la grange, le colombier(pigeonnier ?), 13ème-18ème toutaussi magnifique. Re discussion sympathique avecEric Plasmans sur la PAC, ses dif-ficultés, son intérêt, sa réforme,la place de l’agriculture française,les subventions, les débats àl’OMC. Il fait partie d’une organi-sation européenne : EuropeanArable Farmers. Et, surprise, il avoté «oui» au référendum sur laConstitution européenne, ce quipeut paraître étonnant. Commetous, il déplore l’urbanisation àleur détriment : «chaque foisqu’on nous enlève des terres (laferme est traversée par le TGV,ndlr), on ne les remplace pas…».
Un homme politique influent medisait l’autre fois, en résumé :«s’il doit rester deux fermes dansle coin dans l’avenir, la ferme deVaulerant sera l’une des deux…»
A suivre…
EV
Quelques sites web :
www.synergis.coop (sur la coopé de Louvres)www.valfrance.fr (sur la coopé du 77)www.arablefarmer.netun site d’agriculteurs européens
AGRICULTURE
erant 95)
Les silos de la Coppérative deLouvres devraient quitter la ville
Récolte des betteraves à Epias, à 1km des pistes de l’aéroport CDG
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Moisson à Epiais
Eric et Lionel Plasmans
les pommes de terressont récoltées, triées,conditionnées et com-mercialisées à la ferme
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Fret aérienAirfreight
Fret maritimeSeafreight
Transports terrestres et logistiques Road transports and logistics
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